paperJam janvier 2007

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Janvier 2007 || 5€ || www.paperJam.lu paperJam || Janvier 2007

Luxembourg en chiffres: 9.835 demandeurs d’emploi – Taux de chômage: 4,5% (31/10/2006). Inflation sur 12 mois: 1,54% (au 01/10/2006). Emploi total banques et PSF: 32.812 (30/09/2006). Patrimoine global des OPC: 1.733,03 milliards d’euros (30/09/2006). Emploi salarié intérieur: 303.895, dont 126.723 frontaliers (01/07/2006).


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ÉDITO

Ambitions bridées La centrale TGV de Twinerg émet un tiers des émissions de CO2 de tout le secteur industriel et 8% des émissions nationales.

Photo: archives paperJam

Le Luxembourg avait voulu être exemplaire en adoptant des réductions importantes et sans doute trop ambitieuses de ses émissions de CO2 dans le cadre du Protocole de Kyoto. Résultat, la Commission européenne a rejeté le deuxième plan national d’allocation de quotas d’émissions de CO2 à des installations industrielles à forte intensité énergétique, pour la période d’échange 2008-2012, au titre du système communautaire d’échange de quotas d’émission. Neuf autres pays se trouvent dans la même situation. Pour que le plan du GrandDuché soit accepté, il devra être revu et les quotas d’émissions alloués à l’industrie devront être ramenés à 2,69 millions de tonnes par an, au lieu des 3,95 millions prévus dans le plan, soit une réduction de plus de 30%. L’industrie représente pourtant le secteur qui a réalisé, jusqu’à présent, le plus d’efforts, réduisant ses émissions de 7,7 millions de tonnes en 1990 à 3 millions de tonnes en 2005. Le ministre de l’Environnement, Lucien Lux, tout comme la Fedil, s’est insurgé de la décision de la Commission européenne, déplorant que celle-ci n’ait pas tenu compte des spécificités du pays et se soit basée sur les émissions de 2005 pour fixer ses plafonds. Cette année de référence ne serait pas représentative de l’activité normale de l’industrie luxembourgeoise des dernières années, car ne prenant pas en compte un certain nombre d’activités intensives en consommation d’énergie, en phase de démarrage à l’époque, telles que Primorec, le nouveau laminoir à chaud de Belval, la centrale de cogénération du Kirchberg, ou encore la centrale Twinerg. Le ministre déplore également que le système de prévisions de la Commission ne soit pas adapté aux petites économies, puisqu’il ignore l’impact d’un nombre très limité d’installations dans la constitution des réserves pour d’éventuelles nouvelles installations. «Accepter les 2,69 millions de tonnes exigées par la Commission équivaut à refuser, jusqu’en 2012, toute nou-

velle installation, voire à fermer ou réduire la production d’un certain nombre d’installations industrielles», s’inquiète le ministre. Lucien Lux entend faire valoir son point de vue à Bruxelles et est prêt à consentir une réduction de ces quotas, mais de manière réaliste. Si un accord était impossible à trouver avec la Commission, le Luxembourg se «réserve le droit d’entreprendre toutes les démarches qui s’imposent, y compris celle de plaider devant la Cour de justice des Communautés européennes». Les belles ambitions de départ affichées par le pays – réduire, d'ici 2012, ses émissions de CO2 de 28% par rapport à 1990, soit environ 3 millions de tonnes – et décrié régulièrement par de nombreuses fédérations, semblent avoir vécu. Les intérêts économiques finissent toujours par rattraper les velléités écologiques… || Florence Reinson

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LE CHIFFRE DU MOIS

800.000 C’est le nombre approximatif de cartes de débit et de crédit en circulation au Luxembourg: il y avait, fin 2005, 463.000 cartes de débit (pénétration de 100%) et 319.000 cartes de crédit (pénétration de 70%). Ainsi, les Luxembourgeois devancent les Allemands (82% de pénétration pour les cartes de débit et 32% pour les cartes de crédit) et, en partie, les Français (pénétration de 87% pour les cartes de débit et de 72% pour les cartes de crédit). Sources: émetteurs de cartes, banques, TNS.

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COVERSTORY

14 Gouvernement – Un nouveau cap Alors que l’équipe Juncker se situe au milieu du gué, plusieurs observateurs commentent pour nous le chemin parcouru et, surtout, mesurent celui qui reste à accomplir avant la fin de cette législature, en 2009.

20 Économie

DOSSIER MANAGEMENT A N D S T R AT E G Y

142 Finding Luxembourg’s niche For several years the Luxembourg government has been stepping up its campaign to make Luxembourg more competitive and to develop a long-range plan. Some of the country’s top managers comment on the economy and propose strategies and scenarios for the country’s future.

24 Enseignement supérieur et Recherche 152 The Talent Gap 28 Travail et Emploi 30 Travaux publics 34 Trésor et Budget

GRAND ENTRETIEN

114 «Je crois au développement équilibré de l’offre commerciale» L’ambition de devenir un centre du commerce dans la Grande Région s’appuie sur le développement démographique et économique d’un Luxembourg que tout le monde veut dans sa zone de chalandise. Le ministre des Classes moyennes, Fernand Boden, y croit.

PORTFOLIO PHOTOGRAPHIQUE

Assuming that the retention of human capital is more cost efficient than high turnover and recruitment, how can companies in Luxembourg better attract, manage and therefore retain, skilled human resources.

14 COVERSTORY

Gouvernement – Un nouveau cap

160 Up the corporate food chain A cross section of industry experts confirm IT’s rising importance and what this might signify for IT Managers, corporate strategies and possible opportunities for Luxembourg

C A S E S T U DY – W E B

168 «Le Web est désormais partie intégrante de la vie d’une entreprise» Pour Guy Kerger (Mindforest), il faut avant tout connaître ses objectifs d’affaires, avant d’opter pour un éventuel projet Web.

122 Ah, la sacro-sainte pause!

GRAND SUJET – PRÊT À PORTER

130 Concurrence effrénée Le marché de l’habillement a vécu d’importantes mutations ces dernières années. L’arrivée de succursales et autres filiales représente à la fois un danger mais aussi une chance pour le commerce indépendant.

169 «Quels sont, selon vous, les critères permettant d'évaluer la qualité et la réussite d'un projet Web?» Pour répondre à cette question, nous avons donné la parole à des experts de six entreprises.

114 GRAND ENTRETIEN – FERNAND BODEN

«Je crois au développement équilibré de l’offre commerciale»

132 Bram – La cinquantaine hurlante 136 A way of life 136 De la place pour tous

142 DOSSIER

Management and Strategy

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ACTUALITÉ ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE, LUXEMBOURG ET GRANDE RÉGION

38 La valse des chiffres Serrer ou délier les cordons de la bourse? À l’heure de voter le budget 2007, les députés pourront puiser l’inspiration dans les avis – très partagés – des institutions consultées.

70 Immobilière Frey investit le Pôle Europe Sur les cendres de l’usine Daewoo, le site assaini devient un retail-park, à deux pas d’Auchan. Et d’autres projets arrivent pour étendre le Pôle Europe aux confins des trois frontières.

42 Un nouveau départ L’offre financière de GL Events a largement convaincu la Communauté d’Agglomération de Metz-Métropole. À partir du 1er janvier 2007, la société lyonnaise sera chargée du développement et de l’exploitation de la Foire de Metz.

76 Régulariser le travail occasionnel Transformer le travail non déclaré en travail légal, tel est le but de l’étude 2Plus dont les conclusions seront rendues prochainement au ministre du Travail. Les outils de nos voisins ont été passés au crible.

47 Changement dans la continuité La société holding est morte, vive la SPF! Une cousine proche qui devrait avoir davantage les faveurs de Bruxelles…

76 85 Tour de chauffe Le projet de participation du Luxembourg au championnat A1 GP commence à prendre forme.

T R AVA I L A U N O I R

Régulariser le travail occasionnel

50 Univers en mouvement Le projet de loi 5627 relative aux marchés d’instruments financiers pourrait bouleverser le petit monde des PSF.

52 Un exercice d’introspection avantageux Les sociétés cotées en Bourse de Luxembourg doivent se mettre, en 2007, en con cordance avec le code de gouvernance

NEWS

44 L’essentiel de l’actualité De la page 44 à la page 111, retrouvez l’actualité des sociétés du Luxembourg et de la Grande Région.

É V É N E M E N T S – R E P O R TA G E S P H O T O S

58 The end of the affair At a recent Executive Club Meeting at the Hotel Royal, André Lussi’s buoyant reflections on “Clearstream Affair 1” proved he is a man who does not easily accept defeat.

84 Luxembourg and Greater Region, European capital of culture, 2007 Casino cocktail

86 Vox / Universal Music Mariage entre téléphonie mobile et musique

62 Une crise de jeunesse La démission de Gabriel Bleser de son poste de rapporteur général de l’Inspection de la concurrence, fait un peu désordre dans le cadre d’une autorité qui semble encore se chercher après deux années d’existence.

52 GOUVERNANCE D’ENTREPRISE

92 Entrepreneuriat

Un exercice d’introspection avantageux

Financer un projet d’entreprise

110 Ingénieurs-conseils Progroup fête ses dix ans.

64 La Roumanie et la Bulgarie sont déjà très proches du Luxembourg L’entrée de ces deux pays dans l’Union européenne, le 1er janvier prochain, ne changera pas fondamentalement la donne pour nos entreprises. Tandis que les échanges commerciaux ne cessent de croître.

62 CONCURRENCE

Une crise de jeunesse

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LES

H OM M E S D ON T L A B A N QU E E S T L E M É T I E R


RUBRIQUES CHIFFRE DU MOIS

7 Le nombre de cartes de crédit et de débit en circulation au Luxembourg

P L AY T I M E NOUVEAUTÉS

174 Mode, beauté, accessoires E N T R E T I E N – PA S S I O N S

PORTEFEUILLE

57 Les confidences de Guido Berghmans LU ET VU

72 Revue de presse PA R C O U R S

79 The career path of André Roelants SONDAGE MONSTER.LU

82 La communication interne TECHNOLOGIES

88 Réseaux, câblage, routers, sécurité, téléphonie, imprimantes, périphériques, disques durs, ordinateurs UNIVERSITÉ DU LUXEMBOURG

178 «…une fleur, une plume ou une feuille remarquable entre deux pages…» «Mon jardin secret, je crois que nous en avons tous un».

T R AV E L L I N G

184 Helsinki – a city for all seasons Expect the unexpected when this month’s traveling guest, design crazy Janne Saarikko, proposes Finnish fun from a private shopping apartment to a bar completely made out of ice.

57 PORTEFEUILLE

Les confidences de Guido Berghmans

RECETTE DU MOIS

186 Soyez un chef avec… Sébastien Perrot, du restaurant Oro e Argento (à Luxembourg)

95 Au cœur de la finance C L U B PA P E R J A M DROIT COMMERCIAL

188 Au restaurant La Lorraine

97 Développer son entreprise, en toute franchise CARRIÈRES

99 Changement de poste ou d’entreprise? L E B I L L E T D E L’ E C O N O M I S T C L U B

106 Mythe ou réalité? C O M M U N I C AT I O N

108 Nouvelles campagnes

79 PA R C O U R S

The career path of André Roelants EN COURS

112 Patience et longueur de temps… MON BUREAU

192 Robert Garcia

178 E N T R E T I E N – PA S S I O N S

«…une fleur, une plume ou une feuille remarquable entre deux pages…»

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L E B I L A N D U G O U V E R N E M E N T À M I - PA R C O U R S

Un nouveau cap

Illustration: xGraphix

Alors que l’équipe Juncker se situe au milieu du gué, plusieurs observateurs commentent pour nous le chemin parcouru et, surtout, mesurent celui qui reste à accomplir avant la fin de cette législature, en 2009.

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«Lors de la présentation du programme gouvernemental en août 2004, je vous avais dit que ce gouvernement serait un gouvernement de la modération. Ce n’était pas des paroles en l’air», a martelé le Premier ministre, Jean-Claude Juncker, lors de sa déclaration sur l’État de la Nation, le 2 mai 2006 devant la Chambre des députés. Si la tendance à la détérioration de la situation économique et financière du Luxembourg était déjà perceptible il y a deux ans et demi, elle est aujourd’hui nettement plus marquée. «Il faut le dire clairement: rien ne va plus tout à fait comme il le faudrait», a-t-il appuyé, stigmatisant les points faibles de l’économie nationale: une inflation élevée qui freine la croissance et affaiblit la compétitivité du pays (en baisse de 7% entre 1996 et 2005 par rapport à ses principaux partenaires commerciaux), une dépendance excessive vis-à-vis de la place financière, des dépenses publiques qui progressent à un rythme galopant (l’excédent budgétaire de 5,9% en 2000 s’est transformé en un déficit de 1,9% en [>> 16]



P R O G R A M M E D E S TA B I L I T É ET DE CROISSANCE

Objectif 2009 La 8e actualisation rappelle l’objectif de retour à un équilibre budgétaire pour l’administration publique au plus tard dans trois ans. C’est le 24 novembre dernier que le Conseil de gouvernement a adopté la 8e actualisation du programme de stabilité et de croissance du Grand-Duché de Luxembourg. Si, en période d’excédents budgétaires – entre 1993 et 2003 –, cet exercice n’a jamais posé de véritables problèmes, il n’en est plus de même depuis que les voyants des finances publiques sont passés dans le rouge. Dans un premier temps, en vue de favoriser un retour rapide à la croissance tendancielle, le gouvernement avait laissé jouer librement les stabilisateurs automatiques et activement mis en œuvre une politique budgétaire contre-cyclique, en maintenant, notamment, à un niveau élevé les dépenses d’investissement. Mais le déficit budgétaire n’en a pas, pour autant, diminué et après la disparition du choc de croissance initial, l’économie a subi des effets de «rémanence», notamment au niveau du chômage et de l’inflation qui se sont établis à des niveaux se situant clairement au dessus de leurs niveaux historiques. «L’augmentation du chômage ainsi que la progression des autres transferts sociaux ont exercé une forte pression à la hausse sur les dépenses publiques», ne peut que constater le document finalisé par le ministère des Finances, pour qui l’effort de consolidation budgétaire doit se concentrer principalement sur ce volet dépenses, sans pour autant négliger l’aspect recettes. Et de rappeler que l’objectif budgétaire est de parvenir à «rétablir l’équilibre en termes nominaux aussi rapidement que possible et au plus tard en 2009». Un objectif jugé compatible avec celui, à moyen terme, d’un solde de financement de -0,8% du PIB en termes structurels, tel qu’il fut défini dans la précédente actualisation de ce programme de stabilité et de croissance. Mais 2009 ne constitue pas une fin en soi, d’autant plus que si l’équilibre budgétaire au niveau de l’administration publique est rétabli (le déficit passerait de -0,9% du PIB, en 2007, à un solde de +0,1% en 2009), le solde de financement de l’administration centrale devrait rester négatif (-2,9% en 2007; -2,3% en 2009). «L’effort de consolidation budgétaire devra donc être poursuivi au niveau de l’administration centrale au-delà de l’horizon de prévision du programme de stabilité dans le but [>> 18] 16

«Il faut le dire clairement: rien ne va plus tout à fait comme il le faudrait». JEAN-CLAUDE JUNCKER

2005), un taux de chômage qui augmente plus fortement qu’ailleurs, un système de pensions dont la pérennité n’est plus garantie… «Bien qu’il constitue la trame de l’action gouvernementale, le programme de coalition est passé au second plan», constate Claude Karger, le rédacteur en chef du Lëtzebuerger Journal, qui note un changement de «climat politique» fin 2005. «Le changement de cap, la politique d’économies et surtout les accords tripartites d’avril 2006 ont changé les priorités du gouvernement: l’atteinte de l’équilibre budgétaire jusqu’aux élections en 2009 prime à présent». Et l’éditorialiste de souligner que si certains projets – de construction, notamment – ont été gelés, d’autres – relèvement de taxes et d’accises, etc. – sont apparus. «Ni le report des tranches indiciaires, ni la désindexation de certaines prestations sociales, ni l’introduction du statut unique, ni le crédit d’impôt, ni même la loi antitabac n’étaient prévus dans le programme gouvernemental de 2004…», énonce-t-il.

Priorité à la compétitivité Le nouveau cap affiché par l’équipe ministérielle menée par Jean-Claude Juncker suscite l’approbation des chambres et organisations professionnelles. «La prise de conscience de la dégradation de la compétitivité de l’économie luxembourgeoise est relativement récente», note la Chambre de Commerce qui la fait remonter au printemps dernier, lors des négociations tripartites (lire aussi page 38). Si l’amélioration de cette compétitivité doit constituer, à ses yeux, «la priorité absolue du gouvernement» durant la seconde moitié de cette législature, elle se félicite également de «la prise de conscience par les acteurs politiques et le grand public de la détérioration progressive du déficit budgétaire et de la gravité du problème de financement à long terme des mécanismes de sécurité sociale». La Fédil, pour sa part, note que le Bilan compétitivité, présenté le 13 septembre dernier, fait état «d’un certain nombre d’évolutions positives, notamment en ce qui concerne la croissance du PIB et de l’emploi intérieur». Mais la fédération patronale signale que l’analyse met également «en évidence un niveau inquiétant de l’inflation se répercutant directement sur l’évolution du coût salarial». «Plus que jamais, il est nécessaire de mener une politique qui garantit à terme la compétitivité des entreprises dans un contexte international en mutation rapide. Il appartient aux élus


Une sérieuse menace L’Association des banques et banquiers, Luxembourg (ABBL), s’inquiète pour sa part de ne pas trouver trace, dans les mesures de rigueur budgétaire annoncées, d’une quelconque intention du gouvernement de contrecarrer la tendance à la dégradation du régime d’assurance-pension. «Le bilan actuariel (présenté en décembre 2005) a révélé que dès l’année 2025, le régime connaîtra des problèmes de financement substantiels. En agissant maintenant, il serait encore possible de redresser la situation tant soit peu», avertit Fernand Grulms, membre du comité de direction de l’ABBL.

dégager des compromis modestes», remarque M. Grulms. L’économiste déplore que le groupe d’analyse annoncé, ayant pour objet de faire un monitoring de la situation fiscale comparative du Luxembourg, «n’ait pas encore pu être constitué, en 30 mois. Il faut espérer qu’il va bientôt entamer ses travaux». Si les organisations professionnelles ne ménagent pas leurs critiques face à l’attentisme du gouvernement sur certains facteurs clés de la politique économique, elles lui reconnaissent également des avancées notables au cours de cette première moitié de législature. Ainsi, Norbert Geisen, le président de la Fédération des Artisans, constate que le gouvernement «a réalisé ou, du moins, adressé certains points du programme gouvernemental de 2004». Il cite notamment la réforme du droit d’établissement et la loi-cadre, la réforme du bail à loyer, la lutte contre les charges administratives, la réforme de la loi sur l’aménagement communal et le développement urbain, ainsi que «le dossier des déchets inertes qui — du moins – a pu être débloqué. La 3e édition du plan national en faveur des PME ainsi que le plan sectoriel ‘zone d’activité économique’ sont, quant à eux, sur le point d’être finalisés». M. Geisen se félicite en outre de la volonté du gouvernement

La menace, selon lui, est à prendre très au sérieux: «Des agences de notation ont déjà annoncé le risque de dégradation du ‘rating’ du Luxembourg. La perte du rating ‘AAA’ conduirait sans aucun doute à une perte de confiance des investisseurs étrangers et serait particulièrement dommageable pour le secteur financier et pour les finances publiques». L’Union des entreprises luxembourgeoise (UEL), qui se déclare également très préoccupée par cette question, réclame que soient prises «incessamment des mesures visant à alléger la charge du régime général de pension, dans le but de pérenniser un niveau de prestation important». Pour ce faire, elle demande au gouvernement d’instaurer «dans les meilleurs délais» le groupe de réflexion ad hoc, décidé lors de la Tripartite d’avril. Dans le domaine de la politique fiscale, l’ABBL ne cache pas son impatience et réclame une analyse approfondie de la situation du pays, rappelant l’annonce faite par le gouvernement de veiller à maintenir un environnement fiscal compétitif. «De nombreux pays ont connu des situations d’équilibre budgétaire précaires au cours des dernières années, qui les ont amenés à procéder à un réexamen de leurs modèles de redistribution des revenus. Au Luxembourg, la Tripartite de 2006 était censée se livrer à cet exercice, mais n’a pu que

L’ABBL s’alarme du peu de cas que le gouvernement semble faire de la pérennité du système de pension, lourdement hypothéqué d’ici 20 ans.

Photo: Luc Deflorenne

de mettre en place un environnement favorable à l’investissement et à l’emploi». Tout en approuvant la décision du gouvernement de mettre un sérieux coup de frein aux dépenses de l’État, la Fédil salue le fait que le gouvernement maintienne néanmoins un haut niveau d’investissements publics, tout comme elle se félicite de sa volonté d’augmenter les dépenses publiques en faveur de la recherchedéveloppement, «susceptible d’apporter au pays de réelles opportunités de croissance et de diversification économique».

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d’intensifier la promotion de l’innovation et de la recherche dans les entreprises et de «la mise sur les rails» de la réforme de la formation professionnelle.

Surcharge administrative

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Pour la Chambre de Commerce, le redressement de la compétitivité du pays doit constituer la priorité absolue de la seconde moitié de cette législature.

Photo: David Laurent

[>> 16] de rétablir l’équilibre budgétaire au niveau de tous les sous-secteurs de l’administration publique», est-il indiqué. Dans ses prévisions macro-économiques à moyen terme (2007-2009), le gouvernement luxembourgeois table sur une croissance située dans une fourchette de 4-5%: 4% pour 2007, 5% pour 2008 et à nouveau 4% pour 2009. À noter que l’année dernière, les pronostics étaient largement plus favorables pour 2007 (4,9% de croissance annoncés). Le ralentissement de la croissance en Allemagne pour 2007 n’était pas encore prévu… Pour ce qui est de l’inflation, un ralentissement significatif est attendu par rapport à la période 2003-2006, le taux d’inflation devant se limiter à 1,4-2,0% l’an, rétablissant ainsi la stabilité des prix. L’emploi intérieur, lui, «continuera à être caractérisé par un grand dynamisme en 2007-2009, augmentant de 3,6-3,7% l’an», note le gouvernement qui table, en parallèle, sur un lent ralentissement du chômage, de 4,8% en 2006 à 4,4% en 2009… Pour cette période 2007-2009, il est encore prévu que le solde de la sécurité sociale reste largement excédentaire et que les recettes des administrations locales (notamment l’impôt commercial communal et la part des recettes du Fonds communal de dotation financière) augmenteront en ligne avec le PIB. Du reste, le ratio entre les dépenses publiques et le PIB devrait connaître une nouvelle réduction, de 40,1% à 38,2%. En repassant sous les 40%, ce ratio atteindrait un niveau comparable à celui de la période 1999-2001. Quant à la dette de l’administration publique, qui devrait passer de 7,5% du PIB en 2006 à 8,5% en 2008 et 2009, elle reste encore très largement en deçà de la valeur de référence des 60% du PIB prévue par les critères de Maastricht. Par rapport à la précédente actualisation de novembre 2005, elle a même été revue à la baisse, puisqu’il y a un an, le gouvernement tablait sur une dette brute de 9,6% du PIB en 2006 et de 10,2% en 2009. Cette 8e actualisation doit désormais être soumise à la Commission européenne, qui formulera une recommandation adressée au Conseil «Affaires économiques et financières». C’est ce dernier qui se prononcera définitivement sur le programme, en principe au printemps 2007. || J.-M. G.

Dans le registre des bons points attribués au gouvernement, la Confédération luxembourgeoise du Commerce (CLC), apprécie fortement que le gouvernement attache une importance accrue à des secteurs tels que le commerce – avec l’amorce d’une réflexion sur la libéralisation des heures d’ouverture des commerces de détail —, ainsi qu’aux secteurs des TIC ou de la logistique, «lesquels furent souvent délaissés par le passé». Mais la CLC ne se prive pas non plus de distribuer ses mauvais points. À commencer par la question de la réforme du droit de la faillite, censée le rendre plus adapté aux réalités du terrain économique et réduire le nombre de faillites organisées. «La CLC est sidérée que, dix ans après qu’elle ait sollicité une réforme et fourni des exemples précis en matière de faillite organisée, aucun progrès n’ait été réalisé», s’indigne-t-elle. L’organisation déplore également, qu’en dépit des engagements du gouvernement en ce sens, «les entreprises ne profitent malheureusement d’aucune amélioration notable en matière de surcharge administrative – bien au contraire», et constate le manque chronique de ressources attribuées aux Classes moyennes, «alors que les PME sont un pilier important et indispensable de notre économie».

La question de l’emploi, évidemment, figure également au cœur des préoccupations des observateurs consultés pour ce bilan à miparcours. L’emploi, et bien sûr, ses deux corollaires, l’éducation et la formation. «Dans le dispositif à mettre en œuvre pour garantir la compétitivité de l’économie nationale et défendre le niveau de vie exceptionnel de la société luxembourgeoise, c’est au couple ‘Éducation-Formation’ que revient sans doute une place prépondérante», indique ainsi la Chambre des Métiers, soulignant qu’il reste dans ce domaine «du pain sur la planche». L’UEL, pour sa part, estime indispensable, afin de garantir l’employabilité des personnes menacées de licenciement et des travailleurs âgés, de «promouvoir davantage la formation continue.» La réforme de l’Administration de l’emploi, très attendue également, devra en outre lui permettre, selon la formule de Claude Karger (Lëtzebuerger Journal), de devenir «plus qu’un gestionnaire du chômage, mais une vraie entreprise de placement». Dans les deux ans et demi à venir, les défis nee donc manquent donc pas pour le gouvernement, appelé également de toutes parts à agir avec détermination pour mettre un terme à la pénurie de logements, une situation que le Premier ministre Jean-Claude Juncker a luimême qualifiée «d’échec personnel». Cette détermination dont il devra faire preuve, et à laquelle l’enjoint d’ailleurs la CLC, ne pourra aboutir aux profondes réformes structurelles dont a besoin le pays, selon l’organisation, qu’au prix de «décisions courageuses, parfois impopulaires, mais justifiées». || Frédérique Moser



ÉCONOMIE

Actions tous azimuts Diversification, promotion d’entreprise, nouvelles technologies… Jeannot Krecké est sur tous les fronts et ne relâche pas ses efforts. Reste aux réalisations concrètes à suivre…

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Mais Jeannot Krecké n’est pas homme à se satisfaire de si peu. «Je suis souvent assez impatient et j’aimerais que tout avance plus vite. Ainsi, il m’arrive de voir en action divers exemples de bonnes pratiques lors de mes voyages à l’étranger et des réunions au niveau ministériel à Bruxelles, et je réalise alors que nous avons encore beaucoup à apprendre de certains pays». Et de citer en exemple le guichet unique du Bahreïn, dans lequel, en l’espace d’une seule journée, il est possible de remplir toutes les formalités pour implanter son entreprise et suivre son dossier via un site Internet. «Ici, nous avons certes le portail entreprises qui vous guide à travers les méandres de nos administrations, mais nous sommes encore loin de l’efficacité de l’outil bahreïni», constate-t-il. Marquée du sceau du développement durable, la politique économique du gouvernement vise également, plus que jamais, un objectif de diversification pour s’affranchir autant que faire se peut de l’hégémonie de la place financière. Un vœu pieux dont la réalisation ne coule pas de source, sur fond de concurrence exacerbée de la part de l’Europe de l’Est ou de l’Asie, aux coûts de maind’œuvre incomparables. «Nous ne pouvons, et nous ne voulons pas, rivaliser avec ces coûts-là, prévient le ministre socialiste. Il sera donc de plus en plus difficile d’attirer de nouvelles chaînes de production industrielles au Luxembourg. Ce que nous devons faire, c’est nous spécialiser dans quelques domaines, créer des niches de compétence. La diversification ne peut en effet être comprise comme la tentative de développer tous les secteurs, mais plutôt comme une multi-spécialisation».

Le cadre du commerce électronique adapté Le soutien du secteur des technologies de l’information et de la communication (TVA réduite, réseau Luxconnect, infrastructure PKI…) reste un des moteurs de cette politique. «AOL reste implanté avec son centre opérationnel au Luxembourg, Skype, iTunes de Apple, Amazon

Photo: David Laurent

Depuis son intronisation à la tête du ministère de l’Économie, Jeannot Krecké n’a guère eu le temps de chômer. En un peu plus de deux ans, il a déjà effectué une quinzaine de missions économiques aux quatre coins du monde, sans compter les multiples interventions sur le territoire national, comme si le dynamisme de l’économie luxembourgeoise dépendait du sien… «Je mets toute mon énergie dans l’accomplissement de cette tâche qui me demande énormément de travail. Je sens que je puise dans mes réserves et je ne pourrai pas continuer pendant vingt ans. Mais il ne me viendrait pas à l’idée de me plaindre, car rien n’est plus passionnant que s’efforcer à faire bouger les choses, à faire avancer un pays», explique-t-il. En plus de l’organisation de la présidence du Conseil de l’Union européenne, au premier trimestre 2005, deux grands dossiers économiques ont dominé la première moitié de l’actuelle législature. Le premier concerne la compétitivité du pays, toujours disséquée au travers différentes études internationales, et qui figure aussi en filigrane du rapport du Professeur Fontagné, rendu public en novembre 2004. Le second a, évidemment, trait à ce fleuron du «patrimoine économique» national qu’est Arcelor, «victime» d’une OPA de l’Indien Mittal Steel, mais qui a su préserver (pour combien de temps?) la localisation du siège au Grand-Duché. «Cette OPA a aussi fait prendre conscience aux Luxembourgeois que nous vivons dans un monde globalisé», rappelle Jeannot Krecké, qui plaide, évidemment, pour la mise en place «d’un cadre réglementaire et des infrastructures de très haut niveau afin de pouvoir être compétitifs au niveau mondial, pour survivre dans ce nouveau contexte». La création d’une infrastructure à clé publique (via le consortium LuxTrust), permettant une signature électronique, ou encore l’amélioration de la sécurité d’approvisionnement en énergie électrique – pour éviter de revivre un black-out comme en septembre 2004– sont à inscrire à l’actif du bilan du ministre socialiste de l’Économie, même si, dans le premier cas, la machine avait été lancée du temps de son prédécesseur.


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ou Napster ont également leurs sièges européens ici. D’autres entreprises de la branche montrent un intérêt certain pour venir s’installer chez nous. Ce qui importe maintenant, c’est de pouvoir tirer le plein potentiel des cercles vertueux d’agglomération d’activités», prévient le ministre de l’Économie qui annonce aussi, pour le courant de 2007, une adaptation du cadre légal en matière de commerce électronique, suite à l’introduction de la signature électronique. Cet enthousiasme n’est, pour autant, pas forcément partagé par tous. Ainsi François Bausch, président du groupe parlementaire Déi Gréng, reste-t-il un peu sur sa faim. «À en juger par la qualité de nos infrastructures, il est étonnant que nous n’arrivions pas à attirer plus d’entreprises à hautes exigences technologiques, remarque-t-il. Notre gouvernement devrait peut-être constater que ses arguments de persuasion ne correspondent pas avec ce qui peut être effectivement observé sur le terrain. Il ne s’agit plus de séduire par l’unique raison fiscale, mais de prendre des positions claires et courageuses associées à une volonté manifeste de changer de politique afin de donner un cadre réglementaire général qui sera propice aux investisseurs». Mais il n’y a pas que les TIC dans la vie… À côté de cela, la logistique («J’attends beaucoup de la nouvelle affectation du site de la WSA», indique M. Krecké), les équipements médicaux, la pharmaceutique et les biotechnologies médicales ont également voix au chapitre. «Je citerai encore les ‘écotechnologies’ qui offrent des opportunités que nous devrons savoir saisir rapidement», annonce le ministre. Des belles intentions, donc, mais pour lesquelles on attend encore du concret. Cette rhétorique, d’ailleurs, est de nature à agacer Guy W. Stoos, membre du Bureau de coordination de Déi Lénk. «Le programme gouvernemental, principalement axé sur la continuité d’une orientation néo-libérale affirmée, se résume en fait à sa compatibilité avec la stratégie européenne définie à Lisbonne en 2000 et n’offre que des intentions n’engageant à pas grand-chose», regrette-t-il.

Des projets sur le feu Sur le terrain, la réalité se résume, à ses yeux, à la poursuite de la politique des niches économiques dont la volatilité est de plus en plus apparente (comme l’a démontré AOL, qui a choisi de revenir en arrière en délocalisant du Luxembourg une partie de ses activités), ainsi qu’à l’abdication de la politique face aux acteurs économiques, soulignée par les multiples volte-face du gouvernement dans le dossier Arcelor. «Une telle politique ne peut évidemment se faire que moyennant un dumping fiscal de plus en plus effréné avec les conséquences connues: redistribution des richesses à sens 22

unique, reprise conjoncturelle sans suivi fiscal conséquent, impossibilité de rechercher un équilibre économie/écologie, précarisation des emplois et chômage», assure M. Stoos. Ce «concret», Claude Meisch, le président du DP, l’attend aussi, lui qui regrette qu’à la suite du rapport Fontagné, d’abord, puis de la Tripartite et des annonces d’importantes réformes structurelles, ensuite, «la montagne accouche d’une souris». «Nous estimons qu’une politique de prospection économique plus pointue, prenant encore davantage en compte les attentes des pays cibles, devra se greffer sur les efforts que l’on souhaite consentir en matière technologique (nanotechnologies, génie génétique, technologies médicales, technologies de l’environnement…)», explique-t-il. Pas question, non plus, pour lui, d’éviter un vrai débat relatif à l’approvisionnement en énergie du Luxembourg, plaidant plutôt en faveur d’un raccordement au réseau français d’électricité et se refusant à un faux débat sur l’énergie nucléaire. «Il ne faut d’ailleurs pas perdre de vue que le prix de l’électricité constitue un facteur déterminant dans le choix des entreprises pour s’établir plutôt dans l’un ou dans l’autre pays. Pour le DP, l’ouverture du marché de l’électricité à la concurrence permet de contrecarrer l’envolée des prix de l’électricité». Au moment de s’engager dans la seconde moitié de son mandat, M. Krecké entend jouer sur les mêmes tableaux (diversification économique, stimulation de l’esprit d’entreprise, promotion de l’innovation et du commerce extérieur…), mais sans que cette liste ne soit exhaustive. «Nous avons aussi des projets moins connus comme l’élaboration d’un Code des consommateurs, dont le projet de loi devrait prochainement être déposé», annonce-t-il. Également au menu des préoccupations du ministère de l’Économie et du Commerce extérieur: le projet de loi sur l’organisation du marché du gaz et de l’électricité, déposé en août dernier, et que M. Krecké espère voir rapidement aboutir (pour l’heure, seule la Chambre des Fonctionnaires et des Employés publics a pris le temps de rendre son avis…) et le projet de règlement grand-ducal concernant la performance énergétique des bâtiments d’habitation, également déposé cet été. «Nous allons aussi réformer le fonds de compensation et le règlement sur la fourniture d’énergie électrique renouvelable et mettre en œuvre un système d’incitation pour l’injection de biogaz dans les réseaux de gaz naturel sur le territoire national», ajoute encore le ministre, qui doute néanmoins de pouvoir accomplir tout ce qu’il espère dans les 30 mois à venir. «Je ne pense pas, car je suis très exigeant envers moi-même et envers mon pays, mais mes objectifs sont le moteur de mon action». || Jean-Michel Gaudron

«Nous avons encore beaucoup à apprendre de certains pays». JEANNOT KRECKÉ


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ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET RECHERCHE

De courbes en lignes droites Après des années d'attentisme, le gouvernement s'est engagé à faire de la Recherche l'un des thèmes majeurs de sa politique jusqu'en 2009.

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nion publique et se félicite d'un concept qui fait école. «Le modèle de gouvernance que nous avons proposé, à savoir donner à l’Université une autonomie dans le cadre de règles prédéfinies, a également été accepté par tout le monde et même exporté à l’étranger comme modèle de bon fonctionnement. Le Conseil de gouvernance qui est composé par des personnalités indépendantes, d’horizons différents – et non de fonctionnaires – joue un très bon rôle d’écran entre l’Université, d’une part, et le ministre, d’autre part. Il protège l’autonomie de l’Université à l’égard de la politique, mais il joue aussi un rôle de moteur dans les instances de l’Université, car il doit accepter des projets, il émet des critiques...»

Contrat de développement Une avancée majeure vient également d'avoir lieu, signale M. Biltgen, avec la signature du contrat de développement entre le gouvernement et l’Université, qui fixe, d'une part, les devoirs de l’Université envers l’État et, d'autre part, garantit à l’Université une évolution budgétaire jusqu'en 2009 (avec un budget qui s'établira alors à 72 millions d'euros). Pas de quoi rassurer Guy W. Stoos (Déi Lenk-La Gauche) qui s’inquiète d’une situation financière de l’État ne devant «pas faciliter le démarrage (de l'Université). Ainsi n’est-il pas étonnant de trouver maintes allusions dans le programme gouvernemental quant à son financement», constate-t-il, relevant que le texte évoque la nécessité pour l’Université de faire appel «à un financement privé, y compris les contributions des étudiants, selon des modalités à définir». Le ministre Biltgen assure pourtant qu'elle restera épargnée par la réduction prévue des dépenses publiques. «La rigueur budgétaire est là pour nous permettre, en tant que gouvernement, d’investir sur des projets d’avenir. Université et Recherche sont de ceux-là. Voilà pourquoi l'ordre

Photo: David Laurent

Erna Hennicot-Schopges, prédécesseur de François Biltgen au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, avait semé la graine. Depuis 2004, son collègue du CSV veille à la bonne croissance de la plante. «Le gros morceau de cette première partie de mandat, c’était la mise en œuvre de la loi de 2003 sur l’Université, avec, aussi, la résolution de la question du site de l’Université, indique M. Biltgen. Dans ce domaine, nous avons avancé très loin. Parce que, premièrement – et c’était pour moi le plus important –, presque plus personne ne met en doute le concept de la loi. Or, lorsque j’ai pris mes fonctions, beaucoup de gens voulaient revenir au débat antérieur et remettre en question sa philosophie, à savoir créer une université axée avant tout sur la recherche, offrant, comme je l’ai toujours dit, 'dans peu de domaines beaucoup de choses et non pas dans beaucoup de domaines peu de choses', et devenant ainsi une université d’excellence. En plus, les trois critères principaux, qui étaient aussi discutés dans le public, à savoir mobilité, multilinguisme et internationalisme sont également acceptés maintenant», se félicite le ministre. Il était grand temps! Soupirent de concert ceux qui l'ont longuement attendue, cette Université du Luxembourg. Parmi eux, Guy W. Stoos, l’un des chefs de file de Déi Lenk-la Gauche, relève ainsi que «l’Université est enfin sur les rails, malgré des décennies de tergiversations de la part du parti chrétien-social et malgré de ridicules tractations quant au(x) site(s)». M. Stoos déplore également que le concept retenu «une université et des CRP au service de la compétitivité économique», n’intègre pas, sur le même plan, les questions relatives au développement de la société luxembourgeoise (politique d’intégration, participation politique et éducation), alors que s’accroissent «les inégalités sociales». Sûr de son fait, le ministre de tutelle assure néanmoins s'être allié une large part de l'opi-


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budgétaire est fixé jusqu'en 2009 dans le contrat récemment signé. L’Université peut désormais se développer... et on voit qu’elle le fait». Et le ministre de citer que, sous l'impulsion du nouveau recteur, Rolf Tarrach – «qui a beaucoup contribué par sa prestance à ce développement» –, l'Université a déjà obtenu quelques succès, comme le vaste projet de recherche européen U-2010 ou encore une collaboration avec TDK... «Si nous voulons faire une université de la recherche, qui allie l'enseignement supérieur à la recherche et à l’innovation – donc au monde économique – l’idée était très importante de trouver un site, à Esch-Belval, permettant à l’Université de se développer dans ce triangle», souligne par ailleurs le ministre, qui assure que la date de l’emménagement à l’horizon 2010 reste tenable: «Le concours d’architecte vient d'être lancé, avec un concept qui prévoit de regrouper recherche et université dans des maisons thématiques, même si nous n’avons pas encore décidé qui s’occupera institutionnellement de quoi. Voilà pourquoi cette décision du 23 décembre 2005 (décision du conseil de gouvernement portant sur le choix des sites, ndlr.), était tellement importante afin de lancer pour de bon cette Cité des Sciences, avec une envergure encore plus grande que celle initialement prévue. Et ce, quoiqu’il arrive en 2009 pour l’implantation de la troisième faculté de Droit, d’Économie et de Finances». Sur cette dernière question, sujette à polémique, François Biltgen suggère de «laisser du temps au temps. De toute façon, pour le moment, implanter deux facultés et le rectorat à Esch-Belval est déjà une mission importante. D’ici là, le Limpertsberg pourra accueillir l’autre faculté et il faudra prendre la dernière décision en toute quiétude, mais surtout dans l’intérêt de l’Université. Je reste d’avis qu’un site unique est toujours favorable – d’où mon engagement dans cette voie – mais si l'on voulait démontrer que délocaliser cette Faculté pourrait être bon pour l’Université, alors il faudrait en discuter, sans arrière-pensée».

«On vient de très loin» Pour l'heure, le ministre chrétien-social rappelle que l'Université doit s'attaquer à deux vastes chantiers: la prise en charge des étudiants, à laquelle elle vient de s'atteler, et un autre, toujours ouvert, les instruments de sa propre évaluation. «C’est un projet prévu dans le contrat de développement et nous attendons qu'elle nous le présente». Pour ce qui concerne le second ressort de son ministère, la Recherche, François Biltgen estime que «nous nous trouvons aussi en très bonne 26

posture. Le gouvernement s'est engagé à ce que la recherche publique soit l'un des thèmes majeurs d’ici 2009. Il a été décidé une augmentation massive des enveloppes y consacrées, encore faut–il savoir que l’on vient de très loin et qu’il ne faut pas sauter trop loin, trop vite, puisqu’il s'agit avant tout de faire de la 'bonne' recherche». Pour l’exercice 2007, l’enveloppe budgétaire représente 0,44% du PIB, soit 140 millions d’euros. Un chiffre qui ne saurait satisfaire le DP, qui, par la voix de son président, Claude Meisch, estime «que le fait d’allouer à chaque exercice budgétaire une enveloppe – certes indispensable – au développement de la recherche ne suffit pas à lui seul pour soutenir ce secteur. Le gouvernement doit enfin mettre en place une stratégie cohérente, mettant à contribution tous les acteurs». M. Meisch réclame ainsi une meilleure coordination entre les entreprises – le secteur privé devant être davantage soutenu au niveau de la recherche, selon lui – et les CRP, ainsi qu'entre les CRP et l'Université ellemême. Et le président du parti libéral d’insister sur le fait que «le Luxembourg devra se positionner sans tarder dans les domaines des nanotechnologies, du génie génétique, des technologies de l’environnement ainsi que des technologies médicales». Des choix qui «s’imposent pour créer de nouvelles opportunités dans le secteur industriel» et pour lesquels le gouvernement devra faire preuve d’une volonté et d’un courage qui lui ferait actuellement défaut, selon M. Meisch. «Nous travaillons actuellement sur la réforme de la gouvernance de la Recherche, sur base du rapport de l’OCDE», indique à ce propos M. Biltgen. «L’année 2007 sera cruciale de ce point de vue, nous sommes en train de réaliser les audits stratégiques des différentes institutions, et sur cette base, seront développés des contrats de performance. Le fait de regrouper les différentes institutions sur le site d’Esch-Belval permettra également de mieux agencer la collaboration. On voit déjà que l’Université et les centres de recherche publics (CRP) se parlent beaucoup plus que dans le temps. Je crois que là, les grandes décisions ont été prises; il reste à implémenter le détail du rapport OCDE, notamment en créant un conseil interministériel, un comité de haut niveau qui devrait donner davantage d’impulsion politique à la direction que la recherche devrait prendre». La fin de son mandat, le ministre PCS la voit sous une forme résolument géométrique: «En matière d’enseignement supérieur, nous avons dépassé le point de non-retour. Tout va désormais se développer en ligne droite. Pour la recherche, nous devons faire encore davantage d’ajustements, mais la ligne n’est plus mise en doute», assure-t-il. || Frédérique Moser

«Nous travaillons actuellement sur la réforme de la gouvernance de la Recherche. L’année 2007 sera cruciale de ce point de vue». F R A N Ç O I S B I LT G E N


T R AVA I L E T E M P L O I

À l’épreuve du dialogue social Toujours plus d'emplois créés et toujours plus de chômeurs: derrière le paradoxe (apparent), un arsenal de mesures reste à prendre. Déjà apparente durant la législature 19992004, la progression du chômage a connu, depuis 2004, une accélération qui mobilise une grande partie de l'action gouvernementale. Mais pas suffisamment, aux yeux du parti libéral, passé, depuis les dernières législatives, dans les rangs de l'opposition. «À part le fait que le Premier ministre a retiré au ministre du Travail et de l'Emploi le ressort de la Culture, afin que ce dernier puisse se consacrer prioritairement à la politique de l'emploi, on ne peut que constater l'échec du gouvernement dans ce domaine», affirme Claude Meisch, le président du DP, qui constate que «le projet de loi n°5611 prévoyant la mise en œuvre des mesures décidées lors de la Tripartite rencontre l'opposition de la société civile». Le ministre de tutelle, François Biltgen, est confronté en cette fin d'année à un mouvement social, lycéens en tête, assez inhabituel dans le pays. Pas évident, dans ce contexte, de dresser sereinement un bilan à mi-parcours de l'action menée jusqu'alors. Guy W.Stoos, membre du bureau de coordination de Déi Lenk-la Gauche, n'entend même pas s'y essayer: «L'absence totale de priorités, d'engagements voire d'objectifs clairement définis tout au long du programme gouvernemental rend cela impossible», assène-t-il, tout en soulignant son espoir que le gouvernement tentera de «se rattraper à la deuxième mitemps, en attaquant les vrais problèmes de façon déterminée» et en se préoccupant «tout autant des hommes et des femmes de ce pays que de sa compétitivité». Même tonalité de discours pour François Bausch, le président du groupe parlementaire Déi Greng: «Le constat est effrayant.Le chômage augmente continuellement malgré le fait que des milliers de nouveaux postes soient créés chaque année. Le gouvernement doit enfin prendre ses responsabilités et créer les conditions qui favoriseront la création d'emplois», constate-t-il, citant l'amélioration des qualifications, l'orientation professionnelle, la diversification des secteurs économiques, la création d'emplois pour les personnes qualifiées et des «perspectives d'avenir pour les jeunes».

L'homme de la première ligne, le chrétiensocial François Biltgen, analyse le phénomène qui touche le pays (le taux de chômage s'établit à 4,4% au 30 octobre), à la lumière de plusieurs facteurs. «Le problème est que l’on crée des emplois mais que le chômage ne diminue pas vraiment. Deux raisons à cela: les emplois créés au Luxembourg sont surtout des emplois hautement qualifiés (plus de 40% nécessitent un BAC +) alors que la majeure partie de la population inscrite à l'ADEM n’a pas de diplôme. Notre problème est donc un problème de non-qualification. Mais il ne faut pas seulement y voir un échec de notre système éducatif – bien que celui-ci ait absolument besoin d’être réformé –, car 33% des jeunes chômeurs ont fait leurs études à l’étranger», indique le ministre. «Le second problème concerne la concurrence que les frontaliers font aux autochtones les plus faiblement formés. Voilà pourquoi il faut mener une politique qui vise à investir dans le travail et la formation et non dans le chômage. Et c’est toute la polémique actuelle, où ce qui me chagrine est que je suis bien d'accord qu'il faut donner des indemnités de chômage, oui, mais uniquement en tant que filet de sauvetage. Si vous vous produisez dans un spectacle, vous devez d’abord essayer de faire votre saut, et non pas vous laisser tout de suite tomber dans le filet!», explique-t-il.

«Il faut investir dans le travail et la formation et non dans le chômage». F R A N Ç O I S B I LT G E N

Vent de contestation Pour contrer ces phénomènes, François Biltgen a donc développé une politique de l'emploi – le projet de loi n°5611 en transpose plusieurs aspects – qui s'articule autour de quatre axes. «Un: une grande réforme de l'éducation et de la formation pour trouver rapidement un travail. Deux: des mesures qui ne sont pas des contrats de travail mais des moyens pour aller vers l’emploi. Trois: des initiatives sociales pour récupérer ceux qui voudraient travailler mais qui n’ont pas trouvé de réelles perspectives parce qu'ils ont d'autres problèmes (sociaux, de santé, etc.). Enfin, quatre: une Administration de l'Emploi qui devra assurer un suivi plus individualisé», détaille-t-il. À sa demande, un audit de l'ADEM (réalisé par 27


l'OCDE) est d'ailleurs en cours afin de dégager les grandes lignes d'une prochaine réforme. Pour parvenir à mettre ce plan en oeuvre, le ministre rappelle qu'il ne peut agir seul et endosser le rôle du «pompier de l'emploi» qui éteint les incendies sans jamais faire de dégâts. «Il faut une nouvelle donne, avec trois partenaires qui agissent ensemble: les demandeurs d’emploi – qui doivent faire des efforts propres et pas seulement attendre qu’on leur offre quelque chose –, les entreprises – car si elles ne jouent pas leur rôle de responsabilité sociale, ça ne marchera pas – et le gouvernement, au centre, qui doit rapprocher les deux». Une participation accrue des entreprises qui se voit également réclamée par le président de l’ADR, Robert Mehlen: «La politique actuelle de gestion du chômage doit être revue en collaboration avec le secteur privé. L’ambition doit être de donner aux jeunes gens – avec le soutien financier de l’État – la possibilité de travailler dans le secteur productif et d’acquérir les compétences leur permettant de s’intégrer dans l’économie réelle». Mais comment mieux inciter les entreprises à assumer ce rôle, justement? «À côté de la réforme de l'enseignement, il faut également développer une politique économique qui, dès le départ, incite les entreprises qui viennent au Luxembourg pour les avantages qu'elles y trouvent, à jouer également leur rôle d’entreprises socialement responsables. Il est important d’entrer en contact avec elles, mais le fait que, dans les étages, il y ait de moins en moins d’autochtones rend parfois cela difficile», explique le ministre. François Biltgen s'est donc attaché les services d'une équipe de consultants externes qui démarchent les entreprises pour y promouvoir les services de l'ADEM et les différentes mesures en faveur de l'emploi qui permettent, notamment, d'obtenir des abattements de charges sociales. Malgré l'opposition qui se manifeste actuellement à son projet de loi, François Biltgen n'entend pas s'écarter de sa ligne: «On me reproche que les mesures en faveur de l’emploi ne sont rémunérées que de l’ordre de 80%, mais il faut savoir que ce sont des mesures de formation et non pas de travail, et que si je ne les avais pas, je ne pourrais pas inciter beaucoup d’entreprises à embaucher ces jeunes-là!», s'exclame-t-il, avant d'affirmer fermement qu'il ne retirera pas son texte. «Il faut toujours être prêt à adapter ses idées, mais aussi combattre pour elles. Quand on est un homme politique, il ne faut pas verser dans le consensualisme le plus pur, mais parfois affronter le vent. Je vais le faire en poursuivant le dialogue avec les jeunes».

Conventions collectives Le dialogue, justement, l'homme en est un fervent adepte. Une approche qui se concrétise dans le bilan qu'il dresse de son action depuis 2004 en matière de droit du travail, l'autre ressort de son ministère. «Nous avons réussi à bou28

cler un certain nombre de dossiers qui avaient été engagés auparavant. Je parle surtout du Code du Travail. C’est très important pour mettre le droit du travail à la portée de tous. C’était l’un de mes enjeux favoris et je suis très heureux qu’on ait pu le faire, et ce, à la méthode française. C’est-à-dire par une véritable codification et pas une simple compilation de lois», indique-t-il. «Un autre de mes sujets favoris lors de la dernière législature était la réforme du dialogue social, poursuit-il. Et surtout la réforme de la loi sur les conventions collectives (en 2004) avec laquelle nous avons introduit l’instrument de l’accord interprofessionnel, qui permet aux partenaires sociaux de mettre en oeuvre des accords sur le plan national qui peuvent avoir force de loi». Pour le ministre du Travail, la fin de l'ère industrielle marque une nouvelle étape: celle de la «flexisécurité», où toutes les questions ne peuvent plus être réglées uniquement par la loi. «Je vois le concept suivant: une loi qui fixe le cadre à l’intérieur duquel les partenaires sociaux doivent prendre davantage de responsabilités à différents niveaux. Deux accords ont déjà été signés: le premier, sur l’accès individuel à la formation professionnelle continue et le deuxième, sur le télétravail, thème sur lequel j’ai toujours refusé de faire une loi, estimant que si les partenaires sociaux parvenaient à un accord, il serait plus flexible dans sa mise en œuvre». Un autre chantier, entamé de longue date, reste pour l'instant dans ses tiroirs: celui de la réforme du dialogue social à l’intérieur des entreprises (délégation, comité mixte, etc.), encore à l'état d'avant-projet. «Au sein de la Tripartite, nous avons décidé d’aborder un autre chantier, celui du statut unique du contrat de travail, entre ouvrier et employé privés. Il faut d’abord trouver des solutions sur le rapprochement des deux statuts avant de continuer sur la réforme qualitative du dialogue social à l’intérieur des entreprises. Du moment que le statut mixte aura vu le jour – du moins dans les textes – je reprendrai l’autre projet en mains», promet le ministre, qui espère obtenir un accord de principe avec les partenaires sociaux sur le statut unique d'ici la fin de l'année. Avant la fin de son mandat actuel, François Biltgen espère également voir aboutir un autre projet, la réforme de l’Inspection du Travail et des Mines (ITM). «Des amendements sont présentés et j’attends l’avis du Conseil d’État pour continuer le processus avec la Chambre des députés. Il s’agit d’une réforme très importante pour transformer l’ITM en une administration proactive, selon les recommandations faites par le Bureau international du Travail qui jugeait qu’elle n’était pour l’instant que réactive». L'aboutissement de ce projet de longue haleine est lui aussi très attendu par les partenaires sociaux, qui ne manquent pas de rappeler que la déclaration d'intention en ce sens remonte à... novembre 2003. || Frédérique Moser

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T R AVA U X P U B L I C S

Au diable le superflu Plus de transparence, de rationalité, de rigueur et une meilleure planification des projets doivent permettre d’épargner des deniers publics, loin d’être intarissables.

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L’IVL relève encore comme priorité le contournement de villes ou communes considérées comme des centres de développement secondaires, tels que Junglinster, ou Bascharage. Cependant, ces projets attendront encore un peu, tout comme l’élargissement à deux fois trois voies de l’autoroute entre Mamer et Bettembourg ou encore la tangente ouest, reportés au mieux à 2009. Du côté des bâtiments publics, le gouvernement a décidé de remettre à plus tard un certain nombre de projets, comme notamment la Cité policière, le CRP Santé, le Centre de conduite de la police à Colmar-Berg, les Archives nationales et un certain nombre de commissariats de police et de bâtiments prévus pour les ponts et chaussées.

Planifier à court terme «Un autre effort que nous avons fait est de revoir chaque projet pour savoir si le montant initialement dévolu était bien nécessaire. C’était un exercice extrêmement utile et important puisque, sur les projets en cours et existants, nous avons eu la possibilité d’épargner entre 40 et 50 millions d’euros, rien qu’en éliminant ce qui nous a semblé superflu». Pas moins de 74 millions d’euros ont été épargnés, sur trois ans, sur la construction de la liaison Micheville, qui relie le réseau routier français à l’autoroute d’Esch et traverse Esch-Belval, en décidant de construire un tunnel moins long. Ce projet coûtera au final quelque 204 millions d’euros. De quoi faire plaisir à l’ADR qui s’insurge, par la voix de son président, Robert Mehlen, contre «les mésaventures concernant les trois tunnels autoroutiers Markusbierg, Gousselt et récemment Grouft, qui ont coûté et vont encore coûter au contribuable des sommes énormes, suite aux agissements maladroits de l'administration compétente». Le ministre des Travaux publics refuse de voter des projets qui s’étalent sur de nombreuses années. «J’ai refusé de voter le projet Micheville en entier. Le vote à la Chambre des députés va se dérouler en plusieurs étapes. C’est la seule façon de garder ce type de projet en main». Au rang des projets finalisés, le ministre estime que tous les grands projets de construction décrits au niveau des Travaux publics sont en élaboration. «Les Travaux publics représentent un ministère où le ministre, s’il

Photo: David Laurent

Le gouvernement actuel n’a pas la tâche aussi facile que les précédents, lesquels n’ont pas eu à gérer une situation de déficit budgétaire. Sa principale décision en vue de freiner l’hémorragie aura été de revoir ses objectifs à la baisse en matière d’investissements. Une tâche à laquelle le ministre des Travaux publics consacre une bonne partie de son énergie et de son temps. «Nous avons essayé de réaliser un certain nombre d’économies sur les budgets d’investissement, tout en sachant que ceux gérés par le ministère des Travaux publics ne vont pas être abaissés, mais que c’est la croissance des développements budgétaires qui va diminuer», tient à préciser Claude Wiseler. Il a donc fallu opérer des choix. Certains projets ont été annulés, d’autres, reportés. Le gouvernement s’est ainsi fixé trois priorités en matière de bâtiments publics. En premier lieu viennent les infrastructures scolaires, choix motivé par le retard énorme du pays, la croissance constante et annuelle du nombre d’élèves et par l’état d’un certain nombre d’infrastructures actuelles. Les constructions européennes constituent aussi une priorité, au grand dam du parti Déi Lénk-la Gauche qui estime que «trop occupé à consolider le Grand-Duché en tant que siège des institutions européennes on ne s’occupe qu’accessoirement des milliers d’étudiants toujours confinés dans des containeurs». Enfin, le gouvernement a encore donné la priorité aux constructions sociales. Du côté des infrastructures routières, les efforts de la législature actuelle se porteront sur la route du Nord, Esch-Belval et la liaison Micheville, mais encore sur la construction de certains axes routiers qui permettront le développement de centres urbains, comme Gasperich. Les choix en matière d’infrastructures routières se sont appuyés sur l’instrument de planification IVL (Integratives Verkehrs-und Landesplanungskonzept ou concept intégré des transports et du développement spatial). L’IVL prévoit un développement de trois centres que sont la ville de Luxembourg, Nordstadt – Ettelbruck, Diekirch et leurs environs – et EschBelval. «La route du Nord est une évidence. La continuer et essayer de la terminer le plus rapidement possible est un des objectifs majeurs. 2011 est une estimation actuelle de la fin des travaux».


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n’est en place que pendant cinq années, n’aura jamais la possibilité d’inaugurer ce qu’il a commencé. Ce que je suis en train de finaliser maintenant, ce sont des projets qui ont été élaborés ou commencés par mon prédécesseur, pour certains déjà par mon pré-prédécesseur puisque la route du Nord a été commencée en 1996 par M. Goebbels et je ne sais pas si je vais pouvoir la finir». En terme budgétaire, le fonds d’investissements scolaires qui était doté, en 1995, de 20 millions d’euros, aujourd’hui, en contient aujourd’hui 85 millions et le ministre des Travaux publics aura à sa disposition, en 2007, 120 millions. Du côté du fonds des routes, il passe de 138 millions, en 2006, à 144 millions en 2007. «Alors qu’en 2005 les prévisions pour 2007 étaient de 189 millions. Aujourd’hui, nous en sommes à 144 millions, grâce aux reports de certains projets routiers». Le fonds d’investissements publics administratifs est, quant à lui, doté pour 2006 de 102 millions et, pour 2007, de 106 millions. En 2005, les dépenses prévues en bâtiments pour 2007 s’élevaient à 291 millions, un chiffre ramené à 259 millions.

Nouvelle procédure Claude Wiseler est également ministre de la réforme administrative, ce qui a dû l’inspirer pour revoir la procédure concernant l’approbation des grands projets d’infrastructure en vue d’éviter, à l’avenir, les dépassements budgétaires. «Je connais parfaitement le souci des parlementaires d’avoir une visibilité et un certain contrôle sur ce qu’ils votent». M. Wiseler a décidé d’informer le Parlement, a priori plutôt qu’a posteriori, des dépassements budgétaires des projets votés. Pour ce faire, le ministre a proposé de se présenter deux fois par an devant la Commission de Contrôle de l’exécution budgétaire, avec un document résumant tous les projets en cours, ainsi qu’un décompte final. La deuxième étape consiste en une simplification de procédure, acceptée par la Chambre, en cas de dépassement de budget qui n’excède pas 5% du budget voté initialement. Le ministre a encore proposé aux députés de voter le texte à une autre étape de la planification: non plus au stade de l’avant-projet sommaire, mais beaucoup plus tard, au stade de l’avant-projet définitif (APD), lorsque toutes les planifications ont été détaillées et calculées. Et, afin d’éviter qu’un projet soit stoppé au niveau de l’APD, le premier vote a été supprimé et une autre étape a été ajoutée au second vote. «Chaque année, j’irai à la commission des Travaux publics pour proposer un programme de ce que j’entends déposer dans l’année qui suit et cette dernière me donnera un accord de principe sur le projet». Claude Wiseler veut encore se donner une conduite irréprochable, refusant qu’un projet 32

voté soit revu en cours de route. Afin d’éviter ce piège, il préconise, une meilleure planification et préparation des projets. «Nous avons remarqué qu’un des gros problèmes des dépassements budgétaires était que, en cours de construction, des changements de programmation et des changements de planification étaient opérés. On a vécu cela avec la Cité judiciaire puisque le programme a été complètement changé à cause de l’UNESCO qui n’était pas d’accord». Sa construction, qui s’achèvera au printemps prochain, aura coûté 25% de plus que lors du premier vote de la loi en 1999. Au rang des dépassements budgétaires, on compte la Philharmonie (+38%), la Coque (+16%) ou encore le Mudam (Musée Pei) pour lequel un budget de 69 millions d’euros avait été voté en 1997, puis une rallonge budgétaire de 17,8 millions votée en 2001. Le ministre des Travaux publics fait de la lutte contre les dépassements budgétaires son cheval de bataille et veut se donner les moyens d’y arriver. Il a notamment provoqué des discussions avec les architectes. «L’esthétisme n’est pas la seule chose. On doit se poser ensemble les questions de la qualité mais aussi du budget, de la rationalité, des coûts de fonctionnement d’un bâtiment et de son cycle de vie». C’est ainsi que M. Wiseler a déposé, en octobre dernier, un nouveau règlement pour les concours d’architectes, qui fixe de façon claire et évidente les critères selon lesquels un projet sera à l’avenir jugé. Par ailleurs, le ministre a entamé des discussions sur les contrats types d’architectes. Son idée est d’inclure dans ce contrat des pénalités en cas de dépassement de budget et un bonus en cas d’économies. Enfin, les économies se jugent aussi sur le long terme. C’est pourquoi Claude Wiseler a créé un fonds d’entretien préventif, doté de 55 millions d’euros pour 2007, et envisage un plan d’entretien des bâtiments publics. Une autre alternative visant à économiser des deniers publics a été trouvée dans le PPP, Public Private Partnership. «Nous allons essayer ce PPP pour deux bâtiments scolaires à Mersch, le Neie Lycée et le Lycée technique pour professions éducatives». Les marchés publics devraient sortir en 2007. Les partenaires seront chargés aussi bien du financement que de la conception, la planification, la construction, mais aussi de la maintenance et l’entretien du bâtiment, sur 20 ou 30 ans. Le ministre explore encore une autre piste, celle de la construction clés en main, beaucoup plus rapide et moins chère. Le Lycée technique agricole d’Ettelbruck et le Lycée technique des professions éducatives à Mersch ont été construits selon cette méthode, le premier en quatre mois pour un coût de 1,9 million d’euros et le second en six mois et pour un montant de quatre millions. || Florence Reinson

«Les Travaux publics représentent un ministère où le ministre, s'il n'est en place que pendant cinq années, n'aura jamais la possibilité d'inaugurer ce qu'il a commencé». CLAUDE WISELER



TRÉSOR ET BUDGET

Terrain glissant Fini le temps de l’opulence. La priorité est désormais au contrôle du déficit des finances publiques. Mais cela ne se fait pas sans quelques grincements de dents…

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membres de la zone euro était dix fois supérieur à celui du Luxembourg. «Nous avons réussi, par un certain nombre de réformes, à réduire le déficit public et à respecter, mieux que d’autres États en Europe, les critères du pacte européen de stabilité», nous confirme le ministre du Trésor et du Budget, Luc Frieden, qui estime que son action cadre parfaitement avec le calendrier fixé au début de la législature.

Baisse des recettes en vue? Pour autant, l’interprétation des chiffres n’est pas forcément la même pour tout le monde. «Il n’est pas normal que le Luxembourg ait un taux de croissance aussi élevé par rapport à ses voisins européens et que ses recettes fiscales n’augmentent pas proportionnellement», s’étonne ainsi François Bausch, président du groupe parlementaire Déi Gréng. Pour lui, le gouvernement ne s’attarde que trop sur le volet «dépenses». «Il ne se soucie guère des véritables problèmes liés aux recettes, comme l’usage croissant de l’engineering fiscal par les entreprises pour diminuer au maximum la pression fiscale exercée sur elles, la volatilité des recettes qui dépendent de la bourse ou encore le problème lié aux recettes à travers les accises sur les produits pétroliers qui, pour diverses raisons (problème du CO2, prix du baril de pétrole, etc.), devront être fortement révisées à la baisse dans les prochaines années», regrette-t-il. Pour l’heure, la part du Luxembourg dans les recettes communes de l'Union économique belgo-luxembourgeoise en matière de droits de douane et d'accises a représenté 915 millions d’euros dans le budget 2006 et a été planifiée à 940 millions pour 2007. Sans oublier un montant de 55 millions (50,8 millions en 2006) de droits d'accises autonomes sur les cigarettes. Au 1er janvier 2007, les accises sur l’essence augmenteront de 2 cents/litre et les accises sur le diesel de 1,25 cent/litre. Une hausse supplémentaire de 1,25 cent/litre est prévue pour le diesel à partir de janvier 2008. Les recettes

Photo: David Laurent

Alors que le projet de budget 2007 est en cours d’examen (lire aussi l’article page 38), le thème des finances publiques aura évidemment été une des préoccupations majeures du gouvernement. La période faste de la fin des années 90, où la croissance du pays en faisait rêver beaucoup (5,9% en 1997, 6,5% en 1998, 8,4% en 1999 et 2000, selon le Statec, après révision des séries statistiques en 2005) est bien terminée, et la capacité de financement des administrations publiques de cette période (qui atteignait 1,4 milliard d’euros en 2001) a fondu pour se transformer, dès 2004, en un besoin de financement, certes limité (287 millions en 1984 et 310 millions dans le projet 2007), mais qui a de quoi marquer les esprits. Le précédent gouvernement l’avait annoncé dès 2003, indiquant que 2004, 2005 et 2006 seraient les trois années les plus difficiles depuis la moitié des années 80. Le déficit total affiché en 2005 atteignait près de 700 millions d’euros… «Au cours de la nouvelle période législative, le gouvernement veillera à maintenir la solidité actuelle des finances publiques et continuera à mener une politique budgétaire prudente qui vise notamment à maintenir la progression du total des dépenses de l’État dans les limites de la croissance économique dans une optique du moyen terme», pouvait-on lire dans le programme gouvernemental de 2004. Objectif atteint sur le papier, dans le cadre du projet de budget 2007, puisque la progression du total des dépenses entre 2006 et 2007 (+5,0%) est annoncée comme étant inférieure à l'évolution prévisible du PIB en valeur (+6,6%). Du coup, le déficit budgétaire est ramené de près de 700 millions d’euros à 169,9 millions, ce qui permet au Luxembourg de rester encore dans le respect des critères de stabilité de l’Union européenne. Jean-Claude Juncker n’avait d’ailleurs pas manqué de rappeler, lors de la déclaration de politique générale en 2005, que l’endettement moyen des douze États


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ainsi générées sont estimées à 300 millions d’euros jusque 2012, sur base des ventes de carburant en 2004. Elles sont prévues d’être affectées intégralement au Fonds de financement des mécanismes de Kyoto. Quant aux cigarettes, il a été par ailleurs prévu de relever de 0,30% le droit d'accises autonomes, afin d'atteindre le minimum communautaire des accises applicables aux cigarettes (57%). Ce droit s'élèvera alors à 1,30% au lieu de 1,00% du droit ad valorem, engendrant une recette supplémentaire de deux millions d’euros. Luc Frieden n’oublie pas non plus que la hausse de la TVA en Allemagne, programmée pour le 1er janvier prochain, aura un effet direct sur la croissance économique au Luxembourg «En effet, il est prévu dans le projet de budget pour l'exercice 2007 que la croissance réelle du PIB ralentira de 5,5% en 2006 à 4,0%», prévient le ministre. La gestion de la partie «recettes» ne trouve pas non plus spécialement grâce aux yeux de Claude Meisch, le président du DP, qui estime ainsi que, globalement, la politique budgétaire telle qu’elle est menée actuellement ne peut pas être qualifiée de «responsable». «Avec des recettes fiscales connaissant au premier semestre 2006 une augmentation de 13% par rapport à l’exercice 2005, l’on ne peut décemment pas parler, comme le gouvernement a souhaité le faire croire, de déséquilibre budgétaire dû à un manque de recettes», expliquet-il. Et de redouter que l’État luxembourgeois hypothèque l’avenir avec un recours excessif aux emprunts. «Le financement des dépenses étant à l’origine de ce déséquilibre budgétaire sera réalisé par un emprunt et par le recours aux réserves accumulées les exercices précédents. Actuellement, une grande partie des investissements sont financés par les réserves émanant des plus-values de recettes engrangées à la fin des années 1990. L’État luxembourgeois vit donc actuellement des réserves émanant du passé», regrette-t-il. Quant à l’argument régulièrement avancé par le gouvernement d’une dépendance des finances publiques aux répercussions négatives du contexte économique international, caractérisées, pour l’essentiel, par le ralentissement sensible de la croissance, il ne convainc guère Guy W. Stoos, membre du bureau de coordination de Déi Lénk-la Gauche. «Les responsables du Trésor et des Finances, qui, lors des années fastes, s’autoproclamaient ‘génies financiers’ proposent comme seul remède une politique d’austérité pénalisant fortement les plus démunis», déplore-t-il, regrettant qu’en dépit des «cadeaux accordés aux entreprises 36

et aux fortunés et malgré une croissance de plus 5%, les rentrées d’impôts ne suivent pas». «Tant que le gouvernement ne démordra pas de sa politique de dumping fiscal, les finances publiques resteront le souci majeur de notre pays», craint-il.

Quid de la Cour des Comptes? En matière de fiscalité, la marge de manœuvre est plus que limitée pour le gouvernement et Luc Frieden mise sur tout autre chose pour attirer capitaux et investisseurs. «La stabilité politique et sociale, la sécurité, l’encadrement juridique, l’innovation législative, la flexibilité du cadre juridique, l’infrastructure en matière de communications, ou encore le savoirfaire des opérateurs sont des facteurs extrêmement importants pour être compétitifs. Nous travaillons sur tous ces plans», assure-t-il. Reste que la diversification du tissu économique du pays, toujours largement dépendant de la bonne santé du secteur financier, est loin d’être aussi aisée et que la générosité de l’État providence peut constituer un frein au bon équilibre des finances publiques. C’est, notamment, l’avis de Robert Mehlen, président de la fraction ADR à la Chambre des députés. «Comment arriver à un équilibre budgétaire stable et durable, si une partie croissante des Luxembourgeois sont dépendants du soutien provenant des deniers publics au lieu de participer activement à la création de richesse?», s’interroge-t-il, notant, au passage, le paradoxe des intentions d’investissements conséquents dans la promotion de la place financière, alors que dans le même temps, celle-ci cherche désespérément de la maind’œuvre qualifiée… À défaut de proposer des solutions vraiment innovantes en la matière, l’ADR prône une réforme pure et simple de la Cour des Comptes, afin de renforcer son indépendance et d’élargir ses compétences. «Effectivement, elle devrait, outre le contrôle de la légalité et la régularité des dépenses publiques, examiner les ‘trois E’: l'Économicité, l'Efficacité et l'Efficience des dépenses et, ainsi, entraîner un emploi plus respectueux des deniers publics dans tous les domaines». Et de faire référence à ce qui a pu se passer dans d’autres pays, où de 8 à 10% des dépenses publiques ont ainsi pu être économisées. Un débat dans lequel Luc Frieden n’entend pas du tout entrer. «Il n'y a actuellement pas de projet de réforme envisagé pour la Cour des Comptes, laquelle n'a été instituée au Luxembourg qu'en 1999», nous a confirmé le ministre du Trésor et du Budget. || Jean-Michel Gaudron

«Nous avons réussi à respecter, mieux que d’autres États en Europe, les critères du pacte européeen de stabilité». LUC FRIEDEN


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Les changements survenus dans le portefeuille des participations de l'État (2005/2006) Dénomination

Source: Trésorerie de l’État

Arcelor / Mittal Steel Lux-Development Luxtrust

Taux de participation en 2005

Valeur nominale de la participation en 2005 (en euros)

Taux de participation en 2006

Valeur nominale de la participation en 2006 (en euros)

Variation par rapport à 2005

5,622%

158.163.030,00

2,799%

389.653,30

-157.773.376,70

61,250%

151.834,78

98,250%

245.625,00

93.790,22

43,333%

1.950.000,00

1.950.000,00

0%

0

Luxgaz Distribution

31,250%

450.000,00

30,822%

2.025.000,00

1.575.000,00

SES Global

11,189%

528.527.821,80

11,400%

97.945.488,75

-430.582.333,05

Les participations financières totales de l’État dans le capital d’organismes tiers (sociétés privées, établissements publics et institutions financières internationales) s’élèvent, en valeur nominale, à 2,19 milliards d’euros au 30 septembre 2006.

L E S AV I S S U R L E B U D G E T 2 0 0 7 D E L’ É TAT

La valse des chiffres Serrer ou délier les cordons de la bourse? À l’heure de voter le budget 2007, les députés pourront puiser l’inspiration dans les avis – très partagés – des institutions consultées. «Redonner aux finances publiques une bonne santé a prévalu sur tous les autres choix», avait clamé le ministre du Budget, Luc Frieden, lors du dépôt à la Chambre des députés, en octobre dernier, du projet de loi concernant le budget des recettes et dépenses de l’État pour l’exercice 2007. Pour ce faire, ses concepteurs ont voulu qu’il réponde à une double contrainte: la réduction du déficit public à moins de 1% du produit intérieur brut (PIB) et la limitation radicale de la croissance des dépenses. Ce budget prévoit donc un déficit public de 0,9% et des dépenses en hausse de 5%, contre des recettes en hausse de 7% (lire paperJam novembre 2006, pp. 37-40). Tandis que les débats parlementaires vont bon train, avant une adoption définitive du texte espérée d’ici la fin de l’année, les avis des organisations consultées viennent apporter de l’eau au moulin des députés, défenseurs ou détracteurs de ce projet de budget. Globalement, elles s’estiment satisfaites des mesures de rigueur budgétaires destinées à assainir les finances publiques, dont la plupart sont issues des accords du comité de coordination Tripartite du printemps dernier. La Chambre de Commerce se félicite ainsi «de ce que ce projet de budget innove dans le sens que l’effet ciseau entre recettes et dépenses budgétaires, qui était à l’origine de la détérioration sensible des finances publiques au cours des dernières années, a été inversé. Les mesures tripartites en vue du rétablissement de l’équilibre budgétaire montrent ainsi leurs premiers effets», même si elles furent, aux yeux de ses membres, «trop timides». La Chambre des Métiers constate elle aussi que «la politique de consolidation des finances publiques commence à

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porter ses fruits, alors que les économies de 390 millions d’euros contribuent à diminuer le déficit de l’Administration centrale de 1.112 millions d’euros en 2006 à 993 millions en 2007. Nonobstant cette baisse de 11%, le déficit continue à se situer à un niveau élevé, et ce, en dépit des efforts de consolidation et d’une croissance économique autour de 4%», constate-t-elle. «Il faudra s’attaquer aux trois problèmes structurels fondamentaux (assainissement des finances publiques à plus long terme, amélioration de la compétitivité en phase de détérioration et lutte contre le chômage) pour garantir aux générations futures au moins le même niveau de vie qu’aujourd’hui», déclare Paul Reckinger, le président de la Chambre professionnelle. Pour l'organisation faîtière de l'artisanat, la réforme du système éducatif, «de manière à réduire le nombre d’étudiants quittant l’école sans qualification», est l’une des pierres angulaires de cette démarche. Soulignant elle aussi les bonnes perspectives économiques du Luxembourg, au regard des pays voisins, la Chambre des Fonctionnaires et Employés publics affirme que «la discussion sur la situation financière du pays peut être abordée avec une grande sérénité, et il ne se justifie en rien de tabler, pour les choix politiques à faire, sur des scénarios de rigueur et de démontage social». Même constat de la part de la Chambre de Travail, qui relève que «pour l'année 2007, le gouvernement prévoit des recettes en matière d'impôts directs en augmentation de 9,8% par rapport au budget définitif 2006», lesquelles, selon l'organisation professionnelle, seraient d'ailleurs sous-évaluées. Au vu des chiffres, la Chambre de Travail se prononce «catégoriquement contre toute diminution de

la protection sociale, qui ne serait plus finançable à cause d'un recul des recettes de l'État». Et d'abonder dans ce sens: «Le Luxembourg continue d'avoir le taux d'endettement le plus faible de l'Union européenne (...). Plutôt que de procéder à des augmentations d'impôts et/ou des compressions de dépenses publiques, la Chambre de Travail se déclare d'accord avec un endettement supplémentaire, si ces emprunts sont utilisés pour financer des dépenses d'investissement de l'État».

Recettes sous-évaluées Point d'optimisme marqué pourtant dans ce projet de budget 2007, qui reste prudent en matière de recettes escomptées, comme le note la Cour des Comptes: «L'année 2006 se présente plus favorablement que prévu suivant les informations actuellement disponibles. Les huit catégories d'impôts analysées laissent en effet entrevoir une plus-value de plus de 700 millions d'euros, analyse l'institution qui relève que pour l'exercice 2007, le gouvernement semble rester prudent dans l'évaluation de certaines recettes fiscales, notamment celles de l'IRC (Impôts sur les Revenus de Capitaux, ndlr.) et de l'impôt sur la fortune». Quant au Conseil d'État, son analyse de la situation fiscale du pays dresse le constat «d'un déséquilibre important entre la situation des divers secteurs de l’économie, en particulier en relation avec celle des services financiers. Il en résulte une dépendance notable pour les recettes fiscales futures de l’État». Et les conseillers d'État «d'inviter le gouvernement à stimuler la création et le maintien d’un environnement favorable à une diversification des branches industrielles, commer-


La manne Arcelor Le produit de l’échange d’actions Arcelor/Mittal a donné lieu à une recette exceptionnelle de 408 millions d’euros pour l’État en 2006, indique dans son avis la Banque centrale du Luxembourg, qui constate que «le projet de budget 2007 ne renferme que des informations parcellaires sur l’affectation de ces recettes financières». Le projet de budget se réfère à une dotation additionnelle au Fonds pour l’emploi (35 millions d’euros en 2006), à des dépenses additionnelles en faveur du secteur des technologies de l’information et de la communication (6 millions en 2006, 17 en 2007 et 7 en 2008) et surtout à un rehaussement du capital de la SNCI (Société Nationale de Crédit et d'Investissement), à concurrence de 201 millions d’euros. Peu de précisions en revanche sur les affectations du solde, soit quelque 140 millions d’euros. «Il résulte de déclarations gouvernementales que ce montant sera affecté à l’achat de terrains et à la promotion de l’économie luxembourgeoise», note la BCL qui prend l’hypothèse que la société en charge de cette promotion pourrait se voir allouer une vingtaine de millions d’euros. || F. M.

ciales, artisanales et des services pour parer aux risques d’un déséquilibre de notre économie nationale». La Chambre de Commerce attire, elle aussi, l'attention des autorités sur le «caractère instable et éphémère des plusieurs catégories de recettes» qui dépendent fortement de décisions politiques prises dans les pays voisins ou au niveau communautaire. Toujours en matière fiscale, l'avis du Conseil d'État relève qu'«une fois de plus, le projet de budget ne prévoit pas d’augmentation des impôts, décision (qu'il approuve), vu l’environnement conjoncturel. La non-adaptation du barème de l’impôt sur le revenu à l’évolution des prix influencera certes négativement, mais dans une modeste mesure, le pouvoir d’achat des ménages». Quant au frein mis aux dépenses publiques, la haute institution s'en félicite et «note avec satisfaction que le besoin de financement de l’administration publique se compare de nouveau favorablement à celui de nos principaux États voisins: Luxembourg (-0,9%), Belgique (-1,2%), France (-2,5%) et Allemagne (-2,5%)». Pas de quoi cependant baisser la garde: «Bien que le Conseil d'État constate que notre dette publique (9,9% du PIB en 2007) se situe encore nettement en dessous de la valeur limite prévue au plan européen de stabilité (60%, ndlr), il importe de freiner l’évolution qui s’oriente dans le mauvais sens», avertit-il (voir aussi graphique p. 40). Il s'agit donc de dépenser moins, certes, mais aussi mieux. La Cour des Comptes lance ainsi un avertissement au gouvernement afin de mieux maîtriser les chiffres, reprenant là un vieux cheval de bataille: elle rappelle dans son avis des recommandations «déjà émises l'an dernier», concernant «l'écart énorme» entre les

montants projetés dans les divers projets de loi et les sommes finalement budgétisées. Elle enjoint de fait les ministères de «porter un soin particulier à l'élaboration des fiches financières qui accompagnent les projets de loi», afin que «le législateur soit informé de manière appropriée de la véritable ampleur des coûts à venir».

Compétitivité: des moyens «insignifiants» Certains investissements, évidemment, demeurent plus que jamais nécessaires. Le Conseil d'État salue ainsi «les intentions du gouvernement de persévérer dans ses efforts de continuation de la politique volontariste d’un investissement renforcé dans la société de la connaissance, en visant un doublement de l’investissement public en matière de recherche et développement à l’horizon 2009 par rapport aux montants investis en 2006» Alors que les fonds engagés dans la recherche publique étaient de 20 millions d'euros (0,13% du PIB) en 2000, ils atteindront 140 millions d'euros en 2007 (0,44% du PIB). Parmi les autres grands chantiers dans lesquels le Conseil d'État enjoint le gouvernement d'investir forces et moyens, figurent le marché d'emploi et le chômage, le financement de la sécurité sociale (1,8 milliard d'euros y est consacré en 2007, soit 17,8% des dépenses de l'Administration centrale), le respect des engagements de Kyoto, l'aide au développement, le logement et le transport public. Sans oublier les efforts en vue du renforcement de la compétitivité du pays. Or, dans ce domaine, le bât blesse: «Lors de sa déclaration de

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La Cour des Comptes constate dans son avis l’écart grandissant entre l’évolution de la dette de l’État et celui des avoirs du Fonds de la dette. Le remboursement du principal (environ 1,2 milliard d’euros empruntés) ne devant s’effectuer qu’à partir de 2016, la Cour relève que «les budgets des exercices 2016 à 2020 se trouvent déjà hypothéqués».

Comparaison de l'évolution de la dette et des avoirs du Fonds de la dette publique en millions d'euros 1.400 1.200 1.000 800

Source: Trésorerie de l'État, Cour des Comptes

600 400 200 0 -200 2005

2006

2007

2008

2009

2010

Dette de l'État (emprunt + bons du Trésor) Avoirs du Fonds de la dette au 31.12

politique générale sur l’État de la Nation du 2 mai 2006, le Premier ministre a signalé qu’il y avait lieu de mieux gérer l’avantage lié au fait que les taux de TVA au Luxembourg sont nettement inférieurs à ceux appliqués dans nos pays voisins. Malgré l’annonce d’une grande campagne marketing dans le but d’attirer les consommateurs (de la Grande Région, ndlr.), le Conseil d’État se doit de constater que les moyens financiers inscrits à cette fin au budget de l’État sont insignifiants», déplore la haute institution.

Plus de transparence La compétitivité nationale figure également au rang des priorités de la Chambre de Commerce, qui estime que le projet de budget 2007 n'apporte pas de réponses durables aux problèmes structurels qui se posent au pays à moyen et long terme. «Il ne comporte pas de marge de manœuvre pour reconstituer les réserves des fonds d’investissement, ne prévoit pas de mesures fiscales en vue de rétablir la compétitivité des entreprises - et notamment du secteur financier - et prévoit une diminution des dépenses d’investissements publics, alors que les dépenses de fonctionnement et de sécurité sociale continuent à progresser sensiblement dans le total des dépenses de l’Administration centrale, constate-t-elle dans son avis. Au vu des chiffres budgétaires, l’objectif de l’assainissement budgétaire n’a que partiellement été atteint, mais les mesures de la Tripartite s’avèrent insuffisantes». Et la chambre patronale de proposer de pousser plus loin encore les économies. Comment? Tout simplement en puisant des idées dans les amendements parlementaires au projet de budget, qui, une fois compilés et assemblés par ses soins et selon des «objectifs non prioritaires», peuvent permettre d'effectuer quelque 210 millions d'euros d'économies supplémentaires. Exemples de charges pouvant être allégées: les subsides en faveur des animations socio-cultu-

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relles, du centre national de l'audiovisuel, de l'office national de remembrement... voire par l'annulation pure et simple de la prise en charge par l'État de l'allocation d'éducation (73,9 millions d'euros inscrits au budget 2007). Comme la plupart des avis des institutions et organisations consultées, celui de la Chambre de Commerce invite par ailleurs les autorités à «réfléchir à moyen terme à une nouvelle approche de la présentation, de l’établissement et de la structure du budget de l’État», laquelle rendrait difficile une mise en question de l'opportunité des dépenses. La Chambre des Employés privés (CEP-L), qui juge la procédure budgétaire peu transparente, réclame pour sa part que soient présentées le plus tôt possible des estimations correctes, mais aussi et surtout que soit explicité plus en détail le passage entre les différentes présentations du budget (administrations publiques, administration centrale, État central) ainsi que les raisons de certaines évolutions marquantes au niveau des dépenses». La CEPL demande, en outre, «que les discussions budgétaires soient accompagnées d’un débat sur les grandes orientations de la politique budgétaire retenues annuellement dans le programme de stabilité et de croissance, qui fixe le cadre de la politique budgétaire tout en étant élaboré en dehors du processus législatif habituel». Sans y aller avec le dos de la cuiller, la Chambre de Commerce conclut son avis en invitant le gouvernement et les parlementaires à augmenter sensiblement les efforts en vue d'assainir durablement les finances publiques, quitte à être impopulaires... pendant quelques mois: «2007 est le dernier exercice de cette législature au cours duquel il sera possible, d’un point de vue politique, de prendre des décisions moins populaires, alors que l’exercice 2008, qui précède l’année des élections législatives, ne s’y prêtera guère». || Frédérique Moser



F O I R E I N T E R N AT I O N A L E D E M E T Z

Un nouveau départ L’offre financière de GL Events a largement convaincu la Communauté d’agglomération de Metz-Métropole. À partir du 1er janvier 2007, la société lyonnaise sera chargée du développement et de l’exploitation de la Foire internationale de Metz. Enthousiasme chez les uns. Inquiétude chez les autres. Le 31 octobre dernier, les conseillers de la Communauté d’Agglomération de MetzMétropole (CA2M) ont décidé, à une large majorité, d’attribuer à GL Events la délégation de service public pour le «développement et l’exploitation de la Foire internationale de Metz». Gestionnaire de seize parcs d’expositions et Palais des Congrès en France et à l’étranger, l’entreprise lyonnaise, cotée en Bourse, succède à la Société anonyme d’économie mixte locale (SAEM) Foire internationale de Metz, à qui la ville de Metz et la CA2M, ses principaux actionnaires, avaient confié en 1977 la construction puis l’exploitation – pendant 30 ans – du nouveau parc des expositions de Metz-Grigy. «Une Société d’économie mixte n’est que l’outil d’une collectivité qui peut paraître pertinent à un moment, affirme François Grosdidier, responsable du marché et vice-président de la CA2M. Mais son président (Pierre Dap, ndlr.) oublie que ce n’est pas une fin en soi. Une collectivité peut préférer recourir à une gestion privée, ce qui n’empêche pas, pour autant, la cogestion». Le projet de GL Events a, semble-t-il, davantage convaincu la collectivité que celui de la SAEM, candidate à sa propre succession. Tout d’abord, pour des raisons financières. «Dans son offre initiale, GL Events proposait une redevance d’occupation de 50.000 euros et ajoutait une redevance d’exploitation de 3% du chiffre d’affaires avec un minimum de 30.000 euros et un plafond de 15% du résultat net, apprécie l’élu. La SAEM, elle, ne prenait que l’engagement d’un reversement de 50% du bénéfice». Dans l’offre définitive, l’entreprise s’est également engagée à verser

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20.000 euros supplémentaires de redevance pour le parking, là où son concurrent débourse jusqu’à présent seulement 9.000 euros. «GL Events propose d’investir douze millions d’euros dans l’immobilier et deux millions d’euros dans le matériel en assumant seul le risque, insiste M.Grosdidier. La SAEM, elle, proposait 30 millions d’euros d’investissements, mais la moitié aurait été financée par la CA2M et l’autre dépendait de sa capacité d’autofinancement. Or, elle ne pouvait emprunter seulement que onze millions d’euros. Il lui fallait donc obtenir la garantie de collectivités ou augmenter son capital. Elle aurait pu prendre un concurrent de GL Events et le faire rentrer à 30%, mais elle s’est reposée sur des collectivités actionnaires, sans chercher des partenaires privés.»

«La Foire fonctionnait dans d’excellentes conditions» Le projet de GL Events est également jugé «plus rationnel» et «plus fonctionnel». L’entreprise propose, en effet, de moderniser la Foire de Metz en supprimant les alvéoles, c’est-à-dire les six halls hexagonaux et en faisant construire un hall multi-fonctionnel de 6.800 m2 avant le 1er mars 2008. «Dans son projet architectural, la SAEM voulait encore agrandir l’espace, alors que la plupart des manifestations n’exigent pas plus de 5.000 m2, soutient M.Grosdidier. GL Events réduit la surface mais améliore son taux d’occupation». Cet enthousiasme est cependant loin d’être partagé par tous. À commencer par le directeur de la Foire lui-même qui, s’il modère ses propos, avoue cependant sa «très grande déception». «Toute


Photo: CRB Architectes

Perspective sur la future entrée du site du Parc des Expositions de Metz, relooké par GL Events, avec le Cabinet lyonnais CRB Architectes

l’équipe s’était mobilisée, lâche-t-il. Il est difficile de préjuger de la politique à venir de GL Events tout simplement parce que je ne les connais pas et parce que nous étions jusqu’à présent des concurrents. Une chose est sûre: je suis un professionnel de la FIM, au même titre que mon équipe, et nous mènerons notre programme jusqu’à la fin de l’année». Lui aussi très déçu, le président de la SAEM, Pierre Dap fait surtout part de sa totale incompréhension. «La Foire fonctionnait dans d’excellentes conditions. Nous avions réussi un brillant développement». Au-delà des réactions épidermiques, l’arrivée de GL Events suscite des inquiétudes très concrètes, comme celle concernant les contrats locaux de sous-traitance (pour l’électricité, le montage, le nettoyage, la restauration, la sécurité…); le groupe ayant apparemment la réputation de privilégier ses propres réseaux de fournisseurs. L’argument a d’ailleurs été récemment évoqué lors de l’appel d’offres pour la reprise de Flandres Expo à Gand, le groupe ayant finalement été évincé au profit d’Artexis, qui gère déjà les foires d’Anvers et de Namur. «C’est absolument faux», se défend JeanEudes Rabut, directeur général de GL Events en charge des espaces et des événements. «La culture du groupe consiste à additionner les expertises locales avec les siennes. Au lieu d’être 1+1, on fait 3, défend-il. Partout où il y a eu une délégation de service public, nous avons toujours gardé les équipes en place. Nous ne sommes pas là pour prendre le travail des entreprises locales. À Toulouse, dont nous gérons le parc des expositions depuis 2002, nos prestations ne dépassent pas 15%». Dans le même ordre d’idées, certains élus messins semblent craindre que l’entreprise

renonce à s’impliquer dans des événements non directement rentables comme les puces ou la Foire d’automne... «Notre rôle, c’est d’animer socioéconomiquement les villes et de provoquer des retombées économiques, rappelle Jean-Eudes Rabut. La valeur d’un parc c’est le mélange entre des activités rentables et non rentables et c’est l’équilibre d’une programmation qui fait le succès d’un parc.»

Contacts transfrontaliers Enfin, dernier élément à charge contre GL Events: le groupe se serait vanté dans son dossier de candidatures d’avoir des contacts avec les foires de Sarrebruck et de Luxembourg. «La situation transfrontalière compte beaucoup pour nous. Dans son cahier des charges, la CA2M nous demandait d’avoir une vision de la Grande Région, c’est pourquoi nous avons pris contact avec les foires de Luxembourg et de Sarrebruck», soutient M. Rabut. Il affirme également avoir envoyé un courrier de remerciement après cette rencontre informelle, lettre dans laquelle il évoque l’importance de développer des éléments de coopération et de coordonner les programmations. Il suggère notamment l’organisation de manifestations tournantes ainsi que des réunions trimestrielles avec ses partenaires transfrontaliers. Aussi surprenant soit-il, Jean-Michel Collignon, le directeur de Luxexpo explique pourtant «avoir pris connaissance par la presse du changement à la tête des Foires Internationales de Metz» et «souhaite la bienvenue au groupe. GL Events est présent de longue date sur le marché et en quelques occasions, la société a été fournisseur d’équipements et de services pour Luxexpo et tout s’est toujours bien passé.

Nous allons évidemment nous rencontrer afin de synchroniser au mieux les programmes et les secteurs d’activité de chacun, en bonne intelligence, comme cela s’est toujours fait». Quant au principal intéressé, s’il se montre discret sur le terrain – il était attendu le 16 novembre à Metz pour rencontrer les présidents des Chambres de Commerce, de Métier et d’Agriculture ainsi que les personnels de l’Office de tourisme et les syndicats hôteliers – il s’avoue confiant en l’avenir de la Foire de Metz. «Metz est une ville qui présente un potentiel en matière événementielle. Elle va être reliée par le TGV. Il y aura l’annexe de Beaubourg et elle sera bientôt dotée d’un nouveau Palais des Congrès. Pour toutes ces raisons, Metz, qui bénéficiait d’une zone de chalandise importante, va pouvoir passer à la vitesse supérieure», analyse Jean-Eudes Rabut. Le groupe prévoit de créer six ou sept manifestations dans les sept années à venir en direction, notamment, du grand public: salons sur le sport, les enfants et les grands-parents, le voyage et les véhicules de loisir… Pour 2007, le programme élaboré par l’ancienne équipe sera toutefois maintenu et probablement complété par des activités non organisées par le Parc. «Un parc d’exposition est fait pour accueillir trois choses: des foires et des salons, professionnels et grand public, des conventions d’entreprises et du festif, du gala. On va travailler sur ces deux autres segments de marché en 2007», affirme Jean-Eudes Rabut tout en précisant que «ces manifestations corporate ont généralement lieu en semaine ce qui permettra d’optimiser l’occupation du parc; les salons ayant lieu le week-end». || Gaël Calvez (avec J.-M. G.)

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Eddy Van Fraechem, COO et managing director de Fujitsu Services Belux et Michel Bovesse, director de Fujitsu Services Luxembourg.

F É D É R AT I O N D E S J E U N E S D I R I G E A N T S

Nouvelle tête Marc Lemmer a pris le relais de Nico Biever à la présidence de la FJD.

Photo: Julien Becker

Comme tous les ans, la Fédération des jeunes dirigeants d’entreprise (FJD) a changé de tête, Nico Biever (Sanichauffer) ayant passé le relais à Marc Lemmer, 43 ans, directeur chez Luxcontrol. La FJD, forte de près de 350 membres, dont 187 «anciens» (c’est-à-dire âgés de plus de 45 ans), et qui file gaiement sur ses 30 ans, ne se veut pas adepte d’un lobbying acharné, mais privilégie l’opportunité d’échanges et de confrontations d’expériences. «On croit toujours avoir ses propres problèmes, mais dans les autres entreprises, on constate finalement que ce sont exactement les mêmes!», s’amuse Marc Lemmer. Outre les conférences, visites d’entreprises et voyage d’études à l’étranger (destination Roumanie, au printemps prochain), la FJD s’organise autour de groupes de travail qui planchent, chaque année, sur une thématique choisie par le président. Au menu de Marc Lemmer: «Éducation, formation, recherche: quels défis pour la société de la connaissance et l’esprit d’entreprendre au Luxembourg?» «Le volet éducation et formation constitue un des piliers de la compétitivité, estime M. Lemmer. C’est par là que l’on inculque la sensibilité pour développer un esprit critique et combatif: les critères de base pour tout entrepreneur». L’adéquation du système d’éducation scolaire aux besoins actuels (la loi sur l’enseignement primaire date de… 1912), l’état des lieux de la formation post-secondaire, la formation professionnelle au travers d’un bilan de la loi de 1999: voilà les trois principaux dossiers qui donneront lieu à des débats avec des personnalités invitées. Le tout servira à alimenter une réflexion plus générale sur l’efficacité des initiatives existant en matière d’entrepreneuriat. «Il y a beaucoup de choses qui se font et qui partent, chacune, d’une très bonne volonté, mais sans réelle coordination. Toutes ces initiatives répondent-elles vraiment aux besoins?», s’interroge Marc Lemmer, qui souhaite que la FJD puisse contribuer de manière efficace au débat. || J.-M. G.

FUJITSU SERVICES

Pas de relâche

Photo: Étienne Delorme

Agréée PSF, la société recrute et entend développer de nouveaux services au Luxembourg.

Marc Lemmer, nouveau président de la FJD 44

Fujitsu Services recrute, et tient à le faire savoir! La société de conseils et services informatiques, qui occupe déjà une centaine d’employés, vient de lancer une vaste campagne qui devrait porter sur une quarantaine de recrutements dans les six prochains mois. «Nous savons qu’il sera impossible de trouver 40 consultants confirmés, précise Eddy Van Fraechem, COO et managing director de Fujitsu Services Belux. Alors, nous ciblons autant des spécialistes déjà qualifiés que des étudiants tout juste diplômés». Le renforcement des compétences en interne est un des objectifs avoués pour l’année 2007, alors que le rythme des affaires ne connaît pas de relâche. «Contrairement à ce que l’on observe habituellement, il n’y a pas de creux en cette période de fin d’année, complète Michel Bovesse, à la tête de Fujitsu Services Luxembourg depuis le mois d’août dernier. On se retrouve en manque de consultants alors que le marché est en train de reprendre sérieusement, en particulier dans le secteur bancaire qui investit énormément». Au Luxembourg, Fujitsu Services réalise près des trois quarts de son chiffre d’affaires dans le secteur financier et 15% auprès des services publics. Près d’un tiers de son activité est consacrée au développement et à la maintenance des systèmes applicatifs et un quart, aux projets d’enterprise content management. Au 31 mars 2006, la société affichait un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros et table sur 13,1 millions pour l’année fiscale en cours. Pour mieux appuyer son développement au Grand-Duché, la société a sollicité et obtenu l’agrément PSF en tant qu’opérateur de systèmes informatiques et de réseaux de communication du secteur financier. Dans le même temps, depuis deux ans, elle a développé, en partenariat avec l’IFBL, des programmes de formations sur trois mois assez poussés, afin que ses consultants, spécialisés en informatique, aient aussi une approche plus concrète des métiers financiers. En 2007, Fujitsu Services PSF prévoit de proposer une offre de type desktop management services à destination des entreprises du secteur financier. «C’est un programme qui a été développé en Finlande et qui compte, aujourd’hui, plus de 100.000 utilisateurs», précise M. Bovesse. L’implémentation de packages financiers, en partenariat avec quelques grands fournisseurs comme Norkom (solution anti-blanchiment), Tricast ou encore ITN (progiciels pour sociétés d’assurances) est également au menu. || J.-M. G.


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09.11.2006

12:02 Uhr

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Le plaisir


Paul Helminger, bourgmestre de Luxembourg

PRIX DE LA QUALITÉ

La Santé et l’Industrie récompensées

Photo: Andres Lejona

Les cinq lauréats ont reçu leur prix des mains du ministre Jeannot Krecké.

VILLE DE LUXEMBOURG

Un «Rendez-Vous» citoyen Voici un nouveau magazine pour ancrer la nouvelle orientation de la communication de la capitale. Édité par Mike Koedinger Éditions, pour le compte de la Ville de Luxembourg, Rendez-Vous, City Magazine Luxembourg, remplace l’ancienne formule et paraît désormais onze fois par an, avec des articles rédigés en trois langues. Il est distribué par abonnement gratuit, en appelant le 47 96 41 08 ou en s’inscrivant sur www.vdl.lu. || F. M.

PLAN K ADVERTISING

La convivialité d’abord

Le 22 novembre dernier se tenait au Casino 2000 de Mondorf-les-Bains la troisième remise des Prix luxembourgeois de la Qualité, décernés par le Mouvement luxembourgeois pour la Qualité. Cette année, le prix est revenu au cabinet du Dr. Becker et Associés (cabinet d’orthodontie) pour la mise en place d’une organisation efficace orientée sur la satisfaction du client et le développement durable de l’entreprise dans son environnement. Les mentions «Sur la voie de l’Excellence» étaient cette année attribuées à Morganite Luxembourg (usinage de traitement et commercialisation de pièces en carbone et graphite), dans la catégorie PME filiale; au Service de chimiothérapie ambulatoire de l’Hôpital du Kirchberg et au Centre thérapeutique pour toxicomanes Syrdallschlass du Centre hospitalier neuro-psychiatrique, dans la catégorie Petit Organisme d’Utilité publique. Cette distinction récompense les candidats ayant des pratiques performantes avec des résultats en devenir et qui figurent parmi les lauréats pressentis pour un prochain Prix suprême. Enfin, la mention «Encouragement du jury» était remise à Codiprolux (production d’anneaux de levage articulés) pour sa démarche qualité bien déployée et sa volonté de s’évaluer par rapport à un modèle d’Excellence. Les accessits luxembourgeois sont ouverts tant aux entreprises (certifiées ou non) qu’aux organismes d’utilité publique. Coordonnés par l’asbl le Mouvement luxembourgeois pour la Qualité, ils bénéficient en outre du double soutien du ministère de l’Économie et du Commerce extérieur et de l'Office luxembourgeois d'Accréditation et de Surveillance. || M. A.

Le Docteur Bernard Becker lors de la remise du prix

Dans la famille Della Siega, il y a le père, Marc, et le fils, Kristof. Tous deux se sont associés dans la création de l’agence Plan K Advertising, qui vient d’inaugurer ses locaux, à Capellen. Cette agence affiche d’emblée ses ambitions de devenir une référence qualitative sur le marché local. Elle s’est dotée d’un département «diagnostics marketing et résolutions», pour apporter des réponses concrètes aux entreprises voulant renforcer ou réorienter leur stratégie. «Nous souhaitons amener le client à dévoiler davantage sa problématique, l'analyser et étudier des solutions qui possèdent de réelles racines, garantes de résultats durables», affirment les fondateurs de l’agence, qui misent avant tout sur la convivialité. «La communication a tout à gagner lorsqu'il existe une relation joviale entre un client et son agence. C'est une marque de confiance réciproque». Plan K a démarré ses activités avec déjà neuf personnes à bord, dont cinq sont, auparavant, passées par la case Iddifix. || M. A.

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Photo: Julien Becker

Une nouvelle agence sur le marché, avec des moyens à hauteur de ses ambitions.


Photo: Étienne Delorme

Me Alain Steichen: «Nous avons fait du mieux que nous pouvions, eu égard aux contraintes que nous avions».

SPF

Changements dans la continuité La société holding est morte, vive la SPF! Une cousine proche qui devrait avoir davantage les faveurs de Bruxelles… Luc Frieden avait promis une réaction rapide après que la Commission européenne a, le 19 juillet dernier, définitivement cloué au pilori le régime luxembourgeois des holdings 29. Pari tenu par le ministre du Trésor et du Budget qui, quatre mois plus tard, a déposé le projet de loi n° 5637 relative à la création d'une société de gestion de patrimoine familial (nom de code: SPF). Pour beaucoup de professionnels de la place, Bruxelles n’avait pas fait dans la demi-mesure en condamnant des dispositions dont bénéficient près de 14.000 sociétés au Luxembourg, dont la très grande majorité (80%) sont des structures de type patrimonial. «La commission a jeté le bébé avec l’eau du bain», résume Me Alain Steichen, récemment appelé à s’exprimer sur la SPF dans le cadre d’une conférence organisée par Meetincs. L’avocat de l’Étude Bonn Schmitt Steichen est d’autant mieux placé pour en parler qu’il figurait au casting du groupe de travail mis en place par l’ABBL pour réfléchir à l’élaboration de ce nouveau véhicule financier, susceptible de ne pas froisser les membres de la Commission européenne. «Dans l’exposé des motifs du projet de loi, les développements de droit communautaire ont plutôt été écrits pour eux, reconnaît Me Steichen. Il est dommage que les textes nationaux soient rédigés dans une optique européenne, mais il faut savoir que le texte sera lu et apprécié à Bruxelles. La stratégie du gouvernement était assez claire: il n’était pas question de nous sabrer sur l’autel communautaire». Sur le fond, pas grand-chose ne change, puisque la société de gestion de patrimoine familial est exempte des impôts sur le revenu, commercial, communal et sur la fortune. Elle ne bénéficie en revanche plus des conventions de non double imposition. Contrairement à la holding, elle est cependant soumise à une taxe d’abonnement qui lui est supérieure (0,25% contre 0,20%), mais qui est plafonnée à un maximum de 125.000 euros par an. «Ainsi, au-delà d’un capital imposable de 50 millions d’euros, cette taxe d’abonnement est fixe», calcule Me Steichen. L’idée fondamentale, qui a dirigé ce projet de loi, était d’éviter que la SPF soit perçue comme une entreprise, tel que ce fut le cas, aux yeux de la commission européenne, pour les holdings. Une SPF pourra prendre

le régime des S.A., S.à r.l., SCPA (société en commandite par action) ou société coopérative organisée sous forme d’une S.A., mais ne devra pas avoir d’activité commerciale. En revanche, contrairement aux H29, elle pourra avoir son siège statutaire dans n’importe quel État membre de l’Union européenne.

Certains actifs ne sont plus éligibles Le champ d’action de la société sera limité à l’acquisition, la détention, la gestion et la réalisation d’actifs financiers. Un terme pour la définition duquel il convient de se reporter à la loi du 5 août 2005 sur les contrats de garantie financière. Grossièrement, cette notion couvre tout ce que l’on peut retrouver dans le patrimoine d’une personne privée gérant ses propres biens. «Le critère pour déterminer si des avoirs sont éligibles ou non peut se définir ainsi: ‘Est-ce qu’une personne privée peut le faire ou non?’, résume Me Steichen. Cela veut dire qu’un certain nombre d’actifs qui, par le passé, entraient dans des H29, ne passeront plus dans les SPF, comme la détention de créances sur les filiales, la perception d’intérêts sur les créances ou la détention d’immeubles, sauf si cet immeuble est destiné à un usage propre à la SPF». De même, une société de gestion de patrimoine familiale n’est autorisée à détenir une participation dans une autre société qu’à la seule condition de ne pas s’immiscer dans la gestion de cette société. Quant à l’investisseur éligible auquel sont réservées les actions ou les parts des SPF, il est défini comme étant une personne physique agissant dans le cadre de la gestion de son patrimoine privé, une entité patrimoniale agissant exclusivement dans l’intérêt du patrimoine privé d’une ou plusieurs personnes, ou bien d’un intermédiaire agissant pour le compte de l’une ou l’autre. «L’idée est de restreindre à un cercle fermé d’investisseurs, ce qui exclut toute cotation en Bourse», indique Me Steichen. Au final, l’avocat se montre pour le moins satisfait de l’ébauche de loi présentée aux députés le 20 novembre dernier. «J’ai la conviction que l’enfant est bien né. Nous avons fait du mieux que nous pouvions, eu égard aux contraintes que nous avions. Les personnes physiques devraient s’y retrouver et ne penseront pas à quitter le pays pour trouver mieux ailleurs». || Jean-Michel Gaudron

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P U B L I C AT I O N S

Les dernières parutions

ICFO

Conquistadors Deux anciens dirigeants de banque se lancent dans l’administration indépendante, avec un esprit de pionnier.

Photo: Julien Becker

Inspirés par l’expérience de Patrick Zurstrassen, devenu administrateur indépendant après une longue carrière de dirigeant de banque, Bertrand Michaux (ex-managing director d’Alcor Bank Luxembourg entre 2001 et 2006) et Vincent Cormeau (ex-manager de la succursale luxembourgeoise de la Banca Antonveneta entre 1994 et 2006) ont eux aussi souhaité franchir le pas, mais sans se limiter aux seuls fonds d’investissement, à l’instar de celui qu’ils présentent volontiers comme «un mentor». L’opportunité leur en a été donnée avec la création, cet été, d’ICFO: International Corporate & Family Office, spécialisée, outre les fonds d’investissement, dans l’administration des personnes et des sociétés. À l’heure actuelle, un certain nombre des mandats d’administrateurs des quelque 60.0000 soparfis établies au Luxembourg sont tenus par les mêmes personnes qui assurent les services fiduciaires ou comptables… Quand ce ne sont pas de simples prête-noms qui enchaînent parfois plusieurs dizaines de conseils d’administration dans une même journée… «Notre volonté est de respecter au maximum le principe des quatre yeux, permettant une gestion contradictoire à chaque instant», explique M. Michaux, directeur d’ICFO. Un peu partout en Europe, les législateurs regardent la gouvernance d’entreprise sous un œil plus attentif et réclament «de la substance» dans la gestion des sociétés. «Le Luxembourg ne pourra pas tenir longtemps face à ses pays voisins. La solution passe par une nouvelle réglementation ou bien par le développement d’un nouveau métier. Peut-être avons-nous un ou deux ans d’avance», indique M. Michaux, qui se heurte régulièrement à la méfiance de certains acteurs de la place tentés de les considérer comme des empêcheurs de tourner en rond et une menace pour leur business. «Nous pensons plutôt apporter un service complémentaire, qui se veut d’avant-garde pour protéger le client et, donc, protéger la place. Un client bien protégé est un meilleur client», tranche-t-il. || J.-M. G.

Bertrand Michaux et Vincent Cormeau, directeurs d’ICFO 48

La deuxième édition de L’économie luxembourgeoise. Un Kaléidoscope 2006 qui se veut plus riche que l’édition 2005. L’ouvrage donne un aperçu de l’évolution économique récente au Luxembourg, replacée dans le contexte européen et international, sans négliger le long terme qui permet une mise en perspective. Ponctué d’un rappel photographique des événements marquants de l’année 2006 et enrichi de quelque 230 graphiques et tableaux, ce livre a pour ambition d’éviter le jargon ésotérique des économistes, la terminologie technique des statisticiens. Prix: 29 euros, aux Éditions Saint-Paul. www.editions.lu Le premier guide gastronomique GaultMillau de la Grande Région, édition 2007, vient juste de paraître. Fruit d’une coopération entre les Éditions GaultMillau Benelux et la fondation Forum Europa, ce guide n’est pas seulement transfrontalier, il est également – et ce pour la première fois – entièrement bilingue. Sur 432 pages, il fournit, évalue et commente 840 bonnes adresses et présente sa «meilleure carte des vins», ainsi que ses sélections «coup de cœur», «meilleur lunch» et «prix-plaisir». Prix: 25 euros. www.gaultmillau-benelux.com Le nouvel ouvrage luxembourgeois Der honig – Luxemburger Kochbuch sur la cuisine au miel s’adresse autant aux gourmands qu’aux gourmets. Il donne un large aperçu des possibilités d’utilisation du miel dans la cuisine moderne et de ses bienfaits sur la santé, et reprend les meilleures recettes issues du concours que le Lycée technique hôtelier Alexis Heck organise depuis une quinzaine d’années. Cet ouvrage est édité par l’agence en communication Brain&More. Prix: 19,80 euros. Pour les fêtes de Noël, le Centre national de l'audiovisuel édite cinq nouveaux DVD de films luxembourgeois, ainsi qu’un DVD pédagogique sur la musique. Schacko Klak, de Paul Kieffer et Fränk Hoffmann d'après le roman de Roger Manderscheid, un film sur l'occupation nazie. A Wopbopaloobop A Lopbamboom d’Andy Bausch. Les maîtres du vent de Claude Lahr, qui a suivi la restauration de l'orgue de Dudelange sur près de deux ans. Auguste Trémont – Sa vie, son œuvre de Beryl Koltz. Ce documentaire raconte les événements marquants de la vie du peintre et sculpteur luxembourgeois Auguste Trémont (1892-1980). Leslie Kent – A life of sex, booze & the blues d’Andy Bausch. Un documentaire sur les clichés du rock’n’roll. Guy Theisen (19472006) fut le premier rockeur luxembourgeois et aussi le plus charismatique. Die Planeten, un concert de l'Orchestre philharmonique de Luxembourg sous la direction de Bramwell Tovey. www.cna.public.lu


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vous n’imaginez pas tout ce que citroën peut faire pour vous

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Regardez la nouvelle Citroën C6. Si vous pensez que sa ligne est innovante, c’est que le fond a inspiré sa forme. Car chez Citroën, l’innovation n’existe que pour être au plus près de vos exigences de conduite. Ce vitrage latéral au design fluide ? Il est feuilleté pour un silence d’habitacle incomparable. Ce capot plongeant ? Il se soulève en cas de choc avec un piéton pour lui assurer une plus grande protection. Ce pare-brise panoramique ? Il sert d’écran d’affichage pour les informations de conduite, comme dans un avion de chasse. Cette carrosserie au profil aérodynamique ? Elle est soutenue par une suspension active à flexibilité et amortissement pilotés pour une parfaite maîtrise de la route. Vous voyez : La C6 n’est pas qu’une nouvelle voiture. C’est une voiture nouvelle.

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Photo: Étienne Delorme

La CSSF devra probablement renforcer ses moyens afin d’assurer sa mission de contrôle et de surveillance des Professionnels du secteur financier.

N O U V E A U X S TAT U T S P O U R L E S P S F

Univers en mouvement Le projet de loi 5627 relative aux marchés d’instruments financiers pourrait bouleverser le petit monde des PSF. Profitant de la transposition de la directive européenne MiFID concernant les marchés d’instruments financiers, censée entrer en vigueur en novembre 2007, le législateur luxembourgeois a prévu un toilettage du statut de certains des Professionnels du secteur financier de la place. En premier lieu, l’appartenance de certains PSF à une catégorie précise serait modifiée. Ainsi, les conseillers, courtiers et teneurs de marché seraient désormais considérés comme des entreprises d’investissement, bénéficiant, à ce titre, du passeport européen qui permet à n’importe quel professionnel agréé dans l’UE de venir s’établir au Grand-Duché (et inversement…). En revanche, les dépositaires professionnels de titres et les agents de transfert et de registre, conformément à la directive européenne, seraient intégrés dans la catégorie «PSF autres que des entreprises d’investissement» et perdraient le bénéfice de ce passeport européen. Quelques modifications sont également proposées dans les statuts d’un certain nombre d’autres PSF. Les professionnels effectuant des services de transfert de fonds, par exemple, seraient désormais autorisés à opérer leur propre système de transfert, c’est-à-dire mettre en œuvre toute infrastructure permettant le suivi et la compensation des opérations de transfert de fonds, indépendamment des flux financiers effectifs. Les domiciliataires, de leur côté, verraient exclues du champ d’application de la loi les activités de domiciliation d’une société auprès d’une entreprise faisant partie du même groupe. Quant aux trois derniers-nés de la grande famille des PSF (les agents de communication à la clientèle, les agents administratifs et les opérateurs de systèmes informatiques et de réseaux de communication), ils devraient voir leur champ d’activité élargi aux entreprises d’assurance et de réassurance. Dans le cas particulier des opérateurs de systèmes informatiques, une distinction est envisagée entre les opérateurs de systèmes primaires (ceux qui permettent l’établissement des systèmes comptables et des états financiers) et les systèmes secondaires (les autres…). Enfin, la création d’un nouveau statut de PSF est proposée: celui de société d’intermédiation financière, fortement inspiré de la profession d’independent financial advisor. Il donne la possibilité aux réseaux d’agents

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financiers, actifs sur une base transfrontalière, de domicilier leur administration centrale au Luxembourg et d’offrir, à partir de là, les services de conseil en investissement et de réception et transmission d’ordres de la clientèle, portant à la fois sur des instruments financiers et/ou des produits d’assurance. Ces professionnels seraient alors soumis à la surveillance conjointe du Commissariat aux assurances et de la CSSF.

Exigences financières allégées Mais le principal fait marquant, pour l’ensemble de ces catégories de PSF, est que les exigences en matière d’assises financières sont fortement revues à la baisse. Si, dans les années 90, un capital social élevé était demandé afin de dissuader des acteurs peu sérieux, cette approche a, selon le législateur, «perdu de son attrait dans le monde d’aujourd’hui qui est caractérisé par une tendance à la spécialisation des métiers de la finance. Afin d’attirer les spécialistes de la finance au Luxembourg, il convient de créer les conditions-cadres à cet effet, l’une de ces conditions étant l’ajustement des montants de capital social initial». Ainsi, de 1,5 million d’euros, la barrière d’entrée serait ramenée à 370.000 euros pour les opérateurs de systèmes informatiques primaires et les professionnels effectuant des services de transfert de fonds, et à 125.000 euros pour les gestionnaires d’OPC et les agents administratifs. Les domiciliataires verraient cette exigence passer de 370.000 à 125.000 euros (qui est aussi le montant demandé pour les «nouvelles» sociétés d’intermédiation financière) et à 50.000 euros pour les agents de communication à la clientèle. Les opérateurs de systèmes informatiques secondaires pourraient, eux aussi, se contenter d’une mise de départ de 50.000 euros. À première vue, ces nouvelles dispositions sont à double tranchant: si, d’un côté, le marché est plus ouvert et la concurrence plus acharnée, l’augmentation prévisible du nombre de PSF (ils sont déjà 200 environ) risque de compliquer sérieusement la tâche de surveillance et de contrôle de la CSSF, dont le renforcement des moyens n’est pas prévu dans le texte… || Jean-Michel Gaudron


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GOUVERNANCE D’ENTREPRISE

Un exercice d’introspection avantageux Les sociétés cotées en Bourse de Luxembourg doivent se mettre, en 2007, en concordance avec le code de gouvernance d’entreprise adopté en juin. Le 1er janvier prochain entreront en vigueur, pour les entreprises cotées en Bourse de Luxembourg, les dix principes de gouvernance d’entreprise établis en juin dernier par un groupe de travail constitué à l’initiative de l’établissement de la Porte Neuve. Un texte qui s’inspire largement de ceux déjà en application dans d’autres pays, parfois depuis longtemps. Ces dix principes se déclinent en 83 recommandations et 39 lignes de conduite, selon la règle «se conformer ou expliquer» et s’appuient sur la définition de la gouvernance d’entreprise de l’OCDE, pour qui ce concept «fait référence aux relations entre la direction d'une entreprise, son conseil d'administration, ses actionnaires et d'autres parties prenantes» et «détermine la structure par laquelle sont définis les objectifs d'une entreprise, ainsi que les moyens de les atteindre et d'assurer une surveillance des résultats obtenus». Selon l'Organisation, un gouvernement d'entreprise de qualité doit inciter le conseil d'administration et la direction d'une société à poursuivre des objectifs conformes à ses intérêts et à ceux de ses actionnaires et faciliter une surveillance effective des résultats obtenus. Vu du Luxembourg, la mise en œuvre de ces principes de gouvernance est évidemment fort différente selon la nature des sociétés et leur activité. Pour une société de prise de participations comme Luxempart, par exemple, cela revêt évidemment une double importance, à la fois pour sa propre gestion mais aussi par rapport aux entreprises dont elle détient des participations. «Nous gérons un portefeuille de quelque 600 millions d’euros – dont des participations dans Cegedel – et Audiolux est notre pôle média, rappelle Alain Huberty, secrétaire général de Luxempart. Nous

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sommes également présents à 50/50 dans une structure en Belgique, laquelle sera amenée à doubler dans les années à venir. Ici, nous avons aussi, et entre autres, des participations dans RTL Group, Dexia, Paul Wurth ou encore Foyer, qui est l’un de nos actionnaires de référence». M. Huberty est d’autant plus concerné par la question de gouvernance d’entreprise qu’il a lui-même participé au groupe de travail ayant rédigé le document final, en tenant compte des particularités luxembourgeoises. Parmi elles, la taille très variée des entreprises cotées en Bourse de Luxembourg. On y trouve en effet de très grandes structures comme Arcelor Mittal ou SES Global; des entreprises de taille nationale comme Cegedel, mais aussi de petites structures comme Luxempart ou BIP Investment Partners. «Une autre particularité importante est que l’État détient des participations dans plusieurs entreprises cotées et que la loi règle le mandat des administrateurs qui le représentent en tant que personnes physiques». En 2007, toutes les entreprises cotées devront proposer à leur assemblée générale un code à approuver. «Nous sommes occupés à le préparer, confirme M. Huberty. Ce code présente un double intérêt. D’abord, il permet d’être à la hauteur des standards, en reflétant au mieux les principes. Ensuite, pour nous, comme pour les autres sociétés, il est très important du point de vue de l’actionnaire», puisque celui-ci se voit maintenant chargé de responsabilités spécifiques. Un des principes de base est celui du «se conformer ou expliquer». «L’entreprise doit respecter les recommandations, note Alain Huberty. Mais on peut s’en écarter à condition d’expliquer précisément le pourquoi. Chaque entreprise doit


Photo: Étienne Delorme

Romain Becker (Cegedel): «Le management doit faire beaucoup de choses. Il convient, par le code, de préciser et de mettre certains freins».

ainsi se poser la question de ses particularités éventuelles et, si celles-ci amènent à s’écarter des principes, elle doit l’expliquer». Chez Luxempart – comme dans toutes les autres sociétés cotées – on travaille donc à l’élaboration du code. «Il n’est pas encore prêt. Nous regardons ce qui existe déjà et nous le comparons à notre propre culture d’entreprise, qu’il faut peut-être modifier en fonction. C’est un exercice d’introspection qui se fait en dialogue avec nos administrateurs. Nous l’avons déjà abordé en conseil, lequel nous a donné mandat». Et Alain Huberty de préciser: «Ce qui est important, chez nous, c’est de voir comment refléter au mieux l’actionnariat ainsi que les compétences, pour une bonne gestion. Et, en tant qu’investisseur dans beaucoup de secteurs économiques, de trouver les compétences pour cette diversité». Quant à savoir si Luxempart pourrait déroger sur certains points, le secrétaire général considère qu’il est «prématuré de pointer des spécificités, mais nous faisons cet exercice et il y en aura». «Le code amènera chaque année à faire une autocritique pour voir si le conseil fonctionne selon les recommandations. Pour nous, cela sera perçu très positivement par nos actionnaires qui comprendront mieux comment nous fonctionnons». Chez Cegedel, les choses sont un peu particulières, précisément en raison de la présence de l’État dans l’actionnariat (33% en direct et 9% via la SNCI). «Le code n’est en réalité pas tout à fait nouveau, souligne Romain Becker, directeur général et président du comité de direction. Nous avons un comité d’audit et des lignes directrices, mais pas aussi formalisés. Nous n’avons pas encore de chapitre sur la gouvernance dans notre rapport annuel, mais ce sera chose faite pour celui qui paraîtra à la fin du premier semestre 2007. La

gouvernance, même si on n’en parle pas, est en réalité toujours là. Il y a des règles éthiques, une certaine approche et une certaine gestion, même si tout n’est pas formalisé. Le mérite du code est justement de formaliser tout cela. C’est comme pour l’audit interne. Il a débouché sur beaucoup de règles dans l’esprit des gens, mais pas par écrit. Et il nous amène à formaliser les contrôles».

Formaliser des règles non écrites C’est au cours de ce mois de décembre que la question sera débattue au sein du conseil d’administration de Cegedel. La direction a travaillé sur ce dossier en vue de soumettre un document final aux administrateurs qui auront alors à trancher. Romain Becker précise que le fait que Cegedel soit encore une (relative) petite structure fait qu’évidemment les choses ne sont pas aussi avancées que dans les quelques très grandes structures concernées. Y aura-t-il des modifications conséquentes ou des dérogations à prévoir? «Aujourd’hui, chez nous, le président du conseil est aussi celui du comité d’audit. C’est contraire au code et il faudra modifier cela comme, peut-être, quelques autres dispositions. Mais je ne veux pas anticiper sur ce que décidera le conseil. Pour ce qui est de ‘se conformer ou expliquer’, nous avons des particularités certaines. Au premier rang desquelles notre statut de concession, régi par des lois de 1924 et 1928. Et le système de nomination par l’État de ses représentants au conseil ne sera plus en concordance avec le code puisque, selon celui-ci, l’administrateur doit être désigné par un comité de

nomination. Or, chez nous, l’État ‘pèse’ 45%. Il faut donc respecter son poids d’une manière ou d’une autre, comme d’ailleurs pour tout actionnariat. Là, par exemple, il faudra se conformer ou expliquer». Une autre question spécifique à Cegedel est de savoir comment sera considéré le tiers des administrateurs qui, statutairement (du fait de la concession et de la présence de l’État), représente le personnel. «S’ils sont considérés comme indépendants, l’État risque de se trouver en minorité. Il y a encore quelques autres points à examiner pour savoir si nous pourrons respecter toutes les recommandations ou non». Selon Romain Becker, les règles de gouvernance ne vont pas nécessairement attirer les investisseurs et les actionnaires, mais elles lui donneront confiance. «L’actionnaire est avant tout attiré par des résultats financiers. Nous étions le dernier pays à ne pas avoir de code. Combler cette lacune peut rassurer l’actionnariat. Et cela évite les délits d’initié et autres déficiences de gestion qui pourraient avoir un impact sur les résultats. On a bien vu ça aux États-Unis, avec l’affaire Enron». Et de souligner que «le management doit faire beaucoup de choses et qu’il convient, par le code, de préciser et de mettre certains freins. Chez nous, il y a depuis toujours des règles de management et de reporting. Mais le code évitera tout écart vis-à-vis de ces règles. Au total, le code n’est donc pas une révolution, mais une confirmation». Le point de vue de Patrick Zurstrassen, président du conseil de The Directors’ Office mais aussi fondateur de l’Institut luxembourgeois des Administrateurs (ILA) est tout aussi nécessaire, puisqu’il représente l’approche des administrateurs. «Notre rôle est d’aider les administrateurs

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Photo: Étienne Delorme

Alain Huberty (Luxempart): «Le code amènera chaque année à faire une autocritique pour voir si le conseil fonctionne selon les recommandations».

à parfaire leurs compétences pour mieux comprendre les sociétés cotées. La responsabilité des administrateurs augmentant, il y a de leur part l’expression d’un besoin pour échanger les expériences, partager certaines ressources – en premier lieu l’information – et donc de mieux assumer leur rôle, explique-t-il. Nous avons identifié en parallèle la conception d’un code et la constitution de l’ILA pour une bonne interprétation et une bonne application des recommandations, pour rendre les administrateurs aussi responsables que possible. Nous, ILA, nous voulons surtout assumer notre rôle de point de rencontre et de formation».

«Aller vers l’administrateur» Ceci se concrétise au travers de conférences régulièrement organisées, mais aussi par des réunions sur des thèmes précis. «Et nous marchons ensemble avec la Bourse». Pour Patrick Zurstrassen, il y a encore des lacunes. «Il serait béat de penser que nous sommes parfaits. Il y a un chemin à faire pour que toutes les sociétés comprennent leur nouveau cadre. Une fois qu’elles auront posé leur diagnostic – et je souligne que les recommandations laissent du champ – elles sauront sur quels points devront travailler le patron et le président du conseil. Mais, après, il faudra aller vers l’administrateur, car les responsabilités et les outils sont différents. Là, nous pouvons aider». Cette aide de l’ILA passe, entre autres, par un rôle de courroie de transmission des divers programmes développés par les institutions sœurs d’Europe et du monde pour importer ce savoirfaire, cette expérience, et la faire aboutir chez les

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administrateurs des sociétés luxembourgeoises. «Et cette autre prestigieuse institution qu’est la Banque mondiale nous a rendu visite, indique le président. J’ai été ébahi devant la qualité de leur package pédagogique, tout à fait transposable». Y a-t-il eu auprès de l’ILA des demandes émanant des entreprises? Oui et non. Non, pas depuis la création – encore relativement récente – de l’Institut. Mais oui, car, avant, Patrick Zurstrassen dit avoir été les trouver toutes pour leur poser la question de l’utilité de l’ILA. «Toutes ont alors dit oui. Simplement, jusqu’à présent, aucune n’a demandé un programme spécifique pour ses administrateurs. Nous sommes prêts à le faire». Pour ce qui est de se conformer ou d’expliquer, notre interlocuteur estime que le principal est qu’on laisse au marché le soin de juger si les explications sont suffisantes. Si ce n’est pas le cas, il y aura sanction du marché et les sociétés chercheront alors à se mettre en conformité. Mais Patrick Zurstrassen insiste sur l’absolue nécessité d’une bonne information et de l’importance des médias qui doivent s’intéresser et informer les lecteurs, même s’il s’agit de choses parfois ardues ou méconnues. Enfin, il se dit convaincu que le code attirera des investisseurs «car il nous met maintenant sur la liste des investisseurs mondiaux qui ont des critères d’acceptation discriminatoires. Sans code de gouvernance, le dossier n’est même pas examiné. Et beaucoup de ces investisseurs – dont les fameux fonds de pension américains – passent par des filtres intermédiaires qui sont les structures de notation appliquant les critères des demandeurs. Et ceux de gouvernance sont aujourd’hui incontournables». || Marc Vandermeir


Les informations du capteur, situé dans le toit, sont transmises au module de commande de l’airbag.

SÉMINAIRES, CONFÉRENCES

Agenda (13/12) Network members will have the opportunity to view Mudam’s latest exhibition. Champagne reception in the Mudam café and dinner at the Aromarestaurant Papila in the Philharmonie. Time: 17.00 Info and registration: getintouch@the-network.lu; www.the-network.lu (13-14/12)

Real estate funds: update Legal developments and accounting update affecting real estate funds; the possible vehicles (FCP, SOPARFI, Sicar, securitization); the comparison of the Luxembourg and foreign structures; the development of funds of real estate funds. Info and registration: Stéphanie Leroy Farasse (tél.:+33 (0)1 44 09 24 21; sleroy@efe.fr) (15/12)

Le nouveau code du travail Présentation par Me Guy Castegnaro (un des auteurs du texte) du nouveau Code du Travail, rassemblant toutes les lois en vigueur relatives au droit du travail. Infos et inscriptions: Meetincs (tél.: 45 99 45 1; fax 45 99 45 210; meetincs@meetincs.lu; www.meetincs.lu) ( 1 8 / 0 1 / 2 0 0 7)

Amcham Seminar Legal Best Practices: “The Ten Most Significant Mistakes Companies Make in Labour Law Matters and How to Avoid Them.” Time: 18:00 at Allen & Overy, 58, Rue Charles Martel. Info and registration: ayaydin@amcham.lu; www.amcham.lu

Photo: IEE

The Network 15th anniversary

IEE

Capteurs innovants La société a été une nouvelle fois récompensée lors du 17e Prix de l’Innovation industrielle de la Fedil. Quatre projets, sur 14 en compétition, ont été récompensés par la Fedil, dans le cadre du 17e Prix de l’Innovation industrielle. Au premier rang figure IEE, primée pour la réalisation du projet Dynadis - 3D MLI occupant sensor. Il s’agit d’un capteur qui détermine, en temps réel, le type d'occupation (siège pour enfants ou une personne, enfant ou adulte) d'un siège automobile, ainsi que la position de l'occupant par rapport au tableau de bord. Des informations sont transmises au module de commande de l'airbag, ce qui garantit un contrôle optimal du dispositif. C’est la 4e fois qu’IEE se voit récompensée dans le cadre de ce Prix de l’Innovation, après l’avoir déjà été en 1995, 1997 et 2001. Pour cette édition 2006, les autres lauréats ont été Paul Kremer et Claude Risse (Rotarex), pour leur projet Sirius de détendeur de gaz naturel avec soufflet métallique, sans système de réchauffage, utilisé dans les véhicules fonctionnant au gaz naturel comprimé. Deux mentions spéciales ont également été attribuées: une, pour la recherche industrielle, aux chercheurs du Delphi Customer Technology Centre Luxembourg à Bascharage et une autre, pour services innovants, à la société RT-Log (à la tête du Projet BPM-Lux, réception et gestion de courrier et de colis). || J.-M. G.

(19/01)

British Chamber Lunch

VILLE DE LUXEMBOURG

Alain Heureux, President of Internet Advertising Bureau Belgium: “On-line information and marketing for Luxembourg.” Time: 12:00; Location: tba Info and registration: Sophie Kerschen (tél.:46 54 66; www.bcc.lu)

Des idées sous la cloche

(24/01)

«Une démarche consensuelle, des mesures adaptées aux réalités du terrain, des bénéfices pour chacun»: tel est le slogan de la démarche initiée par la Ville de Luxembourg, qui a confié à un bureau d’études namurois (Transitec) l’élaboration d’un «plan de déplacement entreprise» pour la Cloche d’Or. La zone d’activités qui compte à ce jour 7.000 postes de travail pourrait en compter près de 20.000 d’ici peu. Il s’avère donc impératif de trouver des solutions pour éviter l’engorgement du trafic. Une enquête va permettre de recenser les pratiques et les besoins des usagers (entreprises et employés) et de définir des stratégies, qui pourraient passer, selon l’échevin Vert François Bausch, par le développement du transport public et la collaboration inter-entreprises (pour le fret et le covoiturage). Le programme d’action devrait être livré en mai 2007. || F. M.

The Network Monthly Meeting Time Management: “Start 2007 with a Clear Head”. Speaker: Elisa Labiano Jensen Time: 19:30 at Sofitel, Luxembourg Info and registration: getintouch@the-network.lu; www.the-network.lu

Organisateurs d'événements, salons, conférences, séminaires, envoyez vos informations à press@paperJam.lu.

Un plan va être mis en œuvre pour améliorer la mobilité au sud de la capitale.

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le réseau des professionnels de l’informatique à Luxembourg

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CENTRE DE RECHERCHE PUBLIC

HENRI TUDOR C E N T R E D ’ I NNO VATI O N CITI

PA R L E S T E C H N O L O G I E S D E L’ IN F O R M AT I O N


Photo: Andres Lejona

Directeur général du Casino de Mondorfles-Bains depuis le 1er janvier 2002, Guido Berghmans connaît bien le monde du jeu puisqu’il y a débuté sa carrière, en 1984, en tant que croupier. Âgé de 46 ans, il est également viceprésident de l’ECA (Association européenne des Casinos).

PORTEFEUILLE

Guido Berghmans Quel souvenir gardez-vous de votre premier argent de poche? Je ne recevais de l’argent de poche que pour des occasions spécifiques, les jours de fêtes, etc. J’ai commencé très tôt à travailler les weekends pour avoir suffisamment d’argent pour réaliser mes rêves. Heureusement, mes rêves n’étaient jamais très coûteux, et ils ne le sont toujours pas.

d’ailleurs, je ne regrette pas les risques que j’ai pris.

Votre premier salaire… Racontez-nous! Mon premier salaire s’élevait à peu près à 1.100 euros. Ceci pour mon premier poste dans un casino, supplément pour les heures de nuits, les week-ends et les jours fériés inclus. Dommage que j’aie commencé un peu tard dans cette branche, mes collègues qui avaient plus d’ancienneté gagnaient encore très bien leur vie au casino à cette époque. Après, tout s’est relativisé. Avec cet argent, j’ai financé mon équipement professionnel, c’est-à-dire… un smoking.

Quelle affaire qualifieriez-vous de la «meilleure de votre carrière», jusqu’à présent? Parlons plutôt des meilleures décisions, qui se sont montrées fructueuses à court ou moyen terme. Sans doute le choix de commencer au Casino 2000 qui, au fil des années s’est transformé en un grand et beau casino.

«Pour gagner il faut risquer»: cette devise est-elle aussi la vôtre? Qui d’autre pourrait mieux confirmer ce dicton? Je suis persuadé que, parfois, il faut risquer, sagement, avec mesure et inspiration. Et je ne parle pas seulement du jeu. Dans la vie en général, dans la vie professionnelle, il faut risquer de temps en temps. Et bien sûr, il faut avoir de la chance. Jusqu’à maintenant,

Quelle somme d’argent avez-vous dans votre portefeuille en ce moment? Comme presque toujours: zéro! Par mesure de sécurité, les employés de casino n’ont habituellement pas d’argent sur eux. Je respecte cette tradition. En plus, dans une entreprise qui inclut quatre restaurants fantastiques – qui jusqu’à présent me font crédit (rire) – j’ai tout ce qu’il faut pour survivre.

Avez-vous, un jour, été amené à constater que «L’argent ne peut pas tout acheter»? Pour moi, l’intérêt de l’argent est de pouvoir acquérir une certaine indépendance, à ne pas à confondre avec la liberté. Le bonheur, par contre, ne s’achète pas, ce que je trouve très juste.

Avez-vous déjà préparé la succession de votre patrimoine? Rien n’est décidé, mais j’ai des neveux très affectueux…

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Photo: Julien Becker

“It was an affair that never should have begun.” André Lussi, entrepreneur

ANDRÉ LUSSI

The end of the affair At a recent Executive Club meeting at the Hotel Le Royal, André Lussi’s buoyant reflections on “Clearstream Affair 1” proved he is a man who does not easily accept defeat In November the Executive Club had a very interesting guest speaker, Mr André Lussi, former president of Cedel International (which later became Clearstream). As is well known, André Lussi was dismissed in December 2001 following the aftermath of the publication Révélation$. The book was written by journalist Denis Robert with the assistance of Ernest Backes who had held a senior position at Cedel but was fired in 1983. It has been said of Lussi that he has been equally honoured and attacked, but on this evening he was in good company. Indeed, with hindsight, and after having endured five years during which his reputation was continuously at stake, the man whose ambition it was to realise a single European clearing house was happy to speak about, “an affair that never should have begun”. The Executive Club draws high-level speakers. Its members are invited to dine and freely debate with each other or ask the speakers pertinent questions. This evening was different in one respect – the level of curiosity generated by

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the man who held such an important executive role in Luxembourg but also was such a visionary, whether one agreed with his vision or not. Lussi calls himself an “entrepreneur” and this title is apt. Entrepreneurs who take the biggest risks and, therefore, from time to time, fall from the greatest heights. In Luxembourg, failure is a dirty word. Lussi said that the “Clearstream Affair”, or “dirty take over” as he also called it, is long finished as far as he is concerned. Yet he was happy to offer some basic lessons and diagrams – “while sticking to the facts and trying to be objective” – to explain why (in his opinion) it was impossible for the clearing house, which did not have bank notes – to launder money.

Who profited from the affair? There is an old adage that says, “When a crime is committed, look to who benefits for motive.” A member of the audience evoked this logic by posing two questions: who profited from this affair and who orchestrated it? In “Clearstream Affair 1”, the clearinghouse was accused of being

an international platform for money laundering and tax evasion. In the time leading up to the “affair”, Clearstream’s growth was enormous. The clearinghouse was processing billions of dollars a day, which translated into lucrative fees. In Lussi’s words, “When there is success, people are jealous. And countries. Relations became stressed with France and French circles. It was within this spirit that the book Révélation$ was released at the end of February 2001.” Everyone loves a juicy conspiracy theory. Révélation$ had all the trappings – the occult, secret accounts, money laundering. Lussi was compelled to read it. “I did not find one ounce of truth.” Perhaps his confidence that the book was nonsense contributed to his undoing. As a word of advice to the audience he said that whomsoever should find oneself implicated in any kind of affair should “get the best lawyers.” This is a lesson he learned the hard way. The book had a long lasting impact. Both Lussi and his wife were investigated for fraud and tax evasion. All charges were subsequently dropped, but after a long enough period that the damage was done and at what cost? According to Lussi, one of the biggest losses is what his consolidation plans would have done for the European clearing industry and what this would have brought to Luxembourg. Unfortunately, too many events occurred over which he had no control. In June of 2001 the international press widely speculated that Clearstream could no longer decide its own destiny. The “investigation” caused three senior officials, including Lussi, to temporarily step aside and this opened the possibility for Deutsche Börse, already half-owner of Clearstream, to buy the other half – a move that Lussi opposed. No one could have predicted September 11th 2001, or its affect on global markets. We are still feeling the repercussions today, as banking regulations and compliance enforcement grow more restrictive. Luxembourg’s efforts in the fight against money laundering are recognised as amongst the best in the world. If banking secrecy was once a pole of attraction, the financial centre has repositioned itself as a place of expertise, flexibility and innovation but also compliance, compliance, compliance. Transparency has replaced secrecy 100%. In July 2002 Deutsche Börse purchased the remaining 50% of Clearstream International for €1.6 billion. Deutsche Börse’s strategy was always to be a vertical securities silo where one institution provides front and back ends of securities trading. “It was an affair that should never have happened,” Lussi said: “Unfortunately I am no longer in a position to offer the promise that I made to my colleagues and to realise the vision I had imagined for Luxembourg. That is what I regret.” || Mary Carey


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PKI: on avance!

Dans le rétroviseur 1

LuxTrust a choisi Cybertrust pour son infrastructure à clé publique.

Depuis le 7 décembre, la nouvelle chaîne française d’information permanente et internationale FRANCE 24 a trouvé place sur la flotte Astra. Plus de 21 millions de foyers numériques sont concernés en Europe. (13/11) Un emprunt obligataire (2006-2011 – 5%) d’un montant d’un milliard de dollars US a été émis par l'INTERNATIONAL FINANCE FACILITY FOR IMMUNIZATION COMPANY. Il a pour objet de contribuer au financement de vastes programmes de vaccination dans les pays les plus pauvres de la planète. La BOURSE DE LUXEMBOURG a été retenue pour coter cet emprunt. (15/11) Spécialisée dans la gestion intégrale de documents, la société d’origine belge ARIËS a pris pied au Luxembourg avec l’ouverture d’un nouveau bureau qui vient s’ajouter à ceux déjà existants à Aartselaar (B.) et Waardenburg (P.-B.). Désormais implantée dans l’ensemble du Benelux, la société vise désormais une expansion dans le Nord de la France. (17/11) Feu vert pour TEKTVSHOP 24. Le gouvernement a donné une suite favorable à la demande de concession faite par la société TEK Distributions pour un programme de télévision par câble. (17/11) Un montant de 350 millions d’euros a été débloqué par FORTIS BANQUE LUXEMBOURG afin de procéder au paiement d’un dividende intérimaire d’un montant brut de 25,50 euros par action. (17/11) RTL GROUP est, cette fois-ci, définitivement débarrassé de sa participation dans la société de marketing et de droits sportifs SPORTFIVE. Après avoir déjà réduit la voilure en mars 2004, passant de 46,4% à 25%, le groupe a finalement cédé, au groupe Lagardère, ce qui lui restait, pour un montant d’environ 216 millions d'euros. (20/11) L’opérateur de téléphonie mobile MILLICOM INTERNATIONAL CELLULAR, basé au Luxembourg, envisage de se séparer de ses activités au Pakistan. Sa filiale, Paktel, n’y assure en effet plus un retour sur investissement suffisant sur un marché hyper-concurrentiel. (21/11) Le tribunal d’Arrondissement de Luxembourg a sommé le groupe TANGO/TELE2 de cesser sa campagne publicitaire comparative pour son offre Integral+, la jugeant «parasitaire» du produit Integral proposé par l’ENTREPRISE DES P&T. Dans cette publicité, Tango – qui a fait appel de cette ordonnance – assurait pratiquer des tarifs entre 25% et 80% moins chers que l’opérateur historique. (21/11) LEASEPLAN vient de livrer à ARAL LUXEMBOURG un véhicule de location long terme Ford Focus équipé au gaz naturel. Ce véhicule présentant une autonomie de 240 km au gaz sera affecté à la société comme véhicule pool pour réaliser des trajets fréquents de courte distance. (22/11)

Le consortium u-Trust (composé de Clearstream Services, Cetrel, Hitec et eBRC), retenu par l’organisme de certification électronique LuxTrust, a jeté son dévolu sur la solution UniCERT de Cybertrust pour la mise en œuvre de son infrastructure à clé publique. Cette technologie de certification numérique UniCERT s'inscrit dans le cadre d’un partenariat déjà établi avec Clearstream et permettra de faciliter les communications et les transactions électroniques authentifiées et non rejetées, aussi bien dans le Luxembourg que dans le monde entier. Une des premières réalisations de LuxTrust avait été, l’été dernier, la fourniture de la signature électronique pour les passeports biométriques, garantissant l’authenticité et l’intégrité des données figurant sur la puce électronique dont sont désormais dotés tous les nouveaux passeports établis au Grand-Duché, selon les normes établies par l’International Civil Aviation Organization. || J.-M. G.

IT

Should Luxembourg be investing more? The recent Forrester IT research on European IT spending shows that Luxembourg should still invest more if it wants to gain a competitive edge. Switzerland leads the race with IT investment at 5.1% percent of the GDP. What is clear is that most European countries still do not exploit technology as intensely as the US. || M. C.

5,1%

Switzerland 4,1%

US

3,8%

Slovenia 3,1%

Netherlands

2,9%

Belgium

2,6%

Luxembourg

2,5%

Germany

2,4%

France

0%

60

Source: Forrester proprietary IT marketing sizing methodology Forrester Research, Inc. (02.10.2006)

European IT Spending 2006: Country-by-Country (amended version)

1%

2%

3%

4%

5%

6%


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Photo: Étienne Delorme

Gabriel Bleser, démissionnaire de son poste de rapporteur général de l’Inspection de la concurrence: «Il faut savoir, à un moment, constater que l’idéalisme a ses limites».

CONCURRENCE

Crise de jeunesse La démission de Gabriel Bleser de son poste de rapporteur général de l’Inspection de la concurrence fait un peu désordre dans le cadre d’une autorité qui semble encore se chercher après deux années d’existence. Le 15 décembre prochain, Gabriel Bleser quittera ses fonctions de rapporteur général de l’Inspection de la concurrence. Une fonction qu’il occupait depuis novembre 2004, date à laquelle il fut assermenté, en même temps que Thierry Hoscheit, nommé aux fonctions de président du Conseil de la concurrence. Il s’agissait, en l’occurrence, de l’acte fondateur de ces deux entités, à la fois étroitement liées, mais juridiquement séparées, issues de la loi du 17 mai 2004 relative à la concurrence. «Cela fait sept années que je suis de près la matière de la concurrence. J’aurais bien aimé pouvoir suivre une affaire jusqu’au bout, du début à la fin, mais il y a eu certaines circonstances et réflexions personnelles qui m’ont amené à prendre cette décision de démissionner», explique l’intéressé, quelques jours avant de quitter son bureau au premier étage du ministère de l’Économie, pour prendre la direction du cabinet d’avocats Allen & Overy. «Il faut savoir, à un moment, constater que l’idéalisme a ses limites et penser à soi-même, surtout lorsque certaines choses contreviennent à son éthique professionnelle». Un tel discours, pris en l’état brut, pourrait laisser croire à un sérieux malaise au sein des autorités de la concurrence au Luxembourg, représentées, d’une part, par le Conseil de la concurrence – logée au ministère de l’Économie, mais qui en est indépendante et qui constitue l'organe collégial de décision et, éventuellement,

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de sanction – et, d’autre part, l’Inspection de la concurrence, service administratif dépendant de ce même ministère, en charge de l’instruction et de l’investigation dans le cadre des dossiers qui lui sont soumis – ou dont elle s’autosaisit – en matière d’atteintes à la concurrence. Sur ce sujet, M. Bleser tient à calmer le jeu. «Ce n’est pas le fonctionnement même du système qui est en cause, même si certaines choses pourraient forcément être améliorées, estime-t-il. Il faut voir comment cette loi, en l’état, peut continuer à être appliquée, mais je suis persuadé que ça peut bien fonctionner. Il faut juste que chacun respecte son rôle et ses compétences». Sans doute faut-il alors plutôt voir dans cette histoire l’issue que d’aucuns auraient pu juger prévisible, de l’opposition de deux styles, de deux façons de voir les choses entre Thierry Hoscheit, l’ancien juge au tribunal d’Arrondissement puis juge de paix, et Gabriel Bleser, jeune juriste de formation (il a 35 ans), arrivé du cabinet Arendt & Merdernach et qui occupa également, entre 2000 et fin 2003, les fonctions de secrétaire de feue la Commission des pratiques restrictives. «Il est naturel que lorsqu’il y a deux autorités différentes, avec des personnalités différentes, on ne peut pas toujours avoir la même opinion. J’ai une vision personnelle de la façon dont j’envisage la concurrence et la façon d’appliquer la loi. Mais le Conseil de la concurrence a, sur certains points, d’autres vues», résume M. Bleser.

La position de M. Hoscheit, sur ce point précis, est similaire, mais le propos est un peu plus dur concernant le rapporteur général de l’Inspection de la concurrence. «Je peux comprendre qu’il y ait un certain nombre d’éléments qui font qu’il ne se reconnaît plus dans ces institutions. Il a une certaine vision des choses, mais qui n’est partagée par pratiquement personne d’autre. Il a donc dû commencer à se sentir un peu isolé et je comprends tout à fait sa démarche. Elle est logique».

Divergences d’interprétation Le problème vient, aussi, à la base, d’une loi votée dans l’urgence de la fin de la législature précédente, sans qu’un réel débat en profondeur n’ait été engagé. Le texte, aux contours parfois incertains, laisse le champ libre à différentes interprétations. L’un des principes fondamentaux de la loi du 17 mai 2004 concerne la séparation de fait à laquelle sont soumis le Conseil et l’Inspection de la concurrence, au nom du respect du secret professionnel. Une séparation qui n’était pas prévue dans la version originelle du projet de loi, avant que le Conseil d’État n’y mette son grain de sel. Regrettant que, dans l'optique initiale des auteurs du projet de loi, le Conseil et son président cumulaient les attributions d'un procureur, d'un juge d'instruction, d'un juge juridictionnel et, d’une certaine façon, d’un juge d’application des


peines, la haute institution avait souhaité que soient bien séparées ces fonctions de jugement de celles de recherche et d'instruction des infractions. Elle se référait, notamment, à la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'Homme et à l’article 6 de la Convention de sauvegarde des droits de l'Homme et des libertés fondamentales, lequel s’applique également à la procédure de sanction des organes administratifs de régulation. Ainsi fut-il décidé que l’autorité d’instruction, c'est-à-dire l'Inspection de la concurrence, serait indépendante du Conseil et tant ses rapporteurs que ses inspecteurs ne devraient recevoir d'instruction de la part du Conseil et de son président, pas plus qu’ils ne pourraient participer d'une façon quelconque à la phase juridictionnelle. Pour autant, sur un certain nombre de dossiers, les deux organes sont obligés de travailler côte à côte. Ils possèdent, de surcroît, la même employée secrétaire... Mais aucun mécanisme n’est prévu, dans la loi, en cas de divergence de vues ou d’interprétation entre les deux parties. En conséquence de quoi le fonctionnement de l’autorité de concurrence n’a pas toujours été des plus optimal, freiné par l’enlisement de discussions de principe confinant au dialogue de sourds. L’état de non-avancement du site Internet www.concurrence.public.lu en est une des faces les plus visibles. «Si l’on regarde la loi objectivement, c’est le Conseil, en tant qu’autorité institutionnelle supérieure par rapport à l’Inspection, qui devrait avoir le dernier mot», analyse Thierry Hoscheit. Sans doute Gabriel Bleser a-t-il, finalement, baissé pavillon devant l’impossibilité, pour lui, de faire passer certaines de ces idées. «Sur beaucoup de choses, nous avons tout de même une position identique et si les affaires n’ont pas avancé très vite, à mon avis, la cause principale n’est pas à rechercher dans ces points de mésentente entre les deux autorités», tient à relativiser M. Bleser, qui ne manque pas de rappeler la grande précarité de la situation «humaine» de l’autorité de concurrence. Ce n’est en effet qu’en août 2005 qu’un économiste, Daniel Becker, est venu grossir les rangs de l’Inspection de la Concurrence, laquelle ne comptait jusqu’alors qu’un seul inspecteur en la personne de Guy Wetzel. C’est d’ailleurs ce même M. Becker qui prendra le siège laissé vacant par M. Bleser (voir page 103), libérant, de fait, une place d’inspecteur qu’il espère voir rapidement attribuée. En bientôt deux années de fonctionnement, essentiellement consacrées, donc, à la mise en place administrative et opérationnelle de ces deux autorités, le Conseil n’a pas encore eu à

prendre la moindre décision finale sur le moindre dossier. De quoi s’interroger, vu de l’extérieur, sur la pertinence de son utilité. Des deux affaires pendantes devant la précédente Commission des pratiques commerciales restrictives (la première, concernant le domaine de stockage de produits pétroliers, date d’août 2002 et l’autre, le refus d’admission d’une personne dans une association représentant les intérêts d’une profession, a été ouverte en septembre 2003), une seule a vu son instruction parvenir à son terme, en novembre de cette année, l’autre étant sur le point de l’être, peut-être encore avant la fin de l’année.

22 mois d'instruction «Les dossiers d’instruction n’ont été transmis par le Conseil qu’en janvier 2005, indique M. Bleser. Nous aurions voulu avancer plus rapidement, mais il a fallu parfois renouveler trois ou quatre fois certaines demandes afin d’éviter que le dossier, une fois retourné au Conseil de la Concurrence, ne nous revienne, faute de pièces suffisantes». À ces statistiques s’ajoute une «nouvelle» affaire, également sur le point d’être clôturée, une demi-douzaine d’autres restant encore «en cours». Vingt-deux mois ont donc été nécessaires pour instruire totalement ces deux dossiers. Une éternité? «En France, en moyenne, entre la plainte et la décision, cela prend aussi environ 22 mois, pour un pays où le ministère est compétent pour mener des enquêtes et qui connaît la libre fixation des prix depuis 1986. Au Luxembourg, cela date de 2004», se défend M. Bleser. Un point de vue partagé par le ministre de l’Économie, Jeannot Krecké, qui ne manque pas de mettre également l’accent sur les difficultés de mettre en branle une machine à peine sortie des ateliers. «Les autorités de la concurrence sont de jeunes institutions où tout n’est pas encore rôdé, plaide le ministre. Je pense d’ailleurs que, au vu des expériences acquises, une certaine réorganisation au niveau du personnel permettra d’améliorer leur efficacité et de rectifier ce qui doit l’être. Il n’y a cependant pas d’éléments qui pourraient remettre en cause le fonctionnement même des autorités». À charge, pour le nouveau tandem fort de la concurrence au Luxembourg, de parvenir à mieux accorder ses violons pour que la partition n’en soit que meilleure… Et dans la peau du chef d’orchestre, Jeannot Krecké pourrait avoir un rôle à jouer «La situation a suscité des réflexions sur certains points. Nous sommes donc en train d’aménager, en concertation avec la Commission européenne, un mode de fonctionnement qui ne permettra plus aucun doute sur le bon fonctionnement des autorités de la concurrence», prévoit-il. || Jean-Michel Gaudron

Du mouvement Le Conseil de la concurrence, aussi, doit faire face à une démission: celle de Carlo Schneider, qui était l’un des deux conseillers du président Hoscheit, aux côtés de Jean-Claude Wiwinius, et qui quittera ses fonctions au 1er janvier prochain. Une décision motivée, en premier lieu, par des raisons professionnelles, ses activités de consultant ne lui laissant plus assez de temps pour se consacrer pleinement à sa tâche. Mais l’intéressé ne cache pas également son agacement devant ce qu’il considère comme «une croisade de la Commission européenne contre certaines professions libérales». «Les professions d’avocat ou de consultant, notamment, sont presque systématiquement suspectées d’être source de conflits d’intérêts potentiels. Je n’ai pas envie d’être montré du doigt en chaque occasion», explique-t-il. En début d’année, M. Schneider, en mission de conseil «média» auprès de la société Cargolux, s’était retrouvé sur place en même temps qu’une inspection de la Commission européenne, épaulée par l’Inspection de la concurrence luxembourgeoise. Une situation rocambolesque qui avait suscité, de la part du député DP Émile Calmes, une question parlementaire adressée au ministre de l’Économie Jeannot Krecké. Ce dernier avait désamorcé la crise en indiquant que le président du Conseil de la concurrence avait été informé, sur le champ, de ces faits, et s’était vu notifier cette «potentielle situation de conflits d'intérêts». Apprenant le départ du Rapporteur général de l’Inspection de la concurrence, M. Kecké avait prévenu qu'«une certaine réorganisation au niveau du personnel se fera». Il ne croyait pas si bien dire... || J.-M. G.

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É L A R G I S S E M E N T D E L’ U N I O N E U R O P É E N N E

La Roumanie et la Bulgarie sont déjà très proches du Luxembourg L’entrée de ces deux pays dans l’Union européenne, le 1er janvier prochain, ne changera pas fondamentalement la donne pour nos entreprises, tandis que les échanges commerciaux ne cessent de croître. L’Union européenne connaîtra un nouvel élargissement, le 1er janvier prochain, avec l’entrée de la Roumanie et de la Bulgarie. L’arrivée de ces nouveaux États membres ouvre-t-elle des perspectives pour les entreprises luxembourgeoises? «Il n’y aura en réalité rien de fondamentalement nouveau, souligne d’emblée Sabrina Sagramola, Head of European Affairs, International Department à la Chambre de Commerce du Luxembourg. Le 1er janvier 2007 est une date butoir, mais nous développons depuis longtemps des activités communes. Des entreprises luxembourgeoises ont déjà négocié des relations précises. D’autres étaient quelque peu sceptiques, mais ont depuis démarré le processus. Nous avions d’ailleurs déjà intégré la Bulgarie et la Roumanie – ainsi que la Turquie – dans notre campagne 2003». Des entreprises luxembourgeoises sont déjà présentes, d’une manière ou d’une autre, sur les marchés des deux nouveaux pays entrants. «C’est très difficile à chiffrer, relève Mme Sagramola. Lorsque nous avons effectué une mission commune, en 2004, avec l’Agence wallonne pour l’exportation (AWEX), une quinzaine d’entreprises y participaient. Quelques-unes désiraient découvrir ces marchés et d’autres recherchaient des moyens d’outsourcing, puisqu’il y a là-bas une maind’œuvre qualifiée dont nos entreprises ont besoin et qui fait défaut ici». Les secteurs économiques concernés sont très variés, mais ceux de la transformation des métaux, de l’informatique et des bureaux d’études sont prédominants.

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En revanche, ceux des produits alimentaires et du tourisme présentent un bon potentiel à développer, même si, bien sûr, la taille du Luxembourg fait que les entreprises concernées sont quasi toujours les mêmes. Et la croissance de ces deux pays, oscillant entre 5 et 6% par an, a de quoi attirer les investisseurs. Le taux d’investissement en Bulgarie a ainsi été de 9,5% en 2005-2006, et de 12,5% en Roumanie en 2006. Les chiffres de la balance commerciale de ces pays avec le Luxembourg parlent d’eux-mêmes, tout en restant, certes, modestes. Les exportations du Luxembourg vers la Bulgarie se sont élevées, selon des chiffres provisoires, à 3,464 millions d’euros en 2005, contre 1,151 million en 1995. Avec, en 2002, une très forte pointe – due aux secteurs du papier et des machines – à 8,519 millions. Cette balance commerciale est nettement excédentaire en faveur du Grand-Duché, puisque les importations du Luxembourg depuis la Bulgarie ont été de 190 millions d’euros en 1995 à 968 millions d’euros en 2005. Il faut toutefois noter que ces chiffres ne reprennent pas les services, pour lesquels nous n’avons pu obtenir les montants. Pour ce qui est de la Roumanie, la progression est constante depuis 1995. À cette époque, le Luxembourg y a exporté pour 7,859 millions d’euros. En 2005, ce chiffre a atteint 17,128 millions. Ce sont surtout les secteurs des produits chimiques, des matières plastiques, du caoutchouc, du ciment, du verre, des métaux et des machines qui ont permis cette progression. Et,

là encore (mais toujours avec la nuance des services), le Luxembourg est en excédent commercial. En 1995, il importé de Roumanie à concurrence de 298.000 euros. En 2005, ce chiffre est passé à 6,358 millions d’euros.

Saisir l’opportunité en toute sécurité Ces pays, comme d’autres, traînent une réputation de corruption. Y a-t-il là un danger pour nos entreprises qui voudraient s’y implanter? «Il y a corruption. C’était connu, répond Sabrina Sagramola. L’acquis communautaire ne pourra pas être appliqué à 100% dès l’entrée dans l’Union. C’est un travail de longue haleine et la Commission européenne travaille à ce que tout soit fait pour diminuer ce problème. Mais il est clair que cette question touche tous les pays d’Europe de l’Est. Ils recherchent tous des investisseurs et, pour cela, ils tentent de se vendre au mieux de leurs intérêts». Sans oublier que ces États portent encore les signes de l’histoire lourde et récente du rideau de fer. Ces stigmates ne peuvent disparaître en un coup de baguette magique. Cela se fera peu à peu. «Tout cela ne doit pas empêcher nos entreprises de négocier. Il y a simplement des précautions à prendre. Ainsi faut-il passer par une étude de marché qui comporte l’analyse de risque, et ceci avec l’appui d’un consultant local sûr et très bien implanté, de manière à définir une marge de pré-


Photo: Étienne Delorme

Mark Evenepoel (Euroscript): «L’important est que nous voulons développer le marché local et il est plus simple de trouver des ressources sur place». vention dans le projet budgétaire. Et ne pas perdre de vue qu’il y a de la corruption partout…». Niels Dickens, attaché à l’International Department de la Chambre de Commerce, souligne, pour sa part, qu’il n’y a aucun danger de syndrome du «plombier polonais». «L’arrivée de maind’œuvre de ces pays chez nous n’est pas permise dans le contexte actuel. Elle ne peut se faire qu’à deux conditions: soit par une entreprise qui fait du détachement de travailleurs, soit si la preuve formelle de l’absence, ici, de la main-d’œuvre recherchée est apportée. Beaucoup d’organisations professionnelles regrettent d’ailleurs ces dispositions car la main-d’œuvre qualifiée fait défaut ici et celle qui est disponible là-bas pourrait remédier à cette lacune». Et les travailleurs d’ici n’ont pas de crainte à avoir sur une quelconque concurrence déloyale, puisque cette main-d’œuvre «importée» devrait au moins être payée au salaire social minimum. La disponibilité de main-d’œuvre qualifiée dans ces pays n’est-elle pas étonnante? On pourrait croire, en effet, que leurs systèmes d’éducation et de formation aient pu, avec le passé que l’on sait, présenter de sérieuses lacunes. «Ce n’est pas du tout le cas, explique Sabrina Sagramola. Cette main-d’œuvre qualifiée existe bel et bien, et elle est jeune. II s’agit surtout d’ingénieurs, de programmateurs IT, etc. Là, d’anciens élèves de la ‘Vieille Europe’ pourraient avoir certaines surprises désagréables. Beaucoup de ces travailleurs sont d’ailleurs déjà partis à l’étranger ce qui, parfois, pose des problèmes sur place. Cela vaut aussi pour toute l’Europe de l’Est».

D’ailleurs, l’élargissement à la Roumanie et la Bulgarie, ainsi que la présence d’une maind’œuvre qualifiée a poussé la société Euroscript, spécialisée dans les solutions innovantes de gestion de cycle de vie de documents, dont le siège se trouve au Luxembourg, à prendre une participation majoritaire – 75% – dans la société roumaine Certitude. «Nous avons ana-lysé la possibilité d’une acquisition en Roumanie et en Bulgarie avec plusieurs sociétés, précise Mark Evenepoel, CEO du groupe Euroscript. Nous avions déjà travaillé avec Certitude pour de la traduction. Cette agence de taille moyenne pour la Roumanie – une dizaine de collaborateurs internes –, faisait de la traduction pour des institutions et des industries». La nouvelle entité, baptisée EuroscriptCertitude, compte un site à Bucarest et un autre ouvrira prochainement à Sibiu. L’effectif, aujourd’hui déjà porté à 35 personnes, devrait croître de 50% dans les mois à venir. «Nous avons aussi engagé des Bulgares, car notre objectif est de disposer d’un pôle régional. Bucarest n’est pas loin de la frontière bulgare. C’est la politique que nous avions déjà appliquée dans d’autres régions comme Riga», poursuit-il. Outre l’élargissement et les contrats d’Euroscript avec les institutions européennes, l’entreprise a cons-cience du potentiel de ce pays en forte expansion de près de 23 millions d’habitants. M. Evenepoel se réjouit également de la bonne formation des gens, même si ceux amenés à occuper des postes-clés suivront encore une formation au Luxembourg. «L’important est

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LES NOUVEAUX ENTRANTS EN CHIFFRES

Roumanie (ROM) Capitale: Bucarest (2,08 millions d’habitants en 2003) Superficie: 238.391 km2 Population: 21,7 millions (est. 2004) Monnaie: le Leu (1 euro = 3.6503 RON) Chef de l’État: Traian Basescu PIB par habitant: 3.590 euros (2005) Taux de chômage: 5,1% (juillet 2006) Taux de croissance: 7,8% (2e trimestre 2006) Taux d’inflation: 8,6% (2005) Déficit/PIB: -9,4%

Bulgarie (BG) Capitale: Budapest (1,695 million d’habitants en 2005) Superficie: 110.910 km2 Population: 7,97 millions (2005) Monnaie: le Lev (1 euro = 1,95583 BGN) Chef de l’État: Gueorgui Parvanov PIB par habitant: 2.771 euros (2005) Taux de chômage: 10,1% (2005) Taux de croissance: 5,5% (2005) Taux d’inflation: 5% (2005) Excédent/PIB: 2,4% (2005)

D O N N É E S C O M PA R AT I V E S É Q U I VA L E N T E S POUR LE LUXEMBOURG

Luxembourg Capitale: Luxembourg (76.600 habitants en 2006) Superficie: 2.586 km2 Population: 459.500 (2006) Monnaie: l’Euro Chef de l’État: Jean-Claude Juncker PIB par habitant: 64.200 euros (2005) Taux de chômage: 4,5% (octobre 2006) Taux de croissance: 4,0% (2005) Taux d’inflation: 3,8% (2005) Déficit/PIB: 6,1% (2005)

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que nous voulons développer le marché local et il est plus simple de trouver des ressources sur place. Côté compétitivité, les salaires y sont également moins élevés. Les écarts salariaux sont moins grands pour les services intellectuels, mais on parle quand même d’une différence de l’ordre de 50%, qui va se resserrer avec le temps». Certitude réalisait 200.000 euros de chiffre d’affaires et Euroscript-Certitude devrait atteindre, selon le CEO, deux millions d’euros fin 2007. «Nous allons continuer à nous développer pour être présents dans la majorité des États européens, dans les deux ans qui viennent». Euroscript est présent au Benelux, en Allemagne, Hongrie, Lettonie, Pologne, Suisse et maintenant Hongrie.

Des choix stratégiques Les perspectives de développement en Roumanie et Bulgarie, elles, ne sont pas marginales, même si elles sont à relativiser puisque, selon la Chambre de Commerce, des entreprises luxembourgeoises ont déjà un pied à terre en Bulgarie ou en Roumanie. Elles y sont soit directement établies, soit par le biais d’outsourcing de lignes de production. Mais d’autres suivront car ces deux pays sont très attractifs. «Même si la République tchèque l’est plus en termes de qualification, note Mme Sagramola. Cela peut toutefois changer car la Bulgarie et la Roumanie se situent à un autre endroit et que cela implique des choix stratégiques et géographiques pour les investisseurs. La Roumanie et la Moldavie viennent, en outre, de signer un accord de libre circulation, ce qui peut rendre la situation plus attrayante. De plus, tous les investisseurs et autres acteurs économiques sont surpris par le développement économique déjà réalisé et par le dynamisme qui balaient certaines idées reçues». Quant au risque de délocalisation, Mme Sagramola et M. Dickens l’écartent. Ce qui pouvait être délocalisé l’a, en effet, de toute

façon déjà été, que ce soit dans ces deux pays ou ailleurs. «Et les entreprises qui pratiquent l’outsourtcing ne quittent pas pour autant le Luxembourg». Certains milieux économiques déchantent aussi, parfois, car ils considèrent qu’il y a, dans les pays vers lesquels les délocalisations sont effectuées, un manque de savoir-faire et de créativité. «C’est très subjectif, considère Sabrina Sagramola. Bien sûr, il y a des expériences négatives. Cela peut arriver partout. L’important, pour une entreprise d’ici intéressée par ces marchés, est de bien s’organiser, d’avoir de bons contacts sur place et de travailler à s’établir avec l’aide d’un spécialiste local. Il faut se préparer, ne pas partir à l’aventure. Le tout sans oublier les fluctuations du marché. Mais l’atout majeur de ces pays est le dynamisme et une main-d’œuvre qualifiée, jeune et moins chère que dans d’autres pays où le coût de cette maind’œuvre a tendance à se développer. Tout ce contexte fait que des transferts au sein même des pays de l’Est ne sont pas à exclure». Enfin, un signe ne trompe pas: fin septembre 2007, l’International Technical Fair, dans la prestigieuse et touristique ville bulgare de Plovdiv accueillera la Grande Région comme «pays d’honneur», sur un stand commun, en collaboration avec la très active AWEX. Cette foire vise les entreprises pour biens d’équipement principalement dans le secteur industriel. La Grande Région – dont une dizaine d’entreprises luxembourgeoises – y ont déjà été présentes, en 2004, mais en ordre dispersé, chaque Land allemand ayant son propre stand. Cette fois, le statut de «pays d’honneur» prouve tout l’attrait de nos entreprises pour les économies de ces nouveaux États membres qui participeront d’ailleurs aussi – dans un autre domaine, mais c’est encore un fait révélateur – aux activités de Luxembourg, capitale européenne de la culture 2007. || Marc Vandermeir (avec F. R.)


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Bourrage papier Un malheureux oubli a faussé le classement du Top 10 «Non-Luxembourgeois», publié en page 34 de notre dernière édition. L’Américain Thomas Seale (photo), CEO d’EFA et président de l’ALFI, aurait en effet dû y figurer en troisième position, puisqu’il a été classé en 27e position du classement des 100 décideurs économiques les plus influents au Luxembourg, soit trois places devant Aditya Mittal. Par ailleurs, rendons à Hélène Turquey (Axis) la correcte orthographe de son nom, malencontreusement écorché dans le commentaire du sondage monster.lu/paperJam. Enfin, il manquait, dans le palmarès des HR One Awards, publié en page 68, la récompense Best Interim Services, attribuée à Adecco.

RÉSEAUX LARGE BANDE

Les P&T entrent dans la danse Teralink vs. Luxconnect… L’opérateur historique a bien plus qu’une longueur d’avance.

ÉTUDE PWC

68

Service et capital humain Voilà les préoccupations majeures des banques au Luxembourg… Dans le cadre d’une étude de PricewaterhouseCoopers Luxembourg, trois défis majeurs ont été identifiés par les banques luxembourgeoises, en matière de qualité des services fournis et de ressources humaines. L’étude, menée auprès de 48 banques, représentant 58% du Top 20 des banques (selon le dernier classement de l'ABBL), portait sur la vision du positionnement et des perspectives des banques luxembourgeoises. La qualité des services, en tant que facteur de différenciation par rapport aux autres places financières étrangères, est apparu comme le principal défi (94% jugent ce critère très important ou important). Viennent ensuite la capacité d'innovation dans les produits et services (83%) et, enfin, la gestion du capital humain, aussi bien pour ce qui est du recrutement que de la rétention de personnel (90%).«Les métiers bancaires ont gagné en technicité et sophistication, mais la disponibilité des ressources n'a pas suivi, explique Philippe Sergiel, associé et banking leader chez PwC. Les banques doivent dès lors augmenter leurs efforts de recrutement, mais également de rétention et de développement des qualifications de leurs employés. De même, le type de clientèle des banques implique une démarche qualité évoluée». La perception du rayonnement international de la place est, par ailleurs, plutôt bonne puisque 94% des CEO estiment ainsi qu'ils sont bien, voire très bien positionnés, au sein de leur groupe. || J.-M. G. Quels sont vos principaux défis de marché pour 2006-2007?

100%

6 17

8

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80% 25 15

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40% 58

55 45

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0%

Qualité et performance du service à la clientèle Très important

Développement de nouveaux produits et services

Important

Pas important

Gestion des canaux de distribution

Élaboration d'une nouvelle stratégie client

Source: PwC Luxembourg

Le 11 septembre dernier, le gouvernement présentait le projet Luxconnect, visant à la mise en place d’un réseau très haut débit entre un centre établi au Luxembourg et des centres primaires d’accès à Internet établis à l’étranger. Une initiative destinée à «assurer la présence à long terme du Luxembourg sur la scène internationale des nouvelles technologies», comme l’a indiqué le ministre des Communications Jean-Louis Schiltz. L’Entreprise des P&T a, de son côté, dévoilé sa propre infrastructure, avec l’extension de son réseau large bande international Teralink. D'une longueur de plus de 4.000 km, ce réseau de fibres optiques comprend treize points de présence dans six pays de l'Union européenne et permettra de relier à Luxembourg les villes d’Amsterdam, Bruxelles, Francfort, Londres, Paris et Strasbourg. Chacune de ces villes est connectée via des liens de fibres optiques dédoublés assurés par différents fournisseurs, garantissant ainsi une entière redondance. L’investissement dans ce réseau a été annoncé à 75 millions d’euros. En théorie, le réseau Teralink est censé délivrer une bande passante jusqu'à 88x40 Gbit/s, soit 3,5 Terabit/s (d’où le nom du réseau…). Les centres de données des P&T sont gérés par eBRC, sa filiale à 93,4%, dans ses trois bâtiments (le Hitec et le Goldbell à la Cloche d’Or et le «petit dernier» à Windhof). Le tout pour un total de surfaces IT de quelque 6.500 m2 hautement sécurisées. Selon les indications fournies par les P&T, la mise en service des premiers liens fibres optiques est prévue pour le mois de décembre. En janvier, 90% du réseau seront réalisés et 100% sont programmés pour février. Au final, le consommateur devrait se retrouver gagnant dans cette offre concurrentielle, les deux parties misant sur des tarifs compétitifs. À la seule différence que Luxconnect n’en est qu’à ses balbutiements – et ne prévoit qu’un budget limité à 30 millions d’euros –, là où les P&T disposent déjà de la matière… || J.-M. G.


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Illustration: Architectes J.-C. Paulin et C. Mariotti

Le nouveau retail-park proposera des surfaces alignées autour d’un parking convivial et verdoyant, des galeries déambulatoires semiouvertes, esthétiques, intégrées dans l’environnement. Un style qui n’est pas sans rappeler celui de l’Hydrion, à Arlon.

PA R C L E S T R O I S F R O N T I È R E S

Immobilière Frey investit le Pôle Europe Sur les cendres de l’usine Daewoo, le site assaini devient un retail-park, à deux pas d’Auchan. Et d’autres projets arrivent pour étendre le Pôle Europe aux confins des trois frontières. «La création du parc Les Trois Frontières trouve toute sa justification dans l’absence d’une telle offre dans la région». Antoine Frey, jeune président directeur général d’Immobilière Frey, le dit avec une conviction certaine. Pour le groupe parisien, c’est bien une première d’envergure sur ce coin de pays lorrain. Pour la région qui confine à la France, à la Belgique et au Luxembourg, c’est tout de même autre chose dans la réalité quotidienne. On est ici en territoire français. Tout juste. Derrière, c’est le centre commercial Auchan Pôle Europe, de Mont-Saint-Martin. Devant, c’est le giratoire du «point triple», menant vers les pompes de Rodange, le PED belge, l’usine Glaverbel, la logistique et compagnie. Le nouveau parc commercial Les Trois Frontières, le bien nommé, remplace, avantageusement sans aucun doute pour le paysage, les restes tordus et calcinés de feue l’usine Daewoo.

70.000 mètres carrés en 2010 Tout le site a été assaini, au prix de spectaculaires travaux en route depuis des mois. L’immobilière Frey a racheté le site, par décision du tribunal de commerce de Briey, il y a trois ans au nez et à la barbe du groupe Immochan, également candidat à mettre la main sur ces terrains, bien mis à l’ombre de son géant. Qu’à cela ne tienne, la Communauté de Communes de l’Agglomération de Longwy (CCAL) et la ville de Mont-Saint-Martin ont joué les intermédiaires,

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afin que les groupes rivaux s’entendent et se découpent le territoire qui, autour du giratoire Auchan, forme un trèfle à quatre feuilles, toutes à vocation commerciale. Frey a avancé. Son projet, c’est un retail-park, proposant des surfaces alignées autour d’un parking convivial et verdoyant, des galeries déambulatoires semi-ouvertes, esthétiques, intégrées dans l’environnement. Un style en vogue, déjà mis en œuvre, par exemple, par le retailpark de l’Hydrion à Arlon. À Mont-Saint-Martin, l’Immobilière Frey investit 30 millions d’euros. Les terrassements vont bon train et les premières structures métalliques sont sorties de terre. La livraison définitive est prévue pour le troisième trimestre 2007. Dans moins d’un an, on aura donc là seize enseignes, certaines nouvelles, d’autres connues et présentes, parfois tout près. Seize magasins, allant de 350 à 3.200 m2, concentrés sur l’équipement de la personne. Les moteurs? Décathlon et C&A. Mais aussi Orchestra, Etam, Bébé 9, Générale d’Optique, Chauss Expo, Gifi, King Jouet, Chaussea, la Halle, Picard ou Tati. L’ensemble sera doté de près de 900 places de parking. Et fournira, selon les prévisions, 250 à 300 emplois… Le Pôle Europe dépasse désormais le centre Auchan qui y tourne bien. Avec un fort pourcentage de clientèle luxembourgeoise ou belge… Et ce pôle-ci, loin de fondre sous le réchauffement climatique, s’étend dans la fièvre commerciale. En 2010, l’ensemble de la zone prévoit 70.000 m2

de surfaces commerciales. Juste en face du parc «Frey», là où Anaf-France a déserté son usine d’extincteurs, bel et bien éteinte, apparaît aussi une petite zone artisanale. Le groupe GNC compte y installer quelques surfaces de services. Commerciales? Il l’indique mais c’est un peu flou, d’autant que l’investisseur fait cavalier seul, ignorant les appels à la coordination des autorités locales… Plus solide, forcément plus sérieux: face à son hyper actif, Immochan a acquis des terrains. Une vaste zone. Il a près de quinze ans de préemption pour s’y étendre. L’objectif reste néanmoins plus proche: installer un parc commercial voué davantage à l’équipement de la maison. Le retour de Leroy Merlin y est probable. Mais Immochan ne se précipite pas. Il se dit qu’il éprouve des difficultés à réunir des enseignes nouvelles. Mais il est peut-être aussi préoccupé par le projet de nouveau centre commercial Auchan à la Cloche d’Or… En tout cas, la concurrence, déjà rude, ne risque pas de se calmer. Sur le versant belge, l’intercommunale Idélux et d’autres pensent aux suites à donner. Les alentours d’Ikea sur Arlon, autre puissant moteur frontalier, s’élaborent. Plus modestement, se prépare, à côté de Glaverbel sur le PED, une nouvelle zone artisanale. Pour y installer, le cas échéant, des PME du coin désireuses de profiter des appels de chalandise que pourrait provoquer un pôle commercial complet jouxtant les stations-service à tarif luxembourgeois. || Alain Ducat


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Un MÂŽtier,

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LU ET VU

Revue de presse A R C E L O R M I T TA L

A R C E L O R M I T TA L

GUY DOLLÉ

Imbroglio financier

Symbolique touchée

Industriel abandonné…

Juridiquement parlant, Arcelor Mittal n’a pas d’existence concrète, le groupe prévoyant de réaliser la fusion «d’ici à juin 2007». Du coup, le journaliste de La Voix évoque l’imbroglio financier que pourrait représenter une fusion trop tardive pour l’État luxembourgeois qui, pour l’heure, est actionnaire de Mittal Steel, au même titre que l’ensemble des porteurs de titre ayant souscrit à l’OPA. «Or, si la fusion tarde, Mittal devra (ou devrait) distribuer un dividende à ses actionnaires. L’entreprise étant une société de droit néerlandais, ce paiement serait soumis dans ce pays à l’impôt sur les dividendes. En théorie, donc, l’État luxembourgeois pourrait abandonner à l’État néerlandais une partie de ses revenus d’actionnaires!». La Voix du Luxembourg (L), 15/11

Après l’annonce de Mittal Steel de ne pas avoir réussi à obtenir 95% des actions d’Arcelor, la version en ligne du magazine économique français y voit un événement lourd de symboles. «Maintenir les actions Arcelor sur le marché parisien, c'est en quelque sorte faire survivre Arcelor en tant que société indépendante, alors qu'aujourd'hui, le management fait tout pour accélérer le regroupement afin de donner l'image d'un groupe intégré». Capital.fr (F), 20/11

Les interventions médiatiques de Guy Dollé sont rares, mais rarement inintéressantes. Interrogé par nos voisins du Républicain Lorrain, l’ancien CEO d’Arcelor en a gros sur le cœur après l’OPA conclue par Mittal Steel. «J’ai été lâché par le gouvernement luxembourgeois ou par certains ministres dont le comportement a été ambigu. Certaines discussions avaient été engagées très tôt avec M. Mittal, ce qui ne me paraissait pas opportun. Malgré cela, le centre de décision ne devrait pas rester à Luxembourg». Le Républicain Lorrain (F), 22/11

A R C E L O R M I T TA L

Changements de style

Une indépendance à préserver Invité des petits déjeuners du groupe Editpress, le doyen de la faculté de droit, d’économie et de finance, ne tient pas à ce que l’Université du Luxembourg perde son indépendance vis-à-vis de l’État. «C’est pourquoi nous pouvons refuser certaines propositions. L’université joue sur sa visibilité et ne doit donc pas se mêler à des petits projets politiques». Le Quotidien (L), 22/11

Photo: David Laurent

La fusion en cours entre Arcelor et Mittal marque aussi le choc entre deux cultures industrielles et intellectuelles. Interrogé par Le Monde, un représentant syndical présent au comité de groupe européen, résume la situation très simplement. «Nous sommes passés d’un management de la vieille école, avec des corps intermédiaires, à un seul homme qui décide de tout». Autre exemple qui ne trompe pas: l’arrivée, le 18 octobre, de deux hélicoptères sur le site de l’usine de Florange (Moselle) avec, à leur bord, Mittal père et fils… «On n’avait pas vu d’hélicoptère depuis la visite de Mitterrand en 1982!», témoigne un salarié de l’usine... Le Monde (F), 17/11

ANDRÉ PRÜM

72

JEANNOT KRECKÉ

… et ministre responsable En réponse à l’attaque de Guy Dollé, le ministre de l’Économie, Jeannot Krecké, qui avoue ne pas se sentir directement visé par ces propos, plaide l’apaisement. «À partir du moment où M. Mittal souhaitait parler au gouvernement, nous ne pouvions pas faire la sourde oreille. Si nous avions repoussé M. Mittal sans l’entendre, nous aurions eu une conduite irresponsable». Le Quotidien (L), 23/11

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PWC EN BREF

Une année particulière

Dans le rétroviseur 2

La firme, qui a poursuivi sa croissance en 2006, va tourner la page Chèvremont-Lorenzini… L’année qui s’annonce sera un peu spéciale pour PricewaterhouseCoopers Luxembourg, qui perdra, au 1er janvier prochain, sa figure emblématique. Après neuf années passées à la tête de la firme, Marie-Jeanne Chèvremont-Lorenzini a en effet décidé de rendre son tablier de territory senior partner. C’est Didier Mouget, actuel chief operating officer et assurance leader, qui prendra le relais (voir aussi en page 103). Elle laisse derrière elle une société en pleine expansion qui compte désormais 1.300 associés et employés (+22% en un an). En moins de dix ans, PwC a plus que doublé ses effectifs et multiplié par quatre le nombre de ses associés, dont treize nouveaux (parmi lesquels cinq femmes) ont été nommés en 2006. Au 30 juin 2006, la progression du chiffre d’affaires a été de 21% à 113 millions d’euros. 58% de ces revenus proviennent des activités audit, contre 28% pour la fiscalité et 14% pour le conseil. Une répartition identique à celle de l’année précédente. C’est au niveau du service «tax» que la progression la plus importante a été enregistrée, avec 33% de mieux en douze mois. || J.-M. G.

I N N O VAT I O N A U L U X E M B O U R G

R&D: 393 millions investis en 2004 Teralink vs Luxconnect… L’opérateur historique a bien plus qu’une longueur d’avance. Selon une récente enquête réalisée par le CEPS/Instead, 50% des entreprises du Luxembourg annoncent avoir innové en produits ou procédés dans la période 2002-2004, en particulier les entreprises de plus de 250 employés (pour 72% d’entre elles). L’innovation a principalement porté sur la formation (79%) et l’acquisition de machines et d’équipements (76%). 45% des entreprises interrogées affirment avoir leur propre activité de R&D qui a représenté, en 2004, 393 millions d’euros, soit 1,46% du PIB et 87,8% de l’activité nationale de R&D. || J.-M. G.

50%

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50%

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Industrie manufacturière Innovation de produits

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Services

Innovation de procédés

Total Entreprises Innovation de produits ou de procédés

Source: enquête CIS4; Statec, calculs CEPS/INSTEAD

Propension à innover en produits ou procédés par secteur (en %) 60%

CLEARSTREAM a reçu de la Banque du Japon le statut de Participant étranger indirect (PEI) et le statut d'Intermédiaire étranger qualifié (IEQ) du Nihombashi Tax Office. La société devient ainsi le premier dépositaire, en dehors du territoire Japon, à offrir des services de règlement-livraison sur les obligations gouvernementales nippones, le plus important marché de la dette publique au monde (7.000 milliards de dollars). (21/11) Les premiers essais de fonctionnement de l'ensemble de la plate-forme ferroviaire de Bettembourg vont commencer, dans le cadre de la création de l'autoroute ferroviaire reliant le Luxembourg à Perpignan. La mise en service de cette liaison, développée et commercialisée par LORRY-RAIL, est annoncée pour le printemps prochain. Montant de l’investissement: 26 millions d’euros, entre 2006 et 2007. Il en coûtera aux transporteurs, en moyenne, 900 euros par semi-remorque et par trajet. Un tarif modulé en fonction du poids et du nombre de semiremorques transportées. (24/11) En plus de ses activités de formation et de support, KEY JOB vient d’ouvrir, dans ses locaux, un Centre de test et d’évaluation, en partenariat avec le leader mondial en la matière, Thomson Prometric. Ce centre accueille, depuis novembre, plus de 2.000 candidats aux concours des institutions européennes, qui passeront des tests développés par l’European Personnel Selection Office. Quatre autres sessions de tests de six semaines seront planifiées pour 2007. (27/11) Entreprise hébergée au Technoport, CODASYSTEM vient de finaliser une deuxième levée de fonds de deux millions d’euros pour financer sa forte croissance en Europe, avec sa solution de certification de photos numériques. L’opération a été menée auprès d’OTC ASSET MANAGEMENT et de l’actionnaire historique CAPDECISIF. CodaSystem a, depuis un an et demi, enregistré un doublement du parc de mobiles déployés chaque trimestre, et une augmentation de près de 100% de son chiffre d’affaires. (29/11) Le 15 décembre prochain, le glas aura définitivement sonné au Grand-Duché pour les billets de banque libellés en francs belges. Passé cette date, ils ne pourront plus être échangés aux guichets de la BANQUE CENTRALE DU LUXEMBOURG, mais ils pourront toujours l’être, en revanche, à ceux de la Banque nationale de Belgique. Les billets libellés en francs luxembougeois, pour leur part, bénéficient d’un sursis dans leur pays d’émission. (01/12)


AXIS LANCE POUR SES 10 ANS L’INTERIM AU LUXEMBOURG Axis vient de fêter ses dix ans. Pour l’occasion, son personnel réparti entre

Christophe Velge décide donc d’aller plus loin : « Il y a 2 ans nous avons ouvert

la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas, a été convié à une séance de «

un bureau de recrutement au Luxembourg. Aujourd’hui, à travers notre filiale

brainstorming », suivie d’un événement largement plus festif. L’occasion pour

Axis Intérim, nous offrons également à nos clients des solutions temporaires ».

Christophe Velge, fondateur et directeur général du groupe, de se rappeler les débuts : « Nous avons ouvert notre premier bureau à Anvers avec pour but

Ce service vient s’inscrire dans le même souci de qualité qu’Axis adopte

d’offrir des solutions temporaires aux institutions bancaires et financières. »

dans toutes démarches. Toujours à l’écoute de ses clients, la société n’a de cesse de répondre aux nouveaux défis dictés par le marché du travail.

Tout, dans la vie de cette jeune entreprise, s’est déroulé sur un même fond d’opportunités et de détermination.

«

La formule porte ses fruits. Aujourd’hui Axis se positionne dans le Bénélux

d’autres projets en cours » ajoute

comme la première entreprise spécialisée dans le recrutement temporaire ou

Christophe Velge.

permanent pour les institutions financières. A ce titre, elle jette un regard à

Axis n’a décidemment pas

la fois jeune et averti sur les professions bancaires et surtout sur l’évolution

l’intention de s’arrêter en si

des services à développer pour sa clientèle.

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T R AVA I L A U N O I R

Régulariser le travail occasionnel Transformer le travail non déclaré en travail légal, tel est le but de l’étude 2Plus dont les conclusions seront rendues prochainement au ministre du Travail. Les outils de nos voisins ont été passés au crible. Début septembre, le ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, Mars Di Bartolomeo, a présenté une campagne de sensibilisation contre le travail clandestin, insistant sur les avantages de l’affiliation à la sécurité sociale. Cette sensibilisation vise aussi bien les particuliers employant de la main-d’œuvre pour du travail à domicile que ce personnel lui-même. Toute personne affiliée à la sécurité sociale perçoit un revenu de remplacement en cas de maladie, une indemnisation en cas d’accident sur le lieu de travail ou sur le trajet l’y menant, mais a également droit aux congés payés. Sans compter que chaque heure cotisée est prise en compte dans le calcul des 120 mois de travail donnant droit à une pension de vieillesse. Les deux parties s’en trouvent ainsi gagnantes et la campagne lancée vise à le rappeler. L’employeur bénéficie, lui, d’un abattement forfaitaire maximal de 3.600 euros par an, du remboursement des indemnités de maladie, qu’il doit avancer pendant l’arrêt de travail de son employé, et d’une procédure administrative simplifiée, à savoir une seule déclaration pour la sécurité sociale et les contributions. Alors qu’un employeur qui occupe un travailleur au noir encourt des sanctions et peut voir sa responsabilité engagée en cas d’accident de travail. Ce problème du travail «clandestin» a fait réfléchir nos voisins bien avant nous. Le Luxembourg pourrait d’ailleurs s’inspirer des modèles belge, français, allemand et suisse pour régulariser ses travailleurs au noir. Les résultats de l’étude 2Plus, réalisée par le Syndicat des indépendants et des Classes moyennes, le LCGB et le Centre de Formation sociale Jean-Baptiste Rock, et financée à 45% par le Fonds social européen et à 55% par le ministère du Travail et de l’Emploi, seront pré-

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sentés le 19 décembre prochain. Les états de sous-emploi, d’emploi non déclaré échappant à la couverture par les assurances sociales, ainsi que des mesures relevant de politiques publiques susceptibles de mener à des formes d’emploi couvertes de manière adéquate par le système luxembourgeois des assurances sociales ont été analysés.

Sociétés d’aide à la personne L’outil, qui doit être proposé au ministre du Travail, visera à simplifier les procédures administratives en vue de régulariser le travail occasionnel ou temporaire, explique Marc Rauchs, chef du projet 2Plus. «Les outils analysés chez nos voisins donnent des pistes à suivre mais ne sont pas adaptés à notre pays, estime-t-il. Souvent, les mesures mises en œuvre avaient pour objectif de drainer des chômeurs de longue durée sur le marché du travail et ce n’est pas le problème au Luxembourg. Nous avons moins de chômeurs de longue durée mais beaucoup de travailleurs occasionnels». Les travailleurs visés sont ceux qui ont un travail et exercent à côté au noir, les étudiants qui travaillent en dehors des vacances scolaires, les retraités, les femmes de ménage ou ceux qui touchent le RMG. «L’outil présenté sera très simple. Le transfert d’argent continuerait de se faire en liquide. L’un ou l’autre de l’employé ou de l’employeur aura la possibilité de déclarer les heures prestées, le salaire, les dates de travail. Nous voulons un système flexible, car plus il comportera de contraintes et moins il sera utilisé», indique M. Rauchs. Un avantage fiscal devrait encore y être lié pour les ménages et dans une moindre mesure pour les indépendants et les sociétés. Ce sera ensuite au politique de fondre la proposition en loi.


Photo: Luc Deflorenne

L’objectif de l’outil qui sera proposé prochainement ne vise pas le travail au noir organisé, comme il en existe dans le secteur du bâtiment, mais le travail occasionnel.

Les partenaires de l’étude 2Plus ont notamment rencontré Accor Services, très au fait de ce qui se pratique en la matière au-delà de nos frontières, pour avoir déjà eu l’occasion de travailler sur des projets visant à lutter contre le travail clandestin et à créer de l’emploi en France et en Belgique. Des pistes qu’il s’agira d’adapter aux besoins locaux. En Belgique, l’État a instauré, en janvier 2003, avec deux ans de retard, les Titres service qu’il finance, alors qu’en France, c’est le secteur privé qui finance, via le Chèque Emploi Service Universel (CESU). En Belgique, le principe est simple: le particulier peut faire appel à une société agréée dans le cadre des services à la personne (aide ménagère, repassage en atelier ou à domicile, aide à la personne à mobilité réduite, livraison de courses). Trois acteurs interviennent donc: le particulier, l’entreprise agréée et le travailleur. La majorité des emplois qui ont été créés sont des emplois féminins. L’utilisateur achète une heure de travail à 6,70 euros, l’entreprise agréée en recevra 20 (21 auparavant). Le prix du Ticket service, émis par Accor Services, est fixé. Le montant financé par l’État est de 13,30 euros. L’utilisateur peut encore bénéficier d’une réduction d’impôts de 30% avec un plafond révisable chaque année. Une heure coûte ainsi 4,69 euros. Le travailleur convient de son salaire avec l’employeur. «On sort d’une situation précaire en Belgique. Des sociétés doivent se créer, se faire agréer par l’Onem qui a un seuil critique par rapport à leur implantation et aux services offerts. Ces sociétés grandissent vite et permettent une évolution des employés dans leur société. Ce n’est pas le cas en France, où l’on continue à financer l’individu», explique Christel Constant, area manager de

Accor Services. Le fait d’avoir imposé l’intermédiaire que sont les entreprises agréées permet aux gens de se réinsérer dans le marché de l’emploi, mais aussi de revaloriser le métier de service à la personne. «Dans certaines entreprises, une vie sociale se créé. En France, on perd le volet ‘partie sociale’ et on mettra du temps pour y arriver», estime-t-elle. Le CESU est né du chèque emploi service – créé en 1995 pour payer des prestations d’aide à l’emploi à domicile et faciliter l’administratif – l’employeur se voyant dispensé de la plupart des formalités liées à l'embauche et à la rémunération de son employé.

35.000 créations d’emploi en Belgique En France, 80% de ces services sont offerts par des indépendants et 20%, par des entreprises. Le financement de ce chèque passe par les entreprises. Cette disposition est accompagnée d'un incitatif fiscal conséquent: une réduction d'impôt sur le revenu de 50% des dépenses engagées pour l'emploi d'un salarié à domicile. Il existe deux types de produits: le CESU bancaire ou le CESU pré-financé. Dans le premier cas, il s’agit d’un chèque que le client achète auprès de sa banque. Il a le choix d’embaucher un indépendant ou de passer par une entreprise, auquel cas c’est cette dernière qui se charge du volet social. La seconde option permet aux entreprises publiques, privées, aux collectivités de pré-financer des CESU offerts à leurs salariés, d’un montant qu’elles auront défini. L’employé direct reçoit ce chèque et le dépose à la banque ou l’envoie à une chambre de compensation. La déduction fiscale de l’entreprise peut

aller jusqu’à 1.800 euros par an par salarié, plus un crédit d’impôts – jusqu’à deux millions d’euros maximum – de 25% du montant dépensé. Cent euros ne lui en coûtent que 42. En France, cela a surtout permis d’accroître l’emploi. En Belgique, de diminuer le travail au noir. Au premier trimestre, on comptait, en Belgique, 35.000 créations d’emplois, selon des chiffres du ministère du Travail et de la cohésion sociale. 1.250 entreprises ont été agréées pour 350.000 utilisateurs inscrits et 29.000 contrats de travail de service signés. Le Luxembourg part de rien et peut donc opter pour la meilleure des solutions étudiées. Cependant, le préfinancement semble difficile dans la mesure où le pays compte bon nombre de travailleurs frontaliers qui ne pourraient pas utiliser ces chèques dans leur pays. L’offre s’avère mieux structurée en Belgique grâce aux sociétés agréées. Adapter les services proposés aux besoins locaux est une nécessité. Accor Services n’a pas attendu que les tickets services ou autres chèques emplois voient le jour dans le pays pour préparer deux nouvelles offres, qui seront lancées en janvier: la conciergerie d’entreprise, soit avec un concierge sur place, soit par l’intermédiaire d’une plate-forme; et un service de garde d’enfance d’urgence, à domicile, lorsque l’enfant est malade, financé en partie par l’employeur. Au Luxembourg, de plus en plus de femmes sont actives sur le marché du travail et l’augmentation de l’espérance accroît les besoins de soutien aux personnes âgées. Alors que le travail au noir s’exerce surtout à domicile, les besoins en terme de travail à domicile s’accroîtront encore dans les années à venir. Une niche d’emplois qui reste encore à explorer. || Florence Reinson

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Tina, assistante de direction*

*Attention, un talent peut en cacher un autre! USG People is a specialized provider of employment services in Europe, with the focus on flexible personnel and customer care. USG People is based in the Netherlands, Belgium, Luxemburg, Germany, France, Poland, Austria, Switzerland, Czech Republic, Slovakia, Italy, Spain and Portugal.

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Photo: Eric Chenal

André Roelants was born in 1943 in Schaerbeek, Belgium. His 40-year career has followed a nontraditional route. His dream was to be a sports journalist but his path led him to be the current Chairman of the Board of Clearstream International.

A C A R E E R I N F I V E D AT E S

The career path of André Roelants 1960 – College. At this stage, I decided I had had enough of college and announced that I would quit to earn my own living two years before the end of the programme. The professor gave me a 64-page punishment editorial to write and when I came home, my father was furious! He told me why it was so important to get a university degree, especially for me and I had to be back the next Monday with my 64 pages. If my father had not been there, I would not have learnt this lesson. That put me back on track and allowed me to get a degree in economics at the Faculté Catholique Universitaire de Mons (FUCAM). 1966 – After getting my degree I started 3 years of training in banking. For some time, I already had the idea to embrace finance and banking at Banque Bruxelles Lambert. I started out by being a trainee for 3 years, which was the normal procedure at that time. The landscape was made up of regional and domestic family banks. We were a class of 18 and only one of us was still there five years later. Personally, I joined a regional bank, Crédit Commercial de Mons, where I reached my first management assignment. 1975 – The kick-off for me and “the era of the end”. Banque Belge pour l’Industrie (Empain Schneider Group) hired me to cover banking, marketing

and commercial. My basic training was in credit, but those years gave me the opportunity to cover marketing, corporate banking, operations and IT. For the first time I became member of the Executive Committee at the Royal Bank of Canada Belgium, which acquired 100% of the Bank during this period. The consolidation process continued and after two years in a regional banking institution that was in trouble, Citibank acquired the Bank, and Chase Manhattan Bank asked me to join them. This was the time of investment banking with the development of new finance instruments like derivatives, financial risk management and options/futures. When I was appointed General Manager in Denmark, Chase sold the bank in Belgium which left me without a return ticket. 1988 – My decision was, “let’s go to Lux”. After having been asked to join Chase Investment Bank in London, I decided to come to Luxembourg in 1988 and until 1990, was CEO of Bank of America International Luxembourg. In 1990 the Crédit Communal de Belgique asked me to set up Cregem International Bank and shortly after to move to BIL as CFO after the group acquired the first 25% from GBL with Jean Krier and Michel Tilmant who is still a friend of mine. After one year BIL became majority owned by what became Dexia Group. The bank was in a difficult period and required a turnaround.

1996 – Crisis Management After Jean Krier retired, I was appointed as CEO and succeeded in building a new culture. The BIL developed very successfully within the new Dexia Group where I was part of the Group Executive Committee. In 2001, I was on the board of Cedel and Chairman of the Audit Committee when the so-called “Clearstream Affair” burst out. In May 2001, the Board of Directors asked me to assume the position of Interim CEO of Clearstream International. I left Dexia BIL in July to become President and CEO and later Deputy CEO of the Deutsche Börse Group when the full merger took place. In 2005 I became Chairman of the Board of Directors of Clearstream International. I am still in regular contact with many of my former colleagues. Aside from my professional career, my involvement in social, artistic and sport activities in Luxembourg has been quite intense. I have to confess that I fell in love with this country.

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Photo: archives paperJam

Le Technoport d’Esch-sur-Alzette abrite bon nombre de sociétés innovantes.

P R I X E S C H O I S D E L’ I N N O VAT I O N 2 0 0 6

Conostix à l’honneur La jeune société, fondée en 2001, est la première lauréate de ce prix très local. Le premier Prix eschois de l’Innovation, initié par la ville d’Esch-sur-Alzette et le Technoport, a rendu son verdict. Trois entreprises ayant su montrer lors des deux dernières années un esprit inventif dans le développement et la commercialisation d’un nouveau produit ou service technologique, ont été récompensées dans le cadre de cette «Édition du Centenaire». Le premier prix, doté de 10.000 euros, est revenu à Conostix, pour son projet Secure-PME de gestion et de suivi permanent de la sécurité informatique à l’attention des PME, professions libérales et citoyens. CodaSystems (2e Prix, 6.000 euros) pour son logiciel CodaMobile fonctionnant sur PDA et téléphone portable permettant de capturer des images digitales et de leur attribuer une force probante (voir aussi page 74) et Cybercultus (3e Prix, 4.000 euros) pour son projet Immersive TV, un système de gestion d’interactivité entre programmes TV et téléspectateurs, complètent le palmarès. Neuf autres projets avaient été soumis au jury présidé par Michel Brachmond (Chambre des Métiers). || J.-M. G.

SNCB/CFL

Bouffée d’air Deux lignes de train transfrontalières sont réouvertes aux voyageurs venant du sud de la Belgique. Une bonne nouvelle pour les frontaliers belges, qui l’attendaient avec impatience: le 8 décembre a eu lieu la cérémonie officielle (organisée par la SNCB et les CFL) marquant la réouverture au trafic de voyageurs des lignes transfrontalières 165 (Virton-Rodange) et 167 (Arlon-Rodange). A cette occasion fut également inauguré un nouvel arrêt sur la ligne Rodange-Luxembourg, à Lamadelaine, à proximité du Lycée Mathias Adam, en construction. Il s’agit d’une bouffée d’oxygène pour cette région victime d’une véritable asphyxie routière, due en partie au déplacement des navetteurs belges vers la capitale du Grand-Duché. À partir du 11 décembre, date officielle de leur mise en service, les deux nouvelles lignes transfrontalières assureront une desserte régulière entre les deux principales agglomérations de la province belge et Luxembourg-ville. Deux allers-retours par heure sont ainsi prévus entre Virton et la capitale aux heures de pointe. || F. M.

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INTERNET

Les dernières nouveautés Plus de 1.600 titres de revues électroniques accessibles en texte intégral, soit près de huit millions d’articles: voilà le contenu de ScienceDirect, l’une des principales bases de données en matière d’information scientifique. L’accès peut désormais se faire via le portail de documentation électronique de la Bibliothèque nationale et de l’Université du Luxembourg (www.portail.bnu.lu). Via ce portail, les utilisateurs ont, en outre, accès à plus de 200 bases de données et plus de 11.000 périodiques électroniques dans tous les domaines de la connaissance. Parmi les dernières réalisations des agences Web au Luxembourg, citons celle d’Interact, qui a spécialement créé le site www.bicherdeeg.lu à l’occasion de la 12e édition des journées du Livre de Walferdange, récemment clôturée. On y trouve ce qui est présenté comme «une véritable nouveauté absolue au Luxembourg»: les podcasts. L’internaute a en effet la possibilité d’écouter des séances de lecture ou de les télécharger sur son i-pod. Il peut même prendre lui-même la parole et mettre sa nouvelle proposition en ligne. La fonction «vote en ligne» permet alors d’élire «le lecteur à haute voix le plus populaire du Luxembourg». De son côté, Dotcom Luxembourg a réalisé les sites de deux sociétés luxembourgeoises: celui des Toitures Schroeder (www.toitures-schroeder.lu) et celui de l’agence Tradition immobilière (www.tradimmo.lu). Et puis n’oublions pas, enfin, la nouvelle version du site www.index.lu, qui sert de support au Business Guide Index, publié chaque année par Mike Koedinger Éditions. Avec davantage de couleurs et un moteur de recherches plus poussé bientôt disponible. Le tout réalisé avec Nvision. La perception des institutions européennes est toujours quelque peu troublée auprès des citoyens du Vieux Continent. C’est pourquoi la Commission européenne vient de lancer un nouveau portail (http://ec.europa.eu/civil_ service/index_fr.htm) permettant de faire la connaissance des fonctionnaires de la Commission et de découvrir qui ils sont et ce qu'ils font. Ce site est annoncé comme l'une des premières réalisations d’une nouvelle génération de sites thématiques. Actuellement trilingue (allemand, anglais et français), il proposera, dans le courant de l’année 2007, du contenu dans la plupart des langues officielles de l'UE. Signalons, enfin, la mise en ligne du portail Inlingua Grande Région (www.inlingua-gr.com), réalisé en interne, mis en ligne suite à la création de la nouvelle entité regroupant les centres de Luxembourg, Athus, Metz et Nancy.


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NOS ÉNERGIES À VOTRE SERVICE. La bonne gestion de l’énergie est un facteur clé dans la compétitivité des entreprises. Pour cette raison SOTEG met toute son énergie au service de ses partenaires. Non seulement SOTEG fournit le gaz naturel et l’électricité, mais livre également le conseil professionnel pour la consommation efficace des énergies. SOTEG S.A. Bâtiment 9 66, rue de Luxembourg B.P. 132 L-4002 ESCH-SUR-ALZETTE Siège social: 19-21 boulevard Royal L-2449 LUXEMBOURG Service commercial: Tél.: (+352) 57 44 11-215 Fax: (+352) 26 55 20 05 E-mail: info@soteg.lu

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R E S S O U R C E S H U M A I N E S -S O N D A G E

Un élément vital de réussite S O N D A G E M O N S T E R . L U / PA P E R J A M

La communication interne, dans votre entreprise, c’est:

48%

29%

Une réalité partagée par tous au quotidien

De grands mots, mais peu de contenu

Total: 361 Votes Sondage réalisé du 8 au 22 novembre sur les sites www.monster.lu et www.paperjam.lu.

14% Les pauses autour de la machine à café

1%

Jacky In Den Bosch, administrateur-gérant de Jigam Strategy.

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Photo: Étienne Delorme

Les informations que vous recevez de vos subordonnés

Prochains sondages: jusqu'au 2 janvier 2007: Pour quoi travaillez-vous? Du 3 au 17 janvier: Avez-vous déjà embrassé un(e) collègue?

7% Les informations que vous recevez de votre hiérarchie

Pour Jacky In Den Bosch, administrateurgérant de Jigam Strategy, une société de services spécialisée en conseil et formation, aucun doute possible au vu des résultats du sondage de ce mois: «la communication interne dans les entreprises est une nécessité et seule la manière dont elle est développée, mise en place et surtout utilisée, permettra d’obtenir les meilleurs résultats». Un constat renforcé par la forte proportion de ceux qui estiment qu’il ne s’agit là que de grands mots dépourvus de contenu. «Vouloir communiquer n’est pas suffisant, estime-t-il. Il faut bien réfléchir à la manière, mais aussi au fond et à l’objectif à atteindre par la communication mise en place. On en oublie trop souvent la simplicité de la communication». Selon lui, il faut ainsi savoir dire les choses de vive voix, donner l’info au bon moment, informer efficacement et ne pas «bombarder» de données incompréhensibles, mal préparées, à des moments non opportuns. Autre constat tiré de ces résultats: si seulement 14% des sondés pensent que «la communication, c’est les pauses autour de la machine à café», cela signifie que les points de rencontre dans l’entreprise, s’ils sont indispensables pour

la convivialité, et s’ils ont un impact direct sur l’ambiance et la motivation au sein des équipes, ne peuvent pas constituer le seul espace d’échanges dans l’entreprise et sont insuffisants pour une saine communication. «Tout cela confirme que la communication interne dans les entreprises est et reste un élément vital de réussite dans les ‘process’, affirme M. In Den Bosch. Trop peu de dirigeants ont compris ou acceptent de comprendre la nécessité de bien communiquer au sein de leurs équipes». À ses yeux, la tendance est trop souvent à estimer que les outils de communication mis en place, parfois avec des budgets importants, sont suffisants pour obtenir de bons résultats. Or, malgré le foisonnement d’outils et de technologies (GSM, e-mails, PDA, newsletters, affiches, etc.), le constat est là: «On n’a jamais aussi mal communiqué dans les entreprises». Pourquoi? «Un outil de communication n’a de sens que s’il est utilisé pour communiquer les bonnes choses, aux bonnes personnes, au bon moment et dans la simplicité, répète-t-il. S’assurer que les messages ont été compris et intégrés dans l’organisation est un pas de plus vers une communication de valeur», conclut-il. || Recueilli par J.-M. G.



L U X E M B O U R G A N D G R E AT E R R E G I O N , E U R O P E A N C A P I TA L O F C U LT U R E , 2 0 0 7

Casino cocktail The partners and sponsors of 2007 were invited in November to meet the 2007 committee at the Casino – Forum d’Art contemporain. Photos: Julien Becker. Texte: M.C.

Pierre Pigaglio (P&T Consulting)

Christiane Sietzen (Ville de Luxembourg)

Jean-Paul Hoffmann (SES Global)

Enrico Lunghi (Casino)

Guy Dockendorf (2007)

Martine Van Derton (Banque Degroof)

Yannick Schumacker (Dété Publicité)

Robert Garcia (2007)

Isabelle Faber (PricewaterhouseCoopers)

Alain Giombetti (Imprimerie Centrale)

With the opening festivities for Luxembourg and Greater Region, European Capital of Culture, 2007 just around the corner, the administration committee, headed by President Guy Dockendorf, welcomed the many generous sponsors and partners for a cocktail evening in the “aquarium room” of the Casino, forum of contemporary art. The guests were invited to a visit of the Casino’s current exhibition by artist Luca Vitone, and enjoyed a relaxed evening, not under the stars, but under the blue stags, symbols of 2007. 84

Frank Dhur (Entreprise des P&T) and Thierry Wunsch (2007)

Pascal Liefooghe (Mercure Alpha)

Alexandra Bru (2007)

Jean-Paul Post (IDS)


Photo: ACL

Un bolide aux couleurs rouge, blanc et bleu pourrait bientôt être au départ des courses du championnat A1 GP…

A1 GP LUXEMBOURG

Tour de chauffe Le projet de participation du Luxembourg au championnat A1 GP commence à prendre forme… Ce qui, au départ, pouvait s’apparenter à un simple rêve un peu fou (voir paperJam juilletaoût 2006, page 46) est clairement en train de devenir une réalité: le Luxembourg est en effet en bonne voie de parvenir à inscrire une équipe au championnat automobile A1 GP. Le concept, imaginé par un prince de Dubaï, le Sheikh Maktoum Hasher Maktoum Al Maktoum, est présenté comme une «certaine vision de l’olympisme du sport automobile». Vingt-cinq pays sont engagés et disposent tous des mêmes châssis de type Formule 1 (Lola), pneus (Cooper) et moteurs (Zyrtec), mis à disposition par la «machine» A1 GP, qui assure l’ensemble de la logistique sur chacun des douze circuits où se déroulent les épreuves. Tout le monde part donc sur un même pied d’égalité, la qualité du pilotage et de la stratégie de course faisant alors la différence. Après une première saison complète, entre septembre 2005 et mars 2006, remportée par la France, la deuxième saison a débuté le 1er octobre dernier devant 114.000 spectateurs. «Il s’agit d’un championnat de nations, dans lequel le Luxembourg se voit offrir une opportunité très importante de promotion de son image», explique Yves Wagner, que l’on connaît en tant qu’administrateur de The Directors’ Office (et membre du jury qui a établi notre Top 100 des décideurs économiques les plus influents au Luxembourg), mais qui est aussi président de la Commission sportive de l’Automobile Club du Luxembourg (ACL). Le A1 GP Circus emmène en effet les concurrents dans des endroits aussi variés que la

Chine, l’Afrique du Sud, les États-Unis, la Malaisie ou encore l’Indonésie. Sur place, chaque pays engagé a donc tout le loisir de joindre l’utile à l’agréable.

Le budget potentiellement bouclé Depuis une bonne année, les contacts et les discussions se multiplient au Luxembourg, tant auprès des sphères politiques que des décideurs économiques de tous secteurs. Des contacts fructueux, puisqu’ils ont finalement abouti à la création d’une asbl, A1 GP Luxembourg, dont le but est d’aboutir, à terme, à l’obtention d’un «ticket d’entrée» dans le championnat A1 GP. «Luxembourg est prêt à relever le défi», annonce clairement Philippe Kieffer, coordinateur général du comité de pilotage (ça ne s’invente pas…) de l’association, en charge de la gestion du projet dans la phase de lancement. Le prix de ce ticket d’entrée? 2,5 millions d’euros au maximum, qui correspond à l’ensemble de la logistique d’une saison complète, c’est-àdire l’acheminement, sur les lieux de chacun des grands prix, de tous les véhicules et équipements techniques. Un montant qui n’est qu’un centième du plus petit budget engagé dans le Championnat du monde de Formule 1… Interrogés, en juillet dernier, par la députée DP Anne Brasseur, les ministres des Sports, Jeannot Krecké, et du Trésor et du Budget, Luc Frieden, avaient clairement affiché leur intérêt pour ce concept, tout en précisant que

«compte tenu de la situation budgétaire actuellement plus tendue, le gouvernement ne mettra pas de deniers publics à disposition d'une telle organisation. Le département ministériel des Sports ne voit pas d'objections à soutenir une participation luxembourgeoise à une manifestation du genre sous réserve que l'ensemble des moyens nécessaires soient procurés par voie de financement privé», avaient-ils ajouté. Les deux ministres seront sans doute rassurés d’apprendre que le budget prévisionnel est «potentiellement» bouclé. «Les intentions de partenariats que nous avons reçues jusqu’à présent couvrent la totalité de la somme, confirme M. Kieffer. Nous aurions même pu n’avoir qu’un seul partenaire, qui était prêt à investir l’ensemble des 2,5 millions, mais nous préférions avoir une multitude d’investisseurs, afin de ne pas être dépendants de l’un ou de l’autre en particulier». Début décembre, une lettre d’intention officielle devait être adressée à A1 GP, lançant concrètement le défi luxembourgeois dans la course. À la mi-décembre, à l’occasion de l’Euro Racing Show qui se tiendra à Luxexpo, une voiture-type A1 GP sera présentée, avec un simulateur. L’occasion, aussi, de lancer le «challenge» au terme duquel seront désignés les deux pilotes luxembourgeois susceptibles de s’installer dans le baquet à l’automne 2007. Quant à l’idée d’organiser un jour, dans les rues de Luxembourg-Ville, une des courses de ce championnat, elle n’est, officiellement, pas à l’ordre du jour, même si les responsables d’A1 GP Luxembourg ne cachent pas leur enthousiasme devant ce projet. || Jean-Michel Gaudron

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V OX M O B I L E / U N I V E R S A L M U S I C

Mariage entre téléphonie mobile et musique Universal Music a trouvé en Voxmobile le partenaire idéal afin de lancer, le 15 novembre dernier depuis le d:qliq, ses activités digitales au Luxembourg. Une offre mobile assortie d’un portail musical Web/Wap et d’une station de radio, baptisée Voxmusic. Photos: Julien Becker

Bob Krieps (Sacem)

Gaetan Decremer, Jean-Pol Boone, Dirk De Clippeleir,

Laurent Hulin (Universal Music)

Jean-Claude Bintz (Voxmobile)

Laurent Hulin (Universal Music)

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Steve Glangé (Datacenter)

Pascal Koster (Voxmobile)

Romain Wehles et Norbi Brausch (BCEE)

Jean-Pol Boone (Universal Music)

Jackie Monteiro (Radio DNR) and Maggie Parke (WPR)

Mich Kieffer (RTL)

Gast Waltzing (WPR)

Alain Berwick (RTL) et Paul Hammelmann (Sécurité routière)


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Les dernières nouveautés JUNIPER NETWORKS lance une série de nouveaux produits qui permettent aux prestataires de réseaux d'offrir des services vidéo plus efficaces et plus fiables via le réseau IP. Ces produits comptent, entre autres, des améliorations de la distribution vidéo point-to-multipoint basée MPLS et de nouvelles fonctionnalités du SDX-300 Service Deployment System. Ceci ouvre la voie à la fourniture économique de contenu, tandis que la gestion des réseaux IPTV s'en trouve simplifiée. Les utilisateurs peuvent ainsi implémenter plus rapidement des services de réseau avancés. ALLIED TELESIS lance le nouveau router AT-AR415S secure VPN, qui se distingue par ses fonctionnalités avancées de sécurisation et de Quality of Service (QoS). Il est équipé d’une gamme complète de fonctionnalités de gestion

qui permettent aux administrateurs de configurer et d’implémenter rapidement le router. Le modèle assure également une connectivité VPN site-tosite sécurisée via différents WAN. Il intègre aussi une protection firewall du réseau local sur tous les ports LAN. Prix conseillé: 600 euros. www.alliedtelesis.be AVAYA lance DEM (Directory Enabled Management), pour une connexion intelligente entre systèmes de communication et applications d’entreprise. L’interface DEM permet aux entreprises de relier leurs systèmes de communication à leurs applications stratégiques en toute simplicité pour doper leur efficacité opérationnelle et réaliser des économies d’échelle. DEM permet également de configurer les ressources de communication des entreprises et de les contrôler de manière dynamique, en les adaptant à la logique du métier. La liaison entre un serveur DEM et le commutateur de communication de l’entreprise est à présent encodée. www.avaya.be SILEX ajoute à sa gamme un nouveau serveur réseau sans fil pour périphériques USB. Le SX2000WG fournit aux périphériques haute-vitesse USB 2.0 la connectivité réseau sans fil à la norme 802.11g. Il convertit instantanément [90 >>] 88

SÉCURITÉ

SURFCONTROL ajoute des fonctionnalités supplémentaires à ses services à la demande WebDefense. La nouvelle version de WebDefense offre davantage de contrôle et un coût total de détention inférieur à ses clients. WebDefense 1.1 propose à ses clients de nouvelles et précieuses fonctionnalités, notamment une protection spyware et adware ainsi que de nouvelles fonctions de filtrage en fonction du temps écoulé. SurfControl WebDefense 1.1 protège désormais les sources réseau des conséquences subversives et catastrophiques du spyware et du adware provenant de sites Web hostiles, des téléchargements non sollicités (drive-by) ou des téléchargements directement effectués par certains utilisateurs. www.surfcontrol.com

MESSAGELABS a annoncé aujourd’hui le lancement des Solutions MessageLabs pour les petites entreprises. Ces solutions relèvent un nombre considérable de défis clés en matière de sécurité auxquels sont aujourd’hui confrontées les entreprises de plus petite taille. Offrant une protection intégrée et de premier plan contre les menaces par e-mail et par l’Internet, MessageLabs Email and Web Security fait figure de référence pour les besoins en matière de sécurité de messagerie. www.messagelabs.com SYMANTEC annonce Norton Confidential, une solution complète de sécurisation des transactions en ligne garantissant aux particuliers une protection optimale de leurs informations personnelles lors des transactions sur Internet. Il protège les particuliers pendant leurs transactions et offre une protection en temps réel contre les sites Web frauduleux et les logiciels criminels. Deux versions seront proposées, pour les utilisateurs Windows et les utilisateurs Macintosh. www.symantec.be

RTX lance le Dualphone 3088, qui peut être utilisé comme téléphone normal et pour appeler via Skype sans PC. Ilpermet à la personne qui appelle de choisir entre un appel gratuit via Internet et un appel payant passant par une connexion téléphonique normale. Il dispose d'un écran couleur et d'une autonomie de plus de dix heures en communication. Prix: 159 euros. www.dualphone.net

POINTSEC présente sa solution de chiffrement de données pour les smartphones Eseries de Nokia. Pointsec for Symbian 3.0 S60 Edition offre une protection des données et un accès sécurisé. Cette solution offre un chiffrement en temps réel et une protection des données stockées sur les plateformes S60. www.pointsec.com

LEXMARK annonce la nouvelle imprimante multifonction X9350 Wireless Office All-inOne (AIO). Cet appareil peut imprimer en rectoverso et offre aux petits bureaux et aux bureaux à domicile des fonctions d’impression autrefois réservée aux grandes organisations. La Lexmark X9350 s’adresse plus spécifiquement aux utilisateurs «SOHO» (small office/home office). Grâce à une connexion sans fil, la X9350 peut recevoir des commandes d’un ordinateur portable ou de plusieurs ordinateurs connectés au réseau, sans y être reliée par un câble. Elle offre un débit de 32 ppm en noir et de 27 ppm en couleur. Prix: 349 euros www.lexmark.be XEROX présente le DocuMate 632, un scanner départemental duplex à plat qui scanne jusqu'à 70 images par minute (ipm) en mode duplex. Le scanner à plat de 220x360 mm (8.5” x 14.5”) peut être programmé pour scanner automatiquement vers 99 applications ou systèmes différents. Les documents peuvent être convertis en PDF textuel en une étape. www.xerox.be



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dans la nouvelle version StoneGate assurant une connectivité sûre et optimisée. Le SG-1100 convient aux entreprises ayant des réseaux étendus avec une forte utilisation d’Internet. StoneGate réduit les risques et les coûts en repositionnant la société dans un environnement géré en temps réel. Prix StoneGate SG-1100 VPN/Pare-feu démarre au prix de 14.950 euros et StoneGate IPS à 4.950 euros. www.stonesoft.com 90

LOGITECH annonce le lancement de la QuickCam Communicate STX Plus pour Windows Live Messenger. Cette combinaison d’une Webcam et d’un micro-casque a été conçue pour faciliter l’usage de la fonction d’appel vidéo gratuite de Windows Live Messenger pour tous ceux qui communiquent via Internet. Prix: 59,99 euros. www.logitech.be APC présente le Mobile Power Pack, une batterie utile pour lecteurs MP3, téléphones mobiles et consoles de jeux portables. Il offre une autonomie élevée, n’est pas plus grand qu’un paquet de cartes et pèse 300 grammes. Lorsque la batterie interne de l’appareil est vide, le Mobile Power Pack prolonge, des heures durant, l’activité. Il augmente l’autonomie de lecteurs MP3, tels que l’iPod Nano, de 55 heures. Les Smartphones tels que Blackberry, Palm et Treo ont, grâce au Mobile Power Pack, une autonomie supplémentaire d’environ dix heures. Prix conseillé: 59,99 euros. www.apc.com

ICT Copaco Belgium se lance dans la distribution du nouveau FotoVivo V-10 d'AG Neovo. Le FotoVivo est une élégante trame pour photos numériques. Il est doté d'une interface conviviale, aucun bouton, ni connecteur n’est apparent. Tous les contrôles sont en Touch Screen sur la partie frontale du FotoVivo. L'utilisateur est libre d'afficher les photos en format réel ou en format plein écran sur l'affichage LCD 7 pouces. Quel que soit le format, la séance de diapositives démarre automatiquement dès l'insertion de la carte. Prix: 199 euros. www.copaco-belgium.be

FUJITSU SIEMENS COMPUTERS annonce le lancement de deux nouveaux modèles de son dispositif de bande virtuelle, CentricStor. Les nouveaux VTA 500 et VTA 1500 permettent aux entreprises d'entrer dans l'ère du stockage sur bande virtuelle à moindres frais. CentricStor permet une sauvegarde «disque-versdisque-vers-bande» intégrée, indépendante des plateformes et compatible avec la fonctionnalité Information Lifecycle Management. www.CentricStor.comXx LACIE a annoncé l’ajout de l’interface USB 2.0 à sa solution à deux disques externes SATA RAID. Le nouveau LaCie Two Big eSATA & USB offre la même interface eSATA d’un débit de 3 Gbits/s et il est maintenant équipé d’une interface USB pour un accès universel. Il s’agit d’une solution intégrale idéale pour les créateurs de contenu numérique qui veulent faire l’édition qvec eSATA et transporter les fichiers à l'aide de l'interface USB. www.lacie.be PIC Lacie

PACKARD BELL lance avec l'iXtreme un desktop qui associe design, multimédia et sécurisation, et accumule aussi les possibilités de connexion pour appareils externes. D'une légère pression sur le dessus de la caisse, un éventail de possibilités de connexion apparaît, dont un lecteur de cartes 15-en-1, ainsi qu'un port USB et FireWire, utiles pour transférer les photos ou vidéos d'un appareil photo ou d'un caméscope. Outre un processeur Intel à double cœur, l'iXtreme est équipé d'une carte graphique performante de type Nvidia GeForce 7300SE (512MB Turbocache) ou d'une ATI Radeon X1600SE pour le modèle haut de gamme. La mémoire RAM grimpe jusqu'à 2GB, et le disque dur dispose d'une capacité de stockage jusqu'à 500GB. Prix: l'iXtreme 9010: 899 euros TVAC l'ixtreme 9020: 999 euros et l'iXtreme 9550 ViiV: 1.399 euros. www.packardbell.be


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Financer un projet d’entreprise Les Chambres de Commerce et des Métiers, ainsi que la Fédération des femmes cheffes d’entreprise (FFCEL) ont entamé, ce 25 novembre, une série d’événements axés sur la création et la transmission de sociétés. Photos: Julien Becker

Théo Hollerich (Mutualité des artisans)

Claude Speltz (FFCEL)

Netty Thinnes (Mediation)

Tom Theves (Ministère de l'Économie

Fernand Boden (ministre des Classes

et du Commerce extérieur)

Paul Laplume (Bureau Paul Laplume)

Juan Franco (Électricité Jim Godart)

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Joëlle Letsch (ADT-Center, FFCEL)

moyennes, du Tourisme et du Logement)

Thierry van Ravestyn (Uptrace)

Marc Gross (Chambre des Métiers)

Pascal Eich (Ministère des Classes moyennes)

Pol Goetzinger (Concept Factory)


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Photo: Étienne Delorme

Michel Beine, Belge de 38 ans, a rejoint l’Université du Luxembourg en septembre 2005. Arnaud Bourgain, Français de 40 ans, est assistant-professeur à l’Université du Luxembourg depuis octobre 1999, alors qu’il ne s’agissait encore que du Centre Universitaire. Le premier a obtenu son doctorat en Économie à l’ULB, le second est titulaire d’un Doctorat en sciences économiques de l’Université de Nancy II.

UNIVERSITÉ

Au cœur de la Finance Dr. Bourgain et Dr. Beine Arnaud Bourgain intervient par ailleurs dans différents programmes de Master ou postmaîtrise liés à l’intégration économique et à des questions macroéconomiques internationales au Centre européen universitaire de Nancy depuis 1995, à l’Université de Metz, et à l’Institut du ministère des Finances du Gabon. Depuis 2001, Michel Beine enseigne un cours de Monetary Theory à l’ULB. Auteur de nombreux articles dans des publications internationales et de plusieurs ouvrages, il s’est vu, notamment, récompensé, en 2003 de l’Award de l’Institut Milken.

Le Master of Science in Financial Economics de la Faculté de Droit, d’Économie et de Finance est chapeauté, une fois n’est pas coutume, par deux directeurs d’études, tous deux assistantsprofesseurs en économie: Michel Beine et Arnaud Bourgain. «Avec ce Master en Économie financière, on couvre tous les domaines de la finance mais sans négliger le volet économinque. Nous voulons un Master professionnel directement utilisable par les étudiants mais avec aussi une dimension académique importante. L’objectif est de permettre aux étudiants d’avoir une vision globale de la finance et de ses fondements», explique M. Beine. Et M. Bourgain d’ajouter: «C’est un choix délibéré de ne pas se positionner sur un extrême, soit un Master entièrement professionnalisé, soit entièrement orienté recherche». Des contacts ont été noués avec la Place financière et des partenariats conclus avec des universités belges et françaises, d’où proviennent une dizaine d’enseignants-chercheurs associés, intervenant de manière ponctuelle à l’Université du Luxembourg. «Nous avons des contacts avec les professionnels du pays, mais ce n’est pas pour cela que l’on va actualiser les cours chaque année. Comme le Master se veut plus général, on n’a pas besoin de s’adapter à chaque produit. Il est clair que si de nouveaux produits arrivent, on les intégrera», précise Michel Beine. D’ailleurs, un cours a récemment été ajouté au programme: Analyse

économique de la réglementation financière. «Il ne s’agit pas d’un cours de réglementation financière, mais plutôt d’essayer d’expliquer les fondements de la nouvelle réglementation Bâle II», précise Arnaud Bourgain. Ce qui intéresse plus particulièrement les professionnels de la Place luxembourgeoise, c’est de pouvoir compter sur de la maind’œuvre possédant un bon bagage général en finance, puisque, une fois engagés, ils bénéficieront encore d’une formation en interne. Si, dans la Grande Région, il n’existe pas d’offre semblable à ce Master, à l’échelle européenne, on trouve pléthore de Masters en économie financière, la plupart étant soit hyper professionnalisés, soit fortement orientés sur la recherche. Ce Master, qui s’étale sur deux ans (180 ECTS), à l’issue desquels l’étudiant réalisera, soit un mémoire de recherche, soit un stage en entreprise d’une durée de trois à six mois, est ouvert, après sélection, aux détenteurs d’un Bachelor en économie ou gestion. Pas plus de 30 étudiants seront admis chaque année. Les portes des institutions financières et des ministères leur seront ensuite largement ouvertes, ce qui est l’avantage d’un Master qui ne soit pas trop professionnalisant. || Florence Reinson

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Photo: Julien Becker

xxxxxxx Nicolas Rentz a effectué xxxxxxxxx ses études de droit à l'Université Robert Schuman à Strasbourg. Après sa maîtrise en Droit des Affaires, il a obtenu un diplôme de troisième cycle en droit international (DEA). Également titulaire d'une maîtrise en Sciences politiques et d'un DEA en Études politiques, Me Rentz, inscrit au barreau de Luxembourg depuis 1994, a fondé sa propre étude en 1999, en plein cœur de la ville.

DROIT COMMERCIAL

Développer son entreprise, en toute franchise Une définition en trois clés L’arrêt Pronuptia a déjà 20 ans. La Cour de justice des communautés européennes, répondant à une question préjudicielle nationale, a jeté les bases d’une définition. La franchise y est décrite comme un accord portant concession d’une enseigne, d’un nom commercial ou d’une marque. Deux autres éléments-clés en sortent: la communication d’un savoir-faire et l’existence d’une assistance commerciale d’ordre technique. Partant de là, un cadre juridique s’est créé. «Un règlement communautaire, révisé en juin 2000, est tout à fait applicable», note Me Nicolas Rentz.

Au Luxembourg, ce n’est pas encore un raz de marée. Les données manquent encore d’ailleurs. Néanmoins, le système des «franchisés» gagne du terrain. «En France, on estime qu’il y a plus de 800 réseaux et plus de 36.000 franchisés», note Me Nicolas Rentz, avocat à Luxembourg. «Il y a eu une explosion ces dernières années et il semble évident que cette pratique connaît un développement exponentiel». Or il apparaît que, pour démarrer voire développer une activité, dans les services en particulier, le système de franchise peut s’avérer un véhicule intéressant. Pour autant que le candidat entrepreneur évite les pièges potentiels. «Il n’y a pas de législation spécifique au Luxembourg, souligne Me Rentz. Il y a d’ailleurs eu très peu de cas à ma connaissance. Il existe cependant une jurisprudence européenne tout à fait intéressante». Quels conseils donner à qui voudrait se lancer en franchisé? «Il faut d’abord mesurer les contraintes du système». Un droit d’entrée (parfois 15, 20, voire 60.000 euros), une redevance annuelle (un pourcentage sur le chiffre d’affaires), une obligation de résultat donné dans un temps donné, des stages de formation obligatoires, l’installation de locaux aux normes de la marque mais aux frais du franchisé, l’approvisionnement exclusif, par exemple, sont autant de potentielles épées de Damoclès, au-dessus

d’un franchisé qui demeure et doit demeurer un commerçant indépendant. «Tout est dans le contrat de franchise. Certaines clauses peuvent receler des sources de litiges ou de problèmes pratiques. Exemple? Les franchiseurs recherchent l’exclusivité territoriale. Le franchisé peut-il utiliser Internet pour sa publicité et donc quitter virtuellement son territoire? Cela doit être prévu. De même pour la durée du contrat et pour les clauses de renouvellement, tacite ou pas». D’autres clauses sont à surveiller ou à prévoir: la non-concurrence (quid du franchisé qui veut poursuivre de façon totalement indépendante?), l’agrément pour la cession du fonds de commerce (à un tiers qui voudrait reprendre l’activité par exemple), les compétences juridiques territoriales (au Luxembourg pour bien faire). «Il est aussi prudent de prévoir une référence au code de déontologie européen en matière de franchise. Cela peut, le cas échéant, fournir un levier de décision aux autorités judiciaires». Les sources de conflit peuvent venir, aussi, d’éventuelles ingérences de fait dans la gestion de l’indépendant ou, à l’inverse, d’une dégradation de l’image de marque. «Comme dans toute relation commerciale, il faut confiance et concertation. Et il faut veiller à l’équilibre des contrats. Mieux vaut prendre le temps de la réflexion même si le franchiseur met un peu la pression». || Alain Ducat

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Qu’attendez-vous pour développer vos connaissances ?*

Calendrier janvier à avril 2007 Objectif Manager Programme de développement personnel pour jeunes managers

Beyond Project Management: Assuring Business Benefits Dates: February 26, 27 and 28, 2007

Entretien individuel d’entrée 3 modules de 2 jours Entretien individuel de sortie Dates : janvier - avril 2007

Certificat en Gestion d’Entreprise Mieux comprendre les métiers de l’entreprise pour améliorer ses compétences managériales en partenariat avec ICN Business School

Qualified Intermediary Dates : février - juin 2007 Datum: Den 16. January 2007, 9.00 - 12.00 Uhr Date: January 16, 2007, 2.00pm - 5.00pm

Frauen führen anders “Weiblicher Führungsstil – jenseits der Klischees” Unter des Schirmheerschaft der Ministerin für Chancengleichheit, Frau Marie-Josée Jacobs Daten: Den 23. und 24. Januar 2007

Business Continuity Management Course for Advanced Professionals (BCLE 2000) including the DRI International CBCP Examination Training Dates: March 5, 6, 7 and 8, 2007 Examination Date: March 9, 2007 (AM)

L’Art du Manager-Coach Dates : 25 janvier et 8 février 2007

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Réparation des Incidents dans le Cadre de la Circulaire CSSF 2002/77 Dates : 1er et 2 février 2007

Lier Bien-Etre Personnel et Performance ou comment équilibrer son stress et sa performance Dates : 1er et 2 février et 1er et 2 mars 2007

Fonds de Hedge Funds Risques et performance, approche statistique, diversification Date : 19 février 2007

Disponible uniquement en formule intra-entreprise : German Tax Reporting for Investment Funds Module 1: General Provisions of the German Investment Tax Act Module 2: Computation of Equity Income, Interim Profit and Real Estate Income Module 3: Tax Reporting according to the German Investment Tax Act

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© 2006 PricewaterhouseCoopers. All rights reserved. PricewaterhouseCoopers refers to the network of member firms of PricewaterhouseCoopers International Limited, each of which is a separate and independent legal entity.


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DEXIA — CHIEF COMPLIANCE OFFICER

MARIE BOURLOND Âgée de 37 ans, MARIE BOURLOND succède à Jean-Noël Lequeue au poste de chief compliance officer du groupe DEXIA. Arrivée à Luxembourg comme stagiaire Eurostat en 1993, elle a commencé sa carrière bancaire chez Brown Brothers Harriman en tant que comptable de fonds. Elle est entrée chez Dexia BIL en 1996 où elle développa son expérience en matière de contrôle interne au sein des fonctions d’audit interne, de risk management et de contrôle interne en banque privée. Après quatre années passées à la division audit interne, elle a été en charge de la gestion du projet Bâle II pour le volet «risques opérationnels» et était devenue, en septembre 2004, compliance officer de Dexia BIL.

Prestataire indépendant de services (optimisation fiscale, domiciliation, fiduciaire, audit…), le groupe PADDOCK s’est renforcé avec l’arrivée de FRÉDÉRIC MULLER, fils du fondateur Marc Muller. Âgé de 28 ans et auditeur, ces trois dernières années, chez Deloitte, il sera désormais en charge des services de fiduciaire et d’audit, ainsi que de leur développement.

ISABELLE PESCH, 28 ans, architecte d’intérieur chez DTZ LUXEMBOURG depuis plusieurs années, vient d’y être promue assistant manager.

Un nouvel account manager a rejoint l’agence de DTZ LUXEMBOURG. Âgé de 34 ans, SÉBASTIEN BONORIS, était, auparavant, consultant au sein de l’agence de communication Millenium Advertising.

Âgé de 33 ans, DAVID KITZINGER, a rejoint le cabinet ROBERT WALTERS LUXEMBOURG en tant que recruitment consultant, plus spécialement dédié aux clients et candidats germanophones. Ce diplômé de l'école de gestion de l'Université Libre de Bruxelles était, précédemment, consultant CRM à Francfort.

Le consultant FORWORX, spécialisé dans le conseil immobilier et le project management, compte un quatrième partenaire associé en la personne de THOMAS VALEMBOIS. Âgé de 34 ans, cet ingénieur civil des constructions (UCL) et Pétrolier (IFP-Paris) fut, auparavant, project manager chez DTZ Consulting puis chez Costantini.

La société de services informatiques ATOS ORIGIN LUXEMBOURG a engagé IAN TEWES au poste d’operations manager. Âgé de 37 ans, il a connu, ces dix dernières années, différentes fonctions chez Computacenter au Luxembourg. Plus précisément, depuis trois ans, il était PSF operations director.

Au sein du département Building Consultancy de DTZ LUXEMBOURG, EDI MARCIC, 32 ans, a été promu project manager. Il était arrivé au début de l’année 2006 en tant qu’assistant à ce poste, en provenance de la société Franck Sàrl – Constructions métalliques.

Pour succéder à Marie Bourlond, nommée chief compliance officer du groupe Dexia, DEXIA BIL a nommé VALÉRIE ALEZINE en tant que nouveau compliance officer. Âgée de 33 ans, elle avait débuté sa carrière professionnelle en 1996 en tant qu’auditeur auprès de Deloitte & Touche Luxembourg. Elle avait ensuite rejoint le département Audit de la BIL en 2000. Depuis, elle y a été en charge de l’audit des filiales et succursales et, depuis quatre ans, des relations réglementaires et statutaires.

NOVOTEL LUXEMBOURG KIRCHERG — DIRECTEUR

WILLEM DULLEMOND Un nouveau directeur a été nommé à la tête de l’HÔTEL NOVOTEL LUXEMBOURG KIRCHBERG. Âgé de 52 ans, le Néerlandais WILLEM DULLEMOND prend la succession de Maximilian Von Hochberg, qui occupait ce poste depuis 2001 et qui prend la direction du Sofitel Luxembourg Europe voisin. M. Dullemond, qui est entré au sein du groupe Accor en 1979, a notamment dirigé, pendant dix ans, les Novotel de Bruges puis de Princeton (États-Unis), avant un retour en Belgique à la direction de l’Hotel Mercure Diamant Antwerpen jusqu’en 2002 puis du Novotel Mechelen Centrum dont il a organisé l’ouverture en 2003. 99



De project manager au sein du département Building Consultancy de DTZ LUXEMBOURG, PHILIPPE KREUTZER, 30 ans, ingénieur diplômé, ancien de AIB Vinçotte, vient d’être nommé manager.

Forte d'une expérience de plusieurs années dans le domaine des études de marché, CHRISTELLE MULLER, 27 ans, vient de rejoindre l'équipe de QUEST MARKET RESEARCH en tant que project manager. Elle était, auparavant, coordinatrice d'études de marché ePanel chez ACNielsen BASES Belgium.

Aux côtés de son frère Frédéric (lire par ailleurs), LAURENT MULLER a rejoint le groupe PADDOCK, prestataire indépendant de services (optimisation fiscale, domiciliation, fiduciaire, audit…) fondé par son père, Marc. Âgé de 26 ans, il sera en charge des activités internationales de Paddock ainsi que des activités de conseil économique. Il était, ces trois dernières années, gestionnaire commercial de projets, notamment dans les pays de l’Europe de l’Est et de l’Asie, pour le compte de Paul Wurth.

FORTIS BANQUE LUXEMBOURG — MEMBRE DU COMITÉ DE DIRECTION

CHRISTIAN SCHAACK Au 1er janvier 2007, CHRISTIAN SCHAACK siégera de nouveau au comité de direction de FORTIS BANQUE LUXEMBOURG. Âgé de 48 ans, il a assuré, ces dernières années, en tant que country manager coordinator, l’optimisation des processus industriels dans le groupe, notamment dans les domaines des Paiements, de la Gestion des Titres et des Crédits hypothécaires. En 2000, le Conseil d’administration lui avait accordé un congé de ses fonctions de membre du comité de direction, afin qu’il puisse prendre en charge ces fonctions. Il sera désormais en charge des domaines Crédits, Facilities, Organisation, Legal et Compliance. Il aura également pour mission d’optimiser la gouvernance dans l’ensemble du groupe.

Au 1er janvier 2007, JEFFREY WILLIS prendra ses fonctions en tant que nouveau directeur général de TOSHIBA INFORMATION SYSTEMS BENELUX. Il succède à Dirk Thomaere, qui devient directeur général de Toshiba AllemagneAutriche. Âgé de 46 ans, M. Willis est entré chez Toshiba en 2001. Depuis 2004, il était directeur général de la division Computer Systems de Toshiba Europe en Suisse.

PROGRESS SOFTWARE, fournisseur de technologies de pointe en matière d'applications d'entreprise, a promu JAN VAN LISHOUT pour assumer la fonction de country sales manager Belux. Âgé de 37 ans, il était entré dans la société en 1999 et occupait dernièrement les fonctions de lead architect EMEA. Il succède, dans ses nouvelles fonctions, à Kurt Van Eeckhout, qui a décidé de quitter l'entreprise pour fonder sa propre société avec Ronny Beckers, l'ancien sales manager Belux de Progress Software.

À 34 ans, MARC BAERTZ rejoint PROPERTY PARTNERS comme nouveau partner (le sixième) en charge du département Investment. Sa carrière, débutée chez Deloitte Luxembourg, l'a mené chez Arcelor en 2002. Il y fut d'abord responsable financier pour le patrimoine immobilier luxembourgeois et devint ensuite general manager finance & control dans le département corporate real estate.

Après avoir été responsable des relations publiques pour Tree Top Luxembourg l'année dernière et assuré la fonction d'account manager pendant huit ans chez Microsoft Belux, DAVID DUTERRE, 35 ans, a rejoint DELL BELUX en tant que global account manager auprès des institutions européennes à Bruxelles et au Luxembourg.

Le cabinet AUDIT & COMPLIANCE s’est renforcé par l’arrivée de MARYSE MOUTON en tant que senior manager spécialisée en matière de révision et d’audit interne. Âgée de 40 ans, elle a, ces 17 dernières années chez Deloitte, développé une expertise en matière de réglementation comptable et financière, notamment pour ce qui concerne la surveillance prudentielle des banques et PSF.

Spécialisée dans le secrétariat social et les services RH aux entreprises, la société SD WORX a renforcé son équipe commerciale avec l'arrivée de SANDRINE EMERY en tant que business development manager. Âgée de 35 ans, elle était, ces quatre dernières années, chargée d'affaires pour une grande imprimerie de la place, après avoir été, auparavant, responsable d'agence Intérim.

CSSF — CONSEILLER DU DIRECTEUR GÉNÉRAL

JEAN-MARC GOY Pour accompagner le formidable développement de l’activité des fonds d’investissement au Luxembourg, la CSSF a confié à JEAN-MARC GOY la communication et les relations avec les autorités étrangères dans ce domaine-là. Il sera rattaché au directeur général en tant que conseiller. Outre cette mission d’information, il représentera la CSSF dans les enceintes et groupes internationaux concernant les fonds d’investissement et maintiendra des contacts réguliers avec les autorités de surveillance concernées. Âgé de 35 ans, il a commencé, dans le domaine de la surveillance des fonds d'investissement à la Banque centrale du Luxembourg en 1998, un service repris par la CSSF à sa création, en 1999. En 2005, il a rejoint la fonction transversale «Surveillance Générale», qui traite de façon horizontale des questions de surveillance prudentielle, de comptabilité et d'audit qui sont communes à tous les services de la CSSF.

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©2006 Sun Microsystems, Inc. All rights reserved. AMD , the AMD logo, AMD Opteron, combinations thereof are trademarks of Advanced Micro Devices, Inc. SPEC, SPECfp are registered trademarks of the Standard Performance Evaluation Corporation.


INSPECTION DE LA CONCURRENCE — RAPPORTEUR GÉNÉRAL

DANIEL BECKER Pour succéder à Gabriel Bleser, démissionnaire (lire ci-contre) de ses fonctions de rapporteur général de l’INSPECTION DE LA CONCURRENCE, le ministère de l’Économie a privilégié une solution interne avec la promotion de DANIEL BECKER. Âgé de 33 ans, il avait rejoint l’Inspection, en août 2005, en tant que rapporteur, après avoir occupé, pendant deux ans et demi, des fonctions au sein de services financiers de diverses institutions au Luxembourg et à l’étranger. Nommé pour une période de sept ans, il pourra aussi mettre à profit les connaissances acquises lors d’un stage d’un mois qu’il vient de passer, en octobre, auprès de la DG Concurrence de la Commission européenne, à Bruxelles.

Âgé de 40 ans, ÉMILE SANDER a rejoint ROWLANDS INTERNATIONAL en tant que business development director. Son parcours professionnel passé l’a notamment amené à occuper des fonctions de dirigeant chez MassMutual Europe, Foyer International ou encore Lombard International Assurances.

SOLUDEC — DIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT

DANIEL HEIN DANIEL HEIN, 41 ans, membre du comité de direction de SOLUDEC, a été nommé par le Conseil d’Administration de l’entreprise au poste de directeur général adjoint. Entré chez Soludec en 1998, après une première expérience de dix ans en France et en Allemagne dans le domaine de la construction et notamment en étude de prix et conduite de travaux, il s’est vu confier la direction de plusieurs grands projets. Il a pu participer activement au développement de la société et, plus récemment, à son extension dans la grande région.

Après une expérience de presque vingt ans dans le domaine training et consultation division PAO, ALEX WEBER, 38 ans, vient d’être nommé directeur sales and marketing chez MAGIC MOVING PIXEL. Il sera plus spécialement en charge du MMP content management system et MMP database publishing.

Après plus de trois années passées au sein du service marketing de la Brasserie de Luxembourg (Diekirch), ANNE TARIN, âgée de 29 ans, a rejoint les CAVES BERNARDMASSARD. Elle y prend la succession de Florence Henry en tant que responsable marketing.

Démissionnaire de ses fonctions de rapporteur général de l'Inspection de la concurrence (lire aussi en page 62), où il avait été nommé en novembre 2004 pour un mandat de sept ans, GABRIEL BLESER, 35 ans, rejoindra, le 1er janvier prochain le cabinet d'avocats ALLEN&OVERY LUXEMBOURG. Ce juriste de formation retourne ainsi à ses premières amours. Il avait travaillé en tant qu'avocat pendant trois années au cabinet Arendt&Medernach, avant de rejoindre le ministère de l'Économie en mai.

Le cabinet de recrutement spécialisé en Banque & Finance, HAYS, a recruté une nouvelle consultante en la personne d’AUDE FRANÇOIS. Âgée de 27 ans, elle a travaillé auparavant, pendant trois ans et demi, dans le secteur de l’intérim et du recrutement en Belgique.

Filiale de l’éditeur mondial de logiciels et services d’informatique décisionnelle (business intelligence), SAS BELGIQUE & LUXEMBOURG a nommé PATRICK XHONNEUX, 36 ans, au poste de strategy & marketing director. Arrivé dans la société en 1994, il était, jusqu’alors, head of business development et consulting manager.

PWC LUXEMBOURG — T E R R I T O R Y S E N I O R PA R T N E R

DIDIER MOUGET C’est une page qui se tourne, chez PRICEWATERHOUSECOOPERS LUXEMBOURG. À la tête de la firme depuis neuf ans, après avoir dirigé pendant dix années supplémentaires Coopers&Lybrand, Marie-Jeanne Chèvremont-Lorenzini abandonnera ses fonctions de territory senior partner au 1er janvier 2007. Elle sera remplacée par le Belge Didier Mouget, 48 ans, qui était, jusqu’à présent, chief operta officer et assurance leader, mais continuera de représenter la firme luxembourgeoise au niveau européen et global. M. Mouget est un des «anciens» de PwC, chez qui il est entré en 1982, à l’époque où le bureau luxembourgeois de Coopers&Lybrand ne comptait que cinq employés… Après un intermède de deux ans au Zaïre, il est revenu au Luxembourg en 1986 et n’a plus quitté Mme Chèvremont-Lorenzini. En 1991, il devient le 2e associé coopté pour la firme luxembourgeoise, qui en compte 64 à ce jour. Spécialisé dans les banques et fonds d’investissement, il fut nommé responsable européen du secteur Investment Management en 2000. Il est également membre du global board de PwC International et, dans ce cadre, membre du comité risques et opérations et liaison partner pour l’Europe de l’Est et la Russie. 103


MetaformaDesign

WE REACH WHERE NO OTHER

Information Technology: how much are we using it and being used by it? As a leading distributor of IT we, at IDS, have realized to what exent today’s electronic tools are shaping the way people work, live and think. As a result of this, we decided to promote the work of computer artists who show us the way technology is affecting our daily life and the future of our children. We invite you to attend mind-opening events sponsored by IDS, an Exclusive Partner of Luxembourg and Greater Region Capital of Culture 2007. It will be a voyage into the unchartered territories of our mind. A place where no IT distributor has ever dared to go.


DISTRIBUTOR HAS EVER DARED.

exclusive partner of Luxembourg and Greater Region European Capital of Culture 2007

www.idsdistribution.com


L’analyse de l’évolution de la structure d’âge des assurés fait apparaître une population active en forte expansion démographique: des effectifs nombreux chez les jeunes (non résidents?) et des effectifs assez faibles dans les classes d’âge élevé.

Âge moyen des entrées dans l’assurance 32 31 30 29 28 27 26 1995

1996

1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004

Femmes Hommes

Source: IGSS 2004

âge

L E B I L L E T D E L’ E C O N O M I S T C L U B

Mythe ou réalité? Le taux d’emploi des 55-65 ans ne cesse de diminuer. Mais qui sont ces «vieux» qui quittent le marché du travail avant l’âge officiel de la retraite? Le code des assurances sociales (Livre III) fixe le droit à la pension de vieillesse à partir de 65 ans. Cependant si l’assuré justifie de 40 ans d’activité, il bénéficiera d’une pension anticipée soit à partir à 60 ans (assurés ayant commencés à travailler au plus tard à 20 ans), soit à partir de 57 ans (début d’activité au plus tard à 17 ans). Comment expliquer cette contradiction? Comment inciter les individus à prolonger leur durée d’activité?

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La problématique de la prolongation de la durée d’activité se penche essentiellement sur la prolongation au-delà de l’âge limite légal. Elle ne s’intéresse guère à l’atteinte de cet âge limite: 65 ans au Luxembourg à l’exception des pensions anticipées. Or, au Grand-Duché, comme dans de nombreux pays de l’OCDE, l’âge moyen effectif de retrait de l’activité a tendance à diminuer et à s’éloigner de l’âge officiel de la retraite. Pourquoi en est-il ainsi, alors que l’âge d’entrée des jeunes dans la vie active et l’espérance de vie ne cessent d’augmenter? Est-ce un problème d’aptitude physique ou mentale des intéressés? Est-ce dû aux retraites anticipées? Est-ce un problème politique, hérité du passé, de refus d’affronter les conséquences futures sur le système de pension à un moment où le vieillissement de la population va finir par peser sur les finances publiques? La prolongation de la durée de vie active concerne principalement deux populations. D’abord les travailleurs âgés. Le pays connaît un taux faible d’activité entre 55 et 59 ans: il dépasse à peine 42% en 2001 (Statec) (54% pour les hommes et 30% pour les femmes). Selon l’OCDE (2000), il est de 59% en France, 65% en Allemagne et 82% en Suède. Un système de développement de l’acquisition de nouvelles compétences pourrait rendre nécessaire un horizon de travail plus lointain afin de rentabiliser l’investissement en capital humain. Une autre façon de donner de la valeur

à l’emploi en fin de vie active serait de baisser la générosité de l’inactivité (préretraite, dispenses). Ensuite les jeunes. L’âge moyen d’entrée dans la vie active augmente régulièrement, notamment en raison de la durée des études qui s’allonge, diminuant ainsi le nombre d’assurés âgés de moins de 20 ans. Cet effet se combine à la diminution passée de la fécondité qui conduit à l’arrivée en activité professionnelle de générations moins nombreuses. Une solution: diminuer le taux de remplacement en rapportant le montant de la pension à la durée exacte d’assurance et/ou diminuer la longueur des périodes d’étude prises en compte dans le calcul de cette durée. Un effet pervers pourrait être une incitation à ne pas faire d’études, diminuant ainsi le capital humain du pays. Or, selon l’IGSS (2004), le nombre moyen d’assurés est en croissance depuis 1984 et l’analyse de l’évolution de la structure d’âge des assurés fait apparaître une population active en forte expansion démographique: des effectifs nombreux chez les jeunes (non résidents?) et des effectifs assez faibles dans les classes d’âge élevé. Ainsi, si à court terme, la problématique de la prolongation peut apparaître un mythe, à long terme cela risque d’être une réalité notamment si la croissance du pays ralentit et si rien n’est fait. Or, gouverner n’est-ce pas prévoir? || Laure-Suzanne Carvoyeur, présidente de l’Economist Club, www.ecl.lu


BIZART

«La clé de la réussite, c’est le désir» Al Pacino

Lancé au printemps 2000, le magazine paperJam s’est taillé une place à part dans l’univers économique et financier du Luxembourg et de la Grande Région.

Be ready for success.

La qualité des analyses, la finesse des portraits de ceux qui font et défont l’actualité de la Place, le regard éclairé des photographes et l’esthétique inégalée de la mise en page en font le premier mensuel économique du pays.

Riche de 200 pages, ce média bilingue français et anglais, diffusé à 20.000 exemplaires, démontre, au fil de ses 10 parutions annuelles, une indépendance incontestée.


DISTINCTION

Graphic Design made in Luxembourg L’agence Rose de Claire, design a remporté, à Vienne, une distinction dans le cadre du Joseph Binder Award 2006 (prix autrichien du design le plus réputé, avec participation internationale). Une récompense attribuée dans la catégorie Corporate Design pour l'identité visuelle Espace et Paysages, déjà primée lors des Communication & Design Awards luxembourgeois. Ce Joseph Binder Award 2006, organisé par Design Austria, rassemblait un total de 503 réalisations en provenance de onze pays (dont dix projets luxembourgeois). En 2004, déjà, l’agence avait été primée sur la scène internationale, en remportant, à Bruxelles, le concours international pour l'identité visuelle de l'ACE – Architects Council of Europe.

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OAI – ORDRE DES ARCHITECTES AGENCE Rose de claire, design SUPPORTS Affiches, cartes postales CONCEPTION Albert Seyser DESIGN Michel Conte

LUXGSM AGENCE Advantage communication SUPPORTS Affiche, presse AD & GRAPHISTE Ghislain Giraudet COPY Valérie Murat ACCOUNT Valérie Giraudet

LES DOMAINES DE VINSMOSELLE AGENCE Concept Factory CRÉDIT David Solito, Cindy Tarantini, André Hesse, Françoise Reuter, Sandra Marques PHOTO Fabrice Mariscotti

ROBIN AGENCE Comed SUPPORT Presse A.D. David Bail COPY & ACCOUNT Claude Muller

BANQUE RAIFFEISEN AGENCE Binsfeld Communication SUPPORT Presse GRAPH. Nicole Johann, Dominique Henry CONCEPT. Éric Perot CREAT. DIR. Marc Binsfeld ACCOUNTS Marc Binsfeld, Marc Haas

112 AGENCE Advantage communication SUPPORTS Cinema, affiche, presse AD & GRAPHISTE Ghislain Giraudet COPY Valérie Murat ACCOUNT Nathalie Dondelinger

AGORA AGENCE Concept Factory CRÉDIT Cindy Tarantini, Benoit Michel, Françoise Reuter

MESSAGERIE DU LIVRE AGENCE Comed SUPPORTS Presse, TV, mailing, PLV A.D. Paola Doepke GRAPHISTE Jean-Philippe Luniaud COPY Carlo Dickes ACCOUNT Claude Muller

N_VISION AGENCE Addedvalue SUPPORT Presse ACCOUNT Will Kreutz CREATIVE DIRECTOR Will Kreutz ART DIRECTOR Frantz d'Huart COPY Will Kreutz

THÉÂTRE DES CAPUCINS AGENCE lex&pit weyer SUPPORTS Affiche, calicot, flyer DIRECTEUR ARTISTIQUE Pit Weyer GRAPHISTE Lex Weyer PHOTO Christophe Olinger CONCEPT Alexander Wolf

VOXMOBILE AGENCE Moskito productions SUPPORTS Affichage, presse, radio, TV, cinéma, internet banners, page web GRAPHISTES Alain Tshinza, Peter Becker ACCOUNT Fabrizio Zanier

RUGMARK / TRANSFAIR AGENCE Comed SUPPORTS Presse, affichage, mailing CRÉATIFS David Bail, Jean-Philippe Luniaud, Carlo Dickes, Claude Muller

MONSTER AGENCE Vidale-Glosener MEDIA Presse CREATIVE DIRECTOR Tom Gloesener, Silvano Vidale ART DIRECTOR Nicole Goetz COPY Gioia Bertemes

MINISTÈRE DE L’ÉGALITÉ DES CHANCES AGENCY Mikado Publicis MEDIA Presse ACCOUNT Jeff Lens ART DIRECTOR Didier Leclercq COPY Frédéric Thill ILLUSTRATOR Cécile Dandoy



INGÉNIEURS-CONSEILS

Progroup fête ses dix ans Le groupe, qui rassemble sous sa houlette Project, Progéna et CSD, avait convié, pour l’occasion, quelque 300 invités, dont un sosie de Sean Connery, à se retrouver, le 22 novembre dernier, dans le décor du Pahia. Photos: Étienne Delorme.

Marc Baertz, Vincent Bechet (Property

Laurent Rouach (Progroup)

Paul Muller (Architecte)

Joël Villance (Progroup)

Romain Poulles (Progroup)

Le comité de direction Progroup

Tom Beiler (Cabinet Beiler et François),

avec Sean Connery et J.B. Girls

Christine Sieg (Linklaters & Loesch), Jacques Brauch (Félix Giorgetti)

Partners) et Christophe Boving (Codic)

Orchestre Men in Blech Fernand Muller et Fabrice Pompignoli

Jean-Marc Faber (Administration de l'Environnement), (Fiduciaire Jean-Marc Faber) Thierry Back (Progroup), Dan Hengen (Proveco)

Gérald Erdudatz (Progroup), Katja Hass (LHI Leasing) et Dirk Sturmfels (LHI Real Estate Management)

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Pierre-Maurice Wery (Cabinet Assar)

Claude Konrath (Claude Konrath Immobilier)

Luc Majerus (Morph4) et

et Vincent Bechet (Property Partners)

Dave Lefevre (Coeba)

Romain Hilger (PricewaterhouseCoopers Luxembourg)

Michel Bialkowsky (Ernst & Young)


FA S T S A L A R Y S U R V E Y 2 0 0 6

Fund Administrators see greatest increase Salaries continue to grow in the financial services sector, but is the hunt for experienced Fund Administration professionals driving up the salaries? The recently published Fast Salary Survey revealed that 70% of workers within financial services benefited from pay increases in 2005 even though the margin of increase (8.8%) was narrower than in 2004 (26%). The Fast survey indicates current salary expectations for a range of 11 different disciplines in the sector, and the variance between salaries and salary movements points to trends not only in recruiting, but the in financial services sector as a whole. Fast Director Wayne Page made note of some of the trends, saying, “The interesting thing to note in the survey this year is the diverging fortunes for those engaged in administrative roles.” For example, Fund Administration professionals saw the greatest average increase in expected salaries, whereas Office Administrators (secretaries and PAs)

witnessed an average salary drop. “Across all disciplines, except office administration, salaries for those with 3 years plus of managerial experience grew at a faster rate than for those occupying less senior positions.” Page also noted that, “the weighting of salary increases towards managerial staff suggests that companies are very keen to reward management skills and experience. The only sector which received a significant boost at entry level is that of Private Banking and Fund Management.” It is no secret that Luxembourg’s booming Investment Fund Industry is having a problem finding the best. Page said that, during the last twelve month period, Fast has had 200 positions open in finiancial services on average at any one time.The question is, from where will these profiles be recruited, and how high must wage packages go to attract talent from afar? || M.C.

DROIT DU LOGEMENT

Tout nouveaux, tout baux

Il n’y a plus de distinction entre les immeubles construits avant ou après septembre 1944, pour la fixation du loyer.

Photo: Étienne Delorme

La loi sur le bail à loyer a subi un grand toilettage. Une nécessité plus qu’un luxe, alors que ce texte remplace de précédentes dispositions datant de… 1955. La nouvelle législation sur le bail à loyer, entrée en vigueur le 1er novembre, concerne les quelque 50.000 logements à usage d’habitation loués à des particuliers. «Son objectif premier est d’inciter les bailleurs à investir davantage dans ces logements», a souligné Fernand Boden, le ministre du Logement. Autrement dit, à élargir l’offre d’habitations de bonne qualité et tenter de pallier une pénurie qui ne fait que s’accentuer. La principale mesure prévue dans ces textes porte sur l’abandon de la différenciation entre les immeubles construits avant le 10 septembre 1944 et ceux érigés après cette date, pour ce qui est de la fixation des loyers. «Nous voulions établir un système uniforme afin de promouvoir aussi les investissements et rénovations dans des maisons plus anciennes», a expliqué le ministre. Concrètement, la nouvelle loi fixe le loyer annuel maximal (pour un logement non meublé) à 5% du capital investi, y inclus tous les travaux de rénovation et d’amélioration. Elle prévoit également des mécanismes d’adaptation du loyer: réévaluation du capital investi, adaptation périodique (tous les deux ans) et système de décote (provoquant une baisse des loyers dans les logements mal entretenus par leur propriétaire). À noter également, parmi les nouveautés, des modifications au niveau des charges locatives et la professionnalisation des commissions de loyers.

La nouvelle loi concerne tous les contrats signés depuis le 1er novembre. Pour ce qui est des contrats antérieurs, elle prévoit des dispositions transitoires en cas d’augmentation des loyers induite par son entrée en vigueur. Les principes préexistants concernant la durée des baux restent valables (prorogation automatique), avec des exceptions: besoin personnel du propriétaire, non-respect des obligations du locataire et autres motifs graves. Afin de réduire le nombre de litiges, les procédures en cas de «déguerpissement» (sic!) de l’occupant sont également clarifiées. Parmi les innovations majeures en faveur des locataires figure en outre la prise en compte des nouvelles formes de vie commune. Ainsi, en cas de décès ou d’abandon du signataire du bail, une protection nouvelle permet dorénavant à son conjoint, son partenaire, son concubin, ses enfants et grands-parents (sous la condition qu’ils aient vécu avec lui) de bénéficier, sous certaines conditions, du maintien du bail. Une brochure de 183 pages, très détaillée (reprenant le texte de loi, avec des commentaires et des exemples concerts) est disponible gratuitement auprès du ministère du Logement ou peut être téléchargée sur le site Internet www.logement.lu. || F.M.

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PAT I E N C E E T L O N G U E U R D E T E M P S . . .

En cours TA X E É C O L O G I Q U E

Rendez-vous au printemps Il était prévu qu’au 1er janvier prochain, une «taxe écologique» sur les véhicules routiers soit mise en œuvre au Luxembourg, calculée sur la base des émissions CO2 du moteur. Pour des raisons techniques – le programme informatique permettant son calcul n’étant pas encore finalisé – cette mise en œuvre devrait être reculée de quelques mois, sans doute pas avant le 1er avril 2007. On notera au passage que le législateur a intégré la création de cette taxe dans le cadre du fameux projet de loi n°5611 tant décrié sur son volet «promotion du maintien dans l’emploi». Sans doute faudrait-il aussi un puissant programme informatique pour définir le rapport entre les deux sujets…

P L A N S D ’A M É N A G E M E N T G É N É R A L

En vert… et avec tous? Selon les dispositions de la loi du 19 juillet 2004 concernant l'aménagement communal et le développement urbain, les plans d’aménage-

ment général (PAG) des communes existants doivent tous être remis à jour auprès du ministère de l'Intérieur, dans un délai de six ans à partir de l'entrée en vigueur de ladite loi. À l’heure actuelle, selon les données fournies par Jean-Marie Halsdorf, le nombre de communes ayant revalidé son PAG est de… un! Seule Esch-sur-Sûre a suivi la procédure, alors qu’une quarantaine d’autres communes ont, pour leur part, soumis leurs projets au ministère. Précision utile: au-delà de ce délai de six ans, tout PAG non revu sera automatiquement caduc et l'ensemble du territoire communal sera alors classé en zone verte…

A D M I N I S T R AT E U R S F O N C T I O N N A I R E S

Vers un code de déontologie Depuis octobre 2004, date du début de l’activité de l’actuel gouvernement, pas moins de 51 fonctionnaires de l’État ont été nommés – ou reconduits – à des fonctions d’administrateurs de sociétés anonymes privées, selon des critères qui, selon le premier ministre Jean-

Claude Juncker, évitent de générer un éventuel conflit d’intérêts entre les deux activités, et un manque d’assiduité dans l’une ou l’autre des fonctions. Mais pour prévenir tout conflit potentiel ultérieur, M. Juncker a annoncé, dans le cadre d’une réponse à une question parlementaire du député Vert François Bausch, l’élaboration en cours, par les services du ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative, d’un code de déontologie qui, au-delà des questions ayant trait à la représentation de l'État dans les conseils d'administration, aura pour finalité de définir les principes essentiels de la déontologie du fonctionnaire et d'aborder de façon spécifique des problèmes quotidiens tels les relations du fonctionnaire avec sa hiérarchie, le public et le secteur privé. Des consultations auprès des fonctionnaires et des administrations concernées doivent avoir lieu courant 2007.

CENTRE PÉNITENTIAIRE DE SCHRASSIG

Brouillard sur le brouillage

MOSAIC

Pour unifier le ciel Les contrôleurs aériens et les syndicats de six pays – dont le Luxembourg – œuvrent, de concert, pour créer un prestataire unique des services de la navigation aérienne au-dessus de leurs pays respectifs. Inquiets de toute tentative qui viserait à introduire une quelconque compétition entre prestataires de services de la navigation aérienne, et préoccupés à l’extrême par l’actuel processus de privatisation du prestataire allemand (la DFS), les représentants belges, allemands, français, italiens, néerlandais et luxembourgeois ont lancé le projet Mosaic. Il s’agit de la création d’un prestataire unique de services de la navigation aérienne, opérant dans l’intégralité (du sol à illimité) de l’espace aérien des pays concernés et développé sur la base d’un service d’intérêt général. Il sera financé exclusivement par les redevances et/ou les subventions des États concernés et sera placé sous l’autorité directe de leurs ministres des transports respectifs. Plusieurs étapes sont prévues pour la constitution de ce prestataire, la première consistant en des mesures d’harmonisations techniques et d’améliorations opérationnelles réalisables à court terme.

Courant 2005, une société française a été chargée d'installer un système de détection/ inhibition des communications GSM au Centre pénitentiaire de Schrassig. «Toutefois, malgré une phase d'expérimentation prolongée et des essais à répétition, la firme en question n'a pas réussi à garantir un fonctionnement satisfaisant du système installé, a constaté le ministre de la Justice Luc Frieden. Les raisons empêchant le fonctionnement correct de ce système sont d'ordre purement technique». Retour à la case départ, donc (sans que l’État n’ait, évidemment, versé le moindre centime au prestataire défaillant), sans que M. Frieden soit en mesure d’avancer un quelconque délai dans lequel un système de brouillage des communications GSM pourra être installé. L’heure est, actuellement, à l’étude, par l'Administration pénitentiaire, des autres solutions techniques existant sur le marché…

Appel à idées «La principale caractéristique du temps est d’élever le hasard à la dignité de la nécessité» (Jean d’Ormesson). Certains dossiers sont, depuis un bon moment déjà – parfois très longtemps – en cours de concrétisation. Faudra-t-il attendre que le hasard s’en mêle pour les voir aboutir? Cette rubrique vous en présente quelquesuns, mais peut-être êtes-vous, également, au courant d’une quelconque initiative d'ordre socio-économique qui traîne en longueur… Faites-nous connaître les sujets qui vous concernent et vous préoccupent à l'adresse news@paperjam.lu. 112


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Pop the Cork Let’s celebrate! www.utopolis.com


GRAND ENTRETIEN – FERNAND BODEN

«Je crois au développement

équilibré de l’offre commerciale» L’ambition de devenir un centre du commerce dans la Grande Région s’appuie sur le développement démographique et économique d’un Luxembourg que tout le monde veut dans sa zone de chalandise. Le ministre des Classes moyennes, Fernand Boden, y croit.

Monsieur Boden, le fameux moratoire sur les grandes surfaces a fini de porter ses effets. Quel bilan peut-on en tirer? «Le bilan est largement positif. L’objectif était notamment d’éviter une concentration excessive de gros centres commerciaux dans les grandes agglomérations du pays, afin de favoriser un développement plus proche des consommateurs, des magasins de taille moyenne

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mieux répartis sur l’ensemble du territoire. C’est ce qui s’est produit. Il y a eu une forme de décentralisation, avec par exemple des investissements de cactus sur Remich, Wasserbillig ou Echternach. Les effets ont été suffisamment bénéfiques et visibles pour que le gouvernement prolonge la durée du moratoire de trois ans, jusqu’en 2005. Il n’a pas semblé nécessaire d’aller au-delà, parce que les demandes s’étaient régulées d’elles-mêmes. On avait ainsi envisagé de surseoir au moratoire pour certains secteurs du commerce, comme l’ameublement ou l’équipement du foyer. Même Ikea n’a pas introduit de demandes. Je l’ai déjà dit et répété mais on peut enfoncer le clou: ce n’est pas le moratoire ou un quelconque refus ministériel qui a fait s’installer le géant suédois à nos portes, du côté d’Arlon. Aucune demande n’est arrivée jusqu’à nous! Les effets du moratoire n’ont donc pas découragé les investissements? «Du tout. Il y a eu, au lieu de quelques grands centres commerciaux, l’ouverture de plusieurs surfaces de taille moyenne dans les différentes régions du pays. Concrètement, il y a aujourd’hui environ 900.000 m2 de surfaces de vente au Luxembourg. 190.000 m2 ont été autorisés pendant le moratoire, dont quelques centres de plus de 10.000 m2, surtout dans la branche de l’ameublement. Quand on fait le compte, on s’aperçoit que, pendant la période du moratoire, soit de 1997 à 2005, on a ajouté plus de 20% de sur- [>> 116]

Photo: Julien Becker

Il suffit de regarder autour de soi, que l’on soit au Luxembourg ou dans les régions périphériques. Les surfaces commerciales poussent comme des champignons. Vénéneux? Les théories s’affrontent parfois. L’air le plus communément répandu peut-être rappelle à qui veut l’entendre qu’aucun gâteau n’est extensible à l’infini. Que les parts finiront pas se grignoter d’elles-mêmes dans le monde impitoyable de la distribution, grande ou moyenne, laissant des friches sur le terrain et des commerçants de détail sur le carreau de centres urbains dépeuplés. Vision de cauchemar! Une autre approche est de vouloir tout réglementer, pour espérer cadenasser des explosions anarchiques et faire en sorte qu’une région vive comme un pays de cocagne où le commerce local serait florissant partout et pour tous. Vision de rêve? Comme souvent, le Luxembourg a choisi la ligne médiane, l’observation, la prudence. Et sans doute le réalisme. Au ministère des Classes moyennes, Fernand Boden fait le point sur le monde de la distribution.



Au coeur du commerce régional Luxembourg, capitale régionale du commerce. L’ambition est officielle et la volonté, affichée. Un programme d’action pour les deux années à venir et la création d’une agence pour la promotion du commerce luxembourgeois: ce sont là des marques tangibles d’une nouvelle vocation. «Il y a une forte croissance économique, une hausse de la population; tout concourt à faire du Luxembourg un terrain intéressant pour le commerce, résume le ministre Fernand Boden. Le pouvoir d’achat des Luxembourgeois et aussi des frontaliers qui travaillent dans le pays, c’est quelque chose qui figure dans toutes les études de marché pour des implantations commerciales dans la Grande Région. Le Luxembourg connaît une forte évasion commerciale vers les zones limitrophes. Or, les groupes de distribution sont intéressés à s’installer ici. Le pays ne peut pas laisser filer tout cela». L’ambition est raisonnable et partagée. La CLC (Confédération luxembourgeoise du Commerce) approuve le projet du gouvernement, tout en attendant la mise en place d’un observatoire des prix, en collaboration avec les Classes moyennes. «Les heures d’ouverture des grandes surfaces dans les pays voisins sont beaucoup plus tardives qu’au Luxembourg, analyse en substance la CLC, ce qui pénalise le commerce luxembourgeois». La CLC, qui avait figuré parmi les leviers menant au fameux moratoire, «reconnaît qu’une politique trop restrictive en matière de grandes surfaces pourrait avoir des effets négatifs sur une offre luxembourgeoise complète et attractive». Il y a donc un début de consensus qui se met en place en vue de réussir le projet de capitale régionale du commerce. De quoi alimenter avec optimisme une prochaine table ronde, qui doit se tenir avant la fin de l’année. Les ministres Fernand Boden et François Biltgen (en charge de l’emploi et du travail) y rencontreront les différents intervenants, représentants des secteurs d’activités, des chambres patronales et, bien entendu, des syndicats. Au programme, sans tabou, les jours et les heures d’ouverture, notamment, dans le commerce de détail. Le gouvernement soutiendra des initiatives locales visant au renforcement du dynamisme commercial urbain et de proximité, tout en autorisant, «avec toute la vigilance voulue et en fonction de critères objectifs», l’émergence d’une grande distribution en plein essor. || A. D. 116

faces de vente. On l’a simplement fait dans un souci de proximité du consommateur et de développement harmonieux, économiquement et géographiquement parlant. Mais pendant ce temps-là, les régions limitrophes ont vu fleurir les projets, souvent proches des frontières, souvent ambitieux et avouant pour la plupart viser le chaland venu du Grand-Duché. Avez-vous observé au-delà des limites du pays? «C’est évident. Nous avons regardé autour de nous. Et ce que nous avons observé, c’est, au fond, le peu de changement dans la politique de développement commercial, si l’on se réfère à la période ayant précédé le moratoire. Avant 1997, les gros complexes commerciaux se sont multipliés à nos portes. Leclerc et Géric-Carrefour se sont installés à Thionville, Auchan à Semécourt, Möbel Martin à Konz, Cora et d’autres à Messancy. Pendant le moratoire, un autre Auchan s’est installé sur le Pôle Europe à Mont-Saint-Martin, Ikea est apparu sur Arlon… Il y a eu des implantations mais il y en avait déjà beaucoup. Fondamentalement donc, je ne pense pas que l’on puisse dire que les voisins immédiats ont profité avantageusement du moratoire au Luxembourg pour attirer des investisseurs spécifiquement intéressés par le Luxembourg. Cela étant, il ne faut pas être naïf. On sait que d’autres projets sont en discussion surtout le

Perspective du futur site Belval Plaza à Esch-Belval. «Esch-Belval, c’est clairement l’endroit qui, dans son développement complet et intégré, va créer des besoins commerciaux à côté de l’université, des quartiers de logements, des centres d’affaires, des lieux de culture».

Conception graphique: Multiplan Design & Development

LUXEMBOURG

«Le city-management a fait ses preuves. Il semble performant sur Luxembourg-ville».



«Il n’y a sans doute pas assez de concertation avec les pays voisins».

PME

Un nouveau plan d’action Noël avant l’heure pour les PME? C’est dans le courant du mois de décembre que le ministre des Classes moyennes présentera une version mise à jour du plan d’action en faveur des PME. Un plan à plusieurs facettes, destiné notamment à maintenir la compétitivité du secteur de la construction et continuer à accompagner les travaux de la commission ad hoc. «On maintient évidemment les atouts fiscaux, le niveau d’imposition directe et indirecte, les charges sociales, à un niveau intéressant par rapport à nos voisins», prévient Fernand Boden. En dépit des restrictions budgétaires annoncées, l’intention affichée est de conserver à un bon niveau le montant des investissements publics, notamment via la construction d’infrastructures sociales, scolaires et de logements. «Nous voulons encourager davantage les communes et les syndicats intercommunaux à aménager des zones d’activités économiques, explique le ministre. Il faut de nouvelles zones dans toutes les régions, pour densifier le tissu. Il est donc nécessaire d’équilibrer la gestion des terrains disponibles sur un pays où l’offre se raréfie alors que les demandes sont nombreuses». Tout comme en matière de politique de logement, l’idée est de faire en sorte de ne pas laisser le terrain libre aux seuls investisseurs privés. D’où la volonté, dans les politiques locales, de mieux intégrer les besoins en espaces économiques. «Les PME ont des besoins et des intérêts spécifiques. Et des représentants du secteur seront intégrés dans les commissions d’examen d’implantation de zones», annonce M. Boden. Dans le même ordre d’idées, il est prévu de créer de nouveaux parcs de technologie ainsi que l’introduction d’un régime «recherche et développement» dans le futur régime d’aides en faveur des classes moyennes, afin de faciliter l’accès à la recherche et au développement de produits aux PME. Quant au volet des aides financières, le rôle de la SNCI sera maintenu en tant qu’outil [>> 120] 118

long des frontières belge et française. Il faut donc suivre avec attention cette évolution. Le Luxembourg ne doit pas être à la traîne. Est-ce que l’on discute de ces questions entre collègues ministres de différents pays, dans les rencontres bilatérales par exemple? «Pas vraiment. Chacun est attentif. Il n’y a sans doute pas assez de concertation avec les pays voisins en cette matière. Les consommateurs, eux, passent aisément les frontières. Le régulateur, c’est l’investisseur lui-même qui le tient si on y pense bien. Il est clair que les études de marché qu’apportent les candidats à créer un vaste centre commercial d’envergure transfrontalière, disons, doivent être correctes et réalistes. Il faut tenir compte de tout. Pas seulement d’une zone de chalandise virtuelle. Il faut évaluer aussi la capacité commerciale existante et, dans une région comme la nôtre, elle ne s’arrête évidemment pas aux frontières. Ceux qui investissent des sommes colossales croient dans leur projet et ils n’ont pas intérêt à se mentir. Au Luxembourg ou aux alentours, parleriez-vous d’une explosion de l’offre commerciale? «Je préfère les équilibres aux explosions! Il y a des avantages à une offre qui se multiplie dans une certaine harmonie. L’offre est meilleure, plus complète, dans une présentation moderne, intéressante et attractive. La concurrence permet aux consommateurs d’obtenir de meilleurs prix dans la comparaison. Et, pour le Luxembourg, il y a moins d’évasion commerciale. Que le consommateur luxembourgeois reste au pays paraît être un souci raisonnable pour un gouvernement… Il y a aussi de possibles inconvénients. Il se génère une très grande concurrence pour les structures classiques dans les centres villes. Le problème n’a rien de spécifique au Luxembourg. Les centres doivent s’adapter. Les huit années de moratoire ont pu être mises à profit pour préparer ce terrain-là, avec des centres plus attractifs, plus animés, plus souples, plus spécialisés peut-être. Il y a moyen de trouver un équilibre là aussi et j’espère qu’on y parviendra. J’y crois. Le city-management a fait ses preuves.


Il semble performant sur Luxembourg par exemple. Vous estimez donc qu’il y a de la place dans le pays pour une nouvelle offre commerciale d’envergure? «J’en suis convaincu. Il suffit de regarder le développement continu de notre économie avec le pouvoir d’achat qui y est lié, le développement de la population, du nombre d’emplois et de frontaliers, le passage de touristes qui n’est pas négligeable. Si le pays poursuit son développement à cette allure, nous aurons besoin de nouvelles surfaces commerciales! Pourquoi favoriser le fait que notre pouvoir d’achat aille vers l’extérieur? Déjà actuellement, nous connaissons une évasion commerciale forte, surtout dans l’habillement, de l’ordre de 25 à 30%. Cependant, je le répète, nous devons faire attention à ne pas vider les centres villes par la construction de grands projets se trouvant dans les quartiers périphériques des villes historiques. Il faut à

l’évidence trouver un bon équilibre et une complémentarité entre les centres urbains et les espaces commerciaux périphériques. Dans ce contexte, le groupe Auchan a annoncé l’ouverture d’un second hypermarché à la Cloche d’Or, après le Kirchberg et le Pôle Europe, juste aux frontières franco-belgo-luxembourgeoise. Quel regard portez-vous sur cet investissement et ses implications? «Auchan a évidemment perçu les caractéristiques d’un Luxembourg en forte croissance économique et démographique. Ce grand projet est ambitieux et il est étroitement lié au développement de notre capitale et de notre population. On connaît le potentiel de Gasperich. On remarque surtout qu’il y a là un développement concerté. C’est tout un quartier qui pousse et s’étend, avec des logements, des services. L’économie se conjugue avec l’aménagement du territoire, l’amélioration des transports publics. C’est un tout.

Un centre d’envergure tel qu’Auchan le propose, avec hypermarché, galerie marchande, Horesca, bureaux, c’est un besoin. On ne peut pas dire qu’Auchan Kirchberg ait été neutre dans le développement du plateau et inversement. Pour Gasperich, c’est du même ordre, je pense. Et si Auchan estime qu’il ne peut pas se faire concurrence à lui-même en se positionnant entre deux centres existants de ses enseignes, on doit pouvoir lui faire confiance. Ce groupe n’investit pas par hasard ni sans avoir calculé son fait… D’autres projets, d’autres groupes de distribution, peut-être pas encore présents sur le Luxembourg, doivent-ils être attendus dans les mois à venir? «C’est très clair. Ce n’est pas révéler un secret, par exemple, de confirmer que Mediamarkt veut s’installer au Luxembourg. Il y a un projet à Strassen et bien sûr le projet de Belval-Plaza. Esch-Belval, c’est clairement l’endroit qui, dans son développement complet

«Un centre d’envergure tel qu’Auchan le propose, c’est un besoin. On ne peut pas dire qu’Auchan Kirchberg ait été neutre dans le développement du plateau et inversement. Pour Gasperich, c’est du même ordre».

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«Il est évident que l’on doit continuer à encourager les PME, à améliorer leur environnement».

[>> 118] déterminant pour la création et l’essor d’entreprises. Des instruments existants (comme le crédit d’équipement et le prêt de démarrage pour jeunes entreprises) vont être améliorés et d’autres mesures incitatives et d’encouragement seront intensifiées, pour des investissements en faveur de l’environnement ou d’économies d’énergie, par exemple. En marge de ce nouveau plan d’action, le chantier de la simplification administrative se poursuit. «Nous voulons réduire fortement les freins au rendement et à l’esprit d’initiative», explique le ministre, qui annonce la création de la fonction de commissaire à la simplification administrative, qui aura des missions concrètes à exécuter, comme évaluer, en vue de les baisser, les frais générés par les procédures et les formalités. «Nous devons baisser les charges administratives. Il est déjà prévu de réduire la durée menant à l’obtention d’une autorisation d’établissement, de la faire passer de six à deux semaines en moyenne. Nous voulons améliorer le processus et obtenir une certification ISO de la procédure de suivi des autorisations d’établissement», souhaite Fernand Boden. Autre chantier en cours: l’amélioration de l’e-gouvernance. Les formulaires sont déjà disponibles en ligne, mais une deuxième étape, espérée pour la mi-2007, prévoit un système interactif. Il en est de même pour le guichet unique. «La centralisation des différentes procédures administratives parfois redondantes se passe en collaboration avec les chambres professionnelles et la version électronique est en voie de réalisation», assure le ministre. Enfin, dans le cadre de la poursuite de la réforme du droit d’établissement, il est prévu une revalorisation des métiers d’expert-comptable et de comptable, via une hausse des exigences de qualification et un examen obligatoire à partir de 2008. || J.-M. G. (avec A. D.) 120

et intégré, va créer des besoins commerciaux à côté de l’université, des quartiers de logements, des centres d’affaires, des lieux de culture. On peut dire aussi que le groupe belge Colruyt est en train de faire son entrée sur le marché luxembourgeois, à Mersch. Par ailleurs, Cora et Cactus, notamment, sont également occupés à agrandir leur offre en investissant de façon importante, le premier en développant Bertrange, le second en misant sur un agrandissement substantiel à Esch. Justement, des groupes comme Cactus, surtout après la disparition de Monopol dans un contexte certes différent, doivent-ils nourrir des craintes? «Non, je ne pense pas. Cactus est un phare luxembourgeois qui sait mener sa barque. Ils investissent aussi pour rester compétitifs et pour capter des consommateurs. Ensuite, ils ont une clientèle fidèle qu’ils peuvent encore fidéliser davantage. Il ne faut pas oublier que ces gens disposent d’une solide expérience et d’un outil performant. Ils connaissent bien le marché aussi et les spécificités du consommateur local. Ils misent notamment sur une gamme de produits du terroir grand-ducal. C’est aussi un volet qui m’intéresse, en tant que ministre de l’Agriculture. La grande distribution est un vecteur important pour la promotion et la diffusion de nos produits. De votre ministère, comment voyez-vous l’évolution de la politique des classes moyennes? «Je la vois d’abord sur le terrain et pas seulement au travers de dossiers. Le secteur des Classes moyennes, c’est un pilier important. On compte quelque 16.000 entreprises artisanales, commerciales, Horesca compris, ainsi que certaines professions libérales. Cela fait environ 140.000 emplois, plus de 40% de l’emploi intérieur. Et c’est un secteur qui se développe toujours, qui est porteur de valeur ajoutée et de nouveaux gisements d’emplois. Sur les dix dernières années, cela a représenté plus de 30.000 emplois supplémentaires. C’est un domaine clé, ayant des implications réelles en termes d’impact économique, social, de formation… Il est donc évident que l’on doit continuer à encourager les PME, à améliorer leur environnement». || Propos recueillis par Alain Ducat


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Clearstream International a confié à la société Aramark la restauration de son personnel. Près de 700 repas sont servis chaque jour.

Ah, la sacro-sainte pause! Menu poisson, viande ou végétarien? Puisque tous les goûts sont dans la nature, les prestataires de restauration collective rivalisent d’inventivité et de talent culinaire pour séduire les papilles les plus exigeantes. Chaque jour, entre 35.000 et 40.000 repas sont servis dans les restaurants d’entreprises du pays. PHOTOS: DAVID LAURENT. TEXTES: F. M.

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La société Eurest (Compass Group) livre chaque jour entre 230 et 240 repas pour les employés du groupe d’assurances Foyer.

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Entre 400 et 450 employés de Goodyear déjeunent quotidiennement dans le restaurant de leur entreprise. Le fabricant de pneumatiques a confié ce marché à Lux-Cantines.

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La société européenne de satellites SES Astra a confié à la société Eurest (Compass Group) la restauration de ses employés. Environ 250 repas sont servis chaque jour.

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La compagnie aĂŠrienne nationale Luxair a choisi de confectionner en interne les quelque 800 repas servis quotidiennement Ă son personnel.

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C’est bien évidemment en interne que l’Hôtel Le Royal concocte les repas servis à ses employés, de jour comme de nuit.

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Chez Dexia BIL, 800 repas sont livrĂŠs chaque jour par Caterman pour le personnel de la banque.

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Près de 400 employés de la Chambre de Commerce se restaurent chaque jour grâce aux repas servis par la société Sodexho.

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G R A N D S U J E T — P R Ê T- À - P O R T E R

Concurrence effrénée Le marché de l’habillement a vécu d’importantes mutations ces dernières années. L’arrivée de succursales et autres filiales représente à la fois un danger, mais aussi une chance pour le commerce indépendant.

Photos: Julien Becker

Le secteur du prêt-à-porter est devenu, ces dernières années, très concurrencé tant en dehors qu’à l’intérieur de nos frontières. Il a connu d’importantes évolutions liées notamment à des effets de mode, au développement de succursales, de franchises, d’enseignes internationales, de grandes surfaces spécialisées, de rayons textiles dans les hypermarchés, de magasins d’usine ou encore dues à l’évolution de la logistique. «Les succursalistes qui appartiennent à un groupe comme Zara et H&M ont eu une influence sur le secteur, tout comme les franchises», assure Norbert Friob, chef d’entreprise, autodidacte, auteur de l’ouvrage Parlons commerce (2002),

130

ancien président de la CLC et ancien vice-président de la Chambre de Commerce. Il estime que le généraliste n’a plus sa place – il écrivait dans un article, publié en avril 2004 dans Merkur, que Monopol serait amené à se repositionner pour s’adapter aux évolutions en cours, l’enseigne n’en aura pas eu le temps – et que l’indépendant doit se spécialiser, choisir un créneau très ciblé. Certains indépendants ont préféré opter pour la franchise, évoluant sous des enseignes telles que Max Mara, Morgan, Jennyfer, Marlboro Classics ou Benetton. C’est une des approches qui permettent de faire face aux grands groupes succursalistes. D’après M. Friob, il [>> 132]



s’agit de la meilleure solution, car le franchisé qui reprend l’enseigne reste indépendant, et le concept et le magasin lui sont fournis par la marque. Certaines franchises sont toutefois très contraignantes, d’autres, beaucoup plus souples.

Mort du généraliste

BRAM

La cinquantaine hurlante L’entreprise familiale luxembourgeoise, vendue il y a 22 ans à un groupe allemand, attire toujours les foules et prépare son extension. En 2007, la maison Bram fêtera ses 50 ans d’existence et ses 35 ans de présence au City Concorde. L’ancien propriétaire de la boutique, M. Bram a démarré en vendant des vêtements sur les marchés. Les premiers locaux de la société se situaient Place de Strasbourg, avant d’emménager à la rue Zithe. M. Bram, qui est toujours en vie, fait alors construire, en 1974, le City Concorde, premier centre commercial au Luxembourg, avant celui de la Belle Étoile. Depuis lors, il a connu divers agrandissements. M. Bram, toujours propriétaire du centre commercial, revendra Bram, en 1984, à l’entreprise allemande Konen (14.000 m2 à Munich). L’anniversaire du demi-siècle de la maison Bram s’accompagnera d’un agrandissement de 3.000 m2 de la superficie du magasin, qui s’étendra sur 11.500 m2 et deux étages, d’ici à courant 2008. D’ailleurs, tout le shopping City Concorde sera agrandi l’an prochain. Bram avait déjà procédé à une extension de son rayon enfant en 1986, puis un an plus tard, de son rayon homme. En 1988, de nouveaux shops ont été installés et, en 2004, tout le rayon enfant avait été refait. Cette année, c’est le magasin dans son entièreté qui a été réaménagé. La vitrine et l’entrée de Bram ont déjà fait peau neuve mais «on ne veut pas tout changer d’un coup pour garder l’effet de surprise. Nous allons ajouter des marques haut de gamme, unpeu au-dessus de la moyenne, mais on ne sait pas encore vraiment lesquelles. Le concept va changer, nous sommes en train de nous restructurer, ce sera un nouveau Bram en 2007. Nous compterons également une vraie hiérarchie et les départements seront clairement départagés», explique Georges Geiben, chez Bram depuis 35 ans et à sa gérance depuis 1986. Cette nouvelle extension s’accompagnera du [>> 134] 132

Le métier comporte des risques, notamment celui de se tromper au niveau des choix, de la mode. «Il faut apprécier où se situe la clientèle, quelle est-elle. Cela est vrai dans tous les commerces», résume M. Friob. L’innovation comporte un risque, mais son absence peut mener au déclin, voire à la disparition. «Souvent, on copie ce qui marche. Il faut innover mais regarder ce qui se fait ailleurs. Il est plus difficile d’être commerçant aujourd’hui, car la concurrence est beaucoup plus grande qu’elle ne l’a jamais été. Aujourd’hui, même quand on offre quelque chose d’innovant et qui marche, cela ne dure que quelques années. De nouveaux concurrents vont encore apparaître, prédit-il. Les grandes enseignes

«Jouons sur les atouts que nous avons, les produits de luxe, complétés par de grandes enseignes». Norbert Friob

se mondialisent. Il s’agit d’un phénomène nouveau, en cours, et qui va s’intensifier». Les nouveaux acteurs entrés sur le marché avec force et moyens, que ce soit le suédois H&M ou l’espagnol Zara, connaissent des progressions qui atteignent 30% par an, selon M. Friob. Ils sont prêts à mettre le prix pour occuper les meilleurs emplacements. Ce qui fait, entre autres, leur succès, c’est de vendre des produits bon marché dans une boutique luxueuse et de démultiplier les collections. «Le groupe Inditex, propriétaire de Zara, a réussi à réduire les délais de la conception d’un modèle à sa mise sur le marché à quinze jours, alors que la moyenne du marché est de neuf mois», souligne M. Friob. Autant dire que pour Zara, qui ne dépense pas plus de 0,3% de son chiffre d’affaires dans la publicité, alors que ses concurrents y consacrent 3 à 4%, sa meilleure campagne est sa vitrine, renouvelée toutes les deux semaines. Carine Smets, qui dirige, avec son mari, le groupe Smets, est d’avis que des succursales comme Zara ont également apporté au secteur, mais constate que les petites enseignes n’attirent


ADVERTORIAL

Pour un Régime

Le Régime Complémentaire de Pension, un régime à suivre sans modération... !

Complémentaire de Pension bien élaboré, contactez votre

Le 8 juin 1999, le gouvernement a voté une loi sur les régimes complémentaires de pension (RCP) mis en place par les employeurs en faveur de tous les salariés ou seulement pour une catégorie spécifique de salariés. Cette loi a changé de façon fondamentale l’aspect juridique et fiscal des régimes complémentaires de pension.

assureur de confiance.

Bien souvent il faut faire face à l’idée préconçue que ces plans n’existent que dans certaines grandes entreprises. Et bien non, selon les chiffres de l’Inspection Générale de la Sécurité Sociale, plus de 800 RCP sont actuellement en vigueur au Grand-Duché de Luxembourg.

Avantages Les avantages sont multiples: compétitivité de l’emploi, attractivité fiscale, fidélisation des salariés, protection des salariés et de leur famille. Un RCP peut prévoir des prestations en cas de retraite, en cas de décès et en cas d’invalidité qui sont versées en complément aux prestations légales prévues par la Sécurité Sociale. Dans toutes ces situations souvent difficiles, le salarié ou sa famille se trouvent privés d’une certaine partie du revenu habituel; un RCP bien élaboré va donc diminuer ou compenser cette perte. La fidélisation reste un élément majeur dans la plupart des entreprises. Il est important de

Financement Le financement d’un RCP peut se faire soit par des provisions au bilan (dans ce cas une assurance insolvabilité doit être souscrite), soit par un fonds de pension ou encore par une assurance de groupe. Dans tous les cas, même en cas de faillite de l’employeur, les droits du salarié sont protégés.

Participation personnelle de l’affilié La législation prévoit également une participation personnelle de l’affilié qui depuis le 1er janvier 2000 peut déduire fiscalement une cotisation annuelle maximale de 1200 EUR. Les prestations versées ne sont pas taxées et cette déduction se veut un complément aux déductions fiscales déjà existantes pour des assurances vie ou pension à titre privé dans le cadre de l’article 111 et 111bis L.I.R. Depuis de longues années les grandes entreprises proposent des régimes complé-

savoir que la loi du 8 juin 1999 accorde au salarié sortant prématurément, au plus tard après dix années de service, un droit acquis : le montant déjà constitué lui revient. L’employeur a la faculté de raccourcir ce délai, rendant son plan de ce fait encore plus attractif.

Fiscalité Le traitement fiscal des RCP est très simple: la totalité de ce que l’employeur investit dans un tel plan est soumise à un impôt forfaitaire de 20% payable par l’employeur. Cet impôt ainsi que les investissements sont une charge déductible pour l’entreprise. En contrepartie, toutes les prestations versées (rente ou capital) ne sont pas taxées comme revenu dans le chef du bénéficiaire.

mentaires de pension à leurs salariés, mais c’est avec la mise en application de la loi du 8 juin 1999 qu’un intérêt croissant est noté dans des entreprises de taille moyenne de tous les secteurs. Dans ces PME les employeurs ont ou sont en train de découvrir les avantages d’un RCP pour recruter et fidéliser de bons éléments. La mise en place d’un RCP doit seulement se faire après une analyse spécifique des besoins et des possibilités financières de l’entreprise. En général, l’employeur détermine lui-même le budget qu’il veut mettre à disposition et qui s’élève en moyenne entre 2 et 4% de la masse salariale. Comme une RCP constitue un engagement à long terme, il est évident qu’un tel contrat doit être élaboré sur mesure. Pour profiter au maximum de tous les avantages prévus, il est indispensable de s’adresser à de vrais professionnels qui ont non seulement une vue générale du marché, mais qui savent faire bénéficier les entreprises et les salariés de leur savoir-faire.

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[>> 132] recrutement de 30 à 40 personnes. Actuellement, Bram emploie, avec Cult et Young Fashion, environ 180 personnes.

Se démarquer à tout prix «Il y a un réel besoin d’agrandissement. Il y a plus à faire au Luxembourg où beaucoup de choses changent. En ville, le petit détaillant ferme et c’est dommage. Il faut des détaillants à côté des filialistes. On voit que le client cherche de belles marques», souligne Georges Geiben, qui s’inquiète d’une concurrence devenue de plus en plus importante, surtout au-delà des frontières. «C’est pourquoi nous voulons réaliser notre projet au plus vite. Il est important de fixer notre situation ici, afin d’être en position de concurrencer l’étranger. C’est très important pour nous. C’est aussi important pour les petits commerçants dans les centres-ville. Il faut s’adapter avant que la concurrence ne nous rattrape». Chez Bram, on se dit conscient qu’il faut être dynamique tous les jours et s’adapter à toutes les saisons. «Nous cherchons sans cesse de nouvelles marques. Le concept doit être clair, afin que le client s’y retrouve». Dans un secteur aussi concurrentiel que le prêt-àporter, où l’on peut trouver la même marchandise dans différents magasins, l’important est de se démarquer, surtout par le service offert, explique M. Geiben. Les prix – certaines marques proposent des prix minimums et d’autres les imposent –, tout comme la présentation, jouent beaucoup.

Clientèle infidèle Si Bram attire une clientèle de tout âge, Georges Geiben constate qu’elle change et n’est plus aussi fidèle qu’avant et que, pour l’attirer, il faut lui proposer des animations, des actions. La clientèle de Bram est internationale: beaucoup viennent de France, ensuite de Belgique, d’Allemagne, mais aussi de Russie et du Japon. Le Luxembourgeois bouge aussi beaucoup et Metz, Arlon ou Trèves sont des villes concurrentes, sans pour autant être moins chères. M. Geiben est d’avis qu’il faut avoir du courage pour ouvrir un magasin aujourd’hui. «Le plus grand risque, c’est la situation économique. Quand on achète à l’avance, on ne sait pas comment sera la situation économique au moment de vendre les collections». Bram, ce sont aussi des franchises avec des shops originaux. «Il faut une certaine surface, un chiffre d’affaires et respecter un peu la philosophie. Il y a des 134

plus. Pour ne pas disparaître, les commerçants locaux ont dû s’adapter au dynamisme de ces grands groupes. Selon Norbert Friob, au Royaume-Uni et en France, la distribution intégrée approche 80% du marché et ne laisse que 20% aux indépendants, un phénomène qui s’étend aux autres pays européens. Bram est un cas à part, qui a adopté la politique des grands magasins, la formule d’un shop in shop, qui fonctionne depuis des années. «Il n’y avait pas de concept de grande surface au Luxembourg. Bram a adapté ses gammes aux besoins luxembourgeois. Le shop in shop offre des produits d’un certain niveau sans aller dans les produits de luxe. C’est une des raisons du succès», analyse M. Friob.

Complémentarité Malgré la concurrence qui fait rage dans ce secteur, comme dans beaucoup d’autres, il y a encore de la place pour les indépendants. D’ailleurs, le Premier ministre, Jean-Claude Juncker, veut faire du Luxembourg la capitale du

«Le plus grand risque, c’est la situation économique». Georges Geiben

commerce de la Grande Région. L’importance des boutiques haut de gamme représente un atout qui permettra de situer le Luxembourg en tant que leader de la Grande Région sur ce créneau. Les grands magasins ont contribué à éliminer une masse de petits magasins qui n’ont pas su réagir. Les autres arrivent à suivre et représentent une concurrence et une complémentarité à ces mastodontes. «On ne peut pas freiner le mouvement d’aller au-delà des frontières, quitte à ce que les marques et les gammes se ressemblent de plus en plus. Aujourd’hui, le Luxembourg a tout. Nous avons le bon marché, il n’est plus nécessaire d’aller jusqu’à Trèves ou à Metz pour faire les boutiques. Jouons sur les atouts que nous avons, les produits de luxe, complétés par de grandes enseignes. Il nous faut les deux. Toutefois, des Galeries comme Lafayette ne trouveront pas leur place dans le pays, car elles ne sont pas adaptées aux petites villes», précise M. Friob. Une autre concurrence intervient entre les centres commerciaux de la périphérie et les magasins du centre-ville, qui offrent les mêmes


produits, les mêmes marques, les mêmes gammes. Toutefois, la complémentarité reste de mise et, selon les experts, les deux doivent pouvoir coexister afin de répondre à la demande du consommateur. «L’atout du centre est d’offrir ce que la périphérie n’offre pas, mais le problème principal en ville, c’est qu’il manque une vraie locomotive. Le bourgmestre propose de démolir le centre Hamilius et d’en faire un centre commercial de haut niveau avec des parkings. En parallèle, on développe 20.000 m2 Place de l’Étoile, qui draineront la clientèle de la Grand Rue», s’inquiète Norbert Friob.

Ouvertures tardives La problématique des heures d’ouverture des magasins revient régulièrement sur le tapis, certains voyant la fermeture à 18h comme la cause de la désertification de la ville. C’est à l’Union commerciale à s’attacher au problème et à trouver des solutions mais, en définitive, la décision reviendra aux commerçants. «On penche pour une ouverture le dimanche. La Confédération du

commerce plaide pour une ouverture plus tardive. Le ministre a dit vouloir attendre ce qui se fera en Allemagne où l’on penche pour une ouverture 24h/24. Je suis favorable à une plus grande flexibilité, mais si on veut que cela marche, il faut une émulation», estime M. Friob. «En tant que consommateur, je voudrais une ouverture des magasins jusque 19h. Nos magasins sont ouverts jusqu’à 18h30 et nous avons reculé l’heure d’ouverture à 10h. Le chiffre d’affaires entre 18h et 18h30 n’est pas parlant car nous sommes les seuls ouverts jusqu’à cette heure-là. En revanche, à Strassen, où nous ouvrons jusqu’à 19h, la grande partie du chiffre d’affaires se fait entre 18 et 19h, à tel point que nous pensons ouvrir jusque 20h», témoigne Carine Smets. L’ouverture tardive a un coût pour les commerçants et sans généralisation, elle n’aura pas de succès. «Rester ouverts jusque 20h dans les centres commerciaux, c’est une catastrophe pour les boutiques comme les miennes. Il ne s’agit pas d’une concurrence aux magasins du centre-ville, car il n’y a pas d’achats entre 18h30 et 20h», se désole-t-elle. Georges Geiben, gérant de Bram, est convaincu que l’on ne pourra pas faire autrement que de repousser l’heure de fermeture des magasins, jusqu’à 22h, prédit-il même, bien qu’il ne soit pas pour. Lui aussi constate que, après 19h, les ventes de textile sont au point mort. De son côté, Sander Pillatsch, le patron de magasins Elly’s Jeans, se dit en faveur des heures d’ouverture jusque 19h, à condition que tout le monde joue le jeu. «Il y avait déjà eu une initiative de fermer plus tard les jeudis. Il faut prendre en compte le fait que beaucoup de frontaliers venant en transports en commun travaillent dans les boutiques de prêt-à-porter et que les heures d’ouverture tardives constituent un problème pour eux. Les grandes chaînes resteront ouvertes plus tard si elles le peuvent». Quoiqu’il en soit, l’avenir du Luxembourg passera par la Grande Région. «Il y a une évolution qui se fait sur le terrain mais la plus grande problématique vient de la France, un pays très compartimenté où les pouvoirs locaux ne peuvent pas prendre de décision. Dans les têtes, la Grande Région représente davantage une réalité. Il y avait un potentiel mais on n’est pas prêt pour cela», constate M. Friob. Le secteur du prêt-à-porter devra conjuguer avec les filiales et autres enseignes internationales mais aussi avec les indépendants qui viennent, pour nombre d’entre eux d’au-delà des frontières apporter une dynamique, bien nécessaire, au secteur, comme c’est le cas du couple Smets (Smets A way-of-Life) ou de Fred Castera et Pascal Einhorn (Tara Jarmon, Show Room, Comptoirs des Cotonniers, Butterfly, Gérard Darrel, Loft). || Florence Reinson

marques qui viennent contrôler, mais c’est rare car on travaille avec elles depuis longtemps. Mais, pour vendre une nouvelle marque, il est difficile, au début, de la convaincre. Aujourd’hui, c’est nous qui choisissons nos marques. Nous disposons de grandes possibilités avec notre maison-mère en Allemagne, en terme d’achats, de publicité, sans compter que l’on peut jouer sur les prix». De plus en plus, les marques proposent plusieurs collections par saison. «Aujourd’hui, on ne peut plus tellement dire qu’il y a des périodes, cela tourne trop vite». Pour le choix de ses collections – commandées avec environ un an d’avance – Bram travaille avec des agences trend allemandes qui opèrent une sélection pour elle. L’inspiration provient encore des magazines et des différentes foires: Berlin, Florence, Milan, Barcelone, Amsterdam, Anvers, Londres, New York, où tous les fabricants sont présents. Les achats ne se font pas lors de ces salons, où l’on vient surtout récolter des idées et s’imprégner des tendances, mais dans les show rooms. Malgré tout, le commerçant n’est jamais sûr de ne pas se tromper dans ses choix. Si jamais c’était le cas, il peut encore rattraper le coup grâce à des livraisons de nouvelle marchandise, qui ont désormais lieu toute l’année. Par ailleurs, une mauvaise gestion de stocks peut faire mal. «C’est rare que nous ayons des invendus, mais nous pouvons aussi les échanger avec la maison-mère, ce que ne peuvent pas faire les petits commerçants». Le stock de Bram s’étend sur 1.800 m2, y compris l’étiquetage et l’atelier de retouches, et occupe une trentaine de personnes. «Il faut éviter un trop grand stock mais au début de saison on n’a pas le choix. Les franchisés et les petites boutiques n’en ont pas beaucoup, c’est pourquoi elles n’ont guère d’articles au moment des soldes». Pour une boutique comme Bram, les soldes représentent encore un grand volume et ont encore un impact énorme. «On ne fait pas de promos toute l’année, juste des actions. Brader toute l’année n’est pas notre façon de travailler». M. Geiben se réjouit d’une croissance permanente du chiffre d’affaires, +6% en 2005-, même s’il avoue qu’elle n’est plus aussi importante qu’il y a cinq ans. La marge bénéficiaire dépend notamment de la marque vendue mais, en règle générale, tourne autour de cinq à huit euros nets pour cent euros. Une fourchette loin au-dessus de laquelle Bram avoue se situer. || F.R. 135


G R A N D S U J E T — P R Ê T- À - P O R T E R

A way of life Bien ancrée dans le secteur de la mode luxembourgeoise, la famille Smets a même contribué à la faire évoluer. Fort d’une quinzaine de boutiques, le couple mène une embarcation ayant à son bord quelque 110 personnes.

De la place pour tous Les petites boutiques indépendantes ont encore, de loin, leur place même si elles doivent batailler ferme et accepter un chiffre d’affaires en baisse comparé à dix ans en arrière. Sander Pillatsch, la trentaine, fait partie de ceux qui ont la chance d’avoir hérité du commerce de leurs parents. Sa première boutique a ouvert à Echternach, il y a 30 ans. Aujourd’hui, il gère quatre boutiques Elly’s Jeans, deux à Luxembourg, une à Echternach et une à Esch, et emploie dix personnes. Il aimerait pouvoir ouvrir d’autres boutiques mais les loyers prohibitifs aux emplacements stratégiques l’en empêchent. «Les marques internationales peuvent se permettre ces loyers. Il y a de plus en plus de magasins luxembourgeois qui ferment. Mes parents possédaient jusqu’à six magasins à une époque», regrette-t-il. Le loyer représente le poste le plus important au niveau des frais, avec ceux du personnel. Dans la jungle des jeans, M. Pillatsch a décidé de s’éloigner de la politique des prix, où il ne fait pas le poids face à des Zara, Etam et autres Esprit. «Nous sommes allés vers des marques plus à la mode: Energie, Miss Sixty, Replay, Tommy Hilfiger, qui ne se comparent pas avec les autres jeans de Zara ou autres», explique-til, constatant la croissance du nombre de marques. «Avant, tout le monde voulait du Levis. Aujourd’hui, les clients sont toujours orientés marques mais ils disposent d’une panoplie beaucoup plus large». Cela dit, il pense que l’«on peut très bien travailler avec un monomarque qui offre beaucoup d’avantages logistiques: plus de facilités pour la livraison, l’étiquetage, le rayonnage». Le principal est d’avoir choisi la bonne marque.

Monomarque vs. multimarques L’option multimarques fait courir un plus grand risque et requiert davantage de flexibilité, notamment être disponible pour se rendre aux salons, [>> 138] 136

Licenciée en biologie, Carine Smets gère, avec l’aide de son mari, une quinzaine de boutiques au Grand-Duché, y introduisant, notamment, la marque Donaldson, dès 1988. Le premier magasin, Little Smets, ouvre ses portes, il y a vingt ans, en août 1986 à Bereldange. «Je trouvais qu’il n’y avait pas beaucoup de choix pour habiller les enfants au Luxembourg. Cela a été le début de l’aventure. J’ai commencé seule avec une vendeuse». Depuis 1986, Carine Smets a parcouru un long chemin, d’abord seule, avec les ouvertures successives de deux autres boutiques Little Smets, au centreville et à Bereldange, de Smets Country en ville, au City Concorde et à Auchan, Boston Dames en ville et Concorde, Natan, Cape Cod, Cape Cod Hommes, Exit, Todds, en ville. «Nous sommes arrivés à une époque où il n’y avait pas beaucoup de marques, il y avait une niche à occuper», résume cette Luxembourgeoise, mariée à un Anversois. Vétérinaire, M. Smets abandonne sa profession, en mai 2001, lorsque Smets A Way-of-life – qui s’étend sur 4.000 m2 – ouvre ses portes à Strassen, après le rachat du magasin Color Center. La gestion des affaires est tenue par M. Smets et son épouse s’occupe du choix des produits, de répercuter ses envies. «C’est un boulot considérable. Je ne maîtrise plus tout mais je donne mon ascendant sur tout». Le dernier magasin qu’elle a ouvert, le 29 octobre dernier, rue de la Porte neuve, Art City, s’étend sur 400 m2 et propose des vêtements haut de gamme – Burberry, Dolce&Gabbana, Prada Sport –, dont une partie a été transférée de la boutique Natan, qui a fermé ses portes une semaine plus tôt, en raison de l’évolution du centre-ville. «Avant, le marché prenait une place importante et ce n’est plus le cas aujourd’hui. De ce fait, il n’y a plus d’achat coup de cœur. Dans la Grand’Rue, les loyers sont tels qu’il n’y a plus que les chaînes qui peuvent s’y installer».

Une autre boutique de la famille Smets a ouvert à Pâques dernier à Esch, histoire de sonder le marché et de ne pas rater le coche de Belval. Au total, les enseignes Smets emploient 110 personnes.

Investir sans cesse Carine Smets n’hésite pas à remettre en question ses choix (outre Natan, Smets Country quitte Auchan ce mois-ci). «Notre force est d’investir sans cesse. Tout change terriblement vite en ce moment. Des chaînes comme Zara et Massimo Dutti sont arrivées, mais c’est bien car elles amènent des gens en ville. Au Luxembourg, il y a eu une évolution grâce à Zara et H&M, qui offrent une mode fashion et de façon linéaire sur toute l’année, ce qui fait que les soldes d’un magasin multimarques n’ont plus d’importance. Le client préférera un produit neuf de Zara à un article soldé d’un multimarques». La solution reste de se démarquer dans le créneau multimarques haut de gamme. Mme Smets n’a jamais souhaité travailler en franchise, estimant que travailler en tant que monomarque n’est pas chose aisée. «Il suffit d’une mauvaise livraison, d’une mauvaise collection, le Luxembourgeois achète tôt, il est prévoyant. On est aussi tributaire de la collection du styliste». Par ailleurs, selon elle, il est plus difficile aujourd’hui de monter une multimarques qu’avant, même si celles-ci ont davantage d’avenir. «Les marques choisissent les revendeurs. La loi européenne stipule qu’il ne peut y avoir d’exclusivité mais on ne pourrait pas avoir trois boutiques Prada au Luxembourg. Il faut montrer pattes blanches, des garanties financières, un prestige». Dans le même ordre d’idées, si les marques n’imposent pas de chiffre d’affaires, elles auront tôt fait de changer de revendeur ou de [>> 138]


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[>> 136] qui permettent d’anticiper les tendances. «La mode arrive ici deux ans après Londres, l’Italie, ou l’Espagne», note le jeune commerçant. Les commandes sont passées six mois à l’avance et Sander Pillatsch préfère opter pour des stocks très petits, plus réduits qu’auparavant. De toute manière, les fournisseurs ont toujours du stock, la différence, c’est qu’il ne faut alors pas débourser d’argent. «Nous avons toujours trop de stock. En cas de rupture, ce ne serait que pour un mois», note-t-il. Même si M. Pillatsch ne peut que constater l’affluence de chaînes internationales, pour lui, la grande concurrence provient des évolutions d’autres secteurs comme la Hi-fi, le multimédia ou la téléphonie mobile. «Si les gens achètent davantage ce genre d’équipements, ils dépenseront moins en vêtements. Je suis content qu’il y ait un Esprit rue de la Gare car la boutique attire des clients. Ces chaînes sont concurrentes et complémentaires. Un grand mix de magasins, c’est mieux. Mais si deux autres grandes chaînes viennent encore s’installer, ce sera trop». L’arrivée de chaînes internationales a également drainé les touristes dans les boutiques du quartier de la gare. Cette clientèle est, par définition, infidèle, contrairement à celle d’Echternach où sur dix clients qui entrent dans la boutique, neuf achètent un article. À Luxembourg-gare, sur les dix, un seul repart avec un achat.

Liquider son stock «Le risque principal est d’acheter les mauvaises marques, de se tromper dans ses choix. On a commandé six mois à l’avance et on ne peut pas annuler la commande. Il arrive que la présentation de l’article soit mauvaise ou que la couleur ne fasse pas recette», admet M. Pillatsch. Il est ainsi obligé de proposer des promotions toute l’année afin de liquider ses invendus et constate, pour sa part, que c’est plus difficile de liquider le stock aujourd’hui qu’hier. Il regrette cependant que la loi permette désormais des offres promotionnelles tout au long de l’année, constatant que le client a perdu confiance car souvent, il s’agit d’un effet d’annonce en vitrine mais, au final, en rayon, il ne trouve pas grand-chose à prix réduit. «Les promos toute l’année affaiblissent le message». Quant à la braderie, elle reste, pour ses boutiques, le jour le plus important de l’année, de loin, même par rapport au premier jour des soldes, et même si cette journée s’avère moins rentable qu’il y a quinze ans. Du côté chiffre d’affaires, il s’est stabilisé depuis fin 2005 pour afficher une hausse en 2006, mais reste cependant moins important qu’il y a quinze ans. La crise survenue après le 11 septembre 2001 ne l’a pas empêché de connaître sa meilleure année en 2002, avant un recul, en 2003 et 2004. || F. R. 138

quitter la ville ou le pays, s’il n’est pas à la hauteur de ses espérances. Dans le multimarques, le conseil est important, les vendeuses doivent être très au fait de l’actualité de la mode. «Il faut aussi être à l’écoute des nouvelles marques. Aujourd’hui, il est assez difficile pour un créateur de sortir une collection. Mais nous, nous sommes à l’affût de nouvelles marques. Nous sommes à l’écoute de ce qui se passe, ce qui signifie voyager beaucoup, regarder les magazines de mode, avoir un esprit très curieux».

Un consommateur averti en vaut deux Quand le client accroche à un produit, c’est un bon point pour la marque, estime Mme Smets, car il est fidèle, mais ouvert aux nouvelles tendances. Les couleurs spéciales marchent aussi ici. «Le consommateur averti, qui est ‘tendance’ et ‘voyage’, veut des choses qui sortent de l’ordinaire. Les tendances nous amènent à nous remettre en question, à anticiper plus vite», constate-t-elle.

«Notre force est d’investir sans cesse». Carine Smets


Pour s’achalander, Mme Smets va très peu aux salons parce qu’il y a tellement de marques qu’elle ne sait plus comment répartir son budget. Elle préfère donc se fournir chez le distributeur. «Le paiement se fait, soit à la livraison, soit dans les 60 jours après réception. Il est difficile de générer un cash flow suffisant pour une croissance de stock, surtout en début de saison, été et hiver». Les risques du prêt-à-porter sont inhérents à toute société. Une bonne visibilité du marché, une analyse des demandes de la part du consommateur, une gestion serrée du budget et des frais fixes s’imposent. Il faut également compter avec les risques liés à la conjoncture. «Le plus grand risque est lié à la gestion et la répartition du budget», estime Carine Smets. Ce qui englobe également la gestion de stock. Les livraisons s’effectuent de plus en plus tôt, il arrive parfois que la collection hiver soit déjà livrée au mois de juin. Ce sont les marques qui envoient la marchandise et décident des livraisons, qui s’opèrent plusieurs fois par saison, avec des collections annexes, qui amènent un nouveau souffle. «Nous sommes tributaires des

livraisons, nous ne les gérons pas, mais les marques internationales savent que c’est important de bien livrer, que c’est crucial. Les sociétés de transport font de plus en plus de la livraison-gestion. De nouvelles sociétés essayent de s’informatiser. Il faut que ces sociétés de transport s’adaptent aux nouveaux délais. De grands changements sont nécessaires pour que le transport soit efficace en terme de temps. Le ferroutage serait bien», relève Carine Smets. Une fois la marchandise arrivée à bon port, il reste encore à la vendre. «Le stock doit tourner de plus en plus vite, il peut faire couler la boutique. On peut être en pénurie et c’est un risque aussi. Il faut prendre des risques, mais réduits. Ceux-ci sont limités quand on dispose de beaucoup de boutiques et de marques». Le groupe Smets a trouvé une parade aux invendus, en créant une solderie de produits haut de gamme à Bereldange. «Elle marche tellement bien que je dois acheter du stock pour la solderie, où tout notre stock est écoulé». Le groupe Smets connaît une augmentation de son chiffre d’affaires de l’ordre de 10% par an. En 2004, il s’élevait à quelque 14 millions d’euros. «En tant que distributeur, la marge après

solde est de 1,7, à laquelle il faut encore retirer les frais inhérents au magasin et la TVA. Les prix sont fixés par les marques, nous pouvons marger plus haut mais pas plus bas, et elles nous transmettent une liste de produits que nous ne pouvons pas solder. C’est assez difficile de sortir une marge confortable, c’est pourquoi il faut trouver un autre marché, d’autres produits, comme la décoration ou des marques ou des chaussures où les marges sont meilleures», évoque Mme Smets. Le secteur est devenu, sans conteste beaucoup plus concurrencé ces dernières années mais chacun y trouvera son compte. L’arrivée d’enseignes telles que Zara ou Massimo Dutti ont encore le mérite d’avoir rapproché la mode luxembourgeoise à celles des autres capitales. Tant qu’il y aura des créateurs de mode, il y aura des gens pour porter leurs œuvres, où que ce soit, et des commerçants pour les vendre, amoureux ou non de l’art en général ou de l’art de s’habiller, en particulier. La société de consommation, c’est aussi l’art futile et éphémère de susciter une émotion et de faire rêver. || Florence Reinson

«Aujourd’hui, les clients sont toujours orientés marques mais ils disposent d’une panoplie beaucoup plus large». Sander Pillatsch

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Finding Luxembourg’s niche

The Luxembourg Government and more particularly the Ministry of Economy and Foreign Trade have assumed the role of developing the competitiveness of the national economy. This followed the Lisbon objective set out in March 2000 to make, “The European Union become the most competitive and dynamic knowledge-based economy in the world capable of sustainable economic growth with more and better jobs and greater social cohesion (European Council, Lisbon, March 2000).” In the 20th century Luxembourg was fundamentally a monolithic economy, first with steel (industry) and then with finance (services). Diversification and the drive for competitiveness have become the new buzzwords. Luxembourg, regularly touted as one of the richest countries in the world, has recently witnessed the under 25s protesting because of unemployment. Over 40% of the workforce are cross border workers who commute daily on increasingly congested roads, and (like other countries) Luxembourg has a demographics and pensions time bomb waiting to explode. The country enjoys a high standard of living but has a serious lack of affordable housing, a skilled labour problem and an economy that still relies heavily on the financial sector, which is at risk of losing some of its niches. PaperJam asked a group of high-ranking experts, including executives from the Big Four

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and leaders from a cross section of some of the most active and prominent professional associations to respond to a series of questions on the management and strategy of Luxembourg. Is Luxembourg a follower or a leader, opportunistic (or fixed)? Jean-Jacques Rommes is Director of the ABBL, one of the leading associations in the financial sector. Its main objective is to organise the majority of banks and other professionals and to maintain Luxembourg’s role as a financial centre of world renown. Rommes sees the country as both a follower and a leader. “Luxembourg is a niche player that is defining its niches and therefore it is a leader, although there are others who leave niches open which means that we could be seen as a follower.” Like the other participants in this dossier, he praises how, up until now, Luxembourg has been very efficient, flexible, and quicker than other countries. “Where we have been real leaders thus far is in legal answers to the problems we’ve had.” This has helped to define the banking centre in the middle of the EU, first with the euro bond market, since the 1980s with the Private Banking Centre, and again since the 1990s with administration of investment funds. “All this has been due to the legal environment and the follow-up.” But this advantage could quickly be eroded. “If we want to continue to reach this level we have to act,” Rommes says. “The financial centre grew

Photos: Michel Zavagno (Blitz)

For several years the government has been stepping up its campaign to make Luxembourg more competitive and to develop a long-range plan. Some of the country’s decision-makers comment on the economy and propose strategies and scenarios for the country’s future.



because we had an advantage over our neighbours, but now there is Ireland, Dubai and Singapore. There is also Eastern Europe, even if it might take five or ten years to develop.”

More specialisation than we see today Despite the government’s efforts to promote diversification and develop new niches in other sectors, Rommes says that the Luxembourg financial centre is much more diversified than it was, and that Private Banking and Investment Funds will continue to grow. These areas will see some changes but how will they change? Mimicking the component outsourcing methodology as reported in this dossier’s IT section (see page 166), as with companies, “The simpler areas of business in Luxembourg will be outsourced to other countries. We must find the sophisticated activities to stay on top. These could possibly be structuring in private banking or developing new vehicles in private banking. But there is activity there for the future and we will see more specialisation than we see today.” As Director of the Luxembourg Chamber of Commerce, Pierre Gramegna has a vested interested in Luxembourg’s economic strategy. “We are a leader…. sometimes,” he says. He points to diversification successes which prove that, “We can be leaders and we can be opportunistic,” such as SES Global, Cargloux and Arcelor/Mittal, which he says, “ has to be considered a success, if you look at the steel industry, which did not make so much money and suddenly made a lot of money and attracted a foreign buyer.” He applauds the Fund Management Industry - #2 in the world - and the regulatory framework that goes with it. Trans-regional corporations are another area where he says we are the leaders. “Look at SaarLor-Lux, culture (2007), the Chambers of Commerce. For example, Luxembourg led a Greater Region Chambers of Commerce tour of Turkey.”

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But he does not deny that we are sometimes fixed. With inflexible business and shopping hours, Luxembourg loses out on opportunities. He also feels we are more cumbersome and a less regulatory free country than we used to be, and that was one of our attractions. “We need to simplify the administration more because the complications can be a deterrent to people setting up businesses or managing companies.” He also says that Luxembourg was late with e-commerce. “We were opportunistic when we did start attracting e-commerce, but we were late with transposing it into applicable models.” Luxembourg’s small size within the European Union can inhibit its ability to be a leader. PaulMichael Schonenberg, Chairman and CEO, American Chamber of Commerce (amcham) notes however that for a small country, the number of areas in which Luxembourg is either, “a world or the world leader” is astonishing. “Skype was born and nurtured in Luxembourg. In the financial sector, both Clearstream and EFA have been highly innovative leaders and indeed, the aggregate of the financial and insurance sectors have demonstrated strong innovation and leadership. In smaller companies we also do rather well. Kneip Communications is clearly a “best of type” company and several automotive parts suppliers have found terrific market niches with automotive manufacturers. So, for its size, Luxembourg clearly punches above its weight.”

Does size matter? Small can be an advantage. “Small countries can test innovations and experience faster,” says Marc Saluzzi, Partner at PricewaterhouseCoopers. Because of Luxembourg’s small size, it has flexibility and agility, which are assets. “For example, a firm in Luxembourg is different than in a larger country where it is more difficult to test new ideas. Such was the case with PwC ACADEMY. We came up with the concept and could test it at a fast pace. We didn’t have to convince hundreds of partners, regional offices or go through government administrations. Yet at the same time Luxembourg is


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very international, so testing in Luxembourg does not mean designing for Luxembourg only. Because of the small size of our local market, most of the solutions we come up with have to be exportable.”

Success is also capitalising on opportunities Most of the participants in this dossier agreed that because Luxembourg is small, it follows that it cannot lead in everything. But as Saluzzi puts it, “There is no shame in following. Even as a follower, we can add value.” At the same time, we can develop valuable partnerships (this works at macro and micro levels – see component diagram page 166). Saluzzi suggests that we could, for example, develop a better relationship with London. “There are 100,000s of people in London with more experience, who are more innovative and who have lots of ideas – but who do not have the flexible regulation. The objective is to find a way to leverage the innovation of London.” In September 2006, net assets under management in Luxembourg funds reached 1,733.030 billion euros. One of the objectives of ALFI (Association of the Luxembourg Fund Industry) is to defend and improve the competitive position of Luxembourg as a centre for the domiciliation, administration and distribution of investment funds. Its success has made it a model that other sectors would like to emulate. Tom Seale, CEO of European Fund Administration (EFA) and President of ALFI says that Luxembourg is a leader in the Investment Fund arena due to the size and importance of the sector, but he attaches a caution to that statement. “In terms of investment funds, we are a follower/ leader. We do both. Success is also capitalising on opportunities that present themselves. Who could have foreseen September 11th or the stock market crash of 2001-2002, or the boom we’ve had in the last couple of years? To be a leader you have to have a strategy and you have to be able to react. For example, 18 months ago we realised the importance of promoting our sector to specialists. We recognised

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that the specialists all lived outside of Luxembourg. That analysis made us realise that we needed to go out and market the country. This was a strategy, and a reaction. Also, being a leader means that we must continuously reinvent ourselves. What we did 15 or 20 years ago is not what we are doing today.” “Luxembourg has often assumed a leadership position, despite its size,” says Maurice Lam, Managing Partner at Deloitte. “Outstanding examples are investment funds, communications, satellites, and more recently VAT in e-commerce. In other sectors the government has been more wary.” “Luxembourg has developed a very specific business model and its competitiveness stems from its unique size, independence and cultural neutrality,” says Marios Paras, CEO Vedior Group Luxembourg. “Luxembourg S. A.” as the Economist has called our country, is a dedicated niche player. Luxembourg has a very elegant way of institutionalising the exploitation of loopholes. Just think of the tax breaks, the VAT policy, the ship register, the credit to audiovisual productions…”

Tax and regulation arbitraging But is Luxembourg at risk of losing its leadership in some of these niche areas? Lam (Deloitte) says, “With continuing harmonisation on the legislative level it will get harder and harder to differentiate a national economy by purely fiscal means. As tax niches will tend to disappear, it is important to develop the entrepreneurship of local companies.” “We are an opportunistic leading follower,” (smart follower) says Raymond Schadeck, CEO at Ernst & Young, Luxembourg. “20 years ago banks were speaking about currency or interest “arbitraging.” Now we would speak about “tax and regulation arbitraging” - knowing the time frame to catch niches is getting smaller & smaller. For example, we were a follower when Luxembourg realised that we could play a part in private equity. But we were a smart follower when we developed the SICAR. Then we were even smarter to sell this Europe-wide – this is how we became a niche player.” Schadeck says that smart means innovation – going that one step further.” Also, we can’t live



forever on SICARS, real estate funds etc…we need to innovate. Some pre-existing ideas that he feels reflect this search for new niche areas are E&Y’s Islamic Finance, Micro Finance and the aforementioned Observatoire de la Compétitivité du Grand-Duché. “Luxembourg’s future could potentially be an “économie du savoir” (know-how economy),” he adds. Thus we would need life long learning, on the job training. “Luxembourg has made inroads with the Luxembourg School of Finance and the new University but we have to develop/ invest heavily in education and develop R&D and innovation.” What will the market look like in five years? In ten? Is the market supporting business growth and developing talent? Will there be not enough work or not enough candidates? “We can pretty much predict that the economy will still depend on financial services,” says John Li, Chairman, KPMG Luxembourg. He sees investment funds continuing to grow, and the reinvention of private banking, as well as development of the insurance area. “Markets are volatile, yes, but people will always need to save, there is a growing global wealth, and there will always be a need for financial services with a growing demand for sophisticated products.” He does add that for Luxembourg to succeed, a smart strategy is required that includes lower taxes so companies can be more competitive, and real pragmatism – therefore, a regulatory framework that is sound and friendly. Also, better employment law. Another often-made point in this dossier is that Luxembourg needs to improve the legal framework to make things easier for people (non EU and qualified and educated) to get work permits, as well as overtime laws. Indeed, Schonenberg (AMCHAM) says that employers are having to look far afield for certain skilled profiles and would appreciate faster and simpler work permit approvals. “Also, employers would like more flexibility to move employees where they are needed and to make agreements with employees who want to work

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longer hours. All of these labour flexibility issues are addressed in a recent AMCHAM white paper on labour flexibility in the Grand Duchy.” “The growing importance of the financial centre is a challenge for Luxembourg,” says Rommes (ABBL). He warns that the economy should not get too far from the Luxembourg people. The population is made up of different cultures, different financial elements, and different politics. The civil servants have the voting power. The foreigners doing sophisticated business have no political value or power while the normal work force of Luxembourg is made up of workers of which a large percent do not live in Luxembourg, and many that are not Luxembourgers. He is also concerned that with growth we will have not enough skilled people and too many unskilled. “The Luxembourg Paradox is that we will have not enough work AND not enough people,” he predicts. “The talent gap is a global problem. Luxembourg cannot escape it. The labour shortage is slowing down growth. This is a problem today and a challenge for the future.”

The Luxembourg Paradox The widening gap between the economy and the local people was witnessed in the actions of the young protestors against Law 5611. Luxembourg creates 3-4% new jobs on average annually. The students are protesting unemployment. “Are the people - the real Luxembourg people on the market – trained and prepared for the jobs that will (are) be available?” Gramegna (CC) asks. Seale also recognises this problem in relation to the Fund Industry - a world-class industry. «The local population does not have an “appreciation” of the risks and values of this industry. How do you attract local people to the Fund Industry?» “We must do everything we can to make Luxembourg the domicile of choice for investment funds as compared to Singapore, Dublin or Dubai. How do we service those people? We are having trouble. I would like to see the government do more to support a talent pool. Political choices need to be made.”



He says there are multiple sides to the problem. We need to train people. We need to market to people the importance of the sector. We need to do a better job at managing the problem for the Greater Region – Thionville, Metz etc are all part of the economic fabric of Luxembourg. The lack of a talent pool is one of he biggest challenges to growth in Luxembourg and Parras (Rowlands) feels there is only one answer. “There will be enough work, but a lack of qualified candidates. Every company who intends to employ somebody wants to have the best one, and not the second choice. The demographics of Luxembourg show that the number of ageing people will be far higher in 20 years than the young. The only way we can overcome our lack of candidates is by opening the borders. This will also avoid a continuous salary pressure in various sectors. Qualified people will always find a well-paid job, wherever they come from!” There is no such thing as a “growth industry”, says Schadeck. «Industries grow only through innovation and imagination. For example HNWIs. What else can we do with them? Our message now is, “come and save on your taxes,” but the niches are getting thinner and thinner. The percentage of tax reduction is decreasing. We need to change the message in serving wealthy individuals. For example; Luxembourg is a beautiful green area to live in. Why are we not marketing messages like this? Other services to HNWI might comprise real estate opportunities, private schools, yachting, and jets.» “At any rate,” he says, “ there is certainly no room for panic. Even if some sectors are declining, overall the economy is booming. I am positive we are moving in the right direction, and it is clear that more and more we are thinking about moving together, in a combined effort.” Does the real economic influence come from inside or outside of Luxembourg? Is Luxembourg more dependent on the EU, the US or is it independent? “In the investment fund industry there is an EU influence,” Seale (ALFI) says, “But we are

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increasingly affected by events outside the EU, as investment fund sales are larger and larger outside Luxembourg and this will continue into Asia, Japan, and Latin America.”

Is independent the right model ? Lam (Deloitte) says that increasing numbers of decision centres lie outside of Luxembourg. The trend is for non-resident decision-makers and headquarters of international groups to gain increasing influence over local business operations. Thus in a globalised world it is inevitable to be influenced by foreign economies. “No more than every other European country, Luxembourg is not independent. In Luxembourg there is a high dependence and interchange with neighbouring countries. We clearly observe an increasing dependence on the EU and on the US. Luxembourg is attractive for US clients looking for efficient legal and tax solutions for their businesses.” Seale says that Luxembourg is clearly not independent. “In our sector,independent is not the right model. We are in a network. We have people outside Luxembourg who use it as a base, most notably in investment funds, and economic actors who have clients outside of Luxembourg. Right now we are in a great position. The challenge is always to be the preferred path of supplier to the client through Luxembourg.” Schonenberg says that, as Luxembourg is not self-sufficient, any disruption of cross border trade would have a very serious impact on the economy of Luxembourg and the quality of life of its inhabitants. “At the same time, any closing of the borders would deny Luxembourg the workers needed to run the enterprises within the country. So clearly Luxembourg is dependent on its neighbours, the EU and the rest of its trading partners.” || Mary Carey


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The Talent Gap

One of the biggest challenges to the growth of Luxembourg’s economical performance in the near future will be the lack of skilled talent. The talent crisis is a global phenomenon, but could potentially hit Luxembourg hard as a combination of demographics (global and local), social trends and factors unique to this country drive up the demand for specific skilled recruitment profiles and consequently the pay packages offered to lure those profiles. The management of human capital is already a critical strategical factor for companies and the country and will become more so in the future. We will lose in competitiveness if we do not find, train and keep the right people. It is not just the search for the right profiles that is posing a problem, but the retention of human capital as well. High turnover is costly for companies both in terms of dollars and hours invested in an employee. Marc Saluzzi, Partner PricewaterhouseCoopers feels the country is not doing a good job of managing its talent pool. Its recruitment strategy does not consider solutions to increase the size of the pool. Increased packages are not a solution. “In financial services the amount of turnover is huge. This affects the long-term ability of a company to manage itself.” He agrees that the talent gap is global and, as PwC has experience around the world, they are seeing that there is a lack of availability of certain profiles, even in India. “The worldwide economy is moving so fast, it is hard for the talent pool to adjust.

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Luxembourg has a limited number of people and is not very well known. In a recent PwC survey of the banking sector with 48 participating CEOs, managing the talent pool was listed as the CEOs' number one challenge.” Rowlands International specialises exclusively in executive search and they see that specialisation as a differentiator as business competes for increasingly scarce talent. When asked how you (if you can) find candidates with the right profiles in Luxembourg, Marios Paras, CEO Vedior Group Luxembourg says simply, “You don’t. You have to compromise. That is why there are many areas lacking excellence compared to London or Zurich for example.” This sentiment is echoed by John Li, Chairman of KPMG, who says that since Luxembourg is a small country, there is no natural inflow of resources. Thus the number of qualified Luxembourgers is simply not enough. One has to look further afield. Maurice Lam, Managing Partner Deloitte says that they have the largest consulting practice in the country, and have developed a unique and highly effective multidisciplinary approach. “This leadership position is a magnet for talent. And yet, constant recruitment efforts are needed, and we bring the necessary resources to bear. The real questions are: What are the required competencies? Which profiles have a real chance to progress in our firm? The right candidates will fit in better and they will stay longer. A permanent effort to correctly define those talents enables us to determine how best to target them.” Lam says that the goal is

Photos: Michel Zavagno (Blitz)

Assuming that the retention of human capital is more cost efficient than high turnover and recruitment, how can companies in Luxembourg better attract, manage and therefore retain, skilled human resources?



to create the right atmosphere to attract and retain the best talent. “There has to be an attractive package,” says Saluzzi, but it is more than that. “PwC offers mobility (external and internal) and training. The mobility offers people the chance to move across an organization and to cross train. It is not easy but it is good for people and it is good for the firm. We offer training in both technical and personal skills (qualitative/quantitative or soft/hard). PwC ACADEMY is based on a commitment to training that started internally and went external. The beauty of mobility and training is that it might convince people to stay without getting into a salary war which is bad for the Luxembourg economy.” There is general consensus that Luxembourg simply does not have a pool of resources large enough or skilled enough from which companies can recruit critical human capital. If the global pool resides outside of Luxembourg, are the profiles being recruited from Europe or even further away? What are the hot profiles? Can we lure them to Luxembourg and once we do, can we convince them to stay?

Attracting people to Luxembourg Sinéad O'Donnell, Branch Manager at Ajilon Finance & Legal says it is very easy to attract people to Luxembourg because there are so many positive points to living here. “The most and best profiles we find are generally through our own network both locally and internationally.” Ajilon looks for a variety of different profiles, which can be broken down into two groups: junior and senior. For junior profiles Luxembourg can offer all the advantages of the banking convention; including the “June Bonus”, 33.5 days vacation, household allowance and the 13th month allowance. Starting salaries in Luxembourg for university graduates can be up

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to 30% higher than our main competition in other offshore centres.

We need to freeze salaries “Our core business is middle management, says Sinéad. “These are usually the most difficult profiles to find on the local market. We then have to look outside Luxembourg to other offshore financial services centres including Dublin, Bermuda and Edinburgh. These profiles are more expensive, but they do have the core skills that are sought in Luxembourg.” “Fortunately Luxembourg can be very attractive to people who are fed up with commuting and queuing, it can be easy to sell the safe and comfortable way of life Luxembourg can offer. It is also an interesting country to attract the “thirty something” market. Candidates that just can’t afford the same standard of living in London or Dublin and perhaps even want to start a family. They see Luxembourg as a comfortable alternative.” Paras (Rowlands) agrees that the talent pool lies outside of Luxembourg and for some specific areas like IT for example outside Europe. He says the profiles that are being recruited for positions in Luxembourg are, “85% followers. People who succeed at covering up the errors of the past and are able to deal with the deviances of a senior executive management aiming at retiring far from Luxembourg.” To attract candidates, there is no question that Luxembourg salaries are being driven up by supply and demand, but how high can they go? Paras says, “Competitiveness is a big question, and not just in terms of salaries. It is time to realise that salaries cannot continue to increase. People say that our salaries are out of proportion. Do people really want to pay for that high a level of quality people if they can go across the road and get almost the same thing for less? We need to freeze salaries. It has to be said that people are getting greedy here, they move jobs because they want more money.” Ernst and Young made an announcement earlier this year that they would be hiring 200 additional people, but where will these people come


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from? Raymond Schadeck, CEO Ernst &Young, Luxembourg says that the profiles they are looking for in financial services are not available in the country, and they are forced to look outside. “We have already used up the Greater Region as clients and people and we need to go further.”

What about Luxembourg students? In his opinion, Luxembourg both the (public and private sectors) needs to organise a co-ordinated effort to market Luxembourg and do practical things like lighten up restraints on work permits. “Recent announcements from the Government are headed in the right direction but we need to mean what we say. Do we really want business here? If we want Chinese people to come to Luxembourg, then we need Chinese people in Luxembourg and Chinese people to assist in the attraction efforts. The danger is that as competition gets tough, the HR rotation increases and prices go higher. Neither is good.” The irony, or “The Luxembourg Paradox” as Jean-Jacques Rommes, Director ABBL calls it, is that Luxembourg is heading into a situation where we will have not enough work AND not enough people. Somewhere in the region of only 1000 students graduate annually with their BACS and unemployment in the area of unskilled labour is rising. Schadeck (E&Y) says that this problem has to be a priority because it is creating a huge gap and costing money. “Based on empirical studies in Europe, for every % point increase of unemployment rate, the real GDP growth falls by 2%. It is really slowing the growth.” At PWC they are looking for two kinds of profiles 2/3s of which are junior and 1/3 are experienced. Why can’t the junior profiles be recruited in Luxembourg? Saluzzi (PWC) says, “We don’t find the juniors in Luxembourg.

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5-6% are maybe Luxembourgish people. Why? They are not willing to come to a company like PwC. They are extremely tempted by civil and banking packages. So, besides the neighbouring countries, we must look outside to Italy, to Spain. Somewhere where a professional career is more difficult to start and we can recruit right out of university.” O’Donnell says that the critical positions they are looking to fill at the moment are back-office profiles within the Investment Fund Industry, people with enough experience to be operational immediately but not yet at managerial level. “Due to the lack of skilled resources on the market, Adecco Cadres, part of our group, are training candidates in transfer agency and fund accounting and then outsourcing these resources to our clients. It is one way to fill this gap. We are also using our international network to bring more skilled resources to Luxembourg, not only looking at Western European Countries, but also to Eastern Europe. Our clients are willing to apply for sponsorship. Our only issue for the moment is the delay with working visas but we have been assured that this will not be a problem in the future.” Are Luxembourg students not interested in being trained in this way? O’Donnell says that some are, but other students are looking for more analytical positions. “The Luxembourg market is very specific to Luxembourg. People who know the market are very aware of this. For a career in finance individuals might be looking for trading or fund management positions and these positions can be difficult to find here in Luxembourg. Instead they may have to travel to one of the major finance capitals like London or Paris.”

Searching for talent IT companies also have to look outside Luxembourg for talent. Telindus recruits mostly from France, although it does not have a particular policy. Their current work force is about 80% non-residents (50% French, 30% Belgian, 1% German and the rest Luxembourg residents.)


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For specialised engineers they might even search for up to a year, occasionally in the UK and in Spain. Fujitsu recently announced that they are recruiting 40 new people and are looking towards the Greater Region for recruitment. Not only does this prolonged search for talent outside of Luxembourg inhibit growth, but we are also developing a widening gap between the people who live in Luxembourg (and stay) and the people who work here. Saluzzi (PwC) warns that, “Luxembourg needs to keep a closer relationship between the country and the economy. For example, there are relatively few Luxembourgers working in the financial services. You have international workers with a few living here in Luxembourg, but who is voting?” If we must look outside for talent, what will make them move here? What will motivate them to stay? What motivates senior managers? What validation do people want?

Best qualities need to be advertised “Luxembourg has a huge demographics problem,” says Paras. “People who come to work in Luxembourg for a short period or who cross the border daily and do not pay VAT, or buy houses here, or their clothes or appliances etc. because it is all cheaper over the border. 10,000 interim people contribute to the Luxembourg economy. We need to ask, how can we make integration work here? How can Luxembourg live and produce with this new world map?” Almost all the experts interviewed for this management and strategy dossier listed the same factors that attract people to work and live in Luxembourg: the relative safety, the high standard of living, the central European location and the proximity to work and to nature which offers up a competitive work/life balance. Many of the participants said that

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there needs to be improvement in education including life long learning for adults, work permits, more culture, better commuter infrastructure (the small town advantage is being eroded by traffic issues), and affordable housing. Paras thinks it is a problem of perception and that a greater effort should be made to advertise Luxembourg’s best qualities. “We have to ask ourselves, what is it that makes Luxembourg culturally unique? Proximity, the cosmopolitan convergence of people and cultures, the quality of life and the food. It is the most secure place you can live in and people want to feel safe and secure. We have universal medical in Luxembourg. Work permits have gotten easier and this is good because we need free movement of labour.”

A perception gap Rommes (ABBL) shares some of the same sentiments as Paras. He says that it has always been very difficult to find top leaders in Luxembourg. First to make them come, but once they are here they don’t want to leave. “Thus we have a terrible gap between what is perceived from the outside and the quality of life inside. We need to convey this message clearly so that we can bring people here. We need to enhance life here in terms of culture and nightlife. We need a good international education system. The French, EU and ISL schools are full. And we need direct fiscal advantages for expatriates, which the ABBL has always supported.” “I am not pessimistic,” says Tom Seale CEO of European Fund Administration (EFA) and President of ALFI. “The people in the government are smart and they understand the problem. I do not think there is only one solution. There are multiple sides to the problem. We need to train people. We need to market to people the importance of the sector. We need to do a better job at managing the problem for the Greater Region – Thionville, Metz etc because all are part of the economic fabric of Luxembourg.” || Mary Carey


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Up the corporate food chain

When you think of an IT expert, do you envision the cliché image of an around-the-clock computer geek who barely sees the light of day and rarely communicates with non-technical colleagues? Well picture this: a well-dressed executive who sits at the board level of a global corporation and has both business and people skills as well as technical knowledge. This is the IT Manager or CIO of the future. IT is becoming an increasingly strategic factor in global business in Luxembourg, and particularly in the Luxembourg financial sector. At a high management level, what strategies are companies adopting to best exploit IT for budgets, outsourcing or in-house expertise? Interviews with a cross section of experts from some of Luxembourg’s leading players in the IT sector revealed a clear consensus. IT is more and more pivotal for companies in gaining that all-important competitive edge, and IT management is climbing the corporate ladder. The combined ICT market of Belgium and Luxembourg is around 18.3 billion, with 8 billion in the carrier market and 4 billion in the IT services sector. The Luxembourg market is about 10% (an estimated total market of about 1 to 2 billion and that includes carrier services). In recent years IT has been a hot market with growing budgets. Will it get hotter? According to the latest Forrester European Spending Survey (October 2006), Luxembourg IT investment as a percentage of GDP is 2.6% (see page 60). This falls far short of Switzerland (5.1%), which is in the lead. If Luxembourg wants to make itself more competitive, should

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it be exploiting technology even further, and thus investing even more? Gérard Hoffman is Chairman and Managing Director of Telindus, which has been present in Luxembourg for 20 years in the field of telecommunications as well as information systems. Hoffman says that Telindus expects the ICT market 2006/2007 to grow 5.8% in Belgium and Luxembourg. “I would probably say that there is evidence that Luxembourg is moving at a slightly faster rate than the global/European ICT market.” France, Italy and Germany all expect lower growth. He attributes this marginal lead to “The EU commission and administration and the financial sector. We are a service economy,” he says. In his opinion, budgets are not hot but are growing at a good rate. “A trend that you see in companies is that they tend to do more outside. As companies do more outside, it stabilises or could even decrease a company’s budget.” Thus, an important consideration in budget management is what to develop in-house and what to outsource. Fujitsu has the 3rd largest market share in IT Services Worldwide (IBM is first) but realised greater revenue growth in 2004-2005 than the top two (IBM and EDS). When asked if he feels budgets will continue to increase, Jérôme Gastaldi, Associate Director, Financial Services Fujitsu says he is not sure. “We are in a stabilisation period.” Some of the factors he gives for this stabilisation after a period of higher spending are (again) the outsourcing of low value added services, package instead of legacy applications, efficiency through application integration, business process efficiency and automation of process.

Photos: Michel Zavagno (Blitz)

A cross section of industry experts confirm IT’s rising importance and what this might signify for IT Managers, corporate strategies and possible opportunities for Luxembourg.



IBM’s business is primarily financial services (two thirds). Marcel Origer, Director IBM Luxembourg says that there is a change in what customers are spending on. “In 2005 and 2006, after the complicated years (2002, 3, 4) customers did a technology refresh. They upgraded their capacity or replaced older equipment. The expectations for 2007 are strategic investment for new solutions.” When asked what people are spending on he listed compliance, regulatory, document management, information life cycle management and security. Yves Baguet Managing Director Technology, Clearstream and Deputy CEO Deutsche Börse Systems qualifies the issue of budgets even further by explaining that there are two types of companies. One is where IT is the product, and therefore highly strategic, and the key is to make business based on IT products. Clearstream is such a company, and those companies already have a big IT budget. “We seek budget optimisations and take action to keep that budget flat and doing more. Our objective is to push efficiency further. Our mission is to be state of the art. Our budget is established for a strategic positioning versus the competition.” The second type of company is where IT is an enabler, a supportive infrastructure. Here IT is seen as a cost. “The second type of company went through significant cost cutting in the recent past and has now started to increase its budget. Why? Because the technology is out of date or because they need to purchase a minimum of new technology to stay competitive.” “The market is stable for the moment with a positive outlook,” says Paul Arbab, Business Relationship Manager at Tata Consultancy Services (TCS). ”Budgets will continue to be dominated by regulatory projects such as MIFID, Basel II/AML/ Sarbones Oxley. Most companies have gotten past the analysis stage and are well into the implementation phase.” “Luxembourg is a niche market but is also opportunistic,” says Olivier Mortelmans, Partner at PricewaterhouseCoopers. He feels that regulations, globalisation and profits are driving the growth of budgets. “IT plays an important role because volumes are exploding, products are more complex and clients are dealing with more and more sophisticated products. Therefore, you need a more sophisticated solution. From a management point of view you want to reduce your fixed costs, some work can be more automated, and there is a constraint of profiles (talent). This can also drive IT spending.”

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Maurice Lam, Managing Partner at Deloitte feels that the IT market is already under a lot of pressure and is bound to get hotter both in terms of budgets and value. “On the supply side the big over-capacities of skilled IT specialists have disappeared, largely because of the 2000/1 downturn. On the demand side, companies have entered into globalisation mode.” “Moreover, the perception of IT business is gradually evolving as it is increasingly becoming a generator of value. We are seeing a progressive shift from cost centre to contributor to the process of value creation. We foresee a strategic alignment where IT has to serve new objectives. This concept can best be summarised under the label of IT service management, which requires a streamlining of the decision-making process and improved delivery process management.”

To what level are IT managers rising? All the experts agree that the IT manager is reaching new heights, but does that mean to board level? Baguet (Clearstream) feels that the level to which IT managers are rising also depends on the business model. The CIO is a member of the board in a company like Clearstream, where IT is the product. “Given the importance of IT at Deutsche Börse/Clearstream we have a CIO on the board. The CIO must be business aware and collaborative with his colleagues at the board level.” In the second model, where IT is an enabler, the IT might be under the level of the board and might be two persons: an IT manager (rather than a CIO) and a person responsible for the business. Raymond Schadeck, CEO at Ernst & Young says that budget is only a part of the driver in moving the CIO up the corporate food chain. In his opinion, the importance of compliance is so huge, especially with some companies, that IT becomes a boardroom issue. Companies are looking for, “differentiation through technology.” Also, IT officers used to be the head of the back office, but as IT becomes an integral part of the historic IT back office function which in turn is moving closer to the front office, IT today is becoming an integral part of strategy and differentiation. Technology itself is a factor driving IT up the corporate food chain. Verizon Business provides traditional (voice, data, Internet) telecom services


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2006 a été pour SIT Group une excellente année.

Avec nos meilleurs vœux pour 2007 nous tenons à remercier nos clients, nos partenaires et nos collaborateurs. L’année prochaine nous serons encore plus performants pour nos clients et un peu plus dérangeants pour certains…

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to companies and institutions but is focusing more and more on advanced telecommunication solutions such as Private IP MPLS networks, High-Speed networks and security.

Trends in the technology sector “From about two years ago,” says Alfred Wilms, General Manager, Verizon Business Luxembourg, “our business model started to change, and this was not just for Verizon but for the entire telecom industry. This change was initiated by the convergence of Voice and Data into IP (Internet Protocol) and the transformation of the networks from transport infrastructure into intelligent components of the global IT infrastructure of an organization. The point of demarcation for the services delivered by Verizon used to be the cellar of the customer’s premises where Verizon’s wires and fibers arrived. Today the demarcation point has moved into the IT room and de facto the Verizon role has expanded.” This is a significant shift. Customers are moving the different components of their company network towards integrated IP environments. “At the same time, customers don’t ask us anymore solely for guarantees via Service Level Agreements (SLAs) on the availability of their network but started to measure Verizon Business on the availability of their applications that are supported by the network.” Thus, Verizon increasingly interfaces with the business manager rather than just the technical people. “As such you could state that Verizon is moving from delivering connectivity to offering the management of the application,” says Renaud Montulet, Marketing Director at Verizon Business Belgium-Luxembourg. Gastaldi (Fujitsu) says that the big trends are the move from legacy to packages, data and application integrations, Open Source, stepby-step management of small projects and regulations and business intelligence. Some forecasted technologies for 2010-2020 include “user” focused business processes, software on demand (pay per use) and inexhaustible grid computing. What will the effect be on the company of the future? What historically non-typical roles for IT managers will start to become typical? Gastaldi says that already, “IT managers need to consider new ways of managing projects and considering risk analysis.” For international projects in say, China or India, where there might be cultural issues and project management

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issues, “You want to avoid failure. Good management includes more control at the beginning of a project and face-to-face communication.” “The trend is more and more towards services,” says Mortelmans (PWC). “The expectation is that IT is providing a service, not just a tech solution, i.e. – ISPs (internet service providers), SaaS (Systems as a Service - business intelligence and analytics software).” Mortelmans explains that companies are specialising and that this puts pressure on IT to provide a service. Critical mass is important. “In Luxembourg, we have important companies but globally we are still small. Also, because of privacy issues, Luxembourg has trouble building up this critical mass.” Hoffman (Telindus) agrees that for them and the market, services are growing faster than solutions. “For example, there was 20% growth in 2006, and predicted growth of 15% next year. The other area that we are getting into is VoIP applications and software applications. That is where we see the most growth in comparison to the basics (networks etc.)”

The trend towards services Telindus research showed that are three major ICT trends in Europe; a shift from local to regional – (consolidation of customers, suppliers and competitors), a convergence into an end-to-end model, and the necessity of near-shore/off-shore bits and parts. Mortelmans (PWC) says that innovation and new ways of working/new business models are driving outsourcing. The company focuses on the client. An ISP provides the IT. “Outsourcing is always on the agenda. The CEO asks himself, “Is it best for my company to have internal or external expertise? Does the internal expertise give the company an edge over the competition?” Outsourcing simply for cost reasons has never worked for us.” What came out clear from the responses of all the experts is that outsourcing, while gaining in acceptance, perhaps even in inevitability, is a decision that has to be well considered. Schadeck (E&Y) offers some outsourcing golden rules. It is easier to outsource the back office than the front office (which is closer to the core business). In the financial services, because of compliance and bank secrecy, the data that you outsource requires you to have a high level of trust in your outsourcing. “You cannot afford a mistake or a breach. This is the entire thinking as to


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A company/country can be broken into components to assess its differentiating strategy. In Quadrant 1 (top left) certain specialisation is kept “in house” because of economic efficiency and because it is tightly linked to strategic components. In Quadrant 2 (bottom left) utilities are outsourced to gain flexibility, cost effectiveness, and because these are non-differentiating services. In Quadrant 3 (bottom right) a specialized supplier/partner is sought, preferably “best of breed”. For companies this can be IT, Help Desk, HR, Procurement etc. Quadrant 4 (top right) is what makes a company / country special and where the company / Luxembourg wants to position itself for the future. This is core activity and expertise to be protected and invested in and includes intellectual capital and research and development to keep ahead of competition and remain leader.

Source: IBM Institute for Business Value

Component Assessment

why specialised companies in outsourcing (insourcing for them) are all trying to become ISO certified or holders of other certifications. Many companies today, because of the element of trust, will outsource the back end but not the front. But, a trend that is occurring, is that the company will relocate rather than outsource. – i.e. move to India or somewhere so that the data centre can be all in once place.” Schadeck says this could spell opportunities. If private equity houses are outsourcing more and more back and middle office, should Luxembourg try to position itself in this direction and try to attract that part of the business? “This makes good business sense,” he says. “For example, there is no reason why we could not add to the administration of SICARS the whole series of other services Private Equity houses require and tend to outsource like back and middle office in Luxembourg (for example: EVCA compliant investor reporting, compliance checks, performance ratios etc).” Initiatives such as the PSF certification allow IT services companies to provide IT systems solutions to Luxembourg financial institutions. That is good news for our economy. Fujitsu, for example, is now PSF so can do applications. In Luxembourg, banking is two thirds of their turnover and they are currently looking to recruit 40 more people.

To outsource or not to outsource Baguet (Clearstream) says that the whole concept of outsourcing can be summarised as follows: the whole market must be seen as a pool. It is a pool of resources, a pool of skills and technologies and a pool of infrastructures. Clearstream provides a market infrastructure for trading and post trading. IT is their product. In a market survey they discovered that other companies may have many IT infrastructures that were not core, so it makes sense for them to outsource these IT segments. But Clearstream / Deustche Börse has these infrastructures as core, so can “offer” their infrastructure to other companies. “The idea is to offer a full package solution, including IT infrastructure and application (based on the package). In this case we must partner with Software products providers (currently Reuters, Information Mosaic and Callatay Wouters).” The advantage is that different businesses can be offered the same solution. Thus Clearstream develops one infrastructure for many custo-

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mers and the customer benefits from economies of scale. Critical mass is an advantage for global, specialised companies. Arbab (Tata) says that over the years, outsourcing has led to a concentration of skills (such as can be seen in TCS), a critical mass of talent. “You cannot ignore the cost-efficiency of outsourcing or offshoring. It is a multi-vendor market.” What you end up with is a cross country, cross skills type of team and for the Luxembourg market PSF do most of the work (re: data protection). “You can deliver to a country or a company everything that is needed for that company. Luxembourg is our latest delivery centre.” Verizon Business’s mother company Verizon is the 2nd largest telecom in the world and this is an important factor because, according to Wilms and Montulet, critical mass is one of their key differentiators. “Our services are built upon competency centres that act globally,” says Wilms. “The other advantage of being a global player is that we have a global pool of people and competencies.” This is important in Luxembourg should the talent gap deepen. IBM has done an analysis of component outsourcing at the IBM Institute for Business Value. Their conclusions were that the competitive company of tomorrow will have the following three things: differentiation, responsiveness and cost effectiveness. “The CEO of the future will have to manage all these three things simultaneously,” says Origer (IBM) “To do this, he needs a specialised enterprise. The axis of specialisation will be interior and exterior.” This process, or move up the value chain, started with optimisation in the business units. It then moved to process optimisation and is now enterprise optimisation (or in the case of Luxembourg, country optimisation. “With internal specialisation the company does not achieve maximum optimisation. For this it needs to look elsewhere to external partnerships, using communication tools and interlocking and interconnecting industries.” “In Luxembourg most of the decision centres in the financial sector have moved away,” says Baguet (Clearstream). “This means the IT market is depending on global strategies and decisions made outside of Luxembourg. The Luxembourg IT market must find its specificity and its niche. IT labour is expensive in Luxembourg, or the unit cost is expensive. Luxembourg’s differential must be skill, talent, quality of the products and productivity.” || Mary Carey



Photo: David Laurent

Guy Kerger: «L’objectif d’affaires est le facteur primordial de réussite du projet Web».

C A S E S T U DY

«Le Web est désormais partie intégrante de la vie d’une entreprise» Pour Guy Kerger (Mindforest), il faut avant tout connaître ses objectifs d’affaires, avant d’opter pour un éventuel projet Web. Simples pages HTML à l’origine, les projets Web ont, en une dizaine d’années, littéralement gagné en ampleur et en complexité, pour devenir de véritables interfaces avec le système d’information de l’entreprise. Pour cette dernière, ils se sont ainsi mués en un incontournable outil commercial et stratégique. À vocation marchande, institutionnelle ou communautaire, sous forme de catalogue, d’Intranet ou de portail, la démarche Web participe à la compétitivité de la société, à la diffusion d’une information, d’un service institutionnel ou administratif, tout en répondant efficacement aux besoins des utilisateurs. De par la multiplicité des objectifs, des acteurs et des technologies, ces projets mobilisent désormais des ressources nombreuses et pluridisciplinaires, issues principalement des domaines informatiques, marketing, opérationnels, juridiques, communication, etc. sans oublier d’intégrer l’utilisateur final, qu’il soit client, usager, collègue, ou simple visiteur. «C’est avant tout un objectif d’affaires, l’initiative business et une véritable réflexion d’entreprise qui doivent à la base déterminer le choix du projet Web et en formaliser le contenu», rappelle Guy Kerger directeur de Mindforest, société spécialisée dans la conduite du changement et dans la communication interne.

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Le Web est en effet devenu un médium indispensable qui permet à son concepteur de toucher une population ciblée là où elle se trouve. C’est aussi et surtout un support de services, d’information et de documentation à moindre coût, un collecteur d’informations relatives au client, à ses besoins et attentes. Tout en s’affirmant comme un nouvel outil de vente pour des produits et services dématérialisés (ringtones, photos numériques et royalties…) difficilement vendables jusque-là, sans la toile. Ainsi, «Avec le concept Web il s’agit d’attirer des gens sur le site, de vendre quelque chose, de faire passer un message. L’entreprise ou l’institution qui se lance dans cette aventure doit donc analyser en premier lieu son affaire en termes de produits et de services, de relations clientèle ou usagers et son message à diffuser, avant d’opter pour ce médium», confirme Guy Kerger. Par ailleurs, la gestion d’un projet Web doit, en interne, intégrer non seulement les impacts business et organisationnels, mais aussi les changements qu’occasionne une telle orientation stratégique. L’entreprise, ou l’institution, étant aussi parfois amenée à revoir carrément sa propre organisation: «Initier un projet Web nécessite un changement. Ce changement doit rester sous contrôle. Et une organisation doit être


Quels sont, selon vous, les critères permettant d'évaluer la qualité et la réussite d'un projet Web? Pour répondre à cette question, nous avons donné la parole à des experts de six entreprises: Patrick Marconi (AddedSense), Jules Muller (BT Infonet), Baptiste Hugon (H2a), Daniel Eischen (Interact), Matthias Schmitt (Magic moving pixel) et Christophe Strugala (Netline).

«Une assistance personnalisée pour que vos idées prennent vie».

PATRICK MARCONI DIRECTEUR AddedSense

«L’aventure s’arrête ou débute au carrefour»

mise en place à cet effet en interne, pour prendre en compte ces changements de façon positive», précise M. Kerger. Parmi les principales erreurs récurrentes que l’on retrouve dans la conception des projets Web, figure en première place la part excessive accordée à l’habillage visuel et à la technique, au détriment des messages et contenu mêmes: «On ne soigne pas assez le contenu, mais plutôt le visuel», regrette le directeur de Mindforest. Plus généralement, si l’aspect technologique est normalement bien maîtrisé, c’est surtout la relation avec son contexte qui est généralement négligée. «C’est l’humain avant tout qu’il faut considérer dans un projet», conseille-t-il. Statistiquement, l’échec d’un projet repose à 20% sur la technologie, le reste provenant essentiellement du facteur humain. «Avec l’intégration de la technologie et de la culture Web dans une organisation, il y a des rôles à définir, des règles à respecter, de la formation à faire et de l’expérience à acquérir…», détaille M. Kerger. Quant aux critères de réussite: «si à la base j’ai un objectif business, je pourrai démontrer que mes clients comprennent mieux mes produits, que j’achète ou vends plus. Les gens dans le cas d’un Intranet feront moins d’erreurs, collaboreront davantage et plus efficacement en interne», conclut ainsi Guy Kerger. || Marc Alison

«Nous voudrions bien... mais nous ne savons pas... C’est une remarque que nous entendons souvent de la part de nos clients voulant se lancer dans l'aventure Internet. C'est donc notre rôle de fournir les conseils qui vont permettre au client de comprendre de quoi il s'agit et de pouvoir choisir la bonne direction pour définir les besoins et fixer ensuite les objectifs. Pour l'entreprise qui passe commande, le projet Web doit être transparent et clair. Ainsi, l'entreprise peut faire passer le bon message à ses visiteurs. Mettre sur pied un site Internet est un vrai projet qui doit être considéré comme tel. L’idéal est une solution non surdimensionnée mais évolutive. Le public qui, lui aussi, évolue en permanence doit se sentir à l'aise, trouver les informations qu’il recherche et surtout, avoir l'envie de revenir. Le projet Web est un investissement à long terme faisant partie de tout un concept de communication de l'entreprise. Pour éviter un site sans public, une fois le site lancé, il faut analyser le comportement des visiteurs et réagir rapidement pour ainsi grandir avec le public. Les simples sites vitrines laissent tout doucement la place à des sites dynamiques et interactifs où la rapidité de la mise à jour des informations est un atout majeur. Par des CMS (Content Management Systems) très puissants, mais simples d'utilisation, toute entreprise, même petite, peut mettre en ligne une grande quantité d'information dans des délais très courts et surtout, sans avoir besoin de faire appel à une agence. AddedSense a comme but de créer des relations à long terme pour assister les petites et moyennes entreprises dans leur projet Web ainsi que leur travail quotidien en communication Internet».

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Quels sont, selon vous, les critères permettant d'évaluer la qualité et la réussite d'un projet Web?

«Confiez votre sécurité réseau à un professionnel dans la matière».

JULES MULLER DIRECTEUR TECHNIQUE BT Infonet, Infonet Luxembourg

«La sécurité, une composante indétournable en matière d’accès Internet» «Qui dit Internet public, dit vulnérabilité, sécurité réseau, messages non désirés, attaque, hacker … Bien que l’on soit à l’abri avec un firewall personnel installé sur un PC individuel, pour une entreprise, c’est insuffisant. Dans l’économie en réseau où les entreprises doivent communiquer avec leurs clients, partenaires et fournisseurs, dans le monde entier, 24h/24 et 7j/7, l’Internet devient de plus en plus le réseau porteur. Un environnement, où les menaces évoluent constamment, requiert la surveillance constante des réseaux LAN et WAN privés ou basés sur l’Internet public. Le nombre des virus et messages non désirés circulant sur l’Internet public est alarmant. Suite à une analyse récente d’une plate-forme de messagerie, on note, qu’en cinq jours, sur 159.162 messages, 129.717 sont des messages détectés comme spam ou contenant un virus. On ne compte plus les attaques et atteintes d’accès non autorisées. Il va de soi, que si quatre messages sur cinq sont non désirés, la productivité d’une entreprise est remise en question. BT Infonet propose des solutions pour gérer la sécurité du réseau et la gestion des communications sécurisées. Les technologies de réseaux sécurisés développées par BT Infonet intègrent tout le réseau de l’entreprise dans un cadre opérationnel sécurisé. BT Infonet prend en charge les éléments de firewall aussi bien pour la PME que pour la multinationale. BT Infonet gère les sites distants aussi bien que le site central. Des politiques cohérentes peuvent être ainsi déployées dans tous les services et divisions de l’entreprise. Résultat: les risques opérationnels et technologiques sont réduits, de même que les coûts d’administration et d’exploitation des équipements informatiques exposés directement ou indirectement aux risques et vulnérabilités de l’Internet public».

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«Certains critères clés reviennent en premier plan dans nos évaluations».

BAPTISTE HUGON ASSOCIÉ H2a

«Chaque projet Web possède sa propre dynamique et répond à un besoin fixé par l’entreprise» «Certains critères clés reviennent en premier plan dans nos évaluations: 1. La durée de vie du projet depuis sa sortie. Le critère prépondérant permettant d’évaluer la qualité et la réussite d’un projet Web est sans aucun doute sa durée de vie! Un peu comme le succès d’un jeu vidéo peut s’estimer au nombre d’heures que les joueurs vont y passer, le succès d’un site va pouvoir se mesurer à sa capacité à traverser l’épreuve du temps. Et l’on sait depuis l’explosion d’Internet à quelle vitesse le temps file dans ce domaine. 2. L’intégration des évolutions/améliorations dans la charte graphique. Garant de la durée de vie du site Web, sa capacité à intégrer de nouveaux développements, améliorations, mises à jour, modules, etc. est également une condition sine qua non. Quelle entreprise pourra se féliciter d’avoir un bon site Internet, si celui-ci nécessite une refonte complète pour propulser l’entreprise dans le e-commerce? De même, la cohérence graphique de départ d’un projet peut être remise en cause par l’implémentation de ces nouvelles fonction-nalités. C’est là tout l’intérêt de bien mûrir le projet et de réfléchir ensemble avec son partenaire Web aux objectifs que l’on souhaite qu’il atteigne avant de se lancer dans l’aventure. 3. Le buzz provoqué chez les professionnels et sur la Place. Enfin, parmi les nombreux critères de réussite, nous avons retenu celui du buzz provoqué par le projet Web. Très subjectif, il n’en demeure pas moins un critère de première importance dans le sens où un site qui fait beaucoup parler de lui a déjà au moins atteint une certaine réussite! Rien de pire, pour un site ayant une vocation commerciale, que de passer inaperçu ou d’être trop vite oublié malgré une campagne de lancement tapageuse!».

«Il est plus simple de mesurer la réussite que la qualité intrinsèque d’un projet Web».

DANIEL EISCHEN CEO Interact

«Les cinq critères pour mesurer une présence Web» «Qualité et réussite ne vont pas forcément de pair. Ce n’est pas le cas pour la nourriture, les vins, l’art, la pub et, bien sûr, pas non plus pour le Web. On se trouve en face d’un problème de mesure. Et d’un problème de maturité et d’objectivité des systèmes d’analyse. Étant donné qu’il est plus simple de mesurer la réussite que la qualité intrinsèque d’un projet Web, je propose de retenir cinq critères: le trafic, la conversion, la référence, l’évolutivité et la mesure. Les deux premiers critères sont quantitatifs et permettent de signaler d’abord combien de gens viennent visiter le site. Ceci en indiquant fréquence, durée et profondeur, puis en définissant dans quelle mesure ils ‘passent à l’acte’. Tout projet Web est construit sur des objectifs institutionnels, informationnels et/ou commerciaux. La conversion m’indiquera dans quelle mesure un visiteur devient prospect ou client (de préférence online). Au niveau qualitatif, il doit être le désir de l’éditeur de créer un site qui sert de référence aux autres, duquel on parle parce qu’il marque le temps. S’il réussit à évoluer avec le temps et avec les besoins, il est évolutif. Et combien ai-je payé pour l’avoir? Voilà la question de la bonne mesure. La bonne monture répondra favorablement à ces cinq critères».


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Quels sont, selon vous, les critères permettant d'évaluer la qualité et la réussite d'un projet Web? «La qualité du site permet de fédérer une présence et une image forte sur le Web».

MATTHIAS SCHMITT DIPL-INFORM (FH), GESCHÄFTSFÜHRER Magic moving pixel

«La réussite d’un site: contenu, design, technique, feed-back» «Chez Magic moving pixel, nous évaluons la qualité d’un site Web selon quatre critères: contenu, design, technique, feed-back. Le contenu est la partie essentielle d’un site. Il doit être structuré et présenté de manière claire pour la cible marketing choisie. Pour ce faire, nous utilisons la loi des ‘trois clics’. Si un visiteur ne parvient pas à trouver l’information recherchée en trois clics, il renonce le plus souvent à sa recherche. Le design, quant à lui, doit être conçu selon deux axes: style et fonction. Le style doit être le reflet de l'image du service et doit être en adéquation avec le contenu rédactionnel et informatif du site. La fonction répond au principe ‘Form Follows Function’. Chaque page Web a le devoir de refléter l'image de marque et la stratégie de communication. La partie technique du serveur Web peut être différenciée entre deux domaines d’utilisation: la technologie browser et la technologie serveur. Pour la technologie browser nous avons à notre disposition des standards adaptés qui permettent une évaluation objective de la qualité (HTML, CSS, WAI…), et le respect du standard ‘Web Accessibility Initiative’. Ce standard ne garantit pas seulement une utilisation accessible aux ‘handicapés visuels’, mais aussi un accès optimisé pour des moteurs de recherche. Pour l'évaluation technologique serveur, on doit fixer, dès la planification du projet, les critères de qualité appropriés qui permettront d’évaluer les fonctions dynamiques de la base de données. Ces critères sont spécifiques à chaque projet et ils suivent ceux du développement normal de software. L'analyse des log files, le parcours de l'internaute sur le site, la réponse aux contacts, le trafic, les achats, etc. Tous ces critères permettent d’évaluer la qualité et concourent au succès et à la notoriété du site et permettent de fédérer une présence et une image forte sur le Web».

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«La visibilité, la facilité de naviguer, l’interface agréable et la bonne coordination des éléments sont aussi importants que le contenu». CHRISTOPHE STRUGALA KEY ACCOUNT MANAGER Netline

«Promouvoir l’image de son entreprise grâce à son site Web» «Le conseil et l’accompagnement sont les points de départ du projet Web. Le prestataire, en tant que spécialiste de nouvelles technologies, apporte son expertise afin d’atteindre les objectifs du client. Pour ce faire, il s’agit tout d’abord de définir un cahier des charges clair qui constitue l’expression structurée des besoins et contraintes du client. Celui-ci sera complété de façon conjointe par un cahier technique de réalisation. Le rôle du prestataire consiste ensuite à définir l’ensemble des réalisations nécessaires telles que la création graphique, l’intégration des contenus et des fonctionnalités. Afin de promouvoir le site Web, les techniques de référencement qui doivent être mises en oeuvre et actualisées en permanence permettront de créer une visibilité sur les moteurs de recherche et de générer un trafic qualifié. Pour améliorer l’efficacité du site Web, le prestataire doit proposer un service d’hébergement (mutualisé ou dédié) présentant les critères suivants: une bande passante permettant au plus grand nombre de visiteurs simultanés de consulter le site, la sécurité (firewalls, sécurisation physique des locaux), la mise à disposition d’applicatifs nécessaires et les modes de sauvegardes de données. D’autres services annexes sont tout aussi importants: un interlocuteur technique identifié, la garantie de disponibilité du service, les délais d’intervention, la gestion des noms de domaine, les systèmes de surveillance et de monitoring du site ainsi que les statistiques de visites consultables par le client. La clé du succès d’un projet Web n’est pas seulement technique. La démarche ergonomique vise à intégrer la composante humaine, le ‘point de vue utilisateur’ dans le processus de conception car, au final, le visiteur doit pouvoir naviguer et accéder à l’information de façon simple, rapide et conviviale».



NOUVEAUTÉS

Vive les fêtes! Objets et idées, la rubrique Playtime de votre magazine fait le tour des dernières nouveautés et des tendances avant les fêtes. Un entretien donnant la parole à Christiane Hoffmann, collectionneuse passionnée, les nouveautés en matière de gastronomie, un aperçu en images du Club paperJam au restaurant la Lorraine, la page Soyez comme un chef, les dernières tendances mode, design, bijoux, décoration…. Ce nombre de pages enrichi, avec plus de vitrines permet également de découvrir ce mois-ci un voyage au cœur de la ville de Helsinki, en compagnie de Janne Saarikko, fondateur de Ekana Innovation et éditeur de Design Finland. Textes: Corinne Briault, Mary Carey, Jacques Demarque, Gilles Heizmann, Karine Touati

De la musique avant toute chose Objet de décoration autant que boîte à musique, voici la nouvelle création de la célèbre maison Reuge, référence absolue dans la création de boîtes à musique. Ce très bel objet se distingue par son mécanisme pivotant permettant de cacher ou de montrer le mouvement. On oublie parfois, au milieu de nos objets high tech et de nos sons digitaux, les riches heures des boîtes à musique traditionnelles. Ce modèle Reverse, créé par Reuge offre un nouveau plaisir de contemplation et d’écoute avec ses finitions raffinées, inspirées de la haute horlogerie. Le mouvement est en platine avec un décor Côtes de Genève et des finitions en nickel. Au programme, pas moins de trois mélodies de 36 secondes chacune jouées sur 72 lames parmi les œuvres célèbres de Chopin, Mozart, Pachelbel, Brahms ou Tchaïkovski. Avec sa réserve de marche de seize minutes, l’interlude musical est plaisant, reposant et raffiné. C’est un très bel objet à offrir, à poser sur un bureau pour susciter la curiosité et les récitals confidentiels. Ce modèle existe en bois wengé, mais aussi en laque noire et en Corian blanc.

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Merry Set Les fêtes approchent. Il est temps de penser aux cadeaux et pourquoi pas, à son bien-être afin de passer les derniers jours de la fin de l’année au meilleur de sa forme, en toute beauté. Clinique a pensé, cette année, à de nombreux sets de Noël proposant une étendue de produits qui combleront les désirs de chacun. Toute une gamme d’articles cosmétiques, dans des packagings spéciaux s’offrent à tous ceux qui sont soucieux de leurs bien-être, ou en quête d’inspiration. Le set Aromatics Treasured Trio renferme un parfum spray, un crème pour le corps, un gel douche de la gamme Aromatics Elixir. Que du bonheur à partager.

Un très bel oiseau La réputation des montres Breitling n’est plus à faire. Convoitées, admirées et choyées par les chanceux qui en possèdent déjà une, elles traversent les modes et le temps avec cette inspiration de gardetemps d’exception. Le nouveau modèle Blackbird en est la preuve. Conçue sur le modèle cultissime du Chronomat, la Blackbird de Breitling est une montre de caractère avec son mouvement automatique, son chronographe au quart de seconde et son étanchéité à 300 mètres. Avec son cadran exclusivement noir, d’où son nom, elle est superbe avec le bracelet Pilot à facettes, même si elle existe avec un bracelet cuir Barenia, crocodile ou Diver Pro. C’est à vous de voir. Les index luminescents surdimensionnés pour une lecture parfaite vous montreront sans doute la voie. Le plus simple est sans doute de l’essayer. Ainsi vous verrez si l’oiseau qui sommeille prend ou non son envol.

Collection Ultime Il y a beaucoup de fans de James Bond. Il y a ceux qui vont aussi de leur petit avis sur tel ou tel interprète du personnage créé par Ian Flemming. Et puis, il y a LES fans absolus. Pour ces derniers, il y a pour ce Noël, le cadeau de rêve, ultime…très Bond. Pourquoi acheter la mallette qui contient l’intégrale des 20 DVD de James Bond alors que vous avez déjà çà et là, éparpillés dans votre DVDthèque tous les grands classiques de la série? Tout simplement car tous les films ont été magnifiquement restaurés par les petits génies de Lowry Digital. Contrastes profonds, couleurs chaudes et lumineuses, des gros plans sublimes de relief de Sean Connery. Bref, un régal pour cinéphiles. Vendus dans une mallette digne de tous les James Bond dont le code secret d’ouverture est, bien entendu… 007!

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Une élégante perfection Movado, en esperanto, signifie «toujours en mouvement». Depuis plus d’un siècle, la marque suisse Movado invente et réinvente de nouveaux styles, sans faillir à sa réputation mondialement reconnue d’horlogerie de prestige. Discrète, la marque a su créer un cercle d’initiés autour des amateurs de belles pièces. Ce modèle baptisé ONO joue sur la symétrie et la sobriété du cercle. Une montre très contemporaine et résolument féminine, une vraie pièce de fine joaillerie. Elle arbore le légendaire cadran Museum, avec son point unique à douze heures, signature de la marque, reconnaissable et unique. Cette géométrie est artistiquement reprise sur les premiers maillons du bracelet qui s’ornent d’un diamant avec discrétion et élégance. Avec son mouvement à quartz et ses aiguilles dites «dauphines», la ONO accompagne l’élégante dans toutes les étapes d’une journée. Sobre et distinguée pour la journée, mais flamboyante aux lumières du soir, elle est en mouvement, sereine, confidentielle et raffinée.

Noël oriental Inspiré des traditions orientales, Rituals présente, pour les fêtes, une collection de cadeaux luxueux et festifs pour elle et lui. En tout, une dizaine de coffrets qui ne manquent pas d’inspiration, avec pour chacun, un thème et une composition surprenante.

Un cactus bien planté Tout le monde connaît les fabuleux bouquets de Christian Tortu qui a révolutionné à sa manière la conception de l’art floral. En hommage à son talent, Roche Bobois vous propose pour les fêtes ce très beau vase Cactus, designé par Tortu tout de blanc et de noir vêtu. La tendance de la déco cette année est au black & white. On en voit partout, ou presque. On ose ce que jamais on aurait cru oser. Soit. C’est une tendance. L’avantage des objets de déco est qu’ils survivent parfois à la tendance. C’est le cas de ce vase très original en forme de cactus avec ses deux soliflores aux extrémités. D’une hauteur de 50 centimètres, il se posera partout, dans votre déco design mais aussi ethnique, voire classique. On y met ce que l’inspiration et la saison vous apportent, ou même rien du tout, car l’objet est joli, très décoratif. À découvrir dans votre magasin Roche Bobois.

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Depuis toujours, au Japon, un cadeau est une marque de gratitude et un signe d’amitié. Dans les cultures anciennes, on accordait une grande valeur au rituel des cadeaux. Les Japonais honorent la tradition de l’échange des cadeaux deux fois par an. Ils montrent ainsi leur gratitude et leur affection. Évoluant au fil du temps, et dans toutes les cultures, l’échange de cadeaux est davantage aujourd’hui un signe d’amitié et d’amour. Rituals s’est inspiré de ces traditions ancestrales pour les fêtes de fin d’année, au travers de coffrets élégants, contenant des produits pour le corps et pour la maison, placé chacun sous un thème différent. L’ensemble Enrich your life contient des produits stimulants: soin corps avec la mousse de douche Fujiyama, le gommage pour le corps Sunrise Scrub, le shampooing Rising Sun et le lait pour le corps Mandarin Delight. La mini-bougie parfumée Jasmine Dream complétera agréablement ce rituel de soin et de plaisir.


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«…une fleur, une plume ou une feuille

remarquable entre deux pages…» La collection est définie par le dictionnaire Larousse comme une «réunion d'objets choisis pour leur valeur documentaire, leur rareté, leur beauté, leur caractère curieux, leur prix». On peut collectionner les timbres, les toiles de maître ou, si l’on dispose de place, les automobiles anciennes. Mais après l’entretien que nous avons eu avec Christiane Hoffmann, on s’aperçoit qu’on peut aussi collectionner des sensations, des souvenirs. Christiane Hoffmann, vous allez nous parler de cette collection ‘Visionaire’ tout à fait particulière que vous avez constituée! Quand et comment a débuté cette passion? «Il y a environ une quinzaine d’années, en 1991 ou 1992, je reçois un cadeau de Jill, une amie très chère et qui me connaît bien. Ouvrant le paquet, je découvre un livre sur les épices du monde. Entre chaque page, mon amie a l’idée d’intercaler un échantillon de chacune de ces épices. Alors, avec cette explosion d’odeurs et de saveurs complexes, j’ai redécouvert des sensations que je n’avais plus ressenties depuis l’enfance, comme si quelque chose d’assoupi et de caché se réveillait. Ce livre me rappelait un peu les herbiers que j’avais faits étant enfant, mettant une fleur, une plume ou une feuille remarquable entre deux pages. Il était enfermé dans une boîte, ce livre, mon jardin secret. Je crois que nous en avons tous un. Proust l’avait si bien exprimé: …‘l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer…!’ «Oh, oui, c’est si vrai! Après quelques mois et à la suite de cette expérience, j’ai lu vraiment 178

par hasard, dans un magazine acheté à Paris, un mot ‘Visionaire’, qui m’a emmené à vouloir en savoir plus. J’ai été sensible à ce mot… Sensible au mot ‘Visionaire’, pour quelle raison? «C’est difficile à dire, mais je m’identifie un peu à lui. Je sens souvent les choses venir et pressens assez bien les tendances avant qu’elles ne se manifestent. Lorsque nous avons installé les bureaux, on n’avait à l’époque pas l’habitude d’avoir une vue sur la cuisine! (rires). Cette grande table à laquelle nous sommes assis, c’est en somme une immense planche taillée dans un vieil arbre plus que centenaire. Elle était là chez Rob, depuis plusieurs générations et lorsque je l’ai vue, je l’ai aussitôt imaginée à sa place. J’aime connaître l’histoire des objets.

au cadeau de Jill. Le second m’a évoqué Le petit Prince et c’est à partir de là que j’ai commencé vraiment à les collectionner. Au début, j’en ai manqué quelques-uns. Ce qui m’a impressionnée, c’est cette parfaite démonstration de l’Art vu par des personnalités diverses, certains encore peu connus, ayant l’opportunité de s’exprimer sur un terrain ouvert. On y trouve au hasard et entre autres Tiffany, Vuitton, Karl Lagerfeld ou Stark, des grands qui se sont lancés. Ils ont su reconnaître cette valeur cachée et on leur a donné une place de jeux qu’ils occupent et c’est fascinant, un peu un retour à son enfance. Et puis on aime jouer, on l’a tous en nous même si on n’ose pas le dire. C’est aussi la dimension magique de la boîte qu’on ouvre. J’aime ce côté caché qu’on ne découvre pas tout de suite.

Penseriez-vous avoir un sixième sens? «Non, je n’irai pas jusque là. Mais pour revenir à l’origine de ma collection, je me souviens que le premier titre de la série était Printemps et qu’il y avait, en couverture, une fleur. J’ai pensé

Quelle est la fréquence de parution de ces ouvrages? «Justement, pour ne rien rater, je me suis abonnée, et c’est l’abonnement auquel j’ai été le plus fidèle, une douzaine d’années en fait, c’est vous dire ma passion pour cette collection! On

Photo: Andres Lejona

«Mon jardin secret, je crois que nous en avons tous un».



reçoit un nouvel ‘objet’ trois fois par an et jamais aux mêmes dates. C’est toujours une sorte de cadeau, jamais les mêmes dimensions ni la même présentation, la surprise… Et puis, il y a aussi le plaisir d’attendre, un peu comme l’enfant impatient, d’ouvrir pour découvrir. Après ces nombreuses années, je me réjouis encore autant dans l’attente. C’est très étonnant. Aviez-vous eu envie de collectionner avant ‘Visionaire’? «Oui, comme tout le monde: des pierres, des coquillages, de belles feuilles, tout ce qu’on peut trouver dans la nature. J’ai toujours aimé l’harmonie. Je garde le souvenir d’une dame qui me gardait étant enfant, de ses magnifiques chapeaux qu’elle portait tous les jours, pas seulement le dimanche, de ses sacs à main très élégants. C’était quelqu’un d’esthétique dans tout son être. Dans sa maison, tout avait une place, on se sentait bien. Elle préparait des plats simples et naturels. J’ai encore le goût et le vrai fumet des carottes qu’elle cuisinait. Je ne l’ai jamais retrouvé, ce goût. Un autre moment important a été ma rencontre avec Ger Maas, artiste-peintre. Elle m’a fascinée et a eu beaucoup d’importance pour moi. Je me souviens encore des lettres qu’elle écrivait à sa fille Tamara, avec qui j’étais en pension. Dès mon retour de l’université, j’ai aussitôt acquis un superbe Ger Maas. Nous avons plus haut fait allusion à un sixième sens. Il semble seulement que vous utilisiez parfaitement vos cinq sens! «Oui, je suis très sensible à mon environnement, à une bonne odeur, à un bel objet, à un beau livre, une belle couleur, sensible en réalité à tout ce qui est esthétique. Car l’esthétique est présente sous toutes les formes. Il faut se sentir bien, ressentir quelque chose, découvrir avec tous ses sens. Cela dit, pour en revenir à ma collection, je ne dirai pas que tous les ‘Visionaire’ me plaisent! Je vais vous en montrer quatre que j’aime particulièrement.

Christiane Hoffmann Owning Manager de The Lilith Project Tél.: 26 32 12 90 mail@lilith.lu, www.lilith.lu

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Le collectionneur aime partager sa passion ou, à l’inverse, il la garde jalousement pour lui. Avez-vous rencontré d’autres collectionneurs de cette série? «Je ne crois pas en connaître. Les différentes pièces sont un peu partout dans la maison et j’aime les voir. Mes enfants les regardent avec plaisir aussi. Mais c’est très personnel, cette collection, et il a fallu votre insistance pour que je me décide à en parler. J’ai d’abord répondu, souvenez-vous, que je ne me connaissais pas de passion en dehors de mes enfants et de mon travail… On pourrait dire que vous n’avez pas de passion mais que tout est passion en vous, à commencer par vos activités professionnelles? «Je dirais en effet que je suis passionnée et je m’implique passionnellement dans Lilith Project. Pour l’anecdote, je vous dirai aussi que j’ai une vraie passion pour les produits bio. Depuis une vingtaine d’années, je me fais livrer des fruits et légumes exclusivement bio. Nous ne consommons que cela à la maison. Alors, lorsque je suis en déplacement, à New York cet été par exemple, je trouve que la salade n’a pas de goût…(rires). Mais si je me sens bien, il n’y

a rien à corriger, tout cela est instinctif. C’est seulement lorsque quelque chose dérange et qu’il n’y a plus d’harmonie que je corrige. Quel est votre parfum préféré? «Eau d’Issey, depuis de nombreuses années. Quel est, des cinq sens, celui qui vous guide le plus? «L’odorat. Je sens lorsqu’il y a rupture de l’harmonie. Lorsque tout va bien autour de moi, je n’ai pas de signal. Mais en réalité, les cinq sens fonctionnent instinctivement pour dénoncer un éventuel déséquilibre. Quel est votre auteur préféré? «Hermann Hesse. Votre vin préféré? «Je ne bois pas (rires). Votre compositeur préféré? «Mozart. Vous aimez la vie? «Oui, car elle est beaucoup plus simple qu’on ne le pense». || Propos recueillis par Jacques Demarque

Quatre «Visionaire» coup de cœur

Love Retour aux sources pour le n°38, réalisé en collaboration avec Tiffany. Protégé par une délicate boîte, un livre unique, romantique et secret dans lequel chaque page est une facette de l’amour, un monde de souvenirs.

Magic Délicatesse du pendentif créé pour le centième anniversaire de Van Cleef et Arpels, c’est l’édition n°48. Enchantement et magie de 25 photos signées de grands noms qui prennent vie en fonction de l’angle de vue.

Play Pour ce «Visionaire» n°39, seize artistes ont pris leurs appareils-photo ou ordinateurs pour créer des films originaux sous forme de petits livres qui, rapidement feuilletés, restituent le mouvement.

Touch En souvenir du 75e anniversaire du designer et fourreur italien Fendi, toute une boîte de collages ou impressions sur carton et… une douce fourrure. Collections secrètes. Souvenirs d’enfance. Le passé et le futur.


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Précieuse édition Pour la cinquième année consécutive, Sisley crée pour son parfum, l’Eau du soir, une édition exclusive, qui sera limitée à 5.000 exemplaires à travers le monde. Cette année, pour les fêtes de fin d’année, le rouge écarlate et l’or métallisé vont habiller de leur robe flamboyante, le flacon de l’Eau du Soir Hubert Isabelle d’Ornano. Les notes de mandarine, pamplemousse, seringa, jasmin, Ylang Ylang, musc ou ambre seront emprisonnées dans le célèbre flacon taillé en cristal, qui pour l’occasion prend des allures de lingot d’or. Le flacon est coiffé d’une sculpture créée par l’artiste polonais Bronislaw Krzysztof, d’une couleur rouge profond rappelant celle du rubis. Le précieux liquide et son amphore sont présentés dans un coffret rouge splashé d’or. Précieux et éphémère, il souligne une fois de plus le succès de cette fragrance fleurie chyprée si féminine.

Ce précieux temps Toujours très attendues, les collections de montres Dolce&Gabbana ne dérogent pas cette année encore à la règle de l’exceptionnel. Les couleurs, les formes et les matériaux offrent des lignes dont le mot d’ordre est l’éclectisme. D&G Time a combiné, cette saison, l’ Old School avec le style futuriste, le classique et le glamour. Le modèle Jaws est, quant à lui, bien plus qu’une simple montre. C’est un véritable garde-temps luxueux, tout à fait destiné à celles qui sont sans cesse à la recherche de la nouveauté. Son bracelet peut être personnalisé avec des inserts en cuir imprimé, il dispose d’un fermoir à poussoir avec un logo D&G serti de strass. Rigide, il est en partie recouvert de cuir imprimé serpent. Le fermoir se dissimule derrière le grand logo vintage D&G pavé de strass Swarovski. À mi-chemin entre la montre et le bijou, Jaws propose également une manière révolutionnaire de lire l’heure, car son boîtier est orienté sur le côté du poignet. Un véritable must-have pour la saison à venir.

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Look at my ring, dear! Il y a des bijoux qu’on prend plaisir à additionner à d’autres bijoux, pour créer l’événement. On superpose, on mixe, le vrai avec le faux, on s’invente le style qui va avec ce joyeux mélange de breloques et de colifichets. Bien. Ludique. Il y a cependant des moments dans la vie d’une femme qui n’appartiennent qu’à un seul bijou, une sorte de prince de harem. La bague Pin Up de Pomellato en fait partie. On la voit, on la remarque, on s’interroge…et c’est tant mieux. L’important est qu’on en parle, non? La nouvelle collection Pin Up créée par le bijoutier italien Pomellato est tout simplement sublime… pour celles qui osent les bagues cardinales. Glamour dans sa monture en or rose et griffes en or blanc, elle se pavane avec grâce et volupté dans des reflets subtils de cristal de roche taillé en cabochon et des petits rubis pour la couleur et le style. La femme qui portera ce bijou ou qui aura le plaisir de se le faire offrir pour Noël par son Prince Charmant portera à son doigt la bague des fées, divine, irréelle. Un conseil: elle est tellement belle, portez-la seule, cette merveille. Ce serait dommage de faire planer le doute…


Odyssée amoureuse Présente dans l’univers de la mode depuis 1881, la maison Cerruti a gardé depuis ses débuts la même philosophie: garder en point de mire les évolutions permanentes en conservgardant toujours un esprit avant-gardiste. Toujours bien ancré dans son pays d’origine, l’Italie, Cerruti est aujourd’hui un haut représentant de la mode intemporelle, élégante, s’adressant sans distinction d’âge aux hommes et aux femmes soucieux de leur apparence. La maison sait à chaque saison présenter des collections luxueuses, classiques, mais teintées de modernité, pure et cosmopolite. Aujourd’hui, l’authentique design italien s’associe à la plus pure qualité suisse et donne naissance à de nouveaux modèles de montres Cerruti 1881, pour hommes et femmes. Des versions masculines avec des chronographes pour lui et des montres à quartz pour elle. L’Odissea Donna arbore un boîtier en acier, une boucle déployante, identifiés Cerruti, une glace minérale, un bracelet en tissu rose et un cadran nacré orné d’un petit cœur. Elle se décline également en un modèle disposant d’un bracelet en acier sur un cadran noir.

Sous le charme Dior fait de ce Noël un rendez-vous incontournable. La gamme de produits ultra-précieux va donner l’occasion aux femmes espiègles de jouer de tous leurs charmes et d’enchanter les sens. Un accessoire de maquillage, un bijou de sac, un porte-bonheur..… Le Dior Pretty Charms est tout cela, et plus encore. Directement inspiré de la collection de bijoux de la maison, il fait battre les cœurs cadenas dans un nuage de pampilles Swarovski, serti de perles cristallines. Le petit cœur renferme un secret: un rouge à lèvres et un gloss pailleté coordonnés pour une bouche ultra-brillante et glamour. Un amour de raffinement à accrocher à son sac, par exemple, grâce à sa chaîne en argent. Afin de prolonger encore le charme du maquillage du nouveau look Noël, Dior a pensé au parfum. Dans une envolée fraîche et scintillante, avec ses notes de Mandarine d’Italie, de jasmin d’Égypte, ou de Rose du Maroc, Midnight Charm est un délice sucré glacé à déguster sans retenue. Jeux de rose et de miroir argenté, le flacon est en forme de boule où des hublots de verre laissent transparaître la tendresse rose du parfum. Du glamour à l’état pur.

Confortablement chic Cet hiver, Zadig & Voltaire créent les ballerines «plus que pliables», en cuir souple. Ultra-confortables, elles se déclinent dans trois coloris irisés. Histoire de faire une pause entre deux marches perchées sur des talons, Zadig et Voltaire lancent cette saison, les ballerines Foldablepumps. Ultra-pratiques, elles s’emmènent partout, et se glissent facilement dans un sac à main ou encore un sac de voyage. Hyper légères, et ludiques, elles se rangent dans leur petite housse transparente et se cachent dans un tiroir de bureau et lorsque l’on s’accorde une pause. Rebelles et chics, les Foldablepumps, elles permettent de se détendre quelques heures avant de s’élancer en talons dans les rues des villes. www.zadig-et-voltaire.com

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Janne Saarikko, friendly Finnish founder of Ekana Innovation and editor of Design Finland. "Minäkin luen PaperJamia Helsingissä!" – Finnish

T R AV E L L I N G

Helsinki – a city for all seasons Expect the unexpected when this month’s travelling guest, design crazy Janne Saarikko, proposes Finnish fun from a private shopping apartment to a bar completely made out of ice.

How much do you know about Helsinki? It is a little out of the way for many travellers, but that’s exactly its appeal. It is both unique in its culture and a world-class cosmopolitan city with plenty to offer. This month we are offered a tour by Janne Saarikko, founder and business creative of Ekana Innovation (www.ekana.fi), “a company specializing in creating first-in-the-industry business and marketing solutions.” He is also the editor of Design Finland – Finnish Design web publication (designfinland.blogs.com). Janne has been involved with exclusive marketing activities around the globe for over 15 years, serving successful companies such as Creative Labs, Bates Advertising, Saatchi & Saatchi, Toptronics and Direction Helsinki. Currently, Janne is involved with Finnish design companies promoting their products internationally, creating a new business concept for the construction industry and studying new methods to promote the Helsinki design scene internationally. Yet with his busy schedule, he is happy to propose some sites and sounds of Helsinki and his keen eye for design is evident in his recommendations. Oh, and like most Finns he enjoys hockey. “The Finnish National Hockey League is considered to be one of the best leagues in the world. Maybe the best ice hockey games in Europe,” he boasts. Let’s start with his favourite place to take a walk, the Carusel Café (Havstranden 10, + 358 (09) 622 45 22, Merisatamanranta 10, carusel@carusel.fi), an excellent seaside café 184

in the southern tip of Helsinki. There is free parking, free wireless Internet, great coffee and great food. “You can enjoy the open fireplaces and art exhibitions on the walls while being only 10 meters from the sea in the small boat harbour.” During the summer, this is a very popular summer terrace, and in the wintertime there are jazz concerts. Janne highly recommends taking a seaside walk to/from the Carusel Café “You won’t be the only one.” Janne also praises Hakaniemi closed market and Hakaniemi market place (www.hakaniemenkauppahalli.fi). “These are the best places for an authentic Finnish food shopping experience in Helsinki.” Situated side by side, they provide all the best food for professional chefs as well as home culinarists. “The soup bar in the closed market offers the best soups in the city!” For culture Janne recommends the “freshly” opened cultural complex in Espoo, just a

15 minute drive from downtown Helsinki. “At WeeGee you can visit five great museums with one ticket, including EMMA (Espoo Museum of Modern Art – maybe the best of its kind in Northern Europe), Espoo City Museum, the Finnish toy museum, the Finnish Museum of Horology (timepieces) and the Helinä Rautavaara Museum.) For shopping aficionados, a highly unusual concept is Ivana Helsinki private shopping (Franzeninkatu 21 A 7, www.ivanahelsinki.com or pirjo@ivanahelsinki.com). It is said that Ivana Helsinki clothes have “a soul of their own”. The famous Finnish designer, Paola Suhonen, transformed her previous apartment into a private shopping place. “Anyone can get a key and visit this home full of Ivana Helsinki products. Anytime, privately,” says Janne. There’s a sales person present part of the week (Wed-Fri 12 -6pm and Sat 12-4 pm) and at those times the store is open to anyone. (The only trick is to


©Shirin Neshat

©Korjaamo Culture Factory

Royal Doors with Apostles Peter and Paul. 16th century© St Paul´s Monastery, Mount Athos

Korjaamo Culture Factory Open Stage on Saturdays “only open stage music venue in Helsinki” www.korjaamo.fi info@korjaamo.fi

WeeGee House Shirin Neshat: The Secret of the Veil “A great Iranian artist” 13.10.06 – 07.01.07 Tapiola. Ahertajantie 5, Espoo Info: +358 (9) 81 63 18 17 www.weegee.fi

Helsinki Documentary Film Festival DocPoint – 6th Edition 24-28 January 2007. Featuring Mexico and Denmark Largest documentary film festival in the North www.docpoint.info

Arctic Icebar at Uniq Yliopistonkatu 5 +358 (0) 92 78 18 55 Wed-Sat. 11 pm-4 am www.uniq.fi

The Finnish National Hockey League Two local teams www.jokerit.com www.hifk.fi Games and tickets www.lippupalvelu.fi

call a mobile number to get into the second floor apartment). While you are out strolling about the city trying to find Suhonen’s apartment, why not visit Sokos Hotel Torni (Yrjonkatu 26, Helsinki, +358 (0)2 01 23 46 00, www.sokoshotels.fi) which Janne jokingly calls the first “skyscraper” in Helsinki. “From its top floor bar Ateljee you can see all over the city,” he says. Centrally located, Hotel Torni is one of Helsinki's most stylish buildings. The building also has an historical importance, as the Russian members of the post-WWII Security Commission were accommodated here. And if shopping is your thing, the hotel is close to the Forum Shopping Centre (Oy City Forum Ab, Mannerheimintie 20 A, + 358 (09) 565 74 50 www.cityforum.fi), Stockmann Department Store (Aleksanterinkatu 52 B, +358 (9) 121 51, www.stockmann.fi) and many restaurants, nightclubs and cafés. The hotel also has four saunas, and hey, you are in

Finland so why not indulge? You could also choose Hotel Torni for your stay. “A special feature is the restrooms,” says Janne, “From which you will get a very nice view as well.” Intriguing… Isn’t it nice to know that there are still unique places in the world that offer one-of-a-kind experiences? When asked what is special about Helsinki, Janne says that it depends on the season. “Helsinki is so different in summer and in winter. Some of the sites I am suggesting are based on the winter season, but in the summer there would be much more to do in nature, being outdoors and enjoying summer events and festivals.” The good thing about people from northern countries is that they do not huddle inside but get out and enjoy the cold weather. Janne offers up two pure Finnish experiences. Jääpuisto (+358 (0) 40 07 736 61, www.jaapuisto.fi) is the city centre skating rink. “Just like Rockefeller Plaza in New York but bigger.” It is a 52 x 24 metre skating area with a café and

Photo: Juho Heikkinen

©DocPoint Film Festival

Helsinki City Art Museum Athos- Monastic Life on the Holy Mountain 18.08.06 – 21.01.07 Tue-Sun 11 am – 8.30 pm Closed Mon, Salomonkatu 15 Tel: +358 (9) 31 08 70 01

skate rental right next to main railway station. The rink is open from November to March. Lastly, Janne says that if you want to do something really cool, go visit the The Arctic Icebar. Yes, it really is a bar made entirely out of ice! Inside the icebar the temperature is a constant -5C. A warm cape and gloves are provided for visitors. It has to be noted that The Eurovision Song Contest 2007 will be organised in Helsinki. As most people know by now, Finland won the Eurovision Song Contest 2006 with rock band Lordi’s heavy metal anthem “Hard Rock Hallelujah”. Some people love it, some people hate it, but it really is goofy good fun and this year it will take place in a fantastic city to boot! Let’s see. There are two more reasons to visit Helsinki - the famously attractive Finnish men and women. Unfortunately, as nice as Janne is, he cannot offer addresses and phone numbers. Those you have to find on your own. || Mary Carey

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Soyez un Chef avec… Sébastien Perrot (Oro e Argento à Luxembourg), qui nous propose...

...un risotto aux noix de Saint-Jacques et potiron, à la truffe noire du Piémont Ingrédients pour 4 personnes: 12 noix de Saint-Jacques fraîches sans le corail 300 g. de riz «Carnaroli Acquerello» 250 g. de potiron 1 petit oignon ciselé

1 verre de vin blanc sec 1 l. de jus de crustacés 40 g. de beurre 3 cl. d’huile d’olive extra vierge 30 g. de truffe noire fraîche

Ciboulette et persil plat ciselé 20 g. de parmesan râpé Sel, poivre du moulin

Éplucher le potiron. Le couper en petits cubes. Faire suer l’oignon à l’huile d’olive, ajouter le potiron. Cuire pendant quelques minutes. Ajouter le riz. Verser le vin blanc et le laisser s'évaporer. Mouiller à hauteur avec une partie du jus de crustacés. Remuer vivement et régulièrement, à feu doux. Rajouter ensuite du jus de crustacés. Assaisonner les noix de Saint-Jacques, les saisir à feu vif dans une poêle anti-adhésive avec un filet d’huile d’olive. Réserver. Les couper en quatre. Hacher grossièrement une partie de la truffe noire. Ajouter truffe et noix de Saint-Jacques, quelques minutes avant la fin de cuisson du riz. Mélanger. Laisser reposer puis ajouter le beurre froid en morceaux, le parmesan, les herbes. Bien mélanger. Finir en ajoutant l’huile d’olive. Avant de servir, couper en très fines lamelles le reste de truffe sur le risotto.

Photo: Andres Lejona

Restaurant Oro e Argento Hôtel Sofitel Quartier européen nord Kirchberg (Luxembourg) Tél.: 43 77 68 70 Fax: 42 50 91

Son vin préféré: Un bourgogne, rouge ou blanc Son restaurant préféré: Les Roses, à Mondorf-les-Bains

à table: Pour un évènement qui n'a lieu que tous les quatre ans, l'Expogast (Salon International de la Gastronomie) a su s'imposer comme un rendezvous incontournable. Un vrai succès public, avec près de 40.000 visiteurs, sans doute attirés par la Culinary World Cup, le vrai moment fort de la manifestation. Plus de 1.000 cuisiniers du monde entier ont proposé plats surprenants et autres desserts savoureux. Les équipes norvégienne et suisse sont les grandes gagnantes, même si le Luxembourg n'a pas démérité. Vivement 2010, en somme! 186

Faites-le savoir autour de vous: Claude Rameau, anciennement au Braustüb'l, accompagné de Rachel, sa discrète épouse, également chef de cuisine, ont repris le Pefferkär. Ce sympathique bonhomme, à la moustache rebelle, distille ses judicieux conseils pour associer bons vins et bons petits plats. Passez par la formule à 30 euros, pour trois plats au choix. Allez-y! De Pefferkär 49 route d'Esch (Huncherange) Tél.: 51 35 75 www.de-pefferkaer.lu

La concurrence se fait rude à Aspelt. T'Scheier et autre Am Kraeltgen n'ont qu'à bien se tenir, le Gout'cci vient d'ouvrir ses portes. À la carte, on retrouve l'ensemble des classiques de la cuisine italienne avec en vedette pizzas et pâtes. La Flush royale propose d'en déguster cinq sortes, pour deux personnes et 40 euros. Le cadre est, quant à lui, plus original et vraiment chaleureux. À vous de voir. Gout'cci 1 Op der Gare (Aspelt) Tél.: 26 67 02 12 www.goutcci.lu

Un peu de sang neuf à Bonnevoie. Salma Noirel et son équipe ont investi les lieux de l'ancien Casa Mia II, pour en faire un lieu charmant et accueillant. En cuisine, le chef d'origine napolitaine, travaille en priorité des recettes d'origine méditerranéenne mais n'hésite pas à piocher dans d'autres patrimoines culinaires. Notons qu'il fait ses pâtes lui-même tout comme les desserts. À découvrir. Il Destino 1, rue Auguste Charles (Luxembourg) Tél.: 26 84 59 89 ildestino@pt.lu


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Hôtel Le Royal • 12 boulevard Royal • L-2449 Luxembourg Tél. +352-24 16 16 1 • Fax +352-22 59 48 www.leroyal-luxembourg.com • reservations@leroyalluxembourg.com


Emmanuel Sarasin (La Lorraine), Jacques Demarque (Explorator)

Charles-Louis Ackermann (Accumalux), Guy de Muyser (Membre du jury du Top 100)

Carlo Schneider (Tailormade), Mike Koedinger (Mike Koedinger Éditions)

Mario Hirsch (Membre du jury du Top 100)

Vanessa Gourdange (Tempo)

Georges Lentz (Brasserie Nationale)

Frédérique Moser (paperJam), Francis Gasparotto (Tempo)

Gary Kneip (SecureIT - Primesphere)

Betty Fontaine (Brasserie Simon)

Jean-Michel Gaudron (paperJam), Jean-Claude Bintz (Voxmobile)

Pierre Gramegna (Chambre de Commerce)

Marie-Jeanne Chèvremont-Lorenzini (PricewaterhouseCoopers)

Bob Kneip (Kneip Communication), Nicolas Buck (Victor Buck Services)

Pit Hentgen (La Luxembourgeoise)

Jacques Santer (Président du jury du Top 100)

Le club paperJam invité par…

L’occasion est belle de réunir autour d’une table ce soir, quelques-uns des acteurs du Top 100 des décideurs économiques les plus influents au Luxembourg. Il est particulier, ce Club, empreint d’un brin de solennité et bien secondé, à cet égard, par la qualité du cadre et, nous allons le voir, par la réussite des accords mets et vins concoctés par notre hôte, Emmanuel Sarrazin. Le ton est donné dès l’apéritif, un champagne Abele brut de belle facture, assemblage de chardonnay, pinot noir et pinot meunier. Les quelques mots de présentation de chacun situent déjà la qualité du débat et l’on s’aperçoit que l’humour et la bonne humeur sont présents. Le succulent amuse bouche prépare les papilles au carpaccio de magret de canard, palet de cuisse confite poêlée. C’est l’occasion de comparer la jeunesse et la fraîcheur du Langue chardonnay Prinsi 2005 au Saint-Véran de Jacques et Nathalie Saumaize la Vieille vigne des Crèches 2004, rond et raffiné. Avec les noix de Saint-Jacques rôties sur un lit de patates douces, à la cuisson précise, le sommelier Romain Deran propose deux viognier. Pour le 2004 du Domaine Rougié à Rieux dans le Minervois, notes de fruits très mûrs et puissance aromatique après une franche et fraîche attaque en bouche. Le 2005 d’Yves Cuilleron se caractérise par une très belle acidité et des notes de pêche. Le carré d’agneau rôti délicieusement rosé, espuma de légumes du sud, compotée de courgette nous amène au Château Puech Haut 2001, assemblage de grenache, syrah et carignan. Ce remarquable vin de pays de l’Hérault, légèrement fumé et notes de fruits confits, révèle une belle longueur en bouche. Nous allons en Bourgogne avec le Gevrey-Chambertin Les Champeaux 1er cru 2002. Puissance et finesse pour ce pinot noir, arômes de cuir et notes de fruits confits. On termine avec le Muscat de Grès St Paul 2005, Languedoc Roussillon, travaillé par passerillage, qui met en valeur la finesse du dessert, crème brûlée au citron vert et gingembre, sorbet chocolat et émulsion de vieux rhum. || Jacques Demarque 188

Photos: Luc Deflorenne

… le Restaurant La Lorraine

Restaurant La Lorraine 7, place d’Armes Luxembourg (Centre-ville) tél.: 47 14 36 fax: 47 09 64 www.lorraine.lu


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Nous avons choisi de la publier chaque mois. La société éditrice de paperJam est détenue indirectement, par une participation excédant 25 pour cent, par Mike Koedinger, éditeur indépendant domicilié au Luxembourg. Le conseil d’administration est composé par Mike Koedinger (président), la société Tempo ainsi que la société Mike Koedinger Management s.à.r.l.

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Le bilan du gouvernement à mi-législature Andres Lejona paperJam – édition janvier 2007 Ce numéro est paru le 8 décembre à 20.000 exemplaires. Il a été édité et imprimé au Luxembourg.

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paperJam février 2007

Dossier: Développement durable

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Le développement durable… vaste sujet, aux multiples composantes, souvent complémentaires, parfois paradoxales. Volontés politiques et stratégies commerciales sont-elles toujours compatibles? Quelles sont les démarches citoyennes en matière d’environnement? Comment décliner le concept en matière de responsabilité sociale et sociétale? Témoignages… Prochaine parution: 26 janvier 2007 Clôture publicité: 12 janvier 2007


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ROBERT GARCIA C O O R D I N AT E U R G É N É R A L LUXEMBOURG ET GRANDE RÉGION, C A P I TA L E E U R O P É E N N E D E L A C U LT U R E 2 0 0 7

1 | Photo Portrait de ma compagne, Colette. 2 | Mon livre de chevet Fernando Pessoa, Le banquier anarchiste. 3 | Mon CD de chevet Beethoven: Violin Concerto, Gidon Kremer, Nikolaus Harnoncourt. 4 | Hippopotame Animal en papier mâché, confectionné par ma fille Nuria pour mon anniversaire. 5 | Plante verte Un Aloe Vera. 6 | Minidiscs Ils ont été enregistrés dans mon studio pour mon émission de musiques du monde Malinyé sur Radio Ara.

Photo: Andres Lejona

Mon bureau

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INDEX

Organisations citées 480 entreprises et institutions ont été citées sur les 196 pages dans cette édition. Les noms de personnes et de produits ne sont pas repris. La mise en gras indique les sociétés et institutions qui sont annonceurs dans cette édition.

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C 194

1,2,3, Go 93 A1 GP Luxembourg 85 ABBL 14, 47, 68 Accor Services 76 Accumalux 188 ACL 85 AC-Nielsen Bases Belgium 101 AddedSense 169 Addedvalue 108 Adecco 68, 149 ADEM 14, 28 Administration de l'Environnement 110 ADR 20, 34 ADT-Center 92 Advantage Communication 108 Agora 108 AIB Vinçotte 101 Ajilon 99 Alcor Bank 48 ALFI 68 Allen & Overy Luxembourg 62, 103 Allied Telesis 88 Amazon 20 Anaf-France 70 AOL 20 APC 88 Apple 20 Aral Luxembourg 60 Aramark 122 Arcelor 20, 72 Arcelor Mittal 38, 52, 72 Arendt & Medernach 62, 103 Ariës 60 Art City 136 Artexis 42 Atos Origin Luxembourg 99 Auchan 70, 114, 136 Audi 59 Audiolux 52 Audit & Compliance 101 Austrian Airlines 173 Avaya 88 Awex 64 Axis 68, 75 Banca Antonveneta 48 Banque Belge pour l’Industrie 79 Banque Bruxelles Lambert 79 Banque centrale du Luxembourg 74, 101 Banque Degroof 12, 84 Banque du Japon 74 Banque Nationale de Belgique 74 Banque Raiffeisen 108 Banque Rothschild 8 Barreau de Luxembourg 97 BCEE 86 BCL 38 Bébé 9 70 Belle Étoile 132 Belval-Plaza 114 Benetton 130 Binsfeld Communication 108 BIP Investment Partners 52 Blancpain 29 Boston Dames 136 Bourse de Luxembourg 52 BPM-Lux 55 Brain & More 48 Bram 130, 132 Brasserie de Luxembourg 103 Brasserie Nationale 188 Brasserie Simon 188 Brown Brothers Harriman 99 BT Infonet 170 Burberry 136 Bureau International du Travail 28 Bureau Paul Laplume 92 Butterfly 130 C&A 70

CA2M 42 Cabinet Assar 110 Cabinet Beiler et François 110 Cabinet du Dr. Becker et Associés 46 Cactus 114 CapDecisif 74 Cape Cod 136 Cape Cod Hommes 136 Casino 2000 Mondorf 57 Casino Luxembourg 84 Caterman 128 Caves Bernard Massard 45, 103 Cegedel 52 Centre de formation sociale Jean-Baptiste Rock 76 Centre européen universitaire de Nancy 95 Centre Syrdallschlass 46 Cetrel 7, 60 CFL 80 Chambre de Commerce 14, 38, 64, 94, 129, 130, 188 Chambre de Travail 38 Chambre des députés 14, 20, 28, 38 Chambre des Employés privés 38, 83 Chambre des Fonctionnaires et Employés publics 20, 38 Chambre des Métiers 14, 38, 92 Chase Manhattan Bank 79 Chauss Expo 70 Chaussea 70 Cité des Sciences 24 Citibank 79 Citroën 10, 49 City Concorde 132 CJCE 97 CK 117 Claude Konrath Immobilier 110 CLC 14, 116, 130 Clearstream 74 Clearstream International 74, 79, 122 Clearstream Services 60 CNA 48 CodaSystems 74 Codex 191 Codic 110 Codiprolux 46 Coeba 110 Color Center 136 Colruyt 114 Comed 108 Commissariat aux assurances 50 Commission européenne 18, 47 Commune d'Esch-sur-Sûre 112 Compass Group 123 Comptoirs des Cotonniers 130 Computacenter 99 Concept Factory 92, 110 Confédération du commerce 130 Conostix 74 Conseil de Gouvernance de l'Université du Luxembourg 24 Conseil de gouvernement 16 Conseil de la Concurrence 62 Conseil de l'Union européenne 20 Conseil d'État 28, 38 Coopers & Lybrand 103 Cora 114 Costantini 99 Cour des Comptes 34, 38 Cour européenne des Droits de l'Homme 62 Crédit Commercial de Mons 79 Creyf's 78 CRP Henri Tudor 56, 89 CSD 110

D

E

F

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H

CSSF 50, 101 CSV 24 CTG 56 Cult 132 Cybercultus 74 Daewoo 70 Datacenter 86 De Witte & Morel 157 Decathlon 70 Déi Lenk-La Gauche 20, 24, 28, 30, 34 Dell Belux 101 Deloitte Luxembourg 99, 101 Delphi 55 Design Austria 108 Dété Publicité 84 Dexia 19, 52, 99 Dexia BIL 99, 128 DFS 112 DG Concurrence 103 Dolce & Gabbana 136 Domaines de Vinsmoselle 73, 108 Donaldson 136 DP 20, 24, 28, 34 DTZ Luxembourg 99 eBRC 60, 68 ECA 57 Economist Club 106 Éditions Saint-Paul 48 Editpress 72 EFA 68 e-Financial Carrers 61 Elly’s Jeans 130, 136 Energie 136 Enron 52 Entreprise des P&T 60, 68, 84, 196 Ernst & Young 110, 145 Esprit 136 Etam 70, 136 État luxembourgeois 14, 24, 38 Étude Bonn Schmitt Steichen 47 Eurest 123 Euroscript 64, 167 Euroscript-Certitude 64 Exit 136 Explorator 188 Faculté de Droit, d'Economie et de Finances 24, 95 Fast 111 Fédération des Artisans 14 Fédil 14 Félix Giorgetti 110 FFCEL 92 Fiduciaire Benoy 71 Fiduciaire Jean-Marc Faber 110 FJD 44 Flandres Expo 42 Foire internationale de Metz 42 Fonds de la dette publique 38 Fonds social européen 76 Forrester IT 74 Fortis Banque Luxembourg 2, 101 Fortis Banque Luxembourg 60 Forworx 99 Foyer 52, 123 Foyer International 103 France 24 60 Franck - Constructions métalliques 99 Fucam 79 Fujitsu Services 44, 121 Fujitsu Siemens Computers 88 Galeries Lafayette 130 Générale d'Optique 70 Gérard Darrel 130 Géric-Carrefour 114 Gifi 70 GL Events 42 Glaverbel 70 GNC 70 Goodyear 124 Gouvernement luxembourgeois 24 Grande Région 38 Groupe Accor 99 Groupe Empain-Schneider 79 Groupe Lagardère 60 H&M 130, 136 H2a 170, 173 Hays 103, 159

I

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Hermes 4 Hitec 60 Hôpital du Kirchberg 46 Hôtel Le Royal 127 Hôtel Mercure Alpha 84 Hôtel Mercure Diamant Anvers 99 HR One 68 Hydrion 70 ICAO 60 ICFO 48, 71 ICT 88 Iddifix 46 Idelux 70 IDS 23, 104 IEE 55 IFBL 44 IGSS 112 Ikea 70, 114 ILA 52 Immobilière Frey 70 Immochan 70 Imprimerie Centrale 84 Imprimerie Victor Buck 109 Index2007 96 Inditex 130 Infonet Luxembourg 170 Inspection de la Concurrence 62, 103 Inspection du Travail et des Mines 28 Institut du ministère des Finances du Gabon 95 Institut Françoise Clément 189 Institut Milken 95 Interact 167, 170 International Finance Facility for Immunization Company 60 Jennyfer 130 Jigam Strategy 82 Juniper Networks 88 Kaspersky 90 Key Job 74 King Jouet 70 Kneip Communication 188 Konen 132 KPMG 155 La Bourse de Luxembourg 60 La Halle 70 La Lorraine 188 La Luxembourgeoise 133, 188 La Voix du Luxembourg 72 LaCie 88 LCGB 76 Le Monde 72 Le Quotidien 72 Le Royal 187 LeasePlan 60, 151 Leclerc 114 Leroy Merlin 70 Lëtzebuerger Journal 14 Levis 136 Lex&Pit Weyer 108 Lexmark 88 LHI 110 Linklaters & Loesch 110 Little Smets 136 Loft 130 Logitech 88 Lombard International Assurances 103 Lorry-Rail 74 Loterie nationale 6 Luxair 126 Lux-Cantines 124 Luxconnect 20 Luxcontrol 44 Lux-Development 38 Luxembourg 2007 84, 181, 192 Luxempart 52 Luxexpo 42 Luxgaz Distribution 38 LuxGSM 51, 108 LuxTrust 20, 38, 60 Lycée technique Mathias Adam 80 Magic Moving Pixel 103, 172 Manpower 103 Marlboro Classics 130 Massimo Dutti 136 MassMutual Europe 103 Max Mara 130 Mazars 41

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Mediamarkt 114 Mediation 92 Meetincs 47 Merkur 130 MessageLabs 88 Messagerie du Livre 108 Messe Frankfurt 187 Mikado Publicis 108 Mike Koedinger Éditions46, 188 Millenium Advertising 99 Millicom International Cellular 60 Mindforest 168 Ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative 112 Ministère de l'Économie et du Commerce extérieur 20, 62, 92, 103 Ministère de l'Égalité des chances 108 Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche 24 Ministère de l'Intérieur 92, 114 Ministère des Classes moyennes 14, 114 Ministère des Finances 16 Ministère des Travaux publics 30 Ministère du Logement 111 Ministère du Travail et de l'Emploi 28, 79 Miss Sixty 136 Mittal Steel 20, 72 MLQ 46 Möbel Martin 114 Monopol 114, 130 Monster 108, 137 Monster.lu 82 Morgan 130 Morganite Luxembourg 46 Morph4 110 Moskito Productions 108 Mutualité des artisans 92 Napster 20 Natan 136 Netline 172 Nokia 195 Novotel 109 Novotel Bruges 99 Novotel Kirchberg 99 Novotel Mechelen Centrum 99 Novotel Princeton 99 Nvision 108, 171 OAI 108 OCDE 24, 28, 52, 104 Orchestra 70 OTC Asset Management 74 P&T Consulting 84 Packard Bell 88 Paddock 99, 101 Paktel 60 paperJam 64, 82, 107, 188 Paul Wurth 52, 101 Picard 70 Plan K Advertising 46 Pointsec 88 Prada 136 Prada Sport 136 PricewaterhouseCoopers Luxembourg 68, 74, 84, 103, 108, 188 Primesphere 188 Progéna 110 Progress Software 101 Progroup 110 Property Partners 101, 110 Proveco 110 PwC Academy 98 PwC International 103 Quest Market Research 101 Radio Ara 192 Rendez-vous, City Magazine Luxembourg 46 Replay 136 Robert Walters Luxembourg 99, 100 Robin 108

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W X Z

Rose de Claire, design 108 Rotarex 55 Rowlands International 103, 165 Royal Bank of Canada Belgium 79 RTL 86 RTL Group 52, 60 RT-Log 55 RTX 88 Rugmark 108 Sacem 86 Sanichauffer 44 SAS Belux 103 SD Worx 101 SecureIT 188 Sécurité routière 86 SES Astra 125 SES Global 38, 84 Show Room 130 SILEX 88 Simac 91 SIT Group 163 Skype 20 Smets A way-of-Life 130, 136 SNCB 80 SNCI 38, 52, 116 Sodexho 129 Sofitel Kirchberg 99 Soludec 103 Sony Ericsson 33 Soteg 81 Sportfive 60 Statec 34, 112 Stonesoft 88 Sun Microsystems 102 SurfControl 88 Symantec 88, 88 Syndicat des Indépendants et Classes moyennes 76 Tag Heuer 37 Tailormade 188 Tango 60, 67 Tara Jarmon 130 Tati 70 TCS 140 TDK 24 Technoport 74 TEK Distributions 60 TEKTVShop 24 60 Tele2 60 Telindus 89 Tempo 188 The Directors’ Office 52, 85 Théâtre des Capucins 108 Thomson Prometric 74 Todds 136 Tommy Hilfiger 136 Toshiba Information System Benelux 101 Transfair 108 Transitec 55 Tree Top Luxembourg 101 Trésorerie de l'Etat 38 UEBL 34 UEL 14 ULB 95 Union commerciale 130 Universal Music 86 Université de Nancy II 95 Université du Luxembourg 24, 72, 95 Uptrace 92 Utopia 113 u-Trust 60 Vectis 145 Verizon 69 Victor Buck Services 188 Vidale-Gloesener 108 Ville de Luxembourg 46, 55, 84 Ville d'Esch-sur-Alzette 74 Voxmobile 86, 108, 188 WPR 86 Xerox 88 Yoake 177 Young Fashion 132 Zara 130, 136

Prochaine édition: 26 janvier 2007 Pour contacter la rédaction: press@paperjam.lu. Pour la contacter la régie pub: info@tempo.lu.



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