CUMA
La CUMA des Aulnaies Bien huilée, bien gérée Texte et photo de Nancy Malenfant
Une grande flexibilité alliée à une administration exemplaire, telle est la recette du succès d’une des plus grandes coopératives d’utilisation de matériel agricole au Québec, la CUMA des Aulnaies.
A
vec 38 membres agriculteurs et 90 machines agricoles pour 53 branches d’activité, la coopérative d’utilisation de matériel agricole (CUMA) des Aulnaies roule à fond de train. Un esprit de collectivité bien enraciné ainsi que la taille modeste des fermes de la MRC de L’Islet ont poussé, dans les années 1990, une poignée d’agriculteurs à s’unir pour partager équipement et employés. « Notre groupe avait non seulement besoin d’outils, mais aussi de maind’œuvre, raconte un des membres fondateurs, Christian Joncas. Nous avons donc décidé d’avoir un employé en commun pour nos cinq entreprises et, en même temps, nous avons créé le syndicat de machinerie. » C’est ce syndicat qu’ils ont ultérieurement transformé en coopérative, en 1996.
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Le Coopérateur agricole | OCTOBRE 2013
Penser aux autres Christian Joncas est producteur laitier biolo gique à Saint-Roch-des-Aulnaies. Son engagement illustre la culture de partage régnant au sein de l’organisation. En plus d’être un grand utilisateur des services de la CUMA, il lui loue son propre tracteur et libère un de ses employés afin qu’il accomplisse certains travaux chez d’autres membres. Et c’est du gagnant-gagnant pour tout le monde. L’employé effectue davantage d’heures, les producteurs en pénurie de main-d’œuvre profitent des services d’un conducteur qualifié, et Christian Joncas s’est quant à lui doté d’un tracteur pour sa ferme grâce à la promesse de la CUMA de l’utiliser un minimum d’heures par année. « C’est le genre de choses que je ne pourrais pas faire si je ne supportais pas que mon tracteur soit sale parce qu’il sert à épandre du fumier chez le voisin, justifie-t-il. Au contraire, je le vois positivement, puisque ça signifie qu’il sert. » L’actuel président de la CUMA, Alain Castonguay, confie qu’en travaillant en groupe il a appris à écouter et à tenir compte des autres. « Quand tu es en CUMA, il faut vivre en CUMA, affirme ce