Mayotte Hebdo n°872

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C'était dans Mayotte Hebdo…

Il y a 10 ans

Il y a 5 ans

Échec des étudiants mahorais en métropole : rapport accablant Commandé par le Conseil général, le rapport sur l'échec des étudiants mahorais de métropole est accablant : à l'université, "nous obtenons un taux de réussite moyen de 16 % en 1ère année, alors que le taux national avoisine les 50 %. Le taux de réussite moyen pour l'obtention d'un bac +2 en deux ans est de 9 %, ce qui confirme la tendance avancée lors de l'étude de l'Insee en 2003." Parmi les nombreuses raisons invoquées : "Très peu d'interviewés affirment être en contact régulier avec des camarades métropolitains dans et en dehors du cadre universitaire, la plus grande partie préférant vivre en autarcie. Cette tendance communautaire ne facilite pas la fréquentation des lieux de vie estudiantine tels que les bibliothèques, les restaurants universitaires ou le campus en règle générale." Mayotte Hebdo n°414, vendredi 6 février 2019.

Immigration : l'État ouvre les portes du regroupement familial En faisant son entrée dans l'Union européenne, le 101ème département devient région ultrapériphérique et doit, à ce titre, se plier à certaines directives nationales. Parmi elles, un projet d'ordonnance pour se rapprocher du droit commun. Principale mesure de ce dernier : autoriser le regroupement familial. "Nul n'est en mesure de dire combien d'étrangers cela concerne et combien de personnes viendront rejoindre leurs père, mère, ou conjoint à Mayotte", écrivait-on. Du côté des institutions locales, "De nombreuses voix se sont faits entendre, et notamment au Conseil général (…) pour exprimer leur méfiance quant à ces dispositions et une nouvelle incitation à la venue à Mayotte d'étrangers et plus particulièrement en provenance de l'Union des Comores." Mayotte Hebdo n°645, vendredi 7 février.

TouTe l’acTualiTé de MayoTTe au quotidien Diffusé du lundi au vendredi,

Flash Infos a été créé en 1999 et s’est depuis hissé au rang de 1er quotidien de l’île.

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www.mayottehebdo.com • 08/02/2019 • Mayotte Hebdo N° 872 • 3


les tchak de la semaine ok

o lu sur Faceb

À propos de notre article sur le nouveau bâtiment de la Délégation de Mayotte à Paris, d'un montant de 12 millions d'euros

ge a d n o s

"On appelle ça du blanchiment d'argent !! Quand on voit la situation à Mayotte... Ils auraient pu les dépenser ici les 12 millions, pour rénover et construire des écoles ou les routes, hôpitaux...". Angel Jade "Tous les dictateurs africains ont un pied-àterre à Paris, je ne vois pas pourquoi nos guignols du CD n’en auraient pas !" Raymond Choungui "Maison de passe pour eux et leur famille". Madylan Angele "Je pense que c'est un bon investissement qui je l'espère servira à redorer l'image de Mayotte en manque d'attractivité et donner plus de crédibilité au Département qui en manque cruellement aux yeux de l'État et des Français en général". Johan Chauvet

Au sujet de notre article sur le développement du numérique éducatif dans le premier et second degré

"Si on pouvait déjà juste avoir le bon nombre de chaises et de tables... En bon état... Des wc salubres pour les élèves... Ça serait chouette". Camille You-ri "Et pendant ce temps là il fait 37°c dans ma salle de classe avec 36 élèves présents... sans clim, sans ventilo, avec un ordi des années 90 sans connexion internet.... tout va bien !!" Vince Ou

4 Mayotte Hebdo N° 872 • 08/02/2019 • www.mayottehebdo.com

Le tweet de la semaine


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GRAND CHOIX DE LEURRES

chive r a ' d o t o ph

GRAND CHOIX DE LEURRES

COUTEAUX HERBERTZ

Mayotte frôle la catastrophe Avril 2014 : Mayotte se réveille de trois jours de cauchemar. En cause : Hellen, passée de tempête tropicale à cyclone en un temps record. Le pire a été évité, aucun décès n'étant à déplorer, mais les dégâts sont nombreux, surtout dans le nord de l'île. "Il est rare que des systèmes se forment dans le canal du Mozambique, et habituellement Mayotte est protégée par Madagascar, car les cyclones naissent plutôt dans la zone des Maldives. De l’avis de tous, ce phénomène a été exceptionnel", commentait le préfet d'alors. www.mayottehebdo.com • 08/02/2019 • Mayotte Hebdo N° 872 • 5


paroles /

d'anciens de jeunes Par H.M & I.M

Ibrahim, 70 ans Savoir nager est un don précieux pour Ibrahim, qui ne comprend pas l’indifférence des Mahorais à ce propos. Une indifférence qui, explique-t-il, subsiste depuis fort longtemps. J’ai regardé la télé récemment et j’ai vu deux jeunes Mahorais qui ont nagé de l’îlot Sada au village de Chiconi. J’ai trouvé ça très courageux… C’est un exploit assez rare de la part de Mahorais pour le souligner et le valoriser : ce ne sont pas des choses que j’ai entendu très souvent au cours de ma vie. À mon époque déjà, d’une manière générale nous nagions seulement au bord des plages. Pourtant, paradoxalement, nous adorions ça : la plage, la mer, la pêche, etc. Avec nos barques, nous pouvions aller loin dans la mer et rester longtemps. Mais depuis toujours, il y a quelque chose qui nous freine avec le fait de nager aussi loin et aussi longtemps. Ce que ces deux jeunes ont fait, c’est vraiment exceptionnel. Quand je dis exceptionnel, je ne parle pas du côté exploit sportif, même si la traversée a dû être très difficile, mais plus du côté atypique de leur initiative, par rapport à la norme locale. Il y a tellement d’avantages pour un Mahorais à savoir nager, mais nous n’en avions pas conscience à notre époque, et n’en avons pas conscience encore aujourd’hui. Il paraît que des actions se mettent en place dans certaines mairies pour que des jeunes apprennent à nager gratuitement. C’est bien, mais si on n’en parle pas, c’est que ça doit être de toutes petites actions. Ça revient à ce que je disais : en vu des nombreux avantages à exploiter, savoir nager doit être important pour les Mahorais, mais ça ne l’est pas… En tout cas, bravo à ces deux jeunes.

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Originaire de la grande île, Ida Hassani est arrivée à Mayotte il y a de cela deux ans. Scolarisée à Chiconi, la jeune femme ambitionne de devenir journaliste dans la presse écrite. Elle apprécie particulièrement le travail de groupe, chose qu'elle n'arrive pas à mettre en application au sein de son établissement scolaire, celle-ci étant rejetée par ses camarades. "Il y a beaucoup de racisme à l'école. Quand je suis arrivée, on m'a beaucoup critiquée parce-que je suis Malgache. Les camarades m'insultent et me disent que je ne suis pas comme eux. En plus de ça, ils disent que je suis la chouchoute des professeurs comme eux, sont gentils avec moi. Alors je me fais encore plus insulter. Ça me vexe. Maintenant, je suis distante même si j'ai changé de classe et que ça se passe mieux. J'ai aussi remarqué qu'il n'y avait pas de touristes ici. Quand je suis arrivée à Mayotte je pensais que c'était une île attractive, mais non, les touristes ne viennent pas. J'espère que l'île va s'améliorer et qu'elle attirera plus de monde. Mayotte a de formidables animaux dans la mer et de magnifiques paysages".

Ida Hasssani, 14 ans


évènement Grand débat

Les réponses de Macron

Vendredi 1er février se tenait à l'Élysée le Grand débat national entre le président Emmanuel Macron et les élus d'outre-mer. Parmi eux, Soibahadine Ibrahim Ramadani, président du Conseil départemental, et les maires de Mamoudzou, Ouangani, Dzaoudzi-Labattoir, Sada, ou encore Chirongui. L'occasion d'aborder les principales problématiques de Mayotte.

Si beaucoup doutent que des réponses soient apportées par le Grand débat organisé par le président Emmanuel Macron pour répondre à la crise des gilets jaunes, il aura au moins permis aux élus de s'exprimer sur les problématiques rencontrées par leurs territoires. C'est vrai pour ceux de métropole, mais aussi pour ceux des outre-mer, invités à l'Élysée le vendredi 1er février. Parmi eux, les maires de Chirongui, Sada, Dzaoudzi-Labattoir, Mamoudzou ou encore Ouangani, ainsi que le président du Conseil départemental, Soibahadine Ibrahim Ramadani. Ces derniers ont pu adresser leurs remarques au chef de l'État, en particulier concernant la forte pression migratoire supportée par le 101ème département, la piste longue ou encore la convergence des droits. Des problématiques qui ont parfois reçu des réponses floues, mais avec tout de même une certitude : le président viendra à Mayotte au mois de juin, et pourrait apporter plus de précisions à ce moment-là. Revue.

Sur l'immigration clandestine C'est la question qui paralyse le développement de Mayotte. Sur l'immigration clandestine, le président de la République s'est positionné clairement : sa régulation ne peut passer que par le développement des Comores. "C'est pour ça que je leur ai proposé [aux Comores] une sorte de pacte de développement où on propose [de les] accompagner, mais avec une coopération beaucoup plus forte et beaucoup plus active sur la lutte contre les filières illégales et la possibilité de raccompagner les migrants illégaux. Ce n'est que comme ça qu'on peut s'en sortir." Pas question en revanche de revenir sur le titre de séjour d'exception, empêchant les migrants en situation légale de gagner le reste du territoire français : "Si nous faisions différemment, cela serait une terrible erreur. On ferait de Mayotte un point d'accès à toute la région (…), et là ça devient exponentiel. Cela ne règlerait en rien le problème de Mayotte, ça l'amplifierait, car cela créerait encore plus d'attractivité pour aller vers les autres territoires. Ce qui enlève de la pression, c'est la dissuasion, la maîtrise des arrivées et des retours plus rapides." Pour y parvenir, Emmanuel Macron a cité la mise en place au mois de mai prochain d'un "plan spécifique, de type Harpie comme en Guyane (…) pour avoir une action de dissuasion plus rapide." La démonétisation des aides sociales est aussi annoncée "pour que tout ce qui relève aujourd'hui des détournements de cette procédure puisse être corrigé."

Sur la réalisation de la piste longue Réponse quelque peu floue sur la récurrente question de la piste longue, souvent abordée, mais jamais réalisée : "On a d'ores et déjà beaucoup investi – 14 millions d'euros –, on va continuer à investir, qu'il n'y ait pas de malentendus. Je viens en juin, je pense qu'on peut finaliser tous les travaux à cet horizon. Donc, j'y suis favorable." Mais favorable à quoi ? Aux études ? À la réalisation de la piste ? Dossier reporté.

Sur la convergence des droits sociaux À la question de Soibahadine Ibrahim Ramadani, président du Conseil départemental, sur la possibilité d'accélérer le calendrier de la convergence des droits à Mayotte, car "Mayotte est le territoire le plus pauvre de France et sans doute d'Europe", Emmanuel Macron s'est montré d'accord… avec les délais prévus. "Je pense que le rythme est le bon. Vous dire que nous allons l'accélérer du jour au lendemain serait méconnaître les difficultés régionales." En cause : l'immigration clandestine. " Tant qu'on n'aura pas réglé [le sujet de la divergence avec les Comores], je ne peux pas vous dire que l'on arrivera à accélérer la convergence."

Sur la transformation du port de Longoni en grand port maritime C'est le souhait du président du Département : que le port de Longoni, régulièrement handicapé par de nombreux contentieux, devienne un Grand port maritime, géré par l'État. Réponse encourageante, mais sous condition : "Toutes les fiches qui me sont données disent qu'il ne faut pas que l'État reprenne la compétence, car c'est bourré de contentieux. Donc, je vous propose un pari : je viens en juin, réglez très vite les contentieux existants – on peut vous aider à les régler – [et] je suis prêt à aller dans votre sens malgré les recommandations qui me sont faites. Mais il ne faut pas que l'État soit en quelque sorte le liquidateur de tous les contentieux qui lui échappent et qui accompagnent la situation. Réglons les contentieux autour de cette situation et, derrière, si vous pensez que c'est la solution d'avenir, ce qui me semble plutôt cohérent à vous écouter, je suis prêt à y aller." n [[G.V

Le chiffre

La phrase

l'action

12 000 000

"Le problème s’agissant du titre de séjour n’est pas constitutionnel, mais il tient à l’attractivité que l’adoption de l’amendement pourrait accroître, et à l’afflux important que cela provoquerait."

Mobilisation contre le monopole d'Air Austral

C'est, en euros, le coût de l'hôtel particulier acheté à Paris par le Conseil départemental pour y installer la délégation de Mayotte. Le bâtiment de quelque 700 m2 sur trois étages se trouve dans le XVI ème arrondissement de Paris et a vocation à devenir une vitrine pour Mayotte. "L'idée est de faire du lobbying, d'être présent sur tous les dossiers et de séduire les investisseurs", mais aussi de draguer des "ingénieurs et médecins mahorais exerçant en métropole", détaille Mohamed Zoubert, directeur de la délégation. Le Département aurait également la volonté d'y intégrer une pépinière d'entreprises à destination des étudiants mahorais de métropole souhaitant se lancer dans l'entrepreunariat.

Le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur, Laurent Nunez, se positionne contre la suppression du titre de séjour d'exception à Mayotte, empêchant les étrangers en situation régulière de quitter le département. Il répond là au député Mansour Kamardine, qui proposait un amendement en ce sens. Traduction : l'État ne veut pas des migrants qu'il régularise à Mayotte sur le reste du territoire national.

"Tous à l'aéroport !" : C'est le mot d'ordre de la mobilisation organisée dimanche 9 février à partir de 7h pour manifester contre le monopole de la compagnie aérienne Air Austral, mais aussi celui de Total. Objectif : ouvrir le ciel mahorais à la concurrence en demandant notamment "le début des travaux immédiats de la piste longue."

www.mayottehebdo.com • 08/02/2019 • Mayotte Hebdo N° 872 • 7


l’actu en brousse Petites infos des quatre coins de l’île

Koungou Des bénévoles à la prison

L'association Mlezi Maore recherche des bénévoles pour animer des ateliers socioculturels et de lutte contre l'illettrisme au centre pénitentiaire de Majicavo. En effet, depuis 2003, l'association met en place ce type d'actions visant à "éviter la récidive et à favoriser la réinsertion sociale postcarcérale". Chaque année, en moyenne, 200 personnes participent à ces ateliers qui leur permettent de développer des compétences de savoir-être ainsi que de maîtrise des savoirs de base et de la langue française. Sous la supervision de la coordinatrice du service Prévention de la récidive en milieu carcéral, il s'agira d'animer des ateliers dans différents domaines en fonction des compétences des bénévoles (écriture, lecture, alphabétisation, arts plastiques, musique, slam, théâtre, etc.). Si vous êtes intéressé, envoyez une lettre de motivation et un CV à prmc@mlezimaore.com.

Dzaoudzi-Labattoir Une école du civisme Initiée par les médiateurs intercommunaux de la communauté de communes, l'école "Tama ya Messo" ouvrira ses portes le 13 février à une vingtaine de jeunes de 8 à 16 ans, scolarisés ou non. Chaque mercredi après-midi, cet établissement situé à la nouvelle maison des associations à La Vigie (Labattoir, Petite-Terre) proposera des interventions, activités et accompagnements dans différentes matières : français, mathématiques, EPS, art, culture et traditions, histoire, éducation civique, informatique et "ouverture sur le monde".

Nettoyage de la mangrove

Les zones humides tiennent un rôle fondamental dans notre écosystème. Les mangroves de Mayotte en font partie, mais sont pourtant en déclin. Aussi, à l'occasion de la Journée mondiale des zones humides, l'association Les gardiens du littoral organise une journée d'action samedi 9 février à partir de 8h, pour nettoyer le site de Mont-le-Gun, à Koungou, de ses trop nombreux déchets. Les âmes volontaires sont les bienvenues.

Bandraboua Bientôt un sentier littoral ? Un sentier littoral longeant la baie de Dzoumogné devrait voir le jour entre les villages de Bouyouni et de Bandraboua. C'est ce que nous apprend un avis d'appel public à la concurrence du Conservatoire du littoral paru en fin de semaine dernière. Une bonne initiative qui permet de mettre en valeur les charmes du littoral mahorais.

Et à La Réunion ? Une délégation de Mayotte à La Réunion

Tsararano, Koungou Nouvelles violences de bandes Malgré les différentes opérations de contrôle mises en oeuvre par les forces de l'ordre dans le secteur de Dembéni et Tsararano après les violences d'il y a deux semaines, la tension n'est pas redescendue. Dans la nuit du vendredi au 1er février samedi 2 en effet, vers 2h30 du matin, des gendarmes ont été pris à partie à Koungou tandis qu'ils intervenaient sur une rixe impliquant une vingtaine d'individus sur la route nationale. Lorsque les gendarmes sont arrivés sur les lieux, les deux bandes rivales ont en quelque sorte "fait alliance contre leur ennemi commun", a indiqué l'officier adjoint en charge des unités territoriales. Visés par des caillassages, les gendarmes ont toutefois réussi à se dégager et à regagner leur véhicule. Dans la nuit du samedi 2 au dimanche 3, rebelote, mais à Tsararano cette fois. Une équipe qui intervenait pour mettre en fuite un groupe soupçonné de vouloir remonter un barrage au même endroit que le 31 janvier dernier a été la cible de "nombreux jets de pierres". Des grenades lacrymogènes ont permis de disperser le groupe sans qu'aucun blessé ne soit à déplorer.

Parallèlement à son investissement de 12 millions d'euros dans un hôtel particulier du XVI ème arrondissement parisien (lire page 7) pour y installer la Délégation de Mayotte à Paris, le Conseil départemental inaugure la Délégation de Mayotte à La Réunion, le 15 février. Cette dernière sera installée à Saint-Denis, rue Issop Ravate. Ces antennes du Département ont vocation à faire la promotion de Mayotte, mais aussi à soutenir et aiguiller la communauté mahoraise vivant sur d'autres territoires.

Et pendant ce temps-là, loin au sud… À la découverte des Taaf ! Vous avez toujours rêvé d'une grande aventure et de terres inconnues ? Alors les Terres australes et antarctiques françaises (Taaf) sont faites pour vous. Cela tombe bien : depuis 1994, l'administration des Taaf propose à un nombre limité de visiteurs de découvrir les îles australes lors des quatre rotations annuelles du navire Marion Dufresne, qui ravitaille les équipes présentes sur place. La prochaine rotation, du 19 mars au 3 avril, desservira les îles Crozet et Kerguelen. Les inscriptions se font en ligne, en remplissant un formulaire : www.taaf.fr/inscription-a-une-roation. Attention toutefois : compte tenu de la rudesse du voyage et des terres visitées, des aptitudes médicales particulières sont obligatoires. Tarif de ce voyage extraordinaire : 5 200 euros par personne en cabine partagée, et le double en cabine individuelle.

8 Mayotte Hebdo N° 872 • 08/02/2019 • www.mayottehebdo.com


Imprimah

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à l'af fiche

Économie

Plus de 600 000 euros pour 30 projets

à l'affiche O.La

La résilience des entrepreneurs de Mayotte n’est plus à prouver. Malgré un climat économique durement marqué par un mouvement social d’ampleur en début d'année dernière, les chefs d’entreprise ont continué à créer, à investir, à innover. Le Conseil départemental a accompagné 30 d’entre eux, pour un soutien financier total de 660.000 euros. Explications.

Les porteurs de projets ont passé de dures sélections, mais les sourires radieux et les applaudissements au sein de l’hémicycle du Conseil départemental ont dit mardi la satisfaction de voir l’économie mahoraise avancer, malgré les évidentes difficultés structurelles auxquelles s'est ajouté cette année un mouvement social paralysant. En effet, une trentaine de porteurs de projets étaient conviés hier par le Département à une cérémonie de signature des premières conventions d’attribution d’aides économiques départementales. Ainsi, plus de 662.000 euros ontils été octroyés à 30 entreprises, sur le million d’euros prévu par l’enveloppe initiale. Ces fonds - dédiés à l’investissement, mais également à l’accompagnement en particulier des femmes et des jeunes entrepreneurs - ont permis de créer ou de maintenir des emplois (35 emplois existants et 28 créations) dans divers domaines, notamment la santé, les services, l’hôtellerierestauration et les loisirs. Pêle-mêle, on peut citer une maison de santé, des salons de beauté, des chambres d'hôtes et des restaurants, un garage, des pharmacies, une boulangerie, des services de location de jet-ski, de bateau, un data center (voir encadré), etc. Sélection naturelle L'Agence de développement et d'innovation de Mayotte (Adim), qui a assuré l'orientation et l'accompagnement des porteurs

de projets, a reçu 360 visites en 2018, a indiqué son président Ben Issa Ousséni. Certains entrepreneurs toquaient à la porte suite au mouvement social, mais repartaient déçus, car "l'octroi de subventions de fonctionnement [par le Département] est interdit". Et ceux dont les demandes excédaient 50.000 euros ont été redirigés vers les fonds européens. Mais nombre de porteurs de projets ont pu bénéficier d'une aide du conseil départemental – et parfois en sus de l'obtention d'autres fonds, notamment européens. La sélection s'est faite "naturellement", a expliqué Ben Issa Ousséni : un premier écrémage du fait du caractère incomplet de certains dossiers (absence de bilans validés par un expert-comptable, de cotisations à jour, etc.) ; un second lors de la défense de la viabilité du projet économique devant un jury composé de l'Adim, du Département et de la CCI. Mais "toutes les personnes qui ont passé ces sélections" avec succès se sont vues attribuer des aides allant de 3.000 à 50.000 euros. Cette "sélection naturelle" explique que l'ensemble des fonds n'aient pas été intégralement consommé. Le solde du million prévu – près de 340.000 euros, donc – a été reversé au budget général du conseil départemental. L'année prochaine, l'opération sera renouvelée. Et si une sélection plus dure doit s'opérer, des secteurs prioritaires seront définis. Le président de l'Adim suppose que le nombre de demandes ne peut qu'augmenter "car les entreprises ont compris qu'on les aidait". n

Ils font l'actu Ramlati Ali

La députée de Mayotte émet un avis défavorable à l'amendement de son collègue Mansour Kamardine proposant la suppression du titre de séjour d'exception pour les étrangers, leur autorisant ainsi à quitter le 101ème département pour le reste du territoire national. Un positionnement jugé contraire aux intérêts de Mayotte et qui a suscité l'incompréhension. L'élue s'en défend toutefois dans un long communiqué : "Comme je l’ai rappelé (…) les amendements présentés par mon collègue n’étaient pas recevables dans le périmètre de cette proposition de loi. Celle-ci vise uniquement à corriger une erreur" (ramener à cinq jours le délai d'intervention du juge des libertés et de la détention à Mayotte, NDLR), écrit-elle notamment.

Assani Saindou Bamcolo

Le maire de Koungou est relaxé dans l'affaire de l'édification de deux maisons d'habitation sans permis de construire, à Longoni, sur une parcelle dédiée à l'exploitation agricole. Il n'était alors pas encore élu. Toute la question était de déterminer la date de fin des travaux, pour savoir si, oui ou non, les faits étaient prescrits, ce délai étant de trois ans après la fin du chantier. Si le prévenu et son avocate affirmaient que les travaux étaient déjà achevés en 2013, le substitut du procureur soutenait qu'ils s'étaient poursuivis au-delà de cette date. Faute d'éléments suffisants pour le prouver, le tribunal a donc jugé les faits prescrits.

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Jean-Marc Leleu

Mardi 5 février, le directeur des Finances publiques de Mayotte, Jean-Marc Leleu a signé une convention avec le maire de Mamoudzou, Mohamed Majani , qui vise à accroître l'efficacité des circuits comptables et financiers. Pour la Direction régionale des finances publiques, l'objectif est d'augmenter les recettes fiscales du chef-lieu à l'aide notamment de l'adressage. Un autre axe consiste à établir un bilan et des comptes de la commune de Mamoudzou. "Il y a un besoin d'accompagnement de la DRFIP vis-à-vis de certaines communes et c'est ce que nous allons faire pour produire des comptes de qualité qui servent aux usagers comme aux élus locaux", a-t-il souligné.


édu ca tion éducation

Illettrisme

Opcalia lance une application mobile Le centre de formation Opcalia lance 1001 Lettres Mayotte, une application mobile gratuite adaptée à la région pour maîtriser les savoirs fondamentaux. Un dispositif qui œuvre contre l’illettrisme.

"Lire, écrire et compter" sont les maîtres mots de l’application 1001 Lettres lancée par le centre de formation Opcalia. Depuis un an l'application mobile gratuite rencontre un franc succès dans l'Hexagone où elle compte déjà 2,5 millions d’actifs dont 1,5 million de personnes en emploi. À Mayotte, le centre de formation lancera officiellement son application adaptée au territoire le 16 février prochain. Cette dernière reprend les spécificités "régionales, culturelles et linguistiques, et propose donc des modules adaptés aux us et coutumes des habitants de la région", indique Opcalia par voie de communiqué. Les publics visés sont toutes les personnes présentant des lacunes en lecture, en écriture ou en calcul, aussi bien les jeunes que les adultes, étudiants ou salariés. Selon une enquête du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), publiée le 8 septembre dernier, seul un quart des employeurs est en mesure de déceler l’illettrisme, alors qu’il concerne une entreprise sur deux en métropole. Plus de 2.5 millions de personnes, soit 7% de la population âgée de 18 à 65 ans, étaient en situation d’illettrisme, en 2017,

après avoir été scolarisées en France, selon l’Agence nationale de lutte contre l'illettrisme (ANLCI). À Mayotte, c'est plus de cinq jeunes sur dix en grande difficulté à l’écrit. Selon les derniers résultats de l’enquête nationale de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), en 2012, parmi les 109 000 personnes en âge de travailler, 58% des habitants de Mayotte ne maîtrisaient pas les compétences de base à l’écrit en langue française.

Disponible sur Apple store et Google play L’application propose cinq parcours de formation. Mayotte : découverte de la culture, les traditions, les spécificités géographiques ; logique et mémoire : entraînement cognitif qui permet un "échauffement" avant de commencer les autres parcours ; chiffres, qui consiste à se tester sur des calculs basiques ; et culture générale : nourrir sa créativité et les discussions avec les autres, se sentir à l'aise dans différentes situations. Les parcours sont répartis en 35 modules, 128 cours et 1430 quiz "à réaliser de façon autonome" , souligne Opcalia. L'application est disponible gratuitement sur Apple store et Google play. n

www.mayottehebdo.com • 08/02/2019 • Mayotte Hebdo N° 872 • 11


à la ren contre de…

à la rencontre de… Houdah Madjid

Nassuf-Eddine Daroueche

Conseiller municipal engagé en politique

Après des études en économie et en droit, Nassuf-Eddine Daroueche est revenu sur son île natale pour contribuer à son développement. Plus particulièrement en mettant ses compétences au service du monde politique. "La politique est une chose trop sérieuse pour être confiée aux politiciens". Cette citation de Charles de Gaulle est la devise de Nassuf-Eddine Daroueche. Natif du chef-lieu, le politicien et conseiller municipal délégué à la sécurité arbore plusieurs casquettes. Nassuf-Eddine Daroueche a grandi entre Mamoudzou et Vaulx-en-Velin (69). Il a effectué l'école primaire et le collège à Mayotte, le lycée et l'université en métropole, conjuguant études d'économie et droit. Le retour à Mayotte a eu lieu en 2006. C'est bien plus tard qu'il embrasse la politique."Quand on fait de la politique, il faut savoir un minimum où on met les pieds", explique Nassuf-Eddine Daroueche. Un choix dûment réfléchi pour ce jeune politicien qui rejoint d'abord Bacar Ali Boto (MRC) en 2014, puis le Modem deux ans plus tard. "Je me suis rendu compte que je n'avais pas forcément les mêmes convictions et idées que Bacar Ali Boto", explique Nassuf-Eddine Daroueche, aujourd'hui vice-président du Modem. Après les élections départementales de 2015, ce dernier souhaitait intégrer "une formation politique". De conviction "centriste", il hésitait entre le Modem et l'UDI (Union des démocrates et indépendants), mais ce dernier "est plus subordonné aux Républicains. Le Modem est plus indépendant", souligne-t-il. Le vice-président du parti reconnaît que leur vision n'est pas majoritaire, mais "a toute sa place à Mayotte". Et d'ajouter : "Nous prônons le vivre-ensemble entre toutes les communautés qui résident à Mayotte. L'Homme est au cœur de toute notre action politique alors que la tendance actuelle est au discours populiste. Un discours qui oppose les peuples", déplore Nassuf-Eddine Daroueche. 12 Mayotte Hebdo N° 872 • 08/02/2019 • www.mayottehebdo.com

"À Mayotte on ne vote pas pour des idées, mais pour des personnes" "Je ne suis pas le meilleur ni le plus qualifié, mais je pense pouvoir être utile en proposant mes services", déclare le jeune politicien qui prône "une nouvelle voix et de nouvelles idées" pour la population. La politique mahoraise serait-elle obsolète ? "Non, je pense que nos élus locaux s'adaptent à notre culture", répond-il. "Une culture familiale", décrit ce dernier. "À Mayotte on ne vote pas pour des idées, mais pour des personnes. La population prend de plus en plus conscience que pour développer l'île, les mentalités doivent changer". Nassuf-Eddine Daroueche reste persuadé que les mentalités évolueront et que l'île se développera au travers de philosophies politiques. Pour l'heure, le moment n'est pas encore arrivé pour le jeune politicien de se présenter à d'éventuelles élections. Ce dernier porte plusieurs projets pour sa municipalité, dont celui du gymnase de M'Gombani. Handballeur au sein du Tonic Club Omnisport (TCO) de Mamoudzou, il soutient cette cause et ne peut s'engager pleinement dans le monde politique sans avoir tenu cette première promesse. "Le permis de construire est posé, le plan de financement validé et le marché lancé. Nous sommes en attente de subventions", a-t-il indiqué. Nassuf-Eddine Daroueche exhorte la population mahoraise à "faire preuve de sens critique" et "à se détacher de l'opinion majoritaire focalisée sur le catalyseur, l'immigration clandestine" afin de soulever "les vrais sujets de développement" pour le territoire comme l'allongement de la piste, le monopole d'Air Austral, la lutte contre la pauvreté, le cas du port de Longoni et toutes ses contraintes. Il déplore notamment le rôle des médias de masse "qui donnent toujours la parole aux mêmes personnes" au détriment des autres. n


Photo : Houdah Madjid

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dos sier dossier H.M Solène Peillard

Amour, sexe, & séduction Un salouva pour souligner les formes, une danse pour être sexy, des regards et des senteurs, ou encore des soins du corps : à Mayotte, la séduction est un art. Mais comme tout dans cette société en constante évolution, cette séduction change et s'adapte, tout en gardant ses caractéristiques. Une séduction qui s'encanaille aussi, car aujourd'hui le sexe est de moins en moins tabou sur l'île aux parfums. Et si la pudeur est encore de mise, on hésite de moins en moins à se faire plaisir avec des jouets coquins. À l'occasion de la Saint-Valentin, Mayotte Hebdo s'est penchée sur les petits secrets des unes et des autres. Croustillant !

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Mlaili Condro, linguiste et sémioticien

"Le salouva révèle une promesse" Le linguiste et sémioticien Mlaili Condro, bien connu pour ses travaux sociologiques, travaille actuellement sur le corps de la femme et la sexualité traditionnelle, il répond aux questions liées aux relations hommes-femmes à Mayotte. Quelle est la place dédiée à la séduction, qu'est-ce qui a changé ? Mayotte Hebdo : Quelle est l'évolution de la séduction dans les relations hommes-femmes à Mayotte ? Mlaili Condro : C'est un sujet vaste et complexe. Traditionnellement, les hommes et les femmes n'avaient pas beaucoup d'occasions pour se rencontrer, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Les moments de séduction étaient vraiment rares dans la société traditionnelle mahoraise. Les manifestations s'offraient comme des occasions pour cela : à l'occasion de mariages, ces hommes qui dansaient le chigoma ou ces femmes qui dansaient le m'biwi. On peut même inclure des manifestations de type religieux comme le debaa, qui était l'occasion d'exposer les jeunes femmes prêtent pour le mariage. Les jeunes hommes venaient y assister exprès. Souvent d'ailleurs, des fiançailles se nouaient à ce moment-là. Chacun, chacune, en profitaient pour séduire, se montrer sous son meilleur jour. Aujourd'hui, les occasions d'exposition et de rencontre sont nettement plus nombreuses. La séduction ne passe pas forcément par les mots. Avec les nouvelles générations on retrouve cet aspect-là, mais pas chez les femmes traditionnelles qu'on appelle souvent à la discrétion. La séduction est une sorte d'échange. À Mayotte, il y a toujours une médiation, pas de séduction immédiate. Une femme ne séduit pas ouvertement un homme. Elle va utiliser son salouva ou son masque de beauté. D'ailleurs la façon dont

il est porté va plus marquer la sexualité. La femme joue sur cette séduction. Le masque mélangé aux fleurs a une connotation sexuelle. MH : Qu'est-ce qui attire le plus les Mahorais ? MC : La manière de porter le salouva, qui invoque un corps. Ce tissu que l'on considère souvent comme un vêtement traditionnel, plus en accord avec l'islam, ne l'est pas forcément tout le temps. Il peut être aussi un canal de séduction pour les femmes, surtout à l'occasion de manzaraka, de m'biwi. C'est tout un corps qu'on doit afficher : l'épanouissement d'un corps enveloppé dans un salouva, mais aussi la séduction. Le salouva ne joue pas dans le même registre qu'un pantalon moulant. Le salouva ne laisse pas voir un corps, mais laisse deviner ce qu'un corps peut faire. Par exemple, quand la femme va danser le m'biwi, en mettant en valeur une partie de son corps justement. Dans le mouvement de ce corps, le salouva va révéler une promesse. Celle d'une sexualité épanouie. Les hommes visent ça. Le salouva exige un corps pour le porter. Les femmes le savent très bien. Les hommes Mahorais ne vont pas rechercher de "taille fine" comme en Occident, mais un corps avec des rondeurs. MH : Qu'en est-il de l'épanouissement sexuel après ce jeu de séduction ? MC : Je ne me suis pas encore vraiment penché sur cette question, mais étant attentif, j'entends souvent des expressions que les femmes emploient et qui renvoient à des pratiques sexuelles appréciées. L'épanouissement sexuel n'est plus un tabou aujourd'hui à Mayotte. À l'époque il était réservé aux hommes. La femme devait satisfaire son homme. Aujourd'hui, il y a différentes pratiques sexuelles qui laissent entendre leur épanouissement, comme "la serpillère" (le cunnilingus, ndlr) par exemple. Et puis, il y a des femmes aussi qui recherchent des aventures extraconjugales. Récemment, un groupe de femmes m'a appris que la "tendance" actuelle est de fréquenter des hommes politiques pour partir à l'étranger et vivre des moments loin des regards indiscrets.

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dossier Femmes

S'embellir pour son mari, une tradition à Mayotte La tradition mahoraise veut que les femmes s'embellissent pour elles, au quotidien, mais aussi et surtout pour leurs maris lors de moments intimes. Taambati Moussa, figure emblématique de la beauté naturelle et traditionnelle à Mayotte dévoile les secrets des rituels mahorais à effectuer pour séduire son conjoint. Msindzano, jasmin et bien d'autres sont au rendez-vous. L'heure est à l'exaltation.

Se laver de la tête aux pieds Aussi évident que cela puisse paraître, "une bonne hygiène de vie" est primordiale indique Taambati Moussa, qui donne pour exemple l'utilisation du zoukouba. Ce soin souvent comparé à un pot-pourri n'est autre qu'un subtil mélange de jasmin porté la veille dans les cheveux et récupéré fané, puis séché, avec du mimosa, du patchouli et bien d'autres essences. La composition est ensuite pilée dans un mortier afin d'en extraire une poudre. Le zoukouba s'utilise également comme nettoyant intime. En effet, une cuillère à soupe de zoukouba mélangé à quelques gouttes d'eau sur une pierre de corail et du bois de santal forme une pâte lisse que les femmes appliquent sur tout le corps, spécifiquement sur les parties intimes pour les nettoyer. "Un point sur lequel les femmes doivent insister avant de se rincer ", explique Taambati Moussa. Eau chaude et hanga roulé – mélange de feuilles traditionnelles médicinales – sont également de rigueur pour la toilette intime. Cette étape est majeure "avant d'aller retrouver son mari", souligne l'experte. "Il faut ensuite se sécher avec une serviette exclusivement dédiée à cette partie du corps". Les cheveux, eux, se lavent avec des feuilles de roveni, – plante traditionnelle mahoraise – ou bien avec le jus des feuilles de kapokier. Pilées, puis filtrées, leur jus s'avère être un shampoing naturel. "C'est frais et lave bien les cheveux", s'exclame l'experte beauté traditionnelle qui indique la dernière étape : le rinçage avec du savon de Marseille. "À l'époque, nous n'avions pas encore de shampoing. C'est des pratiques qui se font encore aujourd'hui".

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Parfumer son corps et sa chambre conjugale Pas de shampoings, de gels douches et de fragrances aux 1 000 parfums, la tradition mahoraise, elle, fait appel aux plantes et aux fleurs de l'île, et sélectionne les plus beaux effluves. Ainsi, jasmin, vétiver, patchouli et bien d'autres s'entremêlent au msindzano afin de constituer un gommage corporel naturel avant de procéder au rinçage. L'huile de coco parfumée avec du vétiver s'utilise quant à elle comme soin corporel. Une application quotidienne permet d'adoucir la peau et de déposer une odeur délicate sur le corps. Le zoukouba (voir encadré "Se laver de la tête au pied") peut être aussi utilisé en guise de parfumeur naturel. Taambati Moussa préconise de le laisser poser dans un coin de la chambre conjugale. Pour finir, après le rituel de la toilette intime, le ouvoumba – de petites boules d'encens chauffées traditionnellement au charbon – parfume non seulement les draps, mais aussi le salouva. On le pose notamment sous le salouva de la femme qui se laisse imprégner des ses effluves.

Orner son corps Des bijoux, il en faut ! Discret, le hangué, une chaîne de taille, est "très conseillée par les parents aux jeunes filles", indique Taambati Moussa. Ornée de perles elle incarne la sensualité à la mahoraise. Portée sous la tenue, elle laisse le soin au mari de découvrir ce bijou qui souligne subtilement les formes de la femme.


Trois questions à Myriam Cassim, Miss Prestige 2018

Se farder et enjoliver son corps Loin des fards colorés, irisés ou luisants, la femme mahoraise arbore souvent un maquillage naturel qui n'est autre que le msindzano. Ce masque traditionnel, issu du frottement du bois de santal contre la pierre de corail mélangé à quelques gouttes d'eau, constitue un élément essentiel dans son quotidien. Sa texture onctueuse et son odeur boisée permettent également une utilisation en tant que masque de beauté quotidien ou en protection solaire, mais pas uniquement. Mélangé au jasmin, il s'applique entièrement sur le corps en guise d'exfoliant. Quant aux dessins corporels au henné, ils demeurent un atout beauté "indispensable". S'ils font souvent leur apparition à la saison des mariages, les mains, les avantbras et les pieds peuvent également être mis en valeur quotidiennement.

Témoignage

L'idéal d'une jeune femme mahoraise À 18 ans, Moina est dans la fleur de l'âge. Celui des premières histoires d'amour, surtout. De la rue jusqu'à la cour de son lycée à Chirongui, la jeune femme découvre la drague et ses petites spécificités locales. Au gré de ses premières expériences, elle affine ses préférences. "Les Mahorais sont gentils et ils savent parler aux femmes, ils sont très forts pour ça ! Ils savent ce qu'il faut dire, ils savent séduire. Comme on dit, ils draguent n'importe quoi et n'importe où ! Chaque jour, les jeunes et surtout les plus vieux, des fois jusqu'à 50 ans, viennent te voir, te parlent d'argent, te disent "Je vais te donner ça", "Regarde comme j'ai une belle voiture !" Mais souvent, les Mahorais ont un gros ventre, et ça je n'aime pas du tout. Il y en a des sportifs, mais ceux que je connais, ils ne font que manger. Surtout quand ils sont mariés ! Moi je préfère les garçons grands, costauds mais pas trop, et surtout métissés. J'ai l'impression que plus les générations s'enchaînent, plus les gens veulent autre chose. Les Mahorais aussi recherchent le métissage. Il y en a plein qui veulent des blanches, d'autres des Africaines, des Comoriennes, des Malgaches, etc. Moi aussi je suis métissée. Ma mère est Grande-comorienne et mon père est Mahorais et Malgache, donc j'aime le mélange. Je suis restée deux ans avec un Mahorais, il ne parlait presque jamais. Je préfère les garçons qui savent s'exprimer et qui cherchent à comprendre les choses."

Les nouveaux préceptes de la séduction

Myriam Cassim, Miss Prestige Mayotte 2018 et première dauphine de Miss Excellence France 2019 (anciennement Miss Prestige National), traite des nouvelles formes de la séduction chez les jeunes femmes. Les temps ont changé, les méthodes aussi ! Mayotte Hebdo : Comment définir la séduction à la mahoraise ? Myriam Cassim : C'est quelque chose d'assez subtil. Tout passe par le regard, le parfum, les couleurs de nos vêtements, les accessoires. On ne doit pas tout montrer, comme on aime nous le répéter. À Mayotte, on est assez pudiques. C'est les petits détails qui font toute la différence. MH : Que font les jeunes femmes aujourd'hui pour se rendre plus séduisantes ? Le salouva est-il un élément de séduction ? MC : Avec les réseaux sociaux, Youtube notamment, le monde du maquillage, etc., est devenu plus accessible. Une fille qui n'a aucune formation dans le domaine peut s'inspirer de tutoriels pour se maquiller comme une professionnelle. On reprend des codes d'ailleurs pour les adapter à Mayotte. Il peut également s'agir du style vestimentaire, comme le salouva. On s'habille de manière différente, on s'exprime même de manière différente. Chaque femme le porte différemment. Pour ma part, j'arrive à voir la personnalité d'une femme à sa manière de porter le salouva. Une femme avec son salouva, perchée sur ses hauts talons qui a une démarche affirmée, veut dire une chose plutôt qu'une autre. Ce n'est pas tant l'habit qui séduit mais la personne qui le porte. Le style du salouva, les couleurs, etc. Des femmes portent le salouva parfois pour cacher leur corps, d'autres pour se mettre en valeur et "matcher" avec leur maquillage, leur coiffure. MH : Qu'est-ce qui a changé aujourd'hui dans le processus de séduction ? MC : On nous dit qu'il faut toujours cajoler l'homme. Je ne suis pas du tout d'accord. Je pense que nous sommes une génération qui s'affirme de plus en plus, qui peut vivre avec ou sans homme, ce qui n'était pas envisageable avant. La séduction se fait de manière plus directe. On peut dire à un homme qu'il nous plaît plus ouvertement, ce qui était très mal vu avant et encore aujourd'hui par certaines personnes. Aujourd'hui la femme est de plus en plus libre. Elle a le monopole sur son corps et ses envies. C'est ce qui fait la différence.

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dossier Hommes

Sensualité et performances Si les femmes ont tendance à s'embellir pour leurs compagnons, ces derniers aussi vouent un culte à l'art de la séduction et ses astuces traditionnelles. Aiguiller son alimentation et choisir les bons aliments font partie des astuces masculines incontournables pour entretenir leur virilité. Mouhamadi, 32 ans reste à l'affût "d'astuces coquines», mais n'en a jamais essayé pour autant. Certains se reconnaissentils ci-dessous ?

Les cacahuètes, pour se revigorer Si les arachides sont généralement dégustées lors de l'apéritif, Mohamadi souligne l'effet revigorant de ce "stimuli". Pour un effet immédiat, "il faut manger beaucoup de cacahouètes", ajoute ce dernier. "Avant d'aller en action, mange des cacahuètes", lui a-t-on conseillé.

Le manioc cru et la chair de la noix de coco crue donnent la pêche En voilà une astuce bien caractéristique de Mayotte. Consommer des tubercules de manioc réveillerait la libido chez les hommes. Une consommation quotidienne appréciée ici, explique Mohamadi. Il est également à noter que cet aliment fortement utilisé dans différents plats africains a la réputation d'être fortement aphrodisiaque. Le blogueur Brice Kemguem a souligné l'effet stimulant du manioc sur son blog*. Nous pouvons y lire : "Les femmes peuvent alors faciliter la libido de leur mari en y incorporant, du moins de manière hebdomadaire, du manioc dans leur repas". La chair blanche de coco crue, quant à elle, s'avère être une alliée de taille pour la gent masculine. Méconnu dans la cuisine française, cet aliment se consomme facilement à Mayotte lors de "voulé" ou encore quotidiennement "pour le plaisir".

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Khat : interdit, mais aphrodisiaque La plante du khat est couramment utilisée sur la grande île et dans la corne de l'Afrique, car réputée pour ses vertus stimulantes. Le principe est le suivant : "On la mâche, avale le liquide puis on recrache les feuilles", indique Mohamadi. À Mayotte, sa consommation serait en recrudescence, malgré son interdiction en France et les dangers qu'elle comporte sur la santé. À éviter, donc !


témoignages

Des hommes attachés au charme traditionnel Si aujourd'hui parfums, maquillage et autres astuces sont déployés pour l'embellissement de la femme, Mohamadi regrette que la modernité croissante à Mayotte fasse "oublier" les bases aux nouvelles générations qui manquent "d'hygiène". "Aujourd'hui, les filles ne font aucun effort. Elles n'utilisent ni les nouvelles méthodes ni les anciennes. Quand tu passes à côté d'elles, elles sentent le "coumba" (la transpiration, NDLR)". Mohamadi, souhaiterait que les femmes prennent davantage en considération les rituels traditionnels qui "mettent en valeur la femme mahoraise et la rendent séduisante". Même son de cloche pour Momo, 35 ans : "Les femmes aujourd'hui ne savent plus s'habiller : elles veulent du moderne alors que le salouva les rend vraiment jolies et attirantes", déplore le DJ attaché à sa culture locale. Là réside le charme de l'habit traditionnel : il souligne les courbes féminines sans les montrer, et "ça fait plaisir à voir". Ce qui fait plaisir au Mahorais, aussi, ce sont les effluves du jasmin. "Pour moi, une fille qui en porte cherche à nous attirer. Cette odeur-là, on l'aime bien !", lâche-t-il dans un large sourire.

Sextoys

Une vibrante histoire d'amour ! À Mayotte, les langues se délient autour des accessoires érotiques, et visiblement, les mœurs aussi. En matière de fétiches, l'île aux parfums ne fait pas dans la dentelle et affiche des penchants bien particuliers, pour les femmes... comme pour les hommes. Vibromasseurs, boules de Geisha, ou encore œufs vibrants : souvent, les sextoys sont exclusivement associés au plaisir féminin. À Mayotte, les hommes en sont aussi de grands consommateurs. Le site Plaisir de femme, l'un des leaders en la matière dans le 101ème département, affiche ainsi une parfaite équité entre acheteuses et acheteurs mahorais. À l'inverse, dans l'Hexagone où l'enseigne est également implantée, les femmes représentent près de 60 % de la clientèle. Au total, l'enseigne enregistre localement une moyenne de trois commandes par jour et jusqu'à cinq en période de Saint-Valentin. Sur l'île aux parfums, exit les stimulants sexuels, très prisés en métropole qu'ils soient sous forme de gel ou de pilule. Figurent ainsi dans le top des ventes locales "les classiques godemichets, huiles de massage et, plus surprenant, beaucoup de produits pour hommes, particulièrement des cockrings (un anneau qui se place à la base du sexe pour prolonger l'érection et intensifier l'orgasme, ndlr) et des gaines pour grossir le pénis", s'étonne un représentant de Plaisir de femme.

La danse pour jouer de son corps Si la tradition locale prodigue aux femmes nombre de secrets de séduction, il n'en va pas de même pour les hommes. Heureusement, à 35 ans, Momo, la drague, ça le connait. Pour charmer, "Danser ça marche très bien !", avoue sans détour le DJ. "Un peu plus avec les Mahoraises qu'avec les mzunguettes". Si les premières maîtrisient les danses traditionnelles et "chaudes" comme le M'godro, les secondes se tournent plutôt vers la kizomba, nouvellement en vogue et dont les cours se multiplient sur l'île. Mélange de zouk et de tango, cette danse de couple très sensuelle offre à l'homme l'avantage de pouvoir guider sa partenaire avec fermeté et fluidité. Mais à quoi bon danser si la silhouette ne se dessine pas sous les vêtements en mouvements ? En boîte, "Il faut mouler le corps !", insiste le Mahorais dans son pantalon slim et son t-shirt cintré. La technique semble payer : "C'est surtout quand je danse que je me fais draguer !", sourit Momo, qui préfère souvent laisser les femmes faire le premier pas. "Et celles qui ne sortent pas en boîtes, je les invite en voulé !"

Locaux et métropolitains : les préférences divergent Si la taille du nkololo préoccupe effectivement les hommes, elles semblent compter tout autant pour les Mahoraises. Plusieurs vendeurs locaux soulèvent l'attrait des femmes natives de l'île pour les "très gros godemichets". S'ils intéressent bien moins les métropolitaines, cellesci demeurent toutefois amatrices de jouets érotiques, puisque originaires d'un territoire où ce marché est plus développé et peut-être moins tabou, relève un organisateur local de "réunions sextoys". Même constat du côté de la boutique de lingerie et d'accessoires érotiques Dessus Dessous, installée à Kawéni. "Les locaux s'orientent vers des produits plutôt classiques, comme des vibromasseurs réalistes", témoigne la gérante, Alexandrine Le Ray. "La clientèle mzungu, habituée à plus, recherche davantage d'originalité, comme des jouets à tête de lapin par exemple ou des anneaux phosphorescents". Les mœurs évoluent donc. Quelques années plus tôt, la clientèle de l'unique magasin local proposant des sextoys était essentiellement métropolitaine. "Aujourd'hui, j'ai de plus en plus de Mahorais", se réjouit Alexandrine Le Ray. Outre les très plébiscitées huiles de massage parfumées, les menottes et les jeux "actions ou vérités" à faire en couple, de plus en plus d'hommes natifs de Mayotte osent pousser la porte de Dessus Dessous pour venir se renseigner sur les nouveautés vibrantes découvertes sur Internet. Parmi elles notamment, les œufs masturbateurs pour ces messieurs, et ceux pour les femmes, actionnables à distance via une télécommande. www.mayottehebdo.com • 08/02/2019 • Mayotte Hebdo N° 872 • 19


en tre tien entretien Geoffroy Vauthier Photos : Geoffroy Vauthier

MuMA

Un label national et des projets

Alors que l'appellation Musée de France vient d'être accordée au musée de Mayotte (MuMA), son directeur, Abdoul-Karime Ben Said, nourrit des perspectives pour l'institution. Parmi elles, un grand objectif : achever le projet de s'installer dans la Résidence du Gouverneur.

avons le soutien de l'État. On le sait à Mayotte : quand on a le soutien à la fois du Département et de l'État, les projets aboutissent. C'est ce qui a permis de voir ce projet de musée ex nihilo, débuté avec peu de choses, recevoir la reconnaissance nationale. Toutefois, c'est un travail qui est encore en cours. Nous venons de recevoir l'appellation Musée de France, mais cela ne fait pas tout. Il faut désormais la garder en répondant aux critères demandés. C'est une réussite, oui, mais pas encore l'aboutissement du musée. MH : Concrètement, que change cette appellation ?

Mayotte Hebdo : Récemment, le MuMA a reçu l'appellation Musée de France. C'est une reconnaissance pour ce jeune musée encore en construction… Abdoul-Karime Ben Saïd : Absolument. Il faut rappeler que c'était le projet politique de base de l'ancien président du Département, puis de l'actuel, qui en a fait son cheval de bataille. Dès la conception de son Projet scientifique et culturel (PSC), le musée de Mayotte a été conçu pour être labellisé. Un échéancier m'a donc été donné pour une labellisation en 2018. C'est maintenant chose faite et c'est une valorisation du travail accompli depuis trois ans. Le mien, mais celui des équipes du musée. Compte tenu de toutes les difficultés que connaît un musée naissant, c'est énormément de travail et nous y sommes parvenus tous ensemble. C'est aussi un travail qui a abouti, car nous

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AKBS : Plusieurs choses. Tout d'abord, cela change l'image du musée, notamment en ayant désormais le droit d'utiliser des logos nationaux, réservés aux plus grands. C'est aussi une possibilité pour le MuMA de nouer des partenariats avec les plus grands, qui partagent cette appellation. Toute proportion gardée, le Musée de Mayotte fait désormais partie de la grande famille des Musées de France, car tous les musées de France ne sont pas pour autant des Musées de France. D'une certaine manière, et toute proportion gardée encore une fois, on peut traiter d'égal à égal. Nous avons également droit à l'expertise de l'État à travers les Directions des affaires culturelles (Dac) ou les Directions régionales des affaires culturelles (Drac). Il nous est par exemple possible de bénéficier de conseils gratuitement. Nous pouvons aussi avoir des architectes-conseils qui viennent ; tout comme des restaurateurs mis à disposition pour prescrire des choses et nous permettre d'avoir des expositions bien déclinées ; des conservateurs aussi, pour nous conseiller ; ou encore des


spécialistes des publics. Dans un autre domaine, il est aussi possible de bénéficier de nouvelles technologies. Les possibilités sont donc vastes. On peut aussi prétendre à des aides financières, à des subventions. C'est notamment le cas pour l'investissement. Actuellement, nous sommes en phase de mise en place du musée, une étape de préfiguration qui dure depuis trois ans et qui va se poursuivre durant encore six ou sept ans. Durant cette période, nous préparons les locaux qui accueilleront le musée, à la Résidence du Gouverneur. Désormais, nous pouvons prétendre à des subventions, pour des études par exemple. On peut aussi prétendre à des aides pour des acquisitions de nouvelles pièces. Un certain nombre de choses vont donc changer. MH : Vous parliez de la Résidence du Gouverneur qui doit accueillir, à terme, le MuMA. C'est un projet qui date, et pour lequel des études avaient déjà été menées. Où en est-on de ce dossier ? AKBS : Des études ont été faites, oui, mais bien avant le projet d'y installer le MuMA. Elles doivent donc être mises à jour à travers un projet architectural et muséographique. Elles vont donc être refaites, car les précédentes ne prenaient en compte que la rénovation. Nous avons un projet scientifique, mais aussi un pré-projet muséographique discuté récemment à Marseille, dans le cadre d'un conseil scientifique du musée, qui est en phase de finalisation. Il indique notamment les différentes parties qu'aura ce bâtiment et les objets concernés par les différents niveaux. C'est dans le cadre de ce projet muséographique que les études architecturales se feront, pour que l'on sache comment rénover la Résidence du Gouverneur.

MH : Vous êtes donc déjà en phase de réflexion pour l'aménagement du musée ? AKBS : Nous sommes en phase de réflexion interne avec l'équipe de muséographes mis à disposition. Nous avons fait une première proposition pour déterminer les grandes lignes. Il faut ensuite les stabiliser, les valider et vérifier leur faisabilité. Cette dernière étude se basera sur les besoins et déterminera quelle architecture est la plus pertinente pour accueillir les expositions. Nous sommes en pré-études architecturales. MH : Qu'adviendra-t-il de la caserne qui accueille pour l'heure le MuMA ? AKBS : Elle fait partie du projet architectural. L'idée est que la partie publique, le musée à proprement parler, se trouve à la Résidence du Gouverneur, et que la partie administrative et technique, y compris les réserves, et le centre de documentation, soit implantée à la caserne. MH : Quel délai compter ? AKBS : Je ne le connais pas, car c'est un processus assez long. Mais nous sommes en discussion avec un des organismes du ministère de la Culture qui assiste les musées à l'étude. Nous nous sommes rencontrés cet automne. Ils sont d’accord pour nous accompagner et seront prochainement là. Nous verrons ensemble quel échéancier établir pour les études, le chantier, etc. En tout cas, le dossier est entre de bonnes mains et il va de soi que nous avons hâte de le voir aboutir.

Le MuMa en chiffres 1 800 : c'est le nombre d'objets et groupes d'objets validés comme faisant partie des collections constitutives du Musée de Mayotte. Ils sont en phase d'inventaire. Le nombre d'objets exposés varie de quelques dizaines à quelques centaines selon la salle et le thème de l'exposition. 184 000 : c'est, en euros, le budget sur l'année 2018.

Comment sont constituées les collections ? Plusieurs modes d'acquisition permettent de constituer les collections d'un musée. Le dépôt, "qui doit être développé davantage" ; les achats, qui sont toutefois peu nombreux dans le cas du MuMA, bien qu'ils aient été plus nombreux en 2018 avec la thématique des instruments de musique et de la poterie ; et les dons. Il y a ainsi deux ans, un particulier a fait don d'une bijouterie complète, hérité d'un parent bijoutier récemment décédé. "C'est sa fille qui m'a appelé en me proposant de la récupérer", raconte le directeur du musée en poursuivant : "Il avait toujours refusé de vendre ses équipements malgré les nombreuses propositions. Sa fille ne souhaitait pas les vendre, donc, mais ne voulait pas se résigner à les laisser s'abîmer."

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ma ga zine magazine Geoffroy Vauthier

Carnet de voyage

Une Mahoraise à Tahiti

Quand une jeune Mahoraise se rend à Tahiti, cela donne un carnet de voyage où elle dit toute son affection pour cette île du bout du monde. C'est à l'occasion du mariage de son frère avec une Polynésienne que Toianti a découvert cet autre territoire ultramarin aux habitudes quelque peu différentes de celles de Mayotte. Un sacré voyage : 11 heures de trajet entre Mayotte et Paris, puis 11 heures de plus de Paris jusqu'à San Francisco, et encore neuf heures de plus pour rejoindre Tahiti ! En tout, la jeune Toianti aura donc mis plus de 30 heures pour se rendre en Polynésie française. Mais ce long périple en valait la chandelle puisqu'il s'agissait d'assister au mariage de son petit frère avec une Polynésienne. L'occasion pour elle de rédiger un carnet de voyage dans lequel elle dit tout le bien qu'elle pense des Polynésiens, mais aussi d'aborder les différences et points communs entre ces deux cultures îliennes distantes de quelque 16 000 km.

Un accueil des plus chaleureux À peine débarquée sur ce lointain territoire, Toianti découvre l'accueil chaleureux des Polynésiens, accompagné comme à Mayotte de colliers de fleurs : "Le premier jour où j'ai posé mes pieds à Tahiti, j'étais fatiguée et secouée. Je tenais à peine debout, mais j'ai vécu un accueil extraordinaire, inimaginable, au point d'en avoir les larmes aux yeux. Cet accueil m'a donné la force d'aller voir la fille de mon frère à sa compétition de danse." Et ce n'est que le début ! Une fois rentrée dans le vif du sujet – la préparation du mariage –, cet accueil se poursuit : "Il est chaleureux et souriant, plein d'amour", écrit notre voyageuse, qui poursuit : "Partout où je posais les pieds, tous ceux que je croisais se montraient tout de suite ouverts, comme si ce n'était pas la première fois qu'ils me croisaient." Au programme, donc : "Un large sourire, des bisous, et surtout de l'estime. Comme si tout le monde m'attendait. Je me suis alors sentie chez moi." Et elle illustre : "À chaque fois que j'accompagnais ma belle-sœur ou ses amies, tous ceux qui prenaient la parole me présentaient publiquement et me souhaitaient la bienvenue chez eux." L'occasion aussi pour Toianti de faire un parallèle avec son île natale, quelque peu nostalgique : "Un accueil chaleureux dans lequel je suis née, mais que Mayotte a perdu petit à petit à partir des années 2000." Un mariage qui fût l'occasion de montrer un peu de la culture mahoraise : "Ce jour-là, la tradition de Mayotte est apparue à Tahiti. Les bodys et salouvas étaient à l'honneur. Et pour mon frère, c'était le djoho (tenue masculine traditionnelle du mariage). Il était le plus beau marié du monde." Elle raconte d'ailleurs également : "J'ai ramené du msindzano, et les filles de la famille à ma belle-sœur ont voulu tester et ont aimé. Certaines ont même voulu que je leur fasse des tresses, mais elles ont toutes des cheveux longs et très lisses, donc elles ne tenaient pas."

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Une cuisine différente "Le poisson cru, les sirops, les assaisonnements chinois, les légumes à peine chauffés. Les Tahitiens ne mangent pas épicé ni salé, et utilisent beaucoup de lait de coco, normal ou fermenté, en mangeant leurs plats. Il est un peu utilisé comme le piment à Mayotte : on ne mange pas sans lui. Tous les produits qui proviennent de la mer sont consommés crus à Tahiti. À Mayotte, on cuisine tout à fond, et surtout le poisson qui fait partie des aliments les plus précieux de notre île, donc impossible de le goûter cru ! C'est pareil avec le "rori", un concombre de mer que les Tahitiens ramassent sur la plage, nettoient et mangent ainsi avec du citron ou sous forme de soupe." Étonnement aussi en ce qui concerne les boissons : "On ne trouve pas souvent du jus local. Ce qui m'a le plus étonné, c'est la consommation abondante d'eau congelé. Pas fraîche, congelé !"

Noël : de bons souvenirs Peu fêté à Mayotte, religion oblige, Noël fut tout de même l'occasion de bons souvenirs pour Toianti. Elle décrit : "Noël à Tahiti commence au début de la deuxième semaine du mois de décembre. Il y a le Noël des enfants organisé par les entreprises, avec des bons offerts par les patrons pour les cadeaux des enfants, mais aussi celui des salariés. Il y a également des animations de partout. À Mayotte, certains se contentent juste de petites primes de Noël versées par la Caisse d'allocations familiales pour les plus démunis. J'ai compris pourquoi certains chanteurs mahorais disent que nos élus ont de la croute dans les yeux." Et de rester surprise de l'importance de Noël pour les Polynésiens : "Au moment des courses, les magasins sont pris d'assaut et le salon de Noël ouvre ses portes. La tradition polynésienne s'y expose. Les perles, les draps brodés avec des couleurs époustouflantes, etc. Les tahitiens ont de l'art. Dans les magasins, les plus beaux tissus du monde, ainsi que des dentelles. Le choix est difficile !"

Une barge… plus luxueuse Au-delà de l'accueil, Toianti a pu être surprise par le navire permettant de rallier Tahiti à Moorea, l'île voisine. Un équipement qui pourrait s'apparenter à notre barge, mais en plus confortable. Elle décrit : "Nous avons décidé d'aller passer quelques jours à Moorea. Pour cela nous avons pris l'Aremiti, un bateau équivalent à la barge de Mayotte. J'ai été surprise car ce bateau est assez grand à l'intérieur. Je me sentais dans un avion. Je me suis dit "Waouh, quel confort !" La cuisine, les toilettes, l'emplacement des chaises, et ne parlons pas des hôtesses ! Un confort éblouissant, la climatisation, pour une traversée de 45 minutes environ et une trentaine d'euros." L'occasion d'une réflexion pour la jeune femme : "C'est là que je me suis rendue compte que Mayotte est loin d'être aussi développée. Pourquoi les élus mahorais ne s'inspirent-ils pas de ces îles pour en copier les bonnes choses? "

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Forte baisse de la création d'entreprises 2018 Alors qu'en France, les créations d'entreprises ont progressé de 17% atteignant un nouveau record de 691 300 créations sur l'année, à Mayotte cette tendance est fortement à la baisse – 18% – par rapport à 2017. Une situation qui s'explique notamment par le mouvement social qu'à connu le département en début d'année dernière. Point positif, les femmes restent légèrement majoritaires parmi les créateurs d'entreprises. "La création d'entreprises est un des sujets importants à Mayotte", assure Jamel Mekkaoui, chef du service régional de l'Insee à Mayotte. En 2018, les créations d'entreprises ont baissé fortement à Mayotte avec 758 entreprises créées, soit 18% de moins qu'en 2017, alors que l'année 2017 était "une bonne année grâce à l'augmentation de la fréquentation de l'île par les touristes et à la diminution du taux de chômage". Cette baisse marquante serait donc due à la crise sociale qui a touché le 101ème département français de février à avril 2018. En effet, les créations ont été trois fois moins nombreuses que l'année précédente à la même époque. Une diminution qui serait aussi la conséquence du fait que le statut d'autoentrepreneur (transformé en statut de micro-entrepreneur) n'est pas encore applicable sur le territoire mahorais. Au niveau national, les créations d'entreprises ont augmenté de 17% l'an dernier en raison notamment du boom des micro-entrepreneurs (+28%) qui représentent dorénavant 45% des créations d'entreprises.

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Les autres territoires ultramarins connaissent également une croissance. Le nombre de créations d'entreprises augmente plus modérément en Guadeloupe (+12%), Martinique (6%) et La Réunion (+5%) et très fortement en Guyane (+35%). Mayotte est donc le seul département à ne pas enregistrer de hausse. Un stade jamais atteint depuis 2012. "Ce n'est pas si illogique au regard de l'année que vient de traverser le territoire et ses habitants. Il y a eu également des difficultés administratives qui ont découlé de ce mouvement", tempère Jamel Mekkaoui.

Le commerce et la construction à la peine Le taux de création reste donc parmi les plus faibles de France (8,1% contre 15,7% au national). En plus du statut de micro-entrepreneur qui n'est pas en vigueur à Mayotte, ce taux s'explique également par un stock "surestimé" d'entreprises considérées comme actives à Mayotte. "C'est


un effet structurel. Nous n'avons pas de statistiques de cessation d'entreprises, car elles ne sont pas déclarées. C'est encore plus vrai pour les petits commerces. Il faut absolument un meilleur suivi administratif", déplore le chef de service de l'Insee. Le commerce est le plus touché par cette baisse avec une diminution de 32% des créations, après une hausse en 2017. Il reste tout de même le secteur d'activité le plus productif en termes de création d'entreprises (424 en 2018). Le secteur de la construction accuse aussi le coup (-22%). En outre, les créations d'entreprises dans l'industrie retrouvent presque le niveau de 2016 et font un bon de 50% par rapport à 2017, "une année à oublier dans ce domaine". Les entreprises de services augmentent, elles, de 5%. En 2018, les trois quarts des créations d'entreprises sont des entreprises individuelles (74% contre 71% en France). Malgré la baisse du secteur du commerce, 61% des créations d'entreprises individuelles sont des commerçants, contre 29% en France. "Grâce aux commerces, une valeur ajoutée est créée et cela apporte du dynamisme au territoire", souligne le chef du service régional. En outre, la part des professions libérales est "particulièrement" faible (19% contre 42% en France).

Les femmes et les plus de 40 ans à l'honneur "Au moment de leur création, 5% des nouvelles entreprises mahoraises emploient des salariés", soit davantage qu'au niveau

national (3%). Mais par la suite, elles ont tendance à moins qu'en métropole avec 1,5 contre 2,7 salariés. Malgré une population jeune, les créateurs d'entreprises individuelles sont en moyenne plus âgés à Mayotte qu'en France (la moitié a plus de 40 ans). "Le département est clairement le plus jeune de France. C'est ce qui nous a le plus marqué à l'Insee. Il est possible que les jeunes mahorais n'est pas assez de bagages professionnels pour se lancer mais sans faire une étude approfondie sur ce phénomène, nous ne sommes pas en mesure d'expliquer cet élément marquant. Il faudrait se questionner sur la place des forces vives dans la création d'entreprises", déclare Jamel Mekkaoui. Enfin, les femmes restent majoritaires dans la création d'entreprises individuelles (52% après 56% en 2017 et 39% actuellement au niveau national). Huit nouvelles entreprises sur dix, dans la santé et le social, sont créées par des femmes et sept dans le commerce de détail. Les hommes, eux, prédominent dans le secteur de l'industrie et de la construction (neuf sur dix). "Il y a vraiment une dichotomie entre les hommes et les femmes. Nous avons l'impression qu'il y a une spécialisation en fonction du sexe", analyse Jamel Mekkaoui. Le 7 février prochain, l'Insee publiera les résultats "détaillés" du recensement de la population à Mayotte. Cette publication sera suivie, le 17 février, d'une enquête sur l'emploi.n [[HC

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AU CŒUR DE LA CULTURE Littérature, art, musique, cinéma, expositions et bien d'autres rendez-vous sont au programme cette semaine. La rubrique Tounda vous les fait découvrir et vous propose plein d'idées de sorties !

Mister Ambassadeur Mayotte 2018

SENSIBILISER LA JEUNESSE AU DÉPISTAGE DU VIH L'association de prévention contre les hépatites et le VIH Sida Nariké M'sada et le comité Mister Ambassadeur Mayotte s'unissent pour sensibiliser la jeunesse au dépistage du VIH. Le rendez-vous est gratuit et se tient le samedi 9 février de 9h à 13h dans les locaux de l'association à Cavani, en plein coeur de Mamoudzou. Par HM

M

ister Ambassadeur Mayotte a pour ambition principale d'œuvrer pour une cause sur le territoire. Saidina Hassani, Mister Ambassadeur Mayotte 2018 a naturellement fait le choix de rejoindre l'association de prévention contre les hépatites et le VIH Sida, Nariké M'sada. À tout juste 22 ans, le jeune homme originaire de Chiconi souhaite jouer de son image afin d'inciter la jeunesse à procéder au dépistage du VIH. Ainsi, la matinée du samedi 9 février, il leur donne rendez-vous dans les locaux de Nariké M'sada pour procéder à un dépistage. Mister Ambassadeur Mayotte s'est lui-même fait dépister une semaine plus tôt pour "montrer l'exemple". "Je pense que le dépistage reste un tabou auprès des jeunes", déplore Saidina Hassani. "Il faut faire passer le message, en parler". Point que corrobore le directeur de l'association Nariké M'sada, Moncef Mouhoudhoire. "Le dépistage c'est anticiper sur le temps et à Mayotte on a du mal à se projeter dans le temps", explique-t-il. "L'urgence ici c'est d'assurer le quotidien. On va chez le médecin quand on est malade, alors que pour le dépistage tu ne l'es pas. Tout notre travail repose là-dessus. On demande à la population d'y aller quand même pour savoir". Un réflexe qui n'est pas encore acquis pour la grande majorité. "Mais ça vient petit à petit", rassure le directeur.

trer Mister Ambassadeur Mayotte 2018 qui se prépare pour de prochaines élections nationale et internationale. <

ALLIER LA CULTURE AU DÉPISTAGE Des initiatives comme celles de Saidina Hassani vont inciter la population à aller se faire dépister et à "changer de mentalité". Une initiative à laquelle adhère complètement Nariké M'sada. "Plus de gens en parle, plus de gens incitent et mieux c'est", souligne le directeur de l'association. Et d'ajouter : "Il y a une peur qui est présente par rapport au dépistage. Une peur légitime. Les gens n'aiment pas savoir. Ils mettent alors un système de défense dans leur cerveau qui leur dit "vaut mieux ne pas savoir"". Le parrain de l'association quant à lui s'attèle à communiquer sur les réseaux sociaux afin d'informer au maximum son jeune public. La matinée du 9 février sera également le moment pour rencon-

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Mariame Hassani présidente du comité Mister Ambassadeur Mayotte à gauche et Saidina Hassani à droite


Littérature

CHAMSSIDINE HOULAM SE MET À L'ÉCRITURE Il est reconnu pour son dévouement à l'environnement, notamment pour être à la tête de l'association Mayotte Nature Environnement, Chamssidine Houlam présente son premier ouvrage intitulé Mayotte murmure qui détient les secrets des valeurs anciennes. Par HM

"

Des vérités et des contrevérités sur Mayotte", c'est ce que révèle Mayotte murmure le roman fictif de Chamssidine Houlam. Originaire de Mamoudzou, cet amoureux de la nature a grandi à Cavani. Il s'éprend très vite de l'environnement et en fait son combat principal. Son île recèle de joyaux et de valeurs anciennes qu'il met en lumière dans ce premier ouvrage publié fin décembre. On y lit des scènes de vie quotidiennes, les valeurs de l'île aux parfums comme l'entraide ou encore ses espoirs. Bawa, le personnage principal incarne à la fois tous ses aspects. "À travers ce récit, je voulais en profiter pour dire un certain nombre de choses", explique l'auteur. "Des valeurs de Mayotte, des choses anciennes qui m'ont marqué" souligne celui qui s'estime heureux d'être issu de cette génération qui a vécu de "grands bouleversements". De la vie sans électricité aux centres commerciaux d'aujourd'hui, Mayotte s'est littéralement transformée. Mayotte murmure, propose un bond en arrière et nous plonge à l'époque où "lampes à pétrole, salouva, debaa et m'rengué" se côtoyaient quotidiennement. Bawa est un jeune du nord. Il connaît des échecs amoureux, face au "mur de la vie" il se réfugie dans la forêt pour se reconstruire avant d'envisager un voyage à La Mecque pour y étudier l'islam mais suite à un problème technique l'avion atterrira finalement à Maurice. Une nouvelle aventure s'offre alors à lui. Bawa grandit et se forge à la vie là-bas. Après quelques années il rentre à Mayotte, avec de nouveaux projets, fréquente des "clandestins" qui

lui donnent une autre vision de la vie, entreprend, et ce même avec les écueils du quotidien.

ÉCRIRE POUR PARLER DE MAYOTTE "Réfléchir ensemble" est le cri d'alerte de Chamssidine Houlam qui souhaiterait à l'avenir que toutes les expressions artistiques puissent décliner leur travail pour vendre les richesses de Mayotte. Cette écriture n'est autre que le déploiement du point de vue de l'auteur : "Jusqu'à présent, Mayotte était une société orale. L'écriture ne faisait pas partie de nos productions", explique Chamssidine Houlam. "Les choses étaient dites par les autres. La meilleure manière de se vendre est d'écrire nous-mêmes. Les Mahorais doivent se dire que nous avons des choses qui sont bien ici, nous avons qu'à les transmettre". Un ouvrage qui a initialement une vocation pédagogique. Un message qui vise à sensibiliser la population sur les richesses que nous offrent le territoire afin d'en prendre davantage soin. "J'aimerais dire aux gens que nous avons l'essentiel pour être heureux. Tout le reste est futile". "L'histoire des Mahorais est un éternel recommencement", commente Chamssidine Houlam qui dénonce notamment dans ce roman le comportement de certains hommes Mahorais : "Ils font des enfants, ne s'en occupent pas. Finissent par aller s'installer à Madagascar. Reviennent à Mayotte âgés et fauchés pour se retrouver in fine dans un désespoir". Une scène récurrente dans la société mahoraise, déplore l'auteur.<

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Vendredi 8 février

de 14h. Tarif : 65€ par personne.

Le salouva vous va si bien

Soirée célibataire

La 5ème édition du Salouva vous va si bien se tient de 9h30 à 17h30 place de la République à Mamoudzou.

Une soirée célibataire avec une initiation au kizomba se tiendra au Mistiq bar à Pamandzi en Petite-Terre. Une boisson offerte pour les femmes. Lieu : 4 boulevard Charles Henri, Pamandzi.

Conférence au CUFR Le maître de conférence Thierry Gaillat interviendra au CUFR de Dembeni sur l'Enseignement/ apprentissage du et en français en milieu mahorais : principes et mise en œuvre. Samedi 9 février Komo et Siou en concert Les chanteurs Komo et Siou seront en concert à l'hôtel Trévani, à partir de 19h30. Entrée 15€ en prévente / 20€ sur place. Entrée VIP, repas + parking à 50€. Plus d'infos sur la page Facebook : Concert de Komo et Siou. Concert de Droit de retrait (D2R) Le restaurant le Bonito à Hamjago reçoit en concert D2R Droit de retrait, à partir de 20h. Entrée 5€. Réservation au 06 39 21 59 58. Soirée spéciale Grand Quizz Général Lud'Hippocampe organise une soirée spéciale Grand Quizz Général aux Hauts-Vallons à Majicavo Lamir, au M'biwi café à partir de 19h. Soirée SBK party Le Mistiq bar propose une soirée afrozouk à partir de 19h30. Entrée : 5€. Lieu : 4 boulevard Charles Henri, Pamandzi. Jeudi 14 février Saint-Valentin à Sakouli Hôtel Sakouli, à Bandrélé propose une soirée dansante animée par Dj Ynzou, au restaurant de l'hôtel Sakouli, à partir

Vendredi 15 février Kiss party à Passamaïnty Le gîte Toit de May'Hôte à Passamaïnty propose une soirée Saint-Valentin avec Dj Primo (salsa, kizomba, electro, dancehall) à partir de 19h. Entrée libre. Menu du chef Richard payant. Lieu : Hauteurs de Passamainty, Lotissement Nyandjema. Informations et réservations au 06 39 69 49 49. Saint Va'Latino au Mermoz Le restaurant Le Mermoz de l'hôtel Caribou, à Mamoudzou (place Mariage) organise à 19h un dîner dansant avec Dj sur sa terrasse : zouk, kizomba, salsa, bachata. Tarif : 55€ par personne. Plus d'infos au : 06 39 76 86 36.

VEND. 8 FÉVRIER 2018

Karaoké à l'hôtel Caribou

00:00 0.71m

L'hôtel Caribou propose une soirée Karaoké de 19h à 23h. Lieu : Place mariage à Mamoudzou. Réservation au 02 69 61 14 18 par mail : resa.caribou@ blue-season-hotels.com

00:29 0.78m

Tous les dimanches « BRUNCH » au Gîte du Mont Combani de 9h00 à 12h00. Plus d’infos : 06.39.69.37.04/ www.gitemontcombani. com ou montcombani@gmail.com. Lieu : gite du mont Combani.

12:21 0.62m

18:29 3.49m

06:35 3.55m

12:48 0.69m

18:58 3.44m

DIM. 10 FÉVRIER 2018

"Le temps d'une histoire" La bouquinerie de Passamainty propose à nouveau son activité de lecture, Le temps d'une histoire, tous les samedis à partir de 11h. Un moment d'échange et de convivialité destiné aux enfants à partir de 3 ans. Les personnes souhaitant rejoindre les lecteurs peuvent l'indiquer à la bouquinerie à l'adresse mail suivante : bouquinerie@masiwadis. com

06:07 3.64m

SAM. 9 FÉVRIER 2018

01:00 0.89m

07:05 3.41m

13:16 0.80m

19:29 19.29m

LUN. 11 FÉVRIER 2018 01:35 1.05m

07:37 3.22m

13:47 0.96m

20:05 3.23m

MAR. 12 FÉVRIER 2018 02:15 1.24m © SHOM n° 125/2018.

AGENDA

MARÉES

Un atelier "beauté mahoraise" est proposé par AROmaoré à Ouangani, quartier Manga-be, plantation de l'ylang-ylang. Plus d'infos sur Facebook : @Aromaore

08:16 2.99m

14:23 1.16m

20:51 3.07m

MER. 13 FÉVRIER 2018 03:09 1.45m

09:06 2.74m

15:11 1.38m

21:58 2.92m

JEU. 14 FÉVRIER 2018 04:32 1.60m

10:26 2.53m

16:33 1.57m

23:37 2.88m

Soirée Pwedza music Une soirée techno, deep hous et minimal se tiendra au restaurant Barakili avec Dj Set à partir de 20h. Lieu : RN1 à Kawéni, Mamoudzou. Entrée libre. Nebat Drum à Dzaoudzi L'artiste sera à l'Ilot Pizza, à Dzaoudzi en Petite-Terre pour la dernière date de sa tournée à Mayotte. Soirée à partir de 21h. Réservation recommandé au 06 39 25 25 49. Tous les samedis Atelier "beauté mahoraise"

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ma yotte sport mayotte sport I.M

Karaté

New York attend Mayotte

Une délégation de karatékas mahorais s’apprête à disputer le prestigieux Open International de New York. Une première pour le jeune Comité départemental de karaté.

puisse montrer un beau visage. Quel qu’en seront les performances, ce premier déplacement d’envergure est préparé avec beaucoup d’attention du côté des dirigeants mahorais.

"Tout a commencé à la Réunion, au premier Open Adidas auquel nous avons participé en juin dernier au dojo de Champ Fleuri", souligne Mohamed Ahmada Tostao, président du Comité départemental de karaté et disciplines associées de Mayotte (CDKDAM). "A l’issue du tournoi, la ligue de la Réunion a proposé à notre Comité de se joindre à leur projet de participation à l’Open International de New York. Nous étions ravis et avons évidemment accepté." C’est l’un des fruits de la collaboration étroite qui unit la Ligue de karaté de la Réunion et le CDKDAM. Une vingtaine de jeunes karatékas mahorais s’apprêtent à vivre une grande aventure humaine et sportive aux États-Unis, aux côtés de 50 homologues réunionnais. Ainsi, une délégation "Océan Indien" forte de 70 combattants participera à l’Open International de New York 2019, où les jeunes karatékas de quatorze autres nations seront attendus. Parmi elles, le Brésil, l’Inde, le Canada, l’Ukraine, le Népal ou encore la République Dominicaine. L’Open International de New York, rendez-vous notable du karaté regroupe les catégories jeunes et seniors. Pour cette occasion unique, le Comité départemental a établi une sélection, espérant que celle-ci

"C’est un projet coûteux pour notre petit Comité, vous l’imaginez bien. C’est pour cela que nous nous y sommes pris en avance pour rassembler un maximum de fonds", indique Tostao. Outre la participation des parents de karatékas engagés à l’Open International, le CDKDAM s’appuie sur une forte mobilisation de la part des institutions et partenaires privés. Mais également sur la bonne volonté des proches des combattants et des Mahorais lambda. Ainsi, plusieurs actions ont été menées depuis le début de l’année dans le but de récolter des fonds et soulager la participation des familles des combattants, comme l’explique le président du Comité. "Le premier dimanche du mois de janvier, nous avions fait à manger pour les motards de Mayotte dans le cadre de leur tour de Mayotte mensuel. Ensuite le 13 janvier, nous avions organisé une soirée chez Cousin : idem le week-end dernier. Nous organisons notre dernière soirée le 16 février avec la présence de l’artiste Combo, chez Cousin au Baobab. Nous espérons la venue d’un nombre important de personnes".

Le Comité départemental s’organise

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L’actu en bref Sportif de l’année 2018

Clôture des votes ce vendredi L’élection du Sportif de l’année 2018 arrive peu à peu à son terme. En effet, ce vendredi, la Somapresse clôture les votes du public sur le site internet www.mayottehebdo.com. Avant une (longue) semaine d’attente pour les nommés et la soirée de remise des trophées, le samedi 16 février à la MJC de M’gombani (20h). Une soirée retransmise comme chaque année depuis 2016 en direct sur Mayotte La 1ère télé et internet. La dixième édition du Sportif de l’année a réuni 53 nommés dans 11 catégories différentes.

Football

FCM-FC Labattoir en ouverture La saison 2019 de football démarre ce week-end avec les Supercoupes de Mayotte Entreprise, Féminine et Civil. AS Colas-ES CPS, Bandrélé Foot-USC Labattoir et FC M’tsapéré-FC Labattoir sont, respectivement, les affiches de cette journée d’ouverture, programmée ce samedi à Chiconi à partir de 9h. Les rencontres officielles de ce début de saison se poursuivent ensuite avec le premier tour de la Coupe Régionale de France, le 16 février, avant le début des championnats, le 23 février.

Basket-Ball

Départ lundi pour le BCM Le BC M’tsapéré s’envole lundi : direction la métropole et les seizièmes de finale du Trophée Coupe de France. Les champions de Mayotte m’tsapérois affrontent la réserve du Mans le samedi 16 février. En cas de victoire, ils disputeraient les huitièmes de finale le lendemain, dimanche 17 février.

Handball

L’ASCT maintient le rythme Toujours invaincu en championnat, l’ASC Tsingoni a aligné une nouvelle large victoire ce week-end face à Tchanga. Le champion de Mayotte conserve ses deux points d’avance sur Combani, qui n’avait d’autres choix que s’imposer contre Koungou pour rester au contact et qui a fait le travail. Surpris à M’tsangamouji il y a deux semaines, le Bandrélé HC s’est repris en battant Kani : il consolide ainsi sa troisième place, devant Tsimkoura.

Rugby

Les filles à l’honneur Ce dimanche, le Comité territorial de rugby de Mayotte organise un tournoi Open à V féminin sur le terrain de Tsoundzou. A l’issue des rencontres, les rugbywomen mahoraises sont invitées à assister au match Angleterre-France, comptant pour la deuxième journée du Tournoi des VI Nations féminin.

Kick-boxing

Une cagnotte pour le Maoré Boxing Dans le cadre de sa prochaine participation aux Championnats de France amateur de kick-boxing, du 22 au 24 mars à Paris, le Maoré Boxing de Majicavo s’active pour récolter des fonds. Le club a notamment lancé une cagnotte Leetchi, invitant toute personne souhaitant aider les kick-boxeurs à faire un don sur le web. Ce type de démarches est de plus en plus courant pour les associations sportives ambitionnant de réaliser des projets coûteux.

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r é s u lt a t s , C LASS E M E N TS , p r o g r a mme Football Classements

Régional 1

Pts Mj 1 FC M’tsapéré 47 24 2 TSC M’tsangamouji 39 24 3 Dzoumogné 39 24 4 M’zouasia 36 24 5 UCS Sada 35 24 6 Passamaïnty 35 24 7 Combani 33 24 8 ASC Kawéni 30 24 9 ASCA M’tzamboro 29 24 10 FC Majicavo 27 24 11 AS Sada 26 24 12 Sohoa 23 24 13 E. Hamjago 17 24

Régional 2

Pts Mj 1 USCJ Koungou 42 20 2 USC Poroani 42 20 3 O. Miréréni 34 20 4 Malamani 34 20 5 Dembéni 25 20 6 Vahibé CO 24 20 7 EDM Bandraboua 23 20 8 Handréma 21 20 9 FC Labattoir 18 20 10 RDN Acoua 16 20 11 Ouangani 13 20

Régional 3 poule Nord

Pts Mj 1 AS Bandraboua 51 22 2 ASDE Kawéni 51 22 3 Kangani 36 22 4 AJ M’tsahara 34 22 5 TC Majicavo 32 22 6 EP Longoni 30 22 7 Kavani 29 22 8 Mahabou 24 22 9 Barakani 19 22 10 M’roalé 18 22 11 FC M’tsapéré 17 22 12 Chembényumba 12 22

Régional 3 poule Sud

Pts Mj 1 Moinatrindri 47 22 2 USC Labattoir 44 22 3 Kani-Kéli 43 22 4 FC Chiconi 38 22 5 Choungui 32 22 6 Bandrélé Foot 26 22 7 Chirongui 23 22 8 Asoe Chiconi 22 22 9 FCS Hagnoundrou 21 22 10 Bouéni 18 22 11 M’ronabéja 17 22 12 Tsimkoura 13 22

Régional 4 poule A

Pts Mj 1 FCY Koungou 56 24 2 EC Longoni 53 24 3 FC Majicavo 52 24 4 Ndrema Club 38 24 5 FCM Tsoundzou 30 24 6 Pamandzi SC 29 24 7 Trévani 28 24 8 O. Tsoundzou 27 24 9 Mamoudzou 26 24 10 ASC Kawéni 23 24 11 Passamaïnty 22 24 12 Bouyouni 17 24 13 Dzaoudzi 9 24

Régional 4 poule B

Pts Mj 1 FCS Hamjago 64 24 2 ASCW M’tsangamouji 60 24 3 M’tsangadoua 57 24 4 M’tsangaboua 47 24 5 VS M’tsahara 36 24 6 ASJ Handréma 31 24 7 E. Hamjago 31 24 8 M’tzamboro FC 23 24 9 AJ M’tsahara 22 24 10 EDM Bandraboua 20 24 11 MR Acoua 17 24 12 M’liha 10 24 13 ASCA M’tzamboro 8 24 14 Dzoumogné 0 0

Régional 4 poule C

Pts Mj 1 E. M’tsapéré 58 24 2 Iloni 54 24 3 Kahani 51 24 4 FMJ Vahibé 44 24 5 Nyambadao 40 23 6 Tsingoni 37 24 7 O. Miréréni 36 24 8 UCS Sada 27 23 9 TSC M’tsangamouji 26 24

10 Bandrélé Foot 11 Tsararano 12 AS Sada 13 ASPH Mangajou

18 17 12 10

24 24 24 24

Régional 4 poule D

Pts Mj 1 Bambo Ouest 58 22 2 Kani-Bé 55 22 3 USTN Bandrélé 44 22 4 M’ramadoudou 42 22 5 VSS Hagnoundrou 33 21 6 MFC Poroani 28 22 7 Dapani 25 22 8 Miréréni SC 21 22 9 Chirongui 15 22 10 Passi-Kéli 12 21 11 Kani-Kéli 12 22 12 Moinatrindri 5 22 13 M’tsamoudou 0 0 14 Tsimkoura 0 0

Régional 1 U18

Pts Mj 1 EF Kawéni 52 20 2 FC Labattoir 45 20 3 ASC Kawéni 39 20 4 FCM Koropa 31 20 5 Kavani 29 20 6 RDN Acoua 27 20 7 Dzoumogné 25 20 8 EDM Bandraboua 24 20 9 FC M’tsapéré 21 20 10 Barakani 11 20 11 TSC M’tsangamouji 3 20 12 Mangajou 0 20

Régional 1 U15

Pts Mj 1 TC Majicavo 50 22 2 FC M’tsapéré 48 22 3 Passamaïnty 42 22 4 EF Kawéni 31 22 5 EFWS Mamoudzou 31 22 6 M’zouasia 30 22 7 FC Labattoir 26 22 8 ASC Kawéni 25 22 9 Dzoumogné 23 22 10 Tsararano 22 22 11 Barakani 21 22 12 Longoni 11 22

Régional 1 Féminin

Pts Mj 1 USC Labattoir 44 20 2 M’zouasia 38 20 3 D. Pamandzi 35 20 4 O. Sada 32 20 5 EFF Hamjago 29 20 6 RDN Acoua 27 20 7 O. Miréréni 25 20 8 Kani-Kéli 24 20 9 Dzoumogné 22 20 10 Asoe Chiconi 20 20 11 FC Labattoir 6 20 12 Malamani 0 0

Régional 2 Féminin

Pts Mj 1 Bandrélé FC 51 18 2 FC M’tsapéré 51 18 3 FCM Tsoundzou 33 18 4 ASCA M’tzamboro 28 18 5 ASJ Handréma 27 18 6 Bouéni 20 18 7 Combani 19 18 7 TSC M’tsangamouji 17 18 8 Dapani 10 18 9 Kavani 2 18 10 Tsingoni 0 18

U16 Féminin

Pts Mj 1 M’zouasia 15 5 2 Kavani 9 5 3 FCM Koropa 8 5 4 Asoe Chiconi 6 5 5 USTN Bandrélé 6 5 6 Dzoumogné -1 5 7 ASCA M’tzamboro 0 0

U16 Féminin Régional A

Pts Mj 1 Bandrélé FC 28 10 2 Devils Pamandzi 17 10 3 M’zouasia 15 10 4 Espoir M’tsapéré 14 10 5 USTN Bandrélé 8 10 6 Asoe Chiconi 1 10 7 EFN Kani-Kéli 0 0

U16 Féminin Régional B

Pts Mj 1 AJ M’tsahara 32 5 2 ASC Kawéni 27 5 3 RDN Acoua 24 5

32 Mayotte Hebdo N° 872 • 08/02/2019 • www.mayottehebdo.com

4 FCM Koropa 5 Kavani 6 Dzoumogné 7 ASCA M’tzamboro

8 9 -1 0

5 5 5 0

Régional 1 Entreprise

Pts Mj 1 Colas 62 22 2 EMCA 41 22 3 Tilt 37 22 4 CPS 32 22 5 Département 28 22 6 Mairie Mamoudzou 27 22 7 Car Centre 26 22 8 Tama 26 22 9 Préfeduc 25 22 10 Sodifram 25 22 11 Bama Service 24 22 12 Sim 20 22

Régional 2 Entreprise

Pts Mj 1 Mairie Dzaoudzi Labattoir 37 14 2 BDM Sports 35 14 3 Toto Maho 22 14 4 Deal 16 14 5 Mairie M’tzamboro 15 14 6 Maison d’Arrêt 13 14 7 EDM 12 14 8 Mami 11 14

Basket-Ball Résultats

Prénationale Masculine

16ème journée ; Fuz’ellipse Kavani-Golden Force Chiconi : 74-64, Scolo Dunks Boboka-Magic Basket Passamaïnty : 78-67, Rapides Éclairs Pamandzi-Wenka City Kawéni : 135-47, TCO Mamoudzou-BC M’tsapéré : 78-80, Étoile Bleue Kawéni-Vautour Club Labattoir : 76-82.

Prénationale Féminine

11ème journée ; BC Iloni-BC M’tsapéré : 4471, Golden Force Chiconi-Magic Basket Passamaïnty : 46-42, Scolo Dunks Boboka-Vautour Club Labattoir : non parvenu, Chicago Club Mamoudzou-Fuz’ellipse Kavani : np. Classements

Nationale Masculine 3

Pts Mj 1 Pamandzi 24 13 2 Labattoir 23 13 3 Chiconi 20 12 4 M’tsapéré 18 9 5 Mamoudzou 18 11 6 Passamaïnty 16 15 7 Boboka 15 11 8 Kavani 14 11 9 EB Kawéni 13 9 10 WC Kawéni 13 12

Nationale Féminine 3

Pts Mj 1 M’tsapéré 18 9 2 Chiconi 13 9 3 Passamaïnty 12 8 4 Labattoir 11 6 5 Iloni 10 8 6 Kavani 9 6 7 Boboka 8 6 8 Mamoudzou 8 8 Programme

Coupe de Mayotte Masculine

Huitièmes de finale, vendredi 8 février à 19h30 ; ABS Sada-BC Tsararano, Fuz’ellipse Kavani-Gladiators Doujani. Samedi 9 février à 19h ; Rapides Eclairs Pamandzi-Etoile Bleue Kawéni, Wenka City Kawéni-Vautour Club Labattoir, BC M’tsapéré-Colorado Beetle M’tsahara, BC Chirongui-Jeunesse Canon 2000 Pamandzi à 17h.

Coupe de Mayotte Féminine

Quarts de finale, samedi 9 février à 17h ; Vautour Club Labattoir-Bak7 Koungou ou CSSM, Wakaïdi 2015 M’tsangaboua-Golden Force Chiconi, Fuz’ellipse Kavani-Magic Basket Passamaïnty. Dimanche 10 février à 17h ; BC M’tsapéré-BC Chirongui.

Handball Résultats

Prénationale Masculine

13ème journée ; AJH Tsimkoura-Tsingoni HB : 34-26, Combani HC-AJH Koungou : 37-27, HC Kani-HC Bandrélé : 29-30, PC Bouéni-Haïma Sada : 27-26, AC Chiconi-HC Acoua : 21-21, ASC Tsingoni-Tchanga HB : 37-27.

Prénationale Féminine

13ème journée ; PC Bouéni-US M’bouanatsa : 44-20, Haïma Sada-Combani HC : 28-31, AJH Tsimkoura-HC Acoua : 42-23, TCO Mamoudzou-ASC Tsingoni : 23-20, HC Kani-HC Passamaïnty : 25-12. HC Bandrélé exempt. Classements

Prénationale Masculine

Pts Mj 1 ASC Tsingoni 38 13 2 Combani 36 13 3 Bandrélé 32 13 4 Tsimkoura 28 13 5 Kani-Kéli 26 13 6 Chiconi 23 13 7 Bouéni 23 11 8 Tsingoni HB 21 13 9 Acoua 21 12 10 Koungou 21 13 11 M’tsangamouji 20 12 12 Sada 14 13

Prénationale Féminine

Pts Mj 1 Bouéni 33 11 2 Combani 33 12 3 Tsimkoura 33 12 4 Kani-Kéli 23 12 5 Mamoudzou 21 12 6 Tsingoni 21 11 7 Bandrélé 21 11 8 Sada 21 11 9 Passamaïnty 19 12 10 M’bouanatsa 12 10 11 Acoua 11 10 12 Chembényumba 0 0 Programme

Prénationale Féminine

14ème journée, samedi 9 février à 18h ; HC Bandrélé-Combani HC, HC Passamaïnty-TCO Mamoudzou, Haïma Sada-US M’bouanatsa à 19h. Dimanche 10 février ; HC Acoua-HC Kani à 18h, PC Bouéni-AJH Tsimkoura à 18h30. ASC Tsingoni exempt.

Volley-Ball Classements

Régionale 1 Masculine

Pts Mj 1 Vahibé 18 7 2 Zamfi M’tzamboro 9 8 3 M’tsapéré 9 8 4 M’tsangadoua 9 6 5 M’bouini 7 7 6 Lareec M’tzamboro 6 8 7 Tsingoni 1 8 8 Moinatrindri 0 0

Régionale 1 Féminine

Pts Mj 1 M’bouini 13 7 2 M’tsapéré 13 7 3 Petite Terre 12 7 4 M’tsangamouji 11 7 5 Kani-Bé 10 8 6 Sada 7 8 7 Ouangani 0 0

Rugby Classements

Senior à XV

Pts Mj 1 M’tsapéré/Bouéni 16 6 2 Petite Terre/Combani 14 6 3 Mamoudzou 12 6 4 Chiconi/M’tsangamouji 5 6

Senior à VII poule A

Pts Mj 1 Petite Terre 8 2 2 Chiconi 5 2 3 Combani 5 2 4 Bouéni 0 2

Senior à VII poule B

Pts Mj 1 Mamoudzou 8 2 2 M’tsangamouji 5 2 3 M’tsapéré 3 2 4 Sada 0 2 Programme

Open à V féminin Dimanche 10 février à Tsoundzou à partir de 12h.


Selon l'arrêté préfectoral N°2018 - CAB - du 31 décembre 2018 établissant la liste des journaux susceptibles de recevoir les annonces judiciaires et légales, sur la base de ligne de référence comportant 40 signes espaces compris composés en corps 8 informatique, le tarif est fixé à 4,73 euros pour l'année 2019. Hebdomadaire d’information Générale Edité par la SARL Somapresse au capital de 20 000 euros 7, rue Salamani - Cavani M’tsapéré BP 60 - 97600 Mamoudzou Tél. : 0269 61 20 04 contact@mayotte.hebdo.com directeur de la publication Laurent Canavate canavate.laurent@mayottehebdo.com directeur de la rédaction Mohamed El Mounir dit “Soldat” soldat@mayottehebdo.com 0269 61 20 04 - 69 13 38 rédacteur en cHef Geoffroy Vauthier rédactrice en cHef adjointe Houdah Madjid journalistes Ichirac Mahafidhou Lyse Le Runigo Hugo Coeff Romain Guille Solène Peillard Ornella Lamberti correspondants HZK - (Moroni) GrapHistes/maquettistes Olivier Baron, Franco di Sangro, commerciaux Cédric Denaud, Murielle Turlan comptabilité Nathalie Gauthier comptabilite@mayottehebdo.com secretariat Annabelle Mouhamadi première parution Vendredi 31 mars 2000 ISSN : 1288 - 1716 RCS : n° 9757/2000 N° de Siret : 024 061 970 000 18 N°CPPAP : 0121 I 92960 impression Imprimah - 0269 61 22 18 distribution CEM - Tél. : 0269 61 32 52 site internet www.mayottehebdo.com renseiGnements contact@mayottehebdo.com Tél. : 0269 61 20 04

points de vente - mamoudZou et sa péripHérie Maison des Livres Shopi (Mariage) Pâtisserie Tropicale Shopi (Passamainty) Hodi (Passamaïnty) Aux Gourmandises (Caribou) Shopi (rue du Commerce) Total Passamainty Habari Presse Kawéni Jumbo Score - Sodifram Sodifram (3 Vallées) - Maison des Livres Diamant Noir - Station Total - petite terre Pécher Gourmand - Boutik’Air - Score Labattoir Shopi Pamandzi - en brousse bandrélé Sodifram sada Boulangerie au Croustillant chirongui Librairie papeterie au Fil du Kalame Sodicash (Malamani) dembéni Marziki - Hodi

AVIS DE MARCHÉ - TRAVAUX

DIRECTIVE 2014/24/UE Section I : Pouvoir adjudicateur I.1) NOM ET ADRESSES Syndicat Intercommunal d’Eau et d’Assainissement de Mayotte (976), Contact : le Président, BP 289 - ZI Kawéni, 97600 Mamoudzou, FRANCE. Tél. : +33 269621111. Courriel : sieam@sieam.fr. Code NUTS : FRY5. Adresse(s) internet : Adresse principale :https://www. marches-securises.fr Adresse du profil d’acheteur : https:// www.marches-securises.fr I.2) PROCÉDURE CONJOINTE Le marché est attribué par une centrale d’achat I.3) COMMUNICATION Les documents du marché sont disponibles gratuitement en accès direct non restreint et complet : https://www. marches-securises.fr Adresse à laquelle des informations complémentaires peuvent être obtenues : Point(s) de contact susmentionné(s). Adresse à laquelle les offres ou demandes de participation doivent être envoyées : Par voie électronique à l’adresse : https:// www.marches-securises.fr I . 4 ) T Y P E D E P O U VO I R ADJUDICATEUR Organisme de droit public I.5) ACTIVITÉ PRINCIPALE Autre(s) activité(s) : Assainissement et eau Section II : Objet II.1) ÉTENDUE DU MARCHÉ II.1.1) Intitulé : Marché de Maîtrise d’Oeuvre (Renforcement du réseau d’adduction d’eau potable entre les villages de Sada ET Chirongui DN 400 Secteur Nord et Sud II.1.2) Code CPV principal 71300000 II.1.3) Type de marché Travaux II.1.4) Description succincte La présente consultation concerne l’exécution d’une mission de maîtrise d’oeuvre en vue de la réalisation des travaux pour le renforcement du réseau d’adduction en Eau Potable entre les villages de Sada et Chirongui La partie de l’enveloppe financière affectée aux travaux (Co) par le maître de l’ouvrage est égale à 4 500 000.00 euros hors taxes. II.1.5) Valeur totale estimée II.1.6) Informations sur les lots Division en lots : non II.2) DESCRIPTION II.2.2) Code(s) CPV additionnel(s) 71300000 II.2.3) Lieu d’exécution Code NUTS : FRY5 Lieu principal d’exécution : entre les villages de Sada et Chirongui II.2.4) Description des prestations Marché scindé en tranche comme suit Tranche ferme Etude de conception Avant-Projet AV Projet PRO Assistance à la passation des marchés

de travaux ACT ACT Production du DCE ACT Rapport analyse des offres et assistance dans la mise au point des marchés Tranche optionnelle 1 Assistance à la définition et à la réalisation des investigations complémentaires MC1 Dossiers réglementaires et de financement MC2 Tranche optionnelle 2 Suivi des travaux VISA DET AOR II.2.5) Critères d’attribution Prix : 50% Qualité Valeur Technique : 50% II.2.6) Valeur estimée II.2.7) Durée du marché, de l’accord-cadre ou du système d’acquisition dynamique Durée en mois : 36 Ce marché peut faire l’objet d’une reconduction : non II.2.9) Informations sur les limites concernant le nombre de candidats invités à participer II.2.10) Variantes II.2.11) Informations sur les options Options : non II.2.12) Informations sur les catalogues électroniques II.2.13) Information sur les fonds de l’Union européenne Le contrat s’inscrit dans un projet/programme financé par des fonds de l’Union européenne : oui Identification du projet : Fonds Européens II.2.14) Informations complémentaires Section III : Renseignements d’ordre juridique, économique, financier et technique III.1) CONDITIONS DE PARTICIPATION III.1.1) Habilitation à exercer l’activité professionnelle, y compris exigences relatives à l’inscription au registre du commerce ou de la profession Liste et description succincte des conditions : Les candidats doivent utiliser les formulaires DC1 lettre de candidature et DC2 déclaration du candidat pour présenter leur candidature ou DUME Ces documents sont disponibles gratuitement sur le site www. economie.gouv.fr Ils contiendront les éléments indiqués ci-dessous Les renseignements concernant la situation juridique de l’entreprise tels que prévus aux articles 48 et 49 du décret n°2016-360 du 25 mars 2016 relatif aux marchés publics Copie du ou des jugements prononcés si le candidat est en redressement judiciaire Déclaration sur l’honneur pour justifier que le candidat n’entre dans aucun des cas mentionnés au décret précité Renseignements sur le respect de l’obligation d’emploi mentionnée à l’article L. 5212-1 à 4 du code du travail documents relatifs aux pouvoirs de la personne habilitée pour engager le candidat Kbis, ou Document équivalent, désignant la personne qui signe les pièces du marché ou délègue la signature. Dans ce dernier cas une délégation de pouvoir datée et signée du délégant et du délégataire doit également accompagner le document relatif aux pouvoirs Habilitations des mandataires par ces cotraitants en cas de groupement Pouvoir de la personne habilitée à engager la société III.1.2) Capacité économique et financière Liste et description succincte des critères de sélection : Déclaration concernant le chiffre d’affaires

global et le chiffre d’affaires concernant les travaux auxquels se réfère le marché, réalisé au cours des trois derniers exercices disponibles Déclaration appropriée de banque ou preuve d’une assurance pour risque professionnels Bilan ou extrait de bilan concernant les 3 dernières années des opérateurs économiques pour lesquels l’établissement des bilans est obligatoire en vertu de la loi III.1.3) Capacité technique et professionnelle Liste et description succincte des critères de sélection, indication des informations et documents requis : Chaque candidat devra produire les renseignements et formalités nécessaires pour évaluer si ces exigences sont remplies Déclaration indiquant les effectifs moyens annuels du candidat et l’importance du personnel d’encadrement pour chacune des trois dernières années Liste des travaux, en rapport avec le présent marché exécutés au cours des cinq dernières années appuyée d’attestations de bonne exécution pour les travaux les plus importants Ces attestations indiquent le montant l’époque et le lieu d’exécution des travaux et précisent s’ils ont été effectués selon les règles de l’art et menés régulièrement à bonne fin Indication des titres d’études et professionnels de l’opérateur économique et ou des cadres de l’entreprise et notamment des responsables de prestation de services ou de conduite des travaux de même nature que celle du contrat Déclaration indiquant l’outillage le matériel et l’équipement technique dont le candidat dispose pour la réalisation de contrats de même nature III.1.5) Informations sur les marchés réservés Marché réservé : non III.2) CONDITIONS LIÉES AU MARCHÉ III.2.1) Informations relatives à la profession III.2.2) Conditions particulières d’exécution III.2.3) Informations sur les membres du personnel responsables de l’exécution du marché III.2.4) Marché éligible au MPS La transmission et la vérification des documents de candidatures peut être effectuée par le dispositif Marché public simplifié sur présentation du numéro de SIRET : non Section IV : Procédure IV.1) DESCRIPTION IV.1.1) Type de procédure Procédure ouverte IV.1.3) Information sur l’accord-cadre ou le système d’acquisition dynamique IV.1.4) Informations sur la réduction du nombre de solutions ou d’offres durant la négociation ou le dialogue IV.1.5) Information sur la négociation IV.1.6) Enchère électronique Une enchère électronique sera effectuée : non IV.1.8) Marché couvert par l’accord sur les marchés publics (AMP) : non IV.2) RENSEIGNEMENTS D’ORDRE ADMINISTRATIF IV.2.1) Publication(s) antérieure(s) relatives à la présente procédure IV.2.2) Date limite de réception des offres ou des demandes de participation : Vendredi 22 mars 2019 - 12:00 IV.2.3) Date d’envoi des invitations à soumissionner ou à participer aux candidats sélectionnés IV.2.4) Langue(s) pouvant être utilisée(s) dans l’offre ou la demande de participation

www.mayottehebdo.com • 08/02/2019 • Mayotte Hebdo N° 872 • 33


Selon l'arrêté préfectoral N°2018 - CAB - du 31 décembre 2018 établissant la liste des journaux susceptibles de recevoir les annonces judiciaires et légales, sur la base de ligne de référence comportant 40 signes espaces compris composés en corps 8 informatique, le tarif est fixé à 4,73 euros pour l'année 2019. son offre Durée en mois : 6 (à compter de la date limite de réception des offres). IV.2.7) Modalités d’ouverture des offres vendredi 22 mars 2019 - 12:00. Lieu : SIEAM. Personnes autorisées à assister à l’ouverture des offres : Non Section VI : Renseignements français. complémentaires IV.2.6) Délai minimal pendant lequel le VI.1) RENOUVELLEMENT soumissionnaire est tenu de maintenir Il s’agit d’un marché renouvelable : non

VI.2) INFORMATIONS SUR LES ÉCHANGES ÉLECTRONIQUES La commande en ligne sera utilisée VI.3) I N F O R M AT I O N S COMPLÉMENTAIRES VI.4) PROCÉDURES DE RECOURS VI.4.1) Instance chargée des procédures de recours : le Greffier du Tribunal Administratif de Mamoudzou Les Hauts des Jardins du Collège , 97600 Mamoudzou FRANCE. VI.4.2) Organe chargé des procédures

de médiation Tribunal Administratif de Mamoudzou les Hauts des Jardins du Collège , 97600 Mamoudzou FRANCE. VI.4.3) Introduction des recours VI.4.4) Service auprès duquel des renseignements peuvent être obtenus concernant l’introduction des recours VI.5) DATE D’ENVOI DU PRÉSENT AVIS : 29 janvier 2019

AnnonCES lÉgAlES Avis de constitution

se rattachant à l’objet social. Gérance : M. Mohamed MOUHMAR Par acte SSP du 03/01/2019, il a été KADAFFI, 5 Boucle Mosquee Décasés, constitué une SCI à capital variable 97610 PAMANDZI Dénomination : SCI MOYA Durée : 99 ans à compter de l’immaSiège social : 78 Route de Moya, 97610 triculation au RCS de MAMOUDZOU DZAOUDZI Pour Avis Capital minimum : 10.000euros m Capital initial : 10.000euros Capital maximum : 1.000.000euros Objet : L’acquisition, la gestion et plus Avis de Modification de l’objet social généralement l’exploitation par bail, lo- d’une SARL cation ou autre des immeubles de la so- Dénomination social : DISTRI TP ciété. La propriété de tous droits et biens Forme de la société : SARL immobiliers acquis ou reçus en apport Montant du capital : 7.500,00 € divisé par la société, la gestion et l’exploitation en 500 parts sociales de ces droits ou biens, sous forme de Siège social : Village de Tsararano, location ou autre, leur mise à disposition 97660 DEMBENI (Mayotte) gratuite ou non au profit d’un associé ou Numéro SIREN 515 228 435, R.C.S de de sa famille. Entre dans l’objet social MAMOUDZOU la vente d’un des immeubles sociaux, à condition que l’opération revête un ca- -Par décision de l’Assemblée Générale ractère exceptionnel, n’ait pas pour effet Extraordinaire en date du 1er janvier de vider la société de sa substance et reste 2019, il a été pris acte de modifier à dans le cadre d’une gestion patrimoniale compter de ce jour l’objet social de la et civile. Et plus généralement, toutes société et l’augmentation du capital. opérations de caractère purement civil -L’objet social devient : Travaux, tous

corps d’état de rénovation, embellissement, démolition, construction, agencement, décoration, travaux paysagers et ventes de matériaux de construction et de tous produits assimilés. L’article 2 des statuts a été modifié, en conséquence. -Le capital social : augmente de 7.500 € à 20.000 € divisé en 500 parts sociales, par incorporation des comptes courants des associés. Les articles 7 et 8 des statuts ont été modifiés en conséquence. -Le dépôt légal sera effectué au registre du commerce et des sociétés de MAMOUDZOU (Mayotte). Pour Avis Le gérant. m Avis de nomination SEPRODOM MAYOTTE SARL au capital de 5 000 euros Siège Social : 14, Rue Mariazé 97600 MAMOUDZOU 513 028 605 RCS MAMOUDZOU L’Assemblée Générale Ordinaire en date du 31 aout 2018 a nommé Monsieur Jack

THOREL demeurant 141 bis Chemin Bœuf Mort 97419 LA POSSESSION en qualité de co- gérant en remplacement de Monsieur Xavier RIGOLOT à compter du 1er septembre 2018. Mention sera faite au RCS de MAMOUDZOU. Pour Avis Le représentant légal

Publiez vos annonces légales et appels d’offres chaque semaine dans Mayotte hebdo.

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TOUTE L’ACTUALITÉ DE MAYOTTE AU QUOTIDIEN

Lu par près de 20.000 personnes chaque semaine (enquête Ipsos juillet 2009), ce quotidien vous permet de suivre l’actualité mahoraise (politique, société, culture, sport, économie, etc.) et vous offre également un aperçu de l’actualité de l’Océan Indien et des Outremers.

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FI n°3839 Lundi 7 mars 2016 St Félicie

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FI n°3822 Jeudi 11 février 2016 Ste Héloïse

à partir de

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RENSEIGNEMENTS Tél : 0639 67 04 07 | Mail : contact@mayotte-e-velos.yt

FI n°3818 Vendredi 5 février 2016 Ste Agathe

Marine le pen

enVironneMent

port de lonGoni

ConSeil départeMental

qUel accUeil se prépare poUr la présidente dU fn ?

le lagon aU patrimoine mondial de l'Unesco ?

la dsp sUr la sellette

pas de changement sUr l’octroi de mer

© Jonny CHADULI

GrèVe à paniMa

téléthon 2016

des propositions mais toUjoUrs pas d'issUe

demandez le programme

Première parution : juillet 1999 - Siret 02406197000018 - Édition Somapresse - n° CPPAP : 0921 y 93207 - Dir. publication : Laurent Canavate - red. chef : Gauthier Dupraz - http://flash-infos.somapresse.com

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quotiDiE

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FI n°3997 mercredi 30 novembre 2016 St André

© CR: Gauthier Bouchet

Diffusé du lundi au vendredi, Flash Infos a été créé en 1999 et s’est depuis hissé au rang de 1er quotidien de l’île.

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éConoMie

SéCurité

les appels à projets de l'eUrope

coUvre-feU poUr les mineUrs

Première parution : juillet 1999 - Siret 02406197000018 - APE 5813Z - Édité par la Somapresse - Directeur de publication : Laurent Canavate - http://flash-infos.somapresse.com

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MuSique

FaitS diVerS

edmond bébé noUs a qUitté

violence en cascade

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MCG VS SMart

ViCe-reCtorat

UltimatUm oU véritable main tendUe ?

l’institUtion répond aUx critiqUes

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