Guy Toupin
Passionné du Patrimoine
Origine de la corde à linge Vers 1850, on prend l'habitude dans nos maisons québécoises d'étendre le linge, l'hiver, sur une corde que l'on tend dans la maison souvent dans la cuisine près du poêle à bois, ce qui permet de sécher plus rapidement les vêtements et d'en remettre au fur et à mesure du lavage. L'idée vient, semble-t-il, en même temps au Canada qu'aux ÉtatsUnis. Tendre une corde à partir de la galerie jusqu'à un poteau pas très loin et y mettre deux poulies afin que le tout glisse, permettant à celle qui fait l'accrochage de demeurer en place. Les premières poulies de cordes à linge sont en bois. L'industrie se penchera rapidement sur le sujet de l'heure et produira des poulies en fonte pour finir de nos jours en plastique ou en aluminium. Cette invention qui semble à prime abord bien simple aura un succès sans précédent dans toute l'Amérique. Tout le monde aura sa corde à linge au début du 20e siècle, en ville comme en campagne. De là nous vient toute une procédure pour étendre le linge.
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Art de la corde à linge On n'étend pas le linge n'importe comment: du plus grand morceau, on termine sa cordée avec les petits vêtements intimes. Le linge étendu serré dénote une personnalité introvertie. Le linge distancé démontre une ouverture d'esprit. Le linge pêle-mêle dénote le désordre de sa vie personnelle. Mettre son chapelet sur la corde à linge Une vieille superstition canadienne-française qui a traversé les époques veut qu’en accrochant un chapelet sur sa corde à linge, la veille du mariage, il ne pleuvra pas le jour de la cérémonie. Le motif n’est pas simplement pour demander qu’il fasse soleil afin de ne pas abîmer la robe de la mariée ; c’est plutôt parce que le beau temps serait un gage de réussite du mariage. Passer la nuit sur la corde à linge : une mauvaise nuit, mal dormir, ou une nuit à fêter.
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Au 18e siècle, la corde à linge n’existait tout simplement pas ; le linge était étendu sur des buissons ou simplement sur les clôtures de perches.