Photo: Ătienne Delorme
Mark Evenepoel (Euroscript): «Lâimportant est que nous voulons dĂ©velopper le marchĂ© local et il est plus simple de trouver des ressources sur place». vention dans le projet budgĂ©taire. Et ne pas perdre de vue quâil y a de la corruption partoutâŠÂ». Niels Dickens, attachĂ© Ă lâInternational Department de la Chambre de Commerce, souligne, pour sa part, quâil nây a aucun danger de syndrome du «plombier polonais». «LâarrivĂ©e de maindâĆuvre de ces pays chez nous nâest pas permise dans le contexte actuel. Elle ne peut se faire quâĂ deux conditions: soit par une entreprise qui fait du dĂ©tachement de travailleurs, soit si la preuve formelle de lâabsence, ici, de la main-dâĆuvre recherchĂ©e est apportĂ©e. Beaucoup dâorganisations professionnelles regrettent dâailleurs ces dispositions car la main-dâĆuvre qualifiĂ©e fait dĂ©faut ici et celle qui est disponible lĂ -bas pourrait remĂ©dier Ă cette lacune». Et les travailleurs dâici nâont pas de crainte Ă avoir sur une quelconque concurrence dĂ©loyale, puisque cette main-dâĆuvre «importĂ©e» devrait au moins ĂȘtre payĂ©e au salaire social minimum. La disponibilitĂ© de main-dâĆuvre qualifiĂ©e dans ces pays nâest-elle pas Ă©tonnante? On pourrait croire, en effet, que leurs systĂšmes dâĂ©ducation et de formation aient pu, avec le passĂ© que lâon sait, prĂ©senter de sĂ©rieuses lacunes. «Ce nâest pas du tout le cas, explique Sabrina Sagramola. Cette main-dâĆuvre qualifiĂ©e existe bel et bien, et elle est jeune. II sâagit surtout dâingĂ©nieurs, de programmateurs IT, etc. LĂ , dâanciens Ă©lĂšves de la âVieille Europeâ pourraient avoir certaines surprises dĂ©sagrĂ©ables. Beaucoup de ces travailleurs sont dâailleurs dĂ©jĂ partis Ă lâĂ©tranger ce qui, parfois, pose des problĂšmes sur place. Cela vaut aussi pour toute lâEurope de lâEst».
Dâailleurs, lâĂ©largissement Ă la Roumanie et la Bulgarie, ainsi que la prĂ©sence dâune maindâĆuvre qualifiĂ©e a poussĂ© la sociĂ©tĂ© Euroscript, spĂ©cialisĂ©e dans les solutions innovantes de gestion de cycle de vie de documents, dont le siĂšge se trouve au Luxembourg, Ă prendre une participation majoritaire â 75% â dans la sociĂ©tĂ© roumaine Certitude. «Nous avons ana-lysĂ© la possibilitĂ© dâune acquisition en Roumanie et en Bulgarie avec plusieurs sociĂ©tĂ©s, prĂ©cise Mark Evenepoel, CEO du groupe Euroscript. Nous avions dĂ©jĂ travaillĂ© avec Certitude pour de la traduction. Cette agence de taille moyenne pour la Roumanie â une dizaine de collaborateurs internes â, faisait de la traduction pour des institutions et des industries». La nouvelle entitĂ©, baptisĂ©e EuroscriptCertitude, compte un site Ă Bucarest et un autre ouvrira prochainement Ă Sibiu. Lâeffectif, aujourdâhui dĂ©jĂ portĂ© Ă 35 personnes, devrait croĂźtre de 50% dans les mois Ă venir. «Nous avons aussi engagĂ© des Bulgares, car notre objectif est de disposer dâun pĂŽle rĂ©gional. Bucarest nâest pas loin de la frontiĂšre bulgare. Câest la politique que nous avions dĂ©jĂ appliquĂ©e dans dâautres rĂ©gions comme Riga», poursuit-il. Outre lâĂ©largissement et les contrats dâEuroscript avec les institutions europĂ©ennes, lâentreprise a cons-cience du potentiel de ce pays en forte expansion de prĂšs de 23 millions dâhabitants. M. Evenepoel se rĂ©jouit Ă©galement de la bonne formation des gens, mĂȘme si ceux amenĂ©s Ă occuper des postes-clĂ©s suivront encore une formation au Luxembourg. «Lâimportant est
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