Technologie dâentraĂźnement compacte et performante
Technologie dâentraĂźnement compacte: IntĂ©gration directe de toutes les technologies dâentraĂźnement conventionelles dans le systĂšme E/S de Beckhoff
Plage de tension extra-basse jusquâĂ 48 V Gamme trĂšs Ă©volutive: des modĂšles compacts pour chaque application Variantes universelles en IP20 et IP65/67 : pour utilisation dans des armoires de commande, boĂźtes Ă bornes ou des applications sans armoire de commande. Compatible avec une large gamme de moteurs et de rĂ©ducteurs. DĂ©veloppement simple avec TwinCAT Gamme d'accessoires Ă©tendue: depuis les cĂąbles de connexion prĂ©-assemblĂ©s jusquâaux cartouches de ventilation, pour amĂ©liorer encore vos performances
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VERS UNE EUROPE âVERTEâ
Ă partir de 2035, aucun plaque dâimmatriculation de vĂ©hicules Ă moteur de combustion interne ne sera enregistrĂ©e dans lâUE. LâUnion europĂ©enne montre la voie et veut atteindre la neutralitĂ© climatique dâici 2050. Un quart des Ă©missions totales de CO2 en Europe vient du trafic. Les politiciens europĂ©ens veulent une Europe âverteâ et imposent la transition Ă©lectrique.
Juste avant le Mondial de lâAutomobile Ă Paris en octobre, une rencontre a eu lieu entre Luca de Meo, le grand patron du groupe Renault, et Carlos Tavares qui est Ă la tĂȘte de Stellantis, une fusion entre FCA (Fiat-Chrysler) et PSA (PeugeotCitroĂ«n). Tous deux ont dĂ©clarĂ© au Parisien que le calendrier des politiciens europĂ©ens Ă©tait particuliĂšrement ambitieux et quâil pourrait sĂ©rieusement perturber la relation entre les trois puissants blocs de la construction automobile â la Chine, lâEurope et les Etats-Unis. LâEurope a un calendrier strict mais la Chine et les Etats-Unis laissent la balle dans le camp des constructeurs automobiles.
Les constructeurs automobiles nâont pas besoin de politiciens pour comprendre que le moteur Ă combustion interne est en fin de vie. MĂȘme sâils deviennent plus Ă©conomes et Ă©mettent moins dâĂ©missions, lâimage est ruinĂ©e et nous sommes devenus trop dĂ©pendants de la manipulation des prix des carburants fossiles.
Au salon de lâauto Ă Paris, la nouvelle marque française Hopium a prĂ©sentĂ© sa Machina futuriste, une berline sportive qui parcourt 1.000 km avec un plein dâhydrogĂšne. La voiture, longue de cinq mĂštres et pesant deux tonnes, a Ă©tĂ© construite en Normandie et utilise la technologie de la pile Ă combustible pour convertir lâhydrogĂšne en Ă©lectricitĂ©, laquelle est stockĂ©e dans une batterie tampon qui alimente le moteur Ă©lectrique. Le seul produit rĂ©siduel est de lâeau pure et le ravitaillement ne prend que quelques minutes. La voiture devrait ĂȘtre lancĂ©e en 2026 sur le marchĂ© au prix de 120.000 euros.
Ce nâest pas toujours la meilleure technologie qui conquiert le marchĂ©. Des scientifiques de la Lund University en SuĂšde affirment quâun rĂ©seau Ă©lectrique dĂ©faillant dans les premiĂšres annĂ©es de la production automobile aux Etats-Unis a conduit au choix du moteur Ă combustion. « LâaccĂšs incertain Ă lâinfrastructure Ă©lectrique locale sâest avĂ©rĂ© ĂȘtre le principal facteur derriĂšre ce choix de propulsion par les constructeurs automobiles », fait savoir le professeur Josef Taalbi. Plus frappant encore : « La voiture Ă©lectrique, alors meilleure marchĂ©, Ă©tait considĂ©rĂ©e comme un produit de luxe et un moyen de transport pour les femmes, la voiture Ă essence, en revanche, Ă©tait Ă©tiquetĂ©e comme un moyen de transport aventureux qui attirait surtout les consommateurs masculins. »
Cent ans plus tard : notre rĂ©seau est-il prĂȘt pour les VE ? Un point sensible est la rĂ©partition dĂ©sĂ©quilibrĂ©e du nombre de vĂ©hicules Ă©lectriques et de lâinfrastructure de recharge associĂ©e. Des Ă©tudes montrent que nous aurons besoin de 7 millions de points de recharge sur le sol europĂ©en dâici 2030 pour permettre un large dĂ©ploiement des VE. Aujourdâhui, nous avons 350.000 unitĂ©s de recharge et 70% de cette infrastructure se situe dans trois pays (la France, lâAllemagne et les Pays-Bas).
âCe nâest pas toujours la meilleure technologie qui conquiert le marchĂ©.â
Mais si lâĂ©lectricitĂ© est produite avec du gaz ou du charbon, le bĂ©nĂ©fice environnemental des VE est alors inexistant ! Dâici 2030, une multitude de cobalt, de nickel et de lithium sera nĂ©cessaire Ă la production des batteries et des moteurs Ă©lectriques. Comme ce sont des matiĂšres premiĂšres rares, cela implique des activitĂ©s miniĂšres nocives pour lâenvironnement dans le monde entier.
Peu confiants dans lâavenir, les fabricants automobiles ont commodĂ©ment remplacĂ© le moteur Ă combustion interne par des batteries et des moteurs Ă©lectriques. Une mauvais dĂ©cision : ils auraient mieux fait de concevoir une nouvelle voiture autour de la propulsion Ă©lectrique. En consĂ©quence, nous sommes aujourdâhui affligĂ©s dâune e-voiture que nous nâosons conduire quâautour du clocher de lâĂ©glise. Pas de problĂšme ont dĂ©clarĂ© les fabricants automobiles, nous allons fournir une double propulsion, et le terme âhybrideâ est entrĂ© dans le dictionnaire. Des milliers dâutilisateurs de voitures dâentreprise circulent dĂ©sormais avec une double transmission lourde, trouvent lâusage du cĂąble encombrant, utilisent Ă peine lâĂ©lectricitĂ© mais bĂ©nĂ©ficient dâune indulgence fiscaleâŠ
Vous trouvez une borne de recharge dans les environs mais elle est occupĂ©e⊠Et en vacances, vous nâĂȘtes plus dans les embouteillages mais vous attendez votre tour Ă la super borne. Faut-il en conclure que la voiture Ă©lectrique est une mauvaise voiture ? La voiture Ă©lectrique dâaujourdâhui a tout faux. Les fabricants nâont pas oser rĂ©flĂ©chir.
La solution est pourtant Ă©vidente : concevoir des voitures avec des batteries interchangeables. Lâancienne station-service possĂšdera toujours de batteries pleines en stock, rechargĂ©es avec de lâĂ©lectricitĂ© verte bon marchĂ©. Vous pourrez partir en Espagne sans soucis car des batteries vous attendront partout. LâĂ©change automatisĂ© de batteries standardisĂ©es adaptĂ©es Ă tous les vĂ©hicules ne prend que quelques minutes. Voyez ce que fait la marque automobile chinoise Nio, oĂč la Chine est bien plus avancĂ©e. Quâattendent nos fabricants ?
Peut-on en tirer une conclusion ? Il semble que le moteur Ă combustion interne ne va pas disparaĂźtre mais que lâon va poursuivre son dĂ©veloppement avec des carburants non fossiles. Il nây a donc pas une solution mais plusieurs qui se complĂštent. Nous vous souhaitons beaucoup dâinspiration Ă la lecture de ce nouveau numĂ©ro dâAutomation Magazine!
Hugues Maes, Président InduMotion
Pour le trafic lourd, et certainement le transport maritime, la propulsion Ă hydrogĂšne a de beaux jours devant elle. Si lâhydrogĂšne sâĂ©coule Ă court terme dans nos anciennes conduites de gaz naturel, on pourrait alors faire le plein de la voiture Ă la maison. Mais attendre les voitures Ă hydrogĂšne, câest comme attendre Godot : une voiture de particulier est trop petite pour ĂȘtre Ă©quipĂ©e dâune Ă©norme rĂ©cipient sous pression de 700 bars et le systĂšme de propulsion est trop coĂ»teux.
Il nây a donc pas dâautre option que dâacheter une voiture Ă©lectrique hors de prix. Rassurez-vous : la batterie est rechargĂ©e au travail et elle est utilisĂ©e le soir Ă la maison pour se laver, uriner, se chauffer et regarder la tĂ©lĂ©. Merci Ă lâemployeur. Mais votre place de stationnement sous lâimmeuble Ă appartements nâa pas de prise de contact.
âFaut-il en conclure que la voiture Ă©lectrique est une mauvaise voiture ?â
INDUMOTION
InduMotion asbl est lâassociation professionnelle des entreprises spĂ©cialisĂ©es dans lâautomatisation dâindustrie et des systĂšmes dâentraĂźnement (Ă©lectriques, hydrauliques, mĂ©caniques, pneumatiques), actives comme fabricant, importateur officiel ou distributeur sur le marchĂ© Belge.
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P3 EDITO Vers une Europe âverteâ
P5 CONTENU
P6 DOSSIER âY-a-t-il encore un avenir pour le moteur Ă combustion ?â
P19 Agoria Solar Team remporte lâAutomation Magazine Award 2022
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P22 Desmedt Motoren : La rĂ©vision des ascenseurs du tunnel piĂ©ton sous lâEscaut P24 Nouveau bĂątiment de StĂ€ubli Ă Courtrai P28 Double anniversaire pour WEG Benelux P30 RĂ©aliser des Ă©conomies grĂące Ă une approche innovante de DV Hydraulics
P32 ACE amortisseurs miniatures intĂšgrent la production de semi-conducteurs P35 Beckhoff pilotage PC pour plus de durabilitĂ© dans lâindustrie du plastique
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P42 Avercon développe une machine pour fabriquer des emballages sur mesure avec le Digital Twin de Siemens P44 PRODUITS
P49 TECHTELEX P50 CONCLUSION
Y-A-T-IL ENCORE UN AVENIR POUR LE MOTEUR Ă COMBUSTION ?
Cette question peut sembler simple Ă premiĂšre vue, mais celui qui la pose ouvre la boĂźte de Pandore qui renferme des solutions qui, Ă leur tour, soulĂšvent toute une sĂ©rie de nouvelles questions. Pour formuler une rĂ©ponse la plus nuancĂ©e possible, Automation Magazine a contactĂ© plusieurs experts. Chacun dans leur domaine, ils ont analysĂ© Ă quoi pourrait ressembler notre avenir en matiĂšre de mobilitĂ© et dâĂ©nergie.
Dans le transport maritime, les bateaux sont construits pour une durée de 40 ans voire plus. Des mauvais choix peuvent avoir de graves conséquences pendant longtemps.
Nous commençons avec le professeur Joeri Van Mierlo, suivi de Koen Cornelissen, Tim Berckmoes et Roy Campe. Nous clÎturons ce dossier avec le double entretien de Mark Pecqueur et Daan Moreels.
Une personne qui souhaitait acheter une voiture respectueuse de lâenvironnement fin des annĂ©es â80, dĂ©but des annĂ©es â90, se voyait prĂ©senter un modĂšle diesel au lieu dâun moteur Ă essence. Rien de surprenant Ă lâĂ©poque car le diesel offrait un meilleur rendement et une consommation rĂ©duite pour une cylindrĂ©e similaire et gĂ©nĂ©rait des Ă©missions de CO2 lĂ©gĂšrement infĂ©rieures. Alors pourquoi le moteur diesel est-il devenu la bĂȘte noire au dĂ©but de ce siĂšcle ? La rĂ©ponse se trouve dans les autres substances quâil Ă©met comme le NOx (oxyde dâazote) et les particules fines qui prĂ©sentent des risques considĂ©rables pour la santĂ©. Ces risques sont Ă la base dâune lĂ©gislation stricte â la fameuse norme Euro V âqui prĂ©voit diverses procĂ©dures pour diminuer ou traiter les Ă©missions.
Cela sâapplique Ă©galement Ă dâautres moteurs comme les moteurs des engins tout-terrain. Les fabricants ont fait Ă©normĂ©ment dâefforts ces derniĂšres annĂ©es pour que leurs voitures et engins rĂ©pondent aux normes dâĂ©mission. Il y a eu les filtres Ă particules DPF, le systĂšme SCR (Selective Catalytic Reduction - post traitement des gaz de combustion avec un catalyseur), le systĂšme DOC (Diesel Oxidation Catalyst âoxydation dâhydrocarbures, du monoxyde de carbone et des rĂ©sidus de carburant et dâhuile) et le systĂšme EGR (Exhaust Gas Recirculation â recirculation des gaz dâĂ©chappement). Mais ce nâĂ©tait apparemment pas suffisant celĂ a engendrĂ© beaucoup de discussions.
Les conservateurs croisent le fer aujourdâhui avec les optimistes du progrĂšs, des Ă©cologistes parfois diamĂ©tralement opposĂ©s Ă lâindustrie. La technologie est pourtant au cĆur de la solution, nâoublions pas que si nous sommes capables de dĂ©battre de la mobilitĂ© du futur, câest prĂ©cisĂ©ment parce quâil existe tant dâalternatives. Cette diversitĂ© est abordĂ©e dans ce dossier : des professeurs, des spĂ©cialistes VE, des apĂŽtres de lâhydrogĂšne, des fabricants de moteurs et des entreprises technologiques prennent la parole pour rĂ©pondre Ă la question centrale : y-a-t-il encore un avenir pour le moteur Ă combustion interne?
Celui qui rĂ©pond ânonâ Ă la question se voit immĂ©diatement interrogĂ© sur lâalternative. Une transmission 100% Ă©lectrique comme solution passe-partout ? Câest thĂ©oriquement possible pour de nombreuses applications mais pas pour tous les moyens de transport. MĂȘme avec le cas le plus clair plaidant en faveur de lâĂ©lectrique â la voiture particuliĂšre â dâautres questions Ă©mergent : notre rĂ©seau peut-il supporter cette vague dâĂ©lectrification ? Comment vont Ă©voluer les prix peu dĂ©mocratiques aujourdâhui ? Comment proposer Ă chacun une borne de recharge proche du domicile ? Et nous nâavons pas encore abordĂ© les questions brĂ»lantes sur lâutilisation des matiĂšres premiĂšres. Voyez la raretĂ© des aimants permanents pour le moteur Ă©lectrique ou la situation gĂ©opolitique autour de lâextraction et du traitement du lithium pour les batteries. Si la propulsion Ă©lectrique peut convenir au transport de personnes et au transport lĂ©ger, quâen est-il du transport des marchandises ? Des avions et des porte-conteneurs ?
LâhydrogĂšne est-elle une alternative ? Des questions pertinentes se posent ici aussi. Veut-on (peut-on) Ă©quiper un porte-conteneurs dâune installation dâhydrogĂšne encombrante? Ou serait-il prĂ©fĂ©rable de passer Ă lâammoniac ou au mĂ©thanol ? La production dâhydrogĂšne nâest durable que si elle est climatiquement neutre, mais lâinfrastructure nâen est quâĂ ses balbutiements. Celui qui construit aujourdâhui un bateau pense Ă une durĂ©e de vie de 50 ans. Un mauvais choix pourrait sâavĂ©rer coĂ»teux. La question âY-a-t-il encore un avenir pour le moteur Ă combustion?â est donc bien plus quâune question technique. Câest un sujet financio-socio-Ă©conomique oĂč les variables sont nombreuses et les rĂ©ponses diverses.
Ă PROPOS DES VĂHICULES ĂLECTRIQUES
Professor Dr. Ir. Joeri Van Mierlo (VUB) : « Difficile dâestimer quand le moteur Ă combustion interne de la voiture du particulier disparaĂźtra car plusieurs variables jouent un rĂŽle. Pensez Ă la diffĂ©rence que cela peut faire sur la politique fiscale ou Ă lâinfluence du prix Ă©levĂ© de lâĂ©lectricitĂ© aujourdâhui. LâEurope a dĂ©jĂ en partie rĂ©solu le problĂšme : il faut ĂȘtre climatiquement neutre dâici 2050. Quand on sait quâune voiture est construite pour durer 15 ans au maximum, on pourrait considĂ©rer 2035 comme le point final du moteur Ă combustion interne (ICE). La commission europĂ©enne a entretemps adaptĂ© ses dĂ©lais. La question est donc de savoir dans quelle mesure lâannĂ©e 2035 sera rĂ©ellement importante. Qui osera acheter une voiture ICE en 2030 ? »
« Personnellement, je ne vois pas dâavenir pour lâhydrogĂšne dans le transport de passagers. La raison me semble claire : si vous ne voulez pas dâĂ©missions, il faut alors travailler avec de lâhydrogĂšne vert. Pour le produire avec une Ă©nergie renouvelable, plusieurs Ă©tapes sont nĂ©cessaires Ă sa transformation. Il faut lâinfrastructure et lâĂ©nergie utiles pour le stocker, le distribuer, ⊠ce sont autant de pertes. Il faut aussi le convertir dans la voiture en une Ă©nergie Ă©lectrique. Il faut produire lâĂ©lectricitĂ©, la stocker dans des batteries et lâutiliser efficacement. DâaprĂšs une Ă©tude, il faut 3 fois plus dâĂ©oliennes pour couvrir la mĂȘme distance avec un moteur Ă hydrogĂšne par rapport Ă un moteur Ă©lectrique. Je doute donc du rĂŽle que va jouer lâhydrogĂšne dans le transport de marchandises. Tous les camions ne se rendent pas chaque jour dans le sud de
lâEspagne, on pourrait donc utiliser des camions Ă©lectriques pour le transport local. Et les longues distances? Je crois dans le concept de la rĂ©partition modale. Le transport ferroviaire ou la navigation fluviale nâest finalement rien de plus que des dizaines de camions qui se suivent, mais cela demande une autre approche de lâinfrastructure routiĂšre et fluviale. Ce qui ne veut pas dire que je ne vois aucun rĂŽle pour lâhydrogĂšne dans lâavenir : il peut ĂȘtre mis Ă profit lors de fluctuations de la production Ă©nergĂ©tique, en particulier lâĂ©nergie solaire. Cette forme dâĂ©nergie connait deux obstacles majeurs dans sa production. Si on se penche sur le dĂ©roulement dâune journĂ©e, on remarque un pic le jour et plus rien le soir et la nuit. La technologie est disponible aujourdâhui pour sâattaquer Ă ce problĂšme : il existe des batteries domestiques et les voitures Ă©lectriques peuvent disposer de V2H ou V2G, respectivement Vehicle to Home et Vehicle to Grid. De plus, pendant les pĂ©riodes sans Ă©nergie solaire, on peut faire appel Ă la batterie du vĂ©hicule. Le problĂšme jour/nuit est alors aplani. »
« Le second problĂšme est similaire mais Ă un autre niveau : en Ă©tĂ©, le rendement est optimal mais en hiver, il chute. LâhydrogĂšne pourrait y apporter une contribution : une pleine production en Ă©tĂ© avec un stockage des excĂ©dents, et une utilisation en hiver si nĂ©cessaire. Mais on est encore entre le rĂȘve et la rĂ©alitĂ©. Vehicle 2 Home ou Vehicle 2 Grid sont par exemple parfaitement possibles mais les incitants financiers ne sont pas optimaux. Les gestionnaires du rĂ©seau de distribution sont Ă©galement confrontĂ©s Ă un Ă©norme travail dâadaptation du rĂ©seau, et la peur de la transition est bien lĂ . Il y a aussi la question des bornes de recharge. En rĂ©gion bruxelloise, seuls 11% des habitants peuvent rĂ©aliser une recharge sur un propre espace de stationnement. Le reste dĂ©pend de lâinfrastructure publique. Le rĂŽle du gouvernement est donc important, mĂȘme sâil semble confrontĂ© Ă 2 tendances apparemment opposĂ©es : dâune part, on veut faciliter lâĂ©mergence des VE en prĂ©voyant lâinfrastructure, dâautre part, on veut pousser le plus de monde possible Ă emprunter les transports publics et le vĂ©lo. Pour ma part, on peut sâintĂ©resser aux deux tendances simultanĂ©ment. »
ELECTRICITĂ : ĂQUILIBRAGE DE CHARGE ET/OU RENFORCEMENT DU RĂSEAU ?
Les gestionnaires de notre infrastructure Ă©lectrique sont donc confrontĂ©s Ă une tĂąche colossale. Câest aussi le sentiment de Koen Cornelissen. Il est eMobility Leader pour la Belgique, les Pays-Bas, le MO et lâAmĂ©rique latine chez Schneider Electric.
« Pour le transport de personnes, le moteur Ă combustion est une histoire qui se termine. Lâhybride et lâhydrogĂšne semblent Ă©galement perdre du terrain au profit du full Ă©lectrique. Cela aura bien entendu un impact majeur sur lâinfrastructure Ă©lectrique, et cela va au-delĂ du rĂ©seau de distribution car les installations dans les bĂątiments sont Ă©galement face Ă un sĂ©rieux dĂ©fi. Une borne de recharge est sans doute la partie
la plus accrocheuse mais la technologie qui la sous-tend est au moins aussi importante : il y a les transformateurs, la distribution, les tableaux de commutation, les compteurs, etc. A lâavenir, jusquâĂ 45% de la consommation dâĂ©nergie dâun bĂątiment pourrait ĂȘtre liĂ©e Ă la recharge de vĂ©hicules. Vous voulez placer quelques bornes de recharge sur le parking de votre entreprise ? Câest bien, mais pensez Ă lâavenir car il y a de fortes chances quâune extension soit nĂ©cessaire rapidement. En dâautres termes, lâĂ©volutivitĂ© et la rĂ©flexion tournĂ©es vers lâavenir sont plus que jamais Ă lâordre du jour. »
« Il reste encore beaucoup Ă faire pour le rĂ©seau de distribution. Aujourdâhui, il y a encore des restrictions lors du placement de bornes de recharge. Une ou deux bornes ne pose pas aucun problĂšme mais si vous voulez en installer 30 sur votre site, câest autre chose. Cela a principalement Ă voir avec la capacitĂ© de charge requise. Je reviens un instant sur les modes de recharge. Il y a 4 modes de recharge pour les VE. Le Mode 1 est une recharge par une prise de courant standard. En raison des flux importants et du manque de sĂ©curitĂ© et de limitation nĂ©cessaire, ce mode est dĂ©conseillĂ© voire interdit dans de nombreux pays. De lâautre cĂŽtĂ© du spectre, on trouve le Mode 4. Câest ce quâon appelle la recharge rapide par du courant continu. Ces stations se trouvent gĂ©nĂ©ralement le long des autoroutes et ont pour but de recharger la voiture jusquâĂ un niveau acceptable dans un temps limitĂ©. La rapiditĂ© signifie que les chargeurs nĂ©cessitent des capacitĂ©s de charge pouvant atteindre 350 kW. Cette solution ne convient donc pas aux maisons ou aux bureaux classiques. Il reste donc le Mode 2 et le Mode 3. Avec le Mode 2, on peut comme avec le Mode 1 effectuer une recharge via une prise de courant standard mais le cĂąble de recharge est Ă©quipĂ© dâune protection. Du fait de la limitation imposĂ©e Ă 10 A, la recharge est possible avec une puissance de 2,3 kW. Mais quand on sait quâun VE moyen consomme facilement 17 kWh aux 100 kilomĂštres, on comprend que lâhistoire reste complexe. Le Mode 3 est donc la norme aujourdâhui. Selon le raccordement au rĂ©seau, il est possible de rĂ©aliser une recharge selon une capacitĂ© de 3,7 Ă 22 kW. »
« Si on revient Ă notre exemple des 30 bornes de recharge, on voit mieux oĂč se situe le problĂšme : un surcroĂźt de charge sur le rĂ©seau si tout le monde recharge sa voiture en mĂȘme temps. Quatre options sont alors possibles : placer moins de bornes de recharge mais ce nâest pas une piste valable. La seconde solution consiste Ă renforcer le raccordement au rĂ©seau ou au bĂątiment. La troisiĂšme solution est une production locale, la quatriĂšme solution est de mieux rĂ©guler la charge. La capacitĂ© maximale des chargeurs est rĂ©glĂ©e en fonction du raccordement au rĂ©seau, ou dynamiquement via des compteurs dâĂ©nergie. Les options trois et quatre peuvent se combiner entre elles. Quand les collaborateurs arrivent au bureau le matin, ils branchent leur voiture comme dâhabitude mais le systĂšme de rĂ©gulation ne lancera la recharge effective que lorsque ce sera permis, en fonction des disponibilitĂ©s Ă ce moment-lĂ . Si plus dâĂ©nergie est disponible en journĂ©e, il y aura plus de puissance pour la recharge. Dans certains cas, cela
ne suffira pas et il faudra effectivement renforcer le rĂ©seau. On constate aussi que la capacitĂ© de recharge maximale des voitures continue dâaugmenter. Les dĂ©fis ne manquent donc pas. »
« Pour les V2H et V2G le trajet est encore long. Câest assez complexe dans la pratique car il faut construire tout un Ă©cosystĂšme autour de la technologie. Il faut coordonner la voiture, la maison, le rĂ©seau et la communication, rĂ©guler les flux, calculer les tarifs, ⊠Tous les Ă©lĂ©ments doivent ĂȘtre adaptĂ©s entre eux. Il y a donc beaucoup Ă faire. A court terme, je vois plutĂŽt la recharge intelligente Ă©merger, elle est automatique en fonction des prix de lâĂ©nergie et de la disponibilitĂ© du moment, et peut ĂȘtre appliquĂ©e au niveau du bĂątiment. »
TRANSPORT MARITIME : AMMONIAC OU MĂTHANOL ?
Tim Berckmoes est CEO dâABC Motoren (Anglo Belgian Corporation). Son entreprise conçoit des moteurs dans quatre grands domaines : les locomotives, les gĂ©nĂ©rateurs, les ensembles de pompes et les bateaux. Lâentreprise est un prĂ©curseur dans le dĂ©veloppement de moteurs de qualitĂ© supĂ©rieure. Comment perçoit-il les dĂ©veloppements actuels?
« Nous rĂ©pondons par un franc âouiâ Ă la question de savoir sâil y a encore un avenir pour le moteur Ă combustion. Nous avons dĂ©veloppĂ© un moteur Ă combustion Ă lâhydrogĂšne
future-proof qui a un bon rendement et nâĂ©met que de la vapeur dâeau. Il nây a pas dâĂ©missions de CO2, de NOx ou autres particules dans lâair. Cela fait un certain temps que nous travaillons sur la rĂ©duction des Ă©missions. Il y a quelques annĂ©es, nous nous sommes lancĂ©s dans la construction dâun moteur Ă deux carburants, fonctionnant Ă la fois au diesel et Ă lâhydrogĂšne. Les utilisateurs peuvent travailler Ă lâhydrogĂšne et ont une certitude avec le moteur diesel. Avec cette solution, le rapport hydrogĂšne/diesel peut ĂȘtre de 85/15. En dâautres termes, câest une sĂ©rieuse rĂ©duction de CO2 qui nâentrave pas le fonctionnement opĂ©rationnel. »
« A partir de lĂ , nous avons dĂ©veloppĂ© un moteur 100% hydrogĂšne ne nĂ©cessitant aucune injection pilote de diesel. Toutes les piĂšces utiles au diesel sont supprimĂ©es : il nây a plus dâinjecteurs, de pompes, de tuyaux. Les diffĂ©rences avec un moteur Ă combustion standard au diesel se situent Ă dâautres niveaux. Par exemple, la chambre de combustion, lâarbre Ă cames et le piston sont adaptĂ©s et il faut ajuster les spĂ©cifications du turbo car le prĂ©-allumage rapide demande plus dâexcĂšs dâair. Pour lâutilisateur final, il y a des lĂ©gĂšres modifications dans le fonctionnement opĂ©rationnel. Lors de la prise de charge, lâaccĂ©lĂ©ration est plus lente, et lâensemble rĂ©agit moins rapidement aux Ă -coups. Ă part cela, il nây a pas dâautre restriction. Le systĂšme fonctionne parfaitement mais les organismes dâinspection restent frileux. Nous devons donc combiner cette solution Ă un systĂšme de backup sous la forme dâun gĂ©nĂ©rateur diesel ou dâun pack de batteries. Aujourdâhui, le moteur peut fonctionner avec 100% dâhydrogĂšne. Si on peut produire lâhydrogĂšne sans sources
Pour les moteurs dans les plages de puissance plus importantes â comme le transport maritime et les locomotives â la recherche dâune alternative peut ĂȘtre plus difficile.
Tim Berckmoes (CEO dâABC Motoren) : « Le diesel est dĂ©crit comme le diable incarnĂ© mais quelques nuances sâimposent. »
fossiles, on obtient alors une solution climatiquement neutre. Lâapplication exacte dĂ©pend du secteur. »
« Cependant, un moteur 100% hydrogĂšne ne peut pas ĂȘtre utilisĂ© partout dans le transport maritime, principalement parce que le stockage sous haute pression nâest pas Ă©vident. Pour les porte-conteneurs, je vois plutĂŽt un avenir pour le mĂ©thanol ou lâammoniac comme vecteur dâhydrogĂšne. Vous pouvez le stocker plus facilement et produire via ces substances de lâhydrogĂšne avec du CO2 comme rĂ©sidu. Si vous capturez le CO2, vous obtenez une solution sans Ă©missions. On observe aujourdâhui une lĂ©gĂšre prĂ©fĂ©rence pour le mĂ©thanol au dĂ©triment de lâammoniac car ce dernier brĂ»le 6 fois moins vite. Le rendement nâest pas aussi bon car on ne peut exĂ©cuter le processus quâavec des moteurs Ă deux temps trĂšs lents. De plus, lâammoniac sâenflamme difficilement, ce qui nĂ©cessite une injection pilote ou un mĂ©lange dâhydrogĂšne. Enfin, lâammoniac gĂ©nĂšre des Ă©missions de NOx plus Ă©levĂ©es, ce qui exige un traitement ultĂ©rieur des gaz dâĂ©chappement. Le mĂ©thanol semble donc plus adaptĂ©, du moins pour la plage de puissance (500kW - 10000 kW). Des entreprises de dragage comme Jan De Nul et Deme penchent dans cette direction et Maersk a rĂ©cemment commandĂ© 8 bateaux qui seront propulsĂ©s au mĂ©thanol. Mais certaines compagnies maritimes optent pour lâammoniac pour leurs porte-conteneurs et tankers. Dans les deux cas, il sâagit en premiĂšre instance de moteurs Ă deux carburants, en lâoccurrence de diesel/mĂ©thanol ou de diesel/ammoniac. »
« Pour les bateaux remorqueurs, les petits ferries et les bateaux de navigation intĂ©rieure, je vois un avenir pour le moteur Ă hydrogĂšne pur car ils peuvent frĂ©quemment faire le plein. Il nây a pas de problĂšme de stockage. Aujourdâhui, on voit plusieurs initiatives pour proposer de lâhydrogĂšne dans les ports, je vois peu de problĂšmes dans ce domaine. »
« Dans le transport maritime, on parle dâapplications pouvant durer 40 ans et plus. Opter aujourdâhui pour la solution A ou B est donc risquĂ©. Nous avons rĂ©pondu Ă cela en dĂ©veloppant
notre gamme Evolve, une version multicarburant. Ce moteur peut fonctionner avec 5 carburants diffĂ©rents : le GNL, le Diesel, le fioul lourd, le mĂ©thanol ou lâhydrogĂšne. Il y a un moteur de base et seul lâinjecteur est adaptĂ© en fonction du carburant. Nous avons rĂ©ussi Ă rĂ©aliser un trĂšs bon rendement. Les clients peuvent envisager lâavenir avec plus de confiance grĂące Ă ce type dâinnovations. »
ENVIRONNEMENT = UNE HISTOIRE SURTOUT EUROPĂENNE ?
« Nâoublions pas que nous regardons souvent les choses Ă travers nos lunettes âearly-adapterâ europĂ©ennes. Aux EtatsUnis et en Chine, ces discussions sont tout bonnement inexistantes ! Peut-ĂȘtre parce que leurs sources dâĂ©nergie fossile sont moins chĂšres. Je pense que lâEurope commet une erreur capitale en voulant totalement interdire le moteur Ă combustion. »
« Chez nous, le diesel est dĂ©crit comme le diable incarnĂ© mais une certaine nuance sâimpose. En soi, câest un bon produit : il est disponible dans le monde entier, il est relativement sĂ»r, bon marchĂ© et les caractĂ©ristiques Ă©nergĂ©tiques sont excellentes. La technologie de ces moteurs est entretemps dĂ©veloppĂ©e Ă un point tel â voyez les filtres Euro 6, lâECR et Adblue, le filtrage DPF â quâun moteur diesel nâĂ©met plus que du CO2. Si vous combinez cela Ă la capture de CO2, vous obtenez une solution sans Ă©missions. Mais lâaffaire Volkswagen avec les logiciels trafiquĂ©s a ruinĂ© la rĂ©putation du diesel. » « Si je vois un avenir pour le moteur Ă hydrogĂšne pour la voiture de particulier ? Oui. Aujourdâhui, des moteurs Ă hydrogĂšne sont disponibles sur le marchĂ©, ils fonctionnent sur base dâune pile Ă combustible. Mais il existe un moteur Ă combustion classique dans une version hydrogĂšne. Il prĂ©sente plusieurs avantages : il est 3 fois moins cher quâun moteur utilisant une pile Ă combustible, il ne contient pas de terres rares, câest une technologie connue sur laquelle les garagistes peuvent facilement travailler â Ă lâinverse des piles Ă combustible â et le moteur est moins dĂ©pendant de la qualitĂ© du carburant. Avec les piles Ă combustible, la moindre contamination est dĂ©sastreuse. Je ne comprends pas que la Commission europĂ©enne jette le moteur Ă combustion ainsi Ă la poubelle. Rendre une solution zĂ©ro Ă©mission obligatoire? Bien. Mais exclure Ă lâavance une technologie ? Câest incomprĂ©hensible. »
MACHINES DE CHANTIER : ĂLECTRICITĂ OU HYDROGĂNE ?
Roy Campe est CTO chez CMB.tech, une entreprise Ă la pointe du dĂ©veloppement dâapplications Ă lâhydrogĂšne, notamment pour le transport maritime et le secteur de la construction. Lorsque nous lui avons posĂ© la question centrale de notre dossier âY-a-t-il encore un avenir pour le moteur Ă combustion ?â, il a fait un commentaire pertinent.
« Ce nâest pas le moteur qui est le problĂšme dans le moteur Ă combustion mais le carburant. En soi, la structure du moteur est bon marchĂ© et se compose dâun mĂ©tal standard, elle est efficiente et se recycle facilement. Il ne serait pas sage de jeter le bĂ©bĂ© avec lâeau du bain. Il ne faut pas non plus limiter cette question au secteur automobile â oĂč le user case du moteur Ă©lectrique y est favorable â car dâautres applications demandent une approche spĂ©cifique. Je pense au transport maritime et au secteur de la construction. Les machines y sont construites pour le long terme et cela complique le choix technologique. »
« Chez CMB.tech, nous avons optĂ© pour une solution Ă©volutive sous la forme dâun moteur Ă deux carburants qui fonctionne au diesel et Ă lâhydrogĂšne. Un moteur Ă
combustion interne convertit la pression et la tempĂ©rature en une Ă©nergie mĂ©canique. La maniĂšre dont la pression et la tempĂ©rature sont produites â via du diesel, de lâessence, de lâammoniac, du mĂ©thanol, ⊠- importe peu au fonctionnement de la machine. Nous voulions une solution qui ait peu dâimpact pour lâutilisateur, des dimensions et un fonctionnement opĂ©rationnels identiques Ă ce Ă quoi il est habituĂ©. En mĂ©langeant lâhydrogĂšne au diesel, on peut rĂ©duire les Ă©missions, sans influencer significativement le fonctionnement. »
UNE APPLICATION : UNE EXCAVATRICE ĂQUIPĂE DâUN MOTEUR Ă DEUX CARBURANTS
« Avec Luyckx, lâimportateur Hitachi, nous avons dĂ©veloppĂ© une excavatrice Ă©quipĂ©e de cette technologie avec un moteur diesel Isuzu existant. Le moteur modifiĂ© peut fonctionner soit avec 100% de diesel comme un moteur traditionnel soit avec un mĂ©lange diesel-hydrogĂšne. LâhydrogĂšne est injectĂ© et mĂ©langĂ© Ă lâair lors de la course dâadmission du piston. Comme avec les moteurs diesel, le diesel est injectĂ© au point mort haut de la course de compression et la chaleur de la compression enflamme les carburants combinĂ©s. »
Dans le domaine des machines de chantier, lâĂ©volution suit son cours. Outre lâĂ©lectrification, on sâintĂ©resse Ă lâhydrogĂšne. Luyckx a ainsi dĂ©veloppĂ© avec CMB.Tech une solution Ă deux carburants oĂč lâhydrogĂšne est mĂ©langĂ© dans un moteur diesel lĂ©gĂšrement adaptĂ©.
Le moteur Evolve peut fonctionner avec 5 carburants diffĂ©rents : le GNL, le diesel, le fioul lourd, le mĂ©thanol ou lâhydrogĂšne. Il y a un moteur de base et lâinjecteur quâil faut adapter au carburant.
« Nous sommes convaincus que cette technologie Ă deux carburants va jouer un rĂŽle important dans le cadre de la transition Ă©nergĂ©tique, sans une reconversion majeure des techniciens, et de maniĂšre peu coĂ»teuse. Avec certains moteurs, on peut dĂ©jĂ mĂ©langer plus de 90% dâhydrogĂšne. La derniĂšre Ă©tape est de faire fonctionner les machines lourdes avec des moteurs Ă combustion 100% H2. »
DâaprĂšs Roy Campe, les conducteurs de machines remarquent peu de diffĂ©rences entre une machine Ă deux carburants et le diesel traditionnel : « Le grutier nâa besoin que dâune courte formation sur les bases de lâhydrogĂšne et de la machine. La machine se comporte comme le modĂšle diesel dâorigine, les performances et la puissance sont Ă©gales. Le grutier nâa pas Ă se soucier de lâapprovisionnement en hydrogĂšne car ce processus est en principe automatique. »
Roy Campe est aussi heureux que la sĂ©curitĂ© ne constitue pas un problĂšme. « Le systĂšme H2 est contrĂŽlĂ© pĂ©riodiquement et consiste en une inspection visuelle et un test de fuite. Le âgrand entretienâ nâa lieu que tous les 5 ans. Pour les machines terrestres, nous suivons les rĂšgles EC79. Cela garantit des composants Hâ de qualitĂ© et une stratĂ©gie de sĂ©curitĂ© pour lâensemble du systĂšme. Le systĂšme de sĂ©curitĂ© contrĂŽle la concentration en hydrogĂšne dans lâair et si un seuil spĂ©cifique est atteint, lâinstallation est dĂ©sactivĂ©e. Les rĂ©servoirs de stockage dâhydrogĂšne sont physiquement testĂ©s Ă une pression plus Ă©levĂ©e que celle pouvant se produire rĂ©ellement. Chaque lot de production doit Ă©galement subir des tests dâimpact et des tests au feu. »
VERS UN MOTEUR 100% HYDROGĂNE ?
Le passage dâune solution Ă deux carburants vers un moteur Ă hydrogĂšne pur semble ĂȘtre la suite logique. Ă quoi peut-on sâattendre ? « Il nâest plus question de diesel et les inconvĂ©nients de la pile Ă combustible sont aplanis. Comme le principe de fonctionnement est similaire Ă celui dâun moteur Ă combustion traditionnel, le systĂšme est connu du personnel de maintenance. JCB et Deutz ont notamment lancĂ© de telles initiatives. Mais le mode dâobtention de lâhydrogĂšne reste la clĂ© pour pouvoir parler effectivement dâune amĂ©lioration environnementale. Une chose est sĂ»re : ces annĂ©es vont ĂȘtre passionnantes dans le domaine de la propulsion. »
« Dans le transport maritime, lâhistoire est diffĂ©rente. Je vous cite lâexemple dâun bateau servant Ă la maintenance des parcs Ă©oliens. Le parcours typique dâun tel bateau est le suivant : le matin, les techniciens embarquent et le bateau se dirige Ă grande vitesse vers le parc car les techniciens ne peuvent rester en mer que pendant un certain temps. AprĂšs le travail, le bateau repart Ă vive allure vers le quai. Celui qui veut rĂ©aliser un tel schĂ©ma de travail avec une propulsion Ă©lectrique se rendra vite compte des objections pratiques car pour atteindre la mĂȘme vitesse Ă©levĂ©e, il faut un Ă©norme pack de batteries. Et
Le dĂ©veloppeur Roy Campe Ă propos de cette solution : « Nous sommes convaincus que cette technologie Ă deux carburants va jouer un rĂŽle majeur dans le cadre de la transition Ă©nergĂ©tique, sans reconversion majeure pour les techniciens, et Ă moindre coĂ»t. Avec certains moteurs, on peut dĂ©jĂ mĂ©langer plus de 90% dâhydrogĂšne. La derniĂšre Ă©tape est de faire fonctionner les machines lourdes avec des moteurs Ă combustion 100% H2. »
sâil faut soudainement partir de Ijmuiden et non dâOstende ? Ou sâil nâest pas possible de recharger pendant la journĂ©e ? »
« Passer Ă lâhydrogĂšne via la pile Ă combustible est moins adaptĂ© car il faut stocker un multiple dâhydrogĂšne sur un tel bateau pour offrir de la flexibilitĂ©. En dâautres termes, il faudrait des bateaux plus grands et des moteurs plus lourds, mais on consommerait alors plus dâhydrogĂšne. Ce nâest donc pas la bonne solution. Pour de telles applications, une solution Ă deux carburants diesel/hydrogĂšne semble plus appropriĂ©e. Pour les âlongs courriersâ, on peut opter pour une solution Ă deux carburants bien quâil sâagisse ici de diesel et dâammoniac. » Pourquoi lâammoniac et pas le mĂ©thanol ? « Contrairement au mĂ©thanol, lâammoniac est un vecteur dâhydrogĂšne sans carbone dĂ©jĂ utilisĂ© dans le monde entier. VoilĂ pourquoi CMB opte pour lâammoniac pour ses porte-conteneurs et ses vraquiers, mĂȘme si je perçois que le mĂ©thanol peut jouer un rĂŽle dans certaines applications. NousmĂȘmes, nous ne considĂ©rons pas le moteur Ă deux carburants comme une Ă©tape intermĂ©diaire vers une propulsion complĂšte Ă lâhydrogĂšne mais comme une solution qui va perdurer Ă long terme. »
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ET APRĂS LE MOTEUR Ă COMBUSTION ?
Lâun est une force motrice de lâE-motor chez Magnax Ă Courtrai, lâautre a gagnĂ© ses jalons en tant quâexpert dans le domaine de lâhydrogĂšne. Daan Moreels, co-fondateur de Magnax, et Mark Pecqueur, auteur/enseignant, ont chacun â selon leur expertise - une vision passionnante de lâavenir de la mobilitĂ©. Quelles sont les Ă©volutions prendront le dessus ?
Automation Magazine. Commençons par une question percutante : Voyez-vous encore un avenir pour le moteur à combustion?
Daan Moreels, co-fondateur de Magnax : « Je vois un avenir trĂšs sombre pour cette technologie car pour tous les types de vĂ©hicules, les âuse casesâ penchent clairement en faveur de lâĂ©lectrification, des voitures particuliĂšres aux bus et mĂȘme Ă lâaviation. LâentraĂźnement dâun vĂ©hicule peut ĂȘtre une ligne dâentraĂźnement simple et facile Ă entretenir, fondĂ©e sur un ou plusieurs moteurs Ă©lectriques et combinant des batteries et lâĂ©lectronique de commande associĂ©e. Je vois le moteur Ă combustion âsurvivreâ dans des conditions spĂ©cifiques, par exemple dans des zones reculĂ©es oĂč lâinfrastructure pour les voitures Ă©lectriques est insuffisante. Sous une forme hybride, je le vois survivre un temps car la densitĂ© Ă©nergĂ©tique des batteries actuelles est trop faible. Mais dans ce segment, lâhydrogĂšne va commencer Ă jouer un rĂŽle plus important. Il est significatif que les prĂ©dictions sur lâĂ©volution du moteur Ă combustion sont constamment dĂ©passĂ©es par la rĂ©alitĂ©. Des fabricants comme Honda, Toyota et Nissan ont optĂ© pour lâapproche hybride car ils pensaient que ce serait une Ă©tape intermĂ©diaire vers le tout Ă©lectrique pendant une pĂ©riode. Aujourdâhui, ils constatent que la part des vĂ©hicules full Ă©lectriques augmente plus rapidement que prĂ©vu. Dâici la fin de la dĂ©cennie, plus de 50% des vĂ©hicules seront entiĂšrement Ă©lectriques. »
Mark Pecqueur â enseignant et auteur de lâouvrage âRUN ON WATER, the hydrogen wayâ : « Les moteurs Ă combustion ont le grand avantage dâĂȘtre bon marchĂ©. VoilĂ pourquoi Toyota sâintĂ©resse Ă nouveau aux moteurs Ă combustion, mais alors Ă hydrogĂšne. Une pile Ă combustible de 100 kW coĂ»te aujourdâhui environ 10.000 euros. Un moteur Ă combustion qui fournit 100 kW coĂ»te 750 euros. Le prix de revient sera Ă mon avis un facteur important dans la rapiditĂ© dâĂ©volution. »
« Mais je suis convaincu que le systĂšme dâentraĂźnement de lâavenir sera Ă©lectrique. La ligne dâentraĂźnement dâun moteur Ă combustion â avec sa boĂźte de vitesse et la rĂ©duction sur lâessieu arriĂšre â nâest finalement que la rĂ©plication des caractĂ©ristiques dâun moteur Ă©lectrique. La question est de savoir comment ce systĂšme dâentraĂźnement sera prĂ©cisĂ©ment conçu. Personnellement, je mâintĂ©resse aux moteurs Ă
Daan Moreels : « LâentraĂźnement dâun vĂ©hicule peut, selon moi, se faire avec une ligne dâentraĂźnement simple et facile Ă entretenir, Ă partir dâun ou de plusieurs moteurs Ă©lectriques combinĂ©s Ă des batteries et Ă lâĂ©lectronique de commande associĂ©e. »
Pecqueur : « LâarrivĂ©e des constructeurs Ă©trangers va encore faire baisser le prix des VE. »
combustion Ă pistons libres. Ils sont conçus autour dâune tige avec un piston des deux cĂŽtĂ©s et un aimant au centre. Par la combustion, la tige se dĂ©place dâavant en arriĂšre, gĂ©nĂ©rant de lâĂ©lectricitĂ©. Aucune huile de lubrification nâest nĂ©cessaire, seulement du liquide de refroidissement. Supposons que le
prix de ce type de moteurs ou des batteries traditionnelles soit bas et que le prix dâun tel moteur soit infĂ©rieur Ă celui des moteurs Ă combustion, je ne vois alors pas pourquoi ces technologies ne prendraient pas le dessus. Aujourdâhui, il y a encore un gros Ă©cart de prix entre le moteur Ă combustion et le moteur Ă©lectrique, je ne pense donc pas que lâĂ©volution sera aussi rapide. Ă moins que des raisons idĂ©ologiques ne commencent Ă jouer un rĂŽle dĂ©cisif. »
AM : Il y a quelques annĂ©es, les voitures Ă©lectriques (VE), hybrides ou Ă hydrogĂšne semblaient sâĂȘtre lancĂ©es dans une course au coude Ă coude. La VE est-elle en train de gagner? Ou nâest-ce quâune idĂ©e ?
Mark Pecqueur : « Je pense quâil est trop tĂŽt pour se prononcer. Quand je vois que lâArabie saoudite investit 46 milliards de dollars dans lâhydrogĂšne renouvelable et veut produire Ă Zeebrugge de lâhydrogĂšne renouvelable liquide Ă 2,5 euros le kilo, on ne peut pas dire que lâhydrogĂšne est dĂ©prĂ©ciĂ©. Le moins cher finira par lâemporter. »
Daan Moreels : « Je vois du potentiel dans lâhydrogĂšne, en particulier dans lâaviation oĂč les batteries sont moins une option. Pour les familles qui ont des panneaux solaires, lâĂ©lectrique est la meilleure option. »
Mark Pecqueur : « Un Boeing 747 qui fait Paris - New York consomme 130.000 litres ou 110 tonnes de kĂ©rozĂšne. Il faut Ă peine 1/3 de ce poids pour parcourir ce trajet avec de lâhydrogĂšne. Lâavenir de lâaviation, câest lâhydrogĂšne. Dans le transport maritime, je ne vois pas de percĂ©e dans tout. Pour des trajets fixes et courts comme avec les ferries, je ne vois pas de problĂšme mais ce sera moins Ă©vident avec le transport longue distance pour des questions de sĂ©curitĂ©. Dans ce secteur, je vois plutĂŽt le mĂ©thanol liquide gagner en popularitĂ©
comme carburant, lequel peut aussi ĂȘtre produit avec de lâhydrogĂšne. Mais il reste un long chemin Ă parcourir avant de pouvoir produire de lâhydrogĂšne renouvelable, du moins dans notre pays. Câest aussi une question dâefficience et dâespace. Bon grĂ© mal grĂ©, nous serons volontairement dĂ©pendants de lâĂ©tranger pour lâimportation dâĂ©nergie. Voyez le panneau solaire : dans notre pays, une installation fournit par 1000 WattcrĂȘte environ 850 kWh par an. En Espagne, câest une fois et demi de plus. Tout est clair. »
AM : Quel type de voiture conseillez-vous Ă une personne qui doit en acheter une aujourdâhui, qui nâa pas de panneaux solaires et qui ne travaille pas chez une entreprise ayant des bornes de recharge sur son parking ?
Mark Pecqueur : « Si vous pouvez recharger votre voiture dans les environs Ă une borne de recharge publique et Ă un prix acceptable, alors lâĂ©lectrique est une option. Une personne qui a sa propre entrĂ©e et un contrat dâĂ©nergie solide â ce qui est compliquĂ© aujourdâhui â peut envisager une borne de recharge. Mais il faut oser remettre nos habitudes en question. Nous comparons parfois notre politique de bornes de recharge Ă celle dâAmsterdam, ce qui est totalement injustifiĂ©. Le Belge est habituĂ© Ă garer sa voiture devant sa maison depuis des dĂ©cennies. Ă Amsterdam, cela nâa jamais Ă©tĂ© la coutume : les personnes se garent dans des grands parkings en pĂ©riphĂ©rie oĂč des milliers de bornes de recharge ont Ă©tĂ© installĂ©es. Chez nous, câest impossible car nous ne connaissons pas une telle configuration. Câest donc souvent une question de stratĂ©gie, dâurbanisme et dâadaptation des habitudes. »
« Par ailleurs, lâarrivĂ©e de constructeurs Ă©trangers va rĂ©duire le prix des VE. Aujourdâhui, il y a un problĂšme dans le segment le plus bas des moteurs Ă combustion, disons entre 10.000 et 20.000 euros : lâoffre en moteurs Ă combustion est
Ce constructeur automobile travaille avec des batteries interchangeables. Lorsque la voiture approche de son rayon dâaction maximal, le conducteur se dirige vers une station dâĂ©change. Une batterie pleine est alors automatiquement placĂ©e dans la voiture.
considĂ©rablement rĂ©duite tandis que les VE de la mĂȘme classe sont trop chers. Il y a lĂ un Ă©norme potentiel inexploitĂ© qui intĂ©resse les constructeurs chinois. Soit les constructeurs europĂ©ens comblent le vide maintenant, soit les constructeurs automobiles chinois prendront le contrĂŽle de ce segment. Ce qui nous amĂšne au problĂšme suivant : le quasi-monopole de la Chine sur les terres rares â lithium en tĂȘte â utilisĂ©es dans les batteries. Un marchĂ© que nous avons complĂštement cĂ©dĂ©. »
AM : Peut-on corriger cette bévue stratégique?
Daan Moreels : « Des mesures ont Ă©tĂ© prises mais câest un travail de longue haleine. En soi, il y a assez de lithium mais le processus de purification est tellement spĂ©cifique⊠Je pense que nous avons 30 ans de retard sur la Chine dans ce domaine. »
Mark Pecqueur : « Je doute que lâopĂ©ration de rattrapage rĂ©ussisse un jour. Il faut donc capitaliser nos forces. Se concentrer sur le recyclage et le rĂ©emploi des mĂ©taux rares, par exemple. Une batterie qui arrive ici doit ĂȘtre incluse dans le cercle Ă©conomique dâici. »
AM : Chez BMW, on estime que la moitiĂ© des ventes seront des VE full Ă©lectriques dâici 2030. Est-ce rĂ©aliste ?
Daan Moreels : « Oui, tout Ă fait. Bien que je pense que les constructeurs traditionnels se mĂ©prennent sur les atouts de Tesla. Beaucoup supposent que leur part sur ce marchĂ© va rapidement augmenter une fois quâils auront rattrapĂ© leur retard face Ă Tesla mais personnellement, je ne vois pas cela se produire de sitĂŽt. Il ne sâagit pas seulement de retenir lâargent mais aussi de processus sous-jacents. Focalisez-vous sur les logiciels. Cela nĂ©cessite un Ă©norme changement dans la culture dâentreprise. Chez les mastodontes, je vois progresser cela plus lentement quâils ne lâestiment. »
AM : Les adeptes des moteurs à combustion préconisent les biocarburants comme alternative. Est-ce une piste valable ?
DâaprĂšs le constructeur, la solution rĂ©duit le poids, la consommation dâĂ©nergie et les pertes, ce que la rend parfaitement adaptĂ©e aux vĂ©hicules Ă©lectriques.
Mark Pecqueur : « Plusieurs choses sont Ă observer. Ăa bouge beaucoup actuellement avec les HVO (Hydrotreated Vegetable Oil) mais la part du lion revient Ă lâhuile de palme. Pour la produire, on risque de perturber les biotopes des animaux, ce qui entraine des protestations. Il faut donc garder un Ćil sur lâimpact environnemental total. Si la solution vient de flux de dĂ©chets, il nây a pas de problĂšme. Mais honnĂȘtement, je ne vois pas comment on pourrait rĂ©pondre Ă la demande mondiale. Personnellement, je vois plus dâavenir dans les e-fuels oĂč le carburant est produit Ă partir dâhydrogĂšne et de CO2, mais ce ne sera que dans une phase transitoire. Tout dĂ©pend de la rapiditĂ© avec laquelle le problĂšme climatique est abordĂ©. De plus, il sera difficile de trouver des investisseurs pour une technologie qui nâarrivera Ă Ă©chĂ©ance quâĂ long terme. »
AM : Quelle a Ă©tĂ© pour vous lâĂ©volution la plus marquante en termes de mobilitĂ© au cours de ces 10 derniĂšres annĂ©es ?
Daan Moreels : « La clairvoyance dâElon Musk. Il a souvent Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme un sot mais on voit que les constructeurs automobiles â parfois dans une panique aveugle â veulent installer aujourdâhui sa technologie et sa mĂ©thode de travail. »
Mark Pecqueur : «Jâai personnellement Ă©tĂ© surpris par lâĂ©mergence rapide de la technologie autonome. Jâai commencĂ© Ă suivre ce thĂšme en 2009 et cela ne reprĂ©sentait pas grand-chose Ă lâĂ©poque. Ă peine 6 ans plus tard, Mercedes annonçait le lancement dâun camion autonome dâici 2025 puis communiquait joyeusement lâannĂ©e derniĂšre quâil Ă©tait prĂȘt. Câest incroyable la vitesse avec laquelle la technologie Ă©volue et cela aura sans aucun doute un Ă©norme impact sur la mobilitĂ©. »
www.magnax.com www.markpecqueur.com
MAGNAX : UNE PUISSANCE AUX DIMENSIONS RĂDUITES
Un moteur Ă©lectrique classique fonctionne avec un flux radial : le flux est gĂ©nĂ©rĂ© perpendiculairement Ă lâaxe de rotation. Magnax a dĂ©veloppĂ© une topologie âyokelessâ (sans culasse) avec un flux non pas radial mais axial. Dans un moteur Ă flux axial sans culasse, le stator est constituĂ© de dents de stator individuelles qui ne sont reliĂ©es Ă aucun fer arriĂšre. Des aimants sont ensuite placĂ©s en haut et/ou en bas d'un rotor qui interagit avec le flux créé par chaque segment individuel. Les avantages de ce concept sont la possibilitĂ© pour le flux dâinteragir avec les deux jeux dâaimants, ce qui augmente considĂ©rablement la densitĂ© de puissance : cela se traduit par des avantages comme une diminution du poids, de la consommation dâĂ©nergie et des pertes.
Daan Moreels : « Nous sommes en pleine phase de dĂ©veloppement de la technologie et mise au point du produit. Au niveau technique, (celle du moteur), nous avons franchi des Ă©tapes importantes. En ce qui concerne la ligne d'entrainement, le dĂ©veloppment est en cours. Nous travaillons en collaboration avec nos clients. Lâobjectif nâest pas de devenir un producteur, nous ne sommes quâune pure entreprise de R&D. La technologie est apprĂ©ciĂ©e par les constructeurs automobiles, Mercedes a par exemple repris un de nos concurrents lâannĂ©e derniĂšre. Nous sommes convaincus quâune grande partie des moteurs Ă flux radial peut ĂȘtre remplacĂ©e par notre technologie. Les raisons
sont multiples : du fait de la densitĂ© supĂ©rieure, il faut 2 Ă 4 fois moins de matĂ©riaux â fer, aimants, cuivre â pour une puissance identique. De plus, lâefficience est Ă©levĂ©e car les pertes fer sont moins importantes. »
« A cela sâajoute la compacitĂ©, un Ă©norme avantage pour les voitures Ă©lectriques. Mais la technologie prĂ©sente encore quelques dĂ©fis qui la rendent inapte Ă toutes les applications. Nous avons besoin dâun certain diamĂštre pour atteindre les avantages magnĂ©tiques. Les moterus Ă flux radial permettent des vitesses de rotation plus importantes. Nos moteurs sont donc moins adaptĂ©s aux petites applications comme les vĂ©hicules lĂ©gers Ă deux ou trois roues. Je nâexclus cependant pas que notre technologie puisse ĂȘtre utilisĂ©e dans dâautres secteurs complĂštement diffĂ©rents. LĂ oĂč le poids, lâefficience et la compacitĂ© sont importants, le moteur Ă flux axial peut reprĂ©senter un bel avantage. »
Et pourquoi pas de moteurs sans aimants ? « Nous nous intĂ©ressons Ă dâautres techniques. Les moteurs sans aimants offrent lâavantage de ne pas nĂ©cessiter de terres rares mais je pense quâil faut regarder la situation dans son ensemble. En effet, ici, le couple nâest pas gĂ©nĂ©rĂ© âgratuitementâ via un aimant permanent mais par un autre moyen, ce qui influence nĂ©gativement lâefficience. Au bout du compte, il faut donc utiliser une batterie plus grande pour obtenir la mĂȘme autonomie. Le moteur est peut-ĂȘtre meilleur marchĂ©, mais la batterie est plus chĂšre. »
AGORIA SOLAR TEAM REMPORTE
LâAUTOMATION MAGAZINE AWARD 2022
Dans le cadre de la 9e Ă©dition dâAutomation Day, les membres dâInduMotion se sont retrouvĂ©s Ă Vilvoorde pour visiter Living Tomorrow. Tradition oblige, lâAutomation Magazine Award a Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©cernĂ©. Il est allĂ© aux membres de lâAgoria Solar Team.
En remportant lâAutomation Magazine Award 2022, la Solar Team succĂšde au propriĂ©taire de Robotland, Luc Van Thillo, à la designer hightech Jasna Rokegem et au journaliste scientifique Lieven Scheire qui ont soulevĂ© le trophĂ©e les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes.
LâAutomation Magazine Award est un prix annuel dĂ©cernĂ© par la fĂ©dĂ©ration professionnelle InduMotion asbl et le comitĂ© de rĂ©daction dâAutomation Magazine Ă une personne, une entreprise, une institution du savoir ou une organisation engagĂ©e dans la technique et les sciences en gĂ©nĂ©ral et/ ou qui sâest particuliĂšrement dĂ©marquĂ©e dans le secteur des techniques dâentraĂźnement (hydraulique, pneumatique, mĂ©caniques et Ă©lectrique) et lâautomatisation industrielle en particulier.
Les membres de la Solar Team viennent de rentrer dâAfrique du Sud oĂč ils ont dĂ©crochĂ© la seconde place au Sasol Solar Challenge avec leur voiture solaire. La construction de la toute premiĂšre voiture solaire remonte Ă il y a 17 ans, lorsquâen 2005 une jeune Ă©quipe dâĂ©tudiants ingĂ©nieurs de la KU Leuven termina Ă la 10e place du World Solar Challenge en Australie avec leur Umicar One. Depuis, les performances nâont cessĂ© dâĂȘtre optimisĂ©es. Cette annĂ©e, cerise sur le gĂąteau, la Solar Team a amĂ©liorĂ© le record mondial âdu nombre de kilomĂštres le
plus parcouru avec une voiture solaire pendant 12 heuresâ avec sa BluePoint Atlas (la 9e voiture solaire).
Le rapport du jury : « LâAgoria Solar Team se compose de trente personnes - des ingĂ©nieurs civils, des ingĂ©nieurs industriels et des ingĂ©nieurs commerciaux - qui se consacrent de maniĂšre dĂ©sintĂ©ressĂ©e Ă la conception, Ă la construction et Ă lâoptimisation dâune voiture solaire. LâĂ©nergie verte est cruciale Ă un avenir prospĂšre de notre sociĂ©tĂ© et les membres de la Solar Team apportent leur contribution par une sensibilisation Ă lâimportance des sources dâĂ©nergie alternatives. Au fil des ans, la Solar Team est devenue plus forte et plus crĂ©ative sur le plan technique, ce qui lui a valu plusieurs places sur le podium du World Solar Challenge et autres compĂ©titions solaires. La devise de lâĂ©quipe âInnovate Today, Inspire Tomorrowâ reflĂšte son rĂŽle dâambassadeur envers lâĂ©nergie verte et une technologie belge Ă la pointe de lâinnovation. Cette initiative est exceptionnelle et par la remise de cet Award, le comitĂ© de rĂ©daction dâAutomation Magazine veut honorer tous les membres de la Solar Team pour leur implication dans ce projet particulier. »
Le prix â un montant de 500 euros et un trophĂ©e-robot rĂ©alisĂ© Ă partir de matĂ©riaux de rĂ©cupĂ©ration â a Ă©tĂ© remis au chef dâĂ©quipe Pieter April et Ă lâAgoria Solar Team par le prĂ©sident dâInduMotion, Hugues Maes. « En tant que fĂ©dĂ©ration professionnelle des entreprises actives dans les techniques dâentraĂźnement et lâautomatisation industrielle, nous supportons grandement de tels projets qui incitent les jeunes Ă choisir une carriĂšre dans les techniques », a soulignĂ© Hugues Maes.
INDUMOTION VISITE âLIVING TOMORROWâ Ă
De leden van InduMotion kregen in kleine groepjes een rondleiding in âLiving Tomorrowâ, en ervaarden hoe technologie alle facetten van ons leven zal beĂŻnvloeden. In de âkeukenâ van huis van de toekomst zagen ze het gebruik van composietmaterialen, digitaal koken en slimme afvalverwerking.
www.automation-magazine.be www.indumotion.be www.solarteam.be
« LâĂCONOMIE, CâEST AUSSI DE LA PSYCHOLOGIE »
« LâĂ©conomie, câest aussi de la psychologie », a dĂ©clarĂ© le confĂ©rencier et journaliste financier MichaĂ«l Van Droogenbroeck (vrt) aux membres dâInduMotion.
Face Ă lâinquiĂ©tude, les individus resserrent les cordons de la bourse et câest nĂ©faste pour notre Ă©conomie. MichaĂ«l Van Droogenbroeck a analysĂ© la situation Ă©conomique en Europe et le risque de rĂ©cession. Dans le pire des cas, une rĂ©cession peut durer trois ans mais la pandĂ©mie de coronavirus nous a appris que notre Ă©conomie est hautement flexible lorsque les chiffres sont ensuite redevenus verts. La fin de la guerre entre lâUkraine et la Russie peut faire baisser les prix de lâĂ©nergie et relancer lâĂ©conomie.
VILVORDE
Inmiddels is ook de twaalfde en meteen ook bovenste verdieping van de nieuwe innovatiecampus van Living Tomorrow afgewerkt. De 49-meter hoge, klimaatneutrale toren opent in de zomer 2023.
COMMENT LES JEUNES INGĂNIEURS VOIENT-IL ĂVOLUER LâĂNERGIE ET LA MOBILITĂ ?
Une interdiction europĂ©enne de la vente de vĂ©hicules Ă©quipĂ©s de moteurs Ă combustion interne entrera en vigueur dans moins de quinze ans. En Ă©liminant les Ă©missions des voitures, lâUE espĂšre atteindre ses objectifs climatiques. Une question demeure : quelle est la durĂ©e de vie du moteur Ă combustion ? Nous lâavons posĂ©e Ă Pieter April, chef dâĂ©quipe 2022 de lâAgoria Solar Team.
Pieter April : « Les Ă©missions ne sont pas le seul argument pour passer Ă dâautres types de moteurs : le moteur Ă©lectrique, en tant quâalternative principale, atteint rapidement une efficience de 90%. Suite aux pertes de chaleur trĂšs faibles, pratiquement toute lâĂ©nergie est convertie en mouvement. Avec les moteurs Ă combustion, cette efficience dans la pratique est gĂ©nĂ©ralement infĂ©rieure Ă 50%. Les moteurs Ă©lectriques sont aussi plus silencieux et ils peuvent rĂ©cupĂ©rer de lâĂ©nergie, par exemple lors du freinage rĂ©gĂ©nĂ©ratif. Les moteurs Ă©lectriques peuvent aussi utiliser de lâĂ©nergie provenant de diverses sources, notamment lâĂ©nergie Ă©olienne ou solaire renouvelable. Pour beaucoup, câest une raison suffisante de franchir le pas. »
Les moteurs Ă combustion seront-ils vraiment radiĂ©s dans quinze ans ? Pieter April ne le pense pas car certaines applications nâauront pas dâalternative appropriĂ©e. « Pensez aux applications hors rĂ©seau : des vĂ©hicules ou des machines qui doivent fonctionner pendant de longues pĂ©riodes dans des endroits Ă©loignĂ©s ou des conditions extrĂȘmes. Les carburants fossiles conviennent parfaitement car ils sont faciles Ă stocker et Ă transporter. Mais il existe dĂ©jĂ des alternatives : les moteurs Ă hydrogĂšne oĂč des piles Ă combustible produisent de lâĂ©lectricitĂ© Ă partir dâhydrogĂšne. La technologie des batteries sâamĂ©liore aussi. Il y a de fortes chances que la transition vers les Ă©nergies renouvelables se fasse lentement mais sĂ»rement pour ces applications. »
« Le principal dĂ©fi dans la suppression des moteurs Ă combustion interne concerne lâapprovisionnement des sources dâĂ©nergies alternatives. La transition vers les voitures Ă©lectriques ou les camions Ă hydrogĂšne exige un ajustement de lâinfrastructure de recharge ou de ravitaillement mais aussi une augmentation de la production des sources. Ce nâest pas impossible mais câest une question dâĂ©chelle, de temps et de stratĂ©gie. LâĂ©nergie renouvelable est simple Ă produire Ă petite et grande Ă©chelle Ă partir du soleil, de lâĂ©nergie hydraulique et du vent. Cela contribue Ă lâutilisation de lâĂ©lectricitĂ© verte avec les moteurs Ă©lectriques, tant dans les villes que pour les applications hors rĂ©seau. »
Pieter April : « BluePoint Atlas, la neuviĂšme voiture solaire de lâAgoria Solar Team, montre comment dĂ©ployer les sources dâĂ©nergie de maniĂšre flexible. LâĂ©tĂ© dernier, nous avons
battu un record mondial sur le sol belge en parcourant plus de mille kilomĂštres pendant 12 heures. La BluePoint Atlas fonctionnait exclusivement Ă lâĂ©nergie solaire provenant des cellules solaires placĂ©es sur la voiture, grĂące au concept aĂ©rodynamique, aux cellules solaires ayant une efficience de 26 pourcents et au moteur Ă©lectrique qui convertit pas moins de 98 pourcents de lâĂ©nergie Ă©lectrique en Ă©nergie cinĂ©tique. »
« Ce qui ne veut pas dire que chaque vĂ©hicule peut ou doit devenir autosuffisant avec des cellules solaires : selon le lieu, le climat local et les besoins, plusieurs sources dâĂ©nergie peuvent ĂȘtre combinĂ©es. Et Ă partir de la technologie hautement efficiente dĂ©ployĂ©e lâĂ©quipe, des perspectives peuvent Ă©merger pour les voitures commerciales actuellement peu ergonomiques, trop lourdes et inefficaces pour fonctionner idĂ©alement Ă lâĂ©nergie solaire. On pourrait par exemple Ă©tendre les vĂ©hicules plug-in avec des cellules solaires pour une autonomie supplĂ©mentaire et optimiser la forme aĂ©rodynamique et le poids des voitures pour rĂ©duire la consommation. Le constructeur automobile Lightyear, une spin-off de la Solar Team nĂ©erlandaise Ă Eindhoven, le fait dĂ©jĂ avec ses voitures solaires commerciales, et des marques connues comme Audi et Mercedes travaillent des cellules solaires sur leurs modĂšles. »
« Il est clair que le moteur Ă©lectrique gagne du terrain grĂące Ă son efficience Ă©levĂ©e, ses Ă©missions nulles et les options dâentraĂźnement avec de lâĂ©nergie verte pouvant ĂȘtre produite facilement et de maniĂšre flexible. Que le moteur Ă combustion interne va disparaĂźtre nâa rien de surprenant : il utilise des sources dâĂ©nergie limitĂ©es, il nâest pas efficient et il Ă©met des gaz nocifs. Il existe une alternative valable pour chacune des applications. Reste Ă savoir sâil va totalement disparaĂźtre car la transition vers lâhydrogĂšne et lâĂ©lectricitĂ© nĂ©cessite de nombreuses initiatives et des investissements dans lâinfrastructure. Le chemin est encore long », conclut Pieter April.
UNE ĆUVRE DâART AU SENS PROPRE COMME AU FIGURĂÂ : LA RĂVISION DES ASCENSEURS DU TUNNEL PIĂTON SOUS L'ESCAUT
Ce tunnel est une rĂ©fĂ©rence Ă Anvers et bien au-delĂ . Chaque jour, des milliers de cyclistes et de piĂ©tons lâempruntent pour effectuer la traversĂ©e entre la rive gauche et la rive droite de l'Escaut. DerniĂšrement, les ascenseurs de ce site patrimonial protĂ©gĂ© ont fait lâobjet dâune rĂ©vision en profondeur. Desmedt Motoren de Kontich a relevĂ© le dĂ©fi haut la main.
La popularitĂ© des ascenseurs du tunnel Sint-Anna âlâappellation officielle â long de 572 mĂštres ressort de ces quelques chiffres : lors de pĂ©riodes estivales, le nombre de mouvements des ascenseurs culmine Ă 25.000 par mois. Lors dâune journĂ©e de week-end, les ascenseurs font en moyenne 1.200 fois lâaller-retour. Les deux ascenseurs ont une capacitĂ© maximale de 40 personnes par mouvement. Les annĂ©es dâutilisation intensive ont cependant laissĂ© quelques traces.
Kevin Van Linden (Desmedt Motoren) raconte : « Les derniers grands travaux aux ascenseurs remontent Ă environ 20 ans et peu de choses ont changĂ© depuis. La charge permanente et Ă©levĂ©e a eu un impact nĂ©gatif sur les mĂ©canismes de fonctionnement des ascenseurs et des escalators. Ă un moment, les ascenseurs Ă©taient hors service tant sur la rive gauche que sur la rive droite. Ce fut ennuyeux pour les milliers dâutilisateurs et cela a eu un impact sur notre entreprise. Nous avions Ă©tĂ© nommĂ©s pour rĂ©aliser la maintenance des ascenseurs et des escalators adjacents. Lors des travaux, les utilisateurs ne pouvaient plus emprunter le tunnel, ce qui a entraĂźnĂ© une certaine grogne. »
« Les pouvoirs publics souhaitaient une rĂ©vision en profondeur mais des obstacles importants ont compliquĂ© un peu plus la rĂ©alisation du projet. Le tunnel et les installations associĂ©es sont repris dans le registre du Patrimoine protĂ©gĂ©. On ne peut donc pas faire ce quâon veut, mais jây reviens plus loin. Un second aspect est le concept spĂ©cifique de lâascenseur. Aujourdâhui, pratiquement tous les ascenseurs sont construits avec des composants standard. Si un moteur rend lâĂąme, on peut facilement le remplacer par un modĂšle Ă©quivalent. Ici, lâascenseur date des annĂ©es trente et il nâexiste pratiquement plus dâinformation datant de cette pĂ©riode. Au fil des ans, dâautres entrepreneurs ont travaillĂ© dessus et ont fait leurs propres adaptations. Il y avait par exemple des sĂ©curitĂ©s intĂ©grĂ©es peu familiĂšres pour certains. Bref, les autres entreprises Ă©taient peu intĂ©ressĂ©es par un tel projet complexe. Comme nous connaissions les installations du tunnel suite Ă la maintenance des escalators, nous avons dĂ©cidĂ© de relever le dĂ©fi. Câest une rĂ©alisation unique pour nous car nous nâavions jamais rĂ©alisĂ© un projet dâune telle envergure pour les pouvoirs publics. »
Des moteurs DC de lâancienne gĂ©nĂ©ration rebobinĂ©s « Nous savions donc dans quoi nous nous embarquions mais pas oĂč cela finirait. Plusieurs Ă©lĂ©ments ont Ă©tĂ© ajoutĂ©s au cours du projet, en concertation avec les pouvoirs publics. Par exemple, il Ă©tait initialement prĂ©vu de ne dĂ©monter que la commande et de la remplacer complĂštement, les moteurs ne faisaient pas partie de la demande d'offre initiale.
Dans les ascenseurs, il y a des gros moteurs Ă courant continu de lâancienne gĂ©nĂ©ration d'une tension de 110V. Ce sont des moteurs fantastiques malheureusement, le fabricant ACEC nâexiste plus depuis quelques annĂ©es. Pendant les travaux, nous avons constatĂ© via des mesures quâil serait prĂ©fĂ©rable d'Ă©galement les rĂ©viser. Le moteur de la rive gauche a dâabord subi une maintenance approfondie. Sur le moteur de la rive droite, nous avons Ă peu prĂšs mesurĂ© toutes les grandeurs Ă©lectriques possibles, y compris une mesure delta pour cartographier les dĂ©charges partielles. En principe, cette mesure nâest effectuĂ©e que sur les moteurs Ă haute tension mais dans ce cas-ci, les pouvoirs publics tenaient Ă ce que nous la rĂ©alisions aussi ces moteurs. A lâĂ©tape suivante, nous avons d'abord nettoyĂ© le moteur car les balais en graphite gĂ©nĂšrent beaucoup de poussiĂšres Nous pouvions alors rĂ©aliser les mesures de maniĂšre optimale. »
« Les pouvoirs publics ont un dĂ©partement distinct pour le Patrimoine protĂ©gĂ© et ils Ă©taient Ă©troitement impliquĂ©s dans le projet. Chaque fois quâil fallait changer quelque chose, il fallait leur feu vert. MĂȘme le remplacement dâun boulon ou dâun Ă©crou avait lieu en Ă©troite concertation. Lorsquâun conflit survenait entre la situation existante et les nouvelles normes, il fallait en discuter. »
« Il est clair quâil ne sâagissait pas dâun projet standard. Suite au statut de patrimoine protĂ©gĂ©, nous ne pouvions pas remplacer les moteurs par des modĂšles modernes, comme une version AC avec un variateur de frĂ©quence. Nous avons donc dĂ©cidĂ© de les rebobiner. Mais le fil de cuivre nâest pas standard et il a fallu le fabriquer sur mesure, ce qui a aussi eu une influence sur le dĂ©lai de livraison. Ce fut un gros problĂšme
car il fallait respecter les dĂ©lais stricts afin de ne pas trop gĂȘner la population. Les problĂšmes logistiques mondiaux nous ont donnĂ© pas mal de soucis. Nous sommes allĂ©s chercher des composants Ă©lectroniques jusquâen Chine. Nous ne pouvions pas les obtenir ailleurs, ou les dĂ©lais de livraison Ă©taient alors trop longs. »
Hors de la zone de confort : 7 jours d'intenses activitĂ©s « Le projet nous a tous sorti de notre zone de confort. DâaprĂšs lâappel dâoffres, il fallait aussi aborder la salle de contrĂŽle dâoĂč les agents de sĂ©curitĂ© surveillent le tunnel. Il fallait notamment revoir lâĂ©clairage selon les Ă©tudes dâĂ©clairage associĂ©es, placer une nouvelle cuisine, un conditionnement dâair, ⊠Comme nous ne pouvions pas faire cela nous-mĂȘmes, nous avons fait appel Ă des sous-traitants. Bien entendu, nous endossions toujours la responsabilitĂ© finale. »
« Ce rĂŽle de gestion de projet est assez complexe et nous nâavions pas dâexpĂ©rience dans ce domaine. Tout le monde Ă©tait donc souvent sur le pont. Je me souviens notamment de lâenlĂšvement de la couche de peinture dans les ascenseurs. Le sablage nâĂ©tait pas une option car les rĂ©sidus pouvaient influencer nĂ©gativement lâinstallation. Nous avons donc choisi la projection de glace. Cela sâest avĂ©rĂ© beaucoup plus fastidieux que prĂ©vu, car nous nâavions pas une idĂ©e exacte de la structure. Au dĂ©part, le travail avait Ă©tĂ© estimĂ© Ă 3 jours en 2 Ă©quipes. Nous avons, en rĂ©alitĂ©, travaillĂ© 7 jours en continu ! Pratiquement chaque personne de lâentreprise est venu nous aider. AprĂšs coup, nous pouvons en rire mais sur le moment, nous avons eu quelques nuits blanches. »
www.desmedtnv.be
LE NOUVEAU BĂTIMENT DE STĂUBLI OUVRE LA VOIE VERS UNE NOUVELLE CROISSANCE
StĂ€ubli a dĂ©mĂ©nagĂ© rĂ©cemment vers un bĂątiment multifonctionnel Ă Courtrai. Il offre, au sens propre comme au figurĂ©, plus dâespace Ă lâentreprise pour dĂ©velopper ses activitĂ©s. Automation Magazine Ă©tait prĂ©sent Ă lâinauguration officielle.
Les nouveaux bureaux sont Ă©tablis au Pottelberg Ă Courtrai, prĂšs de lâancien site Ă Bissegem. Le bĂątiment est deux fois plus grand que le prĂ©cĂ©dent (2.275 mÂČ) et abrite notamment un showroom ultramoderne pour le vaste portefeuille technologique de lâentreprise, plus dâespace pour la formation et de meilleures installations logistiques et de stockage. Des panneaux solaires, un Ă©clairage LED pilotĂ© par des capteurs et des pompes Ă chaleur complĂštent les Ă©quipements et garantissent un fonctionnement Ă©conome en Ă©nergie.
Une histoire de croissance et dâinnovation technologique au Benelux StĂ€ubli, dont les racines se situent dans lâindustrie textile, a Ă©tĂ© fondĂ© il y a 22 ans Ă Bissegem en tant que grossiste en machines textiles. Lâoffre a rapidement Ă©tĂ© complĂ©tĂ©e par les autres domaines dâexpertise de lâentreprise : Robotics a suivi en 2001, Fluid Connectors en 2002 et Electrical Connectors en 2004. Le bĂątiment Ă Bissegem Ă©tait alors devenu trop juste et un seconde construction avait Ă©tĂ© ajoutĂ©e. Mais ces derniĂšres annĂ©es, les installations Ă©taient trop exiguĂ«s pour hĂ©berger correctement les collaborateurs avec la mĂȘme offre de services. Une longue recherche a finalement abouti Ă la construction dâun nouveau bĂątiment au Pottelberg Ă Courtrai, Ă un jet de pierre de lâancien site.
Photos de haut en bas : StÀubli a envoyé une belle délégation internationale à Courtrai : (de g. à dr.) Christophe Coulongeat, Etienne Lepeule, le CEO Gerald Vogt et le Managing Director Benelux Jo Dekeyster.
LâĂ©quipe de StĂ€ubli est prĂȘte pour une nouvelle croissance.
Comme StĂ€ubli fĂȘte cĂ©lĂšbre aussi le 40Ăšme anniversaire de StĂ€ubli Robotics, le robot mobile de lâentreprise Helmo a Ă©tĂ© choisi pour couper le ruban, le signe dâune nouvelle Ă©tape dans la collaboration homme-robot tournĂ©e vers lâavenir et un moment spĂ©cial lors de lâinauguration officielle.
Le nouveau bùtiment offre, au sens propre comme au figuré, de la place pour une croissance future. Aperçu de la zone de démonstration et de test.
Jo Dekeyster, Managing Director Benelux, a personnellement accueilli les invitĂ©s. « Depuis la fondation de StĂ€ubli Benelux en 2000, nous connaissons une croissance continue. Les activitĂ©s de Multi-Contact ont Ă©tĂ© rapidement ajoutĂ©es, ce qui nous a permis dâacquĂ©rir une position forte sur notamment le marchĂ© des panneaux solaires. Le dĂ©veloppement du dĂ©partement robotique sâest poursuivi et nous avons continuĂ© Ă travailler sur la construction de machines textiles et les connecteurs de fluides. Aujourdâhui, 37 collaborateurs travaillent aux dĂ©partements. Nous voulons leur donner lâespace nĂ©cessaire pour se dĂ©velopper davantage et offrir Ă nos clients toutes les facilitĂ©s pour Ă©laborer ensemble les solutions utiles. Un nouveau bĂątiment sâimposait donc. »
Parmi les invitĂ©s, il y avait le CEO international de StĂ€ubli Gerald Vogt, Etienne Lepeule (responsable du dĂ©partement Fluid Connectors) et Christophe Coulongeat (responsable de la division Robotics). Lors de la cĂ©rĂ©monie, ils ont prĂ©sentĂ© un aperçu du passĂ©, du prĂ©sent et de lâavenir de StĂ€ubli. Gerald Vogt : « Nous sommes ravis, aprĂšs 2 ans de Covid, de pouvoir cĂ©lĂ©brer cette Ă©tape importante et de nous tourner vers lâavenir car, outre les dĂ©fis en cette pĂ©riode, de nombreuses opportunitĂ©s nous attendent. Pour StĂ€ubli Benelux, câĂ©tait le moment idĂ©al dâavoir un nouveau bĂątiment. Quand on entre, on le remarque tout de suite : lâendroit est spacieux, moderne, ouvert, il respire le professionnalisme et est orientĂ© client. Il doit devenir une rĂ©fĂ©rence de ce que nous voulons faire rayonner pour le groupe. »
Un vaste espace de démonstration et de test et une structure ouverte
Une visite confirme les propos de Gerald Vogt. Câest un grand pas en avant, tant pour les collaborateurs que les clients. Trui Verschelde (Communication) nous guide Ă travers les locaux : « Le bĂątiment reprĂ©sente une avancĂ©e dans de nombreux domaines. Les salles de rĂ©union sont spacieuses, le local de formation est entiĂšrement Ă©quipĂ© et un vaste espace de dĂ©monstration et de test se trouve au rez-dechaussĂ©e. GrĂące Ă la structure ouverte, nos ingĂ©nieurs ont une vue sur cette zone, câest une belle plus-value. »
StĂ€ubli a profitĂ© de lâoccasion pour prĂ©senter - outre la division Electrical Connectors et Textile - les dĂ©partements Robotics et Fluid Connectors. Etienne Lepeule a abordĂ© ce dernier pilier : « Nos solutions de raccordement rapides et sĂ»res pour les gaz et les liquides sont mises en oeuvre dans des applications diverses : le refroidissement, la rĂ©gulation de la tempĂ©rature, lâhydraulique, lâair comprimĂ©, etc. On les retrouve aussi dans pratiquement toutes les tĂąches de lâindustrie.
sLâobjectif est clair : le client travaille souvent avec des machines coĂ»teuses quâil faut exploiter le plus efficacement possible. Nous voulons minimiser les temps dâarrĂȘt en optimisant la connexion entre les machines. Il en rĂ©sulte une maintenance fluide et des temps de conversion rapides. Nous proposons diverses solutions : des mono-raccords pour un
seul fluide, des solutions combinant plusieurs fluides dans un connecteur, des changeurs dâoutils pour les robots et des solutions interchangeables pour le moulage par injection. »
La robotique : dâUnimation Ă WFT Christophe Coulongeat revient sur le dĂ©veloppement du dĂ©partement robotique : « Lâhistoire de StĂ€ubli Robotics a commencĂ© dans les annĂ©es â80 avec lâacquisition dâUnimation, un pionnier dans la fabrication de bras robotisĂ©s. CâĂ©tait le signal pour le dĂ©veloppement dâune propre ligne de robots qui fut introduite sur le marchĂ© Ă partir des annĂ©es â90. Lâacquisition du dĂ©partement robotique de Bosch Rexroth en 2000 fut une autre Ă©tape majeure pour les robots SCARA. Aujourdâhui, nous possĂ©dons une gamme Ă©quilibrĂ©e que lâon retrouve notamment dans lâindustrie alimentaire, la pharmacie et lâindustrie classique. Mais on ne se repose pas sur nos lauriers. Les robots mobiles et les AGV se dĂ©veloppent Ă un rythme soutenu, en partie grĂące Ă lâacquisition du spĂ©cialiste WFT. Je voudrais Ă©galement mentionner le lancement de nos nouveaux robots Ă six axes TX2-140 et TX2-160. »
« Il y a beaucoup de concurrence sur le marchĂ© des robots et il est important pour nous dâavoir une stratĂ©gie bien dĂ©finie. Jây vois deux piliers : dâune part, nous concentrer sur les applications oĂč nous pouvons apporter une plus-value sous la forme de temps de cycles rapides, de solutions hygiĂ©niques et de compatibilitĂ© avec la pĂ©riphĂ©rie. Dâautre part, nous aimons travailler sur des marchĂ©s qui font partie de notre ADN : lâalimentaire, la pharmacie et les robots pour la production de panneaux solaires. Nous pouvons vraiment atteindre une position de leader dans ces domaines. »
www.staubli.com
Les jalons
1892 : Fondation par Rudolph Schelling et Hermann StÀubli à Horgen, Suisse.
1909 : Lancement de la production de machines Ă Faverges (France), le dĂ©but dâune expansion mondiale 1956 : CrĂ©ation du dĂ©partement Fluid Connectors
1986 : Création du troisiÚme département : Robotics
1997 : Inauguration du premier site hors Europe Ă Hangzhou, Chine
2000 : Fondation de StÀubli Benelux par Jean-Jacques Courtois
2002 : Acquisition de Multi-Contact, spĂ©cialiste des connecteurs Ă©lectriques haut de gamme. Câest le quatriĂšme dĂ©partement, Electrical Connectors.
2021 : StĂ€ubli enregistre un chiffre dâaffaires record, qui sera sans doute battu en 2022.
UNE ATTENTION POUR CHAQUE ĂLĂVE
Le comitĂ© de rĂ©daction dâAutomation Magazine a Ă©tĂ© surpris dâapprendre que la poĂšte officielle de la ville dâAnvers, Ruth Lasters, avait dĂ©missionnĂ© de ses fonctions aprĂšs la censure de son poĂšme âLosgeldâ (âRançonâ) par le conseil communal.
Ce poĂšme devait ĂȘtre prĂ©sentĂ© le 1er septembre 2022 par Ruth Lasters en tant que poĂšme de la ville. Mais deux jours avant, lâĂ©chevine anversoise Ă la Culture a marquĂ© son dĂ©saccord en avançant quâil nây avait pas assez de âcohĂ©sionâ.
Ruth Lasters a Ă©crit ce poĂšme avec les Ă©lĂšves du CDO de la Spectrumschool Ă Deurne. Ce texte est une traduction de leurs sentiments, de la maniĂšre dont ils sont perçus. Les Ă©lĂšves de lâenseignement secondaire professionnel (BSO) estiment ne pas recevoir autant dâattention que les jeunes qui suivent la filiĂšre âAâ. Ruth Lasters conteste cette censure car elle estime que ce texte est justement un plaidoyer contre la discrimination.
Pour Automation Magazine, notre enseignement a deux grandes missions : 1. Chaque Ă©lĂšve a un/des talent(s). Il revient aux parents/Ă la famille, Ă lâenvironnement et au systĂšme Ă©ducatif de les dĂ©couvrir et de les stimuler. 2. Aucun Ă©lĂšve ne peut ĂȘtre discriminĂ© et/ou âabandonnĂ©â. Chaque Ă©lĂšve devra un jour prendre sa place dans notre sociĂ©tĂ©.
Nous comprenons dĂšs lors le message de ce poĂšme. Câest une requĂȘte pour plus de respect envers toutes les filiĂšres scolaires et les mĂ©tiers. Un changement de mentalitĂ© sâimpose. Nous
devons comprendre que les métiers formés académiquement ne sont pas le seul salut. Chacun a un rÎle à jouer dans notre société. Nous avons besoin de tout le monde. Tant de techniciens, de monteurs, de soudeurs que de travailleurs manuels.
Si ce poĂšme nâest pas assez bon pour le conseil communal dâAnvers, il a par contre convaincu Automation Magazine.
Via le code QR, vous pouvez signer la âpĂ©tition Losgeldâ et apporter votre soutien. www.losgeld.be www.ruthlasters.be
RANĂON
Ătat stupide et ignorant qui Ă©tiquette les Ă©lĂšves dĂšs douze ans dâun âAâ ou dâun âBâ. Bienvenue dans lâenseignement secondaire !
Une question à la Flandre : quand notre société se retrouve-t-elle totalement à plat ? Quand les notaires et les sénateurs font grÚve ? Ou quand les plombiers, les boulangers et les dockers ne se montrent pas ?
Ah, en effet ! Le pays est Ă genoux quand les couvreurs cuvent, quand les commerçants ferment, quand les gardiennes dâenfants changent les couches, quand les cuisiniers envoient leur chat Ă Nam Fong, Mister Spaghetti et aux internats.
Et qui est le plus intelligent, celui qui sait oĂč se trouve lâAconcagua (question de âDe slimste mens ter wereldâ) ou celui qui peut dessiner tout un organigramme et le dĂ©ployer dans une cuisine scolaire, un Palais des sports ou les salles de rĂ©union de la rue de la Loi ? Celui qui sait combien pĂšse un flamand rose ou celui qui peut faire fonctionner un monte-escalier sans que mamie ne tombe sur le carrelage froid avant que la lumiĂšre ne sâĂ©teigne ?
Nous devrions parler de ministres A et B. Ils comprendraient peut-ĂȘtre ce que lâon ressent. Comme si nous Ă©tions un second choix, comme si lâapprentissage dâun mĂ©tier ne pouvait ĂȘtre quâun plan B quand la filiĂšre A ne convient pas, ne va pas.
BientĂŽt, toi la Flandre, tu demanderas une rançon pour le mot âintelligentâ que tu dĂ©tiens en otage depuis si longtemps, et que tu rĂ©serves aux quizzers, aux docteurs, aux architectes, aux scientifiques, Ă madame Michiels et aux avocats.
Pendant que nous, les faiseurs dâescaliers, calculons lâinclinaison, la distance idĂ©ale entre les marches. Tu sais faire ça toi, la Flandre ? Et tu tây connais comme nous, les mĂ©caniciens, dans le calcul de la force de tension sur les boulons dâun arbre Ă cames ou le remplacement dâune courroie de distribution pour un calage parfait ?
Tant que toi, la Flandre, tu ne citeras pas aussi lâartisan intelligent dans les journaux, les jeux tĂ©lĂ©visĂ©s et lâactualitĂ©, tu ne seras pas digne de ton A dans FlAndre.
Traduction : Isabelle Cazallé
Ce poÚme a été rédigé en collaboration avec Kelvin Kamau, Miguel Angel, Charlotte Sibaers, Amber Serresen, Nyano Van Mechelen et Inne Michiels de la Spectrumschool à Deurne.
DOUBLE ANNIVERSAIRE MARQUANT POUR WEG BENELUX EN EUROPE
WEG cĂ©lĂšbre trois dĂ©cennies de nĂ©goce pour sa filiale Benelux. WEG Pays-Bas - une activitĂ© distincte au sein de la rĂ©gion Ă©largie du Benelux - cĂ©lĂšbre Ă©galement 20 ans de succĂšs en affaires. GrĂące Ă une main-d'Ćuvre engagĂ©e, une grande satisfaction des clients et une innovation continue, les succursales Belge et NĂ©erlandaise ont Ă©tĂ© le fer de lance de la position de WEG en tant que fabricant leader d'Ă©quipements industriels dans toute la rĂ©gion europĂ©enne.
Câest en 1992 que le fabricant mondial dâĂ©quipements Ă©lectriques et mĂ©caniques dont le siĂšge social est situĂ© au BrĂ©sil, s'est d'abord dĂ©veloppĂ© en Europe, en Ă©tablissant son activitĂ© WEG Europe Ă Nivelles, en Belgique. Dans le sillage de dix annĂ©es de croissance, dâautres bureaux rĂ©gionaux et comptoirs de location de stocks ont permis de desservir les marchĂ©s europĂ©ens locaux.
Ouvert en 2002, le bureau de vente WEG Pays-Bas se trouvait parmi les premiÚres expansions. Pour refléter cette expansion, WEG Europe fut rebaptisée WEG Benelux en 2005 afin de desservir spécifiquement sa clientÚle de la Belgique, des PaysBas et du Luxembourg.
Avec seulement deux employĂ©s lors de son ouverture dans les annĂ©es 1990, la premiĂšre filiale europĂ©enne de WEG sâest considĂ©rablement agrandie au fil des ans et compte aujourdâhui un effectif dâenviron 70 personnes rĂ©parties dans ses filiales du Benelux. Aujourd'hui, les entreprises accompagnent leurs clients principalement (OEM) et leurs distributeurs techniques dans la vente de moteurs, variateurs, rĂ©ducteurs et autres Ă©quipements industriels. La succursale Benelux est Ă©galement spĂ©cialisĂ© dans les solutions personnalisĂ©es combinant des ensembles moteur, variateur de frĂ©quence et contrĂŽle qui sont assemblĂ©s et configurĂ©s dans son propre atelier.
LâannĂ©e derniĂšre, les entrepĂŽts de Nivelles ont connu une expansion remarquable, permettant Ă lâentreprise dâentreposer un stock dâune valeur de 13 millions dâeuros, rĂ©unissant environ 40 000 moteurs Ă©lectriques et 1 000 variateurs. Avec cette nouvelle expansion, la capacitĂ© des entrepĂŽts atteint 6300 m2 dont 500 m2 supplĂ©mentaires pour les ateliers et 700 m2 pour les bureaux. Les ateliers constituent la zone essentielle des entrepĂŽts. Ils permettent en effet Ă WEG de continuer Ă offrir un service personnalisĂ© de qualitĂ© supĂ©rieure.
Les personnalisations typiques incluent le montage de brides, d'encodeurs, de ventilations forcĂ©es, de roulements et de joints spĂ©ciaux, ainsi que de cĂąbles sortants et de presseĂ©toupes spĂ©ciaux. Nous augmentons le niveau de protection IP des moteurs standards et effectuons Ă©galement tous les modifications possibles sur les moteurs pour zone Atex. En outre, l'atelier dispose dâune cabine de peinture et dâun banc de test pour effectuer des tests sur les Ă©quipements.
Comme lâexplique Werner Lievens, directeur gĂ©nĂ©ral de WEG Benelux, « La forte demande des clients, en particulier dans les applications de pompes, de compresseurs, de tours de refroidissement et de ventilateurs, a stimulĂ© la nĂ©cessitĂ© de notre rĂ©cente expansion. Cette expansion concrĂ©tise lâengagement Ă long terme que nous avons pris envers nos clients dans ces pays afin dâĂȘtre sĂ»rs dâĂȘtre prĂ©parĂ©s pour lâavenir et de pouvoir offrir un service rapide de qualitĂ© supĂ©rieure. »
« Je suis fier des capacitĂ©s techniques internes et des solides partenariats que nous avons Ă©tablis au cours des derniĂšres dĂ©cennies, » a ajoutĂ© Martijn Brinks, manager branche commerciale chez WEG Pays-Bas. « Ils tĂ©moignent du travail acharnĂ© de nos collaborateurs et de nos clients aux Pays-Bas et dans la rĂ©gion Ă©largie du Benelux. La pĂ©riode qui sâannonce est une pĂ©riode de croissance incroyablement excitante pour WEG, et câest avec beaucoup dâimpatience que nous anticipons de cĂ©lĂ©brer de nombreuses autres Ă©tapes dans les annĂ©es Ă venir. »
www.weg.net
HYDRAULIQUES GRĂCE Ă UNE APPROCHE INNOVANTE
Les presses hydrauliques possĂšdent un Ă©norme potentiel pour rĂ©aliser des Ă©conomies et des rĂ©sultats spectaculaires peuvent ĂȘtre obtenus en dĂ©ployant la bonne approche. Au vu des prix de lâĂ©nergie actuels, cela vaut la peine dâexaminer les performances de vos presses. DV Hydraulics de Boom a travaillĂ© ces derniĂšres annĂ©es sur un systĂšme innovant qui, en combinant une meilleure commande et une rĂ©cupĂ©ration de lâĂ©nergie, permet dâobtenir de beaux rĂ©sultats. Lâentreprise avance les chiffres utiles pour Ă©tayer lâĂ©conomie dâĂ©nergie.
Sven Cornelis, ingĂ©nieur chez DV Hydraulics, nous explique : « On perçoit aujourdâhui plusieurs concepts de presses. Il y a lâapproche classique, purement hydraulique, oĂč lâhuile est mise sous pression et maintenue Ă pression Ă lâaide dâune pompe, dâun moteur asynchrone et des accumulateurs. Des (servo)vannes actionnent alors les cylindres. Une seconde approche que lâon rencontre principalement chez les grands fournisseurs du marchĂ© hydraulique consiste Ă travailler avec un systĂšme de motopompe asservi. La pompe est commandĂ©e par un servovariateur Ă©lectrique. Mais les deux approches ont quelques gros inconvĂ©nients. »
Lâaccumulation de chaleur est nĂ©faste « Avec les systĂšmes classiques, lâaccent Ă©tait jusquâĂ prĂ©sent mis sur le fonctionnement proprement dit et moins sur la consommation Ă©nergĂ©tique comme aujourdâhui. Quand le cycle de pressage de la machine est terminĂ©, lâhuile hydraulique retourne au rĂ©servoir. En gĂ©nĂ©ral, cela se fait progressivement via les servovannes qui diminuent la pression, mais cet Ă©tranglement libĂšre une quantitĂ© importante dâĂ©nergie cinĂ©tique sous forme de chaleur. En soi, cela nâest pas bĂ©nĂ©fique pour la tempĂ©rature de lâhuile hydraulique et il est dommage de ne rien faire avec cette
Ă©nergie. Par consĂ©quent, il faut compenser jusquâĂ 50% de la puissance utile dans le circuit de refroidissement. On peut travailler avec des moteurs et des accumulateurs plus petits ou une dĂ©tection de charge, mais ces systĂšmes et leurs composants demandent Ă leur tour de lâĂ©nergie et provoquent un dĂ©veloppement de chaleur quâil faut Ă©galement compenser. »
« Les systĂšmes de motopompes asservis prĂȘts Ă lâemploi classiques offrent dĂ©jĂ une belle amĂ©lioration car par la variation de la vitesse des servomoteurs, on peut rĂ©duire la consommation et un rĂ©servoir hydraulique plus petit peut suffire. Cependant, ils prĂ©sentent toujours un inconvĂ©nient par rapport Ă notre systĂšme car, ici aussi, il faut de lâĂ©nergie supplĂ©mentaire pour le refroidissement/la vidange. »
Une pleine charge Ă partir de lâarrĂȘt « Avec notre approche â voyez le schĂ©ma fonctionnel â nous pouvons fournir la pleine charge requise pour la presse de maniĂšre illimitĂ©e dans le temps Ă partir de lâarrĂȘt (!), une diffĂ©rence significative par rapport aux systĂšmes de motopompes asservis prĂȘts Ă lâemploi. En thĂ©orie, ils pourraient aussi rĂ©aliser cela physiquement mais leurs roulements ne sont pas trĂšs rĂ©sistants. Le systĂšme doit fonctionner de temps en temps pour activer le circuit de refroidissement. »
« En dâautres termes, notre innovation rĂ©side dans le fait quâau moment de lâarrĂȘt, nous consommons beaucoup moins dâĂ©nergie que les systĂšmes de motopompes asservis ou les systĂšmes classiques qui, eux, ont besoin dâĂ©nergie pour relancer le moteur. On peut travailler avec des accumulateurs, mais cela ne marche pas Ă chaque cycle de pressage. Lors de cycles trĂšs rapides, câest par exemple moins conseillĂ©. Avec
notre systĂšme, il ne faut pratiquement pas de refroidissement. Lors de projets de revamping, la dissipation thermique sâest avĂ©rĂ©e si limitĂ©e que la convection et le rayonnement via le rĂ©servoir suffisent Ă lâĂ©vacuation de la chaleur. »
La rĂ©cupĂ©ration de lâĂ©nergie est centrale « La rĂ©cupĂ©ration dâĂ©nergie est un Ă©lĂ©ment important de notre approche. Nous empruntons plusieurs voies pour rĂ©aliser cela : une rĂ©cupĂ©ration mĂ©canique voire Ă©lectrique par un volant dâinertie, ou alors nous rĂ©injectons lâĂ©nergie au rĂ©seau dâĂ©lectricitĂ©. Le choix du meilleur systĂšme dĂ©pend de la taille de la machine. Si plusieurs machines sont activĂ©es simultanĂ©ment avec des cycles de pressage inĂ©gaux, un volant dâinertie Ă©lectrique peut ĂȘtre une excellente solution et lâĂ©nergie rĂ©cupĂ©rĂ©e peut ĂȘtre utilisĂ©e dans dâautres machines sans aucun problĂšme. Si vous voulez rĂ©injecter lâĂ©nergie au rĂ©seau, il faut alors veiller Ă ne pas provoquer de charge de pointe. Les volants dâinertie mĂ©caniques sont plutĂŽt appliquĂ©s Ă des presses sans systĂšme dâasservissement Ă©lectrique, mais cette mĂ©thode limite la rĂ©cupĂ©ration Ă la machine. Lâutilisation de ce type de rĂ©cupĂ©ration est par exemple idĂ©al dans les applications oĂč une force importante est exercĂ©e avec une course trĂšs courte. Dans ce cas, il y a une rĂ©utilisation directe de lâĂ©nergie mĂ©canique, alors quâavec les mĂ©thodes de rĂ©cupĂ©ration Ă©lectriques, une conversion supplĂ©mentaire est exigĂ©e. Ces derniĂšres annĂ©es, nous avons appliquĂ© les trois mĂ©thodes avec succĂšs. »
Marc Monballiu, sales manager : « Je tiens Ă souligner quâune telle approche demande moins de composants car le couplage entre la pompe et le cylindre est pratiquement direct. En termes de maintenance, il y a peu de tĂąches supplĂ©mentaires. Un autre avantage intĂ©ressant est le cos phi parfait pouvant ĂȘtre atteint. Le dĂ©phasage total de lâentreprise peut ĂȘtre
influencĂ© positivement, de sorte que les amendes sont Ă©vitĂ©es. On peut aussi dire des choses positives sur la robustesse. En Allemagne, une presse de 15.000 tonnes fonctionne avec une pression de service de 430 bars sans problĂšme, ceci avec une prĂ©cision de 0,1 mm. En principe, nous pouvons proposer des pressions allant jusquâĂ 500 bars, Ă©tant entendu que les couplages au systĂšme doivent pouvoir rĂ©sister. Cela permet de rĂ©aliser le mĂȘme rĂ©sultat de pressage avec des cylindres plus petits. »
Quelques exemples : jusquâĂ 91% de consommation en moins Sven Cornelis : « Le rĂ©sultat de notre mĂ©thode est une Ă©conomie dâĂ©nergie importante qui peut aller jusquâĂ 91%. Ce nâest pas un pourcentage thĂ©orique car nous pouvons le justifier Ă lâaide de chiffres issus des mesures. Lors du revamping dâune presse, nous avons rĂ©alisĂ© des mesures avant/aprĂšs. Dans lâancienne situation, nous avions une puissance constante moyenne de 30 kW que nous avons pu rĂ©duire Ă une puissance constante effective de 2,8 kW. Dans un autre projet, nous avons pu rĂ©duire la puissance utile constante de 240 kW Ă 36 kW, il sâagissait ici dâune rĂ©cupĂ©ration via un volant dâinertie Ă©lectrique. »
Le collĂšgue de Marc Monballiu poursuit : « Bien entendu, un revamping avec ce systĂšme nĂ©cessite un certain investissement mais il est rapidement amorti au vu des prix de lâĂ©nergie actuels. Nous sommes heureux de constater que notre approche est apprĂ©ciĂ©e par les clients. En principe, il y a peu de restrictions. Le systĂšme peut ĂȘtre dĂ©ployĂ© dans nâimporte quel secteur et appliquĂ© avec succĂšs sur pratiquement toutes les presses. »
www.dvhydraulics.be
DES AMORTISSEURS MINIATURES INTĂGRENT LA PRODUCTION DE SEMI-CONDUCTEURS
Lâindustrie des semi-conducteurs travaille de plus en plus Ă la production de circuits de commutation intĂ©grĂ©s plus petits, plus efficaces, plus rapides et plus Ă©conomiques. Face aux avancĂ©es de la microĂ©lectronique, les exigences imposĂ©es aux systĂšmes de manutention chargĂ©s du transport propre et sĂ»r des plaquettes sont toujours plus Ă©levĂ©es. Dans le cadre dâune application sur mesure, dix amortisseurs miniatures dâACE StoĂdĂ€mpfer protĂšgent tous les axes linĂ©aires.
La photolithographie est une technologie clĂ© dans la fabrication des composants microĂ©lectroniques et circuits de commutation, ainsi que dans la production des microsystĂšmes. Cette technologie consiste Ă transfĂ©rer le motif dâun photomasque sur une plaquette Ă lâaide dâune fine couche de rĂ©sine photosensible.
La demande pour les microprocesseurs et puces mémoires étant trÚs forte et la diminution du risque de chute étant primordiale dans la production des plaquettes, bon nombre de fabricants de puces travaillent avec leurs propres fournisseurs de systÚmes de manutention. Ces derniers équipent leurs systÚmes de composants standard de haute qualité et éprouvés pour les entraßnements, les contrÎles de vitesse et les axes linéaires.
©ACE
©ACE
ACE StoĂdĂ€mpfer GmbH a Ă©tĂ© contactĂ© dans le but de protĂ©ger au mieux ces axes Ă lâaide de composants mĂ©caniques robustes. Le spĂ©cialiste de lâamortisseur de la ville allemande de Langenfeld offre notamment des solutions sur mesure. Une Ă©quipe dâingĂ©nieurs expĂ©rimentĂ©s dâACE dĂ©veloppe ces solutions prĂ©cisĂ©ment selon les exigences des fabricants de semi-conducteurs. Une solution a ainsi Ă©tĂ© conçue Ă lâaide dâun logiciel spĂ©cial, puis testĂ©e sur le banc dâessai dâACE. RĂ©sultat : tous les axes de production sont bien protĂ©gĂ©s, ce qui Ă©vite tout dommage durant la manipulation.
Conception, simulation, banc dâessai : de lâamortisseur standard au modĂšle sur mesure
Dans le cadre de la production de puces, des axes extrĂȘmement prĂ©cis et sans friction ont Ă©tĂ© installĂ©s dans un systĂšme de manutention. Le fabricant imposait que les axes X et Y et lâaxe central ne soient exposĂ©s quâaux forces maximales admissibles en cas de collision, afin dâĂȘtre sĂ»r Ă 100 % que le systĂšme nâest pas endommagĂ©. Les trois axes devaient donc ĂȘtre Ă©quipĂ©s ici de trois types dâamortisseurs miniatures diffĂ©rents de la gamme dâACE.
Pour lâaxe Y, quatre amortisseurs miniatures Ă filetage M20 ont Ă©tĂ© utilisĂ©s ; pour lâaxe X, les quatre mĂȘmes amortisseurs miniatures, mais avec un filetage M18 ont Ă©tĂ© utilisĂ©s ; et pour lâaxe central, ce sont deux amortisseurs miniatures avec
Les amortisseurs miniatures Ă autorĂ©glage dâACE
un filetage M25. Les ingĂ©nieurs dâACE ont Ă©galement reçu des informations sur la force de rĂ©action maximale en cas de collision. Au niveau de lâaxe Y, les paramĂštres par amortisseur Ă©taient par exemple : masse, m = 95,85 kg et vitesse, v = 1,08 m/s, ce qui correspond Ă une Ă©nergie cinĂ©tique de 55,90 Nm. La force de rĂ©action maximale autorisĂ©e pour cet axe Ă©tait 5 700 Nm. Dans une deuxiĂšme phase, le dĂ©partement R&D dâACE a simulĂ©, sur la base de ces informations, le schĂ©ma de perçage correspondant pour les types dâamortisseurs miniatures adaptĂ©s. Cela a permis de ralentir lâĂ©nergie et la vitesse de façon homogĂšne sur toute la longueur de course de 14 mm et ainsi de ramener la force de rĂ©action maximale Ă 5 300 Nm environ.
GrĂące Ă des piĂšces mĂ©caniques, ACE est Ă©galement parvenu Ă respecter les valeurs spĂ©cifiĂ©es afin dâoffrir la meilleure protection possible des deux autres axes. Lors dâune troisiĂšme et derniĂšre Ă©tape, les amortisseurs miniatures, fabriquĂ©s sur mesure sur la base de la simulation, ont Ă©tĂ© livrĂ©s au client, Ă lâissue de tests approfondis. Les dix amortisseurs miniatures dâACE protĂšgent dĂ©sormais les trois axes de dĂ©placement dâun systĂšme de manutention utilisĂ© dans le cadre de la production de plaquettes.
Pressostats et Capteurs de Pression
Les derniers ajouts Ă notre gamme de pressostats et de capteurs de pression vous donnent encore plus de flexibilitĂ© pour choisir le produit adaptĂ© Ă vos besoins. Avec seulement â19mm et moins de 60g, ils sont extrĂȘmement compacts et lĂ©gers et sont idĂ©aux pour les applications :
» lorsque lâespace sur les machines est limitĂ©, » lorsquâil nâest pas nĂ©cessaire de visualiser la pression
» dans des environnements agressifs avec des jets dâeau Ă haute pression ou tempĂ©rature.
Pressostat électronique 60D
» 5 x plages de pression : 2 x sorties numériques ou 1 x sortie numérique + IO-Link
» Mesures combinées de température et de pression dans un seul produit
Capeur de pression électronicque 60S
» 8 x plages de pression avec 1 x sortie analogique
» Matériau du corps : Acier inoxydable (316L) avec marquage gravé au laser.
» Protection contre les intrusions : IP67, IP69K
60S
60D
PILOTAGE DEPUIS UN PC POUR PLUS DE DURABILITĂ DANS L'INDUSTRIE DU PLASTIQUE
La technologie de commande et de pilotage sur PC et EtherCAT de Beckhoff, offre un immense potentiel pour exploiter plus durablement les machines et installations de l'industrie de transformation des matiÚres plastiques. Le logiciel est basé sur TwinCAT 3 Plastic Framework, la solution d'analyse de données de TwinCAT Analytics, et sur TwinCAT OPC UA pour la communication conforme à la norme Euromap. Sur le plan matériel, par exemple, les terminaux EtherCAT pour l'acquisition des données énergétiques et les entraßnements de servomoteurs jouent un rÎle crucial en tant qu'alternative aux solutions hydrauliques.
TwinCAT 3 Plastic Framework permet d'intégrer en toute transparence les technologies d'entraßnement hydraulique et électrique, offrant ainsi un puissant systÚme de commande modulaire pour les machines de plasturgie, ce qui minimise le travail de développement tout en conservant l'ouverture éprouvée de l'architecture Beckhoff. Cela signifie que toutes les conditions préalables sont réunies pour transformer les plastiques le plus efficacement et durablement possible, car le contrÎle ultra-précis des processus et la numérisation de bout en bout permettent d'économiser les ressources.
Plastic Framework est le fruit des nombreuses annĂ©es d'expertise de Beckhoff dans le domaine du plastique, puisqu'il intĂšgre en toute transparence d'importantes fonctions de commande spĂ©cifiques Ă l'industrie. Elles sont d'ailleurs associĂ©es Ă un Ă©ventail de contrĂŽles cadres types de l'industrie qui peuvent ĂȘtre intĂ©grĂ©s de maniĂšre transparente dans la solution globale. Par ailleurs, Euromap/OPC UA peut Ă©galement s'y intĂ©grer facilement. Les exemples de codes inclus en standard pour diverses applications plastiques, comme le moulage par injection, le moulage par soufflage et l'extrusion, simplifient la planification et la programmation des projets.
Transparence des données pour une production accrue et une meilleure efficacité énergétique
Puisque toutes les interfaces communes d'Euromap sont prises en charge, les utilisateurs sont en mesure d'adopter une approche standardisĂ©e pour l'Ă©change de donnĂ©es, tant entre les machines individuelles qu'avec le MES de niveau supĂ©rieur. De plus, les donnĂ©es de processus peuvent ĂȘtre agrĂ©gĂ©es de maniĂšre synchrone avec le cycle de la machine grĂące Ă l'outil d'analyse de donnĂ©es TwinCAT Analytics. Toutes les informations nĂ©cessaires sur la procĂ©dure de traitement et l'Ă©tat de la machine peuvent ĂȘtre dĂ©duites de ces donnĂ©es pour optimiser l'efficacitĂ© de la production et la consommation d'Ă©nergie.
GrĂące Ă un vaste portefeuille de bornes d'E/S, Beckhoff intĂšgre Ă©galement la technologie de mesure nĂ©cessaire Ă la surveillance de la consommation Ă©nergetique dans sa technologie de commande standard. Des bornes de mesure modulaires sont disponibles pour diverses applications, de la mesure de la tempĂ©rature, de la puissance, du courant et de la tension jusqu'Ă la surveillance sophistiquĂ©e de l'alimentation secteur ou des conditions. Les signaux sont envoyĂ©s Ă la commande sous forme de donnĂ©es brutes pour un traitement plus approfondi, ainsi une seule commande est nĂ©cessaire pour l'automatisation et l'acquisition des donnĂ©es Ă©nergĂ©tiques. Le pilotage depuis un PC simplifie considĂ©rablement le processus de mise en Ćuvre, tandis que l'installation en post-Ă©quipement ne nĂ©cessite qu'un effort minimal.
La technologie des servomoteurs dynamiques et de haute précision de Beckhoff ouvre de nouvelles possibilités d'économie d'énergie et de préservation des ressources dans le cadre de la transformation des matiÚres plastiques. Elle offre également un certain nombre d'avantages essentiels par rapport aux solutions hydrauliques précédentes, notamment un excellent contrÎle et une meilleure efficacité énergétique, ainsi que l'élimination totale de toute infrastructure hydraulique dans la machine ou le systÚme. Tout cela n'est possible que grùce aux servomoteurs rotatifs AM8000, aux servomoteurs linéaires AL8000 et aux nouveaux vérins électriques AA3000.
www.beckhoff.com/plastics
LE SIDEBOT
WYZO
FLEXIBLE AIDE LES ENTREPRISES Ă AUTOMATISER
« Wyzo nâest pas quâune machine, câest un collĂšgue avec lequel il est facile de communiquer via une interface simple. Peut-ĂȘtre que la prochaine gĂ©nĂ©ration discutera avec les opĂ©rateurs. Wyzo est la nouvelle rĂ©fĂ©rence en matiĂšre de production collaborative qui combine le meilleur de lâhomme et de la machine. » Que des Ă©loges donc pour ce nouveau sidebot Wyzo qui a Ă©tĂ© doublement primĂ©.
Quâest-ce quâun sidebot ? « Un sidebot est un robot Delta collaboratif qui est capable de travailler plus rapidement quâun cobot classique », dĂ©clare Stijn Provoost. « Contrairement au cobot, le sidebot ne vise pas forcĂ©ment lâinteraction directe avec lâhumain. Il est lĂ pour lâassister lors de tĂąches trĂšs rĂ©pĂ©titives. Son concept, la lĂ©gĂšretĂ© des piĂšces mobiles et le systĂšme de contrĂŽle certifiĂ© lui permettent de travailler Ă des vitesses Ă©levĂ©es, bien plus Ă©levĂ©es que celles dâun cobot, en toute sĂ©curitĂ© pour les personnes se trouvant autour du sidebot. »
Pour rĂ©pondre Ă une grande variĂ©tĂ© des besoins en production, Wyzo est prĂ©vu pour sâadapter Ă nâimporte quel endroit de lâatelier. Avec une empreinte au sol infĂ©rieure Ă 0,5 m2 et une hauteur dâĂ peine 1,80 m, le sidebot passe par les portes et les ascenseurs standard. Il est conçu pour ne pas ĂȘtre plus grand que lâhomme et sa taille garantit que ceux qui travaillent Ă ses cĂŽtĂ©s le perçoivent comme un collĂšgue.
Stijn Provoost, administrateur de Promation Ă Berlaar, le spĂ©cialiste de lâautomatisation, est enthousiaste Ă propos des performances du sidebot Wyzo qui sâinstalle aisĂ©ment chez les entreprises en quĂȘte dâautomatisation.
Si les robots traditionnels sont grands et fonctionnent sur des lignes automatisĂ©es, sĂ©parĂ©s des opĂ©rateurs par des portes et des cages de protection, le systĂšme de sĂ©curitĂ© avancĂ© de Wyzo lui permet dâinteragir avec des personnes Ă proximitĂ©.
GrĂące Ă son bras hautement technologique et ses systĂšmes de vision intĂ©grĂ©s ou externes, le sidebot dĂ©tecte et prĂ©lĂšve les produits selon une charge utile dâun kilo maximum.
Stijn Provoost, Ă propos du fonctionnement de Wyzo : « Avec son systĂšme de contrĂŽle sĂ©curisĂ©, Wyzo traite des produits Ă grande vitesse Ă cĂŽtĂ© des opĂ©rateurs. Le sidebot sâarrĂȘte automatiquement en cas de contact et via ses capteurs de sĂ©curitĂ© intĂ©grĂ©s, il reprend sa pleine vitesse une fois les opĂ©rateurs Ă©loignĂ©s. Lâinterface intuitive facilite lâapprentissage de nouvelles tĂąches. Le terminal mobile est aussi facile Ă utiliser quâun smartphone et nâexige aucun script ni programmation pour dĂ©marrer Wyzo. En un minimum de temps, Wyzo localise les produits avec sa camĂ©ra intelligente et les prĂ©lĂšve sur les tapis convoyeurs mobiles. Le porte-outil universel permet dâutiliser le grappin le plus appropriĂ©. »
En juin 2022, Wyzo a remportĂ© deux prix rĂ©compensant le design, lâesthĂ©tique et la fonctionnalité : le Design Award dans la catĂ©gorie Industry & Tools dâiF et le trĂšs convoitĂ© Best of the Best Award de Red Dot pour lâĂ©quipement industriel,
la conception du produit et la robotique. «Ces distinctions dĂ©montrent toute lâimportance de prendre soin de lâapparence de la machine, de la maniĂšre dont les clients interagissent et de leur expĂ©rience gĂ©nĂ©rale. Cela renforce la conviction que nous changeons le visage de lâautomatisation industrielle et que nous ouvrons la voie Ă la robotique pick-and-place collaborative », fait savoir Christian Vouillamoz, Chief Technology Officer chez Wyzo.
Le systĂšme de sĂ©curitĂ© certifiĂ© TĂŒv repose sur une technologie de capteurs ultramoderne qui contrĂŽle lâenvironnement en permanence pour dĂ©tecter toute activitĂ© humaine. Wyzo se dĂ©place facilement dâune station de travail Ă lâautre, ce qui gĂ©nĂšre un ROI rapide, et il est hautement compatible avec les prĂ©henseurs courants du marchĂ© â selon des vitesses de commutation de moins de neuf secondes. Pour rĂ©pondre aux exigences dâune production en constant Ă©volution, Wyzo est proposĂ© avec des commandes pneumatiques, Ă©lectriques et de vide intĂ©grĂ©es.
Stijn Provoost : « Le sidebot est la solution parfaite pour les applications oĂč le cobot nâa pas un rendement suffisant. Wyzo permet aux entreprises de toutes tailles dâautomatiser un processus manuel. Câest une excellente Ă©tape vers
lâautomatisation dâune entreprise en pleine croissance qui doit Ă©voluer vers une industrialisation de sa production. »
« Les sidebots sont gĂ©nĂ©ralement utiles dans les lots de production moyens et divers formats de production. Un sidebot fonctionne Ă des cadences de 2.000 Ă 5.000 cycles par heure. Plusieurs sidebots peuvent ĂȘtre combinĂ©s pour rĂ©aliser des fonctionnalitĂ©s supplĂ©mentaires ou augmenter la capacitĂ© de production. On peut les utiliser dans des secteurs comme lâalimentaire, lâĂ©lectronique, la pharmacie, la cosmĂ©tique, ⊠Bref, dans chaque branche oĂč il faut rĂ©aliser des tĂąches rĂ©pĂ©titives de maniĂšre flexible, Ă vitesse moyenne ou Ă©levĂ©e », conclut Stijn Provoost.
www.promation.be www.thewyzo.com
Wyzo en action. Promation est un distributeur Wyzo au Benelux et est prĂȘt Ă soutenir d'autres intĂ©grateurs avec des demandes de devis et d'Ă©ventuelles dĂ©mos
LâINSTITUT BERNARDUSTECHNICUM ASSEMBLE MILLE IMPRIMANTES 3D
Velleman Group, le grossiste en électronique et technologie basé en Flandre orientale, a fait don de 1.000 imprimantes 3D à un institut orienté STEM à Oudenaarde.
Depuis plusieurs annĂ©es, lâinstitut Bernardustechnicum veut stimuler les technologies et les STEM auprĂšs de ses Ă©lĂšves, pendant les cours rĂ©guliers mais aussi en dehors des heures de classe lors de leur BT Makerspace oĂč le prototypage est central. Pourquoi offrir un tel lot dâimprimantes 3D Ă une Ă©cole ? Depuis 2013, Velleman Group a dĂ©veloppĂ© et lancĂ© pas moins de quatre modĂšles dâimprimantes 3D depuis son centre technologique de Gavere en Flandre orientale. Via son dĂ©partement de R&D, lâentreprise a pu Ă chaque fois apporter des innovations et des mises Ă jour dans les versions suivantes et garder ainsi une longueur dâavance sur la concurrence croissante. Mais aprĂšs avoir Ă©tĂ© un pionnier pendant plusieurs annĂ©es, le marchĂ© de lâimpression 3D a Ă©tĂ© inondĂ© de modĂšles meilleur marchĂ© venant dâAsie. Par consĂ©quent, il nâĂ©tait plus rentable pour Velleman de continuer Ă investir dans le dĂ©veloppement local dâimprimantes 3D.
Une technologie 3D pour chaque Ă©lĂšve Velleman Group a donc dĂ©cidĂ© de se concentrer davantage sur les projets didactiques et dâoffrir Ă une Ă©cole son stock restant dâimprimantes 3D Nano, un modĂšle desktop ou de banc dâĂ©cole.
Compte tenu de la proximitĂ© et des intĂ©rĂȘts communs, les enseignants STEM de lâinstitut Bernardustechnicum Ă Oudenaarde ont rapidement contactĂ© les techniciens de Velleman Group. Que plusieurs ingĂ©nieurs de chez Velleman soient issus de cet institut nâa rien dâĂ©tonnant. Mieux : dans le passĂ©, il y a dĂ©jĂ eu une collaboration autour dâun kit de programmation et de soudage didactique que Velleman avait dĂ©veloppĂ© et produit Ă la demande de Franklin Neyt, un enseignant de STEM. Ce kit est aujourdâhui couramment utilisĂ© dans la formation STEM unique de lâinstitut.
Franklin Neyt et ses collĂšgues ont donc Ă©laborĂ© un programme de cours sur lâimpression 3D. Celui-ci prĂ©sente un aperçu de la technologie sous-jacente, le dessin de modĂšles 3D
et les applications infinies rendues possibles avec un tel Ă©quipement. Pensez Ă lâimpression de matĂ©riel didactique comme un porte-craie, dâatomes pour le cours de chimie, dâĂ©toiles et de planĂštes, etc. Il est aussi possible dâimprimer des objets plus Ă©laborĂ©s comme des piĂšces pour la rĂ©alisation dâun propre robot ou des accessoires pour des piĂšces de théùtre. De nombreux modĂšles 3D sont disponibles gratuitement sur internet.
Le Makerspace de lâinstitut Bernardustechnicum
Le Makerspace au campus STEM (Gelukstede) de lâinstitut Bernardustechnicum est donc âthe place to beâ pour les Ă©lĂšves et les externes souhaitant transformer leurs idĂ©es en un prototype via lâimpression 3D. Tant les jeunes que les moins jeunes sont les bienvenus. Les jeunes utilisateurs ont entre 10 et 12 ans et suivent lâacadĂ©mie STEM le mercredi.
Sous la conduite dâun professeur ou Ă lâissue dâune courte formation sur lâutilisation des machines, les premiĂšres Ă©tapes sont franchies dans le dĂ©veloppement dâune idĂ©e au prototype dâun produit. Autant de talents que lâinstitut Bernardustechnicum veut dĂ©velopper auprĂšs des visiteurs et des Ă©lĂšves actifs dans les filiĂšres des sciences technologiques et des techniques de conception mĂ©canique.
Les avantages dâassembler une imprimante 3D soi-mĂȘme Assembler une imprimante 3D et lâentretenir nâest pas aussi Ă©vident que de lâutiliser. Cela demande de lâhabiletĂ© et (surtout) de la patience. Les imprimantes 3D Nano offertes sont des kits dâassemblage. Les Ă©lĂšves dĂ©couvrent donc le processus complet de lâassemblage, du rĂ©glage, du dessin de modĂšles en 3D et de lâimpression 3D. Lâavantage de connaĂźtre lâimprimante dans les moindres dĂ©tails permet de solutionner
des problĂšmes potentiels. Les problĂšmes que lâon rencontre avec une imprimante Ă jet dâencre sont Ă©galement typiques dâune imprimante 3D.
Comme toutes les Ă©coles ne disposent pas dâenseignants capables dâassembler une imprimante 3D et qui nâont pas le temps dâintĂ©grer le processus dâassemblage dans leur programme de cours, une Ă©quipe de spĂ©cialistes de Velleman forme les enseignants de lâinstitut Bernardustechnicum pour quâils deviennent de vĂ©ritables experts dans lâimpression 3D. Lâutilisation des imprimantes 3D est ainsi garantie pendant plusieurs annĂ©es grĂące au don et Ă lâacquisition prĂ©cieuse pour lâĂ©cole.
Ce processus a fait lâobjet dâune analyse et dâun suivi prĂ©cis par Velleman afin de dĂ©terminer sâil y a des opportunitĂ©s pour relancer la production dâimprimantes 3D, sâil sâavĂšre par exemple que dâautres Ă©coles sont intĂ©ressĂ©es par une telle collaboration (mĂȘme si le don sera plus modeste).
Pour sâassurer que lâinstitut et ses Ă©lĂšves puissent continuer Ă expĂ©rimenter ces imprimantes 3D pendant plusieurs annĂ©es, lâArteveldehogeschool fournira un support technique. Cette haute Ă©cole propose depuis plusieurs annĂ©es une masterclass unique sur la modĂ©lisation 3D et lâimpression 3D, donnĂ©e par le professeur et expert en 3D, Tom Neuttiens, lâambassadeur de lâimprimante 3D Nao. Cette formation aide les jeunes Ă trouver leur voie dans la crĂ©ation artistique, le façonnage de produits et autres projets.
www.arteveldehogeschool.be www.bernardustechnicum.be www.vellemangroup.eu
AUTOMATION
LES AMORTISSEURS EN ACIER INOXYDABLE AUGMENTENT LA DIVERSITĂ DES APPLICATIONS
âą Performances accrues grĂące Ă une course plus importante
⹠Plus de choix grùce à une gamme élargie
âą JusquâĂ 5 650 Nm de capacitĂ© dans des environnements critiques
âą Aspect de haute qualitĂ© dans des plages de masse effectives jusquâĂ 63 700 kg
STAGFLATIONÂ !
Si l'on voulait résumer en un mot notre récent événement « Forecasting 2023 » sur les perspectives économiques, ce serait par le mot "stagflation" !  Un mot qui en contient deux : stagnation et inflation. Ces deux mots résument à leur tour parfaitement chacune des 2 parties de notre événement : une stagnation des marchés et une inflation " à deux chiffres ", qui ne s'estompera que trÚs progressivement au cours de l'année 2023.
La stagflation est une situation Ă laquelle les banques centrales ne peuvent remĂ©dier que par une augmentation pertinente des taux d'intĂ©rĂȘt. Et cela, bien sĂ»r, se fait au dĂ©triment de l'investissement, des achats et de la construction de logements ou encore de la consommation de biens durables, ce qui a pour effet de prolonger la rĂ©cession. NĂ©anmoins, la plupart des analystes s'attendent Ă ce que nous retrouvions des taux de croissance Ă©conomique positifs au cours du deuxiĂšme semestre de 2023.
Une inflation de plus de 10%
Le conflit entre la Russie et l'Ukraine a entraĂźnĂ© la fermeture complĂšte de deux grands gazoducs (Yamal et Nordstream). En consĂ©quence, les importations de gaz russe dans l'UE sont retombĂ©es Ă un niveau de 25%. Jusqu'Ă prĂ©sent nous avons pu compenser cette baisse de notre approvisionnement en gaz en faisant venir du GNL. Mais l'incertitude quant Ă savoir si les approvisionnements actuels seront suffisants pour passer un Ă©ventuel hiver rigoureux et si nous serons en mesure de poursuivre ces approvisionnements de maniĂšre suffisante en 2023 a entraĂźnĂ© des hausses de prix rarement vues et, surtout, une volatilitĂ© et une nervositĂ© extrĂȘmes sur le marchĂ© du gaz.
L'explosion des prix du gaz a entraĂźnĂ© une forte hausse des prix de l'Ă©lectricitĂ© dans la plupart des pays. Cette hausse des prix du gaz et de l'Ă©lectricitĂ© a Ă©tĂ© Ă son tour rĂ©percutĂ©e sur les prix de vente de nombreuses entreprises. Le rĂ©sultat, bien sĂ»r, a Ă©tĂ© une inflation qui a commencĂ© Ă augmenter fortement Ă partir du dĂ©but de 2022. Il faut ajouter Ă cela la hausse des prix des denrĂ©es alimentaires suite Ă la guerre en Ukraine et le fait que salaires bruts ont commencĂ© Ă augmenter plus rapidement dans de nombreux pays suite Ă lâintensification des revendications salariales des travailleurs qui souhaitent maintenir leur pouvoir dâachat.  Cette derniĂšre a Ă©galement entraĂźnĂ© une hausse de l'inflation sous-jacente.
En 2023, l'inflation devrait commencer Ă diminuer progressivement, passant d'un peu plus de 10 % en janvier Ă un niveau plus normal de 2 Ă 4% Ă la fin de 2023. Cela s'explique principalement par le fait que les prix dans les secteurs de l'Ă©nergie et de l'alimentation vont progressivement commencer Ă se stabiliser. Câest surtout la rĂ©percussion des coĂ»ts salariaux qui provoquera encore une inflation (sous-jacente).
En Belgique, cette forte inflation a trÚs sévÚrement affecté la compétitivité des entreprises, par le biais du systÚme d'indexation automatique des salaires bruts. Avec des accords salariaux plus modérés en Allemagne, en France et aux Pays-Bas, notre handicap en matiÚre de coût du travail se sera détérioré de 4 à 5 % fin 2023 par rapport au début 2022. Cette détérioration s'ajoute à la stagnation de nos marchés. De ce fait, nous sommes perdants sur les deux tableaux.
Des marchés stagnants
En effet, Ă l'exception des Ătats-Unis, pratiquement tous les pays industrialisĂ©s sont en lĂ©gĂšre rĂ©cession (mais tous les indicateurs suggĂšrent que les Ătats-Unis pourraient Ă©galement ĂȘtre plongĂ©s dans une rĂ©cession au cours du premier semestre de 2023). Il y a plusieurs raisons Ă cette rĂ©cession.
1 La hausse des prix du gaz et de l'électricité laisse les consommateurs avec moins de revenu disponible à dépenser pour d'autres biens et services. La confiance des consommateurs se détériore fortement dans tous les pays.
2 L'économie chinoise subit encore les conséquences d'une stricte politique "zéro-covid". Par conséquent, l'économie chinoise connaßt l'un des taux de croissance les plus faibles de ces derniÚres décennies. En outre, la stagnation économique de certains secteurs et de régions chinoises a entraßné de graves perturbations dans les chaßnes d'approvisionnement mondiales. La Chine est et reste le principal producteur mondial d'un grand nombre de matiÚres premiÚres et de métaux.
3 Nous constatons également une trÚs forte détérioration de l'utilisation moyenne des capacités, de la confiance des entreprises et des acheteurs et du niveau des commandes dans presque tous les pays et secteurs. Au premier semestre 2022, tous ces indicateurs se situaient encore à des niveaux sans précédent. Cette détérioration est un signal clair du fort ralentissement de la croissance et de la (légÚre) récession à venir.
En 2023, l'Ă©conomie belge sera donc en lĂ©ger recul (croissance du PIB en volume). L'industrie manufacturiĂšre, en particulier, prĂ©voit une baisse de son chiffre d'affaires rĂ©el en 2023. Le secteur de la construction envisage une stagnation de l'activitĂ©. Les secteurs des services pourraient encore enregistrer une croissance de 1 Ă 2%. Le premier semestre de 2023 devrait ĂȘtre particuliĂšrement difficile. Au cours du second semestre de 2023, lorsque l'inflation sera un peu mieux maĂźtrisĂ©e, la croissance Ă©conomique devrait redevenir positive.
www.agoria.be
AVERCON DĂVELOPPE UNE MACHINE POUR FABRIQUER DES EMBALLAGES SUR
MESURE AVEC LE DIGITAL TWIN DE SIEMENS
Le constructeur de machines Avercon, basĂ© Ă Eeklo, a conçu une machine d'emballage rĂ©volutionnaire pour le marchĂ© de lâe-commerce Ă lâaide de la technologie Digital Twin de Siemens. La X7 permet de fabriquer automatiquement des cartons dâemballage durables dont les mesures sont parfaitement adaptĂ©es Ă celles du produit Ă expĂ©dier. Il est ainsi possible d'augmenter lâefficacitĂ© des emballages de 40 % et dâĂ©conomiser jusqu'Ă 20 % sur les frais de transport.
GrĂące au Digital Twin, le fonctionnement complexe de la X7 a pu ĂȘtre simulĂ© et testĂ© dans les moindres dĂ©tails avant mĂȘme sa construction, un processus qui a permis d'accĂ©lĂ©rer le dĂ©veloppement et dâĂ©conomiser une quantitĂ© considĂ©rable de matiĂšres premiĂšres. Par ailleurs, la qualitĂ© du produit final est supĂ©rieure dĂšs le dĂ©part et la perte de production lors de l'implĂ©mentation de la machine chez le client final est Ă©galement moindre.
« Dans l'industrie traditionnelle, les mesures des boĂźtes sont parfaitement adaptĂ©es Ă celles des produits », explique David Provoost, Sales Manager chez Avercon. « Mais dans lâe-commerce, on travaille par lots d'une seule unitĂ©, de sorte que le carton dâemballage renferme parfois jusqu'Ă 40 % d'air ou de rembourrage. Or, moins on remplit les cartons, moins on peut en transporter et plus il y a de camions qui circulent sur les routes. En outre, contrairement Ă lâindustrie traditionnelle,
oĂč la mĂȘme Ă©tiquette est apposĂ©e sur chaque emballage, les produits de lâe-commerce doivent recevoir une Ă©tiquette unique. Lâadresse dâexpĂ©dition est liĂ©e au produit ou Ă la boĂźte et dans le cadre du GDPR, il est crucial que cet Ă©tiquetage se dĂ©roule sans erreurs, pour ne pas encourir dâamendes et Ă©viter dâenvoyer une commande Ă la mauvaise adresse. »
Ă la demande du marchĂ©, les ingĂ©nieurs et automaticiens dâAvercon, qui conçoivent des machines depuis de nombreuses annĂ©es pour lâindustrie manufacturiĂšre et des procĂ©dĂ©s, se sont attaquĂ©s Ă ce dĂ©fi : comment emballer plus efficacement les millions de commandes des acteurs de lâecommerce, pour Ă©viter d'impacter lâenvironnement avec des tonnes de rembourrage et de transporter de lâair ? La rĂ©ponse tient en un nom : X7. La machine fabrique un emballage sur mesure pour chaque produit, ce qui en accroĂźt lâefficacitĂ© de 40 % et permet dâabaisser les coĂ»ts de transport de 20 %. La X7 est capable de prĂ©parer, emballer, Ă©tiqueter et expĂ©dier pas moins de 1 020 colis par heure. Elle est dix fois plus rapide qu'un opĂ©rateur humain. Lâentreprise internationale dâemballage Packsize assure la commercialisation de la machine et le service aprĂšs-vente.
Tester les limites « Nous avons développé une machine permettant de fabriquer une boßte sur mesure pour le produit à emballer. Et bien que chaque carton soit différent du précédent, aussi bien
en largeur quâen hauteur, la machine atteint une capacitĂ© de 1 020 emballages par heure », prĂ©cise David Provoost. « Pour simuler tout cela, technologie Digital Twin Ă©tait indispensable. Elle nous a permis dâanalyser ce processus complexe et de vĂ©rifier si les composants que nous avions dessinĂ©s rĂ©pondaient rĂ©ellement aux attentes. Une machine de ce type comporte au moins 50 servomoteurs : chaque mouvement doit ĂȘtre rĂ©alisĂ© dans un dĂ©lai prĂ©cis avant le suivant. GrĂące au Digital Twin, nous avons pu visualiser tout le processus. »
Chez Avercon, la technologie Digital Twin est devenue quasiment incontournable pour construire des machines de hautes performances. La CAO est basĂ©e sur l'outil MCD (Mechatronic Concept Design), qui permet dâanimer les dessins Ă lâĂ©cran. La simulation, pilotĂ©e par le mĂȘme programme PLC que la machine proprement dite, montre immĂ©diatement les possibilitĂ©s et les limitations de chaque composant ainsi que leurs interactions. Elle permet au constructeur de machines de repousser les limites du possible en matiĂšre de mĂ©catronique et de tester des machines et des lignes de production en profondeur avant mĂȘme de les fabriquer. Il gagne Ă©galement un temps prĂ©cieux, puisqu'il peut dĂ©velopper le logiciel sans attendre que le concept et la mĂ©canique soient achevĂ©s.
Efficacité et durabilité
« La X7 est une formidable machine et nous sommes heureux dâavoir jouĂ© un rĂŽle dans son dĂ©veloppement », ajoute Eddy Nelis, Senior Vice President de Siemens Digital Industries. « IndĂ©pendamment du gain de durabilitĂ© au niveau des emballages, l'impact environnemental a Ă©tĂ© pris en compte
dĂšs la conception de la machine. Comme il nâest pas nĂ©cessaire de tout fabriquer physiquement, on consomme moins de matiĂšres premiĂšres. La qualitĂ© du produit final est supĂ©rieure dĂšs le dĂ©part et la perte de production lors de l'implĂ©mentation de la machine chez le client final est Ă©galement moindre. La consommation Ă©lectrique nâa pas Ă©tĂ© oubliĂ©e non plus : la machine rĂ©cupĂšre une partie de lâĂ©nergie pour la rĂ©injecter dans le rĂ©seau. Tout le processus obĂ©it Ă des principes de dĂ©veloppement durable. »
www.avercon.be www.siemens.be www.siemens.be/stories
VANSICHEN : NOUVEAU BĂTIMENT DâEXPLOITATION
Vansichen Linear Technology, spĂ©cialisĂ©e dans les mouvements linĂ©aires, dĂ©mĂ©nage. Lâentreprise quitte le bĂątiment sur le ring de Hasselt pour investir une ancienne usine de gaufres, situĂ©e dans la Bedrijfsstraat Ă Kiewit.
Elle souhaite ainsi rĂ©unir sous un mĂȘme toit ses bureaux et son entrepĂŽt, actuellement sĂ©parĂ©s de quelques kilomĂštres. LâemmĂ©nagement est prĂ©vu Ă lâautomne 2023. Vansichen Linear Technology a Ă©tĂ© fondĂ©e en 1993 par Maxime Vansichen et son Ă©pouse Vera Landmeters. Le couple a depuis Ă©tĂ© rejoint par ses deux fils, Pieter et Thomas. Lâentreprise commercialise des composants pour mouvements linĂ©aires et construit des axes de transfert de robots, ainsi que des portiques de levage.
DĂ©sireuse de poursuivre sa croissance, Vansichen sâest mise en quĂȘte dâun nouveau bĂątiment propice Ă son projet dâexpansion et capable dâhĂ©berger lâensemble de ses activitĂ©s (bureaux et entrepĂŽt). Pour ne pas pĂ©naliser le personnel, les recherches ont Ă©tĂ© limitĂ©es au pĂ©rimĂštre de Hasselt. Le nouveau bĂątiment est situĂ© au n° 28 de la Bedrijfsstraat, dans
la zone industrielle de Kiewit et Ă quelques encablures du Corda Campus, haut lieu des (jeunes) entreprises. Le terrain de 48 ares comprend un atelier de production datant des annĂ©es 90, ainsi quâun logement et des espaces de bureaux des annĂ©es 60. Les nouveaux bureaux couvriront une surface dâenviron 1 200 mÂČ et pourront accueillir une quarantaine de travailleurs. Lâatelier supplĂ©mentaire portera la surface de lâentrepĂŽt Ă 1 300 mÂČ.
www.vansichen.be
SES 40 ANS D'EXISTENCE
Yokogawa souffle 40 bougies en Europe. L'entreprise est passée de modestes débuts à des opérations à travers l'Europe, avec 1 267 employés, deux usines en Allemagne et aux Pays-Bas, 28 bureaux de vente et plus de 60 distributeurs. De nombreuses entreprises européennes parmi les plus importantes et les plus innovantes de l'industrie des procédés font confiance à Yokogawa pour fournir et entretenir des systÚmes critiques qui prennent en charge des opérations sûres, fiables et rentables.
L'histoire de Yokogawa remonte à 1915, lorsque le Dr. Tamisuke Yokogawa, un éminent architecte japonais, a fondé un institut de comptage électrique à Shibuya, Tokyo. Au cours des 107 derniÚres années, Yokogawa est restée fidÚle aux principes
fondateurs de donner la priorité à la qualité, de faire preuve d'esprit pionnier et de contribuer à la société. Yokogawa continue d'étendre la portée de ses activités, de la mesure aux solutions de contrÎle et d'information, en fournissant des technologies de base essentielles qui contribuent à stimuler la croissance industrielle.
Les activités européennes de Yokogawa ont débuté en 1982, lorsque la société Electrofact B.V. acquis, un fabricant néerlandais d'analyseurs dont le siÚge est à Amersfoort, aux Pays-Bas. Amersfoort est depuis devenu le siÚge européen et le centre de production de Yokogawa pour les instruments de mesure analytiques.
www.yokogawa.com
Cette compétition annuelle récompense les innovations, réalisations et services exceptionnels dans la digitalisation industrielle. La cérémonie de remise des prix était également tintée d'une touche belge reconnaissable puisque Maxime Leblanc, spécialiste IAD chez Cebeo Belgique, a été nommé Certified Engineer of the Year.
Maxime LeBlanc : « Je suis fier d'avoir reçu le prix de l'ingĂ©nieur certifiĂ© de lâannĂ©e Ă lâoccasion des âGlobal Alliance Partner Program Excellence Awards 2022â. Cette reconnaissance est le rĂ©sultat dâune excellente coopĂ©ration entre Cebeo et Schneider Electric qui nous permet dâoffrir Ă nos clients le meilleur des services en termes de distributions mais aussi de support technique. »
« Les partenariats sont la clĂ© pour atteindre les objectifs industriels en matiĂšre dâefficacitĂ©, de durabilitĂ© et de rentabilitĂ© », ajoute Johan Vanderplaetse, Senior Vice President Industrial Automation chez Schneider Electric. « Les partenaires de Schneider Electric Alliance forment le moteur de la transformation digitale industrielle actuelle. Nos Excellence Awards rĂ©compensent lâinnovation, lâinteropĂ©rabilitĂ© et lâintĂ©gration Ă des systĂšmes de pointe. »
www.cebeo.be www.se.com
GĂANTS ROUGES ĂLECTRIQUEHYDRAULIQUE DE 18 TONNES
L'Ă©poque oĂč les chariots Ă©lĂ©vateurs Ă©lectriques Ă©taient uniquement disponibles pour des applications Ă tonnage limitĂ© est dĂ©finitivement rĂ©volue. AprĂšs avoir Ă©galĂ© leurs homologues thermiques en termes de puissance, les chariots Ă©lĂ©vateurs Ă©lectriques Linde font maintenant de mĂȘme en termes de capacitĂ© de charge ; les nouveaux chariots E100 - E180 pouvant transporter des marchandises jusqu'Ă 10 Ă 18 tonnes.
Les chariots élévateurs électriques les plus grands sont particuliÚrement adaptés aux applications intérieures lourdes et sont souvent sollicités par des entreprises des secteurs du bois, de l'acier, de la pierre et des boissons, ainsi que, par exemple, par des grandes entreprises de meubles. « Les chariots E100 - E180 sont peu polluants, peu bruyants, faciles à entretenir, flexibles, précis et maniables. Ils peuvent également passer d'une batterie au plomb à une batterie au lithium-ion à tout moment, sans aucune modification du hardware du chariot », a déclaré Christopher Reis, chef de produit pour les chariots lourds chez Linde Material Handling.
10 secondes. La conception est basée sur les 8 tonnes électriques de Linde, qui comprennent une double transmission et un double systÚme hydraulique de levage, ainsi que deux batteries et une cabine détachée montée sur caoutchouc. La visibilité a été accrue grùce à un toit en verre blindé et à de grandes surfaces vitrées sur tous les cÎtés.
www.motrac.be
SIMPLICITĂ ET FACILITĂ AVEC LA COMMUNICATION SĂRIE SANS FIL DE SMC
Avec le systĂšme de communication sĂ©rie EX600-W de SMC, les clients dĂ©couvrent la simplicitĂ© et la facilitĂ© du sans fil. L'EX600-W est un produit qui peut ĂȘtre utilisĂ© dans un grand nombre d'environnements industriels, tels que le secteur automobile et les processus de soudage.
Le systĂšme peut ĂȘtre placĂ© presque n'importe oĂč. Cette flexibilitĂ© est particuliĂšrement apprĂ©ciable dans les processus de production avec des piĂšces mobiles, telles que les plateaux tournants, les tables d'indexation et les bras de robot.
Le systÚme réduit le besoin de cùbles et de connexions, minimisant l'installation, les réglages et le temps de maintenance. Le risque de déconnexion et d'interruption de circuit est également trÚs faible, garantissant performances et productivité.
L'EX600-W est une solution dĂ©centralisĂ©e compatible avec EtherNet/IPâą et PROFINET. Le systĂšme est rĂ©sistant au champs Ă©lectriques, ce qui le rend fiable mĂȘme dans les environnements industriels difficiles. Les signaux numĂ©riques et analogiques et les systĂšmes pneumatiques peuvent ĂȘtre gĂ©rĂ©s.
L'EX600-W utilise la bande ISM restreinte haute frĂ©quence pour les applications industrielles, scientifiques et mĂ©dicales. La communication est extrĂȘmement fiable, car elle empĂȘche les interfĂ©rences provenant des sauts de frĂ©quence d'autres Ă©quipements sans fil dans l'environnement de production. De plus, le cryptage des donnĂ©es empĂȘche tout accĂšs non autorisĂ©.
www.smc.be
LA NOUVELLE GAMME DE CONTRĂLEURS DE MOUVEMENT PARKER
Parker Hannifin lance la nouvelle gamme de contrÎleurs de mouvement Parker pour le marché mondial de l'automatisation industrielle. La gamme de contrÎleurs de mouvement électromécaniques proposée par Parker est idéale pour les OEM de machines de conditionnement, de formage, d'impression ou de manutention, ainsi que pour les intégrateurs systÚme fournissant des solutions d'automatisation d'usines aux secteurs de l'automobile, du textile, de la fabrication de papier et de l'agroalimentaire.
Basée sur une architecture UC ARM robuste et sans ventilateur, la gamme comprend les modÚles PAC120 et PAC340. Ces contrÎleurs programmables industriels compacts font partie d'un systÚme de modules d'E/S permettant de relier les signaux de processus au sein d'un réseau EtherCAT.
Utilisant la plate-forme indĂ©pendante et leader du marchĂ© CODESYS SoftMotion pour une programmation rapide et facile, les contrĂŽleurs de mouvement Parker offrent des fonctionnalitĂ©s dĂ©diĂ©es permettant le dĂ©veloppement optimal des applications de contrĂŽle de mouvement. Tout est intĂ©grĂ© dans une interface utilisateur unique afin que les ingĂ©nieurs puissent travailler de façon plus intelligente et efficace, conformĂ©ment aux normes CEI 61131-3 et PLCopen Motion. L'architecture PAC modulaire peut notamment ĂȘtre agrĂ©mentĂ©e d'un contrĂŽleur de sĂ©curitĂ© et des modules d'E/S de sĂ©curitĂ© pour rĂ©pondre aux exigences de la Directive Machines (2006/42/CE), ce qui permet de rĂ©duire les efforts de dĂ©veloppement, de vĂ©rification et d'approbation d'une application de sĂ©curitĂ©.
Conçus pour faciliter la configuration dans les réseaux d'usine existants et pour fournir une connectivité à des appareils tiers, les contrÎleurs de mouvement Parker sont livrés en standard avec divers protocoles de communication embarqués, notamment un serveur OPC UA, Modbus TCP, EtherCAT et des réseaux locaux doubles, sans oublier des options supplémentaires pour Ethernet/IP, PROFINET et PROFIBUS. Le serveur OPC UA facilite l'intégration de la connectivité de l'industrie 4.0. Des ports USB et un logement de carte SD intégré permettent de stocker en local les données
de processus et de transférer des programmes de contrÎle.
Les systÚmes PAC120 et PAC340 de niveau industriel offrent aux ingénieurs le choix entre différentes capacités de mémoire, performances de l'unité centrale, options de communication et fonctionnalités CNC afin de répondre aux exigences de la quasi-totalité des projets d'automatisation impliquant des tùches de mouvement, de synchronisation ou de positionnement. Idéal pour les applications exigeant un contrÎle flexible du mouvement et de l'automatisation, le PAC120 est doté d'options d'E/S PROFINET ou Ethernet/IP, ainsi que du protocole Modbus TCP natif intégré. Pour les ingénieurs de conception chargés de développer des solutions dotées des applications multi-axes en temps réel trÚs exigeantes, le PAC340 offre une unité centrale Quad Core CODESYS 1,5 GHz haute performance, ainsi que des options PROFINET d'E/S natives et Ethernet/IP intégrées. Les systÚmes PAC120 et PAC340 permettent un déploiement mondial avec les certificats requis (CE, UL et CCC).
https://ph.parker.com/fr/fr/parker-motion-controllerpac-series
CYBERÂź KIT LINE â SERVOMOTEURS FRAMELESS
Les servomoteurs frameless de la famille de produits cyberŸ kit line offrent un couple et une flexibilité maximum dans un format compact.
De plus, la conception frameless avec un grand arbre creux offre la plus grande libertĂ© d'intĂ©gration possible pour dĂ©velopper des solutions uniques pour des applications spĂ©cifiques. Le kit de construction de la gamme cyberÂź kit line, composĂ© d'un rotor et d'un stator, peut ĂȘtre intĂ©grĂ© de maniĂšre flexible Ă votre machine grĂące Ă un large choix de variantes.
https://www.wittenstein.de/en-en/products/servo-motors/
EXTENSION DE LA GAMME EAO PASSENGER INTERFACE
Le systÚme de recharge Passenger Interface certifié ferroviaire, permet aux passagers de recharger leur téléphone portable et un autre appareil portable durant leur voyage.
Cette gamme de produits garantit aux passagers dâaccĂ©der une recharge tĂ©lĂ©phone pratique et fiable. Le systĂšme Passenger Interface intĂšgre une charge sans fil QI et une prise USB et peut ĂȘtre fourni compet avec alimentations et cĂąbles. Les opĂ©rateurs ferroviaires peuvent Ă©galement proposer des services en ligne complĂ©mentaires et sur mesure au travers de leur application de voyage en utilisant le systĂšme unique de localisation des siĂšges iBeacon. En ajoutant des options de montage supplĂ©mentaires pour les chargeurs de tables, EAO Ă©largit sa gamme de solutions de charge en proposant des versions 10W pour une charge plus rapide et en proposant de nouvelles unitĂ©s dâalimentation.
Lâinterface passager avec ses chargeurs multi-bobines ronds ou rectangulaires est dĂ©sormais disponible avec un courant de charge jusquâĂ 2A (10W) pour un seul appareil. Lâutilisateur pourra choisir entre une charge rapide de 2A avec un appareil ou rĂ©partir la puissance en utilisant les 2 connexions USB et inductif.
En complément des précédentes charges multi-bobines de 5W, la gamme de produits comprend désormais également
GB2-MODULAR ETHERCAT + FSOE
Le boĂźtier modulaire Multifunctional-Gate-Box est dĂ©sormais Ă©galement disponible avec une interface EtherCAT. Le monde des utilisateurs dâEtherCAT se dĂ©veloppe Ă©normĂ©ment et il Ă©tait temps de doter le MGB2-Modular de cette nouvelle connexion. La demande pour cette interface est Ă©galement venue des utilisateurs dâEtherCAT, leur fabricant de commandes en tĂȘte. GrĂące Ă une contribution conjointe, le processus de dĂ©veloppement a abouti Ă cette derniĂšre innovation.
En raison de la structure modulaire, lâinterface de bus nâest contenue que dans un module spĂ©cifique : le module dit de bus. Bien entendu, les signaux relatifs Ă la sĂ©curitĂ© sont transmis dans ce systĂšme de bus Ă lâaide du protocole FSoE. Le niveau de sĂ©curitĂ© est toujours PLe - Cat4 - SIL3. Au moyen de commutateurs DIP, vous donnez manuellement une adresse au module de bus.
La serrure de porte MGB2-Modular EtherCAT avec FSoEÂ :
âą 2 connecteurs de bus M12 et 2 connecteurs dâalimentation 7/8â (courant max 6A)
âą 6 serrures de porte peuvent ĂȘtre connectĂ©es Ă un module de bus
une version 10W qui peut Ă©galement ĂȘtre intĂ©grĂ©e dans lâĂ©tui du dossier de siĂšge ou la version SliderFLEX.
EAO Ă©largit Ă©galement sa gamme dâalimentations pour couvrir les tensions CA et CC les plus courantes ainsi que les sorties 5V et 12V avec 2 ou 4 sorties de charge dans des boĂźtiers Ă©tanches IP40. Les versions de sortie 12V sont nĂ©cessaires pour les systĂšmes 10W Ă charge rapide. Pour 5W ou 10W, il existe de nombreuses options dâalimentation -et les coĂ»ts peuvent ĂȘtre rĂ©duits en utilisant uniquement le nombre de sorties spĂ©cifiquement requises Ă chaque emplacement de charge dans le train.
www.eao.com/passenger-interface
⹠En incluant les 6 systÚmes pour portes de protection, il y a de la place pour 36 éléments de sécurité (boutons, fonctions, etc.)
La serrure de porte MGB2-Modular EtherCAT P avec FSoEÂ :
⹠2 connecteurs bus/alimentation combinées M8 (courant max 3A)
âą 4 serrures de porte peuvent ĂȘtre connectĂ©es Ă un module de bus
⹠En incluant les 4 systÚmes pour portes de protection, il y a de la place pour 36 éléments de sécurité (boutons, fonctions, etc.)
www.euchner.nl www.euchner.be www.euchner.lu
Ce servodrive multi-protocole peut communiquer avec votre PLC via ProïŹnet, EtherCat, EthernetIP et Modbus et supporte les proïŹls de mouvement et dâentraĂźnement ProïŹdrive et CiA402. Logiciel
Interrupteurs de sécurité avec un codage transpondeur
Une surveillance des protecteurs Un moyen contre la manipulation
Le plus haut niveau de sécurité Ple, SIL3, Catégorie 4
JusquâĂ 20 interrupteurs connectables en sĂ©rie
De nombreuses versions et dimensions disponibles
Ford Trucks a dĂ©voilĂ© son premier camion 100% Ă©lectrique Ă IAA Transportation 2022 Ă Hanovre. Dâici 2030, pas moins de 50 pourcents des camions Ford vendus en Europe seront exempts dâĂ©missions. Ford Trucks a remportĂ© le prestigieux IToY Award 2019 Ă Hanovre avec son F-MAX. Cette annĂ©e, le constructeur est retournĂ© Ă IAA Transportation pour y prĂ©senter ses derniers dĂ©veloppements en matiĂšre de transport sans Ă©mission. Il avait signĂ© prĂ©cĂ©demment la âDeclaration of Transition to Zero Emission Freight Transportationâ dâACEA et fait part de son ambition : dâici 2040, Ford Trucks ne vendra plus que des vĂ©hicules commerciaux lourds zĂ©ro Ă©mission. Le camion 100% Ă©lectrique, dâune capacitĂ© de charge de 18 Ă 26 tonnes, se distingue par sa manoeuvrabilitĂ© et de nombreux avantages comme une consommation Ă©nergĂ©tique mensuelle plus Ă©conome par rapport aux vĂ©hicules ayant un moteur Ă combustion interne. Les coĂ»ts Ă©nergĂ©tiques diminuent de moitiĂ© par rapport aux coĂ»ts actuels. Les frais de maintenance diminueront, eux, de deux tiers car les vĂ©hicules Ă©lectriques ont moins de piĂšces mobiles qui nĂ©cessitent un entretien. (www. fordtrucksbelgium.be) Lâentreprise française Gaussin a prĂ©sentĂ© lâAGV H2 pour le dĂ©placement de conteneurs maritimes. Lâengin fonctionne Ă lâhydrogĂšne et est parfaitement autonome dans la zone portuaire. DâaprĂšs lâentreprise, lâAGV H2 est une excellente solution vers la transition zĂ©ro Ă©mission car il combine des heures de fonctionnement plus longues, des ravitaillements plus courts et moins frĂ©quents et le transport est silencieux et efficace. LâAGV H2 peut dĂ©placer des conteneurs maritimes jusquâĂ 65 tonnes. Il possĂšde quatre roues motrices, se dĂ©place Ă une vitesse maximale de 25 km Ă lâheure et possĂšde une pile Ă combustible dâune capacitĂ© de 45kwh et une batterie de 60kwh. Le rĂ©servoir a une contenance de 20 kilos dâhydrogĂšne sous 350 bars et il peut fonctionner durant 15 heures sans interruption. Gaussin avait dĂ©jĂ attirĂ© lâattention avec la participation dâun camion Ă hydrogĂšne au rallye Dakar dans le dĂ©sert. (www.gaussin.com) HANNOVER MESSE 2023 (du 17 au 21 avril 2023) et son thĂšme principal 'Industrial Transformation â Making the Difference' montrera la diffĂ©rence que peuvent faire les entreprises exposantes et les innovations quâelles dĂ©veloppent dans le cadre dâune industrie climatiquement neutre. La Foire de Hanovre 2023 abritera plus de 4.000 entreprises exposantes provenant du monde entier. Le salon industriel couvre sept secteurs : automatisation, mouvements et entraĂźnements, Ă©cosystĂšmes digitaux, solutions Ă©nergĂ©tiques, composants et solutions techniques, Future Hub, air comprimĂ© et vide, Global Business & Markets. Les exposants dĂ©voileront leurs solutions dans des domaines comme la production neutre en CO2, Industrie 4.0, lâintelligence artificielle, la sĂ©curitĂ© IT, la Logistique 4.0, lâĂ©conomie circulaire, lâhydrogĂšne et les piles Ă combustible. LâIndonĂ©sie, plus grande puissance Ă©conomique de la rĂ©gion ASEAN, est le pays partenaire. Sous la devise âMaking Indonesia 4.0â, lâIndonĂ©sie veut ĂȘtre lâune des dix plus grandes Ă©conomies au monde dâici 2030. (www.hannovermesse.de) Le marchĂ© industriel de la robotique en Chine a connu une forte croissance et un nouveau record de 243.300 installations en 2021, soit une augmentation de 44% par rapport Ă lâannĂ©e prĂ©cĂ©dente. « La Chine a menĂ© la relance mondiale aprĂšs la pandĂ©mie de Covid-19 et reprĂ©sentait en 2021 la moitiĂ© des installations de robots dans le monde », a dĂ©clarĂ© Marina Bill, prĂ©sidente de lâInternational Federation of Robotics. « La croissance est forte dans tous les secteurs, les secteurs dominants Ă©tant lâĂ©lectricitĂ© et lâĂ©lectronique, et reprĂ©sente une augmentation de 30% Ă 81.600 installations de robots. Lâindustrie automobile a Ă©galement connu une belle reprise et est principalement tirĂ©e par la production de vĂ©hicules Ă©lectriques. En 2021, lâaugmentation Ă©tait de 89% avec 50.700 installations de robots. » En Chine, le vieillissement de la population entraĂźne une pĂ©nurie de main dâĆuvre et le gouvernement encourage le dĂ©ploiement de lâautomatisation robotisĂ©e. (www.ifr.org) DâaprĂšs Waterstof Magazine, lâentreprise amĂ©ricaine Air Products a lancĂ© la construction de la plus grande usine dâhydrogĂšne vert au monde en Arabie saoudite. Ă partir des 4 gigawatts dâĂ©lectricitĂ© produits par le soleil et le vent, 650.000 kilos dâhydrogĂšne seront produits par jour. LâhydrogĂšne sera transportĂ© sous forme dâammoniac liquide vers les pays du monde entier. Lâoption dâun pipeline long de plusieurs milliers de kilomĂštres vers lâEurope est Ă lâĂ©tude. Lâimmense usine dâhydrogĂšne utilise des Ă©lectrolyseurs conçus par lâentreprise allemande ThyssenKrupp, et verra le jour dans le dĂ©sert, Ă proximitĂ© de la nouvelle ville futuriste Neom, dans le nord-ouest de lâArabie saoudite, sur la cĂŽte de la Mer rouge et du Golfe dâAqaba. Lâinvestissement sâĂ©lĂšve Ă 4,5 milliards dâeuros. LâArabie saoudite vise Ă devenir le plus grand exportateur mondial dâhydrogĂšne vert. (www.airproducts.com) RenĂ© Branders, CEO de FIB Belgium et prĂ©sident de la fĂ©dĂ©ration technologie Agoria, deviendra le nouveau prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration des Entreprises de Belgique (FEB) le 1er avril 2023. RenĂ© Branders est le CEO de FIB Belgium, une entreprise internationale basĂ©e Ă Tubize, dans le Brabant wallon, active dans le domaine des fours industriels pour le secteur sidĂ©rurgique. L'entreprise familiale FIB Belgium (anciennement Le Four Industriel Belge) a Ă©tĂ© fondĂ©e en 1936 par le grand-pĂšre de RenĂ© Branders. Aux commandes de cette pme familiale, il a su se construire une carriĂšre extrĂȘmement riche dans un monde marquĂ© par l'innovation permanente et l'internationalisation. C'est grĂące Ă lui que FIB est aujourd'hui active dans plus de 60 pays Ă travers le monde. En tant que prĂ©sident de Sirris, le centre de recherche de l'industrie technologique belge, et d'Agoria, RenĂ© Branders a contribuĂ© Ă la crĂ©ation de la communautĂ© industrielle Agoria-Sirris. La prĂ©sidence de la FEB ne peut ĂȘtre cumulĂ©e avec celle d'Agoria. Par consĂ©quent, Agoria va maintenant chercher un nouveau prĂ©sident qui dĂ©butera son mandat au printemps 2023. (www.agoria.be)
Ă PROPOS DE STARBUCKS ET DE LA CONDUITE AUTONOME
DerniĂšrement, jâai assistĂ© Ă un congrĂšs sur la conduite autonome. Jây ai croisĂ© quelquâun de chez Starbucks. Je me suis naturellement demandĂ© ce quâune personne travaillant pour une chaĂźne de cafĂ©s venait faire Ă un tel congrĂšs. La rĂ©ponse se trouve dans la disruption. Je mâexplique : aujourdâhui, lâessentiel est de âpossĂ©derâ une voiture. Nous achetons une voiture que nous utiliserons pendant environ 10 ans. Je ne pense pas que les citoyens choisiront encore un tel modĂšle dâachat dans un avenir proche. La mobilitĂ© sera organisĂ©e via une application. Vous lâouvrirez chaque matin pour commander votre voiture autonome.
En dâautres termes, possĂ©der une voiture ne sera plus le modĂšle dominant. Cela pourrait ĂȘtre dĂ©sastreux pour les constructeurs automobiles europĂ©ens. De plus, nous constatons quâune autre mentalitĂ© se dĂ©veloppe peu Ă peu auprĂšs des jeunes gĂ©nĂ©rations. Peu importe le vĂ©hicule qui les transporte pourvu que le trajet se passe bien. Quiconque rĂ©serve un vol aujourdâhui ne sait finalement presque jamais sâil volera avec Boeing, Embraer ou Airbus.
Mais que faisait donc ce collaborateur de Starbucks au congrĂšs? Il est un fait quâon nâapproche plus les consommateurs de demain avec des publicitĂ©s diffusĂ©es Ă la tĂ©lĂ©vision. Il faut dĂ©sormais les aborder autrement.
Une exemple : la marque de parfums Dior est tout Ă fait disposĂ©e Ă sâintĂ©resser Ă votre trajet en voiture si, la veille, vous avez recherchĂ© un cadeau dâanniversaire sur internet pour votre partenaire. Naturellement, vous recevrez durant votre trajet de lâinformation sur les produits Dior. Il en va de mĂȘme pour Starbucks. Leur type de clientĂšle est spĂ©cifique : jeune, mobile mais qui a peu de temps. Il faut avancer. Les clients se dĂ©placent chez eux, commandent quelque chose et repartent peu de temps aprĂšs. Le moment de contact â et Ă©ventuellement de vente â est donc trĂšs court.
Mais supposons que vous faites chaque semaine le trajet de Flandre occidentale vers Bruxelles et que vous pouvez le rĂ©server chez Starbucks. Ils vous mettront en relation avec des profils intĂ©ressants selon vos souhaits, tout en vous servant le petit dĂ©jeuner dans la voiture. A ce moment-lĂ , une situation gagnant-gagnant est créée : lâutilisateur bĂ©nĂ©ficie dâune compagnie optimale et Starbucks a plus de temps pour sâengager dans la fidĂ©lisation de la clientĂšle et la vente. Entretemps, les premiers pas dans la conduite autonome sont faits : elle est autorisĂ©e depuis peu en Allemagne et des voitures circulent dĂ©jĂ en Chine et en Californie.
« De tels modĂšles disruptifs peuvent sembler appartenir Ă un avenir lointain mais ils arrivent plus vite quâon ne le pense.
Des tas dâexemples dâautres modĂšles voient le jour, dont certains rognent la position du moteur Ă combustion. Je pense Ă NIO, le constructeur automobile chinois qui travaille sur des batteries interchangeables. Lorsque la voiture approche son rayon dâaction maximal, le conducteur se dirige vers un station dâĂ©change. LĂ , une batterie pleine est placĂ©e automatiquement dans la voiture, et elle est lavĂ©e. Finie lâangoisse de lâautonomie. »
« Entretemps, les premiers pas dans la conduite autonome sont faits : elle est autorisée depuis peu en Allemagne »
Mark Pecqueur est enseignant et chercheur au campus De Nayer chez Thomas More Ă Sint-Katelijne-Waver depuis 2013.
Il met un point dâhonneur Ă prĂ©parer ses Ă©tudiants du cours automobile Ă lâĂ©volution de lâavenir. Dans la vie Ă©conomique, Mark est un orateur trĂšs demandĂ© en raison de son bagage scientifique et de ses connaissances approfondies sur en automobile, mobilitĂ©, Ă©nergie et technologie de lâhydrogĂšne. « âJe crois que lâeau sera un jour employĂ©e comme combustible, que lâhydrogĂšne et lâoxygĂšne qui la constituent fourniront une source inĂ©puisable de chaleur et de lumiĂšre. Lâeau est le charbon de lâavenir!â Jules Verne en Ă©tait convaincu lors de sa dĂ©claration en 1877, moi je le sais depuis plus de 25 ans. LâhydrogĂšne est le combustible qui inaugurera une nouvelle Ăšre, une Ăšre sans Ă©missions, une Ăšre qui fonctionnera Ă lâeau ! », a dĂ©clarĂ© Mark Pecqueur, auteur de âRUN ON WATER, the hydrogen way.â
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