Journal Le Cheval n°328 du 05/06/2020

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5 juin 2020 - N°327 - 4 € - Prochaine parution le 26 juin 2020

FEMMES DE CHEVAL

• Sandra Périni (élevage de la Violle) prochainement chef de centre Page 6

• Sandrine Manuguerra : des soins avec des sangsues

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Affaire FFE : Serge Lecomte s’explique Serge Lecomte, président de la Fédération Française d’Equitation réagit ici à la polémique qui a suivi la publication d’un article du site Médiapart. Il y était notamment mis en cause à propos de l’embauche du conducteur du camion fédéral, un de ses anciens moniteurs licencié et condamné à deux reprises pour agression sexuelle sur mineurs.

ment transmis aux services de l’État. Chaque employeur, chaque élu, chaque citoyen peut croiser la route d’une personne qui ne respecte pas les mineurs dont il a la charge, dans le monde équestre, comme dans tous les milieux où des adultes sont en contact avec des enfants et des adolescents. Nous continuons à étudier tout ce qui pourrait être fait pour bloquer les dérives possibles avec la plus grande efficacité ».

Quelle est votre réaction aux articles récents suite au dossier de Mediapart sur l’équitation ? « En tant qu’éducateur et responsable fédéral, je déplore et je condamne toutes les atteintes faites aux mineurs, alors que nos établissements équestres doivent être un lieu où ils se sentent en sécurité. Un seul cas contraire est un drame pour celui ou celle qui le vit et je pense d’abord aux victimes. Je suis d’autant plus touché qu’un des cas concerne un de mes clubs ». tente avec une autre salariée, sa compagne, qui travaillait dans le même établissement, ce qui Pourquoi n’avez-vous par réagi engendrait une situation de travail à laquelle il immédiatement à ces condamna- fallait mettre un terme. Ça n’avait pas de raptions ? port avec son embauche à la Fédération où je « Parce que l’information ne m’est pas parvenue. ne fais pas les embauches. Il a répondu à une Personne ne s’est plaint à moi de ce salarié dont annonce d’emploi de chauffeur poids lourd pour le travail donnait satisfaction, ni ses collègues, ni les week-ends et jours fériés. Tout cela sans la les cavaliers du club, ni les parents, ni les jeunes connaissance de sa condamnation de 2013 ni filles concernées ». de celle de 2017. Il a depuis quitté la Fédération ». Pourquoi embaucher à la Fédération un moniteur que vous avez li- Qu’en est-il des stages fédéraux avec des mineurs ? cencié d’un de vos clubs ? « Il est parti du club en 2014, suite à sa mésen- « En équitation, les stages et les déplacements

Un très mauvais coup porté par Médiapart à la FFE. En faisant remonter à la surface les affaires de mœurs qui secouent de temps en temps le monde de l’équitation, les deux enquêteurs du média d’investigation ont révélé que le chauffeur du camion fédéral avait été condamné à deux reprises pour agressions sexuelles sur mineurs commises lorsqu’il était moniteur dans un poney-club dirigé par Serge Lecomte. Le président de la FFE s’en explique

Secousse

ci-dessus. Evidemment, la campagne électorale a commencé et les boules puantes vont se succéder. Le mouvement des « indignés de la politique fédérale » avait lancé contre lui Hervé Godignon il y a 4 ans. Anne de Sainte Marie, une ancienne salariée de la FFE a annoncé sa candidature. Lui, n’est pas en campagne. Il y a d’autres urgences en ces temps perturbés : urgence de faire repartir les compétitions, urgence

de regagner la confiance des jeunes cavaliers, urgence à renforcer les structures fragilisées par le confinement. La FFE a été quelque peu brocardée par l’affaire des propriétaires. Ses informations ont manqué de clarté. De nombreux dirigeants l’ont déploré. Tout repart maintenant. Il faut absolument que la compétition reprenne ses droits, pour les chevaux, les cavaliers, les organisateurs, le commerce. E. R.

de la FFE se font toujours avec les parents, c’est généralement le cas des clubs qui sortent leurs élèves en compétitions. Le staff fédéral s’occupe exclusivement de la pratique sportive. En dehors des entraînements et des compétitions, les mineurs sont encadrés par leur famille ». Que fait la Fédération sur le sujet des abus sexuels ? « Pour que les victimes osent parler, il faut qu’elles bénéficient d’une écoute professionnelle objective et bienveillante. Nous avons mis en place une plateforme de signalement qui a déjà permis de faire remonter des cas, systématique-

La sortie de ce dossier vous paraîtelle liée à la campagne pour la présidence de la FFE ? « D’abord, je ne suis pas en campagne pour la présidence. La situation de crise que nous traversons oblige à consacrer tout son temps à trouver les meilleurs moyens d’aider les clubs à surmonter les difficultés qui se sont multipliées. Dans ce dossier, Il y a deux facteurs convergents et si le sujet fait la une des journaux, c’est parce qu’il s’agit d’un centre équestre que je dirige et que je suis président de la fédération. C’est un bon rappel de tous les risques auxquels tous les dirigeants de clubs sont confrontés. Par ailleurs, l’approche du renouvellement des mandats des élus de fédérations mettent forcément les présidents sous le feu des projecteurs. Toutefois, c’est un événement qu’Il ne faut ni caricaturer ni minimiser. En complément des actions déjà engagées je participerai activement à la mise en œuvre de nouvelles mesures gouvernementales pour mieux protéger les mineurs dans le cadre de leur pratique sportive ».

Convoqué le 4 juin au ministère La ministre des Sports Roxana Maracineanu a convoqué Serge Lecomte le 4 juin dans son bureau au ministère. Elle va lui demander des explications sur les faits de pédophilie par un enseignant, dans un centre équestre qu’il gérait et qui n’étaient pas dans le tableau de signalement du ministère.

• L’impact Covid sur la filière : un premier bilan dressé par l’IFCE

Pages 4 et 5

• Jeunes chevaux : reprise en fanfare des concours SHF

Pages 14, 15, 16

INTERVIEW

• Arnaud Evain : pour un rapprochement avec la FFE

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