Exemplaire volume XXI numéro 8

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Volume XXII Numéro 8

Réseau routier

La «part du lion» pour Chaudière-Appalaches

UNIVERSITÉ Soins infirmiers

Le bac obligatoire inquiète Page 3

QUÉBEC Politique municipale

Districts rebaptisés

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CULTURE David Jalbert

Proche de son public

le mercredi 10 avril 2013

Juliette Gunther juliette.gunther.1@ulaval.ca

Québec – La région de Chaudière-Appalaches bénéficiera de 655 millions de dollars pour investir dans son réseau routier. Cette somme imposante représente 11,7 % du budget de 5,6 milliards sur deux ans, prévu par le ministère des Transports du Québec (MTQ) pour restaurer les routes des 17 régions administratives du Québec. Cette décision réjouit les élus de la région.

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a part du lion va à la région. C’est un avantage économique certain», a souligné Christian Brière, directeur des communications de la Ville de Lévis. «Nous sommes vraiment contents que le gouvernement actuel ait pris cette décision», a laissé savoir François Fecteau, maire de Saint-Georges-de-Beauce. Dans cette région, les investissements trouvent preneurs. «Une bonne partie sera certainement consacrée à l’autoroute 73, jusqu’à Saint-Georges», a anticipé M. Fecteau. Selon lui, il s’agit d’un «projet attendu depuis 50 ans qui sera majeur pour le développement économique».

Suite Investissements page 5

Photo Camille B. Vincent

Salles de cinéma indépendant à Québec

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À l’abri des géants

SPORTS Boxe olympique au Québec

Épargnée par la corruption

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Photo Camille Ozuru

Camille Ozuru camille-chieko-colette.ozuru.1@ulaval.ca

Québec – L’avenir des petites salles de cinéma indépendant est menacé par les grosses chaînes de distribution de films. Selon l’Observatoire de la culture et des communications du Québec, «on constate un accroissement de la concentration de la propriété en faveur des chaînes». Toutefois, c’est au Québec où la proportion des salles de cinéma indépendant est la plus forte au Canada.

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ario Fortin, présidentdirecteur général du cinéma Beaubien à Montréal, a expliqué que la fréquentation des salles de cinéma indépendant suit directement les propositions qui sont faites par le public. «On a la chance d’avoir

un public fidèle et une programmation particulière, donc on est moins affecté par les modes et les tendances», a-t-il ajouté. Le cinéma Cartier fait partie des cinémas indépendants établis dans la Ville de Québec.

Jason Béliveau, l’un des gérants, a affirmé que «malgré ce que les gens seraient portés à croire, l’affluence dans les cinémas ne semble pas diminuer». S’appuyant sur son expérience au cinéma Cartier, il a constaté que «les cinéphiles qui préfèrent

l’expérience d’un film en salle sont toujours au rendez-vous».

Suite Cinéma

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n i v e rsité

L’Exemplaire, le mercredi 10 avril 2013

Vote des étudiants dans les écoles

Encore trop peu, selon le PLQ Sophie Houle-Drapeau sophie.houle-drapeau.1@ulaval.ca Marie Bisiaux marie.bisiaux.1@ulaval.ca

Québec – Au terme de l’étude détaillée du projet de loi 13, concernant le vote des étudiants hors circonscription dans les locaux et établissements d’enseignement postsecondaire, l’opposition officielle libérale ne croit pas que cela suffise pour inciter les jeunes à aller voter.

«C

omment fait-on pour s’assurer qu’un plus grand nombre de jeunes votent ?», se demande Rita de Santis, députée de BourassaSauvé au Parti libéral du Québec (PLQ). Le projet de loi 13 «ne va pas résoudre le problème du vote par les jeunes», a-t-elle affirmé. Elle demeure «d’accord» avec ce projet de loi. «On vit dans une démocratie, on souhaite que tous les citoyens puissent voter», a-t-elle indiqué. Toutefois, à ses yeux, le problème est plus grand, car «si [les jeunes] ne votent pas en bas de 25 ans, ils ne voteront pas après». Manuel Dionne, attaché de presse du député péquiste Bernard Drainville, a confirmé que la mesure «vise à augmenter la participation des jeunes à aller voter». Il a souligné que «450 000 étudiants qui pourront voter sur leurs campus et institutions scolaires». Cependant, il a mentionné qu’il est impossible de se prononcer sur la réussite du projet de loi tant qu’il ne sera pas mis en œuvre. Conscient que le projet de loi ne peut régler la question du taux de participation des jeunes, «ça va l’aider», a-t-il tout de même affirmé.

Intéresser les jeunes à la démocratie

En b r e f

Pour Mme de Santis, une des raisons qui explique le désintéressement politique est le manque d’implication citoyenne et de responsabilisation sociale dans l’éducation. Il faut «enseigner

le civisme et le bénévolat aux jeunes de 7 à 18 ans pour faire comprendre l’importance de participer à la vie politique», at-elle souligné. De plus, aux dires de Mme De Santis, les jeunes seraient moins intéressés par la politique parce que «personne ne leur explique les enjeux». Elle accorde beaucoup d’importance à la sensibilisation politique des jeunes. «Est-ce qu’on comprend ce qu’est une démocratie? Est-ce qu’on comprend ce qu’est une bonne gouvernance?», s’interroge d’ailleurs Mme De Santis au sujet de toutes les tranches d’âge de la société.

Associations étudiantes satisfaites

«Être au Parti libéral, je me garderais une petite gêne là-dessus», a souligné Manuel Dionne, en faisant référence aux évènements du printemps 2012. L’attaché de presse a aussi tenu à rappeler que ce projet de loi était «réclamé par plusieurs associations étudiantes depuis longtemps». La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) avaient effectivement salué le dépôt de ce projet à l’automne dernier. Le gouvernement péquiste souhaite faire adopter le projet de loi le plus rapidement possible, selon M. Dionne.

FEUQ Martine Desjardins s’en va

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a FEUQ a annoncé officiellement le départ de sa présidente, Martine Desjardins, dont le mandat prend fin le 1er mai. Après deux ans passés à la tête d’un des plus grands mouvements étudiants du Québec, Mme Desjardins quitte l’association étudiante et cède la place à Antoine Genest-Grégoire, étudiant à la maîtrise en sciences économiques de l’UQAM.(H.D.)

Courtoisie Julie Picard

Questionnée sur l’accueil reçu par son blogue et sa page Facebook affiliée depuis sa création, Mme Picard a répliqué n’avoir «aucune idée» de son impact sur les étudiants.

Julie sur le campus

Une journaliste qui travaille pour l’Université Sonia Larochelle sonia.larochelle.1@ulaval.ca Cité universitaire – Julie Picard alimente le blogue intitulé Julie sur le campus, signe parfois des articles pour Le Fil et se plaît à tirer sa subsistance de l’écriture. Portrait d’une journaliste de formation qui est devenue chargée de communication à l’Université Laval.

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e projet de blogue Julie sur le campus a vu le jour il y a près d’un an, suite à une consultation en équipe. Ayant déjà été blogueuse pour d’autres projets personnels, Mme Picard précise que la production de ces billets s’inscrit cette fois dans le cadre de ses fonctions à l’Université.

Contrairement à ses collaborations au journal Le Fil, où elle a des assignations, elle a carte blanche pour son blogue. «Je me soucie de l’actualité du campus. Parfois, ce sont des rencontres fortuites avec des étudiants qui me mènent à vouloir les interviewer parce qu’ils ont un projet intéressant ou un cheminement particulier», a-t-elle expliqué.

En dépit de son mandat de présenter l’Université sous le meilleur jour possible, Mme Picard affirme ne pas se sentir limitée. «Je trouve ça vraiment intéressant de travailler à l’Université parce qu’il y a beaucoup de sujets dont je peux traiter et parce qu’il y a des gens avec des expériences très différentes», a-t-elle assuré.

La détentrice d’une maîtrise en journalisme scientifique connaît bien le campus, puisqu’elle y a fait toutes ses études. Une bonne compréhension de la structure de l’institution et une facilité à aller chercher les ressources nécessaires constituent les avantages dont pense profiter Mme Picard.

Interrogée sur la différence entre son métier, le journalisme institutionnel, et les relations publiques, Mme Picard a indiqué que ce n’était «pas la même chose». Elle a toutefois refusé de donner davantage d’explications, souhaitant éviter de «s’étendre sur la question».

Règlement P-6 Front commun entre la FEUQ et l’ASSÉ

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e règlement P-6 à Montréal, interdisant entre autres aux manifestants de se masquer sans motif raisonnable, sera la cible d’un plan d’action qu’ont annoncé parallèlement la FEUQ et l’ASSÉ suite à leurs congrès respectifs. Vendredi dernier, 280 personnes ont été interpellées par les policiers en vertu de ce règlement. (O.T.)

Employée de l’Université

Mme Picard a été visiblement étonnée d’entendre que certains étudiants puissent penser que ses billets proviennent d’une des leurs. «Je ne suis pas responsable de ce que les gens interprètent», a-t-elle simplement dit. La jeune femme apparaissant avec un piercing au nez et des cheveux rouges sur la

Hommage aux créateurs Créativité et audace

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laude Vallières, professeur à la faculté de musique, et Hubert Nigel Thomas, professeur à la faculté de lettres, ont tous deux été récompensés lors de la 3e édition de l’Hommage aux créateurs, la semaine passée. Les deux hommes ont pu se distinguer parmi une liste de plusieurs autres professeurs et chargés de cours issus de différentes facultés. (F.N)

photo du blogue a été catégorique. «C’est indiqué très clairement que le blogue est alimenté par moi, étant une employée de l’université», a-t-elle tranché.

Le chemin vers du journalisme institutionnel

À propos de sa pratique d’une forme de journalisme qui diffère de ce à quoi ses études la destinaient, Mme Picard évoque le hasard des opportunités. Ainsi, après avoir œuvré pour des magazines, elle s’est tournée vers le journalisme institutionnel. Quant aux motivations de choisir une forme d’écriture plutôt qu’une autre, Mme Picard a fait observer qu’elle aimait écrire, donc elle le faisait pour gagner sa vie. Les occasions de côtoyer des experts sont fort appréciées par la journaliste. «Ce que j’aime le plus c’est d’avoir accès à des gens de tous les domaines que je peux interviewer pour avoir leurs opinions sur plusieurs choses», a fait valoir Mme Picard. Au sujet des compétences nécessaires pour exercer son métier, Mme Picard a expliqué que, «ça prend les mêmes caractéristiques que pour être journaliste ailleurs, ça prend une bonne plume, de la curiosité, les mêmes qualités qu’un peu partout».

Éditions Gallimard Jeunes de 40 ans

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n mots et en images, les Éditions Gallimard Jeunesse fêtent leurs 40 ans à la Bibliothèque des sciences humaines et sociales de l’Université Laval, jusqu’au 14 avril prochain. Une exposition retrace l’histoire de la filiale d’édition alors que des œuvres d’illustrateurs jeunesse complètent l’exposition qui se situe au 4e étage du pavillon JeanCharles-Bonenfant.(P-S. L.)


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L’Exemplaire, le mercredi 10 avril 2013

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Baccalauréat obligatoire en sciences infirmières

Réactions mitigées dans le milieu Vicky Fragasso-Marquis vicky.fragasso.marquis.1@ulaval.ca Vanessa Picotte vanessa.picotte.1@ulaval.ca Cité universitaire – La possibilité d’imposer dès 2014 un baccalauréat obligatoire pour les infirmiers et infirmières du Québec suscite des réactions partagées dans le milieu infirmier et universitaire.

«J

e trouve que la technique suffisait probablement il y plusieurs années, mais les soins sont de plus en plus spécialisés et complexes», a affirmé Alexandra Lavergne, finissante en sciences infirmières au Cégep de Trois-Rivières et future étudiante à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Selon elle, les infirmières cumulent de plus en plus les responsabilités, ce qui exigerait une formation universitaire. «Plusieurs tâches qui étaient auparavant réservées aux médecins sont maintenant déléguées aux infir-

mières […]. Avec la technique, on n’a pas assez de connaissances approfondies», a-t-elle constaté.

Système de santé complexe

Clémence Dallaire, doyenne à la Faculté des sciences infirmières de l’Université Laval, considère elle aussi qu’il s’agirait d’une bonne décision. «Il n’y a que le Québec qui ne le demandait pas jusqu’à présent au Canada», a-telle remarqué. Selon elle, il est inévitable que les infirmières doivent acquérir des connaissances plus élargies de nos jours. «Les gens qui ont besoin du système de santé présentent des situations

de plus en plus complexes», a-telle affirmé. Elle a mentionné que les hôpitaux intègrent toujours de nouvelles technologies que les infirmières doivent maîtriser.

D’ailleurs, les infirmières pourront, dès le 15 avril prochain, ajuster les prescriptions de patients souffrant de certaines pathologies, une responsabilité réservée auparavant aux médecins. Mme Dallaire a ajouté que les autres professionnels de la santé imposent eux aussi des études plus longues. «Les ergothérapeutes demandent une maîtrise», a-t-elle tenu à rappeler. Ainsi, elle croit que les infirmières devraient faire la même chose que les autres professionnels de la santé. «La part des infirmières est essentielle. Il faut qu’elles se remettent à niveau sinon les gens vont souffrir», a-t-elle dit.

Sortir de la théorie

Toutefois, certaines infirmières demeurent sceptiques, comme Lysiane Cléroux, formée au Cégep Garneau, qui n’a pas terminé son baccalauréat à l’Université Laval. «Ils pourraient faire en sorte que le baccalauréat nous rende plus performantes. Pour l’instant, il n’y a pas vraiment de cours qui vont faire de nous de meilleures infirmières sur le plan technique», a-t-elle déploré. Elle croit que l’université, telle qu’elle est maintenant, ne prépare pas assez les infirmières à leur futur milieu de travail. Pour elle, la technique au cégep demeure toujours une bonne option. «Au baccalauréat, tu as certainement plus de connaissances théoriques sauf que nous, ces connaissances-là, on les acquiert par l’expérience», a-t-elle conclu. Clémence Dallaire n’est pas d’accord avec les propos de Mme Cléroux. «C’est un argu-

ment classique qui n’a pas de fondement», a-t-elle indiqué. Elle affirme que les universités sont soumises à des exigences qu’elles doivent respecter, y compris celle de donner plusieurs stages. «On offre des laboratoires auxquels les cégeps n’ont pas accès », a-t-elle ajouté. Même si la nouvelle mesure prendra effet l’année prochaine, l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) a tenu à rassurer les divers intervenants en affirmant que la période d’implantation durerait jusqu’à cinq ans. «Ce ne sera qu’à compter de 2019 que les premiers permis d’infirmière seront délivrés en fonction de la nouvelle norme d’entrée à la profession», est-il écrit dans le communiqué de presse. L’attachée de presse de Réjean Hébert, ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, n’a pas rappelé L’exemplaire.

Dépistage du cancer du sein

«Une étape marquante» réalisée à Laval Camille Bélanger-Vincent camille.belanger-vincent.1@ulaval.ca Sophie Houle-Drapeau sophie.houle-drapeau.1@ulaval.ca Cité universitaire – Un «pas de géant» vient d’être franchi dans le dépistage du cancer du sein. C’est ce que considère Jacques Simard, membre d’une équipe internationale de chercheurs, qui vient de découvrir 49 variations génétiques associées à l’augmentation du risque de ce type de cancer.

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usqu’à maintenant, seulement le tiers des gènes augmentant le risque de cancer du sein était connu. La découverte de ces variations génétiques permet d’identifier de nouveaux gènes à risque. «C’est une étape marquante», a tenu à rappeler le professeur au Département de médecine moléculaire de l’Université Laval, Jacques Simard.

C’est à titre de directeur de l’équipe, travaillant sur les risques familiaux de cancer du sein des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), que M. Simard a contribué à cette découverte scientifique. Les recherches du chercheur s’inscrivent dans le cadre d’un consortium international composé de 27 chercheurs et cliniciens du Canada, des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France. Le groupe de chercheurs travaille sur le cancer de l’ovaire et de la pros-

tate, alors que les recherches de M. Simard se consacrent uniquement au cancer du sein. Cette avancée scientifique s’est faite par la comparaison du profil génétique de 45 000 femmes atteintes du cancer du sein à celui de 45 000 femmes en santé.

Trouver les deux autres tiers

Une multitude de gènes augmentant les risques de ce cancer reste toutefois à être identifiée, selon M. Simard. Il souhaite d’ailleurs répéter l’étude dont les résultats viennent d’être publiés afin de mettre en évidence d’autres variations génétiques qui augmenteraient le risque de cancer. Cette fois, l’étude serait faite sur 100 000 femmes. Quand la majorité des gènes à risque aura été découverte, Jacques Simard voudrait pouvoir identifier les femmes les plus vul-

Photo Yascha Wecker

Jacques Simard (à l’avant-plan) s’est vu décerner, en 1999, le prix le plus prestigieux remis à un jeune scientifique de moins de 40 ans par la Société d’endocrinologie, organisme médical international.

nérables au développement d’un cancer du sein par l’étude de leur profil génétique. C’est ce qu’il appelle la «stratification du risque». Ainsi, les femmes possédant un risque élevé pourraient être plus rapidement soumises au dépistage du cancer.

est détecté chez des femmes de 35 à 49 ans, alors que la mammographie aux deux ans n’est offerte qu’à partir de 50 ans. À ce jour, les chercheurs considèrent qu’environ 12 % des femmes présentent un profil de risque élevé au cancer du sein.

En entrevue avec Le Fil, M. Simard a d’ailleurs souligné que le quart des cancers du sein

Un chercheur expérimenté

Le professeur occupe le poste de directeur du Laboratoire de

génomique des cancers au Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire de Québec (CRCHUQ) depuis sa fondation en 1997, en plus d’être chercheur sur la susceptibilité génétique au cancer du sein au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Québec depuis plus de 20 ans. Il cumule près de 300 publications de tous genres, d’articles de revue à l’écriture de chapitres de livres.


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p i n ion

Commentaire L’assistanat sexuel

L’humiliation des personnes invisibles

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a polémique sur l’assistanat sexuel, qui permet à un aidant sexuel de procurer du plaisir à une personne handicapée, fait grand bruit en France depuis quelques semaines. Née de la sortie de The session, un film américain qui raconte l’histoire d’un handicapé qui fait appel à une assistante sexuelle, cette nouvelle controverse au pays de la liberté est une nouvelle manière de mettre en scène les préoccupations sur le handicap ou, sans doute, encore une fois, d’humilier les personnes handicapées. Avec cette nouvelle polémique, les personnes handicapées deviennent des victimes du système mais avant tout des victimes du regard des autres. La sexualité est bien entendu une liberté qui devrait s’acquérir naturellement mais dans ce cas présent, elle devient une souillure pour la dignité des personnes handicapées. Tandis qu’une partie de l’Europe l’a à peu de choses près adoptée de manière incognito (aux Pays-Bas, en Suisse, en Allemagne, au Danemark, en Espagne et même au Canada), la question de l’assistanat sexuel des personnes handicapées est affichée au grand jour et dresse à nouveau un triste portrait du handicap déjà très lourd à porter. La question de l’assistanat sexuel devrait-elle vraiment être discutée sur la place publique sous peine de creuser le fossé qui sépare les paralytiques des valides? Les personnes handicapées sont souvent exclues de la société et aujourd’hui, les voilà propulsées au rang de clients désespérés, une position pas si facile à assumer puisqu’elle caricature le handicap. En revanche, pour les accompagnants sexuels, la position semble plus abordable à tel point que cette pratique devient un métier qui demande une formation et un diplôme. Jusqu’où ira t-on? Auparavant, la priorité était l’accessibilité de l’environnement pour les personnes handicapées. Il n’a fallu que quelques temps pour que l’intérêt se porte à présent sur autre chose et bafoue la dignité des paralytiques. Aujourd’hui le problème est le même. L’image des personnes handicapées se voit de nouveau dégradée et soumise à rude épreuve. Les personnes handicapées deviennent des personnalités aux penchants vicieux si l’on en croit le déballage médiatique et les réactions qui s’ensuivent outre-Manche. L’idée principale de l’assistanat sexuel est de permettre à la personne handicapée d’être sur le même pied d’égalité qu’une personne valide sur le plan sexuel. Une situation anodine. Pourtant il s’agit bien de prostitution, voire de débauche. Mais où se situe l’amour dans ce contexte tragique ? Il ne s’agit pas seulement de plaisir mais de don de soi. Sans les sentiments, l’acte sexuel n’est rien qu’un moment de plaisir pour soulager des attentes. Dans cette pratique, l’amour est absent et pourrait bien de nouveau plonger le paralytique dans la solitude la plus complète.

Fanny Navignon

fanny.nonvignon.1@ulaval.ca

L’équipe de L’Exemplaire

L’Exemplaire, le mercredi 10 avril 2013

Porte-voix du terrorisme ?

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e 28 mars dernier, Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) a lancé son compte officiel sur Twitter. Le réseau international de microblogage regroupe désormais cinq comptes reliés au réseau terroriste Al-Qaïda. Mais comment peut-on laisser une organisation terroriste s’exprimer publiquement et répandre sa propagande via les réseaux sociaux ? Pourquoi faciliterait-on la diffusion d’un discours alors même qu’on le combat ? Ce n’est que non-sens et aberration. L’organisation djihadiste déclenche ainsi une nouvelle guerre : celle de la communication. Il est révolu le temps des enregistrements vidéo au fond des grottes afghanes, ou des messages radiodiffusés de mauvaise qualité. Dorénavant, le groupe terroriste se sert de ce réseau de microblogage pour diffuser librement ses messages. C’est par l’intermédiaire de la Fondation al-Andalous, outil de propagande d’AQMI, que la branche nord-africaine d’Al-Qaïda a décidé de prêcher sa parole officielle sur Twitter, via le fil @Andalus_Media. Et pour célébrer son arrivée sur le réseau de microblogage, le groupe terroriste a posté un message «à l’attention des Français en général et des familles des otages en particulier». Il menace d’exécuter les otages actuellement détenus si la France ne met pas fin à son intervention militaire au Mali, qui vise à endiguer l’expansion du mouvement djihadiste dans cette région. Ce discours de haine fait partie d’une stratégie de propagande moderne et mondialisée. Les terroristes se servent des réseaux sociaux pour atteindre un triple objectif : coordonner leurs actions, exercer des pressions psychologiques et recruter de nouveaux membres. La diffusion de tels messages de menaces à l’encontre d’otages ne fait qu’augmenter la tension auprès des pays occidentaux. En outre, le lancement du compte d’AQMI intervient à un moment où l’organisation tente de renflouer ses rangs après avoir subi une série de pertes importantes dans le Nord-Mali. L’utilisation de Twitter répond donc à la tentative d’exploiter toutes les plateformes disponibles pour diffuser leur idéologie djihadiste.

Ainsi, Twitter fait désormais partie intégrante de la panoplie de communications des organisations terroristes. Mais peut-on pour autant dire que cela en fait un porte-parole des terroristes? Non. Toutefois, cela facilite incontestablement la publicisation de leur discours, ce qui est inacceptable. Le mouvement est d’autant plus inquiétant qu’il est en plein essor. La chaîne britannique BBC avait décompté, en juin 2002, au moins 35 internautes qui se revendiquaient comme proche d’Al-Qaïda sur Twitter. De son côté, AQMI possède actuellement plus de 4 600 abonnés. 24 heures après sa création, le compte @Andalus_Media dépassait les 2 000 abonnés. Pourquoi est-ce que Twitter n’intervient-il pas? La politique du réseau de microblogage semble pourtant claire à ce sujet. Les règles indiquent : «Vous ne devez pas diffuser ou publier de menaces directes et spécifiques de violence envers d’autres personnes». Menacer d’exécuter des otages ne doit apparemment pas entrer dans cette section… Il est toutefois arrivé qu’un compte d’un organe terroriste soit suspendu. En janvier dernier par exemple, les Shebab somaliens ont vu leur compte supprimé après la diffusion de photos d’un soldat français tué en Somalie. Mais deux semaines plus tard, ils étaient de retour, sous un nouveau nom, HSMPress1. Les sanctions et suspensions sont donc loin d’être systématiques. Mais peut-on incomber toute la responsabilité à ce réseau social ? Ou ne devrait-on pas envisager une réglementation plus généralisée ? Les réseaux sociaux offrent une visibilité et une publicité phénoménales à tout groupe qui souhaite faire la promotion d’une cause. Mais peuvent-ils accueillir tous types de discours? Doivent-ils rester neutres quant aux contenus diffusés sur leurs plateformes ? Cela est impensable, voire même dangereux. Comme l’explique JeanPaul Marthoz, chroniqueur au journal belge Le Soir et professeur de journalisme, «l’expansion d’Internet a mis en exergue l’un des points de friction potentiellement les plus dérangeants de la globalisation de l’information, le hate speech, le discours de haine ou le discours raciste». Pourtant, force est de constater qu’un laxisme flagrant et aberrant est diffusé sur les réseaux sociaux, que les contenus soient d’ordre terroriste, ou incitant à la haine raciale. Là se pose la délicate question de la frontière qu’il faut définir entre censure et liberté d’expression. Certes, l’accusation de «discours de haine» est particulièrement inacceptable lorsqu’elle vise à empêcher un débat libre sur des sujets essentiels, tels que la délinquance, l’immigration ou l’islam. Mais on ne peut tout accepter. «Tout ce qui augmente la liberté augmente la responsabilité», écrivait Victor Hugo. Et il est de la responsabilité des réseaux sociaux, ou même des États, de ne pas favoriser la diffusion de la propagande de groupes propageant un «discours de haine», qu’ils soient terroristes, négationnistes ou racistes.

Margaud Castadère-Ayçoberry

margaud.castadere-aycoberry.1@ulaval.ca

Journal école des étudiants en journalisme. Son contenu n’engage en rien la responsabilité du Département d’information et de communication. Fondateur: Jacques Guay; Éditeur: Jean-Claude Picard (656-2131 poste 4683); Directeur de la production: Mathieu Massé (8942); Adjoint à l’éditeur: Chloé Noël (8942); Rédactrice en chef: Vicky Fragasso-Marquis (4513); Secrétaire de rédaction: Jean-Michel Poirier (4513); Éditorialiste en chef: Sarah-Christine Bourihane (8954); Maquettiste: Marie-Pier Cayer (8959); Directeur de la photographie: Yascha Wecker (8954); Caricaturiste: Marie-Michèle Genest Université: Olivier Turcotte, Hassan Daher, Vanessa Picotte et Sophie Houle-Drapeau (5224); Municipal, régional et gouvernemental: Pierre-Yves Robert et Camille Bélanger-Vincent (8956); Culture: Émilie Bonnefous, Rachel Lapointe, Margaud Castadère-Ayçoberry et Marie-Michèle Genest (8957); Sports: Fanny Nonvignon et Audrey-Anne Maltais (8957). Conception de la maquette typographique: Marco Dubé et François Baron du Studio Graphiskor; Julie Verville et Mario Fraser; Dépôt légal: Bibliothèque Nationale du Québec, 1994; Imprimeur: Les Presses du Fleuve, 100, avenue de la Cour, Montmagny (Québec) G5V 2V9; Tirage: 1000 copies. Adresse: Département d’information et de communication, C.P. 4120, pavillon Louis-JacquesCasault, local 3832, Cité universitaire (Québec) G1V 0A6; Télécopieur: (418) 656-3865; Courriel: exemplaire@com.ulaval.ca; Site Web: http://www.exemplaire.com.ulaval.ca; Facebook: L’Exemplaire (Page officielle); Fil Twitter: @lexemplaire Points de distribution du journal: Cité universitaire: pavillon Bonenfant, pavillon Casault, pavillon De Koninck, pavillon Desjardins, pavillon des Sciences de l’éducation, pavillon Pouliot, pavillon Vachon, pavillon Lemieux, pavillon Vandry, pavillon Palasis-Prince, Peps; Ville de Québec: Bibliothèque Gabrielle-Roy, Tribune de presse du parlement.

Marie-Michèle Genest


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L’Exemplaire, le mercredi 10 avril 2013

Districts électoraux à Québec

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Neuf nouveaux noms pour 21 nouveaux districts

Photo Marie Fortin

En novembre 2011, la conseillère indépendante Anne Guérette s’était vigoureusement opposée à la question de la réduction du nombre de districts. Marie Fortin marie.fortin.4@ulaval.ca Québec – Les nouveaux noms des districts de la Ville de Québec ont été entérinés à l’unanimité le 2 avril dernier, lors de la séance du conseil municipal.

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es élus qui ont pris la parole à ce sujet lors de la séance du conseil municipal étaient satisfaits du travail accompli. Yvon Bussières, conseiller pour Québec autrement

dans le district Saint-SacrementBelvédère, qui deviendra Montcalm-Saint-Sacrement, n’avait que de bons mots pour cette nouvelle appellation. «Les noms reflètent très bien deux quartiers

qui sont vivants. […] Je suis très heureux de l’écoute du comité, de la ville centre et des conseils d’arrondissements», s’est-il réjoui. À compter des élections municipales de novembre prochain, le nombre de districts passera officiellement de 27 à 21. Ce redécoupage de la carte électorale de la Ville rendait inévitable l’adoption d’une nouvelle dénomination.

Les nouveaux noms, élaborés par le comité de toponymie de Québec, avaient d’abord été approuvés par les élus des districts concernés et par le comité exécutif de la Ville. Parmi les noms, plusieurs demeurent ou sont fusionnés en un seul, alors que certains disparaissent complètement. La Société d’histoire de Charlesbourg a, quant à elle, réagi

négativement à l’annonce de la Ville concernant le district Trait-Carré, qui deviendra Louis-XIV. René Cloutier, président de la Société, a confié à Charlesbourg Express qu’il était «bizarre de changer le nom d’un secteur fondateur de Charlesbourg». Son organisation compte même entamer des démarches auprès de la Commission de toponymie du Québec, qui doit ratifier ces changements le 8 mai.

Baisse du décrochage scolaire à Québec

Les jeunes restent plus longtemps à l’école Marie-Philip Chaput marie-philip.chaput.1@ulaval.ca Québec – Le taux de décrochage scolaire parmi les jeunes de la Commission scolaire de la Capitale a chuté drastiquement, passant de 24 % à 20 % en un an seulement. Ces statistiques, publiées par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), s’expliqueraient, selon plusieurs, par l’organisation d’activités et par le soutien apporté aux élèves.

A

lain Blais, directeur de l’école secondaire Boudreau, qui s’adresse à une clientèle d’anciens décrocheurs, croit que la mise en place de stages est profitable pour les élèves ayant des difficultés d’apprentissage. «Ça les met en action, les garde accrochés à l’école et leur permet de se poser des questions sur ce qu’ils aimeraient faire dans la vie», a affirmé M. Blais. La formation offerte par l’école Boudreau est d’ailleurs bâtie en fonction de ces élèves, qui ont besoin d’une attention et d’un soutien particuliers de la part des enseignants et des intervenants sociaux. Un éducateur spécialisé, une travailleuse so-

ciale, une intervenante en toxicomanie et deux conseillers en orientation font également partie de l’équipe de soutien. «Les élèves se sentent appréciés par l’équipe. C’est ce qui fait qu’ils vont vouloir rester plus longtemps à l’école», a ajouté Alain Blais. Par ailleurs, l’école Boudreau fait partie de la Commission scolaire de la Capitale qui, malgré la diminution récente, affiche le plus haut taux de décrochage de la région.

Un cas modèle

Tous les établissements scolaires ne vivent pas la même réalité que celle de l’école Boudreau. Par exemple, l’école secondaire

Cardinal-Roy de Québec, qui offre le programme Sports-ArtsÉtudes, attire une clientèle d’étudiants extrêmement motivés. En effet, l’établissement, qui fait lui aussi partie de la Commission scolaire de la Capitale, choisit ses élèves. Ceux-ci s’y inscrivent pour poursuivre le perfectionnement d’une discipline qu’ils pratiquaient déjà, pour la plupart, à un niveau espoir ou élite. «J’ai 100 % de réussite dans mes examens du ministère de l’Éducation», a affirmé fièrement la directrice de l’école, Danielle Bélanger. «Je ne peux pas assister à une baisse au niveau du décrochage scolaire, parce qu’il n’y en a pas de décrochage à l’école secondaire Cardinal-Roy», a-telle ajouté. Le fait de choisir ses élèves favorise certainement un taux de réussite élevé. Toutefois, Mme Bélanger croit que le sentiment d’appartenance développé par les élèves avec les années y est aussi pour quelque chose.

Suite de la UNE

Photo Camille B. Vincent

Investissements routiers dans Chaudière-Appalaches

«N

ous avons des projets en attente. On espère des réponses du gouvernement», a-t-il précisé. M. Brière a, par exemple, fait état d’une sortie de l’autoroute 20, à la hauteur du secteur commercial de Saint-Romuald, qui nécessite des rénovations. «Le MTQ doit prioriser ce projet», a-t-il renchéri. Le maire de Saint-Georges a quant à lui parlé de la route 112 comme étant «un lien régional majeur qu’il faut développer». Toutefois, les chantiers à prioriser n’ont pas encore été dévoilés par le gouvernement. «Nous ne sommes pas autorisés à donner ces informations avant que les annonces régionales n’aient été faites», a déclaréLuc Tremblay, chef de service à la direction de Chaudière-Appalaches au MTQ. À ce propos, il a ajouté que les dates de ces annonces n’étaient toujours pas connues.

Deux ans pour la transparence

Le manque de rigueur et les «promesses non tenues» de l’ancien gouvernement justifient l’élaboration d’un plan d’investissement sur deux ans, selon Yann Langlais-Plante, attaché de presse du ministre des Transports. Il a tenu à expliquer que cet échéancier sur deux ans permet «de mieux prévoir et d’avoir une vue d’ensemble des projets». Le ministre des Transports Sylvain Gaudreault souhaite également une planification «transparente, cohérente et responsable», tel que mentionné dans le communiqué de presse. «Je trouve que c’est une décision de gestion saine pour inciter les investisseurs à s’engager», a d’ailleurs souligné le maire de Saint-Georges.


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L’Exemplaire, le mercredi 10 avril 2013

l’Objet 2013

Entre design et audace Hufty, présidente du comité organisateur de l’Objet 2013. L’argent qui a été récolté au cours de la soirée servira à financer les activités liées à la maîtrise de l’École d’architecture.

Photo Maxime Willems

L’objet Méchant moineau, réalisé par Véronique Barras-Fugère, Luca Fortin, Maryline Tremblay et Natali Rodriguez est une lampe conçue avec une centaine de volants de badminton récupérés. Maxime Willems maxime.willems.1@ulaval.ca

Québec – C’est en alliant innovation, audace et originalité que les étudiants en architecture de l’Université Laval ont présenté la 20e édition de l’Objet devant plus de 500 personnes. Lors de la traditionnelle vente aux enchères, 14 410$ ont été amassés au Musée de la civilisation vendredi dernier.

«L

a soirée fut une réussite pour nous. 14 410$ amassés, c’est

une belle somme, nous avons battu le record de 13 255$ de l’année dernière», s’est réjouie Virginie

«Il y avait pourtant moins d’objets qu’en 2012, mais les gens ont apparemment été séduits par l’extravagance de ces derniers», a-t-elle ajouté. Il faut dire que la bataille a souvent été ardue pour se procurer les différents objets. Le commissaire-priseur ne savait plus où donner de la tête, et il fallait être attentif pour suivre l’évolution des prix. Depuis 20 ans, l’Objet permet aux futurs architectes de mettre de l’avant leurs talents de créateurs et de concepteurs. «Le but principal de 1’Objet est de faire rayonner le talent de l’architecture à travers les murs», a annoncé Anthony Bouchard, adjoint aux communications de l’événement.

La première étape du concours de design consiste à concevoir, seul ou en équipe, l’idée d’un objet insolite. Ensuite, à la fin du mois de janvier, les dix finalistes sont dévoilés et sont conviés à créer leur objet. Cette année, c’est sur le thème de l’extravagance qu’ont dû plancher les étudiants. D’abord exposés sur la passerelle du Musée de la civilisation pendant une semaine, les objets ont ensuite été vendus aux enchères. Professeurs de l’école, architectes professionnels, anciens élèves et personnes du public étaient invités à se les procurer.

Un bric-à-brac original

Chaises de toutes sortes, lampes atypiques, horloges et porte-bouteilles ne sont que quelques-uns des 36 objets créés cette année par environ 70 étudiants en architecture. Même si certains ont une fonction utilitaire, ils frappent surtout par leur

côté artistique. «On veut voir des choses nouvelles, que l’on n’a pas l’habitude de voir, qui présentent de nouvelles façons de penser les objets de notre quotidien», a expliqué Dominique Morin-Robitaille, responsable des communications et des relations médias de l’Objet. C’est l’objet Méchant moineau, qui a remporté le prix principal. Le prix de la charrette, récompense les vainqueurs par le biais d’une bourse de 1 000$. La visibilité offerte aux étudiants, grâce aux expositions dans des magasins partenaires tel que Simons, leur permet de se faire remarquer par d’autres concepteurs ou architectes. «Tu peux rencontrer des gens et mettre en avant tes talents de designer», a déclaré Steve Fortier, étudiant en architecture. «Cela crée vraiment un événement dynamique et puis, plus il y a de monde qui participe, mieux c’est», a-t-il conclu.

Premier roman de Salomé Girard

Hymne à la conscience et à la mélancolie Romy Quenneville-Girard romy.quenneville-girard.1@ulaval.ca Québec – Le premier roman de Salomé Girard, artiste multidisciplinaire native d’Arvida, est un hymne à la conscience intérieure et à la douce mélancolie qui empreint parfois nos vies. L’auteure a présenté sa première odyssée, Jusqu’à plus soif, le jeudi 4 avril au Studio P, devant une cinquantaine de personnes.

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our l’écrivaine, le lancement de son tout premier roman était une occasion festive de réunir ses proches dans son univers. Car hormis le métier d’écrivaine, elle est aussi peintre et chanteuse. Entre les murs du Studio P, les curieux pouvaient admirer quelques-unes de ses œuvres, feuilleter son premier roman et assister, par la suite, à une prestation musicale de sa part. «Je partage tout ce que j’ai, en toute humilité. C’est mon univers que je

présente. Je me dévoile», a-t-elle confié. Bien que l’amour soit un sentiment important pour Salomé Girard, il n’est pas mis de l’avant dans son premier roman. L’auteure souhaitait plutôt aborder la prise de conscience de la vie et les questions existentielles qui en ressortent en toute simplicité. «Je n’avais pas vraiment un message précis à transmettre. Je souhaitais, en profondeur, présenter

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Suuns

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Images du Futur très actuelles

e groupe rock SUUNS a présenté son nouvel album, Images Du Futur, au Cercle vendredi dernier. C’est devant un public très enthousiaste que les quatre membres du groupe montréalais ont livré un son indie rock, caractéristique de ce deuxième opus. SUUNS est actuellement en tournée en Europe, aux États-Unis et au Canada. (L.B-M.)

une œuvre originale, traitant de conscience intérieure, voire même spirituelle», a-t-elle expliqué.

Jusqu’à plus soif raconte l’histoire d’Alice, une artiste à l’aube de la quarantaine, qui reçoit une invitation à des retrouvailles de son ancienne école des Beaux-Arts. Son passé, qu’elle tentait étrangement d’oublier, refait surface. Les souvenirs reliés à Élie-Naïde, figure énigmatique et symbolique pour l’héroïne, la tourmentent jusqu’au jour des retrouvailles. «Parcourant un voyage initiatique et une prise de conscience, Alice réussit à boucler la boucle», a raconté l’auteure. Même si cette dernière prétend que ce n’est pas un récit autobiographique, son éditeur, Jean-Claude Larouche, estime

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’est sous le thème Lire sans frontières que le Festival international du livre de Québec se tiendra au Centre des congrès du 10 au 14 avril. Cette année, c’est le romancier à succès Marc Levy qui assurera la présidence. Plus de 800 kiosques d’éditeurs accueilleront les quelques 65 000 à 70 000 visiteurs attendus. (M.F.)

Trois talents en un

Rappelant que Mme Girard est une artiste multidisciplinaire, M. Larouche a indiqué que les multiples talents de l’auteure se rejoignaient. «Elle a une âme d’artiste. On sent dans son écriture ses influences de chanteuse et de peintre. Et vice-versa», a-t-il déclaré. De plus, il a précisé que son style d’écriture, distinct, et loin d’être ampoulé, est empreint d’une grande sensibilité : «une écriture à son image», a-t-il livré.

Bibliothèque Charles-H. -Blais

Salon du livre de Québec La 15e édition prend son envol

que Mme Girard est très présente dans son roman. «Lorsqu’on écrit un premier roman, on inclut beaucoup de soi. Je sens dans l’écriture et dans le roman de l’auteure, beaucoup d’elle-même », a-t-il précisé. L’univers d’Alice est donc subtilement celui de Salomé Girard selon lui.

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Le printemps exposé

ne quarantaine d’artistes membres de la Société culturelle et artistique de Québec (SACQ) se sont réunis pour souligner l’arrivée du printemps dans le cadre de l’exposition collective Hymne au printemps, qui se tiendra jusqu’au 21 avril à la bibliothèque Charles-H.-Blais. Cet événement permet d’offrir plus de visibilité aux artistes amateurs. (C.S.)

Photo Romy Quenneville-Girard

D’un pinceau à une plume, en passant par le micro, Salomé Girard s’est forgé une identité artistique.

Troupe Gestuel UL

Chorégraphies rêveuses

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ous la thématique du rêve, la troupe de danse contemporaine de l’Université Laval, Gestuel, a présenté son spectacle annuel Capteur de rêves à l’amphithéâtre HydroQuébec, les 5 et 6 avril. La performance a mis en scène 16 pièces chorégraphiées par les professeures et les étudiants. L’événement a aussi accueilli des finissants de l’École de danse de Québec et de la troupe de danse du Cégep Limoilou. (E.D.)


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Salles de cinéma indépendant Toutefois, le passage à l’équipement numérique dans les salles de cinéma indépendant ne s’est pas fait sans difficulté. «On a passé une période extrêmement difficile, jusqu’à l’année dernière, avec la transition vers le cinéma numérique», a déclaré Mario Fortin. Malgré cela, les retombées sont plutôt positives, selon Jason Béliveau, qui a assuré que la technologie numérique «permet une simplification de la projection, tout en lui assurant un niveau de qualité constant». Selon l’Observatoire de la culture et des communications du Québec, «la presque totalité des cinémas faisant partie de chaînes, soit 41 établissements sur 43, qui était équipée de la technologie numérique, tandis que seulement deux cinémas indépendants sur trois l’étaient, soit 45 établissements sur 67». Comme l’a confié Mario Fortin, les cinémas indépendants ont appris «à vivre avec ce nouvel outil» et à «consolider les chances que cela reste intéressant et rentable».

Le futur des salles de cinéma indépendant

L’avenir de ces salles indépendantes est difficile à établir. Comme Jason Béliveau l’a expliqué, «avec la multiplication des plateformes de diffusion de films comme Netflix et iTunes Store , ces salles doivent proposer un contenu

différent et original». Leur défi est d’utiliser leur «expertise cinéphilique afin de surprendre le public et de leur proposer toujours une programmation d’une qualité irréprochable», a ajouté M. Béliveau. Pour cela, le cinéma Cartier propose des festivals thématiques, comme Peintre et Cinéma ou encore la diffusion de chefs-d’œuvre d’animation du studio Ghibli. «C’est une autre bonne façon de tirer notre épingle du jeu», a affirmé le cogérant du cinéma. Le président-directeur du cinéma Beaubien a aussi relevé que «les coûts d’exploitation augmentent continuellement». Pour lui, il faut donc «trouver de nouvelles façons de se démarquer pour être capable d’aller chercher le public». Le Festival des Films de la Relève de Montréal, qui se déroule au sein de son établissement, lui permet d’élargir sa visibilité auprès du public. De son côté, le jeune réalisateur indépendant Samuel Matteau a expliqué que «le rachat par le gros distributeur de films eOne de tous les autres distributeurs est extrêmement négatif pour le cinéma indépendant». En effet, cette compagnie aura plus tendance à diffuser des films rentables plutôt que des films d’auteur.

Photo Simon Borelle

L’auteur-compositeur-interprète David Jalbert a ironisé qu’ «il vaut mieux jouer dans un petit Champlain que dans un grand champ vide !».

David Jalbert au Petit Champlain

Tout donner, pour mieux recevoir Québec – La philosophie de David Jalbert est de donner du bonheur au public pour en recevoir en retour. Après la sortie de son troisième album, Y’a pas de bon silence, il s’est présenté au Théâtre Petit Champlain, le 5 avril, devant près de 300 personnes. Le chanteur s’est voulu, une fois de plus, très proche de ses fans.

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athalie Merleau, présente au concert de David Jalbert, a confié qu’elle avait trouvé l’artiste très proche de son public. «Il nous fait rire! Il nous parle et on lui répond. La salle était assez petite et ça a permis d’être plus proche de David», a-telle décrit. Elle a ajouté que «l’interaction qu’il crée avec son public n’est pas donnée à tout le monde». Sur scène depuis l’âge de huit ans, l’artiste pense que le public joue un rôle primordial dans sa réussite. «Je suis un mec très actif auprès de mes fans, j’aime la proximité. Si tu veux recevoir de l’amour du monde, il faut que t’en donnes. C’est un échange», a-t-il déclaré.

Photo Camille Ozuru

En ce qui concerne la venue à Québec d’un festival comparable à celui de Montréal, Jason Béliveau n’a pas rejeté cette idée, tout en précisant que la Ville accueille déjà le Festival du Film Étudiant.

plutôt de faire de ses enfants de bons adultes. Je souhaite être un bon père», a-t-il déclaré.

Simon Borelle simon.borelle.1@ulaval.ca

Les sujets abordés dans ses chansons sont nombreux : la famille, l’amour, le deuil, la pauvreté, la richesse, etc. Par ses textes, David Jalbert a expliqué qu’il se veut aussi militant. «J’ai le désir de laisser un héritage via mes paroles, je tente de parler des paradoxes de la vie. Privilèges, mondialisation, mal de vie. Mais l’amour reste un incontournable», a-t-il développé.

Un auteur avant tout

C’est du haut de ses 15 ans

que David Jalbert a officiellement commencé à écrire et à composer ses propres chansons. «Je voulais être comédien, mais c’était plus facile de faire des spectacles où je proposais mes propres papiers», at-il expliqué. C’est son père qui lui a appris à jouer de la guitare. Et le style de musique qu’il a choisi lui est venu d’artistes tel que le rockeur américain Ritchie Valens.

«J’ai le désir de laisser un héritage via mes paroles.» - David Jalbert

David Jalbert a expliqué qu’il était «un auteur avant d’être compositeur et interprète». Il a ajouté «qu’écrire les paroles, c’est ce que je préfère : c’est ma patente !».

La famille d’abord

En plus d’être un artiste complet, David Jalbert est père de famille. Et lorsque le sujet des projets est abordé, le chanteur est très clair. «Une vocation n’est pas d’atteindre le monde entier, mais

L’artiste a insisté sur son rôle de père. «Je priorise ma musique, mais je suis aussi un père de famille très heureux et un bon vivant. Je trouverais pathétique de donner de l’amour au monde entier et de ne pas en donner à sa famille», a-t-il confié.

Perplexe face à l’avenir de la musique

Cependant, malgré la passion qu’il a pour son métier, David Jalbert reste inquiet face à l’avenir des artistes et des chanteurs en général. «Mon industrie a le cancer! En France, par exemple, il se vendait deux milliards d’albums il y a dix ans, et aujourd’hui c’est seulement 200 millions d’albums qui se vendent chaque année», a-t-il déploré. L’auteur-compositeur-interprète a expliqué «qu’il n’y a plus de vitrines pour les artistes, plus de télévision ou de radio, cellesci préférant passer des chansons plus dance et anglaises». Mais David Jalbert a promis que jamais il ne changerait sa manière de partager avec le public. «Je continuerai de leur donner autant que je pourrai», a-t-il assuré. David Jalbert poursuit sa tournée à travers le Québec jusqu’à la fin du mois de mai. Il est l’un des cinq finalistes pour le Micro d’Art 2013, qui récompense un artiste de Lanaudière œuvrant dans le domaine de la musique.


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L’Exemplaire, le mercredi 10 avril 2013

La corruption dans la boxe olympique

Avis partagés au Québec Un exemple concret

Marie-Philip Chaput marie-philip.chaput.1@ualaval.ca Québec – La boxe, pratiquée dans 195 pays, suscite beaucoup de controverse depuis les évènements liés à la corruption survenus en 2012 aux Jeux olympiques de Londres. Alors que l’intégrité des arbitres est remise en question même au Québec, les avis divergent à ce sujet.

L

es Jeux olympiques de Londres semblent avoir porté un coup fatal à la boxe olympique. De plus en plus de gens sont méfiants et doutent de l’impartialité et de la droiture de ce sport de combat. Selon Kenneth Piché, directeur général de la Fédération québécoise de boxe olympique, ce ne serait pas le cas au Québec. La corruption ne pourrait pas exister étant donné que les arbitres font du bénévolat. «Il y a corruption lorsque des sommes d’argent sont impliquées. Au Québec, tous les intervenants sont bénévoles et il n’y a rien à soutirer à faire gagner volontairement un boxeur au détriment d’un autre. Nous aurions au contraire tout à perdre en agissant ainsi, car il en va de la crédi-

bilité de notre sport», a expliqué M. Piché. René Perreault, entraîneur de boxe depuis 15 ans et co-propriétaire du centre sportif Empire de Ste-Foy, voit les choses de la même manière. Toutefois, il croit que personne n’est réellement à l’abri de la corruption dans le milieu du sport. «Je vous dirais que ça arrive à Québec, que nous soyons plus ou moins d’accord avec les juges. Mais ce n’est pas aussi flagrant que ce que l’on peut voir dans les grosses compétitions ailleurs. Je ne crois pas que c’est nécessairement de la corruption qu’on va voir au Québec. C’est plus comme du favoritisme où l’on ne comprend pas l’avis des juges», a déclaré M. Perreault.

Le boxeur Tomy Léné-Bradet, qui pratique ce sport depuis plusieurs années, a quant à lui été victime et témoin de corruption. «J’ai été victime et témoin de boxeurs qui sont au même club que le mien, ainsi qu’à des boxeurs venant d’autres clubs. Il y a des fois où le “vainqueur” vient même avouer à son adversaire qu’il a perdu le combat», a dit M. Léné-Bradet. Il trouve inacceptable de voir ce genre d’injustice dans son sport. Il explique qu’il ne faut en rien accepter ce genre de comportement. «Il ne faut surtout pas l’accepter [la corruption], c’est néfaste pour la boxe, décourageant pour les nombreux boxeurs qui la subissent et qui ne reçoivent pas le crédit pour ce qu’ils ont accompli à la suite de leurs entraînements», a ajouté l’athlète.

du sport, ce qui fait que certains juges et arbitres sont enclins à mal juger les athlètes. «Je crois que le problème majeur provient surtout de la méconnaissance des juges sur les caractéristiques de ce sport ainsi qu’une incapacité à prendre la bonne décision», a affirmé le boxeur.

Selon lui, certaines solutions peuvent être mises en place afin de réduire le nombre d’erreurs. «Par exemple, il faudrait que chaque juge ou arbitre ait une expérience en tant que boxeur. Cela leur permettrait en premier lieu de savoir si une faute provient du boxeur A ou du boxeur B», a-t-il expliqué.

Méconnaissance du sport

Les gestes de corruption jugés par Tomy Léné-Bradet ne concernent pas le fait que les juges soient soudoyés avec de l’argent. Il croit plutôt que les arbitres ont une méconnaissance

Photo Marie-Philippe Chaput

«Les arbitres sont formés par des superviseurs et obéissent à des règles précises. La sécurité des participants représente, et de loin, la règle la plus importante», a expliqué Kenneth Piché.

Patinage artistique à Sotchi 2014

Espoirs de médailles pour les Canadiens

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Courtoisie Élisabeth Higgins

Selon Michael Slipchuk, directeur de la Haute performance à Patinage Canada, les chances de médailles du Canada dans l’épreuve par équipe aux Jeux de 2014 sont très élevées. Priscille Gélinas priscille.gelinas.1@ulaval.ca

Québec – Les Championnats du monde de patinage artistique 2013, qui avaient lieu à London, en Ontario, du 11 au 17 mars dernier, ont permis de jeter un premier regard sur les prévisions pour les Jeux olympiques de Sotchi. Sept prestations canadiennes se sont démarquées avec des résultats les positionnant dans les dix premières places.

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Coupe Davis

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Victoire historique

e Canadien Milos Raonic a remporté la quatrième partie de la rencontre contre l’Italie dimanche à Vancouver, lors de la Coupe Davis. Le Canada a donc pu accéder aux demi-finales pour la première fois de son histoire pour ce tournoi. Le jeune joueur a vaincu l’Italien Andreas Seppi par la marque de 6-4, 6-4, 3-6 et 7-5, ce qui a donné aux Canadiens un gain de 3-1. (A-A.M)

elon Michael Slipchuk, directeur de la Haute performance à Patinage Canada, il est fort probable que plusieurs de ces patineurs fassent partie de l’équipe canadienne olympique des Jeux de 2014. Plus précisément, M. Slipchuk prévoit que le triple champion du monde Patrick Chan et les couples Meagan Duhamel et Eric Radford, ainsi que Kirsten Moore-Towers et Dylan Moscovitch ont beaucoup de chances de représenter le Canada, l’hiver prochain. Dans la discipline de danse sur glace, le couple Tessa Virtue et Scott Moir est encore en meilleure position chez les Canadiens En effet, le duo qui a remporté l’or aux Jeux olympiques de Vancouver en 2010 risque encore une fois de ne pas laisser sa place à Sotchi, après une

R&O Golf

Cinquième place en Floride

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es golfeurs du Rouge et Or ont terminé cinquième au tournoi Keith Hills Invitational, qui avait lieu la semaine dernière à Bules Creek, en Caroline du Nord, au terme de leur camp de perfectionnement en Floride. Ugo Coussault a eu les meilleurs résultats pour les lavallois. Il a terminé à égalité en deuxième place après avoir complété les trois rondes du tournoi. (A-A.M)

deuxième place obtenue aux Championnats du monde. «Si je regarde les résultats des derniers Championnats du monde, Tessa Virtue et Scott Moir font partie de nos meilleurs espoirs de médailles olympiques», a expliqué Elisabeth Higgins, une partisane assidue et entraîneuse de patin à Charny depuis trois ans. Après avoir vu le couple performer, la jeune femme considère que Virtue et Moir sont des ambassadeurs du patinage artistique canadien. «C’était encore plus vrai aux derniers Championnats du monde puisqu’ils avaient lieu à London, en Ontario, qui est leur ville natale», a précisé celle qui s’est déplacée à London pour assister à la compétition. La fiche des résultats de toutes les compétitions, apparaissant sur leur site Internet, confirme l’espoir

Natation

Lance Armstrong renonce

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’ancien cycliste américain Lance Armstrong a finalement décidé de renoncer aux courses de natation qu’il prévoyait disputer en fin de semaine à Austin, au Texas. L’homme de 41 ans voulait participer aux US Masters Swimming mais l’Agence américaine d’anti-dopage et la Fédération internationale de natation se sont opposées à sa participation. (F.N.)

mis en eux pour les Jeux de 2014. Effectivement, à partir de 2009, seuls les résultats «première place» et «deuxième place» sont notés à leur fiche.

Joannie Rochette indécise

Malgré cette ascension de popularité au Canada chez le couple de danse, le Québec, lui, garde ses yeux rivés sur sa protégée, Joannie Rochette. L’athlète n’a pas refait de compétition depuis les derniers Jeux olympiques en 2010 à Vancouver, où elle a remporté la médaille de bronze. La patineuse avait laissé entendre en mars dernier qu’elle n’avait toujours pas pris de décision quant à sa participation aux Jeux de Sotchi. « À ce point-ci de ma carrière, je prendrai n’importe laquelle [sic] décision et je serai heureuse avec celle-ci », avaitt-elle confié à La Presse canadienne.

Basketball NBA

Les SPURS sans Tony Parker

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algré l’absence de plusieurs cadres, dont Tony Parker et Manu Ginobili, l’équipe des Spurs a été en mesure de vaincre les Hawks d’Atlanta (99-97) lors de la conférence Ouest 2012-2013. Les Spurs de San Antonio devront une nouvelle fois se passer de leur meneur de jeu, le français Tony Parker, victime d’une blessure au cou alors qu’il était déjà blessé à la cheville gauche. (F.N.)


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