ACTU - POLITIQUE
Le Cheval - N°337 - Vendredi 22 janvier 2021
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Serge Lecomte en campagne Entouré du président du CRE d’Ile de France, Emmanuel Feltesse et des présidents de comités départementaux de la région parisienne, didature à sa propre succession, la 6e en 16 ans et 18 ministres des sports. La scène se passait au centre équestre de la Cartoucherie à Vincennes et sa première… cartouche fut pour ses challengers : « Nous n’avons pas fait tout cela pour laisser la Fédé à des gens inexpérimentés, à des apprentis sorciers qui n’ont démontré aucune aptitude à leurs prétentions ». « Voir clair et loin » sera le slogan de sa campagne pour maintenir l’unité fédérale, maintenir les proSon projet pour cette mandature qui sera vraiterview ci-dessous) tient en cinq points : - Remettre l’équitation en bon ordre de conquête - Régler le dossier TVA durant cette année 2021 ; - Renforcer le rôle des clubs dans le développement de l’équitation et des activités liées à la nature face à la concurrence sportive ; - Relancer la compétition en soutenant les organisations et en démultipliant les clubs et les cavaliers compétiteurs ; - Préparer les JO 2024 et s’en servir pour démontrer les atouts du cheval et de l’équitation. Concernant les agressions sexuelles constatées dans le monde du sport, il s’est élevé contre le fait que l’équitation soit systématiquement associée à ces affaires : « dans les autres sports, mais on en revient toujours à l’équitation ». Sujet sensible avec l’affaire Caudal sur laquelle il s’est expliqué dans un précédent journal. Pourquoi avoir exclu 4 000 clubs du processus électoral ? Sa réponse est claire : « L’adhésion d’un amortie dès le 20e adhérent au club. Un certain
ils ne font donc pas partie des membres actifs de la communauté et sont donc exclus du champ des votants ». Propos que son entourage a approuvé.
annuellement de 30 millions d’euros pour pouvoir
Serge Lecomte, un président heureux ? « Je suis toujours heureux parce que je suis toujours
activités équestres et 30 millions d’euros ce n’est
Et puis ces projets sont assis sur un bilan qui est ses adhérents, bien ses clubs, bien la compétition, avec de la performance sportive, avec du développement interne. Aujourd’hui on est coincés par la crise, il va falloir s’en remettre et il va falloir vraiment travailler dans ce sens-là, mais je suis content de gérer ». C’est la 6e fois que vous vous présentez à la présidence de la FFE ? « Je n’ai pas compté mais je me suis engagé dans avoir été à la Fédération Française d’Equitation de l’époque, Faubourg St Honoré, je me souviens ne pas avoir osé rentrer dans les bureaux feutrés de
plus près les actions de la Fédération et j’ai toujours tances qui soit pragmatique et de terrain ». Vous avez parlé des relations de la Fédération avec différents institutionnels. À une époque vous aviez parlé d’un rapprochement avec la SHF, qu’est-ce qu’il en est aujourd’hui ? « Je pense que l’avenir de l’unité du cheval en France c’est qu’un jour la SHF et la Fédération se rejoignent. II ne faut pas oublier, je le rappelais tout à l’heure, que c’est la SHF qui a créé la Fédération, donc l’histoire est ainsi faite qu’aujourd’hui c’est peut-être deux organismes qui devraient montrer un front uni et en tout cas organisé ensemble pour poursuivre nos l’ai déjà dit, le monde des courses a un monopole
« Dans quelques semaines nous aurons à choisir, choisir notre président.
sportives. En 2020,seule la FFE a augmenté son nombre de licenciés.
Notre futur président aura à nous représenter dant les 4 années qui viennent.
En 2021 notre président devra être un homme de terrain et non de salon, sachant mettre les « mains dans le cambouis », capable de changer un joint d’abreuvoir, comme de défendre un dossier dans taine » outil fantastique central dont le nom prête à sourire mais qui justement est dans la pure ligne de notre vision démocratique de l’équitation.
démarches administratives liées à notre sport.
fédéraux (investissements, fonctionnement, etc) Il devra connaitre parfaitement tous les rouages du fonctionnement d’un centre équestre,de sa rentabilité, de sa gestion,éléments nécessaires lorsque l’on souhaite être le « moteur » d’une grande fédération comme la nôtre qui regroupe 650 000 licenciés. De par son dynamisme il saura maintenir le cap en favorisant le développement de notre fédération en la maintenant dans le trio de tête des fédérations
compétente a rempli pleinement sa mission depuis de nombreuses années. Jamais il n’y eut autant de si Nous devons continuer le chemin, vigilants mais Inutile de citer le nom du candidat dépeint dans ces quelques lignes. Je défends ma boutique, mon sport, ma vision de l’équitation et je ne suis pas adepte des promesses qui n’engagent que ceux qui y croient! » Alain Mortier
Election : mode d’emploi Votants Membres actifs qui s’acquittent d’une cotisation à 780 € soit 5 500 établissements sur les 9 600 que compte la FFE 10 licences représentent 1 voix Une liste est composée de 30 personnes : 12 présidents d’association 6 dirigeants de clubs professionnels Soutiens pour se présenter au minimum 271 signatures représentant 5% des clubs votants issus de 10 régions et 50 départements. Le soutien ne peut être accordé qu’à un seul candidat. Calendrier : le 18 mars à Lamotte Beuvron
c’est ce que je réclame depuis longtemps. C’est peutêtre beaucoup en une seule fois (mais en tout cas on
Ci-dessous, le contenu de l’interview.
Témoignage
Il favorisera durant son mandat notre liberté d’en-
traduise par une part de redevance ou une part
touche le monde des courses pour faire vivre les courses par le PMU ». Vous venez de parler de votre succession. Ce n’était pas l’heure cette fois ? « Je dois dire qu’on est une équipe à la Fédération depuis longtemps et que peut-être j’aurais bien volontiers aidé un successeur dès didate qui depuis un an colporte des contre-vérités pour pouvoir prendre ma place. Je ne peux pas laisser faire. Pendant ce temps-là on travaillait, on travaillait pour la Fédération, on travaillait pour l’équitation. Mon équipe a jugé que c’était le plus performant que je reste pour pouvoir contrer les fake-news distillées en perretourne, sinon j’aurais sûrement aidé un de ceux que j’ai cités toute à l’heure à prendre la relève. a Emmanuel Feltesse, Frédéric Morand. Ce sont eux qui font vivre la Fédé, qui suivent les manifestations, qui suivent le sport, qui font du développement dans leur club. Ils sont prêts à partir ». Fructueuse la campagne de communication d’après Covid ? « Elle a été classée première publicité sur toutes les publicités de l’année à la télévision, c’est la seule sur laquelle les gens ne décrochaient pas. Cela nous a valu +12,50 % d’augmentation du nombre de licences en septembre-octobre de date à date, alors que toutes les autres Fédérations perdaient des adhérents. Ce qui veut dire que l’équitation a une vraie force. Les clubs, il faut bien qu’ils en prennent
conscience, ont une vraie capacité d’attractivité sur le public avec, entre autres, la proximité avec la nature. des activités autour, faire des petits exercices, etc. On assiste à une foule de bouquins qui sortent, « 100 exercices avec mon cheval », « 50 exercices pour s’amuser », etc. Tout ça c’est du travail à pied, il faut qu’on se plonge dedans parce que je n’imagine pas une seconde que la personne qui commence à pied ». Propos recueillis par E. Robert