Paperjam2 Décembre 2014

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DÉCEMBRE 2014

Dossier IMMOBILIER

À la conquête de l’espace Tania Brugnoni, Directrice (1535°C)

Alors que les taux de vacance restent souvent très bas sur le marché, les occupants s’activent plus que jamais à dompter l’espace existant et en optimiser la gestion. À la clé : de nouvelles façons de travailler à (ré)inventer, pour le bien-être des salariés et, par extension, des entreprises.

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Business center « The Place » OuVerture JAnVier 2015

Business center « The Avenue »


Éditorial Décembre 2014

ÉDITORIAL Par Jean-Michel Gaudron, rédacteur en chef de Paperjam E-mail : jean-michel.gaudron@paperjam.lu Twitter : @jmgaudron

A

Alors que l’année n’est pas encore terminée, les professionnels de l’immobilier se frottent déjà les mains : le taux de vacance est toujours très tendu et pourrait même passer sous le niveau des 3 % d’ici à la fin de l’année. Dans le même temps, les niveaux d’investissement sont toujours très élevés et avec un temps de passage de 572 millions d’euros, 2014 pourrait s’afficher parmi les plus prolifiques de ces dernières années. Cela n’ira évidemment pas sans poser, à terme, quelques soucis de disponibilité future à prévoir, en attendant l’émergence de nouveaux espaces dans les quartiers émergents tels que la Cloche d’Or et le Ban de Gasperich. Ce dernier, par exemple, se prépare à accueillir, outre le futur siège du cabinet de conseil et d’audit Deloitte (qui rejoindra ainsi PwC, le premier occupant majeur du site), un vaste complexe « mixte », avec un centre commercial Auchan, entouré par un ensemble résidentiel de quelque 200 logements de standing et plus de 100 boutiques. Le tout pour un investissement de plus de 300 millions d’euros devant créer plus de 1.600 emplois « dans un environnement remarquable », comme l’explique le communiqué diffusé par le consortium LCO (qui rassemble Promobe Finance et le groupe Becca, Immochan, l’immobilière du groupe Auchan et Grossfeld PAP, l’aménageur du site). Une configuration qui va pousser – quand ce n’est pas déjà le cas – les professionnels du secteur à revoir leur façon de penser et d’agir. Avec, dans le même temps, l’espoir que les banques jouent le jeu et se montrent très présentes dans la délivrance de crédits devant servir à financer les nouveaux projets encore à l’étude. Mais cela oblige aussi les occupants à se préoccuper, plus que jamais, de la bonne gestion de l’espace dont ils disposent déjà, ce qui, par ricochet, joue aussi sur l’efficience de l’organisation. Que ce soit en open space ou en espace individuel, la recherche de convivialité apparaît comme primordiale dans les réflexions qui sont menées. « Un nouvel espace de travail peut directement créer de l’urbanité », rappelle l’architecte Philippe Nathan (2001) dans le dossier Immobilier de cette édition de Paperjam2. Pendant ce temps-là, sur le front du marché résidentiel, on se prépare à l’arrivée du « tout passif », puisqu’à partir du 1er janvier 2017, toute construction neuve devra, énergétiquement parlant, répondre à cette exigence. Quant aux habitations déjà existantes, l’heure est à la rénovation et à la mise en conformité des nouvelles exigences techniques, lesquelles vont également induire des changements de comportement de la part des usagers. Sont-ils prêts, pour autant ? Ce n’est pas sûr. « Les professionnels du secteur ont bien assimilé les enjeux du développement durable. Ce n’est pas encore le cas des utilisateurs », constate ainsi Christian Rech, président du Groupement des fabricants de matériaux de construction au sein de la Fedil. ◄

DANS CE NUMÉRO : Marc Vandelaer (IBBL) a dit :

« Une plus grande fluidité dans la gestion des données facilite le travail des statistiques. » page 28

David Schrieberg (Vitalbriefing) a dit :

« Un entrepreneur ne doit jamais être satisfait des résultats passés. » page 14

Pol Goetzinger (Sustain) a dit :

« Placer de l’intelligence dans la maison doit permettre de faire évoluer les comportements. » page 74

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Paperjam Advertorial Interview : M&A Capital Fund

« Investir dans l’immobilier, avec de bons rendements à court terme »

► En développant une stratégie intelligente d’investissement immobilier, le nouveau fonds d’investissement de M&A Capital veut assurer des rendements à deux chiffres sur des placements à court terme. L’immobilier reste une valeur sûre et payante. ▲ Marc E. Cottino, General Partner

004 ― PA P E RJ A M

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― Décembre 2014

M&A Capital Fund a développé un nouveau fonds d’investissement que vous gérez depuis le Luxembourg. Pouvez-vous nous le présenter ? Marc E. Cottino, General Partner : « Il s’agit d’un fonds alternatif qui opère dans le private equity et plus particulièrement dans l’immobilier. Ce fonds private equity real estate suit une stratégie particulière en réalisant des apports en capitaux complémentaires au financement par la dette bancaire, apports désormais nécessaires à la réalisation de projets immobiliers. On parle d’opportunistic investment. Aujourd’hui, une banque ne finance plus de projets immobiliers dans leur totalité. L’apport de la banque, de manière générale, couvre entre 50 et 60 % du montant total nécessaire à la réalisation du projet. Pour le concrétiser, les promoteurs ont donc besoin de financements complémentaires.


Paperjam Advertorial Interview : M&A Capital Fund

C’est là que nous intervenons. Pour prendre un exemple concret, nous allons compléter le financement d’un projet immobilier, assuré par un emprunt bancaire à hauteur de 70 % et un apport du promoteur de 10 %, en investissant des capitaux à hauteur des 20 % manquants. Par notre participation, nous permettons au projet immobilier de se réaliser, en escomptant une sortie du capital à un horizon de 36 mois. Comment se structurent vos investissements ? « Pour chaque projet immobilier dans lequel nous choisissons d’investir, nous structurons l’investissement à travers un véhicule dédié, autrement dit une société dans laquelle chacun des partenaires dispose d’un nombre de parts proportionnel à son investissement. Cette structure permet aussi à d’autres partenaires de co-investir. Ce mode de fonctionnement permet en outre de faciliter la sortie de chaque partenaire au terme de la réalisation du projet. Ce type de partenariat permet de partager le risque. Il évite à un promoteur de devoir l’assumer entièrement.

mieux accepté, tant au niveau commercial que juridique. Par projet, quelle est généralement la taille de vos investissements ? Comment vous positionnez-vous sur le marché ? « Le coût des projets immobiliers dans lesquels nous choisissons d’investir s’établit généralement entre 100 et 200 millions d’euros. Notre participation n’excède jamais 40 % du coût global du projet et s’inscrit toujours dans une logique de co-investissement. Nous misons donc sur des projets d’envergure moyenne, souvent ignorés par les plus grands acteurs de l’investissement dans ce secteur. Nos projets sont sélectionnés de manière pragmatique et logique, en veillant à une bonne répartition des risques, afin d’assurer à nos investisseurs un rendement optimal.

Sur quels rendements tablez-vous à travers ce mode d’investissement ? « Nous n’avons pas vocation à investir durablement, mais à permettre la concrétisation d’un projet et à le mener jusqu’à la vente. C’est là que nous réalisons la plusvalue. À travers ce type d’investissement, compte tenu du risque et des montants en jeu, ainsi que de la fiscalité en vigueur, la volonté est de pouvoir profiter de rendements annuels à deux chiffres.

À quelle catégorie d’investisseurs vous adressez-vous ? « À travers le fonds, nous souhaitons privilégier un nombre restreint d’investisseurs de qualité à même de comprendre la mécanique de financement mise en place et le risque qui est inhérent à ce type d’investissement. En tant que fonds spécialisé – SIF –, nous nous adressons donc à des investisseurs avertis, de type wealth manager, gate keeper, family office. Le montant d’investissement minimum, pour souscrire aux produits proposés par notre fonds, est de 500.000 euros. Notre objectif est d’atteindre le montant maximum de 100 millions d’euros d’actifs sous gestion à la fin de l’année 2015.

Dans quels types de projets immobiliers votre fonds entend-il investir ? « Nous ne cherchons pas forcément les investissements. Ce sont les promoteurs, autrement dit les investissements qui viennent à nous. Nous profitons d’un large réseau, composé d’une centaine de partenaires, promoteurs, architectes, avocats d’affaires, ingénieurs, qui savent qu’ils peuvent nous faire confiance, compte tenu de l’expérience internationale dont nous bénéficions et que nous avons développée depuis près de 30 ans. C’est par ce biais que nous alimentons régulièrement notre pipeline d’investissements. Nous privilégions des investissements en Europe du Nord, région où le marché de l’immobilier ne souffre pas de problèmes de volatilité. Dans cette région, le modèle de financement par investissement de capital est aussi

En quoi ce mode de fonctionnement peut-il être considéré comme rassurant pour les investisseurs ? « Par la gestion du risque, d’une part. Nous investissons dans des outils de dettes mezzanine dont les sous-jacents sont des actifs tangibles, dans des bâtiments. Le marché, pour cette catégorie d’actifs, dans la zone géographique envisagée, est peu volatile, beaucoup moins que ne le sont des actifs en bourse. D’autre part, si nous menons notre propre due diligence pour chacun des projets que nous envisageons, le simple fait que tous bénéficient d’un financement bancaire est un facteur qui permet de rassurer. Enfin, le fait d’investir sur un nombre de parts limité, dans une perspective à court terme, confère à notre fonds une réelle flexibilité, nous permettant de nous adapter relativement

« Le fait d’investir sur un nombre de parts limité, dans une perspective à court terme, confère à notre fonds une réelle flexibilité. »

rapidement aux évolutions de l’environnement économique. Aujourd’hui, pourquoi avez-vous décidé de domicilier ce fonds d’investissement au Luxembourg ? « Nous ne nous contentons pas de le domicilier au Luxembourg. Ce nouveau fonds d’investissement, pour lequel nous avons obtenu une autorisation de l’Autorité de contrôle au début de l’année, sera aussi géré depuis le Luxembourg. Notre maison mère est implantée ici depuis 2001. Compte tenu de l’environnement financier existant au Luxembourg, la position de la Place dans l’univers de l’industrie des fonds, c’est naturellement que nous avons décidé de mettre en place cette nouvelle structure à Luxembourg. Par le passé, nous avons développé des activités en Europe à travers deux succursales en Suisse et à Londres, avec des investissements de type club deal. Aujourd’hui, nous souhaitons donc aller plus loin dans cette dynamique par la mise en œuvre de ce fonds, dans lequel nous allons nous-mêmes investir, afin de soutenir un nombre plus conséquent de projets immobiliers. Nos deux succursales maintiendront des activités pour des investisseurs qui souhaitent continuer à investir dans la logique proposée mais avec une approche club deal. Dans l’univers des actifs alternatifs, quelle place occupe le real estate à vos yeux ? « Par expérience, je pense que cette catégorie d’actifs figure parmi les musts en matière de fonds alternatifs. Le real estate est à la fois rémunérateur et rassurant. Et ce aussi bien dans une approche à court terme, comme la nôtre, où nous contribuons à bâtir de la surface, qu’à plus long terme, dans une logique de rente. » PA P E RJ A M 2 ― Décembre 2014 ―005


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Sommaire Décembre 2014

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Management, Leadership & Stratégie INTERVIEW DAVID SCHRIEBERG

Apprendre des autres Définir ses priorités, faire preuve d’empathie et bien communiquer : tels sont les trois piliers de l’esprit d’entreprise aux yeux du fondateur de Vitalbriefing.

018 ANALYSE FRÉDÉRIC ROBIN

028 Marc Vandelaer

(Integrated Biobank of Luxembourg – IBBL)

012

Agenda Tour d’horizon des événements à ne pas manquer dans les prochaines semaines.

092

Mon argent Les possibilités en matière de planification financière et successorale sont nombreuses. Et le processus peut commencer très tôt dans sa vie.

094

Droit du travail Un salarié en congé maladie dispose de trois jours pour présenter un certificat médical à son employeur. Dans certaines conditions, un manquement à ce devoir peut entraîner une rupture de son contrat de travail. Comment alors bénéficier d’une protection contre le licenciement ?

ICT, Innovation & Entreprise 2.0 INTERVIEW MARC VANDELAER

Ouvrir le champ des possibles Le tout récent CIO de l’IBBL souhaite faciliter la gestion des échantillons et des nombreuses données hétérogènes qui y sont liées, permettant ainsi de développer de nouveaux services.

The Individual Enterprise L’avenir appartient aux sociétés qui sauront allier les applications mobiles et analytiques, estime le country general manager d’IBM Luxembourg.

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020

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Business administration, Finance & Legal 020 INTERVIEW FRANCK HALMES

Information constructive Pour optimiser la gestion financière et administrative d’une société de construction telle que Soludec, la collecte d’informations venant des multiples chantiers est cruciale.

024 ANALYSE LAURENT VANDERWEYEN

Des généralistes spécialistes La palette de compétences attendue pour les nouveaux talents est variée. C’est par eux que le CEO d’Alter Domus conçoit la croissance.

026

Droit des entreprises Un commerçant qui se retrouve avec des difficultés financières peut demander le bénéfice de la gestion contrôlée.

044

ANALYSE TOMMY LEHNERT

La richesse des données Aux yeux du sales account manager de SAS Luxembourg, le concept du big data, d’abord abstrait, prend désormais une dimension nouvelle.

ANALYSE ÉDOUARD HOUSEZ

Tous azimuts « La diversification économique voulue par le pays est source de signes de reprise encoura­ geants pour le secteur du recrutement », selon l’execu­ tive manager de Michael Page.

046 CARRIÈRES

Un départ ? Une arrivée ? Une promotion ? Votre actualité nous intéresse.

050

Communication, Marketing & Business development 050 INTERVIEW KATRIN MOCKEL

Case Study De support technique, l’IT est passée au statut de partenaire stratégique de l’entreprise. L’évolution, pour Bernard Lhermitte, CIO chez ING Luxembourg, s’opère tant au bénéfice des clients que des collaborateurs.

040

Ressources humaines & Formation

Une évolution digitale Une des missions principales du département Communication de Vitis Life est d’informer les clients et partenaires sur les dispositions légales et réglementaires.

053 ANALYSE YVES JEANBAPTISTE

Le cap technologique L’imprimerie est certainement l’un des secteurs que les nouvelles technologies ont le plus impacté, mais il reste encore beaucoup à faire d’ici deux à trois ans, estime le directeur général de l’Imprimerie Faber.

040 INTERVIEW FRÉDÉRIC FRAIKIN

L’innovation au cœur du métier Gérer les ressources humaines au sein d’un groupe industriel international, c’est savoir faire preuve d’anticipation, d’adaptation et d’écoute.

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Comment déclarer ? Que déduire ? Résidents et frontaliers, rendez-vous aux BIL FISCAL DAYS !

Les 2 et 3 décembre en exclusivité à la BIL, un expert vous explique comment remplir votre déclaration. Quelles obligations en matière de déclaration fiscale ? À quoi faire attention lorsque vous remplissez votre déclaration ? Quels sont les investissements permettant des déductions et des réductions d’impôts ? Pour tout savoir, rendez-vous à la BIL lors des BIL FISCAL DAYS. Dans un cadre convivial et privilégié, venez découvrir lors de nos présentations les dernières informations dont vous avez besoin. Assistez à l’une de nos deux conférences à la BIL, 69 route d’Esch, L-2953 Luxembourg : • Tout savoir sur la déclaration fiscale au Luxembourg / Frontaliers - le 2 décembre à 18h30 • Tout savoir sur la déclaration fiscale / Résidents - le 3 décembre à 18h30 Inscrivez-vous vite sur www.bil.com/Fiscaldays

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Sommaire Décembre 2014

056

Régis Luttmann Head of letting & sales DTZ

084

Tania Brugnoni Directrice 1535°C

088

Steve Krack Fondateur et gérant Unité Habitation

072

Gilbert Théato Directeur Myenergy

054 DOSSIER

Immobilier : à la conquête de l’espace Alors que le marché immobilier de bureaux connaît de nouveau une situation tendue, avec, pour certains quartiers, des taux de vacance parfois très bas, les occupants s’activent plus que jamais à dompter l’espace existant et en optimiser la gestion. À la clé : de nouvelles façons de travailler à (ré)inventer, pour le bien-être des salariés et, par extension, des entreprises.

056

072

084

PERSPECTIVES

RÉSIDENTIEL

GESTION DE L’ESPACE

Un marché à deux vitesses

Attractif pour les investisseurs, le marché immobilier luxembourgeois doit composer avec une offre réduite en bureaux et des projets en attente dans le retail. Les professionnels du secteur repensent leur manière d’aborder ce marché en phase transitoire.

062 Infographies Les fourchettes de loyers, les taux de vacance et les stocks disponibles…

Application durable

Si la performance énergétique des nouvelles constructions résidentielles s’est considérablement améliorée en quelques années, le parc existant, lui, doit considérablement être rénové. Répondre aux enjeux d’avenir exigera des acteurs du secteur de maintenir l’effort, de mieux travailler ensemble, mais aussi de responsabiliser l’utilisateur vis-à-vis de sa consommation.

088

Un espace pour (mieux) travailler

Une bonne gestion de l’espace améliore l’efficience de l’entreprise. Que ce soit en open space ou en espace individuel, la recherche de convivialité est une nouvelle caracté­­ristique. L’espace de travail a des incidences sur la vie d’un quartier.

PROMOTION IMMOBILIÈRE

Des milliers de m2 à valoriser

Développement de projets immobiliers, rénovation du patrimoine, sans oublier la rentabilité financière… les opportunités sont nombreuses, et pas forcément là où on les attend.

090

Regards croisés

078

Regards croisés

066

Regards croisés

PA P E RJ A M 2 ― Décembre 2014 ― 009



Sommaire Décembre 2014

096

Paperjam Club

102

Wine Tasting ; 3 sommelières, 3x3 vins à découvrir

Une quinzaine de nouveaux membres ont rejoint, ces dernières semaines, le plus grand club business du Luxembourg. Découvrez qui ils sont !

097 Agenda

Workshops, conférences, débats… Retrouvez les prochains événements organisés par le Club.

099 Workshops

Matin et après-midi : l’offre de formation du Paperjam Club est multipliée par deux pour cette saison. Demandez le programme de décembre !

100 Picture reports

Retour en images sur le 10x6 « Made in Lëtzebuerg : Technology Success Stories», le wine tasting « 3 sommelières – 3x3 vins à découvrir », la journée de workshops et le Oxford Union Debate.

106

Oxford Union Debate

100

Walter Grzymlas (Saturne Technology)

112

Happy birthday! Découvrez à quels décideurs vous pourrez souhaiter, ces prochaines semaines, un joyeux anniversaire !

114

Luxembourg’s got talent Un étudiant en dernière année à l’Université du Luxembourg ; un talent de demain à découvrir aujourd’hui. PA P E RJ A M 2 ― Décembre 2014 ― 011


Agenda Événements à ne pas manquer dans les prochaines semaines

AGENDA

► Tour d’horizon des événements à ne pas manquer dans les prochaines semaines au Luxembourg. Séminaires, conférences, tables rondes, séances académiques…

25/11

26/11

CONFERENCE

PANEL

European alternative investment funds

Europe sneezes: will Luxembourg catch a cold?

The conference offers two days of presentations and panel discussions on the latest news and trends in the alternative investment industry with specialised workshops on hedge funds, real estate and private equity funds. With, among others, Jean Guill (CSSF). In 2013, the event attracted 600 registrations with 35 exhibitors and 38 sponsors.

Presentation and discussion on the findings of the Luxembourg Business Compass, the autumn edition of the survey conducted twice a year jointly by KPMG and the Luxembourger Wort. Georges Bock (managing partner at KPMG) will moderate the panel discussion, with, among others, Joëlle Elvinger (director, CEBI International).

Organisation: Alfi Location: Luxembourg-Congrès

25/11

(Luxembourg-Kirchberg) Timing: 08:00 – 17:00 Info and registration: www.alfi.lu

CONFÉRENCE

Développement des start-up innovantes

Organisation: British Chamber of Commerce

Location: Double Tree by Hilton (Luxembourg-Dommeldange) Timing: 18:00 – 21:00

Info and registration: www.bcc.lu

Organisée dans le cadre des Journées création, développement et reprise d’entreprises, cette conférence sera axée sur le thème du développement des start-up innovantes, axée sur le support, le financement et des success stories. Elle permettra d’acquérir une meilleure compréhension des phases de démarrage et de développement d’une start-up, ainsi que de son montage financier. Avec, entre autres témoignages, celui de François Scalais (Neo Medical Systems). Le workshop apportera des explications en se basant sur des illustrations et témoignages d’entrepreneurs et d’investisseurs.

Organisation : Chambre de commerce et Chambre des métiers Lieu : Chambre des métiers Horaires : 17:00 – 19:00 Infos et inscriptions : www.journees.lu

26/11 CONFÉRENCE

Living City 2014 : les villes intelligentes La conférence Living City 2014 vise à faire découvrir les opportunités d’avenir d’une ville intelligente qui place les usages et l’ICT au cœur de son système. Des projets Smart City concrets et exemplaires donnant la parole aux citoyens seront présentés, car au-delà des nouvelles technologies de l’information et de la communication, c’est bien l’humain qui restera au cœur des villes de demain.

26/11 CONFÉRENCE

La responsabilité du dirigeant Organisée dans le cadre des Journées création, développement et reprise d’entreprises, cette conférence permettra d’identifier les différents types de responsabilités incombant au dirigeant d’entreprise à l’aide d’exemples pratiques et de sensibiliser les actuels ou futurs dirigeants à leurs obligations juridiques.

Organisation : Neobuild et CDEC Lieu : Centre culturel Tramsschapp Horaires : 09:30 – 18:00 Infos et inscriptions : club.paperjam.lu 012 ― PA P E RJ A M

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― Décembre 2014

Organisation : Chambre de commerce et Chambre des métiers Lieu : Chambre de commerce Horaires : 18:30 – 20:00 Infos et inscriptions : www.journees.lu

25/11 INTERVIEW

Claire Chazal rencontre Gilberte Beaux À l’initiative de l’association Women in Business, vivez la rencontre de deux femmes aux parcours passionnants : la journaliste Claire Chazal et Gilberte Beaux, ancienne directrice générale d’Adidas et de la Générale Occidentale, l’une des principales figures féminines des affaires en France. Une participation de 100 € est demandée pour cet événement unique et l’entièreté des bénéfices sera reversée à l’association Toutes à l’école.

Organisation : Women in Business, en partenariat avec Arendt & Medernach, la Banque de Luxembourg et Paperjam Club. Lieu : Cercle Cité Horaires : 17:15 – 21:30 Infos et inscriptions : club.paperjam.lu


Agenda Événements à ne pas manquer dans les prochaines semaines

27/11

28/11

CONFÉRENCE

CONFÉRENCE

Lëtzebuerger Juristendag

Le contrat d’assurance vie luxembourgeois

La 2e édition du Lëtzebuerger Juristendag, qui s’adresse à tous les juristes et praticiens du droit luxembourgeois, portera sur le thème Est-ce qu’égalité des droits est synonyme de droits égaux ? Elle proposera des développements des différentes facettes du droit dans la Constitution, la famille, la société ou encore dans le droit pénal. Avec, entre autres intervenants, Guy Harles (Université du Luxembourg).

Les résidents européens sont de plus en plus nombreux à souscrire à un contrat d’assurance vie luxembourgeois. Cette demi-journée de conférences permettra d’aborder, à l’aide de nombreux exemples, les règles civiles qui régissent le contrat d’assurance vie luxembourgeois, les aspects prudentiels et financiers qui en réglementent le contenu ou encore les aspects fiscaux en fonction de la résidence fiscale du preneur.

Organisation : Éditions Larcier Lieu : Hôtel Novotel Kirchberg Horaires : 14:00 – 17:30 Infos et inscriptions : editionslarcier.larciergroup.com

Organisation : Barreau de Luxembourg Lieu : Chambre de commerce Horaires : 08:30 – 16:00 Infos et inscriptions : www.juristendag.lu

27/11

28/11

BREAKFAST CONFERENCE

CONFÉRENCE

The new EU data protection regime Rima Guillen, experienced in various IP law issues, data protection aspects and commercial contracts, will explain what to expect and how to get ready for the new EU data protection regime.

Organisation: MNKS Location: MNKS – Vertigo Polaris Building (Luxembourg-Cloche d’Or) Timing: 08:30 – 09:30 Info and registration: crm@mnks.com

Déchiffrez les comptes de votre entreprise Dans le cadre des Journées création, développement et reprise d’entreprises, cette conférence permettra de redonner à la comptabilité l’importance qui est la sienne en tant qu’instrument de gestion indispensable pour tout créateur d’entreprise. Car ne pas savoir lire les états financiers de son entreprise constitue un vrai handicap.

Organisation : Chambre de commerce et Chambre des métiers

Lieu : Cube 521 (Marnach) Horaires : 16:00 – 18:00 Infos et inscriptions : www.journees.lu

27/11 CONFÉRENCE

Investor Day La Bourse de Luxembourg organise un nouveau cycle de conférences destiné à favoriser la rencontre entre investisseurs et émetteurs. Cette première soirée permettra de mieux connaître les sociétés luxembourgeoises cotées SES et RTL Group.

Organisation : Bourse de Luxembourg et Investas Lieu : Bourse de Luxembourg Horaires : 16:00 – 19:00 Infos et inscriptions : club.paperjam.lu

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Management, Leadership & Stratégie David Schrieberg – CEO (Vitalbriefing)

Apprendre des autres ► Définir ses priorités, faire preuve d’empathie et bien communiquer : tels sont les trois piliers de l’esprit d’entreprise aux yeux du fondateur de Vitalbriefing. ► Il a été choisi pour parrainer la prochaine promotion du programme Business mentoring de la Chambre de commerce. ► « Les histoires constituent de merveilleux moyens d’exprimer ce que l’on fait. » ― Interview : Sébastien Lambotte ― Photo : Sven Becker

Monsieur Schrieberg, vous avez été journaliste pendant 20 ans, puis consultant et professionnel du monde digital pendant plusieurs années. Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir entrepreneur ? « La société que j’ai créée constitue la synthèse d’une carrière riche et variée. J’ai été journaliste pendant 20 ans et j’ai eu la chance de raconter de belles et bonnes histoires – c’est le fondement du métier –, qui m’ont beaucoup fait voyager. C’est un métier qui m’a apporté de nombreuses doses d’adrénaline. À travers les activités que j’ai menées par la suite, j’ai découvert un autre monde, celui du digital, moteur du changement de la société. Puis j’ai décidé d’entreprendre, de développer une nouvelle activité qui faisait la synthèse de mes activités passées, qui capitalise sur l’expérience acquise. Avec Vitalbriefing, en outre, je souhaite offrir de nouvelles perspectives à de nombreux journalistes talentueux, à travers le monde, qui souffrent de l’effondrement qu’a connu le secteur des médias d’information. Mais surtout, l’expérience entrepreneuriale me procure à nouveau le frisson, cette forme d’excitation que je n’avais plus ressentie depuis que j’ai quitté le journalisme. À la différence que je ne raconte plus les histoires, mais que je suis devenu l’acteur de l’histoire de mon entreprise. Quelle est votre approche en la matière ? « L’idée est d’apporter aux entreprises qui le souhaitent l’information utile, celle qu’elles désirent obtenir, de manière

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― Décembre 2014

▲ David Schrieberg : « L’appât du gain et l’argent ne doivent pas être le moteur entrepreneurial. »


Management, Leadership & Stratégie David Schrieberg – CEO (Vitalbriefing)

concise, sans qu’elles doivent perdre du temps à la chercher. Aujourd’hui, considérant le bruit médiatique, la quantité de contenu produit, il est difficile de séparer l’utile du futile. Dès lors, à travers notre plateforme, nous proposons de déterminer un certain nombre de contenus pour lesquels nos clients désirent recevoir une information. De par le monde, nous missionnons alors des journalistes spécialisés sur ces sujets pour réaliser une veille sur ceux-ci et réaliser des résumés de l’actualité qui les concerne. Cela se fait sous la forme d’un briefing quotidien. Au-delà, nous proposons aussi des produits plus avancés, comme des briefings d’information sur des sujets personnalisés en fonction d’une entreprise, en lien avec ses concurrents ou même ses propres clients, lui permettant de mieux les suivre. Nous pouvons aussi réaliser des articles avec l’entreprise, sur l’entreprise, pour les distribuer à une audience déterminée.

Un entrepreneur ne doit jamais être satisfait des résultats passés. Sur quel modèle économique vous basez-vous ? « Nous avons une structure composée de cinq personnes à temps plein. Derrière, 30 journalistes indépendants, qui ont signé des accords de collaboration. Nous avons aussi, selon les besoins, un vivier d’une centaine d’autres journalistes à travers le monde, prêts à collaborer avec nous. Le modèle économique s’appuie sur le principal et premier produit, qui doit permettre de répondre à une quantité grandissante de clients, en mutualisant le travail de ces journalistes sur les divers sujets suivis et traités. Derrière les enjeux économiques et financiers, qui sont évidemment éminemment importants, il y a une cause que je défends, celle des journalistes. Voir cette entreprise grandir et avoir du succès, c’est aussi envisager de donner du travail et de valoriser les compétences exceptionnelles de ces nombreux journalistes et amoureux de l’information qui se retrouvent perdus dans le monde des médias d’information actuels. J’ai encore beaucoup d’amis journalistes aux États-Unis, avec qui j’ai travaillé. Beaucoup ont perdu ou perdent leur emploi à cause de la crise du secteur des médias. Pourtant, il y a d’autres opportunités pour mettre en valeur ces compétences, pour leur permettre de pratiquer leur métier. Celle de rapprocher ceux qui ont l’information de ceux qui en ont besoin, comme nous le faisons, en est une parmi d’autres.

Et celle de valoriser tout le contenu produit… « Oui, il y a un enjeu à développer ce modèle scalable d’une part. Mais nous créons aussi du contenu exclusif, à la demande du client. Notre approche réside dans le fait que le contenu proposé est toujours un contenu demandé, de ce fait utile, pour lequel il y a de bonnes raisons de payer. On nous a demandé de pouvoir bénéficier de notre plateforme en free trial. Nous l’avons toujours refusé. Le contenu et le service qui y est lié ont une valeur. Le proposer gratuitement, c’est le dévaloriser. Comment analysez-vous cette crise des médias ? Et comment, selon vous, les médias d’information peuvent-ils s’en sortir ? « En 1995, j’étais au siège de Newsweek au moment où l’on nous a annoncé que l’on allait mettre du contenu gratuitement sur le site internet de notre média. À l’époque, j’étais le rédacteur en chef du bureau Amérique latine du magazine. Comme beaucoup de confrères, on s’est demandé quel était le modèle. J’ai posé la question à nos dirigeants. On m’a répondu qu’on ne savait pas, mais qu’il y avait un train sorti de la gare, qu’il fallait le prendre en marche même si l’on ne connaissait pas la destination finale. Il n’y avait pas de vision entrepreneuriale. Et il n’y en a toujours pas. Aujourd’hui, le secteur cherche encore le modèle. On voit des médias en quête de nouveaux flux de revenus, avec des journalistes qui deviennent conférenciers professionnels, des titres qui se transforment en tour-opérateurs… Comment a évolué ou doit évoluer le métier de journaliste ? « Il doit évoluer. Aujourd’hui, selon le média, le support, le journaliste doit multiplier les compétences, en ayant une bonne compréhension des enjeux, des attentes des consommateurs d’information. Il ne peut plus se contenter d’être spécialiste dans son domaine. Mais il doit intégrer des notions de SEO, de gestion de communauté sur les réseaux, interagir avec ceux qui s’intéressent à son travail. C’est une autre forme de journalisme. Il appartient à ces acteurs d’embrasser cette révolution, à laquelle nous sommes fiers de contribuer un petit peu, avec optimisme. Elle est porteuse d’idées et donc d’opportunités. Si seulement j’avais eu tous ces outils disponibles aujourd’hui à ma disposition à l’époque où j’étais journaliste… Êtes-vous satisfait du développement de Vitalbriefing depuis sa création ? « Oui et non. On peut se réjouir d’avoir mis sur pied cette activité, d’engranger de nouveaux clients. D’autre part, je pense qu’un entrepreneur ►

Parcours

Esprit de synthèse Les meilleurs journalistes sont ceux qui parviennent à capter l’air du temps, à dénicher les bonnes histoires et à relater l’ensemble en faisant preuve d’un esprit de synthèse hors du commun. À travers sa société, Vitalbriefing, David Schrieberg réussit justement la synthèse de ses expériences accumulées tout au long de sa carrière professionnelle. « J’ai été journaliste pendant 20 ans. J’ai encore connu l’âge d’or de cette profession », explique-t-il. Il commence comme journaliste pendant les années qui ont suivi le Watergate. Il a connu une carrière couronnée de succès en presse écrite, gagnant de nombreux prix prestigieux, parmi lesquels le Prix Pulitzer. Au début des années 2000, avec l’explosion de la bulle internet, il délaisse cette profession pour s’immerger dans le bain du digital. « En tant que consultant indépendant, considérant que ma carrière m’avait apporté une bonne compréhension de la manière dont un média pouvait s’adresser à une audience, j’ai mis mon expérience au service d’acteurs digitaux », explique-t-il. Cette aven­ ture l’amènera jusqu’en Europe, où il occupera le poste de vice-président d’AOL, en charge de la supervision, la création et la publication de contenus. Après quelques expériences dans la production audiovisuelle de contenus, David Schrieberg fonde sa société en 2011. « Une forme de retour à l’information, en capitalisant sur l’expérience acquise dans le secteur digital, mais en tant qu’entrepreneur cette fois », explique-t-il. S. L.

C’est dans la continuité de l’affaire du Watergate, qui a abouti à la démission du président américain Nixon en août 1974, que David Schrieberg a démarré sa carrière de journaliste.

PA P E RJ A M 2 ― Décembre 2014 ― 015


Management, Leadership & Stratégie David Schrieberg – CEO (Vitalbriefing)

ne doit jamais être satisfait des résultats passés. Un des moteurs, justement, réside dans cette envie de faire mieux, plus vite, d’aller plus loin. Il ne faut cependant pas non plus vouloir brûler les étapes. La croissance, au-delà des aspirations, doit s’appuyer sur une bonne connaissance du marché et des acteurs, afin de pouvoir y apporter les bons produits et services. Bien appréhender son marché, ou les marchés sur lesquels on développe son activité, demande du temps. On doit donc à la fois se réjouir des développements réalisés et faire preuve d’une certaine insatisfaction. Au risque de me répéter, cette insatisfaction ne doit pas avoir trait à l’aspect financier, mais plus au développement de l’activité, à son expansion ou encore à la satisfaction des clients. L’argent, toutefois, ne doit-il pas permettre d’assurer le développement plus avant de l’entreprise ? « Quand je dis cela, je ne dis pas qu’il ne faut pas se soucier de cet aspect. Au contraire, le fondement de la réussite d’une activité réside dans son business model. Une idée ou un produit sans business model, cela ne fonctionne pas.

Une idée ou un produit sans business model, cela ne fonctionne pas. Vous avez accepté de parrainer le programme Business mentoring de la Chambre de commerce. Pourquoi cela ? « Parce que la Chambre de commerce me l’a demandé, tout simplement ! Et j’en suis très honoré. Sans doute a-t-elle été séduite par mon parcours et mon profil d’entrepreneur d’origine américaine qui développe des activités dans le monde des médias digitaux. Dans votre parcours entrepreneurial, avez-vous pu bénéficier, vous-même, du soutien d’un mentor ? « Non, pas d’un mentor en particulier. Mais en créant ma société il y a trois ans, j’ai fait le choix de la doter d’un international advisory board, autrement dit de m’entourer de personnes issues de divers horizons qui me conseillent avec toute leur sagesse. Ils m’apportent et

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m’apprennent beaucoup. C’est essentiel. Cette idée est venue naturellement. Elle émane sans doute de la profession de journaliste que j’ai exercée pendant de longues années aux États-Unis et en Amérique du Sud, et que l’on apprend auprès de ceux qui ont déjà de l’expérience et qui acceptent de la partager. C’est là aussi une forme de mentorat.

En novembre 2010, la Chambre de commerce initie son programme Business mentoring et confie à l’athlète Liz May l’honneur d’être la marraine de la toute première promotion. Depuis, plus d’une trentaine de mentorés ont été accompagnés par des mentors partenaires du projet. David Schrieberg sera le parrain de la 5e promotion, ses prédécesseurs ayant été, après Mme May, Norbert Friob, Georges Lentz Jr et Claude Lanners.

Vous allez donc servir d’exemple à d’autres jeunes entrepreneurs. Si l’un d’eux vous demandait quelles sont les clés de la réussite, que lui répondriezvous ? « Je dirais qu’il y a trois choses importantes à garder à l’esprit quand on veut développer une entreprise. La première est de définir ce qui compte vraiment dans et pour la vie de l’entreprise. Il faut se fixer des priorités et rester focalisé dessus, en évitant de se laisser distraire par les nombreuses choses qui peuvent intervenir. C’est un réel défi, dans la vie d’entrepreneur. Il est très facile de perdre de vue cet exercice. Je préciserais encore, en parenthèse à ce premier conseil, que cette priorité ne doit en aucun cas être l’appât du gain, l’argent. Cela ne doit pas être le moteur entrepreneurial. Quel serait le deuxième conseil ? « Celui de faire preuve d’empathie. Cette faculté permet d’être réellement à l’écoute des attentes de ceux qui vous entourent, et entendre les besoins. C’est en fonction des besoins que l’on crée des produits et des services, pas l’inverse. C’est en discutant avec des gens autour de moi, des professionnels du monde financier qui trouvaient de plus en plus difficile de trouver la bonne info dans la masse de contenu disponible, qu’est née l’idée de Vitalbriefing. Derrière, cette empathie permet d’établir une relation durable avec le client, de pouvoir lui proposer d’autres produits et solutions en fonction de ses besoins. Enfin, mon troisième conseil est d’avoir une communication très claire. Si l’on n’arrive pas bien à expliquer ce qu’on propose, c’est que cela n’est pas abouti. Et pour boucler la boucle, les histoires constituent de merveilleux moyens d’exprimer ce que l’on fait. » ◄ En résumé Journaliste reconnu, consultant, entrepreneur, David Schrieberg parrainera la prochaine promotion de Business mentoring de la Chambre de commerce. Définir ses priorités, l'empathie et bien communiquer, ce sont, pour le CEO de Vitalbriefing, les trois piliers de l’esprit d’entreprise.

Luxembourg for Business fait partie des références de Vitalbriefing sur le marché. « La société a joué un rôle dans l’atteinte de notre indicateur clé de performance : communiquer les atouts du Luxembourg en tant que centre de classe mondiale pour le commerce international », témoigne Carole Tompers, secrétaire générale de Luxembourg for Business.

En 1989, David Schrieberg faisait partie de l’équipe de journalistes du San Jose Mercury News à avoir couvert le tremblement de terre de Loma Prieta, dans la baie de San Francisco, le 17 octobre 1989. Un travail éditorial récompensé, un an plus tard, du prestigieux Prix Pulitzer.


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Management, Leadership & Stratégie Analyse – Frédéric Robin

The Individual Enterprise ► L’avenir appartient aux sociétés qui sauront allier les applications mobiles et analytiques, estime le country general manager d’IBM Luxembourg. ― Interview : Jean-Marc Streit ― Photo : Julien Becker

Monsieur Robin, quel est l’événement qui vous a le plus marqué dans votre secteur d’activité au cours de ces derniers mois ? « J’en retiens deux : le vrai avènement du cloud lesté des craintes primaires notamment liées à la sécurité et l’émergence de l’informatique cognitive. Ce dernier point va radicalement révolutionner la planète. Quels sont les piliers sur lesquels vous comptez appuyer votre croissance ? « Ils tiennent en trois axes majeurs : le cloud, le digital business, combinant mobilité et analytique, et la sécurité. Notre stratégie est orientée vers la volonté d’aider et d’accompagner nos clients à devenir des Individual Enterprise, c’est-à-dire des entreprises qui sauront allier les applications mobiles et analytiques permettant, entre autres, de réduire substantiellement le temps entre l’identification d’une situation et l’action à entreprendre. Quels sont les profils que vous avez le plus de mal à recruter ? « Les profils spécialisés en sécurité. Nous avons la chance, en tant que groupe international, de profiter de notre vivier interne, ou si celui-ci s’avère infructueux, de traduire nos besoins sur notre site de recrutement fortement visité, ou encore via LinkedIn. D’autre part, nous avons de plus en plus en charge des projets de développement applicatifs réalisés avec nos centres offshores. Dans ce cadre, nous avons besoin de professionnels qui ont une réelle expérience du management offshore. Ceux-ci sont malheureusement

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rares et il nous faut en général nous armer de patience pour attirer le bon talent. Quel type de manager êtes-vous ? « Je n’ai pas réellement de style de management. Je pense qu’un bon manager doit être un caméléon, c’est-àdire que son style doit changer en fonction des situations et des interlocuteurs. Il doit savoir s’adapter, d’autant plus dans une entreprise évolutive telle que la nôtre. En revanche, mon management repose sur deux valeurs indéfectibles : l’intégrité et le travail. Quelles sont vos principales qualités ? « L’impatience. Je suis quelqu’un qui s’accroche, qui ne renonce jamais. Et vos principaux défauts ? « L’impatience ! ‘Une petite impatience peut ruiner un grand projet’, disait Confucius. Aussi, j’essaye de sentir quand il faut que je décélère. Mais de manière générale, et concernant ces trois dernières questions, je considère que se définir soi-même, c’est se limiter. Or, un individu est bien plus complexe, quels que soient ses qualités et ses défauts. Si vous aviez dû faire autre chose, qu’auriez-vous aimé faire ? « De la musique ! Peut-être guitariste, mais en tous les cas, dans un groupe, pour être sur la route, voir du pays. En outre, la musique est une école de rigueur. Un groupe, c’est une équipe dans laquelle il faut savoir jouer le même tempo, le même rythme. Ceci me fait revenir à l’une des questions précédentes, sur mon type de management.

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À l’instar de chaque membre d’un groupe de musique, mon rôle, au sein de la société, est également de pouvoir révéler les talents de mes collaborateurs, car un chanteur, ou le leader, n’est pas plus important qu’un autre membre. La complémentarité est la base d’une équipe performante. Comment voyez-vous votre société dans cinq ans ? « Je vois IBM encore plus orientée services métiers. Je vois également la part de notre activité ‘logiciels’ plus importante et essentiellement vendue dans le cloud. Enfin, le virage ‘informatique cognitive’ va révolutionner le monde de demain. Nous allons faire un pas de géant, qui, pour l’imager, serait similaire au passage du boulier au PC en l’espace de quelques mois ! Tout ce qu’on connaît en hyperconnectivité, aujourd’hui, aura diamétralement évolué demain. » ◄

▲ Frédéric Robin • 40 ans • Country general manager d’IBM Luxembourg depuis novembre 2013 • Senior manager d’Accenture Luxembourg de 2008 à 2013 • Client manager financial services sector pour IBM Luxembourg et France de 1999 à 2007

La complémentarité est la base d’une équipe performante.

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Business administration, Finance & Legal Frank Halmes – Directeur administratif et financier (Soludec)

Information constructive ► Pour optimiser la gestion financière et administrative d’une société de construction telle que Soludec, la collecte d’informations venant des multiples chantiers est cruciale. ► En 2015, la société va s’équiper d’un nouveau système informatique et d’une nouvelle méthodologie afin d’optimiser la communication et la gestion de cette information. ► « Chaque matin, je prends ma baguette de chef d’orchestre de la trésorerie. » ― Interview : Fabrice Barbian ― Photos : Sven Becker

Monsieur Halmes, pouvez-vous nous présenter Soludec en quelques mots ? « La Société luxembourgeoise d’entreprises et de construction (Soludec) est tout d’abord une entreprise générale de construction, mais elle est aussi active dans la promotion immobilière. Soludec réalise depuis 65 ans pour sa clientèle publique et privée des bâtiments (bureaux, hôtels, musées, résidences, halls industriels…) et des ouvrages d’art (ponts, stations d’épuration…) au Grand-Duché et à l’étranger. Soludec et ses filiales emploient actuellement environ 320 collaborateurs et affichent un chiffre d’affaires d’environ 60 millions d’euros. Compte tenu des investissements publics, en cours ou annoncés, comment appréhendez-vous l’avenir proche ? « Nous sommes actifs dans le génie civil, le tertiaire et la construction d’habitations. Le secteur du tertiaire, comme la construction de bureaux et de bâtiments industriels, enregistre actuellement un ralentissement en matière d’investissement. Mais l’État luxembourgeois, avec des projets de développement dans le chemin de fer, les infrastructures routières ou bien encore un projet comme le tram, va effectivement générer de l’activité et nous comptons bien prendre des parts de marché. C’est également le cas pour tout ce qui concerne l’immobilier résidentiel,

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▲ Frank Halmes : « Le métier de Soludec n’est pas de couler du béton dans un cadre, mais de développer des projets complexes. »


Business administration, Finance & Legal Frank Halmes – Directeur administratif et financier (Soludec)

de nombreux projets d’envergure sont initiés et offrent de belles perspectives. Nous avons développé des partenariats avec différentes sociétés pour bien nous positionner. Nous sommes donc optimistes, mais ce dynamisme a également pour consé­quence d’aviver la concurrence. Contrai­rement à ce que l’on pouvait observer il y a quelques années à peine, les entreprises de construction étrangères sont aujourd’hui très actives au Grand-Duché, notamment car elles doivent compenser une baisse d’activité sur leur propre territoire. Mais nous avons des atouts à faire valoir : le métier de Soludec n’est pas seulement de réaliser des gros œuvres en béton armé, mais de développer des projets complexes en tous corps d’état (TCE). Nous avons participé à la construction de l’aérogare ou du Musée d’Art moderne Grand-Duc Jean (Mudam) et nous travaillons à la réhabilitation du Pont Adolphe. Nous avons une belle carte de visite et bénéficions d’un savoir-faire reconnu.

Se rendre sur les chantiers est indispensable pour comprendre ce qui se cache derrière les chiffres. Quelles sont vos missions en tant que directeur administratif et financier, dans ce contexte ? « Un rôle à la fois de conseils et d’analyses visant à délivrer des informations et des solutions qui vont permettre à la direction de prendre les bonnes décisions. Au-delà des techniques pures en matière de gestion, de finance et d’organisation, l’une de mes priorités est d’être en mesure de rassembler des informations fiables et de les analyser. Cela passe, notamment, par une communication efficace entre l’ensemble des acteurs concernés, au sein de l’entreprise, mais également avec nos partenaires et fournisseurs. Pour optimiser ces échanges d’informations, mon bureau est installé au cœur de ce que l’on appelle le Centre opérationnel Soludec (COS) où sont rassemblés tous les services administratifs comme ceux de la qualité, de la comptabilité, des RH, des achats ou bien encore de l’informatique pour n’en citer que quelques-uns. Nous sommes en contact permanent entre nous et avec les responsables, sur les chantiers.

On fonctionne ensemble sur le principe de la porte ouverte et sur un management par objectifs. Vous évoquiez le terrain à l’instant. Visitez-vous personnellement les chantiers ? « Se rendre sur les chantiers est indispensable pour comprendre ce qui se cache derrière les chiffres. Nous sommes aidés en cela par le fait que la plupart de nos chantiers se déroulent sur le territoire grand-ducal. Ces visites permettent d’assurer un meilleur contrôle budgétaire, de s’assurer que le projet progresse bien comme prévu et de mieux anticiper les risques éventuels qu’il convient de prévenir et d’assurer, le cas échéant. Une fois par mois, le comité de direction tient d’ailleurs une réunion sur un grand chantier. Cela dit, sur un plan plus personnel, c’est également une source de plaisir et d’enrichissement. J’ai besoin de sortir de mon bureau et d’aller voir ce que nous produisons. J’aime également en parler, nos réalisations se partagent. Si j’ai rejoint Soludec, c’est aussi parce que l’entreprise m’offrait la chance de ne pas rester confiné dans un bureau. Vous avez intégré Soludec en juillet dernier. Quel est le premier gros dossier qui vous a été confié ? « Il est justement lié à ce que j’évoquais à l’instant, à savoir l’importance de la diffusion et de l’échange de l’information en interne. On m’a confié le pilotage de ce que l’on appelle le Projet d’entreprise. L’ambition est de remplacer l’ensemble de notre système informatique qui date d’une quinzaine d’années, par un ERP (Enterprise Resource Planning, ndlr) métier. Nous en sommes actuellement à la phase de l’analyse des besoins, mais nous entrerons dans le vif du sujet dès 2015. L’objectif est de favoriser la communication afin d’optimiser la productivité des différents services administratifs et opérationnels tout en assurant une maîtrise optimale des coûts. Au-delà de l’implémentation du système, cela s’accompagne bien entendu d’une nouvelle méthodologie de travail pour l’ensemble des collaborateurs, car l’ambition est de dégager de la valeur ajoutée à tous les niveaux, au sein du COS, mais également sur les chantiers.

Parcours

Frank Halmes

De nationalité belge, Frank Halmes, 44 ans, est détenteur d’un bachelor d’ingénieur commercial et de gestion, d’un master en sciences économiques appliquées, option finance, de l’Université catholique de Louvain. À l’issue de ses études, il intègre le département Audit de chez Deloitte avant de rejoindre, trois ans plus tard, l’asbl Luxembourg Air Rescue et Luxembourg Air Ambulance SA. Il y travaille une quinzaine d’années, assumant diverses fonctions : directeur financier, gérant d’European Air Ambulance, CFO et secrétaire général de la Fondation Luxembourg Air Rescue. En 2012, il choisit de donner une nouvelle orientation à sa carrière. « J’avais envie de voir autre chose », précise-t-il. Il intègre alors Bétons Feidt SA en tant que responsable administratif et financier puis, en parallèle, il est nommé administrateur de la société des Bétons Frais. Il reste en poste environ deux ans avant de rejoindre Soludec, en juillet dernier. F. B.

1949 Date de création de Soludec, qui fête donc son 65e anniversaire en 2014.

Quels bénéfices allez-vous personnellement en retirer, concrètement ? « En ce qui me concerne, cela me permettra, notamment, de bénéficier de tableaux de bord plus pertinents et plus fréquents, ce qui me permettra d’avoir une meilleure lisibilité et visibilité sur l’activité, de mieux ► PA P E RJ A M 2 ― Décembre 2014 ― 021


Business administration, Finance & Legal Frank Halmes – Directeur administratif et financier (Soludec) Dans les nombreux projets réalisés par Soludec figure celui du futur siège de la Commission de surveillance du secteur financier, route d’Arlon, qui devrait être livré à l’automne 2015.

► anticiper et de gagner en réactivité également. Nous parlerons vraiment tous le même langage. C’est un projet très ambitieux, car on veut aussi aller très vite. Nous nous sommes donné 18 mois pour tout finaliser, d’où l’importance, comme pour un chantier, de tout bien préparer en amont. Ce projet a donc également facilité votre intégration… « Durant un mois, je suis allé à la rencontre de tous les services pour des interviews. Cela m’a effectivement permis de comprendre très rapidement le fonctionnement de l’entreprise, de déceler ses forces et ses faiblesses. Nous avons donc d’ores et déjà dégagé de la valeur ajoutée. Plus sérieusement, il est certain que le fait de travailler sur un projet concret, qui implique toute l’entreprise, a accéléré ma période d’intégration.

On fonctionne sur le principe d'un management par objectifs. Quelle est la première chose que vous faites en vous installant à votre bureau, le matin ? « Je jette avant tout un œil aux flux financiers pour savoir si nous sommes en phase avec nos engagements et notre projection de trésorerie. Au cours de mon expérience professionnelle, j’ai appris à quel point cela est important. Tous les vendredis, je prends ma baguette de chef d’orchestre et je dirige la gestion de la trésorerie. Actuellement le secteur de la construction subit une pression sur les prix du marché et une concurrence internationale féroce. Il convient d’être très vigilant, sur le plan financier mais aussi sur le plan organisationnel, dans le suivi de chantier. Par exemple, bien avant l’entrée en vigueur du badge social d’identification, nous avons équipé nos salariés mais également nos travailleurs intérimaires et nos sous-traitants, de badges électroniques, afin d’optimiser la gestion des hommes sur chantier et la sécurité de tous, mais également de lutter contre le développement du travail

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au noir. Un système que nous allons d’ailleurs affiner, là encore afin de mieux exploiter les informations délivrées, à la fois dans la durée et dans l’instant. Le cas échéant, nous pouvons réagir, très vite.

Le secteur du tertiaire enregistre actuellement un ralentissement en matière d’investissement.

Sur un plan plus personnel, comment occupez-vous votre temps libre ? « Je consacre du temps à ma famille. J’habite à proximité d’une forêt, alors je pars souvent me balader à pied ou en VTT. Mes deux fils comptent également sur moi pour faire du sport. À la maison, je lis aussi beaucoup. En revanche, pas question de toucher à mon ordinateur. Je suis très soucieux d’avoir un bon équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. » ◄ En résumé Pour optimiser la gestion financière et administrative de Soludec, Frank Halmes, son directeur administratif et financier, et son équipe ont besoin de recueillir et de traiter un maximum d’informations, notamment celles en provenance des multiples chantiers que l’entreprise a en charge à travers tout le pays. Pour ce faire, Soludec travaille à l’implémentation d’un nouveau système informatique et à la mise en place d’une nouvelle méthodologie de travail. Des évolutions qui vont totalement bouleverser l’organisation interne, mais qui va générer de la valeur ajoutée.

Le Centre opérationnel Soludec (COS) regroupe, en dehors du siège social de la société, tous les services administratifs ainsi que ceux de la qualité, de la comptabilité, des RH, des achats ou bien encore de l’informatique...

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Mios

C’est, en euros, le chiffre d’affaires consolidé de Soludec qui emploie près de 320 personnes.


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Business administration, Finance & Legal Analyse – Laurent Vanderweyen

Des généralistes spécialistes ► La palette de compétences attendue pour les nouveaux talents est variée. C’est par eux que le CEO d’Alter Domus conçoit la croissance. ― Interview  : Jean-Marc Streit ― Photo : Julien Becker Monsieur Vanderweyen, qu'est-ce qui vous a le plus marqué dans votre secteur d’activité au cours de ces derniers mois ? « L’avalanche de changements réglementaires qui a impacté tous les acteurs de notre industrie. Ces réformes atteignent nos clients qui se tournent vers nous pour le conseil bien entendu, mais aussi afin d’être en compliance avec les nouvelles mesures. Je pense notamment aux directives Fatca, AIFM ou encore au projet Beps, pour ne citer qu'eux. Quels sont les piliers sur lesquels vous comptez appuyer votre croissance ? « Avant tout, la qualité de nos équipes. Nos colla­borateurs comprennent l’environnement dans lequel ils évoluent et maîtrisent les mécanismes des chaînes de valeurs. Nos clients ont avant tout besoin de conseils, de services de haute qualité développés par des experts rompus à leurs activités. Aussi notre croissance est-elle étroitement liée au talent de nos collaborateurs. D’autre part, depuis un an et demi maintenant, nous avons renforcé notre stratégie d’intégration verticale. Nous sommes à même de répondre à toutes les problématiques de la chaîne de valeurs et ainsi répondre aux besoins, tant au niveau des fonds dans leur entièreté qu’au niveau des structures locales. Quels sont les profils que vous avez le plus de mal à recruter ? « Cela fait très longtemps que nous n’avons pas réellement rencontré de problème de recrutement. Notre notoriété et l’intérêt que nous portons au bien-être de nos collaborateurs sont un gage de qualité au niveau environnement de travail qui a un pouvoir attractif auprès de certains talents. Il est vrai cepen-

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dant que les professionnels dotés d’une expertise technique importante et qui se prévalent également d’un esprit innovant et créatif tout comme d’un instinct commercial aiguisé sont, peutêtre, les professionnels les moins évidents à recruter. Quel type de manager êtes-vous ? « Je dirais de moi que j’ai l’esprit collaboratif : j’exprime la vision de notre société, je la communique et quand je pense qu’elle est bien comprise, je montre un certain degré d’exigence. Je suis proche de mes collaborateurs, j’aime la bonne humeur et une ambiance de travail détendue. Mais dans le maintien d’un travail réalisé avec rigueur et sérieux.

▲ Laurent Vanderweyen • 43 ans • Chief executive officer d’Alter Domus depuis janvier 2012 • Managing director de J.P. Morgan de 2010 à 2012

Notre croissance est liée aux talents de nos collaborateurs.

Quelles sont vos principales qualités ? « Elles tiennent principalement en deux mots : patience et persévérance. Et vos principaux défauts ? « Ma patience a quelquefois des limites… et il me titille parfois d’activer les choses. D’autre part, si j’aime travailler en équipe, il m’arrive d’avoir du mal à lâcher certaines décisions. Cela peut paraître paradoxal… Par ailleurs, j’ai tendance à donner rapidement ma confiance, mais je ne peux pas

― Décembre 2014

460 Le nombre d’emplois créés au Luxembourg par Alter Domus ces 10 dernières années.

m’empêcher de continuer à m’impliquer, parce que j’en ai envie. L’appel du terrain est le plus fort, même si ma fonction me tient davantage éloigné de l’opérationnel. Si vous aviez dû faire autre chose, qu’auriez-vous aimé faire ? « J’ai toujours été attiré par les sciences et la nature. Aussi, travailler dans le domaine de la recherche m’aurait beaucoup plu, tout comme j’aurais pu trouver satisfaction à exercer sur le terrain. Un projet tel que la désalinisation de l’eau de mer, par exemple, me fascine et je m’imagine aisément dans une fonction d’ingénieur impliqué dans cette activité. Comment voyez-vous votre société dans cinq ans ? « Si nous avons la chance de grandir au même rythme que ces dernières années (de 65 personnes il y a 11 ans à 760 aujourd’hui, réparties dans 16 centres), nous serons devenus un acteur incontournable au niveau de l’Europe, au mieux. Nous continuerons à offrir des services de qualité, en comptant sur les meilleurs talents. Il sera important de maintenir notre indépendance, gage d'une flexibilité et d'une réactivité indispensables. » ◄


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Droit des entreprises Gestion contrôlée et droit de la faillite

PRÉSERVER SON ENTREPRISE ► Un commerçant qui se retrouve avec des difficultés financières peut demander le bénéfice de la gestion contrôlée en vue soit de la réorganisation de ses affaires, soit de la bonne réalisation de son actif. Une alternative louable avant de déclarer son entreprise en faillite. ― Interview : Émilie Di Vincenzo

Chaque mois, Paperjam� invite un spécialiste à s’exprimer sur une problématique du droit des entreprises.

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Maître Romain Sabatier, comment s’organise la gestion contrôlée ? « La procédure de gestion

contrôlée s’organise en trois phases. Tout d’abord, le commerçant dont le crédit est ébranlé, ou dont l’exécution intégrale des engagements est compromise, dépose une requête en vue de réorganiser ses affaires ou d’assurer progressivement l’assainissement et l’exercice normal de son commerce. Juridiquement, le commerçant n’est placé sous gestion contrôlée qu’après l’avis du tribunal rendu sur base du rapport du juge délégué nommé lors de l’instruction de la requête relative à la situation du commerce du requérant, ainsi que sur l’audition du commerçant. Lorsque le tribunal rejette une requête en gestion contrôlée, le risque que la société soit placée en faillite est grand. Ce fut le cas pour trois des quatre sociétés du groupe Espirito Santo qui avaient respectivement déposé une telle requête. La deuxième phase début donc avec l'aval du juge. Il nommera ensuite des commissaires, en charge d’établir un projet de réorganisation du commerce du requérant ou de réalisation et de répartition de ses actifs. Dès lors, le commerçant est contrôlé par les commissaires dans l’exercice de ses droits et obligations. Enfin, la troisième phase nécessite l’approbation dudit projet de la moitié des créanciers représentant la moitié de la dette, ainsi que celle du tribunal, qui conserve son pouvoir discrétionnaire afin d’assurer la protection de la totalité des intérêts en présence.

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Ce mois-ci : la gestion contrôlée et le droit à la faillite Avec : Romain Sabatier, associé auprès de NautaDutilh Avocats Luxembourg.

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le droit de la faillite en mettant en avant la volonté salvatrice du législateur vis-à-vis des entreprises en difficultés, en privilégiant leur survie et leur redressement avant que la faillite ne soit leur dernière issue. Ce projet de loi se base à la fois sur l’action volontariste du commerçant qui pressent des difficultés financières, mais également sur l’action des pouvoirs publics, principalement au travers de la collecte et de la centralisation de données relatives à ces entreprises. Parmi les procédures introduites, nous comptons deux nouvelles procédures non judiciaires : le recours à un conciliateur d’entreprise ne disposant pas de pouvoirs décisionnels, et la procédure d’accord amiable avec des créanciers, dont le principal avantage est que ni l’accord ni les paiements qui en résultent ne seront remis en question en cas de faillite postérieure du débiteur. Le projet de loi introduit également la réorganisation judiciaire dont le principal effet est d’obtenir, dès le dépôt de la requête auprès du tribunal, sursis à tous les actes d’exécution visant au recouvrement des créances sursitaires. Ceci permettra au débiteur de trouver un accord avec ses créanciers ou de consentir au transfert ordonné par le juge de tout ou partie de l’entreprise ou de ses activités sous autorité de justice. Enfin, une procédure de dissolution administrative sans liquidation représentant une alternative économe à la procédure formelle de faillite ou de liquidation judiciaire complète est également introduite.

doit être avouée, par le commerçant lui-même ou le ou les gérants d’une société commerciale, lorsqu’ils constatent l’ébranlement du crédit et l’état de cessation de paiement. Les créanciers disposent aussi de la faculté d’assigner le commerçant débiteur réticent à s’acquitter d’une dette certaine, liquide et exigible. Enfin, le tribunal est obligé de déclarer d’office la faillite du commerçant, s’il juge que ce dernier remplit les conditions précitées. La cessation de paiement est trop souvent confondue avec l’insolvabilité. L’état de cessation de paiement est avéré lorsque le débiteur ne peut plus faire face à son passif immédiatement exigible avec son actif immédiatement disponible. À l’inverse, lorsque les dettes de la société sont supérieures à la valeur de son actif, le commerçant est insolvable. Contrairement à la croyance commune, les deux notions sont étrangères et leur différence repose principalement sur une conception temporelle. En effet, un débiteur peut être solvable et en cessation de paiements. L’inverse est également vrai. Il est donc conseillé aux gérants de sociétés d’avoir une vue régulière sur les affaires de leur société afin de pouvoir détecter les problèmes de liquidités au plus tôt. Rappelons en effet que les commerçants et les gérants personnes physiques doivent déposer le bilan dans le mois de la constatation de la réunion des conditions de la faillite sous peine de sanctions pénales. »

Quels sont les apports du projet de loi no 6539 du mois de février 2013 ? « Ce projet modernise

À quel moment une procédure de faillite est-elle envisagée ? « En premier lieu, la faillite


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ICT, Innovation & Entreprise 2.0 Marc Vandelaer – CIO (Integrated Biobank of Luxembourg – IBBL)

Ouvrir le champ des possibles ► CIO de l’IBBL depuis septembre, Marc Vandelaer ne manque pas d’idées. ► Il faut faciliter la gestion des échantillons et des nombreuses données hétérogènes qui y sont liées et permettre de développer de nouveaux services. ► « L’un des enjeux principaux réside dans la manière dont l’ICT peut soutenir la recherche. » ― Interview : Sébastien Lambotte ― Photo : Sven Becker

Monsieur Vandelaer, pouvez-vous nous expliquer ce qui vous a motivé à rejoindre l’IBBL ? « Après mon expé­rience passée chez Siemens et Eurofins, je souhaitais rejoindre une équipe d’une autre dimension. Dès le premier contact, j’ai retrouvé à l’IBBL l’esprit start-up que je recherchais, une réelle proximité entre la dimension ICT et le business. D’autre part, j’avais un profil qui correspondait aux compétences recherchées, avec une expérience dans la recherche en biologie cellulaire et moléculaire au début de ma carrière ainsi que dans le milieu hospitalier ensuite, puis des acquis développés dans la sphère technologique et informatique chez Siemens et Eurofins. Il y avait donc une adéquation. J’ai une réelle valeur ajoutée à apporter, en étant à la fois à l’aise avec les gens du métier et les enjeux du management, tout en pouvant mettre mon expérience à profit pour faire évoluer les systèmes afin de supporter l’activité. Quelles sont les missions qui vous ont été confiées à votre arrivée à ce nouveau poste ? Comment l’ICT peut-il soutenir le développement de l’activité de l’IBBL ? « L’un des enjeux principaux réside dans la manière dont l’ICT peut soutenir la recherche. À ce niveau, il faut que les chercheurs puissent travailler en oubliant la dimension informatique. Que les systèmes soient à la fois plus simples d’utilisation, mais qu’ils offrent aussi de nouvelles possibilités d’analyse. Notre activité de recherche est relative à l’optimisation des quantités de stockage et de préservation des échantillons que nous recevons, porteurs de nombreuses

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▲ Marc Vandelaer : « Le temps que les chercheurs ne perdent pas dans les procédures informatiques, ils le consacrent à leur véritable métier. »


ICT, Innovation & Entreprise 2.0 Marc Vandelaer – CIO (Integrated Biobank of Luxembourg – IBBL)

informations utiles pour les avancées biomédicales. Il faut donc mettre en place des systèmes qui peuvent supporter la gestion des échantillons, leur traçabilité ainsi que celle des données qui y sont associées ou en sont extraites. Il y a un enjeu de bien interfacer les outils et les instruments, afin de permettre une plus grande fluidité dans la gestion des données, et de cette manière faciliter le travail des scientifiques. En outre, la recherche implique beaucoup de travail administratif, entre la recherche de partenariats et de fonds, ou encore la nécessité de trouver des opportunités de publications scientifiques. Là encore, l’informatique doit faciliter les démarches. Le temps que les chercheurs ne perdent pas dans les procédures informatiques, ils le consacrent à leur véritable métier. Pour leur faciliter la vie, nous embrassons la transformation digitale. Nous désirons également prendre le virage du mobile en intégrant de nouveaux terminaux permettant notamment une meilleure collecte des informations ainsi que leur traitement optimal. Le tout rendant possible l’existence d’un laboratoire et d’une biobanque le plus paperless possible.

La volonté est de proposer, au-delà des échantillons et des données, de nouveaux outils d’analyse mis directement au service des chercheurs. Le stockage des données et des échantillons, ainsi que leur sécurisation constituent des enjeux importants. Comment appréhendez-vous cela au niveau ICT ? « Les mesures de sécurisation de l’information, dans le cadre d’une biobanque, sont générales. Elles sont mises en œuvre à tous les niveaux. La sécurité exige avant tout la mise en œuvre de processus stricts, permettant une traçabilité permanente dès la réception des échantillons. En amont, on peut collecter de nombreuses informations relatives à la situation du patient chez qui du sang ou des cellules sont prélevés. Il est important de noter que ces données sont anonymes. Si nous connaissons des éléments relatifs au patient, tels que son âge, son état de santé, le traitement qu’il suit, nous ne pouvons jamais identifier le patient à partir des informations dont nous disposons.

Les systèmes d’information et de gestion doivent aussi permettre un suivi optimal des échantillons en aval de leur réception, et des éléments dissociés qui en sont issus. À partir du sang, on peut choisir de garder l’échantillon complet ou les globules blancs, d’une part, et l’ADN, d’autre part. Tout doit pouvoir être suivi et stocké. En matière de stockage, comment assurez-vous la bonne préservation des données ? « Étant anonymes, les données que nous gérons ne sont pas considérées comme sensibles. Pour s’en assurer, nous travaillons régulièrement avec la Commission nationale pour la protection des données – CNPD – et avec le Comité national d’éthique de recherche – CNER –, afin de répondre à l’ensemble des exigences relatives à la protection des données personnelles. Si elles ne sont pas sensibles, les données que nous gérons sont traitées avec le même niveau d’exigence et de sécurité que des données sensibles issues du secteur financier. Ces données, leur intégrité, leur authenticité sont cruciales pour la recherche en biomédecine et les avancées qui peuvent en découler. L’enjeu du stockage est important. Nous disposons de nombreuses données très hétérogènes qu’il faut gérer, stocker, retrouver facilement. La quantité de données à stocker peut se révéler extrêmement importante. L’information issue de l’analyse d’un génome peut représenter plusieurs dizaines de térabytes. C’est considérable. Nous devons donc nous appuyer sur des partenaires fiables pour assurer la préservation et l’archivage de cette masse d’informations.

Parcours

Spécialiste de la collecte et de la gestion des références Marc Vandelaer est biologiste de formation, spécialisé dans la biologie moléculaire et cellulaire. Très rapidement, après quatre années d’activité dans la recherche, l’actuel CIO de l’IBBL (48 ans) s’est rendu compte du rôle moteur de la technologie pour le progrès de la recherche. « On était au début des années 90. À l’époque, on travaillait encore parfois sous DOS. Stocker des informations sur une disquette constituait toute une aventure », s’amuse-t-il. Au sein de services de chirurgie du CHU de Liège, déjà à l’époque, il va collecter des données auprès des praticiens et les organiser afin qu’elles puissent servir des projets de recherche. À la suite de cette expérience, Marc Vandelaer cofonde sa propre entreprise, à travers laquelle il met en œuvre des e-catalogues permettant de gérer de nombreuses références dans un univers B2B. Il rejoint Siemens, où il gérera diverses implémentations d’un système de gestion de l’information du laboratoire (LIMS) avant de rejoindre Eurofins, groupe international spécialisé dans la bioanalyse, pour lequel il s’occupera de la conception et de la mise en œuvre d’un système de study management. S. L.

L’enjeu, pour l’IBBL, est de pouvoir proposer un nombre de plus en plus important d’échantillons divers et de données. Comment l’ICT permet-elle de gérer cette croissance d’information ? « Permettre une croissance du nombre de références et de données qui y sont liées sans entraîner une augmentation trop importante du staff, c’est tout le défi auquel doit répondre la fonction informatique. Il nous faut mettre en place les outils qui vont permettre de supporter cette croissance de flux de données, leur enregistrement, mais aussi les moyens de les récupérer dans un temps relativement court en fonction de la demande des bénéficiaires de nos services. L’outil informatique est crucial pour un développement qualitatif de l’activité. Sans un support informatique performant, on ne peut pas gérer 200.000 échantillons issus de prélèvements médicaux, les stocker, assurer une traçabilité optimale permettant de les retrouver et les mettre à disposition de nos bénéficiaires dans des délais les plus courts possibles. ► PA P E RJ A M 2 ― Décembre 2014 ― 029


ICT, Innovation & Entreprise 2.0 Marc Vandelaer – CIO (Integrated Biobank of Luxembourg – IBBL)

De quelle équipe et des quels moyens disposez-vous pour y parvenir ? « J’ai une équipe de six personnes qui connaissent très bien le métier. Ce sont des gens extrêmement compétents et polyvalents, avec qui nous pouvons travailler sur un ensemble de projets divers et variés. Derrière, nous sommes accompagnés par des compétences externes spécialisées, pour une meilleure gestion des bases de données, sur les questions de sécurité informatique, ou pour assurer un stockage optimal des données. Où vous situez-vous par rapport au management de l’IBBL ? « L’ICT se situe au même niveau que les autres départements. La fonction occupe une position centrale et le CIO, à ce titre, intègre le comité de direction. C’est révélateur de la perception de l’IT pour l’IBBL. Elle considère cette fonction comme essentielle pour son développement, tant pour la recherche que pour l’amélioration des services proposés aux bénéficiaires de l’institution.

Une plus grande fluidité dans la gestion des données facilite le travail des scientifiques.

Quels sont les chantiers que vous avez mis en œuvre ? « Je ne suis là que depuis septembre 2014. Je pense qu’il est sage, durant les premiers mois de se donner le temps de bien appréhender le fonctionnement, les processus et donc les défis avant tout changement. Que l’on se rassure, cela dit, des idées, j’en ai beaucoup. Je les mettrai en œuvre progres­ sivement… L’autre enjeu concerne-t-il le développement de services aux clients de l’IBBL ? « Précisément. Envers nos clients, il nous faut pouvoir proposer un catalogue

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d’échantillons, les mettre à leur disposition, tout comme les données qui en sont issues ou qui y sont relatives. Les bénéficiaires de nos services sont des organismes de recherche en biomédecine, ainsi que tous les centres de recherche qui appuient leur travail sur nos échantillons et les données qui en sont issues. L’enjeu, au niveau de l’ICT, est de leur faciliter l’accès à cette quantité importante de matériel nécessaire à leurs travaux.

L’IBBL participe, dans l’univers de la recherche au Grand-Duché, à l’intérêt général autour de la mise en œuvre des outils nécessaires à l’émergence, notamment, d’une médecine personnalisée. Comme d’autres acteurs du Consortium de la médecine personnalisée (Personalised Medicine Consortium ou PMC), la biobank supporte les démarches qui rendront possible une recherche s’appuyant sur la technologie big data. « Il y a une forte volonté des bio-informaticiens d’avancer dans cette voie. Aujourd’hui, il nous faut travailler ensemble pour trouver des solutions. Il y a un réel challenge pour le secteur biomédical, et même pour le secteur de la santé en général. »

Le concept de big data, qui vise l’analyse et le croisement d’une masse importante d’informations, laisse entrevoir de grandes opportunités pour le progrès de la recherche biomédicale. Comment l’IBBL appréhende-t-elle les enjeux qui y sont relatifs ? « C’est un défi pour l’avenir. Notre volonté est de pouvoir proposer, au-delà des échantillons et des données, de nouveaux outils d’analyse mis directement au service des chercheurs. Aujourd’hui, nous leur proposons de profiter de données brutes. À l’avenir, nous voulons aussi offrir les bons outils d’analyse leur permettant de faciliter l’activité de recherche à partir des données dont nous disposons. Pouvoir proposer de meilleurs outils d’analyse des échantillons en stock répond également aux attentes de nos interlocuteurs. Le Luxembourg mise beaucoup sur la recherche biomédicale. Le futur de celle-ci dépendra beaucoup de la technologie. Le pays dispose-t-il d’un vivier suffisant de compétences de type « bio-informaticien » pour répondre aux défis d’avenir dans ce secteur ? « Je pense que oui. Ces compétences, il est vrai, sont très recherchées et le seront d’autant plus à l’avenir. On a besoin de compétences multiples. De personnes avec plusieurs casquettes. Mais le vivier est là et je pense que le Luxembourg a commencé à mettre en œuvre les moyens nécessaires pour permettre de répondre aux besoins à venir. » ◄ En résumé En poste depuis septembre dernier, Marc Vandelaer, CIO de l’IBBL, a une expérience scientifique, entrepreneuriale et technologique. Selon lui, l’Integrated Biobank, comme d’autres acteurs de la recherche au Grand-Duché, doit pouvoir s’appuyer sur les avancées de l’ICT pour soutenir ses propres avancées.

Dans le chef de beaucoup d’acteurs du secteur privé, le big data fait rêver, mais ce sont souvent les données exploitables, notamment en raison des réglementations sur la protection des données personnelles, qui manquent. Dans le biomédical, c’est un peu l’inverse. « Ce sont justement les outils d’analyse, encore en phase d’évolution, qui nous manquent, dit Marc Vandelaer. L’idée n’est pas d’adopter une position attentiste, le temps que d’autres développent les outils performants. Au contraire, nous sommes très impliqués. »

200.000

C’est le nombre approximatif d’échantillons biomédicaux. Et c’est autant de références à tracer, gérer…


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ICT, Innovation & Entreprise 2.0 Analyse – Tommy Lehnert

La richesse des données ► Aux yeux du sales account manager de SAS Luxembourg, le concept du big data, d’abord abstrait, prend désormais une dimension nouvelle. ― Interview : Jean-Marc Streit ― Photo : Julien Becker

Monsieur Lehnert, quel est l’événement qui vous a le plus marqué dans votre secteur d’activité au cours de ces derniers mois ? « J’observe d’une part qu’il y a une meilleure compréhension qui s’installe autour de thématiques comme le big data, Hadoop ou encore l’internet des objets. De fait, beaucoup d’activités se développent en ce sens. D’un autre côté, je constate que le sujet délicat de la cyber criminalité et de la fraude sort de l’ombre et qu’enfin on ose en parler, même au Luxembourg. La volonté d’ouverture est un gage d’évolution dans ces domaines, ce qui est très positif. Quels sont les piliers sur lesquels vous comptez appuyer votre croissance ? « Elle repose sur notre approche, notre méthodologie qu’aucune autre société au Luxembourg ne délivre à ma connaissance et qui se combine autour du business analytics framework. En injectant l’intelligence des analytiques avancées dans le traitement des données brutes, la haute valeur ajoutée du savoir peut être rendue accessible à travers une organisation, quelle qu’elle soit, et ceci en temps réel. L’explosion des données va se poursuivre exponentiellement. Couplée au changement de comportement du client, cela apporte quelques belles garanties pour l’avenir. Il s’agit d’une opportunité pour toute entreprise qui, si elle s’y engouffre, aura un avantage compétitif non négligeable.

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Quels sont les profils que vous avez le plus de mal à recruter ? « Nous recherchons des profils qui ont à la fois des compétences techniques et linguistiques ainsi qu’une bonne connaissance du marché. Or, les experts en analyse de données au Luxembourg ne sont pas des plus nombreux. Il est parfois difficile de trouver de tels profils comme il est peu évident, dans le domaine sales, de recruter des personnes qualifiées en termes de technicité et de vente, deux atouts que doit savoir combiner un bon commercial. Quel type de manager êtes-vous ? « Je suis de type collaboratif, car j’inclus toujours mes collègues dans les processus de décision. Je n’hésite pas à leur demander conseil notamment pour des questions pour lesquelles je sais qu’ils ont une plus grande expertise. Quelles sont vos principales qualités ? « Je pense être une personne communicative, ouverte et souriante. D’un point de vue plus professionnel, je pense avoir la fibre commerciale et être quelqu’un d’optimiste et de réfléchi. Et vos principaux défauts ? « Je suis parfois trop impatient. J’aime foncer même si je sais pertinemment qu’il faut dans certaines conditions savoir prendre du recul et donc prendre le temps. Sur ce point, il faut que je m’améliore encore. D’un autre côté, je pourrais parfois être plus pointilleux sur le timing, car sans être en retard

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dans mon travail, je confesse qu’il m’arrive de travailler sous pression. Peut-être parce que je me sens plus efficace dans ces moments… Si vous aviez dû faire autre chose, qu’auriez-vous aimé faire ? « Plus jeune, j’ai eu l’occasion de travailler six mois en Guadeloupe, en tant qu’accompagnateur de plongée. Cette activité avait beaucoup de facettes plaisantes. Comment voyez-vous votre société dans cinq ans ? « Comme une référence fiable et solide dans le marché ! Je nous vois également acquérir une envergure nouvelle en tant que trusted partner. Il nous faut aussi conquérir une nouvelle notoriété, être connus au-delà de notre spécialité et des acteurs du monde de la statistique. Dans cinq ans, j’espère que nous aurons réussi à étendre notre marque bien au-delà de sa sphère actuelle. » ◄

▲ Tommy Lehnert • 37 ans • Sales account manager chez SAS Luxembourg depuis août 2013 • Sales account manager, head of marketing et customer administration chez Six Financial Information Luxembourg de décembre 2009 à juillet 2013

L’explosion des données va se poursuivre de manière exponentielle.

53 %

C’est la part des organisations qui pensent analyser la moitié de leurs données valables pour en tirer un avantage compétitif, selon une étude de l'Economist Intelligence Unit.



ICT, Innovation & Entreprise 2.0 Case study – Systèmes informatiques

Au cœur des stratégies ► De support technique, l’IT est passée au statut de partenaire stratégique de l’entreprise. L’évolution, pour Bernard Lhermitte, CIO chez ING Luxembourg, s’opère tant au bénéfice des clients que des collaborateurs. ― Texte : Jean-Marc Streit ― Photo : Julien Becker

La pression sur les banques pour moderniser leurs systèmes informatiques n’a fait que se renforcer. Les crises successives ont été des accélérateurs : les organismes de régulation puis l’évolution des technologies et les changements de comportement qui en ont résulté ont influencé en profondeur le rôle et l’apport des services IT de chaque institut financier de la Place. « Notre département IT a un rôle dans l’évolution et la définition des stratégies de l’entreprise, mais aussi dans l’accompagnement des différents départements et dans l’amélioration des services au client. L’IT était plutôt au service des métiers. Aujourd’hui, nous sommes un business partner qui intervient dans la définition de la stratégie. Nous sommes impliqués dans l’apport de plus d’agilité au sein de l’entreprise, dans sa globalité, afin de construire la banque de demain », dit Bernard Lhermitte, CIO chez ING Luxembourg. L’IT a ainsi une grande proximité avec chacun des métiers qui composent la banque, d’autant plus quand celle-ci « est une banque universelle (retail banking, private banking, commercial banking, salle de marché, etc.), ce qui suppose des process de transformation d’autant plus complexes. Les choix d’architecture et d’infrastructure doivent permettre de viser le long terme tout en répondant à une maîtrise des coûts et des risques ».

Libérer du temps commercial Dans ce contexte, il faut des professionnels qui se prévalent à la fois de compétences techniques et business et qui, en outre, peuvent faire le lien et vulgariser les solutions choisies afin qu’elles soient comprises et acceptées par tous. De manière générale, les solutions sont étudiées au cas par cas : en dehors des technologies externes, les équipes peuvent soit développer leurs propres archi­tectures applicatives, soit – force d’un groupe international – profiter de la commu­ nauté collaborative. « Nous n’avons pas forcément la taille critique pour développer toutes les solutions innovantes. Nous nous appuyons alors, dans une approche de co-­créa­tion ou de réutilisation, sur les applications développées au sein de notre groupe, que nous implémentons localement », explique Bernard Lhermitte. L’influence stratégique de l’IT apparaît comme une évidence, d’autant qu’elle intervient doré­ navant dans toute la chaîne des canaux de distribution. Grâce aux plateformes internet,

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qui donnent accès à un nombre toujours plus important d’offres en self-service, les employés d’agences disposent de temps supplémentaire qui permet de réorienter leur travail et ainsi d’offrir des services à valeur ajoutée plus grande. C’est la mise en œuvre du concept direct if possible, advice when needed. « Cette convergence entre les canaux online et classique réoriente le travail du front office. L’employé prend en charge le travail de conseil et finalise certaines opérations initialisées online. C’est un gain de temps pour tout le monde qui nécessite aussi plus d’expertise dans nos front offices. » Au niveau du back-office, les solutions IT ont permis de repositionner le travail de chaque collaborateur. La chaîne de valeurs complète est alors plus efficace, car automatisée autant que possible pour améliorer l’expérience des clients et répondre aux besoins des employés. « Quel intérêt de développer des solutions online pour le client si le back-office doit prendre de son temps pour réencoder ce qui a été fait en ligne par le client ? » La mise en œuvre de ces solutions s’appuie maintenant sur des méthodes agiles, préférées aux méthodologies classiques dites « waterfall ». Un des grands avantages est la proximité que cela crée entre business et IT, partie prenante des projets, au jour le jour. Les services IT doivent pouvoir suivre et

▲ Bernard Lhermitte • 49 ans • CIO chez ING Luxembourg depuis 2008 • Manager application & project management chez ING Luxembourg de janvier 2005 à mars 2008

adapter l’évolution technologique que la société fait sienne. On parle aujourd’hui de big data, de technologie mobile notamment. « Dans le cadre de notre communauté collaborative, nous mettons en place des analyses prédictives de nos données afin de mieux les exploiter, en les modélisant puis en les vulgarisant pour les rendre disponibles à des usages divers, notamment les campagnes marketing », confirme Bernard Lhermitte, qui conclut : « Tout cela participe à une transformation d’entreprise en cours. La banque de demain (dans cinq, six ans) sera différente. De nouveaux entrants dans le monde financier (Google, etc.) se positionnent dans notre univers. À terme, il ne s’agira pas de les considérer comme des concurrents, mais bien comme des acteurs complémentaires. Aujourd’hui, il peut sembler impensable à certains, notamment du point de vue de la sécurité, de consulter ses comptes bancaires sur un réseau social par exemple. Mais dans quelques années, cette opération ira de soi… » Charge aux départements IT de rendre cette évolution possible. ◄


ICT, Innovation & Entreprise 2.0 Case study – Systèmes informatiques

« Quel rôle pouvez-vous jouer pour que les solutions techniques répondent au mieux aux besoins des métiers ? » Pour répondre à cette question, nous avons donné la parole à des experts de sept entreprises.

Les entreprises devront adopter une approche privacy by design et privacy by default.

Vincent Wellens Associé / Avocat à la Cour (NautaDutilh Avocats Luxembourg)

Le droit, driver de solutions techniques

Trop souvent, le droit est vu comme un obstacle à l’émergence de nouveautés. Les solutions techniques n’y font pas exception. Toutefois, une nouvelle tendance peut être constatée, où les avocats et juristes spécialisés interviennent dès la phase de conception de nouvelles solutions techniques, plutôt que de devoir intervenir par après, le cas échéant, dans une situation litigieuse. Ainsi, il nous arrive régulièrement de travailler ensemble avec des clients ou des fournisseurs de services IT afin de garantir la conformité de solutions techniques destinées au secteur financier et des contrats y relatifs avec la régulation de la CSSF. Par ailleurs, ce qui n’est aujourd’hui qu’une bonne pratique peut devenir ultérieurement obligatoire dans certains domaines du droit. Par exemple, un règlement européen introduira prochainement le principe que les entreprises

doivent adopter une approche privacy by design et privacy by default lorsqu’elles traitent des données à caractère personnel. Cela veut dire que les solutions techniques pour le traitement de données devront, dès leur conception et dans la mesure du possible, être conformes aux principes de la législation relative à la protection de données à caractère personnel, ce qui requiert, en principe, l’intervention d’un avocat ou juriste spécialisé. De même, les entreprises qui veulent obtenir une certification ISO en matière de sécurité informatique ont l’obligation de vérifier la légalité de leurs procédures. D’ailleurs, les normes ISO en matière de sécurité informatique serviront de base aux règles de certification pour les futurs prestataires de services de dématérialisation et de conservation de documents à valeur probante une fois que la loi sur l’archivage électronique sera adoptée.

Renaud Vanderoost Enterprise information management specialist - Product Development & Innovation Department (Post Telecom) Jérôme PINNEAU Directeur des opérations (Vision IT)

Des solutions (techniques) pour le métier

Les nouveaux besoins en solutions techniques des organisations combinés aux exigences grandissantes des utilisateurs en termes d’ergonomie et de mobilité ont bouleversé la manière dont nous abordons les projets IT. Le travail d’accompagnement, de compréhension des besoins et d’évangélisation auprès des futurs utilisateurs d’une solution est plus important que jamais dans un monde où il faut concilier l’envie de pouvoir travailler de n’importe où, à tout moment, tout en respectant les règles et les exigences de sécurité. Ce phénomène est particulièrement palpable dans le domaine de la gestion de l’information et de la collaboration où l’arrivée de la BYOD et des outils basés sur le cloud ont fait naître de nouveaux besoins qui peuvent mettre en péril les organisations s’ils ne sont pas encadrés.

Commencer le processus dès le recrutement. Dans le cadre d’un projet IT, ce sont les consultants qui doivent pouvoir réaliser le grand écart en étant capables de s’immerger dans l’organisation du client tout en prenant le recul nécessaire permettant de comprendre l’ensemble des besoins métiers au-delà des simples besoins IT. Il faut pouvoir évangéliser les nouvelles technologies tout en rassurant sur la faisabilité et la pérennité de la solution proposée. C’est pour cette raison que la composition des équipes de consultants est primordiale pour réussir ces projets. Nous pensons que la bonne approche est de commencer ce processus dès le recrutement. Il ne s’agit plus uniquement de s’intéresser aux compétences techniques, il faut accorder une attention particulière à la capacité des futurs consultants à pouvoir comprendre les implications organisationnelles et financières des technologies qu’ils implémentent. C’est ce que nous appelons l’empathie métier.

Des solutions consommables pour se concentrer sur votre métier

Les besoins du marché ont bien évolué ces dernières années. Historiquement, nos clients souhaitaient maîtriser leurs plateformes et pensaient qu’en réalisant eux-mêmes leurs développements, leurs maintenances ou même leurs hébergements, ils pourraient plus facilement s’adapter aux besoins de leurs métiers, ce qui a très souvent fait exploser leurs coûts IT. La crise a été longue et les besoins ont changé. Nos clients n’ont plus besoin d’ingénieurs capables de créer des architectures techniques, ils ont besoin de services pour les accompagner dans le développement de leurs activités. C’est pourquoi, par exemple, Vision IT a embauché des analystes et des managers dont le métier n’est pas l’informatique, mais celui de nos clients (banque, marketing, e-commerce, assurance, etc.).

La crise a été longue et les besoins ont changé. Ceci nous permet de mieux échanger avec nos clients et de traduire leurs besoins sans les dénaturer. Nos solutions vsCloud ou nos services managés one to end sont un exemple de ces nouvelles implémentations. Nous nous y préparions depuis deux ans déjà. Audelà des services, ces « nouveaux » employés nous permettent de créer des applications louées à la demande comme vsMobile, qui permet à une entreprise de disposer d’une application mobile multi-device en quelques jours ; c’est pour, notamment, les métiers de l’événementiel et du marketing que nous adressons ce besoin en masquant la technologie à 100 %.

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ICT, Innovation & Entreprise 2.0 Case study – Systèmes informatiques

Patrick Kemper Country director (Ricoh Luxembourg PSF)

Des services ciblés pour évoluer vers une Enterprise 2.0 !

« Quel rôle pouvez-vous jouer pour que les solutions techniques répondent au mieux aux besoins des métiers ? » Pour répondre à cette question, nous avons donné la parole à des experts de sept entreprises.

Nos clients recherchent un partenaire qui puisse avoir une influence positive sur leur flux de travail. Ils veulent des solutions afin de mieux travailler, plus vite et plus habilement. Nous avons donc développé au fil du temps une large offre de services qui leur permet de se concentrer sur leur core business. Ils se trouvent au centre de notre approche. Nous analysons leur fonctionnement et processus, sur base d’une méthodologie clairement définie. Celle-ci permet d’obtenir des améliorations durables en termes de productivité. Pour y arriver, nous faisons appel à nos différents services, qui sont en perpétuelle interaction : Managed Document Services, Production Printing Services, Business Process Services, Communication Services, IT Infrastructure Services… et évidemment le cœur de notre métier : Office Solutions.

Comprendre chacun des fonctionnements. Mais ceci ne suffit plus. Pour rester leader de leur marché, nos clients doivent être capables de faire face à la diversification, l’évolution rapide des technologies et les intégrer en leur sein afin de rester compétitifs. La réussite dépendra de la capacité de leurs collaborateurs à assimiler ces évolutions et à les transposer dans le new way of working. Pour accompagner nos clients et leurs collaborateurs, nous avons élargi notre gamme avec de nouveaux services innovants comme les Learning Services qui comprennent solutions techniques, consultance, formation et applications éducatives. Ces services facilitent et stimulent les opportunités d’apprentissage dans les domaines tels que l’éducation, le sport et le milieu des affaires tout en minimisant la résistance au changement. En bref, notre approche consiste à comprendre chacun des fonctionnements au sein des organisations (la technologie, les processus et les collaborateurs) et à améliorer chaque élément.

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Le challenge consiste à comprendre l’environnement et les méthodes de travail, non pas tels qu’ils sont décrits, mais tels qu’ils sont réellement !

Patrick Piquard Head of consulting (Fujitsu Luxembourg)

Un assessment métier pour garantir l’adéquation de la solution

La mise en place d’une nouvelle solution technique ne doit pas être un objectif en soi, mais doit rester un moyen pour répondre à un besoin métier. Partant de ce constat, et forte de son équipe de business analyst seniors, Fujitsu a développé une méthodologie d’assessment basée sur Macroscope®, assurant au client une amélioration et une optimisation de ses processus. Cette amélioration intégrera ses nouveaux besoins, et passera, ou pas, par la mise en place d’une nouvelle solution technique. L’approche consiste en une série de workshops et d’activités conçus pour fournir à nos clients la meilleure compréhension du potentiel de mise en place d’une transformation de leur organisation. Le challenge consiste à comprendre l’environnement

et les méthodes de travail des départements impliqués chez le client, non pas tels qu’ils sont décrits par celui-ci, mais tels qu’ils sont réellement ! La méthodologie éprouvée permettra alors, dans une seconde étape, de déterminer une situation cible, souhaitée par le client, et d’en découler un plan de transformation optimal. La mise en œuvre de ce plan pourra se traduire alors par des missions de BPR (business process reen­ gineering), par la rédaction d’un appel d’offres pour l’acquisition d’une solution du marché ou par l’établissement d’un cahier des charges pour la réalisation d’une solution sur mesure. Dans les trois cas, une gestion de projets rigoureuse et une démarche qualité stricte, intégrées à toutes les phases du projet, seront les seules garantes du respect des objectifs fixés dans le plan de transformation.


CTG

M&V CONCEPT

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Des services informatiques centralisés sur mesure CTG prend en charge tout le cycle de vie des services, outsource votre infrastructure et monitore vos applications critiques. 70 de nos 200 employés travaillent dans nos services centralisés depuis nos bureaux luxembourgeois. Respect des règles PSF à tous les niveaux. Prix fixes en ‘pay per use’ - qualité garantie par SLA.

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ICT, Innovation & Entreprise 2.0 Case study – Systèmes informatiques

« Quel rôle pouvez-vous jouer pour que les solutions techniques répondent au mieux aux besoins des métiers ? » Pour répondre à cette question, nous avons donné la parole à des experts de sept entreprises.

François Barret Senior manager (EY Luxembourg, Advisory Services)

Agir en début de chaîne

Gilles Vanderweyen Associé et ICT leader (PwC Luxembourg)

Un trait d’union

Le rôle que nous jouons est celui de partenaire privilégié. Cette notion repose sur la capacité à créer une relation de confiance et à s’assurer que la solution technique développée par l’entreprise répond à un besoin de marché. Au fond, il faut écouter, fixer des objectifs clairs et comprendre la proposition de valeur de l’entreprise, c’est-à-dire ce qu’elle apporte au marché. Une entreprise, aussi innovante soit-elle, n’existe que si elle répond aux problèmes des consommateurs. Et le client a un objectif, faire croître la génération de ses revenus.

Engager l'entreprise dans un écosystème lui offrant synergies et opportunités. L’autre défi du consultant est de réconcilier deux parties prenantes (le secteur et le client) en utilisant le langage comme dénominateur commun. Cette langue « universelle » permettra de développer une solution efficace qui optimise les coûts ou facilite la génération de revenus. La cerise sur le gâteau est d’engager l’entreprise dans un écosystème lui offrant synergies et opportunités. PwC’s Accelerator est un parfait exemple de création de valeur aux entreprises innovantes. Il apporte à la fois des opportunités d’ouverture grâce à notre réseau international, mais est également source de création de valeur pour nos clients qui peuvent identifier des solutions innovantes permettant de répondre à leurs propres problématiques organisationnelles, et nos clients investisseurs, qui recherchent des opportunités d’investissement qualifiées évaluées de manière indépendante. Plus trait d’union que technicien, le consultant est capable de créer des liens permettant à tous les acteurs de tirer profit de la mise en relation.

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Les sociétés technologiques doivent remettre en question leurs modèles d’affaires.

Jacques Ruckert Directeur, products & solutions (Telindus SA)

Comprendre les besoins métiers pour être facilitateur de business

Il est nécessaire que l’IT soit perçue par les métiers de l’entreprise comme une entité de service dynamique contribuant aux affaires et non comme un obstacle au business. Dans le cadre de la numérisation croissante des activités des entreprises, l’outil informatique est devenu partie intégrante de nombreux métiers et a un rôle essentiel à jouer dans l’agilité de l’entreprise et dans l’amélioration de ses performances. Dans un environnement toujours plus compétitif, l’accélération du business couplée à une accélération technologique de l’informatique soulèvent de nombreux défis. Au cœur de ces challenges, le CIO est le chef d’orchestre du changement. L’évolution de son rôle et de son profil va de pair avec l’émergence de nouvelles attentes. Plutôt que d’un simple fournisseur, un dirigeant informatique a davantage besoin d’un partenaire soucieux de comprendre son métier et de l’accompa-

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gner dans ses enjeux business. Les sociétés technologiques doivent donc elles-mêmes changer leur façon d’aborder le marché et remettre en question leurs modèles d’affaires. D’une approche technologique, elles doivent passer à une approche centrée sur les besoins clients et apporter des solutions bout-en-bout qui simplifient la vie des DSI, tout en apportant des garanties de résultats pour satisfaire aux niveaux d’exigences qui leur sont demandés : faire plus, plus vite, avec moins. La virtualisation, les infrastructures dynamiques, le cloud computing sont autant de nouvelles clés qui permettent de délivrer des services forfaitaires on-demand favorisant la mise en place de modèles intelligents conçus pour l’innovation. Dans un monde orienté business ser­ vices, l’avenir est prometteur pour les sociétés à même de délivrer une approche globale de services ICT. C’est le pari que nous avons relevé.

La plupart des entreprises souhaitent optimiser et concentrer leurs solutions techniques sur un portefeuille de projets qui puisse leur permettre de répondre aux besoins de leurs métiers. Cette approche a pour objectif la réalisation de synergies et la réduction de coûts. L’objectif étant souvent ambitieux, il est souhaitable que l’entreprise s’organise selon trois axes. Premièrement, une gouvernance forte de l’IT doit être en place. Cela se traduit par une organisation bien définie et communiquée à toutes les parties prenantes de l’entité en question, un ensemble de principes, procédures et workflows validés permettant une attribution des priorités et une allocation des ressources en ligne avec la stratégie métier. Cela implique aussi que l’on dispose d’une cartographie explicite des processus métiers, des systèmes et des applications (depuis le domaine fonctionnel jusqu’au domaine technique).

Une gouvernance forte de l’IT doit être en place. Deuxièmement, une méthodologie de gestion de projet ou de programme adaptée doit être définie et mise en place. Troisièmement, l’implication des métiers est primordiale. Les utilisateurs finaux doivent être consultés à toutes les étapes du projet ou de la transformation ; aussi bien au niveau de la définition et validation des besoins métiers que des tests d’acceptation aux différentes étapes de réalisation. Cette implication ne doit pas s’arrêter à la mise en production, mais se poursuivre par une écoute permanente des retours des métiers dans l’utilisation quotidienne des solutions techniques mises à leur disposition, via l’utilisation d’accords de services (SLA) et d’indicateurs de performance. En conclusion, le choix d’une solution technique ne doit être que l’aboutissement d’une démarche prenant en compte les différents besoins métiers et opérationnels dès l’origine du projet et non le point de départ.


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Ressources humaines & Formation Interview – Frédéric Fraikin – Head of human resources (Rotarex)

L’innovation au cœur du métier

► Gérer les ressources humaines au sein d’un groupe industriel international, c’est savoir faire preuve d’anticipation, d’adaptation et d’écoute. ► Attirer et retenir les talents passe par la création d’une image « forte » du groupe. ► Rotarex doit être considéré comme un employer of choice. ― Interview : Émilie Di Vincenzo ― Photos : Sven Becker

▲ Pour Frédéric Fraikin, c'est un métier qui touche à tout.

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Monsieur Fraikin, depuis combien de temps travaillez-vous dans les ressources humaines ? « Cela fait 17 ans. C’est au cours de mes études aux HEC à Liège que j’ai opté pour une orientation RH. C’est une option, une orientation qui ne récoltait pas le plus d’adhérents à l’époque. Les élèves choisissaient plutôt la finance, le marketing ou le management international. Nous étions, de mémoire, une dizaine dans ma promotion. Cela m’a toutefois énormément plu, et j’ai débuté ma carrière en tant qu’assistant RH chez Ampacet Europe en Belgique. C’était une fonction support où j’ai pu apprendre la base de mon métier et toute la gestion administrative RH. Au bout de quatre ans, j’ai souhaité poursuivre de l’autre côté de la frontière. Au fil du temps, on m’a confié des postes stratégiques où il a fallu notamment apprendre à adapter constamment les ressources d’un point de vue quantitatif et qualitatif à la stratégie de l’entreprise dans des secteurs d’activité bien différents : logistique, distribution, asset management, une étude d’avocats, etc. Ainsi, au sein de la compagnie Farnell, j’ai été confronté à un recrutement en masse, à un travail assidu avec les partenaires sociaux, la formation, l’intégration, etc.


Ressources humaines & Formation Interview – Frédéric Fraikin – Head of human resources (Rotarex)

En effet, au départ, la start-up avait engagé 25 collaborateurs et au bout de deux ans, nous étions devenus un centre européen de distribution avec plus de 200 employés. Chez Dexia Asset Management, ensuite, je gérais 120 personnes. Les projets étaient nombreux : passeport mobilité, talent management, performance review, formations, recrutement. Puis chez OPF Partners, je me suis rendu compte à quel point la formation et la rétention sont des concepts clés dans ce secteur d’activité. En intégrant Rotarex, j’ai fait le pari de rejoindre un groupe ambitieux où nous gérons environ 500 collaborateurs grâce à une solide équipe RH. Finalement, aujourd’hui, je ne me verrais pas faire autre chose. Je suis inscrit dans ce schéma de ‘généraliste RH’. En octobre 2013, vous décidez de rejoindre Rotarex, un des leaders mondiaux dans la fabrication d’équipements pour le gaz notamment. Pourquoi avoir choisi de poursuivre votre carrière dans le milieu industriel ? « Ce que j’aime avant tout dans mon métier, c’est le facteur humain, cela semble évident, mais c’est une réalité au quotidien. Nous avons besoin, dans ces fonctions, d’échanger avec le personnel à tous les niveaux : formation, processus de sélection, promotion en interne, négociation salariale, communication interne, relations sociales, etc. Nous ne devons apporter aucune différence de traitement. Chacun mérite d’être respecté à sa juste valeur. Rotarex m’a séduit par ses 90 ans d’histoire et son implantation internationale avec un quartier général à Luxembourg. Innovation, service aux clients, qualité sont autant de valeurs auxquelles nous devons nous identifier à tous les niveaux de la hiérarchie. Le besoin d’un département RH fort et stratégique m’a séduit. En étant à la tête des ressources humaines d’un groupe international, vous avez un rôle opérationnel et stratégique déterminant. En quoi consiste votre fonction de DRH généraliste ? « C’est un métier qui touche à tout ! Mon agenda est quotidiennement ‘bousculé’ par de nombreux imprévus. Plus concrètement, le rôle de l’équipe RH est de répondre à la fois aux attentes et aux exigences de la direction, tout en pilotant des projets ambitieux et novateurs qui touchent la communication, le reward, la formation, la sélection et le recrutement, etc. Une de nos principales préoccupations aujourd’hui est de remettre sur pied un processus d’évaluation qui va toucher l’ensemble du personnel de la société et qui va véritablement constituer un outil de pilotage de plusieurs volets d’une politique

RH : développement personnel, mobilité, objectifs, etc. Le levier ‘rétention’, pour nos meilleurs éléments, constitue également un cheval de bataille dans un contexte économique toujours concurrentiel, à plus d’un titre. La recherche de talents doit constituer une obsession constante… Nous travaillons également, avec l’équipe RH, en lien étroit avec les partenaires sociaux sur bon nombre de projets. Quelle a été votre première mission ? « Il s’agissait de l’aboutissement des négociations dans le cadre de la prolongation de la convention collective. Je suis également arrivé au moment des élections syndicales. Une nouvelle représentation du personnel s’est mise en place. La collaboration est constructive et respectueuse.

La recherche de talents doit constituer une obsession constante. Comment s’organise votre service ? « Il est composé de cinq personnes. J’ai la chance de pouvoir m’appuyer sur une équipe très professionnelle dans les différents domaines des RH, à savoir la gestion de paie, le suivi administratif des dossiers personnel, la sélection et le recrutement, la formation, les réponses aux requêtes diverses et variées du personnel. Cette équipe est passionnée. Le ‘team spirit’ est excellent ! Quel genre de DRH êtes-vous ? « Je pense justement être quelqu’un de passionné, accessible, humble et respectueux de l’ensemble des mes interlocuteurs. Je suis orienté ‘résultats’. L’empathie constitue sans doute un atout. La conduite de projets ambitieux, à haute valeur ajoutée, est particulièrement motivante. À côté de cela, je dois apprendre à agir ‘dans les temps’ et ne pas, parfois, faire preuve d’une certaine ‘précipitation’. Dans bon nombre de sujets sensibles et / ou de projets ambitieux, la patience doit être de rigueur. Pour notre département RH, le principe de ‘la porte ouverte’ est essentiel selon moi. À quel genre de difficultés êtes-vous le plus souvent confronté ? « Il s’agit de la problématique de l’absentéisme, ce qui est commun à la plupart des entreprises du secteur de l’industrie. C’est une gestion qui implique toute la hiérarchie, y compris nos représentants du personnel. Nous essayons d’inscrire différentes actions à plusieurs niveaux de l’organisation pour lutter contre ce fléau et qui doivent s’inscrire dans la durée. ►

Parcours

Une carrière dédiée aux RH

Après l’obtention de sa licence en Sciences commerciales et financières aux HEC à Liège en 1997, Frédéric Fraikin débute sa carrière chez Ampacet Europe à Messancy en tant qu’assistant RH. Après plus de quatre années pendant lesquelles il apprend son métier et notamment les défis administratifs de la fonction, il poursuit son chemin chez Rubbermaid Group, à Luxembourg, puis en France, au quartier général du groupe. La distance avec sa famille n’est plus tenable, et très vite, ce papa de trois enfants revient en Belgique auprès de la compagnie Farnell. La start-up (+/- 25 collaborateurs) se transforme rapidement en un centre européen de distribution dont le headcount sera de plus de 200 au bout de deux ans. En 2005, le jeune Belge devient DRH chez Dexia Asset Management Luxembourg où il gère 120 employés et cadres au Luxembourg et ses 11 structures internationales. En 2009, l’Étude d’avocats OPF Partners lui offre plusieurs responsabilités dans différents secteurs des RH. Il met en place une réelle politique de Well-being et les outils d’évaluation du type 360°. En septembre 2013, il rejoint le groupe Rotarex à Lintgen. E. D. V.

20 % En 10 mois, l’absentéisme moyen au sein de l’entreprise a été réduit de 20 % par rapport à l’exercice 2013.

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Ressources humaines & Formation Interview – Frédéric Fraikin – Head of human resources (Rotarex)

► Les causes d’un absentéisme sont multiples : pénibilité du travail, fatigue, maladie, problème d’épanouissement, de reconnaissance, déficit d’image. Pour pallier ce problème, j’ai présenté en décembre 2013 un plan d’action articulé sur trois volets. Premièrement, il s’agit de former les chefs d’entreprise sur les entretiens en retour de maladie. Bien souvent, les managers ont gravi les échelons en interne et n’ont pas de formation dans la gestion du personnel. C’est pourquoi nous devons les former au management de proximité : être à l’écoute, comment aider une personne de retour de congé maladie à exprimer son mal-être pour trouver des solutions qui favoriseront son épanouissement au travail. Finalement, il s’agit de leur apprendre à devenir de meilleurs managers en les outillant. Ensuite, il s’agit d’introduire de manière systématique un contrôle médical ciblé afin de déceler les problèmes physiques et psychologiques, et ainsi adapter le poste aux difficultés du personnel. Enfin, ce travail n’aurait pas de valeur sans un suivi. De ce fait, nous avons mis en place un historique sur trois ans. Tous les trimestres, nous nous réunissons avec les syndicats pour savoir sur quel point nous devons retravailler ou agir.

Nous nous devons d’être créatifs, de travailler dans l’anticipation. Avez-vous pu déjà tirer un bilan de ces actions ? « En 10 mois, les efforts conjoints, à tous les niveaux de notre organisation, ont porté leurs fruits. Nous avons déjà réduit l’absentéisme moyen de 20 % cette année par rapport à l’exercice 2013, ce qui représente huit personnes présentes en plus en moyenne, à taux plein, sur nos 500 collaborateurs au total. Le plus dur reste à pérenniser ces résultats. C’est un travail qui s’inscrit dans la durée, il est important de le répéter. Que faites-vous pour permettre une bonne intégration des nouveaux employés ? « Nous avons instauré un ‘itinéraire d’intégration’. Avant qu’un employé ne prenne place à son poste, nous l’invitons à passer plusieurs semaines dans les différents départements qui interagiront avec son équipe et son quotidien. Cette expérience est très intéressante et susceptible de favoriser l’intégration. Nous leur offrons une prise en main avec un agenda établi sur une vingtaine de rendez-vous parfois. Pour comprendre son métier, il faut savoir précisément ce qu’il se passe dans les autres services. Ce sont des entretiens informels,

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bien souvent, qui permettent aussi et plus modestement de mettre des visages sur des noms, et par conséquent, de créer un premier lien. Nos annonces en interne se font par une combinaison vie e-mail, affichage et intranet. Elles permettent également une présentation immédiate de toute nouvelle recrue. Le Welcome Book et la visite de l’entreprise permettent, enfin, de conclure le processus d’accueil et de le rendre aussi complet que possible. Par ailleurs, tous les trimestres, nous organisons un déjeuner avec les derniers arrivants. C’est l’occasion de parler de manière plus décontractée avec le comité exécutif, le DRH…

Rotarex développe et fabrique des vannes, régulateurs et accessoires de haute performance, pour toutes les applications liées gaz, pour les laboratoires, la pétrochimie, l’automobile, l’aérospatial, le matériel médical, d’incendie, de cryogénie, le GPL ou l’industrie.

Quel est votre objectif principal en tant que DRH ? « Mon objectif est de construire, avec une équipe très professionnelle, une image Rotarex forte pour attirer des talents, des profils prometteurs, et les retenir. Pour cela, nous nous devons d’être créatifs, de travailler dans l’anticipation, de piloter des projets ambitieux. L’innovation est très importante, à tous les niveaux de notre organisation. Justement, comment y parvenezvous ? « Cela passe forcément par un bon recrutement. Nous recherchons continuellement de solides ingénieurs et régleurs par exemple. Pour rester ‘solide’ sur le marché et être considéré comme un employer of choice, au Luxembourg comme à l’inter­ national. Nous sommes présents dans les grandes écoles de la Grande Région notamment et participons à des salons susceptibles de nous apporter une visibilité indispensable. Quels sont les profils les plus recherchés chez Rotarex ? « La Recherche & Développement, le Laboratoire, la Qualité sont des départements incontournables pour notre activité et notre volonté d’innover. Les vendeurs et product managers assurent notre consumer services, la gestion du client, du process et des produits. Ils sont, en cela, très importants pour le groupe. Les régleurs de machine constituent également une population prisée. Ils doivent être en capacité d’adapter toute une série de paramètres sur de nouvelles machines, ce qui implique une solide formation et expérience. Nous recherchons, enfin, des opérateurs dont nous exigeons principalement une grande rigueur et une réelle assiduité. » ◄ En résumé Gérer les ressources humaines au sein d’un groupe industriel international comme Rotarex, c’est savoir faire preuve d’anticipation, d’adaptation et d’écoute. En tant que DRH, Frédéric Fraikin et son équipe mettent continuellement au point des outils de gestion du personnel ambitieux et nécessaires aux besoins des 500 collaborateurs. Il tente également de créer une image Rotarex forte pour attirer et garder ses talents, et assurer ainsi la pérennité du groupe.

Sur le site de Lintgen, rien, en apparence, ne laisse penser que ces bâtiments abritent un leader mondial dans son secteur. Le groupe, créé en 1922, emploie 1.250 personnes à travers le monde et compte 10 sites de production / distribution, quatre laboratoires / centres R&D et 29 sales/ services centers.


Conflict Management The Shaolin Way

Principles of Transfer Pricing

Les impôts différés et autres impacts fiscaux des normes IFRS 19 novembre 2014

25 November 2014

Accounting for Securitisation Vehicles

Burn Out : anticiper, prévenir, rebondir

27 November 2014

18 novembre 2014 10 décembre 2014

Performance Fees 25 and 26 November 2014 Communiquer efficacement et développer son aisance relationnelle 1er décembre 2014

Assertiveness 4 December 2014

Board Responsibilities under CSSF 12/552 4 December 2014

Solvency II for Asset Managers

8 December 2014

Theory into Practice

18 November 2014

Private Equity Valuation 12 December 2014

Real Estate Debt Funds 10 December 2014

Further Information The training calendar is available on: www.pwcacademy.lu

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Ressources humaines & Formation Analyse – Édouard Housez

Tous azimuts ► « La diversification économique voulue par le pays est source de signes de reprise encourageants pour le secteur du recrutement », selon l’executive manager de Michael Page. ― Interview : Jean-Marc Streit ― Photo : Julien Becker Monsieur Housez, quel est l’événement qui vous a le plus marqué dans votre secteur d’activité au cours de ces derniers mois ? « Plus qu’un événement, c’est le contexte que je retiens. Pour 2014 et 2015, les indicateurs économiques sont favorables. Nous sommes sur un marché non pas euphorique, mais porteur. On le constate au niveau des cabinets, dont une majorité recrute pour leurs besoins en interne, et par l'augmentation du nombre de candidatures vers le Luxembourg. De nouveaux acteurs économiques, notamment dans le domaine ICT par exemple, s’implantent au Grand-Duché et permettent, de ce fait, une diversification du marché. Quels sont les piliers sur lesquels vous comptez appuyer votre croissance ? « Nous nous développons de façon organique. Notre croissance dépend de nous-mêmes et de notre capacité à recruter de nouveaux talents. Elle repose donc pour beaucoup sur notre équipe et sur notre capacité à la renforcer, non seulement pour confirmer notre présence sur nos marchés historiques, à commencer par le secteur financier, mais aussi pour développer de nouvelles offres et toucher de nouveaux marchés. Notre croissance est également liée à notre capacité d’innovation et se doit d’être pérenne et stable, ceci pour nous affirmer comme l’acteur incontournable du marché. Quels sont les profils que vous avez le plus de mal à recruter ? « Il n’existe aucune formation de consultant en

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recrutement. En plus d’un diplôme supérieur, le candidat doit pouvoir se targuer d’une expérience commerciale B2B ou d’une connaissance du secteur d’activité qu’il va avoir en charge. Il doit enfin se prévaloir de compétences soft skills telles que l’attitude, la résilience, l’esprit entrepreneurial, l’empathie, etc. Actuellement, notre équipe se compose de 10 collaborateurs. Notre ambition est de la voir croître de 15 % par an. Quel type de manager êtes-vous ? « Ma crédibilité dans le management passe par mon exemplarité, qui se traduit notamment par mon parcours : j’ai débuté en bas de l’échelle et aujourd’hui encore, je reste très opérationnel. De ce fait, je vis au quotidien ce que vivent les consultants. Je m’assure ainsi de mettre mes équipes dans les meilleures conditions (environnement de travail, coaching, etc.) afin qu’elles expriment tout leur potentiel. Mon management s’inscrit pour beaucoup dans l’écoute. Pour autant, je me dois de trancher, de décider en dernier lieu. Quelles sont vos principales qualités ? « Je ne sais pas s’il s’agit réellement d’une qualité, mais je suis un réel

― Décembre 2014

▲ Édouard Housez • 35 ans • Executive manager chez Michael Page Luxembourg depuis février 2014 • Executive manager chez Michael Page Belgique depuis 2009 • Consultant chez Michael Page Canada de 2008 à 2009

Notre croissance est liée à notre capacité d’innovation.

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Le nombre d’années de présence de Michael Page au Luxembourg.

ambassadeur de Michael Page, car cela fait sept ans que j’évolue dans cette structure et j’ai un attachement particulier à mes équipes. Une fierté également. Et vos principaux défauts ? « Ils sont liés de la même façon à l’affect. En voulant le bien de mes équipes, j’ai une propension à absorber le stress de mon entourage. De la même manière, il me faut encore progresser dans ma capacité à canaliser mes émotions, à garder la tête froide en toutes circonstances. Si vous aviez dû faire autre chose, qu’auriez-vous aimé faire ? « Je suis avant tout attiré par le management et le contact humain. Donc si je devais faire ‘autre chose’, il me faudrait une activité qui remplisse ces deux critères. Comment voyez-vous votre société dans cinq ans ? « Dans cinq ans, je pense qu’il sera potentiellement temps pour moi de passer le relais. D’ici là, j’espère voir la société reconnue par les clients et les candidats. J’espère aussi que nous serons le leader sur le marché, une référence au Luxembourg. En interne, je souhaite que nos équipes se démarquent par leur stabilité et leur épanouissement. » ◄


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Suite au départ d’Alain Piquet de ses fonctions de head of advisory & markets, KPMG a nommé Pascal Denis en tant que head of advisory et membre du comité exécutif. Âgé de 44 ans, il avait rejoint la firme en tant qu’associé advisory, après une longue carrière chez Andersen consulting puis Accenture, où il avait été country managing director entre 2010 et 2014.

Stephen Roberts est désormais

head of business development et conducting officer au sein de Bil Manage Invest. Il était, depuis 2007, chez RBS, en charge du développement de la stratégie des fonds traditionnels et des fonds alternatifs.

Suite au départ en retraite de Jean-Louis Margue, c’est Mathilde Jahan, 51 ans, qui prend les fonctions de secrétaire générale de BGL BNP Paribas. Arrivée au sein du groupe BNP en 1991, elle y a assumé diverses responsabilités en Italie. Elle avait rejoint la banque luxembourgoise en avril 2011, en tant que directeur strategy & business developments. Suite au départ d’Alain Piquet de ses fonctions de head of advisory & markets, KPMG a nommé Thierry Ravasio en tant que head of markets. Âgé de 42 ans, il était entré au sein de la firme en 1996 en tant que réviseur d’entreprises. Promu associé audit en 2007, il occupait, depuis octobre 2012, les fonctions de head of private equity.

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Norbert Becker, 61 ans, a été nommé président du conseil d’administration de Wix, la start-up israélienne spécialisée dans le concept de création de sites internet en mode drag & drop. La société, récemment introduite en bourse sur le Nasdaq, a notamment été portée par le fonds luxembourgeois Mangrove, dont M. Becker fut aussi président il y a quelques années. Dominique Périlleux, 45 ans, est le tout nouveau executive director human resources chez Lombard International Assurance. Il était depuis trois ans et demi, HR director chez RBC Investor & Treasury Services, après avoir occupé, au sein du groupe, plusieurs autres responsabilités managériales. Il avait, auparavant, travaillé plus de cinq ans au sein du groupe Deutsche Börse. Une nouvelle casquette internationale pour Claude Kremer : l’ancien président de l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement (Alfi) et de son équivalent européen Efama, toujours actif au sein de la firme d’avocats Arendt & Medernach, vient d’être nommé au conseil d’administration de l’Association internationale des fonds d’investissement (IIFA).

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Recrutements chez Hogan Lovells Coralie Pauwels, 29 ans (ex-Wildgen, Partners in Law), a rejoint le département Corporate en tant qu’associate. Valentin Knobloch, 34 ans (ex-DSM Di Stefano Moyse), a été recruté en tant qu’associate pour le département Finance. Clara Bourgi, 24 ans, trainee, a rejoint le département Investment Funds. Grace Adelakun, 25 ans, trainee, a rejoint le département Tax. Joana Cardoso, 28 ans, trainee, a rejoint le département Corporate.


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Comment notre société va-t-elle évoluer ?

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Comprendre l’actualité est un jeu d’enfant. Ce qui se passe au Luxembourg et dans le monde devient clair et net. Des informations limpides, des analyses critiques, des perspectives inattendues. Tous les jours dans le nouveau Tageblatt et à tout moment sur tageblatt.lu.

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Ressources humaines & Formation Carrières Gerard Lopez a décidé de quitter le management de Mangrove Capital Partners, le fonds d’investissement luxembourgeois qu’il avait aussi cofondé en 2000 (avec Marc Tluszcz et Hans Jürgen Schmitz). Il n’en reste pas moins membre du conseil d’administration et l’un des principaux actionnaires.

Zine Mazouz, 26 ans, a rejoint Value Partners en qualité de

senior accountant. Diplômé en 2011 d’un master de l’École supérieure de commerce de Troyes (Finance, audit, comptabilité), il a notamment travaillé chez BPI France en tant qu’analyste financier et chez Alter Domus au poste de gestionnaire de fonds d’investissement.

Christelle Cremer, 40 ans, a rejoint Renault Luxembourg

en qualité d’adjointe responsable environnement, qualité et contrôle interne. Elle possède une dizaine d’années d’expérience au GrandDuché dans le domaine commodoincommodo, ayant travaillé pour différents bureaux d’études (Goblet Lavandier & Associés, Eneco, Prodema).

Laurent Gouverneur, 36 ans, a été nommé directeur commercial de LeasePlan Luxembourg, où il est actif depuis 2000. Il y a gravi les échelons, en devenant tour à tour responsable sales puis marketing et business development, avant de reprendre aujourd’hui la direction commerciale. Thomas Boening, 39 ans, a rejoint Pandomus en tant que

compliance officer. Il était, ces six dernières années, relationship manager pour les fonds real estate et private equity chez Banque privée Edmond de Rothschild.

Antoine Laniez a rejoint NautaDutilh Avocats Luxembourg afin de diriger

sa nouvelle pratique contentieux et arbitrage. Cet ancien de chez De Meester et Loyens & Loeff est spécialisé en arbitrage et contentieux dans les matières relevant du droit commercial, du contentieux des affaires et du droit des procédures collectives.

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Guy Benzeno, 36 ans,

a été promu responsable régional du produit Dynamics NAV au sein de Capita, où il travaillait déjà depuis avril 2010. Il est désormais en charge du développement de ce produit sur plusieurs juridictions européennes.

Wildgen, Partners in Law

annonce la promotion d’Emmanuelle Ragot en tant qu’associée en charge du département IP / TMT. Âgée de 48 ans, elle était arrivée en février 2012 après avoir travaillé au sein de différents cabinets (Arendt & Medernach, Linklaters, Philippe & Partners). Devenu conseiller en communication du Premier ministre Xavier Bettel en début d’année, l’ancien journaliste Paul Konsbruck, 33 ans (ex-RTL Radio Lëtzebuerg, puis Eldoradio où il était rédacteur en chef), a officiellement été nommé conseiller de gouvernement. Pour succéder à Thierry Ravasio (lire par ailleurs), KPMG a promu Philippe Neefs en tant que head of private equity. Âgé de 45 ans, il a fait toute sa carrière au sein de la firme où il est arrivé en 1994. Il y a été promu associé en 2007 au sein du département Tax.

Stéphanie Brignon, arrivée à mi-temps chez C.G. Consulting

(recrutement et conseil RH) au printemps dernier, occupe désormais à plein temps sa mission de business consultante. Âgée de 39 ans, elle a, précédemment, occupé des fonctions commerciales et marketing auprès d’un showroom belge.

Pauline Berg, 25 ans (ex-Indicator), a rejoint le pool de correction de Maison Moderne, en charge des relectures tous supports. Marieta Dimitrova, 25 ans, a rejoint l’équipe d’itrust consulting au poste de secrétaire de direction. Sylvia Belberova, 34 ans (ex-Clearstream), a intégré q-leap en tant que senior test engineer. Anaïs Spigarelli, 23 ans (ex-BNP Paribas Real Estate), vient renforcer l’équipe de l’agence Bricks Solutions Immobilières en tant que real estate consultant. Laurren Prieur, 30 ans (ex-Maison Moderne), rejoint l’équipe de Binsfeld Live en qualité de senior event producer. Jil Welter, 25 ans, vient de rejoindre Binsfeld Live en qualité de junior event producer.


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Communication, Marketing & Business development Katrin Mockel – Communication & marketing manager (ZiDCard)

Une évolution digitale ► Les réseaux sociaux ont modifié la façon d’aborder le marché du travail et du recrutement. ► Des professionnels des RH explorent cette nouvelle voie et développent des compétences spécifiques. ► « Le métier de la communication s’est digitalisé et a considérablement évolué. » ― Interview : Thierry Raizer ― Photos : Annabelle Denham

Madame Mockel, pourquoi avoir choisi de rejoindre ZiDCard en avril 2013 alors qu’elle pouvait encore être qualifiée de start-up ? « J’ai d’emblée été séduite par le projet porté par son fondateur, Jérôme Pittie. L’environnement web dans lequel il se place convient parfaitement à mon cheminement professionnel, puisque je m’intéresse depuis de nombreuses années au marketing et à la communication appliqués au web. Grâce aux nouveaux outils, notamment via le cloud, il est désormais possible de piloter des projets tout en étant relativement autonome et agile, qu’il s’agisse d’actions d’e-mailing, de création de landing page ou de réalisation d’un mini-site internet. ZiDCard m’a permis d’approfondir l’utilisation de ces outils, tout en m’investissant dans le domaine des ressources humaines. J’ajoute que la configuration de la structure, à taille humaine, a également été un élément décisif. Elle permet d’éviter les lourdeurs administratives encore trop souvent imposées par une organisation hiérarchique rigide et favorise les décisions rapides. Elle incite à développer un esprit entrepreneurial et la créativité. Votre expérience en agence de communication vous a permis d’exercer pour des clients asiatiques, qu’en retirezvous comme enseignement ? « Je retiens surtout que les interprétations verbales et visuelles des messages communiqués varient selon les latitudes, les cultures. On parle de la diversité culturelle dans le domaine du marketing et de la communication qui exige d’aller au-delà de ses propres codes culturels et de communication. Les asiatiques ont une vision visuelle différente de la nôtre, qu’il s’agisse de codes graphiques tels que les formes et polices de caractères ou les codes couleurs. Il était, à l’époque, parfois difficile de leur faire comprendre les

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▲ Passionnée par les médias, Katrin Mockel s'est intéressée aux réseaux sociaux dès leur émergence.


Communication, Marketing & Business development Katrin Mockel – Communication & marketing manager (ZiDCard)

spécificités et exigences du marché européen. Une expérience intéressante riche en dialogues. Votre passion pour l’univers du web remonte au début des années 2000. Il n’était pas encore question de l’explosion des réseaux sociaux, pourquoi ce choix ? « Il était inconcevable pour moi de ne pas explorer ce nouveau canal de communication, de le comprendre et de l’intégrer aux outils classiques. J’ai suivi à l’époque une formation d’éditeur online qui comprenait des éléments d’écriture adaptée, de HTML ainsi que des notions d’ergonomie. Le marché était encore relativement réticent à cette nouvelle vague, mais j’ai tenu à suivre l’évolution des réseaux sociaux avant même qu’ils ne soient utilisés au Grand-Duché. Cette approche complétait mes expériences précédentes et n’a fait que confirmer ma conviction : seul un mix adéquat entre différents outils permet de trouver une solution adaptée pour chaque projet de communication ou de marketing.

Internet permet de devenir son propre content owner, donne des possibilités pour tester de nouveaux marchés et entrer en action avec un large public. Quelles bonnes pratiques vous inspirent les nouveaux médias ? « Les possibilités de veille sont très intéressantes dans la mesure où ces outils vous permettent de récolter et d’analyser des informations au niveau du marché global sans devoir entamer de recherches fastidieuses. C’est un excellent moyen d’identification de tendances à moyen terme et d’évolution de comportement. J’observe que Twitter est de plus en plus utilisé quotidiennement au Luxembourg, malgré une émergence bien plus tardive que dans d’autres pays. Il en est de même avec LinkedIn, mais de manière peu interactive. D’autres services comme Xing ou Viadeo restent quant à eux marginaux. Le Luxembourg peut-il combler son relatif retard ? « Le pays peut, dans différents domaines, miser sur l’innovation et la réactivité. Mais le retard dans l’utilisation des médias sociaux est, selon moi, notamment dû aux dirigeants des entreprises qui éprouvent encore des difficultés à se familiariser ou à accepter des formes modernes de manage-

ment et donc de communication. La peur d’un partage non contrôlé et non maîtrisé de l’information est encore tangible. Il ne s’agit pas d’une question de génération, mais d’approche. Il faut se poser la question de la capacité à accepter un environnement de communication et de propagation de l’information qui va de pair avec un management du 21e siècle dans lequel les valeurs prennent une nouvelle place, notamment pour les générations Y et Z. Quelle serait votre recommandation pour assurer une certaine maîtrise tout en s’ouvrant aux nouveaux outils ? « La mise en place d’une charte à destination des utilisateurs, sorte de code de bonne conduite, me paraît judicieuse. Ainsi qu’une sensibilisation à tous les niveaux de la gestion des réseaux sociaux qui peut parfois se retourner contre l’entreprise, mais aussi contre les employés. Ceux-ci peuvent devenir les ambassadeurs de leur entreprise. Les entreprises ont donc un réel challenge à relever : ne plus seulement « dire » les valeurs, mais les « vivre ». Cela commence par le haut de la pyramide. Quels sont vos principaux chantiers alors que ZiDCard entame une phase de croissance ? « Depuis le début, je travaille sur une stratégie cross média et multicanale pour faire connaître nos produits, gagner en visibilité, crédibilité et travailler notre image sur le long terme. Ce processus nécessite du temps. On ne nourrit pas une marque avec du « fast food ». C’est un processus de construction dans lequel la constance, la qualité du produit et l’application rigoureuse de la charte graphique sont importantes, tout en maintenant une approche agile pour prendre les virages attendus et / ou inattendus. Sur quels leviers avez-vous choisi de miser pour travailler l’image de ZiDCard ? « Les interviews de notre CEO sont privilégiées sur des sujets à valeur ajoutée. D’une manière générale, nous procédons selon une approche traditionnelle swot. Notre objectif est d’interagir à plusieurs niveaux, sans se rendre trop dépendant d’un canal. Le formidable outil qu’est internet permet de devenir son propre content owner, donne des possibilités pour tester de nouveaux marchés et entrer en action avec un large public, au-delà des éléments géographiques. Nous utilisons aussi les réseaux sociaux comme canal de diffusion pour des articles publiés sur notre blog. La parution d’articles de presse reste aussi un élément de communication important au vu des retours reçus, ce qui montre que la communication web est importante, mais que les outils dits classiques, offline, le sont tout autant. ►

Parcours

Au fil des médias Belge originaire d’Eupen, Katrin Mockel a débuté sa carrière par la case journalisme, tout d’abord en radio puis en télévision à la VRT, le service audiovisuel public flamand. L’occasion de cerner la spécificité de chaque média, leur mission de vulgarisation, la recherche de l’information marquante. Elle a aussi expérimenté durant 12 ans l’univers des agences de communication au sein d’Interpub auprès de clients internationaux pour des missions de communication corporate ou d’analyses stratégiques. Passionnée par l’écriture web et l’univers des réseaux sociaux, c’est presque naturellement qu’elle a franchi le pas vers ZiDCard pour en devenir en avril 2013 la communication & marketing manager, après différentes missions auprès d’entreprises luxembourgeoises. Âgée de 51 ans, elle était précédemment en poste chez PKF Luxembourg, après avoir été, pendant plus de deux ans, managing director chez Now. T. R.

64 % Les entreprises ont recours à LinkedIn à hauteur de 64 % lorsqu’elles utilisent un réseau social pour recruter. L’outil domine largement les deux autres médias sociaux cernés dans une étude de Stepstone. Facebook est tout de même choisi par 41 % des entreprises, contre 29 % pour Twitter.

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Communication, Marketing & Business development Katrin Mockel – Communication & marketing manager (ZiDCard)

ZiDCard a été fondée en 2011 par Jérôme Pittie. Ce Belge, entrepreneur dans l’âme, a voulu mettre à profit ses expériences antérieures du secteur financier et du domaine du recrutement, combinées aux potentiels technologiques des outils digitaux.

ZiDCard s'est associée avec l’Agence pour le développement de l’emploi (Adem) et propose des workshops pour permettre aux personnes au chômage d’appréhender les outils 2.0 de la recherche d’emploi.

2000/78/CE C’est la directive européenne concernant l’égalité de traitement en matière d’emploi et de travail au niveau du processus de recrutement. ZiDCard s’en est inspirée pour concevoir l’outil @e_Talent qui permet aux candidats de partager de façon anonyme via un hashtag quelques compétences clés à leur réseau. Une démarche prenant part dans le cadre de la V3 de sa plateforme.

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Quelles sont les bonnes pratiques dans le domaine du recrutement et / ou des réseaux sociaux qui vous inspirent ? « La base des bonnes pratiques repose sur les notions de qualité, d’éthique et de confidentialité, quels que soient les outils ou les canaux utilisés. En tant que femme de conviction, je défends les valeurs liées au recrutement. La recherche d’un travail correspond pour un individu à une volonté de survie ou d’amélioration de sa vie, que ce soit à des fins financières ou de développement personnel. Les outils électroniques ne doivent pas faire oublier que l’on a en face de soi, même par écran interposé, un être humain. La confidentialité est du reste plus que jamais d’actualité, c’est une problématique qui est au cœur de notre réflexion. C’est un sujet crucial qui va prendre de l’ampleur dans les années à venir. La qualité du matching entre les compétences et attentes du candidat et les besoins de l’entreprise est aussi primordiale. Tout échec a un coût. Une erreur de casting peut avoir de graves conséquences pour le candidat, l’employeur et l’entreprise. Nombre de recruteurs sélectionnent encore les profils sur base de critères subjectifs, délibérément ou influencés par leur subconscient, comme l’âge, le sexe, l’origine. Ils ne prennent pas suffisamment en compte les compétences et attentes des candidats dans leur présélection. Alors que des études ont prouvé qu’une présélection sur base de data réduit considérablement le risque d’échec. Il est aussi beaucoup question de gouvernance, de quotas féminins, de RSE dans les entreprises. Cette notion d’éthique devrait également se retranscrire dans la gestion des ressources humaines qui peut être un excellent levier de la diversité par exemple, notamment au niveau du recrutement. Quel est, in fine, l’impact des réseaux sociaux sur les recrutements ? « Les réseaux sociaux ont changé la donne. Ils exigent un travail important de l’image de marque de la part des entreprises pour attirer les talents et une nécessaire vérification des informations délivrées par les candidats qui ont découvert le personal branding. Souvent sous-estimée, l’apparente gratuité des réseaux professionnels cache un énorme travail de vérification, de croisement des données, de reporting. Une étude menée par Stepstone montre aussi que moins de 2 % des entreprises en Europe ont pu engager via les réseaux sociaux.

Quel regard jetez-vous sur l’évolution d’une fonction comme celle que vous occupez ? « Le métier de la communication s’est digitalisé et a considérablement évolué. On assiste à l’émergence des métiers liés à la conversation, aux contenus et à la marque avec une dimension stratégique très prenante. Internet est aussi un véritable levier pour mesurer, analyser. Cette activité a généré de nouveaux métiers relatifs au big data et webmarketing, des métiers en pleine croissance. Des outils, des technologies, de nouveaux canaux et méthodes de travail sont venus s’ajouter. L’analyse et la stratégie n’en sont devenues que plus importantes. De la fonction support qui ‘coûte’, le MarCom est en train de muter vers une position stratégique, ce qui vaut également pour les RH… ou du moins le devrait. Selon moi, il faudrait placer l’audience, c’est-à-dire le client, l’utilisateur, le collaborateur au centre des préoccupations, éliminer les cloisonnements et partager les tactiques.

L’apparente gratuité des réseaux professionnels cache un énorme travail de vérification, de croisement des données, de reporting. Comment est né le projet de collaboration avec l’Adem et quels en sont les objectifs ? « À la recherche d’outils et de supports qui favorisent la réintégration des demandeurs d’emploi sur le marché du travail, l’Agence de développement pour l’emploi nous a approchés. Les discussions nous ont amenés rapidement à la conclusion que nous sommes sur la même ligne, tant au niveau de notre approche professionnelle que de notre éthique. Le fait d’être sans emploi est une source de discrimination que ZiDCard permet d’effacer. C’est sous forme de workshops que nous comptons améliorer la performance des personnes dans leurs recherches d’emploi via le recrutement 2.0. » ◄

En résumé Le monde du recrutement 2.0 ne manque pas d’opportunités, de chaque côté de la barrière. Encore faut-il naviguer dans la nébuleuse des réseaux sociaux et autres outils en ligne avec méthodes et outils adéquats. Une évolution technologique qui va de pair avec celle du métier de « dir comm » qu’exerce depuis plusieurs années Katrin Mockel.


Communication, Marketing & Business development Analyse – Yves Jeanbaptiste

Le cap technologique ► L’imprimerie est certainement l’un des secteurs que les nouvelles technologies ont le plus impacté, mais il reste encore beaucoup à faire d’ici deux à trois ans, estime le directeur général de l’Imprimerie Faber. ― Interview : Jean-Marc Streit ― Photo : Julien Becker Monsieur Jeanbaptiste, quel est l’événement qui vous a le plus marqué dans votre secteur d’activité au cours de ces derniers mois ? « Ce n’est pas un événement en particulier qui m’a marqué, mais la mutation technologique tout entière qui s’opère depuis maintenant plusieurs années. Ces évolutions, tant au niveau des solutions offertes dans l’imprimerie traditionnelle qu’au niveau des moyens de communication utilisés par les clients, nous conduisent à toujours plus d’innovations. C’est pourquoi nous avons développé depuis plusieurs années un pôle de compétences en nouvelles technologies. Quels sont les piliers sur lesquels vous comptez appuyer votre croissance ?« Nous en comptons trois. Tout d’abord, nous allons capitaliser sur notre savoir-faire dans l’impression offset moderne et sur notre approche outsourcing. En parallèle, nous allons poursuivre notre développement orienté nouvelles technologies. Dans ce cadre, nous avons lancé la plateforme Gravity, qui offre de nouvelles possibilités à nos clients, comme des solutions d’e-mailing et e-publishing. Pour ce faire, nous avons développé un private cloud qui héberge différents services qui permettent à nos clients d’optimiser leurs publications cross-media. Enfin, nous avons lancé l’activité d’impression 3D que nous développons avec un partenaire. L’approche initiale est de vulgariser cette technologie pour la rendre accessible à tout un chacun.

Quels sont les profils que vous avez le plus de mal à recruter ? « La migration des nouvelles technologies induit un changement en termes de profils. En plus des créatifs purs et des spécialistes IT, il nous faut des professionnels qui maîtrisent à la fois l’IT et le graphisme. Ces profils atypiques sont plus rares sur le marché. Pour autant, je ne peux pas dire que nous connaissons des difficultés particulières à les recruter. Quel type de manager êtes-vous ? « Je suis un manager collaboratif. Je laisse place à l’initiative et j’encourage la prise de responsabilité. J’apprécie que mes collaborateurs exposent leurs idées, car c’est par là que commence notre métier. Le respect est également une valeur que je défends tout comme je suis attaché à accompagner mes collaborateurs dans leur évolution professionnelle. Enfin, je suis quelqu’un qui veut que les choses avancent. Quelles sont vos principales qualités ? « J’estime être quelqu’un à l’écoute qui peut comprendre les difficultés d’autrui, les analyser et trouver des solutions pour avan­ cer. Je suis également quel­qu’un d’humain, de positif qui n’apprécie

▲ Yves Jeanbaptiste • 49 ans • Directeur général de l’Imprimerie Faber depuis avril 2013 • Managing director de Faber Digital Solutions depuis janvier 2007 • Responsable département Digital de l’Imprimerie Faber de juillet 2005 à janvier 2007

Chacun a droit à l’erreur, une fois.

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C’est l’année du centenaire pour l’Imprimerie Faber, créée en 1914 par François Faber. C’est aussi le nombre de collaborateurs actuel de l’entreprise.

cependant pas l’immobilisme. J’estime également que chacun a droit à l’erreur, une fois. Et vos principaux défauts ? « Je peux être rancunier. En outre, je suis parfois trop compréhensif, si tant est que ce soit un défaut. Je manque aussi quelquefois de disponibilité, mais c’est un peu l’opérationnel qui le veut. J’essaie cependant de m’améliorer sur ce point. Si vous aviez dû exercer un autre métier, qu’auriez-vous aimé faire ? « Je dirais, créer ma propre structure, peut-être au niveau IT, mais en tous les cas une société de services B2B au cœur de laquelle se retrouveraient les deux parties essentielles de toute activité commerciale : les collaborateurs et les clients. Comment voyez-vous votre société dans cinq ans ? « Je nous vois comme une société encore plus orientée services, qui apporte à ses clients une valeur ajoutée. Je nous vois également comme un parten­aire incontournable en offset moderne et nouvelles techno­logies qui a su faire l’amal­game entre la communication papier et non papier afin de pro­po­ser un portefeuille de produits le plus complet possible. » ◄

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Dossier IMMOBILIER

À la conquête de l’espace Alors que le marché immobilier de bureaux connaît de nouveau une situation tendue, avec, pour certains quartiers, des taux de vacance parfois très bas, les occupants s’activent plus que jamais à dompter l’espace existant et en optimiser la gestion. À la clé : de nouvelles façons de travailler à (ré)inventer, pour le bien-être des salariés et, par extension, des entreprises. ― Textes : Sébastien Lambotte, Thierry Raizer ― Photos : Julien Becker

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Dossier Immobilier – À la conquête de l’espace

Tania Brugnoni Directrice, 1535°C

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Régis Luttmann Head of letting & sales, DTZ

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Steve Krack Fondateur et gérant, Unité Habitation

088 Gilbert Théato Directeur, Myenergy

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Dossier Immobilier – À la conquête de l’espace

PERSPECTIVES

Un marché à deux vitesses Angélique Sabron Head of office agency Luxembourg (JLL)

Jean-Philippe Amadei Senior consultant capital markets (Inowai)

Régis Luttmann Head of letting & sales (DTZ)

Laurent Cooreman Managing director (CBRE)

Thierry Debourse Head of office (Cushman & Wakefield)

► Attractif pour les investisseurs, le marché immobilier luxembourgeois doit composer avec une offre réduite en bureaux et des projets en attente dans le retail. ► Les professionnels du secteur repensent leur manière d’aborder ce marché en phase transitoire. ► Au gouvernement et aux pouvoirs politiques de jouer leur rôle pour stimuler le foncier. ― Texte : Thierry Raizer ― Photos : Julien Becker

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Dossier Immobilier – À la conquête de l’espace

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'ANNÉE 2014 ARRIVE À SON TERME et le secteur immobilier présente déjà des statistiques plus que réjouissantes. Notamment le taux de vacance qui poursuit son recul et pourrait chuter à 3 %, voire plus bas, d’ici à la fin de l’année. Des records sont aussi annoncés. Le niveau d’investissement s’est en effet élevé à 181 millions d’euros durant le troisième trimestre, portant le résultat sur les neuf premiers mois de l’année à 572 millions d’euros. De quoi espérer franchement dépasser 2013 qui avait elle-même été une année record depuis la crise de 2008. Et les spécialistes du secteur de préparer d’ores et déjà une année 2015 qui s’annonce prometteuse, mais riche en défis. « Nous tablons sur une bonne année pour 2014 avec un dépassement potentiel du milliard en termes de transactions », déclare Jean-Philippe Amadei, senior consultant capital markets chez Inowai. Une dynamique portée par l’arrivée de nouveaux investisseurs et donc par des flux d’argent frais qui perçoivent dans le Luxembourg un marché relativement stable, compte tenu de l’économie nationale. « Nous observons que de gros volumes de liquidités sont disponibles pour des transactions importantes sur des biens haut de gamme, ajoute Jean-Philippe Amadei. Pour certains de ces investisseurs, les biens en dessous de 100 millions d’euros n’ont pas d’intérêt. » Or le marché luxembourgeois présente une offre correspondant à sa taille relative qui, dans le contexte actuel, est justement son talon d’Achille. Face à un afflux de nouvelles demandes, les spécialistes du secteur vont devoir revoir leur manière d’aborder le marché dans les deux prochaines années pour gérer une période transitoire à l’offre plus réduite. D’autant plus que les nouveaux entrants privilégient avant tout les zones de référence que sont le CBD, le Kirchberg ou encore la gare. La zone de la Cloche d’Or devant encore produire ses effets d’attractivité en dehors du pays. « Nous observons un appétit remarquable pour le Luxembourg et c’est une chance, déclare Laurent Cooreman, managing director de CBRE. Nous sommes dans le marché secondaire en Europe et nous pouvons encore offrir des produits qui peuvent répondre à des investisseurs qui ne trouvent pas leur bonheur à Londres ou à Paris. » A contrario, le pays doit être présenté quant à ses atouts qui vont au-delà de la taille de son marché afin de justifier les montants de certaines transactions. Car c’est avant tout dans une perspective européenne que le marché immobilier luxembourgeois doit effectuer sa promotion, dépendamment du contexte économique communautaire. « Les flux qui proviennent des États-Unis et d’Asie par exemple nous amènent avant tout à devoir (re)crédibiliser l’Europe comme un marché porteur, déclare Thierry Debourse, head of office Luxembourg et head of retail

« Des liquidités sont disponibles pour des biens haut de gamme. » Jean-Philippe Amadei Senior consultant capital markets (Inowai)

agency Belux chez Cushman & Wakefield. Nous devons mettre le Luxembourg sur la carte d’une manière différente, en nous montrant créatifs et en proposant encore plus de conseils. » Les chemins courts pourraient, ici aussi, représenter un atout pour mettre les différentes parties prenantes autour de la table et permettre de faire éclore des projets originaux. « Nous devons intensifier le dialogue avec les propriétaires, souvent des familles, en leur proposant des partenariats autour de la vente d’un bien qui peut par ailleurs se révéler profitable pour une nouvelle génération qui doit assumer une succession », ajoute Thierry Debourse.

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UTRE LES PROJETS D’ENVERGURE déjà dans le pipeline, le marché immobilier luxembourgeois se cherche de nouveaux projets phares, capables d’entraîner une nouvelle dynamique à moyen terme et de coller à l’évolution générale du pays, et de son statut de (l’une des) capitale européenne. « Nous serons obligés de gravir une marche supplémentaire dans les cinq prochaines années pour faire évoluer le niveau actuel, déclare Angélique Sabron, head of office agency Luxembourg chez JLL. Nous vivons actuellement dans un marché à deux vitesses qui présente un problème de produits liquides. » Ce constat s’observe notamment au niveau du retail qui a été caractérisé par un nombre de ventes limitées, mais rapides en 2014, alors que le pipeline de 20152016 affichera un creux en raison des reports de projets d’envergure que sont le Royal Hamilius et le Cactus de Lallange. Certains projets peinent par ailleurs à faire surface, à l’instar de la place de l’Étoile, toujours vierge d’un centre commercial qui devrait au moins y voir le jour. Dans le même temps, des projets de type warehouse ajouteraient à la gamme luxembourgeoise un atout supplémentaire non négligeable.

Un marché qui doit se diversifier

« Nous devons mettre le Luxembourg sur la carte d’une manière différente. » Thierry Debourse Head of office (Cushman & Wakefield)

Et les spécialistes du secteur rencontrés d’indiquer que l’État et les autorités communales ont aussi un rôle à jouer, par exemple en libérant de nouveaux terrains, en stimulant le foncier ou en rachetant certaines surfaces qui seraient disponibles ensuite pour le marché. « Les autorités politiques font preuve de bon sens en optant pour la continuité d’une manière générale, ajoute Angélique Sabron. Les plans d’aménagement généraux qui ont été présentés récemment étaient nécessaires, mais ne seront pas sans impact sur le marché qui devra assimiler davantage de facteurs administratifs. La nécessité de donner un visage cohérent au pays est évidente, mais il faudra s’assurer de ne pas bloquer de potentielles opportunités en raison des nouvelles contraintes. » ► PA P E RJ A M 2 ― Décembre 2014 ― 057


Dossier Immobilier – À la conquête de l’espace

► Une nouvelle réglementation que les experts devront comprendre et digérer dans leur métier au quotidien. Le changement du taux de TVA concernant l’achat de logements locatifs qui passera de 3 % à 17 % au 1er janvier 2015 (avec une période transitoire pour la construction d’un logement locatif qui a été introduite avant cette date) est aussi une question qui taraude le marché quant à ses conséquences sur les prix. Impliqué depuis plusieurs années dans la diversification de son économie, le gouvernement pourrait aussi donner une certaine impulsion via le marché immobilier pour faciliter l’émergence de nouvelles PME. « De nombreux artisans ont besoin de surfaces moyennes variant entre 100 et 300 mètres carrés, mais peinent à les trouver à des prix adéquats, notamment lors de la phase de démarrage de leur activité, observe Régis Luttmann, head of letting & sales chez DTZ. Le besoin est identique pour la location de halls de 500 mètres carrés par exemple. Les zones accessibles qui pourraient convenir à ces nouveaux occupants existent mais les investisseurs préfèrent souvent développer des immeubles de bureaux plus rentables. »

C

O N C E R N A N T L E M A RC H É D E BUREAUX, les secteurs bancaire et financier demeurent le principal moteur. À l’instar de la prise en occupation de PwC sur le Ban de Gasperich (27.000 mètres carrés) et d’Atoz qui a préloué 5.500 mètres carrés dans la zone de l’aéroport. D’ici à la fin de l’année, KPMG déménagera dans son nouveau siège de 14.000 mètres carrés au Kirchberg. L’arrivée de nouveaux acteurs sur la place financière – chinois par exemple – entraîne des phénomènes de hausse des prix qui, même s’ils sont marginaux, sont à observer avec intérêt. Quant au marché spéculatif, il s’est limité à une seule finalisation durant le troisième trimestre de 2014 : le bâtiment Aire (5.567 mètres carrés à la route d’Esch). Dans les 15 prochains mois, la finalisation de biens spéculatifs révèle l’attrait pour les occupants de différentes localisations, que ce soit le Campus Contern Colibri en périphérie, le Royal 20 sur le boulevard du même nom ainsi que l’immeuble Fort Wallis dans le quartier de la gare. Et à la vision du bilan des transactions, la diversification de la place financière et la volonté d’attirer de nouveaux investisseurs semblent porter ses fruits. « La nouvelle vague d’investisseurs n’est pas uniquement composée d’institutionnels, mais aussi de family offices, ajoute Laurent Cooreman. Leur arrivée durant les deux dernières années a contribué à une certaine ascension des prix en raison de leur souhait d’acquérir un bien, notamment pour sécuriser leur position fiscale. » Positionnée en tant que centre de la zone euro pour l’internationalisation du RMB, la Place luxembour-

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2

― Décembre 2014

« La nouvelle vague d’investisseurs est aussi composée de riches familles. »

geoise est aux avant-postes de ce flux financier qui est amené à sortir des frontières chinoises, progressivement, sous le contrôle des autorités. Ce qui ne sera pas non plus sans conséquence sur le marché immobilier qui doit pouvoir répondre à cette nouvelle demande. La construction d’immeubles à blanc pourrait être l’une des solutions. « Nous allons entamer la chasse aux nouveaux projets dans les 12 à 18 mois qui viennent, note Laurent Cooreman. Le rôle des banques sera à cet égard primordial pour générer de nouveaux projets en rouvrant, si possible, les vannes des crédits. » La mise à niveau énergétique des anciens bâtiments remis sur le marché suite au départ de leur locataire est un autre enjeu important qui n’est pas forcément compatible avec les objectifs de rendement de certains propriétaires. « La reconversion des bureaux anciens reste une problématique importante, estime Jean-Philippe Amadei. Le marché est en quelque sorte dos au mur et devra combiner cet embellissement de l’existant à des projets construits à blanc. » ►

Laurent Cooreman Managing director (CBRE)

Commission européenne

Recherche : 58.000 mètres carrés Avec une demande trimestrielle moyenne estimée à 30.000 mètres carrés pour le marché de bureaux, la demande inattendue de la Commission européenne a encore un peu plus tendu un marché qui l’était déjà par son attrait aux yeux des investisseurs.

« Nous serons obligés de gravir une marche supplémentaire dans les cinq prochaines années. » Angélique Sabron Head of office agency Luxembourg ( JLL)

Contrainte de délaisser le site du bâtiment Jean Monnet au Kirchberg pour cause d’amiante et donc en raison des risques de santé encourus, la Com­ mission européenne est à la recherche de quelque 58.000 mètres carrés pour reloger quelque 1.700 personnes, mais aussi un centre de conférences de six salles ainsi que 7.000 mètres carrés d’ateliers. Cette opération de déménagement de grande ampleur est coordonnée par une cellule spéciale qui analyse les différentes possibilités sur le marché qui n’offre d’emblée aucun site unique capable d’héberger toutes ces équipes. On s’oriente donc vers une location de plusieurs surfaces pendant cinq voire six ans, le temps que les

travaux du centre Jean Monnet 2 dont les débuts sont prévus en 2016 puissent arriver à leur terme. L’un des points de chute des équipes de la Commission sera vraisemblablement le site de la Cloche d’Or où travaillent déjà certains collaborateurs, au Drosbach. Le récent déménagement de PwC a en effet libéré plusieurs centaines de mètres carrés route d’Esch ainsi que dans l’immeuble de Laccolith. Avec une barre historique franchie au troisième trimestre, celle de 3,5 millions de mètres carrés, le marché de bureaux reste influencé par la dynamique des institutions européennes puisque la Banque européenne d’investissement vient récemment de louer quelque 10.000 mètres carrés au Kirchberg. T. R.


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Dossier Immobilier – À la conquête de l’espace

300 millions

C'est le montant annoncé par Promobe Finance, le groupe Becca, Immochan, l'immobilière du Groupe Auchan, et Grossfeld PAP pour la construction d'un centre commercial Auchan à la Cloche d'Or qui permettra, selon les instigateurs du projet, de créer 1.600 emplois.

► L’arrivée de nouveaux acteurs a provoqué certaines hausses de loyers durant les derniers mois, mais plutôt à la marge puisque les prix sont restés similaires dans le district CBD avec 42 euros par mètre carré. Une légère hausse s’est observée au Kirchberg à 32,5 euros au troisième trimestre contre 31 euros au trimestre précédent. Mais il faudra considérer l’impact du taux de vacance (très) bas sur les prix des loyers qui pourraient être mis sous pression. « Les investissements d’une taille importante, au-delà de 80 millions d’euros, peuvent s’avérer faciles pour certains acteurs, encore faut-il s’assurer que le rendement élevé puisse se concrétiser au moment de l’exit en trouvant un acheteur, estime Régis Luttmann. Pour les biens de prestige intéressant en premier lieu les investisseurs privés, nous remarquons que les rendements sont souvent en dessous de 5 %. » La réflexion est la même sur les prix à la location. « Il devient difficile d’expliquer une hausse des prix si soudaine vis-à-vis du public européen, certains prix pouvant atteindre la barre des 50 euros. Mais nous nous attendons à ce que les prix ne baissent pas jusqu’à 2018-2019, ce qui traduit un certain attrait pour le Luxembourg et nous laisse donc optimistes. »

Des zones à remodeler Victime en quelque sorte de sa taille relative, le marché luxembourgeois n’en est pas moins affecté par l’image de marque dont jouit – logiquement – la capitale et qui se ressent sur les zones avoisinantes. Mais en raison de la rareté des produits dans le centre, la demande se répercute logiquement vers les zones dites décentralisées que sont la Cloche d’Or, Strassen ou Bertrange, ainsi que la périphérie à Windhof, Capellen ou Leudelange. La proportion des zones décentralisées dans la prise en occupation durant les neuf premiers mois a atteint 34,6 % contre 28 % l’an dernier et 21 % en 2012.

O

UTRE UNE EXPANSION géographique, une refonte du paysage urbain en repensant l’affectation des immeubles en centre-ville pourrait offrir de nouvelles opportunités. « Il persiste un vrai déséquilibre en centre-ville où les étages situés au-dessus de nombreux commerces sont vides, car les enseignes qui se trouvent au rez-de-chaussée sont suffisamment rentables pour les propriétaires, ajoute Laurent Cooreman. Nous devons mettre en place des solutions pour partager les entrées de rue de ces commerces pour retrouver une mixité de vie. » Passée cette période transitoire de fin 2014 et 2015, le pipeline devrait retrouver le niveau de 2009, ce qui laisse augurer un retour d’une certaine dynamique, avec des projets d’envergure comme celui de RTL Group de construire une tour ainsi qu’un complexe

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2

― Décembre 2014

multiactivité à l’arrière de son siège actuel, projet qui suscite déjà l’intérêt des experts. « La fermeture de quelques banques qui ont quitté le marché libère quelque 10.000 mètres carrés au Kirchberg et 2000 mètres carrés au boulevard royal, ajoute JeanPhilippe Amadei. Le renouvellement naturel n’est donc pas à négliger. » Autre phénomène qu’il conviendra de maîtriser dans les prochains mois, la tendance vers une prise en occupation d’unités de plus petite envergure. L’ancien siège d’Enovos à Strassen et qui sera divisé en plus petites surfaces est à ce titre symptomatique d’un marché qui se cherche de nouvelles solutions pour répondre à l’arrivée d’une clientèle internationale haut de gamme recherchant des produits leur correspondant, tout en devant répondre aux besoins d’une économie amenée à se diversifier davantage. ◄

« De nombreux artisans ont besoin de surfaces moyennes, mais peinent Les projets d’avenir mouvement à les trouver. » En Les prochains projets phares sont attendus de pied Régis Luttmann Head of letting & sales (DTZ)

ferme par les investisseurs ainsi que tout un marché qui a besoin de « murs frais » pour poursuivre sa dynamique. À l’échelle des quatre prochaines années, différents noms viendront se rajouter sur la carte des marqueurs de référence, particulièrement dans le retail. Le Royal Hamilius figure en haut de cette liste puisqu’il vise à redonner un autre visage de la place du même nom en proposant des logements, des bureaux, des commerces – dont des concept stores – sur une surface de près de 36.000 mètres carrés. Un an après avoir reçu le feu vert de l’administration communale, les derniers recours étant écartés, le début des travaux se fait attendre. Du côté des parties prenantes impliquées, on retrouve le promoteur Codic qui est aux manettes, aux côtés de l’association d’architectes Foster + Partners et Tetra Kayser Paul & Associés. Cushman & Wakefield a d’ores et déjà entamé de son côté le processus de prélocation. Du côté du Ban de Gasperich, l’activité prend forme progressivement avec l’aménagement des voiries et les prémices du boulevard Raiffeisen, car les premiers occupants ont pris possession du site. PwC Luxembourg et ses 2.500 employés ont déménagé fin septembre vers le site flam-

bant neuf – 30.000 mètres carrés – de Crystal Park. Un autre Big Four a précisé et officialisé son intention de s’établir sur la zone d’activité mixte (logements, commerces, bureaux), à savoir Deloitte. D’ici 2019, la firme emménagera dans un bâtiment présentant notamment une tour de 17 étages comprenant une terrasse urbaine et un restaurant à son sommet. Du côté du projet commercial de grande ampleur que doit constituer Auchan, l’idée reste dans les cartons, mais la concrétisation n’est pas attendue avant 2019. D’ici là, le nouveau centre commercial d’Esch-Lallange du groupe Cactus aura normalement vu le jour. Il est question d’une ouverture fin 2015 pour ce complexe qui a nécessité quelque 100 millions d’euros d’investissement et permettra de créer plusieurs centaines d’emplois. Le Fonds Kirchberg a quant à lui lancé cet été un appel à candidatures pour le projet Îlot mixte Porte de l’Europe s’étendant sur près de 33.000 mètres carrés au cœur du quartier européen, avec une partie de commerces et services pouvant aller jusqu’à 6.500 mètres carrés. T. R.


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Dossier Immobilier – À la conquête de l’espace

IMMOBILIER DE BUREAUX

Fourchettes de loyers

Kirchberg 30–33 €  Limpertsberg 27–30 €

LuxembourgOuest 25–30 €

CBD 35–45 €

Hamm 19–21 €

Gare 30–35 €

Cloche d'Or / Gasperich 24–28 €

HORS VILLE Strassen

Munsbach

25 – 28 €

19 – 22 €

Windhof

Les transactions en 2014 (prise d’occupation en m2 pour les 1er et 2e trimestres)

1. Banque européenne d’investissement : location de 8.843 m2 au Kirchberg (immeuble Président) 2. Amazon EU : location de 3.387 m2 au Kirchberg (espace Kirchberg) 3. Deloitte : location de 2.967 m2 à l’aéroport (immeuble Daidalos F8) 4. Cargolux : sous-location de 2.944 m2 à l’aéroport (immeuble Daidalos F8) 5. Consulting & Media services : vente de 2.694 m2 à Belval (loft) 062 ― PA P E RJ A M

Aéroport

18 – 22 €

Top 5

2

― Décembre 2014

24 – 27 €

Capellen – Mamer 21 – 23 €

Sandweiler – Contern

Bertrange

16 – 18 €

22 – 24 €

Leudelange

Howald

22 – 24 €

22 – 24 €

Esch-Belval 18 – 22 €

Les prix sont exprimés en €/m2/mois HT

(SOURCE : CBRE ET INOWAI)



Dossier Immobilier – À la conquête de l’espace

IMMOBILIER DE BUREAUX

Taux de vacance et stocks

Limpertsberg 85.000 m2 2,42 %

LuxembourgOuest 67.800 m2 4,64 %

Kirchberg Taux de vacance : 915.500 m2 Stock : 3,06 %

CBD 314.600 m2 3,38 %

Hamm 44.500 m2 13,45 %

Gare 383.500 m2 3,32 %

HORS VILLE Strassen 81.050 m2 8,09 %

Windhof

Munsbach 60.100 m2 7,33 %

40.600 m2 5,31 %

171.355 m2 14,25 %

Capellen – Mamer

Top 5

Les quartiers les plus prisés en 2014

(prise d’occupation en m2 pour les 1er et 2e trimestres)

1. Kirchberg : 15.835 m2, au prix mensuel moyen de 33 euros/m2 2. Aéroport : 12.258 m2 (25 euros/m2) 3. Gare : 11.047 m2 (33 euros/m2) 4. Belval : 2.894 m2 (20 euros/m2) 5. Capellen – Mamer : 2.825 m2 (21 euros/m2) 064 ― PA P E RJ A M

Aéroport

2

― Décembre 2014

69.500 m2 10,23 %

Sandweiler – Contern

Bertrange

20.400 m2 19,24 %

82.000 m2 18,96 %

Leudelange

Howald

73.500 m2 21,61 %

62.600 m2 3,32 %

Esch-Belval 24.700 m2 0,84 %

Les prix sont exprimés en €/m2/mois HT

(SOURCE : INOWAI ET CBRE)

Cloche d'Or / Gasperich 368.000 m2 4,85 %


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Regards croisés Chaque mois, des professionnels de la Place répondent directement à des questions posées sur des sujets clés de leur secteur d'activité. — Portrait par Jan Hanrion (Maison Moderne)

Quels sont les critères clés déterminant la qualité d’un bâtiment ?

La certification est devenue une condition sine qua non à tous les investisseurs.

3 QUESTIONS À Benjamin Limbourg Head of letting and sales (BNP Paribas Real Estate Luxembourg)

Quels sont les critères clés déterminant la qualité d’un bâtiment ? « Lors de la recherche de nouveaux espaces de bureaux, les premiers critères établis par le candidat locataire sont la localisation du bien, son environnement, son accessibilité, etc. Mais à ne pas s’y tromper, le niveau de loyer et celui des charges locatives demeurent le principal critère. Plusieurs autres spécifications entrent en ligne de compte, telles que l’efficacité des plateaux en termes d’optimalisation de l’espace, la qualité des installations techniques et les aménagements spécifiques. L’efficience énergétique est également un des critères de plus en plus déterminant auprès des locataires. Au cours de ces dernières années, les services complémentaires mis à disposition des locataires requièrent une attention toute particulière.

Comment optimiser la rentabilité d’un bâtiment ? « Il est nécessaire d’augmenter les revenus locatifs de manière régulière tout en maintenant l’immeuble dans un bon état d’entretien. La signature de baux à long terme permettra ainsi d’augmenter la rentabilité grâce à l’indexation ; un occupant s’engageant sur du long terme est un gage de sécurité d’un flux financier ‘sécurisé’. Parallèlement, une baisse des consommations énergétiques permettra d’augmenter l’attractivité du bâtiment grâce à une diminution des charges locatives. Elle peut se faire grâce à la mise en place de certifications, mais aussi grâce à des audits réguliers permettant de réduire les charges.

Les certifications énergétiques contribuent-elles à un meilleur retour sur investissement ? « Les certifications sont liées au confort, à la santé des occupants et au respect de l’environnement. Elles permettent une réduction des délais de commercialisation comparativement à un immeuble ne correspondant plus aux standards de marché. Un locataire sera toujours plus désireux de mettre en avant le développement durable surtout si cela lui permet d’améliorer son image, son confort tout en réduisant son niveau de charges. La certification est devenue une condition sine qua non à tous les investisseurs. L’éco-construction, qui passe par le choix des matériaux et les procédés de construction, permet de réduire les coûts de construction et contribue à un meilleur retour sur investissement. »

Aimé Shyirambere Project manager (Solum Real Estate)

« Dans un contexte de plus en plus concurrentiel, il est primordial de penser et concevoir la qualité d’un bâtiment, non seulement selon des techniques et des normes, mais aussi et surtout à partir des besoins de l’usager comme être humain et social. Ainsi, l’accessibilité, la fonctionnalité, la qualité visuelle et acoustique, le confort hygrothermique, la qualité architecturale et celle des matériaux mis en place sont autant de paramètres qui font la différence. Même si l’usage d’un bâtiment n’est effectif que durant sa phase d’exploitation, il est important de veiller au respect de certaines bonnes pratiques lors de chacune des étapes de la vie du bâtiment depuis sa programmation.

Considérer les besoins de l'usager comme être humain et social. Dans tous nos projets, nous appliquons cette approche à la lettre : des concepts forts, une étude permanente des besoins des usagers sur base d’une communication moderne et interactive que nous réalisons en collaboration avec la jeune agence de branding et marketing spécialisée dans l’immobilier : Thymes Agency. »

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Aerium has achieved a « Very Good » BREEAM raFng for its H2O office building in Howald

H2O BUILDING ACHIEVES VERY GOOD BREEAM RATING

ÆRIUM, the European real estate fund manager, is pleased to announce that Howald Heights Offices (“H2O”) building, has achieved a ‘Very Good’ raJng from the Building Research Establishment Environmental Assessment Methodology (“BREEAM”) for its sustainable design and environmental credenJals. H2O is managed by ALTUM Management (hPp://www.altum.lu/). BREEAM is the world's foremost environmental assessment method and raJng system for buildings, seTng the standard for best pracJce in sustainable building design, construcJon and operaJon and has become one of the most comprehensive and widely recognised measures of a building's environmental performance. A BREEAM assessment uses recognised measures of performance, which are set against established benchmarks, to evaluate a building’s specificaJon, design, construcJon and use. These include aspects related to energy and water use, the internal environment (health and well-­‐being), polluJon, transport, materials, waste, ecology and management processes.

ÆRIUM acquired the 24,500 sq.m office building in July 2006 and subsequently appointed ALTUM Management as the property’s manager. Together, ÆRIUM and ALTUM have undertaken a proacJve asset management programme in order to achieve this very good BREEAM raJng and offer outstanding services to its H2O occupiers. The BREEAM cerJficaJon endorses the experJse of the team in charge of H2O’s ongoing management, who have been responsible for implemenJng the various acJviJes to improve the sustainability and efficiency of the building. Furthermore, the Very Good raJng will appeal to prospecJve tenants, who will be welcomed in late 2015, as it assures their comfort and guarantees operaJng costs will be kept under control. Most importantly, the BREEAM cerJficaJon affirms the minimal impact that this building has on the environment, in line with ÆRIUM’s sustainability strategy.

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Quels sont les critères clés déterminant la qualité d’un bâtiment ?

Sonja Tousch-Franssens Gérante-associée (Trade Immo sàrl)

« Je suis d’avis qu’un logement de qualité doit privilégier le bien-être de ses occupants et s’intégrer avec harmonie sur son site et dans son quartier. Il doit assurer un bon confort de vie. Des points qui me semblent très importants sont par exemple l’isolation phonique, l’éclairage, une isolation thermique qui permet de se sentir à l’aise tout au long de l’année.

Un logement de qualité doit assurer un bon confort de vie. La qualité des matériaux de revêtement et des équipements doit permettre de maintenir la qualité de l’immeuble pendant des dizaines d’années. Face à la hausse des prix des énergies et de l’eau, et face à la nécessité de lutter contre le dérèglement climatique, un logement de qualité doit donner la possibilité à ses occupants de pouvoir gérer leur consommation, et donc leurs charges. Dans un logement de qualité, les occupants peuvent vivre en toute sécurité. Leur santé doit être préservée, notamment en respirant un air intérieur de qualité. »

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― Décembre 2014

Pierre Spagnulo Coordinateur travaux (Farei Services)

« L’objectif capital lors de la réalisation d’un bâtiment est de le rendre plus performant en matière d’économie d’énergie. Pourtant, la qualité d’un ouvrage répondra directement à différents critères clés qui feront de celui-ci une valeur sûre quant à sa conception de confort. L’enveloppe thermique du bâtiment, par le sol, les murs et en soubassement, constituera un des éléments qui déterminera la qualité d’un bâtiment.

On s'appuie également sur les compétences techniques de la menuiserie extérieure. Dans le cadre du confort de l’ouvrage, on s’appuie également sur les compétences techniques de la menuiserie extérieure. Châssis adéquats, triple vitrage, membranes d’étanchéité à l’air et à l’eau formeront les avantages liés aux performances énergétiques du bâtiment. Enfin, en ce qui concerne les critères clés déterminant la qualité d’un bâtiment, sachant bien entendu que d’autres facteurs sont essentiels au confort de l’habitation, il est indispensable de mettre en place un système de renouvellement de l’air et de chauffage. »


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Quels sont les critères clés déterminant la qualité d’un bâtiment ?

Hugues Thévenet Fondateur (The Luxembourg Agency)

« Nous sommes systématiquement confrontés à la demande des acquéreurs concernant la qualité du bâtiment lors d’une transaction. La réponse est délicate car elle dépend aussi bien de critères mesurables que de critères subjectifs. D’un point de vue physique, la qualité du terrain, l’état de la construction et des différents composants joue un rôle essentiel. Ces derniers doivent impérativement faire l’objet d’une expertise, car les phénomènes affectant la résistance et la solidité du bâtiment (p.ex. affaissements, corrosion, fissures, défauts d’étanchéité) peuvent se révéler très onéreux.

Des critères mesurables et objectifs. Vient ensuite la performance énergétique ayant un impact direct sur la rentabilité. Les systèmes centralisés de gestion contribuent à réduire la consommation. Tout élément améliorant la qualité de l’air, de l’eau, ou réduisant la pollution acoustique et magnétique constitue également un atout. En ce qui concerne les critères subjectifs, la présence d’équipements (climatisation, alarmes, etc.) et de systèmes d’automatisation ou de contrôle à distance des installations de confort sont des critères tout aussi prisés que la qualité architecturale d’un bâtiment, sa fonctionnalité, son esthétique, son paysage environnant, le caractère historique (parquets et moulures d’origine), la présence de matériaux nobles ou encore la possibilité de personnaliser le logement. La qualité d’un bâtiment est donc déterminée par l’ensemble de ces critères mesurables, tout en répondant aux exigences spécifiques de l’acquéreur. »

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Jurgen Trappeniers CEO Pylos Benelux (Pylos Luxembourg SA)

« D’une part, il y a sa localisation. Tout en s’inscrivant dans un tissu urbain, un bâtiment doit être durable et apporter de la qualité à la ville. Nous sommes convaincus que la localisation en ville doit passer par une optimalisation de la densification tout en préservant le contexte avoisinant.

L'efficience énergétique ne laisse personne indifférent. Nous estimons qu’un des éléments clés déterminant est son aspect, il nous apparaît qu’un bâtiment doit avoir du

cachet. D’autre part, un bâtiment est à évaluer sur de nombreux critères tels sa viabilité en proposant des surfaces polyvalentes et efficaces. Il importe que les circulations soient disposées de manière optimale, celles-ci devant faciliter la communication entre utilisateurs. Nous veillerons à ce que l’apport en luminosité naturelle soit idéal. La flexibilité dans le temps est également un facteur de qualité, sous-entendu le potentiel de repositionnement sur le marché. Il va de soi qu’aujourd’hui, l’efficience énergétique ne laisse plus personne indifférent. Tout occupant ou acquéreur doit tenir compte de la performance énergétique d’un bâtiment. Afin de pouvoir attribuer les bons poids à ces différents critères, nous demandons à des consultants certifiés de valider nos choix durables. »


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Dossier Immobilier – À la conquête de l’espace

RÉSIDENTIEL

Application durable Claude Rech Président (Groupement des fabricants de matériaux de construction)

David Determe Administrateur-délégué (Betic) Gilbert Théato Directeur (Myenergy)

Pol Goetzinger CEO (Sustain)

► Si la performance énergétique des nouvelles constructions résidentielles s’est considérablement améliorée en quelques années, le parc existant, lui, doit considérablement être rénové. ► Répondre aux enjeux d’avenir exigera des acteurs du secteur de maintenir l’effort, de mieux travailler ensemble, mais aussi de responsabiliser l’utilisateur vis-à-vis de sa consommation. ► Parmi les grandes tendances à venir, celle d’une intégration toujours plus poussée de la technologie au cœur de la maison. ― Texte : Sébastien Lambotte ― Photos : Julien Becker

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― Décembre 2014


Dossier Immobilier – À la conquête de l’espace

L

E LUXEMBOURG n’a pas à avoir honte de la qualité environnementale des bâtiments résidentiels qui sortent de terre. Depuis plusieurs années, compte tenu des objectifs étatiques en matière de réduction des émissions de CO2, des réglementations en vigueur relatives à la performance énergétique des bâtiments, le Luxembourg se dote d’un parc extrêmement qualitatif. « Aujourd’hui, tous les projets résidentiels construits, qu’il s’agisse d’une maison unifamiliale ou d’un immeuble à appartements, s’inscrivent dans des classes de performance énergétique allant de B à A, explique Gilbert Théato, directeur de Myenergy, le groupement d’intérêt économique proposant de l’information et du conseil dans le domaine de l’efficacité énergétique et des sources d’énergie renouvelable. En quelques années, les acteurs du secteur de la construction ont fait beaucoup d’efforts et proposent des produits qui vont bien au-delà des exigences actuelles du législateur. » En 20 ans, la manière de concevoir des bâtiments a fondamentalement changé, intégrant un réel souci de contribuer à l’amélioration de la performance énergétique et à un meilleur développement durable.

tivement pas pris cet enjeu à la légère. Et on reste impressionné sur le changement d’approche rapide et radical qui s’est opéré dans le chef des acteurs qui le composent.

Mieux travailler ensemble

« En 2017, chaque habitation neuve sera entièrement passive. » Gilbert Théato Directeur (Myenergy)

Vers les nearly zero energy Le parc neuf s’améliorera encore. À partir du 1er janvier 2015, toute nouvelle construction résidentielle devra s’inscrire en classe B en matière d’isolation et en classe A pour ce qui est de sa performance énergétique. À partir du 1er janvier 2017, la classe A sera généralisée. « Autrement dit, le neuf sera entièrement ‘passif’ », précise Gibert Théato. Les acteurs du secteur anticipent souvent les réglementations, répondant à de réelles aspirations de la clientèle, beaucoup plus regardante, mais aussi en prenant conscience du marché potentiel qu’ouvre un véritable savoir-faire en matière de construction durable. « L’un des moteurs de cette transformation a aussi été l’adaptation du secteur luxembourgeois de la construction aux exigences du règlement grand-ducal transposant la directive européenne relative à la performance énergétique des bâtiments, explique Christian Rech, fondé de pouvoir chez Cimalux et président du Groupement des fabricants de matériaux de construction au sein de la Fedil. Les acteurs du secteur ont su transformer une contrainte en une opportunité, cela en développant leurs compétences et savoir-faire. » On sourit, aujourd’hui, quand on se remémore les propos d’un dirigeant du secteur qui, en 2008, avait déclaré que la construction durable n’était qu’un effet de mode. On se rassure, aussi, que le secteur n’ait effec-

« Les professionnels ont bien assimilé les enjeux, pas les utilisateurs. » Claude Rech Président (Groupement des fabricants de matériaux de construction)

Le neuf, donc, répond aujourd’hui aux exigences en matière de performance énergétique. L’effort entamé devrait toutefois se poursuivre. En 2019, ce sont des habitations nearly zero energy qui verront le jour. Les acteurs du secteur s’y préparent. Plusieurs initiatives, comme Luxbuild qui vise la formation des artisans et ouvriers du bâtiment dans la perspective des objectifs 2020 de l’Union européenne en matière de performance énergétique des bâtiments, doivent à l’avenir permettre de maintenir la longueur d’avance dont dispose le secteur au Luxembourg. « Les architectes, les ingénieurs, les artisans ont fait de la qualité une priorité. L’enjeu, pour faire encore mieux, résidera notamment dans la nécessité de s’appuyer sur les bonnes compétences, mais aussi dans la manière avec laquelle les acteurs d’un projet de construction peuvent mieux collaborer ensemble, explique David Determe, administrateur-délégué du bureau d’ingénieurs-conseils Betic. On ne peut pas se contenter de travailler uniquement sur les compétences. Il faudra pouvoir envisager les projets dans une dimension transversale, en rassemblant les acteurs tout au long de la chaîne de création de valeurs, de la conception jusqu’à la réception. »

A

UJOURD’HUI ENCORE, les métiers sont très cloisonnés. Le bureau d’architectes n’intègre pas, ou pas toujours, le bureau d’étude technique, ni l’avis des entreprises de construction, qui parfois ont des idées et des avis à haute valeur ajoutée. « Le concept clé de l’avenir est celui de la conception intégrée, explique Christian Rech. C’est la voie à suivre pour proposer des solutions réglant simultanément les problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui, sans en créer de nouveaux. Pour atteindre le nearly zero energy, nous n’avons pas d’autres choix que de décloisonner les métiers. » Le défi est de taille, tant les compétences dans le secteur de la construction se sont multipliées et tant les besoins sont nombreux. Un récent recensement fait état de 193 métiers et sous-métiers de la construction. « Répondre aux enjeux d’avenir, en outre, est un véritable challenge économique pour les acteurs présents sur le territoire, poursuit David Determe. Pour les années à venir, on estime le marché potentiel, pour la construction et la rénovation, à plus ou moins 150 millions d’euros par an. ► PA P E RJ A M 2 ― Décembre 2014 ― 073


Dossier Immobilier – À la conquête de l’espace

► C’est un marché que les acteurs du cru ne peuvent pas rater. Il faut donc rester compétitif et, pour cela, disposer des ressources qualifiées. »

L’enjeu de la rénovation Au-delà du neuf, un autre enjeu, bien plus conséquent, est d’améliorer la performance énergétique du parc existant. « Le stock est une réelle passoire énergétique », tranche David Determe. La performance du parc n’est évidemment pas simple à déterminer. Le passeport énergétique est, depuis 2008, obligatoire pour les bâtiments neufs et ceux ayant fait l’objet de travaux nécessitant un permis de bâtir. Si le passeport a pour objectif de contribuer à une amélioration du parc énergétique dans son ensemble, en apportant une information objective au candidat acquéreur, en lui permettant de comparer deux biens sur les mêmes bases, le problème réside dans le fait que la performance énergétique n’est pas encore déterminante dans le choix d’un bien. « Les professionnels du secteur ont bien assimilé les enjeux du développement durable. Ce n’est pas encore le cas des utilisateurs, commente M. Rech. Le marché de l’immobilier étant tellement tendu, l’accès à la propriété étant si difficile, le candidat acquéreur regarde principalement le prix d’acquisition et non les enjeux inhérents à l’exploitation et l’entretien d’un bien. »

S

’IL MANQUE DES ÉTUDES là-dessus, l’impression des professionnels du secteur tend à démontrer que le passeport doit convaincre. « Aujourd’hui, la performance est encore trop souvent un facteur secondaire. À prix égal, l’acquéreur prendra le bâtiment le plus performant », commente Pol Goetzinger, CEO de Sustain, société de consultance stratégique spécialisée dans le développement durable et la responsabilité sociétale, mais aussi dans l’émergence d’une ville intelligente (smart city). Une maison passive présente un surcoût à l’acquisition, estimé aujourd’hui à plus ou moins 15 %. Si on prend toutefois en considération le coût global d’une habitation, intégrant donc les moyens nécessaires pour l’acheter et ceux indispensables pour y vivre confortablement, on peut se rendre compte que le surcoût de la performance énergétique ne devrait plus être un frein.

Au-delà de la performance « Je pense qu’il ne faut pas limiter les enjeux de développement durable au sein de l’immobilier résidentiel au seul critère de performance énergétique, mais les envisager dans un contexte plus global, en impliquant l’utilisateur, en faisant preuve d’une plus grande pédagogie », explique Pol Goetzinger. Il faut sensibiliser à l’utilisation de l’habitation, et aux coûts qu’elle peut engendrer. « Les valeurs primaires de consommation qu’il y a derrière les lettres affichées sur le passeport énergétique ne sont que théoriques, précise David Determe. Dans la pratique, on constate qu’elles

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« Placer de l’intelligence dans la maison doit permettre de faire évoluer les comportements. » Pol Goetzinger CEO (Sustain)

peuvent être bien inférieures à ce qui a été simulé au départ. Dans les faits, chacun utilisera à sa manière son habitation, engendrant des consommations variables. » L’utilisateur, de fait, n’est souvent que très mal informé sur la meilleure manière de faire un usage optimal des sources d’énergies intégrant sa maison. « Quand on achète une chaîne hi-fi, on dispose d’un mode d’emploi de plusieurs dizaines de pages. Alors qu’au moment d’acquérir une maison, on vous tend simplement la clé, avec des félicitations, mais souvent sans autre explication sur le fonctionnement du double flux, des pompes à chaleur ou même des thermostats », regrette Pol Goetzinger. ►

Aides financières

Le bâton et la carotte Pour inciter les citoyens à migrer vers des habitations plus performantes énergétiquement, l’État luxembourgeois a mis en place un système d’aides financières à la rénovation ainsi qu’à la construction passive. Dans le cadre d’une rénovation, ces aides financières accordées aux mesures individuelles réalisées sur l’enveloppe du bâtiment dépendent du standard de performance atteint. Autrement dit, plus la performance énergétique sera élevée, plus le montant de la subvention sera important. Les montants sont calculés par rapport à la surface de l’élément de construction après la rénovation. Dans le cadre de la construction, ces aides sont de nature à inciter à adopter le plus rapidement possible des standards élevés. Aussi, au fur et à mesure que les exigences légales en matière de construction entrent en vigueur, les aides connaissent une dégressivité. De manière effective, le montant des aides dans le cadre d’une construction d’une maison passive sera réduit à partir du 1er janvier 2015 de plus de 50 %. Aujourd’hui, si l’État accorde une aide de 160 euros/m2 (surface de référence énergétique) pour la construction d’une maison unifamiliale passive, cette aide ne sera plus que de 70 euros/ m2 à partir de l’année prochaine. Dans le cadre d’une maison unifamiliale, précisons que le plafond d’aide a été fixé à un maximum de 150 m2. Par ce système incitatif, l’État

luxembourgeois espère accélérer une transition plus rapide vers des bâtiments plus performants au niveau énergétique. Cela répond aussi à une certaine logique, en lien avec les exigences de la directive européenne sur la performance énergétique dans le secteur de la construction. À partir du 1er janvier 2015, toutes les maisons construites devront être dans une classe d’isolation de type B et dans une classe de performance énergétique de type A. Ceci étant une obligation, l’aide incitative a moins de raison d’être. L’État joue donc de la carotte et du bâton, en proposant un système d’aides clair, avec une réelle prévisibilité. Notons que l’aide toujours disponible après le 1er janvier 2015 courra jusqu’au 31 décembre 2016. À partir du 1er janvier 2017, en effet, toutes les nouvelles constructions devront respecter les exigences des classes AAA. Elles seront effectivement passives. L’aide n’aura donc plus du tout de raison d’être. Pour ceux qui désireraient bénéficier des aides toujours en vigueur actuellement, il est important de préciser que les aides octroyées le sont en prenant en compte la date de demande de l’autorisation de bâtir. Il n’est donc pas trop tard pour en profiter. S. L.



Dossier Immobilier – À la conquête de l’espace

160 euros/m

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► À l’ère digitale, il n’est évidemment pas question d’imprimer des dictionnaires du bon fonctionnement de son habitation. « Aujourd’hui, la plupart des voitures disposent d’un ordinateur de bord, qui vous prévient quand il y a un souci technique, qui vous indique votre consommation moyenne, vous annonce les échéances pour les entretiens…, poursuit le CEO de Sustain. En mettant de l’intelligence au cœur de la maison, il est possible de faire évoluer les comportements, de conscientiser ses utilisateurs à une consommation plus responsable. Mais plus que cela, on peut, par une meilleure programmation, par de l’interaction à distance, donner plus de pouvoir à l’utilisateur, le rendre responsable et acteur de sa consommation. » La smart home devrait progressivement émerger dans les années à venir. Et ses contributeurs ne sont pas forcément les professionnels du secteur de la construction. Les fournisseurs en énergie, s’appuyant sur la technologie existante, développent eux aussi des outils permettant à chacun d’avoir une meilleure maîtrise de la consommation. « Ces outils inscrivent l’utilisateur dans une dynamique comportementale positive », précise Pol Goetzinger.

Gagner en maturité Gilbert Théato abonde dans ce sens. « Penser construction durable exige d’aller au-delà de la performance énergétique. Aujourd’hui, il faut envisager les développements immobiliers au cœur d’un écosystème plus complexe, intégrant les sciences des matériaux, la technologie, et plus généralement l’aménagement du territoire, explique le directeur de Myenergy. Aujourd’hui, des architectes sont confrontés à des plans d’aménagement qui ne leur permettent pas d’orienter la maison afin qu’elle puisse profiter au mieux des apports énergétiques naturels. »

P

OURQUOI D’AILLEURS devrait-on se satisfaire d’une réflexion à l’échelle de l’unité d’habitation ? « C’est sur la notion énergétique au niveau du quartier et même de la ville qu’il faut travailler, poursuit Gilbert Théato. La gouvernance des projets doit gagner en maturité, prendre un peu plus de hauteur afin de pouvoir répondre aux enjeux d’avenir. » De la smart home, il faut donc faire le saut vers la smart city, voire, considérant la taille du Luxembourg, la smart nation. Envisager les enjeux du développement durable dans le secteur de la construction exige de prendre en compte de nombreux autres aspects, relatifs notamment à la mise en œuvre d’un bâtiment, pour éviter certaines aberrations. « L’utilisation des matériaux, par exemple, doit être réfléchie. Le fait d’utiliser pour la réalisation d’une maison faiblement émettrice en CO 2 des

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C'est l'aide apportée par l'État dans le cadre de la construction d'une maison passive. Ce montant ne sera plus que de 70 euros/m2 à partir de 2015.

matériaux d’isolation dont la production équivaut à 70 ans d’émissions de votre chaudière pour une durée de vie estimée à 30 ans doit être questionné », ajoute encore Christian Rech. Pour bien faire, il faut prendre en considération dans tout projet immobilier l’ensemble de son cycle de vie, depuis la fabrication des matériaux qui le composent jusqu’à leur recyclage, en incluant l’utilisation, l’entretien et la valeur patrimoniale de l’habitation. Un vrai challenge. Les aspects environnementaux dans le secteur immobilier sont donc complexes à appréhender et exigent de prendre beaucoup de hauteur, de rassembler les acteurs, afin d’envisager les projets de manière cohérente, responsable et transversale. En se disant qu’ensemble, tout devient possible. ◄

« Le marché potentiel pour la construction et la rénovation est estimé à 150 millions Consommation Une autre gestion de l’énergie d’euros L’avenir est à la maison intelligente. On voir dès par an. » lors poindre le concept de smart metering. David Determe Administrateur-délégué (Betic)

Très prochainement, si ce n’est pas déjà le cas, un utilisateur pourra avoir une vue permanente sur sa consommation d’énergie, qu’il s’agisse de l’eau, du mazout de chauffage ou de l’électricité, venue de l’extérieur ou produite directement par des panneaux photovoltaïques placés sur le toit. Les compteurs étant connectés à la maison, celle-ci étant reliée à des applications, son utilisateur pourra profiter de nombreux indicateurs relatifs à sa consommation. Via un écran, grâce à des applications ou un portail web, il pourra voir comment elle évolue, comparer les périodes où il consomme plus ou moins et, dès lors, prendre les mesures qui s’imposent pour réduire la voilure et alléger le poids de l’énergie sur son portefeuille. Cette technologie est à la porte de la maison. Ces outils seront très prochainement proposés, assortis de nombreux conseils et astuces permettant à chacun d’améliorer sa consommation, et de ce fait réduire les émissions de CO2 qui pourrissent notre climat, tout en maintenant

le niveau de confort de chacun. Enovos a annoncé mettre un tel outil à disposition de ses clients prochainement. Mieux informé sur sa consommation, et sur le rendement de ses installations, l’habitant pourra en connaissance de cause envisager de doter sa maison d’infrastructures productrices d’énergie s’appuyant sur les ressources renouvelables, comme le vent, le soleil, la chaleur stockée dans le sol ou l’air. Le modèle actuel de production et distribution de l’énergie risque bien d’évoluer, de migrer vers des installations productrices d’énergie décentralisées. L’autre enjeu, dans le contexte de cette transformation, sera de pouvoir faire évoluer les réseaux actuels de distributions de l’énergie. Ceux-ci ayant été pensés pour distribuer l’énergie produite par quelques grosses centrales devront à l’avenir pouvoir accueillir l’énergie produite par de nombreuses petites installations. Cela ne se gère évidemment pas de la même manière. C’est un tout autre défi qui attend là les gestionnaires de réseaux, mais aussi les fournisseurs en énergie. S. L.


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Dossier Immobilier – À la conquête de l’espace

Regards croisés Chaque mois, des professionnels de la Place répondent directement à des questions posées sur des sujets clés de leur secteur d'activité. — Portrait par Jan Hanrion (Maison Moderne)

Miser sur une meilleure marge lors de la revente.

Les objets immobiliers disponibles sur le marché sontils en phase avec les attentes des nouvelles générations en quête d’une première acquisition ?

3 QUESTIONS À Thomas Fairfax Partner (FARE)

Le passeport énergétique est-il un argument conséquent dans les critères de choix d’un bâtiment résidentiel ? « Le passeport énergétique (CPE) est certainement un critère dans le choix auprès des acheteurs qui sont exposés à une communication incitant les gens à acquérir un bien au CPE ayant une classe élevée. Certaines banques vont jusqu’à baisser leurs taux d’intérêt, encourageant ainsi cette tendance. Ceci soutient le marché des rénovations et des nouvelles constructions. Dans un contexte de taux d’intérêt bas, est-ce encore le bon moment pour investir dans la pierre ? « Ceci permet à ceux qui ont suffisamment de fonds propres d’acquérir un bien, et surtout aux investisseurs d’agrandir à moindre coût leur portefeuille. La demande de biens à louer reste en croissance

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continue, tant que le flux migratoire vers le Luxembourg reste positif. Les gens ont toujours besoin de se loger et le Luxembourg bénéficie d’une croissance plutôt rampante des unités d’habitations disponibles par rapport à la demande avec pour avantage de sécuriser jusqu’à un certain point l’investissement fait dans le secteur immobilier. Reste à voir comment le marché réagira face aux réformes annoncées. Je pense que la pierre sera toujours un bon investissement si l’endroit est bien choisi. La progression du prix de l’immobilier suit au moins celle de l’inflation. Mon conseil aux investisseurs et acquéreurs, c’est de profiter de l’argent quasi gratuit et d’un ralentissement économique afin de miser sur une meilleure marge lors de la revente.

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Les objets immobiliers disponibles sur le marché sont-ils en phase avec les attentes des nouvelles générations en quête d’une première acquisition ? « Est-ce que la question est bien posée ? Les attentes des nouvelles générations ne sont-elles pas influencées par ce qui leur est proposé. Est-ce que les matériaux utilisés aujourd’hui ne feront pas l’objet d’une controverse dans quelques années, je parle ici surtout de tous ces isolants dérivés du pétrole. Les attentes pour une première acquisition sont souvent une question de budget et de flexibilité du financement. Le CPE vient encore en deuxième position et devient plus important lorsque ce premier domicile est vendu pour fonder un foyer dans une nouvelle demeure plus grande. Souvent, il y a d’autres moyens financiers à ce stade et la pyramide des priorités change. »

Paul Fabeck Associé-gérant (Bricks Solutions Immobilières)

« Face à la hausse des prix dans l’immobilier résidentiel, les jeunes en quête d’une première acquisition ne peuvent se consoler que par le crédit d’impôt et la TVA à 3 % sur les constructions nouvelles, qui vont leur rester acquis, du moins pour le moyen terme. Le constat de la pénurie des logements n’est plus à faire, les prix des appartements n’arrêtent pas de croître, et, à fonctionnalité équivalente, les logements deviennent plus petits. Les actions gouvernementales planifiées pour pallier cette situation ne viseront vraisemblablement que les ménages à faibles revenus.

À fonctionnalité équivalente, les logements deviennent plus petits. Nombreux sont donc ceux qui, quoique gagnant décemment leur vie, ont du mal à accéder à la propriété sous peine de s’endetter outre mesure. Ils se retrouvent souvent contraints de s’orienter vers une location de plus en plus chère, comme à la pénurie en matière de logements locatifs va se rajouter le fait que les investisseurs qui accepteront de payer 14 % de TVA de plus sur l’acquisition de nouveaux logements vont répercuter cette hausse sur les loyers. »


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Dossier Immobilier – À la conquête de l’espace

Le passeport énergétique est-il un argument conséquent dans les critères de choix d’un bâtiment résidentiel ?

Dans un contexte de taux d’intérêt bas, est-ce encore le bon moment pour investir dans la pierre ?

▼ Brigitte Brouwers-Kartheuser Gérante administrative (CLK Home sàrl)

Dan Beck Associé (Dan Beck Immobilière)

« Introduit le 1er janvier 2008, le passeport énergétique donne deux indices : la classe de performance énergétique et la classe de performance thermique. D’un point de vue d’une agence immobilière, cela devient une valeur ajoutée pour le bien à vendre dans le sens où pour un bien ancien ou à rénover, cela permet d’évaluer les améliorations à apporter et ainsi mieux estimer le prix de vente.

Une valeur ajoutée pour le bien à vendre. Pour un bien neuf, il permet de mettre en évidence que l’appartement ou la maison proposés sont à la pointe des exigences les plus récentes en matière de consommation d’énergie et d’isolation. Pour ce qui concerne les effets directs sur le marché, il est évident que cela a favorisé le marché du neuf. Les clients hésitent à s’orienter vers des biens anciens ou à rénover en raison des investissements nécessaires à faire pour obtenir des indices énergétiques performants. L’obligation de faire figurer les indices sur les annonces commerciales a un effet bénéfique en matière de transparence et de concurrence. »

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« Le passeport énergétique est un critère important du choix d’un bâtiment. Il permet de classer les constructions d’après leurs besoins en énergie. Ces critères permettent au candidat bâtisseur de choisir la maison dans laquelle il se sentira le mieux, néanmoins ce ne sera pas la même classe énergétique pour tout le monde. Pourtant la prime octroyée par l’État compense fréquemment le supplément de prix entre la classe AAA et BBB.

Les qualités des différentes classes énergétiques ne font pas encore l'unanimité. Ainsi on pourrait croire que la majorité des demandes se portera vers la maison la mieux isolée, la plus étanche et comportant le système de chauffage le plus performant : en d’autres termes que la plupart des gens opteront pour une maison passive AAA, mais paradoxalement cette catégorie n’est choisie que dans moins de 35 % des cas. Les préjugés ont la vie dure. Les changements ont été très rapides, nous devons constamment expliquer que même dans une maison classe AAA, on peut ouvrir les fenêtres, que les pompes à chaleur sont aussi fiables et efficaces, qu’une ventilation mécanique bien installée contribue au confort, etc. Les qualités des différentes classes énergétiques ne font pas encore l’unanimité, mais elles sont un important repère pour choisir sa maison. »

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Jérôme di Lorenzo Administrateur délégué (Carré Immo)

« Dans le cas d’une acquisition pour soi ou d’un investissement locatif, les intérêts débiteurs sont à 100 % déductibles du revenu imposable. Donc s’il est vrai qu’avec les taux actuels, l’impact sur la charge fiscale est moindre, c’est aussi parce que le prêt lui-même est moins cher ! Les investisseurs peuvent également déduire l’amortissement de la construction, les frais d’obtention, de gérance, d’assurance et d’entretien des revenus locatifs imposables. Et s’ils font vite, ils pourront encore profiter de la TVA à 3 %. Or en matière d’investissement, les marchés financiers ne proposent guère d’alternative. Les produits à capital garanti affichent des rendements bien souvent inférieurs à 1,5 %.

La pierre reste un placement sûr et lucratif. Les actions sont plus rentables mais risquées, chacun se souvient des pertes subies en bourse par de petits et gros porteurs. C’est pourquoi, nous sommes persuadés que la pierre reste un placement sûr et lucratif et conseillons toute personne à réaliser son projet immobilier. »



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Dans un contexte de taux d’intérêt bas, est-ce encore le bon moment pour investir dans la pierre ?

Stefan Van Geyt Group CIO (KBL European Private Bankers)

« Derrière ce contexte où les taux d’intérêt sont historiquement bas, se trouve un monde endetté. Les États, qui sont principalement responsables de cette dette, sont face à deux options pour la diminuer : ou ne pas l’honorer ou faire le choix de l’inflation. Dans les deux cas, les épargnants se trouvent du mauvais côté de la barrière car si d’un côté ils voient leurs économies s’envoler, de l’autre, c’est leur pouvoir d’achat qui diminue fortement.

Il ne faut pas s'attendre à un choc immobilier. Malgré cela, les prix du marché immobilier en Europe ne cessent d’augmenter et atteignent des sommes énormes. Ces prix élevés ne réagissent pas à la baisse des demandes du marché résidentiel, comme en France par exemple. Dans le marché immobilier résidentiel au Grand-Duché, à l’inverse, la demande reste très élevée malgré des prix qui ne diminuent pas. Investir dans la pierre à Luxembourg et sa périphérie reste un bon placement dans un patrimoine diversifié. Le marché luxembourgeois demeure dynamique dans cette conjoncture économique délicate, à Luxembourg-ville surtout. À moyen et long termes, on assistera à une reprise des taux d’intérêt plus forts en raison de l’inflation mais il ne faut pas s’attendre à un choc immobilier au Luxembourg. »

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Claude Krecké Area manager retail banking (Bil)

« Le rendement locatif est actuellement largement supérieur à tout placement monétaire et l’investissement immobilier peut être financé à des taux fixes historiquement bas. À l’analyse des indicateurs économiques et prévisions d’inflation, cette situation devrait perdurer les prochaines années, sauf éléments inattendus. Les experts s’accordent à dire que le marché immobilier au Luxembourg reste soutenu par une offre qui ne suit pas l’évolution démographique du pays.

Une réelle alternative combinant stabilité et perspectives de plus-value. La demande de logements excédentaire peut à son tour laisser penser que les prix au m2 de l’immobilier neuf continueront à monter à court, voire moyen, terme. L’immobilier résidentiel constitue donc une réelle alternative combinant stabilité et perspectives de plus-value, mais qui a l’inconvénient d’être peu liquide. Un aspect qu’il ne faut pas négliger, même si les nouvelles dispositions de TVA incitent à conclure un investissement à des fins de location et sur de l’immobilier neuf, avant la fin d’année. »

Guy Rosseljong Directeur (Banque et Caisse d’Épargne de l’État, Luxembourg)

« L’investissement dans la pierre se fait dans une optique à long terme et traduit la confiance des investisseurs dans le futur. Les taux d’intérêt bas des produits financiers sont concurrencés par des rendements immobiliers attractifs. L’investisseur professionnel décide finalement du rendement accepté selon la localisation de l’immeuble ainsi que de la mixité des locataires et de la qualité des baux à loyer (court terme, long terme). Les rendements actuels restent attractifs même après plusieurs hausses de taux dans les années à venir.

Les rendements actuels restent attractifs. Une diversification du portefeuille de placement devrait comprendre une quotepart immobilière. Les taux bas (y compris les taux d’intérêt à très long terme) permettent aux particuliers d’accéder plus facilement, d’un point de vue financier, à la propriété immobilière qu’avec des taux plus élevés, d’où des bienfaits pour l’ensemble de l’économie et la constitution de patrimoine en général. »


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Dossier Immobilier – À la conquête de l’espace

GESTION DE L’ESPACE

Un espace pour (mieux) travailler Tania Brugnoni Directrice (1535°C)

Philippe Nathan Architecte (2001) Grégory Behin Head of strategy & development (Bourse de Luxembourg)

Sandrine Sculfort Directrice médicale (Association pour la santé au travail du secteur financier)

► Une bonne gestion de l’espace améliore l’efficience de l’entreprise. ► Que ce soit en open space ou en espace individuel, la recherche de convivialité est une nouvelle caractéristique. ► L’espace de travail a des incidences sur la vie d’un quartier. ― Texte : Céline Coubray ― Photos : Julien Becker

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Dossier Immobilier – À la conquête de l’espace

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’ESPACE DE TRAVAIL est un élément important dans la vie d’une entreprise puisqu’il a des incidences à plusieurs niveaux : sur le bien-être des employés, sur leur efficacité et la productivité, et à une plus large échelle sur la vie d’un quartier. Depuis le XIXe siècle, l’espace de travail et la manière de travailler ont beaucoup évolué. D’un environnement rigide et reflétant la hiérarchie, nous sommes passés à des espaces ouverts (parfois trop) où la hiérarchie est souvent plus horizontale. La recherche de bien-être au travail a fait son apparition dans l’aménagement intérieur des espaces professionnels. Partant du credo qu’un salarié qui se sent bien est une personne qui travaille mieux et est donc plus productive, de nombreuses entreprises n’hésitent plus à investir dans l’aménagement de leurs bureaux. Loin d’être un simple changement de décoration, un aménagement efficace doit passer par une analyse en profondeur des flux de production et des besoins des différents services.

Conception et programme Grégory Behin, head of strategy & development à la Bourse de Luxembourg, témoigne : « Avec la location du nouvel immeuble, nous avons eu l’occasion de rassembler nos équipes, auparavant éclatées, sur trois lieux. Nous en avons profité pour analyser en interne nos méthodes de travail, les interactions qui s’opèrent entre les différents services pour optimiser nos nouveaux espaces. Alors que certains d’entre nous étaient habitués à travailler dans d’anciens appartements, agencement certes convivial, mais qui pose des problèmes d’efficience organisationnelle, nous sommes passés à un système d’open space. Nous avons consulté les membres de nos services et avons mené des discussions avec les architectes pour trouver le bon aménagement des plateaux qui nous étaient livrés nus. Nous avons alors choisi d’installer des zones de travail dans un open space sous forme d’îlots. Il nous semblait important de conserver une échelle de petits groupes – de 12 personnes maximum – tout en pouvant rester en contact visuel avec les autres collaborateurs lorsqu’on lève la tête. » Ces aménagements de bureaux ouverts permettent généralement plus d’échanges entre les membres des équipes et donc une meilleure efficience. Ce besoin d’être ensemble se fit sentir aussi à Differdange dans le nouveau lieu dédié à l’industrie créative. « Les créatifs sont très contents de pouvoir sortir de l’isolement de leur domicile qui est aussi généralement leur lieu de travail », explique Tania Brugnoni, directrice du 1535°C. « Ils apprécient d’être en relation

« Notre répartition d’espaces créatifs est comme un village. » Tania Brugnoni Directrice (1535°C)

« Un nouvel espace de travail peut donc directement créer de l’urbanité. » Philippe Nathan Architecte (2001)

avec des personnes qui partagent un même état d’esprit. Aussi notre répartition d’espaces créatifs est comme un village : il y a les rues – les couloirs –, chaque espace est une maison, dont on laisse la porte ouverte ou non, et il y a la place du village, où l’on peut se rencontrer – la cuisine commune, les salles de réunion partagées, la future brasserie qui sera également ouverte au public. » Toutefois, il y a un facteur à ne pas négliger : « Toute nouveauté crée de l’angoisse. C’est une dimension à prendre en compte et il est très important d’impliquer les équipes, et à tous les niveaux, dans les processus de changement. Il faut accompagner ce changement en informant et expliquant », précise Sandrine Sculfort, directrice médicale à l’ASTF (Association pour la santé au travail du secteur financier).

Les orientations du mobilier Dans le secteur tertiaire, le poste de travail en luimême évolue assez peu. La configuration table et chaise reste de mise. « On peut toutefois constater que de nombreuses entreprises sont équipées avec du mobilier réglable, ce qui est beaucoup mieux d’un point de vue ergonomique et donc meilleur pour la santé des employés », précise Sandrine Sculfort. « Toutefois, certains métiers, principalement ceux de consultants, permettent d’aborder la question du bureau ‘fixe’ autrement. Comme ce sont des métiers où les personnes sont régu­lièrement à l’extérieur, il est alors possible de ne plus avoir de bureau définitivement attribué, mais de mettre en place un système de bureau qu’on réserve selon les besoins. »

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NE DES NOUVELLES TENDANCES qui tend à se généraliser est que le confort de la maison s’installe au bureau. Cette recherche de convivialité passe aussi par la création de zones informelles, de lieux de rencontres. Des espaces de réunion improvisés se développent, souvent dans les espaces de circulation. Apparaissent alors des canapés avec dossier haut, recouverts de tissus et mousses qui absorbent le bruit ou des ensembles fauteuils et table basse qui permettent de boire un café tout en travaillant. Une autre approche est aussi de rendre plus dynamiques les moments de réunions programmées. « Pour certaines de nos salles de réunion, nous avons choisi d’avoir une table haute et quelques tabourets. Ainsi, les personnes qui l’utilisent restent dans une position plus dynamique. La durée moyenne des réunions est ainsi passée à environ 30-45 minutes », précise Grégory Behin. ► PA P E RJ A M 2 ― Décembre 2014 ― 085


Dossier Immobilier – À la conquête de l’espace

► Toutefois, il ne faut pas oublier que ces choix doivent répondre bien sûr aux besoins du business (besoin de communication entre les personnes, gestion de stocks, introduction de zone sécurisée, etc.), mais aussi à des exigences ergonomiques qui sont là pour préserver la santé des employés.

Question d’image, mais pas seulement L’aménagement des espaces joue aussi un rôle dans l’identité de l’entreprise. « Pour choisir notre nouvel espace de travail, nous avons été attentifs aux qualités de l’espace : la hauteur sous plafond, l’entrée de lumière naturelle. Nous recherchions un espace qui pourrait presque nous servir de prototype pour des projets futurs », précise Philippe Nathan, architecte et fondateur de l’agence 2001. Une entreprise comme la Bourse reçoit régulièrement des personnalités importantes. « Nous devons donc avoir des bureaux qui reflètent un certain standing », explique Grégory Behin. « Pour autant, la crise est aussi présente et je pense que les entreprises veillent à trouver la solution la plus juste au meilleur prix. Un objet cher peut être acquis, mais de manière ponctuelle. La tendance générale est quand même de moins dépenser. Changer un environnement de travail est un effort considérable de la part d’un employeur, un investissement humain et financier. Il faut donc trouver le bon équilibre entre cet investissement et le retour qu’on peut en avoir. » Les entreprises peuvent aussi choisir d’orienter leur aménagement un peu différemment. Le 1535°C, par exemple, a choisi de conserver du patrimoine industriel, ce qui est une sensibilité relativement nouvelle au Luxembourg, et de mettre l’humain au cœur du processus de reconversion. « Nous avons fait travailler des entreprises d’aide au réemploi et de réinsertion sociale », commente Tania Brugnoni. L’aspect écologique entre aussi de plus en plus en considération dans les choix des entreprises. « Le bois utilisé dans nos locaux est certifié FSC et nous utilisons un chauffage provenant d’une chaudière à pellets », précise Tania Brugnoni. « De notre côté, poursuit Grégory Behin, nous avons travaillé avec la certification Valideo. Nous avons des détecteurs de présence et des deemers pour les sources lumineuses électriques. » Et à Sandrine Sculfort de confirmer : « La RSE est en effet de plus en plus importante dans les démarches des entreprises. »

Développement durable Mais l’attention portée au développement durable dépasse largement l’aménagement intérieur. Car qui dit bureaux dit travailleurs, dit déplacements et consommation. « Toutes ces personnes qui viennent travailler s’infiltrent dans le tissu urbain. La clientèle des commerces voisins change, les besoins en services s’accroissent. Un nouvel espace de travail peut donc directement créer de l’urbanité dans un lieu qui n’en avait pas. À plus long terme, cela peut même apporter une diversification de la population », explique Philippe Nathan.

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« Il nous semblait important de conserver une échelle de petits groupes. » Grégory Behin Head of strategy & development (Bourse de Luxembourg)

« Toute nouveauté crée de l’angoisse. » Sandrine Sculfort Directrice médicale (Association pour la santé au travail du secteur financier)

« L’exemple du 1535°C est très flagrant à ce sujet. C’était même un des enjeux du projet. En investissant cette friche industrielle, il s’agissait aussi de se réapproprier un morceau du centre-ville qui était abandonné. L’ouverture du 1535°C redynamise le quartier, change l’image de la ville. La commune a choisi de développer en parallèle des logements à coûts modérés et les transports en commun vont également devoir évoluer pour s’adapter à la nouvelle demande. » C’est donc toute la vie d’un quartier qui peut être modifiée par l’implantation de nouveaux espaces de travail. ◄

Bon à savoir

Un aspect réglementaire à prendre en compte Il existe plusieurs documents qui veillent à ce que de bonnes pratiques soient mises en place dans les espaces de travail. Certains relèvent de la loi, d’autres du conseil. Un règlement grand-ducal du 4 novembre 1994 traite des « prescriptions minimales de sécurité et de santé pour les lieux de travail » et un autre de la même date est consacré aux « prescriptions minimales de sécurité et de santé relatives au travail sur les équipements à écran de visualisation ». Pour autant, ce règlement reste assez vague et général. « L’in­ terprétation peut être assez ouverte », avoue Sandrine Sculfort. En ce qui concerne la surface de travail par exemple, il est stipulé que « l’espace de travail doit être suffisant pour permettre une position confortable pour les travailleurs » et que « le poste de travail, par ses dimensions et son aménagement, doit assurer suffisamment de place pour permettre des changements de positions et de mouvements au travail ». La subjectivité a en effet de la place… L’Inspection du travail et des mines a établi des prescriptions pour les dispositions spécifiques aux bâtiments administratifs. Elle conseille par exemple d’avoir 10 m2 de surface utile par employé. D’autres points sont aussi étudiés, comme la lumière. « Sur ce point précis, je recommande de positionner le bureau per­ pendiculairement aux sources de lumière naturelle », précise Sandrine Sculfort. En ce qui concerne le bruit,

là aussi, la loi est très ouverte puisqu’elle stipule simplement que « le bruit émis par les équipements appartenant au(x) poste(s) de travail doit être pris en compte lors de l’aménagement du poste de travail de façon, en particulier, à ne pas perturber l’attention et la parole ». Malgré tout, les bonnes pratiques se généralisent. « Je constate de plus en plus dans les bureaux que les zones ‘bruyantes’, comme les pho­ tocopieuses ou les machines à café, sont regroupées dans des îlots séparés et insonori­ sés. Ce qui est par contre sou­ vent un sujet de mécontente­ ment est la qualité de l’air au sein des bureaux. De nom­ breuses personnes se plaignent d’allergies qui seraient liées à la mauvaise qualité de l’air ambiant, de maux de tête dus à un air trop sec, un incon­ fort pour les personnes qui portent des lentilles… » Enfin, signalons également les prescriptions de l’Association d’assurance contre les accidents qui concernent par exemple les distances à respecter entre l’utilisateur et l’écran, la hauteur du mobilier (72 cm de haut pour une table fixe et entre 68 et 76 cm pour une table réglable), et l’orientation des postes de travail par rapport aux sources lumineuses. C. C.


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Dossier Immobilier – À la conquête de l’espace

PROMOTION IMMOBILIÈRE

Des milliers de m à valoriser en ville

► Développement de projets immobiliers, rénovation du patrimoine, sans oublier la rentabilité financière… les opportunités sont nombreuses, et pas forcément là où on les attend. ► Steve Krack, fondateur et gérant d’Unité Habitation, réinvente le métier en choisissant de revaloriser le patrimoine immobilier en centre-ville. ► De quoi développer une nouvelle offre au cœur du marché. ― Interview : Sébastien Lambotte ― Photos : Julien Becker

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Dossier Immobilier – À la conquête de l’espace

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onsieur Krack, comment appréhendez-vous vos projets immobiliers ? « D’une manière différente de celle de la plupart des promoteurs dans la mesure où nous développons les projets de A à Z, avant de mettre en vente. Nous profitons du fait que le marché immobilier connaît une forte croissance annuelle, située entre 3 et 4 %, pour développer sur deux ans. La première année, on établit le projet pour le réaliser dans le courant de l’année suivante. On part du principe que, sur ces deux ans, les prix du marché vont évoluer d’environ 8 %. C’est là-dessus, principalement, et grâce à la qualité de nos réalisations, que nous assurons la marge sur nos investissements. Un projet immobilier, compte tenu des investissements, constitue un risque important. Comment s’assurer un retour suffisant sans recourir à un système de prévente ? « En travaillant sur des produits de niche et des projets extrêmement bien situés, notamment sur le boulevard de la Pétrusse ou encore dans le Grund. Nous développons des produits uniques et donc rares, en prenant en considération les attentes de nos consommateurs finaux, et notamment ceux qui souhaitent pouvoir disposer sans attendre d’un bien de qualité. Il y a une réelle demande pour des biens authentiques et idéalement situés. De cette manière, en tant que promoteur de petite taille, on peut développer de très beaux projets, dans l’air du temps. La logique financière domine, évidemment. Cela reste de la promotion. Mais cela ne doit pas nous empêcher de considérer, avec soin, la technique, le design ou l’architecture. Préférez-vous travailler à la construction de nouveaux bâtiments où à la rénovation ? Comment choisissez-vous vos projets ? « Dans le centre de Luxembourg, où nous avons le principal de nos activités, ce sont le plus souvent des projets de rénovation que nous développons. L’enjeu est d’être bien connecté avec le marché. Souvent, on vient nous voir après avoir découvert des projets que nous avons menés. Mais nous sommes aussi à l’affût de nouvelles opportunités d’achat et de vente sur les prime locations. Votre modèle profite aussi de la tension du marché, d’une insuffisance de l’offre en logements face à la croissance démographique… « Il est certain que nous profitons de la lenteur administrative. Mais si le marché était moins tendu, je suis persuadé que la demande pour des résidences de qualité ne serait pas moindre. Demain, si l’on met 50 ou 100 appartements en vente au niveau de la Grand-Rue, au-dessus des commerces, ils trouveront acquéreurs endéans une semaine. Il y a des opportunités dont on ne peut aujourd’hui pas profiter à ce niveau. Comment expliquez-vous que des logements ne puissent pas voir le jour dans ce contexte ? « Il y a plusieurs raisons à cela. La principale réside dans les baux de location des surfaces commerciales. Ils sont tellement élevés que l’affectation des 1er, 2e et 3e étages ne présente pas d’intérêt particulier. Les locataires n’hésitent pas à condamner l’accès aux étages pour élargir leur vitrine. D’autre part, il y a des restrictions sévères en matière d’affectation des zones. Cela a pour effet de faire monter le prix du mètre carré dans des zones où il ne devrait pas, et de le faire descendre là où il devrait être mieux valorisé. Pourquoi n’incite-t-on pas plus à la création de logements en centre-ville ?

Il y a des milliers de mètres carrés à valoriser. Je pense qu’il y a des adaptations à faire, pour favoriser, compte tenu du manque de logements, le développement d’habitations en centre-ville, mais aussi assurer une réelle vie après 18 heures. Dans le cadre de la rénovation, en centre-ville, il y a un réel enjeu de valoriser le patrimoine. Comment l’appréhendez-vous ? « Il y a en effet un patrimoine architectural à mettre en valeur. Nous travaillons dans le respect du bâti. Il est arrivé que nous démontions des poutrelles en bois dans un immeuble que nous rénovions dans le Grund, pour opérer leur réfection et les renforcer. D’autres auraient enlevé les poutres d’origine, pour couler une dalle en béton et recoller des morceaux de bois afin de redonner au lieu un caractère plus ou moins authentique. Mais on ne leurre pas aussi facilement le client. Il fait vite la différence entre une confection authentique et un décorum de parc d’attraction. Certes, l’opération de rénovation est plus chère. Mais au final, nos clients sont prêts à dépenser plus pour un environnement hautement qualitatif et respectueux.

Il y a un modèle entre l’hôtel et la résidence à louer.

Un des défis de la rénovation réside dans l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments existants. Comment intégrez-vous ces enjeux ? « C’est relativement complexe, car nous devons faire face à d’autres contraintes. Dans la zone protégée de la ville, il n’est pas permis, ni souhaitable, de coller une couverture isolante sur une façade historique. C’est tout le paradoxe du passeport énergétique. Malgré les efforts réalisés pour améliorer la performance énergétique d’un bâtiment, en matière de récupération d’eau, au niveau de l’isolation ou de l’installation de panneaux solaires, nous nous retrouvons à devoir vendre des bâtiments de classe G ou I. Un bâtiment qui va avoir une couche de 20 centimètres de Styrodur en façade va bénéficier d’un passeport optimal. Mais qui, dans 20 ans, va recycler ce matériau et combien cela va-t-il coûter à l’environnement ? D’autre part, vous avez aussi développé une offre de location de courte durée. Sur quel besoin ? « Il s’agit d’un modèle entre l’hôtel et la résidence à louer. Nous sommes partis des besoins des expatriés qui viennent travailler au Grand-Duché de Luxembourg. Dans la plupart des cas, dans le cadre de leur nouvelle affectation professionnelle, ils peuvent profiter d’une période d’essai de trois mois. Nous avons donc voulu leur proposer une offre en logement attractive, quelque chose de beau, d’accessible, dont le prix est inférieur ou équivalent à 50 % de leur salaire mensuel, qui soit disponible, sans trop de contraintes. C’est comme cela qu’est née une offre de location à court terme à travers stayrooms. Dans le loyer sont en outre compris les charges, une connexion internet, le changement de la literie, des serviettes de bain, le nettoyage, l’accès à une cuisine... On peut y rester quelques jours ou quelques semaines. Généralement, les clients partent très vite ou à la fin de la période d’essai, pour trouver une habitation définitive à Luxembourg. Nous travaillons sous le statut d’hôtel, mais que l’on peut louer facilement deux ou trois mois. La formule a du succès, mais nous avons eu énormément de mal à faire comprendre aux administrations notre statut d’hôtel relativement proche de la résidence. Il y a là un vide à combler. Mais c’est la preuve qu’il y a aussi moyen d’envisager l’immobilier autrement, en faisant preuve d’innovation, pour profiter des opportunités. » ◄ PA P E RJ A M 2 ― Décembre 2014 ― 089


Dossier Immobilier – À la conquête de l’espace

Regards croisés Chaque mois, des professionnels de la Place répondent directement à des questions posées sur des sujets clés de leur secteur d'activité.

Open space : quels sont les métiers qui se prêtent à cet agencement de l'espace de travail ?

Comment concilier les besoins des générations Y et Z avec les exigences d’un espace de travail ?

Pierre Joppart Associé (Forworx)

Philippe Canu Country manager (Regus Luxembourg)

« Intégrer les codes et les références de la génération YZ dans un espace de travail va bien au-delà d’un simple relooking : cette nouvelle génération et son nouveau mode d’organisation (espaces partagés et conviviaux, travail collaboratif) nous invitent à repenser l’aménagement de nos bureaux. Par exemple, les co-workers travaillent à toute heure, ce qui implique de reconsidérer les systèmes d’accès aux bâtiments sans augmenter les frais de gardiennage et de sécurité. Ils partagent leurs bureaux : la gestion d’espaces partagés – a priori complexe à mettre en œuvre – peut être simplifiée grâce à une application QR Code permettant de réserver tel ou tel poste via son smartphone.

« Aux côtés de la rémunération et des avantages, le cadre de travail des générations Y et Z doit être une référence où les jeunes talents ont envie de travailler et d’évoluer. Que ce soit de petits open spaces ou des espaces partagés fermés, ils se doivent d’être conviviaux, ultra-connectés, et offrant la possibilité d’interaction directe avec les collègues, afin d’encourager la collaboration et la créativité.

Le co-working requiert également des lieux informels.

Le bureau dédié à un salarié, n’est plus la norme. À l’image de la voiture ou de l’appartement, les générations Y et Z sont prêtes à partager : économie sur les m2, moins d’empreinte écologique générée. L’espace de travail devient un outil au service des enjeux RH, et contribue à l’image dynamique que l’entreprise souhaite se donner. Comme dans les start-up américaines, les frontières entre zones de travail et zones de repos deviennent floues. Le bureau doit ressembler le moins possible à un bureau. »

Ils sont plus nombreux sur un même espace : les postes doivent être réétudiés pour être plus compacts et plus efficaces, un soin tout particulier doit être apporté à l’acoustique. Le co-working requiert également des lieux informels, un coin grand café et des isoloirs qui ont chacun leurs contraintes techniques... »

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Le bureau doit ressembler le moins possible à un bureau.

Johan Couset Associé (Miolux)

« L’open space est la réponse adaptée aux exigences de mobilité et de flexibilité des entreprises et le complément aux outils modernes de communication. L’idée première est de promouvoir des espaces de travail pour favoriser les échanges et la communication entre les salariés ; tout en créant un environnement individuel et suffisant pour que chacun ait son propre espace.

Un complément aux outils modernes de communication. Tous les métiers n’ont pas le même fonctionnement et les mêmes besoins, on ne peut pas y mettre un service de ressources humaines ou un service juridique. Parmi les métiers qui utilisent fréquemment des open spaces, citons : l’architecture, l’immobilier, la communication, les bureaux d’étude, les centres de call centre, le développement informatique, les sociétés high-tech, etc. Par contre, pour qu’un open space soit vraiment efficace, il faut privilégier les petits espaces rassemblant des salariés qui travaillent de manière réellement collective autour d’un projet. »


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Mon argent Demain se prépare aujourd’hui

PLANIFIER SA SUCCESSION ► Les possibilités en matière de planification financière et successorale sont nombreuses. Et le processus peut commencer très tôt dans sa vie.

Ce mois-ci : Olivier Beghin, head of wealth planning & structuring chez KBL European Private Bankers.

Chaque mois, Paperjam� invite un spécialiste à détailler les tenants et les aboutissants d’une bonne stratégie d’investissement.

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À partir de quand est-il opportun de réfléchir à sa planification financière et successorale ? « Selon les données socio-économiques, nous considérons deux périodes : l la tranche d’âge 30-40 ans, correspondant à la période initiale de la planification : choix d’un régime matrimonial, création d’une famille, avec les premiers outils de protection (testament, assurance vie), de leviers (financement immobilier) et de diversification (portefeuille) ; l la tranche d’âge 40 ans et plus, ouvrant la période de consolidation de cette planification : modification du régime, démembrement, holdings patrimoniaux, cession de l’outil professionnel.

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Quels sont les outils de planification qui existent? « Les plus utiles, selon nous, sont les techniques issues du droit civil (régimes matrimoniaux, successions, assurance vie, etc.). Leur flexibilité et stabilité permettent de matérialiser les besoins du client. L’ajout d’une composante fiscale ou sociétaire augmente ensuite l’efficience de ces techniques. Une fois la stratégie en place, il convient de choisir les bons supports bancaires ou d’assurances pour rendre l’opération profitable.

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Le principe de diversification des risques existe-t-il aussi en la matière ? Faut-il envisager la mise en place de plusieurs solutions en parallèle ? « La diversification est une condition essentielle d’une bonne planification. Elle se matérialise dans les choix opérés au sein des supports bancaires, assuranciels, immobiliers, etc. Leur coordination doit produire un rapport risque / rendement compris et accepté par le client. La mise en place de solutions en parallèle dépend avant tout de la taille du patrimoine de la personne. Plus il est grand, plus le besoin d’intervention sur d’autres thématiques est réel. »


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Droit du travail En cas de congé maladie

SE PROTÉGER CONTRE UN LICENCIEMENT ► Un salarié en congé maladie dispose de trois jours pour présenter un certificat médical à son employeur. Dans certaines conditions, un manquement à ce devoir peut entraîner une rupture de son contrat de travail. Comment alors bénéficier d’une protection contre le licenciement ? ― Interview : Émilie Di Vincenzo

Ce mois-ci : le congé maladie.

Chaque mois, Paperjam� invite un avocat spécialisé à détailler un aspect du droit du travail, vu du côté des entreprises.

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l’article L. 121-6 du Code du travail, le salarié malade est en principe obligé de respecter, et bénéficiera en retour d’une protection contre le licenciement, la double condition suivante : avertir oralement ou par écrit (un SMS pouvant suffire) son employeur ou le représentant de celui-ci le jour même de l’empêchement, et faire parvenir un certificat médical attestant de son incapacité de travail et de sa durée prévisible endéans les trois jours de son absence (porté à huit jours en cas d’hospitalisation urgente du salarié). Si le salarié bénéficie alors d’une protection contre le licenciement, en revanche, des absences répétées et / ou prolongées, même si elles sont justifiées par des certificats médicaux, pourront par la suite, et au retour du salarié, servir de motivation à une procédure de licenciement. En cas de contestation de l’employeur, il appartiendra bien entendu au salarié de pouvoir justifier, par tous les moyens, non seulement de l’avoir averti le premier jour, mais également que l’employeur a bien réceptionné son certificat médical dans le délai imparti de trois jours.

« Conformément à l’article précité du Code du travail, le salarié bénéficiera de cette protection durant un délai de 26 semaines. Pour procéder au calcul de ce délai, il conviendra de se référer aux dispositions de l’article 1257 du nouveau Code de procédure civile qui prévoit que ‘Lorsqu’un délai est exprimé en semaines, il expire le jour de la dernière semaine dont le nom correspond au jour de l’acte, de l’événement, de la décision ou de la signification qui fait courir le délai’. De plus, il a été décidé que le droit à licencier n’est retrouvé que le premier jour ouvrable suivant la période couverte par le certificat maladie. Les absences habituelles pour cause de maladie peuvent par ailleurs constituer une cause réelle et sérieuse pour justifier le licenciement avec préavis, si les absences ont pour effet de perturber gravement le fonctionnement de l’entreprise, la collaboration n’étant alors plus régulière et efficace. De même, une absence de longue durée ‘excusée’ par la transmission de certificats médicaux de courte durée laissant espérer une reprise du travail empêche l’employeur d’organiser utilement le remplacement du salarié.

Maître Chapon, dans quel délai le salarié doit-il informer son employeur de sa maladie ? « Selon

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Dans quel cas le salarié risque-t-il un licenciement ?

― Décembre 2014

Avec : Me Cyril Chapon, avocat à la Cour et partner au sein de l’Étude Thielen & Associés.

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« Le contrat de travail du salarié cesse de plein droit le jour de l’épuisement de ses droits à l’indemnité pécuniaire de maladie qui lui est accordée conformément aux dispositions du Code des assurances sociales, soit après 52 semaines d’incapacité de travail au cours d’une période de référence de 104 semaines. Les règles relatives à la computation des différentes durées d’incapacité de travail augmentent le risque de la cessation automatique du contrat de travail, alors que les dispositions en la matière permettent l’addition des durées de maladie à l’intérieur de la période de référence, peu importe la maladie (même maladie ou nouvelle maladie) et peu importe sa cause originaire. Il se peut ainsi qu’un arrêt de travail de courte durée pour une maladie bénigne puisse dans le pire des cas engendrer un dépassement des 52 semaines au total sur la période de référence des deux ans et mettre immédiatement fin au contrat de travail de la personne concernée. Il faut noter que la résiliation automatique vise uniquement l’octroi pendant 52 semaines des indemnités pécuniaires de maladie, et non une indemnisation par l’assurance accident en raison d’un accident professionnel.

constante est d’avis que le certificat médical retenant une incapacité de travail de l’employé ne constitue qu’un indice, une présomption simple, et peut donc être remis en cause si l’employeur arrive à en établir la preuve contraire. Pour cela, l’employeur devra établir la fausseté du certificat médical déposé en faisant pratiquer des contre-examens médicaux auprès du médecin de son choix avant de pouvoir faire ‘tomber’ la protection liée au certificat médical remis par son salarié. Un refus répété du salarié de se rendre à une telle contre-visite, et ce même si le médecin désigné par l’employeur se trouve sur le territoire luxembourgeois et que le salarié se trouve quant à lui à plus de 350 kilomètres, permet alors à l’employeur de pouvoir notifier immédiatement le licenciement sans que son salarié puisse encore prétendre aux bénéfices de la protection. Si le salarié se soumet à une telle contre-visite, il n’y aura en principe aucune prépondérance du second certificat par rapport au premier et il ne pourra partant constituer à lui seul la preuve de l’inexactitude du certificat médical transmis par le salarié. »

Est-ce que le contrat de travail peut cesser de plein droit à la suite d’une maladie prolongée ?

Quelle est la valeur du certificat médical et peut-il éventuellement être remis en cause par l’employeur ? « La jurisprudence de façon


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Paperjam Club Depuis 2008

Événements organisés à l’intention des membres du Paperjam Club. Informations et inscriptions sur www.club.Paperjam.lu. LES NOUVEAUX MEMBRES DU CLUB

Voici ce qui vous attend au Club dans les deux prochains mois :

JEUDI 27.11

Déjeuner Carrousel

MARDI 02.12

Dîner nouveaux membres

JEUDI 04.12

14 ateliers sur une journée

MERCREDI 10.12

Paperjam Top 100

JEUDI 18.12

Champagne Tasting

MARDI 20.01

14 ateliers sur une journée

JEUDI 22.01

CEO-only cocktail & Prediction evening

MERCREDI 28.01

10x6 Finance : le bonheur est dans la niche

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― Décembre 2014

Architecture et Urbanisme Klein & Müller | BJNP Audit | Bureau Center | Censea Consilium | CHIP | Dechert Luxembourg | FABECK Architectes | Galerie Clairefontaine | Galerie F. Hessler – Art Collection | GLOBALSOLUTIONS | LawFirm Collin Maréchal | LCTO | Luxembourg School of Business | Op der Gänn – Agence immobilière | Shine A Light | Studio3 | Vilret avocats


Paperjam Club Décembre 2014

LES PROCHAINS ÉVÉNEMENTS EXTRA MERCREDI

10 DÉC

Paperjam Top 100, édition 2014

Une fois tous les deux ans, un jury réuni par Paperjam classe les décideurs économiques les plus influents. Les lauréats seront révélés à l’occasion de cette soirée exceptionnelle. C’est la cinquième fois que ce prix sera remis. Les lauréats précédents étaient Romain Bausch (SES, 2006), Michel Wurth (ArcelorMittal et président de la chambre de commerce, 2008), Ernst Wilhelm Contzen (président de l’ABBL et CEO de la Deutsche Bank Luxembourg, 2010) et enfin, en 2012, Gaston Reinesch (à l’époque président de plusieurs conseils d’administration de sociétés clés du pays, et depuis président de la BCL). Le prix est attribué par un jury d’experts indépendants, après un processus en plusieurs étapes. Le vote final est fondé sur deux piliers : une méthodologie désormais bien rodée (et proposant toute une série de critères objectifs) et les délibérations du jury, sans compter un certain nombre de sessions de travail individuelles. Les lauréats seront annoncés le 10 décembre 2014, la veille de la parution du magazine Paperjam. Sur invitation personnelle uniquement. Lieu : Centre de conférences (Luxembourg-Kirchberg) Horaires : 18:30 – 22:30

Les 10 premiers classés du Top 100 seront révélés le 10 décembre.

WORKSHOPS

EXTRA

JEUDI

JEUDI

JEUDI

DÉC

DÉC

18

04

27 NOV

Déjeuner Carrousel

Entrée, plat, dessert, le chef vous souhaite un bon networking. Le déjeuner carrousel est une nouveauté de la saison 7. C’est l’occasion pour nos membres d’allier business et contacts d’affaires dans une ambiance conviviale. Prix : 30 € Lieu : Fin Gourmand Horaires : 12:00 – 14:00

EXTRA

14 ateliers sur une journée Chaque mois, le Club vous propose une matinée et une après-midi d’ateliers. Ils sont sept workshops à se dérouler en parallèle chaque demi-journée, couvrant les cycles proposés lors de la saison. Tous les ateliers sont assurés par des experts qui viennent partager leur savoir et leur expérience de manière concrète et opérationnelle. Chaque journée est une occasion de faire des rencontres entre professionnels de différents métiers, dans un contexte convivial.

Avec Hélène Bresson-Villet (Bulles d’Hélène).

Champagne Tasting

Petit producteur, grandes découvertes ! Cette soirée nous fera découvrir les secrets d’une maison de qualité, Henriet-Bazin, qui propose une large gamme de champagnes. La dégustation de plusieurs cuvées permettra aussi de cerner les différences d’assemblages. Lieu : Luxembourg-Congrès Horaires : 18:30 – 21:00

Lieu : Neimënster (anc. Abbaye de Neumünster) Horaires : À partir de 8:30 et de 13:30

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Paperjam Club Décembre 2014

LES PROCHAINS ÉVÉNEMENTS

Orateurs : Selin Atalay (HEC Paris, en photo), Philippe Eeckels (BMW), Tom Palmaerts (Trendwolves), Rashik Parmar (IBM Academy of Technology) et Hugues Rey Havas Media Brussels).

EXTRA

CEO-only cocktail & Prediction evening

JEUDI

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Un cocktail visionnaire pour débuter l’année ! Une nouveauté va enrichir le CEO-only cocktail du 22 janvier 2015. En effet, en supplément du traditionnel cocktail, nous avons décidé d’organiser une prediction evening, une soirée à laquelle nous avons invité cinq orateurs de niveau international, qui nous présenteront leur(s) vision(s) du futur, dans leur domaine d’activités. Le monde change à une vitesse foudroyante, rendant parfois le contexte dans lequel on évolue difficile à déchiffrer. Un sentiment qui a été amplifié par la crise financière et les changements technologiques perpétuels. Pour cette soirée, nous allons prendre le temps d’écouter les orateurs et ce qu’ils ont à nous raconter, afin de mieux appréhender le futur proche qui nous attend. Les inscriptions sont ouvertes aux CEOs non membres en ligne. Les CEOs membres recevront une invitation personnelle.

JAN

EXTRA

MARDI

02

Lieu : Banque Degroof (Luxembourg-Gasperich) Horaires : 18:30 – 22:30

DÉC

Dîner nouveaux membres

Chaque saison, le Paperjam Club organise plusieurs dîners afin de souhaiter la bienvenue aux nouveaux membres du Club. Cette soirée permet de faire plus ample connaissance, de tisser de nouvelles relations et d’expliquer le fonctionnement du Club. Sur invitation personnelle uniquement.

10X6

MERCREDI

28 JAN

MARDI

20 JAN

10x6 Finance : le bonheur est dans la niche

Lieu : Come Prima Horaires : 19:00 à 22:30

Orateurs : Avec, entre autres, David Steinegger Le secteur financier étant en pleine mutation, nous (Gatsby and White), avons déniché 10 orateurs qui nous présenteront leur Grégory Weber stratégie qui ne vise pas un marché de masse, déjà (PwC Luxembourg), peuplé par des compétiteurs importants, mais un Martial Mernier marché de niche, en offrant une gamme de produits (Talk Finance), Michel Maquil (ADA), ou services à un segment de clientèle particulier. Pierre Siffrein-Guillet (SGG), Fernand Grulms Lieu : (Pecoma, en photo) Centre culturel Tramsschapp Olivier Reisch (Linklaters). Horaires :

18:30 – 20:20

Événements organisés à l’intention des membres du Paperjam Club. Informations et inscriptions sur www.Paperjam.club.

098 ― PA P E RJ A M

2

― Décembre 2014

WORKSHOPS

14 ateliers sur une journée

Chaque mois, le Club vous propose une matinée et une après-midi d’ateliers. Ils sont sept workshops à se dérouler en parallèle chaque demi-journée, couvrant les cycles proposés lors de la saison. Tous les ateliers sont assurés par des experts qui viennent partager leur savoir et leur expérience de manière concrète et opérationnelle. Chaque journée est une occasion de faire des rencontres entre professionnels de différents métiers, dans un contexte convivial. Lieu : Neimënster (anc. Abbaye de Neumünster) Horaires : À partir de 8:30 et de 13:30


Paperjam Club Workshops

14H

9H COMMUNICATION, SALES & MARKETING

Les bonnes questions pour mieux vendre

Les tendances du Mobile World Congress à Barcelone JEUDI

4

DÉC

Salvatore Genovese (Genoways) À l’ère de la fibre optique, les commerciaux n’ont plus le monopole de l’information et le rapport de force avec le client s’est inversé. Français, tous niveaux

Michiel Noens, Régis Watrisse et Bernard Lantonnois (Serviceplan Luxembourg) Quels sont les futurs développements des terminaux mobiles et les défis qui attendent les marques ? Français, tous niveaux

Matin et / ou après-midi, participez à un ou deux workshops dans la même journée, à Neimënster (anc. Abbaye de Neumünster). Inscription obligatoire sur www.club.paperjam.lu.

9H FINANCE & LEGAL

HUMAN RESOURCES

TVA : comment éviter les pièges

Les différentes formes du contrat de travail

INFORMATION MANAGEMENT & ENTREPRISE 2.0

Mobile Workspace: Work is no longer where you go, it’s where you are.

MANAGEMENT & LEADERSHIP

Sortir du lot !

PERSONAL DEVELOPMENT

STRATEGY & OPERATIONS

Pensez plus vite, pensez mieux, prenez de meilleures décisions !

Le management systémique 2014 quelles inspirations pour les entreprises ?

Roger Claessens (Roger Claessens & Partners) Rien n’est simple. Il faut donc avant toute chose simplifier, mais pas n’importe comment. Il faut une structure dans la simplification de telle sorte que vous puissiez prendre des décisions pour le moins éduquées. Français, niveau débutant à confirmé

Marco Morgante (Consultant indépendant) Il ne s’agit plus de prendre en compte différents éléments séparés, mais de se concentrer sur l’interaction entre les différents éléments du tout… pour mieux se positionner ! Français, tous niveaux

Gérer les tensions pour éviter les conflits

La démarche d’innovation stratégique Océan Bleu

EN

Karine Bellony (VAT Solutions) Pendant l’atelier, les pièges les plus couramment rencontrés dans le domaine des biens et services seront abordés, ainsi que les moyens de les éviter. Français, niveau confirmé

Annie Elfassi (Loyens & Loeff) CDI, CDD, intérim… les relations de travail entre l’employeur et l’employé peuvent revêtir différentes formes, dont les caractéristiques sont différentes. Français, niveau confirmé à expert

14H International joint ventures: how to make it a roadmap to success, not a road to hell!

Le manager peut favoriser le présentéisme !

Philippe Hougardy (Telindus) The new challenge for companies is to attract Generation Z employees who live without physical borders between work places and who do not rely on corporate productivity tools, but on any device that fits their working style. English, intermediate level

L’orchestration des plans d’urgence : les obstacles à éviter

Corinne Migueres (Atout Image Conseil, en photo) Gia Surply (One Partners) Votre image fait partie de votre force de conviction, donnez-lui de l’élan ! Français, tous niveaux

3D Executive Branding - be a 3D Personal Brand Leader EN

EN

Mario Di Stefano (DSM Di Stefano Moyse) This workshop will help professionals to identify key steps to be taken on the road to a successful joint venture, and share the do’s and don’ts of drafting joint venture agreements. English, beginner to intermediate level

Denis Fourrier (Securex) Les entreprises doivent de plus en plus faire face à des arrêts « représailles » et à des « arrêts refuges » : les salariés s’absentent suite à des événements internes (refus de congés, recadrages...). Français, tous niveaux

Alex Alexandrino (M-Plify) Comment garantir qu’en cas d’urgence, les procédures soient bien suivies, avec un taux élevé de réussite, c’està-dire un retour à la normale le plus rapide possible ? Français, tous niveaux

Emery Kaze (Emery Kaze Company) Want to be known for thought leadership? Want to gain respect and credibility in your industry and marketplace? Want to be the hunted by clients, partners and employees - not the hunter? English, all levels

Pascale Schuman (Fast Training) Le conflit est inévitable dans le milieu du travail et quand il ne peut pas être utilisé comme un encouragement à changer ou se développer, il doit être résolu de la manière la plus efficace possible. Français, tous niveaux

Maria Bouanane (Belle Mine), Manon Carre (MCS Innotech, en photo) Un atelier participatif pour prendre conscience des océans rouges et de la démarche « Océan Bleu » d’ouverture aux sources de business « invisibles ». Français, tous niveaux

Plus d'informations et inscriptions sur www.club.paperjam.lu. PA P E RJ A M 2 ― Décembre 2014 ―099


Paperjam Club 10x6

10X6 MADE IN LËTZEBUERG: TECHNOLOGY SUCCESS STORIES Les success stories luxembourgeoises dans les technologies sont parfois méconnues. Une soirée 10x6 organisée le 23 octobre aux établissements Namur a mis un coup de projecteur sur ces aventures entrepreneuriales passionnantes. ― Texte : Thierry Raizer ― Photos : Mike Zenari

“Take the jump from the old to the new internet.” Hans Seeuws (OpenRegistry)

Retrouvez toutes ces présentations en vidéo et les photos de cet événement sur www.Paperjam.lu.

“Domain names help businesses rank better on search engines.” Lutz Berneke (EuroDNS)

« Luxembourg, une rampe de lancement pour les entreprises dans l’internet. » Robert Glaesener (Talkwalker)

“The possibilities for a brand are limitless.” Peter Van De Wielle (CHIP – Clearinghouse for Intellectual Property)

« Si on y croit et si on arrive à motiver son personnel, les success stories peuvent exister au Luxembourg. » Laurent Loschetter (DSL – Data Service Luxembourg)

Cécile De Barsy (AON), Thibault De Barsy (Keytrade Bank Luxembourg) et Virginie Michielsen (Deloitte)

100 ― PA P E RJ A M

2

― Décembre 2014

Bertrand Grabisch (CAP Décision) et Laurent Loschetter (DSL - Data Service Luxembourg)

Patrizia Luchetta (ministère de l’Économie) et Pierre van Wambeke (Seezam)


Paperjam Club 10x6

« Entreprendre et réussir au Luxembourg, c’est mettre la barre très haut. »

« Ne pas sous-estimer le « Nous avons profité temps de développement de l’écosystème technique et l’aspect luxembourgeois pour commercial. » construire notre solution. »

Yves Reding (eBRC)

Raphaël Vogrig (LuxScan)

Alexandre Rochegude (Flashiz)

« L’avenir de l’impression 3D est infini, la seule limite est l’imagination. »

« La conservation à long terme est l’un des challenges de la signature électronique. »

« Ce qui compte n’est pas la technologie, mais ce que l’on en fait. »

Walter Grzymlas (Saturne Technology)

Pascal Robin (IBM)

Stéphane Ries (LuxTrust)

Xavier Simon et Yves Steinbusch (Contraste Europe)

Mario Willems (CoachDynamix), Yves Reding (eBRC) et Chris Marcilla (Flashiz)

PA P E RJ A M 2 ― Décembre 2014 ― 101


Paperjam Club Picture report

Wine tasting 3 sommelières, 3X3 vins à découvrir Une cinquantaine de personnes s’est réunie le 30 octobre pour une dégustation de vins au Domaine thermal de Mondorf. ― Photos : Benjamin Champenois

Retrouvez toutes ces présentations en vidéo et les photos de cet événement sur www.Paperjam.lu.

Charline Guille et Delphine Amand (Bonn Steichen & Partners)

Mélissa Rossi et François Canton (Groupe Procedo)

Giulio Senatore et Alan Picone (Kinetic Partners)

Marc Friob (CDCL), Emmanuel Kastelik (Steria PSF Luxembourg) et Eric Plasson (Randstad)

Isabella Sardo (DIL – Dégustateurs italiens de Luxembourg)

Amélie Alfonso (Sommelière à la Bulle De Vin)

Dominique Rizzi (Sommelière au restaurant De Jangeli à Mondorf)

Florence Lemeer-Wintgens (LookAtWork) et Rudi Lemeer (CapitalAtWork)

Hervé Huchet (Kurt Salmon) et Chantal Lagniau (Harlequin Europe)

102 ― PA P E RJ A M

2

― Décembre 2014


ILS DÉCIDENT DE TOUT, SAUF DE CE CLASSEMENT. Le 10 décembre, découvrez les 100 décideurs les plus influents au Luxembourg.

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Tous les deux ans, un jury réuni par Paperjam établit le classement des 100 décideurs économiques les plus influents du pays. Les lauréats 2014 seront révélés à l’occasion de cette soirée exceptionnelle, ponctuée par la prestation unique du jazzman londonien Earl Okin.

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Paperjam Club Picture report

Formation Journée de workshops Près de 150 personnes ont assisté à la journée de workshops du 11 novembre à Neimënster. ― Photos : Benjamin Champenois

Retrouvez toutes ces présentations en vidéo et les photos de cet événement sur www.Paperjam.lu.

Ben Lyon (IFBL) et Anouk Wies (Cercle Cité)

Thierry Bostem et Cécile Covindassamy (Switch IT)

Christian Kries (Partymaster)

Eric Pantalone et Bernard Simon (Bourse de Luxembourg)

Elisabeth Cruz (CLC) et Gilles Cabos (Chambre des métiers)

Roland Bisenius (Foyer) et Nicolas Magnier (Autopolis)

Gaston Trauffler (Luxinnovation GIE) et Hervé Collignon (CEL)

Martine Neiers (AXA), Vincent Raucroix (IBM Luxembourg) et Candida Nedog (LuxVA)

Caroline Lamboley (BDO), Frédéric Gaube (RBC Investor Services) et Marie-Anne Salier (Talentysm)

104 ― PA P E RJ A M

2

― Décembre 2014


Vingt ans qu’il vous souhaite un bon appétit. Souhaitez-lui un bon anniversaire.

Vente en kiosque 20e édition 250 restaurants 10 euros

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Paperjam Club Picture report

Événement Oxford Union Debate Plus de 150 personnes ont assisté, le 5 novembre, à la première édition du Oxford Union Debate organisé à la Banque de Luxembourg. ― Photos : Olivier Minaire

Retrouvez toutes ces présentations en vidéo et les photos de cet événement sur www.Paperjam.lu.

Jérôme Barbé (Lusis), Hervé Poinsignon (Ubiclouder.com) et Guy Benzeno (Capita)

Jean-Pierre Zigrand et Nic Feltes (IGL)

L’opinion du public a évolué au fil des débats.

Bertrand Grabisch et Jayne Brookfield (Cap Décision)

Barbara Neuerburg (Vistra Luxembourg) et Dusan Gladovic (Luxembourg School of Business)

Paul Irthum (Banque Degroof) et Pit Hentgen (Lalux)

Jérôme Wiwinius (Lalux) et Nathalie Deltgen (Bil)

Marthe Scharfe (BGL BNP Paribas) et Robert Scharfe (Bourse de Luxembourg)

Robert de Waha (Lux Development) et Jean-Paul Marc (Move-in immobilier)

Ben Sullivan (Président de l’Oxford Union)

106 ― PA P E RJ A M

2

― Décembre 2014


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Maison Moderne retrace 20 ans de presse indépendante au Luxembourg, 20 ans d’amour pour l’édition de qualité et 20 ans de rencontres passionnantes. Disponible aussi sur www.maisonmoderne.lu


463 personnalités & entreprises ont été citées sur les 116 pages de Paperjam2.

INDEX 1, 2, 3 1535°C 84 2001 84

A ABBL 97 Accenture Luxembourg 18 ADA 98 Adelakun Grace 46 Adem 50 Adidas 12 Aerium 67 Alexandrino Alex 99 Alfi 12 Alfonso Amélie 102 Alter Domus 24, 116 Amadei Jean-Philippe 56 Amand Delphine 102 Ampacet Europe 40 AOL 14 AON 100 ArcelorMittal 97 Arendt & Medernach 12 Arizona 10 Association internationale des fonds d’investissement 46 ASTSF 84 Atalay Selin 98 Athome 65 Atout Image Conseil 99 Atoz 56 Autopolis 104 Avenue du Luxembourg 23 AXA 104

B Badenoch & Clark 112 Banque de Luxembourg 12, 106 Banque Degroof 106 Banque Raiffeisen 17 Barbe Jérôme 106 Barreau de Luxembourg 12 Barret François 38 Bausch Romain 97 BCEE 82, 83 BCL 97 BDO 104 Beaux Gilberte 12 Beck Dan 80 Becker Norbert 46 Beghin Olivier 92 Behin Grégory 84 Belberova Sylvia 48 Belle Mine 99 Bellony Karine 99 Benzeno Guy 48, 106 Berg Pauline 48 Berneke Lutz 100 Besix Red 71 beTax Advisory & Compliance Services 93 Betic 72

108 ― PA P E RJ A M

2

Bétons Feidt 20 Bétons Frais 20 BGL BNP Paribas 106, 115 8, 82, 106 Bil Bil Manage Invest 46 Binsfeld Live 48 Bisenius Roland 104 BMW 98 BNP Paribas Real Estate Luxembourg 66 Bock Georges 12 Boening Thomas 48 Bonn Steichen & Partners 102 Bostem Thierry 104 Bouanane Maria 99 Bourgi Clara 46 Bourse de Luxembourg 12, 84, 104, 106, 112 Bresson-Villet Hélène 97 Bricks Solutions Immobilières 48, 78 Brignon Stéphanie 48 British Chamber of Commerce 12 Brookfield Jayne 106 Brouwers-Kartheuser Brigitte 80 Brugnoni Tania 84 Bulle De Vin 102 Bulles d’Hélène 97

C C.G. Consulting 48 Cabos Gilles 104 Cactus 56 Canton François 102 Canu Philippe 90 Cap Décision 100, 106 Capita 48, 106 CapitalAtWork 102 Cardoso Joana 46 Carré Immo 80 Carre Manon 99 CBRE 56, 61 CDCL 102 CDEC 12 CEBI International 12 CEL 104 Centre culturel Tramsschapp 12 Cercle Cité 104 Chambre de commerce 12, 14 Chambre des métiers 12, 104 Chapon Cyril 94 Chazal Claire 12 Cimalux 72 Claessens Roger 99 CLC 104 Clearinghouse for Intellectual Property 100 CLK Home 80, 91 CNPD 28 CoachDynamix 100 Codic 56 Collignon Hervé 104 Comité national d’éthique et de recherche 28 Commission européenne 56, 112 Contraste Europe 100 Cooreman Laurent 56 Covindassamy Cécile 104

― Décembre 2014

Cremer Christelle Croix-Rouge luxembourgeoise Cruz Elisabeth CSSF CTG Cube 521 Cushman & Wakefield

48 12 104 12, 20 37 12 56, 91

D Daewoo Electronics 48 Dan Beck 45 Dan Beck Immobilière 80 Dbit 27 De Barsy Cécile 100 De Barsy Thibault 100 de Waha Robert 106 Debourse Thierry 56 Déi Gréng 112 Deloitte 20, 56, 100 Deltgen Nathalie 106 Denis Pascal 46 Determe David 72 Deutsche Bank Luxembourg 97 Dexia Asset Management Luxembourg 40 di Lorenzo Jérôme 80 Di Stefano Mario 99 DIL – Dégustateurs italiens de Luxembourg 102 Dimitrova Marieta 48 Double Tree by Hilton 12 DSL - Data Service Luxembourg 100 DSM Di Stefano Moyse 99 DTZ 56

75 100 12 98 99 12 99 112 26 94 100 28 20 38

F Fabeck Paul Faber Digital Solutions Facebook Farei Services Farnell Fast Training Fedil Feltes Nic Flashiz Fondation Luxembourg Air Rescue

56 90 56 99 104 40 102 14 39 36

G Gatsby and White Gaube Frédéric Générale Occidentale Genovese Salvatore Genoways Ginkgo Solutions Facilities Gladovic Dusan Glaesener Robert Goetzinger Pol Gouverneur Laurent Grabisch Bertrand Groupe Procedo Groupement des fabricants de matériaux de construction Grulms Fernand Grzymlas Walter Guill Jean Guille Charline Guillen Rima

98 104 12 99 99 2 106 100 72 48 100, 106 102 72 98 100 12 102 12

H

E Easy Solutions EBRC Éditions Larcier Eeckels Philippe Elfassi Annie Elvinger Joëlle Emery Kaze Company Entin Mark Espirito Santo Étude Thielen & Associés EuroDNS Eurofins European Air Ambulance EY Luxembourg

Fonds Kirchberg Forworx Foster + Partners Fourrier Denis Foyer Fraikin Frédéric Friob Marc Friob Norbert Fujitsu Fujitsu Luxembourg

78 53 50 68 40 99 72 106 100 20

Halmes Frank Harlequin Europe Harles Guy Havas Media Brussels HEC Liège HEC Paris Hentgen Pit Hogan Lovells Hôtel Novotel Kirchberg Hougardy Philippe Housez Édouard Huchet Hervé

20 102 12 98 40 98 106 46 12 99 44 102

I-J-K IBBL IBM IBM Academy of Technology IBM Luxembourg IFBL IFSB IGL Imprimerie Faber ING Luxembourg Inowai Investas Irthum Paul Itrust consulting

28 100 98 18 104 79 106 53 34, 104 56 12 106 48


Dans cet index sont reprises les entreprises, les personnalités et les publicités apparaissant dans ce cahier

Jeanbaptiste Yves 53 JLL 49, 56 Johan Couset 90 Joppart Pierre 90 JP Morgan 24 Juncker Jean-Claude 112 Kastelik Emmanuel 102 Kaze Emery 99 KBL 112 KBL European Private Bankers 82, 92 Kemper Patrick 36 Keytrade Bank Luxembourg 100 Kinetic Partners 102 Knobloch Valentin 46 Knott Rita 112 Konsbruck Paul 48 KPMG 12, 46, 48, 56 Krack Steve 88 Krecké Claude 82 Kremer Claude 46 Kries Christian 104 Kurt Salmon 102

L Lagniau Chantal Lalux Lamboley Caroline Laniez Antoine Lanners Claude Lantonnois Bernard LeasePlan Luxembourg Lehnert Tommy Lemeer Rudi Lemeer-Wintgens Florence Lentz Jr Georges Lex Thielen Lhermitte Bernard Limbourg Benjamin Linkedin Linklaters Lombard International Assurance Lopez Gerard Loschetter Laurent Loyens & Loeff Luchetta Patrizia Lusis Luttmann Régis Lux Development Luxembourg Air Ambulance Luxembourg Air Rescue Luxembourg Centre for Systems Biomedicine Luxembourg for Finance Luxembourg School of Business Luxembourg School of Finance Luxembourg-Congrès Luxemburger Wort Luxinnovation GIE LuxScan LuxTrust LuxVA Lyon Ben

102 106 104 48 14 99 48 32 102 102 14 59 34 66 50 98 46 48 100 99 100 106 56 106 20 20 114 12 106 19, 25 12 12 104 100 100 104 104

M - N - O - P -Q

R

M-Plify 99 M&A Capital Fund 4, 5 Mackel Nicolas 12 Magnier Nicolas 104 Maison du Coaching, Mentoring et Consulting 112 Maison Moderne 48 Mangrove Capital Partners 48 Maquil Michel 98 Marc Jean-Paul 106 Marcilla Chris 100 Matexi 45 May Liz 14 Mazouz Zine 48 MCS Innotech 99 Meisch Claude 112 Mernier Martial 98 Michael Page Belgique 44 Michael Page Canada 44 Michael Page Luxembourg 44 Michielsen Virginie 100 Migueres Corinne 99 Ministère de l’Économie 100 Miolux 90 MNKS 12 Mockel Katrin 50 Morgante Marco 99 Move-in Immobilier 106 Myenergy 72 Nathan Philippe 84 NautaDutilh Avocats Luxembourg 26, 35, 48 Nedog Candida 104 Neefs Philippe 48 Neiers Martine 104 Neo Medical Systems 12 Neobuild 12 Neuerburg Barbara 106 Newsweek 14 Noens Michiel 99 One Partners 99 OpenRegistry 100 OPF Partners 40 Oxford Union 106 Palmaerts Tom 98 Pandomu 48 Pantalone Eric 104 Paperjam Club 12, 107 Parmar Rashik 98 Partymaster 104 Pauwels Coralie 46 Pecoma 98 Périlleux Dominique 46 Picone Alain 102 Piquard Patrick 36 Pittie Jérôme 50 Plasson Éric 102 Poisignon Hervé 106 Polfer Lydie 112 POST Telecom 33, 35 Prati Franco 112 Prefalux 6 PwC 43 PwC Luxembourg 38, 56, 98 Pylos 81 q-leap 48

Ragot Emmanuelle Randstad Raucroix Vincent Ravasio Thierry RBC Investor Services Real Corp Rech Claude Reding Yves Regus Luxembourg Reinesch Gaston Reisch Olivier Renault Luxembourg Restaurant De Jangeli Rey Hugues Ricoh Luxembourg PSF Ries Stéphane Rizzi Dominique Roberts Stephen Robin Frédéric Robin Pascal Robinson Darren Rochegude Alexandre Roger Claessens & Partners Rosseljong Guy Rossi Mélissa Rotarex RTL Group Rubbermaid Group Ruckert Jacques

46 102 104 46 104 63 72 100 90 97 98 48 102 98 36 100 102 46 18 100 112 100 99 82 102 40, 48 12, 56 40 38

S Sabatier Romain 26 Sabron Angélique 56 Salier Marie-Anne 104 Sardo Isabella 102 SAS Luxembourg 32 Saturne Technology 100 Scalais François 12 Scharfe Marthe 106 Scharfe Robert 106, 112 Schrieberg David 14 Schuman Pascale 99 Sculfort Sandrine 84 Secolux 77 Securex 99 Seeuws Hans 100 Seezam 100 Senatore Gulio 102 Serviceplan Luxembourg 99 SES 12, 97 SGG 98 Shyirambere Aimé 66 Siemens 28 Siffrein Guillet Pierre 98 Simon Bernard 104 Simon Xavier 100 Six Financial Information Luxembourg 32 Soludec 20, 87 Solum Real Estate 66 Spagnulo Pierre 68 Spigarelli Anaïs 48

Steinbusch Yves Steinegger David Stepstone Steria PSF Luxembourg Sullivan Ben Surply Gia Sustain Switch IT

100 98 50 102 106 99 72 104

T-U-V Tageblatt 47 Talentysm 104 Talk Finance 98 Talkwalker 100 Tallam Aravind 114 Telindus 38, 99 Tetra Kayser Paul & Associés 56 The Luxembourg Agency 70 Théato Gilbert 72 Thévenet Hugues 70 Tousch-Franssens Sonja 68 Trade Immo 68, 69 Trauffler Gaston 104 Trendwolves 98 Turmes Claude 112 Twitter 50 Ubiclouder.com 106 Unité Habitation 88 Université Catholique de Louvain 20 University of Bonn (Germany) 114 University of Luxembourg 114 Value Partners 48 Van De Wielle Peter 100 Van Geyt Stefan 82 van Wambeke Pierre 100 Vandelaer Marc 28 Vanderoost Renaud 35 Vanderweyen Gilles 38 Vanderweyen Laurent 24 VAT Solutions 99 Ville de Luxembourg 12, 112 Vision It 31 Vistra Luxembourg 106 Vitalbriefing 14 Vogrig Raphaël 100 VRT 50

X-Y-Z Watrisse Régis Weber Gregory Wellens Vincent Welter Jil Wies Anouk Wildgen, Partners in Law Wilhelm Contzen Ernst Willems Mario Wiwinius Jérôme Wix Women in Business WSI Luxembourg Wurth Michel ZiDCard

99 98 35 48 104 46 97, 112 100 106 46 12 112 97 50

PA P E RJ A M 2 ― Décembre 2014 ― 109


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DIRECTEUR DE LA PUBLICATION

DÉCEMBRE 2014

PROCHAIN NUMÉRO PA P E RJ A M

Mike Koedinger

RÉDACTEUR EN CHEF

:

PROCHAIN DOSSIER :

DÉCEMBRE ����

Jean-Michel Gaudron

MANAGEMENT & STRATÉGIE

COVER PHOTO

Le pays, autant que les entreprises, a besoin d'une stratégie et d'un bon man­ agement pour assurer son développe­ ment. Vers quelles voies le Luxembourg doit-il se diriger ? Et comment accompa­ gner les PME et leurs cadres dirigeants sur le chemin de la croissance ?

Julien Becker

Dossier IMMOBILIER

À la conquête de l’espace

PROCHAIN NUMÉRO

Tania Brugnoni, Directrice (1535°C)

Dossier IMMOBILIER

RESPONSIBILITY EXCELLENCE INTELLIGENCE COLLABORATION

2

11 DÉCEMBRE 2014

11 DÉCEMBRE 2014

Alors que les taux de vacance restent souvent très bas sur le marché, les occupants s’activent plus que jamais à dompter l’espace existant et en optimiser la gestion. À la clé : de nouvelles façons de travailler à (ré)inventer, pour le bien-être des salariés et, par extension, des entreprises.

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― Décembre 2014

Fondateur et CEO Mike Koedinger Directeur administratif et financier Étienne Velasti

Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur. © MM Publishing and Media S.A. (Luxem­bourg) Maison Moderne ™ is used under licence by MM Publishing and Media S.A. Maison Moderne est un partenariat de Francis Gasparotto, Jean-Michel Gaudron, Mike Koedinger, Guido Kröger et Rudy Lafontaine. Conseil d’administration : Jean-Claude Bintz (président), Francis Gasparotto, Mike Koedinger, Guido Kröger, Daniel Schneider et Étienne Velasti (membres).

Conformément à l’article 66 de la loi du 8 juin 2004 sur la liberté d’expression dans les médias, la présente mention est obligatoire « une fois par an, au premier numéro diffusé ». Nous avons choisi de la publier chaque mois. La société éditrice de Paperjam est détenue indirectement, par une participation excédant 25 %, par Mike Koedinger, éditeur domicilié au Luxembourg. La direction générale et la gestion journalière sont de la responsabilité de Mike Koedinger.


Sylvia Camarda photographiée au Théâtre Municipal d’Esch-sur-Alzette par Julien Becker.

Sylvia Camarda lit City Mag depuis 2009. Merci

Maison Moderne célèbre 20 ans d’édition indépendante et 200.000 lecteurs. Découvrez 20 ans d’archives sur www.maisonmoderne.lu/20


Paperjam Anniversaires

Dans quelques jours, quelques semaines, ce sera leur anniversaire. Pensez à leur souhaiter ! Et retrouvez, parmi un millier d’autres, les biographies de ces décideurs économiques et politiques sur le site de Paperjam.guide.lu

Happy Birthday! 25/11

27/11

Mark Entin Ambassadeur de la Fédération de Russie 59 ans

Claude Meisch Ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse 43 ans

30/11

Rita Knott Directrice, Maison du coaching, mentoring et consulting 55 ans

28/11

Ernst Wilhelm Contzen Président du conseil d’administration KBL 66 ans

22/11 Lydie Polfer Bourgmestre Ville de Luxembourg 62 ans

26/11 Claude Turmes Député européen (Déi Gréng) 54 ans

26/11 Robert Scharfe CEO, Bourse de Luxembourg 61 ans

09/12

21/11

Franco Prati Managing director WSI Luxembourg 56 ans

112 ― PA P E RJ A M

2

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26/11 Darren Robinson Director recruitment Badenoch & Clark 45 ans

Jean-Claude Juncker Président de la Commission européenne 60 ans


Fernand Ernster photographié à son domicile par Julien Becker.

Fernand Ernster lit Explorator depuis 1994. Merci

Maison Moderne célèbre 20 ans d’édition indépendante et 200.000 lecteurs. Découvrez 20 ans d’archives sur www.maisonmoderne.lu/20


Paperjam Talents

Chaque mois, Paperjam� vous propose, en collaboration avec l’Université du Luxembourg, de découvrir un jeune diplômé, entrant sur le marché du travail, riche de son enthousiasme et de son appétit de faire carrière. Une future recrue pour l’un d’entre vous ?

Luxembourg’s got talent Education 2011 – present PhD, Luxembourg Centre for Systems Biomedicine University of Luxembourg October 2007 – March 2010 Master of Science in Life Science Informatics University of Bonn (Germany)

Aravind Tallam

Born 21. December 1985 in India Indian aravind.tallam@uni.lu

Who are you, Aravind? My favourite virtue: Be trustful and do things in the right manner. My favourite qualities in a man: Responsibility, visionary and a smart worker. My favourite qualities in a woman: Independent, courageous and lovable. My strengths: Activeness, will power and adaptability. My main fault: More extroversive. My favourite occupation: Networking while spreading the positive vibes. My idea of happiness: Do what your mind says but first follow what your heart feels. My idea of misery: Being alone and thinking that you don’t have anyone. My favourite heroes/heroines in fiction: Not anyone really but let’s say Iron man of Avengers ;-)

“Creating a better tomorrow than today.”

My favourite heroes/heroines in real life: Mahatma Gandhi – a true patriot. The course you preferred at the University: The only course that is so special for me is the whole experience here as a PhD candidate. My vision of the business: Business which has responsibility towards the society and environment and doesn’t look for over-profits. The most important thing being creating a better tomorrow than today. My favourite motto: Life is short so enjoy every moment of it.

114 ― PA P E RJ A M

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― Décembre 2014


plan K

BGL BNP PARIBAS S.A. (50, avenue J.F. Kennedy, L-2951 Luxembourg, R.C.S. Luxembourg : B6481) Communication Marketing Novembre 2014

De l’énergie pour 5 000 foyers

Les cinq éoliennes du Wandpark Bënzelt S.A., mises en place par Soler S.A. et financées par BGL BNP Paribas, représentent 23 % de l’électricité d’origine éolienne produite au Grand-Duché de Luxembourg.

ENSEMBLE, AGISSONS POUR L’ÉCONOMIE LOCALE. bgl.lu


RESPONSIBILITY EXCELLENCE INTELLIGENCE COLLABORATION FUND & CORPORATE SERVICES

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