Paperjam janvier 2023

Page 86

5€ 545300007401701 NUMÉRO 230 JANVIER 2023
ENJEUX Regulatory & Compliance «Redoutablementintelligente», « visionnaire»et«in uente» Lauréate du classement des décideurs économiques les plus influents du Luxembourg
Business zu Lëtzebuerg

With great change, comes great opportunity

Engagés, ensemble ?

Au moment où Ilres publie son sondage sur la consommation des médias par les frontaliers, dans les coulisses, les partis politiques luxembourgeois préparent leurs campagnes pour les élections municipales (11 juin) et les élections législatives (8 octobre). En 2023, à nouveau, une minorité choisira les représentants politiques du Luxembourg. Ils seront environ 250.000 électeurs pour une population totale de 866.000 personnes : 221.000 frontaliers, 304.000 nonLuxembourgeois résidents et 341.000 Luxembourgeois. Le 7 juin 2015, lors du référendum en relation avec l’élaboration de la nouvelle Constitution, 78 % des Luxembourgeois ont répondu non à la question : « Approuvez­vous l’idée que les résidents non luxembourgeois aient le droit de s’inscrire de manière facultative sur les listes électorales en vue de participer comme électeurs aux élections pour la Chambre des députés, à la double condition particulière d’avoir résidé pendant au moins 10 ans au Luxembourg et d’avoir préalablement participé aux élections communales ou européennes au Luxembourg ? » Aujourd’hui, près de huit ans plus tard, le sujet reste tabou au sein des partis politiques, qui s’expriment pourtant tous en faveur d’une diminution du déficit démocratique. Pour mettre ce sujet

à nouveau à l’ordre du jour, les étrangers EU devraient s’inscrire aux élections municipales et démontrer ainsi leur intérêt envers les enjeux politiques de leur pays hôte. C’est aussi leur responsabilité. En tant qu’éditeur indépendant et progressiste, Maison Moderne a également un rôle à jouer. Les études Ilres dénombrent 102.100 lecteurs pour le seul magazine Paperjam. Notre publication sœur en langue anglaise, Delano, deviendra la voix de la « Luxembourg’s financial community » en 2023. Ensemble, nous organiserons cinq tables rondes politiques, et ce, de fin mars à mi­septembre 2023. Enfin, à un mois des élections législatives, et à une semaine de notre table ronde « Grand Débat avec les Spëtzenkandidaten » (19 septembre 2023), Paperjam sortira son premier toutes­boîtes, un numéro 100 % élections législatives tiré à 280.000 exemplaires. Nous nous engageons, et vous ?

Qui sera Premier ministre après les élections du 8 octobre ?
JANVIER 2023 3 Édito #2023
Directeur de la publication MIKE KOEDINGER
Congratulations to this year’s Paperjam Top 100! www.atoz.lu Founder & Member of the world’s largest independent tax network Over 15 years of leadership. Your business is unique. Your tax advice should be too.
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Classement
–26 Méthodologie
–28 Classement
–50
–56 Classement
–63 Classement
–71 Classement
Ristretto
#POLITIQUE 12 JESSIE THILL « Ce n’est pas un échec, mais c’est décevant »
#ENTREPRISES
RUY PINTO « Une technologie... pour ne pas penser à la technologie »
#PLACEFINANCIÈRE
ÉTIENNE DE CALLATAŸ « Qui achète aujourd’hui n’aura pas de regret »
Paperjam Top 100
et présentation du jury
de 1 à 10
Classement de 11 à 30
de 31 à 50
de 51 à 70
de 71 à 100 p.  28 Marc Lauer, CEO du groupe Foyer, a vécu tous les grands bouleversements du monde de l’assurance au cours des 30 dernières années.
Janvier 2023 JANVIER 2023 5
Photo Guy Wolff

86 Enjeux

#Législatives2023

p.  124

Marine Mombelli explique dans Mon Style aimer les vêtements qui racontent qui nous sommes.

96 Enjeux #Regulatory& Compliance

«  «

Des chantiers réglementaires dans l’air du temps –98 AGENDA Des réglementations pleines d’opportunités –100 LEXIQUE Parlez-vous réglementation et conformité ? –102 CLAUDE MARX Le coût réglementaire restera important » –110 NICOLAS MACKEL La réglementation a aussi de nombreuses vertus  » –114 ESG Finance durable : un défi réglementaire complexe –116 ESSENTIEL 5 piliers de la réglementation durable

p.  102

Claude Marx, directeur général de la CSSF, commente les enjeux et priorités réglementaires de 2023.

118 Business Club Lifestyle 122 MON ARGENT 124 MON STYLE 126 MA RECETTE 128 MA MAISON Advertoriaux 22 VALUE PARTNERS 10 ans pour se hisser parmi les grands 48 OCORIAN Ambitious, agile, and collaborative 84 ONE LIFE COMPANY La proximité, clé de voûte de l’assurance-vie 108 ARENDT Delegation and the impact of Circular 22/806 on IFMs 130 LES LABORATOIRES RÉUNIS Construire son capital santé

Photos Romain Gamba et Matic Zorman
Les 4 priorités du futur gouvernement définies par les chefs d’entreprise –88 Agir face à la crise énergétique –89 Digitaliser et simplifier les démarches –90 Flexibiliser le temps de travail –91 Attirer une main-d’œuvre étrangère –92 Les engagements des politiques envers les patrons –Janvier 2023 JANVIER 2023 7
SAVE THE DATE!
CATEGORIES
ESG Personality (Diversity & Inclusion) Private Equity Executive Fintech Entrepreneur Visionary Banking Personality Insurance Personality Funds Personality
Cocktail — International keynote speaker — Awards ceremony — Seated dinner

The Luxembourg financial centre

Driver of the Luxembourg economy, the financial centre has developed since the 1950s to become a leading European platform for international financial institutions: — 123 international banks from 26 countries — 57% global market share in cross-border investment

funds (PwC Global Fund Distribution 2022) — International portability and a unique level of protection in life insurance — European leader in international securities listings (39,000 + listed and tradable securities) — Largest market share of listed green bonds in the world

— A comprehensive fintech ecosystem and strong start-up support — EU continental hub for 7 Chinese banks — 1st Islamic fund centre in the EU, 4th in the world

Recognising

contribution to

sector

P aperjam  + Delano and Luxembourg for Finance are delighted to announce their first Finance Awards – another chance for us to give recognition to those in the finance industry who continued to show excellence and outstanding expertise during the year.

This awards ceremony also rewards those who were instrumental in the creation of the financial centre, its development and the structuring of its products, and those who represent it internationally.

In total, over 150 recognised and influential experts across Luxembourg’s finance sector will be nominated in one of the seven categories and shortlisted by a panel of peer-to-peer, high-profile experts.

The finance industry is a key driver of Luxembourg’s economy. Our Finance Awards are dedicated to supporting and recognising talented and dedicated individuals.
& TIME Tuesday 28 November 2023 from 17:00 to 22:30
Luxembourg For Finance
outstanding
the financial
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SOURCE:

1 CONVAINCU

« Le fond du procès n’a rien à voir avec les mandats politiques de Roy Reding. Il s’agit d’une affaire personnelle et [M. Reding] a déclaré qu’il allait faire appel du jugement du tribunal correctionnel. »

Le parti ADR, ici par la voix de son président, Fred Keup, a décidé de maintenir sa confiance envers son député, Roy Reding, condamné en première instance dans une affaire de fraude immobilière.

SILENCIEUSE

« Nous avons été souvent catalogués comme des enfants bruyants qui veulent juste sécher les cours. La manifestation se déroule donc en dehors des horaires scolaires et en silence. »

Youth for Climate a organisé une marche volontairement muette fin novembre.

ENTHOUSIASTE

« Imaginez, par exemple, que des médecins puissent vous consulter dans des conditions similaires dans les régions à la fois du nord de la Lorraine et du sud du Luxembourg. »

Le maire de Thionville, Pierre Cuny, et le bourgmestre d’Esch-sur-Alzette ont signé, fin novembre, une convention de coopération et de partenariat, et ont notamment parlé d’économie résidentielle partagée.

RÉALISTE

« En mettant l’accent sur l’accroissement de la population, le Pacte logement 1.0 n’a pas incité les communes à créer des logements publics et abordables. »

Le ministre du Logement, Henri Kox (déi Gréng), a consenti d’un échec après la présentation par l’Observatoire de l’habitat du bilan final sur le Pacte logement 1.0.

Sélectionné par IOANNA SCHIMIZZI

Ristretto #Politique
FIER
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Photos Mike Zenari (archives) et Romain Gamba (archives)
10 JANVIER 2023
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« Ce n’est pas un échec, mais c’est décevant »

La députée Jessie Thill (déi Gréng) s’est rendue à la COP en Égypte. Sans cacher sa déception face aux faibles avancées de cette 27e édition, elle reste convaincue de l’utilité de ces conférences internationales.

La COP27 n’est pas parvenue à trouver un accord pour accélérer la sortie des énergies fossiles, ce qui procure un sentiment d’échec… Il y a eu des choses positives, mais aussi beaucoup de négatives. En 2022, nous n’arrivons pas à nous engager clairement sur une fin des énergies fossiles lors d’un sommet pour le climat… De ce point de vue, je ne dirais pas que c’est un échec, mais c’est décevant.

La création d’un fonds pour les « pertes et dommages », afin d’aider financièrement les pays en développement à faire face aux dégâts irréversibles causés par le réchauffement climatique, représente par contre une avancée historique… Absolument. C’était une revendication des petits États insulaires depuis longtemps. Tous n’ont pas les moyens de faire face aux conséquences de la crise climatique. C’est une révolution que les pays du nord industrialisés reconnaissent enfin leur responsabilité et le fait que les conséquences du réchauffement climatique ont des effets dès maintenant et sont irréversibles.

Quel a été votre rôle lors de la COP ? En tant que députés, nous rencontrions tous les jours la délégation luxembourgeoise pour échanger sur les négociations. Il y avait aussi beaucoup d’événements : des conférences, des présentations de scientifiques, des rencontres avec des activistes et des députés Verts de l’Europe et du monde. J’en ai tiré beaucoup d’espoir et d’énergie.

La COP27 avait lieu en Égypte. Vous en avez aussi profité pour aborder la question des droits de l’Homme, un sujet sensible dans ce pays… 70.000 personnes y sont enfermées pour des raisons politiques. Nous avons demandé à voir

des prisonniers pour raisons politiques et rencontré des militants des droits de l’Homme. Certains témoignages m’ont choquée. Des jeunes filles de 17 et 18 ans risquent 10 ans de prison pour une vidéo où elles dansent, publiée sur TikTok…

Vous avez vous-même eu des démêlés avec les autorités locales… Un matin, je portais, avec un autre député Vert, des pin’s pour les droits de l’Homme et la libération des prisonniers. Nous avons eu des problèmes avec la sécurité égyptienne. J’ai pu rentrer grâce aux agents de sécurité de l’Onu – le lieu de la COP est considéré comme territoire de l’Onu.

Après avoir vécu celle-ci, considérez-vous que les COP sont toujours utiles ?

À 100 %. Il n’y a aucun autre événement qui réunit toutes les personnes impliquées dans le climat au même endroit. C’est vraiment important d’y participer, que toutes ces personnes puissent échanger, qu’il y ait cette pression de la part des activistes climatiques et qu’un pays puisse rencontrer ses pays partenaires pour coopérer. Les négociations en bénéficient aussi.

La députée Jessie Thill (déi Gréng) salue une « révolution » lors de la COP27, avec la création d’un fonds pour les « pertes et dommages » afin d’aider financièrement les pays en développement à faire face aux dégâts causés par le réchauffement climatique.

La COP27 a été présentée une fois de plus comme une COP de transition. La COP28 sera-t-elle plus ambitieuse ?

Je pense que oui. Et ce sera important pour le Luxembourg, qui doit présenter son nouveau Plan national climat et énergie (PNEC) l’an prochain. Avec l’espoir que notre pays endosse un rôle de pionnier.

Ristretto #Politique
12 JANVIER 2023

Je n’ai pas gribouillé sur le mur.

J’ai appris pourquoi le rouge à lèvres s’appelait rouge « à lèvres ».

Parfois, ça marche. Parfois, on apprend. Nous assurons ta créativité.

Anne Harles, propriétaire et gérante d’Alavita, a choisi d’ouvrir fin novembre sa 4e épicerie au sein du centre commercial Topaze, à Mersch. Elle y emploie six salariés sur les 45 que compte sa PME.

Le rachat de LeasePlan par ALD Automotive passe par la vente des activités du leaser néerlandais au Luxembourg. Le directeur d’ALD Luxembourg, Dominique Roger, se plie aux demandes de la Commission européenne.

DÉTERMINÉ

« Nous avons observé comment cette industrie a été amenée à un état dangereux par le manque de professionnalisme et de transparence

Le fondateur de Lydian Group, Gerard Lopez, s’est associé avec Greg Fishman pour le lancement du « premier fonds ESG-crypto » de 400 millions de dollars avec l’aide de l’américain Crosstower.

TENDANCE

Gosia Kramer, fondatrice de The Office, inaugure ce 14 décembre son 3e espace de coworking dans le centre-ville de la capitale. L’espace comporte une salle de sport et propose des cours de fitness et de yoga.

Sélectionné par CATHERINE KURZAWA

Ristretto #Entreprises
1 ENTHOUSIASTE
« Mersch est une ville qui bouge beaucoup, avec un bassin de population en pleine croissance et des facilités d’accès. »
2 APPLIQUÉ
« Les deux groupes vont œuvrer de leur côté avant de convoler en justes noces. »
5
« Les entreprises se transforment en espaces partagés, que les temps soient bons ou mauvais. »
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dans la gestion de vastes quantités d’actifs des clients. »
3 FESTIF
Photos Matic Zorman, Romain Gamba (archives) et Jan Hanrion (archives)
14 JANVIER 2023

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« Une technologie… pour ne pas penser à la technologie »

Cinq ans après son arrivée, le directeur technologique de SES, Ruy Pinto, attend avec impatience le lancement de O3b mPower. Brève rencontre dans les installations de Boeing à Los Angeles, les yeux rivés sur le calendrier.

La présentation dans les locaux de Boeing a permis de comprendre pourquoi O3b mPower est un projet stratégique, mais jusqu’à quel point est-il important pour vous ?

Il est très important. Peu importe votre âge, je crois que, quoi que vous fassiez, vous devez faire la différence. mPower va faire une différence pour SES et pour beaucoup de nos clients. Même si je plaisante sur le fait que je ne suis plus un jeune homme, je me considère comme quelqu’un d’énergique. Ce n’est pas le projet de ma vie… parce que je pense à la prochaine génération de mPower. Vous devez toujours regarder devant, c’est ce qui vous motive, ce qui vous rend vivant.

Comment faire comprendre que cette génération de satellites est particulièrement importante pour SES ?

La personne qui part en croisière ou qui prend l’avion pour Dubaï, ou le marin qui est dans un bateau et qui veut rester en contact avec sa famille, veulent avoir la même expérience : rester en contact, raconter leurs histoires. Nous ne devrions pas nous concentrer sur le satellite, la moyenne orbite et tout ça. Mais expliquer qu’une société luxembourgeoise a développé une technologie qui leur permet... de ne pas penser à la technologie pour qu’ils racontent leurs histoires.

La prochaine génération s’appellera « Enhanced O3b mPower ». Concrètement, ça veut dire quoi ?

Nous sommes en train de chercher un vrai nom, plus simple, parce que ça, c’est une appellation d’ingénieurs ! La prochaine génération intégrera cette possibilité de reconfigurer complètement le satellite en temps réel, mais en élargissant la couverture, à 50 degrés de satellites, vraiment globale,

jusqu’à l’Arctique et l’Antarctique. Elle sera quatre fois plus puissante : au lieu de 10 Gbps (gigabits par seconde, ndlr), vous aurez 40 Gbps ! C’est un écosystème, alors nous travaillerons encore à simplifier l’architecture au sol.

Ces cinq dernières années, on a presque uniquement parlé d’O3b mPower en tant que stratégie d’entreprise. Mi-juin, vous aurez la plus grande partie de cette constellation de satellites en orbite et prête pour le service. Quelle sera la suite ? Tout d’abord, la prochaine génération de satellites. Nous regardons aussi avec attention la distribution de clés quantiques, dans le cadre du projet que nous menons avec l’Agence spatiale européenne.

Ce sera une business line probablement marginale, non ?

UN LÉGER VIRAGE STRATÉGIQUE

Selon Ruy Pinto, si la vidéo reste le moteur des revenus de SES, l’opérateur tire désormais 25 % de ceux-ci de ses clients gouvernementaux, ce qui justifie l’acquisition de Leonardo DRS en mars pour 450 millions de dollars.

Nous prenons un pari. Imaginez que chaque institution financière et chaque opérateur de cloud ou fournisseur de données ait besoin de ces clés. Vous n’avez pas besoin de beaucoup de satellites pour la distribution, quelque chose comme une douzaine. Mais les terminaux optiques, le service et la cybersécurité pourraient devenir un business intéressant d’ici cinq à dix ans.

Ça ne vous embête pas que Boeing soit déjà prêt à commercialiser la technologie développée avec vous ?

Même à de potentiels concurrents... C’est philosophique. Il y a des pour et des contre. Nous croyons aux vertus de la vitesse.

Ristretto #Entreprises
16 JANVIER 2023
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« Le banquier dépositaire est quelque part le chien de garde, une protection supplémentaire pour l’investisseur. »

David Claus, du Depositary Banking Cluster Luxembourg (DBCL), présentant la première étude consacrée au secteur des banques de dépôt et de conservation, a rappelé que, bien que beaucoup de monde protège déjà les investisseurs – la CSSF, l’auditeur, le conseil d’administration, le gérant… –, la plus-value du dépositaire est d’avoir une vision au quotidien de ce qui se passe dans un fonds.

produits qui répondent aux critères de l’accord de Paris n’existent pas ! »

Catherine Bourin, membre du comité exécutif de l’ABBL, réagit à l’enquête de Greenpeace pour qui les banques luxembourgeoises commercialisent des produits financiers qui ne sont pas respectueux du climat. Pour l’ABBL, les règles qui doivent être respectées – et qui le sont – sont celles de la réglementation européenne (SFDR et taxonomie).

Nasir Zubairi, CEO de la Luxembourg House of Financial Technology (Lhoft), lors de l’Alfi Private Assets Conference 2022, évoquant les perspectives et les limites des nouveaux moyens techniques.

Pour les 10 ans de l’aventure Digicash, un de ses fondateurs, Raoul Mulheims aujourd’hui CEO de Finologee, s’est replongé dans ses souvenirs.

Didier Borowski, head of macro policy research au sein de l’Amundi Institute, s’inquiète à propos de l’augmentation du risque de récession à un moment où les banques centrales font toujours de la lutte contre l’inflation leur credo.  6 RASSURANT

Olivier de Berranger, CIO, directeur de la gestion d’actifs et directeur général délégué de La Financière de l’Échiquier, parlant de ses prévisions pour 2023. Selon lui, si la question centrale de 2022 était celle de l’inflation, celle de 2023 sera la croissance.

Ristretto #PlaceFinancière
1 PÉDAGOGUE
2 REMONTÉE
« Les
5 GOGUENARD
« Parfois, il faut un peu bousculer les banques. »
3 CONVAINCU
« Les technologies ne sont que des facilitateurs, ce sont les solutions qui sont créées avec elles qui font la différence. »
Photos Guy Wolff
(archives)
et Mike Zenari (archives) Sélectionné par MARC FASSONE  4 MÉFIANT
« Le risque, c’est que les banques centrales en fassent trop. »
« Le cycle économique n’est pas aussi mauvais que redouté. »
18 JANVIER 2023

« Qui achète aujourd’hui n’aura pas de regret »

Sous quels auspices sera placée l’année 2023 ?

2023 sera une année difficile sur le plan économique. Nous subirons le plein effet de l’emballement des prix de l’énergie, tandis que les consommateurs se poseront des questions sur la détérioration du marché du travail, ce qui ne manquera pas d’arriver. J’anticipe un risque lié à la consommation.

Écartez-vous le scénario d’une récession ?

Il y a « récession » et « récession »…

Une petite récession ressemble plus à une petite croissance qu’à une grande récession. Les difficultés qui s’annoncent ne sont en tout cas en rien à comparer avec les difficultés qui ont été les nôtres en 2020 ou lors de la crise financière de 2008.

Est-ce de nature à rassurer les marchés ?

2023 sera une bonne année. Parce que, comme souvent, les marchés anticiperont des difficultés moins graves que ce que d’aucuns redoutaient encore il y a peu. Ils sauront rebondir avant même que l’on ne soit définitivement sorti de ce mauvais pas macroéconomique conjoncturel.

Les entreprises surmonteront-elles ce mauvais contexte ?

Les marchés, en particulier les marchés actions, reposent sur des bénéfices futurs anticipés exprimés en dollars ou en euros d’aujourd’hui. Pour moi, les entreprises vont de nouveau être capables de maintenir un niveau élevé de bénéfices, même dans un contexte économique moins porteur.

La remontée des taux d’intérêt est au cœur de l’actualité. En voyons-nous le bout ? Nous nous approchons du sommet. Ce qui est une bonne nouvelle pour les marchés. En passant de 0 % à 2,5 %, on a fait l’essentiel du chemin. Il est permis de penser que nous

devrons rester avec des taux d’intérêt bas parce que les finances publiques des États ne peuvent pas se permettre autre chose.

De fait, l’inflation est-elle condamnée à rester forte ?

On assiste à la résurgence d’un clivage entre ceux qui pensent que l’inflation est due à une politique monétaire trop accommodante et ceux qui pensent que sa cause est ailleurs. Je me range de manière résolue dans le second camp. Et si ce n’est pas la politique monétaire qui a été source de cette inflation, ce n’est pas la politique monétaire qui sera la solution. Espérons que nous aurons l’intelligence de ne pas trop monter les taux.

Où se situent les meilleures opportunités sur les marchés ?

Dans les marchés actions. Et là où les valorisations sont les plus faibles, c’est-à-dire partout, sauf aux États-Unis.

C’est donc un bon moment pour rentrer sur le marché ?

Ne pas avoir peur, et, si vous en avez les moyens, augmenter le profil de risque dans votre portefeuille. La période sera turbulente, et il faudra s’accommoder de ce contexte international détérioré et de l’envol d’une illusion, celle d’une globalisation heureuse.

Tout à fait. Qui achète aujourd’hui n’aura pas de regret. Il se pourrait qu’il ait l’occasion, dans une semaine, dans un mois, d’acheter moins cher. Mais par rapport au niveau de valorisation que l’on connaîtra dans 5 ou 10 ans, celui qui aura acheté ici se félicitera de l’avoir fait.

À quoi devront faire attention les investisseurs ?

D’abord à l’évolution des taux d’intérêt. Le deuxième risque est géopolitique, lié à une escalade de la guerre ou à une dégradation de nos relations avec la Chine.

Ristretto #PlaceFinancière
Étienne de Callataÿ est le cofondateur et le chief economist d’Orcadia Asset Management. Il nous livre ses prévisions de marché pour 2023. SON CONSEIL POUR 2023
20 JANVIER 2023
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10 ans pour se hisser parmi les grands

À la fin de l’année 2012, Grégory Centurione créait Value Partners, avec pour défi de s’imposer sur le marché du conseil aux fonds (PERE) et aux multinationales présents au Luxembourg. Dix ans plus tard, l’entreprise compte 120 collaborateurs et sert plus de 2.000 entités.

Grégory Centurione a toujours été attiré par l’entrepreneuriat. Durant la première partie de sa carrière, il a longtemps accompagné des acteurs du private equity ou du venture capital dans la concrétisation de leurs projets. Il y a 10 ans, toutefois, il s’est convaincu que le temps était venu d’y goûter lui-même. « Plutôt que de mettre du capital au service d’un projet entrepreneurial tiers, je me suis dit qu’il était opportun de créer ma propre structure et, à travers elle, de mettre l’expertise que j’avais acquise au fil de ma carrière en

matière de conseil au service du marché », explique le founding partner & CEO de Value Partners.

Engagement et réactivité

En novembre 2012 naissait alors Value Partners, nouvel acteur du service aux fonds et aux multinationales, couvrant tant le marché du régulé que du non-régulé à travers une stratégie de one-stop shop. « À l’époque, le renforcement de la présence de ces acteurs au Luxembourg, le développement majeur de la réglementation portée par la CSSF et l’attrait grandissant pour les fonds

alternatifs indiquaient qu’il y avait un fort potentiel de développement dans ce domaine, commente Grégory Centurione. Nos clients, au fil du temps, ont été amenés à renforcer leur substance localement. Si la dynamique était porteuse, dans nos métiers, le marché était toutefois déjà bien occupé, avec la présence de nombreux acteurs importants. Tout le défi a été de se faire une place et un nom. »

Pour y parvenir, Value Partners et son dirigeant misent sur un positionnement stratégique et une différenciation compétitive. «

Dès le départ, cela s’est traduit par un engagement fort auprès des acteurs institutionnels présents au Luxembourg, explique le dirigeant. Au-delà d’une offre de services complète de qualité et d’un esprit entrepreneurial garantissant la réactivité

et la proactivité, nous veillons à maintenir une équipe stable, entretenant une réelle proximité avec chacun de nos clients. »

Une équipe stable Sur cette base, progressivement, Value Partners est parvenue à se positionner parmi les acteurs incontournables du marché, opérant désormais comme un one-stop shop pour ces clients institutionnels (statut de PSF obtenu en 2019 au travers de sa filiale VPsf).

VALUE PARTNERS EN QUELQUES DATES

BRAND VOICE
Contenu Focus
2012
Création de Value Partners
2014
Création de VP Services
2019
Création de VPsf, filiale du groupe détenant l’agrément de PSF de la CSSF 2017 Value Partners dépasse les 50 employés
Photo 22 JANVIER 2023
Marie Rusillo (Maison Moderne)

« Entre 2012 et 2022, l’équipe a grandi suivant un rythme d’un nouveau collaborateur chaque mois, pour atteindre 120 personnes aujourd’hui. Nous avons d’ailleurs remporté le label Great Place to Work, car nous plaçons nos collaborateurs au cœur de la stratégie. Aujourd’hui, à travers nos choix stratégiques, nous cherchons en permanence à élargir et à améliorer notre offre de services pour répondre à l’évolution des attentes du marché », ajoute Grégory Centurione.

2021 Value Partners dépasse les 100 employés. Obtention du label Great Place to Work

L’organisation s’articule désormais autour de sept départements – Accounting PE/RE, Consolidation, Corporate tax, VAT, Corporate services, Fund administration et, depuis 2021, AML, KYC & Reporting services – pour servir quelque 2.000 structures. « La qualité du service dépend beaucoup de l’équipe, à laquelle nous veillons à offrir un environnement de travail de qualité, autour de valeurs humaines et collégiales fortes », explique le dirigeant.

Avant de fonder Value Partners en 2012, Grégory Centurione est passé par Coopers & Lybrand, Deloitte, puis Mazars en Belgique, en République tchèque, et finalement à Luxembourg depuis 2006. Diplômé de l’ICHEC et de l’école de commerce Solvay à Bruxelles, il a récemment suivi l’Advanced Management Programme de l’INSEAD.

Fort de cet engagement de chaque instant au service de l’entreprise, Grégory Centurione voit l’avenir avec optimisme et ambition. Avec une croissance annuelle moyenne de 33 % depuis sa création, l’entreprise entend poursuivre son développement à un rythme soutenu. « S’il y a une vraie pression sur les ressources, c’est en continuant à faire preuve d’inventivité que nous pourrons nous démarquer, assure-t-il. Le challenge est permanent. Toutefois, en restant fidèles à ce que nous sommes, dans le respect de notre ADN et en continuant à opérer les bons choix stratégiques, nous parviendrons à renforcer notre équipe dans l’optique de toujours mieux servir nos clients. »

2022

Value Partners atteint les 120 employés

2020 Création du VP Training Center
« Le principal défi, il y a 10 ans, a été de se faire une place et un nom. »
Grégory Centurione Founding partner & CEO, Value Partners
Envie d’en savoir plus sur les services de Value Partners ? Rendez-vous sur www.valuepartners.lu
BIO EXPRESS
JANVIER 2023 23
Grégory Centurione, founding partner & CEO de Value Partners.

Tous les deux ans, le classement du Paperjam Top 100 met en lumière celles et ceux qui contribuent à la dynamique de l’économie du Luxembourg. Et distingue particulièrement un lauréat, considéré par son jury indépendant comme « le décideur économique le plus influent ». De Romain Bausch en 2006 à Michèle Detaille en 2020 ne figurent que des personnalités qui font l’unanimité au sein de leurs pairs. Il ne fait aucun doute qu’il en est de même pour la personnalité distinguée lors de cette 9e édition.

24 JANVIER 2023
JANVIER 2023 25 Les précédents lauréats du Paperjam Top 100 2022 JULIE BECKER 2020 MICHÈLE DÉTAILLE 2018 NORBERT BECKER 2016 MARC GIOR GETTI 2014 PIERRE AHLBORN 2012 GASTON REINESCH 2006 ROMAIN BAUSCH 2010 ERNST WILHELM CONTZEN 2008 MICHEL WURTH

Dresser la liste des décideurs les plus influents demande implication, réflexion et cohérence. Ce travail de longue haleine a été mené par le jury indépendant de cette 9e édition, sur la base d’une méthodologie qui a fait ses preuves.

Le classement du Paperjam Top 100 2022 est une nouvelle fois le fruit d’un travail de longue haleine de la part du jury indépendant chargé de cette mission. Il a pu s’appuyer, pour cette 9e édition, sur une méthodologie bien rodée depuis que Carlo Schneider a eu l’idée de définir, tous les deux ans, cette liste des décideurs économiques les plus influents du pays.

Un exercice délicat, car l’influence ne peut se mesurer de manière objective, être quantifiée, formalisée dans un graphique. Cette appréciation est subjective et polymorphe. On peut être vu comme plus ou moins influent de par son âge, sa position sociale, sa formation, son autorité parmi ses pairs, sa réussite professionnelle, son parcours, son carnet d’adresses ou son réseau, son entregent, sa capacité d’écoute, son dynamisme, son leadership positif, la taille ou la respectabilité de son entreprise…

Dans un premier temps, la rédaction de Paperjam, en se basant sur le Paperjam + Delano Business Guide, a dressé une liste de 1.000 personnalités publiée dans l’édition d’août / septembre du magazine.

Le jury indépendant, composé de sept membres, a alors entamé un long travail, dans une totale discrétion et une confidentialité absolue, afin de réduire cette liste à 100 noms, de laquelle ont été extraits un top 10 et, in fine, un lauréat. Les discussions ont été riches, les échanges argumentés, les arbitrages parfois passionnés. Mais toutes les décisions ont été prises à l’unanimité.

Le classement de ce Papejam Top 100 2022 n’a donc pas pour ambition de récompenser ou de mettre à l’honneur un décideur ou une décideuse pour saluer son

mérite ou l’ensemble de sa carrière. Il s’agit d’un arrêt sur image, à un moment donné, qui présente les décideurs en prise directe avec la réalité économique du pays via leur influence. Il est aussi le reflet de la sensibilité du jury à certaines thématiques du moment.

Étaient donc susceptibles de figurer au classement tous les décideurs qui, par leur fonction ou leur activité, exercent une influence tangible sur l’économie et la politique au Luxembourg. Les anciens lauréats, depuis le Paperjam Top 100 2020, ne peuvent plus y figurer. Il est évident, cependant, que la plupart d’entre eux continuent à marquer de manière forte le paysage économique national. Les membres du jury étaient également exclus de ce classement, tout comme les employés et responsables de Maison Moderne – société éditrice de Paperjam. De même, les fonctionnaires et employés publics, sauf exception, ne pouvaient pas s’y retrouver.

Ce travail minutieux, mené de l’été jusqu’au mois de novembre par le jury, qui a pu compter sur le support de Mike Koedinger (CEO et fondateur de Maison Moderne), Bérengère Beffort (ex-directrice Publishing House) et Nicolas Léonard (rédacteur en chef de paperjam.lu et rédacteur en chef ad interim de Paperjam), a donc débouché sur ce classement. Voici leur photographie de la dynamique actuelle de l’économie luxembourgeoise. La découverte que vous en ferez dans les pages suivantes vous permettra sans aucun doute d’apprécier les autres messages qu’ils ont voulu faire passer à travers ce classement.

26 JANVIER 2023

La preuve par sept

Le jury de cette édition du Paperjam Top 100 2022 était composé de trois femmes et quatre hommes. Les différentes réunions ont été animées par Mike Koedinger, CEO de Maison Moderne, Bérengère Beffort, ex-directrice Publishing House, et Nicolas Léonard, rédacteur en chef de paperjam.lu et rédacteur en chef ad interim de Paperjam

Ce travail de plusieurs mois a permis d’aboutir à cette liste des 100 personnes les plus influentes dans le domaine économique.

1 Michèle Detaille PRÉSIDENTE DU JURY

Lauréate du Paperjam Top 100 2020, elle était la présidente de ce jury. CEO de No-Nail Boxes, première non-Luxembourgeoise à présider la Fedil, elle est membre des CA de la BCL, de HLD Associés Europe et de Luxempart.

2 Philippe Seyll Natif de Bastogne, il est le CEO de Clearstream Fund Services Luxembourg and chairperson of the board of directors de Clearstream Fund Centre AG.

3 Georges Bock

Georges Bock a fondé et dirige Moniflo, plateforme dédiée aux investissements écologiques. Il est notamment membre des CA d’Unicef Luxembourg, de la banque Julius Baer et d’Investre.

4 Bob Kneip

Il a cédé Kneip Communications SA en 2022 à Deutsche Börse Group, puis a créé Kneip Management SA.

Amateur d’art, président du Cercle Munster, il est administrateur de la Croix-Rouge, de la Fondatioun Kriibskrank Kanner et de PSE Luxembourg.

5 Patrizia Luchetta Après avoir développé la stratégie nationale dans le domaine des sciences biomédicales, elle a mis son expérience au service de nombreuses entreprises et conseils d’administration.

6 Nadia Manzari Partner au sein du cabinet Schiltz & Schiltz, elle est une spécialiste des services de paiement, des technologies financières, des politiques de  rémunération et de la gouvernance d’entreprise.

7 Nicolas Mackel Il est, depuis 2013, le CEO de Luxembourg for Finance. Avant cela, il a connu une belle carrière de diplomate, notamment à Washington et Shangaï.

EN MARGE DU CLASSEMENT MODE D’EMPLOI

Suite à ses réflexions, le jury a souhaité mettre en lumière des décideurs non présents dans le classement, mais qui influencent d’une manière ou d’une autre l’économie nationale. Vous les retrouverez dans les pages qui suivent dans différentes catégories qui leur sont dédiées.

JANVIER 2023 27   7 6   5  4  1   3
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Par ses compétences, son leadership et sa vision, Julie Becker fait l’unanimité autour d’elle. Avec ses équipes, en quelques années seulement, elle a propulsé la Bourse de Luxembourg sur le devant de la scène internationale.

Compétente, efficace, persévérante, perspicace, redoutablement intelligente… Les éloges pleuvent dès qu’on évoque Julie Becker, devenue CEO de la Bourse de Luxembourg en avril 2021. « Des acteurs de la place financière, elle n’est certainement pas celle qui fait le plus de bruit ou s’agite le plus. Mais quelle efficacité. Julie, c’est une CEO de niveau international », confie un proche.

Ses équipes confirment qu’elle est animée par « une grande force de travail », que cette « vraie patronne » met au service du collectif, « car elle croit en la force de l’équipe et en l’efficacité de la collaboration ». Mais on la décrit aussi comme dotée d’une incroyable détermination dans toutes les actions menées, d’un grand esprit d’innovation ainsi que d’un leadership certain. « Elle aime, c’est une évidence, les idées innovantes et disruptives, qu’elle jauge avec une bonne dose de pragmatisme. » Un ensemble de qualités qui l’ont aidée à donner au Luxembourg Stock Exchange une tout autre envergure que celle qui était la sienne jusque-là.

développement durable des Nations unies, qui est de « réaliser l’égalité des sexes et d’autonomiser toutes les femmes et les filles ». Humainement, Julie Becker fait également l’unanimité. « Je ne connais personne qui ne sera pas heureux qu’elle soit première de ce Paperjam Top 100 ou qui pourrait contester cette place », note un très bon connaisseur de la Place. Malgré un agenda extrêmement chargé qui lui impose de sillonner le monde pour des conférences, congrès ou forums, Julie Becker assume encore différents mandats, notamment au sein d’Inspiring More Sustainability ou de l’Institut luxembourgeois des administrateurs.

Devenue incontournable, Julie Becker est très sollicitée pour ses avis, ses analyses et ses conseils. « Et ceux-ci pèsent évidemment de plus en plus lourd. Quand Julie dit quelque chose, chaque mot a de la valeur, car elle est parfaitement réfléchie. Influenceuse, oui, mais toujours avec la volonté d’être efficace. »

DATES-CLÉS

2013 Julie Becker rejoint le Luxembourg Stock Exchange, après avoir travaillé à la BIL, chez Dexia et à la BCL.

2016 Elle est à l’origine de la création du Luxembourg Green Exchange.

2017 Nomination en tant que CEO de la Bourse, succédant à Robert Scharfe.

Visionnaire, elle est parmi les premières à deviner que la finance durable va très vite devenir un sujet incontournable, mais aussi un vecteur de croissance. En 2016, elle est à l’origine de la création –dans le prolongement des accords de Paris sur le climat – du Luxembourg Green Exchange (LGX), une plateforme dédiée aux titres et émetteurs durables contribuant au financement d’une économie à faible émission de carbone et plus inclusive. Une plateforme qui a valu une reconnaissance mondiale à la Bourse de Luxembourg et qui fait de la Place un lieu incontournable de la finance durable. Les créations de la plateforme LGX Academy et la base de données LGX DataHub permettront à LuxSE de remporter, en 2020, le Prix mondial de l’action climatique des Nations unies.

Très impliquée et engagée dans la gender finance, Julie Becker a aussi conclu un protocole d’accord avec UN Women visant à faire progresser la finance de genre. Tout comme le LGX a donné de la visibilité aux obligations climatiques, l’objectif est de mobiliser suffisamment de capitaux pour contribuer de manière significative au cinquième Objectif de

Pourtant diplômée en droit international privé, Julie Becker ne se projetait pas spécialement dans une carrière dans la finance. Elle intègre néanmoins la BIL, où elle a occupé différentes fonctions de 2000 à 2013, avec un bref intermède à la Banque centrale du Luxembourg. Fiscalité, affaires juridiques, conformité, protection des données à caractère personnel, sécurité informatique… autant de domaines dans lesquels elle a exercé des fonctions qui lui ont permis, selon ses propres mots, d’« élargir [s]on champ de compétences et de vision, d’apprendre différents métiers et de [la] mener jusqu’à la Bourse de Luxembourg ». Où elle entre en juillet 2013, intègre le comité exécutif en janvier 2015, devient vice-CEO en janvier 2020 et, enfin, CEO en avril 2021. À l’époque, Frank Wagener, alors président du CA, affirmait : « Julie Becker a les compétences, l’esprit d’innovation et le leadership nécessaires pour mener la Bourse de Luxembourg avec succès vers un avenir brillant. Je suis convaincu que sous sa direction, elle va prospérer et renforcer encore sa position sur le marché et dans le monde. » La suite lui a donné raison.

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Photo GUY WOLFF Auteur MICHÈLE DETAILLE
Paperjam Top 100 28 JANVIER 2023

Julie Becker, l’influenceuse efficace

JANVIER 2023 29
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Françoise Thoma, « toujours progresser »

30 JANVIER 2023 2

Personnalité éminemment respectée, Françoise Thoma est dotée d’une « résilience flexible » et d’une remarquable capacité d’adaptation. Avec la confiance comme vertu cardinale, elle a, au fil des années, développé un impressionnant réseau d’influence.

Directrice générale de Spuerkeess, Françoise Thoma se destinait à une tout autre carrière : le Barreau. Titulaire d’un doctorat de droit acquis à Paris, où elle a obtenu aussi une maîtrise en sciences politiques « par goût, afin d’élargir ses horizons », elle commence sa carrière comme avocat avoué. C’est l’époque où elle fait ses premiers pas dans le milieu bancaire et le secteur financier, pour lequel elle travaille beaucoup. Elle entre chez Spuerkeess, au service juridique, et devient, en 2004, secrétaire générale de la banque, dont elle prend la direction en juin 2009. Si la banque n’était pas sa vocation première, elle en apprécie très vite l’univers par la pratique. « Ce qui m’a plu en premier, c’est l’aspect concret de ce métier, aussi son côté touche-à-tout et pragmatique », confiaitelle à l’époque de sa nomination.

Un attrait qui la pousse à partir parfaire sa formation en droit bancaire à Harvard, où elle décroche un LLM (un diplôme de post-graduate en droit équivalent à un MBA pour les spécialistes de l’économie ou des affaires, ndlr).

Les diplômes, c’est bien. Mais la réussite d’un parcours professionnel est, pour elle, avant tout une question d’envie, de volonté personnelle et d’implication. «  Engagement et engouement  », résume-t-elle.

Autre valeur-clé dans sa pratique professionnelle, liée cette fois-ci à son cœur de métier : la confiance. Une confiance que les crises financières qui se sont succédé ces dernières années ont mise à mal, mais qui reste essentielle à la survie de la profession de banquier. Une confiance qui n’est jamais acquise et qu’il faut tout le temps entretenir, pense-t-elle.

Si elle parle, ce n’est jamais pour ne rien dire. « J’ai, à de nombreuses reprises, été témoin de ce supplément de respect que ses pairs et les employés témoignent à l’égard de ses propos… Elle a ce don de rallier son auditoire à sa cause », confie un proche. « Dotée d’une force tranquille et rassurante, rien ne semble pouvoir ébranler cette mélomane. C’est toujours en mode mezza voce qu’elle s’exprime… et ce, peut-être, pour nous donner le temps ou pour nous inviter à écouter attentivement ses avis, dont le sens et la portée sont toujours fort à propos », poursuit-il.

Françoise Thoma est aussi un promoteur de la finance inclusive, verte et participative. Sous sa direction, la Banque et caisse d’épargne de l’État (BCEE) a amorcé avec succès une modernisation technologique prenant en compte les critères environnementaux, sociétaux et de bonne gouvernance. «  Même si Françoise invoque régulièrement les fintech comme moteur des transformations qu’elle a entreprises, elle ponctue toujours ses interventions de propos humanistes où le développement culturel, intellectuel, l’acquisition des savoirs et des arts y sont déclinés dans le respect de l’autre, pour toutes les femmes, hommes, collègues, partenaires ou clients », témoigne un autre.

Françoise Thoma est aussi une femme dont le réseau d’influence ne se limite pas à la finance, puisqu’après avoir été membre du Conseil d’État, elle est également aujourd’hui membre des CA de la Bourse de Luxembourg, de Cargolux, de SES et d’Enovos…

3 DATES-CLÉS

2000

Françoise Thoma accède au Conseil d’État, où elle siégera durant 15 ans, achevant son mandat en tant que vice-présidente.

2009

Elle devient la première femme à intégrer le comité de direction de Spuerkeess.

2016

Elle devient directrice générale de la banque.

Françoise Thoma, c’est un décideur doté d’une « résilience flexible ». Dans son parcours, elle a fait preuve d’une adaptation darwinienne dont la devise pourrait être «percevoir, s’adapter et progresser». Ses décisions mûrement réfléchies font toujours la part belle à l’écoute et à la négociation, où l’intérêt du groupe prend toujours le dessus. Au quotidien, elle fait volontiers part de ses opinions et de ses vues et a, en même temps, réussi l’amalgame décisionnel qui tend à faire fusionner plusieurs points de vue différents pour en faire émerger la meilleure voie à suivre.

Et demain ? À la question de savoir comment elle envisage la suite de son parcours professionnel, Françoise Thoma répond en général : « Continuer à faire mon métier en me remettant en question constamment et en essayant de toujours progresser. C’est un défi permanent. » Et c’est déjà énorme.

Photo GUY WOLFF Auteur PHILIPPE SEYLL
JANVIER 2023 31 Paperjam Top 100

Depuis 33 ans maintenant, Marc Lauer est actif dans le secteur de l’assurance. Il a vécu, comme témoin, et surtout comme acteur, les grands bouleversements d’un secteur dont l’importance pour l’économie du pays est parfois sous-estimée.

3 DATES-CLÉS

1965

Né en 1965, Marc Lauer est détenteur d’une licence en sciences actuarielles et d’une licence en sciences économiques de l’ULB.

1989

Il entre au Commissariat aux assurances. Il devient membre du comité de direction en 1995.

2004

En 2004, il rejoint le Groupe Foyer comme COO. Il en devient administrateur délégué le 15 avril 2014. Il est président du conseil d’administration de l’Aca depuis juin 2022. Un poste qu’il avait occupé de 2014 à mars 2022.

Tout le monde accorde à Marc Lauer des compétences de haut vol et une expertise reconnue. Le CEO du Groupe Foyer fait, depuis plusieurs années déjà, partie du cénacle des personnalités les plus influentes au Luxembourg, au point d’être souvent décrit comme un sage, alors qu’il est encore dans la belle cinquantaine.

Son parcours professionnel est marqué du sceau de la fidélité. Après des études en sciences économiques et sciences actuarielles à Bruxelles, il rejoint le Commissariat aux assurances en 1989. Sa force de travail et son expertise aiguë lui permettent de se distinguer. Dès 1995 – il a alors 30 ans –, il intègre le comité de direction. En 2004, il donne une nouvelle orientation à sa carrière et rejoint le Groupe Foyer SA en tant que COO. Très vite, les équipes découvrent avec lui un cadre « précis, efficace, rassembleur, endurant ». C’est aussi un excellent communicateur, qualité mise au service de la motivation d’équipes, « qu’il dirige avec brio et créativité ». Il sait se montrer « généreux et reconnaissant à bon escient ». Adepte de la clarté dans la prise de décision, il prend ses résolutions rapidement et les assume pleinement. «  C’est certain, Marc est quelqu’un de direct. Avec lui, on sait toujours où on est », confie un proche.

Cette volonté de dire les choses comme elles sont, sans jamais travestir la réalité ou bien devoir édulcorer son opinion personnelle, est réellement sa marque de fabrique. « Avec Marc, c’est assez simple : soit il aime, soit il n’aime pas. Et s’il n’aime pas, comptez sur lui, il vous le fait savoir en une fraction de seconde. Il est d’une grande honnêteté, ce n’est pas du tout un courtisan », indique une autre personne le connaissant bien. Cela vaut parfois des passes d’armes épiques, puisque Marc Lauer refuse rarement une occasion de débattre, « car il a une opinion sur tout et n’hésite jamais à la partager ».

Au sein de Foyer, il devient administrateur en 2013, puis administrateur délégué en 2014. Mais il est aussi extrêmement actif par ailleurs en tant que président du CA de Raiffeisen Vie et administrateur de Foyer Assurances, Foyer Vie, Wealins et CapitalatWork Foyer Group. Membre de l’Association des compagnies d’assurances et de réassurances (Aca), il en a

été le président de 2008 à 2010, de 2014 à 2016, puis depuis 2020. Il est par ailleurs membre des conseils de l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL), de la Fédération des professionnels du secteur financier (PROFIL), de la Chambre de commerce et de l’INDR. Marc Lauer est aussi membre fondateur de l’Association luxembourgeoise des actuaires (Alac). Sans surprise, il est aussi sollicité au sein du Haut Comité pour la place financière.

Homme d’action et décrit comme visionnaire, il a depuis longtemps compris les enjeux de la digitalisation et déployé « un vaste plan au sein de Foyer ». La crise climatique est aussi une de ses préoccupations, ce qui a contribué à la création de produits d’assurance qui favorisent les initiatives écologiques et des produits d’épargne qui reposent sur des fonds durables.

Hors du bureau et à l’écart de ses mandats, sa priorité va à sa famille et ses deux enfants.

Sportif, Marc Lauer pratique le golf –sport auquel il s’adonne toujours avec des chaussures parfaitement cirées – et le ski. Pour lui, au golf ou pour toute autre occasion, porter des chaussures mal cirées est une, sinon la faute de goût impardonnable.

Tout cela dans le seul but de garder la forme ? Sans doute. Mais aussi parce que ce sont deux sports qui exigent de savoir combiner parfaitement réflexion et action. Ce qui lui va à merveille.

Photo GUY Auteur BOB KNEIP
32 JANVIER 2023 Paperjam Top 100

Marc Lauer, la précision au service de l’efficacité

3 JANVIER 2023 33

Camille Thommes, l’efficacité en toute discrétion

34 JANVIER 2023 4

Mais a aussi vu déferler plusieurs crises. Ce voyageur infatigable est un des moteurs de la dynamique de la place financière.

Diriger une organisation représentant les intérêts d’investisseurs qui confient au pays plus de 5.000 milliards d’euros procure immanquablement de l’influence. Avoir accompagné, dans cette fonction, un doublement des avoirs sous gestion en 15 ans génère aussi un respect qui se traduit à son tour en influence. Tandis qu’avoir réalisé ce tour de force tout en maintenant une certaine discrétion vous fait gagner la reconnaissance de tout un secteur, ce qui contribue un petit peu plus encore à renforcer votre aura.

Camille Thommes dirige, depuis 2007, l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement (Alfi), qu’il a rejointe après une carrière au sein de deux grandes banques – la BGL d’abord, et Spuerkeess (ou BCEE) ensuite. En tant que CEO de l’Alfi, il a été en première ligne pendant une période qui a connu non seulement une croissance très importante du secteur des fonds, mais aussi des crises successives. Avec ses présidents, ses présidentes, ses adjoints et adjointes successifs, ainsi qu’avec son équipe d’experts, il a su contribuer à faire de cette association un organe qui a sa place à la table des grands dans les enceintes européennes et mondiales de l’industrie de la gestion collective. L’expertise unanimement reconnue de Camille lui a valu d’être invité à intervenir lors des grand-messes financières, ou encore à conseiller l’association sœur de l’Alfi en Chine.

En tant que représentant de ce qui est devenu, au fil des années, la colonne vertébrale du principal secteur économique du pays, Camille Thommes intervient aussi bien auprès des autorités luxembourgeoises qu’européennes pour aider à façonner un cadre réglementaire ménageant les intérêts des investisseurs particuliers et institutionnels, du bien public, mais aussi des acteurs de la finance.

l’utilisation de la blockchain ou la mise en œuvre de la réglementation européenne en matière d’investissements durables. Si le Luxembourg peut se targuer d’être un pionnier et un leader dans ces domaines, c’est parce que, derrière, un travail important est fait avec un chef d’orchestre qui, depuis longtemps, ne compte plus ses heures. Voilà pourquoi on peut arriver au garage de la House of Finance très tôt ou très tard, et systématiquement constater que la voiture de Camille Thommes est soit déjà là, soit encore là.

Si sa voiture n’y est pas, c’est parce qu’il est aussi un infatigable voyageur que l’on peut croiser dans les aéroports lointains. Il sillonne le monde entier depuis 15 ans, tant et si bien que ses amis de la Lufthansa lui ont accordé le statut de sénateur à vie… Il s’efforce d’expliquer aux autorités locales les moindres détails de la réglementation européenne en matière d’OPCVM. Grâce à son travail sans relâche, de nouveaux marchés s’ouvrent aux fonds luxembourgeois. Des emplois se créent chez nous et des recettes fiscales alimentent les coffres du Trésor luxembourgeois.

3 DATES-CLÉS

1961 Naissance de Camille Thommes à Dudelange.

1986

Il rejoint la banque BGL BNP Paribas, où il restera 7 ans, avant d’être recruté par la BCEE.

2007

Il devient directeur général de l’Alfi.

En tant que patron de l’Alfi, il coordonne, dirige et anime une multitude de groupes de travail qui ont pour objet d’aider les acteurs du secteur à élaborer les positions de l’industrie sur les projets législatifs et réglementaires, ou à mettre en œuvre correctement cette réglementation une fois adoptée. Ces groupes fédèrent les experts sur différentes questions stratégiques, comme

Malgré tout, il reste discret, plus que ce que les sommes importantes qui sont en jeu dans le secteur qu’il représente pourraient laisser imaginer. Si cela résulte probablement, pour partie, d’un choix lié à sa personnalité, c’est peut-être aussi, hélas, dû à un intérêt limité de la plupart des médias luxembourgeois pour le secteur des fonds d’investissement. Alors que celui-ci finance l’activité économique des entreprises, charpente notre épargne ainsi que nos futures retraites, il est souvent perçu comme un sujet trop technique pour enrichir de beaux reportages. Heureux le pays qui peut ainsi limiter son intérêt pour le secteur qui alimente son bien-être et dans lequel il est champion d’Europe et vice-champion du monde…

Photo GUY WOLFF Auteur NICOLAS MACKEL
JANVIER 2023 35 Paperjam Top 100
À la tête de l’Alfi, Camille Thommes a assisté au développement rapide du secteur des fonds.

3 DATES-CLÉS

2014 Sasha Baillie rejoint le cabinet du ministre de l’Économie et devient le chef de cabinet adjoint.

2015 Création de LuxGovSat, dont Sasha Baillie était en charge des travaux préparatoires.

2018 Elle devient CEO de Luxinnovation.

CEO de l’agence nationale de l’innovation Luxinnovation depuis mai 2018, Sasha Baillie est membre du comité de coordination du ministère de l’Économie. En tant que chef de cabinet adjoint et conseiller diplomatique du vice-Premier ministre, elle a dirigé l’initiative de réforme de la promotion économique du Luxembourg ayant conduit à la création, en juin 2016, du Luxembourg Trade & Invest Board. Sasha Baillie était également présidente du Trade and Investment Steering Committee du Luxembourg. Elle a cofondé et également été présidente du Luxembourg Nation Branding Committee, un groupe interministériel et interinstitutionnel créé par le gouvernement en 2014 afin de développer et de promouvoir l’image du pays dans le monde.

Dans le cadre de ses fonctions, Sasha Baillie était en charge des travaux qui ont conduit à la création, en 2015, de LuxGovSat, une joint-venture entre le gouvernement luxembourgeois et SES pour l’acquisition, le lancement et l’exploitation d’un (de) satellite(s) et la gestion des activités terrestres y afférentes, en vue de la fourniture de services de communication gouvernementaux et militaires, notamment pour l’Otan et l’UE.

Infatigable, elle est, depuis mai 2021, membre du conseil d’administration d’IMS Luxembourg, antenne nationale de l’organisation CSR Europe, leader européen pour la responsabilité sociétale des entreprises. L’objectif de cet organisme étant d’explorer de nouvelles solutions et de tester concrètement des alternatives durables, mais également de faciliter, à travers ses projets, les initiatives innovantes, en mobilisant l’ensemble des acteurs, qu’ils soient privés, publics ou associatifs.

Une carrière professionnelle exemplaire, une fascination constante et intacte pour l’innovation, de l’engagement, de l’énergie, de la détermination et de la passion, voilà comment se définit la personnalité de Sasha Baillie. Véritable leader positif, elle sait convaincre ses interlocuteurs de l’intérêt de projets novateurs et fédérer ses équipes autour de ceux-ci. Animée par le sens du service public, la promotion du Luxembourg dans le monde est sa passion.

Bien qu’elle présente un parcours aussi impressionnant que remarquable, Sasha Baillie nous apprend également la modestie et l’humanité. Si elle mérite souvent la lumière, elle n’hésite jamais à mettre en avant ses collaborateurs et ses équipes, bien consciente que, seul, on va peutêtre parfois plus vite, mais que ce n’est qu’ensemble que l’on peut aller loin. Message qu’elle n’hésite pas à porter au-delà des frontières, comme lors d’une keynote au forum Research in Germany, à Berlin, en septembre 2022. Research in Germany est un forum de communication et de collaboration dans le domaine de la recherche qui réunit tous les instituts de technologie et de recherche et toutes les universités en Allemagne. Ces derniers, ayant pris connaissance de la stratégie de Luxinnovation publiée début 2022, qui intègre dûment le concept de « valeurs » et la notion de human-centrism, ont invité Sasha Baillie pour la présenter. Une autre belle reconnaissance.

Pour autant, Sasha Baillie ne craint pas de sortir de sa zone de confort pour aller de l’avant, avec cette volonté permanente de découvrir de nouveaux horizons. Elle donne l’exemple, montre qu’il ne faut pas avoir peur pour atteindre ses objectifs, qu’on ne peut pas toujours plaire à tout le monde et qu’il faut oser prendre des décisions et faire des choix.

À la suite de son classement lors du Top 100 2020, elle a avoué, lors d’une interview accordée à Paperjam, qu’elle espérait être une source d’inspiration pour la génération future de jeunes femmes dans l’économie, l’industrie et le monde des technologies. Elle l’est déjà, et pour nous tous.

36 JANVIER 2023
Photo GUY WOLFF Auteur NADIA MANZARI
Paperjam Top 100
À la tête de Luxinnovation, Sasha Baillie fait l’unanimité, tant en ce qui concerne ses capacités professionnelles que ses qualités humaines. Énergique, déterminée, passionnée, elle incarne ce qu’est un leader positif.

Sasha Baillie, engagée et visionnaire

5 JANVIER 2023 37

John Parkhouse, écouter puis décider

38 JANVIER 2023 6

Rassembleur, décideur, innovateur : voilà comment est le plus souvent décrit John Parkhouse, qui a été durant huit ans territory senior partner de PwC. Un dirigeant au discours direct dont l’apparente décontraction cache un travailleur acharné.

Évidemment, quand on a été durant huit ans le territory senior partner / CEO du plus important cabinet de services du pays avec plus de 3.000 employés, on doit naturellement disposer d’une certaine influence. Arrivé au Luxembourg en 1994 après un passage au sein de Coopers & Lybrand, John Parkhouse a bel et bien réussi à tisser un réseau professionnel presque aussi dense que celui de la Poste. Cinq ans plus tard, en 1999, il devient partner. On le reconnaît alors déjà comme « un des meilleurs experts internationaux dans le domaine de la gestion d’actifs et des fonds d’investissement ». Responsable de ces domaines au Luxembourg, il en obtient la responsabilité en 2007 pour toute la région EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique) au sein du réseau PwC. Élu territory senior partner / CEO en 2014, il succède à Didier Mouget le 1er juillet 2015. Il est réélu en 2018 pour un second mandat de quatre années.

Mais si la fonction fait – parfois –l’homme, comme l’habit fait le moine, John Parkhouse doit le fait d’être devenu une voix écoutée, quelqu’un auprès de qui ils sont nombreux à vouloir chercher un bon conseil, avant tout à lui-même. Derrière une apparence de grande décontraction se cache d’abord un travailleur acharné, qui dispose de la faculté à rallier à lui ses clients, son état-major et ses collaborateurs.

Ses clients, d’ailleurs, disent de lui que son écoute est de qualité et que ses actes suivent ses paroles. Un beau compliment, reflet d’un atout de taille quand on a, comme lui, la charge d’administrer une société de services. Il est certain que la chaleur humaine qu’il dégage inspire la confiance, que ce soit lors de grandes conférences internationales, dont il est coutumier, ou en plus petit comité.

Une manière de faire qui ne peut en aucun cas être assimilée à une certaine forme de naïveté. Excellent analyste, ce réviseur d’entreprises agréé sait parfaitement mesurer chaque enjeu. Pour John Parkhouse, la force d’une équipe sera toujours supérieure à la somme des individualités qui la composent.

Son sens du devoir est au service de son entreprise, mais aussi de la culture au sens large à Luxembourg. Très actif à l’Amcham et à l’ILA, il a également beaucoup œuvré en coulisses pour le développement de l’activité économique nationale. On ne compte plus ses participations aux délégations luxembourgeoises de promotion du savoir-faire industriel, technologique et financier à l’étranger, devenant ainsi un ambassadeur de luxe pour son pays d’adoption, où il a fondé sa famille.

Fan inconditionnel de cricket, John Parkhouse aime à dire qu’à la maison, « ma femme est la comptable de la famille ». Son rapport à l’argent a toujours été assez détendu. « Je n’ai jamais été focalisé sur l’argent et j’ai toujours dépensé sans beaucoup de planification, de réflexion ou de budgétisation. Il y a donc eu des périodes dans le passé pendant lesquelles j’ai dépensé plus que ce que j’avais », a-t-il expliqué dans une interview en 2019. Tout en précisant que cela ne l’empêchait pas de connaître la valeur des choses, étant issu d’une famille modeste, avec un papa policier et une maman enseignante. Son premier salaire, il l’a empoché grâce à un emploi de livreur de journaux.

3 DATES-CLÉS

1994 John Parkhouse arrive au Luxembourg, qu’il ne quittera plus.

1999

Il devient partner au sein du cabinet PwC.

2014

Il est élu territory senior partner, et assumera deux mandats dans cette fonction.

De leur côté, ses collaborateurs le décrivent comme un rassembleur, un décideur et un innovateur. John Parkhouse a, c’est vrai, toujours prôné un management collaboratif, transparent et fortement orienté vers la transformation des métiers sous l’impulsion du digital. S’il préfère toujours être direct, son encadrement des équipes est aussi un savant équilibre de patience, de calme et de présence chaleureuse.

Sa véritable richesse est l’amitié. Malgré un agenda de 48 heures par jour, il parvient à préserver des moments privilégiés pour ses proches. Comme pour ses amis, qui confirment qu’« il est toujours là quand vous avez besoin de lui ». Une autre qualité, de plus en plus rare dans un monde où tout va de plus en plus vite.

Photo GUY WOLFF Auteur PHILIPPE SEYLL
JANVIER 2023 39 Paperjam Top 100

Entre l’entreprise Fischer, son nouveau mandat de présidente de la CLC, celui qu’elle occupe chez LuxConnect et sa famille, Carole Muller a appris à se démultiplier. Très engagée, elle s’impose de plus en plus comme une des jeunes entrepreneures les plus douées de sa génération.

3 DATES-CLÉS

2010 Carole Muller rejoint l’entreprise familiale Fischer et en devient la directrice en 2014.

2015 Elle intègre le conseil d’administration de LuxConnect.

2022

Élue présidente de la Confédération luxembourgeoise du commerce.

Carole Muller est incontestablement une des figures qui comptent de plus en plus au sein du milieu des décideurs. Une surprise ? Pas du tout.

Encore jeune, son parcours professionnel lui a néanmoins déjà permis d’emmagasiner des expériences diverses. Après des études de gestion d’entreprise à l’ISG Paris, elle rejoint le ministère des Affaires étrangères dans le cadre de la présidence européenne en 2004 en tant qu’experte junior. Une carrière dans la diplomatie la tente, et elle s’envole vers Varsovie pour des études européennes au Collège d’Europe. Très vite, elle effectue un virage à presque 180° : au monde diplomatique, elle pr éfère celui de la  boulangerie et de la pâtisserie. Elle intègre Panelux pour devenir manager des filiales de 2006 à 2008. En 2009, elle part en apprentissage dans la réputée boulangerie-pâtisserie Lenôtre, à Paris. Forte de cette expérience, elle revient au Luxembourg, rejoint pendant 9 mois PwC en tant que conseillère, pour finalement intégrer Fischer en 2010.

Directrice depuis 2014, elle est à la tête d’une entreprise familiale créée en 1913, un impressionnant réseau de boulangeries en succursales et franchises dans trois pays (Luxembourg, France et Allemagne).

Mais Carole Muller assume aussi d’autres mandats. Depuis 2015, elle siège au conseil d’administration de LuxConnect. Vice-présidente depuis deux ans, le 31 mai 2022, elle est élue à l’unanimité présidente de la Confédération luxembourgeoise du commerce (CLC), qui représente 1.800 entreprises et plus de 100.000 salariés. C’est à ce titre qu’elle participe donc aux dernières réunions de la tripartite, où elle fait d’emblée très forte impression, tous soulignant son implication et sa très bonne maîtrise des dossiers.

La prise de responsabilités est une des caractéristiques de Carole Muller, qui met toujours une grande détermination dans le développement de ses projets. Elle est ainsi convaincue que le développement de la CLC passera par la création de nouvelles fédérations. Ce ne sont pas que des paroles, car, entre-temps, la Fédération du drone a été créée, et, tout récemment, le 17 novembre, la Fédération du

retail a vu le jour. Selon Carole Muller, les drones sont l’avenir de l’e-commerce, et elle est persuadée qu’il y a une réelle économie derrière, ouvrant de nouvelles opportunités pour la création de services. Elle est tout autant persuadée qu’avoir des confédérations et des fédérations fortes au Luxembourg permettra aux chefs d’entreprise de se concentrer sur le travail opérationnel qui fait leur quotidien.

Son entourage la décrit comme engagée, déterminée, franche et directe. Mais bien plus encore, Carole Muller est une patronne avec une vision portée vers l’avenir, qui aime mettre la main à la pâte, apporter sa pierre à l’édifice et se donner les moyens pour y arriver.

Inspirante, Carole Muller nous fait comprendre à quel point il est important de se poser des questions, d’oser, de se réinventer pour devenir meilleur, de s’inspirer de ce qui se fait au-delà de nos frontières, d’importer de nouvelles idées, et surtout de ne pas craindre l’échec. Mais aussi qu’il est essentiel de fédérer les intérêts communs, et surtout de s’appuyer sur ses équipes, de collaborer. Surtout, elle nous montre que, pour créer, développer et aller de l’avant, il faut être passionné. Comme elle l’est, au-delà de sa famille, pour son entreprise et ses produits, pour la couture.

Carole Muller espère bientôt vivre dans une société où la question du genre sera un sujet absolument inexistant, au sein de laquelle les gens seront choisis pour leurs seules compétences, pour leurs expériences et pour leurs connaissances. Elle est persuadée que c’est aux femmes chefs d’entreprise de montrer aux enfants que tout est possible, peu importe que l’on soit garçon ou fille.

Elle est en tout cas la preuve vivante que – peu importe le genre – avec talent, persévérance et humanité, on peut aller très loin.

Paperjam Top 100 40 JANVIER 2023

Carole Muller, la passion de l’engagement

7 JANVIER 2023 41

René Winkin, au service de l’industrie

42 JANVIER 2023 8

Sa carrière au sein de la Fedil en a fait le premier défenseur du secteur industriel. Toujours très bien informé grâce à un réseau très dense, René Winkin est un des meilleurs connaisseurs de l’écosystème économique du pays.

3 DATES-CLÉS

1967

Naissance de René Winkin à Ettelbruck.

1991

Il intègre la Fedil. Il en devient le secrétaire général en 2006.

2004

Il devient vice-président du Conseil supérieur pour un développement durable et assure cette fonction jusqu’en 2010.

«

Oui, je suis un lobbyiste. » Ces quelques mots lancés, en juillet dernier, par René Winkin lors de la table ronde organisée par Letzpact, association qui représente les professionnels des affaires publiques au Luxembourg, révèlent au moins deux aspects de sa personnalité. Tout d’abord, il est bel et bien un homme de réseau, influent à différents niveaux. Ensuite, il est aussi un homme qui aime dire les choses comme elles sont.

Le titre de « lobbyiste en chef de l’industrie » décerné officieusement par certains médias n’est certainement pas pour lui déplaire. Car l’industrie et la défense de ses intérêts, c’est toute la vie professionnelle de René Winkin.

C’est bien cela qui, maîtrise en sciences économiques, gestion d’entreprises et relations internationales obtenue à Strasbourg en poche, le conduit à entamer sa carrière professionnelle à la Fedil, aux côtés de Jean-Jacques Soisson à l’époque.

Durant plus de 30 années de carrière, il a occupé différents postes, dont celui d’attaché économique, puis de conseiller, avant d’être nommé secrétaire général en 2006 et, enfin, directeur général. Il connaît donc les moindres recoins de la Fedil et tous ceux qui y travaillent. Responsable du département des affaires industrielles, il a aussi assuré le secrétariat général du Groupement pétrolier luxembourgeois pendant 23 ans. Représentant les intérêts de l’industrie luxembourgeoise dans plusieurs organes consultatifs et décisionnels nationaux et européens, il est membre du comité exécutif de l’UEL, il siège au Conseil économique et social, ainsi qu’au conseil d’administration de l’Office du Ducroire Luxembourg. Membre du comité exécutif de BusinessEurope, il a activement contribué aux travaux de la commission des affaires industrielles. Récemment, il a été nommé au conseil d’administration du Fonds de compensation, qui a comme mission de gérer la réserve de compensation du régime général de pension. Par ailleurs, René Winkin est également reconnu pour son expertise en politique de l’énergie, un sujet qui a connu une actualité particulière ces derniers mois.

Grâce à ses années d’expérience et à son réseau exceptionnel d’amis professionnels de tous bords – entrepreneurs,

chefs d’entreprise, syndicalistes, politiques, ministres, fonctionnaires, experts, salariés –, il dispose d’une compréhension extraordinaire du fonctionnement de l’écosystème du Luxembourg. Il est donc régulièrement consulté par un certain nombre de personnes qui apprécient ses connaissances, et plus particulièrement ses qualités personnelles. Il est décrit par ceux qui le connaissent comme authentique, posé, réfléchi, d’une grande honnêteté intellectuelle. Ses avis et positions sont d’ailleurs fondés sur des analyses et réflexions : ils sont mesurés, équilibrés et reflètent sa connaissance des enjeux luxembourgeois et de la complexité de certains sujets socioéconomiques. La maîtrise des dossiers et la bonne compréhension des enjeux lui permettent des prises de position courageuses et fermes, sans pour autant faire de lui une personne passant pour arrogante ou vexante.

Son ambition, qui va bien au-delà de sa personne, est de permettre le progrès de la société luxembourgeoise sur le long terme. Pour cela, il tente inlassablement de fédérer entreprises et résidents, sans jamais, cependant, accepter de faux compromis. Homme de l’ombre, il ne craint pas la lumière et sait faire montre de pédagogie pour informer, expliquer et plaider sa cause si on lui tend un micro.

René Winkin, c’est aussi un mari attentif et le père de trois enfants, avec lesquels –tout comme avec ses amis ou ses proches –il aime savourer les petits bonheurs simples de la vie : une discussion autour d’un bon verre, un échange d’opinions pour élargir son horizon, écouter de la musique, profiter d’un concert. Il aime partir à la découverte d’horizons lointains et ne se contente pas, comme beaucoup, de rester dans le sud de la France, au Portugal ou encore en Espagne.

Son deuxième « chez-lui », c’est Anfield Road, puisqu’il est un ardent supporteur et visiteur régulier des Reds de Liverpool. Il est un amoureux de cette ville et de son atmosphère. Une ville qui fut l’un des fleurons du développement industriel britannique, avant de devenir le récent emblème du succès de la politique de reconversion économique nationale. Cela ne pouvait que lui plaire, évidemment.

Photo GUY WOLFF Auteur GEORGES BOCK
Paperjam Top 100 JANVIER 2023 43

Entrepreneur passionné, Robert Glaesener suscite l’admiration, mais ne s’est jamais laissé griser par le succès. Discret dans les médias, il poursuit son chemin d’un pas décidé. Et même souvent au pas de course.

3 DATES-CLÉS

2000 Robert Glaesener se lance dans sa première expérience entrepreneuriale et crée la banque en ligne Internaxx.

2010 C’est le début de l’aventure Talkwalker.

2022 Il annonce son association avec Benjamin Tillier et Daniel Schneider dans la plateforme immobilière Fiveoffices.

« I am passionate about building initial ideas into full-fledged businesses. » Cette première phrase du profil LinkedIn de Robert Glaesener distille l’essence du personnage et témoigne de ses succès professionnels dans l’univers entrepreneurial depuis l’an 2000.

Sa carrière commence fin 1993 en Allemagne auprès de Mars, un des géants du secteur agroalimentaire, comme responsable de produit. En 2000, à une époque, donc, où l’innovation en tant que moteur de croissance et où l’esprit start-up tel que nous le connaissons aujourd’hui ne caractérisaient pas nécessairement l’environnement économique luxembourgeois, il se lance dans sa première aventure entrepreneuriale en créant la banque en ligne Internaxx, une joint-venture entre la Banque générale du Luxembourg et la Toronto-Dominion Bank. « Avec son talent, il n’aurait pas eu de mal à gravir rapidement les échelons au sein de l’établissement, sans prendre de risques… Cela a quand même été courageux de se lancer dans l’univers du business en ligne à l’époque », se souvient un ancien collègue de la BGL, toujours admiratif. Pour rappel, c’était l’époque où la bulle « dot-com » venait d’éclater.

Robert Glaesener quitte l’entreprise en 2010, un an après sa vente, mais ne prend pas pour autant le temps de se reposer sur ses lauriers. Intéressé par la business intelligence, il fait la connaissance, au Technoport, de Christophe Folschette et de Thibaut Britz, qui avaient lancé Trendiction en 2008. De cette rencontre quasi fortuite naît, trois ans plus tard, Talkwalker, un outil de gestion des médias sociaux axé sur l’analyse de la réputation en ligne. Sous le leadership de Robert Glaesener, Talkwalker passe, en une décennie, du statut de start-up à celui d’une société internationale employant quelque 450 employés en Europe, aux États-Unis et en Asie. En 2021, Robert Glaesener se retire de ses fonctions opérationnelles pour présider le conseil d’administration de Talkwalker, désormais dirigée par Tod Nielsen.

Une fois encore, la « trêve entrepreneuriale » aura été de courte durée, pratiquement inexistante, en fait. Début janvier 2022, Robert Glaesener annonce

son association avec Benjamin Tillier et Daniel Schneider dans le cadre de la création de la plateforme immobilière Fiveoffices. Lancée à l’occasion de l’ICT Spring en juin dernier, cette plateforme met en relation des propriétaires d’espaces de bureaux non occupés et des entreprises cherchant des locaux professionnels pour du court terme.

Voilà donc Robert Glaesener impliqué dans un projet qui a une visée internationale – Paris, Londres, New York... – , et surtout qui s’inscrit dans l’air du temps, qui anticipe les défis à venir – en l’occurrence, les besoins accrus en flexibilité que la pandémie récente a contribué à mettre en exergue, mais aussi la nécessité de réduire l’empreinte environnementale de l’immobilier – et qui offre des solutions à l’ambition récurrente de maximiser les ressources financières aussi bien du côté locataire que du côté bailleur.

Si dans le cas de Fiveoffices, Robert Glaesener n’occupe pas le poste de CEO, il n’y a guère de souci à se faire quant à son emploi du temps. Membre du CA de la Fedil depuis 2019, il a également récemment rejoint celui de la société Governance.com, qu’il a accompagnée ces deux dernières années en tant que membre du conseil consultatif.

On a parfois comparé la success-story de Talkwalker au mythe de Steve Jobs, qui avait lancé le géant Apple depuis le garage de ses parents. Il y a très certainement quelques traits communs entre Robert Glaesener et bon nombre d’entrepreneurs à succès, notamment sa discrétion dans les médias et ailleurs.

Sans se laisser griser par sa réussite, Robert Glaesener poursuit son chemin d’un pas décidé, voire au pas de course. Il sera intéressant d’observer son parcours dans les 10 prochaines années. Rendez-vous en 2032 !

44 JANVIER 2023 Paperjam Top 100

Robert Glaesener, le succès dans la discrétion

9 JANVIER 2023 45

Jean-Paul Olinger, la force tranquille

46 JANVIER 2023 10

3 DATES-CLÉS

2005

Jean-Paul Olinger intègre l’équipe fiscale de KPMG et devient partner.

2016

Il devient président de la Fédération des jeunes dirigeants d’entreprise.

2018

Arrivé à l’UEL en tant que secrétaire général avant d’être nommé très rapidement directeur général.

« Je suis jeune, il est vrai ; mais aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années », dit Rodrigue, dans Le Cid. Une maxime qui convient parfaitement à Jean-Paul Olinger. À 44 ans seulement, il dirige la puissante Union des entreprises luxembourgeoises (UEL), mais aussi l’Institut national pour le développement durable et la responsabilité sociale des entreprises (INDR). Il représente l’UEL dans différents conseils d’administration des organismes de sécurité sociale luxembourgeois, tels que la Caisse nationale de santé (CNS), la Mutualité des employeurs (MDE), la Caisse nationale d’assurance pension (CNAP) et le Fonds de compensation (FDC).

C’est aussi en tant que directeur de l’UEL qu’il a participé à plusieurs réunions du Comité de coordination tripartite ces dernières années. Hors des rangs patronaux, les partenaires sociaux le décrivent comme « un homme de parole, constructif, toujours très bien préparé ». Un interlocuteur « qui reste courtois en toutes circonstances, d’un grand calme », mais qui peut aussi être un farouche adversaire, « car ses convictions sont en acier trempé, et le faire plier est extrêmement difficile ». Jean-Paul Olinger sait toujours où il veut aller, avec qui, comment et pourquoi. Et cette détermination l’aide à garder un cap constant, peu importe les remous autour de lui. Premier défenseur des intérêts des entreprises, il fait preuve d’un sang-froid remarquable en toutes circonstances. Une explication pourrait être qu’il conserve toujours un soupçon de sens de l’humour même dans des situations désespérées, ainsi qu’un optimisme naturel. « Sa capacité d’analyse lui permet aussi de mesurer très vite les enjeux ou les intérêts de telle ou telle inflexion. Jean-Paul ne pousse pas de hauts cris, mais quand, au cours des débats, il propose quelque chose, tout le monde se tait et trouve, le plus souvent, que c’est une piste intéressante. On le sousestime parfois, alors qu’il est d’une redoutable intelligence », avoue un proche.

Il en a fait un atout. Après des études en Suisse et en Allemagne, Jean-Paul Olinger travaille chez Guardian Industries aux USA, avant d’intégrer KPMG en 2005 en tant que fiscaliste. Il ne faut guère de temps pour que ses pairs repèrent

son potentiel. Il grimpe rapidement les échelons au sein du cabinet et gagne la confiance de sa hiérarchie, devenant associé. Son réseau ne cesse alors de s’étoffer, son expertise se bâtit au fil du travail mené auprès de sociétés locales et de multinationales des secteurs de la finance et du commerce. Il anime avec brio et beaucoup de patience un groupe de jeunes professionnels issus du monde entier et les accompagne dans leur développement personnel. Il est de plus en plus sollicité comme conférencier et participe à de nombreux groupes de travail au sein de l’Alfi et de l’ABBL. Membre de la Fédération des jeunes dirigeants d’entreprise depuis 2012, il en devient le président en 2016.

Dans le cénacle des décideurs luxembourgeois, on a évidemment repéré de longue date ce talent. Ce n’est donc pas une très grande surprise quand, en 2018, il devient secrétaire général de l’UEL, dirigée alors par Jean-Jacques Rommes et présidée par Michel Wurth. Cinq mois après avoir pris ses fonctions, il est d’ailleurs appelé à prendre le relais de son directeur.

Son réseau – qui ne cesse de se densifier – et ses compétences, il les met aussi au service d’autres institutions, comme le Cercle Munster, Luxembourg Air Rescue ou la Philharmonie du Luxembourg.

Époux et papa de jumeaux, il vient de réaliser un MBA auprès de NYU Stern, la London School of Economics et HEC Paris. Côté hobbys, il y a le ski, la natation et la course à pied. Mais aussi l’aviation, puisqu’il détient un brevet de pilote privé. Un loisir qui demande intelligence, instinct, maîtrise et sang-froid : tout ce qu’il est.

Photo GUY WOLFF Auteur GEORGES BOCK
JANVIER 2023 47 Paperjam Top 100
Derrière son sourire et un calme olympien se cache une grande détermination. Animé par des convictions en acier trempé, Jean-Paul Olinger sait où il veut aller et comment. Et sait convaincre que son chemin est bien celui qu’il faut suivre.

Funds

Ambitious, agile, and collaborative

Ocorian, which offers corporate and fund administration services, has steadily been making its mark in Luxembourg. What makes them stand out?

What is the story of Ocorian?

THOMAS FAHL We are a global leader in corporate and fiduciary services, fund administration, and capital markets. Our Luxembourg

practice was born from several entities that were already well known, and for the last 15 years, we have enjoyed a strong and growing presence. With 165 employees, we are a medium-sized

firm, and for us, our clients are not just a number. We foster long-term relationships and value collaboration, and we really take time to understand our clients’ needs in order to always deliver personalised solutions.

RÉMY CORNET We’ve always been very client oriented. On the corporate services side, our historic managing directors previously worked for large private equity firms in Luxembourg, and they know that the key to making clients happy is being reactive, flexible and keeping things simple, efficient, and effective –doing things the way clients want them to be done.

T.F. In our global funds service, we have clients who have been with us since day one, and in a sense, we have become an extension

of their organisations. That’s what we try to do: partner with our clients and make their funds our funds.

Could you describe your corporate service offerings?

R.C. We mainly cater to private equity and real estate firms, but also some large corporations and HNWIs. We deliver A to Z services, from incorporation to liquidation, which includes domiciliation, office rental, tax and VAT compliance, corporate secretarial, administrative, cash management, directorships, and of course accounting services, as we are chartered accountants.

We have proven expertise in liquidation services and liquidation auditing, and we have finalised more than 300 liquidations during the last 13 years.

Photo Marie Russillo (Maison Moderne) Sponsored content by OCORIAN Thomas Fahl, Managing Director – AIFM Services, and Rémy Cornet, Director – Head of Corporate Services at Ocorian – Luxembourg.
48 JANVIER 2023

HOW OCORIAN IS DIFFERENT

We also offer what we call “pre-incorporated companies” for clients facing time crunches to complete a transaction or finalise a deal. Also, we work as generalists, which means our clients only deal with one team who is able to do accounting, corporate, and tax compliance, although it is important to note that we are not legal or tax advisors, but we work closely with legal and tax advisors when we need their assistance. We can also help to provide our clients with payroll services, which is a competitive advantage.

We also launched last year our capital markets department, Head of Capital Markets Luxembourg.

Sandra Bur and her team are specialised in securitisation vehicles and have strong experience in that area.

What are your services for global funds?

T.F. For global funds, we really do provide a one-stop shop. Our services include all the regulated functions you need when you want to set up a fund structure in Luxembourg and require a management company, or an AIFM, a central administration agent, and a depositary for your alternative asset strategies. We often work with clients who do not necessarily have a footprint in Luxembourg and need an entry point and help with dealing with regulations. We are very open, easy to talk to, and can take care of all our clients’ needs. We can also help with the selection of ancillary services as we have good connections with auditors and tax and legal advisors.

We can also advise clients on the big picture, if what they have in mind makes sense, and if their timeline is realistic. We are very open and transparent about challenges. Our role is to guide our clients, assist them in defining their road map for a fund launch, detail the key steps, and help them to achieve their goals.

How do you explain your steady growth in Luxembourg?

R.C. We are very fortunate to have such talented people, many of whom remain with us for a long time. This is something our clients really appreciate. Sometimes, our people have been working on mandates longer than those on the client’s end, and they come to us as a kind of living archive to explain why certain decisions were taken in the past.

T.F. On the funds side, we aim to build long-term relationships, as vehicles might have a lifespan of eight, 10, or 12 years and longer. This frequently leads to situations where our clients consider us as part of their own organisation. The greatest compliment that our clients can make to our team is when they start calling us their “colleagues in Luxembourg”. Those are the moments when you realize that all the hard work is being recognised. In addition, looking at Ocorian as a whole, we are able to link up our various fields of expertise, not just across jurisdictions, but also across the different service lines: corporate services, global funds services, as well as capital markets and compliance services.

What is your secret to retaining talent?

R.C. There are many perks of working for Ocorian. First, we’re ideally located, in a beautiful building in the centre of Cloche d’Or. We want our people to be happy and productive, both inside and outside of work, so we permit teleworking and encourage flexitime. We only ask people to be present from 10 a.m. to 12 p.m., and 2 to 4 p.m., but the four other hours are up to them. To boost morale and foster team spirit, we have a very active events committee which organises a lot of fun events and activities over the year. We are really big on recognising hard work, so we give out quarterly rewards for very committed people, and we heavily promote internal mobility. In corporate services, most of our managers were hired right out of university and began as trainees. We like hiring young people, training them in our unique company culture, and allowing them to grow with us and be the managers of tomorrow.

What also makes Ocorian special is that the management team is very approachable, not just in Luxembourg but across different jurisdictions. Globally, we are much more than the sum of the various jurisdictions. Ocorian has a very collaborative approach, and we have excellent relations and communication with our peers all around the globe.

Corporate services

They work as generalists, so clients only deal with one team who is able to do accounting, corporate work, and tax compliance. Ocorian excels at liquidations, having finalised more than 300 over the last 13 years.

Global funds

They can take care of all their clients’ needs and can also help with the selection of ancillary services that might be needed, as they have solid connections with reliable local auditors, and tax and legal advisors.

People

At the heart of Ocorian are its people, and the company works hard to keep them happy, offering flexitime, teleworking, quarterly rewards, training, internal mobility, and a wide array of out­of­work activities. Find

BRAND VOICE
JANVIER 2023 49
more information about Ocorian on www.ocorian.com/ jurisdiction/ luxembourg

11 Jean-Louis Schiltz

« C’est lui qui dirige le pays », avait confié au Land, sur un ton bravache qui lui est coutumier, son ami Nicolas Buck. Il est, c’est vrai, apprécié de longue date par le Premier ministre et son cabinet, et conseille régulièrement en « on » et en « off » le gouvernement et ses ministres. Ancien ministre CSV, senior partner au sein du cabinet Schiltz & Schiltz, il a développé un réseau d’une incroyable densité au fil des dossiers traités. Et il continue à l’entretenir via ses différents mandats. Artisan du régime de la propriété intellectuelle, il est devenu incontournable quand il s’agit de conseil dans le secteur des TIC, des cryptomonnaies, des fintech, du space mining paperjam.lu/guide/jean-louis-schiltz

Santé publique

Sur le terrain, ils mettent en œuvre la politique de santé publique du pays. Ce sont aussi des experts écoutés pour leur expérience et leurs compétences.

Claude Muller (virologue au LIH), Romain Nati (directeur général du CHL), Marc Berna (directeur général des Hôpitaux Robert Schuman), Paul Wirtgen (directeur général du CHDN), Ulf Nehrbass (CEO du LIH), Philippe Turk (président de la Fédération des hôpitaux luxembourgeois)

12Claude Strasser

Pour certains, son arrivée en 2012 à la tête de ce qui était encore P&T Luxembourg fut une surprise, le voyant à terme appelé plus haut encore. Pour lui, à 39 ans, c’était une opportunité en or : « C’était exactement ce que j’avais envie de faire. Je rêvais d’être aux commandes d’une entreprise ayant un impact sur la société… », confiait-il, en juin 2022, dans nos pages. Le challenge est alors de taille : la digitalisation impacte le courrier, le segment du colis se développe, la numérisation des services impose une transformation de l’entreprise… Ce proche d’Étienne Schneider – ils ont tous les deux étudié à Bruxelles et ont des liens forts –commence par changer le nom de la société en Post, « pour fédérer toutes les équipes autour d’une seule marque ». Il recrute et place ensuite des personnes-clés et, avec elles, il parvient à faire virer de bord le « paquebot Post », second plus gros employeur du pays (4.540 collaborateurs) après les CFL. Avec un nouveau siège, tout sera en place pour poursuivre son travail de préparation aux défis de demain.

Associé-fondateur du cabinet Arendt & Medernach, dont il est aussi le coprésident du comité stratégique, Philippe Dupont est une référence internationale en matière de droit bancaire et de droit financier. Ses conseils et analyses sont donc très demandés, notamment en matière de réglementation bancaire, dont il est un expert. Homme discret, il a largement contribué au développement du cabinet, en y étant très impliqué au jour le jour. Proche de ses collaborateurs, exigeant, il prône les vertus du collectif. Philippe Dupont est aussi connu pour sa passion pour l’art et la musique. Il est d’ailleurs membre du CA du Mudam.

paperjam.lu/guide/ philippe-dupont

Paperjam Top 100 11 13
13 Philippe Dupont
50 JANVIER 2023

14 Luc Frieden

En tant que ministre CSV du Trésor et du Budget (de 1998 à 2009), de la Justice (durant la même période), puis des Finances (de 2009 à 2013), Luc Frieden a été très exposé. Désormais, son réseau et son imposant carnet d’adresses international sont au service de la BIL, qu’il préside, et du cabinet d’avocats Elvinger Hoss Prussen, dont il est partner Il occupe aussi le mandat non rémunéré, mais ô combien stratégique, de président de la Chambre de commerce, tout en étant aussi celui d’Eurochambres. Observateur attentif, il est régulièrement sollicité, souvent discrètement, pour un avis ou un conseil.

16 François Mousel

Revenu au sein de PwC en 2013, François Mousel devient partner en 2015. John Parkhouse, élu territory senior partner, le connaît et l’apprécie. Il en fait l’un des piliers de sa leadership team. En tant que clients and markets leader, il est l’une des personnes les plus influentes du top management du cabinet. C’est lui qui a, notamment, construit ce qui est devenu un rendez-vous incontournable : la Journée de l’économie. Membre du board de la Fédération des jeunes dirigeants d’entreprise, il est naturellement très implanté à l’échelle locale, et cela à tous les niveaux. Un atout maître, selon lui, pour lui faire accéder au poste de TSP de PwC Luxembourg.

paperjam.lu/guide/ francois-mousel

15 Guy Hoffmann

Guy Hoffmann a consacré sa vie professionnelle à la banque. Entré dans le secteur comme stagiaire au sein de BGL BNP Paribas, il est, depuis janvier 2021, président du CA de Raiffeisen. Membre du board des directeurs du Haut Comité de la place financière, vice-président de l’UEL, membre de la Chambre de commerce et du board des directeurs de l’European Banking Federation, il préside aussi depuis 2018 l’ABBL. Il est donc l’un des piliers de la place financière, incontournable. On le dit « adepte du parler franc » et « aussi rusé que le renard ». Connu pour sa capacité à très vite évaluer une situation, « il sait tout sur tout ». « Et avant tout le monde », complète-t-on.

17

Carlo Thelen

Arrivé à la Chambre de commerce en janvier 1996 en tant que conseiller, Carlo Thelen (51 ans) y a gravi tous les échelons. Membre du comité de direction depuis 2003, il en est devenu – après le départ de Pierre Gramegna pour le gouvernement et le ministère des Finances –directeur général en 2014. Un poste d’influence lui permettant d’être à la fois partenaire et challenger du gouvernement. Une place de choix également pour décrypter les enjeux économicopolitiques du pays. Décryptage qu’il effectue régulièrement via des billets publiés sur son blog. Certains voient en lui un futur ministre de qualité.

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TOP 5

CONSEIL

1 John Parkhouse, territory senior partner de PwC Luxembourg – 6e

2 Jean-Louis Schiltz, partner de Schiltz & Schiltz – 11e

3 Philippe Dupont, partner et chairman d’Arendt & Medernach – 13e

4 François Mousel, partner – clients and market leader de PwC Luxembourg – 16e

5 Keith O’Donnell, managing partner d’Atoz Tax Advisers – 18e

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JANVIER 2023 51

18Keith O’Donnell

Atoz Tax Advisers a fêté, en juin 2022, ses 18 ans d’existence. Une successstory « made in Luxembourg » bâtie par une poignée de spécialistes souhaitant se lancer dans l’aventure entrepreneuriale sur un pari, celui de concurrencer les Big Four dans le domaine de la fiscalité. Keith O’Donnell (54 ans) est de ceux-là. « À l’époque, nous avions constaté un vrai besoin en matière de conseil fiscal indépendant. Les Big Four et certains cabinets d’avocats le faisaient, mais plutôt en tant que métier secondaire. Nous avons décidé de combler ce vide », expliquait-il à Paperjam en 2019. Depuis, malgré les crises, Atoz est devenu une marque reconnue qui n’a fait que grandir et se diversifier sous la houlette, notamment, de Keith O’Donnell, son managing partner, spécialisé dans les fonds privés paneuropéens. Irlandais d’origine et luxembourgeois de cœur, possédant la double nationalité, l’ancien de chez EY et Arthur Andersen est également responsable de la fiscalité immobilière mondiale au sein de Taxand, un réseau de cabinets de fiscalistes qu’Atoz a cofondé en 2005. Tout en siégeant au sein d’un nombre important de CA locaux et internationaux.

19 Camille Fohl

Depuis 2017, Camille Fohl (66 ans) occupe les fonctions de président du CA de Spuerkeess. Un poste où il a succédé à Victor Rod, en place durant les 25 années qui avaient précédé. Maître en économie appliquée de l’Université de Louvain-laNeuve, il avait commencé sa carrière par 6 années chez LuxDevelopment, avant d’intégrer, en 1987, le secteur bancaire à la Banque Générale du Luxembourg. Une institution qui marqua sa carrière, puisqu’il la poursuivit dans les maisons mères successives de BGL, Fortis et BNP Paribas. Et cela avant d’être un remarqué président de BNP Paribas Allemagne de 2013 à 2017.

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20 Pit Hentgen

Cinquième en 2014, 6e en 2018, 17e en 2020 et 20e en 2022. Pit Hentgen (61 ans) est un habitué du haut du classement du Paperjam Top 100. « C’est probablement lié à la société que je représente, un des derniers groupes avec d’importants capitaux luxembourgeois », expliquait assez modestement, en 2018, celui qui occupe la présidence du CA de Lalux, mais aussi celle de son actionnaire historique, la Compagnie Financière La Luxembourgeoise. Car s’il est d’un naturel plutôt discret, Pit Hentgen a surtout siégé ou siège encore dans de nombreux CA (Liberty Mutual Insurance Europe Limited, INOWAI, Spuerkeess Asset Management, etc.).

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21 Michel Reckinger

Il a pris le relais de Nicolas Buck le 1er janvier 2021 à la tête de l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL). Une fonction qu’il cumule aujourd’hui, à bientôt 56 ans, avec la vice-présidence de la Fédération des artisans (qu’il a dirigée durant six années), mais aussi, entre autres, de la société familiale Reckinger Alfred, dont il est à la tête depuis 2001. Proche de ses équipes, il prend rarement une décision sans en avoir évalué toutes les conséquences, dit-on de lui. Il a été l’un des hommes-clés des deux tripartites organisées en 2022 par le gouvernement.

Le 11 mai 2022, Alain Kinsch (51 ans) était désigné à la tête du conseil d’administration de la Bourse de Luxembourg (LuxSE), succédant ainsi à Frank Wagener. Une petite surprise qui remettait sur le devant de la scène celui qui fut, de 2009 à 2020, country managing partner d’EY. Et qui se définit luimême comme « très ambitieux par nature ». Influent, il l’est, comme sa seconde place au Paperjam Top 100 en 2018 en atteste. Viceprésident du Conseil d’État, nul n’ignore que son avis est souvent sollicité, notamment à différents niveaux au ministère des Finances. Certains l’auraient d’ailleurs bien vu succéder à Pierre Gramegna.

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24 Tom Oberweis

22 Christophe Goossens

On le dit pressé. Quoi de plus normal pour un fan de sport automobile et de voitures (anciennes) ? Mais l’adjectif qui convient le mieux à ce diplômé de l’Ichec (Bruxelles) est sans doute « précoce ». En effet, il n’avait que 39 ans lorsqu’il est devenu, en 2017, le CEO de RTL Luxembourg. Depuis cinq ans, c’est donc lui qui orchestre, en coulisses, la transformation des chaînes luxembourgeoises de RTL. Il a très habilement et discrètement négocié la nouvelle convention de prestation de service public conclue avec le gouvernement en juin 2022 qui assure un soutien de 97,6 millions d’euros entre 2024 et 2030. paperjam.lu/guide/christophe-goossens

En plus d’être membre du comité de la Fédération des artisans et président de la Fédération des patrons pâtissiersconfiseurs, Tom Oberweis (58 ans) a été réélu en 2022 président de la Chambre des métiers pour un deuxième mandat de cinq ans. En espérant, évidemment, que celui-ci soit moins impacté par les crises… Mais Oberweis, c’est avant tout une chaîne de pâtisserie / traiteur et une marque connue dans tout le Luxembourg. Une tradition familiale aussi, débutée en 1964 par les parents de Tom Oberweis et que ce dernier perpétue aujourd’hui en dirigeant l’entreprise avec son frère Jeff. Cela alors que la troisième génération est déjà impliquée au quotidien à leurs côtés. En attendant, ce pâtissierchocolatier de formation continue à prôner le développement. Après une première boutique « à l’étranger » (Trèves) en 2020, l’inauguration d’un huitième point de vente luxembourgeois en 2021 (Schifflange) et la rénovation de celui de la Grand-Rue en 2022, de nouveaux ateliers verront le jour à Munsbach.

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23 Alain Kinsch
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25 Antoine Clasen

« Il m’arrive de me réveiller la nuit en me disant que je ne pourrai pas faire aussi bien que mon papa… » Voilà ce qu’Antoine Clasen expliquait en janvier 2021 à Paperjam, lors d’une interview donnée à l’occasion des 100 ans des Caves Bernard-Massard, l’entreprise familiale. Pourtant, Antoine Clasen (40 ans), qui a pris la suite de son père (Hubert, aujourd’hui président) à la direction générale de cette dernière en 2017, fait office de référence auprès de la nouvelle génération entrepreneuriale. Depuis octobre 2022, il occupe d’ailleurs la présidence de la Fédération des jeunes dirigeants – en même temps que celle de la Fédération des vins et spiritueux.

27 Paul Giorgetti

Sans doute moins visible en public que son frère Marc – pour rappel, lauréat en 2016 du Paperjam Top 100 –, Paul Giorgetti (64 ans) codirige avec lui le groupe familial Félix Giorgetti, première entreprise de construction et de développement au Luxembourg. Cette dernière emploie quelque 2.500 collaborateurs, au Luxembourg et à l’étranger. Après un diplôme d’ingénieur civil décroché à Zurich, Paul Giorgetti rejoint l’entreprise familiale en 1986, en même temps que son frère. Avant d’en reprendre conjointement les rênes, une décennie plus tard. À Marc la responsabilité des fonctions économiques et financières, à Paul les aspects opérationnels. paperjam.lu/guide/ paul-giorgetti

26 Olivier Coekelbergs

Successeur d’Alain Kinsch chez EY Luxembourg en qualité de country managing partner depuis le 1er juillet 2020, Olivier Coekelbergs a en quelque sorte suivi les traces de ce dernier. Arrivé chez EY Luxembourg en 2004 (en tant qu’auditeur pour le département Private equity), ce Belge aujourd’hui âgé de 48 ans l’avait, en effet, déjà remplacé huit ans plus tôt à la direction du département Private equity. Olivier Coekelbergs est aussi vice-président de la LPEA et membre, depuis avril 2022, du conseil d’administration de la Fédération entrepreneuriale multisectorielle (Fedil). Où sont reconnues son implication et la qualité de ses conseils.

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28 Steve Jacoby

Depuis juillet 2022, Steve Jacoby est le nouveau regional managing partner pour l’Europe continentale du cabinet Clifford Chance. Et cela tout en codirigeant les départements Banque, Finance et Marché des capitaux du bureau luxembourgeois dont il a été le managing partner. Des fonctions qu’il occupait depuis le mois de mai 2019, après avoir rejoint Clifford Chance en 2000 et avoir été nommé partner en 2002. Ce spécialiste en finance et en marché de capitaux est également chargé de cours associé à l’Uni. Dans le milieu des avocats d’affaires, on reconnaît unanimement que ses compétences professionnelles et ses qualités managériales ont contribué au développement du cabinet.

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29 Raoul Mulheims

Il est ce qu’on appelle un « pionnier ». Depuis plus de deux décennies, Raoul Mulheims, diplômé en droit, est à la pointe de l’entrepreneuriat numérique au Luxembourg. Il y a d’abord eu Luxusbuerg en 1996, un réseau social luxembourgeois qui rassemblait près de 70.000 personnes, huit ans avant la naissance de Facebook. Puis l’agence digitale Nvision (en 1999), avant Mpulse (2006). Sans oublier Digicash (2012). Sa dernière success-story en date se nomme Finologee, l’un des principaux opérateurs de plateformes financières numériques au Luxembourg. Une fintech qui a fêté, en 2022, ses cinq ans.

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30 Patrick Wies

Advisory partner au sein de KPMG Luxembourg, Patrick Wies est fidèle au cabinet où il a commencé sa carrière professionnelle en tant qu’auditeur en 1993 (après des études en sciences économiques menées à l’université Louis Pasteur de Strasbourg). Ses responsabilités couvrent un large éventail de services dans les domaines de l’assurance et du conseil aux directeurs financiers. Il est en outre, depuis 2020, président du conseil d’administration de l’asbl Jonk Entrepreneuren Luxembourg, cette dernière ayant pour objectif d’encourager la créativité et l’esprit entrepreneurial des jeunes. paperjam.lu/guide/patrick-wies

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31 Marcel Leyers

On dit de Marcel Leyers qu’« il a la banque dans le sang » et « incarne mieux que n’importe qui ce que doit être une institution aujourd’hui ». Ancien sportif de haut niveau, à 60 ans, il a atteint un sommet professionnel : depuis le 1er mai 2019, il est le président du comité de direction et membre du CA de la BIL, la plus ancienne banque du pays. 8e du Top 100 en 2020, le jury avait alors mis en avant le fait que son influence était bâtie sur une « analyse fine, régulièrement teintée de pointes d’humour, qui est sa marque de fabrique. Il n’a pas besoin de beaucoup de mots pour convaincre. » Natif d’Esch-surAlzette, il y travaille depuis 1983.

32 Laurent Schonckert

Entré en 1984 au sein du groupe Cactus, Laurent Schonckert n’a jamais quitté l’enseigne luxembourgeoise de grande distribution depuis. Il en devient administrateur-directeur en 2002. Il pilote depuis lors le développement de la société dans le giron de la famille Leesch, fondatrice de la première épicerie en 1900. « La famille Leesch m’a toujours soutenu et je me félicite de ne jamais avoir eu d’opposition formelle ou du côté du personnel. » Arrivé 4e du Top 100 en 2020, il expliquait alors que, « si on n’a pas d’ambition, on n’a pas besoin de l’influence (positive). N’est pas sincère celui qui me dit qu’il n’essaie pas d’influencer ses interlocuteurs de la vie quotidienne. »

Claude Seywert

Après un début de carrière chez McKinsey & Co à Cologne (Allemagne), puis à travers divers postes au sein du groupe sidérurgique ArcelorMittal, Claude Seywert, 51 ans, a rejoint Creos Luxembourg en 2012. Jusqu’en 2018, il en était le directeur général, et siégeait au comité de direction du groupe gestionnaire des réseaux d’électricité et de gaz Encevo. Il a été nommé CEO du groupe en 2018. Claude Seywert occupe aussi de longue date différents postes au sein des Hôpitaux Robert Schuman, dont il a été le vice-président de 2007 à 2021, et il est depuis décembre 2021 président de la fondation des Hôpitaux Robert Schuman, dont il était administrateur depuis 2007. Discret, Claude Seywert est reconnu et apprécié pour ses compétences techniques. Fin connaisseur des marchés européens et mondiaux de l’énergie, il est régulièrement sollicité pour fournir analyses et conseils. À la tête d’un groupe de près de 2.400 personnes, ses collaborateurs évoquent un manager moderne, réactif mais calme, et capable de déléguer à bon escient.

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34 Marc Hengen

Aussi discret qu’efficace, l’administrateur délégué de l’Aca (Association des compagnies d’assurances et de réassurances) est en poste depuis mars 2013, et surveille comme le lait sur le feu l’évolution du cadre et du contexte européens, dont dépend en grande partie le secteur luxembourgeois. Il a rejoint le comité de direction de l’Aca en 2010, et est également membre du comité exécutif et trésorier d’Insurance Europe, membre du comité exécutif de l’UEL (Union des entreprises luxembourgeoises) et secrétaire général de l’AGERE (Association des gestionnaires de réassurance).

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35 Bob Kieffer

Directeur du Trésor luxembourgeois depuis juillet 2019, Bob Kieffer a rejoint le ministère des Finances en 2014, en tant que conseiller du ministre Pierre Gramegna (DP), responsable de la stratégie des relations publiques et de la communication du ministère. En 2017, il a été nommé premier conseiller de gouvernement et coordinnateur général du ministère. Lors de la démission de Pierre Gramegna en novembre 2021, le nom de Bob Kieffer était un temps cité pour lui succéder. Un technicien aussi redoutablement efficace que discret, expliquaient les observateurs.

36 Serge Allegrezza

Celui qui fête en 2023 ses 20 ans de direction du Statec tirera sa révérence l’an prochain, tout en restant actif par ailleurs, et après avoir géré le déménagement de l’institut de Luxembourg vers Belval. Le franc-parler de ce docteur en sciences économiques est aussi réputé que son éternel nœud papillon, d’autant qu’il allie le goût des chiffres à celui des lettres. Le CV de celui qu’on a souvent cité en tant que ministre potentiel s’orne également de mandats comme celui de président du conseil d’administration de Post Luxembourg, de P&T Capital ou de Luxtrust. paperjam.lu/guide/serge-allegrezza

37Manou Hoss

Arrivée à la 80e place du Top 100 en 2020, Manou Hoss – titulaire d’une maîtrise en droit et d’un DEA en droit des affaires – est managing partner au sein du cabinet d’avocats Elvinger Hoss Prussen – cabinet que son père Jean a cofondé – depuis 2006, et est inscrite au Barreau de Luxembourg depuis 1990. Même si être à la tête d’un des deux plus importants cabinets d’avocats indépendants du pays nécessite du temps et de l’engagement, Manou Hoss s’investit de longue date auprès de la CroixRouge, dont elle est membre du conseil d’administration. Depuis 2018, elle préside également la section locale de la Ville de Luxembourg. « J’ai fait le choix de ne pas limiter mon activité à ma vie professionnelle. C’est mon luxe de pouvoir faire ce choix », a-t-elle déjà expliqué. Elle est par ailleurs très sensible aux questions de diversité, d’inclusion et d’égalité au sein de la société civile. Manou Hoss est d’ailleurs depuis peu épaulée par deux autres femmes, Sophie Laguesse et Katia Panichi, au sein du comité de direction du cabinet.

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58 JANVIER 2023

38 Falk Fischer

Très régulièrement sollicité pour livrer ses analyses du monde de la finance au Luxembourg, Falk Fischer est le CEO de Julius Baer Luxembourg depuis juillet 2016. Il est également membre du CA de l’ABBL et du comité exécutif du Private Banking Group, Luxembourg (PBGL). Avant Julius Baer, il a occupé le poste de directeur général de Commerzbank International SA au Luxembourg à partir de 2018, et de responsable mondial de la gestion de patrimoine international chez Commerzbank AG à Londres. Véritable expert des marchés financiers, ses conseils sont extrêmement prisés. Préférant l’ombre à la lumière, cela n’empêche nullement ses proches de le qualifier de « brillant ».

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40 François Tesch

Alors que Foyer a célébré son centenaire en 2022, le président du conseil d’administration François Tesch s’assure de transmettre les valeurs fondatrices et l’esprit entrepreneurial, mais sans céder à la mélodie de la nostalgie. « On m’a déjà fait le reproche de n’être jamais content, ou d’être critique. C’est peut-être inné ou cela vient peut-être de l’enfance… », explique celui qui a rejoint le groupe familial au début des années 1980, avant d’en prendre la direction en 1986, puis la présidence du conseil en 2014. Il fait évidemment partie des sages de son secteur d’activité, dont les avis font autorité.

39 Isabelle Lentz

Après avoir géré pendant six ans l’hôtel Le Châtelet à Luxembourg­ville, Isabelle Lentz rejoint en 2011 le groupe familial Brasserie Nationale, au sein duquel elle occupe le poste de chief commercial officer pour Munhowen –son frère Mathias est directeur général de la Brasserie Nationale. À son poste actuel, la Luxem–bourgeoise pratique un management basé sur la communication et la clarté. Et alors que leur père, Georges, veille toujours au grain, ses deux enfants peuvent compter sur leur expérience en dehors du giron de l’entreprise familiale pour apporter leur vision personnelle.

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41 Jean Muller

Après des études et de premières expériences professionnelles en Suisse, Jean Muller a rejoint l’entreprise familiale, les Moulins de Kleinbettingen, en 2010, avant d’en devenir CEO en 2015, avec un mot d’ordre : innover. En parallèle, il est impliqué dans l’influente Fédération des jeunes dirigeants et très investi dans l’univers des associations professionnelles, auxquelles il participe avec conviction et disponibilité. Il est ainsi président de la Fédération des industries agroalimentaires (FIAL) et administrateur dans différentes entités : M Immobilier, Sources Rosport, United Caps SA, Luxembourg Air Rescue, Valorlux, TJ Capital, ou encore la Fedil.

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Au Luxembourg, mais pas seulement

Luxembourg, Londres, Cologne… Ces patrons sont à la tête de groupes ou de sociétés internationales et doivent partager leur temps entre plusieurs grandes villes.

Nik Coenegrachts (director d’ICN Development), Aditya Mittal (CEO d’ArcelorMittal), Lakshmi N. Mittal (executive chairman d’ArcelorMittal), Thomas Rabe (chairman et chief executive officer de Bertelsmann et chief executive officer de RTL Group), Nicolas Buck (CEO de Seqvoia)

42 Mario Grotz

Premier conseiller de gouvernement au sein du ministère de l’Économie, directeur général de la recherche, de la propriété intellectuelle et des nouvelles technologies, responsable du développement des secteurs technologiques, Mario Grotz cumule les casquettes. Issu du LSAP, il a été recruté par l’ancien ministre de l’Économie Étienne Schneider, mais il a toute la confiance de l’actuel ministre, Franz Fayot, qui construit avec lui une grande partie de sa stratégie Ons Wirtschaft vu muer –Notre économie de demain. Il occupe aussi le poste de président du conseil d’administration de Creos Luxembourg et est devenu en 2018 président de Luxinnovation.

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43 Béatrice Belorgey

Béatrice Belorgey tire son influence de son poste de présidente du comité exécutif de BGL BNP Paribas, une des plus grandes banques privées de la Place, et ce même si elle n’est pas une femme de réseau – ce n’est d’ailleurs pas dans sa feuille de route dictée depuis Paris. Membre du CA de la banque, responsable pays du groupe BNP Paribas au Luxembourg, elle a été membre du comité exécutif de la banque privée de BNP Paribas Luxembourg, a pris en 2013 la responsabilité de la banque privée en France, puis est revenue au Luxembourg à la tête de BGL BNP Paribas à partir de juillet 2020.

44 Pit Reckinger

Pit Reckinger est le nouveau bâtonnier de l’Ordre des avocats de Luxembourg, un poste stratégique s’il en est. Viceprésident de l’Ordre depuis 2020, il a succédé à Valérie Dupong le 15 septembre dernier. Expert, entre autres, dans les domaines des fusionsacquisitions, des conventions d’actionnaires et des introductions en bourse, il exerce en tant qu’avocat associé au sein du cabinet Elvinger Hoss Prussen, l’un des deux plus importants cabinets au Luxembourg au niveau privé. Il est en parallèle membre depuis 2009 du conseil d’administration d’André Losch Fondation, qu’il préside depuis 2018.

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45Maxim Straus

Maxim Straus, chief financial officer (CFO) et vice-président exécutif (EVP) de Cargolux Airlines International depuis 2016, a fait toute sa carrière au sein de la compagnie aérienne de fret. Le Luxembourgeois collabore avec Cargolux dès son mémoire de master et rejoint la compagnie aérienne en 2005, une fois ses études finies, au sein de l’équipe financière.

Il grimpe ensuite les échelons, et vite : de manager aircraft financing en 2010, il devient directeur Corporate finance & Strategy projects en 2013, puis viceprésident Corporate development & Strategy alliances en 2014. En août 2016, il est donc nommé EVP et CFO par le conseil d’administration de Cargolux en remplacement de Richard Forson, lui-même devenant président et CEO après la démission de Dirk Reich. Unanimement apprécié, homme de réseau, Maxim Straus est perçu comme une figure montante de l’écosystème économique du pays.

Il siège par ailleurs au conseil d’administration de la Chambre de commerce, ainsi qu’à ceux de Champ Cargosystems, Cargolux Italia ou encore Cargolux Re.

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46 Corinne Lamesch

Active depuis plus de 20 ans dans le secteur des fonds, qui pèse 5.000 milliards d’euros, Corinne Lamesch préside le conseil d’administration de l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement (Alfi) depuis juin 2019. Elle est en parallèle Luxembourg country head chez Fidelity International, qu’elle a rejoint en 2008.

À l’origine avocate (après un master à l’Université de Strasbourg et un autre à la New York University School of Law, elle est admise au Barreau de New York depuis 1998 et à celui de Luxembourg depuis 1999), elle a exercé chez Allen & Overy puis chez Clifford Chance entre 1998 et 2008, conseillant l’industrie luxembourgeoise et internationale des fonds d’investissement.

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60 JANVIER 2023
100 ANS D’ÉMOTIONS

47 Jos Sales

Après des études de commerce, Jos Sales a rejoint en 1993, avec son frère Marc, l’entreprise familiale SLG – anciennement Sales Lentz Group –, créée par leur grand-père. Actif dans les secteurs du transport de personnes, de la mobilité et du tourisme au Luxembourg et en Grande Région, le groupe s’est diversifié autour de son activité historique de cariste, et compte 10 marques, comme Executive Lane ou encore Travel Pro, spécialisée dans les voyages d’affaires. SLG veut aussi jouer un rôle pionnier dans le secteur des technologies de motorisation alternatives et développer des solutions innovantes et durables en vue d’améliorer le quotidien de demain.

CEO de la Lhoft depuis 2016, Nasir Zubairi en a fait un véritable centre d’expertise, à la croisée des chemins entre la finance « traditionnelle » et la technologie, et a l’ambition déterminée de simplifier le jargon de la finance, de former les jeunes et d’attirer les talents. Il porte aussi le projet Catapult : Inclusion Africa, qui vise à aider des entreprises à développer leurs activités et à atteindre leurs objectifs d’inclusion. Originaire du Royaume-Uni, il a compris en quelques années seulement le fonctionnement des réseaux luxembourgeois. Il siège en parallèle au sein du groupe consultatif pour la finance et la technologie du FMI, et du comité consultatif en matière de blockchain de l’OCDE.

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49Patrick Hansen

Fondateur de Luxaviation en 2008, Patrick Hansen en devient aussi le CEO en 2010. L’entreprise spécialisée dans l’aviation d’affaires, luxembourgeoise par son équipe dirigeante, est internationale par ses vols, sa clientèle et même son salariat : sur plus d’un millier d’employés, seule une centaine travaillent au Grand­Duché. Né en 1972 au Luxembourg, il a lui aussi vécu et travaillé à l’international : il commence sa carrière dans la société de conseil Arthur D. Little à Londres, spécialisée dans les médias et télécoms. Il entre chez Deloitte en 2003 pour développer son activité en Russie, puis dirige le bureau de représentation de Fortis Intertrust à Moscou. Il a aussi cofondé plusieurs entreprises, dont l’une a été vendue à une société cotée au Nasdaq (MMW) et une autre à une société cotée à la bourse australienne (REA).

En parallèle de Luxaviation, il est aussi cofondateur et associé des sociétés d’investissement Saphir Capital Partners et Edison Capital Partners – une société de gestion de fonds luxembourgeoise dont il est président.

Culture

Ensemble, ils forment la communauté culturelle du Luxembourg. Qui est à l’image du pays : diverse, dynamique et ambitieuse.

Ainhoa Achutegui (directrice du Centre culturel de Rencontre de l’abbaye de Neumünster), Nancy Braun (directrice générale du projet Esch 2022 – Capitale européenne de la culture), Stephan Gehmacher (directeur général de la Philharmonie et de l’Orchestre philharmonique du Luxembourg), Josée Kirps (directrice des Archives nationales de Luxembourg), Tom Leick­Burns (directeur artistique et general manager des Théâtres de la Ville de Luxembourg), Kevin Muhlen (directeur général du Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain), Bettina Steinbrügge (directrice générale du Mudam Luxembourg), Olivier Toth (CEO de la Rockhal), Alex Reding (directeur de la galerie Nosbaum Reding), Tina Gillen (artiste plastique), Martine Feipel (artiste plastique), Jean Bechameil (artiste plastique), Francesco Tristano (musicien), Edsun (musicien), Jana Bahrich (musicienne)

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48 Nasir Zubairi
62 JANVIER 2023

50 Romain Schmit

Après en avoir été le responsable des affaires sociales entre 1995 et 2000, Romain Schmit est le secrétaire général de la Fédération des artisans depuis 2001. Formé à l’université de Trèves, fort de plus de 20 ans d’expérience du dialogue social au Luxembourg, il est un défenseur acharné des secteurs dont il a la charge, qui font face à de grands défis, notamment au regard de la digitalisation et de la transition énergétique. Romain Schmit siège aussi au sein du Conseil économique et social (CES) et de l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL), et s’implique en parallèle dans la mise en place de centres de compétences dédiés à la formation professionnelle continue.

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51 Georges Rassel

Georges Rassel, 58 ans, a gravi tous les échelons hiérarchiques au sein de Paul Wurth, jusqu’au poste de directeur général en 2015. C’est sous sa direction que l’entreprise a enregistré, en 2021, une année exceptionnelle avec 641 millions d’euros de nouvelles commandes et un bénéfice après impôts de 23,7 millions d’euros. Il est aussi celui qui a piloté l’intégration de Paul Wurth au sein de l’allemand SMS Group. Il siège aussi au CA de la Fedil ou encore de Peintures Robin. Il est réputé être un des meilleurs connaisseurs européens du secteur de l’innovation technologique dans la sidérurgie.

Next generation

Ils sont jeunes, enthousiastes, créatifs… Et forment le futur de l’entrepreneuriat au Luxembourg. Certains figureront sans aucun doute à terme dans le Top 100 de Paperjam

Emilie Allaert (head of Luxembourg Blockchain Lab), Alexa Ballmann (directrice de l’Institut Alexa Ballmann), Charlotte Boutelier (managing director de Farvest Group), Paul Ernster (directeur administratif et financier d’Ernster), Laura Ferber (gérante de Ferber Hair & Style), Tom Steffen (directeur d’exploitation associé du Groupe Steffen), Betty Fontaine (directrice générale de la Brasserie Simon), Laurent Hengesch (founding partner chez Ilavska Vuillermoz Capital), Géraldine Becker (directrice RH des cabinets d’orthodontie Becker & Associés)

52 Gérard Hoffmann CEO et managing director de Proximus – qui réunit les marques Tango et Telindus –Gérard Hoffmann est un personnage central du secteur ICT. Depuis sa création en 2014, il a logiquement joué un rôle majeur au sein de ICT Luxembourg, dont il est encore président d’honneur. Excellent connaisseur des aspects techniques du réseau 5G et des enjeux de cybersécurité, il est aussi membre des CA de la Fedil, de Cloud Community Europe Luxembourg et de Finance & Technology Luxembourg, ainsi que vice-président du conseil d’administration du Groupement luxembourgeois de l’aéronautique et de l’espace. paperjam.lu/guide/gerard-hoffmann

PLACE FINANCIÈRE

Julie Becker, CEO de la Bourse de Luxembourg – 1re

Françoise Thoma, CEO de la BCEE – 2e

Marc Lauer, CEO de Foyer – 3e

Luc Frieden, président de la BIL – 14e

Guy Hoffmann, président du CA de Raiffeisen et du CA de l’ABBL – 15e

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Jeanne Duvoux

Discrète, Jeanne Duvoux est depuis janvier 2020 à la tête de l’un des poids lourds de la place financière : Amundi Luxembourg, une branche de ce qui est le deuxième gestionnaire d’actifs en Europe et l’un des acteurs majeurs de ce secteur au niveau mondial. La CEO française supervise également Lyxor Funds Solutions SA (LFS) suite à son rachat par Amundi Asset Management. On la retrouve aussi au CA de Fund Channel, filiale de l’entreprise, et elle siège à celui de l’Alfi. Dans le milieu des gestionnaires d’actifs, on lui reconnaît une grande expertise technique et une solide expérience. Qu’elle a commencé à bâtir chez Deloitte comme auditrice, en 1989. Avant d’intégrer le groupe Société Générale en 1996. En 2006, elle est nommée directrice générale adjointe de Société Générale Securities Services (SGSS) à Milan, avant d’en devenir administratrice déléguée. En 2015, elle devient responsable des activités de banque privée de Société Générale au Luxembourg et membre de son comité exécutif. C’est là qu’elle est repérée et recrutée par Amundi.

54 Georges Eischen

Associé gérant de La Provençale, il représente, depuis 2012, avec Jo Studer et Jeff Arendt, la deuxième génération à la tête de l’entreprise familiale. Ensemble, ils ont poursuivi le développement du grossiste alimentaire, qui emploie 1.400 personnes et livre quotidiennement en Grande Région les produits issus de son catalogue de 21.500 articles. L’influence de Georges Eischen se confirme, en juillet 2022, avec sa nomination à la présidence de la Fédération luxembourgeoise de l’alimentation et de la distribution (FLAD) pour un mandat de trois ans.

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Sustainable impact / Social

Santé, développement durable, vivre-ensemble, solidarité internationale… Chaque jour, avec leurs équipes, ils contribuent à ce que le monde de demain soit meilleur que celui d’aujourd’hui.

Marina Andrieu (managing director de Wide), Sinor Chhor (managing director and conducting officer de Nordea Investment Funds), Fabienne Colling (founder & director de Touchpoints asbl), Ilana Devillers (fondatrice et CEO de F4A), Sophie Glesener (directrice de SOS Villages d’Enfants Monde-Luxembourg), Anne Goeres (directrice de la Fondatioun Kriibskrank Kanner), Tonika Hirdman (directrice générale de la Fondation de Luxembourg), Emile Lutgen (directeur de l’Œuvre nationale de secours Grande-Duchesse Charlotte), Hedda Pahlson-Moller (co-founder et CEO de Tiime), Nancy Thomas (directrice d’Inspiring More Sustainability Luxembourg), Sandra Visscher (executive director d‘Unicef Luxembourg), Lucienne Thommes (directrice de la Fondation Cancer)

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Growing Together

Investir durablement, c’est choisir une gestion discrétionnaire responsable

Léa jeune héritière, a deux priorités : ses fils et son métier d’architecte.

Après avoir reçu un héritage important, Léa souhaitait investir de manière durable et responsable tout en déléguant la gestion quotidienne de son patrimoine à des experts, en toute tranquillité. C’est pourquoi nous lui avons proposé notre mandat de gestion discrétionnaire, durable par défaut et conforme à la réglementation européenne SFDR. La solution idéale pour concilier rentabilité et investissement responsable.

Banque Degroof Petercam Luxembourg S.A., 12 rue Eugène Ruppert, L-2453 Luxembourg

Tél: +352 45 35 45 2068 | degroofpetercam.lu | bienvenue@degroofpetercam.lu | RCS B25459

Cette communication est fournie à titre d’information et d’exemple uniquement. Elle ne reflète pas votre situation personnelle. Il est recommandé d’évaluer vos objectifs et votre profil de risque avec votre Private Banker afin de sélectionner les solutions d’investissement les plus appropriées à votre situation. Tout investissement financier comporte des risques et est sujet aux aléas des marchés financiers.

Jean-François opère la gestion discrétionnaire de son patrimoine.

Imagine Tomorrow since

55 Nico Arend

Sa société Arend & Fischbach est celle qui détient le plus de foncier constructible, selon une étude de l’Observatoire de l’habitat. De quoi valoir à Nico Arend, 72 ans, le titre de « roi du foncier ». Ce qui ne semble avoir fait ni chaud ni froid à cet homme discret, originaire de Mersch, qui ne s’expose que rarement et ne cherche aucune publicité. Inutile de le chercher dans les « dîners en ville », dans les salons des cercles patronaux ou dans les conseils d’administration des associations sectorielles, il trace sa voie tout seul. Un self-made man donc, qui a lancé Tragec quand il avait 25 ans, puis Arend & Fischbach avec Carlo Fischbach.

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56 Georges Krombach

Le cigarettier Heintz van Landewyck a fêté ses 175 ans en 2022. Georges Krombach, fils de Charles Krombach, ancien directeur de l’entreprise familiale, y dirige les ventes et le marketing depuis décembre 2021. L’homme de tout juste 42 ans a aussi présidé l’influente Fédération des jeunes dirigeants (FJD) jusqu’en octobre 2022. Il est managing director du Family Business Network Luxembourg et président de la Fédération nationale des éclaireurs et éclaireuses du Luxembourg. General manager de SnusKitchen et de Lumecan, il siège également au CA de diverses entreprises. S’appuyant sur ce vaste réseau, il est un des jeunes décideurs les plus prometteurs du pays. paperjam.lu/guide/georges-krombach

TOP 5

ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES

1 René Winkin, directeur de la Fedil – 8e  2 Jean-Paul Olinger, directeur de l’UEL – 10e  3 Carlo Thelen, directeur général de la Chambre de commerce de Luxembourg – 17e  4 Michel Reckinger, président de l’UEL – 21e  5 Patrick Wies, président de Jonk Entrepreneuren – 30e

New business model

Ces entrepreneurs ont développé des business models nouveaux et prometteurs, souvent en cassant les codes établis ou en bousuclant les pratiques.

Bert Boerman (CEO de Governance.com), Luc Falempin (CEO de Tokeny), Alain Fontaine (CEO de Doctena), Alexandra Kahn (directrice de la Chocolaterie Genaveh), Patrick Kersten (CEO de Vesperia), Tom Michels (co-founder et CEO de Salonkee)

57 Jacques Elvinger

Associé au cabinet Elvinger Hoss Prussen, cofondé par son père, l’avocat s’implique dans les développements législatifs de la Place. Il pratique le droit commercial, des sociétés, bancaire et financier, et s’est spécialisé dans le domaine des organismes de placement collectif, des fonds de pension et autres véhicules d’investissement. Il dirige le département Asset Management and Investment Funds d’Elvinger Hoss Prussen. Sa voix et ses conseils se font aussi entendre en tant que membre de comités à la CSSF, à l’Alfi, ou encore au Haut Comité pour le développement de la place financière, pour n’en citer que quelques-uns. paperjam.lu/guide/jacques-elvinger

58 Fernand Ernster

S’il a cédé la présidence de la Confédération luxembourgeoise du commerce (CLC) à Carole Muller, Fernand Ernster, incontournable figure du monde commercial, reste éminemment influent. Ayant toujours les rênes de la librairie familiale Ernster en main, et cela depuis 1989, il reste membre du conseil d’administration de la CLC, et de celui de l’Association progrès du management (APM). Par ailleurs, Fernand Ernster préside la commission entrepreneurship, la Mutualité de Cautionnement de la Chambre de commerce, copréside la House of Training et siège au sein de la House of Startups. Il fait également partie des administrateurs de l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL). paperjam.lu/guide/ fernand-ernster

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66 JANVIER 2023

59 Laurent Loschetter

Il s’est d’abord fait connaître en lançant sa société, DSL, pour Data Service Luxembourg, à seulement 18 ans. Mais c’est surtout en initiant l’aventure de l’Atelier avec deux amis qu’il s’est fait un nom dans le paysage culturel luxembourgeois. En 1995, il n’y a ni Rockhal ni Luxexpo The Box. Ouvrir une salle de concert dans un ancien garage de Luxembourg, pour y faire venir « les groupes qu’on a envie d’entendre sans devoir aller à Trèves, Bruxelles ou Sarrebruck », apparaît comme un pari fou. Mais gagnant. Depuis lors, l’Atelier est devenue une des salles mainstream les plus réputées en Europe. Il a aussi été membre des conseils d’administration de Radio 100,7 et du Mudam. paperjam.lu/guide/laurent-loschetter

Cela fait quatre ans qu’elle dirige le Service des médias et des communications qui dépend du ministère d’État. Décrite comme une « femme de l’ombre », mise en lumière lors d’une interview pour Paperjam en 2018, elle qualifiait son service de « cellule de business development pour le pays ». Première conseillère de gouvernement auprès du Premier ministre et du ministre des Médias, âgée de 49 ans, elle siège aux conseils d’administration de Post et de SES.

Elle a aussi représenté le ministère d’État au Conseil de l’Union européenne dans les domaines de la politique audiovisuelle et de la communication.

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61 Paul Konsbruck

S’il est aujourd’hui CEO de LuxConnect, Paul Konsbruck a tissé son réseau d’influence dans le cabinet du Premier ministre, qu’il a rejoint en janvier 2014 pour en devenir chef de cabinet deux ans plus tard, à seulement 34 ans. Homme de confiance du Premier ministre libéral, il a fréquenté les décideurs au Luxembourg et à l’international. Dans sa fonction de membre du cabinet, il a aussi représenté l’État dans les conseils de SES, Encevo, LuxConnect ou encore SEO. Ancien journaliste (RTL Radio) et rédacteur en chef (Eldoradio), Paul Konsbruck préfère influencer dans l’ombre. paperjam.lu/guide/paul-konsbruck

Presse

Par leurs commentaires, leurs interviews, leurs analyses ou la gestion de leur média, ils pèsent aussi dans le débat public.

Christoph Bumb (fondateur et rédacteur en chef de Reporter Media), Jean-Claude Franck (rédacteur en chef de Radio 100,7), Roy Grotz (chef de l’information de RTL Radio Lëtzebuerg), Caroline Mart (rédacteur en chef adjoint de RTL Télé Lëtzebuerg), David Schrieberg (CEO & co-founder de VitalBriefing SA), Jean-Lou Siweck (CEO de Radio 100,7), Bernard Thomas (journaliste du Lëtzebuerger Land), François Aulner (journaliste chez RTL)

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60 Anne-Catherine Ries

Depuis 1982, le groupe Pall Center, c’est elle. La petite station-service d’Oberpallen est devenue en 40 ans un acteur important du secteur de la grande distribution, qui s’est aussi diversifié dans le commerce de vêtements, la restauration, etc. On la dit « dure en affaires ». Christianne Wickler défend pour sa part des choix affirmés et engagés. Investie un temps en politique au sein de déi Gréng, dont elle a été députée, elle est extrêmement soucieuse de la transition énergétique et de toutes les questions environnementales, et a de longue date engagé ses magasins sur le chemin du zéro carbone. En 2022, elle a repris dans son giron l’enseigne Alima. Elle est également présidente du conseil d’administration de Cargolux.

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63Shiva Dustdar

Malgré sa fonction de directrice de l’Institut BEI, pilier de la Banque européenne d’investissement, Shiva Dustdar est peu habituée aux réceptions mondaines qui foisonnent sur la Place et s’exprime rarement publiquement. Mais sa fonction au sein d’une institution de poids lui confère une influence indéniable, notamment car elle est rattachée directement à la direction du conseil de surveillance de la BEI. Ressortissante luxembourgeoise, Shiva Dustdar a plus de 28 années d’expérience dans le secteur financier, pour de grandes institutions privées et publiques à New York, Londres et Luxembourg. Depuis qu’elle a rejoint la BEI en 2003, elle a travaillé dans les domaines de la gestion des risques et des opérations de prêt. Précédemment, elle dirigeait la division Conseils financiers en innovation de la BEI, qu’elle a créée et transformée en un programme performant de conseil en financement de l’innovation, couvrant les secteurs de l’écologie, du numérique, de l’espace, de l’égalité entre les sexes et de la santé. Elle participe activement à plusieurs réseaux européens qui promeuvent le financement durable.

64 Eric Lux

Son terrain de prédilection ? Les projets de reconversion. Howald City, la tour Omnia à Belval, ou Rout Lëns incarnent cette volonté. Le patron d’IKO Real Estate note que « le métier a changé » et veut « suivre les mégatendances » en matière de chantier durable et de bâtiments à l’empreinte énergétique la plus sobre possible. En tant qu’acteur incontournable de l’immobilier luxembourgeois depuis plus de 25 ans, Eric Lux trace sa voie sans se soucier du qu’en-dirat-on ni des tentatives de ralentissement dont il pourrait faire l’objet. Dans la vie, cet homme de 54 ans est un passionné de sport automobile.

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65 Yves Elsen

Yves Elsen est managing partner et CEO d’Hitec depuis 2004. La société opère dans l’univers IT de l’équipement terrestre pour satellites, faisant à ce titre partie de la très select sphère du space business luxembourgeois. Avant cela, il a œuvré chez SES jusqu’en 2002. Spécialiste reconnu, il préside également le Groupement luxembourgeois de l’aéronautique et de l’espace (GLAE) qui assure le lien entre l’Agence spatiale luxembourgeoise et les industriels qui s’y rattachent. Yves Elsen est aussi l’un des instigateurs du dispositif Emergency.lu. Il demeure très impliqué dans le milieu académique en présidant le conseil de gouvernance de l’Uni.

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paperjam.lu/guide/shiva-dustdar 62 Christianne Wickler
68 JANVIER 2023
JÉRÔME NIEL ROCH VOISINE RENAUD MANU PAYET MAXIME GASTEUIL LA GRANDE SOPHIE LAURA LAUNE MONDORF-LES-BAINS - LUXEMBOURG | CASINO2000.LU | TICKET-REGIONAL.LU | CASINO 2OOO © Fifou © Ecoute Chérie © Rudy Waks © Jules Faure © Marine Ferain © Fifou © Jérôme Witz

Depuis 2018, Patrick Mischo est office senior partner au sein du cabinet d’avocats Allen & Overy Luxembourg où il a débuté sa carrière en 2000, avant d’y devenir associé en 2009. Avocat spécialisé en droit fiscal international et droit des sociétés, il est également membre du conseil d’administration de la LPEA, du Tax Steering Committee de l’Alfi et du comité fiscal d’Invest Europe. Conférencier, il est l’auteur de plusieurs articles sur la thématique du droit fiscal. Manager que l’on qualifie de « disruptif », Patrick Mischo a instauré une compensation financière de 85 % du salaire de base pour les salariés en congé parental au sein de son cabinet.

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68 John Penning

John Penning co-dirige – avec Olaf Kordes – Luxempart, société d’investissement cotée à la Bourse de Luxembourg et contrôlée par des familles à fort ancrage luxembourgeois. « Nous sommes à la croisée entre la finance et l’entrepreneuriat », indique-t-il. Auparavant, il a fondé et dirigé Saphir Capital Partners de 2009 à 2020, une société de capitalinvestissement indépendante au sein de laquelle il développait déjà cette approche entrepreneuriale. Il conserve à ce titre un rôle non exécutif dans la société. Il est aussi administrateur au sein de Foyer Finance SA et de Luxaviation Holding Company SA.

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67 Yves Nosbusch

Yves Nosbusch est membre du comité exécutif de BGL BNP Paribas, en charge des départements Communication, RSE et Stratégie. Il est également chef économiste de la banque. Avant d’y entrer en 2012, il était membre de la faculté de Finance de la London School of Economics. Ses recherches académiques ont porté sur la dette publique, le risque souverain et les systèmes de pension. Très actif sur la Place, cet ancien membre du conseil de la Banque centrale du Luxembourg a été président de 2017 à novembre 2018 du Conseil national des finances publiques – institution qu’il a rejointe dès sa création, en 2014.

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69 Luc Rodesch

Actuellement head of private banking de la Banque de Luxembourg, il entre « par hasard » dans la finance comme analyste pour ensuite s’intéresser « plus spécialement à la dimension psychologique du commercial », pour comprendre les besoins des clients, « qu’ils soient exprimés ou non, conscients ou inconscients », et trouver la solution appropriée. Une approche qui prend tout son sens dans la banque privée. Pour lui, le banquier privé, c’est l’homme de confiance qui entre dans la sphère intime des personnes et c’est le chef d’orchestre des solutions existantes.

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Les sages

Connus et reconnus par leurs pairs, leur longue et souvent fructueuse carrière leur vaut d’être considérés comme des sages. Souvent au-dessus de la mêlée, ils sont en charge de mandats ou de missions qui sont le reflet de leur expérience.

Charles-Louis Ackermann (président d’Accumalux Group SA), Marie-Jeanne ChèvremontLorenzini (independent director and independant advisor), Hubert Clasen (président du conseil d’administration de Caves Bernard-Massard SA), Robert Dennewald (président du CA de Contern SA), René Elvinger (chairman et CEO de Cebi International), Pierre Kihn (ancien CEO de l’Office Freylinger, consultant indépendant), Jeannot Krecké (administrateur indépendant), Jacques Lanners (administrateur indépendant), Max Leesch (président et administrateur délégué Cactus), Georges Lentz (administrateur délégué de la Brasserie nationale), Paul Mousel (founding partner d’Arendt & Medernach), Georges Schmit (administrateur de diverses sociétés, membre de l’advisory board du programme gouvernemental Space Resources), Jean-Claude Schmitz (director and deputy CEO de Rotarex), Jacquot Schwertzer (vice­chairman de Luxempart), Thomas Seale (founder and independent director de Seale Advisory), Marc Solvi (CEO de Paul Wurth SA), Carlo Thill (chairman of the board of directors de Cardiff Lux Vie SA), Raymond Schadeck (administrateur indépendant, chairman of the board de l’Université dans la nature), Michel Wurth (président du CA ArcelorMittal Luxembourg)

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66 Patrick Mischo
70 JANVIER 2023

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70 Denise Voss

Elle débarque de Boston (capitale américaine des fonds) en 1990 au Luxembourg, au moment où l’industrie des fonds prend son essor, et sera la première femme nommée présidente de l’Alfi en 2015. Elle est depuis 2019 la présidente de LuxFlag, l’agence de labellisation des produits et services de finance durable de la Place. « Depuis la COP21 de 2015 et l’accord de Paris, la finance durable est devenue plus concrète pour la plupart d’entre nous. C’est à ce moment que j’ai compris qu’elle était déterminante pour le secteur financier, pour notre avenir et celui de nos enfants. » Elle est également présidente de l’Efama Investor Education.

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Hugues Delcourt

Après ses passages, comme CEO, à la BIL (2014-2019) et, comme président, chez Kneip Communication (2019-2022), Hugues Delcourt est devenu plus discret, moins exposé médiatiquement. Son expérience bancaire de 30 ans, dont 17 passés en Asie (Hong Kong, Séoul), d’autres à Amsterdam, Milan, Zurich, avant de venir s’installer au Luxembourg en 2010, font de lui aujourd’hui un conseiller et homme d’affaires internationales au service de familles fortunées dans le domaine du private equity. Français d’origine, Luxembourgeois de nationalité, Hugues Delcourt est polyglotte et maîtrise notamment le mandarin.

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72 Gilles Feith

Il a pris ses fonctions de CEO de Luxair en juin 2020, le jour de ses 44 ans, au beau milieu d’une crise sanitaire qui paralysait tout le secteur des transports. Déterminé, Gilles Feith a dû affronter plusieurs autres tempêtes en interne. Si certains regrettent son management très directif, d’autres saluent sa capacité à établir une stratégie sur le long terme et sa grande disponibilité. « Je suis quelqu’un qui veut essayer et qui veut travailler avec le personnel. Luxair doit être plus audacieuse. C’est une nécessité. »

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73 Claude Wagner

Il est l’archétype du multientrepreneur discret, mais performant. À 56 ans, Claude Wagner est notamment le fondateur et CEO du groupe de négoce en matériaux de construction Batipro Matériaux, présent au Luxembourg et en Belgique. Il a aussi repris Kroell et Bâtiself, sauvant au passage 170 emplois. Passionné de sport, notamment de course à pied, il possède les magasins Citabel et Intersport. Son groupe CWA regroupe ainsi 25 entreprises et emploie plus de 800 personnes. Une dynamique qui a valu à cet ancien employé de banque de recevoir, en 2016, le prix de l’Entrepreneur de l’année  (EY Luxembourg).

74 Daniel Schneider

Entrepreneur et investisseur, Daniel Schneider est un homme de réseau au Luxembourg et à l’international (Londres, Paris, Tel-Aviv, New York). Cofondateur de Tenzing Partners en 2007 (M&A) et de FiveOffices en 2022 (immobilier), il est également connu pour ses prises de participations au Luxembourg et ailleurs, ainsi que son rôle de consul honoraire d’Israël pour le Luxembourg. Dirigeant discret, il est sorti de l’ombre lors de la prise de parole du collectif « 5 vir 12 ». Il est membre de différents conseils d’administration dont Maison Moderne, l’éditeur de Paperjam

75 David Arendt

Récemment nommés

L’économie luxembourgeoise ne cesse d’accueillir de nouveaux décideurs venus de l’étranger. Ou voit certains autres occuper de nouvelles fonctions et prendre de nouvelles responsabilités.

Gautier Bataille (CEO de la banque Degroof Petercam Luxembourg), Jens Kreisel (recteur de l’Université du Luxembourg), Nabil De Marco (general manager Amazon Pay Europe), Enrique Sacau (CEO de Kneip), Emanuele Vignoli (CEO de HSBC Continental Europe, Luxembourg), Sylvie Wagner (directrice du lycée privé Fieldgen)

David Arendt a été administrateur délégué du Freeport à Luxembourg entre 2011 et 2016, après avoir été CFO et viceprésident de Cargolux pendant 13 ans. Avocat de formation, il a effectué ses premiers pas professionels au sein du cabinet Arendt & Medernach. Après avoir démissionné du Freeport en 2016, il rebondit chez The Director’s Office, la société qui gère un groupe d’administrateurs indépendants mis à disposition des sociétés privées, en particulier des fonds d’investissement, lui-même étant administrateur dans diverses sociétés. Passionné d’art, il est cofondateur et trésorier de la Luxembourg Association for Art Galleries and Practitioners. paperjam.lu/guide/david-arendt

TOP 5

INDUSTRIE

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Carole Muller, CEO de Fischer - 7e

2 Antoine Clasen, CEO Caves Bernard Massard - 25e

3 Claude Seywert, CEO d’Encevo - 33e

4 Jean Muller, CEO des Moulins de Kleinbettingen - 41e

5 Georges Rassel, directeur général et président du comité de direction du groupe Paul Wurth - 51e

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72 JANVIER 2023
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76 Benji Kontz

Représentant la quatrième génération d’une belle réussite familiale, Benji Kontz (42 ans) conduit aujourd’hui la destinée du groupe fondé en 1917 par Arnold, son arrière-grand-père. Ainsi, Arnold Kontz Group figure parmi les leaders, au Luxembourg, dans le segment premium de l’automobile, mais aussi, de manière plus globale, dans tout le secteur lié à la mobilité individuelle, le groupe étant également actif sur le marché du scooter et celui, historique quant à lui, de la bicyclette. Une maîtrise en droit de l’Université de la Sorbonne en poche, il a rejoint officiellement la société en 2005. Avant d’en prendre logiquement les rênes, six ans plus tard, accédant au poste de CEO. Depuis, il a poursuivi dans la voie tracée par la lignée d’entrepreneurs qui l’ont précédé, repositionnant l’entreprise autour de marques exclusives (Aston Martin, Jaguar, Lotus et Land Rover), tout en agrandissant sa zone d’influence (une concession à Niederkorn, ainsi qu’à Habay, en Belgique).

Benji Kontz est secrétaire de la Fédération des distributeurs automobiles et de la mobilité, et administrateur de la House of Automobile.

77 Arnaud Jacquemin

Depuis 2018, Arnaud Jacquemin est administrateur délégué de Société Générale Bank and Trust, soit la banque exerçant, au Luxembourg, l’ensemble des métiers du groupe Société Générale. Un groupe au sein duquel ce citoyen français, diplômé de l’École polytechnique et de l’École nationale des ponts et chaussées, siège également au comité de direction. Il avait rejoint Société Générale dès 1993, exerçant depuis plusieurs fonctions en France, aux États-Unis et au Luxembourg. Notons aussi qu’il est également membre des conseils d’administration de l’ABBL et de la Bourse de Luxembourg.

À ne pas confondre avec son homonyme directeur Marketing & Retail de Cactus, ce Marc Hoffmann est celui qui a créé, au milieu des années 2000 –en compagnie de plusieurs entrepreneurs, dont Norbert Becker –, la Compagnie de banque privée (CBP). Une vraie surprise à l’époque puisqu’il s’agissait de la première banque 100 % luxembourgeoise à naître depuis des décennies. Une institution dont la croissance a obligé à rechercher des alliés ailleurs. Tout d’abord en 2010, auprès du groupe d’investissement international Quilvest. Puis en 2021, via une reprise de l’intégralité du capital par Fideuram Bank Luxembourg. Marc Hoffmann reste, lui, le CEO de cette nouvelle structure.

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78 Philippe Glaesener

Actif depuis plus de deux décennies au sein de SES, le leader mondial en services de télécommunications par satellite, Philippe Glaesener y a assuré diverses missions, avant d’en devenir le senior vice president for Defence, Security & Institutions. Il dirige ainsi les activités commerciales de la division Networks de l’entreprise luxembourgeoise. Ce qui amène ce diplômé de la TUM Munich et de HEC Paris à côtoyer les principaux acteurs institutionnels, gouvernementaux et liés à la défense en Europe et dans la région Asie-Pacifique, ainsi que diverses institutions européennes et organisations régionales de défense.

80 Carine Feipel « Après avoir exercé 20 ans en tant qu’avocate (chez Arendt & Medernach, à Luxembourg et en dirigeant le bureau newyorkais, ndlr), j’ai voulu me lancer de nouveaux challenges en siégeant dans des conseils d’administration, pour être au cœur de la prise de décision, que ce soit en matière de stratégie ou de gouvernance des entreprises. » Voilà comment Carine Feipel (52 ans) expliquait à Paperjam le tournant qu’a connu sa carrière en 2014. Quant à sa spécialisation dans le droit des assurances, elle se reflète dans ses différents mandats, au sein de CA de banques, de compagnies d’assurances et de fonds d’investissement (BDL, Morgan Stanley Investment Funds, Fidelity Funds, etc.).

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79 Marc Hoffmann

81 Tatiana Fabeck

Depuis plus de 25 ans, le bureau Fabeck Architectes contribue à façonner le paysage bâti du Luxembourg et participe au rayonnement de l’architecture de qualité. L’entreprise a été fondée par Tatiana Fabeck (52 ans). « Une femme de poigne et de cœur », comme la définissent ceux qui la connaissent. Diplômée de l’ESA de Paris, elle est toujours restée fidèle à ses convictions, dans un univers où la concurrence peut être féroce. Et cela, tout en gardant un caractère accessible et convivial. Parmi ses projets marquants, citons le centre commercial de la Cloche d’Or ou l’immeuble Natixis Banque Populaire au Kirchberg.

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83 Stéphanie Jauquet

Rien ne semble pouvoir faire vaciller la success­story Cocottes. L’engouement pour l’enseigne gourmande aux 16 boutiques doit beaucoup à la vision de sa fondatrice. À sa résilience aussi. Quand d’autres restaurants fermaient durant la crise sanitaire, Stéphanie Jauquet en ouvrait. Wine Not et La Baraque (distinguée Pop de l’année 2021 par le Gault & Millau) ont ainsi enrichi l’éventail d’adresses prisées, comme l’étaient déjà les réputés Um Plateau et Tempo. BIL Business Woman of the Year en 2019, la chef d’entreprise n’hésite plus à prendre position publiquement pour défendre un secteur en proie à bien des maux et à interpeller les politiques, comme lors d’un récent échange à la Chambre de commerce.

82 Jean-Jacques Rommes

Il est sans conteste l’une des voix les plus écoutées du paysage politico­économique luxembourgeois lorsqu’il s’agit d’évoquer les enjeux nationaux. Quoi de plus logique quand on sait que Jean­Jacques Rommes (65 ans) a été, durant une décennie, à la tête de l’Association des banques et banquiers Luxembourg (ABBL), avant de diriger, pendant cinq ans, l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) et de présider le Conseil économique et social (CES) de 2019 à 2021. Aujourd’hui, il reste membre du conseil d’administration de l’UEL et représente le patronat en tant que vice­président du CES.

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84 Mark Tluszcz

La légende dit qu’il a été le premier investisseur dans Skype (aux côtés de Gerard Lopez et Hans-Jürgen Schmitz), avant qu’eBay ne rachète le logiciel, en 2005, pour une somme évaluée à 3,5 milliards d’euros. Mark Tluszcz a souvent eu du flair et démontré sa capacité à investir au bon moment. Ainsi, si Mangrove Capital Partners, le venture capital qu’il a cofondé au Luxembourg, a fêté ses 20 ans, Mark Tluszcz a investi dans 125 projets. Dont certains sont devenus de vraies « licornes ». Wix, une société cotée au Nasdaq et dont il est le président, est une autre preuve de son succès.

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86 Nicolas Henckes

Fervent défenseur de l’entrepreneuriat, l’ancien secrétaire général de l’UEL (2013-2017) et directeur de la CLC (2017-2021) a toujours su faire entendre sa voix. Mais l’ex-patron de la start-up Legitech était désireux de prendre ses distances avec le lobbying pour se frotter à nouveau à la direction d’une entreprise. « J’ai l’ADN d’un patron, j’ai été formé à cela », expliquait-il avant de devenir CEO de Hospilux, début 2022. La société, basée à Contern, spécialisée dans la vente de technologies médicales au Luxembourg, est le leader national de son secteur. Membre du jury en 2020, Nicolas Henckes retrouve logiquement sa place dans ce Top 100.

paperjam.lu/guide/ nicolas-henckes

85 Gilles Dusemon

Avocat au Barreau de Luxembourg depuis 1997 et associé au sein du cabinet d’avocats Arendt & Medernach depuis 2010, Gilles Dusemon (52 ans) est spécialisé dans la pratique Private equity & Real estate. Quoi de plus logique quand on sait qu’il est considéré comme un expert – consulté sur le plan luxembourgeois comme international – dans un secteur qui, après avoir été une niche, est aujourd’hui un marché en très forte croissance : les fonds alternatifs. Gilles Dusemon est également très impliqué au sein de l’Alfi et de la Luxembourg Private Equity and Venture Capital Association.

87 Diego De Biasio

Le CEO du Technoport, Diego De Biasio, a fait toute sa carrière au sein de cette entité. Il arrive en 2001 au Technoport Business Incubator, alors rattaché au Centre de recherche public Henri Tudor. Il en devient COO trois ans plus tard. Il est fortement impliqué dans le passage vers le statut de société anonyme, en fusionnant avec Ecostart, émanation du ministère de l’Économie. Diego De Biasio devient le CEO de l’incubateur d’entreprises en juin 2012. En parallèle, il est membre, depuis 2007, du conseil d’administration de l’European Business & Innovation Centre Network (EBN), dont il occupe la vice-présidence depuis 2021, et de l’advisory committee de Tomorrow Street. paperjam.lu/guide/ diego-de-biasio

88 John Psaila

John Psaila, actuel managing partner et CEO de Deloitte Luxembourg, a intégré le cabinet d’audit et de conseil britannique en tant que junior en 1995. Il a travaillé, par la suite, dans trois zones géographiques différentes, rejoignant le Luxembourg en 2001. Associé en 2008, il intègre le comité exécutif du cabinet en 2015, puis devient managing partner en 2017, avant d’être reconduit pour un second mandat en 2021. Il est également membre de l’Institut des réviseurs d’entreprises luxembourgeois et de l’Ordre des experts-comptables du Luxembourg, ainsi que commissaire aux comptes agréé.

Les régulateurs

À la direction d’un des régulateurs nationaux, leurs décisions et leurs possibles sanctions influent évidemment sur l’économie du pays.

Claude Marx (CEO de la Commission de surveillance du secteur financier – CSSF), Tine A. Larsen (présidente de la Commission nationale pour la protection des données), Luc Tapella (directeur de l’Institut luxembourgeois de régulation), Thierry Flamand (président du comité exécutif du Commissariat aux assurances)

Paperjam Top 100 84 88
76 JANVIER 2023

89 Romain Poulles

Romain Poulles est un entrepreneur luxembourgeois engagé pour la cause « green ». Né en 1969, il crée, en 1996, sa première société, le bureau d’ingénieurs-conseils PROgroup SA. Il est, depuis, à l’origine d’une dizaine de structures au Luxembourg et à l’étranger. En parallèle, il s’engage pour le développement durable en étant président de l’EcoInnovation Cluster entre 2014 et 2019. Il est aussi le développeur du projet immobilier Solarwind, primé à la COP21, le fondateur de l’Écoparc Windhof, du LCCE et de la sàrl +Impakt Luxembourg. Depuis 2020, il préside le Conseil supérieur pour un développement durable.

90 Robert Goeres

Après des études d’horlogerie en Suisse et aux États-Unis, Robert Goeres intègre l’entreprise familiale, Goeres Horlogerie, au début des années 90, en tant que responsable des ventes et du marketing. Il en prend la direction en 2001, après une parenthèse lors de laquelle il crée sa propre société, Synchrone. Expert assermenté auprès de la Cour supérieure de justice, cet ancien président de la Fédération des jeunes dirigeants d’entreprise est très impliqué dans la vie économique et commerciale en tant que membre du conseil d’administration de la Confédération luxembourgeoise du commerce et membre élu de la Chambre de commerce.

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Les Luxembourgeois à l’étranger

Leur cœur est au Luxembourg, mais leur carrière les a conduits à l’étranger. Leurs compétences sont au service de noms prestigieux de l’économie européenne.

Gerard Lopez (founding partner et membre de la direction de Genii Group), François Pauly (CEO d’Edmond de Rothschild), Philippe Schaus (chairman et CEO de Moët Hennessy), François Trausch (CEO d’Allianz Real Estate)

91 Christian Strasser

Directeur général de Lalux Assurances et de Lalux Assurances-Vie depuis janvier 2016, Christian Strasser est aussi, depuis la même date, président du CA de DKV Luxembourg. Il est également viceprésident de l’Association des compagnies d’assurances et de réassurances (Aca) depuis 2020, après en avoir assuré la présidence pendant deux ans. C’est pourtant dans le secteur bancaire qu’il a commencé sa carrière : il entre en 1994 à la BIL, il est nommé au comité de direction en 2010 et il reprend la responsabilité du réseau des agences, du direct banking et du marketing en 2012, avant de rejoindre Lalux en juillet 2015.

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TOP 5 COMMERCE

1

Tom Oberweis, administrateur et président d’Oberweis – 24e

2 Laurent Schonckert, administrateur-directeur de Cactus – 32e

3 Isabelle Lentz, CCO Munhowen – 39e

4 Georges Eischen, associé-gérant de La Provençale – 54e

5 Christianne Wickler, administrateur délégué du groupe Pall Center – 62e

Paperjam Top 100 89 91
78 JANVIER 2023
Park & Lunch Get your free parking for your lunch break 19-21 Rives de Clausen L-2165 Luxembourg ✆ +352 49 69 40  info@ikki.lu 8 Rives de Clausen L-2165 Luxembourg ✆ +352 26 47 87 50  info@le-sud.lu FULL MENU Miso, Gyoza, Yakitori & Maki - 24€90 Trip to Trip to Japan FORLUNCH FORLUNCH Japan FOOD • DRINKS • DELIVERY • EVENTS WWW.SEEYOU.LU GASTRONOMICAL LUNCH 46€ Entrée / Plat / Dessert BUSINESS LUNCH 38€ Entrée / Plat SWEET LUNCH 36€ Plat / Dessert QUICK LUNCH 28€ Plat

92 Gabriel Boisante

Après des études en immunologie et en biochimie moléculaire, puis un master en management stratégique et entrepreneurial à Paris, Gabriel Boisante, né en 1977, commence par travailler à Paris chez Adventis et AXA, avant de revenir au Luxembourg chez Luxcontrol, puis chez EGB et WSA. C’est en 2012 que le Franco-Luxembourgeois ouvre, en association avec les frères Ray et Tom Hickey, Mama Loves You, le premier d’une longue série : Mamacita, Coppers, Paname, Urban, Bazaar… Il développe aussi la bière Twisted Cat et la société de travaux généraux Worx. Membre du LSAP, il sera tête de liste lors des élections communales de 2023.

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94 David Capocci

Managing partner de KPMG Luxembourg, David Capocci a été formé à la finance à l’Université de Liège, puis au droit fiscal à HEC Paris. D’abord consultant en fiscalité chez Andersen, il fait un premier passage en tant que tax manager en 2002 chez KPMG Luxembourg. Il parfait alors sa formation en business international à l’École des Ponts Business School. Il rejoint ensuite en 2004, pendant 12 ans, Deloitte Luxembourg en tant qu’associé et real estate leader. Associé chez KPMG en 2017, tout d’abord comme head of alternative investments, il est très rapidement nommé managing partner en octobre 2020. paperjam.lu/guide/ david-capocci

93 Aude Lemogne

En 2009, Aude Lemogne cofonde Link Management, une société de gestion de patrimoine artistique qu’elle dirige depuis lors. Elle gère, pour des collectionneurs privés et des family offices, des acquisitions et des ventes d’œuvres d’art, allant de l’impressionnisme à l’art contemporain. Link Management a aussi lancé en 2017, en partenariat avec le groupe Reyl, la société de prêt d’œuvres d’art Griffin Art Partners. Aude Lemogne est également administrateur indépendant pour AXA Wealth Europe, Ruffer Sicav et Private Equity International SA. Elle était la présidente du jury du Paperjam Top 100 2020. paperjam.lu/guide/aude-lemogne

95 Thomas Kallstenius Formé en Suède au sein du Royal Institute of Technology (master in engineering physics), puis à l’université d’Uppsala, où il effectue, de 1995 à 2000, un PhD en science des matériaux semiconducteurs, rien ne laissait présager que Thomas Kallstenius deviendrait le CEO du Luxembourg Institute of Science and Technology (List). Il fait ses premières armes chez Alcatel-Lucent. Directeur Recherche et Innovation, puis vice-président d’iMinds de 2012 à 2016, en parallèle membre du CA du FTTH Council Europe jusqu’en 2016, il intègre par la suite l’Imec de 2016 à 2019. En février 2019, il est recruté pour occuper le poste de CEO du List. Il rejoint aussi en 2020 le conseil exécutif d’Earto.

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96 Emanuele Vignoli

CEO de HSBC Luxembourg depuis mars 2022, Emanuele Vignoli est responsable des opérations locales couvrant la banque privée et la gestion de patrimoine, les services titres, la banque de gros et la gestion d’actifs. Il intègre la banque en 2005, au sein de laquelle il a occupé plusieurs fonctions, entre autres celles de managing director et de regional head of global liquidity & cash management. Il est, dans le même temps, membre de plusieurs conseils d’administration internes de HSBC et président du groupe géographique ABBL UK/Nordic countries. Récemment, il a assuré le déménagement de ses équipes vers de nouveaux locaux à la Cloche d’Or. paperjam.lu/guide/emanuele-vignoli

97 Alain Steichen

Associé-gérant de Bonn Steichen & Partners (BSP), Alain Steichen fait autorité en tant qu’avocat international et expert en fiscalité et en droit des sociétés au Luxembourg. Son expérience lui vaut d’être régulièrement sollicité sur diverses questions de droit fiscal européen, en particulier sur les aides d’État de l’UE. Professeur associé à l’Uni, il est l’auteur de nombreux ouvrages et articles de référence sur la comptabilité, la fiscalité et le droit des sociétés au Luxembourg. Ancien réviseur d’entreprises, ancien expertcomptable, il a aussi été responsable du département fiscal de PwC Luxembourg jusqu’en 1996.

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Paperjam Top 100 92 97
80 JANVIER 2023
Finance ICT / Intellectual property TAX 15, rue du Fort Bourbon L-1249 Luxembourg Tel. : +352261202-1 Corporate & Restructuring Private Equity Investment Funds “Lead your project to success” THEMIS LEX Law firm Finance ICT / Intellectual property TAX 15, rue du Fort Bourbon L-1249 Luxembourg Tel. : +352261202-1 Corporate & Restructuring Private Equity Investment Funds “Lead your project to success” THEMIS LEX Law firm Finance ICT / Intellectual property TAX 15, rue du Fort Bourbon L-1249 Luxembourg Tel. : +352261202-1 Corporate & Restructuring Private Equity Investment Funds “Lead your project to success” THEMIS LEX Law firm

98 Goy Grosbusch

Avant de reprendre les rênes de l’entreprise familiale, Grosbusch SA, en 2019, Goy Grosbusch a souhaité voir du pays en effectuant des études de gestion d’entreprise en Espagne et d’informatique et web design en Allemagne. Il a ensuite connu des expériences professionnelles en France et aux États-Unis. En 2012, il rejoint le grossiste spécialisé dans les fruits et légumes frais avec sa sœur, Lynn Grosbusch, et en suivant un parcours d’intégration de deux ans, le confrontant à tous les niveaux de l’entreprise. En 2014, il devient directeur d’exploitation, puis administrateur délégué en 2019. Il est, en parallèle, administrateur au sein de la Flad et de la CLC.

99 Steve Collar

Steve Collar est, depuis avril 2018, le CEO de SES, leader mondial dans les solutions de gestion de contenu et de connectivité par satellite. Diplômé (bachelor of engineering) de l’université publique londonienne Brunel et de la Cranfield School of Management (International Business Management), il est un vétéran de l’industrie spatiale et a précédemment occupé des postes techniques, commerciaux et de développement commercial chez Astrium, New Skies Satellites, SES World Skies et Matra Marconi Space (aujourd’hui Airbus). Il a aussi été CEO chez O3b, avant son acquisition par SES en 2016. paperjam.lu/guide/steve-collar

LES PLUS BELLES PROGRES

SIONS

Les partenaires sociaux

À la tête des syndicats, ils sont incontournables dans le cadre du maintien de la paix sociale et partie prenante dans la stratégie de développement économique du Luxembourg.

Nora Back (présidente de l’OGBL et de la CSL), Patrick Dury (président du LCGB), Romain Wolff (président de la CGFP), Roberto Mendolia (président de l’ALEBA)

100 Fabrice Croiseaux

Fabrice Croiseaux est, depuis 2011, le CEO d’InTech, qui compte près de 150 ingénieurs spécialisés dans le conseil en systèmes d’information et en développement d’applications spécifiques. Diplômé de l’École centrale de Lyon et de HEC, et après un début de carrière à la BGL, il rejoint InTech en 1998 et accompagne le développement de l’entreprise, comme senior manager, puis comme associé et membre de la direction. Il est aussi président des CA d’Infrachain et de Telecom Nancy, président de Lumena Startup Studio, administrateur indépendant de la société Ease et responsable du groupe de travail Blockchain de la Fédération des tiers de confiance du numérique à Paris. paperjam.lu/guide/fabrice-croiseaux

Paperjam Top 100 98 100
paperjam.lu/guide/goy-grosbusch TOP 5
1
+73
2
+47
3
4
5
-
Par rapport au classement du Paperjam Top 100 2020
Jean-Paul Olinger
places
Manou Hoss
places
Claude Seywert +42 places
Camille Thommes +39 places
Julie Becker +34 places
82 JANVIER 2023
Les biographies ont été rédigées par Aurélie Boob, Julien Carette, Christophe Lemaire, Mathilde Obert, Pierre Pailler et Ioanna Schimizzi.

La proximité, clé de voûte de l’assurance-vie

Présente depuis 30 ans au Luxembourg, OneLife a construit un important réseau de partenaires en Europe. Qui sont aujourd’hui ces professionnels qui composent votre clientèle ?

Dans un contexte économique tumultueux, l’assurance-vie constitue un réel refuge pour la clientèle patrimoniale. Pour Antonio Corpas, CEO de la compagnie d’assurance-vie OneLife, l’accompagnement des partenaires et clients finaux au plus près de leur marché est fondamental pour pouvoir concevoir des solutions innovantes, répondant à chaque besoin.

ANTONIO CORPAS L’ADN de OneLife est vraiment l’accompagnement de l’activité de courtage, particulièrement sur nos marchés historiques que sont la Belgique et la France, où nous nous adressons aux intermédiaires d’assurance, ainsi qu’aux conseillers en gestion de patrimoine. Enfin, au sein de nos activités, nous visons aussi des partenaires institutionnels comme les banques privées. Celles-ci ont permis une meilleure connaissance des produits d’assurance-vie au cours des dernières

années, alors que ces solutions étaient souvent perçues par leur clientèle traditionnelle – à tort –comme trop complexes. En vertu du régime de la libre prestation de services (LPS), nous distribuons nos produits d’assurance-vie depuis le Luxembourg au sein de sept marchés, en plus du GrandDuché : France, Belgique, Danemark, Suède, Finlande, Espagne et Portugal.

Qui sont les clients finaux de vos partenaires, et comment s’assurer de leur proposer les solutions qui répondront à leurs besoins réels ?

A. C. La clientèle finale est une population assez aisée, considérant que le ticket d’entrée pour un Fonds Interne Dédié (FID) est de 125.000 euros, par exemple.

Photo Eva Krins (Maison Moderne) Contenu sponsorisé par ONELIFE Multi-local
84 JANVIER 2023
Antonio Corpas, CEO de OneLife, présente une offre d’investissements à la fois diversifiée et différenciante pour une personnalisation totale.

EN QUELQUES CHIFFRES

Nos clients sont à la recherche de solutions financières et patrimoniales entièrement adaptées à leurs situations et juridictions. Nous mettons ainsi à disposition de nos partenaires une offre d’investissements à la fois diversifiée et différenciante pour une personnalisation totale. Par ailleurs, notre expertise patrimoniale multi-locale –c’est-à-dire sur chacun de nos marchés – nous permet d’accompagner nos partenaires et leurs clients dans la définition de solutions conformes aux réglementations locales, mais aussi évolutives dans le temps, notamment en cas de mobilité internationale.

Au-delà des produits, les modes d’interaction ont également beaucoup évolué avec la digitalisation. L’assurance-vie doit-elle aussi, nécessairement, se digitaliser autant que possible ?

A. C. Il y a plus de 20 ans maintenant, OneLife a été la première compagnie luxembourgeoise à disposer d’un site sécurisé avec des fonctionnalités innovantes. Nos partenaires pouvaient y suivre leurs portefeuilles, tandis que les clients finaux

pouvaient y consulter leur contrat et toutes les informations liées. Il s’agissait d’une petite révolution à l’époque. Aujourd’hui, nous perpétuons cette tradition d’innovation en proposant un produit d’assurance-vie qui peut être souscrit digitalement, avec des rapports complets et transparents pour nos partenaires. La prochaine étape sera d’offrir en 2023 un parcours 100 % digitalisé et automatisé déjà effectif dans notre succursale française. Pour nous, la digitalisation est absolument nécessaire dans le secteur de l’assurance-vie. Tout d’abord, interagir de façon digitale avec tout prestataire de services est aujourd’hui devenu un réflexe pour chacun de nous. Les clients souhaitent bénéficier de la même facilité pour leur assurance-vie. Par ailleurs, l’inflation réglementaire que nous connaissons, avec des exigences de plus en plus élevées entraînant de nombreuses tâches supplémentaires, fait de la transformation digitale la seule voie possible. En automatisant un certain nombre de processus, on facilite beaucoup la vie de nos partenaires, qui peuvent se concentrer sur le conseil au client, mais également exploiter ces outils pour leur propre activité d’intermédiaire. Car cette expertise humaine reste incontournable dans nos métiers.

OneLife a réalisé une année 2021 record. Qu’est-ce qui explique l’attractivité grandissante des produits d’assurance-vie ?

A. C. Il est vrai qu’avec une collecte totale qui a dépassé

le milliard d’euros, l’année 2021 a battu tous les records. Mais nous constations déjà une progression constante sur les trois ou quatre dernières années, y compris pendant le Covid. 2022 s’annonce aussi particulièrement exceptionnelle. Je pense que ce succès s’explique notamment par la conjoncture actuelle : dans un environnement tumultueux, avec des marchés financiers volatils, l’assurance-vie luxembourgeoise offre stabilité et fiabilité. Elle offre en outre une grande agilité en matière d’investissements, permettant notamment aux souscripteurs de réaliser facilement des arbitrages en fonction de l’évolution des marchés, ou de loger des actifs non traditionnels décorrélés des marchés.

Quels sont vos principaux projets pour les prochaines années ?

A. C. La digitalisation va se poursuivre, notamment avec la mise à disposition, pour nos partenaires, d’outils facilitant leurs tâches liées à la conformité et à la connaissance client. L’innovation de nos solutions d’investissement reste également une priorité. Enfin, nous allons continuer à mettre l’accent sur notre démarche RSE, un pilier de l’activité du groupe APICIL, dont nous sommes une filiale. Cela se traduit par une attention marquée accordée au bien-être de nos collaborateurs, mais aussi par la mesure et la réduction de notre empreinte carbone.

30

OneLife est présente depuis plus de 30 ans sur le territoire luxembourgeois. La compagnie est aussi active en Belgique, en France, au Danemark, en Suède, en Finlande, en Espagne et au Portugal.

150

Basée à Capellen, OneLife compte aujourd’hui 150 collaborateurs experts dans leurs domaines sur les marchés partenaires.

250

OneLife a des conventions avec plus de 250 sociétés de gestion en Europe. Son architecture ouverte permet à la compagnie de proposer une offre diversifiée.

9

OneLife gère aujourd’hui 9 milliards d’euros d’actifs. L’année 2021 a constitué un record pour la compagnie, puisqu’elle a collecté 1 milliard d’euros.

Pour en savoir plus sur rendez-vousOneLife,sur www.onelife.com

BRAND VOICE
«  L’expertise humaine
incontournable
reste
dans nos métiers. »
JANVIER 2023 85
Antonio Corpas CEO, OneLife
30

Les chefs d’entreprise 86 JANVIER 2023

4 priorités

du futur gouvernement définies par les

priorités

Sondés par la Chambre de commerce dans le cadre de son dernier Baromètre de l’économie, 611 chefs d’entreprise ont mis en évidence, de manière très nette, ce que devront être les priorités du futur gouvernement. Parmi une kyrielle de propositions, « maîtriser les coûts de l’énergie », « faciliter, simplifier et accélérer les procédures administratives », « accroître la flexibilité sur le marché du travail (temps de travail, télétravail…) » et « renforcer l’attractivité du Luxembourg vis­à­vis d’une main­d’œuvre qualifiée étrangère (UE et hors UE) » ont été les quatre réponses les plus choisies, avec respectivement 59 %, 44 %, 38 % et 33 %. Quatre thèmes qui font donc figure de « top priorités », pour lesquels des « efforts » sont demandés. Et qui devront évidemment trouver une place dans les futurs programmes de campagne.

d’entreprise

LES PRIORITÉS DES PATRONS

88 Agir face à la crise énergétique –89 Digitaliser et simplifier les démarches –90 Flexibiliser le temps de travail –91 Attirer une maind’œuvre étrangère –92 Les engagements des politiques envers les patrons

Enjeux JANVIER 2023 87

Agir face à la crise énergétique

La maîtrise des coûts de l’énergie figure au sommet des préoccupations des chefs d’entreprise.

La priorité du prochain gouvernement élu après les législatives de 2023 concernera la maîtrise des coûts de l’énergie. Près de 60 % des entreprises ont répondu en ce sens au questionnaire de la Chambre de commerce. Un constat sans surprise : depuis l’invasion de l’Ukraine, les prix de l’énergie ont explosé. Et si le Statec anticipe une inflation globale à 6,4 % pour l’année 2022, il l’envisage toujours à 3,4 % pour 2023 dans son scénario central (voir graphique).

Depuis le début de la crise, le gouvernement n’est pourtant pas resté inactif. Mais sans report de l’index et avec un plafonnement des prix du gaz et de l’électricité au bénéfice exclusif des ménages, le patronat n’a pas semblé le plus soutenu à l’issue de la dernière réunion tripartite de septembre. Les entreprises bénéficient malgré tout indirectement des mesures scellées dans l’accord, l’objectif étant de limiter l’inflation et d’éviter par conséquent une succession d’indexations des salaires. Mais les prix des carburants jouent les trouble-fêtes, et le Statec s’attend à trois indexations en 2023.

Des aides directes pour les entreprises touchées par la crise énergétique ont toutefois été décidées par le gouvernement, et ce dès la tripartite de mars. Deux régimes d’aide ont ainsi été adoptés : l’un pour les entreprises à très forte intensité énergétique, de toutes tailles et de tous secteurs économiques (principalement l’industrie, l’artisanat et l’hôtellerie) ; l’autre pour les entreprises des secteurs du transport et

de la livraison, qui dépendent fortement du gasoil. Une nouvelle aide a en outre été ajoutée en septembre pour les entreprises dont les coûts énergétiques représentent au moins 2 % du chiffre d’affaires pour le mois pour lequel une demande a été effectuée. Mais, au regard des critères, « difficile de dire aujourd’hui combien d’entreprises dans l’artisanat bénéficieront de cette aide », juge le directeur général de la Chambre des métiers, Tom Wirion.

Pour aller plus loin dans son soutien aux entreprises, le gouvernement reste cependant tributaire de l’Union européenne – ainsi, un plafonnement des prix de l’énergie pour les entreprises contreviendrait à la réglementation européenne sur les aides d’État. Or, si les rencontres au sommet se sont multipliées durant l’automne, aucun accord décisif n’a été trouvé. « L’Europe tergiverse tellement qu’elle se fait dépasser », tacle la présidente de la Fedil, Michèle Detaille, en référence à l’Inflation Reduction Act américain et ses 370 milliards de dollars visant à soutenir les industries américaines.

Pour maintenir la compétitivité des entreprises, le futur gouvernement ne devra pas oublier non plus de prendre en compte la transition écologique. « Il y a un besoin de support technique pour les PME, de conseil et d’assistance sur les technologies existantes, ainsi que de soutien financier  », estime Tom Wirion. Michèle Detaille réclame quant à elle du temps. « La transition énergétique ne se fera pas du jour au lendemain : il y a des

délais techniques. La réalité fait qu’il est impossible de ne pas utiliser des énergies fossiles pour le moment, nous ne saurions pas tout faire avec les énergies renouvelables », estime-t-elle. Des aides financières, du support technique, de la patience : le futur exécutif aura fort à faire pour ces seuls trois points.

PRIORITÉ
Source Statec (prévisions du 1 er novembre 2022)
5 % 4 % 3 % 2 % 1 % Prévisions d’inflation pour 2023 Variation annuelle en % Scénario haut 4,1 % Scénario central 3,4 % Scénario bas 2,6 % 0 88 JANVIER 2023
Auteur PIERRE PAILLER

La simplification administrative suit son cours, mais lentement. Beaucoup trop pour les chefs d’entreprise.

Faciliter, simplifier et accélérer les procédures administratives : après la maîtrise des coûts de l’énergie, voici, selon les chefs d’entreprise sondés par la Chambre de commerce, ce qui devrait être la seconde priorité du futur gouvernement. La demande n’est pas nouvelle. La réponse, souvent, est la même : la digitalisation est en cours et elle va s’accélérer. Mais digitaliser, hélas, ne signifie pas automatiquement simplifier. Un procédé digitalisé complexe restera complexe.

Si la digitalisation administrative fait bien partie de la vaste ambition de simplification administrative, cette dernière impose que les administrations disposent d’une meilleure interopérabilité et de systèmes techniques plus performants. Or, les chambres patronales pointent souvent des « retards en ces domaines », ce qui a pour conséquence que de nombreuses démarches se déroulent encore très souvent et exclusivement par voie postale. À l’État de réagir, selon Michèle Detaille, présidente de la Fedil, en « digitalisant ses procédures », même s’il est acquis que « les entreprises s’adapteront toujours si elles veulent survivre ».

Une minorité de démarches 100 % en ligne Néanmoins, et même si cela est encore très lent, les choses évoluent. Depuis 2017, les entreprises peuvent, par exemple, effectuer leur déclaration fiscale et de TVA en ligne. La facturation électronique est aussi

en cours de généralisation. En 2013, MyGuichet.lu a introduit la dématérialisation de certaines formalités par téléchargement de formulaires administratifs – cependant, toujours à imprimer, puis à envoyer aux différents organismes par voie postale. « Près de 300 formulaires différents sont disponibles », indique le Centre des technologies de l’information de l’État (CTIE). Cependant, il faut systématiquement ressaisir ses informations de base si l’on remplit des documents différents. Ce qui devient vite dissuasif. Aujourd’hui, seule une minorité de démarches est réalisable en once only. Ceci qui signifie que MyGuichet.lu donne au requérant la possibilité d’utiliser les données dont l’Administration dispose à son sujet pour préremplir les documents à soumettre. « On me demande mon CV, une preuve de domicile, ma carte d’identité et les statuts de mon entreprise tous les six mois. Pendant que vous remplissez ces formulaires à la noix, vous ne faites pas votre travail », s’agace Michèle Detaille.

Depuis quatre ans, le gouvernement a défini comme priorités l’accès au numérique pour tous, la digitalisation des entreprises dans leur fonctionnement interne et la cybersécurité. Mais la simplification administrative en elle-même ne représente en tout et pour tout qu’une demi-page dans l’accord de coalition. La stratégie Gouvernance électronique 2021-2025, pilotée par le CTIE, définit bien les éléments essentiels à une transition numérique réussie de l’État et comporte un volet baptisé « Une

administration 100 % digitale », mais ne présente aucun échéancier concret. « Tant que la loi ne reconnaît pas la dématérialisation de la démarche, on ne peut pas avancer », fait savoir, pour sa défense, le ministère de la Digitalisation.

Qui, dit-il encore, continue aussi à sensibiliser les différentes administrations étatiques aux vertus des moyens contemporains de communication et de traitement des dossiers. Un travail de bénédictin, semble-t-il.

Digitaliser et simplifier les démarches 1.540.733

En 2022, MyGuichet a enregistré 1.540.733 démarches transmises (citoyens et entreprises confondues) et 90.548 (+ 15.575 par rapport à 2021) espaces professionnels créés. Les équipes du CTIE sont responsables du développement du portail MyGuichet.lu. Celui-ci a récemment mis en place un assistant de démarche pour accompagner les entrepreneurs dans leurs saisies en ligne, qui propose un affichage des informations demandées en fonction de la situation. Les démarches les plus utilisées par les entreprises concernent la déclaration de la retenue d’impôt sur les rémunérations et les crédits d’impôt bonifiés, le dépôt des extraits de compte salaire et la déclaration d’impôt pour les personnes morales.

Enjeux Les
patrons
prochaines élections JANVIER 2023 89
priorités des
par rapport aux

Flexibiliser le temps de travail

Flexibilisation rime avec conciliation, pour les salariés, du travail avec la vie privée. Mais pour les chefs d’entreprise, c’est aussi synonyme de souplesse d’organisation.

« Une flexibilisation du temps de travail permettant de mieux répondre aux besoins des entreprises et de faciliter la conciliation de la vie professionnelle avec la vie privée des salariés. » Telle était la volonté du gouvernement dans son accord de coalition en 2018. Quatre ans après, le Covid a accéléré le recours au télétravail. Sa pratique est mieux encadrée : le quota fiscal exonéré pour les frontaliers belges et français a augmenté à 34 jours. Un projet de loi pour le droit à la déconnexion a également été déposé. Le congé légal minimum est, pour sa part, passé à 26 jours, et le 9 mai est devenu férié. Et si aucun accord pour un droit au temps partiel n’a été trouvé, le projet de loi sur le compte épargne-temps a, lui, été adopté. « Ce qui a été fait concerne le salarié, relève Michèle Detaille, présidente de la Fedil. Il est temps qu’on parle de flexibilisation du point de vue de l’entreprise. »

Pour une annualisation 38 % des 611 sociétés interrogées par la Chambre de commerce sur les priorités du prochain gouvernement ont d’ailleurs cité la flexibilité du marché du travail. « Elles souhaitent pouvoir mettre en place des solutions person n alisées  », résume Bénédicte Schmeer, juriste en droit du travail à la chambre professionnelle. Michèle Detaille prend l’exemple d’un technicien qui a travaillé 48 heures dans la semaine, ce qui constitue le maximum légal. « On l’appelle pour une panne. Il ne peut y aller parce qu’il dépasse son quota. » Ou celui de son entreprise. « Il nous arrive

d’avoir un carnet de commandes pour trois jours, puis rien. On doit pouvoir mobiliser les équipes à certains moments et moins à d’autres », sans payer d’heures supplémentaires. L’annualisation du temps de travail fait aussi partie des revendications de la Chambre des métiers. Aujourd’hui, la durée hebdomadaire peut être modulée via un plan d’organisation du travail (POT), communiqué cinq jours avant le début de la période de référence, qui est de

quatre mois au maximum, 12 avec convention collective. « C’est complexe, il y a des préavis », critique Tom Wirion, directeur de la Chambre. Certains changements d’horaires entraînent des heures supplémentaires majorées. Et, pour compenser la flexibilité demandée, des jours de congé sont octroyés. « C’est pour cela que très peu d’entreprises l’utilisent . » Selon le ministère du Travail, 7 % ont mis en place un tel dispositif depuis 2016. Tom Wirion prône donc plus de souplesse. « On pourrait avoir des semaines à 48 heures, d’autres à 32. À la fin de l’année, s’il y a des heures supplémentaires, elles sont honorées. »

Flexibilisation : l’exemple de RH Expert

RH Expert est passée, fin 2021, à la semaine de quatre jours. Le point un an après avec son CEO, Laurent Chapelle.

Comment avez-vous flexibilisé le travail ? Nous n’avons pas mis en place de POT, mais des horaires mobiles. Les salariés travaillent quatre jours avec un maximum de 9 heures, mais ils sont payés à 40 heures/semaine. Le travail se fait selon les objectifs.

Quel est le bilan ?

On ressent moins de fatigue et plus de polyvalence. Cela joue sur la fidélisation et aide à recruter.

Qu’est-ce qui pourrait être fait pour favoriser encore la flexibilité ?

Il faudrait que le compteur épargnetemps soit plus simple à mettre en place.

L’accord de coalition prévoyait aussi de revoir les horaires d’ouverture des commerces. La demande de travailler plus de quatre heures le dimanche reste d’actualité. « Les salariés sont moins enclins à se déplacer pour quatre heure », explique Bénédicte Schmeer. Autre proposition de la Chambre des métiers : la possibilité de plusieurs pauses non rémunérées par jour. « Cela donnerait au salarié se déplaçant d’un lieu de travail à l’autre la possibilité de s’arrêter faire une course. » Et arrangerait les patrons qui ont besoin de salariés sur des périodes précises. « Flexibilité ne veut pas dire réduction du temps de travail », alerte cependant Tom Wirion, dont Michèle Detaille partage l’opinion. « Il y a une opposition ferme des entreprises, surtout dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre », complète Bénédicte Schmeer.

PRIORITÉ
90 JANVIER 2023

Attirer une maind’œuvre étrangère

Renforcer l’attractivité du Luxembourg vis-à-vis d’une main-d’œuvre qualifiée étrangère est l’une des priorités citées par les entreprises. Mais comment y parvenir ?

Selon le rapport d’activité 2021 du ministère du Travail, la cellule Ressortissants des pays tiers a été saisie de 3.957 demandes de certificat, soit une augmentation de 72,87 % par rapport à 2020, et 3.523 ont été accordées. L’Adem explique qu’il ne s’agit pas uniquement de salariés hautement qualifiés (pour une demande de « carte bleue européenne »), mais aussi dans des domaines où il existe une pénurie, avec un niveau d’éducation débutant au niveau DAP. Car le Luxembourg connaît aujourd’hui une pénurie de talents et le vivier de la Grande Région n’est plus suffisant. Mais, pour une entreprise, recruter un ressortissant hors Union européenne est un parcours semé d’embûches. « Il faut qu’on réduise au maximum les formalités pour ces gens qui viennent du Maroc, d’Inde, etc. Il faut que ce soit très simple pour eux de venir chez nous. Si cela prend des mois, les recrues potentielles vont trouver un poste ailleurs », confirme la présidente de la Fedil, Michèle Detaille. « Le problème qui se pose, qu’il s’agisse des impatriés, des cartes bleues européennes ou des salariés qui ne sont pas ‘hautement qualifiés’, ce sont les délais de traitement des dossiers », pointe Marc Kieffer, secrétaire général de la Fedil.

Tous les secteurs concernés

Le délai de réponse du ministère des Affaires étrangères et européennes est en effet, en principe, de quatre mois maxi-

mum – il est de trois mois pour les cartes bleues européennes – pour les autorisations de travail, qui sont obligatoirement à demander avant l’arrivée du salarié potentiel au Luxembourg. « Un délai qui est censé être maximum, mais qui peut faire perdre à l’employeur sa ou ses recrues. » Interrogé, le ministre affirme de son côté que « le délai de traitement actuel pour une demande en obtention d’une autorisation de séjour en tant que salarié hautement qualifié s’élève à environ 5 semaines ». Tous les secteurs sont aujourd’hui concernés par la pénurie de talents, et si la ministre

des Finances, Yuriko Backes (DP), a annoncé lors de la présentation du budget 2023 que « dans un souci de maintenir l’attractivité du pays face aux difficultés accrues de recrutement de main-d’œuvre qualifiée, le seuil actuel de rémunération minimale de 100.000 euros dans le cadre du régime d’impatriés sera abaissé à 75.000 euros », « cette mesure va dans le bon sens, mais ne suffira pas », analyse Michèle Detaille.

Des freins au recrutement

Car ce ne sont pas que des emplois hautement qualifiés qui ne sont pas pourvus. L’horeca, notamment, est également concernée, tout comme l’artisanat. « Les difficultés pour recruter des ressortissants de pays tiers concernent le logement, le coût de la vie, étroitement lié au logement au Luxembourg. C’est un frein sérieux, d’où le fait que, depuis de nombreuses années, nous promouvons le logement abordable à destination des salariés de l’artisanat. Jusqu’à présent, nous ne sommes pas entendus, regrette Tom Wirion, directeur de la Chambre des métiers. Les règles pour les gens qui viennent de pays tiers sont un frein aussi. » Un sentiment partagé par Michèle Detaille, qui propose par exemple de signer le contrat de travail et que le salarié ait « trois mois pour se mettre en conformité pour les documents et autorisations. Si, au bout de trois mois, il ne répond pas aux normes, il rentre chez lui, mais pendant ce temps-là il a déjà pu travailler. »

« Il faudrait disposer de 3 mois pour que le salarié se mette en conformité. »
Les
prochaines élections JANVIER 2023 91
MICHÈLE DETAILLE Présidente de la Fedil
Enjeux
priorités des patrons par rapport aux

Les engagements des politiques envers les patrons

Augmentation du salaire minimum, télétravail, mobilité, orientation scolaire… À quelques mois du double scrutin électoral de 2023, voici quelques priorités des sept partis représentés à la Chambre en réponse aux doléances des chefs d’entreprise.

Déi Lénk

Alors que les entreprises déplorent le coût élevé du travail, déi Lénk tient à souligner qu’il figure parmi les plus faibles en Europe par rapport au taux de productivité très élevé. Les salaires doivent évoluer et une augmentation du salaire social minimum s’impose donc. Il est également important d’encourager les jeunes dans leur éducation, par exemple en valorisant davantage la formation professionnelle, pour renforcer un secteur comme l’artisanat. Déi Lénk accorde en effet une grande importance à ce dernier pour relever les défis sociaux et écologiques.

ADR

L’ADR pense qu’il faut investir de façon conséquente dans les infrastructures de transport. Et cela dans un triple but : laisser au citoyen la possibilité du transport individuel selon ses propres préférences – y compris en ce qui concerne la motorisation de son véhicule –, promouvoir et améliorer les transports publics, et soutenir résolument le secteur logistique. L’ADR vise ainsi notamment à améliorer le réseau routier pour permettre de meilleurs flux de circulation aux heures de pointe (entre autres via une circulation temporaire en sens inverse sur les autoroutes), mais aussi afin de pouvoir accueillir des « gigaliners » (des poids lourds à très forte capacité).

Piratepartei

Le Piratepartei fait quant à lui de la simplification administrative son cheval de bataille. Celle­ci amène à des gains en efficacité et à des économies de ressources. C’est un principe que devrait suivre le secteur public. Or, il existe de nombreuses situations où la lourdeur administrative se fait sentir par manque de coordination, absence de transparence ou redondance dans les étapes. Le Piratepartei supporte la création de solutions digitales à l’image du one-stop shop, avec la mise en place d’une procédure structurée, accessible en ligne et ouverte aux différents intervenants. Une manière pour le citoyen de pouvoir, par exemple, contrôler l’avancement de son dossier.

92 JANVIER 2023
Propos recueillis par JULIEN CARETTE
ÉLECTIONS
1 2 3

CSV

Selon le CSV, l’orientation scolaire au Luxembourg doit être réformée, repensée, réinventée. Beaucoup de jeunes ne connaissent les différentes professions que grâce à leur entourage. La diversité de l’artisanat, de la technologie ou encore des sciences devrait leur être présentée dès l’école fondamentale, via des programmes révisés en ce sens. Ensuite, au lycée, l’orientation devrait retrouver une place plus importante. Les envies et les talents des jeunes doivent se retrouver au cœur de celle-ci. En gardant en tête qu’orienter n’est pas diriger. C’est écouter, éveiller et renforcer. Sans oublier le plus important : former des êtres humains informés, critiques et accomplis.

Déi Gréng

En pleine crise climatique et énergétique, des entreprises ont récemment dû arrêter d’installer des pompes à chaleur, faute de main-d’œuvre. L’orientation scolaire et professionnelle des jeunes constitue une des causes de cette pénurie de bras. Que faire ? Dans l’immédiat, il est nécessaire d’améliorer tant le système éducatif que la perception des métiers de l’artisanat par le grand public, si l’on veut saisir les opportunités de la transition énergétique. À plus long terme, il faudra s’attaquer à d’autres problèmes, comme la formation professionnelle ou l’imposition des revenus du travail. Face à l’urgence, il faut s’y mettre rapidement. Car nous ne pouvons pas nous permettre de rater une telle opportunité.

LSAP

La pandémie a démontré les avantages du télétravail. Cependant, ce dernier a besoin d’un cadre légal clair et équitable (comprenant un droit à la déconnexion), afin d’éviter d’éventuelles dérives. Dans ce contexte, le LSAP est convaincu qu’une réduction de la durée légale de travail pourrait accroître la flexibilisation de l’organisation et la motivation des salariés – ce qui constitue un avantage pour le salarié comme pour l’employeur. En revanche, les socialistes s’opposent radicalement à une flexibilisation en matière de contrat de travail : les contrats à durée indéterminée devront rester la norme. Et le phénomène des « faux indépendants » doit être combattu de manière systématique.

DP

Le DP veut adapter le droit du travail, notamment en matière de flexibilité et de dialogue social. Ainsi, il prône la promotion du télétravail, des comptes épargnetemps et d’une annualisation du temps de travail. Des outils qui permettraient de rendre le monde du travail plus attractif et plus efficace. Le salarié bénéficierait alors d’une plus grande autonomie dans l’organisation de son travail, ce qui améliorerait son équilibre vie professionnelle/vie privée, et donc son bien-être au travail. De son côté, l’employeur pourrait organiser son entreprise plus efficacement, notamment en s’adaptant au mieux à la situation économique. Sa compétitivité en profiterait aussi.

Selon le Baromètre de l’économie du deuxième semestre 2022 publié par la Chambre de commerce, le secteur qui prévoit de créer le plus d’emplois au cours des six prochains mois est celui de la finance. 38 % des personnes de ce secteur ayant été interrogées anticipent, en effet, une hausse de leurs effectifs.

JANVIER 2023 93
38 %
4 6 5 7 Enjeux Les priorités des patrons par rapport aux prochaines élections

Faire la différence auprès des employés

En mettant l’humain au centre de l’attention, Fujitsu Luxembourg a créé une application mobile à destination de ses employés. Elle permet de partager la vie de la société, même avec les collaborateurs en clientèle.

Mettre l’employé au centre de l’expérience Assurer une expérience positive pour les employés représente un élément clé de toute stratégie d’entreprise. Le contexte actuel de pénurie de talents ne fait qu’amplifier l’importance de cet enjeu, peu importe le secteur d’activité.

Il est donc important de développer une culture et une image permettant à l’entreprise de se démarquer et, par conséquent, de retenir ses talents et d’en attirer de nouveaux. Construire un ‘employee branding’, permet également de faire rayonner l’entreprise vers l’extérieur en faisant de ses employés des ambassadeurs. Ainsi, les valeurs de la société sont partagées avec les clients finaux.

Une approche locale

A travers de nombreux projets de Transformation Digitale, Fujitsu a développé et amélioré au fil des années une méthodologie de transformation mettant l’humain au centre de l’attention afin que les projets fournissent les meilleurs résultats. Afin de répondre au mieux aux attentes des employés nous avons décidé d’appliquer cette approche client à nos propres besoins, afin de placer l’humain au cœur du besoin.

Tout d’abord, nous avons cherché à comprendre de manière holistique les besoins internes. Cela s’est effectué en plusieurs étapes :

• des sessions de co-création

• une enquête interne • des interviews individuels

• des échanges avec les ressources humaines

• des réunions avec le Talent Manager

Il était impératif de connaître les questions et souhaits courants. Au terme de ce processus, nous avons vu émerger le besoin de renforcer la communication interne à travers un canal unique, alimenté avec du contenu local, simple, pragmatique et proche des équipes. Après réflexion, une application mobile pour nos employés était le support le plus pertinent et en phase avec leurs besoins.

Le choix des fonctionnalités

L’application mobile a été conçue avec des fonctionnalités pensées spécifiquement pour notre organisation à Luxembourg. Cellesci ont été réfléchies de façon collaborative.

Nous avons listé de nombreux besoins, pour les classer ensuite en fonction de leur valeur ajoutée et de la charge de travail nécessaire à la création. L’objectif était de sortir rapidement un premier produit (MVP, ‘minimum viable product’) permettant de collecter le feedback d’un ensemble d’employés en phase de test. L’application est, dès lors, divisée en quatre grandes parties : • La première permet de consulter les

ADVERTORIAL Crédits HelloDigi, Slavamishura
Page d’accueil de l’application.

actualités sur la vie de l’entreprise. Il s’agit notamment des projets en cours, la mise en avant d’une équipe ou d’une personne en particulier ou encore les célébrations diverses (anniversaires de carrière, projets gagnés, mentions dans la presse, etc.).

• La seconde fonctionnalité permet le partage des événements futurs, afin de faciliter les rencontres entre collègues et de promouvoir les échanges.

• Une troisième partie, quant à elle, permet de consulter les postes actuellement ouverts et de proposer des candidats du réseau de connaissance de chaque collaborateur. Il s’agit de faciliter le recrutement de nouveaux talents.

• Et en dernière partie, une rubrique d’informations administratives importantes et souvent indispensables à tout employé, comme par exemple le numéro d’assurance, le contact en cas d’urgence, le responsable de carrière, ainsi qu’une FAQ. Cette dernière permet à la fois de donner accès aux informations les plus souvent sollicitées et de libérer du temps aux ressources humaines, pour les questions plus spécifiques.

La création d’un prototype

Avant de démarrer le développement de l’application mobile, nous avons conçu un prototype comme nous le faisons pour des projets clients (voir visuel ci-dessus). Ainsi, des écrans ont été créés sous forme de maquette, permettant aux collaborateurs d’anticiper et de valider la projection sur le produit final.

Cette phase a donc permis à l’ensemble des employés de se projeter grâce à un prototype cliquable et de pouvoir recueillir les impressions de chacun sans impact sur le planning ou le budget du projet.

La création graphique

Une fois le prototype validé, la création graphique de l’application mobile basée sur la nouvelle charte graphique de ‘Fujitsu Uvance’ a pu être entamée.

« Lors de la conception de l’application, le travail sur l’expérience utilisateur a, en effet, été crucial, car il s’agit d’un des critères majeurs pour assurer l’adoption de la solution. Nous avons également pris en compte sa faisabilité technologique et sa viabilité financière, comme nous le faisons pour tout projet client » explique Laura Mathieu, Head of Experience Studio chez Fujitsu.

Choix technologiques

Une fois les visuels validés, les choix technologiques s’imposaient. Le besoin d’insertion de contenus a orienté le choix technologique du ‘back-end’ sur du ‘Drupal’, solution simple

et facile d’utilisation pour notre département Marketing. Pour la partie ‘front-end’, ‘React Native’ a été sélectionné afin d’assurer que l’application soit pérenne et réactive.

Méthodologie de développement

Nous avons travaillé sur base de la méthodologie ‘Agile’ qui, grâce à des livraisons régulières et des tests effectués au fil de la création, permet plus de flexibilité dans la réalisation du projet. L’infrastructure a également été mise en place par nos soins.

La phase de test, incluant la formation des contributeurs du CMS, a été cruciale avant le lancement. Elle permettait d’éliminer les bugs et de garantir l’approvisionnement de contenus.

Adoption de l’outil Après avoir conçu cet outil, il est essentiel de le faire vivre en l’approvisionnant d’ac-

tualités diverses et variées pour donner aux employés l’envie d’y venir régulièrement. Ces derniers ont été informés de la possibilité de contribuer à la rédaction de certains contenus. De cette manière, chacun peut prendre plus activement part à la vie de l’entreprise.

« Après quelques semaines, le feedback des employés est très positif. » souligne Marc Payal, Managing Director.

Le premier jour représente un moment important pour tout employé. Grâce à l’application mobile, celui-ci devient plus fluide et l’adhésion au nouvel environnement de travail se fait plus facilement. Le nouveau collaborateur accède de suite à un ensemble d’informations sur la vie de l’entreprise et se sent mieux accueilli.

A l’avenir Comme pour beaucoup de projets digitaux, après la mise en œuvre initiale, de nouvelles idées émergent pour de futures versions. Dans ce cadre, la méthodologie sera réitérée et permettra d’aller encore plus loin en apportant une nouvelle valeur ajoutée à la nouvelle version de l’application en 2023.

FUJITSU LUXEMBOURG

Parc d’activités Capellen 89C, rue de Pafebruch L-8308 Capellen t. +352 26 099-1 fujitsu-luxembourg.lu/ info.luxembourg@fujitsu.com

«
Après quelques semaines, le feedback des employés est très positif. »
PAYAL Managing Director
Maquette des écrans (sans et avec création graphique).

Des chantiers réglemen

dans l’air du temps

98 AGENDA

Des réglementations pleines d’opportunités –

100 LEXIQUE

Parlez-vous réglementation et conformité ?

102 CLAUDE MARX

«  Le coût réglementaire restera important  » –110 NICOLAS MACKEL «  La réglementation a aussi de nombreuses vertus   »

114 ESG

Finance durable : un défi réglementaire complexe –

116 ESSENTIEL 5 piliers de la réglementation durable

96 JANVIER 2023

taires

Les priorités de travail des trois autorités européennes de supervision financière révèlent la place cruciale que la finance durable, ses normes techniques et la prévention du greenwashing occuperont encore dans les chantiers réglementaires en 2023. À cela, la stabilité financière, mise à rude épreuve par une série de chocs exogènes, amènera les régulateurs à poursuivre leurs analyses récurrentes des vulnérabilités du système. En outre, la numérisation de la finance, via l’innovation technologique et l’utilisation des données, ouvre la porte à un nouveau cycle de vie réglementaire, qui apportera son lot de normes et de lignes directrices, notamment sur la résilience opérationnelle numérique et les crypto-actifs. Finalement, la convergence de supervision ne sera pas laissée pour compte, garante et pierre angulaire de l’Union des marchés des capitaux, primordiale pour la Place.

Enjeux JANVIER 2023 97

Des réglementations pleines d’opportunités

Un cycle réglementaire s’achève, ouvrant la porte à de nouveaux chantiers axés sur la finance durable et la finance digitale. Autant de réglementations qui devraient permettre au secteur financier de créer de nouveaux positionnements et développements stratégiques.

« Dora sera une réglementation impactant fortement le secteur financier, et tout particulièrement l’industrie bancaire. »

L’agenda réglementaire aura largement marqué le secteur financier en 2022 avec la finance durable. « Quand on demande à un banquier ou un asset manager comment s’est passée cette année, il répondra que ça a été un énorme défi, car il devait se préparer aux échéances de début 2023 liées aux critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance)  », explique Benoît Sauvage, director et membre de la team RegWatch chez Deloitte. C’est sans compter que les professionnels ont déjà dû se mettre en conformité avec de nombreuses règles, telles que les premiers reportings relatifs au règlement SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation) et à la taxonomie européenne, ainsi que l’intégration des préférences de durabilité dans le profil des clients.

Le chantier réglementaire en matière de finance durable n’est pas pour autant terminé. Il se poursuivra encore au cours des trois premiers trimestres de 2023 avec les prochaines étapes du règlement SFDR et d’autres éléments de la taxonomie qui seront à prendre en compte. Une fois que le secteur financier sera équipé de règles ESG robustes, ce seront les entreprises de plus de 250 employés, tous secteurs confondus, qui seront soumises aux obligations de rapports non

financiers. En fonction de l’état d’avancement des textes, l’échéance pourrait être fixée aux alentours de 2024.

Si le travail de mise en conformité s’est avéré riche en 2022, il le sera encore davantage en 2023. En effet, le législateur européen est sur le point d’amorcer un nouveau cycle de production réglementaire de trois ans, dont 2023 sera une année charnière. « Tous les textes réglementaires européens finalisés sont entrés ou entrent progressivement en vigueur », indique Benoît Sauvage, pointant « l’arrivée d’une nouvelle vague réglementaire ».

Cap sur la finance digitale

Le paquet européen sur la finance digitale, initié en septembre 2020, prendra ainsi vie en 2023. Son but étant de soutenir la transformation digitale de l’industrie et le développement de nouveaux produits à travers toute l’Europe. La pierre angulaire en sera le règlement Dora (Digital Operational Resilience Act), qui devrait entrer en vigueur au premier trimestre 2023 et être entièrement applicable en 2025 après une période d’implémentation de deux ans.

« Dora sera une réglementation impactant fortement le secteur financier, et tout particulièrement l’industrie bancaire »,

98 JANVIER 2023
LAURENT BERLINER Partner & EMEA FSI risk advisory leader Deloitte Auteur BENOÎT THEUNISSEN
AGENDA
Photo
Deloitte

souligne Laurent Berliner, partner & EMEA FSI risk advisory leader chez Deloitte. Et cela en raison de la place centrale et stratégique occupée par les systèmes d’information, dont l’automatisation et la robotisation sont au cœur du fonctionnement du secteur bancaire. « Cela expose l’ensemble des institutions financières à des risques numériques croissants dans un contexte marqué par la multiplication des cyberattaques, qui sont de plus en plus sophistiquées », rappelle Laurent Berliner. Ce à quoi Benoît Sauvage ajoute : « Dora vise à s’assurer que tout type d’institution financière du secteur financier à travers l’Europe ait la capacité de survivre du point de vue de la cybersécurité et de la résilience. »

Première pierre à l’édifice du paquet de la finance digitale, Dora n’en est pas moins la pièce maîtresse. « Dora est la clé de voûte des réglementations orientées business, telles que Mica et le DLT Pilot Regime, qui nécessitent un filet de sécurité », précise Benoît Sauvage. Le règlement est d’ailleurs très anticipé par l’industrie, selon Laurent Berliner, au regard « des très fortes demandes de la part de clients pour les aider à s’y préparer ».

De la création de valeur

Les nouveaux chantiers réglementaires en vue annoncent-ils une hausse du coût de la mise en conformité ? Pour Laurent Berliner, la réponse n’est pas aussi binaire que la question : « Les efforts réglemen taires et de conformité seront importants dans les prochains mois et prochaines années, mais s’accompagneront d’oppor tunités et de positionnements stratégiques à la clé. » Une analyse entièrement partagée par Benoît Sauvage qui observe, par ailleurs, une spécificité particulière dans les nouveaux thèmes réglementaires : « Il est inévitable que les coûts de la mise en conformité continuent à augmenter comme c’est le cas depuis 20 ans, mais nous arrivons sur des réglementations qui offrent des possibilités de développement et qui ne nécessitent pas de coûts additionnels liés, par exemple, à la mise en place de reportings spécifiques. »

A contrario de certaines réglementations passées, le cadre réglementaire encadrant la digitalisation de la finance devrait

créer des opportunités métiers, notamment par la réorganisation des chaînes de valeur. Avec des économies et un gain d’efficience en bout de course, tout en optimisant le respect de la conformité. « Face à l’afflux de réglementations diverses, volumineuses et complexes, les entités financières s’équipent technologiquement », note Laurent Berliner. De la sorte, les sociétés compensent les coûts réglementaires avec une digitalisation de leurs processus de compliance.

L’antiblanchiment toujours présent L’anticipation des thèmes réglementaires ne constitue pas un enjeu uniquement pour les entités financières, mais aussi pour une Place, telle que Luxembourg, dans son ensemble. « Chaque réglementation donne l’opportunité à la Place et à ses acteurs de se positionner et de développer des avantages compétitifs », met en avant Laurent Berliner. Pour ce faire, un dispositif de veille réglementaire ne constitue que le début du processus. Un dialogue régulier entre les associations du secteur financier, les entités et les autorités locales reste indispensable. En l’absence d’un tel mécanisme, une place financière risque de manquer l’occasion de se positionner et de mettre en valeur ses avantages, ainsi que ceux de ses acteurs.

Ainsi, l’encadrement futur de la lutte contre le blanchiment d’argent illustre particulièrement bien l’intérêt de chaque place financière à anticiper l’agenda réglementaire. Alors qu’une autorité européenne (AMLA) aura la charge de la lutte contre le blanchiment et que la matière sera régulée par un règlement d’ici 2025, « chacune des autorités nationales veut que son marché soit perçu comme robuste quand l’AMLA arrivera », relève Benoît Sauvage. Cela s’ajoute aux diverses communications réalisées auprès des régulateurs nationaux par l’European Banking Authority (EBA), qui prépare le terrain de l’AMLA et défend la qualité de son travail réalisé au cours des dernières années avant de passer le flambeau. En tous les cas, l’antiblanchiment n’est pas près de disparaître des radars réglementaires, au même titre que la pression sur les entités du secteur financier.

JANVIER 2023 99
BENOÎT SAUVAGE Director et membre de la team RegWatch Deloitte
« Nous arrivons sur des réglementations qui offrent des possibilités de développement. »
Photo Deloitte Enjeux Regulatory & Compliance

Parlez-vous réglementation ?

Conformité

Traduction française du terme anglais compliance, la fonction « conformité » vise à garantir le respect des réglementations et des lois en vigueur dans le milieu bancaire et financier. Celles-ci étant très nombreuses, la conformité couvre une multitude d’aspects. On peut, par exemple, citer la protection de la clientèle et de ses données personnelles, la lutte contre le blanchiment des capitaux ou contre le financement du terrorisme… La conformité contribue à améliorer la transparence des institutions financières et à prévenir certains risques. En cas de défaut de conformité, le régulateur peut imposer à l’institution concernée certaines sanctions, parfois lourdes.

Criminalité financière

Afin de gagner de l’argent rapidement sans pour autant prendre de risques, certains acteurs malveillants ou malintentionnés n’hésitent pas à avoir recours à des moyens illicites. Fraude, blanchiment d’argent ou corruption peuvent être utilisés pour y arriver. Les personnes incriminées sont appelées les « criminels en col blanc ». Les fonctions impliquées dans la conformité et la régulation luttent au quotidien contre cette forme de criminalité.

Régulation

Afin de garantir le bon fonctionnement des marchés, ces derniers sont surveillés de manière permanente, tout comme l’ensemble des intermédiaires financiers. On parle de « régulation des marchés ». Et ses acteurs sont aussi appelés « entités régulées ». Cette surveillance,

effectuée par des régulateurs nationaux et internationaux, se base notamment sur l’évaluation des risques ou du respect des réglementations en vigueur. Une bonne régulation permet de minimiser les risques de dysfonctionnement du secteur financier ou encore de protéger les investisseurs et épargnants de certaines dérives aux conséquences systémiques.

Abus de marché

Un abus de marché se matérialise par différents comportements illicites : délits d’initié, divulgation illicite d’informations privilégiées, manipulation du marché… Ces différentes pratiques ont pour conséquence de déséquilibrer le système et de désavantager certains investisseurs.

Compliance officer

Reconnu pour sa rigueur, il est l’un des garants du respect des règles et des procédures internes. Il est en charge de la mise en place d’une stratégie de conformité, qui dépendra de la structure dans laquelle il se trouve. En plus d’assurer cette tâche, il établit les procédures d’évaluation des dispositifs de prévention des risques mis en place.

100 JANVIER 2023 Enjeux Regulatory & Compliance
Le jargon de la compliance peut parfois sembler bien obscur aux yeux des néophytes. Voici quelques éléments-clés.

« Le coût réglementaire restera important »

La CSSF surveille l’impact des chocs exogènes sur le secteur financier, selon son directeur général, Claude Marx. Un défi qui s’ajoute aux nouveaux chantiers réglementaires.

Nous traversons un contexte macroéconomique hors norme depuis le début de l’année. Quelle lecture en avez-vous ? Nous devons nous rappeler que nous sortons d’une pandémie qui était déjà une sorte de black swan exceptionnel. À cet égard, il est intéressant de noter que le secteur financier a aidé à sortir de cette crise grâce à différents soutiens à l’économie, tels que des moratoires. De la pandémie, nous gardons toujours un problème au niveau des chaînes d’approvisionnement mondiales, causant une hausse des prix de certaines matières premières. Nous sommes ensuite entrés dans une situation de guerre qui, pour sa part, a provoqué une crise énergétique conduisant à des taux d’inflation que nous n’avions plus connus depuis 40 ans. Cela s’accompagne d’une hausse des taux d’intérêt, après une décennie de taux zéro ou négatifs. Comme point d’attention principal, je citerais l’endettement des entreprises et des ménages. Nous sommes toujours à un taux historiquement bas des taux de défaut sur le remboursement des crédits, aux alentours de 1,3 %. Ce score reste très bas à l’échelle internationale, essentiellement en raison de notre prudence et de la situation économique favorable dans laquelle nous nous trouvions.

Comment ce contexte impacte-t-il la mission de la CSSF ?

La CSSF assure un suivi rapproché de cette situation et surveille le provisionnement des banques. Nous avons d’ailleurs constaté que le résultat net des banques après provisions et impôts était de -27 % au premier semestre 2022 en glissement annuel. Cela est largement dû à un provisionnement très fort des banques, montrant qu’elles s’attendent à des défauts de paiement de la part des emprunteurs, qu’il s’agisse d’entreprises ou de ménages. Il reste cependant difficile, à l’heure actuelle, de prédire l’ampleur du phénomène. Cela dépendra de l’évolution de la guerre et de la situation macroéconomique. Nous nous trouvons désormais en récession, mais nous n’en connaissons encore ni l’amplitude ni la durée. Ces facteurs inconnus dét ermineront finalement l’impact sur le secteur financier. En outre, avec la hausse des taux d’intérêt, il sera plus difficile et plus coûteux pour les acteurs économiques d’emprunter. Pour donner un ordre de grandeur, un emprunt avec un taux fixe de 10 ans et plus se faisait en moyenne à 1,44 % il y a encore neuf mois, contre presque 3 % aujourd’hui. Cette tendance qui ne cesse d’évoluer pourra également impacter la capacité d’emprunt des particuliers, notamment en ce qui concerne les crédits hypothécaires.

102 JANVIER 2023
+/- 160 +/- 60
Conversation Claude Marx Photo Selon Claude Marx, la viabilité des business plans sera une priorité.

Quelle est l’incidence des tensions obligataires et boursières pour les banques ?

La situation a causé des tensions sur les marchés obligataires et boursiers. Les banques détiennent des obligations et des actions dans leurs portefeuilles propres. Nous avons donc observé une baisse de ce côté-là. L’impact a toutefois été très limité au Luxembourg jusqu’à présent.

Les banques font preuve d’une forte capitalisation et ont un capital de qualité. Leur ratio de capital et leur ratio CET1 sont en effet largement au-dessus de la norme européenne. Le constat est le même pour les ratios de liquidité. Les banques ont donc suffisamment de coussins.

Qu’en est-il pour les fonds d’investissement ?

La baisse des marchés a provoqué un recul de 14 % sur la valeur nette d’inventaire des fonds d’investissement. Nous sommes passés de 5.900 milliards d’euros d’actifs sous gestion à la fin de l’année dernière à un peu plus de 5.000 milliards actuellement. La dernière fois que nous avons observé une baisse aussi significative, c’était à la suite de la crise de 2008-2009.

La situation présente-t-elle également des effets positifs ?

En effet, il n’y a pas que des effets négatifs. Les taux d’intérêt positifs sont, par exemple, favorables aux revenus des banques. Nous l’avons d’ailleurs constaté dans ceux du premier semestre 2022, avec des revenus d’intérêt d’environ 3 milliards d’euros. Ce total des revenus d’intérêt est équivalent au total des commissions et se trouve en forte augmentation par rapport au premier semestre de 2021. Les banques retrouvent enfin un niveau de revenus d’intérêt intéressant. Cela se reflète dans leurs revenus globaux, en augmentation de presque 10 % au premier semestre 2022 en glissement annuel. Et malgré des charges élevées, la rentabilité des banques, mesurée en revenus nets, était également positive.

L’architecture réglementaire mise en place depuis 2008 suffira-t-elle pour faire face aux chocs ?

De grands chantiers réglementaires ne seront pas nécessaires. Il n’y a pas de

doutes sur le fait que la nouvelle réglementation bancaire et les nouveaux systèmes de surveillance financière mis en place après la crise ont fait leurs preuves.

L’union bancaire lancée en novembre 2014 contient trois piliers : le mécanisme de surveillance unique au niveau de la Banque centrale européenne (BCE), qui contrôle directement les banques les plus importantes de chaque pays ; la résolution ; le système de garantie et de dépôt européen, qui n’est pas encore achevé. Aujourd’hui, les banques disposent de plus de capital – et de meilleure qualité –que dans le passé. Pour preuve, les banques ont bien survécu au choc de la pandémie, dont l’impact a été significatif sur l’économie réelle. Elles ont ainsi apporté une partie de la solution à la sortie de crise. Et depuis le début de l’année, nous voyons que le système reste robuste face à la guerre en Ukraine, la crise énergétique et l’inflation.

Indépendamment des chocs macroéconomiques, de nouvelles thématiques réglementaires voient le jour. Comment va évoluer le coût de la compliance pour les entités surveillées ? Quelques chantiers réglementaires se trouvent devant nous. Nous sommes en train de mettre en œuvre le verdissement de la finance. Cela s’inscrit dans un contexte post-accord de Paris et dans la perspective que le secteur public ne pourra pas financer à lui tout seul la transition énergétique. À nouveau, le secteur financier devra apporter des solutions. La traduction en termes réglementaires de cette contribution du secteur privé s’avère complexe. Il s’agit d’un chantier qui a débuté essentiellement en 2021 et qui se poursuivra dans les années à venir. Par exemple, la réforme Mifid avec l’intégration des préférences de durabilité des clients est entrée en vigueur en août 2022. Par la suite, à partir du 1er janvier 2023, 13 normes techniques entreront en vigueur pour le volet SFDR. Cette mise en œuvre reste très technique, volumineuse et coûteuse. Cela nécessite des investissements importants en matière de solutions informatiques et de formation pour les entités surveillées. D’autre part, se trouve également

BIO EXPRESS

En 2015, Claude Marx a été retenu en vue d’occuper le poste de directeur général de la CSSF. Son mandat a été reconduit en 2021.

Avant de prendre la direction du régulateur financier, il a exercé dans le secteur privé. Il a ainsi pris la tête de Lombard International Assurance de 2012 à 2015.

Auparavant, il a passé 17 ans au sein de HSBC et a accédé au poste de deputy CEO de HSBC Private Bank.

Il a démarré sa carrière en 1990 auprès de l’étude d’avocats Zeyen Beghin Feider et y a officié jusqu’en 1992, avant de rejoindre Arthur Andersen, qu’il quitte en 1994.

104 JANVIER 2023 Conversation Claude Marx
« Le système reste robuste face à la guerre en Ukraine, la crise énergétique et l’inflation. »

devant notre porte le paquet de la finance digitale de la Commission européenne, avec plusieurs composantes : le DLT Pilot Regime, le Mica et le Dora. À nouveau, de nombreux investissements seront indispensables.

De manière générale, le coût réglementaire est et restera très important. La conséquence sera que des petits acteurs auront de plus en plus de mal à avoir un business plan viable. Au milieu des années 1990, nous avions 222 banques au Luxembourg, contre 120 aujourd’hui. Ce mouvement ne va pas s’arrêter là. Aussi bien au Luxembourg qu’en Europe, un certain nombre de banques ne sont pas rentables et n’ont pas la masse critique pour survivre, notamment à cause du coût réglementaire. Une banque sur cinq présente d’ailleurs un ratio cost-income négatif.

Quel va être le rôle de la CSSF dans ce contexte ?

La viabilité des business plans constitue une des priorités de la CSSF, dans cet environnement. Nous insisterons sur les contrôles pour nous assurer que les entités

surveillées disposent d’une gouvernance de qualité, tant au niveau des conseils d’administration que de la direction autorisée, des fonctions de contrôle interne, de conformité et d’audit interne.

Maintenant que de nouvelles thématiques réglementaires apparaissent, quelles vont être les priorités en matière de lutte contre le blanchiment ?

Une place financière n’est crédible que si elle est vierge de toute activité douteuse et criminelle. Quels que soient les autres chantiers réglementaires que nous entamerons, l’AML restera toujours une préoccupation importante au niveau du risque financier et de réputation. Aujourd’hui, les grands acteurs de la finance internationale ne veulent pas s’établir dans un pays entaché par des problèmes réputationnels et en lien avec le crime financier, tout comme un acteur sérieux ne veut pas s’établir dans un pays exempt de contrôles rigoureux au niveau prudentiel. Dans le contexte post-Brexit, c’était par exemple clairement un critère

ÉVOLUTION DE L’EMPLOI DANS LE SECTEUR FINANCIER

La CSSF supervise un secteur qui comptait 51.016 emplois en septembre 2022, soit un niveau plus élevé qu’avant le début de pandémie de Covid-19.

Source Commission de surveillance du secteur financier (CSSF)

décisif dans le choix du lieu d’un nouveau siège européen pour les entités financières. Être exempt de problème au niveau AML, jouir d’une bonne réputation et disposer d’un contrôle prudentiel sérieux constituent autant de paramètres qui vont rester au Luxembourg et ne deviendront pas secondaires.

D’autant plus que les aspects anti-blanchiment seront régulés par un règlement et qu’une autorité européenne dédiée sera créée. En matière d’AML, j’ai parfois l’impression que, quand des cas emblématiques apparaissent dans tel ou tel pays, la solution est de créer de nouvelles réglementations ou une nouvelle autorité. Ça peut tout à fait se justifier avec l’arrivée de nouveaux acteurs issus des cryptomonnaies et l’émergence de nouvelles technologies. Par contre, il ne faudra pas oublier de déjà bien appliquer les règles de base existantes. Nous avons vu dans un certain nombre de grands scandales en matière de blanchiment que les défaillances n’étaient pas liées à l’application de l’AMLD 4, 5 ou 6,

JANVIER 2023 105
40.000 sept.déc.marsjuinsept.déc.marsjuinsept.déc.marsjuinsept. 45.000 50.000 55.000 2019 2020 2021 2022 Enjeux Regulatory & Compliance

LE MANDAT DE LA CSSF

En tant qu’établissement public, la CSSF assure la supervision des professionnels et des produits du secteur financier. Sa mission a pour but de contribuer à la solidité et à la stabilité de ce dernier.

Ainsi, ses compétences lui permettent de veiller au respect des réglementations par les entités agréées et les émetteurs de titres. Ce qui comprend notamment les règles visant la protection des consommateurs financiers, et la prévention du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme.

La CSSF emploie environ 1.000 agents.

mais bien au respect des normes édictées il y a plus de 30 ans. En l’occurrence, la simple connaissance des clients et la compréhension des transactions. Ainsi, au regard de toute la complexité réglementaire qui arrive, il ne faudra pas négliger la bonne application des règles de base.

L’analyse de données prend de plus en plus de place dans les contrôles. Se dirige-t-on vers des contrôles permanents ?

La donnée est encore sous-exploitée au niveau des entités surveillées. Dans le cadre de nos missions, l’idéal serait effectivement un contrôle automatisé et permanent. Malgré tout, cela reste encore techniquement difficile à réaliser, car nous ne disposons pas des données, et cela soulève des points en matière de protection des données. En guise d’illustration d’un état idéal de contrôle dans le domaine de la lutte contre le blanchiment, nous pourrions disposer en temps réel d’un accès à toutes les transactions financières du pays. Ces données pourraient être interconnectées avec les transactions opérées à l’étranger. Nous pourrions également utiliser des outils classiques de surveillance des transactions, couplés à de l’intelligence artificielle et du machine learning, afin de rendre plus efficace la détection de soupçons de blanchiment. Même si nous en sommes encore loin, ce n’est pas impossible à réaliser.

Pour l’heure, nous essayons d’utiliser de plus en plus des canaux digitaux pour que les entités surveillées puissent nous soumettre leurs informations financières et non financières. De la sorte, nous visons à standardiser la donnée qui nous est transmise pour être en mesure d’effectuer des contrôles plus automatiques par la suite. Cela nous permet progressivement de travailler davantage sur des exceptions, par opposition à tout lire manuellement comme dans le passé.

La convergence de supervision constituera une priorité pour les trois European Supervisory Authorities (ESA) en 2023. Comment se positionne la CSSF sur ce sujet ?

Le secteur financier au Luxembourg s’est développé grâce à la libre prestation de

services, c’est-à-dire les libertés fondamentales des traités fondateurs de l’Europe. Les entités de la Place en bénéficient, tout comme leurs clients qui, à leur tour, jouissent de l’expertise acquise au fil des décennies au Luxembourg. C’est par exemple le cas de l’industrie des Ucits, qui a 34 ans.

Parfois, nous assistons à des attaques contre le modèle transfrontalier du Luxembourg, basé sur la délégation et la sous-traitance. Soyons bien conscients que s’il fallait supprimer ce modèle demain, cela engendrerait un coût énorme pour le recréer ailleurs, et le client final paierait pour un service moins bon.

D’où proviennent ces attaques ?

Ce ne sont pas des attaques de la part de tel ou tel pays. Ce sont des sujets qui sont discutés dans les fora européens où, de temps à autre, sont véhiculées des idées visant à faire marche arrière sur cet acquis. Ce sont des attaques que je qualifierais de diffuses, mais néanmoins réelles et face auxquelles il faut rester vigilant.

Ce serait donc toute l’expertise de la Place qui serait alors vulnérable ? Oui, car, par définition, la Place est très internationale, tant au niveau des clients et de la main-d’œuvre, que des entités surveillées. Mais c’est également un sujet qui concerne les grands marchés nationaux, tels que la France ou l’Allemagne, qui bénéficient du modèle luxembourgeois de délégation. Si vous imaginez que demain, à Francfort ou à Paris, il faille recruter des gestionnaires de portefeuille qui maîtrisent le marché nord-américain, sud-américain ou les marchés asiatiques, cela prendrait beaucoup de temps et serait extrêmement coûteux.

106 JANVIER 2023 Conversation Claude Marx
« Au regard de toute la complexité réglementaire qui arrive, il ne faudra pas négliger la bonne application des règles de base. »
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A

Delegation and the impact of Circular 22/806 on IFMs

This year, the CSSF published Circular 22/806. For investment fund managers, the circular imposes specific requirements about outsourced ICT services.

Let’s start with CSSF Circular 18/698. What was it?

MARINA CARRER Circular 18/698 aimed at providing further clarification on authorization processes

and conditions for investment fund managers (IFMs), while setting out the fundamental governance and organizational structures which are expected in terms of substance.

If, on the one hand, the circular mirrored existing practices, on the other, it also introduced details and new requirements, including those related to delegated activities, the heart of our discussion today.

Rules for delegation and oversight have been particularly enhanced. Among other things, the Circular defined a three-level delegation oversight model. The first being the initial due diligence to assess if a delegate has the necessary knowledge, resources and processes to perform the service. The information must be requested, gathered, analysed, and then put into a final report – all before signing the contract, which is of utmost importance. Once the contract has been signed, we move into the monitoring phase, which can be split into ongoing oversight and periodic due diligence.

What changes does CSSF Circular 22/806 put into place?

JASPER RONDA Circular 22/806 incorporates guidelines from the European level, broadens the scope and centralises rules from other circulars into one, including rules related to ICT that were already applicable. Circular 22/806 follows the same principle that Marina described about Circular 18/698. If you outsource something, you need to do initial due diligence and oversee the service provider. The scope can be different though. If you are an IFM, the outsourcing rules only apply to ICT services, whereas that restriction to ICT is not applicable to other entities concerned by the circular.

IFMs now have to look at all of their ICT outsourcing, and the definition is very broad and includes every

Photo Marie Russillo (Maison Moderne) Sponsored content by ARENDT CSSF Circulars Jasper Ronda, Senior Manager, and Marina Carrer, Manager Regulatory Consulting expertise at Arendt.
108 JANVIER 2023

DELEGATION RULES AND THE CSSF CIRCULAR 22/806

sort of service imaginable. They need to build a framework or review existing frameworks of due diligence and contracts.

M. C. Taking a step back, what is quite challenging for IFMs is that, when Circular 18/698 came out, the IT function was for the first time mentioned as an IFM function. The circular significantly impacted how IFMs were operating. Due to delegation models, IFMs have been undertaking substantial efforts to implement requirements on an ongoing basis, some of which might still be adequate, but many of which might not be in the context of ICT outsourcing, considering CSSF Circular 22/806.

What sorts of pressures are IFMs in Luxembourg facing?

J. R. Circular 22/806 applies already now to new outsourcings, but existing relationships also need to be compliant by the end of the year, so, for many IFMs, the pressure is on. Some IFMs are on track, but many are not. What’s also tricky is that the circular applies to different actors in different ways and there is limited guidance on how proportionality is applied. It can be hard to see which level of documentation and due diligence one needs to apply to different levels of IT outsourcing because there is no further explanation of how to apply the principle of proportionality. However, this also means that we don’t have to apply the same principle to each delegate regardless of the level of risk and that we must adapt the approach.

Are there some other important elements to know about?

M. C. On top of elements such as audit rights and contractual clauses, the termination phase with a delegate is of paramount importance. A clear and defined exit plan must be put in place and considered as from the beginning of the relationship. Such exit strategy can be materialized through either the substitution of the delegate or via the insourcing of the activities. Neither of these approaches are necessarily easy and immediate to implement. For instance, if the plan is to insource, you would need to demonstrate that you now have the resources, knowledge and expertise in-house, as well as obtain prior authorization from the regulator.

J. R. It’s one thing to say you’ve done the job, but the key is to be able to demonstrate it to the regulator. The CSSF exercises oversight and performs on-site visits, and before they come, they ask for a great number of documents such as contracts, reports of due diligence and questionnaires. Gathering and centralising everything does pose a challenge. Having the right tools is really helpful. At Arendt, we created a tool that ensures that an organisation can more easily navigate oversight requirements with solid processes, all while gathering and centralising important documents.

What are some tips for IFMs to remain compliant?

M. C. When the CSSF performs a review, it is based not only on what they have recently received,

but also on what was reported by the entity in the past months or years. The CSSF compares all information they have on record and what is given to them during an on-site visit, and it even goes back to the very early stages of an entity, to the initial application file provided. This is why we urge our clients, when they set up new structures, to put in place solid processes and governance from the outset, which should then also be put in practice. Being appropriately guided and assisted from the start is key.

J. R. For the CSSF, if it’s not documented, it doesn’t exist. If you say you meet a delegate every month or quarter for a service review meeting but there is no evidence of that, then the CSSF considers it as non-existent. So, if you have a meeting with a service provider in which you discuss your concerns about something but the meeting is not documented, the regulator will not consider it.

M. C. Clients may not have the time, resources or expertise to interpret the numerous rules and requirements stemming from the various circulars, and that’s where we step in and bring added value to the table. We know the regulation, we have the expertise, we know the market practices as well as the regulator’s expectations, and we know how to implement these rules. If you are an IFM, complying with oversight rules might seem daunting, but we are here to help with our expertise and tools.

Initial due diligence

Although burdensome, due diligence – assessing a delegate’s suitability for the role – needs to be completed before a contract is signed. Failing to do this will likely cause issues, especially during visits from regulators.

Do it correctly from the start

Processes and good governance should be set up from the very start, which will help to avoid issues during CSSF reviews. Having the right tool, such as one created by Arendt, can be invaluable.

All documents completed

Everything needs to be documented, and for IFMs, this means all elements of oversight on ICT service providers, especially when a concern is expressed. Rule of thumb: if it is not documented, it never happened.

For more information, visit www.arendt.com/ regulatoryconsulting

BRAND VOICE
JANVIER 2023 109

« La réglementation a aussi de nombreuses vertus »

CEO de Luxembourg for Finance (LFF), Nicolas Mackel est, depuis de nombreuses années, l’ambassadeur de la place financière luxembourgeoise dans le monde. Il estime que l’inflation réglementaire pourrait, in fine, offrir un avantage compétitif au Luxembourg.

110 JANVIER 2023

Pour Nicolas Mackel : « Le pays est devenu plus strict, à bien des égards, que d’autres États européens. »

C’est peu dire que l’agenda réglementaire a été chargé ces dernières années. Dans quelle mesure cela a-t-il impacté les acteurs de la place financière luxembourgeoise ?

Depuis la crise réglementaire de 2008, nous avons en effet été confrontés à une importante vague réglementaire, qui n’est pas encore terminée. Il est clair que cela a nécessité, de la part des acteurs financiers, de consacrer d’importants montants à la mise en conformité. Ces sommes, évidemment, ne peuvent pas être investies ailleurs, ce qui peut être pénalisant. Par ailleurs, il faut reconnaître l’utilité de la réglementation. Si les marchés sont restés à peu près stables au début de la pandémie, c’est grâce à tout ce qui a été mis en place à ce niveau depuis la dernière crise financière. Si l’Europe est le leader mondial en matière de finance verte, c’est aussi grâce à la réglementation. La création d’un cadre européen pour les crypto-actifs – le règlement Mica – permettra aussi d’éviter une catastrophe comme celle vécue par la plateforme FTX, tout en créant un marché unique. Tout cela pour dire que si la réglementation est une charge, elle a aussi de nombreuses vertus.

Le Gafi (Groupe d’action financière) évalue en ce moment les efforts consentis par le Luxembourg en matière de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme. Avezvous un pronostic sur cette évaluation ? Je pense que tout a été mis en place au Luxembourg pour que cette évaluation se passe bien. Le pays est devenu plus strict, à bien des égards, que d’autres États européens. Au Luxembourg, il est par exemple impossible d’acheter une voiture en cash, ce qui est toujours possible dans d’autres pays et peut faciliter le blanchiment.

La fiscalité est régulièrement pointée comme l’un des leviers permettant au Luxembourg d’attirer de nombreux acteurs et investisseurs. Qu’en est-il aujourd’hui ?

La fiscalité appliquée au Luxembourg se situe dans la moyenne supérieure en Europe. Nous sommes convaincus qu’il faut veiller à rester dans les clous en la

matière, même s’il faut pouvoir faire jouer une concurrence fiscale saine entre les pays. L’attractivité du Luxembourg ne repose aujourd’hui plus uniquement sur cet aspect fiscal, mais avant tout sur son expertise internationale, sa stabilité et son efficacité.

La densification du cadre réglementaire est-elle à même de handicaper la compétitivité du Luxembourg par rapport à d’autres centres financiers, particulièrement en dehors de l’Union européenne ?

Dans le domaine des fonds, l’industrie luxembourgeoise s’est surtout spécialisée sur la partie réglementaire. De nombreux acteurs globaux ont installé leur centre névralgique réglementaire dans notre pays. Cela signifie que, plus il y a de réglementation, plus celle-ci s’avère complexe, plus le rôle du Luxembourg sera important dans la chaîne de valeur de ce marché. C’est donc positif. Le défi, à l’avenir, sera évidemment de parvenir à former – ou reformer – et attirer des talents aux compétences de plus en plus pointues, capables de faire tourner cette place financière luxembourgeoise qui – faut-il le rappeler – représente une partie importante des rentrées de l’État et soutient le système social du pays.

Devons-nous craindre la concurrence du Royaume-Uni qui, suite au Brexit, n’est plus tenu de se plier aux règles du marché financier européen ?

Les Anglais se sont empêtrés dans une démarche idéologique qui, malheureusement pour eux, n’a aucun sens du point de vue économique. Ils pensaient, en effet, qu’ils pourraient faire ce qu’ils voudraient une fois le Brexit acté, et concurrencer les places financières européennes. Le problème est qu’ils n’ont plus de marché : ils ne peuvent plus vendre leurs produits en Europe, les Américains ne les laissent pas vendre chez eux, et les marchés asiatiques sont également peu ouverts. Selon moi, le Brexit n’a donc absolument pas joué en faveur de la place financière britannique.

« Si l’Europe est le leader mondial en matière de finance verte, c’est aussi grâce à la réglementation. »

FACILITER L’EMBAUCHE DES NON-EUROPÉENS

Aujourd’hui, les acteurs financiers luxembourgeois sont de plus en plus souvent amenés à recruter en dehors de l’Europe en raison de la pénurie de talents que connaît l’ensemble des États européens. Or, des démarches administratives très lourdes doivent être entreprises pour recruter ces profils spécialisés. Pour permettre aux sociétés d’embaucher plus facilement ces talents, la Fedil a notamment plaidé, fin octobre, pour un allégement des démarches administratives dans le cadre du recrutement de non-Européens. Reste à voir si cet appel sera suivi d’effets.

112 JANVIER 2023 Conversation Nicolas Mackel

eIDAS 2.0 : les avancées et défis à anticiper

6 ans après son entrée en vigueur, le règlement eIDAS fait peau neuve Sa version révisée entrainera des défis mais également des opportunités pour les citoyens et les entreprises.

Le règlement eIDAS 1.0 (un acronyme pour Electronic Identification, Authentication and trust Services) avait posé les bases d’un marché européen homogène pour les services de confiance (tels que : l’identité numérique, la signature et le cachet électronique etc.) dans le secteur public. Sa version révisée élargira ce cadre tout en continuant à harmoniser les standards techniques et critères communs utilisés par l’ensemble des acteurs du marché.

Actuellement, au cœur des débats est l’« European Digital Identity Wallet », qui sera introduit par l’eIDAS 2.0 pour renforcer l’utilisation de l’identité numérique. Les états membres seront donc obligés de fournir une identité numérique notifiée à leurs citoyens. Celle-ci sera disponible à travers ce portefeuille d’identité numérique européenne qui inclut une série de données personnelles dont l’authenticité sera vérifiée et acceptée partout dans l’Union européenne. L’idée est de donner la possibilité à l’utilisateur, s’il le souhaite, de s’authentifier en toute sécurité et transparence auprès d’acteurs privés et publics en suivant la procédure eIDAS.

Les acteurs privés offrant des services en ligne seront donc également concernés par les nouvelles dispositions du règlement. Les changements anticipés demanderont de la préparation et une série d’adaptations techniques afin de rendre les systèmes interopérables avec les identités numériques européennes. Pour LuxTrust, qui a intégré des groupes de discussions pour analyser les propositions de textes, ceci représente également une opportunité de partager son expertise et de contribuer à rendre le règlement mieux adapté aux usages réels.

EN SAVOIR PLUS : ANNE REULAND

Chief Legal and Regulatory Officer anne.reuland@luxtrust.lu www.luxtrust.com

ADVERTORIAL shapecharge/E via Getty Images

Finance durable : un défi réglementaire complexe

À travers une série de textes réglementaires, l’Union européenne veut soutenir le développement de la finance durable. Toutefois, pour les acteurs financiers, ces exigences ne sont pas faciles à appréhender. Il n’est tout simplement pas évident de déterminer par où commencer.

« Bien que ne disposant pas de tous les éléments, les acteurs doivent faire face à une contrainte réglementaire pour les textes déjà entrés en application. »

Les implications réglementaires associées à la finance durable constituent un enjeu conséquent pour les acteurs du secteur financier. « Une série de textes entrent progressivement en application, souligne Frédéric Vonner, partner, Regulatory Advisory Services chez PwC Luxembourg. Cela a commencé avec le règlement Sustainable Finance Disclosure Regulation (SFDR), qui vise à apporter plus de transparence par rapport aux produits présentés comme ‘durables’. Après l’entrée en vigueur d’un premier niveau de la réglementation en mars 2021, de nouvelles exigences s’imposeront aux acteurs des marchés financiers, y compris les gestionnaires d’actifs, à partir du 1er janvier 2023. » Le règlement SFDR est l’un des piliers devant soutenir le développement d’une finance plus durable. D’autres textes, comme la taxonomie européenne, encore en évolution, ou Mifid II, participent aussi à cet objectif. « À côté de ces textes, qui concernent les entités régulées du secteur financier, on peut également évoquer la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD). Celle-ci oblige des acteurs régulés et non régulés à produire annuellement un rapport relatif aux impacts sociaux et environnementaux de leur activité .»

Imbrication réglementaire

Ces textes ont été pensés pour fonctionner de manière complémentaire. Le règle-

ment SFDR est nécessaire pour pouvoir proposer en toute transparence des produits ESG aux investisseurs auxquels, selon Mifid II, il est désormais exigé de demander les préférences « durables » en matière d’investissement. Pour pouvoir concevoir et proposer des projets durables, dans le cadre du règlement SFDR, les gestionnaires d’actifs doivent pouvoir disposer de données relatives aux impacts environnementaux, sociaux et de bonne gouvernance. La directive CSRD doit répondre à ce besoin de données. La taxonomie permet enfin de qualifier ce qui est durable ou non.

Ces évolutions réglementaires devraient donc soutenir un modèle vertueux en faveur d’une finance plus durable. Le conditionnel reste toutefois de rigueur avec la mise en œuvre. « Dans un processus normal de mise en conformité, il s’agit de considérer une réglementation donnée et ses attentes précises, afin de mettre à jour sa stratégie et son organisation et de s’assurer de répondre aux exigences à la date d’entrée en application , rappelle Frédéric Vonner. La difficulté, avec les réglementations en matière de finance durable, réside dans le fait qu’elles sont souvent encore en train d’évoluer au moment où elles entrent en application. Pour un compliance officer, garantir la conformité de l’activité avec un cadre réglemen-

114 JANVIER 2023
Photo Anthony Dehez (archives) FRÉDÉRIC VONNER Partner, Regulatory Advisory Services PwC Luxembourg
ESG

taire mouvant, sans tendances de marché claires, est particulièrement compliqué. »

Calendrier chahuté

Si Mifid II contraint à proposer des produits durables, ceux-ci sont difficiles à mettre en œuvre en raison de l’absence de données suffisantes. Or, la directive CSRD, qui doit faciliter l’obtention de ces données auprès des entreprises européennes, ne produira ses premiers effets qu’à partir de 2025. Vis-à-vis d’acteurs situés hors Europe, rien ne permet de dire que ces données relatives aux impacts « durables » de leur activité seront un jour disponibles. La taxonomie, qui doit contribuer à classifier plus facilement ce qui est durable ou non, n’est que partiellement aboutie. « Jusqu’à présent, la taxonomie n’a avancé que sur les aspects environnementaux, ne considérant que deux des six objectifs en la matière. Pour les quatre autres enjeux environnementaux, les discussions doivent se poursuivre. Toutefois, il semble que ce dossier soit actuellement entreposé, non pas au frigo, mais au congélateur, tout comme les éléments relatifs aux taxonomies sociale et de bonne gouvernance.»

Si les intentions du régulateur sont bonnes, le calendrier d’entrée en application des diverses mesures fixe des exigences auxquelles les acteurs peineront à répondre tant que le cadre réglementaire dans son ensemble ne sera pas davantage complété. La situation peut parfois sembler ubuesque. « Bien que ne disposant pas de tous les éléments, les acteurs doivent faire face à une contrainte réglementaire pour les textes déjà entrés en application, commente Frédéric Vonner. Dans ce contexte, l’enjeu pour le compliance officer est non seulement de parvenir à comprendre la réglementation et la manière avec laquelle elle évolue, mais aussi d’aider le business à bien se positionner vis-à-vis de ces enjeux. »

Des contraintes contre-productives  Selon le règlement SFDR, si un gestionnaire de fonds souhaite proposer un fonds ESG ou durable, il devra se plier à certaines contraintes, ne serait-ce que pour garantir la plus grande transparence vis-à-vis des investisseurs. Le texte parle de « fonds article 8 » ou de « fonds ESG » si la stratégie d’investissement fait la

promotion de critères ESG sur une partie plus ou moins grande du portefeuille. Quant à lui, un fonds article 9, ou durable, ne se contente pas de considérer des critères, mais poursuit effectivement des objectifs de développement durable.

« La classification des fonds, jusqu’il y a peu, dépendait beaucoup des interprétations que les gestionnaires faisaient de la réglementation, et ce en l’absence de spécifications techniques des régulateurs, explique-t-il. Celles-ci sont arrivées tardivement, obligeant des acteurs à déclassifier des fonds durables en fonds ESG en raison de contraintes qu’ils ne pouvaient pas honorer.» Le manque de données, par exemple, fait qu’il n’est tout simplement pas possible de répondre à certaines exigences. « Face à ces contraintes, plusieurs scénarios peuvent être envisagés. Certains pourraient simplement revoir à la baisse les ambitions durables qu’ils avaient affichées au niveau de leurs documents précontractuels. »

Un gérant d’actifs peut très bien fixer à 5 % de son portefeuille le volume d’actifs faisant la promotion des critères ESG. De cette manière, il peut répondre sans trop de risques à la réglementation. « Réduire la part d’investissements ESG à la portion congrue n’est sans doute pas l’idée qui était poursuivie à travers cette démarche réglementaire », analyse Frédéric Vonner. La réglementation, au cas où un gestionnaire n’aurait pas respecté ses engagements ESG, l’oblige aussi à en expliquer la raison. « À ce niveau, nous ne connaissons pas encore précisément les conséquences liées à un non-respect des objectifs fixés », précise le partner de PwC. Plutôt que de s’exposer à un tel risque, de nombreux gestionnaires préféreront sans doute revoir leurs ambitions à la baisse. En procédant de la sorte, bien que répondant aux exigences réglementaires, les gestionnaires s’exposent aussi à des dénonciations de greenwashing portées, par exemple, par des ONG. Si la tendance, en Europe, est favorable aux investissements durables, les contraintes pourraient pousser les gestionnaires à minimiser leurs ambitions en la matière. La réglementation, sans doute, doit encore évoluer pour éviter ces probables effets contre-productifs.

41Selon Morningstar, au troisième trimestre, 41 fonds durables (article 9) ont été rétrogradés à l’article 8, en raison notamment des nouvelles contraintes SFDR. D’autres devraient suivre dans les mois à venir.

JANVIER 2023 115 Enjeux Regulatory & Compliance

5 piliers de la réglementation durable

Pour soutenir et mieux encadrer le développement durable de l’économie, le législateur européen mène un vaste et complexe chantier réglementaire. Quels en sont les principaux piliers ? À qui s’adressent-ils et comment vont-ils s’appliquer ? L’essentiel en cinq points.

1SFDR

Sustainable Finance Disclosure Regulation

Entré en vigueur en mars 2021, ce règlement vise à renforcer la transparence des acteurs financiers vis-à-vis des investisseurs. Il établit une catégorisation des produits financiers, dont les fonds, selon qu’ils ne revêtent aucune ambition ESG (article 6), qu’ils font la promotion des critères ESG (article 8) ou qu’ils poursuivent des objectifs de durabilité (article 9).

2Mifid II

Markets in Financial Instruments Directive

Depuis le mois d’août 2022, une série de nouvelles mesures complètent la directive Mifid II, dont l’objet est de renforcer la protection des investisseurs et la transparence à leur égard. Désormais, tout acteur qui propose des produits financiers ou conseille des investisseurs est obligé de s’enquérir de leurs préférences en matière de durabilité.

4CSRD

Corporate Sustainability Reporting Directive  La directive CSRD, qui vient remplacer et renforcer la directive sur les informations non financières appelée « Non-Financial Reporting Directive » (NFRD), impose aux entreprises européennes un reporting extrafinancier, incluant notamment des considérations précises en matière d’impacts et de risques ESG.

3Taxonomie

Elle vise la classification des activités économiques ayant un impact environnemental, social ou de bonne gouvernance. Elle a pour objectif d’orienter les investissements vers des activités « durables ». Si l’ambition est grande, établir une telle taxonomie reste une tâche complexe.

5Directive sur le devoir de vigilance  Toujours débattue au Parlement européen et discutée au Conseil, cette directive entend favoriser un comportement durable et responsable des entreprises tout au long des chaînes de valeur mondiales. Elle imposerait aux acteurs économiques de recenser et, s’il y a lieu, de prévenir, de faire cesser ou d’atténuer les incidences négatives de leurs activités en matière de respect des droits de l’Homme et de l’environnement.

Enjeux Regulatory and Compliance 116 JANVIER 2023
ESSENTIEL

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Générateur de business
plus de 20 ans

Bienvenue au Club !

Ça y est, la saison 2022 s’est achevée. Et c’est avec l’élection de Julie Becker en tant que décideur économique le plus influent du Luxembourg, lors du Paperjam Top 100, qu’une nouvelle page s’ouvre sur 2023, entre inspiration, networking et upskilling. Vous pourrez d’ailleurs la retrouver lors de notre prochain CEO- and Entrepreneurs-Only Cocktail, le 9 février.

Dès janvier, retrouvez le premier 10x6 de l’année qui portera sur les challenges à venir pour les CIO de la place financière, des services, de l’industrie ou encore des institutions du pays. Une soirée portée par les décideurs IT des plus grandes entreprises du GrandDuché, qui sera ouverte par monsieur Marc Hansen, ministre délégué à la Digitalisation.

Ce début de saison sera aussi l’occasion de parler de l’évolution de la mobilité, et des industries qui y sont rattachées. Un événement complété par le supplément Paperjam e-Drive + Mobilité qui abordera les usages et pratiques futurs liés à ce sujet. Enfin, quoi de mieux, comme bonne résolution, que de préparer son plan upskilling ?

Inscrivez-vous à nos formations avancées qui démarrent en janvier et février, choisissez vos workshops à la carte ou inscrivez-vous à près de 100 formations sur notre nouvelle plateforme On-demand Trainings.

Envie d’échanger entre pairs sur des thématiques ciblées afin de développer vos connaissances ? Découvrez Off the Record : un événement intimiste entre professionnels du même milieu afin de partager expériences et best practices.

bientôt,

Business club
118 JANVIER 2023 1 6 7 2 3 4 5

Vous êtes déjà membre

Il vous suffit de vous rendre sur notre site web paperjam.lu, dans la section Business Club, afin de trouver l’événement auquel vous souhaitez participer. Remplissez le formulaire d’inscription en bas de page pour vous inscrire à nos événements physiques ou digitaux.

Vous n’êtes pas encore membre

Il vous suffit de contacter l’équipe du Paperjam + Delano Business Club par e-mail via club@paperjam.lu, qui vous mettra en relation avec un de nos chargés de compte pour vous faire entrer dans le plus grand business club du Luxembourg.

Beuken (Wemanity Luxembourg)

Castellani (UEL)

Felly (BSP)

1
2
3 Thibault
4
5 Flora
6 Gaëlle
7 Daniel
8 Sala
9 Laurent
10 Murielle
11 Francis
12 Andrew
13 Martin
14 Paul
15 Marie
JANVIER 2023 119 8 9 10 11 12 13 14 15
AUX
Photos Eva Krins, Marie Russillo
Pedro Castilho (Verbalius)
Mathieu Dietrich (Agile Partner)
Pol Mellina (BSP)
Riedel (BSP)
Makumbundu (Christian Bauer & Associés Architectes)
Majerus (Home-In)
Cornely (Lampertz Stone Designer)
Gasparotto (Katcho)
Phillips (Andrew Phillips Luxembourg)
Schnögass (act360° Real Estate).
Fabeck (Bricks)
Lucas (M3 Architectes)
COMMENT PARTICIPER
ÉVÉNEMENTS DU PAPERJAM + DELANO BUSINESS CLUB ?

Le programme

AGENDA TALKS & SHOWS

Mercredi 25 janvier (18:30-22:30) Athénée de Luxembourg

10×6

10×6 Leading CIOs’ Challenges for 2023

Avec la participation de Marc Hansen, ministre de la Digitalisation, et les experts Jelena Matone (Banque européenne d’investissement), Vincent Eggen (Pictet Technologies), Sergio Coronado (NATO Support and Procurement Agency), Jesper Nielsen (Luxair), Nataliia Iskra (Deutsche Börse AG), Christian Kettmann (CFL), Bernard Lhermitte (ING Luxembourg), Vincent Arnal (Lalux Assurances), Jean-Christophe Witz (Husky Injection Molding Systems) et Renaud Dumas (CFL).

AGENDA SOCIAL EVENTS 20.01

AGENDA ACADEMY 05.01

Mardi 31 janvier (18:30-21:30)

Foyer Assurances

Table ronde : e-Drive + Mobilité

Avec la participation des experts Anne-Sophie Preud’homme (PwC) et Guido Savi (Febiac).

Jeudi 9 février (18:30-22:30) European Convention Center Luxembourg (ECCL)

Thank God It’s Friday Leadership Lunch 20.01 Déjeuner Carrousel 27.01 Thank God It’s Friday HR Lunch 03.02 Thank God It’s Friday Marketing Lunch 10.02 Thank God It’s Friday Under 50 Lunch 10.02 Déjeuner Carrousel 23.02 Delano turns 12. Anniversary Party 02.03 LET’S TASTE Women-only Wine Tasting

ADVANCED TRAINING Réussir la digitalisation de votre entreprise 10.01 Journée de workshops 11.01 ADVANCED TRAINING Boostez votre middle management 11.01 WEBINAR Social selling 18.01 ADVANCED TRAINING Développez votre stratégie commerciale 19.01 WEBINAR Réduction des taux de TVA au Luxembourg 23.01 ADVANCED TRAINING Devenez un recruteur efficace 25.01 WEBINAR Les déductions fiscales sur l’impôt sur le revenu 02.02 Journée de workshops

CEO- and EntrepreneursOnly Cocktail

Deux fois par saison, les CEO- and Entrepreneurs-Only Cocktails réunissent les principaux décideurs économiques et dirigeants d’entreprise du pays. Pour cette première édition 2023, ils se retrouveront au sein de l’European Convention Center Luxembourg pour une soirée de networking précédée d’une conférence.

Retrouvez le programme complet

Pour vous inscrire, rendez-vous sur le site du Paperjam + Delano Business Club : club.paperjam.lu

Business club Janvier / février
PARTENAIRE GOLD Fujitsu
120 JANVIER 2023

RÉCEPTION D’ENTREPRISE OU MARIAGE PRIVÉ, BANQUET DE PRESTIGE OU COCKTAIL DÎNATOIRE. Réussir l’organisation de votre événement, c’est faire confiance à une équipe engagée dont le savoir-faire est rigoureux et l’expertise minutieuse. Autant dans la préparation de l’événement que dans sa célébration. Mais c’est finalement le sens du service et l’amour de notre métier, qui seront la meilleure garantie pour vous d’atteindre la pleine satisfaction.

8 route
• A • j
d’Arlon L - 8410 Steinfort • T. 399 650 300 • traiteur@steffen.lu • steffentraiteur.lu
CÉLÉBRER AVEC SAVOIR, SERVIR AVEC AMOUR.

La présidente de l’ILA, Carine Feipel, aime faire plaisir à ses proches avec des cadeaux, et à elle­même, en s’octroyant ponctuellement des sorties shopping.

Avez-vous un principe par rapport à l’argent ?

Se faire plaisir aujourd’hui et investir pour demain. Bref, trouver le bon équilibre entre le fait qu’on ne vit qu’une seule fois et prévoir pour l’avenir.

Comment prévoir pour l’avenir ?

En épargnant et en réalisant des investissements sur lesquels je pense pouvoir compter.

Quel est le meilleur placement que vous ayez fait ?

Dans la brique au Luxembourg. C’est classique, mais ça fonctionne. En plus, ce sont des habitations dans lesquelles j’ai vécu de bons moments, donc cela permet de combiner l’investissement et le plaisir.

Quel est votre dernier achat coup de cœur ?

Des vêtements et des chaussures achetés lors d’un week­end à Paris. Je peux assez facilement me lâcher là­dessus.

Qu’aimez-vous dans le shopping ?

J’aime le plaisir que cela me procure de porter des choses neuves. J’aime aller faire les magasins. Cela me détend et me permet de penser à autre chose. Je ne le fais pas souvent, mais lorsque je le fais, je me laisse aller.

Pour quoi seriez-vous prête à dépenser sans compter ?

Pour les vacances, probablement, parce que je n’en prends pas assez. Donc, lorsque c’est le cas, je veux vraiment me faire plaisir et faire plaisir à ceux qui partent avec moi. Et lorsque je fais un cadeau à quelqu’un que j’aime, je ne suis pas regardante sur le montant.

Vous souvenez-vous de votre premier salaire et de ce que vous en avez fait ?

J’ai acheté un bijou Cartier en cadeau pour ma maman. J’avais appris à l’époque qu’il était de coutume d’offrir un cadeau à sa maman avec son premier salaire. Je pense que cela s’est un peu perdu aujourd’hui, mais je suis très heureuse de l’avoir fait. Ma maman le porte encore et toujours, et cela me fait très plaisir.

Votre carrière vous a menée aux États-Unis. En quoi le rapport à l’argent diffère-t-il d’ici ?

J’ai vécu cinq ans à New York avec mon mari et mes enfants. Je dois admettre que faire jouer un gamin au foot ou au tennis à New York coûte un tout autre prix qu’au Luxembourg. New York est une ville très chère, les montants des services y sont très élevés... Je pense notamment aux frais médicaux. Mais cela m’a fait apprécier davantage la qualité de vie que l’on a ici, au Luxembourg, et les commodités qui y sont proposées.

Le plaisir d’offrir

Mon argent
Carine Feipel apprécie les sorties shopping ponctuelles. Interview CATHERINE KURZAWA Photo GUY WOLFF
122 JANVIER 2023
www.mgs.lu +32 (0) 4 239 01 98 Rue du Roua, 44 4140 Sprimont info@mgs.lu MGS PARTENAIRE DE VOS ÉVÉNEMENTS Du simple besoin en équipement à la réalisation de vos projets événementiels les plus complexes, MGS met son expertise et sa créativité à votre service. Avec MGS, vos idées deviennent réalité. SON | LUMIÈRE | MOBILIER | VIDÉO | STAND | ANIMATION

Comment décririez-vous votre rapport à la mode ?

Je dirais inexistant ! J’achète ce qui me fait envie et me plaît sans tenir compte des tendances de telle ou telle période. Un bon basique sans être classique, avec une touche rock…

Quelle est votre pièce la plus emblématique ?

Une paire de Berluti portée il y a très longtemps, dans mes années parisiennes, quand j’étais collaborateur d’un cabinet d’avocats d’affaires anglo-saxon. Il fallait suivre les codes… Très bon achat, elles ont survécu à toutes ces années.

Quels sont vos incontournables pour démarrer l’année avec panache ?

Au vu des conditions climatiques : un costume et un col roulé, les deux bleu marine, pour affronter le froid et pour pallier l’absence de cravate, toutes chassées de ma garde-robe par le milieu du private equity et de l’entrepreneuriat…

Votre « no go » absolu ?

Chacun est libre de porter ce qu’il a envie, tant que ça ne pique pas trop les yeux !

Une adresse shopping coup de cœur au Luxembourg ?

J’aime bien la boutique Vincent Verlaine, Grand-Rue, qui regroupe beaucoup de styles correspondant à mes goûts. J’y effectue deux à trois sessions shopping par an.

124 JANVIER 2023
Marine Mombelli a été photographiée à Esch-Belval, et Pascal Rapallino au Pas Sage, à Luxembourg-ville.

Mon style

Marine Mombelli Chargée de projets digitaux et réseaux sociaux Luxinnovation

Comment décririez-vous votre rapport à la mode ? Je ne me vois pas comme une férue de mode, mais c’est quelque chose d’important, selon moi. Au quotidien, on choisit des vêtements dans lesquels on est à l’aise, dans lesquels on se sent « nous ».

Quelle est votre pièce la plus emblématique ?

Un perfecto noir qui m’a suivie toutes mes années de fac. Certes, un peu abîmé à force, mais il reste tendance et, surtout, j’y tiens beaucoup ! À porter avec un jean, un short, une combi, une robe…

Quelle marque aimeriezvous voir arriver au Luxembourg ? Pourquoi ? Uniqlo, c’est un peu ma marque de référence dès que j’ai envie d’acheter des basiques. J’aime aussi leur philosophie.

Votre « no go » absolu ? Sans hésiter : le micro bag. Je n’ai jamais compris l’engouement. Ça me dépasse !

Une adresse coup de cœur ?

JBC à Belval. Leurs produits sont très qualitatifs et j’adore leur collection famille pour créer des matching looks avec ma fille…

Interview FABIEN RODRIGUES Photos ROMAIN GAMBA
JANVIER 2023 125

Riley Bell, team lead & account manager chez e-Comas, présente sa recette de cookies aux copeaux de chocolat noir à l’américaine.

Pour une trentaine de cookies

Préparation : 30 min Cuisson : 10 min

LES INGRÉDIENTS :

150 g de beurre doux 270 g de brown sugar américain

2 càs de lait

1 càs d’extrait de vanille 1 œuf 330 g de farine 1 càc de sel

1 càs de bicarbonate alimentaire 200 g de copeaux de chocolat noir

American cookies

Laissez ramollir le beurre à température ambiante.

Préchauffez le four à 190 °C.

Mélangez à l’aide d’un mixeur le beurre, le lait, l’extrait de vanille et le sucre brun (un véritable brown sugar américain, confectionné avec de la mélasse, est indispensable pour que vos cookies obtiennent leur texture moelleuse). Ajoutez ensuite l’œuf et mixez à nouveau.

Dans un autre récipient, mélangez la farine, le sel et le bicarbonate. Amalgamez progressivement, en deux ou trois étapes, cette deuxième préparation à la première. Une fois bien mélangée, la pâte ne doit pas coller à vos mains – si tel est le cas, ajoutez de la farine.

Incorporez dans la pâte les copeaux de chocolat noir (en plus ou moins grande quantité, selon vos goûts) à l’aide d’une cuillère.

Confectionnez, à partir de la pâte, une trentaine de petites boules.

Répartissez-les ensuite sur du papier cuisson.

Enfournez pour une cuisson de 8 à 10 minutes, jusqu’à ce que les contours des cookies commencent à dorer.

Auteur PIERRE PAILLER
Ma recette 126 JANVIER 2023
Photos ROMAIN GAMBA
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Avec l’aide du bureau EL’LE, Carlo Schneider a refait une grande partie de l’aménagement intérieur de sa maison.

Après une importante rénovation menée il y a déjà sept ans, Carlo Schneider voulait vivre dans un nouvel environnement. « Cette fois-ci, je n’ai pas fait de lourds travaux, mais j’ai changé l’ensemble des meubles, des luminaires, les revêtements des sols et muraux. » Pour faire le lien avec le jardin, tout en

apportant un caractère raffiné, l’architecte d’intérieur qui a été chargé du projet a choisi de travailler les murs en peinture vert foncé, une couleur déroulée dans l’ensemble des étages. « J’ai aussi voulu refaire la cuisine, qui est un espace très important pour moi. »

Il s’agit d’un espace ouvert et communicant. La décoration est un mélange de design contemporain et de souvenirs de voyage, notamment de pays d’Asie. « Il est important pour moi, aujourd’hui, d’avoir une uniformité au sein de ma maison. J’ai envie de vivre dans un espace dont la structure est claire, avec beaucoup de rangements pour avoir le plus possible d’espace libre. »

CHIC URBAIN

Ma maison
1 2 3 128 JANVIER 2023
Auteur CÉLINE COUBRAY Photos GUY WOLFF

1 Dans la cuisine, la crédence et le plan de travail en marbre vert font le lien avec la peinture du salon et la nature du jardin. Les meubles vitrés permettent à la fois d’offrir des espaces de rangement, tout en participant à la décoration.

2 Carlo Schneider habite cette maison de ville depuis plus de 23 ans.

3 Dans le salon, une banquette confortable a été installée le long de la fenêtre, en léger encorbellement. La cheminée a également été changée pour venir à fleur de mur.

4 Au premier étage, le dressing a été amélioré. « Je tenais à avoir un esprit boutique pour cet espace », précise Carlo Schneider.

5 Dans la chambre, l’ensemble du mobilier a été revu, tout comme les revêtements muraux, pour mieux correspondre à un esprit de chambre d’hôtel.

5 4 JANVIER 2023 129

Ma santé

Les 1.000 premiers jours de vie, englobant les neuf mois de grossesse et les deux premières années de l’enfance, sont cruciaux pour pour le développement de l’enfant.

130 JANVIER 2023
Contenu sponsorisé par LES LABORATOIRES RÉUNIS

La période des 1.000 premiers jours de vie est cruciale pour le développement et la sécurisation de l’enfant. Durant cette période se déroulent les prémices de la santé et du bien-être futur de l’adulte. Le Docteur Rachel Brandenbourger-Akkuzu explique comment donner les meilleures chances d’un parcours de vie en bonne santé à l’enfant.

Alors que les maladies infectieuses régressent, les maladies non transmissibles (diabète, obésité, maladies cardiovasculaires, cancer, allergies, etc.) explosent. Les observations épidémiologiques et les études scientifiques ont démontré l’importante plasticité du développement au cours des 1.000 premiers jours de vie. Plus précisément, la vitesse de croissance de l’organisme est encore très élevée dans la période prénatale et les deux premières années de vie. On parle de « susceptibilité importante » pour des effets de programmation à long terme. Il s’agit bien ici d’une révolution pour la prévention des maladies chroniques de l’adulte, alors même que l’espérance de vie sans incapacité au Luxembourg n’est que de 60 ans pour les hommes et de 64 ans pour les femmes, soit plus de 20 ans de vie après la retraite, en cas de maladie chronique. il est nécessaire d’engager tous les acteurs de la santé (aussi bien privés que publics) sur ce sujet.

FOCUS SUR :

L’alimentation

Le lait maternel est optimal pour la croissance et possède des bénéfices à long terme. Il protège contre l’obésité de l’adulte, améliore le profil lipidique (baisse du cholestérol), diminue la résistance artérielle ainsi que les risques d’allergie cutanée et respiratoire. Il améliore aussi le développement cognitif, protège contre les caries dentaires, aide à l’établissement du microbiote intestinal, permet d’établir un lien spécial avec le bébé et réduit les risques de cancer du sein et de l’ovaire, le diabète et les maladies cardiovasculaires chez la mère.

FOCUS SUR :

L’environnement

Les toxines de l’environnement et les perturbateurs endocriniens (phtalates, dioxines, retardateurs de flamme, pesticides) ont un impact sur la santé à long terme. L’exposition aux polluants par l’alimentation, le contact cutané ou l’inhalation altèrent la santé à l’âge adulte :

on peut évoquer la baisse de la fertilité, une atteinte du système hormonal avec le développement de maladies, comme l’endométriose, le syndrome des ovaires polykystiques, un risque accru d’obésité,d’insulinorésistance, de diabète et une altération du profil lipidique. Il est recommandé par exemple d’éviter les régimes avant la grossesse, de réduire l’usage des cosmétiques comme les crèmes, les vernis à ongles, les rouges à lèvres, etc. Une attention doit être portée sur un usage limité des matières et produits utilisant des plastiques. Préparez aussi soigneusement la chambre de votre bébé, au moins 3 mois avant sa naissance, avec un effort accru sur l’aération de sa chambre pendant 1 heure par jour.

FOCUS SUR :

Le comportement maternel

L’exposition au stress durant la période périnatale est à éviter. Une activité physique modérée et régulière est recommandée,

Construire son capital santé

comme la marche, la natation ou le renforcement musculaire. Cette activité physique est bénéfique, surtout le développement cérébral de l’enfant. Aussi, il est important de favoriser l’attachement du bébé à ses parents... Ceci jouera un rôle sur sa capacité à gérer les émotions et le stress, et à s’épanouir tout au long de sa vie.

FOCUS

SUR : Le microbiote intestinal

Les 1.000 premiers jours sont clés pour établir le microbiote. Il commence dès la rupture des membranes et atteint le profil adulte à l’âge de 3 ans. Explorer ou moduler le microbiote maternel lors d’un examen préconceptionnel s’avère très utile. Faire un bilan de santé avant un projet de grossesse doit être compris comme une étape utile et de plus en plus nécessaire afin d’assurer à l’enfant un parcours de vie en bonne santé.

Pour en savoir plus, consultez

JANVIER 2023 131 BRAND VOICE
« Une vulnérabilité accrue durant les 1.000 premiers jours. »
www.labo.lu

ÉDITION JANVIER 2023

Rédaction

Téléphone 20 70 70 E-mail press@paperjam.lu

SECRÉTAIRE DE RÉDACTION

Jennifer Graglia (-108)

POLITIQUE ET INSTITUTIONS

Julien Carette (-116) Pierre Pailler (-109) Ioanna Schimizzi (-120)

ENTREPRISES ET STRATÉGIES

Aurélie Boob (-121) Catherine Kurzawa (-115) Thierry Labro (-105) Mathilde Obert (-114) Jérémy Zabatta (-106)

PLACE FINANCIÈRE ET MARCHÉS

Marc Fassone (-157) Benoît Theunissen (-107)

LIFESTYLE ET VIE PRATIQUE Céline Coubray (-162) Fabien Rodrigues (-161)

RÉSEAUX SOCIAUX

Christophe Lemaire (-118)

PAPERJAM GUIDE BIOGRAPHIES ET DATA

Sarah Macri (-181) Jezabel Scolastici (-183)

RELECTURE ET FACT-CHECKING

Pauline Berg, Lisa Cacciatore, Laura Fort, Sarah Lambolez, Manon Méral, Nathalie Rachline, Elena Sebastiani

WEBPUBLISHING

Léna Fernandes, Maëlle Hamma, Didier Hiégel

PHOTOGRAPHES

Romain Gamba, Andrés Lejona Guy Wolff, Matic Zorman

Pour contacter nos collaborateurs

ENVOYER UN E-MAIL SELON LE MODÈLE prenom.nom@maisonmoderne.com

COURRIER POSTAL BP 728, L-2017 Luxembourg

BUREAUX 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie 10, avenue de la Liberté, Luxembourg-Gare

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION

Mike Koedinger

RÉDACTEUR EN CHEF PRINT AD INTERIM

Nicolas Léonard

RÉDACTEUR EN CHEF DIGITAL Nicolas Léonard

COUVERTURE

Serge Ricco

Brand Studio

Téléphone 20 70 70-300 E-mail brandstudio@maisonmoderne.com

DIRECTOR BRAND STUDIO Youcef Damardji

ASSISTANTE COMMERCIALE Céline Bayle (-303)

CONSEILLERS MÉDIA Nicolas Galtier (-318) Mélanie Juredieu (-317) Aline Puget (-323) Laurie Cros (-310) Marie Langlais (-325) Géraldine Gij (-307) Alexis Fernandez (-314)

CONSEILLERS BUSINESS CLUB Virginie Laurent (-322) Léo Santoro (-335) Mikaël Spezzacatena (-326) Valentin Morello (-320) Philippe Raphael (-332) Ray Zubairi (-324)

HEAD OF CONTENT STRATEGY Emmanuelle Thivollard

STUDIO MANAGER Sandrine Papadopoulos

MISE EN PAGE Elina Luzerne (coordination), Salomé Jottreau, Louna Mayer

Éditeur

www.maisonmoderne.com Téléphone 20 70 70 E-mail publishing@maisonmoderne.com

FONDATEUR, PRÉSIDENT ET CEO Mike Koedinger

DIRECTEUR ADMINISTRATIF ET FINANCIER

Etienne Velasti

DIRECTEUR PUBLISHING HOUSE Mike Koedinger

STRATEGIC BUSINESS DEVELOPMENT ADVISOR Francis Gasparotto

DIRECTOR BRAND STUDIO Youcef Damardji

DIRECTOR BUSINESS CLUB Michel Grevesse-Sovet

CHIEF DIGITAL OFFICER Viktor Dick

HR MANAGER AD INTERIM Sylvie Notarnicola

RESPONSABLE ADMINISTRATIVE Sylvia Leplang

DIGITAL PROJECT MANAGERS Meryem Alamy et Antonello Di Pinto

RESPONSABLE DIFFUSION Quentin Marenic

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Conformément à l’article 66 de la loi du 8 février 2004 sur la liberté d’expression dans les médias, la présente mention est obligatoire « une fois par an, au premier numéro diffusé ». Nous avons choisi de la publier chaque mois. La société éditrice de Paperjam est détenue directement à 100 % par Mike Koedinger, éditeur domicilié au Luxembourg. La direction générale et la gestion journalière relèvent de sa responsabilité.

FONDÉEN2000 PAR
MIKEKOEDINGER
132 JANVIER 2023

Hors-série

Architecture + Real Estate

Publication annuelle de plus de 300 pages reprenant une sélection de projets architecturaux.

DISPONIBLE DEPUIS LE : 18 NOVEMBRE 2022

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2.900 biographies et 7.500 entreprises + institutions sur paperjam.lu/guide

PROCHAINE PARUTION : 10 JANVIER 2023

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À écouter sur paperjam.lu/list/podcasts

Écoutez ou réécoutez les nombreux podcasts proposés par Paperjam. De nombreux thèmes sont abordés avec un panel d’experts et de décideurs qui font l’actualité.

JANVIER 2023 133
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UN ANNIVERSAIRE À NOTER DANS LES AGENDAS

En 2024, le Paperjam Top 100 célébrera sa 10e édition. De Romain Bausch à Julie Becker, il met à l’honneur celles et ceux qui, au quotidien, contribuent à ce que le Luxembourg de demain soit plus fort que ce qu’il ne l’était hier.

Rendez-vous le 10 décembre 2024

Le jury indépendant du Paperjam Top 100 2022 a choisi d’honorer Julie Becker en tant que décideur économique le plus influent du Luxembourg. Une reconnaissance de ses pairs qui lui vaudra peut-être de présider, en 2024, le groupe qui sera chargé de désigner son successeur et de dresser la liste des personnalités qui influencent le quotidien économique du pays. La soirée de gala, d’ores et déjà fixée à la date du 10 décembre 2024, sera particulière puisqu’il s’agira de la 10e édition de cet événement devenu incontournable depuis sa création en 2006, sur une idée originale de Carlo Schneider. Et qui a vu son palmarès distinguer des personnalités telles que Romain Bausch, Michel Wurth, Ernst Wilhelm Contzen, Gaston Reinesch, Pierre Ahlborn, Marc Giorgetti, Norbert Becker, Michèle Detaille et, donc, Julie Becker. Au cours de cette période, les crises économiques et sanitaires ont ébranlé nos sociétés. Le conflit russo-ukrainien a entraîné une terrible inflation et fait planer le spectre de la récession. Des existences ont été malmenées, les entreprises secouées, le monde du travail mis au défi d’assumer manu militari de nouveaux modèles… La demande d’une meilleure work-life balance a été de plus en plus forte, tandis que d’exceptionnel, le télétravail s’est ensuite généralisé, et le recrutement de talents est devenu un défi quotidien. Durant cette période, ces décideurs ont tous, à leur échelle et à leur manière, contribué à la résilience de l’économie luxembourgeoise, ils ont incité à se réinventer, à faire preuve de solidarité, à s’adapter aux circonstances sans jamais céder au pessimisme. Ils ont dû et su garder la tête froide quand la situation était brûlante. Dans les deux années à venir, il fait peu de doute que de nouveaux défis se présenteront à nouveau. Les épaules solides pour résister aux chocs, le sang-froid pour prendre les bonnes décisions au bon moment, la souplesse et l’ingéniosité pour savoir s’adapter aux circonstances : on prend le pari que ce seront des qualités –parmi d’autres – qui caractériseront le futur lauréat du Paperjam Top 100, et qu’il les partagera avec ses prédécesseurs. Rendez-vous en 2024 pour en avoir la confirmation !

134 JANVIER 2023 Forecast #Influence 545300007401701 JANVIER Business zu Lëtzebuerg &RegulatoryCompliance «Redoutablementintelligente», «v sionnaire»et«in uente» duLauréateclassement desdécideurs économiques dulesplusinfluents Luxembourg
Claire B. I.T. Consultant Experience Recommendation Find the best profiles on Recruitment Made Simple

Paperjam Top 100

…designing the future.

PwC Luxembourg is proud to once again support the celebration of Paperjam’s Top 100 in uencers. With their eyes on the future, these are the leaders who have helped build the road to the long-term, sustainable success of our country. This is our opportunity to show our appreciation for all they do.

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