

La culture et les sorties depuis 1971
Mars 2025 | N°2057 | Gratuit



JAMAIS LE DEUXIEME SOIR SIMON SUPERLAPIN ABBA GOLD

Une petite musique venue d’Amérique nous laisse entendre que l’argent public n’a plus vocation à arroser le terreau pourtant si fertile de la création française et lyonnaise. La programmation fleuve de ce mois de mars, aux origines et aux concepts si divers, prouve pourtant qu’il faut soutenir à tout prix ce patrimoine culturel qu’est le nôtre. Mobilisons-nous pour l’art et la culture, il y en a pour tous les goûts, toutes les bourses. C’était quand votre dernier théâtre, votre dernière expo, votre ultime stand-up ? Sur place j’entends, pas derrière un écran. Vous serez parfois déçus, parfois enchantés, vous serez systématiquement touchés, vous aurez, quoi qu’il arrive, partagé un moment fort avec l’artiste et le reste du public.
Paul Estéban

LA NEWS
40, quai Rambaud 69002 Lyon E-mail : redaction@lyonpoche.com
Tél. 04 72 10 15 40
Directeur de la publication : Alexis André Cheffe d’édition : Dominique Sée
Maquettiste : Andréa Canovas
Ont contribué à ce numéro : Paul Ésteban, Léa Dusson, Emilien Pezzoli, Lou-Ann Coulanjon,
Akbari
Distribution : Coyote Diffusion Imprimé en France par JF Impression

L’événement du mois
Éviction de Mathilde Capone (2024).
Écrans Mixtes
L’amour Vachon
La 15 e édition du Festival Écrans Mixtes, rendez-vous incontournable du cinéma queer, est de retour. Un événement culturel majeur qui célèbre la diversité et l’inclusion à travers une programmation riche et engagée, mêlant projections, débats, expositions et soirées festives.
Écrans Mixtes, c’est une aura internationale. Ce sont quatorze éditions qui ont progressivement permis de mettre un coup de projecteur sur des œuvres boudées par le circuit mainstream , mais aussi de célébrer un art ma -


jeur. Pour sa 15 e édition, qui de mieux que Christine Vachon, qui a œuvré durant sa carrière avec le même but que les festivaliers, pour être l’invitée d’honneur et la présidente du jury composé de Karim Dridi, Abdellah Taïa, Gio Ventura et Iris Brey ? Son nom est rarement sur l’affiche, mais systématiquement au générique de fin. Productrice emblématique du New Queer Cinema, connue pour des films cultes tels que Carol, Boys Don’t Cry et Velvet Goldmine, elle animera une masterclass au théâtre des Célestins, et une rétrospective de six de ses films sera présentée. Visionnaire, elle avait

© DR
Christine Vachon a aussi redéfini le paysage cinématographique américain en mettant « la marge au centre ».
cofondé Killer Films en 1995, devenant une plateforme essentielle pour les cinéastes queer et indépendants. Le contexte sociopolitique de l’époque, marqué par l’épidémie de VIH, a influencé nombre des œuvres qu’elle a produites. Des films comme Swoon ou The Living End abordent directement les impacts de cette crise sur la communauté queer tout en dénonçant la domination hétérocentrée.
Aujourd’hui encore, Christine Vachon continue d’avoir un impact majeur sur le cinéma indépendant et queer. Avec plus d’une centaine de films à son actif, elle a non seulement permis à des voix marginalisées d’être entendues, mais a aussi redéfini le paysage cinématographique américain en mettant « la marge au centre ». Son travail reste une source d’inspiration pour les générations futures de cinéastes, qui ne manqueront pas de lui faire savoir durant le festival !
Au-delà du cinéma
Écrans Mixtes proposera une exploration approfondie des thématiques LGBTQIA+ à travers différents formats, comme la compétition de huit longs-métrages internationaux : Baby (Marcelo Caetano), Cidade;Campo (Juliana Rojas), Fuga (Bénédicte Liénard et Mary Jimenez), I am no everything I want to be (Klara Tasovska), Slow (Marija Kavtaradze), The Wailing (Pedro MartinCalero) Pooja, Sir (Deepak Rauniyar) et The Life of Sean Delear (Markus Zizenbacher) en avant-première nationale. Ne manquez pas la rétrospective croisée de Pier Paolo Pasolini et Sergueï Paradjanov, deux metteurs en scène majeurs du XXe siècle, avec des chefs d’œuvre proposés notamment dans les années 1960. Et réservez vite votre place pour la projection immersive de The Rocky Horror Picture Show, le 8 mars, à la Maison de la Danse pour célébrer les 50 ans de ce classique culte qui
ne peut que se vivre dans une salle obscure. Le festival ne se limite pas au cinéma : il intègre également d’autres formes d’expression artistique liées aux cultures queer, comme le voguing, les drag shows ou encore des expositions visuelles. D’autres moments forts sont donc à prévoir dans les 30 lieux partenaires répartis dans Lyon et sa métropole : une soirée Ballroom au Lavoir Public (9 mars) ou un ciné-concert avec Le Gang des Cracheuses au cinéma Le Zola de Villeurbanne. Il y a forcément un événement qui vous plaira parmi les 95 projections, les conférences, expos et soirées festives. Dans une année où Emilia Perez entend poursuivre sa moisson de récompenses aux Oscars, quel plus bel emblème que l’expansion d’Écrans Mixtes, plateforme essentielle pour les cinématographies LGBTQIA+ et féministes ? Le festival lyonnais offre un espace d’expression unique pour les artistes du monde entier, tout en sensibilisant un large public aux enjeux sociétaux liés aux identités plurielles.

Velvet Goldmine de Todd Haynes (1998).
Le concert du mois

Clara Luciani Une grande parmi les grandes
Clara Luciani est une éponge. Elle revendique depuis toujours des inspirations issues de la chanson française classique, notamment Françoise Hardy, Serge Gainsbourg, Barbara et Michel Legrand. Ces artistes ont façonné son goût pour des textes poétiques et introspectifs, ainsi que pour des mélodies élégantes et intemporelles. Elle s’inspire également de figures internationales comme Leonard Cohen, Paul McCartney ou encore Nico, dont l’esthétique sombre et mélancolique a influencé certains aspects de son écriture.
Son premier album Sainte-Victoire, en 2018, avait des notes sixties omniprésentes. Puis en 2021, avec Cœur, les sonorités disco des années 80 rappelant ABBA, avaient fait leur apparition. Capable de se réinventer en gardant une écriture personnelle, Clara Luciani a récidivé en 2025. Son dernier album, Mon Sang, est celui de la maturité. C’est toujours un peu cliché de dire

cela, mais l’artiste, aujourd’hui maman et trentenaire, a pris le temps de coucher sur papier son rapport à la maternité et son exploration des liens familiaux. Les treize titres abordent des thèmes universels, tels que l’amour maternel (Tout pour moi), les relations intimes (Romance), la transmission (Ma mère) et la solitude (Seule). Son style est devenu plus épuré, introspectif. L’album renoue avec l’esprit de Sainte-Victoire, tout en explorant de nouvelles nuances. Les arrangements, produits par Sage, Pierrick Devin et Max Baby, oscillent entre douceur mélodique et énergie rock. Clara Luciani est désormais une grande parmi les grandes en France. Et même pas besoin de se mettre sur la pointe des pieds. Car du haut de son 1m82, elle pourrait en toiser plus d’un !
Infos
Clara Luciani Le 22 mars à 20h. LDLC Arena, Décines. Complet.
© THOMAS CRISTIANI

Theodort
Parmi les YouTubeurs les plus populaires de ces dernières années, Théodort a pris la décision de supprimer toutes ses vidéos et de se lancer dans la musique. Un pari risqué, qu’une partie de sa communauté lui fait payer. Avec Imad, il propose un mélange frais d’afropop, d’amapiano et de fuji.
Le 1er mars Ă 19h.
Transbordeur, Villeurbanne. 30,50 €.
CLASSIQUE

Le pianiste et virtuose italien s’est lancé à la conquête des plus grandes salles d’Europe. La portée de ses œuvres lui permet de saisir un public large. Ludovico Einaudi, que vous avez probablement découvert avec les BO d’Intouchable et Mommy, vous invite à plonger dans son univers sonore unique.
Le 6 mars Ă 20h.
LDLC Arena, Décines. 49 €.
Concerts
ROCK

Fat White Family
Cela fait bientôt quinze ans que les gars de Peckham écument les salles de concert en Europe. La bande à Lias Kaci Saoudi présente son quatrième album Forgiveness Is Yours, le premier sans le guitariste Saul Adamczewski. Un joli succès outre-Manche, qui ne demande qu’à nous envahir.
Le 4 mars Ă 20h30.
L’Épicerie Moderne, Feyzin. De 7 à 27 €.
CLASSIQUE

Maurice Ravel aurait eu 150 ans le 7 mars. Pour l’occasion, Ibrahim Maalouf lui rendra hommage aux côtés de l’ONL. Aux côtés de la Valse et d’Alborada del Gracioso, le trompettiste dévoilera son Boléro pour Ravel, créé pour cet anniversaire étendu sur deux jours magiques.
Les 6 et 7 mars Ă 20h.
Auditorium, Lyon 3. De 14 à 64 €.

Concerts
COMÉDIE MUSICALE

Les Dix Commandements
Octobre 2000, Les Dix Commandements rencontrent un succès national colossal. Vingt-cinq ans plus tard, Daniel Lévi nous a quittés, mais le compositeur original, Pascal Obispo, est de retour et propose un spectacle intégralement renouvelé pour cette comédie musicale culte de presque 4 heures.
Le 7 mars Ă 20h.
Halle Tony-Garnier, Lyon. De 25 à 89 €. © DR
HARD ROCK


Felhur X Andro
Lui était prof de philosophie, l’autre beatboxeur de talent. Spinoza n’est plus là , et à deux, ils proposent aujourd’hui les textes les plus incisifs et travaillés du game français. Engagés politiquement, Felhur X Andro ne font pas que dénoncer, ils font avant tout du rap de qualité. À l’ancienne.
Le 11 mars à 20h. La Marquise, Lyon 3. De 19,99 à 21,99 €.
VARIÉTÉ
The Dead Daisies Julien Doré
Le rock, c’était mieux avant. The Dead Daisies ne jurent que par les grands groupes des années 70, et ça se ressent dans leur musique très « Road 66 ». Les Australiens sont systématiquement acclamés dans les festivals et ils ont eu la chance de monter sur scène avec Kiss, ZZ Top ou Aerosmith.
Le 13 mars Ă 19h.
La Rayonne, Villeurbanne. De 48 à 50 €.


Passé d’un artiste excentrique à un auteurcompositeur-interprète reconnu pour sa sensibilité et son audace, Julien Doré opère un retour aux sources. Son dernier album Imposteur empile les reprises comme Toutes les femmes de ta vie et, bien sûr, celle qui a tout lancé : Moi Lolita, qui l’a révélé à la Nouvelle Star.
Le 14 mars Ă 20h.
LDLC Arena, Décines. 37 €.

Maxence
Hé ! Je t’ai vu dans une vidéo de Squeezie. Maxence est avant tout un artiste, un clown triste, un parolier au regard intense et au timbre de voix mélancolique. Une chose est sûre, c’est que vous n’aurez pas envie de lui faire du mal en concert, même juste un tout petit peu de mal.
Le 16 mars Ă 19h.
Transbordeur, Villeurbanne. 22 €.
SOUL

Myles Sanko et China Moses
Les Dock Live Sessions s’apprêtent à vibrer au son de deux références actuelles de la scène soul et jazz : Myles Sanko et China Moses. Le petit protégé de Grégory Porter et la fille de la légendaire Dee Dee Bridgewater promettent une soirée d’une rare intensité musicale.
Le 19 mars Ă 19h30.
Docks 40, Lyon 2. Gratuit.
NU MÉTAL

Véritable phénomène en Inde, le groupe de metal est né d’une blague. Celle du musicien Karan Katiyar qui transformait des chansons de Bollywood en parodies version metal sur YouTube. Aujourd’hui, Bloodywood propose ses propres titres et engrange des millions de vues. Un phénomène à ne pas manquer.
Le 17 mars Ă 18h30.
La Rayonne, Villeurbanne. De 24 à 30 €.

Lucky Love
Pour beaucoup, Lucky Love est né le soir de la cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques de Paris l’été dernier. Découvert torse nu, exhibant son unique bras, le touchant artiste combattant la masculinité toxique et le patriarcat, mérite d’être davantage écouté. Sa tournée est un carton.
Le 21 mars Ă 19h.
Transbordeur, Villeurbanne. 29 €.

Concerts
RAP

Mike
Le rappeur new-yorkais ne fait rien comme les autres. Sa carrière musicale est marquée par une approche expérimentale et indépendante. Il ne kick pas, il marmonne. Un style plus West Coast qui le fait explorer des thèmes comme le deuil et l’identité. Il présente à Lyon son dernier album, Showbiz!.
Le 23 mars Ă 20h.
Le Sonic, Lyon 5. De 12 à 20 €.
VARIÉTÉ

Jeanne Mas
En 1985, elle remportait deux Victoires de la Musique (Meilleure révélation féminine et meilleure interprète). Quarante plus tard, la chanteuse remonte sur scène pour fêter les plus grands moments de sa carrière. L’occasion de fredonner son premier tube Toute Première Fois et ses classiques comme En rouge et noir.
Le 26 mars Ă 20h.
Radiant-Bellevue, Caluire. De 54 à 59 €.
CINÉ-CONCERT
Gladiator Live
L’échec critique du deuxième volet n’enlève rien à la beauté visuelle et sonore du premier opus Gladiator. Le chef d’œuvre de Ridley Scott avec Russel Crowe (2000), a droit à un ciné-concert immanquable. Le Sinfonia Pop Orchestra, dirigé par Benjamin Pope, reprendra la musique d’Hans Zimmer lors de cet après-midi avec projection du film et entracte. Vous n’aurez jamais autant envie de passer votre main dans les champs de blé. À mon signal, déchaîne une musique d’enfer !
Le 23 mars à 16h. Halle Tony-Garnier, Lyon. De 48 à 92 €.

Il y a un air de RosalĂa chez Asinine. Dans la voix, dans l’esthĂ©tique de ses clips, dans son dĂ©bit de parole. La comparaison s’arrĂŞte lĂ car la jeune Marseillaise rappe et le fait bien. Discrète, elle prĂ©fère la qualitĂ© Ă la quantitĂ©. Et nous aussi. Un nom Ă retenir et Ă qui il faut donner de la force.
Le 27 mars Ă 20h.
Marché Gare, Lyon 2. De 20 à 22 €.

TRADITIONNEL

Trio
Mandili
Trois amies, des ânes, un plan-séquence en pleine campagne et une chanson traditionnelle géorgienne. Ce qui aurait pu rester un phénomène YouTube (54 millions de vues pour Kakhuri !) a en réalité lancé la carrière de ces artistes à la voix entêtante et au sourire permanent.
Le 27 mars Ă 20h.
Salle Molière, Lyon 5. De 28 à 32 €.
VARIÉTÉ

Jérémy
Frérot
Plus Delavega depuis 2017, Jérémy Frérot poursuit avec brio sa carrière en solo. Dès l’année suivante, l’artiste cartonnait avec son premier album Matriochka. Et après deux opus disques d’or, le chanteur bordelais propose avec Gamin des sables un hommage à l’océan Atlantique qui l’a vu grandir.
Le 28 mars à 20h. Radiant-Bellevue, Caluire. De 34,90 à 39,90 €.
JAZZ

André Manoukian
André Manoukian est un artiste touchant, passionné et passionnant. Avec Anouch, il livre son album le plus intimiste. Il rend ainsi hommage à sa grand-mère déportée lors du génocide arménien. La musique traditionnelle de son pays d’origine se mêle aux notes de flamenco et de sonorités orientales.
Le 27 mars à 20h. La Mouche, Saint-Genis-Laval. De 25 à 35 €.
COMÉDIE MUSICALE

Molière, le spectacle musical
Dernier bébé du producteur Dove Attia, Molière retrace l’ascension du célèbre artiste. Jean-Baptiste Poquelin chante, danse. Le spectacle a été pensé comme un opéra, même les dialogues sont chantés ! Un hommage à l’héritage culturel de la France, un succès populaire ?
Les 29 et 30 mars Ă 15h et 20h30.
LDLC Arena, Décines. De 25 à 89 €.

Nuits blanches
DJ SET

HARDTEK

Beat Wings #6 BILLX
Pour sa sixième édition, le Beat Wings accueille le lyonnais DJ Fly, DMC World
Greatest Champion 2013 ! Il combine musicalité et originalité avec sa touche technique qui est l’une des meilleures au monde. Ce qui lui permet de se produire aux côtés de grands noms comme Nas, Method Man, Busta Rhymes ou Grand Master Flash. La soirée au Ninkasi Cordeliers s’articulera également autour de trois guests. Eklips est un beatboxer de grand talent. Mart1 est un DJ et producteur, ancien membre de Scratch Bandits Crew, adoubé par Laurent Garnier. Quant à Louve, chanteuse, DJ et vidéaste, elle vient de sortir son premier projet solo produit par… DJ Fly. La boucle est bouclée.
« Je veux juste tout niquer, dans la joie et la gaieté. » Acteur emblématique de la scène rave européenne, BILLX s’est imposé comme l’un des pionniers incontournables de la Hardtek. Collaborant avec les plus grands labels de la scène comme Astrofonik ou Undergroundtekno, il a contribué à repousser les limites du genre. Reconnu pour ses sets explosifs, BILLX est une véritable bête de scène. Que ce soit dans un club intimiste ou sur une scène gigantesque, il parvient à captiver son public grâce à sa présence scénique magnétique. Lui n’a qu’un rêve : continuer d’écrire l’histoire d’un genre musical qui ne cesse d’évoluer. L’accompagnerez-vous dans cette aventure ? À la Rayonne, il sera accompagné de Hard EDM, Mighty Spiritz et LE B. Infos
Le 7 mars de 22h Ă 4h. Ninkasi Cordeliers, Lyon 2. Gratuit.

Infos
Le 21 mars à partir de minuit. La Rayonne, Villeurbanne. De 22 à 30 €.
ÉLECTRO

Garçon Sauvage XXL
« On ne vous en dit pas plus, mais vous allez adorer ! » Voilà qui résume bien Garçon Sauvage XXL, une soirée où les passionnés d’électro et d’ambiance débridée seront servis, sans pour autant savoir ce qui les y attend. Garçon Sauvage se réinvente à chaque édition, fusionnant une sélection musicale contemporaine avec des spectacles artistiques audacieux et non-conformistes. En perpétuelle évolution, cet événement tire son essence d’un public LGBTQIA+ accueillant et ouvert d’esprit, qui en constitue le cœur vibrant. C’est sûrement la soirée électro de l’année dans l’agglomération lyonnaise. Dans un souci d’inclusivité, l’événement du collectif Plusbellelanuit propose des tarifs solidaires, permettant à tous de participer.
Infos
Le 22 mars à 23h30. Transbordeur, Villeurbanne. De 22 à 36 €.


LoĂŻc Espuche, le sacre aux Oscars ?
Entre Los Angeles et Villeurbanne, il n’y a qu’un pas que Loïc Espuche entend franchir ce 3 mars. Nommé aux Oscars dans la catégorie Meilleur court-métrage d’animation avec Beurk!, le réalisateur villeurbannais sera-t-il sacré ? Son court est à découvrir gratuitement sur le site de France TV.

CinéGoûter avec Dounia
Au Comœdia le 12 mars, un ciné-goûter est organisé à 14 heures avec la projection du film d’animation portant sur l’immigration au Canada, suivie d’un atelier créatif décoration et d’un goûter 100% bio. Sur réservation (4,50 € l’atelier et 5,50 € la place par enfant).

Nuit des polars sudcoréens
Il faut reconnaître aux SudCoréens leur virtuosité lorsqu’il s’agit de proposer des polars. Glauques, remuants, rythmés... L’Institut Lumière leur consacre une nuit le 29 mars avec Old Boy, A Bittersweet Life, Le Gangster, le flic et l’assassin et The Chaser. Des monuments !
LE FILM DU MOIS

« Live from New York, it’s Saturday Night ! »
Pour des millions d’Américains depuis des décennies, c’est le rendez-vous traditionnel du samedi soir. Le Saturday Night Live fête d’ailleurs son cinquantenaire cette année. Mais pour nous, pauvres hères français, l’émission culte n’a aucun écho. On ne connaît pas ses grands noms, ses références, ses polémiques. Le réalisateur Jason Reitman nous permet donc de rattraper notre retard avec Saturday Night qui se déroule le temps d’une soirée particulière : celle de la diffusion chaotique du tout premier épisode, le 11 octobre 1975. Après Juno, Thank You for Smoking et surtout la reprise de l’héritage paternel des Ghostbusters, Jason Reitman délivre une pépite de réalisation et d’écriture, dans la droite lignée de ce que propose habituellement le scénariste Aaron Sorkin : dialogues ciselés, rythmés, percutants, aucun temps mort. Une partition de jazz qui nous porte tout le long, une comédie réussie portée par un casting composé d’inconnus (bluffant Matt Wood en John Belushi) et de grands noms (Willem Dafoe, J.K. Simmons).
Infos
Saturday Night, de Jason Reitman (E-U, 1h49)
Avec Gabriel LaBelle, Cory Michael Smith, Rachel Sennott... Sortie le 17 mars.

© COLUMBIA PICTURES
DISNEY+ APPLE TV+

Daredevil
Born Again
On craignait de voir l’homme sans peur devenir un fade diablotin une fois entre les mains de Disney. Il n’en est rien : hémoglobine, combats brutaux et personnages inquiétants, tout le sel ayant fait la renommée de la série Daredevil chez Netflix, avant d’être annulée sur ordre de Mickey, sont de retour. Le Caïd et le Punisher également. Avec Charlie Cox, Vincent D’Onofrio et Jon Bernthal toujours au casting. Foncez aveuglément dans les ruelles sombres d’Hell’s Kitchen ! Dès le 4 mars.

The Righteous Gemstones
Rideau Hallelujah ! Quatrième et dernière saison de la comédie piquante (et parfois savoureusement débile), satire du télévangélisme qui n’a heureusement jamais traversé l’Atlantique jusqu’à chez nous. À la tête de cette pépite d’écriture, Danny McBride, déjà derrière la culte Kenny Powers, qui bouclera les aventures de la famille Gemstone, sorte de mafia chrétienne avec, à sa tête, l’excellent John Goodman. Edi Patterson et Walton Goggins sont d’épatants seconds rôles. Dès le 10 mars.

The
Studio
Années 2000-2010, États-Unis. Le pays nous abreuvait de comédies un poil débiles, dont certaines sont devenues cultes. Aujourd’hui, les James Franco, Will Ferrell, Judd Apatow ou Ben Stiller ont mûri et ne travaillent plus ensemble. Fini l’humour pipi-caca, place à la « comédie dramatique ». Membre éminent du « Frat Pack », Seth Rogen et son acolyte Evan Goldberg proposent une plongée dans un studio de cinéma fictif en perdition. Avec Bryan Cranston, Zoë Kravitz et Martin Scorsese en guests ! Dès le 26 mars.

Adolescence
Histoire de meurtre entre adolescents en Angleterre. Avec Jack Thorne (Skins, This is England) aux manettes, et un duo d’acteurs excitant avec Stephen Graham (Venom), qui coécrit la série, et Ashley Walters (Top Boy). Et chaque épisode est tourné en un seul plan-séquence par le réalisateur Philip Barantini, qui a déjà prouvé avec Boiling Point qu’il maîtrisait la discipline ! Cela faisait longtemps qu’un projet Netflix n’avait pas été aussi prometteur. Le Rashomon british ? Dès le 13 mars.

L’entretien du mois
L bougies pour Lugdunum ! Claire Iselin
Directrice depuis six ans de Lugdunum, Claire Iselin s’apprête à vivre une année 2025 passionnante. D’abord parce que le musée archéologique de Lyon fête ses 50 ans, mais aussi parce que les enjeux culturels et financiers s’entrechoquent.
• Impossible de passer à côté d’un tel anniversaire à Ludgunum ! Cinquante ans, ça se fête.
On a prévu une belle année festive. Le musée a été inauguré le 15 novembre 1975, donc, à partir de l’automne prochain, on prévoit une programmation et des moments festifs pour tous les publics.
• Peut-on en savoir davantage ?
Il y a deux événements que je peux vous dévoiler et sur lesquels on travaille depuis pas mal de temps. Le reste sera rendu public au mois de juin prochain.
• Le premier grand événement ?
Une exposition qui traitera de l’art et du patrimoine chez les Romains il y a 2 000 ans, en écho aux missions d’un musée de nos jours. Ce sera la prochaine à Ludgunum. Comment les Romains concevaient l’art, est-ce qu’ils s’occupaient de leur patrimoine, est-ce qu’ils avaient des musées ? On va poser toutes ces questions et tenter d’y répondre. De très belles œuvres seront exposées pour ces 50 ans.
• Et le deuxième événement ?
On va proposer à l’ensemble des habitants de la métropole de Lyon un très beau parcours de visite des sites archéologiques, antiques et du début du Moyen-Âge, dont on a la gestion. Le

plus célèbre étant le site des théâtres antiques de Fourvière, accolés au musée. Mais on a aussi beaucoup de petits vestiges, des pépites qui ne sont pas forcément connues de tous, comme des thermes antiques, un aqueduc, des lieux d’habitat, des églises, des nécropoles… Tous ces lieux seront valorisés par un mobilier pédagogique et des aires de jeux pour enfants, qui permettront de se projeter dans le Lyon du IIe siècle. Si vous mettez votre téléphone devant les vestiges actuels, comme le théâtre antique, vous allez vous rendez compte qu’il était gigantesque, que le mur de scène faisait 30 mètres de haut et qu’on pouvait accueillir jusqu’à 10 000 spectateurs.
• Pourquoi ne pas avoir pensé à la réalité virtuelle ?
Si, on l’a envisagée pour le site, sous forme de visites guidées et accompagnées. Vous pourrez être dans l’immersion et mieux comprendre comment la ville de Lugdunum, qu’on a modélisée intégralement en trois dimensions, fonctionnait au IIe siècle, l’époque où elle était la plus développée. Ce sera accompagné d’un jeu de petites enquêtes.
• Quelle a été la genèse du musée ?

Lugdunum a émergé en 1975, mais c’est un projet qui remonte à la fouille des théâtres antiques dans les années 30. Il y a eu assez tôt un souhait de concevoir un musée de la civilisation gallo-romaine au sens large. C’est l’un des premiers musées à traiter de ce thème, avec la modernité de l’architecture des années 70, avec une vision évoluée de l’accueil du public. On interagit avec les musées lyonnais et d’autres récemment sortis de terre, comme Narbo Via à Narbonne ou le musée de la Romanité à Nîmes.
• C’est le musée archéologique le plus visité de France ?
Presque ! Le site des théâtres antiques oui, avec 1 million de personnes qui le traversent chaque année. C’est un site très vivant, associé à ce musée qui a vu sa fréquentation plus que doubler depuis 2015.
• Ludgunum dispose d’une architecture remarquable. Mais est-ce qu’il a bien vieilli ?
L’architecture vieillit plutôt bien parce qu’elle a été conçue pour offrir une immersion dans une bulle spatio-temporelle, avec deux fenêtres qui ouvrent sur le site. Dans les prochaines années, nos missions seront de rénover cet ensemble musée-sites, de revoir le parcours d’exposition permanente, les besoins du public et son confort. Avec l’installation d’un café, d’une vraie salle de conférence, d’une vraie salle d’exposition temporaire…
• Depuis quelques années, vous proposez des événements très populaires, comme une exposition LEGO et surtout le fameux Festival Romain…
Je conçois le musée comme un service public éducatif. Ce qui est intéressant avec un bel outil comme celui-là , c’est d’essayer d’atteindre le public le plus large possible : tous âges, toutes origines, toutes cultures. On fait une présentation et une animation du site qui vont permettre d’aborder les événements via le toucher, le jeu…
• Avec 169 000 visiteurs en 2024, vous avez établi un record de fréquentation. Vous comptez poursuivre sur votre lancée ?
Cette année, on se concentrera beaucoup sur le cinquantenaire. On envisage d’autres thématiques d’expositions, qui sont souvent en lien avec des questions sociétales comme la restitution en archéologie ou la communication politique.
• La Métropole de Lyon a annoncé des coupes budgétaires dans le domaine culturel, et Lugdunum n’y échappe pas. Quelles sont les solutions que vous avez trouvées pour faire face ?
Passer en biennale le Festival Romain qui reviendra en 2026. Il aura un format différent en 2026. Je me suis concentrée sur le maintien de nos missions essentielles : la conservation des collections et des vestiges.

Un Empire, des peuples
La dimension multiculturelle de l’Empire romain est au centre de la nouvelle exposition du musée Lugdunum, Un Empire, des peuples. Le visiteur suit le parcours de six hommes et femmes ayant réellement existé, soumis à Rome et issus de peuples très éloignés du cœur de l’Empire, comme les Thraces, les Carthaginois ou les Syriens. Les équipes de Lugdunum ont pioché dans leurs collections pour raconter ces histoires différentes, mais au dénominateur commun. Le Louvre a également prêté une quarantaine de pièces. La scénographie est ambitieuse, tout en restant accessible aux plus jeunes puisque plusieurs objets peuvent être manipulés ! Jusqu’au 1er juin.

L’exposition du mois

© DR
Ce n’est pas une mais bien deux expositions qui débutent le même jour au MAC de Lyon.
Echos du passé, promesses du futur. La nature sublimée par le numérique est une expo-monde à travers laquelle le visiteur découvrira les efforts mis en place pour envisager une nouvelle manière d’écrire l’histoire sous le prisme de l’écologie afin de renouer avec le vivant. Ainsi, une intelligence collective, associant artistes et scientifiques, s’empare des nouvelles technologies, notamment du numérique, afin de se reconnecter avec une nature oubliée et d’en conserver la mémoire.
Donatien Aubert a, par exemple, reproduit via une imprimante 3D des végétaux disparus depuis la révolution industrielle. Sofia Crespo, elle, préserve les peintures pariétales de la grotte d’Altamira en Espagne, en voie de disparition. Ne passez pas à côté de The Pound, 2023, une installation multimédia interactive signée Bianca Shonee Arroyo-Kreimes, qui revisite le diorama et explore la possibilité de remplacement des environnements naturels potentiellement disparus par des environnements technologiques. L’autre exposition du mois, Univers programmés,

MAC La création au service du vivant ?
est la suite logique d’installation, cinéma, vidéo, informatique qui avait marqué la troisième Biennale d’Art contemporain en 1995. Trente ans plus tard, l’évolution des pratiques artistiques à l’aune du développement de l’informatique, des réseaux Internet, de l’intelligence artificielle, de la réalité augmentée ou des NFT, est questionnée. Certaines des œuvres entrées dans les collections du MAC en 1995, seront de retour, aux côtés de prêts et de nouvelles créations poignantes sur notre époque. Sur impulsion de Matthieu Lelièvre, on pourra retrouver Core, 2020, une installation immersive qui se déploie sur les murs d’une pièce de plus de 100 mètres carrés et qui propose un ballet de points et de lignes lumineuses. Ou News from an Unbuilt City, 1998 qui donne à entendre les sons d’une ville imaginaire – extraits de conversations, bruits de circulation ou chansons populaires.
Infos
Échos du passé, promesses du futur Univers programmés Du 7 mars au 13 juillet. Musée d’Art Contemporain, Lyon 6. De 7 à 26 €.
Sabrina Ratté, Floralia II (détail), 2021.


Justine Emard, Supraorganism, 2020.
Diane Cescutti, Nosukaay, 2022.
Expositions

Claude Venard, Paris, 1970, huile sur toile, 130 x 162 cm

Claude Venard L’art du bonheur UMAA Une bulle artistique
Décédé en 1999, Claude Venard a laissé derrière lui une œuvre colorée, inventive et dynamique. Dans l’héritage de Cézanne, Picasso et Matisse, le Bourguignon est mis à l’honneur au musée Jean Couty. Sa veuve a réuni plus d’une trentaine d’œuvres majeures, issues de sa collection privée, pour proposer un voyage dans un univers puissant où le bonheur est le maîtremot. Pour Claude Venard, la peinture devait être vivante. Y compris dans ces réunions d’objets, de bouquets de fleurs, ces tables garnies aux fragrances fortes et délectables. Chacune des compositions est issue de la loi des contrastes et du cercle chromatique. A découvrir encore pour quelques semaines en face de l’île Barbe.
Infos
Claude Venard, le post-cubisme du bonheur Jusqu’au 4 mai. Musée Jean Couty, Lyon 9. De 0 à 6 €.

Sous la Verrière, un étrange dôme gonflable attire les regards. Baptisée UMAA – Unité Mobile d’Action Artistique –, cette structure éphémère se situe à mi-chemin entre l’organisme vivant et l’architecture futuriste. Conçue par l’artiste néerlandaise Cocky Eek, à l’initiative de la chorégraphe Olivia Grandville, elle se veut bien plus qu’un simple espace : c’est un véritable laboratoire artistique et sensoriel. Durant une semaine, l’UMAA devient un lieu de vie et de création, accueillant spectacles, ateliers, moments festifs et instants conviviaux. Ce camp de base artistique invite le public à s’immerger dans des expériences inédites, où les frontières entre spectateurs et créateurs s’effacent.
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Du 22 au 28 mars. Esplanade des Subs, Lyon 4.
Les immanquables

Les femmes durant la Seconde
Guerre mondiale
Découvrez ou redécouvrez l’expo permanente Lyon dans la guerre 39-45, avec une visite thématique permettant d’adopter l’angle féminin. Car les femmes ont été de tous les combats durant l’occupation. Le 8 mars à 15h. CHRD, Lyon 7. 3 € + entrée du musée.

Connaissez-vous le Kintusgi, cet art japonais qui permettait de réparer les céramiques brisées en les sublimant avec des cicatrices en or ? Matthias Roy, de l’atelier Minimal, vous en parle. Le 14 mars à 12h30. Musée des BeauxArts, Lyon 1. 4 € + billet d’entrée.

Plongez dans un voyage unique mêlant réflexions, échanges et créations sonores pour explorer deux questions : comment l’animal rêve-t-il et comment l’homme rêve-t-il de l’animal ? Le 20 mars à 19h. Musée des Confluences, Lyon 2. Gratuit (sur réservation).

Des regards croisés sur les États-Unis avec cette conversation entre l’historienne Tracy Sharpley-Whiting et l’auteur Michael Eric Dyson. Les questions raciales et politiques sont évidemment au centre du débat. Le 12 mars à 20h. Villa Gillet, Lyon 4. De 4 à 8 €.

Marché de la mode vintage
Ferez-vous partie des 10 000 visiteurs attendus au marché de la mode vintage, temple de la seconde main ? Plus de 180 exposants dévoileront leurs fripes, mais aussi du mobilier et des vinyles. Les 15 et 16 mars de 10h à 19h. La Sucrière, Lyon. De 5 à 7 €.

Seulement 5% des rues du Vieux-Lyon portent des noms de femmes. Cette balade, organisée par le musée Gadagne, est là pour lutter contre le phénomène d’invisibilisation de celles qui ont brillé. Le 22 mars à 14h. Place Saint-Paul, Lyon 5. Gratuit (sur réservation).

Théâtre

Richard Berry Humains, levez-vous !
Quatre plaidoiries de légende, un acteur habité, un spectacle immanquable. Avec L’Audience est ouverte, Richard Berry se met dans la peau d’avocats au verbe haut et aux mots décisifs. Il commence avec maître Fernand Labori, défenseur d’Émile Zola, attaqué en diffamation par l’État durant l’affaire Dreyfus. Puis d’Alain Jakubowicz, au procès de Klaus Barbie le « boucher de Lyon ». Et enfin d’Arnaud Dupin, avocat de l’ancien urgentiste Nicolas Bonnemaison. Quid du quatrième ? Une plaidoirie de Félix Molteni lors d’un concours d’éloquence, dans lequel il défend Cédric Herrou, condamné pour avoir aidé des migrants. Richard Berry arpente l’âme humaine avec brio.

Pratique de la ceinture, Ă” ventre
Pour sa première pièce, Vanessa Amaral a souhaité mettre en avant les femmes racisées exerçant les métiers de la santé. Et elle fait du ventre un prisme d’observation de notre rapport au corps, à ses tabous et ses troubles. Tour à tour origine du monde, poubelle alimentaire ou lit du désir, il est une cible pour toutes les injonctions sociales. La pièce se déploie dans une scénographie mobile qui assure la fluidité du voyage au cœur de l’expérience de la maladie. Ne manquez pas la rencontre le 20 mars avec l’équipe artistique, ou le stage de pratique théâtrale pour adultes avec Vanessa Amaral le 15.
Infos Infos
L’Audience est ouverte
Le 16 mars Ă 16h.
Toboggan, Décines. De 31,50 à 45 €.

Pratique de la ceinture, Ă” ventre
Du 12 au 21 mars à 16h ou 20h. Théâtre
National Populaire, Villeurbanne. De 7 à 26 €.

Cannibale L’amour vient en mangeant
Un couple, deux hommes isolés dans un chalet en pleine forêt, un condamné. Face à la promesse d’une mort certaine et immédiate, ils décident de vivre, de rire, de s’engueuler. Et si celui qui reste inconsolable dévorait le corps de l’autre après sa mort ?
Maud Lefebvre et Agnès D’halluin ont imaginé ce spectacle joué depuis 10 ans et qui bouleverse partout où il passe. Les thèmes sont morbides sur le papier, jamais sur scène. Au contraire, tout est solaire et drôle. Il n’y a pas de barrière entre le public et le couple, impossible de ne pas s’attacher aux personnages. Avec Arthur Fourcade et Martin Sève.
Infos
Cannibale
Du 11 au 22 mars à 20h ou 20h30. Théâtre des Célestins, Lyon 2. De 8 à 26 €.




RÉOUVERTURE DU TNG - VAISE
Sam. 15 mars

VISITES DU TNG VAISE FRESQUE PARTICIPATIVE SUR LE PARVIS

Vend. 21, sam. 22 & dim. 23 mars
Diorama
SPECTACLE • En famille dès 4 ans —
De et par la possibilité éventuelle des devenirs envisageables
SPECTACLE ET GRANDE FĂŠTE
En famille dès 13 ans







© VINCENT ARBELET
GRATUIT
Théâtre

Rattrapage
Une
ode à la poésie
Dans une salle de théâtre transformée en salle de classe, un homme entre, cartable à la main et l’air légèrement désabusé. Il s’apprête à donner un cours de rattrapage pas comme les autres, une leçon unique dédiée à la poésie. Mais ici, les élèves ne sont autres que le public, invité à plonger dans un univers où les poètes deviennent des compagnons de voyage. Pendant une heure, ce professeur atypique se dévoile à travers les œuvres de figures emblématiques de la poésie française : Prévert, Ronsard, Verlaine, Hugo, Louise Labé et bien d’autres. Tour à tour passionné, mélancolique ou espiègle, il partage son amour inconditionnel pour ces poètes.

Inconditionnelles
L’amour derrière les barreaux
Le mois de mars à Lyon sera celui de Dorothée Munyaneza ou ne le sera pas. Déjà active à la Maison de la Danse (lire p.30), la Britannico-Rwandaise met en scène à la Croix-Rousse une pièce de Kae Tempest sur un amour entre détenues. Chess et Serena partagent la même cellule et s’aiment, jusqu’au jour où l’une d’entre elles est libérée. Pour rester en vie, Chess va écrire et chanter, notamment pour sa fille qu’elle ne voit plus. Quatre interprètes, comédiennes et chanteuses, portent ce texte puissant qui célèbre l’amour et l’émancipation. Dorothée Munyaneza est un grand nom, difficile de ne pas être inconditionnel de son œuvre.
Infos Infos
Rattrapage-Des poèmes m’habitent
Le 26 mars Ă 14h30.
Théâtre des Marronniers, Lyon 2. De 8 à 15 €.

Inconditionnelles
Du 26 au 28 mars à 19h30 ou 20h. Théâtre de la Croix-Rousse, Lyon 4. De 6 à 29 €.

To like or not Enfants et écrans rois

Maguy Marin aux Célestins
Les enfants ont toujours été cruels entre eux. Les réseaux sociaux ne sont donc qu’une arme supplémentaire à leur actif pour s’en prendre aux plus faibles. Pour son grand retour, le TNG propose ce spectacle hybride et interactif d’Émilie Anna Maillet. La metteuse en scène a voulu se connecter aux répercussions liées à l’usage addictif des réseaux sociaux à une période de la vie vulnérable, où le regard de l’autre est central et l’identité une quête chaotique. Narcissisme, vacuité, mais aussi fragilité et isolement. Ce miroir d’une génération et d’une époque est à découvrir absolument, notamment par les premiers concernés.
Infos
To like or not
Du 26 au 29 mars à 20h. Théâtre
Nouvelle Génération, Lyon 9. De 5 à 22 €.
12 — 14 MARS
13 — 17 MAI May B
20 — 28 MAI Singspiele
“ Artiste majeure de la scène contemporaine, Maguy Marin radiographie avec lucidité le monde tel qu’il va (mal). ”

Humour

Laurent Baffie
Questions existentielles
On peut aisément reconnaître à Baffie sa faculté à ne jamais être ringard. Sniper chez Ardisson, metteur en scène et réalisateur, il a réussi à s’imposer sur TikTok auprès de la jeune génération, créant l’une des trends de l’année 2024 (le fameux « Oh putain Laurent, excuse-moi de la réaction », demandez à votre enfant vous verrez). Depuis 2010, il a une nouvelle corde à son arc avec le seul en scène. Et quinze ans après Laurent Baffie est un sale gosse, l’humoriste, roi de l’impro, revient se poser des questions existentielles, qu’il partage avec le public, invité à lui apporter des réponses. Pour Laurent Baffie, il n’y a pas de mauvaises questions, on ne naît pas impertinent, on le devient.

Artus Sans limites
C’est dans la peau du patron du box-office français de 2024 qu’Artus lance sa nouvelle tournée en 2025. Oui, parce qu’il faut rappeler que Môssieur Artus pèse 10,8 millions d’entrées. Un petit truc en plus, trois fois rien, qui lui permet de s’assurer d’un triomphe populaire pour son spectacle sold-out sobrement intitulé One Man Show. Artus a probablement mis toute son inspiration dans ses blagues plutôt que dans le titre... Et il promet de n’avoir aucune limite. On peut aisément comprendre que le succès ne risque pas de le brider, et que son humour noir et grinçant - vu dans ses sketchs légendaires du Commissariat ou du Handisport - sera toujours présent à la Halle Tony-Garnier où il se produit. Hâte de découvrir ses nouveaux personnages cultes.
Infos Infos
Laurent Baffie se pose des questions
Le 12 mars Ă 20h30.
Radiant-Bellevue, Caluire. De 29 à 42 €.

One Man Show
Le 12 mars Ă 20h.
La Halle Tony Garnier, Lyon 7. De 35 à 55 €.
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Sebastian Marx Un Américain dans la ville
Juif, New-York, stand-up : Sebastian Marx réunit la sainte-Trinité de l’humour. Mais le comedian a décidé, il y a 15 ans, de troquer les planches américaines pour celles de la France. Avec son français impeccable mais doté d’un accent de touriste allemand, il rebondit habilement sur sa vie d’immigré pacsé avec trois enfants en bas âge. Il raconte notamment que sa famille a fui l’Europe à cause du nazisme, et que lui est venu en Europe pour fuir… ses parents ! Repéré par Jamel Debbouze et intégré au Jamel Comedy Club, il a également fait ses classes en radio avec Stéphane Bern sur RTL. Un humour accessible et une bonne humeur communicative !

Inès Reg Bête de scène
Reine du buzz, good comme bad, Inès Reg est avant tout une show-girl de talent, adepte de l’impro, de la vanne et du chambrage. Point de Natasha Saint-Pier à l’horizon, l’humoriste entend livrer des paillettes par palettes à la LDLC Arena. Après des années passées sur les plateaux de cinéma, et ceux de Lol : qui rit, sort ! et de Danse avec les Stars, son envie de retrouver son public est proportionnelle à l’énergie qu’elle déploie sur scène. « Plus dingue », « explosion de kiff et de partage », des « bisous », un karaoké... La promesse est forte, mais Inès Reg n’est pas du genre à lâcher le morceau, surtout s’il est roux et a un fort goût de Québec. Son précédent spectacle avait été vu par 500 000 personnes. Vers le million et au-delà en 2025 ?
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On est bien là Le 13 mars à 20h. Bourse du Travail, Lyon 3. 32 €.
On est ensemble Le 15 mars à 20h. LDLC Arena, Décines-Charpieu. De 35 à 59 €.

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Humour

Jeanne Elima Tout d’une grande
Premier spectacle pour la jeune comédienne dont la taille étonne autant que l’énergie débordante qu’elle déploie sur les planches. Jeanne Elima raconte son adolescence mouvementée dans les années 90-2000, entre une famille allumée, le fait de dépasser ses camarades d’au moins une tête et un tempérament espagnol qui la pousse à faire l’étalage de ses dons de danseuse et de chanteuse, y compris face au public ravi. Si elle veut se rassurer qu’elle est à la hauteur et qu’elle est une Grande Fille, Jeanne Elima est surtout une promesse de l’humour français à suivre de près. Sa tournée parisienne a été un succès, elle débarque à l’Espace Gerson à Lyon pour le confirmer.

Kheiron
La mue du caméléon
De pote relou de Kyan Khojandi dans Bref. à réalisateur salué par la critique avec Nous trois ou rien, mais aussi serial-vanneur le plus clippé de France sur les réseaux sociaux, Kheiron est un touche-à -tout. Dragon, le nom de son nouveau spectacle, lui confère le rôle de gardien de la scène française. Présomptueux sur le papier, statut difficilement contestable tant Kheiron est passé maître dans l’art de l’improvisation. Le public le sait, et paye volontiers plus cher pour être devant, mais surtout pour s’en prendre plein la gueule. Jamais sans méchanceté, contrairement aux trop nombreux comédiens sans talent d’écriture qui insultent plutôt que chambrent.
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Grande Fille
Le 24 mars Ă 20h30.


Olivier Marchal Ris Ă´ (pou)let
Les films d’Olivier Marchal ne sont pas réputés pour être drôles. L’ancien policier des stups a même tendance à nous miner le moral avec 36, quai des Orfèvres ou Braquo. C’est pourtant mal connaître le personnage, amateur de grandes tablées et d’amitiés bâties sur de francs éclats de rire. Il n’est donc pas étonnant de le voir se lancer dans l’humour, avec Au plus près de, un spectacle durant lequel, entouré d’une chanteuse et de musiciens, il revient sur plus de 30 ans de souvenirs hilarants. Un véritable échange avec le public, invité à lui poser des questions et à refaire le monde, faisant de chaque spectacle une représentation exceptionnelle.
Infos
Au plus près de Le 30 mars à 18h.
Théâtre à l’Ouest, Décines. De 39 à 45 €.

© DR
Danse & Cirque
DANSE/CIRQUE

La Chute des Anges
Issue du monde du cirque, la chorégraphe Raphaëlle Boitel met en scène un spectacle dystopique au pitch inquiétant : un groupe d’hommes et de femmes, manœuvrés, survivants d’un monde sous silence et sans soleil, se regardent sans se voir, s’accrochent à la vie. Référence à l’allégorie de la caverne, La Chute des Anges parvient à nous faire questionner sur notre humanité grâce aux prouesses de la compagnie L’Oublié(e).
Les 8 et 9 mars à 16h et 20h. Radiant-Bellevue, Caluire. De 15 à 38 €.
DANSE

umuko
Dorothée Munyaneza a eu carte blanche. Artiste associée à la Maison de la Danse, elle a décidé de faire un portrait du Rwanda, de son passé tragique et de son avenir qu’elle espère brillant, à travers les éclats de sa jeunesse flamboyante. La vitalité de jeunes artistes portée par le regard puissant d’une chorégraphe ardente et engagée. umuko, c’est un cri, celui du besoin de créer coûte que coûte, malgré les blessures.
Les 18 et 19 mars à 19h30 et 20h30. Maison de la Danse, Lyon 8. De 13 à 32 €.
CIRQUE

Kontact
La compagnie Puéril Péril dépose une petite annonce. « Six acrobates sans agrès ni filet recherchent public pour spectacle à hautes envolées. Attirance prononcée pour cirque défiant toute forme de gravité, serait un plus apprécié ». La recherche du contact se fait donc avec les spectateurs de Vénissieux, même les plus jeunes. Et la promesse est tenue : à voltiger sans péril, on chute sans gloire ! Une performance énergique à laquelle il faut se préparer.
Le 14 mars Ă 20h.
Théâtre de Vénissieux. De 5 à 19 €.
DANSE

21/Gira
À bientôt 50 ans, la compagnie Grupo Corpo apporte un peu de chaleur brésilienne à l’orée du printemps. 21, c’est une composition musicale basée sur des instruments faits de verre, de tuyaux PVC, de bois et d’eau. Et Gira est une offrande à la danse qui s’inspire autant de rituels afro-brésiliens que de la musique jazz afro-punk de Metá Metá. Un spectacle de danse tribale durant lequel les danseurs iront jusqu’à la transe.
Du 22 au 30 mars Ă 15h et 20h30.
Maison de la Danse, Lyon 8. De 19 à 49 €.

MARINA LEVITSKAYA

Infos
Du 20 au 23 mars.
Hôtel de Ville de Lyon, médiathèque de Bron...
« Un dialogue jonglé et sonore d’une grande précision. » Sceneweb

Ça Presse 2025 : quelle place pour la satire, 10 ans après Charlie Hebdo ?
Cette année, difficile pour Ça Presse de ne pas faire écho aux dix ans de l’attentat qui a visé la rédaction de Charlie Hebdo. Pour sa quatrième édition, l’événement se demandera quelle est la place du rire et de la satire dans notre société. De nombreux invités - comme Coco, Willem ou Thomas VDB - repenseront le rôle de la liberté d’expression et célébreront le courage de ceux qui osent bousculer nos certitudes. Parmi les temps forts à travers l’agglomération lyonnaise, une expo collective de près de 300 dessins, des rencontres sur l’IA, la place de l’image dans les médias ou la presse satirique face aux régimes autoritaires.
Et même une masterclass pour apprendre à écrire un article du Gorafi, dispensée par son fondateur et rédacteur en chef Sébastien Liebus. Sans oublier une exposition de Charb, retraçant la carrière du génial dessinateur assassiné le 7 janvier 2015, organisée dans la cour de l’Hôtel de Ville de Lyon. Un événement utile, inspirant et ouvert à tous.

25 → 26/03
COLLECTIF PETIT TRAVERS
Culture food

Salon des Vignerons Indépendants
Silence, on boit ! Avec modération forcément, pour espérer revenir de Chassieu en un seul morceau. Le Salon des Vignerons Indépendants est le rendez-vous annuel où se pressent des dizaines de producteurs venus de toute la France : Alsace, Bordeaux, Bourgogne, Beaujolais, Jura, Corse ou Vallée du Rhône, vins médailles ou en biodynamie : il y en aura pour toutes les bourses et tous les goûts. Le charme du salon, c’est que le plus petit producteur aura autant de place et de mise en valeur que l’indépendant de plusieurs hectares. Prévoyez un diable et un coffre vide pour rapporter vos trouvailles, forcément nombreuses, à l’occasion de cette 19e édition.
Du 7 au 9 mars Eurexpo Lyon

Épicure Lyon : quand les saisons s’en mêlent
Dans le 6e arrondissement, près du métro
Brotteaux à l’angle de deux rues, découvrez Épicure Lyon. Ce restaurant bistronomique offre une cuisine raffinée à base de produits frais, de saison et locaux, issus directement de producteurs de qualité. Côté carte donc, laissez-vous surprendre par des associations de goûts et de textures surprenantes, mais cohérentes aux changements de saison. La carte se refait peau neuve chaque mois et permet aux plus gourmands de venir, partir et revenir sans se lasser ni se ruiner. On vous conseille de choisir les accords mets et vins pour éblouir vos papilles à chaque bouchée. Un cadre chaleureux, un service convivial et une carte mensuelle. Que demander de plus ?
95 rue Masséna, Lyon 6. Ouvert du mardi au samedi, de 12h à 14h et de 19h30 à 21h30.




Cafécomptoir Abel : l’intemporel Le Jardin Gourmand : sur la bonne pente !
Rien n’a vraiment bougé depuis 1928 dans un décor-musée immuable avec parquets cirés, miroirs, réclames d’antan, mobilier paysan et des salles qui traboulent. On comprend mieux l’appétence pour les lieux manifestée par Bertrand Tavernier ou Olivier Marchal qui ont tourné avec gourmandise chez Abel. On est dans un bistrot (très) bourgeois, mais la table reste authentique, réglée par le chef David Mizoule. On se régale avec le saucisson chaud, escorté de lentilles tièdes, le gratin d’écrevisses, le poulet fermier de la Dombes à la crème ou les rognons sauce Madère. On arrose avec des pots d’un excellent Morgon. On repart repu et heureux d’une maison où le temps ne semble pas avoir de prise.
En cuisine, Rami, depuis 25 ans, prépare des plats traditionnels aux garnitures soignées : quenelle de brochet au four, andouillette aux deux moutardes… Le menu lyonnais, précédé d’œufs pochés sur toasts avec une sauce marchand de vin, offre un bon rapport qualité-prix. On se laisse aussi tenter par le plat du jour : une escalope de veau sauce champignons, accompagnée d’un gratin dauphinois. En salle, Chris crée l’ambiance, encouragée par des pots de Côtesdu-Rhône. À la carte, on a du mal à choisir entre le foie de veau persillé au vinaigre de framboise, le tartare de bœuf coupé au couteau, escorté de ses frites, ou un bel onglet de bœuf. On termine cet authentique repas avec une aérienne (on est sur les Pentes !) charlotte aux framboises.
Infos Infos

25 rue Guynemer, Lyon 2. Ouvert tous les jours, de 12h Ă 14h et de 19h30 Ă 22h.
15 rue Pouteau, Lyon 1. Tous les jours, sauf le dimanche, midi et les soirs du jeudi au samedi.
© CAFÉ-COMPTOIR ABEL

La compagnie du Cothurne : la décennie qui a porté le théâtre lyonnais au firmament
En décembre 1958, naît la compagnie du Cothurne. Le metteur en scène et comédien Marcel Maréchal se lance dans une aventure décisive pour le dynamisme du théâtre à Lyon.
La tradition théâtrale de Lyon ne date pas d’hier. Dès le XIXe siècle, les Célestins et l’Eldorado, situé cours Gambetta, enchantent la bourgeoisie lyonnaise. Tandis que les cabarets agitent les milieux populaires. Quant aux écoles privées religieuses, elles ont été nombreuses à favoriser l’apprentissage du théâtre aux élèves. À la fois pour les cultiver, mais aussi leur apprendre à maîtriser leur corps, leur discours

et leurs émotions. Marcel Maréchal fut l’un d’entre eux. Fils de camionneur, il découvre le monde du spectacle grâce à son père qui l’emmène voir des opérettes à Lyon. Ce dernier lui transmet également le virus de la scène. Membre d’une troupe amateur, il convainc facilement le jeune Marcel de faire du théâtre au collège Notre-Dame des Minimes. Jeune adulte, Marcel Maréchal devient ensuite pion au lycée Ampère et se remet au théâtre. Il ne reste que deux mois au conservatoire de théâtre, trouvant les cours « sans intérêt ». Puis, il monte quelques spectacles avec un copain d’école, François Bourgeat. Dans les années 1950, il y a une dizaine de compagnies de théâtre à Lyon. La grande
majorité se contente de jouer des classiques, comme les Célestins ou le théâtre de Suzette Guillaud. Pour le boulevard, il y a le théâtre de la Baleine, à proximité de la Manufacture des Tabacs. La seule compagnie lyonnaise qui monte des créations, c’est le Théâtre de la Comédie, fondé par Roger Planchon à la fin des années 40 et qui se trouve rue des Marronniers.
Venant du milieu ouvrier, Marcel Maréchal avait pris l’habitude de jouer des scènes à la sortie des usines Berliet, Rhône-Poulenc, Ciba… L’occasion de se rendre compte que les classiques n’intéressent qu’une partie de la population. Un soir de décembre 1958, Marcel Maréchal décide de fonder la compagnie du Cothurne à l’occasion d’un repas à la brasserie Georges avec son ami François Bourgeat. La plupart de leurs copains d’Écully ou du collège Notre-Dame des Minimes, férus de théâtre, les suivent dans ce projet fou de proposer des pièces de qualité et accessibles à tous. Et pour cela, il faut jouer des auteurs contemporains, tout en trouvant sa propre voie par rapport à la compagnie de Roger Planchon dont le théâtre était très politique, proche des idées marxistes.
Un public conquis
Leur premier spectacle, Trois auteurs, trois textes, rencontre tout de suite du succès. Les critiques repèrent la compagnie, Roger Planchon également. Malgré sa licence d’entrepreneur du spectacle obtenue en 1961, Marcel Maréchal n’a pas de salle pour jouer. Et c’est là que Roger Planchon arrive en sauveur. Parti à Villeurbanne, il décide de lui confier son théâtre de la rue des Marronniers, que tout Lyon convoite. Au 3 bis, la salle compte une centaine de places. Très conviviale, elle dispose de gradins et de quelques loges. Tout se débloque en 1962, avec le succès de la Moscheta de Ruzante. Le théâtre du Cothurne est plein, il faut parfois même refuser du monde. Certains futurs grands noms se produisent rue des Marronniers : Pierre Arditi, Marcel Bozonnet, Maurice Bénichou… La période est faste, car propice aux critiques de la société de consommation. Le Cothurne est clairement en phase avec un
public de plus en plus contestataire. Et en 1966, la troupe devient permanente et s’assure de toucher tous les ans une subvention du ministère. Une bouffée d’oxygène dans un contexte lyonnais plus hostile puisque la mairie de Lyon refusait d’aider la compagnie du Cothurne. Il a fallu la mobilisation de 3 000 personnes, artistes, syndicalistes et personnalités, pour que Louis Pradel cède et accorde une toute petite subvention, ainsi que le droit de jouer dans la salle des fêtes du 8 e arrondissement, devenu en 1968 le théâtre du Huitième, puis en 1992 la Maison de la Danse. Lyon s’impose comme la capitale du théâtre en France, avec Planchon et Maréchal en fers de lance. Les Lyonnais, jusqu’à présent assez conservateurs, se contentant de l’Opéra, des Célestins et de musique classique, se passionnent par les pièces jouées par leurs compagnies. La dynamique théâtre des années 60 pousse également de jeunes metteurs en scène à programmer des auteurs contemporains. Comme Gilles Chavassieux, Jean-Louis Martinelli ou Michel Raskine, passés respectivement par le théâtre Les Ateliers et celui du Point du jour. Le théâtre du Cothurne est finalement devenu un cinéma dans les années 80 : le CNP Bellecour, dont l’entrée a été déménagée sur la rue de la Barre. Et un théâtre des Marronniers a pris la suite au 7 de la rue éponyme.

En famille

Nocturne rĂŞves et cauchemars
Face aux monstres qui dorment sous nos lits, chaque enfant a une parade qui lui est propre. Il y a le vaillant doudou qui permet de repousser tous les assauts. Il y a ceux qui demandent à ce que la lumière du couloir reste allumée. Et ceux qui rendent tout de suite les armes pour dormir avec leurs parents. Au musée des Confluences, on accueille les enfants pour une soirée autour des rêves et des cauchemars : projection de Monstres & Cie, initiation au didgeridoo qui permet d’invoquer les esprits, un cours de peluchologie, un atelier maquillage ou encore un spectacle immersif Live Dream…

Simon Superlapin
Connaissez-vous Simon ? Votre enfant en bas âge oui. Après Peppa Pig, la Pat’Patrouille, Simon Superlapin est la coqueluche des plus petits depuis bientôt 10 ans. Créé par Stephanie Blake, le personnage rêvant d’un super-héros, s’imagine qu’il existe une pierre qui fait dire « OUI ». Et s’ils la trouvaient, Maman dirait « OUI » à tout ce qu’ils veulent. Lou et Gaspard trouvent l’idée super top ! Ni une, ni deux, c’est une nouvelle mission pour la bande de Superlapin ! Et voici nos héros qui basculent dans leur monde imaginaire. Malheureusement, le vilain Professeur Wolf est là aussi, à la recherche de cette pierre extraordinaire. Un spectacle pas du tout « caca boudin ».
Le 6 mars de 18h30 à 22h. Musée des Confluences, Lyon 2. 2 à 3 € + billet d’entrée

Le 9 mars à 14h. Bourse du Travail, Lyon. De 19 à 45 €.
Infos Infos
© DR © DR

Infos
Sortie le 6 mars.
Sur PS5, Xbox, PC.
Assassin’s
Creed Shadows
Nouvelle itération de la saga débutée en 2007, Assassin’s Creed Shadows se déroule dans un Japon féodal, en pleine période des Royaumes combattants. Après le couac Valhalla, Ubisoft revient aux formules qui fonctionnaient bien dans Origins et Odyssey, à savoir un RPG dépaysant, saupoudré de gestion. Car vous devrez vous occuper de votre village, et engager des espions qui vous aideront dans votre périple à travers une carte immense. Deux personnages peuvent être incarnés : Naoe, une femme assassin shinobie, et Yasuke, le légendaire samouraï d’origine africaine. Avec la première, privilégiez l’infiltration, l’utilisation de shuriken et du grappin. Et avec le second, entrez par la grande porte et faites l’étalage de votre maîtrise du katana et du kanabo.
Jeux vidéo
Split Fiction
En 2021, le studio suédois Hazeligh bouleversait le monde du jeu vidéo avec It Takes Two, une pépite jouable uniquement à deux en collaboration. Après avoir reçu le prix de jeu de l’année, le producteur Josef Fares s’est immédiatement remis au travail pour proposer Split Fiction. Deux écrivaines acceptent de participer à un programme qui permet de donner vie à leur inspiration ! L’une adore la fantasy, l’autre la science-fiction. Vous évoluerez donc à dos de dragons, puis dans des environnements à la Tron. Pour incarner Mio et Zoe, il faudra forcément un partenaire de jeu. Les graphismes sont exceptionnels et le gameplay, entre l’aventure et le jeu de plateformes, promet des sensations inédites. Une bouffée d’air frais au milieu de jeux aseptisés.

Infos
Sortie le 20 mars.

Sur PS5, Xbox, PC, Mac.
Top 5
Nos bars pour fĂŞter la
Saint-Patrick
Le 17 mars. La date est cochée dans notre agenda, comme chaque année… C’est la Saint-Patrick ! Et ça tombe bien, puisque Lyon regorge de pubs où la bière coule à flot, pour fêter dignement cette journée placée sous le signe du Leprechaun. Voici notre top 5 des bars pour fêter la Saint-Pat’.
Kargo kulte
Pour les amateurs de deux roues et de bière. Le lieu possède une dizaine de pressions venant de Bretagne, d’Allemagne et du Nord-Est de la France, ainsi que des bières bouteilles. On aime la déco mêlant un style industriel et vintage. Ce repère de motard propose également de quoi manger. Happy hour de 17h à 19h. 12 avenue Jean Jaurès, Lyon 7. Ouvert du lundi au samedi, de 10h à 23h.
Johnny Walsh’s
Quoi de mieux qu’un pub irlandais pour fêter la Saint-Patrick ? Direction le quartier Saint-Georges, dans le Vieux Lyon. Le lieu propose des petits concerts live tous les weekends, et sert de la Guinness ! Coup de cœur pour la playlist du bar, qui joue tous les grands classiques rock, d’Oasis au Strokes en passant par les Cure. 56 rue Saint-Georges, Lyon 5. Ouvert du mardi au samedi, de 21h à 3h.
Barabaar Vaise
Que vous soyez un connaisseur de bières ou simplement désireux d’explorer de nouvelles saveurs, le Barabaar possède un large choix de pressions allant de la blonde à l’ambrée, en passant par la rouge et la blanche. Prenez garde à la Saint Stefanus ! Happy hour de 16h à 20h. Barabaar est aussi implanté aux Brotteaux et à la Croix Rousse. 38 rue de la Claire, Lyon 9. Ouvert tous les jours, de 10h à 1h.
My Beers
Avec 12 tirages pression et plus de 400 références de bières, la Saint-Patrick s’annonce festive au My Beers. Direction Confluence pour s’attabler avec quelques amis autour d’une bonne bière. Et vu qu’il ne faut jamais boire le ventre vide, le bar propose aussi des options de street-food à la carte. 97 cours Charlemagne, Lyon 2. Ouvert du mardi au vendredi dès 11h30, et de 17h à 23h les dimanche et lundi.
Le Bieristan
En terre bieristannaise, vous trouverez quelques 25 brasseries situées dans un rayon de 200 kilomètres autour de Villeurbanne sur une tireuse de 15 becs. L’établissement met un point d’honneur à travailler avec des brasseries labellisées bio artisanales et indépendantes. 14 rue Paul Lafargue, Villeurbanne. Ouvert lundi et mardi (17h30 à 00h), mercredi (14h à 00h) et du jeudi au samedi (14h à 1h).








Le Sang du glacier Avec la Région, l’Opéra de Lyon en itinérance près de chez vous !
Opéra de Claire-Mélanie Sinnhuber
Dans le Camion-Opéra :
18 — 20 février 2025 → Val d’Oingt (Rhône)
25 — 28 février 2025 → Bourg-lès-Valence (Drôme)
4 — 6 mars 2025 → Vernaison (Rhône)


Illustration : Marie Mirgaine