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3. Le paysage sonore dans les modalités paysagères

3. Le paysage sonore dans les modalités paysagères

Le projet de paysage architectural ou d'urbanisme dépend principalement de notre culture, il est souvent exprimé selon un modèle impliquant majoritairement le regard. Dans la conception d'un espace public, l'espace du visuel domine contrairement aux autres sens. Ainsi dans le projet, l'espace visuel donne plus d'importance à la qualité spatiale de l'environnement en dépit des autres modes : la temporalité, le patrimoine et la dynamique comme l'espace sonore. Cette discrépance est au centre du mode de représentation, de conception de l'espace public, ce qui caractérise les diverses évolutions de l'histoire urbaine.

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Au sein de cette conception de l'espace public, l'homme est réduit au statut de spectateur. Le paysage sonore dans l'espace public est perçu par le spectateur comme étant essentiellement dynamique. Il est dynamique car le spectateur est acteur de cet espace. Il le transforme grâce aux actions qu’il réalise : Les déplacements motorisés, les discussions, la traversée de ces espaces etc. Il est également dynamique au travers de sa perception, l'espace sonore se crée par le mouvement, par les rythmes, les cadences mais aussi par les déplacements. On peut ainsi dire que les dynamiques se créent par le vécu de l'espace qui résulte d'un processus de diverses continuités et diverses temporalités qui caractérisent le lieu.

Les temporalités apparaissent via la succession et la superposition des usages du lieu et des cycles naturels (lumière naturelle, éclairage, climat). Les pratiques récurrentes d'un lieu se répètent en cycle, la journée, la semaine, l'année, c'est ce qui caractérise l'espace sonore. Les lieux sont en permanence modifiés par les pratiques et usages, ils reviennent souvent au point de départ qui signale le début d'un cycle. Ainsi l'espace public et l'usager (le spectateur) crée un dialogue établi par les répétitions et variations qui sont indissociables. Les continuités, changements et évolutions dans le lieu décrivent le dialogue comme un parcours temporel.