Mayotte Hebdo n°1065

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présente les

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TROPHÉES MAHORAIS DE L’ENVIRONNEMENT èmes

environnement.yt Pour la cinquième année, la Somapresse et ses partenaires récompensent et valorisent les actions menées par les différents acteurs de l’environnement de la vie mahoraise.

JE VOTE !


LE MOT DE LA RÉDACTION

UN ENGRENAGE DE LA VIOLENCE

Des enfants qui crient et pleurent, des parents effrayés qui essaient de les sauver. Des délinquants qui s’introduisent dans les maisons pour saccager, piller et agresser des personnes gratuitement. C’est le triste spectacle qui a eu lieu dans un quartier de Bandraboua ce début de semaine. Malheureusement, cette scène est devenue une habitude à Mayotte. La population suffoque à cause de la violence. Ceux qui le peuvent, quittent le territoire, et les autres restent piégés dans cette prison dorée. Oui dorée, car l’île regorge de trésors. Son lagon, ses paysages paradisiaques, sa culture, sa faune et sa flore… Tous ces éléments sont des atouts pour le département. Ils sont cependant éclipsés par les nombreux problèmes qui s’enchaînent. À l’exemple de l’eau qui ne suffit plus depuis bien longtemps. Elle est rationnée, et cette crise de trop fait fuir les professionnels soignants, les professeurs et tous ceux qui ne supportent plus cette situation. Mayotte est coincée dans un engrenage et pour l’instant aucune issue n’est envisagée. Raïnat Aliloiffa

Soutenez un projet de restauration de la biodiversité dans votre région Reconquête forestière du littoral de la pointe de Saziley Un projet de Naturalistes, environnement et patrimoine de Mayotte

Photo : Biosphoto/Gabriel Barathieu

Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.ofb.gouv.fr/mission-nature LES JEUX D'ARGENT ET DE HASARD PEUVENT ÊTRE DANGEREUX : PERTES D'ARGENT, CONFLITS FAMILIAUX, ADDICTION… RETROUVEZ NOS CONSEILS SUR JOUEURS-INFO-SERVICE.FR (09 74 75 13 13 - APPEL NON SURTAXÉ)

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tchaks Des retenues collinaires à 7% et 6% de leurs capacités Alors que la saison des pluies annoncée comme « classique » arrive bientôt, le niveau des retenues collinaires approche lui de la fin. Le dernier Cons’eau transmis par la préfecture de Mayotte confirme que celui de Combani est à 7% de ses capacités et à Dzoumogné à 6%. La production d’eau potable ne dépend pas que des retenues (il y a le captage des rivières, les forages et l’usine de dessalement de Petite-Terre). Des travaux en urgence, comme la recherche de fuites, sont menés en ce moment pour approvisionner suffisamment l’île, mais ce sera très compliqué à faire sans l’aide de la pluie. Ce lundi par exemple, la consommation atteignait 26.582 mètres cubes, elle est de 42.000m3 en période hors coupures.

Combani 29 octobre 2023

Combani 08 novembre 2023

Crédit photo : DroneGo Mayotte

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La loi de durcit pour les reconnaissances frauduleuses de paternité

La loi Immigration et intégration est actuellement en discussion au Sénat. Plusieurs articles et amendements ont déjà été votés. C’est le cas de la fin de l’aide médicale d’État (non appliquée à Mayotte et qui sera transformée en aide médicale d’urgence), le test de français pour les candidats à un titre de séjour, mais également des sanctions plus sévères pour les reconnaissances frauduleuses de paternité. Porté par le sénateur de l’Orne, Olivier Bitz, l’amendement numéro 475 proposait de passer à 75.000 euros d’amende pour toute personne essayant "de reconnaître un enfant aux seules fins d’obtenir, ou de faire obtenir, un titre de séjour ou le bénéfice d’une protection contre l’éloignement, ou aux seules fins d’acquérir, ou de faire acquérir, la nationalité française ». Le risque encouru précédemment était de cinq ans de prison et 15.000 euros d’amende. Selon le ministre de l’Intérieur et des Outremer, Gérald Darmanin, ces reconnaissances frauduleuses « représentaient 20% de la fraude détectée en 2022 sur les documents français présentés à l’appui d’une carte de séjour. »

Un médecin comorien ouvre le premier centre in vitro du pays Le docteur Saïd Ali Abdelkader, avec l’appui d’une équipe de médecins indiens, aide les couples souffrant de problèmes de stérilité à devenir parents. La clinique suit en ce moment dix patientes. C’est une prouesse médicale qui classe l’Union des Comores dans la catégorie des pays enregistrant des avancées dans la procréation assistée. Grâce au docteur Saïd Ali Abdelkader, les Comoriens qui ne parviennent pas à faire d’enfants pour des raisons d’infertilité ne sont pas obligés de partir à l’extérieur pour devenir parents. Ce médecin spécialiste en gynécologie, diplômé de la faculté de médecine de Dakar, au Sénégal, a ouvert, pour la première fois dans le pays, une clinique de fécondation in vitro à Mutsamudu, capitale de l’île d’Anjouan.

LA CARAVANE DES JEUX FAIT SON GRAND RETOUR À MAMOUDZOU La caravane des jeux revient à Mamoudzou encore cette année. Cinq matinées d’animations, de jeux et de contes sont organisées tout au long du mois de novembre. L’objctif de ces moments d’échange et de partage est de favoriser la cohésion et le vivre ensemble chez les plus jeunes, selon la mairie. Vous trouverez ci-dessous l’agenda de la caravane des jeux.

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LU DANS LA PRESSE MAYOTTE. DES MAISONS PILLÉES ET INCENDIÉES EN MARGE D’AFFRONTEMENTS ENTRE BANDES DE JEUNES Chaque semaine, découvrez le regard porté sur l’actualité locale à travers la presse nationale ou régionale

Publié par NG sur Ouest France, le 08/11/2023

Des affrontements entre jeunes originaires de deux villages ont dégénéré dans le nord de Mayotte, lundi 6 novembre 2023 dans la soirée. Des logements ont été pris pour cibles, pillés puis incendiés. Les victimes ont déposé plainte et une enquête est en cours du côté des gendarmes.

Des affrontements ont eu lieu entre deux groupes d’une cinquantaine de jeunes chacun, lundi 6 novembre 2023 dans le nord de Mayotte. Les jeunes venaient des villages de Dzoumogné et de Bandraboua. Des maisons ont été pillées puis incendiées en marge de ces rixes, relaie l’AFP. « Une rencontre sportive, organisée le week-end dernier, serait à l’origine de ce règlement de compte. Un bus avec des joueurs de Dzoumogné aurait été caillassé à ce moment-là », a expliqué mardi Lucien Barth, le commandant de gendarmerie de Mayotte.

Les maisons étaient vides Les jeunes de Dzoumogné sont arrivés à Bandraboua vers 19 h 30 et des affrontements ont rapidement éclaté. Peu après, plusieurs jeunes encagoulés se seraient introduits dans des habitations pour les piller. Deux maisons ont été prises pour cibles avant d’être incendiées. Et quatre cases en tôle ont subi le même sort. Les occupants de l’une des maisons ciblées ont préféré quitter les lieux après avoir été menacés par les cambrioleurs. Ils sont sortis pour éviter de les affronter, selon la même source. « Les maisons étaient vides d’habitants

quand les jeunes s’y sont introduits, il n’y a pas eu de victime », a précisé le commandant de gendarmerie de Mayotte. Plusieurs patrouilles de gendarmerie sont intervenues pour mettre fin aux affrontements qui se sont terminés vers 22 h 30.

« Il y a toujours des tensions entre les bandes » « Ce n’est pas rare que les jeunes soient nombreux lors des conflits entre villages, même si cela n’arrive pas tout le temps. En revanche, il est plutôt rare qu’ils s’en prennent aux habitations. Nous sommes sur une période de tension dans ces villages », estime Lucien Barth auprès de l’AFP. Les victimes ont porté plainte et une réunion a eu lieu à la mairie de Bandraboua, mardi après-midi, avec des représentants du conseil départemental. « Il y a toujours des tensions entre les bandes. Ce soir, nous replaçons un dispositif important pour sécuriser la zone », a indiqué le commandant de gendarmerie. Une enquête judiciaire est en cours pour tenter d’interpeller les auteurs des faits.

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LES TROPHÉES MAHORAIS DE L’ENVIRONNEMENT

V TRO DE L'ENVIRO ème

LES TROPHÉES MAHORAIS DE L’ENV POUR UNE CINQUIÈME ÉDITION. SOMAPRESSE ET SES PARTENAIRE LES DIFFÉRENTS ACTEURS QUI OEU QU’IL S’AGISSE D’ASSOCIATIONS, D OU DE PERSONNALITÉS, TOUS SON ÉCOLOGIQUE À MAYOTTE. NOUS VO QUATRE PREMIÈRES CATÉ

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T REVIENNENT POUR UNE VÈME ÉDITION (PARTIE 2)

OPHÉES ONNEMENT

VIRONNEMENT FONT LEUR RETOUR . L’ÉVÉNEMENT ORGANISÉ PAR LA ES PERMET DE METTRE EN VALEUR UVRENT EN FAVEUR DE L’ÉCOLOGIE. D’ENTREPRISES, DES COLLECTIVITÉS NT ENGAGÉS POUR UN AVENIR PLUS VOUS PRÉSENTONS LES NOMMÉS DES ÉGORIES DE CETTE ANNÉE.

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CATÉGORIE SCOLAIRES Une journée verte au lycée de Sada LE LYCÉE POLYVALENT DE SADA A ORGANISÉ UNE JOURNÉE VERTE EN DÉBUT D’ANNÉE, AXÉE SUR LA COLLECTE DE DÉCHETS ET LA SENSIBILISATION AUX QUESTIONS ENVIRONNEMENTALES. Dans le cadre de sa commission écologique, le lycée de Sada, qui est éco-labellisé, a organisé une journée dédiée à la protection de l’environnement en janvier dernier. Cet événement s’est organisé en deux temps, notamment avec les élèves de deux classes de seconde. La matinée était dédiée au nettoyage du lycée et des ses alentours. Les élèves sont allés jusqu’à la mangrove où ils ont pu être sensibilisés à la gestion des déchets et aux conséquences des dépôts sauvages de détritus. “Les élèves ont ramassé une quinzaine de gros sacs poubelle de déchets ainsi que des encombrants, le tout sous la pluie”, raconte Ahmadou Fall, professeur de documentation et de l’option “média”, ainsi que membre de la commission écologique du lycée. Pendant ce temps, les élèves suivant l’option “journalisme” ont couvert l’événement et réalisé un reportage vidéo sur cette journée.

Les élèves de plusieurs classes de seconde du lycée de Sada ont collecté les déchets aux abords de l’établissement. Crédit photo : courtoisie d’Ahmadou Fall.

Après la collecte, une exposition sur la protection de l’environnement et les conséquences de la pollution attendait les élèves au centre de documentation et d’information (CDI). Il y avait ainsi plusieurs dessins réalisés par des élèves, ainsi que des poèmes. “Les lycéens étaient très intéressés par ce projet. Ils étaient à la fois porteurs et acteurs de cette journée”, observe Ahmadou Fall.

Les élèves du collège de Passamaïnty mobilisés pour protéger le lagon LE COLLÈGE DE PASSAMAÏNTY A PARTICIPÉ L’ANNÉE DERNIÈRE À UN PROJET DE LUTTE CONTRE LES MICROPLASTIQUES ET CETTE ANNÉE, DES ÉLÈVES DE TROISIÈME VONT DEVENIR DES AMBASSADEURS DU LAGON. Durant l’année scolaire 2022-2023, les élèves du collège de Passamaïnty ont participé au dispositif de science participative du projet Plasma, financé par le Parc naturel marin de Mayotte, qui a pour but d’évaluer le problème de la pollution aux microplastiques du lagon et d’en trouver l’origine. Accompagnés par une équipe de scientifiques, les élèves ont réalisé des prélèvements d’eau des rivières pour évaluer leur teneur en microplastiques. Ils ont également longé les rivières afin d’observer les comportements qui pouvaient entraîner la présence de ces particules de plastique. Puis en juin, les élèves ont pu présenter le résultat de leur travail et leurs techniques d’enquête au public lors d’une présentation.

Les élèves du collège de Passamaïnty en train d’effectuer des prélèvements d’eau. Crédit photo : Cristèle Chevalier, IRD.

Mais les actions du collège ne s’arrêtent pas là. Dans le cadre du projet « Veza Shisiwa Yaho (Aime ton île) », 33 élèves de troisième vont aller à la découverte du lagon afin de mieux connaître la biodiversité marine locale. L’objet de ce projet est de sensibiliser les élèves au respect de l’environnement. “L’objectif est de donner aux élèves des projets concrets pour qu’ils vivent vraiment la chose”, affirme Julie Rodrigues, enseignante d’EPS responsable du projet. La SVT et l’EPS seront entremêlées à travers ce programme, qui a pour but de faire des élèves des ambassadeurs du lagon. Ils seront par exemple initiés à la plongée sous-marine et feront un bivouac tortues avec les Naturalistes. Les élèves rendront compte de ce projet lors de la Journée de l’environnement organisée par le collège, en fin d’année.

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Un conte sur la gestion des déchets à l’école M’tsahara plateau L’ÉCOLE DE M’TSAHARA PLATEAU MÈNE DIFFÉRENTES ACTIONS POUR SENSIBILISER LES ÉLÈVES À L’ENVIRONNEMENT. LES ÉLÈVES DE CM2 DE LA CLASSE DE BINA TOILABATI ONT NOTAMMENT ÉCRIT UN CONTE SUR LA GESTION DES DÉCHETS. L’école de M’tsahara plateau, un village de la commune de M’tsamboro, a le label E3D (École ou Établissement en Démarche globale de Développement Durable). Celui-ci est délivré grâce à différentes activités. “On fait du tri, de la gestion des déchets, un jardin avec un potager. On a participé à la Fête de la science avec mes élèves de CM2, qui était sur le thème du réchauffement climatique”, détaille Bina Toilabati, enseignante. Avec sa classe, elle a également fait plusieurs sorties pour découvrir la flore et la faune de Mayotte, notamment une avec le Parc Marin. Ils ont également réalisé des herbiers ou encore transformé des bouteilles en plastique en objets.

Les élèves de CM2 de la classe de Bina Toilabati ont effectué des activités pour mieux connaître la flore mahoraise. Crédit photo : courtoisie de Bina Toilabati.

Mais surtout, les élèves de la classe de CM2 ont écrit un conte inspiré de toutes leurs activités autour de la préservation de l’environnement et du conte de Saziley. Un roi qui marie sa fille décide de donner un grand repas, avec des boissons en bouteille plastique. Les déchets jetés par les convives se transforment alors en oiseaux qui attaquent le village. Le problème se déplace de générations en générations jusqu’à ce que la population comprenne qu’il faut mieux gérer les déchets. Le conte a été écrit en français et en shimaoré pour que tous les membres de la famille puissent être sensibilisés au tri des déchets. Ce projet est de nouveau lancé pour l’année scolaire 2023-2024.

Le lycée de Petite-Terre protège l’environnement sur différents fronts ENTRE PANIER DE BASKET-BALL COLLECTEUR DE DÉCHETS ET OPÉRATION DE SENSIBILISATION À LA QUALITÉ DE L’AIR, LE LYCÉE SITUÉ À PAMANDZI SAIT INNOVER EN MATIÈRE DE PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT.

Le lycée de Petite-Terre accueillait Jamy Gourmaud en visioconférence à l’occasion de la Fête de la science en 2022. Image d’archive.

Le lycée de Petite-Terre dispose d'un nombre important d'éco-délégués qui s'emploient à trouver des solutions au problème des déchets en participant, entre autres, au nettoyage des abords de leur établissement. L'un de ces élèves a inventé un panier de basket-ball destiné à coller les déchets jetés par les plus sportifs de ses collègues. Il faut dire que le lycée situé à Pamandzi sait s'investir dans la préservation de l'environnement. En 2022, sous l'impulsion d'un professeur de biologie et de physique, certains élèves ont été initiés aux techniques de bouturage et à la reproduction de plantes diverses et variées dans un but affiché de préservation de leur environnement. Également l’année dernière, en novembre, à l’occasion de la Fête de la science, les élèves du lycée ont accueilli en visioconférence Jamy Gourmaud, le fameux présentateur de l’ex-émission “C’est pas Sorcier”, diffusée pendant longtemps sur France 3, mais également l’astrophysicien Hubert Reeves. Le premier a permis d’échanger sur les volcans, notamment le Fani Maoré qui a fait l’objet d’une de ses émissions en 2021. Enfin, le jeudi 12 octobre, le lycée a accueilli une matinée de sensibilisation au problème de la pollution de l’air, dans le cadre de la semaine nationale de la qualité de l’air. “L’objectif est de sensibiliser la population sur la pollution de l’air et ses conséquences sur l’environnement et la santé”, indiquait dans nos colonnes, Amina Moreau-Maandhui, enseignante de physique-chimie au lycée de Pamandzi et référente de la Fête de la science. D'année en année, le lycée de Petite-Terre se dote d'outils modernes afin de mieux respecter l’environnement. Ainsi, un effort particulier est porté à la diminution de la consommation énergétique, les climatiseurs étant systématiquement éteints après les cours. Sur le plan écologique, on note également une grande surface accueillant des panneaux photovoltaïques.

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CATÉGORIE SCOLAIRES L’école élémentaire de M’roalé sensibilise les enfants à l’agriculture

DANS LA COMMUNE DE TSINGONI, L’ÉCOLE DE M’ROALÉ ENSEIGNE AUX ENFANTS, GRÂCE À DES VISITES DANS DES EXPLOITATIONS AGRICOLES, LES DIFFÉRENTES ÉTAPES DE PRODUCTION DES FRUITS ET LÉGUMES. Mieux comprendre d’où vient notre nourriture : c’est ce que veulent inculquer les élèves avec le projet “De la terre à l’assiette” à l’école élémentaire de Mroalé. Un programme qui est composé en plusieurs parties. Les différentes classes de l’école rencontrent des agriculteurs afin de comprendre les différentes étapes de production des fruits et des légumes. “On leur explique tout le processus : l’année dernière ils ont pu voir comment on effectuait les semences, puis les pépinières, enfin, toutes les étapes pour que les fruits et légumes arrivent à terme”, explique Inchati Mroivili, secrétaire de l’association des parents d’élèves de M’roalé, qui collabore avec l’école sur ce projet. L’année dernière, les enfants ont aussi pu visiter un élevage de poules et apprendre comment elles étaient nourries et la façon dont les œufs éclosent. Si la dernière étape devait consister à mettre en pratique les leçons apprises, les élèves n’ont pas pu réaliser le jardin qui devait clôturer ce projet.

Toutes les classes de l’école de Mroalé ont pu visiter des exploitations agricoles, parfois en dehors des périodes de cours. Crédit photo : courtoisie de Inchati Mroivili.

Le projet est reconduit cette année. Pour s’adapter à la crise de l’eau, l’école tente de trouver une petite parcelle dans un jardin scolaire déjà existant. “Le but est de sensibiliser à l’alimentation, mais aussi à l’environnement en mettant en valeur les métiers de l’agriculture et la consommation biologique. On veut que les enfants réalisent qu’ils peuvent planter eux-mêmes les fruits et légumes avec leurs parents”, détaille Inchati Mroivili.

CATÉGORIE TRANSITION ÉNERGETIQUE Albioma Mayotte lancée dans l’énergie photovoltaïque et géothermique

PRÉSENTE À MAYOTTE DEPUIS 2007, LA SOCIÉTÉ ALBIOMA A POUR BUT DE PROPOSER À L’ÎLE UNE ÉNERGIE RENOUVELABLE, NOTAMMENT À TRAVERS LE PHOTOVOLTAÏQUE, ET, À TERME, LA GÉOTHERMIE.

Karim Halimo sur le site du stockage réseau. Crédit photo : Albioma

Albioma Mayotte a quatorze experts basés à l’immeuble Mega de Kawéni, qui travaillent sur différents projets en faveur de la transition énergétique de l’île. Cette année, la société a notamment travaillé sur des batteries permettant de stocker l’énergie des centrales et des panneaux photovoltaïques. Cet équipement est mis à disposition de la compagnie Electricité de Mayotte (EDM) afin qu’elle puisse stocker l’énergie et la distribuer lorsqu’elle est utile, notamment aux heures où les foyers consomment beaucoup d'électricité. Cela permet de réguler le coût de l’énergie, une énergie, par ailleurs, renouvelable. « C’est un outil assez innovant et fiable. Aujourd’hui, après une année d’utilisation, on se rend compte que ce système a fonctionné efficacement 99 % du temps », constate Karim Halimo, directeur de l’agence Albioma Mayotte. L’entreprise a également travaillé sur un projet visant à produire de l’électricité grâce à la géothermie (technique permettant de produire de l’énergie grâce à la chaleur du sous-sol). Albioma Mayotte dispose d’un permis exclusif de recherche, grâce auquel elle a pu étudier le potentiel géothermique de l’île cette année. Ainsi, Albioma a fait de la sensibilisation auprès des collectivités pour présenter le projet, et a pu cartographier les zones ciblées. « Le potentiel géothermique est bien là et c'est une énergie renouvelable et locale. La prochaine étape consistera à effectuer des forages pour identifier la ressource et la caractériser. Une fois ces forages faits, et si les résultats sont satisfaisants, nous pourrons effectuer ceux qui permettront d’alimenter la future centrale géothermique », détaille Karim Halimo. « Enfin, Albioma travaille également, avec l'Etat, à la mise en place d'une centrale biomasse pour l'île : celle-ci permettra de fournir de l'électricité aux foyers en 2028. L’objectif d’Albioma est d’offrir aux Mahorais des solutions énergétiques viables et durables, leur permettant de disposer d'électricité en permanence. »

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Electricité de Mayotte rend le système énergétique plus flexible

LE FOURNISSEUR D’ÉLECTRICITÉ MAHORAIS, ELECTICITÉ DE MAYOTTE (EDM), TRAVAILLE SUR DIFFÉRENTS PROJETS VISANT À AUGMENTER LA PART D’ÉNERGIE RENOUVELABLE DANS LE MIX ÉNERGÉTIQUE DE MAYOTTE, NOTAMMENT À TRAVERS LE PROJET MAESHA. Depuis 2020, Electricité de Mayotte (EDM) travaille sur le projet européen Maesha, qui a comme objectif de développer des solutions de flexibilité du réseau électrique afin de permettre aux énergies renouvelables de prendre une part importante dans le mix énergétique des îles, dont Mayotte. En effet, le réseau actuel, alimenté par des centrales de Longoni et des Badamiers elles-mêmes alimentées par du diesel ou du bioliquide, n’offre pas la flexibilité nécessaire à l’introduction des énergies renouvelables, qui, à l’image du photovoltaïque, sont intermittentes du fait de leur fluctuation en fonction de la météo. « EDM est le partenaire de ce projet européen qui a pour charge de développer des solutions logicielles et techniques pour rendre ce réseau flexible », explique Ben Wafique Omar, en charge du projet Maesha à EDM. C’est dans ce cadre que cette année, EDM a travaillé sur le développement d’une plateforme intelligente qui devrait permettre, à terme, d’atteindre 70 % d’énergie renouvelable dans le mix énergétique de l’île. Les batteries de stockage d’énergie à Longoni sont un exemple de solution de flexibilité, car elles permettent de distribuer l’électricité dans le réseau quand c’est le plus utile. Améliorer les prévisions de consommation aide aussi à rendre le réseau plus flexible, en permettant de mieux anticiper les besoins en énergie. Ainsi, EDM effectue désormais des prévisions journalières. De manière générale, EDM développe en propre des centrales photovoltaïques depuis 2020. Cette année, l’entreprise aura installé cinq centrales photovoltaïques, comme à Kawéni ou à Tsoundzou par exemple. D’ici la fin de l’année, la société aura également installé, pour son siège, la première ombrière photovoltaïque de l’île Electricité de Mayotte développe depuis trois en autoconsommation. « Cela va permettre de couvrir les besoins en électricité du siège ans l’installation de panneaux photovoltaïques. d’EDM », précise Mamadou Fofana, responsable de l’activité photovoltaïque d’EDM. Image d’archive.

Le rectorat construit des bâtiments moins énergivores

LE RECTORAT DE MAYOTTE ŒUVRE POUR LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE, NOTAMMENT EN S’ENGAGEANT À CONSTRUIRE DES NOUVEAUX BÂTIMENTS OPTIMISÉS POUR UNE PLUS FAIBLE CONSOMMATION D’ÉNERGIE.

Le rectorat de Mayotte optimise la construction de ses nouveaux bâtiments pour qu’ils soient moins énergivores, comme le futur lycée des métiers des du bâtiment de Longoni. Image d’archive.

Si le rectorat est engagé de manière globale dans le développement durable, notamment en ayant fait de l’éducation à cette question une priorité académique, il est également engagé dans la transition énergétique. Depuis le début de l’année, il forme de plus en plus d’agents à ce sujet et compte également participer au Concours Usages Bâtiment Efficace (CUBE) État. Ce concours demande de repenser la manière de consommer l’énergie dans ses bâtiments. Désormais, dans chaque nouvel établissement construit par le rectorat, les plans et les matériaux sont choisis dans une logique de développement durable et de diminution de la consommation d’énergie. Sur les bâtiments existants, des réflexions sont en cours pour trouver un moyen, à travers des travaux, d’optimiser également cette consommation. « Par exemple, on construit des bâtiments pour qu’il puisse il y avoir du vent afin d’éviter d’utiliser la climatisation, ou bien, quand il y a besoin de climatisation, on en choisit une moins énergivore », précise Hadidja Mbae, directrice adjointe du pôle Innovation, recherche, mobilité du rectorat. Toutes les constructions en cours doivent respecter ce cahier des charges, à l’image du lycée des métiers du bâtiment de Longoni par exemple. Pour cette construction, des briques de terre mahoraises, connues pour leur capacité fortement isolante de la chaleur, sont utilisées. Si le prix de ces briques est plus élevé, elles sont beaucoup plus isolantes que les autres.

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CATÉGORIE ENTREPRISES La mairie de Ouangani veut se mettre à l’énergie solaire

LA COMMUNE DE OUANGANI DEVRAIT, À TERME, AVOIR PLUSIEURS DE SES BÂTIMENTS PUBLICS ÉQUIPÉS DE PANNEAUX PHOTOVOLTAÏQUES, ET SES RUES, D’ÉCLAIRAGE PUBLIC SOLAIRE.

La mairie de Ouangani souhaite mettre en place des projets liés à l’énergie solaire au sein de son territoire. Image d’archive.

Dans le centre de l’île, la mairie de Ouangani a décidé de faire sa part dans la transition énergétique. Depuis trois ans, elle travaille sur un projet d’installation de panneaux photovoltaïques sur plusieurs bâtiments publics et écoles. « Ce projet devrait concerner entre cinq et six bâtiments, dont la mairie elle-même et des groupes scolaires », détaille Ibrahim Tounga, directeur général adjoint aménagement, développement et infrastructure pour la municipalité de Ouangani. « Cela va dans le sens de notre volonté d’aller dans le sens du développement durable et de lutter contre le réchauffement climatique », ajoute-il. Le but de la manœuvre est également d’être autonome au niveau de la consommation énergétique. La mairie de Ouangani est également en cours de réflexion quant à l’installation d’un éclairage public solaire dans les parties de la commune où il n’y a pas encore d’éclairage public. L’ensemble de ces projets sera concrétisé lorsque la mairie aura reçu les financements nécessaires à leur mise en œuvre.

BAM veut mettre en avant le caractère isolant du bambou BAM - BAMBOU MAYOTTE INTRODUIT LE BAMBOU DANS DES CONSTRUCTIONS DE BÂTIMENT. CE MATÉRIAU NATUREL PERMET UNE MEILLEURE ISOLATION, ET DONC, DES ÉCONOMIES D’ÉNERGIE.

BAM construit des bâtiments moins énergivores grâce au bambou. Image d’archive.

BAM - Bambou Mayotte est une association qui s’est donné comme objectif de revaloriser la filière du bambou à Mayotte. Si ce bois offre l’avantage d’être un matériau naturel et six fois plus solide mécaniquement que l’acier selon le co-président de l’association Éric Bellais, il permet également de construire des bâtiments moins énergivores. « Le bambou offre plus de fraîcheur. C’est un matériau plus respirant qui peut s’allier avec du torchis », assure celui qui a construit sa propre maison avec cette technique et assure ne pas avoir besoin d’utiliser la climatisation, même en plein après-midi. Cette combinaison bambou - torchis permet donc de réduire la consommation d’énergie des bâtiments. La production de cette plante, qui pousse de plus d’un mètre par an, réduit également de fait la présence de gaz à effet de serre. De plus, le bambou est présent à Mayotte et est plus économique que les autres matériaux. L’association travaille sur plusieurs projets de construction, notamment de lycées. BAM a également construit du mobilier urbain cette année. Elle commence aussi à travailler sur des constructions individuelles, même si, selon Éric Bellais, le bambou, associé aux bangas, ne fait pas encore l’unanimité dans les mentalités.

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CATÉGORIE EAUX ET RIVIÈRES L’ADEAR travaille à la dépollution de la rivière de Dzoumogné

L’ASSOCIATION POUR LE DÉVELOPPEMENT DE L’EMPLOI AGRICOLE ET RURAL (ADEAR) DE DZOUMOGNÉ TRAVAILLE DEPUIS SA CRÉATION, EN 2018, AU NETTOYAGE DE LA RIVIÈRE DE DZOUMOGNÉ, À BANDRABOUA. “Depuis la création de notre association, nous nettoyons régulièrement la rivière de Dzoumogné, de la retenue jusqu’en bas”, précise Ali Djamal, le président de l’association. Ce dernier regrette que le cours d’eau soit continuellement pollué par des détritus. “On enlève les gobelets, les bouteilles, mais aussi les arbres et les bambous afin que l’eau puisse s’écouler”, ajoute-t-il. Ainsi, l’ADEAR la nettoie entre cinq et six fois par an, à l’aide de ses soixante-dix bénévoles. Mais son action ne s’arrête pas à ce périmètre. “Partout sur l’île, là où il y a une rivière, on la nettoie. On va nettoyer en fonction de la salubrité du cours d’eau. Si c’est sale, on nettoie. S’il faut le faire tous les mois, on le fera”, affirme le président de l’ADEAR. Récemment, l’association environnementale a également travaillé à la construction d’un lavoir dans le village, afin que la population évite de nettoyer ses affaires dans la rivière. L’ADEAR de Dzoumogné œuvre également afin de réintroduire des crustacés dans la rivière afin qu’ils se reproduisent et que le cours d’eau redevienne comme avant. L’association compte également commencer à nettoyer la mangrove de Mangajou prochainement. L’ADEAR nettoie la rivière de Dzoumogné entre cinq et six fois par an en moyenne. Crédit photo : ADEAR de Dzoumogné.

L’Amicale de Dembéni nettoie les rivières et sensibilise la population DEPUIS 2016, L’AMICALE DE DÉMBENI MÈNE DIFFÉRENTES ACTIONS VISANT À PRÉSERVER L’ENVIRONNEMENT. L’ASSOCIATION S’OCCUPE DE NETTOYER LES RIVIÈRES ET LES MANGROVES, MAJORITAIREMENT DANS SON SECTEUR. Si l'Amicale de Dembéni travaille sur des actions de protection de l'environnement depuis 2016 en partenariat avec la commune, elle mène des actions de grande envergure depuis qu’elle a intégré la Fédération mahoraise des associations environnementales en 2018. De 2021 à 2022, elle a reçu une subvention du Parc naturel marin de Mayotte afin de pouvoir nettoyer les dépôts sauvages et travailler sur la préservation des palétuviers de la mangrove d’Iloni. C’est suite à cette expérience que l’association a décidé, cette année, d’élargir ses actions aux rivières de Dembéni, Tsararano et Ongojou. Depuis le mois de juillet, elle organise une grande opération de nettoyage tous les deux mois. Sur les 96 bénévoles de la structure, une soixantaine sont présents à chaque fois pour nettoyer des périmètres différents. La prochaine opération est prévue en décembre, sur la rivière qui passe sous le pont de Dembéni jusqu’à Tsararano. Le travail de l’association ne s’arrête pas là. Elle organise également chaque mois des actions de sensibilisation à la gestion des déchets et la pollution des cours d’eau avec une quarantaine de personnes. En septembre, l’association a nettoyé la rivière de Dembéni. Crédit photo : Amicale de Dembéni.

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CATÉGORIE EAUX ET RIVIÈRES La 3CO veut aménager une voie verte le long de la rivière M’roalé UNE VOIE VERTE AU BORD DE LA RIVIÈRE M’ROALÉ : C’EST CE QU’EST EN TRAIN DE CONCEVOIR LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU CENTRE-OUEST (3CO). LA COLLECTIVITÉ COMPTE METTRE LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT AU CŒUR DE CE PROJET. La communauté de communes du Centre-Ouest (3CO) s’est lancée cette année dans un projet de réaménagement de la rivière M’roalé, dans la commune de Tsingoni. Encore en phase de programmation, ce projet a vocation à offrir une voie verte à la population, allant du vieux village de M’roalé jusqu’à la plage de Zidakani. Ce chemin sera un sentier pédagogique qui aura pour objet de sensibiliser aux enjeux liés à l’eau et aux zones humides.

La 3CO a mis au point un plan pour son futur projet de voie verte le long de la rivière M’roalé. Crédit image : 3CO.

Une alternative sera également proposée aux lavandières présentes sur le cours d’eau. Elles seront remplacées par des lavoirs avec un système d’assainissement des eaux usées aux normes. “Il existe un lavoir, mais aucun système d'assainissement des eaux usées, c'est-à-dire, que les eaux usées se déversent directement dans la rivière sans aucun traitement”, précise la 3CO. Ce projet, qui devrait voir le bout à l’horizon 2027, est mis en œuvre dans le cadre du schéma d’entretien et de restauration des rivières à enjeux à Mayotte (SERRM). D’autres aménagements seront effectués avec la voie verte, comme des filets anti-déchets au niveau des buses véhiculant les eaux pluviales, des panneaux pédagogiques, différents équipements sportifs comme un mur d’escalade, ou encore un atelier pédagogique sur la mangrove et l’arrière-mangrove.

Geobuilder extrait l’eau de l’air

RÉCUPÉRER L’EAU DE L’AIR ? C’EST CE QUE FONT LES GÉNÉRATEURS D’EAU ATMOSPHÉRIQUE OSOLEY, DISTRIBUÉS PAR L’ENTREPRISE GEOBUILDER À MAYOTTE. EN REPRODUISANT LE CYCLE NATUREL DE L’EAU, CES MACHINES PERMETTENT D’OBTENIR UNE EAU PURE. Sébastien Fumaz a eu l’idée de lancer la société Geobuilder en août 2022, alors que l’île connaissait un problème de présence de manganèse dans l’eau. “Les packs d’eau coûtaient entre douze et quinze euros. Cela m’a vite agacé et j’ai voulu trouver une solution pour avoir de l’eau pure tout le temps”, se souvient-il. Il commande alors un générateur d’eau atmosphérique Osoley, qui reproduit le cycle de l’eau naturel. Ce dispositif récupère les molécules d’H2O présentes dans l’air, puis forme des gouttes d’eau grâce à la condensation. Suit tout un système de filtration, avec du charbon pour enlever les goûts, les odeurs, les métaux lourds. Puis, l’eau passe par un système d’osmose inversée (technique utilisant un filtre très fin et jouant sur la pression pour ne laisser passer que les molécules d’eau). Des minéraux sont ajoutés et l’eau atteint enfin un réservoir en inox alimentaire dans lequel se trouve une lampe UV qui empêche les bactéries de se développer.

Geobuilder est le distributeur exclusif des générateurs Osoley à Mayotte et dans le reste de l’océan Indien. Crédit image : Geobuilder.

L’efficacité de ce générateur a convaincu Sébastien Dumaz de créer son entreprise distributrice d’Osoley à Mayotte et dans l’océan Indien. Une technologie qui prouve d’autant plus son efficacité avec la crise de l’eau. “Avec ce générateur, on est autonome pour avoir de l’eau pure. Il permet également d’avoir de l’eau tout le temps, même si, à la base, il ne devait répondre qu’aux besoins vitaux”, explique le dirigeant de la société. Si le modèle le plus vendu permet de produire trente litres d’eau par jour, il en existe également avec des capacités de dix litres, soixante litres, et jusqu’à 5.000 litres pour les industriels. Une technologie encore chère (2.900 euros pour celui pouvant produire trente litres), mais l’entreprise travaille à le rendre plus accessible, notamment en ce temps de crise. “C’est une solution qui empêche aussi la production de déchets plastiques en évitant l’utilisation de bouteilles. De plus, la consommation électrique est équivalente à celle d’un petit réfrigérateur”, conclut Sébastien Dumaz.

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L’objectif de Nayma : l’insertion grâce au nettoyage des cours d’eau

CRÉÉE EN 2020, L’ASSOCIATION NAYMA TRAVAILLE À LA RÉINSERTION DES PERSONNES ÉLOIGNÉES DE L’EMPLOI, NOTAMMENT À TRAVERS LE NETTOYAGE DES RIVIÈRES ET DES MANGROVES MAHORAISES. L’association Nayma a été créée en août 2020 afin d'œuvrer pour le développement solidaire et durable de Mayotte. Pour cela, elle a déployé des ateliers et chantiers d’insertion de nettoyage des rivières et des mangroves sur l’ensemble du territoire mahorais. “En 2021 et 2022 nous avons fait beaucoup de nettoyage, mais en 2023, on a davantage misé sur la sensibilisation, qui est vraiment nécessaire”, précise Galiane Lavisse, responsable d’ingénierie et de développement pour l’association. Cette dernière explique que l’accent est davantage mis sur les risques de santé liés à un environnement pollué, par exemple, pour toucher un plus large public. “Il fallait élargir la sensibilisation sur le territoire, car les déchets qu’on trouve dans les cours d’eau ne viennent pas forcément du village où nous les ramassons, mais de l’ensemble de l’île”, explique la responsable d'ingénierie.

Les salariés en insertion de l’association Nayma récoltent en moyenne vingt tonnes de déchets par semaine. Crédit photo : association Nayma.

Par exemple, le 9 octobre dernier, les salariés en insertion de l’association ont effectué une opération de sensibilisation au tri sélectif dans 324 foyers de M’tsamboro. “Sur le terrain, les gens sont volontaires pour changer leurs comportements, il faut adapter le message”, ajoute Galiane Lavisse. L’association fait ainsi d’une pierre deux coups : elle protège l’environnement tout en permettant à des personnes très éloignées de l’emploi de travailler et de se réinsérer.

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Propos recueillis par Raïnat Aliloiffa

INTERVIEW

L’ORIGINE DES TROPHÉES MAHORAIS DE L’ENVIRONNEMENT CRÉÉES EN 2017, LES TROPHÉES MAHORAIS DE L’ENVIRONNEMENT ONT GAGNÉ EN NOTORIÉTÉ ET ON SU SE FAIRE UNE PLACE. AUJOURD’HUI, ÊTRE LAURÉAT OU SIMPLEMENT NOMMÉ EST SIGNIFICATIF POUR LES STRUCTURES ENVIRONNEMENTALES. LES TME SONT DEVENUS UNE RÉFÉRENCE, ET FONT LA FIERTÉ DU GROUPE SOMAPRESSE QUI EN EST À L’ORIGINE. SON DIRECTEUR GÉNÉRAL, LAURENT CANAVATE, NOUS EN PARLE. Mayotte Hebdo : Qu’est-ce qui vous a incité à créer les Trophées mahorais de l’environnement ? Laurent Canavate : Le principe même de la Somapresse est de valoriser les gens qui se bougent, qui sont dynamiques à Mayotte. À l’image de ce que l’on faisait pour les sportifs depuis une dizaine d’années à l’époque, et dans le milieu économique pour mettre en avant les entreprises. On a constaté qu’à Mayotte beaucoup de gens étaient actifs dans la protection de l’environnement de l’île. On a donc eu l’idée de mettre en place ce projet, on en a parlé à des partenaires potentiels qui ont décidé de nous suivre, parmi lesquels l’ADEME, l’agence de la transition écologique, et le Sidevam. On a commencé avec une édition simple, nous avons créé cinq catégories. MH: Les partenaires ont adhéré rapidement ? L.C : Oui. On a mis en place un jury, un groupe de travail. On a trouvé des partenaires publics et privés qui ont permis de lancer la première édition. Et on s’est aperçus qu’il y avait énormément de projets et d’initiatives pour la défense, la protection et la valorisation de l’environnement. MH : On dit souvent que les Mahorais et les politiques publiques locales ne s’intéressent pas à l’environnement. Est-ce réellement ce que vous avez constaté à travers cet évènement ? L.C : Cela a été l’occasion de montrer qu’il y a de nombreux projets, nombreuses initiatives qui se font dans les communes et intercommunalités. Cela fait grand plaisir car c’est l’image de

Mayotte que l’on veut donner et partager à la Somapresse. MH : Dans quelles conditions sont choisis les nommés ? L.C : Chaque membre du jury donne des noms. On en choisit cinq pour chaque catégorie. Les journalistes de la Somapresse font des portraits de tous les nommés pour les présenter au public, les valoriser, les encourager. Puis pendant un mois on les diffuse sur nos différents médias : radio, journal, site internet et réseaux sociaux. Au fil des années, on a fait un appel à candidature pour ne pas passer à côté de projets ou d’initiatives que l’on n’aurait pas suivi. Cela a permis d’en faire émerger une dizaine que l’on a présentés au jury. MH : De quelle manière se déroulent les votes ? L.C : On a mis en place un site internet dédié aux TME pour que le public puisse voter. Et il y a également le vote du jury. On fait un mix entre les deux et c’est ainsi que l’on a les lauréats. MH : Comment va se dérouler la semaine des Trophées mahorais de l’environnement et la soirée ? L.C : Au vu des nombreuses thématiques liées à la protection, la valorisation, la défense du patrimoine naturel, on a pensé qu’il fallait étoffer l’évènement avec des tables rondes et des conférences. Donc cette année nous avons mis en place une semaine de l’environnement et il y aura des intervenants sur des thématiques pointus et des fois assez larges, qui seront par la suite largement relayées dans la presse locale.

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LITTÉRATURE

LISEZ MAYOTTE

LA BELLE DU JOUR (7/10) AGRÉGÉ DE LETTRES MODERNES ET DOCTEUR EN LITTÉRATURES FRANCOPHONES, CHRISTOPHE COSKER EST L’AUTEUR DE NOMBREUX OUVRAGES DE RÉFÉRENCE SUR LA LITTÉRATURE DE L’ÎLE AUX PARFUMS, NOTAMMENT UNE PETITE HISTOIRE DES LETTRES FRANCOPHONES À MAYOTTE (2015) DONT IL REPREND, APPROFONDIT ET ACTUALISE, DANS CETTE CHRONIQUE LITTÉRAIRE, LA MATIÈRE. La septième nouvelle de La Belle du jour (1996) s’intitule « Et Dieu fera la part des choses ». Le lecteur de Mayotte ne peut qu’être surpris par un tel titre. Dieu n’est pas appelé Allah et faire la part des choses est une opération rarement attribuée à Dieu, à moins qu’il ne s’agisse d’une nouvelle version du Jugement dernier. La trame est davantage celle d’un conte que d’une nouvelle. Une famille a de nombreuses filles que les parents marient les unes après les autres. Vient le tour de Mayka, que Malike, le fils d’un ami du père, a demandé en mariage. La fille ne se rebelle pas, et pour cause : « En fait, au fond d’elle-même, elle était heureuse, son vœu venait d’être exaucé ; le garçon que son père avait décrit correspondait parfaitement au prince charmant qu’elle voyait toutes les nuits dans ses rêves. N’en déplaise à sa grande sœur, sa réponse c’était oui, et elle le fit savoir avec une certaine ostentation. » (p. 141) Loin de refuser tous les prétendants, elle accepte celui choisi par ses parents et qu’elle apprécie elle-même, ce qui ne la garantit pas davantage du malheur que la jeune fille des contes qui se retrouve mariée à un djinn. Le narrateur profite de la trame pour mettre en scène l’institution qu’est le mariage. Mayka suit Malike à Madagascar et lui donne deux enfants. Le couple vit dans le bonheur. À ce stade de l’histoire, le malheur vient de l’extérieur, d’une sœur jalouse, Naria, qui n’a jamais dissimulé sa volonté de blesser sa sœur. Mais un

malheur n’arrivant jamais seul, le mari livré à lui-même à Madagascar n’est pas resté fidèle : « Malike avait changé ; elle apprit même qu’il avait eu une liaison avec une pulpeuse Mérina. Mayka essaya de parler à son mari, en vain ; on aurait dit que Malike était ensorcelé, car il pouvait rester des jours et des jours sans passer chez lui ; il ne se souciait plus de ses enfants, il ne cherchait même plus à savoir s’il y avait de quoi manger à la maison. » (p. 145) Après de nombreuses tentatives infructueuses d’intercession, Mayka décide de rentrer au pays. Après un moment de solitude, elle est rejointe par son mari qui décide de s’amender en demandant une mutation, qu’il obtient, pour Moroni. Mais Mayka est à nouveau obligée de le laisser pour s’occuper de ses parents malades. Malike se remarie, mais finit par retrouver sa femme à Mayotte. Néanmoins, ce n’est pas de son mari que vient le salut de Mayka, mais de son fils Nihad auquel elle livre sa sagesse : « J’étais en train de me dire que dans la vie, il faut surtout être patient, et ne jamais perdre espoir ; car Dieu est juste et il fait toujours la part des choses. J’avais l’intention de dire cela à tes frères et sœurs ; mais après le souper, ils se sont racontés des histoires jusqu’à épuisement, alors… » (p. 157) Comme dans les contes, l’histoire se termine par une morale et la tension du titre disparaît. Dieu est l’un des noms d’Allah et faire la part des choses est une façon d’être juste en sachant ne pas

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se laisser tromper par les apparences. En bonne musulmane, Mayka s’est soumise à Dieu et a été récompensée. Le lecteur peut néanmoins se demander si pour elle le bonheur n’est jamais autre chose qu’un répit entre deux plus grands malheurs, car la Cendrillon qu’elle est ne devient jamais princesse : « Devenue la poubelle de sa famille, elle s’usait dans les champs pour subvenir aux besoins de ses enfants. Mais le comble de ses malheurs fut lorsque son grand frère la chassa de la maison, et que ses enfants durent construire en catastrophe une case pour s’abriter. Quand elle n’arrivait pas à joindre les deux bouts, sa grande sœur lui envoyait des bananes pourries, de la viande pourrie, mais aussi des enfants pourris pour lui rappeler qu’elle était dans la misère. » (p. 154) La nouvelle semble parfois hésiter entre abnégation et masochisme. Et la lumière ne triomphe pas forcément de l’obscurité. Christophe Cosker

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AVIS DE MARCHÉ

Directive 2014/24/UE Le présent avis constitue un appel à la concurrence SE C T ION I : P OU VOI R ADJUDICATEUR I.1) NOM ET ADRESSES Mairie de Bandraboua, BP48 - 238 rue de l'Hôtel de ville , 97650, BANDRABOUA, Téléphone : (+33) 6 39 27 91 61, Courriel : soibirdine. hachime@mairie-bandraboua.fr, Code NUTS : FRY5 Adresse(s) internet : Adresse principale : https://mairiebandraboua.fr/ Adresse du profil acheteur : https:// www.e-marchespublics.com/appeloffre/974553 I.2) PROCÉDURE CONJOINTE I.3) COMMUNICATION Les documents du marché sont disponibles gratuitement en accès direct non restreint et complet, à l'adresse suivante : https://emarchespublics.com/ Adresse à laquelle des informations complémentaires peuvent être obtenues : au(x) p oint(s) de cont ac t susmentionné(s) autre adresse : Les offres ou les demandes de participation doivent être envoyées : par voie électronique à l'adresse : https://www.e-marchespublics. com/appel-offre/974553 à l'adresse suivante : I.4) T YPE DE POUVOIR ADJUDICATEUR Autorité régionale ou locale I.5) ACTIVITÉ PRINCIPALE Services généraux des administrations publiques SECTION II : OBJET II.1) ÉTENDUE DU MARCHÉ II.1.1) Intitulé : Marché de Conception et Réalisation pour une extension T2 et création de réfectoire dans l'école élémentaire de Rafion Madjinda dans le village de BANDRABOUA

Numéro de référence : EXT2CL+REF II.1.2) Code CPV principal : Descripteur principal : 71335000. II.1.3) Type de marché / Services II.1.4) Description succincte : Etudes de maitrise d'oeuvre pour une extension de 2 salles de classes et création d'un réfectoire à l'école primaire Madjinda à Bandraboua II.1.5) Valeur totale estimée : Valeur hors TVA : II.1.6) Information sur les lots : Ce marché est divisé en lots : Non II.2) DESCRIPTION II.2.1) Intitulé : . Lot nº : II.2.2) Code(s) CPV additionnel(s) Code CPV principal : 71335000. II.2.3) Lieu d'exécution Code NUTS : FRY5||| Lieu principal d'exécution : Ecole primaire Madjinda à Bandraboua II.2.4) Description des prestations : Marché de Conception et Réalisation pour une extension T2 et création de réfectoire dans l'école élémentaire de Rafion Madjinda sur la commune de BANDRABOUA. II.2.5) Critères d'attribution Le prix n'est pas le seul critère d'attribution et tous les critères sont énoncés uniquement dans les documents du marché II.2.6) Valeur estimée Valeur hors TVA : 2 000 000 EUR. II.2.7) Durée du marché, de l'accordcadre ou du système d'acquisition dynamique Durée en mois : 13 Ce marché peut faire l'objet d'une reconduction : non Description des modalités ou du calendrier des reconductions : II.2.9) Informations sur les limites concernant le nombre de candidats invités à participer Critères objectifs de limitation du nombre de candidats : II.2.10) Variantes Des variantes seront prises en considération : non II.2.11) Information sur les options Options : non II.2.12) Informations sur les catalogues électroniques Les offres doivent être présentées sous la forme de catalogues électroniques ou inclure un catalogue électronique : II.2.13) Information sur les fonds de l'Union européenne Le contrat s'inscrit dans un projet/ programme financé par des fonds de

l'Union européenne : non II.2.14) Informations complémentaires : SECTION III : RENSEIGNEMENTS D'ORDRE JURIDIQUE, ÉCONOMIQUE, FINANCIER ET TECHNIQUE III.1) CONDITIONS DE PARTICIPATION III.1.1) Habilitation à exercer l'activité professionnelle, y compris exigences relatives à l'inscription au registre du commerce ou de la profession Liste et description succincte des conditions : III.1.2) Capacité économique et financière Liste et description succincte des critères de sélection : Niveau(x) spécifique(s) minimal/ minimaux exigé(s) : III.1.3) Capacité technique et professionnelle Liste et description succincte des critères de sélection, indication des informations et documents requis : Niveau(x) spécifique(s) minimal/ minimaux exigé(s) 0: III.1.5) Informations sur les marchés réservés : III.2) CONDITIONS LIÉES AU MARCHÉ III.2.1) Information relative à la profession III.2.2) Conditions particulières d'exécution : III.2.3) Informations sur les membres du personnel responsables de l'exécution du marché III.2.4) Marché éligible au MPS La transmission et la vérification des documents de candidatures peut être effectuée par le dispositif Marché public simplifié sur présentation du numéro de SIRET : non SECTION IV : PROCÉDURE IV.1) DESCRIPTION IV.1.1) Type de procédure procédure ouverte IV.1.3) Informations sur l'accordcadre ou le système d'acquisition dynamique IV.1.4) Informations sur la réduction du nombre de solutions ou d'offres durant la négociation ou le dialogue IV.1.5) Information sur la négociation IV.1.6) Enchère électronique : IV.1.8) Information concernant l'accord sur les marchés publics (AMP)

Le marché est couvert par l'accord sur les marchés publics : oui IV.2) RENSEIGNEMENTS D'ORDRE ADMINISTRATIF IV.2.1) Publication antérieure relative à la présente procédure Numéro de l'avis au JO série S : IV.2.2) Date limite de réception des offres ou des demandes de participation 08 Décembre 2023 à 12:00 IV.2.3) Date d'envoi estimée des invitations à soumissionnner ou à participer aux candidats sélectionnés Date : IV.2.4) Langue(s) pouvant être utilisée(s) dans l'offre ou la demande de participation : français IV.2.6) Délai minimal pendant lequel le soumissionnaire est tenu de maintenir son offre : L'offre doit être valable jusqu'au : ou Durée en mois : 6 (A compter de la date limite de réception des offres) IV.2.7) Modalité d'ouverture des offres Date : 08 Décembre 2023 à 16:00 Lieu : Mairie de Bandraboua Informations sur les personnes autorisées et les modalités d'ouverture : SECTION VI : RENSEIGNEMENTS COMPLÉMENTAIRES VI.1) RENOUVELLEMENT Il ne s'agit pas d'un marché renouvelable Calendrier prévisionnel de publication des prochains avis : VI.2) INFORMATIONS SUR LES ÉCHANGES ÉLECTRONIQUES VI.3) I N F O R M AT I O N S COMPLÉMENTAIRES VI.4) PROCÉDURES DE RECOURS VI.4.1) Instance chargée des procédures de recours : Tribunal Administratif de Mayotte, Haut jardin du collège (rue de l'internat), 97600, MAMOUDZOU, Courriel : greffe.ta-mayotte@juradm. fr Adresse internet : http://mayotte. tribunal-administratif.fr/ . VI.4.2) Organe chargé des procédures de médiation : VI.4.3) Introduction de recours : VI.4.4) Service auprès duquel des renseignements peuvent être obtenus sur l'introduction de recours : VI.5) DATE D'ENVOI DU PRÉSENT AVIS 02 Novembre 2023

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Couverture :

Vèmes Trophées de l'environnement - Partie 2

Journalistes Raïnat Aliloiffa Alexis Duclos Saïd Issouf Agnès Jouanique Marine Gachet Direction artistique Franco di Sangro Graphistes/Maquettistes Olivier Baron, Franco di Sangro Commerciaux Cédric Denaud, Murielle Turlan Comptabilité Catherine Chiggiato comptabilite@somapresse.com Première parution Vendredi 31 mars 2000 ISSN : 1288 - 1716 RCS : n° 9757/2000 N° de Siret : 024 061 970 000 18 N°CPPAP : 0125 Y 95067 Site internet www.mayottehebdo.com

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