LE NOUVEAU #8 - AVRIL 2016

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#8 | VOTRE MAGAZINE MENSUEL GRATUIT | AVRIL 2016

INFOS PHOTOS R E P O RTA G E S

en Beaujolais

DOSSIER SPÉCIAL LA PETITE REINE EN CALADE NAISSANCE DU VÉLO CLUB CALADOIS LES ANNÉES BONNEFOND

DANS LA ROUE DE SERGE BARLE DU VCC AU VCVB LES CHAMPIONS D’HIER À DEMAIN

VÉLO CLUB VILLEFRANCHE BEAUJOLAIS


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Bernard Chemarin Cuisinier QUINCIEUX - RHÔNE

T R

LES COULISSES D’UNE COUV’ Les mecs qui bossent chez Lyon Béton sont vraiment des gens bien. Vraiment bien. Ce n’est pas la première fois qu’ils nous laissent shooter la couv’dans leurs locaux du boulevard Albert Camus. Entre le mobilier design et les bureaux d’étude, nous essayons de nous faire une petite

D’abord le plaisir des yeux, la longue façade traditionnelle fait belle figure. A l’intérieur, un cadre chaleureux et joyeux rythmé par la cuisine sincère et authentique de Bernard Chemarin.

place. Mais cette fois, nous leur avons ramené des mannequins bien raccord avec leur matériau fétiche. Quand les mollets en béton armé de Tonin Rolland, maillot jaune 12 jours sur le Tour de France 55, et Robert Alban, 3e de la Grande Boucle en 1981, viennent fouler le sol lisse des bureaux, le silence se fait de plomb. Respect. Comme chez lui, Tonin va enfiler sa précieuse chasuble dans une remise avant de se placer sur le fond blanc avec son vélo d’origine. Robert Alban, lui, n’a pas ramené le cycle Bonnefond des débuts mais pose avec le bombardier Scott utilisé actuellement par les coureurs du VCVB. Clic clac, les « Barluche » père & fils tout sourire et un cliché d’anthologie dans la boîte ! Le tout se termine au Beaujolais Blanc avec l’équipe de Lyon Béton, quand un jeune collaborateur franchit la porte du bar improvisé pour s’avancer, timide, vers Rolland et Alban. « Vous pouvez me signer un autographe », susurre-t-il du bout des lèvres aux deux coureurs. Il doit avoir 35 ans. Tonin en aura 92 cette année. Non, vraiment… Chez les gens bien, les légendes sont increvables. L’ÉQUIPE

DU

NOUVEAU

Directeur dede la publication : Benjamin Solly Directeur la publication : Benjamin Solly Rédacteur en Chef : Benjamin Solly – benjamin@le-nouveau.com Benjamin Solly Journalistes : Isabelle Martin Grève-Viallon, Benjamin Solly Photographe : Michel Goiffon mention Isabellesauf Martin Grève-Viallon, Mathieu Goudot, Benjamin Solly Commercialisation : Delphine Roybet (06 06 59 81 76), Aurélia Calzatti (07 70 67 01 57) Réalisation : Marc Chilliet – marc.chilliet@orange.fr – Lyon, Beauregard Michel Goiffon

Ici, 3 générations se sont succédées aux fourneaux ! Yvonne, la grand-mère, Michel le père et maintenant Bernard, élève de Paul Bocuse et Pierre Orsi. Eté comme hiver, venez savourer les gourmandises et délices de notre restaurant semi gastronomique proche de Lyon. Le tout accompagné d’un large choix de vins de la région riche en vignobles entre Lyonnais et Beaujolais. Dès les beaux jours, la terrasse arborée de Tante Yvonne, hôtel restaurant dans le 69, vous réserve un délicieux moment à partager midi et soir !

Rédacteur en Chef : Journalistes : Photographe : Commercialisation Delphine Roybet (06 06 59 81 76), Aurélia Calzatti Photo couverture : © Michel :Goiffon

(07 70DE 67VÉLO 01 57), Rondepierre (07SANTÉ, 82 87 20CONSOMMEZ 25) L'ABUS ESTFabrice EXCELLENT POUR LA SANS MODÉRATION

Photographe ayant collaboré à ce numéro : Création graphique : Réalisation :

Saby Maviel Impression Lamazière (69) Ne pas jeter sur la voie publique.Direct La reproduction & Création des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro sont la propriété exclusive du magazine le Nouveau, Marc Chilliet –au06capital 86 79 de 83 317000 – Lyon, une marque de la SAS le Nouveau euros.Beauregard RCS Mâcon 809 411 788. Elle se réserve tout droit de reproduction dans le monde entier. En cours d’immatriculation ISSN. © Michel Goiffon

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Photo couverture :

Impression Lamazière

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na Par te

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S I G N AL ÉT I Q UE BAN DE R OL E S M AR Q U AGE VÉ HI C UL E S E N S E I G N E S L UM I NE U S E S P AN N E AU X P UB L I C I T A I R E S F L Y E R S - C A R T E S D E VI S I T E I M PRE SS I O N G R A ND S F O R M A TS F L OC AG E T E X T I L E

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SOMMAIRE avril 2016

INFOS

Artisan maçon qualifiĂŠ dotĂŠ d’un savoir-faire polyvalent dans le domaine de la maçonnerie avec plusieurs annĂŠes d’expĂŠrience, Laurent guichon vous guide et vous oriente dans l’Êlaboration de votre projet, dans le choix du matĂŠriau, de sa qualitĂŠ, de son efficacitĂŠ et de son esthĂŠtique.

Infos Calade .................................................................... 6 Infos Beaujolais ............................................................... 8 Économie....................................................................... 10 Politique......................................................................... 12

8 15 DOSSIER VÉLO CLUB VILLEFRANCHE BEAUJOLAIS La petite reine s’installe en Calade................................... 16 Naissance du VÊlo Club Caladois..................................... 20 Les annÊes Bonnefond ................................................... 24 Du VCC au VCVB............................................................ 26 Dans la roue de Serge Barle ........................................... 27

GASTRONOMIE

31

MAÇONNERIE CONSTRUCTION DE MAISON R É N O VA T I O N D E M A I S O N TERRASSEMENT ASSAINISSEMENT TOITURE AMÉNAGEMENTS DIVERS Entreprise familiale crĂŠĂŠe en 1977, l’entreprise Guichon situĂŠe Ă Belleroche (42) vous propose ses services pour vos diÊrents travaux de maçonnerie, construction de maison, rĂŠnovation de maison, terrassement, assainissement, toiture et amĂŠnagements divers. Entreprise motivĂŠe depuis sa crĂŠation par l’amĂŠlioration de votre habitation ou la construction de maison dans le respect des normes en vigueur, nous intervenons principalement sur les dĂŠpartements de la Loire, SaĂ´ne et Loire et RhĂ´ne. C’est aujourd’hui une ĂŠquipe de 9 professionnels du bâtiment qui se distinguent par leurs expĂŠriences et par l’amour de leur mĂŠtier, un matĂŠriel professionnel pour un travail de qualitĂŠ.

Les cuisines Bernollin prĂŠsentent .................................... 30 La table de Maxime Ă Limas............................................ 31

SOIRÉES Reneins Automobile........................................................ 32 Les Vendanges musicales............................................... 34

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calade

GAËL MOREL

Tournage prévu en mai à Villefranche

Le réalisateur originaire du Beaujolais va investir la Calade du 20 au 26 mai pour tourner plusieurs scènes de son prochain long-métrage intitulé Prendre le large.

© Antoine Maillon

La photo du mois

6 | avril 2016 | le Nouveau

é en 1972 à Lacenas, Gaël Morel n’a jamais vraiment pris ses distances avec la terre des origines et c’est tant mieux. Repéré à 18 ans par André Téchiné qui lui propose le rôle de François dans Les Roseaux Sauvages, Gaël Morel se tourne vers la réalisation après le visionnage des Nuits Fauves. « Je voyais à l’écran des choses que je fantasmais. Je me suis rendu compte qu’on pouvait filmer des choses intimes », confiait-il dans une interview aux Inrocks. Dans la foulée, il tourne son premier long-métrage en 1996. Un film baptisé À Toute Vitesse qu’il capte en partie dans le Beaujolais, et qui fait la part belle au local. Le jeune comédien Meziane Bardadi notamment, repéré dans un bistrot lors d’une partie de baby-foot, ou les parents de Gaël qui font une apparition dans cette première livrée. Vingt ans après cet opus inaugural, le réalisateur va retrouver sa terre natale pour tisser la toile de fond de son prochain long-métrage. Son sixième comme réalisateur.

Sandrine Bonnaire attendue rue Nat’ Le pitch de son nouveau film Prendre le large ? Edith, 45 ans, ouvrière dans une usine textile, voit sa vie bouleversée par un plan social. Loin

DR

N

de son fils et sans attache, plutôt que le chômage, elle est la seule à choisir de rejoindre son usine délocalisée au Maroc. Dans le rôle principal, l’excellente Sandrine Bonnaire devrait, sans mauvais jeu de mots, faire la maille. Le tournage est prévu du 20 au 26 mai à Villefranche, notamment sur le site de l’usine TIL, route de Frans, et rue Nationale. Un tournage décidément local puisque d’autres scènes doivent être filmées à Villefontaine et à Lyon. Aucune date de sortie n’est encore annoncée. Prendre le Large, produit par TS Productions, sera distribué par Les Films du Losange. ●

BOCUSE ET BLANC PASSENT ENFIN À TABLE ! Dans notre numéro de mars consacré aux aventures de Bocuse en Beaujolais, nous vous dévoilions le contenu des SMS échangés entre Georges Blanc et Monsieur Paul pour les 90 ans de ce dernier. Un dialogue à la Audiard où il est question d’un « calumet de la paix » que les deux hommes se proposaient de fumer avant de fêter ensemble le futur centenaire du pape de la Gastronomie… en 2026 ! De quoi jouer un peu plus sur leur prétendue inimitié ! Le 29 mars dernier, le grand Blanc est allé visiter Monsieur Paul en son Auberge de Collonges pour fêter dans l’intimité « 50 ans d’amitié. » Si les deux monstres sacrés de la cuisine française n’ont pas sorti la coiffe à plumes et la bouffarde indienne, ils ont partagé le plaisir simple d’être ensemble. Derrière ce cliché précieux, on retrouve la patte du DG Relais & Châteaux Georges Blanc Parc & Spa*****, Antoine Maillon (debout sur la photo). Bien joué !


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beaujolais

FESTIPLANETES

©

r che ma Kit P.

Big Bang en Beaujolais ! Hubert Reeves, le parrain de Festiplanètes.

Du 7 avril au 25 mai 2016, Festiplanètes fera le tour de la galaxie beaujolaise ! 33 rendez-vous fixés dans 27 communes pour une myriade d’ateliers, de conférences et de spectacles. Arts et sciences n’ont jamais fait aussi bon ménage !

Un plume, un timbre et Hubert Reeves Jean Picard, le président de la Cavil auquel il

expose le projet, lui donne carte blanche. Festiplanètes s’affine, la task force également. Anny-Claude Paturel, responsable du mécénat au CCAB, lui donne corps avec les partenaires et le concours du biologiste et journaliste scientifique Dominique Padirac autorise toutes les fantaisies. « Nous cherchions un parrain et nous

8 | avril 2016 | le Nouveau

Présentation de Festiplanètes le 1er mars dernier.

avons pensé à Hubert Reeves. Puis nous sommes redescendus sur terre », se marre Yves Pignard. Avec Dominique Padirac, ils prennent quand même la plume pour écrire au maître ès astrophysique. « Et Reeves de nous répondre, par courrier, qu’il serait ravi d’être notre parrain ! » L’alignement des planètes est décidément profitable et une première édition de Festiplanètes se tient à Arnas, Gleizé, Limas et Villefranche en 2010. Belote et rebelote en 2011 et 2012. Des arts pour parler des sciences, la compréhension du monde à travers l’expérimentation pour tous. Promesse tenue ! Pour son grand retour sur le devant de la scène, Festiplanètes s’étend désormais à l’échelle du Beaujolais. « La force de ce festival tient dans sa capacité à fédérer autour d’un même projet culturel plusieurs communes et intercommunalités. » Avec 27 communes dans la rampe de lancement, Festiplanètes prend une

nouvelle dimension et élargit ses thématiques (sciences, faune, flore, astronomie, géologie). Le festival se tient du 7 avril au 25 mai. Deux mois pour se mettre la tête dans les étoiles ! ●

© CCAB

nterdit de ne pas comprendre ! » Le mot d’ordre de Festiplanètes a le mérite de la clarté. La vulgarisation scientifique peut être terriblement ludique et amusante. À portée de tous ! Alors l’équipe du Nouveau a également cherché à comprendre. D’où vient Festiplanètes ? À quand remonte le Big Bang de ce festival qui lève les yeux au ciel dans notre Beaujolais si puissamment ancré à sa terre ? « C’est à la fin des années 2000 que le projet s’est mis en place », explique Yves Pignard. Le directeur du Centre Culturel Associatif Beaujolais (CCAB), phosphore alors sur un nouvel événement à créer. « Le CCAB, qui est une structure culturelle itinérante regroupant plusieurs communes du Beaujolais, produisait déjà Festival en Beaujolais - Continents et Cultures, Cafés en fête, Euroscènes… ». Le metteur en scène et comédien, également directeur du théâtre des Marronniers à Lyon, se creuse les méninges mais a la tête ailleurs. Ce n’est pas la perspective d’un nouveau challenge culturel à relever en Beaujolais qui le chafouine, mais la présentation imminente de son spectacle L’Harmonie des Sphères, adapté de l’œuvre de Dominique Proust, devant un parterre d’astrophysiciens au CERN de Genève. « J’étais terrorisé à l’idée de me produire devant des sommités du monde de la science. » L’art séduit pourtant la science, la représentation est un succès et Yves Pignard repart avec, dans ses valises, une belle idée à creuser. Nous sommes en 2008.

© Anne-Cordon Fabrègue

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La commune de Jullié, qui a récemment rejoint le Centre Culturel Associatif Beaujolais, en visite de repérage avec le CCAB pour préparer Festiplanètes. Jérémy Thien, Maire de Jullié, Viviane Loup-Forest, adjointe et Yves Pignard, directeur du CCAB.


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Parrain d’honneur

Hubert REEVES

nisé par le a rg o t n e m e n é v é Un eaujolais

ociatif B Centre Culturel Ass

ASTRONOMIE CONFÉRENCE //

L’UNIVERS AU FIL DE L’EAU

Film commenté par Hubert Reeves, astrophysicien Conférence animée par Benoît Reeves, médiateur scientifique CONFÉRENCE // UNE FRANCAISE QUI REVIENT DE MARS Par Lucie Poulet, ingénieure en aérospatiale et chercheuse Conférence animée par Dominique Padirac, biologiste et journaliste ATELIER // VOYAGE SOUS LE PLANÉTARIUM ! Par le CALA - Centre d’Animation Lyonnais en Astronomie SPECTACLE //

L’OEIL DE GALILÉO

Conte musical

Par la Cie La Grande Bleue SPECTACLE //

LÂCHER D’EXTRATERRESTRES

La fanfare des Cosmic Masters Par la Cie La Timba del Mundo CONFÉRENCE //

LES MOTS DU CIEL

Littérature et astronomie Par Daniel Kunth, astronome

ATELIER // OBSERVEZ LE CIEL ! Par le CALA - Centre d’Animation Lyonnais en Astronomie DÎNER + SPECTACLE // CONTE-STELLATIONS Par Sam Cannarozzi, conteur et Louis Soret, musicien DÎNER + SPECTACLE + ATELIER // AVEC GALILÉE Par le CALA - Centre d’Animation Lyonnais en Astronomie

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sciences

et la Cie La Grande Bleue

SPECTACLE // VOUS AVEZ DIT PRIMITIFS ?! Par Guy Thévenon - Cie Musique : plurielles CONFÉRENCE //

IMAGINER LE FUTUR

Cinéma, littérature et science-fiction Par G. Guipont, cinéphile et lecteur passionné - Textes lus par F. Gambey, comédienne SPECTACLE //

Infinitothérapie

Un peu de science, beaucoup de clown ! Par la Cie Le Bazar Ambulant ATELIER //

TOUS CHERCHEURS !

Expériences scientifiques

Cré aTi oN

Par l’association Ebulliscience SPECTACLE //

QUELLE ÉNERGIE + OU - ?!

Conférence burlesque

Par Jean-Marc Bailleux - Théâtre d’Ouble

FAUNE & FLORE

SPECTACLE // DRÔLES DE BÊTES Par Emilie Durmarque et Carole Genetier - CCAB SPECTACLE // UN ARBRE TOUT NEUF Par F. Hallé, botaniste et D. Padirac, biologiste - Musique : Cie Sueño en la Fabrica CONFÉRENCE // POURQUOI LES PLANTES NOUS FONT-ELLES TANT DE BIEN ? Par Francis Hallé, botaniste et Dominique Padirac, biologiste

GÉOLOGIE

SPECTACLE // LE MURMURE DES PIERRES Par Hervé Thiry-Duval, conteur fééricologue SPECTACLE // TIERRA EFIMERA Par le collectif Terrón


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éco

MV DRONE

Infos pratiques MV Drone

Le Beaujolais vu du ciel

ous augmentez le volume sonore quand votre radio diffuse Fais comme l’oiseau ? Vous avez été bluffé par les prises de vue aériennes du Beaujolais réalisées pour l’émission « Des Racines et des Ailes » ? Alors contactez vite Vincent Morel ! « Je suis un passionné d’images et j’adore travailler en extérieur, j’ai donc décidé de vivre de ma passion en lançant mon entreprise de photographie et de vidéo aérienne », expliquet-il. Le jeune pré-trentenaire est paré au décollage et son plan de vol s’est déroulé sans accroc. Après l’obtention de son bac pro en 2009, ce caladois pur sucre entame une formation de géomètre-topographe dans un cabinet spécialisé. « En 2012, je décide de

© MV Drones

La chapelle de Brouilly.i

10 | avril 2016 | le Nouveau

changer d’employeur pour avoir une autre vision du métier. Je me suis donc orienté vers le domaine du BTP spécialisé dans l’implantation de voirie et levé GPS. » Plusieurs cordes à son arc et une autre flèche dans son carquois : la connaissance du monde de l’entreprise et de ses rouages commerciaux. « Après mon bac, j’ai cherché un emploi dans la vente et ainsi pu accéder à diverses formations. » Un parcours complet qui lui permet de voler aujourd’hui de ses propres ailes avec sa société MV Drone.

sommes également spécialisés dans la photo de sport et la valorisation du patrimoine par l’image. » En témoigne ce superbe cliché de la chapelle de Brouilly. L’outil peut s’avérer précieux pour les collectivités comme pour les privés. La zone de chalandise ? « Principalement Villefranche-sur-Saône et dans un rayon de 50 kilomètres. Après, toute la France aussi », sourit Vincent. Le lot de 5 photos sélectionnées par le client démarre à 250 € sans surfacturation des retouches, incluses à la prestation. Un vrai plus sur ce marché. La demi-heure de vidéo aérienne est facturée 550 €. ●

Une activité hyperréglementée On aurait d’ailleurs tort de penser que la multiplication des drones de loisir a mis l’activité de prise de vue aérienne à la portée de tous. L’aéromodélisme est une activité de loisir quand le drone professionnel obéit à une réglementation stricte. Autorisation d’activité délivrée par la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) diplôme de télé-pilote de drone et certificat d’aptitude de pilote privé d’ULM obligatoires… Vincent décroche les précieux sésames, préalables impératifs au lancement de sa nouvelle activité qu’il implante à Limas. « Nous proposons des prestations pour les particuliers, comme les prises de vue des maisons mais nous

© MV Drones

V

© MV Drones

Vincent Morel, télé-pilote de drone, s’est lancé dans le grand bain de l’entrepreneuriat en créant sa société MV Drone. L’usage de la photo aérienne en plein boom, le jeune « startuper » caladois propose une gamme des prestations uniques et originales.

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Hervé Raynard, Aurélien Renard et Sylvain Viornery.

éco

RENEINS AUTOMOBILES C’est entre les murs de l’ancien garage Lapalu que la doublette formée par Aurélien Renard et Hervé Raynard a implanté le nouveau garage Reneins Automobiles depuis le 1er décembre dernier. ls peuvent rouler des mécaniques, même si ce n’est pas franchement le genre de la maison. Ici, c’est le savoir-faire qui prime. Et comme le dit le bon sens populaire, la valeur n’attend pas le nombre des années. Prenez Aurélien Renard. 29 ans au compteur et déjà un parcours bien fourni dans le milieu automobile. Originaire du Beaujolais, le jeune homme a blanchi sous le harnais auprès d’un des tauliers de l’automobile régionale, Richard Drevet. « J’ai commencé comme agent commercial chez

Citroën Villeurbanne », explique-t-il. Son partenaire Hervé Raynard a pris, lui, la ligne de départ plus précocement. Le chef mécanicien, déjà gérant d’un garage à St-Maurice-surDargoire, a plongé dans l’aventure Reneins Automobiles avec la passion et l’expertise qui le caractérisent. Les deux associés peuvent compter sur l’as des moteurs Sylvain Viornery. Il faut dire que sa patte de velours accuse déjà une solide expérience. Le mécanicien a commencé avec André Lapalu et continue son

parcours avec Aurélien et Hervé. « C’est un gage de constance au niveau de la qualité de l’offre et du service pour nos clients », confirme Aurélien. Déjà sur le pont depuis plusieurs mois, la triplette a inauguré officiellement ses locaux le 24 mars dernier (voir p. 33). Si Reneins Automobiles, spécialiste en mécanique et entretien toute marque, fait du cousu main dans son atelier, il propose aussi à la vente des véhicules neufs ou d’occasion, légers ou utilitaires. ●

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politique

DÉPARTEMENT DU RHÔNE La fin de « la roulette russe » ?

Fragilisé par des emprunts structurés, le Département du Rhône a présenté un budget primitif contraint pour 2016, mais avec une ambition : remettre ses finances à l’équerre. Détails.

« L’

idée, c’est d’arrêter de jouer à la roulette russe. » Renaud Pfeffer, le 1er vice-président aux Finances du Rhône, a annoncé la couleur. Le 25 mars dernier, le conseil départemental du Rhône votait son budget primitif pour l’année 2016, à hauteur de 611,13 millions d’euros. 475 millions d’euros pour les charges de fonctionnement et 88 millions d’euros réservés à l’investissement. Derrière ces chiffres, trois boulets majeurs pour autant d’objectifs à court terme : lisser un déficit de 50 millions d’euros, reliquat du budget voté en 2015 ; faire avec la baisse des dotations de l’État ; solder trois emprunts structurés plus gluants encore que le sparadrap du capitaine Haddock. « Nous avons dû trouver quelque 50 millions d’euros d’économies sur le fonctionnement. La baisse des dotations de l’État, qui représentait 34 000 € par jour en 2015, s’élève à 54 000 € par jour cette année », détaille le président du conseil départemental Christophe Guilloteau (LR). Une période de vache maigre

qui laisse craindre des coupes claires en bout de chaîne, notamment dans les lignes de financement accordées aux antennes culturelles locales. Notamment le Centre Culturel et Associatif du Beaujolais (CCAB), qui essuie en ce moment les plâtres de la réédition du festival Festiplanètes, et qui attend de savoir à quelle sauce il sera mangé. « Nous continuerons à soutenir le CCAB et nous allons tous nous mettre autour de la table pour en discuter très rapidement », nous glisse un proche de Christophe Guilloteau.

Déjà 600 000 € dépensés en frais d’avocat ! La question des emprunts structurés, dits « emprunts toxiques », fait figure d’épouvantail. Avec la métropolisation d’une partie du Département, ce sont trois produits financiers à risques, calculés sur le change monétaire, que la Métropole de Lyon et Nouveau Rhône ont mutualisés. La ligne de financement structurée que récupère le Département du Rhône

Au Petit Moulin

présente un capital restant dû s’élevant à 82,5 millions d’euros au 1er janvier 2016, sur 218 millions d’euros au total. Et cette année, la collectivité n’est plus protégée par un taux d’intérêt fixe de 5,5 %. En 2016, le taux anticipé pour la transaction structurée qui échoit au Département pourrait s’élever à 20,24 % ! Ainsi, après les élections départementales de mars 2015, la nouvelle majorité a sollicité le concours du Fonds de soutien, création ad hoc des pouvoirs publics pour épauler les collectivités engluées dans ces problématiques. Une aide obtenue par le Rhône et qui s’élève à 127 millions d’euros. « Nous n’avons pas continué sur la voie de la justice et des tribunaux car la jurisprudence ne nous est pas favorable », justifie Renaud Pfeffer. Reste désormais à mettre en place un protocole transactionnel avec les établissements prêteurs (SFIL/Caffil et Dexia) pour remettre en marche les finances départementales. « Cette dette a déjà été renégociée quatorze fois par le passé et la collectivité a déjà engagé 600 000 euros en frais d’avocat », détaille Pfeffer. La négociation est menée conjointement avec la Métropole de Lyon. ●

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Fati et Norbert Longefay vous accueillent dans un endroit chaleureux, à leur image.

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Laissez-vous emporter par des mets cuisinés avec raffinement et passion. Le chef vous invite à découvrir sa région natale au travers d’une cuisine Dombiste toute en finesse. En été, vous apprécierez tout particulièrement la terrasse fleurie, spacieuse et ombragée. Un couple, une histoire culinaire mais aussi une expérience, font de ce lieu, une étape incontournable de la gastronomie régionale

Spécialités de la Dombes • Grenouilles fraîches • Poulet à la crème

615 Route d’Ars - 01600 Sainte-Euphémie

Tél. 04 74 00 60 10 12 | avril 2016 | le Nouveau

RESTAURANT OUVERT

De novembre à mars : le midi, du jeudi midi au dimanche midi Le soir : vendredi soir et samedi soir

D’avril à octobre : le midi, du mardi midi au dimanche midi Le soir : le vendredi soir et samedi soir


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polémique

DR

POLITIQUE FICTION

CARS DU RHÔNE « Revoir certaines lignes à la loupe » Le Département avait voté en janvier dernier une réduction de 35% de son offre de transport sur ses lignes interurbaines, pour une économie de 8,3 millions d’euros.

U

ne chatte n’y retrouverait pas ses petits. Il faut en effet s’accrocher pour saisir les subtilités de la compétence transport. Avant d’être transférée aux régions en 2017, la compétence des cars interurbains incombe aux départements. Après avoir créé son propre syndicat, le Rhône a confié au Sytral (l’autorité organisatrice des transports lyonnais qui s’occupe des TCL) la gestion de ses cars depuis le 1er janvier 2015. Mais au final, c’est l’exécutif départemental qui continue de prendre les grandes orientations. La preuve ? Une réduction drastique du budget alloué au Sytral en 2016 pour une économie de plus de 8 millions d’euros. Conséquence ? L’offre de transport interurbaine va désormais

faire ceinture, et certaines lignes passeront à l’as. « Je ne comprendrais pas que l’on puisse négliger un financement aussi important pour le développement de notre territoire », tempête le conseiller départemental Daniel Jullien (UDI).

« Moins de cinq voyageurs par jour » Sur les 44 lignes de cars qui coûtaient 55,8 millions d’euros à la collectivité jusqu’en 2015, certaines feront l’objet d’une diminution de fréquence quand d’autres seront purement et simplement supprimées. « Je me refuse à faire circuler des bus à vide. Les comptages de 2014 sont confirmés par ceux de 2015 et nous attendons ceux de mars 2016.

C’est sans doute le secret le mieux gardé avec l’ingrédient mystère du Coca-Cola. Il s’agit bien entendu de la succession de Bernard Perrut à la mairie de Villefranche. Le cumul des mandats intervenant en 2017, l’édile caladois n’a pas encore fait part de son choix. Mairie ou circonscription ? Pour le journaliste lyonnais Gérard Angel, l’affaire est entendue. Bernard Perrut restera député ! Dans son édition du 31 mars, la plume des Potins d’Angèle dresse la liste des successeurs potentiels à la mairie de Villefranche. Où l’on retrouve Thomas Ravier, Béatrice Berthoux, Pascal Ronzière, Sophie Lutz, Daniel Faurite, Alexandre Portier… Allez encore un petit effort et c’était l’ensemble du conseil municipal qui figurait au casting ! Pas certain toutefois que les premières lignes de ce roman d’anticipation aient amusé les principaux intéressés.

Nous ne conserverons pas les lignes fréquentées par moins de 5 voyageurs », maintient Christiane Aggarat (LR), la viceprésidente en charge des transports. Mais promet une « solution » pour éviter « les trous de transports en commun ». Laquelle ? En attendant les détails, le président Christophe Guilloteau joue l’apaisement. « L’amoindrissement de l’offre représente seulement 10 % des kilomètres parcourus par les bus du département. Pour certains endroits, on peut revoir à la loupe », explique-t-il. « Mais nous devons revoir notre posture sur le poste de transport. » Compliqué. ●

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«Ils avalent le faux plat»

on évite les faux-cols «Ils détestent la queue de peloton»

On adore la queue de lotte «Ils enquillent les côtes»

De Brouilly ou de bœuf ? «Ils se mettent en danseuse»

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Remerciements Sans eux, ce dossier n’aurait jamais vu le jour. Merci à Serge Barle, le président du VCVB, à ses fils Anthony, manager général, et Rudy. Merci à Sébastien Hoareau, le directeur sportif adjoint, qui nous a toujours accueillis avec la banane alors que nous squattions le siège du club. Merci au « redac’chef » Bernard Chatelus, trésorier (depuis 1968 !) et mémoire émérite du VCVB, pour son travail précieux et les rares archives mises à disposition. Merci également à Marie-Claude Claudin, secrétaire du Vélo Club depuis plus de 30 ans et fidèle parmi les fidèles. Merci à Patrick Berjot, aussi bon mécano qu’à la photo ! Merci aux trois frères Bonnefond, Charles, Georges et Paul, pour le moment unique que nous avons passé avec eux. Merci enfin à la Maison du Patrimoine de Villefranche pour ses trésors iconographiques, pour son dynamisme et la passion qu’elle transmet chaque jour.

VÉLO CLUB VILLEFRANCHE BEAUJOLAIS La petite reine s’installe en Calade .................. 16 Naissance du Vélo Club Caladois .................... 20 Les années Bonnefond................................... 24 Du VCC au VCVB............................................ 26 Dans la roue de Serge Barle ........................... 27 le Nouveau | avril 2016 | 15


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vélo club villefranche beaujolais

LOISIRS EN CALADE

© Maison du Patrimoine

La petite reine s’installe à Villefranche

Dans la seconde moitié du XIXe

siècle, la naissance de

l’activité sportive fait émerger la notion de loisirs en Calade. Une période foisonnante qui change durablement le visage de la ville. Flashback. 16 | avril 2016 | le Nouveau

C

ela peut paraître pour le moins surprenant. Mais la notion de « sport » est une idée neuve en Calade. Difficile à croire et pourtant. Élue ville la plus sportive de France par le quotidien L’Équipe en 1973, Villefranche, qui concoure à nouveau pour l’obtention du trophée, voit émerger l’activité sportive sur son territoire à la fin du XIXe siècle. Que Villefranche se rassure, ce fut le cas partout en France. Le terme même de « sport » est une nouveauté qui s’affiche pour la première fois dans la « réclame » d’un boutiquier caladois, en 1906. C’est par le mot « desport », issu de l’ancien français, qu’était qualifiée autrefois toute activité d’« amusement. »

Le loisir babille et la notion de « compétition » est encore lointaine. Seuls les pompiers de Villefranche pratiquent alors un exercice dit « physique », en s’entraînant une fois par mois Place du Palais de Justice. Avant l’émergence des loisirs sportifs, ce sont deux confréries qui se partagent le terrain de jeu caladois : La Compagnie de l’Arc et La Compagnie de l’Arquebuse. On retrouve des traces de la première remontant à 1758. Constituée de notables locaux et d’une partie de la noblesse, elle était installée Maison de l’Arc, au nord de la porte des Fayettes. Composée d’une centaine de « chevaliers » qui


© Maison du Patrimoine

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portaient l’habit rouge et l’épée, la Compagnie organise régulièrement un concours de tir à l’arc pour élire son « roi. » La règle du jeu ? Abattre un oiseau de bois fixé en haut d’une longue perche. Née plus tardivement, La Compagnie de l’Arquebuse reproduit l’exercice, à balle réelle et sur un oiseau de fer. Disparues sous la révolution, les deux confréries reprennent du service en 1807, avant de disparaître définitivement sous le « règne » du maîtreteinturier Grégoire Dessaigne en 1844. La naissance de la IIIe République marque un tournant dans l’approche sportive. Certes, les arrière-cours des cafés fleurissent déjà des terrains de boule où s’étalonnent les fines gâchettes locales et les jeux d’adresse comme le billard jouissent d’une forte popularité. Mais la « détente » prime et le jeu n’a pas forcément bonne presse. Il implique parfois des mises d’argent, notamment lors des marchés, foires et

fêtes où il s’invite, et le dérapage vers la tricherie est sévèrement réprimé par le Commissaire de Police qui n’hésite pas à verbaliser les margoulins. A contrario, c’est bien le « sport » qui va s’octroyer une place de choix dans la nouvelle mythologie républicaine. La défaite de 1871 face à l’Allemagne laisse une France exsangue mais revancharde. La force et la discipline, vues à travers l’angle collectif, deviennent les pivots de la reconstruction.

La bicyclette, outil de progrès social L’Avant-Garde puis L’Espérance (sociétés gymniques), des clubs boulistes, l’escrime enseignée au collège de Mongré, les courses hippiques à l’hippodrome de la prairie de Joux… L’activité sportive se développe tous azimuts et le vélo n’échappe pas à la règle en Calade. Seulement, l’apparition de la « vélocipédie » obéit à d’autres critères que la

simple émulation sportive. Le vélo devient le marqueur d’un siècle dont les mutations technologiques impacteront durablement les hiérarchies sociales. « Par la bicyclette, l’individu affranchi une heure du joug professionnel retrouve conscience de lui-même, de son moi oblitéré au frottement dans tant de forces étrangères, hostiles : le civilisé reprend contact avec la nature et sa nature. Le sédentaire sent se réveiller en lui le nomade ancestral. La bicyclette mêle un peu d’aventure et de poésie à notre vie si prosaïquement réglée », écrit ainsi le journaliste Paul Hamelle dans La Revue Blanche du 11 août 1895. Cette folie vélocipédique impacte également la configuration de la cité. Avant 1914, il n’existe pas d’équipement dédié à la pratique du sport. Opportunément, la place du Promenoir devient

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vélo club villefranche beaujolais

le creuset de tous les événements et chaque manifestation obéit à un symbolisme républicain bien précis. Pavois, cocardes et drapeaux composent le décorum et les champions naissants sont portés aux nues. En 1892, Villefranche organise de grandes courses vélocipédiques qui mettent à l’honneur le champion Georges Cassignard. Ce Bordelais, alors âgé de 19 ans, remporte l’épreuve du 15 mai et pose fièrement près de son destrier de fer. Mais l’histoire est cruelle. Le jeune champion, promis à une carrière phénoménale, trouve la mort l’année suivante à Paris, en chutant de cheval.

La bicyclette et ses fantaisies Le pouvoir d’attraction de la petite reine est immense et les boutiques de cycles commencent à pousser en ville comme des champignons. L’atelier du constructeur réparateur Petrus-Lacroix s’installe au n° 11 de la rue Victor Hugo et le Salon du Cycle situé au 216 rue Nationale propose dans sa réclame « plus de 150 bicyclettes neuves de toutes marques et à tout prix, depuis 195 francs en pneumatiques. » En 1897, Villefranche compte six marchands de cycles et de nombreux

ateliers de fabrication. Une nouvelle économie est en train de voir le jour. Dans les pages des journaux locaux, les chroniques vélocipédiques se multiplient (Journal de Villefranche, Le Nouveau Lyon, Le Progrès illustré). Rue d’Anse, c’est à l’intérieur des 20 000 m 2 du Manège Bonnet que les caladois(e)s viennent apprendre à faire du vélo, « à l’abri des regards curieux qui ne manquent pas de suivre tous débutants dans ce sport si hygiénique et si agréable. » Rapidement, Villefranche se taille une solide réputation de ville amie des loisirs. Lors des rencontres organisées par la municipalité, les caladois(e) s sont mis à contribution pour faire de chaque événement une fête. « Le maire de Villefranche fait un pressant appel à la population et l’invite à pavoiser et illuminer les habitations. Villefranche, dans toutes les fêtes précédentes, Cavalcade, Bal de Grenette, Concours Musical, Concours vélocipédique, Courses, s’est acquis une renommée à laquelle elle ne peut faillir », peut-on lire sur un affichage public faisant la promotion d’un grand concours de gymnastique en 1898. À Lyon, la bicyclette s’autorise toutes les fantaisies. Le Progrès illustré rapporte une grande course vélo contre cheval

© Biblyo

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au Vélodrome de Lyon en 1895. C’est le fils de Buffalo Bill qui, désarçonné au dernier tour, laissera les rênes à son illustre père qui remportera finalement la course ! ●

Sources : « Villefranche sur Saône 1853-2005, 150 ans de vie caladoise » © Maison du Patrimoine

Académie de Villefranche et du Beaujolais

« Sports et Musique à Villefranche au début du siècle, 1851-1928 » Centre d’éducation populaire de Villefranche

« Notre fin de siècle appartient au vélo » Anne Meyer – Bibliothèque numérique de Lyon

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© Maison du Patrimoine

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Le vélo Club Caladois en 1930.

DU LOISIR À LA COMPÉTITION La naissance du Vélo Club Caladois Porté par un enthousiasme sans pareil autour de la vélocipédie, le Vélo Club caladois officialise son existence en 1895.

C’

est une curiosité. Mais plusieurs décennies séparent les deux actes de naissance officiels du Vélo Club Caladois (VCC). La première apparition du VCC dans la correspondance institutionnelle apparaît le 11 juin 1895. Une missive de la Préfecture adressée au maire de Villefranche certifiant de la création du VCC, autorisé par le sous-préfet, et contenant les premiers statuts du club estampillés au 8 juin 1895. Si la liberté d’association ne s’est pas encore libéralisée avec

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la loi de 1901, leur constitution n’est pas interdite mais obéit à une mécanique plus restrictive. La deuxième naissance du VCC interviendra officiellement le 1er juillet 1925 autour de « la pratique des courses cyclistes et obligatoirement de l’éducation physique », estil précisé dans son objet. Son siège est établi au Café de l’Hôtel de Ville, 187 rue Nationale, tenu par le vice-président du club Claude Sauzay. Le premier président officiel du VCC est l’ébéniste caladois Henri Barra.

Si, de 1895 à 1925, plusieurs regroupements vélocipédiques voient le jour en Calade, on retrouve les vestiges de ces organisations bien avant. Notamment du VCC. Dans son édition du 25 septembre 1891, le journal Le Nouveau Lyon fait déjà état du dynamisme du VCC. « Le nombre de membres de la nouvelle société Vélo-club Caladois s’accroît tous les jours ; à la dernière réunion, un grand nombre d’amateurs de la pédale sont venus s’inscrire », peut-on lire. Son siège se situe alors Café Rollet, rue de la


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Rallye-papers, juin 1895.

République. En 1894, le Vélo Club Caladois compte ainsi « 48 membres actifs ». Après l’officialisation de 1895, le VCC devient La Pédale Caladoise (vraisemblablement vers 1900) avant d’adopter le langage officiel de L’union Vélocipédique de France (UVF), portée sur les fonts baptismaux en 1881. En conséquence, Le Club Vélocipédique de Villefranche voit le jour en 1901, remplacé en

1908 par L’Union Vélocipédique Caladoise. Avant la grande remise à jour de 1925.

Premiers champions locaux et courses à gogo ! Hyperdynamique en termes d’organisation, Villefranche propose plusieurs courses annuelles. Une première Fête du Cycle voit le jour en 1909 autour d’une course régionale

(100 km), d’une épreuve de vitesse et d’une course pédestre de 20 km. Rapidement, ces événements cyclistes rassemblent une foule dense, composées de plusieurs centaines d’amateurs et de curieux. « Il y eut 400 à 500 personnes pour braver le temps qui maculait de boue nos vaillants coureurs régionaux, porte de Belleville » détaille le Journal de Villefranche (24 septembre 1925) dans son compte rendu de

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© Maison du Patrimoine

Les légendes du VCC LOUIS BONNEFOND, LE BÂTISSEUR Son nom restera gravé à jamais au marbre du Vélo Club Caladois. Pourtant, Louis Bonnefond n’a jamais couru sous les couleurs du VCC. Né en 1905 à Vienne, sociétaire de La Joyeuse Pédale Caladoise, le jeune cycliste fait ses premières armes dès 1934 en remportant le championnat du Rhône. Après un passage dans l’équipe professionnelle Peugeot Hutchinson en 1935, Louis Bonnefond privilégie un retour au local. Un choix qui lui permet de concilier activité cycliste remarquable et vie professionnelle. Il commence à commercialiser des cycles dès 1936 dans sa boutique du 140 rue Nationale. Mobilisé pendant la guerre, en garnison une année et demie près de Modane, Louis Bonnefond revient de ses obligations militaires affaibli. Le cycliste adulé conserve toutefois les deux pieds dans le vélo. Louis Bonnefond prendra ainsi la présidence du VCC en 1956. Palmarès : 1934 : 3e de la course Marseille-Lyon ; 2e du Championnat national aspirant. 1935 : 3e de la course Bourg-GenèveBourg ; 3e au Grand Prix de Thizy (Rhône-Alpes). 1936 : 2e de la course Lyon-Grenoble-Lyon ; Vainqueur à La Clayette (Saône-et-Loire) 1937 : 3e au Grand Prix de Thizy (Rhône-Alpes). 1938 : 3e à Chauffailles (Bourgogne).

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L’allée des Platanes près de la plage de Villefranche, théâtre du championnat de vitesse couru le 7 juillet 1895.

••• l’épreuve cycliste caladoise du 10 septembre

grande course du 28 juin 1942. « Cette Société (le Vélo Club Caladois – NDLR) veut transgresser immédiatement à un arrêté qui mettait un peu d’ordre à la circulation. Je ne pourrai donc en modifier les conditions et je vous demande de me suivre », insiste l’édile caladois dans un courrier au préfet du Rhône en date du 3 juin 1942. Le 12 février 1944, le VCC recevra l’agrément du Commissariat

© Maison du Patrimoine

1925. C’est le temps des premières « stars » du pédalier. Le chouchou du public est un certain M. Chervin « qui a couvert malgré ses 72 ans un tour de piste sur un vieux bicycle devant le plus jeune coureur de la section sur un fin vélo de course 1925. » Auparavant, les champions se nomment Favre, cité aux places de choix dans les classements des courses courues entre 1890 et 1894. Les noms de Reti et Fritch noircissent également les pages de la presse locale. Aussi dynamique soit-il, le VCC grandit à l’ombre d’un autre club voisin : La Joyeuse Pédale Caladoise. Difficile de dire que les deux entités se tirent la bourre car les résultats sont plutôt du côté de La Joyeuse. C’est en portant ses couleurs qu’un certain Louis Bonnefond fait ses premières armes sur la route. Il mettra, quelques années plus tard avec ses fils Charles, Georges et Paul, le VCC sur le devant de la scène cycliste locale et nationale. Les années sombres de 1939 à 1945 mettent la vie locale en sourdine mais les épreuves cyclistes se maintiennent. Mais le maire freine des quatre patins sur les parcours proposés. Notamment celui de la

L’équipe de la Joyeuse Pédale Caladoise immortaliséen après le banquet de Pont-Dorieux, le 21 novembre 1937.n On reconnaît le jeune Louis Bonnefond (2e rang en partantn du haut ; 2e à gauche, la main sur l’épaule de son voisin).n

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général à l’Éducation générale et aux Sports, sous le numéro 8451. Mais au sortir de la guerre, le club se réorganise avec de nouveaux statuts en date du 15 novembre 1945, autour d’un nouveau bureau. Si Claude Sauzay conserve la vice-présidence, hébergeant toujours le siège du club en son Café de l’Hôtel de Ville, la présidence revient à Pierre Rousset. Le préambule des années Bonnefond. ●


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LES ANNÉES BONNEFOND Le Vélo Club Caladois en pleine lumière

© VCVB

© VCVB

Louis Bonnefond à la présidence dès 1954, ses trois fils à la relève sur la selle, le Vélo Club Caladois vit des heures glorieuses sous l’impulsion de toute la famille, mais également des premiers grands champions affiliés au club.

Germaine et Louis Bonnefond, président du VCC, devant leur boutique de cycles, rue Nationale.

L’équipe du VCC pose devant la boutique de son sponsor maillot, Chaussez Vous.

«M

on père est entré au VCC en 1952 comme secrétaire du club », se souvient son fils Paul. Et lorsque Louis Bonnefond , transfuge de La Joyeuse Pédale Caladoise, prend finalement la présidence du Vélo Club Caladois en 1954, il aimante une flopée de coureurs tous plus prometteurs les uns que les autres. Sa trajectoire de champion cycliste est encore dans toutes les têtes et chaque gamin veut courir pour l’idole. Présidée par Georges Gauthier , créateur du magasin d’articles de sport La Hutte à Villefranche, La Joyeuse Pédale Caladoise s’éteint doucement. Le VCC, lui, prend la lumière : création du Grand Prix du VCC dès 1958 et affiliation de coureurs ayant contribué à écrire la grande histoire du cyclisme tricolore. Les têtes d’affiche ? Le stéphanois Pierre Baratin, Antonin Rolland, originaire de Sainte-Euphémie et, plus tard, le lyonnais Paul Gutty (voir encadrés). « Il fallait attirer les coureurs et les clubs se tiraient

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souvent la bourre pour le recrutement. À l’époque, on donnait des vélos et des primes kilométriques en cas de victoire », se souvient Georges Bonnefond. Bon sang ne saurait mentir ! Avec ses frères Charles et Paul, Georges compose la triplette des fils Bonnefond. « On marchait pas mal à l’époque mais le meilleur des trois, c’était Lolo », explique Paul. « Lolo », le surnom de l’aîné Charles, passe deux saisons à La Joyeuse Pédale Caladoise avant de rejoindre le VCC en même temps que son père. Un ADN de champion et une trajectoire qui aurait pu passer par le Tour de France sans une vilaine fracture de la clavicule aux 4 jours de Dunkerque en 1960. « Sinon, je partais faire la grande boucle avec Liberia-Hutchinson, l’équipe d’Henri Anglade », glisse Charles, qui a continué à courir jusqu’à 33 ans, tout en entamant une carrière d’assureur. Georges et Paul courent moins longtemps mais enchainent les résultats.

Georges termine 2nd du Grand Prix Cycliste de la Route Bleue en 1964, même classement pour Paul en 1968. Cette année-là, pourtant leader, Paul perd le Critérium Rhône Presse à la dernière journée. Son cadet Georges ouvrira une boutique de cycles boulevard Gambetta, inaugurée par le champion Roger Pingeon , quand Paul deviendra kinésithérapeute.

Darrigade, Robic, Ocaña, Altig, Anglade passent par la Calade ! À partir de 1969, Charles organise cinq critériums professionnels et annuels à Villefranche. Circuit fermé et quelques grands noms du cyclisme international qui débarquent en calade. Luis Ocaña, Rudi Altig, Henri Anglade pédalent la journée et profitent des agapes servies chez Charles le soir. « Ocaña s’est foutu sous un camion en repartant mais sans gravité », se souvient l’hôte. Car l’hospitalité n’est pas un vain mot chez les Bonnefond. Le patriarche


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© Le Nouveau

© Maison du Patrimoine - fonds Pierre Eymin

L’équipe du VCC en 1960 autour du président Louis Bonnefondet d’Antonin Rolland (à g.). Parmi les coureurs présents : Narman, Baudinet, Jean Martin, Durant, Rabut, Slebioda et les trois frères Bonnefond (Charles, Georges et Paul).

Paul, Charles et Georges Bonnefond au siège du Vélo Club Villefranche Beaujolais.

famille paysanne à Lamure-sur-Azergues, placé comme ouvrier agricole chez son oncle à l’âge de 8 ans après le départ de son père à la guerre, souffrant de rachitisme à l’âge de 10 ans, l’histoire de Louis Bonnefond n’est pas celle d’un héritier. « Ce rapport à la valeur des choses a été la ligne directrice de notre éducation. Notre père avait beau être président du Vélo Club Caladois, il n’y avait pas de passe-droits et

(Né en 1924) Le tricot qu’il revêt sur la photo est authentique. Il s’agit du maillot jaune qu’Antonin Rollin, membre de l’équipe de Louison Bobet, porta pendant 12 jours consécutifs sur le Tour de France 1955. Tonin « la taciturne ou le Caladois » aura été une des plus belles lames du VCC. Vainqueur, entre autres de la Polymultipliée lyonnaise, du circuit des 6 provinces et du trophée Barrachi avec Jacques Anquetil, le plus ancien sociétaire du VCC est une légende du vélo. Palmarès : Tour de France : 45e en 1949, 29e en 1950, 21e en 1952 (remporte la 3e étape), 7e en 1953, 19e en 1954, 5e en 1955 (remporte la 2e étape, 12 jours consécutifs maillot jaune), 35e en 1956, 39e en 1957, 66e en 1958, 59e en 1960. Tour d’Italie : 10e (remporte la 5e étape et porte une journée le maillot rose), 58e en 1958. Tour d’Espagne : 14e en 1960.

DR

ANTONIN ROLLAND, 12 JOURS EN JAUNE !

nous payions notre équipement comme tout le monde », continue Georges. Tour à tour tenancier du Café du Pont d’Arcole à Villefranche, boutiquier rue Dechavanne et vendeur en cycles et articles de sport rue Nationale, Louis Bonnefond aura marqué de son empreinte le VCC, qu’il présidera jusqu’en 1977, lui instillant ses valeurs de travail et de droiture morale. ●

© Maison du Patrimoine

© Le Nouveau-Michel Goiffon

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Les Légendes du VCC

avait déjà, quelques décennies plus tôt, offert le gite et le couvert à des champions comme André Darrigade ou Jean Robic. Une bonne habitude que ne perdra jamais Louis Bonnefond . « La boutique de la rue Nationale était le rendezvous de tous les cyclistes. Du monde passait tous les jours et les gamins à problèmes venaient justement les oublier chez le père Bonnefond », rappelle Georges. Né dans une

PAUL GUTTY, L’ANGE FAUCHÉ (1942-2006) Une gueule d’ange et un véritable espoir du cyclisme français. Le Lyonnais sociétaire du VCC remporte le Grand Prix d’Antibes et la Polymutlipliée de Lyon en 1965. Bis repetita sur la Poly avec dans la musette le Tour de Corrèze en 1967. En 1969, il gagne le Tour du Limousin et termine 17e du Tour de France. Le Grand Prix de Cannes puis le championnat de France en 1970 (déclassé), Paul Gutty connaîtra un tragique épilogue. Fauché par une voiture lors d’une sortie à vélo, il sera paralysé. À partir de 1984 et jusqu’en 2004, son ami Pierre Cinquin lance Les Retrouvailles de Régnié-Durette, une journée de l’amitié pour récolter des fonds pour Paul Gutty autour d’autres légendes du cyclisme (Virenque, Hinault, Thévenet, Merckx)

PIERRE BARATIN, SUR LE TARD (Né en 1920) D’abord sociétaire de l’Union Cycliste Bellevilloise pendant sa jeunesse, le gamin de SaintEtienne-la-Varenne connaît une ascension fulgurante. Passé professionnel en 1946, il remporte la Polymutlipliée de Paris sous les couleurs de Follis. Rebelote en 1948 pour le compte de Rhonson, année durant laquelle il court le Tour de France, sélectionné dans l’équipe du Nord-Est, sous la férule de Marcel Bidot. La suite est une accumulation de succès : Bourg-Genève-Bourg, circuit du Jura, Ronde de Cannes, Grand Prix de Cannes, Lyon-Grenoble-Lyon, Grand Prix de Thizy, d’Amplepuis et de Neuvic. Il rejoindra sur le tard le VCC, apportant toute son aura et son expérience au club.

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DU VCC AU VCVB

D’un président à l’autre : Serge Barle, Robert Alban et Philippe Dumas.

© Le Nouveau-Michel Goiffon

Après le départ de Louis Bonnefond, le Vélo Club Caladois mise sur la stabilité tout en renforçant son modèle économique. Un choix qui porte ses fruits sur le bitume, autour de nouveaux talents. L’avenir ? La montée en DN1 !

L’équipe du VCVB autour de Serge Barle micro et Anthony Barle (à g) du VCVB lors de la soirée de présentation de la saison 2016 à La Ruisselière.

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uand Roger Guichardon reprend les rênes du VCC en 1977, le club quitte ses murs de la rue Nationale pour installer son siège au Café du Promenoir. Sur la route, le grimpeur Robert Alban fait la fierté du VCC et s’illustrera quelques années plus tard en montant sur la « boîte » du Tour de France, survolant les lacets de Morzine (voir encadré). En cyclo-cross, le VCC cartonne. Michel Goutelle devient champion

de France militaire en 1977 quand Bernard Rolland (1978) et Éric Guillot (1980) raflent le titre de Champion du Lyonnais. Le jeune Guillot deviendra même champion de France de cyclocross en 1981. Dans un monde sportif en perpétuel mouvement, où la professionnalisation passe un cap, le VCC remet l’ouvrage sur le métier. Notamment du côté des partenaires. Les cycles Bonnefond livrent dix

LES GRANDES VICTOIRES DU CLUB SOUS L’ÈRE BARLE ◆ Championnat de France de cyclo-cross Junior (Lapalud Grégory) ◆ 3e du Championnat du Monde de cyclo-cross (Lapalud Grégory) ◆ 3 victoires en Coupe de France (Hoareau Sébastien, Sonnery Blaise, Frédéric Talpin) ◆ 1 Circuit de Saône-et-Loire (Talpin Frédéric) ◆ 1 Tour du pays Roannais (Talpin Frédéric) ◆ 2 étapes du Rhône-Alpes Isère Tour (Talpin Frédéric) ◆ 2 Tour du Beaujolais (Sonnery Blaise) ◆ 2 titres de Champion Rhône-Alpes Élite (Vincent Canard ; Bastien Duculty) ◆ 1 titre de Champion Rhône Alpes Espoir (Lebrat Dorian) ◆ Plusieurs Champions Rhône Alpes ou Lyonnais Junior (Guillot Romain ; Mouillard Fabien ; Fontaine Vincent ; Bessy Frédéric) ◆ 1 Grand Prix Serra Delorme (Canard Vincent) ◆ 1 Grand Prix Delorme Eurocapi (Canard Vincent) ◆ Étape au Tour du Beaujolais Plusieurs titres de Champion du Rhône dans la section jeune. ◆ Champion Rhône Alpes de Cyclo-cross Élite (Duperron Jérémie) …ET ENCORE BIEN D’AUTRES SUCCÈS À VENIR !

26 | avril 2016 | le Nouveau

© VCVB

Le changement de braquet

vélos par an et la Caisse d’Épargne pose son écureuil sur le maillot qui subit un premier lifting. Les champions se succèdent et la passion demeure. En témoigne la foule, immense, venue s’agglutiner rue Nationale pour suivre la victoire de Laurent Fignon dans le contre-lamontre Villié-Morgon/Villefranche, lors du Tour de France 1984. En 1990, c’est l’ancien coureur Serge Barle qui succède à Roger Guichardon. Son fils, Rudy Barle, signe ses premiers résultats en minimes et la génération montante du cyclisme blanchit sous la chasuble. Le VCC devient l’antichambre des équipes professionnelles. Sociétaire du VCC de 1992 à 1996 et futur coureur professionnel, Grégory Lapalud remporte le Championnat de France Junior de cyclo-cross à Cublize en 1995 et terminera 3e du championnat du monde en 1996. Il devient champion du lyonnais de contre-la-montre par équipe l’année suivante. En 1996, le caladois Frédéric Bessy , alors professionnel chez Casino, reprend sa licence au VCC. Il restera fidèle au club jusqu’en 2008. En 1998, Samuel Dumoulin, l’espoir du cyclisme tricolore, passe une « saison riche », selon ses mots, au VCC. Il remporte le Championnat du Lyonnais Junior de cyclo-cross. Le champion rend d’ailleurs hommage à Serge Barle sur son site officiel. Il faut dire que le président à su maintenir l’esprit de ses prédécesseurs, entre ambition sportive et ambiance familiale. Comme un symbole, c’est le vétéran Henri Bornarel qui s’adjuge à 61 ans le Grand Prix de Saint-Lager, devant son coéquipier Anthony Barle, l’actuel manager général du VCVB, en 1997.

Le VCC ramène l’or des JO ! Lors de l’assemblée générale de 1999, c’est un historique du VCC qui succède à Serge Barle, qui s’engage dans l’aventure Jean Delatour. Le nouveau président Philippe Dumas est un passionné. Révélé dans sa jeunesse au vélo lors de la remontée titanesque de Bernard Thévenet •••


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DANS LA ROUE DE SERGE BARLE N

Antoine le père et Serge Barle sur la ligne de départ de la 18e édition des Gentlemen Cyclistes Lyonnais, le 25 octobre 1970 à Décines (à gauche, le coureur Guégen).

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é à l’Hôtel-Dieu de Lyon en 1949 « dans la même chambre mais avec trois ans d’avance » sur son épouse Jeanne, Serge Barle est le cadet d’une fratrie composée par Michel (l’aîné) et Jean-Marc . Tous trois ont été coureurs cyclistes 1re catégorie, le plus haut niveau. « Mon premier vélo, c’était celui de mon grand frère, un Champentier. Quand j’ai commencé à gagner de l’argent, j’ai acheté mon premier vrai vélo à 17 ans », glisse Serge. L’anecdote témoigne d’une éducation dans la droiture. Son père Antoine , abandonné pendant la Grande guerre et placé dans une famille d’accueil à Chassigny-sous-Dun (71), prisonnier 7 ans en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, leur enseigne des valeurs strictes. Mais Antoine fait tout pour ses enfants. « Il achetait des boyaux en Italie qu’il passait à la frontière dans la garniture des portes de sa DS ! », explique Serge. Passé par les écoles Saint-Joseph, Saint-Pothin, SaintAntoine, Serge Barle a même été enfant de chœur. Il commence le cyclisme à 14 ans à l’EC Duquesne, puis à l’AS BerthelotMermoz, deux institutions dirigées par son père Antoine. « Mon père était un ancien haltérophile converti au cyclisme après sa rencontre avec le champion Angelo Colinelli à l’US Décines. Il nous a transmis sa passion du cyclisme. Mon père était un dieu pour moi et je ne passe pas une journée sans penser à lui. » Serge apprend parallèlement le sertissage dans un atelier de bijouterie et bosse trois ans chez Vigoureux & Jomard. Mais le vélo éclipse tout. Remis en selle, il choisit la petite reine et mène une carrière explosive avec son frère Michel dans l’écurie

de l’idole lyonnaise Georges Pithioud. « J’étais le seul à l’ouvrir devant lui », se marre-t-il. Malgré l’insistance de son épouse, Serge ne cède pas aux sirènes du professionnalisme. « Pour passer des cols, c’était compliqué, mais je touchais ma bille au sprint. Ma femme me poussait à accepter les propositions des équipes pros mais je n’aime pas prendre de risques inconsidérés. » S’il dit nourrir quelques « regrets » aujourd’hui, le choix que fait Serge Barle de garder un pied dans son activité professionnelle de sertisseur lui ouvrira d’autres portes des décennies plus tard. « J’ai travaillé pour Jean Delatour et son patron Serge Frety qui me connaissait du monde du vélo. » À la fin des années quatre-

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vingt-dix, le boss l’invite sur sa « barque » en Méditerranée. « Tu parles d’une barque ! Un 29 mètres au moins ! » L’homme lui faire part de son projet : monter une équipe cycliste professionnelle. Il confie les clés de la direction sportive de l’équipe Jean Delatour à Serge Barle, en 2000. De grands noms du cyclisme français, comme Laurent Brochard, et quelques victoires d’anthologie, comme celle sur les Champs-Élysées de Jean-Patrick Nazon lors du Tour de France 2003. Serge sera de l’aventure RAGT qui prendra la suite de Jean Delatour. Avec deux équipes pros au compteur, le président du VCVB a-t-il encore des projets ? « Oui », glisse-t-il malicieusement sans plus de détails.

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sur Eddy Merckx à Pra-Loup (Tour de France 1975), Dumas développe la section féminine du VCC en 2001. Caroline PayotPodevin rejoint le VCC en 2001 et la triplette qu’elle forme sur route avec Audrey Perréon et Cathy Rémond rapporte une flopée de trophées nationaux et régionaux au club. Sur piste, c’est Anne-Karelle Hocq qui fait parler la poudre. La période est faste, également chez les hommes, et Sylvain Calzalti passe la ligne d’arrivée les bras

Le coureur David Cloux qui remporte les JO des sourds et malentendants (Melbourne 2005).

levés sur le Tour de l’Avenir professionnel en 2004. Point d’orgue de la présidence de Philippe Dumas, le titre très envié de champion olympique est acquis en Australie (Melbourne) par David Cloux dans la catégorie spécifique des sourds et malentendants suivi la même année par le titre de champion de France. Le VCC démontre par ces résultats son ouverture sous toutes les formes de cyclisme masculin, féminin ou handicapé. •••

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Désireux de passer la main, Philippe Dumas quitte le club en 2005. Le bureau élit alors Rudy Barle qui redonne un coup de jeune aux couleurs du VCC. Nouveau maillot, nouveaux sponsors, nouveau siège (mis à disposition par Jacques Plattard ) et déjà l’ambition de faire monter l’équipe en DN1, le plus haut niveau amateur. Lorsque son père Serge reprend le guidon de la présidence en 2010, le club se structure sportivement autour de jeunes fusées comme Blaise Sonnery, Frédéric Talpin, Dorian Lebrat, Romain Guillot, Vincent Fontaine, Fabien Mouillard, Jérémie Duperron ou Sébastien Hoareau, devenu, depuis, directeur sportif adjoint du VCVB. Les années 2010 sont également celles de Vincent Canard , vainqueur du prix SerraDelorme en 2011, maillot de meilleur grimpeur du Rhône-Alpes Isère Tour au milieu des pros et surtout le titre de champion Rhône-Alpes amateur en 2012. Dans sa roue, Bastien Duculty porte aujourd’hui, avec tous ses coéquipiers, les espoirs de montée en DN1 du club. Ramenant pour la première fois le trophée de Gleizé (course organisée par le VCC) au club en 2015,

Présentation de l’équipe du VCC avec les véhicules officiels Nomblot, remplacés aujourd’hui par les Sköda du groupe Delorme Automobiles.

3e place du podium. Rebelote pour Duculty, vainqueur sur la 38 e édition de la classique Châtillon-Dijon Grand-Prix Luigi-Maggioni (Élite Nationale) en mars.

il a démarré l’année 2016 en trombe en signant une victoire incroyable sur le Grand Prix Souvenir Jean-Masse (course Élite Nationale) en février dernier, Cédric Gaoua le rejoignant sur la

La DN1, c’est demain ?

(1972) Né à Villefranche sur Saône, Frédéric Bessy a été sociétaire du VCC de 1986 à 1992, puis de 1996 à 2006. Passé professionnel chez Casino, Jean Delatour, Crédit Agricole et Cofidis, il fait rejaillir par ses victoires la lumière sur son club d’origine. Il est nommé directeur sportif adjoint de l’équipe Cofidis en 2008 avant de prendre la direction sportive de Chambéry Cyclisme Formation pendant deux ans. Après un diplôme de Manager d’unité opérationnelle obtenu à l’EM Lyon en 2011, il est aujourd’hui responsable de secteur chez BMC Switzerland. Palmarès : Tour de France : 42e en 1999, 119e en 2001, 67e en 2002, 129e en 2005 (remporte la 5e étape, CLM par équipe). Tour d’Italie : 79e en 1998, 66e en 2007. Tour d’Espagne : 70e en 1997, 43e en 1998, 41e en 2006.

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ROBERT ALBAN, À JAMAIS LE PREMIER (1952) Originaire de Saint-André d’Huirat (01) Robert Alban débarque à la fin des années 70 au VCC. Grimpeur hors pair, le coureur des équipes GanMercier, Miko Mercier, U.N.C.P, remporte ses plus grandes victoires sur le Tour de France pour l’équipe La Redoute-Motobécane. Hyper impliqué dans le VCVB, Robert Alban est une figure du cyclisme national. Il restera à jamais le premier coureur affilié au VCC à être monté sur le podium du Tour de France, en 1981. Palmarès national : Tour de France : 19e en 1979, 11e en 1980, 3e en 1981 (remporte la 16e étape) , 11e en 1982, 5e en 1983, 38e en 1984.

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FREDERIC BESSY, LE PASSIONNÉ

© Le Nouveau-Michel Goiffon

Le niveau sportif est là et la DN2 semble aujourd’hui bien étroite pour les ambitions du groupe. Devenu Vélo Club Villefranche Beaujolais au début de l’année 2016, le VCVB voit désormais ses ambitions à l’échelle territoriale. Le plus gros club cycliste amateur du Nouveau Rhône vise plus haut mais devra toutefois substantiellement augmenter son budget. Fort d’une enveloppe annuelle de

DR

Les Légendes du VCC

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vélo club villefranche beaujolais

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N | DOSSIER ■


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Le coureur Eric Guillot et le président Roger Guichardon.

400 000 euros et des 140 partenaires fidèles, le VCVB devra trouver 150 000 euros supplémentaires pour aller au bout de son projet. Les collectivités mais également les entreprises du Beaujolais se pencheront vraisemblablement sur ce bel outil qui fait la fierté sportive du cyclisme beaujolais. Les jeunes

qui poussent et les anciens fidèles au poste, dont David Moncoutié qui a pris depuis 2013 une licence vélo-loisir au VCVB, le manager général Anthony Barle peut croire en l’avenir. « Il faudra se battre mais nous en avons encore sous la pédale », promet-il. ●

© VCVB

Le président Serge Barle et ses coureurs en mars 1997.

Bastien Duculty, un futur grand bonhomme du VCVB.

459, Impasse des Prairies/ ZI Nord - 69400 ARNAS tél. : 04 37 55 38 80 fax : 04 37 55 15 87

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N | STYLE ■

gastronomie

©Saby Maviel – Mandrak studio pour toutes les photos

Le chef Philippe Gauvreau (Halles 9), Marlène Jamin (Bobosse), Arnaud Bernollin, Jean-François Rivierre (Pernod Mumm) et Bernard Juban (Bobosse).

Invitent Philippe Gauvreau

L

Philippe Gauvreau (Halles 9) et Arnaud Bernollin.

Cuisines Bernollin 198, allée Viadorée - Anse - 04 74 67 04 08 5, place Puvis de Chavannes - Lyon 6 - 04 78 93 00 61

e veau ramène enfin sa fraise ! Interdit depuis la crise de la vache folle, cet abat blanc au fondant incomparable a fait son grand retour fin 2015 dans les assiettes et dans les boyaux des andouillettes Bobosse. De quoi ouvrir l’appétit d’Arnaud Bernollin . Dans son showroom d’Anse, le cuisiniste haut de gamme a convié Bernard Juban et Marlène Jamin (Bobosse), gardiens du temple charcutier et tripier du Beaujolais, et le chef Philippe Gauvreau (Halles 9). Au menu du déjeuner Bernollin ? La célébrissime andouillette à la fraise de veau revue par le chef Gauvreau. Une préparation classique qui révèle les saveurs incomparables et la finesse de l’abat. Le tout soutenu par la vivacité d’un Mumm Brut Cordon Rouge sortie du sac de Jean-François Rivierre (Pernod Mumm) et le velours d’un Cote de Brouilly d’exception (Château Thivin – Cuvée Godefroy). Divin !

La tradition au menu

D e p u i s

1 8 8 4

C U I S I N E S 30 | avril 2016 | le Nouveau

Entre Philippe Gauvreau et l’andouillette à la fraise de veau, l’heure n’était pas aux présentations. « C’est un produit que j’apprécie et qu’il m’arrive de proposer dans mon menu du jour », explique le chef de la Brasserie Halles 9 sise à Tassin-la-Demi-Lune. Une approche traditionnelle en sauce moutarde, quelques pommes boulangères rôties et confites en cocotte de fonte… « C’est un produit qui ne se transforme pas mais qui s’accompagne », confirme le spécialiste Bernard Juban. À la tête

Andouillette Bobosse à la fraise de veau (tirée à la ficelle), pommes boulangères rôties et confites en cocotte de fonte, sauce moutarde.

de la maison Bobosse depuis 1996, l’héritier de René Besson a su conserver la philosophie

canaille du célèbre tripier-charcutier. À Lyon, c’est sa fille, Marlène Juban, qui gère le comptoir Bobosse des Halles Paul Bocuse. Un conseil ? Goûtez également leur pied de porc désossé et farci au foie gras. C’est une merveille ! ● Halles 9 3, promenade des Tuileries Avenue Général Leclerc – 69160 Tassin-la-Demi-Lune 04 78 36 99 99

Les rendez-vous de Bobosse 957, avenue de l’Europe - 69220 Saint-Jean d’Ardières 04 37 55 02 74

« Banofee pie » à la banane, crème mascarpone au vieux rhum.


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LA TABLE DE MAXIME

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gastronomie

La Calade se régale ! Infos pratiques La Table de Maxime 88, rue des Chantiers du Beaujolais, 69400 Limas tél. : 04 74 07 89 30 www.latabledemaxime.com (réservation en ligne)

Inauguré l’été dernier, « La Table de Maxime » s’est inscrit à l’ardoise du bien manger caladois en quelques mois seulement. La recette ? Des produits de saison frais dans l’assiette et deux sourires : ceux de Maxime Bordet et Chrystèle Boishus.

P

arler aux papilles comme au cœur. La cuisine est décidément une drôle d’acrobatie. Ici, le funambule maison se nomme Maxime Bordet. Son savoir-faire est déjà porté par un excellent bouche-à-oreille en calade. Mais avant les délices des papilles, c’est sa jovialité qui frappe au cœur ! Une authentique fraîcheur comme dénominateur commun de sa carte et de sa personnalité. « Pour ouvrir notre premier restaurant, nous voulions un endroit où règne un vrai esprit de famille », confirme sa compagne Chrystèle qui joue la même partition côté salle. « Et comme nous aimons bien boire et bien manger, Villefranche, aux portes du Beaujolais, était le bon endroit », ajoute Maxime. Une judicieuse précaution. Car le chef est intransigeant sur son cahier des charges : le meilleur de la production locale, agricole et viticole, et des menus bercés par le rythme des saisons (voir encadré).

Du potager aux cuisines d’Alain Ducasse Ce cycle de la terre, le gamin de La Chapellesur-Coise l’a découvert précocement. Dans le potager de ses parents très exactement. Le terreau fertile des Monts du Lyonnais est alors son terrain de jeu à ciel ouvert. La cuisine de l’enfance est celle des plats mijotés et des cuissons lentes. Une approche toute en gourmandise qui lui donnera envie, dans un premier temps, de verser dans la pâtisserie.

« Mais la cuisine me permettait d’appréhender plus largement le métier », reconnaît-il. Formé au lycée hôtelier de Montbrison, il poursuit son parcours auprès des plus grands chefs : Nicolas Le Bec aux Fermes de Marie (Megève), Alain Ducasse au Byblos (Saint-Tropez) et Patrick Henriroux à la Pyramide (Vienne). Mais son mentor reste Patrick Ogheard, auprès duquel Maxime a blanchi sous la toque à « La Ferme Saint-Siméon », à Honfleur. C’est dans cet établissement qu’il fait la rencontre de Chrystèle.

La rencontre puis le projet

de France. Huit années à engranger l’expérience nécessaire avant de se lancer dans le grand bain. Le 25 août dernier, « La Table de Maxime » ouvre ses portes. La cuisine est goûteuse et précise. « Pour le déjeuner, nous changeons quotidiennement notre menu du jour, réalisé à base de produits frais. Le soir, le parcours gustatif se fait plus gastronomique autour de deux menus spécifiques et d’un accord mets et vins réalisé avec notre partenaire Le Promenoir des Vins ». La carte change tous les deux mois. Les saisons ont leur rythme que Maxime magnifie admirablement dans l’assiette. À table ! ● Déjeuner : de 12 à 14 heures (sauf dimanche) Menu du jour de 14 € à 17 € Dîner : De 19 heures à 21 h 30 (sauf dimanche, lundi et mardi) Menu Martelet (29 €) et Menu Tentation (39 €) + carte

Après la Normandie, Maxime fait une dernière étape en Isère. Au Domaine de Clairefontaine, il occupe son premier poste de chef sous l’autorité de Philippe Girardon, meilleur ouvrier

MAXIME CÔTÉ CUISINE « Viens voir ce qu’on m’a livré ce matin. » Dans la cuisine du chef Maxime, de superbes bars de Corse nous font de l’œil. Leur peau est brillante, leurs branchies rouge clair et le poisson se tient au garde à vous. Fraîcheur ! La veille, c’est un agneau livré entier que le chef débitait en épaule, gigot, côtelettes, collier et poitrine. Le savoirfaire commence dès la découpe et Maxime intervient à toutes les étapes de la préparation. « Je suis intransigeant sur la matière première car ici, à l’exception du pain et des sorbets, tout est fait maison. » Il faut en plus une certaine dose de créativité pour revoir chaque jour la formule déjeuner. Ça tombe bien, Maxime n’en manque pas ! D’autant que le printemps apporte son lot de réjouissances. « Nous arrivons sur la saison des morilles, des asperges, des écrevisses… », égrène-t-il avec gourmandise. Son bar de Corse aux petits légumes (ci-dessus) devrait s’afficher fièrement sur sa nouvelle carte de printemps. Miam !

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N | PHOTOS ■

inauguration

RENEINS AUTOMOBILES Roulez jeunesse !

I

ls étaient dans les starting-blocks depuis le 1er décembre ! Aurélien Renard, Hervé Raynard et Sébastien Viornery ont inauguré leur bébé, Reneins Automobiles, le 24 mars dernier. Dans l’atelier, au cœur de leur savoir-faire, la triplette a reçu près d’une centaine de convives venus trinquer au début d’une belle aventure. Amis, familles et partenaires. « Toutes les personnes qui nous ont aidés à aboutir ce projet », explique Aurélien Renard. Sur l’ancien site du garage Lapalu à Saint-Georges, Reneins Automobiles, spécialiste en mécanique et entretien toute marque, propose également à la vente des véhicules neufs et d’occasion. Bonne route les gars ! ●

Thibaut Perron, Emmanuel Labrosse (Audi Delorme), Julien Tabillon (Citroen Thivolle), Baptiste Droin

Charlotte Vapillon, Mathieu Vallet (Noremat)

Romain Plasse, Mary Plasse, William Chermette (Combes Combustibles), Vanessa Zagari, Nicolas Mauriaud, Julie Renard et Thomas Rossier

Hervé Raynard, Aurélien Renard et Sylvain Viornery

Geoffray Boitte (Réseau Top Garage), Aurélia Calzati (Tonic Radio), Michel Peulet (Cétélem)

Franck Sertgoz (Auto Securitas), Gabriel Gelas (Garage Gelas Messimy)

L’équipe de Richard Drevet Automobiles avec Pascal Pilat, Mathieu Viglieno, Sébastien Atride, David Martinet aux côtés d’Hervé Raynard (Reneins Automobiles)

Xavier Ginet (Peugeot Tarare), Aurélien Bertrand (Peugeot Tarare), Pierre Gelas (Garage Gelas Messimy) et Aurélien Renard (Reneins Automobiles)

Hida Blaha (Audi Delorme), Albert Adonis (Adonis Auto)

Angelo Maiorana (Evialog), Jerôme Chevry (Avia)

Daniel Perrusset (viticulteur), Gérard Boucaud (Nomblot Automobiles) ; Christophe Vauthier (Vauthier Automobiles)

Aurélien Renard (Reneins Automobiles) et Richard Drevet (Richard Drevet Automobiles)

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Me Grégoire Brunet-Lecomte (Barreau de Lyon), Julie Renard (Vinci Constructions), Aurélien Renard (Reneins Automobiles)

Sébastien Sonnery (Total Energie Gaz), Christophe Diaz (Garage Diaz) et Rémi Giraud

Infos pratiques Reneins Automobiles – 120, rue de l’Industrie 69830 Saint-Georges-de-Reneins – 04 74 67 77 13 Du lundi au vendredi de 8 à 12 heures et de 14 h à 18 h 30 Le samedi de 9 heures à 12 h 30


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musique Infos pratiques

LES VENDANGES MUSICALES 2016

Les Vendanges Musicales 16 et 17 septembre 2016 à Charnay Informations et billetterie (Pass 2 jours déjà en vente !) sur www.lesvendangesmusicales.net

Une 3e édition millésimée !

Mr et Mme Jeff Derderian (Bet Savle) Sebastien Germain (LVM et Groupe Geramin)

L

a soirée de présentation des Vendanges Musicales 2016 s’est déroulée au Domaine des 12 Communes (Graves sur Anse), le 18 mars dernier. Le comité de pilotage réuni autour du commandant de bord Olivier Mars a levé le voile sur le riche programme de l’édition 2016 avant de laisser la scène au groupe « We remember Joe Cocker. » Un préambule festif pour les partenaires, élus et convives venus nombreux pour accompagner la 3e édition du festival qui monte le son en Beaujolais. Pour cette cuvée 2016, les Vendanges Musicales ont mis des micros plein leur jarlot ! Joyce Jonathan, Charlie Tango, The Starphonics, Marina Kaye, John Mamann, Yanis, Black Lilys, Marion Elgé. Ajoutez à la programmation déjà bien fournie un « guest » surprise pour chaque soirée des 16 et 17 septembre prochains à Charnay. Noel Comte (CCI du Beaujolais)Mr et Mme Marigliano (Mairie de Pouilly le Monial)

Le comite de pilotage des Vendanges Musicales

Laurent Dubuy (LVM et Maire de Charnay) Pascale Bay (Departement du Nouveau Rhone)

Benjamin Solly (Le Nouveau) Coraline Simonutti (LVM) Yoann Roussel (Tonic Radio)

Frederic Berthelon (LVM et dessin d'esprit) Jeremy Thien (Region Rhone-Alpes Auvergne) Isabelle Teyssandier (Osteopate)

Olivier Mars (President LVM), Camy-Lily (Black Lilys) et Sebastien Vallet (Manager Black Lilys)

Les Benevoles toujours present autours du President

Manu Zinopoulos (Idees Technique) Serge Luc (LVM et Idees Technique) Mirella Launay, Virginie Desseaux et Sarah (Sylla Prod)

Alain Cyrille (Clos de Bayere) Christelle Margand (Tims) Francois-Xavier Boccoz (Acrobart)

Sebastien Vallet (Studio de la Ruche) Anne Cordon-Fabregue (Le Progres) Martine Blanchon (Le Patriote)

Le groupe « We Remember Joe Cocker » © toute la page : images Alex Ortèga

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