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1.3 Le sonore chez le paysagiste

1.3 Le sonore chez le paysagiste

Aujourd'hui, dans la pratique paysagère des liens et des connexions avec le sonore sont établis, on peut l'observer dans différents projets de paysage et artistique. Les paysagistes ont un recours au son et abordent de différentes façons la manière de “faire projet”. Il est observé, dans divers projets, une réinterprétation de la perception du paysage grâce à des installations acoustiques et sonores. Dans ces cas, différents effets sont captés par le compositeur (le paysagiste, concepteur de l'espace). La captation du son, le recording, le field recording qui permettent d'accentuer les traits d'un paysage sonore déjà présent sans pour autant exposer une réalité sonore. Par exemple, dans le carnet du paysage numéro 28 (Octobre 2015) l'artiste, Cécile Le Prado explique la notion de l'œuvre ouverte qui permet de répondre à la problématique : comment créer une œuvre musicale où les propositions d'interprétation sont si multiples qu'elles échappent à l'auteur? Elle aborde alors la question de déambulation de l' œuvre poétique qui s'applique à l'espace et également à la réinvention d'une nouvelle pratique et de perception du paysage que l’ « on perçoit, au gré des déambulations. Un autre enjeu important dans mon travail concerne le regard de celui qui écoute et la place qu'il occupe à ce moment-là. [...]. Il s'agit d'augmenter la réalité d'un paysage en y ajoutant une composition comme une nouvelle strate ».18 D'autres compositeurs utilisent également l'environnement sonore comme nouvelle matière pour composer, cela permet de révéler le paysage par le prisme du sonore et de renouveler la perception d'un paysage. Mettant en corrélation le vrai et le lieu. Dans l' œuvre Grenouille électronique l'illusion se crée via un module acoustique celui de grenouille qui permet de donner un sens, une manière de percevoir le jardin comme un jardin habité par des amphibiens. On retrouve cette œuvre dans le parc de la Villette, dans le jardin des bambous de Chemetoff19 . On retrouve également le travail de C.Le Prado qui suit la même ligne directrice de les projets de Chemetoff, ayant pour objectif d'augmenter la réalité d'un paysage composé à partir d'un paysage sonore. De ce fait, lors de l'exposition parcours sonore ayant eu lieu en 1992 au Parc de la Villette de Gilles Vexlard20 , une œuvre appelée Le passeur, s'inscrit dans cette même dynamique. C'est un jardin minéral où l'on retrouve de grandes lignes verticales

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18 Cécile Le Prado, Les carnets du Paysage N° 28,

“Le musical” p.234-237,2015 19 Alexandre Chemetoff, architecte, paysagiste et urbaniste Français il réalise “Le jardin des bambous” au Parc de la Villette à Paris entre 1985 et 1987 20 Le parcours sonore est réalisé en 1992. Il est installé au cœur du Jardin de la Treille au parc de la Villette. Cécile Le Prado, "Aux aguets du paysage” , Les carnets du paysage n°28, “Le Musical” p;107-109