Violet Je me suis presque demandé de bien vouloir Agréer l’expression de mon plus sincère Dévouement : pour la trace, soir après soir, Vestige d’encre estompé vers le parme Avec l’allure et le trait des veines de grand-mères : J’aurais dû le faire Au lieu de le vouloir, Planter des lavandes dans les chrysanthèmes... Toi, profonde porte baillant sur l’entre-deux Velours doux, là, toi, ciel et sang se mélangent Polaroïd déjà viré, du temps de tes jours heureux, Soleil nec plus ultraviolet crépuscule Ta vie est une prune : croque-la et mange Tu n’es pas un ange Juste un reflet du mieux Chuchoté, froissé, entre craintes et soupirs... Lui, vaporeux passerait en toile de fond En digne évêque de sa très sainte absence, Les yeux cernés par des ronds en fleurs de chardons, Flou mauve délaissé quelque part dans les lointains, Quattrocento à la traîne gris-garance : Faute d'observance, Autant en faire don Les regrets ont du temps, car eux sont éternels In pie memoria De nous-mêmes.
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