ENTREPRISES
ÉGALITÉ DES CHANCES
« L’ENTREPRENEURIAT N’A PAS D’ORIENTATION SEXUELLE. » puis un poste de manager au Roma Imperiale à Esch où il découvre le monde de la nuit. « Ces différentes expériences m’ont appris qu’il n’y a rien de tel que le travail et la volonté pour apprendre et grimper les échelons », affirme celui qui, depuis, n’a « jamais exigé aucun diplôme de ses employés. »
TRAVAIL EN FAMILLE
La suite de sa carrière, Salvatore Barberio la trace en fonction de sa famille : « Nous sommes quatre frères et sœurs. Notre but a toujours été de travailler ensemble. » En 2001, il achète un restaurant à Mondorf-les-Bains grâce à une hypothèque sur la maison familiale. « On n’avait pas d’autre choix que de réussir », estime-t-il en se souvenant des premières années « très difficiles » où toute la famille dormait sur place et aidait au restaurant. À force de travail et le succès aidant, du personnel peut être embauché. « Il fallait trouver une autre activité pour ma sœur qui voulait travailler la journée. »
EN QUELQUES CHIFFRES 3 RESTAURANTS
Red Beef (1 à Luxembourg) 90 COLLABORATEURS
dans la restauration 10 BOUTIQUES SWAROVSKI
4 à Luxembourg 70 COLLABORATEURS
dans les boutiques de bijoux 700 COUVERTS PAR JOUR
au Red Beef de Thionville 150 PLACES EN TERRASSE
au Red Beef de Luxembourg
C’est à ce moment que s’opère le retour vers la France où Barberio ouvre un traiteur et glacier dans le centre commercial Géric, à Thionville. Nous sommes en 2004 et l’affaire tournera vite à
plein régime (« ma mère faisait 250 kg de pâtes par jour »). Assez pour vendre le restaurant (en 2007) de Mondorf et développer autre chose.
Christiane Wickler, patronne du groupe Pall Center et présidente de la Fédération des femmes cheffes d’entreprise, a participé en juillet à un séminaire organisé dans le cadre du « BNP Paribas Women Entrepreneur Program », organisé à l’Université de Stanford, sur le campus de Palo Alto en Californie.
EN QUELQUES DATES 1997 Commence à travailler au Luxembourg Restaurant L’Antre-Nous à Mondorf -
Traiteur-glacier au
éric
2007 Ouverture de Swarovski au Géric 2011 Ouverture du Red Beef au Géric 2017 Ouverture du Grand Café by Red Beef à Luxembourg
Dans le même centre commercial, un petit espace se libère, qui deviendra une épicerie fine de produits italiens : « Un métier qui ne nous convient pas. » Par le hasard de devoir faire un cadeau de naissance, Salva découvre Swarovski et s’étonne de l’engouement de ses connaissances pour la marque. La boutique qui vendait la marque va justement fermer et il réussit à convaincre la maison mère de pouvoir la reprendre. Bien lui a pris puisqu’un mois après l’ouverture, le 1er décembre 2007, la boutique Swarovski du Géric a atteint l’objectif fixé pour l’année. Ce succès en entraîne d’autres grâce à la confiance que la marque lui accorde désormais et aujourd’hui ce sont 10 boutiques Swarovski en France (jusqu’à Nancy) et au Luxembourg (Grand-Rue et dans les centres commerciaux de périphérie) qui sont dans le giron de Barberio.
RETOUR AU LUXEMBOURG
Parallèlement, c’est l’aventure du Red Beef qui va bientôt se dérouler. Un restaurant du « Food Court » du centre commercial était en vente. « Tous les types de restauration étaient déjà présents et leurs exploitants s’entendaient bien et ne voulaient pas
voir arriver un concurrent sur leurs plates-bandes respectives », rembobine-t-il. « J’ai cherché un concept et un style de cuisine qui n’était pas encore présent et j’ai pensé à la viande grillée. » Une nouvelle donne dans l’univers des Barberio qui vont chercher les fours, les fournisseurs de viande, créer la décoration… C’est ainsi que Red Beef naît en 2011. Une deuxième enseigne ouvrira au Auchan de Sémecourt et une autre à Gasperich (devenue entre-temps À Table !) « Quand j’ai eu l’opportunité de créer le Grand Café en plein centre de Luxembourg, je n’ai pas hésité. » Ce dernier établissement
a ouvert en mars dernier. « On a pu bénéficier d’une rénovation magnifique et de la confiance des Luxembourgeois qui redécouvrent la place d’Armes », se réjouit Salvatore Barberio. Les 300 places assises (dont la moitié en terrasse) trouvent preneurs pour atteindre quelque 500 à 600 couverts par jour. Le moteur de Salvatore Barberio n’a jamais été de « grossir pour grossir, posséder pour posséder », mais bien de « permettre à tout le monde de la famille de trouver sa place ». Un fonctionnement original qui n’est dû qu’à la force de travail et la cohésion de la petite troupe. F. C.
NOUVELLE INFRASTRUCTURE
UNE QUESTION D’IMAGE ET D’ESPACE POUR GOODYEAR Le manufacturier américain construit son nouveau centre d’innovation dans l’enceinte du futur Luxembourg Automotive Campus, à Bissen. Il a aussi annoncé un investissement de 95 millions de dollars pour une nouvelle usine à Dudelange.
G
oodyear ne s’en cache pas : attirer des talents à ColmarBerg n’est pas une mince affaire. Surtout quand il s’agit d’ingénieurs hautement qualifiés. « Nos bâtiments historiques datent des années 1960, les bureaux n’y sont pas très lumineux, or l’environnement de travail compte beaucoup pour ce genre de profils », admet Jean-Paul Bruck, le directeur de
communication de l’entreprise. Une question de lumière, mais aussi de place. Depuis plusieurs années déjà, Goodyear fait face à une certaine exiguïté dans ses locaux historiques de Colmar-Berg, où se situe actuellement son centre d’innovation pour la région européenne, le second du groupe après celui du siège États-Unis. Faute d’option durable, des préfabriqués
Septembre / Octobre 2017 —
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