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2.2.3 Recording et prise de photos

2.2.3 Recording et prise de photos

La sélection de données sonores et numériques, a pour but de diversifier les méthodes de captation. Sur un objet de recherche donné, elle permet de se focaliser sur un espace limité. Dans ce cas, il est important de garder en mémoire que les données représentent une réalité. Lors de l'utilisation de cette méthode il est important de garder une représentation du site en croisant les données, en revenant aux actions précédentes. Aussi, il est important de s'appuyer sur des données cartographiques, topographiques, de toponymie pour comprendre le terrain d'étude. Ici ces analyses sont en deux catégories. La première relève de la morphologie urbaine, les données captées informent sur la situation des parcs, des rues, du linéaire, de l'itinéraire et de la configuration urbaine.

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Fig 17. Exemple de sonoscènes et relevé photographique Place Roumégoux et Passage Paul Barreau

La seconde permet de faire une distinction entre trois rapports au monde soit : le connu, le vécu et le sensible60 . Dans cette seconde catégorie précise, il est important de faire recours à des professionnels (du son). Ils permettent d'avoir un regard critique, de croiser les compétences, d'avoir des interprétations différentes. Pour ma part, j'ai été aidé de Catherine Semidore présidente de l'association “L’ouïe m'enchante” (LOME), chercheuse et enseignante du laboratoire GRECAU et enseignante à l'ENSAP de Bordeaux.

60Amphoux, P., Jaccoud, C., Meier, H., Meier-Dallach, H. P., Gehring, M., Bardyn, J. L., & Chelkoff, G. (1991). Aux écoutes de la ville: la qualité sonore des espaces publics européens, méthode d'analyse comparative. Enquête sur trois villes suisses (Doctoral dissertation, CRESSON, IREC: Institut de Recherche sur l'Environnement Construit).

Les données récoltées lors de cette phase permettent de synthétiser mais de garder un maximum d'informations, de commentaires et de représentations utiles prises sur le terrain. Quatre distinctions peuvent-être faites61 :

● La première relève de la localisation, elle permet de préciser la localisation de chaque enregistrement sur le terrain et de notifier des points de repères pour certaines prises de vue photographiques. ● La deuxième, s'intitule l'intention : elle permet de préciser le contenu attendu de chaque timeline en précisant quelques ambiances sonores perçues lors des actions précédentes. ● La troisième se qualifie comme étant la composition. Cette phase permet de faire des propositions sur les moyens d'expressions et de réalisation du document cartographique à venir. ● Enfin la quatrième concerne les informations : celles-ci sont destinées à préciser dans la timeline : l'heure exacte, les conditions dans lesquelles ont été prélevées les données sonores. Ce sont des données que l'on peut qualifier de factuelles.

Lorsque l'intégralité des données ont été récoltées, un scénario a été réalisé en s'appuyant sur l'ensemble des données relevées précédemment. Dans le cas précis, le scénario prend forme dans un document cartographique montrant les interactions sonores perçues sur la place Roumégoux. Une des difficultés rencontrées lors de la réalisation de ce document est de synthétiser les informations sans perdre leur véracité et sans les abréger. La quantité d'informations doit être juste si il y avait trop d'informations présentes, la cartographie semblerait alors hasardeuse.

61 P Amphoux, P. (2001). L'observation récurrente.,la fiche synoptique aux preneurs de son formalisée dans les travaux sur le sonore,identité sonore des villes européennes, op.cit, pp. 20-21