3 minute read

De grands chantiers

La promotion des logements sociaux

La construction de logements sociaux est un axe prioritaire du gouvernement, désireux de combler le déficit en logements et renforcer le parc immobilier, pour garantir l’accès équitable et inclusif aux logements.

Advertisement

Les enjeux du logement social, promu par le secteur public ou privé, représentent aujourd’hui une des questions centrales de l’aménagement du territoire, du développement économique, de la cohésion sociale et de la qualité de vie des Togolaises et Togolais. Dans la pratique, le logement social se positionne avant tout comme un vecteur de stabilisation des populations sur l’ensemble du territoire où très souvent le solde migratoire, surtout des jeunes, est très déficitaire au regard des régions de l’intérieur du pays. C’est aussi un vecteur de mobilité résidentielle offrant une large gamme de réponses dans les différentes régions du Togo et permettant de vivre et de se loger à des coûts acceptables. Il est en outre, un amortisseur social sur chacune des régions tout en complétant le logement locatif privé, en s’adressant à des populations aux moyens modestes, surtout dans les centres urbains. Le logement social est un acteur essentiel et pérenne de la vie économique parce qu’il participe au maintien ou à la création d’emplois des entreprises du bâtiment. Il est enfin, un outil de maîtrise de l’étalement urbain, de préservation des espaces et du patrimoine. Le programme « 20 000 logements » procède de la volonté du chef de l’État de fixer des objectifs réalistes et mesurables. L’idée est de s’inspirer des expériences faites dans le domaine de la construction des logements collectifs depuis le début des années 2000, afin d’adapter les projets de construction aux besoins et aux aspirations de la population. Dans ce cadre, le gouvernement a signé un protocole d’accord avec Shelter Afrique pour la construction de 3 000 logements et d’autres protocoles d’accord sont envisagés. Selon les projections d’une étude « Perspectives Démographique », réalisée par l’INSEED (2015), la population togolaise atteindrait 9 millions d’habitants vers l’an 2027. En raison de circonstances historiques, des facteurs naturels et économiques, certaines zones telles que le Sud-est (préfectures des Lacs et de Vo), la Préfecture du Golfe, les pays Kabyè et Moba sont densément peuplées alors que d’autres comme la plaine de l’Oti, l’Est-Mono et le Nord de l’Adélé sont peu peuplées. Le taux de croissance urbaine est de 4,5% par an, toutes zones urbaines confondues, et de 5% pour Lomé, la capitale. Avec une telle croissance, la population urbaine qui était de 1 Togolais sur 4 en 1981, passerait à 1 sur 2 en 2027. Le secteur du logement était caractérisé par l’absence de structures dédiées à l’aménagement foncier, la production et le financement de logements sociaux et économiques. D’après les estimations effectuées par la Cellule économique de la Présidence de la République, à Lomé, par exemple, plus de la moitié des ménages n’ont pas accès à un logement formel, soit environ 57% des ménages faute d’une capacité élevée d’accès au crédit immobilier du fait essentiellement d’un revenu modeste mais aussi très souvent à cause de l’absence d’un titre foncier. L’une des réformes majeures est incontestablement la mise en place, en 2019, par le gouvernement d’un Guichet Foncier Unique (GFU). Grâce au GFU, il est désormais possible d’avoir facilement un titre foncier. Depuis le 5 janvier 2022, la caution et la garantie de loyers sont désormais plafonnées à 3 mois de loyers. Ce plafonnement a pour objectif de limiter les spéculations actuelles pratiquées en particulier dans le grand Lomé tout en tenant compte de la nécessité de préserver les investissements réalisés par ceux qui contribuent à améliorer l’offre de logement disponible.

This article is from: