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Carlo Thill (Fortis Banque Luxembourg)

La page BGL se tourne

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DECEMBRE 2005

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édito En couverture Carlo Thill (Fortis Banque Luxembourg) Photo: Andres Lejona

EDITEUR Mike Koedinger Editions S.A. Téléphone 29 66 18-1 Fax 26 18 74 77 E-mail office@mikekoedinger.com Web www.mikekoedinger.com Bureaux 10 rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie Courrier BP 728, L-2017 Luxembourg Directeur de la publication Mike Koedinger mike@mikekoedinger.com Administration Stephanie Simon stephanie@mikekoedinger.com Isabelle Ney isabelle@mikekoedinger.com

REDACTION Téléphone 29 66 18 – suivi par l’extension Fax 29 66 19 E-mail press@paperJam.lu Web www.paperJam.lu Comité de rédaction Eric Chenal (Blitz), Delphine François, Francis Gasparotto (Tempo), Jean-Michel Gaudron, Mike Koedinger, Frédérique Moser, Florence Reinson, Carlo Schneider (tailormade, consultant) Rédaction Jean-Michel Gaudron (-48) jean-michel.gaudron@paperJam.lu Frédérique Moser (-47) frederique.moser@paperJam.lu Florence Reinson (-45) florence.reinson@paperJam.lu Secrétaire de rédaction Delphine François (-29) delphine@mikekoedinger.com Collaborateurs rédactionnels Corinne Briault, Gaël Calvez, Mary Carey, Jacques Demarque, Solène Petit, Jean-Marc Streit, Marc Vandermeir. Photographie Eric Chenal (Blitz), David Laurent, Andres Lejona, Olivier Minaire (Blitz) www.blitz.lu Luc Deflorenne, Véronique Kolber.

PUBLICITE Régie pub exclusive Tempo S. A. Téléphone 29 66 18 – suivi par l’extension Fax 26 29 66 20 E-mail info@tempo.lu Web www.tempo.lu Directeur associé Aurelio Angius (-35) aurelio.angius@tempo.lu Directeur commercial Francis Gasparotto (-33) francis.gasparotto@tempo.lu Chargée de clientèle Vanessa Gourdange (-37) vanessa.gourdange@tempo.lu

Dernière balise avant mutation VOUS TENEZ ENTRE LES mains la dernière édition de paperJam dans sa forme actuelle. Le 9 décembre prochain, votre magazine vous offrira, en effet, un nouveau visage, plus joufflu (la pagination sera augmentée de manière substantielle), avec une place accrue offerte aux photographies et aux illustrations. Il y a deux ans, paperJam avait procédé à un changement majeur d’envergure: un format plus grand et une diffusion triplée, afin de mieux répondre aux attentes du marché et de se positionner comme un média économique et financier incontournable pour la place luxembourgeoise. Soucieux de ne pas nous reposer sur nos acquis et

attentifs aux perpétuels changements de l’environnement dans lequel nous évoluons, nous avons pris le parti de procéder à un nouveau lifting qui sera, sous certains angles, spectaculaire, mais ne remettra nullement en cause notre philosophie et notre volonté d’offrir un éclairage différent et pertinent sur l’actualité qui nous entoure. Une actualité dont on attend qu’elle prenne une tout autre tournure, maintenant que le pays est «débarrassé» des entraves qu’ont pu représenter, à des degrés divers, les échéances électorales de juin 2004 et octobre 2005 ou encore la très éprouvante présidence du Conseil de l’Union Européenne.

Savoir se remettre en question et bousculer ses habitudes ne doit pas non plus être considéré comme un événement exceptionnel. De nombreux médias, notamment en France (les quotidiens Le Figaro, Le Monde, Libération ou l’hebdomadaire L’Express, pour ne citer que les plus récents), mais aussi chew nous, avec D’ Wort, ont aussi suivi cette tendance qu’il convient plutôt de considérer, avant tout, comme une marque de respect vis-à-vis d’un lectorat toujours plus exigeant. Apporter le meilleur de nousmêmes pour vous satisfaire répond, donc, tout simplement, à une démarche naturelle que nous entendons évidemment continuer à adopter en toutes circonstances. La rédaction

PRODUCTION Directeur artistique Guido Kröger (xGraphix) www.xGraphix.lu Graphisme Elisa Kern, Marco Gouverneur, Kathrin Köhler, Marc Berens pour xGraphix www.xGraphix.lu Impression Victor Buck www.victor-buck.com

Attentif aux changements de l’environnement dans lequel il évolue et par souci de répondre au mieux aux attentes de son lectorat, paperJam a pris le parti de procéder à un nouveau lifting.

DIFFUSION PaperJam est diffusé à 20.000 exemplaires par édition. paperJam pour vos clients ou vos salariés? Francis Gasparotto (-33) francis.gasparotto@tempo.lu Abonnements par virement au compte BCEE IBAN LU 87 0191 655 8851 4000 des Mike Koedinger Editions SA. Standard: 10 numéros/an: 40 €. 3 x 10 numéros/an: 80 €. Tarifs internationaux et formules grand volume sur simple demande. Diffusion en kiosque Messageries Paul Kraus

© Mike Koedinger Editions S.A. Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur.

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ACTUALITE Fin de parcours pour Supercard?

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ACTUALITE Le rapport du médiateur Fischbach

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LUXEMBOURG

10 | «Un véritable projet d’entreprise»

36 | «Mon rapport va faire du bruit et je compte en faire encore plus» Marc Fischbach

À compter du 21 novembre, la Banque Générale du Luxembourg aura vécu, faisant place à Fortis Banque Luxembourg. Une petite révolution sémantique qui va bien plus loin qu’un simple changement d’enseigne…

actualité

réclame des audits dans les administrations publiques et souhaite une extension de ses prérogatives aux officiers publics.

41 | Picture report Le recyclage des emballages

20 | La qualité à tout prix

Même si certains projets, comme la cité policière ou la bibliothèque nationale, seront reportés de quelques années, le gouvernement ne réduit pas pour autant ses investissements publics, au contraire.

Le concours d’idées d’urbanisme pour le quartier de la gare a fait rimer qualité de ville et qualité de vie.

8 | Les syndicats se font prier Le ministre du Travail attend avec impatience les propositions du LCGB et de l’OGBL sur le maintien de l’emploi. À défaut, il pourrait agir seul. En attendant, tripartite et comité de l’emploi s’enchaînent. 60 | Victor Media Awards: le palmarès Pas de grand vainqueur, la cérémonie a récompensé cinq agences de publicité différentes sur les quinze nominées.

62 | Casiers judiciaires Le club des cinq 42 | Les investissements publics se poursuivent

22 | Faire quai commun entre gare et ville

La page BGL se tourne

a dix ans

ENTREPRISES L’édition 2005 du Prix Luxembourgeois de la Qualité a récompensé, entre autres, Siemens et l’Hôpital du Kirchberg.

EN COUVERTURE

36

44 | Accord de coalition bleu-vert à Luxembourg Paul Helminger (ré)conforté

GRANDE REGION 64 | Un portail culturel pour la Grande Région «Plurio.net», le portail de la Grande Région, va entrer en phase de tests. Lancement officiel prévu dans un an.

46 | Quinze ans dédiés à l’art… chitecture

66 | Développement durable et rentabilité: la preuve Recybois

L'OAI ne ménage pas ses efforts, qu'il retrace dans un ouvrage, pour accroître l'influence de la profession et améliorer la perception que le grand public se fait d'elle.

Le Groupe Paletteries François et Idelux partenaires dans une première. Avec efficacité économique et nouveau combustible à la clé.

50 | Le goût des sciences Le système éducatif

68 | Vallée de Poix Un village très ambitieux

luxembourgeois suscite-t-il des vocations scientifiques? Le professeur et docteur Claude P. Muller, de l'Institut d'Immunologie, reste pour le moins sceptique...

RENCONTRE

30 | Incontournable BlackBerry

52 | L’étudiant, une main-d’œuvre comme une autre Environ 16.000 étudiants ont

70 | «Il ne faut pas croire qu’il faut tricher pour réussir en affaires»

Tango et LuxGSM viennent de commercialiser cette technologie sans fil. «Pour répondre à une forte demande», expliquent-ils. Voxmobile, de son côté, ne ménage pas ses critiques.

occupé un job d’été en 2004. Avec le développement de l’université, ce chiffre devrait progresser dans les années à venir. La problématique des étudiants non communautaires est sur le point d’être réglée.

Abbas Rafii est à l’origine d’Ireco Trading and Production, société basée à Steinsel. Spécialisée dans la pistache et autres noix, elle a réussi le pari de pénétrer le marché européen.

32 | Supercard Fin de parcours?

54 | Se mettre au vert pour ne plus broyer du noir Le prix des produits pétroliers ne

34 | RTL-TVI Ancrage respecté ou loi contournée?

cesse de flamber. Mais il existe des solutions alternatives moins chères et moins polluantes.

24 | Thiel Logistik L’heure de la relance 26 | Picture report Triple actualité pour NRG Luxembourg

28 | CEL: la réussite de l’adaptation au marché Le Comptoir Électrotechnique Luxembourgeois vient de fêter ses soixante ans. En engrangeant les atouts d’avenir.

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PLACE FINANCIERE P. Maystadt et l’intégration des marchés

DOSSIER

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Immobilier

PLAYTIME

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Michel Merle, amateur de vins

PLACE FINANCIERE

COMMUNICATION

134 | François Biltgen Measuring Effectiveness

74 | «L’intégration ne constitue pas un but en soi» Aux yeux de Philippe Maystadt,

96 | Nouvelles campagnes

136 | A non-pacifist for peace… At the 7th

le président de la Banque Européenne d’Investissement, l’intégration des marchés financiers ne constitue qu’un des éléments devant permettre d’améliorer le bien-être des citoyens européens.

97 | Business Web Directory

Dexia BIL Repères conference, Madeleine Albright, ex“Madam” Secretary of State under the Clinton adminstration, spoke about her experiences and her world view.

98 | Espace MarkCom Maquillage loupé 138 | Is globalisation good for us?

80 | L’union fait la force Plusieurs cabinets de

dossier

conseil se sont regroupés au sein du Groupement d’Intérêt Economique Interatoz pour gagner en efficacité.

IMMOBILIER

82 | Luxembourg Financial Forum

100 | L’horizon reste clair Bien que le taux

Ambitions internationales

de surfaces inoccupées ait atteint un niveau record, près de 7%, le marché de l’immobilier de bureaux poursuit sa croissance.

MON ARGENT 84 | L’optimisation fiscale en toute légalité Pour optimiser leur fiscalité, les entreprises ont de multiples ressources, selon Frédéric Feyten, du cabinet Nautadutilh.

ressources humaines

112 | Une vision d’avance Un projet immobilier réussi répond précisément aux besoins actuels et futurs de ses occupants… même lorsque ces derniers ne sont pas connus!

Martin Wolf spoke to the Luxembourg Oxford Society (who graciously invited Cambridge grads as well) on globalisation and the Rhineland model.

case study 140 | Affaires de voyages Indispensable pour bon nombre d’entreprises, le voyage d’affaires nécessite une organisation sans faille. Chez Goodyear Luxembourg, environ 6.000 déplacements sont organisés chaque année.

118 | Résidentiel vs. Bureau: une question, d’équilibre Le marché résidentiel

142 | «Quels sont les paramètres incontournables à prendre en compte pour la bonne réussite d'un voyage d'affaires?» L’avis de cinq professionnels.

souffre toujours d’une pénurie de l’offre. Savoir trouver un juste équilibre avec le développement du marché de l’immobilier de bureaux fait partie des défis à relever.

playtime

86 | Who's who: départs et arrivées dans les entreprises luxembourgeoises.

128 | Investissements sans frontière

90 | Sondage monster.lu / paperJam

Le Luxembourg compense les limites naturelles du marché local de l’investissement immobilier par un savoir-faire qui en fait une plate-forme européenne de référence

À la recherche de l’intégration

outils IT&TELCOS 92 | Réseaux, câblages, routers 92 | L'actualité des produits

international communities 132 | Been There, Done That Ties van der Laan, business coach, speaks to paperJam about his “personal passion in life for the last 7 years - trying to close the gap between investors and entrepreneurs”.

146 | «Dans un petit village du Gard, un vieux moulin entouré de vignes…» La Provence, le soleil, le grand air, une petite église fortifiée au cœur du village, une passion pour Michel Merle, cet ingénieur du vivant.

148 | playtime design, art, techno, expos, luxe, resto news, recette. 152 | Le club paperJam invité par... Le Restaurant Yves Radelet 154 | Le chiffre du mois, par Carlo Schneider paperJam décembre 2005 07

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La MINI Cooper S a des petits côtés humains. Elle veut souvent tester ses limites. Voir jusqu’où elle peut aller. Allez, avouez : vous, que feriez-vous avec 170 cv sous le capot ? Et avec six vitesses, boîte manuelle ou steptronic ? Et avec une tenue de route surclassant celle d’un kart ? Vous êtes curieux ? Ça aussi c’est humain. Surfez sur MINI.lu ou passez chez votre concessionnaire MINI. Et n’oubliez pas de rester sage. Let’s MINI.

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Carlo Thill: «Nous sommes fiers de ce que nos prédécesseurs et collaborateurs ont réalisé au cours des décennies passées».

Un véritable projet d’entreprise À compter du 21 novembre, la Banque Générale du Luxembourg aura vécu, faisant place à Fortis Banque Luxembourg. Une petite révolution sémantique qui va bien plus loin qu’un simple changement d’enseigne… LORSQUE LE SOLEIL SE LÈVERA SUR LES hauteurs du Plateau du Kirchberg, en ce lundi 21 novembre 2005, le décor aura légèrement changé. Il ne s’agit évidemment pas d’un nouvel immeuble qui aurait soudainement jailli de terre, mais, en l’occurrence, du changement d’enseigne d’un des bâtiments les plus représentatifs de ce quartier d’affaires de Luxembourg et qui est loin de passer inaperçu: celui de la Banque Générale du Luxembourg. Depuis 1995, le nom de la banque s’étalait en lettres bleues sur le fronton de ce monstre de béton et de verre. Place désormais à la couleur rouge de Fortis Banque Luxembourg (à ne pas confondre avec Fortis Bank Luxembourg, nom donné en janvier 1997 à la Banque UCL, suite à l’intégration de l'ex-banque des cheminots luxembourgeois au sein du groupe Fortis, puis fusionnée par absorption par la BGL fin 2001…). Voilà donc une page de l’histoire de la place financière du pays qui se tourne. Une de plus. Il y avait déjà eu la Banque Internationale à Luxembourg, bientôt cent cinquantenaire – la plus ancienne banque du pays – devenue, en mai 2000, Dexia Banque Internationale à Luxembourg (Dexia-BIL en

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abrégé). Il y avait eu aussi le Crédit Européen, créé à Luxembourg en 1960 et qui a carrément disparu de la circulation, en avril 2003, suite à son intégration au sein du groupe ING. Le passage de BGL en Fortis Banque Luxembourg n’a évidemment rien de surprenant en lui-même. Il était, forcément, dans l’air du temps depuis mars 2000, lorsqu’au terme d’une offre publique d’échange lancée par Fortis sur l’ensemble des actionnaires, le niveau de participation du bancassureur d’origine belgo-néerlandais avait été porté de 53% à 97,73%. À cette époque-là, l’opération faisait de la BGL, en quelque sorte, le bras armé du groupe Fortis pour les activités de private banking, de gestion d’actifs et de banque électronique. Il n’était alors pas formellement question d’un quelconque rebranding de cette amplitude-là. Mais entre-temps, la donne a changé. «Nous faisons de toute façon partie d’un groupe et, en général, dans 99,9% des cas, les enfants prennent les noms des parents», sourit Carlo Thill, président du comité de direction de la banque, qui justifie le timing de ce changement d’enseigne par les orientations stratégiques prises par Fortis en début d’année.


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HISTOIRE

BGL: les principales dates C’est le 29 septembre 1919 que la Banque Générale du Luxembourg a vu le jour, fondée par la Société Générale de Belgique, en partenariat avec des entreprises et des hommes d’affaires venant de Belgique, de France et, évidemment, du Luxembourg. Le siège social se trouvait de l’autre côté de la frontière, à Arlon, et le bureau central à Luxembourg, d’abord à la rue Genistre, puis, dès 1921, rue Aldringen. Il faut attendre 1935 pour que le siège social de la banque soit définitivement établi au Luxembourg. En un peu plus de 25 ans, la BGL s’est déjà solidement implantée dans le pays, mais également dans la Grande Région. Elle dispose notamment d’une importante succursale à Metz et d’autres bureaux à Thionville, Audun-le-Tiche, Carignan et Hayange. Si les activités de la banque ont été progressivement recentrées sur le Grand-Duché, elles vont à nouveau se développer à partir des années 60, la BGL prenant davantage partie dans les transactions financières internationales, devenant ainsi un des principaux prestataires de services de la Place sur les marchés internationaux des crédits et des obligations. En 1969, la banque crée une salle des marchés puis ouvre, successivement, des agences en Italie (Milan), à Hong-Kong et en Allemagne (à Francfort), avant de fonder, en août 1982, la Banque Générale du Luxembourg (Suisse) S.A. 1984 marque un tournant important dans l’histoire de la BGL, avec une introduction en Bourse à Luxembourg. La première cotation aura lieu le 29 novembre, au cours de 5.400 LUF. Très vite, le titre sera repris dans l’indice de référence de la Bourse luxembourgeoise. En 1997, la banque fera également figure de pionnier en étant une des premières à lancer, au Luxembourg, un site Internet dynamique. Le tournant de l’histoire récente de la BGL intervient en février 2000, avec le lancement, par Fortis, d'une offre publique d'échange sur l'ensemble des actions en circulation de BGL, portant ainsi sa participation à près de 98%. Depuis, la banque n’a cessé de poursuivre sa stratégie de développement commercial au sein de la Grande Région, concrétisée, notamment, par l’ouverture d'un business center à Trèves-Sarrebruck, qui rejoint sur la liste ceux de Metz et de Strasbourg. La BGL obtiendra, en 2003 et en 2004, le titre de «Best Bank in Luxembourg», attribué par trois magazines financiers internationaux (The Banker, Euromoney et Global Finance). Une récompense encore confirmée en 2005 de la part du magazine Euromoney. J.-M. G.

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Carlo Thill: «Un changement de nom ne signifie en rien une perte d’identité. Le groupe a parfaitement respecté et respecte encore la qualité des gens qui travaillent dans cette entreprise ».

Dans un premier temps, le groupe belgo-néerlandais a tenu à uniformiser sa présence aux quatre coins de la planète. Selon les pays, sa présence est, en effet, concrétisée au travers différentes appellations, comme MeesPierson pour ce qui est de l’activité de banque privée. «Travailler avec deux marques différentes sur un marché aussi petit aurait été mal perçu et mal compris par la clientèle», estime Carlo Thill, qui ne cache pas que la volonté première du groupe est de pouvoir capitaliser sur son propre nom. Du reste, les investissements ont été prévus en conséquence et c’est le Luxembourg qui sera parmi les premiers à en bénéficier. «Il était important d’être rapide dans ce dossier, témoigne Kik Schneider, directeur marketing et coordination commerciale à la BGL. Cela nous a pris six mois de préparation pour mettre tout cela en œuvre».

5 millions d’euros investis Ces derniers mois, les campagnes de communication menées par la Banque Générale du Luxembourg avaient été moins intensives, en prévision du rush qui accompagnera, en toute logique, le rebranding. Une opération pour laquelle les dirigeants de la BGL n’ont pas voulu attendre le 1er janvier pour la mettre en œuvre, afin de ne pas noyer la campagne d’information dans l’océan de promotions de Noël. L’investissement global pour ce changement d’enseigne est de l’ordre de 5 millions d’euros. Un montant qui inclut la réédition de quelque 200.000 brochures et dépliants en plusieurs langues, une

campagne de communication intensive, menée avec Mikado Publicis, le changement d’une quarantaine d’enseignes sur le fronton du siège et des agences – les anciennes seront recyclées – mais aussi les coûts internes liés aux travaux des équipes informatiques, du marketing ou des différentes business lines. Certains projets internes ont également été décalés dans le temps afin de faire en sorte que ce changement d’enseigne se passe dans les meilleures conditions possibles. Pour autant, on ne se dirige pas vers un grand autodafé. Pas question, ainsi, de brûler tout ce qui a contribué, depuis 1919, au développement historique de cette institution qui apparaît au sommet de toutes les classifications établies par l’ABBL. Dans la dernière version reprenant les données 2004, la BGL apparaît ainsi au premier rang en termes d’effectifs employés (2.484 au 31 décembre 2004), de capitaux propres (2,83 milliards d’euros), de dépôts clients (19,58 milliards d’euros) et de résultat net (424,04 millions d’euros), et au deuxième rang pour ce qui est de la somme bilantaire (avec 37,3 milliards d’euros). «Tout ce qui sera visible vers l’extérieur sera Fortis Banque Luxembourg, mais il pourra toujours rester dans des clubs sportifs des panneaux ou des parasols BGL. Il n’y aura pas de mouvement destructeur de toutes ces reliques du passé», confirme M. Schneider. «Nous voulons aussi montrer à nos collaborateurs que nous sommes fiers de ce que nos prédécesseurs et collaborateurs ont réalisé au cours des décennies passées», complète Carlo Thill, qui rappelle que depuis 2000, date du passage sous bannière Fortis, la


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banque a plus que doublé son bénéfice: de 205 millions à 424 millions. «C’est quelque chose qui peut rendre fiers nos collaborateurs et qui constitue une preuve de plus leur montrant que le choix de Fortis n’était pas si mauvais que ça jusqu’à présent… Mais il n’est pas question de faire table rase du passé. Bien au contraire, nous construirons sur ce passé».

Adhésion générale

2003 - 20 novembre 2005

1995 - 2000

1991 - 1995

1988 - 1991

1919 - 1969

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La prise de participation quasi totale de Fortis dans le capital de la BGL n’avait, en effet, pas nécessairement ravi tout le monde en son temps. On se rappelle ainsi des départs successifs, en 2000, de Paul Meyers, alors administrateur délégué de la BGL, puis d’Alain Georges, qui occupait le siège de président du comité de direction de la Banque depuis 1987 et Ernest Cravatte, autre membre du comité de direction. L’éventuelle perte de l’identité luxembourgeoise de la BGL avait alors été évoquée pour expliquer le départ de ces «dinosaures» de la place financière. Un argument que Carlo Thill balaie sans la moindre hésitation. «Un changement de nom ne signifie en rien une perte d’identité. Après tout, les femmes qui se marient prennent généralement le nom de leurs maris… Dans les organes de direction de la BGL et, désormais, de Fortis Banque Luxembourg, il y a uniquement des gens issus de cette banque. Il n’y a pas eu de parachutage de dirigeants venant de Belgique. Toutes les banques de la place ne peuvent pas forcément en dire autant. Le groupe a parfaitement respecté et respecte encore la qualité des gens qui travaillent dans cette entreprise, étant conscient qu’il valait mieux, en tout état de cause, compter sur des gens qui maîtrisent et qui connaissent le marché… L’identité et la culture d’entreprise est ce qu’elle est…». Le message est clair: ce rebranding n’est pas à considérer comme la simple conséquence – à retardement – de la montée en puissance de Fortis dans le capital de la BGL, mais davantage comme la pierre angulaire de ce que Kik Schneider appelle «un projet commercial très fort». Un projet qu’il a évidemment fallu décortiquer auprès de l’ensemble du personnel pour le convaincre de son bien-fondé.

Depuis 2000, date du passage sous bannière Fortis, la BGL a plus que doublé son bénéfice: de 205 à 424 millions.


Photo: David Laurent

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HISTOIRE

Fortis: les principales dates L’histoire de Fortis et à la fois plus récente et plus ancienne que celle de la BGL… Plus récente parce que ce n’est en 1990 qu’est né le groupe, issu du rapprochement «transfrontalier» entre la compagnie d’assurances néerlandaise AMEV, la banque néerlandaise VSB et l’assureur belge Groupe AG. Plus ancienne, aussi, puisque l’on peut remonter l’arbre généalogique de ses géniteurs jusqu’au début du XIXe siècle… L’origine de VSB Groep remonte, ainsi, à 1817 et celle de AMV à 1847. Quant au Groupe AG, ses origines remontent à 1824… À partir de sa création, l’appétit de Fortis sera insatiable: acquisition, dès 1991, du portefeuille Invalidité et Vie du groupe Mutual Benefit Life Group aux États-Unis et de la compagnie d'assurances néerlandaise Interlloyd; joint-venture avec La Caixa, une des principales banques espagnoles, en 1992, prise d’une majorité de contrôle dans le bancassureur belge CGER en 1993; ou encore absorption de la banque commerciale MeesPierson en 1997. En juillet 1998, Fortis reprend la Générale de Banque en Belgique, vie une offre publique d’achat réalisée en deux étapes et qui lui permet de prendre le contrôle de 98,2% du capital. Un an plus tard, en juin 1999, la Générale de Banque fusionne avec la CGER pour former Fortis Banque. La même année, Fortis conclut le rachat de l'American Bankers Insurance Group, l'un de deux principaux fournisseurs d'assurances liées à des produits de crédit, et de la compagnie d'assurances britannique Northern Star. Le développement outre-atlantique, qui avait également été marqué en 1998 par l'acquisition de John Alden Financial Corporation (fournisseur indépendant d'assurances collectives soins de santé et de services connexes pour les petites entreprises) et de Pierce National Life Insurance Company (entreprise d'assurance funéraire), se poursuivra encore en octobre 2000, avec le rachat de la compagnie d'assurances funéraire American Memorial Life Insurance Company. Sur le marché domestique, en avril 2001, ASR Verzekeringsgroep et Fortis annoncent la fusion d'ASR et d'AMEV Nederland. Fortis devient alors le premier assureur au Benelux et le deuxième assureur opérant via le réseau de courtiers aux Pays-Bas. Parmi les dernières principales opérations de croissance externe menées par Fortis, notons la joint-venture réalisée avec la première banque privée au Portugal, Banco Comercial Português (BCP), la première banque privée du Portugal ou encore l’acquisition de près de 90% de la banque turque Disbank . J.-M. G.

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Carlo Thill: «On ne peut pas nier qu’il y aura des sentiments, des nostalgies et il arrivera sans doute que l’un ou l’autre continuera à répondre au téléphone en disant ‘BGL’».

À ces fins, une vingtaine de roadshows ont été menés, afin d’expliquer à tous le sens réel de ce changement de nom. «Il est certain que si on leur avait dit ‘on change de nom’, sans rien dire d’autre, on aurait trouvé des gens pour et des gens contre, note M. Schneider. Il est d’ailleurs probable que nous aurions davantage trouvé de réticences auprès de ceux qui ont une plus grande ancienneté dans la maison. Là, nous avons bien expliqué qu’il ne s’agissait pas seulement d’un changement de façade, de logo, mais bel et bien d’un projet de croissance devant nous permettre d’aller plus loin. Une fois que les éléments rationnels de tout ce projet ont été expliqués, nous n’avons pas rencontré la moindre opposition. Les gens apprécient qu’on leur explique et apprécient également l’argumentaire. Chacun est conscient qu’il est toujours préférable de travailler dans une entreprise qui a décidé d’aller de l’avant». À l’issue de chacune de ces présentations de groupe, un vote secret était organisé sur la question «Êtes-vous suffisamment informés et armés pour faire de cette opération une réussite»? Le taux moyen de 90% de réponse positive obtenu au terme de cette consultation a pour le moins renforcé le management de la BGL dans ses convictions… «À partir du moment où le projet d’entreprise a bien été accepté, nous n’avons pas eu à nous battre pour ce qui concerne le nom», insiste M. Schneider. Évidemment, cela n’enlève rien au fait que la disparition d’une enseigne, aussi forte symboliquement que peut l’être la BGL, reste un événement marquant

non seulement pour la place financière, mais peutêtre aussi pour l’ensemble du pays qui avait déjà dû apprendre à se passer de «son» Arbed, absorbé dans la méga-fusion Arcelor après 120 ans d’existence et a encore du mal, parfois, à penser à ajouter «BIL» quand il songe à Dexia… «On ne peut pas nier qu’il y aura des sentiments, des nostalgies et il arrivera sans doute que l’un ou l’autre continuera à répondre au téléphone en disant ‘BGL’, note M. Thill. Cela prendra peut-être un certain temps dans la tête des gens, mais depuis le mois de juin, nous avons tout de même beaucoup communiqué en interne et prévenu que le changement interviendrait à la fin de l’année». Du côté des clients, aussi, il faudra certainement s’habituer, mais du côté de la BGL, on ne s’attend pas à des départs directement liés à ce changement de nom… Pas plus que le rebranding intervenu à la BIL ou le Crédit Européen n’avait drainé, à la BGL, un afflux particulier de nouveaux clients.

Doubler les revenus hors Benelux Si les grandes stratégies du groupe sont, bien évidemment, décidées au sommet de la pyramide du groupe, à Bruxelles, leur mise en œuvre sur un plan local relève de la seule compétence des dirigeants sur place. «Ce n’est certainement pas un dirigeant du groupe qui nous dira comment acquérir une nouvelle clientèle et développer nos propres parts de marché», prévient M. Thill, qui tient à insister sur cette indépendance décisionnelle préservée.


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Kik Schneider: «La stratégie au Luxembourg comporte une dimension bancassurance non négligeable et notre alliance avec Fortis Luxembourg Assurance va nous permettre de développer ce créneau-là plus rapidement que d’autres».

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Pour ce qui est de la stratégie, donc, les grands contours dessinés par la direction générale de Fortis révèlent des ambitions internationales très prononcées. Actuellement, 15% des résultats du groupe proviennent des activités hors Benelux. À l’horizon 2009, une part de 30% est visée. Le tout avec une ambition de croissance du bénéfice de 10% par an. Et Fortis Banque Luxembourg entend bien évidemment contribuer activement à ce projet. «Nous sommes persuadés que nous devrons, à l’avenir, puiser dans la croissance du marché hors-Luxembourg, afin d’accélérer notre propre croissance, explique Carlo Thill. Nous savons que sur les marchés traditionnels où nous sommes actifs, c’est-à-dire la Belgique, l’Allemagne, voire la France, il y a eu des réformes ou amnisties fiscales qui ont pu créer une certaine ‘insécurisation’ d’une partie de notre clientèle. Notre réservoir historique de clients est moins porteur que par le passé. Nous devons donc aller chercher nos clients non résidents sur des marchés plus lointains et faire partie d’un groupe qui affiche des ambitions de croissance hors du Benelux va nous y aider». Présent, actuellement, dans onze pays de l’Union Européenne, Fortis vise, à ce même horizon 2009, d’être représenté dans l’ensemble des 27 États membres qui composeront l’UE à ce moment-là. Le concept des business centers, déjà mis en application en France (à Metz et à Strasbourg) et en Allemagne (à Trèves) pourrait être, ainsi, dupliqué, aussi bien à destination de la clientèle «entreprises», laquelle a, de plus en plus, de besoins transfrontaliers, mais aussi d’une clientèle personnal banking et private banking. «L’appellation Fortis va forcément nous aider à progresser en dehors du Luxembourg, mais nous voulons également progresser dans notre propre pays, où nous sommes le numéro un au niveau des entreprises et le numéro deux au niveau du retail; mais nous souhaitons avancer et obtenir des parts de marché plus importantes», prévient M. Thill. Il est, par exemple, prévu d’élargir la gamme des produits offerts à destination des entreprises, comme la mise en place de services de crédit dont les professionnels pourraient bénéficier indifféremment au Luxembourg ou dans un autre pays de l’Union, par exemple, là où se trouve déjà implanté un business center du groupe, partant du principe que des entreprises, même implantées au Luxembourg, ont un besoin croissant de tels services dans d’autres pays où elles ont des attaches. Autre cible visée: les jeunes, vers qui Fortis Banque Luxembourg entend bien «muscler» davantage ses campagnes de communication. «Nos objectifs de croissance sont clairement établis, remarque Kik Schneider. Il appartient aujourd’hui au management luxembourgeois de savoir comment les atteindre. Mais il est certain que la stratégie au Luxembourg comporte une dimension bancassurance non négligeable. Notre alliance avec Fortis Luxembourg Assurance va nous permettre de développer ce créneau-là plus rapidement que d’autres». «Le groupe a des objectifs de croissance de 10% du bénéfice par an et nous voulons réaliser la même chose ici, même si nous sommes conscients que le marché est plus difficile. Il nous faudra donc trouver de nouvelles sources de revenus», complète Carlo Thill. Jean-Michel Gaudron


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La qualité à tout prix L’édition 2005 du Prix Luxembourgeois de la Qualité a récompensé, entre autres, Siemens et l’Hôpital du Kirchberg.

MLQ

34 évaluateurs bénévoles»

«

L’objectif du Prix Luxembourgeois de la Qualité, proposé par le Mouvement pour la Qualité (MLQ) est d’évaluer le management global des entreprises et organismes d’utilité publique. Il s’agit d’encourager les entreprises luxembourgeoises à innover et améliorer continuellement leurs services et prestations. La nouveauté de cette année, c’est la mention d’encouragements qui n’existait pas l’année dernière. Le modèle d’évaluation luxembourgeois s’est créé à partir des modèles qui existaient déjà dans d’autres pays comme le Canada, le Japon et d’autres, afin de créer un modèle propre au pays. Un dossier de candidature se compose d’un questionnaire avec différents critères entrant dans la démarche qualité mise au point. Les entreprises candidates doivent y décrire leurs pratiques et leurs résultats. Il est ensuite soumis à une équipe d’évaluateurs. Il y avait cette année 34 évaluateurs, tous bénévoles et d’horizons divers: consultant, responsable qualité, mais aussi d’autres profils, pas nécessairement membres du MLQ. Lors d’une réunion du comité d’évaluation, les meilleurs dossiers sont retenus. Les entreprises présélectionnées reçoivent alors une visite d’un évaluateur, afin de compléter l’appréciation. Après cette visite, les évaluateurs présentent les candidatures à un jury d’experts, composé de six personnes. Cette année, il a été présidé par Jean Bergh, general manager du Technical Center de Goodyear. La seule personne qui soit chaque année présente est un représentant de l’OLAS (Office Luxembourgeois d’Accréditation et de Surveillance). À l’issue de la remise des prix de cet automne, une visite de débriefing par les évaluateurs est prévue jusqu’au 31 janvier 2006, ce qui clôturera définitivement cette édition 2005 du Prix Luxembourgeois pour la Qualité. S. P.

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TREIZE CANDIDATS, HUIT présélectionnés, trois récompenses suprêmes: voilà le bilan du Prix Luxembourgeois de la Qualité, édition 2005. Pour la catégorie «Grande entreprise», Siemens a su convaincre les évaluateurs. Pour la catégorie «Grand organisme d’utilité publique», l’Unité de psychiatrie des adultes et des adolescents de l’Hôpital du Kirchberg s’est distinguée et dans la catégorie «Petit organisme d’utilité publique», le prix est revenu au service téléalarme de Secher Doheem. C’est en 2004 qu’est né ce Prix de la Qualité, proposé par le Mouvement Luxembourgeois pour la Qualité (MLQ), et visant à récompenser les entreprises ou organismes d’utilité publique pour leurs efforts de qualité. Chez Siemens, performant dans divers domaines tels que l’informatique, les télécommunications, l’électroménager, les techniques du bâtiment et bien d’autres, on se félicite de l’obtention de ce prix. «C’est une récompense pour tous les collaborateurs de notre démarche qualité, aussi bien en interne qu’en externe», résume Louis Oberhag, responsable qualité chez Siemens. Sans cacher qu’un tel prix constitue aussi un élément de marketing et de communication extérieure bénéfique à l’entreprise. La société compte aujourd’hui 341 collaborateurs et multiplie depuis une quinzaine d’années les démarches qualité. En 1991, la société avait adopté une charte interne (la Charte Siemens AG) à ce sujet. En 1997, Siemens (Industry, Traf-

fic & Power Support Units) obtenait sa première certification ISO 9001:1994, puis ISO 9001:2000 en 2003. «Depuis 2000, on se sert de l’approche EFQM (European Foundation for Quality Management) comme modèle de référence», précise Louis Oberhag. Participer au prix luxembourgeois est donc rapidement apparu dans la continuité. «Notre participation a été motivée par l’évaluation supplémentaire que ce prix entraîne. Car les certifications ISO ne sont pas ad vitam aeternam, les démarches qualité sont une boucle éternelle, elles ne s’arrêtent jamais». Ainsi, Siemens multiplie les évaluations, aussi bien en interne qu’en externe, afin de connaître le degré de satisfaction des clients, mais aussi du personnel et de pouvoir assurer des améliorations de services en continu.

L’innovation comme priorité L’Unité psychiatrique des adultes et adolescents de l’Hôpital Kirchberg a reçu, pour sa part, le prix de la qualité dans la catégorie «Grand organisme d’utilité publique». Créée il y a deux ans, l’unité s’était déjà fait remarquer pour l’édition 2004, en repartant avec le Prix de l’Innovation Organisationnelle. À côté des démarches d’écoute vis-à-vis des patients, des familles et du personnel, elle se distingue, en effet, par ses innovations. «Gagner le prix confirme que l’on a bien fait de se battre pour chercher de nouvelles manières de soigner nos patients et récompense plusieurs mois de travail»,

explique Marc Graas, psychiatre coordinateur de l’unité. L’une des innovations marquantes du service est sa pratique d’accompagnement thérapeutique externalisé. Plutôt que de séparer les patients en différents services «traditionnellement hermétiques, desquels ils ne sortent pas et reçoivent peu de visites, selon la pathologie» - comme c’est le cas des autres organismes de santé - «les patients sont ici en contact les uns avec les autres, ce qui donne une dynamique très importante au service et au traitement de ces patients», explique Marc Graas. L’idée a été mise en place il y a un peu plus d’un an, après deux ans de travail auprès du ministère de la Santé ou de la Justice. Et aujourd’hui, les résultats sont au rendez-vous. «Les patients comme leur entourage sont très satisfaits de cette organisation», affirme le docteur Graas. L’autre démarche qualité remarquée, est la prise en charge du processus de réintégration sociale. «Une assistante sociale suit les dossiers et contrôle l’état de réinsertion, mais recueille aussi les réhospitalisations».

Un investissement indispensable Le service téléalarme de Secher Doheem a lui aussi reçu le prix dans sa catégorie. Service de Hellef Doheem – spécialisé dans les soins à domicile – Secher Doheem garde son indépendance et travaille avec tous les organismes d’aides à domicile du Luxembourg. Il propose la mise en place d’un système de


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téléalarme chez les personnes à mobilité réduite, âgées ou en difficulté, qui veulent rester à domicile. Selon Viviane Von Döllen, chargée de direction du service téléalarme, «ce prix est une récompense pour toute l’équipe qui s’investit au quotidien afin d’améliorer la qualité de nos services». Depuis janvier 2001, le service téléalarme fait partie d’un projet national dépendant du ministère de la Famille. Dès le départ, l’objectif a été d’atteindre un niveau qualité reconnu: la norme ISO 9001. Celle-ci a été obtenue en juin dernier. Participer au Prix Luxembourgeois de la Qualité était donc un autre défi. «Nous

nous sommes rendu compte que le Mouvement pour la Qualité proposait des évaluations différentes des normes ISO, plus précises et plus proches du client et de ses attentes mais aussi des employés et de leur participation», explique Mme Von Döllen. Aujourd’hui, 19 personnes composent l’équipe de Secher Doheem, répartie en divers services. «Chacun des services compte un représentant qualité, ces représentants et moi-même constituons un groupe Qualité: nous nous réunissons régulièrement pour discuter de nouvelles idées». Chaque membre du personnel possède par ailleurs une «fiche qualité», qu’il remplit

pour toute remarque pouvant faire évoluer les démarches qualité du service. «Toutes ces mesures constituent évidemment un investissement important, mais c’est un investissement indispensable», conclut Viviane Von Döllem.

Encourager les entreprises Autres lauréats de la soirée du 17 novembre qui a clôturé la Semaine de la Qualité: le Commissariat aux Affaires Maritimes (CAM), dans la Catégorie «Petit organisme d’utilité publique», qui a reçu le Prix de l’Innovation Organisationnelle

récompensant une démarche innovante, déployée, dont les résultats sont satisfaisants. Le CAM est la première administration luxembourgeoise à être certifiée ISO 9001:2000. Les autres entreprises présélectionnées ne sont pas pour autant reparties les mains vides, puisque des Mentions «Sur le chemin de l’Excellence» ont été décernées: l’une à Trefilarbed Bettembour, dans la Catégorie «Grande entreprise», et l’autre à Parc Belair Management, dans la Catégorie «PME indépendante». L’objectif de cette mention est de récompenser les candidats qui sont proches du Prix Luxembourgeois de la Qualité, et qui ont

présenté des pratiques intéressantes. Il s’agit surtout de les encourager à poursuivre leurs démarches. Enfin, une mention d’encouragement a également été offerte, en reconnaissance de la démarche de candidature au Prix Luxembourgeois de la Qualité, mais aussi pour un bon niveau global, à l’entreprise Streff, dans la catégorie «TPE indépendante», et à l’Unité d’oncologie et de soins palliatifs de l’Hôpital Kirchberg, dans la catégorie «Petit organisme d’utilité publique». Solène Petit

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

Un Prix de la Qualité, ça s’affiche, comme pour Group 4 Falck, lauréat en 2004.

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Faire quai commun entre gare et ville Le concours d’idées d’urbanisme pour le quartier de la gare a fait rimer qualité de ville et qualité de vie. LE CONCOURS EUROPÉEN lancé le 5 avril par la Ville de Luxembourg, les CFL et les ministères des Transports et des Travaux publics, et qui s’est achevé fin octobre, n’est pas un concours d’architecture. C’est un «concours d’idées d’urbanisme», qui comportait d’ailleurs une «zone d’étude» et une «zone de réflexion», plus large que la première. Car, effectivement, remodeler le quartier de la gare et faire de cette dernière un pôle attractif pour l’utilisation des transports publics dans et vers la ville demande bien plus qu’une intervention architecturale. C’est tout l’urbanisme de cette zone d’irrigation de la ville (soit 57 ha!) qui est à reconsidérer. En s’inscrivant, comme l’indique Laurent Schwaller, architecte à la Ville de Luxembourg, «dans le contexte des projets urbanistiques pour la Porte de Hollerich, de la future nouvelle gare périphérique, des friches Paul Wurth, etc.». Parce que tous ces projets visent à renforcer la qualité tant fonctionnelle qu’esthétique de l’entrée dans la capitale. Mais, si le cœur même de la ville, la gare et son quartier, ne passe pas à son tour par une refonte totale qui corresponde à cette respiration nouvelle portée, par un esprit de qualité de vie et de qualité de ville, tous les efforts seraient anéantis. Douze participants avaient été retenus au terme d’une première sélection. Un lauréat

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(JSWD Architekten und Planer – Köln/Atelier d’architecture Chaix et Morel – Paris) a été couronné et quatre bureaux (dont deux luxembourgeois: AMA Architecture – Paris/ Moreno-Mertens architectes – Luxembourg; ARGE.LUGA: Teisen & Giesler – Luxembourg, Frank Nicklas architecte, BS+ Städtebau und Architektur – Frankfurt/Main) se sont vus accorder une mention au terme de deux jours de délibérations, les 28 et 29 octobre. Les propositions des douze participants sont exposées du 29 novembre au 23 décembre à l’ancien home paroissial, rue Notre Dame.

Réussir l’intégration des transports publics Le défi était de taille. Il fallait que les propositions s’ancrent dans les trois programmes «Stratégie Mobiliteit.lu», «Programme Directeur d’Aménagement du territoire» et le «concept IVL (Integratives Verkehrs – und Landesentwicklungskonzept)». Le tout en donnant «à la Ville et aux opérateurs de transport public les meilleures chances de réussir l’intégration (de leurs infrastructures) dans le quartier et de restructurer celui-ci par rapport aux quartiers voisins et à la ville dans sa totalité». Ceci en développant et densifiant les activités nouvelles à proximité des nœuds importants de transport. Pour

le quartier de la gare, les activités prévues sont multiples (bureaux, commerces, logements, loisirs), tandis que le pôle intermodal de transports collectifs poussera à la revitalisation avec une offre inégalée aussi bien pour les habitants de la ville que pour les navetteurs. Le travail demandé aux candidats reposait sur trois lignes principales. Primo, «définir la gare centrale comme un lieu urbain à part entière, porte d’entrée au cœur de la cité et lieu de vie, d’habitat, de travail, de commerce, de culture, de récréation, etc.». Secundo, «renforcer la polarité

de la gare et de ses abords, point de repère central du quartier et de la ville». Tertio, «mettre en place des structures urbaines publiques et privées permettant le développement futur d’opérations immobilières publiques et privées». Les critères d’évaluation, eux, étaient au nombre de sept et indiquaient bien l’amplitude du travail: qualité des espaces publics et de leur rôle rassembleur des divers utilisateurs; solutions proposées pour les flux de personnes et les transferts entre moyens de transport en commun; mise en valeur de ces derniers autour de la gare; qualité du «travail

Le projet définit la gare centrale comme un lieu urbain à part entière.

de couture» entre les quartiers de Bonnevoie, Gasperich, Hollerich et la gare; qualité des volumétries bâties en tant que points de repère dans la ville; complémentarité entre la grande échelle du développement urbain et des espaces de proximité; volet financier théorique de l’opération immobilière. Reste donc à passer au concret. En se donnant le temps de – très – bien faire. Marc Vandermeir Illustration: JSWD Architekten und Planer BDA (Köln) – Atelier d’Architecture Chaix & Morel et Associés (Paris).


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L’heure de la relance UTOPIA

(28/10) Pendant les six premiers mois de l'année, Utopia Group a accueilli 1,65 million de spectateurs, en régression de 14,8% par rapport au premier semestre de l'année précédente qui était, lui, excellent. Cette diminution des visiteurs, due principalement au manque de films porteurs, a été constatée dans les quatre pays d'activité du groupe, mais avant tout en France et aux Pays-Bas où la diminution par rapport au premier semestre 2004 dépasse les 20%. Au Luxembourg et en Belgique, la diminution est d'environ 12%. Le chiffre d'affaires du groupe s'établit à 15,4 millions d’euros, contre 17,2 millions d’euros au 30 juin 2004 (-10,5%). Le Luxembourg contribue à hauteur de 35,1% dans le chiffre d'affaires consolidé, la Belgique à 29,8%, les Pays-Bas à 29,1% et la France à 6%. L'Ebitda s’affiche à 2,6 millions d’euros (3,1 millions d’euros au 30 juin 2004), soit 17% du chiffre d'affaires (18,2% au 30 juin 2004). Cette diminution est principalement due à la baisse du nombre de spectateurs. Le cash flow s'élève à 2,5 millions d’euros contre 3,9 millions. Le résultat net consolidé après amortissement du goodwill s'élève à une perte de 698.000 euros contre un bénéfice de 19.300 euros au 30 juin 2004. Le multiplexe de 7 salles, Utopolis Emmen, doit ouvrir aux Pays-Bas en ce mois de novembre avec 1.250 fauteuils. www.utopia.lu

SES GLOBAL

Hausse du chiffre d’affaires (7/11) SES Global, dont le siège se trouve à Betzdorf, affiche, au troisième trimestre 2005, un chiffre d’affaires en hausse de 21%, atteignant 313 millions d’euros (contre 259 millions d’euros à la même période l’an dernier). Sur les neuf premiers mois de l’année, le chiffre d’affaires gagne 13% à 922 millions d’euros (815 millions en 2004). L’Ebitda du 3e trimestre augmente de 10%, passant de 196 millions d’euros en 2004 à 216 millions d’euros. Sur les trois derniers trimestres, il atteint 654 millions d’euros, soit 50 millions de plus que le niveau de 2004. SES réalise au 3e trimestre un bénéfice net de 108 millions d’euros, en progression de 48% par rapport au trimestre correspondant de 2004. Romain Bausch, PDG de SES Global, indique que «outre les nouveaux contrats de répéteurs signés avec des programmateurs de télévision, nous avons également introduit de nouvelles plates-formes de services pour les services vidéo tels que blucom et IP-Prime. Celles-ci vont générer de nouveaux flux de revenus rentables parallèlement à nos opérations d’infrastructure satellitaire principales». www.ses-global.com

KPMG LUXEMBOURG

Chiffre d’affaires en hausse de 20,5% (8/11) Le chiffre d’affaires de KPMG pour l’exercice clos au 30 septembre 2005 atteint 57,62 millions d’euros, soit une progression de 20,5%, en ligne avec celle de KPMG International. La répartition du chiffre d’affaires est de 55% pour l’audit, 32% pour la fiscalité, et 13% pour le conseil. Avec 515 employés au 1er octobre, KPMG Luxembourg a vu ses effectifs s’étoffer de 29% par rapport à l’année précédente. Le président de KPMG Luxembourg, John Li, précise: «Notre objectif pour 2006 est de consolider notre position de numéro 2 dans le domaine de l’audit, et de développer plus en avant nos services de conseil et de fiscalité». Par ailleurs, l’entité luxembourgeoise souhaite également maintenir ses engagements au niveau social «en prenant activement part aux différentes associations professionnelles de Luxembourg et en aidant des associations caritatives locales». www.kpmg.lu

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LA SOCIÉTÉ DE GREVENmacher Thiel Logistik, cotée en Bourse à Francfort, a-t-elle passé le plus gros de la crise? C’est ce que l’on peut supposer après la nomination, fin septembre, d’une nouvelle structure dirigeante, alors que la société naviguait en eaux troubles depuis le début de l’été. À ce moment-là, en effet, la société avait dû faire face au départ de deux de ses principaux dirigeants: le CEO Klaus Eierhoff et le CFO Martin Loffler, laissant alors Stefan Delacher seul aux commandes du comité de direction (son mandat avait même été prolongé jusqu'en 2010). Fin septembre, donc, la nouvelle structure de management a été dévoilée par l'actionnaire majoritaire de la société, le holding allemand Delton AG, qui détient 50,26% du capital depuis août 2002. Ainsi, le conseil d'administration est désormais dirigé par Berndt-Michael Winter (le président) et le Dr. Antonius Wagner (le vice-président) qui étaient, précédemment, membres non exécutifs du conseil. Au sein de ce conseil siègent également, outre M. Delacher, Klaus Hrazdira (président de la filiale Quehenberger Logistik AG & Co. KG) et les membres

non-exécutifs Werner Delfmann et Yves Prussen. Cette nouvelle donne managériale va peut-être permettre à Thiel Logistik de retrouver, à terme, la confiance des analystes financiers. Car devant «les faiblesses des profils business et financiers», l’agence londonienne Standard & Poor’s avait été amenée, fin octobre, à revoir ses notations à la baisse: de «B+», le rating avait, ainsi, été abaissé à «B», alors que dans le même temps, S&P abaissait l'évaluation de la dette à long terme (130 millions d'euros) de «B-» à «CCC+». Les perspectives, elles, restent stables. «Nous notons des faiblesses potentielles dans la structure du management et dans les fonctions de contrôle de Thiel, qui ouvrent la voie à une indiscipline opérationnelle et l'impossibilité d'atteindre les objectifs financiers», a commenté Jarrad Oberhardt, l'analyste de S&P en charge du dossier, qui, contrairement aux prévisions initiales, n'anticipe plus de cash-flow opérationnel pour 2005. Au cours du 1er semestre 2005, les ventes de Thiel Logistik ont progressé de 4,2% à 883,5 millions d'euros (contre 848,1 millions au 1er

semestre 2004), ce qui n'a pas empêché la société de Grevenmacher d'afficher un résultat brut (EBIT) de 10,3 millions (12%) et un résultat net négatif de 8,2 millions d'euros, alors que la perte avait été limitée à 0,5 million pour les six premiers mois de l'année 2004. Le cash-flow opérationnel a, lui aussi, sensiblement été revu à la baisse, à 5,3 millions d'euros (contre 25,3 millions un an plus tôt), tout comme le cashflow libre (2,4 millions contre 18,5 millions, fin juin 2004). La société avait également annoncé que l'objectif initial d'un EBIT de 36 millions pour l'ensemble de l'année 2005 ne pourrait pas être atteint, revoyant ses ambitions à la baisse autour de 25 à 30 millions d'euros. Cotée en Bourse à Francfort, depuis mars 2000, l'action Thiel Logistik a connu un parcours assez cahoteux. Introduite aux environs de 50 euros, elle avait bondi jusqu'à 220 euros en août 2000, avant de vivre une descente vertigineuse, puisqu'un an plus tard, le titre ne valait plus qu'une vingtaine d'euros. Depuis, la glissade ne s'est pas enrayée, puisqu'aujourd'hui, l'action Thiel Logistik tourne autour de 3,2 euros… J.-M. G.

Au premier semestre 2005, les ventes de Thiel Logistik ont augmenté de 4,2%, mais le résultat net reste négatif. Photo: Thiel Logistik + Services

Résultats du premier semestre 2005 en baisse


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The pursuit of perfection


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Triple actualité pour NRG Luxembourg L’INAUGURATION DES nouveaux locaux de la société NRG Luxembourg, à Bertrange, sur le zoning Bourmich, était l’occasion pour Michel De Bosschere, le président de NRG Group Benelux de se réjouir de l’année en cours: «2005 est une année faste pour NRG Luxembourg». Outre ce déménagement, le distributeur des produits et services Nashuatec au Luxembourg a décroché l’agrément PSF et opéré l’intégration de Lanier, le 1er novembre. La société emploie 40 collaborateurs avec un parc actif de 5.000 machines. L’agrément PSF qui garantit, dans le domaine bancaire, la confidentialité aux clients pour les solutions de gestion électronique des documents, ne modifie toutefois pas sa structure: ses dirigeants ont décidé, avec l’aval de la CSSF, de ne pas scinder ses activités en deux entités. «Nous sommes

convaincus que l’agrément PSF va agir comme catalyseur au bénéfice de l’ensemble de la clientèle», explique Richard Hanze, General Manager Belgique/Luxembourg. Forte de ses nouveaux atouts, NRG Luxembourg entend poursuivre le développement de ses activités et espère étendre de 24% à 33% ses parts de marché d’ici 2008. Sur le plan financier, elle envisage un résultat dépassant les 12 millions d’euros en 2006.

Erny Lamborelle, Patrick Lefèvre, Jean-Marie Halsdorf, Michel de Bosschere

Hocine Berrane

Jean-Marie Halsdorf

Vincent Delahaye

Michel de Bosschere

Jean-Marie Halsdorf

Gerd Lentz

Patrick Lefèvre

Photos: Eric Chenal (Blitz)

Monica De Conti

Francis Gasparotto et Richard Hanze

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PRESTIGE ET PERFORMANCES. Sous le signe du «B ailé», Breitling et Bentley partagent un même souci de perfection. Une même exigence de fiabilité, de précision, d’authenticité. Une même alliance de prestige et de performances. Chez Breitling comme chez le légendaire constructeur anglais, la technologie la plus moderne se marie à la grande tradition. Cet esprit de noblesse et d’exclusivité culmine dans l’atelier Mulliner, le joyau des usines de Crewe, où artisans et techniciens réalisent les vœux les plus personnels des propriétaires de Bentley.

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CEL: la réussite de l’adaptation au marché CEL. QUI NE CONNAÎT PAS cet acronyme? Il fait partie du patrimoine entrepreneurial luxembourgeois. Il est aussi synonyme d’une success-story qui vient de fêter son 60e anniversaire et qui, surtout, sait se tailler un avenir. Créé le 21 juin 1945, le Comptoir Électrotechnique Luxembourgeois (CEL) était alors un commerce en gros d’électroménager et de matériel électrique. Les trois ingénieurs fondateurs avaient ainsi déjà le nez fin, lorsqu’on se rappelle quelle importance a pris depuis – dans la vie des entreprises comme des particuliers – l’électricité et tout ce qui gravite autour. Les gérants puis dirigeants successifs – l’actionnariat est toujours entièrement luxembourgeois et privé – du CEL ont su faire preuve de la même perspicacité. La toute petite entreprise de 1945, alors située près de la gare, est en effet devenue, en soixante ans, une société prospère qui compte une centaine de salariés (dont quelque 65 techniciens toujours en déplacement sur site), tous hautement qualifiés et bénéficiant d’une formation continue. Elle rivalise aujourd’hui avec les plus grands noms, même internationaux, de la haute technologie. Installé en 1961 dans ses locaux actuels de la rue de Hollerich, qui viennent d’être rénovés de manière très réussie, CEL peut maintenant se présenter comme un intégrateur de systèmes dans les

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domaines des communications voix et réseaux de données, de la sécurité intra-bâtimentaire et de l’automatisation industrielle, offrant des solutions et des prestations qui s’étendent de la consultance à la réalisation et à la maintenance. Tandis que – signe qui ne trompe pas – la majorité des clients lui sont fidèles de longue date. «Nous nous distinguons de la concurrence par deux aspects principaux, explique Raymond Remy, associé gérant et actionnaire majoritaire présent depuis 17 ans au CEL. Nous venons d’une activité de distribution que nous avons fait évoluer par la création de trois départements indépendants (Industrial Automation, In-Building Security et Voice & Data Communications, ndlr), qui apportent chacun une très haute qualité de services. Pour nous, c’est plus l’avenir, et donc cette qualité de prestation, qui nous intéresse que la valeur des dividendes». La seconde caractéristique du CEL réside aussi dans la complémentarité entre ses trois départements. La très large gamme de produits et services couverts n’a pas seulement permis de développer des compétences supplémentaires; elle permet des synergies porteuses puisque tout passe par le réseau LAN. «L’avantage est que nous répondons de la sorte à une exigence de la clientèle sans cesse plus forte qui est d’avoir le moins possible d’interlocuteurs sur leur projet, explique

Photo: David Laurent

Le Comptoir Électrotechnique Luxembourgeois vient de fêter ses soixante ans. En engrangeant les atouts d’avenir.

Raymond Remy: «Être indépendant, c’est être vulnérable. Contrer cette vulnérabilité, c’est être flexible».

Raymond Remy. Nous, nous sommes capables d’assumer une mission de A à Z et d’en contrôler tout le processus. C’est une condition sine qua non pour la garantie de continuité et de qualité».

Flexibilité et anticipation Bien sûr, la concurrence est bouleversée. On est loin du temps de la «téléphonie de papa». Le marché unique, les bouleversements technologiques et la convergence des communications voix et réseaux de données ont chan-

gé la donne et vu arriver des compétiteurs multinationaux. «Face à ces sociétés multinationales avec lesquelles il nous arrive d’ailleurs parfois de collaborer, nos atouts majeurs sont notre indépendance qui permet un rôle intégrateur, notre compétence totale et notre flexibilité, souligne M. Remy. Être indépendant, c’est être vulnérable. Contrer cette vulnérabilité, c’est être flexible. Certains marchés sont très durs, mais 2004 a été notre meilleure année, malgré des investissements lourds, ce qui prouve que notre stratégie n’est pas complètement fausse. Il faut s’adapter en perma-

nence. Nous n’élaborons pas les règles du jeu, nous les subissons. Le tout est de savoir anticiper les changements, sans avoir le droit de se tromper. Et en se remettant sans cesse en question, pour savoir sur quels marchés nous positionner et comment». La chute des prix, elle, oblige à plus de volume et à gagner de nouveaux clients. Mais le CEL a aussi réussi à s’installer dans des niches technologiques très spécifiques, comme celles des CFL ou encore des P&T. En réussissant à mieux faire que les grands le même métier qu’eux… Marc Vandermeir


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Après 5 ans de vie commune, BGL prend le nom de Fortis.


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Incontournable BlackBerry Tango et LuxGSM viennent de commercialiser cette technologie sans fil. «Pour répondre à une forte demande», expliquent-ils. Voxmobile, de son côté, ne ménage pas ses critiques.

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téléphone. Le résultat n’échappera à aucun chef d’entreprise: une récente étude Ipsos indique que la productivité des équipes utilisant la technologie BlackBerry a augmenté jusqu’à 30%! Pour LuxGSM, Olivier Mores se plaît à souligner combien «cette technologie innovante va créer une nouvelle clientèle par le saut qualitatif qu’elle représente, à des prix qui ne sont pas le bout du monde, surtout en usage professionnel, parce que les appareils sont de prix très modestes et que nous offrons des packages très intéressants».

Mais il n’en demeure pas moins un consensus pour considérer que cette guerre des prix n’aura pas lieu, même si chacun réagira aux offres de l’autre. «Avec BlackBerry, c’est le service qui est mis en avant, pas le prix», note Alex Zivoder. «Chaque société cliente négociera au mieux ses tarifs, tandis que le gain en temps et en productivité est énorme par rapport au coût. Et il y a la place pour deux, car le marché des entreprises est dominé par Tango et LuxGSM.» Les propos sont, en revanche, tout à fait différents chez Voxmobile, qui ne propo-

De la place pour deux Chez Tango, Alex Zivoder estime que le fait d’être deux sur le marché «est une chance». «BlackBerry est utilisé depuis longtemps chez nos voisins, mais considérait le marché luxembourgeois comme trop petit. Ils ont dû changer leur approche et leurs exigences lorsqu’il s’est agi de travailler avec des opérateurs moyens et petits. Par contre, les exigences en matière de sécurité, elles, sont aussi strictes pour tous et c’est essentiel pour les professionnels d’une place financière comme la nôtre.» Une guerre commerciale se dessine-t-elle entre les deux opérateurs? Chacun, bien sûr, refuse de révéler sa stratégie.

se pas BlackBerry, lui préférant le système Lux Mobile Advantage, via un serveur Siemens implanté au Luxembourg et «PSF compliant». «Nous avons eu énormément de discussions avec BlackBerry», explique le directeur de Voxmobile, JeanClaude Bintz. «Il y a d’importants problèmes de sécurité car le serveur principal est à Londres, BlackBerry impose ses conditions en millions de dollars et la rentabilité ne peut ainsi être atteinte que pour les toutes grandes entreprises. Donc, pas ici.» Jean-Claude Bintz met en avant la convivialité, la facili-

té et la sécurité du système Voxmobile, «car il a été conçu à partir d’un téléphone auquel on a ajouté toutes les fonctions comme celles de Blackberry, alors que cette dernière technologie a inversé les choses, en partant d’une machine à mails». Sans oublier de souligner une offre tarifaire bien inférieure. Soit. Mais on peut difficilement penser que les quelques millions de clients dans le monde ainsi que les opérateurs qui proposent BlackBerry soient tous dans l’erreur. Une fois encore, le marché tranchera… Marc Vandermeir

BlackBerry s’adresse surtout aux professionnels, leur permettant, notamment, d’accéder en temps réel à leurs e-mails.

Photo: David Laurent

«LA TECHNOLOGIE BLACKBerry répond idéalement à un besoin surtout des professionnels. En la proposant, nous répondons à une forte demande, avec des prix tout à fait abordables». Olivier Mores, porte-parole de LuxGSM, et Alex Zivoder, CEO de Tango/Tele 2 Luxembourg, sont – sans surprise – d’accord sur le «plus» qu’ils offrent en téléphonie mobile depuis le mois dernier. Tango avait, le premier, ouvert le bal en juin 2005, annonçant alors l’accord avec Research In Motion (RIM) pour commercialiser BlackBerry. Les P&T Luxembourg, opérateur de LuxGSM et premier réseau de téléphonie mobile du pays, ont suivi fin septembre avec l’annonce du lancement – également avec RIM – de cette solution. BlackBerry, c’est quoi? Cette technologie canadienne permet de rester connecté par GSM grâce à un accès en mode «push» et sans fil, afin d’accéder en temps réel aux e-mails, fichiers informatiques, à Internet, à un organizer, etc. L’utilisateur peut recevoir et envoyer des mails via un maximum de 10 adresses mail depuis un seul téléphone portable. BlackBerry intègre notamment Microsoft Exchange, IBM, Lotus, Domino ou encore Novell GroupWise. Les fichiers joints, quant à eux, peuvent être reçus dans les formats les plus courants. Le tout, avec une facilité d’emploi unique et un seul


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SUPERCARD

ARCELOR

Fin de parcours?

Participation dans Acesita… (26/10) Arcelor a convenu avec le fonds de pension brésilien Fundação Sistel de Seguridade Social (Sistel) d'acquérir les actions représentant 12% du capital votant d'Acesita détenues par Sistel, pour 45 réis brésiliens par action. Après cette transaction, Arcelor deviendra l'actionnaire de contrôle d'Acesita, détenant 76% des actions ordinaires (votantes) et 40% du capital total de cette compagnie. Cette transaction fait suite à l'accord intervenu le 6 octobre 2005 avec Previ et Petros, deux autres fonds de pension brésiliens, sur l'acquisition d'actions ordinaires représentant 25% du capital votant du producteur brésilien d'acier inoxydable et 8% de son capital total. Comme le prévoit la loi brésilienne, Arcelor va lancer une offre «tag along» pour l'acquisition des actions ordinaires restantes émises par Acesita, pour 80% du prix moyen payé à Previ, Petros et Sistel. Acesita est l'un des producteurs d'acier inoxydable les plus compétitifs et les plus rentables au monde. www.arcelor.com

ARCELOR

… et excellents résultats trimestriels (26/10) Le groupe affiche, pour le troisième trimestre 2005, un résultat brut opérationnel de 1,1 milliard d'euros et 4,5 milliards d'euros pour les neuf premiers mois de l'année. Les résultats et les coûts ont été améliorés par l'expansion en Amérique latine. Le résultat net consolidé, part du groupe du troisième trimestre, s'est élevé à 657 millions d'euros, contre 629 millions pour la même période l'année dernière. Au troisième trimestre 2005, le chiffre d'affaires consolidé était de 7,481 milliards d'euros comparé à 7,152 milliards d'euros au troisième trimestre 2004 (+4,6%). Pour les neuf premiers mois de l'année 2005, il s'est élevé à 24,259 milliards d'euros comparé à 21,745 milliards d'euros pour la même période en 2004 (+6,7% à structure comparable). Arcelor poursuit la mise en place et la cotation d'Arcelor Brasil prévue en ce mois de novembre afin de regrouper les activités sud-américaines d'aciers plats et longs au carbone. www.arcelor.com

LE PROJET SUPERCARD semble avoir vécu. La société Big Time est, en effet, sur le point de mettre un terme à une affaire qui avait démarré il y a moins d'un an avec, à l’époque, d'ambitieux objectifs. À l’heure où nous clôturions cette édition, aucune décision définitive n’avait été prise quant aux termes exacts de l’acte de décès que les dirigeants de la société préparent. «Nous ne déposerons pas le bilan», nous a cependant indiqué Charel Rumé, le directeur financier de la société Big Time, qui a tenu à démentir tout «ragot» de faillite. «Nous allons clôturer la société et payer toutes les charges et les salaires», a-t-il ajouté, se refusant à plus de commentaires. Même mutisme chez Bas Schagen, un des deux actionnaires fondateurs de la société, en mai 2004 (il détenait alors 65% du capital initial de 100.000 euros) ou chez Romain Schmit, administrateur de la société Agilitas (société de prise de participations basée à Diekirch et constituée en octobre 2003 par deux entités établies au...

Costa Rica), l’autre actionnaire fondateur, qui avait, en janvier 2005, souscrit 75% des 100.000 euros supplémentaires injectés dans Big Time (les 25% restants avaient été apportés par M. Schagen). C'est en février 2005 que la carte de fidélité Supercard avait débarqué sur le marché luxembourgeois. Un peu moins d'un million d'euros avait été investi dans ce projet développé, entre autres, en partenariat avec Atos Worldline, fournisseur du terminal et du système de lecture de la carte (voir paperJam mars 2005 page 38). Le concept de Supercard était de développer un système de carte de fidélité unique pour plusieurs magasins différents. L'utilisateur, qui obtenait cette carte gratuitement, se voyait créditer d'un point pour chaque cent d'euro dépensé, sur base d'une remise accordée par chaque commerçant. Il se constituait ainsi une cagnotte qu'il pouvait ensuite convertir en cadeaux auprès des différents partenaires, avec la possibilité de cumuler le total de plusieurs cartes au moment du décompte de points.

Plus de 70 enseignes représentant plus de 100 points de vente figuraient dans la liste des partenaires commerciaux de Supercard. «Avec plus de 100 commerces partenaires et plus de 20.000 membres, la Supercard, en 6 mois d'existence, connaît un succès hors du commun», pouvait-on lire dans l'éditorial de la dernière édition (octobre 2005) du magazine Supermag. Un succès «hors du commun», certes, mais très loin des ambitions de départ, puisque la société souhaitait arriver «le plus vite possible» à un total de 200 points de vente, répartis sur tout le territoire du Luxembourg, et convaincre 100.000 utilisateurs en l'espace d'une année. «Nous visons un maximum de 180.000 utilisateurs», nous avait même le directeur de la société, Robert Funk (qui a, entre temps, quitté ses fonctions à la fin de l’été 2005). Il justifiait ses ambitions au vu du nombre de foyers au Luxembourg (180.000), de travailleurs frontaliers (110.000) et de consommateurs occasionnels (80.000). J.-M. G.

TONTARELLI S’INSTALLE AU LUXEMBOURG

8,5 millions d’euros à investir

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Une dizaine de personnes a travaillé, au plus fort de l’activité, pour tenter de faire du projet Supercard un succès. En vain. Photo: David Laurent

(2/11) Lors de son récent voyage en Italie, le ministre de l'Économie et du Commerce Extérieur, Jeannot Krecké, a trouvé un accord avec le groupe italien Tontarelli, portant sur la création à Luxembourg d'une nouvelle unité de fabrication de produits en plastique pour le ménage. Basé à Castelfidardo, à proximité d’Ancona, le groupe Tontarelli est issu d’une entreprise familiale fondée en 1979. Le groupe s’est spécialisé dans la production par moulage par injection d’articles de ménage en plastique. Dans le cadre de son expansion, le groupe Tontarelli a décidé de créer au Luxembourg une nouvelle unité de production appelée à desservir les marchés allemand et du Benelux. Dans une première phase, un hall de production de 3.700 m2 et un bâtiment administratif de 800 m2 seront construits à Bascharage. D’ici 2008-2009, ces bâtiments seront étendus à 10.500 m2 pouvant abriter 18 lignes de production ainsi qu’un centre de logistique et de distribution. L’investissement prévu est de l’ordre de 8,5 millions d’euros et permettra la création à terme d’une quarantaine d’emplois. Le groupe emploie environ 650 personnes et devrait réaliser cette année un chiffre d’affaires consolidé de quelque 90 millions d’euros. www.gouvernement.lu


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RTL-TVI

Plastipak s’empare de Luxpet (31/10) La société américaine Plastipak Holdings vient d’acheter la totalité des actions du fabriquant des préformes PET LuxPet, situé à Bascharage. Fort d'un chiffre d'affaires de plus d'un milliard de dollars, Plastipak est un acteur important du marché de la fabrication d’emballages en plastique pour liquides en tout genre. Avec cette acquisition, cette société entend développer significativement ses activités en Europe. www.luxpet.lu

TANGO-TELE2

Le groupe va à la rencontre du client (27/10) Tango-Tele2 a lancé un projet, dénommé «The Buzz», visant à atteindre les cibles les plus reculées du pays. En effet, le groupe démarre une tournée d’un an, reconductible en fonction de son succès, dans tout le pays, en bus. «L’idée, née cet été, visait à atteindre les clients du Nord du pays où nous n’avons pas trouvé d’endroit idéal pour ouvrir un magasin, mais aussi les personnes à mobilité réduite», explique Alex Zivoder, le directeur général. Ce bus, perçu par ses initiateurs comme un outil de communication supplémentaire, devrait permettre à Tango, T.TV et Tele2, ainsi qu’à leurs partenaires – SalesLentz, Eldoradio, Mc Donald’s et Red Devil – d’être plus visibles sur le terrain. «The Buzz» a spécialement été aménagé pour en faire un shop ambulant capable d’y accueillir des clients et de leur offrir tous les services, allant de l’information à la vente de mobiles, en passant par la recharge des cartes prépayées. www.buzz.lu

CHEMINS DE FER

Partenariat entre les CFL et la SNCF (18/10) Une nouvelle convention signée entre la SNCF et les CFL prévoit, pour 2006, une amélioration de l'offre sur le sillon lorrain Luxembourg - Metz - Nancy, avec l'instauration, le 11 décembre prochain, de la nouvelle desserte «TER 2006». Le nombre de trains, qui circuleront sur cet axe, augmentera à 28 du lundi au vendredi, à 18 les samedis et à 17 trains les dimanches. Ainsi, en semaine, 10 trains circuleront sur le sillon lorrain le matin, entre 6h00 et 9h00 en direction de Luxembourg, et dix trains le soir, entre 16h00 et 19h00 en direction de Metz - Nancy. À la fois sur l'axe Nancy - Metz - Luxembourg et sur l'axe Luxembourg - Longwy - Longuyon, la SNCF et les CFL vont assurer les liaisons majoritairement avec du nouveau matériel roulant du type TER 2Nng, à savoir, de nouvelles automotrices à deux niveaux, climatisées et d'un confort supérieur. www.cfl.lu - www.sncf.fr

GESTION DES DÉCHETS

Autocenter Goedert labellisé (18/10) Autocenter Goedert s’est vu attribuer, pour la première fois, par l'Administration de l'Environnement et la Chambre des Métiers, le label «SuperDrecksKëscht fir Betriber», pour son action de tri sélectif de ses déchets. L'attribution de ce label de qualité atteste d'une gestion écologique et économique des déchets d'entreprise. Valable un an, ce label pourra être renouvelé à condition qu'au moins 85% des critères définis continuent à être respectés. www.goedert.lu

CINÉMA

Caramba à Diekirch (31/10) La société Caramba et la ville de Diekirch se sont associées pour l’élaboration du projet d’un complexe cinématographique de 4 salles avec une capacité totale d’environ 650 places, dont 214 pour la plus grande de celles-ci. Le complexe devrait ouvrir ses portes en 2007, près du Centre Culturel «Aal Seeërei». www.caramba.lu

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Ancrage respecté ou loi contournée? LA DÉCISION DE RTL-TVI de ne pas renouveler, en fin d’année, son autorisation d’émettre auprès de la Communauté française de Belgique, se contentant de n’être plus soumis qu’au seul régime «luxembourgeois», n’a pas fini de faire parler… Philippe Delusine, administrateur délégué de la SA TVI (qui regroupe RTL-TVI, RTL-Club et PlugTV), explique ce choix par une volonté de se mettre en conformité avec la directive européenne «Télévision sans frontière», qui impose que le siège social de l’établissement se situe dans le «pays d’origine» – en l’occurrence le Luxembourg – et que ce soit là aussi que soient prises les décisions relatives à la ligne éditoriale. Pour lui, il n’y a donc rien qui permette de parler d’une quelconque «délocalisation», d’autant que TVI aura toujours son siège social en Belgique, la licence étant propriété de CLTUFA. Soit. Mais, ce faisant, RTL-TVI échappe à toutes les obligations – entre autres financières (aide au cinéma et aux producteurs indépendants francophones, achat de programmes, etc.) – liées à l’autorisation délivrée par la Communauté française, tout en continuant à produire et émettre sur le territoire belge. Une situation pour le moins ambiguë, même si M. Delusine a clamé haut et fort que la chaîne respectera ces règles (qui portent aussi sur les aides à la presse, l’emploi, l’information, etc.) sur base d’un engagement volontaire et que ce sera aux autorités… grand-ducales à en assurer le contrôle. Cette argumentation fait grincer bien des dents en Bel-

Photo: RTL-TVI

RACHAT

«Ca alors», une des émissions produites par RTL-TVI

gique. Le directeur général de la RTBF, Jean-Paul Philippot, lui, se plaît, depuis, à parler de la chaîne «luxembourgeoise» et souligne que son institution est donc le seul opérateur belge francophone à faire de l’information. Une ironie très réaliste, puisque RTL elle-même affirme que la ligne éditoriale de ses programmes RTL-TVI et RTL-Club est approuvée au Luxembourg par CLT-UFA! Dans les milieux politiques et du côté du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA), notamment, les critiques sont beaucoup plus sévères et le gouvernement de la Communauté française étudie toujours la possibilité d’une action en justice, estimant que RTL contourne ainsi le régime législatif en Belgique francophone par ce qu’Évelyne Lentzen, présidente du CSA, à qualifié, dans une interview à La Libre Belgique, d’«habillage juridique» et de «schizophrénie». Elle rappelle que le décret de 2003 sur la radiodiffusion est on ne peut plus clair et que RTL-TVI restera dès lors sous le contrôle du CSA.

Pour la présidente, il y a bel et bien «délocalisation» de cette chaîne coincée «entre Berlin et Luxembourg», allusion faite à la situation géographique du siège social de Bertelsmann… À ses yeux, en outre, RTL-TVI se fragilise juridiquement d’elle-même en ouvrant la porte à des actions en justice d’autres opérateurs, qui plaideraient l’inégalité de traitement. Actuellement, 21 programmes TV relèvent de la juridiction du Luxembourg (et deux dossiers sont en cours d’examen), dont onze accordés à la seule CLT-UFA. Il s’agit de licences gratuites sur lesquelles l’État luxembourgeois ne perçoit aucune rentrée financière. Les deux seules «contreparties» existantes concernent RTL, soumis à une obligation de service public, et SES Global, dont le montant du loyer à payer pour l’exploitation des fréquences, fixé pour une durée de 15 ans, avait été converti en actions en 2001, lors de la naissance de l’acquisition de GE Americom par SES Astra. M. V. et J.-M. G.


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Mon rapport va faire du bruit et je compte en faire encore plus» Marc Fischbach réclame des audits dans les administrations publiques et souhaite une extension de ses prérogatives aux officiers publics. ANCIEN TÉNOR DU PARTI chrétien-social, ministre dans plusieurs gouvernements successifs de 1984 à 1998, Marc Fischbach détint le portefeuille de la Justice durant près de dix ans (1989-1998). Nommé juge à la Cour Européenne des Droits de l’Homme de Strasbourg en 1998, il en est revenu fin 2003 pour devenir le premier médiateur du pays – les Luxembourgeois lui préfèrent souvent le terme d’ombudsman –, élu par le Parlement. Après avoir essuyé les plâtres pendant quelques mois, il vient de présenter à la Chambre des Députés son premier rapport annuel, couvrant la période du 1er octobre 2004 au 30 septembre 2005. Vous êtes en place depuis dix-huit mois. Avez-vous atteint votre vitesse de croisière? «C’est difficile à dire. Dixmois mois est une période assez courte pour tirer des conclusions définitives; il faudra attendre trois ans pour parler de «rythme de croisière». En tout état de cause, je pense que le nombre de réclamations formelles – je ne parle pas des demandes d’information et de conseils d’orientation dans les différentes procédures administratives (2.000 au cours de l’exercice, ndlr) – continuera à se situer autour de 900 à 950 par année.

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Sur 953 réclamations reçues en un an, un grand quart est cependant irrecevable ou non fondé… «Puisque ce sont des réclamations écrites, elles sont quand même enregistrées. On explique aux gens pourquoi leur contentieux échappe à la compétence du médiateur. Encore une fois, le médiateur n’est compétent que pour les litiges entre les citoyens – ou une personne morale de droit privé – et les administrations publiques. Les réclamations infondées concernent quel type de litiges? «Généralement, elles sont jugées infondées parce que l’administration a bien agi. Il est alors de mon devoir de l’expliquer au réclamant, en espérant lui faire accepter la décision qui le concerne. Il s’agit de lui faire comprendre qu’elle a été prise en conformité avec la loi et qu’elle n’est pas contraire au principe d’équité. Car il faut toujours prendre en compte ces deux notions. Sur quoi repose le fameux principe d’équité qui guide votre action? «Face à une décision administrative, doivent être pris en considération l’aspect de la légalité, mais aussi de l’équité. L’équité est une notion qui relève plutôt du droit naturel,

qui se réfère plutôt à la justice légitime qu’à la justice légale. Et donc à la perception que vous avez de ce qui est juste, correct, équitable. L’équité peut ainsi être, suivant la doctrine, soit un correctif ou un complément du droit écrit. Certaines de vos interventions permettent donc de contredire la loi? «Je ne peux certainement pas aller contre la loi; mais il m’est possible de l’interpréter et d’aller plus loin que le juge. Je peux ainsi amener l’administration à corriger, au cas par cas, des décisions qui, tout en étant conformes à la loi, ne le sont pas puisque dans une situation donnée – qui n’a pas été prévue par les textes – la décision a, pour le réclamant, des conséquences inacceptables et disproportionnées par rapport au but recherché par le législateur. Dans un tel cas, votre décision peut-elle entraîner une modification de la loi? «Non, ce sont des cas d’espèce que je suis amené à corriger. La loi reste. Mais j’interviens alors souvent par une recommandation où je demande au législateur, si nécessaire – à moins qu’une réforme de la loi ne soit déjà engagée – de revoir la loi dans le sens indiqué, c’est-à-dire en tenant compte de situations qui n’ont

pas été considérées dans le texte initial. Votre correction est-elle toujours admise et suivie d’effets? «Oh, non, pas toujours! Cela dépend de mes arguments. S’ils sont suffisamment forts, l’administration pourra se les approprier et réexaminer cette affaire à la lumière des considérations et des arguments qui sont les miens. Mais si elle n’est pas disposée à le faire, je ne peux pas aller au-delà de ma démarche. Mon action se heurte toujours aux limites qui sont celles d’une magistrature d’influence. Les seules armes dont je dispose sont la force de persuasion et la possibilité de rendre publiques mes recommandations, contraignant ainsi l’administration à rendre compte et à s’expliquer. Ces armes fonctionnent-elles bien à l’heure actuelle? «Elles fonctionnent puisque pour le moment, beaucoup de suggestions de corrections que j’ai faites ont été acceptées… Sur les 366 réclamations que j’ai considérées comme fondées et qui ont été clôturées en fin d’exercice, il y en a 306 qui ont trouvé soit une correction totale, soit une correction partielle. Donc dans plus de 80% des cas, l’administration a été disposée à revoir la décision prise initialement.

Constatez-vous une bonne réaction des administrations face à vos interventions? «Je ne peux pas me plaindre de leur réaction à mon égard. Ce qui ne veut pas tout dire de la qualité du comportement de l’administration vis-à-vis des citoyens. Quelles sont les grandes défaillances constatées? «Il n’y a pas d’administration dans le monde qui soit parfaite. L’administration luxembourgeoise fonctionne certainement bien, dans sa vie intérieure. La majorité des agents publics et fonctionnaires sont des gens loyaux, intègres et certainement compétents. Ce que je conteste, c’est son fonctionnement vers l’extérieur, dans ses relations avec le citoyen. Les problèmes que j’ai identifiés se situent d’abord au niveau de la communication – par voie téléphonique ou sur place – ainsi qu’au niveau de la disponibilité des fonctionnaires et de l’accessibilité aux informations; ils se situent aussi au niveau de la diligence des soins avec laquelle les dossiers sont traités; des problèmes apparaissent également au niveau du comportement individuel des fonctionnaires. Quels sont précisément ces problèmes? «Ils sont issus des résultats d’une enquête menée auprès


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Ces formations s’adresseraient également aux fonctionnaires déjà en place? «Prioritairement, on devrait prévoir cela dans le cadre de la formation initiale dispensée par l’Institut National de l’Administration Publique, en se focalisant beaucoup plus sur des cours pratiques que sur les cours théoriques. Il s’agirait de corriger absolument les tendances qui consistent à faire apprendre par les aspirantsfonctionnaires des matières dont ils ne se serviront plus guère dès lors qu’ils seront en fonction. Le statut du fonctionnaire, c’est important, mais le régime de pensions de la fonction publique ne concerne pas le citoyen. Rien ne sert de l’apprendre par cœur si cela vous concerne personnellement, et pas celui que vous devrez servir par après! C’est une question de priorités. Vous demandez aussi que des audits externes soient menés dans certaines administrations. Ne pensez-vous pas que cette idée va susciter un tollé? «J’ai demandé que des audits externes soient menés, au besoin. Il est également possible d’avoir recours à des audits internes, mais c’est plus difficile. Jeter un regard exter-

ne, cela donne plus de chances d’avoir une évaluation précise. Ce serait du «jamais-vu» dans la fonction publique luxembourgeoise… «Ce serait une innovation, c’est vrai, mais tout dépend de l’approche, de ce que l’on veut faire. Je pense qu’une majorité de fonctionnaires accepterait quand même de se voir évaluer par quelqu’un de l’extérieur. Pourquoi pas? Dès lors qu’il n’y a pas de sanction trop sévère, au début… Il faut qu’il y ait quand même une prise de conscience de la nécessité de se remettre en question. Ne craignez-vous pas de vous mettre toute la fonction publique à dos? «Je ne suis pas là pour avoir une cote de popularité particulière auprès de l’administration publique. Je suis son par-

tenaire, ni son ennemi ni son supporter. Je suis quelqu’un qui observe et doit formuler des recommandations, dès lors qu’il estime que le fonctionnement de l’administration doit être amélioré. Je ne crains rien, je suis indépendant… Mais je fais toutefois les choses avec une certaine mesure. Il est évident que si je mets trop de pression, si je ne choisis pas les mots, ce sera contre-productif. De l’autre côté, il faut être très conséquent soi-même et mesurément obstiné. Le médiateur a aussi pour fonction de rapprocher le citoyen de l’administration, de renforcer la confiance… et par là, la cohésion sociale. Le bon fonctionnement d’une démocratie est à la mesure de la confiance qui règne entre les citoyens et l’administration publique.

Vous avez mené une enquête sur la façon dont est perçue votre action. Pour mesurer votre degré de notoriété? «Ce n’était pas le but premier de mon enquête. L’objectif était de voir corroborer ou non mes expériences personnelles par rapport au fonctionnement de l’administration. Le deuxième volet de l’enquête était effectivement de demander aux gens de jeter un regard critique sur le fonctionnement de la médiature; pour voir s’ils étaient satisfaits ou non des procédures mises en place et des services rendus par le médiateur. Il en est ressorti que 70% des gens se sont déclarés satisfaits et prêts à recourir une nouvelle fois, le cas échéant, à nos services. Un pourcentage non négligeable déclare cependant ne plus vouloir y recourir…

«Il s’agit de 10% environ des réclamants. Les gens se déclarent non satisfaits dès lors que l’administration, à travers l’intervention du médiateur, n’a pas corrigé sa décision dans le sens qu’ils désiraient. Évidemment, cela se répercute également sur l’image et la perception qu’ils ont du médiateur. Je trouve cela tout à fait normal. Ce sont donc des résultats qui vous conviennent? «Disons qu’ils ne me surprennent pas. J’étais plutôt surpris par le fait que 70% des gens déclarent qu’ils n’hésiteront pas à revenir. Estimez-vous que votre fonction est suffisamment connue et reconnue? «Certainement pas encore. Mais je crois qu’après dix-huit mois de fonctionnement, on peut raisonnablement considérer que beaucoup de gens

«Au niveau pénal, il y a beaucoup d’affaires qui se retrouvent prescrites parce qu’elles ne sont pas instruites dans les délais. C’est une situation que je continuerai de stigmatiser tant que les lenteurs judiciaires ne seront pas résorbées»

Photo: David Laurent

des réclamants. Certains fonctionnaires y apparaissent comme peu serviables, pas terriblement polis et se comportant de façon inappropriée au regard des attentes que l’on peut avoir vis-à-vis d’un agent public au service des citoyens. Plus de 35% des gens qui se plaignent du comportement des fonctionnaires, cela devrait tout de même interpeller l’administration publique! C’est pourquoi j’ai recommandé au gouvernement de revoir les critères de recrutement et l’affectation de certains fonctionnaires. J’ai également conseillé d’élaborer un guide des «meilleures pratiques» dont ils s’inspireraient dans leur travail quotidien et qui servirait de référence dans le cadre de la formation continue.

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savent qu’un médiateur est en place. Le fait de s’adresser à vous doit-il devenir un réflexe citoyen? «Je le pense, oui, absolument. Le médiateur public est une institution qui répond à une conception moderne de la démocratie. C’est en fait la concrétisation de l’idée que le recours à des instances intermédiaires, transparentes, flexibles, gratuites, peut avoir des résultats beaucoup plus tranchants que des recours devant les juridictions, qui, par définition, sont toujours plus lents et plus onéreux. Peut-on savoir dans quelle mesure vous avez soulagé l’administration judiciaire? «Non, pas exactement. Tout ce que je peux dire, c’est que si je n’avais pas obtenu de corrections dans 366 dossiers en

un an, il y aurait eu 366 affaires pendantes de plus soit devant les juridictions administratives, soit devant les juridictions sociales… Avec des délais beaucoup plus longs. Cette lenteur des procédures est un phénomène que vous pointez du doigt dans votre rapport. À plusieurs reprises, vous vous mettez même en porte-à-faux avec l’administration judiciaire… «Oui, tout à fait. Mais il s’agit surtout de lenteurs au niveau de l’instruction des affaires pénales. Pas des affaires civiles ou commerciales. Au niveau pénal, il y a beaucoup d’affaires qui se retrouvent prescrites parce qu’elles ne sont pas instruites dans les délais. Et là, effectivement, c’est une situation que je continuerai de stigmatiser tant que les lenteurs judiciaires ne seront pas résorbées, à travers

d’autres procédures ou d’autres moyens qui ne sont pas nécessairement des moyens en personnel. Une prise de conscience s’avère également nécessaire que l’impartialité et l’indépendance obligent de faire son travail avec tout le soin et toute la diligence requis. Êtes-vous toujours dans votre rôle lorsque vous interpellez ainsi l’administration judiciaire? «Oui, dès lors que je n’interviens pas sur le fond d’une affaire. C’est le principe de la séparation des pouvoirs… Et vous-même, à quel pouvoirappartenez-vous? «Je dirais un… extra-pouvoir! Plus sérieusement, il est effectivement difficile de situer le statut du médiateur, puisqu’il n’est pas fonctionnaire, ne reçoit d’instruction d’aucune autre autorité, d’au-

cun autre pouvoir. Il est donc un peu à l’écart; comme un extra-terrestre qui a été chargé d’une mission par le législateur. Disons que le médiateur se situe entre la dernière instance administrative et l’action judiciaire. C’est le dernier recours non juridictionnel. Je ne dois rendre de comptes à personne, sauf à la Chambre des Députés à travers le rapport annuel. Dans votre rapport, vous dénoncez le comportement de certains huissiers de justice. Cela risque de faire du bruit… «Oh oui, cela va faire du bruit! Et je compte encore faire du bruit là-dessus. J’en parlerai plus longuement ultérieurement, parce que je prépare une recommandation à ce sujet. Officiellement, je ne suis pas en charge des huissiers de justice et des notaires; ils ne rentrent pas dans ma

compétence. Mais je suis très souvent saisi par des personnes qui ont des réclamations à leur égard. Et à l’égard des huissiers, c’est toujours la même chose: dans le cas d’une sommation, les frais d’huissiers peuvent se monter au centuple du montant initialement dû! Là, il y a quelque chose qui cloche. Parce que l’on fait procédure sur procédure et les gens qui n’arrivaient déjà plus à payer leur dette première se retrouvent confrontés à des montants énormes. Ce sont ces abus que j’ai voulu stigmatiser dans mon rapport. Vous préparez donc une recommandation sur cette question? «Je vais voir sous quelle forme je peux proposer quelque chose, puisque je ne suis pas directement compétent. Mais je vais aussi parler avec


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Répartition des 953 réclamations selon leur nature administration judiciaire 42

Urbanisme 60

fiscalité 100

Source: Rapport d’activités du Médiateur

logement et classes moyennes 33 immigration-permis de travail 117

Affaires relevant de l'Etat Affaires relevant des communes Affaires concernant les établissements publics

Affaires communales générales 89

Fonds national de solidarité 26

Caisse nationale des Prestations familiales 57

Emploi (ADEM) 59

Sécurité sociale 131


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la Chambre pour voir si on ne pourrait pas, lors d’une prochaine réforme de la loi sur le médiateur, envisager une extension de compétence dans d’autres domaines, comme celui des huissiers. Cela créerait une ouverture sur les officiers publics et je pourrai alors intervenir. Pour contrôler leurs honoraires? «Pas nécessairement, mais pour écrire au Parquet, lui signaler les cas d’abus… Vous êtes en contact direct avec le Parquet. Êtes-vous satisfait de ces relations? «Si j’ai un problème avec l’administration judiciaire, j’écris au Parquet Général. Ils me répondent toujours, mais pas nécessairement de façon satisfaisante. Ce qui arrive fréquemment, c’est que je pose une question et l’on me répond à côté. Je demande par exemple pourquoi une affaire traîne depuis huit ans et pourquoi elle ne peut être évacuée dans des délais raisonnables, et l’on me répond que c’est une question de secret de l’instruction. Cela n’a rien à voir et m’énerve énormément. Je tiens toutefois à préciser que mes relations avec le Parquet de Luxembourg sont excellentes; j’ai plus de problèmes avec le Parquet Général dès lors qu’un juge d’instruction est impliqué.

encore plus franche et plus directe avec les députés. Pour l’instant, elle vous semble insuffisante? «Elle est très bonne avec la Chambre, avec un certain nombre de députés, mais je voudrais que cette collaboration soit encore plus intense au niveau des commissions parlementaires. J’ai fait des recommandations auxquelles nous n’avons pas trouvé de réponses. C’est à la Chambre de faire pression sur le gouvernement pour qu’elles soient prises au sérieux et pour les mettre en œuvre dans toute la mesure du possible. Vous avez occupé des fonctions politiques de premier plan pendant de longues années. Cela ne vous pose-t-il pas des problèmes avec les députés, qui continueraient de vous voir comme un représentant du parti chrétien-social?

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Malgré tout, cette situation ne peut-elle expliquer que certains membres de la Chambre éprouvent quelquefois des réticences à collaborer avec vous? «Non, pas du tout. Je pense que c’est même un avantage d’avoir été un homme politique parce que j’ai connu l’administration de l’intérieur. Lors de ma nomination, certains députés pensaient que je ne pourrais pas être totalement équidistant… mais je pense que cette approche a désormais changé.

À ce poste, il faut une personne qui ait une certaine notoriété. Si vous mettez quelqu’un que personne ne connaît, il aura une vie très difficile. Parce que lors des interventions, il faut un certain poids pour faire réagir les chefs d’administration et beaucoup de force de persuasion. Votre mission déborde du cadre national, puisque vous appartenez au réseau des médiateurs de la Grande Région. Au-delà du message politique, ce réseau a-t-il réellement des chances d’être efficace? «Il faut dire qu’il n’y a pas trop d’affaires. Au départ, je pensais qu’il y aurait plus de contentieux transfrontaliers, mais je suis assez rarement saisi par des médiateurs de la Grande Région. En revanche, il arrive beaucoup plus souvent que je saisisse le médiateur européen pour un conten-

tieux qui concerne le droit communautaire. Mais dans la Grande Région, je dois dire que la collaboration est assez limitée, car les réclamations restent rares; tout au plus une trentaine depuis que j’ai pris mes fonctions. Ne pensez-vous pas qu’elles sont peu nombreuses car les personnes concernées ont peu d’espoir dans le règlement de leur litige? «Sans doute. Il est manifeste qu’un contentieux transfrontalier existe et qu’il est très important. Mais ce constat est valable également au plan national. Si tous les gens qui ont vraiment des problèmes se décidaient à persister, j’aurais cinq, six fois plus d’affaires. Or, le réflexe des gens est encore trop souvent de se résigner». Propos recueillis par Frédérique Moser

«Je suis toujours un citoyen comme les autres, mais je n'ai plus de contact avec aucun parti, à quelque niveau que ce soit».

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Que pouvez-vous faire dans ce cas? «Je vais prendre une initiative, dans les prochains mois. Mais je ne peux vous donner plus de précisions pour l’instant. Il y a énormément de gens qui se plaignent des délais… Il faut faire des efforts et trouver à qui incombe la responsabilité finale. Vous avez également, dans les premières lignes de votre rapport, souligné votre volonté d’être mieux entendu par le Parlement… «Je suis effectivement demandeur d’une collaboration

«Au contraire. Je ne suis plus actif dans la politique, je me suis tout à fait distancié de la vie interne de mon parti. Vous ne me voyez plus nulle part. Quant à mes positions et convictions politiques, je suis toujours un citoyen comme les autres, mais je n’ai plus de contact avec aucun parti, à quelque niveau que ce soit.


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Le recyclage des emballages a dix ans

Robert Liberton, Lucien Bertemes

Ernest Boever

Equipe Valorlux

Erny Lamborelle

Lucien Bertemes

Luc Van Der Maren

Alain Brizzi

Robert Liberton

Francis Gasparotto, Sylvette Houillon

Photos: Eric Chenal (Blitz)

LES ACTEURS ÉCONOmiques, politiques et écologiques qui ont participé, d’une manière ou d’une autre, à la création et au développement de Valorlux, se sont rassemblés, le 21 octobre dernier à l’Hémicycle au Kirchberg, pour célébrer en grandes pompes son dixième anniversaire. Créée le 2 octobre 1995 à l'initiative de 23 entreprises du secteur privé, cette asbl répondait à une nécessité née de la transposition en droit luxembourgeois de la directive européenne sur les emballages et les déchets d'emballages. L'asbl a pour mission de coordonner, soutenir et promouvoir la collecte et le tri des déchets d'emballages en vue d'atteindre les taux de recyclage imposés par un règlement grand-ducal au secteur privé, et s’est vue attribué, en 2000 par le ministère de l’Environnement, le statut d’organisme agréé. Valorlux compte aujourd'hui quelque 1.000 sociétés membres, qui financent le système, organise la collecte sélective dans les 83 communes qui en ont fait la demande et soutien financièrement des systèmes de collecte mis en place par les communes. La contribution du secteur privé à la collecte et au recyclage des déchets d'emballages depuis 1995 s'élève à 25 millions d'euros. Depuis sa création, l'asbl a ainsi collecté et recyclé 170.000 tonnes d'emballages.

Juliette Mathieu

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Les investissements publics se poursuivent Même si certains projets, comme la cité policière ou la bibliothèque nationale, seront reportés de quelques années, le gouvernement ne réduit pas pour autant ses investissements publics, au contraire. LORS DE LA PRÉSENTATION du budget, le 19 octobre dernier, le ministre du Trésor, Luc Frieden, avait souligné qu’il se situait dans le contexte de la déclaration générale faite une semaine plus tôt par le Premier ministre. Si le budget a été qualifié, par M. Frieden, de responsable, fixant les bonnes priorités et traçant les réformes nécessaires, on ne peut pas encore parler de plan de rigueur budgétaire. Le solde budgétaire de l’administration publique a commencé à se dégrader en 2004, affichant un déficit de 0,6% du PIB. En 2005, la situation budgétaire a continué à se détériorer et le déficit pourrait atteindre 2,3% du PIB, ce qui reste en dessous de la limite de 3% imposée par le Pacte de stabilité et de croissance. Avec une croissance estimée à 3,8% du PIB en 2006, le déficit du PIB descendrait à 1,8%. Jusqu’en 2001-2002, le Luxembourg était habitué aux excédents de l’ordre de 6%. «Le ralentissement économique très fort en 2001-2002 a fait sentir ses effets avec un peu de retard sur les budgets 2002-20032004, mais aujourd’hui, on ne peut plus mettre la situation budgétaire sur le dos du ralentissement de 2001», assure

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Arnaud Bourgain, assistantprofesseur à la Faculté de droit, d’économie et de finances de l’Université du Luxembourg. «Au Luxembourg, il y a une volatilité importante en raison de la taille du pays et de son ouverture et il est plus difficile d’étudier sa situation économique sur le court terme», poursuit-il. En règle générale, ce sont souvent les investissements publics qui font les frais de la dette. Au Luxembourg, ils restent stables d’année en année à 11% du budget. En élaborant son projet de budget – qui prévoit 7,63 milliards de dépenses (+8,8%) et 7,33 milliards de recettes (+6,2%), arrivant à un déficit de 300 millions, près du triple de celui de 2005 –, le gouvernement a choisi de continuer à accorder une attention de premier plan aux dépenses d’investissements de l’État. Le gouvernement estime, en effet, qu’il est «indispensable de poursuivre les actions entreprises depuis plusieurs années dans l’intérêt de l’extension de la modernisation des infrastructures du pays». Les dépenses d’investissements publics seront donc supérieures à celles du budget 2005, s’élevant à 770 millions

d’euros, soit un taux de 2,3% du PIB, le plus élevé de l’Union Européenne. Et c’est une bonne chose de continuer à investir dans les infrastructures même en période de vaches maigres. «C’est un avantage, car le pays n’est pas très endetté. C’est bien de continuer à investir même quand on cherche à faire des économies. Cela permet de préserver l’attractivité, la compétitivité, attirer des ressources et de nouvelles activités. Les effets se font ressentir sur le moyen terme, les investissements publics peuvent aider à la croissance économique», assure Arnaud Bourgain. «Les dépenses font augmenter le PIB. Si les choix budgétaires sont bons, il ne faut pas s’inquiéter», ajoute-t-il. Dans les pays européens, le fait d’avoir été fortement endetté auparavant, ce qui n’est pas le cas au Luxembourg, et le niveau des taux d’intérêt jouent beaucoup sur le solde. Le taux d’endettement du Grand-Duché est très bas (7%), alors qu’en moyenne, il est de 70% dans les autres pays de l’Union. «Même s’il y avait un besoin d’endettement, ce serait un pari sur l’avenir si les investissements ont un effet sur la croissance à

long terme, d’autant plus que les taux d’intérêt ne sont pas trop élevés actuellement», souligne le professeur. Mais, on n’en est pas là.

Des projets passés à la loupe Alors que la plupart des pays connaissent un problème de financement qui les empêche d’investir sans s’endetter, le Luxembourg a recours à des fonds spéciaux mis de côté en période de vaches grasses. «C’est une chance pour le Luxembourg d’avoir toujours eu un taux d’investissement public élevé, d’autant plus pour une petite économie dont l’attractivité dépend de cela. Il faut tout de même se poser la question de ce qui favorise l’attractivité. Ne pas avoir d’université n’a pas empêché la croissance économique». Sur le long terme, ce n’est pas jouable car toutes les grandes économies ont des infrastructures culturelles et intellectuelles. Une université permet d’attirer des compétences dans le pays. D’ailleurs, le gouvernement a fait un effort en octroyant à l’Université un budget de 44 millions (32 mil-


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lions en 2004-2005), soit un peu moins que les 49,7 millions souhaités par le recteur.

Retarder des projets pour en réduire les coûts Lucien Lux, le ministre de Transports, a confirmé la priorité du projet de raccordement ferroviaire du Kirchberg et du Findel, tout comme celle de l’aérogare, actuellement en construction et dont la mise en service est prévue pour 2007. Par ailleurs, la volonté de raccorder Luxembourg au TGV-Est n’est pas remise en cause, tout comme celle de construire une nouvelle gare ferroviaire à Belval-usines. D’autres projets sont en préparation dans le domaine de la mobilité. Les dépenses d’investissements du ministère des Transports pour 2006 s’élèveront à 171 millions d’euros. Du côté du ministère des Travaux publics, les efforts porteront sur les infrastructures scolaires, sanitaires et sociales, avec des dépenses atteignant 115 millions d’euros. Dans le cadre du Plan sectoriel lycées, quelque 18 projets devraient être mis en œuvre. La nouvelle école européenne à Mamer sera bel et bien construite, tout comme

une extension au bâtiment Konrad Adenauer, tous deux pré-financés par l’État luxembourgeois. Concernant la voirie de l’État, la liaison Micheville n’est pas remise en cause, la construction de la route du Nord, devant relier Luxembourg à Aix-la-Chapelle et Eupen, se poursuivra et devrait prendre fin en 2007. L’élargissement des autoroutes A3 et A6 entre Mamer et Bettembourg reste à l’ordre du jour. Les investissements en voirie atteindront 161,7 millions, et ce, y compris les coûts de l’entretien des routes. Enfin, Lucien Lux et Claude Wiseler, ministre des Travaux Publics, ont assuré que le fait de reporter certains projets de deux ans permettrait de les revoir et de les corriger afin d’en réduire les coûts. Le gouvernement s’est engagé à soumettre tous les projets d’investissements directs et indirects de l’État à une analyse et à des procédures plus détaillées, ayant pour objectif de réduire le coût des investissements publics. Au vu des nombreux projets pour lesquels la Chambre n’a eu, ces dernières années, d’autre choix que de voter de substantielles rallonges budgétaires pour qu’ils voient le jour, il était plus que temps de s’attaquer au problème. Florence Reinson

COMITÉ DE CONJONCTURE

Deux fois plus de demandeurs d’emploi en 5 ans (26/10) Comme cela était prévisible, le nombre de demandeurs d’emploi au Luxembourg a franchi le cap symbolique des 10.000 unités, au 30 septembre dernier: 10.104, contre 9.532 fin août (+6%). Sur les 12 derniers mois, l’augmentation est de 1.321 unités (+15%). Mais si on prend une période de référence de 5 ans, ce nombre a plus que doublé, puisqu’il n’était «que» de 4.908 personnes au 30 septembre 2000, ce qui représentait un taux de chômage de 2,6%… contre 4,7% aujourd’hui. www.statec.public.lu; www.cdc.public.lu

IMPOSITION DES SOCIÉTÉS

La Chambre de Travail dénonce une injustice (27/10) Appelée à donner son avis sur le projet de loi portant modification de l’impôt sur le revenu concernant le régime fiscal commun applicable aux sociétés mères et filiales d’États membres différents, la Chambre de Travail s’est montrée critique sur le principe général de la disposition législative, estimant dangereux que la base d’imposition servant à la détermination de l’impôt sur le revenu des collectivités puisse se rétrécir de plus en plus en raison de l’utilisation accrue de mécanismes d’ingénierie fiscale. Et d’estimer, en conclusion, «qu’il est fondamentalement injuste, d’un point de vue social, que des revenus souvent considérables de sociétés puissent échapper à l’imposition alors que les revenus salariaux sont en toute transparence soumis à une imposition à la source». www.ak-l.lu

TOURISME

Le petit plus de la présidence de l’UE (21/10) Entre janvier et août 2005, le Statec a recensé quelque 902.000 nuitées dans les hôtels, auberges et pensions du pays (+6,9% par rapport à la même période 2004 et +11,5% pour Luxembourg-ville, qui a enregistré 454.000 nuitées). Une forte progression qui fait suite à une année 2004, la meilleure jamais réalisée par l'hôtellerie luxembourgeoise. L’impact de la Présidence de l’UE (24.000 nuitées passées par les délégations et les journalistes accrédités, selon le Statec) est réel, mais n’explique cependant pas tout. «L'embellie de la croissance européenne a particulièrement bénéficié au tourisme d'affaires. Parmi les autres facteurs favorables, on peut citer le développement des forfaits facilité par Internet, le raccourcissement des séjours ainsi que la multiplication des escapades», note le service luxembourgeois des statistiques. www.statec.public.lu

FONSPA

2004: plus de fonds, moins de projets

Photo: David Laurent

La Cité Judiciaire fait partie des nombreux projets pour lesquels la Chambre des Députés a dû voter une rallonge budgétaire conséquente.

(22/10) Le Fonds national de soutien à la production audiovisuelle (Fonspa) a, pour le compte de l’année 2004, accordé une aide financière sélective à huit projets de moins qu’en 2003 (18 contre 26), mais pour un montant de 3,9 millions d’euros (contre 3,2 millions un an plus tôt), dont 3,6 millions consacrés à l’aide à la production, qui enregistre une forte hausse par rapport à 2003 (+22,7%) et retrouve le niveau qui était le sien en 2002. Pour ce qui est des certificats d'investissement audiovisuel, 33 demandes ont été examinées par le Fonspa (contre 47 en 2003 et 39 en 2002) et 19 oeuvres ont finalement bénéficié des avantages de la loi pour l'exercice 2004 (il y en avait eu 21 l’année précédente). Sur les 32,6 millions investis dans la production audiovisuelle au Luxembourg en 2004 (15% de plus qu’en 2003), la contribution financière du gouvernement via ces certificats d'investissement audiovisuel a été de 9,8 millions, soit 30% du total. Tout comme en 2003, c’est essentiellement Samsa Film qui a été le grand bénéficiaire de ces aides pour 2004, avec une enveloppe globale de plus de 760.000 euros. La société a également bénéficié, pour trois de ses productions (La Femme de Gilles, The Preacher et Victoire) des avantages du régime des certificats d’investissement audiovisuel. www.filmfund.lu

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ACCORD DE COALITION BLEU-VERT À LUXEMBOURG PRIX À LA CONSOMMATION AU 1 OCTOBRE

L'inflation dépasse le seuil de 3% (3/11) Au mois d'octobre 2005, l'indice des prix à la consommation, établi par le Statec, a connu une très forte progression de 0,56%. Comme les mois précédents, l'évolution a, avant tout, été déterminée par les prix pétroliers. Après les hausses considérables intervenues, les produits pétroliers ont, en moyenne, connu, du 1er septembre au 1er octobre, un nouveau renchérissement, important, de 6%. Contrairement aux mois précédents, l'évolution mensuelle des prix de l'ensemble des autres biens et services a également été importante (+0,25%). Suite à ces évolutions, le taux d'inflation sur douze mois a, pour la première fois depuis juillet 2001, dépassé le seuil de 3% pour atteindre, en octobre 2005, le niveau de 3,06%. Le taux sur douze mois de l'inflation sous-jacente, en revanche, ne s'est que légèrement détérioré en passant de 1,8% en septembre à 1,9% en octobre, soit le niveau qu'il avait déjà atteint au mois d'août. Les hausses de prix enregistrées pour l'entretien et la réparation des véhicules ainsi que pour les maisons de retraite ont été de respectivement +1,7% et +1,6%. Les seules baisses de prix significatives ont été celles des poissons frais (-4,2%) et de la viande de volaille (-2,3%). L'indice au 1er novembre 2005 sera publié le 7 décembre, à l'issue de la réunion mensuelle de la Commission de l'Indice. www.statec.lu

BIBLIOTHÈQUE NATIONALE

Nouveau portail documentaire (27/10) La Bibliothèque nationale de Luxembourg a présenté son nouveau portail documentaire. Il offre aux utilisateurs une plate-forme d’accès unique à l’ensemble des ressources électroniques de la BnL, incluant des ressources externes librement accessibles sur Internet. Ces ressources électroniques couvrent toutes les branches du savoir et englobent, outre des catalogues de bibliothèques de recherche, 300 bases de données, 6.620 titres de revues électroniques et 3.100 e-books. Le portail de la BnL permet aux utilisateurs de faire des recherches simultanées dans plusieurs ressources de leur choix et de créer un environnement de recherche personnalisé et flexible. Les usagers inscrits à la BnL peuvent désormais consulter la plupart des publications contenues dans le portail à distance. La BnL consacre actuellement un cinquième de son budget d’alimentation, soit environ 200.000 euros, à l'acquisition de bases de données et de périodiques électroniques. www.bnl.lu

SÉCURITÉ ET SANTÉ AU TRAVAIL

Future réforme de l’ITM (25/10) François Biltgen, ministre du Travail et de l’Emploi, a lancé la conférence internationale de la «Mondialisation juste – Sécurité au travail, Politiques, stratégies et pratiques pour un développement durable», organisée dans le cadre de la foire internationale «A+A 2005: Sécurité et Santé au travail», à Düsseldorf du 24 au 26 octobre 2005. Lors de l’ouverture de cette conférence, co-organisée entre autres par l’Organisation Internationale du Travail, François Biltgen a expliqué comment la future réforme de l’Inspection du Travail et des Mines du Luxembourg (ITM), basée notamment sur les conclusions de l’audit réalisé par l’OIT, devrait permettre au Luxembourg de relever les défis de la globalisation. Dans le domaine de la Sécurité et de la Santé au travail, notamment au niveau des Inspections du Travail, François Biltgen est convaincu que la mise en place d’un système intégré européen (EU-SIIT) augmentera la sécurité au travail permettant ainsi de répondre aux défis de la dimension sociale de la globalisation. www.gouvernement.lu

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Paul Helminger (ré)conforté SOURIRES ET DÉCONTRACtion apparente dans les salons de l’Hôtel de Ville de Luxembourg, ce jeudi 10 novembre, pour la présentation de l’accord de coalition signé entre les libéraux et les Verts. Seule Lydie Polfer, qui a raté son grand retour dans la capitale, affichait un étrange rictus: son demi-mandat au collège échevinal (Colette Flesch y siégera jusqu’à la fin de l’Année culturelle 2007) n’est en effet guère flatteur. La nouvelle équipe appelée à gérer la capitale dans les six ans à venir (composée de cinq élus du DP et de deux Verts) est parvenue à se mettre d’accord sur un programme commun, après des négociations jugées «harmonieuses et constructives» de part et d’autre. Fini les temps anciens du fossé idéologique et des dogmes partisans, s’accordent à dire les nouveaux partenaires. À les observer pourtant, arborer, dans leurs tenues, les couleurs officielles de leur parti – à l’exception notable d’Anne Brasseur – l’observateur aura parfois du mal à réprimer un sourire narquois. Quoi qu’il en soit dans les coulisses, l’équipe réunie autour de l’ancien et nouveau bourgmestre Paul Helminger affiche sa détermination à avancer dans une même direction, celle menant à une capitale européenne «qui bouge», moteur économique et social de la Grande Région et résolument inscrite dans une perspective de développement durable. Un motif de satisfaction pour François Bausch, président national des Verts et 1er échevin, qui se félicite que

Photo: Luc Deflorenne

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Le bourgmestre libéral heureux de conserver les clés de la capitale.

les aspects liés à l’environnement ne soient pas cantonnés à un seul chapitre du programme, mais qu’ils y soient intégrés de manière transversale. L’action politique s’articulera autour de six axes – le concept de développement urbain, le logement, la mobilité, la sécurité, l’intégration et l’environnement – «dont le fil conducteur est clairement la recherche du bien-être de tous les habitants de la Ville», martèle Paul Helminger, soucieux de voir augmenter la participation citoyenne aux prises de décision politique. Des efforts particuliers devraient conduire à augmenter sensiblement l’offre de logements aux jeunes couples et aux familles, et, toujours dans l’idée de ramener la vie dans certains quartiers, de lutter, grâce à un nouveau système de taxation communale, contre la «mésaffectation» – un néologisme drapé d’euphémisme – des immeubles d’habitation occupés par des bureaux.

Le volet de la mobilité, tombé dans l’escarcelle de François Bausch, est également placé au cœur des préoccupations: outre la poursuite d’un concept global de gestion du trafic, en collaboration avec le ministère des Transports, un accent devrait être mis sur la mobilité douce (à pied ou à vélo). Quant au projet de tramway, auquel le collège échevinal se déclare attaché, il semble mal engagé. Non seulement les CFL évoquent des problèmes techniques insolubles avant… 2018, mais la question du financement (avec ou sans participation étatique?) est loin d’être réglée. Le collège échevinal a décidé de créer deux nouvelles fonctions de délégué à l’égalité des chances et de délégué à l’environnement, qui lui rendront directement compte. La première séance du nouveau conseil communal – qui comprend en tout 11 élus DP, 5 des Verts, 6 du CSV, 4 du LSAP et 1 élu ADR – se tiendra le 5 décembre prochain. Frédérique Moser


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Quinze ans dédiés à l’art… chitecture L’OAI ne ménage pas ses efforts, qu’il retrace dans un ouvrage, pour accroître l’influence de la profession et améliorer la perception que le grand public se fait d’elle. TOUT NOTRE ENVIRONNEment se trouve marqué par l’architecture, un art qui évolue en fonction des besoins et possède sa propre mode. L’OAI, l’Ordre des Architectes et des Ingénieurs-conseils du Luxembourg, investi par la loi de plusieurs missions, fête cette année son quinzième anniversaire. A cette occasion, il a publié un guide Portrait 1990-2005 dans lequel il retrace le parcours d’une profession en perpétuelle évolution. Cette publication est accompagnée de la sixième édition du guide Référence de l’OAI, qui paraît tous les deux ans. Les deux ouvrages présentent les œuvres de 146 bureaux d’architectes et d’ingénieurs-conseils du pays. Avant la création de l’OAI, des traces de corporatisme de gens du métier ont été retrouvées fin du XIXe siècle. «En 1934, la première loi stipulant l’obligation de posséder un diplôme pour exercer le métier est entrée en vigueur. De 1934 à 1989, il y a eu différents groupements créés, toujours sous la forme d’une asbl non officielle. En 1985, une loi déclare l’architecture d’utilité publique», résume Martin Lammar, président de l’OAI, reconduit, le 27 octobre, dans ses fonctions pour deux ans. En 15 ans d’existence, l’OAI a vu le métier, tout comme sa perception, changer mais cette évolution est bien plus ancienne que la naissance de l’ordre.

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Par ailleurs, «ce n’est pas seulement l’architecture qui évolue mais aussi sa mission en fonction des demandes et des besoins. L’architecte, concepteur du cadre de vie, va essayer d’influencer une opinion publique, tout comme la société va influencer l’architecture. Certains disent que c’est sa richesse, d’autres que c’est sa pauvreté», souligne le président de l’ordre. Ce qui est certain, c’est que, aujourd’hui, l’influence de l’architecture est plus importante et son ouverture est beaucoup plus grande. «Les gens sont imprégnés, bombardés d’images et on doit essayer d’avoir une ligne de conduite par rapport à ces images», note Louis Weisgerber, architecte au bureau du même nom, fraîchement nommé aux relations publiques de l’OAI. Et M. Lammar d’ajouter: «On constate, et cela rend le quotidien des architectes difficile, que l’on suit des modes très rapides. Au Luxembourg, plus encore. Nous nous trouvons à un point d’intersection de toutes les tendances, ce qui est à la fois positif et négatif». De plus en plus, les architectes doivent se soucier que leurs réalisations ne soient pas démodées dans dix ans ou, pire, en cours de construction. Si les modes peuvent être éphémères, l’architecture, elle, doit durer, les immeubles étant bâtis pour 50 ou 100 ans. Mais, «aujourd’hui, l’évolution se

compte en décennie et plus en siècle», constate M. Weisgerber. Et, même si, intellectuellement, il est intéressant pour un architecte de changer de mode, matériellement, il n’en va pas de même car, «on retrouve des constructions qui ne se marient pas entre elles», déplore Martin Lammar. Selon lui, le souci que peuvent avoir les architectes, ou leurs clients, de réaliser des constructions qui sortent du lot a conduit à s’écarter des objectifs urbanistiques. «Le discours actuel sur l’urbanisme intervient parce que l’on constate que l’on est allé vers une architecture solitaire». Pourtant, le président de l’OAI ne préconise pas de régler ce problème par le législatif. «Il faut éduquer les gens. Donnons les bonnes envies. La sensibilisation est un travail très important». Le mauvais goût dans le mariage des couleurs, pourrait, par exemple, être évité par un simple apprentissage dès l’école primaire.

Sensibilisation rime avec éducation L’OAI s’est donné pour mission d’essayer de sensibiliser le grand public à l’architecture, par ses publications, sa présence à la foire du logement ou à l’Oeko-foire. «Remettre le client dans le droit chemin, ce n’est pas facile, il faut d’abord l’éduquer. Aujourd’hui, il y a encore des gens qui ne jugent

pas nécessaire de faire appel à un architecte», et qui obtiennent une signature de complaisance pour leur Plan d’Aménagement Particulier (PAP), déplore M. Lammar. Aux fins d’éducation, l’OAI a lancé, avec le service national de la jeunesse, un projet, un des premiers à être adoptés, dans le cadre de l’année culturelle 2007, intitulé le festival des cabanes. «On va s’adresser aux lycées, lancer un concours sur la conception de cabanes, et demander aux élèves leurs arguments à la base de leur projet». Les cabanes seront réalisées, en 2007, dans le Marienthal. Malgré l’absence de formation en architecture au Luxembourg, le pays compte pas moins de 433 bureaux d’architectes, ce qui correspond à un ratio de 1 pour 1.000 habitants, soit une situation proche de la saturation. Malgré cela, L’OAI se réjouit de la naissance de l’université qu’il voit comme un espoir pour la profession. «S’il y a des étudiants en architecture au Luxembourg, on parlera plus d’architecture. Cela va faciliter les choses mais il n’y aura pas plus d’architectes pour autant», estime M. Weisgerber. L’université devrait lancer, l’année prochaine, un Master en aménagement et urbanisme, qui va de pair avec la loi sur l’aménagement des communes. «C’est à tel point innovateur que la difficulté sera de le


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Photo: David Laurent

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Louis Weisgerber et Martin Lammar: «L’architecte, concepteur du cadre de vie, va essayer d’influencer une opinion publique, tout comme la société va influencer l’architecture».

mettre sur pied en comparaison à ce qui se fait à l’étranger. Le Master en architecture est, lui, prévu pour plus tard», précise Martin Lammar. La loi sur l’aménagement communal de 2004, qui a remplacé la loi de 1937, prévoyait d’établir des listes d’experts – ayant une spécialisation, une qualification et une expérience en aménagement du territoire et en urbanisation – qui seraient habilités à réaliser des PAP et des PAG (Plan d’Aménagement Général). «Nous sommes d’accord d’opter pour davantage de qualité mais on ne l’atteint pas en établissant une liste». M. Lammar est d’avis qu’il faut établir des cri-

tères de qualité et les enseigner. Dans la version allégée de la loi, entrée en vigueur en août dernier, la liste a été supprimée pour les PAP de petite envergure mais maintenue pour les PAG. Cependant, une décision du Tribunal administratif, rendue le 3 août dernier et qui fait jurisprudence, a estimé que les membres de l’OAI sont qualifiés et possèdent la spécialisation nécessaire à réaliser les PAG. «Nous n’avons pas encore obtenu satisfaction mais ce n’est pas ce qui nous embête le plus. Notre problème, c’est que depuis la modification de cette loi, le public n’a pas été informé et il n’y a pas encore eu de

PAP. On peut considérer que la situation est bloquée. Ce n’est pas la liste pour les PAG qui nous préoccupe le plus, car ceux qui sont chargés des PAG ne peuvent plus faire de PAP dans ces communes et ce qui intéresse les architectes, ce sont les PAP. Ce qui nous dérange, c’est la dévalorisation de nos diplômes», insiste M. Lammar.

Développement durable Il y a trente ans et jusqu’il y a une demi-dizaine d’années, on ne se préoccupait guère des problèmes de chauffage, le

mazout coulait à flot, et on ne prêtait pas grande attention à l’isolation des bâtiments. «Désormais, on en prend conscience et les maisons que l’on construit aujourd’hui existeront encore quand il n’y aura plus de mazout», insiste M. Lammar. Attentif à la problématique du développement durable et afin de répondre à la demande de ses membres, l’OAI, organise une quinzaine de séminaires sur la construction énergétiquement valable, qui rencontrent un vif succès, de 50 à 70 participants par séminaire. «L’architecture, ce n’est pas qu’un grand jet. Elle a des responsabilités envers la société,

les exigences économiques, écologiques. Nous essayons au mieux d’y répondre», indique M. Weisgerber. En matière d’écologie, l’architecture a, elle aussi, réalisé des avancées. Les matériaux, quels qu’ils soient, sont de meilleure qualité, plus performants, d’autres ne sont plus utilisés car nuisibles ou peu pratiques. «Vu l’avancée des technologies, l’architecture est un peu plus innovatrice», confirme M. Lammar. Il reste toujours l’effet de mode qui pousse à utiliser tel matériau plutôt qu’un autre. Aujourd’hui, on opère un retour vers le bois qui avait été délaissé. «On ne réinvente

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Photo: Atelier d'architecture Dariusz Pawlowski

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Le projet du nouveau siège de l'OAI/ALII/ALIAI à Luxembourg a remporté le troisième prix du concours d'architecte.

pas les choses, on les améliore», résume le président de l’ordre. L’affiliation à l’OAI, qui compte 950 membres, est obligatoire pour tous les architectes et ingénieurs-conseils du pays. L’ordre fonctionne grâce au travail des cinq employés et des nombreux bénévoles, et aux cotisations des membres. Ce n’est pas suffisant pour son président qui estime qu’«il faut que nos structures se professionnalisent et que les membres participent encore davantage financièrement, même si les cotisations sont déjà importantes».

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M. Lammar a également du mal à concevoir que le législateur lui ait confié des missions sans lui avoir donné les moyens pour les assumer. Ses responsabilités vont de la défense des intérêts et de l’indépendance de la profession à la garantie du respect de ses règles déontologiques, la représentation et la promotion de la profession auprès des pouvoirs publics et des instances internationales, en passant par la participation au processus législatif et réglementaire, à la coopération à l’organisation de l’enseignement et de la formation conti-

nue et à la sensibilisation du grand public. Si l’OAI n’impose pas de barème aux prestations des professionnels, il propose des recommandations de rémunérations à ses membres. Pour les prestations opérées pour le secteur public, le tarif a été fixé dans des conventions adoptées issues de négociations avec le Syvicol et l’État.

Revaloriser la profession Même s’il paraît difficile de tirer des plans sur la comète,

M. Lammar pense que, dans 15 ans, «la profession a des chances d’être beaucoup plus considérée. Disposer d’un habitat d’une certaine qualité devient plus précieux. Les problématiques liées à l’environnement et à la réduction de l’espace auront pour conséquence que l’on fera davantage appel à un homme de l’art pour remédier à ces problèmes. L’impact de l’architecte va gagner en importance». M. Weisgerber poursuit: «Il faudra des gens de plus en plus qualifiés pour gérer toutes les conditions extérieures».

En attendant, la conjoncture économique a un impact négatif sur l’architecture. Le prix du terrain pousse à acquérir des parcelles plus petites, ce qui, finalement, va dans le sens des idées d’aujourd’hui en matière d’aménagement du territoire, consistant à dire que, pour tendre vers le modal split, il faut rapprocher les habitations les unes des autres. De quoi aiguiser l’imagination des architectes et prédire encore de beaux jours à la profession... Florence Reinson


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Le goût des sciences Le système éducatif luxembourgeois suscite-t-il des vocations scientifiques? Le professeur et docteur Claude P. Muller, de l’Institut d’Immunologie, reste pour le moins sceptique… «FIRWAT NET FUERSCHER?», question de départ par laquelle le Pr. Claude P. Muller a établi son argumentaire. Le système éducatif au Grand-Duché, de par sa spécificité multilingue, offre une part importante aux langues et cela dès la primaire, voire le précoce. Mais la méthodologie d’apprentissage est-elle bien adaptée aux élèves? Luxembourgeois, allemand, français et anglais restent, quoi qu'il en soit, les disciplines «reines», préalable indispensable à l’apprentissage des autres matières. Mais voilà, la part trop importante des langues finit par limiter à leur portion congrue les matières scientifiques, qui, selon le Pr. Claude Muller, ont une influence importante dans la façon même d’appréhender un problème et d’y répondre, à l’école comme par la suite. Ce n’est donc pas, et loin de là, qu’une question «d’emmagasiner» des savoirs…

s’intéressent et se lancent dans des études scientifiques et veulent donc devenir chercheurs.

Professeur Muller, l’école luxembourgeoise favorise-telle des vocations de scientifiques? «Il est difficile de répondre à cette question. Mais d’un point de vue général, on entend régulièrement qu’il y a de moins en moins de gens qui

Partant de là, que préconiseriez-vous pour améliorer cette situation? «Je pense que le problème commence au primaire. Il faut que dès ce moment-là, l’école prépare vraiment au principe du multilinguisme. Par exemple, si un enfant vient dans notre pays

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Faut-il alors se reposer la question du contenu même du cursus scolaire proposé dans notre pays? «Le problème majeur est que le système scolaire est grandement axé vers les langues. Il y a donc une sélection pour ceux qui ont une affinité pour les langues et non pas pour ceux qui ont une affinité pour les sciences. En fait, en 7e, 6e et 5e, on constate un grand nombre d’échecs à cause d’une mauvaise assimilation des langues. Échecs qui se répercutent dans les autres disciplines. Si, l’élève ne maîtrise pas la langue d’instruction, en biologie par exemple, il ne peut pas comprendre correctement le contenu même de la discipline. D’où un apprentissage beaucoup plus fastidieux et lent.

et intègre l’école sans aucune connaissance des langues luxembourgeoise, allemande et française, il va avoir évidemment beaucoup de problèmes de compréhension au départ au risque même de faire ralentir toute la classe. En fait, dès le précoce (à 3 ans), les enfants devraient tous apprendre le luxembourgeois, car ensuite ils auront plus de facilités à comprendre et maîtriser l’allemand. Par contre, si des enfants plus âgés viennent en cours de scolarité, on devrait pouvoir mettre en place la période nécessaire pour apprendre soit l’allemand pour les francophones, soit le français pour les germanophones et ensuite intégrer l’école et ainsi suivre sans problème les cours au même rythme que les autres. Il y a donc répercussions sur les matières scientifiques… «Bien sûr! Cette situation amène à «emprunter» des heures destinées aux matières scientifiques pour les langues afin de combler le retard de certains. Je pense qu’il faudrait également donner plus d’heures pour les sciences dès le primaire. Pourquoi donner plus d’heures, si maintenant le temps destiné

aux sciences l’est effectivement? «D’abord car les sciences permettent de développer une autre façon de penser, une autre façon de communiquer, de voir les choses. Les sciences permettent également de développer des compétences de logique, de résolutions de problèmes, de systémique. Compétences très importantes pour les enfants, car je pense vraiment que c’est la façon de penser qui est influencée favorablement par les matières scientifiques. Bien sûr, il y a également le contenu scientifique intrinsèque qui est très important; il permet, tout simplement, de comprendre le monde autour de nous!

Une société du savoir ne peut pas négliger les sciences On peut également penser que «l’esprit scientifique» se développe à partir du moment où l’on se pose la question «Pourquoi»… «Oui, tout à fait! Un enfant, entre 3 et 5 ans environ, va régulièrement poser des questions, pourquoi ceci, pourquoi

cela et bien souvent les adultes, incapables de répondre, vont conclure laconiquement: «Je ne sais pas!» ou, pire encore, «Quelle stupide question!». Et les enfants vont finir par ne plus poser de questions et c’est là qu’ils perdent leur «esprit scientifique». Je pense, donc que tous les parents, au moins ceux ayant passés le système secondaire, devraient pouvoir répondre à ces questions. Ceci permettrait d’attiser la curiosité des enfants et de les éveiller aux sciences. Vous déplorez donc clairement le manque de matière scientifique tout au long de la scolarité? «En fait, les matières scientifiques devraient être majoritaires pour les élèves choisissant la spécialisation scientifique – or ce n’est pas le cas – et beaucoup plus conséquentes dans la spécialisation en langues. Chez nous, ceux qui font la spécialisation en économie par exemple n’ont quasiment pas de sciences, à peine deux heures de physique et deux heures de chimie par semaine… Et, figurez-vous qu’il n’y a pas de cours d’informatique dans le secondaire classique et moderne! C’est incroyable!


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Pr. Claude P. Muller: «Les connaissances de l’humanité doublent tous les 3 à 5 ans et pour 90%, il s’agit des sciences et technologies. Et cela n’est nullement répercuté à l’école».

À travers cela, on constate que c’est également la mentalité en général qui devrait changer… «Et là, il y a du pain sur la planche surtout en constatant de la part d’un certain nombre de personnes une certaine fierté à ne pas savoir! Mais si on veut vraiment mettre en place une société du savoir, on ne peut pas négliger les sciences. Les connaissances de l’humanité doublent tous les 3 à 5 ans et pour 90% il s’agit des sciences et technologies. Et cela n’est nullement répercuté à l’école. Ce qui est particulièrement dommage, c’est que les

bons élèves sont dirigés vers l’apprentissage du latin alors que la culture scientifique est négligée. L’étude PISA confirme-t-elle vos propos? «Bien malheureusement oui! D’après l’étude PISA 2000, le Luxembourg se retrouve en dernière position sur les 28 pays étudiés que ce soit dans les domaines des sciences naturelles, des mathématiques et, plus étonnamment en compréhension de texte également. Mais, ce qui est intéressant, c’est qu’il n’y a pas nécessairement antinomie entre les

sciences et les langues. Prenons par exemple la Belgique: dans la région flamande où le trilinguisme est courant, celle-ci a été classée en troisième position en mathématiques ainsi qu’en compréhension de texte et huitième en sciences naturelles. Tandis que la Wallonie, région unilingue, s’est par contre respectivement classée en 25e, 20e et 25e position… Quasiment au même niveau que le Luxembourg. Pour conclure, on ne peut donc pas dire que le GrandDuché soit mal classé à cause des langues, mais plutôt parce que les langues sont mal ensei-

gnées. Il y a un gaspillage énorme de temps dans l’apprentissage des langues… Pourquoi les immigrants en Israël prennent-ils de 3 à 6 mois pour apprendre une nouvelle langue et une nouvelle écriture, tandis que nous, nous prenons l’équivalent de 5 ans pour apprendre le français? En revanche, nous n’apprenons l’anglais qu’en temps équivalent d’un an sans pour autant entraver notre capacité de faire nos études universitaires en anglais. La question est dès lors: Qu’est-ce qui se passe dans nos cours de français?». Propos recueillis par Jean-Marc Streit

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L’étudiant, une main-d’œuvre comme une autre Environ 16.000 étudiants ont occupé un job d’été en 2004. Avec le développement de l’université, ce chiffre devrait progresser dans les années à venir. La problématique des étudiants non-communautaires est sur le point d’être réglée. AVEC LA MISE EN ROUTE de l’Université du Luxembourg, la question du travail étudiant, et surtout celui des étudiants non-communautaires, se fait plus pressante. Une directive européenne, qui est sur le point d’être transposée en droit national, leur rendra l’accès au marché du travail plus facile. Lorsque l’on évoque le travail étudiant, il y a lieu de distinguer le job d’étudiant, occupé essentiellement durant les vacances d’été, et le travail étudiant à proprement parlé qui s’apparente à un emploi à temps partiel. La première catégorie tombe sous la loi du 28 juillet 1982 sur l’occupation des étudiants (âgés de 15 à 25 ans) pendant les vacances, qui stipule que ceux-ci doivent être inscrits dans un établissement d'enseignement luxembourgeois ou étranger et suivre de façon régulière un cycle d'enseignement à horaire plein. La durée du contrat ne peut excéder deux mois par an. «Cette loi a été faite pour protéger les étudiants car, souvent, on constatait qu’ils étaient exploités, précise le ministre du Travail, François Biltgen. Il faut aussi savoir qu’ils n’occupent pas vraiment un travail mais plutôt de petits jobs, de vacances, des stages. C’est pourquoi nous avons donc prévu que les étudiants gagnent moins que le salaire social minimum».

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La rémunération pour un job d’étudiant ne peut être inférieure à 80% du salaire social minimum, gradué en fonction de l’âge, soit quelque 1.203,74 euros par mois pour les plus de 18 ans, 962,19 pour les 17-18 ans et 902,05 euros pour les 15-17 ans. Les rémunérations perçues pour ces jobs réservés aux étudiants sont exonérées des cotisations en matière d'assurances maladie et pension. En revanche, l'employeur doit affilier l'élève ou l'étudiant à l'assurance accidents. L’employeur est tenu d’envoyer le contrat – essentiellement contracté pendant les vacances d’été – le liant à un étudiant à l'Inspection du Travail et des Mines. En juillet 2004, l’ITM a recensé 10.205 salaires versés à des élèves ou étudiants, 13.028 salaires en août et 3.751 pour septembre. Plus de la moitié de ces rémunérations correspondent au salaire minimum étudiant. D’après les estimations de l’ITM, ces salaires concerneraient 16.219 étudiants. M. Biltgen précise que les étudiants ayant de 18 à 25 ans sont les plus représentatifs, tout comme ceux possédant la nationalité d’un des pays membres de l’Union Européenne (97%). Pendant la période de référence, allant de juillet à septembre 2004, on constate une nette préférence des étudiants à travailler en moyenne douze jours par an, suivi de 26 jours.

On retrouve ces étudiants en majeure partie dans l’administration publique (23%), le commerce de détail et la réparation d’articles domestiques (11%), les services fournis aux entreprises (10%) et dans le domaine de la santé et l’action sociale (7%).

Permis de travail automatique Quant aux étudiants qui occupent un emploi hors des vacances scolaires, ils tombent sous le droit commun qui s’applique à tous les travailleurs salariés et à leurs employeurs, tout en conservant leur statut d’étudiant. «La plupart des jeunes de 18 ans ne travaillent pas pendant l’année mais, bien entendu, il est absolument possible d’aller à l’école et de travailler à côté, avec une seule différence: un étudiant ressortissant non communautaire doit demander un permis de travail, que ce soit pour les vacances scolaires ou en général», souligne le ministre du Travail. Actuellement, mais plus pour très longtemps, les étudiants ressortissant d’un pays tiers sont soumis à la même réglementation qu’un travailleur non communautaire et doivent introduire une demande de permis de travail documentée à l’ADEM qui remettra son avis pour déci-

sion au ministère des Affaires Étrangères. Les délais d’instruction et de décision peuvent prendre de 4 à 12 semaines. «Nous avons retenu de transposer aussi vite que possible la directive européenne sur l’accès des étudiants au marché du travail, intégrant les étudiants non communautaires, qui sera quand même subordonné à certaines clauses d’étude», assure le ministre qui ne peut pas encore avancer de date. L’entrée en vigueur de cette directive en droit national permettra aux étudiants noncommunautaires de l’Université d’avoir plus facilement accès au marché du travail, pendant une durée de dix heures par semaine au maximum, en leur attribuant automatiquement un permis, afin de pouvoir cofinancer leurs études. Comme c’est déjà le cas actuellement, ces étudiants devront avoir déjà réussi une année d’étude dans le pays. L’objectif étant d’éviter que «les études supérieures soient en fait utilisées comme détournement pour venir travailler au Grand-Duché». Selon l’ADEM, une douzaine d’étudiants non communautaires par an font la demande d’un permis de travail. À côté de la transposition de la directive «étudiants», le gouvernement travaille sur celle de la directive «chercheurs» visant également à leur faciliter l’accès au marché du travail. Il

n’existe pas de statut particulier de l’étudiant-chercheur. Des bourses sont attribuées, mais si, à côté de cela, l’étudiant-chercheur occupe un emploi à temps partiel, il est lié par un contrat de travail. Endehors des jobs de vacances, le ministre du Travail ne veut pas qu’il y ait de différence entre un étudiant et un salarié.

Éviter la précarisation Si les étudiants représentent une main-d’œuvre non négligeable, le marché du travail réservé aux étudiants n’est pas encore fortement développé dans le pays. L’ADEM reçoit très peu d’offres d’emploi destinées à cette main-d’œuvre. Le Service des Études et de la Vie Étudiante de l’Université, qui est en plein développement, publie les rares offres – deux actuellement – sur son site web. Quant à l’Acel, l’Association des Cercles Étudiants Luxembourgeois, dont le réseau touche jusqu’à 5.000 étudiants, elle publie également les offres sur son site Internet, mais il s’agit pour la plupart d’offres de stages. Lorsqu’il est prévu dans le cursus de l’élève ou de l’étudiant, le stage n’est, généralement, pas rémunéré. Dans le cas contraire, il devrait être rétribué au salaire social minimum mais, comme aucun


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contrat de travail à proprement parlé n’est signé, il revient à l’étudiant de faire valoir ses droits. Enfin, le site d’offres d’emploi Monster dispose bien d’une rubrique «Étudiants» mais les jobs proposés visent surtout les jeunes diplômés. À l’Uledi, l’Union Luxembourgeoise des Entreprises de Travail Intérimaire, on se penche sur la question. Elle voudrait rendre éligible le travail intérimaire pour les jobs étudiants. «Nous sommes en contact avec l’Uledi, indique François Biltgen, mais il faut faire attention. J’ai toujours voulu éviter que

les étudiants ne deviennent une proie facile pour le marché du travail. L’Uledi parle du job de vacances et ne parle pas des étudiants qui veulent travailler parallèlement à leurs études». Et le ministre du Travail de citer à titre d’exemple les étudiants qui occupent un emploi à l’Université. «Je ne veux pas que les étudiants de l’université, qui travaillent en tant qu’aide bibliothécaire ou autre, soient payés au rabais. Il n’y a aucun problème à ce que ces étudiants occupent des charges à l’université pendant quelques heures, mais j’exige quand

même un salaire et un contrat de travail corrects, ainsi que le paiement de l’assurance pension», insiste-t-il. «Je sais que beaucoup de gens veulent généraliser le régime du job de vacances à tout ce que fait un étudiant pour ne pas avoir besoin de payer de cotisations sociales. Je suis absolument d’accord à ce que les étudiants puissent travailler pour cofinancer leurs études, mais je suis contre une précarisation», poursuit-il. Bien que le taux de chômage ne cesse d’augmenter, s’établissant actuellement à 4,7%, François Biltgen ne voit pas le

travail étudiant comme une menace à l’embauche de chômeurs, dans la mesure où, en dehors du job de vacances, l’étudiant sera rémunéré au même titre qu’un salarié, d’autant plus qu’un étudiant ne peut occuper qu’un emploi à temps partiel, ce qui limite la concurrence. Et le ministre de conclure: «Je me refuse de faire ce que d’aucuns veulent, à savoir un statut spécifique au rabais pour les étudiants, parce que, dans ce cas-là, bien entendu, les entreprises essayeraient peut-être d’embaucher plutôt des étudiants». Florence Reinson

Photo: David Laurent

François Biltgen: «J’ai toujours voulu éviter que les étudiants ne deviennent une proie facile pour le marché du travail».

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Se mettre au vert pour ne plus broyer du noir Le prix des produits pétroliers ne cesse de flamber. Mais il existe des solutions alternatives moins chères et moins polluantes. POSSÉDER UNE VOITURE deviendrait presque un luxe. C’est ce que pense sans doute le consommateur en faisant son plein d’essence. Au Luxembourg, le début du mois de septembre a vu les compteurs des pompes battre des records avec le litre de super 98 à 1,308 euro, celui du super 95 à 1,243 euro. Et le diesel ne fait pas – ou plus – figure d’exception: les courbes de progression sont comparables à celles de l’essence. Une réalité qui oblige désormais constructeurs et pouvoirs publics à se tourner vers de nouvelles solutions.

Les biocarburants à la rescousse «L’usage des huiles végétales comme carburant automobile est aujourd’hui insignifiant. Mais à l’avenir, ces huiles pourraient devenir aussi importantes que le pétrole ou le charbon aujourd’hui». En prononçant ces quelques mots en 1912, Rudolf Diesel voyait juste. Parmi ces biocarburants, obtenus en fait par conversion des biomasses végétales, il existe donc l’éthanol, dans l’essence sans plomb, et le diester (huile de colza), dans le diesel. À Luxembourg, 39 bus

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roulent d’ailleurs grâce à l’huile de colza. «La plante est produite au Luxembourg puis traitée en Allemagne afin de la rendre utilisable pour les véhicules», explique Claude Rollinger, préposé aux ateliers du service des transports à la ville de Luxembourg. En 2004, ce sont près de 2,5 millions de tonnes de biocarburants qui ont été produites dans l’Union Européenne, contre un peu plus de 1,9 million en 2003, soit une croissance supérieure à 25%. Pour l’année 2005, la croissance devrait être encore plus importante, notamment grâce à la directive de l’Union Européenne sur les biocarburants, adoptée en mai 2003. Objectif: réduire la dépendance de l’utilisation de carburants à base de pétrole. Il s’agit par là de limiter les émissions de gaz à effet de serre, faire face à un approvisionnement pétrolier en berne associé à une hausse des prix conséquente. La directive demande aux États membres d’adopter une législation et des mesures nécessaires pour que, dès l’année 2005, les biocarburants représentent un pourcentage minimal des carburants vendus sur le territoire européen. Cette part minimale de biocarburants, pour chaque état

membre, doit être de 2% dès 2005, et atteindre les 5,75% en 2010. Au Luxembourg, on réfléchit donc à la mise en place de cette directive et de son application sur le territoire. Une proposition a été déposée à la Chambre des députés, et doit être décidée prochainement. «Dans cette proposition, nous avons suggéré la détaxation des biocarburants dans les carburants classiques. Et nous discutons aussi avec les pétroliers pour faire une campagne d’information auprès du consommateur, afin de le sensibiliser à ces alternatives, car c’est aussi une question environnementale essentielle», explique Tom Eischen, membre de la commission du gouvernement à l’énergie.

Le gaz naturel séduit Les différentes sociétés importatrices du pétrole au Luxembourg devront donc choisir le pourcentage du blinding carburant-biocarburant. «Certaines proposeront sans doute dès le départ 2%, d’autres plus. Mais il ne faut pas oublier que ces sociétés sont dépendantes d’autres pays. On doit donc leur laisser

une certaine flexibilité. Mais l’objectif est que le Luxembourg obtienne ces 5,75% d’ici à 2010», confirme-t-il. Le gaz naturel, comme carburant alternatif, est peut-être la solution la plus au point à l’heure actuelle, plus avantageuse encore que le GPL et largement exploitée dans le monde: plus de 4,5 millions d’automobilistes roulent déjà au gaz naturel. L’Allemagne, à elle seule, dénombre près de 30.000 véhicules utilisant ce carburant alternatif, et pas moins de 600 stations adaptées pour l’approvisionnement. Au Luxembourg, l’usage du gaz naturel fait son chemin, notamment grâce à l’asbl Lëtzebuerg gëtt Gas, constituée au début du mois d’octobre dernier. Son objectif majeur est de promouvoir le développement du gaz naturel comme carburant alternatif. Une association avec laquelle travaille la Ville de Luxembourg, selon Jeff Rascin, responsable du parc véhiculaire de la ville, afin de développer des projets et expériences au Luxembourg. Le président de cette nouvelle association, Jean Lucius, est aussi l’administrateur délégué de la Soteg. Selon lui, «il y a deux avantages majeurs et


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fondamentaux à l’usage du gaz naturel comme carburant alternatif: il coûte moins cher et pollue moins que les carburants traditionnels». En effet, les émissions de CO2, NOx et autres particules sont largement moindres. Aujourd’hui, 27 bus de la ville roulent au gaz naturel et une demi-douzaine supplémentaire devrait arriver dans les prochains mois. Côté voitures, on en compte une vingtaine qui roule avec ce carburant. Si ce nombre n’est pas plus élevé, c’est pour une raison simple: il n’y a, à l’heure actuelle, que deux stations qui permettent l’approvisionnement en gaz. L’une est située au Findel, l’autre à Luxembourg Merl. De nouvelles stations sont cependant en projet. Autre inconvénient: l’adaptation d’une voiture «traditionnelle» à ce carburant coûte cher et l’achat d’une voiture adaptée dès le départ revient, selon le président de l’asbl, à deux à trois mille euros de plus, «mais il est évident que ces tarifs sont amenés à baisser prochainement», tient à préciser Jean Lucius. Et surtout, l’approvisionnement en gaz est ensuite moins cher: 20% de moins que le diesel, 40% de moins que l’essence. Et pour faire davantage connaître ce carburant alternatif, un stand devrait promouvoir cette technique à l’occasion de l’Autofestival début 2006. En attendant, la Soteg cherche à donner l’exemple: «la moitié de notre flotte roule au gaz et l’objectif est évidemment d’atteindre les 100%».

L’heure de la pile? Autre programme en cours au Luxembourg: le projet «CUTE» (Clean Urban Transport for Europe): un projet européen qui vise à tester, pendant deux ans, 30 bus fonctionnant à l’aide d’une pile à combustible (PAC), dans dix grandes villes européennes. À Luxembourg, trois bus fonctionnant sur ce modèle sont en circulation. Ils ont été

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Photo: David Laurent

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À Luxembourg, trois bus fonctionnant à pile à combustible sont en circulation depuis 2003, dans le cadre du programme européen CUTE.

acquis en 2001 et roulent depuis l’automne 2003. Le contrat de deux ans touche à sa fin, mais la ville de Luxembourg souhaite poursuivre l’expérience pour une nouvelle année. Le principe de la pile à combustible est simple: un véhicule doté de ce système fonctionne avec un moteur électrique et la réaction entre l’oxygène et l’hydrogène produit le courant électrique nécessaire pour faire tourner le moteur et rejette de l’eau. Les avantages sont déjà connus: d’abord, la pollution sonore est quasiment nulle. Aussi et surtout, aucune autre technologie ne produit d’aussi faibles émissions de gaz. Enfin, autre avantage considérable, les ressources en hydrogène sont infinies: si l’on n’en trouve pas à l’état pur, on en trouve en revanche dans les hydrocarbures, dans l’eau et donc dans tout élément vivant.

Cette technologie, certes prometteuse, doit pourtant relever plusieurs défis, notamment en termes de coût, de stockage et de transport de l’hydrogène, gaz inflammable et explosif. Côté voitures, les constructeurs sont toujours au stade des prototypes. Malgré tout, la solution de la pile à combustible est, selon Claude Rollinger, l’une des solutions d’avenir. «Comme le pétrole, je pense que les réserves en huile vont considérablement diminuer, notamment en raison de son exploitation importante comme en Chine. Les prix risquent donc d’augmenter», considère-t-il. «Je crois qu’aujourd’hui, l’essentiel est de multiplier les carburants alternatifs et leur exploitation, et ne pas commettre l’erreur que nous avons commise pendant des années: l’exploitation d’une seule forme de carburant à base de pétrole». Trois autres bus sont hybrides, associant un moteur

électrique et un diesel. Mais leur inconvénient majeur est simple: leur autonomie est faible. «Ils ne peuvent rouler que 30 km en régime électrique. Mais ils sont aussi dotés d’un petit moteur diesel, permettant de rouler un peu plus», précise Claude Rollinger. Il n’existe d’ailleurs qu’une station de ravitaillement à la gare centrale, les trois bus s’y rendent trois fois par jour. Certains constructeurs développent les véhicules hybrides, comme Toyota avec sa Prius seconde génération, constituée d’un moteur électrique et d’un moteur à essence classique. D’autres privilégient la mise en circulation de voitures roulant au gaz: aujourd’hui, Volvo, Fiat, Mercedes, et bien d’autres proposent d’ailleurs ce type de modèle. Mais quel que soit le choix, il semble que rouler avec un véhicule à carburant traditionnel sera bientôt passé de mode. Solène Petit



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Les syndicats se font prier Le ministre du Travail attend avec impatience les propositions du LCGB et de l’OGBL sur le maintien de l’emploi. À défaut, il pourrait agir seul. En attendant, tripartite et comité de l’emploi s’enchaînent. LES SYNDICATS ONT repoussé, pour la troisième fois, la date à laquelle ils seront prêts à rendre leurs réponses au questionnaire sur le maintien de l’emploi, envoyé par le ministre du Travail en avril dernier. Alors que François Biltgen avait souhaité des réponses pour le mois de juin dernier, les syndicats avançaient plutôt une date proche de la rentrée (voir notre édition de juin 2005, page 34), avant de reporter ce travail à novembre. Le Premier ministre a eu beau se fâcher en lieu et place de son ministre du Travail, évoquant même la perspective que ce dernier prenne des mesures en faveur de l’emploi sans l’aval des syndicats, rien n’y a fait. Il semblerait que ceux-ci aient d’autres chats à fouetter. Le président du LCGB, Robert Weber, rappelle qu’il est avant tout syndicaliste, payé par son syndicat, et pas conseiller du gouvernement. Cela étant dit, M. Biltgen devrait obtenir la copie des syndicats avant la fin de l’année, assure M. Weber. Le programme gouvernemental prévoit l’établissement d’un bilan économique, social et financier approfondi des diverses mesures en faveur de l’emploi et, dans son questionnaire, le ministre du Travail recense tous les mécanismes existants et attend des syndi-

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cats qu’ils analysent leur utilité et, si besoin, proposent des adaptations. Le LCGB et l’OGBL feront leur inventaire chacun de leur côté et discuteront ensuite de leurs conclusions respectives en vue de remettre un document commun. Robert Weber explique ce retard de plus de six mois par rapport au calendrier voulu par M. Biltgen par la difficulté à répondre au questionnaire. «Nous disposons de tout un amalgame d’instruments et nous n’avons pas besoin de quelque chose de nouveau. Cependant, certains instruments ne sont pas adéquats. Il y a une philosophie derrière le projet – maintenir les travailleurs en emploi – qui est acceptée par les syndicats, mais pas par les employeurs».

Des mesures ignorées Quoiqu’il en soit, le ministre du Travail a déjà annoncé son intention de relever la contribution, jusqu’à présent symbolique, des employeurs dans le cadre d’une mesure de préretraire ajustement, à savoir la mise à la retraite, au lieu de licencier pour raisons économiques, à 57 ans, des salariés qui auront cotisé pendant 40 ans à l’âge 60 ans. Il entend également revoir l'aide à la création d'entreprise par les

chômeurs en la portant à environ 25.000 euros, remboursable en cas de faillite dans les deux ans. En juin dernier, M. Biltgen a déposé à la Chambre un projet de loi visant à modifier légèrement le dispositif des mesures actives en faveur de l’emploi, afin de l’adapter aux évolutions du marché du travail. Les modifications législatives ont été discutées avec les partenaires sociaux et les chambres professionnelles ont donné leur avis. Il ne manque plus que celui du Conseil d’État. Ce projet entend modifier la législation sur l’aide à l’embauche de chômeurs âgés et de longue durée, ainsi que celle sur les mesures en faveur de l’emploi des jeunes. Parmi les propositions qu’avaient déjà émises les partenaires sociaux et pour lesquelles ils étaient encore invités à donner des détails sur leur introduction, figurent l’audit social et l’audit économique. M. Weber n’est guère optimiste sur leur introduction dans les entreprises en raison de l’effort administratif et financier qu’ils engendreraient. Quoiqu’il en soit, la question de l’emploi – qui s’est posée en 2003, au moment où le chômage a commencé à croître – n’en reste pas moins d’actualité. Elle était notamment sur la table de la tripar-

tite qui s’est tenue le 31 octobre et également au menu du Comité Permanent de l’Emploi du 8 novembre, chargé de préparer la réunion tripartite du 18 novembre. À l’ordre du jour de la tripartite, la finalisation du plan national pour l’innovation et le plein emploi, avant sa présentation à la Chambre des Députés deux semaines plus tard. «Ce plan national ne concerne pas que l’emploi, il s’agit du feu vert pour restructurer toute l’économie luxembourgeoise, aller davantage vers une économie de services, une société de l’information», explique M. Weber. Ce plan qui définit la stratégie sur une durée de trois ans prévoit également que le pays mettra plus d’argent dans l’innovation et la recherche, coordonnera les activités entre la recherche publique et privée au Luxembourg et dans la Grande Région. Par ailleurs, un salaire minimum de formation a été proposé, lors de la tripartite, que M. Weber juge ridicule dans la mesure où une telle mesure existe déjà – sous forme de stage d’initiation à l’entreprise pour lequel l’ADEM subventionne 50% du salaire social minimum – mais n’est pas utilisée par les employeurs. «Le problème en tripartite est de discuter de mesures qui existent déjà», se plaint le syndica-

liste. Par exemple, la problématique de la réinsertion des travailleurs plus âgés dispose déjà d’une mesure incitative par l’intermédiaire du subventionnement des cotisations sociales pour les plus de 55 ans. Au moins, les partenaires sociaux seront tombés d’accord sur la nécessité d’alléger les voies administratives. Une commission sera même chargée d’étudier toutes les charges administratives qui pèsent sur les entreprises. Il sera encore discuté prochainement de certaines mesures qui handicapent la création d’emploi, telles que les procédures commodo-incommodo qui devront être revues. Bien entendu, la question de l’indexation automatique des salaires, qui divise syndicats et patronat (voir notre édition de novembre 2005, page 34), s’est invitée à la tripartite. Les syndicats refusent toujours de discuter d’aménagements. «Si on plafonne l’indexation à 1,5 fois le salaire social minimum, les patrons vont détruire tout le mécanisme et remettront en question le système de carrière. Les différentes étapes salariales se rapprocheront l’un de l’autre et perdront leur équidistance», souligne M. Weber, avant d’indiquer que les employeurs ne sont d’ailleurs pas tous d’accord de remettre ce système en question. «On négocie


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Photo: Véronique Kolber

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Robert Weber (LGCB): «Le problème en tripartite est de discuter de mesures qui existent déjà».

300 conventions collectives par an, qui touchent autant de patrons. Ils pourraient revendiquer de changer le système social, mais ne le font pas car c’est un garant de la paix sociale dans l’entreprise. Il n’y a que deux solutions: un plafond qui se situe à 6 ou 7 fois le salaire social minimum, ou abolir le système».

Statistiques faussées Si la thématique de l’indexation est récurrente et fait couler beaucoup d’encre, Robert Weber considère qu’il y a des questions bien plus

importantes, comme celle de la situation de l’emploi. Selon lui, le problème n’est pas tant la croissance du chômage que sa composition. «Il y a environ un an, on a introduit dans les statistiques du chômage des demandeurs d’emploi qui n’y entraient pas auparavant, comme les personnes handicapées et les moins valides. Cela représente 2.500 personnes supplémentaires qui sont difficilement reclassables. On ne peut pas les considérer comme des demandeurs d’emploi. En outre, il y a une inadéquation entre l’offre et la demande sur le marché de l’emploi qui doit avoir recours à la Grande Région». Robert Weber déplore

encore le manque d’investissement des entreprises qui, il y a 30 ans, formaient son personnel alors qu’aujourd’hui, elles sont essentiellement intéressées par des jeunes qui ont déjà un bon bagage. Le président du LCGB souligne que le fonctionnement de l’Administration de l’Emploi est peut-être également en cause. M. Biltgen a demandé à l’OCDE de réaliser un audit, qui sera finalisé l’an prochain, devant permettre d’aiguiller le Comité permanent pour l’emploi en vue de réformer cette administration. En conclusion, le syndicaliste est d’avis qu’«un ministre de l’Économie et un ministre

du Travail doivent être en discussion permanente avec les entreprises» et qu’ils ne le sont pas suffisamment. M. Weber n’est guère optimiste sur l’issue de ces discussions sur le maintien de l’emploi – qui devraient aboutir, si tout va bien, en mai prochain – et l’introduction de nouvelles mesures. Toute cette mobilisation qui a pour but de préserver l’emploi est louable, il serait toutefois regrettable qu’elle aboutisse dans une impasse et qu’il n’en ressorte qu’une perte de temps et d’énergie. Florence Reinson

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Victor Media Awards: le palmarès Pas de grand vainqueur, la cérémonie a récompensé cinq agences de publicité différentes sur les quinze nominées. ORGANISÉS POUR LA première fois cette année, les Victor Media Awards ont récompensé, le 24 octobre dernier, les créations publicitaires audiovisuelles (radio, télé, cinéma et Internet) luxembourgeoises. Trente-deux publicités étaient en lice: huit dans chaque catégorie, retenues par un jury indépendant composé de huit personnes - Dominique Osch (ECG), Thierry Nothum (CLC), Sascha LEY (Actrice-chanteuse), Jo Kox (Casino Luxembourg - Forum d'Art Contemporain), Bob Krieps (SACEM), Simone Decker (Artiste), Lucien Thiel (député et ex-président de la Commission luxembourgeoise pour l’Éthique en Publicité). Au final, les lauréats étaient départagés par le grand public – 2.000 votes ont été comptabilisés sur le site victor.lu – dont les votes comptaient pour moitié, et par une centaine de professionnels de la pub. Les critères jugés devaient avant tout être subjectifs et personnels, les aspects techniques et créatifs ne devaient, en théorie, pas entrer en ligne de compte. La cérémonie s’est jouée sur les planches du Grand Théâtre de la Ville de Luxembourg, devant une assemblée entièrement gagnée à sa cause mais moins fournie que ne peut contenir le lieu. Entre deux intermèdes musicaux, assurés

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par l’Orchestre national de jazz du Luxembourg, dirigé par Gast Waltzing, huit agences de publicité et autant d’annonceurs se sont vus décerner le précieux sésame. Dans la catégorie des spots radio, l’agence Moskito Productions a été récompensée pour son annonce «Wahlen» créée pour Baby Center. Dans la catégorie télé, c’est l’Escargot des P&T Luxembourg vantant l’ADSL, réalisé par l’agence Advantage Communication, qui est sortie du lot. Au cinéma, la campagne «Chaque chose à sa place», réalisée par Millenium pour Valorlux, a recueilli les faveurs des électeurs. Enfin, dans la catégorie Web, Tango et son «Valentinsdag», fruit de l’agence IPWebnet.lu, ont été primés. En outre, un prix spécial du jury a récompensé le spot radio pour les cheminées Schornsteintechnik Emil Antony (Vatican) réalisé par l’agence idPROD, intitulé «Schéine Kamäin». F.R.

Lou Scheider, directeur d’IP Luxembourg

Ander Hirtt, Astrid di Millo, Roby Langers

Christine Valenza et Nadia Diederich


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Georges Muller

L’équipe Millenium

Sonia Hoffmann et Isabel Galiano

L’équipe d’Utopia

Annemie Schmit et Patrick Ernzer

Gast Waltzing

Remise du prix «Meilleur spot radio» au Baby Center

Pitt Pirrotte, Isabel Dickes, Frank Weber

Romain Haas et Christophe Goossens

Paul Thiltges

Jo Kox, président du jury de présélection des campagnes

Bob Hochmuth, Margot Heirendt, Alain Ierace

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TRIPARTITE FERROVIAIRE

Deuxième réunion

DOPER LA COMPÉTITIVITÉ EUROPÉENNE

La Commission présente des actions (26/10) La Commission Européenne a adopté un plan global prévoyant des mesures fiscales et douanières à l’échelle de l’UE pour aider l’Union à atteindre les objectifs de Lisbonne. Ce plan énumère, dans le domaine de la fiscalité et des douanes, les initiatives existantes et à venir de la Commission qui ont pour objectif de réduire les coûts de mise en conformité et les formalités administratives; d’aider les États membres à garantir la stabilité des flux de recettes; de favoriser une concurrence accrue sur les marchés; de stimuler les échanges commerciaux et d’encourager les activités de recherche et de développement. Les mesures proposées visent à réduire les effets négatifs que la coexistence des différents systèmes fiscaux nationaux a sur l’intégration des marchés. La Commission entend présenter, au cours des quatre prochaines années, une série d'actions en matière de douane, d'impôt des sociétés, de TVA, de lutte contre la fraude fiscale, ou encore d’incitations fiscales en faveur de la R&D. http://europa.eu.int/comm/taxation_customs/index_fr.htm

WESTSIDE VILLAGE

Plus de 1.000 m2 pour TCS (07/11) Petit à petit, le WestSide Village, immeuble de bureaux établi à Capellen, se remplit. Après SD Worx, Callataÿ & Wouters et Ahrend, c’est au tour de Tata Consulting Services de s’y installer. La filiale du groupe multinational indien Tata, qui reprendra les activités informatiques de ABN-Amro, a, ainsi, pris en location 1.130 m2. WestSide Village est un projet comprenant six unités de bureaux dont le premier, l’immeuble «Frêne», a été livré en 2004. Le deuxième, «Daphné», est en cours de parachèvement et le troisième, «Églantier» a déjà ses fondations.

FOIRE D’AUTOMNE

54.000 visiteurs (23/10) La 87e Foire d’Automne, qui s’est tenue du 15 au 23 octobre, a accueilli près de 54.000 visiteurs. Placée principalement sous le signe de la construction, du bâtiment et de l’artisanat, cette foire a mobilisé plus de 430 exposants. «Un nombre croissant d’exposants étrangers viennent proposer leurs produits et services au Luxembourg», se réjouit le directeur de Luxexpo, Jean-Michel Collignon. Pour la deuxième édition de la Foire d’Automne sous l’enseigne Luxexpo, l’organisateur avait prévu un service gratuit de navettes reliant Luxexpo à quatre parkings de délestage. Les problématiques de l’accès et du stationnement resteront d’actualité tant que Luxexpo occupera les halls d’exposition du Kirchberg. www.luxexpo.lu

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CASIERS JUDICIAIRES

Le club des cinq LORS D’UNE RÉUNION DE travail, le 9 novembre dernier, le ministre de la Justice, Luc Frieden s’est engagé, auprès de son homologue français, à rallier le projet-pilote d’interconnexion des casiers judiciaires. Le Luxembourg rejoint donc, dans ce grand projet de coopération internationale, la France, l’Allemagne, la Belgique et l’Espagne. La convention de Schengen, entrée en application en septembre 1993, avait apporté une première pierre à l’édifice de coopération policière et d’entraide judiciaire au sein de l’Union Européenne. Pour renforcer cette coopération, l’Allemagne et la France avaient alors lancé ce projet d’interconnexion des casiers judiciaires, au début 2003. L’Espagne a rapidement intégré ce groupe de travail, en novembre de la même année suivie, douze mois plus tard, par la Belgique. Au début 2005, ce projet est entré dans sa phase de réalisation concrète et devrait connaître sa mise en service à la fin de l’année. Entre temps, le Luxembourg

est donc venu rejoindre les quatre pays instigateurs. La Pologne pourrait être un des États suivants. Une fois en place, cette interconnexion des casiers judiciaires devrait permettre de faciliter l’accès, pour les autorités judiciaires de chacun des pays, à l’ensemble des condamnations pénales prononcées contre l’un de leur ressortissant à l’aide, notamment, d’une mise en réseau des informations, et de leur permettre de bénéficier de données rapides, complètes et immédiatement compréhensibles. Pour parvenir à cette interconnexion, les échanges entre les casiers judiciaires des différents pays seront facilités par la mise en place d’un espace numérique commun, dont l’un des outils clefs ne serait autre que le réseau TESTA (TransEuropean Services for Telematics between Administrations). Ce réseau commun d’interconnexion sécurisé constitue déjà l’outil de communication en vigueur au sein de l’Union européenne. En outre, afin d’automatiser la traduction

juridique et linguistique, les quatre pays partenaires ont déjà mis en place une nomenclature commune des infractions. À ce jour, plus de 40 familles d’infractions communes ont été créées. Elles regroupent les infractions concernées par les dispositions relatives au mandat d’arrêt européen et les 100 infractions les plus enregistrées par chaque casier national. Il reste, désormais, à étendre cette interconnexion à d’autres États membres de l’Union. Sur ce point, Luc Frieden estime que ce projet devrait «non seulement rester ouvert à la participation d’autres États membres de l’Union Européenne, mais qu’il devrait avoir vocation à être intégré à terme dans l’Union elle-même». Le ministre de la Justice reconnaît d’ailleurs qu’«il importe que le Luxembourg participe à ce projet pour améliorer l’échange d’informations entre les autorités de poursuite, et contribuer ainsi à une meilleure efficacité de la Justice». Jean-Marc Streit

Pascal Clément et Luc Frieden, ministres français et luxembourgeois de la Justice. Photo: Service information et presse du gouvernement

(7/11) La tripartite ferroviaire a réuni le gouvernement, les organisations syndicales ainsi que le patronat pour une deuxième session de travail sur l'avenir des Chemins de Fer Luxembourgeois (CFL). Les débats ont porté sur la structure de la future société ferroviaire et sur les fonctions essentielles au sein de celle-ci. À l’issue de la rencontre, le ministre des Transports, Lucien Lux, a noté que deux structures, pour la future société, étaient envisageables: une holding avec plusieurs entités indépendantes, ou un joint-venture avec Arcelor dans laquelle les CFL détiendraient une majorité. Le gouvernement penche en faveur du second scénario. Les partenaires sociaux partagent tous l’avis que la structure des CFL nécessite une modification afin de pouvoir relever les défis futurs. Le Premier ministre, JeanClaude Juncker, envisage de présenter les conclusions de cette tripartite le 12 décembre prochain. www.gouvernement.lu


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Un portail culturel pour la Grande Région «Plurio.net», le portail de la Grande Région, va entrer en phase de tests. Lancement officiel prévu dans un an... UN PARI, CERTES, MAIS, qui sait, un futur modèle. «C’est le projet le plus complexe et le plus ambitieux repéré au niveau mondial», affirme Frank Thinnes, chef du projet «Plurio», futur portail culturel de la Grande Région, cofinancé par le fonds européen Interreg III à hauteur de 350.000 euros (sur un budget de 800.000 euros). «On

développe des modèles de fonctionnement et d’échanges transfrontaliers qui seront très certainement copiés». Issu des conclusions du 6e sommet de la Grande Région qui s’est tenu en novembre 2001 à Mondorf-les-Bains, le projet «Plurio» réunit pour la première fois, dix-sept partenaires culturels du Luxembourg, de Lorraine, de Sarre,

de Wallonie et de RhénaniePalatinat. «Dès qu’on commence à travailler dans notre Grande Région, on est confrontés aux problèmes de frontières. Un acteur culturel veut organiser un festival, il ne connaît ni les structures culturelles des autres régions, ni ses interlocuteurs. S’il veut des renseignements sur une salle, soit il

a une personne-contact, soit il reste bloqué», déplore Frank Thinnes. «Pourquoi de Sarrebruck, cela ne pose aucun problème d’aller voir une exposition à Francfort à 200 km, alors que c’est un problème pour aller à Metz, à seulement 70 km? Uniquement parce qu’on s’arrête à la frontière linguistique». En donnant au futur portail, le nom de «Plurio», le

consortium, dirigé par l’Agence Luxembourgeoise d’Action Culturelle, a non seulement choisi un nom qui se comprend dans toutes les langues mais qui exprime également une idée d’ouverture et d’échange. «Plurio ne sera pas uniquement réservé aux grosses institutions», défend Frank Thinnes. Autant de chance donc, pour l’internaute, d’être informé


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qu’une association de quartier ou une salle de spectacle organise un concert; à la seule condition que ses organisateurs aient envoyé un mail au comité éditorial (pas encore créé) du portail.

Un guide et un agenda culturels Prévu pour décembre 2006, le portail dispose, cependant, déjà d’une plate-forme, sorte d’intranet en trente langues, pour les professionnels de la culture. Ses premiers utilisateurs: le groupe de travail «Culture» des villes du Quattropole (Luxembourg, Trêves, Metz et Sarrebruck), les coordinateurs de Luxembourg 2007, l’association des musées de la Grande Région ou encore les neuf managers culturels de la Fondation Marcel Hicter à Bruxelles. «La plate-forme

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était ce que nous voulions faire en dernier dans ce projet!», note Frank Thinnes. Les demandes reçues en ce sens (un simple mail à info@plurio.net décrivant le projet et les noms des membres du groupe) en ont décidé autrement. «Si beaucoup d’initiatives ne se sont pas perpétuées, c’est souvent parce qu’il n’y avait pas de structure pour les héberger et les encadrer», reconnaît le chef de projet. Cette année, le projet envisage, par contre, de mettre en ligne dès le mois de décembre le guide culturel, bilingue français-allemand, dans sa version test. Une offre de données culturelles «statiques» sur la Grande Région pour le grand public (lieux, adresses, informations sur les collections permanentes des musées…) et pour les professionnels (nombre de places dans une salle, ouverture de

scène…). L’agenda culturel devrait suivre, également dans sa version test, au printempsété 2006, avant l’arrivée d’un atlas pour effectuer une recherche géographique. «Notre objectif est de créer un comité éditorial qui ira chercher les informations à la base. L’acteur culturel mettra une seule fois ses informations sur notre base de données et celles-ci seront exportées automatiquement vers d’autres sites Internet», promet Frank Thinnes. Si le portail culturel de la Grande Région n’a pas la prétention d’être exhaustif, il souhaite, en revanche, offrir une structure centrale qui soit ouverte à toutes les formes et expressions culturelles. Gaël Calvez

Plurio: une nouvelle structure pour héberger et encadrer toutes les initiatives culturelles.


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Développement durable et rentabilité: la preuve Recybois

«L’IMAGE DE L’ÉCOLO EN sabots et roulant à vélo est révolue. Il y a moyen de concilier efficacités économique, industrielle et environnement». Homme d’affaires et administrateur délégué du Groupe Paletteries François, à Virton, Bernard François est tout sauf l’image de «l’écolo de service». En revanche, lui qui a su transformer la petite scierie familiale en une entreprise performante (et également implantée au Grand-Duché) est un environnementaliste convaincu, qui établit que développement durable et rentabilité peuvent aller de pair, avec des produits à prix raisonnable et cent pour cent respectueux de l’environnement, y compris dans leur processus de fabrication. Avec l’intercommunale de développement économique Idelux, la paletterie en fournit une nouvelle preuve, au travers d’un partenariat publicprivé né d’une convergence d’intérêts. D’un côté, Idelux, active depuis longtemps dans le recyclage et la valorisation des déchets – plus de 20 filières aujourd’hui – en partenariat avec l’industrie. Depuis 1994, Idelux drainait les déchets «bois» de ses parcs à conteneurs et des entreprises vers l’usine Recybois, à SaintHubert, qui en traitait 25.000 tonnes par an au profit de chaufferies industrielles. De l’autre côté, le Groupe Paletteries François, confronté à trois besoins. Primo: fournir

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la force thermique nécessaire à la fabrication des palettes, consignées et aux normes européennes Epal, à qualité certifiée. Secundo: la demande des clients de reprendre et détruire leurs déchets d’emballage bois, ce qui a déjà conduit à l’installation d’une première chaudière à bois, il y a huit ans. Tertio: trouver des bois en suffisance pour alimenter la fabrication d’emballages. La scierie familiale d’Aubange n’a rapidement plus été en mesure de répondre à la demande et, comme tous les fabricants, la paletterie s’est tournée vers les pays de l’Est «où il n’y a aucune fiabilité tandis que l’approvisionnement pose d’évidentes questions environnementales liées à la longueur des déplacements, pour des économies marginales», remarque Bernard François.

Cogénération, biodécoupe, nouveau combustible Ces intérêts convergents ont conduit à la reprise à 55% de Recybois par les paletteries, Idelux conservant les 45% restant. «L’outil en cours d’achèvement à Virton permet de boucler la boucle», s’est plu à souligner Joseph Chaplier, directeur du secteur «Assainissement» d’Idelux, en s’inscrivant à la fois dans le respect du protocole de Kyoto, du plan wallon des déchets et du développement durable. Ceci

est possible grâce aux économies d’énergie fossiles via la production d’énergie renouvelable, grâce également à la création d’une activité économique durable, qui permet à l’entreprise de se diversifier en donnant une nouvelle vie aux déchets de bois et par la création d’emplois (18). Le tout, pour un investissement de 22 millions d’euros, dont trois en subsides de la Région Wallonne, avec une meilleure valorisation des forêts de la région (province, Grand-Duché de Luxembourg et France). Recybois sera actif dans trois domaines. D’abord en cogénération, avec une production de 22 millions de kWh par an, principalement injectée sur le réseau public, et de 42 millions de kilowatts thermiques, utilisés par la paletterie pour sécher ses palettes et chauffer ses bâtiments. Soit 35.000 tonnes de déchets de bois par an. Recybois place ensuite son activité dans la biodécoupe, qui permet d’optimaliser la production forestière en produisant, au départ d’une matière première locale, les planches nécessaires à la fabrication des palettes. Soit 170.000 stères de résineux par an. Enfin, l’entreprise est active dans la production d’un nouveau combustible dans nos régions: les «pellets», granulés de bois issus des sciures et plaquettes de la scierie. Les 25.000 tonnes prévues par an sont déjà réservées par Élec-

Photo: Andres Lejona

Le Groupe Paletteries François et Idelux partenaires dans une première. Avec efficacité économique et nouveau combustible à la clé.

Recybois diversifie son activité pour redonner une nouvelle vie aux déchets de bois.

trabel, pour sa centrale liégeoise, et les «certificats verts» qui iront avec. Mais, lorsqu’on précise que, dans les pays scandinaves, ces pellets représentent de 75 à 90% de l’énergie de chauffage, on devine l’avenir et les retombées qui s’ouvrent ici, pour les collectivités comme les particuliers… Marc Vandermeir


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LUXEMBOURG 2007

Le Pôle européen culturel menacé

INTERREG III A WALLONIE – LORRAINE – LUXEMBOURG

Développer un centre de compétence en génie de l’environnement (28/10) Le gouvernement wallon a approuvé le projet Master EE, qui s’inscrit dans le cadre du programme opérationnel INTERREG III A Wallonie-Lorraine-Luxembourg. Ce projet, déposé par l’Université de Liège en partenariat avec les Universités du Luxembourg et Henri Poincaré I de Nancy et la Haute École Robert Schuman, bénéficie du soutien du fonds européen FEDER. Son objectif est de développer, au cœur la zone Arlon-Luxembourg, un centre de compétence en génie de l’environnement et de l’énergie associant les Universités et les Hautes Écoles; d’étudier la faisabilité puis éventuellement de mettre en œuvre une formation internationale de troisième cycle dans le domaine du génie de l’environnement et de l’énergie. Le budget total du projet s’élève à 167.720 euros, dont 50% à charge du FEDER. La part wallonne s’élève à 53.550 euros. ww.granderegion.net

RÉGION LORRAINE/CES

Miser sur la recherche (04/11) La fermeture programmée de la filière liquide d'Arcelor en Lorraine préoccupe autant le Conseil Régional que le Conseil Économique et Social, compte tenu du poids économique important que représente encore le secteur de la sidérurgie dans la région: un peu plus de 9.000 emplois directs – soit 6% de l'emploi total dans l'industrie de la région – mais le double, si on tient compte des nombreuses activités de sous-traitance qui y sont rattachées. Les deux institutions ont donc mené une étude afin de dégager les pistes prioritaires pouvant permettre d’assurer un avenir moins sombre qu’il n’y paraît: miser sur la recherche, sachant que la Lorraine constitue la première région européenne pour la recherche sidérurgique (1.800 chercheurs, publics et privés confondus) et que le seul budget R&D d’Arcelor (62 millions d’euros) équivaut au quart des dépenses de recherche et développement des entreprises lorraines. Autre direction d'investigation retenue par Jean-Pierre Masseret, président socialiste de la Région Lorraine: une démarche «offensive», basée sur l'innovation, la revitalisation, la requalification urbaine et environnementale des sites et la formation des salariés. Vaste programme…

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VALLÉE DE POIX

Un village très ambitieux «L’AMBITION EST DE FAIRE de la Vallée de Poix une Vallée Olympique pour l’élite sportive, mais aussi pour le sportif amateur et le touriste en général, dans une rencontre entre des communautés qui s’ignorent habituellement». L’ambition affichée par le député permanent de la Province de Luxembourg, Daniel Ledent, est claire. Comment y parvenir? Par le biais d’un projet de développement touristique par le sport, articulé autour de trois thèmes: le sport, le bien-être et les énergies renouvelables, avec «un concept du plus haut niveau qualitatif (pour) un lieu permanent d’événements». Coût prévu de l’investissement: 27,2 millions d’euros, dont 14 en infrastructures sportives, de loisirs et d’accueil, et 13,2 en horeca. Sur les 14 millions d’euros d’infrastructures sportives, huit viendraient du secteur public et six de partenariate avec le privé. Bâtir un nouvel avenir, sportif, pour l’écrin naturel qu’est la Vallée de Poix, on y réfléchit depuis plus de huit ans, en Luxembourg belge. Il y a cinq ans, l’intercommunale de développement économique Idelux, la Province et la Ville de St-Hubert ont créé un syndicat pour porter le projet. Et, cette fois, c’est la bonne. Du moins à en croire le gouverneur Bernard Caprasse et Daniel Ledent qui ont présenté, à Arlon, le «Village Européen du Sport, du Bien-Être et des Énergies Renouvelables».

Illustration: Bureau d’architecture Arpayge

(4/11) Le projet du «Pôle européen culturel» est menacé par un conflit de propriété intellectuelle. Il y a un an, Alain Schmitz, cheville ouvrière du Festival international des artistes à Chassepierre, avait présenté ce projet, prévu sur le Pôle européen de développement, dans le sud de la province du Luxembourg. 2007 étant placée, en région wallonne, sous le thème des migrations, l'idée était de faire venir, des différents pays de l'Union Européenne, des conteneurs maritimes transformés en logements. Tout au long du chemin vers Aubange, des manifestations culturelles seraient données par les artistes logeant dans ces conteneurs. Quelques semaines plus tard, la députation permanente avat demandé que ce projet soit repris en tant que projet «Province de Luxembourg» pour Luxembourg 2007. M. Schmitz élabora un budget (1,064 million d'euros, dont 353.000 à charge de la Province) et prépara une convention qui ne sera jamais signée. Depuis le mois de mai 2005, sont apparues des tensions entre Alain Schmitz et le député Arnold Bailleux, lequel a manifestement l'idée de développer son propre projet, en reprenant l'idée du premier. Dans une lettre datée du 2 septembre, le député permanent signifie à M. Schmitz qu'il est éjecté, sans que le Conseil provincial ne lève le petit doigt. Ce dernier a chargé un avocat de faire valoir ses droits de propriété intellectuelle. Si un arrangement n'est pas trouvé, les tribunaux seront saisis.

Un nouvel avenir sportif se dessine pour la Vallée de Poix.

«Aujourd’hui, nous en sommes à un projet ficelé, les études de concept et de faisabilité ont été validées par toutes les parties concernées et les demandes de permis unique (bâtir et exploitation, ndlr) sont déposées. C’est un projet porteur d’emplois. Il va y avoir appel au privé par appel d’offres européen pour un réel partenariat public/privé. Des investisseurs locaux, bien sûr, mais aussi internationaux de grand renom sont déjà intéressés, et une quinzaine de fédérations sportives belges sont d’ores et déjà associées», a assuré le député permanent. Il s’est toutefois refusé à avancer les noms des partenaires privés intéressés, indiquant que cela serait pour plus tard. Idelux, qui s’est chargée du montage financier, l’a réalisé «de manière innovante», en évitant au secteur public de prendre des risques financiers. Reste que, prudente, Idelux a

malgré tout prévu la non-réalisation, la défaillance du privé et même l’arrêt de l’exploitation. Outre un centre complet de wellness, avec piscine de soin et piscine ludique, sauna, hammam, thermes, relaxation, centre de beauté, etc., le futur village sportif prévoit des infrastructures pour toutes les disciplines ou presque. En extérieur, tout est en effet prévu pour l’athlétisme, la course d’orientation, le cyclisme, l’escalade, le football, le golf, le hockey, la pêche, la pétanque, le rugby, le tennis et le squash, le tir à l’arc et les «jeux d’aventure» (vol à voile, sport à vent, skate board, roller, parachutisme). Côté indoor, le basket-ball et le volley-ball sont d’ores et déjà de la partie, mais on étudie aussi l’accueil du badminton, de l’éducation physique, du football en salle, de la gymnastique, du handball, du judo, du Ju-jitsu et du tennis de table. Rien de moins. M. VDM.


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Il ne faut pas croire qu’il faut tricher pour réussir en affaires» Abbas Rafii est à l’origine d’Ireco Trading and Production, société basée à Steinsel. Spécialisée dans la pistache et autres noix, elle a réussi le pari de pénétrer le marché européen. L’ACCUEIL EST CHALEUREUX. IL SE FAIT AUTOUR d’assiettes remplies de pistaches, noix de macadamia et autres. Abbas Rafii est Iranien. Il respire la joie de vivre et la gentillesse. À la fin des années 1960, il s’installe au Luxembourg. Aujourd’hui, il est le PDG d’Ireco Trading and Production, société qu’il a luimême créée en 1971 et qui a fait de la pistache sa renommée. Il peut même être considéré comme le pionnier en Europe, la pistache étant alors largement méconnue. Même si son père avait lui-même des plantations de pistaches au Rafsanjan, en Iran, le destin de Abbas Rafii n’a pas pour autant été tout tracé. En 1953, Abbas Rafii et ses parents avaient quitté l’Iran pour des raisons religieuses, direction le Maroc. Le jeune homme alors âgé de 16 ans, y resta deux ans avant de rejoindre son frère qui faisait ses études à Hambourg. Il y passa son baccalauréat et entama des études d’ingénieur à l’université de Leoben, en Autriche. Monsieur Rafii, pourquoi avoir choisi de faire des études d’ingénieur? «J’ai décidé de faire des études d’ingénieur en sidérurgie pour une raison simple: l’Iran était très en retard au niveau du développement et avait un grand besoin d’industrie. Or, la base de l’industrie est la sidérurgie. Mon projet était de rentrer en Iran pour participer à la construction du pays. J’ai choisi l’une des plus vieilles universités d’Europe, à Leoben en Autriche. C’est une école spécialisée dans les mines, le pétrole et la sidérurgie.

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Êtes-vous retourné en Iran comme prévu à la fin de vos études? «Oui. On était en 1966, une usine sidérurgique que bâtissaient les Russes cherchait des ingénieurs. J’ai eu un entretien avec le vice-président de la société. Il était très content d’avoir un ingénieur en sidérurgie disponible, il n’a pas arrêté de me complimenter. Pourtant, il y a eu un problème. Le même qui a fait que mes parents avaient quitté l’Iran: notre religion, la religion Baha’ie. Pourquoi est-elle mal acceptée en Iran? «C’est une religion minoritaire en Iran, aux principes très modernes et, donc, pas bien acceptés. L’un d’eux par exemple, est l’égalité entre l’homme et la femme. C’est un courant religieux qui a toujours été persécuté en Iran. Après cet échec pour mon premier emploi, j’ai décidé de quitter le pays. C’était en 1967. Mais comment cette société a-t-elle su que vous faisiez parti de ce courant religieux au moment de votre entretien d’embauche? «Il y avait un formulaire d’embauche à remplir. Parmi les questions auxquelles il fallait répondre, l’une d’elles portait sur la religion. Alors je l’ai indiquée, en me doutant que cela pouvait poser problème. Mais il était pour moi hors de question de mentir: parmi les autres principes fondamentaux de la religion Baha’ie, il y a l’honnêteté, la sincérité et la fiabilité. Comment aurais-je pu mentir sur ma propre religion, et avant même d’avoir commencé mon travail? Pour moi, si je pouvais mentir là-dessus, comment mon

Abbas Rafii: «Nous vendons 12.000 tonnes de pistaches par an. 15 à 20% de la consommation européenne viennent de chez nous». Photo: Andres Lejona



rencontre

employeur aurait-il pu me faire confiance? Il n’en était donc pas question. Je suis parti pour l’Europe.

J’ai loué deux petites chambres à Bereldange pour m’installer Et vous avez choisi le Luxembourg. Pourquoi? «J’avais toujours l’idée et l’envie d’être ingénieur en sidérurgie. Le Luxembourg était réputé pour son acier, il était l’un des pays fondateurs de la Communauté Européenne de Charbon et d’Acier (CECA). Et il y avait aussi une autre raison: j’aurais pu m’installer en Allemagne avec ma femme, puisque je parlais allemand. Mais mon épouse n’aimait pas cette langue et voulait apprendre le français. Le Luxembourg lui permettait à elle d’apprendre le français et à moi de travailler en allemand! Nous nous sommes installés en septembre 1967. Avez-vous trouvé un poste d’ingénieur? «Oui, j’ai trouvé un travail chez Goodyear, dans le développement des pneus. J’y suis resté quatre ans, cela marchait très bien, mais il n’y avait pas beaucoup de perspectives d’évolution, du moins dans l’immédiat. J’ai quitté Goodyear et me suis dit que ça ne valait pas la peine que je cherche dans le même domaine. J’ai décidé de travailler en indépendant. Est-ce à ce moment-là que vous avez eu l’idée d’importer la pistache en Europe? «En fait, mon père avait des plantations de pistaches en Iran, mais elles n’étaient exportées que vers les États-Unis. J’ai voulu ouvrir le marché européen. J’ai donc décidé d’inscrire ma société Ireco (Irano European Company) en 1971. À cette époque, il fallait un capital minimum de 2.500 euros environ. J’ai loué deux petites chambres à Bereldange pour m’installer… Pas plus de 50m2! Je me suis lancé ainsi. À ce moment-là, les pistaches étaient importées d’Iran à l’état cru, et sur place, une société s’occupait du grillage et de l’emballage. J’ai voulu faire pareil pour l’Europe. Je souhaitais faire l’intermédiaire entre l’exportation d’Iran et le traitement des pistaches par des entreprises allemandes qui auraient ensuite commercialisé le produit. Mais toutes les sociétés m’ont répondu non. J’ai donc décidé de faire le grillage et l’emballage moi-même et de vendre les pistaches directement aux supermarchés. Mais n’avez-vous jamais eu peur d’échouer? Car vous étiez seul dans le projet! «C’est vrai que ma femme a eu un peu peur! Mais j’ai mis ma famille à contribution! J’ai acheté une petite machine de grillage de 7,5 kg et une machine qui permettait de fermer les sachets. Des sachets que nous remplissions à la main! Et puis, nous avions les plantations de pistaches en Iran de mon père, avec mes frères et sœurs. Mais ces plantations ont été confisquées par les autorités au moment de la révolution islamique. Quand s’est produite votre première vente? «C’était en octobre 1972. Cela a été un moment très émouvant. En avril 1972, j’ai importé 8.000 kg

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de pistaches d’Iran. Jusqu’en octobre de la même année, je n’en ai vendu aucun sachet! Mais je restais confiant, même si mon comptable me demandait sans arrêt si j’étais sûr de vouloir continuer! Ma persévérance a été payante. En octobre 1972, Ireco était parfaitement inconnu, moi encore plus, autant dire que je n’avais pas beaucoup de bases! Mais, un jour, j’ai contacté les galeries Kaufhof, en Allemagne car elles ont un rayon alimentaire. Au bout d’un certain nombre de coups de téléphone infructueux, j’ai obtenu un rendezvous. Je suis venu avec un paquet de pistaches. La personne que j’ai rencontrée a apprécié! On a donc conclu un accord. On mettait en place des stands de dégustation et de vente. Je me suis engagé à reprendre la marchandise invendue. J’ai donc livré une tonne de pistaches, car il y avait plus de 80 magasins Kaufhof.

La relation humaine est indispensable pour moi Avez-vous eu à reprendre votre marchandise? «En fait, il y a eu un contretemps. Les galeries allemandes voulaient tout de même avoir des résultats de mon entreprise, mais je n’en avais pas puisque je n’avais jamais vendu de pistaches! Je suis donc allé dans un supermarché luxembourgeois, où j’ai proposé au gérant 30% des ventes qu’il ferait sur mes pistaches. Il a accepté, les résultats ont été concluants, les galeries allemandes ont donc signé notre accord. Au bout de quelques semaines, la personne de chez Kaufhof m’a rappelé pour confirmer que je m’étais engagé à reprendre la marchandise invendue… Je me suis donc inquiété. Mais chaque fois que je rappelais pour savoir quelle quantité il restait et quand je pouvais passer la chercher, cette personne me disait de rappeler. Et au bout du compte, elle m’a passé une autre commande! Après ce premier succès, les choses ont dû s’accélérer… «Oui, comme la pistache était méconnue, Ireco est vite devenue une référence en la matière. Les concurrents de ces galeries ont voulu la même chose. Mais nous avons tout de même connu trois ans de déficit, car nos ventes ne couvraient pas encore nos coûts. Après l’Allemagne, nous nous sommes imposés en Suisse, en Belgique, en France, en Espagne. Aujourd’hui, nous sommes présents dans vingt pays européens. Comment fonctionne Ireco aujourd’hui? «Ireco a maintenant une capacité de torréfaction et d’emballage d’environ 5 tonnes par heure. Nous ne sommes basés qu’au Luxembourg, tout se passe ici. Mais nous travaillons avec les quatre coins du monde et je voyage énormément, environ six mois de l’année. Je pars, entre autres, dans les pays d’où proviennent nos produits. Mais je ne fais pas ces voyages simplement pour le business. J’apprécie énormément l’aspect culturel, le contact avec les gens. La relation humaine est indispensable pour moi et elle est très importante, même dans les affaires. C’est très enrichissant.

Vous ne vous limitez pas à l’exploitation de pistaches, quels sont vos autres produits et d’où viennent-ils? «Nos pistaches sont importées d’Iran et de Californie. Au 25e anniversaire de notre société, nous avons décidé d’élargir nos produits. Ainsi, nous importons aussi des macadamias, depuis l’Australie et l’Afrique du Sud, des noix de cajou, en provenance d’Inde et du Viêtnam, et des cacahuètes, qui viennent de Chine et des États-Unis. Et actuellement, nos machines tournent 24 heures sur 24. Ces pistaches restent notre point fort, nous en vendons 12.000 tonnes par an. 15 à 20% de la consommation européenne de pistaches viennent de chez nous. Combien d’employés avez-vous aujourd’hui? «Nous avons une dizaine d’employés dans les bureaux et en moyenne 25 ouvriers dans l’usine. Mais ce dernier chiffre passe à plus de 50 personnes pendant la haute saison, entre septembre et Noël. Toutes ces personnes sont d’origine variée: il y a des Algériens, des Portugais, des Albanais, des Nigériens et beaucoup d’autres nationalités. Il faut savoir qu’au départ, pendant trois ans nous n’avons eu que trois ouvrières.

En Iran, j’ai été condamné à mort Les 50m2 de vos premiers locaux sont bien loin! «Effectivement, on est passé de 50m2 à 3.500 aujourd’hui! On a dû déménager cinq fois. Aujourd’hui, on a encore des projets d’agrandissement, pour bâtir une deuxième usine. Vous symbolisez à vous seul les success-stories… «C’est possible… Je suis fier de ma réussite, car je me base sur les principes de ma religion dont j’ai déjà parlé: l’honnêteté, la sincérité et la fiabilité. C’est le reflet de ma vie privée, comme professionnelle, de ma ligne de conduite et de la clé de mon succès. Il ne faut pas croire qu’il faut tricher pour réussir en affaires. Pensez-vous un jour rentrer en Iran? «Je ne suis pas retourné en Iran depuis 26 ans. Jusqu’à la révolution islamique, j’y allais quatre fois par an, notamment pour acheter des pistaches et voir les plantations. Mais après la révolution, les plantations ont été confisquées et j’ai été condamné à mort, comme toute ma famille. Dans le jugement, il y a écrit que j’étais condamné pour appartenir à une secte qui écarte du droit chemin, notamment. En fait, c’était juste l’excuse officielle. La vraie raison, c’est encore une fois mon appartenance à la religion Baha’ie. Donc, je ne peux pas y retourner. Espérez-vous que vos filles reprennent la société après vous? «J’aimerais évidemment que Ireco reste dans la famille, mais je laisse mes filles choisir. Je ne veux rien leur imposer». Propos recueillis par Solène Petit


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L’intégration ne constitue pas un but en soi » Aux yeux de Philippe Maystadt, le président de la Banque Européenne d’Investissement, l’intégration des marchés financiers ne constitue qu’un des éléments devant permettre d’améliorer le bien-être des citoyens européens.

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2% de prêts en plus pour la BEI Au cours de l’année 2004, la BEI a prêté un total de 43,2 milliards d’euros – soit 2% de plus que les 42,3 milliards accordés en 2003 – pour l’appui de projets concourant à la réalisation des objectifs de l’Union Européenne. 39,7 milliards d’euros de ces investissements sont allés dans les États membres de l’Union Européenne, dont 3,8 milliards à destination des dix nouveaux pays ayant rejoint l’Union en mai 2004. Les prêts dans les pays en voie d’adhésion (Bulgarie et Roumanie), eux, se sont montés à 119 millions d’euros. Le Fonds Européen d’Investissement, pour sa part, a pris des participations d’une valeur de 358 millions d’euros dans des fonds de capital-risque, portant ainsi le total de son portefeuille à 2,8 milliards d’euros. Il a, en outre, fourni un total de 1,4 milliard d’euros sous forme de garanties couvrant les portefeuilles de PME d’intermédiaires financiers. Pour financer ses prêts, la BEI a levé un total de 50 milliards d’euros sur les marchés internationaux des capitaux en lançant 282 émissions obligataires libellées dans 15 monnaies. Au 31 décembre 2004, l’encours des prêts de la BEI se montait à 265,8 milliards d’euros et l’encours de ses emprunts à 214,8 milliards. J.-M. G.

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L’INTÉGRATION DE MARchés financiers européens perspectives et questions: tel était le thème sur lequel le président de la Banque Européenne d’Investissement, Philippe Maystadt, est intervenu à l’invitation de la Chambre de Commerce Canada-BelgiqueLuxembourg. Depuis la signature du Traité de Maastricht, acte fondateur de l'Union Économique et Monétaire (UEM) qui a abouti à la création de la monnaie unique européenne, les rêves d’intégration ont occupé tous les esprits des dirigeants politiques et économiques du Vieux Continent. Sauf qu’entre les bonnes intentions couchées sur papier, le 7 février 1992, et la réalité du terrain, le fossé est, en 2005, encore assez grand. Le constat dressé par M. Maystadt est simple: les barrières sont encore nombreuses, qu’elles soient réglementaires ou culturelles… Monsieur Maystadt, quel regard portez-vous sur le niveau d’harmonisation et d’intégration des marchés financiers aujourd’hui?

«L’intégration des marchés financiers existe, mais elle est, aujourd’hui, loin d’être généralisée. Je me souviens, lors des négociations du Traité de Maastricht qui ont préparé l'Union Économique et Monétaire, tout le monde était persuadé que l’on vivrait une intégration poussée des marchés financiers. Mais cela ne s’est pas produit au rythme que l’on escomptait, quand bien même nous étions tous conscients que cela amènerait un certain nombre de bénéfices. De nombreuses études ont montré qu’un marché financier totalement intégré dans l'Union Européenne entraînerait vraisemblablement une hausse du Produit Intérieur Brut, ce qui n'est pas négligeable à une époque où l’on s’accorde à dire que le potentiel de croissance de l’Union est trop faible. Il s’agirait, en tous les cas, d’un effet positif, et cela constituerait un soutien à l’investissement, puisqu’il a été montré qu’un marché pleinement intégré réduirait le coût du capital, le coût du


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«Il serait illusoire d’imaginer que l’on pourra harmoniser toutes ces législations au sein de l’Union».

financement bancaire et celui du financement par émission d’obligations. Ainsi, pour les entreprises, les trois sources traditionnelles de financement seraient réduites et ceci de manière assez significative, puisque l’on parle de 20 à 50 points de base… Pourtant, cette intégration n’est pas encore pleinement effective. Quelles en sont les raisons, à votre avis? «Les choses ne se sont en effet pas produites au rythme et avec l’ampleur que nous avions imaginés. Il subsiste des barrières à l’intégration des marchés financiers, cer-

tainement, en tous les cas, pour les marchés de la vente de détail ou les crédits aux PME. Pour les grandes entreprises, la situation est un peu différente, car elles peuvent avoir une approche un peu plus large. Il a déjà été accompli, incontestablement, un travail important pour ce qui est de l’harmonisation de la réglementation financière proprement dite. Mais il ne s’agit là qu’un des éléments du processus d’intégration. Il y en a d’autres, comme les aspects de fiscalité, de corporate governance, de comptabilité ou tout ce qui concerne les

régimes de protection des investisseurs ou des consommateurs. Aujourd’hui, nous nous trouvons dans une situation où l’on ne peut pas vendre exactement les mêmes produits financiers dans des conditions exactement semblables selon les pays. Et il serait illusoire d’imaginer que l’on pourra harmoniser toutes ces législations au sein de l’Union. C’est la raison pour laquelle on tente une nouvelle approche, que l’on a appelée le «26e régime». L’idée est de se concentrer tout d’abord sur quelques produits financiers

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spécifiques, qui bénéficieraient d’une approche paneuropéenne pouvant échapper aux législations nationales… Je pense, par exemple, aux fonds d’investissement ou aux fonds de pension… L’idée est alors, si cela fonctionne bien, de dupliquer les mécanismes dans d'autres domaines.

CANADA-LUXEMBOURG

Des liens forts Créée en 1948, la Chambre de Commerce Canada-BelgiqueLuxembourg se veut active et réunit des entreprises canadiennes, luxembourgeoises et belges dans le but de développer les investissements et les relations commerciales. Cette chambre de commerce bilatérale développe son networking grâce à des activités telles que des déjeuners-conférences, des conférences-cocktails, des businessbreakfasts. Chaque manifestation réunit en moyenne près de 80 participants. Son président, Henri Mestdagh, est aussi le président de l’Union Wallonne des Entreprises et ses administrateurs sont issus de divers milieux économiques. Au Grand Duché de Luxembourg, on estime à 300 le nombre de Canadiens installés. L’investissement canadien y joue un rôle conomique important, avec des entreprises telles que Husky Injection Molding Systems (600 employés à Dudelange), un des fournisseurs les plus importants d'équipements et de service pour l'industrie plastique et la tête de pont européenne du groupe Aiolos (leader mondial dans la conception et la construction de tunnels aérodynamiques et des équipements de tests), basé à Bertrange. Citons également le broker online Internaxx, joint-venture entre la BGL et TD Waterhouse Canada. Historiquement, le Canada et le Luxembourg ont développé, au fil des siècles, d’étroites relations, au point que c’est outre-Atlantique que la famille grand-ducale trouva refuge lors de la dernière guerre mondiale. Fin octobre, une mission de prospection économique et de promotion commerciale a été menée au Canada par S.A.R. le prince Guillaume et le ministre de l’Économie et du Commerce Extérieur Jeannot Krecké. En 2003, le Canada a exporté vers le Luxembourg 230 millions de dollars canadiens (164 millions d’euros) – grâce notamment à une augmentation des exportations de pièces d'avions – alors que les importations canadiennes se sont élevées à 60 millions de dollars canadiens (43 millions d’euros). Le Canada exporte aussi de la machinerie, de la pulpe de papier et du nickel. Les principales exportations du Luxembourg vers le Canada sont la machinerie, le fer, l'acier, l'aluminium et le caoutchouc. À l’inverse, le Luxembourg est un investisseur important au Canada puisque les investissements du Grand-duché ont augmenté de 217 millions de dollars canadiens à 3,64 milliards de dollars (2,6 milliards d’euros) pendant la période 1992-2002, grâce notamment aux fusions dans le secteur de l'acier et la participation canadienne au groupe Arcelor. Le Luxembourg est la 10e source d'investissement direct de l'étranger et la 7e source d'investissement direct européen au Canada. L'investissement belgo-luxembourgeois combiné prend la 4e place au Canada, derrière la France, le Royaume-Uni et les Pays-Bas. www.cccbl.org J.-M. G.

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Les obstacles que l’on rencontre ont été sous-estimés Les obstacles tiennent-ils uniquement dans des aspects de réglementation financière entre les États? «On peut en effet constater que l’idée d’intégration totale se heurte à des obstacles qui dépendent d’autres législations débordant largement de la seule sphère financière, mais aussi de problèmes culturels ou linguistiques. La première leçon que l’on peut tirer de l’expérience acquise ces dernières années est de dire que l’on a fait de grands progrès dans le principe d’harmonisation financière, mais que les obstacles que l’on rencontre ont été sousestimés au moment des discussions initiales avant le Traité de Maastricht. Est-il possible d’aller facilement au-delà de ces difficultés? «Cela va prendre beaucoup de temps et il faudra y aller progressivement. C’est d’ailleurs pour cela que je suis favorable à cette approche étape par étape. Commençons d’abord par les domaines où les bénéfices que pourra en tirer le consommateur sont les plus manifestes. On voit bien que pour ce qui est du deuxième ou du troisième pilier en matière de fonds de pension, tous les citoyens sont sensibles à cette problématique et attendent de pouvoir retirer des avantages d’une approche paneuropéenne. Si l’on peut faire ces effets de démonstration sur l’un ou

l’autre produit, on continuera à avancer. Mais les choses vont clairement prendre plus de temps. Il en va de même, aussi, de la consolidation bancaire. Il y en a eu, mais essentiellement à l’intérieur des frontières d’un même pays. Je pense néanmoins que l’on va assister à de plus en plus de consolidations transfrontalières. Le mouvement ne sera pas très rapide, mais il y aura un nombre croissant de ce type d’opérations. Les différents acteurs du secteur financier évoquent régulièrement le risque de «surréglementation» dont ils estiment être victimes. À trop vouloir tout réglementer, ne risque-t-on pas de compliquer les choses en matière d’intégration? «Le problème vient surtout du fait que l’on a voulu mettre trop de détails dans la législation de base. Mais les choses évoluent et sur le plan réglementaire, aujourd’hui, je pense que l’on a fait l’essentiel. La Commission et le Conseil européen des Ministres ont bien travaillé en adoptant le Processus Lamfalussy. L’approche retenue est intéressante, car elle permet de répondre à ce souci de surréglementation: il fait en sorte que seuls les principes de base sont adoptés au niveau le plus élevé, au travers des directives, avec, ensuite, des modalités d’application adaptées plus rapidement à des niveaux inférieurs, dans chaque pays. C’est un progrès important. Ceci étant dit, je ne pense pas que l’on doive encore adopter beaucoup de réglementations au niveau européen. Il faut plutôt s’occuper de la mise en œuvre effective et de l’application de cette réglementation et de veiller à une plus grande cohérence au sein de l’Union. Je pense, par exemple, aux modalités concernant la supervision bancaire.

L’élargissement de l’Union Européenne ne constitue-t-il pas aussi un frein à tout processus global d’intégration? Je ne le pense pas et, paradoxalement, d’une certaine manière, l’arrivée des nouveaux États membres a renforcé l’intégration. La plupart des banques publiques de ces pays et qui ont été privatisées, ont été rachetées, dans la majorité des cas, par des banques de l’Union des Quinze. Cela a entraîné un important transfert de know how et a permis d’accroître la qualité technique des nouveaux États membres, notamment en matière de risk management ou d’introduction de nouveaux produits financiers… Ainsi, le secteur bancaire des nouveaux États membres est davantage intégré avec le secteur bancaire des Quinze, que ce n’est le cas au sein même de l’Europe des Quinze. Cela ne risque-t-il pas de provoquer, à terme, un certain déséquilibre? «Il y a des choses intéressantes à observer dans ces


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cas-là… En raison de la présence de la plupart des banques «occidentales» dans ces nouveaux États membres, il y a des phénomènes intéressants: quand vous voyez la prise de contrôle d’une banque allemande par une banque italienne, on voit que ces banques se retrouvent très complémentaires sur certains marchés en Europe centrale, où elles possèdent un réseau tout à fait remarquable, à elles deux. Dans ce cas-là, l’élargissement est un facteur qui a clairement contribué à une meilleure harmonisation.

vanche, on est plus sensibles sur la question en ce qui concerne notre filiale, le Fonds Européen d’Investissement et ses activités d’apport en capital-risque. Lorsque l’on veut apporter du capital-risque à un fonds spécialisé sectoriellement, qui vise à couvrir certains pays, on rencontre, dans la mise en œuvre, un certain nombre de difficultés dans l’approche paneuropéenne. C’est pour cela que le FEI va se donner des priorités, faire des percées dans certains domaines et montrer qu’il est possible d’y parvenir.

Veiller à une plus grande cohérence au sein de l’Union

Vous êtes donc, dans l’ensemble, optimiste sur l’évolution des choses? «Oui, mais je voudrais tout de même dire que l’intégration ne constitue pas non plus un but en soi. Nous sommes simplement convaincus que le but ultime est d’améliorer le bien-être des citoyens européens et qu’une plus grande intégration va dans ce sens-là». Propos recueillis par J.-M. G.

Quel impact peut avoir le degré d’intégration plus ou moins avancé des marchés financiers sur les activités de la BEI? «Pour ce qui est de nos activités de prêts bancaires, on ne rencontre pas de difficultés particulières. En re-

COMMISSION EUROPÉENNE

Évaluation du plan d'action pour les services financiers (07/11) La Commission Européenne a publié la première partie de son évaluation du Plan d'Action pour les Services Financiers (PASF), première étape d'une analyse exhaustive de son impact réel. Elle souhaite, désormais, recevoir – d’ici au 31 janvier – les avis de toutes les parties intéressées sur le déroulement de ce processus d'adoption, en particulier sur les modalités de mise en oeuvre du processus Lamfalussy (notre photo). L'évaluation du processus lié au PASF se déroulera en deux étapes: une analyse de la manière dont les diverses mesures législatives et non législatives ont été adoptées, puis une analyse économique et juridique détaillée de l'incidence du PASF qui sera réalisée en 2006-2008, une fois que toutes les mesures du plan auront été mises en œuvre dans les États membres. Une évaluation globale et complète du PASF est, ensuite, prévue pour 2008/2009. europa.eu.int/comm/internal_market/ finances/actionplan/index_fr.htm

CALLATAŸ & WOUTERS

Entreprise de l'Année 2005 en Belgique (26/10) Le groupe Callataÿ & Wouters a reçu, en Belgique, le prix de l'Entreprise de l'Année 2005. Organisé par Ernst&Young depuis dix ans déjà, ce prix récompense les entreprises qui se distinguent par leur croissance et leurs résultats tout en répondant à plusieurs critères très stricts: esprit d'entreprise, vision stratégique, innovation, internationalisation, compétitivité et qualité de gestion. «Le jury a été impressionné par la capacité d'innover dans une activité de service, par une stratégie de développement couronnée de succès et par les performances remarquables de Callataÿ & Wouters», a commenté Jean Stéphenne (président et general manager de GlaxoSmithKline Biologicals), le président du jury. www.callatay-wouters.com/lu/index2.htm

FITCH RATINGS

Note confirmée pour la BGL Photo: David Laurent

«L’arrivée des nouveaux États membres a renforcé l’intégration».

(27/11) En attendant que BGL ne devienne Fortis Banque Luxembourg (lire aussi notre Coverstory), l’agence de notation londonienne Fitch Ratings a confirmé les notes qu’elle lui a attribuées: AA- sur le long terme; F1+ sur le court terme; A/B pour la note intrinsèque et 1 pour celle du soutien extérieur. La perspective a été confirmée à «stable». Fitch a apprécié le fait que pour 2004, les ratios de rentabilité de BGL étaient satisfaisants et supérieurs à ceux de ses concurrentes luxembourgeoises et que pour le 1er semestre 2005, la banque affiche un produit net bancaire en hausse de 8% et un résultat net en progression de 16%. «BGL a un faible profil de risque. Son portefeuille de prêts n'a pas été source de problèmes importants et comporte une grande part d'actifs peu risqués tels que des titres bien notés», note l’agence, qui constate, en outre, qu’avec «un ratio Tier 1 de 15,1% à fin 2004, la solvabilité de BGL est particulièrement forte». www.bgl.lu; www.fitchratings.com

BOURSE DE LUXEMBOURG

Opérations à Belgrade (19/10) La Bourse de Belgrade vient d’entamer la seconde phase du projet de mise en place d’un système de marché et de diffusion d'informations boursières. Une vaste opération pour laquelle la Bourse de Luxembourg remplit la fonction de maître d'ouvrage, en vertu d’une convention de coopération conclue, il y a quelques années, avec le gouvernement. La première phase de ce projet, à savoir la mise en place d'un réseau d'accès à distance, a été achevée, sur la base d’une infrastructure calquée sur celle existant à la Bourse de Luxembourg. www.bourse.lu

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L’union fait la force LA BONNE DÉCISION AU bon moment… C’est ainsi que Bob Bernard, managing partner du cabinet Bernard & Associés, mais aussi fondateur et ancien président de KPMG à Luxembourg, résume la constitution du Groupement d’Intérêt Économique (GIE) Interatoz, dont il est coprésident, aux côtés d’Alex Sulkowski, senior partner d’Atoz Tax Advisers, le cabinet de conseil fiscal spécialisé indépendant qu’il a fondé en 2004, après avoir quitté Ernst&Young. «La collaboration entre les différents membres était déjà plus qu’excellente, d’autant plus que nous nous connaissons tous depuis très longtemps, parfois plus de 30 ans, ce qui libère beaucoup de temps dans nos échanges et nous laisse de l’énergie pour les choses essentielles, explique M. Bernard. Nous avons un cumul d’expériences et beaucoup de gens se sont étonnés que personne n’ait envisagé cette démarche d’association auparavant. Mais c’est clairement aujourd’hui qu’il faut poser de tels jalons. Pas dans dix ans». Interatoz, concrètement, c’est le fruit de l’alliance entre Atoz, Bernard & Associés et Interfiduciaire, cabinet d'expertise comptable ancré dans le paysage luxembourgeois depuis 35 ans. Au total, ce GIE compte, aujourd’hui, quelque 120 collaborateurs au Luxembourg, dont 14 associés. On retrouve, au sein du conseil d’administration, des acteurs aussi expérimentés que Nor-

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bert Becker (fondateur de feu Arthur Andersen au Luxembourg), Pierre Wagner, Keith O'Donnell ou encore Bob Faber. Chacune des sociétés membres gardera, évidemment, sa part d’indépendance et restera soumise aux règles professionnelles et réglementaires qui lui sont propres. «On ne pouvait pas imaginer une structure plus adaptée qu’un GIE, puisque nous avons tous des intérêts économiques que l’on souhaitait regrouper afin d’utiliser au mieux nos compétences», explique Alex Sulkowski. Interfiduciaire apporte ainsi ses compétences en matière d’expertise comptable et de fiscalité comptable, Bernard & Associés couvre la partie domiciliation de sociétés et ingénierie financière et Atoz les aspects de fiscalité directe et indirecte au niveau international.

Premier objectif: 200 membres Ce GIE n’aura aucune activité commerciale auprès de la clientèle, mais servira plutôt, d’une part, de plate-forme administrative commune à chacun de ses membres, mais aussi de support de soutien à l’ensemble des activités de ses membres. «Il s’agira d’observer et d’identifier les développements de nouveaux métiers sur la place et, le cas échéant, d’y investir en conséquence, précise Bob Bernard. Nous considé-

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Plusieurs cabinets de conseil se sont regroupés au sein du Groupement d’Intérêt Économique Interatoz pour gagner en efficacité.

Bob Bernard et Alex Sulkowski: «Il s’agira d’observer et d’identifier les développements de nouveaux métiers sur la place et, le cas échéant, d’y investir en conséquence».

rons, aujourd’hui, que nous n’en sommes qu’au stade de l’embryon. Notre objectif est de rapidement dépasser le nombre de 200 professionnels et de devenir, de la sorte, la première structure luxembourgeoise qui soit réellement indépendante». Les liens seront évidemment très étroits avec un autre GIE, constitué au début de cette année: Taxand, dont Atoz est un des neuf membres fondateurs et qui regroupe, aujourd’hui, plus de 1.000 professionnels, dont 170 associés, répartis dans plus de 20 pays aux quatre coins du monde (la Turquie fait partie des derniers

venus). «Nous nous étions donnés comme objectif de doubler de taille en 18 mois. Nous y sommes déjà largement parvenus en moins d’un an», se réjouit M. Sulkowski, qui reconnaît qu’un tel élargissement n’est pas toujours aisé à réaliser. «Nous avons le souci de nous associer à des membres de qualité dans chacun des pays que nous visons. Or, dans certains cas, notamment en Europe de l’Est, hormis quelques représentants des Big 4, il n’y a pas d’autres avec lesquels nous pourrions collaborer. C’est pour cela que nous ne sommes pas encore présents partout…».

La pertinence de ce modèle d’indépendance, porté par les évolutions législatives ayant découlé des gros scandales financiers du début de ce siècle (Enron, WorldCom, …), n’est plus à démontrer. En l’espace d’une année d’existence, par exemple, Atoz s’est hissé au troisième niveau du classement national établi par International Tax Review dans son guide World Tax 2006, derrière KPMG – seul au premier niveau – et Ernst&Young et PricewaterhouseCoopers, qui se partagent le deuxième rang. Jean-Michel Gaudron


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finance place financière

COMMISSION EUROPÉENNE

LUXEMBOURG FINANCIAL FORUM

Obstacles aux concentrations identifiés

Ambitions internationales

CSSF

Deux Sicav retirées (07/11) Depuis le 7 novembre, les Sicav Amis Funds Sicav et Top Ten Multifonds Sicav ont été retirées de la liste officielle des OPC soumis à la surveillance de la CSSF. Une décision motivée par le fait que ces deux organismes de placement ne respectaient plus toutes les dispositions légales qui concernent leur fonctionnement ainsi que la distribution et le placement de leurs titres. www.cssf.lu

BANQUE CENTRALE DU LUXEMBOURG

Confiance des consommateurs en hausse (26/10) L'indicateur de confiance des consommateurs, établi par la Banque Centrale du Luxembourg, continue ses mouvements alternatifs. Retombé à -1 en septembre, il est repassé dans le vert, à +1, fin octobre. «L'orientation des anticipations sur douze moi,s relatives à la capacité d'épargner, a été fortement positive», note la BCL, qui indique, par ailleurs, que les anticipations relatives à la situation économique générale ont également contribué, bien que de manière moins prononcée, à l'amélioration de l'indicateur de confiance. En revanche, un regain de pessimisme a été constaté pour ce qui est de la perception par les consommateurs de l'évolution attendue du chômage et de leur situation financière. www.bcl.lu

COMPTE ÉPARGNE-TEMPS

Le secteur financier en éclaireur (08/11) L’ABBL, la Fédération Syndicale ALEBA/UEP-NGLSNEP et l’OGBL/Syndicat Banques et Assurances (OGBL/SBA) viennent de signer un accord sur le compte épargne-temps, dans le cadre de la commission paritaire instituée par la convention collective de travail des employés de banque 2004 à 2006. Ce compte épargne-temps permettra aux employés d’épargner un certain nombre d’heures par année, qui seront ultérieurement converties en congé. www.abbl.lu

IRML

Un pied au Luxembourg (04/11) La société de services financiers londonienne Independent Risk Monitoring Limited (IRML), spécialisée dans la mesure et l'analyse de risque, vient d'ouvrir un bureau de représentation au Luxembourg, afin d'assurer le support de sa clientèle existante et d'y développer son activité. Le fondateur d’IRML, Yves de Naurois, connaît particulièrement le marché luxembourgeois, puisqu’il fut, administrateur délégué de Citibank Luxembourg de 1989 à 1994. Il a confié les rênes du bureau luxembourgeois à Christophe Chanudet. ww.irml.net

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LA PLACE FINANCIÈRE attend, depuis un bon moment déjà, un geste fort de la part de l’État, qui puisse la conforter dans le vaste chantier de promotion qui est le sien. La présence du ministre du Trésor et du Budget, Luc Frieden, fin octobre, à la tournée de promotion de l’ALFI aux ÉtatsUnis (lire paperJam novembre 2005, page 72) ou, plus récemment, sa participation à une conférence sur la place financière luxembourgeoise donnée à Paris à l’initiative de S.A.R. le Prince Jean de Luxembourg, en sa qualité de président de la Chambre de Commerce BelgoLuxembourgeoise en France, avaient déjà montré la voie. L’initiative de Jean-Claude Juncker d’accueillir, en son nom, le Luxembourg Financial Forum, le 2 décembre prochain, constitue une autre initiative majeure allant dans ce sens. Organisée par la Fédération des Professionnels du Secteur Financier (Profil), avec le soutien de la Ville de Luxembourg, des trois principales banques de la Place (BCEE, BGL et DexiaBIL) et de KPMG, cette manifestation, à l’ouverture de laquelle M. Juncker devrait adresser un message de bienvenue, proposera trois grandes tables rondes.

La première traitera de l’harmonisation fiscale et de la concurrence en matière d’impôts et mettra, face à face, le ministre français de l’Économie, Thierry Breton, le directeur général de la Banque Centrale du Luxembourg, Yves Mersch et le vice-premier ministre et ministre des Finances slovaque Ivan Miklos. Le deuxième panel comparera les systèmes de pension américains et européens, en présence du Dr. Joachim Faber (CEO d’Allianz Global Investors), Laurence J. Kotlikoff (Professeur d’économie de l’Université de Boston) et Rick Lazio (vice-président de JP Morgan Chase Bank à New York). Mais le moment fort de la manifestation sera certainement le troisième rendez-vous de la journée, à l’occasion duquel Jean-Claude Juncker et Jean-Claude Trichet, président de la Banque Centrale Européenne, débattront de la réforme du Pacte de stabilité et de croissance. «Nous espérons attirer, pour cette journée, un maximum de visiteurs venant de l’étranger, explique Michel Maquil, le tout nouveau président de Profil. Si

nous avons déjà 20 ou 25% des gens présents qui viennent d’ailleurs que la Grande Région, je serai un homme comblé». Elu à la tête de Profil en juin dernier, M. Maquil a repris et parachevé le dossier qui était en cours de gestation depuis plusieurs mois. Son ambition est de faire de cette manifestation de très haut niveau un rendez-vous périodique incontournable qui puisse donner une meilleure visibilité à la place financière luxembourgeoise, couvert par les médias internationaux. Du reste, cette édition 2005 du Luxembourg Financial Forum bénéficie du partenariat médiatique du Frankfurter Allgemeine Zeitung et du International Herald Tribune. Elle sera aussi l’occasion de faire table rase d’un passé tumultueux en la matière, lorsque Farvest, avec le salon Financial One, exilé, depuis, à Bruxelles, – et l’ABBL – avec Luxfinance – se disputaient le terrain. «On sait qu’il faut souvent tâtonner avant de trouver la bonne formule, plaide M. Maquil. Il y a eu différentes formules ayant connu différents succès. Les conséquences en ont été tirées pour cette année». J.-M. G.

Jean-Claude Trichet, président de la Banque Centrale Européenne, débattra avec Jean-Claude Juncker au sujet du Pacte de stabilité et de croissance. Photo: Archives BEI

(08/11) La Commission Européenne a présenté au Conseil Ecofin son analyse préliminaire des raisons pour lesquelles il y a eu, jusqu’à présent, peu de concentrations transfrontalières dans le secteur financier de l’UE. Il y est notamment question des «trop nombreux obstacles» qui gênent les institutions financières de l’Union intéressées par une telle démarche. «Dans de nombreux cas, les arguments économiques ne sont tout simplement pas assez convaincants», a expliqué Charlie McCreevy, commissaire chargé du Marché intérieur et des Services, qui réfute l’idée «d’avoir 25 marchés de taille moyenne constitués de champions de deuxième division». Le manque d’intégration du marché intérieur des produits financiers de détail, les implications de règles et de pratiques de surveillance divergentes pour les grands groupes financiers transfrontaliers et les obstacles à la réorganisation des sociétés sur une base paneuropéenne ont été identifiés comme les trois freins majeurs à l’établissement de synergies de coût transfrontalières. http://europa.eu.int


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finance mon argent

Prévoir son coût fiscal et anticiper son budget » Pour optimiser leur fiscalité, les entreprises ont de multiples ressources, selon Frédéric Feyten, du cabinet Nautadutilh. L’OPTIMISATION FISCALE d’une entreprise est directement liée à la maximisation de sa rentabilité. Il s’agit de minimiser la charge fiscale directe ou indirecte due par ses activités ou transactions. Une optimisation qui se conçoit à différents niveaux, comme l’explique Frédéric Feyten, avocat au cabinet Nautadutilh. En matière d’optimisation fiscale, quels choix ont les entreprises? «Pour une optimisation «directe», l’entreprise peut réclamer des avantages fiscaux prévus par la législation, les

directives européennes ou les conventions fiscales internationales. Il peut s’agir de crédits d’impôts, de déductions spécifiques, et bien d’autres. L’optimisation «indirecte» con-siste à organiser les activités d’une entreprise afin que sa position fiscale soit la plus optimale possible. Pour les entreprises internationales, cela prend souvent la forme d’une attribution des activités aux différents pays dans lesquels l’entreprise est présente. Il est intéressant d’examiner les taux d’imposition pratiqués par divers pays et la composition de l’assiette imposable.

TENDANCES

«Shopping» et délocalisation Selon Frédéric Feyten, une société qui a, à la fois, des activités opérationnelles et financières aura tout intérêt à s’établir dans un pays à la fiscalité avantageuse pour les activités financières mais à exercer ses activités opérationnelles dans un autre pays où les taux d’imposition pour ces activités sont moins élevés. L’optimisation fiscale prend alors la forme d’un «shopping» du meilleur taux d’impôt et de la meilleure assiette imposable. C’est ce qui explique partiellement le phénomène de délocalisation d’entreprises. Partiellement seulement, car la recherche géographique de la meilleure position fiscale n’est qu’une motivation parmi d’autres du phénomène de délocalisation. En délocalisant une entreprise ou un secteur d’activités d’un pays de l’Europe de l’Ouest vers la Chine par exemple, l’investisseur cherche avant tout à optimiser les coûts de l’emploi plus que la fiscalité. S. P.

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La frontière n’est-elle pas mince entre un acte licite et illicite? «La spécificité de la matière fiscale réside dans le fait qu’elle met face à face des protagonistes aux intérêts divergents: le contribuable et le fisc. La loi est là pour instituer des interdictions et donc des sanctions. Mais elle ne peut tout prévoir: le conseil fiscal peut mettre au point un arsenal de techniques pour éviter de payer «trop» d’impôt. Le travail d’optimisation du fiscaliste peut alors consister à trouver alors la faille entre les textes de lois et de règlementsqui régissent la matière fiscale. Le fisc va réagir en posant des limites qu’il tire de l’esprit de la loi fiscale. En cas de désaccord, les tribunaux tranchent. Mais au cours des dernières décennies, la tendance est au dialogue entre le fisc et le contribuable pour s’accorder au préalable sur les limites de l’optimisation fiscale. C’est un processus utile car il permet à l’un de prévoir son coût fiscal et à l’autre d’anticiper sur ses prévisions budgétaires. Y a-t-il des risques liés à ces démarches? Avez-vous des conseils à donner? «Bien sûr les risques existent. Il y a toujours un degré d’incertitude quant au résultat et

l’entrepreneur devra assumer ses décisions. Le choix du conseil fiscal est très important. Quand la décision d’établir une société au Luxembourg a été prise, il faut vérifier que les activités envisagées soient faisables dans notre pays. Une société opérationnelle

devra ainsi réellement réaliser ses activités au Luxembourg, afin de justifier sa substance, critère exigé par les autorités fiscales luxembourgeoises et étrangères pour être considérée comme résidente luxembourgeoise». Propos recueillis par Solène Petit

Frédéric Feyten (Cabinet Nautadutilh)

Photo: David Laurent

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ADVERTORIAL

Évitez d’avoir tout juste de quoi vivre à votre Âge d’Or ! L’entrée en retraite est considérée comme l’âge d’or couronnant une vie active. De nos jours, les besoins de santé et de sécurité matérielle de tout un chacun ont augmenté proportionnellement à l’accroissement du niveau de vie. Sans vouloir mettre en cause l’acquis du système de sécurité sociale luxembourgeois, il faut se rendre compte de ses limites. Les repères économiques le prouvent : tout ne peut plus être attendu de l’État-Providence. Il est indispensable de prendre les devants et d’agir dès son entrée dans la vie professionnelle.

Trois grands piliers sont à la base du système de retraite luxembourgeois : 1er pilier : le régime d’assurance vieillesse. Le premier pilier est ancré dans le système de la Sécurité Sociale. Ce pilier représente une sorte de minimum social pour la plus grande partie de la population. Les cotisations versées aujourd’hui servent à financer les retraites de demain. 2e pilier : le régime professionnel. Le deuxième pilier est communément connu sous le terme «Plan de Pension». Il s’agit des retraites complémentaires constituées au niveau des entreprises pour les membres du personnel.

3e pilier : le régime individuel. Le troisième pilier est un instrument d’épargne et de pension complémentaire. Il repose sur un régime d’assurance ou d’épargne individuelle. Le grand attrait du troisième pilier se trouve dans les avantages fiscaux dont le législateur a assorti le système «Prévoyance-Vieillesse».

Cadre légal du régime individuel : Afin d’encourager les particuliers à se constituer une épargne-pension individuelle, le législateur a mis en place de nouveaux incitants fiscaux par le biais du règlement grand-ducal du 25 juillet 2002 portant exécution de l’article 111bis du Code Fiscal L.I.R..

Évolution de l’attrait fiscal : Deux alternatives fiables : LA LUXEMBOURGEOISE-VIE propose deux formules spécifiques permettant de profiter au maximum de ces avantages fiscaux : LALUX-Golden Rent est un contrat de «PrévoyanceVieillesse» classique à taux garanti. À l’échéance du contrat, LALUX-Golden Rent verse, tant que l’assuréépargnant est en vie, une rente mensuelle sur base d’un capital constitutif. L’assuré-épargnant peut opter pour un versement de la moitié de l’épargne accumulée sous forme de capital, le restant sera versé sous forme de rente viagère mensuelle. Le capital constitutif est augmenté à l’échéance du contrat de la participation aux bénéfices acquise à ce moment. LALUX-Pension est un contrat de «PrévoyanceVieillesse» constitué sur base de fonds d’investissement. À l’échéance de LALUX-Pension, l’assuré-épargnant bénéficie d’une rente mensuelle tant qu’il est en vie. Le capital constitutif de cette rente est déterminé par l’épargne accumulée qui provient des actions acquises par les primes et détenues dans le fonds d’investissement LUXPENSION. Le taux maximal d’actions détenues est limité en fonction de l’âge de l’assuré-épargnant. Aucune limite d’investissement n’est fixée aux assurés-épargnants de moins de 45 ans. Le taux des limites d’investissement diminue ensuite progressivement.

Le montant déductible progresse à mesure que l’âge du cotisant augmente. Lorsque des époux imposables collectivement optent chacun pour un contrat prévoyancevieillesse, le montant déductible est calculé individuellement pour chaque époux suivant l’âge atteint au début de l’année d’imposition. N’hesitez pas à contacter les services spécialisés de LA LUXEMBOURGEOISE-VIE. Ils se feront le plaisir de vous proposer la meilleure solution en fonction de votre situation sociale, de vos revenus et surtout de vos attentes !

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CHANGEMENTS DE POSTE 0U D‘ENTREPRISE? Envoyez-nous quelques lignes d‘infos accompagnées d‘une photo à press@paperJam.lu

VOYAGES FLAMMANG

ADMINISTRATEURDELEGUE JEAN-MICHEL STROCK JEAN-MICHEL STROCK a rejoint le Groupe VOYAGES FLAMMANG, en tant qu’administrateur délégué et nouveau membre du comité de direction. Il y siège, depuis le 1er novembre, aux côtés de MM. Gilbert Lentz et Berny Ley. Âgé de bientôt 52 ans, M. Strock était, précédemment, directeur général adjoint de Luxair, en charge du marketing et des ventes. Il y avait remplacé, en février 2003, Jean-Marc Fandel – parti prendre la direction de Cetrel – après avoir occupé les fonctions de directeur marketing du groupe de distribution Cactus pendant 25 ans.

COMMISSION NATIONALE POUR LA PROTECTION DES DONNÉES

MEMBRE EFFECTIF THIERRY LALLEMANG Suite à la démission d’Édouard Delosch, retourné à ses premiers amours auprès du cabinet Linklaters Loesch en tant qu’avocat à la Cour, la COMMISSION NATIONALE POUR LA PROTECTION DES DONNÉES (CNPD) a nommé un nouveau membre effectif en la personne de THIERRY LALLEMANG. Âgé de 34 ans, ce Luxembourgeois diplômé de la Faculté de Droit et de Sciences Politiques de Strasbourg fut, entre 1997 et 2000, avocat à la Cour. Il avait ensuite occupé, jusqu’en 2004, les fonctions d’attaché parlementaire auprès du LSAP. Depuis octobre 2004, il occupait les fonctions de juriste auprès de la CNPD.

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C’est à JERRY BAETENS que LOGIX GROUP a confié les rênes de son bureau luxembourgeois, récemment ouvert à la Cloche d’Or. Âgé de 37 ans, il est entré au sein du groupe en 1998 et y a développé son activité en Belgique et au Luxembourg, en tant que sales director.

Avec une expérience de plusieurs dizaines d'années en tant que Chef de projets sur des développements de logiciel de gestion – dont la dernière chez Neo Facto – CHRISTIAN BECKENDORF, 50 ans, vient de rejoindre l'équipe de BLUE SKY SOFTWARE. Il y est senior consultant, en charge du suivi des développements sur mesure grands comptes.

À 35 ans, MICHEL BERTON a rejoint XTEC, un acteur majeur du secteur de l’ingénierie et de la production documentaire sur Luxembourg. Il y a été engagé en tant que Responsable qualité – poste qu’il occupait chez Infotechnique auparavant – et aura pour mission principale de mettre en œuvre la certification ISO 9001 dans le courant de l’année 2006.

Afin d'assumer la responsabilité des nouveaux projets d'ingénierie de ses clients et de mener ses projets internes, XTEC se renforce avec l’arrivée d’un nouveau Chef de projets, PATRICE BRIOL, qui était précédemment chez ABC LUX. Âgé de 33 ans, il possède dix ans d’expérience en tant que Consultant IT et Chef de projets.

CHECKPOINT METO BENELUX, fournisseur de solutions de gestion des manques à gagner, d'identification de produits et de promotion des ventes pour les détaillants et leurs fournisseurs, a nommé ERIK CARDINAAL, 37 ans, nouveau country manager. Une promotion, après douze ans de présence au sein de la société, où il fut, ces deux dernières années, sales director Benelux.

La régie publicitaire TEMPO a engagé LAURE DE WOLF en tant que nouvelle chargée de clientèle pour le marché belge. Âgée de 28 ans, elle fut, auparavant, TV buyer et planner en Télé durant plus de quatre ans à la centrale d’achat belge MindShare, avant de passer une année en production audiovisuelle chez Moviestream.

Le bureau de traduction ARCHITEXT, spécialisé dans le traitement de documents d’ordre financier, a engagé un nouvel attaché commercial en la personne de LIONEL FAUCHET. Âgé de 25 ans, il dispose d’une première expérience chez United Airlines à Dublin et dans le bureau de traduction Scholl Language Solutions à Paris.

Le fournisseur mondial de services informatiques, de matériels et de logiciels UNISYS a engagé DAVID GRAY au poste de directeur du développement des affaires, qui se concentrera sur le développement de nouveaux projets auprès des Institutions Européennes. Il sera, en outre, l'interlocuteur local pour les autres clients luxembourgeois. Âgé de 35 ans, il était, précédemment, directeur commercial et responsable des ventes des grands projets auprès des Institutions Européennes chez Infotechnique.


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SWISS LIFE

BUSINESS DEVELOPMENT DIRECTOR PETER JEURISSEN Le comité de direction de SWISS LIFE au Luxembourg a été renforcé avec l’arrivée de PETER JEURISSEN en tant que business development director. Ce Belge de 44 ans avait contribué, ces trois dernières années, à la création et au développement d'Aspecta Insurance International au Luxembourg, au poste de european sales director. Il avait, auparavant, passé douze années de sa carrière en Allemagne, d’abord dans le domaine de l’assurance-santé, puis dans l’assurance-vie. Ses nouvelles fonctions consisteront principalement au développement des activités d’assurfinance sur les marchés internationaux, en particulier sur un marché allemand qui lui est familier.

FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE ET DE FINANCE

DOYEN ANDRÉ PRÜM Depuis le 1er novembre, la FACULTÉ DE DROIT, D’ÉCONOMIE ET DE FINANCE compte un nouveau doyen en la personne du Pr. Dr. ANDRÉ PRÜM, 44 ans, professeur agrégé des Facultés de Droit. Fondateur, en 1996, du Laboratoire de Droit Économique au sein du CRP-Gabriel Lippmann, il a souvent préparé, pour le compte du gouvernement, de nombreux projets de loi dans le domaine du droit commercial. M. Prüm succède au Pr. Dr. Frank Leprévost, qui avait été nommé doyen faisant fonction en mai dernier.

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RTL GROUP a nommé OLIVER HERRGESELL nouveau directeur de la communication corporate et marketing de RTL Group. Une nomination qui prendra effet à partir du 1er février 2006. Âgé de 43 ans, cet ancien journaliste de presse écrite et audiovisuelle occupait, ces six dernières années, les fonctions de chief press officer et head of internal communications chez Bertelsmann.

JEROEN KOUWENHOVEN vient d’être nommé Benelux channel manager chez AXIS COMMUNICATIONS, fournisseur de caméras réseau et de serveurs d’impression. Agé de 34 ans, il était auparavant, depuis 1997, chez le distributeur de produits de communication Anixter Nederland, où il occupait, en dernier, les fonctions d’account manager pour les installateurs et les intégrateurs en sécurité de grande et petite taille.

CHRISTIAN LODDO rejoint l’équipe commerciale XTEC en tant qu’Ingénieur d’affaires. Âgé de 42 ans, il peut se prévaloir de quinze années d’expérience dans la vente de services et était précédemment sales consultant chez Telindus.

L’UNIVERSITÉ DU LUXEMBOURG connaît enfin le nom de son troisième vice-recteur, qui siègera aux côtés de Adelheid Ehmke et Jean-Paul Lehners: il s’agit de FRANCK LEPRÉVOST, qui occupait jusqu’alors le poste de doyen faisant fonction (lire par ailleurs) de la Faculté de Droit, d’Économie et de Finance. Âgé de 40 ans, ce Français trilingue est, depuis le mois de juillet dernier, chargé de mission auprès du recteur Rolf Tarrach.

Dans le cadre de son développement, la BANQUE DEGROOF LUXEMBOURG a décidé de renforcer son action en matière de marketing et de communication en créant un département ad hoc, dont la direction a été confiée à LAURENT MEIERS. Âgé de 36 ans, l’ancien directeur commercial de l’agence de communication Added Value a passé ces neuf dernières années dans le secteur de la publicité.

REISSWOLF, société spécialisée en matière de destruction de dossiers et stockage d’archives, renforce son développement par la nomination de MARC MISCHO en tant que directeur adjoint. Âgé de 33 ans, il fut précédemment, durant onze ans, chef du département logistique et sécurité et chef de service du secrétariat général auprès de Pictet & Cie (Europe) S.A.

Le pôle Investissement d’ATISREAL LUXEMBOURG vient d’être renforcé par l’arrivée de DE BIRTHE MÜLLER-WEYKAM, 40 ans, nommée head of investment department. Elle était, ces quatre dernières années, responsable senior en investissement chez Property Partners à Luxembourg.

Après avoir passé six ans chez Cegecom en tant que directeur, JACQUES RUCKERT a rejoint TELINDUS LUXEMBOURG pour assumer la fonction de business line manager, networking and security solutions. Âgé de 44 ans, il a, par le passé, occupé différents postes auprès de Hewlett Packard, Philips et 3C Communications, à un niveau international.

Après quatre années passées chez Xerox en France en tant que key account manager, LOÏC LE GAC a rejoint récemment l'équipe commerciale de SYSTEMAT LUXEMBOURG. Âgé de 29 ans, il vient renforcer l'équipe targeted account de Systemat. Il s'occupe principalement de gérer des comptes dans les secteurs bancaire et industrie.


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Sondage Monster.lu / paperJam

En combien de temps l’intégration au sein de votre société s’est-elle déroulée?

À la recherche de l’intégration

moins de 2 mois 47% je ne me suis jamais vraiment intégré 14%

plus de 6 mois 13% Nombre total de réponses: 264 Sondage réalisé du 1er au 15 octobre sur le site www.monster.lu. Prochains sondages – jusqu’au 30 novembre: Devez-vous travailler pour Noël? Du 31 novembre au 8 décembre: Où puisez-vous votre principale source de satisfaction professionnelle?

Législation

Les majorations de salaire Une majoration de salaire est prévue, par le législateur, dans plusieurs cas de figure: - Les heures supplémentaires: un employé privé à droit, pour chaque heure supplémentaire prestée, à son salaire majoré de 50%. (25% pour un ouvrier). L’employeur peut, néanmoins, préférer accorder à son salarié un congé compensatoire sur la base d’une heure et demie de congé pour chaque heure supplémentaire, que ce soit pour un employé ou un ouvrier. Ces suppléments de salaire sont exonérés d’impôts à concurrence de 1.800 euros bruts par an. - Le travail dominical: travailler un dimanche donne lieu au paiement d’un salaire normal majoré de 70%. Il est possible de compenser ces heures dominicales par du congé (une demi-journée si le travail a duré moins de quatre heures et une journée complète, sinon). Dans ce cas, seul le supplément de 70% sera à payer par l’employeur. Ces suppléments de salaire dominicaux sont exonérés d’impôts sans aucune limitation. - Le travail de nuit: en l’absence de définition précise dans les textes, la rémunération du travail de nuit (pour une période généralement admise entre 22h00 et 6h00) est régie par les conventions collectives de travail. La majoration ne peut être inférieure à 15%, sans que ce pourcentage n’ait, pour autant, de valeur générale. Tout comme pour le travail dominical, les suppléments de salaire perçus dans ce cas sont exonérés d’impôts sans aucune limitation. - Le travail un jour férié légal: La majoration prévue pour un travail presté lors d’un jour férié légal (Nouvel An, Pâques, 1er mai, Ascension, Pentecôte, Fête Nationale, Assomption, Toussaint et premier et deuxième jour de Noël) est de 100%, exonérée d’impôts, sans limitation. J.-M. G.

90 paperJam décembre 2005

DIFFICILE, SELON RENÉ Dessard, Travailleur désigné chez DLSI Intérim, de ne pas rapprocher ce sondage de celui du mois dernier, concernant le nombre de candidatures envoyées pour trouver un travail (voir paperJam novembre 2005, page 92). «Le mois dernier, 46% des candidats déclaraient avoir envoyé moins de dix CV pour trouver un emploi. Dans le sondage ici publié, 47% des votants se sont intégrés en moins de deux mois», remarque-t-il. Le parallèle entre ces deux résultats mérite d’être fait et est sans doute révélateur de «l’adéquation du poste à pourvoir et de son candidat». Pourtant, si l’on suit cette logique, une nouvelle question se pose. «Est-ce que les 27% des personnes qui ne se sont pas intégrées au bout de six mois ou plus, correspondent aux 27% des votants du mois dernier qui ont envoyé plus de 50 ou 100 CV pour trouver leur travail?» s’interroge M. Dessard. Selon lui, il y a de fortes raisons que la réponse soit oui. «La correspondance du poste à pourvoir et de son candidat souhaité n’est pas simplement compliquée mais complexe: politique de l’idéal pour l’un, politique du besoin et du confort pour l’autre». Pour que l’intégration soit réussie, la structure de la société et sa capacité à accueillir un nouveau jouent un rôle déterminant. «Gérer de façon approximative l’intégration d’un nouveau collaborateur équivaut souvent à gérer une situation d’échec annoncé». Pour éviter de telles situations, René Dessard insiste sur la nécessité des entreprises de procéder ou faire procéder à une analyse précise des élé-

ments permettant d’ajuster au mieux la sélection du candidat, sous peine de répétitivité de déconvenues dans les recrutements. «S’il y a moins de hasard dans le choix des candidats, il y aura donc plus de réussite dans le processus d’intégration du nouveau collaborateur». Il est indispensable selon M. Dessard de noter que 73% des participants au sondage déclarent s’être intégrés en six mois maximum. «Ces 73% démontrent une volonté incontestable de prendre place au sein de l’entreprise et de s’identifier à celle-ci». Un chiffre à retenir,

car «l’inertie engendrée par l’intégration du nouveau collaborateur est limitée dans le temps». Il apparaît également que l’offre est en augmentation, «créant ainsi une tension sur les disponibilités des candidats et des atouts qu’ils peuvent offrir à leur futur employeur». Pour René Dessard, il faut chercher les solutions du côté des formations des candidats. «Nos efforts se tournent vers des profils de candidats en devenir, complétant leurs capacités actuelles de savoir-faire». Propos recueillis par S. P.

René Dessard, Travailleur désigné chez DLSI Intérim.

Photo: David Laurent

entre 2 et 6 mois 26%


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HIFI LOGITECH élargit sa gamme de haut-parleurs portables, avec un produit portable dédié à l’iPod. Les haut-parleurs Logitech mm50

et des films sauvegardés sur PC. Le DSM-320RD s’entend parfaitement avec les DVD, DVD±R/RW, CD Video, CD Kodak Picture, CD Music, fichiers audio MP3 et WMA sur CD-R/RW. Prix conseillé du DSM-320RD est de 290 euros TVAC. www.dlink.be

Périphériques LOGITECH ajoute une souris pour iPod et les Logitech mm28 offrent une autonomie étendue. L’un concerne spécifiquement l’iPod et l’autre fonctionne avec tous les lecteurs MP3. La batterie des haut-parleurs peut atteindre une autonomie de dix heures par charge. www.logitech.be

RÉSEAUX, CÂBLAGES, ROUTERS

Les dernières nouveautés D-LINK lance le nouveau commutateur xStack L3 avec Power over Ethernet. Ce commutateur est l’ajout le plus récent à la nouvelle série de commutateurs d’entreprise xStack et le premier de la série à disposer d’un support Power over Ethernet complet. Le xStack DES-3828P est un commutateur de couche 3 qui peut être utilisé comme épine dorsale pour les PME, comme commutateur de groupe de travail local pour grandes entreprises ou comme commutateur d’accès pour réseaux haut débit. Prix conseillé: 1.650 euros HTVA. www.dlink.be BROCADE annonce la disponibilité d'une solution pour infrastructures SAN Fibre Channel intégrées signée Fujitsu Siemens Computers. Le commutateur SAN intégré au serveur lame PRIMERGY BX600 conjugue des performances élevées, un haut niveau de souplesse et des coûts d'exploitation réduits à l'attention des centres informatiques. Il est recommandé pour les bases de données et les applications de niveau intermédiaire (mid-tier). Il consolide la connectivité des serveurs et du stockage au sein d'une unique architecture intégrée et met les avantages du stockage partagé à la disposition d'un environnement à lames. www.fujitsu-siemens.com JUNIPER NETWORKS lance l’Infranet Enterprise. Cette solution de contrôle d’accès unifié améliore la sécurité et le contrôle sur les utilisateurs et les points de terminaison. Les appliances et de l’agent Infranet Controller 4000 et 6000 visent à offrir un contrôle d’accès unifié sur les réseaux d’entreprise. Cette solution, reposant sur l’environnement Enterprise Infranet, s’appuie sur la combinaison de règles basées sur l’identité et l’intelligence intégrée aux extrémités, pour fournir une visibilité en temps réel et un contrôle des règles couvrant l’ensemble du réseau. www.juniper.net/partners [>> 94]

92 paperJam décembre 2005

PIONEER lance son lecteur DVD phare. Le modèle DV989AVi-S présente une interface audio numérique de résolution avancée i.LINK pour une mise en réseau audio numérique haute qualité et une compatibilité avec les DVD-Audio et SACD multicanaux. La fonction Dual PureCinema Progressive Scan incorporée permet de doubler efficacement la vitesse de balayage pour créer une performance cinématographique offrant des images stables et sans scintillement. Prix: 1.399 euros. www.pioneer.be D-LINK, lance son nouveau media player permettant de relier les systèmes de home cinéma avec un réseau domestique sans fil. Le MediaLounge Wireless Media Player D-Link avec lecteur

DVD et lecteur de cartes mémoire flash pour différents formats peut être utilisé pour regarder des images et diffuser de la musique

laser et une version améliorée de la technologie sans fil Bluetooth à ses produits diNovo. Le Logitech diNovo Media Desktop Laser affine la précision de la souris, améliore la qualité vocale en VoIP et accélère les transferts de données. Elle est dotée de la technologie Logitech MX ainsi que des fonctions évoluées de hub Bluetooth sans fil. Bluetooth 2.0 EDR permet d’échanger des informations encore plus rapidement entre deux appareils. Prix conseillé: 229,99 euros. www.logitech.be

TOSHIBA présente son EMouse, une souris de conception ergonomique qui adopte le format d’un stylet. Cette souris accomplit ses tâches avec une très grande

précision sur tout arrière-plan non réfléchissant, même si la surface en question est souple ou irrégulière. Elle est vingt fois plus précise qu’une souris optique classique. Elle peut être utilisée à une distance maximale de dix mètres de l’ordinateur et ne pèse que 35 grammes. L’E-Mouse comporte un pointeur laser intégré. Prix conseillé: 49 euros TVAC. www.toshiba.be

HITACHI lance la nouvelle gamme innovante Memory Master d’enregistreurs DVD/disque dur

super-multiformat, capables de lire et d’enregistrer sur tous les formats de DVD. Les utilisateurs peuvent choisir entre le Memory Master DV-DS81E (disque dur de 80Go), le DV-DS161E (160Go) et le DV-DS251E (250Go). Le disque dur offre une durée d’enregistrement respectivement de 100, 200 et plus de 300 heures. www.hitachi.be

LOGITECH lance un nouvel ensemble de haut-parleurs Logitech Z-5450 Digital qui convient pour écouter de la musique, visionner des films ou jouer sur ordinateur. Sa connectique sans fil offre une facilité d’installation. Les haut-parleurs arrière du système Logitech Z-5450 Digital sont entièrement autonomes, chacun possédant un récepteur sans fil et un amplificateur de puissance intégrés. L'ensemble Z-5450 Digital a obtenu la certification THX. Prix: 499 euros. www.logitech.be

Caméras AXIS présente la plus petite caméra du monde avec technologie de compression MPEG-4. De la taille d’un jeu de cartes, l’Axis 207 est conçue pour les applications intérieures et la surveillance à distance. Contrairement aux webcams, la caméra réseau Axis 207 n’a pas besoin d’un PC pour fonctionner: elle dispose de son propre serveur web intégré. Via l’internet, l’utilisateur peut voir les images en direct, où qu’il soit dans le monde. Prix: 299 euros HTVA. www.axis.com

HERCULES présente sa Deluxe Webcam. Dotée de la technologie Capteur CMOS et


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d’une lentille 3 couches en verre, elle offre une résolution de 1,3 Megapixels, 1280 x 960 en capture photo, 640 x 480 en vidéo et une capacité d’atteindre de façon très stable un flux de 30 images par seconde. Cette caméra intègre un microphone et 4 LEDs, qui permet de voir et d’être vu dans l’obscurité. Prix conseillé: de 32,99 euros TVAC. www.hercules.com

pass», elle imprime 36 pages par minute en mode couleur et de 40 ppm en mode monochrome. Elle a été conçue pour permettre l’impression de documents, dont des graphiques de qualité élevée, sur le plus large choix de supports de l’industrie. Prix de base: 3.779 euros HTVA. www.xerox.com

Portables TOSHIBA lance le Satellite M70, disponible en trois versions, qui est le premier notebook Toshiba à être prêt pour le 3G/UMTS.

Navigation [ 92>>] APC lance la nouvelle alimentation de secours pour réseaux domestiques: Back-UPS HS 500VA. L'appareil, qui peut être fixé au mur ou monté en rack, assure la disponibilité maximale des appareils ICT à la maison. Toutes les lignes de données sont ainsi protégées et le dispositif fournit du courant de réserve aux périphériques du réseau domestique, notamment les routeurs et téléphones VoIP. Il est équipé d'une interface et de prises gérées par l'utilisateur, qui peut ainsi contrôler le bon fonctionnement de l'unité à distance par le réseau ou le Web. Le Back-UPS HS 500 compte quatre sorties de courant couplées à une batterie de réserve fournissant jusqu'à 51 minutes de fonctionnement aux appareils critiques. Prix conseillé: 119,99 euros. www.apc.com INTEL a introduit un plan de référence pour une Converged Application Platform, afin de soutenir les entreprises ayant plusieurs sites et se concentrant sur de nouveaux services multimédias. Ce plan autorise l’intégration en un appareil unique d’appareils de réseau isolés, tels qu’un routeur, un pare-feu/VPN, un commutateur ou un PBX. Les fournisseurs d’accès peuvent proposer cette plate-forme d’application combinée en tant que service d’hébergement permettant aux managers IT de commencer et entretenir leurs réseaux ainsi que de les mettre à niveau vers les nouvelles applications de données et de téléphonie. www.intel.com CISCO SYSTEMS connaît un grand succès avec ses Integrated Services Routers (ISR), depuis leur lancement il y a un an. Les ISR de Cisco offrent aux clients de toute taille des possibilités de transport rapide et sécurisé des données, de la téléphonie et de la vidéo. Ils répondent à la demande croissante d'un réseau informatique plus souple et plus abordable, facile à mettre en oeuvre. www.cisco.be

Imprimantes LEXMARK présente une imprimante couleur à usage professionnel, la C920, dotée d’un processeur rapide de 1GHz et de fonctions élargies. Elle imprime 36 pages noir et blanc à la minute et 32 pages couleur. Le délai au démarrage de l’impression est de 9,5 secondes pour le noir et blanc, et de 13,5 secondes pour la couleur. Prix: entre 3.176 et 3.465 euros HTVA. www.lexmark.be PHI DATA présente la gamme Smartline RFID de Printronix: un assortiment composé de l'imprimante RFID SL5000e MP multiprotocole, un Smart Label Developer Kit, l'imprimante thermique

Avec un large écran de 15,4”, il dispose du logiciel de connectivité Toshiba ConfigFree. Cette technologie offre une vaste gamme de possibilités de connexions. Il comprend trois ports USB, une sortie TV, un port carte PC, un modem V.92, un port 5-en-1 Bridge Media et un port Express Card. Prix: à partir de 1.149 euros TVAC. www.computers.toshiba.be

Sécurité D-LINK lance Information Security Gateway (ISG), un produit de protection pour la surveillance du flux des données. La solution offre des possibilités élargies pour réguler l’utilisation des applications non autorisées par les employés. ISG accroît la rentabilité d’une entreprise sur base d’une protection affinée et d’une utilisation optimale du réseau. Prix conseillé: 1.450 euros HTVA. www.dlink.be

GSM SAMSUNG ET BANG & OLUFSEN dévoilent un nouveau concept de téléphone portable baptisé Serene. Ce téléphone design permet aux utilisateurs de communiquer facilement et confortablement. Serene se compose de deux parties égales, reliées par une charnière en aluminium. L’écran et le micro sont

Graveurs T5000e SR et le kit de mise à jour RFID. L'imprimante Printronix SL5000e MP peut être adaptée à diverses applications et fréquences réseau propres à chaque région du globe. Les étiquettes intelligentes sont codées et imprimées. Le modèle T5000e SR est une imprimante thermique facile à mettre à jour pour adopter la norme RFID. www.phidata.be

XEROX présente la Phaser 7400, une imprimante couleur A3. Recourant à la technologie «single

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TOMTOM présente le TomTom One: sa solution de navigation embarquée «tout-en-un». Il associe un nouveau modèle plus compact et plus léger au logiciel TomTom, pré-installé dans une carte mémoire. TomTom One ne pèse que 260 grammes. Prix: de 399 euros. www.tomtom.com

LACIE lance un graveur DVD FireWire équipé du dernier logiciel de gravure de CD/DVD, le Toast 7 Titanium. Il rassemble plusieurs fonctions innovantes: compression de la totalité d’un DVD double couche de 8,5 Go en un disque simple couche standard de 4,7 Go, création de DVD à partir de fichiers DivX, de présentations de haute définition et archivage de blocs de données sur plusieurs disques. Prix conseillé: à partir de 199 euros TVAC. www.lacie.be

placés à l’horizontale dans la coquille inférieure, alors que le clavier circulaire et le haut-parleur sont incorporés à la coquille supérieure, où une molette centrale permet d’exécuter toutes les fonctions élémentaires à l’aide du pouce. Prix indicatif: 1.000 euros TVAC. www.bang-olufsen.com www.samsung.be


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outils communication

APPEL AUX CRÉATIFS

Affichez-vous! Annoncée dans cette même rubrique le mois passé, la conférence de Niklaus Troxler sur le Poster Design, organisé par Design Luxembourg à la Banque de Luxembourg début novembre, a réuni à nouveau une petite centaine d’insiders. Quelques annonceurs, quelques graphistes, quelques étudiants, même

BCEE AGENCE Comed SUPPORTS Presse, affichage A.D. Paola Doepke GRAPHISTE Jean-Philippe Luniaud COPY & ACCOUNT Carlo Dickes & Claude Muller.

100,7 AGENCE Binsfeld Communication SUPPORT Print, TV GRAPHISTE Michel Geimer CONCEPTEUR-REDACTEUR Eric Perot DIRECTEUR DE CREATION Frank Kaiser ACCOUNT Claude Nesser, Victor Hengel

CFL AGENCE Concept Factory CONTRIBUTION André Hesse, François Leclerc

TANGO AGENCE Concept Factory CONTRIBUTION Valérie Ghanimé, David Solito, André Hesse PHOTO Studio Weber

VILLE DE LUXEMBOURG AGENCE M&V Concept SUPPORT Flydoscope GRAPHISTE Alain Joachim ART DIRECTOR Marc Devresse ACCOUNT Marc Devresse.

LUXAIR AGENCE Advantage Communication SUPPORT Presse quotidienne, magazine, affichage ART DIRECTOR Samy Guenane COPY Michael Mertens GRAPHISTE Pietro Nameche ACCOUNT Veronique Lange

de l’étranger et puis le «grand public» intéressé... Mais très peu de patrons d’agence et très peu de directeurs artistiques. La «vraie scène» était donc absente. À croire qu’elle n’existe pas. Mais il est vrai, aussi, que les conférences de Design Luxembourg ne sont pas clôturées par un cocktail dînatoire, alors... On se verra la prochaine fois. Quant à la conférence de Niklaus Troxler sur son oeuvre d’affiches réalisées depuis une trentaine d’années, un seul mot peut la résumer: extraordinaire! On oublie facilement que le «vin d’honneur» à la fin de la manifestation n’a pas eu lieu. Simple oubli logistique entre partenaires… M.K.

ERNSTER AGENCE addedvalue / kreutz&friends SUPPORTS presse magazine, tv et cinéma, radio DIRECTEUR DE LA CRÉATION / ACCOUNT Will Kreutz ART DIRECTOR Suntia Seng COPY Olivia Arend PHOTO Christian Aschman PRODUCTION AUDIO / VISUELLE idProd.

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LOTERIE NATIONALE AGENCE Advantage Communication SUPPORT Presse quotidienne, magazine ART DIRECTOR Samy Guenane COPY Michael Mertens GRAPHISTE Pietro Nameche ACCOUNT Nathalie Dondelinger


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communication outils

SITE DU MOIS

CNPD.LU

FLETTA AGENCE Concept Factory CONTRIBUTION André Hesse, Francois Leclerc PHOTO Studio Weber.

IMPRIMERIE VICTOR BUCK AGENCE Vidale-Gloesener SUPPORT Presse CREATIVE DIRECTOR Nicole Goetz ART DIRECTOR Silvano Vidale COPY Gioia Bertemes ARTWORKER Miguel Pereira

La Commission Nationale pour la Protection des Données a redonné vie à son site Internet. L’accent a été mis sur l’accessibilité des informations qui y sont publiées, mais aussi sur une interactivité accrue entre le citoyen et la Commission. Dans un contenu sensiblement étoffé, notamment par des dossiers thématiques, une nouvelle rubrique est consacrée à la consultation du registre public qui renseigne sur les traitements notifiés préalablement à la Commission Nationale, sur ceux qui sont autorisés préalablement par la Commission Nationale ainsi que les traitements surveillés et continués à la Commission Nationale par les chargés de la protection. Le formulaire de notification des traitements est également disponible sous format PDF, un seul et même formulaire permettant de procéder à la création d'une notification, à sa modification et à la transmission sécurisée vers la CNPD.

MARCHES.PUBLIC.LU

Lien entre les pouvoirs adjudicateurs et les soumissionnaires, destiné à faciliter et accélérer les procédures de soumissions publiques, tout en limitant les risques d’erreurs. Tous les avis de marché de tous les pouvoirs adjudicateurs y seront publiés.

LUXANNONCES.LU Service de petites annonces gratuites, accessible aux résidents luxembourgeois et aux frontaliers. 1.000 catégories sont disponibles. (avec Oxeron Internet services)

UTOPOLIS AGENCE Vidale-Gloesener SUPPORT Presse ART DIRECTOR Silvano Vidale COPY Gioia Bertemes ARTWORKER Miguel Pereira

P&T LUXEMBOURG AGENCE Binsfeld Communication SUPPORT Print, affichage GRAPHISTE Michel Geimer CONCEPTEUR-REDACTEUR Eric Pérot DIRECTEUR DE CREATION Marc Binsfeld PHOTO stock ACCOUNTS Jean-Paul Reuland, Claude Nesser

AUTOCENTER GOEDERT AGENCE Binsfeld Communication SUPPORT Print, affichage GRAPHISTE Steffi Willkomm ILLUSTRATION Studio Goffin CONCEPTEUR-REDACTEUR Eric, Perot, Frank Kaiser DIRECTEUR DE CREATION Frank Kaiser ACCOUNT Claude Sauber, Marc Haas

MINISTERE DES TRANSPORTS AGENCE Binsfeld Communication SUPPORTS Print, affichage, TV, cinéma, radio GRAPHISTE Anja Thielen CONCEPTEUR-REDACTEUR Eric Perot DIRECTEUR DE CREATION Frank Kaiser ACCOUNTS Claude Nesser, Victor Hengel

...ET AUSSI ABITARE.LU (avec H2a et dété publicité) Les espaces tendance pour la maison… ADEM.PUBLIC.LU Nouveau site pour la recherche d’un demandeur d’emploi, disponible, avec 3 écrans de saisie de critères de recherche. CAMFUNDS.COM (avec Alibi communication) plateforme de Convertible Advisory Management, leader mondial de la gestion de fonds d’investissement en obligations convertibles. CAVALCADE.LU (avec SAN.lu et MUM.lu) nouveau design graphique et extension du système de gestion de contenu rendent le site de la cavalcade de Diekirch plus convivial et interactif. DAVIDFIEGEN.LU (avec Alibi communication) Site de l'athlète David Fiegen, champion de Luxembourg 800 et 1.500 mètres et participation aux J. O. d’Athènes. HAZIEL.LU (avec Dotcom Luxembourg) site Flash trilingue du groupe immobilier international, avec interface de gestion CMS sur l’ensemble du site. MOSKITO.LU site web de l’agence de communication, avec possibilité de visionner quelques spots audio et vidéo (Graphiste et webmaster: Peter Becker). PRESTIGE.LU (avec H2a) Site de l'agence immobilière Prestige Immobilier.

COMMUNIQUEZ-NOUS les lancements et les changements importants de vos sites en envoyant un message à press@paperJam.lu.

TDO.LU Site de la société TDO Consulting, un «prestataire de services» dans les différents domaines du service immobilier, de l’aménagement des espaces, de la gérance et de la coordination de projet (avec H2a).

UNICEF.LU Nouveau site de l’Organisation des Nations Unies, doté d’un web shop présentant les cartes de vœux et autres articles vendus par UNICEF Luxembourg, classés en plusieurs catégories, avec une procédure de commande et de paiement par carte bancaire en ligne. Il est également possible de faire des dons par SMS Premium (avec nvision).

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Maquillage loupé

Franck Samery (Bizart)

La réactualisation du logotype ou la conception d'un nouveau logo est souvent à la base de vives discussions au sein d'une entreprise ou d'une institution.

Le premier réflexe d’une entreprise en crise est de retoucher à son identité visuelle.

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UNE ENTREPRISE ACTIVE sur le marché depuis des décennies peut se poser la question sur le moment propice d'un changement au niveau de son logo, celui même qui a contribué à développer la notoriété et l'image de son histoire. Un exemple chez nos voisins allemands démontre qu'une telle opération n'est pas toujours sans risque(s). Le restylage du logo de l'Office fédéral allemand de l'Emploi a, ainsi, récemment provoqué un débat public enflammé. Selon le Spiegel, la nouvelle création graphique annoncée par le chef de l'office FrankJürgen Weise a suscité de violentes critiques de la part de politiciens des partis CDU, FDP et des verts. Le relookage du logotype après 35 ans d'existence, a tout simplement été jugé comme un acte superflu et avant tout trop dispendieux. «Est-ce qu'ils sont devenus fous, 100.00 euros pour ce nouveau symbole» titrait le Bild «un scandale». Dans une entrevue du The European Design Magazine Form, le manager de la société de consulting Marketing Partner de Wiesbaden, Hans-Meier Kortwig évalue les frais globaux de cette «légère modification» du logo initial à quelque dix millions d’euros, pour le réseau de 880 succursales à travers toute l'Allemagne. Il est évident que le moment était mal choisi. Le climat morose de l'économie allemande avec un taux de chômage battant tous les records met sérieusement en question les méthodes et l'efficacité de la «Bundesagentur für Arbeit»

et plus encore après la polémique déclenchée autour de la nouvelle identité visuelle. Le lancement de ce nouveau logo a immédiatement éveillé les soupçons qu'il s'agissait en fait d'une manoeuvre stratégique pour cacher les mauvaises performances de la «Bundesagentur». L'exemple français vient corroborer ces impressions. L'ANPE, Agence Nationale Pour l'Emploi en France, a, quant à elle, investi 2,4 millions d'euros facturés par Euro RSCG (selon le SnuANPE, le coût se rapprocherait plus de cinq millions avec la signalétique, les changements de papeterie, etc.) pour rompre avec son carré jaune et bleu vieux de près de 30 ans et s'est parée de deux hémisphères vert et rouge, en forme de Yin et de Yang, symbole de douceur et d'humanité. Même constat, la dépense est considérée comme largement superflue, mais les auteurs, ici, sont les chômeurs eux-mêmes. Le directeur de l'ANPE s'en défend en précisant que cela n'enlève rien aux demandeurs d'emploi. Difficile à avaler quand les chômeurs voient les nouvelles réformes ayant tendance à restreindre leur période d'indemnisation! Le premier réflexe d'une entreprise ou d'une institution en crise est de retoucher à son identité visuelle étant devenue le symbole le plus visible et peut-être le plus exposé. Malheureusement trop souvent, dans l'esprit d'un management tourmenté par les affaires qui vont mal, l'exercice noble et artistique du lancement d'un nouveau logo est

considéré comme la voie de sortie de la crise. Souvent, les changements visuels d'identité se limitent à un changement sur la forme et non sur le fond, qui sont pilotés par des chefs d'entreprise, n'ayant pas comme compétences requises la communication, et des consultants et designers empressés de toucher des honoraires. La création d'un nouveau logo et l'élaboration d'un univers visuel sont bien plus qu'un exercice de style. Elles doivent intégrer l'expertise, les valeurs, les objectifs et l'image de l'entreprise. La base se constitue par une vraie remise en question. Qui sommesnous? Quelles sont nos compétences? Quels sont nos objectifs? Qui sont nos cibles? En quoi se différencier des concurrents? Corporate design ou la partie visuelle, corporate communications, les messages clés, et corporate behaviour, le comportement sont les ingrédients qui composent l'image corporate. Une nouvelle identité est une décision à long terme et c'est avant tout une question d'attitude qui ne peut dégager son énergie que si cette nouvelle apparition sous un nouvel emblème se répercute dans tous les domaines et toutes les activités de l'entreprise. Le relookage d'un logo ne doit être traité comme une action isolée. Il s'agit de concrétiser visuellement les mutations après avoir réussi à résoudre la problématique de l'entreprise ou de l'institution: par exemple le processus complexe du repositionnement sur son marché,... www.markcom.lu


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dossier immobilier

L’horizon reste clair Bien que le taux de surfaces inoccupées ait atteint un niveau record pour le pays (près de 7%), le marché de l’immobilier de bureaux poursuit sa croissance. 2005 SERA-T-ELLE UN AUSSI BON CRU QUE 2004 pour l’immobilier de bureaux? À quelques semaines de la fin de l’année, la question tenaille les professionnels du secteur… sans créer toutefois de psychose. Certes, l’activité n’a pas démarré sur les chapeaux de roues au premier semestre, mais les indicateurs restent au vert. «L’économie luxembourgeoise émerge plus lentement que prévu de sa phase de ralentissement, mais elle continue néanmoins son redressement, grâce notamment à la hausse de l’emploi intérieur et un retour de confiance de la part du secteur tertiaire et du secteur financier en particulier», note ainsi Martin Heyes, le directeur d’Atisreal Luxembourg. Le marché se porte donc bien; certainement mieux en tout cas que ces cinq dernières années et la convalescence devrait se poursuivre sous les meilleurs auspices. Atisreal prévoit ainsi une croissance continue sur le marché locatif au Luxembourg, reposant sur la reprise des activités des institutions financières et la pression que continuent d’exercer les institutions européennes. «Le creux de la vague est passé», note pour sa part Daniel Origer (directeur de Real Corp). Si la tendance est haussière, l’année 2005 ne restera cependant pas dans les annales… du moins en ce qui concerne les résultats enregistrés au premier semestre. Au 30 juin, la prise en occupation (le take up) atteignait 35.000 m2 (sur un total de 152.000 m2 dis-

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ponibles à la location), selon les chiffres d’Atisreal. «C’est à peine la moitié de ce que l’on avait enregistré en 2004», note Martin Heyes. Mais tout n’est pas encore joué. Le redémarrage ne s’est pas fait attendre et s’est ressenti dès le milieu de l’été. «Le début de l’année était vraiment très calme, mais depuis le mois d’août, on ressent un regain d’activité. Quoi qu’il en soit, nous ne sommes même pas sûrs, au niveau du take up, d’atteindre les niveaux de l’année dernière. Heureusement que la fin de l’année est très chaude», fait remarquer Gérald Merveille, account manager chez DTZ.

Moins de surfaces louées qu’en 2004 «Jusqu’à fin octobre, on arrive gentiment à 57.000 m2 de take up, comptabilise de son côté Vincent Bechet, agency director et partner chez Property Partners. Mais on ne peut pas en conclure, pour l’instant, que 2005 est une moins bonne année que la précédente, même si en nombre de transactions (74 contre 170 l’an passé), on est nettement moins loin qu’en 2004 et je ne pense pas qu’on va combler ce retard». Plusieurs grosses transactions – portant sur près de 35.000 m2 de surfaces – sont toutefois en attente de signature sur la commune de Luxembourg et


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LA PRISE EN OCCUPATION PAR QUARTIER (1er semestre 2005 / en m2) 10.000 9.000 8.000 7.000 6.000 5.000

Source: Atisreal Luxembourg

4.000 3.000 2.000 1.000

Aé ro Ha po m rt m -N eu do rf Ki St rc ra h ss be en rg -B er tr Ca an pe Ga ge l le sp ner M ic am h -C er lo ch e d' Or Ho w al d Le ud el an ge Au tr es

Vi lle Ce nt re

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0

ha ut e

dans la périphérie, notamment à Capellen et Mamer. De quoi espérer finir l’année sur quelques bonnes notes et envisager une prise en occupation globale de l’ordre de 90.000 m2 à 100.000 m2. Pas si loin, finalement, des quelque 115.000 m2 enregistrés en 2004. «L’an dernier, un grand nombre de transactions avaient été réalisées soit par l’État, soit par les Institutions Européennes. Or, tous deux sont restés beaucoup plus discrets cette année, constate Derek de Changy, managing director de Jones Lang LaSalle. Fin 2005, le take up global pourrait donc être moins important mais le volume d’activité du secteur privé va combler – au moins partiellement – le vide créé par ces deux acteurs». Au premier semestre, près de la moitié de la prise en occupation (47%) est assurée par le secteur financier et bancaire, le tiers l’étant (34%) par les services. «C’est le grand retour de la finance et des services, ce qui laisse augurer de bons crus pour 2006 et 2007», glisse Martin Heyes (Atsireal), tandis que Derek de Changy (Jones Lang Lasalle) y voit également un «signe encourageant». «Déjà l’an passé, le secteur financier avait été plus actif, mais essentiellement dans le domaine

Photos: Eric Chenal (Blitz)

Derek de Changy (Jones Lang LaSalle): «Le taux de vacance (7%) est arrivé à son maximum; il devrait redescendre dès la fin de l’année».

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non bancaire – si l’on excepte BNP Paribas, qui s’est installée à Howald», constate Daniel Origer (Real Corp). En 2005, le secteur bancaire marque donc «un retour significatif», même si l’on est loin de la part du lion qu’il s’attribuait encore à la fin des années 1990, quand il représentait à lui seul près de 80% du take up global; avant de chuter brutalement, en 2001, à moins de 20%…

LA PRISE EN OCCUPATION PAR SECTEUR D'ACTIVITÉ (1er semestre 2005)

Banque et finance 47%

UE 2%

IT& Télécommunications 4% Manufacture 1% Autres 5%

Le grand retour du secteur financier «Le corollaire en est l’augmentation des transactions pour des surfaces de moins de 1.000 m2, qui représentent plus de 80% des transactions en 2005, note encore Daniel Origer. Ce qui n’est pas étonnant, car il s’agit d’une dimension que le secteur bancaire amène automatiquement sur le marché». Bien qu’elle ne soit pas exceptionnelle en terme de prise en occupation, 2005 risque cependant fort de rester gravée dans les mémoires en raison du record qui a été battu au cours de l’année: celui du plus fort taux de vacance de la dernière décennie. En clair, bien plus de surfaces inoccupées ont été recensées sur le marché locatif. Alors que Martin Heyes parlait encore, à l’issue du premier semestre, d’un taux «en légère augmentation» par rapport à la fin 2004 (6,1% au 30 juin 2005 contre 5,8% au 30 décembre 2004), la courbe n’a cessé de grimper pour atteindre près de 7% à la fin octobre, selon les

Media & Edition 2% Logistique 1%

Services 34%

Industrie alimentaire 4%

Photos: Eric Chenal (Blitz)

Vincent Bechet (Property Partners): «Bien que le take up soit plus bas qu’en 2004, on ne peut pas en conclure que 2005 sera une moins bonne année».

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données collectées par le département de recherche de Jones Lang LaSalle. «Je pense que ce taux est arrivé à son maximum et qu’il devrait redescendre dès la fin de cette année», indique Derek de Changy, lequel considère qu’il y a un équilibre entre l’offre et la demande lorsque le taux de vacance est à 3%. «D’ici la fin de l’année prochaine, on sera retombé à 5%. Parce que la demande reste élevée et que nombreux promoteurs préfèrent geler certains projets et attendre encore un peu avant de construire, de crainte d’avoir des immeubles vides. Seuls ceux qui ont les reins suffisamment solides se lancent en ce moment dans la promotion», constate-t-il.

D’importantes rénovations à prévoir au CBD

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LE TAUX DE VACANCE PAR QUARTIER

23,8

6,7

5,9

Ha ut e Ce nt re

vil le

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Li m pe rt sb er g

M oy en ne

2,3

1,9

1,1

Source: Jones Lang LaSalle

10,4

Ki rc hb er g

Le site décentralisé d’Esch-Belval ne figure pas encore dans le viseur des professionnels de l’immobilier de bureau. «Belval, c’est encore trop tôt pour y penser. Il y reste beaucoup à faire, beaucoup à assainir. Je pense qu’il faudra compter encore quinze à vingt ans pour que ce site constitue une réelle alternative», indique ainsi Martin Heyes (Atisreal). Un délai somme toute raisonnable, lorsque l’on songe que la loi d’expropriation à l’origine du développement du plateau du Kirchberg, en 1964, n’a eu de réel impact que 35 ans plus tard. L’arrivée de Dexia sur le site ne serait donc pas suffisante, dans l’immédiat, pour susciter d’autres grandes délocalisations. «Aujourd’hui, je ne connais pas un promoteur qui marque un intérêt privilégié pour développer des surfaces de bureau à Belval», assure Daniel Origer (Real Corp). «Il n’est pas possible, dans l’état actuel des décisions, de dire si le secteur privé sera le moteur de cette délocalisation. Dans un premier temps, je pense qu’il s’agira surtout du secteur public. Il est évident qu’il y a une volonté politique tout à fait ferme qu’il s’y passe quelque chose, mais cela prendra du temps». Martin Heyes est plus réservé. «L’installation de Dexia est le fruit de la volonté politique de ministres qui ne sont plus au pouvoir… Je crois que le développement de cette zone n’est plus une priorité de l’État, surtout au vu de l’austérité budgétaire qui s’annonce».

Ga sp er ic h

Pas avant 15 ans

Pé rip hé rie

BELVAL

Martin Heyes explique cette hausse sensible du taux de vacance – qui reste cependant largement inférieur à la moyenne européenne (10%) – par la livraison d’immeubles d’envergure, tels que l’Atrium Business Park à Bertrange, dont seuls 8.000 m2 sur les 22.000 m2 disponibles sont actuellement loués. «Mais je ne connais pas un seul bâtiment qui ne se remplisse pas en ce moment; quant à la Ville, elle se remplit à une vitesse folle», décritil, soulignant que dans le CBD, le taux de vacance se situe en dessous de 2%. En terme d’attractivité, cette année encore, deux quartiers tirent leur épingle du jeu: le centre ville haute (CBD) et le plateau de Kirchberg, qui est tou-

jours loin d’avoir achevé son expansion. «La périphérie offre des avantages certains, mais le CBD et le Kirchberg demeurent ‘the place to be’, relève Vincent Bechet (Property Partners). «À travers le monde, l’histoire, il y a toujours des endroits qui restent uniques, incontournables, quels que soient leurs inconvénients», souligne-t-il. Derek de Changy (Jones Lang LaSalle) abonde dans le même sens: «Le CBD a toujours eu un attrait pour les occupants, surtout lorsqu’ils commencent leur activité. Idéalement, presque toutes les sociétés voudraient être au centre-ville. Mais il n’est pas simple d’y trouver un immeuble avec de bonnes capacités techniques et qui offre des possibilités d’extension». Le taux d’espace vacant continue de varier très fortement d’une zone à l’autre: selon les chiffres de Jones Lang LaSalle, au 30 juin 2005, la grande majorité des surfaces disponibles (23,8%) reste localisée en périphérie de la capitale. «Mais vu les transactions en cours, ce taux va baisser sensiblement pour la fin de l’année pour atteindre les 20% environ», signale Derek de Changy. Parmi les zones périphériques ayant résolument le vent en poupe, outre Capellen et Mamer, il faut compter désormais avec celle de Bourmicht (Bertrange) où va s’installer notamment Citigroup, laquelle quitte la Place de l’Étoile pour occuper une surface de 3.943 m2 dans l’Atrium Business Park ou encore Howald, où le bâtiment H2O – dans lequel BNP Paribas occupe 15.000 m2 – est désormais à «deux doigts» d’être rempli. «Une tendance continue à s’affirmer dans le secteur bancaire, à savoir le fait de quitter des


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immeubles anciens plus centraux pour se diriger vers des zones périphériques, qui connaissent un surplus de surfaces vacantes; mais ce stock est en train de nettement se résorber», signale Daniel Origer. Même constat chez Jones Lang LaSalle, où Derek de Changy fait remarquer que les immeubles un peu difficiles en terme de localisation commencent à se remplir, car ils présentent généralement de bonnes caractéristiques techniques. «La technicité des immeubles de bureau augmente d’année en année et les critères de sélection sont de plus en plus exigeants en matière de climatisation, d’équipements, de faux plafonds, etc.», souligne ce dernier. Or, bien peu d’immeubles du centre-ville offrent à ce jour de telles caractéristiques. «Pour pouvoir louer ces surfaces, les propriétaires vont être amenés à entreprendre des travaux. Sans un important effort de rénovation, il va être très difficile de les placer, malgré leur excellente localisation», prévient le managing director de Jones Lang LaSalle.

Luxembourg moins cher que Londres et Paris Daniel Origer (Real Corp) pour sa part, a l’impression que le «prestige» qui entoure le quartier du CBD «fonctionne de moins en moins pour le secteur bancaire. Tout dépend en fait de la part de private

Photos≤: Eric Chenal (Blitz)

Martin Heyes (Atisreal): «Je ne connais pas un seul bâtiment qui ne se remplisse pas en ce moment».

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banking dans l’activité. Mais il est clair que la technicité du bâtiment est aujourd’hui primordiale dans ce secteur et que les propriétaires du centre ville doivent absolument entamer de lourdes rénovations». Car pour l’ensemble des professionnels, se pose, avec de plus en plus d’acuité, la question de savoir comment le centre ville va «absorber» les nombreux départs planifiés et comment seront placées, dans les années à venir, les vastes surfaces libérées. «Ce n’est pas un problème de sur-offre mais d’inéquation à la demande», précise encore Daniel Origer. Pour Derek de Changy (Jones Lang LaSalle), il faut de ce fait s’attendre à une réduction des loyers au CBD dans les prochains mois – bien qu’en règle générale l’érosion devrait s’arrêter – pour les immeubles les plus anciens et les moins bien situés. Chez Atisreal, on n’hésite pas à évaluer cette baisse à -15, voire -20% par rapport au niveau actuel. Une diminution qui ne devrait en revanche pas affecter le montant des «loyers premium» (prime rent, voir infographie page 108). Ces indicateurs, utilisés pour établir des comparaisons internationales, prennent comme référence le prix moyen au mètre carré pour des immeubles neufs, localisés dans les zones les plus recherchées et incluant les meilleures prestations techniques. Le haut du panier, en somme. «Personnellement, je suis assez circonspect par rapport à cette notion de prime rent vis-à-vis d’un marché qui n’est pas capable de dégager annuelle-


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LES LOYERS PRIME RENTS PAR QUARTIER

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EVOLUTION DU TAUX DE VACANCE DEPUIS 1990 7

5,31

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5

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4 3,59 2,83

3

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2,84

2,49 2,76 2

1,5

1,92 1

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03 20

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00 20

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Source: Atisreal

1,12

Daniel Origer (Real Corp): «Le creux de la vague est passé».

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6.1

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19

ment suffisamment de transactions qualifiées de prime rent – elles ne représentent que 10% du volume total des transactions – pour être significatives. Mais nous utilisons cet indice à la demande de nos clients, qui veulent des comparatifs internationaux», avertit Daniel Origer (Real Corp). Dégager des statistiques sur les loyers moyens en périphérie – ce qui serait nettement plus parlant – est cependant, de l’avis de tous, très difficile à réaliser, en raison notamment de l’importante disparité entre le loyer facial et celui effectivement payé (déductions faites des périodes de gratuité ou d’autres services offerts par le promoteur). Pour se faire une idée de la position de Luxembourg par rapport aux autres grandes places européennes, le loyer «premium» est donc le seul indicateur disponible. Dans la capitale, et malgré de fortes disparités selon les endroits, les prime rent tournent autour des 33 euros mensuels par mètre carré, ce qui fait de Luxembourg une ville plus chère qu’Amsterdam, Munich et Madrid, mais bien moins chère que la plupart des autres capitales européennes, le prix atteignant des sommets à Londres et à Paris. L’ensemble de ces indicateurs et tendances de marché au Grand-Duché laisse les professionnels sereins et confiants pour les prochains mois. «L’horizon est clair», affirme ainsi Martin Heyes, tandis que Daniel Origer confie que «le marché de l’immobilier de bureaux a encore de beaux jours devant lui». Frédérique Moser


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Une vision d’avance Un projet immobilier réussi répond précisément aux besoins actuels et futurs de ses occupants… même lorsque ces derniers ne sont pas connus! AU DÉBUT DE TOUT PROJET IMMOBILIER EST le… terrain. «Le rôle du promoteur – ou du développeur – va constituer à produire, à partir de ce terrain nu, de la valeur ajoutée», décrit Gérald Merveille, account manager chez DTZ Luxembourg. Un résumé clair et lapidaire pour décrire un processus complexe, dans lequel peuvent intervenir une multitude d’opérateurs. Pour Hans Goessens, administrateur délégué de Construction & Investment Partners (CIP), la société belge qui a notamment développé le Plaza Grande Duchesse Charlotte, «le développement est un processus complexe, interdisciplinaire, qui requiert une attention spécifique pour tous les aspects du projet – technique, politique économique, cadre juridique, etc. – et qui nécessite la mise en place de procédures de travail très précises. Mais il s’agit aussi d’une démarche désordonnée, qui ne suit pas forcément un ordre linéaire, à cause des multiples négociations à poursuivre.» Aux yeux d’Hans Goessens, le développement n’est rien de moins qu’«un art. C’est un processus créatif et complexe qui se déroule d’une manière logique, d’une part, et intuitive, d’autre part». La genèse d’un projet repose ainsi sur une alchimie entre l’identification des besoins, la recherche des possibilités en matière de terrains, la créativité dans l’élaboration de différents

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concepts immobiliers et la réalisation d’un quick scan de faisabilité. C’est de ce savant mélange, véritable «secret de fabrique», que proviendra la valeur ajoutée produite par le développeur. À l’origine d’un projet, plusieurs scénarii sont possibles: soit le promoteur détient déjà le terrain, soit il en fait l’acquisition (moyennant en général près de 30% de fonds propres) auprès d’un particulier ou d’un professionnel de l’immobilier. Il peut également l’acheter auprès d’un «monteur de projets» qui aura préalablement fait passer les différents permis, permettant de passer rapidement à la phase de construction. «Mais ce cas de figure reste assez rare au Luxembourg, où, contrairement à d’autres pays, comme la France, il n’existe que peu de sociétés spécialisées dans ce type d’opérations», précise Gérald Merveille. Généralement, promoteurs et monteurs de projets ne font donc qu’un. Une fois l’acquisition foncière réalisée, ils se chargent de décrocher les différentes autorisations légales: faire aboutir le PAP (Plan d’Aménagement Particulier, lequel précise le plan d’aménagement général établi au niveau communal), obtenir le permis de bâtir et les différentes autorisations d’exploitation, le cas échéant, etc. Dans cette phase purement administrative, «le plus délicat concerne en général l’obtention du PAP»,


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Jean-Pierre Lequeux (DTZ): «Bien souvent, le bâtiment est déjà fini, livré, mais pas encore totalement rempli. Ce sont les aléas du métier».

indique Gérald Merveille. Grâce aux dispositions transitoires adoptées par le Parlement, cet été, concernant la loi sur l’aménagement communal et le développement urbain (lire paperJam de juillet/août 2005, page 58), la situation est provisoirement débloquée. «Beaucoup de projets sont restés en suspens durant des mois. Cela redémarre, mais le marché va forcément connaître un moment de creux», assure-t-il. Parallèlement à ce processus, le promoteur s’associe avec un architecte qui dessine des plans pour le futur bâtiment. À ce stade, le monteur du projet établit donc un concept, rédige un cahier des charges, réalise les études (statiques, techniques, architecturales, etc.), sélectionne les différentes entreprises qui vont travailler pour lui et va commencer la période de construction proprement dite. Il coiffe alors une nouvelle casquette, celle du maître d’œuvre.

Commercialisation: un an avant la livraison Une phase que CIP tient à maîtriser de bout en bout. «Nous travaillons rarement avec des partenaires. L’indépendance est une valeur. Notre société tient à rester libre de choisir ses sous-traitants, ses architectes et toute autre entreprise intervenant dans le processus.

Cela nous permet de sélectionner les meilleurs exécutants du marché», assure Hans Goessens. Une fois le chantier lancé, commence la période de commercialisation. «Généralement, elle démarre un an avant la livraison du bâtiment, parfois un petit peu plus tôt, mais ce n’est pas conseillé. Parce qu’à ce stade, le projet reste très abstrait et les entreprises qui délocalisent engagent rarement les démarches trois ans à l’avance!», indique Gérald Merveille. Les premiers baux sont alors signés et le bâtiment se remplit peu à peu, à 10, 20%… Le scénario idéal prévoit bien sûr qu’il soit loué à 100% avant la livraison, mais dans les faits, il continue souvent à être commercialisé après l’installation des premiers occupants. «Bien souvent, le bâtiment est déjà fini, livré, mais pas encore totalement rempli. Ce sont les aléas du métier», souligne pour sa part Jean-Pierre Lequeux, managing director chez DTZ. Dans cette phase cruciale pour la réussite financière du projet, interviennent deux facteurs clés: la localisation du bâtiment et son adaptation aux besoins du marché. «Le choix de l’emplacement par rapport au marché est primordial, bien plus que les qualités intrinsèques et la technicité du bâtiment», souligne Gérald Merveille, qui rappelle «une loi universelle en immobilier: «Localisation, localisation, localisation». Le reste, c’est du bla-bla. Ou quasi-

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ment… Bien sûr, si deux bâtiments sont disponibles et placés presque au même endroit, on va comparer l’agencement, la technicité… c’est important. Mais cela n’a rien à voir avec l’importance du facteur emplacement». «Clairement, le site constitue un facteur prépondérant de réussite», renchérit Hans Goessens, qui en identifie deux – et deux seulement – au Luxembourg: le centre-ville (CBD) et le Kirchberg. «Ce sont les deux zones où l’on est assuré d’un maintien de la valeur pour les cinquante années à venir», soutientil. «Au centre-ville, on est quasiment sûr de remplir le bâtiment avant la livraison. Dans d’autres zones, plus périphériques, c’est déjà plus difficile», complète Gérald Merveille. Outre son emplacement, la qualité du bâtiment entre évidemment en ligne de compte. «Le bâtiment doit parfaitement correspondre aux besoins des locataires visés», indique Gérald Merveille. «Si on veut développer un bâtiment au Kirchberg, il faut s’assurer de la possibilité de le louer aux Institutions Européennes. Pour cela, on va travailler selon les critères du Livre Bleu de la Commission Européenne, qui définit les règles d’aménagement: la largeur des couloirs, la trame (c’est-à-dire le rythme des fenêtres), etc.». Dans le cas d’un développement en périphérie, le concept du bâtiment permettra de l’adapter aux besoins de sociétés de back-office (OPC, administra-

tion de fonds, services informatiques, etc.). Il s’agira, dans ce cas, de privilégier l’open-space pour correspondre aux méthodes de travail spécifiques à ce secteur. Mais il est clair qu’il n’existe pas un bâtiment efficace pour toutes les activités. «En règle générale, un bâtiment bien fait est flexible, c’est-à-dire qu’il ne doit pas coûter trop cher lorsque l’on fait des déménagements internes», précise Gérald Merveille. La pénurie de bâtiments modernes et efficaces au centreville rend ceux qui le sont très attractifs. Les plus anciens ont, en revanche, bien plus de mal à être placés, d’autant que les rénovations sont malaisées, en particulier dans les – nombreux – cas de copropriétés.

Des contretemps avant la vente Une fois le bâtiment loué, va commencer la 2e phase pour le développeur, c’est-à-dire la revente à un investisseur. «L’objectif est d’obtenir des baux à long terme, avec de bons locataires – solvables, ayant une bonne réputation – ce qui va faciliter la vente, à un taux de rendement précis». Du côté du locataire idéal, on trouve évidemment l’État et les Institutions Européennes, du côté du locataire à risque, les PME et les start-ups. À ce stade du processus, les applications sur la réglementation commodo-incommodo peuvent par-

Photos: Eric Chenal (Blitz)

Hans Goessens (CIP): «Le développement est un art; c’est un processus créatif et complexe qui se déroule d’une manière logique, d’une part, et intuitive, d’autre part».

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fois poser souci au vendeur. «Le moindre défaut va être épinglé par les organismes agréés et défini comme non conforme. Les investisseurs luxembourgeois ne s’en inquiètent généralement pas — ils savent que le détail va être prestement réglé —, mais les investisseurs étrangers peuvent être mal à l’aise, voire rebutés par ces problèmes», constate Gérald Merveille. Ces embarras ne semblent pas pourtant pas gêner Hans Goessens outre mesure: «Au niveau administratif et réglementaire, nous ne rencontrons pas de difficultés au Luxembourg. Les règles sont strictes, tout cela est très encadré, certes, mais on sait exactement où l’on doit aller et cela nous permet de faire un travail très précis», assure-t-il. Une fois ces derniers ajustements effectués, le bâtiment est prêt pour la livraison et la vente du bâtiment vient finalement clôturer le processus. «La différence entre le coût d’investissement – achat du terrain, développement, commercialisation – et le produit de la vente va constituer la marge promotionnelle du promoteur ou du développeur. Voilà pour le processus classique», indique Gérald Merveille. Il va de soi que tous les projets immobiliers ne connaissent pas une genèse identique. Loin de là… Ainsi, pour l’un des principaux chantiers en cours dans le pays, Le Foyer Assurances a adopté une

démarche toute différente. La société qui se trouvait à l’étroit dans son fameux bâtiment du Kirchberg, bâti il y a 25 ans et sans possibilité d’extension – il ne correspond plus à la trame urbanistique voulue par le Fonds d’aménagement du Kirchberg – a choisi d’assurer en interne la maîtrise d’oeuvre du nouvel immeuble qu’elle fait construire à Leudelange. «Nous ne sommes d’ores et déjà plus propriétaires du bâtiment que nous occupons au Kirchberg», annonce François Tesch, le directeur général. Ce dernier se refuse à indiquer, avant la publication des comptes annuels, le montant de la transaction opérée avec la société Atenor Group qui prévoit la destruction de l’ancien bâtiment et le développement de plusieurs immeubles sur le site. L’investissement consenti pour le nouveau projet porte, lui, sur un montant de 45 millions d’euros (TVA comprise), auquel il faut ajouter 7,5 millions d’euros pour l’achat du terrain de trois hectares. «Sur le plan financier, il n’est guère intéressant pour nous de devenir locataire. En terme de gestion d’actifs, un immeuble reste un bon placement», assure François Tesch. Le déménagement vers la zone d’activité de Leudelange ne suscite-t-il pas des réticences au sein de la société? «Nullement, assure le directeur général. De plus, notre groupe a toujours été un précurseur au

LOCALISATION

Le stationnement: un atout

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Le nouveau bâtiment des Asurances Le Foyer, à Leudelange, occupera une surface initiale de 12.000 m2 pouvant être étendue, selon les besoins, à 25.000 m2.

Illustration: Atelier d’architecture et d’urbanisme 21

Dans le choix du site d’implantation, les entreprises s’intéressent de plus en plus à la possibilité d’offrir des places de parking à leurs visiteurs et employés. Sur le territoire de la capitale, le ratio actuel est d’un emplacement autorisé pour 125m2 de surface bâtie. Dans le secteur tertiaire, chaque salarié occupe environ 20m2 de bureau. Ce qui revient à dire que pour six personnes employées dans la société, une seule bénéficiera d’une place pour son véhicule. Conséquence: le choix d’un site d’implantation est intimement lié aux possibilités de stationnement. C’est pourquoi des zones périphériques comme Howald (où le ratio est de 1 pour 30 m2) ou encore Leudelange (où il est de 1 pour 20 m2) bénéficient d’un attrait certain, en particulier pour les entreprises employant de nombreux travailleurs frontaliers ou celles dont les salariés sont amenés à opérer de fréquents déplacements. «Or, la tendance au niveau politique est de diminuer ce ratio partout dans le pays pour décourager – et cela est très louable – l’emploi des voitures individuelles. Mais il est alors nécessaire de se doter des infrastructures indispensables pour opérer ce changement et offrir des alternatives aux gens», souligne Gérald Merveille.


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François Tesch (Le Foyer): «Nous ne voulions pas seulement construire un nouvel immeuble, mais adapter notre façon de travailler, donner une image forte de nous-mêmes».

Luxembourg. En choisissant de nous implanter sur cette zone, je suis convaincu que nous allons influencer la population future». Plusieurs sociétés financières ont d’ailleurs contacté Le Foyer pour racheter, ou louer, une partie du terrain non occupé. Selon Benoît Dourte, directeur des ressources humaines et coordinateur du projet, le site de Leudelange rassemble toutes les qualités recherchées: excellente desserte routière, proximité avec le centre-ville, environnement verdoyant, pas de contrainte de parking (lire encadré) et perspectives d’extension importante. Ce dernier point constitue d’ailleurs l’un des fondements du projet, confié aux bons soins de l’Atelier d’architecture et d’urbanisme 21 Théo Worré et Jo Schiltz. «Nous n’avons pas souhaité travailler avec un promoteur car nous tenions à garder la main sur le projet. Avec un promoteur, il y a toujours le risque qu’il nous échappe un peu», glisse François Tesch. Théo Worré, qui avait déjà conçu l’ancien bâtiment, en 1980, s’est donc remis à l’ouvrage pour le groupe d’assurances. «Ce qui est intéressant dans ce dossier, c’est que le concept a été développé sur la base d’une étude de programme réalisée par PricewaterhouseCoopers et qui porte sur l’évolution de la société dans les dix années à venir. L’immeuble a donc été pensé de telle

sorte qu’une extension vers le sud puisse être construite dans le futur», explique-t-il. La surface initiale de 12.000 m2, qui accueillera à partir d’avril 2006 environ 440 personnes, pourrait ainsi être étendue, selon différents scénarii d’extension, jusqu’à 25.000m2 et accueillir près de 1.000 employés.

Un outil de travail bien organisé «D’un point de vue architectural, ce bâtiment se veut austère car il n’a pas la prétention d’être un immeuble de «prestige d’architecte». Il est fonctionnel et s’exprime du point de vue de la qualité de vie intérieure, tournée vers l’extérieur. Il offre de grands espaces, sans poteaux, et fait entrer beaucoup de lumière. Mais c’est avant tout un outil de travail bien organisé», indique l’architecte. Un «nouvel outil» qui va engendrer de nouvelles méthodes de travail au sein de la société. «Notre personnel va passer de bureaux fortement cloisonnés à des open-spaces. Nous voulons en profiter pour favoriser le travail d’équipe, multiplier les échanges», indique Benoît Dourte, qui a mis en place diverses formations internes de change management. Le nouvel agencement des espaces de travail induit également une réflexion sur l’archivage électronique et la

gestion documentaire, le personnel étant ainsi invité à n’emmener à Leudelange que 30% de ses archives papier! «Nous ne voulions pas seulement construire un nouvel immeuble, mais adapter notre façon de travailler, donner une image forte de nous-mêmes et en profiter pour dévoiler les valeurs auxquelles nous tenons: insister sur le caractère traditionnel d’une des assurances les plus anciennes du pays mais résolument tournée vers la modernité», souligne François Tesch. Impossible, pour ce faire, d’opter pour un immeuble extravagant. «Dans notre secteur d’activité, on veille plus à la solidité des bilans qu’au prestige vers l’extérieur. Cet immeuble, nous l’avons voulu sobre et cossu. Cela lui permettra d’éviter les effets de mode et de bien vieillir». Pour Théo Worré, l’immeuble du Foyer est le parfait reflet des tendances actuelles en matière d’immobilier de bureau: «Je suis persuadé qu’avec le temps, tout le monde s’accordera à dire que les solutions simples et saines sont les plus intéressantes. On ne peut plus, de nos jours, faire des tentatives architecturales qui ne sont pas réglées du point de vue technique. Il ne faut jamais perdre de vue que l’immeuble doit avant tout permettre à l’occupant de bien y travailler.» Frédérique Moser

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Résidentiel vs. Bureau: une question d’équilibre Le marché résidentiel souffre toujours d’une pénurie de l’offre. Savoir trouver un juste équilibre avec le développement du marché de l’immobilier de bureaux fait partie des défis à relever.

PROJET RANGWÉE LOCALISATION Howald PROMOTEUR Stugalux FICHE TECHNIQUE 3 immeubles d’habitation, comprenant 55 appartements, un parking souterrain avec 62 emplacements, ainsi que 30 emplacements extérieurs. DATES DE LIVRAISON octobre 2006 (pour le 1er bâtiment), mars 2007 (2e bâtiment) et juillet 2007 (pour le 3e)

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JEAN-CLAUDE JUNCKER NE S’EN EST PAS caché, à l’occasion de sa Déclaration de politique générale du 12 octobre dernier: tous les efforts entrepris par le gouvernement depuis 1991 afin de rendre possible le logement à des prix raisonnables ont échoué. Le Premier ministre, qui a souhaité qu’un «pacte» pour le logement soit passé entre l’État et les communes, appelés, chacun, à assumer leurs responsabilités, notamment en élaborant des plans de développement pour la construction de logements avec lesquels l’État pourrait offrir une participation aux communes acceptant d’élargir l’offre immobilière sur leur territoire. Ce constat d’échec, Claudine Speltz, associéegérante du Bureau Claudine Speltz (syndic de copropriétés/administrateurs de biens) et présidente de la Chambre Immobilière – l’association qui représente les différents métiers du secteur immobilier luxembourgeois – le partage volontiers. «Ces dernières années, la politique gouvernementale n’a effectivement pas été dans le bon sens, note-t-elle. Des centaines de millions d’euros ont été injectés pour favoriser la demande et aider les acquéreurs, mais l’offre n’a pas suivi. Aujourd’hui, la politique devrait donc plutôt réfléchir aux moyens d’augmenter l’offre, ce qui pourra contribuer à rééquilibrer les prix». Parmi les solutions proposées par Mme Speltz, celle d’obliger les communes à développer la mise en place de logements sociaux selon un système de quotas et prévoir de véritables sanctions en cas de manquements. «Cela sera peut-être difficile et il faudra sans doute prendre des décisions qui ne seront peut-être pas populaires. Mais les professionnels de l‘immobilier attendent vraiment des mesures qui pourraient favoriser l’offre. Cela développera, en plus, leur activité…».


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PROJET QUARTIER DU BRILL LOCALISATION Mondorf-les-Bains MAITRE D'OUVRAGE Immondorf (regroupement momentané des sociétés Kuhn, Ilco et Tracol) FICHE TECHNIQUE Ensemble de 8 immeubles résidentiels de 88 logements,. DATE DE LIVRAISON fin 2008

Impossible de dire, cependant, que l’offre est en complète stagnation. Selon les données publiées par le Statec, le volume bâti dans le secteur résidentiel affiche une tendance nettement orientée à la hausse pour le premier semestre 2005, avec une progression de 40% enregistrée par rapport au premier semestre 2004. Le mouvement haussier observé ces dernières années se confirme donc, puisqu’à cette même période de juin, la progression entre 2001 et 2002 avait été de 5%, puis de 10% entre 2002 et 2003 et de 22% entre 2003 et 2004. «Une évolution encourageante au regard de la hausse des prix connue sur les dernières années, due à une offre insuffisante», confirme le Statec. Il est vrai qu’entre 1984 et 2004, le niveau des prix de la construction a enregistré une hausse de 85%, alors que celui des loyers a augmenté de l’ordre de 120% pour les maisons et de 160% pour les appartements. Dans le même temps, la progression de l’indice général des prix à la consommation s’est limitée à quelque 50%.

72% des résidents luxembourgeois propriétaires «Je ne vois aucune raison pour que les prix ne cessent d’augmenter», observe Patrick Kersten, directeur général de Synapse Internet Services, en charge de

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l’étude annuelle Immostats basée – pour l’édition 2005 – sur près de 17.000 annonces publiées via le portail immobilier atHome.lu, entre septembre 2004 et septembre 2005. On y observe un frein de la croissance des prix de vente des appartements (+3%, contre une moyenne de +15% les deux années précédentes), mais un maintien à un taux moyen de 6% de la hausse des prix des maisons. «On peut expliquer le tassement observé par le fait que la croissance des années précédentes a été très importante. Il est normal que l’on arrive aujourd’hui à un certain plafond, car les salaires n’ont évidemment pas suivi la progression des prix des appartements», note M. Kersten. D’une manière générale, les résidents luxembourgeois aiment bien être propriétaires. Dans son étude 2005 «Le marché européen de la transaction immobilière», la franchise internationale ERA Immobilier établit à 72% la proportion de personnes résidentes qui sont propriétaires, soit un des niveaux les plus élevés en Europe, derrière l’Espagne (87%), l’Irlande (81%), la Belgique (78%), le Portugal et la Grèce (75%) et loin devant la France (57%) et l’Allemagne (42%). Ce taux progresse au Luxembourg (il était de 70% en 2002 et 2003) et reste largement supérieur au taux moyen relevé en Europe (65,20% en 2004, contre 62% en 2003). «Les Luxembourgeois aiment à tel point construire leur propre ‘chez eux’ qu’il y a une tendance croissante pour acheter des terrains hors du Luxembourg afin d’y construire leur propre maison selon un budget correspondant à leur demande», observe M. Kersten, qui croit dans les vertus de dispositions à prendre pour dissuader certains propriétaires de terrains de jouer la carte de la spéculation. «Des gens achètent des terrains dans des lotissements bâtissables et attendent que ça se passe. Cela ne leur coûte rien, car ils ne sont pas imposés. Il y a des quartiers avec une maison sur deux construite et un terrain sur deux libre. Il y a encore beaucoup de possibilités. Tous les terrains qui sont dans une zone déterminée comme étant zone de construction résidentielle sont loin d’être construits. Or, à côté de cela, il y a déjà des infrastructures publiques qui existent... Il faudrait vraiment instaurer une taxe sur le principe qu’un terrain pouvant accueillir une maison doit au moins coûter l’équivalent du prix d’un loyer…». Pour redynamiser un marché de l’immobilier résidentiel pour le moins tendu, toutes les initiatives sont bonnes à prendre. Dans son discours du 12 octobre, Jean-Claude Juncker a évoqué quelques pistes. Outre la prorogation jusqu’en 2007 des mesures fiscales encourageant la mise sur le marché de terrains à bâtir et la construction de logements prévues par la loi du 30 juillet 2002 («Loi dont l’efficacité n’a jamais été prouvée», commente Mme Speltz), le Premier ministre a également évoqué un emploi élargi du bail emphytéotique, une plus grande flexibilité dans l’établissement, par les communes, de la taxe foncière, devant permettre d’imposer davantage les terrains à l’intérieur de zones habitables qui ne sont pas utilisés à des fins de construction de logements, afin d’endiguer la spéculation ou encore la mise sur le marché, par l’État, de terrains


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constructibles lui appartenant à des tarifs inférieurs au prix du marché. Tant il est vrai que c’est du niveau exhorbitant du prix des terrains qui pose la plus grande partie des problèmes actuels.

Une panoplie de mesures à développer «La balle est de toute façon dans le camp de l’État, estime Mme Speltz. Il est dans son rôle lorsqu’il doit penser à la vie de ses citoyens, afin qu’ils puissent avoir un logement décent et une qualité de vie minimale. Il faut maintenant espérer que l’aveu d’échec de M. Juncker sera le signal d’un travail en profondeur afin que les choses s’améliorent. On reste encore un peu dans l’attente de savoir ce qui va vraiment en être fait». Le Conseil d’État ne pense pas différemment, lui qui, dans l’avis rendu sur le projet de loi sur le bail à usage d’habitation principale – déposé en octobre 2003 – estime ainsi qu’il est «impérieux de développer également toute une panoplie de mesures (amortissement, incitations fiscales ou autres)

accompagnant la réforme du bail à loyer afin d’atteindre le but recherché, à savoir la création d'un plus large créneau de logements locatifs à loyers abordables». En attendant, les promoteurs immobiliers planchent sur le développement de concepts nouveaux afin de contribuer, à leur échelle, au développement du marché. C’est, par exemple, le cas d’une toute nouvelle structure, Carré Immo, née de la mise en commun des compétences de quelques grands promoteurs du pays, en possession de nombreux terrains et de plans d’aménagement général leur permettant de développer ces zones. «L’idée est de concevoir des produits taillés sur mesure pour les clients, explique Jérôme Di Lorenzo, administrateur de la société. En règle générale, les architectes développent un projet conçu par un promoteur, en privilégiant la vision esthétique, et il faut ensuite se débrouiller avec, sans trop se soucier de savoir s’il est encore à la page ou s’il correspond aux attentes. C’est une chose de parler de différence quand on évoque un projet. Encore faut-il la créer». Carré Immo entend, rapidement, se concentrer sur le développement de projets de masse, comprenant

Photos: Eric Chenal (Blitz)

Patrick Kersten (atHome.lu): «Je ne vois aucune raison pour que les prix ne cessent d’augmenter».

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plusieurs centaines de logements. Aux yeux de M. Di Lorenzo, le marché présente, en effet, un réel potentiel qu’il convient d’exploiter au mieux, même s’il observe d’un œil inquiet la différence entre les prix pratiqués au Luxembourg et dans les régions limitrophes. «On arrive à un seuil où beaucoup de clients réfléchissent à rester au Luxembourg ou bien à se déplacer pour revenir plus tard. C’est une réelle menace… Les prix devraient baisser, à terme, à cause d’une demande plus importante que par le passé. Il est donc important de réfléchir sur les projets, non pas en se contentant de créer un logement, mais plutôt un environnement global incluant des services de proximité (boucher, boulanger, pharmacie, etc.), comme ce qui existe d’ailleurs dans toutes les grandes capitales». Les réflexions sur une nouvelle organisation générale du pays ont abouti, il y a quelques années, à la publication du concept intégré des transports et du développement spatial IVL (Integratives Verkehrs und Landesentwicklungskonzept). «C’est une bible» s’enthousiasme-t-on chez Ikogest, investisseur et développeur immobilier, davantage connu pour ses activités dans l’immobilier de bureaux (immeubles Laccolith ou Atrium Business Park), mais qui déve-

loppe également des projets résidentiels. «Heureusement qu’un tel document existe. Il nous donne une bonne base de travail et nous permet de travailler, avec les communes, en greffant nos projets sur leurs propres visions de développement». Ainsi, au-delà du seul logement, les aspects liés aux commerces et aux loisirs sont également intégrés dans les réflexions, en dépit d’un problème évident lié à l’absence de véritable masse critique pour développer des concepts d’une certaine envergure. «Il y a néanmoins une réelle prise de conscience que le potentiel existe pour marier les loisirs par rapport au reste, ce qui laisse la possibilité de miser sur certains produits», assure-t-on chez Ikogest.

Deux univers éloignés… Reste, ensuite, la grande inconnue: le degré de corrélation entre la bonne santé du marché de l’immobilier de bureaux, porté par une conjoncture économique favorable, et le développement du marché de l’immobilier résidentiel. En même temps que le taux de chômage, l’emploi salarié est en hausse au Luxembourg. Plus de travailleurs qui occupent plus d’espaces de bureaux… Est-ce à dire qu’ils occupe-

Photos: Eric Chenal (Blitz)

Claudine Speltz (Bureau Speltz): «Il faut maintenant espérer que l’aveu d’échec de M. Juncker sera le signal d’un travail en profondeur afin que les choses s’améliorent».

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ront d’une façon ou d’une autre, plus d’espaces résidentiels? Le lien de cause à effet entre les deux phénomènes n’est cependant pas clairement établi. «Il est impossible, aujourd’hui, de vraiment anticiper les manques ou excès qu’il va y avoir d’ici trois ou quatre ans, regrette ainsi Gérald Merveille, account manager chez DTZ Luxembourg. On entend souvent parler d’un manque de 12.000 ou 13.000 logements, mais personne ne sait vraiment de quelles sources proviennent ces chiffres». Faute d’études réelles sur l’offre et la demande et de statistiques récentes fiables, l’heure est, en effet, davantage aux extrapolations et au feeling. «Il y a forcément un lien direct entre le développement des deux marchés, mais ce lien est compliqué à établir, d’autant plus qu’il est pollué par d’autres facteurs tels que l’importance de la population frontalière ou des fonctionnaires des institutions européennes, analyse-t-on chez Ikogest. Nous utilisons donc les données que nous avons, même si nous aimerions toujours en avoir plus. Le reste, c’est du feeling et de la patience pour être au bon moment, au bon endroit». L’important morcellement du marché des agents immobiliers résidentiels – le pays en compte près de 400 déclarés – n’est pas, non plus, de nature à faciliter une visibilité optimale de la situation réelle. Du reste, la profession a beaucoup souffert, en termes d’image, des excès qui ont pu être observés çà et là, dans la mesure où pendant longtemps, l’accès à la profession n’était pas spécialement réglementé, une simple autorisation de commerce suffisant alors pour s’établir en tant qu’agent immobilier.

PROJET GREEN PARK ET CENTRAL PARK LOCALISATION Luxembourg-Kirchberg MAITRE D' OUVRAGE Buddleia (M. Glaesener) FICHE TECHNIQUE Ensemble immobilier de 25 appartements. Parking souterrain pour 45 voitures DATE DE LIVRAISON avril 2006

… mais qu’il faudrait rapprocher Une première approche législative avait été tentée, en 1992, par le regretté député socialiste Marc Zanussi, mais il aura fallu attendre la loi du 9 juillet 2004 réglementant l'accès aux professions d'artisan, de commerçant, d'industriel, ainsi qu'à certaines professions libérales, pour que soit établi un pré-requis pour pouvoir exercer: une formation de base ou bien une expérience professionnelle correspondante pouvant aller jusqu’à 15 ans dans certains cas précis. Et même si certains agents immobiliers spécialisés dans le marché «bureaux» tâtent, à l’occasion, du marché «résidentiel», les deux univers restent encore très éloignés. Chez DTZ, par exemple, on a conscience du fait qu’il s’agit là de deux métiers vraiment distincts, et que l’engagement dans le résidentiel serait source de trop de dépenses d’énergie. «Peut-être fallait-il le faire il y a quelques années, note Jean-Pierre Lequeux, directeur général de DTZ Luxembourg. Aujourd’hui, il est sans doute trop tard, car les agences qui existent déjà ont de l’avance. Démarrer quelque chose aujourd’hui va prendre du temps et de l’argent et va nous détourner de notre activité principale». Il n’en demeure pas moins vrai que l’idée de pouvoir concilier au mieux la vie professionnelle, d’une part, et la qualité de vie résidentielle d’autre part, garde tout son intérêt pour les professionnels, même si, au niveau des zones résidentielles, il y a eu, ces dernières années, un mouvement de «nettoyage» visant à en exclure la moindre entreprise, même de simples services ter-

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LOTISSEMENT "ZWISCHEN DEN TEICHEN" LOCALISATION Fentange PROMOTEUR Carré Immo FICHE TECHNIQUE Ensemble immobilier de 83 appartements DATES DE LIVRAISON en trois phases, entre mi-2007 et mi-2008



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tiaires. «On a l’impression que les politiques ne considèrent que les grandes entreprises, et ne réfléchissent pas aux PME, regrette M. Kersten (atHome.lu). Une entreprise qui a 15 ou 20 employés a-t-elle toujours le droit d’être en ville? Et si oui, à quel prix?». Selon lui, le danger de créer des «pôles» de travail et des «pôles» dortoirs est réel: certains quartiers seront déserts la journée au profit des quartiers «d’affaires», avant que, le soir venu, le principe des vases communicants produise l’effet inverse. Des zones d’activité telles que la Cloche d’Or ou le Kirchberg sont presque des quartiers morts passée une certaine heure… «Le mix résidentiel/bureau est souhaitable, estime-t-il. On veut avoir un centreville habité, or, aujourd'hui, le centre-ville est surtout business. Bien gérée, cette mixité ne doit pas forcément nuire à la qualité de vie des habitants d’un quartier». Mais la gestion de cette mixité est, justement, au cœur du problème. Faut-il imaginer que les gens qui vont vivre dans une zone d’habitation seront tentés d’aller travailler automatiquement dans la zone de bureaux qui se trouve immédiatement en vis-à-vis de leur résidence? «Il est bien, aussi, d’avoir une certaine distance, d’autant plus que l’on est de moins en moins souvent amené à travailler

toute sa vie pour une même entreprise», pense-t-on chez Ikogest, qui préfère imaginer le développement de plusieurs projets «bureau/habitation/commerce»: «Ainsi, les flux sont permanents: il y a ceux qui quittent la zone résidentielle pour aller travailler ailleurs et ceux qui y arrivent venant de chez eux. Et le soir, le mouvement est inverse, de sorte qu’il n’y a plus de quartiers fantômes ni de grandes zones-dortoirs». Une vision que partage Jérôme Di Lorenzo, forcément attentif aux perspectives de développement de la population résidante maintes fois évoquées et des mesures destinées à attirer davantage de travailleurs étrangers au travers d’incitants tels que la suppression de l’impôt sur la fortune. «Mais il ne faudra pas oublier de créer également les services qui attireront ces gens, des espaces communs qui peuvent profiter à tout le monde. Les Américains, par exemple, sont très forts pour installer de grandes résidences avec de grands jardins et toute la panoplie de services allant autour. C’est ce type d’idées qu’il faudrait importer au Luxembourg et savoir investir dans les crèches, la sécurité tout autant que dans l’ergonomie des appartements», conclut l’administrateur de Carré Immo. Jean-Michel Gaudron

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Jérôme Di Lorenzo (Carré Immo): «Il est important de réfléchir sur les projets non pas en se contentant de créer un logement, mais plutôt un environnement global incluant des services de proximité».

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Investissements sans frontière Le Luxembourg compense les limites naturelles du marché local de l’investissement immobilier par un savoir-faire qui en fait une plate-forme européenne de référence. AU COURS DE L’ANNÉE 2004, LE MARCHÉ DE l’investissement avait connu une année particulièrement faste au Luxembourg. Alors qu’en 2003, le volume d’investissements avait à peine atteint 100 millions d’euros (alors que 2002 avait dépassé les 200 millions), il a bondi, en 2004, dans une fourchette allant de près de 600 millions (source Jones Lang LaSalle) à près d’un milliard d’euros (source Atisreal Luxembourg), avec une très grande majorité de fonds investis dans des projets localisés sur le plateau du Kirchberg. Cet enthousiasme n’est pas forcément partagé par tous les acteurs du marché. Ainsi Michel Delain, directeur administratif et financier de la sicav ImmoCroissance de Dexia-BIL, trouve que, compte tenu de la raréfaction des bons produits d’investissements, les investisseurs sont tentés d’aller vers des produits neufs partiellement loués ou des produits de moindre qualité. «D’autre part, des investisseurs présentent des produits n’affichant que 70% à 80% de surfaces louées. Il est difficile compte tenu de la conjoncture actuelle de considérer ces produits comme attractifs. Les investisseurs veulent évidemment toujours aller vers des bons produits, avec facilités, parking, restauration, locataires de première qualité… Au bout d’un certain temps, il est logique qu’il y ait une raréfaction des produits». Le mouvement dépendra alors de la pression des investisseurs, en particulier ceux qui seront prêts à sacrifier de la rentabilité. D’après les données communiquées par Jones Lang LaSalle, en début d’année, ce sont les fonds allemands qui restent largement les plus actifs dans le pays, puisqu’ils ont, à eux seuls, représenté plus de 80% du total. On peut ainsi citer les transactions réalisées par Commerz Leasing (35.000 m2 de bureaux au Kirchberg), par LHI Leasing (achat des bâtiments A et B du projet K2 encore en cours de construction), ou par SKAG (pour les blocs C et D de ce même K2). Parmi les autres opérations marquantes, citons encore la première acquisition d’Oppenheim Immobilien, repreneur du siège de la Deutsche Bank au Kirchberg (14.500 m2), ou l’arrivée d’investisseurs irlandais, récemment intéressés par de nouveaux marchés en Europe, qui ont acheté l’immeuble situé 22 Grand-Rue (2.200 m2).

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Les chiffres 2005 ne sont pas encore disponibles, mais les prévisions sont au beau fixe et annoncent un volume d’investissement en hausse en Europe. «Les rendements intéressants et la qualité des produits devraient par conséquent continuer à attirer de nouveaux investisseurs sur le marché du GrandDuché, très prisé en raison de sa stabilité», commentait Jones Lang LaSalle, alors que Atisreal Luxembourg table sur une année «encore plus performante pour l’investissement par rapport à 2004». Le marasme qui a touché, ces dernières années, les marchés boursiers «traditionnels» a remis au goût du jour ce secteur d’investissement. «Les investisseurs ont de plus en plus d’argent et comme les autres moyens de placement rapportent moins, ils dédient une plus grande part à l’immobilier. Il y a des millions d’euros disponibles sur le marché», constate Gérald Merveille, account manager chez DTZ Luxembourg qui ne peut que constater, comme partout ailleurs, que si les capitaux sont là, la matière, elle, fait cruellement défaut. «Les investisseurs recherchent, de préférence, un bâtiment déjà loué qui rapporte des loyers. C’est difficile à trouver ici et dès qu’il y en a un sur le marché, c’est la foire d’empoigne. Alors, les prix montent et les rendements diminuent pour les investisseurs. C’est un scénario typique, renforcé par les taux d’intérêt très bas et qu’on s’attend à voir bientôt monter». Actuellement, les rendements tirés des investissements immobiliers restent particulièrement attractifs, dans une fourchette de 6 à 8% et la présence massive de capitaux sur le marché peut avoir des conséquences auxquelles on ne pense pas forcément. Ainsi, la SICAV immobilière Immo-Croissance, de DexiaBIL, connaît-elle, actuellement, une surcote de près de 12% entre sa valeur nette d’inventaire et son cours boursier. «Dans certains pays, cette surcote peut même atteindre 30%», témoigne Michel Delain, pour qui le produit immobilier est toujours présenté comme un barrage à l’inflation. «Mais cela reste vrai à la seule condition que les loyers restent relativement stables. Si les loyers venaient à baisser à cause d’une offre supérieure à la demande, l’argument n’aurait plus le même poids».


Photos: Eric Chenal (Blitz)

immobilier dossier

Claude Zimmer (BDO-Compagnie fiduciaire): «Pourquoi l’État luxembourgeois ne fait-il pas appel à des investisseurs privés pour construire des immeubles et des écoles, donnés ensuite en location à des institutions publiques?».

À ses yeux, l’attrait des investisseurs institutionnels vers les produits à caractère immobilier s’explique, en partie, par le phénomène de privatisation des prestations sociales. Les contrats conclus avec certaines compagnies d’assurances obligent en effet les investisseurs à aller vers des produits à risques plus élevés.

Structures réglementées ou pas En matière de mécanismes d’investissements dans les produits immobiliers, le Luxembourg bénéficie d’un arsenal assez large qui en fait, à l’heure actuelle, une des places les plus performantes en la matière, LA plate-forme en Europe des fonds immobiliers réglementés. «Même les gens qui nous envient s’accordent à le dire: le Luxembourg est le plus performant en terme d’optimisation fiscale et à Londres, on vend des structures immobilières luxembourgeoises», s’enthousiasme Claude Kremer, associé du cabinet d’avocats Arendt&Medernach. La neutralité du Luxembourg, qui bénéficie d’un faible taux d’imposition et d’un très beau réseau de conventions de non double imposition, donne, en effet, au pays, un avantage non négligeable d’un point de vue fiscal. Couplé aux structures réglementées existantes, il permet d’optimiser au mieux

l’offre. Du coup, la plupart des grands promoteurs immobiliers ont établi des structures au Luxembourg. Dans la mesure où le marché «local» luxembourgeois est pour le moins limité, la plupart des professionnels spécialisés dans la mise en place de structures d’investissement incluant un volet «immobilier» sont amenés à travailler sur des dossiers «étrangers». «Pour le Luxembourg, nous sommes essentiellement actifs dans les procédures de due diligence liées aux acquisitions. Mais pour tout ce qui est structuration, à proprement parler, cela concerne des investissements à l’étranger», explique ainsi Claude Niedner, avocat spécialisé dans l’immobilier chez Arendt&Medernach, qui distingue deux catégories de dossiers: les structures immobilières réglementées, soumises à la surveillance de la CSSF, et les sociétés de prise de participations non réglementées. L’avantage des structures réglementées est de pouvoir garantir aux investisseurs une base de protection minimale et une plus grande flexibilité au niveau du choix des structures et de leur fonctionnement. Quant aux structures non réglementées, elles ont à leur avantage la rapidité de la mise en place. «Elles sont en général adaptées pour des volumes d’investissement de l’ordre de 150 millions d’euros apportés par un seul investisseur, précise Me Niedner. Dès que les volumes sont plus importants et

concernent davantage d’investisseurs, on se dirige généralement vers une structure réglementée». Ces structures réglementées, typiquement, prennent, en général, la forme d’Organismes de Placements Collectifs. Mais depuis l’entrée en vigueur des lois sur la titrisation et sur les Sicars, les possibilités offertes aux investisseurs sont plus vastes, à condition, évidemment, de respecter des règles précises… Un exemple? Pour une Sicar, il est ainsi possible de n’investir que dans l’immobilier dit «à risques»… C’est-à-dire qu’il faut qu’il y ait un risque particulier, par rapport à de l’immobilier «classique». Cela peut être un immeuble non loué, acheté en vue de le mettre en location, ou bien un risque de promotion ou géographique ou de situation. De même, il est possible d’imaginer qu’un risque immobilier fasse l’objet d’un support pour une opération de titrisation. Claude Zimmer, associé chez BDO-Compagnie Fiduciaire, a même planché, de longs mois, sur un tel projet, avant que, finalement, l’affaire ne se fasse pas… «Au dernier moment, le client a renoncé et a préféré garder pour lui un bel immeuble avec un beau rendement. C’est dommage, car cela aurait été de nature à lancer le marché», regrette M. Zimmer. Il y a quelques années, un autre produit semblait prometteur sur la place financière: les certificats

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dossier immobilier

immobiliers. Ils devaient permettre de faire participer le grand public au financement d'importantes entités immobilières, au travers de titres négociables. En 1997, date du lancement du premier certificat immobilier dans le pays, le Luxembourg était présenté comme un site d'investissement privilégié du fait de sa bonne santé financière ainsi que d'un taux d'inoccupation immobilière beaucoup moins important que celui des autres capitales européennes. Essentiellement souscrits par des non-résidents, plus habitués à ce genre de produits – ils sont courants en Belgique, notamment –, ces certificats n’ont certainement pas eu le succès escompté. Deux, seulement, ont été cotés en Bourse à Luxembourg: le Certificat Étoile (émis par la Bayerische Landesbank International, la CGER Banque et la société immobilière belge Codic, en collaboration avec le Groupe Ernst&Young Luxembourg-Compagnie Fiduciaire) et le Certificat Lux-Airport (que l’on doit encore à Bayerische Landesbank International, avec KBC). Un troisième certificat avait également vu le jour, mais sous la forme d’un placement privé, non coté en Bourse, pour le compte de Goodyear. «On pensait qu’il y en aurait plus, mais le moment n’était peut-être pas le plus propice», regrette Claude Zimmer qui n’a pu que noter, au fil des années, un déclin d’activité de l’investissement immobilier dans le pays.

Les raisons sont connues: le secteur bancaire a particulièrement souffert entre 2001 et 2003 et n’a plus réalisé le moindre investissement. La situation, sur le marché de l’immobilier, a été quelque peu «rattrapée» par les Institutions Européennes, qui ont pris le relais, mais qui ne financent pas. «Pourquoi l’État luxembourgeois ne fait-il pas appel à des investisseurs privés pour construire des immeubles et des écoles, donnés ensuite en location à des institutions publiques?», s’interroge Claude Zimmer, qui attend un signal fort sous la libération de certains immeubles appartenant à l’État, selon un principe de sale and lease back, à destination de capitaux privés. «C’est une très bonne chose que le budget ait prévu de faire appel à ce type de financement, se réjouit-il. Les investisseurs sont là, il n’y a pas de problème. Et il n’y a pas de meilleure garantie qu’un bien loué à l’État. La formule est vraiment intéressante pour satisfaire les besoins futurs du pays en matière d’immobilier».

De nouvelles solutions Que le marché de l’investissement connaisse des hauts et des bas est une chose, mais pour ce qui est de son potentiel, il demeure bel et bien là. «Nous avons tendance à croire que les investissements au

Photos: Eric Chenal (Blitz)

Michel Delain (Dexia-BIL): «Les investisseurs recherchent, de préférence, un bâtiment déjà loué qui rapporte des loyers. C’est difficile à trouver ici et dès qu’il y en a un sur le marché, c’est la foire d’empoigne».

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Luxembourg ne sont pas sur le point de se tarir, estime Me Niedner. Nous avons des contacts réguliers avec des investisseurs qui s’y intéressent de plus près. Le marché est plus mature qu’il y a quelques années, car il y a des immeubles qui ont été construits et sont sur le point d’être vendus». La plupart des investisseurs institutionnels intéressés par l’immobilier au Luxembourg se trouvent généralement auprès des fonds de pension ou des sociétés d’assurances qui ne peuvent pas forcément bénéficier, dans leurs pays d’origine, de facilités d’investissements équivalentes à celles que l’on trouve au Luxembourg. Avec la mise en place des Sicar et de la titrisation, un certain vide est comblé entre les structures réglementées et celles qui ne le sont pas. «Il s’agit, en fait, de structures réglementées de façon plus légère, qui permettent, très souvent, de trouver la solution à un problème qu’il n’était pas possible de résoudre par le passé, car on n’avait alors rien à offrir entre les deux extrêmes», explique Claude Kremer, qui met néanmoins en garde contre toute idée d’abus: «tout l’immobilier n’est pas ‘titrisable’ et tout n’est pas non plus à apporter dans une Sicar. Il faut donc trouver un juste équilibre, car il y a encore trop de gens qui pensent que l’on peut faire n’importe quoi avec ces structures». Jean-Michel Gaudron


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international community news

Been There, Done That Ties van der Laan, business coach, speaks to paperJam about his “personal passion in life for the last 7 years - trying to close the gap between investors and entrepreneurs”. TIES CORPORATE FINANCE coaches entrepreneurs and management teams in raising financing. The company is the brainchild of Ties van der Laan, ex-investor and former venture capitalist (more than 11 years with ING Group). For Ties, experience is a key element of successful investment for all parties involved in a new venture. He spoke to paperJam about why he has chosen to support entrepreneurs and teams in their efforts to raise finance and build successful businesses. Why is coaching necessary when it comes to raising finance? “Entrepreneurs need to prepare themselves. A successful business plan and a thorough knowledge of financiers are the two essential aspects of this preparation. But it’s more than that. Entrepreneurs and management teams need guidance and support during the long process of raising finance, especially when dealing with investors like venture capitalists (VCs), business angels and corporate venturers. What market do you focus on? “I focus mainly on the Netherlands because there are more entrepreneurs and for obvious cultural reasons. In my opinion, Luxembourg venture capital will never be really big, because there are not enough entrepreneurs here.

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Why is experience so important? “Entrepreneurs and investors with experience, who have ‘been there and done that’, have a higher chance of success. Venture capital is a relatively immature business, especially in Europe. It started in America at the beginning of the 1900s. People like the Rockefellers started investing outside their conglomerates as business angels. Then we saw professional VC emerge after World War 2. In the U.K. further investment started in the 50s and 60s and then in the Netherlands in the 80s. You really didn’t see it in Europe until about 1982, and it’s just coming to Luxembourg. Look at Mangrove for example, (note – the company that invested in, and eventually sold, Skype) the one Luxembourg VC success story. It has only existed for 6 years. For VCs this is a baby!

The trees do not grow up to heaven Venture capital is a hot topic in Luxembourg. Everyone seems to want to move into investing in innovation and businesses. “I think we may be running into trouble. Everyone thinks they can invest. Let me use the example of Skype. This is a once in a lifetime event, and the price was highly over inflated.

“In the Netherlands in the 80s there were many start-up and other early stage businesses being financed on a cash flow basis and with loans etc. People were investing wildly, as if profits would only go in one direction or ‘the trees would grow up to heaven’. Eventually there were huge losses. Investments shifted towards mature businesses until the Internet hype of the mid 90s when very early stage VC was rampant, which is very dangerous. Any 25 year old who could write got money to start an Internet company. Again there were huge losses. People start forgetting the dangers.

neurs know how to think about their company, and consider an exist strategy. VC is buying AND selling. If an entrepreneur considers a company as his baby, the investment probably won’t work. Everything becomes too precious.

So too much success makes people invest too quickly without thinking of the negative possibilities? What about Mangrove and Skype? There are successes out there. “Skype had all the things that make a successful capital venture. It is a killer application, it is user friendly, it is easy to use, and experienced entrepreneurs conceived it. The two Swedish entrepreneurs already had proven success. These are who Mangrove trusted to invest in. All the investors in the world are looking for serial entrepreneurs. All the VCs are looking for the Skypes. But they aren’t that easy to find. “That is the problem with Luxembourg – there really aren’t many. Serial entrepre-

So it’s important to not get casual about any of the money? “Look at Mangrove. They invested their own money into Skype. That is how VCs gain trust when they try to raise more capital from outside investors – by putting their own money on the line. Also, entrepreneurs should know what VCs are looking for. My job is to prepare them. For instance VCs invest only in businesses that have the potential to conquer the global market, yet the entrepreneur has to start locally.

What can you teach people about investing? “When you are investing, or if you are an entrepreneur, all the money must be treated as if it is your own money. 1000 euros is a lot to me if I am investing my own money, but 1,000,000 euros as a small percentage of an institutional investor’s money may not seem like so much.

A pattern starts to develop… “…that’s right. You need this ‘helicopter view’. VCs are not going to invest in a lot of

companies. People say, ‘no one will look at my business plan’, but it’s because they are going to the wrong person. Some entrepreneurs should go to business angels who fill the equity gap. They don’t just invest to make money, but to give back their experience. They invest in markets they know. The risks connected to investing drop substantially if you have a network and you know the market of the business you are investing in. This process is what I call the ‘optimistic circle’. Successful entrepreneurs often become business angels who help entrepreneurs, but it takes a long time. MIT researchers have proved that entrepreneurship can be taught. Children of entrepreneurs more often become entrepreneurs themselves. One solution is giving university students access to successful businessmen by inviting them into the classroom. Another is the already existing “mini– enterprises” for children in high school in Luxembourg. That’s the right idea. Can you explain the various types of financing and their relevance for Luxembourg? You speak about venture capital, and you speak about business angels. What is the main difference? “With VCs I make a distinction between venture capital and private equity. VCs that


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invest in private equity invest in mature businesses, with a turnover of around 50 million euros or more. VCs that invest in venture capital invest in early stage business. They invest in technology such as information and communication technology (ICT) or Life Sciences like pharmaceuticals or biotechnology. Early stage VCs monitor their investments closely. The companies are still relatively small and entrepreneurs need help to grow quickly. VCs that invest in private equity stay more at a distance. Business angels or experienced business people who

invest their own money, are closer to entrepreneurs than VCs. Angels actually assist entrepreneurs in running their companies and teach them about execution, which is critical for success. The angels business is here. If you want to start a small business their network is the one to go to, but the angels should speak more amongst themselves. There are high risks in the angel business that could be lessened through communication and the sharing of experience. The problem is if you really believe in an entrepreneur, you can have blinders on. You

need an optimist and a pessimist. Investment clubs are a good idea. An angels club could discuss issues that would make their investments more sensible. Where changes could be made in Luxembourg? “Banks could help more. Here, there are only about four or five banks that loan money and they make it too difficult to borrow. It should be easier for an entrepreneur to get, say 10,000 euros. More important is how are you going to create entrepreneurs? You have to change people’s thinking.

Isn’t that Luxembourg’s reasoning for investing so much money into the University? “A University takes years and years to develop. The way they are setting up the University here is just too general. In America and the U.K. there is more applied research. You need to get top people into to do niche research. Exactly what Minister Biltgen said recently. Lastly, what do you think Luxembourg can do to promote and improve investment? “If Luxembourg wants to do something to stimulate investment, they should focus on

angel money. For example, they could follow the example of the U.K. and offer tax-free incentives for investment rollover schemes. In the end it will all depend on whether you can find entrepreneurs who can turn research into business. I feel optimistic, but it takes so much time. You need to be able to turn innovation into turnover. This is a pan European problem – not just Luxembourg, but it is a problem”. Mary Carey

Photo: David Laurent

Ties van der Laan, business coach: “You become a real investor once you make your first mistake”.

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international community news

FRANÇOIS BILTGEN

Employment Law in Luxembourg Allen & Overy have recently published a booklet in English entitled “Employment Law in Luxembourg” written by André Marc, Christian Jungers, and Steve Koenig. The book is written and designed in a simple and concise manner and is a useful source of information for all Luxembourg companies whose main language is English. Important aspects of Luxembourg labour law are treated from a commercial perspective, and the compact, easy-to-use format will help employers avoid commonly made mistakes. A German version is in preparation. Infos: Catherine.doerflinger@allenovery.com

SACRED HEART UNIVERSITY LUXEMBOURG

What makes a good team?

Sacred Heart University had the pleasure of welcoming Dr. Andra Gumbus for a course on Team Management. The award-winning Professor is a specialist in Organizational Behaviour, and teaches in the MBA program. Students expressed a vivid interest in the topic and were eager to implement the new techniques in their companies. As Dr. Gumbus said “to build a good team, you need people with a maximum of variety. This aspect is extremely well represented in Luxembourg as in this MBA program; students are from so many different nationalities and different sectors. This diversity makes the program so interesting and challenging for students!”. In addition to the MBA program, Sacred Heart University offers companies the possibility to organize specific sessions on Team Management or related themes. www.shu.lu

AGENDA 21/11/2005

British Chamber of Commerce Evening Business Forum

Meeting the recruitment needs of Luxembourg’s professional and financial sector Hilton Luxembourg Prof. Dr. Franck Le Prévost, Professeur de droit, Luxembourg University; Rachel Treece, Director, Fast Recruitment Agency; Marc Pecquet, Managing Director, Citigroup and Vinciane Istace, HR Director, PriceWaterhouseCoopers will discuss various issues. The evening will commence at 6.30 pm with cocktails generously sponsored by Fast and, following the presentations and questions, there will be a dinner and networking. The evening is expected to end around 10.30 pm. Cost: Sustaining Members: euros 60; Members: euros 70; Non-Members: euros 90. www.bcc.lu

08/12/2005

NOBELUX

“Julbord with Lucia tåg” Nobelux (Belgian-Luxembourg-Nordic countries Chamber of Commerce) is expanding and diversifying its activities. For the first time a membership committee has been elected. On Thursday, 8 December at 7 pm, Nobelux will organise the first «Julbord» (Nordic Christmas dinner) with a “Lucia tåg” (procession of children dressed in long white dresses with a crown of candles on their heads singing songs; more information will be given during the dinner). This event is organised in cooperation with the Nordic embassies in Luxembourg. Members’ spouses and business contacts are invited to this dinner. Other important guests will also be invited, including all the 2005 business luncheon speakers, and guests important to the Chamber. For more information about this event, or to join Nobelux Luxembourg: Phone: 26 45 96 73 or e-mail: mathilde.nankwaya@nobelux.se www.nobelux.se

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Measuring Effectiveness MR. FRANÇOIS BILTGEN spoke at a well attended Nobelux luncheon on the Lisbon Treaty, its implications for Luxembourg, and the government’s strategy to improve competitiveness. The basic idea behind the Treaty was for Europe to become the most competitive knowledge based economy in the world. Biltgen noted that the intital agenda was “developed during the hype of new technologies and the stock exchange, which like all hypes, came to an end”. A drastic change in the global economy and eventual fall out in other sectors occurred just after Lisbon’s original drafting. “A lot of aims were not reached”. This led to a revision of the Treaty during the time of the Luxembourg Presidency. Why? To develop a better focus, better co-ordination, and better national implications leading to national reforms. A reform committee drew up 24 guidelines – 16 economic and 8 concerning employment. Member states were given the right to choose the guidelines they consider best for them. For Luxembourg, the focus became Research & Development, Higher Education, increased investment in human capital, entrepreneurship, and better infrastructure. Biltgen gave some examples of the amount of spending that has occurred to support Luxembourg’s aims. “For the 2006 budget, economic growth is up 3% and spending is high”, he said. In the area of R&D, the new competitive strategy is based on: research, innovation, and investment in the young. Of the 3% of investment money, 2% is private, and 1% is public, “high compared to the rest of the EU”. Strictly concerning research, 1.7% (of GDP) is private and 0.3% (of GDP) is public investment. “To show the growth in funding, in

2000 public investment was 9.7 million euros, and in 2006 it was 85 million euros”. A large part of this increase in research investment can be tangibly seen in the new University, which received an additional 44 million euros. A criticism sometimes placed on this strategy is that Luxembourg, because it is small, needs to commit more public dollars towards R&D to be able to compete with successful R&D countries such as Sweden, or the much larger Germany. Biltgen gave a firm answer to this criticism. “You don’t measure competitiveness by quantitative amounts of money. I could easily offer more money, but what we require is effectiveness”, thus highlighting the thinking behind the government’s

activities: to carefully analyse where money goes, and to ensure that the goals of the strategy are met. Elaborating on his point, Biltgen pointed out that he cannot just “offer each Luxembourg researcher a laboratory”. The challenge is to assess the effectiveness of potential research - not an easy task. “Luxembourg has to invest in niches. The most difficult part of R&D is getting the economic application”. Thus, he continued, investing in the University, and therefore the future, is paramount. Luxembourg must foster an environment of research attractive to natives and foreigners, in order to build up a greater society of academic “élites” who can carry the country forward. M. C.

François Biltgen: “You don’t measure competitiveness by quantitative amounts of money”.

Photo: Andres Lejona (Blitz)

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The program includes a residential academic week at the Stern School of Business, New York University, one of the leading business schools in the world for its strength in finance. info@lsf.lu or phone: +352 261144-1

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The LSF is part of the Faculty of Law, Economics and Finance of the University of Luxembourg


international community news

A non-pacifist for peace At the 7th Dexia BIL Repères conference, Madeleine Albright, ex-“Madam” Secretary of State under the Clinton adminstration, spoke about her experiences and her world view.

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Kosovo, nicknamed “Madeleine’s War”, is a significant event in world history as it represented the response to the Clinton adminstration’s question of whether they should (or legally could) go to war against Milosevic, thereby attacking a sovereign country on the grounds that its leader was “allegedly” engaged in genocide. People all over the world still rest on either side of the dividing line on this question, but Albright, “not a pacifist, but for peace”, allows no room for doubt as to the course of action that should be taken in such cases. Speaking of the later incident of the genocide in Rwanda in her book Madam Secretary Albright has said that her “biggest regret in public life was that we did not do more, sooner, to halt the killing”. This, along with her own personal experiences, both in public and private life, gives her the strength of her convictions.

dren and Muslims on trains is as much an act of hyspocricy as you can find”, she said, defending the U.S.’s role as “peace keeper” and calling for a united international effort. Albright definitely feels the U.S. should play a more active role in the development of transitional countries, and defended the action in Iraq, saying that terrorism is not primarily a war threat, but something more insidious that raises new challenges and calls for new thinking. “We are bringing democracy and stability to Iraq”, she said, but admitted, “the aftermath of

Fresh Dangers The second part of Albright’s speech focussed on the “fresh dangers” facing the world today. “The bombings in London and more recently in Bali show us that terrorists are not criminals who could be brought to prison, nor are they soldiers who can be beaten on the field. Killing innocent chil-

the manouever in Iraq is in bad shape. The project to bring democracy to Iraq, although in danger, is not a lost cause. We should not give up. Failure would allow new pockets of terrorism too breed”. A subject dear to her is the U.N. and “its increased human rights focus”. She spoke of the Koffi Annan reforms, and said there are some new things coming. A big change in the international community is the collective “duty to protect” and the necessity to know what is going on inside other people’s countries.

Lastly, she spoke against the possible unravelling of the transatlantic relationship. “Differences between the U.S. and Europe exist, of course. European unification is good for the U.S. because a strong and unified Euope is good for U.S. security. A strong U.S. is a natural protector and ally of Europe”. Albright credits her own personal experiences for her non-neutral belief that Europe and the U.S. need each other and should have strong ties. “Together, there is little we can’t do, apart there is not much we can hope to achieve”.

Madeleine Albright: “I am not a pacifist, but I am for peace”.

Photo: Steve Eastwood

IN HIS WELCOMING speech, Marc Hoffmann, president of the Management Committee of Dexia BIL, introduced Madeleine Albright as one of the most remarkable women of our time, saying “She brings together a force of character, pluriculturalism and a clear vision for the future”. One tough cookie, the first female secretary of State and the highest ranking woman at the time in U.S. political history gave a strong and confident speech proving her mettle as an important global witness and speaker. Validating her presence at the conference by citing that “the business persepective is an important one in shaping world history”, she initially spoke about some of the global events she has witnessed, and how they have led to developments we see today. When she was in office, Pakistan and France were both doing nuclear testing, and NATO went to war against Serbia (and bombed the Chinese Embassy). “Our action in Kosovo required new thinking”, Albright said. The world was already changing. Her challenge was to keep the coalition together and to do so, she “borrowed from business and made conference calls”. She noted that successful international relations, as in business, is about partnerships.


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ENTREPRENDRE PROGRAMME DE SENSIBILISATION A LA CREATION D’ENTREPRISES Tous les ateliers auront lieu à la Chambre de Commerce 7, rue Alcide de Gasperi L-2981 Luxembourg. Tél.: (+352) 42 39 39 -220. Fax: (+352) 42 39 39 820

KICK-OFF

Devenir son propre patron: chances, enjeux et perspectives Monsieur Norbert Friob

Mercredi 23 novembre 2005 de 18.00 à 20.30 h

ATELIER 1

Droit d’établissement: les conditions d’accès à la profession Monsieur Gérard Eischen

Mardi 29 novembre 2005 de 18.00 à 20.30 h

ATELIER 2

Les techniques des études de marché et du marketing-management Monsieur Laurent Graas

Jeudi 1er décembre 2005 de 18.00 à 20.30 h

ATELIER 3

Le choix du statut juridique et ses applications Monsieur Jean-Claude Wirth

Mardi 6 décembre 2005 de 18.00 à 20.30 h

ATELIER 4

Le dossier financier de l’entreprise Monsieur Gérard Grbic

Jeudi 8 décembre 2005 de 18.00 à 20.30 h

ATELIER 5

L’environnement juridique, social et fiscal de l’entreprise Monsieur Jean-Claude Wirth

Mardi 13 décembre 2005 de 18.00 à 20.30 h

ATELIER 6

Comment construire et rédiger son plan d’affaires?

Mercredi 14 décembre 2005 de 18.00 à 20.30 h

Monsieur Paul Huberty

Programme de sensibilisation à la création d’entreprises

FORMULAIRE D’INSCRIPTION NOM: ........................................................................................... PRENOM: ....................................................................................................... ADRESSE: ............................................................................................................................................................................................................... CODE POSTAL: .......................................................................... VILLE: .............................................................................................................. TÉLÉPHONE: .............................................................................. E-MAIL: .......................................................................................................... Le droit d’inscription pour les 7 séances est de 50€. Prière de renvoyer le formulaire d’inscription à l’adresse suivante: Institut de Formation de la Chambre de Commerce, L-2981 Luxembourg

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international community news

Is globalisation good for us? THE CHIEF ECONOMIST AT the EIB said in his introductory speech that he reads Martin Wolf, guest speaker to the Luxembourg Oxford Society, and Associate Editor, and Chief Economics Commentator for the Financial Times, every Wednesday, and that Wolf’s book, Why Globalisation Works is “one of three or four books on the subject that merit a read”. He isn’t alone. Wolf is a star of economic journalism. Globalisation gets people excited – they love it or hate it. Wolf spoke on its impact on the Rhineland model (Aus./ Bel./Fr./Ger./Lux.), one of four proposed western European economic models (Nordic, Anglo-Saxon, Mediterranean and Rhineland). Whether you are for or against, Wolf warns, globalisation is occurring anyway. In his view, Rhineland’s problems stem not from globalisation but from other factors. Wolf pinpoints the reforms in China in 1978 as the moment the world started going global. The shift of succession economies to the market kick started global trade, pushed forward by “the liberalisation of transactions at the border”, amongst other factors. The result? Capital flows freely and seeks the highest return. It’s possible to move the labour intensive bits from rich countries to poor, and the same can be said of services. As Wolf puts it, “those bits that can be

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turned into bits” can be moved exactly as with goods. Consequently, exports are growing faster than world GDP. “There is almost no country that has not seen a ratio of trade vs. GDP growth of at least 50%”. And one of the prime criticisms from antiglobalisation protesters – the net flows all go back to a few rich countries. Rhineland countries have done very well in this circumstance. Wolf says there are three things that globalisation brings to the world party. New competitors, who cause a profound difference in relative prices. The large change in prices causes changes in economies, which causes a change in the distribution of wages in countries. Some productivity becomes mobile.

Get innovative What does this mean for the Rhineland Model? Wolf says that if new products from foreign countries are compatible with your country’s, globalisation is good. If they are competitive, it’s bad. Say for example Luxembourg imports labour intensive goods from a country and exports high-end innovation and services. When a third country comes in with even cheaper labour intensive goods, we are even better off, but the country that used to provide is worse off. “Rhineland countries are complementary with China. By

God, China wants to buy the things that Rhineland countries produce”, Wolf says. A prime worry for Rhineland governments is that they will lose out on tax revenues (surprise!). Wolf doesn’t see it happening. “The tax issue is a regulatory issue. Neither the evidence, nor the theory, proposes a collapse in tax revenue or corporation tax. Corporations are quite attached to their residences for a variety of reasons”. Wolf says, “The jurisdictions that countries provide are attractive to wealthy people who can be taxed”. The problems Wolf sees in Rhineland economies – such as low productivity, a lack of wholesale distribution, our failure to grow new, large companies – he doesn’t blame on globalisation. Other concerns are our relatively low employment and high unemployment, and slow response to inflation changes. So what does Wolf think we can do to improve? First, get rid of the double protection in the labour market: regulations, restrictions, insurances, and constrictions towards changes in technology. “Get innovative”, he says. “Look at America. Germany has lost its historic position as innovation leader”. An improvement we could make is to “become a magnet for the most attractive profiles and to develop more higher education”. Another problem is our inability to create new, large, innovative companies due

Photo: Olivier Minaire

Martin Wolf spoke to the Luxembourg Oxford Society (who graciously invited Cambridge grads as well) on globalisation and the Rhineland model.

Martin Wolf:“There are problems that globalisation will bring but we cannot stop these factors. We just have to deal with them”. to a lack of universities and the lack of a “U.S. - type network”. He calls for more flexible markets and more R&D. There are important sectors where he feels we are losing out, such as the pharmaceutical industry. In short, he concluded, we should “go Nordic”. Mary Carey


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Affaires de voyages Indispensable pour bon nombre d’entreprises, le voyage d’affaires nécessite une organisation sans faille. Chez Goodyear Luxembourg, environ 6.000 déplacements sont organisés chaque année. ORGANISER UN VOYAGE D’AFFAIRES N’EST PAS, justement, une mince affaire… Surtout quand la taille de l’entreprise est grande et les déplacements nombreux. Transport et logement sur place sont les deux phases essentielles à considérer. Une réservation faite longtemps à l’avance permet de prévenir les mauvaises surprises et quant aux déplacements imprévus, les liens avec des agences de voyages et une liste d’hôtels peuvent permettre de sortir parfois d’un mauvais pas. Goodyear, numéro 2 des pneumatiques en Europe, est ce genre d’entreprises pour qui les voyages d’affaires n’ont plus beaucoup de secrets. Chez Goodyear Luxembourg, qui compte plus de 3.500 salariés, environ 6.000 voyages sont organisés chaque année. «Un voyage peut nécessiter la présence d’une à trois personnes et au moins une vingtaine est en déplacement chaque jour», précise Jean-Paul Bruck, chargé de communication dans la filiale luxembourgeoise. À côté de l’organisation du déplacement, il faut évidemment tenir compte du budget alloué à cet effet. Car chacun des voyages a un budget qui sera déclaré au département des finances, sous forme de rapport. Sur l’année, environ 10.000 rapports sont répertoriés, un rapport représentant les voyages d’une semaine.

Indispensables pour ce type d’entreprises, les voyages d’affaires nécessitent une organisation minutieuse. Goodyear passe par une agence extérieure, chargée de réserver les billets d’avion ou de train mais aussi de chercher les prix les plus intéressants. Pour autant, la règle n’est pas immuable. «Il arrive souvent qu’on utilise la voiture lorsque la distance le permet. Certains voyages peuvent prendre moins de temps et coûter moins cher en privilégiant ce transport plutôt que l’avion qui fait perdre du temps notamment dans l’aéroport», explique JeanPaul Bruck. Autre inconvénient parfois de l’avion, selon le chargé de communication de la société, certaines destinations ne sont pas desservies de façon aussi régulière que d’autres et parfois, il faut changer plusieurs fois d’avion afin d’arriver à destination. «Quand il est possible de prendre la voiture, je pense qu’il faut vraiment faire le calcul et comparer le temps et l’argent dépensés avec l’avion. La voiture

Jean-Paul Bruck: «Certains voyages peuvent prendre moins de temps et coûter moins cher en voiture plutôt qu’en avion ».

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Photo: David Laurent

Des voyages d’une journée à plusieurs mois Il n’y pas de règle fixe en matière de déplacements. Tout dépend de la mission, de la destination et de l’objectif du voyage. «Un déplacement peut se faire sur une seule journée, quinze jours voire même plusieurs mois», explique Jean-Paul Bruck, qui précise qu’un voyage type est de deux ou trois jours. Les objectifs de ces déplacements sont aussi nombreux que le sont les services de Goodyear. Il s’agit d’être en relation avec les usines de production, de partir en mission pour le Centre de Recherche pour l’Europe et l’Asie qui se trouve au Luxembourg, de rencontrer un client, faire des essais de nouveaux pneus, d’assister à des conférences ou de les animer. Sans oublier les réunions annuelles sur le business plan à Bruxelles, siège de direction de l’Europe de l’Ouest et de l’Est, ou certains événements annuels tels que les salons.

peut présenter de réels avantages quand la destination et l’heure du rendez-vous le permettent». Goodyear possède d’ailleurs un pool de voitures prévues à cet effet. Et la situation centrale du Luxembourg en Europe occidentale est déjà un avantage non négligeable qui devrait favoriser ce type de déplacements, selon Jean-Paul Bruck, même si l’avion reste évidemment un moyen de transport indispensable. Pour le logement sur place, c’est le secrétariat du département, auteur de la demande du voyage, qui s’occupe de la réservation des chambres d’hôtel. Pour faciliter ces démarches, Goodyear possède une liste d’accords avec certains hôtels dans de nombreux pays. Des voyages indispensables, mais pas systématiques pour autant. Afin d’éviter des déplacements parfois coûteux, certaines solutions sont parfois privilégiées, «notamment le video conferencing permis grâce aux moyens techniques qui sont à notre disposition aujourd’hui». Solène Petit


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«Quels

sont les paramètres incontournables à prendre en compte pour la bonne réussite d'un voyage d'affaires?»

JEAN-FRANÇOIS MERGAUX (TRAVEL PRO)

Professionnalisme, technologie et services au client «Voici, d’après la philosophie de Travel Pro, les points incontournables à la réussite d’un voyage d’affaires: 1. Planification de l’agenda professionnel: Plus tôt vous planifiez votre agenda, meilleures et plus nombreuses sont les alternatives possibles. 2. Le choix d’une agence de voyages professionnelle, spécialisée dans les voyages d’affaires et ayant accès à tous les outils technologiques - tels qu’en dispose Travel Pro - est un atout majeur vous mettant à disposition les meilleures offres du marché que cela soit au niveau des tickets d’avion, de l’hébergement ou de la location de voiture. 3. La communication fiable et complète via e-mail ou tout autre outil moderne comme le corporate access développé par Travel Pro optimise l’échange d’informations entre le client et son agence de voyages. 4. Économie. L’agence de voyages est garante du prix le plus attractif dans le respect de la travel policy de la société et ceci grâce aux outils technologiques de réservations diverses telles que les GDS (Global Distribution Systems) ainsi que tous moteurs de recherche propres permettant d’offrir des alternatives variées et économiquement plus intéressantes. 5. Les documents de voyages. D’après les conseils de l’agence de voyages, il convient de s’assurer de disposer de tous les documents nécessaires au déplacement prévu (passeports, visas et autres formalités). Une agence de voyages comme Travel Pro s’occupe de ces démarches et vous informe de toutes les dispositions requises (vaccins, etc.) 6. Les assurances. Une assurance assistance, annulation, perte de bagages, rapatriement, etc. est indispensable pour vous éviter des inconvénients, en cas de problèmes. 7. Les avantages à obtenir des prestataires réguliers du voyageur. Privilégiez les prestataires qui offrent des programmes de fidélisation tout en respectant la travel policy de la société (points-bonus qui offrent des possibilités de sur-classement, nuitées gratuites, etc). Choisir le n°1 en voyages d’affaires au Luxembourg, Travel Pro, garantit la réussite de votre voyage d’affaires. Afin de faire plus ample connaissance avec notre équipe, nous vous invitons à notre séminaire d’information: «Utilisation du billet électronique et système online booking». Ce séminaire aura lieu mercredi 30 novembre 2005 à 18h30 à l’Hôtel Sheraton. Si vous souhaitez y participer, merci de confirmer votre présence par e-mail: ines@travelpro.lu»

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MARC GERGES (LUXAIR) ALAIN GROF ET MANUEL RIPPINGER (SELECT BUSINESS TRAVEL/SYNERGI LUXEMBOURG)

Un service hors du commun «Aujourd’hui et plus que jamais, une agence de voyages, spécialisée dans le domaine des voyages d’affaires, doit tout d’abord se distinguer par un service hors du commun.Select Business Travel a comme souci permanent de fournir un tel service impeccable à ses clients voyageurs d’affaires, ce service étant la base pour la bonne réussite de tout voyage d’affaires.Les paramètres incontournables appliqués par nos consultants en voyages d’affaires sont: - un accueil privilégié - un service personnalisé - une équipe de consultants en voyages compétents et multilingues - des concepts de voyages adaptés aux profils des clients - une assistance téléphonique 24h/24h et 7/7 jours - une réduction systématique des coûts de voyages - un déroulement parfait du dossier de la réservation à la livraison des documents de voyages - un suivi régulier de la clientèle. Select Business Travel est une des entreprises prédominantes en matière de voyages d’affaires au Luxembourg. L’entreprise fait partie du groupe Voyages Flammang et jouit de 40 ans d’expérience dans le domaine des voyages d’affaires. Parmi son portefeuille de clients se trouvent des sociétés de grande renommée telles que: Dexia, RTL-Group, Cargolux, Tarkett. Représentant exclusif au Luxembourg de Synergi, Select Business Travel garde ses spécificités tout en profitant de la collaboration d’un réseau mondial doté d’une technologie de pointe. Un service de haute qualité, des solutions sur mesure, la réduction des coûts restent les piliers de Select Business Travel. Davantage de renseignements se trouvent sur www.select.lu»

Luxair ou l’excellence du voyage d’affaires «Ponctualité, rapidité et efficacité sont les paramètres incontournables pour le déplacement d’affaires – surtout lorsque les déplacements sont fréquents. Un voyage d’affaires nécessite donc une organisation minutieuse, où confort et facilité sont les maîtres mots. Luxair répond à ces besoins des femmes et d’hommes d’affaires en proposant des vols directs au départ de Luxembourg avec des horaires optimisés et, en ce qui concerne les principales destinations affaires, la possibilité de faire l’aller-retour en une journée. Si «le temps, c’est de l’argent», la fréquence élevée des services journaliers, la billetterie électronique et l’enregistrement automatique à l’Aéroport de Luxembourg sont autant d’économies offertes au voyageur d’affaires. Un service global, sans cesse renouvelé, adapté aux contraintes du milieu des affaires, est un autre paramètre capital pris en compte par Luxair. Être au diapason des clients suppose une remise en question permanente des stratégies. Ainsi, des nouvelles mesures au niveau du réseau des destinations ont été prises pour la saison hiver, avec une augmentation spectaculaire des capacités vers Londres, Rome et Porto, la ville portugaise en plein essor. Des tarifs plus abordables vers les villes les plus fréquentées et une optimisation des liaisons avec les centres d’affaires et décisionnels d’Europe, en fonction de la demande, témoignent d’une nouvelle approche commerciale pratiquée par Luxair. La desserte inédite de l’aéroport Milan-Malpensa, illustre parfaitement la volonté de servir le client. Ce nouvel aéroport dispose de meilleures infrastructures et sa situation avantageuse permet un accès plus facile à la capitale d’affaires italienne – sans oublier la facilité de connexions vers d’autres destinations italiennes. Luxair est à l’affût des évolutions et arbore un changement imminent. Début 2006, un nouveau business plan sera adopté, prenant davantage encore en compte les besoins et désirs du client, tout en restant économiquement responsable».


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«Quels

sont les paramètres incontournables à prendre en compte pour la bonne réussite d'un voyage d'affaires?»

ANDREA BÜRLEIN (TQ3 TRAVEL SOLUTIONS)

Plus qu’un agent de voyage, un consultant…

GILLES RUPIN (SKYTATION)

L’aviation d’affaires avec souplesse et gain de temps «Skytation est une société luxembourgeoise d’expertise aéronautique spécialisée dans l’Audit Qualité et la mise en conformité aux normes de sécurité. Nous offrons également des solutions sur mesure d’affrètement d’avions et d’hélicoptères. Pour Skytation, la réussite d’un voyage d’affaires exige souplesse et gain de temps. 60% des utilisateurs d’avions d’affaires choisissent cette formule pour alléger leur emploi du temps, et 25% pour atteindre des destinations non desservies par les compagnies régulières. Louer son avion peut être un réel outil d’entreprise et optimise la gestion de vos affaires. Exit les aéroports congestionnés, vous choisissez vos heures et l’itinéraire le plus proche de votre destination. L’avion vous attend, vous épargnant ainsi des nuits d’hôtel. Les procédures d’enregistrement sont simples et rapides. Votre réunion de travail commence à bord, en toute discrétion. Les bagages vous suivent. Vous décollez vers un rendez-vous en Europe et êtes de retour le soir, ayant ainsi maximisé votre temps sur place sans le perdre en connexion ou transfert. Cette solution se prête également à des groupes plus importants. Séminaires ou événements, à la souplesse s’ajoute la convivialité, à un coût souvent proche de celui des compagnies régulières. En terme de sécurité, tous les appareils sont soumis aux mêmes niveaux d’exigences que les compagnies aériennes nationales. Il en va de même pour les passagers aux contrôles à l’aéroport. Un simple appel ou e-mail et Skytation étudie le marché pour vous, compare les prix, sélectionne l’avion et accompagne le déroulement de votre vol. Décidez de votre journée, nous nous occupons du reste! Les seuls éléments nécessaires sont les dates, la destination et le nombre de passagers. Un changement de dernière minute? Nous savons aussi gérer l’urgence. Au-delà du prestige que véhicule l’aviation d’affaires, nous souhaitons vous faire partager cette solution comme un facteur de dynamisme et de développement servant le succès de vos activités».

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«Vos déplacements professionnels vous permettent de générer de nouveaux contrats, de consolider vos relations commerciales, de négocier de nouveaux accords et de communiquer avec vos partenaires. S’il s’agit de voyager au meilleur rapport qualité/prix, autant s’adresser directement à un professionnel. Certaines agences de voyages sont bien plus que de simples émettrices de titres de transport. Elles ont de remarquables consultants pour les sociétés qui veulent réaliser des économies tout en bénéficiant d’un confort de voyage. N’hésitez pas à faire appel à l’expertise de votre agence de voyages afin qu’elle vous prodigue de judicieux conseils pour optimaliser votre budget voyages, tout en respectant votre politique de voyages. Avec votre agence, définissez des lignes de conduite à suivre par les voyageurs en déplacement professionnel. Elle vous donnera également une vision tant globale que détaillée de toutes les transactions passées (reporting). Dans votre agence, l’account manager détient les clés de vos économies futures. Formé dans l’analyse de budgets de voyages, il peut vous aider à la création et l’optimalisation de votre budget de voyage et définir votre aptitude à réaliser des économies en réservant en ligne. En effet, cela vous permettra de réaliser des économies d’échelle, tout en restant assuré de bénéficier de l’expertise d’un agent de voyages pour vos réservations plus complexes. Dans la multitude d’offres tarifaires qui inonde le marché, il n’est pas toujours évident pour le voyageur de faire un choix pertinent au meilleur tarif. Comment se repérer? Faites confiance à votre agence de voyages auprès de laquelle vous trouverez des consultants formés à jongler avec les offres qui proviennent de sources multiples. Que vous choisissiez de réserver de manière traditionnelle ou en ligne, votre agence devrait être à même de consolider les tarifs publiés (tarifs standards des compagnies aériennes, publiés dans un GDS (Global Distribution System)), les tarifs négociés (par les agences les plus importantes), les tarifs lowcost carriers (compagnies telles que Ryanair ou Easyjet, disponibles uniquement sur l’Internet) et les tarifs Web des compagnies aériennes traditionnelles (Lufthansa, Delta…) qui offrent également certains tarifs uniquement disponibles sur leur site Internet. L’agence de voyages vous rend donc gagnant sur tous les points: l’assurance de réserver au meilleur rapport qualité-prix en tenant compte de votre politique de voyages, et l’augmentation de la productivité de vos employés qui ne passent plus des heures à chercher partout le meilleur tarif». www.tq3.lu


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«

Dans un petit village du Gard, un vieux moulin entouré de vignes…» La Provence, le soleil, le grand air, une petite église fortifiée au cœur du village, une passion pour Michel Merle, cet ingénieur du vivant. LE PROFESSEUR MICHEL MERLE DIRIGE LE département de chirurgie de la main à l’Hôpital Kirchberg avec, comme collaborateurs, les docteurs Christophe Camps, Rainer Andrea Falcone et Bernard Lallemand. Les interventions qu’il pratique quotidiennement suscitent l’étonnement, par leurs résultats souvent «magiques». Professeur, la route a dû être longue pour arriver à une telle maîtrise... «J’ai une formation de chirurgien de la main qui date de plus de trente ans. J’ai été plus de 20 ans professeur à l’université de Nancy, puis chef du service de chirurgie de la main au C.H.U. J’ai été formé par un fantastique pionnier, le Pr. Michon, qui m’a transmis sa passion. En France, quand on se forme en chirurgie, on débute par la chirurgie générale, la chirurgie viscérale. C’était à l’époque une chirurgie d’amputation, d’exentération. Mais face aux maladies incurables, il faut accepter les limites de notre discipline chirurgicale. Lorsque la microchirurgie est apparue, ce fut pour moi une révolution mentale et technique. Je considérais alors que la chirurgie ne devait plus amputer ou réduire, mais plutôt réparer et reconstruire! La main est d’une extrême complexité sur le plan anatomique, constituée par de nombreux tissus tous différents: la peau, les tendons, les nerfs, les vaisseaux, le squelette. Pouvoir réparer des vaisseaux et des nerfs de moins d’un millimètre de diamètre autorise de replanter des doigts, des mains amputées. C’est aussi la possibilité de reconstruire un enfant qui n’avait pas de doigts à la naissance en prenant, par exemple des orteils pour lui faire au moins une pince. Il sera ainsi autonome dans la vie courante. Mais il faut connaître ses limites. Le chirurgien ne replante pas, ne répare pas toujours, il doit raison garder afin de déterminer quelle est la bonne indication, la bonne finalité de son geste chirurgical. Il ne sert à rien de reposer une main qui ne sera ni sensible ni fonctionnelle. Il vaut mieux alors songer à une prothèse. Mais, comment apprend-on tout cela? La microchirurgie vasculaire et nerveuse s’apprend au laboratoire sur des tubes de silicone puis sur le

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rat. C’est en 1976 que j’ai eu la possibilité de faire la première replantation d’un bras d’enfant. Je revenais alors de Californie où je m’étais entraîné chez le Pr. Buncke, pionnier de la microchirurgie. Dès cette période, il y a eu en France et dans le monde entier une véritable évolution dans les pratiques. Les services hospitaliers se sont organisés pour réparer et reconstruire! L’activité que nous avions à Nancy, au niveau universitaire, nous permettait d’opérer avec mon équipe plus de 6.000 malades par an. De nombreux Luxembourgeois et, entre autres, les employés de l’ARBED, victimes d’accidents aux aciéries ou à la mine venaient se faire opérer à Nancy. Nous avons établi depuis fort longtemps un lien privilégié avec nos confrères et nos patients luxembourgeois. Cette chirurgie peut donc être très souvent considérée comme une chirurgie d’urgence? Oui, tout se joue très vite. Le chirurgien, le plateau technique, les anesthésistes, le personnel infirmier doivent être disponibles, pour que l’on répare, qu’on replante, et rétablisse la circulation de la main dans les six heures suivant l’accident. Nous avons donc organisé un service S.O.S. mains à l’Hôpital Kirchberg, grâce au Dr. Raymond Lies qui en est le directeur général et médical, en collaboration avec le C.H.L. et mon collègue le Dr. Nicolas Calteux. Depuis 2004, ce service fonctionne jour et nuit toute l’année, avec des chirurgiens spécialisés dans la chirurgie de la main et en microchirurgie. Nous avons ainsi répondu à un besoin de la population qui, jusqu’alors, devait aller en hélicoptère se faire réparer ou replanter la main en France, en Belgique ou en Allemagne. Qui a formé vos collaborateurs? J’ai eu la chance de former plus de 150 chirurgiens à la microchirurgie, venant de tous les continents. Beaucoup de jeunes résidents chirurgiens sont venus se former à Nancy et nous continuons à le faire à Luxembourg. À partir de 2006, l’Hôpital Kirchberg pourra accueillir des résidents du monde entier grâce à son training center, qui permettra aux jeunes chirurgiens d’entrer dans cet univers.

L’Hôpital Kirchberg est sans conteste un des plus beaux d’Europe, avec un plateau technique époustouflant, et ceci grâce aux hommes qui ont su fédérer et réunir les bonnes volontés et les compétences. C’est un hôpital qui a été conçu avec une grande intelligence par le Docteur Lies qui, par son importante pratique chirurgicale, a voulu que le patient soit au centre du dispositif de diagnostic et de soins. Notre mission collective est de développer un centre de formation continue, la médecine est en évolution permanente et nous sommes à la fois d’éternels étudiants et enseignants. L’Hôpital Kirchberg dispose des hommes et de l’outil de travail pour répondre à cette mission. Avez-vous encore le temps de sortir de votre univers chirurgical? Le chirurgien passe son temps dans l’air conditionné des salles d’opérations et sous les scialytiques. Je suis un latin, mon père est originaire d’Avignon, j’ai besoin de soleil! J’ai repris une propriété familiale dans un magnifique petit village du Gard, un vieux moulin entouré de vignes. Bien que béotien ne connaissant strictement rien du sujet, j’ai eu envie de développer cette entreprise viticole, espérant à l’époque avoir un peu plus de temps libre… ce n’est toujours pas le cas! Mon patron américain opérait toutes les familles viticoles de la Napa Valley et grâce à son carnet d’adresses, j’ai pu envoyer en stage mon petit cousin du Gard, fin œnologue, afin qu’il apprenne les techniques de vinification des vins blancs. Il a été formé au plus haut niveau dans les meilleures exploitations de la Napa Valley. Il compléta ensuite sa formation au Chili, en Argentine, en Nouvelle-Zélande, en Australie, je lui ai alors confié l’exploitation de notre vignoble et il a pu développer ses propres techniques de vinification. Quels sont vos cépages? Amoureux de Condrieu, j’ai fait descendre le viognier jusque dans le Gard. Nous avons replanté et, à la cinquième feuille, nous avons commencé à récolter. Ce cépage s’est véritablement enrichi de l’ensoleillement


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de la région et donne, assemblé à la marsanne, un vin riche et généreux, légèrement boisé car élevé quelques mois en fût de chêne. À noter que dès la 6e ou la 7e année, nous avons figuré dans le Parker et obtenu de très bonnes notes, d’ailleurs la moitié de notre production part aux Etats-Unis… mes amis chirurgiens ont fait le reste. La deuxième étape sera de faire du vin rouge. J’ai choisi la syrah qui s’appelle Agrippa, c’était le nom de l’empereur qui a construit le Pont du Gard, «à l’ombre» duquel se développe le vignoble.

«Je suis un latin, mon père est originaire d'Avignon, j'ai besoin de soleil!»

On peut supposer que vous ne ratez pas le moment où la dégustation vous permet d’évaluer l’évolution d’une cuvée ou le dosage d’un assemblage... Évidemment! Je rentre du sud où les vendanges sont terminées depuis mi-septembre et je dois dire que le premier jus de l’année 2005 s’avère riche, pas forcément très abondant, car il a fait relativement chaud. Je pense que nous ferons un très bon viognier 2005 et que la syrah révèle déjà de grandes qualités. Votre domaine a un nom, bien entendu? Alors, voyez-vous, c’est extraordinaire! Comme vous le savez, je m’appelle Merle et depuis toujours, mon domaine s’appelle Domaine du Pélican (rires)… alors pourquoi le pélican? N’étant pas loin de la Méditerranée, il y avait des migrations et sans doute s’arrêtaient-ils… j’en vois encore parfois passer. Avez-vous, professeur, encore du temps pour autre chose que votre extraordinaire métier et que la passion qui vous habite pour le vin? Oui, j’ai eu l’occasion d’être initié à l’art par une historienne et j’ai pu découvrir à travers la peinture et la sculpture ce qu’était la symbolique de la main… la main m’a fasciné. C’est le terminal du corps humain, qui vous permet de caresser, travailler, créer. Sa complexité anatomique est une véritable merveille à réparer et préserver. J’ai également travaillé avec un psychologue dans mon service universitaire, sur l’aspect psychosomatique de la main blessée qui peut réagir d’une manière extrêmement violente à l’agression chirurgicale ou au traumatisme. La main se défend, elle se protège. Cent cinquante mille fibres nerveuses relient la main et le cerveau. Elle a une charge émotionnelle, motrice, créatrice, sensuelle qui est sans limite. L’artiste a su parfaitement transcrire la valeur de la main et les religions lui ont attribué toute une symbolique. L’artiste sait donner à la main son pouvoir d’expression, à l’index son pouvoir accusateur, qui montre, qui dénonce. Dans notre société moderne de violence, l’index est aussi le doigt qui appuie sur la gâchette. Le dicton populaire dit que l’auriculaire est le doigt de l’écoute: «mon petit doigt m’a dit…», c’est aussi celui qui débouche l’oreille! J’ai développé tout cela dans un livre dont le titre est «La main, l’Art et la Science» pour essayer de déterminer la place de la main dans notre société. Nous en avons un besoin quotidien dans nos relations, pour nous exprimer… regardez la main de l’Italien dans son discours! La main concerne et interpelle tout le monde, en particulier le jour où elle est blessée». Propos recueillis par Jacques Demarque

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SOYEZ UN CHEF AVEC…

ALAIN SCHAAL, RESTAURANT SAPORI…

VARIATION AUTOUR DU VEAU ET SA POLENTA Ingrédients pour 5 personnes: 8 fines escalopes de veau de 100 g (carré) 1 kg d’épaule de veau en cubes de 2 cm 4 tranches de jambon de Parme (gras) farine 8 belles feuilles de sauge 1 céleri branche, 3 carottes, 1 oignon 25 cl de vin blanc sec, 1 cube bouillon de volaille 4 tomates fraîches, concentré de tomates beurre, huile romarin, laurier, sel, poivre 300 g de polenta, 9 dl d’eau

Restaurant Sapori 11, place Dargent, Luxembourg (Eich) 26 43 28 28

Dans une poêle, rissoler les cubes de veau à l’huile d’arachide et singer. Réserver dans une cocotte. Couper les carottes, l’oignon et le céleri en petits dés et les faire rissoler à la poêle. Les ajouter aux cubes de veau. Déglacer au vin blanc et verser dans la cocotte, ajouter les tomates émondées et le concentré de tomates. Mouiller au vin blanc à couvrir. Laisser 8 min à feu vif et laisser reposer 30 min. Rectifier l’assaisonnement. Aplatir les escalopes. Disposer le parme et la sauge en les fixant avec une brochette de bois. Dans moitié beurre, moitié huile, faire dorer les escalopes, d’abord côté jambon puis retourner. Réserver au chaud. Verser la polenta en pluie en remuant constamment dans l’eau légèrement salée et le bouillon de volaille jusqu'à obtention d’une purée homogène. Ajouter 100 g de beurre. Dresser sur assiette, napper de sauce.

SON VIN PRÉFÉRÉ: Le brunello de Montalcino SON RESTAURANT PRÉFÉRÉ: La Mirabelle

À TABLE! !

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Réjouissante initiative des restaurateurs de l’Îlot Gastronomique qui ont organisé la première fête populaire du quartier du Fëschmaart. Thierry Duhr (Le Bouquet Garni) prit la parole au nom de ses confrères pour dévoiler les projets de manifestations qui vont se succéder tout au long de l’année au cœur de ce quartier plein de charme et d’Histoire. Sans aucun doute, l’union fait la force. Am Tiirmchen, Le Bouquet Garni, Les Caves Gourmandes, Come Prima, Goethe Stuff, Palais de Chine, Ennert de Steiler Fëschmaart Luxembourg (Vieille ville)

À Septfontaines, le mercredi soir et jusqu’à la fin de l’année, mariage gourmand et inattendu de la cuisine asiatique et des grands vins italiens. Wennan Zheng propose pour 55 euros tout compris un menu «Zhengissimo» accompagné de grands vins sélectionnés par Alexandre Proudhon, sommelier de Vinissimo (route de Bettembourg, Livange). Maître Zheng nous réserve décidément de très bonnes surprises! La cuisine de Zheng 11a, rue de Mersch Septfontaines Tél.: 26 30 06 60 Fax: 26 30 07 70

Un peu à l’écart de la rue principale et donnant, à l’arrière, sur la campagne et une superbe terrasse, l’Églantier a ouvert ses portes le 15 novembre. Au rez-de-chaussée, une salle très lumineuse, à l’étage le lounge sous la charpente et un salon pour banquets. Pascal Reisdorf,

le chef, mitonne une cuisine régionale. Spécialités luxembourgeoises. Plat du jour au lunch en semaine. 12h00-14h00, 19h0022h00. Fermé samedi midi De Spackelter Rue de Luxembourg Leudelange Tél.: 26 37 08 37 Fax: 26 37 08 36

Changement de propriétaire, de décoration et de style de cuisine pour ce déjà sympathique restaurant. M. De Carvalho-Macedo a confié la déco à JeanRaymond Peter, les fourneaux à une équipe d’anciens étoilés du guide rouge et le service à d’excellents professionnels… C’est toujours italien mais à surveiller de près, car l’évolution est positivement gastronomique. 12h00-14h30, 19h0022h00. Fermé le mardi. Il Pomodoro 51, Grand-rue Roeser Tél.: 36 77 35 Fax: 26 35 02 31 www.ilpomodoro.lu

Photo: David Laurent

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8/22/05

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SERVICE DE COURSIER SERVICE EXPRESS MESSAGERIE NATIONALE/INTERNATIONALE

Société anonyme Adresse postale: B.P. 2380 L-1023 Luxembourg Tél.: 48 73 13-1 Fax administration: 48 73 13-26 Fax dispatching: 48 00 03 E-mail: info@greco.lu Internet: www.greco.lu


playtime ! L’AMOUR TOUJOURS L’AMOUR! " Matières naturelles, fusion des couleurs et des motifs d’inspiration ethnique. Nokia présente ses nouveaux téléphones mobiles. Design et très trendy. Trois nouveaux modèles pour la Collection L’Amour, se distinguant par de multiples contrastes, sous la forme d’influences ethniques et culturelles et de nombreuses touches insolites. Plus que des téléphones mobiles, le Nokia 7360, le Nokia 7370 et le Nokia 7380 sont de superbes objets, parfaits jusque dans les moindres détails. Les étuis sont doublés de velours et combinent des matières telles que l’ambre, la céramique, la turquoise, la soie, l’émail. Des techniques artisanales, telles que l’émaillage et la gravure à l’eau-forte confèrent une touche supplémentaire à chacun des modèles de cette Collection L’Amour. Les passionnés de mode et de technologie apprécieront… (Disponible à partir du 1er semestre 2006).

LES 50 ANS DE BETTY ! Son apparence est soignée et cosmopolite. Ses vêtements sont toujours à la pointe de la mode et du glamour, accordant une attention toute particulière aux détails. Betty Barclay célèbre son 50e anniversaire. Nature et séduction sont de mise dans la collection hiver Betty Barclay, grâce à l’association créative d’éléments et de styles différents. Les silhouettes sont ultra-féminines, flirtant avec le luxe et le souci du détail. Clin d’œil à la création de la maison par Max Berk, les ensembles et les tailleurs reprennent les tendances des années 1930-1940. Betty Barclay est telle qu’on la connaît depuis un demi-siècle: élégante et moderne. Pas une seule ride pour la première grande marque de prêt-à-porter allemande qui a su se placer depuis ses débuts à la pointe de la mode. Synonyme d’art de vivre, Betty Barclay propose également aujourd’hui à la femme élégante, des chaussures, des accessoires, des montres, des lunettes et, depuis cet été, une ligne Night et Home wear.

Textes: Corinne Briault

HOMMAGE À «LA DIVINE» ! Dédiée à Greta Garbo, la première Édition Spéciale de Montblanc célébrant l’élégance de la femme est tout à la fois: trendy et sensuelle. Également appelée «La Divine», Greta Garbo captivait le public par son charisme et sa voix sombre et envoûtante. L’actrice devint en quelques années une star internationale. Sa beauté naturelle et froide, ses adieux au grand écran à l’âge de 36 ans la hissèrent au rang de mythe inoubliable encore aujourd’hui. Le centenaire de la naissance de Garbo a inspiré Montblanc qui a souhaité capturer l’aura de cette femme unique afin de la restituer au travers d’une édition spéciale lui rendant hommage. La Greta Garbo Special se compose de trois modèles différents, dont la variante la plus exclusive est la Greta Garbo 100 Limited Edition. Un bijou d’écriture, délivré à raison de 100 pièces dans le monde entier, en or massif rose 750, avec une incrustation en nacre, des anneaux de diamants, en or blanc 750 qui encerclent un capuchon et le corps du stylo à plume de plus de 1,6 carat. Beauté, noblesse et chic naturel… Les trois stylos de la collection sont à l’image de l’actrice légendaire.

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CLASSIC TOUR COLLECTOR # Dans le cadre de son partenariat avec The National Classic Tour, Audemars Piguet a créé une édition limitée Royal Oak, gravée du logo du célèbre rallye, destinée spécialement au Grand-Duché de Luxembourg et à la Belgique. Depuis sa création, The National Classic Tour est devenu, en rallye, la référence de régularité réservée aux véhicules d’avantguerre et aux modèles d’avant 1965. Le monde de l’automobile et celui de l’horlogerie ayant en commun la passion pour les belles mécaniques, la Manufacture Audemars Piguet, partenaire du rallye, a imaginé pour la sixième édition du Classic Tour, une pièce exclusive en série limitée de vingt. La Royal Oak automatique en acier est dotée d’un cadran inédit reprenant le symbole du volant ailé et le logo du National Classic Tour sur le fond de son boîtier. Livrée avec un bracelet cuir et munie d’une boucle déployante AP, ce gardetemps est déjà perçu comme un collector de la manufacture de haute horlogerie.


UN MONDE D’HOMMES "

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Plus particulièrement destinées aux femmes depuis plus de 20 ans, les collections bijoux et accessoires des créateurs Gitte Dyrberg et Henning Kern se tournent désormais vers la gent masculine. À la fois cool et virile, la ligne de bijouterie fine est composée de quelque 40 éléments de grande classe. D/K Man révèle un nouveau versant de la personnalité de la marque, plus masculin. La nouvelle collection de bijoux et d’accessoires Hommes est minimaliste, moderne et se porte en toute circonstance. Le style reste évidemment proche des deux créateurs: design scandinave, lignes affûtées et formes courbes si typiques de Dyberg et Kern. Chaînes lourdes, bracelets virils, cordons de cuir montés avec des pendentifs décontractés composent une collection tout en matériaux de la meilleure qualité. L’argent sterling et l’acier inoxydable côtoient l’onyx, l’œil-de-tigre, le lapislazuli, le bois précieux, la zircone cubique étincelante ou encore la peau de python. Des accessoires essentiels tels que les boutons de manchette, les pinces à billets et les porte-clés viennent compléter cette collection D/K Man.

BEAUTES AFRICAINES ! Confirmant une nouvelle fois son ouverture à toutes les cultures du monde, la Banque Générale du Luxembourg (BGL) accueille Rêves de Beauté, sculptures africaines de la collection Blanpain, une exposition de sculptures africaines. La collection Blanpain figure au nombre des collections privées les plus prestigieuses, à plus d’un titre. Constituée d’objets exceptionnels, elle offre un panorama complet de la production plastique statuaire, des masques et des objets usuels de l’Afrique subsaharienne. Sa richesse transparaît non seulement dans la qualité esthétique des œuvres présentées, mais également dans la variété des matériaux: bois, terre cuite, ivoire, métal. Le catalogue de l’exposition apporte un regard scientifique au travers de la contribution de son commissaire, Bernard de Grunne. Jusqu’au 2 décembre. Banque Générale du Luxembourg, 50, avenue J.F. Kennedy Luxembourg-Kirchberg. Visites guidées et rens.: 42 42 20 71. Photo: Alain Speltdoorn

RENCONTRES ENTRE DEUX MYTHES! Porté par Steve McQueen dans le film Le Mans en 1970, le chronographe automatique Monaco est devenu un objet culte au poignet d’un acteur mythique. Tag Heuer remet le célèbre bijou au goût du jour au travers de la Monaco Vintage Édition Limitée. Steve McQueen, mains gantées sur le volant de sa Porsche 917K fonce dans un virage à 200km/h. Son poignet arbore le chronographe automatique Monaco à boîtier carré. Les deux «stars» sont à jamais liées dans le film Le Mans. Cet emblématique Monaco Calibre 11, premier modèle de la collection Tag Heuer, est devenu l’un des plus prisés au monde parmi les amateurs de courses automobiles. Aujourd’hui, la marque d’horlogerie propose la Monaco Vintage Édition Limitée, tout dernier modèle de la collection mythique. Grand boîtier carré en acier brossé et poli, boucle déployante en acier poli massif avec boutons poussoirs de sécurité et bracelet en alligator bleu foncé avec des surpiqûres beiges et cadran blanc à rayures bleues et rouges évoquant la combinaison de Steve McQueen dans le film, la dernière Monaco, la plus raffinée de l’écurie Tag Heuer, présente toutes les caractéristiques du modèle classique porté par l’acteur, l’esprit novateur en plus.

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playtime $ Claude Schmitz Créateur de bijoux

$ Delphine François Editions M. Koedinger

$ Maurits van Rijckevorsel Global facilities

$ Jacques Demarque, Explorator

# Françoise Bathy La cave du sommelier

LE CLUB PAPERJAM INVITÉ PAR... LE RESTAURANT YVES RADELET Atmosphère délicieusement confortable au 1er étage de cette ancienne demeure du centre-ville et parfait écrin pour accueillir nos invités de ce soir. Yves Radelet et sa charmante épouse vont en quelques heures nous révéler avec le sourire l’étendue de leur talent. Nous assistons sans doute à la naissance d’une très belle adresse. Afin de réaliser l’accord des mets et des vins, Yves Radelet a confié le choix des flacons à Pascal Carré, de la Cave du Sommelier à Steinfort et c’est Françoise Bathy, sa collaboratrice, qui commente la dégustation avec une compétence un brin poétique. Le champagne «Consécration» brut Jean de Telmont 1993 en apéritif, donne le ton et les regards des convives glissent rapidement vers la table superbement dressée. Avec le balluchon de saumon fumé et grenouille, nous découvrons un étonnant Sauvignon dulce DO Rueda espagnol 2004. Les queues de

langoustine en feuille de brick sur un gâteau fondant de ratte, sauce curcuma et mousse de poivron doux sont accompagnées d’un Graves délicat, le Château d’Argien 2001. Ensuite l’audacieuse sauce chocolat et Banyuls accompagnant le Médaillon de biche sur une poêlée de girolles, à la cuisson millimétrée, provoque l’étonnement flatteur de tous! Puis, véritable apogée pour les amateurs, le plateau des fromages maison, produits et affinés par Yves lui-même et enfin le soufflé chaud au chocolat paré de ses atours. Deux Maury Domaine du Mas d’Amiel, un 2003 et un 15 ans d’âge, ainsi que l’espagnol Vallebueno Reserva DO Ribera del Duero 2000 complèteront les accords. Service discret et très attentif. Restaurant Yves Radelet, 20, rue du Curé, Tél.: 22 26 18 Fax: 46 24 40, info@yvesradelet.lu, www.yvesradelet.lu

$ Francis Gasparotto, Tempo

$ Yves Radelet, Restaurateur

$ Marie Pierre Wiame, Sogeti

# Stephanie Henrion, Cartier $ Mike Koedinger Editions Mike Koedinger

$ Nicolas Graas, Hermes

# Sylvie Tevere, Vitis life 152 paperJam décembre 2005

# Paul Hammelmann, ACA

Photos: Andres Lejona

$ Martine Schneider Beaumont public


p.153-INSTITUT+THAI

14.11.2005

19:02 Uhr

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index

700

INDEX ORGANISATIONS CITEES 3C Communications

A ABBL ABC Lux

CHIFFRE DU MOIS par Carlo Schneider C'est le montant approximatif, par habitant, en euros, que l'État va dépenser plus qu'il ne recevra, en 2006 (sur base du projet de budget de l'État). Ainsi, les recettes budgétaires représenteront quelque 16.000 euros par habitant et les dépenses quelque 16.700 euros par habitant.

DANS LE PROCHAIN NUMÉRO

paperJam janvier 2006

Dossier: conseil en stratégie

B

La stratégie: c’est quoi et ça sert à quoi? Méthodologies, approches… Quels sont les nouveaux marchés porteurs au Luxembourg? Gros plan sur le coaching: comment amener les cadres au meilleur de leur performance et de leur épanouissement? Et des témoignages d’entreprises…

PARUTION: 09.12.2005 DEADLINE PUB: 25.11.2005 www.tempo.lu

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88 12, 82 86 97 62 152 32 88, 97 52, 58, 97 44

Abitare ABN Amro ACA Acesita Added Value ADEM ADR Advantage Communication 60, 96 Agence luxembourgeoise d'Action culturelle 64 Agilitas 32 Ahrend 62 Aiolos 76 Ajilon 86 ALFI 82 Alibi Communication 97 Allen & Overy Luxembourg 134 Allianz Global Investors 82 Am Tiirmchen 148 AMA Architecture 22 American Bankers Insurance Group 16 American Memorial Life Insurance Company 16 AMEV 16 Amis Funds Sicav 82 Anixter Nederland 88 ANPE 98 APC 94 ARBED 146 Arcelor 17, 19, 32, 62, 68 Architext 86 ARGE.LUGA 22 Arthur Andersen 80 Aspecta Insurance International 88 Asport 4, 13 ASR Verzekeringsgroep 16 Association des Cercles étudiants 52 Atelier d'architecture Chaix et Morel 22 Atelier d'architecture et d'urbanisme 21 117 Atenor Group 116 atHome.lu 120 Atisreal Luxembourg 88, 100, 111, 128 Atos Worldline 32 Atoz Tax Advisers 80 Autocenter Goedert 34, 96 Axa 87 Axis Communications 88, 92 Baby Center 60 Banco Comercial Português 16 Banque centrale du Luxembourg 82 Banque centrale européenne 82 Banque de Luxembourg 96 Banque Degroof 88 Banque européenne d'investissement 74 Banque Générale du Luxembourg 10, 76, 82 Banque Sarasin 35 Banque UCL 10 Baume & Mercier 33 Bayerische Landesbank International 130 BCEE 82, 96, 123 BDO-Compagnie Fiduciaire 129 Beaumont Public 152 Ben Q 57 Bernard & Associés 80 Bertelsmann 34, 88 BGL 29, 31, 76, 77, 82 Big Time 32 Bijouterie Huberty 145 Binsfeld Communication 96 BlackBerry 30 Blue Sky Software 86 BNL 44 BNP Paribas 102, 104 Bourse de Belgrade 77 Bourse de Francfort 24 Bourse de Luxembourg 12, 77, 130 BPM 115 Breitling 27 British Chamber of Commerce 134 Brocade 92 BS+ Städtebau und Architektur 22 Buddleia 124 Bundesagentur für Arbeit 98 Bureau Claudine Speltz 118 Bureau d'architectes Weisgerber 46

C C.H.L.

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E

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146 Cabinet Bernard & Associés 80 Cabinet d'avocats Arendt&Medernach 129 Cabinet Linklaters Loesch 86 Cabinet Nautadutilh 84 Cactus 86 Callataÿ & Wouters 62, 77 Caramba 34 Carré Immo 121 Cartier 152 Casino Luxembourg-Forum d'Art Contemporain 60 Cavalcade 97 CCCBL 74 CDU 98 CEL 28 Centre culturel Aal Seeërei 34 CES Lorraine 68 Cetrel 32, 86 CFL 22, 34, 44, 62, 96 CGER Banque 16, 130 Chambre de Commerce 139 Chambre de Commerce belgo-luxembourgeoise (France) 82 Chambre de Commerce Canada-BelgiqueLuxembourg 74 Chambre de Travail 43 Chambre des députés 36, 43, 54, 58 Chambre Immobilière 118 Checkpoint Meto Benelux 86 Cheminées Schornsteintechnik Emil Antony 60 CHU de Nancy-Brabois 146 Cisco Systems 94 Citibank Luxembourg 82 Citigroup 104, 134 Citroën 63 CLC 60 CLT-UFA 34 CNPD 86, 97 Codic 130 Come Prima 148 Comed 96 Commerz Leasing 128 Commission européenne 62, 68, 77, 82, 114 Commission lux. pour l'éthique en publicité 60 Communauté française de Belgique 34 Comptoir des fers et métaux 131 Concept Factory 96 Conseil d'Etat 58, 121 Conseil Ecofin 82 Conseil européen des ministres 76 Construction & Investment Partners 112 Cour européenne des Droits de l'Homme 36 Crédit européen 10 CRP Gabriel Lippmann 88 CSA 34 CSSF 26, 82, 129 CSV 44 CTG 81 De Spackelter 148 Déi Gréng 44 Delton AG 24 Design Luxembourg 96 Dété Publicité 97 Deutsche Bank 128 Dexia 155 Dexia-BIL 10, 82, 104, 128, 134 DHL 55 Disbank 16 D-Link 92 DLSI 91 DLSI intérim 90 Domino 30 DP 44 DTZ Luxembourg 100, 112, 124 ECG 60 Editions Mike Koedinger 152 Eldoradio 34 Electrabel 66 Embry Riddle 95 Ennert de Steiler 148 Enron 80 ERA Immobilier 120 Ernst & Young 77, 80 Ernst&Young Luxembourg 130 Esso 78, 79 Etat luxembourgeois 34, 42, 82 Euro RSCG 98 Euromoney 12 Explorator 152 Farvest 82 Fast Recruitment Agency 134

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FDP 98 Fédération syndicale ALEBA/UEP-NGLSNEP 82 Felten Stein 95 Fiat 56 Financial One 82 Financial Times 134 Findel 43 Fitch Ratings 77 Fletta 91, 97 Fondation Marcel Hicter 65, 66 Fonds d'aménagement du plateau du Kirchberg 116 Fonds européen d'investissement 74 Fonds national de soutien à la production audiovisuelle 43 Fortis Assurance 125 Fortis Bank Luxembourg 10 Fortis Banque Luxembourg 10, 77 Fortuna 119 Frank Nicklas architecte 22 Frankfurter Allgemeine Zeitung 82 Fujitsu 93 Fujitsu Siemens Computers 92 GE Americom 34 Générale de Banque 16 GIE Americom 34 GlaxoSmithKline Biologicals 77 Global Facilities 152 Global Finance 12 Goethe Stuff 148 Goodyear 72, 130 Gouvernement luxembourgeois 77 Gouvernement wallon 68 Grande Région 64 Groupe AG 16 Groupe Paletteries François 66 H2a 97 Haute Ecole Robert Schuman 68 Haziel 127 Hercules 92 Hermes 152 Hewlett Packard 88 Hilton Luxembourg 134 Hitachi 92 Hôpital Kirchberg 146 Husky Injection Molding Systems 76 IBM 30, 65 Idelux 66 idPROD 60 IFCC 137 Ikogest 103, 122 Il Pomodoro 148 Ilco 120 Immocris 131 Immo-Croissance 128 Immondorf 120 Immosol 109 Imprimerie Faber 141 Imprimerie Kremer-Muller 81 Imprimerie Victor Buck 97 Independent Risk Monitoring Limited 82 Infotechnique 86 ING 10, 67 ING Group 132 Institut d'immunologie 50 Institut Françoise 153 Institut national de l'Administration publique 37 Intel 94 Interatoz 80 Interfiduciaire 80 Interlloyd 16 International Herald Tribune 82 International Tax Review 80 Internaxx 76 IP Luxembourg 60 Ipsos 30 IPWebnet.lu 60 Ireco Trading and Production 70 IRML 82 ITM 44, 52 John Alden Financial Corporation 16 Jones Lang LaSalle 101, 107, 128 JP Morgan Chase Bank 82 JSWD Architekten und Planer 22 Juniper Networks 92 Kaufhof 72 KBC 130 KPMG 80, 82 KPMG Luxembourg 24 Kuhn 120

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La Caixa 16 La cave du Sommelier 152 La cuisine de Zheng 148 La Libre Belgique 34 La Luxembourgeoise 85 La Mirabelle 152 LaCie 94 Lanier 26 LCGB 58 Le Bouquet Garni 148 Le Figaro 3 Le Foyer Assurances 116 Le Monde 3 Le Wort 3 LEO 131 Les caves gourmandes 148 Lëtzebuerg gëtt Gas asbl 54 Lexmark 94 L'Express 3 Lexus 25 LHI Leasing 128 Libération 3 Librairie Ernster 97 Logitech 92 Logix Group 86 Loterie nationale 96 Lotus 30 LSAP 44, 86 Luxair 86, 96 Luxembourg Oxford Society 134 Luxembourg School of finance 135 Luxexpo 62 Luxfinance 82 LuxGSM 30 Luxpet 34 M&V Concept 96 Mangrove 132 Mc Donald's 34 MeesPierson 16 Mercedes 56 Michel Greco 149 Microsoft 30 Mikado Publicis 12 Millenium 60 MindShare 86 Mini 8, 9 Ministère de l'Environnement 41 Ministère des Affaires étrangères 52 Ministère des Transports 22, 43, 97 Ministère des Travaux publics 22, 43 Monster 88, 90 Moreno-Mertens Architectes 22 Moskito Productions 60 Moviestream 86 Mum 97 Mutual Benefit Life Group 16 Nashuatec 83, 26 Neo Facto 86 Nobelux 134 Northern Star 16 Novell 30 NRG Group Benelux 26 NRG Luxembourg 26 nVision 97 OAI 46 Office fédéral allemand de l'Emploi 98 OGBL 58 OGBL/SBA 82 OIT 44 Oppenheim Immobilien 128 Orchestre national de jazz 60 Organisation des Nations Unies 97 OTAN 134 Oxeron Internet Services 97 P&T 30, 60, 97, 156 Palais de Chine 148 Panelux 6 Panerai 23 paperJam 3, 90, 132 Parker 147 Parlement 113 Parquet de Luxembourg 40 Parquet général 40 Paul Wurth 22 Petros 32 Phi Data 94 Philipps 88 Pictet & Cie (Europe) 88 Pierce National Life Insurance Company 16 Pioneer 39, 92 Plastipak 34 Plug-TV 34 Pôle européen de développement 68 Pragautos 45 Previ 32 PricewaterhouseCoopers 80, 117, 134

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Profil 82 Property Partners 88, 100 Province de Luxembourg 68 PwC 80, 99 Quattropole 65 Quehenberger Logistik AG & Co. KG 24 Radio 100.7 96 Real Corp 100 Real Solution 84 Recybois 66 Red Devil 34 Région lorraine 68 Région wallonne 66 Reisswolf 88 Restaurant La Mirabelle 148 Restaurant Sapori 148 Restaurant Thaïland 153 Restaurant Yves Radelet 152 RIE 109 RIM 30 RTBF 34 RTL 34 RTL Group 88 RTL-CLUB 34 RTL-TVI 34 Sacem 60 Sacred Heart University 134 Sales Lentz 34, 143 Samsa Film 43 SAN 97 Scholl Language Solutions 86 SD Worx 62 Service des Etudes et de la Vie Etudiante de l'Université 52 SES Global 24, 34 Siemens 30 Sistel 32 SIT Group 92, 94 SKAG 128 Skype 132 SNCF 34 Snu-ANPE 98 Société Générale de Belgique 12 Sogeti 152 Soteg 54 Sources Rosport 97 Standard & Poor's 24 Statec 43, 44, 120 Stugalux 118 Supercard 32 Swiss Life 88 Synapse Internet Services 120 Systemat Luxembourg 88 T.TV 34 Tango 30, 34, 49, 60, 96 Tata Consulting Services 62 Taxand 80 TD Waterhouse Canada 76 TDO Consulting 97 Teisen & Giesler 22 Tele2 30, 34 Telindus 88 Tempo 86, 152 The Banker 12 Thiel Logistik 24 Tomtom 94 Tontarelli 32 Top Ten Multifonds Sicav 82 Toshiba 92 Toyota 56 Tracol 120 TVI Sa 34 UBS 73 Uledi 53 Unicef 97 Union Economique et Monétaire 74 Union européenne 42, 68 Union wallonne des entreprises 76 Unisys 86 United Airlines 86 Université de Boston 82 Université de Liège 68 Université de Nancy 146 Université du Luxembourg 42, 52, 68, 88, 134 Université Henry Poincaré I68 Utopia 24 Utopolis 97 Valorlux 41, 60 Vidale-Gloesener 97 Ville de Diekirch 34 Ville de Luxembourg 22, 44, 54, 82, 96 Ville de Saint-Hubert 68 Vinissimo 148 Vitis Life 152 Volvo 56, 69 VoxMobile 30 Voyages Flammang 86 VSB Groep 16 WorldCom 80 Xerox 88, 94 Xtec 86 Zanzen 143


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