3 minute read

CONCLUSION

CONCLUSION

Les concepts du paysage sonore sont des outils indispensables pour comprendre l'environnement qui nous entoure. Les recherches dans ce domaine ainsi que les évolutions autour de ce concept m'ont permis de mieux comprendre l'étendue de ce qui constitue un paysage sonore. Le vocabulaire technique, les modalités de recherches du paysage sonore, la transcription graphique et les problématisations sur la notion de paysage sonore sont des sujets au cœur de l'actualité. Les travaux de Pierre Schaeffer, François Bayle et de R.Murray Schafer ont renforcé l'étude de la forme acousmatique, de la transcription graphique du sonore, le lien incommensurable entre le sonore et le visuel. Les principes de l'écologie sonore et du design sonore sont repris dans les travaux de R.Murray Schafer. Ces travaux exposent le paysage sonore et montrent qu'ils offrent une lecture différente des paysages.

Advertisement

C'est ce que j'ai tenté d'observer au cours de cette recherche en étayant mes propos grâce aux travaux de François Bayle. Dans un premier temps en m'appuyant sur les liens qui opèrent entre la définition du paysage et celle du paysage sonore dans les différents champs disciplinaires. Puis dans un second temps, par une réflexion autour de la notion de soundscape et la manière dont les sons sont spatialisés. La partie historique démontre la musicalité des jardins depuis l'Antiquité, mais aussi, la présence de celle-ci, dans différents projets de paysage qui intègrent la notion du sonore, notamment par des objets, des structures ou œuvres d’arts. Ces projets démontrent encore qu’aujourd'hui le paysage sonore est une alternative dans la manière de “faire projet”. La question du sonore dans le projet de paysage n’est pas toujours prise en considération par l'ensemble des aménageurs. L'objet même de cette étude est ensuite abordée par le médium de la géographie. Notamment pour le choix d’un outil de transcription graphique du sonore dans le paysage, plus particulièrement de la forme acousmatique. Pierre Schaeffer indique que pour transcrire le sonore il s'agit simplement de l'écouter et de l’interroger car le sonore et le visuel coexistent. Alors, la question d'une méthode interprétative du son a été posée. Celle de la formalisation d'un outil peu contraignant. Ainsi, le choix du chorème m’a semblé être l’une des solutions des plus adaptées. Le choix du terrain d'étude, l'ensemble des recherches et concepts traités lors de la première

partie ont permis d'aborder une méthode de transcription spatiale et temporelle du sonore. Les parcours sonores, l'écoute récurrente, les enregistrements sonores des différentes sonoscènes sont les outils principaux de la création de la carte chorématique. Cette méthodologie est principalement axée sur le lien entre le sonore et le visuel. Les résultats sont identifiables lors de sa transcription, la carte chorématique propose une analyse à la fois paysagère et spatiale mais également une analyse temporelle, une analyse acousmatique du paysage sonore de la place Roumégoux.

Cependant beaucoup d'éléments restent à préciser et à mettre en place sur un temps de recherche plus important. Cette démarche ne constitue pas une méthode « aboutie ». Effectivement, d'autres moyens matériels et intellectuels pourraient enrichir la carte chorématique et les résultats obtenus. Par exemple, la représentation des effets sonores produits dans le paysage, également la représentation de la configuration, des fluctuations sonores dans l'espace. La mise en place de chorème et de tégéos sont-ils les meilleures manières pour décrire la forme acoustique et acousmatique du son dans le paysage? Faut-il s'inspirer de la notation diastémique, de la partition, pour simplifier la représentation spatiale sans perdre de sa justesse ?

Les entretiens et enquêtes publiques concernant la perception sonore en milieu urbain, peuvent aussi être une manière de composer une cartographie collective. Des comparaisons entre différents sites d'études permettraient également de compléter la méthode de cartographie et d'analyse in situ. Le choix de différents centre ville, places, placettes, jardins et rues pourraient ainsi permettre de compléter et d'approfondir la recherche. La notion de transcription graphique est un sujet qui doit être complété, approfondi pour étayer la méthode effectuée. Cependant, il est important de notifier qu'il s'agit d'un travail destiné aux paysagistes et aménageurs de l’espace. La question du sonore dans le projet de paysage est un sujet important et majeur dans la réalisation de projets permettant l'amélioration d'un cadre de vie, une méthode pour comprendre et qualifier les espaces sonores semble alors essentielle pour prendre en compte cette dimension.