21 mai 2021 - N°342 - 4 € - Prochaine parution le 4 juin 2021
PORTRAITS
• Elevage du Forezan : un clin d’oeil à la Bretagne • Vincent et Julien Feuillerac : commerce et valorisation
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• Bourg-en-Bresse : le CSI 4* c’est maintenant
15 jours d’actualité.
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Amateurs, c’est reparti
La reprise des compétitions équestres club et amateur, selon un protocole sanitaire spécifique, est actée depuis ce mercredi « des terrasses ». Elle concerne tous les publics et tous les niveaux, en plein air et dans les disciplines individuelles, sans limitation du nombre de participants lorsque la compétition est organisée dans un établissement recevant du public (ERP). Pour les mineurs, la pratique compé-
titive est également possible en intérieur et pour les disciplines impliquant un contact. Pour la période du 19 mai au 9 juin 2021, les spectateurs des compétitions pourront être accueillis et devront obligatoirement être assis, selon les jauges suivantes : - Dans les équipements de plein-air, avec une jauge de 35% de la capacité maximale dans la limite de 1000 personnes maximum. - Dans les équipements intérieurs, avec une jauge de 35 % de la capacité maximale dans la limite de 800 personnes maximum.
S’agissant de la restauration, les terrasses ré-ouvertes depuis le 19 mai et les buvettes sont possibles sous réserve de respecter un protocole spécifique : les personnes sont assises avec une jauge de 50 % de la capacité de la terrasse. 6 personnes par table maximum. Fermeture des espaces de restauration intérieurs. Enfin, à la suite de l’épisode de rhinopneumonie, des mesures sanitaires complémentaires pour les équidés restent en vigueur jusqu’au 30 mai 2021. Une information détaillée est adressée aux organisateurs, précise la FFE.
Girls power
Marie Pellegrin/Boréale de Fondcombe (© PSV)
Mégane Moissonnier/Aramusse (© Jump et Clic)
Les femmes sur tous les podiums : Marie Pellegrin à Tours-Pernay chez la secrétaire générale de FFE Marie-Laure Deuquet, avec à ses côtés Marie Demonte ; Mégane Moissonnier à Rosières-aux-Salines vainqueur du GP2* Cheval Liberté sur un site en plein renouveau ; l’Allemande Julia Krajewski et la jument SF Amande de B’néville sur le CCI 4* de Saumur. Julia Krajewski/Amande de B’Néville (© M.Guillamot)
Quelques beaux moments de sport à lire en pages 6, 8 et 22.
Hommage au cheval de Napoléon Toujours à la recherche de nouveaux sujets de polémique, les Français ont trouvé une merveilleuse occasion de se chamailler encore : à propos, cette fois, du bicentenaire de la mort de Napoléon. L’objet du débat : un cheval - ou plutôt le squelette d’un cheval. Voulant sans doute sortir de son image un peu vieillotte, et « faire moderne », le Musée de l’Armée a fait appel pour l’occasion à des artistes contemporains, en leur passant commande d’œuvres de circonstance. L’idée saugrenue d’installer des œuvres d’art contemporain dans des lieux historiques remonte aux années 2010, époque à laquelle JeanJacques Aillagon, ancien ministre de la Culture devenu président du Domaine de Versailles, avait exposé les écrevisses géantes et les baudruches monumentales de Jeff Koons dans les plus belles salles du château. Pour commémorer la mort de Napoléon, un des artistes sollicités par le Musée de l’Armée, le plasticien Pascal Convert, a proposé de suspendre au-dessus du tombeau de l’Empereur (qui se trouve, comme le musée, aux Invalides) la réplique du squelette d’un cheval. Pas n’importe quel cheval, puisqu’il s’agit de celui de Marengo, une des montures préférées de Napoléon, dont le squelette original est conservé, tel un trophée, par nos meilleurs ennemis, les Anglais. Lesquels ont bien voulu autoriser l’artiste à en réaliser une copie en 3D grâce à une technique complexe. Ce n’est pas la première fois qu’un artiste s’en prend ainsi aux chevaux en s’amusant à suspendre leur dépouille au plafond. Ce genre de suspension dépourvue de sens (et de grâce, car ce n’est pas dans cette posture que la silhouette d’un cheval est la plus élégante) a fait par
exemple la notoriété du plasticien italo-américain Maurizio Cattelan, dont la cote dépasse aujourd’hui la dizaine de millions de dollars par création. Si certaines de ces installations ont provoqué des sourires, ou des haussements d’épaules, jamais elles n’ont déclenché une polémique telle que celle qui a accompagné la présence du squelette de Marengo audessus du tombeau de Napoléon. Indignés, tous les napoléoniens napoléonistes et napoléonâtres se sont élevés contre ce qu’ils considèrent - les ignorants - comme une insulte ou même une profanation. Très mauvaise interprétation : pour ma part, j’y vois au contraire une sorte d’hommage enfin rendu aux chevaux, qui ont été les plus proches et les plus fidèles compagnons de l’Empereur. Je ne suis pourtant pas - on l’a compris - un chaud partisan de l’art contemporain, mais j’avoue aimer ici l’idée qui permet (même si c’est involontaire) de rendre enfin justice aux chevaux. Car s’il existe toutes sortes de monuments, de mausolées, d’édifices commémoratifs pour glorifier le courage des hommes, il n’en est aucun pour rappeler la générosité des chevaux. Pas la moindre stèle, pas le moindre ex-voto en remerciement des services rendus, pas le moindre tombeau du cheval inconnu. Contrairement à ces vestales qui se sont autoproclamées gardiennes de la mémoire de Napoléon et l’ont déploré, je me réjouis du rapprochement - fût-il allégorique - entre un homme et sa monture. Qu’aurait été l’épopée napoléonienne sans les chevaux ? Quelqu’un l’a dit autrement : si vous retirez le cheval de l’histoire des hommes, il n’y a plus d’Histoire ! Jean-Louis Gouraud
Colère au Japon contre les JO A un peu plus de dix semaines de l’ouverture des Jeux, prévue le 23 juillet, l’opinion publique reste divisée, la plupart des Japonais étant favorables à un nouveau report ou à une annulation. Le Japon a en effet étendu en fin de semaine dernière son état d’urgence, concernant déjà six départements dont celui de Tokyo, à trois départements supplémentaires face à la recrudescence de la pandémie. Une pétition visant à annuler les JO de Tokyo qui a recueilli plus de 351 000 signatures a été remise au gouverneur de la ville. M. Mikitani, qui a critiqué la façon dont le gouvernement a géré l’épidémie et l’organisation des Jeux cette année, a estimé
qu’il n’était pas trop tard pour annuler l’événement : «Tout est possible ». Mais les organisateurs affirment qu’ils peuvent organiser les JO en toute sécurité grâce aux mesures de lutte contre le virus et font valoir une série de récents événements tests réussis, dont certains avec des athlètes étrangers. Le Premier ministre Yoshihide Suga a également déclaré aux journalistes: « Il est possible d’organiser des Jeux sûrs et sécurisés. Nous voulons poursuivre fermement les préparatifs » (Source AFP) Les cavaliers français poursuivent, eux, leur préparation physique à L’INSEP (Lire page 3)