

THÉÂTRE DE DOUAI
2025 - 2026
240e Saison
WALY DIA
MARIE-CHRISTINE BARRAULT
CATHERINE ARDITI
JEAN-PIERRE DARROUSSIN
STÉPHANE GUILLON
FRÉDÉRIC BOURALY
DELPHINE DEPARDIEU
RÉDA SEDDIKI
CLOVIS CORNILLAC
DOMINIQUE PINON...
1 rue de la Comédie, Douai
Découvrez la programmation complète et la billetterie en ligne sur






NEWS
– 08
Un zoo sans animaux, des troubles alimentaires, des tongs qui font le trottoir, une rentrée de porcelaine et un savon de Marseille !



SOCIÉTÉ
– 10
GOLDEN AGE
Le Panini des dictateurs
L’ART D’AVOIR TOUJOURS RAISON
Troubles de l’élection
PORTFOLIO
– 22
PIERRE & FLORENT
Matières sensibles


MUSIQUE
– 30
The Horrors, Ellah A. Thaun, DIIV, BC Camplight, Lys Festival, Raismes Fest, Agnes Obel, caroline, Far Caspian, Winnterzuko, Sigur Rós, Dream Nation, Sustain, Léonie Pernet, É loi
DISQUES
– 50
Myd, Guedra Guedra, Big Thief, David Byrne, Baxter Dury
LIVRES
– 52
Fabrice Caro, Sophie Benard, Didier Tronchet & Christian Durieux
ÉCRANS
– 54
Festival 2 Cinéma de Valenciennes, Sirāt, Miroirs n°3, Le Roi Soleil, L’Évangile de la révolution, Les Tourmentés
EXPOSITION
– 60
Isabelle Wenzel, Charlotte Abramow, Gothiques, Baile Funk, Pom Pom Pidou, The Distorted Party, Agenda


RENCONTRE
BARBARA ECKLE - 80
Opéra ouvert sur le monde
THÉÂTRE & DANSE
– 80
Une rentrée au théâtre, Le Grand Bleu, Catarina et la beauté de tuer des fascistes, Berlin, Berlin, Hector Obalk, Vers l’infini... mais pas au-delà, Agenda
LE MOT DE LA FIN
– 98
JACOB RYAN RENO Portraits crashés
festival2valenciennes.fr
PLUS DE 60 FILMS & DE NOMBREUX INVITÉS
2 COMPÉTITIONS : DOCUMENTAIRES & FICTIONS
AVANT-PREMIÈRES AVEC ÉQUIPES
JEUNE PUBLIC
CARTES BLANCHES
RENCONTRES | DÉBATS | MASTERCLASSES

SÉANCES GALA : 9,90€ | SÉLECTION OFFICIELLE : 8€ | CARTES BLANCHES & RÉDUCTIONS : 7€ | CARNET 5 PLACES : 30€ -14 ANS : 5€ | GROUPES, SCOLAIRES & COLLECTIVITÉS : 4,50€ À 7€ | CINÉPASS, CINÉCARTES & PASS CULTURE ACCEPTÉS





MAGAZINE
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Tanghe Printing (Comines)
Diffusion C*RED (France / Belgique) ; BHS.media (Bruxelles / Hainaut)
Ont collaboré à ce numéro : Selina Aït Karroum, Thibaut Allemand, Rémi Boiteux, Mathilde Bourgain, Pascal Cebulski, Raphaël Nieuwjaer, Pierre & Florent, Arnaud Stoerkler et plus si affinités.
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PLAYLIST LM
La bande son de la rédaction




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Bête de zoo
Un zoo sans animaux ? C’est possible. Dans ce "parc du futur", la faune se contemple dans son habitat naturel grâce à des casques de réalité virtuelle et des projections à 360° sur écrans géants. Cette balade nous invite dans la jungle, la savane ou la toundra pour observer la marche des éléphants ou le ballet des manchots sur la banquise, sans vitres ni barreaux. Porté par l’association belge Gaia, le projet a pour but « d’inciter les visiteurs à s’interroger sur le traitement des animaux sauvages privés de liberté ». Pas bête !
Bruxelles, 09.09 > 30.12, Tour & Taxis, gaia.be // zoodufutur.be
FAME
La nourriture par le menu. La 4 e édition de FAME (pour Festival where Arts Meet Empowerment, où quand l’art rencontre l’empouvoirement) s’intéresse à l’alimentation, « l’un des aspects fondamentaux de la culture ». Eva Doumbia ausculte ainsi l’histoire coloniale à travers la cuisine ( Autophagies) tandis que Nora Bouazzouni reconsidère la lutte des classes en proposant de "manger les riches". Alléchant !
Bruxelles, 11 > 21.09, Théâtre des Riches-Claires & divers lieux, 21€ > gratuit, famefestival.be


SCÈNES DE MÉNAGE

« Oh cousine, tu clean ou je t’explose ? ». « Nique ta mère sur la Canebière, nique les porcs sur le Vieux Port »... Oui, parfois il faut choisir les bons mots pour garder la ville propre. Le studio Parade l’a bien compris, s’inspirant de la prose de rappeurs marseillais, d’IAM à 13’Organisé, pour inciter ses contemporains à bichonner la cité phocéenne. Pour résumer, « wesh alors ma race, quand tu pars tu ramasses ! ». Capiche ?
c @paradestudio
TONG LIFE
Après des jours passés les doigts de pied en éventail, le retour sur le bitume peut s’avérer brutal. Entre une vie en tongs et un quotidien surmené dans un environnement gris et bétonné, la marque thaïlandaise PDM a choisi de ne pas choisir. En témoigne sa dernière création : une paire de claquettes en forme de briques de trottoir. Sous les pavés, trouvera-t-on enfin la plage ?

Golden Age LE PANINI DES DICTATEURS
Un Panini des dictateurs, comme il en existe pour les footballeurs ? Et pourquoi pas. C’est en tout cas l’idée d’Adrien Nachury et Robinson Béraud, respectivement rédacteur et graphiste de ce drôle d’album. Publié par les Éditons du Motel, Golden Age sort de l’oubli une palanquée de criminels politiques pour la plupart méconnus, que ce soit en Asie ou en Afrique, en Amérique du Sud comme en Europe. À l’heure où la rentrée pointe le bout de son nez, révisons un peu nos cours d’Histoire...














Tout est parti d’une « idée en l’air », confie Adrien Nachury. Celle de créer un "sticker book" façon album Panini rassemblant les tyrans des années 1970. « Parce qu’une dictature, ce n’est pas qu’un despote, c’est une équipe dédiée au crime. Il y a toujours des alliés, des seconds couteaux... ». Sous ses allures de blague potache, le projet a pourtant vite gagné en ampleur, et en sérieux, à mesure de son élaboration... qui a nécessité dix longues
années de recherches. « On s’est rendu compte que les images comme les informations étaient peu accessibles, voire édulcorées. C’est devenu un parcours du combattant de trouver des éléments fiables sur ces personnages qui ont pourtant commis
« UNE DICTATURE, C’EST UN DESPOTE ET TOUTE
UNE ÉQUIPE DÉDIÉE AU CRIME »












des meurtres de masse, des génocides... Mais l’essence de la dictature, c’est de faire disparaître des gens, puis ses traces ». Derrière son aspect kitsch et absurde, ce drôle d’ouvrage permet donc d’exhumer des criminels qui, pour certains, ont fini leurs jours paisiblement. Ou sont toujours en vie...
Glaçants tyrans . Golden Age rassemble ainsi 348 vignettes pour 29 dictatures, présentées sous forme d’équipes de 12 per-
sonnes. De la junte militaire de Jorge Rafael Videla en Argentine à Jean-Bedel Bokassa, autoproclamé "empereur de Centrafrique" (et bon copain de Giscard avec qui il chassait l’éléphant), ces pages fourmillent de biographies vérifiées et de portraits essentiellement dénichés dans les tréfonds du Web. Surtout, on découvre ici un tas de bobines et d’atrocités méconnues. Par exemple, saviez-vous qu’avant de devenir le royaume de la K-pop, la


Corée du Sud fut jusqu’en 1979 une dictature ? Sous l’égide du général Park Chung-hee, le centre de "réhabilitation" Brothers Home, à Busan, a ainsi retenu plus de 4 000 malheureux, entre tortures, viols ou assassinats (inspirant, selon certains, la série Squid Game).
That’70s Show. Mais pourquoi s’être focalisé sur les années 1970 ? « Parce que c’est une période assez foisonnante en termes de dictatures, un "âge d’or", selon Robinson Béraud. Et puis aussi pour créer une unité visuelle. Cette imagerie de militaire à képi nous paraissait assez symbolique... ».
LES ANNÉES 1970 : UNE PÉRIODE
FOISONNANTE, UN "ÂGE D’OR"
DES DICTATURES
»
Les photographies, parfois réduites à quelques pixels, ont toutes été coloriées à la main, offrant à l’ensemble une esthétique vintage. Avec le risque, peutêtre, d’offrir à ces affreux un côté "cool"? « C’est vrai, mais cet aspect décalé et dérangeant est important car il pousse à s’intéresser à ces faits, peut-être plus qu’un livre d’Histoire classique ». Et nous invite à ne pas oublier les horreurs du passé, un homme averti en valant toujours deux...
À lire / Golden Age - dictatures et dictateurs des années 1970, de Robinson Béraud et Adrien Nachury (Les Éditions du Motel) 80 p., 18€, leseditionsdumotel.fr


L’Art d’avoir
toujours raison
TROUBLES DE L’ÉLECTION
Une méthode simple et infaillible pour remporter n’importe quelle élection. Telle est la promesse de Sébastien Valignat. Dans son nouveau spectacle, L’Art d’avoir toujours raison, le créateur de la compagnie Cassandre met en scène une conférence aussi drôle que troublante, dans laquelle deux chercheurs nous apprennent comment accéder au pouvoir dans un État démocratique... exemples à l’appui. Devant un grand écran, le duo décortique en effet les techniques de manipulation utilisées par nos responsables politiques.
Demandez le programme !
Quel est le point de départ du spectacle ?
La question de la propagande. Ce mot évoque dans l’imaginaire collectif l’Union soviétique, l’Allemagne nazie, la Russie de Poutine... Bref, des régimes totalitaires. Pourtant, la propagande est fille de la démocratie. On pourrait croire qu’on en est préservés, on est au contraire extrêmement manipulés. Selon les scientifiques, on n’a jamais été soumis à autant de messages manipulatoires qu’aujourd’hui.
S’agit-il de mettre en lumière ces techniques de manipulation ?
Tout à fait, mais il y en a beaucoup trop pour les recenser en un seul spectacle. J’ai donc décidé de me concentrer sur celles qu’utilisent, parfois, les candidats aux élections pour nous convaincre de voter pour eux. L’idée est de s’armer en pensée. Les responsables politiques apprennent à nous parler mais nous, de notre côté, n’apprenons pas à les écouter. Ici, au lieu d’expliquer aux gens comment ne pas se faire manipuler, on a imaginé un truc plus rigolo : leur apprendre à manipuler à leur tour...
Comme une conférence ?
Exactement. On fait comme si le public était constitué de candidats
venant suivre une masterclass d’une heure quinze auprès de deux chercheurs. Ils prétendent avoir trouvé une méthode scientifique permettant de remporter n’importe quelle élection. C’est un prétexte un peu fantaisiste pour décrypter des techniques bien réelles.
Avez-vous des exemples ?
Citons la triangulation. Un parti ne peut rassembler suffisamment de suffrages simplement avec ses militants. Il lui faut donc chasser ceux qui votent pour d’autres, à droite ou à gauche. Le grand spécialiste en la matière c’est bien sûr Emmanuel Macron. Tout le monde use de cette technique, mais lui en est l’incarnation suprême, à tel point que les linguistes ont analysé ses discours et remarqué qu’il utilisait beaucoup le préfixe "re".
Pourquoi ?
Il emploie des mots historiquement marqués à gauche, en les assortissant de ce préfixe renvoyant à un retour en arrière, à une sensibilité conservatrice. Il va donc "recréer", "réinventer", "réadapter", "rebâtir" et son parti s’appelle

"Renaissance". C’est à la fois enthousiasmant pour la gauche, parce que c’est nouveau, et rassurant pour la droite, parce que... pas trop nouveau !
Vous passez aussi au crible un tas de mots comme le "changement", régulièrement brandi par les candidats...
Une part massive de la population est mécontente des politiques menées, à tort ou à raison. Ainsi, celui qui veut se faire élire a intérêt à promettre qu’il va changer les choses. Personne ne dira : « avec moi, ça restera comme ça ! ».
Ne craignez-vous pas d’alimenter un peu plus la
défiance des électeurs envers la politique ?
D’abord, on s’attaque plutôt à ceux qui sont en haut de l’échelle, car j’ai beaucoup de respect pour les élus locaux. Mais, plus largement, ce spectacle est une façon de défendre la démocratie. Il faut être exigeant dans une période où elle est particulièrement menacée, car notre rapport à la vérité n’a pas fini d’être altéré. C’est un gros challenge pour les citoyens comme pour les journalistes.
L’Art d’avoir toujours raison
Villeneuve d’Ascq, 30.09 > 02.10
Salle Masqueliez, mar & mer : 20h • jeu : 19h 18 > 6€, larose.fr
À lire / La version longue de cette interview sur lm-magazine.com


de saison festive






Dès 14h Gratuit
Sam. 20 Sept.
FRESQUE
Scène conventionnée d’intérêt national « Arts, enfance, jeunesse »

Pierre & Florent
MATIÈRES SENSIBLES
On connaissait Pierre et Gilles, un peu moins Pierre et Florent, autre couple d’artistes pareillement passionnant. Depuis leur rencontre il y a 15 ans, ces Parisiens marient performance et photographie au fil de récits textiles aussi spectaculaires que touchants. En témoigne la série Mémoire habillée où des inconnus croisés au gré de leurs pérégrinations se racontent à travers leurs vêtements. « C’est une façon très pudique de faire parler les gens », explique Pierre. Pour cela, le tandem a élaboré une structure métallique sur laquelle s’amoncellent les étoffes et surélevant les modèles. Ceux-ci sont alors photographiés dans des lieux qui leur sont chers. Au-delà de l’aspect sculptural obtenu par l’effet d’accumulation, il est avant tout question d’identité, de souvenirs, de transmission... C’est ici un caseyeur breton narrant toute une vie de pêche, là une cheffe d’entreprise déclamant son amour pour le triathlon (voir notre couverture)... « Se vêtir, c’est se montrer au monde d’une manière que l’on choisit, ajoute Florent. Une façon de se créer une armure ou un personnage, d’être soi-même ou pas... ». Dans le prolongement de ce travail situé à la frontière du documentaire et de l’intime, la série Ostension s’intéresse aux « émotions fortes » vécues par leurs proches. Que ce soit une rencontre, « un brutal passage à l’âge adulte », une joie ou une peine, ici reconstitués au fil d’allégories visuelles. Le vecteur de cette mémoire enfouie est ici un mouchoir en tissu, utilisé comme accessoire de mise en scène ou en toile de fond. « Ce bout de textile recueille nos fluides quand on est triste, joyeux... il est imprégné de souvenirs de toutes sortes ». Et pas non plus avare de beauté. Julien Damien
À visiter / pierreetflorent.fr, c @pierreetflorent
« FAIRE PARLER LES GENS
AVEC PUDEUR »
À lire / La version longue de cet article sur lm-magazine.com
Expo / Mémoire habillée Créteil, 12.09 > 12/10, MAC, maccreteil.com (Biennale Photoclimat)
Ostension + It’s a very beautiful day Paris, 11.10 > 08.11, Galerie Porte B, porteb.com (Les Rencontres photo du 10 e)





DIIV
lun. 08 sept. |
Marie S'Infiltre
mer. 10 sept. |
Le Splendid - Lille
Mégacité - Amiens mer. 15 oct. | L'Embarcadère - Boulogne-sur-Mer mar. 25 nov. | Zénith - Lille
ADVM + Surprise
jeu. 11 sept. |
La Bulle Café - Lille
Drag Race France Live
All Stars jeu. 18 sept. |
KO KO MO
jeu. 18 sept. |
Winnterzuko
sam. 20 sept. |
Le Zénith - Lille
Le Splendid - Lille
La Condition Publique - Roubaix Urne
sam. 20 sept. | Le Grand Mix - Tourcoing
Mattyeux
mar. 23 sept. |
Médine
mar. 30 sept. |
La Bulle Café - Lille
Toute L’histoire de la Peinture
Hector Obalk
jeu. 02 oct. |
Vérino
jeu. 02 oct. |


L’Aéronef - Lille
Théâtre Sébastopol - Lille
Le Colisée - Roubaix
ven. 03 oct. | Le Splendid - Saint-Quentin jeu. 11 déc. | L’Embarcadère - Boulogne-/s-Mer
Infinit’
ven. 03 oct. |
Jil Is Lucky
Le Splendid - Lille
ven. 03 oct. | Le Splendid - Lille Nena
mer. 08 oct. | Théâtre Sébastopol - Lille







Basile Palace
mer. 08 oct. |
Slalom - Lille Alain Souchon
ven. 10 oct. | Scénéo - Longuenesse Trois Cafés Gourmands

SA:


agauchedelalune.tickandyou.com et dans les points de vente officiels habituels graphisme : hypothese-studio.com
ven. 10 oct. | Nouvelle Scène - Nesle jeu. 30 oct. | Le Splendid - Lille Flenn
sam. 11 oct. |
Slalom - Lille Julien Doré
dim. 12 oct. | Gayant Expo - Douai DER.PLACES
jeu. 06 nov. | Zénith - Lille COMPLET
ven. 07 nov. | Zénith - Lille DER.PLACES
Marie-Flore
jeu. 16 oct. | Le Splendid - Lille
Fredz
dim. 19 oct. | Le Splendid - Lille
Neko Light Orchestra
Échos D’hyrule
mer. 22 oct. | Théâtre Sébastopol - Lille
Jazzy Bazz
mer. 22 oct. |
La Condition Publique - Roubaix
Jolagreen23
jeu. 23 oct. |
La Condition Publique - Roubaix Tagada Jones
jeu. 23 oct. | Le Splendid - Lille
Xavier Rudd
lun. 27 oct. |
Superbus
mer. 29 oct. |
Ziak jeu. 30 oct. | ven. 31 oct. |
Le Splendid - Lille
La Condition Publique - Roubaix
La Condition Publique - Roubaix Zénith Club - Amiens


The Horrors LES MUTANTS
En 2025, on se sent face à The Horrors un peu comme un badaud sur un chantier : on sait vaguement ce qui se trame ici, on voit à peu près où ils veulent en venir, mais on se demande quand même combien d’étapes cela prendra. C’est quoi, The Horrors, au juste ? Ou plutôt, quelle est la ligne artistique de sa tête pensante, Faris Badwan ? Dernier membre originel, avec le bassiste Rhys Webb, de la formation née en 2005, le grand échalas a mené son groupe sur de vastes et divers territoires. On ne l’a pas toujours suivi aveuglément, mais on retient quelques chouettes souvenirs de cette modeste odyssée. À leurs débuts, les Anglais apparurent en garage-rockeurs vaguement gothiques, un truc post-Cramps et gentiment arty. Puis terrassèrent l’auditoire avec Primary Colours (2009), sorte de condensé post-punk et shoegaze qui présentait Joy Division aux Chameleons – réussite totale. Outre un pas de côté avec sa compagne, la soprano Rachel Zeffira (le duo Cat’s Eyes), Badwan s’essaya au néo-psychédélisme, aux hymnes de stade, au revival Madchester... Night Life, dernier disque en date, les voit fureter du côté de Nine Inch Nails, dans un rock mâtiné de sons industriels et de grosses guitares nineties. Voilà où en sont The Horrors aujourd’hui. Et demain ?
Thibaut Allemand
Bruxelles, 08.09, Botanique, 19h30, 31,50 > 25,50€ botanique.be

Ellah A. Thaun
AVIS DE TEMPÊTE
Si Mustang demeure le plus grand groupe de rock en français, Ellah A. Thaun est le meilleur groupe de rock en anglais – en américain, plutôt. Car c’est bien du côté des USA qu’il faut chercher les références musicales (Swans, Sonic Youth, une certaine idée du post-hardcore, de la noise et du weird folk) et littéraires (Philip K. Dick, William Burroughs) de ces Rouennais menés par une chanteuse au charisme insensé. En pas loin de dix ans, les Normands ont signé trois albums égalant tranquillement les artistes précités, avec un je-ne-sais quoi dans l’écriture, dans la production, qui les place ailleurs. Là où tant d’autres revivalistes se contentent de réciter les Tables de la Loi de l’indie rock des nineties, Ellah A. Thaun mêle des mélodies pop sous un boucan dément, joue avec les breaks, les samples et crée des paysages sonores escarpés qu’il fait bon arpenter. Sur scène, s’attendre à tout, sauf à l’habituel, Nathanaëlle-Eléonore Hauguel étant particulièrement habitée par des chansons qui, elles aussi, devraient longtemps vous hanter. Thibaut Allemand
University + Ellah A. Thaun Lille, 09.09, L’Aéronef, 20h, 8/5€ (gratuit abonnés), aeronef.fr


Paru l’an passé, Frog in Boiling Water relève de ces artefacts dont on aurait pu jurer qu’il était sorti en 1993. Un incunable que Sub Pop aurait pu éditer tel quel, laissant croire qu’il fût retrouvé au fond du hangar. Trop tard pour le canular : ce disque est le quatrième de DIIV, formation bien connue des nostalgiques de Nirvana, The Smashing Pumpkins et d’une certaine scène américaine volontiers noisy et joyeusement dé pressive. Les New-Yorkais n’ont rien perdu de leur mélancolie et ap pliquent, sur scène, la formule qui fit les beaux jours de Seattle à la fin des 90’s. Sans jamais surprendre, mais avec une certaine maestria.
Lille, 08.09, Le Splendid, 20h, 27€, le-splendid.com
BC Camplight
Voici une vingtaine d’années, BC Camplight signait deux albums de pop baroque façon Beach Boys. Puis, rien, jusqu’en 2015. L’ex-boxeur de Philadelphie n’a pas eu la vie facile (blessures au corps, à l’âme). Installé un temps à Manchester, il reprit le chemin des studios et trouva sa vitesse de croisière : une carte postale tous les deux-trois ans, écrite en simples et en déliés, avec un sens de la formule qui fait mouche et, surtout, des mélodies à tomber. T.A.
Lille, 12.09, L’Aéronef, 20h, 8/5€ (grat. abonnés) aeronef.fr
Anvers, 14.09, De Roma, 20h, 22/20€, deroma.be


DEE DEE BRIDGEWATER • BEN L’ONCLE SOUL • AVISHAÏ COHEN • RHODA SCOTT
KEZIAH JONES • DHAFER YOUSSEF • RENAUD GARCIA-FONS • BIRÉLI LAGRÈNE • LAURENT DE WILDE
MACHA GHARIBIAN • SANSEVERINO • BILL LAURANCE & MICHAEL LEAGUE • DAFNÉ KRITHARAS
BALLAKÉ SISSOKO & PIERS FACCINI • BUTCHER BROWN • SANDRA NKAKÉ • TYREEK MCDOLE
SHAÏ MAESTRO • CHARLOTTE PLANCHOU & DIDIER ITHURSSARY • MARCO MEZQUIDA
YAZZ AHMED • SIMON FACHE & LE DÉPARTEMENT JAZZ DU CRD • MARC DUCARNE 4TET
FLORIAN VERDIER • GADIANM • MARS AVRIL • CAROLL MAMAQUEEN












Lys Festival PLACE DE CHOIX
Gagnés par le spleen de septembre ? Alors direction Comines, où se tient la quatrième édition du Lys Festival. Devenu l’un des temps forts de la rentrée musicale dans les Hauts-de-France, ce rendez-vous transforme la Grand-Place en dancefloor à ciel ouvert, avec une affiche des plus électrisantes. Jugez plutôt...
Si la pop maligne et sensible d’Hoshi s’annonce comme l’un des moments forts de cette programmation, c’est bien la musique électronique qui est à l’honneur au pied du Beffroi, à l’image des morceaux (à croquer) de Petit Biscuit. L’ex-petit prodige des platines (il s’est révélé à l’âge de 15 ans) s’est désormais imposé en producteur inspiré, puisant dans une diversité de styles pour proposer un show aux allures de voyage sensoriel. Dans un autre registre, on guette le set rétrofuturiste de Kavinsky (en forme olympique, comme chacun sait) ou celui de Breakbot et Irfane, gorgé de disco, de house et de funk. Remarqué lors de la cérémonie de réouverture de Notre-Dame de Paris, en décembre dernier, Michaël Canitrot devrait lui se sentir comme un poisson dans l’eau sur la GrandPlace de Comines. Pour cause, le voici entre trois monuments classés, qu’il devrait faire vibrer avec un spectacle visuel et sonore dont il a le secret. Enfin, et c’est la grande nouveauté de cette édition, le festival joue les prolongations le dimanche avec l’After Lys, sortant la carte de la nostalgie avec des concerts tribute à ABBA, Depeche Mode, Amy Winehouse… Bref, vive la rentrée ! Julien Damien
Comines, 12 & 13.09, Grand-Place, ven : 17h30 • sam : 15h 1 j. : 36€ • 2 j. : 61€, lelysfestival.fr (+ After Lys : 14.09 à 12h, 21€)
Sélection / 12.09 : Mosimann, Hoshi, Mathilda, Adriàn Verdà // 13.09 : Birrd, Bon Entendeur, Breakbot & Irfane, Petit Biscuit, Adriàn Verdà, Henri PFR, Kavinsky, Michaël Canitrot

OUT OF HOME COMMUNICATION
Urban Posting, Display Racks, Visitor Information, Cultural Spots, Hotels, Bars and Restaurants, Universities, Libraries, Bicycle parkings, Bus Stops, Indoor Posting (bars & restaurants), Banners on Street Lamps, Amusement Parks, ...

Raismes Fest
L’AMOUR DU RIFF
Vingt-cinq éditons, ça se fête non ? Pour l’occasion, le festival des musiques qui s’écoutent fort retrouve quelques vieilles connaissances, à commencer par Vanden Plas. Le quintette allemand fut, joli symbole, la première tête d’affiche du Raismes Fest... et célèbre au château de la princesse d’Arenberg ses 40 ans de carrière ! Toujours aussi mélodique, son métal progressif n’a (lui) pas pris une ride. Parmi les 18 noms annoncés ici, citons aussi les Suédois de Blues Pills, figures de proue du blues-rock vintage, mais aussi Daran (qui préfère toujours dormir dehors) ou les légendaires Wishbone Ash. Formé en 1969, ce groupe fut l’un des premiers à jouer avec deux guitaristes solistes. Une influence majeure pour, entre autres, Iron Maiden... Un œil dans le rétro donc, mais sans oublier de regarder devant. En témoigne la venue dans le Valenciennois des Bretons de Komodrag and the Mounodor, nouvelle grande promesse du heavy hexagonal, entre riffs saturés et psychédélisme bien tassé. Alors... Highway to Raismes ! Julien Damien Raismes, 13 & 14.09, Parc du château de la princesse d’Arenberg, 11h30 1 j. : 48€ • 2 j. : 86€ (gratuit -12 ans), raismesfest.fr
Sélection / 13.09 : Blues Pills, Adrian Vandenberg, Freak Kitchen, Daran, Abbygail, Red Beans & Pepper Sauce, The Ladyboys // 14.09 : Wishbone Ash, Vanden Plas, Komodrag and the Mounodor, The Karma Effect, Cats in Space, The Mercury Riots, TT Twister...
sept.oct.
13/09 DE TOURCOING À GAZA CONCERT CARITATIF
18/09 JEWEL USAIN + JUNGLE JACK
19/09 FLORIST + HANNAH FRANCES
21/09 VISITES + PROJECTION : ETHIOPIQUES REVOLT OF THE SOUL JOURNÉE DU PATRIMOINE
23/09 BLEU - ELEANOR SHINE JEUNE PUBLIC
25/09 MEULE + WEIRD OMEN GRATUIT ABO
29/09 THE BETHS + DATELINE
02/10 ZENTONE (HIGH TONE & ZENZILE) + NUMÉROBÉ
08/10 POGO CAR CRASH CONTROL + GRANDMA'S ASHES
09/10 BILLIE MARTEN + LE REN
10/10 NOVA TWINS + HOTWAX
11/10 JEHNNY BETH
15/10 LE GOÛTER CONCERT DE TOTORRO
15/10 ZOMBIE ZOMBIE + TOTORRO
16/10 TOURCOING JAZZ FESTIVAL : BUTCHER BROWN
18/10 SYML + 1
21/10 VLURE
23/10 MONOPHONICS
24/10 EROTIC SECRETS OF POMPEII AFTERWORK GRATUIT
28/10 THE BOO RADLEYS + GALAPAGOS REX
29/10 LE GOÛTER CONCERT DE LA LUZ
29/10 LA LUZ + MAMALARKY
31/10 TOO MANY ZOOZ

waaaoouuhh SAISON 2025-2026
WOOOW

Retrouvez l’ensemble de la programmation :
www.spectacle-gtgp.calais.fr
billetterie.calais.fr

Agnes Obel TOUCHES
DE GRÂCE
Voilà trois ans que la voix diaphane d’Agnes Obel n’avait pas résonné sur les scènes européennes et d’ailleurs. Depuis Philharmonics, la Danoise compose une œuvre mélancolique tout en harmonies mystiques et cordes spectrales. À quelques jours d’une tournée passant par la Belgique, un coup d’œil dans le rétro s’impose.
Quinze ans déjà qu’Agnes Obel distille sa pop de chambre savante et hypnotique. Initiée très tôt au piano et biberonnée aux vinyles maternels (Joni Mitchell et Jan Johansson), la Scandinave accorde une approche instinctive et une discipline ascétique. Debussy et Satie en viatique, elle ne cherche pas l’effet de manche mais l’émotion brute, suspendue. Son installation à Berlin en 2006 marque d’une pierre blanche son envol artistique. Son premier album, Philharmonics, séduit d’emblée la critique et le public. Aventine prolonge cet état de grâce avant que Citizen of Glass, plus audacieux, n’ouvre la voie à des textures électroniques et baroques, à la manière d’une Colleen. Avec Myopia, dernier LP en date (avant, peut-être, de nouvelles chansons ?) Obel explore davantage les ambiances sépulcrales qui lui sont chères (elle se dit fan d’Edgar Allan Poe, ça ne s’invente pas). Sur scène, l’introspection revêt une dimension collective. Le charme opère. Tout est précis, feutré, habité. Nulle démonstration ostentatoire mais une présence et un magnétisme discret. Agnes Obel ne cherche pas à éblouir, elle enveloppe. Elle ne performe pas, elle habite l’instant - et nous avec. Mathilde Bourgain Bruxelles, 19.09, Cirque royal, 20h, complet !, cirque-royal-bruxelles.be Anvers, 20.09, Stadsschouwburg, 19h, complet !, stadsschouwburg-antwerpen.be
CAROLINE
Inclassables, les chansons de caroline doivent autant à d’antiques traditions qu’à une approche résolument (post) moderne. Ces huit Mancuniens se partagent guitare, basse, batterie, violon, trompette (entre autres) et dessinent des paysages post-rock rehaussés de country, de jazz, de noise, d’improvisation… Parfois rapproché des bien plus exubérants Black Country, New Road, ce collectif s’avance plutôt en héritier de Tortoise - pas un petit compliment. Dernière preuve de leur ouverture d’esprit : s’est invitée sur caroline 2, leur dernier album, une homonyme nommée
Caroline… Polachek. Un vrai séminaire de têtes chercheuses pop !
Thibaut Allemand
Bruxelles, 14.09, Ancienne Belgique, complet ! abconcerts.be
Lille, 16.09, L’Aéronef, 20h, 8/5€, aeronef.fr


Let’s Go Outside, entonnait en 2018 Joel Johnston, alias Far Caspian. De fait, cet Irlandais installé à Leeds multiplie les sorties (trois albums, une palanquée de singles) mais s’avère casanier. Depuis son home-studio, le trentenaire tourmenté déploie des miniatures cotonneuses et intimistes. Miracle : aussi personnelles soient-elles, elles s’adressent à chacun. Les nostalgiques de Memoryhouse ou Wild Nothing devraient y trouver leur compte.
Thibaut Allemand
Bruxelles, 18.09, Botanique, 19h30 25 >19€, botanique.be

Winnterzuko
On évoquait, voici deux ans, les postures bravaches et l’introspection post-PNL de ce Parisien de 27 ans. Aujourd’hui, les confessions autotunées sont toujours de mise et prêtent parfois à sourire. Avouonsle, crier d’une voix étranglée « pourquoi ils m’invitent jamais à leurs annivs ? » c’est (involontairement) drôle. Reste néanmoins des prods efficaces, mêlant hip-hop, electro et même de l’hyperpop - on se souvient par exemple que Winnterzuko apparaissait sur Frissons d’Adèle Castillon. Sur scène, le rappeur masqué peut compter sur une certaine complicité avec un public qui se retrouve dans ces états d’âmes parfois très, très premier degré. T.A.
Roubaix, 20.09, La Condition publique, 20h, 28,80€, laconditionpublique.com Bruxelles, 30.10, C12, 19h, 21€, c12space.com
Sigur Rós
Héraut d’un post-rock atmosphérique et néo-psychédélique, Sigur Rós a marqué le début du siècle avec une trilogie d’albums impeccables, suivie de disques parfois plus accessibles et toujours planants. Volontiers symphoniques, ces plages se marient à merveille à un orchestre, ce qu’initia le groupe en 2023. Joie, donc, de voir revenir les Islandais en compagnie du Noordpool Orkest de Gröningen. De quoi redécouvrir ces morceaux sous un autre jour. T.A.
Bruxelles, 23 & 24 09, Bozar, 20h, complet ! bozar.be











Dream Nation
RÊVE SYNTHÉTIQUE
Après une édition spéciale "Halloween" l’an passé, Dream Nation signe son retour en septembre avec une nouvelle affiche de rave. Cette 12e édition reste fidèle à ce qui fait le succès du festival, en célébrant toute la diversité des musiques électroniques. Une bonne raison de foncer à Villepinte.
Plus de soixante artistes répartis sur trois scènes, du vidéo-mapping en 3D, des shows à 360 degrés, des installations immersives... et surtout un large éventail sonore. Depuis sa création en 2014, ce festival fait figure d’ambassadeur de la culture electro en Europe. Du gabber opératique d’Ascendant Vierge à la techno médiévale de Perceval (oui oui !), des effusions speedbass de la pionnière Mandidextrous à la tech-funk de Vandal, l’affiche est toujours aussi foisonnante. Dans un Parc des expositions de Paris-Nord transformé en gigantesque club, on croise ainsi de nouveaux chouchous (la techno "groovy" à 150 BPM de l’Allemand Mischluft, la princesse "chipiecore" DJ Schnake), des noms incontournables (le duo italien acid de 999999999), des b2b qui sentent la poudre (Reinier Zonneveld et Angerfist) et puis de vieilles connaissances. Ainsi de Hilight Tribe, pionnier de la "natural trance" et qui fête là ses 30 ans de carrière. Mêlant techno et instruments acoustiques traditionnels (guimbardes, djembés), le combo français a souvent été copié, mais rarement égalé. On aurait aussi pu vous parler de la figure du dubstep Must Die ! ou de la légende la psytrance Astrix... mais on se dit que vous avez saisi le concept, non ? Julien Damien
Villepinte, 26 & 27.09, Parc des expo Paris-Nord, 20h30, 1 j. : 50,90€ • 2 j. : 86,90€, dreamnation.fr
Sélection / 26.09 : Ascendant Vierge, 999999999, Reinier Zonneveld, Angerfist, Stan Christ, Hades, Sefa, Partyraiser b2b Major Conspiracy, Miss K8, DJ Schnake, Vandal // 27.09 : Perceval, Astrix, Andy C, Mischluft, Hilight Tribe, Zomboy, Sota, Ace Ventura, Must Die !, Mandidextrous...






Sustain CONCERTS DURABLES
Sustain, c’est le terme anglais qui désigne le maintien d’une note après avoir été jouée. C’est aussi le nom du nouveau temps fort de l’Aéronef qui, lui aussi, entend bien faire durer la fête... mais sans exploser son bilan carbone. C’est bien bio tout ça, mais pour écouter quoi ? Et comment ?
« Peut-on encore organiser un concert comme on le faisait il y a trente ans ? », se demande Benoît Olla, le directeur de l’Aéronef. À l’heure du péril climatique, la question mérite d’être posée. Sustain offre justement l’occasion d’y réfléchir. Outre des tables rondes (où l’on apprendra comment la techno peut changer le monde), on interroge aussi le déplacement du public (les deux tiers de l’empreinte carbone de l’Aéro). Et du côté des artistes ? On diminue « la surenchère technique » (moins d’effets de lumière ou de matériel sur scène), on les incite à opter pour la mobilité douce, le tout sans attenter à l’exigence propre à la salle lilloise, ni culpabiliser personne. « C’est avant tout un manifeste joyeux, pas une leçon de morale ! ». Pour cette deuxième édition, on attend Léonie Pernet (et ses Poèmes pulvérisés), la mélancolie douce de Sophie Jameson, French79 ou Dominique A. On découvre aussi des nouvelles têtes (la rappeuse lilloise Lynx IRL et ses beats UK) et des initiatives sortant des sentiers battus. Ainsi du pianiste Melaine Dalibert qui, en traileur aguerri, joue directement chez l’habitant (pour peu qu’il ait un piano)... en courant d’une maison à l’autre - histoire de garder le bon tempo ! Julien Damien
Lille & sa métropole, 26 > 28.09, L’Aéronef & divers lieux
1 concert : 39€ > gratuit • pass 3 jours : 76 > 30€ (abonnés), aeronef.fr À lire / La version longue de cet article sur lm-magazine.com
LÉONIE PERNET
On rappelait, jadis, que Léonie
Pernet fut batteuse de Yuksek. Désormais, plus besoin. Forte d’une discographie aussi solide qu’aventureuse, la Chalonnaise s’empare du haut de l’affiche. Elle mêle boîtes à rythmes, cordes, synthétiseurs ou percus africaines pour créer un son inclassable, proche des dancefloors techno. Le tout au service de "vraies" chansons pop aux textes bien ficelés. Le chaînon manquant entre Mansfield. TYA et Clara Ysé ?
Thibaut Allemand
Lille, 28.09, L’Aéronef, 20h, 24 > 5€ aeronef.fr (dans le cadre de Sustain, voir ci-contre)
Bruxelles, 03.10, Botanique, 19h30, complet ! botanique.be


Certes, son premier album, Dernier orage (2023) ne connut pas le succès attendu – nous espérions l’ouragan, ce ne fut qu’une bonne brise. N’empêche, Blast, EP paru à la fin de l’hiver dernier, installe Éloïse Leau quelque part entre l’avant-gardisme sonique de Sophie et la gouaille techno de Rebeka Warrior (Sexy Sushi, Kompromat). Les états d’âme de la Parisienne sont disséminés à la sulfateuse hyperpop. Sur scène, ne pas s’attendre à de la dentelle. Éloi maîtrise à merveille son maelström de synthpop, electroclash et EBM, parsemé de références queer et cyberpunk du meilleur aloi. En somme, quelque chose comme du Cronenberg pour les oreilles. Thibaut Allemand
Bruxelles, 03.10, Botanique, 19h30 28,50 > 22,50€, botanique.be

MYD
Mydnight
(Ed Banger / Because Music)
Myd prolonge l’été avec une after-party dont il a le secret : gorgée de disco, de house et de bonnes vibes, à l’image des entêtants Our Home ou Song for You. Quatre ans après un mirobolant Born a Loser, Quentin Lepoutre signe son retour avec un deuxième album en forme d’hommage à la culture club et la nuit. Un peu comme si on l’accompagnait en soirée du crépuscule au petit matin, avec tout ce que cela suggère d’émotions diverses. En partie (re)composé en direct sur Twitch en une semaine, après la perte de son disque dur et tous ses morceaux (!), Mydnight fait la part belle aux marottes de ce meneur du label Ed Banger. On perçoit son appétence pour l’electro bodybuildée de The Chemical Brothers et Fatboy Slim dans A.M.E.R.I.C.A., ou encore pour Underworld dans le plus hypnotique Be Someone New. Hyper-éclectique, le natif de Croix (eh oui !) nimbe à l’occasion ses sets de samba (le bien nommé So High), d’afro-funk cosmique (The Wizard ) et invite au passage quelques noms prestigieux. Citons Channel Tres, en duo avec le rappeur argentin Trueno sur All That Glitter is not Gold. Soit, littéralement, "tout ce qui brille n’est pas d’or". Ce nouveau disque, lui, est éblouissant. Sortie le 29.08. Julien Damien

GUEDRA GUEDRA
Mutant (Domino)
Pendant que certains barbons pointilleux s’écharpent toujours pour savoir si la techno naquit en Europe ou aux USA, des petits malins embarquent le boum boum sans mot dire et lui font voir le soleil africain. Ainsi d’Abdellah M. Hassak qui, sous l’alias Guedra Guedra, organise de bien jolis speed-datings entre les sons techno et des field-recordings de musiques traditionnelles arabes (Vexillology, 2021). On s’attendait à une version locale d’Acid Arab, on se retrouvait avec un rejeton du Mancunien frappadingue Muslimgauze. Sur ce deuxième LP, le producteur explore les sons africains (Maroc, Guinée, Tanzanie…) et les mêle à des polyrythmies numériques, produisant ainsi un grand disque totalement déterritorialisé – et absolument renversant. Sortie le 29.08. Thibaut Allemand

BIG THIEF – Double Infinity (4AD)
À la manière d’un Bob Dylan (n’ayons pas peur des mots), la voix frêle et puissante d’Adrianne Lenker divise. Double Infinity pourrait être à ce titre le Blood on the Tracks de son groupe : le disque où son organe singulier est utilisé à la perfection. C’est pourtant, peut-être, celui où il se fond le plus dans les échos et arabesques de la production. À l’inverse de l’approche brute qui avait marqué sa collaboration avec Tucker Zimmerman l’année dernière, voilà un album ouvragé et collectif. On y entend notamment la cithare de Laraaji, des instrumentistes de passage et des voix amies. Résultat dense de sessions qu’on devine chaleureuses, Double Infinity est tout bonnement (n’ayons pas peur des mots) un chef-d’œuvre. Sortie le 05.09. Rémi Boiteux

DAVID BYRNE – Who Is the Sky ?
(Matador Records)
L’ex-frontman des Talking Heads s’est illustré avec brio dans tous les domaines et a le chic pour s’acoquiner avec les meilleurs. Ce drôle d’oiseau réussit encore à concilier exigence arty et joie de vivre contagieuse avec un huitième album qui tutoie les cieux. Observateur de la vie urbaine et de ses congénères (l’entêtant Everybody Laughs), David Byrne rend hommage au genre humain. Une pop anthropologique (mais pas que) aux arrangements léchés, où chaque chanson déploie sa narration et son esthétique. L’album oscille entre aveu intimiste (I’m an Outsider, A Door Called No) et effet patchwork. Jusqu’à la saturation ? Parfois, mais ce serait oublier la générosité et l’optimisme qui font le sel du bonhomme, indispensable en ces temps moroses. Sortie le 05.09. Selina Aït Karroum

BAXTER DURY – Allbarone
(Heavenly Recordings / PIAS)
Voilà 25 ans que Baxter Dury traîne son talk-over éraillé dans nos charts. Pas toujours sans lasser mais avec un sens indéniable de la réinvention. Ce dont il fait une nouvelle fois preuve dans ce dixième album. Le titre renvoie à All Bar One, chaîne bien connue de pubs outre-Manche. L’Anglais nous embarque ainsi pour une traversée en neuf étapes de la perfide Albion, avec ce qu’elle suggère de personnages interlopes, du gangster bedonnant au hipster moustachu. Une balade caustique sur fond d’electro lascive ( Allbarone, Schadenfreude), de disco-funk ( Alpha Dog pourrait sortir d’un tiroir de Chic) ou de rap orchestral (Mockingjay ). Le tout en glissant, évidemment, sur chaque morceau, ses fameux chœurs féminins – mais que voulez-vous, on ne se refait jamais complètement ! Sortie le 12.09. Julien Damien

FABRICE CARO – Les derniers jours de l’apesanteur (Gallimard)
Le prolifique Fabrice Caro ( Zaï Zaï Zaï Zaï, Le discours...) nous a habitués à des histoires franchement drôles (voire absurdes) mettant en scène des personnages dépassés par la vie. Et, sincèrement, qui ne l’était pas en terminale ? Voyez vous-mêmes avec les (anti)héros de son dernier roman, entre un ado qui donne des cours particuliers de maths mais voit les notes de son élève passer de 8 à 2, ou son meilleur ami qui pense offrir une K7 audio (oui, on est à la fin des années 1980) de Supertramp à la fille qu’il drague… mais se plante et refile un enregistrement de Michel Sardou. Entre autres histoires désopilantes, voilà aussi un gros shoot de mélancolie pour certains d’entre-nous... 224 p., 20€. Pascal Cebulski

SOPHIE BENARD – Splendeurs et misères des groupies (Éditions Les Pérégrines)
Des visages extatiques, mains autour de la bouche, yeux roulant dans leurs orbites ? C'est l'image publique de la groupie. Dans les coulisses, on l'imagine volontiers s'offrant à son idole. Ces clichés qui ont la peau dure, Sophie Benard s'attache à les déconstruire en montrant comment ils participent de la culture patriarcale. Après les sorcières, les allumeuses ou les bimbos, cet essai entend donc "recoder" une figure méprisée – parce que féminine. Nouant anecdotes et théorie, Sophie Benard voit ainsi dans l'activité des groupies une forme subversive d'expression du désir et de l'admiration. Dans le détail, le livre apporte peu de perspectives nouvelles mais offre une synthèse très accessible. 208 p., 18,90€. Raphaël Nieuwjaer

DIDIER TRONCHET & CHRISTIAN DURIEUX
Le Jour avant le bonheur (Futuropolis)
Adapter Erri De Luca, quelle gageure ! Dans Le Jour avant le bonheur (2009), l'écrivain imagine une fable initiatique dans le Naples de l'après-guerre. Un jeune orphelin vit sous l'aile protectrice d'un concierge aux allures de vieux sage discret. Dans un réduit entouré de livres, ou sur les pentes du Vésuve, l'enfant découvre la littérature, la violence et l'amour… On retrouve tous ces éléments dans cette BD au trait doux. Dans le roman, De Luca dresse aussi un formidable portrait de Naples – cette adaptation laisse un peu ce pan de côté. Reste les couleurs chaudes de Durieux, pas manchot à l'heure de reproduire cette lumière italienne, si particulière. 80 p., 17€. T. Allemand
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Plus d’infos

Festival 2 Cinéma de Valenciennes
VISION PANORAMIQUE
Des avant-premières, des invités prestigieux, un coup de projecteur sur les métiers de l’ombre du septième art et une programmation mariant documentaires et fictions... S’il est désormais bien connu, le script du Festival 2 Cinéma de Valenciennes n’en reste pas moins alléchant. Zoom avant sur une 15e édition qui crève l’écran.
Entre Valenciennes et le cinéma, c’est l’amour ouf ! En témoigne l’affiche du festival hennuyer, célébrant le film de Gilles Lellouche. Soit un succès populaire et critique totalement à l’image de ce rendez-vous, « entre cinéphilie, partage et exigence artistique », dixit Jean-Marc Delcambre, le directeur du F2V. D’ailleurs, celui-ci inaugure un prix "jeune talent" en récompensant Mallory Wanecque, héroïne du précité Amour ouf... et native de la cité du Hainaut. Joli symbole : ce cru 2025 met à l’honneur une autre star locale, en la personne de Pierre Richard ! L’éternel maladroit présente L’Homme qui a vu l’ours qui a vu l’homme, comédie tendre narrant (habilement) la rencontre entre un jeune autiste Asperger et un vieil ermite...
Dames de pique. Parmi cette soixantaine de films, on note aussi la première réalisation solo de Benoît Delépine, Animal totem, qui suit les pérégrinations d’un "James Bond écolo" traversant campagnes et banlieues à pied avec sa valise à roulettes... Oui, ça promet ! Au moins autant que La Femme la plus riche du monde de Thierry Klifa (où Isabelle Huppert interprète une version décalée de Liliane Bettencourt) ou cette carte blanche à Catherine Frot, invitée d’honneur d’un festival aux idées larges. Côté documentaire ? On attend l’immense Claire Simon, qui dévoile Écrire la vie, portrait d’Annie Ernaux « raconté par des lycéennes et des lycéens ». La classe. Julien Damien
Valenciennes, 26 > 30.06, Cinéma Pathé & divers lieux, 1 séance : 8 > 5€ (séances gala : 9,90€) 5 places : 30€, Masterclass : gratuit, festival2valenciennes.fr

Sirat
LA TRAVERSÉE
Le désert marocain, des roches et du sable à perte de vue... C’est dans ce décor apocalyptique qu’un père part avec son jeune fils pour retrouver sa fille disparue lors d’une rave party. Sur place, ils rencontrent un groupe de fêtards et de marginaux. Ensemble, ils progressent à travers les montagnes, portés par une même errance.
Dans l’islam, le Sirāt est un pont très étroit, reliant l’enfer au paradis, que seuls les justes peuvent traverser. C’est ce type de chemin qu’empruntent les personnages : une route incertaine où chaque pas peut tout faire basculer. Ce qui ressemblait à une enquête se transforme progressivement en trip sous acide où les repères se brouillent. Le film glisse doucement de la réalité vers quelque chose de plus spirituel. Le réalisateur saisit cet entre-deux avec une précision "chamanique". Pas d’effets visuels ni de filtres psychédéliques ici. C’est dans les plans les plus simples que le mystère surgit. La beauté du désert, le silence, le rythme des basses, la danse, les visages perdus... Tout semble suspendu. Même les scènes les plus violentes sont contenues, comme si la folie n’avait pas besoin d’être criée. On ne sait jamais vraiment où l’on est, ni où l’on va. Comme le groupe, le spectateur avance sans carte ni boussole. Le désert devient un miroir où chacun est confronté à ses douleurs et ses fantômes. Plus qu’une histoire de retrouvailles, ce film décrit une traversée initiatique. Une expérience dans un monde hostile, entre vie et mort, ombre et lumière. Lou-Anne Sedda
D’Óliver Laxe, avec Sergi López, Bruno Núñez Arjona, Jade Oukid… Sortie le 10.09
MIROIRS N° 3
Un accident de voiture. Il meurt, elle survit. Quand Laura rouvre les yeux, Betty, témoin du drame, est penchée sur elle comme une bonne fée. Les deux femmes ne se connaissent pas, mais semblent s’attirer mutuellement. La jeune étudiante trouve refuge dans la maison de campagne de son aînée. Le coup de force initial du scénario se dilue alors dans les eaux d’un quotidien partagé. Mais les fantômes rôdent. Le réalisateur de Phoenix (2014) s’aventure à la lisière du fantastique – un rideau soulevé par le vent, une assiette en trop sur la table suffisent à suggérer un au-delà. L’hospitalité de Betty finit par devenir inconfortable, si ce n’est suspecte. Avant cela, la musique se sera glissée entre les êtres, à la fois hantise et élan. Chacun devra réapprendre à vivre. Raphaël Nieuwjaer
De Christian Petzold, avec Paula Beer, Barbara Auer, Matthias Brandt... En salle


LE ROI SOLEIL
Tout commence au château de Versailles. Après une soirée trop arrosée, un jeune banquier atterrit au petit matin dans un PMU décrépit baptisé Le Roi Soleil. Ici se croisent des habitués, des flics, des employés. Un vieil homme y découvre qu’il a gagné au loto… avant qu’un coup de feu ne transforme sa chance en tragédie. Un cadavre, un ticket de 300 millions d’euros, sept témoins : le film s’ouvre comme un polar inversé, où l’enjeu n’est pas l’identité du coupable mais ses motivations. Dans ce huis clos poisseux, la morale est dynamitée. Au nom de quoi ? L’argent. Plusieurs scénarios, désirs et frustrations s’entremêlent sous une lumière blafarde. Le Roi Soleil est à la fois un thriller grinçant et une comédie cruelle. Un miroir social drôle et brillant. Lou-Anne Sedda
L’ÉVANGILE
DE LA RÉVOLUTION
Évangile, révolution : voilà des mots qui sembleront bien anachroniques. Mais il fut un temps où leur alliance donnait aux peuples d’Amérique latine une méthode et un horizon. Comme le rappelle le religieux dominicain Frei Betto : « Nous tous, chrétiens, sommes les disciples d’un prisonnier politique ». Loin de céder à la nostalgie, François-Xavier Drouet revient sur quatre scènes révolutionnaires (Salvador, Brésil, Nicaragua et Mexique) en exposant à chaque fois leurs difficultés, leurs contradictions et leurs moments de gloire. Il interroge ainsi le recours à la lutte armée ou le tournant autoritaire des sandinistes. Comme le montrent le mouvement zapatiste ou les manifestations contre Bolsonaro, la théologie de la libération n’a pas dit son dernier mot. Raphaël Nieuwjaer
Documentaire de François-Xavier Drouet. Sortie le 03.09

TOURMENTÉS
Quelle est la valeur d’une vie humaine ? Telle est la question que pose ce thriller psychologique de Lucas Belvaux. Skender, ex-soldat brisé devenu marginal, accepte un étrange marché : pour trois millions d’euros, il devient le gibier d’une veuve fortunée et passionnée de chasse... Dans un univers oppressant, forêts sombres et intérieurs vides reflètent la dérive mentale des personnages. Le réalisateur explore les traumatismes, le sacrifice, la rédemption, et brouille les lignes entre victime et bourreau. Belvaux ausculte les blessures masculines, mais aussi le pouvoir sadique d’une femme en mal de domination, dans une société où la violence est omniprésente. Un film noir, interrogeant ce qu’il reste d’humanité au bord du chaos. L.-A. Sedda

De Lucas Belvaux, avec Niels Schneider, Ramzy Bedia, Linh-Dan Pham, Déborah François... Sortie le 17.09
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Isabelle Wenzel
EN
FOLLES POSITIONS
Le corps dans tous ses états... et surtout les plus improbables. Voilà près de 20 ans qu'Isabelle Wenzel envisage son enveloppe charnelle comme une sculpture vivante. À l'extérieur ou en studio, sur des terrils ou dans l'austérité d'une banque, cette artiste allemande se met en scène devant son appareil au service d'une œuvre performative. À Douchy-les-Mines, le Centre régional de la photographie (CRP) lui consacre sa toute première exposition en France. Contorsionné, recroquevillé, plié en deux la tête à l'envers, en équilibre sur le sommet du crâne ou les épaules... Avec Isabelle Wenzel, le corps repousse les limites de la souplesse et des lois de la gravité. Cette ancienne acrobate et skateuse professionnelle, devenue photographe après une blessure, immortalise des performances spectaculaires, parfois burlesques mais toujours chargées de sens. « Ce n'est pas de l'autoportrait, même si son corps reste le sujet, observe Audrey Hoareau, la directrice du CRP. Elle le met à l’épreuve en fonction de son ressenti face à l'actualité. La notion de chute revient par exemple souvent dans son travail ». Comme l'allégorie d'un
Fall 22, 2024 © Isabelle Wenzel


monde qui vacille. Tenez : cette image dans laquelle elle exécute un poirier incliné, sur le point de s'effondrer. Baptisée Fall, la figure a été réalisée suite à la percée de l'extrême-droite lors des élections fédérales allemandes, et se passe de commentaires...
The Office. Précisons que les photographies d'Isabelle Wenzel ne souffrent d'aucun trucage ni recours à l'IA. Mais alors, comment procède-t-elle ? « Avec un retardateur : elle a quelques minutes pour se placer derrière l’objectif et performer. Il y a un côté très expérimental dans sa démarche, elle ne connaît pas le résultat à l'avance, aime cette part d’accident », souligne Audrey Hoareau, qui a opté pour une scénographie très dynamique en accord avec cette œuvre. À Douchy-lesMines, les clichés font littéra-
lement « corps avec le mur », ils sont accrochés parfois très bas, en hauteur, dans les angles, les arêtes... Parmi cette quarantaine d'images, on découvre notamment toute une série sur le monde du travail, en particulier au bureau, « son cauchemar ! ». Pourtant, de ce lieu par essence dévolu à l'immobilité, Isabelle Wenzel parvient à tirer une poésie clownesque, imaginant d'invraisemblables positions pour se jouer des codes sociétaux qui régissent nos existences. La voici par exemple en équilibre sur les omoplates, les jambes relevées loin du sol et un ordinateur portable coincé sous le menton... Promis, on essayera !
Julien Damien
Corps épreuve
Douchy-les-Mines, jusqu’au 05.10
Centre régional de la photographie mar > ven : 13h-17h • sam & dim : 14h-18h gratuit, crp.photo


Charlotte Abramow
AU NOM DU PÈRE
Qui a dit qu'on ne pouvait pas renaître ? Sûrement pas Charlotte Abramow. Dans cette exposition, la photographe belge sublime les sept années durant lesquelles elle a accompagné son père Maurice, touché par un cancer. À travers des portraits drôles, tendres et poétiques, elle renvoie une image lumineuse de la vieillesse, de la maladie et du lien filial.
Il n'est pas simple de tout réapprendre à 80 ans. Le langage, les gestes du quotidien... Pourtant, après une opération qui l'a plongé dans le coma, Maurice y parvient. Cette épreuve révèle un homme transformé, fantasque, touchant et qui, en « en vieillissant, redevient un enfant », selon sa fille, Charlotte Abramow. Celle-ci l'immortalise dans un monde où l'humour règne en maître. Chaque image s'offre comme un acte d'amour, un témoignage d'espoir, mais aussi une façon de réinventer leur relation père-fille, où les rôles s'inversent. À la faveur d'un dialogue silencieux, leur complicité devient la matière même de l'œuvre.
Conte surréaliste. L'exposition s'articule en deux mouvements. D'abord documentaire, avec des images dévoilant l'intimité de la vie de l'octogénaire. Puis allégorique, grâce à sept tableaux élaborés comme les chapitres d'un conte visuel. Inspirée par les peintures surréalistes de Magritte, la Bruxelloise accorde fragilité et excentricité, « tristesse et rigolade ». Ici, Maurice est minuscule dans un lit trop grand, là il trône en majesté dans une chambre dont les murs sont parsemés de nuages. Il erre parmi les horloges ou les miroirs. Charlotte Abramow, déjà reconnue pour son œuvre féministe, dévoile une nouvelle facette de son talent : celle de transformer la douleur en beauté. Maurice s'est éteint en 2018 mais, dans ces images, il continue de vivre. Drôle, tendre et invincible. Lou-Anne Sedda
Maurice, tristesse et rigolade Bruxelles, 19.09 > 21.12, Hangar, mer > sam : 12h-18h, 9 > 5€ (gratuit -16 ans), hangar.art



Gothiques
AU-DELÀ DES TÉNÈBRES
S’il est venu avec le temps des cathédrales, pour citer un grand auteur, l’art gothique n’a cessé de se réinventer pour nous inspirer aujourd’hui encore. Née au Moyen-Âge, cette esthétique fut d’abord synonyme de lumière et de couleur avant de se tourner vers les ténèbres. Entre architecture et peinture, sculpture, cinéma ou littérature, le Louvre-Lens nous convie à un voyage à travers les siècles qui ne manque pas de piquant.
Des voûtes, des pointes, mais aussi des créatures fantastiques, de la noirceur, du mystère... Depuis les cathédrales élevées durant le Moyen Âge jusqu’aux films de Tim Burton, en passant par les récits glaçants d’Edgar Allan Poe, l’art gothique s’est toujours renouvelé pour marquer nos paysages comme notre imaginaire.
« UN MOUVEMENT QUI ÉVOQUE
L’ORDRE ÉTABLI MAIS AUSSI UNE CONTRE-CULTURE »
Toutefois, il n’a pas toujours eu bonne presse. Apparu au début du xiie siècle dans le Bassin parisien et en Picardie, ce style sera méprisé à la Renaissance, notamment par un certain Raphaël, qui
le jugea « digne des Goths barbares » - d’où le terme "gothique". Cette architecture est pourtant le fruit d’un remarquable savoir-faire, avec en premier lieu ce fameux arc brisé. « On assiste en effet à cette époque à des progrès techniques considérables, permettant de bâtir des édifices élancés mais aussi très lumineux, grâce au développement du vitrail », resitue Annabelle Ténèze, la directrice du Louvre-Lens.
Noir c’est noir. Eh oui, avant de renvoyer à l’obscurité, le gothique fut d’abord synonyme d’éclats et de couleurs (en témoigne la cathédrale d’Amiens).
C’est à la fin du xvii e siècle qu’il développe une version plus sombre, annonçant l’avènement

Flora,
du néogothique. L’art médiéval est redécouvert à travers des ruines et des tombeaux, inspirant par exemple le romantisme noir de Mary Shelley, "mère" de Frankenstein. « C’est ce qui rend ce mouvement fascinant : il nous rassemble au sein de monuments majestueux, évoque
l’ordre établi, mais permet aussi d'affirmer sa différence telle une contre-culture ».
Monstres et compagnie.
C’est cette histoire que raconte l’exposition chronologique du Louvre-Lens. Pensée « comme une grande fresque », elle réunit plus de 250 pièces du xii e siècle à nos jours. Entre le maître Jan Van Eyck, le Nosferatu de Murnau ou l’intrigante photographie de gargouille surplombant Notre-Dame de Paris prise par Brassaï, on découvre aussi... une tractopelle. Signée par le trublion gantois
Wim Delvoye, découpée dans de l’acier inoxydable sur le modèle d'une église gothique, l’œuvre nous montre à quel point ce style n’a décidément pas fini de nous hanter. Julien Damien
Lens, 24.09 > 26.01.2026, Louvre-Lens mer > lun : 12 > 6€ (gratuit -18 ans) louvrelens.fr

Wim Delvoye, D11 (modélisation numérique), 2009, acier corten, découpe laser, 225 x 481 x 252 cm, Paris © Collection of the Artist, Belgium


Baile Funk : un cri de liberté
LA REVANCHE DES FAVELAS
Des favelas brésiliennes à la Fiesta de Lille, il n'y a qu'un pas de danse. La maison Folie Wazemmes accueille la première grande exposition sur le funk carioca. Initiée par le Musée d'art de Rio, nourrie de peintures, de photos, de vidéos et, bien sûr, de musique, Baile Funk retrace l'histoire d'un genre épris de liberté.
Est-ce une fusion entre la Miami bass et le gangsta rap ? Un dérivé du maculelê qui rythme la capoeira ? Les spécialistes s'écharpent toujours sur ses origines. Mais au fond, là n'est pas l'essentiel, car il n'est pas simplement affaire de musique ici. Héritier des soirées soul des seventies, le funk carioca a surgi des favelas de Rio de Janeiro dans les années 1980. Mariant hip-hop et electro sur des percussions africaines, ce genre n'a rien à voir avec le funk américain. Longtemps considéré comme la BO des hors-la-loi (les paroles peuvent être assez crues), il demeure aujourd'hui un monument de la culture auriverde. Il est surtout synonyme de fierté et d'émancipation pour la communauté noire brésilienne. À Wazemmes, cette exposition déploie ainsi des trésors de créativité et d'audace. On y découvre des peintures immortalisant dans un style pop des stars locales (MC Carol, toutes fesses dehors) ou des scènes de "bailes" (ces gigantesques fêtes où l'on joue du funk carioca). On y trouve aussi des chorégraphies saisissantes, des photographies (dont celles du Français Vincent Rosenblatt, emplies de corps dénudés et "d'armes bijoux")... et une bonne raison de se déhancher jusqu'à la fin de l'été ! Julien Damien Lille, jusqu'au 21.09, maison Folie Wazemmes, mer > dim : 14h-18h, gratuit, fiestalille3000.com
MUSÉES
2
ÉVÉNEMENTS

POM POM PIDOU
C’est l’une des expositions phares de Fiesta. "Vaisseau amiral" du festival de lille3000, le Tripostal accueille près de 250 chefs-d’œuvre du Centre Pompidou, fermé au public jusqu’en 2030, mais dont les collections n’ont pas fini de rayonner. Ce "récit renversant de l’art moderne" célèbre sur trois étages des artistes qui n’ont cessé d’expérimenter, de décloisonner, de bousculer l’histoire de la création. Du vortex de couleurs de Kupka aux installations lumineuses de François Morellet, des "ready-made" de Marcel Duchamp aux NFT, en passant par les extravagances du pop art, Pom Pom Pidou offre une balade tourneboulante, et modifie au passage notre vision du monde. Oui, rien que ça ! J.D.
Lille, jusqu’au 09.11, Tripostal, mer > dim : 11h-18h, 12/8€ (gratuit -18 ans), lille3000.com

THE DISTORTED PARTY
Comment lâcher prise dans un monde qui vacille ? Cette exposition s’intéresse à l’ambivalence de la fête, ce moment « à la fois exaltant et paradoxal, où l’euphorie flirte avec l’inquiétude, la beauté côtoie le chaos », explique l’une de ses commissaires, Siegrid Demyttenaere. Ce parcours d’œuvres contemporaines dessine ainsi une "party" « décalée », à l’image des sculptures pleines d’humour et d’étrangeté de l’artiste Nadia Naveau, télescopant les références culturelles, de la BD au Far West en passant par le folklore ou l’Antiquité. Pareillement intrigantes, les peintures de l’Allemand Willehad Eilers pointent dans un déluge de couleurs, au gré de scènes grotesques, les travers de notre société... En un mot ?
Renversant ! J.D.
Lille, jusqu’au 09.11, Musée de l’Hospice Comtesse, lun : 14h-18h • mer > dim : 10h-18h 7/5€, mhc.lille.fr
Sélection / Métal hurlant : 50 ans et déjà immortel ! (maison Folie hospice d’Havré de Tourcoing)
Fuego y Veneno (maison Folie Moulins de Lille) Institut Grand Festif (Gare Saint Sauveur de Lille)...
Saint-Vaast

Retrouvez la nouvelle programmation culturelle du Musée des beaux-arts, de la médiathèque, de la Fabbaye et du Hors-les-Murs sur arras.fr


GALERIE RODIN
YIQING YIN
Des matières rigides et vaporeuses, souples et organiques. Des robes sculpturales et évanescentes, où les drapés dessinent des volumes en métamorphose constante... Le style de Yiqing Yin est reconnaissable au premier coup d’œil, tissant un dialogue poétique entre l’être humain et la nature.
À Calais, cette exposition dévoile les secrets de fabrication d’une artiste touche-à-tout, entre haute couture, dessins, photos, vidéos... et même sons et odeurs ! Une bonne définition du rêve éveillé.
Calais, jusqu’au 04.01.2026, Cité de la dentelle et de la mode lun > dim (sf mardi) : 10h-18h, 4/3€ (grat. -5 ans), cite-dentelle.fr
RUUD VAN EMPEL
Le Musée des beaux-arts de Calais poursuit sa métamorphose. Après avoir renouvelé son exposition permanente, le bâtiment cubique et moderniste inauguré il y a pile 60 ans dévoile une nouvelle galerie dédiée à Auguste Rodin. Ce parcours chronologique met en valeur l’œuvre du sculpteur, de ses débuts comme praticien dans l’atelier de Carrier-Belleuse à l’héritage laissé à la postérité. Entre autres pièces majeures, il offre à redécouvrir La Porte de l’Enfer et, bien sûr, Les Bourgeois de Calais. Calais, Musée des beaux-arts, mar > dim : 13h-17h, gratuit, mba.calais.fr
QUE VEUX-TU, BRIQUE ?
Cet artiste néerlandais s'est révélé il y a plus de trente ans avec un processus singulier. Pour cause, ses images sont des collages numériques de centaines, voire de milliers de fragments de ses propres photographies. Il émane alors de ces assemblages une beauté mystérieuse, proprement surréelle. Intitulée A Perfect World, cette exposition réunit des séries emblématiques de son œuvre, entre paysages fantasmatiques ou portraits d’enfants nimbés d’une inquiétante étrangeté...
Charleroi, jusqu’au 21.09, Musée de la photographie, mar > ven : 9h-17h • sam & dim : 10h-18h, 8 > 4€ (grat.-12 ans), museephoto.be
Pleine ou creuse, plate, rectangulaire et bien souvent rouge, elle fait partie de notre décor. Mais que savons-nous vraiment de la brique ? Quelque part entre l’architecture, le design et l’art, cette exposition ausculte sous toutes les coutures un matériau aux richesses insoupçonnées. De la double colonne torsadée de Raphaël Zarka, évoquant la vis sans fin d’Archimède, aux meubles défiant les lois de l’appareillement de Floris Wubben, la brique se dévoile ici sous des formes improbables... Hornu, jusqu’au 28.09, Centre d’innovation et de design, mar > dim : 10h-18h 10 > 2€ (gratuit -6 ans), collections.cid-grand-hornu.be


KATALOG
BRECHT EVENS EST PRESSÉ
Une exposition réunissant l’estampe et la bande dessinée, ce n’est pas si fréquent. "Hors des cases", pourrait-on dire, à l’image du principal protagoniste de l’affaire : Brecht Evens ! Star du neuvième art, le Flamand arbore un style détonant. Soit un trait fougueux, oscillant entre figuration et abstraction, délivrant des histoires sans bulles, mais pas moins pétillantes. À la Louvière, le Centre de la gravure et de l’image imprimée focalise sur un aspect plus méconnu de son travail.
La Louvière, jusqu’au 23.11, Centre de la gravure et de l’image imprimée, mar > dim : 10h-18h, 8 > 3€ (gratuit -12 ans)
Après un onzième déménagement, Barbara Iweins s’est lancé un sacré défi : photographier un par un les 12 795 objets peuplant sa maison, de la chaussette trouée de sa fille aux pièces de Lego de son fils ! Ce projet constitue bien plus qu’un inventaire. La Bruxelloise a en effet scrupuleusement analysé ce grand bazar. Elle a même établi des statistiques (37 % de ses Playmobil sont chauves !), livrant en creux un drôle d’autoportrait, dans lequel on se retrouve tous un peu...
Liège, jusqu’au 09.11, Musée de la vie wallonne, mar > dim : 9h30-18h, 7/5€ provincedeliege.be
L'ESPRIT CARCÉRAL
Paul Verlaine, bien sûr, y fut incarcéré, après avoir tiré sur Rimbaud. Il y eut ensuite l’infirmière et résistante Cécile Detournay, ou encore Marguerite Bervoets et Fernand Dumont, poètes et résistants, eux aussi... Cette exposition raconte leur passage et leur vie derrière les hauts murs de la prison de Mons. À travers leurs lettres, manuscrits, mais aussi des objets, photos ou fragments d’archives, L’Esprit carcéral explore comment la création et la parole survivent à l’enfermement et l’isolement.
Mons, jusqu'au 10.05.2026, Mons Memorial Museum, mar > dim : 10h-18h, 9 > 2€ (gratuit -12 ans), musees-expos.mons.be
AGNÈS B. ON AIME LE GRAFF !!
Si son nom s’écrit en minuscules, c’est bien une créatrice majeure qu’accueille la Piscine de Roubaix pour une étonnante carte blanche. Et ce n’est pas pour célébrer les 50 ans de sa griffe (elle déteste les anniversaires !) qu’Agnès Troublé, dit agnès b., expose ses vêtements dans l’ancienne capitale mondiale du textile. Plutôt pour affirmer son amour du graffiti, un art auquel elle s’est intéressée très tôt et qui, dit-elle, « embellit la vie et la ville ». Difficile de ne pas acquiescer. Roubaix, jusqu’au 11.01.2026, La Piscine, mar > jeu : 11h-18h • ven : 11h-20h • sam & dim : 13h-18h 11/9€ (gratuit -18 ans), roubaix-lapiscine.com








Barbara Eckle OPÉRA À CŒUR OUVERT
L'Opéra de Lille a un nouveau visage. La Suisse Barbara Eckle en a été nommée directrice, prenant la suite de Caroline Sonrier, qui fut à la tête de la prestigieuse institution lyrique durant 22 ans, pour en faire un lieu de création exigeant et populaire. Sa successeure s'inscrit dans la même démarche... tout en renouvelant le projet. La dramaturge dévoile une programmation articulée en "constellations", présentant de nouvelles formes de concerts et propices aux découvertes et rencontres. À la veille de l'ouverture d'une saison pas comme les autres, elle nous en dit plus.
Selon vous, qu'est-ce qui fait l'identité de l'Opéra de Lille ?
Le baroque y a toujours joué un grand rôle, comme les œuvres contemporaines, offrant une rare diversité artistique. Et puis je crois que le public lillois n'est pas conservateur. On peut donc construire quelque chose d'inédit ensemble.
« TRANSFORMER L'OPÉRA
EN AGORA »
Comment décririez-vous votre projet et comment l'avez-vous élaboré ?
Il s'appuie sur l'activité existante en développant les notions d'ouverture et de modernité. J'ai conçu la programmation aux côtés de Miron Hakenbeck, avec lequel je travaillais déjà à l'opéra de Stuttgart. Nous sommes dramaturges tous les deux et regardons toujours au-delà de l'œuvre pour en distiller l'enjeu social, politique, philosophique... C'est
pourquoi nous avons créé les "constellations", une par saison, de l'automne à l'été.
De quoi s'agit-il ?
De créer un petit monde autour d'une œuvre lyrique, à travers une programmation de danse et de concerts, en lien avec l'esthétique et le sujet de l'opéra présenté. Pour cela, on travaille avec des artistes en prise avec leur époque. Ils peuvent parfois être très jeunes, donc une génération qui n'apparaît pas souvent à l'opéra. La programmation varie ainsi entre noms reconnus ou émergents.
Vous dites vouloir ouvrir les portes de l'opéra à un public encore plus large. Comment ? L'Opéra est ouvert lors des représentations, mais fermé le reste du temps, alors qu'il s'y passe beaucoup de choses ! On ne peut pas programmer plus de dates, mais on peut ouvrir le lieu durant
un semaine spécifique, baptisée "Open Week". Parallèlement aux répétitions d'une œuvre lyrique (deux ou trois semaines avant la première), il y aura de la danse, des concerts, des conférences, des ateliers, des rencontres avec les artistes... Avec le public, on souhaite transformer l'opéra en lieu situé quelque part entre le terrain de jeu et l'agora.
Pouvez-vous nous parler des concerts "Sieste" et "Insomniaque" ?
Il y a toujours eu les concerts du mercredi à 18h, avec un public très fidèle. C'est génial, mais ce format existe depuis plus de 20 ans. Nous avons donc imaginé d'autres manières de faire découvrir la musique. D'abord avec le concert "Sieste", on s'allonge sur une natte pour écouter 45 min de musique à la pause déjeuner. Les concerts "Insomniaque" auront lieu la nuit, de 21h jusqu'à 1h ou 2h du matin, avec trois représentations consécutives, toujours sur des nattes.
Pourquoi avez-vous choisi, comme premier grand opéra, L'Écume des jours d'Edison Denisov, d'après Boris Vian ? Un roman qui résonne dans notre imaginaire collectif... Exactement, c'est l'une des raisons. Cet opéra a été créé à Paris en 1986. Je l'ai découvert à Stuttgart et j'ai toujours été étonnée de voir qu'il n'avait jamais été
repris en France. Edison Denisov a développé un langage mêlant des styles de toutes les époques : le jazz, bien sûr, des chants de l'église orthodoxe, le surréalisme... Il est tant de découvrir cette œuvre, et Lille est le bon endroit !
Opéra de Lille
Place du Théâtre, Lille, 1 spectacle : 75 > 5€ (abo 4 à 7 spectacles : - 20 % • abo 8 spectacles et plus : - 25 %), opera-lille.fr
Sélection / 20.09 : Parade dans la ville, concert Steamboat Switzerland // 20 & 21.09 : Parade en grande salle et à tous les étages 23 & 24.09 : Exposition du rideau Parade de Picasso // 28.09 : Messiaen, Ravel, Wagner / Liszt - Chant d'amour et de mort // 07.10 : Concert Sieste // 11.10 : Concert Insomniaque 14 > 18.10 : Open Week L'Écume des jours 23.10 : Concert Heure bleue 05 > 15.11 : Edison Denisov - L'Écume des jours 21 > 23.11 : Peeping Tom - S 62° 58’, W 60° 39’ 29 & 30.11 : Big Bang Happy Days des enfants
À lire / La version longue de cette interview sur lm-magazine.com


Compagnie Chaliwaté
Mazel Freten
Musiques Nouvelles
Mustii
Solann
Antoine Laubin + Thomas Depryck
Palestinian Circus School
David Murgia + Ascanio Celestini
Jasper Steverlinck
Benjamin Biolay
Les Chiens de Navarre
Cirque Acrobatique de Tanger
Inti Théâtre
Présentation de saison
Jeudi 11 septembre – 19h Théâtre le Manège – Mons Be
Une rentrée au théâtre


MARS - MONS ARTS DE LA SCÈNE LE BATEAU FEU
Quoi de neuf sur Mars ? Une expédition en apesanteur, la tête dans les étoiles ! La Cie Deus Ex Machina pose sur la Grand-Place de Mons sa structure galactique... dressée 15 mètres au-dessus du sol. Dans Galiléo, des acrobates nous rappellent ainsi la place de l'Homme dans l'univers, au fil d'un spectacle bien perché. Puis, pour éviter de redescendre sur Terre trop vite, on ne manquera pas Rave Lucid. La Cie MazelFreten livre un ballet techno-house en forme d'hommage au clubbing, pour un début de saison électrisant...
Mons, Théâtre le Manège, P'tite Maison Folie, Arsonic & divers lieux, surmars.be
Sélection / 11 > 14.09 : Week-end d'ouverture de saison // 14 > 16.09 : Cies Focus & Chaliwaté - Dimanche // 20.09 : Deus Ex MachinaGaliléo // 26.09 : MazelFreten - Rave Lucid
À Dunkerque, tout comme le carnaval, le Bateau Feu procure de grandes émotions. En témoigne
La Vie en vrai, spectacle musical dans lequel Marie Fortuit et Lucie Sansen clament, au piano et à la guitare, leur amour pour l'œuvre humaniste (et féministe) de la regrettée Anne Sylvestre. Entre une Symphonie fantastique et une relecture sensible et puissante de Phèdre, on retient aussi le festival Allure folle, empli de spectacles (ne ratez pas Le Pas du monde du collectif XY). Sans oublier des bals et autres surprises dansées...
Dunkerque, Le Bateau Feu, lebateaufeu.com
Sélection / 12.09 : Ouverture de saison 02.10 : Orchestre Les Siècles - Symphonie fantastique // 07 & 08.10 : Marie Fortuit & Lucie Sansen - La Vie en vrai (avec Anne Sylvestre) 10 > 19.10 : Festival Allure folle 13.11 : Le Festin - Phèdre
SCÈNES OUVERTES
Ouf ! Les vacances sont terminées, on va pouvoir retourner au théâtre ! Et ce mois de septembre démarre sur les chapeaux de roues. De Dunkerque à Mons, en passant par Valenciennes, La Louvière, Béthune, Arras et Douai, voici déjà quelques bonnes raisons d’adorer la rentrée. Texte : Julien Damien

LE PHÉNIX
Prêts pour une rentrée vertigineuse ? Grands complices du Phénix, les acrobates du collectif XY inaugurent la saison en beauté (et assez loin dans le ciel), entre ateliers et performances de haut vol aux abords du Musée des beaux-arts de Valenciennes. Une entrée en matière idéale avant de se gondoler devant La Crise, comédie culte de Coline Serreau. Et puis on révise nos classiques avec Hugo Mallon, qui transforme Madame Bovary en roman-performance, à la croisée du cinéma, de l’opéra et du théâtre - oui, tout ça dans un spectacle !
Valenciennes, Le Phénix & divers lieux, lephenix.fr
Sélection / 26.09 : Collectif XY - Nos Bords du monde + 28.09 : Le Grand rendez-vous 03.10 : Jean Liermier & Coline Serreau - La Crise // 07 > 15.10 : Hugo Mallon - Madame Bovary (roman-performance)

CENTRAL
Qu'on se le dise : à la rentrée, on enfile tous notre tutu à la Louvière ! Les Chicos Mambo (souvenez-vous : Car/Men) réinventent le ballet classique, la danse contemporaine et même celle des canards en arborant cette jupe aux légères étoffes. Ou comment bousculer les codes de la virilité avec une joie des plus contagieuses... Ensuite, on prévoit un selfie avec l'inénarrable Pierre Mathues. Après avoir expliqué la Belgique aux Français, l'ancien prof décortique son addiction aux réseaux sociaux (spoiler : en réalité, il n'a pas tout compris).
La Louvière, Le Théâtre & divers lieux cestcentral.be
Sélection / 02.10 : Chicos Mambo - Tutu 04 & 05.10 : Pierre Mathues - Ma vie est un selfie // 15.10 : Collectif H2Oz - Le Parlement des animaux // 18.10 : Elena Nagapetyan

LA COMÉDIE DE BÉTHUNE
Des histoires d'amour, des guerres épiques... la saison démarre fort à la Comédie de Béthune ! En l'occurrence avec Édouard III, pièce méconnue de Shakespeare remise au goût du jour par Cédric Gourmelon. Le directeur du Centre dramatique national opte pour un théâtre populaire, entre tragédie et comédie... Dans un autre genre, Felix Ensslin nous téléporte lui sur l'île d'Ithaque, pour narrer L'Étrange et incroyable histoire de Télémaque . Le fils d'Ulysse livre ici sa propre version (drôle et poétique) de L'Odyssée. Enfin, on attend Au Nom du ciel, comédie noire dans laquelle Yuval Rozman raconte le conflit israélo-palestinien... du point de vue des oiseaux - histoire de prendre de la hauteur. Béthune, La Comédie, comediedebethune.org
Sélection / 02 > 09.10 : Cédric Gourmelon - Édouard III // 10 & 11.11 : Felix EnsslinL’Étrange et incroyable histoire de Télémaque 12 > 14.11 : Marie Fortuit & Lucie Sansen - La Vie en vrai (célébrant Anne Sylvestre) 27 > 29.11 : Yuval Rozman - Au Nom du ciel

LE TANDEM
C'est avec Des-espoirs (mais une sacrée pêche !) que le Tandem ouvre sa saison. Dans cette pièce pour sept interprètes venus du Sahel, la Burkinabé Irène Tassembédo met en scène une jeunesse en proie au terrorisme et aux catastrophes climatiques. Leur danse traduit l'énergie nécessaire pour transcender cette existence, entre désarroi, colère, espoir et joie... Soit autant d'émotions qui traversent la nouvelle programmation de l'Hippodrome de Douai et du Théâtre d'Arras. Outre quelques noms immenses (cette rencontre entre Guy Cassiers et Jean-René Lemoine) on a repéré une Peau d'âne trouble-fête, une clown isolée sur une île en guerre contre l'intolérance... et bien d'autres surprises ! Arras & Douai, Le Tandem, tandem-arrasdouai.eu
Sélection / 04.10 : Compagnie Irène Tassembédo - Des-espoirs // 08 & 09.10 : Jean-René Lemoine & Guy Cassiers - Face à la mère 10 & 11.10 : Marie Dilasser & Hélène SouliéPeau d'âne, la fête est finie // 05 & 06.12 : Cie des vagabondes - Il faut venir me chercher
Invitation à retirer en billetterie à partir du 29 août




Le Grand Bleu RÊVEZ
JEUNESSE !
Dans les Hauts-de-France, c'est une destination incontournable pour qui s'intéresse à la création contemporaine dédiée au jeune public. Entre théâtre, danse, cirque ou musique, la nouvelle saison du Grand Bleu ne transige jamais avec l'exigence artistique. Parce que « les enfants méritent le meilleur ».
Lieu des premières émotions théâtrales, le Grand Bleu est, pourtant, un peu plus qu'un théâtre. Il propose « une programmation pour apprendre à grandir, de l'enfance jusqu'au seuil de l'âge adulte », assure Grégory Vandaële, le directeur. Comme « une fenêtre ouverte sur le monde », tel qu'il va ou déraille. Car ici, aucun sujet n'est éludé. On y évoquera l'intégration et la tolérance (Casimir, où l'ostracisme gangrène un village de lutins), le drame de l'exil forcé (Esquif (à fleur d’eau)) ou encore la sexualité (The Beach de Sarah Vanhee). Face à la « noirceur ambiante », le Grand Bleu ménage « des espaces d’enthousiasme, de beauté et d’humanisme ». Il nous invite même à Creuser la joie, du nom de la création de Marie Levavasseur, conçue comme une grande expérience ludique. Mais en attendant de découvrir cette trentaine de spectacles... place à la fête ! Rejoignez donc une Happy manif endiablée dans le nouveau parc Marx Dormoy ou la compagnie du Tire-Laine, prête à brancher « la grande sono mondiale » et à électriser la rentrée - pas si cafardeuse, à bien y regarder... Julien Damien
Sélection / 20.09 : Fête d'ouverture de saison // 01 > 04.10 : Sarah Carré - Marcelle l'humanité ; Tréteaux de France - Fiesta // 08 > 11.10 : Cie Les Oyates - Creuser la joie // 13 > 15.10 : Rachid Bouali - On n’a pas pris le temps de se dire au revoir // 21 & 22.11 : Sarah Vanhee & HetpaleisThe Beach // 04 > 06.12 : Enora Boëlle - Cœur avec les doigts
Irène Tassembedo, Guy Cassiers, Hélène Soulié, Cie Roland Furieux, Arnaud Anckaert, Marco Ferreira Da Silva, Adèle Charvet, Le Poème Harmonique, C a roline Guiela Nguyen, Léonard Berth et-Rivière, Maroussia Diaz Verbèke, Stéphanie Constantin, Gravity & Other Myths, Jan Martens, The Rat Pack Cie, Typhus Bronx, Raphaëlle Boitel, TuRnStEaK, Christophe Honoré, Cie Acte VI, Mohamed El Khatib, Israel Galván, Les Métaboles, Christian Rizzo, Lola Giouse, Patrick Lander, Pauline Bureau, Cie Tea Tree, Catherine Gaudet, Jean-François Sivadier, Duo Milstein, Émilie Anna Maillet, Thierry Balasse, François Chaignaud, Nina Laisné, Martin Harriague, Olivier Martin Salvan, Lionel Dray, Clémence Jeanguillaume Thomas Blanchard, Alban Richard, Olivier Letellier, Valérie Dréville, Sophie de Bardonnèche, Ensemble 0.
Scène nationale Arras Douai

Catarina et la beauté de tuer des fascistes
MOURIR PEUT ATTENDRE
Faut-il combattre l'extrême-droite par la violence ? Vous avez 2h30 pour répondre, devant cette pièce de Tiago Rodrigues. Le dramaturge portugais y met en scène une famille tueuse de fascistes, poussée par la plus jeune à réexaminer sa manière radicale de lutter contre les adversaires de la démocratie.
Une grande famille rassemblée autour d'un repas de fête... et d'un fasciste attaché à une chaise, qu'elle s'apprête à exécuter en guise de hors-d'œuvre saignant. Rien de surprenant dans cet acte criminel : ses membres en tuent un chaque année depuis 70 ans. Mais Catarina, la cadette, n'a pas l'air de vouloir perpétuer cette pratique barbare, que les siens voient comme une nécessité pour sauver la démocratie. Peut-on défendre un idéal politique en violant ses règles ? C'est toute la question posée par Tiago Rodrigues. Catarina et la beauté de tuer des fascistes, c'est un peu Massacre à la tronçonneuse au théâtre. Le décor champêtre et les joyeux costumes traditionnels portés par la tribu amplifient par contraste la violence qui se joue dans ce joli coin du Portugal. L'actuel directeur du Festival d'Avignon a souhaité des répétitions malaisantes pour accoucher en 2020 de cette création qui l'a autant « effrayé qu'enthousiasmé ». Son idée : évacuer toute tiédeur pour parler frontalement de la montée des idées xénophobes, liberticides et antihumanistes. Le tout dans l'ombre de Catarina Eufémia, tuée par l'armée du dictateur Salazar en 1954 après avoir demandé une hausse du salaire des paysannes… Arnaud Stoerkler
Bruxelles, 25.09 > 27.09, Théâtre national, jeu : complet ! • ven : 20h



Berlin, Berlin
NID D'ESPIONS
Avec Berlin, Berlin (Molière de la meilleure comédie en 2022), le duo formé par Patrick Haudecœur et Gérald Sibleyras (Mon jour de chance, Silence, on tourne ! ) signe un spectacle où la Guerre froide se mue en terrain de jeu burlesque. On suit ici les pérégrinations d'Emma, bien décidée à fuir Berlin-Est avec son compagnon Ludwig. Pour parvenir à ses fins, elle infiltre un appartement stratégique, celui d'un agent de la Stasi (qui tombe fou amoureux d'elle), en se faisant engager comme aide-soignante. L'idée ? Exploiter un passage secret menant à l'Ouest, de l'autre côté du mur. Problème, le lieu est un véritable nid d'espions... Servie par une mise en scène aux multiples recoins, trappes, faux murs et portes dérobées, l'histoire bascule dans un chaos hilarant. Les identités sont troubles, les quiproquos s'enchaînent et les mensonges s'avèrent invraisemblables - mais c'est bien connu, plus c'est gros, plus ça passe ! Toutefois, au-delà du rire, le spectacle interroge l’absurdité des régimes autoritaires et la paranoïa du contrôle permanent. Il nous rappelle qu'aucun mur ne résiste indéfiniment au besoin de liberté. Un moment de théâtre éclairant, où l’humour désamorce la gravité de l’Histoire, sans pour autant la trahir. Lou-Anne Sedda Bruxelles, 17.09 > 12.10, Théâtre royal des galeries, mer > ven : 20h15 • sam & dim : 20h15 & 15h 30 > 12€, trg.be


Hector Obalk
C'est un spectacle pas comme les autres, et franchement immanquable. Entre le stand-up et le cours magistral, Hector Obalk retrace ici "toute l'histoire de la peinture, en moins de deux heures" (enfin, pas tout à fait, mais ça sonne bien comme titre, non ?). Accompagné de musiciens, l'historien et critique décortique devant un grand tableau numérique des toiles de Giotto, Cézanne, Le Caravage... Cet érudit zoome çà et là sur des détails des œuvres, compare le rose des joues chez Botticelli et de Vinci, sans jamais se départir d'un bon mot ni perdre son auditoire avec de grandes explications alambiquées. En somme ? Du grand art ! L-A.S.
Lille, 02.10, Th. Sébastopol, 20h, 58 > 20€, agauchedelalune.com
Vers l'infini… mais pas au-delà

Dans cette conférence azimutée, Éric Lagadec et Guillaume Meurice tentent de sonder l'infini : de l'univers, mais surtout de la bêtise humaine. L'humoriste enchaîne les fulgurances, tandis que l'astrophysicien les contrebalance avec son talent de vulgarisateur. Car non, un trou noir, ce n'est pas seulement ce black-out après une soirée trop arrosée. Et, oui, sans un minimum de culture scientifique, on finit toujours par dire des bêtises ! L-A.S..
Lille, 03.10, Théâtre Sébastopol, 20h30, 35 > 15€ theatre-sebastopol.fr

des chimères dans la tête
SYLVAIN GROUD, FRANÇOISE PÉTROVITCH & HERVÉ PLUMET
BALLET DU NORD, CCN&VOUS !
ME 15.10 10:30 & 18:00
JE 16.10 19:00
Roubaix - Le Colisée
Hauts-de-France pièce chorégraphique

Centre Chorégraphique National





Théâtre Royal des Galeries








Allan Bertin








Directeur : David Michels Patrick Haudecoeur et Gérald Sibleyras































Nicolas Buysse







Catherine Decrolier
Emmanuel Dell’Erba
Juliette Manneback
Othmane Moumen








Benoit Pauwels
Pierre Pigeolet
Mise en scène : David Leclercq


Scénographie : Sophie Hazebrouck
Costumes : Gaëlle Marras







Lumières : Laurent Comiant







Du 17 SEPTEMBRE au 12 OCTOBRE 2025
