
3 minute read
Champagne. 10 conseils de dégustation
from Racines #03
Champagne!
À quelques jours de Noël et de la Saint-Sylvestre, le Comité partage ses bons conseils pour profiter au mieux des incontournables bulles des fêtes.
1—Frais, mais pas glacé
Le champagne se sert autour de 9-10 °C car en-deçà, ses arômes ont du mal à se développer. Comme les grands vins blancs, les champagnes plus âgés ou millésimés requièrent une température un peu plus élevée – de l’ordre de 12 °C. Attention en débouchant la bouteille, à température ambiante, la pression est plus importante. A contrario, plus le champagne est frais, plus le CO2 est dissous, et moins forte est la pression.
2—Une bouteille ou plus, si festivités
Offrir du champagne est toujours une bonne idée. Et dans un contexte festif et familial, les grands formats sont mieux adaptés. Voilà pourquoi les fêtes sont l’occasion ultime d’apporter un magnum (l’équivalent de deux bouteilles) ou un jéroboam (quatre bouteilles). Ne voyez pas trop grand pour autant : au-delà du jéroboam, le vin a rarement vieilli dans ce contenant et il est souvent transvasé à la commande, hormis chez quelques rares maisons (Drappier, Roederer, Jacquesson).
3—Carafe & précautions
Il peut arriver que l’on carafe un vin de Champagne pour en révéler les arômes et gommer une partie de la vivacité de ses bulles. Mais cette pratique, réservée à quelques cuvées souvent dégorgées récemment, nécessite quelques précautions : pour éviter que la majorité des bulles ne disparaisse, il faut verser le vin délicatement, en suivant la paroi intérieure d’une carafe très rafraîchie au préalable.
4—Sabrer pour célébrer
Ouvrir une bouteille avec un sabre, ce n’est pas du folklore, mais une tradition : les soldats fêtaient ainsi leur retour du combat. Même si le champagne est un vin extrêmement délicat, ce rituel mérite d’être préservé. Sans forcément devoir recourir à une arme… La base d’un verre à vin, l’arrière de la lame d’un couteau voire le manche d’une louche en métal peuvent faire l’affaire ! Toutefois, on en conviendra, cela reste une pratique à effectuer en plein air.
5—Coupe ou flûte ?
Ni l’une ni l’autre ! La flûte, étroite, concentre le CO2, qui devient agressif pour les muqueuses. Quant à la coupe, plus évasée, elle laisse s’échapper les bulles trop rapidement et dilue les arômes, qui se volatilisent dans l’atmosphère. De plus, le gaz s’échappe et d’un million de bulles dans un verre de champagne, on tombe à 300 000 environ avec une coupe évasée ! L’idéal reste le verre à vin.
6—Passer à l’horizontale
Ne pas hésiter à prendre en main le service. En effet, incliner le verre (comme pour une bière) permet de préserver une plus grande quantité de CO2 dissous et donc plus de bulles, par rapport à un service à la verticale.
7—Blanc ou noir : la minute culture
Profitez du service pour impressionner vos convives. Apprenez-leur qu’un blanc de blancs est un champagne blanc issu de raisins blancs, généralement du cépage chardonnay ; ses caractéristiques sont la finesse, la délicatesse, la rondeur et une belle acidité. Si vos invités préfèrent un vin plus puissant, orientez-les vers un blanc de noirs, composé de pinot noir, un cépage charnu et plus puissant et/ou de meunier, plus fruité.
8—C’est du propre !
Un verre impeccable est synonyme de peu de bulles. Pour remédier à cela, il ne faut pas que sa paroi soit parfaitement lisse. Les imperfections et petites poussières qui peuvent en tapisser les parois permettent à la bulle de se former. Évitez donc de les essuyer avec zèle et de les ranger tête en bas dans le placard.
9—Clair-obscur
Toutes les bouteilles de champagne dont le verre est transparent sont très fragiles et il faut les préserver du célèbre « goût de lumière » qui modifie les saveurs et l’équilibre du champagne. Préservez celles qui sont présentées dans un emballage individuel et conservez-les dans le noir total, sinon le vin perdra sa brillance et prendra un goût de chou ou de laine mouillée !
10—Se faire mousser en fin de repas
Champagne et dessert ne font généralement pas bon ménage, à moins de privilégier un demi-sec ou un doux (dosés autour de 30 à 45 g/l de sucre) et de prévoir un mets léger ; un sabayon de fruits rouges avec un champagne rosé, par exemple. En tout cas, évitez absolument l’association champagne et chocolat ! Et notez que plus le champagne est dosé en sucre, plus il est visqueux et plus les bulles remontent lentement à la surface du verre, créant ainsi moins de mousse.