Paperjam Architecture + Real Estate 2023

Page 1

+ Real Estate
projets
meilleur des dernières livraisons
des projets
venir 2023 - 10 € 5453000010008 21
Architecture
Plus de 100
sélectionnés Le
et
à
CONTACT US WWW.THEOFFICE.LU OFFICE@THEOFFICE.LU +352 28 80 23 910

INVEST IN YOURSELF

Le temps de tous les défis

Les mois qui sont devant nous sont pleins de défis à relever. Il va falloir bien s’accrocher.

Le besoin en logements n’a pas diminué, et la production de nouvelles surfaces d’habitation n’a pas augmenté. Pire, les livraisons sont plus hasardeuses, plus chères à produire, en raison d’un contexte politico-économique instable et de matériaux plus onéreux.

La question de l’abordabilité n’est pas résolue, loin de là, même, puisqu’en plus des prix de construction qui montent, les taux des prêts bancaires repartent à la hausse.

Le Pacte logement 2.0 a amené avec lui un grand nombre de zones floues encore sans réponses à l’heure actuelle, provoquant une incertitude législative dans la mise en œuvre des projets résidentiels.

La crise énergétique est encore devant nous, créant de l’inquiétude et risquant de fragiliser, financièrement parlant, plusieurs entreprises et foyers.

Par conséquent, les ventes en état futur d’achèvement ont chuté ces derniers mois, ne permettant plus aux promoteurs d’atteindre les 70 % de transactions requis par les banques pour déclencher les garanties bancaires, et donc lancer la construction. Cette situation va créer un retard dans les livraisons de nouveaux projets, et, par ricochet, mettre encore moins de nouveaux logements sur le marché, contribuant à accroître la pénurie de biens et… à faire gonfler les prix de vente. Dans cette situation, les prix des locations risquent aussi inévitablement d’augmenter.

Une question se pose alors : comment mettre sur le marché de nouvelles unités d’habitation pour éviter la catastrophe ? Pourtant, nous savons que les terrains constructibles sont là.

Mais nous ne parvenons pas à les mobiliser. Car, en plus des difficultés contextuelles, les problèmes structurels freinent toutes les étapes.

Le constat d’échec est sévère et sans appel : les jeunes foyers n’arrivent plus à se loger à coût raisonnable et ont de moins en moins accès à la propriété. Par conséquent, Luxembourg perd en attractivité, et c’est tout notre système socio-économique qui est mis à mal. Il y a véritablement le feu à la maison, mais les politiques ne semblent pas encore avoir pris la mesure de l’urgence. Cette année 2023 − année des élections législatives − est une occasion à saisir pour mettre en place des solutions, développer les opportunités structurelles et opérationnelles. Il faut agir, maintenant. Et fort.

3 Édito
Céline Coubray, rédactrice en chef

COMING SOON Economic activity zoning AM L EIN in Mertert

Halls, logistics, retail, commercial and office spaces available.

Free hold property acquisition.

Mixt use co-ownership buildings.

Easy access by highway, rail and public transport.

INTERESTED ? CONTACT US : info@youbuild.lu +352 27 72 00

PARISLISBO ND Ü S S E L D O R FWASRAW

Pétrie de contrastes, confrontée à de multiples challenges, la ville est vivante. Elle est le lieu de rencontre des dynamiques diverses de nos civilisations pour en devenir l’emblème. Notre planète compte aujourd’hui 3,3 milliards de citadins, soit 4,5 fois plus qu’en 1950. En 2030, cet e ectif devrait même dépasser les 60 % de la population mondiale.

L’explosion démographique va de pair avec l’urgence climatique.

ATENOR s’est donné la mission de relever ces défis dans une dynamique de développement durable et responsable.

Profondément attachée à l’Europe et à ses valeurs, ATENOR est présente dans 10 pays européens. Partout, l’ambition est de proposer des projets à faible impact environnemental mais à fort impact social et sociétal. Des projets dont l’excellence architecturale est pensée pour le bien-être des occupants. Des localisations au coeur des villes, dans des quartiers porteurs, au bord de l’eau et des espaces verts, toujours proches des noeuds de communication mais où la mobilité douce trouve de plus en plus sa place.

Cette présence européenne et la richesse de sa diversité permettent à ATENOR de développer une expertise pragmatique et transposable, et d’assurer une résilience forte des projets et actions.

www.atenor.eu
LU X E M B O U R G -
-
BRUSSELS | THE HAGUE | LUXEMBOURG | PARIS | LISBON | DÜSSELDORF | WARSAW | BUDAPEST | BUCHAREST | LONDON POUR UNE VILLE DURABLE, ATTRACTIVE & INCLUSIVE
B R U S S E L STHE HAGUE
DUB A P E S T
B TSERAHCUDNOL O N -
gold 2018

BUILD FAÇADES BEYOND TOMORROW

WICTEC 60 NG

Une façade conçue encore plus durable pour des surfaces de verre plus grandes et plus lourdes.

Le système de façade modulaire WICTEC 60 NG offre un maximum de flexibilité, de rentabilité et est plus sûr et plus rapide à installer grâce notamment à ses nouveaux assemblages "secs". Avec notre nouvelle façade, en cours de certification Cradle to Cradle Certified® Silver et fabriquée en Hydro CIRCAL, vous pouvez être sûr de construire une meilleure ville pour demain, aujourd'hui.

En savoir plus: www.wicona.lu

© Guillaume GUERIN - 2018

En couverture

Vue des bâtiments du Domaine Claude Bentz à Remich.

Photo : Guy Wolff

Direction photo : José Carsí

natureOffice.comDE-261-JYACEBD

Maison Moderne s’engage à réduire son empreinte écologique. Le magazine Paperjam Architecture + Real Estate a bénéficié d’une impression neutre en CO2, d’un papier recyclé Blauer Engel pour sa couverture et d’un papier intérieur durable, tous deux certifiés Ecolabel et FSC�. Please recycle. Vous avez fini de lire ce magazine ? Archivez-le, transmettez-le ou bien faites-le recycler !

Éditeur

Brand Studio

Téléphone : 20 70 70-300 Director Youcef Damardji

www.maisonmoderne.com

Téléphone : 20 70 70 E-mail : publishing@maisonmoderne.com Courrier : BP 728, L-2017 Luxembourg Bureaux : 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie

Fondateur et CEO Mike Koedinger

Directeur administratif et financier Etienne Velasti

Rédaction

Téléphone : 20 70 70-100 Fax : 29 66 19 E-mail : press@paperjam.lu Courrier : BP 728, L-2017 Luxembourg Bureaux : 10, avenue de la Liberté, Luxembourg-Gare

Directeur de la publication Mike Koedinger

Rédactrice en chef Céline Coubray

Journaliste Marc Fassone

Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur. © MM Publishing and Media SA (Luxembourg) Maison Moderne ™ is used under licence by MM Publishing and Media SA. ISSN 2354-4619

Conformément à l’article 66 de la loi du 8 février 2004 sur la liberté d’expression dans les médias, la présente mention est obligatoire « une fois par an, au premier numéro diffusé ». Nous avons choisi de la publier chaque année. La société éditrice de Paperjam Architecture + Real Estate est détenue directement à 100 % par Mike Koedinger, éditeur domicilié au Luxembourg. La direction générale et la gestion journalière relèvent de sa responsabilité.

Relecture et fact-checking Pauline Berg, Lisa Cacciatore, Sarah Lambolez, Manon Méral, Elena Sebastiani

Assistante commerciale Céline Bayle

Head of content strategy Emmanuelle Thivollard

Studio manager Sandrine Papadopoulos

Art director José Carsí

Mise en page Sascha Timplan, Louna Mayer, Stéphane Cognioul

S’abonner au magazine

9 Ours
POLYFORM S.A. REAL ESTATE DEVELOPMENT 36 RUE DU LABORATOIRE L-1911 LUXEMBOURG T +352 278 599 HELLO@POLYFORM.LU
BOLD - the latest of a set of unique and contemporary real estate projects by POLYFORM

Sommaire

Résidentiel

Bureaux

17 97
Maison unifamiliale par Moreno Architecture & Associés 42 Campus Paul Wurth 116
144 11
Ensemble de bâtiments pour l’ESM et l’État
175 203 269 Commerces
Collectivités Export
180
224 Pavillon luxembourgeois pour Osaka 2025 270 13
Domaine Claude Bentz
Centre national d’incendie et de secours
Sommaire
289 323 339 Urbanisme
290
326 AXS à Howald 349 15 Sommaire
Culture Real Estate Kuebebierg
Rooftop du Casino Luxembourg
CONTACT INFOS ET VENTES INFO@ROUTLENS.LU WWW.IKOREALESTATE.EU ROUTLENS.LU # BASCARBONNE # LËNSLOUNGE # COMMUNAUTÉ
Le résidentiel post industriel

Nested in the Eich district, along Laval Park, this project will host 4 residential buildings of 70 apartments of various sizes and 6 commercial units on the ground floors. The existing historic buildings Villa Shen and Maison Würth will be renovated and converted into high quality office spaces.

The architecture designed by Binst Architects will be elegant and timeless. The landscaping of the private gardens and the common park with the old trees will turn this green spot into an ideal home for families.

Ideally located close to the city center and the Kirchberg district, the residents of this new project will benefit from excellent public transport connections (bus, train, funicular).

River Park, urban quality living in a

green environment

For more information, contact: sales@icn.eu

Exceptional projects outstanding locations icn.eu/projects

Résidentiel

Collectif nouvelle génération 18 Fabeck Architectes

Media Bay 22 Schemel Wirtz Architectes Associés

Les Charmes, investissement locatif de haut niveau 24 Christian Bauer & Associés Architectes

River Park, du nouveau 28 sur la place Dargent Acom, Binst

Soho, résidences Hong Kong et Luxembourg 32 Moreno Architecture & Associés

Résidences dans l’îlot D Sud 36 à la Cloche d’Or architecture + aménagement

Transformation d’un immeuble à Belair 38 Polaris Ensemble, sous le(s) même(s) toit(s) 42 Moreno Architecture & Associés

Maisons en bande dans le quartier Suebelfeld 46 Valentiny hvp architects

Maison en argile par witry & witry 48 witry & witry

Vivre à côté du château d’eau 50 Dagli + atelier d’architecture

Luc et Léna, deux résidences 52 à Belval Nord Dewey Muller

Projets

Réimerwee, qualité et abordabilité 54 Steinmetzdemeyer

Régénérescence urbaine 56 Diane Heirend architecture & urbanisme

Fagus, nouvel ensemble abordable 58 WW+

Rockwood 62 Rodolphe Mertens Architects

Dent creuse métallique 64 2001 Como à Heisdorf 66 iPlan by Marc Gubbini Architectes

Épurée et raffinée 68 Annik Pepermans Architecte Liewen à Mamer 72 Rodolphe Mertens Architects, A2RC Architects

La résidence Widderhall redéveloppée 76 Dieschbourg Wagner Architectes

Upside, immeubles sur le boulevard 78 Arquitectonica Renouveau urbain au Dernier Sol 84 M3 Architectes

Nouvelle résidence au Réimerwee 90 Beng

Codic lance Caractères à Hollerich 94 Archi2000 & Associés, Tetra Kayser Associés

17
Le nouvel ensemble résidentiel exploite pleinement les surfaces disponibles avec des maisons et une superstructure sur le toit plat.
18Projets

Collectif nouvelle génération

Suite à un concours organisé par IKO, le bureau Fabeck Architectes a remporté la première place pour concevoir le bâtiment 29b faisant partie du lot 14 de la Rout Lëns. Il s’agit du premier lot de logements à être développé sur cet ancien site industriel en cours de reconversion à Esch-sur-Alzette. Pour Fabeck Architectes, ce projet est le deuxième qui sera réalisé à la Rout Lëns, après l’école fondamentale dont le bureau a également remporté le concours.

Le site de la Rout Lëns est un vaste terrain de 10,5 hectares situé à Esch-sur-Alzette, à la frontière avec la France. Autrefois occupé par une friche industrielle, IKO Real Estate y réalise un nouveau quartier durable et innovant. Ce quartier mixte sera en premier lieu consacré au logement avec 130.000 m2 dédiés à cette fonction (81 % de la surface constructible), ce qui représentera 1.400 logements. À terme, plus de 3.000 personnes habiteront à la Rout Lëns. On y trouvera aussi 10.000 m2 d’équipements publics, 10.000 m2 de bureaux et 3.500 m2 de commerces de proximité. Cinq vestiges de l’ère industrielle seront reconvertis et accueilleront de nouvelles fonctions. Le quartier dans son ensemble est conçu pour être durable, économe en énergie, avec une empreinte carbone la plus faible possible.

Des concours pour pousser la réflexion Afin de concevoir des bâtiments qui répondent au mieux à ces défis, IKO Real Estate a recours à des concours d’architecture. Cette démarche permet de pousser plus loin les réflexions et d’augmenter la qualité des projets et des futures construc-

tions. C’est dans cette dynamique qu’un concours d’architecture a été lancé pour concevoir le premier ensemble résidentiel et dont la première place revient au bureau Fabeck Architectes.

Le projet des bureaux Vincent Lavergne –Architecture et urbanisme (VLAU) et Atelier Woa est arrivé à la seconde place et celui du bureau Petitdidierprioux Architectes à la troisième.

Le nouvel ensemble résidentiel se situe à proximité de la rue d’Audun, qui longe le site de la Rout Lëns et qui est marquée par le mur historique en briques. Il se situe également non loin du parc des étangs et des bassins de rétention prévus dans le PAP. L’ensemble du lot se trouve par ailleurs en surélévation de 6,50 m par rapport à la rue, le posant sur un promontoire.

L’ensemble de l’îlot 14 représente 19.000 m2 de surface constructible brute. 8.900 m2 sont réservés pour le bâtiment 29b confié à Fabeck Architectes.

Si les dimensions du projet peuvent à première vue repousser, il ne faut pas s’arrêter là, car Fabeck Architectes a bel et bien pensé cet ensemble résidentiel d’environ 100 unités pour assurer de la convivialité et une échelle facilement appropriable par les futurs habitants.

L’« unité de voisinage »

Ainsi, entre l’échelle du collectif et l’échelle du logement individuel, est introduite une autre échelle, celle de l’« unité de voisinage ».

Pour cela, les architectes proposent de créer des cours-coursives autour desquelles des grappes de logements en duplex viennent se greffer. Chacune de

MAÎTRE D’OUVRAGE

IKO Real Estate

ARCHITECTE Fabeck Architectes

CONSEIL EN ÉNERGIE ET ENVIRONNEMENT IDES Engineering SURFACE 8.900 m2 bruts

NOMBRE DE LOGEMENTS Environ 100

DÉPÔT DU PERMIS DE CONSTRUIRE Fin 2022

DÉBUT DES TRAVAUX Fin 2023

LOCALISATION Esch-sur-Alzette

ces huit unités regroupe trois familles (soit environ 10-12 personnes, dont 4 à 7 enfants). Cet espace partagé sert à la fois d’accès aux logements, mais également d’espace de vie partagé supplémentaire.

En plus de cet espace commun, dénommé « Lënslounge », chaque logement dispose d’un espace extérieur privatif accessible depuis le séjour. Les Lënslounge sont des espaces où les enfants peuvent aller jouer à l’air libre tout en étant protégés des intempéries, ou qui peuvent accueillir des repas XXL sur la table qui sera livrée avec l’équipement de l’immeuble. Les cours-coursives sont toutes reliées les unes aux autres, orientées vers l’intérieur de l’îlot et organisées de manière symétrique autour de la cage d’escalier.

En plus de ces espaces, une grande salle commune se trouve au RDC et est connectée par une circulation verticale jusqu’au R+5 où se situe la toiture partagée qui pourra abriter des potagers, une serre et une grande terrasse solarium.

Des typologies de logements variées

En ce qui concerne les logements euxmêmes, une large variété de typologies est envisagée. Grâce à une structure régulière de 6 m d’entraxe, la trame permet d’accueil lir différentes typologies de logements, du studio à l’appartement 4 chambres, y compris des duplex ou des logementsateliers. Des combinaisons de typologies d’appartements sont ainsi rendues pos sibles en fonction de la demande des futurs acquéreurs.

Au-delà du R+5, cette « flexigrid » est remplacée par une structure plus

Illustrations : Fabeck Architectes
19
Résidentiel

libre. Des « maisonnettes » sont posées sur la toiture végétale. On trouve également une « émergence » de trois niveaux qui vient se poser sur le toit et offre encore une autre typologie de logements. Cette émergence présente une toiture en shed, clin d’œil au passé industriel du site.

La façade en extérieur d’îlot accueille des loggias de différentes largeurs selon la typologie des logements, alors que la façade en intérieur d’îlot abrite les Lënslounge et des terrasses privatives.

Une durabilité recherchée

En ce qui concerne le choix des matériaux, il a été guidé par la durabilité et le bon sens. C’est ainsi que la structure sera réalisée en ossature bois CLT, avec des cloisons légères, des fenêtres en bois et des matériaux qui garantissent peu d’entretien.

Les façades présentent ainsi trois diffé rents revêtements. Un bardage léger métallique est installé pour la partie intermédiaire des façades extérieures de l’îlot, et un bardage en bois pour les façades à l’intérieur de l’îlot. Les bâtiments émergents (maisonnettes et volume à toiture shed) sont recouverts de zinc pigmenté rouge sous forme de losanges.

D’un point de vue énergétique, le bien-être des occupants est placé au cœur de la démarche, tout comme l’impact carbone et la gestion raisonnée des ressources. Une approche bioclimatique poussée permet de maîtriser les besoins énergétiques (qualité de l’enveloppe thermique, grandes ouvertures pour la lumière naturelle). La performance de l’enveloppe se retrouvera aussi dans la performance acoustique.

La mise en place de protections solaires mobiles extérieures et d’éléments architecturaux tels que les coursives permettent d’éviter les risques de surchauffe en été. L’usage du bois contribuera à une ambiance saine à l’intérieur des logements.

D’une manière générale, le choix des matériaux repose sur une approche circulaire (bois et métal en pose mécanique). Des récupérations des eaux de pluie sont également prévues pour répondre aux besoins des espaces communs, zones potagères voire une extension de l’usage pour les sanitaires.

Deux niveaux de sous-sol abritent des parkings.

Le dépôt du permis de construire est prévu pour la fin de l’année 2022. Le démarrage des travaux devrait pouvoir se faire fin 2023.

20Projets
La façade en cœur d’îlot est largement ouverte et animée par différents éléments architecturaux.
c’est plus de 1.200 réalisations à notre actif ans au luxembourg depuis plus de h2a.lu

Media Bay est un ensemble résidentiel conçu par Schemel Wirtz Architectes Associés pour le groupe Félix Giorgetti.

Ces nouvelles résidences ont été dévelop pées sur les terrains issus de la reconversion de l’ancien site de RTL au Kirchberg, et dont le PAP avait également été confié à Schemel Wirtz Architectes Associés.

Les nouvelles résidences voisinent ainsi avec les tours de bureaux occupées, entre autres, par le siège du groupe RTL.

Au rez-de-chaussée, des surfaces commerciales de détail sont proposées et s’ouvrent sur des esplanades.

Les quatre résidences s’articulent autour de ces espaces communs. Au total,

296 appartements sont répartis dans les quatre immeubles qui portent chacun le nom d’un explorateur : Da Gama, Magellan, James Cook et Columbus. D’une hauteur maximale de 12 étages, les immeubles proposent des appartements dont les orientations ont été optimisées en fonction du site. Certains profitent de loggias, d’autres d’une relation directe avec l’environnement boisé du Grünewald. Les façades sont réalisées en pierre naturelle. Au pied des immeubles, les abords sont fleuris et arborés. Des assises et des tables sont même installées pour que les habitants puissent profiter pleinement de ces espaces extérieurs.

Media Bay
Photo : Julien Swol Les abords sont fleuris et équipés d’assises pour profiter pleinement des extérieurs.
22Résidentiel

Parquet parfait pour le salon

à votre style Construisons votre maison

coupCuisine de cœur

Trouvez l’inspiration dans notre showroom privé de 600 m2 et laissez-vous guider par nos designers d’intérieur pour votre future maison CLK.

Un projet de construction ? Réservez votre visite sur visite@clk.lu

Les Charmes, investissement locatif de haut niveau

Photos : Lukas Roth, Patty Neu
24
Les façades des immeubles sont réalisées avec un parachèvement en briques.
Projets

C’est à Gasperich que Bauer Group a développé deux résidences qui se répondent en miroir autour d’un jardin commun. Un projet d’investissement locatif, mais à très forte valeur ajoutée d’un point de vue architectural.

L’initiative de ce projet dénommé « Les Charmes » revient à Max Bauer, que l’on a déjà suivi sur plusieurs autres projets, dont The Stick, un immeuble de bureaux à Hollerich. Avec la création récente de Bauer Group, Max Bauer a choisi de pouvoir prendre en main toutes les étapes d’un projet immobilier : du développe ment immobilier avec la société 78 à la conception architecturale réalisée avec la collaboration du bureau Christian Bauer & Associés Architectes, jusqu’à la commerciali sation des biens avec l’agence Supereal.

Il y a quelques années, Max Bauer a eu l’opportunité d’acquérir une double parcelle sur laquelle il a projeté deux immeubles résidentiels destinés à l’investis sement locatif. Pour développer le projet, il capitalise sur les demandes d’investisse ment qui lui sont parvenues et propose ce projet uniquement à des personnes qu’il connaît de manière étroite et qui lui ac cordent une totale confiance. « Ce projet est très singulier, car les futurs propriétaires devaient me laisser carte blanche, précise Max Bauer. Ils savaient que l’objet final serait un appartement d’environ 60 m2 entièrement équipé et de haute qualité de finition, avec un cahier des charges précis et accepté en amont, mais ils ne pouvaient absolument rien changer, ni dans la distribution, ni dans le choix des matériaux ou des équipements, ni même dans l’attribution des lots que j’ai décidée moi-même. » Il confie la conception des immeubles au bureau Christian Bauer & Associés Architectes, avec qui il travaille en étroite collaboration depuis plusieurs années.

Les immeubles présentent une façade en briques claires. Sur le côté, une rampe permet d’accéder au sous-sol, dans lequel se trouvent les places de parking (équipées de bornes de recharge électrique pour chaque emplacement) et les caves individuelles. Comme dans ses projets précédents, Max Bauer tient à ce que ces espaces soient soignés et présentent une esthétique contemporaine. « Le sous-sol est souvent la première porte d’entrée pour les habitants. C’est donc un espace auquel je prête aussi attention et qui n’est pas négligé d’un point de vue esthétique », précise-t-il.

Pour la cage d’escalier, il prend l’option de ne pas la chauffer, de la laisser en ventilation naturelle et avec un maximum d’éléments bruts. Les portes d’entrée sont sobres, marquées simplement par des encadrements métalliques qui viennent s’insérer dans le béton et créer ainsi un seuil. « Cette approche permet de réaliser quelques économies tout en renforçant les spécificités esthétiques et fonctionnelles de l’immeuble », explique l’entrepreneur.

La circulation dans l’appartement se fait par une enfilade qui crée une perspective intérieure.

Résidentiel

25

Dans les appartements, les plans sont identiques d’un étage à l’autre, tout comme l’aménagement intérieur. « Cela permet de concevoir de manière très poussée un appartement, puis de répéter le modèle plusieurs fois. »

Les matériaux mis en œuvre sont le plus possible écologiques, naturels, assemblés sans colle. « Les murs, par exemple, sont enduits d’un crépi d’argile. Le sol, uniforme dans tout l’espace de l’appartement, y compris les salles de douche, est en résine naturelle », détaille Max Bauer.

Tout le mobilier et les équipements sont identiques dans tous les appartements et de haute qualité (lave-linge Miele, aspirateur Dyson, télévision Samsung dessinée par les frères Bouroullec, vaisselle Iittala…).

Seule la décoration varie d’une unité à l’autre, tout en composant un ensemble. « J’ai demandé à Éric Mangen de concevoir 14 variations de tableaux à partir des résidus du chantier. Aussi, chaque appartement possède une œuvre d’art unique, tout en faisant partie d’un même ensemble. J’ai eu la même démarche avec le travail de Quentin Haudiquet, à qui j’ai commandé une série de dessins qui sont aussi accrochés

dans les appartements. » Max Bauer pousse même le détail jusqu’à disposer quelques livres dans la bibliothèque et les choisit en fonction du profil de chaque propriétaire. Pour le mobilier, tout est très réfléchi. On retrouve, par exemple, comme fil rouge pour l’ensemble du mobilier, des tubes métalliques arrondis noirs qui apportent une touche graphique à la composition intérieure. Les matériaux naturels sont là aussi privilégiés, tout comme les teintes claires.

La menuiserie intérieure est réalisée sur mesure par Inside, et le nombre de placards est très généreux. « Si on veut profiter pleinement des espaces domestiques, il faut offrir de nombreux rangements. Cela est d’autant plus valable dans les espaces plus restreints, comme ces appartements à une chambre à coucher qui ont une surface moyenne de 63 m2. »

Sur les tables basses, on trouve même le mode d’emploi de tous les équipements de l’appartement dans une brochure graphique et simplifiée, chaque mode d’emploi étant accessible via un QR code.

« Tout est fait ici pour que chacun se sente à l’aise et ait envie de rentrer chez soi, affirme Max Bauer. Le projet est aussi

conçu pour que chacun y gagne : le promoteur rentre dans ses frais et a la satisfaction de développer des biens de haute qualité, l’investisseur en a pour son argent, et le locataire a accès à un logement équipé de haute qualité. L’idée n’est pas d’avoir beau coup de mètres carrés, mais d’avoir des espaces parfaitement conçus qui répondent précisément aux besoins. J’ai aussi pris la décision de réaliser la commercialisation des biens, ce qui permet de trouver le locataire qui saura apprécier, et respecter, le travail qui a été fourni ici. » Les loyers ne seront pas non plus exagérés, puisqu’ils s’élèvent autour de 1.750 € par mois. Un bon placement, quand on sait que Bauer Group a proposé ces biens pour environ 10.000 € par mètre carré

Enfin, notons que les extérieurs (conception par Jacques Wirtz) sont traités avec autant de soin que les intérieurs. La résidence dispose déjà de plantations de haute taille, avec des arbres plantés de manière à se préserver de tout vis-à-vis. Une dernière touche va être apportée sur le pignon aveugle, où une peinture murale révèlera le mot « dare » (ose). Un message explicite aux autres promoteurs et maîtres d’ouvrage !

Dans la pièce à vivre, chaque meuble a été choisi avec grand soin.

26Résidentiel
Photo : Lukas Roth

QUI SOMMES-NOUS ?

Depuis notre création en 2007, nous sommes spécialisés dans les analyses techniques de l’art de construire.

Nos années d’expériences vous garantissent des conseils et des expertises spécialisées pour vous accompagner dans la résolution de vos problèmes de construction.

Contactez-nous sans engagement, nos experts assermentés vous aident à poursuivre vos démarches.

(+352) 27 88 00 11 info@expertises-molitor.lu 209, Rue d’Itzig L-1815 Luxembourg www.expertises-molitor.lu

Évaluation
NOUS CONTACTER Expertise -
- Ingénierie - Consultance
judiciaire et extra-judiciaire Détection de vices et de malfaçons État des lieux, constat de toute sorte
et assistance technique
immobilière Recherche de fuites et infiltration d’eau Assistance à la réception des travaux Et bien d’autres…
NOS MISSIONS Expertise
Consultance
Évaluation

River Park, du nouveau sur la place Dargent

Illustrations : ICN
Ce projet s’inscrit le long de la place Dargent et profite donc d’une forte visibilité.
28Projets

Le promoteur ICN a lancé un projet de réhabilitation et de construction sur la place Dargent à Luxembourg, en lisière du parc Laval. Le projet intègre sur la parcelle deux villas historiques protégées, l’une au niveau communal, l’autre au niveau national. Pour ces bâtisses anciennes, une remise à niveau technique est prévue, tout comme des travaux de nettoyage des annexes et élé ments ajoutés au fur et à mesure des années pour retrouver le dessin initial des villas.

À cela s’ajoute la construction de quatre nouveaux bâtiments dont la conception architecturale est confiée à l’association momentanée entre les architectes des bureaux Acom et Binst.

Le programme des nouveaux immeubles prévoit à la fois des logements (60 unités d’habitation) et quelques surfaces de bureaux et de commerces dans les rez-de-chaussée. Les nouvelles

Résidentiel

résidences proposent différentes typologies de logements, et leur envergure reste à taille humaine.

Les façades des nouvelles constructions s’intégreront harmonieusement par rapport à l’existant tout en conservant un caractère urbain. À l’arrière, le contexte sera beaucoup plus calme que sur la place, puisque la parcelle s’ouvre vers la rivière et le parc Laval. Les aménagements paysagers sont confiés à l’agence Christophe Gautrand & Associés qui devra tenir compte de la présence de trois arbres protégés sur la parcelle.

L’objectif est de créer un aménagement qui fasse la transition entre la face urbaine du terrain et un fond de parcelle beaucoup plus bucolique, tout en redonnant de la perméabilité au sol.

Ce projet s’intègre également dans une réflexion plus large de réaména gement de la place Dargent qui est en cours.

Les nouvelles constructions permettront aux résidents de vivre en ville, mais en connexion avec la nature.
29

SURFACE Environ 9.000 m2

LOCALISATION Luxembourg, place Dargent ÉTAT D’AVANCEMENT

DÉVELOPPEUR ICN ARCHITECTES Acom et Binst
Permis de construire déposé en mai 2022 À l’arrière, la parcelle s’ouvre vers le parc Laval et son cadre bucolique.
30Résidentiel
Ce nouveau développement instaure un dialogue entre bâti ancien, architecture contemporaine et nature.

Votre projet, parfaitement réalisé.

ARCHITECTURE D’INTÉRIEUR | MEUBLES SUR MESURE | CUISINES SUR MESURE LUXEMBOURG • FRANCE • BELGIQUE • SUISSE BEHOME-INTERIORS.COM
L'assurance d’un réseau international, en plus.

Soho,

L’ensemble résidentiel Soho a été développé par Soludec et Besix Red à Luxembourg, entre la rue de Hollerich et la rue de Strasbourg. Il comprend plusieurs résidences qui ont été confiées à M3 architectes et Moreno Architecture & Associés. C’est ce dernier bureau qui signe les résidences Hong Kong et Luxembourg.

La première est un immeuble de 13 appartements répartis sur cinq niveaux hors-sol. La façade conjugue l’assemblage de deux matériaux : la brique posée en façade

ventilée, et le béton qui ceinture chaque étage et est le support des nombreux balcons attenants aux appartements. En effet, chaque résident dispose d’un prolongement extérieur de qualité, et bien exposé : jardin ou balcon. Pour Soho Luxembourg, le nombre de logements s’élève à 22 sur six niveaux hors-sol. La façade sombre et élégante est conçue de panneaux Rieder® texturés. Des corniches en acier noir accompagnent la grande horizontalité du projet. Chaque balcon est réalisé en béton

préfabriqué, conférant ainsi à la façade un aspect minéral. Le rez-de-chaussée du bâtiment est essentiellement réservé à l’implantation de commerces, le 1er étage loge des activités administratives. Ici aussi, on retrouve de grands espaces extérieurs.

Les deux résidences sont reliées par un passage semi-couvert donnant accès, le jour, à une cour intérieure végétale et arborée. Elles sont également érigées sur un sous-sol commun de trois niveaux et 46 places de parking.

résidences Hong Kong et Luxembourg
MAÎTRE D’OUVRAGE BS Development ARCHITECTE Moreno Architecture & Associés INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE STATIQUE AuCARRÉ INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE Betic PROJECT MANAGER Belvedere BUREAU DE CONTRÔLE OGC SURFACE BRUTE HONG KONG 1.650 m2 (hors-sol) + 1.128 m2 (sous-sol) SURFACE BRUTE LUXEMBOURG 3.080 m2 (hors-sol) + 1.800 m2 (sous-sol) LIVRAISON Fin 2020 LOCALISATION
Photos : Christophe Bustin
Luxembourg-Hollerich
La résidence Luxembourg clôture le lot Soho sur la rue de Hollerich.
32Résidentiel

Le verre, une vocation de génération en génération

Créée il y a 74 ans, votre entreprise familiale est dirigée par la 3e génération. Comment avez-vous réussi à perdurer ?

Raoul Origer : Nous avons continuellement investi dans la technique et la formation professionnelle de notre personnel. Nous avons également acquis de nombreuses machines numériques afin que notre production soit entièrement digitale. Enfin, nous avons diversifié nos produits de qualité et services pour effectuer toutes sortes de travaux, de la petite réparation au projet d’envergure.

Quels sont les défis et exigences auxquels vous êtes confrontés ?

R. O. : Notre métier devient de plus en plus complexe en raison de la multitude de produits et applications développés au fil du temps. Les exigences liées à ces derniers représentent un défi pour nous. Nous nous devons d’innover.

Une porte, une fenêtre ou une façade s’apparentent aujourd’hui à une machine électrique ou électromécanique. Le volet administratif est également plus important.

Dans ce contexte, quels services proposez-vous ?

Tom Origer : Nous proposons une gamme complète de services, de la fabrication à la programmation : installation d’un système d’accès avec serrure motorisée, mise aux normes d’éléments coupe-feu, contrôle de gestion des stores, etc. Nous considérons notre entreprise comme un ensemble de trois sociétés. D’abord le département vitrage / miroirs dans lequel nous fabriquons, transformons et posons le verre. Ensuite, le montage en aluminium pour fabriquer et placer les châssis, portes et fenêtres. Enfin, le service de réparation et maintenance assurant la mise en conformité.

Si la plupart des chantiers sont réalisés auprès de professionnels, vous ne négligez pas le privé. Qu’avez-vous mis en place pour ces clients ?

Mischa Horsmans : Les clients privés sont tout aussi importants que les professionnels et institutions. Nous avons planifié un rebranding pour nous adresser à eux de manière optimale. Nous souhaitons leur proposer un package complet de services et produits. Dans ce sens, nous prévoyons des formations adaptées à notre personnel.

Quelles sont aujourd’hui vos ambitions ? M. H. : Nous souhaitons poursuivre notre digitalisation et continuer à investir dans ce domaine pour optimiser nos processus. Le coût de l’énergie et des ressources est également important pour nous. Nous proposons donc des produits en grande majorité recyclables et nous nous approvisionnons un maximum auprès de fournisseurs régionaux et certifiés.

34Brand Voice
Raoul Origer, son fils Tom et Mischa Horsmans sont à la tête de Miroiterie Origer SA.

Un partenaire exclusif

GUTMANN Bausysteme GmbH est l’un des principaux fournisseurs de systèmes de fenêtres, de portes et de façades. Plus de 80 ans d’expérience et un haut niveau d’innovation, de qualité et de service font de GUTMANN le partenaire idéal pour des projets de tous types – des bâtiments d’habitation modernes aux édifices commerciaux. Ses produits sont synonymes de modularité, de polyvalence et se déclinent de multiples façons. Ils répondent en outre aux diverses exigences des architectes, des concepteurs de projet, des investisseurs et des maîtres d’ouvrage en matière de construction, de design et d’efficacité énergétique. Le credo résolument orienté vers l’avenir de l’entreprise repose sur les trois piliers que sont l’industrialisation, la transformation numérique, ainsi que la durabilité /  l’empreinte carbone, dont l’objectif commun est l’adaptation aux processus changeants du secteur. Grâce à des coopérations ciblées avec des fabricants de machines-outils, des éditeurs de logiciels et des fournisseurs de ferrures, des concepts sur mesure sont élaborés pour les clients et de nouveaux produits sont développés pour le marché.

35
Résidentiel
Photos : Eva Krins (Maison Moderne), Origer En chiffres 74 années d’existence 100 employés 3.000 chantiers / an : 60 % publics, 40 % privés POUR
SAVOIR PLUS SUR MIROITERIE ORIGER SA, RENDEZ-VOUS SUR www.origer.lu Origer a également participé à l’extension du lycée.
Le Lycée Michel Rodange, à Luxembourg, a fait appel à Origer pour le remplacement de ses vitrages dans le cadre de la rénovation du bâtiment.
EN

Résidences dans l’îlot D Sud à la Cloche d’Or

ARCHITECTE a+a

INGÉNIEURS-CONSEILS

ICB, Cortechs, Seco

SURFACE BRUTE 12.200 m2 hors-sol

MISE EN SERVICE Septembre 2021

LOCALISATION Luxembourg-Cloche d’Or

À la Cloche d’Or, dans l’îlot D Sud, un nouvel ensemble de 151 appartements et 11 cellules commerciales accessibles depuis les trois rues entourant l’îlot (rue Leonardo da Vinci, rue Hildegard von Bingen et boulevard de Kockelscheuer) a été livré. On trouve également trois niveaux en sous-sol qui abritent les 200 emplacements de stationnement destinés aux logements, ainsi que des caves, locaux techniques et espaces communs.

Le projet est composé de trois blocs résidentiels de six étages pleins et d’un étage en retrait qui profite de grandes terrasses en toiture. Les sous-sols sont communs. Chaque bloc est placé le long des trois rues qui contournent l’îlot, ce dernier étant légèrement en pente.

Le centre de l’îlot est laissé libre et est aménagé par une cour et un jardin qui s’ouvrent vers le couloir écologique voisin.

architecture + aménagement a été en charge de la conception architectu rale de deux des six bâtiments (DS01 et DS04). On retrouve de la pierre claire en façade et des menuiseries métalliques de couleur champagne. Un jeu graphique est réalisé entre les garde-corps des balcons et les fenêtres, les stores vénitiens et les parties fixes en métal ajouré. Pour une résidence, les découpes dans les éléments métalliques sont géométriques et placées de manière régulière dans la trame, alors que pour l’autre résidence, les découpes sont plus d’ordre végétal et encadrent systématiquement les ouvertures à doubles battants.

MAÎTRE D’OUVRAGE Grossfeld PAP
Photo : architecture + aménagement
36Résidentiel
La façade de l’immeuble dévoile une trame régulière avec des balcons placés aux extrémités.

bulthaup

Nous façonnons l’environnement pour accueillir vos instants privilégiés. Rendez-nous visite à Luxembourg. Nous nous réjouissons d’échanger avec vous.

Architectures Nouvelles et Cuisines Sàrl, 32 Route d’Arlon, L-8008 Strassen Tel. +352 4 54504, luxembourg.bulthaup.com

s’occupe de tous les détails pour créer un environnement cohérent.

Transformation d’un immeuble à Belair

Ce projet est celui de la rénovation par Polaris d’un petit immeuble de ville caractéristique des années 1960 dans le quartier de Belair à Luxembourg. Le volume original et la façade de cette résidence ont été maintenus afin de respecter les différentes contraintes réglementaires.

La toiture a été entièrement rénovée et de nouvelles lucarnes ont été ajoutées afin d’éclairer et d’agrandir les logements aux derniers niveaux.

Les nouvelles menuiseries extérieures apportent plus de lumière naturelle dans les pièces de vie, améliorant la qualité des espaces intérieurs.

La résidence comprend cinq appartements de différentes tailles dont les espaces intérieurs ont été repensés afin de répondre aux demandes du maître d’ouvrage et de proposer des logements de qualité. On trouve désormais trois appartements à deux chambres, un studio et un duplex. Le sous-sol comprend les caves et des garages.

Ce projet se distingue par la qualité des matériaux mis en œuvre, le soin apporté aux finitions, l’aménagement intérieur réalisé avec du mobilier intégré et sur mesure, ainsi qu’une conception soignée des espaces intérieurs.

Photos : Eric Chenal La toiture a été entièrement refaite et agrémentée de nouvelles lucarnes.
38Projets

L’espace sous toiture est mis en valeur par un jeu de lumière.

Les rangements réalisés sur mesure accroissent la qualité du logement.

Résidentiel

MAÎTRE D’OUVRAGE Perignon Immobilière

ARCHITECTE Polaris

INGÉNIEUR STATIQUE Daedalus Engineering

SURFACE BRUTE 717,80 m²

SURFACE NETTE 512,50 m²

DURÉE DES ÉTUDES De mi-2018 à fin 2018

DURÉE DES TRAVAUX De début 2019 à début 2021

LOCALISATION 143, avenue Gaston Diderich à Luxembourg

39

L’environnement, au cœur des projets immobiliers

Le dérèglement climatique souligne la nécessité de réagir rapidement à la problé matique environnementale. Dans le secteur de l’immobilier, un important défi concerne l’énergie. « La mise en place des certificats énergétiques et les accords signés par les pays européens vont dans le sens de bâti ments à énergie positive, c’est-à-dire produi sant de l’énergie. En tant que promoteur, notre objectif est de concevoir des immeubles toujours plus performants quant à leur impact environnemental et énergétique », déclare Geoffroy Bertrand, Country Director de BESIX RED Luxembourg.

Un autre défi concerne les ambitions du Luxembourg de favoriser l’éco nomie circulaire. Veiller à ce qu’un bâtiment soit recyclable et flexible dans le temps, tout en valorisant les matériaux d’origine qui ne sont pas conservés, est une nécessité.

La construction durable, respectueuse de l’environnement Depuis toujours, la nature joue un rôle dans la construction. Cette capacité à bâtir avec notre environnement a toutefois peu à peu disparu. « Revenir à l’essentiel et ne plus faire fi de ce qui nous entoure est primordial. Les événements climatiques que nous avons connus, comme les inondations et vagues de sécheresse, risquent de devenir plus réguliers. Nous devons donc rester humbles face à la nature et veiller à ce que les bâtiments s’inscrivent dans cette évolution. » Dans cet esprit, BESIX RED Luxembourg conçoit les projets résidentiels, de bureaux et mixtes, depuis maintenant dix ans au Grand-Duché : le projet KONS (siège d’ING), les bâtiments Quatuor (Cloche d’Or) et IMPULSE (Gare), sans oublier le siège mondial de Ferrero au Findel, le

quartier résidentiel SOHO (150 logements), ainsi que l’immeuble ICÔNE à Belval. « BESIX RED est le bras immobilier de BESIX GROUP, existant depuis plus de cent ans. Actifs en Belgique, au Luxembourg, aux Pays-Bas, en France et au Portugal, nous sommes présents dans des villes dynamiques et où les autorités publiques souhaitent développer des projets ambitieux et durables. »

Concevoir des lieux de vie favorisant le bien-être Jouissant de l’expertise de ses ingénieurs quand nécessaire, BESIX RED s’est attaquée à des projets d’envergure. Le bâtiment Sluishuis, à Amsterdam, constitue une prouesse technique. « Le principal défi était de construire au milieu d’un espace marin, en faible profondeur, et de fournir une solution pour stabiliser le bâtiment.

40Brand Voice
Contenu sponsorisé par BESIX RED Exemple d’illustration des options d’aménagement dans le périmètre du PAP pour le projet dit « Olen » à Walferdange.

Le 2 e challenge était de créer un immeuble durable et énergiquement neutre. »

Aujourd’hui, la société sou haite mettre cette expertise au service de la commune de Walferdange via le projet Olen. « Notre objectif est d’offrir des lieux de vie où le bien-être des utilisa teurs est privilégié. Nous avons donc proposé un projet ambitieux alliant résiden tiel, espaces commerciaux et horeca, ainsi que des espaces publics favorisant la rencontre et l’échange, à la fois pour les habitants et les ‘riverains’. » Comme pour Sluishuis, l’entreprise entend construire ce projet en valorisant l’environnement, comme un avantage.

« Plus qu’une crainte, les risques d’inondation, qui sont dans ce cas-ci limités (une fois tous les cent ans), doivent apporter un autre paysage.

Les résidents et riverains doivent se  sentir en sécurité et ne plus appréhender la possibilité – extrêmement rare – de devoir ‘cohabiter’ avec l’eau. Nous pré voyons aussi d’intégrer de l’agriculture urbaine, et donc de la végétation locale, comme des arbres fruitiers, tout en veillant à avoir un faible impact énergétique et environnemental. »

BESIX RED souhaite développer un projet répondant aux attentes des futurs habitants et riverains, avec notamment des espaces de jeu, des restaurants et des aménagements extérieurs favorisant la mobilité douce.

«  Olen offre la possibilité à la commune et à la société de mettre en place un projet ambitieux pour répondre au besoin en habitat durable et de qualité du pays », conclut Geoffroy Bertrand.

Résidentiel

du développeur

Une expérience de vie sur l’eau

Le projet Sluishuis a vu le jour dans le cadre d’un appel d’offres lancé par la Municipalité d’Amsterdam. Reposant sur une parcelle d’eau, le projet est composé de deux niveaux de sous-sol et d’un immeuble à l’architecture ambitieuse. Celui-ci est stabilisé sur une partie de son socle grâce à des pieux de 60 mètres de profondeur. Bâtiment à zéro énergie, Sluishuis a un faible impact environnemental, avec une attention particulière portée à la collecte de l’eau.

BESIX RED Luxembourg POUR EN SAVOIR PLUS SUR LE PROJET OLEN, RENDEZ-VOUS SUR : www.olen.lu

41
Le mot
« Revenir à l’essentiel et ne plus faire fi de notre environnement est primordial. Nous devons rester humbles face à la nature. »
Exemple d’illustration des options d’aménagement dans le périmètre du PAP pour le projet dit « Olen » à Walferdange. Exemple d’illustration des options d’aménagement dans le périmètre du PAP pour le projet dit « Olen » à Walferdange. Photos : Eva Krins (Maison Moderne), WW+, Besix Red

Ensemble, sous le(s) même(s) toit(s)

C’est au sein d’un lotissement existant que Moreno Architecture & Associés a conçu cette maison pour les besoins d’une famille avec enfants.

Le terrain, situé à l’intérieur d’un virage de rue, est faiblement en pente mais a toutefois nécessité une légère modification du profil naturel pour pouvoir implanter la maison sur une assise plane.

L’objectif était de construire une maison à très faible consommation énergétique, avec un carport double intégré dans le volume principal de la maison.

La zone constructible a été définie dans le PAP par des parallèles aux limites du terrain, ce qui mène à un résultat de type quadrilatère quelconque (2 angles droits opposés, 1 angle aigu opposé à 1 angle obtus). Pour des raisons évidentes, la maison ne suit pas rigoureusement ces limites et s’implante sur un plan rectangulaire, quasi carré, sur une grande partie de cette zone constructible. Étant donné les grandes dimensions du plan carré, afin de respecter les pentes de toiture imposées tout en limitant la hauteur du faîtage, les architectes

ont opté pour le jumelage d’un double pan de toiture traditionnelle.

Afin d’optimiser l’espace disponible à l’intérieur de l’enveloppe extérieure, les architectes ont opté pour un système porteur poteaux-poutres. Les façades sont recouvertes de briques de parement, ce qui facilite l’entretien et augmente la durabilité de cet élément, tout comme le choix des châssis en bois et de la toiture en zinc.

La construction repose sur un système poteaux-poutres, ce qui permet de libérer l’espace intérieur.
42Projets
Photos : Christophe Bustin

Résidentiel

Un carport double est intégré dans le volume de la maison.
43
Pour limiter la hauteur de faîtage et respecter les pentes imposées, les architectes ont proposé un double pan de toiture traditionnelle.

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE STATIQUE SGI Consulting

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE SGI Consulting

MAÎTRE D’OUVRAGE Privé
& Associés
ARCHITECTE Moreno Architecture
PROJECT MANAGER HBH
DE LA CONSTRUCTION
COORDINATEUR SÉCURITÉ SANTÉ HBH SURFACE BRUTE 527 m2 COÛT
1,43 million d’euros
44Projets
La cuisine dévoile une architecture épurée et accueille également un espace repas.
WWW.ILLUDESIGN.LU Route d’Arlon 321- 8011 Strassen +352 20 33 15 26 strassen@illudesign.lu SHOWROOM LUMINAIRES - PROJETS ÉCLAIRAGE

Maisons en bande dans le quartier Suebelfeld

Les maisons se développent en suivant la topographie du terrain.

Le bureau Valentiny hvp architects a conçu, pour le compte de Promobe, un ensemble de maisons en bande dans le quartier Suebelfeld situé à Strassen.

Ces maisons s’inscrivent dans un PAP (238 ares) qui rassemble plusieurs utilisations comme des immeubles de logements, des bureaux, des maisons en bande et des emplacements de stationnement privatifs de type carports. Tout le site est planifié avec des toitures végétalisées,

beaucoup de plantations, des aires de jeux et de grands espaces verts privés et publics avec des servitudes écologiques comme des fossés pour eaux pluviales. De plus, la zone de circulation est aménagée comme zone résidentielle où la vitesse maximale est limitée à 20 km/h et de nombreuses plantations sont intégrées.

Le projet, qui a été confié au bureau Valentiny, se compose de neuf maisons, et autant de carports, plus ou moins

identiques. Les maisons s’intègrent harmonieusement dans la pente de la rue et se développent sur trois niveaux : rez-de-jardin, rez-de-chaussée et premier étage. Elles ont des surfaces d’environ 210-220 m2. Toutes les maisons ont une distribution identique. C’est ainsi que l’on trouve au rez-de-chaussée le hall d’entrée, une cuisine, une bibliothèque, la salle à manger avec le living et un grand balcon avec une vue sur le jardin et la nature / forêt en vis-à-vis. Au premier étage

46Projets

sont placées deux chambres avec dressings, salles de bains et deux balcons. Enfin, le rez-de-jardin accueille une troisième chambre de plain-pied avec le jardin, une salle de bains et les locaux techniques et de stockage.

Par ailleurs, les maisons sont percées de grandes ouvertures qui ren forcent la liaison avec l’extérieur et disposent de différents espaces extérieurs, que ce soit des balcons, des terrasses ou des jardins. La volumétrie se définit surtout par des

sauts en hauteur dus à la pente et est renforcée par un jeu de retrait en façade principale. La construction en béton reçoit un parachèvement de briques en façade. Les façades des maisons forment un ensemble sans délimitation, mais ponctué par des éléments en aluminium comme les pourtours des portes et fenêtres qui se démarquent et créent des jeux d’ombres.

Chaque maison dispose par ailleurs d’un carport qui se situe en vis-à-vis

de la rue. Leur volumétrie répond également à la pente et reprend le principe des sauts en hauteur des maisons. Leurs façades avant et arrière sont fermées par des panneaux et portes basculantes en métal déployé. Le revêtement des murs sera également en métal, constituant un rappel des éléments métalliques des façades des maisons. Leur toiture est végétalisée ce qui offre une vue plus agréable depuis les étages des maisons.

À l’arrière, les maisons sont livrées avec un jardin privatif. À l’intérieur, la surface habitable se déploie sur trois niveaux : rez-de-chaussée, rez-de-jardin et premier étage.
Illustrations : Grossfeld PAP MAÎTRE D’OUVRAGE Promobe ARCHITECTE Valentiny hvp architects INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE STATIQUE ICB INSTALLATIONS TECHNIQUES
LOCALISATION Strassen DÉBUT DE LA PLANIFICATION Janvier 2019 47
Cocert
Résidentiel

Maison en argile par witry & witry

Les deux maisons sont positionnées à angle droit l’une par rapport l’autre.
48Projets
Photos : Willi Filz

On savait le bureau witry & witry engagé dans la construction durable et écologique. En voici un exemple supplémentaire : il vient de réaliser deux maisons dont les murs sont en argile.

Il s’agit de maisons jumelées construites à Hersberg. Les deux maisons s’intègrent dans le tissu villageois grâce à leur cubage et à la forme de leur toiture à deux pentes. Elles sont positionnées à angle droit l’une par rapport à l’autre. Les façades sont réalisées en crépi, comme les autres maisons environnantes, mais avec toutefois un élément distinctif : une bande de façade est réalisée dans un crépi en forme de balai qui regroupe visuellement les fenêtres au premier étage.

En plus d’être un bâtiment de classe énergétique AAA et certifié Lenoz, les matériaux de construction mis en œuvre sont particulièrement sains et durables : les bâtiments ont été réalisés en ossature bois avec une isolation en panneaux d’herbe écologiques Gramitherm.

Outre le choix général de matériaux naturels dans tout l’espace intérieur, la particularité de ces deux maisons réside dans l’utilisation d’argile.

Au rez-de-chaussée, un mur entier entre l’entrée et le salon a été réalisé en terre battue, dont une partie provient de l’excavation. Les autres murs intérieurs ont été recouverts d’un enduit d’argile.

L’argile présente en effet des caractéristiques à la fois écologiques et biologiques intéressantes : grâce à sa capacité d’absorption et d’émission de vapeur d’eau, l’argile régule l’humidité de l’air de manière naturelle et contribue ainsi de manière décisive à l’amélioration du climat intérieur ; grâce à sa masse, l’argile a en outre un effet d’isolation phonique, améliore l’acoustique, absorbe les mauvaises odeurs et déploie ses propriétés de stockage de la chaleur.

Pour le chauffage, il a été décidé de chauffer la maison par l’intermédiaire d’un chauffage électrique placé dans les murs et alimenté par l’installation photovoltaïque sur le toit.

La production d’eau chaude est assurée par une pompe à chaleur à évacuation d’air et un réservoir tampon. Grâce à l’utilisation propre de l’installation photo voltaïque, les coûts de chauffage et d’électricité sont considérablement réduits. Il s’agit d’un bâtiment à énergie positive.

MAÎTRE

Archiplus

ARCHITECTE witry & witry architecture urbanisme

GÉNIE CIVIL ET GÉNIE TECHNIQUE Werkbund

ÉTUDES ET TRAVAUX D’ARGILE Lehmwerk Kleinfahner

LIVRAISON 2022

LOCALISATION Hersberg

À l’intérieur, les murs sont en argile.

D’OUVRAGE
49
Résidentiel

Vivre à côté du château d’eau

Le bureau Dagli + atelier d’architecture a reçu l’autorisation de réaliser une nouvelle résidence rue de Kohlenberg, dans le quartier de Cessange, à Luxembourg. Cette nouvelle construction se trouve juste à côté du château d’eau et l’architecte déclare s’être servi de cet élément urbain pour composer son architecture.

La résidence compte trois unités d’habitation aux volumes généreux. Les espaces de vie sont largement ouverts et orientés vers l’arrière, alors que les

espaces de nuit sont plus refermés pour contribuer au sentiment d’intimité.

En façade, on retrouve ce qui fait maintenant la signature du bureau, à savoir des encadrements de baies travaillés progressivement en retrait et des menuiseries couleur bronze doré.

Côté rue, la façade est relativement fermée, avec un angle coupé en biais. À l’arrière, la façade est très généreusement vitrée pour profiter pleinement de la relation avec le jardin.

Côté jardin, la façade est largement ouverte et vitrée.

À l’intérieur des appartements, les volumes sont généreux et profitent d’une grande entrée de lumière naturelle.

MAÎTRE D’OUVRAGE Cenaro Group ARCHITECTE Dagli + atelier d’architecture PROJECT MANAGEMENT Widnell SURFACE BRUTE 1.000 m2 CONCEPTION 2021 LOCALISATION Kohlenberg
à Luxembourg-Cessange
50Résidentiel
Illustration : Secchi Smith
SOPITHERME 24.55.98.90 / info@sopitherme.lu 70, Z.I. um MonkelerL-4149 Schifflange Concept et maîtrise de votre projet, construction et rénovation, clés en main! SOPICONCEPT S.A. 26.57.80-1 / info@sopiconcept.lu AP CONSTRUCTION SARL 26.30.58.28 / info@apconstruct.lu SOPITHERME S.A. 24.55.98.90 / info@sopitherme.lu SOPIFAÇADES S.A. 24.55.96.80 / info@sopifacades.lu

Luc et Léna, deux résidences à Belval-Nord

Autorisée en juin 2021 par la commune de Sanem, la construction des deux ailes du projet Luc et Léna conçu par Dewey Muller à Belval-Nord a tout de suite commencé après l’octroi du permis. Il s’agit du troi sième projet de Dewey Muller dans ce quartier. Celui-ci a été retenu par le jury dans le cadre d’une consultation rémuné rée lancée en amont par Strabag Real Estate Luxembourg en concertation avec la commune de Sanem et la société de développement Agora.

Le terrain d’une surface de 3.900 m2 accueille deux corps de bâtiment comprenant en tout 51 logements. Le programme architectural comprend une grande gamme de logements, tant pour les jeunes familles éligibles aux aides étatiques pour l’accès au logement que pour des étudiants.

Le concept urbanistique propose deux corps de bâtiments dont les pignons ponctués de tours d’habitation marquent la fin de la rue Waassertrap et relient la Piazza projetée au nord avec la coulée verte du parc Belval.

MAÎTRE D’OUVRAGE

Strabag Real Estate Luxembourg

ARCHITECTE Dewey Muller

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE STATIQUE Simon-Christiansen & Associés

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE BSC – Building Solutions & Consulting

BUREAU D’ÉTUDES POUR LES RACCORDEMENTS Luxplan

AMÉNAGEMENTS EXTÉRIEURS Förder Landschaftsarchitekten

SURFACE 5.040 m2 bruts (hors-sol)

LIVRAISON 2023

LOCALISATION Sanem

Entre les deux ailes, un espace commun sert de liaison et d’accès aux bâtiments. Illustration : Dewey Muller
52Résidentiel

Réimerwee, qualité et abordabilité

Photos : STDM-Bertrand Berhin En plus des appartements dans les étages, on trouve des maisonnettes sur deux niveaux au rez-de-chaussée.
54Projets

Suite à un concours remporté en 2015, le bureau Steinmetzdemeyer a conçu, pour la Société nationale des habitations à bon marché (SNHBM), un ensemble résidentiel dans le quartier de Réimerwee, au Kirchberg à Luxembourg.

Le projet est pensé avec un grand systématisme et une large diversité de logements, permettant à la fois de répondre à une qualité de vie pour les habitants, mais aussi à une économie de construction attendue par la SNHBM. Un des objectifs était d’atteindre le plus grand nombre de logements possible tout en conservant une qualité spatiale pour chaque appartement. Dans cette perspective, les architectes ont choisi de minimiser la présence des circulations verticales pour consacrer un maximum de surface aux logements. Ils ont aussi appliqué une certaine répétition dans le système constructif et dans les plans, afin de faire des économies. Ils ont également cherché à rassembler et superposer les zones techniques de manière à former des noyaux techniques réduits et économiques.

Un autre objectif était de développer des caractères uniques pour chaque appartement, et un caractère urbain pour l’ensemble de l’immeuble.

C’est ainsi que le projet totalise 77 appartements de taille et de caractère très variés, permettant de répondre à une volonté de développer une spatialité unique pour chaque appartement. Le ratio final correspond parfaitement à celui souhaité, à savoir que les trois bâtiments totalisent 61 % d’appartements deux chambres, 26 % d’appartements trois chambres, 9 % d’appar tements une chambre et 4 % d’appartements quatre chambres.

Les appartements quatre chambres occupent tous une situation favorable à une famille nombreuse. Ils se situent au rez-de-chaussée pour bénéficier d’un espace extérieur en relation directe avec le jardin. Deux sont des duplex-maisonnettes. L’intro duction d’entrées privées contribue aussi à interagir avec la rue et à ne pas donner l’impression d’un long bâtiment imperméable.

Dans le bâtiment 21A, on trouve aussi des duplex au sein des appartements

deux chambres, ce qui apporte un peu d’originalité pour ce type d’appartements par ailleurs très courant.

Les bâtiments 21B et 21C ont des plans qui se répètent d’étage en étage. Les appartements sont orientés de manière à profiter le plus possible de l’orientation du soleil, et un maximum de logements sont bi-orientés. Tous profitent d’un espace extérieur. Les logements du rez-de-chaussée sont légèrement surélevés pour préserver leur intimité.

Les parkings et les buanderies sont au premier sous-sol, alors que les caves et les installations techniques sont au second sous-sol. Le choix du revêtement de façade en briques apporte le caractère urbain également recherché, tout en conférant un caractère chaleureux. À certains endroits, la brique est utilisée en relief ou de manière ajourée.

En cœur d’îlot, des espaces paysagers communs sont aménagés. Les habitants peuvent ainsi profiter d’une aire de jeux ou d’une zone ombragée pour discuter sans craindre le soleil.

La brique est aussi utilisée pour créer des reliefs en façade.

Résidentiel

MAÎTRE D’OUVRAGE

Société nationale des habitations à bon marché (SNHBM)

ARCHITECTE Steinmetzdemeyer

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE STATIQUE Ney & Partners

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE SNHBM

PAYSAGISTE

Atelier d’architecture du paysage Lidia Gawronska-Pawlowska

LIVRAISON 2022

LOCALISATION Luxembourg-Kirchberg

55

Régénérescence urbaine

Cet immeuble étroit de la place Guillaume II a retrouvé un nouveau souffle grâce à l’intervention du bureau d’architecture Diane Heirend. Le bureau avait déjà réalisé une première expérience réussie sur ce type d’immeuble dans l’hyper centre-ville de Luxembourg, rue Notre-Dame. Ce projet est relativement similaire : un immeuble très étroit, avec des cellules commerciales en rez-dechaussée, dans une bâtisse historique.

L’ambition est de revaloriser le patrimoine bâti tout en y apportant le confort nécessaire à un habitat moderne, en plein cœur de la ville.

L’immeuble profite ici d’une double exposition, à la fois sur la place Guillaume II et sur la rue Chimay. Une des interventions principales a été de démolir l’escalier existant et de le retravailler pour qu’il relie d’un seul geste continu et progressif l’ensemble des étages. Au niveau de la place Guillaume II se trouve une cellule destinée à un café. Sur la rue Chimay, l’espace commercial est plutôt destiné à une boutique. Au-dessus du commerce, le propriétaire a choisi d’installer un studio. Puis viennent un appartement et un duplex avec balcon sur le toit. De là-haut, les futurs habitants pourront profiter d’une vue sur les toits de la Cathédrale et du Palais grand-ducal.

Photos : Diane Heirend architecture & urbanisme
Pour apporter de la lumière, de nouvelles ouvertures sont percées dans le toit. MAÎTRE D’OUVRAGE Privé ARCHITECTE Diane Heirend architecture & urbanisme INGÉNIEUR GÉNIE CIVIL ICB TRAVAUX DE RESTAURATION DU PATRIMOINE BÂTI SLCP TRAVAUX DE RESTAURATION DES FAÇADES SLCP TRAVAUX DE MENUISERIE INTÉRIEURE Inside TRAVAUX DE TOITURE Rollingertec SURFACE NETTE 587 m2 LOCALISATION Rue Chimay/Place Guillaume II à Luxembourg
La
chambre et la salle de douche sont séparées par une paroi vitrée fumée.
56Résidentiel

Plus de transparence dans la consommation d’énergie.

Efficacité énérgetique grâce aux compteurs divisionaire !

Comment fonctionne la télérelève ?

1 Les compteurs sont équipés d’un module radio.

2 Un boîtier, installé dans les parties communes, relève des consommations de chaque compteur.

3 Le boîtier communique ces données à l’entreprise ista pour traitement.

4 Vous avez accès à vos consommations grâce à un compte sécurisé sur le APP « ECOTREND ». 100% des compteurs EAU et CHAUFFAGE ista sont télérelevés.

Quid des anomalies avec la télérelève ?

Avec la télérelève, les appareils sont sous surveillance et nos techniciens interviennent automatiquement en cas de détection d’anomalie.

Vous n’avez plus besoin de nous appeler.

ista Luxembourg S.à r.l. 23, rue des Bruyères • 1274 Howald Téléphone : + 352 495 222-33 sales@ista.lu • www.ista.lu

En 2008, à la place de l’ancien terrain de football, la commune de Junglinster a choisi de faire construire un nouveau centre appelé JongMëtt. Les maisons et appartements prévus dans cet ensemble mixte répondent aux critères écologiques et économiques élaborés par la commune, favorisant le vivre-ensemble et le logement abordable.

Le projet Fagus, confié aux architectes de WW+ qui travaillent en collabo ration avec les ingénieurs de SGI Ingénierie et Felgen & Associés, concerne la construction d’une partie de ce nouveau quartier avec le développement d’une résidence de neuf appartements, d’une maison bifamiliale et de six maisons unifamiliales en bande.

Le rez-de-chaussée de la résidence est dédié à un centre psychogériatrique de jour pour environ 18 personnes.

Au-dessus du parking souterrain de 38 places est développé un espace vert commun en intérieur d’îlot, accessible par des chemins piétonniers.

Afin de répondre aux ambitions écologiques de la commune, les ensembles sont réalisés en construction hybride bois-béton. Les matériaux utilisés sont choisis pour leur durabilité et leur caractère écologique (fibre de bois, laine minérale). Les façades sont composées de plaques de fibrociment teintées dans la masse pour le rezde-chaussée et d’une façade isolante plâtrée pour les étages, avec une différence de traitement dans l’enduit autour des fenêtres et balcons pour souligner les ouvertures.

D’un point de vue énergétique, la résidence et les maisons situées au bord atteignent la classe A-B-A, alors que les maisons qui se trouvent à l’intérieur seront en A-A-A. Les nouvelles constructions seront par ailleurs certifiées Lenoz.

La première pierre de ce nouvel ensemble a été posée le 16 mai 2022. Afin de garantir un logement abordable, la municipalité met ces logements à la vente selon certains critères d’accessibilité et avec un bail emphytéotique. La livraison finale est attendue pour avril 2024.

MAÎTRE D’OUVRAGE

Administration communale de Junglinster ARCHITECTE WW+

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL SGI Ingénierie

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE Felgen & Associés

SURFACE BRUTE 4.877 m2

COÛT TOTAL 12,1 millions d’euros

LIVRAISON Avril 2024

LOCALISATION Junglinster

Fagus, nouvel ensemble abordable 58Projets

Illustrations :
WW+

Résidentiel

La résidence accueillera au rez-de-chaussée un centre psycho-gériatrique de jour. En cœur d’îlot, un espace vert commun est mis à la disposition des résidents.
59
Le projet compte des maisons unifamiliales longeant l’Ernz Noire qui a été renaturalisée.

Projets immobiliers : rester au plus près des clients

Le marché immobilier luxembourgeois est considéré depuis de nombreuses années comme porteur et dynamique. En 2001, Frédéric et Michael Reichling osent le pari d’ouvrir leur agence immobilière Espace Immo avec pour principale valeur un accompagnement personnalisé et complet de la clientèle.

Assurer le suivi des clients jusqu’à la remise des clés Rapidement, l’agence grandit et, en 2004, les frères jumeaux créent Espace Invest, qui est devenu depuis la société phare. « Faire de la promotion immobilière, créer des logements et collaborer avec des architectes et entrepreneurs afin de créer des projets, cela a toujours été notre objectif. Depuis toujours, nous avons pour devise de conce voir et vendre des espaces de vie agréables dans lesquels nous aimons résider. » Aujourd’hui, la société regroupe plusieurs filiales sous la gestion d’Espace Invest,

comme Espace Tech, qui est en charge de la gestion technique des projets pour assurer le suivi des chantiers et de la clientèle.

La philosophie de l’entreprise reste, quant à elle, d’accompagner les clients de A à Z et de rester à leur écoute, en toute confiance. Et ce malgré les difficultés. « La pénurie de certains matériaux impacte chacun d’entre nous. Nos fournisseurs doivent répercuter cette crise sur leurs prix. De notre côté, nous subissons des retards dans la livraison de nos biens immobiliers. Nous tentons de trouver un équilibre entre nos fournisseurs et nos clients afin de respecter chacun d’eux. » L’entreprise a, par exemple, absorbé l’indexation désormais présente dans les actes notariés pour ne pas la répercuter sur les acquéreurs.

Des projets toujours plus nombreux Malgré cette situation, Espace Invest continue d’investir activement dans le foncier.

« Nous sommes convaincus que ces périodes difficiles sont temporaires. Nous avons donc de nouveaux projets à venir, dont un à Howald d’une surface de 5.500 m2 et d’autres de plus petite envergure. » Les projets plus importants comme ceux de Woodpark à Bridel et de la Zone Bourmicht à Bertrange poursuivent également leur cours. Le gros œuvre des trois résidences du premier est finalisé, tandis que de nouvelles fonctionnalités seront prochainement intégrées dans le second.

Désormais, 170.000 m2 se trouvent sous la supervision de l’entreprise, qui a recruté en janvier dernier son nouveau directeur : Kevin Pinto Grou. Un ancien banquier déjà actif dans le secteur du Real Estate et qui travaille désormais main dans la main avec les jumeaux pour poursuivre la progression du groupe et concevoir de nouveaux projets.

60Brand Voice
Frédéric et Michael Reichling, à la tête d’Espace Invest, offrent depuis 2004 un accompagnement personnalisé à leurs clients.

La particularité de l’agence immobilière Espace Immo, créée en 2001, est de commercialiser principalement des biens et nouvelles constructions faisant partie des promotions d’Espace Invest ou de celles auxquelles l’entreprise prend part. « L’un de nos points forts concerne notre conseil et notre accompagne ment client, qu’il s’agisse d’inves tisseurs ou de particuliers. De la première prise de contact à la remise des clés pour la VEFA (vente en l’état futur d’achèvement) ou pour les biens existants, nous misons sur la satisfaction client et construisons une relation de confiance pérenne. » Une fois la vente réalisée en VEFA, un suivi client et technique est assuré pendant tout le développement de nos promotions par l’entité Espace Tech, jusqu’à la remise des clés. Ce qui permet à Espace Immo d’offrir à ses clients un accompagnement et de la disponibilité jusqu’à l’achèvement des bâtiments.

VOUS SOUHAITEZ ACQUÉRIR UN BIEN IMMOBILIER ? CONTACTEZ-NOUS SUR www.espaceimmo.lu

Un projet d’envergure à Sandweiler

À l’entrée de Sandweiler, un projet de 17.000 m2 verra prochainement le jour. Espace Invest, à travers son fonds d’investissement OCITY, a lancé un concours à destination des architectes, en collaboration avec la Commune de Sandweiler. C’est Metaform Architects, CLE (compagnie Luxembourgeoise d’entreprises) et InCA qui ont remporté celui-ci et ambitionnent de créer 92 unités de logement, 3.500 m2 de bureaux, 2.000 m2 de commerces, un restaurant, une aire de jeux, un parking souterrain, etc. La 1re phase de ce quartier de 11 bâtiments devrait être commercialisée à partir du début de l’année 2023.

Résidentiel

61
Photo : Eva Krins (Maison Moderne), Espace Invest L’équipe gagnante a imaginé bureaux, commerces, logements, restaurant, espace public, aire de jeux et parking. Le projet global comptera 11 bâtiments au total. Espace Invest, Metaform Architects, CLE et InCA proposent de construire un quartier sur 12.000 m2 à Sandweiler. Margaux Duriez, Responsable de l’agence Espace Immo

Projets

62
À l’arrière, les résidents peuvent profiter d’espaces verts privatifs.

Rockwood

Le promoteur BPI Real Estate a confié à Rodolphe Mertens Architects la conception d’un immeuble résidentiel de 11 unités à Luxembourg, dans le Val Saint-André.

Cette résidence a la particula rité d’être construite sur la base d’une ossature bois préfabriquée en panneaux CLT (cross-laminated timber) autour d’un noyau de circulation en béton armé.

La construction de cette résidence est assurée par CLE et Wood Shapers, deux sociétés sœurs de BPI.

Les bétonnages du soubasse ment se sont achevés au mois de juin 2022, laissant la place au montage de l’ossature bois achevé courant juillet, pour une réception du bâtiment prévue en mai 2023. Grâce à l’efficacité de

Résidentiel

montage de l’ossature bois, les délais prévisionnels des travaux, appréciés à environ 14 mois, peuvent être réduits à près de la moitié de ceux d’un chantier conventionnel.

À l’extérieur, des jardins en terrasses sont accessibles pour les habitants et sont complétés par un espace boisé à la disposition de l’ensemble de la copropriété.

63
résidence est construite en ossature bois.
Image 3G / 3DProcom
D’OUVRAGE BPI Real Estate / Wood Shapers
Rodolphe Mertens Architects
STATIQUE Greisch
TECHNIQUES SPÉCIALES Greisch
Schroeder & Associés CONTRÔLE DÉCENNAL Secolux
CLE / Wood Shapers SURFACE BRUTE 1.071 m2 (hors-sol)
La
Illustrations :
MAÎTRES
ARCHITECTE
INGÉNIEUR-CONSEIL
INGÉNIEUR-CONSEIL
ACOUSTIQUE
ENTREPRISES

Dent creuse métallique

Le terrain choisi route de Thionville à Luxembourg n’était pas occupé depuis longtemps. C’était ce qu’on appelle « une dent creuse ». Juste à côté se trouve une bâtisse insalubre. Mais, dans ce décor peu avenant au premier abord, le maître d’ouvrage y a vu une opportunité et a demandé au bureau d’architecture 2001 d’y imaginer un nouvel immeuble urbain. Principalement résidentiel, Oban compte 24 appartements et studios dans les étages. Le rez-de-chaussée, qui intègre les différentes entrées (piétonnes et carrossable) autour d’un espace couvert en retrait de la rue, offre aussi une surface commerciale et tertiaire. Comme une résul tante de la pression foncière et des nouvelles réglementations des bâtisses, cet étage a une hauteur sous plafond comprimée au minimal autorisé, ce qui a permis de générer un étage supplémentaire de logements. Cet espace, qui se développe dans toute la profondeur de l’immeuble, profite d’un espace extérieur périphérique, générant une ouverture totale et un apport considérable de lumière naturelle au sein des surfaces basses.

Face à la compression verticale des étages, le choix s’est porté sur des logements compacts. Les logis orientés est et donnant sur la route de Thionville sont des appartements une-chambre, tandis que, sur la façade sud-ouest, se trouvent des unités deux-chambres. Autant que possible, les espaces de circulation sont évités au profit des espaces de vie. Les parois mobiles permettent des adaptations au sein des logements. Chaque unité dispose d’une loggia accessible sans barrière.

Les façades font entrer un maximum de lumière naturelle par de grandes ouvertures. Toutefois, l’intimité à l’intérieur des logements est préservée grâce à des allèges opaques de 75 cm qui participent aussi à l’expression extérieure du bâtiment.

La façade est traitée avec des panneaux d’acier galvanisé qui procurent un aspect changeant à l’immeuble. Fixés mécaniquement, ils répondent aux standards de l’économie circulaire. Au sous-sol, 22 places de parking ont pu être créées.

La façade de l’immeuble Oban est traitée en acier galvanisé.

MAÎTRE D’OUVRAGE Oban SA MAÎTRISE D’OUVRAGE DÉLÉGUÉE
ARCHITECTE 2001 SURFACE 3.354 m2 LOCALISATION Route de
LIVRAISON 2022
Photo : Ludmilla Cerveny
Youbuild, Koba
Thionville à Luxembourg
64Résidentiel

Un lieu de vie unique avec 46 appartements d’exception

Niché dans le plus beau quartier de Luxembourg, ce luxueux projet se compose de 46 appartements neufs haut de gamme et offre une vue imprenable sur le quartier Belair et la place de l’Etoile. La combinaison de la façade et des espaces intérieurs dessinés par l’architecte Tatiana Fabeck en fait un projet hors du commun. Une chance unique de vivre à proximité du cœur du Luxembourg. Studios, Appartements 1 & 2 chambres, Penthouses Livraison prévue: été 2024

+

Des
marketing
promotions
+352
|
outils
adaptés à vos
immobilières
661 600 004
www.belr.lu

Cette résidence est conçue par iPlan by marc gubbini architectes et se situe à Heisdorf, aux abords de la route de Luxembourg. Elle compte 13 unités d’habitation allant de 45 m2 à 125 m2.

Au sous-sol se trouvent 11 emplacements de parking. Trois étages se développent hors-sol, complétés par un étage sous combles. Les appartements sont desservis par une cage d’escalier centrale. Les appartements disposent d’espaces extérieurs, sous forme de balcons, loggias ou terrasses.

Le revêtement de façade en briquettes de parement et la couverture de la toiture en zinc soutiennent l’architec ture simple, mais contemporaine, requise pour l’insertion appropriée dans une rangée de maisons actuellement dominée par le type unifamilial.

Como à Heisdorf La résidence offre de grands
Illustration : BAM MAÎTRE D’OUVRAGE Nilaf sàrl ARCHITECTE iPlan by marc gubbini architectes INGÉNIEUR STATIQUE Best INGÉNIEUR TECHNIQUE Elco SURFACE Environ 1.900 m2 LOCALISATION Heisdorf DURÉE DES TRAVAUX Printemps 2022 – début 2024 66Résidentiel
espaces extérieurs donnant sur l’arrière.
BAUWENS
route d’Arlon | L-8008
Tél:
26 31 12 20 | Mail:
INTERIUR
130,
Strassen (Luxembourg Ville)
+352
franck@bauwens.lu

Le bureau Annik Pepermans Architecte a livré en début d’année 2022 une nouvelle maison pour un jeune couple à Schouweiler. Les propriétaires avaient acquis un terrain de huit ares avec une maison existante, mais cette dernière était petite, sombre et sans contact avec le jardin. Une transformation s’avérant délicate, c’est l’option d’une destruc tion-reconstruction qui a été privilégiée.

La nouvelle maison se déploie sur deux niveaux pour une surface habitable d’environ 300 m2. La forme de la maison est liée à la configuration du terrain, l’orientation du soleil et la vue dégagée à l’arrière.

Pour profiter au maximum du jardin, de grandes baies vitrées sont implan tées à l’arrière. L’horizontalité est renforcée par des terrasses et des décrochés.

Dès le hall, le jardin appelle les visiteurs grâce aux portes vitrées qui ouvrent visuellement vers le reste de la maison. Les espaces de vie trouvent naturellement leur place au rez-de-chaussée.

Dans le hall, un escalier flottant incite à découvrir le niveau supérieur. À l’étage, l’architecte a dessiné des terrasses qui assurent une continuité des chambres vers l’extérieur tout en offrant une ouverture visuelle sur les champs grâce au garde-corps vitré.

À l’intérieur, le mobilier a été réalisé sur mesure, dans une recherche continue d’épurement. Les menuiseries métalliques noires se retrouvent à plusieurs endroits de la maison. Le bois foncé entre en dialogue avec le marbre dans la cuisine.

Les locaux techniques et le garage sont placés du côté du voisin, créant ainsi une zone tampon.

Épurée et raffinée CLIENT Privé ARCHITECTE Annik Pepermans Architecte INGÉNIEUR CIVIL ICB SURFACE NETTE 300 m2 (hors terrasses) CLASSE ÉNERGÉTIQUE AB LIVRAISON Décembre 2021 LOCALISATION Schouweiler
permet
68Projets
Le socle de la maison est recouvert d’un
bardage en bois qui
de dissimuler la porte du garage.

Dans la cuisine, au design intemporel, le bois dialogue avec un marbre fourni par la Marbrerie Bertrand.

Résidentiel

Photos : Tijs Vervecken 69
Le mobilier a été réalisé sur mesure pour correspondre parfaitement aux espaces.

Dans l’entrée, on découvre l’escalier flottant menant à l’étage.

Résidentiel

70
Personnal isez votre ma ison avec des produits d’exception PORTES DE GARAGE PORTES D ʼ ENTRÉE BL IN DÉES PORTES D ʼ INTÉRIEUR PORTES C OCHÈRES SHOWROOM 5, RUE DE LIMPACH L- 3932 MONDERCANGE T. 26 5 7 94 1 / TREMALUX.LU DISTRIBUTEU R EXCLUSIF

Liewen à Mamer

Les plus jeunes pourront profiter d’une aire de jeux et d’espaces libres de toute circulation automobile.
72Projets

C’est non loin de Luxembourg, dans la commune de Mamer, qu’Immobel a acquis un terrain de trois hectares qui vont être développés pour accueillir un ensemble résidentiel, dénommé « Liewen », composé de petites résidences et de maisons unifamiliales. Cette dernière typologie n’a pas été beaucoup développée par Immobel au Luxembourg, mais le promoteur a une grande expérience de ce type de développement en Belgique et va s’appuyer sur ce savoir-faire dans le groupe pour réaliser ce projet au Luxembourg. Au total, 43 appartements répartis dans quatre résidences et 36 maisons avec des extérieurs généreux seront réalisés. Le plan d’aménagement particulier (PAP) a été développé par le bureau Dewey Muller Architekten Stadtplaner.

Le projet porte une attention certaine aux espaces verts et inclut dans son aménagement paysager la présence d’un arbre remarquable centenaire. On y trouvera également des allées arborées, la création d’un écran végétal au-dessus des bassins de rétention et de nombreux jardins privatifs, ainsi que des espaces potagers partagés. Les futurs habitants pourront également profiter de deux places communes reliées par un axe piétonnier. Elles seront un lieu privilégié pour rencontrer les voisins. L’une sera minérale et pourra accueillir par exemple un food truck ou un écran géant, l’autre végétale et plus spécialement conçue pour devenir un espace de rencontre pour les familles avec l’aménagement d’une aire de jeux.

Résidentiel

L’architecture a été confiée au bureau Rodolphe Mertens Architects et A2RC Architects. Les nouvelles constructions restent relativement modestes et basses, jouant sur les niveaux et les retraits pour rester à l’échelle du piéton. « Nous avons veillé à mener un travail rigoureux pour limiter les perspectives linéaires. Tout est à taille humaine, rythmé par des retraits harmonieux ou par l’implantation d’éléments naturels. Cette approche confère un caractère authentique au projet », explique Rodolphe Mertens.

Les façades présenteront des revêtements en briques recyclées conjugués à de l’aluminium anodisé de couleur sable. Les maisons seront construites à partir d’une ossature bois.

Autre point remarquable : tout le quartier sera alimenté pour la production d’énergie grâce à des pompes à chaleur qui remplacent ainsi l’usage de combustibles fossiles pour le chauffage.

Par ailleurs, la voirie est conçue comme un espace partagé afin de diminuer l’impact de la voiture individuelle et favoriser l’usage de la mobilité douce.

L’allée centrale reliant les deux places sera quant à elle exclusivement dédiée aux piétons et aux cyclistes.

Les travaux ont débuté mi-2022. La livraison est attendue pour le début de l’année 2025.

La commercialisation a débuté le 25 février 2022 et a été confiée à JLL Residential et Mainstreet Real Estate.

Les façades seront réalisées en briques, avec de l’aluminium anodisé de couleur sable.
73
DÉVELOPPEUR Immobel ARCHITECTES Rodolphe Mertens Architects, A2RC Architects INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL Plan B INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE IDES ACOUSTIQUE VENAC INFRASTRUCTURE ET PAYSAGISME Luxplan NOMBRE DE LOGEMENTS 43 appartements, 36 maisons SURFACE CONSTRUITE 13.800 m² LOCALISATION Mamer, lieux-dits In Fronerbund et Laengst den Kitschenerwe COMMERCIALISATION JLL Residential, Mainstreet Real Estate LIVRAISON 2025 Illustrations : Immobel / Rodolphe Mertens Architects / A2RC Architects En plus des espaces résidentiels, de nouveaux espaces publics verront le jour pour favoriser la vie de quartier. Au total, le projet compte quatre résidences, 36 maisons et deux places publiques. 74 Projets

La résidence

Widderhall redéveloppée

À Dudelange, la résidence Widderhall, datant du début du 20e siècle, connaît une transformation en profondeur menée par le groupe immobilier Antonissen Luxem bourg. Les travaux ont débuté au prin temps 2022.

C’est à travers sa branche luxembourgeoise que le groupe immobilier belge Antonissen Development Group redéveloppe la résidence Widderhall, située à l’angle des rues Michel Lentz et Antoine Zinnen à Dudelange.

Seule la partie classée de la façade est conservée, étayée et restaurée, le reste de la bâtisse étant démoli et reconstruit pour répondre aux critères des logements contemporains (isolation,

chauffage au sol, ventilation…).

La conception de la nouvelle résidence a été confiée au bureau Dieschbourg Wagner Architectes.

« La démolition du bâtiment existant a eu lieu en mai 2022. Nous envisageons un achèvement provisoire pour les vacances d’été 2024 », explique Geoff Coninx, project manager pour Antonissen Luxembourg.

Après les travaux, la résidence abritera dix appartements – dont trois duplex – et deux cellules commerciales qui pourront profiter également d’un jardinet de 23 m2. L’extension sera réalisée avec une ossature bois recouverte d’une toiture en ardoise.

Antonissen Luxembourg

ARCHITECTE

Dieschbourg Wagner Architectes

INGÉNIEURS-CONSEILS

INEO Engineering, Plan B

LOCALISATION

Dudelange

LIVRAISON Été 2024

Deux places de stationnement extérieur complétées par cinq places en sous-sol accessibles via un ascenseur pour voiture seront proposées aux futurs habitants, qui pourront également profiter de caves privatives et d’un espace commun de buanderie.

Antonissen Luxembourg est présent depuis 2019 au Luxembourg et a réalisé jusqu’à présent une dizaine de projets résidentiels, principalement en zone rurale (Niederkorn, Junglinster, Ettelbruck, Useldange…) et dans des projets neufs, et quelques réhabilitations d’anciennes fermes transformées en complexes résidentiels. Pour ce projet, le groupe belge entend travailler avec INEO Engineering et Plan B.

La résidence Widderhall, dont une partie de la façade est classée, va faire l’objet d’un nouveau projet immobilier. Illustration : Antonissen Luxembourg PROMOTEUR
76
Résidentiel
Tout commence par un premier contact, alors appelez-moi ! Vente - Loca6on - Achat - Es6ma6on - Conseil Ne laissez pas le hasard choisir pour vous. Entourez-vous des meilleurs pour réussir votre transac6on immobilière. - Conseils et aménagement par une décoratrice d’intérieur - Venue d’un photographe professionnel - Réalisa6on d’une brochure de présenta6on de votre bien Caroline Espénan (+352) 691 164 076 4, rue des joncs L-1818 Howald contact@homeharmony.lu www.homeharmony.lu facebook.com/homeharmony.com

Upside,

immeubles
DÉVELOPPEUR ICN, Tralux Immobilier ARCHITECTE Arquitectonica INGÉNIEUR-CONSEIL STATIQUE Lemaire INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE Synergy SURFACE 13.000 m2 LOCALISATION Route d’Arlon, Luxembourg LIVRAISON 2025 Illustrations : Panoptikon 78 Projets
sur le boulevard

Un nouveau projet dénommé « Upside » va prochainement sortir de terre route d’Arlon, à Luxembourg, sous l’impulsion d’ICN et de Tralux Immobilier, qui ont choisi de redévelopper deux petites résidences des années 1930 pour les transformer en un immeuble résidentiel et un immeuble administratif. Ce projet s’inscrit dans la dynamique de renouvellement de cet axe d’entrée de ville,

puisque se situant à quelques pas de la place de l’Étoile, qui fait l’objet d’un nouveau projet d’urbanisme, et du Wunnquartier Stade, porté par la Ville de Luxembourg.

La soumission de permis a été déposée en mars 2022 et les déve loppeurs espèrent pouvoir lancer les travaux de démolition-terrassement d’ici la fin de l’année.

Les façades des immeubles anciens seront préservées et intégrées à un nouveau projet architectural conçu par Arquitectonica, à qui l’on doit par ailleurs le complexe Infinity au Kirchberg ou l’immeuble de la Banque de Luxembourg sur le boulevard Royal.

Le projet représente pour les deux bâtiments une surface totale d’environ 13.000 m2. Si les deux immeubles, bien

Les deux immeubles sont indépendants, mais partagent un sous-sol

Résidentiel

commun.
79

qu’accolés, sont bien distincts, ils partagent toutefois un sous-sol commun pour les parkings.

L’immeuble résidentiel

Le projet résidentiel prévoit la réalisation de 25 unités de logement, dont la typologie est assez large : appartements à une, deux ou trois chambres, mais aussi deux penthouses

avec terrasse privative sur une moitié du toit. L’autre moitié du toit-terrasse est réservée à l’usage des copropriétaires, qui pourront ainsi également jouir d’une terrasse sur le toit, mais de manière partagée. De plus, trois appartements au rez-de-chaussée s’ouvrent à l’arrière de l’immeuble sur des jardins privés et se développent sur deux étages, fonctionnant

ainsi comme des maisons de ville. « En proposant une large variété de logements, nous offrons la possibilité d’avoir une bonne mixité à l’intérieur d’un même immeuble, avec des locataires et des propriétaires, une résidence qui vit aussi bien le jour qu’en soirée, la semaine que le week-end », détaille Chris Lee, responsable du développement pour ICN au Luxembourg.

Projets

Les toitures plates permettent d’y installer des terrasses.
80
Les espaces intérieurs offrent des volumes qui se prolongent vers les balcons. Les généreux balcons ont une vue sur le quartier de Belair.

L’immeuble de bureaux

Sur le boulevard, le gabarit de l’immeuble de bureaux est assez proche de celui de l’immeuble résidentiel. Par contre, à l’arrière, grâce à une parcelle plus généreuse, l’immeuble peut se développer de manière plus importante.

Toutes les toitures plates profitent de terrasses afin de créer des

espaces extérieurs confortables et conviviaux. Le R-1 est également exploité grâce à des patios qui apportent de la lumière naturelle jusque dans cet étage plus profond.

l’extension du tram en direction de l’hôpital et le tracé passe par la route d’Arlon.

« Avec ce projet, nous participons à la construction du nouveau boulevard urbain qui mène au centre-ville, précise Chris Lee. Par ailleurs, nous souhaitons aussi définir un nouveau niveau de qualité de vie en ville, avec de nombreux espaces extérieurs et la présence généreuse de verdure. » À

Sur le devant, les jardinets sont cédés à la Ville pour l’espace public, et serviront pour le futur passage du tram. Le ministère de la Mobilité a en effet prévu

Résidentiel

81
l’arrière de l’immeuble résidentiel, des appartements sont développés comme des petites maisons de ville, avec un jardin privatif.

Développer des technologies pour aider la construction

Contenu sponsorisé par kodehyve

Peut-on revenir sur le développement de kodehyve, votre société IT luxembourgeoise ?

Felix Hemmerling (CEO) : Nous avons lancé l’entreprise, Julien et moi, en tant qu’asso ciés. Dès le départ, notre attention s’est portée sur notre produit destiné aux promoteurs. Avec la crise, nous avons observé un changement de mentalité chez ces derniers, qui ont constaté des soucis d’efficacité et de transparence entre parties prenantes dans le cas d’un chantier à l’arrêt. Selon une étude McKinsey, l’immobi lier est en effet l’un des secteurs les moins digitalisés au monde. Il est également fragmenté avec différentes réglementa tions, parfois au sein d’un même pays.

Il s’agissait d’un grand challenge pour nous, car de nombreuses parties prenantes sont impliquées et des différences existent entre générations. Certains utilisent depuis des années des process bien établis et tra vaillent avec un management traditionnel. D’autres, plus jeunes, reprennent un business avec l’envie de se transformer et enfin, de nouveaux professionnels se lancent en partant de zéro.

Au fil des ans, et tout en nous concentrant sur notre produit,nous avons attiré de nouveaux clients. Pour accompa gner cette croissance, nous avons effectué deux levées de fonds (1 et 2,6 millions d’eu ros) et plus que quintuplé nos effectifs pour atteindre le nombre de 16 collaborateurs. Nous avons recruté les premières

fonctions sales et marketing, et quatre nouveaux associés ont rejoint le conseil.

Quelles nouveautés avez-vous apportées à votre système d’exploitation kodehyve OS ?

FH : Il s’agissait au départ d’un produit de project management et customer relationship management (ou CRM) pour les promoteurs. Avec l’arrivée de nouveaux clients, nous avons constaté que l’analyse de données ainsi que l’analyse et la planification financières étaient également liées à ces aspects de management. Dans le but de favoriser la gestion d’un projet de promotion immobilière ou de VEFA de A à Z, nous avons ajouté à cette plateforme de nouvelles fonctionnalités. La solution traite désormais les flux financiers

82Brand voice
De gauche à droite : Julien Casse (cofondateur, CTO), Véronique Ziliotto (Head of Product), Felix Hemmerling (cofondateur, CEO)

×5

3,6

tels que l’analyse de rentabilité ou encore la facturation des clients en passant par l’indexation des contrats. Grâce à la business intelligence, l’analyse de données est aussi bien quantitative que qualitative. Elle facilite la prise de décision des promoteurs.

Julien Casse (CTO) : Nous avons commencé par de petites problé matiques. Nous avons souhaité dévelop per de nouvelles fonctionnalités de manière optimisée interagissant entre elles afin de répondre au mieux aux besoins des promoteurs. Elles vont même au-delà de ce qu’ils peuvent attendre des données qu’ils ont à leur disposition.

Quels sont les avantages pour les acteurs du secteur immobilier ?

FH : Les chefs de projet et différents utilisateurs (équipes de compliance, assistants des équipes de promoteurs, etc.) de l’application gagnent tout d’abord en productivité et qualité. Disposer de toutes les fonctionnalités au sein d’une même plateforme permet d’éviter les multiples saisies d’informations. L’automatisation de certaines tâches garantit aussi des flux plus efficaces. La solution améliore égale ment la transparence entre les interlocu teurs. Celle-ci est liée à la responsabilisa tion de chaque partie prenante vis-à-vis des tâches. Enfin, nous aidons les promo teurs à se mettre en conformité avec les

réglementations en matière de KYC, AML, TVA et de sous-traitance notamment.

Comment vos collaborations stratégiques vous ont-elles aidés à proposer un produit abouti ?

FH : Nos partenaires se situent à plusieurs niveaux. Nous pouvons tout d’abord citer nos clients, qui sont nos meilleurs consultants et des experts du métier, mais également des leaders tech, comme LuxTrust, pour la signature électronique, et AWS, avant tout pour les technologies serverless ainsi que pour l’hébergement. Nous veillons à faire évoluer la plateforme en nous appuyant sur leurs expertises respectives. Nous avons par exemple intégré dans notre outil la signature électronique LuxTrust, qui est une technolo gie solide et reconnue chez nous, mais aussi à l’international. Enfin, nous travaillons main dans la main avec les leaders de l’industrie, comme la Chambre Immobilière, pour laquelle nous avons créé une plateforme de signature électronique qui lui est propre et destinée à ses membres. Elle leur permet de signer leurs contrats avec les clients, sous-traitants et tout autre partenaire.

Comment garantissez-vous la sécurité des données ?

JC : Issus des secteurs de la fintech et de la regtech, nous nous reposons sur les best practices observées dans ce secteur. Dans un premier temps, nous veillons à la protection des données et des fichiers en interne, avec une restriction maximale pour éviter toute problématique. Nous travaillons égale ment par silos en proposant une plateforme par client. Chacun dispose donc de son propre espace, ce qui permet d’éviter les fuites. Pour garantir la sécurité de l’application, nous avons opté pour une authentification gérée de notre côté grâce à une clé Yubikey. Enfin, l’utilisateur peut être serein car nous assurons une réplication des données pour qu’en cas de problème, nous ayons toujours accès à ces données protégées.

FH : Nous travaillons aussi en collaboration avec notre étude d’avocats, partenaire depuis des années, qui assure la conformité des données vis-à-vis de nos clients et des utilisateurs. Sans oublier le volet RGPD, bien évidemment.

Quelles sont vos ambitions pour l’avenir ?

FH : Nous souhaitons offrir la meilleure plateforme collaborative et être LE système d’exploitation des promoteurs sur le marché local et ensuite international. Nous voulons en effet être présents sur des marchés similaires comme la Suisse, Monaco, l’Allemagne, le Portugal, etc. Pour relever ces défis, nous devons intégrer dans nos équipes les meilleurs talents, qui disposent des compétences et de l’expertise néces saires et qui partagent également nos valeurs fondamentales.

Résidentiel

Véronique Ziliotto, Head of Product

Quel est votre parcours ? Ingénieure aérospatiale de formation, j’ai travaillé au sein de l’Agence Spatiale Européenne, où j’assurais le management des opérations sur les programmes de la Station spatiale internationale. J’ai rejoint Amazon Luxembourg en 2013, où j’ai occupé des postes de product manager et managé des équipes produit. Je suis aussi mentor pour des start-up et jeunes professionnels.

Pourquoi avoir rejoint kodehyve ? Je me suis toujours intéressée à l’écosystème des start-up au Luxembourg. Felix et Julien m’ont invitée à participer à l’aventure et à créer une nouvelle fonction produit. La structure, la vision et le plan de croissance de l’entreprise m’ont impressionnée. C’était une très bonne opportunité d’entrer dans le milieu entrepreneurial.

Quels challenges souhaitez-vous relever ? Mes priorités sont de travailler avec les équipes commerciales, marketing et les développeurs pour créer la vision du produit, amener de la structure et ajouter de nouvelles fonctionnalités afin que le produit soit standard et adapté aux besoins des clients luxembourgeois. Prochaine étape : l’internationalisation.

VOUS SOUHAITEZ EN SAVOIR PLUS ? RENDEZ-VOUS SUR : www.kodehyve.com

83
Photos : Marie Russillo (Maison Moderne)
En chiffres
16
employés font partie de la société kodehyve a plus que quintuplé ses effectifs en un an. Deux levées de fonds ont réuni 3,6 millions d’euros DÉCOUVREZ KODEHYVE OS

Renouveau urbain au Dernier Sol

Illustrations : Eaglestone / M3 Architectes
L’immeuble administratif The Bridge sera le premier immeuble à être certifié Carbon Footprint Neutral. 84Projets

L’îlot situé entre la route de Thionville et la rue Dernier Sol, à Luxembourg-Bonnevoie, est en phase de reconversion profonde. Plusieurs projets sont en cours sur ces parcelles, dont le projet Brooklyn mené par Eaglestone.

Depuis plusieurs années, le quartier de la gare est en mutation. Il y a eu le grand projet Porte de Hollerich qui aboutit aujourd’hui au projet Nei Hollerich, ainsi que le projet « Luxembourg-Gare, un quartier de ville » (concours remporté en 2005 par JSWD Architekten + Planer BDA – Atelier d’architecture Chaix & Morel et Associés), qui ne s’est jamais concrétisé. Pour rappel, ce projet prévoyait de recouvrir les voies et la rocade par un parc public qui aboutissait à Bonnevoie. Ce projet a, pendant long temps, contraint le redéveloppement de l’îlot Dernier Sol, situé entre la route de Thionville et la rue Dernier Sol, juste de l’autre côté des voies de chemin de fer.

Pendant 18 ans, les propriétaires des terrains sur cet îlot ont essayé de développer un nouveau plan d’aménagement particulier (PAP) et plusieurs urbanistes y ont travaillé d’arrache-pied, mais sans succès, entre autres parce que la découpe urbaine demandée par la Ville de Luxembourg ne trouvait pas de correspondance avec le parcellaire. Le temps passant, la Ville de Luxembourg a fait le deuil du projet Gare de 2005 et a lancé la refonte de son plan d’aménagement général (PAG).

Le déploiement du tram et son tracé sont également entrés dans la discussion et ont fait bouger les lignes.

C’est ainsi qu’en 2017, une toute nouvelle constellation était en place.

PROgroup a été mandé par un groupement de propriétaires pour piloter l’élaboration du PAP dont le développement urbanistique a été confié à Laruade architecte. Le travail à mener avec les différentes administrations

concernées par les infrastructures et la voirie a été confié au bureau d’ingénieursconseils Icone.

Un contexte difficile L’environnement de ce PAP, d’une superficie de 1,02 ha, est marqué par un contexte particulier et hétérogène. À commencer par la présence très marquée de différentes infrastructures de transport, comme la voie de chemin de fer des CFL pour accéder à la gare centrale (la gare est à 750 m), le débouché de la rocade sud d’accès au centre-ville et le carrefour avec la route de Thionville (N3).

De plus, il faut compter que le tram est prévu le long de cette N3 et que celle-ci doit faire l’objet de réaménagements pour accueillir les nouveaux rails ainsi qu’une piste cyclable.

À cela s’ajoute un ensemble d’équipements publics ou parapublics dont

Vue du futur quartier Brooklyn à Bonnevoie.
85
Résidentiel

les utilisateurs sont très variés, puisqu’on parle de la piscine de Bonnevoie, d’un centre culturel, de la Banannefabrik, de la Fixerstuff, du centre d’accueil et d’hébergement d’urgence Ulysse de Caritas…

Point positif, la zone présente déjà de nombreux commerces et on peut dire qu’une vie de quartier existe. Il faut toutefois souligner que le tissu bâti est lui aussi hétérogène, avec des maisons en bande et des immeubles résidentiels, d’autres disqualifiés, des entrepôts ou des garages sans valeur architecturale parfois en attente de reconversion ou encore des terrains assimilables à des friches. Ce PAP est donc, en quelque sorte, un trait d’union entre le tissu morcelé par les infrastruc tures de transport et un quartier urbain vivant et bigarré.

De nouveaux objectifs

L’objectif de ce nouveau PAP est d’apporter une nouvelle qualité urbaine à cet îlot, de

proposer de nouvelles offres d’habitat, tout en conservant le caractère mixte du quartier et de créer de nouveaux espaces de rencontre. Il faut répondre toutefois à plusieurs défis, comme se rattacher au bâti existant, dialoguer avec la route de Thionville et le passage du tram, désenclaver le cœur d’îlot, trouver une solution pour que la rue Dernier Sol ne soit pas un cul-de-sac, et déterminer une gestion de l’eau conforme aux attentes de l’administration concernée. Ceci tout en satisfaisant les intérêts de multiples propriétaires.

Pour parvenir à cela, il a été décidé de désenclaver le cœur d’îlot en créant une nouvelle rue, la rue Aristides de Sousa Mendes, d’y placer des bâtiments d’habitation de manière perpendiculaire pour profiter d’une bonne orientation, et de créer une placette en bout d’îlot pour faire le lien avec l’arrêt du tram, encadrée par des bâtiments de tête avec des commerces ou services en rez-de-ville.

Après toutes ces années de travail et de rebondissements, le nouveau PAP a été accepté en juin 2019. Au total, il représente 18.982 m2 de surface constructible brute et 35 % de la surface des terrains est consacrée à la voirie (ce qui est conséquent puisqu’en moyenne il s’agit plutôt de 25 %). Depuis, le développement des terrains a pu débuter et les changements commencent aujourd’hui à être visibles.

De nouveaux acteurs

Certains propriétaires ont choisi de revendre leur terrain et Eaglestone s’est positionné sur l’ensemble des terrains à l’exception d’un lot. Ce développeur a choisi d’y développer le projet dénommé « Brooklyn » et dont la mission architecturale a été confiée pour l’ensemble des bâtiments à M3 Architectes.

Le long de la nouvelle ruelle, quatre résidences vont être construites, représentant une surface cumulée d’environ

86 Projets
Les appartements situés au rez-de-chaussée pourront bénéficier de jardins privatifs.

6.000 m2. On y trouvera différentes typologies de logements, dont du logement abordable.

Au bout, au niveau de la placette, se développera un immeuble administratif de 4.250 m2. Dénommé « The Bridge », ce sera le premier bâtiment administratif au Luxembourg à être certifié Carbon Footprint Neutral, une certification réalisée avec le bureau d’études Énergie et Environnement.

Enfin, en liaison avec le bâti existant, ce sera un ensemble mixte de 2.800 m2 avec commerces, bureaux et logements. Au total, sept nouveaux bâtiments avec 120 unités de logement – dont du logement à coût modéré – verront le jour. Ce seront principalement des petites surfaces d’habitation qui seront construites, répondant ainsi aux besoins actuels du marché résidentiel en ville. Par ailleurs, deux artistes ont été invités par Eaglestone à intervenir dans les projets : Samuël Levy dans la partie résidentielle et Bruno

Desplanques pour l’immeuble de bureaux. Il est prévu que la construction démarre au premier trimestre 2023 pour une livraison estimée en 2025.

C’est aussi le bureau M3 Architectes qui concevra le lot sept apparte nant à un propriétaire privé. Il est prévu d’y développer un immeuble administratif de 4.950 m2 bruts avec peut-être du commerce au rez-de-chaussée, l’ensemble étant entièrement voué à la location. Ainsi, sans être identiques, une cohérence architecturale se dégagera des nouvelles constructions sur l’ensemble des huit lots qui composent le PAP.

L’aménagement paysager de la placette est confié à l’ingénieur paysagiste Carlo Mersch.

Des alentours aussi en mutation

Le développement se poursuit aussi en dehors du PAP Dernier Sol. En face des rési dences développées par Eaglestone, le terrain a été vendu à Creahaus.

CDCL Promotions a racheté quatre maisons de rangée pour y installer à la place une nouvelle résidence, la résidence Rhombus, qui comptera 38 appartements, deux duplex et deux pent houses répartis sur six étages, et dont la conception architecturale a été confiée à A3 Architecture.

The Agency construit également deux nouvelles résidences, Elidia au 65, route de Thionville et Teva au 122, route de Thionville, qui seront livrées respectivement au premier trimestre 2023 et au premier trimestre 2024.

Malgré les rumeurs, les concessions Losch ne semblent pas avoir prévu de quitter les lieux, ou ne souhaitent pas le confirmer pour le moment. Et le déménagement de la Fixerstuff ne semble pas non plus avoir beaucoup progressé. À moyen ou long terme, le front de la route de Thionville sera aussi certainement amené à être remodelé.

Une nouvelle rue passera au cœur du quartier pour desservir les nouvelles résidences.

87
Résidentiel
Les façades des nouveaux immeubles seront réalisées en briques.
88Projets
MAGASIN EXCLUSIF 183, rue de Luxembourg | L-8077 Bertrange | T. 42 57 42 | www.ytter.lu Innovation for Life. Follow us

Tracol Immobilier-Beng est le groupement promoteur-architecte lauréat de l’appel à candidatures lancé par le Fonds Kirchberg pour réaliser une résidence dans le quartier Réimerwee. Les appartements seront vendus comme logements abordables et à coût modéré.

Le lot 20 sur lequel est prévu le développement du projet est le dernier lot restant à développer dans le quartier Réimerwee-Est. Il représente une surface de 15,9 ares et permet la construction de 3.743 m² bruts. L’immeuble peut accueillir des logements et une activité commerciale de 180 m² bruts au rez-de-chaussée.

Dans une première étape, les groupements ont dû introduire, en avril 2021, un dossier afin de témoigner de leurs compétence, expérience et fiabilité. Suite à cet appel, cinq groupements ont été retenus pour participer à la phase de désignation. Il s’agissait de BPI-Fabeck Architectes, Prefalux-CBA Architects, Soludec/Soludev-M3 Architectes, Tracol Immobilier-Beng, Tralux-Petitdidierprioux Architectes. Ces cinq groupements candidats ont par la suite remis des projets sous forme d’avant-projets sommaires pour la conception architecturale d’un immeuble résidentiel et une offre économique pour la cession du droit d’emphytéose et de superficie.

Un projet entre boulevard et parc C’est finalement le projet de Tracol Immobilier en groupement avec Beng qui a été retenu. L’immeuble prend place le long du boulevard Konrad Adenauer et à l’angle de l’allée des Poiriers, et s’ouvre vers un parc à l’arrière. Aussi, la façade côté boulevard sera en briques, pour souligner le caractère urbain de l’immeuble, alors que la façade arrière sera traitée avec un parachèvement en bois. L’immeuble est desservi par deux accès principaux et traversants.

Au rez-de-chaussée, un com merce est proposé à l’angle de la rue, et peut ainsi profiter d’une terrasse sur deux faces. Les logements en rez-de-chaussée bénéfi cient de petits jardins et terrasses privatifs,

tandis que les autres espaces extérieurs sont mis à la disposition des habitants sous forme de jardins communautaires.

Au total, 29 logements seront développés. Huit appartements seront proposés à la vente à coût modéré, comme défini par la loi, et les 21 autres seront proposés dans le cadre du programme de logements abordables du Fonds Kirchberg, avec des critères d’accès fixés par ce dernier. Les appartements vont du studio au quatre-chambres en duplex. Les plans des appartements sont prévus pour être décloisonnés et apporter plus de flexibilité aux aménagements intérieurs.

Une attention à l’économie circulaire

La construction sera hybride – bois et béton – avec des dalles champignons lisses et des poteaux en béton armé. La façade sera préfabriquée en bois. L’ensemble est prévu pour être au maximum démontable et adaptable, dans l’esprit de l’économie circulaire. Le groupement a aussi étudié la récupération en seconde vie de certains éléments, comme le bardage en bois, le dallage ou les appareils sanitaires. Par ailleurs, l’objectif est aussi de favoriser les filières courtes et de recourir le plus possible aux matériaux labellisés « cradle to cradle ». Le bâtiment sera, en outre, certifié Lenoz. De plus, la résidence est conçue pour être un « nearly zero-energy building », avec une classe de performance énergétique A+ pour les besoins en énergie primaire, en chaleur de chauffage et en émissions de CO2 Le tout en restant « low tech ».

La toiture verte permettra la rétention des eaux de pluie, qui seront stockées dans des citernes placées sous les accès piétons extérieurs. Cette eau récupérée sera utilisée pour irriguer les jardins, les sanitaires et le lavage des grandes surfaces.

Un parking mécanisé peut accueillir jusqu’à 30 voitures. Un local à vélos est prévu en bas de la rampe d’accès.

La mise en vente devrait commencer en 2023, et la livraison est attendue pour 2025.

Nouvelle résidence au Réimerwee 90Projets

Fonds Kirchberg

DÉVELOPPEUR

Tracol Immobilier

ARCHITECTE Beng

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL Simon-Christiansen & Associés

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE Dal Zotto & Associés

SURFACE BRUTE 3.743 m²

LOCALISATION Luxembourg-Kirchberg (Réimerwee)

LIVRAISON 2025

La nouvelle résidence au Réimerwee présente, côté boulevard, au nord, une façade en briques avec des menuiseries métalliques.

La façade arrière sera recouverte de bois pour une insertion plus harmonieuse avec le parc.

Illustrations : Tracol Immobilier-Beng
D’OUVRAGE
MAÎTRE
91
Résidentiel

Mettre l’art (de vivre) au centre des projets immobiliers

Marc Scherrer et Sylvain Chassaing ont des trajectoires de vie différentes : le premier a débuté sa vie professionnelle au Luxem bourg dans le monde de la banque, puis de l’assurance et de l’immobilier, alors que le second a eu une longue carrière dans le secteur de la construction et de l’architec ture. Leur rencontre, au moment opportun, a permis de combiner deux expertises parfaitement complémentaires pour créer un private office maîtrisant l’ensemble de la chaîne de développement d’un projet immobilier. « En 2017, un ami commun nous a présentés, se souvient Sylvain Chassaing. Cela faisait quelques années que je cherchais une personne avec laquelle m’associer, qui aurait une expertise en matière de finance ment et des contacts au Luxembourg.

Cela a tout de suite fonctionné entre nous et l’association s’est faite naturellement, se doublant même d’une belle histoire d’amitié. »

Un développement rapide

À partir de 2017, la structure a connu une croissance rapide. Après quelques années, 7 pôles distincts avaient été créés au sein de la société (lire encadré), dont un pôle Art, permettant de donner une réelle signature aux bâtiments proposés par le groupe. « Notre volonté est de proposer des espaces de vie de prestige, où l’art de vivre n’est pas un vain mot. Nous nous centrons sur le sensoriel, l’éclairage, les espaces, les aménagements intérieurs et extérieurs… Chez nous, on veut choyer le client, le mettre au centre, affirme Marc Scherrer. L’art est une vraie passion.

C’est pourquoi, à l’avenir, nous comptons l’intégrer au cœur de nos bâtiments, une signature ‘POLart’ au sein de chaque nouvel immeuble. »

Aujourd’hui, 17 projets immobiliers sont en cours de développement par le groupe, dont un ensemble de 74 appartements à Luxembourg-ville. Cet immeuble à la façade en acier Corten rendra hommage au passé sidérurgique du Luxembourg. Scherrer & Chassaing compte à présent poursuivre son développement. « L’ambition n’est toutefois pas de devenir une multinationale. Nous voulons conserver cette structure familiale. Nous préférons développer des projets de haute qualité plutôt qu’une multitude d’immeubles standards », conclut Sylvain Chassaing.

92 Brand
voice
Photos : Marie Russillo (Maison Moderne), SCHERRER & CHASSAING Marc Scherrer et Sylvain Chassaing, associés-gérants, dans leurs locaux à Luxembourg.

préférons

En chiffres

Résidentiel

Marc Scherrer Associé-gérant

SCHERRER & CHASSAING

Finances, chargé de trouver les fonds et de les structurer Promotion immobilière Agence immobilière, qui s’appuie sur la société Abri&Co Immobilier, fondée par Marc Scherrer en 2001 et aujourd’hui gérée par l’un de ses fils, Mathieu Scherrer Assurances Management, qui propose un service de maîtrise d’ouvrage déléguée (MOD) Agencement, pour l’aménagement intérieur Art, permettant de donner une réelle signature aux bâti ments proposés par le groupe

ENVIE D’EN SAVOIR PLUS SUR LES SERVICES DE SCHERRER & CHASSAING ? RENDEZ-VOUS SUR www.scherrerchassaing.com

93
L’aménagement intérieur est particulièrement soigné et pensé pour le bien-être des futurs occupants.
CRÉATION DE L’ENTREPRISE 2017 NOMBRE DE PÔLES DE COMPÉTENCES 7 LES DEUX FONDATEURS AFFICHENT PLUS DE 20 ANS D’EXPÉRIENCE
SCHERRER & CHASSAING conçoit des projets immobiliers de haute qualité, comme la résidence STEEL.
20
Le groupe est composé de 7 pôles :
« Chez nous, on veut choyer le client, le mettre au centre. »
« Nous
être disruptifs et développer des projets de haute qualité plutôt qu’une multitude d’immeubles standards. »

À l’occasion du salon Home Expo, Codic présente un nouveau projet de développement résidentiel de haut standing à Hollerich. Dénommé « Caractères », cet ensemble compte quatre immeubles et va sortir de terre sur le terrain précédemment occupé par l’Imprimerie Centrale.

C’est un pari audacieux dans lequel Codic se lance à travers sa branche Codic Home : le développement d’un ensemble résidentiel de haut standing dans le quartier de Hollerich, à Luxembourg. Sur les anciens terrains de l’Imprimerie Centrale, qui a déménagé à la Cloche d’Or en 2021, quatre nouveaux immeubles vont sortir de terre à l’horizon 2024. Au total, ce sont 120 nouveaux logements qui pourront être développés.

« Ce projet correspond parfaitement à ce que nous souhaitons faire avec Codic Home, précise Thierry Behiels, CEO de Codic International. Nous pouvons construire la ville sur la ville, comme ce que nous avons déjà fait au Royal-Hamilius. Sauf qu’ici, nous avons en plus l’opportunité de réhabiliter un ancien terrain industriel et de le transformer pour y construire du résidentiel de haut standing. »

La conception architecturale est confiée aux bureaux Tetra Kayser Associés et Archi2000 & Associés, qui ont dessiné les quatre résidences formant un îlot situé au niveau des numéros 117-123, rue Adolphe Fischer et 15, rue du Commerce. « Nous profitons avec ce terrain d’une situation tout à fait intéressante : nous sommes juste à côté de la gare de Luxembourg et de l’axe commerçant de la rue de Strasbourg », explique Vincent Beck, directeur général de Codic Luxembourg. Le site de 3.000 m2 a été acquis en juillet 2022.

Un tiers de la surface est destiné à être aménagé en parc paysager par le bureau belge Green Surf. « Cet espace paysager orienté sud apportera de la sérénité et du calme à l’intérieur de l’îlot, tout comme une zone de fraîcheur. Il permet aussi d’insérer de la nature dans un environnement très urbain », complète Thierry Behiels.

Des logements pour tous

La typologie des logements sera variée : on y trouvera 43 studios, 39 appartements à une chambre, 31 appartements à deux chambres, et 7 appartements à trois chambres, ainsi qu’une maison de ville.

Codic lance Caractères à Hollerich 94Projets

MAÎTRE D’OUVRAGE Codic Luxembourg

MAÎTRE D’OUVRAGE DÉLÉGUÉ QBuild

ARCHITECTES Archi2000 & Associés, Tetra Kayser Associés

PAYSAGISTE Green Surf

INGÉNIEUR-CONSEIL STABILITÉ TPF

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE Felgen & Associés Engineering

CONSEIL ÉNERGÉTIQUE / CPE Énergie et environnement

COORDINATION SÉCURITÉ SANTÉ Seco

ÉCLAIRAGISTE Tobias Link

ACOUSTIQUE ET VIBRATOIRE D2S International

DÉSAMIANTAGE ET DÉMOLITION DTS Luxembourg

« De plus, nous réservons 10 % des logements pour des appartements adaptés aux plus fragiles, dont les personnes à mobilité réduite et les seniors. Cette démarche correspond à nos valeurs RSE et est initiée de notre propre chef, sans aucune obligation légale », précise Vincent Beck. Pour concevoir ces espaces de vie, Codic a travaillé avec l’association Adapth selon les principes du « design for all ».

Par ailleurs, afin de répondre aux nouveaux standards attendus dans le domaine du résidentiel, tous les appartements disposeront d’un espace de homeworking avec une connexion adéquate. Des espaces extérieurs privatifs orientés est et ouest sont également prévus, que ce soit sous forme de balcon, terrasse ou loggia côté rue. Les neuf penthouses pourront, eux, profiter de vastes terrasses orientées sud, dont certaines se déploieront sur les toits des appartements disposés de manière échelonnée.

Le développeur a par ailleurs veillé à maintenir de belles hauteurs sous plafond. C’est ainsi que les appartements situés en rez-de-jardin auront des hauteurs sous plafond de 3,20 m. Les appartements dans les étages profiteront, eux, d’une

Une partie de la résidence sera traitée avec des terrasses étagées.

hauteur de 2,80 m, à l’exception des penthouses, qui seront à 3,10 m.

« Le fait de proposer des loge ments de haut standing accompagne la mutation du quartier, qui est déjà en train de s’opérer actuellement, confie Vincent Beck. C’est aussi dans cette perspective que nous avons choisi de proposer un service de conciergerie pour les habitants des résidences. »

Ambiances prédéfinies ou sur mesure Au niveau de l’aménagement intérieur, les futurs acquéreurs pourront choisir entre quatre ambiances développées par les architectes. « Pour les plus grands appartements, nous proposons également les services d’architecture d’intérieur avec le bureau Njoy, qui nous avait déjà accompagnés sur le projet Royal-Hamilius », complète Thierry Behiels.

En ce qui concerne les parkings, Codic a prévu 86 emplacements répartis dans le niveau en sous-sol. « Nous avons choisi de réserver de la surface pour créer des parkings vélos et trottinettes, avec des prises électriques pour recharger les batteries. Nous sommes convaincus que, pour des ensembles résidentiels en plein cœur de ville, comme c’est le cas ici, nous

devons réserver des espaces pour stocker les équipements de la mobilité douce en toute sécurité », assure Thierry Behiels.

Des charges minimales

Les bâtiments seront construits avec une structure en béton, du triple vitrage et une isolation en laine minérale de 28 cm sur la façade extérieure. Des panneaux solaires sanitaires seront installés en toiture, et un bac de récupération d’eau de pluie servira pour l’arrosage du jardin privé. La domotique permettra aux habitants de gérer de manière optimale le chauffage, les stores et l’éclairage. « L’aspect environnemental est un prérequis pour nous. Cet ensemble résidentiel est certifié triple A et permettra, quand il sera en exploitation, d’avoir des charges minimales », rassure le CEO de Codic International.

La première phase de commer cialisation a été lancée à l’occasion du salon Home Expo. 73 logements de la résidence Calibri seront proposés à la vente par INOWAI et JLL. Le prix d’entrée se situe autour de 11.000 €/m2. Les travaux de démolition ont démarré en vue d’une livraison prévue fin 2024-début 2025, sous réserve de l’obtention des autorisations administratives.

Résidentiel

Illustration : Codic Luxembourg
95

Une expertise complète pour la rénovation d’un bâtiment

De l’audit au conseil, en passant par le contrôle technique et l’inspection de sécurité, la complémentarité de nos sociétés SECO permet de vous guider lors de la remise en état de vos bâtiments existants tout en prenant en compte les contraintes existantes, le budget et l’aspect environnemental. Ce service est disponible pour les acteurs du secteur : des maîtres d’ouvrage aux architectes en passant par les ingénieurs, les entrepreneurs et les administrations.

Retrouvez-nous sur groupseco.lu

de la structure et stabilité
existant.
de la
pour une exploitation
ZECO2
Client
Architecte
Architecture & Associés Sàrl INSPECTION TECHNIQUE afin d’optimiser les performances d’un bâtiment.
DUE DILIGENCE de maintenance et de conformité légale. SÉCURITÉ INCENDIE & FAÇADE pour les concepts en matière de façade et sécurité incendie. CONTRÔLE TECHNIQUE
d’un bâtiment
INSPECTION PAR UN ORGANISME AGRÉÉ
sécurité des personnes
d’un bâtiment sans risque. Bâtiment
-
: Immo SECO -
: Moreno

Luxcontrol construit 98 son nouveau siège à Belval WW+

Darwin II 100 Schemel Wirtz Architectes Associés

Nouveau siège pour Creos 102 M3 Architectes

Well 22, le bureau nouvelle génération 104 Steinmetzdemeyer

Colonnade, immeuble face au parc 110 Moreno Architecture & Associés

Allegra, siège de CDCL, inauguré 112 architecture + aménagement

Un nouveau siège pour Paul Wurth 116 Metaform architects

PwC à la Cloche d’Or, part II 120 Moreno Architecture & Associés, A2M

The Ultimate Building livré 124 iPlan by marc gubbini architectes

Seco Group à Bourmicht 126 Moreno Architecture & Associés

Immeuble mixte à Contern 128 Rodolphe Mertens Architects

Renouveau pour la Mutualité des PME 130 Arco

Cobolux construit des bureaux 134 avec Dagli+ Dagli+ atelier d’architecture

Nova, nouvelle étoile sur la place 136 BFF...

Le hall dans la colline 140 2001

Bureaux satellites de PwC à Mondorf 142 Moreno Architecture & Associés

Un nouvel ensemble pour l’État 144 et l’ESM au Kirchberg EM2N Architekten, ROBERTNEUN architekten

Les tours de Bofill rénovées 148 Diane Heirend architecture & urbanisme

La CMCM dans ses nouveaux locaux 152 Christian Bauer & Associés Architectes

Sir Park, des bureaux 154 à proximité de la nature BFF...

Intesa Sanpaolo installée 156 à la Cloche d’Or Moreno Architecture & Associés

Shift, changement de position 158 iPlan by marc gubbini architectes

Serra, deux tours de bureaux 159 Steinmetzdemeyer

Le business park EBBC 160 devient Moonar BFF...

Ekxo, premier immeuble de bureaux 164 en bois à la Cloche d’Or Baumschlager Eberle Architekten

Un nouveau siège pour les CFL 166 Metaform architects

Theisen’s Eck, livraison imminente 172 BFF…, Atelier 618

Bureaux
97
Projets

Luxcontrol construit son nouveau siège à Belval 98Projets

MAÎTRE D’OUVRAGE Luxcontrol

ARCHITECTE WW+

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE STATIQUE Schroeder & Associés

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE Felgen & Associés

PROJECT MANAGER Pass Ingénierie ENTREPRISE GÉNÉRALE Perrard-Eiffage SURFACE BRUTE 11.438 m2

LOCALISATION Boulevard des Lumières, Belval LIVRAISON Fin 2023

Illustrations :
L’immeuble de Luxcontrol présente un rez-de-chaussée représentatif et largement connecté au niveau de la rue grâce aux grandes baies vitrées.
WW+

Luxcontrol est en train de construire son nouveau siège à Belval, selon les plans dressés avec WW+, en collaboration avec les ingénieurs-conseils des bureaux Schroeder & Associés et Felgen & Asso ciés. La pose symbolique de la première pierre a eu lieu le 17 juin 2022.

L’entreprise luxembourgeoise, qui emploie actuellement environ 200 personnes dans le domaine de la sécurité technique, de la qualité, de la protection de l’environnement technique, de l’hygiène et de la sécurité alimentaire, a choisi de quitter son siège administratif historique de l’avenue des Terres-Rouges à Esch-surAlzette pour aller s’installer au boulevard des Lumières à Belval.

Le nouvel immeuble s’élèvera sur huit niveaux, dont deux en sous-sol. Les nouveaux espaces ont été conçus selon une approche participative au cours de laquelle les souhaits et les idées des représentants des différents départements de l’entreprise ont pu être formulés et pris en considération dans la mesure du possible dans la planification de l’immeuble. Les espaces

répondront bien entendu à une conception moderne du bien-être au travail, tout en répondant aux besoins de rentabilité et de productivité entre les différentes équipes.

L’entrée du nouveau bâtiment donne accès à un foyer représentatif avec une grande façade en verre profitant d’une hauteur sous plafond de quatre mètres.

C’est là aussi que se trouve un escalier qui s’enroule autour de l’ascenseur reliant les cinq étages. De grandes fenêtres au niveau des paliers apportent de la lumière naturelle en quantité, ce qui incite les employés à utiliser les escaliers plutôt que l’ascenseur. Dans ce foyer se trouvera aussi un important mur végétal avec le logo, qui ne manquera pas d’attirer l’œil et participera en même temps au bien-être des utilisateurs.

De cet espace, on accède à trois grandes salles de réunion qui sont séparées par des cloisons amovibles, permettant ainsi, une fois repliées, de créer un grand espace de rassemblement. Le rez-dechaussée accueille aussi un espace de restauration avec une terrasse et un espace de bureaux pouvant être loué à un tiers.

Les bureaux se situent dans les cinq étages conviviaux, qui sont largement éclairés par la lumière naturelle. Dans la zone centrale des étages 1 à 4 se trouvent des salles de réunion, des salles silen cieuses, des zones pour les archives, et des couloirs qui peuvent être utilisés pour installer des zones vertes ou d’exposition.

Sur certains étages, les salles de réunion sont divisibles avec des cloisons mobiles et peuvent ainsi être adaptées de manière flexible et rapide au niveau de leur taille. Sur le côté sud se trouvent des zones dites de communica tion, qui peuvent être utilisées comme salles de pause, comme espaces pour prendre un café, ou simplement comme lieux de rencontre conviviaux. D’autres espaces de ce type se trouvent aussi sur trois étages du côté nord, avec un accès au toit-terrasse.

Les sous-sols accueillent les parkings, les locaux techniques, divers entrepôts, des douches et vestiaires, de petits espaces de travail, ainsi qu’une zone pour la distribution de matériel.

À l’arrière,

les employés peuvent profiter d’une grande terrasse ouverte sur un terrain paysager.
99 Bureaux

À la Cloche d’Or, l’immeuble B1.03 – ou Darwin II – vient compléter un ensemble de six immeubles administratifs. Il est bordé, sur un de ses côtés, par la rue Charles Darwin et par une esplanade publique sur les trois autres. Cette esplanade piétonne relie les différents immeubles de l’îlot B de Grossfeld PAP.

Conçu par Schemel Wirtz Architectes Associés, le bâtiment se déve loppe sur six étages en superstructure, couronnés par un cabanon technique en attique. Aux sous-sols, sur deux niveaux, se trouvent 34 places de parking ainsi que des locaux techniques et des archives.

Au niveau de la rue, un jardin privatif entoure le bâtiment sur trois côtés. L’entrée est marquée par un auvent en béton, prolongé en retour jusqu’aux édicules des escaliers.

Les façades, qui reprennent un rythme de trame classique à 1,35 m, alternent des éléments verticaux en béton préfabriqué matricé avec des ouvertures vitrées de même largeur.

Des loggias, dont certaines sont accessibles, viennent dynamiser l’ensemble, en répondant aux exigences des aménagements intérieurs.

La toiture est entièrement végétalisée, et le cabanon technique est habillé d’un bardage métallique afin de limiter son impact sur les constructions environnantes.

MAÎTRE D’OUVRAGE Grossfeld PAP

ARCHITECTE Schemel Wirtz Architectes Associés

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL ICB

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE Felgen & Associés

SURFACE BRUTE 5.090 m² (hors sol)

Darwin II
Photo : Julien Swol
100Bureaux
Les façades présentent des éléments en béton préfabriqué matricé.

Projets

102
À l’intérieur, le bois occupe une place importante dans les aménagements.

Nouveau siège pour Creos

Dans le cadre de son expansion, Creos, fournisseur d’énergie au Luxembourg, a décidé de développer un nouveau site à Luxembourg. C’est sur un terrain situé à Merl, juste à la limite de la ville, qu’un nouveau bâtiment a été construit d’après les plans de M3 Architectes.

Le bâtiment comprend, d’une part, le nouveau siège administratif et, d’autre part, un centre régional propre au territoire de la ville de Luxembourg. Plus de 400 collaborateurs sont rattachés à ce nouveau centre. Les architectes devaient répondre à l’enjeu de concevoir un

bâtiment qui offre la possibilité d’améliorer les synergies et la communication entre les différents départements, le développe ment de réseau et la logistique ne pouvant se faire sans un support administratif performant.

M3 Architectes a développé un socle dans lequel on retrouve la logistique, les ateliers et les infrastructures techniques. Celui-ci s’ouvre sur la cour, sur le parking couvert de 300 places, sur les zones techniques et sur le centre régional (niveau -1). Ce volume sert de fondation au siège administratif, qui se compose de deux blocs

MAÎTRE

INGÉNIEUR-CONSEIL

reliés par une jonction commune. On y trouve les bureaux, des salles de réunion, un work lounge, une board room, un espace de restauration et un coffee lounge

La construction arbore un caractère industriel, évoquant la distribu tion et les réseaux. Le socle, habillé de métal déployé, répond à la topographie du site. Les façades, elles, répondent à un autre langage, avec un revêtement de briques, matériaux à la fois industriels et chaleureux. À l’intérieur, on retrouve, dans les aménagements, la brique et une forte présence du bois.

Cette nouvelle construction abrite à la fois le siège social de l’entreprise et un centre régional. Photos : Christof Weber
D’OUVRAGE Creos
M3 Architectes
ARCHITECTE
GÉNIE CIVIL Schroeder & Associés
TECHNIQUE Goblet Lavandier & Associés
ENVIRONNEMENTALE DGNB E3consult ACOUSTIQUE / PHYSIQUE DU BÂTIMENT BSP Ingenieurgesellschaft SPACE MANAGEMENT M3 Architectes
BRUTE 28.900 m2
ENVIRONNEMENTALE DGNB « Platin »
Luxembourg-Merl
Novembre 2021 103 Bureaux
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE
CERTIFICATION
SURFACE
CERTIFICATION
LOCALISATION
LIVRAISON

Well 22, le bureau nouvelle génération

Le développeur IKO Real Estate vient de faire construire son nouvel immeuble de bureaux à Howald, placé sous le signe du bien-être de ses collaborateurs avec la certification Well.

C’est non loin de là où se trouvaient précédemment ses bureaux que le développeur IKO a fait construire son nouveau siège, au 22, rue des Bruyères, à Howald. L’architecture a été confiée au bureau Steinmetzdemeyer, qui a travaillé en collaboration avec les ingénieurs-conseils des bureaux ICB (génie civil) et Jean Schmit Engineering (génie technique). Le project management a été confié à QBuild.

Depuis la rue, la façade se remarque : un parachèvement en bois brûlé protégé par une paroi en verre. Une allure à la fois traditionnelle et moderne.

Dans le hall d’entrée, les usagers sont accueillis par un grand mur végétal et sont invités à utiliser les escaliers plutôt que les ascenseurs. Pour ce faire, l’escalier occupe un espace généreux, éclairé naturellement, et est totalement ouvert. Il se trouve au centre de l’espace, entre les deux ailes disposées en L.

Au rez-de-chaussée, un espace est prévu pour un restaurant, qui profite d’une belle terrasse à l’arrière du bâtiment. C’est aussi à ce niveau que l’on trouve un espace fitness ouvert à l’ensemble des utilisateurs du bâtiment.

Les deux premiers niveaux sont sous-loués à des entreprises et IKO Real Estate occupe les niveaux 3 et 4, qui communiquent entre eux grâce à un escalier intérieur.

Des bureaux pensés pour le confort Dans les étages occupés par IKO, une grande attention a été portée à l’architecture intérieure. Cette mission a été confiée au bureau EL’LE, qui a conçu des espaces variés et confortables. L’ensemble de l’équipe, à l’exception des postes de direction, travaille en flex desk. Aussi, en plus des postes de travail disposés dans un grand espace ouvert, de nombreux espaces de rencontre et de réunion sont proposés : salles de réunion ouvertes ou fermées, petits salons pour discuter, espace insonorisé pour téléphoner ou bureaux individuels et ouverts pour travailler seul. Une zone de silence est aussi proposée pour les tâches nécessitant une concentration plus importante. Une salle est même dédiée aux courtes siestes, avec un fauteuil spécialement conçu pour cela.

Les espaces de convivialité occupent aussi une place très importante. Celui de la cuisine-salle de déjeuner est tout à fait remarquable. Réalisé en collabo ration avec Jean-Claude Lazard (Mobilier Bonn), il reprend un esprit paillote, avec des matériaux naturels, du bois flotté, de la paille… Une véritable cuisine y a été

installée, ce qui invite les employés à organiser des repas à plusieurs. En plus de cet espace déjà très généreux, les employés d’IKO peuvent profiter d’une grande terrasse végétalisée sur le toit, avec cuisine extérieure, barbecue et pergola bioclimatique.

Partout, les plantes vertes sont présentes et participent à la sensa tion de bien-être, tout en contribuant à la qualité de l’air ambiant. Par ailleurs, le mobilier de bureau est à taille réglable et ergonomique, et l’éclairage électrique s’adapte automatiquement à l’intensité de la lumière naturelle.

Ce bâtiment permet aussi au promoteur de réaliser des expériences à échelle réelle. C’est le cas par exemple avec des vitrages de Saint-Gobain, qui réagissent à la météo et s’activent en fonction de celle-ci.

Le chauffage est assuré par une chaudière à pellets, choix assez inhabituel pour un immeuble de bureaux. Tous les matériaux mis en œuvre sont choisis pour être non toxiques pour la santé des occupants. Une app permet de gérer facilement la réservation des places de parking ou d’une salle de réunion.

Cet immeuble est le premier immeuble de bureaux au Luxembourg à s’inscrire dans la démarche de certification Well Building Standard.

104Projets
L’espace de restauration de l’entreprise est décoré dans un esprit qui tranche volontairement avec le reste de l’aménagement. IKO Real Estate s’est installé dans le nouvel immeuble Well 22 et occupe deux des étages du bâtiment.
IKO
105 Bureaux
Photos :
Real Estate
bois brûlé, une méthode japonaise très résistante. MAÎTRE D’OUVRAGE IKO Real Estate ARCHITECTE Steinmetzdemeyer INGÉNIEUR GÉNIE CIVIL ICB INGÉNIEUR GÉNIE TECHNIQUE Jean Schmit Engineering PROJECT MANAGEMENT QBuild DURÉE DES TRAVAUX 2020-2021 SURFACE BRUTE 5.200 m² LIVRAISON 2022 LOCALISATION Howald 106Bureaux
Différents types de salles de réunion sont proposés, dont cette grande salle.  La façade est réalisée en

When it comes to space, three dimensions is only the beginning.

We work in every dimension of commercial real estate. Our mission is to realize the potential in all the businesses and people we work with, so that together we can create the real estate solutions of the future.

We are driven by the entretpreneurial spirit of our people and the diverse needs of our clients. From instilling confidence in investors today, to re-imagining space requirements for tomorrow, we thrive in complex and ever-changing environments.

Learn more at cbre.lu
12C,
Drosbach
CBRE Luxembourg
Impasse
L-1882 Luxembourg T +352 26 26 12 E cbreluxembourg@cbre.com

Encourager la multimodalité au Kirchberg

Chère aux yeux du pays, la multimodalité consiste en la présence de différents moyens de transport en un même lieu, permettant de se déplacer d’un point A à un point B. « Le plateau de Kirchberg constitue, après la gare de Luxembourg, le 2e pôle multimodal. Il s’agit d’un hub d’une importance presque transfrontalière, accueillant des autobus régionaux venant en priorité du nord et de l’est, ceux de la ville empruntés par les voyageurs d’une autre provenance, tout comme le tram et enfin la voiture, qui reste un mode de transport fort sollicité », explique Walter De Toffol, associégérant au sein du bureau d’études InCA.

Encourager la mixité Inauguré en mai dernier au sein de ce quartier, le pôle d’échange SERRA s’inscrit à juste titre dans cette démarche de multimodalité. Ce complexe d’immeubles comporte quatre éléments principaux : une gare d’autobus qui

occupe pratiquement l’entièreté de l’emprise au sol, un parking P+R de cinq étages moderne et confortable, un bâtiment principal A tourné vers le boulevard John F. Kennedy et occupé par des bureaux et deux surfaces commerciales, et enfin un bâtiment B latéral en face des halls d’exposition et lui aussi destiné à accueillir des bureaux. « La proximité du tram reliant l’aéroport du Findel au centreville, la gare et les quartiers de Bonnevoie et de Howald a également joué un rôle dans le choix de cet emplacement judicieux. »

Pour réaliser un projet de cette envergure, InCA a mobilisé plusieurs de ses départements durant cinq ans, de 2017 à 2022. À commencer par ceux du génie civil, des superstructures et de l’hydrologie. « La structure est particulièrement complexe, car nous parlons de béton armé, de béton préfabriqué, que nous avons développé, et de construction métallique collaborante. » L’acoustique et le confort des utilisateurs

des bureaux étant extrêmement importants, le département Acoustique du bureau d’études est également intervenu. Tout comme le département Coordination, sécurité et santé.

Ce pôle d’échange, initié par le Fonds Kirchberg, n’est pas le premier projet de taille sur lequel InCA intervient. Réaliser des projets volumineux, aussi bien publics que privés pour des promoteurs, développeurs et particuliers, fait partie de l’ADN du bureau d’études. « Qu’il s’agisse d’habitat ou de bureaux, le fait que nous puissions couvrir la majeure partie des prestations de l’ingénierie est intéressant pour le client, qui bénéficie d’un unique interlocuteur. Nous mettons aussi à sa disposition notre département de maîtrise d’ouvrage déléguée ou de coordination générale pour respecter le budget, ainsi que les délais. Nous sommes ouverts à tout projet de construction », conclut Walter De Toffol.

108 Brand Voice
Le pôle d’échange SERRA est situé sur le plateau de Kirchberg, à proximité immédiate de LuxExpo (architecte : STEINMETZDEMEYER – ingénieur génie civil : InCA – ingénieur génie technique : Goblet Lavandier & Associés). Contenu sponsorisé par InCA

InCA, lauréat à Sandweiler

Le bureau d’études InCA a remporté, avec le bureau d’architectes Metaform, un concours pour le grand projet de développement du quartier Op dem Kapellebierg – Am Enneschte Schrendel à l’entrée de Sandweiler. Ce projet mixte sera composé de 13.000 à 14.000 m2 de logements, soit près de 100 habitations, ainsi que d’infrastructures nécessaires : bureaux (3.500 m2), surfaces commerciales (2.000 m2), etc. Des aires de jeux et loisirs sont également prévues. InCA sera notamment en charge des volets génie civil et génie technique du projet.

Retrouvez tous nos projets sur www.inca.lu

109
Bureaux
Photos : InCA Le parking moderne et confortable comprend cinq étages et environ 600 emplacements.
Le complexe est composé de deux immeubles de bureaux, de commerces, ainsi que du pôle d’échange.
SUPERFICIE TOTALE DU PROJET 42.000 m2 SURFACE DE LA GARE DE BUS 4.500 m2 NOMBRE DE PLACES DU P+R 600
Dietmar Andrea De Cillia Walter

Colonnade, immeuble face au parc

C’est sur le boulevard Prince Henri, à Luxembourg, aux numéros 19, 21 et 23, que Patrizia est en train de redévelopper, à travers une rénovation et une revalorisation, trois corps principaux de bâtiments, complétés par une extension en partie arrière. La conception architecturale a été confiée à Moreno Architecture & Associés.

Ce projet, situé juste à côté d’un autre immeuble de bureaux, le bâtiment Prince, en cours de transformation par Eaglestone, fait face au parc municipal.

Dans un esprit d’unification des trois bâtiments, la façade principale est traitée comme un seul et unique ensemble. La trame de 130 cm existante est maintenue et étendue, permettant un calepinage de façade millimétré et vertical, renforcé par la mise en place d’un bardage métallique à lamelles également verticales.

Dans une volonté de conserver une lecture historique du projet, la façade laisse deviner le positionnement des trois anciens édifices.

Pour rompre avec le classicisme environnant, un système d’arches inversées calepinées sur la trame existante est mis en place.

À l’arrière, le bâtiment s’ouvre sur un jardin. L’extension est réalisée en plusieurs niveaux et différentes profondeurs, ce qui permet de créer des terrasses privatives. Notons d’ailleurs que le projet met un point d’honneur à connecter le bâtiment aux espaces végétalisés environnants, dans l’optique du bien-être au travail. Dans ce même esprit, les façades largement vitrées renforcent ces connexions et permettent un apport lumineux optimal à l’intérieur du projet.

MAÎTRE D’OUVRAGE Henri sàrl

ARCHITECTE Moreno Architecture & Associés

PROJECT MANAGER QBuild

INGÉNIEURS-CONSEILS GÉNIE STATIQUE

Simon-Christiansen & Associés

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE CES ORGANISME AGRÉÉ OGC

SURFACE BRUTE HORS-SOL Environ 4.100 m2

LOCALISATION Boulevard Prince Henri à Luxembourg LIVRAISON Fin 2024

Illustration : Vize
La façade avant est marquée par l’idée de la colonnade et laisse encore deviner le positionnement des trois anciens bâtiments.
110Bureaux

PRÉSENT DEPUIS 20 ANS

TOUS LES ÉTAGES DE VOTRE BÂTIMENT

De sa conception...

… jusqu’à son exploitation

Avec 20 ans d’expérience, nous savons que les coûts d’exploitation d’un bâtiment sont grandement tributaires des choix de conception. C’est pour cela que nous défendons une vision intégrant le cycle de vie, et accompagnons les projets dès leurs débuts.

Quelle que soit la situation, nous proposons des solutions sur mesure pour exploiter votre bâtiment de façon optimale. Nous vous assistons également sur toutes vos fonctions support. Parce que c’est tout ça, un accompagnement global.

CONSULTANCE ET AUDIT GESTION DES BÂTIMENTS SERVICES ADMINISTRATIFS
Z X Y
Global Facilities S.A. • 2, Domaine du Schlassgoard • L-4327 Esch-sur-Alzette • +352 26 37 28 1 • info@globalfacilities.lu • www.globalfacilities.lu
À TOUS LES ÉTAGES ET À TOUTES LES ÉTAPES, GLOBAL FACILITIES EST VOTRE PARTENAIRE POUR L’EXPLOITATION OPTIMALE DE VOTRE BÂTIMENT.
À

Allegra, siège de CDCL, inauguré

C’est à Leudelange, juste en face de son ancien siège, que l’entreprise de construction luxembourgeoise CDCL a choisi de faire construire son nouveau siège social. Pour ce nouveau bâtiment, vaste de presque 6.000 m2 bruts, CDCL a confié la mission architecturale au bureau architecture + aménagement et a choisi de travailler avec le système CREE, une construction hybride bois-béton préfabriquée et aux techniques intégrées.

Cette méthode présente les avantages de limiter la consommation de CO2, de répondre aux exigences du cradle to cradle, de limiter les risques d’accident de chantier et de mieux maîtriser les conditions de travail et le planning grâce à la préfabrication.

Dans les grandes lignes, sa programmation dispose, dans les étages, de plateaux de bureaux, d’un espace polyvalent au rez-dechaussée, d’une salle de fitness et de parkings au sous-sol.

Le bâtiment profite aussi d’un système intelligent mis en place par AIO, société dans laquelle CDCL est aussi impliquée, et qui permet de réduire au maximum les charges, tout en gérant à distance certaines fonctionnalités ou la détection d’éventuelles anomalies.

ARCHITECTE architecture + aménagement

INGÉNIEUR TECHNIQUE

Goblet Lavandier & Associés

INGÉNIEUR STATIQUE

Simon-Christiansen & Associés

BUREAU DE CONTRÔLE Secolux

SURFACE BRUTE 5.930 m2

LOCALISATION Leudelange

Cette dernière a également permis le montage du bâtiment en un temps record. « Nous avons mis sept semaines pour l’aile nord, un délai déjà court, mais où il a fallu apprendre les techniques d’assemblage. Et ensuite, seulement quatre semaines pour l’aile sud », a précisé Max Didier, administrateur délégué de CDCL, dans son discours lors de l’inauguration qui s’est déroulée le 14 juin en présence du Premier ministre, Xavier Bettel (DP), et de la bourgmestre de Leudelange, Diane Feipel.

Le projet se compose de deux volumes décalés et connectés entre eux par une circulation verticale. Des ter rasses extérieures couvertes sont créées par un jeu de porte-à-faux. Le bâtiment compte trois niveaux de sous-sol et quatre niveaux hors-sol.

La production de chaleur du bâtiment est assurée par des pompes à chaleur alimentées par des forages géothermiques de 90 m de profondeur. Une installation photovoltaïque est prévue sur la toiture. Une production de 27.000 kWh est espérée par an. À l’intérieur, les plateaux accueillent des aménagements flexibles répondant aux souhaits des futurs occupants, qui profitent d’une hauteur libre sous plafond de 3 m. Les bureaux sont en premier jour et les fenêtres sont ouvrantes.

Côté sud, on trouve une grande salle polyvalente qui sert aussi bien de salle pour la restauration, de salle de réception, de salle d’exposition ou encore d’espace lounge. Tout ceci est possible grâce à un aménagement intérieur très flexible et modulable conçu par le bureau UNStudio. Cette approche permet d’avoir un espace compact et dont l’utilisation est plus intense. À l’extérieur, plusieurs terrasses sont aménagées et équipées de structures brise-soleil.

Les murs extérieurs sont des éléments préfabriqués assemblés sur place. Photo : Midori
112Bureaux

DSM AVOCATS À LA COUR

LAW FIRM IN

www.dsm.legal
YOUR
LUXEMBOURG

Le devoir d’innovation des architectes

À la fin des années 90, la question de l’em preinte écologique du bâti est devenue un enjeu majeur du secteur de la construction. Actif depuis plus de 30 ans, ArtBuild Architects a inscrit, depuis sa création, les notions de développement durable et d’innovation au coeur de l’ADN du studio.

« Nous profitons de chaque projet pour placer le curseur de l’innovation le plus haut possible. À compter des années 2000, nous avons travaillé sur des grands projets qui ont été autant d’opportunités d’y avoir recours pour créer de la valeur. Nous avons alors élevé ce principe au rang de système » explique David Roulin.

Chez ArtBuild, cette innovation est directe ment liée à la notion de créativité en archi tecture : il s’agit de proposer des solutions sur mesure, tenant compte de programma tions et de contextes singuliers. En ce sens, la notion d’impact de l’architecture sur le bien être des individus, sur la collectivité ou sur l’environnement impose aux architectes le devoir d’innovation.

« Nous avons équipé le studio d’un laboratoire de recherche et développement, AB.Lab, qui cristallise l’engagement du studio en matière d’innovation. Un laboratoire qui, à la fois, thésaurise le savoir-faire acquis au fil des années et des réalisations, et développe de nouvelles solutions pour les projets en cours d’étude. »

d’innover et, par conséquent, d’augmenter la valeur ajoutée de chaque projet.

ArtBuild a mis en pratique cette philosophie pour l’immeuble de bureaux Covent Garden à Bruxelles, livré en 2008. Après avoir analysé en profondeur l’incidence du futur immeuble sur l’environnement, le bureau a établi un cahier des charges de performances introduisant une notion inno vante à l’époque : le traitement des eaux usées. « Nous avons intégré au projet un équipement permettant de récupérer et de traiter naturelle ment les eaux usées au travers d’un grand jardin intérieur servant à la fois de bassin de filtration et d’agrément. L’immeuble est aujourd’hui autonome à 95 % en eau de ville. »

Plus récemment, le bureau ArtBuild Architects a conçu les projets Wooden à Leudelange et The Roots à Belval. Deux bâtiments à ossature, charpente et façade en bois. « Construire de manière vertueuse, c’est par exemple utiliser le bois comme alternative à la construction traditionnelle. »

Enfin, pour le Centre international de recherche sur le cancer à Lyon, l’équipe s’est inspirée du vivant et de la manière dont la nature se protège de la chaleur et du soleil. Elle a notamment mis au point, avec des industriels, des fleurs en métal à mémoire de forme s’ouvrant et se refermant naturellement, sans avoir besoin d’impulsion électrique.

Projets :

Chaque projet est un prototype Pour le bureau d’architectes, il est important que chaque projet soit unique, en lien avec le contexte dans lequel il s’inscrit et l’ambition du client. Ce côté « sur mesure » prend également en compte les données spécifiques du terrain : orientation, ressources naturelles disponibles, biodiversité, etc. Analysés et traduits dans l’espace et dans l’architecture, ces paramètres permettent

«Nous devons sans cesse sortir de notre zone de confort. Innover, c’est faire autrement pour faire mieux, mieux pour l’humain, mieux pour la planète» conclut David Roulin.

Covent Garden : siège de la Direction Générale Innovation de la Commission Européenne, l’immeuble de 74.000 m² est autonome en eau grâce à un système de traitement naturel des eaux usées.

ENVIE DE

RÉALISER

DES PROJETS INNOVANTS ? RENDEZ-VOUS SUR www.artbuild.com

The Roots : ce complexe de 19.600 m² situé à Belval, qui réunit espaces de travail, commerces et logements, témoigne d’un savoir faire éprouvé en matière de constructions en bois.

114Brand Voice
Contenu sponsorisé par ArtBuild Architects
« Nous profitons de chaque projet pour monter le curseur de l’innovation le plus haut possible. »

Wooden : le futur siège de Bâloise Assurances est caractéristique d’une conception intégralement assistée par ordinateur permettant la préfabrication hors-site des éléments de construction.

Comité de direction

CIRC : les façades sont équipées de dispositifs passifs (métal à mémoire de forme, vitrage thermochromique) permettant de se prémunir contre la surchauffe due à l’ensoleillement.

ArtBuild en quelques chiffres

85

studios à Bruxelles (1989), Luxembourg (2002) et Paris (2005)

chiffre d’affaires annuel moyen (en M€)

115 Bureaux Photos : Serge Brison, Orbrs, Quick It / ArtBuild
collaborateurs 3
10
David Roulin Architecte – CEO Bruno Caballé Architecte – Senior partner Christian Jadot Architecte – Senior partner Steven Ware Architecte – Senior partner
La tour permettra de rassembler les différents services de Paul Wurth.   116Projets

Un nouveau siège pour Paul Wurth

MAÎTRE

Paul Wurth

ARCHITECTE

Metaform Architects

GÉNIE TECHNIQUE

Paul Wurth Geprolux

SURFACE 17.000 m2 hors-sol

LOCALISATION

Luxembourg-Hollerich

Après le siège de Post en face de la gare et les bureaux de la direction des CFL place de la Gare, le futur siège de Paul Wurth sera également réalisé par Metaform Architects, à quelques mètres du terminal ferroviaire, dans le quartier Nei Hollerich.

La société ne bougera que de quelques centaines de mètres, mais le concept urbanistique est radicalement différent entre les ancien et futur sièges de Paul Wurth SA. « Nous restons en ville et c’est bien ici que nous voulons construire notre futur », a souligné Georges Rassel, CEO de Paul Wurth, lors de la présentation des résultats annuels de la société. En effet, le futur Paul Wurth Campus prendra place

sur les terrains longeant la rue de l’Aciérie à Luxembourg, où se trouvaient jusqu’à il y a encore quelques mois le Luca, le Carré et l’École de la deuxième chance. C’est là aussi que se trouvent d’anciennes halles qui sont classées au patrimoine, tout comme la Maison du directeur.

Une amélioration du PAP « Après une étude approfondie du PAP existant, nous nous sommes permis de réinterroger certains éléments, explique Shahram Agaajani, fondateur de Metaform Architects. Nous voulions éviter de reproduire certaines erreurs réalisées dans le passé et de créer un nouvel ensemble qui ne

serait pas en relation avec l’existant et le reste du quartier. Aussi, nous avons retravaillé les volumétries des bâtiments, les proportions de la cour, les flux de circulation sur le site. »

En procédant ainsi, le projet gagne en porosité, dynamisme et relations avec les bâtiments historiques à préserver, tout comme le reste du quartier à venir.

« Paul Wurth est une société très dynamique, avec plusieurs savoir-faire au sein d’une même entreprise. L’idée du campus nous semblait intéressante pour correspondre à cette dynamique, et c’est pour cela que nous avons opté pour la réalisation de plusieurs bâtiments ayant

D’OUVRAGE
Le nouveau siège de Paul Wurth prend la forme d’un campus qui s’articule autour d’une place centrale.
117 Bureaux
Illustrations : Metaform Architects

chacun des fonctions différentes rassemblées autour d’un espace ouvert commun », explique Shahram Agaajani.

En face de la Maison du directeur, un bâtiment-tour prendra de la hauteur, mais progressivement. « ll s’agit ici de retrouver l’échelle du piéton, de la rue et de la ville », éclaire l’architecte. Les anciennes halles seront réhabilitées pour accueillir les start-up de l’incubateur déjà existant. En parallèle de ces anciennes halles, deux bâtiments de typologie similaire aux halles viendront s’inscrire dans la continuité.

Au cœur de cet ensemble, une nouvelle place publique est envisagée. « Nous voulions retrouver de la porosité avec

le quartier et, pour cela, nous devions travailler les proportions de la place. Nous avons fait des recherches dans les archives pour comprendre les proportions pratiquées précédemment dans les ensembles industriels similaires et les réintroduire à l’échelle de ce projet », détaille l’architecte.

Autour de cette place, on trouvera donc des espaces de bureaux qui seront dans la tour, un restaurant avec terrasse, qui fonctionnera à midi pour les employés et qui pourrait être ouvert le soir aux riverains, et un auditorium dont la façade pourrait largement s’ouvrir vers la place.

La place publique intégrera quelques gradins reprenant de cette

manière la topographie du site tout en offrant des assises extérieures.

Au niveau de la mobilité, le campus sera bien desservi puisque le tram passera juste à l’arrière du site.

Actuellement, le projet est en phase d’autorisation, et le remembrement des terrains en cours de finalisation. De ce fait, l’assainissement du terrain devrait pouvoir commencer dès l’année prochaine et sera suivi par le début de la construction.

Au total, 17.000 m2 hors-sol pourraient être construits, dont 8.000 m2 pour la tour.

Paul Wurth occupera environ 13.000 m2, les 4.000 m2 restants étant dédiés à l’auditorium, au restaurant et aux autres fonctions.

La tour de bureaux s’élancera progressivement pour répondre à différentes échelles : celles du piéton, de la rue et de la ville.
118Projets
Since 1964 Acquisition structuring | Fund structuring | Litigation Property and construction | Real Estate Financing | Tax Elvinger Hoss Prussen | Luxembourg & Hong Kong | www.elvingerhoss.lu Elvinger Sàrl PLLC |New York | www.elvinger.us Your one-stop solution in Luxembourg Real Estate

PwC à la Cloche d’Or,

MAÎTRE D’OUVRAGE Cloche d’Or Development ARCHITECTES Moreno Architecture & Associés et A2M SURFACE 33.500 m2 FUTUR OCCUPANT PwC LOCALISATION Luxembourg-Cloche d’Or CERTIFICATION Breeam Outstanding, Well Platinum
part II 120Projets

Déjà présent à la Cloche d’Or, PwC quittera le bâtiment Crystal Park pour s’installer en 2027 dans un nouveau campus, à quelques centaines de mètres de son siège actuel.

Les nouveaux bâtiments sont développés par Atenor sur le site occupé précédemment par le garage Renault. Suite à un concours, c’est l’association des architectes Moreno Architecture & Associés et A2M qui a en charge la conception du nouveau campus de 33.500 m2 (soit quasiment la même surface que l’actuel bâtiment de PwC). Les deux autres équipes concurrentes étaient composées des

bureaux Henning Larsen, Metaform Architects et +Impakt d’un côté, et des bureaux Schmidt Hammer Lassen Architects et Assar Architects de l’autre.

Ce n’est pas la première fois que Moreno Architecture & Associés et A2M travaillent avec Atenor, puisqu’ils font déjà équipe pour le projet Square 42 à Belval. Ce projet permet par ailleurs à Atenor de renforcer sa présence au Luxembourg, après des projets tels que Twist à Belval, Perspectiv’ à Esch-surAlzette, ou BuzzCity à Leudelange. À la Cloche d’Or, à l’angle de la rue Robert

Stumper et du boulevard Raiffeisen, le futur campus se compose de quatre bâtiments développés le long d’axes structurants, laissant la possibilité de créer un espace paysager en cœur d’îlot.

La conception architecturale met l’accent sur la flexibilité et l’efficacité d’utilisation des surfaces, tout en offrant des conditions spatiales généreuses. La structure de construction envisagée est une structure composée de colonnes en béton armé avec poutres et dalles coulées sur place. Le gabarit des bâtiments sera de R+4 sur un niveau de sous-sol commun.

Les espaces extérieurs joueront un rôle de premier plan dans la conception des espaces de travail.
121 Bureaux

«

Le projet se veut un repère en matière de cadre de travail collaboratif efficace et épanouissant pour les collaborateurs. Des technologies adaptées seront notamment mises en œuvre pour l’ensemble de ce développement, depuis sa conception jusqu’à son exploitation, afin d’assurer son alignement avec l’EU Taxonomy et de l’inscrire pleinement dans l’économie décarbonée à l’horizon 2050 », avait indiqué Atenor, sur son site.

Le projet sera mis en œuvre selon le principe du new way of working (NWOW), qui consiste en un usage innovant

des espaces extérieurs, et qui intègre la biophilie et les biotopes à tous les niveaux.

Sur le boulevard Raiffeisen, des parties du rez-de-chaussée seront destinées à accueillir des commerces, mais suivant les besoins de l’occupant, ces surfaces pourraient aussi être partiellement ou totalement affectées aux bureaux.

L’ensemble des étages est composé d’un mur-rideau continu à triple vitrage avec châssis métalliques. Des débords de toiture permettent de maîtriser l’ensoleillement et la surchauffe. Des

lamelles verticales dans une finition métallique complètent les éléments vitrés.

Les espaces verts auront une place de premier ordre et permettront de créer un nouveau paysage. Les quatre bâtiments sont conçus de manière à être totalement autonomes au niveau de leur fonctionnement technique.

Une double certification Breeam Outstanding et Well Platinum est attendue. La construction devrait aboutir vers la fin 2026-début 2027 pour permettre un déménagement vers juillet 2027.

122Projets
Le futur campus se compose de quatre bâtiments articulés dans un paysage urbain.
Illustrations : Moreno Architecture & Associés et A2M

Powersave.lu fait baisser vos factures d’énergie

PowerSave négocie le meilleur prix pour votre contrat d’énergie

Electricité Gaz Mazout

The Ultimate Building livré

Le long de la rocade et des voies de chemin de fer, le bâtiment administratif The Ultimate Building est livré. Il participe au renouveau du quartier de Bonnevoie à Luxembourg.

C’est à l’emplacement de l’ancien bâtiment occupé il y a quelques années par Hariko, au 1, rue du Dernier Sol, qu’est construit depuis 2020 le nouvel immeuble The Ultimate Building. Il est développé par Partim et construit par Promosol. La conception architecturale est confiée au bureau iPlan by Marc Gubbini Architectes, qui travaille en collaboration avec les ingénieurs du bureau Felgen & Associés Engineering. Le project management et la direction de l’exécution ont été confiés à QBuild.

Le nom du bâtiment est lié à l’histoire du site, qui se trouvait historiquement à la frontière de la ville, là où on dépensait son dernier sol, la monnaie de l’époque. Aujourd’hui, le bâtiment se trouve dans le quartier de Bonnevoie, voisin du centre d’accueil et d’hébergement d’urgence Ulysse de Caritas, ainsi qu’à côté du centre culturel et de la piscine municipale. L’îlot se trouvant en face de l’immeuble est aussi en cours de transformation et participe au renouveau du quartier. Le tram s’arrête le long de la route de Thionville, à 350 m du bâtiment. La gare centrale se trouve aussi juste à côté.

En plus du tram, une nouvelle piste cyclable le long du tram rend le bâtiment facilement accessible à vélo.

Un immeuble multi-occupant

Le bâtiment est entièrement dédié à une activité administrative. Il est désormais propriété de Monceau Assurances, qui a choisi de le mettre en location. L’immeuble est conçu pour accueillir, si besoin, de multiples locataires, chaque plateau étant divisible. Au total, il peut héberger jusqu’à 15 entreprises différentes.

Cette nouvelle construction représente une surface de 6.500 m2, avec trois niveaux en plus du rez-de-chaussée et deux niveaux en sous-sol.

Les usagers sont accueillis dans un vaste hall convivial qui se déploie en double hauteur. En plus du bureau d’accueil, un coin café sera également à disposition. Les bureaux donnant sur le hall d’entrée bénéficieront d’une grande paroi vitrée, ce qui confère un caractère singulier et une visibilité accrue pour ces entreprises.

Une entrée secondaire est également prévue et donne directement accès aux différentes boîtes aux lettres.

Dans les étages, on trouve tout le confort attendu pour une surface administrative récente : faux plafond

technique avec luminaire LED intégré, trame de 1,35 m, ventilation double flux, faux planchers techniques, triple vitrage avec châssis partiellement ouvrant…

La circulation verticale se fait par deux blocs de quatre ascenseurs placés aux extrémités du bâtiment, et est secondée par un escalier central. Les plateaux sont divisibles en trois ou quatre lots en fonction de leur surface, ces derniers allant de 1.200 à 1.850 m2. On trouve également des petits balcons aux deuxième et troisième étages.

Les sous-sols accueillent 59 places de parking, dont certaines équipées de bornes de recharge pour les voitures électriques, ainsi que plusieurs surfaces d’archivage et des douches.

À l’extérieur, une bande de verdure sera plantée à l’avant du bâtiment et protégée par une clôture. On y trouvera aussi un espace pour les vélos, lui aussi sécurisé. Un système de vidéosurveillance permettra de rassurer les futurs utilisateurs.

Une certification Breeam Excellent est attendue pour cette réalisation.

L’immeuble est actuellement en phase de commercialisation. Square Meter assure la coordination de cette commercialisation et a mandaté Cushman & Wakefield, Savills et INOWAI.

Projets

124
L’immeuble de bureaux The Ultimate Building se trouve à Bonnevoie, le long de la rocade. Le hall d’entrée présente un espace en double hauteur convivial et accueillant. Illustration : iPlan by Marc Gubbini Architectes,
125 Bureaux
Photo: Romain Gamba

C’est en plein cœur de la zone d’activité de Bourmicht, à Bertrange, que Seco Group a fait construire pour ses propres besoins un immeuble administratif. La conception architecturale a été confiée à Moreno Architecture et Associés, qui a imaginé un immeuble sur deux niveaux hors-sol et deux niveaux en sous-sol devant répondre à de fortes contraintes liées au règlement communal. En effet, la commune impose que le recul de chaque niveau doive être équivalent à la hauteur de l’étage concerné. Ainsi la forme pyramidale du gabarit est contrebalancée par la pose de casquettes en béton débordantes et de box métalliques à bardage ajouré. Ces bardages sont de hauteur et de profondeur différentes et servent de pare-vue et de garde-corps.

Le bâtiment est construit selon le système porteur poteau-poutre permettant de libérer, à l’intérieur, un maximum d’espace et d’avoir des plateaux libres à la division.

L’aménagement intérieur privilégie le béton de la construction laissé visible et le bois de chêne naturel. Les techniques sont volontairement laissées apparentes.

Le bien-être des occupants a été placé au centre de ce projet. C’est pourquoi on trouve de grandes baies vitrées pour favoriser les apports lumineux solaires et de grandes terrasses favorisant la vie en extérieur. À partir du premier étage, les bureaux sont traités en triplex articulés autour d’un gradin revêtu de bois. Il sert à la fois d’espace de circulation et d’échange.

Le maître d’ouvrage et le bureau d’architecture ont recherché la simplicité dans l’utilisation des matériaux pour répondre autant que possible aux critères de la circularité dans les bâtiments.

Au niveau de la technique, le bâtiment est équipé de sondes géothermiques, de pompes à chaleur, de dalles actives et de panneaux rayonnants isolés, ainsi que d’une ventilation performante. Après avoir réalisé un bilan carbone en phase de construction et d’exploitation, Seco Group a choisi de participer à un programme de reforestation pour compenser les émissions résiduelles.

Le rez-de-chaussée de l’immeuble est actuellement loué au bureau Schemel Wirtz Architectes Associés.

Group
Bourmicht
La forme pyramidale est imposée par le règlement communal.
Seco
à
MAÎTRE D’OUVRAGE Seco Group ARCHITECTE Moreno Architecture et Associés INGÉNIEURS IDES, ICB EXPERTISE FAÇADE Secolux ORGANISME AGRÉÉ Secolux BUREAU DE CONTRÔLE Secolux ÉTUDE ACOUSTIQUE Secolux GÉOMÈTRE Metrico ENTREPRISE GÉNÉRALE Soludec TERRASSEMENT / PAROI BERLINOISE Baatz SURFACE BRUTE 5.600 m2 LIVRAISON Juin 2021 LOCALISATION 12, rue des Mérovingiens à Bertrange 126Bureaux
Photo : Christophe Bustin

Un interrupteur ? Ou un souhait comblé par un simple effleurement ?

Le tastsensor 4 Gira est plus qu’un simple interrupteur. Son design est multiple. Il est pure intuition et facilement configurable pour les fonctions KNX telles que le divertissement, les stores, la température ou l’éclairage.

Un interrupteur qui offre des repères et qui vous fait être aux commandes non seulement de la do motique mais aussi de vos ressentis.

Ressentir. Contrôler.

marco zenner s.à r.l. 2b, Zone Industrielle Zare Est 4385 Ehlerange Luxembourg

Tel +352 44 15 44 -1 Fax +352 45 57 73 contact@zenner.lu www.zenner.lu www.smarthouse.lu

gira.com
Gira
Tastsensor 4 Gira
/ Smart Home /

Immeuble mixte à Contern

Soludec a confié à Rodolphe Mertens

Architects la conception d’un immeuble mixte tertiaire-commerces dans la zone d’activité de Contern. D’une surface brute hors-sol de 5.680 m2, l’immeuble s’élève sur quatre étages et offre des surfaces modulables pour un nombre d’unités de bureaux allant de 6 à 17.

Le rez-de-chaussée peut offrir jusqu’à cinq unités commerciales, dont un espace privilégié pour de la restauration, bénéficiant d’un dégagement extérieur généreux. La toiture offre une vaste surface de terrasse en rooftop pour la qualité de vie des utilisateurs de l’immeuble. Le bâtiment vise une certification Breeam, de même qu’une certification Well.

L’immeuble se situe dans la zone d’activité de Contern. À l’arrière, une généreuse terrasse peut être exploitée par un commerçant.
MAÎTRE D’OUVRAGE Soludec ARCHITECTE Rodolphe
INGÉNIEUR-CONSEIL STATIQUE ICB Ingénieurs-Conseils CONTRÔLE DÉCENNAL Secolux ACOUSTIQUE SPC Acoustique SURFACE 5.680 m² LOCALISATION Contern
Illustrations : VIZE Renderings
Mertens Architects
128Bureaux

Navigate the real estate world with Dentons by your side

Count on our Luxembourg team for high-quality tailored advice on real estate acquisitions, disposals, financing and structuring of regulated and unregulated investment vehicles.

Leveraging our unique legal and technical experience and knowledge of the latest trends in the construction sector, we will stand by your side in every phase of your development projects.

Christel

Frédérique

Clémence

Grow | Protect | Operate | Finance

Dentons, the law firm of the future is here. dentons.com

© 2022 Dentons. Dentons is a global legal practice providing client services worldwide through its member firms and affiliates.

Please see dentons.com for Legal Notices.

Martine Gerber-Lemaire, Managing Partner, Europe RE Sector Leader Dumont, Senior Counsel, Real Estate Personne, Senior Associate, Corporate RE Pierre Hever, Associate, RE Finance Fontaine, Associate, Real Estate Shana Takoor, Associate, Real Estate Photos : Catherine Thiry La façade a entièrement été refaite et présente désormais une bien meilleure performance énergétique.
130Projets

Renouveau pour la Mutualité des PME

Le bâtiment dans lequel se trouve la Mutualité des PME date de 1971. Ce dernier n’étant plus conforme aux réglementations actuelles en matière de performance énergétique, d’accessibilité et de sécurité incendie, il a été décidé, en 2017, de procéder à son assainissement énergétique et à sa mise en conformité. C’est le bureau Arco qui s’en est chargé.

Le bâtiment compte deux sous-sols (dont un utilisé comme parking) et cinq étages hors-sol, dont le dernier est en retrait et accueille trois appartements avec terrasses.

Il a fallu tout d’abord retirer la façade en béton préfabriqué existante. Celle-ci a été remplacée par une nouvelle façade isolante enduite, avec des éléments préfabriqués en bois, des menuiseries extérieures avec protection solaire extérieure intégrée et des unités de ventilation décentralisées avec récupération de chaleur.

La structure porteuse a été conservée, mais mise à nue pour procéder au réaménagement des bureaux, espaces clients et salles de séjour.

À l’intérieur, le noyau de distribu tion verticale a dû être démoli, car non

Bureaux

conforme. Il a été remplacé par un nouveau noyau avec ascenseurs et escaliers. L’entrée principale existante, difficile d’accès pour les personnes à mobilité réduite, a été revue.

Par la même occasion, la transparence entre intérieur et extérieur a été augmentée. Une partie du plafond entre le rez-de-chaussée et le premier étage a été retirée pour créer une zone de réception spacieuse et lumineuse.

Dans les étages, la zone réservée au personnel et celle dédiée aux clients ont pu être séparées. Les bureaux, salles de conférence et salles de détente ont été réaménagés et modernisés.

À l’intérieur, les employés travaillent dans des espaces optimisés.
131

MAÎTRE D’OUVRAGE

Mutualité des PME

ARCHITECTE Arco

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL ET TECHNIQUE SGI Ingénierie

SURFACE NETTE 3.731 m2

SURFACE BRUTE 4.513 m2 MISE EN SERVICE Mars 2021 COÛT TOTAL Environ 10,4 millions d’euros

LOCALISATION Rue Glesener à Luxembourg

d’accueil profite désormais d’une double hauteur et de plus de lumière naturelle. 132Projets
La zone

Cobolux construit des bureaux avec Dagli+

Photo : Simone Bossi
MAÎTRE D’OUVRAGE Cobolux
ASSISTANT MAÎTRE D’OUVRAGE 4C Ingénieurs Conseils ARCHITECTE Dagli+ atelier d’architecture
ET SANITAIRE Reckinger MENUISERIE EXTÉRIEURE Lux Fermetures SERVICE COORDINATION SÉCURITÉ SANTÉ Geri Management
Energiae Consult SURFACE 3.436 m2 LIVRAISON Septembre 2021
INGÉNIEUR GÉNIE CIVIL Mycon Ingénieurs CONSTRUCTION, PARACHÈVEMENT Groupe Manuel Cardoso CHAUFFAGE
COMMODO/INCOMMODO
LOCALISATION Biwer
134Projets

Les amateurs de saucisses et jambons luxembourgeois sont familiers du nom Cobolux. Il s’agit en effet d’une entreprise qui fabrique et transforme des produits de viande et salaison, tout en proposant des services de boucherie et charcuterie via l’enseigne Emo. Elle a souhaité construire un immeuble administratif avec un rez-dechaussée commercial à Biwer, le Coboluxcenter, et a fait appel, pour la conception architecturale, à Dagli+ atelier d’architecture.

D’une surface totale de 3.436 m2, le bâtiment rassemble plusieurs fonctions : au rez-de-chaussée, on trouve un espace de

vente au détail des produits Cobolux (environ 320 m2) et une boulangerie-pâtisserie. Dans les deux étages supérieurs prennent place des surfaces de bureaux destinées à la location. Ces derniers sont prévus pour travailler à la fois dans des espaces ouverts et dans des bureaux individuels assurant plus de confidentialité. Tous les postes de travail sont situés le long des façades pour profiter au maximum de la lumière du jour, le noyau central étant occupé par les circu lations verticales, les sanitaires et le copy corner. Dans les extrémités, des salles de réunion ponctuent les espaces de travail.

Le bâtiment profite d’une parcelle triangulaire qui permet d’avoir une vue étendue sur son environnement. En façade, l’accent est mis sur une certaine horizontalité par des bandeaux eux-mêmes soulignés de lignes continues. Les montants des menuiseries extérieures apportent le contre-balancement vertical nécessaire au bon équilibre du dessin de la façade. Les étages sont disposés avec un léger décalage qui anime la silhouette du bâtiment. Profitant de la déclivité du terrain, un niveau de parking en sous-sol a pu être installé sans avoir à réaliser d’excavation trop profonde.

La façade est marquée par des bandeaux horizontaux.

135 Bureaux

Nova, nouvelle étoile sur la place

Illustrations :
L’immeuble se situe à un emplacement stratégique, à un des coins de la place de l’Étoile, à Luxembourg.
Immobel
136Projets

L’immeuble Nova bénéficie d’un emplacement stratégique à Luxembourg, à l’angle du boulevard Grande-Duchesse Charlotte, donnant sur la place de l’Étoile, en face de l’arrêt de tram.

L’immeuble, datant des années 1980, nécessitait une rénovation. Mais Immobel a souhaité prendre le parti de conserver le plus d’éléments possible et de ne changer que le nécessaire. Cette approche permet de préserver une partie des ressources, mais la contrepartie est un temps de planification et d’études plus long.

Une fois le permis obtenu, un acquéreur a rapidement été trouvé pour cet immeuble administratif : Monceau Assurances s’est positionné et en est désormais propriétaire. La commercialisation des espaces de bureaux est en cours.

L’arrière de l’îlot peut être exploité, et la construction se prolonge avec un rez-dejardin planté et un patio intérieur. On y trouve un espace de coworking et de détente. Le retrait, au dernier étage, permet de créer des terrasses avec vue sur la ville et les environs.

Au rez-de-chaussée, l’occupation est mixte : cafétéria, bibliothèque, fitness. Les sept étages supérieurs sont dédiés aux espaces de bureaux. Trois niveaux de sous-sol permettent d’accueillir 28 empla cements de parking.

La façade est traitée avec un double niveau de rez-de-chaussée, permettant de conserver l’échelle du piéton. Largement vitrée, elle est sobrement souli gnée par des bandeaux continus horizontaux qui marquent les différents niveaux.

137 Bureaux
Le lobby de l’immeuble sera clair et accueillant.
À l’arrière du bâtiment, on découvre une cour
D’OUVRAGE Immobel
Monceau Assurances
BFF...
TPF Luxembourg
GÉNIE TECHNIQUE CES Luxembourg BUREAU D’ÉTUDE ENVIRONNEMENT Energie & Environnement CERTIFICATION BREEAM PwC COORDINATION SÉCURITÉ ET SANTÉ SGI Ingénierie CERTIFICAT DE PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE Ides ACOUSTIQUE Venac SURFACE 4.200 m2 LIVRAISON Printemps 2023 LOCALISATION Place de l’Étoile à Luxembourg Grâce au retrait, des terrasses peuvent être aménagées aux deux derniers étages. 138Projets
plantée et un patio. MAÎTRE
PROPRIÉTAIRE
ARCHITECTE
INGÉNIEUR STATIQUE
INGÉNIEUR

Le hall dans la colline

Les propriétaires du domaine viticole Häremillen ont demandé à 2001 de concevoir un nouveau hall de production et de stockage afin de répondre à l’activité croissante de cette entreprise familiale.

L’implantation projetée est stratégiquement située à proximité de la cave existante, à savoir sur le coteau lui faisant face, au lieu-dit Wolkegruet/Reisselt. Ce choix soulève toutefois la question d’une intervention dans ce paysage marqué par les vignes, en périphérie du village d’Ehnen.

Pour cela, les architectes sont partis de l’observation attentive du paysage et ont constaté que la voirie de Reisselt délimite nettement deux zones : au sud, un paysage urbanisé avec le village d’Ehnen, et au nord, les coteaux et la zone agricole. Un paysage représentatif de la région de la Moselle. Aussi, plutôt que de suivre les réglementations traditionnelles et de maintenir le site « libre de constructions non appropriées », les architectes de 2001 ont pris la liberté de proposer un projet qui tend à maintenir le site « libre de constructions ». De plus, l’approche d’une construction traditionnelle invasive est écartée en faveur d’une intervention minime et efficace qui préserve le paysage et s’y subordonne.

Pour ce faire, 2001 propose d’intégrer – au sens premier du terme – la construction dans le paysage, en utilisant la topographie du site afin d’incorporer le nouveau hall sous les vignes, comme une grotte. En glissant ainsi une incision précise dans le paysage, il génère une zone logistique qui ne s’exprime, à l’extérieur, que par une façade en polycarbonate et un parvis, comme une extension de l’espace public qui donne accès au hall. À l’intérieur, sous une structure en béton, on trouve une zone de stockage, des espaces de bureaux et une cuisine.

Le volume du hall exploite la pente du terrain en surface.
140Projets

La maquette du projet explique le glissement du hall dans la colline.

Photo : 2001 141 Bureaux MAÎTRE D’OUVRAGE Domaine viticole Häremillen ARCHITECTE 2001 SURFACE 1.000 m2 DÉBUT DE LA CONCEPTION 2020 LOCALISATION Ehnen
L’œuvre de Kasimir Malevitch a inspiré la géométrie du projet.

Bureaux satellites de PwC à Mondorf

PwC repense ses espaces de travail en ouvrant un nouveau bureau satellite à Mondorf-les-Bains, sur le site du domaine thermal. Il a confié la mission architecturale du nouvel aménagement intérieur à Moreno Architecture & Associés.

L’espace mis à disposition, d’une surface de 400 m², est situé dans les combles du bâtiment Al Thermen. Il peut accueillir un maximum de 60 salariés, qui pourront bénéficier de l’ensemble des infrastructures du site.

Ces 400 m2 sont divisés en deux plateaux identiques, reliés entre eux par une passerelle. L’enveloppe en béton de l’ensemble de la charpente a été conservée pour préserver l’identité des lieux et créer un espace de bureaux convivial et jeune.

Le premier plateau représente l’espace collaboratif, où l’on retrouve des éléments structurants, comme les gradins à l’entrée, qui permettent des réunions informelles et des présentations en groupes plus larges. Au centre, la « cuisine » permet des échanges autour de son îlot.

Le second plateau représente l’espace de travail individuel, de concentration. Il propose plusieurs sortes de sièges, afin que le travail et les réunions soient un peu plus conviviaux. L’aménagement de cette zone se conclut par quatre box fermés.

Cette ambiance « work café » est renforcée par des techniques apparentes et des menuiseries en bois naturel clair.

MAÎTRE D’OUVRAGE PwC ARCHITECTE Moreno Architecture & Associés BUREAU D’ÉTUDES Veolia SURFACE 400 m² LIVRAISON Mars 2022 LOCALISATION Mondorf-les-Bains À côté des gradins, on trouve également un espace qui peut servir pour les réunions.
et les menuiseries sont en bois naturel clair.
Photos : Christophe Bustin
Les techniques sont laissées apparentes
142Bureaux

Facturation électronique

Quadram sàrl • 195, rue de Differdange L 4437 Soleuvre • Tel : +352 58 22 16 1 • info@quadram.lu • www.quadram.lu
Les logiciels Ergo, ce sont des outils pour : • La gestion de projet • La planification
Le suivi financier
La Gestion Electronique de Documents
Les cahiers des charges • Les bordereaux de soumission
Les métrés
Le suivi des travaux Une seule solution pour toutes vos factures BtoG sur le réseau PEPPOL

Un nouvel ensemble pour l’État et l’ESM au Kirchberg

L’expression des façades transmet une impression de transparence et d’ouverture.

144Projets

Pour concevoir le futur siège de l’European Stability Mechanism (ESM) et des surfaces administratives pour l’État luxembourgeois au Kirchberg, un concours a été organisé en 2018 par l’Administration des bâtiments publics. La première phase n’était pas anonyme et 23 candidatures ont été déposées. La seconde phase regroupait huit candidatures qui, elles, étaient à ce stade anonymisées. Sur les huit équipes de planification rete nues, trois n’ont pas été évaluées par le jury en raison du non-respect de critères formels. Le jury se composait de 13 membres présidés par Christoph Gantenbein (Christ & Gantenbein). Les membres se sont réunis les 24 et 25 mars 2022 pour l’examen final des dossiers et désigner les lauréats.

C’est le groupement composé de EM2N Architekten (Zurich/Berlin),

ROBERTNEUN Architekten, wh-p Beratende Ingenieure (génie civil), Basler & Hofmann (ingénieur technique), Atelier Loidl Landschaftsarchitekten Berlin (architectes paysagistes) qui est finalement arrivé à la première place.

La deuxième place revient au groupement composé par Dietrich Untertrifaller Architekten, Franz und Sue, architecture + aménagement, Knippershelbig, InCA Ingénieurs Conseils Associés, Buro Happold et Glück Landschaftsarchitektur.

Une troisième place ex aequo a été attribuée à l’équipe composée par KAAN Architecten, 2001, Werner Sobek Frankfurt, Schroeder & Associés, Werner Sobek Frankfurt, OKRA landschapsarchitecten et à l’équipe composée par UNStudio, BalliniPitt architectes urbanistes, SGI

Ingénierie, Buro Happold, Felixx Landscape Architects & Planners.

Enfin, la cinquième place revient à M3 Architectes, Stefano Boeri Architetti, Best, Contracting & Engineering Services Luxembourg, Agence L’Anton & Associés.

Innovant et durable L’objectif de ce concours était de concevoir un complexe de bureaux innovant, durable et tourné vers l’avenir, dont un des utilisa teurs sera l’European Stability Mechanism (ESM), qui y installe son siège social. Une surface supplémentaire est prévue pour les unités administratives de l’État luxembour geois. La parcelle se trouve dans le quartier européen au Kirchberg, entre la rue Antoine de Saint-Exupéry, la rue CharlesLéon Hammes et la rue Alcide de Gasperi.

Illustrations : EM2N / ROBERTNEUN-Filippo Bolognese Images
145 Bureaux
Le bâtiment conçu pour l’État luxembourgeois présente un rez-de-chaussée largement ouvert pour le public.

La surface construite brute avoisine les 41.500 m2 hors-sol, la surface totale (avec les sous-sols) montant à 52.100 m2 Sur ces surfaces, environ 19.500 m2 sont réservés pour le siège de l’ESM et 32.600 m2 reviendront aux services de l’État luxembourgeois.

Dans ce projet, une attention toute particulière est portée à la fois au caractère durable du bâtiment et au traitement des espaces publics, qui doivent s’inscrire dans la dynamique développée par le Fonds Kirchberg en collaboration avec l’architecte et urbaniste Jan Gehl. Ainsi, la rue Alcide de Gasperi doit être revalorisée en tant qu’axe central intérieur au quartier. Le terrain dont le concours fait l’objet est donc un élément-clé de cette nouvelle approche urbanistique. Pour cela,

les architectes ont prêté une attention toute particulière à travailler l’échelle humaine, la porosité, le mouvement, la création d’espaces publics et l’activation des rez-de-chaussée. Le projet tient également compte de la volumétrie des bâtiments voisins. Il en résulte un ensemble simple et généreux qui crée des liens spatiaux au-delà de la parcelle. Le corps de bâtiment de l’État luxembourgeois, avec sa structure de 70 m de haut, agit comme un marchepied urbanistique vers les tours de la Cour de Justice voisine et celle de la rue de Saint-Exupéry.

En plus des espaces publics, le projet lauréat prévoie des jardins inté rieurs et extérieurs dont l’aspect forestier est privilégié et s’intègre dans la topogra phie du site pour créer un nouveau pay

sage. On y trouve également des équipe ments pour des activités sportives (streetball, tennis de table…). Une installa tion d’irrigation automatique est prévue et peut être alimentée à partir de citernes collectant les eaux de pluie situées au point le plus bas du site.

Dans les constructions, un bâtiment est attribué à l’ESM, un autre à l’État luxembourgeois et un troisième peut être utilisé de manière autonome ou relié à l’un ou l’autre des deux autres bâtiments, soit par le sous-sol, soit par les étages supérieurs, via des passerelles.

Les bâtiments sont envisagés avec une ossature en bois-béton et tout est mis en œuvre pour que les modes d’assemblage et de production répondent aux exigences cradle to cradle

146Projets
Conçues dans une démarche durable, les façades seront végétalisées.

Des contraintes particulières pour l’ESM

Le bâtiment de l’ESM doit répondre à la fois à des contraintes de haute sécurité et d’intégration dans un contexte urbain. Pour cela, des pavillons de contrôle des visiteurs sont intégrés dans les espaces paysagers.

Les jardins dans des cours servent à établir la distance de sécurité nécessaire. À l’intérieur, une flexibilité maximale est recherchée dans l’objectif d’une plus grande durabilité. Au centre, un atrium central offre des espaces de circulation et une entrée de lumière naturelle dans le cœur du bâtiment.

Les plans d’étages restent libres au maximum. On trouve dans les extrémités les fonctions sociales (kitchenette, terrasses, lieu de travail en groupe). Les bureaux sont répartis soit le long des façades extérieures, soit vers l’atrium central. Les façades sont

une combinaison de façades classiques de bureaux et des côtés frontaux plus libres, avec des espaces végétalisés et des terrasses. Dans l’ensemble, on obtient une élégance classique qui répond aux exigences contemporaines et permet au siège de l’ESM d’avoir un bâtiment à la fois représentatif, accessible et accueillant.

Une ouverture publique pour l’État Contrairement au bâtiment de l’ESM qui doit répondre à des exigences de sécurité élevées, le bâtiment pour l’État et le troisième bâtiment peuvent offrir des espaces plus orientés vers la population. Ainsi, l’espace public se prolonge à l’intérieur du bâtiment prévu pour l’État avec un jardin intérieur où peuvent prendre place un restaurant, un lieu de coworking, une salle de conférence et

un petit commerce. Dans le socle, et en fonction des conditions climatiques, certaines surfaces de façade peuvent s’ouvrir pour profiter d’espaces intérieur-extérieur.

Le troisième bâtiment arrive en complément des deux autres. La façade de ce bâtiment est en retrait au rez-de-chaussée, ce qui permet une transition douce avec l’espace public. Des jardins assurent là aussi la transition entre les bâtisses.

L’expression des façades doit transmettre une impression de transparence et d’ouverture. Les rez-de-chaussée du bâtiment de l’État et du troisième bâtiment qui sont ouverts au public favorisent la création d’espaces de transition perméables et assimilables à l’espace urbain. La livraison de ce nouvel ensemble est attendue pour la fin de l’année 2028.

Dans le bâtiment pour l’État, l’espace public se prolonge avec un jardin intérieur.

147 Bureaux

Les tours de Bofill rénovées

Le bureau Diane Heirend architecture & urbanisme rénove pour les besoins du ministère de la Fonction publique la Tour A de la place de l’Europe à LuxembourgKirchberg. Elle est également en charge du réaménagement de la Tour B et de son annexe pour les besoins de l’European Public Prosecutor’s Office (EPPO). Toutes deux ont été initialement conçues par le bureau de l’architecte Ricardo Bofill. Depuis 2003, la Tour A était occupée par le Parlement européen, qui a déménagé ses services dans le nouveau bâtiment Konrad Adenauer, fraîchement livré sur le boulevard Kennedy. L’État luxembourgeois a racheté cette tour en 2013 pour environ 60 millions d’euros à Giorgetti et a profité de l’occasion pour rassembler à une même adresse les services du ministère de la Fonction publique.

« La tour a été construite en 2002 et nécessitait une remise en état complète, explique Diane Heirend. Ricardo Bofill a conçu une tour avec un noyau central et les espaces de travail tout autour, ce qui laissait peu de place à la variation des espaces. Aussi, chaque plateau a été libéré et divisé en deux pour répondre aux conditions de lutte contre le feu, tout en pouvant être aménagé librement. On a ainsi pu envisager de travailler deux moitiés de plateaux ouverts, à l’exception des kitchenettes et copy corners qui sont dans des espaces dédiés. »

Afin de faciliter le travail quotidien, et surtout le flux des visiteurs extérieurs qui est de 400 à 600 personnes par jour, les étages ont été répartis de manière efficace : les deux premiers sont réservés aux examens d’entrée dans la fonction publique et aux entretiens d’embauche ; puis viennent six étages qui sont dédiés à l’Institut national d’administra tion publique (INAP) – qui déménagera de ses locaux à la rocade de Bonnevoie – ; avec un étage de bureaux entouré audessus et en dessous par les salles de formation de manière à ce que les employés de ce service puissent se déplacer à pied facilement vers les lieux de formation grâce aux escaliers ; puis on trouve les autres services dans les étages supérieurs, avec, au 18e étage, un niveau consacré aux salles de réunion.

Au total, cinq ascenseurs sont présents dans la tour, mais la cage d’escalier a aussi été refaite pour inciter le plus possible les utilisateurs à emprunter les escaliers.

Une approche participative

Le bureau d’architectes a aussi planifié les aménagements intérieurs. Des ateliers ont été organisés avec les équipes pour identifier les besoins en espaces de travail. Les univers créés sont très différents les uns des autres. Certains services, comme la médecine du travail ou le service discipli naire, ont besoin de bureaux fermés pour des raisons de confidentialité évidentes, mais d’autres préfèrent désormais travailler en open space. Les services sont aména gés de manière plus flexible, pour un travail collaboratif grâce à des solutions appor tées aussi par le mobilier. Il s’agit ici d’une nouvelle manière de travailler pour la fonction publique. À chaque étage, en plus des open spaces, on trouve dans les angles des lounges avec des canapés, des poufs, des tables basses, avec une vue impre nable. Ces salles permettent de travailler de manière plus informelle. Des salles prévues pour un travail à quatre personnes sont aussi disponibles. Des rideaux sont installés partout, conférant un esprit plus domestique. Tous les stores sont désor mais microperforés pour conserver la vue sur les alentours, même quand ceux-ci sont fermés. Avec l’aide du bureau Beissel & Ruppert et du bureau suisse Amstein + Walthert, l’acoustique intérieure a sensible ment été améliorée.

Un système interactif permet de faire des réservations de salles dans tous les étages, ce qui facilite aussi la circulation spontanée des employés d’un étage à l’autre.

Le rez-de-chaussée accueille une cantine qui est ouverte à la fois aux employés et aux personnes ayant rendezvous dans la tour.

Notons enfin que la Tour B est également en cours de réaménagement par Diane Heirend architecture & urbanisme. L’aménagement dans cette tour est plus classique et se déroule en différentes phases, dont la quatrième a lieu à partir de la fin de l’année 2022. Cette tour est occupée par le Parquet européen (EPPO), dont les besoins en espaces ne cessent de grandir.

148Projets
149
Illustrations : Diane Heirend architecture & urbanisme
Bureaux
La cantine se trouve au rez-de-chaussée de la Tour A. Au 18e étage de la Tour A, on trouve des espaces de réunion.

Tour A

MAÎTRE D’OUVRAGE Administration des bâtiments publics UTILISATEUR Ministère de la Fonction publique

ARCHITECTE

Diane Heirend architecture & urbanisme

GÉNIE CIVIL InCA Ingénieurs Conseils

GÉNIE TECHNIQUE Jean Schmit Engineering

BUREAU D’ÉTUDE

Tour B

MAÎTRE D’OUVRAGE Administration des bâtiments publics UTILISATEUR EPPO

ARCHITECTE

Diane Heirend architecture & urbanisme

GÉNIE CIVIL Schroeder & Associés

GÉNIE TECHNIQUE Goblet Lavandier & Associés

BUREAU D’ÉTUDE EN MATÉRIOLOGIE E3 Consult

BUREAU DE CONTRÔLE  Vinçotte

COORDINATEUR DE SÉCURITÉ ET DE SANTÉ D3 Coordination

TRAVAUX DE PARACHÈVEMENTS SECS S+B Inbau

TRAVAUX DE HVAC / SANITAIRE A+P Kieffer Omnitec

TRAVAUX D’ÉLECTRICITÉ Paul Wagner et Fils

MISE EN SERVICE Phase 1 : mars 2021 Phase 2 : décembre 2021 Phase 3 : janvier 2023 (prévision)

SURFACE NETTE 11.630 m2

ACOUSTIQUE Beissel & Ruppert / Amstein + Walthert ORGANISME AGRÉÉ SECO COORDINATEUR DE SÉCURITÉ ET DE SANTÉ D3 Coordination BUREAU D’ÉTUDE EN MATÉRIOLOGIE E3 Consult TRAVAUX DE PARACHÈVEMENTS SECS S+B Inbau TRAVAUX D’ÉLECTRICITÉ / HVAC / SANITAIRE A+P Kieffer Omnitec LIVRAISON PRÉVUE Juillet 2023 SURFACE NETTE 23.400 m2 LOCALISATION Boulevard J. F. Kennedy, Luxembourg-Kirchberg 150Projets Les aménagements de la Tour A sont très différents d’un étage à l’autre.

Ensemble, pour un design durable

Le vrai design, cela dure. C’est pourquoi vos projets sont axés non seulement sur l’esthétique mais aussi sur la durabilité. Ce n’est que de cette façon que vos clients pourront profiter de vos réalisations toute une vie. Avec Reynaers Aluminium, vous donnez à vos projets cette force intemporelle. Nos solutions de haute qualité en aluminium vous inspirent d’innombrables façons et résistent sans difficulté à l’épreuve du temps. Toutes nos collaborations visent le résultat le plus beau et le plus durable. Parce qu’ensemble, nous faisons toujours mieux.

Recevez votre guide pratique “Construction circulaire et menuiseries en aluminium” sur www.reynaers.be/ guidepratique

Quatuor - ©Jaspers-Eyers & Philippe van Gelooven

La CMCM dans ses nouveaux locaux

Le nouveau siège de la CMCM, à Hollerich, a été inauguré vendredi 29 avril en présence, entre autres, de S.A.R. le Grand-Duc. Un immeuble conçu par Christian Bauer & Associés Architectes dans un quartier en mutation.

C’est à Hollerich, sur les anciens terrains de l’Imprimerie Centrale, que la Caisse médico-complémentaire mutualiste (CMCM) a choisi de déménager et d’installer son siège social, quittant ainsi son siège de la rue de Strasbourg. La construction de ce nouveau bâtiment, conçu par Christian Bauer & Associés Architectes, et le déménagement des équipes étaient devenus nécessaires au vu de la croissance des équipes.

Les locaux sont situés à quelques mètres du futur site de la Caisse nationale de santé, au sein de la Cité de la Sécurité sociale (qui accueillera à terme différentes institutions et administrations de la Sécurité sociale).

En complément des espaces d’accueil du public et de bureaux, les collabo rateurs disposent d’un service de concierge rie et d’une cuisine équipée-cafétéria. Des bornes de recharge pour voitures électriques sont déjà installées et des stations de recharge pour vélos et scooters électriques sont prévues et seront bientôt finalisées.

Les travaux du bâtiment ont duré trois ans et demi. Sur les toits, 86 panneaux photovoltaïques ont été installés et voisinent cinq ruches dédiées à la pédagogie et à la récolte de miel.

En plus des locaux de la CMCM se trouvent les bureaux de la Fédération nationale de la mutualité luxembourgeoise, la Caisse générale de prévoyance mutualiste et la Caisse de décès mutualiste. Derrière cet immeuble, sur la même parcelle, se trouve un immeuble résidentiel également conçu par Christian Bauer & Associés Architectes.

MAÎTRE

Wenkelhiel

ARCHITECTE Christian Bauer & Associés Architectes

SURFACE

6.920 m² (sous-sol compris)

CLASSE ÉNERGÉTIQUE BBB

LIVRAISON 2022

LOCALISATION Rue de Hollerich à Luxembourg

Photo : Guy Wolff
Cet immeuble de coin a un profil arrondi très distinctif.
D’OUVRAGE
152Bureaux

Outil de planification Schindler Concevez votre ascenseur en quelques minutes

Notre outil convivial de planification en ligne simplifie la recherche de la configuration de transport vertical la mieux adaptée à votre immeuble. L’outil Schindler de planification et de conception vous aidera à déterminer les spécifications requises dès les phases initiales du cycle de vie de votre projet d’immeuble.

En quelques clics de souris, vous aurez accès à nos recommandations, aux spécifications complètes du produit et à des plans d’aménagement détaillés. Il vous suffira de télécharger, dans votre répertoire de conception de projet, ces fichiers de données au format DWG ou PDF.

La solution est susceptible d’être élaborée dans le respect des normes de modélisation des données de bâtiments. Par ailleurs, notre Project Cloud facilite le partage de vos projets avec nous.

Schindler Digital

We Elevate

À Munsbach, une nouvelle zone d’activité est en train de sortir de terre. Quatre nouveaux bâtiments administratifs, complétés par 450 places de parking, sont organisés sur un terrain de grande taille en pente, descendant vers une réserve naturelle.

Les architectes du bureau BFF..., à qui la conception de cet ensemble a été confiée, ont choisi de profiter de cette topographie pour ouvrir progressivement les perspectives vers la zone verte.

Les immeubles restent volontairement de petits gabarits pour maintenir l’échelle de proximité. Ils sont organisés autour d’un axe central paysager, faisant le lien entre la rue et la nature.

Les architectures répondent aux nouvelles typologies de bureaux qui émer

gent de la crise sanitaire et des demandes du marché : des bureaux représentatifs, communicateurs de valeurs, des lieux de rencontres, d’échanges et de travail qui fédèrent et permettent le travail en groupe, complétant les périodes passées en télétravail. La liaison entre intérieur et extérieur est renforcée grâce aux nombreuses terrasses réparties à différents étages et la convivialité devient un élément central dans la conception des espaces.

À l’intérieur, l’économie des matériaux est appliquée. Les éléments de construction restent visibles, dans un esprit de sincérité architecturale.

L’ensemble de ces nouvelles constructions profite des dernières technologies en matière de performance énergé­

tique. Une attention particulière a été portée au bien être des usagers tout au long de la conception, ce qui se traduit, par exemple, par la possibilité d’avoir une ventilation naturelle dans les bureaux ou de profiter d’un large apport de lumière naturelle grâce aux généreuses baies. La façade est réalisée en pierre naturelle, choisie pour sa durabilité visuelle.

Deux axes cyclistes traversent le site et la proximité avec la gare de Munsbach facilite les déplacements en transport en commun. Pour les automobilistes, l’autoroute vers l’Allemagne située à proximité du site est un atout et de nombreux parkings sont disponibles en sous sol. Un niveau de certification Breeam Excellent est visé pour ce nouvel ensemble.

Les immeubles conservent une taille modeste pour préserver l’échelle du piéton.

Sir Park, des bureaux à proximité de la nature 154Projets

À l’intérieur, les espaces mettent en œuvre des matériaux durables. MAÎTRE D’OUVRAGE LLC Real Estate ARCHITECTE BFF... PROJECT MANAGEMENT Beissel & Ruppert INGÉNIEUR-CONSEIL STRUCTURE ICB INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE BSC LOCALISATION Munsbach SURFACES BRUTES 7.580 m² (lot A), 12.326 m² (lot B) DÉBUT DES ÉTUDES 2019 Illustrations : BFF... 155 Bureaux
Le projet se situe sur un terrain qui s’ouvre vers une zone naturelle.

Intesa Sanpaolo installée à la Cloche d’Or

156Projets

Un travail en quinconce permet de révéler les différentes couches de la façade.

MAÎTRES D’OUVRAGE Grossfeld PAP / Intesa Sanpaolo

ARCHITECTE Moreno Architecture & Associés

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE STATIQUE ICB

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE Felgen & Associés

BUREAU DE CONTRÔLE ET ORGANISME AGRÉÉ Seco

COMMODO-INCOMMODO Lux Environnement

SURFACE BRUTE 16.181 m²

LIVRAISON Début 2022

LOCALISATION Luxembourg-Cloche d’Or

CERTIFICATION Breeam Excellent

La banque Intesa Sanpaolo a pu intégrer ses nouveaux locaux à la Cloche d’Or. Le nouveau bâtiment, conçu par Moreno Architecture & Associés, profite d’une situation privilégiée, à l’angle du boulevard Raiffeisen et du boulevard de Kockelscheuer. Haut de huit niveaux hors-sol, il permet de regrouper toutes les équipes au sein d’un même immeuble. En plus des espaces de bureaux, on trouve un auditorium, un restaurant et un coin café, des salons clients et des salles de réunion. Les parkings sont placés en sous-sol, sur trois niveaux.

Le concept architectural de l’immeuble repose sur la création d’une première enveloppe métallique foncée et vitrée qui repose sur un socle transparent. Cette enveloppe est recouverte d’une seconde peau en pierre naturelle rugueuse et massive qui se pose en quinconce. Les arêtes et les retraits du bâtiment exposent le contraste et le mouvement entre les deux peaux de la façade.

Le socle vitré du bâtiment crée une façade urbaine d’échange. C’est là qu’on trouve les zones de rencontre, qui sont ainsi en relation avec le quartier. L’utilisation de verre solaire permet d’éviter la pose de stores extérieurs pour se protéger du soleil.

À l’intérieur, les espaces sont flexibles et peuvent être cloisonnés librement. Les matériaux utilisés sont chaleureux : chêne naturel teinté et palette de matériaux qui évoquent le bois. Les espaces extérieurs prolongent la sensation de bien-être au travail grâce aux parvis, loggias et terrasses qui deviennent des zones d’échange en plein air.

Le nouveau siège d’Intesa Sanpaolo se trouve à Luxembourg, dans le quartier de la Cloche d’Or. Photos : Christophe Bustin
157 Bureaux

Shift, changement de position

Dans la zone d’activité Bourmicht, à Bertrange, un ancien immeuble désaffecté a été démoli pour faire place à une nouvelle construction dénommée « Shift », dont la conception architecturale revient à iPlan by marc gubbini architectes.

Ce nouvel immeuble rassemble à la fois un hôtel de 150 chambres et des salles de conférence, un commerce, un espace de fitness et de coworking.

Au sein du bâtiment, on trouve également deux atriums bien éclairés et couverts sur trois étages.

Une attention particulière est portée aux espaces verts, se trouvant aussi bien à l’intérieur qu’autour du bâtiment. Le toit est traité en terrasse, aménagé en îlots et avec des espaces verts. Il apportera une offre singulière au bâtiment et sera dédié à une exploitation gastronomique.

Le toit-terrasse est aménagé pour être exploité par un restaurant.
Le bâtiment Shift rassemble plusieurs fonctions au sein d’un même immeuble : hôtel, commerce, espace de fitness et de coworking.
iPlan by marc gubbini
D’OUVRAGE Bourmicht Promotions ARCHITECTE
by marc gubbini architectes INGÉNIEUR GÉNIE STATIQUE ICB INGÉNIEUR GÉNIE TECHNIQUE Felgen & Associés SURFACE Environ 15.000 m2 DÉBUT DES TRAVAUX 2023 158Bureaux
Illustrations :
architectes MAÎTRE
iPlan

Serra, deux tours de bureaux

C’est autour du rond-point Serra que se développent deux nouvelles tours de bureaux conçues par Steinmetzdemeyer. Ces deux tours font partie d’un nouvel ensemble qu’est le pôle d’échange intermodal composé de la nouvelle gare de bus surmontée par un vaste P+R, développé à côté d’une station de tram et d’une station de vélos.

Figure de proue du nouvel équipement dédié à la mobilité urbaine, les deux tours viennent compléter la perspective d’entrée du plateau de Kirchberg et celle de la ville. Il s’agit du dernier bâtiment en construction autour du rond-point. Aussi, les architectes ont choisi d’entrer en dialogue avec les autres immeubles déjà présents pour créer un ensemble de caractère cohérent plutôt que d’édifier un immeuble isolé supplémentaire et en concurrence avec les autres.

Les immeubles de bureaux –  hauts de sept étages – et le P+R sont des volumes reconnaissables les uns des autres puisqu’ils développent chacun leur propre identité et expression architecturale. La façade des tours est équipée de lamelles métalliques qui agissent comme des brise-soleil. Leur orientation est réglée par un système automatique, mais peut aussi être dirigée manuellement. Même fermées, les lamelles ne provoquent pas de sensation d’enfermement, car leur perforation permet de garder une vue sur le paysage.

Les deux tours sont reliées entre elles par les cages d’ascenseur. Ces dernières sont entièrement vitrées pour que les utilisateurs aient cette expérience du paysage lors de leurs déplacements verticaux. Cela permet également de créer un lien entre intérieur et extérieur, de passer de l’échelle du piéton à celle de la ville, puis du grand paysage.

À l’intérieur, les étages présentent des plateaux libres facilement aménageables en fonction des besoins des locataires. Les derniers étages dévoilent la spécificité d’être plus hauts sous plafond pour l’aménagement de salles de réunion profitant à la fois de qualités architecturales et de la vue sur le paysage ouvert environnant. Les surfaces de bureaux seront occupées par le ministère de la Justice et le ministère de la Défense.

La livraison des espaces de bureaux est prévue pour 2023.

Le tram circule juste au pied des nouveaux bureaux.
MAÎTRE D’OUVRAGE Fonds Kirchberg ARCHITECTE Steinmetzdemeyer INGÉNIEURS-CONSEILS Goblet Lavandier & Associés, InCA, Schroeder & Associés MISE EN SERVICE DE LA GARE DE BUS 2018 MISE EN SERVICE DU P+R Mai 2021 MISE EN SERVICE DES BUREAUX 2023 BUDGET 72 millions d’euros (pour l’ensemble des nouvelles constructions) LOCALISATION Luxembourg-Kirchberg 159 Bureaux
Photo : Steinmetzdemeyer

Le business park EBBC devient Moonar

L’European Bank & Business Center (EBBC), situé à côté de l’aéroport, est désormais principalement propriété de Nextensa, qui a choisi de le rénover et d’y apporter de nouveaux services, tout en lui faisant changer de nom pour devenir Moonar.

La localisation est particulière ment stratégique, à quelques mètres de l’aéroport du Findel et juste à côté du futur arrêt de tram. À partir de 2017, Nextensa (issue de la fusion de Leasinvest Real Estate et Extensa en 2021) a racheté au fur et à mesure cinq des six immeubles (le dernier

immeuble est occupé par J.P. Morgan) qui composent ce business park. Sur les 27.000 m2 existants, 22.000 m2 sont donc désormais dans le portefeuille de Nextensa, qui entend garder ce bien sur le long terme. Aussi, afin de redynamiser et de repositionner ce grand ensemble de bureaux un peu vieillissant (les immeubles datent de 1991), Nextensa a décidé de réaliser une vaste opération de curetage des immeubles, ne gardant que la structure en béton à l’architecture si singulière, inspirée de l’ancien siège social des Cimenteries belges

160Projets

réunies, et d’apporter de nouveaux services pour les usagers du site. D’un point de vue marketing, le nom du site change pour devenir « Moonar ». Le ciel étant déjà à portée de main grâce à l’aéroport voisin, c’est donc la lune qui est visée…

Un grand nettoyage

Au fil des ans, les différents propriétaires et occupants des immeubles ont apporté de nouveaux éléments. Les immeubles ont évolué de manière organique et un peu désordonnée. Par conséquent, une des

Moonar est un ensemble de plusieurs immeubles de moyenne envergure. Illustrations : Nextensa

INGÉNIEUR-CONSEIL

Seco Expert

PAYSAGISTE

Gaëtan de Le Hoye

GetFullyLet

INGÉNIEUR

Widnell Europe

COMMERCIALISATION

Les espaces communs seront réaménagés. premières étapes est d’apporter plus de cohérence à l’ensemble et de mettre à jour toutes les techniques et infrastructures immobilières.

Grâce au travail des architectes du bureau BFF..., les immeubles vont retrouver une nouvelle jeunesse : il est prévu de changer toute la technique, de refaire les faux plafonds, de remplacer les châssis… À l’extérieur, de la nouveauté est à prévoir aussi, puisqu’en plus du ravalement des façades, de nouvelles casquettes seront posées en toiture et les halls d’entrée

complètement revisités. Ces derniers profiteront à l’avenir d’une double hauteur et accueilleront de nouvelles fonctions.

En effet, chaque hall de bâtiment proposera un service différent : café, bibliothèque, salle de brainstorming, salle de jeux et une pop-up room qui pourra accueillir un jour un coiffeur, un autre un prothésiste ongulaire, un espace de yoga, etc. Toutes ces nouvelles fonctions seront gérées par un seul opérateur, ce qui évitera les surcoûts. À noter que ces services viennent s’ajouter à ceux déjà présents sur

le site, à savoir le restaurant Toro Toro et une crèche L’Enfant Roi.

Un repositionnement pensé en profondeur L’ensemble de ce repositionnement a été élaboré sur les conseils de GetFullyLet, qui accompagne les propriétaires dans l’optimisation de leur bien immobilier en vue de mieux le louer. Pour ce site, l’équipe de GetFullyLet a proposé de créer des immeubles qui s’articulent autour des besoins de la collaboration. « Le travail de concentration peut se faire à la maison,

PROPRIÉTAIRE Nextensa ARCHITECTE BFF...
ET MARKETING
CONSEIL COMMERCIAL
TECHNIQUE
ÉCONOMISTE
SitLux PROJECT MANAGER ET
161 Bureaux
JLL, CBRE Luxembourg, Cushman & Wakefield

pendant les jours de télétravail, explique Christophe Petitjean, fondateur de GetFullyLet. Aussi, quand on vient au bureau, ce que l’on cherche avant tout, ce sont des espaces pour interagir avec les collègues. C’est pour cela que nous propo sons aux entreprises présentes sur le site des espaces mutualisés et qui favorisent les interactions. Le tout fonctionnera comme un petit village. »

Les espaces extérieurs, géné reux en surface, ne sont pas oubliés et sont confiés au paysagiste Gaëtan de Le Hoye.

Une attention particulière y sera portée, car le site est déjà très fréquenté par les piétons, avec beaucoup de passage au quotidien. Actuellement, un seul des bâtiments a été complètement vidé pour réaliser les travaux, le reste se faisant au fur et à mesure, tout en restant en occupation. Ils ont démarré en avril et sont estimés à une durée de deux ans. Le budget total, comprenant les aménagements intérieurs des parties communes et les espaces extérieurs, s’élève à pas moins de 34 millions d’euros. Une enveloppe qu’on ne retrouve

pas si souvent dans la réfection de bureaux. Un autre des grands avantages du site est sa capacité en parking, car il dispose d’un ratio d’un emplacement pour 26 m2. Les 6.200 m2 disponibles à la location sont mis sur le marché dès à présent et les mandats ont été confiés à JLL, CBRE Luxembourg et Cushman & Wakefield.

Le bâtiment stand alone devrait être disponible début 2023 et les aménagements extérieurs finis pour juin 2023. Une certification Breeam Very Good est visée après les travaux.

Projets

Un des halls sera occupé par une bibliothèque.
162
Moonar se situe sur la zone aéroportuaire du Findel.
ACQUISITIONS I SALES I RENTALS I VALUATIONS I INSURANCE I REAL ESTATE CONSULTING EXCELLENCE IN REAL ESTATE PAUL FABECK OWNER & FOUNDER 2, PLACE DE NANCY I L-2212 LUXEMBOURG I T : 26 44 11 61 I INFO@BRICKS.LU I WWW.BRICKS.LU DO YOU WANT YOUR SALE OR RENTAL TO CLOSE SUCCESSFULLY ? GET STARTED WITH A REALISTIC VALUATION * OF YOUR PROPERTY. OUR VALUATIONS ARE ACCURATE & RELIABLE, FREE & NON-BINDING. NO OVER-, NO UNDERRATING. NO DECEPTIVE CLIENT PITCHING. NO STORYTELLING. * NO BULLSHIT ASSESSMENTS. ESTATE CONSULTING EXCELLENCE IN REAL ESTATE PAUL FABECK OWNER & FOUNDER INFO@BRICKS.LU I WWW.BRICKS.LU WANT RENTAL SUCCESSFULLY ? WITH VALUATION * PROPERTY. ACCURATE & RELIABLE, NO UNDERRATING. NO STORYTELLING. BULLSHIT ASSESSMENTS.

Ekxo, premier immeuble de bureaux en bois à la Cloche d’Or

C’est à la jonction entre l’ancien et le nouveau quartier de la Cloche d’Or qu’IKO Real Estate développe un nouvel immeuble de bureaux. Sa spécificité est d’être en bois et de présenter une façade portante conçue comme un exosquelette. La conception architecturale est confiée à Baumschlager Eberle Architekten.

Ce n’est pas la première fois qu’IKO Real Estate tente l’aventure du bois pour un immeuble de bureaux. En effet, le développeur a déjà réalisé le projet Wooden, à Leudelange, et continue sur sa lancée, tout en capitalisant sur les savoir-faire et l’expérience acquis lors de cette construction d’envergure. Ekxo sera, par contre, le  premier immeuble de bureaux en bois dans le quartier de la Cloche d’Or. Son autre spécificité est de présenter une façade conçue sur le principe de l’exosquelette, une structure portante apparente.

Cet immeuble, d’environ 4.000 m2 SCB pour environ 400 places de travail, poursuit la philosophie de construction d’IKO Real Estate, à savoir proposer des lieux de travail qui sont aussi des lieux de vie, avec de nombreux espaces de rencontre, différentes combinaisons d’espaces possibles, des lieux favorisant

l’interaction, ainsi que des bâtiments construits avec des matériaux sains et prêtant attention à plusieurs paramètres, tels que la qualité de la lumière naturelle ou de l’air ambiant, pour favoriser le bien-être et la santé des usagers. Un escalier monumental sera aussi implanté pour encourager son usage plutôt que celui de l’ascenseur.

Par ailleurs, l’immeuble est développé dans une volonté d’innovation. Celui-ci sera un Smart Building avec une approche Ready2Services, c’est-à-dire que le bâtiment et ses équipements permet tront des développements futurs par les occupants, et des certifications Breeam  Excellent et Well Building Standard® de niveau Gold sont visées. La certification énergétique devrait atteindre le niveau AAA.

L’immeuble étant situé à la Cloche d’Or, les futurs utilisateurs pourront profiter de l’accessibilité et des services du quartier, ainsi que des espaces verts de la zone. L’immeuble se situe d’ailleurs juste à côté de la coulée verte et du futur parc municipal.

Au total, cinq niveaux seront construits à partir d’une structure extérieure métallique. Le reste de la construction sera en bois. Sa livraison est attendue pour la fin de l’année 2024.

La façade du bâtiment, conçu par
est pensée sur le principe de l’exosquelette.
IKO Real Estate DÉVELOPPEUR IKO Real Estate ARCHITECTE
Eberle Architekten INGÉNIEUR-CONSEIL ÉTUDES STATIQUES ICB INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE Felgen & Associés Engineering
Well Building Standard® niveau Gold
d’Or
164Bureaux
Baumschlager Eberle Architekten,
Illustration :
Baumschlager
SURFACE 4.000 m2 CERTIFICATION Breeam Excellent,
LOCALISATION Luxembourg-Cloche
LIVRAISON Fin 2024
www.soludec.lu LOTISSEMENT EDWARD I BERCHEM IMMEUBLE BLISS I CONTERN Promoteur-Constructeur Livraison Avril 2024 Livraison Octobre 2022 à Août 2023
Urbanisme Promoteur-Constructeur www.soludec.lu
Architecte : Rodolphe Mertens Architects Architecte : Diane Heirand Architecture &

Un nouveau siège pour les CFL

ARCHITECTE

Metaform Architects

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL InCA

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE Boydens Engineering

PAYSAGISTE Agence Babylone

Les CFL ont annoncé la réfection du bâtiment de la direction générale situé place de la Gare à Luxembourg, ainsi que l’extension de celui-ci sur la parcelle longeant les voies de chemin de fer. Un challenge architectural d’envergure et sensible d’un point de vue patrimonial que Metaform Architects va relever.

En 2020, les CFL ont lancé un appel à candidatures européen pour la rénovation et l’agrandissement du bâtiment de la direction générale situé sur la place de la Gare, à Luxembourg. Un bâtiment datant des années 1950 et devenu, depuis, emblématique du quartier Gare. Déjà réaménagé une première fois par M3 Architectes, cet immeuble a été classé monument historique par le ministère de la Culture et est protégé par la Ville de Luxembourg.

Cinq équipes ont concouru pour ce projet : Christian Bauer & Associés Architectes et Baumschlager Eberle Architekten, Ballinipitt Architectes Urbanistes et UNStudio, Stefano Boeri Architetti, Chaix & Morel et Associés, et enfin Metaform Architects + InCA + Boydens Engineering + Agence Babylone. C’est finalement ce dernier groupement qui a remporté la consultation en septembre 2021.

Ce projet doit permettre de rassembler les équipes sous un même toit, et donc de doubler les capacités d’accueil du personnel pour compter environ 1.200 personnes au sein des futurs murs. Pour arriver à cette capacité, une extension est obligatoire. Pour cela, les CFL ont acheté au préalable les anciennes maisons de cabaret situées à l’arrière du bâtiment existant. Ainsi, les CFL possèdent désor

mais tout l’îlot qui se trouve derrière leur bâtiment et peuvent y prévoir un développe ment architectural de plus grande envergure.

Un projet à la fois respectueux de l’existant et innovant Le projet conçu par Metaform respecte le patrimoine existant, tout en concevant un nouvel ensemble pleinement tourné vers le futur et la flexibilité nécessaire aux entreprises d’aujourd’hui. « Le bâtiment ancien présente de nombreux désavantages, explique Shahram Agaajani de Metaform. Il est mal isolé, a une forme très étroite qui ne correspond plus à nos manières de travailler dans les bureaux aujourd’hui, ce qui implique aussi de longs couloirs… Toutefois, le bâtiment étant protégé, nous devions le préserver selon les règles de l’art et lui permettre de s’intégrer pleinement au

D’OUVRAGE
Illustrations : Metaform Architects MAÎTRE
CFL
Le bâtiment de la direction générale des CFL bénéficiera d’une nouvelle extension le long des quais.
166Projets

nouveau projet. » Il était aussi intéressant de préserver ce bâtiment afin d’économiser l’énergie grise déjà dépensée pour sa construction. Ce travail sur le patrimoine existant se fait en collaboration avec l’Institut national pour le patrimoine architectural, ainsi qu’avec les services de la Ville de Luxembourg.

Ainsi, la façade principale du bâtiment sera préservée, avec toutefois une restauration nécessaire, et un étage supplémentaire en semi-transparence sera ajouté pour venir s’aligner au gabarit de l’immeuble voisin. À l’intérieur, le noyau central et l’escalier d’entrée seront préservés, mais les dalles seront refaites pour y intégrer les nouvelles techniques du bâtiment, qui doivent être mises à niveau. Une mosaïque située dans le hall d’entrée doit également rester en place.

«

Une des idées phares pour le bâtiment existant est de valoriser l’entrée principale, explique Shahram Agaajani. Actuellement, le porche est utilisé pour le passage des véhicules. Mais, à l’avenir, la place de la Gare sera libérée de toute circulation automobile. Aussi, le porche peut retrouver un statut d’entrée majestueuse, à condition que le flux de voitures et de camions puisse être détourné ailleurs. » C’est ce que les architectes et urbanistes sont parvenus à faire en élargissant la rue du Chemin de fer et en créant un nouvel accès à l’arrière de l’îlot. L’élargissement de cette rue permettra aussi l’introduction d’une piste cyclable et de nouveaux arbres, ce qui contribuera à l’amélioration de l’image du quartier de la gare.

Par ailleurs, il fallait trouver une articulation heureuse entre l’ancien

bâtiment et la nouvelle extension qui s’étend latéralement et en profondeur à l’arrière de la parcelle. Pour cela, Metaform a choisi de créer, entre l’ancien et le nouveau bâtiment, un atrium ouvert sur trois étages, qui marque visuellement une césure. « C’est un espace de rencontre, avec un patio baigné de lumière qui fait la jonction entre l’ancien bâtiment et le nouveau, l’histoire et le futur. Ainsi, les deux bâtiments sont l’un à côté de l’autre, dia loguent entre eux, tout en restant indépen dants », détaille l’architecte.

Pour l’extension, Metaform a choisi de développer une nouvelle construction qui suit le chemin des quais de la gare. « Grâce à un porte-à-faux, cette nouvelle aile peut se développer un peu au-dessus du quai n°3 et gagner en envergure. Le bâtiment redescend ensuite graduellement vers

167 Bureaux
Le nouvel ensemble participe à la revalorisation du quartier Gare, qui est en train de s’opérer.

le parking Fort Neipperg, tout en s’élargissant pour prendre de l’ampleur sur le terrain. Cette configuration permet d’envisager des terrasses végétalisées sur les toitures à l’arrière », détaille l’architecte.

De plus, grâce à cette approche, le bâtiment rattrape toutes les hauteurs de corniche des immeubles alentour et s’intègre ainsi parfaitement d’un point de vue urbanistique.

Côté quai, par contre, un autre challenge était à relever. « La façade est à la fois très longue et fort exposée car sur le passage des trains, et largement visible depuis le pont qui enjambe les voies, indique l’architecte. Nous devions donc trouver une façon de l’animer. »

Pour cela, les architectes ont choisi de développer un système de lamelles métalliques et de tablettes de

fenêtre inclinées (empêchant par ailleurs les pigeons de s’y poser). Les étages deviennent aussi moins larges en montant, créant un jeu visuel depuis la rue. « De plus, nous avons aussi préservé une transparence visuelle vers la cour intérieure, en cœur d’îlot, depuis les quais. »

Le confort des usagers au cœur des préoccupations

À l’intérieur, en plus des espaces de travail et des salles de réunion, on trouvera une cantine pour 300 personnes et un service de santé intégré. Une attention particulière est portée au confort des utilisateurs, que ce soit à travers la luminosité des espaces, le confort acoustique ou encore thermique. Au dernier étage de l’extension, une vaste salle de réunion est prolongée par une terrasse surplombant le projet.

168Projets

Enfin, une ultime solution devait être trouvée pour accueillir les parkings des employés. «

Plutôt que de créer une nouvelle rampe d’accès, nous avons optimisé les infrastruc tures existantes, explique Shahram Agaajani C’est pourquoi nous avons trouvé un accord avec la Ville de Luxembourg pour créer un nouvel accès depuis l’intérieur du parking Fort Neipperg pour accéder aux 70 places de parking en sous-sol. »

Les concepteurs visent une certification Breeam Excellent, ainsi qu’une certification Well Platinum. Notons que tout le projet est conçu en BIM depuis la phase d’appel d’offres. Le chantier commencera début 2023 et s’étendra jusqu’à fin 2026. Pendant cette phase de travaux, les collaborateurs travaillant dans le bâtiment seront relogés dans un bâtiment voisin situé boulevard d’Avranches, à Luxembourg.

Grâce à plusieurs achats, les CFL peuvent étendre leur bâtiment à l’arrière de l’îlot.

Vize

Les autres projets du concours À l’occasion du concours, d’autres bureaux ont remis un projet. Celui du bureau parisien Chaix & Morel et Associés est arrivé à la deuxième place. Mais il y a eu également d’autres projets, remis par Christian Bauer & Associés Architectes – en collaboration avec Baumschlager Eberle Architekten –  et par le bureau BalliniPitt.

2e place : Chaix & Morel et Associés

ARCHITECTE Chaix & Morel et Associés

COORDINATEUR DE PROJET Drees & Sommer

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL Bollinger + Grohmann

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE Drees & Sommer

PAYSAGISTE Taktyk ACOUSTICIEN Meta Acoustique SURFACE 25.455 m²

PRIX DE RÉPONSE AU CONCOURS 69 millions d’euros

Illustration :

Vue de la façade donnant vers les quais.

169
Bureaux
Illustrations : CBA/Baumschlager Eberle Architekten La façade de l’extension s’inspire du bâtiment existant, tout en appliquant une approche à double façade. Dès la conception, une extension des bureaux est prévue, et la structure conçue en conséquence.  170 Projets Christian Bauer & Associés Architectes, avec Baumschlager Eberle Architekten BalliniPitt Architectes Urbanistes ARCHITECTES BalliniPitt Architectes Urbanistes, UNStudio BUREAUX D’ÉTUDES SGI, Except, Felixx, IDES SURFACE BRUTE 30.050 m² CERTIFICATIONS Breeam (Excellent), Well ARCHITECTES Christian Bauer & Associés Architectes, Baumschlager Eberle Architekten INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL Ney & Partners INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE Amstein + Walthert PAYSAGISTE HDK Dutt & Kist PILOTE ET COORDINATEUR DU PROJET ICLux Ingénieurs-Conseils

Spécialisé en ingénierie-conseil de la construction, le Groupe Fondasol sécurise et pérennise les ouvrages, œuvrant ainsi à façonner le territoire durablement.

Nous connaissons vos enjeux et mobilisons nos équipes et nos savoir-faire pour que vos problématiques en ingénierie se transforment en solutions.

© Shutterstock | Vectors Market
www.fondasol.lu
Fondasol Luxembourg - 47 A rue de Sanem - L-4485 SOLEUVRE luxembourg@groupefondasol.com
: Optimiser votre projet en fonction des données et contraintes globales du site 15 DOMAINES D’EXPERTISE EN MATIÈRE DE SOLS, STRUCTURES ET INFRASTRUCTURES VOUS AVEZ UN PROJET IMMOBILIER ? NOS EXPERTS VOUS ACCOMPAGNENT
Agence
NOTRE MISSION

Theisen’s

La construction de l’immeuble mixte bureaux-logements situé au 37, boulevard Joseph II à Luxembourg, haut de six niveaux complétés par deux niveaux de sous-sol, est en train de s’achever. La conception architecturale a été confiée par le maître d’ouvrage Immo Theisen’s Eck au bureau d’architectes BFF…. L’Atelier 618 en assure la phase d’exécution. L’équipe de maîtrise d’œuvre est complétée par les bureaux d’ingénieurs TR Engineering et Luxautec.

La façade de l’immeuble reprend une scansion en bandeaux horizontaux qui rappelle les façades des années 1930. Le parachèvement correspondant aux espaces de bureaux est réalisé en pierre naturelle, alors que les espaces domestiques ont un revêtement en briques.

Au rez-de-chaussée, on trouve un espace commercial (166 m2), ainsi qu’un espace pour un bureau. Les étages supérieurs sont dédiés à des espaces de bureaux (1.240 m2) et cinq appartements (pour un total de 483 m2). Le bâtiment présente des espaces de bureaux très flexibles qui peuvent être divisés en sept unités commençant à 65 m2 et pouvant être reliées entre elles. Les étages R+1 et R+2 ont chacun deux unités de bureaux, alors que les étages R+3 et R+4 n’en ont qu’une seule. Les cinq appartements sont situés entre les étages R+3 et R+6. Chaque appartement possède au moins un balcon. Au sous-sol, il y a 84 m2 d’archives et de caves, ainsi que 14 places de parking.

Les agences mandatées pour la commercialisation du bâtiment sont INOWAI, JLL et RealCorp. Cushman & Wakefield a agi en tant qu’agent extérieur, mais a été actif sur la première transaction. L’asset management a quant à lui été confié à Square Meter. Le projet sera livré à l’automne 2022.

L’immeuble de bureaux présente un coin arrondi, caractéristique que l’on retrouve fréquemment dans le quartier.
Illustration : BFF... MAÎTRE D’OUVRAGE Immo Theisen’s Eck ARCHITECTES BFF…, Atelier 618 INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE STATIQUE TR Engineering INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE Luxautec LOCALISATION Luxembourg LIVRAISON Automne 2022 172Bureaux
Eck, livraison imminente

Société spécialisée dans le Project Management, la Maitrise d'Ouvrage Déléguée (MOD) et la direction de travaux sur le marché immobilier Luxembourgeois et européen.

Prysm est spécialisée dans le développement de projets immobiliers, la création, la gestion et le suivi d’appels d’offres, le suivi de l’exécution, le suivi et la gestion des choix acquéreurs, l’animation et le suivi des réunions chantier, la mise en place et la gestion de la maitrise d’oeuvre, le suivi financier et budgétaire, l’assistances aux différentes réceptions, l’optimisation des coûts, la maîtrise des imprévus.

250.000 m² de projets en cours de développement, de construction ou déjà réalisés. Notre savoir-faire nous permet de vous accompagner et gérer vos projets de petite, moy enne et grande envergure, que ce soit du bureau, du commerce, de l’industriel, du résidentiel ou encore un développement mixte.

PRYSM S.A. | 4A, rue Pletzer | L-8080 Bertrange www.prysm.lu |
| +352 20 28 55
contact@prysm.lu
Résidence 13
Lotissement 13 Maisons +/-
Immeuble
Appartements +/- 1.500 m²
3.995 m²
de Bureaux Banque +/- 8.600 m²

ENSEMBLE CRÉONS L’INSPIRATION!

Telle est la devise du nouveau concept store Living Rock à Schifflange.

Living Rock, c’est un showroom de plus de 2600 m 2 , un véritable lieu d’inspiration pour votre intérieur et vos extérieurs. Un lieu unique où les plus belles marques du design sont rassemblées. Un lieu où vous vous laissez séduire par les ambiances et les dernières tendances en matière d’aménagement et décoration. Salon, living, chambres et dressing, salle de bains, carrelage, parquet, portes…

Tout est réuni en un même lieu, pour vous inspirer et donner vie à tous vos projets d’aménagement, de construction ou de rénovation. Un lieu où vous pouvez concrétiser votre projet avec toute l’attention et les conseils avisés de nos experts en aménagement. En soit, Living Rock c’est le raffinement, la qualité et la perfection à votre service pour faire de votre habitat votre lieu rêvé.

Découvrez nos collections et marques de prestiges sur livingrock.lu

Living Rock Redrock Home Living Center
livingrock.lu embellir & rénover
Z.A.C op Herbett, L-3885 Schifflange

Commerces

Gridx, la passion vue par Giorgetti 176 Architectes Perry Weber et Associés, Lonsdale AKDV

Pavillon du domaine Claude Bentz 180 Studio Jil Bentz

Hermès, nouvelle boutique 186 à Luxembourg RDAI

Un B&B Hotels à la Cloche d’Or 187 Moreno Architecture & Associés

Bonn, un retour aux sources vivifiant 188 Jean-Claude Lazard

Cabinet médical à Howald 189 Moreno Architecture & Associés

Patrick Jouin signe le SixSeven 190 au Royal-Hamilius Patrick Jouin

Showroom de Peintures Robin 192 Luc Spits

BalliniPitt signe De BrauHotel 194 BalliniPitt, Hotelideen

Les gîtes du Minett Trail 196 hsa, M3 Architectes, Anouck Pesch, 2001, Kaell Architecte, Tetra Kayser Associés

Chanel déménage et voit grand 200 Peter Marino

Projets

175

Gridx, la passion vue par Giorgetti

Gridx devrait, à terme, bénéficier d’une nouvelle sortie d’autoroute qui longera le site, ainsi que du passage du futur tram rapide qui reliera la capitale au sud du pays.

Projets

Lonsdale AKDV
Illustrations :
176

Le groupe Giorgetti a dévoilé les détails de son chantier de 42.000 m2 exploitables à Wickrange, où Gridx est attendu pour le quatrième trimestre de 2024. Un investissement de quelque 200 millions d’euros pour un centre d’activités mixtes amené à rayonner à l’international et qui reflète l’ambition en termes d’hospitality au sein de l’entreprise familiale.

Situé juste en lisière de l’A4, le complexe mixte Gridx sort progressivement de terre depuis le premier coup de pelle donné en janvier 2020. Au total, plus de 100.000 m2 sont en construction à Wickrange et sont appelés à devenir un complexe mixte reposant sur trois piliers : la passion et la mobilité ; la gastronomie, l’art et les loisirs ; le travail et l’hébergement. On y trouvera donc 140 espaces commerciaux et d’artisanat, des espaces d’exposition (dont certains en partenariat avec le musée Mauto de Turin) et d’expérience immersive, un hôtel de 140 chambres, un food court de 16 restaurants, un business center (900 m2) et des bureaux (10.000 m2), un centre événementiel de 1.400 m2 et 1.500 places de parking complétées par 200 emplacements de stockage pour voitures d’exception.

La conception architecturale de ce vaste ensemble a été confiée à Architectes Perry Weber et Associés, et

Lonsdale AKDV est en charge du design management et de la conception des différents espaces du site. Ce centre s’inspire des concepts de Motorworld, dont le groupe Giorgetti a acquis la licence, mais va plus loin pour proposer un espace lifestyle à 360° ayant pour clé de voûte la passion automobile. Il est développé par le groupe Giorgetti, avec une implication très active de la quatrième génération, sur un terrain acquis il y a environ 12 ans avec Kuhn Construction.

« Les Motorworld déjà implantés en Alle magne privilégient plutôt des développe ments sur d’anciennes friches industrielles. Ici, ce n’est pas le cas, puisque le projet est conçu ex nihilo, mais cet esprit industriel a toutefois été conservé dans le choix des aménagements et des parachèvements des bâtiments », explique François Hannebic que, senior partner et creative director chez Lonsdale. Ainsi, on trouvera un parachève ment en Flexbrick (système de treillis avec des briques) sur le Parkhaus ou des éléments de construction métalliques et en béton laissés apparents.

Du côté de l’écologie, notons la présence de structures en acier XCarb, produites par ArcelorMittal et présentant une empreinte carbone réduite. L’hôtel, quant à lui, sera réalisé à partir de prémurs

Un imposant portail lumineux, reprenant le logo du centre, marquera l’entrée du site.

Commerces

177

comprenant déjà le béton et la partie isolante, pour un assemblage plus rapide et des transports réduits. Les techniques spéciales ont été développées en collaboration avec le département Ecogio, afin de réduire et économiser la consommation d’énergie. Le toit sera équipé de plus de 4.000 m2 de panneaux photovoltaïques. Les ascenseurs seront à récupération d’énergie.

Un centre de « retailtainment »

L’idée est d’attirer un public plus large composé d’amateurs de voitures, mais aussi de familles, de professionnels ou de touristes d’affaires. Une arche lumineuse marquera l’entrée du site. Le motif de sa paroi représentera une juxtaposition du logo du centre, et elle sera mise en valeur par une lumière dichroïque évoquant l’idée d’inclusion.

Après avoir garé sa voiture, le visiteur pourra accéder aux différentes fonctions, réparties selon un circuit circulaire et déployées sur trois niveaux, la boucle

totale sur un niveau faisant près de 1 km. « Nous avons envisagé la circulation intérieure d’après le même principe que celle des centres commerciaux, avec un circuit en boucle et des appels réguliers du regard, des vues croisées », précise François Hannebicque, dont le bureau rédige également le cahier des charges pour les aménagements des différents locataires.

« Pour l’hôtel, nous avons dessiné quatre types de chambres et réalisé les espaces communs dans un esprit haut de gamme et intemporel. La passion automobile sera présente, mais uniquement par petites touches. »

Le food court aura également un caractère industriel avec du métal déployé, de la tôle rouillée et une terrasse avec des containers superposés.

Le parking sera le fruit d’un aménagement mémorable, avec un important travail sur le graphisme et les codes couleurs. L’ouverture est prévue en septembre 2024.

Projets

178
Gridx offrira un vaste parking central.

Grâce à notre expérience acquise au fil de ces 20 dernières années, nous vous apportons un savoir faire précieux et une vision du résul tat souhaité en vous aidant à faire votre choix parmi une gamme étendue de techniques et de matériaux exclusifs, créé sur mesure pour votre projet.

Le tout réalisé en toute sérénité, dans les règles de l’art tout en respectant votre lieu de vie et la propreté requise. Ce sont les détails qui font la perfection, mais la perfection est loin d’être un détail ! Nous aimons notre mé tier, et cela depuis plus de 20 ans.

PUBLIREPORTAGE
FARBDESIGN DB SÀRL 163, rue Pierre Krier L-1880 Luxembourg info@berthaut.lu +352 691 99 11 20 www.farbdesign-berthaut.com
Photo > Berthaut
PROFESSIONNALISME
PEINTURE LE
DE NOTRE SOCIÉTÉ SE REFLÈTE DANS LE SAVOIR FAIRE ET LA DIVERSITÉ DES TECHNIQUES PROPOSÉES.
Stadthaus

Pavillon du domaine

Claude Bentz

Projets

180

Le domaine Claude Bentz a fait construire un nouveau pavillon pour accueillir le public et faire découvrir les productions de ce domaine viticole. Une architecture forte et structurée qui dialogue avec son environnement.

Commerces

181

Le domaine viticole familial Claude Bentz connaît actuellement une nouvelle impulsion avec l’arrivée à la direction de Carole Bentz, fille aînée de Claude, qui représente la 4e génération et qui a choisi de changer de carrière pour se consacrer pleinement à sa passion du vin. Depuis son arrivée, elle a choisi de donner plus de visibilité au domaine qui était jusque-là volontairement resté discret. Pour ce faire, elle a demandé à sa jeune sœur Jil, qui est architecte, de concevoir un nouveau pavillon sur le terrain du domaine pour mieux accueillir les clients et organiser des événements en liaison avec le grand jardin de leur propriété.

« Nos parents avaient fait construire un bâtiment en 1986, qui sert aujourd’hui principalement au stockage et à la gestion de la production, explique Jil Bentz. Les clients sont désormais

invités à se diriger vers le nouveau bâtiment pour découvrir la production du domaine et effectuer leurs achats. Nous pouvons également y organiser des événements privés comme des réceptions d’entreprise ou des mariages. »

Un bâtiment-signal

Le nouveau bâtiment est véritablement un signal depuis la rue. Situé en contrebas de la chaussée, seul le toit du pavillon est visible depuis la route. C’est pour cette raison que Jil Bentz a souhaité lui donner une identité forte et singulière : l’architecte a réinterprété la forme traditionnelle des chais viticoles et a recouvert le bâtiment d’aluminium. « Nous avons choisi ce matériau après avoir découvert le travail de Sanaa au Louvre-Lens, explique-t-elle. Il a la particularité d’être à la fois résistant et

doux au regard, reflétant son environne ment et faisant par là même presque disparaître le bâtiment. »

Les contraintes pour concevoir le pavillon étaient tout de mêmes fortes : la présence d’un bâti existant, une parcelle disponible longue (73 m) mais étroite, la proximité de la rue, une position en contrebas.

Le programme devait par ailleurs comprendre une vinothèque en relation avec le parking existant situé à l’avant de la parcelle, des espaces de dégustation, un espace de réception en liaison avec le jardin, une cuisine professionnelle, un atelier d’architecture, un logement privé.

« Le programme a finalement dicté la répartition des espaces sur la parcelle : la vinothèque devait forcément être le premier espace puisqu’elle est la vitrine

L’espace de vente est aussi un espace de dégustation.

Photos : Guy Wolff (Maison Moderne)
182Projets

du domaine et doit être en liaison avec le parking ; puis, la salle de réception devait se retrouver tout au bout pour être en liaison avec le jardin. Le reste s’est réparti naturellement, le cabinet d’architecture et le logement trouvant logiquement leur place à l’étage. »

Un espace très structuré

Le rez-de-chaussée de cette nouvelle construction est réalisé en béton, avec une façade en crépis pour faire écho à la bâtisse existante. L’étage est une structure en bois, recouverte d’aluminium.

Pour structurer l’espace intérieur, Jil Bentz a travaillé avec une succession de trois « X » qui déterminent les différents espaces et évitent d’obtenir un effet de long couloir lorsqu’on circule dans le rez-de-chaussée. Les murs sont

des voiles de béton qui répondent à des orientations successives de 45 °.

À l’intérieur, le béton est à l’honneur et apparaît sous différentes formes et finitions dans l’aménagement : béton architectonique traité dans une tonalité beige pour rappeler les terres des vignes ou terrazzo réalisé avec du granulat de la Moselle, par exemple. En prêtant attention aux espaces, on s’aperçoit qu’il s’agit d’une combinaison stricte de triangles et de carrés.

À différents endroits, des panneaux métalliques sont installés et dissimulent une mousse acoustique cassant la réverbération sonore liée au béton.

Les menuiseries sont laquées en vert pour rappeler la tonalité des bouteilles de vin.

Tout au bout de la parcelle se trouve la salle de réception, qui s’ouvre sur

une grande terrasse couverte. Elle est en liaison avec la cuisine professionnelle et dispose de deux parois mobiles qui permettent d’adapter la taille de la salle aux nombres de convives reçus.

À l’étage, on trouvera le bureau d’architecture de Jil Bentz. Après des études en Allemagne (à Munich et à Berlin) et un échange à Montréal, Jil Bentz décide de faire un post graduate à New York. Mais avec l’opportunité de réaliser le pavillon pour sa famille, la jeune architecte (32 ans) décide de revenir au Luxembourg et d’ouvrir son propre bureau. Fin 2018, la famille a choisi d’unir ses forces et d’intégrer les deux ressources dans un même projet familial. C’est ainsi que le bureau d’architecture sera également logé dans le nouveau pavillon. Un logement privé complète l’espace supérieur.

À l’intérieur, le plan est une succession de trois croix.

Un petit espace de dégustation a été aménagé sur un des côtés.

Commerces

183

MAÎTRE D’OUVRAGE

Famille Bentz

ARCHITECTE Studio Jil Bentz

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL AuCarré

GROS ŒUVRE

Kuhn

BÉTON Bétons Feidt

CONSTRUCTION EN BOIS Prefalux

AMÉNAGEMENT INTÉRIEUR Brakonier

MENUISERIE MÉTALLIQUE Rickes & Petrich

EXÉCUTION INTÉRIEURE TBS — Trockenbau Schmitz

TERRAZZO Bayer

PARQUET Parquet Bembé FENÊTRES Host, Brever

ÉLECTRICITÉ Schauss

SANITAIRE

À l’arrière, une terrasse fait la liaison avec le jardin.

ET TECHNIQUE Socer 184Projets

Commerces

185
Les visiteurs peuvent profiter d’un cadre à la fois bucolique et contemporain.

Hermès, nouvelle boutique à Luxembourg

Après plusieurs mois de travaux, le magasin Hermès à Luxembourg a rouvert ses portes. Une architecture intérieure repensée par le bureau RDAI pour un espace de vente à la fois contemporain et intemporel.

C’est une étape importante qui a été franchie pour Hermès au Luxem bourg avec la réouverture du magasin rue Philippe II dans un aménagement totale ment repensé par l’agence parisienne RDAI. Hermès est présent depuis 1968 à Luxembourg, d’abord en magasin multi marque, puis en magasin propre depuis 1992, au 1, rue Philippe II. Depuis 2005, Hermès a élu domicile au 13, rue Philippe II, magasin qui a été réaménagé avec une nouvelle conception de l’espace de vente et une circulation repensée.

La relation avec la façade extérieure a été renforcée de manière à ce que les fenêtres apportent plus de lumière naturelle jusque dans la profondeur du magasin. L’escalier a été déplacé pour inviter les clients à découvrir l’étage. Par ailleurs,

les différentes familles de produits de la maison Hermès sont plus largement représentées. Au rez-de-chaussée, on trouve la soie, les parfums, les accessoires bijoux et la collection pour la maison. À l’étage, les produits équestres, la maroquinerie, le prêt-à-porter masculin et féminin, les souliers, ainsi que les montres et les bijoux.

L’aménagement du magasin a été conçu pour s’intégrer harmonieusement au contexte urbain de Luxembourg, avec la présence de pierre naturelle, de cuivre, mais aussi de bois et de cuir. Les tonalités choisies évoquent les différents ocres des façades d’immeubles et des pierres de la fortification historique. On trouve également des références directes au magasin du 24, rue du Faubourg Saint-Honoré à Paris, comme le motif de la mosaïque de sol ou les luminaires d’inspiration grecque au plafond. Sur les murs du magasin, plusieurs œuvres d’art issues des collections Hermès sont présentées.

Commerces

Les éléments de présentation servent aussi de stockage avec des intérieurs de tiroirs adaptés à chaque type de produit.
186
Photo : Timothée Chambovet

Un B&B Hotels à la Cloche d’Or

Il y aura bientôt un établissement B&B Hotels à la Cloche d’Or. Un bail vient d’être signé avec Nextensa et Promobe pour la réalisation d’un hôtel 3 étoiles superior.

On en avait entendu parler, c’est maintenant confirmé. Un nouvel établissement hôtelier va bien voir le jour à la Cloche d’Or. Il sera exploité par B&B Hotels Western Europe, qui vient de signer un bail de 20 ans. Ce sera la première implantation au Luxembourg pour cette chaîne hôtelière. Le nouvel hôtel sera logé dans un immeuble développé par les promoteurs Nextensa et Promobe, et conçu par le bureau d’architecture Moreno Architecture & Associés. La livraison de l’immeuble est attendue pour le premier semestre 2025. Il comptera 150 chambres.

Cet immeuble hôtelier se développera sur sept niveaux hors-sol et sera desservi par un niveau en sous-sol qui abritera des emplacements de parking et des services appropriés à l’hôtel.

Le rez-de-chaussée accueillera une zone de réception, un espace bar/ lounge, une salle de réunion et une salle de petit-déjeuner. Ces espaces dédiés à la clientèle donneront sur une grande terrasse privative. L’entrée de l’hôtel sera localisée rue Gerhard Mercator.

Commerces

L’hôtel sera installé dans un immeuble conçu par Moreno Architecture & Associés.
Illustration : Moreno Architecture & Associés 187

Bonn, un retour aux sources vivifiant

Le magasin Bonn a rouvert rue de la Poste, à Luxembourg, dans un nouvel espace, plus petit, mais entièrement tourné vers le conseil aux clients pour les orienter dans leur choix de mobilier, ainsi que pour leur architecture d’intérieur.

Avec ce déménagement, c’est en fait un retour aux sources qu’opère l’enseigne Bonn, puisqu’il s’agit là de la première adresse qu’occupait le magasin au 19e siècle. Fondé en 1855, Bonn est un des plus vieux commerces de Luxembourg et, aujourd’hui, Jean-Claude Lazard est le représentant de la sixième génération de ces commerçants spécialisés dans la vente de meubles.

L’ouverture du nouveau magasin poursuit l’histoire de cette entreprise dont toute l’activité est dédiée au domaine de la maison. Le rez-de-chaussée est consacré aux éléments de décoration de petite dimension, aux accessoires… Régulièrement, la boutique accueillera les créations de jeunes talents, qu’ils soient locaux ou étrangers.

À l’étage, l’espace est ordonnancé comme dans un appartement, avec une partie chambre et une autre pour l’espace salon / salle à manger. Partout, des éléments rappellent l’histoire de la maison Bonn : photos d’archives, anciens bons de commande, vieilles publicités, etc. On retrouve également des meubles de famille ou de l’ancienne boutique.

En plus de l’espace boutique, Jean-Claude Lazard offre également ses services de créateur d’intérieur dans son cabinet de conseil. Situé juste de l’autre côté de la rue, les clients peuvent y être reçus dans un magnifique salon-bureau pour imaginer le futur aménagement de leur demeure privée, mais aussi d’espaces d’entreprise.

Jean-Claude Lazard reçoit dans son cabinet de conseil pour imaginer les intérieurs de ses clients. Bonn est un des plus vieux commerces de la ville. Photos : Anthony Dehez
188Commerces

Un ancien appartement à Howald a été transformé par Moreno Architecture & Associés en un cabinet médical, de dermatologie esthétique et centre de liposuccion.

L’enjeu principal était de répondre aux besoins du praticien en termes d’espace, à savoir un grand cabinet principal, deux cabinets secondaires, une zone d’accueil avec espace d’attente et un espace privé dédié au personnel.

Afin d’amener la lumière naturelle jusqu’au cœur du projet, une large ouverture a été réalisée dans le mur porteur central. Le visiteur est ainsi guidé jusqu’à la réception.

Le choix des matériaux s’est orienté vers des teintes claires pour favoriser la luminosité. La clarté du marbre blanc est contrastée par la chaleur du chêne fumé. L’utilisation du verre strié diffuse la lumière et éclaire l’ensemble des espaces, tout en préservant la confidentialité de la patientèle et du personnel. Les lignes courbes du desk d’accueil et du revêtement mural ponctuent le projet et adoucissent la rigueur des espaces.

Commerces

MAÎTRE D’OUVRAGE Privé ARCHITECTE Moreno Architecture & Associés SURFACE 83 m2 LOCALISATION Howald
Photos : Christophe Bustin
Cabinet médical à Howald Suite à la transformation de l’appartement, le praticien dispose désormais d’un grand cabinet principal.
189
Le comptoir d’accueil courbe adoucit la rigueur de l’espace.

Patrick Jouin signe le SixSeven au Royal-Hamilius

La salle de restaurant au septième étage, dans une ambiance nocturne.
190Projets
Illustration : Studio Jouin Manku

Après plusieurs mois d’attente, le restaurant situé aux derniers étages du Royal-Hamilius (architecte : Foster + Partners) à Luxem bourg, au-dessus des Galeries Lafayette, va enfin pouvoir ouvrir ses portes. C’est l’entrepreneur Henry Hassid qui a pris le vaste local pour y développer un concept de restaurant avec deux orientations gastronomiques, l’une bistro-tapas au sixième étage, l’autre plus bistronomique au septième étage, ce qui explique le nom « SixSeven ». Mais là où le projet devient encore plus intéressant, c’est que l’aména gement intérieur est signé par Patrick Jouin, designer français ayant déjà quelques fameuses et prestigieuses réalisations dans son portfolio.

« J’ai cherché sur Instagram quels étaient les établissements qui me plaisaient, explique Henry Hassid au sujet du choix de l’architecte d’intérieur. J’aime le travail que Patrick Jouin a réalisé avec Alain Ducasse. Alors, je suis allé lui demander de venir faire le restaurant à Luxembourg. »

Une démarche qui n’a pas été sans obstacle, le designer étant quelque peu occupé… « Il m’a répondu : ‘Bien volontiers, mais dans 18 mois !’, raconte Henry Hassid. Ce délai n’était bien évidemment pas possible pour moi. Donc, après une rencontre et une discussion dans mon restaurant à Versailles, je l’ai mis dans une voiture, direction Luxembourg, pour lui montrer le rooftop. Et il a accepté ! »

C’est donc ainsi que Patrick Jouin signe l’aménagement intérieur de ce restaurant qui profite d’une vue exceptionnelle sur Luxembourg. Au sixième étage, le bar-restaurant propose des tapas et des plats gourmands tout au long de la journée. Le designer a donc imaginé un immense et spectaculaire bar autour duquel les clients peuvent s’installer de manière décontractée, sur des assises hautes. Son revêtement métallique effet miroir reflète l’ambiance du restaurant et contraste avec les éléments de menuiserie en bois clair qui ordonnancent l’espace.

On accède au septième étage par un nouvel escalier intérieur. Là, l’ambiance est plus conventionnelle. En plus des tables disposées le long des baies vitrées pour profiter de la vue, deux espaces spéciaux sont prévus : au centre du restaurant, la « table spéciale » offre un espace privilégié pour les convives, différencié dans son aménagement et directement orienté vers la terrasse-jardin et la vue panoramique ; l’autre est la « table du chef », positionnée dans l’angle du bâtiment et qui peut ainsi être privatisée. Cet étage est marqué par les lignes obliques de la façade inclinée qui sont reprises de manière plus organique dans l’aménagement intérieur, notamment au niveau du plafond. Des claustras en bois clair délimitent les différents espaces du restaurant sans le cloisonner visuellement et permettent de créer une ambiance plus feutrée, propice à des repas business ou plus intimistes.

Commerces

191
Vue de la salle du sixième étage, avec son bar XXL.

Showroom de Peintures Robin

À l’occasion de son rebranding, Peintures Robin a choisi de repenser et refaire entièrement son espace de vente à Leudelange. Alors que jusqu’à présent la société s’adressait aux professionnels, Peintures Robin a souhaité s’ouvrir au marché des particuliers. Pour cela, une nouvelle gamme de peintures a été développée, mais l’équipe voulait aussi disposer d’un espace de vente et de conseil mieux adapté à ce segment de clientèle. Pour y parvenir, elle a fait appel au bureau d’architectes Luc Spits. « L’ancien espace d’exposition a entièrement été vidé pour être réaménagé en fonction des nouveaux besoins », explique l’architecte d’intérieur Thien Vo, du bureau Luc Spits. « Peintures Robin avait auparavant réalisé une étude auprès de sa clientèle et la thématique de la nature est ressortie comme très importante », ajoute Bibiche Thuyns, responsable marketing chez Peintures Robin, marque dont toutes les peintures sont à base d’eau. C’est pourquoi on trouve dans le showroom la nature comme fil conducteur, avec par exemple un grand mur végétal et du mobilier en bois. « Par ailleurs, nous souhaitions disposer d’un showroom qui soit un lieu d’inspiration pour nos clients. Nous voulions pouvoir leur expliquer les différentes associations de couleurs, les effets de l’éclairage sur une peinture ou encore les combinaisons possibles avec nos autres produits, tels que les tapisseries ou les revêtements de sol », détaille Bibiche Thuyns. Pour cela, les architectes ont proposé un espace homogène, tout en légèreté, avec, en plus des zones de présentation des nuanciers et des différents accessoires, trois alcôves qui mettent en situation réelle les différents produits. « Nous disposons également d’un salon dans lequel un architecte d’intérieur ou un décorateur peut s’installer avec son client pour finaliser le choix des produits », ajoute Bibiche Thuyns.

À plusieurs endroits, on trouve des assises et des tables pour expliquer les produits et conseiller les clients.
MAÎTRE D’OUVRAGE Peintures Robin ARCHITECTE D’INTÉRIEUR Luc Spits SURFACE Environ 330 m² LIVRAISON Janvier 2022 LOCALISATION Leudelange 192 Projets

Dès l’accueil, le thème de la nature est très présent avec cette grande assise en bois.

Commerces

Des alcôves mettent en situation les peintures produites par Peintures Robin, ainsi que des produits complémentaires comme les papiers peints ou les revêtements de sol.
193
Photos : Kenny Solas

BalliniPitt signe De BrauHotel

194Projets
La façade présente un bardage atypique, réalisé en baguettes de terre cuite, un matériau à la fois résistant et durable.

MAÎTRE D’OUVRAGE Hôtel de la Brasserie

ARCHITECTE BalliniPitt Architectes Urbanistes

ARCHITECTE D’INTÉRIEUR Hotelideen

PROJECT MANAGER Beissel & Ruppert

BUREAUX D’ÉTUDES ICB, BSC

SURFACE BRUTE (SCB) 2.490 m2 hors-sol + 5.000 m2 sous-sol

SURFACE NETTE 6.367 m2

OUVERTURE Le 17 mars 2022

LOCALITÉ Bascharage

Photos : Guy Wolff (Maison Moderne)

Commerces

Situé juste en face de la Brasserie Nationale à Bascharage, De BrauHotel propose 55 chambres logées dans un bâtiment signé BalliniPitt Architectes Urbanistes. Pour le rendre visuellement plus léger, les architectes ont séparé le bâtiment en deux blocs. La façade présente un bardage réalisé en baguettes de terre cuite de différentes profondeurs et de différentes couleurs, ce qui crée un effet mouvant et de relief. Un cadre noir accentue les ouvertures. Sur la façade principale, les fenêtres sont disposées selon un rythme régulier, et ce jusqu’aux lucarnes de toit, qui ont un aspect visuel léger, comme si elles flottaient au-dessus du volume de la toiture. Autre aspect visuel important : la couverture de la toiture est réalisée en zinc noir, ce qui permet d’absor ber visuellement la présence de panneaux photovoltaïques positionnés sur le toit.

L’intérieur est conçu par le bureau spécialisé Hotelideen. La circulation intérieure est simple, les chambres étant réparties de part et d’autre d’un couloir central et d’une cage d’escalier.

Au rez-de-chaussée, on trouve un espace pour les petits-déjeuners, avec un bar à café, ainsi qu’un restaurant en face. Pour compléter l’offre, l’espace se transforme en workspace accessible toute la journée.

L’hôtel peut bénéficier d’un espace extérieur aménagé en Biergarten, s’inscrivant dans la tradition brassicole et qui devient également un nouveau point d’attrac tion pour les habitants de Bascharage.

Au sous-sol, un parking de 55 emplacements est réservé aux clients, ainsi que 18 emplacements extérieurs.

Une attention particulière a été portée à l’intégration des surfaces techniques dans les combles et les sous-sols. Dans le même esprit, les grilles de ventilation ont été choisies selon le même langage esthétique que le reste du bâtiment.

195
Les chambres jouent avec les codes brassicoles tout en apportant du confort et de la sérénité.

Les gîtes du Minett Trail

La Maison Gonner à Rumelange

À Rumelange, c’est le bureau hsa – heisbourg strotz architectes qui a convaincu le jury avec la transformation de la Maison Gonner, qui a été inaugurée le 2 juin 2022. Le projet consiste en l’intégration d’une nouvelle structure en bois qui prend place au sein de l’ancienne bâtisse en briques Gonner, sans la toucher, et qui a été consolidée et remise en valeur. L’ossature en bois a été assemblée sur le parking adjacent et, dès l’achèvement de l’assemblage des éléments en bois massif, le câblage électrique a été intégré, avant la mise en place des fenêtres, de l’isolant thermique et des membranes pare-pluie. Ont été ajoutés par la suite les installations techniques, la menuiserie et le mobilier intégré. Le bois d’épicéa est laissé largement apparent. Les artistes Martine Feipel et Jean Bechameil ont réalisé un grand bas-relief qui recouvre les portes et la cloison séparant les quatre chambrescabines des espaces communs. À l’extérieur, les artistes ont également installé des nichoirs en céramique multicolore. Ces interventions, dont l’iconographie est en lien avec la nature, rappellent que le gîte se trouve dans un site estampillé « Man and the Biosphere » par l’Unesco. La façade du volume débordant, nécessaire pour répondre au programme demandé, reçoit un bardage de panneaux en aluminium anodisé avec aspect miroir mat, qui contribue à dématérialiser le nouveau volume en reflétant le paysage et les ambiances alentour.

Dans le cadre du développement du Minett Trail lancé à l’occasion d’Esch2022, des gîtes sont construits pour héberger les randonneurs. La conception de ces logements temporaires est le fruit d’un concours architectural lancé par Pro-Sud et l’OAI. Au total, 11 communes parti cipent à ce projet touristico-culturel et financent la construction des hébergements. Tous les gîtes ne sont pas encore achevés, les chantiers ayant subi les affres de la pandémie, mais certains sont quand même livrés ou sont en voie de finalisation. L’ensemble des gîtes devraient être livrés dans le courant de l’année 2023.

Les approches ne sont pas les mêmes en fonction des communes et des concepteurs puisqu’il y a de nouvelles constructions, des rénovations, des transformations... La hausse des prix des matériaux, et du bois notamment – beaucoup utilisé dans ces gîtes en lien avec la nature et portés par une volonté de durabilité –, a contraint à revoir la copie de plusieurs propositions. Mais, in fine, ces gîtes permettront aux randonneurs de passer une nuit à l’abri, au contact de la nature, et de vivre une expérience mémorable.

Photo : Linda Blatzek La Maison Gonner a été transformée par hsa pour accueillir un gîte.
196Projets
hsa
strotz architectes BUREAU
Schroeder & Associés ARTISTES Martine Feipel
Jean Bechameil ENTREPRISES Poeckes,
Construction, De Lorenzi
Fils, Schütz
Ries,
Burg & Kirch, Andreosso,
Brakonier
NETTE 56 m2 BUDGET 504.000 € HTVA et hors honoraires
MAÎTRE D’OUVRAGE Commune de Rumelange ARCHITECTE
– heisbourg
D’ÉTUDES
&
Prefalux
&
&
MKO,
Norbert
SURFACE

Floater à Dudelange

Un gîte sur l’eau. C’est ce qu’ont imaginé les architectes du bureau M3 Architectes pour le gîte à Dudelange. Ce dernier résulte d’une collaboration étroite avec l’artiste Franck Miltgen, une proposition hybride entre sculpture et architecture. Une attention particulière a été portée à l’insertion du volume dans un contexte bien particulier, chargé d’histoire et réinvesti par la nature, en visant un équi libre entre respect du site et interaction avec les éléments qui le composent. Afin de s’insérer dans cette narration, la forme matrice du projet trouve son origine dans un front de taille de la réserve naturelle Haard-Hesselbiergs-Staebierg, témoin du passé minier de la région et qui a été reproduit à l’aide de la technologie du scan 3D et de la découpe d’après des fichiers numériques. À la manière d’une imprimante 3D, les reliefs extérieurs et intérieurs de Floater sont construits à l’aide de couches successivement empilées pour reproduire la plasticité du front de taille contenant la minette ; l’extérieur est en acier inoxydable et l’intérieur en bois.

Photos : M3 Architectes – Gil Greis,
Gamba (Maison
Le gîte est installé sur le bassin entre le CNA et le château d’eau. À l’intérieur, la salle de séjour offre une vue cadrée sur le bassin. 197 Commerces MAÎTRE D’OUVRAGE Ville de Dudelange ARCHITECTE M3 Architectes ARTISTE Franck Miltgen GÉNIE CIVIL TR-Engineering GÉNIE TECHNIQUE Werkbund SURFACE Env. 70 m2 SCB INAUGURATION 28 juin 2022 LOCALISATION CNA – Pomhouse, à Dudelange
Romain
Moderne)

Ancienne maison d’habitation à Lasauvage

Dans le pittoresque village de Lasauvage, c’est le bureau Anouck Pesch Architecte qui est en charge de la réalisation du gîte. Ce projet est pourtant arrivé à la seconde place lors du concours, mais le conseil communal l’a préféré au projet lauréat de l’architecte Jacques Lorang. Après avoir vidé l’ancienne maison d’habitation, Anouck

Pesch y a introduit une structure en bois qui permet de créer un espace commun au rez-de-chaussée et deux chambres dans les étages. Elle a proposé à l’artiste Léa Schroeder de réaliser deux grands muraux en céramique évoquant à la fois le passé minier du village et son cadre forestier et bucolique.

Un gîte gonflable pour Esch

Les architectes de 2001 ont conçu très certainement la proposition la plus osée : un gîte mobile dont la partie supérieure est une structure gonflable. Esch22 Space Station peut accueillir jusqu’à six personnes. Il est équipé d’une salle de douche, d’une cuisine et d’un espace repas. L’unité mobile en acier inoxydable déploie, une fois arrivée sur le site choisi, deux ailes qui composent une plateforme circulaire de 9 mètres de diamètre, recouverte de liège. À partir de cette plateforme, un dôme pneumatique est gonflé pour créer l’espace pour dormir. Grâce à sa double paroi transparente, les randonneurs peuvent admirer le ciel et les étoiles, comme s’ils dormaient à la belle étoile, mais abrités sous le dôme.

La structure mobile peut être installée en pleine nature. À l’intérieur de la maison, une nouvelle ossature en bois vient structurer et diviser l’espace.
Illustration : Anouck Pesch Architecte; Photo : 2001 198Projets
MAÎTRE D’OUVRAGE Ville d’Esch-sur-Alzette ARCHITECTE 2001 SURFACE 92 m2 BUDGET 515.000 € LOCALISATION Esch-sur-Alzette, localisation variable

Des modules préfabriqués à Mondercange

À l’issue du concours, c’est le projet « Bierge mer Kabaisecher am Minett » de Kaell Architecte, en collaboration avec Pauline Lacord, qui avait été choisi. Le projet consistait en la construction de cabanons disposés librement à côté du centre culturel, avec gîtes pouvant accueillir des groupes, un sauna, un espace barbecue et un jardin naturel, avec un enclos pour des moutons. Toutefois, après deux révisons budgétaires et au vu des exigences de sécurité, ce projet n’a pu voir le jour comme initialement prévu. La commune a finalement opté, avec l’accord de l’architecte, pour un projet préconstruit : la solution néerlandaise Wikkelhouse, des maisons légères et durables, réalisées à l’aide de modules préfabriqués en carton, un matériau durable, isolant et résistant. Ces modules, dont le nombre est variable, sont disposés sur un châssis reposant sur des pieux. Leur empreinte au sol est donc minime. À l’inté rieur, le niveau de finition est élevé et offre tout le confort nécessaire à un séjour de qualité. Claudine Kaell a toutefois déterminé l’implantation de ces « cabanons », le reste étant géré directement par la commune.

Maison des mines à Tétange

Ce gîte pour six personnes prend place dans l’ancienne Maison administrative des mines, à Tétange, qui a été restaurée de manière douce et dans le respect de la bâtisse existante. Après avoir retiré le plancher des combles et agrandi la baie arrière, une nouvelle structure en bois accueille les espaces servants (circulations, salle de bains, rangements, cuisine), tout en articulant les

espaces intérieurs : un espace de séjour surplombé par une mezzanine avec un lit double et un espace avec quatre lits super posés. Des panneaux coulissants permettent de cloisonner les différentes fonctions. Les graffeurs Raphael Gindt et Daniel Mac Lloyd ont réalisé des murs peints à l’intérieur et à l’extérieur du gîte. Des panneaux photovoltaïques ont été installés sur le toit.

Commerces

MAÎTRE D’OUVRAGE Commune de Kayl

ARCHITECTE Tétra Kayser Associés INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE STATIQUE RiRo Ingénieurs-Conseils

ARTISTES ASSOCIÉS Raphael Gindt, Daniel Mac Lloyd (Kamellebuttek) BUDGET 332.180 €

INAUGURATION 15 juillet 2022

LOCALISATION Tétange

Photos : Elenaky Studios by Elena Krumlowsky, Blackmagictea Le gîte prend place dans l’ancienne Maison administrative des mines.
199
À Mondercange, les gîtes sont des unités préfabriquées.

Chanel déménage et voit grand

L’emblématique marque de luxe française Chanel a déménagé de quelques mètres dans la rue Philippe II pour prendre possession d’une boutique bien plus vaste lui permettant d’élargir son offre commerciale.

Dix ans après son inauguration en novembre 2012 au 14, rue Philippe II, Chanel a choisi de changer d’adresse, tout en restant dans cette rue commerçante et prisée de Luxembourg.

C’est désormais au numéro 5 qu’il faut se rendre, un numéro prédestiné pour cette maison de luxe française, rendue célèbre, entre autres, par le succès de son parfum Nº 5.

Chanel a choisi d’investir un immeuble protégé de la rue Philippe II, rénové avec l’aide d’architectes luxembourgeois et internationaux. L’architecture intérieure est confiée, comme toutes les autres boutiques de Chanel, à l’architecte Peter Marino, qui revisite ici les codes et la palette emblématique de Chanel.

Un doublement des surfaces de vente

La nouvelle boutique permet de doubler les surfaces de vente, puisqu’elle se déploie désormais sur 350 m2 répartis sur deux étages. On y trouve, au rez-de-chaussée, les collections de maroquinerie, les bijoux, les montres et les parfums. Un nouvel espace est entièrement dédié aux souliers, ce qui reste assez exclusif au regard de l’ensemble des boutiques de la maison. À l’étage, le prêt-à-porter est mis à l’honneur à travers trois espaces en enfilade, dont un salon au charme ancien avec une cheminée et des moulures au plafond qui peut être privatisé. Pour essayer le prêt-à-porter, les clients ont à

leur disposition de confortables salons d’essayage équipés de miroirs connectés leur donnant accès virtuellement au reste de la collection.

Ponctuellement, des œuvres d’art sont accrochées. C’est ainsi qu’une impressionnante sculpture suspendue de Gregor Hildebrandt, réalisée à partir de disques vinyle et de tissus, est suspendue dans la cage d’escalier. À l’étage, on découvre des œuvres de Mark Sheinkman, Richard Caldicott et Curtis Jeré.

Un aménagement très personnalisé Cette boutique incarne la modernité intemporelle de la maison Chanel. L’aména gement y est très graphique, mené par le contraste du noir et blanc, mais rendu plus chaleureux grâce au revêtement des assises en tweed, tissu iconique de la maison, ainsi que des touches de doré ou de laiton. Au sol, la pierre naturelle claire ou le parquet peint en noir sont recouverts d’épais tapis en laine jouant en déclinaison avec le noir et blanc. Les fenêtres sont habillées de rideaux blancs à motifs graphiques ponctués d’accents dorés et noirs.

On retrouve, comme cadre des vitrines intérieures, le liseré noir qui encadre le packaging des articles Chanel. En acier mat plus ou moins large sur les vitrines d’exposition, cette ligne structurante est reprise pour la rampe de l’escalier, mais gainée de cuir cette fois-ci. Elle mène ainsi les clients jusqu’à l’étage, tout en ajoutant une relation tactile sensuelle. L’éclairage est partout parfaitement travaillé, permettant à la fois de mettre en valeur les articles présentés et l’architecture exceptionnelle de ce bâtiment historique.

La boutique Chanel a déménagé pour occuper une surface de vente bien plus importante. Photo : Chanel
200Commerces

Disposer du bon équipement, c’est essentiel

SOLUTIONS DE CRÉDIT

le bon déroulement de vos chantiers et le développement de votre activité, financez
: véhicules, biens d’équipement, ou biens immobiliers. bgl.lu/fr/credits-pro
change *Offres soumises à conditions. Sous réserve d'acceptation du dossier par la banque. Plus d’informations en agence et sur bgl.lu. BGL BNP PARIBAS S.A. (50, avenue J.F. Kennedy, L-2951 Luxembourg, R.C.S. Luxembourg : B 6481) Communication Marketing novembre 2022
* Pour
vos
La banque d’un monde qui

Collectivités

Un nouveau bâtiment pour le CHL 204 M3 Architectes

Campus scolaire à Bettborn 208 BalliniPitt Architectes Urbanistes

École et centre sportif de Brouch 210 BFF...

Nouveau centre à Bissen 212 Atelier du Pont avec Decker, Lammar & Associés

Centre national de crise 214 Arco

Ateliers communaux à Differdange 216 Moreno Architecture & Associés

La tour Malakoff rénovée 218 pour les scouts A+T Architecture

Extension du Service des eaux 220 de la Ville de Luxembourg architecture + aménagement

Crèche et école à Wasserbillig 222 BalliniPitt Architectes Urbanistes avec Gilles Kintzelé Architecte

Nouveau Centre national 224 d’incendie et de secours BLK2 Architekten, Architecture et Environnement

Extension de l’école à Nommern 230 Diane Heirend architecture & urbanisme

École et maison relais à Alzingen 232 BFF...

Une caserne de pompiers 234 transformée pour les enfants WW+ architektur + management

Lycée technique pour 236 professions de santé Arlette Schneiders Architectes, M3 Architectes

École et maison relais à Sandweiler 240 BalliniPitt Architectes Urbanistes

Projets

Service des cimetières à Merl 244 Schemel Wirtz Architectes Associés

Un hôtel de ville 245 pour la Vallée de l’Ernz gap architectes

Campus scolaire à Frisange 246 witry & witry

Maison relais à Bettembourg 248 BFF...

Hall sportif à Bertrange 250 Steinmetzdemeyer

BFF… pour le centre 251 de remisage de Luxtram BFF...

Nouveau centre pour le Sebes 252 witry & witry

Nouvel aménagement 253 pour l’hôtel de ville d’Esch Jim Clemes Associates

Le pavillon des musiques 254 Jim Clemes Associates

Un campus scolaire 256 signé a+a à Remich architecture + aménagement

Le nouveau Lycée Michel Rodange 258 inauguré Jim Clemes Associates

La gare de Bissen transformée 262 A+T Architecture

L’écoquartier Mathendahl a son école 264 Jim Clemes Associates

Mairie de Bavigne 265 Decker, Lammar & Associés, Architecture Hoffmann

École et maison relais d’Elmen 266 Weisgerberarchitecte

203

Un nouveau bâtiment pour le CHL

Le nouveau bâtiment du CHL Centre, conçu par M3 Architectes, devrait voir le jour en 2028. Sa construction et son équipement représentent un budget total de 820 millions d’euros. Le conseil de gouvernement a marqué son accord sur le projet de loi concernant son financement par l’État le 29 avril 2022.

Suite à un concours européen lancé en 2015, c’est le bureau M3 Architectes qui a été sélectionné parmi les 14 candidats pour réaliser la planification architecturale du nouveau bâtiment du Centre hospitalier de Luxembourg. Les deuxième et troisième prix avaient été attribués à Ludes Generalplaner et Nickl & Partner Architekten.

Le nouveau bâtiment, d’une surface de 54.158 m2, sera construit sur le site actuel du CHL, à l’emplacement de l’ancienne maternité qui a été détruite le long de la route d’Arlon, entre le Val Fleuri et la rue Pierre Federspiel à Luxembourg. Il sera relié aux annexes 1 et 2 du bâtiment existant par une passerelle. Il comptera 12 niveaux, dont trois souterrains et un étage technique.

Le nouveau bâtiment envisagé regroupera sur un seul site l’ensemble des activités cliniques aiguës, actuellement réparties entre le CHL Centre et le CHL Eich. Il accueillera aussi l’Institut national de chirurgie cardiaque et de cardiologie interventionnelle (INCCI).

Il permettra d’accueillir 474 lits (dont 20 lits INCCI) – répartis sur 378 chambres (67 % seront des chambres individuelles) –, 78 emplacements d’hôpital de jour, 18 blocs opératoires (dont 15 blocs opératoires CHL et 3 INCCI), 6 salles d’endoscopie et un service d’urgence pouvant prendre en charge jusqu’à 315 patients par jour, ainsi que 2 héliports et un parking souterrain de 427 places.

Grâce à ce nouveau bâtiment, le nouvel hôpital offrira une infrastructure résolument tournée vers le bien-être du patient et répondant aux besoins du futur en inté grant les innovations techniques et digi tales requises pour soigner au mieux les patients et donner un cadre de travail optimal aux professionnels de santé. Il sera possible aussi de prendre plus efficace ment le virage ambulatoire et d’optimiser les flux et les coûts de fonctionnement. Les chemins courts et les parcours logiques sont partout privilégiés.

La construction d’un nouveau bâtiment était rendue nécessaire face à l’accroissement important de la population au Luxembourg, et face à la vétusté progressive de l’ancien bâtiment, dont les réseaux sanitaires et électriques arrivent en fin de vie.

Les concepteurs du projet ont pu prendre en compte les leçons tirées de la pandémie de Covid-19 car la crise sanitaire est survenue durant la période de transition entre l’APS et l’APD. Cela a permis d’intégrer au projet un « concept de pandémie » qui devrait permettre au CHL, à l’avenir, de traverser une crise sanitaire similaire tout en étant pleinement efficient.

Le budget total atteint quant à lui plus de 820 millions d’euros (820.960.000 euros). L’État y contribue à hauteur de 555 millions d’euros (555.857.000 euros), dont 480 millions pour l’infrastructure et 75 millions pour les équipements et appareils.

Les travaux de terrassement démarreront au quatrième trimestre 2022, après le vote de la loi de financement. Le planning prévisionnel prévoit la fin des travaux et la mise en service du nouvel hôpital pour la fin de l’année 2028. Le CHL vise une certification DGNB.

MAÎTRE D’OUVRAGE Centre hospitalier de Luxembourg

ARCHITECTE M3 Architectes

PLANIFICATION Wörner Traxler Richter

INGÉNIEURS-CONSEILS GÉNIE CIVIL Best Ingénieurs-Conseils, R&P Ruffert Ingenieurgesellschaft

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE Goblet Lavandier & Associés

PAYSAGISTE Club L94 SURFACE 54.158 m2

NOMBRE DE LITS 474

NOMBRE DE CHAMBRES 378

NOMBRE DE PLACES DE PARKING 427

BUDGET TOTAL 820.960.000 euros TTC (basé sur l’indice 924,32)

LOCALISATION Route d’Arlon, Luxembourg LIVRAISON PRÉVUE 2028

204Projets
Illustrations : M3 Architectes
Un parvis et un chemin piétonnier mènent à l’entrée du bâtiment.
205
Le nouveau bâtiment prend place le long de la route d’Arlon, entre le Val Fleuri et la rue Pierre Federspiel, à l’emplacement de l’ancienne maternité.
Collectivités

Les blocs opératoires seront équipés des dernières technologies.

Les chambres, dont la majorité sont individuelles, sont conçues pour répondre au bien-être des patients.

206Projets

La zone d’accueil a été optimisée pour répondre à tous type de situations, y compris des contextes de crise sanitaire.

Un vaste parking souterrain de 427 places est prévu.

Collectivités

207

Campus scolaire à Bettborn

MAÎTRE D’OUVRAGE Administration communale de Préizerdaul

ARCHITECTE

BalliniPitt Architectes Urbanistes BUREAU D’ÉTUDES SGI

SURFACE BRUTE 2.500 m2

BUDGET 11 millions d’euros HTVA

CALENDRIER Construction en 2024-2025

LOCALISATION Bettborn

Suite à un concours, BalliniPitt Architectes Urbanistes a remporté la possibilité de concevoir un campus scolaire dans la commune de Bettborn. Ce projet comprend l’agrandissement de l’école existante et la construction de nouveaux volumes pour les cycles 2 à 4. Dans un souci de respect de l’échelle bâtie de ce village, les architectes ont opté pour la création de volumes cubiques alignés de manière non ordonnée.

Cette approche permet de créer un jeu visuel de liaisons et des utilisations diverses : bibliothèque, salle pour les activités créa tives, salle de musique, qui peut également être utilisée par la fanfare du village.

Entre les cubes, des zones multifonctionnelles offrent des opportunités pour les nouvelles tendances d’enseignement. Les espaces intérieurs sont particulièrement lumineux grâce aux nombreuses

ouvertures, et le revêtement en bois des façades ajoute une tonalité naturelle.

L’école existante sera connectée par une passerelle qui reliera plusieurs bâtiments. Une autre structure existante, la maison Harpes, sera transformée en espace réservé aux enseignants. L’espace extérieur du campus deviendra une zone à utilisations multiples et contribuera à une mise en valeur de l’espace public du village.

La cour de l’école est aussi considérée comme un espace à utilisations multiples. Illustration : BalliniPitt Architectes Urbanistes
208
Collectivités

Everything

At Villeroy & Boch we have a wide range of solutions to make your planning easier:

• A variety of products to suit every project requirement,

• A wide range of services,

• Modern tools for efficient project planning,

• A high level of quality, design and innovation,

• A professional team to give advise and support you,

• Fast and simple guidance through various price and project sectors.

Marc De Backer Country Manager BeLux

Debacker.marc@villeroy-boch.com +32 475266270

Steve Federspiel Projects Manager

Federspiel.steve@villeroy-boch.com +352 621458078

you
your
need for
projects
Our Team is available to discuss our solutions for your projects:
Find practical information and documentation on pro.villeroy-boch.com BIM DATA LIBRARY TECHNICAL DRAWINGS OF COLLECTIONS BROCHURES PRODUCT SPECIFICATIONS ENVIRONMENTAL PRODUCT DECLARATIONS 3D DATA OF COLLECTIONS 2D DATA OF COLLECTIONS PRO.VILLEROY-BOCH.COM

L’Administration communale d’Helperknapp a confié au bureau BFF... la conception d’un centre scolaire et sportif à Brouch. Ce projet, issu d’un programme complexe et varié, se développe sur un site où la topographie est respectée. Le centre scolaire se compose d’un socle minéral pour les espaces communs, surplombé par deux ailes bardées de bois qui se développent vers la colline et créent des espaces naturels protégés. Le décalage des étages de l’école engendre un lien optimal entre les espaces intérieurs et les aménagements extérieurs.

En plus des salles de classe prévues pour 600 élèves, le centre scolaire abrite une maison relais, une bibliothèque, un espace multifonctionnel pouvant servir de salle de théâtre, une cuisine pédagogique, une cantine et une école de musique.

Le centre sportif, situé à côté du centre scolaire, est un gabarit simple et mini mal. Son volume compact permet d’exploiter au maximum et de façon optimale les surfaces disponibles. Le hall sportif à double hauteur est entouré d’aménagements auxiliaires sur deux niveaux, permettant des interactions rapides à courte distance.

Le centre sportif se compose d’une salle de 45 × 25 m, d’une salle multifonctionnelle, d’un espace d’airtramp, de vestiaires et sanitaires, d’une mezzanine avec gradins, d’une buvette et de divers locaux techniques dont la centrale énergétique du site.

L’ensemble de ces nouveaux bâtiments est réalisé dans la perspective d’une optimisation énergétique (bâtiments passifs) et du respect environnemental. En témoigne le fait que la quasi-totalité des déblais engendrés par ce chantier est restée sur place. Un nouveau parking dessert les deux nouveaux équipements.

Les salles de classe sont conçues pour être chaleureuses et conviviales.

École et centre sportif de Brouch 210Projets

À l’intérieur, les matériaux restent bruts.
La façade est une association de dalles minérales et de bardage en bois.
MAÎTRE D’OUVRAGE Administration communale d’Helperknapp ARCHITECTE BFF... PILOTAGE Schroeder & Associés INGÉNIEUR STATIQUE Best INGÉNIEUR TECHNIQUE Goblet Lavandier & Associés INGÉNIEUR PAYSAGISTE Carlo Mersch Ingénieurs-Paysagistes SURFACE BRUTE 18.266 m² MISE EN SERVICE Rentrée 2022 LOCALISATION Brouch 211 Collectivités
Photos : Eric Chenal

Nouveau centre à Bissen

MAÎTRE D’OUVRAGE Commune de Bissen

ARCHITECTES

Atelier du Pont avec Decker, Lammar & Associés

ARCHITECTE PAYSAGISTE

Michel Desvigne Paysagiste

CONSULTATION RÉMUNÉRÉE

Zeyen+Baumann

ANNONCE DU LAURÉAT Février 2022

Illustrations : Atelier du Pont / Decker, Lammar & Associés

Grâce à la consultation rémunérée, le cœur de Bissen n’aura plus le même visage.

212Projets

Le bureau Decker, Lammar & Associés a remporté, en février 2022, la consultation rémunérée lancée en 2019 pour le réaména gement du centre de Bissen, avec le projet Place de l’Immigration. Avec la collaboration de l’Atelier du Pont et de Michel Desvigne Paysagiste, il a imaginé un nouveau cœur de village qui possède différentes fonctions, mettant en valeur le patrimoine bâti existant et créant un lieu de rencontre convivial et agréable.

Le programme comprend : la construction d’une nouvelle mairie, d’un nouveau centre culturel, d’une brasserie, l’installation d’un petit commerce de proximité, l’aménagement d’une place publique et d’un parking public. Le tout devrait être conçu dans une approche favorisant la mobilité active, mettant en œuvre des mesures concrètes au niveau du développement durable, de l’efficacité énergétique et de l’économie circulaire.

En parallèle de la consultation rémunérée, qui a attiré 21 équipes concurrentes, une participation citoyenne a été organisée en juillet 2020. À cause des mesures sanitaires alors en vigueur, cette participation a pris la forme d’un questionnaire interactif en ligne. Les résultats de cette enquête ont été intégrés dans le cahier des charges et mis à disposition des équipes conceptrices.

Autour de l’hôtel de ville se trouvent la Maison des associations, la

maison commune, le centre médical et, de l’autre côté du cours d’eau de l’Attert, l’école fondamentale, puis l’église. Aussi, plutôt que de ne penser qu’en termes d’architecture et d’éléments bâtis, les concepteurs ont envisagé les nouvelles constructions et l’espace public comme participant d’une seule et même dynamique. Le groupement lauréat a ainsi introduit deux nouveaux axes de circulation, principalement piétonniers ou pour la mobilité douce, permettant de relier ces structures et lieux importants pour la municipalité en toute sécurité et à l’écart de la circulation automobile. « Il n’est plus ici uniquement question de libérer l’espace public ou de préserver la nature, mais d’exprimer une nouvelle ruralité par la continuité d’usages culturels et quotidiens entre espaces libres et bâtis », ont déclaré les concepteurs lauréats. Le projet fait entrer la trame verte existante le long de l’Attert de manière harmonieuse dans le centre de Bissen et permet la végétalisation de l’espace public tout en augmentant la qualité de séjour pour les utilisateurs.

Un point central du projet est la halle, au centre de la nouvelle place. Il s’agit d’un espace public couvert qui permet l’organisation de diverses activités et rencontres, quelles que soient les conditions météorologiques. Elle combine le principe de halle de marché d’antan avec une architecture contemporaine.

La nouvelle mairie se situe à l’entrée de la nouvelle place. Les services destinés au public ainsi que les nouveaux commerces de proximité sont aménagés au rez-dechaussée, côté place. La salle des mariages, quant à elle, se trouve au deuxième étage, avec accès à la terrasse panoramique.

La maison commune accueillera une salle de spectacle, une brasserie et des espaces de répétition.

La maison Feith, bâtiment historique et caractéristique du centre de Bissen, sera maintenue et intégrée dans le projet. Elle jouera un rôle de lieu de rencontre et d’échange dans le futur et participera à l’animation de la nouvelle place. Le bâtiment existant au n° 5 de la rue du Fossé sera également maintenu et accueillera de nouvelles fonctions. Les nouvelles constructions seront réalisées en ossature bois (poteaux-poutres) sur une dalle en béton.

Le jury a particulièrement apprécié que les auteurs du projet aient su trouver une géométrie des volumes qui s’intègre de manière cohérente dans le tissu bâti environnant.

Enfin, notons que l’équipe composée de witry & witry / Pfrommer + Roeder a obtenu la deuxième place, et celle de Holweck Bingen Architectes / A+T Architecture / AO Landschaftsarchitekten / Luxplan la troisième.

La nouvelle place accueillera la construction d’une nouvelle halle.
213
Collectivités
Les châssis sont en aluminium de teinte foncée.
214Projets

Centre national de crise

C’est à Senningen, sur le site du château, qu’Arco a conçu, pour l’Administration des bâtiments publics, le Centre national de crise. Ce bâtiment est dédié à la gestion de crises d’envergure et à la défense, par les autorités, de la population et des infrastructures vitales.

Le programme de ce bâtiment atypique a été élaboré avec le Haut-Commissariat à la protection nationale (HCPN) et le Centre des technologies de l’information de l’État (CTIE). Le HCPN est aussi chargé du fonctionnement de ce bâtiment, qui permet en outre de rassembler les différents services de ce département, qui, auparavant, étaient dispersés sur quatre sites.

Ce lieu stratégique doit pouvoir être opérationnel en un laps de temps court. Il dispose d’une infrastructure sécurisée et d’un équipement de haut niveau, pouvant

répondre aux situations de crise les plus graves. Il est facilement accessible et est opérationnel 24 h/24 et 7 j/7. Il peut accueillir jusqu’à 105 personnes. Il s’agit d’une construction sur trois niveaux, avec des bureaux et des salles de réunion. Quatre salles sont particulièrement réservées à la gestion de crise et sont équipées des moyens de communication les plus récents. Ces salles permettent également aux directions de la police grand-ducale et du Corps grand-ducal d’incendie et de secours (CGDIS) d’établir des connexions directes avec les centres de commandement de la police et du CGDIS. L’acoustique de ces salles a particulièrement été poussée pour garantir une confidentialité accrue.

Afin de renvoyer une image sobre et stable, l’enveloppe extérieure est

Collectivités

ARCHITECTE Arco

INGÉNIEUR GÉNIE CIVIL Best

INGÉNIEUR GÉNIE TECHNIQUE Goblet Lavandier & Associés

SURFACE BRUTE Environ 2.700 m² BUDGET 20,5 millions d’euros MISE EN SERVICE Mai 2021

réalisée en béton recouvert de briques traitées avec des joints minces en retrait. Les châssis sont en aluminium de teinte foncée. La façade côté parc est revêtue d’un bardage en lamelles d’aluminium de teinte grise couvrant la cellule opérationnelle et les locaux techniques. Cet assemblage de profilés a été choisi de manière à créer une texture intéressante en relief répondant à la lumière naturelle et au ciel. Un système de volet pliant de grande dimension a été installé pour les salles de réunion.

À l’intérieur, le béton vu est présent pour les murs et les plafonds, ce qui permet d’améliorer le confort thermique en profitant directement de l’inertie du béton. Des faux plafonds sont mis en œuvre afin de dissimuler les installations techniques ou d’assurer le confort acoustique des locaux

Côté parc, un bardage en lamelles d’aluminium de teinte grise recouvre la cellule opérationnelle et les locaux techniques. Photos : Catherine Thiry
Administration des bâtiments publics
MAÎTRE D’OUVRAGE
215

Ateliers communaux à Differdange

La commune de Differdange a souhaité réorganiser ses services techniques et les regrouper sur un site unique situé dans la zone industrielle Hahneboesch qui profite d’un espace généreux et d’une bonne connexion au réseau routier. Son éloignement des zones résidentielles et les réserves de surfaces permettent à la commune d’envisager d’étendre ses activités par la suite.

Pour concevoir le nouvel équipement, la commune a fait appel au bureau Moreno Architecture & Associés. Après une étude du terrain et des différentes fonctions à implanter, le projet s’est orienté vers la création de deux plateaux : l’un dédié à l’administration ; l’autre aux ateliers, au stockage et au parking. Les flux

de marchandises et de véhicules y sont donc facilités par une planéité de la zone. Entre les deux plateaux, on observe une différence de niveau et une connexion interne uniquement piétonne.

La conception architecturale du projet est basée sur la création d’un ensemble de plusieurs volumes à échelles adaptées au paysage construit environnant et différenciées selon les fonctions. La volumétrie, le gabarit et l’aspect extérieur des bâtiments, mais aussi leurs toitures en shed, représentent clairement la fonction du projet. Le bâtiment administratif, par sa toiture plate et la finesse du traitement de sa façade, trahit cette apparence industrielle et s’exprime donc en tant que

MAÎTRE

ARCHITECTE

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE STATIQUE TR Engineering

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE Goblet Lavandier & Associés

ORGANISME AGRÉÉ Seco

CONSULTANCE ÉCO-MATÉRIAUX E3 Consult

COORDINATEUR SÉCURITÉ-SANTE D3 Coordination

SURFACE

Administration : 3.500 m², Ateliers + stockage intérieur : 7.500 m², Stockage extérieur : 1.200 m², Parking : 9.900 m²

LOCALISATION

Zone industrielle Hahneboesch à Differdange

tel. Le dialogue entre ces expressions architecturales différentes reflète l’essence même de chaque bâtiment et confère à l’ensemble une certaine cohérence et unité.

Une ossature primaire en béton surmontée d’une charpente en bois donnant la forme des toitures constitue le gabarit des ateliers. Une enveloppe thermique en panneau sandwich recouvre ce mix béton-bois.

Le bâtiment administratif, lui, se construit par un gros œuvre en béton coulé en place, en grande partie laissé apparent. Une façade métallique faite de pleins et de vides, de lamelles verticales ou de vitrage rythme le bâtiment.

La mise en service de ces nouveaux ateliers est prévue pour l’été 2024.

Vize
Les nouveaux ateliers communaux sont construits dans la zone industrielle Hahneboesch.
Illustration :
D’OUVRAGE Administration communale de Differdange
Moreno Architecture & Associés
216Collectivités

THE MAGIC OF STONE

Façades Dallages Salles de bains Tablettes de fenêtres Plans de travail Escaliers Aménagements extérieurs Monuments funéraires

M ade by nature - designed by L aMpertz

A pposée en habillage décoratif de façade ou en élé ments de brise soleil, le système de baguettes en terre cuite de chez NBK vous permet de sublimer vos façades et laisser libre court à votre imagination.

C hez Lampertz Stone Designer, tous nos ser vices proviennent de la même maison: conseil, conception, mesures, planification,

production et pose. Pour la réalisation de nos projets, nous nous appuyons sur notre expéri ence, notre passion et notre sens du détail.

27, op der Héi L-9809 HOSINGEN lundi - vendredi 08-12h / 13-17.30h

1-3 Millewee L-7257 WALFERDANGE mardi - vendredi 9-12h / 13-18h samedi 9-17h

www.lampertz.lu
HOSINGEN | WALFERDANGE

La tour Malakoff rénovée pour les scouts

La tour Malakoff est un vestige de l’architecture militaire de l’ancienne forteresse de Luxembourg. Elle a été érigée en 1861, juste avant le démantèlement en 1867, et les architectes ont constaté que l’ensemble architectural n’a pas été exécuté selon les plans d’origine. Depuis la Seconde Guerre mondiale, la tour Malakoff, propriété de l’État, a été mise à disposition des scouts. Le temps passant, la bâtisse nécessitait des travaux de restauration et de mise en conformité, qui ont été confiés à A+T Architecture.

Les architectes ont beaucoup travaillé à partir d’anciennes cartes postales pour trouver des informations sur les façades d’origine. Ces découvertes les ont guidés dans leurs choix concernant la division des nouvelles fenêtres, le portail d’entrée et l’éclairage de la façade.

À l’intérieur, quelques changements substantiels ont été apportés, notamment au niveau des hauteurs sous plafond, qui nécessitaient d’être retravaillées pour être plus confortables.

Au dernier étage, sous combles, l’ancienne dalle a été enlevée, et une nouvelle structure métallique en construc tion légère a été ajoutée, permettant de

mieux gérer les hauteurs sous plafond entre le R+1 et l’étage des combles. Au sous-sol, le niveau du sol a été abaissé pour gagner en hauteur.

L’utilisation des étages est flexible pour une utilisation optimale, à l’exception du sous-sol, qui est équipé d’une kitchenette et de sanitaires. L’espace du rez-de-chaussée est tout à fait remar quable, avec un bel espace voûté qui peut être utilisé comme pièce multifonctionnelle.

Une partie importante du projet a également été l’intégration de mobilier conçu sur mesure, étant donné la géométrie singulière du bâtiment. En plus de la kitchenette en inox brossé, bois et acier, un banc cintré en MDF teinté dans la masse a été intégré au rez-de-chaussée. Il sert à la fois d’assise, d’espace de rangement et de cache-radiateur. Le dos du banc, positionné contre les murs, sert également de plinthe de distribution pour les réseaux secs (électricité, internet…), les saignées dans les murs historiques étant interdites.

Au dernier étage, le gardecorps du plateau de mezzanine sert également d’étagère pouvant intégrer partiellement le stockage pour les archives ou les matelas.

La cuisine a été installée au sous-sol et aménagée par Norbert Brakonier.

Photos : Patty Neu
218Projets
Le premier étage est directement accessible depuis
extérieur. Le rez-de-chaussée présente un bel espace voûté. MAÎTRE D’OUVRAGE Administration des bâtiments publics ARCHITECTE A+T Architecture INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE STATIQUE HLG UTILISATEURS Fnel et Lëtzebuerger Guiden a Scouten SURFACE NETTE 128 m2 LIVRAISON 27 avril 2022 LOCALISATION 12, rue Jules Wilhelm, à Luxembourg DÉMOLITION Viktor GROS ŒUVRE Archeo Constructions TOITURE Toitures Wietor SANITAIRE / CHAUFFAGE Leonard Sœurs ÉLECTRICITÉ Electro-Center MENUISERIE EXTÉRIEURE Annen MENUISERIE INTÉRIEURE Norbert Brakonier SERRURERIE INTÉRIEURE Ateliers Acloque CARRELAGE De Cillia REVÊTEMENT EN CAOUTCHOUC De Buedemleër PEINTURE Peinture Theis 219 Collectivités
un escalier

Extension du Service des eaux de la Ville de Luxembourg

Le bureau architecture + aménagement s’est vu confier par la Ville de Luxembourg la conception architecturale de l’extension du bâtiment dédié au Service des eaux à Mühlenbach. Ce bâtiment a déjà été transformé en 2012, mais des extensions et des adaptations sont aujourd’hui nécessaires pour les surfaces de stockage et de bureaux en raison de la restructuration du service.

Le bâtiment de stockage existant est prolongé et une annexe perpendiculaire est construite pour recevoir un hall de stockage de tuyaux ouvert sur deux étages et équipé d’un portique.

Ce hall, avec sa façade translucide en polycarbonate, reste dans le contexte des bâtiments déjà présents, mais il se distingue légèrement des autres bâtiments par sa légère surélévation nécessaire et sa surface de façade presque sans ouvertures. Le caractère de la construction traditionnelle du hall industriel reste sensible grâce à la translucidité.

La deuxième extension est une construction en forme de pont au-dessus des places de parking pour les employés. Elle se raccorde au bâtiment administratif avec l’atelier métallique dans la cour de l’usine. Elle comprend les nouvelles surfaces de bureaux et l’extension des installations sanitaires avec douches et vestiaires pour les employés du service extérieur.

D’un point de vue formel, l’extension rappelle, avec sa façade en cassettes métalliques et ses fenêtres en bandeau, la conception du bâtiment de l’administration centrale situé en face, fermant ainsi la situation d’entrée principale dans la cour de l’usine.

Du point de vue de la gestion énergétique, les bâtiments sont optimisés par l’ajout d’une installation photovoltaïque et la mise en place de stations de recharge pour l’e-mobilité.

Le polycarbonate de la façade permet d’apporter un caractère sensible au hall de stockage.

L’extension est une construction en forme de pont au-dessus des places de parking. Illustrations : Vize MAÎTRE D’OUVRAGE Ville de Luxembourg ARCHITECTE architecture + aménagement INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE STATIQUE InCA INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE Goblet Lavandier & Associés Ingénieurs-Conseils SURFACE BRUTE – EXTENSION 1.626 m2 SURFACE BRUTE – TRANSFORMATION 1.007 m2 LOCALISATION Luxembourg COÛT DE CONSTRUCTION 6,6 millions d’euros (HTVA) DURÉE DES TRAVAUX 2023-2024 MISE EN SERVICE Fin 2024
220Collectivités
For cozy winter days. And nights. Showroom 7, rue de Godbrange L–6118 Junglinster T. 42 64 95 – 1 www.phillipps.lu
© JAB ANSTOETZ
Discover curtains and blinds in our showroom now!
Image
Group

Crèche et école à Wasserbillig

Ce nouveau bâtiment construit à MertertWasserbillig est conçu par BalliniPitt Architectes Urbanistes en collaboration avec Gilles Kintzelé Architecte. Il accueille 15 classes du cycle 2-4, ainsi qu’une crèche, une médiathèque, une cuisine de production avec des réfectoires, des salles thématiques et un airtramp

Le bâtiment se déploie sur trois niveaux qui reposent sur deux socles massifs de gabions.

Les salles de classe sont réparties dans les étages, tandis que les espaces pour la crèche sont au rez-dechaussée et peuvent fonctionner indépendamment de l’école. La médiathèque a elle aussi été positionnée au rez-de-chaussée et peut être ouverte au public.

Le bâtiment est réalisé en construction mixte bois-béton. Dans la perspective d’une éventuelle future extension, la façade sud peut être démontée et une deuxième trame de salles de classe rajoutée.

MAÎTRE D’OUVRAGE Administration communale de Mertert-Wasserbillig

ARCHITECTES

BalliniPitt Architectes Urbanistes, avec Gilles Kintzelé Architecte

BUREAUX D’ÉTUDES Daedalus Engineering, Betic, Best Ingénieurs-Conseils, Graner Peter @ Associés SURFACE 6.500 m2 LIVRAISON Rentrée 2021 COÛT DE LA CONSTRUCTION 20,5 millions d’euros HTVA LOCALISATION Wasserbillig

Le bâtiment se distingue par sa façade en tôle verte.

Photos : Julien Swol Un escalier au garde-corps rouge vif dessert les étages.
222Collectivités

LE MARCHÉ IMMOBILIER

LUXEMBOURGEOIS : ENTRE DÉFIS ET NÉCESSAIRE RÉSILIENCE

La hausse des taux d’intérêts et le conflit entre la Russie et l’Ukraine impactent l’ensemble des intervenants du secteur immobilier. Un ralentissement des transactions immobilières est-il à craindre ?

Les acteurs du marché immobilier luxem bourgeois ne sont pas épargnés par la hausse des taux d’intérêts et le conflit entre la Russie et l’Ukraine.

Confrontés à ces incertitudes, les déve loppeurs sont frileux à lancer de nouveaux projets. Une tendance est à la vente de dé veloppements immobiliers en état futur d’achèvement, quel que soit le secteur d’in vestissement (bureau, retail, soins de santé, résidentiel ou entrepôt). Ce type d’acquisition se structure soit en forward purchase soit en forward funding. Les dénominations de ces structures bien que similaires renvoient à des opérations toutefois différentes.

julien lecler explique : Dans une structure de forward purchase, les parties s’accordent pour signer une conven

tion d’achat-vente, portant soit sur les actions de la société propriétaire du projet immobi lier en développement soit sur le projet im mobilier en lui-même, sous condition sus pensive de la réalisation des travaux, à savoir le plus souvent la réception provisoire. Par tant, le transfert de propriété a lieu après la réception provisoire.

Dans une structure de forward fun ding, les parties s’accordent pour signer une convention d’achat-vente, sans condition sus pensive de la réalisation des travaux. En vue de limiter le risque de l’investisseur-acqué reur, les parties s’accordent généralement sur une condition suspensive liée à la délivrance de permis définitifs. A l’inverse du forward purchase, la vente – et donc le transfert de propriété – a lieu avant la fin des travaux de construction.

L’optimisme doit rester de mise. j.l. Le Grand-Duché du Luxembourg est, depuis longtemps, un marché particulier. Sa position géographique stratégique, sa stabilité politique et économique et surtout sa position de centre financier international l’autorise à davantage de résilience par rapport à d’autres capitales européennes.

Fort de son expérience acquise en transactions et développements immobiliers, Julien Lecler a récemment rejoint le bureau de Luxembourg de Loyens & Loeff en vue de renforcer l’équipe de Droit de l’Immobilier en vue de servir un nombre croissant de clients actifs en immobilier au Luxembourg.

PUBLIREPORTAGE Julien Lecler julien.lecler@loyensloeff.com +352 691 963 335
DROIT IMMOBILIER Julien Lecler, Counsel, spécialisé en droit de l’immobilier chez Loyens & Loeff

Projets

224
Au-dessus du hall des véhicules, les deux étages supérieurs sont revêtus d’une enveloppe en aluminium rouge.

Nouveau Centre national d’incendie et de secours

Depuis septembre 2021, un nouveau Centre national d’incendie et de secours (CNIS) est entré en fonctionnement. Il regroupe les structures d’incendie et de secours, à savoir le Centre d’incendie et de secours (CIS), le Corps grand-ducal d’incendie et de secours (CGDIS), le Central des secours d’urgence (CSU) et l’Institut national de formation des secours (INFS).

À cela s’ajoutent l’École nationale de la protection civile (anciennement située à Schimpach) et l’École nationale du service d’incendie et de sauvetage (anciennement située à Niederfeulen). Toutes ces entités

sont désormais regroupées dans une structure unique sous forme d’établissement public, géré conjointement par l’État et les communes, et qui participe à la mise en œuvre de la réforme des services de secours en regroupant sous un même chapeau les sapeurs-pompiers et la protection civile. Pour abriter ce nouvel établis sement public, un nouveau bâtiment répondant aux meilleures exigences devait être construit. Pour cela, un concours a été lancé le 30 juin 2004 et remporté en décembre 2004 par BLK2 Böge Lindner K2 Architekten en collaboration avec

Architecture et Environnement, Schroeder & Associés, Jean Schmit Engineering et KPlan, la coordination générale étant assurée par Paul Wurth. A suivi l’élabora tion de l’avant-projet sommaire de 2008 à 2012, puis de l’avant-projet détaillé en 2013-2014. Le projet définitif a été élaboré de 2014 à 2015.

Le nouveau CNIS dispose d’un terrain de 5,2 ha appartenant à la Ville de Luxembourg et situé à l’entrée du nouveau quartier de la Cloche d’Or, juste à côté des grands axes routiers (rocade, entrée de l’autoroute A3) desservis par le rond-point

Derrière le bâtiment donnant sur le boulevard se trouve une cour qui permet d’accéder au reste des équipements.
225
Photos : Lukas Roth
Collectivités

Gluck. Situé sur le boulevard de Kockelscheuer, le bâtiment est largement visible.

Pour répondre à cette volonté et donner une expression architecturale adéquate aux multiples interdépendances fonctionnelles et aux contraintes de flexibilité, le CNIS se présente comme un bâtiment allongé de trois étages. Seuls le poste de commande, noyau de l’installation, ainsi que la tour tubulaire à l’arrière plan surplombent le bâtiment.

Le programme est assez dense et le site se divise en deux zones distinctes. La première regroupe, dans l’ensemble des constructions donnant sur le boulevard, les pompiers professionnels et volontaires, l’administration du Corps grand ducal d’incendie et de secours (CGDIS), le Central des secours d’urgence et l’Institut national de formation des secours. C’est la Ville de Luxembourg qui était maître d’ouvrage de cette partie.

À l’arrière de cette zone, en fond de parcelle, on trouvera les installations techniques nécessaires à l’entraînement et à la formation des pompiers et dont la maîtrise

d’ouvrage revient à l’État. C’est ici que l’on trouve par exemple un hall d’entraînement qui reproduit un échantillon d’immeubles représentatifs de l’architecture que l’on trouve au Grand­Duché, une maison à feu, un silo d’entraînement, un tunnel routier et ferroviaire…

À ceci s’ajoutent une zone administrative (22 bureaux, quatre salles de réunion et archives), une zone formation (six salles d’instruction, une bibliothèque, une grande salle de sport et des salles d’entraînement physique), une zone séjour (36 salles de repos à quatre lits et huit chambres externes, locaux sanitaires, cuisine et réfectoire, trois séjours, vestiaires et locaux de stockage d’uniformes), des garages, des ateliers de serrurerie, menuise rie, électricité et équipements techniques spécifiques, une zone poste de secours, une zone de désinfection et la tour des tuyaux.

Une cour d’entrée accueillante marque une coupure dans la façade avant en séparant la caserne de pompiers et l’école, qui disposent d’entrées séparées aux extrémités. Les halls de véhicules sont

conçus comme des lieux de passage transparents équipés de portes vitrées élégantes. Les deux étages supérieurs sont revêtus d’une enveloppe en aluminium rouge foncé caractérisée par une structure très différenciée.

La trame uniforme de 1,50 m est constituée d’un panneau plein et d’un panneau vitré de dimensions variables. Les zones vitrées disposent de volets tournants en tôle d’aluminium perforée, servant de protection solaire, dont les dimensions changent également. On obtient ainsi une image constamment changeante des façades, soutenue par les variations de teintes du revêtement.

À l’intérieur, les espaces sont largement déterminés par leur fonction. Il a toutefois été possible, dans certaines zones, comme les deux escaliers principaux, les salles de conférence, les salles d’hébergement et les restaurants, de créer des atmosphères différenciées, avec une ambiance forte.

La mise en service officielle du CNIS a eu lieu le 5 mai 2022 par S.A.R. le Grand Duc Henri.

L’expression architecturale en façade fait partie de la conception architecturale de ce nouveau centre de secours.
226Projets

Collectivités

Un vaste auditorium sert à la formation de ces professionnels des secours.
227
Pour permettre aux secouristes de rester au meilleur de leur forme, un hall sportif était inévitable.
À l’intérieur, de nombreuses places de stationnement sont prévues pour les camions. MAÎTRES D’OUVRAGE Ville de Luxembourg, en collaboration avec le ministère du Développement durable et des Infrastructures, ministère de l’Intérieur ARCHITECTE Association momentanée BLK2 Architekten – Architecture et Environnement INGÉNIEURS-CONSEILS Schroeder & Associés, Jean Schmit Engineering, KPlan COORDINATION GÉNÉRALE Paul Wurth COORDINATION SÉCURITÉ ET SANTÉ Simon-Christiansen & Associés CONCOURS 2004 DÉBUT DES ÉTUDES 2011 DÉBUT DU CHANTIER 2016 LIVRAISON 2021 SURFACE BRUTE 39.752 m2 LOCALISATION Luxembourg-Cloche d’Or BUDGET 141 millions d’euros 228Projets
Sur place, on trouve plusieurs chambres pour le personnel.

En dehors des espaces fonctionnels, des lieux de séjour sont également prévus.

229
Collectivités

Extension de l’école à Nommern

La commune de Nommern, à l’image de nombreuses autres communes du pays, accueille tous les ans de nouveaux habitants, ce qui signifie que le besoin d’espace pour l’école fondamentale augmente également. Suite à un concours, l’administration communale a confié à Diane Heirend architecture & urbanisme, bureau lauréat, la conception de l’extension de l’établissement scolaire. Le nouveau bâtiment se situe à côté de l’école existante, de l’autre côté de la rue Principale.

À l’image des enfants, qui sont toujours en mouvement, Diane Heirend architecture & urbanisme a conçu un bâtiment dynamique qui s’inscrit dans le paysage, qui offre à la fois une végétation préexistante (platanes, talus boisé) et un ruisseau. Le site étant légèrement en pente, on trouvera une cour haute, laissée boisée, et une cour basse, qui laisse ouverte l’actuelle perspective sur le paysage. La partie haute fait la liaison avec l’école existante et accueille les enfants vers la nouvelle construction. La position du bâtiment permet l’implantation d’une surface couverte pour les jours de pluie ou de fort soleil. Elle reprend aussi les positions des autres bâtiments du village, perpendiculairement à la rue Princi pale. La nouvelle école s’inscrit donc sans accroc dans le paysage existant, et, grâce aux jeux de pleins et de vides, l’échelle humaine est garantie. Sa géométrie génère de légers changements de direction et offre des perspectives dynamiques et fuyantes.

En plus des salles de classe, on trouve une salle polyvalente. Une attention particulière est portée à l’acoustique, pour un confort optimal. Les couloirs sont conçus comme des lieux de circulation, mais aussi de détente, de découverte du paysage, éclairés par des coupoles zénithales. Les salles de classe sont généreuses et bien éclairées naturellement grâce à de grandes baies qui font aussi une liaison visuelle avec le paysage.

MAÎTRE D’OUVRAGE

Administration communale de Nommern

ARCHITECTE Diane Heirend architecture & urbanisme

INGÉNIEUR GÉNIE CIVIL Schroeder & Associés

INGÉNIEUR GÉNIE TECHNIQUE Betatec Ingénieurs-Conseils

AMÉNAGEMENTS EXTÉRIEURS Rausch & Associés

CONSULTANT EN ÉCONOMIE CIRCULAIRE Positive Impakt

SURFACE NETTE 1.692 m2

DÉMARRAGE DES TRAVAUX Janvier 2023

LIVRAISON PRÉVUE Février 2025

LOCALISATION Rue Principale, Nommern

230Projets

Illustrations : Diane Heirend architecture & urbanisme

Collectivités

Perspective à partir de la rue Principale.
231
Perspective à partir de la cour de récréation haute.

École et maison relais à Alzingen

Dans le cadre du nouveau quartier rési dentiel Rothweit II à Alzingen, la commune de Hesperange a fait construire une nouvelle école fondamentale avec une maison relais. C’est le bureau BFF... qui a conçu ce nouvel ensemble.

L’entrée principale se fait par le parvis. Une seconde entrée se trouve à l’opposé. Au cœur de l’établissement, le hall de récréation sur deux étages sert à la fois de hall d’entrée, d’élément de liaison, de point de rencontre durant la pause, d’aire de jeu, d’espace de développement, et peut aussi faire office de salle de classe. L’accès au niveau supérieur se fait par un escalier spacieux avec des marches assises.

Un terrain de sport trouve sa place sur la toiture plate. Il est complété par des vestiaires, un dépôt et des locaux techniques. La salle de sport peut être utilisée de manière indépendante.

À l’intérieur, on trouve à la fois des salles de classe, des salles pour l’administration, une bibliothèque et des salles pour la maison relais.

Dans le hall, les élèves ont plusieurs moyens d’aller d’un étage à l’autre : l’escalier, le toboggan ou le filet d’escalade.
232Projets
Photos : John Oesch Photography Le terrain de sport a trouvé sa place sur le toit de l’école.
MAÎTRE D’OUVRAGE Administration communale de Hesperange ARCHITECTE BFF... INGÉNIEURS-CONSEILS Milestone Consulting Engineers, Syntec, Simon-Christiansen & Associés SURFACE BRUTE 6.245 m2 LOCALISATION Alzingen MISE EN SERVICE Septembre 2021 233 Collectivités
Les fenêtres créent une dynamique en façade.

Une caserne de pompiers transformée pour les enfants

L’ancienne caserne des pompiers Alt Sprëtzenhaus, à Esch-sur-Alzette, est restaurée et adaptée pour accueillir le programme d’une maison relais inclusive.

Jusqu’à présent, cette bâtisse communale abritait les équipes des combattants du feu.

Mais cet élément du patrimoine eschois va désormais accueillir une maison relais. Le bâtiment, situé entre les écoles Dellhéicht, Grand-Rue et Ale Lycée, pourra accueillir jusqu’à 145 enfants.

Afin de préserver la façade, la nouvelle isolation est faite par l’intérieur. Le choix des matériaux et des technologies introduites est réalisé dans le respect du pacte climatique dans lequel la commune est engagée.

L’univers des pompiers sera rappelé à l’intérieur à travers la signalétique et une rampe en lance d’incendie dans l’ancienne tour de séchage des tuyaux.

Des extensions en bois viennent se greffer au bâtiment existant pour accueillir plus aisément le nouveau programme. Un hall entièrement vitré sert de surface de liaison entre le bâtiment existant et le nouveau bâtiment. Les façades de la cour sont en grande partie vitrées, tandis que les façades de la rue sont plus fermées.

Les fenêtres sont de différentes hauteurs, permettant aux enfants de différents âges d’avoir une vue directe sur l’extérieur et de profiter au maximum de l’entrée de lumière naturelle, tout en respectant l’intimité pour les ouvertures côté rue. L’éclairage a d’ailleurs fait l’objet d’une étude spécifique pour correspondre le plus possible au rythme biologique des enfants.

Les nouvelles énergies sont introduites avec des panneaux photovoltaïques et l’utilisation de la géothermie en combinaison avec une pompe à chaleur pour le chauffage.

À l’intérieur, les aménagements sont envisagés dans des couleurs pastel et avec du bois clair.

Sept ateliers thématiques (atelier théâtre et danse avec scène et miroir, atelier jardinage, atelier musique, atelier peinture…) sont répartis sur les trois niveaux et sont complétés par des ateliers annexes. Tous ces ateliers disposent de rangements ouverts pour que les enfants soient le plus autonomes possible. Le réfectoire, en dehors des heures de repas, servira d’espace pour faire les devoirs. Sous les combles, la bibliothèque offrira un lieu calme et d’intimité, avec des cachettes dans les soupentes ou des niches dans le mobilier.

À l’extérieur, une cour de récréation est créée autour du bâtiment, complétée par différentes aires de jeux et une toiture aménagée pour des bacs potagers.

L’ancienne tour de séchage des lances est l’un des éléments emblématiques de cette construction.
MAÎTRE D’OUVRAGE
d’Esch-sur-Alzette
WW+ architektur + management INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL
& Associés
GÉNIE TECHNIQUE
2023 234Collectivités
Photo : Henri Collette / 1111 Photography
Ville
ARCHITECTE
Schroeder
INGÉNIEUR-CONSEIL
Siegel Schleimer Ingénieurs-Conseils INFRASTRUCTURE Schroeder & Associés LIVRAISON Printemps
NUMÉRO 1 DE LA PERGOLA BIOCLIMATIQUE AU LUXEMBOURG LE SPÉCIALISTE DE LA PERGOLA BIOCLIMATIQUE SUR MESURE
TYKO Pergolas 385, route de Thionville L-5887 Hesperange contact@tyko.lu +352 2820 7441 www.tyko.lu TYKO GROUP 69 Murray avenue Larchmont New York 10538 mc@tyko-group.com +1-917-415-9066 www.tyko-group.com
236Projets
Dans
l’internat, les résidents disposent d’une grande salle pour prendre leurs repas.

Lycée technique pour professions de santé

Le bâtiment de l’internat a une façade en briques qui lui confère un caractère chaleureux.

Un nouveau Lycée technique pour professions de santé (LTPS) est prévu à Strassen, à proximité du Centre hospitalier de Luxembourg. Ce projet d’envergure est divisé en deux phases. La première comprend la réalisation d’un internat et d’une nouvelle salle de sport. La seconde, la construction du lycée pour 1.200 élèves.

Le projet a été conçu par le bureau Arlette Schneiders Architectes et sera réalisé par M3 Architectes, suite au

rachat du premier bureau par le second.

Les nouveaux logements pour étudiants et jeunes rassemblent 35 chambres pour les élèves du LTPS et 14 chambres « logements pour jeunes » ouvertes à d’autres personnes que les élèves du LTPS.

Au rez-de-chaussée, on trouve les espaces communs, largement ouverts sur un jardin situé à l’arrière du bâtiment. Cette organisation vise à favoriser le contact entre les étudiants, les échanges et le vivre-ensemble.

Collectivités

Dans les étages, on trouve les chambres des élèves du LTPS. Le troisième étage est toutefois réservé aux jeunes extérieurs au LTPS. Ils sont répartis en deux groupes et ont à leur disposition, pour chaque groupe, une cuisine et une salle de séjour. Le bâtiment reçoit un parachèvement en briques qui lui confère un caractère domestique et chaleureux.

Par ailleurs, une nouvelle salle des sports et la piscine du Centre de

D’OUVRAGE Administration des bâtiments publics
Architectes GÉNIE CIVIL STRUCTURE ICLUX GÉNIE TECHNIQUE RMC Consulting SURFACE BRUTE 29.500 m2 BUDGET GLOBAL 109,4 millions
LOCALISATION Strassen
Photos : Christof Weber
MAÎTRE
ARCHITECTES Arlette Schneiders Architectes, M3
d’euros
237

logopédie ont également été finalisées et peuvent accueillir des enfants ayant besoin de pratiquer des activités sportives à vocation thérapeutique. Le bâtiment abrite également une salle de thérapie avec les chiens, une salle d’airtramp et une salle de gymnastique assistée. Le bâtiment se présente simplement sous la forme d’un monolithe recouvert de bois gris. Un volume de couleur jaune agit comme un signal et abrite l’entrée.

La mise en service de ces deux équipements s’est effectuée à l’automne 2021. La construction du lycée, quant à elle, correspond à la seconde phase du chantier. Débuté en 2021, il doit être achevé pour la rentrée 2024. Le programme du lycée prévoit 41 salles de classe, 9 salles pour les enseignements scientifiques, 17 salles pour les enseignements spécialisés, une cuisine pédagogique et quatre salles d’examens. À cela s’ajoutent naturellement des espaces administratifs, un amphithéâtre, un CDI, un espace de restauration, un hall sportif et des salles multifonctionnelles. Le plan s’organise comme un E avec une rue centrale qui dessert les trois ailes d’enseignement. Un volume vient se caler à l’ouest et regroupe les fonctions complémentaires. Le bâtiment présentera des façades en briques brunes ponctuées de menuiseries de couleur bronze.

Le Lycée technique pour professions de santé présente plusieurs ailes reliées par une rue centrale. À l’intérieur du lycée, les volumes sont traités avec des matériaux bruts comme le béton, la brique et le bois.
Illustrations : QuickiT / Arlette Schneiders Architectes 238Projets

Vous méritez le meilleur

Un changement familial, votre logement est trop petit, trop loin du travail ou vous voulez tout simplement changer ?

Offrez-vous ce qui se fait de mieux. Les experts du Bureau Immobilier Feltes et de Feltes et Associés Promotion sauront vous donner les meilleurs conseils pour tout projet d’achat, de vente, de mise en location ou de transformation de votre bien immobilier.

161, rue du Kiem L-8030 Strassen Tél. : +(352) 248 488 - 1

E-mail : feltes@feltes.lu www.feltes.lu www.feltespromotion.lu

MANSFELD ’

Superbe résidence de très haut stan ding située à quelques minutes du centre-ville de Luxembourg. Dessinée par le Bureau d’architectes N-LAB Architects, cette résidence présente des lignes contemporaines et élégantes.

31 appartements luxueux (entre 36m² et 86m²) avec terrasses/balcons, jardins et emplacements de parking sont en vente à partir de 426 570€

‘ AUBÉPINES ’

Quatre maisons unifamiliales et bifamiliales, situées dans le quartier très convoité de Luxembourg-Belair dans la capitale Luxembourgeoise, sont mis en vente actuellement par Feltes.

Elles offrent par leur architecture singulière, leurs matériaux, les recherches d’ambiances lumineuses et leur classe de performance énergé tique hors normes, un niveau de confort et de prestige parmis ce qui se fait de mieux. À partir de 220m².

École et maison relais à Sandweiler

Projets

Photos :
Julien Swol
La nouvelle construction se compose de deux bâtiments à l’architecture distincte.
240

Les

Le bureau BalliniPitt Architectes Urbanistes a conçu, pour la commune de Sandweiler, une nouvelle école fondamentale et une maison relais. Ce programme est déployé dans deux bâtiments aux styles bien distincts : l’un avec une toiture plate et une façade en crépi minéral, l’autre avec une toiture à versant et un habillage partiel en zinc noir. La construction mixte en boisbéton permet une exécution rapide tout en répondant aux exigences d’isolation en classe énergétique AAA.

L’école compte huit salles de classe qui sont équipées de baies vitrées en fente orientées nord-sud.

La maison relais dispose quant à elle de salles à utilisation spécifique pour des activités de musique, bricolage… On trouve aussi un espace détente avec un coin lecture et une salle de repos. Un soin particulier a été accordé à l’acoustique des

lieux. Elle comprend également une cuisine de production pour 120 repas, avec trois réfectoires et une salle de sport qui est aussi accessible en dehors des heures d’ouverture de l’école et de la maison relais via un sas indépendant.

Entre les deux bâtiments se trouve un espace couvert qui abrite l’escalier principal et qui permet de desservir les deux niveaux de l’école et de la maison relais.

À l’extérieur, les enfants peuvent cultiver un potager éducatif qui est irrigué par les eaux pluviales récupérées en toiture, qui alimentent aussi les WC. Des panneaux solaires produisent l’eau chaude sanitaire, tandis que le bâtiment est chauffé par une chaudière à granulés de bois. La ventilation double flux à haut rendement maintient un contrôle du taux de CO2 dans l’ensemble du bâtiment. L’éclairage réagit à la luminosité naturelle et à la présence de personnes.

enfants peuvent profiter de salles de séjour aux volumes généreux et à l’acoustique poussée.
MAÎTRE D’OUVRAGE Administration communale de Sandweiler ARCHITECTE BalliniPitt Architectes Urbanistes INGÉNIEUR STRUCTURE TR-Engineering INGÉNIEUR GÉNIE TECHNIQUE Luxautec ACOUSTIQUE Peter Graner DURABILITÉ PROgroup SURFACE BRUTE 3.250 m2 COÛT DE LA CONSTRUCTION 8,7 millions d’euros HT 241 Collectivités

Projets

D’un côté, on trouve des façades en crépi, et de l’autre, des façades recouvertes de zinc noir.
242
L’un des deux bâtiments présente une partie de ses façades en parachèvement bois.
THE NEW REAL ESTATE EXPERIENCE INOWAI 52 Route d’Esch L-1470 Luxembourg Contactez-nous (+352) 25 03 39 www. inowai .com Suivez-nous MANAGEMENT Commercial Property Management Residential Property Management TRANSACTION Office Agency Capital Markets Retail & Industrial Agency Residential Agency ADVISORY Valuation & Research Real Estate Marketing DESIGN & BUILD Technical & Project Management

Service des cimetières à Merl

La Ville de Luxembourg a confié au bureau Schemel Wirtz Architectes Associés (SWAA) la conception des nouveaux bâtiments pour le Service des cimetières. Les travaux sont en phase finale dans le cimetière de Merl.

Le projet conçu par SWAA, en collaboration avec les ingénieurs de TR-Engineering (génie civil) et Betic (génie technique), se compose de plusieurs bâtiments qui sont articulés autour d’une cour intérieure. Cette disposition assure une discrétion optimale vis-à-vis des visiteurs du cimetière et limite également la propagation des bruits vers l’extérieur, tout en offrant une efficacité maximale aux agents qui doivent travailler avec des machines et des engins lourds.

La majorité des bâtiments sont construits à l’aide d’une ossature en bois et d’éléments préfabriqués. Cette méthode de construction a été privilégiée car elle est respectueuse de l’environnement et économe en énergie sur une courte période de construction.

Un soin particulier a été apporté au choix de la façade afin d’intégrer harmonieusement l’ensemble des bâtiments dans le site. Un jeu de lamelles, avec des profondeurs alternées, crée des effets changeants suivant les saisons et l’exposition du soleil.

Collectivités

Les lamelles en bois changent d’aspect avec les saisons et l’exposition au soleil. Les bâtiments s’articulent autour d’une cour centrale. Photos : Johannes-Maria Schlorke, 101 Studios
244

Un hôtel de ville pour la Vallée de l’Ernz

L’administration communale de la Vallée de l’Ernz a confié au bureau gap architectes la conception de son nouvel hôtel de ville.

Le bâtiment se développe selon un plan trapézoïdal qui suit parfaitement la forme du terrain. Aussi, pour s’intégrer dans le tissu urbain, la façade donnant sur la rue de Larochette est maintenue aussi étroite que possible. Le bâtiment s’élargit au fur et à mesure, augmentant ainsi la surface de la façade vers le côté ouest.

La projection des étages supérieurs permet de gagner de la surface supplémentaire et de créer une zone couverte au rez-de-chaussée. La forme du toit est une interprétation contemporaine du toit en croupe classique, ce qui permet au bâtiment de s’intégrer harmonieusement dans l’environnement bâti avoisinant.

Le bâtiment est niché entre la nouvelle place de l’hôtel de ville et un petit parc.

La place de l’hôtel de ville se termine par un escalier orienté vers l’ouest avec des marches intégrées qui, grâce à leur qualité de séjour élevée, invitent le public à s’attarder.

Afin de faciliter l’accès au bâtiment, le terrain a été redressé au niveau du trottoir. L’hôtel de ville est accessible à pied depuis la rue de Larochette et par une rampe depuis les parkings temporaires situés le long de la voie d’accès. De plus, il y a un parking au niveau de l’entrée du bâtiment.

Pour minimiser les espaces de circulation à l’intérieur du bâtiment, tous les étages sont desservis par une zone centrale qui sert également de zone d’attente. La circulation verticale est assurée par un ascenseur ainsi qu’un escalier fermé, qui sert également à l’évacuation.

Le bâtiment se termine par une place à laquelle on accède par des marches paysagères. La circulation verticale se fait à la fois par un ascenseur et un escalier.
Photos : gap architectes 245
Collectivités

Campus scolaire à Frisange

Projets

L’école et la maison relais se situent dans un seul et même volume, permettant d’optimiser les espaces. Illustrations : witry & witry
246

Le bureau d’architecture et d’urbanisme witry & witry a remporté, en 2021, le premier prix du concours organisé pour la conception du campus scolaire à Frisange. Ce projet offre une implantation urbaine respectueuse du site, tout en apportant des solutions quant à la fonctionnalité de l’école (163 enfants) et de la maison relais (345 enfants).

D’un point de vue architectural et fonctionnel, le projet se caractérise par des espaces généreux, ainsi que par la création d’un espace extérieur reliant le nouveau bâtiment à l’école existante. Le nouveau complexe scolaire définit une nouvelle adresse avec un lien entre la rue Robert Schuman et le campus existant. Les espaces extérieurs conviviaux créent une nouvelle situation d’accès au campus et constituent un nouveau centre du site scolaire.

Le regroupement de l’école et de la maison relais dans un même volume permet une exploitation optimale et polyvalente des surfaces. Certains espaces sont spécifiques à l’école, d’autres à la maison relais, d’autres encore sont partagés.

MAÎTRE

Administration communale de Frisange

SURFACE BRUTE 7.750 m2

Les enfants peuvent profiter d’espaces partagés, propices à la rencontre.

Collectivités

247

L’ensemble du bâtiment scolaire se caractérise par son atmosphère conviviale et lumineuse. La disposition des salles, organisées en clusters, ainsi que des couloirs ouverts au centre, crée des espaces de séjour en dehors des salles de classe et invite les élèves à se rencontrer en dehors des cours. Ces zones peuvent également servir à d’autres activités. Le bâtiment devient une maison d’éducation avec des qualités de séjour élevées pour les enfants, ainsi que pour le personnel enseignant et éducatif, tout en gardant une flexibilité pour une utilisation variée. D’OUVRAGE
ARCHITECTE witry & witry
LOCALISATION Frisange

Maison relais à Bettembourg

La maison relais se situe juste en face de l’école fondamentale Reebouschoul.

Cette nouvelle maison relais, dont l’architecture a été confiée à BFF... par l’administration communale de Bettembourg, peut accueillir 314 enfants. Elle se situe en face de l’école fondamentale Reebouschoul, ce qui permet aux enfants de se déplacer entre les deux établissements à pied.

La répartition des espaces de la maison relais est simple et rationnelle : les différentes salles de séjour sont organisées autour d’un patio central. Les couloirs sont, quant à eux, plutôt positionnés vers les extérieurs, vers les voisins, limitant ainsi les nuisances sonores. Les fenêtres sont de tailles variables, ce qui apporte à la fois une dyna mique à la composition de la façade, mais aussi des variations dans les vues et l’éclairage quand on se trouve à l’intérieur du bâtiment. Dans le patio, qui sert de cour de récréation,

les façades ont été recouvertes d’un bardage en bois, ce qui apporte un carac tère chaleureux. Un auvent permet de se protéger de la pluie et du soleil. À la nuit tombée, une surprise attend les enfants : une installation de petites diodes lumi neuses trace poétiquement sur l’auvent une voûte céleste avec le nom des principales constellations.

Le bâtiment compte également une salle de réunion pour le personnel, une cuisine de production pour 400 repas, un hall sportif et une salle de motricité avec vestiaires et sanitaires, ainsi que 42 emplacements de stationnement au sous-sol, des caves et des locaux techniques.

Le hall sportif fonctionne de manière indépendante par rapport à la maison relais.

Projets

MAÎTRE D’OUVRAGE Administration communale de Bettembourg ARCHITECTE BFF...

INGÉNIEUR-CONSEIL STATIQUE

Simon-Christiansen & Associés INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE Goblet Lavandier & Associés SURFACE BRUTE 7.415 m2 MISE EN SERVICE Automne 2022 LOCALISATION 64, rue Marie-Thérèse à Bettembourg
248

Collectivités

La cour prend place dans le patio situé au cœur du bâtiment. L’aire de jeux est développée autour du thème de l’espace.
249
Photos : John Oesch Photography

Hall sportif à Bertrange

Le nouveau hall sportif à Bertrange a été inauguré le 13 mai 2022. Il a été conçu par le bureau Steinmetzdemeyer. Il s’agit de la première étape d’un projet pensé en deux phases. La première phase compte la construction du hall multisport, une salle polyvalente, l’ensemble des locaux annexes et l’extension des bureaux de l’administration communale. La seconde phase concerne la construction de locaux pour le Service d’éducation et d’accueil.

Le nouveau bâtiment est conçu comme un « arrière-plan » du bâtiment existant de la maison communale. Cet arrière-plan, plus bas que le bâtiment

existant, est un « tout » cohérent et se démarque par une expression contemporaine, respectueuse du tissu bâti et de l’environnement naturel existants.

Un des défis du projet était d’organiser le programme dense sur un site limité. La différence de niveaux, pré-existante sur le site, permet de clarifier les accès pour les différents types d’utilisateurs : clubs sportifs, spectateurs, enfants, éducateurs, parents... Le hall omnisport se développe sur trois niveaux : la salle polyvalente enterrée, le hall multisport semi-enterré et la buvette et les gradins au rez-de-chaussée. Il est accessible directement depuis le shared space

Le hall multisport est également équipé de gradins pour les spectateurs.
MAÎTRE D’OUVRAGE Administration communale de Bertrange ARCHITECTE Steinmetzdemeyer MAÎTRE DE L’OUVRAGE DÉLÉGUÉ & COORDINATION Schroeder & Associés INGÉNIEUR GÉNIE CIVIL Schroeder & Associés INGÉNIEUR GÉNIE TECHNIQUE Goblet Lavandier & Associés INGÉNIEUR ACOUSTIQUE SPC Acoustique Ingénierie BUREAU DE CONTRÔLE TECHNIQUE LuxControl ORGANISME AGRÉÉ LuxControl COORDINATION SÉCURITÉ-SANTÉ Schroeder & Associés ŒUVRE LUMINEUSE ET SIGNALÉTIQUE INTÉRIEURE Serge Ecker ŒUVRES ARTISTIQUES MURALES Raphael Gindt ÉTUDE PAYSAGISTE ET TRAVAUX EXTÉRIEURS Ernst + Partner BUDGET Environ 16 millions d’euros HTVA, honoraires compris 250Collectivités
Photo : Steinmetzdemeyer

BFF… pour le centre de remisage de

Le bureau BFF... a remporté l’appel à projets lancé en 2021 par Luxtram pour concevoir le centre de remisage et de maintenance (CRM) des rames du tramway urbain et rapide à la Cloche d’Or.

En plus du centre de remisage, des ateliers, une voie d’essais et un bâtiment administratif incluant notamment les espaces dédiés aux futurs conducteurs de tramway s’inviteront sur le site. Sur une longueur de 250 m, le CRM hébergera 10 voies de remisage permettant d’accueillir environ 50 rames de tramway. Les ateliers adjacents abriteront les infrastructures dédiées à l’entretien des véhicules telles qu’une machine conçue pour assurer le nettoyage de la carrosserie extérieure, des équipements de sablage, une voie de levage et des voies sur fosse.

À l’intérieur du bâtiment administratif, les bureaux seront conçus dans l’esprit d’un lieu de travail à l’ère post-Covid : des espaces dédensifiés, multi-usagers et différenciés, avec des formats d’assises variés, offriront une expérience de bien-être au travail.

L’implantation des bâtiments répond aux contraintes topographiques du site et surtout au besoin fonctionnel des schémas des voies. Les surfaces scellées sont réduites à leur strict minimum et le projet offre une opportunité de modeler le terrain afin de proposer une variété d’espaces extérieurs. Malgré le morcellement des bâtiments, l’ensemble est traité comme un élément paysager cohérent, renforcé par de nombreuses plantations. Cette approche de composition harmonieuse et cohésive se retrouve également dans l’expression archi tecturale des bâtiments dont les lignes se fondent dans le paysage naturel et déjà bâti. Pour apporter un maximum de flexibilité, les éléments en béton sont réduits au minimum et le bois ainsi que le métal sont favorisés. Une loi de financement doit encore venir préciser le budget et le calendrier de ce futur ensemble de bâtiments. Le projet de loi devrait être déposé avant la fin de l’année 2022, ce qui laisse envisager un vote en 2023. Cette loi de financement ne concerne pas uniquement le centre de remisage et de maintenance, mais l’ensemble de l’extension du tram.

Le centre de remisage et de maintenance comprendra des bâtiments techniques et un bâtiment administratif pour Luxtram.
Illustration : BFF... MAÎTRE D’OUVRAGE Luxtram ARCHITECTE BFF... INGÉNIEURS-CONSEILS Egis Rail, Egis Bâtiments International, Luxplan CONCOURS 2021, projet lauréat SURFACE NETTE 24.210 m2 251 Collectivités
Luxtram

Nouveau centre pour le Sebes

Le bureau witry & witry a réalisé à Eschdorf, pour le compte du Syndicat des eaux du barrage d’Esch-sur-Sûre (Sebes), un nouveau bâtiment regroupant leurs locaux administratifs, un laboratoire et un centre des visiteurs. Fournissant plus de 50 % de l’eau potable au Luxembourg, et face à l’augmentation croissante de la population, le Sebes a dû agrandir et renforcer ses installations de production afin d’éviter de futures pénuries d’approvisionnement.

En 2012, un concours euro péen a été lancé et remporté par le groupement composé par les bureaux d’ingénieurs H2U aqua.plan, RW Consult et SGI Ingénierie, en collaboration avec le bureau d’architectes witry & witry.

Le projet global comprend aussi une nouvelle station de traitement d’eau, l’extension du réservoir d’eau potable existant avec un doublement de la conduite de transport vers Eschdorf (4 km) et plus

loin vers Schankengraecht (8 km). Ces installations se connectent à l’existant pour former une unité cohérente. Une nouvelle station de pompage d’eau brute était par ailleurs nécessaire au pied du barrage pour le transport de l’eau jusqu’à la station de traitement.

Le bâtiment d’ateliers et le bâtiment administratif sont placés des deux côtés du réservoir et sont reliés par un couloir souterrain dont une partie est accessible au public. Le bâtiment administra tif, comportant également les laboratoires ainsi que le centre d’accueil avec une exposition permanente, est situé sur le côté orienté vers le village. La forme organique de ce bâtiment et la façade métallique perforée font penser à un cluster d’eau. Le bâtiment technique, quant à lui, est en forme de L et est positionné de l’autre côté du réservoir. Il rassemble les ateliers, les surfaces de stockage ainsi que les parkings couverts.

Le bâtiment administratif a une forme organique qui évoque l’eau et son mouvement.

Photo : Willi Filz
252Collectivités

Nouvel aménagement pour l’hôtel de ville d’Esch

La Ville d’Esch-sur-Alzette a confié au bureau Jim Clemes Associates la réfection de salles emblématiques de son hôtel de ville, à savoir la grande salle du conseil au 1er étage, ainsi que la salle des mariages.

Il a été demandé d’apporter un soin particulier au traitement de l’air intérieur et à l’acoustique de la grande salle du conseil. L’intégration d’un équipe ment technologique moderne, avec grand écran et caméras, était également une demande importante, tout comme le fait d’éviter la surchauffe de la salle. Ces interventions sont par ailleurs complétées par l’ajout d’éléments relatifs à la protec tion contre les incendies (portes coupe-feu, éclairage de secours, système d’évacua tion des fumées).

Le bureau Jim Clemes Associates a choisi de retirer les panneaux en bois existants pour les renouveler par un nouveau lambris à structure dynamique dans des tons de bois chaud et qui intègre directement la technique de ventilation et les installations électriques.

Le plafond à caissons historique est conservé et repeint en blanc, laissant l’expression architecturale aux nouveaux revêtements muraux. Un éclairage indirect en LED est positionné sur une structure suspendue au plafond. Pour le mobilier, la table en forme de fer à cheval est conservée et légèrement adaptée.

Dans la salle des mariages, on retrouve ce même revêtement mural, mais adapté aux proportions plus modestes de la pièce.

Dans les deux espaces, un nouveau parquet a été installé et permet désormais un chauffage par le sol plus confortable et une isolation antibruit.

La salle du conseil a été refaite pour apporter plus de confort et de modernité. Dans la salle des mariages, on retrouve le même lambris dynamique.
d’Esch / Emile
253
Photos : Eric Chenal, Ville
Hengen
Collectivités

Le pavillon des musiques

Conçu par Jim Clemes Associates, le pavillon des musiques à Kehlen est un bâtiment qui est relié, visuellement ou par des cheminements, à l’école, à la maison relais, au hall sportif et au terrain de sport.

Le pavillon s’articule autour de l’axe de la circulation verticale depuis lequel se développent les salles de formation musicale et instrumentale. Au nombre de huit, les salles de formation musicale sont placées dans les angles du bâtiment, ont une surface de 69 m2 et présentent des rangements intégrés. Les salles de formation instrumentale sont plus petites, car pour un apprentissage individuel, et profitent d’une acoustique plus poussée. Il y a également une salle pour l’atelier musical. Au rez-de-chaussée, on trouve deux salles combinables grâce à une cloison mobile, une petite cuisine et des bureaux pour l’équipe administrative.

Le bâtiment est construit à l’aide de panneaux en bois plein porteur préfabriqués et isolés à l’aide de caissons isolants d’environ 30 cm. Le tout repose sur un socle en béton. En façade, les lamelles en bois sont positionnées à la verticale et jouent sur les profondeurs pour répondre à l’horizontalité des fenêtres d’angle.

Du côté de la technique, on trouve des panneaux photovoltaïques sur le toit, un puits canadien couplé à une centrale double flux. La toiture verte permet de récupérer les eaux de pluie. Les alentours sont végétalisés avec des plantes non allergènes et traitées avec soin.

Des lamelles en bois sont positionnées en façade. Le bâtiment s’inscrit dans un ensemble composé par l’école, la maison relais et les équipements sportifs. Photos : Jim Clemes Associates
MAÎTRE D’OUVRAGE Administration
ARCHITECTE Jim
INGÉNIEURS Jean Schmit
Best Ingénieurs-Conseils ÉTUDE ACOUSTIQUE ATEEL LOCALISATION Kehlen 254Collectivités
communale de Kehlen
Clemes Associates
Engineering,

RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE

« NOUS AVONS DES PISTES POUR CHANGER LES CHOSES »

Schroeder & Associés entend agir à son niveau pour bâtir un monde durable et contribuer de manière positive et constructive à la transformation de la société. Une ambition que le bureau d’études luxembourgeois compte concrétiser à différents niveaux dans les années à venir.

Pollution, déforestation, tempêtes, inonda tions, augmentation des périodes de séche resse, fonte des glaciers, risques sanitaires, pollution… Chaque jour, les gros titres des journaux témoignent du changement clima tique qui touche la Terre et de ses nombreuses et néfastes conséquences sur l’homme et l’en vironnement. Une situation d’urgence qui a poussé l’Union européenne à adopter une stratégie visant à réduire de 55% ses gaz à ef fet de serre d’ici 2030, tout en s’engageant à devenir le premier continent au monde à être neutre pour le climat d’ici 2050.

Cette décision s’applique également au Luxembourg, qui a désormais dix ans pour tout en œuvre afin de réduire l’empreinte carbone de l’activité nationale. Si l’objectif est atteignable, il demande néanmoins un effort collectif auquel Schroeder&Associés compte

prendre part. « Nous sommes convaincus que chacun de nous doit agir à son niveau pour re lever ce défi. En tant que bureau d’études, nous avons des pistes pour changer les choses et aider le pays à agir en faveur d’un environnement sain et durable », considère Thierry Flies, Administra teur délégué. En passe de finaliser une nouvelle stratégie de développement pour 2030, Schroe der&Associés entend aujourd’hui plus que ja mais mettre la durabilité au cœur de sa philo sophie et de ses projets à venir. « De par notre activité, je pense que nous sommes à la source pour agir dans la bonne direction. C’est pourquoi les enjeux environnementaux, mais aussi socié taux et sociaux seront désormais nos chevaux de bataille », annonce d’ores et déjà Thierry Flies.

Car en plus de vouloir élargir et amplifier son engagement écologique dans les années à venir, l’entreprise souhaite également tenir compte de l’actualité sociale et des change ments de paradigmes qui touchent le monde du travail, notamment depuis la pandémie. « Nous sommes à l’écoute de notre personnel et faisons en sorte de garantir son bien-être et son épanouissement professionnel. C’est la clé pour maintenir la qualité de nos prestations et la satisfaction de nos clients », affirme l’Admi nistrateur délégué. Des valeurs internes que Schroeder&Associés ambitionne d’étendre en externe, soucieux de construire des espaces durables, accessibles à tous, et où le bien-être des futurs habitants et la prise en compte de l’environnement passent avant le reste. « Nous avons les moyens et la responsabilité de chan ger les choses et nous devons le faire pour les prochaines générations », estime Thierry Flies, encouragé dans cette démarche par la récente labellisation RSE de Schroeder&Associés.

PUBLIREPORTAGE Illustration > Schroeder & Associés Schroeder & Associés 13, rue de l’Innovation L-1896 Kockelscheuer contact@schroeder.lu +352 44 31 31 – 1

Un campus scolaire signé a+a à Remich

Le bureau architecture + aménagement a remporté le premier prix du concours pour le nouveau campus scolaire Gewännchen  à Remich. Ce campus regroupera une crèche, une école, une maison relais et un hall sportif.

C’est à la suite d’un concours d’architecture en deux phases que le bureau architecture + aménagement a remporté le premier prix, ce qui lui permettra de concevoir et réaliser le campus scolaire Gewännchen à Remich.

La deuxième place est attribuée au projet du bureau witry & witry, la troisième à celui du Studio Jil Bentz et la quatrième au bureau d’architectes Teisen & Giesler.

Ce nouvel ensemble se compose d’une crèche (50 enfants), d’une école fondamentale (400 enfants), d’une maison relais (qui intègre la maison relais existante) et d’un hall sportif (environ 1.000 m2). À cela s’ajoutent encore des locaux pour l’administration, une bibliothèque, un espace de conférence, une cantine, une cuisine de production, un terrain de sport et un parking souterrain. Il représente une surface utile d’environ 14.500 m2 et pourra accueillir jusqu’à environ 550 élèves. À noter que le hall sportif pourra être utilisé par les clubs sportifs locaux en dehors des horaires scolaires.

Le campus se développe sur un terrain légèrement en pente. Il est composé de bâtiments reliés entre eux de forme

compacte qui réagissent de manière optimale à la forme triangulaire du terrain. Cette disposition favorise les chemins courts et utilise au mieux la surface constructible.

En plus de ces éléments bâtis, les espaces extérieurs font l’objet d’une grande attention. Les futurs utilisateurs pourront profiter de différentes cours de récréation, de zones vertes, mais aussi de salles de classe extérieures, d’une cantine extérieure, et de différents équipements d’activités et aires de jeux. De plus, le terrain est une parcelle bordée par un bassin de rétention au nord et au sud, ainsi que par un éco-habitat.

Par ailleurs, la Commune de Remich attache une grande importance à la construction durable et à un haut niveau de performance énergétique pour l’ensemble du campus. C’est pourquoi les architectes ont opté pour un bâtiment zéro carbone avec une construction hybride en boisbéton. Le volume d’excavation du terrain a aussi été réduit à son minimum. La terre extraite pourra être utilisée pour créer des briques d’argile.

Le campus sera accessible aux piétons et aux vélos. Un mobility hub est prévu à l’entrée du site pour les autobus et les voitures, complété par une zone de kiss & go envisagée en bordure de site. Un parking souterrain (50 places) est implanté sous le hall sportif. Une certification DGNB est envisagée.

MAÎTRE D’OUVRAGE Commune de Remich ARCHITECTE architecture + aménagement INGÉNIEURS-CONSEILS

Simon-Christiansen & Associés, Luxplan, Jean Schmit Engineering PAYSAGISTE Dutt & Kist ACOUSTICIEN Graner Peter @ Associés SURFACE UTILE 14.500 m2 CONCOURS De janvier à décembre 2021 (deux phases) LOCALISATION Remich

256Projets

La commune de Remich pourra, dans les années à venir, profiter d’un nouveau campus scolaire conçu par a+a.

Vue du hall intérieur de l’école et de la bibliothèque.

Collectivités

architecture + aménagement
Illustrations :
257

Le nouveau Lycée Michel Rodange inauguré

La façade de l’extension est réalisée à partir de caissettes métalliques.

Photos : Andrés Lejona, Eric Chenal
258Projets

Le Lycée Michel Rodange était en travaux depuis 2017. Les extensions, rénovations et assainissements énergétiques ont été inaugurés lundi 26 septembre. Une intervention qui replace l’établissement dans le rang des lycées modernes tout en conservant l’authenticité de son architec ture des années 1970.

Avec plus de 1.500 élèves, le Lycée Michel Rodange à Luxembourg se place au premier rang pour l’enseignement classique national. Mais les étudiants étaient logés dans un bâtiment typique des années 1970 qui nécessitait une rénovation profonde, ainsi que des extensions pour répondre aux besoins de l’établissement scolaire.

C’est pourquoi l’Administration des bâtiments publics, en collaboration avec le bureau Jim Clemes Associates et les ingénieurs-conseils des bureaux

Schroeder & Associés et Felgen, s’est lancée dans une grande campagne de travaux en 2017 afin de répondre aux fonctionnalités et aux normes actuelles pour les établissements scolaires, tout en tenant compte de l’augmentation de l’effectif des élèves. Les nouveaux équipe ments sont en service depuis l’automne 2021, mais l’inauguration n’avait pas encore pu avoir lieu à cause des situations sanitaire et économique bousculées.

Respecter l’existant

Un des grands défis de ce chantier était de respecter l’architecture d’origine. Le Lycée Michel Rodange est logé dans un bâtiment initialement dessiné en 1970 par l’architecte Laurent Schmit sur le nouveau campus du Geesseknäppchen. Sa construction s’est faite en trois étapes et a suivi la croissance

rapide du lycée : en 1971, l’aile centrale était terminée, suivie, en 1972, par l’aile nord et le gymnase, puis par l’aile sud en 1975. Initialement conçu pour accueillir 1.200 élèves, le lycée a été très rapidement suroccupé. Des constructions annexes ont dû combler le manque de salles de classe. Mais le bâtiment vieillissant, et le succès du lycée ne faiblissant pas, une remise à niveau était vraiment devenue nécessaire.

L’objectif de ces travaux était de permettre une rénovation respectueuse de la substance bâtie, valorisant plusieurs éléments typiques de cette époque de construction, dont la façade aux proportions particulièrement réussies. Le bâtiment se distinguait à l’époque par son approche innovante, avec notamment le recours au béton préfabriqué. Le lycée est alors construit en Plattenbau, c’est-à-dire avec

Le hall d’entrée est l’espace qui a le plus changé.

Collectivités

259

des murs de façade solidarisés avec les dalles nervurées posées sur des piliers en béton.

Cette intervention minutieuse par rapport à l’existant permet également de répondre au principe de l’économie des matériaux et de préserver un maximum d’énergie grise. Les éléments intéressants sont conservés et restaurés, seuls les éléments nécessaires étant remplacés ou ajoutés.

C’est le cas pour l’ensemble de l’isolation, de la technique et des toitures qui a dû être revu. Les espaces de circulation devaient également être repensés pour mieux desservir les différents espaces, dont les nouvelles constructions, et permettre l’accueil de personnes à mobilité réduite sur l’ensemble de l’établissement grâce à l’introduction d’un nouvel ascenseur.

Des gestes simples, mais efficaces Dans les anciennes salles de classe, les faux plafonds ont été retirés pour laisser apparaître les plafonds d’origine en béton

nervuré. Ce geste simple permet de porter à la fois un nouveau regard sur le système constructif du bâtiment et de profiter de l’inertie thermique qu’offre le béton.

Des ouvertures hautes ajoutées sur le mur mitoyen avec le couloir permettent de mieux faire circuler la lumière naturelle jusqu’au cœur du bâtiment.

L’ensemble des châssis a été changé, et une isolation par l’intérieur a été ajoutée, permettant ainsi de ne pas intervenir directement sur la façade extérieure.

D’un point de vue énergétique, la ventilation naturelle est appliquée de manière systématique. L’air entre par les ouvrants en façade, transite par les ouvrants côté couloir et s’échappe par effet de cheminée vers les ouvertures de toiture des cages d’escalier. Dans la nouvelle construction, la façade garantit aussi bien l’arrivée que la sortie de l’air par des ouvrants motorisés. Cette ventilation est combinée à un refroidissement nocturne et à une protection solaire renforcée.

Une nouvelle construction

Toutefois, l’intervention dans l’existant ne suffisait pas à répondre aux différents besoins du lycée. Une nouvelle extension était nécessaire et devait trouver sa place avec les constructions déjà présentes sur le site. Il a donc été décidé de construire un nouveau bâtiment en fond de parcelle, pour accueillir la halle sportive, la salle polyvalente et la cafétéria.

Pour cela, le hall d’entrée a été fortement remanié, avec l’introduction d’une nouvelle passerelle permettant d’accéder directement à la cafétéria et à la bibliothèque.

Afin de diminuer l’impact visuel de la nouvelle construction, elle est semi-enterrée, offrant ainsi un important volume intérieur sans imposer une trop grande présence à l’extérieur.

L’ensemble des toitures a été retravaillé en vue d’une meilleure isolation. Les nouvelles toitures sont traitées en plantation extensive et intensive.

Les salles de cours ont été libérées de leur faux plafond et réaménagées en fonction des besoins.
260Projets

On y trouve même un petit jardin pédagogique et une ruche. Par ailleurs, des panneaux photovoltaïques ont été installés et produisent une partie de l’électricité nécessaire au fonctionnement du bâtiment.

Le choix des couleurs intérieures reprend les teintes déjà présentes dans l’architecture historique et contribue à une ambiance chaleureuse. Partout où cela était possible, le mobilier et les équipements spéciaux ont été extraits, stockés et réinstallés une fois les travaux terminés.

Les alentours ne sont pas oubliés et font également l’objet de nouveaux aménagements. Ces derniers, réalisés en collaboration avec le bureau paysager Carlo Mersch, répondent à un nouveau concept général pensé pour l’ensemble du campus. Les surfaces scellées sont progressivement remplacées au maximum par des surfaces verdurisées et de nouvelles plantations, tout en intégrant un cheminement plus lisible pour les piétons et les cyclistes.

Collectivités

MAÎTRE D’OUVRAGE Administration des bâtiments publics

ARCHITECTE Jim Clemes Associates

INGÉNIEUR GÉNIE STATIQUE Schroeder & Associés

INGÉNIEUR GÉNIE TECHNIQUE Felgen et Associés Engineering

PAYSAGISTE Carlo Mersch Ingénieurs-Paysagistes

COORDINATION DE SÉCURITÉ ET SANTÉ Geri Management

BUREAU DE CONTRÔLE Vinçotte Luxembourg

ORGANISME AGRÉÉ Luxcontrol

COÛT DU PROJET 64 millions d’euros

SURFACE BRUTE 24.000 m2 (dont 18.000 m2 pour le nouveau bâtiment)

FIN DES TRAVAUX Automne 2021

LOCALISATION Luxembourg

261
Une toute nouvelle halle sportive se trouve dans l’extension.

La gare de Bissen transformée

MAÎTRE D’OUVRAGE Administration communale de Bissen

ARCHITECTE A+T architecture

INGÉNIEUR-CONSEIL STATIQUE Tecna Ingénieurs-Conseils

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE Goblet Lavandier & Associés Ingénieurs-Conseils

SURFACE BRUTE 962 m2

BUDGET 4,3 millions d’euros HTVA (budget constructif)

LOCALISATION Bissen CONSTRUCTION 2019-2021

La salle de la fanfare prend place dans une nouvelle extension en bois.

Projets

Photos : Patty Neu
262

La gare de Bissen, aujourd’hui désaffectée, est classée monument national. La Commune a confié à A+T architecture la charge de sa transformation en maison de la musique, et espace pour la fanfare municipale dans une nouvelle extension.

Le bâtiment initial, qui remonte à avant 1913, est relativement intact dans son aspect extérieur, mais l’intérieur a été fortement modifié au moment de son changement d’affectation en logements, aujourd’hui abandonnée. L’ancienne gare, dont la distribution est préservée dans ses grandes lignes, accueille des salles de répétition, d’éveil musical et de solfège, et des archives sous les combles.

La nouvelle salle de fanfare se présente comme une extension logique, sous la forme d’un module supplémentaire qui complète la composition urbaine des anciens bâtiments de la gare.

L’ancien bâtiment des sanitaires et de la lampisterie est converti en salle de réunion et se trouve au centre des deux

parties du projet, l’ancienne gare et la nouvelle salle de fanfare. Cette salle articule le nouveau hall d’entrée sous forme de galerie lumineuse. Le hall, qui abrite également la buvette et un espace de rencontre, donne accès à la nouvelle salle de réunion et à la nouvelle salle de fanfare.

Cette dernière, d’une surface de 176 m2, peut accueillir 60 musiciens. En périphérie, sur les murs extérieurs, se trouvent des placards pour stocker les partitions et du matériel. Il s’agit d’une nouvelle construction en bois recouverte d’un bardage en forme de losanges, qui est un alliage de cuivre de couleur acier, à l’instar de la couleur des rails de chemin de fer.

À l’intérieur, les contrastes de matériaux sont chaleureux. Les surfaces des couloirs et du hall sont réalisées en terrazzo, il y a des faux plafonds acous tiques, le mobilier de la salle de fanfare est en bois, et le mobilier des couloirs et du hall d’entrée en couleur ferraille, couleur récurrente au niveau du projet.

Collectivités

L’ensemble de la rénovation et de l’extension est réalisé en cohérence avec la substance bâtie historique.
263

MAÎTRE D’OUVRAGE Administration communale de Differdange

ARCHITECTE Jim Clemes Associates

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL AuCarré

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE Betic Ingénieurs-Conseils

INGÉNIEUR ACOUSTIQUE Graner Peter @ Associés

BUREAU D’ÉCOLOGIE DES MATÉRIAUX E3 Consult

SURFACE BRUTE 4.005 m2

BUDGET Environ 14 millions d’euros

LOCALISATION

Rue du Castel, à Differdange

La construction d’une école est toujours une étape importante dans le développement d’un nouveau quartier. C’est le cas actuellement à Differdange, dans le quartier Mathendahl. Ce quartier s’inscrit dans une démarche écologique de développement durable : sur 10 ha, en bordure de forêt, plus de 400 logements à énergie positive vont être construits. Autant de nouvelles familles à accueillir et d’enfants qui doivent pouvoir se rendre à l’école, si possible à proximité de leur domicile.

C’est pourquoi la commune a doté le quartier d’une nouvelle école fondamentale et d’une maison relais. La conception architecturale a été confiée à Jim Clemes Associates, en collaboration avec les ingénieurs-conseils des bureaux AuCarré et Betic.

L’école est conçue pour accueillir environ 200 enfants et doit devenir, pour eux, mais aussi pour tout le quartier, un nouveau point d’ancrage. Les architectes ont souhaité que cette école, au-delà d’être un lieu fonctionnel dédié à l’enseignement, puisse être un lieu de bien-être et d’épanouissement. Pour cela, ils ont réalisé des espaces lumineux, avec des couleurs gaies, des matériaux naturels et des espaces extérieurs spacieux.

L’école se situe au cœur du nouveau quartier, dans une zone où la vitesse est limitée à 20 km/h, ce qui garantit des

abords plus sécurisants pour les enfants et les parents. Les cours de récréation restent accessibles aux habitants du quartier après les heures d’ouverture de l’école, participant ainsi à la vie et à l’animation du quartier.

La maison relais est développée au nord sur deux niveaux, le rez-de-jardin et le rez-de-chaussée. Elle jouxte les salles réservées pour le précoce et le préscolaire, qui ont leur propre cour de récréation.

Les salles de primaire sont à l’étage et ont un accès à la cour de récréation directement par un escalier. De plus, le bâtiment dispose d’une grande terrasse sur le toit au niveau de la maison relais et du précoce, qui peut servir d’espace de jeu supplémentaire.

La maison relais permet d’accueillir 270 enfants. Elle dispose de 12 salles d’activités.

Au sous-sol est logée une cuisine professionnelle qui peut produire environ 700 repas par jour, assurant ainsi les besoins de cette école, mais aussi des écoles environnantes.

Le bâtiment est construit en béton, avec un revêtement de façade en briques. Les cadres de fenêtre sont en aluminium sombre.

Des panneaux photovoltaïques sont installés sur le toit et l’eau de pluie peut être utilisée pour les chasses d’eau des toilettes.

Les façades en briques procurent un cadre chaleureux pour les enfants.

Photo : Matic Zorman
L’écoquartier Mathendahl a son école 264Collectivités

Mairie

Suite à un concours, les bureaux Decker, Lammar & Associés et Architecture Hoffmann sont sortis lauréat pour le projet de restructu ration du centre de la commune de Bavigne.

Le concept vise à souligner l’importance du bâtiment de la mairie au centre du village. La mairie présente un volume aux proportions rectangulaires et une toiture à deux versants qui s’intègre dans le contexte urbanistique.

Grâce à l’agencement d’un volume unique, judicieusement découpé et de gabarit bien présent, le bâtiment permet à

la fois d’asseoir sa présence et de créer une nouvelle liaison avec la salle des fêtes située juste à l’arrière.

L’aménagement d’une petite place légèrement au-dessus du niveau de la voirie mène à l’entrée de la mairie et à un escalier et à un ascenseur qui conduit au centre culturel. Cette nouvelle circulation proposée latéralement, prenant en compte le dénivelé du terrain, permet de valoriser les entrées des deux bâtiments et de développer une nouvelle articulation entre les deux, mettant également en valeur le lieu et ses environs.

Les aménagements intérieurs seront clairs et fonctionnels.
de Bavigne Illustrations : Decker, Lammar & Associés, Architecture Hoffmann MAÎTRE D’OUVRAGE Administration communale du Lac de la Haute-Sûre ARCHITECTES Decker, Lammar & Associés, Architecture Hoffmann INGÉNIEUR-CONSEIL STATIQUE Rausch & Associés INGÉNIEURS-CONSEILS GÉNIE TECHNIQUE Betatec, TPF LOCALISATION Bavigne 265 Collectivités

École et maison relais d’Elmen

Pour passer des toitures praticables à la cour, les enfants pourront utiliser des toboggans.
266Projets

MAÎTRE

ARCHITECTE Weisgerberarchitecte

Pour accompagner le développement du nouveau village d’Elmen construit par la Société nationale des habitations à bon marché, une école fondamentale et une maison relais doivent être construites par la commune de Kehlen. La conception archi tecturale est confiée à Weisgerberarchitecte.

C’est donc sur le terrain en cours de développement à Elmen que la commune de Kehlen s’est engagée dans la construction d’une nouvelle école fondamentale et d’une maison relais qui accueilleront les enfants du quartier de 850 habitations développé par la SNHBM.

L’établissement est implanté à l’entrée du quartier, en face du domaine Hueseknäppchen et de la place du village.

La conception architecturale a été confiée à Weisgerberarchitecte, et un budget de 41,25 millions d’euros est réservé pour cette réalisation. La première pierre du futur complexe scolaire a été posée le 19 novembre 2021. Le bureau d’architectes a conçu un bâtiment qui compte jusqu’à 4 niveaux hors-sol afin de répondre au mieux au terrain, qui présente un fort dénivelé.

Les toitures seront vertes ou accessibles pour des activités récréatives.

Un hall d’entrée commun distribue à la fois l’école et la maison relais.

Cette dernière, pouvant accueillir 400 enfants, est placée dans les salles du rez-de-chaussée et partiellement au premier étage, notamment pour le restaurant scolaire, qui fonctionnera en plusieurs services. Une salle de motricité est également au programme.

L’école fondamentale, elle, comptera 23 salles de classe et 21 salles annexes et polyvalentes. Toutes les classes ont une surface d’environ 72 m2 afin de garantir une flexibilité maximale dans la répartition des cycles. Une salle de médecine scolaire, ainsi que des espaces dédiés aux enseignants et à la direction scolaire, est également prévue.

Le nouveau campus scolaire se situe à l’entrée du nouveau quartier d’Elmen. Illustrations : Weisgerberarchitecte
D’OUVRAGE
Commune de Kehlen
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE STATIQUE Best Ingénieurs-Conseils
267
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE Betic Ingénieurs-Conseils SURFACE 12.080 m2 BUDGET 41,25 millions d’euros MISE EN SERVICE Rentrée scolaire 2024/2025 LOCALISATION Elmen
Collectivités

Votre rêve

22, rue du Commerce | Esch-sur-Alzette Tél.: 00352 27 07 59 10 • info@immosp.lu • www.immosp.lu Notre objectif.
©Jason-Briscoe

STDM remporte le pavillon 270 luxembourgeois à Osaka 2025 Steinmetzdemeyer

École et centre sportif à Osny 274 Jim Clemes Associates

Danube Private Doctors Club 276 Valentiny hvp architects

Rénovation du siège d’ING à Bruxelles 278 A2M, Moreno Architecture & Associés

Pour dormir à la Maison Jean Monnet 282 M3 Architectes

Une architecture au sommet 284 Valentiny hvp architects

Projets

Export
269

STDM remporte le pavillon luxembourgeois à Osaka 2025

MAÎTRES D’OUVRAGE

Administration des bâtiments publics, GIE Luxembourg@expo2025Osaka

ARCHITECTE

Steinmetzdemeyer

SCÉNOGRAPHE Jangled Nerves

INGÉNIEURS-CONSEILS

Ney & Partners, Betic

CONSEIL EN ÉCONOMIE CIRCULAIRE

PositiveImpakt

BUREAU DE CONTRÔLE Seco

SURFACE 1.200 m2

OUVERTURE 13 avril 2025

LOCALISATION Osaka (Japon)

Le concepteur du pavillon luxembourgeois à l’Exposition universelle d’Osaka a été révélé suite aux délibérations du jury. Il s’agit du groupement mené par le bureau d’architectes Steinmetzdemeyer avec le projet Doki-Doki Lux – The Luxembourg Multiverse.

C’est en présence du ministre de l’Économie, Franz Fayot (LSAP), que le lauréat de l’appel à idées organisé par l’Administration des bâtiments publics pour la conception du pavillon luxembourgeois à l’Exposition universelle d’Osaka en 2025 a été dévoilé le 10 juin 2022. Il s’agit du projet conçu par le bureau Steinmetz demeyer, en collaboration avec le scénographe Jangled Nerves et les bureaux Ney & Partners, Betic, PositiveImpakt, Seco, les spécialistes Thibaud Latour du List, Manuel Tardits de l’agence japonaise Mikan, Benoît Jacquet (spécialiste en architecture japonaise) et le support de Services for Creatives (Séverine Zimmer) et YO Studio (Étienne Duval).

L’exposition universelle à Osaka se déroulera du 13 avril au 13 octobre 2025 sur l’île artificielle de Yumeshima et aura pour thème « concevoir la société du futur, imaginer notre vie de demain ». Elle sera coordonnée par le GIE Luxembourg@ Expo2025Osaka, dont font partie André Hansen, commissaire général du pavillon, et Carlo Thelen, de la Chambre de commerce.

Un pavillon circulaire

Le projet lauréat a été sélectionné par un jury présidé par l’architecte Mathias Fritsch (BFF...) et a su se distinguer parmi les douze projets concurrents. Le projet mené par Jim Clemes Associates est arrivé en deuxième position, le projet du bureau

BalliniPitt obtient la troisième place. « Après un premier tour de table, nous avons retenu cinq projets. Puis nous sommes passés à trois et avons procédé à un classement, a expliqué Mathias Fritsch. Si le choix du bureau qui arrive en troisième position était clair, celui du lauréat et de la seconde place a été plus ardemment discuté. Mais malgré les grandes qualités du projet proposé par Jim Clemes Associates, le projet de Steinmetzdemeyer et son approche de l’économie circulaire ont fini de convaincre les membres du jury. »

Le ministre de l’Économie, Franz Fayot, a d’ailleurs ajouté : « Ce projet permettra de mettre en lumière le savoir-faire du Luxembourg dans le domaine de l’économie circulaire, et en particulier dans le cadre du Product Circularity Data Sheet (PCDS). »

La question de la circularité et les qualités de démontabilité et réutilisation des matériaux de construction sont donc au cœur de la conception. « Nous avons imaginé un design basé sur les ressources, une architecture légère, efficiente, réalisée à partir d’éléments de construction standards, sans transformation et pouvant être réutilisés après cette première utilisation », a précisé Arnaud De Meyer. C’est pourquoi les architectes ont choisi de travailler avec des dimensions basées sur les standards japonais pour s’assurer que les éléments pourraient facilement être réemployés par la suite. Une partie des éléments de construction et du mobilier sera aussi, dans la mesure du possible, issue du réemploi.

Au rythme d’un cœur enthousiaste Ainsi, c’est le projet Doki-Doki Lux – The Luxembourg Multiverse qui représentera le Luxembourg à Osaka. « Doki-Doki est une

expression japonaise qui décrit le bruit que font les battements du cœur, a expliqué Arnaud De Meyer. Elle est utilisée pour exprimer l’enthousiasme, l’excitation, tout comme l’énergie et la passion. »

Le pavillon de 1.200 m2 est séquencé selon trois grands thèmes qui sont développés chacun dans une salle, toutes étant de plain-pied pour permettre à tous les publics d’y accéder sans obstacle : The World Lab est un espace interactif tourné vers le futur, où le visiteur expérimentera des solutions créatives ; The Family of Man est un espace de communication et de dialogue convivial entre humains où les visiteurs en apprendront plus sur les habitants du Luxembourg à travers des images physiques ou virtuelles, et The Common Home sera un espace immersif, une expérience à 360° pour découvrir le paysage luxembourgeois, et prendre de la hauteur en rebondissant sur des trampolines, un espace hautement « instagrammable » qui fera parler du pavillon.

Le toit du pavillon devrait également faire parler de lui : traité comme une cinquième façade, visible depuis la grande promenade circulaire en hauteur autour des pavillons, il changera de visage au rythme des événements du pavillon et en fonction du calendrier de la vie luxembourgeoise.

Du côté du budget, l’enveloppe globale oscille actuellement entre 12 et 32 millions, dont 3 millions proviennent de la Chambre de commerce (2,35 millions en numéraire et 650.000 euros en industrie).

Le GIE Luxembourg@Expo 2025 Osaka assume la maîtrise d’ouvrage de la réalisation du pavillon.

Projets

270
STDM
Illustrations :
Le toit, traité comme une cinquième façade, car très visible depuis la promenade circulaire en hauteur, s’animera régulièrement.
271 Export
Le pavillon conçu par Steinmetzdemeyer sera respectueux des principes de l’économie circulaire.

La seconde place du concours revient au projet de l’équipe menée par Jim Clemes Associates.

L’extérieur du pavillon évoque les paysages pittoresques du Luxembourg, avec les typologies de villages, châteaux et forteresses. La silhouette de la canopée évoque ainsi la ligne des toits d’un grand village, comme « un toit unique et commun sous lequel chacun trouve sa place ».

La membrane de la canopée est translucide. Éclairée de l’intérieur, elle donne au pavillon une présence. Sous ce grand toit, le pavillon présente une forme en U qui s’ouvre vers

le public. Au centre, un patio est planté, tel un jardin, avec des roses ou un verger typique. On y trouve également l’installation interactive The Collaborative Drawing Project, une grande « planche à dessin » numérique cocréative et interactive.

La scénographie, conçue par Georges Zigrand, traite le thème « Connecting Lives », qui se retrouve également dans la proposition architecturale afin de faire vivre une expérience globale aux visiteurs. Elle aborde des thèmes aussi divers que la population du Luxembourg, le contexte historique du pays, son agilité politico-économique, ses caracté

ristiques naturelles et paysagères, la famille grand-ducale, l’art et la créativité, l’innovation et la communication, la gastronomie… Les faces du pavillon donnant sur l’atrium sont vitrées. De cette manière, il existe un lien permanent et continu entre l’intérieur et l’extérieur – une caractéristique d’aménage ment intentionnelle pour illustrer l’absence de frontières du Luxembourg avec ses voisins. L’aspect circulaire est aussi traité : fondations préfabriquées pouvant être réutilisées par la suite, bâche pouvant être transformée en objet-souvenir, structure en bois pouvant être démontée et réutilisée autrement...

Le second prix revient au projet de Jim Clemes Associates.
Les 2e et 3e
Illustration : Jim Clemes Associates
prix 272Projets

La troisième place a été attribuée au projet de BalliniPitt, conçu avec la collaboration de Museum Manufactory, I.C.O.N., IDES, TPF.

La thématique de l’exposition, « Connecting Lives », est illustrée par le mouvement de la circulation à l’intérieur du pavillon. Le circuit reprend de manière abstraite le cheminement d’un grand huit, image évoquant la Schueberfouer.

Le parcours se déploie donc le long de cette artère principale qui abrite au sein de ses courbes les différentes fonctions du pavillon. À l’entrée, le couloir

est aux couleurs du drapeau luxembourgeois, puis devient multicolore, à l’image de la diversité de la population luxembourgeoise. La transparence, la large palette de couleurs et le côté technologique sont autant d’éléments qui reflètent des caractéristiques de la société luxembourgeoise, riche par sa diversité et son inventivité.

Ce couloir mène les visiteurs sur la suite du parcours en leur faisant traverser un trajet scénographique et topographique autour de différents cylindres en bois qui abritent des volumes

fermés aux diverses fonctions et un patio avec un grand arbre.

En suivant une pente douce accessible par tous, la balade amène jusqu’à un plateau plus élevé où se trouvent un café et un espace de détente avec un trampoline.

Puis le circuit conduit les visiteurs vers l’arrière et le long de la parcelle en descente vers la sortie. L’aspect circulaire est à la fois traité dans le système constructif en bois et l’approche énergétique.

Le troisième prix du concours revient au projet de BalliniPitt.

Illustration : BalliniPitt 273 Export

École et centre sportif à Osny

Bâtir l’école de demain. Tel a été le défi qu’a dû relever le bureau Jim Clemes Associates pour l’école Saint Exupéry et son centre sportif à Osny, en France. Pour répondre à cette demande, qui est passée par un concours, les architectes ont choisi de développer un bâti organique, fluide, quasi cellulaire. L’archi tecture de l’école, vue du ciel, ressemble à un escargot, un mouvement cyclique, évoquant l’énergie qui part du cœur – ici, la cour de récréation. L’école n’est pas pensée en termes de murs, de cloisonnement, d’enfer mement, mais d’espace qui prend racine dans la ville, dans la nature, avec des volumé tries qui évoluent tel un organisme vivant.

Le système constructif est de type poteaupoutre préfabriqué en béton, complété par une façade bois non portante en panneaux de bois modulaires, préfabriqués en usine et livrés avec les menuiseries. Le bois est partout présent, en façade et dans les éléments de mobilier.

D’autres éléments participent à la qualité de l’ambiance intérieure et réduisent l’impact environnemental du projet : système de ventilation performant, installation de panneaux solaires en toiture, végétalisation des façades.

Pour faire face au changement climatique, les cours de récréation sont

MAÎTRE D’OUVRAGE Ville d’Osny

ARCHITECTE Jim Clemes Associates

BUREAU D’ÉTUDES TOUT CORPS D’ÉTAT BEA (groupe Pingat)

CUISINISTE Alma Consulting ACOUSTICIEN Venathec SURFACE UTILE 6.360 m2

COÛT DES TRAVAUX 13,8 millions d’euros HT (hors mobilier)

LIVRAISON Septembre 2022

conçues selon le concept Oasis, qui développe les cours comme des îlots de fraîcheur, plus végétales, avec moins d’asphalte, des sols davantage perméables et des matériaux plus naturels.

Le parvis, situé en contrebas de la rue, met en liaison les deux entrées et fonctionne comme une place publique. Sur les toits, on trouve une serre et des carrés potagers qui sont utilisés pour sensibiliser les enfants à avoir une alimentation saine, raisonnée et en circuit court. L’eau de toiture collectée est réutilisée dans l’arrosage.

Le hall sportif est une construction à part, avec une entrée indépendante.

Le parvis de l’école fonctionne comme une place publique. Illustration : Jim Clemes Associates
274 Export

Danube Private Doctors Club

MAÎTRE D’OUVRAGE

Marga Brigitte Wagner-Pischel & Jürgen Pischel

ARCHITECTE Valentiny hvp architects

BAUMEISTER Franz SCHÜTZ, Swietelsky, Leyrer + Graf Baugesellschaft

TECHNIQUE DU BÂTIMENT

Schnauer Energie-, Solar- und Umwelttechnik

INGÉNIEUR EN STATIQUE Schneider Consult

PHYSIQUE DU BÂTIMENT

Ingenieurbüro für Bauphysik Christian Jachan

ENTREPRISE TECHNIQUE

ELCONS Gebäudetechnik

SURFACE BRUTE 4.055 m²

LOCALISATION Unterloiben (Autriche)

Projets

C’est en Autriche que Valentiny hvp architects réalise la reconversion d’un ancien site viticole appelé « Dinstlgut Loiben », au milieu du paysage danubien. L’exploitation des vignes sur ces terres remonte au Moyen Âge et était assurée par les moines jusqu’au début du 19e siècle, avant d’être cédée au Dr Ferdinand Dinstl, qui lui a donné son nom actuel. De cette époque, il ne reste que peu d’éléments, principalement des caves voûtées.

Par ailleurs, le site est caractérisé par une paroi rocheuse abrupte d’environ 10 m et un haut plateau connu dans la région sous le nom de « Burgstall ».

La propriété se compose de plusieurs parcelles où l’on trouve six maisons, l’ancien site de production de la coopérative viticole,

Illustrations : Valentiny hvp architects
276

Le projet s’inscrit sur le site d’une ancienne coopérative viticole. ainsi qu’un chemin d’accès et de transport pour les vignobles.

Depuis environ 10 ans, les activités de la coopérative ont cessé sur ce site et les bâtiments se sont fortement délabrés. Une analyse de la substance bâtie a révélé que seule la Dinstlhaus présente un intérêt patrimonial et a été classée. Elle est toutefois en mauvais état et nécessite une rénovation générale. Il s’agit d’un pressoir historique avec des pièces d’habitation. Les autres constructions, entrepôts et ateliers sont sans intérêt patrimonial. Notons par ailleurs qu’un poste de transformation électrique est présent sur le site et devra être déplacé.

La propriété offre de nom breuses possibilités d’utilisation, mais toutes

les tentatives de développement et d’inves tissement de ces dernières années sont restées vaines jusqu’à présent. Le grand défi de la propriété est d’atteindre un équilibre entre les exigences du patrimoine culturel de la Wachau et les investissements à réaliser.

La proposition du Danube Private Doctors Club est d’y réaliser de nouveaux logements. Le bureau Valentiny ayant déjà réalisé le projet Danube Private University, à Krems, qui présente exacte ment les mêmes caractéristiques géographiques, culturelles et contextuelles, le processus de conception est identique. L’approche du projet se réfère à l’utilisation centenaire de la nature, des matériaux et des techniques, ainsi qu’à la conception formelle des villages et des couloirs qui en

découle. Ainsi, les réponses aux questions de matérialité et d’échelle restent également très importantes dans ce lieu. Le choix des matériaux se réduit à la pierre, au bois et au verre. En raison de leur nouvelle fonctionnalité, les nouveaux bâtiments ont une expression formelle différente de celle du site de production viticole. Pour assurer une continuité avec le paysage et une meilleure intégration, les socles en pierre des bâtiments sont étagés et plantés, comme les terrasses des vignes. Ils se terminent par une construction en bois avec un toit en saillie et une végétation intense. En plus des logements, il est prévu d’aménager des places de parking, une zone verte avec une fontaine, des chemins, un jardin de santé, un court de tennis.

277 Export

Rénovation du siège d’ING à Bruxelles

La façade de ce bâtiment est l’une des plus emblématiques de Bruxelles.

Illustrations : A2M, Moreno Architecture & Associés
278 Projets

Cet immeuble a l’une des façades les plus iconiques de Bruxelles. Et pour cause : huit étages de béton blanc aux centaines d’ouvertures rectangulaires, agrémentées de charnières métalliques, qui voient passer chaque jour des milliers de voitures sur la petite ceinture.

Ce bâtiment, c’est le siège bruxellois de la banque ING, un édifice emblématique voulu par le Baron Lambert dans les années 1950. Ce fleuron du modernisme d’après-guerre, signé par l’architecte américain Gordon Bunshaft et datant de 1963, va faire l’objet d’une rénovation de fond en comble pour atteindre les standards écologiques les plus exigeants.

Ce projet, conçu par les architectes de A2M et Moreno Architecture & Associés, fera passer le site de 3.000 tonnes de CO2 émises annuellement à 500 ou 600 tonnes, soit une réduction de 80 % des émissions actuelles. Un traitement extérieur du béton, à l’aide d’un photocatalyseur, purifiera l’air en transformant les NOx en nitrate inoffensif. En d’autres termes, la quantité d’émissions de CO2 économisées par an sera équivalente à celle des émissions captées par une forêt de la taille de la commune d’Etterbeek.

Une nouvelle ouverture vers la ville Mais la rénovation de ce patrimoine d’avant-guerre, protégé depuis 2021, va se faire discrètement. Une ouverture sur la ville sera toutefois réalisée côté rue du Trône. Le projet vise à apporter de la transparence en ouvrant le sous-sol pour créer un duplex lumineux qui interagira avec l’environnement et impactera directement le bien-être du personnel de la banque. Le duplex se connectera à la fois à l’esplanade existante et au nouvel espace vers l’extérieur, pour engager pleinement un dialogue avec la ville, comme Gordon Bunshaft l’avait imaginé à l’origine. L’espace de 10.000 m2 comprendra également un café et un centre de co

working. Issu de ce socle urbain fonctionnel ou plinthe urbaine, un axe vertical coupe élégamment le centre du bâtiment avec une succession de gradins jusqu’au nouveau toit. Dans le même mouvement, une connexion plus marquée sera tissée vers la suite du « H ». Cette annexe, composée des Marnix II et Marnix III, date des années 90. « Depuis ce puits de lumière, on pourra aussi accéder à la toiture », détaille Daniel Heuzel, responsable du département immobilier d’ING Belgique. « Ce rooftop végétalisé deviendra un lieu de rencontre et s’ouvrira au public lors d’événements. »

Dialogue avec l’art

Dès le début, l’art a joué un rôle important au sein de la banque. Le Baron Lambert, qui avait sa résidence au dernier étage de l’immeuble, était un collectionneur renommé, notamment d’art contemporain, et la banque a continué à faire des acquisitions, avant de rendre sa collection semi-publique dans les années 1990.

L’art aura à nouveau une place privilégiée chez ING Marnix. En effet, l’ensemble du bâtiment deviendra comme une gigantesque galerie destinée à mettre en valeur la collection d’art moderne et contemporain de la banque.

Des espaces pour un travail agile Les espaces de travail ouverts reflètent l’engagement d’ING envers un travail agile et une nouvelle façon de travailler, avec une hiérarchie plate, ainsi qu’en faveur de la diversité et de l’égalité des chances. À la suite du bouleversement des pratiques de travail provoqué par la pandémie, la rénovation est une réponse opportune qui dessine les futurs modes de travail hybrides. Les membres du personnel seront encouragés à s’attaquer aux tâches nécessitant une concentration individuelle depuis leur domicile, tout en profitant du nouvel espace de bureau pour rencontrer leurs collègues et échanger des idées.

Les espaces de travail sont conçus pour répondre aux nouvelles manières de travailler.

279 Export

La toiture du bâtiment sera accessible, créant un nouveau rooftop à Bruxelles.

Le sous-sol profitera d’une entrée de lumière naturelle, rendant ces espaces confortables.

Projets

280
MAÎTRE D’OUVRAGE ING Belgium ARCHITECTES A2M, Moreno Architecture & Associés PROJECT MANAGER Immo-Pro INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE STATIQUE BEL INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE Tractebel SURFACE BRUTE 54.000 m2 LOCALISATION 24, avenue Marnix à Bruxelles (Belgique) CERTIFICATION CO2 neutre, Breeam Outstanding, Well Platinium LIVRAISON Fin 2024 Le sous-sol sera ouvert pour créer un duplex lumineux. 281 Export

Pour dormir à la Maison Jean Monnet 282Projets

Illustrations : Banana Republic Office Le centre d’hébergement se développe sur trois niveaux et est placé juste à côté du centre de conférences.

LIVRAISON

Printemps 2022

LOCALISATION

Bazoches-sur-Guyonne (France)

C’est à Bazoches-sur-Guyonne, en France, que se trouve la maison de Jean Monnet, propriété du Parlement européen. Le site, qui se situe dans un périmètre de protection à cause de la proximité avec la Maison Louis Carré d’Alvar Aalto et le site naturel protégé de la vallée de la Guyonne, est marqué par plusieurs interventions architecturales distinctes. On y trouve la maison de Jean Monnet, aujourd’hui transformée en musée, qui, avec sa toiture en chaume, massive et pentue, s’impose comme l’élément majeur. À cela s’ajoutent une bastide, un pigeonnier et une construction contemporaine qui accueille des séminaires, réunions et formations, et dont M3 Architectes avait réalisé l’esquisse du projet.

Le Parlement européen a souhaité poursuivre le développement de ce site avec la construction d’une structure d’hébergement de 32 chambres et a confié à M3 Architectes la conception de ce nouveau bâtiment. Un des enjeux majeurs est donc de parvenir à intégrer cette nouvelle structure d’hébergement dans cet ensemble architectural hétéroclite.

Aussi, les architectes ont choisi de placer l’accueil dans un volume bas qui s’inscrit comme une zone tampon entre le centre de conférences et les chambres, un trait d’union entre les différents volumes bâtis, époques et fonctions.

L’espace dédié à l’hébergement est un volume plutôt traditionnel réalisé avec des matériaux déjà présents sur le site (zinc, bois, pierre…). Au rez-de-chaussée, on trouve des espaces administratifs, les chambres étant réparties entre le R+1 et le R-1 en rez-de-jardin, qui accueille aussi une salle polyvalente, la cuisine et les espaces techniques.

Les chambres sont aménagées avec du mobilier rappelant trois époques importantes pour Jean Monnet : les années 20 et la prohibition (laiton, cuir, velours…), les années 40 et l’après-guerre (inspiration industrielle avec métal, acier, bois), et les années 1960 et la création de l’Europe (couleurs joyeuses, formes rondes et généreuses).

Pour les années 1960, c’est le mobilier qui joue le premier rôle. Du métal et du bois pour rappeler les années 1940. Laiton et velours évoquent les années 1920.
MAÎTRE D’OUVRAGE Parlement européen MAÎTRE D’ŒUVRE Argest ARCHITECTE
CIVIL
M3 Architectes GÉNIE
Tecna GÉNIE TECHNIQUE SIT Lux
283 Export

Une architecture au sommet

C’est en Autriche, à Schafberg, que Valentiny hvp architects a remporté l’appel d’offres pour concevoir la réfection d’un bâtiment situé au sommet d’une des montagnes. Une architec ture en osmose avec ce haut relief pour observer la beauté du paysage sans que l’architecture entre en conflit avec celui-ci.

Ce projet est à destination touristique et a pour objectif de faire vivre une expérience extraordinaire, en liaison avec la nature environnante. Le nouveau bâti ment est le terminus de la liaison mécanique qui permet de rejoindre le sommet de la montagne. Une fois arrivés, les visiteurs ont aussi le choix de profiter de l’un des deux restaurants, de découvrir un petit espace d’exposition ou de prolonger leur séjour dans l’une des 12 chambres d’hôtel.

Une architecture en osmose avec la nature

Le nouveau bâtiment tend à se fondre dans le paysage, à disparaître presque, pour laisser toute l’attention des visiteurs se porter sur la vue vers les sommets environnants. La nature et le paysage doivent rester ce qui attire en premier le regard, et non l’architecture.

Pour cela, les architectes ont imaginé un bâtiment qui se soumet au lieu, entre en symbiose avec la montagne, l’objectif étant que l’architecture ne s’oppose ni visuellement ni physiquement à l’assaut du sommet. La construction

existante sera donc démolie pour laisser place à un nouveau complexe qui est comme inséré dans la montagne. C’est ainsi que la toiture verte s’étend au-dessus de la construction et vient la couvrir par une forme courbe, reprenant les lignes naturelles du sommet, s’étirant sur l’édifice pour faire partie du paysage.

Des espaces intérieurs et extérieurs sont créés, avec des axes de vue lointaine les plus divers, et offrent aux visiteurs de nombreuses possibilités de séjour en fonction de la météo et de la direction des vents.

Après étude, les architectes ont proposé de réduire les surfaces et le volume du bâtiment, tout comme de renoncer à le placer sur un socle en pierres pour l’intégrer de manière plus sensible dans le paysage. De cette manière, le bâtiment est plus à même de répondre aux critères de l’évaluation de la protection de la nature et de l’aménagement du paysage.

Des réminiscences régionales

Il est recherché à la fois une architecture concise et visible, mais également intemporelle. Les formes organiques sont privilégiées et on retrouve des réminiscences de constructions traditionnelles en bois qui marquent l’identité régionale.

Toutefois, en raison de la situation extrême de l’ouvrage, il a été

MAÎTRE D’OUVRAGE Salzburg AG

ARCHITECTE & PAYSAGISTE Valentiny hvp architects SURFACE 2.405 m2

DATE DU CONCOURS 25 novembre 2020

LOCALISATION Schafberg (Autriche)

284Projets

La plupart des visiteurs arrivent par l’ascenseur incliné.

À l’intérieur, les vues sur les environs restent très généreuses.

Illustrations : Valentiny hvp architects
285 Export

proposé que la construction soit réalisée à partir d’une structure porteuse bétonnée et maçonnée. En raison de considérations économiques, logistiques et temporelles, la préfabrication dans un atelier de la vallée est également privilégiée pour les éléments tels que les poteaux, les segments de plafond et de toit.

Par contre, la matérialité de l’enveloppe extérieure visible est réduite à la pierre, au bois et au verre. Les éléments en bois ne sont pas utilisés directement dans la construction, mais conçus comme des volets rabattables qui sont bloqués à 90° pendant la période d’exploitation et servent ainsi de pare-vue entre les chambres. En hiver, toute la surface de la façade restera fermée afin de protéger durablement le bâtiment et la façade.

Les surfaces du toit ainsi que toutes les surfaces de la terrasse sont praticables et recouvertes du matériau issu de l’excavation et de gravier de pierre concassée. Cela limite à la fois les transports liés à l’excavation et permet un réemploi des déchets de la démolition.

Plusieurs fonctions sous un même toit L’organisation des quatre grands espaces fonctionnels (hôtel, restaurant 1, restaurant 2, exposition) est rassemblée sous un seul et même toit qui est lui-même accessible et lié au paysage. Pour accéder à ce

bâtiment, la plupart des visiteurs empruntent le chemin de fer puis poursuivent avec l’ascenseur incliné pour accéder à la partie droite du sommet. Les randonneurs, quant à eux, peuvent aller – au choix – à droite ou à gauche du bâtiment. Les deux côtés sont reliés par le sentier le long du bord du sommet, par le toit et par différentes terrasses.

À l’intérieur, le nœud de distribution se fait à partir de l’arrivée de l’ascenseur incliné, dont la course s’arrête au niveau intermédiaire. De là, les étages sont desservis par des ascenseurs inté rieurs et des escaliers. Au niveau inférieur se trouvent l’hôtel et les salles d’exposition. Le niveau intermédiaire comprend un restaurant et une vaste terrasse. Au niveau supérieur se trouvent le second restaurant et deux espaces réservés à l’administration.

L’alimentation en eau potable est assurée grâce à un réservoir construit en 2021. L’approvisionnement en énergie se fera uniquement par des pompes à chaleur air-eau et par la production d’énergie solaire et photovoltaïque. Des systèmes hybrides, basés en partie sur le refroidissement adiabatique et sur la ventilation naturelle, sont prévus pour la ventilation nécessaire et la régulation du climat intérieur.

Le bâtiment présente par ailleurs l’avantage de ne nécessiter que peu d’entretien et de maintenance.

Projets

286
De vastes terrasses permettent d’observer le paysage.

Deux

espaces de restauration sont proposés à l’intérieur.
287 Export
La nouvelle construction reprend les lignes naturelles de la montagne.
11.05.2023 Inscription et informations : www.paperjam.lu/club SAVE THE DATE
Estate Awards
Real
Urbanisme Kuebebierg, un quartier 290 tourné vers l’avenir Güller Güller Architecture Urbanism Wunnquartier Stade, 296 un nouveau quartier à Luxembourg 2001, HHF Architects Am Bëschelchen, 302 nouveau quartier à Strassen BFF... Schuttrange remodelée 304 par Metaform Architects Metaform Architects « Créer un lieu identifiable » 306 Andrew Phillips La place de la Constitution 312 réaménagée Latz + Partner Architectes-Paysagistes, Christian Bauer & Associés Architectes Metzeschmelz, 316 une friche en devenir Cobe Architects Esch-sur-Alzette modernise 320 sa rue principale Papaya, Chora Blau 289 Projets

Kuebebierg, un quartier tourné vers l’avenir

La Porte Frieden sera l’entrée du futur quartier Kuebebierg au Kirchberg.
290Projets
Illustrations : Güller Güller Architecture Urbanism

Le Kirchberg continue son expansion avec le développement du Kuebebierg, un quartier tourné vers l’avenir, où plus de 7.000 nouveaux habitants pourront être accueillis. Il sera desservi par le tram (via une nouvelle ligne à construire), fera une large place à la nature, répondra aux principes de la ville du quart d’heure et accueillera volontiers les familles qui ont du mal à se loger en ville.

Actuellement, le Kuebebierg est une plaine agricole de 33 hectares qui

surplombe la ville. C’est ici que des concerts de grande envergure, tels que celui des Rolling Stones en 1995, ou des festivals comme Food For Your Senses se sont déroulés. Demain, ce sera un quartier d’habitation (environ 3.127 logements) intégrant fortement la végétation, qui accueillera de nouvelles familles, mais aussi des écoles, des commerces, de l’artisanat et des infrastructures sportives (dont une piscine en plein air), ou encore une ferme maraîchère. Le tout sur des terrains

appartenant exclusivement à l’État et qui sont entre les mains du Fonds Kirchberg.

Une consultation pour pousser la réflexion Pour imaginer ce quartier de demain, le Fonds Kirchberg a organisé une consulta tion rémunérée, lancée le 13 no vembre 2019 avec l’aide de PROgroup. Quatre équipes ont répondu à l’appel, et trois ont été sélectionnées pour pour suivre dans une deuxième phase, qui a commencé le 13 janvier 2020. Afin de

Urbanisme

291

challenger les équipes, une réunion intermédiaire a été organisée le 29 juin avec les 17 membres du comité de sélection. Suite à cela, les équipes ont déposé leur dossier final le 29 oc tobre 2021, et le jury s’est réuni le 7 fé vrier 2022 pour la délibération. Il en est sorti un projet lauréat à l’unanimité : celui mené par le bureau Güller Güller Architec ture Urbanism, accompagné par Zeyen+Baumann (urbanisme), l’atelier Alfred Peter (paysage), Etienne Ballan

(sociologie), Cabane Partner (sociologie), RR&A (mobilité), Zefco (économie circu laire), Ecolor (environnement), Ville en Œuvre (économie) et Belvédère (program mation urbaine).

Les deux autres groupements ayant participé à cette consultation sont : Cobe, Idea Consult, Simon-Christiansen & Associés, Martha Schwartz Partners, Transsolar KlimaEngineering, Mersch Ingénieurs-Paysagistes, Zilmplan, et Steinmetzdemeyer, Socio en Ville, Kneip

Ingénieurs-Conseils, Beissel & Ruppert, Areal Landscape Architecture, Résonance Urbaine, Even Conseil et Efor-Ersa Ingénieurs-Conseils.

Un quartier pensé pour l’humain Dans le concept urbanistique imaginé par le groupement formé autour de Güller Güller, la forêt qui ceinture les coteaux escarpés se prolonge sur le plateau. « Nous désirons construire ce nouveau morceau de ville depuis la topographie », explique l’architecte

La « Ligne de vie » sera un espace partagé par tous les résidents.

Projets

292

et urbaniste Mathis Güller. Partout, les arbres seront présents : « Selon l’étage, les résidents habiteront soit dans la canopée, soit au-dessus. »

Le quartier est articulé autour de deux axes principaux et trois lieux de vie commune. Un parc linéaire situé sur la crête, d’une part, appelé « Ligne de vie », connecte les espaces publics et les grands équipements, tout comme la ligne de tram. Au croisement de ces deux axes se trouvent la Porte Frieden, qui entre aussi

en dialogue avec les quartiers environnants déjà existants, et la place du Kuebebierg. À l’extrémité du site, une grande plaine accueille les activités de plein air. C’est d’ailleurs ce caractère « tout en dentelle », comme l’a précisé Tatiana Fabeck, présidente du jury, qui a entre autres séduit les membres du jury.

Les espaces publics dégagent un maximum d’ouverture vers le ciel, les immeubles de plus grande hauteur étant placés à l’extérieur du

quartier, en bordure de forêt. « Le quartier sera dense, puisque, pour chaque mètre carré de sol, deux mètres carrés seront construits, mais la relation à la nature sera très présente. C’est pourquoi nous avons utilisé l’accroche ‘Si ville, si nature’ », détaille Mathis Güller.

En plus des logements, de nombreux équipements et infrastructures sont au programme : le Lycée Michel Lucius déménage ici, tout comme l’École nationale pour adultes (ENAD). Il y aura aussi un

Urbanisme

293

centre intégré pour personnes âgées (Cipa) et quatre crèches. La Ville de Luxembourg y réalisera une école fondamentale. Des activités artisanales sont également envisagées dans les rez-de-chaussée autour de la Porte Frieden.

Un peu plus loin en suivant le tram se trouve la place du Kuebebierg, le futur cœur du quartier, avec des commerces, des restaurants et des cafés, des événements et des festivités.

Le parc linéaire est à considérer, lui, comme le « séjour du quartier, avec des rez-de-chaussée habités, des espaces où les enfants peuvent jouer ensemble », précise Mathis Güller.

Dans les cœurs d’îlots, cette vie communautaire est aussi rendue possible grâce à des aires de jeu, des potagers communs…

En se dirigeant vers l’ouest, à la pointe du plateau, le quartier s’ouvre vers le

paysage dans une grande clairière récréative. Il est possible d’y pratiquer librement des activités sportives. On y trouve également une piscine naturelle en plein air et une ferme urbaine pour le maraîchage, répondant ainsi aux ambitions du gouvernement de développer l’urban farming

Un projet tourné vers l’avenir Contrairement à ce qui se fait habituellement au Luxembourg, ce nouveau quartier

Le boulevard Kuebebierg aura de nombreuses plantations et de larges espaces réservés aux piétons.
294Projets

n’est pas dessiné pour la voiture. Sans pour autant l’exclure, ce n’est plus ce moyen de locomotion qui détermine le visage des rues, mais bien le piéton. Cela se ressent aussi dans le ratio de parkings autorisés par logement, qui n’est que de 0,5. Le projet prévoit ainsi six parkings mutualisés et majoritairement découplés des logements, situés le long de l’avenue où circule le tram.

On pourra trouver une grande variété de typologies de logements, répartis

à parts égales entre le logement abordable, le logement à coût modéré et le logement pour le marché libre. Cette offre participera grandement à combler le déficit de logements au Kirchberg.

Par ailleurs, une grande attention est portée aux objectifs environnementaux et énergétiques. « Notre but est de maximiser la production d’énergies renouvelables, explique Marc Widong, directeur du Fonds Kirchberg. Notre

approche se base sur trois piliers : utiliser l’énergie de manière efficiente ; produire un maximum d’énergie renouvelable sur site ; stocker l’énergie pour couvrir un maximum des besoins sur site. »

Les prochaines étapes de ce projet sont déjà connues. Il s’agit d’aboutir à un PAP pour 2025, de construire les infrastructures en 2026, pour lesquelles un budget de 77,7 millions d’euros est réservé, et d’enta mer la construction des logements en 2028.

Urbanisme

295

296Projets

générale du nouveau quartier
Illustration

Wunnquartier Stade, un nouveau quartier à Luxembourg

Après un concours de longue haleine, le grou pement composé par 2001, HHF Architects, TER, Systematica, Transsolar et Cabane a été désigné à l’unanimité, le 25 novembre 2021, lauréat de l’appel à idées pour la conception urbanistique initié par la Ville de Luxembourg pour le Wunnquartier Stade.

Le projet de l’équipe de BFF... arrive à la deuxième place. Au vu de la très bonne qualité des projets, le jury a choisi d’attribuer trois troisièmes places aux

projets de Fabeck Architectes, architecture + aménagement et Temperaturas Extremas. Au total, 35 équipes ont été mises en concurrence pour ce concours en trois tours.

10 hectares à développer

Ce projet concerne les terrains occupés actuellement par le stade Josy Barthel, le Recycling Center, le Service hygiène, l’ex-caserne des pompiers et le terrain des Sœurs franciscaines voisin. Soit 10

hectares situés à proximité du centre-ville et qui sont appelés à devenir un nouveau quartier urbain, essentiellement résidentiel.

Le projet lauréat sert de base à l’élaboration du futur plan d’aménagement particulier (PAP) qui sera adopté par le conseil communal à l’avenir. « Ce projet n’est pas le projet définitif, mais bien la direction vers laquelle nous devons aller, a précisé Lydie Polfer (DP), bourgmestre de la Ville de Luxembourg. La Ville possède 85 % des

Urbanisme

Illustrations: 2001-HHF Architekten
297
L’ancien stade Josy Barthel devient un nouveau parc public, perpétuant la tradition des quartiers résidentiels développés autour d’un espace vert commun.

terrains, le reste appartenant à la Congrégation des sœurs franciscaines de la miséricorde. Mais il y a encore beaucoup d’activités sur ce site, et les travaux ne pourront pas commencer au plus tôt avant 8 ans. »

Toutefois, les pompiers étant désormais accueillis dans leur nouvelle caserne à la Cloche d’Or depuis septembre 2021, il est envisageable d’activer le site par ce bâtiment qui sera conservé, pour y accueillir par exemple la maison du projet.

Les points forts du projet

Selon le jury, les points forts du projet lauréat StadePark sont, entre autres, le fait de conserver la mémoire du lieu avec le stade qui est transformé en parc public. « En plus du lien de mémoire et de la préservation des ressources, cette solution est aussi une bonne réponse à la question de l’artificialisation du sol, a souligné l’architecte Mathis Güller, président du jury. C’est un site qui reste au service de la ville, un signal fort pour l’utilisation du foncier public. » Le stade revêt ici le rôle de figure urbaine fédératrice, porte la mémoire du lieu et reste présent dans l’imaginaire

collectif. Il s’inscrit aussi dans une trame verte urbaine et se place dans un maillage composé du parc municipal, du parc de Merl et du parc Tony Neuman. D’autre part, il a une forme prédéfinie, une spatialité propre qu’il est intéressant d’exploiter. L’idée de conserver des gradins permet à la fois de garder une trace de l’usage antérieur de l’espace et de structurer la topographie existante.

Par ailleurs, il a été apprécié que la caserne et les anciennes écuries deviennent une nouvelle centralité du quartier, avec des services, de l’horeca et un espace culturel. « Les traces du site existant sont utilisées ici comme ressources pour le futur. Cela permet aussi de créer une diversité d’ambiance et d’initier différents voisinages. »

« Une densité aimable »

En outre, le projet StadePark se développe comme un quartier résidentiel apaisé en fond de parcelle, tout en conservant un caractère urbain le long de la route d’Arlon, qui devient une nouvelle adresse urbaine. « C’est un quartier à l’échelle humaine, avec

une densité aimable », a souligné le président du jury. Des bâtiments hauts sont prévus le long de la route d’Arlon, qui sera desservie à l’avenir par le tram, alors que la hauteur redescend à l’arrière, à l’exception de la parcelle orientée vers le Limpertsberg où des résidences plus hautes pourront être réalisées, agissant comme des belvédères sur le paysage.

À plusieurs endroits du quartier, on trouve de nouveaux espaces communs qui permettent d’animer la vie du quartier, mais aussi des zones plus résidentielles qui assurent la quiétude des habitants.Partout, la végétation est présente, participant au caractère apaisé du quartier, tout comme à l’écologie urbaine qui se caractérise aussi par une logique de frugalité. En procédant ainsi, il est plus aisé d’introduire la mobilité douce dans le quartier qui restera ouvert sur son environnement. L’unique accès carrossable du quartier se fera depuis la zone de la caserne, derrière laquelle se trouvera un parking semi-enterré. La rue du Stade est maintenue mais devient un espace paysager, un espace minéral drainant et planté de pins. Cet axe s’étend

Vue, depuis un logement, de l’espace partagé en intérieur d’îlot.

298Projets

au-delà de la route d’Arlon pour rejoindre le parc des sports de Belair.

À l’extrémité ouest du site, un sentier piéton et cycliste prolonge celui existant depuis Belair. Il débouche sur une nouvelle esplanade piétonne et cyclable surplombant les gradins au nord. Derrière la caserne, parallèlement à la route d’Arlon et à la nouvelle esplanade, une nouvelle ruelle donne accès aux livraisons, services d’incendie et d’hygiène. Un sentier piéton traverse le site en diagonale et relie la montée du Rollingergrund au parc du Stade.

Différentes typologies d’habitats

Au niveau de l’habitat, toutes les parties de la population devraient pouvoir y trouver un logement, « mais les terrains resteront dans la main publique, avec un développe ment en bail emphytéotique », a précisé Lydie Polfer. Les typologies bâties sont variées et répondent à leur contexte urbain : Les Terrasses du stade le long de la rue Napoléon, le Bois habité en prolon gation du Rollingergrund et un ensemble d’immeubles identitaires le long de la route d’Arlon. Sur cet axe, les concepteurs ont

d’ailleurs privilégié un front urbain ouvert et poreux sur les futurs équipements publics plutôt qu’un long linéaire d’im meubles. À l’image de ce qui existe déjà dans les parcs de la ville, quatre villas seront construites sur le côté sud. Elles pourront accueillir diverses fonctions représentatives de la société contempo raine, comme une maison pour seniors, une maison d’étudiants, etc.

Au nord de l’ancien stade, trois îlots résidentiels sont développés sous forme de clos et s’articulent autour de jardins privatifs, potagers et équipements communs. Ces îlots sont principalement à destination résidentielle, mais intègrent aussi une crèche et des locaux flexibles propices à la restauration et qui surplombent le parc.

À l’est, le Bois habité présente une topographie plus marquée qui est exploitée pour y intégrer un parking couvert comprenant des locaux pour artisans ou professions libérales. Recouvert de deux mètres de terres arables, l’ensemble est intensivement planté. Le parking pourra, grâce à cette inertie, devenir à terme un

data center ou un centre de batteries pour les énergies renouvelables.

Une nouvelle école internationale se développera autour de la villa actuellement utilisée pour la crèche municipale.

Enfin, le versant sud sera habité par quatre îlots qui s’ouvrent sur le parc des sports de Belair. À noter que ce développement est optionnel.

Le projet prévoit que la volumétrie des constructions puisse être adaptable et offre une flexibilité d’investissement, de vitesse opérationnelle et aboutissant à une mixité sociale à l’intérieur des îlots. L’orientation des bâtiments est optimisée pour apporter protection solaire et ventilation naturelle, contribuant ainsi à la réduction des besoins en énergie.

L’ensemble du développement doit être réalisé en phases. Les premiers chantiers se dérouleront au niveau de la caserne et des anciennes écuries, de l’actuelle crèche et sur le terrain des Sœurs franciscaines. Puis, le terrain du centre de recyclage et du stade sera développé.

Le dernier tronçon sera celui situé le long de la route d’Arlon.

Le quartier du Bois habité propose des espaces de circulation pour les piétons avec de grands arbres.

Urbanisme

299

Le groupement composé par BFF…, l’Agence Christophe Gautrand & Associés, Atelier PréAU, Transitec, Elioth et Jean Schmit Engineering est arrivé à la seconde place.

Ce projet se développe d’une tout autre manière que le projet lauréat, selon une trame perpendiculaire à l’axe de la route d’Arlon et divise le site en différentes parties équilibrées et aux ambiances différenciées. Cette division est marquée par une dorsale piétonne et cyclable qui relie les différents quartiers. Elle prend naissance dans la rue des Foyers pour aboutir de l’autre côté du site dans un parc boisé.

Les 10 hectares sont subdivisés en plusieurs petits quartiers.

Le quartier des sports et des loisirs : situé à l’emplacement de l’actuel terrain du stade, il est dédié à la pratique sportive et aux loisirs en plein air. On y retrouve des gradins, en mémoire de l’ancien stade et qui permettent de suivre la déclivité du site. Le paysage alterne entre prairies non fauchées qui jouxtent les habitations et plaines aux pelouses entretenues pour les aires de jeux. Les arbres sont plantés en bosquets pour créer des refuges pour la microfaune. L’eau est ici dirigée vers les pelouses et de petits fossés pour s’y infiltrer directement. Un bâtiment Landmark vient fermer ce quartier par rapport à la route d’Arlon. On y trouvera un parking, des services et des logements.

Le quartier des jardins et des producteurs : plus à l’est, ce quartier a une approche innovante et permet la production potagère au cœur d’un quartier d’habitation. Les potagers, entretenus par des agriculteurs urbains, créent une activité économique en lien avec ce quartier et procurent une source d’alimentation saine et locale,

sans oublier une dimension pédagogique en lien avec les écoles et associations du quartier. Ce quartier se prolonge au sud, au-delà de la route d’Arlon. C’est aussi dans ce quartier que se trouvent deux places publiques : la place Josy Barthel, ouverte, avec des jeux d’eau et permettant la distribution de la production locale ; et la place des Arts, plus intimiste, une place-jardin entourée des bâtisses patrimoniales (caserne et écuries) d’où l’on accède au Centre de rencontre qui offre des temps de soutien, des espaces de loisirs et de culture (bibliothèque-ludothèque, fablab, etc.).

Le quartier du parc : zone plus boisée que le reste du site, elle offre la possibilité d’habiter en ville, mais au milieu des arbres. On retrouve ici le vocabulaire des parcs classiques, avec des allées courbes, des arbres majestueux, des canaux et noues, ainsi que de grands bassins. Dans la partie sud se placent l’école internationale et la crèche, qui s’articulent avec le parc.

Notons que la gestion des déchets présente une approche novatrice : elle s’appuie sur une collecte par un système pneumatique centralisé dont le réseau est parallèle au réseau de chaleur. Cette approche limite la circulation de camions-poubelles à l’intérieur du site. Les déchets verts sont compostés et utilisés sur place.

Par ailleurs, la gestion de l’énergie est aussi à souligner : afin de limiter l’injection dans le réseau électrique et de maximiser la consommation locale de l’énergie solaire, les batteries des véhicules garés dans le parking peuvent servir comme stockage tampon de l’énergie solaire. C’est le principe vehicle-to-grid.

Cityzen, 2e prix du Wunnquartier Stade
300Projets
Dans le quartier des Jardins, une production potagère est implantée au cœur des habitations.
Pour le projet Cityzen, le sport en plein air occupe une part importante de la réflexion. BFF... 301
Illustrations : Urbanisme

Projets

302
Les aménagements extérieurs seront arborés et végétalisés.

Am Bëschelchen, nouveau quartier à Strassen

Suite à un concours organisé en 2019, LLC Real Estate a confié à BFF... la réalisation du PAP nouveau quartier Am Bäschelchen à Strassen.

Il s’agit de viabiliser 21.628 m² de terrain qui permettent de construire plus de 30.000 m² et de faire de ce terrain libre un nouveau quartier vivant et dynamique. Les urbanistes ont proposé une approche sous forme de campus, composé de six

bâtiments où la nature occupe une place importante. Le site est bien desservi par les transports en commun et se situe non loin de l’entrée d’autoroute.

L’objectif est de créer un nouveau quartier mixte et animé. Pour cela, les rez-de-chaussée seront occupés par des commerces, des restaurants, des services, des équipements de service public ou des crèches.

Urbanisme

ARCHITECTE URBANISTE

BFF...

INGÉNIEURS-CONSEILS ICB, BSC

PAYSAGISTE Areal Landscape Architecture

SURFACE BRUTE DU TERRAIN 21.628 m²

SURFACE BRUTE CONSTRUCTIBLE 30.279 m²

LOCALISATION Strassen

Un axe central structure le site au cœur de l’îlot et sera réservé à la mobilité douce. Il sera aménagé sous forme de promenade arborée – un espace partagé pour les occupants des différents bâtiments. Les façades des bâtiments présenteront des angles coupés qui permettront à la fois d’ouvrir l’espace central et de créer des perspectives variées. Sur l’ensemble du site, l’échelle humaine sera préservée.

Illustrations : BFF...
D’OUVRAGE LLC Real Estate
Les voitures resteront à l’extérieur de ce nouvel ensemble urbain.
MAÎTRE
303

Schuttrange remodelée par Metaform Architects

La place du village est entièrement repensée pour devenir un espace plus propice aux rencontres et à la mobilité douce.
Illustrations : Metaform Architects
304Projets

Le groupement composé autour du bureau Metaform Architects a remporté le concours organisé par la commune de Schuttrange pour repenser son cœur de village autour de la mairie et de l’église et y intégrer des logements, une maison pour les scouts, une maison de la culture et de nouveaux espaces publics…

Cela fait plus de 25 ans que la commune parle de remodeler cette partie de la ville, mais ce n’est qu’en avril 2020 que le concours d’architectes a finalement été lancé. Suite à cet appel, 19 dossiers ont été remis et trois ont été retenus pour participer à la phase finale : Metaform Architects, Kaell Architecte & Laruade Architecte & Ernst + Partner Landschaftsarchitekten, BalliniPitt Architectes Urbanistes. C’est finalement le groupement composé de Metaform Architects, CityTools et +Impakt qui a été désigné lauréat.

Un projet qui implique les citoyens Le projet, qui s’étend sur une surface de 3,2 ha, avait pour objectif de revitaliser le cœur de village, favoriser les rencontres grâce à la création d’une place centrale et de nouveaux espaces de convivialité, mieux articuler les différentes zones tout en suivant la topographie du site, et améliorer les espaces verts publics et privés présents sur ce terrain. Dans une démarche de

démocratie participative, une participation citoyenne a été développée et coordonnée par Drees & Sommer. Des ateliers ont été organisés en septembre et octobre 2019 et l’avis des 4.272 habitants a été sollicité en avril 2021 à travers un questionnaire envoyé dans toutes les boîtes aux lettres.

De multiples fonctions

Le projet conçu par Metaform Architects prévoit plusieurs nouvelles fonctions et le réaménagement de fonctions existantes. Parmi ces fonctions, on trouve une nouvelle Maison de la culture qui complète la nouvelle place centrale articulée autour de l’église et de la mairie.

À la mairie est adjointe une extension qui se poursuit par un nouveau home scout. En plus de cet espace bâti, les scouts peuvent profiter d’un espace vert protégé leur permettant d’organiser leurs activités en plein air. Par ailleurs, le parvis de la mairie sera retravaillé et une aire de jeux pour les plus jeunes sera intégrée.

70 nouveaux logements, dont 14 unités d’habitat en logement abordable, sont envisagés. Ces logements sont principalement répartis sur deux zones, l’une derrière la nouvelle morgue et le jardin des souvenirs, l’autre, latéralement à la

nouvelle Maison de la culture. Cet espace est le plus vaste (54 logements) et est composé de résidences s’organisant autour d’une cour intérieure commune.

Les stationnements passeront majoritairement en sous-sol et compteront 183 emplacements, dont le plus grand nombre servira pour les nouveaux logements. Quelques parkings seront aménagés de manière paysagère. Cela permet de libérer de la place en surface et de repenser les espaces publics pour permettre l’introduction d’un shared space et de donner la priorité à la mobilité douce.

De nouveaux espaces verts seront également intégrés, dont des jardins partagés. Une bande arborée est développée pour absorber les nuisances de la voie du chemin de fer qui longe le site.

La nouvelle place centrale permettra l’organisation de manifestations communales et de réunions festives, telles que le marché hebdomadaire ou le marché de Noël.

En plus de tout ceci sont également prévus une morgue et son jardin du souvenir, un espace pour un café avec une terrasse, une caserne de pompiers et un espace sportif, un club des jeunes.

Le coût du projet est estimé entre 40 et 50 millions d’euros.

Une nouvelle aire de jeux pour les plus jeunes est prévue.

Urbanisme

305

« Créer un lieu identifiable »

La densité des bâtiments est organisée en un plan qui fait structure.

306Projets

Andrew Phillips est né en 1969 à Dorset (Grande-Bretagne). Il a réalisé ses études à l’École d’architecture de Portsmouth et à l’Université de Cincinnati, avant d’être qualifié comme architecte à l’Architectural Association en 1996. Après avoir réalisé un stage avec Jonathan Woolf, il travaille avec David Chipperfield pendant 15 ans, dont 9 comme design director du bureau de Londres. En 2013, il fonde son propre bureau A P. En plus de son bureau londonien, il a désormais un bureau à Luxembourg.

Quelle a été votre ambition au moment de dessiner le premier PAP, celui de l’îlot A, qui est essentiellement dédié aux logements et situé à côté du nouveau parc ?

Andrew Phillips : Nous trouvions très intéressant d’étudier comment la partie résidentielle pourrait s’intégrer dans ce grand masterplan dessiné par p.arc. À quoi pourrait ressembler cet îlot qui surplombe ce vaste nouveau parc public ? Quelle densité lui donner, discuter de la taille des bâtiments, des infrastructures nécessaires, des types de commerces à implanter dans les rez-de-chaussée…

Nous pensions alors que le challenge était de faire un développement résidentiel qui pourrait grandir pour devenir une communauté. C’était notre ambition pour cette partie du site, de la développer pour que puisse naître ici un lieu avec un caractère propre, aussi bien au niveau urbanistique qu’architectural, et aussi donner aux personnes qui vivent dans ce quartier la sensation d’un lieu avec une communauté identifiable.

En fait, c’est une manière un peu démodée de voir la ville : les gens habitent à côté des magasins, des cafés,

Urbanisme

l’école n’est pas loin, on peut aller à pied au travail. Plus besoin de prendre sa voiture au quotidien. Ce type d’urbanisme est celui des vieilles villes européennes, où tout est accessible dans un rayon d’une dizaine de minutes. On a essayé de faire de cette approche une réalité à la Cloche d’Or.

Vous avez parlé de créer du caractère et un sens de la communauté. Quels éléments avez-vous travaillés pour parvenir à cela ?

La première question a été d’organiser la densité des bâtiments en un plan qui fasse structure. Nous avons développé l’idée classique de bâtiments positionnés autour d’une cour. Et ces cours génèrent une échelle urbaine pour l’architecture, les bâtiments individuels. Ces blocs internes se connectent entre eux autour d’une place centrale où se trouvent quelques commerces, des magasins, des cafés… Cette idée était une manière de créer différents niveaux de communautés.

Pour le premier niveau, il s’agit de ressentir le caractère résidentiel du quartier au sein du grand masterplan, un quartier avec la place publique en son cœur, ses allées et escaliers qui mènent vers le

Photos : Paola Corsini 307
En prélude à la conférence « Together: urbanism, architecture and communities » qu’Andrew Phillips donnera pour le Paperjam + Delano Club à l’occasion de la sortie du hors-série Paperjam Architecture + Real Estate, nous nous sommes entretenus avec l’architecte et urbaniste sur le développement de la Cloche d’Or pour lequel il est intervenu.

parc en contrebas et vers les îlots d’immeubles. C’est une forme urbaine forte et consistante, avec des lignes orthogonales et des blocs bien définis. Une succession de moments de contraction et d’expansion : il y a un grand espace puis un endroit plus étroit qui mène à une autre cour, vous êtes constamment confronté aux changements et aux différentes échelles. La vue est tour à tour bloquée, conduite, ouverte…

Vous avez également joué avec la densité. Effectivement, nous avons activement essayé de rendre le quartier aussi dense que possible. La rue la plus étroite que nous ayons pu faire en suivant le règlement est de 18 m (ce qui est plus large que dans les vieilles villes) et cette rue conduit à un espace très ouvert, offrant une vue sur le parc et les escaliers descendants qui y mènent. Le changement d’échelle et de densité apporte du contraste et de la valeur.

Puis vient une autre couche qui est celle du bloc de 8 à 10 immeubles articulés autour de la cour plantée et dont un des côtés s’ouvre sur le parc ou le paysage. L’architecture de ces immeubles a été confiée à 4 à 5 bureaux différents, pour varier les écritures architecturales, faire de chaque immeuble un objet à contempler, avec de la consistance. Certains sont plus « ordinaires », d’autres plus « extraordinaires », comme ceux qui sont positionnés face au parc. Ces contrastes créent des éléments de singularité auxquels on peut s’identifier. De cette manière, nous pouvons générer une intensité dans l’architecture et briser la monotonie de ces blocs de 15 à 20.000 m2.

Et la dernière couche est celle de votre immeuble, l’étage avec vos voisins, puis votre appartement.

Toutes ces couches repré sentent différentes formes de communautés.

Vous avez aussi été choisi pour dessiner d’autres îlots résidentiels dans le quartier, les îlots D et E. Votre approche a-t-elle évolué avec le recul et l’expérience du premier îlot ?

Effectivement, nous avons également en charge les îlots D qui se trouvent le long du couloir écologique, à côté du « vieux » quartier Cloche d’Or qui a un développement plus industriel. Et l’îlot E, qui se trouve en face du centre commercial, de l’autre côté du boulevard Raiffeisen. Chacun de ces nou veaux îlots maintient cet esprit de développement autour d’une cour et des différentes communautés, tout en incluant plus de commerces à petite échelle pour créer plus de mixité à l’intérieur de chaque îlot.

Le contexte est un peu différent, mais le principe reste le même, ce qui permet d’avoir une consistance dans tout le quartier.

La géométrie change pour s’adapter au contexte topographique et paysager. Mais la grille reste la même, avec une ouverture sur le couloir écologique au lieu du parc.

Comment avez-vous géré la question de la proximité et de l’intimité dans ces quartiers qui sont denses ?

L’échelle de la cour est un élément que nous avons beaucoup étudié dès le début du projet. Nous l’avons comparée à d’autres cours existantes à Luxembourg et en Europe. Il s’agit en fait de proportions assez classiques. La proximité avec vos voisins entre dans l’idée de faire partie d’une communauté. Fournir une totale intimité à chacun ne contribue pas à créer un esprit de communauté. Nous avons des balcons généreux qui donnent sur la cour centrale. Et ces balcons sont un premier écran entre la communauté et la sphère privée. C’est une approche très classique de la vie urbaine : vous avez des voisins et jusqu’à un certain degré, le fait d’être témoin de la vie quotidienne de ses voisins fait partie de la qualité de vie. Nous espérons que cela génère ce sentiment de bon voisinage, de respect mutuel. Un trop grand niveau de « privacité » peut aussi être ressenti comme un manque de convivialité.

Ce que je trouve fascinant au Luxembourg ou en France est l’utilisation des volets. Chacun a le contrôle de son intimité par l’utilisation des volets. Nous n’avons pas cela en Angleterre par exemple. D’une certaine façon, nous considérons que pouvoir voir ses voisins et aussi une forme de sécurité et incite à un comportement de bon voisinage.

N’y a-t-il pas d’espace commun à l’intérieur des immeubles ?

Le hall d’entrée est un peu prévu pour cela, un lieu où les voisins peuvent se croiser. Nous incitons plutôt les personnes à utiliser les espaces extérieurs. Mais cela évolue dans les nouveaux développements. Cette rencontre entre voisins peut aussi passer par l’introduction de commerces moins conventionnels, l’introduction d’un marché, une brocante, une galerie d’art, un cinéma… À Londres, nous voyons beaucoup plus ce type de développements et de petits commerces qui s’installent au sein des quartiers résidentiels. C’est même souvent une attraction forte pour les nouveaux quartiers. La qualité de la vie au-delà de votre porte est très importante. Je pense que tout le monde a envie de vivre dans un « village » d’une certaine manière, j’entends par là un lieu où l’on vous reconnaît, où l’on vous salue, où l’on peut acheter son pain chez un boulanger avec qui vous échangez quelques mots… C’est important d’essayer de mettre en place ces éléments à la Cloche d’Or. Un bar tranquille est un lieu

Projets

formidable pour créer ce sentiment. Cela aussi fait partie du sentiment d’appartenance à une communauté.

Mais pour cela, il faut créer des espaces commerciaux dans les rez-de-chaussée… Oui, et c’est ce que nous allons faire de plus en plus dans les dernières phases. Je sais qu’il y a une ambition d’attirer des commerçants et de plus définir les types de commerces qui peuvent s’installer ici. L’envie est que de petits commerçants puissent trouver un local ici, plutôt que de grandes enseignes internationales.

Mais alors on revient au problème récurrent au Luxembourg de la cherté du loyer… Nous avons appris à Londres, qui est aussi une ville où l’immobilier est très cher, que parfois il peut être avantageux de baisser le prix des loyers, parce qu’ils deviennent accessibles à des commerçants plus petits, qui vont créer une vie de quartier agréable et diversifiée, et qui, du coup, amélioreront la valeur de l’ensemble du quartier. Ces petits commerces si typiques sont socialement importants, font partie de l’équation et attirent les personnes dans le nouveau quartier. Ce n’est pas une pure action de charité, mais les loyers n’ont pas besoin non plus d’être excessifs.

Qu’en est-il de la place de la voiture dans cet urbanisme ? C’est un immense challenge pour Luxem bourg. La voiture est encore tellement nécessaire dans bien des cas. Dans le passé, plusieurs parties de la ville se sont développées dans le même esprit qu’une banlieue, où les personnes étaient obligées d’avoir une voiture. Et il y a encore des endroits à Luxembourg où la ville fonc tionne ainsi. Nous aspirons plutôt à faire de la Cloche d’Or un quartier où on peut se déplacer à pied, où vous n’avez pas besoin de votre voiture pour aller au travail, à l’école, à la salle de sport… Vous pouvez vivre et travailler au même endroit. Mais il faut reconnaître que certaines rues à la Cloche d’Or sont très imposantes par leur taille ! Pour contrer cela, nous avons essayé de générer un système de passages à l’intérieur des îlots pour que les habitants puissent circuler à pied de manière agréable. Les parkings sont majoritaire ment souterrains, mais je trouvais aussi intéressant d’avoir un parking en surface dans l’îlot A pour encourager des per sonnes extérieures à profiter de cette place et de ses commerces. Nous avons combiné ce parking avec l’idée de la cour, qui est une idée répandue partout à travers l’Europe. À Paris, Milan ou Londres, les terrasses et les parkings cohabitent. Ce n’est pas incompatible, tout ne doit pas nécessairement être piétonnier.

308

Urbanisme

309
Les balcons sont une première barrière entre l’intimité du foyer et la cour partagée.

310Projets

Les escaliers permettent d’accéder au parc public.

Comment avez-vous pris en considération les défis liés au climat dans cet urbanisme ?

Tous les bâtiments résidentiels atteignent des niveaux d’isolation très élevés et mettent en œuvre des systèmes d’échange de chaleur sophistiqués pour minimiser les efforts de chauffage ou de refroidissement. La densité mise en place participe également à réduire l’empreinte au sol. Nous avons par ailleurs créé autant d’espaces verts que possible. Pour l’îlot E qui est actuellement en cours de réalisation, nous avons mis en place une nouvelle approche du paysage : la première étape a été la création des espaces verts, puis les constructions sont arrivées dans un second temps. Habituellement, c’est l’inverse qui se produit. Le paysage doux a été maximisé et les éléments durs sont complètement intégrés dans ce paysage. L’avantage de cette approche est que nous pouvons réduire les îlots de chaleur. De plus, toute l’eau de pluie des bâtiments contribue à irriguer les espaces verts.

Un des défis au Luxembourg est de faire cohabiter des personnes qui viennent d’un peu partout dans le monde, avec des habitudes de vie différentes. Avez-vous pris cela en considération ? Nous avons surtout essayé de nous reconnecter avec une certaine idée de la vie urbaine. Quand on habite dans un bâtiment qui « flotte » dans la rue, cela ne participe pas à ce sentiment de commu nauté. Il reste à part. La densité est une opportunité pour retrouver ce style de vie urbain et classique en Europe. Les im meubles de six ou sept étages ont une taille presque universelle sur ce territoire. En procédant ainsi, on met Luxembourg dans une approche européenne de la vie urbaine. C’est une échelle qui est très répandue et il n’y a pas tant de différences de mode de vie. On pourrait même parler de mode de vie européen classique. Faire une bonne ville, c’est faire de bonnes infrastructures d’un côté, mais aussi développer un niveau de civilité, de politesse et de respect entre les citoyens qui favorise l’esprit de communauté.

Cet esprit de communauté passe aussi par des lieux qui ont une identité architecturale forte. C’est pour cela que nous avons encouragé les architectes à mélanger les styles au sein des îlots tout en imposant une palette de matériaux. Il n’y a qu’un seul type de pierre pour les façades, mais différentes possibilités de finitions, et des différences dans les éléments de menuiserie métallique. Cette consistance donne un certain caractère à l’ensemble, tout en autorisant la variété. Cela crée un lieu identifiable.

Urbanisme

Quel lien existe-t-il avec le vieux quartier de Gasperich ?

La Cloche d’Or est très différente du vieux Gasperich. C’est un autre centre de gravité d’une certaine manière, par sa densité, sa hauteur… Le challenge de ce nouveau quartier est d’être suffisamment fort pour avoir sa propre force de gravité. Et d’avoir suffisamment d’activités pour en faire un vrai lieu de vie. Le challenge à Luxembourg est d’inclure toutes ces fonctions de proximité dans les quartiers qui donnent cet esprit de village, ce caractère plaisant et d’appartenance à un lieu. Luxembourg apprend rapidement les leçons du développement du reste de l’Europe. J’ai été témoin, à la Cloche d’Or, d’évolutions dans les approches urbanistiques. Il y a une maturité grandissante dans les opportunités urbaines.

Pour autant, on retrouve là encore, comme au Kirchberg, ces grands boulevards urbains qui semblent disproportionnés pour les piétons…

Cette largeur de boulevard fait sens quand on déclare avoir besoin d’une voie pour les bus, pour les vélos, pour le tram, pour les voitures… Quand on met tout cela bout à bout, on arrive à ces larges avenues qui sont avant tout des solutions techniques et qui devraient être mises à l’épreuve de l’échelle humaine. C’est pourquoi, à l’intérieur des îlots, nous avons réduit sensiblement l’échelle pour retrouver celle du piéton. Je pense que le succès de la Cloche d’Or passera par la vie qui peut se développer à l’intérieur de ces îlots, car les boulevards ne pourront jamais être le centre du village. L’échelle n’est pas faite pour cela, ce sont des artères de déplacement à « grande » vitesse. C’est la même chose au Kirchberg. C’est une échelle qui correspond plus aux villes américaines. Ce que nous pouvons retenir des villes européennes, y compris du centre-ville de Luxembourg, c’est que nous sommes tout à fait à l’aise et heureux même, dans une densité forte, des rues étroites. Cela ne nous dérange pas d’être dépassés en hauteur par les bâtiments.

Quand on fait du développement urbain au Luxembourg, on doit faire face à un nombre incroyable de contraintes techniques qui ont un impact sur le design des villes. D’un côté, c’est tout à fait admirable, car Luxembourg a la possibilité et les ressources d’exiger le meilleur, de développer une approche exemplaire du point de vue technique. Mais une solution strictement technique ne génère pas nécessairement la situation urbaine idéale. N’importe quel plan urbain doit résoudre des questions techniques. Mais toute la question réside dans la manière d’aller au-delà de cet aspect pour faire ressentir le caractère naturel, rendre invisibles ces aspects techniques et les absorber dans un ensemble plus grand.

311
Le challenge de ce nouveau quartier est d’être suffisamment fort pour avoir sa propre force de gravité.

La place de la Constitution réaménagée

312Projets
La place de la Constitution retrouvera son rôle social de place publique propice aux rencontres et à la déambulation.

À la suite d’un concours restreint organisé par l’Administration des bâtiments publics, l’équipe composée autour de Latz + Partner Architectes-Paysagistes a été proclamée lauréate pour le réaménagement de la place de la Constitution à Luxembourg, transformant le parking de surface en une véritable place publique.

D’ici quelque temps, la place de la Constitution à Luxembourg devrait en effet dévoiler un tout autre visage et usage, selon le projet lauréat de l’équipe composée autour de Latz + Partner ArchitectesPaysagistes. Le parking va céder sa place à une place piétonne et polyvalente, accueillante pour les touristes et usagers de la ville, tout en assurant une nouvelle liaison vers la vallée de la Pétrusse.

Le site est exceptionnel, par sa localisation centrale à Luxembourg et par le panorama qu’il offre sur la vallée de la Pétrusse et les alentours. Située à l’aplomb de la verdoyante vallée, la place de la Constitution est un jalon important dans l’ur-

banisme lié aux fortifications et illustre bien comment un bastion militaire peut être transformé en terrasse panoramique. Elle est d’ailleurs comprise dans le secteur protégé par l’Unesco. Par ailleurs, elle compose un écrin qui accueille le Monument du souvenir et la célèbre Gëlle Fra (1923) de Claus Cito, classée monument national en 2002.

Une place, mais surtout un parking Aujourd’hui, la place sert quotidiennement de parking pour les voitures et les autocars de touristes. Elle est également utilisée ponc tuellement pour l’organisation de fêtes et de marchés, comme la Fête nationale, le marché de Noël ou de l’Octave… On y trouve par ailleurs l’entrée des casemates et un kiosque destiné principalement aux touristes.

L’objectif de ce concours est de redessiner une place publique à usage polyvalent, de supprimer le parking pour redonner pleinement la place aux piétons, d’améliorer les fonctions écologiques et de

favoriser la mobilité douce. Ainsi, la place jouera à nouveau un rôle social et convivial, s’inscrivant dans le réseau des places publiques de la capitale, tout en assurant une nouvelle liaison verticale avec la vallée de la Pétrusse.

Un concours à l’issue incertaine

L’Administration des bâtiments publics a organisé un concours pour repenser l’aménagement de cette place et c’est l’équipe composée par Latz + Partner Architectes-Paysagistes, Christian Bauer & Associés Architectes, InCA Ingénieurs Conseils Associés et architecturaLLighting qui est arrivée à la première place.

Si le jury a déterminé le lauréat le 29 juin 2021, le résultat n’a été rendu officiel qu’en août dernier, le réaménagement de cette place ne faisant pas l’unanimité au sein des différentes administrations concernées.

Aujourd’hui encore, la réalisation de cette planification reste incertaine.

Illustrations : Latz + Partner Architectes-Paysagistes
–CBA Architectes
MAÎTRE D’OUVRAGE Administration des bâtiments publics PAYSAGISTE Latz + Partner Architectes-Paysagistes ARCHITECTE Christian Bauer & Associés Architectes INGÉNIEUR InCA Ingénieurs Conseils Associés CONCEPTION LUMIÈRE architecturaLLighting SURFACE DE LA PLACE 60 a SUPERFICIE DU PÉRIMÈTRE D’INTERVENTION 1 ha 40 a BUDGET 15,2 millions d’euros TTC PROCLAMATION DU LAURÉAT 29 juin 2021 LOCALISATION Boulevard Franklin D. Roosevelt, à Luxembourg 313 Urbanisme

Pourtant, le projet lauréat présente de multiples atouts et apporterait plusieurs plus-values à l’aménagement urbain de la capitale.

Une mise en valeur de l’espace Tout d’abord, le projet lauréat met en valeur le caractère exceptionnel de cette place historique et hautement symbolique. Pour cela, il s’agissait de retrouver les qualités spatiales et urbaines de la place, qui ont été effacées avec l’aménagement du parking en 1957.

Les architectes ont regardé des photos d’époque pour voir comment la place était initialement aménagée. Ils ont repris l’idée de la promenade sous les arbres le long du boulevard Roosevelt, très populaire au 19e siècle, menant ainsi agréablement les piétons jusqu’à la place, tout en améliorant les fonctions écologiques et en apportant plus d’ombre sur le boulevard.

Sur la place, ils proposent de planter de nouveaux arbres ou d’en déplacer certains, pour accentuer le cadrage

vers la rue Chimay menant à la place d’Armes d’un côté, et vers la vallée et son paysage ouvert de l’autre. L’orientation de la place est ainsi améliorée et la mise en valeur de l’histoire de la ville de Luxembourg se fait de manière positive.

« Nous avons voulu souligner le caractère surplombant de la place, son effet de balcon sur la vallée, explique Sascha Reinert, architecte et partenaire chez CBA. Notre volonté est de mettre en scène la vue et le panorama, tout en créant une place conviviale au quotidien, ombragée sur cet espace orienté sud, et en maintenant l’accueil des marchés et fêtes qui s’y tiennent aujourd’hui. La place est accessible à tous et offre une nouvelle possibilité d’identification. »

Par ailleurs, les concepteurs ont introduit un grand banc qui accompagne les visiteurs jusqu’à la balustrade. « C’est un geste architectural fort, car dessiné tout d’un trait, qui accompagne les visiteurs jusqu’à la balustrade et la pointe de

la place », souligne Sascha Reinert. Pour autant, à des fins de praticité, le banc sera réalisé en deux parties pour qu’il soit démontable et amovible à l’occasion des fêtes et marchés.

Le Monument du souvenir et la Gëlle Fra sont des éléments qui ne peuvent être ni déplacés ni modifiés. Ils seront placés au centre d’un parterre planté et feront l’objet d’un nouveau plan lumière pour une meilleure mise en valeur nocturne.

L’installation de nouveaux lampadaires est également envisagée, à la fois au-dessus des arbres pour un éclairage à travers le feuillage et au niveau de la rue pour un éclairage plus direct.

Pour le revêtement au sol, il a été choisi de travailler un revêtement minéral, dans la continuité du travail effectué dans la vieille ville, avec un changement de tonalité en dégradé pour devenir plus foncé lors qu’on s’approche de la balustrade. Ce choix permet de marquer visuellement un espace de promenade le long de la balustrade.

L’aménagement de la place de la Constitution à Luxembourg a fait l’objet d’un concours pour son réaménagement.
314Projets

Une nouvelle liaison verticale « Nous avons également répondu au souhait d’introduire une nouvelle liaison verticale qui permette de rejoindre aisément la vallée de la Pétrusse. D’un point de vue stratégique et topographique, le meilleur emplacement pour un ascenseur aurait été de le placer à la pointe de la place. Mais d’un point de vue urbain et spatial, cela ne fonctionne pas, car cela crée un obstacle pour la vue et casse l’effet balcon sur la vallée », éclaire Sascha Reinert.

C’est pourquoi l’équipe conceptrice a choisi un autre chemin, et a préféré intégrer l’ascenseur au niveau de la rue et le faire descendre dans la vallée selon un parcours en biais. « L’ascenseur s’arrête dans un espace creusé à même la roche. Ce sera un espace qui aura des qualités très singulières, avec un effet de grotte. »

Cette nouvelle liaison verticale permet de desservir trois niveaux: la place de la Constitution, la terrasse intermédiaire et la vallée de la Pétrusse. En hauteur, au

niveau de la place, un nouveau petit pavillon accueille la cabine d’ascenseur. Elle sera accessible aux piétons et aux vélos. Cet ascenseur représente une nouvelle opportunité de relier la vallée de la Pétrusse et la ville haute, avec une plus-value importante pour la circulation des flux en ville et une réelle occasion de proposer un accès aisé au parc pour les usagers de la ville haute. Il participe activement à l’inclusion de tous dans l’espace public.

De nouveaux kiosques

En plus du pavillon d’ascenseur, deux autres pavillons sont envisagés. Le premier est un kiosque de restauration dans lequel il sera possible d’acheter des boissons et de la restauration légère. Ce kiosque et sa terrasse attenante participent à l’animation de la place et à sa convivialité. Ainsi, la place peut retrouver plus aisément son rôle social et communautaire.

Un troisième kiosque, plus important en termes de surface et de volume,

accueillera quant à lui le centre d’information touristique, l’accès aux casemates et des toilettes publiques. Il est positionné latérale ment pour que son volume ait le moins d’impact possible, avec un niveau en surface et un niveau en sous-sol.

Afin que les pavillons ne soient pas trop présents visuellement, ils seront habillés de façades vitrées. Les toitures plates, fines et végétalisées, auront une légère casquette pour dégager la vue le plus possible. Les architectes ont opté pour des pavillons aux formes organiques et positionnés de manière à ne pas entraver les différents flux sur la place. Partout, les dimensions humaines sont respectées.

Enfin, soulignons que ce réaménagement entrera dans une autre continuité pour le bureau Christian Bauer & Associés Architectes, puisque le bureau a également réalisé la passerelle sous le pont Adolphe voisin et a remporté le concours d’urbanisme pour le Centre Convict, à quelques centaines de mètres de la place.

Urbanisme

Vue aérienne du nouvel aménagement de la place et du boulevard Roosevelt.
315
Les pavillons resteront à taille humaine et présenteront des toitures plates et fines, avec une légère casquette.
Le caractère industriel sera maintenu à travers des vestiges reconvertis. 316Projets

Metzeschmelz, une friche en devenir

L’Alzette sera renaturée, et les usagers du quartier pourront avoir accès à une partie de ces espaces verts.

Le développement de la friche industrielle Metzeschmelz a été présenté au public samedi 8 octobre 2022 par Agora. L’occasion de découvrir comment cet immense terrain de 61 hectares va être urbanisé d’ici une vingtaine d’années.

C’est à cheval entre Esch-surAlzette et Schifflange que la friche industrielle Metzeschmelz se déploie. 61 hectares de terrain à revaloriser, soit la moitié de Belval, qui, d’ici une vingtaine d’années, vont accueillir environ 10.000 nouveaux habitants pour un

potentiel de construction d’environ 800.000 m2 de surface brute de plancher. Un projet de grande envergure, dont la reconver sion a été confiée à Agora, la cheville ouvrière de Belval, par le gouvernement luxembour geois, ArcelorMittal et les communes d’Eschsur-Alzette et de Schifflange.

Le projet conservera ce carac tère de fabrique avec des zones dédiées à l’artisanat, des halles de travail et des surfaces de stockage. Mais il développera avant tout un caractère résidentiel, puisque

Urbanisme

50 % des fonctions seront dédiées au logement, dont 30 % seront à coût abordable. La densité sera forte et permettra de répondre aux besoins de toutes les typolo gies de foyers, ainsi qu’à tous les niveaux socio-économiques et tranches d’âge.

Un projet de collaborations Suite à des études préliminaires et des consultations approfondies, un atelier de conception urbaine a été lancé par Agora en avril 2019 autour de quatre équipes

Illustrations : Cobe-Agora
317
Vestiges industriels, nouvelles constructions et nature se côtoient dans ce quartier mixte.
318Projets

internationales et de la population. À l’issue de cet atelier, le comité de consultation a retenu le projet urbain de Cobe Architects en équipe avec Urban Agency, Urban Creators et le bureau d’études Luxplan.

Ils ont imaginé un concept urbain de « Stadtfabrik », un quartier où la voiture n’est que très peu présente et ne détermine plus la physionomie des rues, où la nature sera partout présente, les bâtiments, positionnés en fonction de la course du soleil, et la mixité des fonctions, de mise.

Une partie des vestiges de l’ère industrielle seront conservés et réintégrés dans le projet urbain avec de nouvelles fonctions : une des halles de production abritera par exemple la future gare de tram rapide qui reliera Belval à la Cloche d’Or, et d’autres vestiges industriels seront également conservés et intégrés dans le nouveau contexte urbain.

Ce développement est conçu en collaboration avec la population, qui est

consultée sous forme de participation citoyenne, développée grâce à l’accompagnement de Yellow Ball.

Un quartier tourné vers le futur Le paysage existant bénéficiera également de transformations : renaturation de l’Alzette qui coule sur le site à l’ouest, travail des liaisons entre les réserves naturelles Am Pudel et Am Brill, ainsi que la réserve naturelle Lallenger Bierg.

Au niveau de la mobilité, les futurs utilisateurs du quartier pourront compter sur la mobilité active, des transports en commun sur le site, une halte ferroviaire, un raccordement au futur tracé du bus rapide et à la piste cyclable qui relie Esch-sur-Alzette et Luxembourg. Les voitures seront regroupées dans des hubs qui permettront à la fois de garer les voitures et de passer à un mode de déplacement doux grâce à des fonctions dédiées dans le socle de ces structures. Les

Urbanisme

chaussées seront donc libérées des stationnements en surface, laissant plus de place à un usage collectif.

En plus du volet résidentiel, qui sera le plus important, 25 % de la surface totale sera dédiée aux bureaux, au commerce, à l’artisanat et à l’industrie. On trouvera aussi, bien entendu, de nouvelles écoles primaires ou un lycée.

Il va de soi que le projet est développé en différentes phases et que la population continuera d’être sollicitée tout au long de la conception, comme cela a été le cas depuis le début. L’approche de développement en économie circulaire et développement durable est également un prérequis. Cet écoquartier s’inscrit dans une démarche globale de décarbonisation et de transition vers la neutralité climatique.

Les premiers logements devraient entrer en commercialisation vers 2027. Avant cela, les infrastructures devront être réalisées.

De nombreux espaces publics seront créés, à l’écart des voitures, qui sont désormais stationnées dans des hubs dédiés.
319

modernise sa rue principale

La Ville d’Esch-sur-Alzette a organisé un concours européen pour repenser l’aménagement urbain de sa rue principale, la rue de l’Alzette, et ses rues adjacentes. C’est le groupement composé par Papaya et Chora Blau qui a remporté la première place.

Il y a cinq ans, la Ville d’Eschsur-Alzette s’est lancée dans un processus de réflexion concernant le réaménagement de sa rue principale, la rue de l’Alzette. Ce projet de réaménagement intervient après le travail effectué dans le quartier du Brill, qui avait déjà amorcé la revitalisation du centre-ville. Dans le cadre de cette nouvelle initiative, le bureau WW+ a été mandaté pour mener une consultation citoyenne et organiser un concours d’architecture. De cette consultation participative sont déjà ressorties des mesures d’urgence : création d’un pop-up store, lutte contre les déchets intempestifs, installation d’une toilette publique supplémentaire, nouveau mobilier urbain provisoire et bacs à fleurs. Une navette pour personnes à mobilité réduite

(PMR) navigue également à titre expérimental sur la longueur de la rue. Un éclairage supplémentaire a aussi été mis en place. Mais ces mesures ne sont que provisoires. Des travaux de plus grande envergure doivent être menés, notamment pour remplacer les réseaux enterrés. Il s’agira aussi pour le centre urbain de répondre aux nouvelles problématiques que soulèvent le réchauffement climatique, le changement de paradigme quant à la mobilité et les exigences d’inclusivité. Une réponse plus complète devait donc être formulée.

Un concours en deux tours

Un concours européen a été organisé à cette fin. Préalablement, un important travail d’analyses (portant sur la mobilité, les infrastructures techniques, le concept énergétique et les espaces libres) a été mené par l’équipe interdisciplinaire composée de Schroeder & Associés, Goblet Lavandier & Associés et WW+. Les effectifs des services techniques de la Ville d’Esch

320Projets

et l’ACAIE Shopping Esch ont aussi été associés aux réflexions.

Puis, un appel à concours a été lancé, et un jury constitué. Cinq groupements de candidats ont été retenus dans une première phase : Best Ingénieurs-Conseils et Club L94, Ernst + Partner, Papaya et Chora Blau, Förder, et Dutt & Kist. Trois sont arrivés en deuxième phase et, après délibé ration du jury présidé par Christa Reicher, c’est finalement le projet porté par Papaya et Chora Blau qui a été désigné lauréat du concours. Le projet de Dutt & Kist est arrivé en seconde position, et celui de Förder en troisième.

Une rue, plusieurs ambiances

La nouvelle rue de l’Alzette fonctionnera non seulement comme une des artères commerçantes principales de la ville, mais aussi comme un espace social, de rencontre et de séjour. Le projet proposé par Papaya et Chora Blau prend en compte la réalité de cette partie de la ville ainsi que les besoins

Esch-sur-Alzette

des habitants d’aujourd’hui et de demain. La rue de l’Alzette a été originellement construite entre 1885 et 1911 au-dessus de l’Alzette canalisée. L’aménagement urbain tel qu’on le connaît aujourd’hui date de 19921993. Il relie deux places importantes : la place de l’hôtel de ville et la place de la Résistance. Certains éléments ne peuvent être changés, comme le fait que l’Alzette doive rester enterrée, mais d’autres ont besoin d’évoluer, comme le traitement des espaces publics et la présence de la végétation.

C’est ainsi que le groupement lauréat a choisi de traiter cette rue longue de 900 m en deux sections. La première laisse l’espace urbain relativement libre, et rend visible le flux de l’Alzette par un jeu chromatique réalisé avec le pavement. Le mobilier urbain y sera placé de manière relativement souple, comme on le ferait le long d’un fleuve. La seconde est plus largement occupée par les arbres et propose plus de zones d’ombre.

Par ailleurs, la rue de l’Alzette est coupée à quatre reprises par des rues

traversantes. Ces intersections sont l’occa sion de développer des espaces thématiques.

Le premier, en partant de la place de la Résis tance, sera consacré au thème de la végéta tion. Le second sera une opportunité de mettre en place des espaces de jeux, avec des éléments ludiques en relief dans le sol.

Le troisième sera consacré à l’eau, avec la potentielle mise en place d’une fontaine d’eau potable. Le quatrième croisement sera dédié au thème de l’acoustique avec, par exemple, la possibilité d’entendre le bruit de l’Alzette qui coule sous les pieds des passants.

L’ensemble du mobilier urbain sera revu. Il sera démontable et modulable afin de répondre aux besoins liés aux festivités qui se déroulent dans cette rue (cavalcade, Nuit de la culture…). Un jeu formel sera créé entre ce mobilier et les mâts de Peter Rice qui resteront en place. Des projections sur le sol sont aussi au programme, tout comme un nouveau plan d’éclairage public. Le jury a d’ailleurs particulièrement apprécié l’introduction de

Urbanisme

luminaires sphériques qui « apportent un caractère joyeux et festif ».

À cette occasion, la mobilité sera également retravaillée et les voitures ne seront plus autorisées dans cet axe central. Des shared spaces seront mis en place aux alentours.

Un chantier en plusieurs phases

Ce chantier concernant 16.000 m2 d’espace public devrait durer trois ans et demi, et sera réalisé en plusieurs phases. Les travaux seront effectués sur des tronçons d’environ 75 à 85 m et ils dureront environ 100 jours chacun. Le conseil échevinal actuel souhaite terminer la planification préliminaire d’ici l’hiver. Mais la décision finale reviendra, suite aux élections municipales en juin 2023, au prochain conseil échevinal, qui – s’il approuve le projet –libérera le budget et prendra en charge l’exécution. Si tout se déroule comme prévu, les travaux devraient pouvoir commencer aux alentours du second semestre 2024.

Illustration : Papaya-Chora Blau
321
Ce sont les bureaux Papaya et Chora Blau qui sont en charge de la conception des nouveaux espaces urbains de la rue de l’Alzette.
i nfo @mg s. lu - www .mgs. lu PARTENAIRE DE VOS ÉVÉNEMENTS • ÉCLAIRAGE • DÉCORATION • SONORISATION • MOBILIER • VIDÉO • STAND

Culture

Ariston, nouveau départ 324 WW+ architektur + management

Un rooftop sur l’Aquarium du Casino ? 326 2001

Spektrum, ateliers et chambres d’hôte 328 2001

Sortis de presse 329

La Wäinhaus va enfin voir le jour 330 Valentiny hvp architects

Rénovation douce pour Malt 332 Fabeck Architectes, 2001

Galerie pop-up d’Erna Hecey 336 Polaris Architects

Petite Maison, un projet exemplaire 337 Carole Schmit

Projets

323

Ariston, nouveau départ

L’ancien cinéma Ariston a été rénové à l’occasion d’Esch2022 par WW+. L’occasion de redonner un grand coup de frais à cette institution eschoise et d’accueillir une nouvelle programmation dédiée au spectacle vivant pour le jeune public.

Classé monument historique, Ariston a fait l’objet d’une rénovation structurelle et énergétique pour permettre à cet ancien cinéma de devenir aussi un lieu de théâtre et d’accueillir un espace bar. Datant des années 1960, le bâtiment était fermé depuis 2016. Seules les unités résidentielles des étages supérieurs étaient encore utilisées. En décembre 2019, la Ville d’Esch a pu acquérir l’ensemble de l’immeuble afin de le rénover et de lui

donner une nouvelle programmation. C’est ainsi qu’Ariston sert d’espace complémentaire au Théâtre d’Esch en accueillant principalement des spectacles conçus pour le jeune public. Parallèlement à cette activité, des séances de cinéma sont toujours possibles.

Le démontage de l’escalier en acier et de l’extension côté est permettra de redonner au bâtiment son aspect d’origine. Grâce à la création d’une grande ouverture dans la façade, il est possible de faire entrer facilement les accessoires et décors destinés au théâtre dans le bâtiment.

Outre les espaces sanitaires et de stockage rénovés au sous-sol, un nouveau bar de théâtre a été aménagé.

L’installation des loges pour les artistes, la création de bureaux et d’espaces de stockage aux étages supérieurs, ainsi que la modernisation de la salle municipale existante sont d’autres éléments importants du projet.

Toutes les mesures sont réalisées de manière délicate et en étroite coordination avec le Service des sites et monuments nationaux. L’installation de nouveaux ascenseurs assure l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite.

La rénovation s’est faite dans le respect du développement durable, avec un maximum de réemploi, la non-utilisation de matériaux polluants, et l’installation de panneaux photovoltaïques sur le toit.

La façade a retrouvé de sa splendeur et a conservé l’enseigne historique.

Projets

324
L’ancienne salle
cinéma peut
accueillir
À l’intérieur, un bar accueille les spectateurs dans une ambiance décontractée. MAÎTRE D’OUVRAGE Ville d’Esch-sur-Alzette ARCHITECTE WW+ architektur + management INGÉNIEUR STATIQUE Schroeder & Associés INGÉNIEUR TECHNIQUE Felgen & Associés Engineering PLANIFICATION DE LA SCÈNE Walter Kottke Ingenieure/ InCA Ingénieurs Conseils Associés ACOUSTIQUE ET SÉCURITÉ INCENDIE InCA Ingénieurs Conseils Associés ANALYSE DES ÉLÉMENTS POLLUANTS Eneco Ingénieurs-Conseils GÉOMÈTRE Geolux 3.14 COÛT DE CONSTRUCTION 13,9 millions d’euros TTC SURFACE BRUTE 2.255 m2 INAUGURATION Juin 2022 LOCALISATION Esch-sur-Alzette
de
maintenant aussi
des spectacles.
325 Culture
Photos : Guy Wolff (Maison Moderne), Linda Blatzek

Un rooftop sur l’Aquarium du Casino ?

Le Casino Luxembourg et 2001 ont travaillé ensemble pour élaborer le projet, un peu utopiste, d’une terrasse sur le toit de l’extension vitrée appelée « Aquarium », conçue par René Maillet et Jean Prouvé. « À l’occasion des transformations du Casino en 2016, nous avions regardé le bâtiment sous toutes ses coutures et nous avions réfléchi à l’utilisation de l’Aquarium. C’est un bel espace que nous souhaitons préserver et qu’il n’est pas facile de modifier sans mobiliser un budget conséquent, explique Kevin Muhlen, directeur du Casino Luxembourg. Cet espace est en effet contraignant pour une utilisation intérieure, avec une température élevée en été et une forte lumière, ce qui ne facilite pas l’installation d’œuvres d’art. Par ailleurs, cela reste un endroit très visible depuis le boulevard et dont la toiture est aussi visible depuis les fenêtres de la salle d’exposition du premier étage. L’idée d’utiliser le toit de l’Aquarium revenait donc régulièrement. Nous avons déjà utilisé cette surface pour des interventions artistiques, avec Simone Decker, Bruno Peinado ou Damien Deroubaix, mais jamais de manière permanente. Aussi, en discutant ouvertement avec Philippe Nathan de 2001, je lui ai proposé de réfléchir à une proposition

hybride qui pourrait servir à la fois de promontoire et de terrasse. »

C’est comme cela qu’est née l’idée de créer comme une passerelle, une structure métallique qui viendrait se position ner autour de l’Aquarium, sans avoir besoin de le toucher. 2001, avec cette proposition, suggère une nouvelle étape dans l’évolution du bâtiment. Il y a le Casino du 19e siècle, en pierre, imposant et représentatif ; le Casino du 20e siècle avec l’ajout de l’Aquarium en verre et métal ; et le Casino du 21e siècle, avec la proposition d’introduire cette terrasse complémentaire, poursuivant cette idée de dématérialisation par sa structure légère, épurée, ajourée et entièrement réversible.

Une structure métallique et réversible Cette terrasse donnant sur le boulevard F. D. Roosevelt consiste en une structure en métal longue de 35 m sur laquelle est posé un plancher. La structure repose sur deux piliers encadrant l’Aquarium, n’interagissant donc pas avec la structure de ce dernier. Les poutres métalliques composant la structure de ce nouvel espace extérieur servent également de garde-corps. Le tout est rendu accessible par un nouvel escalier latéral placé au niveau de la terrasse

intermédiaire existante. Le bureau d’ingénieurs-conseils InCA a également été consulté pour les études de faisabilité.

Cet aménagement permettrait de profiter d’un emplacement et d’une vue exceptionnels donnant sur la vallée de la Pétrusse et le boulevard. Il s’inscrirait également dans la prolongation du réaménagement envisagé pour la place de la Constitution, dont l’actuel parking aérien serait remplacé à terme par une nouvelle place publique avec kiosques et terrasse (projet lauréat du concours : Latz + Partner Architectes-Paysagistes / CBA Architectes).

Ce serait par ailleurs une intervention en contrepoint de celle du balcon de Lang/ Baumann ou des futures installations que le Casino envisage pour redynamiser l’entrée côté rue Notre-Dame, maintenant que les travaux du Royal Hamilius sont achevés. « Pour le moment, nous n’en sommes qu’à l’étape de projet, mais nous aimerions beaucoup que cette idée aboutisse. ArcelorMittal a déjà été approché pour être partenaire. Nous avons beaucoup fait à l’intérieur du Casino ces dernières années, mais maintenant, c’est l’ensemble des espaces extérieurs du centre d’art qu’il faut repenser », conclut Kevin Muhlen.

326Projets
Illustrations : 2001
La structure métallique viendrait comme en suspens au-dessus de l’Aquarium.
327 Culture
La terrasse serait installée au-dessus de l’extension du Casino Luxembourg.

Spektrum, ateliers et chambres d’hôte

Rumelange est la ville où vivait le sculpteur Albert Hames, dont l’atelier y est resté intact et a été racheté avec tout son conte nu – ainsi que les deux maisons d’habita tion attenantes – par la commune en 2018. Classé monument national, il s’agit du seul atelier d’artiste luxembourgeois conservé à ce jour. Avec l’aide de The Impact Lab (Giny Laroche), il a été décidé de transfor mer cet atelier en un hébergement d’un nouveau genre, dénommé Spektrum, mêlant hébergement touristique et espace créatif immersif.

« Spektrum s’appuie sur le tourisme créatif, un tourisme de niche qui répond à de nouvelles tendances culturelles, explique Giny Laroche. Les visiteurs ont la possibilité de devenir résidents temporaires intégrés dans une communauté existante tout en participant, s’ils le souhaitent, à une création artistique. »

Ce projet encourage une façon différente de penser l’art et ses pratiques en s’appuyant sur le principe de la cocréativité, de l’accessi bilité à la création, de l’économie du partage. L’artiste Laura Mannelli a accepté de prendre en charge la responsabilité artistique de ce lieu unique et expérimental, entre réel et virtuel. Car Spektrum, en plus des touristes de passage, accueillera également des artistes en résidence qui vont initier des ateliers et des projets artistiques faisant appel à des technologies immersives auxquels les occupants des lieux pourront participer. Les œuvres créées par les artistes en résidence resteront sur place et pourront être hackées par d’autres artistes, qui sont libres de poursuivre la recherche. Le projet architectural pour restaurer et transformer cet ensemble a été confié au bureau d’architectes 2001 qui travaille en collaboration avec le bureau Njoy

MAÎTRE D’OUVRAGE Commune de

ARCHITECTE 2001

Rumelange

ARCHITECTURE D’INTÉRIEUR Njoy, 2001

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL Schroeder & Associés

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE Goblet Lavandier & Associés

STRATÉGIE CULTURELLE The Impact Lab LOCALISATION Rumelange

pour l’aménagement intérieur. La maison de l’artiste, érigée dans les années 1950 sur la grange de la ferme parentale, sera mainte nue et / ou reconstruite, en enlevant des couches de finitions appliquées rétrospecti vement. On y trouvera la galerie Hames, l’atelier du sculpteur tel qu’il l’a laissé après sa mort, deux chambres d’hôte, une cuisine et un réfectoire. Les architectes ont porté une attention particulière à l’intégration des techniques contemporaines, en évitant les faux plafonds et doublages de cloisons.

L’ambition est de révéler la richesse spatiale et matérielle de la construction originale.

Une extension en béton brut apparent est ajoutée pour quatre espaces d’ateliers et deux espaces d’exposition.

À terme, 10 chambres sont prévues, quand les maisons d’habitation pourront aussi être restaurées lors d’une seconde phase.

L’ancien atelier d’Albert Hames est préservé et réaménagé pour devenir un nouveau lieu créatif et d’hébergement.
Illustration : 2001
328Culture

Patrimoine et rénovation

Pour marquer le changement de nom du Service des sites et monuments nationaux (SSMN) en Institut national pour le patrimoine architectural (INPA), cet institut culturel a publié un livre regroupant 20 exemples de restaurations réussies et appartenant au patrimoine rural et urbain.

Cette publication, intitulée XX, met en exergue la première mission de l’INPA qui est la réalisation et l’accompagnement de travaux ayant pour but de conserver et mettre en valeur le patrimoine architectural au Luxembourg. On y découvre aussi bien des projets d’habitation que de lieux de travail, ou encore d’autres fonctions (résidences d’artistes, épicerie, lieu de rencontre…).

Ces lieux appartiennent à des privés, aux communes ou à l’État, mais tous ont été restaurés avec l’accompagnement des agents de l’INPA. Des réalisations qui témoignent du fait qu’il est possible de préserver avec respect et intelligence une substance historique tout en y apportant le confort moderne et des exigences énergétiques et environnementales.

111 projets pour 111 ans

À l’occasion de son 111e anniversaire, l’Administration des bâtiments publics (ABP) a fait paraître un livre regroupant 111 projets réalisés ou initiés ces 10 dernières années.

Dernier projet honorifique de Jean Leyder, ex directeur de l’Administration des bâtiments publics parti à la retraite en 2021, ce livre regroupe des projets qui conjuguent préservation du patrimoine et nouveaux défis liés à la durabilité.

Il s’agit, pour un tiers, de rénovations dans le patrimoine de l’État (qui compte tout de même 1.800 bâtiments).

Un tiers concerne de nouvelles constructions et un tiers s’intéresse à des projets en cours de planification ou de réalisation.

L’État a aussi pour mission, dans ses réalisations, de servir d’exemple aux autres acteurs de la construction et de montrer les bonnes pratiques et attitudes à adopter pour les futurs maîtres d’ouvrage. Ainsi, ces projets mettent en œuvre des concepts durables, utilisent des énergies renouvelables produites sur place, des matériaux sains, et leur conception participe aux principes de l’économie circulaire. Saluons enfin le travail graphique réalisé par Monogram.

111 ISBN 978 2 9199533 6 3

Vues intérieures

Pour une fois, Jim Clemes Associates a choisi de publier non pas un livre sur un projet que le bureau a réalisé, mais sur le bureau lui même, son esprit d’équipe, sa manière de travailler, sa vision de la collaboration.

La journaliste France Clarinval signe les textes, tandis que les photos sont réalisées par Eric Chenal et Leah Schilz. Acuité du regard, jeux de résonance, importance de la lumière, du petit rien : autant d’éléments qui caractérisent la photo d’Eric Chenal dans laquelle on plonge avec bonheur, tout en restant sur la pointe des pieds pour ne pas déranger cette équipe au travail. Grâce à elle, on entre comme une petite souris dans les locaux de cette entreprise, un des plus importants bureaux d’architecture du pays.

En complément des vues du bureau et des moments de travail s’ajoutent les recettes qui sont régulièrement cuisinées par Jandira pour les collaborateurs. En refermant le livre, on a l’impression d’avoir pu partager un moment singulier, une plongée au cœur du quotidien d’un bureau d’architectes qui travaille intensément, qui sait aussi prendre soin de son équipe et l’invite à donner le meilleur d’elle même.

Insights

ISBN 978 2 9199544 0 7

L’œuvre de Paul Retter expliquée

Paul Retter est un des architectes urbanistes qui ont profondément changé le visage de la capitale. Il est d’ailleurs souvent considéré comme l’initiateur de la disparition du patrimoine architectural et le constructeur de nouveaux ensembles en centre ville Personnage souvent décrié, il prépare toutefois Luxembourg à devenir cette métropole de plus de 100.000 habitants. Très richement documenté et illustré, cet ouvrage s’appuie sur de nombreux documents, dont certains issus des archives familiales rendues accessibles par la fille de Paul Retter, Simone Retter.

En plus de l’analyse réalisée par Robert L. Philippart sur l’œuvre controversée de Retter, le photographe Christian Aschman a posé son regard sur les bâtiments de Retter encore présents en nombre aujourd’hui dans la ville.

Le difficile chemin vers la grande ville Éditions Guy Binsfeld ISBN 978 99959 42 8 0 59 €

Sortis de presse

XX ISBN 978 2 919883 54 7 22 €
329
Photos : Romain Gamba, Guy Wolff (Maison Moderne)

C’est à Ehnen, en plein cœur de la Moselle luxembourgeoise, que la Wäinhaus trouve naturellement sa place. Ce musée du vin fait l’objet d’un réaménagement et d’une exten sion conçus par Valentiny hvp architects. Njoy a en charge la muséographie du lieu.

La pose de la première pierre remonte déjà au 25 septembre 2019. Le projet, lui, est encore plus ancien, puisqu’il est en discussion depuis 2003 et vise à promouvoir la culture du vin et le savoirfaire qui y est lié. En cause, le rachat de parcelles voisines pour y développer l’extension de l’ancien Musée du vin.

Un réaménagement en profondeur est aussi prévu. La nouvelle structure se développe dans les anciennes maisons Wellenstein, Schëntgen et Kelterhaus, classées monuments nationaux. Le site se compose des maisons de maître, des annexes viticoles et des cours intérieures qui forment un ensemble représentatif des abords de la Moselle. Les bâtisses, datant des 16e et 18e siècles, seront transformées et rénovées en collaboration avec l’Institut national pour le patrimoine architectural (Inpa).

Une rénovation et une extension Mais une nouvelle construction se développe aussi entre la maison Wellenstein et la maison Schëntgen. Elle est caractérisée par une importante structure en ossature bois, recouverte de bardeaux métalliques et posée sur une dalle massive en béton armé. Elle abritera un espace d’accueil couvert, un

bistrot et une vinothèque. Autant d’espaces qui pourront bénéficier du caractère chaleureux de la charpente en bois. Deux grandes baies vitrées offriront une vue sur la Moselle et la cour intérieure. Le bistrot, d’une capacité de 50 places, sera alimenté par une nouvelle cuisine, aménagée dans une annexe adossée à l’arrière du site.

Un circuit avec plusieurs ambiances La future exposition, dont la muséographie a été confiée au bureau Njoy, représente une surface d’environ 1.300 m2. En plus du parcours didactique, la Wäinhaus se veut aussi un lieu d’échange où il sera possible de participer à des ateliers, rencontrer des vignerons, ou encore se documenter dans la Liesstuff. On y trouvera également un espace boutique. C’est donc un lieu de rencontre et d’inspiration pour les touristes, mais qui veut aussi attirer les résidents et les acteurs économiques de la région.

Le circuit d’exposition se développe sur les deux étages de la maison Schëntgen. Les visiteurs, après être passés par l’accueil, accèdent au circuit Miselerland, où ils découvrent trois salles immersives – paysage, Homme et territoire, la vie à la Moselle – qui se complètent dans un couloir avec des «fenêtres sur l’espace et le temps». Les visiteurs sont ensuite invités à continuer leur parcours dans un espace dédié aux expositions temporaires.

Le passage entre les étages se fait par un grand escalier qui relie la vinothèque à la salle terroir, départ du

La Wäinhaus va enfin voir le jour 330Projets

MAÎTRES D’OUVRAGE

Ministère de la Mobilité et des Travaux publics, Administration des bâtiments publics

ARCHITECTE Valentiny hvp architects

MUSÉOGRAPHE ET SCÉNOGRAPHE Njoy architecture inside (Nathalie Jacoby)

INGÉNIEUR GÉNIE CIVIL HLG Ingénieurs-Conseils

INGÉNIEUR GÉNIE TECHNIQUE Betic

ORGANISME AGRÉÉ Secolux

BUREAU DE CONTRÔLE TECHNIQUE Vinçotte Luxembourg

COORDINATEUR DE SÉCURITÉ ET SANTÉ Argest

SURFACE BRUTE 3.600 m2

VOLUME BRUT 12.500 m3

BUDGET (SANS EXPOSITION) 9,5 millions d’euros (TTC)

FIN DES TRAVAUX (HORS EXPOSITION) 2e semestre 2024

circuit sur le monde viticole, développant ainsi un lien conceptuel et spatial, entre terroir et vin.

Au premier étage, le circuit se poursuit avec l’exploration du monde viticole. On y trouvera par exemple un grand plan-relief de la région viticole, ainsi que des unités interactives. Outre la grande salle d’exposition, le premier étage prévoit l’aménagement d’une bibliothèque et d’un espace lounge. La maison Kelterhaus comprendra, quant à elle, une grande salle voûtée au sous-sol, une autre salle multifonctionnelle de 170 places à l’étage, un espace catering dans les annexes, et la nouvelle cuisine à l’arrière du bâtiment.

Une vitrine pour promouvoir l’œnotourisme

Ce site va permettre de mettre en valeur le travail de la vigne et viendra enrichir l’offre touristique de la région en proposant une véritable vitrine pour la promotion de l’œnotourisme, en lien avec les priorités de la nouvelle stratégie de la Direction générale du tourisme. Le concept de la Wäinhaus est le résultat d’un processus participatif englobant des acteurs locaux tels que l’Entente touristique de la Moselle luxembourgeoise, l’office régional du tourisme Visit Moselle, l’Institut viti-vinicole, l’interprofession viticole, le groupement européen d’intérêt économique Terroir Moselle, le groupe d’action locale Leader Miselerland et l’ancien Musée du vin. La réouverture de la Wäinhaus est envisagée vers la fin du premier semestre 2025.

Illustrations : Valentiny hvp architects Dans la nouvelle extension prendra place un espace bistrot sous la grande charpente en bois.
331 Culture
À Ehnen, la Wäinhaus présentera une entrée ouverte couverte dont l’architecture contemporaine agira comme un signal.

Rénovation douce pour Malt

Le Luxembourg Center for Architecture s’est installé dans un ancien bâtiment industriel, Malt, réhabilité, mais avec parcimonie. Un exemple de rénovation douce, abordable et peu invasive qu’on aimerait voir plus souvent.

C’est à Clausen, dans un bâtiment appartenant à M Immobilier et qui était resté inoccupé pendant de nombreuses années, que le Luxembourg Center for Architecture (LUCA) a emménagé début 2022. Après de longues recherches, le conseil d’administration a finalement trouvé la perle rare, le juste équilibre entre les besoins en surface et un budget serré : un ancien bâtiment industriel, où se faisait la mise en bouteille de la bière brassée quelques mètres à côté. Un déménagement

rendu possible aussi grâce à la compréhension et au soutien du propriétaire des lieux qui a su entendre les arguments affûtés et convaincants de certains membres du conseil.

L’idée générale est d’intervenir le moins possible dans le bâtiment et de l’occuper dans un esprit temporaire. Une occupation transitoire, faisant le lien entre un état de vacance et un programme spatial futur qui reste encore à déterminer.

Une étude avant les travaux Mais avant de pouvoir rentrer dans les lieux, une phase de travaux était nécessaire. Le LUCA a en effet pour vocation d’accueillir du public au sein de ses murs (pour des

conférences, des expositions, des ateliers), et une mise en conformité des lieux à cette fin était nécessaire.

Dans un premier temps, le bureau Fabeck Architectes a travaillé sur l’enveloppe, la circulation dans les espaces communs et la technique du bâtiment afin de permettre l’accueil du public et des expositions selon les normes en vigueur. Un nouvel escalier et un ascenseur ont été implantés, les plateaux dégagés. Le propriétaire a choisi de confier le premier étage au LUCA, et de conserver le rez de chaussée en espace polyvalent avec une cuisine professionnelle pour y organiser des événements (dont la gestion est transmise à l’agence Shine a Light).

À l’extérieur, le bâtiment a gardé un certain état de vétusté.

Photos : Ludmilla Cerveny
332Projets

Dans un esprit de durabilité, la technique est laissée apparente.

333
Culture
La séparation dans la grande salle est assurée par un simple rideau.
334Projets

En parallèle, l’équipe du bureau 2001 a réalisé une étude de faisabilité pour implanter l’activité du LUCA dans ces locaux industriels. « Nous devions trouver une nouvelle scénographie du quotidien qui puisse fonctionner aujourd’hui et évoluer pour les besoins de demain. La première étape a été de réaliser une clarification spatiale. Nous nous sommes appuyés sur deux piliers : la collection de maquettes qui devait être exposée en permanence et la bibliothèque qui est ouverte au public. Puis, nous avons cherché à rendre les espaces environnants exploitables, à rendre l’espace flexible et adaptable sans démolir ou dénaturer le lieu », explique Philippe Nathan, architecte et fondateur de 2001.

Pour cela, ils ont choisi de créer différentes séquences d’espaces qui peuvent ainsi accueillir différentes fonctions en parallèle. « L’argent a principalement été investi dans l’équipement technique du bâtiment pour répondre aux besoins propres

à un équipement culturel. Le reste de notre intervention a consisté à révéler l’identité volumétrique du bâtiment, souligner l’architecture des lieux qui reste très brute. »

Respect des lieux, économie de moyens

Le projet est aussi pensé dans un esprit d’économie de moyens et de circularité.

Les étagères sur lesquelles sont exposées les maquettes, par exemple, sont un ancien échafaudage récupéré. Toutes les cimaises sont mobiles pour un maximum de flexibilité. Des rideaux servent de séparation dans le grand espace d’exposition.

Afin de faire entrer de gros volumes dans le bâtiment vers la salle d’exposition, une ouverture surdimensionnée a été percée. L’endroit le plus approprié pour le faire était au niveau de l’espace administratif. Mais cela implique que l’équipe dégage ses bureaux pour faire rentrer les caisses. « Nous avons donc imaginé un mobilier totalement amovible, sur roulettes,

pour pouvoir aisément le déplacer au moment du montage. L’espace est aussi entièrement ouvert, sans cloisons », précise Philippe Nathan.

Un peu partout, on lit encore l’histoire du bâtiment qui garde les traces de son activité antérieure. Les espaces ne sont pas léchés, les matériaux sont laissés bruts, avec leurs aspérités. Le bâtiment vit avec ses imperfections qui font aussi le charme des lieux. On est loin d’un espace aseptisé, mais bel et bien dans un lieu qui a vécu et qui vit encore, dans lequel on vit sans craindre à tout moment d’abîmer quelque chose, un lieu auquel on s’attache, comme on apprécie les traits de caractère d’une personne. Luxembourg manque de ce type d’espaces qui ont encore cette rugosité. Or, la rénovation du bâtiment Malt montre bel et bien que des interventions de ce type fonctionnent et ont un avenir. Un bel exemple d’intervention dans le patrimoine.

335 Culture
Dans la salle de réunion, on trouve encore les anciens vitrages.

Galerie pop-up d’Erna Hecey

La galeriste d’art contemporain Erna Hecey a choisi, au cours de l’année 2021, d’ouvrir une galerie temporaire dans le complexe Royal-Hamilius, rue Aldringen. Pour l’accompagner dans cette aventure, elle a demandé au bureau Polaris Architects d’aménager l’espace d’exposition qui a permis de présenter les œuvres d’Eugénie Paultre. La galerie se développe sur deux cellules commerciales qui accueillent les grands formats de l’exposition Matter of Life grâce à la généreuse hauteur sous plafond, mais aussi de plus petits tableaux.

Les cellules sont majoritairement laissées brutes, avec des cloisonscimaises destinées à la fois à l’accrochage et à la dissimulation de la zone technique et de stockage. Les murs sont peints en blanc pour reprendre les codes traditionnels des galeries d’art, mais les parpaings de construction restent apparents en partie haute des murs. Le travail en façade est minutieusement mené pour que l’affichage de l’enseigne s’intègre parfaitement aux menuiseries existantes et se démarque, par sa précision et son intégration, aux autres devantures de commerces.

L’éclairage intérieur a été choisi et adapté en fonction des objets et dimensions des œuvres à éclairer.

MAÎTRE D’OUVRAGE Erna
ARCHITECTE Polaris
SURFACE 140 m2 OUVERTURE DE L’EXPOSITION 2
Rue
Photo : Eric Chenal
Hecey
Architects
juillet 2021 LOCALISATION
Aldringen à Luxembourg
336Culture
L’enseigne en façade s’adapte parfaitement à la menuiserie existante.

Petite Maison, un projet exemplaire

Le projet architectural collaboratif Petite Maison, construit à Belval, a ouvert entre septembre et décembre 2022. Il promeut par la démonstration le thème de la circularité et de la durabilité.

C’est un projet initié et placé sous la direction de l’architecte Carole Schmit, professeure invitée pour le master d’architecture de l’Université du Luxembourg. Avec la collaboration de Dragos Ghioca, architecte chargé de recherche au master en architecture, de Christoph Odenbreit, de la Faculté de science, technologie et médecine de l’Université du Luxembourg, et d’une vaste équipe de partenaires, elle a développé, à l’occasion d’Esch2022, ce projet pilote et exemplaire qui démontre à l’échelle 1:1 que la circularité dans la construction n’est pas juste une utopie, mais peut bel et bien être réalisée et appliquée dans notre écosystème dès aujourd’hui.

Un projet manifeste

« Le Corbusier avait réalisé une maison pour ses parents donnant sur le lac Léman, en Suisse, et avait pensé cette habitation comme un manifeste, introduit Stéphane Pallage, recteur de l’Université du Luxembourg, dans son discours inaugural. Petite Maison est aussi un manifeste, mais dédié à l’économie circulaire et à la durabilité. Et si jamais l’Université ne souhaite pas la garder, je l’emmène avec moi au Canada ! », s’amuse à préciser le recteur qui termine prochaine-

ment son mandat et rentrera au Canada dont il est originaire. Car tout est démontable et réutilisable dans cette construction.

« Petite Maison est conçue dès le départ pour être démontable et réutilisable, sous cette forme ou une autre, explique Carole Schmit. Elle est construite avec des matériaux de récupération, de seconde main ou recyclés, ainsi qu’avec des matériaux, produits et matières premières renouvelables et/ou à haut potentiel de réutilisation. La volonté de cette performance-construction est de monter qu’il est possible de penser différemment l’architecture et nos modes de construction. Construire circulaire ne coûte pas forcément plus cher et fonctionne réellement si le projet est bien conçu comme tel dès le départ. »

Un travail collaboratif Installée sur un terrain prêté par le Fonds Belval, à la lisière du parking et de la place de l’Université, en face de la Maison du savoir, Petite Maison est une performance d’une durée de 9 mois (jusqu’en décembre 2022, ndlr) qui comprend trois phases : construction, exposition et déconstruction. Chaque élément de construction est lié à une base de données virtuelle, ce qui facilitera le réemploi par la suite.

Cette démonstration a tout de même demandé un travail très conséquent mobilisant, sur une durée de presque trois ans, un grand nombre de savoirs et de

connaissances portés par de multiples contributeurs : des universitaires, des chercheurs, des étudiants, des organisations publiques et privées, des bureaux d’études, des entreprises, des fournisseurs… « Il s’agit d’une petite communauté engagée qui partage une même vision pour améliorer le sort des ressources planétaires », précise Carole Schmit.

Une fonction multiple Toutefois, Petite Maison n’est pas pour autant un objet fini, une machine à habiter. Il s’agit plutôt d’une expérience de vie dans une relation sensée et sensuelle avec les matériaux qui la composent. Elle montre à quoi peut ressembler l’architecture du futur et quelle attitude adopter pour rendre les principes de la construction circulaire à la fois abordables et attirants (esthétique des matériaux bruts, vue sur les éléments de construction…).

Petite Maison est actuellement occupée par Restopolis qui y vend des repas à emporter ou à consommer sur place et est un point de rencontre pour des conférences et des workshops. Une terrasse couverte permet de profiter de la relation avec l’extérieur, et une pépinière éphémère composée de plusieurs essences d’arbres prêtés par Agora agrémente les extérieurs. Des visites guidées sont régulièrement proposées jusqu’au moment de la déconstruction prévue à partir de novembre.

Petite Maison est installée au pied de la Maison du savoir, à Belval.
337
Photo : Eric Chenal
Culture

Tables rondes Politiques

Économie

Compétitivité et développement durable : Quelles entreprises pour le Luxembourg ?

Alors que le Luxembourg continue à vivre grâce à sa place financière, les gouvernements successifs essaient de diversifier l’économie. On pense notamment à la logistique (Jeannot Krecké), aux space resources (Étienne Schneider), ou encore à l’économie circulaire (Franz Fayot). On se souvient bien entendu des dossiers Fage et Google. Quelles entreprises veut le Luxembourg ? Quelles entreprises faut-il absolument garder ? Lesquelles faut-il attirer ? Sur quels critères faut-il sélectionner les entreprises qui composeront le paysage économique de demain ?

Quel devrait être leur impact ? Au niveau de la création d’emplois, des revenus pour l’État (fiscalité, sécurité sociale...), de l’écologie (vers le net zero, biodiversité) et des besoins en énergie, de création ou d’enrichissement d’écosystèmes stratégiques, ou encore de plus-value pour le Luxembourg. Le ministre de l’Économie Franz Fayot (LSAP) sera sur scène avec des représentants des partis ADR, CSV, déi Gréng, déi Lénk, DP et Piraten pour répondre à ces questions de la rédaction de Paperjam

Logement

Crise du logement : Quelles actions concrètes dès demain ?

Des prix immobiliers en croissance vertigineuse (+100 % en 10 ans sur les maisons, et même 153 % pour les appartements), une offre à développer (2.000 logements manquent à l’appel chaque année) et des pressions énormes côté demande (avec un vif accroissement continu de la population active) sont autant d’indicateurs qui témoignent des challenges relatifs à la politique du logement. Assurer un accès au logement, que ce soit en location ou en propriété, et ce à des prix abordables pour le plus grand nombre, relève en premier lieu d’une question d’équité sociale. Par ailleurs, l’accès au logement est essentiel pour le recrutement de main-d’œuvre pour les entreprises et la croissance du pays. Depuis l’automne 2021, Paperjam propose, avec des experts et représentants des marchés privés et publics, de nombreuses solutions. Quelles sont ainsi les priorités et actions concrètes des partis politiques pour la législature 2023-2028 ? Henri Kox, ministre du Logement, débattra avec les ténors thématiques des partis ADR, CSV, déi Lénk, DP, LSAP et Piraten.

Finances

Fiscalité et finances publiques : qui doit payer l’addition ?

Cinq tables rondes politiques auront lieu en 2023, dont quatre sur les élections législatives d’octobre 2023 et une sur les élections communales du 11 juin 2023. Ces tables rondes ont lieu en français, un service d’interprétation vers l’anglais est disponible.

L’État-providence luxembourgeois est l’un des plus généreux au monde. Pour maintenir une qualité de vie élevée, voire continuer à moderniser la société, l’État a besoin d’un budget durable. Les investissements publics prévus pour 2023 s’élèvent à près de 3,5 milliards, et les transferts sociaux constituent 47 % du budget de l’État 2022. Comment les financer ? Une croissance forte est-elle le seul moyen, ou peut-on optimiser les rentrées fiscales ? Doit-on imposer plus le capital ou les revenus du travail ? Le ministre sortant de l’Économie s’est aussi régulièrement positionné en faveur d’une réflexion sur l’imposition de la fortune. La fiscalité écologique peut-elle tarir d’autres sources de revenus ?

Impôt très performant, la taxe d’abonnement rapportée par l’industrie des fonds est-elle finalement durable ? Autant de questions qui seront abordées avec la ministre des Finances Yuriko Backes et des représentants ADR, CSV, déi Gréng, déi Lénk, LSAP et Piraten.

19.09

Grand débat

Le grand débat des candidats têtes de liste

En vue des élections législatives, Paperjam rassemble autour d’un débat les candidats têtes de liste visant la fonction de Premier ministre. Développement durable, accès au logement, réforme de l’imposition, organisation du travail et croissance économique sont quelques-uns des grands marqueurs pour poursuivre l’évolution du Luxembourg et le bien-être de ses plus de 650.000 habitants. Dans un système politique habitué aux compromis, aux coalitions, la capacité du Premier ministre à fédérer les forces politiques du pays devrait rester essentielle. Où se trouve le point d’équilibre entre consensus et capacité d’action au service du pays ?

Focus sur les Spëtzekandidaten, avec leurs convictions, caractères et volontés.

Paperjam rassemble les candidats têtes de liste, notamment des partis représentés au Parlement, dont le Premier ministre Xavier Bettel (DP).

avec Xavier Bettel Premier ministre (DP) avec

avec Yuriko Backes Ministre des Finances (DP)

Découvrez le programme complet

14.03
28.03
27.06
avec Franz Fayot Ministre de l’Économie (LSAP) Henri Kox Ministre du Logement (déi Gréng)
2023
Estate Quelques clés pour investir 340 dans la pierre Codic à la Cloche d’Or 348 AXS vendu progressivement 349 LuxReal × Paperjam + Delano Real Estate Awards, un concours pour récompenser l’immobilier 350 339
Real
Projets

Quelques clés pour investir dans la pierre

340Analyse 2014 2015 2016 2017 4,4 % 5,4 % 6 % 5,6 % 2013 10.000 5.000 0 5 %

« Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel. »

Un adage bien connu des habitués du marché. Qui dit bien ce qu’il veut dire : aussi longues qu’elles soient, les phases de marché haussières ne sont pas faites pour durer. Le secteur immobilier luxembourgeois saurait-il faire taire la sagesse populaire ? Avec les chocs économiques actuels – hausse de l’inflation, des taux d’intérêt et des matières premières –, la correction va-t-elle avoir lieu ? Rien n’est moins sûr.

Auteur  MARC FASSONE

ÉVOLUTION DU PRIX MOYEN

D’UN

APPARTEMENT AU LUXEMBOURG

Prix moyen par surface en €/m2 pour l’ancien Prix moyen par surface en €/m2 pour le neuf

Variation annuelle des prix de l’immobilier pour les logements anciens et neufs

10,1 % 14,5 %

15.000

341 Real Estate 2018 2019 2020
7 %
10.000 5.000 2021 0
13,9 %

L’investissement dans l’immobilier permet de s’assurer une rente sans aliéner son capital. Avec, en prime, une protection contre l’inflation. L’investissement dans l’immobilier possède également un côté rassurant : il est tangible. Un aspect important pour les personnes peu attirées par les marchés financiers et les risques qui y sont liés.

Le placement idéal donc ?

De fait, ces dernières années, l’immobilier a, dans l’ensemble, surperformé les autres classes d’actifs grâce à un contexte favorable : une baisse généralisée de la rentabilité des actifs financiers et des conditions de crédit très favorables qui ont permis à l’investisseur de bénéficier d’un effet de levier très favorable. Une surperformance sans volatilité. La pierre reste immobile dans un univers qui ne l’est pas… Avec la reprise de l’inflation — et donc la remontée des taux d’intérêt — et les bouleversements du commerce mondial dus à la guerre en Ukraine qui ont entraîné le prix des matières premières à la hausse, cette période de certitudes est désormais révolue.

Un contexte haussier

Au Luxembourg, la possession d’un immeuble va au-delà de la simple protection de son capital.

Ces dernières années, le prix des logements, que ce soit des appartements ou des maisons, du neuf ou de l’ancien, n’a cessé de progresser. Sur 5 ans, l’augmentation moyenne est de 9,7 % selon les données de la Banque centrale du Luxembourg. Et la pandémie de Covid n’a pas enrayé cette mécanique haussière. Ainsi, selon les chiffres les plus récents de l’Observatoire de l’habitat, entre le premier trimestre 2020 et le premier trimestre 2022, le prix des appartements anciens a progressé de 13,3 %. Celui des appartements de 10,5 % et celui des maisons anciennes de 12,5 %.

La demande n’a pas disparu, elle a simplement été décalée. Et les gens confinés ont pu passer leur temps sur internet pour affiner leurs recherches. Et dès que les confinements ont été levés, ils savaient exactement ce qu’ils voulaient et, souvent, dès la première visite, ils signaient un compromis. Dans un marché aussi tendu que celui du Grand-Duché, prendre quelques jours pour réfléchir fait courir le risque soit que le bien vous échappe, soit que son prix augmente. Le jeu de l’offre et de la demande est clairement orienté en faveur des acheteurs ou des promoteurs. C’est une des raisons pour lesquelles, pour la première fois depuis des années, la hausse des prix a été supérieure pour les biens existants par rapport aux Vefa, les ventes en l’état futur d’achèvement. En 2021, on a constaté un recul du nombre de transactions sur les Vefa et une augmentation sur l’existant. Ce qui s’explique facilement : dans le contexte actuel d’incertitude,

les gens ne veulent plus attendre deux ans pour voir le projet livré. D’autant plus que les délais s’allongent — faute de matériaux — et que leur augmentation de prix est répercutée entièrement sur l’acheteur.

L’irruption de l’inflation

Les prix sont-ils condamnés à augmenter indéfiniment ? L’inflation bouscule les fondamentaux du marché.

La remontée des taux a des conséquences tangibles sur l’économie réelle et donc sur le secteur immobilier.

D’abord, il coûte plus cher de s’endetter : le coût du crédit a nettement renchéri depuis le début de l’année. La hausse s’était fait ressentir avant le tour de vis monétaire donné par la Banque centrale européenne ce 22 juillet. Cette hausse des taux de la BCE était déjà intégrée par les taux longs orientés à la hausse depuis le début de l’année. Et ce sont les taux longs dont se servent les banques pour calculer leurs taux hypothécaires. Ce qui est normal, on parle ici d’engagements financiers qui peuvent dépasser une décennie.

Ainsi, selon les derniers chiffres de la Banque centrale du Luxembourg, le taux d’intérêt variable des crédits immobiliers accordés aux ménages a augmenté de 4 points de base de juin 2021 à mai 2022 pour s’établir à 1,36 %.

Sur la même période, le taux d’intérêt fixe a progressé de 72 points de base pour s’établir à 2,05 %. Pour les crédits supérieurs à 10 ans, la progression est de 22 points de base pour un taux de 2,11 %.

On est loin des taux tournant autour de 1 % auxquels on était habitués depuis une dizaine d’années et la politique de taux bas des banques centrales adoptée pour faire face aux effets de la crise des subprimes, puis de la pandémie, sur l’économie.

Des banques plus méfiantes De plus, les banques deviennent plus exigeantes envers la qualité des dossiers des emprunteurs. Là où on pouvait faire un effet de levier avec du 10-90, même du 20-80, on est maintenant sur du 30-70, voire du 40-60. En demandant un apport initial plus important, les banques intègrent le fait que les rendements baissent. Si les loyers augmentent, ce n’est pas au même rythme que l’inflation et que les prix à la construction.

Ce mouvement va-t-il se poursuivre ? Des observateurs commencent à évoquer le fait que les banques centrales seraient à leur maximum et que le « coup de chaud » de juillet serait en fait le maximum de ce qu’elles pourraient faire sans casser la croissance. La remontée des taux au second semestre serait limitée et le mouvement s’arrêterait en 2023.

En attendant, dans sa dernière enquête sur la distribution du crédit bancaire dans la zone euro, qui date de juillet 2022, la BCE relève que les banques ont durci leurs

critères d’octroi de prêts pour les entreprises et les ménages, « l’incertitude demeurant élevée et la politique monétaire devenant moins accommodante ». Cette aversion au risque va mécaniquement entraîner une hausse des demandes de garantie et de fonds propres de la part des banques. Les banques prévoient un resserrement supplémentaire au troisième trimestre, note l’institution de Francfort.

Des inquiétudes sur la rentabilité

Le deuxième impact est celui sur le pouvoir d’achat. Le logement pèse lourd dans le budget des particuliers, qu’ils soient propriétaires ou locataires. Au Luxembourg, le taux d’effort – indicateur utilisé pour mesurer le poids du coût total du logement par rapport au revenu disponible – atteignait, en 2019, 29,5 % pour les ménages propriétaires avec emprunt et 37,3 % pour les locataires.

Le risque lié à la hausse des prix est que les ménages ne puissent plus puiser dans leur épargne pour financer un projet immobilier, et notamment les classes moyennes. D’autant que les banques, on l’a vu, durcissent leurs conditions de crédit. Dans un entretien accordé à Paperjam, Serge Allegrezza, directeur du Statec, rappelait que « l’endettement élevé des ménages luxembourgeois, surtout pour l’achat d’un logement, avec la hausse des taux directeurs, aura un impact sur le revenu disponible ».

Troisième point : l’impact sur la rentabilité locative. Au Luxembourg, les loyers ne progressent pas comme les prix de vente. Ils sont plafonnés à 5 % de la valeur du bien et l’augmentation moyenne est de 2 %, grand maximum 3 % sur l’année. Un encadrement plutôt respecté dans les faits selon les professionnels de l’immobilier, pour qui il serait intenable d’aller au-delà de l’actuel niveau des loyers, au risque de ne plus pouvoir louer son logement. Avec la hausse des prix et des loyers qui ne suivent pas, les rendements sont sous pression. On tombe nettement en dessous de 3 %, plutôt 2,5 % ou 2,6 %. Moins donc que les prévisions d’inflation du Statec qui table sur des hausses de prix de 5,8 % pour 2022 et 2,8 % pour 2023. Fait aggravant pour l’investisseur, les règles d’amortissement des biens neufs donnés à la location ont été modifiées. Des modifications entrées en vigueur le 1er janvier 2021. Pour mémoire, les logements affectés à la location et livrés avant le 1er janvier 2021 bénéficiaient d’un taux d’amortissement de 6 % durant les 6 premières années, 2 % de 6 à 60 ans, puis 3 % au-delà. Depuis, les amortissements ont été plafonnés et la durée réduite d’une année. De quoi susciter des interrogations quant à l’intérêt que présente encore un investissement locatif dans un logement neuf.

342Analyse

Vers un marché à deux vitesses ?

Tout ceci mis bout à bout est-il susceptible de faire chuter les prix de l’immobilier ?

Probablement pas. Logiquement, il devrait y avoir un réajustement. Un réajustement « mécanique » au sens où les capitaux ont tendance à aller là où ils sont le mieux rémunérés. Une hausse des taux d’intérêt devrait faire sortir des capitaux de l’immobilier. Avec, à la clé, une baisse des prix d’achat. Du moins dans un marché normal. Dans un marché aussi déséquilibré que le marché luxembourgeois, on doit plutôt s’attendre à ce qui pourrait s’apparenter à l’émergence d’un marché à deux vitesses où les discriminants sont la qualité et l’emplacement du logement.

Le marché luxembourgeois se caractérise par un déséquilibre de l’offre et

de la demande. La sévère lacune de livraison de logements demeure. Tous les ans, il en manque toujours la moitié pour que l’offre satisfasse la demande. Ce qui est profitable aux promoteurs et aux développeurs. La pénurie des matériaux post-Covid et la hausse des prix des matières premières vont également renchérir le prix du neuf.

On doit s’attendre à ce que les adaptations se fassent moins sur le prix que sur la surface et la localisation. Déjà, ces 20 dernières années, et surtout à Luxembourg-ville, où plus de la moitié des appartements ont été construits durant ce laps de temps, on a réduit les surfaces pour rester dans un niveau de prix acceptable par les particuliers. Une tendance qui a montré ses limites avec la pandémie ou le

confinement et l’essor du télétravail qui s’est ensuivi. La demande pour les biens sans terrasse ou jardin, même communs, a chuté. Par contre, pour les maisons ou les appartements avec terrasse et jardin, les prix ont explosé. Et la possibilité d’aménager un bureau — sans que cela se fasse forcément dans une pièce dédiée — est devenue un critère crucial pour les acquéreurs. Conséquence, les acquéreurs — mais aussi les promoteurs — se montrent désormais plus flexibles en matière de localisation. Les gens se disent qu’en sortant de la capitale, avec le même budget, ils pourraient avoir une maison avec plus de surface et un jardin. Et la demande en termes de localisation est en train de changer. Et ce d’autant plus facilement que les infrastructures suivent.

Real Estate

343
« L’endettement élevé des ménages luxembourgeois, surtout pour l’achat d’un logement, avec la hausse des taux directeurs, aura un impact sur le revenu disponible. »
« La durabilité au niveau de la revente, c’est investir dans un immeuble respectueux de l’environnement, disposant d’un jardin — extérieur ou intérieur — et d’une terrasse, suffisamment desservi par le réseau de transports en commun avec des commerces de proximité. Par exemple, un investissement dans une ‘ville du quart d’heure’ sera préférable pour s’assurer un exit de qualité. »
Photos : Matic Zorman

D’ailleurs, les promoteurs ont intégré dans leurs projets le Plan national de mobilité 2035 de François Bausch. La demande des promoteurs concernant les terrains placés sur les bons axes explose. Un phénomène déjà ressenti au moment de la divulgation du tracé du tram. À l’époque, la demande de terrains avait explosé et on avait également vu beaucoup de rénovations et de reconversions d’immeubles de bureaux et de maisons de maître utilisées comme bureaux, pour basculer vers le résidentiel.

Tant que la demande restera supérieure à l’offre, les prix de l’immobilier continueront de progresser.

Les pour et les contre de la pierre Ceci posé, l’investissement immobilier garde ses partisans. Pour un primo-accédant, un achat immobilier est un bon choix. Ne serait-ce que parce qu’il permet d’économiser un loyer. Mais il ne doit pas se lancer au hasard : l’achat coup de cœur a ses limites…

Pour Pierre Joppart, responsable du département Work dynamics, et Robby Cluyssen, head of residential agency chez JLL au Luxembourg, la première difficulté consiste

à trouver le « bon » bien. Différents critères doivent être examinés. Il faut d’abord bien se renseigner sur le bien et sur les charges qui y sont liées.

Vient ensuite toute la problématique liée à la localisation. « Face aux contraintes de prix, de surfaces et de choix, il y a une tendance nette pour les primo-accédants à aller vers des zones hors Luxembourg-ville et même encore plus loin vers le nord du pays ou la Moselle. » Une tendance accélérée par la volonté de disposer d’une pièce supplémentaire par foyer pour pouvoir télétravailler. Et éventuellement d’un petit jardin ou d’un balcon en cas de nouveau confinement…

Le deuxième conseil est, dès le départ, de penser à la revente. Un point d’autant plus déterminant que l’investissement est élevé. Avoir une stratégie d’exit est à conseiller à tout primo-accédant.

Parler de revente, c’est « être dans les standards à venir ». C’est tout le débat de la durabilité dans l’immobilier qui trouve ici un cas d’application concret. « La durabilité au niveau de la revente, c’est investir dans un immeuble respectueux de l’environnement, disposant d’un jardin –extérieur ou intérieur – et d’une terrasse,

suffisamment desservi par le réseau de transports en commun avec des commerces de proximité. Par exemple, un investissement dans une ‘ville du quart d’heure’ sera préférable pour s’assurer un exit de qualité. »

Un parc immobilier de qualité

La bonne nouvelle, c’est que ces standards sont déjà largement répandus au GrandDuché. Les investisseurs et les promoteurs sont au courant de ces attentes et sont « accompagnés » par les normes de l’Inspection du travail et des mines (ITM) et de l’Administration de l’environnement relatives aux constructions résidentielles. Des normes qui vont notamment renforcer l’isolation, encourager l’installation de VMC ou de panneaux photovoltaïques. « Tout cela n’est pas toujours obligatoire, mais cela devient un must. Et aujourd’hui, tout le monde fait ce choix. Il n’y aura pas de retour en arrière. » Mieux, le phénomène s’accélère. Investisseurs et promoteurs font le choix de la qualité environnementale. « Et ce n’est pas du green talk comme on en faisait il y a 10 ans. On constate également que les fonds d’investissement qui sont propriétaires investissent beaucoup dans leurs propres bâtiments. Plutôt que de vendre et d’aller

Les prix de vente des maisons sont également fortement influencés par la distance avec la capitale.

344Analyse
tirés de la brochure
chiffres
Capellen-Mersch Canton d’Esch-sur-Alzette Est Nord TOTAL 3.000 6.000 9.000 12.000 (€) (€) Canton de Luxembourg Appartements existants Appartements en construction Canton de Luxembourg Canton d’Esch-sur-Alzette Capellen-Mersch Est Nord TOTAL 300.000 600.000 900.000 1.200.000 Prix médian Prix moyen
L’impact Chiffres
Le logement en
du Statec parue en mars 2022.
Les prix de vente par m2 des appartements sont fortement influencés par la distance avec Luxembourg-ville.

acheter autre chose, avec un risque de ne pas trouver les mêmes rentabilités, ils préfèrent investir l’argent dans leurs propres portefeuilles. C’est quelque chose qui se voyait moins avant la pandémie. Ils mettent de l’argent dans la rénovation de leurs bâtiments pour obtenir des certificats verts. C’est de l’argent bien investi qui favorisera les exits dans les meilleures conditions possible. »

De fait, le parc immobilier existant est très correct, y compris l’ancien, qui est d’un très haut standard par rapport à nos voisins. Le parc immobilier est d’autant plus « moderne » que la pénurie de logements favorise le fait que tout vieil immeuble n’ayant pas un « certain caractère » sera rasé pour être reconstruit. L’occasion pour le promoteur d’exploiter au mieux les surfaces disponibles. « De plus, augmenter la concentration des maisons devient, sinon obligatoire, du moins fortement conseillé pour des raisons thermiques, d’approvisionnement en énergie et en eau et pour les raccordements aux différents réseaux d’évacuation. Pour tous ces points, plus l’habitat est concentré, mieux c’est. »

Montrer patte blanche à son banquier

La deuxième difficulté pour le primoaccédant, c’est de discuter avec son banquier pour présenter le meilleur dossier possible. Aujourd’hui, un dossier qui pouvait passer comme une lettre à la poste l’an passé pourra se voir opposer une fin de non-recevoir.

« Le primo-accédant doit avoir un apport plus important. S’il achète sur plan et qu’une clause d’indexation est prévue pour couvrir, par exemple, la hausse des coûts de construction, le banquier demandera un apport supplémentaire. » Face à la hausse des refus, les emprunteurs se préparent mieux, constatent Pierre Joppart et Robby Cluyssen.

Les primo-accédants ne sont évidemment pas les seuls à faire des investissements immobiliers. Des investisseurs « privés » sont également tentés. L’immobilier est même une forme très prisée de placement au Luxembourg.

À la différence d’un primoaccédant, l’investisseur particulier possède déjà son logement et s’il achète de la pierre, c’est avant tout pour obtenir un rendement. « L’investisseur particulier, sur le Luxembourg, est généralement quelqu’un qui a déjà un patrimoine et des revenus importants. Et mettre une partie plus ou moins grande de son épargne dans l’immobilier est un choix assez dans les habitudes et dans les valeurs des Luxembourgeois et aussi des résidents. »

Mais lui aussi est désormais obligé d’avoir un apport plus conséquent que ces dernières années. Moins pour des raisons de solvabilité que parce que les rendements chutent, comme on l’a vu plus haut. La modification des règles relatives

aux amortissements obère également la rentabilité de l’opération.

Si les loyers ne sont pas indexés sur l’inflation, les baux d’habitation au pays sont généralement courts. Moins sur les grands appartements et les maisons destinées aux familles que sur les petits appartements et les studios où la clientèle, souvent des célibataires, est plus mobile. Ce renouvellement permet des ajustements des loyers, dans les limites prévues par la loi.

Parlons du marché de la location justement. 30 % des résidents sont des locataires, un chiffre en légère progression. « Typiquement, les locataires sont des expatriés qui vont louer un bien pendant 1, 2 ou 3 ans. Ce n’est que s’ils choisissent de rester au Luxembourg qu’ils vont chercher un bien. Le locataire au Luxembourg ne s’inscrit pas dans la durée. » Le – relatif –manque à gagner locatif est toujours compensé par l’appréciation du bien.

Selon le World Wealth Report de Capgemini publié en juin dernier, l’immobilier joue un rôle important dans la croissance de la richesse des résidents les plus fortunés. Le pays comptait en 2021 46.200 millionnaires – soit une progression de 7,9 % en un an. Des millionnaires qui ont vu leur fortune augmenter en moyenne sur un an de 8,8 %. Une progression portée par une croissance de 18,7 % de la capitalisation boursière et une hausse de 13,1 % des prix de l’immobilier.

Être sélectif

Quel type de biens faut-il considérer pour investir, que l’on soit primo-accédant ou investisseur privé ?

Pour limiter les risques, l’investisseur devra se montrer très sélectif. Dans la mesure où l’offre le permet…

Avant d’investir dans la pierre, il conviendra de s’assurer que l’on ne surpaie pas un bien – ce qui, au Luxembourg, n’est pas forcément acquis – et que la revente pourra s’effectuer sans décotes. Le Luxembourg et sa périphérie restent des endroits sûrs de ce point de vue. Tout comme, d’une façon générale, les endroits à proximité des centres économiques. Pour ce qui est de la surface, les studios peuvent être un très bon investissement de départ, car ils ont l’avantage de se vendre très vite.

Une question que doit se poser tout investisseur est celle du risque de bulle. Tant que l’offre sera supérieure à la demande, tout devrait bien se passer.

Si cette demande reste équilibrée entre personnes cherchant avant tout à acquérir pour s’installer – ce qui contribue à faire diminuer le risque de création d’une bulle –et investisseurs dont la demande fait croître le risque de bulle. Le marché luxembourgeois a, jusqu’à présent, trouvé un équilibre entre ces deux forces.

On trouve sur le marché deux grandes catégories de biens. Le neuf ou les

En chiffres

13,9 %

C’est, selon le Statec, la hausse du prix des logements (appartements et maisons confondus) en 2021 par rapport à 2020. En 2020, la hausse annuelle moyenne était de 14,5 % et, en 2019, elle s’est élevée à 10,1 %.

Le prix de vente moyen du mètre carré pour un appartement en construction de moins de 50 mètres carrés. Pour un appartement de plus de 130 mètres carrés, le prix n’est « plus » que de 8.902 euros.

Le prix moyen du mètre carré pour un appartement en construction est de 8.044 euros.

C’est le prix de vente moyen d’un garage ou d’un emplacement intérieur, selon le Statec et l’Observatoire de l’habitat, fin 2021. Pour un emplacement extérieur, comptez 26.000 euros, et pour une cave, 12.000 euros.

345
Real Estate
12.022 €
58.000 €

immeubles en voie d’achèvement restent très populaires auprès des investisseurs. Mais il faut parfois être patient entre la signature de l’acte et la livraison du bien.

Le marché de la seconde main peut constituer un bon substitut, porté par une tendance à la remise en état de petits appartements anciens. Mais ce marché attire plutôt les primoaccédants qui sont là pour un investissement plus personnel et familial.

Il faut bien faire la différence entre ces deux investissements : investir dans sa propre habitation, c’est répondre à des critères tels qu’aimer habiter à tel endroit, ce qui est considéré comme un bien de consommation. Tout l’inverse d’un investissement immobilier où c’est la rentabilité qui doit primer. Il faut étudier le prix payé aujourd’hui et le prix futur. Le lieu du bien dans lequel on investit est le plus important, car c’est comme cela qu’on va pouvoir étudier son rendement locatif.

Nouvelles tendances

Les habitudes évoluant et les contraintes économiques étant ce qu’elles sont, de nouveaux marchés se développent.

Comme celui du coliving Le coliving, c’est le principe du coworking décliné au logement. L’idée est de vivre avec d’autres locataires dans un appartement, une maison ou un immeuble avec une partie privée – chambre, salle de bains privative, voire kitchenette – et de partager des espaces de vie, de travail, de sport et de loisirs. Des espaces organisés pour que les gens interagissent autour d’activités communes. Des soirées et des sorties sont également régulièrement organisées pour faciliter la convivialité. Ce mode de logement trouve de plus en plus d’adeptes auprès des millennials et de jeunes couples. Une clientèle pour qui être propriétaire est moins important que l’aspect social. « Ils sont dans l’économie du partage et apprécient la facilité qu’offre le coliving en matière d’entretien des communs, jardin inclus. La perspective de pouvoir avoir une vie sociale dans un cadre clos dans un contexte de pandémie a joué dans l’actuel attrait de la formule. »

Pour les promoteurs, l’avantage saute aux yeux : dans un projet de résidence de 12 appartements, on peut faire au moins 24 chambres privatives accompagnées de communs.

La demande créant l’offre, ce marché arrive à maturité. De grands investisseurs internationaux s’intéressent au marché européen, et achètent des surfaces spécialement conçues pour le coliving. Localement, des investisseurs privés semblent intéressés. « On constate que pas mal de sociétés se spécialisent dans ce type de logements qui, objectivement, il y a 5-10 ans, n’existaient même pas. »

Mais la mise de départ, même pour de petits immeubles, semble élevée pour un investisseur privé.

À qui il reste la possibilité de miser sur la colocation. Même si un propriétaire préférera toujours un seul locataire, ce marché existe.

Un marché instable, car, comme le soulignent Pierre Joppart et Robby Cluyssen, « si on peut avoir à un instant T les mêmes envies, on n’est pas dans une communauté de destin et les chemins se séparent très vite ». Qui devra alors supporter les conséquences d’un problème de la colocation ? Les locataires restants ou le propriétaire ? « Cela doit se régler ab initio dans le contrat. »

346Analyse

LA COMPÉTENCE

mobilier pour des fonds d’investissement, en passant par des postes de direction pour un promoteur public ou une multinationale.

Leur formation et ainsi la somme de leurs expériences constituent la base de leurs com pétences, qu’ils mettent aujourd’hui au ser vice de leurs clients avec la société act360°. Mais l’expérience et la compétence ne sont pas les seules valeurs d’act360°. En tant que pe tite entreprise de conseil hautement qualifiée, act360° est en mesure de s’adapter à chaque projet individuel et de travailler de manière beaucoup plus personnelle et réactive pour ses clients. Et ce, souvent dans des domaines de niche qui ne sont pas couverts par d’autres entreprises de conseil. En outre, il est impor tant pour les deux partenaires d’être ouvert à toute nouvelle thématique. Cela leur permet non seulement d’évoluer, mais d’être stimulés par de nouveaux projets et défis.

Qui n’a jamais eu le sentiment de travailler avec un partenaire qui ne soit pas suffisamment motivé ou suffisamment expérimenté ? Un partenaire dont l’objectif principal n’est pas l’optimisation du projet.

Lorsqu’Eric Rosin et Martin Schnögass ont fondé act360° il y a maintenant trois ans, ils voulaient faire mieux. La compétence, l’enga gement, l’innovation, l’intégrité et le plaisir au travail sont les valeurs centrales de la phi losophie de leur société act360°.

Les deux associés sont complémentaires non seulement par leur personnalité, mais aussi par leur formation et expérience. Alors que le franco-allemand Eric Rosin est diplômé en commerce, Martin Schnögass a suivi une formation dans le domaine de l’architecture et du développement immobilier en Autriche, en Italie et aux États-Unis. Ensemble, ils ont couvert les domaines les plus divers de l’im mobilier au cours de leur carrière. Leur expé rience complémentaire de plus de vingt ans va de l’architecture à l’urbanisme, du conseil aux maîtres d’ouvrage au développement im

Les prestations proposées comprennent le Project management, la coordination et le suivi des processus de la planification ainsi que des études de faisabilité, des évaluations foncières, des expertises et des états de lieux.

La stratégie d’act360° semble fonctionner. Entre-temps, les deux « jeunes » entrepreneurs comptent parmi leurs clients des entreprises aussi diverses que Luxtram, Goodyear, DB Schenker, ICN, BesixRed, Tracol ou Giorgetti. Outre le marché privé, act360° travaille éga lement pour le secteur public - par exemple pour le Fonds du Logement et pour l’ILNAS, mais aussi pour des communes comme Eschsur-Alzette, Remich, Kärjeng, Stadtbredimus, Boulaide, Reisdorf ou Dalheim.

La prochaine étape logique pour act360° est maintenant de croitre en effectifs. Il ne reste plus qu’à souhaiter qu’act360° - dans sa croissance – reste fidèle à ses valeurs – la compétence, l’engagement, l’innovation, l’in tégrité et le plaisir au travail.

PUBLIREPORTAGE
> LEVYGRAPHIE
Photo
act360° Real Estate Consultancy sàrl 111, Langertengaass L-3762 Tétange www.act360.lu info@act360.lu
CONSEIL EN IMMOBILIER ET PROJECT MANAGEMENT Martin Schnögass et Eric Rosin

Codic à la Cloche d’Or

Désormais, le futur de Codic au Luxembourg passera par la Cloche d’Or. « Nous avons fait l’acquisition de deux terrains d’envergure à la Cloche d’Or, qui feront l’objet de développements ambitieux », annonce Vincent Beck, directeur général de Codic Luxembourg.

Il s’agit, dans un premier temps, du site de 3,3 hectares actuellement occupé par le Comptoir des fers et métaux, route d’Esch. Ce terrain, situé non loin d’un arrêt du futur tram et du P+R, va être redéveloppé par phases pour accueillir un programme mixte combinant bureaux, hôtellerie et commerces. La première livraison est attendue à l’horizon 2025. « Nous avons mis en concurrence 10 bureaux d’architecture internationaux qui ont collaboré avec des bureaux luxembourgeois pour concevoir ce nouveau projet de plus de 55.000 m2 », précise Thierry Behiels, CEO de Codic International. Ce projet a aussi été choisi pour devenir le premier projet qui bénéficiera du nouveau flux d’investissement porté par Codic Invest, qui constitue un nouveau pilier de développement pour Codic. La société a choisi de poursuivre sa croissance en offrant des possibilités d’investissement à des partenaires ciblés sur des projets qu’elle développera et pour lesquels elle sera aussi investisseur.

À côté de ce site, un terrain plus petit a également été acheté par Codic, rue Guillaume Kroll, pour y construire un immeuble de bureaux de 4.500 m2 conçu par Tetra Kayser Associés, avec une livraison en 2024.

Le nouvel immeuble de bureaux est conçu par Tetra Kayser Associés. C’est à l’emplacement de l’actuel Comptoir des fers et métaux que Codic développera un ambitieux projet mixte de plus de 55.000 m2. Photo : Simon Schmitt-Global View. Illustration : Tetra Kayser Associés
348Real Estate

AXS vendu progressivement

Le développement urbain AXS à Howald, porté par Baltisse Real Estate, connaît un succès certain puisque progressivement acheté par des tiers. C’est le cas du groupe Capelli qui s’est positionné en force sur les lots 1 et 2, faisant de cette transaction la plus grosse acquisition foncière jamais réalisée par le groupe. Celle-ci représente plus de 21.000 m² constructibles, soit quasiment la moitié de la surface totale. Capelli développe un des deux lots en partenariat avec Novaxia Investissement.

Pour le troisième lot, Baltisse a déjà cédé deux immeubles de bureaux : The Corner (lot 3B) a été vendu en mai 2022 à Monceau Assurances, et The Edge (lot 3C) a été vendu à Cardif Lux Vie en juillet 2022. Il ne reste que l’immeuble de bureaux du lot 3A en leur possession.

Rappelons que cette ancienne zone commerciale va devenir un nouveau quartier mixte représentant 45.000m² de surface constructible, selon le PAP AXS conçu par BFF.... On y trouvera du logement (rassemblé dans le lot 1), des bureaux, des restaurants et commerces de proximité, ainsi qu’une crèche. Le futur quartier se situe par ailleurs le long de la nouvelle N3 et de la future voie de tram, non loin de la gare d’Howald et près de la gare de bus et de l’entrée d’autoroute.

Le lot 1 appartient désormais au groupe Capelli.
Illustration : BFF...
349 Real Estate

LuxReal × Paperjam + Delano Real Estate Awards, un concours pour récompenser l’immobilier Real Estate Awards

Une nouveauté est à annoncer pour le secteur de l’immobilier : LuxReal et Paperjam + Delano lancent les Luxembourg Real Estate Awards. La cérémonie de remise des prix se déroulera le 11 mai 2023. Les soumissions de dossier sont ouvertes jusqu’au 10 février 2023.

Afin de célébrer la qualité et l’engagement dans le milieu de l’immobilier, LuxReal et Paperjam + Delano s’associent pour organiser un nouveau concours.

Dénommés LuxReal × Paperjam + Delano Real Estate Awards, ces prix sont remis tous les trois ans à l’occasion d’une cérémonie au cours de laquelle les lauréats sont mis à l’honneur.

Rassembler et soutenir les professionnels de l’immobilier au Luxem bourg, telle est la vocation de LuxReal. Cette association, qui compte plus de 200 membres, contribue en effet à la création d’un forum interdisciplinaire interrogeant et abordant les défis et tendances de cette industrie. Au travers de ses activités, LuxReal contribue à la diffusion de l’information et de la connaissance parmi ses membres tout en encourageant et en favorisant le networking. L’association est également là pour représenter et défendre les intérêts de ses membres dans la société et au niveau des décisions politiques. Dans ce contexte, il est apparu

350Projets

naturel à LuxReal d’organiser des prix qui récompensent les bonnes pratiques, les prises de risque et les succès des acteurs de ce secteur.

En s’associant à Paperjam + Delano, LuxReal peut s’appuyer sur une communauté élargie bâtie sur les secteurs de l’immobilier, de la construction et de l’architecture, tout comme sur un savoir-faire et une grande expérience en matière d’organisation d’événements grâce à son business club. Une couverture médiatique sur Paperjam et Delano sera également réalisée pour ce concours.

Des catégories complémentaires

Afin de récompenser les multiples facettes du secteur de l’immobilier, différentes catégories sont déterminées pour ces Luxembourg Real Estate Awards:

Building

Pour être éligible dans cette catégorie, la date d’achèvement du bâtiment doit être comprise entre le 1er janvier 2019 et le 31 décembre 2022.

Best Residential Building

Cette catégorie comprend les bâtiments résidentiels dont la part de logements est d’au moins 80 %. Les projets résidentiels abordables développés par un promoteur privé ou par le secteur public peuvent être présentés dans cette catégorie.

Best Offices Building

Cette catégorie présente les immeubles et surfaces de bureaux. Elle n’est valable que pour des blocs de bâtiments complets. La surface des bureaux doit représenter au moins 80 % du bâtiment.

Best Retail Building

Cette catégorie comprend toutes les tailles et tous les types de projets de commerces de détail (alimentation, mode, style de vie, horeca....) et récompense le meilleur concept de magasin. Les centres commerciaux ne sont pas inclus dans cette catégorie (ils doivent être présentés dans la catégorie Best Special Projects & Other Usages Building).

Best Mixed Use Building

Cette catégorie comprend tous les bâtiments à usage mixte avec au moins trois utilisations / fonctions différentes qui sont physiquement et fonctionnellement intégrées. Un usage ne peut pas dépasser 50 % de l’ensemble du bâtiment.

Best Sustainable Building

Cette catégorie présente les projets ou bâtiments incorporant un minimum de 25 % de ressources renouvelables et recyclées, présentant une efficacité énergétique élevée, utilisant des matériaux écologiques et certifiés verts, etc.

Best Special Projects & Other Usages Building

Cette catégorie est ouverte aux projets / bâtiments qui n’entrent pas dans une autre catégorie. Par exemple, un hôtel et un appartement de service, un hôpital, un aéroport, une gare, une université, une école, un centre commercial, etc.

Funds

Innovative strategy

Cette catégorie s’adresse aux fonds real estate et à leur gestionnaire domicilié au Luxembourg. Le fonds doit avoir été lancé entre le 1er janvier 2019 et le 31 décembre 2022, et doit proposer une réelle innovation dans sa stratégie et / ou sa structure (classes d’actifs et géographie ciblées, format et structure, modèle d’alloca tion, performance et risques…).

ESG Strategy

Ce prix vise à reconnaître et récompenser un gestionnaire qui a lancé, entre le 1er janvier 2019 et le 31 décembre 2022, un fonds immobilier qui est domicilié au Luxembourg avec une stratégie ESG forte sur les aspects environnementaux ou sociaux. Il doit démontrer son excellence sur le sujet et ses bonnes pratiques (définition d’objectifs, reporting, mesure…).

People

Best Personal Contribution / LuxReal Personality of the Year Award

Ce prix honore la personne de l’année 2022 en termes de contribution remarquable à l’industrie immobilière luxembourgeoise. Les supporting members de LuxReal seront invités à soumettre un nom. Bien que le nombre de votes reçus soit un élément-clé (et un facteur déterminant), le droit de désigner la Personnalité de l’année 2022 appartient au conseil d’administration de LuxReal, agissant à sa propre discrétion.

Real Estate

Un jury indépendant, composé de personnalités représentatives du milieu, déterminera les lauréats (sauf pour la catégorie Best Personal Contribution).

Les dossiers de candidature peuvent être déposés du 1er décembre 2022 au 10 février 2023 sur le site www.luxreal.lu

La remise des prix se déroulera à l’occasion d’un dîner assis organisé au Forum Geesseknäppchen à Luxembourg, le 11 mai 2023.

www.paperjam.lu/club

351

Bienvenue au Club !

Pour 2023, année de son 15e anniversaire, le Paperjam + Delano Business Club propose 301 événements et formations, soit autant d’opportunités de networker, de s’inspirer et d’apprendre.

Avec plus de 1.300 entreprises membres, c’est le premier club d’affaires généraliste du Luxembourg. Des membres qui viennent de la place financière, du real estate, des services aux entreprises, de l’industrie et des institutions. Sont présents les grands employeurs du pays et des entreprises internationales, mais aussi des start-up et les grands noms de l’entrepre neuriat luxembourgeois, ainsi que de très nombreuses PME – qui représentent, ne l’oublions pas, plus de 95 % des 40.000 entreprises au Luxembourg.

Ce business club omnisectoriel, bilingue et unisexe est un accélérateur de

réseau professionnel. Si les memberships ont un prix (variable selon la taille de l’entre prise), la valeur du business club réside dans l’usage qu’en font ses membres, qui peuvent participer aux événements, suivre des formations et saisir des opportunités de communication. Pour profiter au mieux du Paperjam + Delano Business Club, se rendre utile aux autres est aussi important que s’intéresser à ses propres besoins.

Le programme est organisé en Talks (10×6, tables rondes et conférences), Shows & Awards (Top 100, Finance, Real estate, Sustainability, Foodzilla) et Social (CEO- and Entrepreneurs-Only Cocktails, breakfasts, déjeuners, golf et afterworks).

Le Paperjam + Delano Business Club, c’est aussi un centre de formation agréé par l’État. L’offre de formation ambitieuse de son Academy

(workshops, off the record, advanced trainings, Scale up Masterclass, on demand) est éligible aux aides de l’État pour la formation continue.

Une série de services à valeur ajoutée complète l’offre : des abonnements aux magazines pour les collaborateurs, des opportunités de communication, un potentiel d’activation de son réseau et la publication d’offres sur le job board bilingue.

Les membres orientent la programmation du Club : pour contribuer au programme 2024, il suffit de participer au members’ survey. Par ailleurs, différents advisory boards accompagnent l’équipe de programmation. Les trois premiers ont été lancés au printemps 2022 (Finance, Real estate, Under 50), et d’autres suivront courant 2023 (Tech, HR, Legal).

Table ronde – Crise du logement : qui freine ? – 13.10.2021 352Paperjam + Delano
Photo : Romain Gamba

Énergie, passion, crises, marché immobilier et protection du patrimoine… Six événe ments thématiques du Club ont accueilli des personnalités influentes en lien avec les secteurs architecture et real estate luxembourgeois.

En début d’année, le jeudi 24 février, Claude Turmes 1  , ministre de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire, a été accueilli par Nathalie Reuter. À l’occasion du lancement du supplément Paperjam Mipim, ils ont échangé sur l’aménagement du Grand-Duché, sur l’attractivité du Luxem bourg et sur ses défis énergétiques.

Chaque année, les architectes sont mis à l’honneur lors d’un 10×6 dédié. Mardi 19 avril 2022, 2 c’est sous le signe de la « passion » que 10 professionnels de l’architecture ont exposé un bâtiment qui leur tient à cœur, mais conçu par un autre architecte. Un échange captivant entre vision artistique et vision technique, de la conception pure à la réponse aux besoins environnementaux et sociaux.

Depuis deux ans, d’une crise à l’autre, les prix des matériaux de construction ont flambé, et les délais d’achèvement s’allongent toujours plus. Quelles solutions pour répondre à ces problématiques ?

Trois intervenants ont répondu à la ques tion lors de ce nouveau Breakfast Talk : Damien Lenoble, dirigeant une équipe de 100 chercheurs au département Matériaux du List ; Laurent Keser, directeur Études et Projets chez Soludec ; et Martine Schummer, ingénieur associée chez Schroeder & Asso ciés. 3 Ils ont débattu des alternatives « durables » à adopter pour l’avenir du secteur.

Dans la continuité des crises, celle du logement est devenue un sujet central au Luxembourg. Entre hausse des prix et disponibilité, Henri Kox 4  , ministre du Logement et de la Sécurité intérieure, et Antoine Paccoud, chercheur en géographie sociale au Liser, ont débattu de la stratégie pour mobiliser les terrains constructibles, du remembrement ministériel et de la réforme de l’aide au logement.

Fort du succès de la première édition, le business club a organisé la 2e Paperjam Real Estate Seated Dinner Party.

5 Un rendez-vous phare pour les acteurs économiques du secteur de l’immobilier qui a accueilli Jean-Pierre Zigrand, directeur du Centre de risque systémique et professeur de finance à la London School of Economics, lors d’une keynote sur la solidité du marché de l’immobilier luxembourgeois.

Enfin, une nouvelle table ronde s’est déroulée en octobre entre Lisi Theisen (architecte, Theisen&Giesler), Beryl Bruck (chef du département du patrimoine culturel et coordination du service juridique au ministère de la Culture) et François Benoy (député déi Gréng et conseiller communal de la Ville de Luxembourg). 6 Ce fut l’occasion pour eux d’évoquer l’inventaire du patrimoine architectural et d’échanger sur la question de la conservation des bâtiments concernés.

Retrouvez les picture reports complets sur www.paperjam.lu.

6 4 2 1 5 3 2022 En images
353
Photos : Simon Verjus, Eva Krins, Marie Russillo, Luc Deflorenne
Business Club
28.03 Table ronde Crise du logement : quelles actions concrètes dès demain ?
18:30-21:30 Lieu PwC – Crystal Park 11.05 LuxReal × Paperjam + Delano Real Estate Awards Horaire 18:30-22:30 Lieu Forum Geesseknäppchen Silver sponsor Kodehyve Agenda 2023 Retrouvez le programme complet ici Les incontournables des secteurs de l’architecture et du real estate pour 2023 et 2024 Devenir membre Sponsoriser 20.06 10×6 Architecture + Workspace Horaire 18:30-22:30 Lieu Athénée de Luxembourg 27.09 Paperjam 3rd Real Estate Seated Dinner Horaire 18:30-22:30 Lieu Casino 2000 Gold sponsor INOWAI Silver sponsor Kodehyve 07.11 Paperjam Architecture +  Real Estate 2024 release party 22.02 Table ronde Mipim 2024 Horaire 18:30-21:30 23.03 10×6 Real Estate Horaire 18:30-22:30 2024 354Business Club
Horaire

Immeuble ZECO pour SECOLUX I BERTRANGE

Réalisation
Entreprise Générale
en

IMMEUBLE MANHATTAN

Promoteur-Constructeur

MANHATTAN I BELVAL

NYX LUXEMBOURG - BELAIR MAISONS JUMELÉES STRASSEN Projet d’exception au coeur de la Ville de Luxembourg À 600 mètres de la Place de l’Étoile Du studio au penthouse 2 maisons de haut-standing d’une surface habitable de 245m 2 Situation exceptionnelle dans une rue calme Orientation plein sud www.hektar.lu (+352) 2785 8040 15, rue Evy Friedrich L-1552 LUXEMBOURG DOMAINE PETIT PARC LUXEMBOURG-BELAIR Architecture et finitions d’exception Parc sécurisé et pavillon de fitness Localisation unique près du centre de la Ville de Luxembourg LIVRAISON PRÉVUE 2023 LIVRAISON PRÉVUE 2024

Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.