LM magazine 119_Hauts de France_Belgique

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d’imposer les mêmes exercices à mon corps, enfermée dans un même lieu ». L’interaction avec l’environnement extérieur est donc capitale. C’est devenu le fondement de Flex in the City. « On utilise ce que l’on déniche dans la rue pour réaliser des figures, du stretching ». Cette pratique ne se limite d’ailleurs pas à la force et à la souplesse. « On recherche l’équilibre dans l’embrasure d’une porte ou devant du street art ». Car il s’agit aussi de jouer avec l’art dans la rue. « Plutôt que de regarder l’œuvre, on préfère s'amuser avec elle, s’y fondre, en la touchant même furtivement ». Ni parkour, ni street dance, ni sport, Flex in the City prend donc une autre dimension. « C’est une création artistique, comme des graffitis physiques, pas seulement du fitness mais un art de vivre inspiré de l’esthétique hip-hop ». Et celui-ci se propage dans le monde, de Londres à New-York. « Je cherche à développer une communauté de personnes prêtes à s’exprimer physiquement, en connexion directe avec leur univers urbain ». Après les friches industrielles de Homerton, retour aux structures modernes du Queen Elizabeth Park. C’est entre deux sculptures de miroirs que la séance s’achève. Ni Sansita, ni Maisy, ni les autres ne semblent vouloir quitter les lieux. Pourtant, une bonne heure s’est déjà écoulée. Nicola a réussi son pari : petits et grands élèves ne verront plus jamais la ville comme avant. L’espace public est devenu leur terrain de jeu.

À visiter / www.cityismyplayground.com


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