Paperjam mai 2025

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VILLA PÉTRUSSE

Un bijou rénové o ert à la capitale

Business zu Lëtzebuerg

CLÉS EN MAINS, DÈS

AUJOURD’HUI DE LUXEMBOURG À BERTRANGE

LOGEMENTS NEUFS

PRÊTS À VIVRE

DÉCOUVRIR

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Yaka, yaka !

Sur le logement, chacun avance sa formule.

« Yaka construire plus. »

« Yaka taxer les logements vides. »

« Yaka libérer le foncier. »

Au-delà des jolies formules, qui est capable de formuler des propositions dignes d’intérêt ? Les premiers concernés. Et les propositions abondent : 50, 80, 100, parfois davantage… Certaines brillent par leur ingéniosité, d’autres séduisent par leur évidence apparente. Mais aucune n’a de valeur sans mise en œuvre rigoureuse. L’inflation des idées ne su it pas à bâtir une politique.

Derrière chaque proposition sérieuse, au-delà du « yaka », se cache une architecture complexe : ajustements juridiques, arbitrages budgétaires, résistances locales, intérêts divergents. L’intuition ne fait pas la réforme. Le consensus, pas davantage.

L’État, au Luxembourg comme ailleurs, joue un rôle moteur. Mais la dynamique ne peut réussir sans les communes. Car ce sont elles qui, au quotidien, planifient, autorisent, accueillent. La relation entre le national et le communal mérite d’être repensée dans un esprit de partenariat renforcé, d’écoute réciproque et de responsabilisation partagée. Sans cet alignement, les meilleures intentions peinent à trouver leur traduction concrète.

Ce dossier ne cherche ni à impressionner par le volume, ni à rassurer par des promesses creuses. Il rassemble une centaine de leviers, issus du terrain, pensés pour s’articuler et ouvrir des marges de manœuvre. Non pas un inventaire, mais une trajectoire.

Les slogans n’abritent aucune solution durable. L’illusion du « yaka » empêche de poser les fondations d’une action crédible.

Même les plans à 200 mesures, comme celui de l’Irlande, peinent à infléchir la courbe des prix ou des délais.

Le temps du raccourci touche à sa fin. Reste à choisir l’e ort, le dialogue, la méthode. Et, enfin, à entrer dans la danse – la vraie, pas un « yaka yaka » qui sonne comme la nouvelle danse de l’été.

Rédacteur en chef THIERRY LABRO

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POLITIQUE

10 DANIELLE FILBIG

« Montrer une opposition constructive »

16 POLITRADAR

Logement : la relance se fait désirer

ENTREPRISES

12 DAVID LEBÉE

« Permettre aux hôtels de mieux monétiser les espaces vides »

64 FRANÇOIS PAULY

« Villa Pétrusse est un investissement proche d’un palace parisien »

76 AGNIESZKA ZAJAC ET BERNHARD DEDENBACH

« Changer de CEO, ce n’est pas un couper-coller ! »

88 FÉLIX GIORGETTI

« Nous voulions créer quelque chose qui n’existait pas »

94 FREDRIKA KLARÉN

“Traceability is the foundation of sustainability”

PLACE FINANCIÈRE

14 AMI NAGATA

“Many people still nd crypto intimidating”

70 JEAN-MARC JANCOVICI

« La charge nancière n’est qu’un cache-sexe »

82 SILKE BERNARD

“I was the rst madwoman to believe in Eltifs”

Pour l’ouverture de l’hôtel Villa Pétrusse, François Pauly, président de la Compagnie financière La Luxembourgeoise, raconte cet investissement audacieux réalisé avec l’expertise de Pit Hentgen, administrateur-délégué.

DOSSIER LOGEMENT

24 LUXEMBOURG :

Logement en crise, solutions en stock

26 CLAUDE MEISCH

« Il faut donner à chacun la possibilité d’être une partie de la solution »

36 LA SITUATION DU MARCHÉ IMMOBILIER EN CHIFFRES

48 80 SOLUTIONS POUR SORTIR DE LA CRISE

60 LE TIGRE CELTIQUE RUGIT… MAIS S’ÉTRANGLE

Crise du logement : Claude Meisch détaille les mesures gouvernementales pour y faire face au Luxembourg.

106 CLUBLETTER

FOODZILLA

112 NEWS

Pauline Michelin : « Avancer, toujours »

114 THÈME DU MOIS

Have a (nice) co ee

116 AF�ERWORK

En mai, sors comme il te plaît !

118 MA RECET�E

Tajine de poulet aux épices de Jo Kox

120 CULTURE

Les immanquables du mois

122 STYLE

Dans le dressing de Jana Degrott

124 MONTRES

Le charme discret de la complication

126 MA MAISON

Retravailler l’existant

128 INTERIORS

Les coups de cœur de Sergio Carvalho

130 CARS

La nouvelle CLA, 325 km de plus en dix minutes

134 #Under50

Yo by Yogurtlandia

ADVERTORIAUX

22 BULTHAUP

Se projeter dans sa future cuisine

62 LSC360

Une fusion de talents pour un service unique

100 UNIQLO

This Japanese innovation is a big hit in Luxembourg

Sergio Carvalho.

Skwer, un mobilier extérieur coup de cœur de

Nexus Luxembourg returns in 2025 for its second annual edition — a two-day tech symposium and exhibition spotlighting AI, technology, and business. Building on its debut success with participants from 62 countries, Nexus aims to draw an even broader global audience. The event will showcase Luxembourg’s thriving tech and innovation ecosystem, blending public and private initiatives in an intimate, boutiquestyle setting designed for impactful networking and strategic connections.

First speakers:

HRH Crown Prince
Xavier Bettel Deputy Prime Minister, Minister for Foreign A airs and Foreign Trade
Luc Frieden Prime Minister of Luxembourg
Mario Grotz CEO, Luxinnovation
Carlo Thelen Director General, Luxembourg Chamber of Commerce
Lydie Polfer Mayor of Luxembourg City
Claude Meisch Minister of Education, Children and Youth Minister of Housing and Spatial Planning
Gilles Roth Minister of Finance
Stephanie Obertin Minister for Digitalisation Minister for Research and Higher Education
Leesa Soulodre Founding General Partner, R3i Group
Alain Dolium Co-founder, Partner, T4H - Technology for Humanity Ltd
Ami Nagata Managing Director and Authorised Manager Luxembourg, Zodia Custody
Julie Becker CEO, Luxembourg Stock Exchange (LSE)
Karen O’Sullivan Head of Innovation, CSSF
Yana Djoneva COO and Management Board member, ESM
Irina Novoselsky CEO, Hootsuite
James Peng CEO, Pony AI
Andrew Alex CEO, Spendbase
Jean Paul Olinger Director, Direct Tax Administration Luxembourg
Gilles Feith CEO, Luxair
Jessica Pan Global Outreach Team, SandboxAQ

« Montrer une opposition constructive »

Danielle Filbig, 27 ans, est la coprésidente des jeunes LSAP depuis mars. Un engagement de tous les jours pour la conseillère communale de Rambrouch, auquel s’ajoute son emploi de professeur stagiaire en sciences politiques au lycée d’Ettelbruck.

À 27 ans, vous avez déjà participé à trois élections…  Oui, j’ai participé aux communales et aux législatives en 2023, et aux européennes en 2024. Je suis devenue conseillère communale de Rambrouch, et j’étais co-tête de liste non élue de Marc Angel.

Vous avez tout de même recueilli 45.398 voix, dont 14.596 su rages nominatifs, juste derrière Marc Angel, Liz Braz et Mars Di Bartolomeo.

Oui, c’était une vraie fierté. Je pense que le fait de représenter un visage plus jeune, féminin, dans le Nord a joué. Il y a une nouvelle dynamique qui s’est révélée, d’autant que le Nord est plutôt engagé vers des partis comme le CSV, en général. J’ai réalisé des études en sciences politiques à Bruxelles, donc lors de la campagne électorale, beaucoup de personnes venaient me poser des questions sur le fonctionnement de l’Union européenne, etc.

Pourquoi avez-vous choisi le LSAP, justement ?

beaucoup

beaucoup de jeunes. C’est une très bonne nouvelle pour les prochaines échéances.

chères s’articulent autour de la politique sociale, a

Personne dans ma famille n’est engagé au niveau politique. Pour moi, il était clair que je n’irai pas au CSV ou au DP. Les valeurs qui me sont chères s’articulent autour de la politique sociale, donc le choix du LSAP a très vite été évident. Lorsque j’avais 16, 17 ans, je me suis beaucoup intéressée à la crise migratoire et, pendant mes études supérieures, ce goût pour le social et l’envie de lutter contre les injustices se sont renforcés.

Vous êtes de la même génération que Liz Braz, qui, à 28 ans, est actuellement la plus jeune députée au Luxembourg. Y a-t-il une volonté de rajeunir le LSAP ?

Luxembourg. Y a-t-il une volonté de rajeunir le LSAP ?

européennes

C’est vrai que l’on voit émerger de nouveaux visages féminins, jeunes, engagés. Nos résultats aux communales, aux législatives et aux européennes (Liz Braz a obtenu 57.576 voix, dont 26.774 su rages nominatifs, ndlr) montrent que le parti doit construire là-dessus. Parmi les nouveaux membres, il y a

là-dessus. les

Vous êtes devenue coprésidente des jeunes socialistes, aux côtés de Max Molitor, coprésident en exercice, qui a vu son mandat prolongé pour une année. C’était important aussi pour vous d’avoir cet engagement national au niveau du parti ?

Je suis membre du comité directeur, présidente de la section de Redange du LSAP, et j’étais déjà vice-présidente des jeunes socialistes. Cela s’est fait naturellement, finalement. En tant que jeunes, on essaie de faire pression de temps en temps sur la politique nationale.

coprésidente jeunes aux exercice, qui a vu son mandat prolongé pour une année. engagement au membre directeur, présidente la du LSAP, des fait de de que élections les

Sur quels sujets ?

Sur la réforme des pensions, par exemple, ou le conflit Israël-Palestine et la reconnaissance de l’État palestinien. Les échanges sont très constructifs, et je trouve que les élections auxquelles j’ai participé ont renforcé les liens avec beaucoup de personnalités de notre parti.

ÊTRE VISIBLES

« Je crois que c’est important d’être présent constamment, dans toutes les régions et dans les communes où nous sommes élus, d’être visibles. L’idée n’est pas d’aller sur chaque marché les week-ends, mais il faut être un contact permanent pour les gens. »

L’objectif pour les prochaines années est que le LSAP revienne au gouvernement. Comment allez-vous y parvenir ?

Je crois que c’est important d’être présent constamment, dans toutes les régions et dans les communes où nous sommes élus, d’être visibles. L’idée n’est pas d’aller sur chaque marché les week-ends, mais il faut être en contact permanent avec les gens, leur montrer que l’on veut travailler dans leur intérêt. Il faut aussi faire une opposition constructive, avec des faits, des chi res.

Journaliste
IOANNA SCHIMIZZI
Photo EMILIO NAUD

« Permettre aux hôtels de mieux monétiser les espaces vides »

Active depuis 2015 au Luxembourg, la plateforme Dayuse, fondée et dirigée par David Lebée, o re la possibilité de louer une chambre d’hôtel en pleine journée, le temps de quelques heures, sans y passer la nuit.

Créée en 2010, la plateforme Dayuse est disponible depuis dix ans au Luxembourg. À qui s’adressent ses services ?

Nous avons catégorisé plus de 100 cas d’usage di érents, réunis dans trois grandes familles. La première, c’est la partie « voyage et transit ». Elle désigne les voyageurs confrontés à de longues escales ou à des vols retardés ou annulés, et représente 40 % de l’activité. La deuxième famille est celle du « loisir ». Un couple célébrant une occasion spéciale, des personnes désireuses de changer de décor… 40 % de notre activité, là encore. Enfin, il y a l’aspect « business », qui répond aux besoins de lieu de rendez-vous, pour une interview ou pour un entretien d’embauche, par exemple. 20 % de l’activité, avec une montée en puissance depuis l’essor du télétravail.

La plateforme revendique 9.000 hôtels à travers le monde, dont une vingtaine au Luxembourg. Quel type d’établissements privilégiez-vous ?

Majoritairement des hôtels « premium », du 3 au 5 étoiles, en veillant à avoir une diversification. D’un côté, les hôtels de chaînes, type Marriott, Hilton, Accor, etc. De l’autre, des boutiques-hôtels ou des hôtels trendy. Aux États-Unis, la majorité des établissements sont des hôtels de chaînes. En Europe, ce sont plutôt des boutiques-hôtels. Au Luxembourg, la proportion est toutefois moins importante.

30 à 35 %. Nous avons clôturé l’année 2024 sur un chi re d’a aires de 25 millions d’euros.

Quid des clients ?

Nous mettons l’accent sur la flexibilité. Un tiers des réservations s’e ectuent le matin pour le jour même, un tiers la veille pour le lendemain, et un dernier entre J-1 et J-4. L’annulation sans frais est possible jusqu’au dernier moment.

Dayuse est disponible dans 29 pays.

Quels sont les endroits où la plateforme marche le mieux ?

Depuis le lancement en 2010, nous nous sommes concentrés sur trois zones : Amérique, Europe et Asie Middle East. Entre ces trois zones, la répartition du chi re d’a aires est assez homogène. Notre premier marché mondial, ce sont les États-Unis. Suivent l’Angleterre, la France, Singapour et Hong Kong. À partir de 2025, nous allons ouvrir des pays plus « techniques », comme le Japon, l’Inde, la Corée du Sud et la Chine, peut-être à plus long terme.

Quelles sont les autres spécificités du marché local ?

De par sa position de carrefour européen, la clientèle est plutôt axée business. En 2024, nous avons généré entre 250.000 et 300.000 euros de revenus dans le pays.

Sur quoi repose votre modèle économique ?

Nous sommes porteurs d’a aires pour les hôtels, qui nous reversent une commission de l’ordre de 15-16 %.

Depuis 2010, nous avons réalisé environ 1 milliard d’euros de volume d’a aires, dont 185 millions en 2024. Depuis le Covid, notre croissance est de

L’INSPIRATION DU TERRAIN

« Parcours hôtelier classique » pour le Français David Lebée, créateur de la plateforme Dayuse.

« Dans ma carrière, j’ai occupé di érents postes de direction, dont le dernier en date à la tête de l’hôtel Amour, à Paris. J’y rencontrais régulièrement des clients ayant des besoins en journée.

C’est de là qu’est venue l’idée », se remémore le CEO.

Si vous deviez convaincre un hôtelier encore sceptique de vous rejoindre, que lui diriez-vous ?

Quand Airbnb et Uber sont arrivés sur le marché, ils ont perturbé leurs industries respectives. Ce n’est pas notre approche. L’hôtelier n’a en rien à modifier ses infrastructures, il s’agit uniquement de mieux monétiser ses espaces vides. Avant Dayuse, sauf à e ectuer de gros investissements, un hôtel ayant un taux d’occupation de 100% n’avait aucun moyen de booster son chi re d’a aires.

Journaliste PIERRE THÉOBALD

Photo HERVÉ THOUROUDE

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“Many people still find crypto intimidating”

How would you explain Zodia Custody’s activity to someone outside the crypto world?

Put simply, we safeguard digital assets. Just like banks protect your money and custodian banks secure financial instruments, we safely hold and protect our clients’ crypto assets. Our mission is to o er peace of mind by ensuring their digital assets are safe and accessible.

Zodia Custody is backed by significant financial institutions like Standard Chartered Bank and Northern Trust. What does that mean for your clients? We speak the same language when it comes to compliance, governance and risk management. That alignment makes collaboration smoother and builds trust. Our parent companies have decades of experience. This gives clients confidence that we meet the highest standards.

What motivated you to join Zodia Custody?

I’d been following Zodia Custody for some time and was intrigued by its origins in traditional finance. That combination of traditional rigour and crypto innovation really appealed to me. I was eager to experience this blend from within.

What do you bring to Zodia Custody?

I’ve lived in Luxembourg for over 13 years. This gives me deep local knowledge and a strong network. Both are crucial as we expand here. While Zodia has a presence in Ireland, Luxembourg represents a new chapter, and I aim to facilitate that integration.

Ami Nagata has headed the Luxembourg branch of London-based digital asset custodian Zodia Custody since 1 February 2025. Her top priority: securing the EU crypto passport while engaging Luxembourg’s financial community. by for crucial

What are your top priorities in this new role?

The primary goal right now is to obtain our MiCA [Markets in Crypto Assets] licence as soon as possible. It’s our top priority. Without it, we can’t fully operate under the new EU rules for crypto assets. That certification is critical for our long-term growth and credibility.

What is Zodia Custody’s growth strategy in Luxembourg?

Luxembourg has a strong crypto ecosystem and is one of the largest fund centres in the world. As more investment funds show interest in crypto, we’re well-positioned to support them. We only work with institutional clients, not retail ones. We want to partner with banks that wish to provide crypto services but may not have the needed infrastructure. Our services can help them enter this space more e iciently, not just in Luxembourg but across Europe.

You’ve worked in various international financial hubs, including Tokyo and London. How does Luxembourg compare in terms of its digital assets market?

provide You’ve worked in various international terms speeds of

Luxembourg’s compact size is a real strength. The financial community is closeknit, which makes building relationships and collaborating much easier. You often meet people from the regulator or other industry players. This speeds up business talks. Here, there’s a shared sense of purpose: people want to see the ecosystem grow, not just their individual companies.

BRIDGE BANKS AND CRYPTO

Born in Japan, Ami Nagata, 46, began in strategic consulting (McKinsey) before moving into traditional finance (BNP Paribas, Goldman Sachs). She came to Luxembourg 13 years ago and entered crypto in 2021, heading BitFlyer Europe.

What is your vision for the growth of the crypto ecosystem in Luxembourg over the next few years?

Education is key. Many people still find crypto intimidating or opaque. We want to help demystify it by explaining, training and o ering clear guidance to those who want to understand or enter the space. Luxembourg, with its community spirit, is the perfect place to make that happen.

Journalist GUILLAUME MEYER
Photo NADER GHAVAMI

Le

Fiscalité et pouvoir d’achat

Accès à la santé

Attractivité de l’économie

Mobilité

Éducation

Sécurité

PolitRadar

Aides aux familles

2023 - 2028

Changement climatique

Digitalisation

Logement : la relance

se fait désirer

Début 2024, la rédaction de Paperjam a isolé 10 thématiques phares du programme de coalition. Après une année passée à faire un état des lieux, voici la deuxième phase. Qu’est-ce qui a changé sur ces thématiques en bien ou en mal, chiffres à l’appui ? Zoom sur le logement.

Un an après que le gouvernement Frieden a fait du logement et du soutien au secteur de la construction une cause nationale (voir le PolitRadar publié dans le magazine d’avril 2024, ndlr), sur le terrain la situation reste bloquée. La machine est dure à relancer, particulièrement sur le marché du neuf. La prolongation pour six mois des aides au logement « afin de ne pas casser l’élan », annoncée au sortir d’un Conseil de gouvernement le 6 décembre 2024, témoigne que le malade reste sous perfusion.

Comment le marché de l’immobilier a-t-il évolué depuis un an ? Fin 2023, sur 10 ans, l’augmentation du prix de la pierre atteignait 120 % et celle des loyers 107 %. Une croissance réputée in nie. Mais Covid et Ukraine aidant, la conjoncture s’était déjà retournée. Selon l’Observatoire de l’habitat, du troisième trimestre 2022 au troisième trimestre 2023, le nombre de ventes a baissé de 31,9 % pour les appartements existants, de 47,3 % pour les maisons existantes, de 56,4 % pour les terrains à bâtir et en n de 59,9 % pour les appartements en construction. Dans le même temps, le Statec a fait état sur la période d’une baisse de 13,6 % des prix de vente sur tous les segments de l’activité : -7,7 % pour les appartements en construction, -12,3 % pour les appartements existants et -18,7 % pour les maisons existantes.

Une stabilisation plus qu’une reprise

Un peu plus d’un an plus tard, fin quatrième trimestre 2024, l’Observatoire de

l’habitat constate une reprise de l’activité sur le marché de l’existant et d’une stabilisation des prix de vente. Sur le marché des logements existants, le nombre de transactions concernant les logements existants renoue avec les niveaux standards d’avant-crise (2017-2021). Sur un an, la hausse des transactions atteint 108,2 %. La progression en ce qui concerne les maisons existantes atteint 77,2 %. On se rapproche sur ce segment du niveau d’avant la crise de 2022.

Si l’activité se normalise, le marché des appartements en construction (Vefa) reste encore et toujours à la traîne. Si, sur un an, l’activité progresse de 272,6 %, le nombre de transactions atteint à peine la moitié du niveau moyen d’avant-crise. Une progression portée par les ventes du quatrième trimestre, soit 395 unités. Sur l’année, on compte 789 ventes.

Ce marché reste dépendant des programmes d’achat public. Initialement doté d’une enveloppe de 170 millions, le programme gouvernemental d’acquisition de projets Vefa a reçu une dotation de 480 millions supplémentaires pour la période 2024-2028 a n d’acquérir 980 logements en tout. Fin septembre 2024, 152 logements ont pu être acquis grâce à ce programme, selon le ministre des Finances, Gilles Roth, et 56 supplémentaires au dernier trimestre. Les professionnels comptent également sur le mouvement de baisse des taux enclenché en Europe pour redonner con ance aux acheteurs.

505 millions

C’est le montant des crédits consacrés au logement dans le budget 2025. Un coup de pouce qui fait suite à celui du budget 2024, soit 363,9 millions auxquels il convient d’ajouter le déchet fiscal de 130 millions dû aux mesures de soutien au secteur de la construction annoncées le 31 janvier. Point sensible, le logement abordable : celui-ci se verra accorder une enveloppe de 2 milliards sur la période 2025-2028.

Des loyers à la hausse

À la fin du troisième trimestre 2023, le Statec chi rait la hausse des loyers à 4,1 % pour les appartements et à 4 % pour les maisons. Des niveaux en phase avec la progression de 4 % des prix à la consommation (+4,0 %) sur la même période. Douze mois après, la tendance reste haussière à +3,6 % sur douze mois pour les appartements, même si on note un ralentissement par rapport à l’année précédente. Fin quatrième trimestre, cet essou lement continue à se faire sentir avec une progression sur un an de « seulement » 2,6 %.

Une hausse qui demeure nettement supérieure à l’inflation mesurée par l’IPCN (+0,8 %). Pour ce qui est des maisons, la hausse atteignait +12,1 % sur douze mois à la fin du troisième trimestre 2024. Une évolution qui témoigne d’un marché très restreint – 13 % des annonces de location portent sur des maisons depuis 2010 au Luxembourg –, précise l’Observatoire de l’habitat.

Si les prix se stabilisent, ils se stabilisent à un haut niveau. Selon athome.lu, le prix moyen du mètre carré dans les annonces de ventes au quatrième trimestre 2024, à l’échelle nationale, était de 5.707 euros pour les maisons anciennes, de 7.783 euros pour les appartements anciens et de 9.696 euros pour les appartements neufs.

Les trois fronts du gouvernement Frieden S’il refuse de s’engager sur un objectif chiffré en termes de logements par an afin d’absorber les ux démographiques et – in ne – rendre le logement accessible, le Premier ministre, Luc Frieden, doit régler trois problèmes majeurs : l’existence d’un secteur de la construction fort, des terrains rares, et la simplication et l’accélération des procédures. Selon la Chambre des métiers, le secteur de la construction reste dans une situation délicate, comme on peut le constater en regardant l’évolution du nombre des faillites et de l’emploi. Selon le Statec, la crise aurait coûté au secteur 2.000 emplois. Pour Creditreform, entreprise spécialisée dans le risque de crédit, la hausse des défaillances va s’inscrire dans la durée et leur nombre devrait s’accroître en 2025.

Des terrains toujours rares

Pour ce qui est de la disponibilité des terrains, la question de la taxation de ceux non utilisés fait gure de serpent de mer. Le gouvernement Bettel avait déposé, en octobre 2022, un projet de loi en ce sens. Projet de loi qui visait à combiner réforme

de l’impôt foncier et lutte contre la pénurie de logements en taxant plus lourdement les terrains conservés à des ns de spéculation. Le gouvernement Frieden a décidé de repartir de zéro sur le sujet. Suivant ainsi le Conseil d’État qui, dans un avis, avait jugé le projet déposé incohérent et approximatif. Lors du discours sur l’état de la nation du 12 juin 2024, le Premier ministre indiquait qu’un projet de loi serait présenté aux députés d’ici la n de l’année. À ce jour, les députés n’ont pas encore été saisis.

En revanche, ils l’ont été du projet de loi 7139A concernant le remembrement ministériel. L’idée est d’éviter le blocage de projets de construction en pouvant proposer aux propriétaires de terrains à construire un échange plutôt que de devoir les exproprier si ces derniers bloquent un projet de nouveau quartier ou de lotissement. Un échange qui pourra se faire soit à l’amiable, soit à la suite de l’intervention du ministre des A aires intérieures. L’expropriation serait alors réservée aux projets d’infrastructures publiques.

Simplification et accélération des procédures : premières réformes Une revendication du secteur de la construction, maintes fois répétée. Une revendication à laquelle vient de faire droit le gouvernement en présentant une première série de mesures portée par trois ministres – Claude Meisch au Logement, Léon Gloden aux A aires intérieures et Serge Wilmes à l’Environnement : la révision de l’article 29 bis dans l’objectif de

Démographie

créer plus de logements et plus de logements abordables ; l’introduction du principe du « silence vaut accord » en deux phases ; l’introduction de limites bagatellaires pour travaux de moindre envergure ; la révision des règles urbanistiques pour les zones d’activités économiques ; et l’harmonisation et simpli cation des procédures d’instruction en matière environnementale. Mesures qui ont fait l’objet de deux projets de loi et de trois projets de règlements grand-ducaux. Adoptés en Conseil de gouvernement, ces textes vont être présentés aux députés.

Le gouvernement devrait courant 2025 introduire d’autres mesures. Sont ainsi annoncés l’introduction du concept du « Co-Living » ; un nouveau règlement national sur les bâtisse ; la révision des procédures pour les plans d’aménagement généraux (PAG) et les plans d’aménagement particulier (PAP) ainsi que la digitalisation des procédures pour les plans d’aménagement généraux (PAG) et les plans d’aménagement particulier (PAP). Cela su ra-t-il à enrayer la baisse de délivrance des autorisations de bâtir ?

Celles-ci sont en baisse constante depuis 2021. Le gouvernement a fait passer la durée de vie de ces autorisations de un à deux ans, une fois renouvelables. L’évolution de cet indicateur lorsque tous les projets de loi et de règlement évoqués ci-dessus auront été adoptés sera un élément-clé pour déterminer si la politique de simpli cation administrative du gouvernement Frieden aura porté ses fruits dans le secteur du logement.

La feuille de route du gouvernement

Adoption en Conseil de gouvernement le 31 janvier 2024 du prolongement de six mois du « Klimabonus Wunnen ». Le régime des aides financières est retouché. Publié au Journal o iciel le 9 décembre 2024.

Le 7 février 2024, le Conseil de gouvernement adopte le paquet de mesures relatif à la relance du marché du logement. Paquet de mesures combinant aides individuelles, soutien aux locataires du marché privé et soutien à l’accès à la propriété, soutien au secteur de la construction – soit le renforcement du programme d’acquisition de projets en Vefa – et investissements dans la création de logements abordables publics. En vigueur.

Le 20 mars 2024, le Conseil de gouvernement valide le projet de loi fixant la durée de validité initiale des autorisations de construire à deux années au lieu d’une année seulement. Publié au Journal o iciel le 7 novembre 2024.

Le 20 mars 2024, le gouvernement sort du projet de réforme du bail à habitation le volet relatif à la réforme du plafond des loyers. Reste dans la réforme les dispositions concernant la colocation, la procédure de restitution des garanties locatives, le partage équitable des frais d’agence immobilière, l’obligation d’un bail écrit et l’abolition de la notion de logements de luxe. Publié au Journal o iciel le 25 juillet 2024. La question du plafonnement des loyers reste en suspens.

Le 2 octobre 2024, approbation du paquet de mesures destiné à accélérer la création de logements en prévoyant de mettre en œuvre, dans les zones urbanisées ou destinées à être urbanisées, di érentes mesures de simplification administrative

principalement en matière de protection de l’environnement. Projet de loi 8449 déposé le 16 octobre 2024. En commission.

Le 9 décembre 2024, le gouvernement prolonge jusqu’au 1er juillet 2025 les mesures fiscales temporaires, prises initialement uniquement pour l’année 2024. Sont prolongés : la hausse temporaire du crédit d’impôt « Bëllegen Akt », le nouveau crédit d’impôt « Bëllegen Akt » pour l’investissement dans le logement locatif, la réduction du taux d’imposition des plus-values au quart du taux global, l’augmentation du taux et de la durée de l’amortissement accéléré des logements construits en vue de leur location, et l’immunisation des plus-values immobilières transférées sur des logements utilisés pour la gestion locative sociale ou appartenant à la classe de performance énergétique A+. Projet déposé à la Chambre des députés le 18 décembre 2024, adopté le 2 avril 2025 et en attente de la dispense du second vote constitutionnel accordé par le Conseil d’État.

Le 24 janvier 2025, le Conseil de gouvernement transcrit en projets de loi et de règlement grand-ducal les mesures supplémentaires de simplification administratives devant faciliter et accélérer la construction de logements. Sont concernées : la révision de l’article 29 bis dans l’objectif de créer plus de logements et plus de logements abordables ; l’introduction du principe du « silence vaut accord » en deux phases ; l’introduction de limites bagatellaires pour travaux de moindre envergure ; la révision des règles urbanistiques pour les zones d’activités économiques ; et l’harmonisation et simplification des procédures d’instruction en matière environnementale. En cours de dépôt.

ÉVOLUTION DES TAUX D’INTÉRÊT

Taux variables

Taux fixes d'une durée de 1 à 5 ans

Taux fixes d'une durée de 5 à 10 ans

Évolution de l’o re

ÉVOLUTION DU NOMBRE DE VENTE

Terrains à bâtir Appartements anciens Maisons Appartements en construction

ÉVOLUTION DES TAUX D’INTÉRÊT VARIABLE

ÉVOLUTION DES TAUX D’INTÉRÊT FIXES

ÉVOLUTION DES PRIX DE VENTE

Marché global Appartements anciens Maisons Appartements en construction

ÉVOLUTION DES AUTORISATIONS DE BÂTIR POUR LES LOGEMENTS

ÉVOLUTION DE LA VENTE D’APPARTEMENTS Appartements existants Appartements en Vefa Total

ÉVOLUTION DE LA VENTE DE MAISONS ET DE TERRAINS

Maisons Terrains

ÉVOLUTION DE L’EMPLOI DANS LA CONSTRUCTION

Chi res en fin d’année sauf 2024 où les chi res sont arrétés à fin juin

Évolution des rendements

ÉVOLUTION DU PRIX DE VENTE AU MÉTRE CARRÉ

Tous cantons Canton de Luxembourg Canton d’Esch-sur-Alzette

ÉVOLUTION DES FAILLITES

Tous secteurs confondus Secteur de la construction Emplois perdus

ÉVOLUTION DU TAUX DE RENDEMENT LOCATIF BRUT MOYEN (2010-2023)

DE TAUX DE RENDEMENT

BRUTS EN 2021 ET 2023

Olivier Damasio, responsable technique à gauche, Virginie Sauvlet, architecte d’intérieur au centre, Renaud Sara, administrateur délégué et architecte d’intérieur à droite, chez bulthaup Espace Luxembourg.

Aménagement intérieur

Seprojeter danssafuture cuisine

Choisir sa cuisine est une étape importante. En déménageant son showroom à Capellen, bulthaup offre à ses clients une expérience personnalisée et immersive.

Contenu sponsorisé par BULTHAUP

Présente depuis plus de 30 ans au Luxembourg, l’entreprise allemande bulthaup propose des cuisines sur-mesure, haut de gamme et intemporelles avec des matériaux de qualité. Solidement implantée à la route d’Arlon à Strassen, l’entreprise a décidé en janvier 2025 de déménager à quelques kilomètres, à Capellen. « Nous avons saisi l’occasion de nous démarquer et de quitter une rue où les cuisinistes étaient présents en grand nombre. Nous avons pris la position de changer de magasin et de privilégier une exposition à taille humaine », explique Renaud Sara, administrateur délégué et architecte d’intérieur chez bulthaup Espace Luxembourg.

Un nouvel espace immersif Si l’adresse du showroom a changé, le concept de présentation a également évolué. Les équipes ont en e et souhaité privilégier une maison de maître pour créer une expérience client plus immersive et ont donc recherché le lieu idéal. « Nous voyons beaucoup de grands showrooms classiques vitrés et impersonnels. Nous avons donc souhaité nous démarquer.

Photos
Eva Krins
(Maison Moderne)

Dans ces espaces, nous présentons souvent de très grandes cuisines qui ne correspondent pas nécessairement aux intérieurs de la majorité des clients. Dans notre showroom actuel, nous faisons en sorte que chacun puisse se projeter plus facilement. Il faut dire que les cuisines sont bien adaptées à une maison ».

L’avantage de cette nouvelle localisation et de cette nouvelle présentation est de toucher despersonnes réellement intéressées par l’achat d’une cuisine et prêtes à sauter le pas. « Ce type d’implantation est propre à bulthaup. Cela nous permet d’attirer une clientèle sélective », commente Olivier Damasio, responsable technique. « La taille du terrain ainsi que parking privé facilement accessible sont également des points forts, appréciés de la clientèle ».

Se sentir comme à la maison

Les équipes de bulthaup Espace Luxembourg n’éprouvent aucun regret quant au choix de ce lieu, qu’ils ont remis à neuf. « Il s’agit d’un espace où il est également plus agréable de travailler. Nous nous sentons comme à la maison et les clients le ressentent également. Avant, nous pouvions accueillir plusieurs personnes à la fois. Ici, nous sommes davantage disponibles. Le cadre est plus chaleureux,

les clients se sentent donc plus à l’aise et sont prêts à prendre leur temps », déclare Virginie Sauvlet, architecte d’intérieur. Si les équipes reçoivent la plupart du temps sur rendez-vous, une attention particulière est portée à chaque personne qui pousse la porte du showroom. Les clients béné cient en e et d’un accueil personnalisé et individuel pour découvrir les modèles

exposés dans un cadre intimiste et imaginer leur future cuisine. En e et, l’entreprise souhaite continuer à proposer des cuisines adaptées aux habitudes des clients privés comme professionnels.

Pour faire découvrir ce nouveau showroom au plus grand nombre, un week-end portes ouvertes devrait avoir lieu dans les prochains mois.

Cuisines à découvrir au nouveau showroom à Capellen.

Luxembourg : logement en crise, solutions en stock

Entre crise de l’o re et de la demande, qui dure depuis des décennies, et crises conjoncturelles successives, qui viennent souligner les faiblesses structurelles, l’immobilier résidentiel au Luxembourg est sous haute tension. Même si le problème est généralisé à l’échelle européenne (une commission logement vient d’être constituée au Parlement européen, avec la nomination d’un commissaire dédié et un plan d’investissement à 10 milliards d’euros), le pays est violemment impacté par cette crise qui influe sur sa compétitivité nationale, et donc par ricochet a aiblit son économie et sa richesse. Pour sortir de cette impasse, des initiatives sont développées par le gouvernement, et des propositions complémentaires sont suggérées par les acteurs du marché. Le tout pour permettre à chacun de trouver un toit et de se loger dignement sur le territoire. Et ne pas tomber dans un marasme économique et social.

26 « CHACUN PEUT ÊTRE UNE PARTIE DE LA SOLUTION »

Le ministre du Logement et de l’Aménagement du territoire, Claude Meisch, revient sur la situation et les solutions apportées par le gouvernement.

36 LA SITUATION DU MARCHÉ IMMOBILIER

Les chi res à connaître pour avoir une vue du marché résidentiel actuellement.

48 80 SOLUTIONS POUR SORTIR DE LA CRISE

Les professionnels du secteur partagent leurs idées pour renverser la tendance.

60 LE TIGRE CELTIQUE RUGIT… MAIS S’ÉTRANGLE

Les solutions de l’Irlande tardent à remplir leurs objectifs.

« Chacun peut être une partie de la solution »

Le ministre du Logement, Claude Meisch, revient sur la crise du logement que le Luxembourg traverse, ainsi que sur les soutiens et pistes de sortie que le gouvernement met en œuvre. Un problème sectoriel, qui devient un problème sociétal. Avec des réponses politiques.

En tant que ministre du Logement, Claude Meisch a la responsabilité de faciliter la construction de logements abordables.

Comment décririez-vous l’ampleur de la crise du logement dans le pays ? Nous vivons deux crises du logement. Une, plutôt à court terme, due à la hausse explosive des taux d’intérêt, où le marché s’est arrêté abruptement, avec un nombre de transactions en chute libre. La seconde est une déficience de logements qui dure depuis plusieurs années. On voit qu’actuellement les transactions des logements existants ont bien repris et qu’on a atteint à peu près le niveau d’avant-crise. Mais pour la vente en futur état d’achèvement, le marché est encore en di culté.

Comment l’expliquez-vous ?

Il y a plusieurs raisons. Une raison est que les prix des Vefa ne se sont pas adaptés comme pour les logements existants. Une grande partie des développeurs privés ont plutôt choisi de ne pas mettre sur le marché leurs projets et d’attendre une reprise de la demande au lieu de proposer leurs produits d’une manière plus agressive et d’abaisser les prix de vente. Il y a une deuxième raison qui est que, pour la première fois depuis une longue période, les faillites d’entreprises dans le secteur de la construction et de la promotion immobilière sont une réalité. La conséquence est que les acheteurs potentiels ont du mal à faire con ance aux promoteurs et que ces derniers n’arrivent plus à atteindre le niveau de prévente nécessaire pour lancer la construction.

Si je me mets dans la situation d’un acquéreur potentiel, quelqu’un qui veut

acheter un logement pour soi-même, pour sa famille, il veut savoir quand le projet sera livré, quand il pourra déménager. Mais aussi ce qui se passera s’il fait face à une faillite de l’entreprise de promotion. Pour donner plus de transparence à cela, la ministre de la Justice (Élisabeth Margue, ndlr) et moi-même avons lancé un groupe de travail pour revoir la législation autour des Vefa, plus spécialement les situations de faillite. Non pas pour les éviter, mais pour donner plus de clarté dans cette situation et voir comment seront traités ces dossiers et éviter les blocages.

Donc, ça veut dire changer la législation sur les garanties d’achèvement, les garanties de remboursement, la validation des tranches de paiement ? Il y a toute une panoplie de mesures potentielles. Actuellement, nous discutons de l’une ou l’autre piste. Nous ne sommes pas encore décidés, mais nous sommes tout à fait d’avis qu’il faudra intervenir sur ce point pour redonner de la con ance aux acquéreurs qui achètent sur plan.

Revenons sur la déficience de logements disponibles qui dure depuis plusieurs années. Avant la crise des Vefa, on estimait déjà le manque de logements nécessaires pour pallier le besoin réel à 3.500 nouvelles unités d’habitation par an. Deux ans après le début de la crise, le déficit s’est encore agrandi puisque très peu de nouvelles unités de logement ont été livrées ces derniers mois.

Pensez-vous que nous pouvons encore combler ce déficit ?

On sait que le Luxembourg, avant cette situation un peu atypique, connaît une autre crise avec une demande de logements plus forte que l’o re, ce qui a entraîné l’explosion des prix. Cela a évidemment des conséquences pour le développement économique du pays puisque beaucoup de personnes sont prêtes à venir s’installer au Luxembourg pour y travailler, contribuer à la richesse et la prospérité du pays, mais ne sont pas en mesure de se loger. Et cela devient de plus en plus une question d’équité et de cohésion sociales pour un petit pays comme le nôtre. Nous devrions être en mesure de loger tous ceux dont on a besoin pour que le pays fonctionne bien. Et moi, je veux mener une politique où on peut aussi proposer des logements qui restent abordables, pour que la personne qui vient nettoyer mon bureau le soir ou qui me livre une pizza, que ceux qui construisent nos logements, nos routes, nos infrastructures, etc., puissent se loger à un prix abordable. Donc, pour que chacun, dans notre société, puisse trouver un logement, un domicile. Sinon nous ne pouvons plus nous considérer comme une société. Il faut donc éviter que ce vide-là ne devienne trop grand et qu’on perde en plus la capacité de production. Parce que le grand risque, c’est qu’avec les faillites d’entreprises de construction, on perde aussi les ouvriers et que nous n’ayons plus la capacité de produire autant de logements quand la situation s’améliorera. C’est pour cela que le gouvernement a décidé, tout de suite après son entrée en fonction, de mettre en place plusieurs mesures pour stabiliser le marché de l’immobilier.

Aujourd’hui, êtes-vous satisfait de ces mesures mises en place ?

J’aurais espéré avoir plus d’in uence encore sur les mesures fiscales. Ça fait du sens d’encourager les personnes qui ont encore un peu d’argent sur leur compte bancaire à l’investir dans le logement au Luxembourg, et donc dans l’économie luxembourgeoise et aider à sauvegarder des emplois, soutenir les entreprises de construction, garder notre capacité de production. Mais on a vu quand même que les mesures mises en place aident à soutenir la vente sur plan.

Conversation Claude Meisch
« La ministre de la Justice et moi-même avons lancé un groupe de travail pour revoir la législation autour des Vefa. »

D’un autre côté, nous avons lancé l’achat par l’État lui-même de projets immobiliers en futur état d’achèvement pour en faire des logements abordables et les mettre par la suite à disposition de nos promoteurs publics qui en assurent la gestion locative.

Une enveloppe de 480 millions sur quatre ans était disponible pour ces achats. Où en est-on ?

C’était e ectivement sur quatre ans, mais j’aurais espéré quand même signer les projets pendant la première année pour pouvoir lancer les constructions et disposer de ces logements au cours des quatre prochaines années. Mais ce n’est pas encore le cas. On a signé des actes notariés pour à peu près 270 logements, ce qui n’est pas mauvais puisque cela correspond à environ une année de production de la SNHBM (Société nationale des habitations à bon marché). Nous avons encore environ le même volume de logements qui sont en phase de contrat de réservation. Et nous sommes en phase d’évaluation et de négociation pour d’autres projets. L’appel aux promoteurs continue et nous sommes toujours ouverts à acquérir des projets. Mais, bien évidemment, nous avons également dû refuser des projets, car nous n’achetons pas à tout prix et nous ne sommes pas là pour sortir de l’embarras des acteurs qui auraient trop investi dans des terrains par exemple.

Une fois cette enveloppe dépensée, pensez-vous que ce fonds spécial du logement pourra être regarni ?

Je crois en e et qu’en plus de créer du logement abordable par l’intermédiaire des promoteurs publics, des communes ou d’autres associations, l’État peut se réserver une enveloppe budgétaire pour acheter sur le marché privé des logements qui respectent le cahier des charges du logement

L’ARTICLE 29 BIS ET SES RÉSULTATS

Il s’agit d’un nouvel article dans la loi modifiée du 19 juillet 2004 concernant l’aménagement communal et le développement urbain. Il entre dans le cadre du Pacte logement 2.0 et permet, depuis 2021, d’augmenter la réalisation de logements abordables dans chaque plan d’aménagement particulier « nouveau quartier » (PAP NQ) tout en veillant à la mixité sociale. Suite à la question parlementaire n° 1944 déposée par le député Alex Donnersbach (CSV), on sait que 26 PAP intégrant les nouvelles dispositions de l’article 29 bis ont été approuvés jusqu’à présent par le ministère des A aires intérieures. Par ce biais, 275 logements abordables (36.606,20 m2 de surface construite brute) vont être cédés à la commune ou à un acteur étatique.

abordable, dans la perspective d’un partenariat public-privé. L’achat de Vefa est un des moyens, mais nous travaillons encore sur une autre piste que nous présenterons dans les prochaines semaines.

Pouvez-vous d’ores et déjà nous en dire plus ?

L’idée est que l’État n’achète pas le logement construit par un promoteur privé, mais le loue pour une certaine durée – 20 ans par exemple – avec une option d’achat à la n de cette période. Ce logement sera par la suite mis en location abordable par le Fonds du logement, selon ses critères habituels. Mais, pour cela, il faut qu’il y ait du stock… Toutefois, nous sommes prêts à nous engager dès à présent sur le contrat de bail pour encourager le démarrage de la construction. Le loyer payé au propriétaire serait un peu en dessous du prix du marché, parce que l’État est quand même un locataire able, avec une garantie de paiement solide. Cela pourrait être un instrument intéressant pour des investisseurs institutionnels qui attendent un rendement locatif stable sur le bien dans lequel ils investissent. L’État est prêt à investir dans la création de logements abordables et à en faire plus que les dernières décennies, mais on sait aussi qu’il faut trouver des moyens plus innovants que ce qui a été fait jusqu’à présent. Nous souhaitons aussi associer des investisseurs privés dans cette démarche, car le logement est un problème qui touche toute la société au Luxembourg. Chacun peut être une partie de la solution. Cela impliquerait aussi de jouer sur la scalité pour les petits investisseurs privés ou des familles qui ont déjà un logement résidentiel et qui auraient encore un peu de capacité nancière pour acheter un appartement qu’ils mettraient en location.

Récemment, vous avez annoncé l’aide à la pierre pour la construction de logements pour salariés. Avez-vous déjà reçu des marques d’intérêt pour ce type de projet ?

Pour le moment, nous sommes dans la phase de prise de connaissance de la proposition, mais des acteurs avec des pro ls très variés se sont manifestés ces dernières semaines et on constate un fort intérêt pour ce modèle. Si on regarde vers le passé, c’est

une proposition qui existait déjà lors du développement de la sidérurgie, avec des entreprises comme l’Arbed qui souhaitait se développer au Luxembourg, mais qui peinait à loger ses employés et qui a trouvé la solution de construire elle-même des logements pour les accueillir. On revient un peu à cette situation, mais avec une forte implication de l’État dans notre cas présent. L’État peut donner une subvention directe jusqu’à 75 % des coûts de construction et les 25 % restants sont garantis par un rendement qui varie avec les taux d’intérêt pour permettre aux structures de s’endetter. Pour cela, on demande que ce ne soit pas directement l’entreprise qui porte le projet, et donc reçoit les financements publics, mais une asbl, une fondation ou une société d’impact sociétal par exemple. Et il y a aussi quelques restrictions : ce doit être des logements abordables, donc qui doivent être réservés aux personnes éligibles à ces logements. Ce ne sont pas des logements pour les cadres ou pour la direction, mais pour les salariés aux revenus modestes ou moyens. On peut cibler les jeunes actifs en début de carrière ou les salariés qui sont un peu en dessous de la moyenne des salaires du pays.

Un point sur lequel il est possible d’agir, ce sont les terrains. Où en est-on de la proposition de loi pour modifier la taxation des terrains destinés au logement et non lotis ?

Le gouvernement soutient toujours cette démarche parce qu’on ne pourra résoudre ce problème du logement qu’en mobilisant un maximum de terrains disponibles au Luxembourg. Le principe est donc de taxer les terrains dédiés au logement dans les PAG et encore non viabilisés. C’est un projet de loi qui est poursuivi par le ministère des A aires intérieures, avec une volonté politique de le réaliser, mais, de l’autre côté, il reste des questions techniques pour rester juste et éviter de taxer de manière abusive. En laissant par exemple la possibilité à des propriétaires fonciers de conserver un terrain pour leurs enfants. En parallèle, le ministère des Affaires intérieures travaille aussi sur le projet de taxation sur les logements inoccupés, ce qui est un autre problème. Nous n’avons pas de registre exact sur la quantité de ces logements vides,

mais on les estime à environ 10.000 unités. Et dans la situation de forte pénurie de logements qui est la nôtre, c’est tout simplement inacceptable. Nous avons la possibilité, à travers la gestion locative sociale ou d’autres acteurs sociaux, de rendre ces logements disponibles à la location, tout en garantissant l’état du bien aux propriétaires et la continuité du paiement des loyers, qui sont en plus très largement dé scalisés. Maintenant, je pense qu’il faut aller plus loin : ceux qui ne souhaitent toujours pas contribuer à la résolution de la crise du logement doivent alors payer d’une autre manière et être taxés. Mais tout cela est entre les mains du ministère des A aires intérieures.

Parlons maintenant du Pacte logement 2.0. Ses résultats sont maigres jusqu’à présent. Quelle est votre analyse ? Nous avons constaté que la charge administrative, aussi bien pour les communes que pour mon ministère et mes administrations, est beaucoup trop importante par rapport aux montants qu’on alloue pour soutenir la création de logements supplémentaires au niveau des communes. Nous allons donc réviser les catégories de projets d’investissement qui sont soutenus par le Pacte logement 2.0 et laisser plus de liberté aux communes pour choisir les projets qui sont nécessaires. Nous avons aussi prévu d’intégrer une notion d’aménagement du territoire pour soutenir les communes dans cette direction, qui va de pair avec la création de logements sur les plans sectoriels Logement. Cela doit rester une priorité, car ce sont des terrains qui sont bien localisés, où l’accès aux transports en commun est possible. Car s’il m’importe que l’on construise plus et plus vite, je dois aussi veiller à ce que l’on construise au bon endroit pour ne pas alourdir encore plus le problème des transports.

Un des leviers d’attaque est aussi de travailler sur la densité des logements, sujet qui relève de la compétence communale. Où en êtes-vous du dialogue avec les communes sur ce point ?

J’ai rencontré une cinquantaine de communes depuis un an. Elles ont eu la possibilité de s’exprimer et nous avons eu des échanges constructifs autour de projets

« L’appel aux promoteurs continue et nous sommes toujours ouverts à acquérir des projets. »

existants et futurs, ainsi que sur la législation actuelle, notamment sur les questions de logements abordables. Nous sommes arrivés à plusieurs conclusions concrètes, dont la réadaptation de l’article 29 bis au sujet du pourcentage des logements abordables dans les nouveaux quartiers. La nouvelle interprétation est telle que le quota de logements abordables ne fait plus partie des surfaces autorisables, mais vient en sus de celles-ci. On augmente donc la densité de ces projets et le nombre de logements autorisables. Cette approche permet de densi er là où ça fait sens, de préserver les espaces verts, le caractère villageois des petites communes et de relier ces futurs habitants aux équipements publics, de loisirs, de commerces…

Dans les pays voisins, les standards appliqués pour les logements abordables sont autres et coûtent moins cher à construire. Serait-il envisageable de réviser nos standards pour faire baisser les coûts ?

J’ai e ectivement discuté de cela avec les promoteurs publics. Je crois que tout ce qui est imposé par notre ministère est raisonnable. On ne veut pas financer le luxe, certes, mais nous voulons quand même garantir une qualité de vie pour les habitants de ces logements. Nous voulons donner le bon exemple avec des constructions écologiques, durables, une bonne performance énergétique… Si l’État ne le fait pas lui-même, on ne peut pas l’imposer au secteur privé. De l’autre côté, le message des promoteurs publics est que nous avons besoin d’un certain niveau de qualité pour éviter de trop réinvestir par la suite dans l’entretien. Cette qualité assure ainsi une certaine durabilité des logements. Et je soutiens cette approche.

Les promoteurs publics construisent de la qualité, mais on voit aussi que les

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logements abordables ont parfois du mal à être vendus. C’est le cas par exemple à Elmen, où il y a encore beaucoup d’unités disponibles. Il n’y a aucun logement achevé qui est sur le marché. Ceux qui sont encore disponibles sont ceux qui sont en cours de construction ou en planification. Nous n’avons pas de logement en stock qui attende un acquéreur. Et tout comme les promoteurs privés, les promoteurs publics se retrouvent aussi avec des familles qui sont intéressées par les logements, mais qui se voient refuser leur demande de crédit. Pour la première fois de son histoire, la SNHBM a dû faire de la publicité pour la vente de ses produits. La situation a changé, mais je crois beaucoup dans ce modèle.

Que pensez-vous de l’initiative Prolog ?

Innover, c’est toujours bien. Parfois, cela demande des ajustements, comme cela a été fait. C’est un instrument qui peut servir à accélérer la construction, à lever un point bloquant qui est le taux de prévente donnant accès aux prêts bancaires pour les promoteurs. Maintenant, il faut attendre la réaction du marché face à cette adaptation des critères.

Vous avez travaillé autour du logement pour les jeunes, du logement pour les salariés, mais on n’a pas parlé du logement des séniors qui peut être aussi une piste pour débloquer des logements devenus trop grands pour les occupants. Est-ce que cela fait partie des projets ? C’est effectivement un sujet, surtout au Luxembourg où la surface occupée par tête d’habitant est beaucoup plus élevée que dans d’autres pays. Et nous avons aussi des situations où une personne âgée vit toute seule dans une maison. Cela peut par ailleurs devenir un problème social, d’isolement pour ces personnes. De l’autre côté, nous avons des jeunes, des étudiants ou des familles qui cherchent à se loger. J’ai rencontré récemment des jeunes qui ont lancé une mini-entreprise mettant en relation des jeunes qui cherchent un logement avec des séniors ayant une maison avec de la place pour héberger quelqu’un. Je trouve cela formidable et j’y crois beaucoup. Nous devons soutenir de telles initiatives, parce qu’elles font du sens socialement, écono-

miquement, par rapport à l’utilisation de nos sols et du bâti existant. Et aussi travailler avec les communes pour autoriser ce type de cohabitation, sans avoir nécessairement une deuxième entrée, par exemple.

Allez-vous légiférer pour permettre ce type de cohabitation ?

Je ne pense pas que cela soit nécessaire. Je pense plutôt qu’il faut faire connaître le principe, soutenir les intermédiaires qui permettent de mettre en relation les jeunes et les propriétaires. Faire prendre conscience de cette possibilité. C’est un peu comme ce que nous avons fait avec la gestion locative sociale (GLS). Personne ne pensait, il y a 10 ans, que nous aurions aujourd’hui 1.300 logements disponibles par ce biais. Dans ce cas de gure, nous n’avons pas des logements entiers disponibles, mais des surfaces qui peuvent être utilisées. Et l’idée est de les mobiliser, avec un certain encadrement qui protège à la fois les locataires et les propriétaires.

Souhaiteriez-vous que l’état d’urgence soit déclaré pour résoudre la crise du logement ?

Non, je crois que nous avons démontré que nous sommes capables de réagir sans avoir recours à cela. Nous avons pu prendre rapidement des mesures pour à la fois soutenir la construction et simplifier les plani cations et la phase d’autorisation. Nous travaillons encore sur beaucoup d’autres projets dont une réforme du logement abordable.

Pouvez-vous donner plus de détails sur cette réforme du logement abordable ?

Nous voulons encourager les communes à créer des logements abordables, car je suis d’avis que chaque commune pourrait être un promoteur public. Beaucoup ont cette volonté, et je veux les encourager dans ce sens. Pour cela, je souhaite que les communes aient aussi accès aux subventions d’État de l’aide à la pierre, alors que cette aide est jusqu’à présent réservée aux organismes privés. Elles pourront aussi instaurer des critères géographiques pour attribuer les locations abordables, a n que les béné ciaires soient en priorité des personnes qui habitent déjà dans la commune ou qui y travaillent.

PROLOG ?

Ce véhicule financier a été créé par quatre banques (Spuerkeess, Bil, Rai eisen, SNCI) puis rejoint par Banque de Luxembourg pour soutenir les promoteurs dans leurs projets de développement résidentiel. Dotée de 250 millions d’euros, cette initiative permet de pallier le manque de préventes nécessaires au lancement des travaux. À ce jour, aucun projet ne s’est encore inscrit dans ce cadre.

Est-ce que le prêt à taux zéro pour les primo-acquérants peut être une piste ?

Nous avons déjà toute une panoplie d’aides qui peuvent être sollicitées et que les gens ne connaissent pas nécessairement bien. Beaucoup de personnes ignorent même qu’elles sont éligibles aux aides. Il y a la garantie d’État, la subvention d’intérêt, la prime d’accession à la propriété… Il y en a aussi pour les locataires, avec la subvention de loyer, et ce même en tant que communauté domestique avec deux enfants à charge et 8.500 euros de revenu net mensuel. Donc même la classe moyenne a accès à ces aides. Aussi, au lieu de lancer de nouvelles aides, il est préférable que nous fassions mieux connaître celles qui existent déjà pour que toutes les personnes concernées puissent en pro ter.

Où en est-on de la réflexion sur le logement innovant ?

L’innovation peut se trouver à plusieurs échelles. Si on reprend l’idée d’un logement devenu trop grand avec un locataire dans une chambre, cela me semble être une idée qui se rapproche du logement innovant. Je suis content qu’on ait fait adopter la loi sur le bail à loyer qui a réglementé la colocation, de plus en plus utilisée par les jeunes qui reviennent au Luxembourg après l’université ou qui viennent de s’installer. Nous avons beaucoup de discussions avec les promoteurs publics au sujet de la construction modulable et temporaire. L’idée est d’utiliser des terrains en attente de développement avec des logements modulables, démontables, économiquement viables.

Et au sujet des rénovations ?

Pour la durabilité, il est essentiel de travailler avec les structures existantes, de les rénover et d’investir dans leur performance énergétique. Il faut accepter que cela puisse coûter plus cher qu’une construction neuve, mais cela fait beaucoup plus de sens de rénover – si c’est possible – que de démolir et reconstruire. Il faut utiliser tous les outils dont nous disposons pour créer des logements abordables, et le bâti existant fait partie de cette solution.

Quel est le dossier le plus brûlant sur lequel vous travaillez actuellement ?

« Utiliser des terrains en attente de développement avec des logements modulables, démontables, économiquement viables. »

Ils sont tous brûlants ! J’aimerais bien faire passer les adaptations législatives dont je vous ai parlé au Conseil de gouvernement après Pâques, de façon à accélérer par la suite les procédures et disposer de tous les instruments nécessaires pour rassembler les forces et convaincre d’autres partenaires à s’associer à la création de logements abordables. Un sujet qui reste très important est la question foncière. L’État n’a jamais mené de politique foncière proprement dite et n’a jamais mis de terrain en réserve pour le logement. Ce qui explique que nous sommes un acteur assez faible sur le marché immobilier. Les terrains qui sont dans le plan sectoriel Logement se trouvent entre les mains de propriétaires privés ou de communes. Il me semble essentiel que l’État se dote d’une réserve foncière non pas pour le mettre en réserve pendant de longues années, mais pour l’utiliser maintenant. On travaille également sur une réforme du plan sectoriel Logement pour déterminer encore d’autres surfaces qui se prêteraient bien à la création de logements. Un des critères essentiels sera la connexion avec les transports publics. Nous pourrons ainsi nous donner la possibilité soit de les acquérir, soit de les développer dans une optique PPP. Je suis d’avis que l’État doit jouer un rôle plus important au niveau de la création de logements, mais ce ne sera jamais un domaine réservé à l’État. Il faut vraiment chercher la collaboration avec le secteur privé. Le logement est un problème qui nous touche tous et nous devons tous contribuer à la solution.

Conversation Claude Meisch

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La situation du marché immobilier

Avec un regard rétrospectif sur les dix dernières années et un point d’étape au dernier trimestre 2024 pour les ventes et location, région par région plus un zoom sur la capitale. Julien Licheron analyse la situation acutelle. Économiste et chercheur au Liser (Luxembourg Institute of Socio-Economic Research), il est également membre de l’Observatoire de l’Habitat, service du ministère du Logement dont les travaux sont réalisés en collaboration avec le Liser depuis 2003.

Concernant les évolutions des prix de vente des logements

Entre 2022 et 2024, les prix des logements au Luxembourg ont connu une baisse significative, en grande partie due à l’augmentation des taux d’intérêt décidée par les Banques centrales pour lutter contre l’inflation. Selon les indices hédoniques du Statec, les prix ont chuté en moyenne de 16,3 % entre le 3e trimestre 2022 et le 1er trimestre 2024, retrouvant ainsi leur niveau du 4e trimestre 2020.

Cette baisse des prix n’a pas été uniforme, elle a varié selon les segments du marché immobilier. C’est sur le segment des maisons existantes que la baisse des prix a été à la fois la plus précoce et la plus forte en cumul : -21,5 % entre le 2e trimestre 2022 et le 4e trimestre 2023. Sur le segment des appartements existants, la baisse des prix a commencé seulement un trimestre plus tard et a été un peu moins importante : -15,9 % entre le 3e trimestre 2022 et le 1er trimestre 2024. Sur le segment des appartements en construction (Ventes en état futur d’achèvement –Vefa), c’est la baisse de l’activité qui a longuement dominé, les séries de prix étant assez volatiles du fait d’un nombre de transactions limité.

Il semble toutefois que la baisse des prix soit terminée, au moins sur le marché

des logements existants. Au 4e trimestre 2024, les prix des logements (appartements et maisons confondus) ont ainsi augmenté de 1,4 % par rapport au 4e trimestre 2023. Il s’agit de la première hausse sur douze mois depuis fin 2022. Les évolutions des prix sur les douze derniers mois sont toutefois très hétérogènes selon les segments : -2,4 % pour les appartements en construction, +1,8 % pour les appartements existants et +3,0 % pour les maisons existantes.

Concernant

les évolutions des loyers annoncés des logements

Au 4e trimestre 2024, l’indice des loyers annoncés des appartements (issus des annonces immobilières transmises par Immotop.lu) a augmenté de +2,6 % par rapport au 4e trimestre 2023. Cette progression des loyers annoncés des appartements sur douze mois est ainsi nettement supérieure à celle des prix à la consommation mesurée par l’IPCN (+0,8 %) sur la même période. L’inflation sur les prix à la consommation a nettement décéléré au cours des derniers mois, après un maintien prolongé au-delà des +3 % sur douze mois.

Les loyers annoncés des maisons ont quant à eux progressé très fortement : +11,9 % entre le 4e trimestre 2023 et le 4e trimestre 2024. Il faut toutefois très fortement nuancer ces évolutions et souligner que l’indicateur des loyers annoncés des maisons est très volatile. Les fluctuations de court terme sont fortes sur ce segment limité : seulement 7 % des annonces de location portaient sur des maisons en 2024 au Luxembourg.

Il faut souligner enfin qu’il s’agit des loyers demandés par les bailleurs pour de nouveaux contrats de location. L’augmentation des loyers en cours de bail (pour les locataires qui ne changent pas de logement) est, quant à elle, relativement modérée. Selon les statistiques du Statec, elle atteint +1,7 % pour l’indice des loyers entre le 4e trimestre 2023 et le 4e trimestre 2024.

INDICATEUR DES LOYERS ANNONCÉS

Loyers annoncés des appartements Loyers annoncés des maisons

170,4 176,3

Prix de vente des appartements existants

Weiswampach

Troisvierges

Clervaux

Wincrange

Parc Hosingen

Winseler

Lac de la Haute Sûre

Rambrouch

Colmar-Berg

Ell

Wiltz

Goesdorf

Esch-sur-Sûre

Redange

Beckerich

Habscht

Steinfort

Strassen

Pétange Käerjeng

Di erdange

Schi lange

Esch-sur-Alzette

Rumelange

Sur le marché de l’ancien

Du 1er janvier au 31 décembre 2024

Nombre de ventes insu isant

Moins de 6.000 €/m²

De 6.000 à 6.999 €/m²

De 7.000 à 7.999 €/m²

De 8.000 à 8.999 €/m²

De 9.000 à 9.999 €/m²

10.000 €/m² ou plus

Vianden

Tandel

Diekirch Bettendorf

Ettelbruck

Mertzig

Bissen

Schieren Vallée de l’Ernz

Larochette

Mersch

Lintgen

Helperknapp

Kehlen

Kopstal

Lorentzweiler

Steinsel

Walferdange

Mamer

Bertrange

Dippach

Reckangesur-Mess

Luxembourg-ville

Hesperange Leudelange

Sanem Mondercange

Kayl

Beaufort

Berdorf

Erpeldange-sur-Sûre

Echternach

Junglinster

Niederanven

Betzdorf

Schuttrange

Contern Roeser

Weilerla-Tour

Bettembourg Frisange

Dudelange

Bous

Mertert

Grevenmacher

Wormeldange

Sandweiler

Stadtbredimus

Remich

Mondorf-les-Bains

Schengen

Les prix de l’immobilier au Luxembourg

Luxembourg reste logiquement en tête

L’AVIS DE Julien Licheron (Liser)

Luxembourg-ville10.028 € / m² 7.020 € - 13.219 €

Strassen 9.663 € / m² 7.030 € - 13.000 €

Bertrange 9.621 € / m² 6.717 € - 12.406 €

Niederanven9.050 € / m² 7.045 € - 12.764 €

Steinsel 8.944 € / m² 6.386 € - 12.823 €

Lintgen 8.528 € / m² 7.186 € - 10.386 €

Hesperange8.462 € / m² 5.690 € - 11.101 €

Sandweiler8.377 € / m² 5.755 € - 10.446 €

Walferdange8.280 € / m² 5.986 € - 10.629 €

Mamer 8.230 € / m² 6.060 € - 10.457 €

Kehlen 8.156 € / m² 6.406 € - 10.204 €

Weiler-la-Tour8.138 € / m² 6.088 € - 10.238 €

Lorentzweiler8.055 € / m² 5.338 € - 9.148 €

Kopstal 7.925 € / m² 4.230 € - 11.720 €

Contern 7.779 € / m² 6.180 € - 10.196 €

Roeser 7.699 € / m² 5.950 € - 9.960 €

Dippach 7.661 € / m² 4.887 € - 9.279 €

Junglinster7.658 € / m² 5.744 € - 9.350 €

Steinfort 7.607 € / m² 4.974 € - 9.846 €

Mertert 7.430 € / m² 5.487 € - 9.918 €

Leudelange7.313 € / m² 5.643 € - 9.875 €

Mersch 7.299 € / m² 4.975 € - 9.426 €

Schi lange7.273 € / m² 4.413 € - 9.513 €

Schuttrange7.253 € / m² 5.690 € - 8.799 €

Bettembourg7.247 € / m² 5.309 € - 8.927 €

Mondorf-les-Bains7.189 € / m² 5.232 € - 9.741 €

Sanem 7.174 € / m² 4.853 € - 9.470 €

Frisange 7.106 € / m² 5.988 € - 9.297 €

Prix moyen par m² Fourchette de prix par m²

Schieren 7.069 € / m² 4.785 € - 8.812 €

Betzdorf 6.996 € / m² 5.084 € - 9.239 €

Remich 6.968 € / m² 4.827 € - 10.018 €

Mondercange6.896 € / m² 4.238 € - 9.588 €

Bissen 6.859 € / m² 3.882 € - 9.686 €

Diekirch 6.811 € / m² 4.550 € - 8.964 €

Di erdange6.765 € / m² 4.668 € - 8.848 €

Stadtbredimus6.730 € / m² 2.858 € - 8.946 €

Kayl 6.723 € / m² 4.249 € - 8.997 €

Schengen 6.715 € / m² 3.938 € - 9.173 €

Helperknapp6.692 € / m² 4.120 € - 8.859 €

Petange 6.657 € / m² 4.530 € - 8.556 €

Dudelange6.620 € / m² 4.108 € - 9.011 €

Esch-sur-Alzette6.567 € / m² 4.566 € - 9.002 €

Grevenmacher6.539 € / m² 5.013 € - 8.396 €

Colmar-Berg6.448 € / m² 4.935 € - 8.348 €

Käerjeng 6.445 € / m² 4.113 € - 9.334 €

Habscht 6.320 € / m² 4.318 € - 8.017 €

Ettelbruck 6.164 € / m² 4.013 € - 8.566 €

Beckerich 5.925 € / m² 3.962 € - 7.409 €

Echternach5.831 € / m² 3.205 € - 8.425 €

Larochette5.658 € / m² 2.376 € - 7.043 €

Rumelange5.602 € / m² 3.464 € - 8.364 €

Weiswampach5.412 € / m² 4.394 € - 6.812 €

Parc Hosingen5.339 € / m² 3.593 € - 6.401 €

Beaufort 5.188 € / m² 4.082 € - 6.796 €

Wiltz 4.875 € / m² 3.223 € - 6.238 €

Clervaux 4.838 € / m² 3.081 € - 6.550 €

Ces prix sont issus des actes notariés (fichier de la Publicité Foncière). Seules les communes dans lesquelles au moins 10 ventes d’appartements existants ont été recensées en 2024 sont reportées dans ce tableau. Le prix indiqué dans la fourchette basse correspond au prix minimal après exclusion des 5 % des prix au m² les plus bas. Celui indiqué dans la fourchette haute est le prix maximal après exclusion des 5 % les plus élevés.

Les prix de vente des appartements existants (assimilés au marché de l’ancien) sont très fortement influencés par la distance à la capitale. Ils sont, sans surprise, les plus élevés à Luxembourg-ville (10.028 €/m² en moyenne dans la capitale), puis dans les communes de sa périphérie immédiate (plus de 9.000 €/m² à Strassen, Bertrange et Niederanven). Dans le sudouest du pays (le canton d’Esch-sur-Alzette), qui concentrait environ 36 % des ventes en 2024, les prix moyens communaux sont inférieurs à la moyenne nationale : ils fluctuent entre 6.500 et 7.300 €/ m² dans la très grande majorité de ces communes. Enfin, les communes dans lesquelles les prix de vente sont les moins élevés se situent dans le nord du pays : les prix moyens sont à nouveau inférieurs à 5.000 €/m² en 2024 à Wiltz et Clervaux.

Il faut noter que la baisse des prix des appartements existants relevée entre 2022 et 2024 a été relativement homogène spatialement, avec toutefois des temporalités di érentes : la baisse des prix a d’abord été observée à Luxembourg-ville et dans les communes limitrophes, puis s’est di usée progressivement sur le territoire.

Les statistiques communales publiées par l’Observatoire de l’habitat sont accompagnées d’une fourchette de prix qui inclut 90 % des transactions enregistrées dans cette commune et permet d’appréhender la dispersion des prix dans cette commune en fonction de la localisation précise du bien, de l’âge et de l’état du bâtiment, de la qualité des prestations, etc. Ces fourchettes sont souvent très larges, le cas extrême étant fourni par Luxembourg-ville : le prix du m² d’un appartement ancien fluctue ainsi entre 7.000 €/m² et 13.200 €/m² environ sur le territoire de la capitale.

Moyenne nationale PRIX MOYEN PAR M²

7.704 €

FOURCHETTE DE PRIX PAR M²

4.588 € – 11.720 €

Prix moyen par m² Fourchette de prix par m²
Photo Mike Zenari (Archives Maison Moderne)

Prix de vente moyen des appartements en construction

Le marché du neuf

Du 1er janvier au 31 décembre 2024

Nombre de ventes insu isant Moins de 8.000 €/m²

De 8.000 à 8.999 €/m²

De 9.000 à 9.999 €/m²

De 10.000 à 10.999 €/m²

De 11.000 à 11.999 €/m²

12.000 €/m² ou plus

Rambrouch

Beaufort

Junglinster

Kehlen

Strassen

Steinfort

Käerjeng

Di erdange

Esch-sur-Alzette

Mamer

Bertrange

Reckange-sur-Mess

Sanem

Steinsel

Walferdange

Luxembourg-ville

Dudelange

Hesperange

Contern

Stadtbredimus

Echternach

Mertert

Clervaux

Les prix de l’immobilier au Luxembourg

Pas assez de vente dans de nombreuses communes

L’AVIS DE Julien Licheron (Liser)

Les prix de vente des appartements en construction (ventes en l’état futur d’achèvement – Vefa, assimilées au marché du neuf) sont reportés TTC, pour un taux de TVA égal à 3 % (dans la limite de la faveur fiscale totale de 50.000 €). Comme pour les appartements existants, les prix de vente communaux varient très fortement sur le territoire.

Prix moyen par m² Fourchette de prix par m²

Luxembourg-ville12.713 €/m² 9.994 € - 15.433 €

Bertrange 10.584 €/m² 7.498 € - 12.595 €

Strassen 10.521 € / m² 8.465 € - 13.078 €

Walferdange10.122 € / m² 8.335 € - 11.775 €

Steinsel 9.672 € / m² 7.910 € - 12.489 €

Junglinster9.510 € / m² 7.901 € - 11.081 €

Mamer 9.022 € / m² 6.437 € - 11.295 €

Dudelange8.668 € / m² 6.980 € - 10.641 €

Esch-sur-Alzette8.512 € / m² 7.210 € - 9.892 €

Reckange-sur-Mess 8.472 € / m² 7.823 € - 8.866 €

Mertert 8.364 € / m² 7.742 € - 9.180 €

Käerjeng 8.178 € / m² 5.360 € - 10.499 €

Kehlen 7.736 € / m² 5.707 € - 9.990 €

Cependant, il faut noter que le nombre de ventes d’appartements en construction n’est pas su isant dans un très grand nombre de communes pour a icher un prix moyen. C’est particulièrement vrai sur l’année 2024, marquée par un nombre de ventes d’appartements en construction très inférieur aux niveaux d’avant-crise (en particulier par rapport à la période 2017-2021).

Là encore, Luxembourg-ville est la commune la plus chère pour les ventes d’appartements en construction (12.700 €/m² environ), suivie des communes limitrophes de Bertrange, Strassen et Walferdange, dans lesquelles les prix sont encore supérieurs à 10.000 €/m². À l’inverse, les prix de vente moyens sont assez nettement inférieurs à la moyenne nationale dans la plupart des communes du sud-ouest du pays (le canton d’Esch-sur-Alzette), qui est le second pôle important de construction après Luxembourg-ville et sa périphérie.

Ces prix sont issus des actes notariés (fichier de la Publicité Foncière). Seules les communes dans lesquelles au moins 10 ventes d’appartements en construction ont été recensées en 2024 sont reportées dans ce tableau. Le prix indiqué dans la fourchette basse correspond au prix minimal après exclusion des 5 % des prix au m² les plus bas. Celui indiqué dans la fourchette haute est le prix maximal après exclusion des 5 % les plus élevés.

Moyenne nationale PRIX MOYEN PAR M²

9.699 €

FOURCHETTE DE PRIX PAR M²

6.196 € - 14.100 €

Photo Mike Zenari (Archives Maison Moderne)

Prix de vente des maisons existantes

Troisvierges

Wincrange

Clervaux

Winseler

Lac de la Haute-Sûre

Boulaide

Wiltz

Goesdorf

Esch-sur-Sûre

Parc Hosingen

Bourscheid

Feulen

Ettelbruck

Diekirch Bettendorf

Wahl

Rambrouch

Mertzig

Vichten

Ell

Bissen

Schieren Vallée de l’Ernz

Larochette

Beaufort

Statistiques issues des annonces immobilières, pour la période allant du 1er janvier au 31 décembre 2024

Nombre d’annonces insu isant Moins de 900.000 €

De 900.000 à 1.099.999 €

De 1.100.000 à 1.299.999 €

De 1.300.000 à 1.599.999 €

1.600.000 € ou plus

Berdorf

Echternach

Waldbillig

Consdorf

Redange

Beckerich

Habscht

Useldange

Mersch

Lintgen

Helperknapp

Kehlen Koerich

Steinfort

Strassen

Schi lange

Garnich

Käerjeng

Pétange

Di erdange

Esch-sur-Alzette

Rumelange

Mamer

Dippach

Kopstal

Bertrange

Reckangesur-Mess

Lorentzweiler

Steinsel

Walferdange

Luxembourg-ville

Hesperange Leudelange

Sanem Mondercange

Kayl

He ingen

Junglinster

Niederanven

Schuttrange

Bech

Biwer

Betzdorf

Flaxweiler

Lenningen

Contern Dalheim Roeser

Weilerla-Tour

Bettembourg Frisange

Dudelange

Bous Schengen

Rosport-Mompach

Manternach

Mertert

Grevenmacher

Wormeldange

Sandweiler

Stadtbredimus

Waldbredimus

Remich

Mondorf-les-Bains

Les prix de l’immobilier au Luxembourg

Leudelange, Kopstal, Luxembourg-ville : le trio de tête

Prix moyen par m²

Leudelange1.975.499 € 8.071 €

Kopstal 1.972.165 € 7.616 €

Luxembourg-ville1.912.758 € 8.670 €

Niederanven1.892.983 € 8.063 €

Strassen 1.883.078 € 9.029 €

Walferdange1.872.310 € 8.322 €

Bertrange 1.724.462 € 8.250 €

Schuttrange1.641.166 € 8.186 €

Hesperange1.611.660 € 7.464 €

Roeser 1.541.125 € 7.102 €

Steinsel 1.520.229 € 6.905 €

Garnich 1.518.791 € 8.317 €

Weiler-la-Tour1.514.869 € 6.030 €

Betzdorf 1.458.178 € 5.725 €

Sandweiler 1.444.399 € 6.798 €

Mamer 1.426.943 € 7.005 €

Lintgen 1.403.126 € 6.171 €

Contern 1.392.201 € 7.013 €

Junglinster 1.388.121 € 6.750 €

Mondercange1.384.320 € 6.227 €

Reckange-sur-Mess1.381.544 € 6.411 €

Frisange 1.297.155 € 5.985 €

Bous-Waldbredimus 1.295.789 € 6.286 €

Vichten 1.291.054 € 5.897 €

Nommern 1.281.204 € 4.770 €

Dippach 1.275.681 € 6.349 €

Wormeldange1.257.254 € 6.819 €

Kehlen 1.246.216 € 6.536 €

Consdorf 1.228.639 € 6.615 €

Mondorf-les-Bains1.221.844 € 5.983 €

Bettembourg1.216.555 € 6.382 €

He ingen 1.211.312 € 5.239 €

Lorentzweiler1.175.844 € 5.488 €

Käerjeng 1.160.218 € 5.968 €

Useldange 1.158.937 € 5.388 €

Mersch 1.145.116 € 5.912 €

Habscht 1.138.205 € 5.547 €

Koerich 1.132.791 € 5.516 €

Dalheim 1.131.121 € 7.070 €

Bech 1.124.236 € 5.914 €

Lenningen 1.119.463 € 6.495 €

Redange-sur-Attert1.099.791 € 5.723 €

Manternach 1.099.608 € 4.249 €

Helperknapp1.096.684 € 4.931 €

Steinfort 1.093.340 € 5.393 €

Vallée de l’Ernz 1.080.191 € 4.869 €

Echternach 1.065.755 € 5.525 €

Mertert 1.052.474 € 5.659 €

Prix moyen par m²

Ettelbruck 1.043.214 € 5.519 €

Ell 1.029.157 € 5.596 €

Feulen 1.018.279 € 4.683 €

Remich 989.947 € 6.119 €

Sanem 988.556 € 5.424 €

Waldbillig 988.312 € 4.745 €

Grosbus-Wal981.225 € 4.774 €

Grevenmacher 980.499 € 5.942 €

Schengen 977.708 € 4.711 €

Stadtbredimus963.820 € 4.552 €

Winseler 954.953 € 4.497 €

Dudelange 950.101 € 5.479 €

Beckerich 942.770 € 4.988 €

Reisdorf 930.210 € 5.300 €

Wiltz 928.153 € 4.255 €

Lac de la Haute-Sûre 924.933 € 4.320 €

Bettendorf 922.983 € 5.479 €

Rambrouch919.034 € 4.551 €

Rosport-Mompach918.907 € 4.897 €

Diekirch 912.777 € 5.325 €

Boulaide 907.161 € 4.333 €

Esch-sur-Alzette885.776 € 5.164 €

Kayl 882.668 € 5.085 €

Mertzig 881.546 € 4.852 €

Bourscheid 867.253 € 5.824 €

Bissen 865.171 € 5.690 €

Wincrange 860.324 € 4.481 €

Clervaux 845.754 € 4.645 €

Parc Hosingen831.326 € 5.015 €

Pétange 829.408 € 4.919 €

Di erdange810.993 € 4.844 €

Schi lange 810.651 € 5.024 €

Esch-sur-Sûre781.684 € 4.721 €

Larochette 755.807 € 4.915 €

Rumelange 740.160 € 4.764 €

Troisvierges701.598 € 3.300 €

L’AVIS DE Julien Licheron (Liser)

Les statistiques publiées par l’Observatoire de l’habitat sont basées sur les annonces immobilières présentées sur le portail immobilier immotop.lu. Elles suggèrent que le marché de la vente de maisons est beaucoup moins concentré dans les zones urbaines et nettement plus diffusé sur le territoire que celui de la vente d’appartements. En revanche, comme pour le marché de la vente d’appartements, les prix sont fortement influencés par l’accessibilité à la capitale, qui concentre une large partie des emplois, des services et des commerces.

Le prix moyen d’une maison proposée à la vente dépasse encore le million d’euros dans 52 communes en 2024 (parmi les 85 pour lesquelles un nombre su isant d’annonces est relevé). C’est à Leudelange, Kopstal, Luxembourg-ville, Niederanven, Strassen et Walferdange que les prix moyens annoncés des maisons sont les plus élevés, au-dessus de 1.800.000 €. À l’inverse, le prix moyen annoncé est inférieur à 900.000 € dans un grand nombre de communes du nord et de l’ouest du pays, mais également dans certaines communes du canton d’Esch-sur-Alzette comme Rumelange, Di erdange et Pétange. Ce constat est aussi lié au type de bâti existant dans la Minett, plus fréquemment constitué de maisons en série, souvent plus petites et plus anciennes que la moyenne des maisons au Luxembourg.

Ces prix sont issus des annonces immobilières publiées sur le portail immobilier immotop.lu. Il ne s’agit pas des prix de transaction réels, mais des prix proposés à la vente sur le marché immobilier, avant toute négociation. Seules les communes dans lesquelles au moins 30 annonces de ventes de maisons ont été recensées en 2024 sont reportées dans ce tableau.

Il faut toutefois souligner que ces statistiques sont basées sur les annonces immobilières collectées dans la presse quotidienne et spécialisée, et donc que les prix a ichés peuvent être di érents des prix réels de transaction, après négociation entre acheteurs et vendeurs.

Moyenne nationale

PRIX MOYEN NATIONAL POUR UNE MAISON 1.199.706 €

PRIX MOYEN NATIONAL PAR M² 5.957 €

Photo Mike Zenari (Archives Maison Moderne)

Loyers moyens des appartements

Weiswampach

Troisvierges

Wiltz

Winseler

Lac de la Haute-Sûre

Esch-sur-Sûre

Clervaux

Période du 1er janvier au 31 décembre 2024

(issus des annonces immobilières)

Nombre d’annonces insu isant Moins de 20,00 € / m²

De 20,00 à 24,99 € / m²

De 25,00 à 29,99 € / m²

Feulen

Rambrouch

Colmar-Berg

Strassen

Schi lange

Redange Useldange

Beckerich

Habscht

Steinfort

Käerjeng

Pétange

Di erdange

Esch-sur-Alzette

Rumelange

Parc Hosingen

De 30,00 à 34,99 € / m²

35,00 € / m² ou plus 37,31 €/m² : moyenne du pays

Diekirch

Ettelbruck

Schieren

Bissen

Mersch

Lintgen

Helperknapp

Kehlen

Kopstal

Lorentzweiler

Steinsel

Walferdange

Mamer

Bertrange

Dippach

Reckangesur-Mess

Luxembourg-ville

Hesperange Leudelange

Sanem Mondercange

Kayl

Junglinster

Niederanven

Schuttrange

Contern

Weilerla-Tour Roeser

Frisange

Bettembourg

Dudelange

Schengen

Echternach

Mertert

Grevenmacher

Wormeldange

Sandweiler

Stadtbredimus

Waldbredimus

Remich

Mondorf-les-Bains

Sources Ministère du Logement, Observatoire de l’habitat (base des prix annoncés en 2024)

LOCATION D’APPARTEMENTS

Les prix de l’immobilier au Luxembourg

Des loyers toujours plus chers

L’AVIS DE Julien Licheron (Liser)

Leudelange1.118 € 45,44 € / m²

Luxembourg-ville1.890 € 43,37 € / m²

Mondercange1.503 € 41,88 € / m²

Niederanven1.518 € 41,42 € / m²

Esch-sur-Alzette1.192 € 39,85 € / m²

Walferdange 1.586 € 37,86 € / m²

Roeser 1.634 € 36,58 € / m²

Strassen 1.856 € 35,78 € / m²

Mamer 1.555 € 35,40 € / m²

Reckange-sur-Mess 934 € 32,67 € / m²

Bertrange 1.936 € 32,60 € / m²

Käerjeng 1.178 € 32,33 € / m²

Sandweiler2.240 € 31,32 € / m²

Bettembourg1.663 € 31,18 € / m²

Frisange 1.448 € 30,18 € / m²

Hesperange 1.893 € 29,91 € / m²

Dudelange1.465 € 29,67 € / m²

Steinsel 1.912 € 27,61 € / m²

Di erdange1.410 € 27,14 € / m²

Contern 2.122 € 26,40 € / m²

Schi lange1.497 € 25,99 € / m²

Sanem 1.717 € 24,99 € / m²

Kopstal 2.050 € 24,99 € / m²

Kehlen 2.028 € 24,39 € / m²

Pétange 1.501 € 24,33 € / m²

Lorentzweiler1.970 € 23,72 € / m²

Steinfort 1.667 € 23,44 € / m²

Kayl 1.493 € 23,27 € / m²

Mersch 1.704 € 22,91 € / m²

Junglinster 1.987 € 22,85 € / m²

Habscht 1.484 € 22,84 € / m²

Ettelbruck 1.407 € 22,27 € / m²

Mertert 1.449 € 21,91 € / m²

Mondorf-les-Bains1.618 € 21,87 € / m²

Grevenmacher1.619 € 21,24 € / m²

Remich 1.413 € 20,16 € / m²

Weiler-la-Tour2.785 € 19,63 € / m²

Diekirch 1.557 € 19,62 € / m²

Echternach1.404 € 19,47 € / m²

Wiltz 1.529 € 18,82 € / m²

Clervaux 1.280 € 18,19 € / m²

Weiswampach1.355 € 17,24 € / m²

Ces loyers sont issus des annonces immobilières publiées sur le portail immobilier immotop.lu. Il ne s'agit pas nécessairement des loyers réels mais des loyers hors-charges proposés par les bailleurs sur le marché immobilier. Seules les communes dans lesquelles au moins 30 annonces de location d'appartements ont été recensées en 2024 sont reportées dans ce tableau.

Les statistiques publiées par l’Observatoire de l’habitat sont basées sur les annonces immobilières présentées sur le portail immobilier immotop.lu. Elles suggèrent que le loyer annoncé moyen s’élève à environ 37,31 €/m², soit 1.747 € par mois en moyenne pour un appartement. Toutefois, cette moyenne nationale masque de très fortes disparités communales, qui s’expliquent, là encore, par l’accessibilité à Luxembourg-ville.

La capitale, qui concentrait à elle seule 56 % des annonces de location d’appartement en 2024, figure parmi les communes les plus chères du pays : 43,37 €/m² en moyenne à Luxembourg-ville en 2024. Dans la capitale comme dans certaines communes de sa périphérie, les loyers moyens par mètre carré ont fortement augmenté ces dernières années, notamment sous l’e et d’une diminution de la surface des appartements mis en location. À l’inverse, le loyer annoncé moyen reste inférieur à 20 €/m² à Weiswampach, Clervaux, Wiltz, Echternach, Diekirch et Weiler-la-Tour (avec toutefois de très grandes surfaces mises en location dans cette dernière commune).

Il faut souligner ici qu’il s’agit des loyers demandés par les bailleurs pour de nouveaux contrats de location. Le niveau moyen des loyers en cours de bail (pour les locataires qui ne changent pas de logement) est évidemment beaucoup moins élevé.

Moyenne nationale

LOYER MOYEN

1.747 €

LOYER MOYEN PAR M2

37,31 € / m2

Loyer moyen Prix moyen par m2
Photo Mike Zenari
(Archives
Maison Moderne)

Dossier Les prix de l’immobilier au Luxembourg

Location d’appartement à Luxembourg-ville

Loyer en euros / m2

L’AVIS DE Julien Licheron (Liser)

Si le loyer annoncé pour un appartement s’élève en moyenne à 37,31 €/m² à Luxembourg-ville, il existe des variations très importantes selon les quartiers, qui s’expliquent aussi par de grandes di érences liées à la surface des logements mis en location. C’est pourquoi il est sans doute préférable de comparer les loyers mensuels moyens payés par les locataires (plutôt que les loyers par mètre carré, très fortement impactés par les différences de surfaces louées).

Le loyer annoncé moyen est ainsi plus élevé (supérieur à 2.000 € par mois, hors charges) dans les quartiers les plus centraux (Belair, Limpertsberg, Merl et VilleHaute) ainsi qu’au Kirchberg. À l’inverse, les loyers moyens restent inférieurs à 1.500 € par mois dans les quartiers plus périphériques, comme Dommeldange, Eich et Rollingerground.

Moyenne nationale

LOYER MOYEN 1.890 €

LOYER MOYEN PAR M2 43,37 € / m2

Location d’appartements à Luxembourg-ville

Période du 1er janvier au 31 décembre 2024

Moins de 1.600 €

De 1.600 € à 1.799 €

De 1.800 € à 1.999 € 2.000 € et plus

Loyer moyen pour la Ville : 1.890 €

Loyer moyen pour le pays : 1.747 €

Sources Ministère du LogementObservatoire de l’Habitat (base prix annoncés 2024), en collaboration avec le portail immobilier immotop.lu

Hamm

APPARTEMENTS DISPONIBLES 2 À 3 CHAMBRES

pour sortir de la crise 80 solutions

Deux ans après avoir formulé une série de solutions pour sortir de la crise du logement, Paperjam fait de nouveau appel aux professionnels du secteur pour souligner 80 idées qui peuvent aider à soutenir la création de logements au Luxembourg.

Journaliste : CÉLINECOUBRAY

SOUTENIR

LES PRIMO-ACQUÉRANTS

« Proposer des subsides de l’État via les banques en intérêts pour les primo accédants. L’objectif de cette mesure est d’ancrer durablement des Luxembourgeois et des nouveaux arrivants sur le territoire, tout en favorisant les entrées de TVA et de droits d’enregistrement lors de l’acquisition et dans les dépenses quotidiennes, ainsi que d’améliorer la mobilité. »

« Mettre en place des dispositifs de financement spécifiques pour aider les primo-accédants, sur le modèle du prêt à taux zéro (PTZ) en France, qui permet de financer une partie de l’achat sans intérêts. Une autre piste serait de renforcer la collaboration entre les promoteurs et les banques, comme cela a déjà été fait dans certains projets où les acquéreurs bénéficient de conditions de financement privilégiées négociées en amont. »

achète, il aurait 12 × 5 × 1.000, soit 60.000 euros d’apport qui viendraient en déduction du prix d’achat fixé. Cela pourrait être assorti d’une subvention de l’État pour le même montant pour les primo-accédants. »

REGOUT, (administrateur délégué de BPI Luxembourg), Sébastien LABIS, (country manager de BPI Real Estate) et Christophe GILAIN, (directeur financier de BPI Real Estate)

« Un crédit immobilier où les primo-acquéreurs ont la possibilité de rembourser, en plus des intérêts, un minimum de 20% du capital, mais pas obligatoirement 100% du capital. »

« La possibilité pour les employeurs d’octroyer un bonus annuel non imposable, si le montant du bonus est a ecté à l’apport personnel pour contracter un emprunt hypothécaire pour la résidence principale d’un primo-accédant. »

« Une loi encadrant la possibilité pour les locataires de payer un loyer élevé assorti d’une option d’achat à 5 ans avec une fraction dudit loyer (25 à 30%) a ectée à une épargne en vue de l’achat auprès du promoteur dans les cinq ans serait la bienvenue. Donc sur un loyer de 3.000 euros, si le locataire exerce son option et

« Mettre en place un mécanisme où l’État garantit une partie des prêts immobiliers pour les promoteurs et acheteurs afin de faciliter l’accès au crédit »

« Réduction des exigences des banques pour les primo-accédants afin d’obtenir un prêt sans devoir fournir un apport personnel trop élevé. »

Arnaud
Romain MULLER, (président de LuxReal)
Sandra HUBER, (CEO d’Iko Real Estate)
Martine GERBER-LEMAIRE, (managing partner de Dentons Luxembourg)
Laurent OLMEDO, (CEO de Creahaus)
Paul NATHAN, (directeur de Poeckes)

ENCOURAGER

LES INVESTISSEURS

« Ne plus limiter les déductions fiscales pour les investisseurs, car ce sont eux qui ont toujours soutenu le marché de la location. »

« Réduction de la base taxable des loyers perçus par les investisseurs (par exemple, un abattement de 50%) afin de rendre l’investissement plus attractif. »

« Élaborer des avantages fiscaux pour des fonds d’investissement institutionnels dans le cadre d’un investissement pour des logements à loyer modéré. »

« Mettre en place des aides pour les investisseurs quitte à les lier au niveau des loyers pratiqués (aides octroyées, à travers des crédits d’impôts par exemple, si le loyer pratiqué respecte un certain plafond). »

« Élargissement du champ d’application de la mesure de l’amortissement accéléré aux personnes morales (SCI). »

« Réintroduction permanente des amortissements de 6% sur six ans, afin de stimuler la création de logements locatifs, pallier le manque de logements et alléger la pression sur les loyers. »

« Améliorer encore l’attractivité du secteur financier au Luxembourg, en particulier l’industrie des fonds qui mène aujourd’hui l’économie de notre pays et qui a un impact direct sur l’industrie de l’immobilier. »

« Encourager les investisseurs privés qui ont déjà une résidence principale et encore une capacité d’investissement pour acquérir un appartement qu’ils mettent en location. »

« Émission de garanties d’État pour favoriser les investissements dans des Vefa et redonner de la confiance aux particuliers. »

« Pour l’investissement public, appliquer une politique anticyclique en avançant des budgets d’investissements pluriannuels afin de maintenir le personnel du secteur de la construction dans l’emploi.»

Arnaud REGOUT, (administrateur délégué de BPI Luxembourg), Sébastien LABIS, (country manager de BPI Real Estate) et Christophe GILAIN, (directeur financier de BPI Real Estate)
Louis-Marie PIRON, (fondateur de Thomas & Piron)
Roland KUHN, (administrateur délégué de Kuhn Construction)
Muriel SAM, (managing director d’Immobel Luxembourg)
Livio GAMBARDELLA, (head of real estate chez BDO Luxembourg)
Georges KRIEGER, (avocat à la Cour, Krieger & Associés)
Steve VERMEER, (partner chez Lionstone Capital Management)
Paul NATHAN, (directeur de Poeckes)

REVOIR LES PROCÉDURES

« Mettre des limites de délais de réponse aux services comme l’AGE, Creos, CGDIS, l’ANF… »

« Alléger le millefeuille règlementaire et normatif chaque jour plus lourd (impositions urbanistiques des communes, de l’AGE, de l’environnement, du CGDIS, des normes PMR, des concessionnaires [Creos]…). Ces impositions allongent les délais d’instruction et de mise au point des projets et augmentent les coûts (quand ces prescriptions ne sont pas incompatibles entre elles !) »

« Uniformiser, dans la mesure du possible, les règles urbanistiques pour limiter les di érentes approches d’une commune à l’autre. »

« Mettre en place des outils IT communs à disposition des communes et des partages de compétences intercommunales pour permettre aux administrations de traiter plus rapidement les demandes qui requièrent des compétences techniques dont toutes les communes ne disposent pas. »

« Digitaliser les démarches administratives pour rendre les processus plus fluides, notamment une procédure AML/KYC unique pour tout le processus d’acquisition. »

PLUS DE LOGEMENTS ABORDABLES

« Pacte logement 2.0 : introduction de la possibilité de ‘compenser’ la construction de logements abordables lors d’un deuxième projet de construction. »

Roland KUHN, (administrateur délégué de Kuhn Construction)

Stéphanie PAUTOT, (partner) et Aurélie PETERSEN, (senior associate chez Elvinger Hoss Prussen)

« Inverser la charge de la preuve pour les projets de construction. Il incomberait aux administrations de prouver au propriétaire du terrain à bâtir, lequel a demandé une autorisation de construire, pourquoi il ne pourrait pas construire sur son terrain. Cette preuve devrait être rapportée dans un délai de quatre semaines, faute de quoi la construction sur le terrain constructible pourrait irréversiblement débuter. »

« En cas d’élargissement du périmètre constructible, prévoir 50% de logements abordables. »

Guy ENTRINGER, (directeur général de la SNHBM)

« Rachat de programmes immobiliers par toutes les communes avec une aide de l’État. Ceci peut être financé par un impôt sur les terrains constructibles non mis sur le marché ou les logements vacants ou par un doublement de l’impôt foncier. »

Martine GERBER-LEMAIRE, (managing partner de Dentons Luxembourg)

Steve VERMEER, (partner chez Lionstone Capital Management)
Martine GERBER-LEMAIRE, (managing partner de Dentons Luxembourg)
Laurent OLMEDO, (CEO de Creahaus)
Max LENERS, (avocat à la Cour, Leners)

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CONSTRUIRE PLUS DENSE

« En favorisant la construction de studios et d’appartements à une chambre, on augmente le nombre de logements disponibles et on répond à la demande puisque 37% des habitants vivent seuls. »

« La densification urbaine permettrait d’augmenter l’o re sans multiplier les opérations foncières. Pour cela, il serait pertinent d’augmenter les CUS (coe icient d’utilisation du sol) et les DL (densité de logement) dans les zones soumises à un PAP NQ (plan d’aménagement particulier nouveau quartier). Ainsi, sur un même terrain bien desservi (transports, commerces, services), on pourrait construire plus de logements, réduisant ainsi les coûts de viabilisation et de construction, et donc le prix de vente. Dans les PAP QE (plan d’aménagement particulier quartier existant), une augmentation des gabarits en hauteur permettrait également d’accroître le nombre de logements sans augmenter l’empreinte au sol. Par ailleurs, le développement de solutions de surélévation en construction légère, comme le bois, o rirait une alternative durable en valorisant le bâti existant tout en limitant l’impact carbone. »

« En augmentant les hauteurs – derniers étages de bâtiments anciens –avec création de volumes permettant ainsi d’éviter le régime de la copropriété des immeubles mixtes et de favoriser la construction des logements. Le propriétaire d’un volume est propriétaire d’un espace délimité et localisé, au même titre que le propriétaire d’une parcelle. Le volume est un espace exprimé en trois dimensions tandis que la parcelle est, elle, exprimée en deux dimensions. Il s’ensuivra la création d’un cadastre tridimensionnel. La division en volumes permet de superposer des cubes indépendants détenus en pleine propriété pour une durée illimitée, notamment pour les ensembles immobiliers complexes, comprenant en sous-sol du parking, en rez-de-chaussée du commerce et des tours de bureaux ou résidentiels ou en coliving. »

MOBILISER LE FONCIER DORMANT

« Mobiliser les 13.000 dents creuses ‘Baulücken’ qui constituent un grand potentiel ainsi que des terrains à bâtir disposant de l’ensemble des infrastructures publiques et peuvent de ce fait être mobilisées rapidement. »

« De nombreux projets sont bloqués en raison de propriétaires refusant de développer leur terrain, empêchant ainsi le développement de sites entiers. Cette situation freine la production de logements et pèse sur les acteurs du secteur, déjà fragilisés par l’augmentation des taux d’intérêt. Le remembrement ministériel constitue une solution, mais d’autres mécanismes peuvent être envisagés. Par exemple, un système de transferts de surfaces foncières au sein d’un même site permettrait de débloquer des projets tout en respectant les intérêts des propriétaires réticents. »

« En réduisant la taille des appartements: la surface moyenne d’un logement avec trois chambres est de 110 m² à Luxembourg, alors qu’elle est de 80 m² à Paris. Chambres, salle de bain et aires de passage (entrée, couloir) sont trop grandes, avec aucune possibilité de conversion des espaces, par exemple de transformer deux chambres en trois. Les studios font en moyenne 35 m², alors qu’en France, pour une telle superficie, la chambre est séparée. C’est tout le système de construction avec la largeur des fenêtres qu’il faut repenser. »

« Augmenter et étendre les taxes sur les terrains non exploités, pour lutter contre la spéculation foncière

Thibaut GASPARINI et Diane BARADEL, (Arcane Architectes et urbanistes)
Martine GERBER-LEMAIRE, (managing partner de Dentons Luxembourg)
Paul NATHAN, (directeur de Poeckes)
Thibaut GASPARINI et Diane BARADEL, (Arcane Architectes et urbanistes)

et pousser les propriétaires à libérer du terrain. »

Louis-Marie PIRON, (fondateur de Thomas & Piron)

« En considérant d’une part le manque de dynamisme de certaines communes en matière d’impôt foncier et d’autre part les incertitudes juridiques liés à une augmentation significative du taux communal (cf. Trib. adm., 10 février 2023, n° 45777, confirmé par Cour adm., 28 novembre 2023, n° 48728C), il faudrait – en attendant la réforme globale de l’impôt foncier – introduire des fourchettes nationales pour les taux communaux de la sous-catégorie B6 de l’impôt foncier. Cette loi nationale permettrait de créer un stimulant économique pour les propriétaires fonciers afin de créer du logement sur leur(s) terrain(s) vide(s) sur l’ensemble du territoire. Ce taux minimal serait un bon signe contre la rétention foncière. »

Max LENERS, (avocat à la Cour, Leners)

« Faciliter l’accès au foncier pour les promoteurs publics. »

Guy

ADAPTER

LA TVA

ET LES IMPÔTS

« Le problème TVA est crucial pour les promoteurs. S’ils n’ont pas vendu les appartements en début de construction, la TVA sur la partie déjà construite ne sera pas due et il est impossible de récupérer cette partie sur le coût de construction. Il en résulte donc une perte de 17%, ajoutée à la baisse des prix du marché qui ne peut pas être répercutée. Un mécanisme combinant droit d’enregistrement et TVA jusqu’à la fin de la seconde année après réception serait le bienvenu. »

« Les baux pour des chambres louées en coliving ne sont pas soumis à TVA, ce qui ne permet pas au promoteur de récupérer la TVA sur les constructions. Une circulaire de l’administration de l’Enregistrement et des Domaines pourrait cependant considérer qu’une location de chambre assortie de services tels que conciergerie, laverie, salle de sport, espace partagé ou de coworking pourrait être soumise à la TVA sans option à l’instar de la location de bureaux avec services. En e et, l’article 44, § 1er, g) LTVA prévoit également que l’exonération n’est pas applicable aux locations d’outillages, de machines et d’installations d’exploitation de toute nature. Par le passé, l’AED a considéré que la location de bureaux meublés assortie de services associés – tels que le droit d’apposer une plaque commerciale, l’usage de salles de conférences, des services de réception ou l’attribution d’un numéro de téléphone personnalisé – constituait une opération unique conférant le droit de jouir d’un ensemble d’installations d’exploitation, taxable au taux normal de

TVA. Cependant pour que la location de chambres en coliving soit intéressante, il faudrait appliquer le taux de TVA réservé aux établissements d’hébergement de courte durée ou hôtel, à savoir 3%. »

« TVA généralisée à 8% (taux réduit, permis par la loi) sur la construction (la Belgique vient de l’abaisser à 6%), avec un taux à 3% pour les acquéreurs en résidence principale, applicable sur un montant de 75.000 à 100.000 euros (revoir l’assiette, car jamais indexée). »

« Introduire la possibilité de louer les logements construits sur stock pendant une période limitée de trois ans sans que le futur acquéreur perde le bénéfice de la TVA à 3%. »

« Adapter le plafond actuel de 50.000 euros (atteint à partir d’un prix de construction de 357.000 euros) pour l’obtention de la TVA à 3% dans la construction neuve. »

Martine GERBER-LEMAIRE, (managing partner de Dentons Luxembourg)
Steve VERMEER, (partner chez Lionstone Capital Management)
Roland KUHN, (administrateur délégué de Kuhn Construction)

« Exonérer la TVA pour les personnes souhaitant acquérir ou rénover un immeuble à des fins d’habitation personnelle. »

« Imposer sur une base annuelle les plus-values latentes immobilières dans les cas où l’immeuble serait inoccupé et le propriétaire ne prendrait aucune initiative ni pour rénover, ni pour louer, ni pour vendre l’immeuble en question. »

Max LENERS, (avocat à la Cour, Leners)

« Mettre une TVA à 3% pour les investisseurs. »

Romain MULLER, (président de LuxReal)

« Réduire les droits d’enregistrement pour la quote-part terrain pour les primo-accédants. »

Louis-Marie PIRON, (fondateur de Thomas & Piron)

REVOIR LE DROIT D’ENREGISTREMENT ET LE BËLLEGEN AKT

« Appliquer le droit d’enregistrement uniquement sur la quote-part terrain et non sur les constructions déjà réalisées. Si le promoteur décide de construire à blanc, il ne doit pas être pénalisé. »

« Augmentation du crédit d’impôt ‘Bëllegen Akt.’ »

« Soutenir la liquidité des biens immobiliers par une réduction généralisée des droits d’enregistrement qui sont au Luxembourg parmi les plus élevés en Europe. »

« Remplacer le ‘Bëllegen Akt’

par le ‘Gratis Akt’ : supprimer les droits d’enregistrement et les droits de transcription pour les personnes souhaitant acquérir un immeuble à des fins d’habitation personnelle. »

Steve VERMEER, (partner chez Lionstone Capital Management)
Roland KUHN, (administrateur délégué de Kuhn Construction)
Max LENERS, (avocat à la Cour, Leners)

HABITER OU INVESTIR AU LUXEMBOURG

Confort & sécurité dans un logement de qualité

APPARTEMENT ET MAISON TÉMOIN LUXEMBOURG-HOLLERICH

PROLONGATIONS DES MESURES FISCALES

JUSQU’AU 1 er JUILLET 2025

Les frais d’enregistrement pour l’achat de votre résidence principale sont réduits à 3,5% au lieu de 7%.

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RÉFORMER LES VEFA

« Sécuriser les Vefa et notamment la garantie d’achèvement qui devrait porter sur le terrain et pas seulement sur les constructions. »

FAVORISER LES PARTENARIATS

« Avec, par exemple, des quotas de logements abordables, un calendrier de mise en œuvre contraignant. »

Stéphanie PAUTOT, (partner) et Aurélie PETERSEN, (senior associate chez Elvinger Hoss Prussen)

« Faire une réforme (pragmatique) de la législation portant sur les modalités de facturation ainsi que sur la garantie d’achèvement et de remboursement. »

« L’État et les communes possèdent des terrains inexploités qui, faute de moyens humains et financiers, ne sont pas développés. Une collaboration avec le secteur privé, via des appels d’o res, permettrait d’accélérer la création de logements tout en soutenant l’activité économique du secteur de la construction. En plus de répondre e icacement à la crise du logement, ces partenariats enverraient un signal fort et rassurant aux citoyens, encourageant l’accession à la propriété et l’investissement immobilier. »

« Avec un recours à des concepts collaboratifs contournant les di icultés liées aux marchés publics comme la communauté de réalisateurs. »

« Le secteur privé pourrait aider à le faire tout en respectant un cahier des charges précis. »

Mario DI STEFANO, (managing partner, DSM Avocats à la Cour)
Thibaut GASPARINI et Diane BARADEL, (Arcane Architectes et urbanistes)
Louis-Marie PIRON, (fondateur de Thomas & Piron)
Sandra HUBER, (CEO d’Iko Real Estate)
Paul NATHAN, directeur de Poeckes

INNOVER

« Mise en place de concepts de construction simplifiés comme le ‘Gebäudetyp E’, qui permet de réduire les coûts de construction en proposant des modèles prévalidés et standardisés pour les bâtiments résidentiels et publics. L’objectif sera d’o rir des solutions pragmatiques en réduisant les charges administratives à respecter (normes et règlementations) sans pour autant compromettre la qualité ni la durabilité. »

« Mise en place de projets pilotes avec des logements modulaires et évolutifs pour répondre aux besoins changeants de la population. »

« Promouvoir le logement intergénérationnel. »

« Création d’un mécanisme de prêts à taux réduit pour les entreprises artisanales souhaitant investir dans des projets d’habitation innovants (ex. : construction bas carbone). »

« Facilitation de l’accès aux financements européens (ex. : fonds InvestEU, BEI) pour les projets de construction écologique et de rénovation énergétique. »

« Re-imaginer l’habitat pour qu’il corresponde aux besoins de demain (et d’après-demain), aux projets collectifs, multigénérationnels, multifonctionnels. »

« Créer de l’habitation évolutive qui permette de faire évoluer son habitation sans trop de restrictions administratives pour autant qu’il s’agisse d’une habitation principale. »

« Proposer une architecture plus innovante et mettre de côté l’architecture souvent conservatrice qui a été construite ces dernières années à Luxembourg. Trop de promoteurs ont privilégié la rentabilité au projet lui-même en période faste. »

« Créer des coopératives d’habitation à l’instar de la Suisse. L’État ou les communes mettent des terrains à disposition des coopératives d’habitation, et les coopératives proposent une forme d’habitat intermédiaire entre la location traditionnelle et la propriété privée. Le loyer est strictement lié aux coûts de construction et il s’agit d’un urbanisme participatif. Les locataires prennent des parts dans la société coopérative. »

« Encourager l’innovation et soutenir les projets vertueux : mettre en place un véritable paquet d’aides pour les entreprises et les particuliers afin de favoriser la construction de logements à haute performance énergétique (classe A+) et à faible empreinte carbone. Cela pourrait inclure des subventions, des incitations fiscales ou des dispositifs de financement préférentiels pour encourager une transition vers des modèles constructifs plus durables. »

« Évaluer des projets dans leur ensemble, sans avoir une vue de silo, et prioriser des projets de grande qualité. »

Paul NATHAN, (directeur de Poeckes)
William MOULIN, (head of Luxembourg pour Nextensa)
Martine GERBER-LEMAIRE, (managing partner de Dentons Luxembourg)
Sandra HUBER, (CEO d’Iko Real Estate)
Guy ENTRINGER, (directeur général de la SNHBM)

ET AUSSI…

« Créer un observatoire indépendant de l’immobilier pour suivre en temps réel les prix, transactions et tendances pour une meilleure transparence. On a besoin de plus de data pour pouvoir prendre des décisions. Le Statec a au minimum trois mois de retard. On doit avoir accès aux données notariales comme dans tous les autres pays. »

« Que le Prolog couvre une garantie pour les personnes qui veulent faire un crédit relais pour acheter un logement plus grand, en cas d’agrandissement de la famille. »

« Réduire les contraintes liées aux stationnements pour favoriser la création de logements. Certains règlements imposent un nombre trop important d’emplacements de stationnement, ce qui limite la capacité de construction de logements malgré une surface disponible su isante. Cette contrainte entraîne une augmentation artificielle de la taille des appartements, les rendant souvent inaccessibles à une partie de la clientèle. En réadaptant ces exigences en fonction du contexte de chaque commune, le développement du logement serait plus cohérent avec la demande croissante.

Par exemple :

• Dans les zones bien desservies par les transports en commun, une réduction du nombre minimum de places de stationnement permettrait de libérer de l’espace pour davantage de logements.

• Dans les secteurs éloignés des pôles d’attractivité, où l’usage de la voiture reste essentiel, un maintien des exigences pourrait être pertinent.

• Dans les centres historiques ou les zones protégées, une approche plus souple permettrait d’éviter des contraintes incompatibles avec la préservation du patrimoine. Une révision des obligations en matière de stationnement permettrait ainsi de mieux répondre aux réalités locales, d’optimiser l’utilisation du foncier et de proposer des logements plus accessibles. »

« Des incitations/facilitations devraient aussi être mises en place par le gouvernement afin d’aider les personnes plus âgées à libérer des surfaces trop importantes pour elles (maisons familiales ou grands appartements) dont elles n’ont plus l’usage, notamment après le départ des enfants, et qui peuvent s’avérer coûteuses à entretenir, afin de s’installer dans des espaces mieux adaptés à leurs besoins. »

« Augmenter le nombre de coliving, un espace privatif réduit, mais su isant pour l’intimité, et des espaces communs cosys (cuisine, salons, etc.) avec profusion de services (blanchisserie, salle de sport, etc.). »

« Renforcer l’usage de matériaux issus des filières locales pour mieux prévoir l’évolution des coûts des matériaux avec l’émergence des exigences en matière de décarbonation et d’économie circulaire. »

« Abandon de projets de loi impactant négativement la confiance des investisseurs ou la capacité d’emprunt des acteurs du marché (notamment le PDL ‘Baulandvertrag’, ainsi que de nouvelles restrictions par rapport au bail locatif). »

Laurent OLMEDO, (CEO de Creahaus)
Romain MULLER, (président de LuxReal)
Thibaut GASPARINI et Diane BARADEL, (Arcane Architectes et urbanistes)
Paul NATHAN, (directeur de Poeckes)
Emmanuelle RAMPONI, (independent director)
Mario DI STEFANO, (managing partner, DSM Avocats à la Cour)

« Donner le droit de vote aux étrangers. »

Guy ENTRINGER, (directeur général de la SNHBM)

« Recréer la composante émotionnelle qui s’est un peu perdue à Luxembourg. »

MOULIN, (head of Luxembourg pour Nextensa)

« Améliorer (encore) les infrastructures de transport. »

Muriel SAM, (managing director d’Immobel Luxembourg)

« Réformer le Mietgesetz (bail à usage d’habitation) : une commission nationale devrait être mise en place qui rassemblerait, sous la direction du ministre du Logement, di érents experts (promoteurs, constructeurs, banquiers, syndicalistes, fonctionnaires, chercheurs…). Ceux-ci seraient chargés, avec la mission, d’évaluer à quel niveau se situerait le rendement d’un bien immobilier mis en location, qui serait équitable non seulement pour le seul propriétaire du bien, mais à l’échelle de l’ensemble de la société. Sur base de ces évaluations, un nouveau loyer maximal, actuellement fixé à 5% du capital investi, serait établi.

Tous les participants impliqués dans ce processus devraient publiquement déclarer leur patrimoine immobilier. »

« Créer l’Ordre des promoteurs : cet ordre, en s’inspirant de l’Ordre des avocats du Barreau de Luxembourg ou de l’Ordre des architectes et ingénieurs, aura comme mission de renforcer les liens de confiance entre les promoteurs et le public. Par le biais de ses organes, l’Ordre devrait veiller au respect des règles de la profession par ses membres (par exemple en contrôlant dans les contrats Vefa si les tranches facturées par le promoteur sont réellement dues par l’acquéreur). Il devrait aussi être à l’écoute des di icultés que les particuliers peuvent rencontrer avec les promoteurs et devrait finalement sanctionner les promoteurs ne respectant pas le cadre législatif et le règlement intérieur de l’Ordre. »

« ‘Supprimer’ les notaires et créer un service public à bas prix, e icace, rapide et digital qui assurerait le rôle actuellement exercé par les notaires dans le cadre des opérations immobilières. »

« Renforcer le contrôle des transactions immobilières et accorder aux autorités luxembourgeoises des moyens d’enquête e icaces. »

« Interdiction de mise en location des logements classés F et G : comme en France, tous les logements qui sont en classe énergétique F ou G ne pourront plus être mis en location, avec l’obligation de rénovation. En parallèle, une prime peut être octroyée pour mettre en location des logements en classe énergétique A, notamment pour les promoteurs ayant des logements neufs non vendus. Il y aura un report des locataires sur ce type de logements. »

« Prolonger le paquet de mesures existantes qui commencent à porter ses fruits. »

William
Max LENERS, (avocat à la Cour, Leners)
Martine GERBER-LEMAIRE, (managing partner de Dentons Luxembourg)
Roland KUHN, (administrateur délégué de Kuhn Construction)

Le Tigre celtique rugit… mais s’étrangle

Il y a trois ans, face à une « permacrise » du logement, l’Irlande décrétait la mobilisation générale dans un plan « Housing for All », sur dix ans, à 6,5 milliards d’euros par an. Aujourd’hui, s’il y a du mieux, les résultats sont même questionnés par la Banque centrale d’Irlande.

30.330

Le nombre de nouvelles habitations terminées est retombé autour de 30.330 unités, loin de l’objectif politique de 40.000 a iché avant les élections. Si la construction de maisons en lotissement a stagné en 2023 (+2,4 %), celle d’appartements a bondi de +28 % (11.642 unités en 2023) pour répondre à la demande urbaine, majoritairement à Dublin (12.000 logements en 2023).

Près de 30.000 logements ont été achevés en 2022, puis plus de 32.000 en 2023 – le plus haut niveau annuel depuis la n du boom du « Tigre celtique » : ces chiffres dépassent les cibles initiales du plan (« Housing for All » visait 24.600 unités en 2022 et 29.000 en 2023), témoignant d’une accélération sans précédent depuis les années 2000, portée par des investissements parmi les plus élevés d’Europe à 6,5 milliards d’euros par an.

Malgré l’augmentation de l’o re, les prix de l’immobilier n’ont cessé de grimper. En décembre, les prix étaient en moyenne +8,7 % plus élevés qu’un an auparavant, soit presque le double de l’inflation de 2023 (+4,4 %). Le prix médian d’un logement a atteint 355.000 euros n 2024, en hausse de 27.500 euros sur un an. Cette accélération s’explique par une demande toujours supérieure à l’o re : selon l’O ce national des statistiques, le stock de biens disponibles à la vente a chuté à un creux historique début 2025, alimentant la surenchère. Les loyers ont atteint des sommets records. D’après le portail Daft.ie, le loyer moyen sur le marché libre frôle les 2.000 euros par mois (1.956 euros n 2024), soit +43 % par rapport à l’avant-Covid. En 2024, les loyers annoncés ont encore augmenté de +5,7 % en moyenne (après +6,8 % en 2023). Le gouvernement avait instauré dès 2019 des zones de loyers encadrés limitant théoriquement les hausses à +2 % par an dans les secteurs tendus, mais ce dispositif est contourné sur le marché des relocations.

Ainsi, les nouveaux baux enregistrés début 2024 coûtent en moyenne +8,1 % de plus qu’un an plus tôt (après un pic à +11,3 % mi-2023).

Les anciens locataires béné cient, eux, de hausses plus modérées sous le régime des loyers encadrés : depuis 2021, les loyers des occupants en place n’ont augmenté que de +7 % environ, contre +50 % pour les logements remis sur le marché. Plus globalement, l’Irlande manque cruellement de logements à louer. Fin 2024, on ne comptait qu’environ 1.200 locations disponibles dans tout le pays, contre plus de 5.000 une décennie plus tôt. Une étude évalue le décit de logements locatifs entre 150.000 et 200.000 unités. Conséquence : de nombreux ménages consacrent plus d’un tiers de leurs revenus au loyer, et les associations constatent une hausse des colocations subies ou des adultes de moins de 30 ans contraints de retourner vivre chez leurs parents. L’explosion des loyers, couplée à la hausse des taux d’intérêt, a aussi un impact macroéconomique : elle alimente l’inflation générale, pèse sur le pouvoir d’achat et sur la con ance des ménages.

Logement social : un e ort inédit

Le secteur public du logement – longtemps négligé – a connu un net regain depuis 2021. Près de 12.000 logements sociaux ont été livrés en 2023, un volume en hausse de +16 % sur un an et inédit depuis un demi-siècle. Sur ce total, 8.110 sont des constructions neuves (le reste provenant

Journaliste THIERRY LABRO

d’acquisitions ou de baux par l’État). Le gouvernement a ainsi dépassé son objectif annuel de 9.000 nouveaux logements sociaux et a che un « pipeline » de 22.500 autres en cours de développement. De plus, 4.000 logements « abordables » (maisons en accession encadrée et logements locatifs à loyers modérés dits « cost rental ») ont été produits en 2023, soit plus du double de 2022. Ces chi res marquent un changement d’échelle après les années d’austérité post2008, où la construction publique était presque à l’arrêt. « Housing for All » prévoit au total 90.000 logements sociaux et 54.000 logements abordables d’ici 2030, financés via les collectivités locales, les organismes de logement approuvés (AHB) et la Land Development Agency (Agence foncière d’État).

Malgré cet effort, la crise du sansabrisme s’est aggravée ces trois dernières années. Le nombre de personnes sans logement a atteint des records historiques en 2023-2024. Fin 2024, on approchait les 14.500 personnes sans domicile dépendant des centres d’hébergement publics, dont les deux tiers à Dublin.

Économistes et ONG tirent la sonnette d’alarme

La Banque centrale d’Irlande a publiquement estimé en 2024 que le pays devait construire «  des dizaines de milliers de logements supplémentaires chaque année » pour répondre à la demande. Constatant que « Housing for All » prévoyait 33.000 logements par an alors que la population croît plus vite qu’anticipé, la banque a appelé à relever l’objectif à 52.000 logements annuels jusqu’en 2050 pour réellement équilibrer le marché. De même, le Haut-Commissaire au logement (Housing Commission) a calculé en 2023 un dé cit accumulé de 212.000 à 250.000 logements et préconisé une révision à la hausse des cibles nationales. « Le marché du logement irlandais sou re de cicatrices profondes laissées par la crise de 2008 », note ainsi la banque centrale. En e et, le coût du logement pèse sur la compétitivité : selon le Conseil national de productivité, la pénurie de logements abordables complique le recrutement de talents et renchérit la vie des ménages, ce qui pourrait dissuader des investissements étrangers si rien n’est fait.

Plusieurs voix du monde académique et des affaires appellent à une action plus radicale. Par exemple, l’économiste Ronan Lyons (Trinity College Dublin), auteur d’un rapport sur le marché locatif, a rme que « la ambée des loyers est le symptôme direct d’une pénurie » et que « la solution ultime est d’assurer la construction de nouveaux logements locatifs en nombre », sans quoi les aides ou contrôles actuels ne font que déplacer le problème. D’autres pointent le besoin d’accélérer les procédures : « Rien ne pourra changer tant qu’on n’aura pas réformé le système de plani cation urbaine », avertit Paul Mitchell, membre de la Housing Commission. FMI et Commission européenne s’inquiètent.

Trois ans après, le bilan est mitigé. « Housing for All » ambitionnait la création de 300.000 nouveaux logements d’ici 2030, dont 156.000 par le privé, 90.000 sociaux et 54.000 « abordables » : au rythme actuel (30.000 par an), ce cap ne sera pas atteint. En novembre 2024, une mise à jour du National Planning Framework a xé un objectif national de 303.000 logements supplémentaires sur 2025-2030, ce qui revient à porter la cadence annuelle moyenne à 50.000 unités, contre 41.000 espérées par le gouvernement et 35.000 seulement anticipées par la banque centrale.

De plus, la croissance démographique plus forte qu’attendu (l’Irlande a dépassé 5,1 millions d’habitants) a accru la demande de logements. Même avec 30.000 nouvelles unités par an, l’o re ne rattrapera pas la demande…

DES DÉFIS

STRUCTURELS

Bien que l’emploi dans la construction ait doublé depuis 2013, l’Irlande ne comptait que 161.300 travailleurs fin 2023, soit 29 % de moins qu’à l’époque du boom de 2006, et les autres, partis en 2008, ne sont pas revenus. La réforme de l’immigration de 2021 a facilité l’octroi de visas, et le nombre d’ouvriers non-européens dans le BTP a bondi à 27.500 en 2023 (+84 % en deux ans). Soit moins de 1 % de l’emploi total.

Les coûts de construction ont fortement augmenté : en 2022, l’inflation des matériaux et de la main-d’œuvre a dépassé +10 %, ce qui a retardé ou annulé certains projets dont le budget devenait insu isant. Même à 3-4 % d’augmentation en 2023-2024, construire en Irlande demeure plus onéreux que dans la plupart des pays européens.

Un deuxième frein majeur réside dans la lenteur administrative Le système de planification urbaine est considéré comme l’un des plus complexes d’Europe. Seules 19.207 maisons ont obtenu un permis de construire en 2024, un chi re en baisse par rapport à 2023, et le nombre de logements collectifs autorisés s’est e ondré (13.194 appartements approuvés en 2024, contre plus de 21.000 l’année précédente). Sur le seul dernier trimestre 2024, les planning permissions n’ont porté que sur 6.890 unités, soit 38 % de moins qu’à la fin 2023. Une grande réforme de la loi d’urbanisme a été votée en 2022 pour simplifier les procédures… mais son application a pris du retard et les décrets d’application ne seront e ectifs qu’en 2025. Les nouvelles règles de densification ou de zoning tardent à produire leurs e ets.

De plus, de nombreux chantiers sont ralentis par des délais de raccordement aux réseaux d’eau potable et d’électricité.

Enfin, le financement du logement restera un défi tant que les acteurs privés redouteront les incertitudes du marché et la réglementation.

Ingénierie

 nefusionde ta entspourun ser iceuni ue

Fusionner ses entités pour plus d’efficacité et pour accompagner au mieux les projets des clients, c’est la décision prise par LSC360. Le groupe souhaite

sans
se

diversifier

perdre son identité.

En novembre dernier, les membres du conseil d’administration de LSC Engineering Group ont décidé de fusionner sept des entités du groupe. « Après avoir développé, au l du temps, des entités distinctes dans chacun de nos domaines d’expertise, nous avons décidé de rassembler 7 de nos entités, une évolution naturelle, guidée par la volonté de mieux répondre aux attentes de nos clients », explique Alain Wagner, Administrateur délégué.

Pendant près de 50 ans, le groupe a en e et opté pour une démarche d’expansion. « Lorsqu’il a vu le jour, notre bureau d’études se concentrait sur les études de structure et le suivi des travaux pour le développement des autoroutes. Notre gamme de services s’est progressivement diversi ée », se souvient Myriam Hengesch, Administrateur délégué. Le groupe comprenait alors : Simon-Christiansen & Associés (construction et génie civil), Luxplan (ingénieurs-conseils), Luxsense Geodata (géodonnées), Devolux (maîtrise d’œuvre), LSC Environmental Engineering (ingénierie environnementale), Zilmplan (urbanisme & aménagement du territoire) et Mersch Ingénieurs-Paysagistes.

Face à une organisation devenue progressivement complexe, avec des structures de gouvernance distinctes et une marque encore peu lisible, le conseil d’administration du groupe a opté pour la fusion. « Le fait d’avoir rassemblé tous les collaborateurs sous une même bannière a facilité l’identi cation à LSC. En e et, les clients ne faisaient pas toujours le lien entre nos entités. Il est désormais plus facile de re éter cette image vers l’extérieur », commente Alain Wagner.

Le groupe LSC conserve en parallèle trois liales au Luxembourg (Géoconseils, BSC Ingénieurs-Conseils et InterAlia) ainsi que des liales étrangères (BFH Ingenieure GMBH, ecoacousTEC, ecospective, SC France, SC Afrique, SC Côte d’Ivoire et SC Guinée).

Un gain de temps pour les équipes et les clients

En interne, cette décision a permis de repenser notre fonctionnement et de gagner en e cacité. « Le ux de communication est facilité, ce qui garantit une meilleure collaboration entre les employés. Nous avons pro té de la fusion pour réunir

Contenu sponsorisé par LSC360

des services travaillant en synergie a n de faciliter l’élaboration de projets », déclare Myriam Hengesch.

De leur côté, les clients béné cient d’une approche plus uide et continuent à s’appuyer sur une expertise 360°. En e et, LSC360 se positionne comme un bureau d’ingénierie accompagnant de façon personnalisée ses clients privés et publics de B à Z, l’architecture ne faisant pas partie des prestations proposées. Une démarche qui permet de s’appuyer sur les expertises complémentaires présentes au sein du groupe et d’interconnecter chaque dimension d’un projet, qu’il s’agisse d’un bâtiment (ingénierie et conception durable, suivi de projet sécurité, digitalisation, énergie, certi cations et économie circulaire) ou d’un quartier (urbanisme et aménagement paysager, mobilité et infrastructures, environnement, géodata, consultation et accompagnement des communes et acteurs économiques).

Comme l’explique Carl Klee sch, Administrateur délégué, « Auparavant, chaque entité avait son propre chef de projet. Aujourd’hui, nous avons choisi de ren-

forcer le rôle du senior project director, qui assure la coordination interne grâce à sa connaissance transversale des métiers, tout en constituant un interlocuteur unique pour les maîtres d’ouvrage. Il anticipe les besoins et les éventuels points de vigilance, garantissant ainsi une gestion uide et proactive des projets. »

Une démarche tournée vers le futur

Pour re éter les valeurs du groupe, les collaborateurs ont aussi participé à la recherche du nouveau nom. Le choix s’est porté sur LSC360. « Le 360° exprime non seulement la polyvalence de nos expertises, mais aussi l’humain, la durabilité, l’innovation, etc. Nous avons fusionné le 360 avec LSC (pour Luxplan et Simon-Christiansen) qui symbolise nos racines », précise Alain Wagner.

Fort de ces changements, le groupe ambitionne d’accélérer son internationalisation et la diversi cation de ses prestations pour participer à des projets ayant un impact sur la qualité de vie.

LSC360 EN QUELQUES CHIFFRES

2400

Projets en cours.

250

Collaborateurs au sein de LCS360.

37

Experts dédiés au développement durable.

64

Métiers représentés.

90

Administrations communales accompagnées.

De gauche à droite : Carl Kleefisch, Myriam Hengesch, Alain Wagner

« Villa Pétrusse est un investissement proche d’un palace parisien »

Pour l’ouverture de l’hôtel Villa Pétrusse, François Pauly, président de la Compagnie financière La Luxembourgeoise, raconte cet investissement audacieux réalisé avec l’expertise de Pit Hentgen, administrateurdélégué.

Pit Hentgen et François Pauly, respectivement administrateurdélégué et président de la Compagnie financière La Luxembourgeoise, font revivre la Villa Pétrusse.

Comment ce bien est-il arrivé dans votre portefeuille et pourquoi avez-vous décidé de reprendre en main ce patrimoine exceptionnel ?

Il y a tout juste huit ans, j’ai visité cette propriété que je savais en vente. Cela a été un coup de foudre immédiat. Je l’ai fait visiter à Pit Hentgen, mon cousin, et nous nous sommes dit que cette demeure pourrait marquer notre retour en ville. Comme vous le savez, nous avons vendu notre siège historique situé boulevard Royal-Coin Grand Rue à la commune de Luxembourg en 2008. Mais nous sommes quand même des gens de la ville, des «  Stater  », comme on dit en luxembourgeois, et nous voulions acquérir un bien emblématique pour nos actionnaires Nous nous sommes alors dit que cette villa correspondait à beaucoup de nos critères. C’est pourquoi nous nous sommes lancés dans cet investissement.

Avez-vous pensé tout de suite à y développer une o re hôtelière ?

Oui, d’autant plus que – et c’était peu connu à l’époque –, nous avions déjà une activité hôtelière en ville avec l’hôtel Le Place d’Armes. Nous nous sommes dit que cette villa pourrait être une adresse complémentaire à cet hôtel. C’est aussi pourquoi nous avons tout de suite opté pour le nom Villa Pétrusse, pour donner une nouvelle identité à ce lieu et faire avancer le projet.

Et c’est donc ainsi que la Compagnie financière La Luxembourgeoise est devenue propriétaire de cette villa historique.

Oui, et plus précisément, que ce soit les murs du Place d’Armes ou ceux de la Villa Pétrusse, ces deux biens appartiennent à la Compagnie foncière La Luxembourgeoise, qui est détenue par la Compagnie nancière La Luxembourgeoise. La Compagnie nancière La Luxembourgeoise se structure en fait en trois pôles d’activité : le pôle d’assurance qui est le plus connu, avec La Lux, un deuxième pôle pour des investissements à long terme avec d’autres familles, surtout hors de Luxembourg. Et un troisième pôle qui est le pôle immobilier à travers la Compagnie foncière La Luxembourgeoise. Cette foncière détient

« C’est une demeure, une villa qui reflète un historique très important tout en faisant un pas vers la modernité. »

un certain nombre d’immeubles, surtout à Luxembourg, mais aussi des terrains de développement au Luxembourg et un tout petit peu à l’étranger.

Quel type de biens la foncière détient-elle ?

En fait, la Compagnie foncière fait des investissements que nos actionnaires ne peuvent pas réaliser à titre privé, vu la complexité et la taille des projets ou l’expertise qu’il faut avoir pour acquérir et développer ces biens. C’est pour cela qu’on trouve dans cette foncière cette activité hôtelière, mais aussi des terrains de développement ou des terrains où il y a déjà des projets dessus, mais qui doivent être restructurés et qui appellent des moyens nanciers qui vont au-delà de ce qu’une personne physique actionnaire chez nous peut réaliser.

Est-ce que ce sont des terrains plutôt à vocation mixte, résidentielle ou industrielle ?

Il y a tout un mélange. Donc ça peut être un zoning industriel, du résidentiel, du mixte. En ce qui concerne notre activité d’assurance, là c’est plutôt de l’immobilier de rendement, car il faut s’assurer que les engagements pris au niveau de l’assurance correspondent aux engagements à long terme.

Mener ces hôtels en propre est un choix assez singulier. Pourquoi ce choix ?

C’est plus complexe que cela. Lorsque nous avons racheté Le Place d’Armes, nous n’étions pas l’exploitant au niveau du risque. Nous étions uniquement propriétaires des murs. Mais à un moment donné, le gestionnaire voulait qu’on reprenne aussi le

STÉPHANIE RAIMBAULT

Née dans une famille de restaurateurs dirigeant un Relais & Châteaux doublement étoilé, la general manager développe très tôt sa passion pour l’hospitalité. Après des études à l’École hôtelière de Lausanne, elle forge son expérience dans des établissements prestigieux, palaces internationaux et Relais & Châteaux. Ces 12 dernières années, elle a occupé di érents postes chez Four Seasons à Genève, Londres et Los Angeles. Elle a également une expérience en haute gastronomie (La Dame de Pic Londres). « Faire l’ouverture d’un établissement est le rêve de tout hôtelier, confie la jeune femme. Pouvoir le faire dans un hôtel à taille humaine est une grande chance, d’autant plus dans une telle villa, si pleine d’histoires. » Elle dirige une équipe de 40 personnes.

UNE MAISON PLEINE

D’HISTOIRE

L’historien Robert Philippart revient sur l’histoire de la villa : « La Villa Pétrusse est située sur l’ancien territoire des domaines militaires. Après le démantèlement de la forteresse (1867), et alors que Luxembourg devient une nouvelle capitale, Henri-Eugène de Kerckho , marchand de tissu ayant fait fortune, achète en 1880 ce terrain et confie à Pierre Kemp (également auteur du Casino Bourgeois ou de la Fondation Pescatore, entre autres) la réalisation de sa villa le long du nouveau parc dessiné par Édouard André. L’architecte conçoit alors cette maison comme un château miniature, ce qui reflète les attentes de la bourgeoisie de la fin du XIXe siècle, qui est cultivée et qui a voyagé à travers le monde. C’est pour cela qu’on retrouve un brassage des styles dans la maison, avec des salons dont les références vont de l’Antiquité au style Henri VII. L’hygiène est aussi une nouvelle préoccupation, d’où les grandes fenêtres verticales, l’installation de la cuisine dans la cave, l’établissement des écuries à l’extérieur. Il y a de plus une recherche d’intimité, avec le salon des Dames, le fumoir, le pavillon dans le parc… La maison est ensuite reprise par le fils Albert qui meurt jeune et dont la veuve s’est remariée au docteur François Baldau (d’où son nom de Villa Baldau pendant un temps). Elle est rachetée par la Compagnie foncière La Luxembourgeoise en 2017. »

risque. Ce que nous avons fait, avec une reprise des équipes. Donc aujourd’hui, les équipes des deux hôtels sont des salariés de notre groupe. Néanmoins, on pro te d’une marque très forte qui est Relais & Châteaux, ce qui nous aide pour les réservations, le positionnement marketing. Et nous avons aussi l’aide des consultants d’Aina Hospitality.

Ce développement de l’hospitality était un choix volontaire de diversification ou une opportunité ?

Il faut savoir qu’historiquement, notre groupe était très investi dans le secteur brassicole qui, par ricochet, était lié à une activité de restauration. Nous étions par exemple impliqués dans le Pôle Nord, lieu où venait tout Luxembourg entre les années 1950 et 1970, puisqu’il était géré par une brasserie où nous étions l’actionnaire de référence. Mais nous avons cédé cette activité en 1999. Toutefois, lorsque nous avons racheté Le Place d’Armes en 2015, nous nous sommes dit qu’il y avait un besoin à Luxembourg pour une hôtellerie qui se positionne sur un autre segment que ceux occupés par les grands groupes d’hôtellerie, de revenir à une hôtellerie plus classique, très orientée client, dans des sites d’exception. Avant de devenir un hôtel, Le Place d’Armes était une ancienne imprimerie. Aujourd’hui, tout le monde pense que cet hôtel est là depuis toujours. Nous avons su inculquer un nouveau souffle à ces immeubles. C’était un peu la même envie que nous avons eue pour la Villa Pétrusse. Et, de manière objective, il n’y avait pas non plus 36 solutions pour lui donner une nouvelle vie, et aussi o rir un accès à ce patrimoine historique aux gens de la ville et à ceux qui viennent de plus loin.

Est-ce que ce projet a été bien accueilli auprès des membres du conseil de la Compagnie ?

Lorsque nous avons présenté ce projet au conseil, c’était en 2017 et, comme expliqué, nous pensions symboliquement à notre retour en ville pour nos 100 ans. La proposition a été bien accueillie, et même si ce projet a été bien entendu discuté par nos membres, comme tous nos projets d’investissement, la décision a été unanime.

Quel a été le grand défi du chantier de cet hôtel ?

Ce n’est pas un hôtel classique ni un établissement où on essaie d’optimiser chaque centimètre carré. C’est plutôt une demeure, une villa qui reflète un historique très important tout en faisant un pas vers la modernité. Il y a eu des dé s liés au chantier, comme dans toute rénovation. Un de nos grands dé s a été de pouvoir intégrer la technique moderne dans cette maison historique. Cela a été possible grâce au travail du bureau d’architectes Jim Clemes Associates, avec les ingénieurs d’auCARRE et Jean Schmit Engineering.

Au sein de votre portefeuille, est-ce que la Villa Pétrusse est un produit risqué ? Il y avait un risque opérationnel important, c’est certain, car toute rénovation et transformation de bâtisse historique comporte des risques. Au niveau des risques nanciers, nous avons pris une autre grille de lecture pour la rentabilité. Ici, la rentabilité béné ciera non pas à nos enfants, mais à nos petits-enfants. Donc ça change quand même par rapport à des investissements immobiliers classiques.

Pouvez-vous nous donner une idée de l’investissement que vous avez dédié à ce projet ?

Nous allons frôler les 2 millions par chambre. Ce sont des investissements très importants. En fait, Villa Pétrusse est un investissement proche des prix d’investissement d’un palace parisien.

Considérez-vous le travail que vous avez réalisé presque comme un acte de mécénat ?

Le mécénat signi e que l’on con e le projet à un autre et qu’on n’a pas de vue sur le retour sur investissement. Ce n’est pas le cas ici. C’est plutôt un acte de citoyenneté, car cet immeuble, qui est très visible et emblématique, était vide pendant près de 30 ans. Habituellement, nous ne parlons pas de nos investissements, mais pour ce projet, nous voulions quand même dire que nous avons fait cet e ort, que nous nous sommes « fait plaisir » pour notre centenaire, que nous avons recréé une adresse en plein centre-ville. Nous espérons aussi

attirer des personnes qui vont découvrir Luxembourg d’une façon di érente. Et, à terme, il y aura peut-être une plus-value sur cet investissement. Mais c’est de la restauration historique, ce sont d’autres critères. Quand vous prenez conscience que les pierres extérieures ont été déposées, nettoyées, restaurées, reposées, avec le coût de la main-d’œuvre à Luxembourg, vous pouvez facilement imaginer que ce n’est pas un investissement de moindre mesure.

Quelle est votre vue sur le marché de l’hôtellerie de luxe à Luxembourg, qui comptera bientôt deux nouveaux hôtels haut de gamme avec l’ouverture de l’Hôtel des Postes et le Marriott Hotel Alfa ?

Si je considère le nombre de chambres que nous avons dans la Villa Pétrusse, je crois que nous n’aurons pas beaucoup de problèmes au niveau de l’occupation des chambres. L’établissement aura la spécicité de marier à la fois une hôtellerie différente – le site est entouré d’un écrin de verdure – avec une gastronomie de très bonne qualité. Je considère que nous ne sommes pas tout à fait sur les mêmes créneaux de marché.

Quelle interaction y aura-t-il entre la Villa Pétrusse et Le Place d’Armes ?

Ce sont deux hôtels gérés avec un management opérationnel di érent. La direction de la Villa Pétrusse sera assurée par Stéphanie Raimbault. Il y aura bien entendu des synergies administratives, pour la comptabilité, la maintenance technique et informatique, etc. Mais pour le client, ce seront deux expériences di érentes, y compris au niveau de la gastronomie. Les deux maisons ont un positionnement su samment large pour avoir plusieurs acteurs.

HISTORIQUE ET CONTEMPORAIN

Au rez-de-chaussée, les salons servent aujourd’hui d’espaces de réception. La maison est classée monument historique depuis 2018.

L’hôtel dispose de 22 chambres qui sont aménagées par l’architecte d’intérieur Tristan Auer.

La cuisine du restaurant gastronomique Le Lys est confiée à Kim Kevin de Dood. Un second restaurant, plus orienté brasserie, est également au programme.

Un important travail de restauration a été entrepris : réédition de papiers peints historiques, respect des couleurs des peintures d’origine, restauration des moulures et boiseries…

Dans les chambres, des clins d’œil à la culture luxembourgeoise : grand mural de Sosthène Weis en tête de lit et commande artistique passée à Éric Chenal et Xavier Pompelle (Miliu).

Photos Amaury Laparra
Conversation François Pauly

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« La charge financière n’est qu’un cachesexe »

« Nous avons vécu un coup de froid pendant six à huit mois », révèle Jean-Marc Jancovici.

N’allez pas dire à Jean-Marc Jancovici que les obligations de reporting durable sont trop coûteuses. La réglementation constitue l’un des moteurs de la croissance de Carbone 4, le cabinet cofondé par l’ingénieur star du climat et de l’énergie. Qui vient de poser un pied au Luxembourg.

On assiste aujourd’hui à un « backlash climatique » dans les discours de certains dirigeants. Est-ce que vos a aires s’en ressentent ? Ce backlash semble s’exprimer surtout dans les discours. On constate une volatilité importante dans les prises de parole de dirigeants. Cette instabilité peut générer de l’attentisme dans certaines entreprises. L’opinion publique, elle, reste relativement stable. Si l’on regarde les enquêtes d’opinion, 70 % des Français considéraient l’an dernier que le changement climatique est un problème sérieux. Cette année, c’est toujours 70 %. Nous avons e ectivement vécu un coup de froid pendant six à huit mois. Bien plus que les débats européens sur le Green Deal, ce qui a le plus contribué à ce ralentissement, c’est la dissolution de l’Assemblée nationale en France. Les choses commencent lentement à repartir, mais c’est fragile. De toute façon, à un moment ou à un autre, on est toujours rattrapé par le réel. Donc le coup de froid va peut-être encore durer quelques mois, mais il ne durera pas l’éternité.

Est-ce le conseil réglementaire qui tire l’activité de Carbone 4 ?

La réglementation constitue l’un des moteurs de notre croissance dans le domaine du conseil, mais heureusement, ce n’est pas le seul. Le conseil est notre activité historique et reste aujourd’hui la plus importante, avec une équipe d’environ 100 personnes.

Nous avons également développé, il y a une dizaine d’années, une activité de vente de données destinée au secteur nancier. Celle-ci est un peu plus petite, avec une quarantaine de collaborateurs. Enfin, nous avons lancé il y a environ deux ans une activité de formation, plus récente donc, qui mobilise une petite dizaine de personnes. Si l’on ajoute les fonctions support et les services généraux, nous sommes aujourd’hui un peu moins de 200 au total.

Qui sont vos clients ?

Nous avons trois grands types de clients. D’abord, ceux qui sont venus bien avant que les obligations réglementaires se multiplient, parce qu’ils considèrent depuis longtemps que les enjeux physiques sont fondamen-

« Le chi re d’a aires de Carbone 4 représente à peine un millième de celui des experts-comptables. »

taux. Ce sont souvent des entreprises ancrées dans le long terme et proches des réalités matérielles : énergéticiens, gestionnaires d’infrastructures, distributeurs d’eau… Des gens qui savent que, sans ressources naturelles, il n’y a pas d’économie.

Ensuite, il y a ceux qui se sont mis en mouvement à cause de la réglementation. Ils viennent nous voir pour se mettre en conformité, puis découvrent qu’ils peuvent aller plus loin que ce que la loi impose. La réglementation, dans ce cas, agit comme un déclencheur vertueux.

En n, il y a ceux pour qui la réglementation est perçue comme une contrainte pure et simple. Ils font le minimum requis, et souvent à contrecœur. Ce sont aussi ceux qui se montrent aujourd’hui les plus critiques, voire hostiles, à toute évolution réglementaire.

Autrement dit, ceux qui perçoivent la transition écologique comme une opportunité n’ont pas attendu la réglementation pour s’y intéresser… En effet. Les fabricants de matériaux d’isolation, par exemple, ont poussé la mise en place de normes thermiques car cela soutient leur activité. À l’inverse, les entreprises dont le modèle est exposé –compagnies aériennes, grande distribution, intelligence arti cielle, etc. – voient surtout dans la transition une remise en question profonde. Et ça, ça fait peur. Mais ce n’est pas la charge nancière qui leur pose un problème.

Vraiment ?

Le véritable problème n’est pas tant la charge liée à la réglementation que la charge psychologique qu’elle engendre. Car si la réglementation entre en vigueur,

LE « BIG FOUR VERT »

Carbone 4 a fait figure de « Big Four vert » bien avant que la lutte contre le réchau ement climatique, la réduction des émissions polluantes et la promotion de comportements responsables deviennent omniprésentes. Dès 2007, Jean-Marc Jancovici et Alain Grandjean, rejoints plus tard par Laurent Morel, fondent un cabinet indépendant dédié à accompagner entreprises et organisations dans leur transition.

En 2024, il ouvre un bureau au Luxembourg, confié à Christina Stuart. Cette antenne, première implantation à l’international, représente aujourd’hui l’équivalent de deux personnes.

UNE FIGURE

MÉDIATIQUE

Orateur percutant et figure médiatique, Jean-Marc Jancovici sensibilise le public français aux enjeux environnementaux depuis plus de vingt ans. Sa pensée pragmatique, parfois considérée comme alarmiste, se veut avant tout un appel à la responsabilité face aux défis du réchau ement climatique. L’ingénieur de 63 ans est notamment à l’origine du bilan carbone. Cocréateur en 2010 du think tank The Shift Project, il est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages, dont L’Avenir climatique – Quel temps ferons-nous ?, et le coscénariste de la bande dessinée Le Monde sans fin, qui a rencontré un large succès.

le monde extérieur – et en interne les salariés – prendra conscience qu’il existe un vrai sujet et qu’on ne peut plus rester les bras croisés. C’est cela, le véritable enjeu. La charge financière, souvent mise en avant, n’est qu’un cache-sexe. Pour donner un ordre d’idée : le chi re d’a aires de Carbone 4 représente à peine un millième de celui des experts-comptables !

Je suis une PME bientôt soumise aux obligations de reporting extra-financier CSRD. Que peut m’apporter Carbone 4 ?

Nous souhaitons vous aider à transformer cette obligation en opportunité stratégique. Plutôt que de voir la CSRD comme une simple case à cocher, c’est le bon moment pour se poser des questions utiles. Qu’est-ce que le changement climatique signi e pour votre activité ? Qui seront vos clients demain ? Vos fournisseurs existeront-ils encore ? Quels sont vos risques ?

Vos marges de manœuvre ?

Prenons une entreprise qui fabrique du carton pour le transport routier. Plutôt que de calculer ses indicateurs CSRD sans explication, on va d’abord l’aider à comprendre ce que la transition implique pour elle. Nous pourrons également lui montrer comment son empreinte carbone est aussi une grille de lecture des risques.

Connaître ses émissions, c’est savoir de quoi dépend son activité. Si l’un des maillons de votre chaîne est carboné et que demain le pétrole manque, alors vous êtes vulnérable. À l’inverse, si vous parvenez à réduire vos émissions, vous gagnez en résilience dans un monde contraint. Et c’est exactement ce que la CSRD commence à exiger : empreinte carbone, analyse par scénarios, etc.

Nous aidons les entreprises à comprendre que cette conformité réglementaire

« Si vous livrez des repas végans à vélo à une compagnie aérienne, vous avez quand même un problème.»

peut être utile, pertinente, structurante. Et que, si on s’y prend intelligemment, on peut en tirer de multiples informations utiles pour piloter son entreprise sans surcoût majeur.

Avez-vous une idée du coût de mise en conformité CSRD pour une entreprise ? Il n’y a pas de réponse unique, car il n’y a pas d’entreprise « type ». Pour les grandes entreprises cotées déjà concernées, cela peut aller de quelques centaines de milliers à quelques millions d’euros. Mais comparé à ce que coûte l’établissement des comptes nanciers, cela reste marginal.

Dans n’importe quelle grande entreprise, une part importante du système d’information, des équipes internes et des prestataires externes est mobilisée pour produire les états nanciers. Et cela représente plusieurs pourcents du chi re d’affaires. Pour la CSRD, on reste bien en dessous. Le coût est peu signi catif, et l’enjeu important. Et surtout, la démarche peut servir à bien plus qu’à cocher des cases.

Est-ce que votre o re répond à un besoin qui ne serait pas couvert par les grands cabinets internationaux ? Je le crois, oui. Carbone 4 n’est pas un cabinet de conseil classique. Ce que nous proposons, c’est un mélange entre conseil et ingénierie. Et certaines choses que nous faisons ne sont proposées par personne d’autre.

Par exemple ?

Nous avons une expertise avancée dans l’analyse par scénarios. L’actualité récente con rme clairement l’idée qu’il ne faut pas envisager l’avenir dans un seul cadre, ou se xer une seule direction possible. Ce n’est tout simplement pas comme cela que le monde fonctionne. Les droits de douane annoncés par les États-Unis représentent typiquement le genre d’événement qu’une analyse par scénarios permet d’explorer. On se pose la question : « Que se passe-t-il si les Américains commencent à diverger de l’Europe ? »

Cette hypothèse est loin d’être farfelue quand on adopte une lecture physique du monde. Les États-Unis et l’Europe évoluent dans des contextes matériels radicalement di érents. Les Américains sont quasiment autosu sants en pétrole et en

gaz. Ils disposent de vastes ressources minérales, d’espace, de territoire. Autrement dit, ils peuvent encore, pour un certain temps, ignorer les limites physiques de la planète, alors que l’Europe, non. Donc ce qui est en train de se passer, pour être honnête, ne me surprend qu’à moitié.

Dans quels autres domaines pensez-vous pouvoir faire la di érence ? Au-delà du simple calcul d’empreinte carbone, nous analysons aussi la contribution d’une entreprise à la transition. Une entreprise peut avoir une faible empreinte carbone, mais participer à un modèle incompatible avec un futur sobre – c’est le cas, par exemple, si elle fournit un service « vert » à un secteur très carboné. Si vous livrez des repas végans à vélo à une compagnie aérienne, vous avez quand même un problème.

D’autre part, nous n’avons pas d’équivalent sur le marché dans le domaine de la data. Notre o re repose sur des méthodes que nous avons développées nous-mêmes. En n, nous avons une antériorité méthodologique sur nos sujets : le bilan carbone, qui est à la base de la norme ISO et du protocole GHG, c’est moi qui l’ai conçu. Cela fait plus de vingt ans que je travaille sur ces questions. Donc oui, nous avons une expertise que les Big Four n’ont pas. Eux ont la capacité de déployer 50 consultants pour faire de la conformité à grande échelle, ce que nous ne savons pas faire. Mais sur les plans technique et analytique, nous avons notre place.

Carbone 4 a ouvert une antenne au Luxembourg en 2024. Premier bilan ? Il est trop tôt pour dresser un tableau global. Notre présence est encore récente et modeste, donc nous n’avons pas assez de recul pour tirer des tendances. Mais nous avons des clients luxembourgeois et de la demande. Cela nous rend optimistes. Avant même d’ouvrir un bureau, des acteurs locaux voulaient déjà travailler avec nous. Être présents sur place ne peut donc qu’aider.

Observez-vous des besoins spécifiques au Luxembourg ?

D’un point de vue physique, non : les contraintes du climat, des ressources,

de l’énergie, sont les mêmes qu’ailleurs. Ce qui varie, ce sont les règles locales : scalité, droit, normes, culture. Donc quand la demande est tirée par la réglementation, il y a forcément des di érences. Mais quand on parle des flux physiques qui rendent une activité possible – ce qui entre, ce qui sort, ce qui est consommé, ce qui est transformé –, nos méthodes sont valables partout. Ce que nous faisons peut aussi bien être appliqué au Luxembourg qu’en Chine ou en Argentine. C’est ce qui fait la force de notre approche.

Quelle est votre stratégie de croissance au Luxembourg ?

Pour être très honnête, nous n’avons pas de stratégie de développement au sens classique du terme. Notre installation a été le résultat d’une opportunité. Nous avions une collaboratrice qui a eu envie de s’installer au Luxembourg. Comme beaucoup de nos salariés vivent déjà à une ou deux heures de Paris en train, cela n’avait rien d’exceptionnel : le télétravail fait partie de notre quotidien. À partir de là, nous avons constaté qu’il y avait des choses intéressantes à faire sur place. On s’est donc dit : allons-y !

Pas d’objectif chi ré ?

Nous n’en avons xé aucun. Si demain, il y a du travail pour deux personnes, il y en aura deux. Si après-demain, il y en a pour cinquante, il y en aura cinquante. Dans notre activité, c’est assez simple de suivre la croissance quand il y en a : il su t d’embaucher des gens. Cela nous permet de rester très réactifs, sans contrainte lourde à rentabiliser. C’est une posture très décontractée et adaptée à notre modèle.

LE LUXEMBOURG

MIS EN GARDE

Avec son projet de directive « omnibus », la Commission européenne a proposé le 26 février de réviser plusieurs réglementations phares du pacte vert européen, en particulier la directive CSRD relative à la transparence des informations sur la durabilité des entreprises. Si Carbone 4 appuie l’e ort de simplification, le cabinet craint une dilution des acquis.

Investir dans des lunettes « L’Union européenne et notamment le Luxembourg ont une responsabilité particulière. Il est essentiel que le Luxembourg, en tant que place financière de premier plan, incarne pleinement la transition afin de garder son rôle clé dans le financement d’un monde durable », appelle Carbone 4 dans une tribune. « Sur notre continent particulièrement dépourvu de ressources, et particulièrement exposé aux conséquences du changement climatique, nous devons réussir à réconcilier performance économique et lucidité sur les questions sociales et environnementales. Ce n’est pas en refusant le rendez-vous chez l’opticien ou l’investissement dans des lunettes qu’on y verra plus clair, bien au contraire. »

Découvrez l’analyse de JeanMarc Jancovici dès maintenant sur le site de Paperjam.lu

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« Changer

de CEO, ce n’est pas un couper-coller ! »

Il est important de professionnaliser et de dépersonnaliser le parcours des administrateurs, leur mission et leur évaluation, assument la managing partner et le partner

d’Odgers Berndtson, Agnieszka Zajac et Bernhard Dedenbach.

Journaliste THIERRY LABRO Portrait NADER GHAVAMI
Conversation Agnieszka Zajac et Bernhard Dedenbach
La managing partner et le partner d’Odgers Berndtson, Agnieszka Zajac et Bernhard Dedenbach, estiment qu’il faut même professionnaliser les administrateurs qui représentent les intérêts de l’État.

Est-ce qu’on a un problème de gouvernance au plus niveau, au Luxembourg ?

AGNIESZKA ZAJAC (A. Z.) Oui. Sinon, nous n’aurions pas autant de travail ! Le problème de gouvernance se voit souvent dans les successions de CEO. Si la composition du conseil d’administration n’est pas assez diversi ée pour pouvoir préparer la succession, les ennuis commencent.

BERNHARD DEDENBACH (B. D.) Beaucoup de sociétés ont bien fonctionné pendant des années. Le Luxembourg a été une success-story. Mais il y a beaucoup de capitaines de beau temps : quand il fait beau, ils sont sur le pont, mais quand c’est plus compliqué, ils ne sont plus là… Ce n’est pas propre au Luxembourg. Personne ne veut assumer les responsabilités de ce qui ne va pas, alors que c’est précisément là qu’on a besoin d’assumer pour qu’une société puisse faire la di érence. Les entreprises dotées d’une bonne gouvernance fonctionnent extrêmement bien, tandis que les autres perdent du terrain.

Quelles sont les lignes rouges, de manière générale, dans la composition d’un conseil d’administration ? Avoir son épouse ou son mari ? Son meilleur ami ?

A. Z. Le dicton dit : « Les bons comptes font les bons amis. » C’est la même logique. Le fait que j’aime quelqu’un ou que j’aime bien quelqu’un ne veut pas forcément dire que c’est la meilleure personne pour siéger au conseil et m’aider dans les situations compliquées.

B. D. Quand vous connaissez très bien une personne, elle ne va pas forcément vous dire des choses qui vont mal ou pas de la manière transparente et directe qu’aurait utilisée une personne extérieure. À un moment donné, des soucis ou des tabous ne sont pas évoqués parce que cela dérange de bons amis. Les risques ne sont pas assez soulevés pour ne pas endommager le cercle de ces personnalités qui se connaissent bien, qui se soutiennent, qui font la fête ensemble…

Vous, la bonne gouvernance, vous la définissez comment ?

B. D. Le premier objectif doit être d’assurer le bon fonctionnement à long terme d’une entreprise, que ce soit une entreprise qui existe ou une entreprise qui se crée.

Dans un monde idéal, on devrait fonder une société directement avec la bonne gouvernance. Malheureusement, cela ne se passe pas comme ça. Nous avons tous appris avec l’histoire que beaucoup de sociétés ne se réinventent pas régulièrement, de manière systématique et structurée, et vont perdre sur du long terme ou disparaître.

A. Z. La problématique que l’on rencontre régulièrement – et nous avions mené une enquête avec l’Insead et d’autres il y a deux ans à ce sujet –, c’est que les conseils d’administration sont très nanciers, compliance et audit. Quelque part, le risque systémique n’est pas amené de la même manière sur la table.

Quid des conseils d’administration où siègent des représentants de l’État ?

A. Z. Il serait très important d’avoir une ré exion sur la sélection des administrateurs qui représentent les intérêts de l’État. Nous devrions avoir une sorte de checklist pour chaque administrateur qui vient de l’administration. Encore une fois, c’est très idéaliste mais ça pourrait permettre de professionnaliser énormément de décisions autour de ceux qui gèrent l’argent des contribuables. Quelle est la mission exacte des administrateurs, qu’attendons-nous d’eux, quel est leur pouvoir ? Qu’est-ce qu’ils peuvent amener comme avantage dans les discussions? Ce n’est pas clair. Et même si l’on pousse le curseur un peu plus loin, il ne serait pas dérangeant qu’ils soient soumis à des évaluations annuelles dans leur rôle d’administrateur. On pourrait même imaginer un turnover si la personne à qui on a demandé d’assumer un mandat ne voit pas elle-même la valeur qu’elle peut y apporter.

B. D. Parfois, on a l’impression que la nomination dans un CA n’est pas du tout guidée par la volonté d’avoir le meilleur candidat, mais pas d’autres critères davantage dans l’agenda politique, qui n’est pas l’agenda de l’entreprise.

Quand un board n’est pas suivi par la direction de l’entreprise, il se passe quoi ?

B. D. Ça dépend des circonstances. Il est nécessaire de se créer un planning clair et e cace. Les sociétés cotées ont déjà tout ça, mais dans les sociétés moyennes ou familiales, la logique n’est pas la même. De toute

QUI SONT-ILS ?

Odgers Berndtson est une société internationale de recrutement de cadres et de conseil basée au Luxembourg depuis 2018. Le groupe a été fondé il y a 50 ans et emploie actuellement 1.250 personnes dans 33 pays et via 65 bureaux. Le quartier général du groupe est basé à Londres.

Agnieszka Zajac est la managing partner du bureau luxembourgeois d’Odgers Berndtson, avec plus de 20 ans d'expérience en recherche de cadres et dans le conseil. Elle travaille sur les mandants exclusifs pour rechercher les cadres et les membres de conseils d’administration dans le secteur public, dans le finance, l’industrie et dans les services.

Bernhard Dedenbach, partner financial services, possède plus de vingt-cinq ans d’expérience dans le recrutement de cadres supérieurs, notamment dans les domaines de l’administration de fonds, des services de paiement, de la gestion de patrimoine et d’actifs, des néobanques et des cryptomonnaies. L’ancien dirigeant du bureau luxembourgeois de Korn Ferry, où il est resté plus de dix ans, est membre fondateur de l’Institut luxembourgeois des administrateurs (ILA).

LE BOARD IDÉAL AUJOURD’HUI

EST...

« Je suis admiratrive du travail de Yves Elsen à l’Université de Luxembourg. Au niveau composition, je félicite la composition du board de Liser, avec la diversité des compétences, âges, expériences et celle de hommesfemmes également, je crois. Ce board me semble très réussi et a l’air joyeux ! »

« Des gens quittent la fonction publique, ce n’était pas le cas auparavant.»
AGNIESZKA ZAJAC

façon, si les objectifs ne sont pas atteints, il faut se demander si on est entouré des bonnes personnes.

Ce qui ne se passe pas forcément dans les PME…

B. D. Non, les PME n’ont pas le cadre qu’il leur faut. Elles n’ont pas non plus les moyens de se dire qu’elles vont remplacer une personne par une autre. Le talent pour remplacer n’est pas toujours disponible tout de suite. C’est aussi souvent une question de parenté : certains membres de la famille sont dans le board, d’autres dans le comité exécutif… Je me vois mal licencier mon frère ou remettre en question le travail de mon grand-père. C’est compliqué d’un point de vue humain.

A. Z. Il y a la question de la composition des boards. Nous défendons beaucoup l’idée d’avoir aussi les compétences en ressources humaines et en technologie, cybersécurité et intelligence artificielle dans le board. Dans le monde d’aujourd’hui, la transformation passe par là. Il doit aussi y avoir une bonne répartition entre le président du conseil d’administration et le CEO. Il y a beaucoup d’endroits où le CA marche sur les plates-bandes du CEO, et où le CEO a des ré exions de conseil d’administration… À la n, personne ne prend de décision !

Les experts de la technologie disent qu’ils ne sont pas assez pris en compte par les boards, où, souvent, ils ne sont même pas. Est-ce que ça change ?

B. D. Nous n’avons pas l’impression que la prise de conscience soit vraiment déjà là. On parle aujourd’hui beaucoup plus des opportunités liées à l’intelligence arti cielle, mais en réalité, les risques qui y sont liés ou la bonne gestion ne sont pas dans la tête de beaucoup d’administrateurs. C’est pourquoi nous poussons pour que les boards com-

prennent au moins un expert sur ces sujets. A. Z. Même un administrateur indépendant avec les compétences cyber. Deux ou trois présidents de conseil d’administration nous ont dit qu’il n’y avait pas ces compétences sur le marché. Mais il y en a qui ont envie d’aider à participer à la création de ces nouveaux mondes. Et on ne crée pas ces postes-là.

Est-ce qu’il n’y a pas un élément de mode ? Tous les deux jours, il y a un nouveau truc qu’on devrait adopter à toute vitesse…

B. D. La cybersécurité est une réalité à laquelle tout le monde est confronté chaque jour. Les attaques de sociétés luxembourgeoises se sont multipliées l’an dernier avec de gros dégâts, des pertes énormes et des risques énormes. Ça touche à tous les domaines de la vie quotidienne, dont les hôpitaux, qui pourraient un jour ne plus fonctionner. Il faut s’imaginer l’envergure que cela peut prendre et se préparer au pire scénario pour tenter de l’éviter. Là, on n’est pas assez avancé dans la ré exion. C’est une erreur que l’on va payer cher ! Il faut aussi évaluer le pour et le contre de l’adoption de l’IA.

Est-ce que le risque en lui-même, général ou générique, est assez pris en compte ?

B. D. Le risque n’est pas le plus grand problème quand il est calculable. Le problème commence quand je ne sais plus ce qui m’attend, comme avec l’évolution du climat ou les droits de douane aux États-Unis… Le risque climatique est toujours sous-estimé, malgré ses conséquences à long terme et qui vont perdurer. Si l’on continue à ne pas le prendre au sérieux et à ne pas prendre les mesures nécessaires pour contrôler ce risque, il va se multiplier et les problèmes seront très, très di ciles à régler.

Conversation Agnieszka Zajac et Bernhard Dedenbach

A. Z. Il est crucial d’apporter plus de diversité et des compétences. Nous travaillons beaucoup sur la prise de conscience plus importante du rôle crucial de comités de rémunération ou de nomination qui, idéalement, doivent préparer le cycle de vie entier des administrateurs et membres de comités exécutifs, de l'onboarding, passant par le développement des talents et de compétences, gestion des bonus, préparation de plans de succession et nalement le départ.

Et le bon moment, c’est quand ?

A. Z. Pour le plan de succession d'un CEO, il faut compter un an et demi. Changer de CEO, ce n'est pas un coupé-collé! Est-ce qu'on trouve la personne ici ou est-ce qu'on doit la trouver ailleurs? Comment accompagner le conseil d’administration dans la ré exion sur le pro l idéal de la personne qui sera en mesure de s’intégrer dans la composition du comité exécutif et dans la culture de la société, tout en gardant la legacy et travaillant sur le futur d’une manière intelligente ? Comment préparer la transition du CEO actuel et l’intégration du nouveau tout en gardant la sérénité de l’organisation ? Toutes ces questions sont cruciales a n que la succession soit durable, et que l’impact sur l’organisation soit positif.

Comment professionnaliser le parcours ?

B. D. La première analyse à mener est de se demander si on a les bonnes personnes à bord, qui représentent à la fois la diversité qu’il me faut et les compétences dont j’ai besoin a n de préparer une entreprise pour l’avenir. Et s’il y a un problème quelque part, pouvoir y remédier le plus vite possible. Le board n’est pas un Rotary club, où l’on vient pour passer une heure avec des amis…

Et dans le cas spécifique des représentants de l’État dans les boards ?

B. D. Est-ce que c’est vrai qu’en interne, les administrateurs de l’État reçoivent des ordres ou des consignes de leur ministre de tutelle ? Je ne sais pas. Si le mandat n’est pas clair, je ne peux pas blâmer les gens de ne pas faire leur job. Certains représentants de l’État font certainement un très bon travail dans les boards, et d’au-

« Le risque climatique est toujours sous-estimé malgré ses conséquences à long terme, et qui vont perdurer. »
BERNHARD DEDENBACH

tres non. Est-ce que c’est parce qu’ils ont été mieux briefés ? Est-ce qu’ils ont reçu un mandat clair ? In ne, c’est aussi une question politique : qu’est-ce que j’attends comme contribution de ces gens ?

Est-il raisonnable d’attendre que le politique donne une lettre de mission détaillée ?

A. Z. L’administrateur devrait véri er avec son ministre quelles sont ses attentes.

B. D. Le ministre a été mandaté par des électeurs pour représenter les intérêts d’un gouvernement et de toute la population luxembourgeoise, laquelle a intérêt à ce que telle ou telle société soit bien gérée, qu’elle puisse croître et créer des emplois. La société luxembourgeoise n’a aucun intérêt à ce que l’entreprise poireaute, et perde petit à petit son importance et des parts de marché. Là encore, si le politique a un problème, il peut aussi se faire accompagner par des experts. C’est aussi une manière pour nous d’apporter notre contribution au béné ce du pays. Pro bono, très souvent.

Est-ce qu’on pourrait passer d’un modèle où l’État délègue des administrateurs qui représentent l’État à un modèle où des administrateurs ont des bonnes compétences pour représenter l’État du jour au lendemain ?

B. D. Il ne serait pas juste de dire qu’il n’y a pas de volonté. Ça commence à être clair pour tout le monde. Je crois que le gouvernement ré échit à proposer à ses administrateurs une formation professionnelle pour les rendre attentifs au fait que le mandat est un travail et une responsabilité à prendre au sérieux. Ça ne va pas assez vite, ni assez loin, ni même assez en profondeur.

UN DIVORCE CIVILISÉ ET CORRECT

Quid du choix d’un « mauvais administrateur » ? « On peut pas mélanger des Lego et des morceaux de puzzle, ça ne fonctionne pas. Si l’administrateur ne s’est pas bien intégré, c’est le rôle du président du board d’animer une discussion avec cette personne pour lui faire comprendre et qu’elle s’adapte, explique Bernhard Debenbach. Heureusement qu’on a quelque chose qui est accepté dans notre société : le divorce. Il doit se faire de manière civilisée et correcte. » Là encore, renchérit Mme Zajac, « si on a bien fait les choses et des évaluations annuelles et qu’on a travaillé sur un processus de sélection robuste, on peut voir ce qui va ou ne va pas. Au bout de deux ans, on sait très bien que ça ne va pas. »

Renommer un administrateur tous les ans, plus facile pour régler le problème, disent-ils.

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“I was the first madwoman to believe in Eltifs”

Created in 2015, European long-term investment funds (Eltifs) have only experienced relative success so far. Some have questioned their suitability for the investors targeted, i.e., individuals. But these doubts don’t shake the convictions of Luxembourg’s own “Ms Eltif,” Linklaters partner Silke Bernard.

Can we introduce you as “Ms Eltif”?

That’s a title others have used for me. In the context of Eltifs, what I would say is that I was probably the rst madwoman to believe in Eltifs when the rst proposal came out. I remember the day it was released. I almost jumped up and down in my o ce, thinking: “This is the product of the future!” So I have been involved since that day as chair of the Eltif working group of the Association of the Luxembourg Investment Fund Industry (Al ).

You must have had to fight hard to convince people?

Yes, I’ve come a long way. At rst, I recall everyone smiling at me. I went through the whole European legislative process. I tried to educate and talk to all the legislators, bodies and stakeholders. I put a lot of effort into working with the Luxembourg Financial Sector Supervisory Commission (CSSF). We aimed to find common ground and see how it could work in real life.

The rst proposal came out in 2013 and was adopted at the end of 2015. Eltif 1.0 had provisions that were too strict to be adopted by the market. We spent a lot of time with stakeholders, asking: “How can we nd the right balance vis-à-vis safeguards?” I was very lucky to be the lawyer who accompanied the first European retail Eltifs, presenting them to the CSSF and launching them. So, it’s certainly one of my passions.

Who can be credited with the creation of the Eltif?

The European Commission as part of the capital markets union (CMU) project. The idea started even before the CMU. After the nancial crisis, many were asking how to mobilise private money to support the real economy. The Larosière report looked at individuals’ savings sitting idle and how to safely direct it towards financing growth. To some extent, the Eltif is a late child of the nancial crisis.

Today, reports from the financial centre show that only 10 to 15% of the total money invested in Eltifs in Luxembourg comes from individuals. Why?

“The Eltif has become a kind of quality label. It’s a very clearly regulated product.”

One needs to bear in mind that the average individual investor will not be able to invest the same amount of money as a large institutional investor. This could explain why these gures are circulating in the market. I can’t con rm the 10 to 15% estimate. Still, it makes sense. It takes time to gather a lot of money from individual investors, especially when they invest small amounts each time.

Nevertheless, most Eltifs in Luxembourg are meant for individual investors. The European Securities and Markets Authority’s (Esma’s) o cial register shows that only a few Luxembourg Eltifs are reserved for professional investors. The rest are designed for individual investors or for both types. I have structured many Eltifs. Only one or two were reserved for professional investors. The rest were open to individual investors or both categories.

Why are institutional investors and wealthy clients showing interest?

There are several reasons. First of all, the Eltif has become a kind of quality label. It’s a very clearly regulated product, with clear safeguards, clear limitations. Investors know what they are buying and what they are not buying. So, yes, it’s a bit of a quality label, I would say--that’s not an o cial term, of course. It’s a very wellestablished and recognised framework. So, if you talk about an Eltif, no one will start wondering: “Oh, what are its features?” You know you have something very reliable and well-protected.

Additionally, many institutional investors serve as intermediaries for the nal end-investors. So, for pension funds, some of them in Europe will give fairly direct exposure to the end-investors who are individuals. This also goes for “unitlinked” products and nominee structures, where individual investors are indirectly

A LONG-TERM OBJECTIVE

An Eltif is an EU alternative investment fund that aims to facilitate the raising and channelling of capital towards long-term investments in the real economy. Compared to other EU alternative funds, the Eltif benefits from two main advantages, according to PWC: (1) the possibility to be marketed to retail investors across the European Union via a marketing passport and (2) the possibility to do loan origination across the EU.

ELTIF: “A RELATIVE SUCCESS”

Created in 2015, Eltifs “have been a relative success so far, with only 159 Eltifs set up to date across the European Union, representing €13.6bn of assets under management,” writes PWC in the preamble to its report “An (Almost) Comprehensive Guide to the New Eltif Regulation.”

“While Eltifs can be set up in any country of the European Union, they are nonetheless located in only four countries, with the grand duchy of Luxembourg having the lion’s share with 63% of the Eltifs or 100 Eltifs.”

“A welcome change”

A highly anticipated reform of the Eltif came into force in January 2024. “While the new regulation is not fulfilling all of its promises,” writes PWC, “and some points require improvement or more clarity, it has nonetheless been considered a welcome change since its adoption, improving the attractiveness of the Eltif regime, with 62 Eltifs set up in 2024.” Among the obstacles present in the 2015 iteration of Eltifs were operational challenges in banks for distribution to individuals. By providing clarifications and removing some of the previous obstacles, “the AIMA expects this updated framework to result in an additional €100bn in alternative assets funding over the coming five years.”

exposed. Some institutional investors really want to invest in retail products. This helps them o er better options to the nal end-investor.

What are the key indicators of success for Eltifs?

The number of Eltifs launched and the volume of assets under management. Another key measure is how widely Luxembourg Eltifs are distributed. Most Eltifs sold in di erent EU countries are based in Luxembourg. Others are set up in other EU countries and focus more on their home markets.

When will it be realistic to take stock?

To be able to talk about success, Eltifs need to maintain a high level in the long term. If you see many Eltifs launched and then liquidated or zzling out a year later, that’s probably not a success. But if they continue to grow, if they continue to exist, if they continue to attract investors--and we have seen some cases of Luxembourg Eltifs that are at the top of the market in various countries, you see a lot of positive press, you see a lot of investors ocking in, even if it’s small amounts--I think that’s a success. And I would also mention long-term savings and retirement provision, where more and more people invest, even if it’s small amounts. For the average person, ve or 10 or 15 years is long-term. Investing over ve years can already be a long-term investment, as opposed to Ucits funds, where you can exit every day.

Some say Eltifs aren’t suitable for retail investors due to the lock-up. Is that true?

I don’t think so. There is a whole range of measures available to Eltif managers. There can be a lock-up period, which is the minimum holding time. However, there are also redemption windows and thresholds. For instance, once a year, you can redeem a certain percentage of your initial investment at a speci c time. There is a wide variety of measures to adapt the Eltif product to individual investors. Managers pay close attention to what their target investors need. This includes both wealthy individuals and average people investing €20 a month. They then create products that meet these needs. Both

managers and distributors are careful. They focus on protecting individual investors and meeting their needs.

Eltif 2.0, e ective January 2024, aims to improve liquidity. Are its measures enough?

I think so. The calibration is being done with a lot of attention to investors’ needs, and the CSSF is also looking very closely at this balance. They will challenge new Eltif authorisation requests if the planned liquidity mechanism does not seem viable to them. From what I’ve heard, exceptional personal liquidity needs will always arise, but the overall approach is wellthought out and investor-oriented.

Another concern is the misselling of private market products. What safeguards does Eltif 2.0 o er?

The Eltif 2.0 selling rules are aligned with the Markets in Financial Instruments Directive (Mi d). Distributors usually need to do a suitability assessment. They will check if an Eltif is right for the investor they are selling to. The framework also limits complex cascade structures and enforces diversi cation and eligibility rules. In the last 12 to 18 months, I’ve noticed big improvements in distributor education. There have been many talks between Eltif managers, sponsors and distributors. These discussions help ensure that everyone understands the product and knows what types of investors it ts. The regulator also checks the selling arrangements.

Retail-focused Eltifs come with operational challenges, particularly around valuation and investor servicing. Is Luxembourg’s infrastructure equipped to support a retail-scale Eltif market?

In my view, yes. Luxembourg’s infrastructure includes service providers, the regulator, consultants, auditors and the overall setup. It is well-suited for both retail and alternative funds. Arguably, Luxembourg has been the leading exporter of retail funds under the Ucits framework over the past three decades.

Talk to different service providers. They know about speci c needs. For example, they understand tax reporting for German investors and the needs of Danish

and Austrian investors. They know these markets and are equipped to meet their demands. In fact, I would go so far as to say that Luxembourg is the strongest jurisdiction in this area, thanks to its decadeslong experience.

As for the operational challenges, Luxembourg is absolutely up to speed. In terms of valuation, retail-focussed Eltifs aren’t much di erent from existing alternative funds. Luxembourg has seen signicant growth in this segment recently. So yes, Luxembourg is well-positioned on both fronts.

Are Luxembourg’s tax rules attractive?

Yes. All Eltifs, regardless of the regulatory regime or legal form, have been exempted from subscription tax in Luxembourg. Zero subscription tax, which is fantastic news. Luxembourg is looking at personal taxes to boost long-term savings and pensions. There’s no speci c amendment for Eltifs yet. However, it would be interesting if it had a more appealing general framework.

The European Fund and Asset Management Association (Efama) has called for more tax incentives. Is that a good idea?

I certainly think so. We have had a number of discussions in this direction. I am part of Al ’s working group on long-term savings and pensions. It’s important to help people invest their money in specic savings products. That’s why I am also very optimistic about the inclusion of Eltifs. Plans are underway to make it easier for investments in retail Eltifs through Luxembourg life insurance products, like “unit-linked” products. This is already ongoing and under discussion. So the rst steps in the direction you mention are already underway, and it will certainly not stop tomorrow. So I really believe this will happen and that it has already started on the insurance side.

Beyond tax, what could Luxembourg improve?

We already have a very good framework. We have a very competent regulator. The CSSF has invested a lot in Eltifs. They have trained their sta and formed spe-

“The point that could still be improved beyond what we already have is probably distribution. ”

cial teams. These teams are skilled and know the details of Eltifs. They focus on processes to make Eltifs run better and speed up approvals.

The point that could still be improved beyond what we already have is probably distribution. Digital access would be a big step forward--letting investors subscribe via smartphone, for example. This was part of the Pan-European Personal Pension Product (Pepp) discussion and appears in the EU retail investment strategy. Education is also key, even starting in schools, so people know Eltifs are an option for them.

And at the European level?

Some countries are introducing certain constraints or obstacles to the crossborder distribution of Eltif products. It’s very important to me that this product lets all European citizens and investors, both professionals and individuals, benefit from the single market. They should have access to all Eltifs from European countries. The Eltif is the rst product based on European law that applies directly in all member states. We should maintain this spirit and ensure that all our investors across Europe have access to it.

AN ACTIVE ROLE WITHIN LUXEMBOURG ORGANISATIONS

Silke Bernard, 49, is the global head of the investment funds practice at Linklaters in Luxembourg. She has particular expertise in alternative funds such as private equity, real estate and private debt, as well as in asset management agreements. Born in Berlin, Germany, she chairs several working groups of the Association of the Luxembourg Investment Fund Industry (Alfi) and the Luxembourg Private Equity & Venture Capital Association (LPEA). She leads the Luxembourg industry’s e orts on Eltifs and the Pan-European Personal Pension Product (Pepp).

collection extérieur de Tribù

« Nous

voulions créer quelque chose qui n’existait pas »

Le représentant de la quatrième génération de la famille Giorgetti porte un projet d’envergure : Gridx. Un complexe hybride et immersif qui marie mobilité, restauration, hôtellerie, événementiel, art et mode.

Rencontre avec le directeur du développement du projet, Félix Giorgetti.

Portrait EVA KRINS Journaliste REBECA SUAY
Après plus de dix ans de travail, Félix Giorgetti voit l’ouverture en juillet comme un aboutissement.
Avec confiance et fierté.

D’où est venue l’idée de Gridx ? Quel en est le concept ?

L’aventure de Gridx a commencé en 2013, avec l’acquisition d’un terrain à Wickrange. Dès le départ, nous avons voulu créer un lieu unique, basé sur l’artisanat et l’expérience. Beaucoup d’inspirations sont venues de nos voyages partout dans le monde, mais surtout en Asie, où on a vu beaucoup de digital et des expériences immersives, même en retail.

Au début, Gridx était purement centré sur la mobilité, inspiré notamment par le concept Motorworld. Mais en 2018, mon frère et moi, nous nous sommes dit : ce que nous sommes en train de créer, ce n’est pas que de la mobilité. Avec la partie food, les musées, la fashion, le tness, l’hôtel, nous sommes allés bien plus loin. Nous avons élargi le projet au concept « Eat, sleep, experience ». Et tout cela dans un esprit « united by passion ».

Quelles sont les grandes composantes de Gridx ?

Gridx repose sur cinq grands piliers : la mobilité, la restauration, l’événementiel, l’expérience et la mode.

Le premier, c’est la mobilité dans toutes ses formes. Notre o re à 360° va des voitures de collection à l’assurance, en passant par l’auto-école, le car wash, le detailing , les garages mécaniques ou même la formation en mécanique. Ensuite, il y a le food and beverage. Un food hall de 2.500 m² regroupera 16 corners, un bar et un restaurant. S’ajoute un caviste de 600 m² en partenariat avec Bernard-Massard et Wengler. Le troisième pilier, c’est l’événementiel. Plus de neuf espaces intérieurs et extérieurs, dont l’Arena de 5.000 m², sont pensés pour accueillir des événements comme un marché de Noël, un farmer’s market , une Oktoberfest, des rencontres automobile, des food truck festivals et des concerts. Vient ensuite le pilier retail/mode, avec plus de 10.000 m² de surfaces commerciales.

En n, l’expérience Gridx accueillera deux musées : Giolabs, un musée digital immersif, et Galleria 610, une galerie automobile. Pour l’ouverture, nous y avons programmé une exposition dédiée à Ayrton Senna. Plusieurs services viennent compléter l’offre : Koru, un

« Ce projet, il est fou. »

health club bien équipé, l’hôtel Noto avec ses 133 chambres, un business center de 900 m² et des espaces dédiés à la formation, à l’éducation ou au team building. En complément, près de 1.500 places de stationnement sont prévues. Et, en parallèle du développement de Gridx lui-même, plus de 130 logements ont été créés à côté pour renforcer l’attractivité résidentielle de la zone.

Qu’est-ce qui distingue Gridx d’autres projets mixtes ?

L’idée, c’est de créer une grille – une Grid – de synergies. Chaque partie renforcera les autres, l’expérience sera cohérente et uide. Nous avons regroupé des activités complètement di érentes dans un lieu qui permettra de créer des cohésions entre toutes les enseignes et marques présentes. Un client de l’hôtel pourra profiter du business center ; les entreprises ont accès aux salles événementielles ; les visiteurs peuvent passer de la mode à la restauration ou découvrir des expositions dans l’un des deux musées. Tout est conçu pour s’interconnecter.

Où en est aujourd’hui le développement du projet Gridx ?

Le projet s’ouvrira en quatre phases. La première, en juillet, concerne l’hôtellerie, l’événementiel et l’accès au pôle mobilité, sur rendez-vous. La deuxième phase aura lieu en septembre, avec l’ouverture du food hall , d’Engelhorn Sport, et l’arrivée de nouveaux partenaires. Ce sera aussi la rentrée de l’École d’hôtellerie et de tourisme du Luxembourg (EHTL), qui s’installe sur le site. Au dernier trimestre ouvriront les deux musées et le health club. En n, l’ouverture du pilier fashion est prévue au printemps 2026, avec l’ouverture d’Engelhorn et des derniers partenaires. Aujourd’hui, nous sommes à plus de 80 %

20  %

C’est la part des surfaces encore disponibles à Gridx. Un choix assumé pour accueillir des marques uniques et di érentes.

FÉLIX GIORGETTI, LA RELÈVE EN MARCHE

Membre de la quatrième génération de la famille Giorgetti, il pilote aujourd’hui avec son frère, sa sœur et ses deux cousines le développement de Gridx, leur tout premier projet d’envergure.

Il est diplômé d’un bachelor en architecture de l’Université de Westminster, et d’un master en Real Estate Investment de la Bayes Business School (ex-Cass Business School), à Londres.

Impliqué dans le projet dès ses études, il a une vision claire : créer une synergie inédite entre commerce, artisanat et expérience.

des surfaces louées, sans que les 20 % restants nous stressent. Nous sommes déjà à l’aise avec ceux que nous avons attirés ici, et nous restons positifs sur les dernières expériences uniques que nous allons accueillir d’ici là.

La commune a-t-elle joué un rôle dans le projet ?

Oui, bien sûr. La commune était dès le départ très contente que nous ne construisions pas juste un autre centre commercial, et elle nous a soutenus dès le début. Le pays a connu une explosion de ses surfaces commerciales, ce qui nous a amenés à imaginer quelque chose de différent. C’est pour ça, par exemple, que nous avons mené cette ré exion autour de l’artisanat et de la manière de le revaloriser.

Vous étiez encore étudiant quand le projet a commencé.

Quel a été votre rôle ?

Oui, exactement. À ce moment-là, j’étais encore à l’université. Mais j’étais déjà impliqué dans la conception du lieu, dans le programme, dans la ré exion : où est-ce que l’on place quelle fonction dans le bâtiment ? Comment on intègre un hôtel au-dessus d’un garage de voitures ? Comment on accueille de très grands événements tout en maintenant un équilibre avec les bureaux ou le musée ? Gridx est le premier projet que j’ai porté de A à Z.

Un projet de cette ampleur doit poser des défis techniques…

La complexité, c’était que jusqu’en 20212022, nous ne savions pas encore exactement ce que nous allions faire. Le concept

« Même avec les meilleures présentations du monde, c’est très di icile d’expliquer ce projet. Il faut vraiment être à l’intérieur pour comprendre. »

s’est cristallisé petit à petit. Ce qui est difcile, c’est d’avoir autant de fonctions différentes et de les intégrer intelligemment dans un même bâtiment. Organiser un événement de 2.000 personnes sans déranger les surfaces de bureau, par exemple… Ce genre de programmation et de gestion des ux, c’était un vrai dé .

Le plus grand dé  : synchroniser toutes les fonctions dans un seul bâtiment. On ne pouvait pas construire en plusieurs phases. Gridx, ce sont 75.000 m 2 dont 40.000 exploitables, ça demande une plani cation extrêmement rigoureuse. Les crises sanitaires et économiques ont également freîné la mise en route des projets.

La dimension familiale du projet a aussi son importance. Comment s’est passé le relais entre générations ?

Le seul moteur qui a débouché sur quelque chose d’aussi unique, c’est la con ance. Mon père et mon oncle nous ont soutenu, même quand je parlais d’un musée digital ou immersif en 2018. Au début, ils disaient : « Tu es complètement fou ! » Mais ils ont écouté. Et ça, c’est fondamental : sans la con ance de la troisième génération envers la quatrième, Gridx n’aurait jamais vu le jour.

Combien d’emplois seront créés à terme ?

Rien que pour gérer l’hôtellerie, l’événementiel, les musées, la restauration, entre 200 et 300 emplois seront créés. Mais au total, avec les locataires, plus de 1.000 personnes travailleront sur le site. Et ce n’est que le début. Gridx, c’est aussi un rayonnement économique, touristique. On veut que ce soit une destination en soi.

Le projet se veut aussi durable. Qu’en est-il de l’énergie, des transports, des parkings ?

Il est prévu 88 bornes de recharge électrique réparties sur les 1.500 places de parking. La nouvelle sortie d’autoroute est en cours d’aménagement, l’arrêt de tram est prévu et la piste cyclable va relier la Cloche d’Or à Esch, Gridx est heureux d’en pro ter. On a aussi 6.000 m² de panneaux solaires qui généreront le plus d’énergie renouvelable possible pour être le plus autonome possible.

Quels sont les enseignements que vous tirez de cette expérience ?

Ce projet a vraiment été un processus évolutif. Il n’a jamais été question, en 2015-2016, de dire : « Hop ! On va construire un centre commercial et on va allouer les surfaces à Uniqlo, H&M, Zara… » Non, nous voulions vraiment créer quelque chose de di érent, concrétiser un concept qui n’existe pas du tout dans le monde. Un endroit où on peut rester deux heures ou tout un week-end.

Quels ont été les plus grands challenges ?

Avec cette idée de « grille » et de synergies, le concept s’est cristallisé progressivement depuis 2021 jusqu’à déboucher sur la nouvelle marque, Gridx. Si vous nous demandez de construire un bâtiment de bureaux de 50.000 m² ou un quartier résidentiel avec 1.000 logements, c’est facile. Mais Gridx, c’était vraiment un challenge. Ensuite, évidemment, il a fallu le nancer. Imaginez, en 2020, en plein Covid-19, expliquer aux banques que nous voulions créer un lieu avec un hôtel, des restaurants et d’autres choses… Elles nous ont toutes dit que c’était totalement irréaliste. Le projet a coûté entre 200 et 300 millions d’euros.

Enfin, on parle d’un vrai défi opérationnel : proposer une offre de musée immersif et innovant dans un pays à taille humaine, sans le ux touristique d’une grande capitale. Ça représente une formidable opportunité de créativité. Les deux musées, le digital immersif et celui dédié à l’automobile, ont donc été conçus dès le départ pour être extrêmement adaptables. L’idée est de pouvoir y organiser aussi bien des ateliers, des expositions temporaires, que des expériences inédites : cours de yoga immersifs, dégustations de vin virtuelles en Toscane, ou plongées interactives sous la mer – le tout en un simple clic.

Que représente Gridx pour Giorgetti ?

C’est tout le know-how de notre entreprise familiale que l’on a réussi à acquérir au cours de ces soixante ans. Nous avons tout réuni : la construction, le développement, et maintenant l’opérationnel. Le concept représente le commencement

« Sans la confiance de la troisième génération envers la quatrième, Gridx n’aurait jamais vu le jour.  »

du troisième pilier de notre groupe : la « GioHospitality », où nous voulons aller beaucoup plus vers le service.

Comment vous sentez-vous, personnellement, à l’approche de cette ouverture ?

Je suis er. Ce projet, c’est dix ans de travail. Il y a eu des doutes, des critiques, mais aujourd’hui, avec plus de 80 % des surfaces déjà louées, nous sommes con ants. Et nous sommes convaincus que quand les clients entreront dans Gridx, ils comprendront vraiment ce que nous avons voulu faire : quelque chose de vivant, de connecté, de passionné.

UN CHANTIER HORS NORME

Entre une autoroute et des prairies bordées de vaches, Gridx s’est construit à contrecourant. Avec 75.000 m² de surface totale et 40.000 m² à louer, le site s’impose comme l’un des projets les plus ambitieux du pays.

Son budget oscille entre 200 et 300 millions d’euros, et environ 300 ouvriers ont été mobilisés chaque jour pour donner vie à ce concept inédit.

L'Excellence et l'Innovation au coeur du voyage Luxembourg

du tourisme luxembourgeois.

touristique luxembourgeois. En 2025, l’événement prestigieux revient avec une nouvelle édition placée sous le signe de l’excellence et de l’innovation.

PARTICIPEZ

“Traceability is the foundation of sustainability”

Fredrika Klarén, head of sustainability at Polestar and one of Reuters’s “Trailblazing Women in 2025” for the auto industry, explains how radical transparency, circularity and climate neutrality shape the brand’s vision--and why the electric revolution must leave no one behind.

Let’s start with your personal mission. You’ve often spoken passionately about sustainability: was there a specific turning point in your life that sparked this passion?

I have a few of them, but one very important one was when I was just nishing university. I studied environmental systems analysis and I was pregnant with my rst child. My husband and I went to the cinema to see An Inconvenient Truth, the lm that Al Gore put out in 2006 or 2007. I just remember sitting in the cinema and having such an “ah ha!” moment. I had studied environmental science for nearly ve years at that point and, of course, had really gained insight into all the challenges and how daunting the situation was for the world. But what Al did was take this science and turn it into clear graphs and data that we could use. I felt so empowered by that. I felt that if we can put data on this and start to measure it, then we can manage it as well. That was one of the pivotal moments in my life where I felt: I have to work with this, and I have to work with climate.

In your current position and previous roles, I guess the dynamic between idealistic vision and operational reality is much sharper. How do you work with that?

I think I want to be in both worlds. I don’t want to pick one. To me, it’s really important to use the energy between those two states, to be very practical in one part of your everyday life, to be constructive and nd compromises and just move forward, while also getting energy from the fact that we have a bigger mission. We are at a pivotal time in humanity’s history where we know that we’re not doing enough, but we need to get there somehow. And even though it feels vague, impossible and uncharted, I get a lot of energy from that. I need both perspectives.

Today, you’re a respected and experienced leader. Is it di icult to share your vision with operational teams? Do you have tricks for embedding people in your climate-neutral vision?

I’ve worked on this for more than 15 years now, and the situation has changed so much within business. Entire organisations are

“Polestar is joined by many other carmakers who also want the EU to stick to its commitments.”

now pro-sustainability, so my tactics have had to change.

The great thing about working at Polestar now is that I feel I’ve come to a place where people put more demands on me than I put on them. They really want to drive sustainability throughout the organisation--they just want to know how. And I think there’s a great understanding that it’s business-critical, as an automotive company, to fully embrace and go for sustainability. So what I’m doing now is talking to the operations teams about how exactly we go about this, how to navigate it in a smart way but also in an impactful way. It’s all about serving up data. We have a really robust process to ensure we collect data, so we can measure our impact and communicate sustainability clearly, whether internally at Polestar or externally to our customers. For example, we have lifecycle assessments for all of our cars, where we measure the climate impact throughout the car’s entire value chain and lifecycle. We can use this to have a trustworthy and engaging dialogue with our customers, but also with all the internal teams at Polestar who are working to cut emissions.

So, data is a key point there. Could you go deeper into your strategy for us?

As a young company--we’re still only seven or eight years old--we were founded in a time when we already know a lot. We know that we’re facing a rampant climate crisis.

We have three core strengths at Polestar that we want to cultivate as we build high-performance cars: design, innovation and sustainability. That’s a very important strategic triad for us.

Within this, we focus on four key areas: climate neutrality, circularity, transparency and inclusion. These four areas are at the core of our sustainability strategy, and we apply them throughout our core programs,

BIO

Fredrika Klarén is the head of sustainability at Polestar, a Swedish electric performance car brand. She joined Polestar in April 2020, bringing over a decade of experience in sustainability roles within the fashion and retail industries, including positions at Ikea and as head of sustainability at KappAhl. Klarén holds a degree in civil engineering with a focus on environmental systems analysis from Chalmers University of Technology in Gothenburg, Sweden. At Polestar, she leads the company’s sustainability strategy, emphasising climate neutrality, circularity, transparency and inclusion. Under her leadership, Polestar has achieved significant milestones, such as a 9% reduction in greenhouse gas emissions per car sold between 2022 and 2023. Klarén is also the chair of the board for Agenda 2030 West, an organisation that fosters partnerships that cross between and among academia, business, civil society and the public sector to advance the United Nations’ sustainable development goals.

our operations, our workplaces and beyond. And within these four focus areas, we’ve de ned clear objectives. For example, when it comes to climate, we’re a pure EV player, so we already represent a powerful climate solution. If a consumer chooses an electric car over a fossil-fuelled one, they can already cut their carbon footprint by more than half, and that bene t will only grow as energy grids become greener and as brands like ours reduce emissions from production.

But we also know that electri cation is just the beginning. At Polestar, we focus much of our climate e ort on the production of the cars. We know that most emissions come from the batteries, steel and aluminium. So we work specifically to reduce emissions from those materials. For example, with Polestar 2--the car we rst launched in 2020--we’ve managed to reduce the carbon footprint by three tons since launch. It has gone down from around 26 tons of CO2 when it left the factory gate in 2020 to about 23 tons today.

This is a key part of our strategy: reducing emissions now, during production, to ensure that as we scale--and we do need to scale, to replace fossil-fuelled cars with electric ones--we decouple our growth from environmental impact. Polestar 2 is a great testament to the fact that this is possible.

Just one nal point on climate: we work with carbon budgets for each of our cars. For example, with Polestar 4, we achieved the lowest carbon footprint of any Polestar car to date: below 20 tons for the longrange single-motor version, the smallest one. We’ve seen a really positive effect from all this on our company’s greenhouse gas emissions. We’ve stayed below our reduction curve and cut emissions per car for three consecutive years, which is a fantastic result, I think.

You’re a very innovative company. One point I find particularly interesting, especially because I think Luxembourg will try to play a key role in blockchain development in Europe, is that you’ve launched an initiative to track the materials you use through blockchain. Yes, this falls under our focus area of transparency. Materials traceability is a key initiative within that, and it starts with identifying our risk materials. When we put

batteries in cars, we also use more risk materials, speci cally minerals like cobalt, lithium, nickel, mica and others. These materials come with risks such as human rights violations, environmental pollution and even child labour.

We believe that the rst step we must take is to secure full traceability in these supply chains. But the automotive industry, and especially the mineral supply chain, is not accustomed to traceability and transparency. For instance, if you buy an organic cotton t-shirt, you can get a certi cation that traces it through the supply chain. No such ready certi cations exist for minerals today. So, back in 2019, when we were developing Polestar 2 together with Volvo Cars, we launched a pilot project on blockchain traceability for cobalt. We partnered with an exciting company called Circulor, and the pilot was so successful that, when Polestar 2 launched in 2020, it became the rst car in the world where we could claim blockchain traceability on cobalt.

Since then, we’ve expanded our work in this area. Blockchain is not the only solution. You can also use other methods to map and trace supply chains. Today, we have traceability on cobalt, mica, nickel and lithium in our cars, and we’re pushing to expand even further because we know there are many more risk materials that need to be tracked. Once you’ve established traceability, then you can really start working. Once you know where something comes from, you can assess the situation at the source--whether it’s a factory or a mine-and determine what corrective actions are needed. Traceability is the foundation of all sustainability work in supply chains today.

In operational terms, if your traceability tool shows that something is wrong, what’s your strategy? Do you start a dialogue with the supplier, or do you decide to switch to a di erent lithium producer, for example?

Exactly like that. If we get a flag that a material is coming from an unknown source, we can pinpoint where in the supply chain it occurs. Then we can make sure that the processing plant--or whichever actor is involved--is contacted, and that we initiate a dialogue about any corrective actions needed.

The market is changing very fast today. Car manufacturers are launching new vehicles more often, and we’re starting to see a new generation of EVs with ranges up to 1,000 kilometres. This has major implications for charging infrastructure, consumer adoption, pricing and more. What’s your vision for the near future? Because even though you’re a young company, the market is evolving rapidly. Also, this plays a role on the secondary market, since the third generation of electric vehicles will soon enter that space. So how do you plan to deal with the circular economy around these developments?

What we envision is a future where more electric cars cater to a broader variety of needs. Right now, a lot of people feel left out of the transition. They can’t a ord a car, or they feel that the available options don’t meet their needs. So whether it’s a consumer who wants a high-performance, innovative car with a high degree of autonomous driving, or a single mother who needs an a ordable car that works for her daily life-these are the people the automotive industry must support.

At Polestar, we want to push the agenda forward in terms of innovation. We’re very clear about our focus: we create great performance cars. That’s what we love and what we do best. So we want to take responsibility for advancing that segment.

But I’m also excited about where the industry is headed right now. Here in the mid-2020s, we’re seeing policies that help lower the entry barrier for many customers. The automotive industry is also at a point where many OEMs [original equipment manufacturers] are producing smaller, more a ordable cars, which is a really encouraging development.

Will you create a smaller car for people who have less money for an electric car? Or will you remain focused on the more premium segment?

I can’t say anything about the sizes of our future cars. What I can say is that, if you want a performance car, you can come to Polestar. If you want to feel something exciting when you press the accelerator, that’s where we are--and the cars will be designed and built around that experience.

“Whether it’s a consumer who wants a high-performance, innovative car, or a single mother who needs an a ordable car— these are the people the automotive industry must support.”

A word, maybe, on the secondary market. What will happen with the first generation of Polestar vehicles? It’s a very exciting space. We’re learning more about these products now that they’ve been on the roads for several years. Battery lifespan, for example, is looking really good. And the overall quality of our cars is strong. We’re very focused on growing the market for pre-owned electric vehicles. You can already see them in our spaces, and each year we o er more of them. This allows us to meet di erent customer needs while extending the lifespan of the vehicles. That’s the beautiful thing about cars: they can last a very long time. And even at end of life, they are highly recyclable. You can recycle more than 95% of a car battery, for instance. Today’s vehicles are constructed in such a way that, if we reshape the infrastructure accordingly, we can extract these materials and reuse them. The potential is huge.

ELECTRIC DREAMS VS. FOSSIL DELAYS

At Polestar, as with many likeminded carmakers, there’s a strong hope that the European Union will hold firm on its climate commitments. “Many of us shaped our strategies around the targets announced back in 2019—like the 2035 phase-out of combustion engines and the CO2 credit scheme,” says Fredrika Klarén, Head of Sustainability. That clarity, she explains, has been instrumental in helping Polestar grow, gain investor confidence, and stay focused on its core mission: electrifying mobility, without compromise.

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This Japanese innovation is a big hit in Luxembourg

Ever since UNIQLO opened a shop on the Grand-Rue in Luxembourg City, it has been winning over customers. Wearers praise the brand’s functional LifeWear apparel, saying it drastically improves their daily lives. They also love the AIRism technology that helps them to stay dry and feel good.

In October 2023, the Japanese apparel maker UNIQLO arrived in the Grand Duchy, opening a shop on the GrandRue in Luxembourg City, with shoppers eagerly queueing up. The excitement was no surprise given the company’s reputation as a maker of clothes that toe the line between being simple and a ordable but chic and well-made. The brand was seen as a very welcome addition to the country’s most famous street for fashion and shopping.

Romain, a 28-year-old who works in a Big Four rm in Cloche d’Or, says that he got to know the brand while living in London where many of his o cemates regarded UNIQLO as their go-to for pretty much anything, from casual trousers to polos and especially innerwear. Curious, he bought an undershirt for himself and was impressed by the quality and comfort which was unlike anything he had experienced before, he says. What struck him the most was how the shirt seemed to get rid of body moisture and prevent odour caused by sweat.

“One of the ways I deal with perspiration is by wearing an undershirt, especially when I’m at work or out at night. Synthetics, cotton, I’ve tried them all, with varying degrees of success.

Photos Eva Krins (Maison Moderne)
Romain wears UNIQLO AIRism Cotton Poloshirt (29,90€).

The UNIQLO shirt was the rst one that really seemed to keep me dry and smelling great.” -Romain

The secret: AIRism

Romain learned that the t-shirt was made from UNIQLO’s AIRism fabric, which was developed in 2012 in collaboration with Toray, a Japanese bre specialist. The material is made from ultra-thin polyester bres that the company says are 12 times thinner than a human hair. Thanks to high-tech production methods, each is carefully constructed and free of super cial irregularities that might trap body moisture.

Instead, these bres work to absorb moisture and odour from skin and then quickly emit it, which frees wearers from feeling wet or sticky. This quality has helped to earn UNIQLO millions of loyal customers around the world who rely on AIRism to stay comfortable and dry, no matter if they are at work or out with friends. They say the fabric feels both light and smooth, giving the impression that it glides onto the body. While the company primarily uses AIRism in men’s and women’s clothing, it also o ers some AIRism items for children.

Ideal for work – and play

Another Luxembourg resident who has become a fan of UNIQLO and especially the AIRism line is Walferdange lawyer Kerstin, aged 33. She describes her job as high-stress, saying the pressure causes her to sweat in certain situations, such as when she’s about to give a presentation or meet important clients.

She explains that she rst came across UNIQLO while visiting Japan a few years ago. After her host raved about the brand, she decided to try it out and ended up buying some AIRism innerwear such as bra tops, camisoles, t-shirts, and seamless shorts that changed her life, she says.

“On any given day, it’s likely that I’m wearing an AIRism top under my usual out t, and it makes a huge di erence. It really does help to keep me cool. The quality is exceptional, considering the price. You can just look at the stitching to see it for yourself.’ -Kerstin

Kerstin wears UNIQLO AIRism bra top (24,90€).

An avid yoga enthusiast, Kerstin says she also wears AIRism tank tops and leggings for her near-daily yoga sessions which can be quite intense.

“These items provide support, exibility, and comfort beyond belief. It really does feel like a second skin, and yet the fabric is breathable and gets rid of moisture.” -Kerstin

The idea behind UNIQLO UNIQLO LifeWear is apparel that is “designed to make life better” and caters to everyday needs, is said to embody Japanese values such as simplicity, quality and longevity. Based on the testimonials, not only from customers in Luxembourg but from fashion magazines and internet forums, one is inclined to believe them.

The company’s swift growth is also a telling indicator of the demand for its apparel. A subsidiary of Fast Retailing Co., Ltd.,

UNIQLO is the largest of the company’s eight brands. Global sales for Fast Retailing in scal year 2024 amounted to more than $21 billion, edging ever closer to being the second-largest manufacturer and retailer of apparel in the world. As of now, there are currently more than 2,500 UNIQLO stores across the world.

Paperjam Experts Private Equity

Contenus sponsorisés

Accompagner le développement soutenu du private equity

Susanne Weismüller ALFI

Marchés privés: la prime d’iliquidité

Stéphane Pardini, lario Attasi Quintet Private Bank

L’industrie du capitalinvestissement: tendances et défis à venir

Christina Leomy-Voigt

ATOZ TAX ADVISERS

Private Equity

Luxembourg est un hub clé pour le PE grâce à des infrastructures financières de pointe. L’intégration des critères ESG, l’AML et la taxonomie de l’UE (SFDR) imposent une cadre réglementaire exigeant nécessitant une transparence accrue et une adaptation rapide des secteurs. La stabilité du pays est un atout majeur pour attirer les investisseurs internationaux.

Les actifs privés refondent les portefeuilles des investisseurs

Jérôme Zahnen Banque de Luxembourg

Déverrouiller la démocratisation des fonds alternatifs au Luxembourg

Valérie Tixier, Karim Bara PwC Luxembourg

Comment le Luxembourg assume son rôle d’acteur majeur du private equity

Milan Hauber Ogier

Développer ses compétences et intégrer l’IA

De l’impact sur la stratégie jusqu’au développement des compétences des collaborateurs, intégrer l’IA dans les organisations requiert un cadre, des expertises et un accompagnement au changement.

Essentielles pour les entreprises, les formations sur mesure permettent de répondre précisément aux besoins spécifiques de chaque organisation. «Nous prenons en compte le secteur d’activité, les objectifs stratégiques et opérationnels,» explique Samantha Nguyen, responsable développement executive education à ICN Business School. Cette approche personnalisée garantit une meilleure efficacité et pertinence des apprentissages, favorisant ainsi une intégration optimale des nouvelles compétences dans le quotidien professionnel. «En adaptant les contenus et les méthodes pédagogiques aux réalités de l’entreprise, nous maximisons l’impact des investissements en formation».

L’IA AU CŒUR DE LA STRATÉGIE D’ENTREPRISE

Intégrer l’IA s’impose comme un levier indispensable pour le développement des organisations. «Forts de cette capacité à proposer des prestations sur mesure

adaptées à l’activité de nos clients, nous les accompagnons également dans les projets de transformation liées à l’intelligence artificielle. Grâce des formations spécifiques allant de l’acculturation à l’IA jusqu’à l’intégration de cette technologie dans la stratégie d’entreprise, les individuels et les entreprises peuvent se tourner vers nous» précise Samantha Nguyen. Ces programmes explorent l’évolution de l’IA et son impact sur les business modèles actuels, analysent les applications possibles dans les différents secteurs et proposent des outils concrets pour définir une stratégie d’implémentation de l’IA. « Les enjeux éthiques et sociétaux liés à l’utilisation de l’IA sont également abordés, assurant une approche responsable et respectueuse des valeurs humaines » souligne-t-elle.

« Nous proposons des programmes concrets, opérationnels, enrichis par l’expertise terrain de notre partenaire nAIxt Consulting, favorisant une adoption concrète et pragmatique de l’IA en phase avec les enjeux réels des entreprises. »

ICN Business School se positionne comme un acteur clé dans l’accompagnement des entreprises vers une transformation numérique responsable et innovante. «En investissant dans la formation continue et l’IA, les entreprises peuvent non seulement optimiser leurs opérations, mais aussi anticiper les défis de demain avec confiance et éthique,» conclut Samantha Nguyen.

Les équipes formation continue interviennent en sur mesure en France et au Luxembourg, et sur les campus de Nancy, Paris et Berlin.

Samantha Nguyen, responsable développement executive education

Paperjam Experts Data & Cloud Contenus sponsorisés

« On n’a jamais autant évoqué les enjeux de souveraineté numérique »

Pascal Rogiest Clarence

Les clés pour faire de la donnée un actif stratégique

Xinxin Li Proximus NXT

Données produits: clé de l’économie circulaire

Jérôme Dierickx Terra Matters

Data & Cloud

IoT, Big Data, I.A. ont accru drastiquement le flux et le volume de données collectées augmentant les menaces cybernétiques. Face à des normes de plus en plus strictes, comment les entreprises s’adaptent-elles dans un contexte international où les législations divergent ?

Multi-Cloud & coût: maîtriser la complexité

Adrien Daime

Une nouvelle ère audacieuse de données et d’IA avec SAP

Stijn De Beuckelaer SAP Luxembourg

Expertise - Évaluation - Ingénierie - Consultance

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QUI SOMMES-NOUS

?

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Depuis notre création en 2007, nous sommes spécialisés dans les analyses techniques de l’art de construire.

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Depuis notre création en 2007, nous sommes spécialisés dans les analyses techniques de l’art de construire.

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Nos années d’expériences vous garantissent des conseils et des expertises spécialisées pour vous accompagner dans la résolution de vos problèmes de construction.

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NOS MISSIONS

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Expertise judiciaire et extra-judiciaire

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Évaluation immobilière

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Détection de vices et de malfaçons

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Recherche de fuites et infiltration d’eau

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État des lieux, constat de toute sorte

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Assistance à la réception des travaux

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Consultance et assistance technique

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Et bien d’autres…

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(+352) 27 88 00 11

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209, Rue d’Itzig L-1815 Luxembourg

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Chers membres,

L’esprit d’entreprise mérite des scènes à la hauteur de son ambition. Le Paperjam Club vous donne rendez-vous à trois temps forts qui interrogent, stimulent et éclairent les dynamiques à l’œuvre dans notre économie.

Le 20 mai, nous célébrerons les 25 ans du magazine Paperjam dans le cadre du Paperjam10x6 – Entrepreneurs & Private Capital qui mettra en perspective le rôle déterminant du capital privé pour assurer le développement et donc la pérennité des entreprises.

Le 26 juin, les Leo Awards 2025, en partenariat avec IP Luxembourg et Markcom, mettront à l’honneur l’excellence créative dans la communication. Plus qu’un palmarès, une reconnaissance des idées qui osent, qui interpellent, et qui laissent une empreinte.

Le 1er juillet, la table ronde Digital Assets Ecosystem proposera un éclairage stratégique sur l’évolution des crypto-actifs, NFTs et autres tokens. Un échange de haut niveau pour décoder les usages, les enjeux réglementaires et les perspectives concrètes de ces nouveaux leviers économiques.

Trois rendez-vous, une communauté engagée, une même ambition : transformer les idées en opportunités. Le Paperjam Club est votre plateforme. Rejoignez la conversation.

À très bientôt,

« Nous devons tous aller de l’avant et être agiles. »
DORIAN RIGAUD EY Luxembourg
« L’atout essentiel réside dans la réputation. »

AMÉLIE LEQUIEN

Axa Wealth Europe

1 Pedro Castilho (Verbalius), John Ehlers (Swissquote Bank Europe), Amélie Lequien (Axa Wealth Europe ), Pascal Julliard (HSBC Private Bank Luxembourg), Karen Ruphy-Ehrenstrahle (FI&FO), Marie Machavoine (Indosuez Wealth Management), Inge De Wolf (Périclès Luxembourg), Lionel De Broux (Banque Internationale à Luxembourg (Bil)), Najat Diederich Skeate (Luxembourg Association of Wealth Managers), Frederic Feyten (CMS Luxembourg), Luc Rasschaert (Wealins), Stéphanie Kitoskis de Boutselis (Maison Moderne)

2 Michaël Labarsouque (ING)

3 Yves Rossi (Proximus Luxembourg), Myriam Belhadjin (EMCA) et Luc Verbiest (Marsh)

4 Gilles Roth (Ministère des Finances)

5 Luc Rasschaert (Wealins) 5

Le Club en 4 chi res

1.800

C’est le nombre d’entreprises membres qui composent le premier club d’a aires du Luxembourg.

22.000

C’est le nombre de personnes qui font partie de la communauté active du Paperjam Club et avec lesquelles vous aurez l’opportunité d’interagir.

100

C’est le nombre d’événements où chaque membre pourra puiser de l’inspiration sur scène ou lors du contact direct avec d’autres membres.

150

C’est le nombre de modules de formations ouvertes à l’ensemble des salariés des entreprises membres.

Devenez membre

Le Paperjam Club est ouvert à toutes les entreprises, les institutions luxembourgeoises et de la Grande Région, quels que soient leur secteur d’activité et leur taille.

6 Bob Manet (Société Nationale de Contrôle Technique)

7 Simône van Schouwenburg (Spuerkeess)

8 Géraldine Hassler (KPMG Luxembourg)

9 Gilles Goy (JTC), Emmanuel Chrétien (M Solution), Warda Aït Mahmoude (Trajectoires de Carrière) et Charline Pennisi (Technology Partner)

10 Stéphanie Breydel de Groeninghe (Ts’Art)

11 Richard Schmid et Julie Rimlinger (Luxdev)

12 Manuella Hoste (Aramark)

PARTEZ L’ESPRIT TRANQUILLE

DSK VEILLE SUR VOTRE MAISON

> Alarme privée

> Surveillance vidéo

> Alarme incendie

> Gestion d’accès

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Agenda Mai-Juin

ACADEMYSOCIALTALKS, SHOWS & AWARD

06.05

Journée de workshops

07.05

Gen AI Bootcamps | Paperjam Academy x HUB Institute Juridique

14.05

Business Mentoring

Emotional intelligence and leadership Webinar

15.05

Consolidez et challengez vos compétences en vente consultative Advanced Trainings

Devenir un expert du management Advanced Trainings

La conduite du changement Advanced Trainings

Maîtriser l’art de la prise de parole en public Advanced Trainings

16.05

Scaling up Masterclass

04.06

Maîtriser l’art de la prise de parole en public Advanced Trainings

Développer sa négociation commerciale Webinar

08.05

“Urlicht Primal Light” of Circa & Franui Art & Culture

13.05

Leadership & Entrepreneurship Off the record

15.05

Paperjam’s Spring Winetasting X Domaine Claude Bentz X Jana Degrott Tasting

16.05

Thank-God-It’s-Friday : Marketing Lunch TGIF

17.05

Paperjam Biking Club“Cappuccino ride” Sport & Well-being

22.05

Lunch Time Yoga for Busy People Sport & Well-being

22.05

Mixology MadnessLet’s Shake it up Foodzilla Live

23.05

Déjeuner Carrousel Lunch

04.06

Sunset Yoga : Unwind with a Yoga Session and a Breathtaking View from the Rooftop at Musée Dräi Eechelen Sport & Well-being

20.05 18:30 – 22:30 PAPERJAM 10×6

Entrepreneurs and Private Capital

Lieu : Kinepolis Kirchberg

Langue de l’événement : English, Français

Avec la participation de : Tülin Tokatli (Pitch Me First), Christophe Bianco (33N Ventures), Arthur Junges (Spear), PhilippeLinster (House of Startups), Lily Wang (Expon Capital), Michel Rzonzef (LBAN - Luxembourg Business Angel Network), Dr. Tahereh Pazouki (Magrid Learning Solution), Owen Reynolds (Teklas Ventures), Sarah Stein (European Investment Fund (EIF)), Enkela Kosturi (Alter Domus)

26.06 18:30 – 21:30 SHOW & AWARDS

LeoAwards 2025

Lieu : Melusina

Langue de l’événement : English, Français

Lead partners : Business Events Luxembourg, Teamleader focus, Lineheart.

FR Cette année, en collaboration avec IP Luxembourg et Markcom, Paperjam organise les Leo Awards a n de mettre à l’honneur le meilleur de la créativité luxembourgeoise issue du monde de la publicité mais aussi de la communication.

01.07 18:30 – 21:30 TABLE RONDE

Digital Assets Ecosystem: Cryptocurrencies, NFTs and other Tokens

Lieu : Luxembourg-city Langue de l’événement : English

EN Join top industry experts to decode the latest trends, compliance shifts, and real-world applications. Gain the insights you need to stay ahead in the tokenized economy.

Consulter le programme et s’enregistrer

18:30 – 22:30

Kinepolis, Kirchberg

Entrepreneurs and Private Capital

À l’occasion de ses 25 ans, Paperjam consacre un 10×6 à l’entrepreneuriat, aux entrepreneurs et au capital privé.

L’ accès au capital demeure l’un des plus grands dé s pour les entreprises, qu’il s’agisse de jeunes pousses ou d’acteurs familiaux bien établis.

Entre ancrage local et ambitions globales, comment assurer la pérennité des entreprises luxembourgeoises dans les décennies à venir ?

Cet événement mettra en lumière les dé s et les opportunités liés au nancement des entreprises, avec un focus sur le rôle du capital privé.

Avec la participation de

– Tülin Tokatli (Pitch Me First)

– Christophe Bianco (33N Ventures)

– Arthur Junges (SPEAR)

– Philippe Linster (House of Startups)

– Lily Wang (Expon Capital)

– Michel Rzonzef (LBAN - Luxembourg

Business Angel Network)

– Dr. Tahereh Pazouki (Magrid Learning Solution)

– Owen Reynolds (TEKLAS Ventures)

– Sarah Stein (European Investment Fund)

– Enkela Kosturi (Alter Domus)

Welcome to

PAPERJAM

Pauline Michelin :

« Avancer, toujours »

« La pâtisserie a cela de génial qu’avec trois ingrédients seulement, on peut faire des merveilles. » Très tôt, Pauline Michelin choisit la pâtisserie comme terrain d’expression. Après un parcours classique en restauration, de belles maisons étoilées, du Montrachet à la Villa René Lalique, lui ont ouvert leurs portes avant qu’elle pose ses valises à Luxembourg.

Depuis 2021, Pauline Michelin o cie en tant que che e pâtissière au Grünewald Chef’s Table, aux côtés du chef Clovis Degrave, et signe, depuis août 2023, la DA sucrée de Maison B. Une collaboration naturelle, fondée sur le dialogue et la cohérence entre les assiettes salées et sucrées : « Si le l se casse entre la cuisine et la pâtisserie, le client le sent. Il faut une continuité dans les goûts, les textures, les dressages. » À l’image de la cuisine du chef, ses desserts vont à l’essentiel, sans surcharge ni arti ces. Chaque bouchée est construite pour o rir un équilibre immédiat en bouche.

Au-delà de la technique, la proximité avec les clients nourrit sa pratique. Travailler en cuisine ouverte à la Chef’s Table lui a fait franchir une étape : « Je suis plutôt discrète de nature, mais ce contact direct est devenu indispensable. On voit les réactions, on échange. Ça fait grandir. » À la tête de la création sucrée de Maison B, Pauline Michelin adapte son approche à une clientèle plus traditionnelle. Moins de recherche sur les associations, plus de réconfort, de tradition. Crème brûlée, tiramisu, ou l’iconique paris-brest… sans renoncer à la touche personnelle qui assure toute la di érence.

La pâtisserie doit rester gourmande, créative et subtile, avec des desserts moins sucrés,

plus légers, mais toujours porteurs d’émotion : c’est à cela qu’elle carbure. Les associations de fruits, d’herbes, d’épices ou de thés surprennent, comme ce dessert poire-sarrasin-laurier qui a séduit toute l’équipe, « malgré ses doutes quand j’ai évoqué cette idée pour la première fois ». Si elle reconnaît que les mentalités évoluent lentement, elle salue les progrès en matière de parité : « La pâtisserie a toujours été un univers plus masculin, mais, à présent, on nous fait de la place. Et on la prend. » En tant que membre actif des Sucrés du Lux depuis une année, elle voit dans ce collectif une belle dynamique de transmission et d’émulation entre pâtissiers luxembourgeois. Une manière aussi de valoriser une scène encore en construction, où la pâtisserie est trop souvent reléguée au second plan. Récemment sélectionnée pour représenter le Luxembourg à l’exposition universelle d’Osaka, elle a conçu un dessert autour du thème « Doki Doki » – le battement du cœur – mêlant in uences japonaises et traditions locales. Un dé ambitieux, relevé dans l’urgence, mais pleinement assumé : « Ce genre de projet vous pousse à sortir du cadre. Et c’est là qu’on avance. »

Grünewald Chef’s Table 2 Rue des Hauts-Fourneaux, 1719 Dommeldange Luxembourg

Photos
Eva Krins, O-Charm, David Naberger, Maison Moderne, Ristorante Roma, Wäinstu
, Munchies et Shutterstock
Le contact direct fait grandir, assure Pauline Michelin.
Journaliste SARAH BRAUN

UN VENT THAÏ SOUFFLE PLACE DE PARIS

AU O-CHARM

O-Charm séduit par sa cuisine thaïlandaise fine et résolument authentique, une nouvelle adresse portée par Jureeporn Sepsuk, aka Ying. Épaulée dans son entreprise par le chef Detrit Thongprasud, ils ambitionnent de rendre à la gastronomie ses lettres de noblesse. Et c’est réussi.

13, rue André Duchscher, Luxembourg (gare)

TENDEZ L’OREILLE, SPOK BIS

DEUXIÈME ADRESSE À METZ

L‘espoir gourmand dans la ville nouvelle de Metz ! Un Spok, c’est un chef cuisinant chaque matin des produits bruts et de saison. Attendez-vous à des plats changeant chaque jour, des salades, sandwichs et desserts. Fini le labo central, place à une cuisine ouverte ! De quoi vibrer aux saveurs fraîches.

Lesbonnes nouvelles

LA FOCACCIA, NOUVELLE

IT-FOOD ?

À L’ECCOLA QUA

Nouvelle venue : Eccola Qua, focacceria pur jus tout juste installée en centre-ville. Ici, la spécialité italienne – fatta in casa par Cristian Ruocco, l’heureux propriétaire – se décline à l’envi dans un esprit street food ra iné. À emporter ou à savourer sur place.

25B, boulevard Royal, Luxembourg (centre-ville)

75 BOUGIES ET PAS UNE RIDE !

POUR LE RISTORANTE ROMA

Institution parmi les institutions, le Roma sou le ses 75 bougies et reste plus que jamais un pilier du paysage gastronomique luxembourgeois. Dans les assiettes, la tradition italienne continue de vibrer avec élégance, perpétuée par Paul Mreches qui a repris les rênes de la maison en 2024. Une adresse (re)découvrir.

5, rue Louvigny, Luxembourg (Ville Haute)

UNE PREMIÈRE ÉTOILE

POUR YOZORA

La nouvelle adresse de Charles Coulombeau, décroche une étoile à Metz, seulement 8 mois après son ouverture. Une consécration éclair pour ce chef déjà étoilé à Nancy avec La Maison dans le Parc. Il a été sacré lors de l’édition 2025 du Guide Michelin, organisée à domicile, à Metz.

Centre Pompidou-, 1, Parv. des Droits de l’Homme, Metz (France)

COOKIES + CAFÉ = AMOUR

AU BLOOP

Installé à Arlon, Bloop a tout pour plaire. Un décor cosy et une mascotte ultra-chou, du bon café torréfié avec soin, et surtout des cookies – une petite dizaine de recettes di érentes, dont une gluten free –, dont la texture crousti-fondante est juste à tomber. On aime aussi la possibilité de pouvoir commander en ligne.

26, place Didier, Arlon (Belgique)

NOUVEAU BAR À VINS

LE WÄINSTUFF

Le passionné Clément Scherer a ouvert ce bar à vins d’environ 40 places et qui compte près d’une centaine de références, avec une large part de petits producteurs français et bien évidemment des vins luxembourgeois. Des planches de fromages et charcuterie sont aussi proposées.

46, avenue Grande-Duchesse Charlotte, Dudelange

DES BURGERS DE HAUT VOL

AU MUNCHIES

C’est l’ouverture la plus cool de ce printemps : Munchies a débarqué rue Chimay et redéfinit l’art du burger. Pain ultramoelleux, frites maison et déco à l’américaine twistée : l’adresse coche toutes les cases. Un lieu aussi stylé que régressif, à tester d’urgence pour tous les amateurs de comfort food de haut vol.

12, rue Chimay, Luxembourg (centre-ville)

Laliste du mois

Have a (nice) co ee

Besoin d’un espresso qui requinque, d’un latte réconfortant ou juste d’un lieu stylé pour déconnecter ? Voici nos adresses préférées à Luxembourg pour un café qui coche toutes les cases – goût, ambiance, et petit plus en bonus.

Jolt

Direction Belval pour ce spot devenu rapidement culte chez les amateurs de café pointu. Jolt torréfie sur place, et ça se sent dans chaque tasse. Ambiance brute, service rapide et qualité constante. Une valeur sûre dans le sud du pays.

3-5, avenue du Swing, Belvaux

Café Knopes

Depuis 1936, une véritable institution au Luxembourg. Avec deux points de vente –dont un concept store en collaboration avec le studio Rise, pour une expérience totalement chill –, c’est plus qu’un café : un beau moment. Les grains sont sourcés

avec soin, la café torréfié à Luxembourg, et, surtout, la qualité, toujours au rendez-vous. À goûter absolument, le café filtre, signature de la maison, exécuté dans les règles de l’art.

Deux adresses : 11, avenue de la Porte-Neuve, Luxembourg (centre-ville) & 18, rue Dicks, Luxembourg (gare)

Do For Love

En plein centre – et une seconde adresse qui vient juste d’ouvrir à la Cloche d’Or –, voilà un co ee shop qui porte bien son nom. Ambiance solaire, équipe chaleureuse, et terrasse idéale pour chiller l’après-midi à Hamilius. Le café est ultrabon, les cookies aussi. On y trouve des macarons de Boulay, en hommage à deux des fondateurs, mosellans. Bref, adresse validée.

Deux adresses : 51, boulevard Royal, Luxembourg (centre-ville) & 32, boulevard de Kockelscheuer, Luxembourg (Gasperich)

Ready?!

Depuis dix ans, Ready?! ravit le quartier Limpertsberg. Les pâtisseries maison sont addictives (avec une mention spéciale pour les cinnamon rolls), le café toujours juste, et les boissons signatures changent au gré des saisons. Résolument un de nos spots préférés.

35, avenue du Bois, Luxembourg (Limpertsberg)

Curious Buds

Formée à Paris, Junn Loh a tranquillement fait de Curious Buds un spot incontournable pour les co ee lovers. Des grains minutieusement sélectionnés, des pâtisseries soignées avec un côté healthy

toujours bienvenu. L’ambiance est vraiment chill, pour une petite pause hors du temps, dans ce petit co ee shop qui incite à créer des liens.

Deux adresses : 11, avenue de la Porte-Neuve, Luxembourg (centre-ville) & 10, rue des Prés, Strassen (collaboration avec Yogaloft)

Florence

Née d’un coup de foudre pour les torréfacteurs africains, cette adresse du quartier gare se distingue par son authenticité. Depuis l’ouverture, Florence s’attache à faire découvrir les crus africains à sa fidèle clientèle. Crush pour le cadre indus’ d’inspiration berlinoise, assez rare au Luxembourg, et le brunch, très cool. Une pépite à (re)découvrir.

74, rue d’Anvers, Luxembourg (gare)

WEDNESDAY

June 04, 2025

18:00 - 21:00

Rooftop of Musée Dräi Eechelen

Unwind with a Yoga Session and a Breathtaking View from the Rooftop at Musée Dräi Eechelen

An evening of serenity, movement and breathtaking viewsPaperjam Yoga Club, Yoga Conference Luxembourg and Musée Dräi Eechelen invite you to a unique open-air wellness experience.

On Wednesday, June 4, 2025, the Sunset Yoga event will transform the rooftop of the Musée Dräi Eechelen into an oasis of relaxation and mindfulness. Against the backdrop of Luxembourg’s historic skyline, this special gathering blends yoga, music, and mixology for an unforgettable experience.

Spots are limited—don’t miss this unique chance to practice yoga at sunset, high above the city.

Price: €60 (€50 for Paperjam Club members)

All levels are welcome, the yoga session will be a dynamic vinyasa ow with deep relaxation and meditation.

Rain policy: if rain is forecasted on June 4, the event will be postponed to June 25. Please note that tickets are non-refundable.

PROGRAMME

18:00

Arrival & refreshing mocktails by Public House 18:15 – 19:30

Guided yoga session by Isabelle Thill &

and deejay session by Amit. 19:30

Cocktails, nger food, music, and a moment to unwind

YOGA YOGA YOGA YOGA

live music

Afterwork

En mai, sors comme il te plaît !

Les jours rallongent, les températures montent, et l’envie de faire la fête devient plus forte que jamais. Notre sélection de rendez-vous incontournables pour faire passer tes afterworks à la vitesse supérieure.

Do you club?

WITH TCHAMI À LA ROCKHAL

Quand l’un des maîtres de la scène électro française débarque au Luxembourg, on sort ses baskets les plus stylées et on s’attend à une nuit d’anthologie. Tchami, pionnier de la future house, balance ses beats puissants dans une Rockhal transformée pour l’occasion en dancefloor géant. Un show 360°, des basses qui font vibrer les murs, et une communion sonore entre les clubbers, le tout orchestré par un DJ aussi mystique qu’hypnotique.

5, avenue du Rock’n Roll, EschBelval, le vendredi 30 mai, de 23 h à 3 h

Opening Kufa Summer

BAR À LA KULTURFABRIK

C’est ici que débutera l’été. Comme chaque année, l’ouverture de la Summer Bar de la Kulturfabrik marque le top départ des festivités en plein air. Guirlandes lumineuses,

bière artisanale (hello, la Kufa Béier à la mangue), DJ sets en douceur et concerts live en toute détente. Le tout dans une ambiance arty et conviviale, avec un public qui vient autant pour la musique que pour les retrouvailles.

116, rue de Luxembourg, Esch-sur-Alzette, le jeudi 8 mai, dès 18 h

La boum

80’s 90’s

SUMMER EDTION AU IKKI

Ah, les années 1980. Le Ikki est de retour pour une version glossy summer de sa boum rétro. Ambiance pop, techno, hip-hop old school, disco, paillettes, tubes cultes et fous rires garantis. La terrasse se transforme en plage urbaine et l’intérieur chau e à mesure que la nuit avance. You‘ll shine under the disco ball

21, rives de Clausen, Luxembourg (Clausen), le samedi 24 mai, à partir de 22 h

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THE ULTIMATE RAVE AU LENOX CLUB

Préparez-vous à un trip sensoriel absolument total. Le célèbre duo italien 999999999, star de la scène rave internationale, débarque à Luxembourg pour une nuit sans limites. Au programme : acid techno, lumière stroboscopique, danseurs électrisés et atmosphère postapocalyptique. Ici, pas de pause, pas de demi-mesure, juste une transe collective sur fond de basses ultralourdes.

58, rue du Fort Neipperg, Luxembourg (gare), le vendredi 30 mai, à partir de 23 h

Ladylive

AN AFRICAN NIGHT ENTERTAINMENT À L’ANCIEN CINÉMA VIANDEN

Direction l’Afrique pour une soirée placée sous le signe des rythmes chauds et des bonnes vibes. Le groupe Lady Force Band fait vibrer le mythique Ancien Cinéma

de Vianden avec des sonorités entre afrobeat, soul et funk. En deuxième partie, un DJ set ensorcelant prolonge la fête. On danse, on partage, on voyage. Un grand moment de chaleur humaine à ne pas manquer.

23, Grand Rue, Vianden, le samedi 3 mai, à 18 h

Tuys

18TH BIRTHDAY BASH & EP RELEASE AUX ROTONDES

Ils ont grandi avec nous, et, aujourd’hui, ils fêtent leurs 18 ans : ça ne nous rajeunit certes pas, mais voilà une belle occasion de sortir profiter de ce spot génial que sont les Rotondes. Nouvelle sortie, nouveau son, nouvelle vibe : entre rock expérimental, électro et art visuel, les Tuys promettent un spectacle à la hauteur de leur parcours. En invités : la crème de la scène luxembourgeoise pour une soirée 100 % made here, 100 % magnétique.

3, place des Rotondes, Luxembourg (Bonnevoie), le vendredi 2 mai, à 19 h 30

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Ma recette

Tajine de poulet aux épices

Un plat qui fait voyager, peut être préparé à l’avance et qui n’est pas très di icile à réaliser : voici beaucoup d’atouts pour ce tajine aux mille saveurs.

Jo Kox

Le président du Fonds culturel national (Focuna) organise depuis quelques mois une table d’hôte en l’honneur des bénéficiaires des bourses distribuées par l’établissement public. Ce plat a été servi dans ce cadre.

Ingrédients

Pour 6 personnes

• 6 cuisses de poulet

• 5 carottes

• 4 courgettes

• 3 petits navets

• 200 g de courge

• 150 g de pois chiches en conserve

• 100 g de pommes de terre grenailles

• 200 g d’amandes émondées

• 12 dattes

• Raisins secs

• 3 oignons rouges émincés

• 3 gousses d’ail écrasées

• 1 à 2 c. à s. de ras-el-hanout, graines de cumin, gingembre râpé, noix de muscade râpée, graines de coriandre

• 2 dosettes de safran

• 1 bâton de cannelle

• 2 feuilles de laurier

• Sel, poivre

• 5 c. à s. d’huile d’olive

• 1 c. à s. de miel

• Bouillon de poule

• 1 botte de coriandre fraîche hachée

• Graines de sésame

Préparation

Faire mariner le poulet : mélanger l’huile d’olive avec une partie du mélange d’épices et badigeonner copieusement les cuisses de poulet avec la marinade, puis les laisser au moins 4 heures au frais. Commencer par laver tous les légumes. Éplucher et émincer les oignons. Peler l’ail et l’écraser. Peler les carottes et les découper en rondelles. Pour les courgettes, retirer leur extrémité puis les trancher également en rondelles. Couper la courge et les navets en petits morceaux.

TIPS

Il ne faut surtout pas hésiter à user et abuser des épices, des fruits secs et, pourquoi pas, des fruits et légumes confits. Pour garantir une meilleure infusion des saveurs, je recommande de préparer votre tajine à l’avance et de le réchau er doucement avant de servir. C’est un véritable voyage gustatif. En plus, la préparation en amont permet de gagner du temps pour profiter pleinement de l’instant avec les invité.e.s.

Saisir à feu vif les cuisses de poulet dans une cocotte en fonte. Une fois la viande bien caramélisée, baisser le feu et ajouter les oignons émincés et l’ail écrasé. Verser le mélange poulet-oignons-ail dans le plat à tajine (ou, à défaut, une cocotte en fonte avec couvercle). Couvrir d’eau à hauteur et ajouter le bouillon de poule. Verser le restant des épices hors coriandre selon votre goût. Incorporer ensuite les carottes, les courgettes, les navets, la courge, les pois chiches et les pommes de terre. Saler et poivrer. Couvrir et laisser mijoter à feu doux pendant une heure en remuant de temps en temps. Ajouter les dattes, le miel et les raisins secs. Couvrir et laisser mijoter pendant environ ½ heure à feu doux.

En fin de cuisson, couvrir le plat de coriandre fraîche ciselée, amande émondée et parsemer le plat de sésame. Servir bien chaud.

BESOIN D’IDÉES E RECET�ES

FRIDAY

JULY 11th, 2025

Across the city’s best terraces

Newly-arrived and Long-term expats / Locals

READY FOR THE ULTIMATE EXPAT RALLY?

Discover Luxembourg in 10 epic stops, 10 vibrant terraces!

Connect with the community, explore the city, and collect visas at each stop in your Paperjam Passport!

Games, challenges, and surprises await at every stop! Collect as many visas as possible to win incredible prizes and join 5,000+ participants for an event filled with laughter, discovery, and connection.

Les immanquables du mois Culture

Tous les mois, Paperjam sélectionne les événements à ne pas rater de la scène luxembourgeoise.

Mélodies africaines

La « voix d’or de l’Afrique » sera présente au Luxembourg avec « So Kono », un programme acoustique qui o re aux spectateurs l’occasion unique d’apprécier toute la puissance de cette voix exceptionnelle tout en conservant un rapport intime avec l’artiste.

Salif Keita, à la Philharmonie le 22 mai

La bande-son de l’architecture

La Biennale d’architecture de Venise ouvre ses portes. Le Luxembourg y est représenté avec l’exposition « Sonic Investigations » portée par Mike Fritsch, Alice Loumeau et Valentin Bansac qui explorent le visage sonore de nos paysages construits.

Du 10 mai au 23 novembre. Vernissage le 8 mai

Dessay dans une comédie musicale

Cette fable musicale, grand succès des comédies musicales de Broadway, mais encore jamais présentée au Luxembourg, réunit sur scène la soprano Natalie Dessay – qui quitte le lyrique pour la comédie musicale – et sa fille Neïma Naouri qui interprète le rôle de la fille de Gypsy Rose Lee dont cette comédie est inspirée. Gypsy, au Grand Théâtre les 30 avril, 2 et 3 mai

Néo-jardins

Au-delà de la photo

Le Mois européen de la photographie (EMOP) revient au Luxembourg à travers toute une série d’expositions à découvrir à travers le pays. Le thème de cette année se concentre sur le thème « Repenser la photographie ». L’une de ces expositions se déroule au Nationalmusée um Fëschmaart et questionne le langage photographique, ses possibilités et son rôle créatif.

Di érentes dates en fonction des lieux, emoplux.lu

La Luga est une ambitieuse exposition en plein air qui porte un regard di érent sur les espaces verts publics. Jardins urbains, collaborations artistiques, projets agricoles, conférences, visites thématiques : les possibilités de participer sont riches et variées et se répartissent entre Luxembourg et la Nordstad.

Du 7 mai au 18 octobre, luga.lu

PLUS DE CULTURE SUR

Salif
Keita, Jean-Louis Fernandez, Valentin
Bansac, Atelier
Loos
van
Vliet et Gunter
Lepkowski

« Cette robe verte, je l’adore. C’est une création unique, upcyclée, imaginée par mon amie styliste qui a fondé Devï. Elle me permet d’être là, pleinement. Elle m’annonce, elle incarne l’énergie que j’ai en moi. Je porte des talons, et c’est quelque chose de nouveau pour moi, mais j’ai vraiment envie de montrer qui je suis, vraiment. »

Robe : Devï, chaussures : artisanales italiennes à petit talon

« Pour un dîner ou un rendez-vous, je ressors un classique : la robe noire. Elle est élégante, flatteuse, pratique. Je fais 1m80, donc je porte très peu de court, je privilégie les robes longues. Celle-ci tombe parfaitement, elle dessine bien les formes, sans trop en faire. C’est une pièce essentielle. »

Robe : COS, chaussures : Vero Cuoio

« Ce look est peut-être mon préféré quand je veux me sentir e icace. Il est sobre, mais il porte une énergie claire, carrée, entrepreneuriale. J’aime m’habiller un peu moins féminin quand je suis en réunion avec beaucoup d’hommes. Ça m’aide à négocier, à a irmer ma place. C’est une sorte d’armure douce. »

Pantalon : Massimo dutti, t-shirt : COS, veste : Uniqlo et chaussures : Vero Cuoio

Dans le dressing de

#PARTY #DAILY CASUAL

je participe à un événement mondain, je me tourne vers des pièces plus lumineuses. Une robe fluide, une matière dorée, une silhouette bohème et féminine. Je me sens un peu comme une reine, ça fait bohème chic. Je me sens légère, en confiance. J’adore ! »

Robe : Zara, kimono : Dévï, chaussures : escarpins dorés achetés dans une boutique artisanale à Naples, bijoux : Boucles d’oreilles et bague cercle fantaisie, bague or et argent Devï, bague verte Swarovski

Jana FondatriceDegrott de l’asbl BeHuman. Engagée, solaire et profondément connectée à son époque, Jana Degrott considère la mode comme une forme d’expression intime.

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« Quand je vais au bureau, j’ai besoin d’être à l’aise. J’ai beaucoup d’énergie masculine en moi, et parfois je l’exprime dans mes habits. Ce look est résolument gender-neutral fluide, direct. Je peux l’enfiler sans réfléchir, et c’est précisément ce que j’apprécie. Si je n’ai pas décidé la veille, je tourne en rond pendant une heure. Cette tenue est straightforward elle me donne une présence, sans m’imposer.»

Pantalon : Worst Behavior, t-shirt : Uniqlo, sneakers : Axel Arigato et lunettes de soleil : Moscot

Jana Degrott

Le charme discret de la complication

Donner l’heure. Mais pas que… Une complication est une fonction qui dépasse l’a ichage de l’heure et des minutes. Et qui permet aux horlogers de faire preuve de maîtrise et de créativité. Petits exemples ce mois-ci.

Breitling Navitimer B19

Perpetual Calendar

Breitling équipe son modèle signature du calibre B19, premier mouvement de manufacture à calendrier perpétuel, une complication horlogère qui s’ajuste automatiquement pour tenir compte des années bissextiles et des mois de 28, 30 et 31 jours. Le modèle est doté d’un boîtier acier de 43 mm.

27.070 euros

Régulateur Louis Erard x GoS

Louis Erard et le suédois GoS Watches proposent un régulateur doté d’un cadran « acier Damas ». Cadran dont la méthode de fabrication artisanale rend chaque exemplaire unique. Le format régulateur – trois aiguilles dissociées –permet d’en apprécier la beauté. Édition limitée à 178 pièces.

5.500 euros

ZRC Heterium

La ZRC Heterium est une réinterprétation contemporaine de la Grands Fonds 300 de 1964, montre de plongée de la Marine nationale française entre 1964 et 1982. Le modèle dispose d’un boîtier monobloc hexagonal en acier 316L, étanche jusqu’à 1.000 mètres et testé à 1.500 mètres. Disponible au choix avec un bracelet en caoutchouc ou métal.

3.420 euros

Jacob & Co. Dual Time Zone Tourbillon

La manufacture dote son modèle The World Is Yours Dual Time Zone d’un tourbillon central situé au point le plus haut d’une carte du monde dessiné sur un cadran incurvé donnant ainsi à ce garde-temps de 43 mm une dimension inhabituelle. Boîtier en or rose et cadran en titane. Édition limitée à 199 pièces. 215.000 euros

Omega Seamaster Planet Ocean Worldtimer

Omega dote sa Seamaster Planet Ocean d’une complication heure universelle avec une représentation détaillée de la Terre vue du pôle Nord. Deux modèles sont proposés : l’un avec un cadran noir, l’autre avec un cadran rehaussé de turquoise. Deux modèles montés sur bracelet en caoutchouc noir dont le dessous est gris.

16.400 euros

Byrne Star

La manufacture indépendante créée en 2022 présente la Byrne Star, modèle pourvu de deux complications distinctes : un Worldtimer classique de 12 heures et une complication inédite « Course du soleil », présentés sur le cadran gyroscopique avec quatre cubes rotatifs aux points cardinaux, chacun montrant une phase di érente de la journée.

34.000 euros

Jacob & Co., Byrne Watch, Breitling, Louis Erard, Omega et ZRC

Ma Maison

Retravailler l’existant

Anna et Thibault ont choisi de rénover une maison existante pour en faire leur nouvelle demeure, une maison avec un vécu pour construire leur futur.

Déjà résident dans la région de Mersch, c’est à Beringen qu’Anna et Thibault ont trouvé leur nouvelle maison. « Nous apprécions la qualité de vie que nous avons ici, non loin de Luxembourg et près de la nature, avec des commerces, des médecins et d’autres services de proximité. » Alors qu’Anna était enceinte de leur second enfant, lui trouve une maison qui leur correspond.

« Nous recherchions une maison déjà existante, avec du vécu. » Les trois chambres et le jardin sont parfaits pour eux ; en revanche, la pièce de vie est trop petite.

« Nous avons alors demandé à Marcin Lukasz Tecza de MLT architecture & urban design de nous accompagner pour transformer le rez-dechaussée. » L’idée est de casser le mur de la cuisine et de faire un grand espace de séjour ouvert, combinant cuisine ouverte sur le jardin, espace repas et salon. « Avec des enfants en bas âge, nous nous sommes dit que cette configuration serait celle qui nous correspondrait le mieux. »

Pour l’aménagement intérieur, ils cherchent la simplicité et l’intemporalité, des meubles au design épuré, proche du style danois, pays dont Anna est originaire.

« J’ai hérité d’une suspension PH de ma grand-mère. Je tenais absolument à ce qu’elle

fasse partie de notre aménagement, et nous l’avons installée avec une nouvelle à son côté au-dessus de notre table à manger », expliquet-elle. Ils se tournent par ailleurs vers Carré Rouge pour l’achat des nouveaux meubles, tout en les complétant avec des meubles vintage.

« Grâce aux travaux, nous avons pu adapter la maison à nos besoins, mais travailler avec l’existant implique quand même de la prudence et de la patience, car les travaux se passent rarement comme on l’imagine ! » conclut Thibault.

Photos Eva Krins (Maison Moderne) et MLT architecture & urban design

1

Au-dessus de la table, la lampe PH de Louis Poulsen est un héritage de la grand-mère d’Anna. Elle est installée à côté d’une édition plus récente, pour correspondre à la taille de la table.

2

Le système d’étagère ouverte permet de garder la transparence tout en o rant des surfaces supplémentaires de rangement.

3

Dans la cuisine, le grand mur vitré amène de la lumière et la liaison directe avec le jardin.

4

La salle à manger fait la liaison entre le salon et la cuisine. Le bu et enfilade est un meuble suédois vintage apprécié par la famille pour ses lignes atemporelles.

5

Le salon est articulé autour d’un grand canapé d’angle qui délimite l’espace, sans pour autant le refermer.

Mobilier

Les coups de cœur de Sergio Carvalho

Bouly (2015)

Bruno Van Meenen - Trizo21

Skwer (1994)

Alfons Bippus, Otto Sudrow - Habit

« Du mobilier extérieur à la croisée du ready-made, de la standardisation et de la frugalité matérielle. Son ingéniosité réside dans un subtil détail d’assemblage. Conçu à toute épreuve, il se tient toujours prêt à l’usage vu sa grande résistance au climat extérieur. »

« Un luminaire à l’élégance intemporelle, réduit à l’essentiel. Conçu avec un minimum de composants et de matières – du verre et de l’aluminium –, il se pose aussi bien au plafond qu’en applique murale. D’une discrétion absolue, il éclaire sans s’imposer – une prouesse intellectuelle et technique dans un monde saturé d’excès. »

Couverts (1957)

Arne Jacobsen - Georg Jensen

Table Basic T88-A (1988)

Maarten Van Severen - Lensvelt

« Conçus en 1957, ces couverts restent totalement avant-gardistes par leurs lignes épurées et leur design dépouillé. Davantage que pour les autres objets, mon choix est ici porté par l’émotion bien plus que par la raison. »

Sergio Carvalho

Associé au sein de 2001 Territories, Buildings, Spaces & Ideas, Sergio Carvalho travaille actuellement sur des projets emblématiques, comme la reconversion des abattoirs d’Hollerich et un projet pilote de construction très bas carbone à Bonnevoie.

« Cette table polyvalente bouscule la notion de mobilier monofonctionnel en superposant les usages : table à manger, bureau, etc. Au-delà de sa praticité, elle questionne les canons esthétiques en montrant une beauté brute et artisanale qui accepte ce qui est communément considéré comme imparfait. »

Plastic Sofa (2003)

« Un canapé modulaire au design épuré et d’une légèreté remarquable. Grâce à sa exibilité, il s’adapte aux besoins du quotidien, o rant une multitude de congurations possibles. Son caractère évolutif permet d’ajouter ou de modi er ses modules au l du temps, assurant ainsi une adaptabilité durable.»

Photos
Pilar Shoots, Georg Jensen, Roos Aldersho , Habit, 2001
Piero Lissoni - Kartell

Cocktail — International keynote speaker — Awards ceremony — Seated dinner

CATEGORIES

Visionary

Banking Personality

Insurance Personality

Funds Personality

Fintech Entrepreneur

Private Equity Executive

Capital Markets Expert

ESG Champion

Every two years, Paperjam and Luxembourg for Finance join forces to honour the visionaries and leaders shaping Luxembourg’s nancial sector.

This prestigious event shines a spotlight on individuals whose expertise, leadership, and forward-thinking contributions are helping to de ne the future of the Financial Centre.

The 8 winners will be revealed at a gala dinner attended by 500 key industry leaders.

Apply to become a sponsor on www.the2025financeawards.lu

Opening speech: Mr. Tom Théobald CEO of Luxembourg for Finance
Opening address: Mr. Gilles Roth Minister of Finance

La nouvelle CLA, 325 km de plus en dix minutes

Premier modèle d’une nouvelle famille, la nouvelle CLA 100 % électrique incarne la stratégie technologique de MercedesBenz : concilier innovation logicielle, performance énergétique et montée en gamme. Elle repose sur MB.OS, un système d’exploitation propriétaire qui connecte le véhicule à l’Intelligent Cloud de la marque, assurant des mises à jour OTA régulières et une pérennité logicielle inédite. Au cœur de l’expérience : la quatrième génération du système MBUX, enrichie par l’IA générative (ChatGPT, Google Gemini, Microsoft Bing), qui permet une interaction homme-machine fluide, personnalisée et contextuelle. L’interface « Zero Layer », optimisée par le moteur graphique Unity,

transforme l’habitacle en cockpit intelligent. Côté motorisation, le CLA 250+ propose jusqu’à 792 km d’autonomie WLTP, une recharge en 10 minutes (jusqu’à 325 km), et une nouvelle batterie haute densité à anodes siliciumgraphite. L’architecture 800V et la boîte à deux rapports allient rendement énergétique et dynamisme.

Avec son design racé, sa calandre étoilée rétroéclairée, et ses aides à la conduite de niveau 2, la nouvelle CLA combine avancées technologiques et luxe moderne. Elle positionne Mercedes-Benz comme un acteur de référence dans la convergence entre softwaredefined vehicle et mobilité durable premium.

Une MC Cielo unique

Maserati a présenté au Rolex Monte-Carlo Masters 2025 une version unique de sa MC20 Cielo, construite spécialement pour un client. La version « de base » déjà vue sur les routes l’an dernier, n’égale pas les performances de la Ferrari 296 GTS ni de la McLaren Artura Spider et encore moins de la 750 S Spider. À 287.250 euros en prix de base (à comparer aux 271.700 € d’une McLaren Artura Spider ou aux 315.375 euros d’une Ferrari 296 GTB, elle est propulsée à 200 km/h en moins de dix secondes grâce à son bloc de 630 chevaux et 730 Nm de couple.

Télex

• BMW a annoncé l’introduction de deux nouvelles variantes de la BMW Série 2 Gran Coupé en avril 2025, élargissant ainsi sa gamme compacte.

• Changan a annoncé le lancement européen de son modèle Deepal S07, un SUV électrique compact proposé à environ 45.000 euros, avec des ventes débutant en avril.

• Jeep a présenté le Jeep Avenger 4xe, un SUV hybride rechargeable combinant un

moteur turbo robuste avec deux moteurs électriques de 21 kW, o rant une puissance totale de 145 chevaux.

• Ford Pro a annoncé l’intégration d’une pompe à chaleur innovante dans ses véhicules électriques, notamment les E-Transit Custom et E-Tourneo Custom. Cette technologie vise à améliorer l’autonomie par temps froid en utilisant l’énergie thermique de l’air extérieur pour chau er l’habitacle, augmentant ainsi l’e icacité énergétique.

• Renault a dévoilé la Renault 5 Turbo 3E, une édition limitée rendant hommage à la légendaire Renault 5 Turbo des années 1980. Ce modèle électrique, doté de moteurs intégrés aux roues arrière développant 540 chevaux, sera produit à 1.980 exemplaires, avec des livraisons prévues en 2027.

Photos
Maserati et Deepal
Journaliste THIERRY LABRO

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ENTREPRISES ET STRATÉGIES

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FINANCE

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Un parfum de dolce vita à Belval

Née d’un coup de cœur gustatif en Italie, l’aventure Yo by Yogurtlandia débute à Belval en juillet 2024. Valérie Selvaggi y propose des yaourts glacés et des crêpes maison, misant sur la fraîcheur, la qualité des produits locaux et une o re inclusive, pensée pour tous.

Comment est née l’aventure Yogurtlandia ?

Lors d’un séjour en Italie, mon mari et moi voulions manger autre chose qu’une glace. C’est là qu’on a découvert le frozen yogurt, et, surtout, une enseigne qui proposait un produit maison, sans additifs, avec une vraie qualité. On a eu un coup de cœur. De retour au Luxembourg, l’idée a mûri jusqu’à devenir un projet entrepreneurial.

Quel est votre parcours professionnel ?

Après une carrière dans la nance, je voulais entreprendre, créer quelque chose de concret. Je suis sur le terrain tous les jours, du laboratoire à la vente, en passant par la gestion.

Quel a été le principal défi à surmonter ?

Trouver le bon emplacement, négocier les conditions avec la franchise italienne, monter le kiosque – importé d’Italie – selon les normes luxembourgeoises… Et, surtout, recruter du personnel compétent. Ce n’est pas simple.

Pourquoi Belval ?

Belval coche toutes les cases : une forte fréquentation grâce à l’université, une clientèle jeune et des loyers plus accessibles qu’en centre-ville. C’est un quartier en pleine

dynamique, parfait pour tester un nouveau concept.

Qu’est-ce qui di érencie Yogurtlandia de la concurrence ?

Nous misons sur des produits frais, sans additifs, en majorité issus de fournisseurs locaux comme Luxlait ou La Provençale. Notre yaourt glacé est fabriqué sur place, tout comme nos crêpes maison… avec une recette secrète. Nous proposons aussi un yaourt sans sucre, pensé pour les personnes diabétiques – un produit que nous avons codéveloppé avec le laboratoire de la franchise en Italie.

Avez-vous l’exclusivité de la franchise ?

Oui, nous avons l’exclusivité pour le Luxembourg et le master franchising pour la Belgique, la France et l’Allemagne. On ne compte pas ouvrir tous les points nous-mêmes, mais proposer à d’autres de devenir franchisés. On est attentifs à ce qu’ils s’approvisionnent en local, dans une logique à la fois qualitative et écologique.

« Nous misons sur des produits frais, sans additifs. »

Valérie Selvaggi, fondée en juillet 2024

Chi re d’a aires

130.000 euros sur cinq mois avec trois employés

Objectifs de croissance:« Nous détenons le master franchising pour le Luxembourg, la Belgique, la France et l’Allemagne. L’ambition est d’ouvrir une vingtaine de points de vente dans la région d’ici cinq ans, via des franchisés. Le concept séduit, mais il faut garantir la qualité, notamment en travaillant avec des producteurs locaux dans chaque pays. »

U NIQUE PROPERTIES IN LUXEMBOURG

DISPONIBLE IMMÉDIATEMENT

PENTHOUSE

LUXEMBOURG - BELAIR

186 m 2 avec 3 chambres à coucher

Terrasse de 96 m 2

Proche du centre-ville

Façade en pierre naturelle

Réf. B4-4

DISPONIBLE IMMÉDIATEMENT

PENTHOUSE BERTRANGE

122 m 2 avec 3 chambres dont 1 suite parentale

Terrasse de 15,7 m 2

Hauteur sous plafond de 3,50 m

Commodités et futur tram à proximité

Réf. B7-03-01

PENTHOUSE

DISPONIBLE IMMÉDIATEMENT

LUXEMBOURG-BELAIR

100 m 2 avec 2 chambres

2 terrasses de 32 m 2 et 39 m 2

Situé à 600m de la Place de l’Étoile

Réf. 5-64

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