L'ART-VUES | N°OCTOBRE-NOVEMBRE 2009

Page 1

OCTOBRE - NOVEMBRE
2009
lArtvues Le magazine culturel de votre région Dossier : Les Saisons 2009/2010 ...
« Le Roi Lear » de William Shakespeare Mise en scène de Jean-Claude Fall © Marc Ginot

Sarl Médi’Art Communication

15 bis, rue du Bel Air

34770 Gigean

Tél. 04 99 04 04 99

Fax : 04 67 51 01 30

E-mail : mediart@wanadoo.fr

Directeur de la publication : Stéphane Jurand

Direction commerciale : Philippe Pech

Rédacteur en chef : Luis Armengol

Rédaction :

Luis Armengol, Marie-Christine Harant, Marie Susplugas, BTN

Brèves :

Cécile Doerfler, Jacques Moynier

Administration et abonnements : Christine Martinez, Virginie Barraco

Réalisation : Francis Duval

Impression : Pure Impression

Diffusion : BMC Diffusion

Dépôt légal à parution - Magazine gratuit

ISSN : 1164-7531

Edition et régie publicitaire

Société Médi’Art (Sarl au capital de 27 000 €)

RCS Montpellier B 384662599

Les manuscrits et documents envoyés ne sont pas rendus. En aucun cas le journal n'est responsable des documents qui lui sont confiés. Toute reproduction même partielle des articles et illustrations parus dans ce numéro est interdite, sauf autorisation préalable et écrite de la direction. Les articles insérés n'engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

Sommaire

• Agenda concerts p.4

• DOSSIER

Les Saisons 2009/2010 p. 7 à 38

• Orchestre et Opéra de MTP p. 41

• Montpellier Danse et Cinémed p. 43

• Evénements ........................ p. 44

• Arts plastiques p. 47 à 62

En couverture :

« Le Roi Lear » de William Shakespeare par Jean-Claude Fall

© Photos Marc Ginot

voir page 8

Editorial La voix d’un auteur

Allons bon, la langue de bois ne saurait brûler les planches, pas plus qu’éteindre un feu sacré. Le rideau se lève sur une nouvelle saison, les artistes reprennent le chemin des théâtres, il y a de nouveaux paris sur scènes (voir dossier nouvelle saison dans ce numéro).

On va de l’avant, vaille que vaille, malgré… (remplir ici avec autant de lignes que l’on veut, le signataire de celles qui précèdent et suivent dispensant le lecteur d’une longue plainte contre X, You Z, l’adversité des temps ou le réchauffement climatique).

Mieux, occupons cet espace à faire entendre la voix forte d’un auteur :

« Amoins que ce ne soit fait exprès. Pour motiver les masses laborieuses, exciter la fibre ouvrière avec l’aiguillon de la peur. Les clochards comme des images de synthèse, des hologrammes à but éducatif et quotidiennement resservis, que ça rentre bien dans le crâne, les cobayes sacrifiés d’un programme de déstructuration mentale, de conditionnement des masses, de trouille organisée, inoculée goutte à goutte, de vrais tableaux vivants, criants de vérité, de ce qui nous attend si on ne se tient pas à carreau dans l’entreprise. Ce sont de vrais petits nazis! Ils pensent à toutes sortes de choses dans ce genre-là dans leurs séminaires, entre deux sauts à l’élastique, deux stages de survie à la campagne. On leur apprend par exemple comment pousser un quinquagénairefatigué à la dépression et au suicide. Çacoûte moins cher en indemnités s’il s’en va de lui-même. S’il partles pieds devant c’est regrettable, mais les regrets ne rentrent pas en compte dans la balance des paiements. Tant que vous voulez les regrets. » C’est extrait de Débrayage de Rémi De Vos, la saison qui commence le salue comme un auteur essentiel. Parce qu’il pleut des hommes et des femmes par les fenêtres en ce moment, il faut aller l’écouter. On peut se couvrir du voile d’Ulysse quand il raconte dans l’Odyssée, pour ne pas laisser voir ses larmes.

Bulletin d’abonnement à renvoyer à : Société Médi’Art - 15 bis, rue du Bel Air 34770 Gigean

Pour recevoir l’Art vues à domicile.

❒ Je m’abonne à l’Art-vues,le magazine culturel de votre région, pour 1 an (soit6 numéros) pour un montant de 25,00 €

N°du 10 octobre au 9 décembre (Prochain numéro : sortie le 10 décembre) LE MAGAZINE CUL TUREL DE VOTRE RÉGION Nom

:

LE MAGAZINE CULTURELDE VOTRE RÉGION
Structure* : .............................................................................Fonction* : .................................................................................
:........................................................................................................................................................................................ Code postal : ..........................................................................Ville : ........................................................................................... Tél.* .........................................................................................E-mail*......................................................................................... Joindre à ce bulletin, un chèque de 25 € à l’ordre de : Médi’Art. * Facultatif
: Prénom
Adresse

agenda des spectacles et concerts

Daoudi et Bilalsamedi 10 octobre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Phoenix (complet)mardi 13 octobre à 20h au Rockstore à Montpellier

The Meteors vendredi 16 octobre à 20h à Secret Place à St-Jean-de-Védas

Archimèdevendredi 16 octobre à 21h à l’Antirouille à Montpellier

Fink + Revolvervendredi 16 octobre à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

The Hyènes + Calisamedi 17 octobre à 21h à El Mediator à Perpignan

Festival « Let there be rock !”samedi 17 octobre à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers

GBH + Arrach + Les Cadavressamedi 17 octobre à 20h à Secret Place à St-Jean-de-Védas

Zebra Horg et Hornsamedi 17 octobre à 20h30 au Rockstore à Montpellier

Nils Petter Molvaersamedi 17 octobre à 20h30 au JAM à Montpellier

Boys Noizesamedi 17 octobre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Johnny Hallyday (complet)lundi 19 octobre à 20h au Zénith de Montpellier

Johnny Hallyday (complet)mardi 20 octobre à 20h au Zénith de Montpellier

Secret de Famille avec Michel Sardoumercredi 21 octobre à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers

Grace + Scotch et Sofajeudi 22 octobre à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers

Thomas Fersenjeudi 22 octobre à 20h30 au Cratère d’Alès

Thomas Fersenvendredi 23 octobre à 20h30 au Cratère d’Alès

Noelle Perna « Mado fait son show »vendredi 23 octobre à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers

Orelsan samedi 24 octobre à 21h à El Mediator à Perpignan

Red Nose-Electronica Zinga Zangasamedi 24 octobre à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers

Nine Pound Hammermardi 27 octobre à 20h à Secret Place à St-Jean-de-Védas

Secret de Famille avec Michel Sardoujeudi 29 octobre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Tambours du Bronxjeudi 29 octobre à 21h à El Mediator à Perpignan

Brassen’s not Dead + Heyokavendredi 30 octobre à 20h au Secret Place à St-Jean-de-Védas

Hocus Pocusmercredi 4 novembre à 20h au Secret Place à St-Jean-de-Védas

Emily Loizeaujeudi 5 novembre à 20h30 au Rockstore à Montpellier

Olivia Ruizvendredi 6 novembre à 20h au Zénith de Montpellier

Gwen Mc Craevendredi 6 novembre à 21h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

De Palmassamedi 7 novembre à 20h30 à l’Espace Vergèze à Vergèze

-M- (complet)lundi 9 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

-M- (complet)mardi 10 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Franck Duboscmardi 10 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

The Commitmentsmercredi 11 novembre à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Jane Birkinjeudi 12 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Miossecjeudi 12 novembre à 21h à El Mediator à Perpignan

Astro Zombies + Jungle Fever vendredi 13 novembre à 20h à Secret Place à St-Jean-de-Védas

Cirque impérial de Chine sur glacevendredi 13 novembre à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers

Orquestra Buena Vista Social Clubsamedi 14 novembre à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers

Yves Jamaitsamedi 14 novembre à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan

Requiem de Mozartdimanche 15 novembre à 20h à la Cathedrale de Montpellier

Indochine (complet)lundi 16 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Roch Voisinemercredi 18 novembre à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers

Wax Tailormercredi 18 novembre à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Oaistarjeudi 19 novembre à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Serge Lamavendredi 20 novembre à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan

Roch Voisinevendredi 20 novembre à 20h30 à l’Espace Vergèze à Vergèze

Sandra Nkaké + Dj Sundaesamedi 21 novembre à 20h au Rockstore à Montpellier

Omar Perrysamedi 21 novembre à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Fête de la Sainte-Céciledimanche 22 novembre à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers

La Fabuleuse Histoire de Bollywoodvendredi 27 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Patrick Bossovendredi 27 novembre à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers

Emmanuel Moirevendredi 27 novembre à 20h au Rockstore à Montpellier

Arthurvendredi 27 novembre à 20h30 au Complexe des Echards au Boulou

Osaka Monaurailsamedi 28 novembre à 21h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Julien Dorémardi 1er décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Otangomercredi 2 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Superbusjeudi 3 décembre à 20h au Zénith de Montpellier

Valérie Lemercierjeudi 3 décembre à 20h à la Salle Zinga Zanga à Béziers

La Sex Bomb vendredi 4 décembre à 21h à l’Antirouille à Montpellier

Daniel Villanova « L’été »dimanche 6 décembre à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers

Renan Lucedimanche 6 décembre à 19h à El Mediator à Perpignan

Gad Elmalehjeudi 10 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Serge Lamajeudi 10 décembre à 20h30 à l’éspace Vergeze à Vergèze Karlexjeudi 10 décembre à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Gad Elmalehvendredi 11 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Arthur "I show" vendredi 11 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Naomi Shelton & the Gospel Queensvendredi 11 décembre à 21h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Calogerosamedi 12 décembre à 20h au Zénith de Montpellier

Rosesamedi 12 décembre à 20h au Rockstore de Montpellier

La petite sirène dimanche 13 décembre à 15h au Zénith de Montpellier

Chants et danses de l’Armée rougedimanche 13 décembre à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers

Alain Souchonmardi 15 décembre à 20h au Zénith de Montpellier

Yodelicemercredi 16 décembre à 20h au Rockstore à Montpellier

Lara Fabian jeudi 17 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Izia jeudi 17 décembre à 21h à El Mediator à Perpignan

Che... malambô !jeudi 17 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Emilie Loizeauvendredi 18 décembre à 20h à El Mediator à Perpignan

« Pour vous avoir beaucoup aimés »vendredi 18 décembre à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers

Henri Dèssamedi 19 décembre à 19h00 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Julian Marleysamedi 19 décembre à 21h à El Mediator à Perpignan

Festival « Faenas Digitales Version 10mardi 29 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Nicolas Canteloupmardi 19 janvier 2010 à 20h30 au Zénith de Montpellier

Casse Noisettevendredi 22 janvier 2010 à 20h30 au Zénith de Montpellier

Raphaelvendredi 22 janvier 2010 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers 100 violons tziganes de Budapest samedi 23 janvier 2010 à 20h30 au Corum Berlioz à Montpellier

Casse Noisettedimanche 24 janvier 2010 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Disney sur Glace Rêve de Princessesmardi 26 janvier 2010 à 20h au Zénith de Montpellier

Disney sur Glace Rêve de Princessesmercredi 27 janvier 2010 à 14h et 17h30 au Zénith de Montpellier «Diner de Cons», Chevallier et Laspalèsmardi 2 février 2010 à 20h30 au Zénith de Montpellier

B.B.Brunesmardi 2 février 2010 à 20h au Rocktore de Montpellier

Good Morning Mr Gershwinmercredi 3 février 2010 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Lux Dayjeudi 4 février 2010 à 20h à Secret Place à St-Jean-de-Védas

Charlie Winstonjeudi 4 février 2010 à 20h au Zénith de Montpellier

J.-M. Bigard « La Tournée du Patron »vendredi 5 février 2010 à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers

J.-M. Bigard « La Tournée du Patron » samedi 6 février 2010 à 20h30 à l’éspace Vergeze à Vergèze

Jacques Dutroncmardi 2 mars 2010 à 20h00 au Zénith de Montpellier

Arthur Hmardi 2 mars 2010 à 20h30 au Cratère d’Alès

Oui-Oui et le Cadeau Surprisemercredi 3 mars 2010 à 14h et à 17h au Zénith de Montpellier

Show Dancevendredi 5 mars 2010 à 20h00 au Zénith de Montpellier

«Diner de Cons», Chevallier et Laspalèsdimanche 7 mars 2010 à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers

Marc Lavoinemercredi 10 mars 2010 à 20h00 au Zénith de montpellier

Les Etoiles du Cirque de Pekinmercredi 17 mars 2010 à 20h30 au Zénith de Montpellier

Le Comique de Pierre Palmade mercredi 17 mars 2010 à 20h30 au Corum de Montpellier

Sansévérino+Smoky Joe Combo vendredi 19 mars 2010 à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers

Florence Foresti « Motherfucker » mercredi 24 mars 2010 à 20h30 au Zénith de Montpellier

Pietragalla Cie : Marco Polojeudi 25 mars 2010 à 20h30 au Zénith de Montpellier

Pascal Obispovendredi 26 mars 2010 à 20h30 au Zénith de Montpellier

African Footprintsamedi 27 mars 2010 à 20h30 au Zénith de Montpellier

Florent Pagny « la grosse tournée » lundi 29 mars 2010 à 20h30 au Zénith de Montpellier

Les hommes viennent de mars…mardi 30 mars 2010 à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers Calogerojeudi 1er avril 2010 à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers

L’Armée Rougesamedi 3 avril 2010 à 15h et à 20h30 au Zénith de Montpellier

Maceo Parkermercredi 7 avril 2010 à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers

My fair ladyvendredi 9 avril 2010 à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers

«Très chère Mathilde » avec L.Renaudsamedi 17 avril 2010 à la Salle Zinga Zanga à Béziers

Festival Music Adosamedi 24 avril 2010 à la Salle Zinga Zanga à Béziers

Mozart «L’Opéra Rock»samedi 29 mai 2010 à 15h au Zénith de Montpellier

Mozart «L’Opéra Rock»samedi 29 mai 2010 à 21h au Zénith de Montpellier

Mozart «L’Opéra Rock»samedi 30 mai 2010 à 14h au Zénith de Montpellier

Les hommes viennent de mars…dimanche 30 mai 2010 à 17h00 au Corum de Montpellier Stéphane Rousseauvendredi 25 juin 2010 à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers

Location : Fnac de Montpellier, Nîmes, Perpignan et Avignon, Virgin Montpellier, Carrefour, Auchan, Leclerc. Location par internet : www.ticketsud.com

Julien Doré De Palmas Calogero Olivia Ruiz ©Gripoix Thomas Fersen ©J.-B. Mondino
l’art-vues page quatre octobre - novembre ...
Grace

Paris sur scènes

Le rideau s’ouvre sur une nouvelle saison qui ne manque pas de paris artistiques. On assiste à un rapprochement très net entre certaines structures, comme si une mutualisation des moyens devenait le mot d’ordre d’une époque complexe. Cela va jusqu'à organiser des déplacements en bus, exemple Sète et SortieOuest. On voit aussi des salles municipales qui visent haut, comme celle de Lattes. C'est l'année Rémi De Vos : Occident, création régionale, poursuit sa tournée triomphale et le Domaine d’O montre plusieurs de ses textes. Autre succès régional, Les précieuses ridicules tourne lui aussi très bien. Ailleurs, Christopher Crimes révolutionne les habitudes : théâtre ouvert pendant les petites vacances et représentations les lundis. Jean-Claude Fall fait ses adieux aux Treize Vents dans le rôle de Lear, une reprise. Jacques Bioulès continue de se singulariser avec Quatre costumes qui ont trouvé auteurs, interprètes, metteurs en scène. Les scènes de l'arrière pays Lézignanais, en particulier, se démènent pour la culture en milieu rural, c’est vrai aussi en d’autres endroits. Passerelle entre théâtre et lyrique, la pièce de Ionesco devient opéra, création à Montpellier. Nîmes confirme la sérénité de l’après-règne Deschamps et affiche un talent insolent. Sans compter le nombre de spectacles qui se jouent à guichets fermés. Le spectacle est dans tous ses états, mais il est bien vivant.

Théâtre de Nîmes

Il se passe des choses à Nîmes, dans son théâtre en particulier Et tout d’abord dans la lisibilité de la communication de celui-ci. Résultat immédiat: une augmentation de 700 abonnés à cette date, phénomène qui devrait continuer de s’amplifier si l’on s’en réfère à la qualité de son site internet. On pourra en effet mesurer tout l’impact artistique de la programmation en naviguant sur ce site d’une lisibilité exceptionnelle, véritable incitation à la sortie qui rompt avec une précédente communication plutôt tournée vers elle même.

Difficile en tout casde rendre compte de l’éclectisme des affiches, mais il est patent que la préoccupation d’être en phase avec le monde contemporain transparaît nettement. François Noël, le directeur, s’en explique: « Nous avons le souci de nous inscrire dans cette époque car je considère que l’art contemporain ne doit pas rester seulement dans les musées. Il est présent de la même manière dans le spectacle vivant comme en témoignent plusieurs spectacles à l’affiche cette saison.» Parmi eux on citera « G » (octobre) une scénographie multimédia de l’australien Garry Stewart d’après le ballet classique Gisèle, le délirant Empire (octobre) par le collectif Superamas, un Timon d’Athènes de Shakespeare (octobre) avec Denis Lavant qui défie rappeurs et slameurs de haute volée dans des joutes verbales jubilatoires, Crash ( mai et juin)de Geslin ou bien encore l’opéra contemporain Massacre (avril) d’après Christopher Marlowe, mis en scène par Ludovic Lagarde.

La principale innovation de cette saison est d’associer un artiste au théâtre durant toute la saison. Le choix s’est porté sur Bruno Geslin, homme d’image et de théâtre dont le travail a été largement montré à Nîmes, et qui aura aussi pour mission d’aller à la rencontre du public, tout en participant à des échanges avec l’école des Beaux-Arts ou les détenus de la Maison d’Arrêt. «Parce qu’un lieu comme le théâtre de Nîmes ne peut pas se conten-

Un théâtre nommé désir

quelques monstres sacrés comme Michel Bouquet dans le Malade imaginaire (octobre) ou Ludmila Mikaël dans l’Amante anglaise (janvier). Autant d’arguments susceptibles de séduire un large public venu de toute la région et bien au-delà.

Le programme jusqu’en décembre : Octobre :

• 13 et 14 : Le Malade imaginaire. Avec Michel Bouquet.

•14 : La Ligne d’or. Théâtre à partir de 5 ans.

• 15 et 16 : Timon d’Athènes, Shakespeare and Slam. Théâtre.

• 17 : Pierrick Pedron Omry| Richard Bona group. Musique.

• 21 et 22 : Empire. (Art & Politics). Théâtre.

Novembre :

•5et 6 : Le Partage de midi. Théâtre.

•8: Silete Venti Musique.

• 13 et 14 : «Tous les Algériens sont des mécaniciens». Avec Fellag. Théâtre.

Il fait bon être nîmois quand on aime le spectacle vivant. Le théâtre de Nîmes propose en effet une programmation exceptionnelle par son abondance, son éclectisme et sa qualité d’ensemble, avec pas moins de 40 spectacles à l’affiche.

ter de faire de la diffusion, mais qu’il doit également aller à la rencontre de la population et des publics » estime François Noël. Un directeur qui tient bien en mains les rênes d’un établissement visité cette saison par une foultitude d’artistes de tout poil, avec un début en fanfare puisque c’est celle de Goran Bregovic qui a ouvert la saison.

Quelques temps forts parmi d’autres : le 20ème festival de flamenco (janvier) qui reçoit les plus grands noms (Israel Galván, Andrés Marín, El Cabrero entre autres) et qui aura cette année, par sa durée

et ses affiches, un éclat particulier, avec en outre l’édition d’un livre co-signé par un grand photographe et le journaliste Jacques Maigne; la venue de la Comédie Française (une première à Nîmes) avec Le Partage de Midi de Claudel (novembre); la présence de la chorégraphe Anne Lopez avec deux oeuvres, Duel et la Menace ( novembre); La Paranoïa (novembre) mis en scène par Martial di Fonzo Bo et produit par le Théâtre de Nîmes, tout comme le Daisy Cutter ( décembre ) de la Cie Zampa avec ou le Cocorico (mars) de Patrice Thibaud. A quoi on rajoutera la présence de

• 17 et 18 : Duel. Danse.

• 18 : La Nuit, un rêve féroce... Théâtre à partir de 6 ans.

• 19 et 20 : La Menace. Danse.

• 26 et 27 : La Paranoïa. Théâtre.

• 28 : J’ai quelque chose à vous lire, Jean Cagnard. Lecture.

Décembre :

•2: La Maison. Danse à partir de 5 ans.

•5: La Folle Nuit. Musique.

•9 et 10 : G(Giselle). Danse.

• 14 et 15 : Casse-Noisette « made in China » Danse.

• 17 et 18 : Daisy Cutter. Danse.

• 27 et 29 : La Fille du régiment. Lyrique.

Tél. 04 66 36 65 00.

www.theatredenimes.com

l’art-vues • page sept octobre - novembre ... DOSSIER
L.A. et M.-C. H.
Les Saisons 2009/2010
« Le Partage de Midi » par la Comédie Française

Théâtre des Treize Vents à Montpellier

LesGrands Classiques : Bien sûr, Racine, le maître français de la tragédie avec Phèdre, mise en scène Renaud-Marie Leblanc. « Après Phèdre, il se retire et n’écrit plus que des pièces bibliques et religieuses, dit Jean-Claude Fall. Sans doute parce que cette pièce est un monstre, parce que son héroïne est hors norme. Elle préfère le suicide plutôt que ne pas vivre son amour impossible. Shakespeare, parce que c’est le plus grand, avec trois de ses chefs-d’œuvres, Le Roi Lear et Richard III créés la saison dernière, dont le succès en tournée a été énorme et qui va continuer à Paris, Nancy, Laval. Le 18 décembre, ce sera la dernière de Lear de l’année, et mes adieux aux Treize Vents, ce sera un moment particulièrement émouvant. Hamlet, mise en scène par Frédéric Borie. Son Timon d’Athènes avait été un succès. Nous sommes plusieurs à la coproduire avec Lattes et Alès, avec beaucoup d’acteurs de la région. On peut s’interroger sur la présence de Labiche dans ma programmation. Cet auteur très acide, caustique, pourfendeur de la bourgeoisie. Mise en scène par Adel Hakim, La Cagnotte est un spectacle joyeux, méchant et populaire, en relation très simple avec le public. Avec une incroyable Prunella Rivière. A mourir de rire. Pour finir, La vie est un songe de Calderon, mise en scène par William Mesguich, le fils de Daniel. Ce jeune homme porte en lui le poids d’un nom. Il est animé d’une grande sincérité et d’un grand amour pour le théâtre. Il a parcouru la France à pied avec son petit théâtre de tréteaux. Cette aventure a marqué son équipe. »

Les grands classiques du XXème siècle : « le traitement qu’a fait Christophe Perton du Roberto Zucco de Koltès est réussi. Je n’aime pas la fascination de l’intelligentsia française pour les criminels qui va jusqu’à la transfiguration. J’avais une réserve sur ce personnage. Ce que fait apparaître Perton, ce sont les effets de la rencontre de Zucco avec les autres ; comment cette rencontre change les vies, les bouscule. La représentation s’achève en danse de mort. Il y a un regain d’intérêt pourSartre et Camus, des auteurs penseurs et philosophes. J’ai vu Ode maritime de Pessoa, mise en scène de Claude Régy. Un très grand spectacle exigeant pour l’acteur, Jean-Quentin Châtelain. Un phénomène rare. Une digression sur la mer, l’exil, le départ. Un coup de poing poétique. De Camus ,nous accueillons Les Justes, mise en scène de Stanislas Nordey, qui en fait une réflexion sur le terrorisme avec son équipe habituelle. »

Hiroshima et Hybrides

Julien Bouffier poursuit sa résidence aux Treize Vents, il était candidat à la succession de Jean-Claude Fall, il se représentera peut-être. Pour l’heure, il travaille à Hiroshima, sa nouvelle création d’après Duras, donné en ouverture de saison à Grammont.

« Ce spectacle est l’association entre le film et le scénario. Resnais avait besoin d’un auteur pou écrire son film, il a choisi Duras. Ils ont écrit ensemble avec des allers et retours incessants entre eux, il reste des bandes sonores de leurs entretiens. Ce qui m’intéressait, c’est la réalité de cette histoire d’amour entre une Française et un Japonais.

La der de Jean-Claude Fall

Après treize saisons à la tête du Théâtre des Treize Vents, CDN de Montpellier, Jean-Claude Fall cède sa place, non sans regrets. A qui ? On le saura courant octobre, la personne arrivera au 1er janvier. On laisse à Jean-Claude Fall le soin de présenter sa dernière saison. Exigeante et brillante. Equilibrée, entre répertoire classique, contemporain et d’aujourd’hui.

Les contemporains : « Charles Tordjman met en scène La Fabrica, d’Ascanio Celestini, avec la collaboration artistique de la musicienne Giovanna Marini qui a réinventé la polyphonie et les chansons populaires italiennes. C’est l’histoire des ouvriers, de l’aristocratie ouvrière à la fracture d’aujourd’hui. Un théâtre presque documentaire. Nous reprenons Scanner, autour de Guy Debor, dans la mise en scène de David Alaya. Une réflexion d’une pertinence incroyable qui a donné aux jeunes générations l’envie de s’intéresser au situationnisme. Dans Orgueil, Poursuite et Décapitation, Marion Aubert tente d’expliquer son processus de création. Elle est assaillie par des personnages imaginaires, de son quotidien, belle-mère, journaliste, directeur de

théâtre. Féroce et drôle (dixit, Capucine Ducastelle, une de ses comédiennes). La danseuse malade mêle danse et théâtre. Le chorégraphe Boris Chamatz, s’est inspiré de textes japonais, il forme avec la comédienne Jeanne Balibar,un duo improbable. Questcequetudeviens ? d’Aurélien Bory, l’artiste vient du cirque, il va vers le théâtre et a écrit ce spectacle pour Stéphanie Fuster , très fort esthétiquement. A découvrir. Occident, de Rémi de Vos, un spectacle créé l’année dernière. C’est une bataille de mots extrêmement tendue entre un homme et une femme. C’est une banale histoire de couple; ce qui ne l’est pas, c’est l’écriture, une grande puissance d’évocation, un Feydeau contemporain et l’alchimie entre Stéphanie Marc et

Ses projets, son bilan : « il y a la tournée Shakespeare, je vais travailler avec l’Ecole Nationale de Limoge ; je vais créer ici une nouvelle compagnie La Manufacture Compagnie JeanClaude Fall que je veux faire vivre dans cette région. Je suis fier du succès d’Enfantillages, déçu par l’échec d’Oktobre qui n’a pas trouvé son public. J’ai rencontré un public très curieux, divers. Il s’est créé un esprit Treize Vents grâce à la présence de la troupe permanente. L’avenir est autant excitant qu’inquiétant. Ce qui me guide c’est le théâtre que j’ai envie de faire. » MCH

Ce trimestre

• Hiroshima mon amour, 13-17, 20-24 octobre.

• Phèdre , 10-14, 17-21 novembre • Roberto Zucco , 24-28 novembre • La Fabrica ,1er-4 décembre• Le Roi Lear, de Shakespeare, 9-10, 1718 décembre• Richard III, 11-12, 15-16 décembre

• La danseuse malade , 16 décembre, Opéra Comédie.

Nos coups de cœur 2010

• Hamlet, 19-23 janvier• Questcequetudeviens ?, 2-5 février • Orgueil, Poursuite et Décapitation, 912 février • Scanner, 2 au 5 mars • Occident, 9-12 mars• Hybrides, 27 mars-2 avril• Ode maritime, 7-10 avril• Les Justes , 27-30 avril• Saperlipopette, voilà Enfantillages, mai à Montpellier et en voyage.

www.theatre-13vents

Tél. 04 67 99 25 00.

De quoi tombe-t-elle amoureuse dans cette ville d’Hiroshima, ville de l’inhumanité ? On a voulue refaire le voyage. Mettre nos pas dans leurs pas. Emmanuelle Riva a beaucoup photographié les endroits. Nous avons voulu voir comment la ville a évolué en cinquante ans. Le spectacle est accompagné de Hiroshima station, des rencontres, des expositions, les photos d’Emmanuelle Riva et des Vêtements d’Hiroshima ; des performances, la projection du film de Resnais… Quant à Hybrides, de nouveaux partenaires accompagnent la manifestation qui dure plus longtemps, elle s’est intensifiée et s’internationalise avec les Catalans. Elle pose la question : comment raconter le monde au théâtre. »

l’art-vues • page huit octobre - novembre DOSSIER Les Saisons 2009/2010
Philippe Hottier, deux clowns tragiques (dixit Dag Jeanneret, metteur en scène)». « La Cagnotte » d’Eugène Labiche « Hiroshima mon amour» de Marguerite Duras © MarcGinot
...
© HervéBellamy « Scanner » d’après Guy Debord © SilviaMammano

L’Epic du Domaine d’O à Montpellier

Rendez-vous avec la lune, la nouvelle, celle de l’équinoxe d’automne, pour dévoiler une programmation tenue secrète jusqu’au bout, tel a été le choix de Christopher Crimes, directeur de l’Epic (Etablissement public à caractère industriel et commercial du Château d’O). « Nous sommes dans une année de treize lunes. J’ai pris un rythme lunaire pour la programmation. Les nouvelles choses en train d’émerger correspondent à la nouvelle lune. Rendez-vous avec la pleine lune de décembre pour le passage à l’an 2010, l’année Galilée avec observation d’une éclipse partielle. Et une surprise à minuit. » déclare Christopher Crimes. En effet, les spectacles sont regroupés selon les quartiers. Au passage, on remarque que le théâtre sera ouvert le 31 décembre, confirmation d’une confidence, le théâtre sera ouvert tous les jours. Promesse tenue, on pourra aller au théâtre le lundi, pendant les vacances de la Toussaint, de Noël et de février. Voilà qui bouleverse les habitudes. Autre nouveauté, pendant les dites vacances, les spectacles sont donnés à 11h, les familles pique- niquent sur place et participent à des ateliers en début d’après-midi. Tout cela pour répondre à la question : « comment faire vivre le domaine pendant l’hiver ? J’ai choisi des artistes qui défendent leur répertoire, capables de créer une fidélité avec le public. Je compte sur 16 000 places jusqu’au 21 mars dans les espaces du domaine, les châpiteaux, le théâtre, la galerie. Dans ce cadre magnifique du Domaine d’O, j’ai souhaité engager une réflexion sur l’environnement. Que faisons-nous de l’économie d’énergie ?

De la gestion des déchets ? », insiste Christopher Crimes. L’équipe, le public, les artistes, sont invités à cette réflexion. Les artistes sont sollicités pour écrire des textes en rapport avec le Domaine. Pour s’imprégner du lieu, ils sont accueillis dans la

Théâtre de Perpignan

Perpignan frappe un grand coup pour débuter sa saison, Le Piccolo Teatro de Milan, en lever de rideau, la référence internationale en commedia dell’arte, dans une reprise de son spectacle fétiche, Arlecchino, servitore di due padroni Un monument, à voir au moins une fois dans sa vie. C’est en italien, surtitré. Dans la série des « perspectives de découvertes et de plaisirs renouvelés », dont parle Marie-Françoise Barbera, celui-ci donne l’exemple d’une année dominée par les créations du bassin méditerranéen. Avec un point phare en mars, un Panorama de la jeune création contemporaine arabe. En danse, on pourra apprécier deux facettes du chorégraphe Seydou Boro. De nombreux spectacles sont inspirés de l’art de la marionnette : le Bourgeois Gentilhomme, Tête de nuit…et d’autre sont des clins d’œil aux mythes grecs, Odissea, Pénélope, Pénélope ou Une Antigone de papier Toujours et encore la méditerranée.

Tous les spectacles de l’automne :

• Arlecchino, servitore di due padroni, 10 et 11 octobre.

• Le Bourgeois gentilhomme, d’après Molière, par l’Agence de voyages imaginaires, inspiré du Bunraku japonais, 15 et 16 octobre.

• Faim de loup, d’après le petit Chaperon Rouge des frères Grimm, 20 et 21 octobre.

• Je vole, danse, par la Compagnie Caravane, 6 novembre.

Christopher Crimes présente sa Collection d’hiver

• Le cirque des images, Yanowski et Fred Parker, chanson française, 22 et 23 octobre.

• Kyoto for ever, théâtre, 9 au 11 novembre.

• Des nuits noires de monde, chanson française avec Michèle Bernard, 25 au 27 novembre.

• Zèbre ou Léopard, par Hélice théâtre, jeune public, 27 au 29 novembre.

• Eloge du poil, cirque théâtre d’objet, 1er au 5 décembre.

• Radio Muezzin, par Rimini Protokoll, théâtre vidéo, en arabe surtitré, 14 et 15 décembre.

• Jocaste Reine, de Nancy Huston, mise en scène Gisèle Sallin, 15 au 18 décembre.

• Œdipe Roi, de Sophocle, mis en scène Gisèle Sallin, 17 et 18 décembre.

• Le cirque précaire, par la compagnie La Faux Populaire, du 21 au 31 décembre. (sauf le 25.)

• In vitro 09, cirque contemporain, 26 au 31 décembre.

Entre l’équinoxe d’automne et l’équinoxe de printemps, Christopher Crimes a bâti une programmation répondant à plusieurs exigences artistiques, scientifiques et écologiques. Comme il l’avait promis, le domaine sera ouvert tous les jours.

durée, trois ans. Cinq compagnies : le théâtre des Osses (Fribourg), Stan’cafe (Birmingham), L’Entreprise (Marseille), Rimini Protikoll (Berlin) et Michèle Bernard (Lyon) sont associées au travail de diffusion qui a débuté le 21 septembre et à celui des compagnies héraultaises.

Des liens sont déjà créés avec certaines structures du département. Un cycle Rémi De Vos, dont la pièce Occident fait un tabac, est conçu avec le CDN et SortieOuest. Ajoutez à cela des visites théma-

tiques du Domaine, des conférences et rencontres scientifiques, des rencontres en amont de la Conférence mondiale de Copenhague sur le réchauffement climatique… telle se présente la Collection d’hiver. En mai, débute la Collection d’été avec les festivals.

Ce trimestre :

MCH

• La nature et le contrat, de J.J. Rousseau, spectacle rencontre, 12 octobre.

Jusqu’à l’équinoxe de Printemps :

• Débrayage, de Remi De Vos, 19 au 21 janvier.

• Une étoile pour Noël ou l’ignominie de la bonté, de et avec Nasser Djemaï, humour, 26 au 30 janvier.

• Les vipères se parfument au jasmin, de et avec Nasser Djemaï, 28 au 30 janvier.

• Alpenstock, de Rémi De Vos, 25-30 janvier, 1er-5 février.

• Comment Wang Fô fut sauvé, d’après Yourcenar, 16 au 18 février.

• Une île, de François Cervantes, du 1 au 5 mars.

• Entretien entre d’Alembert et Diderot, 8 mars

• Ecocompatible, mise en scène Giséle Sallin, 9 -11 mars.

• Une histoire de la chanson française, avec Michèle Bernard et ses invités, 17-19 mars. www.domaine-do-34.eu • Tél. 0 800 200 165.

Plus que jamais méditerranéen

duction de la CCCP, mise en scène Her vé Dartiguelongue, qui continue sa tournée à succès, jeudi 3 décembre.

• L’Odissea, de Homer, spectacle en catalan surtitré en français, le mythe grec revisité,8 décembre.

• La confession d’une jeune fille, de Marcel Proust, avec Sara Forestier, la révélation de L’esquive, au cinéma, 11 décembre.

• Ernest ou comment l’oublier,de Ahmed Madani, dans un univers forain, pour tous dès 7 ans, 15 et 16 décembre.

On vous recommande en 2010 :

• L’amante anglaise, de Duras, avec Ludmila Mikaël et Ariel Garcia-Valdès, 23 janvier.

On joue la carte multidisciplinaire à Perpignan avec un fort accent méditerranéen et beaucoup de spectacles en version originale : catalan, espagnol et italien. Au milieu de tout cela, un festival de musique sacrée.

• Dialogue d’un chien avec son maître sur la nécessité de mordre ses amis, de Jean-Marie Piemme, mise en scène de Philippe Sireuil, 17 novembre.

• C’est-à-dire, danse de et avec Seydou Boro, 19 novembre.

• Concert d’un homme décousu, danse, création de Seydou Boro, 21 novembre.

• Fleur de sel, par la Compagnie Fleur de Peau, spectacle musical pour les enfants dès 3 ans, 24 et 25 novembre.

• Tête de nuit, par la Compagnie N.U collectif, transfuge de chez Philippe Genty, création, mise en scène de Sébastien Lenthéric, 27 novembre.

• Les précieuses ridicules, de Molière dans la pro-

• Occident, de Rémi De Vos, un des meilleurs spectacles de la saison dernière avec Stéphanie Marc et Philippe Hollier, tous deux épatants, mis en scène par Dag Jeanneret, 26 janvier.

•Hamlet, de Shakespeare, mise en scène de Frédéric Borie, les pieds dans l’eau avec d’excellents comédiens de la région, 2 et 3 février.

• Panorama de la jeune création contemporaine arabe, théâtral et chorégraphique, du 16 au 19 mars.

• Festival de musique sacrée, du 26 mars au 3 avril.

www.letheatre.perpignan.fr

Tél. 04 68 66 33 54

l’art-vues • page neuf octobre - novembre ... DOSSIER Les Saisons 2009/2010
« Occident » de Rémi De Vos « Zèbre ou Léopard » par le Cie Hélice théâtre © MarcGinot Christopher Crimes PhotoMarieClauzade

Théâtre Scène Nationale de Narbonne

Diversité et fidélité

Depuis quinze ans, la Scène Nationale de Narbonne joue la carte de la diversité, une carte qui lui vaut d’être largement suivie par son public qui se rue sur les abonnements. Explications avec Dominique Massadau.

Vous accueillez les spectacles pour une ou deux dates, alors que la tendance est à la série, pourquoi?

Nous ne sommes pas dans le même rapport que Sète et Alès, les deux autres Scènes Nationales, qui se situent dans une grande agglomération. Elles peuvent faire tourner les spectacles. En 2010, nous commencerons à aller sur le territoire alentour De plus, nous avons deux salles dans le même bâtiment qui nous permettent d’accueillir toutes sortes de formes, de disciplines. Nous sommes fidèles à cette diversité, qui se retrouve aussi dans nos propositions jeune public. Nous avons conçu notre programmation sous la forme d’étapes différentes. Nous passons d’un spectacle léger à quelque chose de plus difficile. Nous essayons de ne pas avoir trois fois de suite du théâtre.

On retrouve souvent les mêmes artistes sur votre scène.

Ma programmation s’inscrit dans un partenariat de fidélité. Porras revient avec Scapin, Montalvo vient souvent chez nous. Nichet n’est pas là, mais on le reverra prochainement. Didier Bezace, un autre habitué, joue Après la répétition de Bergman, mise en scène par Laurent Laffargue, un jeune metteur en scène plein de talent. Il s’agit d’une réflexion sur la vie du théâtre par un metteur en scène un peu âgé. Fidélité toujours à Pradinas et à Jean-Louis Benoît, Rasposo qui ouvre la saison. Nous entretenons des relations particulières avec l’Orchestre National de Montpellier, et Montpellier Danse… Et le public suit, nous avons plus de 2500 abonnés. Un abonnement compte au moins six spectacles, ils en prennent neuf à douze.

Comment expliquez-vous cet engouement? Il n’y a pas de mystère ; en quinze ans, nous avons établi une belle relation de confiance entre l’équipe et le public. Nous sommes inscrits dans la durée. L’histoire est installée. Il existe une continuité, dans la forme et dans le fond. Nous pratiquons, comme les autres, des prix attractifs. Le public a une soif de découverte. Il se laisse embarquer dans cette diversité.

Le Cratère, Scène Nationale d’Alès

De sacrés numéros à suivre !

Ce trimestre:

• Le chant du Dindon, Cirque Rasposo, 14 au 17 octobre.

• Ainsi Danse avec Myriam Naisy, 20 octobre. Après la répétition, Ingmar Bergman / Laurent Laffargue, 22 et 23 octobre.

• Les Fourberies de Scapin, Omar Porras, 5 et 6 novembre.

• Voyage en Polygonie, Compagnie Théâtre pour deux mains, 10 novembre.

• Renegades Steel Band, Orchestre de 21 musiciens antillais, 12 et 13 novembre.

• La Chapelle en Brie d’Alain Gautré, 17 novembre.

•Avishai Cohen, musique métissée, 20 novembre.

• Modeste proposition, François Rancillac, 24 au 28 novembre.

• Roméos et Juliettes, Sébastien Lefrançois, 26 novembre.

•Le jardin des délices, Blanca Li, 2 décembre.

• La répétition : une Odyssée, Cie Théâtre de cuisine, 4 décembre.

• Ensemble Vocal et Instrumental de Montpellier, Hændel & Purcell, 6 décembre.

• Mémoire de la Rose, Compagnie Tintamarre et Boudeficelle 8 décembre; 16 décembre, Ouveillan.

• Dialogue d’un chien avec son maître sur la nécessité de mordre ses amis. Jean-Marie Piemme / Philippe Sireuil, 8 au 11 décembre.

• La crèche à moteur, Collier de nouilles et autres curiosités… Cie O.P.U.S, 15 au 18 décembre.

En 2010:

• Sin Sangre, Alessandro Baricco/Teatrocinema, 26 et 27 janvier

• La nuit des rois, Shakespeare/JeanLouis Benoit, 4 et 5 Février

• Nebbia, Cirque Eloize, 10 au 12 février

La Scène Nationale d’Alès présente une programmation foisonnante qui invite les arts de la rue, le cirque, la musique, le théâtre et la danse. De belles découvertes émaillées de rencontres avec des invités prestigieux.

Le jeune public d’Alès a rendez-vous en octobre avec la semaine nationale de la marionnette en octobre. La compagnie Tro-héol implantée dans le Finistère, présente une œuvre d’Arto Paasilinna, l’un des écrivains finlandais actuels les plus connus dans le monde, avec plus de 40 ouvrages traduits dans une trentaine de langues. L’inventivité, la drôlerie mais aussi l’émotion sont les ingrédients des spectacles de cette compagnie.

Au programme également du premier trimestre de la saison, de la musique avec les Arts Florissants, l’ensemble créé par William Christie voué à la musique baroque, de la danse avec la compagnie Didier Théron accueillie régulièrement au Cratère pour sa danse rythmée et son exploration des limites entre équilibre et rupture, obligeant ses danseurs à une grande technicité.

Thomas Fersen est également à l’affiche, avec ses chansons qui abordent le quotidien, sur des mélodies guillerettes, des rythmes jazzy, gitans et même latinos. Un artiste qui parle à la fois de tout et surtout de rien et nous présente de petites histoires simples, des bribes de vie.

Quel cirque aussi le Cratère! avec la participation de plusieurs compagnies cultivant une poésie de l’éphémère et de l’infini, un détournement d’objets barbares en ustensiles fragiles, et au final, une sensible et douce folie circassienne. Avec les Numéros à suivre en novembre, la nouvelle génération du cirque actuel nous présente quelques-uns de ses plus beaux numéros.

Les temps forts jusqu’à la fin de l’année

• 13 octobre. Le Meunier hurlant, Adapté du roman de Arto Paasilinna. Cie Tro-héol.

• 14 et 15 octobre. Artik de Martial Anton. Cie Trohéol. Jeune public.

• 16 octobre. Les Arts Florissants - William Christie Gluck - Mozart – Haydn. Direction musicale: Jonathan Cohen. Musique.

• 16 octobre. La Mano Javier García Teba - Martial Anton. Cie Tro-héol.

• 20 octobre Harakiri Cie Didier Théron. danse.

• 22 et 23 octobre Thomas Fersen. Musique.

•3 et 4 novembre Le Cirque Précaire de Julien Candy - Compagnie Le Mort aux Dents - La Faux Populaire.

•5 au 8 novembre. Les Rasposo Cie Le Chant du dindon. Cirque.

•6 novembre. Numéros à suivre Cette quatrième édition de Numéros à suivre propose de découvrir

•4 jeunes compagnies, soit 9 artistes très talentueux. Cirque.

•7 et 8 novembre. Circo Aereo de Jani Nuutinen.

•9 novembre L’Orchestre National de Montpellier. Symphonie n°6 en la mineur - Gustav Malher

Direction : Stefan Anton Reck.

• 13 novembre. La Chapelle-en-Brie. Cie Tutti Troppo avec Alain Gautré – Jean-Pierre Daroussin. Théâtre.

• 17, 19, 20 novembre. Comment réussir un bon petit couscous. Texte et mise en scène de FellagBruno Ricci. Théâtre.

• 21 novembre Avishai Cohen quintet. Jazz.

• La seule certitude, c’est d’être dans le doute , Pierre Desproges, Comédie Française, 2 mars

• La noce, Brecht, 16 et 17 mars

• Occident, Remi De Vos, 31 mars, 1er et 2 avril

• Le menteur Goldoni, Laurent Pelley, 7 et 8 avril

• Labiche, mise en scène Pradinas, 11 et 12 mai

• Enfin libre, Michel Boujenah, 25 mai. www.letheatre-narbonne.com

Tél. 04 68 90 90 00.

L’Orchestre National de Montpellier sera lui aussi l’invité du Cratère avec ses 108 musiciens sous la baguette du chef Stefan Anton Reck. Sans oublier le théâtre avec la Chapelle-en-Brie mis en scène par Alain Gautré et interprétée par Jean-Pierre Daroussin, ou bien encore Comment réussir un bon petit couscous, un texte écrit et mis en scène par Fellag avec Bruno Ricci. A ne pas rater en novembre, le phénomène du jazzAvishai Cohen en quintet qui mêle racines du jazz, musique classique, world beats, le tout charpenté par des rythmes israélo-latinos.

• 27 et 28 novembre. Good morning, Mr. Gershwin de José Montalvo et Dominique Hervieu. Danse. •3 au 5 décembre. Feria Musica de la Cie Infundibulum. Cirque.

• 12 décembre. La Traviata. Version concert les grands airs, les grandes pages de l’opéra de Giuseppe Verdi. Orchestre National de Montpellier.

• 18 et 19 décembre. Abel & Gordon La danse des poules, épopée amoureuse de deux êtres malhabiles.

Tél. 04 66 52 52 64 - www.lecratere.fr

« Harakiri » par la Cie Didier Théron
l’art-vues • page dix octobre - novembre ...
© MarcGaillet « Le jardin des délices » de Blanca Li
Les Saisons 2009/2010
DOSSIER
© AliMahdavi

Théâtre Scène Nationale de Sète

Toujours plus de risques

Yvon Tranchant, à la tête de la Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau, insiste sur son amour du risque, sa conception du métier de directeur, ses liens avec le Chili et son coup de cœur pour Jan Lauwers.

Le théâtre de Sète est devenu Scène Nationale d’Agglomération, cela a-t-il changé votre façon de diriger ?

La notion d’agglomération donne des possibilités incroyables. Cela m’a permis d’élargir mon territoire et d’aller à la rencontre d’autres publics, d’autres lieux, une population péri-urbaine de 87 000 habitants. C’est passionnant, ça oblige à se remettre en question. Je peux encourager les Sétois à aller ailleurs. Bertrand Brossard ne jouera pas à Sète, il tourne à Gigean, Balaruc-les-Bains, Lattes, Frontignan, Mireval, Pézenas, Marseillan et Graissessac.

Vous travaillez main dans la main avec certaines structures, un choix ou une nécessité ?

C’est naturel, la décentralisation le permet. Cela fait circuler les artistes, ça nous oblige à aller vers les autres, à rompre avec notre solitude. Travailler avec René Koering, avec Mathilde Monnier , l’équipe de SortieOuest de Sérignan, ou avec Frédérique Muzzolini, qui revient de loin, c’est participer au rayonnement de la culture, c’est partager des richesses. C’est ainsi que le partenariat prend son sens. C’est fondamental, on est complémentaires.

Vous venez d’ouvrir votre riche saison avec La chambre d’Isabella de Jan Lauwers, premier volet d’un triptyque, parlez-nous de ce coup de cœur.

J’ai découvert cet artiste flamand il y a 3 ou 4 ans. Il est pris dans le monde entier Je l’ai tanné. On présente trois spectacles, deux cette année, un la saison prochaine. Cequ’il fait est exceptionnel. Ce qui m’intéresse c’est sa manière de croiser les disciplines, les langages. Plasticien de formation, il a révolutionné l’art de la scène. C’est de l’art total. C’est plein de poésie, d’érotisme. C’est une comédie musicale dramatique. Jan entretient un rapport étroit avec l’humain. Ce n’est pas un art politique, c’est quelque chose à partager C’est un des spectacles qui m’a donné le plus d’émotion.

Les Chiliens reviennent

C’est un peu ma famille. Notre compagnonnage dure depuis une quinzaine d’années. Cela date de Gemelos, vu en répétition à Santiago, j’ai été sensible à la qualité du travail artistique de la Troppa, ils sont venus jouer plusieurs fois en France. Le groupe s’est séparé. Dans Sin Sangre, ils ont réussi une fusion totale entre cinéma et théâtre. C’est encore une forme de solidarité, il n’y a pas de compagnie publique au Chili.

Comment vous définissez-vous ?

Je suis un fou de théâtre. J’aime être sur le terrain. Il faut sans arrêt convaincre, rien n’est acquis. J’aime prendre des risques, mais calculés. J’aime faire partager ce besoin de diversité. On se nourrit de ce qu’on partage. Recueilli par MCH

Les spectacles de l’automne

• Incredibly incroyable , de et avec Bertrand Brossard, en tournée jusqu’au 17 octobre.

• Dans la gueule du ciel et Rhizikon, arts du cirque par la Cie Moglice-Von Verx, 13 et 14 octobre.

• Le conte d’hiver, de Shakespeare, mise en scène de Lilo Baur, 21 et 22 octobre.

• Songes, danse, par la Cie Béatrice Massin, 6 novembre.

• André Korobeïnikov , piano, récital Chopin, Debussy, 10 novembre.

• Mô, création d’Alain Béhar, du 12 au 14 novembre, Mireval.

• Le malade imaginaire, de Molière avec Michel Bouquet, 17 et 18 novembre.

• Carte blanche à Rodolphe Burger, Concert de dessins, 27 novembre et Ciné-poèmes et films parlants, 24 novembre, au Centre Chorégraphique de Montpellier.

• Tosca, de Puccini, 29 novembre.

• Trio Emler Bex Badault, cabaret jazz, 1er décembre, La Passerelle.

• Juste un petit coup de main, théâtre d’objets, dès 4 ans, 2 décembre, Frontignan.

•Le jardin des délices, chorégraphie de Blanca Li, 4 décembre.

• Le mariage de Barillon, de Feydeau, mise en scène Godefroy Ségal, 8 et 9 décembre.

A ne pas manquer en 2010 :

• Sin Sangre, de Baricco, par la Cie chilienne Teatrocinema, 12 et 13 janvier.

• Casimir et Caroline, d’Horvath, mise en scène Emmanuel Darcy-Mota avec Hugues Quester et Sylvie Testud, 28 et 29 janvier.

• Pippo Delbono, Récits de juin, 12 février à SortieOuest et Le mensonge, le 13 février à La Cigalière.

• La force de l’habitude, de Thomas Bernhard, par la compagnie Marius, 25 au 29 mai, Balaruc-leVieux.

• La maison des cerfs, de Jan Lauwers, 2 et 3 juin, La Cigalière.

www.scenenationale-sete-bassindethau.com

Tél. 04 67 74 66 67.

l’art-vues • page onze octobre - novembre Les Saisons 2009/2010
...
« Le malade imaginaire» de Molière avec Michel Bouquet

Théâtre de Béziers

Toujours plus hispanique !

Béziers, la plus espagnole des villes de l’Hérault, le montre, sa saison est dominée par les spectacles hispano-latino. Par ailleurs, la musique se taille une place de choix. Bruno Deschamps, directeur du théâtre de Béziers, s’en explique.

Les spectacles de danse semblent très nombreux et pas seulement pendant la semaine flamenca. Oui en effet, et le flamenco en novembre, c’est une tradition. Béziers est la ville la plus hispanique de l’Hérault, avec un vrai air d’Espagne, une importante communauté espagnole. C’est aussi un concours de circonstances, d’opportunité, j’ai pu programmé cette année, la compagnie Gadès et les Argentins. Comédies musicales et concerts sont, eux aussi, très présents.

Je pense que si la musique a pris davantage d’importance dans la saison, cela est certainement du à la nouvelle salle, Zinga Zanga, qui nous permet d’accueillir des très grandes formations. Elle est adaptée à tous les types de concerts, aussi bien Raphaël que Birkin ou Calogero. La volonté de renforcer la programmation musicale est claire. C’est une tendance qu’on retrouve un peu partout.

Pourquoi cette tendance ?

Il me semble que les formes savantes de spectacles peinent un peu à rassembler le public, on s’oriente vers des choses plus populaires. Les théâtres s’ouvrent à des formes plus actuelles, tout en restant de qualité.

En ce qui concerne le théâtre, vous tentez l’équilibre entre les succès et les créations plus fragiles?

La mission d’un théâtre de ville, c’est de s’adresser au plus grand nombre, tout en conservant une certaine exigence artistique, avec des spectacles fédérateurs, et soutenir la production en région, c’est cohérent. J’ai donc invité Didier Mulleras, chorégraphe, qui travaille beaucoup sur le multimedia ; Pierre Astrié, auteur et metteur en scène, qui monte avec Denis Lanoy, L’Aveuglement du Portuguais José Saramago. Ils sont deux sur scène, c’est sur la puissance du verbe et de la pensée, c’est très précis. Dominique Lautré, qui a un pied dans l’Occitanie, va jouer L’Equilibriste de Christian Bobin au Centre Culturel Albert Camus, dans le quartier de la Devèze.

Vous pratiquez le co-accueil avec SortieOuest ?

Nous accueillons Pierre Meunier, dans Au milieu du

SortieOuest à Béziers

La scène qui s’affirme

désordre, un petit bijou théâtral. Il s’était fait connaître avec Le Tas. C’est brillant et drôle, un humour à la Devos. Je voudrais insister sur Le Cirque invisible, de Victoria Chaplin et Jean-Baptiste Thiérrée, les parents spirituels du nouveau cirque. Un très beau spectacle, un objet rare. Recueilli par MCH

Ce trimestre : Attention, les représentations d’Irma la Douce sont annulées.

• Meringue et Chantilly, 13 octobre, jeune public

• Orchestre des Pays de Savoie, 16 octobre • Grace, 22 octobre • 7 historias hacen una vida, 7 novembre

• Jane Birkin, 12 novembre • Leoleolé ! 14 novembre • Orchestre Régional Béziers Méditerranée, 20 novembre • Le Malade Imaginaire, 24, 25 novembre • Valérie Lemercier, 3 décembre

• Le Cirque invisible, 10 au 12 décembre

• L’équilibriste, 15, 16 décembre • Che…Malambô ! Compagnie Heyoka Pampa Argentina, danse, 17 décembre.

Les coups de cœur de 2010 :

• L’Aveuglement, de Saramago, mise en scène de Denis Lanoy avec Pierre Astrié, 15 et 16 janvier • Le diable rouge, d’Antoine Rault, mise en scène Christophe Lindon avec Claude Rich et Geneviève Casile, 26 et 27 janvier • Noces de sang et Suite Flamenca d’après Lorca, par la compagnie Antonio Gadès, danse, 30 janvier • Good morning, Mr. Gershwin, de José Montalvo et Dominique Hervieu, danse, 3 février • Jules et Marcel, d’après les correspondances de Pagnol et Raimu, avec Michel Galabru et Philippe Caubère, 2 et 3 mars • Un monde où…” de Magali et Didier Mulleras, danse, 12 et 13 mars • Lorenzaccio, de Musset, mise en scène Yves Baunesne, 8 au 10 avril • My Fair Lady, comédie musicale de Alain Jay Lerner, mise en scène Jean-Marc Biskup, 9 avril • Voyageurs immobiles, nouveau spectacle de Philippe Genty, théâtre d’images, 4 et 5 mai • La Belle et la Bête, mise en scène William Mesguich, jeune public, 18 mai • Rire en fugue, Haurogné chante Salvador, jeunepublic, 28 mai.

www.ville-beziers.fr - Tél. 04 67 36 82 82.

Voulue par le Conseil Général de l’Hérault, l’implantation en Biterrois de SortieOuest est un succès. Son équipe menée par Jean Valera a mis tous les atouts de son côté pour y parvenir. Superbe programmation, irrigation des cantons périphériques et originalité.

Comment

se porte SortieOuest à l’aube de sa quatrième année ?

Le Conseil Général a consolidé son aide financière avec l’aménagement de Saint-Félix, la petite chapelle du domaine. Cela nous fait un nouveau lieu pour des expositions et des petites formes. Nous esquissons cette année un cycle de musique de chambre. Le Département a également financé un nouveau système de chauffage pour le chapiteau. Enfin, l’Etat vient d’entrer dans le financement de SortieOuest. C’est important pour nous, pour notre travail d’avoir une reconnaissance de l’Etat. Nous continuons par ailleurs notre politique de mutualisation avec les autres structures. La Cigalière devient scène associée pour le théâtre. Nous sommes aussi très attachés à notre mission en milieu rural, nous renforçons les tournées, que nous appelons Le Grand Tour.

Qu’est ce que Le thé des curieux ?

C’est un nouveau rendez-vous animé par JeanPierre Rose, historien de l’art et Jacques Bruyère, journaliste, sur des thèmes divers : Le catalogue de la Manufacture (15 octobre), Fruits d’automne (26 novembre), Objets d’enfance écoliers (21 janvier), La mandragore (11 février), Jouets modestes (29 avril). Cela débute en conférence et finit en atelier, avec textes, matériaux, sans oublier le thé et ses accompagnements savoureux et partagés. C’est un complément à nos Cabinets de curiosités, une esquisse de cette université populaire à laquelle je suis tellement attaché.

Autre nouveauté, Jazz au jardin d’hiver ?

Là aussi c’est le prolongement de notre premier rendez-vous autour du jazz au printemps dernier Il y aura plusieurs temps forts, deux jazz-club au restaurant du théâtre, des projections au cinéma le Palace à Béziers. Jazz au printemps reviendra, avec un marché aux disques et aux instruments de musique et avec une Master Class.

Vous recevez des grands noms de la scène : Dromesko, Raskine…

Arrêtez le monde ! des Dromesco, sera donné pour la fête de la fin du Grand Tour. On les a programmés parce qu’on voulait que la fête soit belle. Ils viennent avec une structure renouvelée, avec une sorte de grand manège où se retrouvent animaux,

musiciens, artistes. Cela pourrait être une machine de Léonard de Vinci. Une structure conçue par Napo, celui qui a créé notre chapiteau. Nous avons encore le très beau Lorenzaccio mise en scène par Baunesne, En attendant Godot mise en scène par Bernard Lévy, Pippo del Bono. Et je vous recommande un petit bijou, Espia a una mujer que se mata, une adaptation d’Oncle Vania de Tchékov, par l’Argentin Daniel Veronèse. Avec une grande économie de moyens techniques, les sept comédiens font passer l’émotion.

Ce trimestre :

Recueilli par MCH

• Les Précieuses ridicules, en tournée.

• Incredibly, Incroyable, en tournée.

• Jazz au jardin d’hiver, du 6 au 13 novembre.

• Jean-Jacques Rousseau, mise en scène Michel Raskine, 17 au 20 novembre.

• Trio Wanderer, 5 décembre.

• Espia a una mujer que se mata, d’après Oncle Vania, de Tchékov, en espagnol surtitré, 10 et 11 décembre.

• Cabinet de curiosités. Recettes pour des tables mises dans l’Hérault, 13 décembre.

• Le chant du Dindon, cirque Rasposo, 17 au 20 décembre.

En 2010 :

• En attendant Godot, de Beckett, mise en scène de Bernard Lévy, 14 au 16 janvier.

• Anne Gastinel, 17 janvier.

• Casimir et Caroline, 28 et 29 janvier, à Sète.

• Pippo Del Bono, Récits de juin, 12 février et Le mensonge, 13 février à Sérignan.

• L’histoire du soldat, de Stravinsky, mise en scène William Mesguich, 26 février et 1er au 4 mars.

• Au milieu du désordre, de et par Pierre Meunier. 1er au 4 avril

• Lorenzaccio, de Musset, mise en scène Yves Baunesne, 8 au 10 avril.

• Célébration de l’épicerie ancienne, en tournée en mai.

• La maison des cerfs, de Jan Lauwers, 2 et 3 juin, à Sérignan.

• Arrêtez le monde, théâtre Dromesko, 9 au 13 juin, à Colombiers.

www.sortieouest.fr - Tél.04 67 28 37 32

l’art-vues • page douze octobre - novembre ...
« Che… Malambô ! » Compagnie Heyoka Pampa Argentina
DOSSIER Les Saisons 2009/2010
« Les Précieuses ridicules » de Molière

Théâtre de Clermont-l’Hérault

Poursa troisième saison en tant que Scène conventionnée pour les écritures poétiques et scéniques, le Théâtre de Clermont-l’Hérault poursuit sa politique d’ouverture aux autres publics de l’arrière pays et se propose de travailler sur le thème du territoire.

Où ? Telle est la question que se pose l’équipe du théâtre de Clermont-l’Hérault. Un simple mot qui englobe les notions de territoire, d’exil, de déracinement. C’est en particulier au mois de mars que la programmation développera plus particulièrement ce thème. «Où allons-nous ? Monde devenu fou qui ne tourne plus rond, où vas-tu ? Immigrés, immigrants, retraités, vacanciers, où allons-nous? Tout le monde, tout le monde bouge. Petit pays, qui est dans notre coeur, quel est ton devenir ? On s’interrogera sur le développement du Coeur d’Hérault entre identité et mutation, entre urbanité et ruralité: Où va t-on ? Ce sera le prolongement de la première rencontre, organisée l’année dernière avec un géographe et un politologue: « Sommes-nous urbains ou ruraux ? » Coup d’envoi avec Identités et Mutations, une rencontre, le jeudi 4 mars. Suivront des spectacles pour les scolaires et pour le grand public, sur lesquels nous reviendrons dans notre n°de février 2010.

Le Théâtre à emporter, dans les petites communes de l’arrière pays, d’octobre à décembre, symbolise,

La Cigalière à Sérignan

Ouverture au public de l’arrière pays

Tuilerie, Bédarieux. Mardi 10 et mercredi 11 novembre.

• Lectures ambulatoires, par la Cie Nocturne, avec Stéphanie Marc et Luc Sabot. En tournée entre le 23 novembre et le 5 décembre.

• Collection chromatique, trois spectacles de Christiane Hugel, pour le jeune public. Ovo, de l’oeuf et autres petites choses sans importance. Dès 3 ans. Dimanche 22 novembre. Herba Midori, correspondance avec le Japon. Dès 5 ans. Dimanche 29 novembre. Ultramarine, paroles bleues, échos d’Afrique. Dès 4 ans. Dimanche 6 décembre.

• Conférence/rencontre des couleurs avec Anne Varichon, ethnologue. Mardi 8 décembre.

• Rococo bananas, par Los Excentricos, un spectacle de clowns, déjanté. Les 10 et 11 décembre. Et aussi notre coup de cœur d’avril :

quant à lui, l’ouverture aux autres publics.

Tous les spectacles jusqu’au 10 décembre :

• Expositions : Peintures et sculptures – Collectif d’artistes de la Compagnie des Elles jusqu’au 24 octobre, du mardi au vendredi. Couleurs, Compagnie L’Atalante, du 4 novembre au 18 décembre. Un parcours sensible autour de la thématique des couleurs.

• Cisco Herzhaft, blues & folk. Dans le cadre des Internationales de la guitare, samedi 10 octobre.

J’ai vu tomber la lune, création de la Compagnie

Ouverture à la danse contemporaine

Anonima Teatro à partir des masques larvaires. Du 14 au 15 octobre.

• Bonnes nouvelles, création de la Compagnie « A Contre Poil du Sens ». Chorégraphie : Matthieu Hocquemiller, issu des arts du cirque, fait voler en éclat les convenances. Vendredi 23 octobre.

• Toute petite histoire d’O, Compagnies « A Vrai Dire» et «Soit Dit en Passant». Conte musical, sur le cycle de l’eau. Dès 2 ans. Les 4 et 5 novembre.

• Maud Laforest, guitare classique, le 6 novembre.

• Le sort du dedans, cirque, sous chapiteau, La

• J’aimerais pouvoir rire, création de la Compagnie Angela Laurier. Depuis vingt-cinq ans, la contorsionniste repousse les limites de la plastique du corps. Mardi 27 avril.

Le corps virtuose est mis au service d’un propos violemment intime, la suite de Déversoir, programmé dans la région en 2008.

Théâtre de Clermont l’Hérault, Allées Salengro à Clermont l’Hérault. Tél. 04 67 96 31 63. www.theatreclermontlherault.fr

L’Espace culturel à Gignac

Toutes les musiques et… les clowns

LaCigalière semble avoir trouvé son rythme de croisière. Cette belle salle a su tisser des liens avec ses voisins, notamment sortieOuest. Tout en programmant des spectacles très grand public, ce théâtre renforce son rapport aux artistes par le biais des résidences. Cette année, Rita Cioffi est accueillie pour trois ans. Passengers,a été créé en mars dernier sur une musique de Rinôçérôse, cet automne, Pas de Deux, sa nouvelle chorégraphie, est programmée le 17 octobre. Ingeborg Liptay, danse contemporaine encore poursuit une résidence en décembre, la chorégraphe transmet ses solos aux danseurs. Tango Théâtre, compagnie croisant les disciplines de la marionnette avec celles du théâtre, de la musique et ou encore de la vidéo, prépare ici sa nouvelle création jeune public. Kirsten Debrock, chorégraphe et sa compagnie KD Danse, achève à La Cigalière son travail sur My absence of qui sera créé les 26 et 27 novembre. La programmation pour 2010 n’est pas encore diffusée. Les spectacles :

• Franchise postale, Pierre Richard, humour, 10 octobre • Pas de deux, Rita Cioffi / cie Aurelia,17 octobre • Sacré Silence !, cie Les Grisettes, jeune public, 20 octobre • Venise sous la neige, de Gilles Dyrek, mise en scène Marc Chaouat, 21 octobre

• Les Précieuses ridicules, de Molière, par la CCCCP, 22 octobre • Little Bob & The Experimental Tropic Blues Band, 25 octobre • Malin Malice, spectacle interactif, jeune public, 3 novembre • Pedro fait son cirque, spectacle clownesque, jeune public, 17 novembre • My absence of, danse, 27 novembre

• Les valses Viennoises, par l’Orchestre et le Ballet de l’Opéra National Roumain, 29 novembre • Visite poétique musicale, jeune public, 1er décembre

• Alexandra Soumm, violon classique, 6 décembre

• Serial plaideur , avec Jacques Vergès, 11 décembre • Le Cirque de Moscou sur Glace, 13 décembre • Une femme coréenne , Cie Corée Graphie, 17 décembre • Le Chant du Dindon, cirque Rasposo du 17 au 20 décembre, SortieOuest. www.lacigaliere.fr Tél.04 67 32 63 26.

Bien

qu’étant tourné essentiellement vers la musique, l’Espace Culturel de Gignac est ouvert aux autres formes d’expression artistique. Sa situation en cœur d’Hérault en fait un point de convergence pour les habitants du canton. Construit autour d’un patio, il favorise les échanges entre public et artistes, en toute convivialité, les apéroconcerts y sont particulièrement suivis. Et c’est tout naturellement que l’Espace accueille un festival de clowns en avril.

Programme du trimestre :

Octobre : J’ai vu tomber la lune, 9

• Meï Teï Shô, Concert Afro Dub, Apéro patio et Ensemble Vocal de Montpellier, Classique, 11

• Slumdog millionnaire, cinéma, 13

• Moulins à Paroles, 30.

Novembre : Agathe ze Bouse, Funk Rock, 6 • Le gai savoir de l’acteur, lecture, 7 • Romanes, ateliers, 7 et 8

• Romane, concert, 8 • Stage de danse africaine, 7 et 8

• Good Morning England, cinéma, 10 • Trio Cavatine, classique, 14

Les temps forts de janvier :

• Documentaires, cinéma, 21, 25, 27, 28

• Catherine Zarcate, contes, 20

• Africa Process, danse Africaine, 21 • BjØrn Berge, blues, apéro patio, 22

• Jour de parloir, cinéma, 24.

Décembre : Causerie philosophique, 1er • Carte Blanche, cabaret, 4 • Etreintes brisées, précédé d’une séance jeune public, 8 • Le K-baré, spectacle jeune public, 13.

Passengers, danse et Electro rock avec Rita Cioffi et Rinôcérôse, 21, 22 • Bazar Kumpanya, World Jazz, Apéro patio, 21. Et plus tard : Asuelh & Sim

Sim, musique du monde, 14 février • Trio Zéphyr, entre classique et musique du monde, 6 mars

• Angélique Ionatos, grecque, mais pas seulement 29 mai.

www.oc-gignac.fr

Tél. 04 67 56 10 32.

... l’art-vues • page treize octobre - novembre DOSSIER Les Saisons 2009/2010
« J’ai vu tomber la lune » création de la Cie Anonima Teatro PhotoHoapo PhotoMarcCoudrais « Pas de Deux » de Rita Cioffi « Passengers » par Rita Cioffi et Rinôcérôse

Une saison encore plus ambitieuse et brillante

En deux saisons, Frédérique Muzzolini, pétillante directrice du théâtre Jacques Cœur, a imprimé sa personnalité à cette salle. Déjà des fidèles, le public et des artistes : Irina Brook et Arnaud Denis, Sandrine Barciet et Tony Cafiero, toujours en résidence.

Lorsqu’un maire amoureux de théâtre rencontre une comédienne combattante et curieuse, leur association a toutes les chances de succès. Exemple à Lattes, où Cyril Meunier et Frédérique Muzzolini ont fait du théâtre Jacques Cœur un lieu incontournable. Un lieu qui n’est ni scène nationale, ni CDN (centre dramatique national) et qui cependant bénéficie de l’appui de tous les Institutionnels: agglo, département, région, Etat. Qualité et imagination sont au pouvoir. Un certain culot aussi, qui paie. L’ouverture de saison en poésie avec Jean-Louis Trintignan, dans un spectacle Jacques Prévert, Boris Vian, Robert Desnos, en première nationale, répétitions à Lattes, il fallait y penser. Plus tard, le retour d’Irina Brook avec Tempête! de Shakespeare, voilà une belle marque de confiance. Parmi les nouveautés de l’année, une carte blanche à Jean-Laurent Cochet. Le maître de

Carole Bouquet, Isabelle Huppert, Gérard Depardieu accepte de délocaliser sa master class à Lattes en février et dans la foulée il interprète Philaminte dans Les femmes savantes de Molière. Egalement, un Festival de lecture, en mars mis en voix par Tony Cafiero en résidence à Jacques Cœur. Encore une première, La Comédie française fait escale à Lattes dans La seule certitude que j’ai c’est d’être dans le doute, de Pierre Desproges avec Christian Gonon. Le théâtre Jacques Cœur poursuit sa programmation exigeante pour le jeune public, main dans la main avec la Grande Ourse et Martine Combréras, qui recommande particulièrement un sublime Petit chaperon Rouge, en avril.

Les spectacles du trimestre :

• Le jour où Nina Simone a cessé de chanter, 22 octobre. De et par Darina Al Joundi et Mohamed Kacimi, Darina a passé son enfance à Beyrouth,

ville écartelée, auprès d’un père écrivain pour qui la liberté est un absolu.

• La chapelle en Brie, 20 novembre. Création d’Alain Gautré avec Jean-Pierre Daroussin. Quatre frères qui ne s’étaient revus depuis des lustres se retrouvent pendant un déluge.

• Hot House, 28 novembre. D’Harold Pinter, mise en scène de Jérémie Le Louët. Lutte intestine pour le pouvoir, dans le cadre d’une institution bureaucratique, non définie. Les autres moments forts :

• Hamlet, 8 et 9 janvier. De Shakespeare, création de Frédéric Borie avec de grands comédiens de la région: Stéphanie Marc, Marion Guerrero, Jacques Allaire, Marc Pastor, Frédérique Dufour…

• Avis aux intéressés, du 21 au 23, du 28 au 30 janvier De Daniel Keene, mise en scène de Toni Cafiero avec Louis Beyler et Luc Miglietta. Un père

et un fils sont soumis à une épreuve. Attention, très petite jauge.

• Erendira, 29 mai.D’après Garcia Marquez, avec Magali Albespy, Aude Pellizzoni. www.ville-lattes.fr - Tél. 04 99 52 95 00.

Jouer, chanter avec les stars et les régionaux

Comme beaucoup de ses confrères, Luc Braemer dit non aux « spectacles kleenex », dont la durée de vie n’excède pas la cinquième représentation.

«Nous avons donc décidé de faire vivre les spectacles, pour qu’ils rencontrent un large public et qu’ils séduisent d’autres programmateurs qui les reprogrammeront, et comme nous n’avons aucun doute sur la qualité de la prestation, nous proposons cette année des séries de 5 à 8 dates. » C’est le cas des créations : Prova Aperta, Cairn,ou de la reprise des Précieuses ridicules, une des bonnes surprises du Printemps des Comédiens 2008 qui poursuit sa tournée à succès. Les représentations sont accompagnées d’apéro lectures. Des régionaux talentueux !

Côté stars, La vie devant soi, avec une Myriam Boyer épatante, arrive enfin à Montpellier,ou L’amante anglaise de Duras avec un duo éblouissant, Ludmila Mikaël et Ariel Garcia Valdès, deux spectacles à ne pas manquer. Ne

passez pas à côté d’une curiosité, Le Bourgeois gentilhomme , version marionnettes japonaises. Pour illustrer chanter, Luc Braemer fait notamment appel à Coko, la valeur montante de Montpellier et à Juliette, qu’on ne présente plus. Parmi les nouveautés de l’année, la rétrospective de l’Atalante qui jouera l’intégralité de sa Collection Chromatique pour tous à partir de 4 ou 6 ans selon les spectacles. Et l’ouverture à l’International avec une Nuit Acadienne. Enfin, les soirées accueillies en partenariat avec la Maison de la Poésie, font partie intégrante de la saison. Les spectacles du trimestre :

•Prova aperta, de et avec Luca Franceschi, 15 au 17 octobre.

• Tango des organes se départageant le corps de l’homme , avec Coko, chansons, 22 octobre.

Théâtre du Hangar à Montpellier

• Les précieuses ridicules, de Molière par la CCCP, du 12 au 15 et du 18 au 21 novembre. Ovo, compagnie l’Atalante, à partir de 4 ans, 25 et 28 novembre.

• La vie devant soi, d’après Emile Ajar, 3 et 4 décembre.

• Clowneries de avec Philippe Goudard, théâtre clownesque, 9 et 10 décembre.

• La confession d’une jeune fille d’après Proust, avec Sara forestier, 12 et 13 décembre.

• Piano solo, avec Juliette, chansons, 17 décembre. Nos coups de cœur de 2010 :

• L’amante anglaise, de Duras, avec Ludmila Mikaël et Ariel Garcia Valdès, 21 et 22 janvier.

• Herba midori, par l’Atalante, spectacle musical et plastique, dès 6 ans, 27 et 29 janvier.

• Le bourgeois Gentilhomme, d’après Molière,

»

façon Bunraku, 10, 12 et 13 février.

• Cairn, d’Enzo Corman, création de Exit compagnie, du 2 au 6 mars.

• Nuit acadienne de la poésie,9 mars.

• Ultramarine, compagnie l’Atalante, dès 4 ans, 24 et 27 mars.

http://théatrejeanvilar.montpellier.fr/ Tél. 04 67 40 41 39.

Déménagement orthographique en attendant Quatre costumes en quête d’auteurs

La saison dernière, le public a découvert quatre costumes dans le hall. A partir du 8 décembre, les Quatre costumes en quête d’auteurs seront habités. En attendant, Jacques Bioulès propose sa dernière création, Déménagement orthographique.

Encore une saison hors des sentiers battus au Hangar Celle-ci devrait faire date. On peut parler d’un événement tant le projet de Jacques Bioulès est original. Imaginez quatre costumes, créés par des artistes cachés derrière des pseudonymes. On sait maintenant qu’ils sont signés : Françoise Astruc, Vincent Bioulès, Gabrielle Mutel et Chantal Rousseau. On les a vus tour à tour exposés dans le hall du théâtre. Quatre écrivains ont écrit des textes pour un ou plusieurs costumes, un ou plusieurs personnages : Jean Reinert, Jacques Bioulès, Thibault Fayner et Joël Jouanneau. Costumes et textes ont été attribués aux comédiens: Sébastien Portier, Abder Oulhaddi, Evelyne Torroglosa et Fabienne Augié. Enfin les metteurs en scènes présélectionnés : David Stanley, Astrid Cathala, Alexandre Morand et Luc Sabot ont reçu la mission de monter tous les textes. Des artistes

réputés pour leur sensibilité, proche de celle de Jacques Bioulès ou pour leur rigueur et leur imaginaire. « C’est un projet dans une liberté totale de travail, sans contrainte ; partir du costume, c’était remettre un métier du théâtre en valeur. Travailler ainsi, c’est retourner à l’essence du théâtre, faire confiance au costume et au texte. C’est retrouver le bonheur de créer. Au théâtre le metteur en scène s’efface, il laisse la priorité au texte, au costume et au comédien. Ici nous faisons un théâtre qui prend des risques et qui éveille l’imaginaire, » déclare Jacques Bioulès. Les Quatre costumes en quête d’auteurs ont inspiré douze pièces données en alternance, dans un dispositif scénique unique ; le costume est la vedette du 8 décembre au 9 mars. En attendant, Jacques Bioulès propose une création dont il a le secret, Déménagement orthographique, du 14 au22 octobre. C’est la curieuse

histoire d’un personnage totalement indépendant, libre d’inventer sa vie, ses récits, ses rencontres. Un personnage capable de transformer une heure en une année, une seconde en un mois, et faire des objets qu’il rencontre des amitiés premières. Le rideau de cette saison singulière tombe sur L’atelier d’Alberto Giacometti, de Jean Genet, mise en scène de Muriel Pascal avec Nicolas Mège, du 22 au 30 avril. “ Il n’est pas à la beauté d’autre origine que la blessure, singulière, différente pour chacun, cachée ou visible, que tout homme garde en soi… L’art de Giacometti me semble vouloir découvrir

« Quatre costumes en quête d’auteur »

cette blessure. » Une saison follement originale pour les amoureux de curiosités.

www.theatreduhangar.com

Tél. 04 67 41 32 71.

l’art-vues • page quatorze octobre - novembre ... DOSSIER Les Saisons 2009/2010
« Le jour où Nina Simone a cessé de chanter » Théâtre Jean Vilar à Montpellier Théâtre Jacques Cœur à Lattes
MCH
PhoroAngeEsposito © D.R.
« La vie devant soi

La Vignette, théâtre de l’Université Paul-Valéry

Un espace de réflexion, d’abord pour les étudiants

Dansl’enceinte même du campus, le Théâtre La Vignette est d’abord « un outil professionnel qui articule son projet autour des missions fondamentales de l’université : la recherche et la transmission des savoirs », souligne son directeur Frédéric Sacard, par le biais de la musique, de la danse et de pièces de théâtre, des spectacles professionnels ou étudiants. Ce théâtre favorise la rencontre de la communauté universitaire et des artistes, par le biais de résidences.

Théâtre de réflexion, le thème de cette année explore la question: Que faire maintenant ?

Le programme a été pensé en fonction de cette question. Pour tenter d’y répondre, le théâtre s’est assuré la complicité de Marie-José Malis, metteur en scène, dans les ateliers intitulés Travaux Pratiques. On découvrira la réponse lors des rencontres des mois d’avril et mai intitulées, «Lehrstück ! pièces d’apprentissage » où seront aussi présentés des spectacles venant de l’Ecole

Ernst Busch de Berlin.

Ce trimestre:

Ouverture sur l’Autriche, Festival interuniversitaire, du 12 au 23 octobre avec Dissection Penthésilée, 12 et 13 octobre • Hamlet-machine et l’Homme dans l’ascenseur, 15 et 16 octobre • HauteAutriche, 19 octobre • Clandestinopolis, 20 octobre

• Monsieur de Pourceaugnac, 22, 23 octobre.

• Willy you ever be happy again, mise en scène Sanja Mitrovic, en serbe et allemand surtitré, 17 et 18 novembre.

• Chocolat, conférence théâtrale, de Gérard Noiriel, 24 novembre.

• 47, de Jean-Louis Raharimanana, mise en scène

Le Trioletto à Montpellier

Thierry Bédard, 26 novembre.

• Black Tie 10, 11 décembre et radio Muezzin, 14, 15 décembre, par le collectif Rimini Protokoll. Leurs spectacles font intervenir des amateurs, qu’ils nomment «spécialistes» et qui jouent sur scène leurs propres rôles.

A voir en 2010:

• Chez les nôtres, d’après La mère de Bertolt Brecht, mise en scène Olivier Coulon-Jablonka, 20 au 22 janvier.

• Rebond et L’homme dans la chambre, de et avec Denis Mariotte et Renaud Golo, 18 février.

• We are l’Europe, de Jean-Charles Massera, 12 mars.

• Lehrstück ! pièces d’apprentissage, fin avrildébut juin.

www.theatre.univ-montp3.fr

Tél. 04 67 14 55 98.

La Chapelle à Montpellier

Lieu de fabrique artistique àla Cité Gély

Dansle quartier de la Cité Gély, La Chapelle cultive sa singularité depuis une décennie «à l’ombre du mûrier, des rencontres insolites et invraisemblables entre territoire gitan, artistes d’excellence ou en devenir, et publics divers » Mais Etienne Schwarcz et son équipe vont-ils pouvoir continuer leur mission ? La structure demeure fragile malgré le soutien des Institutionnels. Alors, prudent, Etienne Schwarcz n’a dévoilé que le programme du premier trimestre. Très exigeant et novateur, il fait appel aux nouvelles technologies.

A l’affiche :

• Tempi, musique, infographisme, de Christian Zagaria, une méditation sur le temps au regard des plus récentes avancées de la physique, 15 au 17 octobre.

• La haine de la pensée, par Les murs d’Aurelle, mise en scène Bernard Guittet, sur l’échange entre la création artistique et contemporaine et la folie. La haine se montre rarement à visage découvert, «aujourd’hui, elle sait très bien se faufiler sous le masque qu’elle vise »,5 au 7 novembre.

• Stimuline, concert audio-tactile coproduit avec Kawenga, vingt-huit auditeurs sont connectés à un même flux, aux commandes desquels Julien Clauss et Line Pook improvisent une musique électronique, 11 au 14 novembre.

•L’appel du ring, musique et image, conçu par Denis Fournier, la rencontre de la boxe et d’un batteur. Et si, après tout, la batterie et la boxe n’étaient que la métaphore d’un seul et même combat, celui de tout homme qui malgré les coups encaissés, doit redresser la tête, 27 et 28 novembre.

www.lachapelle-gely.com

Tél. 04 67 42 08 95.

Théâtre Gérard Philipe à Montpel lier

Une salle pour les créateurs de la vil le

Après dix ans de fonctionnement et s’être imposé dans le paysage culturel montpelliérain comme une salle majeur, tissant des liens avec les événements phares comme avec ceux à connotation alternative, Le Trioletto éprouve le besoin de faire une pause, « de prendre une respiration… pour retrouver un second souffle. Cette saison sera marquée par la fermeture du Trioletto durant le 2e trimestre, afin que notre salle puisse se refaire une beauté », explique Franck Berger. Pour autant In Vitro, manifestation qui met en valeur la créativité étudiante, aura bien lieu au printemps 2010. Saison écourtée mais soigneusement composée. Ce trimestre

• Lily Frost, diva canadienne anglophone et Charlie, qui a su construire un univers mutin, concert, 10 octobre.

• Jerk, performance solo de marionnette conçu par Gisèle Vienne, d’après une nouvelle de Dennis Cooper, pour public avisé, avec Jonathan Capdevielle et son regard halluciné, 15 et 16 octobre.

• Soap & Skin, virtuose autrichienne habitée à la voix grave et Fredo Viola, qui offre une nouvelle aire de jeu à la pop, concert, 7 novembre

• Mon téléphone est une caméra, cinéma, dans un premier temps on film avec le portable, en soirée,

Dix

ans

de programmation alternative

Une salle de quartier, au sein d’une Maison pour tous, ainsi se présente le Théâtre Gérard Philipe, comme un lieu de diffusion pour les créateurs montpellierains. Les compagnies se comptent en effet par centaines, les espaces pour montrer leurs spectacles se comptent sur les doigts de la main. Alors, ça se bouscule au portillon, pour ce faire, la saison a déjà commencé et des festivals programmés en fin de saison. Spectacles à venir :

• Sismographe humain , dans le cadre des Internationales de la Guitare, 10 octobre • Les nuits du chat, festival de la chanson française, du 15 au 17 octobre, apéro musical suivi d’un concert

• Moulins à paroles, d’Alan Bennett, Cie Les Nuits Partagées, 22 au 24 octobre

• Sans titre de Lorca, Cie Falstaff, 29 au 31 octobre. Les 50 ans du centre gitan, 4 novembre.

• Impro solo , avec julien Masdoua, 5 au 7 novembre.

En 2010 :

• Le mardi, c’est lire, les 19 janvier et 27 avril, un nouveau rendez-vous.

• La miss en trop, création de la Compagnie Paradizio, 28 au 30 janvier, 4 au 6, 11 au 13 février

• Les Zbroufs, concert avec Acte Chanson, 20 février.

• Il faut qu’une porte soitouverte ou fermée, de Musset, mise en scène Didier Chaix, 1 au 3, 8 au 10 avril

on voit le résultat, les meilleurs sont primés, 24 novembre.

• The Otherside , per formance audiovisuelle, concert, un road movie poétique et technologique, un récit personnel et original de la traversée des Balkans, 2 décembre.

www.crous-montpellier.fr

Tél. 04 67 41 50 09.

• Yeti quartet, 13 et 14 novembre, chanson.

• Le monte plat, de Pinter, par le Macassar Théâtre, 19 au 21 et 26 au 28 novembre.

• Les Zygomateurs, sketches, 3 au 5 et 10 au 12 décembre.

• Noël pour tous, 15 décembre.

• Compartiment fumeuses , de Joelle Fossier, Compagnie des Quatre Coins, 18 et 19 décembre.

• Festi’danse, 25 au 27 mars ; Festival jeune public, 13 au 15 avril.

• La cour des créations, une quinzaine de spectacles du 18 au 29 mai.

•A la rencontre de nos jeunes créateurs, du 1er au 11 juin.

www.montpellier.fr/542-theatre-gerard-philipe.htm

Tél. 04 67 58 71 96.

l’art-vues • page dix-sept octobre - novembre ... DOSSIER Les Saisons 2009/2010
« Willy you ever be happy again » © AlainMonot « Impro solo » avec Julien Masdoua « Stimuline » concert audio-tactile « Jerk » de Gisèle Vienne

Les

DOSSIER

Rire de 3 à 103 ans A l’écoute des jeunes et des ados

Le

Kawa Théâtre affiche sans complexe sa politique: faire rire et encore faire rire et tant pis si cela se fait sans remue-méninges. La salle a trouvé un public, qu’on ne voit nulle part ailleurs, le bouche à oreille remplit son contrat. Ici deux programmations, l’une à 19h et l’autre à 21h, en bonus cette année, le mercredi à 19h, un spectacle à l’affiche, à 21h les autres jours. Vous suivez ? Trois spectacles seulement mais pour de très longues séries, pour que le fameux bouche à oreille opère. C’est jamais facile, jusqu’au 7 novembre, raconte l’histoire d’un homme qui veut se séparer d’une jeunesse tandis que sa fille vient s’installer chez lui avec un vieux et que son ex file le parfait amour avec un très jeune homme. Simple mais efficace. Le Clan des divorcés prend le relais jusqu’à fin mars, la saison s’achève sur Venise sous la neige. Les spectacles de 19h, du jeudi au samedi, changent chaque mois. En octobre : L’Olympe en folie. Les histoires de dieux grecs sont sources de fous rires inépuisables, écrit et mise en scène par Catherine Boulanger… Peponne, ma femme, mon Languedoc et moi ! Tout un programme, à voir en novembre. Avec Homme femme mode d’emploi,on passe de 2009 à 2010. Toujours pour rire, les Katch« Hansel et Gretel » conte de Grimm

d’impro, saison 2, le premier mardi de chaque mois, prochaines les 3 novembre et 1er décembre et Kawa Tremplin, soirée animée par les Zygomateurs, à partir de janvier, une fois par mois. Par ailleurs, le Petit Kawa s’affirme. La programmation jeune public, pendant les petites vacances, est dédiée aux contes classiques revisités. Hansel et Gretel, le très gourmand conte de Grimm, fait l’ouverture à la Toussaint, du 27 au 31 octobre et les 3 et 4 novembre. www.kawatheatre.com - Tél. 04 67 58 15 45.

Dix ans déjà !

Lise Siniou n’en revient pas, La Vista est toujours là, dix ans après. « Cela me paraît impensable. Je suis étonnée. J’ai l’impression d’avoir traversé le temps, contre vents et marées ». Cette programmation des dix ans, elle l’a voulue à l’image de sa plaquette « pleine de couleurs, avec la symbolique des boîtes aux lettres, ça veut dire que les compagnies sont chez elles. Nous avons évolué au niveau de la qualité de l’accueil des compagnies, on a équipé la salle d’un nouveau matériel scénique. »

Toujours aussi enthousiaste, Lise Siniou a réussi à donner une identité forte à son théâtre : la Méditerranée. Auteurs et compagnies viennent du bassin. Une nouveauté pour les dix ans, « une carte blanche à la compagnie Durama, pendant quinze jours ce sera festif, avec des repas africains et une liberté totale quant au choix des invités. »

Quant à l’avenir ? Elle a fini de se poser des questions. Demain est un autre jour…

Tout public :

• Etre ou ne pas être, de et par Luca Franceschi, un comédien réalise son rêve, écrire et interpréter un monologue, 22 au 25 octobre.

• Rugby club village, de et par Claude Alranq, galéjades en français et en occitan, 29 au 31 octobre, 1er novembre.

• Gualicho, d’Anne Bourrel avec Charo Beltran Nunez et Cathia Poza, théâtre et flamenco, 5 au 8 novembre.

• L’Ultime cri de Frida Kahlo, d’Anne-Marie Cellier, mise en scène Fred Tournaire, théâtre danse, en hommage à l’icône mexicaine, 19 au 22, 26 au 29 novembre.

• Joséphine, de et avec Sicaire Durieux et Sandrine Heyraud, théâtre gestuel, 10 au 13 décembre.

•Yeti et Julia, sketches et chansons, un spectacle irrésistible par deux irrésistibles drôlesses. 26,27, 30 et 31 décembre.

Jeune public :

• Henri Salvador, chansons avec la pétillante Marine de Sola, dès 4 ans, 10 et 11 octobre.

• L’œil du loup, conte de déracinement et d’amitié d’après Daniel Pennac, mise en scène et jeu JoanMarc Vilanova, dès 8 ans, 14, 17 et 18 octobre.

• Ploùm, par le Théâtre en flammes, dès 6 mois, le voyage initiatique d’un bébé pingouin, 24 au 31 octobre, 1er au 4, 7 et 8 novembre.

• Mémoire de la rose, d’après Saint-Exupéry, avec Myriam Léger, Myriam Douhi, Rafik Harboui, dès 7 ans, 11, 14 et 15 novembre.

• Peter Pan, d’après Barrie, excellente adaptation et interprétation de la Compagnie Bao, 19 au 27 décembre, sauf le 25.

• Le secret de bambou Calebasse, avec JeanBaptiste Lombard, conte musical à travers l’Afrique et le Brésil dès 3 ans, 28 et 29 novembre.

• Le roi dormant, théâtre par la Compagnie Les Fourmis Rousses, un roi en quête de la racine magique d’où jaillira l’arbre-monde, dès 4 ans, 2, 5, 6, 9, 12, 13 et 16 décembre. http://theatrelavista.free.fr

Tél. 04 67 58 90 90.

Carole Bouquet-Artaud, l’association la plus singulière de la rentrée, c’est déjà du passé. C’était à Villeneuve-lès-Maguelone le 26 septembre. Martine Combreas, toujours soucieuse de remplir pleinement sa mission, s’ingénie à renouveler la curiosité de ses publics, les enfants, les ados et les adultes. Elle y parvient en utilisant aussi bien le théâtre que la lecture ou des animations didactiques. Le salon du livre et de l’illustration, pour l’enfance et la jeunesse, est reconduit en mars, ainsi que les soirées thématiques Comment va le monde Cette année, la Hongrie, la Palestine et la Calabre et la projection d’un film le 1er mardi de chaque mois. Ourcéanie, territoires imaginaires pour les enfants, un rendez-vous pour les éveiller aux autres. Cette année la directrice de la salle conventionnée jeune public, invite le brésilien

Lucas Ciavatta pour un spectacle et un stage d’initiation à sa méthode de percussion et danse O Passo. Autre initiative originale, la République théâtrale. Une mise à disposition de la scène pour un groupe à constituer de personnes qui souhaitent faire du théâtre. Au groupe de trouver peu à peu son chemin pour démarrer le jeu, la mise en scène, avec tout au long de l’année, la connivence des artistes de passage dans la programmation. Comme chaque année, le festival de Noël revient avec encore plus de spectacles et d’animations. Spectacles pour tous :

• Parfois lorsque les garçons arrivent, le temps s’arrête, de Marion Aubert, par la Compagnie Tire pas La Nappe, 20 octobre.

• Lisa Ekdahl, chansons, 27 octobre.

•O Bloco del Passo, percussions brésiliennes, 13 novembre, précédé d’un stage du 9 au 13. Pour les plus jeunes :

• Les signes, Compagnie Mélimélo Fabrique Théâtre – Dès 8 ans, 16 octobre.

• Faim de loup, d’Ilka Shönbein, d’après le Petit Chaperon Rouge, dès 8 ans, 24 octobre.

• L’entretien, par le Théâtre la Mauvaise Tête, dès 15 ans, 14 novembre.

• La vieille et la bête, d’Ilka Shönbein, théâtre et marionnette, dès 12 ans, 20 novembre.

• Festival de Noël, du 19 au 23 décembre, programme complet dans le prochain numéro. Quelques dates en 2010 :

• Les orphelines, de Marion Aubert, fable poétique, dès 8 ans, 29 janvier.

• Pluie, compagnie médiane, théâtre d’objet, dès 1 an, 31 janvier.

• Fedegunda, par Karen Acioly, conte lyrique, dès 6 ans, 2 février.

• Salon du livre et de l’illustration pour l’enfance et la jeunesse, 6 et 7 mars.

• J’ai été un enfant, d’après Albert Cohen, dès 15 ans, 12 mars.

• L’enfant de la jungle, par la compagnie l’Oiseau mouche, pour tous, un grand succès de l’année dernière, 21 mars.

• Arthur H, chanson, 25 mars.

• Ourcéanie, du 30 mars au 3 avril.

Tél. 04 67 69 58 00.

Théâtre de la Plume à Montpellier

Les enfants d’abord et J. Masdoua

Encore

L’affiche des petits : Aïe ! Aïe ! Aïe ! avec Vanessa Garnier, Laurent Bonaz, magie loufoque, 10 et 11 octobre • Fantastiques d’Oc, contes et légendes en chanson, par Denys Shaan, 14, 17, 18, 21, 24, 25 octobre • Panique dans la salle de bain, spectacle d’objets animés par Jean-Marc Dufour, du 26

octobre au 4 novembre • Rue chouquette par Barbara Probst et Pascale Valenta, circo théâtre chansons, 7,8,11,14 et 15 novembre • Le trésor de Malicia Vargas, avec Véronique Moulette, théâtre et chanson, 18, 21, 22, 25, 28 et 29 novembre • Magie, magie, avec Géo Ray, 2, 5, 6, 9, 12, 13 et 16 décembre • Greli-Grelot, théâtre, chansons, marionnettes avec Sylvia Claret et José Léger du 19 au 30 décembre sauf du 24 au 26 décembre. Les soirées : Les Flowers, compagnie Oloz Zitoun, cirque théâtre, du 15 au 17 octobre. Et en 2010, place à Julien Masdoua. www.plumetheatre.com - Tél. 04 67 58 73 78.

l’art-vues • page dix-huit octobre - novembre
Théâtre de Villeneuve-lès-Maguelone, La Grande Ourse Saisons 2009/2010
...
Kawa Théâtre à Montpellier
« La vieille et la bête » d’Ilka Shönbein deux ans et le Théâtre de la Plume fêtera sa majorité. Cette structure toujours aussi légère, faute de subventions, fait des miracles pour maintenir la tête hors de l’eau. Alors ici, pas de productions ambitieuses, pas de recherche, rien que du tout simple avec les moyens du bord, sans prétention, sans message. La cible privilégiée de Claudine et Serge Godoffe: les enfants. Les séances ont lieu les mercredis, samedis et dimanches à 16 h et pendant les vacances. L’affiche change régulièrement. Et les compagnies habituelles sont fidèles à la salle. Par ailleurs le théâtre de la Plume propose des soirées d’humour à 20h45. Cette année, Julien Masdoua et la Compagnie du Capitaine en sont les invités quasi permanents. Pour varier les plaisirs, le théâtre de la Plume organise un festival de magie en févriermars 2010.«Panique dans la salle de bain » «L’Ultime cri de Frida Kahlo » Théâtre La Vista à Montpellier

Saison culturelle d’Agde

Grands noms du théâtre d’abord et un hommage à Pavarotti !

Fairevenir dans une station balnéaire, hors saison, les Edouard Baer, Valérie Mairesse, Claude Rich ou desComédiens du Français, actuels ou anciens, c’est une forme de risque. Ce risque la municipalité d’Agde le prend, et ce depuis plusieurs année. Un programme de très haute tenue qui certes, ne pose que rarement les questions qui agitent les cerveaux, mais qui élève l’art de distraire à son plus haut niveau, prestigieux. Il n’y a rien à jeter,y compris l’émouvant hommage à Pavarotti.

Ce trimestre : Un pedigree, de Patrick Modiano, avec Edouard Baer, 14 octobre • Les deux canards, de Tristan Bernard, mise en cène Alain Sachs, avec Yvan Le Bolloc’h et Virginie Hocq, 23 octobre • Hommage à Pavarotti, avec JeanPierre Torrent, Roger Pujol et Pascal Marin, accompagnés par l’orchestre symphonique de Canet, 27 novembre • Inconnu à cette adresse, de Kresmann Taylor, mise en scène de et avec Xavier Béja, avec Guillaume Orssat, 11 décembre.

Coups de cœur de 2010 : Les douze pianos d’Hercule, de et avec Jean-Paul Farré, mise en scène Jean-Claude Cottillard, 12 janvier • Deux petites dames, de Pierre Notte, mise en scène Patrice Kerbrat, avec Catherine Salviat et Christine Murillot, 22 janvier • Chanson Plus Bifluorée, 5 février • Les caprices de Marianne, de Musset, mise en scène Sébastien Azzopardi, 6 mars • Chat en poche, de Feydeau, mise en scène Pierre Laville, avec Jean Benguigui, Valérie Mairesse, Arthur Jugnot, 20 mars • La seule certitude c’est d’être dans le doute, de Desproges avec Christian Gonon, 7 avril • Le Diable rouge, d’Antoine Rault, mise en scène Christophe Lindon, avec Claude Rich et Geneviève Casile, 27 avril.

Tél. 04 67 94 65 80.

Saison culturelle de Mauguio

Théâtre, expo, cinéma, pour tous

Théâtre de Poche à Sète

France-Jehanne

Lee est sans complexe; en cinq ans, son théâtre de Poche à Sète s’est taillé une réputation de salle éclectique et dynamique, dans le monde du spectacle régional. C’est la petite adresse qui monte. Là aussi, on fait avec les moyens du bord, mais cela n’empêche pas l’enthousiasme et la convivialité. Enfants et adultes sont logés à la même enseigne, la diversité dans la bonne humeur.

Affiche du trimestre, tout public :

• Ma déclaration d’humour , avec Emmanuelle Hernandez, 10, 16 et 17 octobre • Plagiat, de Mathilde Ramade, théâtre, 23 et 24 octobre • Pièce improvisée, avec Julien Masdoua et la Compagnie du Capitaine, 30 et 31 octobre • Tempête dans l’escalier, drame comique par les Arts en stock, 13, 14, 20 et 21 novembre • Coko, chansons, 27 et 28 novembre • Moi j’ai du t’ça, comédie musicale, Compagnie ATLP, 4, 5, 11 et 12 décembre • Anthony Joubert - saison 1, one man show, 18 et 19 décembre • J’aime tout le monde mais presque, one man show avec Pascal Roulan, 31 décembre. Enfants

• Le voleur de veilleuse, Compagnie Les Boucans, 10 octobre • Hansel et Gretel, d’après Grimm, compagnie Scénofolies, 14, 17, 21 et 24 octobre • Orson, d’aprèsRascal, Compagnie 1, 2, 3, Soleil, marionnettes sur table, du 28 au 31 octobre • Filibule, de et par Nadine Pons et Pierre Di Prima, spectacle sans parole, 4, 7 et 11 novembre • Panique dans la salle de bains, par Jean-Marc Dufour, 14, 18 et 21 novembre • Baba Lou, clown, magie, musique avec Pascal Perotti et Shoshana Mizrahi, 2, 5 et 9 décembre • MMMMM ! petits contes à croquer avec Julien La Bouche, 16 et 19 décembre • Le grand mystère du Père Noël, marionnettes, musique, conte, avec Jacques Pons et Flavia Perez, 22, 23 et 26 décembre • Rue Chouquette, théâtre et acrobaties, de et avec Barbara Prost et Pascale Valenta, du 28 au 30 décembre. www.theatredepoche.org - Tél. 04 67 74 02 83.

Saison culturelle de Mèze

Convivialité sur le Bassin de Thau

Dans

son éditorial, Rose-Marie Vidal insiste sur les choix de Mauguio en matière de culture, « Nous souhaitons consacrer une place importante à la jeune création locale, avec entre autres, l’ouverture d’une résidence d’artistes à Mauguio, indispensable facette d’activité au service de l’art vivant. Cette programmation, nous l’avons voulue vivante et sensible, avec un éventail de toutes les émotions à susciter ou à solliciter, de vrais moments de partage à deux pas de chez vous.» Le programme de l’automne est le reflet de cette volonté.

Les rendez-vous du trimestre : Cinéma, 27 octobre, 24 novembre, 15 décembre • Sensuel pas de deux, exposition d’œuvres de Thierry

Ona et Danièle Vogel-Singer jusqu’au 23 octobre • La Maltournée, Compagnie La Vagabonde, jeune public, 24 octobre

• Princesse Raiponce, compagnie Le Bao, jeune public, 28 octobre • Journée de solidarité sur le thème de l’alimentation en Afrique et en France

• Les fils du vent, conte de Catherine Zargate 14 novembre • Exposition pédagogique, Magritte pour les enfants, du 16 novembre au 4 décembre • XXème Salon d’automne, du 20 au 29 novembre • Concert folk avec Miggles Christ et Garry Poppies, 21 novembre • La véritable histoire du Père Noël, compagnie Coline, du 30 novembre au 4 décembre • Les Arenos Circus, spectacle interactif pour les enfants des écoles, 3 et 4 décembre • Volpone, version commedia dell’arte, par la compagnie Les Têtes de Bois, 12 décembre.

Tél. 04 67 29 65 35.

Mèze fut un temps le cadre d’un joli rendez-vous, très convivial, Paroles et papilles. Cette manifestation a vécu. L’esprit festif qui l’animait demeure. Le lancement de saison a lieu le 16 octobre dans le parc du château de Girard, orchestré par la Compagnie Daraomai dans sa dernière création 1,2,3, pomme ! composée d’une poignée de portées acrobatiques, quelques feuilles de doute, ? bol de dynamique, un bouquet de calme, un bon morceau d’envie de jouer, dix-sept pommes. Un spectacle à voir en famille dès 3 ans. Après le cirque, la musique avec une carte blanche à Christian Delagrange, pour les nostalgiques des tubes des années 60-80, le 31 octobre. Bientôt suivi de Florent Vintrigner, membre fondateur de La Rue Kétanou, le 7 novembre. Pour représenter le théâtre, Geneviève Rière a choisi Les Préciseuses ridicules, de Molière, le grand succès de la CCCP, interprété par des artistes français et malgaches. La pièce est menée tambour battant par des comédiens déchaînés, le 11 décembre. Retour à la musique avec Face à la mer, un groupe de six filles, six musiciennes. Ces artistes utilisent cordes, cuivres, percussions et vents pour insuffler aux textes force et énergie. Plus que de la chanson, c’est un spectacle que Face à la mer propose… en concert le 19 décembre. Le trimestre s’achève avec, Augustin le magnifique, Compagnie Les voisins du Dessus, 22 décembre, pour tous dès 6 ans. C’est l’histoire d’un petit peuple, nomade et cosmopolite, qui se retrouve acculé au bord d’une falaise pour avoir refusé de vendre à un méchant leur seule richesse : Marie Lou. Conférences et thés dansants complètent un agenda bon enfant mais plein de saveurs.

Tél. 04 67 38 18 86.

Le

l’art-vues • page vingt et un octobre - novembre DOSSIER Les Saisons 2009/2010
...
Cinq ans déjà pour cette scène électrique et dynamique
H ommage à Pavarotti Lechanteur Coko « Les fils du vent » conte de C. Zargate groupe « Face à la mer »

Théâtre Jean Alary à Carcassonne

ACarcassonne, on tente de faire rimer divertissement et qualité, et peu ou prou on y parvient, à l’image du premier spectacle, Un pedigree, de Modiano, avec Edouard Baer, donné dès le 3 octobre. Deux sites se partagent les représentations, l’auditorium, dédié à la musique, et le Théâtre Jean-Alary qui reçoit toutes les autres formes du spectacle vivant.

Théâtre municipal, le théâtre de Carcassonne se doit de plaire à un très large public. La programmation est conçue dans ce sens «faire du théâtre Jean-Alary un lieu de divertissement particulièrement accueillant pour les artistes et les spectateurs.»

Une saison caractérisée par la venue de stars nationales : Michel Sardou, Jacques Weber, Claude Rich, Daniel Prévost, Roland Giraud, Chevallier et Laspalès, Claire Nadeau, Patrick Chesnais, Pierre

Espace culturel des Corbières

Pierre Tournier, président de la Communauté de Communes de la région lézignanaise s’en est allé. « Il a marqué de son empreinte ce territoire et notre intercommunalité en développant notamment, dès 2005, la compétence culture pour lui donner une nouvelle dimension », souligne Roger Dupuy, président de la Communauté de Commune de cette région. C’est Pierre Tournier qui a soutenu le projet d’Espace culturel. Malgré la tristesse et le chagrin qui les étreignent, l’équipe, les élus et les habitants poursuivent dans l’enthousiasme ; Une façon de lui rendre hommage, et quel hommage! Avec pas moins de vingt-trois spectacles programmés. Eclectiques et exigeants, ils s’adressent à tous, suscitant rire ou réflexion. Solidement ancré dans une région enracinée dans la culture occitane bien vivante, l’Espace offre une place importante à la création régionale. Les spectacles sont délocalisés sur la communauté, c’est le cas notamment de Cornilhac qui accueille le jazz, pendant tout le mois

Les vedettes du Privé et La Comédie Française

Palmade, qui rythment la saison de temps forts. La Comédie française fait elle aussi escale à Carcassonne. A noter, avant ses représentations à La Cartoucherie de Vincennes, la création de R.E.R., par le théâtre de la Tempête. Côté musique, Carcassonne fête les dix ans de la Semaine de Jazz avec Richard Galliano.

Tous les spectacles de l’automne :

• Michèle Bernier, humour, jeudi 22 octobre.

• Serial plaideur, avec le célébrissime avocat, maître

• Jacques Vergès, jeudi 12 novembre.

• Dominique A, en concert, mercredi 18 novembre.

• Secret de famille, avec Michel et Davy Sardou, vendredi 20 novembre.

• Le diable rouge, avec Claude Rich et Geneviève Casile, samedi 28 novembre.

•Le festival de la danse avec les écoles de la ville, samedi 5 décembre.

• La Traviata, extraits avec Naïra Abrahamyan., mardi 15 décembre. Nos coups de cœur en 2010 :

• Chat en poche, de Feydeau avec Valérie Mairesse, Jean Benguigui et Arthur Jugnot, vendredi 15 janvier.

• La dispute , de Marivaux par la Comédie Française.A ne manquer sous aucun prétexte, mardi 2 février.

• R.E.R., mise en scène de Gilbert Desvaux, avec Didier Sandre, création à Carcassonne, soyez les premiers avant Paris, mercredi 3 mars.

• Marius, Fanny, César avec Jacques Weber et Francis Huster à contre emploi dans les rôles de César et Panisse, vendredi 2 avril.

• Semaine du jazz, du 27 au 30 avril.

Théâtre Jean Alary à Carcassonne. Tél. 04 68 25 33 13.

Bien enraciné dans la région occitane

de novembre. Ici aussi, on pratique la résidence d’artistes. Les jeudis de la sensibilisation permettent aux habitants de rencontrer ces artistes autrement. En exergue de la brochure, une citation de Boris Vian, « Qu’on en dise du bien ou du mal, quand on en parle c’est un succès.» Pas de souci pour l’Espace, on en parle et en bien.

Ce trimestre :

• Ligero de Equipaje, une journée d’hommage au poète espagnol Machado : expo, conférence, danse poésie, 25 octobre.

• Jazz Cornilhac : Big Band, 31 octobre • Around the sax, 7 novembre • Cap Horn’s, 8 novembre; Virginie Teychene, 14 novembre • Sweet Jazz Quintet, 15 novembre • Roberto Fonseca Quintet, 21 novembre

• Harlem Fantasy Orchestre, 22 novembre. Cave à jazz les soirs de concert chez Michel Calvayrac ; Lo Bramas, répétition ouverte, jeudi de la sensibilisation, 12 novembre.

• 4ème Université de la vigne et du vin : colloques,

spectacles, ateliers, dégustation et soirée épicurienne, 20 et 21 novembre.

• La ruée vers l’Oc et vers l’ailleurs, cette année les tziganes, du 25 au 28 novembre.

• Les Rencontres de théâtre amateur, 28 et 29 novembre.

• Orchestre National de Montpellier, 11 décembre. Les coups de cœur de 2010:

• La valise de Jaurès, théâtre, 15 janvier.

• Lettre à un jeune poète, création, Compagnie Avant Quart, 30 janvier.

• 5ème édition Remus, avec Bob’s not dead, Zob, Manniacx, Zarno, création actuelle, 7 février.

• Absurdités protéiformes, par l’Aveyronnais Wally, 27 février.

• Scènes d’enfance, un festival jeune public, du 8 au 17 mars.

• Pas perdus, par les Argonautes, artistes de cirque, belges, 30 avril. Tél.

Très fragile, il tient parole

Les subventions se font toujours attendre au théâtre Pierre Tabard Lakanal. La crise a bon dos. Depuis trois ans qu’ils ont repris la programmation artistique de cette salle de poche, Lydie Parisse et Yves Gourmelon galèrent et c’est peu dire. Leur compagnie Théâtre au Présent est subventionnée, c’est bien le moins. Autrement, ils vivent d’espoir: « Tout dernièrement, la municipalité nous a fait part de sa volonté de chercher avec les différentes collectivités une solution d’avenir pour le Théâtre Lakanal. Cela nous met du baume au cœur.» La saison pourrait s’arrêter fin décembre, si les subsides ne viennent pas. Pourtant, le Théâtre Pierre Tabard rayonne dans le quartier. En attendant, ils tiennent parole. C’est ce théâtre- là qui les fait vibrer, c’est pour lui qu’ils se battent. La parole contemporaine d’abord, mais aussi celle des grands classiques: Labiche, Duras ou Camus. 2010 est l’année Camus: « nous espérons pouvoir présenter en janvier une nouvelle

création de L’Etranger de Camus, avec trois comédiens .»

Tous les spectacles de cet automne :

• Dernières représentations de Sous les étoiles exactement, avec Laurence Vigné et Renaud Grémillon, jusqu’au 11 octobre. Un pianiste, une clown, unis sur scène pour le pire et le meilleur, le temps d’un récital décalé et déjanté !

• Minetti, de Thomas Bernahard, avec Beata Dreisigova- Valette et Julien Guill, 20, 21 et 25 octobre. Le soir de la St Sylvestre, dans un vieil hôtel d’Ostende, un « drôle de monsieur » prétend avoir rendez-vous avec le directeur du théâtre de Flensburg pour remonter une dernière fois sur scène dans le rôle de Lear.

• Diktat de Enzo Cormann, 22 au 25 octobre, avec Julien Guill et Marc Pastor. Un musée inachevé à l’abandon dans un pays d’Europe de l’Est, deux demi-frères d’ethnies différentes se retrouvent.

• Théâtre des paroles, textes extraits du Théâtre des

paroles et Devant la parole, de Valère Novarina mise en scène et interprétation Lydie Parisse et Yves Gourmelon, avec la participation de Philippe Goudard, du 6 au 8 et 12 au 14 novembre.

• Masters class avec Jean-Pierre Jullian et PierreLuc Bensoussan, 15 novembre.

• Soupirs de femmes, de Corinne Aden mise en scène par Jean Bard, avec Odile Bertotto, Manon Martin et Sophie Talon, 20 au 22 novembre. Ce spectacle mêle texte, chant et corps pour raconter l’éternel féminin, toujours en mouvement et en transformation, en gestation et en renaissance.

• Au milieu du chemin, poésies et musiques du Brésil, Lecture musicale / Voix guitare, Odile Bertotto et Verioca, 27 et 28 novembre. Pour découvrir un Brésil différent de celui que l’on imagine, loin des clichés, plus secret, plus intérieur, plus universel aussi.

• Etre ou ne pas être, écrit et interprété par Luca Franceschi, 1er au 13 décembre. Un comédien déci-

« Soupirs de femmes » de Corinne Aden

de de réaliser le rêve de sa vie: écrire et interpréter un monologue.

Théâtre Pierre Tabard - 17, rue Ferdinand Fabre à Montpellier. theatreaupresent.free.fr Tél. 04 67 55 23 07.

l’art-vues • page vingt-deux octobre - novembre DOSSIER Les Saisons 2009/2010 ...
« Le diable rouge »
68 27 03 35.
04
Théâtre Pierre Tabard à Montpellier
PhotoLot PhotoLot
« La valise de Jaurès » le 15 janvier

« Cordes plurielles

27 novembre

THUIR -Salle Jeantet Violet

FOUAD DIDI

et l’ensemble TARAB

12 décembre PERPIGNAN

Palais des Rois de Majorque

Les Musiciens du Nil

28 novembre: OSSEJA- Eglise

11 décembre : TOULOUGES

Salle J.Pau Giner,Centre El Mil·lenari

François RAGOT, violoncelle

Maïte MER, soprano

Première partie

Jeunes interprètes catalanes

« Duo Clariana »

Claire Besson (guitare) et Anna Besson (flûte)

Production Conseil Général des Pyrénées-Orientales

Production déléguée El Marbre-CIMP

Renseignements :

CIMP - 14 rue Pierre Rameil 66400 CERET Tél : 04 68 87 40 40 - Fax : 04 68 87 67 13 www.music-ceret.com
ENTRÉE LIBRE sur toutes les soirées avec la participation de TROBADES 2009
»

Boitaclous à Perpignan

De nouvelles salles de diffusion

L’équipe de Boîtaclous ne se prend pas la tête. Pour eux, tout marche comme sur des roulettes. Diffuseurs dans les Pyrénées-Orientales depuis plus de 25 ans, ils misent sur humour, chanson, musique, théâtre et danse, sans prise de tête surtout. Parmi les nouveautés de l’année, la création d’un festival d’humour en juin, la programmation dans la nouvelle salle de Saint-Estève, dès janvier et une présence renforcée au Boulou. Tout cela dans un esprit antimorosité dont Boîtaclous se félicite d’être l’antidote officiel !

Ce trimestre:

• Gérard Miller, humour, 7 novembre • Jacques Vergès, théâtre, 13 novembre • Yves Jamait, concert, 14 novembre • Serge Lama, chanson, 20 novembre • Secret de famille, théâtre avec les Sardou, 21 novembre, Perpignan • Arthur, show, 27 novembre, Le Boulou.

O tango, 1er décembre • Michèle Bernier, humour, 2 décembre • Age tendre, la tournée des idoles, 16 décembre, Perpignan • Manu Payet, humour, 18 décembre, Le Boulou • RFM Party 80, concert, 20 décembre, Perpignan.

Les coups de cœur de 2010 :

• Casse-noisette, ballet du Bolchoï, 23 janvier • Le Diable rouge, 25 janvier, Saint-Estève.

Madame Marguerite, théâtre, 5 mars, Le Boulou. Le jazz et la diva, 9 mars • Simianyki, clowns

russes, 11 mars • Cochons d’Inde, avec Patrick Chesnais, théâtre, 20 mars • My fair Lady, comédie musicale, 10 avril • En attendant Godot, avec Philippe Torreton, 27 avril • L’Etiquette, d’Eric Puche, coup de pouce aux tréteaux stéphanois, 5 mai, Saint-Estève.

• Juin, 1er festival de l’humour, à Saint-Estève.

www.boitaclous.com - Tél. 04 68 34 07 48.

El Mediator à Perpignan

Le temple des cultures actuelles

Lascène de musiques actuelles de Perpignan est devenue scène conventionnée. Une belle histoire née sous l’impulsion de Jan Casgran, organisateur du premier festival international du disque de Perpignan à la fin des années 80. Le projet a évolué, il est définitivement lancé en 1996, El Mediator ouvre ses portes en 1997. Sa mission, la musique et les cultures actuelles, en particulier par le biais du soutien à la création régionale. Depuis 2000, le TILT, festival de Perpignan, lancé par El Mediator, explore les nouvelles pratiques artistiques et populaires de notre époque. Comme les autres scènes nationales, El Mediator accueille des résidences d’artistes (Le Chat de Schrödinger, 12 au 15 octobre…) et un libre accès au web. De par sa position géographique, El Médiator fait le lien artistique entre les deux Catalognes.

Programme du trimestre : Octobre :

• Le nouveau monde avec le Wired System et la Cie Yann Lheureux , 10 • Par mots et par vents, contes dès 7 ans, 11 • Bang My Ear! #1, 14 • Tom de Nit de Cap de Cabo San Roque + «le chat de Schrodinger» , 15

• Niels Petter Molvaër «Hamada» trio + The Unknown Project, 16 • The hyènes vs Cali + Daguerre + Valhère, 17 • Oldelaf et Monsieur D, 21 • Mick Taylor / Joël Daydé, 23 ; Orelsan, 24 • Tambours du Bronx, 29 • Urban tap, 30 • Shaka Ponk + Civil War + Dj’s After time, 31. Novembre : Firewater, 4 • Miss Kittin & The Hacker,

6• Bang my Ear ! #2, 10 • Miossec + Alan Corbel, 12 • Black Bomb A/ Ultra Vomit /Mononc’Serge & anonymus /Self Defense, 13 • La Coterie (spectacle tout public), 14 • Wayne Lavallée, 17 • Wax Tailor, Pulpalicious, Dream on Track 1 (Cie Zampa), 20

• Apéro SLAM + DGIZ, 26 • Marcel et son orchestre + Les Touffes Krétiennes, 27 • El Bicho + Kanélé, 28. Décembre : Solillaquists of Sound, 2

• Sanseverino, + Tony Truant, 4 • Maniacx + DJ Moule, 5 • Renan Luce, 6 • Sensations inouïes, 7 au 11 • Bang My Ear! #3, 9• The Plagues + Trough My Eye + From heaven we fall, 12 • Izia, 17 • Emily Loizeau – Virginie Ray, 18 • Julian Marley, 19. MCH

www.elmediator.org

Levieux village de Canet ne se contente pas de faire admirer son patrimoine : ses deux églises, l’une romane, l’autre du XVIème siècle, les ruines de son château et son puits à glace, un des mieux conservés de la région. Canet possède une salle de spectacles, le Théâtre Jean Piat, dont la programmation ne manque pas d’intérêt, à en juger par les spectacles à l’affiche en octobre et novembre: théâtre, musique, spectacle pour enfants... et une galerie qui fonctionne elle aussi toute l’année. Quelques temps forts : Vous avez quel âge ? (17 octobre). Une comédie de

Françoise Dorin., avec Jean Piat, réponse « on est toujours le jeune ou le vieux de quelqu’un » • JeanFrançois Zygel (23 octobre), récital d’improvisation, le pianiste donne des « Leçon(s) de musique » sur France Musiques, présente des oeuvres au jeune public - toujours à Radio France - et a ouvert « La boîte à Musique » sur France 2 • Ours’eau ( 28 octobre), un conte pour enfant de Arnaud Devolontat • Magnifica, quintette de cuivres (14 novembre), flânerie musicale de Bach à Gershwin • 1959-2009 Sidney Bechet Tribute (20 novembre), jazz avec le saxo Marc Laferrière • Master Class

Artiste peintrehttp://ellena.rutsch.free.fr

utsch@free.fr - 06 22 11 65 45

Maria Callas (27 novembre), de Terrence Mac Nally, avec Marie Laforêt. L’auteur, futur critique lyrique du New York Times, a vécu la dernière leçon de la Diva, il a pris des notes, il a écrit. Quant aux expositions, à la Galerie des Hospices, on peut voir les œuvres des peintres Henri Pou, Charline, Jacques Llopart et des sculptures de Françoise Comaills Plane, du 24 octobre au 22 novembre.

Tél. 04 68 86 72 60. www.mairie-canet-en-roussillon.fr

Prochaines expositions

Grabels : 19, route de Montpellier d’octobreà décembre 2009

Le Théâtre Jean Piat à Canet-en-Roussillon Jean Piat bien
sûr
Les Saisons 2009/2010
Jean Piat
DOSSIER
Tél. 07 68 51 64 40.
MCH
Michèle Bernier
RUTSCH
Tamango Ellena
ellena.r
A
A
St-Gély-du-Fesc : A la Cave Coopérative en février 2010

Maison de l’Eau d’Allègre-les-Fumades Instruire et divertir

Pour cette sixième saison, le centre culturel d’Allègre-les-Fumades s’est appuyé sur une collaboration avec d’autres acteurs du territoire, tels que le théâtre d’Alès, les ATP ou bien encore les troupes de théâtre amateur de la région.

Parmi les nouveautés d’un programme élargi cette année à l’agglomération, la mise en place d’un festival Jeune Public à la Toussaint. «Nous avons une volonté forte de nous tourner vers le jeune public » souligne le directeur du centre culturel Didier Cayron qui en veut pour preuve la gratuité des spectacles accordée aux moins de 16 ans. « Nous assumons le fait que notre projet soit avant tout socio-culturel et se tourne vers la population en rendant la programmation toujours plus accessible au plus grand nombre.»

D’où l’organisation en effet d’ateliers réguliers consacrés aux pratiques artistiques comme le cirque, le hip-hop, les arts plastiques et la musique entre autres. Pour Damien Alary, le Président du Conseil Général du Gard, il est clair que la saison de spectacles vivants poursuit deux missions essentielles : «d’une part encourager la création artistique et l’emploi, sur son territoire, des artistes et

techniciens du spectacle vivant; d’autre part permettre à chacun, et notamment au public des petites villes et villages d’accéder à la culture ». Pour sa part, Pierre Brun, maire d’Allègre les Fumades et président de la Communauté de Communes du Pays de Cèze, estime que l’action des élus doit « couvrir le maximum de champs culturels, depuis le divertissement, l’éveil culturel, jusqu’à l’élévation intellectuelle qui place l’homme au-dessus du monde purement matériel.»

Temps forts

• 23 octobre. Jackie Star. Solo clownesque.

•2 novembre. Marchands d’histoires Cie Arthéma

• 13 novembre. L’ultime cri de Frida Kalho Cie La puce qui renifle.

•28 novembre. Master class, démonstration de batterie. Double Drum’s.

•5 déc. Que d’espoir. Cie Les veilleurs de lune.

• 15 janvier. Stéphanie Lignon. Chansons.

• 29 janvier. Panique à la mairie L’atelier théâtre les Arscènes et l’association Babakoto.

• 15 février. A l’ombre Cie de la Fédération.

• 26 février. Waiting for paradise Cie du chapeau.

•6 mars. Comment ça va sur la terre ? Gérard Victor - Bernard Ariu.

• 26 mars. De plus en plus jazz. Concert.

• 10 avril. Le Printemps. Daniel Villanova.

• 23 avril. Foggy Bartas. Musique Celtique.

•4 mai. Le mois des Chorales. Allégro - Terra Mémoria - Cric Crac - La Soleillade.

• 11 juin. Chanson. Christiane Raby. Bernard Scotti. Festival Jeune Public:

• 31 octobre 2009.théâtre - cirque – magie• 19 décembre: Cie Taille moyenne• 17 février 2010: Cie Arthéma, le Petit héros • 14 avril: Zara et Avril. Cie silobulle.

Tél. 04 66 24 96 02. www.culture-maisondeleau.com

La Genette Verte de Florac Electrique et éclectique

La saison a commencé fort à la Genette Verte de Florac avec un concert de Caravan Palace qui a fait longtemps swinguer le Square Maury. D’autres affiches se proposent d’entretenir le feu sacré chez les fans.

Lanouvelle programmation de la Genette est ouverte sur toutes les cultures, sur toutes les formes de diffusion culturelle (cirque, théâtre, conte, danse…). Elle s’inscrit complètement dans la politique culturelle de la ville de Florac: éclectique pour toucher toutes les populations et toutes les générations. « Elle permet à tous de trouver le plaisir du spectacle mais aussi de se retrouver ensemble jouant ainsi son rôle d’acteur social», estime Christian Huguet, Adjoint au Maire, chargé de la culture et de la jeunesse

Dans les temps forts jusqu’en décembre, on relève Danse sur un piano en octobre, avec un quartet qui explore et interprète le répertoire traditionnel des bals folk et s’en inspire pour proposer des créations originales de Musique à Danser, teintées d’influences de Jazz, de Klezmer, d’Irlande...

Il s’approprie le répertoire traditionnel d’Occitanie au sens large, notamment du Dauphiné - Vivarais,

Théâtre de Bédarieux

et donne une place importante au chant, français et occitan… Le même soir a lieu un Bal en chantier ouvert à tous les danseurs.

Le groupe Pord leur succède en novembre, avec ses rythmiques puissantes, mélodies lancinantes et hypnotiques, des voix écorchées à souhait : c’est du rock et ça sonne live... avis aux amateurs ! Ils partageront la scène avec les montpelliérains de Cobson : deux guitares et une batterie mais pas de basse pour une identité assumée et un rock plutôt dépouillé et quasi imparable. A découvrir aussi un autre trio fougueux montpelliérain, Moshpi, entre hardcore, drum and bass, hardtek, indus et punk. De la danse aussi en novembre avec Tang hop, pièce chorégraphique issue de la rencontre entre Vanessa Lextreyt, danseuse et chorégraphe Hip Hop, et Léonardo Montecchia, danseur contemporain, passionné de tango. Des chansons par la suite en décembre avec Elsa Gelly qui chante Vincent

Roca, « Larguez les amours ». Un spectacle de chansons inédites, riches et charnues, fortes et sensuelles né d’une rencontre entre la chanteuse et l’humoriste. L’année s’achève avec le cirque, celui de la compagnie Ieto qui va « Se serrer les coudes», avant le redémarrage en janvier de la saison et pas mal de théâtre à venir.

Les temps forts jusqu’en décembre

• 31 octobre. Danse sur le piano.Le bal en chantier, ouvert aux danseurs.

• 14 novembre. Concert rock – plateau régional: Pord, Cobson, Moshpi.

• 27 novembre. Tang hop. Danse.

•4 décembre. Elsa Gelly chante Vincent Roca «Larguez les amours»

• 19 décembre. Cie IETO «Serre les coudes ». Cirque.

Tél. 04 66 45 23 60.

Le programme de Bédarieux invite le public à se poser des questions de façon très originale, à partir à l’aventure, à se laisser surprendre.

Enapesanteur, résume assez bien l’esprit de la saison, s’ouvrir à l’espace. Cet événement «d’une dizaine de jours, fin mars début avril sera le point d’orgues de la réflexion espace/public/œuvre, un temps fort familial, avec des spectacles à la Tuilerie mais aussi dans divers lieux de la ville », indique Mehdi Moussa dans sa présentation. Toutes les perceptions sont sollicitées pendant la manifestation. Autre manifestation atypique, La soirée mystère. Le public est invité à partir à l’aventure, se laisser surprendre. Il ne connaît ni le lieu de la représentation, ni son contenu. Il doit seulement se rendre devant La Tuilerie et se laisser guider. La grande Bal(l)ade, une grande fête populaire et artistique où les déambulations envahiront la ville, clôturera cette saison riche, ambitieuse, surprenante et qui vaut le détour.

Ce trimestre :

• Nom de code : Temps libre, Compagnie Hors Piste, cirque, novembre, pendant le marché.

• Le sort du dedans, cirque, Compagnie Baro d’Evel, 10 et 11 novembre.

•Bazar Kumpanya, Cie Messieurs Mesdames, vidéo, musique du monde, jazz, 20 novembre.

•C’est-à-dire, Seydou Boro, danse, 1er décembre.

•Les précieuse ridicules, la CCCP, théâtre, Molière revisité, 4 décembre.

•Kraff, théâtre de Romette, théâtre, marionnette et danse, 16 décembre.

En 2010 :

symphonique avec Michel Portal , Haydn et Mozart, 7 février • Max materiau, d’après Marx, avec Luc Sabot, théâtre, 5 et 6 mars • Cartoon circus , musiques de Roberto Tricarri sur des dessins animés, 16 mars

• Rococo Bananas, Compagnie Los Excentricos, humour déjanté, 22 janvier

• Soirée mystère, 17 janvier

• Passejada , Compagnie Messieurs Mesdames, musique et danse, 30 janvier

• En apesanteur du 25 mars au 4 avril • My rock, Galotta-groupe Emile Dubois, danse suivie d’un bal contemporain, 27 avril • La crèche à moteur, spectacle forain, par «Le conservatoire des curiosités», 8 et 9 mai • La grande bal(l)ade,5juin.

• Concert

Tél. 04 67 95 48 26.

l’art-vues • page vingt-six octobre - novembre DOSSIER Les Saisons 2009/2010
L’ultime cri de Frida kahlo Elsa Gelly chante Vincent Roca
© C.beguet ...
apesanteur »
S’ouvrir à l’espace
«En

Adda.Scènes Croisées de Lozère

DOSSIER

Au service de la culture dans les micro-territoires

«La synergie résultant de l’action prépondérante des acteurs de terrain et le caractère spécifique et atypique de l’Adda.Scènes Croisées soutenue par l’Etat, la Région et le Département, sont depuis de nombreuses années les composantes d’une action culturelle concertée avec les micro-territoires » estime Brigitte Donnadieu, la nouvelle présidente de l’Adda.Scènes Croisées.

Depuis l’an 2000, l’association départementale pour le développement de la musique et de la est devenue l’association départementale pour le développement des arts (ADDA). La même année a été créée la scène conventionnée pluridisciplinaire de Lozère appelée « Scènes Croisées» qui a permis de doter le département d’une structure originale de diffusion culturelle. L’année 2004 aura été marquée par la fusion Adda.Scènes Croisées dont les missions essentielles sont le soutien et le développement des pratiques amateurs dans le domaine de la musique, de la danse et du théâtre :

- L’information, le conseil auprès du public, des professionnels, des élus, des institutions.

- La formation, les stages, les rencontres départementales.

- La diffusion du spectacle vivant en partenariat avec des associations, des fédérations d’éducation populaires, des collectivités locales..., dans les lieux du département.

- L’organisation de résidences d’artistes, l’aide à la création, le soutien aux compagnies artistiques.

La programmation 2009/2010 symbolise bien le dynamisme de cette structure. Les choix artistiques demeurent éclectiques et ont fait l’objet de nombreux échanges avec les différents partenaires.

Octobre :

• 2. Je suis Théâtre. Par le Théâtre à Cru. Salle polyvalente – Marvejols.

• 3. No Mad ?. Jazz cartoon balkanique Théâtre L’Arentelle - St-Flour-deMercoire. Ouverture saison Théâtre L’Arentelle.

• 8. Artik. Théâtre Par la compagnie Tro-Héol Salle polyvalente – Marvejols.

«Je suis» par le Théâtre à Cru

• 17. Hommage à Hanns Eisler jazz contemporain par Das Kapital. Foyer ruralIspagnac.

• 19. Dialogue d’un chien avec son maître sur la nécessité de mordre ses amis De Jean-Marie Piemme. Par le Théâtre National de Belgique (Bruxelles). Salle polyvalente - Marvejols.

• 31. Luciole Chanson. Salle polyvalente - Langogne.

• 31. La noce Théâtre de Rue d’Anton Tchekhov par la compagnie Humani Théâtre à Florac.

Novembre :

• 6. Tornamai. Bal traditionnel. Salle communale - St-Frézal-de-Ventalon.

• 10. Jojo au bord du monde.Théâtre. De Stéphane Jaubertie. Par le Théâtre Nouvelle Génération/Centre Dramatique National de Lyon. Théâtre - Mende.

• 14. Pord/CobSon/Moshpit. Rock la Genette Verte - Florac.

• 21. L’après de l’avant Musique traditionnelle contemporaine par le trio La Soustraction des Fleurs. Maison de la Terre de Peyre-Aumont Aubrac.

• 24. La table du fond Théâtre. Par la Cie L’Entreprise/François Cervantes. Collège de la Canourgue. Le 26 au Collège de Vialas Soirées familiales.

• 27. Waiting for paradise Théâtre Burlesque - Création 2009 par le collectif la Basse Cour/la compagnie du Chapeau à la salle polyvalente de Langogne.

• 27. Andros et Guné. Danse par la Cie Libellule à la la Genette Verte de Florac.

Décembre :

• 4. Rouge Madame. Chanson au Théâtre de la Mauvaise Tête à Marvejols. Tél. 04 66 65 75 75.

www.addascenescroisees.fr

l’art-vues • page vingt-quatre octobre - novembre
Les Saisons 2009/2010
...

Mobile Homme théâtre à Nîmes

Un petit tour dans l’espace

Çaplane pour le Mobile Homme Théâtre de Nîmes où la compagnie du Capitaine nous emmène vers des voyages… sidérants! Sans oublier les moments de réflexion et les rendezvous musicaux fédérateurs de tous les publics.

• 16 et 17 octobre. Paumés dans l’espace par la Cie Du Capitaine. Le lieutenant Johnes (Julien Masdoua) fait partie d’un programme de recherche lancé au milieu du XXIème siècle. Seul dans un petit vaisseau spatial, il a pour mission d’explorer la galaxie et de répondre à la question ”sommes nous seuls dans l’univers ?” Mis en scène et interprété par Julien Masdoua, qui signe là sa 52ème création. Il s’agit d’une pièce hommage humoristique à l’univers de la science-fiction, qu’elle soit littéraire, télévisuelle ou cinématographique....

• 22 octobre. Acte de Combat 1 - Lecture/ Spectacle par Denis Lanoy. Texte du collectif Pièces et Main D’œuvre. « Le téléphone portable, gadget de destruction massive » suivi de « Rendez-nous notre objet d’aliénation favori ! ou pourquoi la technologie est le problème ».

• 23 octobre. Tirés à 4 épingles, spectacle improvisé par 4 comédiens, musiciens réunis autour de l’improvisation théâtrale. Impostures, improvisations avec humour et interactions avec le public, véritables moteurs de ces soirées délirantes.

• 10 novembre. Les slammeurs ont du cœur. Soirée scène ouverte Slam.

• 12 novembre. Lecture clip de « Jardinage Humain » dans le cadre des soirées « Verbe et maux dits » Rémy Leboucq et l’association TRIG. Texte de Rodrigo Garcia.

• 19 novembre. Flavia, Chansons inclassables.Voix

suave et veloutée, accords chauds et rythmes chaloupés aux consonances jazz, funk et Brésiliennes.

• 20 novembre. Soirée impro avec la compagnie du Capitaine en faveur de l’association La Liane France-Afrique.

• Du 23 novembre au 6 décembre. Somnium un rêve de voyage vers la lune, spectacle jeune public. Coproduction Mobile Homme Théâtre - Triptyk Théâtre. Texte et Mise en scène : Denis Lanoy Avec Rémy Leboucq, Scénographie : Stella Biaggini.

•4 décembre. Les Criquets, spectacle improvisé.

• 10 décembre. Soirée Vindicative. Acte de combat

2. Lecture-spectacle par Denis Lanoy, Ma vie rêvée, imaginée et pensée par mon banquier.

1er et 2 décembre. La sorcière du coulis coulant par Marion Trintignant de la Compagnie du Capitaine. www.mobilehommetheatre.com

Tél. 04 90 29 95 41.

Communauté de communes des Monts d’Orb

Un bassin bien irrigué

Sans complexe, Dani Chavarria a concocté une saison en béton pour les communes de l’ancien bassin houiller de l’Hérault. Elle prend des risques et les assume, en ne misant que sur des solos pour ce début de saison.

Elle travaille avec les grands frères : SortieOuest et le Théâtre de Sète, comme pour Incredibly, incroyable de, par et avec Bertrand Bossard, en ouverture le 17 octobre à Graissessac. En anglais, mais le moins anglophone comprend tout. Le public suit, c’est se plus belle récompense. Théâtre, cirque, danse, littérature, musique, aucune forme n’est laissée sur la route. Le Cirque précaire, par les compagnies La faux Populaire et Le mort aux Dents. Un personnage désabusé, hésitant au milieu d’objets improbables, vendredi 30 octobre à Camplong. En novembre, ne ratez pas Cabaretsulo, de et avec Sandrine Barciet, le 10 novembre à Graissessac. La comédienne continue à faire tourner ce cabaret contemporain qu’elle avait créé parce qu’on ne la faisait pas jouer. Son spectacle déborde de trouvailles, de tendresse, d’humour. « J’avais envie de dire des choses

« Incredibly, incroyable » de Bertrand Bossard

secrètes, celles qu’on dit la nuit au bout d’une longue soirée à quelques amis. Je me suis demandé si c’était possible, cette intimité avec des spectateurs. Alors j’ai essayé », confie Sandrine et elle a gagné. Dernier solo, le 27 novembre à SaintEtienne- Estréchoux. Le Fétichiste, pièce de Michel Tournier avec Jérôme Frey Le personnage s’interroge sur les charmes comparés du collant et du flottant. Tout un programme.

www.montsdorb.com

Tél. 04 67 23 78 03.

Le Périscope à Nîmes

Proximité et engagement

LePériscope se situe dans un quartier populaire de Nîmes, le quartier Gambetta. L’association y déploie des projets spécifiques, en et hors les murs du théâtre, afin de rapprocher habitants et artistes. L’action culturelle met en lumière les talents de chacun et la richesse d’un quartier cosmopolite et ouvert.

Dix ans après son ouverture, le Périscope accueille des spectateurs de toute la région. La programmation conjugue créativité et popularité, développant l’action culturelle et les ateliers. «L’assemblage de ces trois activités comme l’alchimie entre écritures contemporaines, proximité et engagement sont notre «marque de fabrique» souligne la directrice artistique Emilie Robert.

Cette 10ème saison artistique va de l’intime au résolument politique, au travers de propositions souvent surprenantes et délurées. Après une saison de retrouvailles avec de nombreux artistes en 2008/2009, cette 10ème édition invite des artistes inédits au Périscope, venus du LanguedocRoussillon, d’Auvergne, d’Ile de France ou d’Afrique du Sud !

Programme :

•5 et 6 novembre. L’immédiat. Cirque burlesque et d’accumulation. Cie Lamereboitel.

• 12 et 13 novembre. Palimpseste. Danse de l’intime / Création .Post Parfum Collectif.

• 21 novembre. Ceux qui ne sont pas là levez-vous!

Théâtre de parole. Cie Theatre de la Craie.

•4 décembre. Minuit Pile. Danse / Poésie / Arts visuels. Cie Comme Ca.

• 18 décembre. Waiting for paradise Cie du cha-

peau. Jonglage / Manipulation de chapeaux

• 14 et 15 janvier. Mon Géant. Théâtre visuel et marionnette. Cie les Nuits Claires.

• 29 janvier. Chez les nôtres. Théâtre épique, documentaire et politique. Moukden Theatre.

•4 février. Bonnes nouvelles. Danse / Création. Cie

A Contre poil du Sens.

•5 mars. [profet] Concert-Spectacle. Cie Trio d’en Bas.

• 12 mars. Plasticization & Ils me regardent et c’est tout ce qu’ils pensent Danse afro-contemporaine.

• 19 mars. J’aimerais pouvoir rire ! Acrobatie et contorsion. Cie Angela Laurier.

• Du 6 au 14 avril. Les P’tites Canailles Festival Jeune Public.

• 29 avril. Vice-versa. Théâtre. Collectif Ildi! Eldi!

•7 mai [Oups + Opus]Danse / Théâtre. Cie La Vouivre.

Tél. 04 66 76 10 56. www.theatre-periscope.fr

Théâtre du Grau du Roi

Humour et Musique

Lasaison du théâtre du Grau du Roi débute par le traditionnel «Mois du rire» qui promet encore de savoureux moments. Une nouveauté cette année: les Vendredis du Printemps, avec la musique à l’honneur à partir du mois de mars. Le Grau du Roi propose un programme à la fois populaire, grâce à des tarifs particulièrement compétitifs, et de qualité avec des prestations reconnues en direction de tous les publics. Cet attrait grandissant pour la programmation de l’Espace Jean-Pierre Cassel est le fruit de cette recherche de la qualité, mais aussi des installations communales, accueillantes, confortables et techniquement performantes. La saison théâtrale 2009/2010, comme les précédentes, donne rendez-vous aux amateurs de théâtre, musique et danse. Toujours avec la rigueur et la même exigence, «afin que la culture ne soit pas réservée à une élite prétendument avertie, mais tout au contraire, qu’elle soit un moment de découverte conviviale partagée par tous», précise l’adjointe à la culture Isabelle Challegard. Une option que conforte le succès grandissant remporté les années précédentes. Au programme de cette saison, toute une gamme de spectacles remplis d’émotions nées de la musique, du chant, de la danse, du théâtre. Avec une nouveauté : les Vendredis du Printemps. En mars, un art différent sera mis à l’honneur au travers de spectacles. La musique inaugure le cycle en 2010.

Les Chevaliers du fiel

Les temps forts jusqu’en janvier 2010 :

• Le Mois du riredu 24 octobre au 27 novembre.

• 24 octobre. «Et pas une ride» Michèle Bernier.

• 30 octobre. «La Bombe» Comédie de C. Greep.

• 31 octobre «Eric Antoine»

•7 novembre « Eaux les bains» par la compagnie Le Kafteur.

• 14 novembre « Ma colocataire est encore une Garce » mise en scène: Anne Roumanoff.

• 20 novembre. « Panique à bord» de Stéphane Laporte et Patrick Laviosa.

• 27 novembre «La brigade des feuilles» Les Chevaliers du fiel.

• 13 décembre. « Emilie Jolie» conte musical de Philippe Chatel.

• 23 janvier. « Spartacus» avec entracte de Aram Khatchatourian par le Ballet Opéra National de Kiev. Tél. 04 66 51 10 70.

l’art-vues • page vingt-huit octobre - novembre ... DOSSIER Les Saisons 2009/2010
I ls me regardent…

Les ATP : Avignon, Lunel, Nîmes et de l’Aude

Des ATP parfois atypiques

Grand pourvoyeurs de publics de théâtre dans les décennies précédentes, les Amis du Théâtre Populaire continuent de faire claquer leur bannière au vent, à la manière de celles dont Jean Vilar avait paré le Palais des Papes pendant le festival d’Avignon. Il est clair que la filiation entre l’un et les autres est toujours évidente, quand bien même la notion de théâtre populaire a évolué. Mais l’on retrouve dans les choix programmatiques des ATP l’audace et la volonté d’encourager les jeunes créateurs qui portent la signature des commencements.

■ ATP d’Avignon

Première association française du genre, les ATP d’Avignon ont fait des petits dans tout l’hexagone. L’un des fondateurs, Jean Autran, associé à l’histoire du festival, tient toujours la barre. Cette année, l’empreinte féminine caractérise une saison fortement marquée par des figures de femmes actuelles. Quatre créations au programme, une saison qui s’ouvre sur Jaurès, symbole glorieux de la République, et se fermera sur l’esprit de la Résistance, mais qui pour le reste est essentiellement consacré à la femme. Deux femmes en Guadeloupe dans Trames, selon Gerty Dambury, puis la fulgurante aventureuse amoureuse d’une femme selon Stéfan Sweig avec 24 heures de la vie d’une femme. Au programme encore, le face à face entre une femme franco-belge transexuelle et son serviteur marocain dans Femme blanche de Vanessa Van Durme, mais aussi l’évolution d’un couple en Algérie avec Bleu, blanc, vert de Maïssa Bey (création 2010 de la FATP), et enfin le Triomphe de l’amour de Marivaux, une pièce d’une actualité évidente.

Programme :

• 13 octobre. La valise de Jaurès, de Bruno Fuligni, par la compagnie Jean-Claude Drouot.

• 19 et 20 octobre. La cantatrice chauve d’Ionesco, mise en scène de Jean-Luc Lagarce.

•5 novembre. Trames de Gerty Dambury, par la compagnie La fabrique insomniaque.

•8 décembre. 24 heures de la vie d’une femme de Stéfan Sweig, par le Théâtre du Petit Montparnasse, mise en scène de Marion Bierry.

• 25 janvier. Femme blanche de Vanessa Van Durme par la compagnie Swan Lake (Belgique).

•2 février. Bleu, blanc, vert de Maïssa Bey par la compagnie El Ajouad.

•9 mars. Le triomphe de l’amour de Marivaux par la compagnie Barbès 35.

• 25 mars. Résister c’est exister d’Alain Guyard par Ze Prod production.

Tél. 04 90 27 66 50.

■ ATPde Lunel

« Les ATP de Lunel, reconnus par l'État, soutenus par la Région Languedoc- Roussillon et le Département de l'Hérault, accompagnés par la Ville de Lunel et la Communauté de Communes du Lunellois, tentent de répondre, au fil des saisons, à la diversité représentative de la vie culturelle contemporaine en accueillant des spectacles vivants destinés à tous les publics où l'exigence artistique est présente dans toutes les disciplines » souligne la présidente Martine Roujon.

Programme :

• 16 octobre. Danse hip hop : "Barbarians" par la Compagnie 6 STEP. Pièce chorégraphique de Renald Leclercq pour 6 danseurs, Précédée de performances des jeunes danseurs de l’atelier hip hop de la MJC.

•6 novembre. Théâtre : "Les Précieuses Ridicules" de Molière par la Compagnie La Chèvre à Cinq Pattes, mise en scène d’Hervé Dartiguelongue.

• 26 novembre . Théâtre : "Hot House" d'Harold Pinter par la Compagnie des Dramaticules, mise en scène de Jérémie Le Louët.

•8 janvier 2010. Musique cubaine : "De la tradition à la modernité" par la formation "La New Sonora" avec danse et concert.

• 29 janvier : Théâtre : "Occident" de Rémi De Vos par la Compagnie In Situ, mise en scène de Dag Jeanneret.

•12 février : Théâtre : " Bleu Blanc Vert " de Maïssa Bey par la Compagnie El Ajouad—Le Généreux, mise en scène de Kheireddine Lardjam.

• 12 mars. Danse : "Boléro", chorégraphie pour 10 danseurs de Thierry Malandain et "Fils du Vent", chorégraphie pour 12 danseurs d’Anne-Marie Porras par le Ballet Junior d’Epsedanse.

• 19 mars. Théâtre : "Le Prince de Hombourg" d’Heinrich von Kleist par la Compagnie F. Maimone, mise en scène de Françoise Maimone.

•9 avril. Danse : " En Forme", chorégraphie pour 4 danseurs, inspirée des dessins de Franz Kafka, Chorégraphie et Mise en scène de Didier Théron. Tous les spectacles ont lieu salle Georges Brassens a Lunel.

Tél. 04 67 16 41 13

ou 04 67 22 03 78.

■ ATPde Nîmes

L'Association pour le Théâtre Populaire de Nîmes, fondée en 1965, inaugure cette année sa 45e saison. L'ATP qui fonctionne grâce au bénévolat et au militantisme a pour objectif d'amener de nouveaux publics aux spectacles qu'elle propose en développant des actions de sensibilisation auprès des collégiens, lycéens, étudiants, des quartiers, des associations, des communes de la périphérie Nîmoise, des Comités d'Entreprise. Au cours de la saison 2008-2009 l'ATP de Nîmes a rassemblé plus de 5000 spectateurs.

Programme

•6 au 10 novembre. Women 68 même pas mort de Nadège Prugnard par la Cie Brut de Béton. Théâtre Nomade : Saze, Nîmes, St Geniès Bellegarde.

• 24/25 novembre : Les travailleurs de la mer (L'exil, la rage, le rêve) d'après Victor Hugo par la compagnie Le Temps de Dire à l’Odéon.

• 18 décembre : Les chiens nous dresseront de Godefroy Segal au Théâtre Municipal.

• 8/9 février 2010 : Bleu Blanc Vert par Maïssa Bey à l’Odéon.

• 6/7 mars 2010 : Mansarde à Paris (Les détours Cioran) de Matei Visniec mis en scène par Radu Afrim. Théâtre Christian Liger.

• 17/18 mars : A tous ceux qui... de Noëlle Renaude à l’Odéon.

• 7/8 avril : Je pense donc ça se voit par le Théâtre du Mouvement à l’Odéon.

•A partir du 18 janvier 2010 : Shakespeare go home par le Panta Théâtre spectacle en appartement.

• Et aussi : lectures : ATP in ATP off : J'ai quelque chose à vous lire... Avec Jean Cagnard : lecture le vendredi 27 novembre, Sébastien Joanniez : lecture le vendredi 29 janvier 2010, Sylvain Levezy : lecture le vendredi 26 mars 2010, Sabine Tamisier : lecture le vendredi 28 mai 2010. Lectures chez l'habitant : Des auteurs vivants parlent aux vivants. Tél. 04 66 67 63 03 www.atpnimes.fr

■ ATP de l’Aude

Riche programmation également pour l’ATP de l’Aude avec une collaboration du Pôle Cirque L.-R. Programme :

• 17 octobre. Ouverture de saison, soirée spéciale à Pennautier, au Théâtre Na Loba : "Moi y’a une chose que j’comprends pas… C’est la beauté." Clown. Janie Follet / Gilles Defacque / le Prato (Nord / Pas de Calais)

• 17 octobre. On the Edge Cirque / Danse. De et par Jur Domingo et Julien Vittecoq / Cridacompany (Haute-Garonne). Coproduction la Verrerie d’Alès en Cévennes/Pôle Cirque - Région LanguedocRoussillon.

• 13 novembre à la salle des fêtes de Montréal : L’Entretien de Philippe Malone, mise en scène Fabrice Andrivon, par leThéâtre de la Mauvaise Tête (Lozère).

•4 décembre à Pennautier, Théâtre Na Loba : Lambeaux, de Charles Juliet, mise en scène Patrick Abéjean. Théâtre.

Tél. 04 68 71 44 04.

DOSSIER Les Saisons 2009/2010
« On the edge » de Jur Domingo et Julien Vittecoq
l’art-vues • page trente et un octobre - novembre ...
«Occident » de Rémi De Vos « Hot House » d’H. Pinter © MarieClauzade

Théâtre de Tarascon

La commedia pointe son nez

Avec près de vingt spectacles à l’affiche, la nouvelle saison du théâtre de Tarascon s’annonce très diversifiée. Elle incite au voyage, à la découverte d’horizons artistiques et géographiques multiples tout en jetant un clin d’œil aux genres populaires dont celui de la commedia dell’arte.

Après plus de vingt années d’existence, le Théâtre de Tarascon a su attirer et fidéliser, au fil du temps, un public large, très éclectique, issu majoritairement de la ville. L’établissement répond à une attente culturelle forte, clairement identifiée. « Ce théâtre a pour mission de favoriser l’accès à la culture pour tous, rappelle le maire de la commune Charles Fabre Nous souhaitons créer du lien entre les publics en offrant des spectacles de qualité à des prix tout à fait raisonnables.»

Sur la scène de Tarascon, on va donc croiser cette année les comédiens Jacques Weber, Roland Giraud, Xavier Galais, l’un des plus grands musiciens et compositeurs de jazz français Didier Lockwood, une magnifique soprano en la personne de Caroline Casadesus, mais aussi des compagnies talentueuses et des comédiens méconnus découverts au Festival Off d’Avignon ou sur des scènes parisiennes. Le théâtre renoue avec la création en

Théâtre de la Calade à Arles

confiant à Henry Moati le soin de revisiter le personnage de Tartarin.

Le jeune public n’est pas oublié avec plusieurs spectacles de qualité, comédies et classiques confondus : La Combine de Colombine, La Double Inconstance, l’Avare. Notons d’autres œuvres affiliées à un théâtre plus exigeant: Les Nuits Blanches d’après Dostoievski, 12 hommes en colère, Le Jour où Nina Simone a cessé de chanter. Place aussi à l’humour et au rire avec Le Tour du Monde en Quatre-vingt jours, Sans Mentir,J’aime Beaucoup ce que vous faites Rire encore avec une vedette comme Arthur qui se dévoile entre dérision et confidences. Enfin une grande place à la musique au travers de spectacles qui embrassent tous les genres. La variété est assurée par Yves Duteil qui remonte sur scène avec un nouveau spectacle ,sans oublie la danse contemporaine avec une compagnie franco-québecoise déjà applaudie à

Tarascon, mais aussi une soirée de musique contemporaine. Quant aux amateurs d’opéra, ils ne seront pas déçus avec l’un des plus grands opéras de Mozart, la Flûte Enchantée, par une troupe dont les chanteurs ont l’âge des protagonistes. Avec plus de 85% de taux de fréquentation, Tarascon vient de se doter d’une billetterie en ligne sur internet munie d’un système de réservation. Une raison de plus pour fréquenter ce lieu en toute facilité.

Temps forts du premier trimestre

• 10 octobre. Le tour du monde en 80 jours Théâtre.

• 18 octobre: Hommage à Arthur Petronio. Concert.

• 23 octobre. Sans mentir. Théâtre. •6 novembre. Nuits blanches Théâtre.

• 15 novembre. La combine de Colombine Jeune public.

La combine de Colombine

• 22 novembre. Yves Duteil. Variétés.

• 24 novembre. La double inconstance Théâtre.

•4 décembre. J’aime beaucoup ce que vous faites Théâtre.

• 12 décembre. Arthur.

• 18 décembre. Gérard Abrial. Conférence opéra.

• 19 décembre. La flûte enchantée Opéra.

Tél. 04 90 91 51 30. www. tarascon.fr, rubrique théâtre.

L’invitation au voyage

Bientôt 15 ans que le Théâtre de la Calade, soutenu par les collectivités territoriales, a investi le Grenier à sel chargé d'Histoire et d'humanité, l'aménageant progressivement, le dotant de nouveaux outils - ses deux salles de 170 et 80 places, ses espaces d'exposition, son bar - pour mieux accueillir les publics.

Unpluriel qui a tout son sens ici tant s’y côtoient des populations d’une grande mixité sociale, de tous âges et de toutes origines. Implantée dans sa ville, rayonnant sur la région, la compagnie fondée par Henr y Moati entend sensibiliser tous les milieux. Son credo:« Ne laisser personne ni en chemin ni sur le quai, mais inviter chacun à la rencontre, au métissage, bref au voyage. » Et elle touche, de fait, chaque saison un public plus large. Ce Grenier à sel n’est pas un navire échoué sur la digue de l’indomptable Rhône, mais plutôt un refuge contre le mistral surplombant ce «grand frère», comme on dit aujourd’hui dans les cités, «résistant aux courants, mieux, surfant, «jazzant» sur la vague, et prêt à prendre le large...»

«Une «école» de spectateurs est aussi une

Casino de Beaucaire

fabrique de citoyens», professe le maître des lieux qui a pour volonté d’accueillir tout particulièrement des jeunes artistes afin de les aider à émerger, dans une dynamique, certes, de prise de risque et de confrontation, mais surtout d’échange et de partage.

La saison :

• 16, 17 et 18 octobre. Les Atrides: Chaos d’un héritage. Par la Cie Moebius et le Théâtre de la Calade.

• 23 octobre. Pacific Jazz Quartet.

• 13, 14, 15 novembre. Macbeth. Avec Marie Vauzelle et Jérémy Brunet. Adaptation et mise en scène : Jonathan Moussalli.

• 27 novembre. Eric Barret- Trio Close Meeting.

• 4, 5 et 6 décembre. Les contes de la bécasse II de Guy de Maupassant. Conception, réalisation et interprétation : Henry Moati.

• Décembre 2009 janvier 2010. Exposition Gérard Philippe.

• 15, 16, 17 janvier. Le Petit tourbillon, d’après Rezvani et Jeanne Moreau, avec Maryse Gattegno, contrebasse, Philippe Canovas, guitare, Vérène Fay, chant. Mise en scène de Gaël Fantini.

• 29 janvier. Mario Statchev

• 25, 26, 27 février. Quai de tous les départs. Chant et textes, Arlette Bach, contrebasse Maryse Gattegno, accordéon Cécilia Negro.

• 12 mars. Best Off IMFP

• 26 mars. Philippe Avron.

• 23, 24, 25 avril. Tartarin. D’après l’œuvre

« Les Contes de la Bécasse » avec H. Moati

d’Alphonse Daudet. Réalisation et interprétation d’Henry Moati.

•4 mai et 1er Juin. Deuxième escale du Grenier au musée.

• Juin. Les Ateliers du Grenier.

Tél.04 90 96 28 90 www.theatredelacalade.org

Un théâtre avec de grandes ambitions

La programmation de cette saison semble garantir l’audience du Casino de Beaucaire restitué au spectacle vivant, devenu un centre de culture et de divertissement incontournable où tous les arts s’expriment.

Lasaison beaucairoise est d’un éclectisme susceptible de satisfaire les goûts divers d’un public qui a renoué avec le spectacle vivant depuis la réouverture du Casino. «Nous avons rendu à Beaucaire un théâtre à la hauteur de son histoire» estime le maire de la commune Jacques Bourbousson. Il est un fait que le succès de ce lieu ne se démentit pas, avec quelque 2000 spectateurs enregistrés la saison dernière dont près de la moitié de jeunes et de scolaires, ce qui augure d’une belle continuité.

A noter dans la programmation un mois d’octobre consacré au théâtre amateur régional, ainsi qu’un festival spectacle vivant et toros en mars qui devrait combler les amateurs de théâtre et de tauromachie qui est un spectacle à part entière.

Présents cette saison sur la scène du Casino de Beaucaire, la tragédie grecque, la comédie, les œuvres de grands classiques de Molière à Camus,

la musique, le chant, la danse, l’opérette, la pastorale, cette «commedia dell’Arte» bien provençale ainsi que le spectacle humoristique.

Citons quelques temps forts comme l’Auberge du cheval blanc, William Mesguich, Camus, Musset, Michel Galabru, André Chiron et bien d’autres…

A noter encore que l’association «Les Têtes à Clap» va faire renaître le 7ème art dans ce lieu qu’est le Casino Municipal, le plus souvent théâtre mais aussi parfois salle de projection,qui devint un temps «Palais du Ciné» dans les années 20.

Pour la saison à venir, Les Têtes à Clap vont ressusciter une communion artistique théâtre et cinéma en proposant tout au long de l’année des Projections-Rencontres en présence d’illustres invités du 7ème art, ainsi qu’un Festival scolaire, pour que vive le cinéma à Beaucaire.

Programme :

• 31 octobre. Vincent Piguet dans «J’avais pas prévu !».Variété Humour.

•7 et 8 novembre. Jean-Charles Latent ou le triomphe de la psychanalyse Théâtre

• 27 novembre La Chute d’.Camus. Théâtre

• 11 décembre. La Belle et la Bête ThéâtreSpectacle tout public dès 6 ans.

• 13 décembre. La marche des santons ‘’ Lou

pichot Mounde di Santoun ‘’. Pastorale.

• 17 janvier 2010. L’Entourloupe avec Michel Galabru. Théâtre comédie.

•6 février. Les Renés. Humour.

• 20 février. Le Clan des divorcées Théâtre.

•6 mars. Armelle. Variété humour.

• 12 mars. Alain Montcouquiol et Philippe Cornier. «Lecture et musique sur fond d’Espagne».

Poésie lecture.

• 13 mars à 20h30. Les Noirs, los Negros.Théâtre -

Drame poétique.

• 14 mars. Chicuello II. Concert musique.

•9 avril. Les caprices de Marianne d’Alfred de Musset. Théâtre.

• 16 avril. Clinic, théâtre, comédie.

• 30 avril. Médée Théâtre, tragédie.

•7 mai. Le canapé. Théâtre, comédie.

• 28 mai. André Chiron. Récital de chansons.

Tél.: 04 66 59 26 57 - www.ot-beaucaire.fr

l’art-vues • page trente-deux octobre - novembre DOSSIER Les Saisons 2009/2010 ...
Armelle © AnneGayan

Auditorium du Thor Comme

Le Millionième spectateur

La scène Départementale a accueilli en mai 2009 son millionième spectateur - en l'occurence une spectatrice, fidèle de l'Auditorium depuis ses débuts - au terme de 25 années au service des habitants du Vaucluse et des cantons alentour.

à l’accoutumé, le Jeune Public bénéficiera cette année de tous les soins de la programmation avec plus de 10 spectacles qui lui seront dédiés : théâtre avec Molière, musique et ballet avec Prokofiev et Tchaïkovski entre bien d’autres. Pour les aînés, l’Humour aura toute sa place indispensable en ces temps moroses avec, par exemple, Patrick Bosso, Noëlle Perna, Michel Boujenah ou Popeck. Des variétés aussi qui verront se succéder notamment Serge Lama, Juliette, Emma Daumas, Michelle Torr ou jacques Higelin. Des Musiques dans toutes leurs diversités, du Trio Opale en passant par «Tosca», l’Opéra de Puccini adapté par les élèves de collèges vauclusiens en partenariat avec les Chorégies d’Orange, outre lez concerts décentralisés de la Chapelle Rhénane à Arles au Trio Hantaï à Orange dans le cadre du Festival de musique ancienne Avignon-Vaucluse ; sans oublier les chants corses, le gospel Américain, le Jazz manouche et les hommages aux

légendes des musiques rock, The Police et Pink Floyd.

Du Théâtre bien sûr, et l’on pourra applaudir Roland Giraud dans «Bonté Divine» ou Anthony Delon dans «Attache-moi au radiateur» ou encore Marthe Mercadier dans «Madame Marguerite» et le retour attendu des «Monologues du vagin». De la Danse enfin, du Hip Hop au Ballet National de Russie, de Casse-Noisette à Noche Arte Flamenco, sans oublier les Hivernales d’Avignon avec la Compagnie Salia nï Seydou. On saluera encore la venue exceptionnelle du Cirque Impérial de Chine sur glace. Avec le soutien du Conseil Général de Vaucluse, la scène départementale aborde avec optimisme un nouveau quart de siècle, de théâtre, de musique, de danse, de variétés et d’humour, avec un jeune public sensibilisé aux arts du spectacle vivant. Le programme jusqu’en décembre : Octobre

• 17. La Classe Urbaine. (musique et danse).

• 20. Orson. Jeune Public. Compagnie 1.2.3. Soleil Musique.

• 23 et 24. La courte échelle. Le nouveau spectacle de Patrick Bosso.

• 31.Collectif Jeu de Jambes - Drôle(s) d’hip Hop. Novembre

• 7. Manu Payet. Humour.

•8 et 9. Casse-Noisette Danse.

• 12. Manège Jeune Public.

• 17 et 18. Le Cirque Imperial de Chine sur Glace.

• 20. Next To You - The Police Tribute. Variétés.

• 21. L’empiafée. Humour.

• 24. Bonte Divine Théâtre.

• 27. Pierre et le Loup. Jeune Public.

• 28. Jeanne Juliette chante Jeanne Juliette.

• 28. Les Quatre Saisons des Bazarettes. Humour. Décembre

•1er Regis Mailhot - Le Rapport Mailhot. Humour.

• 4. Tango Folie. Danse.

• 11. Serge Lama.

• 13. Dimanche Accordéon. Variétés.

• 18. Juliette. Variétés.

• 19. Noëlle Perna - Mado fait son Show Humour.

Tél. 04 90 33 97 32

www.auditoriumlethor.com

Théâtre du Chêne Noir à Avignon L’humour et la guerre

L’humoriste Christophe Alévêque inaugure la saison du Chêne Noir qui accueille aussi une réflexion sur la guerre et la violence à travers deux spectacles consacrés à Che Guevara et au bagne de Guantanamo.

c’est comme les essuie-glaces, ça n’arrête pas la pluie mais ça permet d’avancer.» Cette formule choc pourrait être le credo de Christophe Alévêque qui la reprend pour introduire son spectacle programmé en ouverture de la nouvelle saison du Théâtre du Chêne Noir à Avignon. Créons sous la pluie, ce pourrait être la devise du Chêne Noir qui fête son quarantième anniversaire et confirme sa présence continue dans cette ville d’Avignon où le théâtre est roi et où Gérard Gélas, son directeur, en est une des figures les plus emblématiques.

Incontournable à Avignon pour qui veut voir du théâtre toute l’année, ce lieu continue par ailleurs à créer les conditions d’une éducation artistique indispensable en relation avec l’école, le collège, le lycée, l’université, mais aussi avec les associations, troupes de théâtre amateur, centres sociaux et de loisirs, MJC, organismes de formation, structures d’insertion. Cette pédagogie en mouvement vaut au Chêne de jouer régulièrement à guichets fermés.

Ce fut le cas pour la création 2008 du Chêne Noir, Confidences à Allah, redonnée pendant le festival cette année, qui a triomphé à Paris après Avignon, valant à sa jeune interprète Alice Belaïdi, un pur produit des ateliers de théâtre du Chêne Noir, d’être élue révélation théâtrale de l’année, suprême récompense reconnue par la profession.

Si la programmation de cette année est inaugurée par l’humour, les conflits du monde s’y font également entendre avec Guantanamour, un texte écrit et mis en scène par Gélas qui parle du bagne de Guantanamo, en tournée ininterrompue depuis sa création il y a… sept ans, ainsi qu’avec Ernesto Che Guevara, la dernière nuit, de José Pablo Feinmann qui imagine une rencontre entre un historien et le héros révolutionnaire au cours des dernières heures de celui-ci.

Les temps forts

•1er et 2 octobre: Christophe Alévêque est Super Rebelle…Enfin ce qu’il en reste.

• 30 octobre: Les Rencontres de l’éloquence,

organisées par le barreau d’Avignon. Concours de plaidoiries ouvert aux jeunes avocats.

• 20 au 29 novembre: Ernesto Che Guevara, la dernière nuit, de José Pablo Feinmann, mise en scène de Gérard Gélas. Création du Chêne Noir, avec Olivier Sitruk, Jacques Frantz et Laure Vallès.

• 10 décembre: Guantanamour, de Gérard Gélas.

• 16 décembre: Le Petit Chaperon rouge, de Joël Pommerat, mise en scène de Tiphaine Anne Piffault.

• 21 et 22 janvier: Pierre Santini chante Paolo Conte en français.

• 25 et 26 février : Charles Gonzalès devient Camille Claudel

• 11, 12, 13 mars: La Tempête de W. Shakespeare, par le Théâtre du Kronope.

• 26 mars. Conférence de François Jullien, normalien, philosophe, sinologue et directeur de l’Institut de la pensée contemporaine, professeur à l’Université Paris-Diderot.

•1er avril: Matin Brun de Frank Pavloff, adaptation

Une nouvelle saison riche en concerts et en résidences à Avignon sous l’impulsion de l’Association pour le jazz et la musique improvisée qui s’affirme plus que jamais comme l’une des grandes scènes jazz de l’hexagone.

« Ceux qui nous suivent de longue date comme les fins observateurs de l’évolution des scènes spécialisées de musiques actuelles (le jazz, pour ce qui nous concerne) n’auront pas manqué de remarquer le léger (et déterminé) infléchissement qui est le nôtre depuis quelques saisons. Que l’on se rassure, nous ne renions rien ! » Voilà ce que déclarent les responsables de l’AJMI d’Avignon en préambule à cette nouvelle saison qui promet encore de riches heures aux jazzeux de toute la région. A leurs yeux, il est clair que les sources, les origines, la mémoire, l’histoire, garantes de la diversité, paraissent plus que jamais devoir être sauvegardées, entretenues, aimées avec passion sous leurs formes originales.

Sans qu’il s’agisse, loin de là, d’un repliement passéiste ou d’un déni de progrès ou de modernité, mais bien d’une indispensable complémentarité.

Et de déclarer ouvert un grand chantier, à l’issue du 30ème anniversaire du début des activités de l’AJMI, celui d’un “Centre régional de ressources pour le Jazz et les musiques improvisées”, lequel assure par ailleurs des formations qui ont produit régulièrement d’excellents professionnels.

« Pas un musée, un lieu de vie et de création, au service de la musique et des musiciens» affirment ses concepteurs.

Un nouveau défi pour l’AJMI, à suivre de près en rejoignant le public fidèle de la Manutention.

Programme du trimestre :

•9 octobre. Bruno Regnier X’tet « Suite… de Danses » (France).

• 15 octobre. Grzegorz Karnas 5tet (Pologne).

• 23 octobre. Mikko Innanen & Innkvisitio + Daniel Erdmann (Finlande / Allemagne).

• 30 octobre. Dominique Pifarély 4tet « Out of Joint» (France / Usa).

•5 novembre. Jazz Story N°1 « Les Femmes du Jazz»

•6 novembre. Géraldine Laurent Trio (France).

• 13 novembre. Joël Harrison 4tet (Usa).

• 19 novembre. Émile Parisien 4tet (France), dans

Le Cadre de « Jazz Migration».

• 27 novembre. L. Stoutzer 4tet « Praxis » (France).

et interprétation T.-Anne Piffault et Laurent Prévot.

• 22 au 25 avril: Le Nombril de Jean Anouilh, mise en scène de Claudine Pelletier.

Tél. 04 90 86 58 11 ou 04 90 82 40 57. www.chenenoir.fr

Le grand chantier

•3 décembre. Jazz Story N°2 « Charlie Mariano ».

• 11 décembre. Dans le cadre de « Jazz en Scène », Raymond Boni & ChristineWodrascka (France).

Tél. 04 90 86 08 61

www.jazzalajmi.com

l’art-vues • page trente-quatre octobre - novembre ... DOSSIER Les Saisons 2009/2010
«L’humour,
Ernesto Che Guevara, la dernière nuit Guillaume Seguron Noelle Perna : Mado fait son show. AJMI Avignon

Scène Nationale de Cavaillon

Lavolonté de la Scène Nationale de Cavaillon, selon son directeur Jean-Michel Gremillet, est d’introduire de nouveaux invités dans la programmation, tels que Christophe Haleb, Angélique Clairand, Onstap. Aux côtés desquels on retrouve des habitués de la scène cavaillonnaise comme Joël Pommerat, Maguy Marin, François Cervantès, Joël Jouanneau, Jean Lambert-Wild, ou bien encore Marc Perrone, Pierre Pradinas ou François Verret. Rendez-vous également avec Michèle Anne De Mey et sa Sinfonia Eroïca,18 ans après avoir été présentée sur ce même plateau dans sa distribution originelle.

Un événement pour fêter avec éclat le quart de siècle de la Scène nationale de Cavaillon, La Cantatrice chauve de Jean-Luc Lagarce.

«Et si, pour résoudre la crise, il suffisait de remettre l’Homme à nouveau au cœur de l’univers» s’interroge le directeur de la Scène nationale. «Jamais, les lieux de culture n’ont été si fréquentés. L’Homme est en quête de ce qui fait sens. Sans doute les artistes peuvent-ils l’accompagner. Cette saison est placée sous le signe de l’Homme, donc de l’amour.» Un programme à aimer assurément.

La saison :

•9 au 17 octobre. Emmanuel Bove / Pierre Pradinas / Marc Perrone / Thierry Gimenez. Victor Bâton à Mérindol, Le Thor, Joucas, Robion, Noves, Châteauneuf-de Gadagne.

• 19 et 20 octobre. Eugène Ionesco / Jean-Luc Lagarce. La cantatrice chauve.

• 10 novembre. May B Maguy Marin.

• 27 novembre. Emily Loizeau en concert dans le

Nouveaux venus et habitués se côtoient dans la programmation de la Scène Nationale de Cavaillon, avec en point d’orgue la Cantatrice Chauve de Ionesco revue par Jean-Luc Lagarce et la reprise de Sinfonia Eroïca de Michèle Anne De Mey, 18 ans après sa création dans le même lieu.

cadre de Novembre en chanson(s).

• 11 décembre. Jojo le récidiviste de Joël Jouanneau.

•9 au 20 janvier2010. La Table du fond & Silence de François Cervantes. Dans les collèges de

Cavaillon, Le Thor et Coustellet.

• 21 et 22 janvier Le recours aux forêts. Jean Lambert-wild / Michel Onfray / Jean-Luc Therminarias / Carolyn Carlson / François Royet.

• 28 au 30 janvier (sous réserve). La Grande vie en

compagnie du Théâtre des Halles et des cinémas Utopia. Jean-Pierre Martinet / Pierre Pradinas / Denis Lavant.

• 28 janvier au 1er février. La nuit juste avant les forêts deBernard-Marie Koltès. Mise en scène de Catherine Marnas.

• 18 février. Liquide deChristophe Haleb En compagnie des Hivernales d’Avignon.

• 22 février au 5 mars. Résidence de Guy Alloucherie / Cie HVDZ. Veillée # Cavaillon.

•2 mars. Un loup pour l’homme. Appris par corps.

•7 mars. Comme un jardin la nuit. Angélique Ionatos / Katerina Fotinaki.

• 16 au 26 mars. Mamie Ouate en Papoâsie de Joël Jouanneau à Morières-les-Avignon, Mérindol, Cabrières d’Avignon, Le Thor, Noves.

• 20 au 26 mars. Résidence de Yannick Jaulin / Michel Laubu.

• 31 mars au 2 avril. Cercles / Fictions de Joël Pommerat.

• 31 mars au 3 avril. Kernel de Philippe Foch.. Dans les crèches de la Communauté de communes Provence-Luberon-Durance et dans le cadre du Festival Festo Picho.

• 20 avril. Cabaret de François Verret.

• 27 au 30 avril. La bête à deux dos ou le coaching amoureux de Angélique Clairand à Oppède, Joucas, Mérindol, Châteauneuf-de-Gadagne.

•7 mai. Sinfonia Eroïca de Michèle Anne de Mey.

• 19 au 22 mai. Parce qu’on va pas lâcher. Cie Onstap.

• Juin. «Glisssssssssendo.» Ulik et le Snob. Tél. 04 90 78 64 64. www.theatredecavaillon.com

Les nourritures du Théâtre des Halles

Théâtre des Halles occupe une place particulière dans le cœur du public théâtral. Le maître des lieux, Alain Timar, affectionne les beaux textes qu’il met en scène avec une scrupuleuse exigence permettant à la forme de ne jamais aliéner le fond. C’est lui qui a révélé l’univers onirique de Gao Xingjian avant tout le monde ou défendu des auteurs comme Vaclav Havel ou Valère Novarina. C’est sans doute ce qui fait la singularité d’un metteur en scène qui ne cède jamais à la facilité racoleuse ou aux effets de mode. Austère? Pas vraiment, comme on peut s’en convaincre lorsqu’on a vu ses mises en scène de troupes africaines, son Ubu ou plus récemment Je veux qu’on me parle d’après Calaferte. Auteur de plus de 45 mises en scène en France et à l’étranger, il l’est aussi de nombreuses expositions et installations.

Mais il est aussi un homme de fidélités et ses choix artistiques témoignent d’une propension constante à s’ouvrir aux autres cultures. Cette curiosité insatiable et vigilante, ce nomadisme intellectuel et sensible, c’est à ses origines qu’il le doit : juives (Hongrie du côté paternel, Espagne et Algérie du côté maternel) et à sa double formation (littéraire et plastique).

Ses créations sont en effet inspirées et portées par cette richesse pluriculturelle, tout à la fois innée et acquise. Il se définit d’ailleurs volontiers comme « un être cosmopolite qui aime à transgresser les barrières et abolir les frontières factices ou réelles ».

Le programme de cette nouvelle saison est à l’image de cette définition, alliant la rigueur et l’esprit

La programmation des Halles obéit à une exigence qui caractérise le lieu: comédiens à la forte présence, œuvres denses et ouverture aux cultures européennes.

d’aventure. On y retrouve la création précédente d’Alain Timar, Une voix sous la cendre de Zalmen Gradowski , pièce créée l’hiver dernier Gradowski fut chargé de la gestion des problèmes sanitaires à Auchwitz en décembre 1942, charge qui culmina avec la déportation des habitants locaux. Un témoignage cruel et bouleversant, avec une performance d’acteur de François Clavier et une mise en scène aussi implacable qu’impeccable. Une nouvelle créa-

tion des Halles sera présentée en avril 2010, Simples mortels, tirée du roman de Philippe de la Genardière, mise en scène par Alain Timar.

Temps forts

•8au 10 octobre : Le malade imaginaire de Molière, par la Cie Vol Plané.

• Du 16 au 20 novembre: Une voix sous la cendre de Zalmen Gradowski, mise en scène d’Alain Timar.

• 17 au 19 décembre: Donc de Jean-Yves Picq, par le Théâtre de l’Ephémère.

• 14 et 15 janvier 2010: Molière, une passion, de Jean-Vincent Brisa par la Cie En Scène et Ailleurs.

• 28 au 30 janvier: La grande vie, de Jean-Pierre Martinet, mise en scène Pierre Pradinas, avec Denis Lavant.

• 11 mars: Rencontre avec Robert Misrahi, philosophe.

• 30 et 31 mars: Festo Pitcho, spectacles vivants pour publics jeunes du 29 mars au 4 avril

• 22 au 25 avril: Simples mortels, adapté du roman de Philippe de la Genardière. Création 2010 du Théâtre des Halles mise en scène par Alain Timar.

• 13 au 16 mai: Que d’espoir, de Hanokh Levin, par la Cie du Jour au Lendemain et collectif Inouï, dans le cadre des rendez-vous des Scènes d’Avignon.

•2 au 6 juin: Swan, première partie de l’adaptation théâtrale du roman de David Peace «Red riding quartet» par la Cie Fraction.

• 17 au 19 juin: La confidente des désastres, d’après «Lettres à sa fille, 1916-1953» de Colette Cie Baumard - Musitelli

• 11 et 12 février: 74 Georgia Avenue précédé de Les marchands ambulants et Le vieux juif de Murray Schisgal, par la Cie Stéphane Valensi. 17 au 19 juin: La confidente des désastre, d’après «Lettres à sa fille, 1916-1953» de Colette. Cie Baumard – Musitelli.

Tél. 04 90 85 52 57. www.theatredeshalles.com

Le
l’art-vues • page trente-cinq octobre - novembre ...
« May B » de Maguy Marin
Théâtre des Halles à Avignon DOSSIER Les Saisons 2009/2010
« Une voix sous la cendre » de Zalmen Gradowski
Sous le signe de l’Homme
© C.Bricage

M MOOIIS S D D U U R RI I R RE E

Samedi 24 Octobre à 21h

Michèle BERNIER

« Et pas une ride »

One woman show

Tarif Plein 30€ - Tarif Réduit 20€

Vendredi 30 Octobre à 21h

« La Bombe »

Comédie moderne

Tarif Plein 15€ - Tarif Réduit 11€

Samedi 31 Octobre - 21h

« Eric Antoine »

One man show illusionniste

Tarif Plein 15€ - Tarif Réduit 11€

Samedi 7 Novembre - 21h

« Eaux les bains »

Comédie burlesque

Tarif Plein 15€ - Tarif Réduit 11€

Samedi 14 Novembre - 21h

« Ma colocataire est encore une Garce »

Comédie café-théâtre

Tarif Plein 15€ - Tarif Réduit 11€

Vendredi 20 Novembre - 21h

« Panique à bord »

Théâtre musical

Tarif Plein 25€ - Tarif Réduit 16€

Vendredi 27 Novembre - 21h

« La brigade des feuilles »

Les Chevaliers du fiel

Tarif Plein 30€ - Tarif Réduit 20€

LE GRAU DU ROI PORT CAMARGUE Palais des Sports et de la Culture Rens. 04 66 51 10 70

Opéra-Théâtre d’Avignon

Le pari renouvelé de Raymond Duffaut

Maintenir une maison de création et de production dans une ville de taille moyenne, avec un orchestre et un corps de ballet permanent : c’est le pari renouvelé de Raymond Duffaut, depuis 35 ans à la tête de l’Opéra-Théâtre d’Avignon et des Pays de Vaucluse.

Après 35 ans de présence à la direction de l’Opéra d’Avignon, Raymond Duffaut vit toujours au pays du sourire, comme le titre de l’opérette qui fit vibrer pour la première fois en lui sa fibre lyrique lorsqu’il était enfant. Non pas que la traversée ait été toujours calme aux commandes du vaisseau amiral de la culture avignonnaise. Mais l’homme a su éviter les houles trop fortes qui vous flanquent par dessus bord quand vous ne prenez plus garde.

C’est que l’homme n’a pas oublié d’être un brin tacticien, sans doute un talent qu’il a hérité de monsieur Duffaut père, Henri, qui fut longtemps maire d’Avignon et dont le cercle d’amitiés allait bien audelà de son giron politique.

Nous sommes ici dans la continuité artistique, celle qui a décidé un jour Raymond Duffaut à faire de l’opéra-théâtre d’Avignon un lieu de création et pas simplement de diffusion, avec un orchestre permanent et un corps de ballet attachés au lieu. Une ambition, un exercice devenus difficiles aujourd’hui, voire périlleux quant à l’équilibre des budgets. Cela réclame parfois des facultés de grand sorcier ou de marabout-de-ficelle dans le contexte actuel de vaches maigres culturelles.

Carrière. Je n’aime pas dire 35 ans de carrière, car j’ai eu simplement le bonheur de faire ce que j’aimais à l’endroit où je voulais le faire, c’est à dire ici, à l’opéra-théâtre d’Avignon. Et puis pour tout vous dire, cela fait 60 ans que j’ai foulé pour la première fois le sol de ce lieu en venant voir avec mon père (maire d’Avignon de 1955 jusqu’en 1983. Ndlr) l’opérette «le Pays du Sourire». Un père qui aurait souhaité davantage me voir faire une carrière de médecin ou de scientifique, car j’avais une autre passion, les chiffres, puisque j’ai fait des études de sciences économiques et d’expertise comptable. J’étais conseiller juridique et fiscal quand, en 1972, Paul Puaux, alors directeur du festival, m’a demandé de m’occuper de l’administration de celui-ci. A l’époque c’était de l’artisanat par rapport à ce que c’est devenu aujourd’hui. Moyens. Ce n’est pas parce que j’ai été désigné par le conseil municipal alors dirigé par mon père, que j’ai eu plus de moyens que d’autres directeurs artistiques. Au contraire, il me fallait faire mes preuves sur les plans de la gestion comme de l’artistique. Je n’avais pas droit à l’erreur, ni dans la programmation, ni dans les budgets qu’il m’était absolument interdit de dépasser. Je me suis lancé à l’eau et les choses se sont plutôt bien passées, exceptée une petite interruption de 1985 à 1988. (changement de municipalité Ndlr).

Inoxydable. Je préfère laisser ce terme à d’autres personnalités en vue de la culture avignonnaise. Il faut simplement savoir rester lucide et réaliste pour gérer un établissement comme celui-ci, se remettre en cause selon les situations. J’ai des comptes à rendre à une collectivité et à un conseil d’administration, mais également au public qui est toujours en attente de qualité. L’opéra-théâtre a surtout une vocation de création et de production, mais il est également investi d’une mission de service public et d’une mission au service des publics.

Tradition. Il y a 35 ans, il n’y avait pas d’autres établissements que l’opéra sur Avignon. Aujourd’hui, il y a les théâtres, les cinémas, les multiplexes, Internet, etc. Nous voyons même des opéras retransmis par des multiplexes, j’ai d’ailleurs eu

l’occasion d’assister à l’un de ces spectacles. Ce ne sera jamais une concurrence pour nous, le soir de Lucia di Lamermoor, il y avait la retransmission au Studio Capitole et nous avons quand même fait le plein. Le seul problème qui peut se poser est celui des droits à verser. Il y a 35 ans, quand on programmait un spectacle, on mettait une affiche et ça suffisait. Même si quand j’ai pris les rênes de la maison, l’opéra était complètement au creux de la vague, on jouait devant des banquettes vides, ce qui était moins vrai pour l’opérette.

Métier. Aujourd’hui je ne fais plus le même métier que dans le temps. Les choses sont devenues plus complexes sur les plans administratif et financier. Je suis convaincu que la qualité du fonctionnement d’une maison tient aussi à la qualité des relations que l’on peut avoir avec le personnel. Qu’il soit administratif, artistique ou technique, c’est un personnel particulier, très associé à la réussite d’une spectacle, et l’on ne peut pas considérer de la même manière que n’importe quel autre personnel municipal. Il y a un autre état d’esprit, une sensibi-

lité. A partir du moment où on a cette sérénité d’esprit avec le personnel, on ne peut que réussir. Ligne artistique. Qu’on ait ouvert notre programmation à d’autres formes artistiques et donc à d’autres publics, c’est une nécessité en raison de la mission qui est la nôtre, mais l’opéra-théâtre d’Avignon, par sa structure artistique, est un centre de production et de création. On m’accuse de rester traditionnel, de reprendre toujours certains titres. Mais je l’assume, ici comme à Orange. Cette saison, nous avons une coloration d’opéras nouveaux. C’est une aventure raisonnée, il ne faut pas aller s’aventurer dans des titres qui ne peuvent recueillir l’assentiment d’un public. On est là pour donner au public ce qu’il aime, comme Aïda cette année, mais aussi pour lui présenter ce qu’il pourrait aimer, ce qui est le cas de l’Amadis de Lully qui n’était plus joué en version scénique. Tout comme nous n’avons jamais joué les Capulet, la Cenenterola, sans parler de la création, après Marseille, de Marius et Fanny. Au total, sur les cinq ouvrages présentés, quatre seront créés à Avignon. Avenir. Je sais que certains voudraient supprimer nos masses artistiques pour ne plus faire que de la diffusion. Je peux admettre la logique technocratique de certain discours qui met l’accent sur la taille modeste d’Avignon et donc de ses ressources. Le maintien dans une ville comme la nôtre d’un opéra de création et de production traduit un choix de politique culturelle fort, quand on connaît le transfert de compétences de l’état aux collectivités et les charges nouvelles qui s’imposent à cellesci. Mais l’opéra-théâtre d’Avignon, c’est aussi une entreprise de 130 employés, et donc de 130 familles, ce qui en fait une PME relativement importante.

Cela correspond à une tradition qui existe. Si on jouait la saison devant 20 000 spectateurs, je dirais d’accord, mais on en fait venir 80 000 detoute la région, ce qui montre notre ancrage dans la réalité sociale et culturelle. Qu’on essaie de créer un opéra national de Provence, pourquoi pas, à condition que soit préservée l’identité d’une maison comme la nôtre. Si les choses se font, ce sera entre Marseille et Avignon. La première dispose de 24 millions d’euros de budget, le nôtre est de 8,5M. On voit bien que même si le contrat de mariage est ficelé au départ, on sait qui mangera l’autre à terme. Ce serait dommage, car il y a plus de spectateurs à Avignon qu’à Marseille. Par contre, il peut y avoir une réflexion et des idées communes, avec une mutualisation de nos forces artistiques comme les chœurs et les orchestre. Ce sont des choses réalisables sans pour autant avoir à créer des usines à gaz.

Les opéras :

Recueilli par Luis Armengol

• 22 et 24 novembre. I Capuletti e i Montecchi de Bellini.

• 31 décembre, 3 et 5 janvier 2010. Marius et Fanny de Cosma.

• 24 et 26 janvier. Amadis de Lully.

• 21 et 23 mars. La Cenerentola de Rossini.

• 25 et 27 avril. Aïda de Verdi.

Le reste de la programmation sur : www.operatheatredavignon.fr.

Tél. 04 90 82 81 40.

l’art-vues • page trente-six • octobre - novembre ...
« Aïda » de Verdi
DOSSIER Les Saisons 2009/2010
Raymond Duffaut, directeur artistique de l’Opéra-théâtre d’Avignon et des Pays de Vaucluse Photo Opera de Nice R.O

Orchestre d’Avignon-Provence

Les nouvelles ambitions de l’Orchestre Avignon-Provence

Campler à Perpignan

Coloration romantique avec Schumann

La saison de Campler pourrait se contenter de programmer l’orchestre dirigé par Daniel Tosi, son conseiller artistique. Il n’en est rien, la saison accueille des solistes, des interprètes prestigieux de musique de chambre tels que le trio Wanderer. Le Centre d’Art Musique de Perpignan Languedoc Roussillon a une mission éducative : l’éveil des jeunes à la musique, par le biais de concerts qui leur sont réservés, y compris aux bébés - Ma, théâtre chanté, s’adresse au petits dès 6 mois- et la recherche d’un public nouveau à travers L’heure musicale, le lundi, des concerts de musique de chambres gratuits. Programme d’automne:

• La flûte magique, avec Juliette Hurel, œuvres de Haydn, Puccini, Jolivet, 24 octobre.

• Je vole... avec la Cie Caravane, paroles, musique et danse mêlées, 6 novembre.

• L’enterrement de Mozart, fable baroque, avec l’Ensemble Musicatreize, 13 novembre.

• Les plus belles pages de l’opéra italien, 31 janvier.

• L’histoire du soldat, de Stravinski, mise en scène William Mesguich, 7 mars.

• Emmanuel Strosser, piano, œuvres de Bach et Mozart, 21 mars.

L’Orchestre d’Avignon-Provence

Restructuré et assuré désormais d’une assise financière stable, l’orchestre s’apprête à aborder sereinement une nouvelle saison marquée par trois priorités : le partenariat avec l’Opéra-Théâtre d’Avignon ; la saison symphonique dans tout le Vaucluse et la région ; les concerts éducatifs en direction des scolaires.

« U ne nouvelle dynamique autour d’un projet artistique ambitieux », annonce Philippe Grison, délégué général de l’OrchestreAvignon Provence récemment appelé encore OLRAP mais rebaptisé par volonté de communication plus efficace. Chargé d’une mission auprès de l’orchestre aujourd’hui sorti de la crise endémique qui l’affectait depuis des années, il a vu son contrat renouvelé afin de placer l’ensemble sur les rails de la réussite.La politique artistique repose désormais sur trois grands piliers.

Le premier, la saison lyrique: partenaire depuis sa création de l’Opéra-Théâtre d’Avignon, l’orchestre assure toutes les représentations lyriques et de ballets. Il est présent cette saison sur 4 ouvrages lyriques - Il Trovatore, I Capuleti e i Montecchi, La Cenerentola et Aïda -, quatre opérettes et un concert lyrique. Le second: la saison Symphonique avec 8 concerts en abonnement, trois concerts du nouvel an à Avignon, près de 30 concerts dans le département de Vaucluse et la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Des artistes invités prestigieux ont répondu à l’invitation de l’Orchestre Avignon-Provence: Mikhail Rudy, Michelle Cannniccioni, David Greilsammer, Marc Coppey, Laurent Korcia, Vadim Repin et bien d’autres placés sous la baguette du jeune directeur musical, l’américain Jonathan Schiffman, ainsi que quelques autres chefs d’orchestres invités. Le troisième pilier est le développement d’une politique nouvelle vers les nouveaux publics. Les concerts éducatifs avec les écoles primaires de la ville d’Avignon, les séries «Collèges aux concerts» avec le département de Vaucluse et enfin les animations autour des concerts à l’Opéra-Théatre d’Avignon et l’opération «L’Orchestre passe le Bac...» avec les lycées de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur». « Notre objectif est de permettre à plus de 30000 jeunes d’assister aux concerts de notre formation musicale sur la prochaine saison. Construire le

public de demain est un devoir et notre ambition », annonce Philippe Grison qui confie également vouloir aider les musiciens de l’orchestre à se produire en formation de «musique de chambre» pour animer le patrimoine, jouer dans des lieux insolites, amener la musique dans les hôpitaux, les maisons de retraites et auprès des personnes en difficulté.

«Ce sont les efforts conjugués des institutionsL’Etat, La Ville d’Avignon le Conseil régional Provence Alpes Côte d’Azur et le Département du Vaucluse - des artistes musiciens et du nouveau directeur général qui nous ont permis de prendre ce nouveau départ » souligne de son côté Jacques Crespy, président d’un Orchestre AvignonProvence nouvelle formule qui semble enfin serein pour aborder son avenir musical.

Les temps forts de la saison :

• 11 décembre. Concerto pour violon et orchestre en la mineur opus 53 d’Antonin Dvorak. Violon : Pavel Sporcl. Direction : Jonathan Schiffman. New Work de Jonathan Schiffman (création mondiale. Danses concertantes d’Igor Stravinski.

• 9 janvier 2010. Concert du Nouvel an. Les couleurs de la méditerranée.

• 29 janvier. Petite Symphonie n°5, opus 75 de Darius Milhaud Concerto pour piano et orchestre en sol majeur de Maurice Ravel. Concerto pour deux orchestres à cordes, piano et timbales dit également Double Concerto, H. 271 deBohuslav Martinù. Piano : David Greilsammer. Direction : Jonathan Schiffman.

• 4 mars. Adagio de Sergio Rendine. Canzona per orchestra da camera de Nino Rota.

Concerto d’Aranjuez pour guitare et orchestre de Joaquín Rodrigo. Symphonie n°5 en si bémol majeur D.485 deFranz Schubert. Direction musicale : Marzio Conti. Guitare : Emmanuel Rossfelder.

Tél. 04 90 58 22 39.

www.orchestre-avignon.com

• Invitation au voyage, inspirations méditerranéennes, avec l’Harmonie Perpignan Méditerranée, 22 novembre.

• Ma, théâtre chanté, dès 6 mois, 28 novembre.

• Le trio Wanderer, 4 décembre. Orchestre de Gérone, musique de chambre. Les grands airs d’opéra, avec Carlos Llabrès Carreras et le Collegium Instrumental méditerranée, dirigé par Daniel Tosi, 18 décembre.

En 2010:

• Concert du nouvel an, (harmonie), 9 janvier.

• Ophélie Gaillard, violoncelle, œuvres de Schumann, Schubert, Chopin, 16 janvier.

• Le concert interdit, fable écologique par la Compagnie Odyssée, dès 7 ans, 27 mars.

• Si l’Homme n’est pas Bête, comédie musicale de et avec Ramade, dès 5 ans, 3 avril.

• Laurent Gignoux, hautbois, œuvres de Vivaldi, Mozart, Martinu, 9 avril.

• Soirée Schumann avec N. Agelich, piano, 30 avril.

• Du solo au big band… avec le département jazz du Conservatoire, 7 mai.

• Les sonates de Schumann avec Jean-Jacques Kantorov, violon et Pierre Volondat, piano, 16 mai. MCH www.campler.fr - Tél. 04 68 66 31 57.

Festival Mandolines de Lunel

Du classique au cabaret

Quiaurait misé un kopek sur une manifestation autour des mandolines à Lunel, petite cité coincée entre Nîmes et Montpellier ? Personne sinon la municipalité pescalune qui a soutenu immédiatement le projet d’Olivier Chabrol et ses amis. Le chemin parcouru est considérable. Les vedettes de cet instrument qui revient à la mode, viennent et reviennent à Lunel pour ce rendez-vous singulier. Ils en parlent, pour Hamilton de Holanda c’est le plus grand festival de mandoline au monde, pour l’Indien Snechsish Mozumder, Lunel est un lieu saint pour la mandoline. « Nous franchissons une nouvelle étape cette année avec la signature d’une convention pluriannuelle, avec la ville de Lunel. Cela nous permet de travailler en amont pour la programmation. On peut faire un effort de communication. On se professionnalise et on peut parler maintenant de festival », déclare Olivier Chabrol en présentant l’édition 2009. Les mandolines de Lunel, s’appellent donc désormais Festival Mandolines de Lunel. L’événement a trouvé son rythme de croisière et surtout un esprit. Il repose sur les échanges et les rencontres d’artistes unis dans la pratique d’un instrument la mandoline Mike Marshall, par exemple devenu parrain de la manifestation revient avec Caterina Lichtenberg. A l’heure de l’apéro dans les bars de la ville on se retrouve pour écouter de la musique. Le soir on va écouter des plateaux exceptionnels, représentant tous les courant s de la nouvelle mandoline : arabo-andalouse (Djamel Djenidi), tarentelle sorta (Antonello

Paliotti), americano-irlandaise (Solas), folk cabaret (Simon Mayor). Pour la première fois un mandoliniste, Didier Portalès se produit en solo à l’église Notre Dame du Lac, dans un programme Bach. Pendant tout le festival des Master Classes, des stages, des ateliers de découverte, sont animés par les musiciens présents à Lunel. Un beau festival atypique.

Le Programme

• Mercredi 28 : Rv apéro avec les musiciens du festival ; Caterina Lichtenberg et Mike Marshall duo ; Simon Mayor et the Mandoliquents.

• Jeudi 29 : Rv apéro, orchestre El djamila ; Big Trio et Palos y Cuerdas.

• Vendredi 30 : Daniel Portalès, Eglise Notre-Dame du Lac ; RV apéro, Trio Guitarson ; Antonello Paliotti et ses invités, Italian saga

• Samedi 31 : RV apéro, Rencontres latines ; RV apéro, scène ouverte ; Concert de clôture avec Stéphane Cézard Trio et Solas.

www.mandolinesdelunel.com

l’art-vues • page trente-huit • octobre - novembre ...
DOSSIER Les Saisons 2009/2010
Le trio Wanderer
MCH
Stéphane Cézard

MUSIQUE

Saison classique lyrique à Montpellier

L’Orchestre a trente, quel est son bilan ? L’orchestre a beaucoup changé. Les chefs qui le dirigent sont sensibles au son qu’il a obtenu. Ce qui est remarquable, c’est sa discographie. C’est l’orchestre qui enregistre le plus de disques ; toujours en live. Tous les concerts pendant le festival sont systématiquement enregistrés. Toute la saison est dédiée à l’anniversaire de l’orchestre. En particulier le concert des 27 et 29 novembre avec ses solistes, Dorota Anderszewska et Gilles Loulier.

Vous poursuivez l’exploration des figures du siècle.

En effet, mais cette année, c’est autour d’un thème, les musiciens de l’Est, de tous les Est, pas seulement la Russie. Il y a des orchestres en Azerbaïdjan et des compositeurs au Tadjikistan ; on explore toutes ces musiques. On fait la création d’une œuvre de Tsichenko, un èlève de Chostakovitch et une le même soir de Lera Auerbach qui est autant poète que compositeur. Kissin lit ses textes. Les percussions de Strasbourg, qui sont de l’est de la France, font partie de la série.

Côté lyrique, on remarque la création de La cantatrice chauve.

Gérard Calvi, le père du journaliste Yves Calvi, a écrit la musique de la Cantatrice Chauve, il y a six ans. Il était un ami de Ionesco qui lui a accordé les droits. Gérard Calvi a été patron de la Sacem, il est connu pour avoir composé les musiques des

L’Orchestre a trente ans

Une saison ne s’improvise pas, elle se prépare bien deux ans à l’avance. Ces travaux de mises aux normes sont indispensables. C’est très gênant, mais nécessaire. On va sans doute tout faire ici. Ce ne sera pas aisé, mais on y arrivera.

Programme ce trimestre :

• Symphonique d’automne : Franck, Danner, Chopin, direction Altinoglu avec Bellucci, piano, 10 octobre • Mahler, direction A.A. Reck, 6 , 7 novembre • Beethoven, Brahms, direction Mandeal, avec Nicholas Angelich, 20 novembre • Mozart, Haydn, Hatzis, Dukas, direction Foster, avec Anderszewska et Loulier, 27 et 29 novembre • Lutoslawski, Tchaïkovski, direction Foster avec Saleem Abboud Ashkar, 4 et 5 décembre.

En 2010 :

Deux saisons et un seul maître, René Koering, surintendant à la musique, à Montpellier. Toujours aussi inspiré, comme à son habitude, René Koering a préparé une saison pleine de découvertes, notamment une Cantatrice chauve et plus surprenant, une œuvre de Mozart. Petit tour d’horizon.

Branquignols. C’est un spectacle dément, comme la pièce, mis en scène par Ruxandra Hagiu, une Roumaine complètement déjantée. Bizarrement, cela se passe dans le monde de la télévision.

Et en symphonique, une œuvre de Mozart ! Vous savez qu’on vient de trouver deux œuvres de Mozart, totalement inédites, qui ne valent pas grand-chose. Celle qui est programmée, le Concerto pour violon et orchestre n°7, a été découverte par Fabio Biondi, il est le seul à le jouer, c’est la première fois qu’il le donne en France. En mars, nous aurons deux concerts très intéressants. L’un avec des musiciens turcs, c’est l’année de la Turquie en France et la capella de SaintPétersbourg, le plus grand chœur du monde. Parmi les créations, on aura encore une pièce de Paul Juon, un compositeur suisse, naturalisé russe et celle du Concerto pour violon et orchestre de Constantinescu, compositeur roumain, avec Dan Grigoré au piano. L’année est marquée par deux événements importants, l’accueil du concert de gala du concours international de direction d’orchestre Evgeny Sveltanov et celui des Victoires de la Musique.

Vous avez annoncé votre départ.

Ce n’est pas pour tout de suite et je reste au festival, je partirai en 2012 lorsque les travaux de l’Opéra Comédie seront achevés. J’ai annoncé mon départ car il fallait qu’on nomme un successeur.

De la Méditerrannée… et des environs, concert du nouvel an direction Altinoglu avec Bernal, 1er janvier, 12h • Brahms, Part, direction Niquet, avec Bonde-Hansen, Naouir, 15 et 17 janvier • Rachmaninov, Rimski-Korsakov, direction Valouski, avec Korobeïnikov, 22 janvier • Mozart, Poulenc, Bartok, Adnan Saygun, direction Forster, avec Sermet, Celbi, Oender, Aldemir, 12 et 14 mars • Roussel, Debussy, Mendelssohn, Cherubini, direction Forster avec Dumay , 26 mars • Mozart, Nardini, Bocherini, Haydn, Direction et violon Biondi, 2 avril • Beethoven, Martucci, direction Layer avec Goerner,7 mai • Beethoven, Constantinescu, Enesco, direction Forster avec Grigoré, 11 et 12 juin.

Lyrique d’automne :

• La flûte enchantée, 15,16 et 18 octobre • Psyché, 5 et 8 octobre • La cantatrice chauve, 1, 3 et 6 décembre • La fille du régiment, 27, 29 décembre, 3, 5, 7 janvier ;

En 2010 :

• Otello, 31 janvier, 2 et 9 février • Une éducation manquée et La voix humaine, 28, 2 et 4 mars • Amahl et les visiteurs du soir, 6, 7 et 9 avril, par Opéra junior • Mefistofele, 29 avril, 2 et 4 mai • La Traviata, 30 mai, 2, 4, 6 et 9 juin.

Et encore :

• Les cycles baroques, Figures du siècle, France festivals et Amadeus, les récitals du club lyrique, les concerts en région, les disques…les concerts en famille et pour les scolaires.

www.opera-montpellier.com

Tél. 04 67 60 19 99.

Pézenas enchantée

Autour de La Traviata

Lacité de Molière et de Boby Lapointe se met au lyrique. Pézenas organise en effet, depuis 2007, un festival d’art lyrique autour de master Classes de Sylvia Sass, du 24 octobre au 15 novembre.

La manifestation est parrainée par Michel Plasson qui a fait le déplacement au cours des années précédentes. Le but de cette manifestation est de promouvoir le chant lyrique auprès d’un large public et pas seulement de connaisseurs. Au programme, outre les Master Classes, des concerts, films, conférences et expositions. Les élèves travailleront des airs et des mélodies du 25 octobre au 4 novembre et La Traviata, du 5 au 15 novembre.

Parmi les temps forts : récital Sylvia Sass, 24 octobre • Soirée hommage à Valérie Masterson, 27 octobre • Récital Andrea Rost, 31 octobre • Projection de la Traviata, dans la production du festival d’Aix 1976 • les concerts des Master Classes, les 3 et 4, 14 et 15 novembre. www.pezenasenchantee.fr

l’art-vues • page quarante et un octobre - novembre
...
« La flûte enchantée » de Mozart
Mobilier contemporain Concessionnair e "Le Sor iec h" - L ATTES MONTPELLIER SUD Tél. 04 67 65 24 96 • www.domus-vivendi.fr DOMUS
Sylvia Sass
VIVENDI

DANSE FESTIVAL

Montpellier Danse

En attendant l’Agora

« Concert d’un homme décousu » par Seydou Boro

En juin, le temple de la danse à Montpellier, l’Agora sera achevée. En attendant d’inaugurer leur bel outil, Jean-Paul Montanari, directeur de Montpellier Danse et Mathilde Monnier, directrice du centre chorégraphique, ont tissé à quatre mains une saison riche en événements éclectiques, qu’ils présentent avec enthousiasme.

On remarque deux grands ballets classiques.

JPM : «Le triomphe des ballets de l’Opéra de Paris m’a impressionné et m’a incité à chercher rapidement de nouvelles dates. Cela me permet de montrer le travail de Balanchine qu’on n’a pas vu depuis longtemps et dans des costumes de Christian Lacroix. Le ballet de l’Opéra National Tchaïkovski de Perm, c’est une opération régionale, un bel hommage à Diaghilev. On sait peu que Balanchine est passé par les ballets russes. Ils reviennent sur le devant la scène, héritiers d’une grande tradition.»

La mort du cygne vous a inspiré, Pavlova 3’23, pourquoi ?

MM : « C’est une pièce comme une vanité, c’est une représentation de la mort. C’est une pièce un peu mythique qu’on a en mémoire. C’est un des premiers ballets abstraits. J’ai eu envie, dans une chorégraphie contemporaine, de représenter ce thème, un peu tabou, la mort. Pas de manière morbide ; bizarrement j’ai créé une pièce assez joyeuse, il y a du détachement. »

Trois artistes africains.

JPM : « Seydou Boro et Salia Sanou vivent pratiquement à Montpellier, ils avaient ce joli projet de se présenter en solo, en écho. Ils font partie de la famille depuis l’arrivée de Mathilde Monnier et j’ai eu des collaborations depuis 1991 avec des ballets noirs. Depuis que la danse contemporaine est apparue dans les pays africains, ils s’affirment de plus en plus. Faustin Linyekula, dont j’ai choisi la photo pour illustrer la saison, était invité pour le festival, il était le soliste de Raimund Hoghe. »

Un chorégraphe de hip hop.

JPM : « Mourad Merzouki est un de nos grands amis. Il propose une soirée d’enfer avec des danseurs brésiliens. Il n’y a quasiment qu’en France que le hip hop est chorégraphié, habituellement on voit des perfomers. Il vient de se voir confier la direction du centre chorégraphique de Créteil. L’autre chorégraphe de hip hop, Kader Attou, succède à Régine Chopinot à La Rochelle. »

Et ces [Domaines] qui jalonnent la saison ?

31e Cinémed De la région à la Turquie

MM : « Cela s’inscrit dans la continuité des Hors Séries. Il s’agit d’un accès un peu plus large à des œuvres novatrices, dans leur forme et dans leur représentation. Faire comprendre au public cette nouvelle vague d’artistes touche-à-tout, bien souvent venus de la danse. Il y a tout un programme autour de l’artiste, pour que le public ne s’en saisisse pas de manière brutale, comme à un simple spectacle. Il a accès au monde imaginaire de l’artiste, par le biais d’un accompagnement pédagogique.»

A voir ce trimestre :

Comment innover dans un festival tellement enraciné dans le paysage culturel montpelliérain ? Jean-François Bourgeot, directeur du Cinémed y parvient encore. Cette année, le festival s’ouvre aux salles privées et fait un clin d’œil à la production régionale.

Recueilli par MCH

• Pavlova, création de Mathilde Monnier,12 au 16 octobre.

• Jerek, de Gisèle Vienne, 15 et 16 octobre, Trioletto.

• Concert d’un homme décousu, de Seydou Boro, 17 novembre, Chai du Terral.

• Dambé, de Salia Sanou, 18 novembre, Chai du Terral.

• Good morning, Mr. Gershwin, José Montalvo et Dominique Hervieu, Opéra Berlioz.

• La danseuse malade, de Boris Charmatz et Jeanne Balbar, 16 décembre, Opéra Berlioz. [Domaines] de l’automne.

Jonathan Capdeville, projection de films de Brice Dellsperger, 10 novembre et Adichat/Adieu, 12 novembre.

Frans Poelstra et Robert Steijn, soirée initiatique, 30 novembre, et Performance autour du rituel, 5 décembre.

Charles Atlas, projection de films, 10 décembre et performance live vidéo avec Erikm, 17 décembre.

En 2010 :

• Soirée Diaghilev,Ballet de l’Opéra National Tchaïkovski de Perm, 19 Janvier, Opéra Berlioz.

• Agwa/Correira, de Mourad Merzouki, 26 et 27 janvier, Opéra Comédie.

• More more more… future, de Faustin Linyekula, 16 mars, Opéra Comédie.

www.montpellierdanse.com

Tél. 0 800 600 740.

Ouf ! On peut enfin dire très ouvertement et très officiellement Cinémed en parlant du Festival International Cinéma méditerranéen Montpellier : adresse mail, site et plaquette, s’approprient le raccourci. Au Cinémed, donc, du 23 au 1er octobre, les cinéphiles pourront se régaler d’inédits de la production méditerranéenne. On nous promet 30 longs de fiction, 40 courts de fiction, 10 documentaires et 20 films expérimentaux, au cours d’un périple qui va du Portugal aux portes de la Mer Noire. Jean-François Bourgeot insiste sur ce point : « on continue à faire un gros travail sur les inédits, qui ne trouveront sans doute jamais de distributeur. On encourage les exploitants à les programmer La vraie nouveauté de cette année est la création d’une synergie avec les salles privées, on va dans ce sens. Nous organiserons des moments particuliers avec les cinémas de la ville. » Le festival est un espace de réflexion, il a construit aussi sa réputation surces rencontres professionnelles. « Cette année les colloques porteront sur deux thèmes. La relation de la presse et du cinéma avec de plus en plus de critiques sur internet, rencontre animée par Thomas Sotinel du Monde ; l’autre sur l’impact économique des tournages en région. » Corollaire de cet engouement pour filmer en LanguedocRoussillon, et de la volonté de la Région de stimuler cette production sur le territoire, le festival fera un clin d’œil à ses tournages en projetant une poi-

Le ciné club Jean Vigo

gnée de films, made in Languedoc : Sans toit ni loi, Cyrano de Bergerac, C’est quoi la vie…» JeanFrançois Bourgeot a choisi Ariane Ascaride comme présidente du jury et Le Fanfaron comme film de clôture et d’honorer le cinéma turc, le festival a été labellisé pour la saison culturelle de la Turquie.

Les événements :

•L’homme à la caméra, de Dziga Vertov, ciné concert avec Raphaël Howson au piano, 24 octobre.

• Soirée diversité culturelle, Pierre Murat présentera un film de Fatih Akin, 28 octobre.

•Trésors de la cinémathèque française, 29 octobre. Une nuit en enfer avec Alex de la Iglesia, 30 octobre.

• Soirée du palmarès, Tetro, dernier film de Francis Ford Coppola, en avant-première, 31 octobre.

• Un dimanche pas comme les autres : un coup de cœur et deux films sur Cuba, 1er novembre. Les autres rendez-vous :

Italie, cinéma et politique, rétrospective Elio Petri ; Espagne, Cinéma fantastique, la nouvelle génération ; France, Hommage à Emmanuel Mouret; Turquie, le nouveau cinéma turc ; la journée du scénario, le stage classes L ; La bourse d’aide au développement…

www.cinemed.tm.fr - Tél. 04 99 13 73 73

Le Cinémed est partenaire du ciné club Jean Vigo Montpellier. Les séances ont lieu à 20 h au centre Rabelais, 29 boulevard Sarrail et sont suivies d’un débat. L’occasion de voir et revoir des mythes qui ont construit l’histoire du cinéma mondial. Rien que cet automne : Fenêtre sur cour, d’Hitchcock, 16 novembre • Parfum de femme, de Risi, 30 novembre • Les fraises sauvages de Bergman, 3 décembre • L’homme qui tua Liberty Valance, de Ford • 10 décembre, L’Aventura, d’Antonioni, 17 décembre. www.cineclubjeanvigo.fr Tél. 04 99 13 73 72.

En direct du Met… au Royal

Les fans de lyrique ont plébiscité le concept. Les représentations du Metropolitan Opéra de New York sont retransmises en direct dans des salles de cinéma, à Montpellier au Royal, sur grand écran et avec un son impeccable. On s’y croirait. C’est presque mieux car on voit les expressions des chanteurs. Il est indispensable de réserver sous peine de rater : Tosca, de Puccini, 10 octobre • Aïda, de Verdi, 24 octobre • Turandot, de Puccini, 7 novembre • Les contes d’Hoffmann, d’Ambroise Thomas, 19 décembre • Le chevalier à la rose, de Strauss, 9 janvier • Carmen de Bizet, 16 janvier • Simon Boccanegra, de Verdi, 6 février • Hamlet, d’Ambroise Thomas, 27 mars.

MCH
« La Dixième victime» de Elio Petri avec Marcello Mastroianni
67 92 71 59. l’art-vues • page quarante-trois octobre - novembre ...
Tél. 04

Les Internationales de la guitare

Lorsqu’il arrive dans sa région d’adoption, Talaat el Singaby est impressionné par l’omniprésence de la guitare. En 1996, il crée les semaines de la guitare, qui deviennent au fil des années Les Internationales de la guitare, le cinquième maillon de la chaîne des festivals montpelliérains. Un festival atypique, qui a débuté le 30 septembre et continue jusqu’au 24 octobre, décliné en six volets.

Les grands concerts, vingt-deux cette année, dans les grandes salles de Montpellier et à Lattes, ville partenaire historique. Montpellier se fait label, naît de la fusion entre Festival parallèle et Guitare pour tous, pour être au plus près de la population, Talaat el Singaby y tient beaucoup, c’est une façon efficace de se rapprocher des habitants et de toucher un vaste public, l’esprit est très convivial, du moins sur le papier : repas de quartier, expos et concert. Les 24 h démentes, une nouveauté de cette quatorzième édition ; comme son nom l’indique, il s’agit d’un marathon musical débutant le samedi 10 octobre à 10h pour se terminer le 11 octobre à 10h. Les scènes de l’agglo et en région, un volet qui coule de sources, le festival est financé par tous les Institutionnels : ville, agglo, département, région, une raison suffisante pour essaimer. En plus les concerts sont le plus souvent

La guitare dans tous ses états

mille visiteurs et spectateurs l’année dernière, Combien cette année ? Talaat mise sur le double !

Grâce à une programmation d’un très haut niveau avec des stars d’hier et d’aujourd’hui : Nina Hagen, Joan Baez (concert gratuit), Calvin Russell ou Thomas Fersen. Des régionaux tels Pansanel, Comelade, Marti. Verdict le 25 octobre ! Les grands concerts à Montpellier et ailleurs :

• 10 oct. Opera rom II, swing manouche et tzigane.

• 11 oct. Pavel Steidi, guitare classique.

• 14 oct. Izia et ses invités, rock.

• 15 oct. Calvin Russell, blues.

• 17 oct. Mick Taylor, rock.

• 24 oct. Joan Baez, folk (concert gratuit). Les autres événements :

• Au Trioletto : Piers Faccini, folk, le 8 • Lilly Frost, folk et Charlie, pop, le 10.

• Montpellier se fait label : jusqu’au 17 octobre

• Les 24h dément(es) : les 10 et 11 octobre .

gratuits. Le salon international de la lutherie, un des volets fondateur de l’événement, où l’on peut voir les plus beaux instruments créés par une cinquantaine de luthiers venus des toute la France. Enfin, Les Ateliers des Internationalesde la gui-

tare, un volet pédagogique avec stages et master class dans tous les domaines et tous les styles. L’éclatement des sites, le brassage des public et les moyens logistiques réduits valent aux Internationales le soutien de la Drac et de l’Etat. Cinquante

• Les scènes de l’agglo et de la région : jusqu’au 17 octobre avec Paco Ibanez, Marti et Pansanel à Sète en final, chantent Brassens et Trenet en occitan et castillan.

• Salon Int. de la lutherie : les 10 et 11 octobre.

• Les ateliers : jusqu’au 11 octobre.

Tél. 04 67 66 36 55.

www.internationalesdelaguitare.com

30 ans de jazz Les Grands Chemins

Entrente ans, le Jam (Jazz action Montpellier) a évolué. Logé d’abord dans le quartier des abattoirs, il s’installe ensuite dans une ancienne marbrerie derrière la gare avant de se poser en 95 dans les anciennes écuries de la gare de triage. C’est ici qu’il a pu développer son concept unique : école de jazz et de musiques actuelles, salle de spectacle de 350 places et studio d’enregistrement. Encore quelques chiffres, 23 musiciens-enseignants pour 200 élèves en formation musicale.

Véritable pépinière de talents, le Jam, avec plus de 80 concerts chaque année, permet la rencontre entre musiciens en formation, musiciens professionnels et un large public. Le Jamcélèbre ses 30 ans avec une programmation exceptionnelle du 17 octobre au 21 novembre.

Les 13 soirées des 30 ans :

• Samedi 17 octobre – Nils Petter Molvaer, le trompettiste norvégien présente son nouvel album, Harmada

• Jeudi 22 octobre – Mike Stern band, figure majeure du jazz-rock, il a su donner à son jeu l’énergie du rock et du blues.

• Vendredi 23 octobre – Meddy Gerville, au son du maloya jazz, le pianiste fait vibrer la Réunion.

• Mercredi 28 et jeudi 29 octobre – Steve Coleman et Five Elements, le saxo est l’un des fondateurs du mouvement M-Base.

•Vendredi 30 octobre, programme non défini.

• Jeudi5 novembre – Fanga + brownsound, les Montpelliérains se démarquent de l’afrobeat.

• Jeudi 12 novembre, JB Hadrot trio, Jam découverte, des lyonnais aux compositions influencées par Debussy et Ravel, autant que par Pat Metherty.

•Vendredi 13 et samedi 14 novembre, Les Voix Liées, avant première d’un spectacle a capella autour de Miles Davis.

• Mercredi 18 novembre, The larry Carlton trio, une certaine idée de l’élégance, un son qu’on ne trouve qu’entre Los Angeles et Chicago.

• Jeudi 19 novembre, Wayne Lavalle, musicien

canadien métissé dans des registres folk blues.

• Samedi 21 novembre, Fest Brésil, avec Marcio Faraco, Mu Carvalho, Marcel Baden Powell, Paulinho Lemos, Ana Zingoni...

Et encore, jusqu’à Noël:

• Vendredi 16 octobre, Orgammon’ Session (part1) avec Heal The Blues, Onda Maracatu, Six One Dread, St-Sene, Forro Bentevi.

• Vendredi 27 novembre, Laurent Cugny, invité par Continuum.

• Samedi 28 novembre, Chanteurs latins, avec des musiciens cubains et vénézueliens.

• Jeudi 3 décembre, The Afrorockerz, rock, électronique, afrobeat…

• Vendredi 4 décembre, Taraf Goulamas, fanfare culinaire tzigane.

• Samedi 5 décembre, Orgammon’session (part 2), avec Lab’stact feat et Korbo Fanga, Brouss Dokotor, Quartet Haki Kilic, Guarana samba, Carlinhos.

• Jeudi 10 décembre, Wired System, dirigé par Pierre Coulon Cerisier.

•Vendredi 11 décembre, Michel Godard, virtuose du tuba.

• Samedi 12 décembre, Anthony Josephand Spasm Band, libre son, afor, jazz, calypso.

• Les découvertes, Sarsalé, le 15 octobre et Beluga quintet,le 26 novembre, les concerts des classes d’ensemble les 17 et 18 décembre.

www.lejam.com

Tél. 04 68 58 30 30.

Du 22 octobre au 4 novembre, pour la 9ème année consécutive, le Minervois se dévoile à travers « Les Grands Chemins », une quinzaine culturelle et de découvertes. Cette nouvelle édition rend notamment hommage à la réalisatrice française Agnès Varda et révèle un trésor architectural : le Canal du Midi. Les temps forts : Week-end œnotourisme : Découverte et rencontres avec les vignerons du Cru Minervois et du Cru la Livinière. Au programme : balade entre vignobles et oliviers et dégustation des vins du terroir sur des airs de jazz ou de chants bretons. Les 23, 24 et 25 octobre.

-Week-end culturel autour du Canal du Midi, classé au patrimoine mondial de l’Unesco : Découvrez en gabarre ou à vélo le plus ancien canal d’Europe, un ouvrage fantastique de 240 km de long qui traverse la plaine du Languedoc reliant la Garonne à la Méditerranée. La pièce de Guy Vassal « Le Fou du Canal », retraçant l’histoire de la construction du canal et de son maître d’œuvre Pierre-Paul Riquet, sera lue au Château Paraza, où ce dernier a vécu. Les 30, 31 octobre et 1er novembre.

Sur « Les Grands Chemins », partez à la rencontre du Minervois, de ses paysages, de son patrimoine, de ses adresses de charme... à travers des rencontres culturelles et gourmandes. Plus de 25 artistes (peintres, sculpteurs, acteurs), les vignerons de l’appellation et les meilleurs chefs de cuisine de la région seront au rendez-vous. Créations artistiques, découvertes gustatives, soirées musicales, balades vigneronnes, projections de films... suivez un programme varié ou composez vous-même votre circuit entre les différents sites historiques, lieux d’expositions, ateliers et installations « Land art ».

Du 22 octobre au 4 novembre, Festival « Les Grands Chemins », Le Minervois. Tél. 04 68 91 81 43.

l’art-vues • page quarante-quatre octobre - novembre ...
ÉVÉNEMENTS
Jam à Montpellier Dans le Minervois
J oan Baez en clôture sur l’Esplanade du Peyrou Meddy Gerville A. Blume aux Aliberts
Galerie 27
et La Galerie
présentent
Exposition du 7 novembre au 18 décembre 2009 Exposition au Best Western Hotel des Arts - 27, avenue Victor Hugo 34200 Sète Ouvert tous les jours de 13h à 20h Tél 04 67 74 62 67 ou 04 66 51 67 91
es du bébé à l'adolescent personnalisées Décoration sur mesure • Cadeaux e-mail : montpellier@vibel.com Contact : Béatrice & Philippe Poujol
Best Western Hotel des Arts
NICOLE GOGAT
A. NADAL
Chambr

Galerie Al/Ma et Salon du dessin à Montpellier

C’esttoujours avec un réel plaisir que nous retrouvons Georges Autard, l’un des peintres-phares des années 80 en France, qu’il s’agisse de ses tableaux noirs, des ses vélos, de ses lunettes ou de ses buissons ardents. Avec le temps, sa peinture s’est allégée, comme décantée et ce n’est pas un hasard si sont apparus des thèmes qui témoignent d’une recherche de sagesse et d’acceptation de soi que l’on peut trouver dans l’univers bouddhique. Le clown, incarnation de la peinture et symbole du peintre dans sa dualité foncière – ce qu’il présente à l’autre et ce qu’il est –, l’a également sollicité. En fait la peinture d’Autard devient de plus en plus affirmative. En un geste ou une forme, il a quasiment tout dit. Parfois il accumule les dessins sur une même surface, comme pour en épuiser le caractère obsessionnel, ou s’en repaître à profusion, sans grand souci de précision ou d’esthétisme. Ou encore d’en saturer la surface, de façon instinctive, dans le prolongement du geste pollockien, contenu par le souci figuratif. Cette simplicité est l’aboutissement d’un parcours personnel durant lequel il s’est confronté aux grandes œuvres qui ont jalonné l’histoire de l’art, qu’il s’agisse des thèmes christiques, de Picasso ou de Cézanne, de Rothko ou de Nauman. L’état de la peinture en France le sollicite aussi beaucoup, ce dont il joue avec l’humour distancié qui

ACMDCDM à Perpignan

C’està juste titre que l’on a vu beaucoup Jean le Gac cet été dans le sud de la France et notamment à Aix en Provence, où il aura, dans son style bien singulier, rendu hommage à Picasso. Utilisant à l’origine la photo, comme Boltanski, et assortissant celle-ci d’un texte narratif, Jean le Gac a participé au renouvellement de la représentation plastique en France dans les années 70 (Jean Clair à l’époque ne s’y était pas trompé). Le Gac s’est forgé un univers, une sorte de mythologie personnelle. En apparence il copie les bandes dessinées qu’il a découvertes dans son enfance mais qu’il réinterprète en peintre soucieux de personnaliser l’image. L’univers de Le Gac est dès lors quelque peu décalé, issu d’une autre époque, celle des émotions de l’enfance où se forge la personnalité de l’adulte. Un univers qui se situe – et nous plonge – hors de notre monde et par là même dans le rêve, dans la poésie et dans la fiction. Un univers de mouvements, d’actions dont la signification nous échappe, puisque les images sont extraites de leur contexte, soulignant leur caractère frustrant puisque toute image suppose un hors champ. C’est la condition même à l’essor de l’imaginaire. La figure de l’artiste y joue un rôle important mais Jean Le Gac choisit de réhabiliter le peintre du dimanche, celui qui aurait, contrairement aux egos démesurés qui s’exhibent, conscience de sa place au sein de l’Histoire. Sa peinture, où le crayon joue un rôle essentiel, est donc toute en discrétion, finesse et élégance. Qu’on le veuille ou non le peintre n’est-il pas un

Georges Autard

se fait Autard de la peinture comme d’une activité à finalité spirituelle, un moyen de trouver la sérénité intérieure et donc indirectement une façon de dénoncer notre société matérialiste, consumériste et futile. Et notamment le milieu de l’art, toujours en chasse du dernier cri et s’éparpillant dans une dépense où l’on finit par se perdre au lieu de recentrer sur les œuvres du passé récent qui ont tant encore à nous apprendre. La peinture d’Autard nous aide à accepter ce que nous sommes, avec nos limites et nos vanités qui ne valent pas sans doute la satisfaction des retrouvailles avec soi-même, fût-ce pour se découvrir double à l’instar d’un clown. Et puis comment résister au sourire de Bouddha? BTN

Du 6 novembre au 14 décembre à la Galerie AL/MA - 14, rue Aristide Olivier à Montpellier. Tél. 09 51 30 27 01.

le caractérise. Du coup ce sont des phrases peintes, avec des couleurs vives et sur fond qui ne l’est pas moins, qui sont venues remplacer les symboles mathématiques d’antan. Le thème du temple n’est toutefois pas un motif gratuit. Il témoigne de la conception que

Jean Le Gac / Tania Blanco

Les éditions Méridianes invitent F.-J. Temple jusqu’au 24/10, dans les mêmes locaux mais à l’étage et présentent les livres qu’il a réalisés avec de nombreux artistes dont Arnal, Ayme, Clauzel, Clément, Deparis, Rotchild, Soulages, Vermeille etc. Par ailleurs, un ouvrage consacré à Yves Reynier est annoncé, sous forme d’entretien avec Pierre Manuel et de collages ou aquarelles de l’artiste.

C’està une exposition assez étrange que nous convie Carré d’art, et qui montre qu’une même thématique peut être traitée selon différents supports et types de medias. Si la vidéo est en effet souvent conviée par les dix artistes présentés (notamment le français Laurent Grasso, l’espagnol néo-américain Inigo Manglano-Ovalle et l’anglais Chris Cornish) on notera, qu’outre sa performance, l’américain Daniel Arsham, travaille la gouache sur papier. Mais aussi que le londonien Michael Landy sollicité le pastel gras toujours sur papier, ou la sculpture, que Gordon Cheung, originaire d’Hong Kong, produit de grands tableaux panoramiques sur toile, que Cyprien Gaillard sollicite la gravure, que le slovène Tobias Putrih enferme le film–culte La jetée de Chris Marquer dans une forme ovoïde à base de cartons de récupération, tandis que Jean-Pascal Flavien, qui s’est installé à Berlin, construit une sorte d’architecture à l’intérieur de laquelle est stockée la mémoire de son travail de production. On voit donc les différentes techniques plastiques cohabiter sans pour cela s’exclure. Belle utopie qui devient réalité. Par ailleurs plusieurs nationalités sont sollicitées dont chacune brasse souvent les diverses cultures qui tendent à se conjuguer (c’est évident pour Cheung,

copieur, dans la mesure où la tradition picturale oriente ses productions et d’autant qu’il n’a inventé ni les techniques, ni les formats, ni les modes de visualisation qui déterminent la peinture? A CMDCDM on verra l’un de ces spécimens de la confrérie picturale, braver le vent des sables, comme Van Gogh celui de Provence, dans un tourbillon grisâtre qui se confond avec son abstraction graphique qui sert de fond à la toile. Cette dernière est immense, démesurément étirée en

Projections

longueur et fonctionne comme un cheminement. Il vaut mieux marcher dans le brouillard que se croire celui qui marche dans l’azur. On y voit aussi l’une de ces créatures fantomatiques chevauchant une moto d’autrefois, accompagnée de son inséparable side-car. Toute une époque à conserver dans la mémoire, un peu floue, comme les tons grisâtres et bleutés de l’artiste, parce que c’est elle qui alimente la motivation, le motif. Par ailleurs Jean Le Gac s’est lancé dans une œuvre originale, Le Récit, qui sollicité tous les articles de presse parus sur lui. Une sorte de work in progress qui ne s’achèvera qu’avec sa propre disparition (en principe !). A Perpignan, où l’on a vu cet été ses superbes nus très raffinés ce sont les tableaux de la collection de Vincent Madramany qui seront exposés.

Une partie de l’espace sera consacré aux grandes toiles, très léchées, presque aseptisées (le médicament semble d’ailleurs y jouer un rôle important) de Tania Blanco. On est moins dans l’univers de la mémoire, plutôt dans les virtualités qu’offre le réel.

Un détail architectural placé sur un fond neutre, dans des tons fluorescents ou vivement colorés, et c’est un monde inattendu qui s’offre à nous et nous amène à regarder les détails qui forment notre quotidien d’une autre façon.

BTN

Du 16 octobre au 20 décembre, ACDCDM - 3, avenue de Grande Bretagne à Perpignan. Tél. 04 68 34 14 35.

Manglano-Ovalle, Putrith et Flavien). La science-fiction semble le thème fédérateur, ainsi que le montre la référence explicite au film de Chris Marquer, mais aussi les collages fantastiques de Gordon

Cheung, les rochers téléportés de Laurent Grasso, les météorites de Chris Cornish ou même le corps inouï dans la sculpture de Daniel Asham, montrée sciemment à l’entrée de l’exposition. Inigo Manglano-Ovalle place l’inventeur de la bombe atomique, Oppenheimer, dans un purgatoire végétal absolument étouffant. Michael Landy reprend une idée de machine autodestructrice d’Yves Tinguely et lui donne une autre dimension, une autre durée. Quant à Cyprien Gaillard il fait surgir des immeubles de paysages sophistiqués issus de quelque gravure classique ou moderne. L’exposition ne s’intéresse donc pas seulement aux espaces simulés et aux arcanes de la nième dimension, mais elle interroge les techniques du passé qui ont fait leur preuve. Le 12 octobre aura lieu une performance orchestrée par Daniel Arsham qui donnera l’illusion d’un espace agrandi par l’usage de l’image. Ou comment on peut passer de la réalité à la fiction par le biais de la science de l’image, et franchir ainsi les portes de nouvelles dimensions. A même de susciter des prolongements artistiques… BTN

Du 13 octobre au 3 janvier au Carré d’art, place de la Maison Carrée à Nîmes. Tél. 04 66 76 35 77.

l’art-vues • page quarante-sept octobre - novembre ... ARTS PLASTIQUES
Au Carre d’Art à Nîmes Jean Le Gac Manglano-Ovalle

Au Carré Ste-Anne et dans huit galeries de Montpellier

Voilà une initiative qui prouve que les énergies, qu’elles émanent de galeries privées ou de lieux associatifs, peuvent se fédérer dans un intérêt commun: en l’occurrence souligner le regain d’intérêt pour le dessin, cette activité de base qui témoigne du rapport intime que l’artiste entretient avec le monde. Evidemment chacun l’a abordé en fonction de sa stratégie personnelle.

Certains des huit participants en ont profité pour montrer que leurs artistes habituels consacraient une large place à cette activité fondamentale, d’autres pour se prouver que le dessin était redevenu un moyen d’expression contemporain, quelques-uns misant sur l’avenir en fouinant du côté des jeunes générations graphiques c’est le cas de Vasistas. On y trouve à l’inverse les générations d’ainés représentées par Vincent Bioulès, au graphisme souverain et impeccable, voire Yves Reynier et ses découpages enrichis chez Trintignan, garants de l’exigence de qualité que suppose une telle manifestation.

Aperto a joué la carte de l’originalité en prenant pour prétexte la publication d‘un livre, afin de mobiliser dans une expérience commune les six animateurs de l’association, qui en seront dès lors les parties prenantes (Agnès Fornells, Patrick Sauze et Alain Lapierre en tête).

Ainsi assistera-t-on à l’élaboration d’une œuvre collective. Annette Lonchampt nous revient même si la galerie Etc. a provisoirement fermé (mais avec un nom pareil on attend forcément la suite…).

En dehors des artistes soutenus par Etc. (Anne-Lise Coste, Axelle Carruzzo…) on découvrira avec curiosité l’œuvre gra-

Salon du dessin

phique de Dominique Lonchampt, plus connue comme plasticienne de l’espace. L’espace semble d’ailleurs réunir les divers artistes invités.

Autrement un certain nombre de noms reconnus dans la région ont été sollicités, tel celui d’Yves Caro, l’homme qui voulait que l’on vote Arlette (Iconocope), de Joël Renard, de Michael Vila ou de David Bioulès et ses baraquettes (Vasistas), d’Eudes Menichetti ou d’Abdel Benchamma (Boîte noire), d’Olivier Bartoletti et ses tiges de coton (on l’a également vu vers la fin de l’été du côté de Pioch-Pelat), de Mireille Laborie ou d’Agnès Rosse (GM), d’Eve Gramatski, récemment présentée au Musée Fabre) chez AL/MA où sont présents aussi Georges Autard et Vladimir Skoda.

Enfin Topolino est le représentant de l’école sétoise chez Hélène Trintignan. Il ne saurait être question de citer tout le monde mais on peut souligner la présence d’œuvres de Didier Trenet ou Sigurder Ann Sigurdson à Iconoscope, de Martin Kippenberger à Vasistas ou de Carmelo Zagari à Boîte noire, et bien sûr Pierre Buraglio chez Trintignan. L’occasion de réfléchir au présent et à l’avenir du dessin, à la diversité de ses techniques, à ses multiples possibilités et à sa tendance à se dépasser lui-même. BTN

Du 14 au 18 octobre au Carré Ste-Anne, place Ste-Anne à Montpellier.

Ainsi que les expos dans les divers lieux suscités (Buraglio chez Trintignan, Autard chez Al/Ma, Agnès Rosse chez GM etc.). Tél. 06 23 65 57 47 ou 06 71 49 19 58.

Au Foyer des Campagnes de Poussan

Même s’il n’a jamais appartenu au groupe SupportsSurfaces Pierre Buraglio est l’un des artistes les plus importants de la déconstruction du tableau tel qu’ont su l’opérer, depuis quatre décennies, les artistes associés à ce mouvement. On a pu le voir ainsi pratiquer l’agrafage de paquets de gauloises ramassés et défroissés de façon à obtenir une surface plane, directement fixée au mur dans une unité de ton évidemment bleu. On l’a vu aussi tourner autour du cadre du tableau en usant de rubans adhésifs qui en soulignaient la périphérie dans un esprit assez proche de Sam Francis, mais dans une démarche beaucoup plus radicale, d’autant qu’elle exclut l’usage du pinceau. On a pu voir aussi ses portières de voiture et notamment la vitre qui ouvre sur le paysage de la peinture, ou ses incontournables fenêtres, la partie récupérée sur quelque chantier pour ses qualités esthétiques propres étant le plus souvent bricolée de façon à jouer comme une métonymie ou un symbole du tableau. Enfin les paysages sont réapparus dans des cadres où le vide joue à plein son rôle de ligne graphique, déterminant les limites du représenté ou suggéré. En fait c’est la peinture comme telle qui a toujours intéressé Buraglio même si ces diverses propositions ne sont pas dénuées, a posteriori, à la relecture, d’une dimension sociologique voire écologique. Sociologique parce que Pierre Buraglio n’hésite pas, à regarder du côté du travail des ouvriers et artisans pour enrichir notre conception

de la peinture et des attributs qui la composent – et vice-versa, la peinture ennoblit ses activités humaines a priori non conçues comme œuvres d’art. Ecologique parce que Buraglio sait travailler à l’économie, faire flèche de tous les gaspillages et connaît l’art d’accommoder les restes. C’est que la réalité nous fournit à foison des cadres, des matériaux, des surfaces et des couleurs dont il serait bien sot de ne pas profiter. Pourquoi ajouter du pareil au même quand les constituants de la peinture sont à portée de main?

Jusqu’au 10 novembre à la Galerie H. Trintignan, rue St-Guilhem à Montpellier + Musée Fabre et du 14 au 19 octobre au Salon du dessin au Carré Ste-Anne à Montpellier.

Oui,on peut être truculent sans être vulgaire, drôle sans être démago et l’on peut aimer les beaux seins, les fesses cambrées et les jambes juchées sur des talons extrêmement hauts sans pour autant passer pour un obsédé du sexe ni sombrer dans la pornographie la plus commune. Robert Lassalvy dans ses dessins humoristiques a su répertorier, avec une rare finesse et une inventivité certaine, la plupart de situations insolites que les fantasmes masculins fournissent à foison à l’imagination du satiriste et son crayon au trait sûr. La femme est toujours chez lui pulpeuse et généreuse de ses charmes, bref c’est la femme de rêve, en tout cas la femme rêvée pour s’adonner à des jeux de mains et à des jeux de vilains, comme il n’en existe probablement que dans les images justement. Inversement les matrones et autres épouses d’âge mûr sont traitées avec férocité comme si l’artiste avait voulu ironiser sur les difficultés du mâle en général à concilier rêve et réalité. Robert Lassalvy, en bon méditerranéen, s’inspire souvent de scènes de plage, mais aussi d’anecdotes urbaines, empruntées à la vie agricole, au monde du spectacle ou de l’hôpital. Son imagination ne connaît pas de limites. Ses personnages, traités avec un sens aigu de la caricature paraissent étrangement familiers, nous les avons tous rencontrés un jour ou l’autre et si tel n’était pas le cas, le dessin y suffirait. C’est moins l’actualité qui importe que l’éternelle actualité du désir de l’homme pour l’autre sexe, quand celui-ci sait se montrer sous ses meilleurs atours et atouts. Chaque dessin fait mouche pour peu que l’on sache le regarder avec la distance nécessaire, celle qui fait l’intelligence ou la complicité, sans préjugés ni a priori. D’ailleurs on aurait d’autant plus tort de crier au sexisme que le mâle, chez Lassalvy, est souvent ridiculisé et enlaidi. Quand il passe à la toile, aux couleurs chaudes, Robert Lassalvy se rapproche de l’école sétoise et

ses tableaux ne souffrent pas, du côté de Sète ou de Frontignan, de sa confrontation avec d’illustres illustrateurs tels que Pierre François ou des peintres de la figuration libre. Sauf qu’il semble hanté par certaines périodes cubistes et néo-classiques de Picasso mais redécouvertes à la lumière de son univers particulier, de son monde intime de dessinateur, toujours ouvert au corps de la femme, au bonheur du couple de jeunes gens, à l’unité extraite de la diversité des êtres. Un hymne à la joie de vivre, à la beauté de la jeunesse, à la spécificité du désir humain et au fond, et ce n’est pas par irrespect que je le dis au vu du nom qu’il porte, à la belle vie, tout simplement.

BTN

Du 13 novembre au 29 novembre au Foyer des Campagnes à Poussan (34). Tél. 06 81 31 48 24.

l’art-vues • page quarante-huit octobre - novembre ... ARTS PLASTIQUES
BTN
Robert Lassalvy Pierre Buraglio
A la Galerie H. Trintignan, au Musee Fabre

Galerie

Lesjeunes peintres osent à nouveau montrer leur production, et les galeries prospectives osent les aider à se faire connaître. Ainsi, derrière l’affirmation universelle proclamée par le titre de l’exposition se cachent trois jeunes diplômés des Beaux-Arts de Nîmes, cuvée 2009, à qui la galerie Vasistas offre ainsi une première chance. Il s’agit de Sonia Foulc, résolument portée sur la figure, de Julia Scalbert, plus intéressée semble-t-il par une néo-abstraction plutôt souple, et Mika Perez, plus sensible au rapport qu’entretiennent image et graphisme. Sonia Foulc interroge l’univers de l’enfance. Le fond est volontairement laissé vacant, comme si l’enfance était de toutes façons, une période d’inachèvement par excellence, - ou monochrome, façon de dé-contextualiser le sujet de référence.

Mais Sonia Foulc est également sensible au déguisement, à la transformation de l’être en monstre à travers la problématique du masque. Peut-être ce regard posé sur l’enfance n’est-il pas dénué de satire sociale, l’enfant étant pour les adultes souvent un être de spectacle, que l’on photographie ou que l’on place dans des situations ridicules que l’adulte considérerait pour lui-même comme insoutenables, à qui on veut faire jouer le rôle de futur adulte, guerrier dans le cas des garçons. Je pense à ce tableau où un petit être est enveloppé d’un duvet qui le transforme en hybride: mi humain mi animal. Sans doute la peinture a-t-elle à voir avec une activité hybride qui pousse le peintre à maquiller, re-figurer et transformer le réel.

Julia Scalbert choisit en priorité une abstraction faite à la fois de formes rondes et massives, de couleurs suaves et douces et d’éléments décoratifs. Il y donc une volonté d’affirmer la peinture comme existant par et pour elle-même, sans se préoccuper de l’opportunité

GM Galerie à Montpellier

Onadéjà eu l’occasion de souligner tout l’intérêt que suscitent les réalisations d’Agnès Rosse, notamment dans la région lors de son exposition personnelle au Château d’O. Davantage encore que d’inventivité c’est de poésie qu’il faudrait parler à son sujet d’autant qu’elle fonctionne par associations d’images mentales, contradictoires, selon la définition de Pierre Reverdy.

Une femme-grenouille qui enfile une tête de poisson, un camion de pompiers qui transporte des allumettes, un éléphant suspendu à un hélicoptère, voilà qui suffit à résumer un univers qui sollicite autant le langage (les mots écrits avec des grues miniatures), l’image en mouvement (des pierres qui respirent avant de se désintégrer, un escargot à la peine, ce qui nous change des clips sursaturés d’effets de rythme trépidant dont nous ne sommes que trop inondés), le dessin in situ (les «dominos» directement élaborés sur le mur) que l’installation (deux cerfs aux bois improbables et entremêlés regardant un paysage varois sur écran etc.). Ces derniers temps elle s’est intéressée plus précisément à la céramique et revient donc d’une résidence en Hollande dont l’exposition à GM donnera un aperçu à travers quelques réalisations et dessins sur papier de porcelaine. Il s’agira de présentations d’objets que l’on n’attend pas forcément réalisés dans ce

Au FRAC à Montpellier

Depuis plus de vingt-cinq ans qu’ils existent les Frac ont eu le temps d’amasser un certain nombre sinon d’œuvres majeures (seul le temps le déterminera) du moins des productions significatives des préoccupations et visions du monde inhérents à une époque. Cela finit par constituer un patrimoine, certes encore controversé mais qu’il serait stupide de rejeter en bloc tout comme il serait stupide de tout en admirer béatement. Toujours est-il que, habilement exploré, de multiples propositions thématiques sont à même de s’en dégager, pour peu qu’on leur trouve quelque signifiance nouvelle, quelque pertinence inattendue.

Ainsi de ce «voyage sentimental » qui nous est proposé, avec la participation d’autres Frac que le nôtre (Paca, Charente et Poitou, tradition du goût, Basse Normandie, Bretagne, Champagne Ardennes et même Corse) mais aussi de l’institut de Villeurbane, de la maison de la culture d’Amiens, des Beaux-Arts de Valence.

Comme on voit, ça déménage et, si du temps de Casanova (que E. Latreille vient manifestement de relire - comme quoi quand on cherche de bonnes idées le mieux est encore de demander aux écrivains ou animateurs culturels de la région), on emportait ses malles, depuis la valise s’est imposée, qui a vite pris une valeur symbolique

Yes we paint

Enfin Mika Perez, qu’on aura pu découvrir en octobre chez Pannetier (place de la Calade à Nîmes), paraît influencé par l’image publicitaire et jouer sur la pertinence d’un message par rapport au paysage ou à l’environnement qui l’entoure. Il recourt parfois à un graphisme lettriste explorant les différents corps et polices fournies par les traitements de texte ou les détails de quelque logo.

On a donc ici un artiste qui réutilise les activités parallèles à la peinture et qui se sont inspirées d’elle. La peinture recouvre donc les droits de priorité qu’elle avait sur son détournement économique et commercial.

Mais Mika Perez fait preuve aussi d’une fantaisie étonnante et qui fait mouche, notamment dans une incroyable toile où le dessin approximatif en couleurs d’un cheval, épouse le visage d’un homme en plein effort et semble tirer dans le même sens que lui. Confrontation du classique et du moderne ? De la couleur et du noir et blanc? Du gestuel ou instinctif et du travaillé ? La peinture comme lieu de tensions et d’interrogations métaphysiques car l’homme prend évidemment dans ce tableau une connotation symbolique.

de ce choix dans un contexte qui ne lui a pas toujours été favorable. Toutefois, à y regarder de plus près, ces formes improbables et stylisées, ces couleurs sucrées, rappellent un style d’expression primitive à laquelle l’enfance est également sensible et que l’on pourrait retrouver dans le cinéma d’animation, lequel a pris tant de place dans notre paysage audio-visuel.

Agnès Rosse

Enfin Mika Perez se veut avant tout un expérimentateur des diverses sollicitations que suppose l’expérience picturale. Comme les enfants il lui faut toucher un peu à tout. Le mode de présentation est d’ailleurs ludique et émancipé, souvent bancal, décalé. M.Perez produit des images fortes, inédites. Trois postulations donc à suivre avec optimisme et sans complexes, à l’instar des membres du trio.

BTN

Du 6 novembre au 19 décembre à la Galerie Vasistas - 32, avenue Buisson-Bertrand à Montpellier. Tél. 06 75 49 19 58.

ge, ou à cette roue dont évidemment on ne retrouve ni la mollesse ni la fonctionnalité usuelle. Ou à ces mâchoires de squelettes ayant manifestement mâché les chewing-gums de la mort, crachés à leurs pieds si l’on peut dire.

Comme on s’en aperçoit Agnès Rosse aime surprendre, faire dire aux choses autre chose justement que ce qu’une appréhension quotidienne nous suggère, bref bouleverse les idées reçues et par là même notre façon de penser quelque peu standardisée. Elle se situe dans le paradoxe et l’étrangeté. Deux amants s’unissent sur des planches de skate et l’on en viendrait presque à se demander comment on n’y avait pas pensé plus tôt. Sauf que le skate prend dès lors la valeur symbolique que l’on veut bien lui attribuer et qui modifie l’interprétation usuelle de la scène de genre.

On a l’impression qu’Agnès Rosse rend évidentes les potentialités du monde des êtres et des choses et en ce sens on peut parler de révélation. D’une évidente étrangeté en quelque sorte. C’est cet aspect révélateur d’images et de concrétions qui me paraît poétique.

matériau quelque peu délaissé par nos élites : je pense à ces trois ballons qu’elle nomme à bosses et qui semblent eux-mêmes engendrer une balle et dans lesquels il ne faut surtout pas shooter, fragilité obli-

Voyage Sentimental

BTN

Jusqu’au 31 octobre à GM Galerie - 8, rue du Cheval Vert à Montpellier. Tél. 04 99 06 07 94.

(individualisme), sociologique (témoignage de la multiplication rapide des déplacements humains) voire politique (les événements au Maghreb). Et même artistique, puisque le révérend père Marcel Duchamp a béni cet objet par l’un de ses choix décisifs dont il avait le secret et qu’on peut y découvrir son œuvre reproduite en miniature, ses commentaires, des schémas.

Parmi les œuvres d’artistes reconnus tels que Ben, Robert Hains ou Erik Dietman, on retiendra le bus d’artistes de Laurina Paperina, haut en couleurs et en figures, et les accumulations peintes de Luc Andrié. Cela me rappelle que, lycéen au lycée Joffre, une question « toute faite » nous venait systématiquement en bouche à chaque fois que nous croisons un camarade qui avait l’air paumé: Où tu vas, sans la valise? Du moins ne pourra-t-on pas (ou plus) le dire du Frac Languedoc-Roussillon puisqu’il a la fameuse valise à sa disposition (en attendant Casanova et ses malles).

Jusqu’au 12 décembre au FRAC L-R.

4, rue Rambaud à Montpellier Tél. 04 99 74 20 30.

l’art-vues • page cinquante et un octobre - novembre ... ARTS PLASTIQUES
BTN

Sainte-Anne, Saint-Ravy, Pavillon Populaire à Montpellier

L’événement Raymond Depardon

Mais si cet hommage à ce grand cinéaste de reportage (et aussi de fictions comme La captive du désert, Françoise Claustre, interprétée par Sandrine Bonnaire) s’accompagnera de la vision éventuelle de ses films (et notamment de son dernier : La vie moderne, tourné en partie sur nos terres), c’est sur l’œuvre photographique qu’il s’attardera essentiellement. Evidemment, ceux qui vivent dans notre région seront sensibles aux 30 photographies en couleurs, inédites, témoignant du regard que Raymond Depardon aura porté sur le LanguedocRoussillon. Les restaurants de plage d‘Argelès sur mer, qui redéfinissent le paysage, la nudité quasi beckettienne du Villaret, près du Mont Lozère, une vigne qui semble s’étendre à perte de vue jusqu’au flanc du coteau près d’Arboras, une borne indicatrice comme on n’en fait plus sur une route impraticable des Cévennes gardoises, une sorte de tour de contrôle sur les sables de Narbonne plage et ce sont des paysages qui s’imposent à nos regards tels que nous ne les avions jamais considérés, avec leurs beauté sauvage, ou leur éternité perdue du fait de la présence humaine. Mais Depardon nous invite aussi au voyage. Tout d’abord dans le milieu des Paysans, pour

L’incontournable cinéaste nous invite au voyage et pose un regard impitoyablement réaliste sur notre société

Après Alès et Perpignan, Montpellier accueille l’incontournable cinéaste de Faits Divers, Urgences et Reporters, des recueils d’anecdotes pleins de tension, de pathétique ou d’humour et qui posent un regard impitoyablement réaliste sur les travers de notre société.

Avignon- Sienne

L’héritage artistique de S. Martini

Jusqu’àla fin du mois de novembre, le public peut découvrir à Avignon l’héritage de Simone Martini (1284-1344), l’un des peintres italiens dont l’influence fut majeure aux XIVe et XVe siècles.

Le musée du Petit Palais conserve une exceptionnelle collection de primitifs italiens du XIIIe au début du XVIe siècle. Déposée à Avignon par le musée du Louvre en 1976, elle est reconnue comme l’une des plus importantes collections de peinture italienne du Moyen Âge et de la première Renaissance hors d’Italie.

Au sein de cette collection originale, un important ensemble de peintres siennois des XIVe et XVe siècles a été constitué par le marquis Campana.

C’est pourquoi, le musée du Petit Palais a, depuis plus de deux décennies, entretenu des rapports étroits avec Sienne et ses musées.

La Pinacothèque de Sienne a consenti un prêt exceptionnel de près de trente oeuvres qui sont présentées en regard des œuvres de peintres siennois de la collection Campana du musée du Petit Palais. Cette exposition convie le spectateur à découvrir comment se diffuse l’influence d’un maître incontesté de la peinture italienne, parmi ses contemporains tout d’abord, puis chez ses successeurs.

Nombreux sont les documents et témoignages consacrés à Simone Martini qui fut l’un des peintres les plus actifs du XIVe siècle. Sa première oeuvre signée connue est la très fameuse Maestà peinte à fresque en 1315 au Palais Public de Sienne. A une date non précisée par les documents (1336 ou 1339), Simone Martini vint s’installer à Avignon, à proximité de la cour pontificale. Il eut de

nombreux collaborateurs et élèves et son influence perdura dans la peinture siennoise jusqu’en plein XVe siècle, et se fit également sentir à Pise, Lucques, Naples et en Provence.

Simone Martini, puis Matteo Giovannetti, ainsi que les peintres italiens travaillant auprès d’eux, importèrent à Avignon les traditions picturales siennoises, participant à un courant culturel qui fit d’Avignon un foyer artistique majeur en Europe au cours du XIVe

Commissariat: Anna-Maria Guiducci, directrice de la Pinacothèque nationale de Sienne, et Dominique Vingtain, directrice du musée du Petit Palais d’Avignon.

Jusqu’au 30 novembre au Musée du Petit Palais à Avignon. Tél. 04 90 86 44 58 www.avignon.fr

lequel il préfère, tradition oblige, le noir et blanc, sans négliger pour autant la couleur. C’est à un monde en voie de disparaître, ou de se modifier tellement qu’on ne le reconnaîtra bientôt plus, et qui a hanté son enfance, que s’intéresse alors le photographe qui lui a consacré une trilogie filmique. Mais cette exposition permettra d’aller encore plus loin, d’une part avec ses Errances en divers lieux du monde, déclinées en 81 photos en noir et blanc comme pour y inclure la part de nostalgie qui accompagne un instant trop vite vécu et à jamais perdu, sauf justement pour l’objectif de l’appareil qui se substitue dès lors à l’œil et supplante ainsi la vision que l’on croit objective. Enfin la série Villes, 106 clichés en couleur et qui évitent l’exceptionnel au bénéfice du quotidien, les à-côtés du touristique car, comme le disait Godard, ce sont les marges qui font tenir la page. Et que de choses restent à dire dans les marges toujours vierges, quand les monuments et autres sites ont été sur-commentés ?

Buenos-Aires, Dubaï, New-York, Johannesburg, Le Caire… que du grand, du tentaculaire, du « qui se transforme à la vitesse grand V », du qui inquiète parfois du fait de la trop grande concentration humaine précédant les grandes catastrophes, Sodome ou Lisbonne. Depardon en fixe pour l’éternité le détail que seul l’œil exercé du photographe est à même de voir.

Du 6 novembre au 31 janvier.

BTN

Carré St-Anne (Tél. 06 67 60 82 42), Pavillon Populaire (Tél. 04 67 66 13 46) et Galerie St-Ravy.

Renaud Héléna

C’està une exposition un peu spéciale que nous convie Layla Moget en ce début d’automne, mais au fond bien de saison puisqu’elle implique le monde scolaire à travers des établissements de Narbonne, Port-la-Nouvelle et Sigean ayant accueilli, un jeune artiste, Renaud Héléna, en résidence. L’essentiel de ce qui sera présenté, et qui a été travaillé avec les élèves, semble s’articuler autour du concept de découpe, activité ludique et simple pour les élèves, chargée de signification pour l’artiste. Des matériaux empruntés à la vie quotidienne, et notamment à l’univers des collégiens, comme le papier, mais aussi la bâche ou le bois usiné, suffisent à fournir les bases d’une exploration qui fonctionne par prolifération et déploiement. L’idée de Renaud Héléna c’est de faire de la conception même de l’exposition traditionnelle un motif de fête : un décalage par rapport à nos idées reçues et par là même une vision neuve et fantaisiste de la présentation. Les découpages sont souvent en relation avec les décors de théâtre et l’artiste paraît sensible à l’univers des masques hérités de la tragédie grecque. Sans préjuger de ce qui sera en définitive présenté dans l’immense espace du Lac, on peut déjà noter que ce travail montre comment se construit une réflexion plastique : d’un coup de ciseaux dans la matière qui se fait dès lors volume, sans renier la part dévolue à la couleur, mais aussi architecture car les découpes prennent souvent l’allure de maquettes, lesquelles mises en en espace dialoguent avec les spécificités du sol ou des murs du lieu. Le masque sollicite le corps et ses déplacements ce qui fait que l’on a affaire à la fois à une œuvre qui relève d’une tenta-

tive d’art total mais aussi qui montre combien la collectivité – ici celle des jeunes – peut être partie prenante dans le projet esthétique d’un artiste. L’expérience méritait d’être soulignée. On doit bien cela à Layla et Piet Moget, lequel nous demande de préciser qu’il n’a aucun rapport avec la galerie de Martin Bez (ce que nous suggérions dans notre dernier numéro au vu de la programmation pour la saison nouvelle) ou que l’un de ses amis artistes invités, Evert Lundquist, n’est pas hollandais mais scandinave, ce que chaque lecteur attentif avait rectifié de lui-même. Le Lac laisse en tout cas sa chance à un jeune artiste peu connu, c’est tout à son honneur même s‘il est toujours risqué, pour le commentateur, de s’avancer sur un territoire encore vierge et à côté duquel évidemment on peut passer, à la seule lecture du dossier de presse.

BTN

Du 11 octobre au 8 novembre, Hameau du Lac à Sigean. Tél. 04 68 48 83 62.

l’art-vues • page cinquante-deux octobre - novembre ...
ARTS PLASTIQUES
Au LAC à Sigean
©
RaymondDepardon/Magnumphotos,CollectionduConseilRégionalLanguedoc-Roussillon « Prophète David» de Simone Martini

LES PIERRES MARINES du Rivage de

Contact : jb.rihetboismery@orange.fr

Site : pierresmarines-peintes.com

Christiane MILLAN Artiste peintre Atelier situé au Domaine Clavel à ASSAS 34820 ouvert tous les jours. Tél. 06 87 05 29 55 www.christianemillan.com e-mail : christianemillan@orange.fr Chapelle des Pénitents Bleus Place Salengro- NARBONNE du 14 octobre au 12 décembre Contact : 06 20 30 38 25 Jean-Baptiste RIHET-BOISMERY présente
Galerie Gustave Courbet Palavas-les-Flots
Du 13 au 18 novembre
Maguelone

15ème Parcours de l’art du 3 au 24 octobre

Le Parcours 2009 propose pour sa quinzième édition, de découvrir plus de 30 artistes plasticiens qui exposent leurs travaux récents individuellement, en groupes ou en associations, dans 27 lieux d’Avignon. L’artiste Max Charvolen en est l’invité d’honneur.

Composée d’une centaine d’adhérents, dont beaucoup d’artistes, l’association Parcours de l’Art a pour objectif de promouvoir le travail de plasticiens en leur proposant des occasions et des lieux de rencontres avec le public. Elle programme durant toute la saison des expositions, des conférences et des projections cinématographiques. Les expositions de ce 15ème parcours de l’art à Avignon sont accompagnées comme les années précédentes d’animations culturelles autour de l’art contemporain : conférences, rencontres, films et débats, organisation de visites et vernissage. Le programme s’est construit autour d’une thématique, «l’œuvre et le lieu», inspirée du travail de l’artiste Max Charvolen, invité d’honneur.

L’une des priorités du Parcours est de favoriser les rencontres entre le public et les artistes, dans une démarche de sensibilisation du public à l’art contemporain. Pour cela, les artistes sont présents dans leur lieu d’exposition et aux événements qui jalonnent les trois semaines de Parcours, avec un accès gratuit du public aux expositions, rencontres et conférences.

Ce 15ème Parcours s’est associé à l’Ecole Supérieure d’Art d’Avignon et à l’Université d’Avignon et des pays de Vaucluse. l’association Tampopo propose de découvrir Octobre blanc, réalisé par un collectif d’artistes qui investira la Salle Benoît 12. Trois lieux accueillent des artistes pour la première fois: à Avignon, l’entreprise CBA à

AAvignon A Nîmes

Agroparc, le restaurant Extramuros, face aux remparts, la distillerie Frigolet Liqueur à Chateaurenard

Le choix de l’artiste invité pour le quinzième Parcours de l’Art s’est porté sur Max Charvolen, artiste contemporain qui vit à Cannes. La problématique issue de son travail, riche et complexe, est l’œuvre et le lieu. Il a entamé depuis cet été plusieurs réalisations à la Maison Jean Vilar, dans un hôtel particulier que les services sociaux de la ville

d’Avignon quittaient, et quelques façades dans la ville. Conjointement à la réalisation de ce travail in situ, un travail photographique a été réalisé, trace de la réalisation de ces œuvres appelées Langues de ville.

« Ce à quoi se confronte Max Charvolen, c’est la production d’une forme d’art qui dise que nous sommes bien toujours là, debout, présents et vivants malgré tout...» dit à son propos l’artiste Raphaël Monticelli. Les premières impressions que suscitent les œuvres de Charvolen sont toujours du même ordre : on se retrouve face à un objet énigmatique dont on sent confusément qu’il est familier. Sa démarche analytique pose des questions qui traversent toute l’histoire de l’art : que représenter du monde dans lequel nous vivons, de nos espaces et de nos objets ? Comment le représenter ? Dans quels lieux et dans quels contextes ?

Dans le cadre de sa diffusion hors les murs, le Fonds régional d’art contemporain de Provence Alpes Cote d’Azur (FRAC) participe au Parcours de l’Art en prêtant des œuvres de six artistes, Hélène Agofroy, Jordi Colomer, Claude Lévêque, Hugues Reip, Georges Rousse, Fiona Tan. Ces œuvres sont installées dans l’ensemble des salles du premier étage de la Maison Jean Vilar dont l’exposition se prolongera jusqu’au 28 novembre 2009.

Tél.04 90 89 89 88.

Retour sur ArtNîm 2009 par BTN

A l’heure où nous écrivons ces lignes nous ne pouvons dire si l’édition 2009 d’ArtNîm aura été un succès commercial, médiatique, populaire et consorts ou pas (chiffres non encore officialisés). Voici toutefois ce que l’on peut dire d’ores et déjà.

Comme toujours, la foire aura fait des heureux (la galerie Laik par exemple qui fait chaque année un tabac en présentant l’incroyable Mohamed Lekleti et ses corps malmenés) et des mécontents qui estiment encore que la foire c’était mieux avant alors qu’avant, selon nos sources d’information, on se lamentait tout autant lors des éditions précédentes et que, de toutes façons, se lamenter sur le passé perdu ne le fera pas revenir. Vous en connaissez vous beaucoup de galeristes qui n’aient pas une âme de grincheux ? Comme nous l’avions suggéré aux organisateurs, une date plus tardive en la saison eût été préférable. Il faudra y penser, si prochaine édition il y a, ce que beaucoup de personnes, séduits par les promesses que la nouvelle formule induit, espèrent, et que Philippe Gilquin n’exclut pour l’instant pas. Disons le tout net, Crystel Labasor n’a pas eu la tâche facile : il lui aura fallu en peu de temps convaincre les sceptiques, faire taire les préjugés, ménager les hésitants et attentistes, et elle aura abattu un travail remarquable dans un climat de crise qui ne plaidait pas pour la reconduction d’une telle manifestation, dans une région où les artistes sont légion, les collectionneurs plus discrets et plus rares. Nous espérons ainsi la voir reconduite dans ses fonctions, enrichie de l’expérience de son premier baptême du feu. Philippe Saulle, de son côté, a eu le culot, ou le mérite, de jouer la carte de la jeune peinture dans un contexte franco-français qui lui est encore pour une grande part hostile. Si une épidémie de grippe picturale se répand en effet sur le monde artistique qui nous importe comment ne pas supposer qu’elle ne finisse par toucher nos frontières ? On se souviendra dès lors que Philippe Saulle aura été l’un des premiers à oser ce pari. A condition toutefois de ne pas s’imaginer qu’un retour à la peinture signifie régression vers des démarches seconde main et à des pratiques anachroniques. Ce qu’on attend des artistes c’est un minimum d’inventivité, une sorte de révolution permanente à même de suivre voire précéder l’évolution de notre monde, et de ce point de vue on aura vu de belles promesses du côté de l’exposition Tempéraments, événement attractif de cette dixième mouture. Je citerai en exergue nos régionaux Fabien Boitard et Joris Brantuas, mais aussi parmi les heureuses surprises Romain Bernini, Eva Guionnet, et surtout Christof Yvoret qui semble en voie de renouveler l’art de la nature morte. Et des confirmations comme Valérie Du Chéné. Des questionnements roboratifs avec Cyril Chartier-Poyet, distingué lors d’une édition antérieure.

Un seul reproche toutefois : l’absurdité, pour faire plaisir à quelques

galeries payantes, d’empêcher les ventes parallèles et supposées concurrentes, tant du côté de l’exposition d’appel, consacrée pourtant à de jeunes artistes à même de constituer de bons investissements sur l’avenir, que des galeries associatives. D’une part c’est décevoir les éventuels acheteurs intéressés mais surtout, en admettant que la vente s’opère hors galerie, c’est habituer les collectionneurs à visiter directement dans les ateliers des artistes et donc à se passer des galeries. On ne peut mieux scier la branche sur laquelle on est assis. D’autant qu’il suffit d’avoir suivi quelque peu l’évolution de certains artistes présentés en galeries pour s’apercevoir que justement ils ont démarré leur carrière dans des lieux associatifs et ont été très heureux d’y fourbir leurs premières armes. Ce que je dis justifie par ailleurs amplement la présence des écoles d’art de Nîmes et Montpellier, pépinière de futurs talents. L’intérêt de tous c’est que la foire attire le plus de monde possible pour sa richesse et sa diversité, même si celle-ci se trouve essentiellement dans les lieux associatifs pour des raisons évidentes (elles sont moins vendables et donc plus créatives). Il est de ce point de vue regrettable que Boîte noire, GM ou Iconoscope, un moment pressentis, n’aient pu en définitive être présents. Cela eût créé un équilibre entre les lieux à vocation prospective et les lieux disons plus pragmatiques à vocation économique dont le principal intéressé, le visiteur/collectionneur, eût été le principal bénéficiaire. C’est le seul moyen, à ma connaissance de rendre la foire crédible aux yeux des connaisseurs et donc du milieu ou du marché de l’art.

Et puis même si l’essentiel des œuvres présentées pouvait se parer de l’estampille peinture, on aura pu voir de la vidéo assez trépidante chez l’invité d’honneur, Philippe Pannetier qui présentait également un sac à farine signé Viallat ou des filets à la Saytour. Une installation très drôle à l’Esca ou Maurin et la Spesa se mettaient en scène en larrons de crucifixion noire. Et je saluerai à travers la présence de l’autre invitée d’honneur parisienne cette fois, Patricia Dorfmann, l’heureuse cohabitation des contraires, Ferdinand Corte étant connu pour ses initiatives très post- duchampienne, tirant vers l’immatériel et le conceptuel, tandis que les cimaises présentaient les tableaux faussement naïfs de l’étrange Eric Corne. Les éditions Rivières, qui incarnaient la mouvance bibliophilique (dont on sous-estime en général l’impact) auront enrichi la foire d’une série d’animations à partir de signatures et lectures tandis que quelques débats attiraient ceux pour qui la peinture est également une chose mentale. Un BTN illustré par Clément y a d’ailleurs trouvé preneur.

Pour ce qui me concerne j’ai principalement aimé les travaux d’un certain Dub présentés chez Marina et à la Bear galerie, les anamorphoses de Pras chez AD galerie, les pingouins d’Ottmar Horr à la Maisenbacher Art (de Trier en Allemagne), les photos de Klibansky au Petit pont des arts (Isle sur la Sorgue) et les peintures de Campos ou de Clavel à la galerie Les Singuliers. Je suis heureux aussi d’avoir pu obtenir une carte blanche qui m’aura permis de miser sur l’avenir à travers les tableaux troublés d’Estelle Contamin (dont un semble avoir trouvé preneur, hors foire s’entend !) et les dessins symboliques de Cédric de Batz. La carte blanche offerte à la ville de Sète, Cécilia Mak, m’a semblé de grande qualité et j’ai été emballé par les diverses photos proposées par Negpos, surpris aussi par Christophe Arbieu que présentaient mes collègues de L’art-vues.

Pour ma part je considère qu’une prochaine foire n’est pas exclure, à condition de ne pas lésiner sur les moyens, de laisser place à l’audace, que les consultants éventuellement pressentis soient en mesure d’être véritablement consultés (sur les galeries notamment, mais aussi pourquoi pas sur l’exposition d’appel). Enfin de ne pas la limiter la foire à la satisfaction bornée de quelques intéressés mais plutôt de créer les conditions qui feront qu’on viendra de loin pour ne pas la manquer Il reste en l’occurrence du chemin à faire. Mais la qualité finit toujours par s’imposer Si la valeur sait attendre le nombre des années. Ou l’atteint. A voir.

l’art-vues • page cinquante-cinq octobre - novembre ...
ÉVÉNEMENTS
Œ uvre de Max Charvolen
BTN

expos l’Av

Miam Miam Glou Glou

@ Table le dimanche au MIAM de Sète

,Le Musée International des Arts Modestes de Sète organise du 27 septembre au 22 novembre une exposition « @TABLE » autour de l’oeuvre de l’artiste Antoni Miralda et la fondation qu’il a créée « FoodCultura Museum ». Cette exposition propose une réflexion poétique et critique sur la culture de la nourriture et de l´alimentation, invitant le spectateur à réfléchir sur les correspondances entre la nourriture, l’art et la culture. L’école municipale des Beaux-Arts de Sète a proposé au MIAM ce projet pour que le public vive le Musée et qu’il devienne un lieu de rencontres, d’échanges, de débats et d’expériences.

L’école a demandé à des cuisiniers professionnels et amateurs, à des théoriciens, à des chercheurs, à des designers culinaires… de faire des propositions au public du MIAM pour que celui-ci vienne, chaque dimanche du 27 septembre au 22 novembre, au Musée pour des découvertes ou un instant de partage.

Le Musée International des Arts Modestes porte depuis sa création un intérêt au lien entre les arts plastiques et la cuisine à travers notamment la commande publique de “recettes modestes” aux Frères Pourcel et à Miam Miam Glou Glou, mettant en relation les artistes avec le monde du vin et de la gastronomie. Ce projet poursuit la volonté de l’école d’interroger les liens entre le public, l’art et les musées. En parallèle et en dialogue avec ce projet, l’école propose de nombreux stages pour les enfants et les adultes autour de cette exposition. Le dimanche, des invités viendront faire partager leurs réflexions, leurs passions, leurs savoir-faire, autour des questions soulevées dans l’exposition. Le public est donc convié à venir passer un moment au MIAM pour déguster un repas, pour faire partager une recette, pour jouer, pour cuisiner, pour goûter, pour écouter des conférences, pour regarder un film, pour parler, pour échanger…

Richard Leydier, Francine Tudesq, Marc Bretillot, Monsieur Carquet, Laurent Maire, Nicolas Dubois, Fabien Lefebvre, Montsé Guillèn… ainsi que des cuisiniers amateurs et tous ceux qui le souhaitent lors des piqueniques pourront faire partager leur passion, leur point de vue, leurs doutes, leurs réflexions, leurs goût et leurs recettes ! Jusqu’au 22 novembre au MIAM à Sète.

Tél. 04 99 04 76 44.

En direct des musées

Maïthé Vallès Bled quitte Lodève pour Sète

,«Ce n’est pas une bonne nouvelle pour Lodève, c’est une excellente pour Sète», selon la formule du Drac, Didier Deschamps, qui formule ainsi le sentiment général. La conservateur Maïthé Vallès Bled quitte Lodève pour Sète où elle aura en charge, le musée Paul-Valéry, le MIAM, l’Ecole de Musique, les Beaux-Arts, «pour redynamiser l’activité culturelle sétoise et lui donner de la cohérence », indiquait François Commeinhes, maire de la ville, en accueillant Maïthé Vallès Bled dans son nouveau domaine. Excellente nouvelle quand on regarde le travail accompli dans la sous-préfecture héraultaise pendant treize ans. A son arrivée dans la ville, le Musée Fleury était fréquenté par moins de 4000 visiteurs par an. A son départ on parle de 80000 visiteurs à l’exposition Bonnard. Faites le calcul. Moins de 8000 habitants dans la cité sur la Lergue, qui sont les autres ? Quelle ville de cette importance peut se targuer d’un tel rayonnement culturel? Et ce n’est pas tout, il fallait oser organiser un festival de poésie. Sur sa lancée, la bouillante conservateur a créé un concept original, Les Voix de la Méditerranée, festival international de poésie qui voit chaque année des centaines d’auteurs venus de tous les pays de la mare Nostrum, investir, les cours, les rivières, les jardins pour donner à entendre un verbe devant un public émerveillé. Alors oui, on est triste pour Lodève. On est très heureux pour Sète qui hérite d’un savoir faire. «C’est un choix positif, non par défaut, sur l’intérêt, la possibilité de mettre en place des projets fondés sur une rencontre, qui m’a permis de sentir les motivations, une véritable dynamique qui m’a profondément touchée », confie Maïthé Vallès Bled. Il est trop tôt pour détailler ses projets mais, il y a un festival de poésie, un réaménagement du musée, qui va nécessiter sa fermeture temporaire, en tenant compte de sa spécificité lié à la salle Paul Valéry. Les travaux seront achevés pour l’exposition d’été. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, François Commeinhes annonce l’acquisition d’un Soulages, comblant ainsi un vide. Heureux Sétois.

J. Cinier, J.-L. Aubel à la Galerie Terres d’Art

,Deux artistes pour deux manières de voir l’art. Peintures et sculptures se marient avec harmonie.Une femme, unhomme, deux approches, des couleurs qui bouillonnent, des sculptures plus discrètes, desoppositions fécondes.

• Johanne Cinier fait exploser les lumières de la Méditerranée. Elle utilise les pigments pour donner dela transparence et les acryliques qui apportent la matière. Les gestes sont spontanés et les traits puissantes éclaboussures font jaillir les couleurs vives et primaires. Les supports passent de la toile à la pierre pour donner des « in and out painting». Manière subtiles de permettre aux compositions de trouver leur place dans la maison. Du salonau patio où bien la terrasse, chaque oeuvre à sa place. Cette exposition «Abstract Color» présentes des toiles aux couleurs intenses. Une pluie de touches de tâcheset de jets de couleur envahissentde manièrespontanée la toile.

• Jean-Louis Aubel travaille la céramique. L’approche del’argile est une quête vieille comme le monde. De tout temps les hommes ont voulu apprivoiser la terre pour la rendre docile et serviable. Encore et encore les artistes travaillent sans relâche ce matériau noble. De la céramique utilitaire à la céramique artistique, ils n’ont de cesse que de chercher. Jean-Louis Aubel fait partie de ces illuminés de la lumière. Une formation de modelage académique en Auvergne est à l’origine de sa rencontre avec Camille Virot et Dominique Bajard. Le travail de découverte pour les céramistes est le moteur de leur passion. Chaque jour est un pas vers la transformation de la matière del’esthétique et la poésie. Jusqu’au 1er novembre à la Galerie Terre d’Art - 5, quai Léopold Suquet à Sète.

Nadal à l’Hôtel des Arts

,Voici une collaboration comme on aime les voir entre deux lieux dédiés à l’art. La Galerie Nicole Gogat et l’Hôtel des Arts se sont associés pour créer un événement autour de l’artiste Nadal. Né à Oran en 1952, il arrive en France dix ans plus tard après l’indépendance de l’Algérie. En 1976, après des études secondaires de dessinateur industriel puis l’Ecole des Beaux-Arts de Perpignan, il s’oriente vers l’architecture d’intérieur. En 1982, à la suite de nombreux voyages, notamment aux Etats-Unis, il décide de consacrer son temps à la peinture. Il partage son temps entre ses deux ateliers de Paris et du sud de la France.

Toute la peinture d’André Nadal est paradoxe: l’infiniment grand et l’infiniment petit s’y rejoignent. Son expression artistique très épurée est axée essentiellement sur le noir et le blanc.

Ces deux matières, selon leur matité ou leur brillance, alliées à des techniques de brossage et de lissage minutieuses de l’huile sur la toile expriment un monde en trois dimensions composés d’objets en suspensions où l’apesanteur s’y exprime par une sorte de lévitation… Nous entrons au cœur de la matière : morceaux de sucre, cubes de glace, matières compressées à la César… Nous assistons à la danse des électrons, à la formation de cette matière : l’électricité s’y dégage en nous communiquant son énergie.

L’esthétique zen et dynamique d’André Nadal nous entraîne dans une contemplation qui apaise et stimule l’esprit. Du 7 novembre au 18 décembre au Best Western, Hôtel des Arts27, av.Victor Hugo à Sète. Tél 04 67 74 62 67.

l’art-vues • page cinquante-six octobre - novembre ...
Œ uvre de Johanne Cinier à la Galerie Terres d’Art Œuvre de André Nadal à l’Hôtel des Arts
MCH

André Blondel au Musée Paul Valéry

,Blondel aurait eu 100 ans cette année. Une raison suffisante pour le célébrer dans une ville qui l’avait adopté et qu’il aimait. Un triple hommage car outre l’exposition sétoise, un ouvrage vient de paraître aux éditions Actes Sud et une autre exposition est organisée à Carcassonne.

Marc et Hélène Blondel, les enfants, ont assisté à Sète à l’hommage rendu à leur père. Une séquence d’émotion intense. Cela faisait trente ans qu’une telle exposition autour des œuvres de Blondel n’avait pas été organisée. Pour le centième anniversaire de sa naissance, Sète est au rendez-vous avec cette rétrospective qui met en valeur la diversité de son œuvre. C’est dans cette ville que, de 1943 à 1949, il aimait venir peindre et qu’il s’était lié aux artistes de l’époque, François Desnoyer entre autres, Desnoyer peignant dans le chemin rural, témoigne de cette amitié. Il fait partie de l’Ecole de Sète. Il trouve dans cette ville, un milieu artistique riche et fécond. Son talent y trouve son plein épanouissement. Il est sensible à la lumière du Sud qu’il a rencontré la première fois en Provence sur les pas de Cézanne. De nombreux tableaux datent de cette époque: Le quai sombre, Le jardin du château d’eau, Le port de Sète C’est Louise Bonfils, sa femme qui lui fait connaître cette ville où elle est née. Ils se sont rencontrés à Carcassonne alors qu’il s’appelait encore Sasza Blonder. Né en 1909, à Czortkow, dans une province de Pologne, aujourd’hui ukrainienne, devient André Blondel à la suite de son mariage en 1943. Il a dû fuir les persécutions nazies en Pologne. A Carcassonne, son style s’affirme. La couleur est portée à son maximum d’intensité, la pâte est épaisse, la touche large et nerveuse. Il fréquente Joe Bousquet dont il réalise trois portraits. Un autre aspect de son œuvre. Dans ses autoportraits il est assez sévère avec lui-même. Lorsqu’il s’agit de Lisou et des enfants, la tendresse prend le dessus. Son style, d’abord expressionniste teinté de fauvisme, approchera le cubisme. Travailleur forcené, il peint tout le temps. «Je barbouille, je barbouille et il faut que je m’interdise de venir à l’atelier pour m’arrêter, parce qu’une fois entré dans cette sale besogne, on ne peut s’en sortir. On s’enfonce et on gâche tout.» Il expose aussi beaucoup, des artistes comme Raoul Dufy l’achètent. A 40 ans, il disparaît tragiquement en tombant d’une échelle alors qu’il était en pleine possession de son art «Je commence par un thème et c’est la couleur qui m’emporte. La couleur c’est le mystère du sens du tableau.» La couleur c’est le sens profond de son œuvre. Jusqu’au 8 novembre, musée Paul Valéry - Rue François Desnoyer à Sète. Tél. 04 67 46 20 98. De Blonder à Blondel, ouvrage édité chez Actes Sud.

L’art de boire à l’Agence Galerie

,Depuis toujours, les artistes du monde entier ont élaboré un véritable art autour de «sa Majestéle Vin». Des breuvages comme l’eau et le lait n’ont pas eu cette chance.

Peintres, affichistes et illustrateurs contemporains comme : Per Arnoldi, Cassandre, Lyse Darcy, Jean-Pierre Desclozeaux, Albert Dubout, Yrjö Edelmann, Hanry Eliott, Paul Iribe, Lennart Jirlow, Maurice Leloir, Charles Martin, Roger Mühl, Celestin Nanteuil, Peynet, Piem, Marie Redor, Bjørn Wiinblad ont mis leurs talents, pour le plus grand plaisir des yeux, au service de la «Dive Bouteille». Autant de déclinaisons picturales et de variations colorées du thème, qui nous donnent le plaisir de déguster des œuvres de factures très diverses. Ces images évoquent le raffinement, la noblesse et la grandeur du vin. Nombreux sont également les poètes et les écrivains, grands mangeurs et francs buveurs, qui ont trouvé inspiration pour chanter l’éloge du vin : Apollinaire, Baudelaire, de Maupassant, Rabelais, Rimbaud, Li Po et Omar Khayyâm, poète et mathématicien perse, mort en 1132: «Bois du vin, car tu dormiras longtemps sous l’argile», «Bois du vin, c’est lui la vie éternelle»… Une exposition gouleyante à déguster sans modération.

A l’Agence Galerie à Clermont l’Herault. Tél. 04 99 91 44 44.

Arts présents à Servian

,Ce Salon 2009, «Salon d’Autmone, Arts Présents» qui se tient en la Chapelle et le Musée du Prieuré d’Amilhac à Servian du 12 au 22 novembre prochain, se distingue, par son caractère avant-gardiste, dans l’esprit et la continuité du premier salon d’art contemporain 2008 qui se voulait l’un des salons les plus contemporains et les plus représentatifs de l’art actuel dans la Région.

En effet, c’est autour d’un noyau dur d’artistes de Servian et des villages périphériques, confirmés et reconnus par leurs pairs, avec la participation d’artistes du plus haut niveau, que ce salon se présente comme un salon des arts d’aujourd’hui, un troublant miroir de notre civilisation du 21ème siècle, et représentatif d’une communauté artistique et d’un public qui semble s’orienter de toute évidence, vers une démarche plus libre et plus conceptuelle.

Ces artistes solides, issus d’autres horizons et de formation diverses, en participant au salon grandissant et qui s’affirme, viennent apporter leur soutien aux jeunes générations d’artistes et de plasticiens venus s’installer récemment dans la région ou dans le village de Servian, et qui viennent enrichir de leur talent la communauté artistique locale.

Du 12 au 22 Novembre à la Chapelle et au Musée du Prieuré d’Amilhac à Servian.

Tél. 04 67 32 89 93.

Exposition permanente de Patrick Chappert-Gaujal, dans les cuisines des Grands Buffets

Restaurant ou galerie d’art?

Exposition permanente de Hervé Di Rosa (bronzes) dans les jardins des Grands Buffets

Restaurant les Grands Buffets

Espace de Liberté

Avenue du Général Leclerc

11100 Narbonne

Tél. 04 68 42 20 01

www.lesgrandsbuffets.com

e-mail : info@lesgrandsbuffets.com

l’art-vues • page cinquante-sept octobre - novembre
Œuvre de Yrjö Edelmann
Œuvressurinox BronzesdeFoumban ...

l’Av

expos

Anne Bataï à L’Art de Lire

,De son vrai nom Bataille, Anne, née à Tournai en 1956, décidait de livrer Bataï à la vie, sous ce pseudonyme. Hantée par les mystères de l’Invisible, par la nostalgie de la vie intra-utérine, elle navigue entre l’eau placentaire et l’océan, l’introspection et l’universel, sur le dos du poisson, « symbole de la chair et de l’eau, c’est-à-dire de la vie, le poisson est devenu le vecteur de tout mon travail. A la croisée de la spiritualité et de la matière ; le mot apparut dans sa beauté antique : Ichtys, cryptogramme dont chacune des lettres est l’initiale du Créateur », précise Anne Bataï. Les œuvres exposées à l’Art de Lire, Eau sur terre, s’inscrivent dans ce cheminement. Toiles abstraites inspirées par la création : Dieu créa l’homme à son image ou Humanité en chantier ; évocations de quelque personnages historiques : Néfertiti, Marie-Madeleine et les Cathares ; hantée par la notion de pardon. La palette chromatique fait s’entrechoquer des bleus et des rouges violents, baignés dans un halo de lumière aveuglante. Illustration de l’écartèlement entre l’amour et la souffrance engendrée par la haine.

L’Art de Lire - 7, rue des Arts à Ganges.

Tél.04 67 73 59 52.

Livres-objets àla Galerie Europ’Art

,

«Le livre est une oeuvre d’art» est une exposition unique sur les livres-objets présentée par la Galerie Europ’Art avec 16 artistes de 4 pays du 11 octobre au 8 novembre. Qu’est-ce qu’un livre-objet ? D’après Isabelle Jameson «la forme du livre est utilisée parce qu’elle sert le propos de l’artiste, mais elle se trouve sublimée à travers un autre langage. En perdant ses caractéristiques physiques et formelles, le livre perd sa spécificité livresque au profit du statut d’objet d’art, au sens traditionnel du terme.»

« Ne pas voir un livre-objet, ça serait comme ne pas voir une peinture.» Alors que la France a une relation très particulière avec le livre depuis des siècles, ce sont des organismes comme le Guild of Bookworkers ou encore les Centers for Book Art basés aux Etats-Unis qui ont élevé le livre-objet comme une technique artistique à part entière.

Cette exposition souhaite rendre hommage à tous les artistes travaillant le livre, comme objet d’art.

Convaincus, que le livre sculpture, le pop up, le livre accordéon ou le livre tunnel, pour n’en citer que quelques-uns, ne sont pas des oeuvres à négliger, Aline Jansen de la Galerie Europ’Art et Sophie Blachet d’Art Vitam articulent une exposition unique en son genre. Du 11 octobre au 8 novembre présenté par deux Galeries, Art Vitam & Europ’Art au 6, rue Marceau à Aigues-Mortes.

Rencontres des Métiers d’art et portes ouvertes des artisans d’art Beaucairois

,A Beaucaire, ville d’art et d’histoire, chaque année en octobre, les Rencontres des Métiers d’Art présentent, dans le cadre privilégié du Casino, une quarantaine d’artisans d’art de talent qui contribuent au rayonnement de notre patrimoine. Sculpteurs, céramistes, bijoutiers, ferronniers, créateurs de vêtements, relieurs, ils viennent de la France entière pour exposer leurs productions, montrer leurs techniques et faire partager au public leur amour du bel ouvrage.

Au fil des années, l’exigence des organisateurs a permis d’améliorer fortement la qualité de ce Salon qui se tiendra les 16, 17 et 18 octobre et dont le succès ne s’est jamais démenti, allant jusqu’à accueillir 4000 visiteurs.

Cette année, l’espace d’exposition s’étendra du Casino jusqu’au parvis, sous chapiteau. Le visiteur pourra également profiter de l’opération portes ouvertes organisée au sein des ateliers des artisans d’art beaucairois, installés à deux pas de là, au coeur du centre ancien.

Les métiers d’art sont le vecteur d’un rayonnement culturel et touristique incontestable, que le Salon ne manquera pas de mettre en valeur pour cette rencontre « créateur - acheteur ».

Les 16, 17 et 18 octobre au Casino municipal de Beaucaire. Tél. 04 66 59 90 04.

Jacques Blancher à la Galerie La Salamandre

,Jacques Blancher vient de présenter cette année une exposition commandée par une institution publique, sur le thème du voyage à l’atelier. Il y mettait en scène une approche sociologique de la Chine et de l’Inde où il se rendit en mission de travail pour le compte de l’AIAP-UNESCO dont il est membre. À cet effet, afin de faire ressentir au public ses impressions, il utilisa la figuration peinte, mode d’expression qu’il avait abandonnée depuis 30 ans en s’exprimant depuis, d’une manière plus dépouillée, pour ne pas dire abstraite. Il utilisa également dans cette thématique, la photographie sous forme de grands formats. Dans l’enchaînement de cette dernière exposition, il garde cette expression figurative alliée à la photographie dans « Risque de verglas » présenté par la Galerie « La Salamandre ». Des toiles de 2 m par 1 m représentent des voitures photographiées chez un casseur. L’accentuation de la déformation accidentelle, par l’intermédiaire de procédés informatiques, donne à celles-ci une vision explosive de l’objet voiture, désintégrée, prise dans une maille de filet. Chaque format est décomposé en deux carrés, celui de droite faisant apparaître de manière récurrente, un panneau routier triangulaire « risque de verglas » présenté sur un fond de ciel obscurcit en noir et blanc.

Jusqu’au 3 novembre à la Galerie la Salamandre à Nîmes.

www.jblancher.com

Maud Swalot et Bruno Roudil à l’Iconoclaste

,• Maud Swalot, mosaïques

La galerie accueille en octobre une artiste, autodidacte, au goût et au savoir faire qui s’affirment. Des petits bouts de carrelage, de faïence, de verres mais aussi de métal de miroir ou de pierres constituent la base de son travail. Mise en scène de supports aussi variés qu’étonnants, elle joue avec les formes et les couleurs. Toute une alchimie entre réflexions, recherche, essais et matériaux avant de composer pas à pas ses mosaïques. Unique et originale, chaque création ouvre la porte sur le monde fragmenté de Maud Swalot et nous entraîne, dans le monde bien protégé de notre imaginaire. Jusqu’au 25 octobre. Bruno Roudil, plasticien. Après le dessin à l’encre de chine et le bois tourné et sculpté, ce fut la rencontre avec la terre et le modelage voici 20 ans déjà. Certains concepts comme «les tètes en l’air » ou «les gardiens du sourire » ont rencontrés un réel succès en France comme à l’étranger. Aujourd’hui, les sources d’inspiration de Bruno Roudil sont différentes. Longtemps dans le figuratif, ce qu’il reste d’humain dans certaines œuvres serait peutêtre un trait d’humour, une gentille moquerie de nos postures. « Une grosse partie de mon travail alterne entre projets essentiellement esthétiques et des improvisations avec la matière « terre ». Avec l’exposition «Grignotages », je présente quelques aspects des différentes inspirations qui m’ont animé et celles que je veux développer et qui m’animent aujourd’hui.» Du 30 octobre au 21 novembre. A la Galerie Iconoclaste, Camp de Sauve à Aniane (34).

Tél. 04 67 59 41 69.

l’art-vues • page cinquante-huit octobre - novembre ...
Livres d’art à la Galerie Europ’Art Maud Swalot à la Galerie Iconoclaste Jacques Blancher à la Galerie La Salamandre A nne Bataï à l’Art de Lire à Ganges
15ème Parcours de l’Art
Partenaire

A la Ferme des Arts à

Vaison-la-Romaine

,La calligraphie et l’enluminure sont les miroirs des cultures et des civilisations. Le soin et le respect portés à l’écriture témoignent de l’importance donnée à la transmission des savoirs. «Des signes et des mots», événement proposé par le Pôle de Développement Culturel VaisonRasteau, réunit des créateurs actuels, des érudits, des calligraphes du monde et des documents historiques issus des collections de la Bibliothèque Inguimbertine de Carpentras. Loin de prétendre couvrir la totalité du champ immense de la calligraphie, l’exposition, les conférences, les ateliers et les projections permettront à chacun, pendant un mois, d’approcher cet univers de sagesse et de savoir.

Œuvres de Carolyn Carlson, Jef Crevon, Edith Israël, Claire Kito, Nicole & Michel Lefeuvre, Sarah Lessellbaum, Mohamed Rafed et Corinne Rousseau.

A la Ferme des Arts - Rue Bernard Noël à Vaison-la-Romaine.

Tél. 04 90 28 84 49.

Souffleurs de verre

à la Galerie Place des Arts

,L’image convenu du souffleur de verre qui ne sortait que rarement des flacons, a vécu. Aujourd’hui, les nouveaux maîtres verriers sont plus proches des sculpteurs. Ils se permettent toutes les audaces. Sous le titre, Le nouveau souffle de la sculpture, Françoise Polack expose jusqu’au 10 janvier quatre artistes représentatifs de cette mouvance. Des personnalités fortes qui ont su s’éloigner des leurs maîtres pour créer leur univers propre. Nicolas Laty, sur les pas d’Agosthino, fait dans le ludique. Il sculpte un joyeux bestiaire : des oiseaux jaunes, des pieuvres vertes, de souris bleues, mais tous avec des beaux grands yeux noirs. Mallemouche, dans la lignée des Bégou, continue à réaliser des grosses pièces. Il s’en détache pour explorer d’autres pistes et puise dans ses références aux arts premiers et aux arts calligraphiques pour créer ses guerriers masaï. Nicolas Morin, lauréat de l’International Strasbourg Glassprize s’est spécialisé dans les engrenages, la fragilité, l’élégance du verre transcendent la mécanique. Antoine Pierini, souffle l’abstraction. Transparence et turquoise s’allient, en volutes contrastées.

A la Galerie Places des Arts - 8, rue de l’Argenterie à Montpellier

Tél. 04 67 66 05 08. www.place-des-arts.fr

,Nicolas de Staël, Georges Seurat, deux artistes très différents qu’André Bourrié admire et qui l’inspirent. Ce peintre né à Montpellier, est influencé par son environnement : la lumière et la mer. La mer, au point qu’il fait partie des Peintres officiels de la marine, ce qui lui permet de faire suivre sa signature d’une ancre et d’embarquer sur les bâtiments de la Royale, comme reporter. Sa facture, figurative, minimaliste, lui confère une contemporanéité certaine. Cette tendance s’accentue au fil des ans, jusqu’à tutoyer l’abstraction. Ses paysages semblent vus à travers un hublot embrumé par l’océan rugissant.

Cela donne une palette aux tons sourds qui dessinent les formes, créent les lignes, structurent le tableau. Des camaïeux de bleus jusqu’au mauve, lorsqu’ils rencontrent les ocres de la lumière.

Depuis 1997, André Bourrié expose régulièrement à la Galerie de l’Ecusson, dont il est l’un des artistes. C’est avec plaisir qu’on le retrouve cet automne, jusqu’au 14 novembre. Yves Thos lui succèdera jusqu’au 12 décembre, avec ses portraits hauts en couleurs.

Jusqu’au 14 novembre à la Galerie de L’Ecusson - 11, rue de l’Ancien Courrier, Montpellier. www.galerie-ecusson.com

Tél. 04 67 52 80 14.

Musée du Languedocien à Montpellier

,Splendeurs et éternités des civilisations de Méditerranée. Inédit, une exposition s’installe pendant un an au Musée du Languedocien. A travers près de huit cents pièces, elle fait voyager à la rencontre des Splendeurs et éternités des civilisations de Méditerranée, Egypte, Etrurie, Grèce et Rome. Quatre civilisations dont nous sommes les héritiers plus ou moins directs. Siège de la Société d’archéologie de Montpellier, qui le dirige, le musée possède une étonnante collection de pièces rares, parfois uniques offertes par ses membres dès la création de l’association « par passion de la transmission, ils ont ainsi sauvé ce qui pouvait être sauvé, dans un esprit de total désintéressement. A Montpellier, les habitants avaient la collectionnite, c’est ainsi qu’a été créé le Musée Fabre », explique Laurent Deguara, son président enthousiaste. Une exposition unique. Splendeurs donc, que ces objets, le plus souvent dans un état de conversation exceptionnel et pratiquement tous inédits. En ce qui concerne la Grèce par exemple, beaucoup ont été acquis au moment de s fouilles des sites. Les fameux vases sur fond noir peints en rouge ou sur fond rouges peints en noir, sont tous plus admirables les uns que les autres. Dans la partie égyptienne un Scribe assis, un papyrus et les planches réalisées par les artistes de l’expédition napoléonienne ont une très grande valeur historique. Dans la salle romaine, Le baiser d’Eros à Psyché, fragment d’un sarcophage est une rareté. « J’ai voulu démontrer l’héritage de l’antiquité à nos jour Les premiers grands assimilateurs furent le Romains. Les Grecs avaient inventé ce que les Romains ont mis en pratique. Puis vinrent le Chrétiens. La transmission passe par les Renaissances, l’art Roman, romain à une lettre près. La renaissance avec le retour aux valeurs de l’Antiquité, l’humanisme », poursuit Laurent Deguara. Un cabinet de curiosités retrace ces influences. Pour être tout à fait complet, il faut descendre dans les caves où les objets racontent la vie quotidienne à l’époque de l’Empire romain, dans l’ancienne Africa, la Tunisie actuelle. L’exposition est accompagnée d’un ouvrage aux articles écrits dans une langue claire pour être à la portée du plus grand nombre. Nous reviendrons sur cet événement dans un prochain numéro.

MCH

Exposition Splendeurs et Eternités, des civilisations de méditerranée, jusqu’au 10 décembre 2010 au Musée du Languedocien - 7, rue Jacques-Cœur à Montpellier Tél. 04 67 52 93 03. www.musee-languedocien.com

,Un hommage est rendu par la Galerie de l’Ancien-Courrier à Pierre Lohner, disparu en novembre 2008, à Montpellier Ce dessinateur du Monde, dans la rubrique Horizons, a laissé une œuvre considérable. Un trait extraordinaire, pouvant exprimer la violence de la guerre ; Mais lorsqu’il s’agissait des femmes, alors la c’était avec tendresse et émotion. La galerie de l’Ancien Courrier, après avoir exposé ses toiles, lui rend hommage à travers ses dessins. Son œuvre graphique, à la pierre noire ou à la plume, constitue l’expression de son engagement. Cet homme passionné par le mystère de la condition humaine, il n’a cessé de questionner le sens de la vie, nourrissant son œuvre d’un dialogue intime et permanent ave les Anciens. Avant ces dessins exceptionnels, la galerie expose encore pour quelques jours Elisa Cossonnet. L’artiste, spécialiste des portraits, expose ses portraits de personnes noires. On reconnaît aisément sa facture. Une certaine naïveté minimaliste.

A la Galerie de l’Ancien Courrier - 3, rue de l’Ancien Courrier à Montpellier.

Tél. 04 67 60 71 88.

www.galerieanciencourrier.com

Œ uvre de Nicolas Laty C alligraphie de Carolyn Carlson
l’art-vues • page soixante octobre - novembre EXPOSITIONS
Atalante et Jeune homme (Bronze) au Musée Languedocien à Montpellier André Bourrié à la Galerie de l’Ecusson
© LoïcDameletetChristineDurand-SociétéArchéologiquedeMontpellier
Pierre Lohner à la Galerie de l’Ancien-Courrier

Cheap Land de Richard Petit au Lac gelé

,«Mes images s’inscrivent dans le sillage de l’école de Düsseldorf : frontalité, lisibilité. Simplement se placer en face du monde, à la bonne distance. Distance physique, mais aussi distance par rapport à l’émotion. Distance également par rapport à l’idée, mes images ne documentent pas un lieu précis, elles ne sont volontairement pas situées. Ni pamphlet écologiste ni glorification du règne des machines, mais peut être les deux à la fois. Je désire réaliser des icônes profanes, où le sacré brillerait par son absence. Etre simplement face au monde, est-ce déjà une expérience mystique ? Je souhaite que le visiteur, confronté au grand format, ressente le même vertige que moi, constatant la proximité du banal et du sublime.» déclare l’artiste. Le regard de Richard Petit révèle les signes de l’activité humaine dans le paysage. Pratiquant la monumentalité, il tente de confronter l’essence du Sacré et les résidus de la technique, qui marquent la Nature de leur empreinte.

Réalisées à la chambre 4 x 5” selon un protocole de prise de vue rigoureux, les images de Richard Petit s’inscrivent dans le sillage des Becher et de l’école de Düsseldorf: frontalité, lisibilité. Simplement se placer face au monde, à la bonne distance. Distance physique, mais aussi distance par rapport à l’émotion. Recherche de l’endroit juste, qui fait d’un regard sur le réel un regard de sujet. Le style est documentaire, mais le lieu est celui d’un imaginaire.

Du 10 septembre au 24 octobre au Lac gelé - 3, Grand Rue à Nîmes. Tél. 04 66 36 76 49.

Hellenia au Caveau Vignerons et Passions

,« Mon univers pictural, fantasmagorique, se dévoile discrètement au spectateur sous forme de couleurs et de matières, dotées de vibrations d’énergie... Peinture mouvante, ésotérique, où la lumière, ouvre une porte et invite le visiteur à aller au-delà… Tout est à redécouvrir, chaque jour : un autre monde, une nouvelle émotion... Mon inspiration est puisée dans des « souvenirs antiques », aux influences mystiques… le rêve, la spiritualité… Je présente à l’occasion de cette exposition une trentaine de peintures de 2007 à 2009 » déclare l’artiste.

On est, dans l’univers d’Hellenia, au coeur des sentiments particuliers. C’est un peu comme si ses dédales de couleurs ouvraient des portes interdites et permises à la fois. On y puise des sentiments empêtrés dans un bric-à-brac de réflexions et de retrouvailles, d’ingérences flagrantes et de retraits permanents, sensibilité à fleur de peau, peut-être à fleur de corps, par le moyen des couleurs et des espaces réfléchissant son intérieur féminin. On se plait à y naviguer sans peine, glissant vers des audelà définis, des matières organiques spatiales, jamais neutres. Des souvenirs tutélaires probablement, comme des marques du temps vécu ressurgissant dans la vie courante et façonnant l’invisible fil ténu des sentiments...

Du 21 novembre au 16 décembre au Caveau Vignerons et Passions à Saint-Félix-de-Lodez. Tél. 04 67 88 45 75.

Joëlle Gonthier au Château de Malves-en-Minervois

,Joëlle Gonthier est plasticienne et sa démarche est centrée sur l’étude de l’art. Elle a choisi de croiser des chemins pour explorer l’art, territoire aux frontières infiniment complexes. L’enseignement, la recherche, la médiation et la création composent ainsi une pratique singulière et exigeante autant qu’un pari sur la vie. Conçu en tant que pratique artistique, son itinéraire combine ainsi une agrégation d’arts plastiques à une thèse en esthétique sur l’art et les relations au savoir; de multiples rencontres et entretiens avec des artistes et chercheurs (Aurélie Nemours, Jochen Gerz, Pierre Buraglio, Christian Jaccard, Yann Kersalé, Catherine Viollet, Alain Bernardini, Jean-Pierre Changeux, Yves Lacoste, Jacques Ninio…). Son travail sur la photographie de classe a ainsi inspiré le projet national Des clics et des classes dont elle a conçu le dossier en ligne sur le site bnf.fr Depuis ses études aux Beaux-Arts de Bordeaux, Joëlle Gonthier n’a jamais cessé de dessiner, de peindre et de photographier, sans toutefois privilégier ces médiums et sans rechercher jusque-là la forme spécifique qu’est l’exposition. L’exposition qui aura lieu à l’invitation du Graph-CMI de Carcassonne, dans le cadre du cycle Mémoire/futures mémoires, est une création.

Du 10 novembre au 13 décembre au Centre Méditerranéen de l’Image, Château de Malves-enMinervois. Tél. 04 68 77 53 91.

Galerie Aniane

permanence En

En

«Iconoclaste?» la Galerie

44, camp de sauve (à côté de la poste) - 34150 Aniane

Tél. 04 67 59 41 69

Port. Didier : 06 72 43 65 49

Port. Francis : 06 74 36 49 20

http://iconoclaste.over-blog.net/

l’art-vues • page soixante et un octobre - novembre
« Cheap Land» de Richard Petit au Lac gelé
Ouvert tous les jours aux environs de 8h-9h jusqu’aux alentours de18h30-19h30 octobreEn novembre
Didier Almon photographies
Maud Swalot mosaïques Bruno Roudil sculpture ...
Francis Duval peinture

Ouzin à Altissimo Odysseum

,C’est dans la cadre de l’espace Altissimo que Ouzin présentera son travail du 6 novembre à fin décembre. Lors du vernissage à 18h30, Ouzin effectuera une performance picturale. En musique et sur toile, l’artiste, avec pour seuls matériaux une éponge, ses doigts etde la peinture acrylique,créera une oeuvre dans un temps record. Cette nouvelle technique, presque droit sortie des spectacles de cabaret, étonne toujours par la dextérité des artistes. L’accompagnement musical fait partie intégrante de la performance et il contribue à la magie de l’instant.

Parallèlement à ces moments de bonheur et d’étonnement, l’artiste présentera une partie de sa production. Des personnages spontanés, d’où les détails disparaissent en passant par les toiles, dans lesquelles s’insèrent des poèmes, la palette picturale de Ouzin est immense. Plusieurs de ses toiles font appel à la récupération de matériaux divers. Du verre au bois en passant par les cartons les tissus et autres produits de consommation courante tout est bon pour exprimer la créativité.

Mais peindre en musique et en publicreste pour l’artiste un plaisir intense. A ne pas rater, un vernissage haut en couleurs d’Afrique. Du 6 novembre au 31 décembre à Altissimo, quartier Odysséum à Montpellier .

Fanny à Juvignac

,Pour cette dernière exposition de l’année, Fanny vous ouvre les portes sur le cheminement de sa pensée au cours de cette période très productive où elle donnera vie à des toiles d’une grande diversité de styles et de techniques en laissant libre cours à son imagination.

Le visiteur progresse sans transition de la légèreté des couleurs vives à la gravité des coulures à l’encre, de la douceur des volutes qui s’entrelacent à la force des projections, et de la rationalité de bulles aériennes à l’abstraction lyrique. « Cheminement », une exposition foisonnante et pleine d’énergie, à l’image de Fanny.

Du 30 novembre au 14 décembre à l’Hôtel de Ville de Juvignac - 997, Les allées de l’Europe. Tél. 06.24.43.23.11.

David Maes à la Maison de la Gravure

,La Maison de la Gravure Méditerranée présente une exposition de gravures et Carnets de Voyage de David Maes intitulée« L’autre ». Bali, Indonésie, août 2004. Souk-el-Khémis, Maroc, avril 2007. Ile de Gorée, Sénégal, février 2008…

«Je dessine tout le temps, particulièrement quand je me déplace. On appelle ça : "faire un carnet de voyage". Il y a quelques années je me suis rendu compte que ce qui m'intéressait le plus était de dessiner des gens que je rencontrais. Depuis, je dessine tout le monde qui est prêt à m'accorder une petite demie heure. Je dessine, on parle, je fais comme je peuxl'autre aussi je suppose - et une fois le dessin "terminé", la personne signe son portrait de son prénom. Est-ce que j'arriverai à faire 1000 têtes ? On verra...»

Jusqu’au 25 octobre à la Maison de la Gravure Méditerranée - 105, chemin des Mendrous à Castelnau-le-Lez.

Gérard Calvet à la Galerie Reno

,Fidèle à ses fondamentaux, Gérard Calvet est de retour chez Reno du 30 octobre au 21 novembre. Plus de 60 ans de création artistique et toujours la même envie, la même jeunesse d’esprit et de corps. Travailleur infatigable et voyageur aux longs cours, il nous rapporte de ses derniers périples des toiles emplies de lumière et de sensualité. Car au début, étaient les nus de Calvet,débordants de chaleur etd’érotisme. Ils serontà nouveau présents sur les cimaises de la Galerie Reno. Il y aura également les inévitables paysages de la région. Cent fois peints, cent fois admirés, ils sont tellement changeants que l’on éprouve chaque fois le même plaisir à les regarder. On musarde entre le Pic St-Loup et L’Hortus avant de se rendre aux cabanes du Roc, si chères à des générations d’amoureux de la nature. D’autres toiles, nous entraînent vers des univers plus lointains. Tout d’abord à Rome où les couleurs éclatent. Après des séries sur Florence et Venise, c’est dans la capitale transalpine que Gérard Calvet a jeté son dévolu. Voyage historique dans des lieux emplis de culture et de beauté. Enfin,inspirées du dernier voyage à Cuba, de nombreuses toiles nous font partager la sensualité de cette île. A regarder de plus près, on sent le soleil sur la peau,l’odeur forte des «puros », l’humidité ambiante et les senteurs enivrantes de la terre. Encore de belles évasions que nous propose Gérard Calvet. Du 30 octobre au 21 novembre à la Galerie Reno - Rue Saint-Firmin à Montpellier Tél. 04 67 66 37 30.

Art St-Roch, l’Art dans les boutiques

,Pendant la 5ème édition d’Art St-Roch, du 1er octobre au 14 novembre, les commerces du quartier Saint-Roch à Montpellier offriront au public un regard sur l’Art. L’occasion sera ainsi donnée de rencontrer les artistes et d’avoir un autre regard sur le commerce de proximité. Cette édition sera marquée par plusieurs nouveautés. Pour l’ouverture, différentes performances seront réalisées en direct devant le public sur la place Saint-Roch, le jeudi 1er octobre de 10h à 18h30:

- Le Totem d’Art St-Roch, sculpture sur pierre d’une hauteur de 4m environ réalisé par Edouard Labèque, tailleur de pierre à Restinclières (exposé sur la place St-Roch pendant toute la durée de la manifestation).

- Deux œuvres peintes sur toile grand format, réalisées par Bruno Keip, artiste à Paris.

- Plusieurs installations conceptuelles seront exposées dans les boutiques du quartier SaintRoch.

- Un point d’accueil sera à la disposition du public sur la place ce jour-là.

À noter cette année, la participation de l’association des commerçants du Boulevard Jeu de Paume « Pari du Jeu de Paume ».

Pendant plus d’un mois, l’Art au pluriel sera exposé avec la peinture, la sculpture, la gravure, la photographie, la céramique et des installations conceptuelles dans les commerces du quartier. Art St-Roch a pour vocation de faire connaître de nombreux artistes de la région, de déplacer un nouveau public dans le quartier et de créer une synergie entre l’Art et les différents publics des commerces du quartier. Juqu’au 14 novembre au Quartier Saint-Roch Écusson à Montpellier. Tél. 06 60 13 03 74.

l’art-vues • page soixante-deux octobre - novembre ... EXPOSITIONS
Œuvre de Fanny à Juvignac Œuvre de Ouzin à Altissimo Odysseum David Maes à la Maison de la Gravure
Galerie Jean-Claude RÉNO présente Gérard Calvet Du 22 octobre au 21 novembre Galerie Jean-Claude Reno - 10, rue Saint Firmin - 34000 Montpellier Tél. / Fax : 04 67 66 37 30 - Site : www.galerie-reno.com Ouvert du mardi au samedi de 10h à 12h et de 14h30 à 18h30 (Parking Préfecture)

Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.