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Pierre Dubru Employee benefits director Swiss Life
« En période de crise, les produits et services d’assurance groupe demeurent-ils vraiment I grande des outils de question fidélisation xxxxxx des collaborateurs ? »
90 % des employés sont préoccupés par des questions de prévoyance
Photo : Blitz
Sandra Miconi Directrice Assurances Conseils Luxembourg
« Dès la création de l’assurance de groupe et de la prévoyance professionnelle, les employeurs avaient en vue la fidélisation. L’histoire a montré que cela fonctionnait. Il est vrai qu’à cette époque, les garanties de droits acquis et de portabilité étaient minces et la structure même des buts à atteindre pénalisait lourdement l’employé qui quittait son entreprise. L’assurance de groupe était un outil de fidélisation et plus encore un frein à la mobilité. Aujourd’hui, droits acquis et portabilité sont rigoureusement codifiés et les contributions définies sont pratiquement neutres par rapport à la mobilité. Le bâton n’opérant plus, la carotte demeure-t-elle efficace ? Les années 1990 et 2000 ont vu émerger des avantages extra-salariaux séduisants qui ont souvent confiné l’assurance de groupe dans le champ des préoccupations des collaborateurs les plus âgés, ceux qui, justement, ont le moins besoin d’incitations à la fidélité. Mais, depuis fin 2007, les secousses financières à répétition ont sérieusement recentré les dépenses salariales tout en développant un sentiment d’incertitude général. Dans ce contexte, l’assurance de groupe reprend des couleurs. Fin 2011, Swiss Life a mené dans tout le GrandDuché une enquête qui a montré que 90 % des salariés étaient préoccupés par les questions de pensions et de prévoyance. L’attrait des employeurs qui proposent un régime du second pilier en sort renforcé. La demande existe, mais il reste du travail du côté de l’offre. La même enquête a montré que 20 % de la population (et 32 % des jeunes !) ignoraient s’ils bénéficiaient d’un tel régime. Pour faire d’une assurance de groupe un véritable outil de fidélisation, les services des ressources humaines ont un travail de communication à accomplir. Parmi les assureurs, les vrais spécialistes pourront les y aider. Cela fait partie de leur service. »
paperjam | Juillet-Août 2012 | Management