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Fig 21. Proposition de carte chorématique des dynamiques sonores essentielles de la Place Roumégoux

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L'acceptation des chorèmes dans le diagnostic de site au cœur du projet de paysage, oblige certaines recherches sur les notions de chorématique mais aussi leur fonctionnement au travers la cartographie. Historiquement les cartes chorématiques sont utilisées par les géographes mais il semblerait nécessaire de les utiliser et de les mettre en lumière dans d'autres champs de discipline d'aménagement spatial.

D’un point de vue géographique : Toutes les données géographiques sur site ont des aspects géométriques qui relèvent de la spatialité, elles ont aussi des attributs non spatiaux qui sont principalement rattachés à la population, aux fonctions, aux usages, aux lumières, aux sons etc. L'intérêt de la carte chorématique permet de mixer la schématisation de ses attributs. Seulement, pour la place Roumégoux il est difficile de placer à la même échelle tous ces attributs ayant des aspects différents. Par exemple les îlots bâtis, la matérialité de la place avec son pavage granit a dans le paysage, une importance bien plus considérable que celle de

la végétation. Un deuxième exemple dans le sonore, les sonorités artificielles provenant des climatisation ou des moteurs des automobiles ont bien plus d'importance que les bruits blancs provenant des éclairages publics.

D’un point de vue cognitif : Leur compréhension difficile nécessite certaines recherches qui permettraient d'établir des règles et d’élaborer une méthode permettant la simplification du chorème et son utilisation dans les pratiques paysagères. Dans le cas de Gradignan, de la place Roumégoux, le chorème ne permet pas de simplifier et de clarifier les informations sonores notamment celles qui concernent le fond sonore. Mais aussi les informations dont les sources se situent hors du champ d'intervention. À titre indicatif, l'utilisation du chorème à tendance à modifier la pensée et l'interprétation. Son utilisation ne m'a pas permis de symboliser les éléments qui me sont inconnus. Seuls les éléments connus ont pu être modélisés et positionnés sur la cartographie.

Alors, la limite de l'utilisation du chorème, pour la forme acousmatique du paysage sonore, se fait ressentir. Une question se pose, doit-on simplement se contenter de dessiner les correspondances et fluctuations de chaque profil matériel et/ou immatériel relevé? Ou bien doit-on également représenter le niveau d'interactions et fluctuations de chaque profil?

L'usage de la sémiologie de Jacques Bertin dans l'ouvrage La graphique de 1967 est un élément primordial à prendre en considération dans la conception et la représentation des cartes chorématiques. Un document associé pourrait permettre de prendre en considération les variables qui sont actuellement peu considérées.