Ressources humaines & Formation Interview – Frédéric Fraikin – Head of human resources (Rotarex)
En effet, au départ, la start-up avait engagé 25 collaborateurs et au bout de deux ans, nous étions devenus un centre européen de distribution avec plus de 200 employés. Chez Dexia Asset Management, ensuite, je gérais 120 personnes. Les projets étaient nombreux : passeport mobilité, talent management, performance review, formations, recrutement. Puis chez OPF Partners, je me suis rendu compte à quel point la formation et la rétention sont des concepts clés dans ce secteur d’activité. En intégrant Rotarex, j’ai fait le pari de rejoindre un groupe ambitieux où nous gérons environ 500 collaborateurs grâce à une solide équipe RH. Finalement, aujourd’hui, je ne me verrais pas faire autre chose. Je suis inscrit dans ce schéma de ‘généraliste RH’. En octobre 2013, vous décidez de rejoindre Rotarex, un des leaders mondiaux dans la fabrication d’équipements pour le gaz notamment. Pourquoi avoir choisi de poursuivre votre carrière dans le milieu industriel ? « Ce que j’aime avant tout dans mon métier, c’est le facteur humain, cela semble évident, mais c’est une réalité au quotidien. Nous avons besoin, dans ces fonctions, d’échanger avec le personnel à tous les niveaux : formation, processus de sélection, promotion en interne, négociation salariale, communication interne, relations sociales, etc. Nous ne devons apporter aucune différence de traitement. Chacun mérite d’être respecté à sa juste valeur. Rotarex m’a séduit par ses 90 ans d’histoire et son implantation internationale avec un quartier général à Luxembourg. Innovation, service aux clients, qualité sont autant de valeurs auxquelles nous devons nous identifier à tous les niveaux de la hiérarchie. Le besoin d’un département RH fort et stratégique m’a séduit. En étant à la tête des ressources humaines d’un groupe international, vous avez un rôle opérationnel et stratégique déterminant. En quoi consiste votre fonction de DRH généraliste ? « C’est un métier qui touche à tout ! Mon agenda est quotidiennement ‘bousculé’ par de nombreux imprévus. Plus concrètement, le rôle de l’équipe RH est de répondre à la fois aux attentes et aux exigences de la direction, tout en pilotant des projets ambitieux et novateurs qui touchent la communication, le reward, la formation, la sélection et le recrutement, etc. Une de nos principales préoccupations aujourd’hui est de remettre sur pied un processus d’évaluation qui va toucher l’ensemble du personnel de la société et qui va véritablement constituer un outil de pilotage de plusieurs volets d’une politique
RH : développement personnel, mobilité, objectifs, etc. Le levier ‘rétention’, pour nos meilleurs éléments, constitue également un cheval de bataille dans un contexte économique toujours concurrentiel, à plus d’un titre. La recherche de talents doit constituer une obsession constante… Nous travaillons également, avec l’équipe RH, en lien étroit avec les partenaires sociaux sur bon nombre de projets. Quelle a été votre première mission ? « Il s’agissait de l’aboutissement des négociations dans le cadre de la prolongation de la convention collective. Je suis également arrivé au moment des élections syndicales. Une nouvelle représentation du personnel s’est mise en place. La collaboration est constructive et respectueuse.
La recherche de talents doit constituer une obsession constante. Comment s’organise votre service ? « Il est composé de cinq personnes. J’ai la chance de pouvoir m’appuyer sur une équipe très professionnelle dans les différents domaines des RH, à savoir la gestion de paie, le suivi administratif des dossiers personnel, la sélection et le recrutement, la formation, les réponses aux requêtes diverses et variées du personnel. Cette équipe est passionnée. Le ‘team spirit’ est excellent ! Quel genre de DRH êtes-vous ? « Je pense justement être quelqu’un de passionné, accessible, humble et respectueux de l’ensemble des mes interlocuteurs. Je suis orienté ‘résultats’. L’empathie constitue sans doute un atout. La conduite de projets ambitieux, à haute valeur ajoutée, est particulièrement motivante. À côté de cela, je dois apprendre à agir ‘dans les temps’ et ne pas, parfois, faire preuve d’une certaine ‘précipitation’. Dans bon nombre de sujets sensibles et / ou de projets ambitieux, la patience doit être de rigueur. Pour notre département RH, le principe de ‘la porte ouverte’ est essentiel selon moi. À quel genre de difficultés êtes-vous le plus souvent confronté ? « Il s’agit de la problématique de l’absentéisme, ce qui est commun à la plupart des entreprises du secteur de l’industrie. C’est une gestion qui implique toute la hiérarchie, y compris nos représentants du personnel. Nous essayons d’inscrire différentes actions à plusieurs niveaux de l’organisation pour lutter contre ce fléau et qui doivent s’inscrire dans la durée. ►
Parcours
Une carrière dédiée aux RH
Après l’obtention de sa licence en Sciences commerciales et financières aux HEC à Liège en 1997, Frédéric Fraikin débute sa carrière chez Ampacet Europe à Messancy en tant qu’assistant RH. Après plus de quatre années pendant lesquelles il apprend son métier et notamment les défis administratifs de la fonction, il poursuit son chemin chez Rubbermaid Group, à Luxembourg, puis en France, au quartier général du groupe. La distance avec sa famille n’est plus tenable, et très vite, ce papa de trois enfants revient en Belgique auprès de la compagnie Farnell. La start-up (+/- 25 collaborateurs) se transforme rapidement en un centre européen de distribution dont le headcount sera de plus de 200 au bout de deux ans. En 2005, le jeune Belge devient DRH chez Dexia Asset Management Luxembourg où il gère 120 employés et cadres au Luxembourg et ses 11 structures internationales. En 2009, l’Étude d’avocats OPF Partners lui offre plusieurs responsabilités dans différents secteurs des RH. Il met en place une réelle politique de Well-being et les outils d’évaluation du type 360°. En septembre 2013, il rejoint le groupe Rotarex à Lintgen. E. D. V.
20 % En 10 mois, l’absentéisme moyen au sein de l’entreprise a été réduit de 20 % par rapport à l’exercice 2013.
PA P E RJ A M 2 ― Décembre 2014 ― 041