Photos : Laurent Antonelli / shoppingreen.be
DOSSIER
01.
Quelques blogs et sites internet inspirants frejadaily.com : inspiration et astuces pour business créatifs hellobiz.fr : innovations, start-up et nouvelles idées business provenant du monde entier www.innovation.public.lu : le portail de l’innovation au Luxembourg consocollaborative.com : l’actualité des start-up et des services de consommation collaborative www.ashoka.org : réseau mondial de social-entrepreneurs
02.
L’étude GEM comprend également un volet comportemental, qui reprend les « motivations » des entrepreneurs. Sur ce point, si l’on compare les résultats luxembourgeois à ceux de ses trois voisins, on constate que la principale motivation pour entreprendre, de ce côté-ci de la frontière, est le désir d’indépendance, cité par 43 % des personnes interrogées. En France et en Allemagne, ce désir d’indépendance arrive en tête également, mais moins largement, et est talonné par la nécessité de maintenir ou l’espoir d’accroître ses revenus. En Belgique, c’est l’aspect revenus qui est prédominant. Au-delà des chiffres, il est intéressant d’entendre les témoignages de ceux qui ont sauté le pas de l’entrepreneuriat. Les entretiens réalisés pour les rubriques « Start-up » et « Success story » du magazine Merkur corroborent le fort besoin d’indépendance qui anime les entrepreneurs et leur recherche de sens au-delà d’une vision comptable, de Véronique Coulon (Lux Décor Peinture) : « Un jour, je me suis demandé pourquoi ne pas assumer moi-même les risques et les décisions pour gagner du temps dans la stratégie et l’organisation », à Harald-Sven Sontag (Tuki) : « Je voulais donner un sens à ma vie personnelle et professionnelle, m’accomplir et accomplir quelque chose. »
Cela crée un climat favorable à l’émergence de profils qui intègrent beaucoup de dimensions dans leur réflexion, y compris la qualité de vie et le partage ou la réaffectation des bénéfices. Les entrepreneurs généralement un peu plus matures prennent de plus en plus conscience qu’il y a des besoins locaux que l’on peut servir localement. » L’entrepreneuriat peut aussi être l’occasion de dire « non » à un système de valeurs que l’on ne partage plus ou à un niveau de pression que l’on n’accepte plus : « L’entrepreneuriat est souvent l’occasion de changer complètement d’activité et d’essayer de vivre de sa passion, observe Vincent Hieff, après parfois 20 ans dans une première carrière. » Le point commun entre quasiment toutes les approches entrepreneuriales récentes est qu’elles ne s’inscrivent que très rarement dans une optique patrimoniale. Bâtir une entreprise et la transmettre sur des décennies n’est plus à l’ordre du jour. L’entrepreneuriat actuel est plus instinctif et plus flexible. Il s’adapte à un besoin de marché ici et maintenant, quitte à se réinventer une fois que le besoin a disparu. D’autant que bon nombre de profils « techniques »
L’ARGENT, MAIS PAS SEULEMENT
Les acteurs publics et privés travaillent de plus en plus main dans la main pour multiplier les points d’entrée vers l’entrepreneuriat et toucher un public large.
Plus largement, les acteurs de l’entrepreneuriat observent chez les nouveaux entrepreneurs des motivations diverses et variées, aussi bien personnelles que sociétales. Les notions de durabilité et de responsabilité sociale notamment correspondent à une tendance de fond. « Les questions de RSE vont affecter les grosses structures de plus de 500 salariés qui, à compter de 2017, auront l’obligation de rendre des comptes sur ces aspects, prévient Virginie Issumo.
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