BIBLIOTHÈQUE LONGCHAMP UN LIVRE EN FORÊT
Note d’intentions Not e d’ i ntenti ons
La bibliothèque se pose sur le paysage sans le détruire. Elle propose de l’ombre, de l’intimité et une forme de sacralité. Elle ne s’y enracine pas, ne creuse pas. Sa nature en bois se lie par des racines au sol, et ne fait qu’un avec la végétation environnante. Ce système permet d’y cacher des jeux privilégiés aux enfants, des terrasses qui révèlent le niveau, qui délimitent des seuils entre intérieurs et extérieurs. Les extérieurs permettent le mouvement : les rires, les oiseaux, des groupes de musiques… qui contrastent avec un intérieur plus silencieux et diffus. Les espaces laissent une grande liberté à la mobilité, mais permet de trouver le confort d’un point de vue, d’une assise. Les étagères qui forment les murs apportent à la fois continuité et points d’arrêts, de discussions, de recherches. La lumière est apportée principalement par le toit pour un éclairage homogène, diffus et non agressif. De grands cadrages traversants, entre îlots résidentiels et parc, articulent les vues, les échanges entre intérieurs et extérieurs. Ils apportent eux aussi une lumière cette foisci plus directe, donc hors de contact des livres. La bibliothèque n’est pas seulement une architecture pérenne, c’est un moment : transitoire, évolutif; elle permet l’indécision, la réflexion, l’évasion. L’espace public proposé est une bibliothèque participative. Cet espace, dont la définition intérieure et extérieure se brouille entre la bibliothèque, la rue et le parc, permet de créer du lien entre les différents tissus urbains et architecturaux. C’est un espace ouvert au public qui propose des échanges de livres. On peut venir en prendre, lire un temps dans le parc, en ramener chez sois… la relation de ce livre au lecteur prend fin quand celui-ci le ramène à sa place, où il attendra de reprendre son cycle avec un autre. L’espace vert qui borde cet espace est une extension du parc, dans lequel une simple installation de mobilier et une restructuration du paysage végétal vient souligner son appartenance à la bibliothèque. Le bâtiment est une structure totale : les parois sont des bibliothèques. Le lecteur est donc installé dans un meuble, dont le bois offre le confort sensible d’un cocon et d’une forêt.
P e t it qu ipemen t & es pace p ub lic
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Stud io Ser ge JOLY
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S e m e stre 4
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A n n é e u n ive r sita ire 2019/ 2020
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M a n on BO NNI N