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FFE
ACTU - POLITIQUE Serge Lecomte en campagne
Entouré du président du CRE d’Ile de France, Emmanuel Feltesse et des présidents de comités départementaux de la région parisienne, didature à sa propre succession, la 6e en 16 ans et 18 ministres des sports. La scène se passait au centre équestre de la Cartoucherie à Vincennes et sa première… cartouche fut pour ses challengers : « Nous n’avons pas fait tout cela pour laisser la Fédé à des gens inexpérimentés, à des apprentis sorciers qui n’ont démontré aucune aptitude à leurs prétentions ».
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« Voir clair et loin » sera le slogan de sa campagne pour maintenir l’unité fédérale, maintenir les pro Son projet pour cette mandature qui sera vrai terview ci-dessous) tient en cinq points : - Remettre l’équitation en bon ordre de conquête - Régler le dossier TVA durant cette année 2021 ; - Renforcer le rôle des clubs dans le développement de l’équitation et des activités liées à la nature face à la concurrence sportive ; - Relancer la compétition en soutenant les organisations et en démultipliant les clubs et les cavaliers compétiteurs ; - Préparer les JO 2024 et s’en servir pour démontrer les atouts du cheval et de l’équitation.
Concernant les agressions sexuelles constatées dans le monde du sport, il s’est élevé contre le fait que l’équitation soit systématiquement associée à ces affaires : « dans les autres sports, mais on en revient toujours à l’équitation ». Sujet sensible avec l’affaire Caudal sur laquelle il s’est expliqué dans un précédent journal. Pourquoi avoir exclu 4 000 clubs du processus électoral ? Sa réponse est claire : « L’adhésion d’un
« Dans quelques semaines nous aurons à choisir, choisir notre président.
Notre futur président aura à nous représenter dant les 4 années qui viennent.
Il favorisera durant son mandat notre liberté d’en démarches administratives liées à notre sport. fédéraux (investissements, fonctionnement, etc)
Il devra connaitre parfaitement tous les rouages du fonctionnement d’un centre équestre,de sa rentabilité, de sa gestion,éléments nécessaires lorsque l’on souhaite être le « moteur » d’une grande fédération comme la nôtre qui regroupe 650 000 licenciés.
De par son dynamisme il saura maintenir le cap en favorisant le développement de notre fédération en la maintenant dans le trio de tête des fédérations amortie dès le 20e adhérent au club. Un certain ils ne font donc pas partie des membres actifs de la communauté et sont donc exclus du champ des votants ». Propos que son entourage a approuvé.
Ci-dessous, le contenu de l’interview. Serge Lecomte, un président heureux ?
« Je suis toujours heureux parce que je suis toujours Et puis ces projets sont assis sur un bilan qui est ses adhérents, bien ses clubs, bien la compétition, avec de la performance sportive, avec du développement interne. Aujourd’hui on est coincés par la crise, il va falloir s’en remettre et il va falloir vraiment travailler dans ce sens-là, mais je suis content de gérer ».
C’est la 6e fois que vous vous présentez à la présidence de la FFE ?
« Je n’ai pas compté mais je me suis engagé dans avoir été à la Fédération Française d’Equitation de l’époque, Faubourg St Honoré, je me souviens ne pas avoir osé rentrer dans les bureaux feutrés de plus près les actions de la Fédération et j’ai toujours tances qui soit pragmatique et de terrain ».
Vous avez parlé des relations de la Fédération avec différents institutionnels. À une époque vous aviez parlé d’un rapprochement avec la SHF, qu’est-ce qu’il en est aujourd’hui ?
« Je pense que l’avenir de l’unité du cheval en France c’est qu’un jour la SHF et la Fédération se rejoignent. II ne faut pas oublier, je le rappelais tout à l’heure, que c’est la SHF qui a créé la Fédération, donc l’histoire est ainsi faite qu’aujourd’hui c’est peut-être deux organismes qui devraient montrer un front uni et en tout cas organisé ensemble pour poursuivre nos l’ai déjà dit, le monde des courses a un monopole sportives. En 2020,seule la FFE a augmenté son nombre de licenciés. En 2021 notre président devra être un homme de terrain et non de salon, sachant mettre les « mains dans le cambouis », capable de changer un joint d’abreuvoir, comme de défendre un dossier dans taine » outil fantastique central dont le nom prête à sourire mais qui justement est dans la pure ligne de notre vision démocratique de l’équitation. compétente a rempli pleinement sa mission depuis de nombreuses années. Jamais il n’y eut autant de si Nous devons continuer le chemin, vigilants mais Inutile de citer le nom du candidat dépeint dans ces quelques lignes. Je défends ma boutique, mon sport, ma vision de l’équitation et je ne suis pas adepte des promesses qui n’engagent que ceux qui y croient! » traduise par une part de redevance ou une part c’est ce que je réclame depuis longtemps. C’est peutêtre beaucoup en une seule fois (mais en tout cas on annuellement de 30 millions d’euros pour pouvoir activités équestres et 30 millions d’euros ce n’est touche le monde des courses pour faire vivre les courses par le PMU ».
Vous venez de parler de votre succession. Ce n’était pas l’heure cette fois ?
« Je dois dire qu’on est une équipe à la Fédération depuis longtemps et que peut-être j’aurais bien volontiers aidé un successeur dès didate qui depuis un an colporte des contre-vérités pour pouvoir prendre ma place. Je ne peux pas laisser faire. Pendant ce temps-là on travaillait, on travaillait pour la Fédération, on travaillait pour l’équitation. Mon équipe a jugé que c’était le plus performant que je reste pour pouvoir contrer les fake-news distillées en per retourne, sinon j’aurais sûrement aidé un de ceux que j’ai cités toute à l’heure à prendre la relève. a Emmanuel Feltesse, Frédéric Morand. Ce sont eux qui font vivre la Fédé, qui suivent les manifestations, qui suivent le sport, qui font du développement dans leur club. Ils sont prêts à partir ».
Fructueuse la campagne de communication d’après Covid ?
« Elle a été classée première publicité sur toutes les publicités de l’année à la télévision, c’est la seule sur laquelle les gens ne décrochaient pas. Cela nous a valu +12,50 % d’augmentation du nombre de licences en septembre-octobre de date à date, alors que toutes les autres Fédérations perdaient des adhérents. Ce qui veut dire que l’équitation a une
Témoignage
vraie force. Les clubs, il faut bien qu’ils en prennent
Alain Mortier
conscience, ont une vraie capacité d’attractivité sur le public avec, entre autres, la proximité avec la nature. des activités autour, faire des petits exercices, etc. On assiste à une foule de bouquins qui sortent, « 100 exercices avec mon cheval », « 50 exercices pour s’amuser », etc. Tout ça c’est du travail à pied, il faut qu’on se plonge dedans parce que je n’imagine pas une seconde que la personne qui commence à pied ».

Propos recueillis par E. Robert
Election : mode d’emploi
Votants Membres actifs qui s’acquittent d’une cotisation à 780 € soit 5 500 établissements sur les 9 600 que compte la FFE
10 licences représentent 1 voix
Une liste est composée de 30 personnes : 12 présidents d’association 6 dirigeants de clubs professionnels
Soutiens pour se présenter au minimum 271 signatures représentant 5% des clubs votants issus de 10 régions et 50 départements. Le soutien ne peut être accordé qu’à un seul candidat.
Jacob Legros : «
ACTU - POLITIQUE

Né dans le Nord, Jacob Legros, 50 ans, candidat à la présidence de la FFE s’est installé à Montpellier en 1996 après une enfance passée en Corse où il s’est initié à l’équitation et une formation de BEES acquise à Marseille. Elu président du CRE Languedoc-Roussillon en 2013, il prendra logiquement la présidence du Comité régional d’Occitanie après la fusion des régions.

Cavalier de CSO Pro 1, il est à la tête d’une écurie de sport, la haras de cavaliers orientés concours hippique. Parallèlement à cela il a développé un poney-club pour pouvoir assurer les formations AE et BPJEPS. Il anime à l’extérieur les formations DEJEPS. Victime d’un grave accident il y a 5 ans, il a retrouvé son niveau équestre il y a seulement un an. « Remonter en concours, pourquoi pas dit-il, mais si je suis élu, j’envisagerai les choses différemment ». En octobre 2020 il a annoncé ses ambitions sous la bannière « Collectif-Alternative-
Progrès ». Bien placé pour parler de formation, il a aussi développé un concept pour redynamiser l’économie des clubs.
Quelles sont les raisons de votre candidature ?
« trois événements particuliers en 2020. Très honnêtement je n’ai jamais pensé booster ma carrière professionnelle en me disant qu’un jour je serais président de la Fédération. Ce n’est pas du tout une ambition longuement murie. Même démarche pour la présidence du CRE. J’avais des convictions à lité, la TVA. Je me suis beaucoup engagé au service du collectif parce que j’étais moi-même cela m’a amené à être président du Comité Régional d’Equitation de Languedoc-Roussillon et après la fusion des régions, à la présidence du CRE Occitanie, donc ça m’a permis de pérenniser les travaux faits en Languedoc-Roussillon et de les élargir à la région toute entière. Et là, la crise Covid a mis en évidence la grande fragilité économique de nos structures. Je faire sur le plan économique, il faut revoir le modèle économique des structures. C’est une communiquais avec les clubs. Donc j’ai mûri cette idée. Le deuxième élément vient de la formation. J’anime des formations JEPS et j’ai trouvé que jusque là on avait fait beaucoup de régularisation pour des gens qui avaient déjà des structures et qui venaient des vrais professionnels, des gens qui connaissent le cheval depuis longtemps mais cette année on a eu zéro régularisation. Les gens concernés étaient des jeunes qui arrivaient au métier sans un vrai contenu technique, sans les bases. Paradoxalement ils avaient énormément d’envies, énormément de a un problème quelque part. Si nos jeunes sont en
Whynehn, forte d’une trentaine de
Journées du Complet : 100% digitales JO 2024 : quota maintenu à deux cents couples trois disciplines équestres - saut perdition, c’est que l’apprentissage ne répond pas à ça. Troisième élément, la campagne électorale. Anne de Sainte Marie avait pris l’initiative de se présenter et je trouvais que le débat était très pauvre. Il parce que je la trouvais très dure et très acide avec notre métier. Beaucoup de constats pour très peu de solutions. D’ailleurs dans votre journal elle avait dit que les enseignants n’étaient pas à jeter à la pou la poubelle… Récemment elle disait « les centres équestres c’est comme les restaurants, plus la carte est étoffée moins vous mangez frais ». Eh bien je contraire. On peut proposer plusieurs disciplines, d’accompagner les professionnels à bien faire la cuisine pour mieux préparer les structures à faire de de la qualité. Nous avons développé plusieurs projets sportifs au c’est d’accompagner chacun dans son projet sportif d’argent il ne peut pas faire de compétition.
Ces trois éléments-là ont déclenché ma
candidature. ensuite partagée avec une équipe qui s’est étoffée au fur et à mesure, qui tient bien la route. Ce projet-là est essentiellement tourné vers l’économie des structures. J’essaie de mettre quelques coups de pied dans les fourmilières, c’est-à-dire que je parle par exemple de mettre en place un label « Equit » équitable qui aurait le mérite de prendre en compte la juste rémunération, pas simplement de l’exploitant, mais de l’exploitation de manière à pouvoir faire de la communication auprès du grand public en expliquant pourquoi l’équitation rence illégale qui tire les prix vers le bas. Moi je veux tirer les prix vers le haut (20-25 € la séance à cheval) sans pour autant qu’ils deviennent inaccessibles. Il ne faut plus de structures qui polluent le marché et tirent les prix vers le bas avec des séances à 9 € et des prix de pension à 120 ou 250 €. C’est une façon de tion de l’équitation. Aujourd’hui on pense que la démocratisation de l’équitation c’est l’équitation pas chère. Non. La démocratisation de l’équitation c’est quand on divise par autant de cavaliers du club le prix de la structure et dedans je veux qu’on prenne en considération l’ensemble des frais : amortissements, locations, bien-être, entretien, masse sa pour la qualité de la structure mais aussi pour la sécurité de la pratique, mais c’est aussi les couvertures à l’assurance vieillesse. J’aspire à ce que les retraites des exploitants agricoles et des professionnels de l’équitation se rapprochent plus des 1 500 € que du seuil de pauvreté ».
Votre avis sur la formation ?
« On se trompe quand on se focalise sur la formation et cela pour deux raisons. La première c’est que tout ce qui est BPJEPS et DEJEPS ce sont des formations Jeunesse et Sports, maintenant elles vont passer à l’Education Nationale. Nous n’avons pas la main sur le format des formations. Ce que je propose, c’est de revoir tout le cursus du cavalier, c’est-à-dire qu’on commence en amont à retravailler sur l’équestre, faire de la basse école le tronc commun de nos pratiques. La basse école c’est l’intermédiaire, après il faut qu’au niveau fédéral on puisse aussi travailler sur la haute école et travailler sur notre héritage et notre patrimoine équestre.
La basse école c’est d’abord une philo-
sophie, c’est le langage du cavalier et de son cheval, c’est un peu comme le langage des signes. Imaginez que les sourds et muets ne fassent pas les bons vous montez, on parlait du cheval « au bouton », c’est-à-dire que je mets ma jambe à tel endroit j’ai une réponse motrice, je mets ma main à tel endroit j’ai une réponse motrice, c’est la bonne communication. Quand on se trompe dans la communication on ne se comprend plus. La basse école c’est le tronc commun. C’est ce qui est développé par les grands maîtres. Après chacun se spécialise dans sa discipline ».
Pas de tour de France des clubs pour asseoir votre candidature ?
« Non. J’ai une famille à nourrir, j’ai une structure à porter, je ne suis pas du genre à tourner le dos à mes engagements. Elu à la présidence du CRE Occitanie, je ne peux pas abandonner tout le monde et aller faire du porte-à-porte comme ma concurrente. A la limite je me demande si elle n’a pas vendu en même temps quelques aspirateurs...( rires). Pour être candidat il faut passer la première ne parlerai pas de ma liste tant que je ne l’ai pas L’équipe
sera révélée au moment du dépôt de ma
candidature ».
Jacob Legros élu, quelle sera sa première action ?
« Ma première action sera d’organiser le calendrier, quelque chose qui n’est pas négociable, c’est mon projet, mon programme. Ce qui est négociable c’est ce qui est à l’intérieur, donc on va faire le calendrier pour la rentrée 2022 en septembre 2021, un calen sportif, un calendrier pour revoir et rénover tous les examens fédéraux. Donc première action :
rebooster l’équitation française et son
modèle économique ».
Et le site de Lamotte-Beuvron ?
« Tant qu’il est utile on le garde ; par contre on plafonne les dépenses. Les gros investissements Il faut d’abord sortir de la crise, remettre de l’économie sur le terrain et après on verra l’utilité de Lamotte-Beu plus au dépend de l’économie du terrain. Et c’est ma
Propos recueillis par ER
Le Bureau de l’Association France Complet a dû, la mort dans l’âme, se résoudre à ne pas organiser en présence du public les Journées du Complet et le Cross Indoor prévus les 23 et 24 janvier à l’IFCE Saumur.
La convivialité, le partage et les rencontres sont l’essence même de la réussite des Journées du maintenir ce rendez-vous annuel, nous avions déjà envisagé la pos visioconférence et à distance les conférences et clinics, sans risque pour les participants, intervenants et organisateurs. France Complet propose donc du Complet 100% digitales ! Modalités d’inscription et informations : www.francecomplet.fr

La fédération équestre internatio grande différence d’avec Serge Lecomte ».
d’obstacles, dressage et concours complet - au programme des Jeux Olympiques prévus à Paris en 2024. Mais elle a surtout indiqué que le quota complet de deux cents couples - cheval et cavalier - serait maintenu pour cette édition.