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Madeleine Bauler, épouse Weis (1921) Dès 1941, Madeleine Bauler s’engage dans le mouvement de résistance «Lëtzebuerger Fräiheetskämpfer» (LFK) et collecte de l’argent pour ses compatriotes devant se réfugier en France. Dès novembre 1941, elle quitte le Luxembourg et se réfugie également en France par précaution. À Pâques 1944, elle est arrêtée en Lorraine (avec son ami Eugène Léger), emmenée à la «Villa Pauly» et incarcérée à la prison du Grund. Elle passe par les prisons de Flussbach, Ziegenhain et Allendorf pour arriver le 28 décembre 1944 au camp de Ravensbrück comme prisonnière politique matricule 96378. En mars 1945, elle est transférée vers le camp de Bergen-Belsen qui est libéré le 15 avril 1945.
Jean Bley (1925-2010) Enrôlé de force au service du travail obligatoire (RAD), puis mobilisé dans la Wehrmacht et envoyé au front russe à partir de la mi-juillet 1944, Jean Bley décide de déserter le jour de son 20e anniversaire, le 14 mars 1945. Il est ensuite fait prisonnier par l’Armée rouge et est transféré en Estonie, puis au camp pour prisonniers de guerre à Tambov. Il rentre au pays en novembre 1945.
Jean Breithoff (1920) Ayant quitté le pays quelques jours avant le 10 mai 1940, Jean Breithoff trouve d’abord refuge à Paris, puis en divers lieux en Bretagne. Lorsque la «Kommandatur» de la ville de Saint-Malo décide de le renvoyer au Luxembourg, il devient clandestin et trouve refuge dans une ferme tenue par un couple de Luxembourgeois à Montfort-surMeu (département Ille-et-Vilaine). Ensuite, il intègre consécutivement divers réseaux de Résistance, comme par exemple Oscar Buckmaster des Forces Françaises Combattantes et FTPF (Francs-Tireurs et Partisans Français). Le 13 avril 1945, il est grièvement blessé par un obus sur le front de Lorient. Il rentre au pays après s’être marié en Bretagne.
René Kerschen (1920) Membre de la Compagnie des volontaires, intégré contre son gré au corps de police allemand, René Kerschen est déporté à Weimar au début du mois de décembre 1940. En 1942, il est déporté au camp de Sachsenhausen, où il est employé dans les «Speerwerke» (fabrique à munitions). Dans un camp annexe, il parvient à s’infiltrer dans le bureau des ingénieurs SS en s’attribuant un curriculum universitaire. Le 20 avril 1945, Kerschen est évacué vers le camp principal et part pour une marche de la mort, en direction de Schwerin. En mai 1945, il rentre chez sa famille à Pétange.
Sylvain Levy (1924-2010) Risquant la persécution de par sa confession juive, Sylvain Levy traverse la frontière franco-luxembourgeoise le jour de l'invasion allemande. Il séjourne en France à Nyons et à La Roche. En 1942, âgé alors de 17 ans et sans papiers, il entre sur le territoire de l’Espagne, grâce à des passeurs français, et se fait arrêter. Avec d’autres évadés, il passe six semaines en prison à Pampelune, puis est assigné à résidence forcée à Madrid. Soutenu par le gouvernement luxembourgeois en exil, il rejoint ensuite l’Angleterre et se porte volontaire pour la Brigade belge de libération («Brigade Piron»). Il participe à la campagne militaire en Normandie, en Belgique et aux Pays-Bas.
Jean Weyland (1921) Membre de la «Lëtzebuerger Patriote Liga» (LPL) depuis fin 1940, Jean Weyland est arrêté le 28 novembre 1941, accusé d’avoir fabriqué et vendu des photos patriotiques et distribué des tracts clandestins. Après interrogatoires, il est incarcéré à la prison du Grund, puis de décembre 1941 à janvier 1942 au camp de Hinzert. Ensuite, il est déporté dans un camp à Wittlich, puis au camp de concentration de Natzweiler. En mai 1942, il est transféré au camp de concentration de Sachsenhausen. En juin 1945, Weyland rentre au pays.
avril 2011 Désirs
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