’ lArtvues

SAISON 2007. 2008
SAISON 2007. 2008
OCTOBRE du 2 au 5 LES TROIS SŒURS de A TCHEKOV – Mise en scène : I ROMEUF du 10 au 20
LES SOULIERS ROUGES de T LUCATTINI – Mise en scène : M RAYNAL C e des Nuits Partagées du 24 au 26
LE COCHON EST-IL UNE SÉRIE DE TRANCHES DE JAMBON ? de P HENRY- Mise en scène : P HENRY Cie Les voisins du dessous
NOVEMBRE du 7 au 9
LA MASTICATION DES MORTS de P KERMANN – Mise en scène : E VALLEJO Cie l Interlude T du 14 au 23
L’AMÉLIORATION de D LESCOT – Mise en scène : F ANDRIVON avec J M BOURG
Théâtre de la Mauvaise Tête les 29 et 30
PARLOIR de et par P MATEO – Ici même production
DÉCEMBRE du 5 au 8
JANVIER 2008
AU COMMENCEMENT ÉTAIT LE VERBE
du 16 au 26
VA JOUER PLUS LOIN !
ou La liberté d’expression n ’est garantie aussi longtemps qu ’on n ’en fait pas usage de P GRISELIN – Mise en scène : M GUERRE
C e la Poudrière
J’AURAIS TELLEMENT AIMÉ
de T LUCATTINI – Mise en scène : M RAYNAL Cie Dell Improviso
FÉVRIER
les 7 et 8
LE NEZ EN L’AIR
Chansons de et par M BERNARD
les 13 et 14
LA FOURMILIÈRE
Mise en scène : A MOLLOT Théâtre de la Jacquerie
MARS
du 11 au 14
TOP GIRLS
de C CHURCHILL – Mise en scène : M COURTAREL
C e Théâtre de la remise
du 12 au 14
ON SE FAIT LA BISE ?
de C COMBREDET – Mise en scène : M RAYNAL C e la B A O
AVRIL du 1er au 4
L’EXTRAORDINAIRE
TRANQUILLITÉ DES CHOSES
de L HAMELIN – Mise en Scène : M SIMONOT
Théâtre G Philippe C D N
NOUS C’EST JUSTE DES JEUX de C RENGADE – Mise en scène : C RENGADE
Théâtre Craie du 18 au 20
JÉSUS DE MARSEILLE de S VALLETTI
Programme complet sur www cg34 fr - Réservations/
VRAIMENT1HOMMÀSANGATTE
le 1er
– Lecture-spectacle de L HAMELIN Cie Machine théâtre
le 2
POUR RIRE
POUR PASSER LE TEMPS
– Lecture-spectacle de S LEVEY
Cie Machine Théâtre
le 3
L’ENTRETIEN
– Lecture-spectacle de P MALONE C e Machine Théâtre
le 4
TOUJOURS EXACTEMENT
JUSTE AVANT QUE
LE VOYAGE
DES PORTES-PAROLES
– Lectures-spectacles de M SIMONOT
C e Machine Théâtre
PRENDRE APPEL, DONNER
le 10
CORPS,RENDRE L’ÂME
– Lecture-spectacle et restitution publique de l’Atelier d’écriture de P GRISELIN Cie Machine Théâtre
- 178, rue de la Carriérasse à Montpellier
Plus de 20 théâtres présents dans le dossier « Rentrée des scènes régionales » !
N°du 10 oct. au 9 décembre (Prochain numéro : sortie le 10 décembre) En couverture
Sarl Médi’Art Communication
15 bis, rue du Bel Air 34770 Gigean
Tél. 04 99 04 04 99
E-mail : mediart@wanadoo.fr
Directeur de la publication : Stéphane Jurand
Direction commerciale : Philippe Pech
Rédactrice en chef : Pascale Ammar-Khodja
Dossier :
Pascale Ammar-Khodja, Louis Arman
Arts plastiques : BTN
Tauromachie : Jacques Moynier
Brèves : Cécile Doerfler
Administration et abonnements : Christine Jurand
Réalisation : Francis Duval
Impression : Imprimerie SVI-Publicep
Diffusion : BMC Diffusion
Dépôt légal à parution. Prix : 2,30 €
Edition et régie publicitaire
Société Médi’Art (Sarl au capital de 27 000 €)
RCS Montpellier B 384662599
Les manuscrits et documents envoyés ne sont pas rendus. En aucun cas le journal n'est responsable des documents qui lui sont confiés. Toute reproduction même partielle des articles et illustrations parus dans ce numéro est interdite, sauf autorisation préalable et écrite de la direction. Les articles insérés n'engagent que la responsabilité de leurs auteurs.
Théâtres de ville, scènes nationales, scènes conventionnées, structures plus rurales, plus transversales… Certains sont plus « musiques », d’autres plus « théâtre » ou opéra.
Certains font la part belle au jeune public, aux compagnies régionales, au cirque, à la danse, aux créations. D’autres misent sur les auteurs classiques pendant que leurs confrères parient sur les contemporains ou les plus jeunes artistes. Tous semblent ainsi avoir trouvé leur identité et répondent à des missions clairement définies.
Une tendance peut-être dans cette saison 2007-2008 ?
Une forte place accordée au rire et à l’humour, à la poésie ainsi qu’aux grands textes classiques ou contemporains. Une raison de plus pour aller au théâtre cette année, pour aller voir toutes sortes de spectacles, pour rencontrer tous ces mondes encore inexplorés ou méconnus que les compagnies, les troupes, les auteurs, les artistes et les metteurs en scène font surgir. Le spectacle vivant se partage et se vit quasiment au quotidien cette année. Partout. AMontpellier, Nîmes, Alès, Avignon, Perpignan, Narbonne, Sérignan, Sète, Béziers, Tarascon, Agde, Grau du Roi, Clermont-l’Hérault... Plongez, vous en sortirez revigoré !
• Agenda concerts p. 4
• Dossier «Les Saisons 07-08»...... p. 7 à 22
• Danse....................... p. 23 et 24
• Musique ................... p. 27 et 28
• Fest. Cinéma Méditerranéen. p. 31
• Arts Plastiques ........... p. 35 à 55
• Evénements p. 56
• Art d’intérieur....................... p. 58
• Cahier spécial : Salon de peinture de La Grande Motte p. 60-63
Pour recevoir l’Art vues à domicile.
Sanseverinovendredi 12 et samedi 13 octobre à 20h30 au Cratère d’Alès
Le Jazz et la Diva vendredi 12 octobre à 20h30 au Palais des congrès du Cap d’Agde
Guy Bedos vendredi 12 octobre à 21h à la Cigalière de Sérignan
Otis Taylorsamedi 13 octobre à 20h30 au Théâtre de Villeneuve-lès-Maguelone
Mikalundi 15 octobre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Arnomercredi 17 octobre à 20h au Rockstore à Montpellier
Aguinalin jeudi 18 octobre à 21h à la Cigalière de Sérignan
High Tone jeudi 18 octobre à 20h à la salle Victoire 2 à Montpellier
Aldebertvendredi 19 octobre à 20h au Rockstore à Montpellier
Hommage à Frank Sinatravendredi 19 octobre à 20h30 au Théâtre Molière de Sète
Celtic Legendsvendredi 19 octobre à 20h30 au Zénith de Montpellier
The Procussions vendredi 19 octobre à 20h à la salle Victoire 2 à Montpellier
Chin Chin samedi 20 octobre à 20h à la salle Victoire 2 à Montpellier
Tokyo Hotelsamedi 20 octobre à 18h au Zénith de Montpellier
Gianmaria Testamardi 23 octobre à 20h45 au Théâtre de Narbonne
Charlie Haden Quartet West mardi 23 octobre à 20h au Théâtre de Nîmes
Michel Mulleras mercredi 24 octobre à 20h au Théâtre Municipal de Béziers
Bjorn Berge, Mathis et Mathematiks jeudi 25 octobre à 21h au Trioletto à Montpellier
Brigitte Fontaine jeudi 25 octobre à 21h au Théâtre Jean Vilar de Montpellier
Julien Clercvendredi 26 octobre à 20h30 la salle Zinga Zanga à Béziers
Equisud, 8e Salon du Chevaldu 26 au 29 octobre au Parc des Expositions de Montpellier
Bastersamedi 27 octobre à 20h au Rockstore à Montpellier
Oui-Oui et ses amis vendredi 2 novembre à 14h30 au Zénith de Montpellier
Siméo et Tender Forever mercredi 7 novembre à 21h au Trioletto à Montpellier
Mauranne jeudi 8 novembre à 20h30 au Palais des congrès du Cap d’Agde
Jean-Marie Bigardjeudi 8 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Vanessa Paradis vendredi 9 novembre à 20h au Zénith de Montpellier
Kamini vendredi 9 novembre à 20h à la salle Victoire 2 à Montpellier
Stéphane Kochoyan les 9 et 10 novembre à 20h au Théâtre de Nîmes
Nicole Croisille samedi 10 novembre à 20h30 au Théâtre Municipal de Tarascon
Piaf je t’Aimemardi 13 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Christophe Mae jeudi 15 novembre à 20h au Rockstore à Montpellier
Stefano Di Battista Quartet jeudi 15 novembre à 20h30 au Cratère d’Alès
Tiken Jah Fakolyjeudi 15 novembre à 20h au Médiator à Perpignan
Tiken Jah Fakolyvendredi 16 novembre à 20h à Sortie Ouest à Béziers
La Maison Tellier et Cocoon vendredi 16 novembre à 21h au Trioletto à Montpellier
Michel Delpechvendredi 16 novembre à 20h30 au Théâtre de Carcassonne
Stephan Eicher vendredi 16 novembre à 21h à la Cigalière de Sérignan
Deep Purple vendredi 16 novembre à 20h au Parc des expos de Perpignan
Thomas Dutronc les 16 et 17 novembre au Théâtre de Nîmes
Marilyn Mansonsamedi 17 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Latinidad (Patrice Caratini)samedi 17 novembre à 20h30 au Centre Culturel Léo Malet de Mireval
Calogerodimanche 18 novembre à 20h au Zénith de Montpellier
Michel Leebjeudi 22 novembre à 20h30 au Théâtre de Carcassonne
Christophe Maevendredi 23 novembre à 20h30 au Médiator à Perpignan
Ablaye Cissokovendredi 23 novembre à 20h30 au Théâtre Municipal de Perpignan
Gad Elmaleh les 23 et 24 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
BB Brunes samedi 24 novembre à 20h au Rockstore à Montpellier
Keny Arkanamercredi 28 novembre à 20h au Rockstore à Montpellier
Age tendre et têtes de bois mercredi 28 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
No One is Innocent jeudi 29 novembre à 20h à la salle Victoire 2 à Montpellier
Luke vendredi 30 novembre à 20h30 au Rockstore de Montpellier
Chevalier et Laspalesvendredi 30 novembre à 20h30 au Théâtre de Carcassonne
Dick Annegarn vendredi 30 novembre à 20h30 à la Grde Ourse à V-lès-Maguelone
Les Rita Mitsoukovendredi 30 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Jamel samedi 1er décembre à 21h à la Cigalière de Sérignan
Marianne Faithfullsamedi 1er décembre à 20h30 à la Salle Zinga Zanga de Béziers Foire aux disques (CD, DVD)dimanche 2 décembre de 10h à 17h30 au Zénith de Montpellier
Rosejeudi 6 décembre à 20h au Rockstore à Montpellier
Christophe Willemvendredi 7 décembre à 20h au Zénith à Montpellier
Sopranosamedi 8 décembre à 20h30 à la Salle Zinga Zanga de Béziers
Véronique Sanson dimanche 9 décembre à 17h à la Cigalière de Sérignan
Joy Denalane mercredi 12 décembre à 21h au Trioletto à Montpellier
Emmanuel Moirevendredi 14 décembre à 20h à l’Espace culturel de Vergèze
Noëlle Pernavendredi 14 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Charle Aznavoursamedi 15 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Le livre de la jungledimanche 16 décembre au Zénith de Montpellier
Le Cirque des Mirages jeudi 20 décembre à 21h au Théâtre Jean Vilar à Montpellier
IAMvendredi 21 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Chico et les Gypsies samedi 19 janvier 2008 à 21h à la Cigalière de Sérignan
100 violons tziganes de Budapest mardi 22 janvier 2008 à 20h30 au Zénith de Montpellier
Nicolas Canteloup mercredi 23 janvier 2008 à 21h à la Cigalière de Sérignan
Elsa Gellyjeudi 24 janvier 2008 à 21h au Théâtre Jean Vilar de Montpellier
Anne Roumanoffvendredi 1er février 2008 à 20h30 au Théâtre Municipal de Tarascon Arno samedi 2 février 2008 à 20h30 à la Salle Zinga Zanga de Béziers
Robin Mc Kelle dimanche 3 février 2008 à 17h à la Cigalière de Sérignan
Collection Particulière (François Morel) mardi 5 février 2008 à 20h30 au Théâtre Molière de Sète
Anne Roumanoff jeudi 7 février 2008 à 21h à la Cigalière de Sérignan
Cirque de Pékin samedi 9 février 2008 à 20h30 au Zénith de Montpellier
Marc Perrone jeudi 14 février 2008 à 21h au Théâtre Jean Vilar à Montpellier
Hommage à Sinatra (Big Band Brass 31) vendredi 15 février 2008 à 20h45 à la Salle Rouge de Narbonne
Chimène Badi samedi 16 février 2008 à 21h à la Cigalière de Sérignan
Chœurs Ballet de l’Armée Rougemercredi 5 mars 2008 à 15h et 20h30 au Zénith de Montpellier Kaloomé vendredi 7 mars 2008 à 21h à la Cigalière de Sérignan
Calife Keita samedi 8 mars 2008 à 21h à la Cigalière de Sérignan
Abd Al Malikmercredi 12 mars 2008 à 20h30 au Cratère d’Alès
Stéphane Rousseau mercredi 12 mars 2008 à 20h30 au Zénith de Montpellier
Biyouna vendredi 14 mars 2008 à 20h30 au Théâtre Molière de Sète
Tom Oskar vendredi 14 mars 2008 à 20h45 au Théâtre de Clermont l’Hérault
Juliette Gréco vendredi 14 mars 2008 à 20h30 à la Salle Zinga Zanga de Béziers
Jenifermardi 18 mars 2008 à 20h au Zénith de Montpellier
Calivendredi 21 mars 2008 à 20h30 au Zénith de Montpellier
Jean-Louis Aubert samedi 22 mars 2008 à 21h à la Cigalière de Sérignan
Les Wrigglesmercredi 26 mars 2008 à 20h au Rockstore à Montpellier
Christophe Maevendredi 28 mars 2008 à 20h au Zénith de Montpellier
Georges Moustaki dimanche 30 mars 2008 à 17h à la Cigalière de Sérignan
Les Monologues du vaginmercredi 2 avril 2008 à 20h30 au Corum à Montpellier
Michel Arbatz jeudi 3 avril 2008 à 21h au Théâtre Jean Vilar de Montpellier
Dam samedi 5 avril 2008 à 20h45 au Théâtre de Clermont l’Hérault
Pierre et Fils (Palmade et Richard) les 29 et 30 avril 2008 à 20h30 au Corum de Montpellier
Marc Jolivetmardi 6 mai 2008 à 20h30 au Cratère d’Alès
Juliettevendredi 16 mai 2008 à 20h30 à la Salle Zinga Zanga de Béziers
Bernard Lavilliersmercredi 21 mai 2008 à 20h30 au Zénith de Montpellier
Kirikou et Karabamercredi 28 mai 2008 à 14h30 et 17h30 au Zénith de Montpellier
Liste non exhaustive
Contes paysans
Maupassant / Gérard Guillaumat
Les Ogres de Barback
Train de nuit pour Bolina
Nilo Cruz / Dag Jeanneret
Stacey Kent
Nouvel album
Henry VI
William Shakespeare / Nicolas Oton
34 TOURS
Moshpit (hardcore)
Hypno5e (métal expérimental)
Black Bomb A (punk - metal)
La trilogie de la villégiature
Carlo Goldoni / Patrick Haggiag
Timon d’Athènes
William Shakespeare / Frédéric Borie
WEEK-END : 20 AU 22 DÉCEMBRE
WEEK-END : 17 AU 19 JANVIER
Les rendez-vous de Bayssan / Cuisine et manières de table
La cuisine amoureuse
D’après Brillat-Savarin, Marie Rouanet, Françis Ponge, Honoré de Balzac / Jacques Allaire - Avec Jean Varela
Le Bourgeois Gentilhomme
Molière / Didier Carette et Marie-Christine Colomb
Jacques Higelin
Amor Doloroso
Orchestre arabe de Barcelone et Rabih Abou-Khalil
L’échange
Paul Claudel / Yves Beaunesne
Co-accueil avec le Théâtre des Treize Vents – CDN
Jardinage humain
Emmanuel Gilleron / Cie Max et Maurice
Oups !
Tiken Jah Fakoly
L ’ Africain
Le tigre et l’apôtre
Jacky Vilacèque et Jacques Allaire
Les Wriggles en concert
Huis clos
Jean-Paul Sartre / Michel Raskine
WEEK-END : 8 ET 9 DÉCEMBRE
Les rendez-vous de Bayssan / Venez-y voir pour le croire !
- Jésus de Marseille
Serge Valletti / Christian Mazzuchini
- Et si je me prenais pour Dieu, critique du collectionneur - Cabinet de curiosités de Jean-Pierre Rose
- Le Fils du père d’Yves Rouquette
Rodrigo Garcia / Eva Vallejo
MARS
Andromaque
Jean Racine / Declan Donnellan
Nouvelles écritures
d’Amérique du Sud et d’ailleurs
Lecture, chantiers, rencontres
Rokia Traore - Nouvel album
Cinq hommes
Daniel Keene / Robert Bouvier
AVRIL
La maman bohême
suivi de Médée
Dario Fo et Franca Rame / Didier Bezace
Avec Ariane Ascaride
Têtes raides - Nouvel album
Sang et or
Zanzibar Cirque en cavale
Christian Lucas
Etienne Daho
Nouvel album
SORTIEOUEST PRATIQUE - RENSEIGNEMENTS & RÉSERVATIONS : 04 67 28 37 32
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La rentrée des théâtres s’annonce heureuse. Dans tous les sens du terme. La tendance est, en effet, à la joie, à l’humour, au rêve, même si les grands textes classiques ou contemporains sont là pour nous rappeler au monde et nous en proposer une vision chaque fois plus pertinente. Mais qui pourrait dire aujourd’hui que les comédies ne remplissent pas ce rôle aussi?
Diversité des programmations, des disciplines, choix résolus, places de compagnies régionales, des spectacles jeunes public. L’Art-vues donne la parole aux nombreux programmateurs qui font vibrer notre région.
Encore une fois, Denis Lafaurie, le talentueux directeur artistique du Cratère d’Alès a fait des choix. De vrais choix pour sa saison. Pour un théâtre qu’il veut résolument « transartistique ». Comme un bateau ou un train qui nous entraînerait très loin et très près à la fois.
Shakespeare sera très présent cette saison dans la région. Pourquoi Henry VI ? Pour son inouïe actualité ?
William Shakespeare, le grand « Will » a offert au monde d’extravagantes et universelles machines à jouer. Aucun metteur en scène n’est parvenu à en épuiser les interprétations et ne pourra en épuiser toutes les ressources.
Pour la troupe des 13 acteurs de Machine Théâtre, se plonger dans Henry VI avec une nouvelle traduction de Line Cottegnies, c’est aller à la source de l’horreur en famille, de la compétition au pouvoir, de l’absurdité des guerres, de l’enchaînement des tragédies. Cruauté et humour ne peuvent cohabiter qu’au théâtre. Le théâtre trempe ses mains dans le sang, la sueur et le stupre pour mettre en lumière les mécanismes de l’âme humaine, côté noir ou côté virginal. Mille histoires d’hier, mille histoires d’aujourd’hui, mille histoires de toujours.
A propos de Philippe Dorin, vous avez écrit qu’on ne rit plus beaucoup au théâtre ? C’est vrai ? Comment l’expliquez-vous ?
Les artistes sont les porte-voix de leur époque. En conscience, ils alertent, ils réveillent, ils dérangent. Avec talent depuis Beckett, ils ont souvent une vision du monde impitoyable : Bond, Castellucci, Rodriguez Garcia, Maguy Marin font des plateaux de véritables champs de bataille. Oui, c’est dur … Le SIDA, le cancer, les attentats, Seveso, Les SDF,
l’atomique… les catastrophes annoncés dans le village global.
Est-ce la raison pour laquelle vous avez programmé un certain nombre de comédies ou de pièces drôles cette année ?
Une Scène Nationale comme le Cratère qui tente chaque saison de montrer une « actualité » de la création d’aujourd’hui ne peut maintenir tout au long de la saison une tension morbide.
Avec « Christ sans Hache » de Philippe Dorin, un titre qui peut faire peur à certains, il convenait d’indiquer que le traitement de cette pièce portait à rire, et le rire est aussi salvateur. La comédie, les pièces drôles demandent autant de soin et d’art que les autres. Elles font partie de la famille… La culture, ce n’est pas forcément « prise de tête »… le mélange des genres est la plus sûre entrée des publics… Pour la danse aussi, vous semblez avoir pris le parti de la joie avec Montalvo-Hervieu et Paradis. Mais vous proposez aussi des pièces plus « chargées » comme le repas de Nathalie Pernette ou Geneviève Sorin. Deux femmes. Sont-ce des chorégraphes qui vous sont chères ? La programmation danse du Cratère ne vise pas la parité homme/femme. Dans une région où l’offre des spectacles chorégraphiés est très large, nous pouvons apporter notre touche de sensibilité avec ces deux artistes à la démarche singulière, qui ne
s’inscrivent dans aucun courant à la mode. Une scène ne doit pas perdre le fil de son histoire et garder un œil sur le parcours créatif de ses artistes, depuis plus de 10 ans, pour Geneviève Sorin, et quatre à cinq ans pour Nathalie Pernette. Il y a très certainement « une mémoire affective » des théâtres, qui appartient autant à l’équipe qu’aux publics et à la ville. Bernard Glandier, Dominique Bagouet restent des références… tous chers à nos cœurs.
Votre programmation musicale est très éclectique. Comment se fait un « mariage » entre un lieu comme le Cratère et un opéra comme la Traviata ?
Mariage furieusement consommé ! Nous n’avons pas les moyens de l’Opéra Bastille, même si le plateau et le public du Cratère pourraient accueillir de grosses productions. Elles se cantonnent dans les villes-centres.
Cependant, des équipes audacieuses bousculent les lourdeurs et les habitudes du lyrique « entre soi » et viennent au contact des nouveaux spectateurs. C’est le cas d’Olivier Desbordes de l’Opéra Eclaté, des Brigands. Les mises en scène sont souvent inventives et balaient les clichés trop souvent utilisés dans le genre. Notre scène est « transartistique » et entend le rester, prête à tous les mariages et les aventures extraconjugales.
Renseignements : 04 66 52 52 64 www.lecratere.fr
La danse, toujours bien présente à Narbonne traduit bien les choixdu directeur du Théâtre, Dominique Massadau : le ballet de Biarritz pour les amateurs plus classiques ; Paradis de Montalvo / Hervieu pour les amateurs de danse contemporaine mais populaire. Sans oublier du hip hop avec «petites histoires.com» par la compagnie Accrorap, «une création qui a été montrée dans le cadre du festival de Surennes et qui vient ensuite à Narbonne. Il ne s’agit pas ici de donner plus de place aux danses urbaines, mais de montrer toutes les facettes de la danse aujourd’hui » ; Mercedes Ruiz et le Carmen de Gadès pour les passionnés de flamenco, «une dimension méditerranéenne que l’on retrouve souvent dans notre programmation» précise Dominique Massadau.
Côté théâtre: deux Molière. L’auteur ici aussi est très présent. «Ce sont deux grands textes mis en
scène par deux grands metteurs en scène. C’était intéressant de voir cette confrontation. Le Misanthrope, par la comédie française avec un jeune metteur en scène, un nouveau talent. Et l’Avare avec Michel Bouquet, c’est un cadeau que l’on voulait faire au public. Un si grand interprète sur un très beau texte.» N’oublions pas Dario Fo et Jacques Nichet (Faut pas payer!) «une superbe mise en scène», l’adaptation du cirque de craie caucasien de Brecht (Kaukasiar kresko borobila) surtitrée en français, Zelinda et Lindoro de Goldoni « mis en scène par Berutti avec une très belle équipe de jeunes comédiens entourée par des comédiens chevronnés» la Seconde surprise de l’amour de Marivaux montée par l’excellent Luc Bondy, « une des références du festival d’automne » constitueront les grands rendez-vous théâtraux de la saison de Narbonne.
Il y aura du rire aussi chez les musiciens avec Chanson plus bi fluorée. Trois très beaux solistes (le trio Mourja, Groben, Laul) interprèteront Brahms et Chostakovitch. Enfin un jeune pianiste virtuose polonais de 22 ans donnera un récital Mozart, Debussy, Szymanowski et les 24 préludes de Chopin.
Renseignements : 04 68 90 90 20. www.letheatre-narbonne.com
« Une volonté de proposer une programmation diversifiée, éclectique au public narbonnais »« Henr y VI » de Shakespeare
Yvon Tranchant, directeur de la Scène Nationale de Sète a convié cette saison de grands auteurs « qui portent un regard sur le monde ». Sa saison s’annonce exigeante et passionnante, tant par les pièces et spectacles choisis que par la qualité des metteurs en scène, comédiens, danseurs et musiciens invités pour les porter.
Quels sont les enjeux liés à votre structure, particulière, puisqu’il s’agit d’une Scène Nationale, mais qui travaille sur plusieurs lieux et un large territoire : le grand bassin de Thau ?
Nous avons le même rôle et les mêmes missions qu’une Scène Nationale, avec un lieu central, le théâtre Molière qui concentre nos activités : trouver un terrain d’expression artistique, de réalisation, de programmation, d’action culturelle, des partenariats… mais nous intervenons sur un territoire sans limite conditionné en fait par la géographie environnementale. Notre mission est donc aussi le rayonnement culturel sur ce large territoire.
Est-ce plus compliqué ?
Complexe, mais pas compliqué. Nous devons démultiplier nos interlocuteurs et nos partenaires. Ce système, cette structure correspondent surtout pour moi à l’évolution culturelle à laquelle nous assistons aujourd’hui. Les projets de ces différents territoires, communes, lieux se croisent, se mutualisent, notamment pour les budgets. Chaque partenaire n’a pas forcément tout seul les moyens de programmer ou diffuser certains spectacles, certaines actions culturelles. Notre rôle est d’optimiser les politiques culturelles de tous nos partenaires : Etat, agglo, département, région, villes. Cela permet de repenser les budgets publics de la culture et de mettre tout le monde ou presque autour de la table. On ne peut plus raisonner en termes de lieu unique, dentifié à une seule ville. C’est une façon de travailler qui est à l’image de la vie : les gens se déplacent beaucoup aujourd’hui hors de leur commune. Une partie de notre public, par exemple, vient de
Montpellier désormais (30% la saison dernière).
Cette nouvelle circulation des publics à laquelle on assiste répond à des demandes et repose sur des offres artistiques. C’est une forme d’aménagement culturel du territoire mieux adaptée à la cartographie actuelle. Elle complète par ailleurs les structures locales existantes, car bien entendu, nos n’avons aucun monopole.
Mais nous ne sommes pas pour autant une Scène Nationale « éclatée ». Notre fonction est centripète et centrifuge. A partir de deux lieux de référence, nous programmons de grosses formes de spectacle vivant pluridisciplinaire. Nous avons accueilli la sai-
son dernière 50 000 spectateurs et 4000 abonnés adultes. Nous sommes assez uniques.
Quel sera le moment le plus drôle cette saison ? Il y a plusieurs langages. « L’art de la comédie » d’Eduardo de Fillipo, mis en scène par Marie Vayssière, est un spectacle vraiment humoristique, caustique. C’est le regard du théâtre dans le théâtre.
L’histoire d’une troupe qui se déplace et qui est reçue par un sous préfet. La pièce traite des rapports de pouvoir entre l’art et les décideurs. Autre décharge humoristique cette saison, «Boliloc», la création de Philippe Genty. C’est l’acteur énorme de
« Boulevard de Boulevard de Boulevard » présenté à Sète l’année dernière. Un clown de théâtre ! Très fin, très intime, « Zouc par Zouc » avec Nathalie Baye, autour des entretiens entre Zouc et Hervé Guibert. Côté chanson, le rire sera aussi présent avec « Collection particulière », des chansons de Francis Morel, mis en scène par J.M. Ribes. Et puis, il y aura aussi de l’humour du côté de la danse avec « Arrêt de jeu » de Pierre Rigal et Aurélien Bory, une pièce sur la 1/2 finale de la coupe du monde de foot de Séville en 82 qui opposa la France et la RFA. Le chorégraphe fait danser ses danseurs dans des postures footballistiques très drôles. Je ne voudrais pas oublier aussi « Biyouna, blonde dans la Casbah » et la création des Diablogues d’après un texte de Dubillard avec François Morel et Jacques Gamblin.
Y aura-t-il un texte polémique ? On en voit peu émerger cette saison.
Non. Pas vraiment, mais tous les spectacles engagent les gens. Ils ne seront jamais consensuels, ils créeront le débat. Certains spectacles ne seront forcément pas politiquement corrects.
Quelle sera la dominante cette saison ? Cette saison, j’avais très envie d’accueillir des auteurs qui portent un regard sur le monde : Tchekhov, Pinter, Claudel, Bondy, Steinbeck … Une galerie d’auteurs qui réponde à une galerie de metteurs en scène, de comédiens, et de chorégraphes très importants dans l’exercice de leur art respectif.
Renseignements : 04 67 74 66 97
www.scenenationale-sete-bassindethau.com
Directeur du Théâtre des Treize Vents depuis presque 10 ans, Jean-Claude Fall met le cap, cette saison, sur Shakespeare, et poursuit son exploration des auteurs contemporains. Il montera « Cendrillon » à partir de l’œuvre de Jules Massenet.
Vous programmez trois Shakespeare cette saison : Timon d’Athènes (par Marion Guerrero), Henri VI (par Nicolas Oton) et Othello (par Gilles Bouillon), et deux autres pièces la saison prochaine (Le Roi Lear et Richard III). Pour quelles raisons ?
Parce que Shakespeare est le grand auteur de l’histoire du théâtre, comme Bach ou Mozart j’imagine dans celle de la musique. Son théâtre est d’une actualité brûlante.
Pourquoi ? Est-ce l’écriture, la pertinence des analyses du caractère humain, son sens politique?
C’est tout cela et bien plus encore. Sa connaissance du théâtre par exemple. Shakespeare est un chef de troupe. Ses pièces sont écrites en complicité à partir d’une matière brute très riche. Il a une dimension poétique et littéraire très forte. Son théâtre est labyrinthique, à tiroirs. C’est une oeuvre remplie de portes d’entrées différentes. A tout moment, chaque fois qu’on le relit, on découvre de nouvelles choses. Il est inépuisable. Sans oublier bien sûr sa dimension politique. Il possède une acuité incroyable sur le pouvoir en général. C’est-à-dire l’argent, la séduction, la jalousie, la traîtrise, l’hégémonie, la tyrannie. Bref, toutes les figures du pouvoir. Ses personnages
en outre sont d’une humanité bouleversante. Malgré tout ce qu’ils peuvent faire, toutes les atrocités qu’ils peuvent commettre, ils restent toujours des être humains. Comme chez Brecht ou Tchekhov
Cette saison, vous montez « Cendrillon, conte de fées », extrait de la version piano-chant de l’opéra de Jules Massenet. Comment avez-vous abordé ce sujet, avouons-le assez étonnant ?
Je ne voulais pas traiter ce conte de fées complètement. Je voulais essentiellement garder les trois personnages emblématiques : Cendrillon, le Prince charmant et la fée. Je voulais
traiter une rêverie de Cendrillon. Pour moi, Cendrillon représente l’extraordinaire volonté d’une jeune fille pour retrouver la figure de ses rêves. Elle est capable d’affronter tous les coups, la peur, le froid, la nuit. Tout cela est un rêve, bien sûr, rien n’est réel. Dans la vie, Cendrillon est toujours au coin de la cheminée.
Quant à la fée, c’est la figure du rêve. On la voit un peu. Elle est plutôt de la lumière.
Pensez-vous que le public et les gens en général manquent aujourd’hui de rêves ?
Peut-être a t’on besoin de retrouver de la naïveté, de la candeur, mais aussi de la foi, de la confiance.
Cette foi et cette confiance
que les enfants ont en l’autre et en l’humanité. Et vous, faites vous un rêve récurrent ?
Oui, participer à la construction d’un grand théâtre.
La saison 2007-2008 ?
Un balancement entre de grandes œuvres du théâtre classique, même si elles sont parfois du XXe et beaucoup de théâtre contemporain.
La présence de la troupe est importante pour vous ? Vous êtes très attaché à l’idée d’une troupe ?
Oui. Etre avec une troupe toute l’année, c’est ça qui est formidable. Il n’y a pas de grande histoire du théâtre sans troupe. Sans continuité d’un travail entre des acteurs et un metteur en scène. Je ne peux pas concevoir le théâtre comme une accumulation de coups plus ou moins médiatiques, de distributions faites pour les besoins de la cause. Il me faut plus de continuité. Pour moi, le théâtre se fait sur la longueur.
Et puis, cela permet, par exemple, que la troupe soit impliquée dans certains spectacles en résidence. Il y a ainsi une très forte présence de la troupe toute l’année.
Renseignements : 04 67 99 25 25 www.theatre-13vents.com
Théâtre des Treize Vents à Montpellier
« Il n’y a pas de grande histoire du théâtre sans troupe »
Marie-France Barbera dirige le festival de musique sacrée de Perpignan ainsi que son théâtre. Une scène conventionnée qui continue de faire bouger la culture de la ville.
Comment se définit la nouvelle saison ?
Après une saison 2006-2007 qui a été un vrai succès en termes de fréquentation, de découvertes, d'émotions partagées, nous voilà repartis pour une saison que nous souhaitons propice à l'accompagnement du public dans la découverte de formes, d'équipes artistiques, d'univers variés, pour une démarche assumée auprès du public. La saison 2007/2008 est d'abord et avant tout une offre large de spectacles : du théâtre bien-sûr, de la danse aussi, mais également du cirque contemporain, de la musique, beaucoup de formes croisées et des spectacles pour tous les âges et toutes les envies. Nous voulons partager des histoires avec nos spectateurs et les équipes artistiques que nous accueillons. Cette année la programmation s'empare encore de grands sujets qui émaillent le monde contemporain comme la maladie (Alzheimer), la transsexualité, les guerres, les relations parentsenfants …
Quelle place sera faite à l'humour ?
Comme tous les ans la place de l'humour dans notre programmation est évidente, variée et nuancée… Dès notre premier spectacle, le 9 octobre nous aurons le bonheur de retrouver les BP Zoom, Mister B et Mister P que les Perpignanais avaient découverts avec nous en 1999. « A wonderful world» marque le retour de ce duo burlesque et absurde, qui, avec quelques artifices faits de bric et de broc, fait surgir drôlerie et poésie d’un geste banal ou de la situation la plus anodine. L'humour, ça sera aussi des textes, ciselés comme le « Jésus de Marseille » de Serge Valletti qui annonce la cou-
leur, celle de la fantaisie la plus débridée : « Pizzas à gogo et miracles à tous les étages ! » tout un programme en somme ! Sans oublier « Ils préfèrent le canard c'est normal », un spectacle de cirque contemporain où l'équilibre des humains et des relations rappelle que tout est précaire.
Et aux textes classiques ?
Ils sont eux aussi des piliers de notre programmation. Molière, par exemple, est au cœur de notre saison au travers de deux mises en scènes très différentes, celle déjantée du Cartoun Sardines Théâtre, et une version à mains, par les marionnettes du Théâtre du Fust … Et puis il y a l'évocation de
Federico Garcia Lorca, avec « Silencio », du cirque poétique. A côté des grands textes, incontestables, notre saison croise les plumes d'autres classiques ou appelés à le devenir : Jean Genêt avec « Le Balcon », Paul Claudel et « l'Echange », Joël Pommerat pour « Cet enfant, le Cahier du retour au pays natal » d'Aimé Césaire, Antonio Lobo Antunes et son « Cul de Judas ou la Marquise d'O » d'Heinrich Von Kleist.
La catalanité de la ville de Perpignan influe-t-elle sur la programmation ?
Evidemment oui ! Au Théâtre de Perpignan on accueille et on joue en catalan : dans le cadre de la
saison « Boris 1er Rei d'Andorra », une production de la Scène Nationale d'Andorre, et puis pour le jeune public, un « Roméo & Juliette » de pacotilles, des marionnettes en bouchons de champagne qui nous racontent l'histoire des amants de Vérone en català si us plau (en catalan s'il vous plait !). Il y a aussi les commandes pour le Festival de Musique Sacrée. Jordi Savall pour une création ; le groupe de gitans de Perpignan Tekameli qui fait son grand retour et la Loge Olympique pour un programme de «Polyphonies et Villancicos de la Catalogne Baroque ». Nous participons aussi au Réseau catalan "Transversal", 14 villes de Catalogne qui ont développé un réseau d'activités culturelles, travaillent ensemble, construisent, échangent, diffusent …
La fidélisation du public s'est-elle poursuivie ? C'est une attention de chaque instant que de fidéliser notre public, mais à l'évidence aujourd'hui la confiance entre lui et nous est une réalité. Les chiffres sont un indice, la fréquentation est là. Et puis il y a surtout les mots, les sourires, les moments partagés dans notre théâtre que nous voulons toujours plus ouvert, convivial (d'ailleurs le hall à été repeint, décoré par une artiste qui a mis en scène la lumière, et le bar du théâtre qui accueille un public avide d'échanges). Nous veillons à chaque instant à accompagner le public dans nos choix, nos découvertes, nos coups de cœur.
Catherine Laugier et François Noël sont les co-directeurs du théâtre de Nîmes. Ils ont choisi de répondre collectivement aux questions de l’art vues à propos de la nouvelle saison du théâtre qui, sous la direction artistique de Macha Makeieff, semble s’être placée sous le signe du voyage, de la fête et du partage avec son public.
Votre ouverture avec une soirée Tati donne-t-elle le ton de la saison ?
Oui, la soirée Tati est une des images de la saison, celle d’une fête à partager, d’une humeur joyeuse, mais aussi d’un certain raffinement, d’une réelle exigence artistique. Macha Makeieff et Jérôme
Deschamps l’ont souhaitée comme un voyage proposé aux spectateurs. C’est aussi ainsi qu’avec Macha Makeieff, s’élabore le projet de chaque saison… Comme un étonnement, un parcours curieux, insolite, toujours surprenant…
A moins que ce ne soit « Die Fruchtfliege » de Christoph Marthaler, pour la première fois dans vos murs ? Etes-vous d'accord avec sa vision de l'amour ?
Nous partageons en tous cas avec Christoph Marthaler une vision du théâtre ! La venue à Nîmes pour la première fois de ce grand metteur en scène allemand est à coup sûr un événement.
Cette pièce, (« La mouche de l’amour » en français), est une comédie insolite autour du mystère de la passion, de la disparition de la ferveur amoureuse, un spectacle musical d’une éblouissante maîtrise formelle qui révèle joyeusement notre fragile humanité.
La poésie aura une place privilégiée cette année. Quel rapport entretientelle selon vous avec le théâtre ?
Toutes les formes artistiques ont à voir avec la poésie ! Le lien, le désir entre spectateurs et artistes est toujours poétique, parce qu’il emmène, qu’il crée le déplacement des sens. La poésie est dans chaque spectacle, dans la musique orthodoxe russe, dans la fantaisie de « l’Etoile » de Chabrier, dans la langue de Marguerite Duras. Elle est aussi dans la grâce sensuelle de Padmini Chettur, chorégraphe indienne, comme dans la fulgurance du danseur Hiroaki Umeda, elle sera bien-sûr dans la parole des poètes à découvrir au Muséum pour les « Soirées Bleues » imaginées par Macha Makeieff, dans la merveilleuse énergie des pièces de Dominique Bagouet. Et
puis, bien-sûr, il y a les auteurs de théâtre, Lars Noren, Jean-Luc Lagarce, et la présence vibrante des acteurs.
Quels seront les plus gros éclats de rire ? Va-t-on pleurer à Nîmes?
Le rire, les larmes, toutes les émotions sont à craindre ! Et que chacun puisse se réjouir de tant de liberté…
De l’humour avec « Les diablogues » de Dubillard et les magnifiques François Morel et Jacques Gamblin,
l’ironie, parfois cruelle du monde merveilleux d’Alice, mais aussi la fantaisie débridée de Decouflé, le doux délire des « Idiots » d’Anne Lopez, les facéties des lutins « Plick et Plock » animés par Laurent Pelly. De l’émotion aussi dans la musique de Beethoven, de Schubert, à entendre au Musée, au crépuscule dans les cours de la ville, ou encore dans la vision fervente et poétique de Britten dont nous présenterons « Curlew River », mis en scène par Olivier Py…
Quel sera le spectacle le plus expérimental ?
Un coup de cœur pour les Superamas, collectif franco-autrichien à l’énergie féroce et provocatrice qui développent un travail visuel, proche de la performance où s’invitent Derrida, Nirvana, fitness et télé réalité sur le mode de la répétition et de la collision! Un show hors normes, une joyeuse bande à découvrir. L’expérience aussi dans l’étape de travail de « Kiss me Quick » nouvelle création de Bruno Geslin, que nous accompagnerons sur deux saisons. Mais ce que l’on espère bien sûr, c’est que chaque rendez-vous sera, pour le public, une expérience à vivre…
Rens. 04 66 36 65 10.
« Chaque rendez-vous, on l’espère, sera, pour le public, une expérience à vivre… »
Jean-Michel Soloch est directeur artistique depuis l’été 2003 du Théâtre d’O à Montpellier. Pour sa cinquième saison, il a choisi d’étoffer sa programmation. Moins de spectacles différents mais plus de représentations par spectacle. Les compagnies régionales et les créations s’y retrouvent forcément.
«Les premières années, nous avons beaucoup multiplié les cibles et les genres. Les créations n’étaient jouées en moyenne que trois fois. Cette saison, nous pouvons les programmer jusqu’à cinq fois et nous proposons des séries sur deux semaines avec huit représentations». Une véritable chance pour les compagnies à qui cette opportunité est trop rarement donnée. J.-M. Soloch parie sur les jeunes compagnies, les jeunes auteurs. Pari rendu possible par l’existence du studio Gabriel Monnet, une plus petite jauge. Cette politique semble payante puisque le nombre de spectateurs a doublé pour atteindre aujourd’hui 8200 personnes. «Jésus de Marseille» et «On se fait la bise» seront, selon lui, les moments les plus drôles de la saison.
«Jésus de Marseille» est une entreprise de fous. Déjà, c’est très ambitieux d’intégrer Jésus dans le titre d’un spectacle. Nous avons deux artistes formidables. L’ambition est de montrer comment une culture comme celle de Marseille s’est construite en millefeuille de civilisations. Jésus est d’ailleurs
un prénom usité à Marseille où tout le monde semble être passé par le Mont de Piété. L’identité culturelle de la ville s’est constituée par le croisement des individus, des étrangers. Jésus était lui aussi un étranger à Nazareth avant de faire partie de la ville».
«On se fait la bise» propose une héroïne, fille d’une militante féministe activiste des années 68 et du Che. «Porter un tel héritage est difficile tout comme vivre de la création. A cela s’ajoutent tous les problèmes des
trentenaires. C’est un autre délire. C’est surtout une farce». Sa saison, J.-M.Soloch la décrit en noir et blanc: «dans la nuance avec des contrepoints gris. Ce n’est pas une saison manichéenne, mais qui nous invite plutôt à rêver en couleurs. Dans le marasme actuel, il faut laisser la place à l’espoir, à l’ironie et à l’humour, embellir la vie par l’art et la culture notamment, et le théâtre bien-sûr».
Les compagnies régionales trouvent ici leur place.
Sur les six créations proposées, cinq sont de la
région (quatre du département de l’Hérault, une du Gard). «En fait, nous diffusons plus de spectacles extérieurs, mais en production et d’un point de vue budgétaire, + de 65% sont consacrés aux compagnies régionales».
A la question : comment se situe le théâtre d’O sur la scène montpelliéraine, J.-M. Soloch n’y va pas par quatre chemins: «comme un théâtre qui fait du théâtre, qui défend le texte et la parole d’aujourd’hui. Un théâtre dans la tradition grecque: de loisirs mais aussi intellectuel, citoyen, qui nous apprend des choses sur notre vie et notre société. C’est un lieu d’éducation au plaisir, de rencontre avec la scène, la parole, l’échange.»
Son objectif: «construire et fidéliser les publics, conquérir de nouveaux spectateurs. Mais sans tomber dans le spectacle à la mode. L’idée est plutôt d’établir une relation affective et conviviale au public».
Tél. 04 67 67 66 66. www.cg34.fr
Parmi les lieux qui montent et ne cessent de grimper, il y a la Cigalière à Sérignan, portée par un directeur artistique exigeant et ambitieux (dans le bon sens du terme) : Jean-Pierre Decaudin* qui a rejoint l’équipe de la Cigalière il y a peu de temps, au printemps 2006.
La Cigalière est un espace très singulier, notamment à cause de son architecture et de son environnement avec l'œuvre de Buren.
L’œuvre est unique, elle constitue l’environnement naturel de la salle de spectacles et justifie en même temps son existence dans le paysage sérignanais.
La salle de spectacle présente d’autre part une caractéristique elle aussi unique : le mur au lointain de la scène est constitué d’une paroi de verre qui permet une vue totale du parc rayonnant depuis son fauteuil de spectateur !
Là où tous les architectes bâtissent traditionnellement une boîte noire la plus isolée qui soit du monde extérieur pour permettre l’univers du spectacle d’exister sans contrainte, ici nous offrons la possibilité au spectacle d’être isolé ou intégré dans l’environnement naturel de la scène.
Cette particularité attire bien évidemment et en tout premier lieu les chorégraphes contemporains qui questionnent souvent le rapport de la scène à la ville, dans l’écriture du mouvement comme dans sa mise en situation.
Comment le gérez-vous au quotidien ?
La Cigalière présente ainsi un double visage au quotidien, à la fois une contrainte et un avantage, sa spécificité la donne à percevoir de loin, tout le monde connaît Daniel Buren à Sérignan ! Et dans le monde entier également ! Nous sommes donc potentiellement observés et n’avons pas le droit à l’erreur, les programmations, la qualité de l’équipe et de l’accueil des artistes et du public sont des aspects que nous devons sans cesse travailler, améliorer, surveiller pour tenir le défi que constitue l’existence même de La Cigalière à Sérignan.
Cela a-t-il une influence sur l'image du lieu ?
Les artistes repartent avec un souvenir précis, inoxydable et lumineux de leur passage à La Cigalière. Ils portent ensuite ce souvenir et propa-
gent notre identité et la réputation du lieu et de la qualité de son accueil. Cela est fondamental pour nous permettre ensuite de proposer à d’autres artistes un temps de résidence ou un passage dans un lieu dont ils ont entendu parler par ce biais. L’image de La Cigalière est constituée à la fois par son enveloppe architecturale et environnementale forte, la qualité de son équipe et la force des propositions artistiques qui y sont faites aux habitants de ce territoire. Tout est lié et quand ces trois bases sont saines, l’image du lieu se renforce naturellement.
Adaptez-vous votre calendrier aux saisons ? Et notamment au printemps ou à l'été ?
La Cigalière est une salle de spectacle « saisonnière » avec plus de quarante spectacles dans toutes les disciplines du spectacle vivant qui occupent le
plateau d’octobre à juin. L’été est pour nous une période propice aux résidences d’artistes, le plateau a accueilli cet été des danseurs en création puis des pianistes du monde entier venus pour des master classes de niveau international, à l’opposé des grands shows gratuits sur la plage, dans l’intimité de notre salle climatisée avec son excellente acoustique naturelle et son rapport scène-salle qui favorise la proximité avec les artistes.
Quels seront les temps forts de cette année ?
Des grands rendez-vous qui confirment la bonne notoriété auprès des artistes de La Cigalière avec le retour sur scène de Véronique Sanson, Stéphane Eicher, Salif Keita, Jacques Weber, Georges Moustaki, des moments de pur divertissement avec Guy Bedos, Jamel Debbouze, Anne Roumanoff et Nicolas Canteloup, des coups de cœur pour des
spectacles de notre région avec Pascal Aguinalin en chanson, L’Etranger de Camus dans une mise en scène fine et hautement respectueuse de l’œuvre du romancier ou encore les gitans du groupe Kaloomé. Trois créations en danse contemporaine dont deux compagnies régionales qui exploiteront justement la spécificité architecturale de La Cigalière, cette transparence magique du lointain de scène. D’autres moments forts comme l’accueil de Robin Mc Kelle, diva du jazz vocal et véritable exclusivité à découvrir en live ou encore de magnifiques spectacles pour la famille comme « Pour tout bagage Petit Gris » ou « l’Ode au ragoût vue par Louis Touchet »… La liste est longue mais chaque spectacle présenté cette saison est issu d’un coup de cœur, d’un coup de chapeau ou d’un coup de maître et devrait trouver son public.
* Jean-Pierre Decaudin a 45 ans. Il est originaire du nord de la France. Musicien de formation classique, puis jazz, il est également « doté » d’une formation supérieure en Arts Plastiques et Communication Audiovisuelle. En 1987, il rejoint notamment l’équipe de Bernard Szajner pour créer des spectacles entièrement automatisés avec des androïdes, des projections géantes et effets spéciaux pour les Parc de La Villette, du Futuroscope ou les cérémonies du Bicentenaire de la révolution française. Il concevra le programme de la Scène Nationale de Valenciennes achevée en 1998 où il exercera pendant quatre ans les fonctions de directeur technique et de chargé des programmations spectacle et nouvelles technologies. En 2002, il prend la direction pour trois saisons de la Maison du Théâtre et de la Danse, scène conventionnée d’Epinay sur Seine. Il a rejoint la Cigalière au printemps 2006.
Tél. 04 67 326 326
www.ville-serignan.fr
«Un choix entamé les années précédentes, mais développé cette saison, précise Bruno Deschamps, son directeur, pour plusieurs raisons. D’abord parce que cet axe était jusque–là peu présent au théâtre. Et puis, nous ouvrons une nouvelle salle Zinga-Zanga destinée au spectacle vivant et qui pourra accueillir des spectacles formidables, des gros concerts».
Michel Bouquet en tournée dans les théâtres de la région sera aussi présent à Béziers. Bruno Deschamps a bien sûr vu le spectacle… il y a 18 ans. Lorsqu’il fut donné pour la première fois. Pourquoi Bouquet? Pourquoi l’Avare? «Parce que Michel Bouquet, c’est Michel Bouquet». C’est le plus grand comédien de théâtre vivant. Un mythe.
L’Avare est un de ses rôles fétiches, un des plus importants du répertoire français. Il s’y est identifié (au personnage bien-sûr, car Michel Bouquet est un homme extrêmement généreux dans la vie. Mais il incarne le rôle ». Peut-être parce que ce personnage est beaucoup plus complexe qu’on ne veut bien nous l’enseigner à l’école? Qu’il est chargé d’humanité? «Exactement. L’avare est un personnage complexe qui ne se réduit pas à des lamentations sur sa cassette. Michel Bouquet est un concentré d’humanité, il est étonnant de ce point de vue. Et dans ce rôle il arrive à donner toutes les facettes du personnage».
Quant aux spectacles sur lesquels il veut mettre l’accent: l’oratorio d’Aurelia par Victoria Thierrée.
«C‘est la petite fille de Charly Chaplin. Mais cela ne veut pas dire grand chose. Il en a tellement eu! Mais c’et surtout la sœur et l’inspiratrice de James Thierrée C’est une famille qui a vécu dans le cirque. Elle fait un théâtre d’images, sans texte, musical. C’est un peu comme Philippe Genty, la psychanalyse en moins. C’est moins torturé, plus poétique, plus ludique. Et puis, il y a Paradis de Montalvo/ Hervieu. Nous ne programmons pas beaucoup de danse contemporaine à Béziers. Mais Paradis est un spectacle culte, dont on sort joyeux, heureux. Il est très grand public et de qualité».
Tél. 04 67 36 82 82 www.ville-beziers.fr
Jean-Pierre Siorrat est directeur de l’ADDA, département de développement des arts et des Scènes Croisées conventionnées de Lozère. Il en a conçu le projet artistique. L’ADDA-Scènes Croisées se situe au cœur des pratiques amateurs et des projets artistiques en Lozère.
Elle n’a pas de lieu fixe et défini. «Notre structure et notre fonctionnement sont uniques en France. Elle se veut adaptée, une politique de territoire. Notre lieu, c’est notre département. Nous nous investissons dans le pays et sommes de plain pied avec les habitants et le territoire.
Nous ne programmerons jamais un spectacle en solo. Nous avons chaque fois des partenaires, nous construisons des réseaux. Nous avons un programme de départ en sachant que nos partenaires ont leur programmation autonome qui se croise avec la nôtre. Nous travaillons avec les quatre ou cinq professionnels du spectacle vivant dans le département: Florac, Mende, Marvejols et les communautés de communes ».
Sa mission : irriguer le territoire par la culture.Sa marque de fabrique: la résidence d’artistes. «La Lozère est différente d’un département comme l’Hérault qui compte beaucoup d’artistes. C’est un
territoire rural. Mais les gens ont autant d’envies et d’appétits culturels. L’important est de leur proposer une offre adaptée, c’est-à-dire construite avec tous les partenaires, qui prenne en compte une certaine façon de communiquer, d’amener les spectacles dans les villages, en organisant des rencontres, des débats. Cela se rapproche du travail dans les quartiers difficiles ou les banlieues où prime la relation à l’habitant. Nous, nous avons une poignée de compagnies, d’artistes et d’intermittents. C’est la raison pour laquelle nous invitons des artistes en
résidence régulièrement. Ils peuvent ainsi rester plus longtemps qu’un groupe qui arrive un soir et repart le lendemain. Des liens se tissent avec les populations.» Et ce d’autant que selon J.-P Siorrat, « les choses ont changé en Lozère. Ce qu’on pourrait appeler des premiers cercles culturels ont émergé».
La saison des Scènes
Croisées est articulée en deux temps : de septembre à janvier et de février à juin. Cette année, elle sera «plus équilibrée car elle accordera notamment une place plus importante au théâtre. Même si nous avons encore du chemin à faire avec la
Jacques Bioulès dirige le théâtre du Hangar, un lieu à part qui revendique une liberté rare.
Que signifie aujourd'hui être libre pour un théâtre ?
La liberté rare du Théâtre du Hangar-Compagnie
Jacques Bioulès est le résultat d’un comportement.
Cette liberté singulière a commencé par la volonté d’aménager, avec nos mains et nos idées, d’anciens entrepôts de textile, de ne pas attendre qu’un lieu nous tombe du ciel pour fabriquer du théâtre. Cette liberté continue et s’enrichit par le choix de ne pas être salarié en tant que directeur artistique de ce lieu, pour peu à peu prouver l’évidence et la nécessité de ce théâtre devenu maintenant Centre d’Art et de Recherche. Finalement, toujours tout faire pour être, vis-à-vis de nos partenaires, un grand serviteur et non un courtisan.
Votre nouvelle création "L'Autre Nuit" se situe-telle dans la lignée de vos précédentes créations?
Cette question a-t-elle un sens pour vous ?
Un projet artistique n’est surtout pas un coup de baguette magique, il est une persévérance (la mienne depuis quarante ans) qui se développe, qui s’en-
richit, qui se précise au fur et à mesure dans le temps qui passe. L’Autre Nuit est la soeur jumelle de Cœur Vaillant Cœur Vaillant est le frère jumeau de Fermé le mardi, de La Petite Demoiselle de La dernière bande de Samuel Beckett (montée en 1965) et ainsi de suite… Ces créations, sans cesse, entre elles, se sont aidées pour pouvoir continuer et ne jamais s’arrêter, ne jamais se trahir.
Comment avez-vous abordé cette nouvelle pièce ?
J’aborde cette nouvelle pièce comme d’habitude : le plus simplement du monde, sans idées, sans arrières pensées, avec la confiance totale dans mon équipe de comédiens et techniciens. Face à quelque chose de nouveau et qu’il me semble connaître déjà,
quelque chose de nouveau que j’avais oublié, et comme le disait Freud «Je le savais depuis toujours, mais je n’y avais jamais pensé».
Je la connaissais depuis toujours, cette pièce, mais je ne pensais pas un jour la retrouver.
Autre création le Don J. de Jean Reinert. Que va nous apporter la "version" de Reinert dans notre compréhension de Don Juan ?
Est-il indispensable de comprendre pour aimer ? Est-il nécessaire de saisir ? Pas toujours. Il faut surtout faire confiance au mystère, lui laisser cet extraordinaire don qu’il possède pour nous faire aimer sans éprouver le besoin de savoir. Disons alors que Le Don J. ajoute des temps et des pages plus mystérieuses
danse et les compagnies régionales». Plutôt musicale, la programmation fait aussi la part belle au cirque, grâce au pôle cirque en Lozère qui a généré tout un programme d’installation de cirques dans le département.
C’est donc un bien bel instrument dont dispose ce département le plus haut de France (+ de 1000 m en moyenne) et le moins peuplé. Autant dire que J.-P. Siorrat et son équipe font beaucoup de voiture: 50000 km par an. «Nous aimons dire que nous sommes souvent sur des chantiers. On arrive, on installe. On ne fait pas que passer, on concrétise avec des conventions. Nous ne faisons pas de la programmation pour faire de la programmation. Nous allons plus loin dans la réflexion sur le sens d’une politique culturelle sur un territoire donné. Nous sommes des militants, des artisans.»
Tél. 04 66 65 75 75. www.addascenescroisees.fr
encore au Don Juan que nous connaissons, (enfin que nous pensons connaître). C’est par ces pages mystérieuses que le Don J. de Jean Reinert est si juste, si fort.
Vous aimez les surprises, comme le prouve la programmation du fumier de Saint-Pol-Roux, "une pièce qui dormait depuis plus d'un siècle". Va-t-elle nous réveiller nous aussi ?
La curiosité dont notre théâtre s’habille a pour but de toujours nous tenir éveillé. C’est en effet au spectateur de choisir s’il désire être éveillé, ou être une sorte de belle au bois dormant.
Le Fumier de Saint-Pol-Roux a de surcroît la chance d’être un rêve éveillé. Bref ; en tout état de cause, la clef du sommeil ou du réveil est dans la main du spectateur. A lui donc de choisir.
Le spectateur de théâtre a-t-il besoin d'être réveillé ?
Je ne connais que des spectateurs éveillés.
Tél. 04 67 41 32 71.
« Je ne connais que des spectateurs éveillés »
Jean-Louis Estany dirige la nouvelle scène conventionnée de Clermont-l’Hérault qui ouvre grandes ses portes à la poésie. Une expérience remarquable portée par un homme persuadé à juste titre de l’omniprésence et de l’absolue nécessité de la poésie dans notre monde.
Le théâtre de Clermont l'Hérault devient "scène conventionnée". Quelles en seront les conséquences pour lui ?
Cela signifie que nous travaillons dans le cadre d'un projet artistique défini avec nos partenaires, c'est-à-dire la Ville, le Département, la Région et l'Etat. Ce projet correspond à notre vocation, notre démarche depuis plusieurs années. Les financements sont sensés correspondre à ce projet. Il y a deux grandes dimensions.
D'une part, nous avons une mission de production et de proposition qui s'étend à l'ensemble de la région, voire au-delà, et qui concerne les écritures poétiques en particulier. Nous développons des programmes pour les jeunes dans les écoles, les collèges, les lycées : Poem Express, Anthologie Sonore, etc. Nous organisons avec le Conseil général de l'Hérault, l'exposition internationale Poem express à la Maison de l'Environnement à Pradesle-Lez. 5000 élèves ont participé à ces programmes la saison dernière. Nous avons également une action très marquée, très élaborée, vers le grand public, vers les publics populaires: nous allons dans les maisons de retraite, dans les quartiers, comme au Mas de Mingue à Nîmes.
D'autre part, nous avons une mission de programmation et d'accueil d'artistes en résidence au Théâtre. Nous sommes un théâtre de Ville. Nous
accueillons du théâtre, de la danse, des concerts, du cirque... Les deux dimensions peuvent se mêler et cela nous mènera au fil des mois à la mise en place d'un projet de plus en plus original et fort.
Et pour la région de Clermont-l'Hérault ?
Pour le Cœur d'Hérault, cela signifie qu'il y a maintenant un outil culturel, pour le spectacle,qui commence à être au niveau, à l'échelle de ce territoireplus de 60 000 habitants, avec une forte mutation sociologique - dont Clermont-l'Hérault est en quelque sorte le centre. Le théâtre rayonne sur tout un territoire, à travers ses actions et par des représentations et des résidences décentralisées. Nous signons actuellement des conventions particulières avec plusieurs lycées, collèges et avec de nombreuses communes du Pays Coeur d'Hérault.
Est-ce pour vous une reconnaissance et une légitimation du travail effectué ?
Je l'espère.
Le théâtre de Clermont-l'Hérault aura une vocation particulière, puisqu'il est une scène "pour les écritures poétiques et scéniques». D'où vient cette orientation plus spécifique ?
Le conventionnement est né de la fusion de deux structures - le théâtre de Clermont-l'Hérault et le Champ de Lire qui travaille sur la poésie et la lecture depuis 1995. Notre équipe est composée de la
fusion des deux équipes. Nous sommes directement impliqués dans la conception, l'écriture, la mise en oeuvre de toutes nos actions.
Quelles seront les incidences sur la programma- tion ?
La programmation est enrichie de cet ensemble d'expériences. Elle reste généraliste, grand publicc'est très important pour nous. Nous tenons beaucoup à la diversité. Elle raconte de plus en plus des histoires, des correspondances, entre des gens, des époques, des thématiques. Elle est de moins en moins un simple catalogue à consulter pour faire son choix.
Quelles seront les grands moments poétiques à Clermont-l'Hérault ?
Poem Express en Mars, mais aussi nos trois soirées Archipel, pour lesquelles nous essayons de créer une nouvelle forme, mêlant le forum et le spectacle, avec des invités, des poètes, la participation du public... Trois "Archipel" : en octobre, avec le slam et avec Denis Guenoun, homme de théâtre et philosophe, pour nous interroger sur la place du public au théâtre ; en février, sur "Le monde vu par les enfants" et en avril autour de Jérusalem, avec Naym Araydi, poète venu de Galilée, un journaliste spécialiste du proche orient et Michel Eckard Elial, poète et traducteur du grand Amichaï.
Rens. 04 67 96 39 18.
Luc Bremer est un directeur artistique de théâtre passionné par l’art, les artistes, sa mission et son public. A la tête du Théâtre Jean Vilar, il a su au fil du temps, donner une âme particulière à ce lieu de création aujourd’hui bien identifié sur la scène montpelliéraine.
l’ai mis à la porte de mon bureau ! »
Luc Bremer est définitivement un homme de conviction. Il l’a prouvé par la durée et la constance de son engagement au théâtre Jean Vilar.
«On pêche toujours par le doute. Or, nous disposons sur Montpellier, de comédiens de très haute valeur. Il faut le savoir… et le dire. J’étais récemment à Lausanne pour assister à « La Trilogie de la villégiature» de Goldoni par la Compagnie in situ (qui sera programmée en février à Jean Vilar), et qui compte quatre comédiens montpelliérains.
C’était d’un niveau tout à fait international. Le potentiel local est important.»
Les raisons d’un tel terreau? «L’excellente formation qui est désormais donnée au conservatoire depuis l’arrivée de son nouveau directeur qui, depuis 10 ans, a révolutionné l’institution ».
reviendrai vous voir ». Et c’est moi finalement qui suis allé le chercher». Luc Bremer dit apprécier l’humilité et la recherche présentes dans le travail de Pujol.
Autre axe de travail : le théâtre de rue. «J’essaie d’aller chercher aussi des pièces et des gens hors de l’institution (conservatoire…). C’est ce va et vient entre le dehors et le dedans qui m’intéresse ». Depuis 14 ans à la tête de cette institution, il ne s’est jamais lassé. « Je suis retombé dans mes premières amours quand je suis arrivé. La direction d’un théâtre, cela nous fait rester jeune», déclare avec humour celui qui avait décidé d’être comédien dès l’âge de 6 ans.
«Le théâtre Jean Vilar est un théâtre de ville. Sa mission est double : travailler avec la proximité en termes de public et programmer des compagnies de Montpellier, mais sans exclusive». Pari réussi, car Luc Bremer a su éviter les pièges du régionalisme à tout crin, du populisme et a su préserver des choix de qualité, tout en répondant à son cahier des charges.
« Je n’ai pas cédé à la tentation de remplir ma salle à tout prix, car j’ai toujours plaidé pour un élitisme pour le plus grand nombre. Je me souviens, au début du théâtre, un tourneur est venu me voir pour me proposer tous les comiques de TF1 susceptibles de faire salle comble à tous les coups. Je
Cette saison, outre Fontaine et Caubère, quelques autres pièces maîtresses seront données à Jean Vilar. Une création «De l’autre côté de chronomètre », une pièce librement inspirée de l’oeuvre d’Albertine Sarrazin, par la Compagnie Dare d’art.
«Les trois vies de LucieCabrol » d’après John Berger, par la Compagnie de la Chèvre à Cinq Pattes. «Je suis tombé dans John Berger. C’est un spectacle captivant, visionnaire qui propose une vision du monde pessimiste, mais de façon efficace».
Sans oublier une production purement montpelliéraine « l’incroyable Cirque du Farfalle de Christophe Pujol. «Un jeune qui monte» (sourires) «Il est venu me voir il y a quatre ans et m’a dit: «Je fais du théâtre, je n’ai rien à proposer pour l’instant, mais quand je trouverai mon clown intérieur, je
Mais puisque que l’on remarque une constante dans tous les lieux régionaux cette saison, la place du rire et de l’humour, voyons quelle sera la pièce la plus drôle de la saison Jean Vilar « "Que je t’aime" de Clémence Massard, c’est un moment d’anthologie basé sur les lettres du courrier du coeur des hebdomadaires dans Les années 50-60. C’est irrésistible, mais aussi très instructif, car on se rend compte que ce sont toujours les mêmes questions qui sont posées aujourd’hui ». Eternel féminin? «Certainement!» (rires). Clémence Massard présente un autre spectacle de music-hall : « la vieille au bois Dormant»
Et la pièce la plus déstabilisante sera selon lui «"Le balcon"de Jean Genet, car les Thélémites sont là où on ne les attend pas tout à fait. Même si on reconnaîtra leur pattecomme soudain, des gestes décalés qui permettent une meilleure compréhension du texte et relaxent le public ». Quant au travail sur la proximité, il se poursuit avec
le service éducatif. 4000 jeunes sont venus dans des circuits programmés. Douze ateliers ont été montés dans différentes écoles. En partenariat avec le quotidien Montpellier plus, quatre lycéens sont invités à l’ensemble de la saison et écrivent des articles sur les spectacles de leur choix. Sans oublier, parmi les initiatives originales, les compagnies en résidence et les stages de week-end dont les thèmes ne pourront que vous séduire : «soyons déjantés, c’est Copi!»et «La harangue: de l’écriture à la prise de parole » !
Rens. 04 67 40 41 39.
http://theatrejeanvilar.montpellier.fr
Raymond Duffaut est directeur général des Chorégies d’Orange et de l’auditorium de Vaucluse. Il est aussi conseiller artistique de l’opéra de Massy et de l’opéra d’Avignon qu’il a dirigé jusqu’en 2002. Une « maison » bien gérée, qui prend en compte les contraintes budgétaires liées à la taille de la ville, tout en optant pour une programmation populaire de qualité. Avignon est, en effet, la plus petite ville française à entretenir une Maison d’opéra. Et la France en compte à peine une vingtaine, souvent installées dans les grandes métropoles.
L’opéra d’Avignon programme 6 opéras cette saison. C’est beaucoup.
Dans le passé, il y a 15 ou 20 ans, le nombre d’opéras programmés était plus important encore. Mais les contraintes économiques nous obligent à réduire, tout en essayant de maintenir un outil en ordre de marche. Nous avons un cahier des charges très précis de la ville d’Avignon afin que les charges n’augmentent pas et nous devons avoir des recettes de billetterie importantes. Nos spectacles sont donc destinés au plus large public. Entretenir une Maison d’opéra, c’est entretenir en permanence un ballet, un orchestre, des choeurs …, sans oublier l’encadrement artistique. Les recettes de l’opéra d’Avignon sont parmi les plus importantes en France, elles s’élèvent à 1 800 000 euros et représentent 25% du budget global. Sur les vingt maisons de ce type en France, nous sommes au 5e ou 6e rang pour les recettes billetterie immédiatement après Lyon, Toulouse, Bordeaux ou Marseille. En revanche, nous sommes au 18e ou 19e rang, c’est-à -dire quasiment les derniers, pour les dépenses. Mais, l’opéra, qui n’est pas géré par la communauté d’agglomération, pèse tout de même lourdement sur le budget de la ville qui, ne l’oublions pas, est une ville moyenne de 85 000 habitants.
L’année lyrique s’annonce très italienne : cinq compositeurs italiens et seulement un américain. Avignon accueille la Traviata et Rigoletto de Verdi, La Bohème de Puccini, L’Elixir d’amour de
Donizetti et Porgy and Bess de Gershwin. Les Allemands seraient-ils moins populaires et plus risqués ?
Si l’on prend un compositeur comme Wagner, il y a une trentaine d’années, les conditions artistiques et techniques nous auraient permis de le programmer Aujourd’hui, c’est différent. Nous n’avons pas l’effectif au niveau de l’orchestre ou des chœurs par exemple. Ni la capacité d’accueil dans la fosse d’orchestre. Nous pouvons donner certains Strauss plus légers. Nous avons proposé Fidelio en 2006 ou la Flûte enchantée de Mozart qui appartient aussi au répertoire allemand.
Comment expliquez-vous un tel succès pour l’opéra à Avignon ?
Il existe un public fidélisé depuis de nombreuses années. On compte 22 régions administratives en France. Sur les vingt maisons d’opéra françaises, quatre sont dans la région ou la grande région : Nice, Toulon, Marseille, Avignon et Monte Carlo. L’opéra représente vraiment quelque chose dans le sud de la France. Si cette région est particulièrement riche, c’est parce qu’il y a un goût enraciné dans le public pour l’art lyrique et la voix. Nous avons cette chance d’avoir un vrai public. A Avignon, l’opéra accueille chaque année au moins autant de specta-
teurs que d’habitants (entre 85 et 90 000), même si tous ne sont pas avignonnais, bien sûr. Nous avons 2500 abonnés et constatons une forte évolution (25%) de nos abonnements.
La saison comporte aussi un espace pour les musiques anciennes, mais là, vous sortez de la «maison» pour diffuser dans les églises.
C’est un cas de figure particulier. Le festival de musique ancienne Avignon-Vaucluse s’est recentré sur septembre et octobre et m’a demandé un coup de main pour la programmation artistique. Il s’appuie sur notre logistique ainsi que sur l’Auditorium de Vaucluse. La soirée la plus importante est présentée à l’opéra, le reste dans les églises.
Côté théâtre, la saison est moins dense forcément. Quelle est la tonalité de cette année ?
C’est une saison qui se situe par principe en complémentarité avec tout ce qui se passe en théâtre dans la ville : le festival, le théâtre populaire, les compagnies avignonnaises nées du festival, la scène nationale de Cavaillon toute proche…. Le principe est de présenter quelques unes des pièces qui ont marqué la saison passée. Nous programmons aussi du très bon boulevard. Sans oublier la Mireille exceptionnelle de Gérard Gelas qui fête les 40 ans de son théâtre.
Rens. 04 90 82 42 42
L’Avignonnais Alain Timar creuse, avec le Théâtre des Halles, un chemin discret, entre le personnel et l’universel, l’introspection intime et la vision politique de notre monde. Une voie rigoureuse parsemée d’aventures qui forment un véritable appel à la découverte et à la vigilance.
Entre diffusion et création, quelle est la spécificité du Théâtre des Halles ?
Nous ne sommes pas un lieu de diffusion classique, en ce sens où les spectacles que nous accueillons sont le fruit d’un compagnonnage artistique, ils ont une résonnance avec nos propres créations. Le Théâtre des Halles est un lieu permanent d’Avignon où nous travaillons et produisons, de fin septembre à fin juillet d’une année sur l’autre. Le festival d’Avignon ne constitue pas pour nous le grand moment de la saison, il n’en est qu’une étape, importante certes, mais pas la plus importante. Cette notion de permanence et de proximité me semble fondamentale dans le rapport au public.
Quelle est votre approche de ce public ?
Pour rencontrer son public et l’élargir encore quand on l’a trouvé, il faut travailler avec constance dans la durée et la confiance dans les objectifs à atteindre. C’est une éducation dans la confiance partagée, il faut se remettre à l’ouvrage à chaque génération, rien n’est définitivement acquis. C’est ce qui fait à la fois la beauté et la fragilité de notre métier.
Ce travail pédagogique prend les formes les plus variées : rencontres et discussions simples, stages, accueil ponctuel du public à l’occasion de certaines répétitions, stages, sensibilisation à l’œuvre d’un auteur, expositions, et bien d’autres actions qui sollicitent notre imagination et notre désir de rencontre avec le spectateur.
Il n’y a pas assez d’endroits où public et professionnels puissent parler, échanger, se confronter, batailler… Bref, où ça rêve et ça construise ! Le Théâtre des Halles poursuit cette ambition.
Vous revendiquez un nomadisme culturel. De quoi est-il fait ?
Les compagnies que nous accueillons viennent de toutes parts, nous n’avons pas de limitations de frontières ou de territoires. Je revendique mon côté nomade autant que mes origines judéo-hispa-
niques-hongroises et l’impact que cela peut avoir sur mes affinités artistiques. Je ne suis pas mon propre censeur ni celui des autres, et j’avoue que j’affectionne un certain cosmopolitisme. D’où, évidemment, cette curiosité pour le monde, pour les gens et leurs différences, pour leur "diversalité" comme dit si bien Patrick Chamoiseau.
Les artistes, qu’ils soient de la ville d’à côté, de la campagne ou d’autres pays à des milliers de kilomètres, c’est pareil. Je les accueille avec la même envie, le même plaisir, dès lors qu’existent les
bases d’un dialogue artistique avec les Halles et son public.
Pour ma part, la plupart du temps, je travaille dans la langue du pays où je suis invité. Ce fut le cas en 2006 aux Philippines, avec un spectacle en tagalog, en Israël avec l’hébreu et aux Etats-Unis avec l’anglais. J’ai travaillé sur Babel avec le compositeur et musicien Jean-Jacques Lemêtre. Nous rêvons d’un projet autour des langues vivantes et mortes. Projet un peu fou, voire complètement, qui se propose d’aller à la rencontre, sur un plateau de théâtre, des langues du monde en réunissant une équipe internationale qui réussirait à dépasser la barrière de la langue.
J’aime ce genre d’utopie, de pari fou qui emmène le spectateur dans une aventure forte, unique.
Parlez-nous de votre démarche de créateur
Je refuse de vouloir séduire à tout prix le public ou de courir après le succès au détriment de ce qui demeure essentiel à mes yeux. Mon intime conviction, c’est la poursuite d’une démarche personnelle, même si elle s’avère singulière. Si la rencontre avec le public survient, c’est tant mieux. Si elle tarde, il ne faut surtout pas désespérer, on doit continuer et attendre, demeurer fidèle à ses choix. C’est cela, je crois, respecter le spectateur. Il reçoit autant qu’il donne.
Recueilli par L.A. Rens. 04 90 85 52 57 www.theatredeshalles.com
« Nos spectacles sont destinés à un large public»
Le Théâtre du Chêne Noir fête à Avignon ses quarante ans d’existence avec au programme de nombreuses têtes d’affiche. Itinéraire d’une aventure mouvementée.
Sur les photos anciennes, celles des débuts, on voit un jeune homme fluet aux cheveux longs, lunettes cerclées style John Lennon, vareuse guévarienne, entouré de ses lieutenants. Gelas et sa bande. Hommes et femmes font cercle autour du chef. Un chef d’orchestre souvent, à l’époque on taquine autant les textes d’Antonin Artaud que le sax de Coltrane ou la basse de Mingus. Selon l’inspiration, comme souffle le vent. Il souffle fort dans ces années-là. Il les porte, il les emporte. Souvenirs de Paillasse aux seins nus, scène originelle comme disent les psys. Première pièce interdite par un préfet qui la juge offensante pour les bonnes mœurs de l’époque. Il vient d’allumer un gros pétard, c’est aussi dans l’air du temps. La bande à Gelas trouve refuge chez Béjart qui se produit dans le festival de ce juillet 68, mouvementé comme on sait. Vilar-Salazar crient des imbéciles parisiens, pendant que des rugbymen du cru ratonnent les chevelus en pleine rue d’Avignon. Sur le plateau de la cour d’honneur du Palais des Papes, les comédiens du Chêne ont un bâillon sur la bouche. On ne les fera plus taire. Ils vont parler pendant quarante ans.
« Le théâtre est une usine à rêves » dit Gelas, dans le petit bureau de la rue Sainte Catherine, là où se
dresse le Chêne Noir, à l’endroit d’une chapelle qui abrita des ecclésiastiques en vue et même une nécropole mérovingienne. On ne dérange pas des fantômes pour rien.
Lorsqu’une bande de jeunes gens énervés investit cette chapelle pour en faire un théâtre, on ne savait pas que l’aventure survivrait aux élans libertaires de l’époque. « La poésie est une arme chargée de futur » écrivit Miguel Hernandez que Paco Ibanez a souvent chanté en ces lieux mêmes. Le théâtre comme champ d’opérations.
Des années Che, on passe aux années 80. Tiens, en feuilletant l’album de famille, on voit le boss en costard cravate, lors d’une signature de Gérard Gélin, de passage au Chêne. Les détracteurs de Gelas – il en a, des qui argumentent contre ce « bouffeur de subventions » – tiennent un indice accablant, à leur disposition dans le dossier de presse officiel. Signe d’embourgeoisement, déjà? C’est que la cravate lui va bien au bougre.
Gelas en sourit aujourd’hui, les traits un peu fatigués par une bataille qu’il a menée pendant tout l’été 2007, entre deuil et maladie. « J’aurais bien aimé un peu plus de confort, de facilité, mais on ne peut pas dire que notre trajectoire ait été de tout repos ».
Emblème du gauchisme intello vomi par la droite, de l’anarchisme droitier opportuniste honni par la gauche, le Chêne Noir s’est retrouvé régulièrement dans le collimateur des politiques. Avant d’obtenir un cessez-le-feu : la diplomatie est la continuation de la guerre par d’autres moyens, a montré Clausewitz. Gelas n’en manque pas, cela se sait. Mais son arme létale, c’est son bilan artistique : soixante mises en scène depuis quarante ans, des créations jouées dans toute la France ainsi qu’à l’étranger, parfois pendant cinq ou six ans après la première, comme l’Ode à Canto ou Guantanamour, des textes qui, selon ses propres mots, « naissent dans l’urgence et la nécessité, en fonction des événements sociaux, des scènes de la rue, des conversations, des chemins secrets qui unissent ou séparent les êtres ». Et puis il y a le public dont les chiffres de fréquentation battent tous les records, amenant un autofinancement bien au-dessus de la moyenne. Des tracassins experts lui font des misères ? Soupirs… Pffff, et un puis un geste las. Il en a marre de se battre, comme s’il demeurait encore un inconnu au bataillon. Le privé lui fait les yeux doux : mises en scène dans des lieux réputés, têtes d’affiche qui rassurent les producteurs… Une voie plus facile s’offre à lui, pourquoi se déro-
berait-il ? Les théâtres municipaux du Luxembourg, comme ils l’ont fait pour d’autres spectacles auparavant, ont coproduit sa dernière mise en scène du «Tailleur pour Dames » de Feydeau que le Chêne Noir programme du 16 au 25 novembre à Avignon.
Il n’y pas de hasard, seulement quarante ans de boulot entre temps. Gelas a pris des coups, en a donné. Il a lancé encore récemment la bataille du Off qu’il a remportée avec les Scènes d’Avignon. Qu’on déroule parfois le tapis devant lui change la vie, pas l’homme. « Et puis toutes ces vedettes, tous ces directeurs de théâtre sont pour la plupart des copains, cela ne peut que profiter au Chêne Noir ». Pour preuve, cette nouvelle saison du Chêne abondante en têtes d’affiche. Nul n’aurait pu en rêver sans la bienveillance des uns et des autres, des artistes oublieux du gros chèque habituel jusqu’aux tourneurs solidaires. On ne va pas se fâcher entre amis. C’est ça aussi la force du Chêne, cette capacité à attirer le gratin. Charisme pour certains, esprit des lieux pour d’autres. Au bout de quarante ans, dans son usine à rêves, le gamin d’Avignon n’en finit pas d’écrire de nouvelles pages. L.A. Tél: 04.90.82.40.57
www.theatreduchenenoir.asso.fr
Fabienne Tarbouriech est adjointe à la culture de la Ville de Tarascon, en charge de la programmation du Théâtre pour la 3ème année consécutive, ainsi que des expositions de la ville centrées sur l’art contemporain, sa passion.
Comment gère-t-on la nécessité de proposer un programme à la fois populaire et de qualité lorsqu’on est dans une ville comme Tarascon ?
Il me semble assez évident que notre rôle est de proposer au public de province, qui n’a pas toujours la possibilité de se déplacer, le meilleur de ce qui se fait actuellement sur les grandes scènes. A Tarascon, il n’est pas question de s’adresser à une clientèle de privilégiés en programmant des spectacles élitistes. Mais il s’agit bien de faire connaître le théâtre à un maximum de personnes en leur donnant du plaisir avec des spectacles de qualité.
Votre saison est placée sous le signe de la gaieté, de la joie, avec du café théâtre, Molière, Woody Allen… Le public en a-t-il particulièrement besoin selon vous ?
Une programmation gaie n’est pas synonyme de ridicule. Je vous rappelle que l’origine de l’art théâtral est la comédie. Il est donc, à mes yeux, indispensable de laisser une place de choix au rire. D’autant plus que le public vient en majorité pour se détendre. Cela n’exclut pas de programmer des spectacles plus sérieux afin de susciter une vraie réflexion et une autre approche du théâtre.
?
Vous programmez aussi une très belle œuvre, Le Cabaret des Hommes Perdus, qui a été récompensé par deux Molières cette année. Que représente cette pièce ? Une autre facette du théâtre d’aujourd’hui ? Celle de l’engagement ? Du militantisme ?
Ce spectacle est pour moi un vrai chef d’œuvre du théâtre contemporain, brillant, intelligent, avec une mise en scène inventive qui joue à fond la carte du cabaret, du kitsch. Ce cabaret se doit d’être polémique, il doit traiter de sujets propres à la controverse et à l’intolérance. D’où le choix, à travers le récit de la courte vie de Dickie Teyer, de parler du monde gay sous toutes ses formes, cachées, exubérantes, et pas forcément séduisantes.
Ce spectacle deviendra, à mon avis, aussi mythique que le « Horror Picture Show ». C’est pour moi un véritable challenge que de le programmer à Tarascon. Mais, je suis persuadée que notre public est tout à fait à même d’apprécier cette forme de théâtre qui sort des sentiers battus.
des difficultés que la
C’est
impose. Est-ce que cela nous oblige à vivre dans une morosité permanente ?
Rens. 04 90 91 51 02.
www.tarascon.org
« L’Automne des Comédiens à Lattes est un écho au Printemps des Comédiens, une continuité sur une saison dans un lieu de diffusion mais aussi un clin d’œil au public, un repère », déclare Frédérique Muzzolini, la directrice du Théâtre Jacques Cœur de Lattes.
«Cela permet aux compagnies de poursuivre leur travail sur une série dans un lieu de proximité et éventuellement de reprendre des répétitions après une interruption d’été» ajoute-t-elle. Le théâtre permet aussi aux compagnies régionales de se produire. Une mission prioritaire?
«C’est une volonté municipale de donner leur place aux compagnies languedociennes. Parmi elles des compagnies référentes, confirmées mais aussi des compagnies en devenir qui méritent toute notre attention. En ce qui nous concerne, chaque saison, nous mettrons en valeur une création régionale autour d’un auteur du répertoire accompagné d’une véritable coproduction. Pour la rentrée 2008, la Compagnie Faux Magnifico dirigée par Tony Cafiero sera en résidence de création avec un texte de William Shakespeare. Nous serons alors un lieu pivot pour cette création et accompagnerons ce travail pour sa diffusion en région. Sur l’année 2007, nous accueillons sept compagnies régionales à raison de deux lever de rideau minimum par compagnie et sept productions nationales. Cela nous semble équilibré, équitable et représentatif des propositions artistiques qui nous sont faites».
Dans les Fourberies de Scapin, le jeune Arnaud Denis est présenté comme la révélation théâtrale de l’année. «Arnaud Denis a 22 ans, un physique de
jeune premier assorti d’un vrai tempérament d’acteur. Incarner Scapin après les plus grands (Sorano, Barrault, Hirch, Auteuil) quel toupet! Il a l’audace de la jeunesse et il est aussi metteur en scène. Salué par la presse parisienne comme la révélation théâtrale de l’année, encore méconnu du
grand public, il va faire parler de lui». Cette saison sera visiblement celle des grands textes. Molière, Rostand, Shakespeare, Hugo. Hasard de la programmation ou volonté affichée de la direction artistique ? « La nouvelle griffe du Théâtre Jacques Cœur c’est le Théâtre de l’Ecriture,
une scène dédiée aux textes, classiques mais aussi contemporains,accessible et décomplexée. La programmation, volontairement axée sur les auteurs du répertoire, démontre à quel point les classiques peuvent être contemporains. On peut encore agir sur le public, sur le monde, réveiller les consciences avec les grands textes. Certains nous semblent tellement actuels. Molière bien sûr, indéniablement. Il incarne la vraie naissance du théâtre en France. Son courage face aux dévots, sa tolérance. On ne lui connaît pas de propos bas, il attaque toujours par le haut. Molière sous deux angles opposés, l’un, académique avec le génial Scapin des «Compagnons de La Chimère» et l’autre, profondément contemporain avec «L’Avare» dans lequel Arpagon ne cherche pas de l’or mais de l’eau, et dans lequel l’acteur est tout simplement incarné par … un robinet. Terminer la saison avec Shakespeare, il est tellement immense; Molière traverse un siècle, un pays: la France. Shakespeare, lui, traverse le monde, le temps. Il est constamment philosophique. Là où Molière se demande comment vivre honnêtement, Shakespeare, lui se demande comment vivre et comment mourir ».
Rens. 04 67 22 52 91.
Selon Jean Varéla, Sortie Ouest, Domaine Départemental d’Art de Culture, est un lieu multiple, festif et décalé qui invite au rêve et aux voyages, de par sa structure et ses propositions artistiques.
Sortie ouest est un lieu qui dispose de nombreux atouts.
Oui. Sortie Ouest dispose en effet d’un accueil librairie, d’un restaurant d’un théâtre de toile et de bois où se déroule la majorité des représentations de théâtre et des concerts ; sans oublier le parc où les spectateurs peuvent flâner avant et après les spectacles. Les lectures, les expositions, les conférences et certains spectacles et concerts plus intimistes ont lieu à l’Eglise. Nous organisons également dans le parc des événements comme le Week-end sur les Jardins et Saperlipopette, Voilà Enfantillages ! au mois de mai.
Quelle sera la tonalité de la programmation cette saison ?
La programmation reste pluridisciplinaire. Nous innovons cependant cette année avec des séries de spectacles de théâtre, des grands textes du répertoire lus par des metteurs en scène qui en renouvellent l’interprétation. Nous programmons également des artistes musiciens internationaux comme Ticken Jah Fakoli, le 16 novembre ou Rokia Traore, le 20 mars. Autre nouveauté, la programmation de concerts jazz avec, entre autres, la talentueuse Stacey Kent, le 20 octobre.
Quel rôle selon vous joue-t-il à Béziers et dans la région ?
Sur le territoire de Béziers et la région, Sortie Ouest s’inscrit dans une complémentarité. Nous œuvrons également pour un aménagement du territoire à
travers les différents partenariats que nous mettons en place.
Partenariat avec la Direction Départementale du Livre et de la Lecture et la tournée de Contes paysans, de Guy de Maupassant par Gérard Guillaumat dans les bibliothèques et les médiathèques du Piémont Biterrois du 11 au 20 octobre. Partenariats également avec les communautés de communes
du territoire, comme la Communauté de communes Orb et Taurou et le spectacle de cirque «Oups ! » à Murviel-les-Béziers les 16, 17 et 18 novembre ou avec la communauté de communes La Domitienne avec les représentations du spectacle « Sang et Or » par Zanzibar cirque en cavale les 11, 12 et 13 avril 2008. Enfin avec la Ville de Bédarieux à l’occasion de « Timon d’Athènes ».
Avant chaque représentation une démarche de sensibilisation est faite auprès des différents publics. Quels seront les temps forts de cette saison ?
Nous accueillons un très beau spectacle à l’occasion du tricentenaire de la mort de Goldoni, « La Trilogie de la villégiature » où quinze comédiens, fait de plus en plus rare aujourd’hui, donnent une interprétation forte de ces textes.
En musique, nous accueillons Etienne Daho, qui ne s’est pas produit depuis très longtemps ou encore Jacques Higelin.
Enfin, il y aura les week-ends à thème, « Les jardins», « les Rencontres Méditerranéennes » sur le thème des ports, Cuisine et manières de table. Venez-y voir pour le croire ! …
Y aura-t-il des surprises ?
Bien sûr ! Le programme n’est pas figé. Et il y a la programmation des week-ends à découvrir début 2008… Petite confidence : Magyd Cherfi nous fera l’honneur d’assurer la première partie du concert de Ticken Jah Fakoli le 16 novembre !
Des moments d’émotion ?
Tous les soirs… je l’espère ! Nous en avons vécu l’année dernière avec les rencontres entre le public et les équipes artistiques à l’issue des spectacles. Nous renouvellerons ces instants magiques et privilégiés cette saison.
Rens. 04 67 28 37 32
www.herault.fr
Véronique Danis est responsable de la programmation culturelle au Grau du Roi. Ses objectifs : « apporter la culture par des spectacles divers aux populations en dehors des grandes villes ».
Quelle est la mission de votre lieu ?
La mission du théâtre est d'animer l'arrière saison et la saison "scolaire" en faisant profiter la population de notre ville et des alentours, d'un bel outil (l'espace Jean-Pierre Cassel).
Comment articulez-vous ce qui caractérise votre ville : une saison estivalière et une arrière saison?
Notre ville au cours des années s'agrandit (population et infrastructures). De ce fait, nous avons des animations typiquement "saisonnières" pendant la période estivale mais également à l'année. Le théâtre, mais aussi de nombreuses associations et le service d’animation, par des manifestations fréquentes, participent à cette animation de notre ville.
Quels sont vos axes de programmation ?
Nous essayons d'être un théâtre "pluridisciplinaire" et diffusons des spectacles diversifiés : théâtre, danse, musique avec l'aide des ATP "terre du sud" en co-accueil avec la communauté de communes
d'Aigues-Mortes, ce qui permet 22 spectacles par an entre octobre et mai.
Comment définiriez-vous votre public ?
Nous avons un public de plus en plus fidèle, un peu différent lorsque nous proposons les spectacles ATP, ce qui donne une grande diversité. Les plus assidus sont quand même des personnes entre 50 et 70 ans pour la programmation de la ville et les plus jeunes viennent souvent des collèges avec leurs professeurs pour les ATP.
Quels en seront les moments forts ?
Comme chaque année nous mettons tout en oeuvre pour "le mois du rire" qui se déroulera du 27 octobre au 30 novembre avec des têtes d'affiche et des spectacles sélectionnés (très souvent au Festival d'Avignon). L'humour sous toutes ses formes (burlesque muet, danse, café-théâtre, comédie) est garanti.
Les ballets de Kiev nous donnerons le "Lac des cygnes" le 20 février à 20h30. Et pour ceux qui
aiment les traditions, le folklore ukrainien, les beaux costumes et les danses russes, nous proposons les ballets d'Ukraine Paul Virski, le 30mars à 16h.
Mais mon coup de coeur va au spectacle qui ouvrira la saison le 20 octobre à 21h : "Si tout va bien je meurs demain", une comédie à suspense de Cédric Chapuis qui mêle l'émotion, le rire et... un peu de sueur froide. Comme dans certains films ou pièces de théâtre, trop en dire enlèverait tout le charme... Donc... Chut ! Il faut venir pour comprendre! Pas mal d’émotions en perspective, cette saison au Grau du Roi ?
Oui, on va rire (Mois du rire, mais aussi "Vacances de rêve" avec Andréa Féréol le 27 avril à 16h), on va pleurer et on va chanter aussi (avec Nicoletta et son gospel le 16 décembre à 16h et "Cinq de choeur" le 18 avril à 21h).
Tél. 04 66 51 10 70.
Michel Simonot, adjoint délégué à la culture, porteur du projet culturel sur la commune d'Allègre-les-Fumades, gère la saison culturelle à la Maison de l'eau dans un cadre intercommunautaire. Cette dernière se caractérise notamment par une programmation jeune public foisonnante
Votre saison culturelle accorde une place particulière au jeune public (6 spectacles au total). Pourquoi ? Est-ce un enjeu majeur pour vous ?
Oui, dans la mesure où les jeunes sont les spectateurs de demain, il est important de les familiariser avec notre lieu mais aussi de leur faire prendre contact avec le spectacle vivant, les expositions, la culture en général. Notre volonté d'ouverture vers la jeunesse passe aussi par des relations avec le milieu scolaire : écoles et cinéma, spectacles ou animations diverses.
Concevoir, programmer et organiser une saison pour une communauté de communes (11 au total), est-ce un pari fou ?
Non, pour nous la culture doit être diffusée le plus
largement possible, et dans le cadre intercommunautaire, il est naturel de pouvoir créer des échanges avec les communes de notre territoire.
Quelles sont les plus grandes difficultés ou obstacles pour réussir ce genre d'enjeu ?
Notre capacité à mobiliser le public et à le fidéliser Convaincre les financeurs de l'importance de notre action.
Et les plus grandes satisfactions ?
Constater que depuis quatre ans la fréquentation est en constante augmentation.
Comment se construit votre programmation?
Elle se construit grâce aux connaissances du milieu artistique que nous avons développées depuis
quatre ans et aux relations engagées avec les artistes et compagnies en programmation ou en résidence à La maison de l'eau. Nous avons également développé d'autres collaborations avec des acteurs culturels tels que le Cratère Théâtre d'Alès, le Pôle Cirque la Verrerie, les ATP d'Alès... Vous accordez une place importante aux artistes de la région. Pourquoi ?
Les artistes de la région sont suffisamment nombreux et talentueux, il est donc logique que nous leur donnions une place importante dans nos saisons. C'est aussi pour cela que nous proposerons cet été le 1er festival intitulé "Talents en région ". Tél. 04 66 24 96 02 www.les-fumades.com
Yvonne Keller est adjointe au maire, chargée de la culture. C’est à elle que l’on doit une saison culturelle à Agde. Malgré des budgets visiblement minces, ses propositions artistiques sont toutes de qualité. Une démarche tout à fait intéressante à développer.
Agde est une ville touristique avec une forte saison estivale. Comment articulez-vous la programmation culturelle en fonction de cette spécificité ?
Compte tenu que les festivités animent intensément la ville durant la période estivale notre saison culturelle s’échelonne du mois d’octobre au mois de juin afin d’animer la ville durant la période hivernale, privilégiant ainsi la population agathoise et celle de la région ainsi que les touristes fréquentant notre ville hors saison.
Comment qualifieriez-vous la saison à venir ?
Riche, variée, équilibrée et de qualité où tous les
publics pourront trouver leur bonheur entre musique, théâtre et danse.
Vous commencez avec un spectacle primé aux Molières 2006, "le jazz et la diva". Lockwood, Casadesus et Naïditch. La musique occupera-telle une place prépondérante cette saison ?
Pas spécialement mais tout de même plus importante que les années précédentes.
Côté théâtre, Laurent Terzieff vient donner " Mon lit en zinc", une pièce sur le thème de la dépendance à l'alcool. Sera-ce un des grands moments de votre saison ?
Certainement puisque nous accueillerons l’un des plus grands comédiens et metteurs en scène contemporains.
Quel sera le spectacle le plus populaire à Agde cette année ?
Les deux représentations du ballet de Benjamin Pech puisque ce danseur étoile est natif de la ville d’Agde.
Et le plus expérimental ?
« Mon lit en zinc »
Tél. 04 67 94 65 80
• La Cie Nicole et Martin du 9 au 14 octobre au Pont du Gard
• Que je t’aime de Clémence Massart, les 17 et 18 octobre au Théâtre J. Vilar à Montpellier.
• L’Epilogue 1 (La ficelle) de Philippe Caubère, les 27 et 28 novembre au Théâtre J. Vilar à Montpellier.
• L’Epilogue 2 (La mort d’Avignon) de Philippe Caubère, les 29 et 30 novembre au Théâtre J. Vilar à Montpellier.
• Le parti pris des choses par Cie Printemps des Croque-morts, le 23 novembre au Théâtre J. Vilar à Montpellier.
• Le Balcon de Jean Genet, du 8 au 18 novembre au Théâtre J. Vilar à Montpellier, les 18 et 19 décembre au Théâtre de Perpignan.
• L’Art de la comédie d’E. de Filippo et M. Vayssière, les 25 et 26 octobre au Théâtre Scène Nationale de Sète.
• « Oktobre des Ecritures contemporaines » , du 17 au 20 octobre au Théâtre des Treize Vents à Montpellier.
• Les vivants et les morts de Julien Bouffier, du 15 au 23 novembre au Théâtre des Treize Vents à Montpellier
• Marx Matériau / Celui qui parle de Jacques Allaire, du 27 novembre au 14 décembre au Théâtre des Treize Vents à Montpellier.
• Bobby Fischer vit à Pasadena de Lars Norén, du 29 novembre au 7 décembre au Théâtre des Treize Vents à Montpellier.
• L’Autre Nuit de Jacques Bioulès, du 16 au 20 octobre au Théâtre du Hangar à Montpellier.
• Par l’amour du ciel… d’Alain Borer, du 6 au 17 novembre au Théâtre du Hangar à Montpellier.
• Albertine par le Cie La Boîte à Rêve, les 12 et 13 octobre au Théâtre de Béziers.
• L’Avare de Molière (avec Michel Bouquet), les 20 et 21 novembre au Théâtre de Béziers.
• L’Oratorio d’Aurélia de Victoria Therrée Chaplin, les 4 et 5 décembre au Théâtre de Béziers.
• Mon lit en zinc de David Hare, le 26 octobre au Palais des congrès du Cap d’Agde.
• L’illusion comique de Corneille, le 13 octobre au Théâtre de Carcassonne, le 16 novembre au Palais des congrès du Cap d’Agde.
• Variations Brecht d’E. Demarcy-Mota, du 19 au 21 novembre à la Maison du Peuple de Balaruc-les-Bains et les 23 et 24 novembre au Centre Culturel de Frontignan.
• Les Trois Sœurs d’ A. Tchekhov et P. Pineau,les 6 et 7 décembre au Théâtre Scène Nationale de Sète.
• Arrête de pleurer Pénélope 2, le 16 octobre au Palais de congrès de Perpignan (Boitaclous) et le 26 octobre à la Cigalière de Sérignan.
• No solum de Sergi Lopez, le 23 octobre au Palais des congrès de Perpignan(Boitaclous) .
• Le malade imaginé par le Cartoun Sardines Théâtre, les 8 et 9 novembre au Théâtre de Perpignan.
• Silencio de Federico Garcia Lorca le 30 novembre au Théâtre de Perpignan.
• L’Idée fixe (Arditi/Murat), le 1er décembre au Palais des Congrès de Perpignan(Boitaclous) , le 3 décembre au Théâtre de Carcassonne.
• Money d’Alain Schawarstein, le 26 octobre au Théâtre de Tarascon, le 9 novembre au Théâtre de Carcassonne.
• Adultères de Woody Allen, le 17 novembre au Théâtre de Tarascon.
• Alice ou le monde des merveilles de Lewis Caroll, les 18 et 19 octobre au Théâtre de Nîmes.
• Automne et hiver de Lars Norén, du 4 au 7 décembre au Théâtre de Nîmes.
• Le jour où Nina Simone a cessé de chanter de Darina Al Joundi, du 24 au 26 octobre au Théâtre des Halles à Avignon.
• La Voix dans tous ses états de la Communauté de communes de Valcézard présente : Let Hit Be : Beatles Juice, le 26 octobre à Carsan. Les Sœurs Jacques, le 16 novembre à Carsan. Cirque en Kit, le 18 décembre à StMichel d’Euzet.
• Faut pas payer de Dario Fo, le 27 octobre au Théâtre Na Loba à Pennautier et les 8 et 9 novembre au Théâtre Scène Nationale de Narbonne.
• Iago inspiré de Shakespeare, le 27 novembre au Théâtre Na Loba à Pennautier
• Eve et les 7 péchés capitaux par la Cie Marc Galabru, le 17 novembre au Petit Théâtre de la Mer de Palavas.
• Le Misanthrope de Molière, les 26 et 27 octobre au Théâtre Scène Nationale de Narbonne.
• Kaukasiar Kreazko Borobila , les 30 novembre et 1 er décembre au Théâtre Scène Nationale de Narbonne.
• Le Talisman ou la recherche de l’absolu de Françoise Petit, le 13 novembre au Théâtre Scène Nationale de Narbonne.
• Les Enchaînés de Philippe Dorin, du 15 au 20 octobre au Cratère Scène Nationale d’Alès.
• Christ sans hache de Philippe Dorin, du 11 au 13 octobre au Théâtre du Périscope à Nîmes et le 19 octobre au Cratère Scène Nationale d’Alès.
• Jésus de Marseille de Serge Valetti, du 17 au 20 novembre au Cratère Scène Nationale d’Alès, les 14 et 15 décembre au Théâtre de Perpignan, du 18 au 20 décembre au Théâtre d’O à Montpellier
• La Trilogie de la villégiature de Goldoni, du 8 au 10 novembre à Sortie Ouest à Béziers du 5 au 8 décembre au Cratère Scène Nationale d’Alès, les 1er et 2 février au Théâtre Jean Vilar à Montpellier.
• Radio mon amour de G. Gelas, les 25 et 26 octobre au Théâtre du Chêne Noir à Avignon.
• Tailleur pour dames de G. Feydeau, du 16 au 25 novembre au Théâtre du Chêne Noir à Avignon.
• Mireille de F. Mistral par Gérard Gelas, les 1er et 2 décembre à l’Opéra-Théâtre d’Avignon.
• Le dernier jour d’un condamné d’après Victor Hugo, le 12 octobre au Théâtre de Clermont-l’Hérault et le 25 octobre au Théâtre de Mende.
• Pomme 33 par la Cie Aurélia, les 16 et 17 novembre au Théâtre du Périscope à Nîmes et l e 23 novembre au Théâtre de Clermontl’Hérault.
• Henri VI de Shakespeare, le 26 octobre à Sortie Ouest à Béziers et le 30 novembre au Théâtre de Clermont-l’Hérault.
• De Sacha à Guitry, le 20 octobre au Théâtre Jean Piat à Canet-en-Roussillon.
• Avec deux ailes de Danièle MathieuBouillon, le 30 novembre au Théâtre Jean Piat à Canet-en-Roussillon.
• Le Balcon par la Cie les Thélémites, le 1 er décembre à la Genette verte à Florac.
• Le Théâtre de l’Université de Montpellier présente : Ma langue de Christophe Tarkos, le 18 octobre. Mady-baby éducation de G. Carbunariu, les 24, 25 et 26 octobre. La mission de Heiner Müller, du 14 au 16 novembre.
• Timon d’Athènes d’après Shakespeare, le 17 novembre à la salle Léo Ferré à Bédarieux.
• Oups ! d’ Emmanuel Gilleron, du 16 au 18 novembre à Sortie Ouest.
• Le Tigre et l’Apôtre de Jacky Villacèque et Jacques Allaire, le 25 novembre à Sortie Ouest.
• La chambre à air de Jean Cagnard, le 24 novembre au TMT de Marvejols.
• La table du fond de Cer vantes, les 27 et 30 novembre au Théâtre de Mende.
• Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand, le 14 novembre à la Cigalière de Sérignan.
• L’Etranger d’Albert Camus, le 27 novembre à la Cigalière de Sérignan.
• Les Souliers rouges de T. Lucattini, du 10 au 20 octobre au Théâtre d’O à Montpellier
• Le cochon… de Pascale Henry, du 24 au 26 octobre au Théâtre d’O à Montpellier
• La Mastication des morts de Patrick Kermann, du 7 au 9 novembre au Théâtre d’O à Montpellier.
• L’amélioration de David Lescot, du 14 au 23 novembre au Théâtre d’O à Montpellier
• Parloir de Pepito Mateo, les 29 et 30 novembre au Théâtre d’O à Montpellier.
• French Kiss de la Cie de la Mentira, le 19 octobre au Théâtre du Périscope à Nîmes.
• Oust Louba de la Cie Bouge Tranquille, le 23 novembre au Théâtre du Périscope à Nîmes.
• Des hauts et des bas de Philippe Goudard, le 29 novembre au Théâtre du Périscope à Nîmes.
• Poétique de l’érotisme par la Cie Les Trigonelles, le 30 octobre à 17h à la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon.
• Cirque précaire par la Cie le Mort aux dents, le 13 octobre à18h30 au Parc du château de Girard à Mèze.
• Mon bras mobile de Tim Crouch, les 18 et 19 octobre à 20h30 au Trioletto à Montpellier.
• El Caso del esperanto de et par Maria Jerez, le 6 novembre à20h30 au Trioletto à Montpellier.
• J’ai gravé le nom… par la Cie Clinic Orgasm Society, le 16 novembre à la Grande Ourse à Villeneuve-lès-Maguelone.
• Souffles d’Irène Tassembedo, le 16 octobre au Théâtre Scène Nationale de Narbonne.
• Paradis de José Montalvo, les 21 et 22 novembre au Théâtre Scène Nationale de Narbonne et le 24 novembre au Théâtre de Béziers ainsi que les 27 et 28 novembre au Cratère Scène Nationale d’Alès.
• Junca de Mercedes Ruiz, le 2 décembre au Théâtre Scène Nationale de Sète et le 4 décembre au Théâtre Scène Nationale de Narbonne.
• Cinq mouvements pour un lundi de Geneviève Sorin et Danièle Ors-Hagen, les 23 e t 24 octobre au Cratère Scène Nationale d’Alès.
• Plaine des sables d’Anne-Marie Porras, le 10 novembre à la Grande Ourse à Villeneuvelès-Maguelone.
• Le Repas de Nathalie Pernette, le 11 décembre au Cratère Scène Nationale d’Alès.
• Apparition de la Cie Exile, le 10 novembre à la Genette verte à Florac.
• Double Cue de Patrice Barthés, le 14 novembre à la salle Brassens de Lunel.
• Jeune ballet de Montpellier, le 27 octobre à l’Opéra Comédie à Montpellier.
• Que ma joie demeure de Béatrice Massin et la Cie Fêtes Galantes, le 16 novembre au Théâtre Scène Nationale de Sète.
• Un Champ de forces de Heddy Maalem, le 16 novembre au Palais des congrès de Perpignan.
• Casse Noisette par le Ballet de Kasan, le 20 novembre au Palais des congrès de Perpignan.
• Gamaka par Shantala Shivalingappa, le 11 décembre au Théâtre de Perpignan.
• Taller Flamenco de Maria de los Angeles Gabaldon, le 10 novembre au Théâtre de Béziers.
• De Grana y oro de Maria José Franco, le 17 novembre au Théâtre de Béziers.
• Paperdoll de Padmini Chettur, les 13 et 14 novembre au Théâtre de Nîmes.
• Nous autres de Didier Théron, les 20 et 21 novembre au Théâtre de Nîmes.
• While going to… de Hiroaki Umeda, les 20 et 21 novembre au Théâtre de Nîmes.
• Les rêves de Karabine Klaxon de Carolyn Carlson, le 1er décembre au Théâtre de Nîmes.
• Annonciation et Noces, le 23 novembre au Théâtre de Mende.
• Empreintes de Geneviève Mazin et Fabrice Guillot, les 9 et 10 novembre à la Cigalière de Sérignan.
• Le Jardin peint par la Cie TPO, le 30 novembre au Théâtre Na Loba à Pennautier
• Pomme 33 de Rita Cioffi, le 10 novembre à 20h45 au Théâtre Na Loba à Pennautier.
• Festival de danse, le 1 er décembre au Théâtre de Carcassonne.
,La Compagnie Didier Théron est en tournée à Montpellier, dans la région et ailleurs…
L’occasion de venir découvrir ou re-découvrir l’univers Didier Théron:dérision, esprit espiègle, physicalité, immobilité : Carnet de route…
• A Montpellier :
13 octobre / 17h - 19h30 / Quartiers libres / à l’Espace Bernard Glandier.
«TOUT CE QUE VOUS AVEZ VOULU FAIRE AVEC LA DANSE SANS JAMAIS OSER LE DEMANDER». Le public devient artiste le temps d’une séance de création: Venez vous mettre dans la peau d’un chorégraphe! Vous avez cinq danseurs professionnels à votre disposition, ainsi que deux conseillers artistiques et un modérateur qui vous aideront à créer le spectacle de danse que vous avez toujours voulu voir sans jamais avoir pu le réaliser… 25 octobre / 21h / Les jeudis de Celleneuve/ à la Mpt Marie Curie
EN FORME. Un spectacle pour quatre danseurs, inspiré des dessins de Franz Kafka, une vision de la condition humaine empreinte de burlesque: absurde mais drôle.
Sur l’invitation de Véronique Méneux, Directrice de la Maison Pour Tous Marie Curie pour son ouverture de Saison.
• A Nîmes / 20 et 21 novembre
,- Dimanche 14 octobre à 18h au théâtre Na Loba à Pennautier: «Bal des Audacieux (avec «Allez!! !»)».
Spectacle précédé d’une formation à l’art chorégraphique pour les enseignants et écoles de danse de 10h à 17h, animée par Jackie Taffanel.
Moment «impromptu» croisant amateurs et professionnels, mélangeant courtes pièces chorégraphiques issues du répertoire de la compagnie avec des temps d’improvisations et le partage des scénarios élaborés au contact des danseurs par les amateurs, les enfants, adolescents, les jeunes stagiaires. Événement ludique «jouant» et pariant sur l’hétérogénéité des expériences de chacun … C’est un temps trans-générationnel.
- En 2007-2008: Partenariat avec l’ADDM 11 autour de la danse contemporaine.
L’Agence pour le Développement de la Danse et la Musique du Département de l’Aude souhaite mettre en place des résidences départementales avec les Compagnies chorégraphiques de la Région Languedoc Roussillon sur l’Aude, avec la collaboration des différents lieux et partenaires du territoire et des artistes. Il s’agit de favoriser les rencontres entre chorégraphes, danseurs et publics, proposer des actions de sensibilisation et de formation à la danse contemporaine en relation avec les œuvres accueillies sur le territoire et mettre en relation les différents acteurs de la diffusion sur le Département autour de la danse contemporaine.
Trois types d’actions en direction des publics sont prévus pour 2007/2008: «Ose la Danse!», rencontres chorégraphiques professionnels-amateurs, la formation des formateurs et la diffusion du répertoire de la Cie Taffanel sur le territoire de l’Aude.
Pour plus de renseignements, contacter la compagnie Taffanel. Tél. 06 76 28 68 31.
Deseptembre à décembre Montpellier Danse a « tenu à sa manière à participer aux festivités de la coupe du monde de rugby », en s’associant avec Montpellier Agglomération et le Zénith Sud et en invitant gratuitement le public aux concerts de « Rinocérôce » et de Mathilde Monnier. Un spectacle spécialement produit dans le cadre des festivités sportives. Ainsi, le 15 septembre, on a pu voir sur scène le génie des musiciens et de la chorégraphe pour un spectacle décoiffant. Un des grands moments de cette saison assurément. Mais la saison se veut aussi voyageuse : la France, le Canada, le Tatarstan et le Japon sont invités. Et en partenariat avec le théâtre de Villeneuve-les-Maguelone, « Plaine des sables », le spectacle d’Anne-Marie Porras. François Verret donnera « Sans retour » à l’Opéra comédie. Mitia Fedotenko invité en résidence, montera sa création au Chai du Terral. La fantasque canadienne Marie Chouinard proposera deux de ses pièces maîtresses : « Prélude à l’après-midi d’un faune » et « Le Sacre du Printemps ». Costumes somptueux et effets chorégraphiques garantis. Montpellier Danse accueillera aussi le Ballet Bational de Kazan et Coppélia. Du grand classique pur jus. Avant de revenir à des préoccupations plus contemporaines avec la compagnie japonaise Sankai Juku et sa très célèbre pièce Bûto « Kinkam Shonen» (graine de Cumquat). La pièce créée en 78 a trente ans ! Certains disent que ce fut la plus belle de ce chorégraphe bouleversant.
Le coup d’envoi est donné pour la saison d’hiver 07-08 de Montpellier Danse !
• Sans retour, François Verret. Comme dans la plupart de ses œuvres, François Verret se confronte à un monument de la littérature : cette fois, c’est Moby Dick d’Hermann Melville, non en l’adaptant fidèlement à la scène, mais en questionnant le sens du roman. Pour François Verret, “la baleine blanche, c’est bien sûr une métaphore (...), c’est une vérité, c’est toutes les forces du mal, c’est une oeuvre d’art, c’est une utopie (...)”. Vendredi 19 octobre à 20h30 à l’Opéra Comédie à Montpellier.
• Prélude à l’Après-midi d’un faune/Le sacre du Printemps, Marie Chouinard. C’est avec deux oeuvres majeures de l’histoire de la danse qu’elle a revisitées que Marie Chouinard arrive pour la première fois à Montpellier. Après avoir été saluées par la critique et applaudies sur les scènes du monde entier Prélude à l’après-midi d’un faune et Le Sacre du printemps font escale sur le plateau de l’Opéra Berlioz. Mardi 23 octobre à 20h30 à l’Opéra Berlioz-Le Corum à Montpellier.
• Sol’o pluriel et un peu plus, Mitia Fedotenko. Dans Sol’o pluriel, Mitia Fedotenko révélait au public un univers sombre, douloureux et menant parfois à des impasses. Avec Sol’o pluriel et un peu plus, il reprend sa précédente pièce dans sa version originale pour lui apporter un contrepoint. Y intégrant des états de corps drôles, burlesques ou absurdes, il compte explorer la complexité de l’être humain, à commencer par lui. Mercredi 14 et jeudi 15 novembre à 20h30 au Chai du Terral, Saint-Jean-de-Védas.
• City Maquette, Hors Séries #45, Mathilde Monnier. Selon Heiner, “cet opéra est une tentative pour s’approcher de la ville de différentes parts ; de raconter quelque chose à propos des villes, de s’exposer à elles, de les surveiller. Dans les rapports de pouvoir au sein de la ville, le solitaire a toujours le dessous”. Samedi 17 novembre à 20h30 et dimanche 18 novembre à 17h00 auStudio Bagouet/Les Ursulines à Montpellier
• Coppélia, Grand ballet et étoiles de l’Opéra National de Kazan. Coppélia, créé en 1870 au Ballet de l’Opéra National de Paris, au-delà d’être une œuvre importante du répertoire classique, est celle qui a insufflé la notion de symphonique dans le ballet et qui a transporté jusqu’en Russie la noblesse de la danse française. Mercredi 21 novembre à 20h30 à l’Opéra Berlioz-Le Corum à Montpellier.
• Kinkan Shonen, Sankai Juku. Le point d’ancrage de ce périple artistique qu’est le bûto, ce théâtre de la cruauté, qui puise autant à la danse qu’à la poésie et à la philosophie, est bien exactement Kinkan Shonen [Graine de Cumquat]. Véritable acte de naissance, ce spectacle conçu en 1978 pour cinq interprètes évoque selon les mots mêmes d’Ushio Amagatsu, le rêve d’un jeune garçon sur les origines de la vie et de la mort. Mardi 4 décembre à 20h30 à l’Opéra Berlioz-Le Corum à Montpellier
Tél. 0 800 600740.
NOUS AUTRES. Performance pour médiathèque : désordre tranquille et douce transgression des espaces de lecture par des improvisations dansées.
Carre d’Art (20/11 A 17h & 21/11 A 11h) / Médiathèque Serres Cavalier (20/11 A 14h) / Médiathèque Marc Bernard (21/11 A 16h)
A suivre …
• A Mende: 23 janvier 08 à la médiathèque:
NOUS AUTRES / 25 janvier au Théâtre de Mende : EN FORME. La compagnie sera en résidence de création au théâtre de Mende du 16 au 25 Janvier
• A Narbonne : 12 février 08 : EN FORME à la Maison des Services / 29 et 30 avril : NOUVELLE CREATION 08 au Théâtre de Narbonne
Pour la saison 07/08, la Compagnie s’est vu confié par Dominique Massadau, directeur de la Scène Nationale de Narbonne, l’Atelier Chorégraphique National. La compagnie sera en résidence au Théâtre de Narbonne pour élaborer une nouvelle pièce dont nous gardons encore tous les secrets…
• A Albi: 13, 14, 15 février 08 : EN FORME à l’Athanor - Scène Nationale
• L’aventure américaine : à New York, le 10 novembre 07 sera présentée la toute dernière création de la compagnie DEMOCRATIC COMBINE avec Keith Thompson (l’ami américain), Gerome Nox, Donald Becker et Michèle Murray au Danspace Project.
• Dans l’espace… Bernard Glandier : Lieu de vie et de travail de la Compagnie Didier Théron, mais aussi de résidences, de performances et d’évènements autour du corps, de cours et stages pour tous niveaux et tous âges.
• Les 19h. Spectacle : Murray / Brosch Productions avec « Kings And Queens » le 30 Octobre ; Post Partum Collectif (J-B. Bonillo) le 22 Novembre.
• Cours et stages pros et amateurs : Avec Lila Green / Luc Sabot / Maya Brosch / Michèle Murray / Luis Lara Malvacias / Assista Abdou
• Pour les enfants, Le stage « Jeux Experimentations Mouvements » Du 29/10 au 2/11. Infos
04 67 03
Montpellier Danse a déjà ouvert le rideau« Kinkam Shonen » de la Cie japonaise Sankai Juku
Vendredi 5 octobre à 20h30
One Man Show Humour
Mardi 27 novembre à 20h30
H Hoommee--CCooookkiinng g
Samedi 15 décembre à 20h30
18e FESTIVAL de L LL ’ ’’ du 4 au 11 avril 2008
Renseignements et Vente des billets : Office
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La nouvelle saison 2007/2008 de l’Opéra et Orchestre National de Montpellier LanguedocRoussillon propose deux fabuleux spectacles lyriques, à découvrir tout au long du mois de novembre. Au programme:
• La Cenerentola de Gioacchino Rossini: Opéra Comédie (produit par l’Opéra de Philadelphie), sorte de Cendrillon sans fée, ni citrouille ni pantoufle de vair, seulement en présence d’un précepteur bienveillant, d’un carrosse aux frais du Prince, et d’une paire de bracelets. L’extraordinaire Rossini est en 1817 au sommet de son génie bouffe; virtuosité vertigineuse, crescendi hypnotiques et rythmes endiablés viennent peuplés ce monde merveilleux. Sans oublier un léger voile de mélancolie qui vient nuancer la farce, et conférer à cet opéra une singulière poésie. Une mise en scène de Davide Livermore, dirigée musicalement par Marko Letonja.
Le 18 et 20, 23 et 25 novembre, à l’opéra Comédie de Montpellier
• Tango de luna, spectacle en chansons de Kurt Weill à Astor Piazzola: Un adolescent rencontre une jeune chanteuse, Leila, qui va lui faire découvrir l’univers fascinant du théâtre musical. De chansons en chansons, ils errent à la rencontre de l’amour, mais aussi autour de la souffrance des êtres, de leur désarroi et de leur révolte. Portés par une grande force d’espoir, leur aspiration à un monde meilleur scellera à jamais leur passion de vie. Un moment exceptionnel proposé par le groupe Vocal Opéra Junior, avec la participation du Cuarteto Tanguardia. Une mise en scène signée Patricia De Anna, création et direction musicale de Vladimir Kojoukharov.
Le 20, 22, 24 novembre au Chai du Terral de Montpellier. Tél. 04 67 601 999.
,Avec Così fan tutte, Mozart nous livre un opéra mené tambour battant. La ruse, le jeu, l’amour, la tromperie, la flatterie et la farce donnent à tous les personnages un côté sympathique qui nous rappelle que chacun d’entre eux pourrait être l’un de nous.
La phrase chantée par Don Alfonso résume cet opéra : « Tout le monde accuse les femmes, et moi je les excuse De changer d’amour mille fois par jour ; Les uns appellent cela un vice, les autres une habitude, Quant à moi je crois que c’est une nécessité du coeur Il ne faut pas que l’amant abusé Condamne les autres, mais se reproche sa propre erreur Qu’elles soient jeunes ou vieilles, belles ou laides, Répétez avec moi : elles font toutes ainsi.».
Samedi 20 octobre à 20h30 au Théâtre Municipal de Tarascon. Tél. 04 90 91 51 30.
« Des grands titres d’opéras, des solistes illustres de retour, des chefs dont le talent et le charisme font la gloire de la Musique, des créations et des découvertes », c’est ainsi que René Koering, inépuisable découvreur, programmateur passionné et surintendant de la musique présente sa saison.
« La Flûte Enchantée » mise en scène par Scarpitta a lancé la saison en septembre. « La Favorita » sera mise en scène par Ariel Garcia Valdès. Pour la pièce de Kleist qu’il a mis en musique et que Lavaudant mettra en scène, René Koering parle de « chef d’œuvre ».
Lors de cette saison, on pourra encore entendre « Don Giovanni », les symphonies de Malher. Ce sera également l’occasion de découvrir le tout nouveau Chœur Symphonique et le Chœur de l’Opéra et d’entendre Martial Solal, Berezovsky Saison de confrontation aussi : les Orphée d’Offenbach et de Gluck seront chantés respectivement par Roberto Alagna, Maria João Pires et Aldo Ciccolini. Et la Cendrillon de Rossini sera confrontée à celle de Massenet revue par Jean-Claude Fall (voir interview Jean-Claude Fall dans ce même numéro).
Bien d’autres merveilles seront à découvrir cette saison. Notons en une dernière : un des compositeurs chefs d’orchestre les plus en vue aujourd’hui, Thomas Adès donnera les Noces de Stravinsky.
Programme d’octobre - novembre
Les Concerts Symphoniques à l’Opéra Berlioz du Corum :
• Vendredi 12 à 20h30 et samedi 13 octobre à 17h : Richard Dubugnon et les Sept derniers Arcades Symphoniques, Serge Rachmaninov ainsi que Maurice Ravel avec Daphnis et Chloé 2ème série. Voilà la programmation d’un concert d’exception dirigé par Alain Altinoglu avec Aldo Ciccolini au piano.
• Vendredi 19 à 20h30 et samedi 20 octobre à 17h : Boris Berezovsky au piano, sous la direction d’Alexander Vakoulski, les spectateurs découvriront le monument de la musique russe Evgueni Svetlanov avec Tableaux d’Espagne et Rhapsodie pour grand orchestre, Maurice Ravel ainsi que Antonin Dvorak avec la symphonie « Du nouveau monde ».
• Vendredi 30 novembre à 20h30 et dimanche 2 décembre à 10h45 : Sous la direction de Jerzy Semkow avec Alexei Volodin au piano, concert symphonique des œuvres de Bach et de Brahms.
• Vendredi 7 décembre à 20h30: Festival Présences de Radio France: L’Orchestre Philharmonique de Radio France interprètera des oeuvres de Jean-Luc Darbellay, Olga Neuwirth et Alfred Schnittke.
• Samedi 8 décembre à 17h : Festival Présences de Radio France: L’Orchestre National de Montpellier L.R. dirigé par Alain Altinoglu interprètera Les Chants de Guernesey de Richard Dubugnon, Concerto pour violon de Bruno Maderna, Suite Penthesilea de René Koering et Lontano pour Orchestre de György Ligeti. Les Concerts Amadeus à la Salle Pasteur du Corum :
• Dimanche 7 octobre à 10h45 : L’Orchestre de Catalogne dirigé par Jan Söderblom, accompagné de Anke Krabbe (soprano) et Sami Luttinen (basse), proposeront des oeuvres de Jean Sibelius, Felix MendelssohnBartholdy et Dimitri Chostakovitch.
• Dimanche 21 octobre à 10h45: Le violoncelliste Alexandre Kniazev et le pianiste Boris Berezovski mêleront leurs instruments dans un programme consacré aux sonates de Chopin, Strauss et Brahms.
• Dimanche 11 novembre à 10h45 : Le merveilleux pianiste moldave Alexandre Paley déploiera sa technique éblouissante dans l’interprétation de la Partita n°1 en si bémol majeur de Bach et quelques Sonates de Georges Enesco, Beethoven et Béla Bartok.
• Dimanche 9 décembre à 17h : Festival Présences de Radio France : Programme dédié à Stravinsky ; Hommages à Igor Stravinsk, création de Thierry Escaich Thierry Pécou et Krystof Maratka, Piano Jubilees de Magnus Lindberg, Liaison Rilke-Rimbaud de Claude Lefebvre, sans oublier quelques œuvres d’Igor Stravinsky comme Valse pour enfants, Souvenir d’une marche boche ou Les Noces Les Concerts Baroques:
• Mardi 23 octobre à 20h30 à la Salle Pasteur du Corum: H. Niquet accompagné du Chœur et Orchestre du Concert Spirituel en résidence à Montpellier présenteront la musique sacrée de M.-A. Charpentier, apogée du baroque français. Au programme, Missa Assumpta est Maria suivie de Te Deum H. 146
• Jeudi 22 novembre à 20h30 à l’Opéra Berlioz du Corum: Toujours Hervé Niquet et le Concert Spirituel interprétant des œuvres de Jean-Philippe Rameau et Joseph Michel. Au Corum de Montpellier. Tél. 04 67 601999.
Après Violettes Impériales et Carmen en 2006, la Compagnie Française de l’Opéra à l’Opérette propose à son public de poursuivre son voyage dans le tourbillon des succès les plus célèbres, avec le spectacle Lyrique «Valses de Vienne». Entre rivalités, ambitions et chasséscroisés amoureux, cette opérette romantique retrace la vie amoureuse de Johann Strauss junior. La scène se passe en 1847, à Vienne, alors que Johan Strauss père est à l’apogée de sa gloire. Son fils rêve de suivre ses traces, mais la jalousie du vieux compositeur lui rend la tache plus ardue. Strauss junior décide alors de donner des leçons de musique en cachette à la jolie Rési, la fille du plus riche pâtissier de Vienne.
Dimanche 4 novembre à 15h au Théâtre Molière de Sète. Tél. 04 67 74 66 97.
Quelques dates à retenir
• Ensemble Vocal Héliade, le 8 décembre au Théâtre Scène Nationale de Sète.
• Philharmonie de Chambre Russe de StPetersbourg, le 26 octobre au Cratère Scène Nationale d’Alès.
• Trio Nat’, le 10 novembre à la Maison du temps libre à Mèze.
• La belle époque de l’Opérette , le 21 octobre au Théâtre de Carcassonne.
• Barry Douglas et Camerata Ireland , le 21 novembre au Cratère Scène Nationale d’Alès.
• Quatuor Illico , le 20 novembre au Théâtre Scène Nationale de Sète.
• Trio Mourja, Groben, Laul, le 7 décembre au Théâtre Scène Nationale de Narbonne.
• Orchestre de Chambre Amadeus de la Radio Polonaise , le 28 novembre au Théâtre de Béziers.
• Festival des créations sonores, du 16 au 27 novembre à Campler Perpignan.
• Mateja Marinkovic , le 24 novembre à la Cigalière de Sérignan.
• Les grands concertos classiques (avec Bernard Soustrot), le 11 novembre à 17h au Théâtre Jean Piat de Canet-Roussillon.
• Duo Sérénata , le 13 novembre au Théâtre de Clermont-l’Hérault.
• Orchestre Symphonique de CanetRoussillon-Méditerranée , le 2 décembre à 17h au Théâtre Jean Piat de Canet-Roussillon.
,Beaucoup de monde sur scène cette année ! Caterina Lichtenberg (Allemagne), Fabio Gallucci (Italie), deux solistes de la mandoline classique, rejoints par Françoise Veinturier (France) et sa mandoline napolitaine, dans une «soirée classique» accompagnée par des invités, le Young American Mandolin Ensemble (USA), un orchestre de sept jeunes talents américains réunis spécialement pour une création au festival, l’Estudiantina de la Universidad Central de Venezuela (Caracas, un orchestre de 20 musiciennes et musiciensenfin confirmé cette année !), qui invitera en plus des solistes de renom (surprises...), Tim O’Brien (USA - bluegrass, irlandais, celtique), grand instrumentiste mais aussi chanteurauteur-compositeur maintes fois primé aux USA, qui vient en quartet, et Armandinho et son «Pop Choro» (Brésil), l’un des grands maîtres de la modernisation du «bandolim» et du choro, avec son groupe brésilien de six musiciens. Comme toujours des «rencontres sur scène» chaque soir, celles du samedi et dernier soir promettant d’être un concert à elles toutes seules, car tous les musiciens du festival seront encore là ! Du 31 octobre au 3 novembre, Salle Castel et Salle Georges Brassens à Lunel. Tél. 04 67 42 06 81.
,Festival unique en son genre, les Journées de la Harpe d’Arles fêteront cette année leur 13ème anniversaire en compagnie d’une invitée d’Honneur exceptionnelle, Isabelle Moretti. La programmation éclectique fera découvrir les différentes facettes de ce merveilleux instrument. Autour d’une centaine de jeunes harpistes, Angélique Mauillon, Armelle Gourlaouën, Isabelle Moretti, Emmanuel Strosser, etc., le festival offrira pendant quatre jours un parcours musical de plus de 50 concerts, animations, théâtres de rue avec le spectacle «Misérables» de la Compagnie « Annibal et ses Eléphants », découvertes de talents, master classes, etc., ouvert à tous les répertoires. Des rencontres exceptionnelles, exigeantes et festives, afin de satisfaire les publics les plus divers, festivaliers, Arlésien, mélomanes avertis ou simples curieux. Une fois encore les Journées de la Harpe offriront une musique créatrice de lien social et culturel dans un espace privilégié d’émotion et de liberté.
Du 27 au 30 octobre à la Salle Polyvalente de Salin de Giraud, la Salle des Pas Perdus de l’Hôtel de ville, la Chapelle Saint-Martin du Méjan, l’Eglise Saint-Césaire, le théâtre, l’Esplanade Charles de Gaulle, le Boatel, l’espace familial de vie Christian ChèzeBarriol et la Maison de la vie Associative d’Arles. Tél. 04 90 93 37 07.
- Musique pour 3 flûtes douces: heure musicale. La flûte douce fut un instrument très répandu en Europe dès le XVIe siècle. Jouée tout d’abord en consort, sa facture évolue et elle trouve peu à peu sa place comme instrument de soliste au début du XVIIe siècle, particulièrement en Italie. Au XVIIIe siècle, elle est appréciée pour son timbre doux et devient la flûte préférée des amateurs éclairés qui jouent les transcriptions de la musique de violon des grands compositeurs de l’époque. Lundi 22 octobre à 18h15, Auditorium du conservatoire.
- Casta Diva: concert lyrique. Voix longue, pleine, claire, timbre de mezzo onctueux, émission fière. La Marguerite de Michelle Canniccioni fait valoir une voix parfaitement projetée, saine et lyrique, capable de franchir sans effort les passages les plus ardus. Vendredi 26 octobre à 20h30, Palais des congrès.
- Beethoven, Mendelssohn, Berlioz: concert de musique symphonique. Plus de 50 musiciens sous la voûte de la Cathédrale Saint-Jean pour un concert devenu traditionnel dans la saison du Centre Art et Musique en hommage à la patronne des musiciens. Au programme le grand Beethoven et des pièces de musique concertante. Dimanche 4 novembre à 15h30, Cathédrale Saint-Jean.
- Concert de lieder : heure musicale. Dans l’histoire de la musique, Spohr est considéré comme le grand maître de la musique instrumentale romantique. En revanche, le compositeur de mélodies est injustement tombé dans l’oubli. Le seul nom de lied suffit à faire surgir devant nous le romantisme : élans du coeur mais aussi trouble des passions que libèrent la poésie et le chant. Lundi 12 novembre à 18h15, Auditorium du conservatoire.
Octobre et novembre, Saison de concerts Campler à Perpignan. Tél. 04 68 66 35 17.
,• La contrebasse voyageuse. Thierry Petit. Un musicien qui joue et se dédouble sur un écran. Dimanche 21 Octobre à 18 h et 20h30.Phare de la Méditerranée. Entrée libre. Réservation obligatoire. Tél. 04 67 07 73 57.La horde. Sept Trombones, un tuba, deux percussions. Solistes des grands orchestres nationaux et internationaux. Musiques de films. Dimanche 16 Décembre à 18 heures Eglise Saint Pierre.
• Ad Libitum Quartet – Marie Pierre Desjoyaux. La rencontre de musiciens de jazz de réputation internationale et d’une chanteuse classique. La liberté du jazz et la beauté du chant classique autour de Stan Getz. Dimanche 20 Janvier 2008 à 18 h Eglise Saint Pierre.
• L yrica Douze. 12 chanteurs solistes des grands opéras nationaux. Airs célèbres d’opéras et d’opérettes : Verdi, Offenbach, Mozart, Gerschwin, Gounod… Dimanche 10 février 2008 à 18 h Eglise Saint Pierre.
• Des lyres d’harmonies. Aubades musicales sur les quais en matinée. L’harmonie de Palavas et 200 musiciens : harmonie de Quillan, harmonie de Bédarieux , Harmonie de Béziers envahiront les rues et les quais de Palavas-les-Flots. Dimanche 18 mai 2008 à 16 h. Halle des Expositions de Palavas.
,Dans le cadre des « rencontres » avec les jeunes virtuoses des Conservatoires Nationaux Supérieurs de Musique de Paris et de Lyon, un concert dédié à « Messian et ses Maîtres » sera interprété par Michaël Ertzscheid (piano) Prix du CNSM de Paris, Ayumi Mori (clarinette) Prix du CNR de Rueil-Malmaison, Julien Dieudegard (violon) Prix du CNSM de Paris, Noémi Boutin (violoncelle) Prix du CNSM de Paris, le Vendredi 12 octobre 2007 à 21 H, dans la salle polyculturelle St-Géniès, à Gigean (Hérault). Tarifs : adultes 4 € - enfants 2 €entrée gratuite pour les élèves des écoles de musique et conservatoires.
Rens. : Mairie de Gigean – Services culturels : 04-67-46-64-64. www.ville-gigean.fr
de Georges FEYDEAU / Mise en scène Gérard GELAS coproduction Théâtre du Chêne Noir Théâtre des Capucins / Luxembourg)
création 2007 : du 16 au 25 novembre
création Chêne Noir 2004 de Frédéric MISTRAL/ Adaptation et Mise en scène Gérard GELAS les 1er et 2 décembre à l’OPERAd’AVIGNON
Retrouvez tout au long de la 40ème saison : Daniel AUTEUIL, Laurent TERZIEFF, Pierre SANTINI, Jacques WEBER, Philippe CAUBÈRE, Philippe AVRON…
« Abonnez vous ! » au 04 90 82 40 57 8 bis rue Sainte Catherine – 84000 Avignon www.chenenoir.fr
OCTOBRE
Mardi 9 Concert inaugural de l’orgue Cavaillé Coll Jan Willem Jansen, Anne Rodier soprano Eglise Saint Louis 20h30
Vendredi 12 Conférence avec le philosophe Maffesoli Espace d’Art Contemporain 18h
Samedi 20 Contes paysans de Maupassant
dits par Gérard Guillaumat Salle A.Bex 16h30
Spectacle co-accueilli avec Sortie Ouest et la DDLL
Samedi 3 Concert Gianfranco Buffa Salle A.Bex 21h
Samedi 17 Théâtre - Timon d’Athènes
Cie Alcibiade - Espace Léo Ferré 21h
Spectacle co-accueilli avec Sortie Ouest
EXPOSITION : Rachid KORAICHI, INSTALLATIONS Jusqu’au 30 octobre Espace d’Art Contemporain L’artiste le plus en vue de la scène artistique algérienne présent dans le monde entier !
Service Culturel
19, Avenue Abbé Tarroux 34600 Bédarieux
Tél. : 04.67.95.48.27 -
29 éme édition du Festival Cinéma méditerranéen à Montpellier, du 26 octobre au 4 novembre
Jean-François Bourgeot et son équipe ont bataillé pour dénicher la sélection de cette 29ème édition. Pas facile, en effet, de faire des choix parmi la foisonnante production cinématographique du bassin méditerranéen. Cette édition sera aussi l’occasion de grands hommages tels que ceux rendus à Mastroianni, Aranda et Salvadori. Sans oublier le coup de projecteur sur le polar italien des années 70, des inédits de Rosselini, des rencontres, des colloques, des expositions, les deux événements «Carmen» et «Allez simple… pour deux voix et percussions». Bref, une édition qui s’annonce bien passionnante. Entretien :
Vous aller présenter trois inédits de Rossellini, de quoi s’agit-il ?
C’est mon amie Natacha Laurent, directrice de la cinémathèque de Toulouse, qui a attiré mon attention sur ce travail. Il s’agit en fait tout simplement du dernier film réalisé par Rossellini, un documentaire sur le centre Georges Pompidou à Paris. Mais l’intérêt est d’avoir aussi un film du producteur Jacques Grandclaude, une sorte de « making off » de son tournage, confectionné à partir d’extraits d’images réalisées sur ce dernier parcours cinématographique du cinéaste italien. Qu’on verra également à travers un colloque qui se tenait à Cannes en cette même année 1977.
Comment s’est opéré votre choix de présenter les deux événements que constituent « Carmen » de Jacques Feyder et « Aller simple….pour deux voix et percussions » de Flavio Polizzy ?
Comment se présente cette 29ème édition, la sélection a-t-elle été difficile cette année encore ?
Cette édition sera copieuse, douloureuse et délicieuse ! la difficulté de la sélection concerne surtout ce que nous appelons la paretie « chaude », c’est à dire la production récente du bassin méditerranéen. Il faut dénicher l’oiseau rare, et si possible les meilleurs films dans chaque pays qui n’ont pas encore été montrés en France. Je crois que la sélection sera d’un bon niveau, dans les quatre registres, les fictions longues et courtes, le documentaire pour lequel nous avons un peu réduit la voilure, et le cinéma expérimental.
■ «Dénicher l’oiseau rare, et si possible les meilleurs films dans chaque pays qui n’ont pas encore été montrés en France»
Cette édition sera aussi l’occasion de rendre trois hommages importants, Mastroianni, Aranda, Salvadori. Pouvez-vous nous en parler un peu ? Ces choix correspondent bien à notre état d’esprit et à notre culture de cinéphiles ouverts. Mastroianni, c’est en tant qu’acteur, à la fois un monstre sacré et un ami, une figure majeure non pas seulement du cinéma italien mais du cinéma mondial. Lui rendre hommage, et curieusement c’est une première en France à notre connaissance, avec quelque 22 films, c’est être sûr de régaler le public. Aranda que notre public hispanisant connaît bien est lui, une figure importante du cinéma espagnol. Il est déjà venu, il revient avec plaisir et ce sera l’occasion de montrer la plus récente partie de son œuvre qui n’a pas été montrée et distribuée en France. Quant à Pierre Salvadori, qui pour moi est en passe de réussir quelque chose de pas facile chez nous, être un auteur et être populaire, c’est une façon de montrer une belle facette française de cette influence méditerranéenne, même si ce cinéaste revendique autant celle du cinéma américain.
Ce sont deux choses totalement indépendantes mais qui ont en commun l’intervention d’acteurs « vivants ». Dans le cas de Carmen, c’est la possibilité d’avoir une belle copie restaurée d’un grand film muet inspiré par la nouvelle de Mérimée et que des musiciens vont accompagner. Avec Polizzy, il s’agit d’un travail poétique et vocal qui s’empare d’une des thématiques les plus douloureuses nous concernant, les tragédies maritimes de l’immigration clandestine. Il y a des textes, de la musique, des images.
Le polar italien des années 70 sera aussi à l’honneur, comment s’est opéré ce choix ?
C’est comme chaque année à la suite d’une discussion avec nos amis de la cinémathèque française, puisque cette section de programme qui alimentera la traditionnelle nuit au Rabelais, et pour laquelle nous invitons l’acteur Fabio Testi, est réalisée en partenariat. Notre tradition est bien ancrée. Il s’agit de rendre hommage à un genre, voire à ses dérives, que l’on retrouve en général sous l’appellation de «Cinéma bis ».
Des rencontres et colloques seront aussi au programme, vous tenez aussi à ce que ce festival soit un lieu d’échanges ?
Nous sommes depuis longtemps persuadés qu’un festival de cinéma ne peut plus être simplement un rendez-vous de consommation d’images. Il faut que les gens, venus de partout, y circulent, s’y expriment et débattent. Cela est vrai pour nos invités étrangers mais aussi pour les professionnels de l’audiovisuel de notre région ou pour des métiers spécifiques, comme la Critique de cinéma, conviée cette année à se redéfinir
Que pouvez-vous nous dire sur la 30ème édition que vous avez certainement bien en tête ?
Bien en tête, cela ne veut pas dire bien en poche. Si nous voulons marquer l’anniversaire de façon spéciale, il nous faudra compter sur de nouvelles ressources, principalement financières, qu’elles soient d’origine publique ou privée. Une bonne idée n’existe que si on se donne les moyens de la réaliser
Tél. 04 99 13 73 73
Programme complet sur www.cinemed.tm.fr
30 novembre - 20 h 30
Escudella de Nadal du groupe vocal De Calaix
Toulouges
Samedi 1er décembre - 21 h
Voyage musical d'une bible hébraïque avec deux chérubins à bord
Ur - Eglise
Jeudi 13 décembre - 21 h
“Médité” de Fethi Tabet
Elne - Salle des fêtes (Mairie)
Vendredi 14 décembre - 21 h
Perpignan - Palais des Rois de Majorque
Samedi 15 décembre - 21 h
Osséja - Eglise
Cor di memoria avec le groupe La Tavagna
Renseignements :
LE GRAU DU ROI-PORT CAMARGUE
Palais des Sports et de la Culture
Rens. 04 66 51 10 70
Samedi 20 Octobre à 21h00
Si tout va bien je meurs demain
Comédie à suspense par la Cie Scènes Plurielles
Du 27 octobre au 30 Novembre
Samedi 27 Octobre à 21h00
« Que du Bonheur »
One man show de Patrick Bosso
Mercredi 31 Octobre à 21h00
« Meli Mélo II »
Les Chicos Mambos Danse et Humour
Samedi 3 Novembre à 21h00
« Strike »
Spectacle burlesque sans parole par la Cie Fiat Luxe
Samedi 10 Novembre à 21h00
« Post It »
Comédie Café Théâtre
Dimanche 18 Novembre à 21h00
« Le Printemps »
One man show de Villanova
Samedi 24 Novembre à 21h00
« J’aime beaucoup ce que vous faites »
Comédie
Vendredi 30 Novembre à 21h00
« Rebelote »
Du Jeudi 4 au Dimanche 7 Octobre
(Festival International d’Effets Spéciaux)
SALLEDELOISIRSASSOCIATIFS
TRAVERSEDE COLOMBIERS
● Dimanche 21 octobre à 18h30
Massilia Sound System
Les barbeaux (1ère partie)
● Vendredi 26 octobre à 20h30
Julien Clerc “Intimes”
● Samedi 1er décembre à 20h30
Marianne Faithfull (Pop)
● Samedi 8 décembre à 20h30
Soprano (Hip Hop)
● jusqu'au 31 octobre au Musée du Biterrois Wilde life photographers of year 2006 Concours international de photographes de nature
● du 19 octobre au 30 décembre au Musée des Beaux-Arts, Hôtel Fabrégat Raphaël Ponson Paysagiste Provençal
● Vendredi 12 à 20h
Samedi 13 octobre à 19h30
Théâtre
Albertine création de la Boîte à Rêves
● Samedi 20 octobre à 19h
Théâtre Jeune public
J'ai faim !
● Mercredi 24 octobre à 20h
Chanson
Michel Mulleras
chante Charles Cros
● Samedi 10 novembre à 19h30
Danse
Taller Flamenco
● Samedi 17 novembre à 19h30
Danse
De Grana y Oro
● Mardi 20 et mercredi 21 novembre à 20h
Théâtre
L’Avare avec Michel Bouquet
● Samedi 24 novembre à 19h30
Danse
Paradis de José Montalvo
● Mercredi 28 novembre à 20h
Musique
L'Orchestre de Chambre Amadéus de la Radio Polonaise
Mozart - Grieg - Dvorak
● Mardi 4 et mercredi 5 décembre à 20h
Théâtre
L'Oratorio d'Aurélia
● Vendredi 7 décembre à 15h et 19h
Théâtre Jeune public
Il était une fois ... Les fables
liste non exhaustive T ous les programmes sur www .ville-beziers.fr
● Jeudi 12 et vendredi 13 à 20h
Samedi 15 décembre à 19h30
Théâtre
L’héroïque combat De Don Quichotte Compagnie Jérôme Savary
• du 15 au 20 octobre
Semaine du goût
autour de la châtaigne : spectacles, exposition, jeux, animations diverses
• du 7 au 17 novembre
Hivernales Flamencas (XIIIe édition) spectacles, exposition, stages, bal sévillan.
• Présentations d'albums au théâtre municipal à 20h30
15 novembre : Camille Sol
27 novembre : Marc Hévéa
Certes on ne trouvera pas dans cette foire internationale les installations et autres audaces qui caractérisent les biennales et les présentations de l’art international en général. Il suffit pourtant de parcourir les stands pour dénicher ça et là des propositions ponctuelles qui n’y dérogeraient pas : qu’il s’agisse de l’ENSBA de Nîmes, pourtant si décriée naguère au nom de je ne sais quel académisme. Et qui présente un émouvant lit dépouillé et quasi carcéral pour un enfant. Ou de cet artiste colombien, Willy Rojas, exposé par la villa del arte, de Barcelone, et qui photographie des figurines sous forme de jouets se noyant dans un oeuf mollet, faisant du skate dans un creux d’avocat ou jouant au foot avec des raisins de table. Après tout une comète a une tête certes et une queue mais le gros de la troupe d’étoiles se situe au centre et c’est dans cet amas prolifique que se repère le grand public, même si certaines finiront par se distinguer du nombre et pourront prétendre à la reconnaissance institutionnelle. Il ne saurait bien sûr être question de citer tout ce qui peut retenir l’attention, mais on note l’attachement de bien des galeries à la figuration libre. Combas et Di Rosa sont surreprésentés comme si leur art naguère si agressif avait fini par rassurer bien des collectionneurs en herbe, ceux qui s’attachent plutôt au nom qu’au coup de cœur pour un inconnu. La galerie AD de Béziers annonce d‘ailleurs du 19 octobre au 17 novembre l’étonnant retour aux sources de ce sétois qui a traversé le monde afin de renouveler son inspiration. Cette galerie présente entre autres les toiles de Maxime Lhermet triturant le drapeau américain à la
manière de Jasper Johns mais surtout renouvelant notre approche hyperréaliste des espaces serrés et sur animés de Broadway en intégrant des matériaux qui épaississent la pâte ce qui donne moins au tableau l’apparence d’une image que d’une peinture. P. Chappert Gaujal expose aussi ses bois flottés à partir desquels il confectionne d’étranges totems colorés. Chez GM Daniel Déjean fait partie de ses artistes qui s’efforcent de prouver qu’il existe toujours une recherche picturale prospective et soucieuse d’intégrer les acquis des activités plastiques qui ont tendance à la reléguer dans le tiroir des conventions du passé. La bonne surprise de cette édition est la présence de la galerie Kandler de
Toulouse avec en particulier sur les cimaises des toiles d’Alain Clément ancienne manière (cf . article dans ce numéro) et un polyptyque tout à fait épuré, bien dans sa manière de concevoir une monochromie subtile, nuancée et jamais all over, de Stéphane Bordarier. On est heureux de découvrir galerie Lee, de Paris, d’Adèle Hugo et de voir les progrès réalisés au fil des éditions d’un Jordi, qui vient d’intégrer la galerie Pierre Alain Challier et qui est présenté par Europ’art où Aline Jansen fait comme tous les ans un tabac avec ses tableaux à la matière délicate et aux tons subtils ; Jordi a réalisé en particulier une sphère à partir de la forme stylisée qui lui sert de motif répétitif et qui renvoie à son
amour de la tauromachie, on n’est pas né catalan pour rien. Le quai Rosa, de Sète, expose François Michaud, à la recherche des gestes simples de l’homme primitif. Castan fait confiance à Riba et son travail particulier du carton patiné de noir. Le Crac medias forum de Béziers relance Jacques Soum et ses images brouillées rendues compossibles sur le même toile comme au fin fond de nos rêves et de nos cerveaux sursaturés d’images. Cat Studio de Perpignan montre les trucages plein de facétie de Grégory Herpe (Gainsbourg en Joconde…) car il n’est pas interdit de s’amuser aussi dans l’art. Il y a également l’hommage à Matamoros, la performance d’Evelyne Beaudoing, des grands noms comme s’il en pleuvait Arroyo, Soulié, Loste, Velicovic chez Marina, Rancillac, Cervera, De Rougemont, la vidéo de la jeune diplômée Julie Boisy, les tôles rouillées de Fabienne Stadnika (L‘Art-Scènes à Cachan), bref de quoi se sustenter le regard d’abord, de quoi dénicher la perle de nos goûts, de ne pas repartir les mains vides enfin. Si ce sont les marges qui font tenir la page c’est bien le cœur de la comète qui justifie la présence de ses cerveaux, du côté des élites. Ceci dit ce genre de manifestation doit être relativisée quand on sait qu’au même moment à Lyon, face à la biennale, se tenait la première édition de Docks Art fair et là on était vraiment dans le cerveau de la comète. J’y ai même repéré deux galeries marseillaises dont nous aurons l’occasion de reparler (Vf et Dukan/Hourdequin). Mais comme rien n’est parfait, si la qualité était au rendez-vous, le chaland était bien rare. BTN
Lyon n’est tout de même qu’à 2h30 de route de note région et un montpelliérain y est à l’honneur. Et puis, c’est notre collaboratrice Pascale Amma-Khodja qui en est la responsable communication… D’où cette excursion hors de nos limites habituelles.
l’idée de demander à bon nombre de commissaires de tous les pays de choisir l’artiste qui pour eux incarne la décennie était alléchante d’autant que cela permettait de faire un état des lieux exhaustifs. Et y ajouter des artistes ayant à gérer l’espace comme ils l’entendaient a fortiori. Après tout ils ont peut-être sinon leurs mots à dire du moins des choses à montrer. Cela pourtant ne manque pas d’inconvénient : les pays découvrant l’art contemporain ont tendance à s’adapter aux grandes tendances internationales au lieu de miser sur la spécificité de leur pratique à même d’enrichir un milieu qui tourne un peu en rond, se sclérose et passe son temps à se questionner sur la légitimité de son existence, à grand renfort de références tutélaires (Claire Fontaine qui reprend les sérigraphies d’Andy Warhol, etc.). D’où une certaine impression de déjà vu comme si la projection sur triple écran devenait une norme aussi surcodée que la peinture sur chevalet évidemment absente. Les artistes jouant en quelque sorte les commissaires proposent un panel représentatif de leur goût suffisamment éloquent et persuasif – je pense au néomontpelliérain Pierre Joseph au MAC et qui laisse les autres interpréter à leur guise ses productions (nous y retrouvons Raphael Zarka découvert du côté de Vasistas), pour qu’à la limite on en vienne à se demander si le commissaire qui aura eu, depuis une bonne décennie justement tendance, à s’autocélébrer est désormais bien utile et s’il ne vaut pas mieux pour ce genre de manifestation passer directement aux principaux intéressés. Pour ce qui me concerne j’ai apprécié tout d’abord l’architecture bricolée par Liu Wei, Fondation Bellukian, avec sa poussière qui interdit de voir partiellement l’intérieur. Au Mac la proposition de Saadane Atif qui a reconstitué, avec courage, l’expo franco-française (Zoo Galerie à Nantes) qui l’a le plus marqué et dans la quelle on retrouve les dessins BD de Virginie Barré, les mises en scène critiques de Saverio Lucariello, Bruno Peinado etc. Et quelle surprise quand, entre un néon de Flavin, une construction de Dan Graham ou de Larry Bell, alors qu’on s’interroge sur l’avertissement aux mineurs en exergue de la salle, la gardienne des lieux nous gratifie d’un vrai striptease commandité par Tino Seghal, non sans rappeler le nom de l’artiste, le titre de l’œuvre, la date de création. Autre coup de génie : la balade en chanson que Jérôme Bel propose au fur et à mesure que nous traversons les salles et leur spécificité.
Et Eric Troncy n’a pas eu froid aux yeux en exposant des Lolitas nues signées David Hamilton. De quoi fait bondir tous les bien-pensants de RhôneAlpes et d’ailleurs… Et pourtant quelle beauté digne de l’art antique dans ces représentations de jeunes nymphes idéalisées.
« Une biennale mitigée donc mais qui vaut toujours le détour parce qu’elle correspond bien au problème de l’art actuel…»
Sinon quelques œuvres seulement ont retenu mon attention à la Sucrière où l’on peut en voir cependant beaucoup : Les objets en fausse pesanteur d’Urs Fischer, le long couloir obscur de James Webb dans un vacarme assourdissant d’ascenseur au fond d’une mine d’or de l’Afrique du Sud, le christ métallique en perpétuel mouvement de Thomas Byrle, et les bannières ou slogans de Juan Perez Agirregoika au rez-de-chaussée ; les colonnes de sacs de couchage de Brian Jungen et l’installation anti exclus d’Erick Beltran (mais tout cela est bien sage : c’est la défense des ordures qui serait courageuse !) au premier ; le film de Zhang Ke Jia, le jeu interactif à partir d’ombres chinoises de l’indienne Shilpa Gupta au deuxième. Et puis cette idée de livrer les illustrations en noir et blanc et grand format des chefs d’œuvre du Musée de New-York. A la Tête d’or il faut de temps pour apprécier la sélection vidéo de Rirkrit Tiravanija de même que celle de Paul Chan à Villeurbanne. La reconstitution de Tautavel par le grand romancier Michel Houellebecq ne me laissera pas un souvenir impérissable. Et j’ai été déçu par Villeurbanne (surtout que l’œuvre de Simon Starling ne fonctionnait pas) même si Seth Price a obtenu le prix du jury de la biennale. En fait j’ai surtout été sensible aux photos noir et blanc de Una Szeman jouant sur des références cinématographiques à partir de personnages ou paysages modelés. Une biennale mitigée donc mais qui vaut toujours le détour parce qu’elle correspond bien au problème de l’art actuel qui est qu’en dernière instance les choix des uns sont aussi importants que les réalisations des autres, que puisque tout est art ont décrété les artistes, le choix du commissaire peut être considéré comme acte artistique indépendamment de la valeur de l’oeuvre en soi de même que l’on peut revendiquer une exposition ou un choix d’œuvre en son nom sans avoir à y ajouter la moindre contribution. Tout cela interroge. Et c’est bien le but recherché. BTN Jusqu’au 1er janvier, Biennale de Lyon, La sucrière, Musée d’Art Moderne, IAC de Villeurbanne, et Fondation Bullukian, place de Bellecour
Tél. 04 72 07 41 41.
Si les P.-O., question arts plastiques c’est avant tout Céret, il ne faudrait pas négliger, outre St-Cyprien entre autres, le délicieux petit musée de Collioure, géré d’ailleurs par la même conservatrice, Joséphine Matamoros. Surtout quand il prend le risque d’exposer une personnalité aussi attachante que Francesca Caruana.
Depar ses origines andalouses, par sa mère, et avec un prénom qui honore notre pays Francesca Caruana semblait prédestinée à poser ses filets dans un port aussi proche de l’Espagne que l’est Collioure, perle de la côte vermeille, d’autant qu’elle vit à présent dans le Roussillon (et il est toujours agréable quand on visite une région de voir ce qui s’y produit sur place…) tout en enseignant à Toulouse (dont Nougaro disait que l’Espagne y pousse un peu sa corne…). Si l’on ajoute à cela que Francesca Caruana est née à Casa mais que sa famille est originaire de Malte qu’elle a contribué à fonder, on conçoit qu’elle ait beaucoup bougé mais sans s’éloigner du bassin méditerranéen où sa famille a jeté l’ancre et c’est sans doute ce qui l’attire dans la thématique de la mer, de l’attache et de l’horizon - que l’on a sans doute besoin de voir quelque peu se stabiliser. Elle le considère comme une ligne à mettre sens dessus dessous comme s’il fallait ramener à la surface ce qui normalement ne se voit pas (coraux ou poissons) ou au contraire immerger ce qui se trouve au-dessus de la ligne (os des oiseaux morts…). Ses installations ont ainsi un caractère flottant, pas seulement du fait qu’elles nous immergent dans un univers fantastique, étrange et capillaire, où l’espace du musée devient une grotte marine ou le pendant féminin et maritime de Lascaux, mais parce qu‘elle multiplie les approches plastiques, qu’il s‘agisse de fresques ou d’installations, d’objets ou de peinture, de dessins sur papier ou sur les murs, de photos quelquefois. Le fil, la tresse, la corde, le filet bref tout ce qui se trame, se tisse ou se ravaude joue un rôle d’autant plus fondamental qu’il s’agit là d’une activité spécifiquement féminine. C’est tellement évident que certaines œuvres jouent sur l’ambiguïté : entremêlement de fils ou de traits fins les signifiant/poils du pubis. Et puis n’oublions pas que son exposition encadre (premier acte de préfiguration en avril, et deuxième en novembre : réalisation) celle des dessins de Matisse, dont ne nom n’est plus à commenter. La présence de la mer à Collioure est un
« Matières, formes, couleurs, signes, mais aussi hommage au lieu d’accueil, le petit port et son musée…»
moteur de réflexion et d’exploration d’autant qu’elle est synonyme d’activités humaines dont Francesca Caruana tient compte et qu’elle intègre à ses réalisations : la pêche était toute désignée, celle de l’anchois et la sauce de garum inventée par les romains, évoquée dans le titre, tout comme la présence de coquillages, de coraux bien sûr, également du sel ou d’éléments organiques comme des arêtes ou des os, probablement d’oiseaux morts.. Bref tout grouille d’une effervescence qu’on imagine être celle des marins au moment de découvrir une nouvelle terre ou de rentrer au port, celle des femmes aussi quand elles pressentent leur retour. Car tout être sur terre rêve de voyager mais tout être qui voyage ne songe plus qu’à arriver, qu’à retourner sur terre. C’est sans doute cet allerretour, cette valse hésitation, cette indécision, qui désigne le mieux l’humain, ainsi que le soulignent nos grands mythes antiques. Toujours est-il que Francesca Caruana, dans le dynamisme qui la caractérise, se plaît à traiter des thèmes, objets ou signes ancestraux de manière moderne, comme sur ses toiles peintes empreintes d’une gestualité délicate pour représenter en dimension décuplée le simple phénomène de l’épissure. Ou comme sur ses dessins ou le fil se fait trait et se déploie dans toutes les combinaisons possibles, à la manière de l’essor naturel et baroque des plantes laissées à leur propre vitalité. Matières, formes, couleurs, signes, mais aussi hommage au lieu d’accueil, le petit port et son musée, à travers des photos de céramiques qui décorent la villa mais passent parfois inaperçues et représentent des « fruits de mer » transformées en « fruits de terre » cuite. Et si c’était la vocation de l’art de mettre les choses sens dessus dessous de part et d’autre de la ligne d’horizon ? C’est possible à condition de savoir lire les signes. Au féminin.
Du 27 octobre au 6 janvier, Villa Palm, Musée d’art moderne de Collioure, Route de PortVendres à Collioure. Tél. 04 68 82 10 19
17 et 18 Novembre 2007
Salle Polyvalente Lionel de Brunelis
Président : André Laborde
Invités d'honneur
Giovanni Ingrato (peinture) et Raymond Dugué (sculpture)
Horaires :samedi et dimanche de 10h à 18h
Renseignements :Affaires culturelles 04 67 10 42 28
Villeneuve lez Avignon
INSTALLATION
du 11 octobre au 30 novembre 2007
tous les jours (sauf lundi) de 10h à 12h et de 14h à 17h entrée libre
L’Armoire Bateau d’Olivier Tourenc
Une œuvre des collections du FRAC PACA
Rens. : Service Culture et Patrimoine 04 90 27 49 28
www.villeneuvelezavignon.fr/ville
Après avoir animé tout l’été d’expositions collectives hebdomadaires en sa galerie, Didier Nick et l’association Les artistes nomades relancent les Quatre saisons de l’art et l’une de ses passions la peinture, par le biais d’une carte blanche à Pascal Fancony du côté du château d’Aubais ou au cœur du village, tout en présentant les plasticiens du verre ou de la céramique qui fondent sa raison d’exister comme galeriste. Alexandre Hollan, hongrois d’origine, vit la majeure partie de la belle saison dans l’Hérault où il a été de nombreuses fois exposé, notamment par la galerie Wimmer. Le plus grand poète français vivant, Yves Bonnefoy, lui a consacré plusieurs ouvrages et honorera de sa présence et d’une conférence cet artiste qui ne disperse pas ses sujets d’inspiration.
de la couleur continue de fasciner les peintres car, au-delà des évolutions qui enrichissent les arts plastiques, une basse fondamentale ne laisse pas de se faire entendre, un peu comme l’écho éternellement répercuté du bigbang. Elle est liée à ce rapport fondamental que l’homme, en tant que sujet de l’anthropologie, a toujours entretenu avec la matière, la lumière et ce qui au fond les synthétise : l’expérience de la couleur. Domptée ou laissée à sa plus libre expression, enfermée dans une géométrie régulière ou source corporelle d’une gestualité débridée, effleurant à peine à la surface de la toile ou aboutissement d’une recherche patiente et d’une sédimentation ouverte à maintes surprises, traitée avec économie ou se concrétisant jusqu’au pléthore, évoluant des tons sourds et discrets ou triomphant des la clameur des tonalités vives, soumises aux caprices du dessin ou éprouvant sa force d’autonomie, … un champ d’investigation d’une ampleur inouïe s’offre aux artistes, aux retombées esthétiques toujours rénovées par les renouvellements politiques, sociaux et culturels. Car le traitement obstiné de la couleur à l’œuvre à une époque où elle se voit galvaudée et récupérée par la publicité vorace, l’environnement rutilant, la médiatisation hégémonique, n’a évidemment pas le même impact qu’aux époques antérieures où elle s’est imposée aux peintres comme problématique et enjeu d’un engagement vital. C’est donc avec intérêt et curiosité que l’on considèrera les choix de Pascal Fancony, présent lui-même au lavoir d’Aubais, insatiable explorateur de nos capacités rétiniennes, et qui voue à la couleur un véritable culte, choix subjectif donc de la double douzaine d’artistes de plusieurs générations, qu’il fait intervenir dans les salles voûtées du château, dans les jardins alentour ou dans l’ancien lavoir placé sur l’itinéraire qui conduit à la galerie. On y reconnaîtra un peintre aussi célèbre qu’Albert Ayme, l’un des premiers à avoir utilisé la toile libre, Jacques Legros encore si méconnu plus proche d’Herbin, De Barré, de De Stael même, le regretté André Valensi, l’un des membres actifs de Supports-Surfaces, et le néo-audois de Bages, Jean-Michel Meurice, l’homme qui a travaillé l’horizontale en tous ses états, proche un certain temps du groupe et qui s’est fait connaître aussi pour ses multiples réalisations de films pour la Télévision. Ou Mehdi Moustashar et ses constructions qui redéfinissent l’espace. Des plus jeunes aussi, à découvrir, qui renouvellent les lois du genre comme Mélanie Lesbats qui se situe à l’intersection
de la peinture de deux disciplines avec ses sculptures liquides, Karine Martineau qui intervient sur les fenêtres obturées ou les « empègues » «omniprésentes autour des portes du village, Alain Andrade et ses étranges apparitions photographiques, Caroline Avis qui sature le mur de sacs plastiques en rose, Yin Wang et ses sphères où se projettent des vidéos… Autant de déclinaisons qui redéfinissent nos représentations du thème et les renouvellent dans des perspectives inattendues.. Par ailleurs, Didier Nick est toujours resté fidèle aux artistes du verre ou de la céramique dont il est l’un des spécialistes reconnus, sur les bases desquels il a pu asseoir la réputation de sa galerie. Bernard Dejonghe en particulier. Ce dernier façonne ses blocs de verre de telle sorte que la surface arrête la lumière, laquelle dessine le contour de la masse martelée. Il obtient ainsi des objets extrêmement dépouillés et d’une luminosité quasi surnaturelle. On est là dans une quête d’ordre spirituel qui rivalise d’inventivité avec les propositions émanant de la nature elle-même. Dejonghe aime d’ailleurs y déposer ses colonnes comme des arbres de verre. Côté céramique, il ne dédaigne pas présenter ses formes au sol comme s’il s’agissait de carapace de tortue mais vides de toute chair. Jacques Kaufman est tout imprégné d’un récent voyage en Chine. Aussi, lui arrive-t-il de tapisser les salles d’exposition de mille têtes flottantes qui sont comme des fleurs ou des épis à recueillir mais aussi sans doute à faucher. La terre est traitée ici sur un mode figural qui renvoie à des mythes ancestraux rappelant la relativité de l’existence humaine, sa fragilité et aussi sa résistance aux vicissitudes du temps qui passe ou de celui qu’il fait. Kaufman fait apparaître à la surface de ses colonnes ou plaques des faces indéfiniment répétées ou des signes qui sont autant de germinations métaphorisant les pouvoirs de la matière qui lui sert de mode créatif. Quant à Gilles Suffren, il se sert de fil d’acier modelé pour articuler des plaques très travaillées et jamais régulières de terre cuite dans un équilibre précieux. Il les rassemble par deux ou par trois, le fil d’acier constituant un dessin dans l’espace et qui permet à la terre cuite de s’émanciper de ses socles et équilibres habituels. C’est ainsi que ses formes inertes donnent l’impression de se livrer à une chorégraphie linéaire. BTN Quatre saisons de l’art jusqu’au 21 octobre, Galerie Nick jusqu’au 2 décembre - 324, chemin du Chasaret à Aubais (30).
Tél. 04 66 80 23 63.
Al’instar du premier Mondrian, qui lui prêtait des valeurs spirituelles et symboliques, Alexandre Hollan voue l’essentiel de sa production au motif de l’arbre, à la gouache ou au fusain essentiellement c’est assez dire l’économie des moyens utilisés pour en capturer la silhouette. L’arbre n’est jamais perçu deux fois de la même sorte et de toutes façons jamais figuré de manière réaliste puisque l’artiste préfère le traiter en terme de valeurs que de couleurs.
C’est que si l’arbre s’impose par sa présence, sa forme et son unicité, la feuille de papier qui en recueille l’ombre portée s’émancipe du sujet perçu pour acquérir une existence autonome, renouvelée en fonction du point de perception choisi et donc de l’angle d’attaque par le crayon, le bâton ou le pinceau.
Du coup le motif de prédilection de Hollan est sujet à des variations de traitement modulables à l’infini. Il peut chercher à l’apprivoiser sur grand format ou se contenter des plus modestes, décider d’en cerner le contour immobile ou déformé par les rythmes ondulants du vent, à son summun d’opacité ou troué par la lumière qui propose toute une gamme nuancée de contreformes, réduit à l’entrelacs labyrinthique de ses branchages dépouillés par l’hiver ou au contraire dans sa plénitude solaire, même si l’artiste marque un goût assez prononcé pour le contre-jour, après tout n’est-ce pas ainsi, à force de souligner les ombres des arbres que Soulages a découvert sa vocation de peintre abstrait du noir ?
feuille, renversement pertinent, s’est émancipé de ce qui faisait la spécificité de l’être végétal réel, objet passionné du regard à l’œuvre : la pesanteur. Du coup ce sont les racines qui sont les grandes oubliées alors que la part belle est faite à la partie supérieure et en particulier à la cime qui clôt la forme. Le format rectangulaire est comme le couperet qui élimine l’assise terrestre au bénéfice de la partie visible.
C’est comme si le peintre refusait de s’interroger sempiternellement sur la question du pourquoi (du ça-voir) pour se concentrer sur celle du comment : quel angle de vue, quelle facture d’ensemble, quelle épaisseur de trait, quelle exploitation du grain, quel rapport ente les pleins et les déliés, les ombres et les lumières, le noir et le blanc ? Car si l’arbre impose son altérité ce n’est pas pour que celui qui en fait l’expérience s’en serve de prétexte à sa rage de l’expression, à ses pulsions non contrôlées. Remettre au contraire des milliers de fois son métier sur le même ouvrage relève d’une autre vision de l’homme et du monde.
Du coup le motif de prédilection de Hollan est sujet à des variations de traitement modulables à l’infini.
Il s’agit sans doute de s’approprier un peu de cette altérité faite de résistance et de dignité dans la tourmente, sans doute le contraire de l’homme justement.
Qu’il soit glorieux, « déchêné », ou indomptable (titres des fusains attribués par l’artiste) Alexandre Hollan a écrit quelque part que l’arbre référent existait sans lui. Sa répercussion sur la feuille blanche se doit donc d’exister sans l’arbre.
Ce que nous voyons en effet tient davantage du signe, ce dont témoignent certains dessins réduits à quelques traits, ou une tache, manifeste dans les gouaches notamment.
Parfois la forme se dissipe et l’on a peine à reconnaître le motif. Car l’arbre qui se trouve sur la
Au demeurant Alexandre Hollan retrouve aussi la leçon de Chardin et de Morandi pour s’adonner à l’art suprême de la nature morte qui sont pour lui comme des vies silencieuses. Il fait alors ré-intervenir la couleur sourde et qui efface les contours des objets pour les considérer dans leur linéarité colorée. C’est qu’il s’agit de les considérer dans leur unité, ce que peut la peinture et qu’a du mal à s’assurer le langage.
C’est sans doute la raison pour laquelle Matisse parlait de se couper la langue quand on s’adonne à la peinture.
Du 15 novembre à la mi-janvier. Ecole des Beaux-Arts de Nîmes, Hôtel Rivet - 10, Grand-rue à Nîmes. Tél. 04 66 76 70 22.
Hélène Trintignan nous réserve une surprise de rentrée en programmant un artistes nîmois trop discret dans la région, Yves Reynier, l’homme qui a magnifié l’art du collage et donné une deuxième vie aux planches à découper. Il est également invité de l’espace Némausus et participe à une expo collective à Uzès ? L’occasion rêvée de rappeler la singularité de cet artiste majeur.
Au-delàde leurs qualités rythmiques, il y a quelque chose de la pensée concrète dans les collages florissants d’Yves Reynier. Son obstination à juxtaposer des papiers rigides de dimension modeste, plus ou moins découpés ou déchirés, et d’en composer un conglomérat inédit, au format des plus discrets quand on la compare au gigantisme néo-américain, aux contours toujours à réinventer, a quelque chose à voir avec l’élaboration de la syntaxe d’une phrase dans le langage articulé. Simplement foin d’usage de la langue ici, tout est question de signe, de culture et de spiritualité. En fait les collages de Reynier sont comme des poèmes plaqués directement sur le mur et qui usent de la sensation, des images empruntées à la réalité, et des associations d’idées qu’elles engendrent pour produire une signification. Elles ne font qu’exprimer son point de vue sur le monde en tant que tout être est formé, nourri, enrichi de tout ce qu’il perçoit et enregistre parfois sans en saisir l’importance de prime abord. C’est ainsi que la poésie visuelle de Reynier s’appuie de prime abord sur la mémoire : celle des lieux en particulier quand nous passons le plus clair de notre existence à voyager, au sens propre comme au figuré, celle des émotions colorées (que Reynier dispose avec une rare science), celle des sources culturelles de cette vision du monde, c’est la raison pour laquelle les reproductions d’œuvre d’art inter viennent de manière systématique dans ses collages, aquarelles ou collages aquarellés. La poétique de Reynier, comme les formes plus ou moins fixées de la Poésie, permet de multiples permutations et combinatoires.
est primordiale car ces petites étoiles (au lieu des toiles) cartographiées ont besoin du vide tout autour pour respirer – j’allais dire resplendir – de toute leur force d’éclosion.
C’est ainsi que le petit format, lui-même composé de petites choses, peut occuper un espace plus grand que les plus grands…
Mais si l’œuvre de Reynier se singularise par la pratique du collage qui renouvelle celle de ses illustres prédécesseurs (notamment Max Ernst et par là même tout un pan du surréalisme injustement occulté), il ne faudrait pas oublier l’importance des deux supports qu’il utilise en outre le plus souvent dans ses propositions murales : le skate usagé et la planche à découper, le fameux tailloir évoqué dans la célèbre scène du Graal de Perceval. Ces supports lui permettent de renouveler la notion de tableau en prenant des distances par rapport au mur comme pour s’en émanciper. Le skate renvoie à la notion de jeu et Reynier y intègre des objets, toujours modestes, récupérés à valeur symbolique forte (pour lui en tant qu’individu comme pour la collectivité). La planche à tailler a la même fonction que le découpage ou déchirement de papier : elle présente des pièces rassemblées mais qu’il a bien fallu extraire au réel et à l’indifférence qu’il nous inspire en règle générale. C’est tout l’art de Reynier que de les redresser à nos yeux, de leur restituer leur capacité de sens et de fascination, de leur accorder une seconde vie en les combinant à d’autres auxquelles la raison de les aurait pas associées. C’est que l’œuvre de Reynier se situe au-delà de la raison. Peut-être dans la sur-raison…
« Simplement foin d’usage de la langue ici, tout est question de signe, de culture et de spiritualité. »
C’est la raison d’être de ses multiples références au jeu de cartes, et notamment au tarot, en tant qu’il suppose des variations infinies à partir de paramètres de base. De même au jeu du mikado les éléments singuliers ne tombent jamais deux fois au même endroit. Or toute poésie authentique est empreinte de mystère. Ces collages ne sont pas de simples représentations du réel. Ils poussent la quête plus loin dans une réflexion sur les arcanes de la création. C’est ce qui fait que l’on peut parler d’ésotérisme à leur sujet et même d’hermétisme à condition de se souvenir qu’Hermès est aussi le dieu de la communication et que la clé chez Reynier pourrait s’écrire Klee. La stratégie de l’accrochage
A Némausus, Reynier installera ses combinaisons d’objets sur le sol (carapace de tortue sur skis, lampe chinoise oblongue sur skate posé sur balance de cheval de bois). Quand je disais qu’il avait besoin d’espace. A Uzès, il rendra hommage au panda une espèce en voie de disparition comme une certaine idée de la peinture peut-être.
BTN
Jusqu’au 3 novembre, Galerie Trintignan - 21, rue St-Guilhem à Montpellier. Tél. 04 67 60 57 18. Némausus à Nîmes du 8 au 23 novembre. Uzès jusqu’au 15 octobre, théâtre de la mémoire Ancien hôpital général, 1, avenue Foch (exposition collective avec Susan Mende, Augustin Pineau, Jean Dupuy, Y.A.Gil, Erik Satie (sic), Bernard Mourier, Benoît Pingeot, etc.).
Alain Clément fait partie de la poignée de peintres de la région qui sont parvenus à se faire un nom, une notoriété et, n’ayons pas peur de le dire, une clientèle d’amateurs conquis. C’est une chance donc que de pouvoir découvrir sa production récente sans avoir forcément à se déplacer du côté de Paris ou outre-Rhin entre autres… Alain Clément, l’un des importants peintres français, expose dans le même temps chez Baudoin-Lebon à Paris.
Au commencement était le geste du poignet, puis du bras, puis de tout le corps en tant qu’il sait attendre et que l’huile se fait désirer. C’est ainsi que dans son exploration du tableau Alain Clément en est venu à couvrir la surface d’éléments colorés donnant une impression de puissance et d’équilibre patiemment recherché, à la limite de la rupture parfois. Toutefois, on sentait bien dans les relations qu’entretenaient entre elles formes et couleurs une volonté de s’émanciper de la planéité de la surface.
C’est donc naturellement que la sculpture s’est imposée à lui, en acier ou en béton, comme la projection hors du tableau des échafaudages colorés proposés sur les toiles. Le rêve de tout peintre : voir sortir du tableau et se concrétiser, prendre leur place dans l’espace, mener leur existence autonome parmi la société des hommes et le monde concret qu’elles interpellent, pour s’y intégrer ou s’y opposer Beaucoup de peintres en ont rêvé : Clément l’a réalisé. Ainsi, entre peinture et sculpture s’est noué un dialogue fécond pour les deux activités sous le regard surplombant de leur proche parente architecturale.
«Toutefois on sentait bien dans les relations qu’entretenaient entre elles formes et couleurs une volonté de s’émanciper de la planéité de la surface.»
Parallèlement à cette expérience décisive qui amenait l’artiste à restreindre sa gamme colorée, les tableaux réintroduisaient un fond comme si l’artiste ne se sentait plus astreint aux contraintes formalistes qui eurent leur heure de gloire dans les années 70 où son parcours prenait alors son essor Toutefois la géométrie dominait, les éléments le plus souvent proposés à la verticale s’inscrivaient dans le traditionnel rectangle. La toile paraissait charpentée et au fond entretenait des liens secrets avec l’architecture, ce que les sculptures dans leur matière (acier ou béton) et leur monumentalité parfois stipulaient explicitement.
La sculpture a conduit Clément à réduire non seulement le nombre de couleurs utilisées (parfois une seule suffit) mais aussi le nombre d’éléments géométriques. Leur projection dans l’espace obéit à des impératifs physiques qui forcent à la simplification. Du coup sa palette s’est allégée et le geste coloré, tout en gardant sa rigueur, s’est arrondi, rétréci parfois, a retrouvé la sensualité de périodes antérieures
et une nouvelle stratégie s’est mise en place. Il s’agit pour Clément de parcourir la surface de manière continue, soit en recourant à une dominante colorée, soit en combinant plusieurs parcours des couleurs juxtaposées sur le tableau. On pense évidemment à l’expérience matissienne du dessin sauf qu’il s‘agit ici de couleur et que l’artiste ne s’interdit pas les repentirs. Cette réintroduction de la courbe dans sa continuité crée une circulation, une dynamique qui force au parcours oculaire dans lequel le regard se perd. Car s’il est une constante dans la production d’Alain Clément c’est que chez lui la forêt, ces éléments multiples qui semblent obturer la surface, cache l’arbre originel, celui qui fixe le point d’équilibre de ses constructions, équivalent physique du point de fuite dans les constructions perspectivistes. Les dernières sculptures ne vont pas se priver de récupérer cette donnée nouvelle qui caractérise la peinture d’Alain Clément au présent. Elles se sont assouplies, ont acquis cette rondeur qui paradoxalement les inscrit dans une tradition mais revue et corrigée dans la mesure où elles sont comme des gestes concrétisés, échappés du tableau et qui se mobilisent pour perturber l’environnement angulaire et formel de l’architecture contemporaine, où le béton et l’acier dominent. Et puisque je suis dans le paradoxe, il est étonnant de remarquer que les longues bandes dynamiques qui animent les tableaux de Clément ne sont en rien des avatars de la peinture gestuelle spontanée. Elles sont tempérées par le travail patient du peintre à l’œuvre car il n’est pas seulement question d’être maître en son genre par la spontanéité du geste, à l’instar des calligraphes chinois, mais, et c’est peut-être plus difficile, d’être maître du geste dans le patient recouvrement du tableau. C’est sans doute la leçon que nous donne aujourd’hui encore Alain Clément. Il faut prendre son temps en peinture comme il faut prendre son temps dans la vie, les deux étant intimement mêlées. BTN Du 8 novembre au 8 décembre, Galerie Hélène Trintignan - 21, rue St-Guilhem à Montpellier. Tél. 04 67 60 57 18.
1878 - 2008 : 130ème anniversaire
Le 52ème Salon International des ar ts plastiques de la Ville de Béziers se tiendra du samedi 26 avril au samedi 10 mai 2008 au
"Mail Plein Sud" Espace Chapat Allées Paul Riquet
Les fiches de candidature vous seront expédiées sur demande Inscriptions et renseignements : Site : www.beaux-arts-beziers.com
Tél. 04 67 49 18 58
Courriel :societe@beaux-arts-beziers.com ou bozartbeziers@Yahoo.fr
Société des Beaux Arts - 2, rue Relin - 34500 BÉZIERS
du 12 octobre au 30 novembre2007
AGENCE GALERIE
1, place de la République 34800 CLERMONT-L’HÉRAULT
Tous les jours sauf dimanche de 9h30 à 12h30 et de 14h à 19h
Tél. 04 99 91 44 44
Cours et Stages pour Adultes
Dessin Modelage
Terre Céramique :lundi de 14h à 17h mardi de 17h à 20h
Dessin Modelage : jeudi de 17h30 à 19h30 et de 20h à 22h
177, rue Saint Esprit
34370 MARAUSSAN
Tél : 04-67-90-00-26 / 04-67-90-00-24
E-mail : dominque.mongeois@wanadoo.fr
à FABREZAN
La galerie Phot'oeil organise un festival court et long métrage 1ère édition les vendredi 9 et samedi 10 novembre à l’ancienne salle de cinéma à Fabrezan (11).
Elle associe festivals internationnaux et cinéastes européens pour proposer des films rares et nécessaires.
Rens. David Samblanet - Galerie Phot'Oeil
tél. 04 68 43 59 89.
Programme sur le 0 871 594 426 et sur le site www.photoeil-sud.com
Après la grande expo estivale du FRACPaca à Marseille sanctionnée par la parution d’un catalogue commenté par l’écrivain Jean-Pierre Ostende, l’ermite de Montpeyroux (discret, mais exigeant et qui, adoptant l’apparente simplicité d’un procédé, n’a pas choisi la facilité de la grande artillerie picturale et colorée), Joa Mogarra, l’un des artistes les plus influents en France actuellement, a été invité par la municipalité de Tarascon, d’une part au cloître des Cordeliers de l’autre en la chapelle de la Persévérance. C’est dans ce lieu que l’on trouve deux des séries les plus réussies, celle où l’artiste nous fait part de ses goûts et photographie pêle-mêle des passages de Dante, des kindertotenlieder de Mahler ou de L’ours de Faulkner parmi des images de John Coltrane, de nature sauvage ou d’un champion olympique ; et puis, déployée en constellation sur le mur, l’invasion supposée des extraterrestres dans une épopée désopilante de l’aéronautique ramenée à des proportions moins démesurées. L’art de Joa Mogarra est fait de simplicité mais produit à chaque fois un effet d’étonnement, touche au cœur de nos aptitudes à prendre de la distance à partir des choses graves, nous fait des clins d’œil d’ordre culturel liés tant à nos références majeures (le Vaisseau fantôme) que populaires (les séries TV comme Le Fugitif). Il choisit la photographie noir et blanc parce que cela produit davantage encore d’étrangeté et que cela accentue la distance parodique entre le réel et l’image. Au demeurant cette dernière est légendée et joue sur le décalage entre la représentation que l’on se fait d’un être, d’une chose ou d’un paysage et la pro-
LAC à Sigean (Aude)
position qui nous est faite. Au cloître, on retrouve l’histoire du « Hollandais roulant », fruit du travail commun avec Ostende, la série « O pretty horses » où l’artiste se met en scène dans un western parodique, sollicitant au passage sa famille ou encore La divine Comédie, vue et corrigée par son incroyable sens de la fantaisie qui n’exclut pas l’admiration sincère. Petite innovation par rapport au Frac : la présence, toute nouvelle pour l’artiste de sculptures : un échiquier à la Duchamp, une parodie de Malévich accrochée à un portemanteaux de style Penone, une table creusée à la façon de Matta-Clark, les bottes blanches d’Yves Klein pour son fameux saut de l’ange dans le vide… Des grands formats sont aussi présents qui témoignent du sens inouï de l’observation des choses simples, Mogarra métamorphosant un simple bouchon creusé en grotte de liège, un bout de coton en nuage ou un sillon de sucre en poudre en traces mystérieuses sur la neige. Ce sont les petits objets du quotidien, parfois de simples jouets, qui sollicitent son imagination et l’on suppose qu’il ne se fera pas prier pour réaliser, ainsi qu’il l’a fait à Marseille, un hommage à cette ville qui compte au moins deux stars : la fameuse tarasque légendaire et bien sûr l’inénarrable Tartarin, l’homme qui a vaincu le lion. Car rien de ce qui est culturel et donc conçu par l’imaginaire humain ne lui est étranger. C’est en ce sens qu’il nous est proche. Il nous parle de nous ; Il parle de l’homme.
BTN
Jusqu’au 10 novembre, Cloître des Cordeliers, à Tarascon (13). Tél. 04 90 91 51 29.
Toujours ouvert sur l’art international, le LACpropose le troisième volet de la série Métamorphosis, avec quatre artistes dont il y a fort à parier qu’ils vont devoir tenir compte de l’environnement particulier de ce vaste lieu voué autrefois à l’activité viticole. Elps Opsemer travaille la photographie et son œuvre se présentera sous forme de diaporama. Il s’agit d’insister sur les «non-lieux » c’est-à-dire ces espaces urbains auxquels nous ne faisons guère l’aumône d’un regard un peu comme il nous arrive de ne pas prêter attention aux SDF et autres exclus de la société des esthètes. On se dira que l’on ne peut prêter attention à toute et que nous n’avons qu’un regard à offrir au vaste monde mais justement ce dernier est confronté en permanence à l’uniformisation des villes en perpétuelle transformation justement. C’est donc une démarche critique sur nos conditions de vie qui mettent en évidence l’anonymat qui est ici dénoncé. Et c’est à l’artiste de mettre le doigt sur les plaies vives. Koen Van den Borek reste fidèle à la peinture mais c’est pour pousser la figure jusqu’à un point limite où elle devient à peine discernable, où elle se transforme en matière abstraite. Les autoroutes américaines la sollicitent, et les endroits déserts en géné-
ral où la moindre présence devient un moyen de se raccrocher au réel. Les éléments naturels jouent un rôle essentiel dans cette démarche radicale qui n’exclut pas une sensualité de facture. Wesley Meuris choisit plutôt les zoos comme objet de méditation sur la relation de l’architecture à des comportements conditionnés de type animal. Ainsi, nous propose-t-on des cages adaptées aux différents types d’animaux en captivité dans un souci de remettre en question la standardisation des espaces architecturaux. Il est plus délicat de parler du travail de Carla Arocha et Stéphane Schraenen sinon pour dire que les matériaux qu’ils utilisent et leur disposition dans l’espace sont censés désorienter le visiteur. Il peut s’agir de plexiglass suspendu par des chaînes en acier ou de travaux à partir de miroir soit glissant en archipel le long des murs soit créant des ambiguïtés de lecture par rapport aux formes de plexiglass coloré. Des œuvres comme on le voit qui interpellent nos certitudes et remettent en cause notre acceptation d’un mode de vie qui ne prête pas à l’épanouissement individuel ou collectif. BTN Jusqu’au 15 novembre, au LAC, Hameau du Lac à Sigean. Tél. 04 68 48 83 62
Existant depuis l’an 2000 Artopi regroupe un collectif de jeunes artistes qui dynamisent une ville qui en a bien besoin. Quant à Christian Astor, c’est le type même d’artiste, comme il en existe un certain nombre dans la région, dont l’itinéraire prouve que les professionnels des arts plastiques ne cherchent pas souvent la perle rare mais se contentent d’entériner des choix qui leur sont imposés de l’extérieur (excepté le Cercle d’art du Cailar, et en l’occurrence le musée d’Alès). S’exprimant essentiellement à travers le dessin et la peinture, Christian Astor est également un fameux poète, ou du moins un praticien de l’écriture, un amoureux du texte qu’il aime à disposer les mots de manière toujours singulière sur la page, à la verve inépuisable mais toujours inventive et l’expression juste. Les lignes d’écriture ne sont jamais où on les attend. Il aime à surprendre et ne joue jamais la carte du convenu, du trop attendu. L’homme est à l’image de sa production. On peut dire la même chose de ses illustrations et de sa peinture qui montre avec évidence qu’il maîtrise à la perfection toutes les techniques requises, ne proposant jamais deux fois deux tableaux, ou peintures en général, qui se ressemblent. Ce sont ainsi les poèmes de toute une vie, expression de sa pensée et de sa philosophie de l’existence créative, illustrés et rassemblés sous la forme d’un livre, que présente Artopi, en trois volets, ce qui prouve l’ampleur de
la démarche. Attention, Astor n’est pas un peintre qui s’adonne occasionnellement à l’écriture, ni un poète qui se mêlerait d’art. Les deux démarches sont chez lui contiguës et au fond vitales. C’est donc à une œuvre croisée des deux activités essentielles d’Astor que nous aurons affaire, avec en point de mire l’incidence que l’une peut avoir sur l’autre : la manière verbale et non verbale d’exprimer une pensée, une vision du monde et de l’artiste parmi les hommes. Par les mots et par la couleur. Dans les deux cas ne s’agit-il pas de juxtaposer des signes ? Le livre s’intitule « Rides de l’eau» sans doute pour suggérer que tous ces flux qui traversent l’artiste et le poussent à la rage de l’expression sont voués à disparaître, l’œuvre n’en recueillant que la trace, forcément éphémère mais à jamais consignée. Trois expositions se succèderont, qui permettront à l’artiste de montrer l’ampleur de ses recherches : « Platine de l’étrier » en octobre, «Errance colorée » en novembre et « In situ » en décembre, ce qui signifie que l’on pourra y découvrir les travaux d’atelier, dessins, peinture mais aussi le sens de l’espace de cet artiste hors du commun. L’ouvrage est consultable à Artopi ou et en réservant une souscription pour chacun des volumes. BTN Jusqu’au 22 décembre, Atelier Artopi - 20, faubourg du Soleil à Alès (30). Tél. 04 66 52 03 51
Proposer au visiteur d’un lieu aussi connoté que la forteresse de Salses des artistes articulant leur problématique autour de la guerre prouve que l’on peut marier avec pertinence le patrimoine et la pensée contemporaine. Ainsi, Bruno Serralongue a-t-il jalonné le parcours d’immenses photo-impressions sur bâche, révélant les habitations naturelles construites par les réfugiés de Sangatte, qui fuient la guerre ou la misère économique. Dans la chapelle, il projette ses Risky lines double diaporama en insistant sur les graffitis laissés sur les murs des baraquements, parfois en langage universel (I hate France). Frances Abad rend hommage au penseur allemand Walter Benjamin, qui s’est suicidé du côté de Port Bout (qu’invite à désigner la sculpture en acier de Tony Grand au milieu de la place d’armes). L’artiste catalan en a photographié le tombeau et relie cette image à deux valises placées dans la salle d’exposition. Le même Abad propose un double banc « réser vé aux aryens» afin de voir d’un côté un film sur la commémoration de la libération des camps nazis, de l’autre la progressive disparition du mot mémoire écrit à l’encre dans l’eau. La confrontation soulève un questionnement troublant. Quant à Monika Anselment, ses séries de TV wars jalonnent la visite. Ses photos d’écran sont au format télé et fixent des paysages plus ou moins meurtris par la guerre. Or, il n’est pas rare de voir les cours de la bourse voisiner avec les grands drames contemporains,
telle la chute des twin towers. Par ailleurs plusieurs installations soulignent la spécificité du lieu : les « impacts » du regretté Tony Grand sur l’une des terrasses et qui sont faits d’empilements de plaques carrées d’acier enfermées dans des croix martelées à force de bras. Marc Couturier a installé 52 tonneaux dans la salle de garde comme en rappel du fameux miracle christique et en hommage à la profession vigneronne, à sa fameuse révolte de 1907. Un bac en résine et traces de vin fait penser au suaire de Turin et il aime à utiliser la lumière pour mettre en valeur un détail inaperçu, en l’occurrence, une tête de pierre. Un qui aime la lumière c’est Michel Verjux qui projette sur le mur du corps de logis une forme d’une pureté romane immaculée tandis que Jean-Luc Vilmouth explique l’invention fortuite de la première habitation à partir des os devenus inutiles de nos ancêtres carnivores. Tautavel n’est pas loin… L’œuvre la plus spectaculaire, celle d’Antoni Muntadas, révèle la vérité au fond du puits : un œil qui nous observe en plan fixe et semble nous aspirer vers quel tréfonds? L’effet est vertigineux. Ajoutons-y l’énorme racine de Grand, tel un ceps retors et l’on constatera que si la forteresse n’est plus à découvrir elle est à redécouvrir à la lumière de ses interventions qui en enrichissent la force guerrière. BTN
Jusqu’au 30 décembre, Forteresse de Salses, à Salses le Château (P.-O.). Tél. 04 68 38 60 13.
Lefait de se vouloir une revue essentiellement axée sur la région n’interdit pas de franchir les frontières départementales pour regarder du côté des départements ou régions limitrophes. Surtout s’il s’agit d’un artiste dont on peut être sûr qu’il créera la surpris et ne laissera pas indifférent. L’exposition commanditée par l’association de Jackie Ruth-Meyer, Cimaise et portiques devenu la Lait a donc offert à Claude Lévêque l’espace désaffecté des Moulins ancestraux longeant la rive du Tarn et témoignant d’une effervescence et d’une activité à présent révolues. Le Tarn, pendant ce temps, continue son cours immuable et éternel, charriant çà et là des arbres qu’arrêtent les barrages aménagés, murmurant aux hommes des secrets qu’ils auraient tort de ne pas entendre sur la relativité des choses humaines, fournissant le fond sonore dont Lévêque avait sans nul doute besoin. Première surprise l’artiste a obturé toutes les parties ouvertes sur la rivière de cloisons d’agglomérés et a creusé dans ces parois tendres des sortes de griffures sauvages réitérées qui sont autant de meurtrières donnant sur le cours d’eau, la cathédrale insolente sur l’autre rive, les jardins de l’évêque, après tout nul ne porte son nom pas hasard. En quelques décisions et gestes Lévêque a créé une atmosphère étouffante et inquiétante qui n’est pas sans rapport avec les événements historiques qui ont marqué en lettres de sang la ville et notamment le drame cathare. Mais ce faisant il fait de nous des voyeurs et des reclus. Car ce lieu est à son crépuscule, seules ces expos en justifient la survie, c’est lui le véritable jaguar évoqué dans le titre de l’exposition, d’autant que
l’espèce sera vite elle aussi en voie de disparition. Aussi, n’est-ce pas un hasard si la métaphore du regard joue un grand rôle dans cette recomposition du lieu, qu’il s’agisse de ses yeux d’enfants qui nous fixent et qui sont projetés en plan fixe justement sur les murs de deux pièces, ou encore s’il expose dans l’espace le plus imposant une sphère transparente qui reflète tout ce que la lumière accroche à l’entour, à 380 degrés, et qui semble incarner notre globe oculaire. Plus loin, c’est l’eau qui interdit au visiteur l’accès à certaines salles. L’artiste y a tendu un rideau de cheveux d’or, ceux du blé (les travaux et les jours ou de l’enfance (supposé l’âge d’or). Sur les parois de pierre cette même eau s’infiltre et donne une patine particulière aux murs qui ont connu une autre vie. De même des anciens écoulements d’eau sont soulignés par la lumière électrique disposée avec simplicité, presque avec humilité ou pauvreté. On pense à Tarkovsky, cet autre orfèvre de la mémoire. Au plafond, une sorte d’instrument de torture tient lieu de lustre. L’Inquisition n’est pas loin, mais n’a-t-elle jamais cessé ? Quant aux pointes menaçantes, s’agit-il des griffes du jaguar qui donne son titre à l’exposition et qui est doté d’une capacité de vision exceptionnelle, d’une rapidité à bondir hors du commun, bref du danger qui peut surgir à tous moments ? Toujours est-il qu’à l’entrée du moulin une énorme branche d’arbre bien taillée traverse la pièce en diagonale de sorte que nous la percevions à hauteur du regard. Il s’agit sans doute de nous rappeler que la poutre dans l’œil n’est pas le privilège des autres et aussi de nous placer dans la situation du jaguar en cage, avec une
Alors que nous déplorions dans nos derniers numéros l’interruption des activités du CAC du Cailar, c’est avec surprise que nous en signalons la réouverture, temporaire en tout cas. L’événement nous paraît d’autant plus notable que Jean-Marie Bénézet nous fait deux belles surprises : Olivier Rebufa vient de voir publier sa première monographie par Baudoin-Lebon, et ce n’est pas la première fois que sa production nous est proposée Maison Mathieu, au foyer communal ou dans les autres expositions dont le maître des lieux aura été le commissaire. Les réalisations d’Olivier Rebufa se présentent en général comme des relectures d’histoire de l’art ou comme une appropriation des rituels culturels (le cirque), scénographiques ou tout bonnement sociaux (le mariage) qui caractérisent notre civilisation. Depuis une vingtaine d’années il se met en scène, un peu à la manière de Pierrick Sorin, dans un univers aux dimensions modestes mais que l’agrandissement, conjugué à la présence de l’artiste, fait paraître humain, très humain. Il sollicite en particulier les poupées barbies pour se livrer à des compositions narratives et qui font penser aux clichés que l’on prend d’une scène filmée : ainsi caricature-t-il l’approche conventionnelle des films classés X par exemple. Il n’hésite pas à revisiter c’est le cas de le dire nos références religieuses (L’annonciation) ou mythologiques (Bacchus en pleine banale bacchanale). Les photos pleines d’humour sont en noir et blanc comme chez Joachim Mogarra dont il
est si proche, ce qui accentue l’effet de distanciation. Le décor est soigné et le trucage invisible ce qui fait que l’art de Rebufa relève doublement de la magie photographique. D’autant qu’il se montre souvent là où on ne l’attendait point : sur les œuvres d’art imaginaires à l’intérieur de son image : un tableau, un miroir… (« Un peu dure de la feuille », qui cache ses organes génitaux). Encore un code dont se joue Rebufa: il se montre souvent nu ou presque. Il s’agit moins de se présenter tout entier et tout nu comme le dit Montaigne, que de jouer avec la tradition hypocrite du nu dans les arts plastiques en général. Valéry Koshlyakov, déjà présenté au Cercle d’art, a représenté la Russie lors d’une biennale à Venise. Sa présence, et la série des arènes du carton d’invitation, s’explique par le fait que l’exposition collective autour du taureau de Camargue fête ses vingt ans. Il a réalisé ainsi de bric et de broc un immense aurige qui se dresse sur toute la hauteur de l’escalier d’accès à l’étage. Egalement un chariot en bois et matériaux d’isolation électrique, à la fois véhicule et constellation. Il se livre de façon tout à fait originale à une relecture de nos sources hellénistiques notamment à travers d’immenses gros plans des dieux et héros, dans un style très libre, à la gestualité spontanée, aux tons pastel, aux coulures laissées apparentes. Dans certaines pièces, il utilise des rubans adhésifs de diverses couleurs pour offrir sa relecture de Manet ou Caravage. Des morceaux de cartons aboutés lui permettent de propo-
simple carcasse d’arbre pour rappeler sa nature nourricière, son paradis perdu. Le jaguar est ainsi celui qui guette et celui qui est observé, situation que vit aussi le visiteur. Enfin, on reconnaîtra le coup de patte ou la griffe de Lévêque à son exploitation intelligente d’un escalier qu’il transforme en autel par le biais des ampoules roses dont il se sert en général et qui créent une ambiance indécise qui confine au malaise. Encore un témoignage du fait que, là où Lévêque passe, il laisse son empreinte en nos mémoires pour longtemps. Et que l’on ne vienne pas nous dire que nous n’avons pas d’artiste de génie en France. Nous avons au moins celui-là. BTN Jusqu’au 1er novembre au Moulins Albigeois - 41, rue Porta à Albi (81). Tél. 05 63 38 35 91.
ser d’imposants paysages, qu’il réalise également sur toile à la limite de l’abstraction. Deux artistes à suivre donc, que l’on peut voir dans la région grâce au Cercle d’art dont on souhaite qu’il puise poursuivre sa route, d’autant plus pertinente qu’elle mêle culture locale et productions nationales, ou internationales.
BTN
Jusqu’au 30 décembre, CAC du Cailar, Maison Mathieu, 9, bd Baroncelli, Le Cailar (Gard). Tél. 04 66 88 07 02.
,Installation « Traversées » l’armoire bateau d’Olivier Tourenc. Œuvre des collections du FRAC Paca. Pour ce projet, Olivier Tourenc propose de placer son Armoire Bateau Ecole dans un environnement visuel et sonore spécialement conçu pour la Tour Philippe le Bel. Les liens établis entre la thématique artistique et l’espace d’exposition permettront au visiteur de s’immerger totalement dans l’installation. Depuis le début de sa carrière en 1993, Olivier Tourenc crée des Armoires-Bateaux qu’il fait naviguer, allant même avec l’une d’elles jusqu’à envisager une traversée translantlantique. Il transforme une armoire métallique en embarcation maritime homologuée, dotant ainsi sa sculpture modulable d’une dimension fonctionnelle dans une logique duchampienne du détournement de la fonction initiale d’un objet usuel. Pour l’exposition à la Tour Philippe le Bel, Olivier Tourenc invite Vincent Chrétien à réaliser un enregistrement sonore en collaboration avec le musicien Didier Leboucher. Des projections permettront de se représenter l’aventure de la traversée tout en évoquant la contemplation et les heures de guet, que l’on imagine passées à ces meurtrières. Jetant un regard dehors, chacun devient lui-même gardien de l’espace extérieur, scrutant l’approche, le signe d’un étranger. L’artiste s’applique ici à lier la proposition artistique et le lieu dans lequel elle est présentée en nous renvoyant à l’architecture de la tour et à son utilisation. Des documents liés à l’élaboration du projet seront également exposés, dévoilant la logique et le processus de création de l’artiste. Sur la durée de l’exposition plusieurs rencontres entre Olivier Tourenc et les jeunes publics (écoles, collèges) sont organisées par le Service culturel de la Ville. Installation. Du 11 octobre au 30 novembre à la Tour Philippe le Bel à Villeneuve-lezAvignon. Renseignements : Mairie - service Culture & Patrimoine : 04 90 27 49 28.
,Ce « No Limit N°3» se caractérise par une double invitation par ricochet, une histoire d’amitiés et d’affinités de travail. Tout d’abord pour cette troisième édition, la Vigie a choisi d’inviter Frédérique Lucien qui en mars 1997 avait participé à la «Rencontres N°9». Le temps a passé, le travail s’est confirmé, assuré et dix ans après il semblait naturel qu’il vienne se re-confronter à ces espaces atypiques. Fréderique Lucien a choisi, elle, de partager ce lieu avec trois autres artistes: le poète Eric Suchère, qui fera une lecture du texte “X12” le soir du vernissage et deux plus jeunes, Elodie Boutry et Nicolas Guiet.
Ce hors série se présente donc comme un moment partagé où dessin, couleur, volume et texte viennent dialoguer. ««Avec»: Être en compagnie de… Être en accord avec… S’accorder avec, aller avec, de concert avec… Une forme, une chose au sol, contre le mur Une ligne qui nous conduit, qui serpente et nous donne une perception différente de l’espace. Un texte, «dans l’atmosphère de» une rencontre.» (Frédérique Lucien).
Jusqu’au 3 novembre à La Vigie-Art contemporain, rue Clerisseau à Nîmes.
Tél. 04 66 21 76 37.
,Agnès Bockel est une artiste au parcours atypique. Son cheminement ? Des études d’arts décoratifs et de biologie, des voyages... Pour s’exprimer maintenant pleinement à travers la peinture. Celle-ci est emplie par le monde minéral, généré par son environnement réel ou rêvé. Souvent, elle y transfère une photo de voyage, inclus un monotype, des fragments textiles ou des sables variés… Ces inclusions sont ensuite malmenées : usure et peinture émoussent la perception jusqu’à l’obtention de formes proches de l’effacement. Alors, elle a envie d’inscrire des traces de vie, un être vivant, la nature, naissant de ce monde minéral… Une évocation végétale d’abord, contour tremblé d’un feuillage, ou beaucoup plus présente, la fleur, vénéneuse ou aimable, colonise la matière minérale, puis l’homme… Paysage silencieux, sujet infini… Quel beau cadeau que l’équilibre naturel des horizons ! Du 29 octobre au 11 novembre à la Galerie Saint-Ravy, Montpellier. Tél. 06 18 39 00 72.
,Née à Casablanca en 1941, Nicole Chesny fait ses études à l’école des Arts Décoratifs de Nice. Depuis 1966, elle participe à de nombreuses expositions de gravures, modelages, sculptures et peintures. Elle reçoit de nombreux prix dont le Grand Prix International de lithographie à Paris en 1987. Sculptant, modelant sans relâche, ses premiers pas donnèrent naissance à des femmes un tantinet disproportionnées, empreint d’une douceur que souvent la douleur accompagne. Et puis les couleurs de sa jeunesse marocaine s’imposèrent. Artiste méditerranéenne avant tout, elle s’est inspirée des rivages languedociens mais aussi du Maroc, de l’Irlande et de la Bretagne. Elle nous fait partager une peinture riche, sensible, emplie de douceur et de lumière subtile, tout ceci accompagné de formes très libres et figuratives.
Rencontre avec l’artiste et initiation à la peinture pour adulte le samedi 13 octobre à partir de 15h30.
Du 5 au 26 octobre, exposition «Matières» par Nicole Chesny à la Galerie d’art – Espace Morastel à Mauguio. Tél : 04.67.29.65.35.
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Né en 1958 à Paris, Vincent Corpet s’inscrit dans la lignée des peintres qui oeuvrent sans concession à la morale ou à l’époque et sans s’abriter derrière la théorie. Le corps, dans ce qu’il a de plus cru, est la source majeure de son inspiration. Outre les nus et les portraits, les «Analogies» dont sont issus les «Enfantillages» et les «Dyptiques» prennent une place importante dans son travail. Il dit lui-même à propos de ses analogies: «Les toiles qui partent d’un objet tout simple, banal, usuel, un objet qui me tombe sous la main, sous l’œil, et qui par analogie, par mémoire, en entraine d’autres que je peints, à côté, dessus.».
Vincent Corpet aime rappeler que la peinture ne prétend pas à la vérité littéraire mais qu’elle donne à voir ce que nous ne saurions voir tout seul, qu’elle nous force à regarder ce que notre œil, habitué à opérer la distinction et la séparation entre les choses, à ordonner et à classer pour les comprendre, refuse de voir. Les tableaux de Vincent Corpet nous enchantent à la manière des contes qui, dans leur espace magique, métamorphosent la «non vérité» en «vraie vérité» en nous ouvrant la possibilité d’une vision de l’impossible. Du 14 octobre au 21 décembre au Centre d’Art Contemporain Acentmetresducentredumonde à Perpignan. Tél.04 68 34 14 35.
,Le Musée de Sérignan a choisi, pour son exposition d’automne, de réunir deux femmes, Nathalie Elémento et Marie-Ange Guilleminot. Ces deux artistes de la scène française nous invitent dans leurs univers où le corps, l’objet et le dessin sont mis en œuvre pour nous proposer des temps d’émotion, de déambulation ou de contemplation. Nathalie Elémento et Marie-Ange Guilleminot entraînent le visiteur dans un parcours où le corps est confronté, mis en relation aux objets et à ses images. A travers des installations, des dessins, des sculptures-objets ou encore des vidéos les deux artistes imprègnent le Musée de Sérignan d’un véritable projet poétique qui prend tout son sens dans l’expérimentation. Dans cette exposition, il sera question de passages, de transmettre des émotions, de transformer pour comprendre.
Nathalie Elémento qualifie régulièrement son travail de «pas pratique du tout mais tout à fait praticable.». Elle s’interroge sur les objets que nous usons quotidiennement (chaise, table, cadre, bibliothèque…) et qui conditionnent nos gestes. Sa réflexion l’a menée à reconstituer une sorte de forum afin de repenser des formes ou des déformations, de définir une nouvelle architecture d’intérieur où les éléments sont interchangeables et repositionnables. L’objet est également au centre du travail de Marie-Ange Guilleminot, elle le transforme, lui attribue de nouvelles fonctions à la fois objet du quotidien et oeuvre d’art. L’artiste utilise les objets qu’elle a crées ou modifié comme médium entre l’oeuvre l’artiste et le spectateur
Du 6 octobre au 30 décembre au Musée de Sérignan. Tél. 04 67 32 33 05.
Du 6 au 28 octobre, Avignon va vivre au rythme de la 13ème édition du Parcours de l’Art dont l’invité d’honneur est, cette année, Lynda Deleurence. Près d’une trentaine de lieux accueille 36 artistes venus de tous horizons. Entretien avec Christiane Ponçon et Chantal Gobert les chevilles ouvrières de l’événement.
Tout comme 31 lieux, cela doit demander une certaine logistique, comment procédez-vous avec les différentes structures ?
« L’Art et le Réel » est le thème de cette 13 ème édition, comment s’est opéré ce choix?
Cette année nous avions envie de proposer une réflexion autour du dessin, de la figuration car il nous semblait qu'une partie de l'art d'aujourd'hui les remettait en jeu et les questionnait. L'art moderne a affirmé le réel de la peinture, sa matérialité, sa couleur… l'art contemporain en tient compte et interroge à nouveau le monde qui l'entoure, et donc le réel. Alors le thème est venu de lui-même : l'art et le réel.
■ « L'art moderne a affirmé le réel de la peinture, sa matérialité, sa couleur…»
L’invitée d’honneur est Lynda Deleurence, pourriez-vous nous expliquer comment vous procédez pour choisir votre invité d’honneur chaque année ?
Le choix de l'invité d'honneur, c'est l'aboutissement des idées qui nous trottent dans la tête … un peu comme une continuité avec les Parcours précédents. Il y a souvent plusieurs propositions. Il y a quelquefois des désirs qui sont confrontés au réel et qui sont des pistes qui n'aboutissent pas. Le travail de Lynda Deleurence correspondait à nos questionnements, son travail nous a touchés et intéressés.
■ « Aujourd'hui on peut parler d'échange, d'interaction entre ces lieux, leurs responsables
36 artistes sont sélectionnés pour le Parcours, j’imagine que le choix de sélection ne doit pas être évident ?
Le choix des artistes, c'est un moment important car les personnes qui s'impliquent en participant au comité de sélection échangent au sujet des dossiers. 200 dossiers, cela fait 7 ou 8 réunions de 19h à minuit. Les échanges sont riches, argumentés et bien sûr animés. C'est un moment fort, intense car chacun défend le travail dans lequel il croit mais est aussi capable d'entendre le groupe qui l'entoure même si les avis divergent. Au fil des réunions, les participants apprennent à se connaître et on peut dire que c'est un esprit d'équipe qui affirme une cohérence dans les propositions.
On commence à bien connaître les responsables des lieux. Nos rapports sont basés sur le respect, la confiance et la qualité de l'accueil. 31 lieux (privés et institutionnels) participent cette année, la majorité nous suit depuis des années. Aujourd'hui on peut parler d'échange, d'interaction entre ces lieux, leurs responsables et le Parcours.
Pourriez-vous nous parler des nouveautés comme notamment le partenariat avec la Collection Lambert , le Frac PACA et les gares centre et Tgv d’Avignon ?
Compte-tenu de l'implication des sections d'arts plastiques des lycées avignonnais Aubanel et Saint Joseph et compte-tenu de la volonté d'implication du Frac PACA dans les établissements scolaires, il nous paraissait important de proposer à Mr Neveux, directeur, la participation du FRACPaca basé à Marseille avec le prêt d'une œuvre de la collection sur le thème de l'art et le réel. Nous le remercions d'avoir accepté.
Cette année les gares TGV et centre accueillent chacun un artiste. Nous croyons à la qualité de la manifestation et ces gares lui permettent un rayonnement plus large.
On ne peut pas revendiquer l'art contemporain à Avignon sans évoquer la Collection Lambert. Le lien que nous voulons créer entre le public et l'art contemporain passe par les liens que nous voulons créer avec le FRACPaca et la Collection Lambert.
■ « Il y a quelquefois des désirs qui sont confrontés au réel et qui sont des pistes qui n'aboutissent pas… »
De quelle manière le Parcours de l’Art peut-il encore évoluer,quels sont vos souhaits et projets ?
Des projets… nous en avons plein la tête ! A la fois artistiques, mettre l'art dans la rue comme nous l'avions fait en mai 2006 avec une projection sur les murs de la Banque de France. A la fois qualitatifs pour l'accueil du public comme cette année avec l'éclairage de la cour du Cloître mais aussi avec l'accueil des scolaires, grâce au mécénat du Club des trente qui nous permet de leur réserver le matin l'ouverture des principaux lieux d'expositions. Aujourd'hui pour renforcer l'équipe et permettre le développement de projets, il faudrait plus de soutiens financiers (institutionnels et privés) pour que la manifestation devienne pérenne. Association Parcours de l’Art - 69, rue Bonneterie à Avignon. Tél. 04 90 89 89 88. www.parcoursdelart.com
,Le Musée de l’Ephèbe présente l’exposition
Mythologie animée : l’occasion de découvrir comment les mangas et l’animation française ont interprété la mythologie. La mythologie et les personnages légendaires de l’Antiquité ont trouvé une place de choix dans l’animation, grâce à de nombreuses productions françaises et japonaises. A travers 120 œuvres exclusives, Mythologie animée présente ces séries ou long-métrages d’animation au traitement esthétique toujours original et innovant (du croquis classique jusqu’à l’image par ordinateur). Le parcours commence avec l’évocation d’Ulysse 31 et de Saint Seiya. Ces deux séries phares ont bercé toute une génération d’enfants et d’adolescents. Des figurines, des extraits vidéo, des photos et des affiches permettront de découvrir comment les références mythologiques de la culture grecque ancienne ont été réutilisées et «mariées» à des univers beaucoup plus contemporains, voire futuristes. L’exposition présente ensuite la série française l’Odyssée; celle-ci narre de façon drôle et originale l’épopée homérique d’Ulysse et de ses compagnons, face au dieu de la mer Poséidon. Plusieurs croquis et des vidéos permettront de voir comment ont été présentés ces célèbres personnages. Alexandre III de Macédoine fut l’un des rares grands personnages de l’histoire à avoir atteint le statut de mythe. Sa vie passionnante a été adaptée dans l’animation japonaise grâce à la série Alexandre le Grand, ici représentée par 15 celluloïds qui ont ser vis à sa réalisation.
Enfin, l’exposition se terminera avec la méconnue – mais non moins intéressante – mythologie nordique, autour de plusieurs œuvres graphiques (tableaux, dessins originaux et vidéo) grâce auxquelles le public appréhendera le plus célèbre héros de la culture germanique : Siegfried.
Du 3 octobre au 23 décembre au Musée de l’Ephèbe au Cap d’Agde. Tél. 04 67 94 69 60.
,Roland Roure réinvente l’imprévisible… On revient à l’esprit d’enfance. Il s’agit là d’esprit de poésie, d’innocence au monde, bref, de création. Il construit des personnages animés par des mécanismes aussi ingénieux que simples. Ces pièces originales, au-delà du jeu possible, sont de réelles sculptures. Poétiques, critiques, humoristiques, innocentes ou inquiétantes, cruelles ou tendres, toutes ont une force qui les situe sans naïveté dans le champ de l’art contemporain.
Son atelier est en Provence. Un socle, un fil de métal dessinant un corps de femme, une légère poussée du doigt, et les bras, les seins, la tête se mettent en mouvement, cherchant l’équilibre, hésitant comme un frémissement de vie, s’inclinant, se relevant puis tout doucement s’arrêtant, tandis que l’on retient son souffle. Roland Roure ne parle presque que de ce qui est au plus près de la vie: la femme, la mère, la mère Méditerrannée, l’amour, l’inaccessible, l’effort sans cesse recommencé pour y parvenir, pour garder un temps dans ses mains serrées un peu de lumière, de ces poussières d’étoiles que, ravi, contemple le berger. Du 6 octobre au 11 novembre et du 5 déc. au 6 janvier à la Chapelle des Capucins à Aigues-Mortes. Tél. 04 66 53 38 60.
,Carré d’Art consacre son exposition d’automne à deux jeunes artistes qui prendront chacun en charge une des ailes du musée. On pourrait dire qu’il y a une part de provocation qui s’attache inextricablement à la mort et à l’amour. Si bien que notre condition mortelle est en soi provocante. L’histoire de l’art en fournit la preuve avec des peintres comme Hans Baldung Grien, Egon Schiele ou Hans Bellmer. Leur érotisme nargue la Faucheuse. L’artiste Chloe Piene (née en 1972) a su reprendre l’héritage brillamment, comme en témoignent ses remarquables dessins et vidéos. De même que ses prédécesseurs, elle aborde ce territoire en travaillant directement sur la représentation du corps humain. Ses fusains à la fois macabres et joyeux explorent les thèmes féconds du sexe et de la métamorphose. On y rencontre des couples cerf-femme, homme-femme, des nourrissons et des satyres nains. L’approche directe et en même temps distanciée du corps établit un pont entre les oeuvres de Chloe Piene et de Jeppe Hein. Ce dernier travaille aussi sur les conditions d’appréhension de l’œuvre et de l’espace. Avant même d’être une expérience artistique, l’œuvre est une expérience réelle qui s’adresse au corps et est une invite à regarder au delà de la transparence de la forme.
,Pierre Corratgé est né en 1951, il est photographe à Perpignan. Parallèlement à son travail en studio sur le portrait, le corps et la danse, il mène une réflexion sur l’intervention en photographie. « Le portrait et le nu sont dans mon travail depuis plus de 30 ans. Ma réflexion sur ce qu’on peut mettre dans un portrait s’est construite en me confrontant aux autres, notamment lors des workshops aux Rencontres d’Arles […]. Il y a eu aussi une évolution dans ma pratique technique, éclairage et tirage, puis mon travail avec les danseurs qui permet une mise en scène. C’est mon axe «réaliste ». Ensuite, les petits grains de sable du hasard sont venus me donner envie d’explorer d’autres axes, comme le flou quand j’ai découvert, à la fin d’une séance de prise de vue, comment la lumière du fond blanc sur-éclairé « mangeait le corps» du modèle flou. La déréalisation du résultat final laisse fonctionner l’imaginaire du spectateur, ça me plaît beaucoup. Même chose pour les corps peints avec de l’argile blanche, le corps est nu mais habillé d’une autre peau. […] Cette intervention inclut aussi celle sur le tirage lui-même, avec des glacis acryliques qui voilent ou dévoilent le réalisme initial, comme dans les « quatre portraits flous de Carolyn Carlson ». Mais je garde toujours un intérêt majeur pour le portrait «classique», notamment le «portrait nu», c’est d’ailleurs à partir de cela que j’arrive à faire collaborer mes modèles dans ces champs plus difficiles de l’inter vention. » (Pierre Rigaud). Jusqu’au 29 octobre au Musée des Beaux-Arts Hyacinthe Rigaud à Perpignan. Tél. 04 68 35 43 40.
,L’exposition «Un pont pour l’horizon», Pierre-Paul Riquet, Archi Visionnaire, au Musée Paul Valéry, est l’aboutissement d’une série d’expositions itinérantes qui a été présentée de Béziers à Pauillac en passant par Bègles, La Réole, Toulouse, Castelnaudary et Port-La Nouvelle sur le thème du Canal du Midi et de son créateur Pierre-Paul Riquet (1609 -1680).
Soixante-dix documents originaux : Plans, cartes et correspondances du XVIIe et XVIIIe siècle totalement inédits seront dévoilés, témoignages de cette merveilleuse aventure humaine.
Pour Sète, une douzaine de plans de la ville (construction du môle, du port de Sète, sondes du port …) enrichiront le propos.
Cette présentation a pu voir le jour grâce à un partenariat avec l’association porteuse du projet « Les Ponts du cœur » ainsi que les « Voies navigables de France » prêteurs des documents originaux. «Moi, Pierre-Paul Riquet, Baron de Bonrepos, Fermier général des Gabelles en la Provence de Languedoc, ai le grand dessein visionnaire de construire un canal de navigation entre Atlantique et Méditerranée, afin d’y faire passer des bateaux de marchandises et de passagers pour que les sujets de sa Majesté en général puissent profiter de mille nouveaux commerces et tirer de grands avantages de cette navigation.»
Jusqu’au 2 décembre au Musée Paul Valéry – Rue François Desnoyer à Sète. Tél. 04 67 46 20 98.
Jeppe Hein est danois, né en 1974. Son exposition est centrée sur le thème de la réflexion. Il reprend les formes géométriques simples du minimalisme et certains des intérêts de l’art cinétique des années 60 notamment par l’utilisation de matériaux et technologies comme les néons, le métal chromé, les miroirs ; le travail s’établit en retrait de la personne de l’artiste. Mais à la confrontation intellectuelle du spectateur à un objet artistique constant qui lui fait face, prôné par le minimalisme, Jeppe Hein substitue l’intervention du public parfois à son insu puisque de nombreuses oeuvres sont mises en mouvement par capteur de présence. L’une des sources revendiquées de l’oeuvre est le parc d’attraction avec l’incitation constante qu’il y a pour le public à réagir à ce qu’il voit. Du 26 octobre au 20 janvier au Carré d’ArtMusée d’art contemporain de Nîmes. Tél. 04 66 76 35 70.
,Rebecca Holtom nous parle de son travail : «Paysage, art de vivre dans la campagne m’ont pris par le coeur. Saisons, créatures sont sources de documentation pour le dessin. Un pas dehors ! Voilà des esquisses qui s’inscrivent dans la mémoire. Un pas dehors ! La nature, l’art et la poésie sont près de moi avec quelques lignes dessinées... une peinture... une gravure ! Un pas dans le musée de Frontignan! Je m’arrête, crayon en main devant les oiseaux aux regards tristes, j’interroge avec mes couleurs les fossiles qui s’éclairent, témoignages d’une vie terrestre qui s’est arrêtée. ”Loin de la foule” avec Thomas Hardy, je construis mon amitié avec le paysage, je retrouve une solitude qui me donne des forces pour fixer sur ma toile l’envol d’un insecte ou d’un oiseau sans me soucier de la perspective... d’une perspective!»
Du 5 octobre au 18 novembre au Musée Municipal de Frontignan la Peyrade. Tél. 04 67 18 50 05.
,La commission d’art contemporain des Amis du Musée Fabre poursuit dans la voie qu’elle s’est tracée depuis dix ans: présenter des œuvres témoignant d’un engagement dans une recherche exigeante. Pour cette année, elle a choisi de présenter au Carré Ste-Anne deux artistes que la technique sépare: Jean-Gabriel Coignet, héritier de la sculpture abstraite et du constructivisme, et Koyo Hara, «peintre de l’infime», qui revisitent chacun à leur manière les formes, l’austérité mais aussi les ambivalences du mouvement minimaliste. Bien qu’ayant vu le jour dans les années mille neuf cent soixante, ce mouvement survit toujours à travers le travail de nombreux artistes contemporains. Du 18 octobre au 19 novembre au Carré SteAnne à Montpellier. Tél. 04 67 60 82 42.
,Si la peinture fut l'art de représenter toutes choses vues dessous la lumière du soleil (Poussin), la modernité a inventé d'autres manières de produire des réalités elles-mêmes lumineuses : les enseignes, les néons sont des objets qui ne se rencontrent pas "dessous" un éclairage extérieur, fût-il celui du Roi Soleil, mais qui possèdent en eux-mêmes leur propre énergie luminescente, leur propre raison d'apparaître. Les outils de l'éclairage et de la signalisation publique n'ont pas davantage besoin du commentaire ex cathedra qui colore l'austérité des œuvres savantes et assure leur rayonnement (comme l'intensité des halogènes accrochés par les pattes, sinistres chauvessouris institutionnelles, favorise l'éclat de leur vernis et leur brillance courtisane...). Ils sont tout à la fois objets et signes, langage et pures couleurs, noms propres ou communs et lignes dessinées, ou encore bricolages à la main et matériaux industriels savamment agencés. Et ils sont, par fonction, des réalités "du dehors", mêlées à l'espace public, populaires parfois, en tout cas immédiates dans leurs effets, sans double sens ni arrière-pensées (sauf celui de vous accrocher l'œil, et le bon) : bref, ils ont bien les caractères qui les destinent à produire le contraire du bon art ! Bon, d'accord, mais le mauvais art, c'est parfois bonard ! Et ensuite, tout dépend de qui est à la manœuvre… Aujourd'hui, Hsia-Fei Chang, taïwanaise, et Christian Robert-Tissot, suisse, proposent leurs usages de ces matériaux et de leurs possibilités. Hsia-Fei Chang nous offre Urumqi, (2006, coll. Frac LR), un ensemble de dix enseignes dessinées par elle, à l'intersections des cultures orientale et occidentale qu'elle réunit mais ne se lasse de confondre. Christian Robert-Tissot propose deux pièces néon (dont Sans titre, ("Amateur"), 2006, coll. Frac LR), et une vidéo qui condense une partie importante des mots et phrases qu'il a utilisés dans ses œuvres. Pour quoi ? Pour produire du plurivoque et de multiples sens, de la complication, du non-immédiat et, finalement, de l'obscurité. Pour, une fois encore, faire de la "boue" avec du rayon vert, pur, et parce que les amateurs de villes-la-nuit, de techniques et d'institutions que nous sommes le valent bien ! (Extrait texte Emmanuel Latreille). Jusqu'au 10 novembre au FRACLanguedoc-Roussillon - 4, rue Rambaud à Montpellier. Tél. 04 99 74 20 35.
,Après le Vietnam, le Mexique, Miami Beach et le Cameroun… qu’on se le dise, Hervé Di Rosa is back in town avec « Di Rosa Classic ». une exposition de prestige chez AD Galerie à Béziers. Avec « Di Rosa Classic », c’est à un retour aux sources d’une étonnante vigueur qu’Hervé Di Rosa nous convie. Et quel retour ! Une soixantaine d’œuvres inédites justes sorties de son nouvel atelier parisien. Et quel présage ! Le vernissage de l’exposition aura lieu le jour de la St-René, personnage si cher à Hervé Di Rosa. Il repartira. Mais pour le moment, le nomade de la figuration libre a décidé de remonter le temps. On pourrait même dire les temps : son temps personnel et l’Histoire.
En 1984, avec l’œuvre « Dirosapocalypse », Hervé Di Rosa met un point final au système narratif qui articule ses peintures et signe ainsi l’éviction de ses personnages des tableaux.
Avec l’exposition Di Rosa Classic, l’artiste nous invite avec son enthousiasme légendaire à la résurrection de l’Homme Canon, des 3X, de Question Marc, Raphaël et de tous les héros de sa mythologie nous démontrant ainsi sa faculté à renaître des cendres de ses propres créations. Hervé Di Rosa nous a habitués à un tour du monde. Il pose ici ses valises et nous propose, de Troie à Austerlitz, de Jérusalem à Pompéi, de la Préhistoire à la Révolution, un voyage dans le temps où tous ses personnages sont projetés, devenant ainsi acteurs de l’Histoire du Monde dans la grande lignée des crossovers anglo-saxons. Cette Histoire du Monde sera indéniablement Dirosesque mêlant tour à tour un optimisme relatif, l’humour et le sérieux, une violence envahissante et la truculente mythologie de l’artiste. Profanes et avertis seront engloutis par un accrochage digne d’une BD déstructurée et chaotique à l’image du monde dépeint par l’artiste, le tout se révélant d’une étonnante unité. A eux de remettre en ordre la machine à remonter le temps d’Hervé Di Rosa et d’y rester submergés ! Du 19 octobre au 17 novembre AD Galerie - Place Jean Jaurès à Béziers. Tél : 04 67 28 26 58.
,«Delenda Carthago est». Caton l’Ancien (234 -139 avant JC) terminait systématiquement ses discours devant le Sénat à Rome par cette sentence, et ce, quel qu’en soit le sujet. On peut la traduire par Carthage doit être détruite. L’expression, devenue maxime latine, s’utilise pour évoquer une idée fixe, que l’on poursuit avec acharnement et obstination jusqu’à sa réalisation. Il se servait de ce leitmotiv devant les craintes que lui inspirait le redressement économique de Carthage. De fait, Carthage a été détruite après un siège qui s’est étendu de 149 à 146, à l’issue de la IIIe Guerre Punique. Nous vivons une époque où semblent résonner en permanence des delenda Carthago est. L’art, reflet le plus probant de la structure mentale humaine, se nourrit également de cette destruction, même si on parle de création artistique. L’œuvre d’art est dans la rupture. C’est une vision alternative. Les grandes créations jaillissent de la destruction des acquis et de la remise en question des concepts établis en réinventant sans cesse de nouvelles formes : déstructuration des formes avec le cubisme, défiguration avec l’expressionnisme, subversion des images et destruction de l’intégrité individuelle avec le dadaïsme, autonomie de l’image avec l’abstraction. Il est curieux également de noter la fascination et l’émotion artistique que suscitent les visions ou les représentations de ruines consécutives de destructions humaines violentes (on a souvent évoqué le côté esthétique du champignon atomique ou des bombardements nocturnes de l’Irak). On aura remarqué le flot d’œuvres d’art qu’a inspiré l’anéantissement du World Trade Center de New York le 11 septembre 2001 et l’émotion esthétique engendrée inconsciemment par cette vision de chaos. S’appuyant sur ce concept de pulsion destructrice, l’exposition « Delenda Carthago est » se propose de présenter une formalisation de la violence inhérente à l’humain. Jusqu’au 4 novembre à la Chapelle des Pénitents à Aniane. Tél. 04 67 57 01 40.
,La vocation de Olivier Mallemouche remonte à l’âge de huit ans. Depuis son apprentissage, au début des années 80 à la création de son premier atelier, il perfectionne ses techniques et passe très vite des pièces utilitaires à la réalisation de pièces uniques. L’artiste, qui puise dans ses références entre arts premiers, arts calligraphiques et art moderne, mène une quête plus graphique que formelle. Il reste assez classique dans sa manière d’aborder les supports, mis à part leur format. Sans dessin préparatoire, Mallemouche se lance dans la réalisation de chaque pièce “à l’instinct” et “dans l’instant” comme on a pu le lire récemment, au corps à corps, il prévisualise virtuellement ses pièces avant de jouxter avec l’aléatoire. Olivier Mallemouche excelle dans le traitement chromatique, domaine dans lequel il est autodidacte. Il introduit, intercale dans les couches successives qui constituent ses pièces des dessins, visages, calligraphies ou graffitis abstraits sur fond de feuille d’or, d’argent et de masses colorées aux recettes secrètes.
Du 11 octobre au 12 janvier à la Galerie des Arts à Montpellier. Tél. 04 67 66 05 08.
Hsia-Fei Chang au FRAC Languedoc-Roussillon,Une exposition consacrée à un monde extraordinaire, celui de l’enfance, un monde à part, un monde de pureté mais un monde où peut se croiser la dureté que donnent les images quand elles vont de pair avec la lucidité et l’innocence. L’adage ne souligne-t-il pas que la vérité sort de la bouche des enfants ?
Avec Regarde ! des enfants, vous êtes conviés à une promenade magnifique et sublime à travers le temps. La nostalgie pourra toucher notre coeur, embraser notre âme en regardant des photographies qui nous rappelleront, nous feront revivre des moments d’intenses émotions connues autrefois avec les cérémonies, les fêtes, les vacances en famille… Partition des compositeurs Michèle et Michel Auer, où les 260 photographies issues de leur collection, sont autant de notes pour nous enchanter. Ils vont nous offrir un ensemble visuel au chant mélodieux porté par les photographies qu’ils ont réunies généreusement, avec la gourmandise de leurs regards de collectionneurs. Reflets de leur passion pour la vie des images, ils sont aujourd’hui les parents d’une famille nombreuse… à laquelle nous appartenons tous par le regard. Ils nous invitent à travers cette familière réunion de photographies, à voyager dans l’univers de l’enfance ; au plus profond de nous-mêmes…
Jusqu’au 6 janvier au Pavillon Populaire à Montpellier. Tél. 04 67 66 13 46.
, Eric Raz, reporterphotographe a choisi de porter un regard particulier sur le pays de ses racines, le ViêtNam, sous la forme d’une exposition photographique, fruit de plusieurs voyages dans le pays de 1989 à 1995.
Destinée à un large public, c’est une façon de découvrir les réalités d’un pays en voie de développement. Passionné par la culture vietnamienne, Eric Raz nous permet de découvrir la vie des chercheurs d’or, des pêcheurs et des fabricants de Nuoc mâm, les singulières coutumes des différentes ethnies… Des vêtements traditionnels, des objets du quotidien et de l’artisanat local vous seront présentés au sein de l’exposition.
Il proposera également un voyage dans le sud-ouest de l’Inde, à la rencontre d’une Inde humaine et culturelle, pays de son grand père. Bombay et ses rues grouillantes de vie où Ganesh se mêle aux mendiants, blanchisseurs et Hindous. Goa et ses plages de pêcheurs et de touristes indiens, Hampi et ses ruines habitées du XVème siècle…
Initiation au Thaï Chi, à l’origami. Diaporama et rencontre avec l’artiste le vendredi 16 novembre à 19h.
Du 16 novembre au 7 décembre, exposition photos « Vietnam, Vietnam ! India, India !» par Eric Raz, Galerie d’art – Espace Morastel à Mauguio. Tél : 04.67.29.65.35.
,Des objets qui vous embarrassent ? Un cadeau qui ne trouve pas sa place ! Un besoin de renouveler votre garde robe ? Un intérieur ? Des biens à vendre et vous ne savez pas comment ! Vous souhaitez plutôt au profit d’une association … Droop’s rénove avec le concept du dépôt vente … en vendant vos biens de qualité uniquement sur internet aux enchères ou à prix fixe. Droop’s vend ainsi 24h/24 auprès de millions de clients potentiels du net au plus offrant sur les sites partenaires. Vous avez envie vous aussi de profiter de la vague Ebay, Priceminister, … mais les aspects pratiques de la vente et des enchères sur Internet vous freinent ? Vous ne préférez pas donner des informations personnelles sur internet… Droop’s s’occupe de tout pour vous ! Un vrai jeu d’enfant ! Les équipes spécialistes de la vente d’objets d’occasion ou neuf sur internet vous aident à tirer le meilleur parti en trouvant le site approprié (eBay, Priceminister, Amazon, french-luxe,…) vous faisant ainsi bénéficier de leur savoir faire et de leur réputation. Pour cela, il suffit de déposer son objet en bon état dans un relais Droop’s qui se charge de tout : l’annonce, la photographie, la description, la mise en vente en prenant soin de choisir le site de vente le plus approprié, mais aussi le pays susceptible d’offrir le meilleur prix de vente, les réponses aux questions, le suivi des enchères, le paiement et la livraison à l’acheteur. Droop’s a été créée sur le modèle de courtiers de commerce en ligne actifs à l’étranger. Aujourd’hui, le concept a explosé avec des milliers de boutique aux Etats-Unis, Angleterre, Allemagne… Pour plus d’informations, surfez sur : www.droops.fr. Droop’s, ZAC Fréjorgues Ouest à Mauguio. Tél. 04 67 999 777.
,Le Département de l’Hérault s’est associé à l’initiative de l’association Lézigno, centre d’art créé grâce au mécénat culturel de Technilum près de Béziers, pour la réalisation d’une commande photographique confiée à Thibaut Cuisset, portant sur l’alchimie et les transformations paysagères du territoire de l’Hérault. Produire un portrait « juste » du paysage de l’Hérault, c’est ce à quoi s’est attaché ces derniers mois ce photographe connu pour sa particulière relation aux lieux, à la fois attentive, descriptive et affective, une passion optique sereine exercée déjà du Japon à l’Islande, de l’Australie au Val de Loire, de la ville de Montreuil en région parisienne, à l’Egypte, entre autres lieux choisis.
Cette fois ce sont les abords de Montpellier, le littoral méditerranéen jusqu’à la GrandeMotte, quelques bourgs ruraux et les paysages de l’intérieur de l’Hérault, le Minervois et les contreforts des Cévennes qui sont l’objet de l’attention de Thibaut Cuisset, avec la rigueur photographique qu’on lui connaît, à équidistance du documentaire et de l’expérience esthétique.
Jusqu’au 28 octobre à la Galerie d’O à Montpellier. Tél. 04 67 67 69 83.
,L’Espace Image Lozère, inauguré le 1er juillet 2007 est le résultat de nombreux projets à dimension intergénérationnelle et pluridimensionnelle.
Ce centre est un lieu d’expositions de photographies (faune, flore, paysage) afin de promouvoir les richesses naturelles de Haute Lozère, de valoriser le patrimoine local et de mettre en avant les savoir faire locaux.
Ce lieu est un véritable pôle culturel et touristique dans lequel sont organisées de nombreuses animations : « Les Rencontres de l’Imagerie Nature », soirées diaporama, rencontres avec les professionnels de la photographie...
Des activités autour de la photographie sont proposées sous forme de stages, d’ateliers, de formations, de conférences et rencontres avec les photographes.
Un partenariat entre la Lozère, l’Aveyron et le Cantal va permettre une mise en commun du patrimoine de l’Aubrac, pour valoriser cette région et la rendre plus attractive.
De plus, un travail autour de la photographie est mené avec les personnes âgées de la Maison de Retraite de Fournels, donnant ainsi à ce centre une dimension sociale.
Le but de cette expérience est de sensibiliser les personnes âgées dépendantes ou automnes aux nouvelles technologies et au numérique, valoriser l’image des personnes âgées permettant leur insertion dans la vie sociale, maintenir ou prévenir leur autonomie, de renforcer les liens et les relations autour d’un outil : la photographie.
L’objectif de ce centre, est de créer l’Observatoire Départemental de la Photographie et de l’Image avec photothèque et expositions axées sur le Gévaudan et le Massif Central.
Communauté de Communes des Hautes Terres à Fournels (Lozère).
Renseignements : 04 66 31 69 45.
Marie José Burki: De nos jours, par ici. Dans la série De nos jours (2003 – 2007), MarieJosé Burki filme avec une attention scrupuleuse des dimanches, les dimanches de tous les jours dans lesquels le temps humain se précipite et se dissout. Des dimanches à l’interminable cours desquels ses « personnages» sont dévolus à l’attente. Comme on l’observait dans plusieurs œuvres précédentes (et en particulier dans Exposure : Dawn I – III, 1997) a), l’attente n’est même pas ici nourrie par l’espoir chimérique qui faisait vivre les personnages de Beckett au-devant d’un décor de carton-pâte. L’absurde s’est évanoui et c’est plutôt une attente de la conscience de soi et d’un désir qui ne parviennent plus à naître, et du langage lui-même qui ne s’articule plus que dans les espèces stériles de la communication.
Sylvain Grout et Yann Mazéas: « I love it when a plan comes together. »
(John «Hannibal» Smith - the A team).
Sylvain Grout et Yann Mazéas travaillent en duo depuis leur sortie de l’Ecole des Beaux-Arts de Montpellier. Derrière les apparences factices de décor et le rapport manifeste au Cinéma (David Cronenberg, Stanley Kubrick, Ridley Scott…,The fly, Shining, Alien…), Grout/Mazéas réaffirment que l’art est aussi question de point de vue et de
THEATRE
« «« l ll a a C C u u r rr i ii o o s ss i ii t tt é é d d e e s ss A A n n g g e e s ss » »»
Vendredi 19 octobre - 21h
Cie l’Entreprise – François Cervantes
Centre culturel Léo-Lagrange
CIRQUE dans le cadre de Languedoc-Roussillon Lycéens tour
« «« S S u u r rr l ll e e f ff i ii l ll d d e e s ss A A x xx é é s ss » »»
Jeudi 25 octobre - 14h
Spectacle co-accueilli avec la Verrerie d’Alès en Cèvennes/ Pôle Cirque
Région Languedoc-Roussillon
Lycée Gérard-Philipe
CONCERT
“ ““ R R a a y yy C C h h a a r rr l ll e e s ss B B a a c c k k i ii n n T T To o o w w n n ” ””
Vendredi 23 novembre - 21h
Hot Gammes Big Band Vocal
Centre culturel Léo-Lagrange
CONCERT
« «« M M a a g g g n n n i ii f ff i ii c c a a t tt e e t tt G G l ll o o r rr i ii a a » »» d d e e M M M o o n n t tt e e v vv e e r rr d d i ii
Vendredi 30 novembre - 21h
Ensemble Vocal de Montpellier
Chœur Médiéval et Baroque Eglise St-Jean-Baptiste
THEATRE
« «« L L a a N N o o c c e e » »» d d ’ ’’ A A n n t tt o o n n T Tc c c h h é é k k h h o o v vv
Vendredi 7 décembre - 21h
Cie Théâtre en L’R Centre culturel Léo-Lagrange
position critique. Leurs œuvres se développent autour des relations ambiguës entre le réel, l’imaginaire, le fantasme. Leurs installations sont «une entreprise de contamination, d’hybridation de la réalité et de la fiction», révélant «un aspect du processus de l’image : la cristallisation fluide du mental et du monde» (P. Pique).
Project-room : Patrick Meyer.
Pour construire un « rendez-vous», Patrick Meyer, sous l’hétéronyme de Dimossios Ergasia, prend possession de lieux, élabore des pratiques inhabituelles, constitue uncorpus d’images et de textes. Dimossios occupe l’espace urbain en engageant plusieurs disciplines : l’écriture, la photographie, la l ecture per formance… Il mène une réflexion sur l’exposition, le support de l’oeuvre, son mode de diffusion, de collection, sa relation au spectateur. Il interroge la construction artistique : usage de l’hétéronymie, modification de l’espace par l’image, mise en abîme, taille de l’oeuvre. A l’étranger, Dimossios conduit une recherche sur la lecture du texte dans une langue étrangère : croisement, décalage, répétition.
Du 12 octobre au 16 décembre au Centre Régional d’Art Contemporain LanguedocRoussillon, quai Aspirant Herber à Sète.
Tél. 04 67 74 94 37.
Musiques en Cèze 2007
C C O O N N C C E E E R R T T S S dans le cadre des « FLORAISONS MUSICALES »
11ème festival Musique et Patrimoine
M M a a r rr d d i ii 9 9 o o c c t tt o o b b r rr e e - 21h
Trio LUWIGANA : Clarinette, violoncelle & piano
V V e e e n n d d r rr e e d d i ii 1 1 2 2 o o c c t tt o o b b r rr e e - 21h
Sandro DE PALMA, piano & Quatuor PRAZAK
D D i ii m m m a a n n c c h h e e 1 1 4 4 o o c c t tt o o b b r rr e e - 17 h
Pierre HOMMAGE, violon, Manfred STILZ, violoncelle & Pierluigi CAMICIA, piano, Lauréat du concours international de violon d’Avignon / OLRAP.
Direction : José-Luis DEL CANO
Renseignements : Mairie de
- Service
La Cure Gourmande et son bel espace d’art accueillent, à côté des toiles du peintre Patrick Boccarossa, une jeune artiste, Isabelle RoguetMartin. Au commencement, c’est une histoire avec la terre.Isabelle Roguet-Martin est agricultrice, et travaille la terre tous les jours.
«Je voulais avoir avec elleune relation plus subtile, plus sensible peut-être. La faire parler autrement, lui donner une dimension plus intime, plus secrète, plus personnelle. M’exprimer autrement avec elle, à travers elle. Il y a dans le travail de la terre une relation très sensuelle, très charnelle, quelque chose de moi qui s’échappe, qui m’échappe aussi.»
Isabelle Roguet-Martin a d’abord travaillé dans l’atelier de Marie-Claire Esposito, à Sète. Depuis trois ans, elle a son propre atelier. Pour être seule, pour oser plus,être face à elle-même, expérimenter dans le secret du laboratoire, libérée du regard de l’autre. Pour modeler, elle part d’un pain de terre ou travaille à la plaque, avec des terres toujours nouvelles, des couleurs différentes, et insertion de tissu dans les pièces, surtout des dentelles. Ce qui l’intéresse, c’est de capter la sensualité du corps, du féminin : la particularité d’un modèle ou le corps fantasmé, idéalisé... Laisser des parties brutes et travailler quelques détails lissés au plus près de la peau, de la chair « J’aime les seins, les fesses, les coiffures bizarres, les longues jambes galbées, les formes sensuelles que j’essaie de
révéler en patinant mes pièces. C’est un deuxième temps du travail, amener de la couleur, une brillance pour capter la lumière, ou laisservoir la teinte de l’argile. J’aime bien aussi mettre l’accent sur un tout petit détail : une boucle d’oreille, un ruban dans les cheveux... Je passe parfois des heures à peaufiner un petit bracelet, le tombé d’une bretelle sur l’épaule, je me dis qu’il me faudrait apprendre à épurer, mais j’adore ces petits riens raffinés! J’ai expérimenté, créé les premiers mots de mon vocabulaire. J’en oublierai certains, j’en déclinerai d’autres, j’en inventerai de nouveaux. Ce qui me plait c’est qu’avec de la terre plein les pieds, plein les mains, je peux donner de la hauteur, de l’élévation à ma vie. C’est déjà beaucoup». A découvrir. Jusqu’au 30 novembre à La Cure Gourmande - la Galerie de la Gare, place de l’Ancienne Gare à Balaruc-les-Bains. Tél. 04 67 80 01 72.
Une bibliothèque virtuelle en consultation libre - Plus de 200 ouvrages à votre disposition
Le Festival des Identi’terres associe huit communes du PNR : Bages, Leucate, Marcorignan, Portel, Port la Nouvelle, Sigean, St-Nazaire d‘Aude, Sallèles d‘Aude pour explorer la notion de Territoires réels, imaginaires, rêvés à travers toutes sortes de spectacles de théâtre, concerts, lectures publiques, exposition photo, etc. Ce festival permet de nouer des liens d’une commune à l’autre. Une nouveauté cette année, la Carabane du festival...
- Vendredi 5 octobre à 18h, Abbaye de Fontfroide: Inauguration officielle du festival. Comme chaque année, le festival commande une oeuvre littéraire à un auteur contemporain. Jacques Roubaud lira son texte le jour de l‘inauguration. C’est une nouvelle intitulée «Glycines». A cette
occasion, Christophe Reig, spécialiste de l’oeuvre romanesque de Roubaud, en fera une courte présentation.
- Tous les soirs à 17h30: la Cabane du festival. Spécialement créée par Franck Dautais pour le festival, cette roulotte écologique à laquelle est associé un auvent de récupération d’eau est une guinguette itinérante, un point de rencontre, un lieu d’échange, d’information, trait d’union entre les lieux et les gens. Pendant huit jours, elle tournera dans les communes du festival.
La Carabane présentera le travail des ateliers mis en place depuis le mois de mai. L’atelier “Mémoire chantée populaire” animé par Laurent Cavalié avec
Anthony Kavanagh, humour. Comme un ami ou un membre e la famille qu’on a plus vu depuis longtemps, il passe en revue tout ce qui a changé ces cinq dernières années pour le public et lui. A la manière d’une soirée de retrouvailles autour d’une fondue ou d’un barbecue, tout y passe...
Le pouvoir d’achat avec l’euro, la femme de sa vie, l’évolution des moeurs, l’écologie, etc.
Voilà quelques-uns des thèmes déjà très prometteurs qu’Anthony abordera avec son public à sa manière très nord-américaine et très “punchy” où les gags se succèdent aussi vite que les temps de respiration de la salle. Le 5 octobre à 20h30.
- Home-Cooking, musique. Le groupe country a sillonné bien des routes depuis sa formation en 1991, sa musique (acoustique ou électrique) a séduit bien des publics, conquis bien des coeurs, courbatu bien des jambes !
Leur vaste répertoire associe des petits bijoux de compositions (countr y, bluegrass, blues et rockn’roll) à de la musique traditionnelle Irlandaise. Mardi 27 novembre à 20h30.
- Ma femme s’appelle Maurice de Raffy Shart. Georges Audefey est un mari volage. Il vit aux crochets de sa femme, Marion, issue d’une famille aisée. Excédée pas les promesses non tenues de Georges, Catherine, l’une de ses nombreuses maîtresses, est déterminée à révéler à Marion leur rela-
tion pour le pousser au divorce. Georges va essayer d’enrôler Maurice, le bénévole d’une association caritative, de passage dans son immeuble, afin d’éviter la rencontre entre sa femme et sa maîtresse... Un couple de retraités et le mari de Catherine achèveront la confusion de Georges qui ne sortira pas indemne du chaos. Samedi 15 décembre à 20h30.
Au Centre culturel Léo Lagrange à Bagnols-surCèze. Tél. 04 66 50 50 54.
• Les Picturales 2007
Peintures des associations de peinture de Bagnols. Invitée d'honneur Kaithya H. Du 21 novembre au 6 décembre, 10h-12h/14h-18h
Hommage à Luis Alvarez 1929 - 1997
Du 12 au 27 décembre, 10h-12h/14h-18h
Au Centre d'Art Rhodanien St-Maur
les associations locales de St-Nazaire et de Sallèles. L’atelier du “Génie des Cabanes” atelier de menuiserie animé par Franck Dautais au mois d’août à Marcorignan pour inviter les habitants à bricoler écologiquement… Avant chaque spectacle, la Carabane présente les chroniques du festival, les chansons des villages, avec Laurent Cavalié et Du Bartàs, les inventions cabanières, à boire et à manger… Pour plus d’informations sur les événements proposés dans les différentes communes, consulter le site www.parc-naturel-narbonnaise.fr.
Du 5 au 14 octobre à Bages, Leucate, Marcorignan, Portel, Port la Nouvelle, Sigean, St-Nazaire d‘Aude et Sallèles d’Aude.
Tél. 04 68 42 23 70.
Nimagine, c’est 35 ans de fidélité et de complicité entre le Parc des E xpositions de Nîmes et les artisans d’art.
Pour célébrer cet anniversaire – des Noces de Rubis – Nimagine a demandé à un de ses plus fidèles exposants, le joaillier nîmois Thierr y Poisson, de créer un bijou unique d’or et de rubis ! Il sera offert à un visiteur de Nimagine: dès l’ouverture du salon, le 10 novembre, on pourra déposer dans une urne son billet d’entrée ; au cours de la nocturne du vendredi 16 novembre, un tirage au sort désignera l’heureux gagnant de ce bijou exceptionnel !
Et à Nimagine, le public découvrira les créations originales de 200 exposants sélectionnés dans toute la France métropolitaine, ainsi que trois à La Réunion, un en Irlande et un en Pologne. La qualité, la diversité et le renouvellement permanent des milliers d’objets présentés ont fait la notoriété du salon : mode ou décoration de la maison, les coups de cœur sont garantis. Travail du bois, de la terre, du verre, du métal, du cuir, du textile ou encore de matériaux synthé-
Depuis sa création, le festival Les Automnales, initié par la Ville de Beaucaire, est exclusivement axé sur le théâtre contemporain, et a accueilli en majorité des compagnies et artistes de la région. Elle ouvre aussi sa programmation aux artistes d’autres régions. C’est dans cet esprit d’une programmation contemporaine, originale et accessible à tous, que se poursuit l’aventure du festival pour cette cinquième édition.
• Samedi 3 novembre au de 16h à 18h40 et de 19h40 à 22h: A vos souhaits !
Dans une caravane vide-grenier, un couple malicieux vous invite à partager un moment de son quotidien. Maniant l’art du mouvement, de la musique, de la voix et donnant vie aux bibelots, ils se dévoilent, vaquant à leurs occupations quelquefois surprenantes. En un instant, chacun plonge dans un voyage intime et mystérieux, un imaginaire où toutes les teintes de sépia se déclinent.
•
tiques, création de vêtements, accessoires de mode, bijoux, linge de maison, luminaires, mobilier. I y en a pour tous les goûts et toutes les bourses.
Du 10 au 18 novembre Parc des Expositions de Nîmes - 230, avenue du Languedoc à Nîmes. Tél. 04 66 84 93 39.
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17h : L’ombre orchestre.
Le rideau se lève, un musicien seul en scène, personnage aux allures lunaires nous joue une petite mélodie. Tout devient irréel lorsque son ombre se démultiplie pour former une fanfare d’ombres. Les instruments s’envolent, les partitions s’amusent… On cesse de réfléchir au bénéfice du rêve. Surpris ou dépassé par tout ce qui lui arrive, l’artiste nous emporte dans un état de douce stupeur
• Mercredi 7 novembre à 21h: L’amélioration. Pascal veut gérer sa vie, en rendre le cours plus logique, le contenu plus riche. Pour cela, il a mis en place un programme serré. Le spectacle se déroulera sur le mode d’une journée type de Pascal, du lever au coucher, une journée intégralement occupée par sa méthode d’autocoaching. Une journée qu’il voudrait parfaite.
• Vendredi 9 novembre à 21h : Merci pour tout !
Pour son anniversaire, Céleste a reçu un mystérieux carton d’invitation. Elle doit se rendre avec son accordéon dans un endroit tenu secret où l’attend un très gros cadeau. Il y aura visiblement beaucoup d’invités. C’est sans doute une blague de ses francs amis fidèles et dévoués. La fête promet d’être belle, surtout si elle peut commettre ses péchés capitaux.
• Samedi 10 novembre à 21h: Contes et musiques d’orient.
Jihad Dar wiche, conteur participant activement au renouveau du conte en occident depuis les années 80, a passé son enfance au Sud-Liban. Il y est bercé par les contes, la poésie et les récits traditionnels de l’Orient que racontaient sa mère et les femmes du village. Depuis plus de vingt ans, il anime de par le monde
des veillées de contes où s’entremêlent le merveilleux des Mille et Une nuits, la sagesse et le sourire.
DOMUS VIVENDI
Mobilier cont empor ain
Concessionnaire
"Le Soriech" - LATTES
MONTPELLIER SUD
Tél.04 67 65 24 96 • www.domus-vivendi.fr
Centre commercial Carré Sud
Face Géant Cap Costières
NÎMES
Tél. 04 66 59 41 30
Il s’agit d’une véritable œuvre d’art ! Au delà d’un fauteuil, le Moël d’Inga Sempé est une création d’exception. Explication :
Latrilogie « plaisir, grâce et confort », qui lui est chère émane tout particulièrement du fauteuil MOËL, pièce maîtresse de sa nouvelle collection imaginée pour Ligne Roset. Ce siège majestueux, doté d’un caractère singulier) l’image de sa créatrice a obtenu cette année le « Best of the Best » du Red Dot Design Award, prestigieux concours allemand récompensant les créateurs.
Inga Sempé présente volontiers son travail comme un jeu,mais un jeu cependant sérieux, qu’elle aborde avec exigence. Méticuleuse, elle persévère jusqu’à obtenir un prototype totalement achevé. Elle a ainsi réalisé, en collaboration avec les professionnels chevronnés de Ligne Roset, différents travaux qui ne doivent rien à la seule inspiration mais presque tout à l’affinage minutieux et patient d’un concept, jusqu'à l’obtention de formes en parfaite correspondance avec ses idées : perfectionniste, avez-vous dit ?
« Je ne crois pas en l’inspiration » aime t-elle affirmer. Elle explique que ses ébauches ne sont pas instinctives, qu’elles « ne coulent pas de source », bien au contraire. Elle tient cependant à préciser avec quel engagement elle aborde ses projets : la créatrice travaille d’arrache-pied pour mettre ses idées en mouvement. Elle avance pas à pas et le revendique. Son désir d’exercer ce métier vient du plaisir qu’elle éprouve, depuis l’enfance, à manipuler des objets à la fois beaux et fonctionnels.
Le fauteuil MOËL est une véritable invitation au cocooning ! Comment est née cette alliance d’un dessin aux lignes très nettes et du confort moelleux ?
C’est un hasard ! Le point de départ de ce projet était un modèle que le célèbre créateur Michel Ducaroy avait imaginé pour Ligne Roset dans les années soixante-dix. Les seventies, qui m’ont vu grandir, n’ont jamais représenté une époque vraiment intéressante pour moi : qu’il s’agisse de design ou de mode, elles m’ont toujours paru trop molles en terme de formes. J’ai cherché à créer un confort identique à celui des meubles de cette époque, mais avec des formes mieux définies, plus rigoureuses.
A découvrir dans les magasins Ligne Roset Le Soriech à Lattes et à Carré Sud à Nîmes.
Mobilier contemporain Concessionnair e "Le Soriech" - LATTES
MONTPELLIER SUD
Tél. 04 67 65 24 96 • www.domus-vivendi.fr
Centre commercial Carré Sud
Face Géant Cap Costières
NÎMES
Tél.04 66 59 41 30
ouvert tous les jours de 10h à 19h
Entrée Libre – Infoline 04 67 56 40 50 www.ot-lagrandemotte.fr/peinture
I Innvviittéée e d d’’HHoonnnneeuur r : L Liilliiaanne e P PRROOUUX X Née à Aix en Provence (13). Vit et travaille à Avignon (84).
I Innvviittéés s H Hoorrs s C Coonnccoouurrs s :
Dominique LECOMTE
Né à Paris, vit et travaille à Paris. Peintre, graphiste, professeur à la Galerie Atelier du Génie Paris (12 e ), professeur à l’ESATDiplômé de l’Ecole Boulle et de l’ENSAD.
Jean-Louis BESSEDE
Né à Toulouse - Vit et travaille à Vendras (30). Diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de Toulouse
Invités Sculpteurs :
Jean- Louis PETRONE
Né à Verdun (Meuse) - Vit et travaille à Coutras. Peintre et sculpteur (bois, bronze, et béton cellulaire).
Paul GONEZ
Né à Savenay (Loire Atlantique).
Après des études à l’Ecole des Beaux-Arts de Marseille, Liliane Proux commence à exposer dès 1973, d’abord à Marseille et dans sa région, puis à Paris. Finalement, sa notoriété outrepasse les limites de la France pour atteindre entre autres le Koweït et le Japon. Que ce soit dans les portraits féminins, les allégories, les natures mortes ou les compositions florales, l’univers dépeint évoque un monde onirique et fantastique, qui trouve écho dans les profondeurs d’un imaginaire fécond. Dans une gamme pastel, les compositions vaporeuses, sorties tout droit d’un rêve fantastique, se veulent être quelque part entre surréaliste et symbolisme. Mais les étiquettes sont-elles de mise lorsque l’œuvre prend sa source à l’essence tragique de la vie et voyage au pas du temps immobile que filent les Parques au-delà du connu ? Oui cette peinture est bien onirique, mais elle n’est pas réellement : symboliste pour autant. Car il n’existe pas de clef pour lire l’œuvre, et il s’agit de moins de savoir ce que signifie telle ou telle toile que de découvrir comment elle fonctionne à travers nous-même. Au final, l’œuvre est plus réelle que surréaliste, même si les effets n’en sont pas absents. Au plus proche du figuratif, Liliane Proux tisse son œuvre d’un même fil. Les objets flottent en état d’apesanteur, émergent d’un espace vide, sans construction, livré à la couleur. Rien qui ne laisse supposer un lieu précis où poser notre raison dans le temps ou dans l’espace, ni où ni quand…Des scènes singulièrement belles, dans un décor somptueux et un espace secret, d’où l’on perçoit comme une présence palpable.
Vit et travaille à Besançon (25) - Ecole des BeauxArts de Besançon. Lauréat de l’Académie des Beaux-Arts.
Eve GERINTES (Eve-Créations)
Vit et travaille à Aigues-Mortes - Sculpteur autodidacte.
Elle s’inscrit aujourd’hui parmi les grands noms des artistes françaises en poupées contemporaines.
486 demandes de candidatures ont été enregistrées émanant de 69 départements et de 8 Pays (Serbie - Grande-Bretagne - Russie - Suisse - Côte d’Ivoire - U.S.A. - Vietnam - Belgique).
Après réception dans les délais de 166 dossiers, un groupe de professionnels a retenu : 40 artistes émanants de 16 départements et 5 artistes de nationalité étrangère : anglaise, burkinabé, belge, italienne, espagnole.