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A propos de la CEDEAO

Entretien avec Pyoabalo Alaba, Ingénieur des Eaux et Forêts, Directeur général de l’Office de Développement et d’Exploitation des Forêts (ODEF), établissement placé sous tutelle du Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières (MERF).

Quelles sont les principales missions de l’ODEF ?

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L’Office de développement et d’exploitation des forêts (ODEF) est un établissement public à caractère industriel et commercial doté de la personnalité civile, de l’autonomie administrative et financière. Les missions de l’ODEF sont la gestion, l’équipement et la mise en valeur du domaine forestier national par son extension, l’aménagement et le traitement de tous les peuplements forestiers domaniaux préexistants sur le territoire national, des études d’introduction de nouvelles essences forestières ; L’exploitation, la transformation et la commercialisation des produits et sous-produits forestiers ; La promotion et la valorisation du matériau bois ainsi que celles de l’exploitation rationnelle de certaines forêts.

Comment participez-vous à la préservation de l’environnement ?

Pour contribuer à l’atteinte des objectifs de l’axe 3 du PND, l’ODEF mène plusieurs activités dont la production annuelle d’environ 1 000 000 de jeunes plants toutes essences confondues dédiés aux reboisements ; le reboisement d’au moins 500 ha/an et l’aménagement des plantations pour le compte de l’Etat sur l’ensemble du territoire ; la restauration des paysages forestiers ; la promotion des reboisements des essences locales à grande valeur commerciale ; la gestion participative des massifs forestiers (20 000 ha environ de plantations d’Etat) ; l’exécution des inventaires forestiers ; la transformation industrielle du bois, et l’assistance technique aux planteurs privés et aux propriétaires de forêts communautaires. Les exploitations forestières tiennent compte du principe de gestion durable des forêts en suivant des plans quinquennaux et annuels scrupuleusement respectés. Tout domaine faisant objet d’une exploitation est systématiquement reconduit à travers les rejets de souches ou d’une replantation et suivi jusqu’à son stade d’évolution souhaitée. Ainsi, le bois issu de nos exploitations est un bois légal et prélevé selon les principes de durabilité.

Quelles difficultés rencontrez-vous dans l’exécution de vos missions ?

Les difficultés que nous rencontrons sont entre autres dues à l’insuffisance de moyens financiers pour faire face aux activités programmées : la politique de désengagement instaurée par l’Etat en tant qu’acteur privilégié pour les activités de reboisement, d’entretien et de protection des plantations contre les feux de brousse a privé l’ODEF d’une partie importante de ses ressources financières. Devant cette situation, l’ODEF en tant qu’établissement public à gestion autonome mobilise les ressources au niveau national à travers la vente du bois prélevé dans les plantations mâtures. Le prélèvement du bois se fait en respectant les principes de durabilité. Subséquemment les ressources financières sont parfois insuffisantes pour conduire convenablement les plans d’opération annuels adoptés. La mobilisation des ressources sur le plan international se fait à travers le financement de projet soumis aux bailleurs et partenaires internationaux tels que l’Union Européenne, Organisation Internationale des Bois Tropicaux (OIBT), Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) etc. Les difficultés liées à la COVID 19 ont réduit considérablement les chances de financement des projets.

Souhaitez-vous attirer des investisseurs dans la filière bois ?

Au Togo, la principale ressource en bois servant tant pour la matière première de l’industrie locale qu’à l’exportation est le teck issu des plantations de l’Etat et des plantations privées. Les unités de transformation du bois sont encore au stade artisanal et rencontrent d’énormes difficultés d’accès légal à la ressource. Dans l’optique de valoriser le matériau bois, l’ODEF est engagé dans un processus de redynamisation de son unité de menuiserie. Cette unité nécessite des équipements adéquats. L’ODEF est confronté aux contraintes liées à la mobilisation des ressources devant permettre d’assurer le financement de cette ambition. La promotion des partenariats gagnant-gagnants est nécessaire en vue d’assurer la transformation et la valorisation du matériaux bois et offrir plus d’emploi.

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