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Interview de M. Justin Quam Gbadago Directeur général de Prudential Beneficial Life Insurance Togo

Ressources humaines et système éducatif

Le taux de scolarisation a atteint au Togo 73% et se trouve parmi les plus élevés d’Afrique avec l’existence de plusieurs écoles de formation professionnelle, fournissant une main d’œuvre qualifiée. La liberté d’embauche est aussi garantie par un Code de travail très souple.

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Depuis la rentrée 2021, les frais d’inscription et de scolarité sont gratuits pour les collèges et lycées d’enseignement public sur toute l’étendue du territoire togolais. Au titre de 2021, le montant du budget consacré au système éducatif s’élève à 195,5 milliards de francs CFA. Ce budget, soit 25,1% de la dotation des ministères et institutions, va permettre de poursuivre la construction et/ou la modernisation des infrastructures scolaires (à travers des partenariats public-privé) accessibles à tous, le recrutement et la formation des éducateurs, l’orientation de l’enseignement supérieur vers les besoins du marché du travail. Il a été également mis en place le programme de cantines scolaires pour 92 000 élèves chaque année, sans oublier l’initiative présidentielle « School Assur » qui a déjà permis de prendre en charge près de 2 millions d’apprenants togolais. Fin août 2021, la Banque mondiale a approuvé un décaissement de 60 millions de dollars soit un peu plus de 33 milliards FCFA de l’Association internationale de développement (IDA) pour soutenir l’éducation togolaise. Ce financement va soutenir le Plan Sectoriel de l’Education 2020-2030 du gouvernement togolais. Dans les détails, il va renforcer l’enseignement primaire et le premier cycle du secondaire, et améliorer la gestion globale du système éducatif. Il servira également à soutenir l’exécutif togolais dans la construction de nouvelles salles de classe, dans la formation des enseignants et la mise en œuvre de réformes des curricula. Aussi, ce fonds prendra-t-il en compte la scolarisation des filles dans les zones défavorisées. La création d’instituts de formation en alternance pour le développement (IFAD) est née de la volonté du Chef de l’Etat de donner les moyens et les outils à la jeunesse togolaise de pouvoir accompagner le développement du pays. Dix sont prévus sur l’ensemble du territoire national. Un premier IFAD-Elevage a vu le jour en 2019 à Elavagnon dans les plateaux dédié aux métiers de l’aquaculture. Le second établissement dédié aux métiers du bâtiment et des énergies renouvelables a été inauguré en avril 2021 à Adidogomé dans la banlieue nord-ouest de Lomé. Il est composé d’une vingtaine de salles de cours connectées au haut débit et alimentées par une minicentrale solaire. L’ambition est de réformer substantiellement la formation professionnelle afin que l’insertion des diplômes soit plus aisée. En effet, avec les IFAD, le Partenariat Public-Privé est une réalité dans le système éducatif. Selon le principe de l’alternance, la formation est assurée mi-temps à l’IFAD entre les cours et les ateliers, et mi-temps en entreprise. Grâce à un suivi individualisé et des cours dynamiques et interactifs, l’apprenant est une ressource humaine qualifiée prête à s’engager dans l’emploi. Afin d’accélérer le développement national, certains secteurs ont été identifiés comme prioritaires : l’aquaculture, l’élevage, le bâtiment, l’hôtellerie, la logistique ou encore le numérique. L’enseignement supérieur privé a été libéralisé au Togo favorisant ainsi l’émergence des Ecoles Privées d’Enseignement Supérieur, partenaires de l’Etat dans la formation en vue de parer à la massification des étudiants dans les universités publiques. Le Togo s’est doté d’une politique nationale de la recherche et de l’innovation, qui couvre une période de 10 ans (2020-2030), sous le pilotage du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Cette nouvelle politique veut notamment pallier les faiblesses du pays en matière de recherche, et définir ses grandes orientations, en prenant notamment en compte ses ambitions économiques et de développement, en lien notamment avec le PND. Il s’agit surtout de répondre au challenge du financement, en rehaussant à terme la part du PIB national consacrée à la recherche.

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