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La Serre - Immeuble l'Arbre Blanc
1, pl Christophe Colomb 34000 Montpellier Tél 04 67 12 06 00
E-mail : contact@lartvues com
Directeur de la publication : Stéphane Jurand
Direction commerciale : Philippe Pech
Responsable du développement : dominique dupland-Ychou
Rédacteur en chef : Luis armengol
Rédaction : Marie-Christine Harant
Btn - eva gosselin
thibault Loucheux
Administration, agenda concerts et abonnements : Christine Jurand
Réalisation : Francis duval
Impression : rotimpres
Diffusion : BMC diffusion
Dépôt léga à parut on - Magazine gratuit ISSN : 1164-7531
Edition et régie publicitaire
Socié é Méd Art (Sarl au cap ta de 27 000 €) RCS Montpel ier B 384662599 Les manuscr s et documents envoyés ne sont pas rendus En aucun cas le journal n est responsab e des documents qu ui sont confiés Toute reproduct on même part el e des articles e i lustrations parus
« Mal nommer les choses c ’est ajouter au malheur du monde », jugeait Albert Camus qui poursuivait cette idée en appelant à « s ’efforcer au langage clair pour ne pas épaissir le mensonge universel » (L’Homme révolté)
A une époque où les réseaux sociaux trimballent leur cargaison de fake news quotidiennes, où les écrans de toutes sortes éclairent les salons et les chambres mais pas toujours les intelligences, cette mise en garde peut paraître salutaire
Délaissée au profit de technologies qui requièrent un langage automatique le plus simpliste possible, l’écriture tient pourtant un rôle essentiel dans la formation et l’éducation du jeune public Mais si toutes les expressions artistiques ont, en France, leurs espaces de transmission, une seule fait exception : l’écriture. Accessible dès le plus jeune âge, un réseau important d’écoles d’arts maille en effet le territoire : conservatoires de musique, de danse, de théâtre, écoles des Beaux-Arts… A l’inverse, on ne trouve pas, comme dans d’autres pays étrangers tels que les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et autres pays nordiques, de lieux d’apprentissage spécialisés pour les jeunes romanciers, scénaristes, slameurs et autres paroliers. Des structures leur permettant de rencontrer des auteurs, échanger avec eux, bénéficier de leurs conseils, de leur expérience, et surtout écrire Il est temps de tordre le cou à cette vieille idée, élitiste au possible, que l’écriture ne s’apprend pas, prétention de petits marquis abonnés aux salons mondains
Les événements autour de l’écriture, salons et concours, à l’image du Prix Claude Nougaro organisé par la Région Occitanie auquel nous consacrons un cahier spécial dans ce numéro, s’efforcent de pallier ce manque Car paradoxalement, avec l’apparition d’Internet, les jeunes n’ont jamais autant écrit, sous de nouvelles formes et sur de nouveaux supports, pas toujours de manière très académique certes, mais avec une spontanéité qui révèle que le désir d’écriture est bel et bien là
Une solution pour établir le chaînon manquant entre les jeunes et les auteurs ? Commencer par ouvrir des lieux dédiés à l’écriture sous toutes ses formes, mettre en place des cours gratuits dispensés par des professionnels de l’écriture afin de s’adresser à chacun Cela passe par une stratégie qui vise à donner aux jeunes de toutes origines culturelles ou sociales les moyens de s’exprimer, d’être écoutés, publiés et lus, tant il est vrai que l’écriture reste un exercice indispensable de liberté et d’autonomie.
Plutôt que de se lamenter sur l’appauvrissement de la langue française, démocratiser l’écriture est plus que jamais à l’ordre du jour afin de conjuguer savoir lettres et savoir-faire.
Luis Armengol Rédacteur en chefNOTRE DOSSIER
Casino Barrière à Toulouse 18, Chemin de la Loge Tél 05 61 33 37 77 casinosbarriere com/fr/toulouse
Dim 23 février à 15h : Glenn orchestral big band
Dim 1er mars à 20h30 : Michel Jonasz
Sam 7 mars et dim 8 mars : Emmenez-moi !
Sam 14 mars à 20h30 : Gauvain Sers
Dim 15 mars à 18h : David Hallyday
Mer 18 mars à 20h30 : Rock the Ballet – X
Dim 22 mars à 14h30 et 18h30 : Irish Celtic
Sam 11 avr à 20h30 : I Muvrini
Mar 12 mai à 20h30 : Jeanne Mas
Jeu 14 mai à 20h30 : Ali baba et les 40 batteurs
Dim 17 mai à 17h : Lenni-Kim
Dim 7 juin à 15h : Frédéric François
Dim 15 novembre à 18h : Michel Jonasz
Mer 9 décembre à 20h30 : Yannick Noah
Dim 13 décembre à 14h30 et 18h : Aldebert
Jeu 18 fév et ven 19 fév 2021 : Serge Lama
Salle Nougaro à Toulouse 316, route de Bayonne
Tél. 05 61 93 79 40. sallenougaro.com
Mar 25 février à 20h30 : Trans Kabar
Mer 4 mars à 20h30 : Sages comme des sauvages
Ven 6 mars à 20h30 : The Glossy sisters
Ven 13 mars à 20h30 : Moon Hooch
Mar 17 mars à 20h30 : Govrache
Mar 24 mars à 20h30 : Joachim Horsley
Ven 27 mars à 20h30 : Sarah Mccoy
Jeu 2 avril à 20h30 : Alba Molina
Mar 21 avril à 20h30 : Bazbaz
Jeu 23 avril à 20h30 : Djazia Satour
Mar 28 avril à 20h30 : Melingo
Jeu 7 mai à 21h : Electro Deluxe
Mar 19 mai à 20h30 : Sona Jobarteh
Mar 26 mai à 20h30 : Mélissa Laveaux
Jeu 28 mai à 20h30 : Art Mengo
Le Bikini à Ramonville
Parc Technologique du Canal - Rue Théodore Monod
Tél 05 62 24 09 50 lebikini com
Sam 15 février à 20h : Ofenbach
Sam 15 février à minuit : Lenny Dee & Malke …
Mer 19 février à 20h : Mauvais Oeil + Pomme + Renarde
Jeu 20 février à 20h : Black M
Ven 21 février à 23h : Waff + The Deep Brothers
Sam 22 février à 23h : Black Sun Empire
Dim 23 février à 18h : Folamour
Jeu 27 février à 20h : Lorenzo
Ven 28 février à 23h : The Horrorist + Terence Fixmer
Sam 29 février à 18h : Testament
Sam 29 février à 23h : Soirées années 90’
Lun 2 mars à 20h : Lordi
Mar 3 mars à 20h : Nada Surf
Mer 4 mars à 20h : Asa
Ven 6 mars à 19h30 : Skip the Use
Ven 6 mars à 23h : S P Y + A M C
Sam 7 mars à 23h : Boys Noize …
Dim 8 mars à 19h : Flavia Coelho
Jeu 12 mars à 20h : Caravan Palace
Ven 13 mars à 20h : Mademoiselle K
Sam 14 mars à 23h : Hypogeo
Jeu 19 mars à 20h : The Groove Sessions
Ven 20 mars à 23h : 2MANYDJS
Sam 21 mars à 20h : Arno
Sam 21 mars à 23h55 : Benjamin Damage
Dim 22 mars à 20h : Superbus
Lun 23 mars à 20h : Morcheeba + Daysy
Mar 24 mars à 20h : IAM
Ven 27 mars à 20h : Niro
Ven 27 mars à 23h55 : Paula Temple
Sam 28 mars à 20h : Jahneration
Sam 28 mars à 23h55 : A*S*Y*S
Dim 29 mars à 18h : Agoria
Mer 1er avril à 20h : Loic Nottet
Jeu 2 avril à 20h : Talisco
Sam 4 avril à 20h : Cocorosie
Dim 5 avril à 20h : Neg Marrons
Mar 7 avril à 20h : Brass Against
Jeu 9 avril à 20h : Ber ywam
Ven 10 avril à 20h : Feder
Mer 15 avril à 20h : Kalash
Jeu 16 avril à 20h : Zoufris Maracas
Dim 19 avril à 19h30 : Les Frangines
Mer 22 avril à 20h : AC/DC par TNT
Jeu 30 avril à 23h : Camion Bazar & La Mamie’s
Sam 2 mai à 18h : Machine Head
Sam 2 mai à 23h55 : Bikini Funky Party
Mer 6 mai à 20h : Tarace Boulba + Flying Pirates
Jeu 7 mai à 21h : Panda Pub
Ven 8 mai à 20h : LA Yegros
Ven 8 mai à 23h55 : Optical …
Ven 15 mai à 20h : Josman
Sam 16 mai à 20h : Babylon Circus
Dim 17 mai à 20h : John Butler
Ven 22 mai à 23h : Woody Vibes
Jeu 28 mai à 20h : Hang Massive
Ven 29 mai à 20h : Erik Truffaz
Ven 5 juin à 18h : Bellaire …
Jeu 18 juin à 20h : Jok’air
Lun 29 juin à 20h : Volbeat
Mar 30 juin à 20h : Meshuggah
Mar 22 septembre à 20h : Peter Hook & The Light
Jeu 8 octobre à 20h : Ange
Ven 30 octobre à 19h30 : 47TER
Mar 10 novembre à 19h : PSYKUP + Sidilarsen
Jeu 12 novembre à 20h : Groundation
Sam 12 décembre à 20h : Les Fatals Picards
Jeu 2 avril à 20h30 : Anouar Brahem Quartet
Sam 4 avril à 21h : Bertrand Belin
Jeu 9 avril à 21h : Inna de Yard
Jeu 16 avril à 21h : Ladies Ballbreaker
Sam 18 avril à 21h : Zoufris Maracas Super Combo
Sam 25 avril à 21h : Jahneration
Jeu 30 avril à 21h : Eiffel
Jeu 7 mai à 21h : Bandit Bandit
Jeu 21 mai à 21h : Hang Massive
2, rond-point Madame de Mondonville
Tél 05 31 22 94 17 http://metronum toulouse fr
Sam 15 février à 20h : Lonepsi
Ven 21 février à 20h : Dooz Kawa …
Jeu 27 février à 20h : Féfé & Leeroy
Ven 28 février à 20h : Da Uzi
Sam 29 février à 18h30 : Napalm Death …
Dim 1er mars à 15h30 : O(H)M
Jeu 5 mars à 20h : Lysistrata …
Ven 6 mars à 20h : Mars Red Sky
Sam 7 mars à 19h : Ekoz Project
Lun 9 mars à 19h30 : The Night Flight Orchestra
Mer 11 mars à 20h : Temples
Jeu 12 mars à 19h : Tindersticks + Thomas Belhom
Ven 13 mars à 20h : Le Peuple de l’herbe
Jeu 19 mars à 20h : Acid Arab + Mr Boom
Sam 21 mars à 20h : Marcus Gad & Tribe + Yélé
Mer 25 mars à 20h30 : Grégor y Daltin
Jeu 2 avril à 20h : Moonlight Benjamin
Mer 8 avril à 20h30 : Théo Ceccaldi & Roberto Negro
Paloma à Nîmes
250, chemin de l’aérodrome Tél 04 11 94 00 10 paloma-nimes fr
Ven 21 février à 21h : Hypnose
Sam 29 février à 20h : Luidji + Saan
Sam 7 mars à 20h : Asa
Sam 7 mars à 21h : Nemir
Mer 11 mars à 20h : Tindersticks
Mer 11 mars à 21h : Nova Twins
Jeu 12 mars à 20h : Ultra Vomit + Insanity Alert
Jeu 12 mars à 21h : Blick Bassy
Ven 13 mars à 20h : Izia
Sam 14 mars à 20h : Petit piment
Mer 18 mars à 20h : Bruit noir
Le Bijou à Toulouse 123, avenue de Muret. Tél : 05 61 42 95 07. le-bijou net
Sam 15 février à 20h30 : Les Nuits du Slam
Du mar 25 au jeu 27 février à 21h30 : Melissmell
Ven 28 février à 21h30 : Niko
Sam 29 février à 20h30 : Les Nuits du Slam
Ven 6 mars à 21h30 : Mighz
Mer 11 mars à 21h30 : Damien Robitaille
Mar 24 et mer 25 mars à 21h30 : Paamath et Sandoval
Jeu 26 mars à 21h30 : Entre 2 caisses
Ven 27 mars à 21h30 : Valentin Vander
Du mar 31 mars au jeu 2 avril à 21h30 : Stef !
Mer 8 avril à 21h30 : Jourdàa
Jeu 9 et ven 10 avril à 21h30 : Agnès Bihl
Jeu 16 et ven 17 avril à 21h30 : Aïda
Mer 22 et jeu 23 avril à 21h30 : Gainsbourg Confidentiel
Mer 29 et jeu 30 avril à 21h30 : Yoanna
Mer 6 et jeu 7 mai à 21h30 : Marianne Aya Omac
Mer 13 et jeu 14 mai à 21h30 : Tribu Nougaro
Jeu 28 et ven 29 mai à 21h30 : Lucien la movaiz graine
Ven 5 juin à 21h30 : Jérôme Pinel
Jeu 11 et ven 12 juin à 21h30 : Jane for tea
Elmediator à Perpignan
Avenue du Général Leclerc à Perpignan Tél 04 68 62 62 00 elmediator org
Mer 26 février à 19h : Focus Nougaro & Chick Corea
Jeu 27 février à 19h : Seb Pagel
Jeu 27 février à 21h : Supamoon
Ven 28 février à 21h : Lorenzo
Mar 3 mars à 20h30 : Maxime Le Forestier
Jeu 5 mars à 19h : Al Barte
Jeu 5 mars à 21h : Slift + Mata Hari
Dim 8 mars à 18h : Magma
Mer 11 mars à 19h : Focus Bob Marley
Ven 13 mars à 21h : Maes
Jeu 19 mars à 21h : Fred Wesley Generations
Ven 20 mars à 21h : The Groove Sessions
Jeu 26 mars à 19h : Markus Detmer
Jeu 26 mars à 21h : Poil
Ven 27 mars à 21h : Dionysos
Ven 20 mars à 20h : Gothking
Ven 20 mars à 20h : Pomme + Safia Nolin
Mer 25 mars à 20h : Fat Freddy’s Drop
Jeu 26 mars à 20h : Arno
Ven 27 mars à 20h : Maes
Sam 28 mars à 20h : Snarky Puppy
Mar 31 mars à 20h : Prettiest Eyes
Jeu 2 avril à 20h : DTSQ
Sam 4 avril à 20h : Cali
Sam 4 avril à 21h : Igorrr
Jeu 9 avril à 20h : Orange Blossom x François Delarozière
Jeu 9 avril à 21h : Tiny Ruins
Ven 17 avril à 20h : Frustration
Sam 18 avril à 20h : Caravan Palace
Sam 18 avril à 20h : Lefa + Segha
Ven 24 avril à 20h : Panda Dub
Sam 25 avril à 20h : Mister V
Lun 27 avril à 20h : Adam Green
Sam 9 mai à 20h : VSO
Jeu 14 mai à 20h : Kraftwerk
Ven 22 mai à 20h : Oboy …
Mar 16 juin à 20h : Trio Aman
Mar 23 juin à 20h : Wilco
Mar 30 juin à 20h : Volbeat
Ven 9 octobre à 20h : 47 TER
Jeu 15 octobre à 20h : Babylon Circus
Le Rockstore à Montpellier 20, rue de Verdun Tél 04 67 06 80 00 rockstore.fr
Sam 15 février à 21h : Le cri du volcan électrique
Sam 29 février à 20h30 : Black Rain + Highway
Mer 4 mars à 19h30 : Lysistrata + Fabulous Sheep
Jeu 5 mars à 19h30 : ISHA + HLO
Ven 6 mars à 19h30 : Maxenss
Sam 7 mars à 20h : Flavia Coelho
Mer 11 mars à 19h30 : Mademoiselle K
Jeu 12 mars à 19h : Dinos
Ven 13 mars à 20h : Jok’Air
Jeu 19 mars à 19h30 : Jahneration
Ven 20 mars à 19h30 : La P’tite Fumée + Messire
Sam 21 mars à 19h30 : Kid Francescoli
Dim 22 mars à 19h30 : Prime
Mar 24 mars à 19h30 : Morcheeba + Daysy
Mer 25 mars à 19h30 : Ico
Jeu 26 mars à 19h30 : Hatik
Ven 27 mars à 19h30 : Lonepsi
Sam 28 mars à 20h : M David & The Gospel Session
Ven 3 avril à 19h : Leto
Sam 4 avril à 19h30 : Cléa Vincent
Dim 5 avril à 19h : Hypnotic Brass Ensemble
Mer 8 avril à 19h30 : Lou Doillon
Jeu 9 avril à 19h30 : Lycinaïs Jean & E SY Kennenga
Sam 11 avril à 20h : Juniore
Ven 17 avril à 19h : The Mitchi Bar …
Sam 18 avril à 19h30 : Les Frangines
Mer 22 avril à 19h30 : Isaac Delusion
Ven 24 avril à 19h30 : Ben L’Oncle Soul
Sam 25 avril à 20h : London Afrobeat Collective
Jeu 30 avril à 19h30 : 47 TER
Mer 6 mai à 19h30 : Electric Soft Parade
Jeu 7 mai à 19h30 : Ber ywam
Ven 8 mai à 19h30 : Josman
Sam 9 mai à 20h30 : Frédéric Fromet
Jeu 21 mai à 19h30 : Videoclub
Jeu 28 mai à 19h30 : Grupo Compay Segundo
Sam 30 mai à 19h30 : Babylon Circus
Ven 12 juin à 19h30 : La Fine Équipe
Lun 22 juin à 18h30 : August Burns Red
Ven 20 novembre à 20h30 : Sinclair
Mar 24 novembre à 19h30 : Groundation
Ven 11 décembre à 19h30 : Fatals Picards
Sonambule à Gignac
2, Avenue du Mas Salat
Tél 04 67 56 10 32 lesonambule fr
Ven 28 février à 21h : Les Ogres de Barback
Ven 20 mars à 21h : Femmes Famn + Mujeres Libres
Mar 7 avril à 21h : Inna de Yard
Ven 15 et sam 16 mai à 21h : Marianne Aya Omac
Salle Victoire 2
Domaine du Mas de Grille - Route de Sète à St-Jean-de-Védas
Tél 04 67 47 91 00 victoire2 com
Sam 22 février à 20h : Acid Arab
Jeu 12 mars à 20h : The Psychotic Monks + MNNQNS
Ven 20 mars à 20h : Nelick + Luidji
Sam 21 mars à 20h : Lofora + Verdun
Sam 4 avril à 20h : Pongo + Dope Saint Jude
Mer 13 mai à 16h : Piletta Remix
Dim 24 mai à 20h : Hang Massive
Zénith de Toulouse
11, Avenue Raymond Badiou Tél 05 62 74 49 49
zenith-toulousemetropole com
Ven 28 février à 20h : Jean-Louis Aubert
Sam 29 février à 20h : L’idole des jeunes
Mar 3 mars à 19h : OZ Occitanie
Sam 7 mars à 20h : Boulevard des Airs
Jeu 12 mars à 20h : Alain Souchon
Mar 17 mars à 20h : Dadju
Jeu 19 mars à 20h : Claudio Capéo
Sam 21 mars à 20h : Christophe Maé
Mar 24 mars à 20h : Le Grand Bleu en ciné-concert
Mer 25 mars à 20h30 : Gims
Jeu 26 mars à 20h : Niska
Sam 4 avril à 20h30 : Le lac des cygnes
Sam 18 avril à 20h : Vald
Mer 22 avril à 20h : Nick Cave and the bad seeds
Mer 22 avril à 20h : Eva
Mer 13 mai à 20h : M
Jeu 28 mai à 20h : Thérapie Taxi
Jeu 4 et ven 5 juin à 20h : PNL
Ven 12 juin à 20h : M Pokora
Lun 12 octobre à 20h : Sting
Jeu 5 novembre à 20h : Hoshi
Ven 6 novembre à 20h : The Avener
Sam 7 novembre à 20h : The World of Hans Zimmer
Mar 17 novembre à 20h : Queen Symphonic
Ven 20 novembre à 20h : Born in 90
Jeu 26 novembre à 20h : Christophe Maé
Ven 27 novembre à 20h : Vitaa & Slimane
Sam 28 novembre à 20h : PLK
Jeu 3 décembre à 20h : Texas
Ven 4 décembre à 20h30 : Carmina Burana
Mar 2 mars 2021 à 20h : Celtics Legends
Sam 6 mars 2021 à 20h30 : Gospel pour 100 voix
Sam 20 mars 2021 à 20h : Disney en concert
Zénith Sud à Montpellier 2733, Avenue Albert Einstein Tél 04 67 61 67 61 montpellier-events com
Sam 15 février à 20h : Lara Fabian
Sam 22 février à 20h : Star Wars In Concert
Jeu 27 février à 20h : Jean-Louis Aubert
Sam 7 mars à 16h : Frédéric François
Les 10 & 11 mars : Holiday On Ice
Ven 13 mars à 20h : Kalash
Sam 14 mars à 20h : The Australian Pink Floyd Show
Jeu 19 mars à 20h30 : Le Grand Bleu en Ciné-Concert
Ven 20 mars à 20h30 : The Rabeats
Sam 21 mars à 20h : Metronomy
Mer 25 mars à 20h : Niska
Sam 28 mars à 20h30 : Irish Celtic
Jeu 2 avril à 20h : Boulevard des airs
Sam 4 avril à 20h : Dadju
Ven 24 avril à 20h : Julie Zenatti
Ven 29 mai à 20h30 : Thérapie Taxi
Ven 12 juin à 20h : Stars 80
Mar 15 septembre à 20h30 : One Night of Queen
Sam 17 octobre à 20h : Star Wars en ciné-concert
Sam 7 novembre à 20h : Born in 90
Dim 8 novembre à 15h : Chantal Goya
Ven 13 novembre à 18h : Castel’rock Festival
Mer 20 novembre à 20h30 : Christophe Maé
Sam 28 novembre à 20h : Vitaa et Slimane
Mer 9 décembre à 20h : Alain Souchon
Jeu 14 janvier 2021 à 20h : Tribute Abba & The Beatles
Jeu 11 février 2021 à 20h : Hoshi
Sam 3 avril 2021 à 17h : Disney en concert
Traverse de Colombiers à Montflourès Tél 04 67 36 82 82 ville-beziers.fr
Sam 29 février à 20h30 : Michel Jonasz
Mar 3 mars à 20h : Marie-Antoinette
Mer 11 mars à 20h30 : Tribute Supertramp & Dire Straits
Dim 22 mars à 15h : Angelina
Jeu 26 mars à 20h30 : Les Zingueurs
Ven 3 avril à 20 h: I Muvrini
Ven 24 avril à 19h: La Bodega de la Banda Mescladis
Mar 28 avril à 20h : Carmen
Jeu 14 mai à 20h : Pink Martini
Sam 16 mai à 20h : Lenni-Kim
Narbonne Arena
74, Avenue Maitre Hubert Mouly narbonne-arena fr
Sam 14 mars à 15h : Chantal Goya
Dim 29 mars à 16h : Irish Celtic
Jeu 2 avril à 20h : Le lac des Cygnes
Sam 25 avril à 15h : Âge Tendre, La tournée des Idoles !
Jeu 3 décembre à 20h : Carmina Burana
Ven 4 décembre à 20h : Texas
Dim 13 décembre à 17h : The Rabeats
Sam 6 février 2021 à 20h30 : Gospel pour 100 voix
Dim 4 avril 2021 à 16h : Disney en concert
Secret Place
25, rue Saint Exupéry - ZI La Lauze à St-Jean-de-Védas
Tél : 09 50 23 37 81 toutafond com
Sam 15 février à 19h30 : Deathwaits
Mer 19 février à 19h30 : The Mahones
Lun 2 mars à 19h30 : Supersuckers
Ven 13 mars à 19h30 : Le Chapelier Fou
Sam 14 mars à 20h : Moshing Birthday
Mer 18 mars à 19h30 : Tides Denied
Ven 20 mars à 19h30 : Soan
Lun 23 mars à 19h30 : Car Bomb
Mar 24 mars à 19h30 : Get The Shot
Mer 15 avril à 19h30 : Skiltron
Ven 17 et sam 18 avril à 19h : Festival SKA
Ven 15 et sam 16 mai à 19h : Moshfest
Lun 1er juin à 19h30 : Curasbun
Dim 7 juin : The Spunyboys
Sam 13 juin à 15h : Rumblers CC Summer Party
Lun 29 juin à 19h : Madball
Dim 12 juillet à 19h : Pyrexia
Ven 28 et sam 29 août à 19h : Metal Help Fest
Ven 6 et sam 7 novembre à 19h : Stomping
Le Jam à Montpellier
100, rue Ferdinand de Lesseps
Tél 04 67 58 30 30 lejam com
Jeu 27 février à 21h : Meajam
Ven 28 février à 21h : Mohamed Lamouri & Mostla
Sam 29 février à 21h : Sarah MCcoy
Jeu 5 mars à 21h : Les Ânes de Palinkov
Ven 6 mars à 21h : Charivari
Sam 7 mars à 21h : Paolo Fresu & D Di Bonaventura
Jeu 12 mars à 21h : Manu Chevalier 5TET
Ven 13 mars à 21h : Banan’n Jug
Sam 14 mars à 21h : Hommage à Oum Kelthoum
Jeu 19 mars à 21h : LA Yema
Ven 20 mars à 21h : Melvin Taylor
Sam 21 mars à 21h : RP3
Dim 22 mars à 21h : La Nuit du Slam
Sam 28 mars à 21h : Gospelize It
Parc de la Cigalière. Tél. 04 67 32 63 26. lacigaliere fr
Sam 7 mars à 20h30 : Tim Dup
Sam 21 mars à 20h30 : Ayo
Sam 4 avril à 20h30 : Louis Chedid
Sam 25 avril à 20h30 : Yorgui Loeffler Quartet
Ven 1er mai à 20h30 : Hommage à Cesaria Evora
Ven 8 mai à 20h30 : Gauvain Sers
Sam 23 mai à 20h30 : Electro Deluxe L o c a t i o n : F n a c d e M o n t p e l l i e r, N î m e s , P e r p i g n a n e t A v i g n o n , C a r r e f o u r, A u c h a n , L e c l e r c . L o c a t i o n p a r i n t e r n e t : w w w . c o n t r e m a r q u e . c o mw w w . a d a m c o n c e r t s . c o m
L e s a n n o n c e s c o n c e r t s e n t e m p s r é é l s u r : w w w. l a r t v u e s . c o mIggy Pop au Corum à Montpellier Kraftwerk à Paloma à Nîmes Ayo à la Cigalière
Jonas Brothers Happiness mardi 18 février à 20h à la Sud de France Arena à Montpellier
Amaury Vassili dimanche 1er mars à 20h30 à la Salle Bleue à Palavas
Sur un banc de Paris samedi 7 mars à 20h30 au Théâtre de l'Etang de St-Estève
Angelina dimanche 8 mars à 15h au Pasino de La Grande Motte
Michel Fugain samedi 14 mars à 20h30 au Théâtre de l'Etang de St-Estève
Rock The Ballet mardi 17 mars à 20h30 au Corum de Montpellier
Le Lac des Cygnes samedi 28 mars à 20h30 au Corum de Montpellier
Monsieur Jacques samedi 28 mars à 19h au Théâtre de l'Etang de St-Estève
Dire Straits Expérience lundi 30 mars à 20h au Corum de Montpellier
Maxime Le Forestier mercredi 1er avril à 20h30 à l’Opéra du Grand Avignon
Maxime Le Forestier jeudi 2 avril à 20h30 au Corum de Montpellier
Celtic Legends jeudi 2 avril à 20h30 au Pasino de La Grande Motte
Lucas samedi 4 avril à 20h30 à la Salle Bleue à Palavas
Iggy Pop dimanche 5 avril à 18h30 au Corum de Montpellier
Natalie Dessay chante Nougaro mardi 7 avril à 20h au Corum de Montpellier
Etat Sœur samedi 25 avril 2020 à 19h au Théâtre de l'Etang de St-Estève
The Jazz Makers jeudi 30 avril 2020 à 20h30 au Théâtre de l'Etang de St-Estève
Les Grands Jeux Romains les 1er, 2 et 3 mai aux Arènes de Nîmes
Jean-Baptiste Guegan vendredi 12 juin à 21h au Théâtre Antique d’Orange
V Sanson & Ibrahim Maalouf dimanche 19 juillet à 20h au Théâtre Antique d’Orange
Vanessa Paradis jeudi 23 juillet à 19h à l’hôtel Dieu de Carpentras
Christophe Maé jeudi 6 août à 21h au Théâtre Antique de Vaison la Romaine
Kassav, Earth Wind & Fire Experience vendredi 7 août à 20h au Théâtre Antique d’Orange
Simple Minds samedi 8 août à 20h30 au Théâtre Antique d’Orange
Le seigneur des anneaux et le Hobbit mardi 18 août à 20h30 au Théâtre Antique d’Orange
The Music Of Hans Zimmer & Others mercredi 19 août à 20h30 au Théâtre Antique d’Orange
Michel Jonasz vendredi 13 novembre au Corum de Montpellier
IAM mer 25 nov à 20h à la Sud de France Arena à Montpellier
I Muvrini samedi 28 novembre à 20h à l’Opéra du Grand Avignon
Carmina Burana samedi 28 novembre à 20h30 au Corum de Montpellier
I Muvrini dimanche 29 novembre à 18h au Corum de Montpellier
Garou mercredi 2 déc à 20h au Pasino de La Grande Motte
Patricia Kaas mardi 9 février 2021 à 20h au Corum de Montpellier
À CASTELSARRASIN
Vendredi 15 mai : Vice & Versa + Les Frangines +
Jahneration + Weeding Dub + La P’tite fumée
Samedi 16 mai : Tangled Tape + L’Ombre + Fabian Ordonez
+ Flavia Coelho + Têtes Raides + Biga Ranx + Aywa
Dimanche 17 mai : The Twin Souls + Hill Tone + Ensemble national de reggae + Gauvain Sers + Caravan Palace festivalgraindesel com
À SÈTE
Mardi 23 juin : Michel Jonasz
Mercredi 24 juin : Catherine Ringer
Jeudi 25 juin : Maxime Le Forestier
Vendredi 26 juin : Vanessa Paradis
Samedi 27 juin : Cali
festival-fernande.com
AUX ARÈNES
Jeudi 18 juin : Sting
Vendredi 26 juin : Christophe Maé
Samedi 27 juin : PNL
Dimanche 28 juin : Ninho + Aya Nakamura
Lundi 29 juin : Lynyrd Skynyrd
Mardi 30 juin : Nightwish
Mercredi 1er juillet : Deep Purple
Jeudi 2 juillet : M Pokora + Vitaa & Slimane
Ven 3 et sam 4 juillet : Francis Cabrel + Alain Souchon
Dimanche 5 juillet : Taylor Swift
Jeudi 9 juillet : Mika + Catherine Ringer
Samedi 11 juillet : Les Cowboys Fringuants + Tr yo
Mer 15 juillet : Dropkick Murphys + Les Négresses Vertes
Jeudi 16 juillet : Nekfeu
Vendredi 17 juillet : Black Eyed Peas
Dimanche 19 juillet : Ben Harper + The Innocent Criminels + Rodrigo y Gabriela
Lundi 20 juillet : Lenny Kravitz
Mer 22 juillet : Asaf Avidan & Band + Dido + Suzanne Vega
Vendredi 24 juillet : Angèle festivaldenimes com
À ARGELÈS-SUR-MER
Mercredi 8 juillet : Gwen Stefani + Sum 41 + Lomepal
Jeudi 9 juillet : Tones and I + Ben Harper + Jean-Louis
Aubert + Ninho + Simple Minds
Vendredi 10 juillet : Vitaa & Slimane + Black Eyed Peas + Roméo Elvis + Angèle
Samedi 11 juillet ; Rilès + Izia + Soprano festival-lesdeferlantes com
Mercredi 15 juillet : Angélique Kiojo + Catherine Ringer
Jeudi 16 juillet : The Avener + Ofenbach
Vendredi 17 juillet : Louis Chedid + Alain Souchon
Dimanche 19 juillet : M Pokora
Lundi 20 juillet : Deep Purple
Mardi 21 juillet : Dido + Zazie
Mercredi 22 juillet : Supertramp’s Roger Hodgson
Jeudi 23 juillet : James Blunt
Vendredi 24 juillet : M
Samedi 25 juillet : PNL
Dimanche 26 juillet : Christophe Maé
Lundi 27 juillet : Boulevard des Airs + Yannick Noah
Mardi 28 juillet : Mika
Mercredi 29 juillet : Ben Harper & The Innocent Criminals
Jeudi 30 juillet : Francis Cabrel
Vendredi 31 juillet : Patrick Bruel
festivaldecarcassonne fr
À PERPIGNAN
Lundi 20 juillet : Beth Hart + Ayo
Samedi 25 juillet : Véronique Sanson
Lundi 27 juillet : Alain Souchon
Mercredi 29 juillet : Rodrigo y Gabriela
Mardi 4 août : Jamie Cullum
live-campo.com
« Lorsque les critiques ne sont pas d’accord entre eux, l’artiste est en accord avec lui-même. » Cette citation d’Oscar Wilde prouve à quel point l’œuvre est indissociable de sa réception. Depuis des siècles, il existe un besoin d’écrire sur l’art. L’œuvre devient un avis, et l’avis un sujet de discussion, de confrontation, de débat… En br ef, une façon de se sentir vivant. Tous les artistes sont les fruits d’influences, et donc de lectur es. En lisant, en écrivant, on s ’ appr oprie l’œuvr e d’un autr e. En faisant la démar che d’appr endr e, de la connaitr e, alors elle nous appartient, au même titr e qu ’ un souvenir ou qu ’ un éblouissement personnel. La conception du dossier qui suit n ’ a fait que confir mer l’idée que l’art et le livr e entr etiennent une r elation intime. Ces quelques pages, loin d’êtr e exhaustives, sont une sélection des acteurs qui font vivr e l’art et le livr e dans la région. L’Occitanie est riche d’artistes, d’écrivains, d’éditeurs, de librair es… Chacun avec leurs différ ences et leurs personnalités, entr etiennent cette passion partagée pour l’art et l’écritur e.
Lorsque nous avons le plaisir de nous rendre à la visite presse d’une nouvelle exposition, chaque jour naliste a droit à son lot de cadeau… Tote bag rempli de divers gadgets et d’outils utiles à la réalisation de nos articles comme une clé USB, un dossier de presse et un livre (souvent le catalogue d’exposition). Que serait l’art sans le livre ? A l’heure d’Inter net, le livre reste encore le meilleur moyen de présenter une exposition. Le plus bel objet du monde per met à la fois de comprendre, mais aussi de voir ce qui est par fois trop loin de nous. Tout le monde aime tour ner des pages, et ouvrir de nouveaux chapitres. Alors ouvrons celui de l’art et du livre.
La relation entre les auteurs et les peintres ne date pas d’aujourd’hui Dès l’antiquité, des écrivains ou philosophes tels qu’Aristote ou Platon ont tenté de théoriser, expliquer, classifier l’art Ça ne nous a jamais quitté C’est plus fort que nous Tout cela prend une grande dimension au XVIIIe siècle avec les critiques d’art de Diderot, qui en plus d’écrire sur les œuvres invente un genre à part entière : il apporte à la réflexion une approche poétique
A Montpellier, nous avons un exemple merveilleux d’une relation particulière qu ’ont entretenu un poète et un peintre : une huile sur toile réalisée par Courbet qui s’intitule Portrait de Charles Baudelaire Ce tableau représente le poète maudit à l’âge de 26 ans, assis à son bureau, en plein travail A l’époque, Baudelaire n ’est pas encore connu, mais Courbet est son ami A côté de son oeuvre littéraire, il travaille en tant que critique d’art Il est passionné par la peinture et traite des salons de 1845, 1846 et 1859, ou de l’exposition universelle de 1855 Se qualifiant luimême de romantique, il voue une admiration sans faille à Eugène Delacroix Certains pensent encore aujourd’hui que les écrits d’art de Baudelaire font partie de ses plus belles réussites
Dans ce domaine, Baudelaire propose des œuvres qui prolongent les réflexions de Diderot sur le fond et la for me des critiques d’art
pour les œuvres est longue : Stendhal, Alfred de Musset, Emile Zola, Paul Valery… Et aujourd’hui encore, nous, jour nalistes, passionnés, écrivains, nous aimons rendre compte par l’écrit des œuvres que nous avons admiré Au-delà du compte rendu jour nalistique, l’écrit sur l’art peut prendre des for mes différentes L’édition s ’est également emparée de l’art en publiant des livres magnifiques.
Le livre est un objet qui parle d’art et qui peut même parfois devenir une œuvre à part entière
Un écrivain dandy peut en cacher un autre Jusqu’au 1er mars, le musée d’Orsay à Paris consacre une exposition à Joris-Karl Huysmans (qui est entré dans la Pléiade il y a peu)
L’auteur d’A rebours s ’est lui aussi passionné pour les salons parisiens en leurs offrant des comptes rendus stylisés et aiguisés dans L’Art moderne (1883) S’en sont suivis deux autres ouvrages avec Certains (1889) et Trois Primitifs (1905) Dans ces trois recueils d’articles, nous découvrons l’attachement de Huysmans pour l’art ainsi que ses artistes de prédilection comme Degas, Renoir ou Monet Charles Baudelaire et Joris-Karl Huysmans, désabusés, souffrants de vivre, remplis de tour ments, trouvaient probablement en l’art une façon de survivre à l’existence, mais aussi une manière de découvrir les horizons différents que la littérature peut apporter Ecrire sur le beau, sur ses émotions leur provoquaient des sensations. Bien que nous nous soyons attardés sur ces deux, la liste des auteurs qui se sont passionnés
Chaque artiste, chaque courant, chaque exposition détient un ou plusieurs beaux livres Une façon pour l’auteur et l’éditeur de s ’approprier une œuvre, de la montrer, de l’aborder et de la partager une passion ou une actualité artistique Le livre est un objet qui parle d’art et qui, depuis le début du XXe siècle, peut même par fois devenir une œuvre à part entière (comme le livre d’artiste) A croire que l’art a besoin du livre, et que le livre a besoin de l’art Comme pour tenter d’expliquer, mais aussi pour atteindre la postérité
Pour réaliser ce dossier, nous avons été portés par une question : le livre est-il indispensable à l’art et réciproquement ? Ces quelques pages sont une tentative de réponse Nous avons interrogé ceux qui travaillent autour du livre et de l’art dans la région Ils sont artistes, écrivains, éditeurs, critiques, conservateurs, libraires, passionnés Ils ont accepté de partager leur vision et leur savoir-faire Travailler dans ces domaines, c ’est avoir une personnalité, une ligne directrice dirigée par la passion qui nous fait avancer Ce dossier vous donnera une idée de ces métiers et de ces personnalités qui font que le cœur de l’art et du livre bat plus fort ici qu ’ailleurs
Thibault LoucheuxCommissaire d’exposition, historien de l’art, critique d’art Nicolas Bourriaud est spécialiste de l’art contemporain Il dirige le Palais de Tokyo de 2000 à 2006, puis l’Ecole nationale supérieure des BeauxArts de Paris de 2011 à 2015. Après ce par cours dans la capitale, c ’est à Montpellier qu’il pose ses bagages Le mair e de Montpellier Philippe Saurel le nomme chef de projet du Mo Co , un projet unique r egr oupant tr ois structur es (l’Ecole supérieur e des Beaux-Arts de Montpellier, la Panacée et l’Hôtel des collections) visant à développer l’art contemporain dans la ville. Le projet a abouti l’année der nière.
Mais l’art contemporain pose des questions, notamment sur l’accrochage ou la médiation La transmission de l’art est-elle en train de changer ? D’évoluer ? Le livre n ’est-il pas obsolète pour ces œuvres toujours plus novatrices ? Si non pour quoi ? Le besoin d’écrir e sur l’art est-il encore présent ?
Nicolas Bourriaud nous a reçu dans son bureau de l’Hôtel des collections, et nous avons pu l’interroger sur l’intérêt de l’écriture et de l’objet livre dans l’art contemporain aujour d’hui.
Pourquoi à votre avis, il existe depuis plusieurs siècles une volonté de retranscrire par l’écrit et ainsi de r endr e compte des expositions ?
Il s ’agit moins de retranscrire ou de trouver une équivalence écrite, que de mêler très étroitement les deux C’està-dire que l’écriture n ’est pas à côté, elle est à l’intérieur de ce que je fais Une exposition, c ’est aussi une grammaire spécifique, ce n ’est pas le même type d’intelligence, de compréhension de l’art, mais c ’est toujours inséré Je dis toujours que lorsque j’ai une question je fais une exposition, quand je commence à avoir quelques réponses que me donnent l’exposition, je commence à écrire Mais il y a un texte qui préexiste durant l’exposition Donc ce n ’est pas un rapport latéral entre l’écrit et l’exposition, ce sont deux processus qui se mêlent en per manence
A l’heur e où il y a de moins en moins de critiques et de plus en plus de pr omotions, comment voyez-vous la critique ?
La critique c ’est ce rapport consubstantiel entre ce qui est de l’ordre du commentaire ou de la réflexion et de la présentation des choses Aujourd’hui, il y a beaucoup de commissaires d’exposition qui ne se posent pas ce genre de questions et qui présentent sans commenter Je suis presque plus inspiré par la philosophie talmudique qui dit très clairement qu ’ un texte n ’ a de valeur que s’il est commenté J’ai ten-
dance à penser qu ’ une œuvre d’art de la même manière ne vaut que si elle est considérée comme un texte, c ’est-àdire qu’il faut qu ’ on la lise Une œuvre d’art est passible d’une lecture, et cette lecture ce n ’est pas expliquer forcément, ce n ’est pas quelque chose de didactique C’est essayer de tirer de l’œuvre les lignes de force, la ligne ; on en revient toujours à l’écriture ; tout ce qui est contenu dans une œuvre d’art peut être expliquer « Expliquer » , c ’est défaire les plis en fait Toute œuvre d’art renfer me l’intensité d’une époque, d’une personnalité, d’un
contexte, d’idées, d’émotions Et c ’est cette espèce de condensation qu’il faut essayer d’expliquer. C’est un peu comme ce que disait Delacroix lorsqu’il disait que la peinture est un phénomène de condensation C’est un peu comme la pluie, on a de l’eau qui s’évapore, qui for me un nuage, qui luimême fait de la pluie
C’est exactement le rapport entre le peintre, l’œuvre et le regardeur Toujours ce triangle-là qui me passionne et qui fait que c ’est ça que j’ai voulu faire de ma vie et ce que j’ai fait de ma vie jusque-là
Dans l’art contemporain aujour d’hui on a recours à des médiateurs pour expliquer justement. Mais le livr e résiste avec notamment les catalogues d’exposition. Le livre reste-t-il un indispensable ?
J’ai tendance à penser qu’il est indispensable car c ’est une manière de prendre de la distance avec ce qu ’ on a vu Quand on fait appel à des médiateurs dans les salles d’exposition comme c ’est effectivement le cas à l’Hôtel des collections ou à la Panacée, c ’est autre chose C’est une interlocution, c ’est un dialogue avec la personne Ce qui est for midable dans une exposition, dans l’art, c ’est la seule discipline artistique que l’on peut commenter tout en la pratiquant On ne va pas discuter avec son voisin au théâtre ou au concert, quand on lit seul Quand on est dans une exposition par contre c ’est vachement bien de discuter avec la ou les personnes qui sont à côté C’est unique Le médiateur c ’est une sorte d’interlocuteur qu ’ on trouve dans les expositions qui dispense des infor mations bien entendu, qui a un savoir, qui s ’est renseigné sur la création de l’œuvre, sur ses techniques Donc c ’est une certaine qualité d’interlocution Ensuite quand on rentre chez soi, avoir la capacité de se souvenir de tout ça, et de revoir l’exposition dans sa version imprimée, c ’est une autre dimension de l’exposition oui
Il existe de nombreuses maisons d’édition en Occitanie, chacune avec leurs spécificités et leur vision de l’artistique. Nous avons choisi de faire un focus sur deux d’entre elles, très différentes, mais qui participent chacune à leur manière au rayonnement du livre en Occitanie et prouve la richesse culturelle dont dispose notre belle région : les éditions Fata Mor gana et les éditions Les Presses Littéraires.
La maison d’édition Fata Mor gana fut fondée en 1966 par Bruno Roy. Dirigée aujour d’hui par David Massabuau, elle est spécialisée depuis des décennies dans le domaine de la littérature et des arts Une vision singulière de l’édition qui a fait sa renommée régionale, et même nationale.
Depuis sa création à Saint-Clément-deRivière dans l’Hérault, Fata Mor gana s ’est créée une identité à partir d’une méthode d’édition unique David Massabuau nous explique : « Nous partageons notre activité en deux Une première partie pour les livres de librairie, qui ont tout de même un rapport à l’art puisqu’ils sont très souvent illustrés Et la seconde au livre de bibliophilie, en tant qu ’objet d’art, qui sont plus destinés aux lieux d’art comme des galeries Nous n ’aimons pas dire « livre d’artiste » , mais plus « livre de dialogue » C’est un vrai dialogue à trois entre l’écrivain, l’artiste et l’éditeur qui met en forme »
A Fata Mor gana, le livre est élevé au rang d’art ! Typographie sur beau papier, textes courts mais atypiques, ce qui importe, c ’est la qualité à la fois de la for me et du fond : « Cela fait plus de
cinquante ans que nous faisons un effort sur la typographie, sur le choix du
papier. C’est une sorte d’alchimie à trouver entre tous les participants au
livre » Aujourd’hui, le catalogue de Fata Mor gana compte environ six-cents livres, avec trente nouveautés par an La maison d’édition publie des auteurs consacrés comme Paul Valery ou Marguerite Yourcenar, mais aussi des oubliés Des écrivains contemporains ont également publié à Saint-Clément-deRivière, comme Christian Bobin qui publia six livres avant d’aller chez Gallimard TL fatamorgana.fr
Jérôme Fricker est un passionné. DJ, créateur des revues l.art et Scarabée magazine, il fonde les éditions Les Presses Littéraires en 1998 à Saint-Estève Un temps photographe, il gar de une tendresse particulière pour cet art et souhaite aider les jeunes artistes qui n ’ont pas d’autres visibilités que les réseaux sociaux en les publiant. Un jeune éditeur passionné par l’art, par le livre, et qui a compris les rouages de l’édition 2.0.
blié des livr es photos, comment procédez-vous pour la réalisation de ces ouvrages ?
En quoi consiste le métier d’éditeur ? Il existe certainement plusieurs for mules selon la personnalité Quel est votr e méthode ?
Notre métier (à l’inverse de quelques escrocs sur Inter net) consiste à lancer sur le marché des ouvrages (roman, polar, livre d’art…) C’est souvent un coup de poker Des fois ça marche, des fois non, mais c ’est l’éditeur qui prend le risque, pas l’auteur Nous sommes là pour l’aider, et pas le voler Je reçois environ 100 tapuscrits par mois La tâche est rude car nous nous limitons à cinq nouveautés par mois. Il faut faire des choix en fonction de la qualité des textes
Vous disiez publier des livres aux genr es très différ ents comme le roman, le polar, le livre jeunesse, le livre d’art… Ici c ’est le der nier qui nous intéresse. Vous avez pu-
Pour les livres de photos, c ’est un monde à part Beaucoup de photographes s’éditent eux-mêmes mais en toute petite quantité et sans avoir la visibilité qu ’ une maison d’édition peut offrir Pour notre collection « photos d’artistes » , je privilégie ma propre recherche de nouveaux talents via le web et les réseaux sociaux Il y a en France bien trop d’artistes, de photographes qui restent dans l’ombre des grands noms Je m ’efforce de leur donner une chance en les éditant Le livre de Mathilde Biron est un bon exemple Je l’ai trouvé sur Inter net, puis après discussion elle a signé son premier contrat d’édition Depuis, elle travaille dans la photo pour des hôtels parisiens, des entreprises, des mannequins, des acteurs Son car net de commandes est plein Vous avez également publié le catalogue d’exposition de Nor man Reedus, l’un des acteurs principaux de la série The Walking Dead qui est également photographe !
Oui ce fut une belle histoire Appelé par Hannibal Volkoff, un photographe que j’édite et qui gère une galerie d’art, j’apprends que Nor man Reedus va exposer ses photos à Paris Je propose de publier son catalogue d’expo C’est un petit livret avec ses photos personnelles et celles de la série Il n ’est plus diffusé depuis, c ’est devenu un objet collector ! Il l’a diffusé sur son compte Instagram et a obtenu plus de 165 000 likes à ce jour ! Pour quoi c ’est important pour un éditeur d’expliquer et de montrer
des œuvres d’artistes à travers le livre ?
Le livre reste une valeur sûre, à l’inverse du numérique où beaucoup de choses s ’effacent au fur et à mesure du temps, mais le livre reste vivant Je dis toujours qu ’ un livre doit avoir une odeur, une âme Voire même des défauts Il est et restera noble comme objet d’art Certains artistes le personnalisent, comme rehausser la couverture ou simplement le dédicacer.
Recueilli par Thibault Loucheux lespresseslitteraires com
« Beaucoup de choses s’effacent au fur et à mesure du temps, mais le livre reste vivant. »
Fondateur de Suerte Editons, JeanClaude Martinez est avant tout photographe
Mettant l’humain au coeur de son objectif, c ’est la rencontre avec l’autre qui l’intéresse.
En 2006, il décide de créer sa propre maison d’édition pour assurer la publication de ses photographies
Catalogue d’exposition, car net de route ou commande publique, l’artiste a choisi de suivre son propre rythme
« Le fait que je fasse tout me donne toute la liberté possible pour tout gérer, comme je l’entends Dans une expo on peut montrer une quarantaine de photos, dans un livre une bonne centaine » , explique-t-il
De son questionnement sur la latinité en passant par les chemins à vélo des bords de la Loire jusqu’au pèlerinage du Rocio en Andalousie, Jean-Claude Martinez publie ses plus belles photos
Pour certains livres, c ’est à quatre mains qu’il travaille : « Pour Latins, je me suis associé à Yves Rouquette
Nous avons étudié la relation à l’espace, à la nourriture, à l’autre Tout cela a défini un certain nombre de thématiques que l’on a assemblé » Toujours en noir et blanc, ses photographies jouent avec la lumière pour
« conduire le regard vers l’essentiel » Et, si JeanClaude Martinez aime créer un lien avec les personnes qu’il photographie, c ’est ce même élan vers l’autre qu’il entretient en éditant lui-même ses livres : « Cela me permet de rencontrer les libraires Lorsqu’on présente son livre en tant qu ’artiste il y a une sympathie, un intérêt Je préfère travailler artisanalement, selon mon rythme. » EG
suerte-editions.com
Quand on flâne dans les rayons art des librairies, impossible de passer à côté des livres consacrés à Pierre Soulages. Depuis plusieurs semaines, le peintre de l’outrenoir occupe une place particulière, celle d’un peintre centenaire, qui a connu des événements politiques, l’évolution de l’art… Vivre cent ans n ’est pas un hasar d. Pierre Soulages est un homme qui s ’est construit avec la foi en l’amour, en l’art, en la vie et en la lumière
Son centenaire en décembre der nier fut l’événement artistique de la fin de la décennie Hommage rendu dans de nombreuses villes, comme Rodez, lieu de naissance du peintre qui or ganisa
Le siècle Soulages Le musée Fabre de Montpellier mit en valeur son exposition per manente avec d’autres œuvres du peintre Même le musée du Louvre à Paris rendit hommage à l’artiste en or ganisant une exposition exceptionnelle inaugurée par le Président de la République Emmanuel Macron Seul Picasso et Chagall ont eu droit à un tel honneur
Un écrivain centenaire ne peut qu ’obtenir l’intérêt des éditeurs et une place de choix chez les libraires Que ce soit par son immense œuvre, ou par sa longévité, Pierre Soulages ne laisse pas indifférent Bien entendu, les expositions qui lui ont rendu hommage ont sorti un catalogue d’exposition. C’est le cas du musée du Louvre qui sort un livre exceptionnel Soulages au Louvre Les éditions Actes Sud, aux frontières de la région Occitanie, ont également sorti un ouvrage superbe sur le peintre signé
Michael de Saint-Cheron et Matthieu
Séguéla Les auteurs y tracent un trian-
gle entre l’œuvre de Soulages, l’Afrique noire et le Japon Le centre Pompidou,
qui avait consacré une exposition à Pierre Soulages il y a dix ans, a égale-
ment sorti un livre der nièrement C’est certain, la peinture et la personnalité de Soulages inspirent Au-delà de ces beaux livres, d’autres ouvrages d’entretiens ou des essais sont apparus pour essayer d’apporter encore plus de lumière sur l’œuvre de celui qui a toujours voulu la révéler
Les der nièr es sorties livr es sur Pierre Soulages :
- Soulages, d’une rive à l’autre de Michel Saint-Cheron et Matthieu Séguéla aux éditions Actes Sud
- Soulages au Louvre aux éditions Gallimard
- Soulages / catalogue Centre Pompidou
- A propos de Pierre Soulages dialogue avec Alain Badiou éditions Cercle d’art.
- Pierre Soulages, trois lumières de Jacques Laurans aux éditions Verdier
- L’intériorité de la peinture entretiens avec Anne-Camille Charliat aux éditions
Her mann
- Pierre Soulages, un peintre affirmationniste ? d’Alain Badiou - Centre Pompidou
- Soulages, encre noire sur page blanche de Jacques Bellefroid aux éditions du Canoé TL
Christian Bobin exprime dans différents livres son admiration pour l’œuvre de Pierre Soulages Dans son der nier roman Pierre, il rend hommage au peintre avec sensibilité C’est un livre qui n ’est pas illustré, et pourtant… Les toiles de Soulages sont là, dans les mots qu ’utilise Bobin, dans l’encre noire posée sur la Blanche de Gallimar d… Tout comme Soulages, Bobin révèle la lumière. Nous avons rencontré l’écrivain à l’occasion d’une conférence au musée Fabre Cela nous en apprend plus sur la sensibilité des écrivains envers leurs voisins peintres
de silence, et que ce silence est encore plus fort quand il est exprimé, verbalisé… Peut-être…
Beaucoup d’auteurs se sont passionnés pour les œuvr es d’artistes (comme Baudelair e avec Delacr oix). Vous, ce sont les toiles de Pierr e Soulages Comment expliquez-vous ce rapport intime qu ’entr etiennent littérature et peinture ?
C’est une chose qu ’ on peut voir très souvent Les peintres sont comme des gens qui auraient trouvé un trésor mais qui n ’ en connaitraient pas le nom. Et par fois, ils vont demander à un écrivain de dire, d’expliciter, de porter dans le langage ce qu’ils ont trouvé eux de façon silencieuse. Ce n ’est pas ce qu’il s ’est passé avec Pierre Soulages, lui ne m ’ a rien demandé, mais il y a une attirance, comme une danse entre les peintres et les écrivains effectivement Il y a Matisse avec Aragon, Baudelaire avec les peintres de son époque, et puis beaucoup d’autres Peut-être parce que la peinture est une matière
Comment avez-vous découvert l’œuvre de Pierre Soulages ?
J’ai dans la poitrine à gauche quelque chose qui s ’appelle le cœur, et j’ai ouvert ça un jour J’ai vu des reflets et des lueurs que j’ai découvert des années plus tard dans cette peinture précisément Et peut-être qu ’elle exclusivement D’une manière plus simple, j’ai découvert cette peinture il y a dix ou quinze ans, et notamment au musée Fabre dont j’aime beaucoup l’agencement Ce musée a beaucoup de grâce en plus d’avoir une proposition très généreuse pour le spectateur Il y a beaucoup d’époques de peinture Cette après-midi, j’ai regardé les toiles de Soulages, mais aussi quelques Courbet, ils étaient voisins l’un de l’autre C’est le principe des musées, mais c ’est une grande richesse qu ’ un tableau de Courbet, mais aussi un tableau de Soulages Trouver tout ça, c ’est une joie Vous abor diez dans un précédent livr e, La nuit du cœur, l’abba-
tiale Sainte-Foy de Conque. Elle vous a ébloui, puis inspiré, comme Pierre Soulages à l’époque, qui y a réalisé des vitraux plusieurs décennies plus tar d Oui C’est une autre partie de son travail Ces vitraux sont un peu laiteux, à moitié opaques et filtrent la lumière Ils sont comme des douaniers pour la lumière, lui demandent ses papiers et font qu ’elle change de couleur dans la jour née Ils sont par fois roses, par fois bleus, par fois ar gentés, crémeux Et le point commun entre ces vitraux et les peintures qui se trouvent au musée Fabre par exemple, c ’est précisément la qualité de silence que ça engendre en vous, et de paix, et de contemplation La région Occitanie semble porter un intérêt en vous. Que vous inspire-t-elle ?
C’est très vaste ce qu ’ on appelle une région Moimême j’habite en Bourgogne dans une forêt, mais je ne me sens pas appartenir à la Bour gogne parce que c ’est une région beaucoup trop vaste, un peu venteuse Je fais à peu près deux kilomètres autour de chez moi et je me sens presque un étranger J’aurai du mal à embrasser, à tenir dans le creux de ma main Sète, Montpellier, Rodez et Conque Peutêtre qu’il y aurait quelque chose On va essayer de gratter la banalité, parce que derrière il y a souvent quelque chose de vrai Il y a la puissance solaire et une rudesse qui me plait, qui peut par fois être gage de vérité
Recueilli par Eva Gosselin et Thibault Loucheux (Retrouvez l’intégralité de notre interview en vidéo sur lartvues com)
« Il y a comme une danse entre les peintres et les écrivains »
Vincent Bioulès est un des peintres les plus connus et reconnus de la région Il est l’un des membres fondateurs du groupe Supports / Sur faces (mouvement artistique regroupant des peintres qui privilégient la pratique de la peinture qui interrogent ses composants élémentaires) à la fin des années 1960 Il revient à la peinture figurative, peignant la géographie de la région, notamment de superbes tableaux du Pic Saint-Loup Son œuvre a inspiré de nombreux livres dont un catalogue de son exposition au musée Fabre l’année der nière Chemin de traverse.
Vincent Bioulès reste fidèle aux éditeurs régionaux, publiant son Journal 1972-2018 aux éditions Méridianes, et sa Conversation
dans l’atelier avec le jour naliste littéraire Pascal Plat aux éditions Domens Son éditeur, Jean-Charles Domens, nous dit : « Depuis trente ans que la maison d’édition existe, j’ai publié plusieurs artistes, dont trois journaux d’atelier avec Albert Woda, Colette Richarme et Vincent Bioulès Je le connaissais de réputation, puis je l’ai connu avec Pascal Plat et le livre que nous avons fait C’est un livre qui aborde son cheminement par rapport à la peinture, son rapport à la musique, à la spiritualité J’aime travailler avec des artistes et la relation qui existe entre le texte et le dessin Dans mes livres de théâtre, il y a toujours des illustrations »
Pour mieux comprendre ce lien qui unit Vincent Bioulès et les mots, le mieux était de l’interroger sur le sujet. Lorsque j’ai appelé le peintre pour lui proposer l’interview, j’ai été coupable de sa surprise en plein travail et cela a impliqué une décoration sur son téléphone portable. Non rancunier, le peintre a accepté mes questions le soir même Il m ’ a montré son téléphone, une véritable œuvre d’art ! Vincent Bioulès s ’est donc prêté au jeu des questions, lui, le peintre qui écrit…
Vous, homme de peintur e, quel rapport entr etenez-vous avec le livre ?
J’aime les livres et j’aime lire, donc ma table de nuit est pleine de livres J’ai un coin dans mon atelier avec des livres aussi Ça me fait du bien et quand j’en ai plein les pattes de peindre, parce que peindre c ’est fatigant, j’ai un vieux fauteuil dont j’ai beaucoup de mal à m ’ extraire après m ’ y être assis, et j’y lis Avez-vous déjà travaillé avec des écrivains ?
J’ai eu horreur toute ma vie des livres d’artistes parce qu’ils ont des for mats impossibles et on ne sait pas où les mettre Moi j’aime les livres de poche, qu ’ on peut justement mettre dans sa poche et qu ’ on peut ranger aisément Mais comme je suis un homme au fond très docile, j’ai fini par m ’ y mettre, alors ça m ’est tombé dessus et je suis maintenant obligé de me défendre (rire)
Quelles différ ences y a-t-il entre travailler sur un tableau et travailler sur un livre ?
C’est complètement différent Là vous touchez à quelque chose qui est important, quand on peint sur une toile on fait quelque chose de très physique, et il y a cette dépense physique que j’aime. Et lorsque je me trouve dans la nécessité de travailler sur un livre, il faudrait que j’aie un atelier exprès pour Alors pourquoi pas ? Vu la pression ! (rire) De manière à travailler justement dans des conditions tout à fait différentes Parce que, quand vous faites un dessin, même dans ces livres d’artistes qui ont toujours des proportions incroyables, on est quand même dans un espace clôt, ça se fait avec de la peinture à l’huile ou de la gouache, du pastel ou de l’encre Et donc, il faut avoir un espace approprié pour ça Existe-t-il une meilleur e manièr e d’abor der l’art que le livre ?
Non je pense que le livre est un instrument indispensable Le livre mais aussi toutes les notes qui sont prises par les peintres au fur et à mesure qu’ils avancent dans leur travail Je me suis rendu compte que tous les peintres écrivent
Alors pas forcément un jour nal comme j’ai pu le faire, ou les entretiens que j’ai faits (Conversation dans l’atelier avec Pascal Plat, Editions Domens), mais les peintres écrivent dans l’ensemble Je ne donnerai pas de noms, mais certains que je qualifie d’illettrés écrivent quand même (rire)
Pouvez-vous nous parler de votre der nier livre ?
Pierre Manuel a décidé de publier des extraits de mon jour nal Il est l’homme qui me connaît le mieux dans le monde entier, il est pour moi quelqu’un d’extrêmement dangereux (rire), il sait tout de moi Mais comme c ’est un homme très fin, très courtois et très intelligent, il a choisi de publier ce qui, dans une certaine mesure, pourrait presque me protéger de la curiosité C’est un journal que j’ai écrit de manière continue
Dans la jour née, quand on peint, il y a beaucoup d’idées qui vous traversent dans la tête, et le soir quand on écrit dans son jour nal, on arrive à choisir les choses qui ont été importantes auxquelles nous avons réfléchi, pensé Et ça peut se for muler tout à fait sur la for me du doute et de l’interrogation, c ’est rarement une certitude Mais c ’est important Et ça c ’est une habitude que j’ai prise assez tôt J’ai commencé à écrire mon jour nal, je devais avoir 17 ans environ Après bien sûr il y a des interruptions Depuis que Pierre Manuel m ’ a publié, j’ai beaucoup moins écrit
Recueilli par Thibault Loucheux.
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«
Je me suis rendu compte que tous les peintres écrivent »
Devenu objet incontour nable dans les boutiques des musées, le catalogue d’exposition laisse une trace de l’événement. Un ouvrage qui demande une collaboration étroite entre le musée et une maison d’édition pour four nir un livre à la hauteur des oeuvres qu’il présente Si souvent les institutions choisissent des éditeurs nationaux, certains musées régionaux leur préfèrent des interlocuteurs locaux Les musées de Lodève et Paul Valéry de Sète nous ont parlés de cette aventure éditoriale qu ’est le catalogue d’exposition.
Albert Marquet, Miró, les éditions Fata
Mor gana ou encore les collections permanentes, autant d’expositions qui ont donné lieu à un catalogue du musée
Paul Valéry, comme l’explique Stéphane Tarroux, conservateur du patrimoine : « Des catalogues sont édités depuis que Maïté Vallès-Bled a pris la direction du musée Cela fait une dizaine d’années que presque toutes les expositions donnent lieu à un livre, c ’est donc régulier »
Une expérience partagée par le musée de Lodève qui a récemment publié un ouvrage en lien avec son exposition
« Ensor, Magritte, Alechinsky »
Pour sa directrice, Ivonne Papin, le catalogue est une manière de laisser « une trace de l’événement. »
Elle poursuit : « C’est aussi un moyen de diffuser une information Il y a les visiteurs qui ont vu l’exposition et qui veulent en conserver un souvenir Mais, il y a aussi ceux qui ne peuvent pas venir au musée mais qui ont quand même accès à des informations »
Le catalogue d’exposition : une coédition
Une publication clé dans le succès des expositions qui serait impossible sans une collaboration étroite avec les éditeurs Un choix décisif donc, pour les musées, qui dans le cas de Lodève ou de Sète, se tour nent vers des maisons d’édition locales Stéphane Lerroux commente : « Nos trois grandes expositions annuelles donnent toujours lieu à un catalogue pour lesquels on travaille avec les Editions Midi-Pyrénéennes Les Journées Paul Valéry donnent lieu à l’édition d’un volume correspondant aux interventions de l’année précédente Pour ce livre, nous collaborons avec les éditions
Fata Morgana »
Pour sa grande exposition, c ’est aux éditions Loubatières, que le musée de Lodève a fait appel Pour l’éditeur
Maxence Fabiani, le catalogue d’exposition reste particulier parce qu’il « a une durée de vie dans le temps de quelques semaines ou quelques mois Quand on collabore avec un musée, on essaie de faire en sorte que les livres aient une durée de vie plus longue que le temps de l’exposition
C’est à l’arrivée que l’on sait si ça sera le cas »
Iconographie, auteurs et textes : c ’est au musée de four nir la majorité du futur contenu du livre Maxence Fabiani précise : « Le rôle de l’éditeur est relativement limité à celui du conseil, plus ou moins profond Parfois, l’institu-
tion peut avoir besoin d’accompagnement C’est vrai que ça peut être quelque chose de très ouvert ou de très borné par des décisions prises bien en amont Ça va de la simple réalisation technique, on prend tout ce qu ’ on nous donne et on en sort un objet, jusqu’au conseil, au plan d’ouvrage, à l’articulation des différents chapitres Notre travail se fait donc au cas par cas C’est du sur-mesure » Si l’éditeur dépend donc du musée, ce der nier ne pourrait éditer seul un catalogue d’exposition « Il exerce un regard critique sur le catalogue Pour le traitement du contenu, c ’est le musée qui choisit. La plus value est dans le fait que l’éditeur nous permet d’accéder à des compétences internes que nous n ’ avons pas C’est une coédition où il apporte un point de vue technique, des conseils, notamment auprès de l’imprimeur, du photograveur ou du graphiste » souligne Stéphane Lerroux
« Participer à un écosystème régional »
Si tous les éditeurs peuvent four nir le même travail, pour le musée de Lodève, comme pour le musée Paul Valéry, la proximité géographique de la maison d’édition tient une place prépondérante
Ivonne Papin explique : « La proximité facilite beaucoup les choses Cela permet vraiment un échange plus direct et personnalisé Ce que je regrette souvent avec des maisons d’édition nationales, c ’est que c ’est toujours plus compliqué de mener à bien les projets à cause des déplacements. Comme ces maisons ont également beaucoup de projets en même temps, elles ont peu de temps à consacrer à chacun C’est pour ça qu ’ on aime cette proximité : cela permet un travail d’écoute, de qualité »
Pour les éditions Loubatières, travailler avec les institutions locales reste trop rare alors que ces collaborations pour-
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raient apporter beaucoup au territoire : « On espère développer ce champ éditorial parce qu ’ on a une place à y tenir On a des choses à apporter, notamment en matière de qualité de réalisation Autant que faire se peut on essaie de participer à la vie d’un écosystème régional »
Produit localement ou non, le catalogue d’exposition reste un enjeu majeur pour les musées, fortement lié au succès de cette der nière.
Pour Stéphane Lerroux : « Plus elle va être importante, plus elle va attirer de public au musée et plus la notoriété du catalogue va s’étendre. L’éditeur fait son travail de diffusion mais ça ne suffit pas, il faut aussi que le bouche-à-oreille, la communication et les visites suivent. Mais, oui, les catalogues d’expositions fonctionnent bien, sinon on ne continuerait pas »
Propriété de la ville de Lunel depuis 1858, la collection de livres Louis Médar d est visible depuis 2013 au musée qui porte son nom. Regroupant près de 5000 ouvrages, elle est exceptionnelle tant par son nombre que les thématiques qu ’elle abor de et l’esthétique apportée à l’ensemble des livres
« C’est une collection remarquable » souligne Claudio Galleri, responsable du musée Médard Originaire de Lunel, c ’est grâce à son métier que Louis Médard (1768-1841) constitue peu à peu sa bibliothèque Commerçant en tissu, il profite de ses voyages à travers l’Europe pour trouver des livres rares. Claudio Galleri explique : « Par cette passion il s’était créé un réseau d’amis, eux aussi passionnés Il s’était rapproché de relieurs qui repéraient pour lui les ouvrages intéressants et rares » Devenu retraité, Louis Médard consacrera alors la fin de sa vie à développer et enrichir sa collection
Des éditions allant du XIIe au XIXe siècle 4871 volumes constituent donc le fond du musée Médard, datant du XIIe au XIXe siècles Outre le nombre impressionnant de livres, c ’est aussi le soin apporté à leur classement qui étonne « On a aussi la chance d’avoir une classification établie par le collectionneur Ce catalogue nous fait plonger dans l’esprit de son temps C’est très précieux et ça per met de mieux comprendre la logique de la collection » , commente Claudio Galleri Si la littérature te l’histoire domine ce classement, cinq grands thèmes or ganisent la bibliothèque de Louis Médard : la théologie, la jurisprudence, les sciences et les arts, les belles lettres et l’histoire Par mi les trésors de la collection on trouve notamment l’une des éditions originales de l’Histoire naturelle des Oiseaux de Buffon Autres textes rares, des ouvrages de controverses religieuses Une présence qui s ’explique par la religion pratiquée par Louis Médard qui était protestant Enfin, le commerçant avait aussi mis la main sur quinze manuscrits de l’abbaye de St-Guilhem-le-Désert, datant du XIIe siècle
Si les livres collectionnés au fil du XVIIIe et XIXe siècles par Louis Médard sont remarquables c ’est aussi grâce à leur aspect esthétique Le bibliophile a presque toujours fait relier ses ouvrages par les meilleurs artisans de son époque Couvertures et reliures constituent donc un patrimoine à elles seules, comme le remarque Claudio Galleri : « Elles étaient commandées par Louis Médard lui-même Les artisans utilisaient des cuirs de très bonne qualité, avec des motifs décoratifs. On a aussi des caractères imprimés et dorés » Quant aux papiers utilisés, bien qu ’anciens, ils conservent encore aujourd’hui la qualité d’alors « Ils sont très résistants et beau au toucher » , ajoute le responsable du musée Un patrimoine que le musée prend soin de conserver et qui a été pensé dès la réhabilitation du bâtiment qui accueille la collection : « La conservation est au coeur de notre travail D’ailleurs, dans notre équipe, une personne est entièrement chargée de l’entretien des ouvrages » rappelle Claudio Galleri
Autre mission du musée, l’enrichissement des collections Une recherche difficile alors que peu d’éditeurs continuent de perpétuer un art de l’imprimerie selon le responsable du musée : « C’est un savoir-faire dont le circuit est désormais limité Il reste quelques éditeurs encore attachés à ces techniques mais ça devient rare et donc accessible à un public limité »
« Une collection comme ça devient rare » conclut Claudio Galleri
Fondé par un éditeur amoureux des beaux livres, le musée-bibliothèque Pierre André Benoît à Alès, a fêté l’année der nière ses 30 ans Un lieu qui renfer me près de 450 livres réalisés par PAB, alliant poésie et peinture. La collection est aussi constituée de peintures, dessins et gravures qui reflètent ses goûts et sa personnalité. Un bibliophile passionné dont dresse le portrait Carole Hyza, conservatrice du musée.
Pour quoi Pierre André Benoît a-t-il décidé de créer ce musée ?
Il n ’avait pas de descendance et, arrivé à la fin de sa vie il s ’est posé la question de savoir ce qu ’allait devenir cette collection La Bnf (Bibliothèque nationale de France) était intéressée par toutes les éditions, les manuscrits et la correspondance Tout son travail d’éditeur est donc allé à la Bnf qui nous dépose tout ce qu’il y a en double Sa collection artistique, elle, a été donnée à la ville d’Alès avec l’engagement de créer un musée Ce don a été fait en 1986 et le musée a ouvert en 1989 PAB a ensuite participé à la vie du musée pendant quatre ans, avant son décès en 1993
Combien de livres ont été édités par PAB ?
En tout, il a publié plus de 700 livres Le musée-bibliothèque en possède plus de 400 Sa collection personnelle est, elle, constituée de nombreuses peintures, sculptures mais aussi de multiples, de gravures, et de dessins Cela représente à la fois son travail d’éditeur et sa passion pour l’art, notamment l’art abstrait
Comment se caractérise son travail ?
Ce qui caractérise PAB ce sont les Minuscules, donc le for mat. Il est connu et reconnu pour ce travail sur des livres de petit for mat, mais il ne faut pas le réduire à ça Il a aussi apporté des visions nouvelles avec des techniques de gravure sur celluloïd, et a inventé la
cartalégraphie, la gravure sur carton PAB a été innovant au niveau des for mats et des techniques Ses livres sont d’une grande sobriété et simplicité, que ça soit dans le choix des papiers ou dans la typographie Il disait que la bibliothèque dont il rêvait, il ne pouvait pas l’acquérir parce qu’il n ’ en avait pas les moyens Donc il s ’est amusé à créer sa propre bibliothèque
Quelles collaborations artistiques ont été les plus mar quantes ?
Les plus importantes et marquantes sont celles avec Picasso, Braque, Miró, ou Buffet PAB a également beaucoup travaillé avec Francis Picabia, qui était aussi l’un de ses grands amis, et dont il a édité des oeuvres
illustrant des écrits, et des poèmes Il est aussi l’éditeur qui a le plus publié René Char, chacun de ses poèmes a donné un livre. Il a également eu des amitiés avec des artistes moins connus comme Jean Hugo A la fin de sa vie, Pierre Alechinsky a aussi beaucoup compté D’autres, comme Picasso, ont été des rencontres professionnelles Les grands noms que l’on met en avant ne reflètent pas toujours une grande amitié, c ’est par fois une collaboration éditoriale qui a pu être intense
Les livr es d’artistes ne sont pas toujours les œuvres les plus connues de ces artistes C’est un pan un peu moins connu de l’histoire de l’art Néanmoins tous les grands noms en sont arrivés au livre La différence entre le livre d’artiste et une oeuvre créée dans un atelier c ’est qu ’ un livre d’artiste c ’est une rencontre Une rencontre avec un poète et un éditeur Souvent on a le poème qui préexiste et l’artiste vient l’éclairer de manière plastique, selon sa vision Ensuite, l’éditeur met tout en for me Cela donne un trio intéressant et des discussions qui n ’existent pas dans le travail individuel Le livre est un laboratoire artistique un peu différent et décalé par rapport au travail d’atelier C’est moins connu parce que moins visible. Les livres se collectionnent, restent cachés dans une bibliothèque, ça n ’est pas comme une oeuvre au mur
Recueillli par Eva Gosselin
« Un livre d’artiste, c’est une rencontre »
Le livre tel que nous le connaissons est en règle générale standar disé, commer cialisé mais vite retiré des étagères, pilonné ou mis au rebut, ainsi que peut le constater celui qui fréquente chaque week-end les mar chés aux puces. Le livre d’artiste est l’une des réponses apportées d’une part à l’appauvrissement éditorial, d’autre part au clinquant et à la suprématie coer citive de l’image. Publier un livre d’artiste, c ’est faire un acte de résistance. C’est privilégier le travail bien soigné, le petit nombre d’exemplaires et donc la rareté, l’originalité d’une mise en page. C’est mettre en valeur surtout le critère artistique brut, son unicité, sa lenteur d’exécution en ces temps où tout clou médiatique chasse l’autre à une vitesse effrénée. Le livre d’artiste relève souvent d’un projet bien précis. Il se combine à l’événement : une expo, un hommage, une manifestation du style salon. Il nous ramène à l’origine du livre quand texte et image n’étaient pas systématiquement différenciés. Il per met d’associer un artiste et un écrivain. Tantôt un texte appelle son illustration. Inversement, à une gouache ou un dessin, il semble qu’il ne manquait que la parole, ou plutôt l’écriture. Bien des artistes ont compris l’intérêt de ces collaborations et ont crée une collection, un protocole grâce auquel ils se sont fait une réputation. Anne Slacik ou Jacques Clauzel, Martine Lafon ou Aline Jansen en sont l’illustration la plus éclatante. Mais il ne faut pas sous-estimer l’apport des éditeurs, capables d’associations surprenantes, de conceptions de maquettes qui donneraient de l’inspiration aux traumatisés de la page blanche. nous avons voulu en savoir un peu plus sur cette catégorie spécifique, que le grand public ignore souvent alors qu’il suffit de regar der du côté des médiathèques pour considérer l’importance du phénomène, auquel se sont adonnés, jadis les Picasso, Miro, Picabia, Alechinsky, et plus récemment Viallat, atteignant par fois, par le livre, des cotes que n ’atteindront jamais des tableaux de contemporains que pourtant nous aimons. J’ai demandé à quelques amis impliqués dans ce type de production (auteurs, éditeurs, artistes) et vivant dans notre région de donner à son sujet leur avis…
Contribution de Roch Salager (poète, Montpellier) : Le propre du livre d’artiste, son essence même, est de lester des passerelles, voire un pont flottant entre un texte et des for mes visuelles : monochromes ou bien versicolores, four milleuses ou bien encore longilignes ; ce qui revient à tresser un feuillage qui va de l’oreille à l’œil et de l’œil à l’oreille Architecturer l’inédit Du moins le soumettre à des for mes jusqu’à ce qu’il fasse sens « Sens » , du Sanscrit « Sin »; lequel indique la « voie »
Cependant indiquer la voie n ’est ce pas trop prétendre ?
Certes Mais il n ’est pas interdit, non plus vain, de s ’ y essayer
Le livre d’artiste relève d’une promesse à quoi s ’affairent un peintre et un auteur, ces deux-là n’étant obligés de se connaître, encore qu ’ une rencontre puisse se réaliser ou soit souhaitable
Le contenu de l’un véhicule le langage de l’autre Le langage de l’autre offre un support au langage de l’un.
En réponse aux mots de l’auteur; le plasticien projette l’offertoire du regard; un élar gissement de la pupille au bénéfice de l’œil Par sa diversité, la réalisation de tels ouvrages m ’ a conduit à découvrir le travail de Claude Clarbous, par exemple, traversé de découpages aux pourtours gouachés de bleus effilés par fois par de l’encre de Chine Mais aussi, la qualité des gravures de Clément Philippe, puisant leur source dans la plus pure tradition Ainsi que le cadastrage géométrique de Sylvère Et puis encore le pointillisme floconnant de Didier Equer, en parallèle avec celui plus disant de Jaime Zapata Enfin, tout récemment, la rencontre avec les œuvres de Jean-Marc Saulnier et de Philippe Héraud
Co g (auteure de romans, d’essais, de nouvelles Juvignac) : Quand mon écriture manuscrite se mêle à l’éner gie d’un artiste bien décidé à poursuivre lui aussi son exercice de liberté, je sens que ce « tableau éclairé par un vitrail » (Valéry) peut nous per mettre la reconquête d’incroyables espaces Espaces immatériels, en soi, le coin des braconniers, bien à l’abri des transparences, technocratique et autres
L’éditeur de livres d’artistes est celui qui pressent la lumière et la liberté qui vont advenir de telle et telle rencontre(s) Cette relation de personne à personne apparaît dans tous ces livres de dialogue, les sous-tend Et c ’est probablement le mode par excellence de la transmission d’un vrai savoir artistique. J’ai collaboré avec de nombreux artistes (Colette Deblé, Anne Slacik ), plasticiens (Daniel Dezeuze, Joël Leick ), photographes (Hans Silvester ) et éditeurs d’art (Le Renard Pâle, Fata Mor gana ) pour produire une centaine de ces ouvrages originaux
Revêtus de toile ou de soie, présentés sous chemise magnétique ou or nés de bois tour nés, typographiés sur Vélin d’Arches ou manuscrits sur des feuillets pliés en triptyques, ils m ’ont per mis de me rapprocher de la matière, des beaux papiers que l’édition classique a perdus C’est aussi le seul espace qui valorise la manuscription, donc le retour au corps de l’auteur Je ter minerai sur cette magnifique phrase éthique de PAB,, valable pour tous, poètes, artistes, ou citoyens tout simplement : « Il ne faut pas s ’abaisser mais au contraire tirer vers le haut l’ensemble »
Contribution de Chritian Skimao (Poulx, Gar d)
J’ai réalisé mon premier livre d’artiste, comme écrivain, au sens de « livre de dialogue » selon la for mulation d’Yves Peyré, en 1992 avec Claude-Henri Bartoli, Le calligraphe analphabète, cela fait presque 30 ans - de réalisations croisées avec des plasticiens Cette activité per met de mettre la main à la pâte dans le cas de livres manuscrits, à très petit tirage, comme dans la collection inter nationale du « Livre pauvre » dont s ’ occupe Daniel Leuwers, à Tours La poésie me permet d’établir une relation directe avec un artiste et de dépasser un travail de critique d’art, souvent trop théorique En 1998, les éditions Luis Casinada à Montpellier, dirigées par Guy Barral, ont publié Les royaumes combattants, en compagnie de Daniel Dezeuze Par la suite j’ai fait beaucoup de livres chez Rivières, principalement avec Sylvère, grand peintre infor mel, mais aussi avec d’autres créateurs comme Anne Slacik, Clarbous, Francesca Caruana, Jean-Marc Scanreigh Aux éditions La Garonne, j’ai eu la chance, grâce à Patrice Pouperon, de participer à des ouvrages de haute bibliophilie, comme L’Horloger chinois avec Claude Viallat. Je l’ai aussi accompagné dans des réalisations communes De nombreux artistes dirigent directement leurs éditions comme Jacques Clauzel, Dominique Lonchampt, Mireille Laborie, Aline Jansen Je travaille régulièrement avec Françoise Deverre, aux éditions de l’Exil N’oublions pas les photographes, comme Marie-Christine Schrijen et Jean-Pierre Loubat qui me per mettent de glisser vers un univers différent de la peinture À l’heure actuelle, je travaille régulièrement avec Jacques Riby sur des ouvrages de toutes sortes, dont un de haute-bibliophilie, ce qui devient de plus en plus rare, intitulé l’eau-delà, à l’Atelier du Carroir, en 2019 Si le plaisir de travailler ensemble demeure intense pour moi et les créateurs, la réalité du marché ne semble guère favorable en raison d’une production devenue pléthorique et d’un nombre d’acquéreurs en chute
Contribution de Renaud Vincent (Editeur et galeriste, Vallon pont d’Ar c) Situées à Vallon Pont d’Arc, à quelques encablures de la frontière gardoise, au contact des gor ges de l’Ardèche et des vestiges picturaux de la grotte Chauvet, les Éditions du Bourdaric installent peu à peu une assise régionale qui s’étend dans le triangle Nîmes-Montpellier-l’Ardèche. Pour autant, la variété des collaborations, tant littéraires que artistiques dépasse lar gement le cadre régional ou national et tend à l’inter national pour la raison évidente que dans l’art les frontières n ’existent que pour être dépassées
L’identité des Éditions tient à la concentration souhaitée dans le rapport entre le poème, ou la prose, et la « réponse » plastique Le travail consiste principalement à créer des projets pertinents qui donnent envie à tous de s’impliquer dans le livre ; l’auteur, l’artiste, l’éditeur, sans oublier les amateurs qui pourront acquérir pour leur plaisir un exemplaire du travail réalisé Le plus souvent il est demandé aux plasticiens de peindre ou d’intervenir directement sur les pages du livre, afin de poursuivre, mais de manière tout à fait contemporaine, la magie des livres enluminés Le livre d’artiste ainsi défini devient une œuvre d’art à part entière, tout en restant un livre à lire
Les collaborations littéraires oscillent entre des auteurs très connus (De 2013 à 2017 Michel Houellebecq ; en 2012 Michel Butor, 2015 Vincent Ravalec, de 2015 à 2019 François Cheng, en 2019 Charles Juliet ; en 2020 Pierre Ber gounioux ; de 2017 à 2019 Nimrod voire la montpelliéraine Régine Detambel (2018) et des écrivains plus discrets, connus essentiellement des spécialistes, des lecteurs de poésie, des amoureux du livre d’artiste (de 2014 à 2016 Gabrielle Althen, en 2014 Jean-Marc Barrier ; en 2014 Louisa Nadour & Yasmina Khadra ; 2015 Gabriel Mwènè Okoudji ; 2015 Dominique Sampiéro ; de 2016 à 2019 Ber nard Teulon-Nouailles, en 2017 Jean-Gabriel Cosculluela ou en 2018 Daniel Kay
Pour les collaborations artistiques, je ne peux citer tout le monde néanmoins on relève dans les artistes avec lesquels j’ai été amené à travailler les noms d’Ar nal, Autard, Bang Hai Ja, Benchamma, Vincent Bioulès, Clément, Combas, Dolla, Gauthier, Le Groumellec, Hollan, Le Saëc, Li Baoxun, Plagnol Sor g Ou Viallat Je pourrais en citer bien d’autres, notamment la der nière réalisation de la nîmoise Prune Reichell, qui vient de nous quitter et dont j’ai reçu la contribution le jour de ses funérailles Elle illustrait un texte de Régine Detambel tout comme ses amies, Mélanie Bide, Valérie Crausaz et Catherine Hachon, toutes issues de l’Ecole des B A de Nîmes (cf Expo Europ’art dans ce numéro) galeriedubour daric jimdo com
Contribution de Jean-Paul Martin (Editeur, Rivières, Gar d)
Les Editions Rivières ou l’après PAB Au commencement, je possédais de nombreux manuscrits de mon cousin Pierre André-Benoit, décédé en 93 Je souhaitais bien sûr les sauver de l’oubli et, pour ce faire, les imprimer sous for me de livres, les plus simples possibles, ainsi qu’il le faisait fréquemment lui-même pour ses éditions (NDLR en collaboration avec Picasso, Picabia, Braque, Alechinsky, Miro, Jean Hugo, René Char, tant d’autres )
Ces ouvrages, le plus souvent agrémentés d’une gouache de l’auteur étaient destinées à la bibliothèque familiale
Toutefois, lors d’une visite amicale, la peintre Anne Slacik (NDLR : elle expose actuellement chez Samira Cambie) me demanda d’illustrer ces poèmes de PAB Ainsi sont nées les Eds Rivières
Ensuite nombreux furent ceux qui ont voulu entrer en quelque sorte dans l’histoire de PAB (NDLR : d’Alechinsky encore et toujours à Viallat en passant par Lucien Cler gue ou de mon voisin et ami Sylvère, que l’on commence à considérer à l’instar des plus grands). Par la suite des poètes intervinrent. La raison première du sauvetage des manuscrits s’éloignait mais, pour cet ensemble qui commençait à devenir une collection, les nouveaux auteurs apportaient leur prestige (Arrabal, Michel Butor, Régine Detambel, Guillevic, Luis Mizon, Gaston Puel, F J Temple et même l’antique Pindare) ou leur enthousiasme, leur disponibilité doublée de leur proximité (Pons, Skimao, Roch Salager, Ber nard Teulon-Nouailles)..
Parallèlement la liste des artistes s ’est considérablement allongée : Je cite au hasard Julius Balthazar, Claude Clarbous, Alain Clément, Jean Cortot, Daniel Dezeuze, Jean Le Gac, T itus Car mel Le bouche à oreilles a bien fonctionné et j’ai travaillé avec un grand nombre d’artistes, de la région (NDLR : Didier Equer, Martine Lafon, plus récemment la regrettée Prune Reichell, Yves Reynier, le jeune Clément Philippe ) ou d’ailleurs (Ber nard Aligan, Max Charvolen, Jérôme Dupin, etc)
BTNMon travail consiste à proposer la maquette la plus appropriée au texte qui m ’ a été soumis et surtout à trouver le bon texte pour le bon illustrateur - et vice-versa Certains poètes écrivent les textes directement pour tel ou tel illustrateur ce qui ajoute une dimension originale au projet Les Editions Rivières comptent à ce jour plus de 1100 titres, avec la participation d’une centaine de plasticiens et d’une cinquantaine de poètes
Contribution de Pierre Manuel (Editions Méridianes, Montpellier)
Les éditions Méridianes ont été créées en 2005, à Montpellier Au départ, il s ’agissait avant tout de livres d’artistes sérigraphiés par Jean Villevieille qui ont constitué la collection Grands Méridianes Une collection qui empruntait beaucoup à Derrière le miroir (édition Maeght) Un livre (for mat 32x 24cm) centré sur un artiste avec un ou deux textes (critique ou entretien) pour l’accompagner Dans cette collection : G Autard, A Clément, D Demozay, M Labussière, M Moutashar, Cl Viallat etc Beaucoup d’artistes présentés par la galerie AL/MA mais pas exclusivement. Très vite, Méridianes s ’est élar gi à d’autres types de publication qui restent dans le domaine de l’art contemporain sans être stricto sensu des livres d’artiste : d’abord une série sur le musée Fabre pour laquelle je demande à des artistes (V Bioulès ; C Descossy ; A Clément ; D Dezeuze) ou écrivains (R. Pons ; R. Detambel ; F.J. Temple ; P. Valéry) de nous faire cheminer à leur guise dans le musée Puis des catalogues en partenariat avec la Maison des Arts de Bages, le Passe Muraille pour IN SITU, la mairie de Montpellier pour l’Espace Bagouet etc Et aussi des monographies sur Jean Azémard, Dominique Gauthier, Gérard Duchêne Mais la dimension propre du livre d’artiste – c ’est-à-dire d’un livre dont les œuvres (originaux ou multiples) qui y sont montrées sont conçues pour le livre et ne lui préexistent donc pas – s ’est prolongée dans une nouvelle collection Liber où for mat, technique et type de textes sont choisis d’un commun accord avec l’artiste Ce qui laisse plus de souplesse dans la conception et réalisation des livres Cela peut être une grande feuille pliée (JI avec un texte de J Sacré et une estampe de Cl Viallat) ou un leporello de 10m de long (texte d’A Emaz ; poème plastique de Nicolas Blin) ou un livre avec des monotypes réalisés par M Belkouch (texte de J Sacré) Il y a aussi la collection Maison natale qui à l’inverse des autres (il faut par fois se contredire !), part d’un texte de poète : A Emaz ; J Sacré ; L Mizon ; M Gluck, A Zrika etc ) qui est ensuite « or né » par un artiste – le plus souvent avec des peintures originales Et enfin, deux dernières collections : DUO qui est un livre de dialogue entre deux poètes (F J Temple et L Mizon sur le thème des Pierres levées) ; A Emaz et J Sacré ; et Jacques Ancet et Yves Namur sur le thème de La Pluie) et Taurines où se mêlent texte poétique sur le « taureau » et dessin tauromachique (Lorca et Viallat ont fait le premier) Pour ce qui est de notre actualité, un livre qui vient de paraitre (Collect Maison natale) avec un texte de Sylvie Crossman, bien connue à Montpellier –J’habite la couleur – pour lequel N Leroy Fiévée a réalisé 8 peintures qui se glissent dans des pochettes comparables à celles d’un disque vinyle C’est un livre original par son for mat disque. Dans la même collection, un leporello de plus de 8 mètres avec un texte de Michael Gluck (poème graphique de N Blin) Et un autre, plus modeste de taille, de F J Temple avec des peintures de C Zagari : La maison des premiers émois Pour le salon du livre de Casablanca où Méridianes est invité, il y aura un nouveau livre d’A Zrika avec des gravures de R Koraïchi Ces publications récentes seront montrées à la galerie AL/MA, la dernière semaine de février et feront l’objet de signature par les auteurs ou artistes A cette occasion, sera présentée aussi une sélection des livres d’artistes de René Pons - un des auteurs les plus prolifiques dans ce domaine (il ne faut pas oublier que le livre d’artiste est aussi souvent un livre d’écrivain : Ber nard Noël, Michel Butor ou BTN himself !) Et pour plus tard, nous travaillons à une monographie de Ser ge Fauchier ainsi qu’à rassembler les textes et dessins de D Dezeuze sur le thème des hérésies Il y a donc du papier sur la planche ! meridianes fr
Contribution d’Anne Slacik (artiste)
Dans les années 1980 j’ai rencontré, lors d’une exposition, M Jean Parizel, un monsieur étrange qui possédait une usine de boulons dans le XIXème à Paris et était un grand collectionneur de livres : il m ’ en a commandé un Puis j’ai commencé à rencontrer les poètes que je lisais notamment Ber nard Var gaftig avec qui j’ai réalisé en 1989 mon premier livre manuscrit et peint « Une entaille me reconnaît » Ber nard Var gaftig écrivait des sonnets dont les vers qui obéissaient à une métrique rigoureuse étaient lisibles dans tous les sens, de haut en bas et de bas en haut mais aussi vers à vers J’ai pris une bande de papier vélin d’arches et l’ai pliée en carré, Ber nard a manuscrit son poème à l’intérieur du carré de papier et j’ai peint l’extérieur La lecture, dans ce volume de papier, n’était plus la lecture habituelle du livre mais un véritable espace per mettant cette lecture dans tous les sens souhaitée par l’écrivain
En 1990 une de mes premières expositions est or ganisée par la ville du Blanc-Mesnil : « Au bord du vent » Elle comprenait des installations extérieures dans des architectures d’Iwona Buckowska, un travail de peintures /grands for mats, l’édition d’un catalogue C’est Ber nard Noël qui écrit le texte de mon catalogue « Un lieu de passage » L’expo finie, il me reste des petits étuis et je glisse un bandeau de vélin d’arches 20x80 cm plié, donne ces livres à écrire à des amis écrivains Les poètes B Var gaftig, V Vassiliou, D Grandmont, J Demarcq, B Noël mais aussi Jean Pierre Faye, Etel Adnan, Adonis, Jo Guglielmi, Valérie Rouzeau , Régine Detambel, Gaston Puel, C Royet-Jour noud, Sylvie Fabre G, Michel Butor, Christian Skimao, James Sacré, Michaël Glück, B Chambaz, B Teulon Nouailles, Antoine Emaz et beaucoup d’autres Ainsi est née la collection des livres mp soit 130 titres réalisés entre 1989 (B Var gaftig ), et 2008 (Gaston Puel)
Chacun des livres a été réalisé à 16 exemplaires uniques tous manuscrits par le poète et peints par moi, datés et signés au collophon Cette collection acquise par la BM du Carré d’Art de Nîmes fut exposée en 2000 puis à nouveau en mars 2019 (cf. photo) , accompagnée chaque fois de lectures des poètes de la collection et de rencontres
Parallèlement à ces livres peints, assez intimes finalement, j’ai peint pour des éditeurs de bibliophilie de nombreux livres souvent en accompagnant les poètes de la collection des manuscrits peints J’ai ainsi travaillé dès 1990 notamment pour les éditions Fata Mor gana, Rémy Maure, Aencrages and co, Collodion, les éditions de Rivières et j’ai ainsi pu peindre environ 400 livres qui ont cheminé avec ma peinture
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Galin Stoev, directeur du théâtre de la Cité reprend Léonce et Léna de Büchner pièce qu’il avait créée en Allemagne avec la troupe du Théâtre national de Meiningen, une première en France Un prince et une princesse en fuite pour échapper à des mariages arrangés, se croisent par hasard et tombent follement amoureux, sans savoir qui ils sont Le hasard fait bien les choses, car les deux amoureux sont Léonce et Léna, destinés l’un à l’autre par leurs parents ! Une intrigue proche de La double inconstance, créée par Galin Stoev à Toulouse cet automne « Georg Büchner mêle avec légèreté des éléments de la comédie romantique et de la satire sociale Ainsi se constitue sur scène à la fois la pensée de l’auteur et le puzzle d’un groupe qui ne cesse de tourner autour de luimême, sans avenir possible » indique la dramatur ge Cristal Mittelsteiner Une œuvre capitale du dramatur ge allemand avec La mort de Danton et Woyzeck
Du 12 au 19 mars - 1, rue Pierre Baudis à Toulouse. Tél. 05 34 45 05 05. theatre-cité com
Guillaume Séverac-Schmitz est un des metteurs en scène les plus talentueux de sa génération On l’a découvert avec Un obus dans le cœur, un spectacle qui a beaucoup tour né dans la région depuis sa création en 2013 au Théâtre des 13 vents à Montpellier. Le voici de retour avec Derniers remords avant l’oubli, de Jean-Luc Lagarce, une pièce culte de l’auteur mort du sida en 1995 Pierre, Hélène et Paul se sont aimés dans cette maison de campagne qu’ils ont achetée ensemble
Vingt ans après ils se retrouvent pour discuter de la vente après leur séparation Un prétexte pour s’interroger sur leur jeunesse, sur leurs amours perdues, dans une France transfor mée par mai 68 et où règne le spectre de la maladie La pièce repose sur les silences, les non-dits, les discussions par bribes, comme des lambeaux de souvenirs
Les 27 et 28 février, Théâtre Le Sillon, Allées Roge r Salengro à Cler mont-l’Hérault (34) Tél 04 67 96 31 63 theatre-lesillon.fr
Mar di 10 mars, Théâtre + cinéma à Narbonne (11).
Tél 04 68 90 90 20
theatrecinema-narbonne com
En août 2017, la veuve de Pierre Bonvallet, qui incar nait le clown Punch dans les années 50 au cirque Médrano, lègue les der nières affaires de son défunt mari au fildefériste et auteur de cirque Sébastien Le Guen Pendant plus d’un an, le fondateur de la compagnie Lonely Circus décide alors de mener un travail de documentation et une enquête minutieuse autour de ces objets, pour suivre la trace de cet artiste de cirque dont il nous raconte l’histoire à sa manière Sur un plateau construit autour et avec ces objets, la compagnie, qui s ’est toujours attachée à explorer les rapports entre cirque et théâtre au travers de ses créations, nous raconte l’histoire de ce clown blanc et de celui qui l’incar nait Sébastien Le Guen, qui se définit lui-même comme un chercheur-artiste, a imaginé une écriture constituée de fragments et de matières (objets, coupures de presse, gestes de cirque ), qu’il partage en grande proximité avec le public dans un dispositif singulier d’agrès dramatur gique Sébastien Le Guen a confié la mise en scène de cette création à Nicolas Heredia, dont L’origine du monde tour ne avec succès en région
Dim. 1er mars, Scène de Bayssan, sous chapiteau. Mar. 3 mars à Hérépian Jeu 5 mars à Cazouls-lès-Béziers Sam 7 mars à Portiragnes Mar 10 mars au CDC Minervois Caroux Jeu 12 mars à Maraussan. Dans l’Hérault. Tél. 04 67 28 37 32. heraultculture.fr
Au XXIe siècle comment intéresser les jeunes à la vie d’une reine du XVIe siècle ? Le Grenier de Toulouse a trouvé la solution ; pour l’équipe, Lucrèce Borgia serait à l’origine de Game of Thrones
Il fallait y penser ! En effet, aussi célèbre pour sa beauté que pour ses crimes, la plus célèbre des membres de la puissante famille Bor gia se livre, sans fard, au cœur de cette Renaissance italienne gor gée de complots pour garder le pouvoir, pour garder le Trône L’histoire de cette femme d’exception reconnue au XVIème siècle comme une grande protectrice des Arts et des Lettres, laisse pourtant une part d’ombre dans son sillage Et c ’est bien cette légende noire qui nous fascine aujourd’hui Amours incestueux, empoisonneuse, sulfureuse, or giaque Lucrèce Mythe ou réalité, à vous de juger, sur pièce ! Prédatrice ou victime, Laurence Roy interpréte cette reine mise en scène par Pierre Matras et Stéphane Batlle
Du 19 février au 15 mars - Place Roger Panousse à Tour nefeuille (31). Tél. 05 31 22 10 15. grenier detoulouse.fr
Natif des Pyrénées, Jonathan Capdevielle est une des personnalités phares des spectacles hybrides, « depuis 2009, je développe mes propres projets, qui sont traversés par des thématiques récurrentes, notamment la quête de l’identité, la relation à l’enfance, aux souvenirs, la confusion des genres Par ailleurs, j’attache une grande importance au travail de la dissociation des corps et des voix, associé à la qualité de diffusion du texte et de la musique, ainsi qu’à la spatialisation du son : le son pensé comme créateur d’espaces » , explique-t-il
Il est accueilli au Théâtre des 13 vents avec deux spectacles qui illustrent son projet Saga, met en scène un « roman familial » vécu au début des années 1990 au pied des Pyrénées Travaillée par les souvenirs et leur transfor mation, la pièce revisite des lieux, ranime les personnages et les figurants de l’époque, leurs voix, leurs chansons et leurs silences Au milieu du plateau, l’immense bloc de pierre de la mémoire, opaque et fatal, morceau de montagne arraché au temps, et qu’il faut encore gravir, subir, repeupler, 26 et 27 février Rémi, est traité dans la rubrique arts métissés (page 37)
Saga : les 26 et 27 février. Rémi : du 3 au 5 mars, Théâtre des 13 Vents à Montpellier
Tél 04 67 99 25 00 13vents fr
Quoi de plus élégant que la poésie, que le rire pour parler de notre propre mort ? Que le Théâtre aussi ? Pour parler plutôt de cet énigmatique, de ce redouté et pourtant si naturel passage de notre vie à notre mort Ce temps si bref, cette seconde infinie Ionesco a trouvé l’astuce avec Le roi se meurt, un de ses chefsd’œuvre, mis en scène cette saison par Francis Azéma, au Théâtre du Pavé Depuis notre naissance, nous nous mourons Nous approchons de cette fatale falaise d’où il faudra bien tomber, sauter, glisser Et qui sait si, loin de nous écraser dans les ténèbres, ce n ’est pas un vol calme et serein dans la clarté pure et douce d’un éter nel matin d’été qui nous attend Alors, allons-y ! Attendons-la bravement Appelons-la même ! Et faisons les pitres devant elle Les idiots, les malins C’est là, la magie du théâtre, des artistes, des clowns, des comédiens, si fragiles mais à qui rien ne résiste Moquons-nous d’elle, défions-la, provoquonsla Et ce n ’est pas gagné Du 17 au 22 mars au Théâtre du Pavé - 34, rue Maran à Toulouse. Tél. 05 62 26 43 66. theatredupave.or g
Le théâtre municipal de Montpellier, le Théâtre Jean Vilar, s ’est spécialisé dans la création des compagnies installées en région. Il en est leur vitrine. Cet hiver, il programme trois spectacles de compagnies que l’Art-vues suit avec attention et intérêt depuis leur création : L’Astrolabe, La compagnie Alegria Kryptonite et Tabula Rasa Par or dre d’entrée en scène :
• Perplexe
De retour de vacances, Robert et Eva découvrent quelques changements dans leur appartement : une odeur étrange, la présence d’une plante inconnue ou encore un problème d’électricité Arrivent Sébastien et Judith qui s ’ en sont occupé en leur absence Ils sont envahissants, désinvoltes et occupent le domicile comme s’ils se trouvaient chez eux D’ailleurs, ils finissent par leur demander de quitter les lieux Perplexe, de Marius von Mayenbur g, glisse alors vers les zones mouvantes et improbables de l’absurde Les identités des différents personnages ne font que fluctuer, dans un réel qui ne cesse de se distordre On s ’ amuse de ces moments grotesques qui se chassent l’un l’autre, qui ouvrent des espaces de réflexion sur la perception du réel, la condition humaine, la
confusion et la dispersion de nos vies Nicolas Pichot s ’ empare de cette comédie cinglante et hilarante, dans laquelle il dirige avec jubilation ses compagnons de L’Astrolabe : AnneSophie Leyre, Marc Pastor, Evelyne Torroglosa et Thomas Trigeaud, dans une scénographie de Pierre Heydor ff et une création musicale de Tony Bruneau Attention certaines scènes peuvent gêner certains yeux Du 26 au 28 février .
• Pacamambo
Le projet secret de Julie ? Casser la gueule à la mort Révoltée par la mort de sa grand-mère, qui était tout pour elle, notre héroïne préfère imaginer qu ’elle a rejoint le pays de l’amour absolu appelé Pacamambo Elle part à sa recherche, accompagnée dans son voyage par la Lune, le Psy ou encore Madame la Mort, à la poursuite du se-
cret de la vie Wajdi Mouawad, sur un ton rageur et ludique, donne la parole à l’intarissable colère et au sentiment d’injustice face à la mort d’un proche La parole questionne, dispute, s ’ exerce et ose mener une bataille contre la réalité Amélie Nouraud, spécialisée dans le théâtre contemporain et la création pour la jeunesse, met en scène ce conte merveilleux et fantaisiste qui dépayse le spectateur dans son questionnement et sa peur Du 4 au 6 mars.
• L’éveil du Printemps
Paru en 1891, L’éveil du printemps demeure une œuvre incontour nable : sa peinture des troubles de la sexualité naissante chez un groupe d’adolescents, son réalisme psychologique et la qualité de ses intuitions seront admirés par Freud lui-même
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Brocardant joyeusement les instances religieuses, pédagogiques et parentales, Frank Wedekind n’hésite pas à attaquer frontalement l’hypocrisie morale de son époque Dans sa dimension symboliste et poétique, cette pièce est une fable initiatique à la portée universelle Tout y est décrypté à partir du point de vue d’adolescents, de leur ignorance, de leurs illusions, de leurs terreurs et de leurs fantasmes Sébastien Bour nac s ’est entouré d’une troupe de sept jeunes comédiens issus de l’atelier du Théâtre de la Cité de Toulouse Ensemble, ils ont relu cette tragédie enfantine comme « une peinture ensoleillée de la vie » Visible par un lar ge public dès 15 ans Les 31 mars et 1er avril
Théâtre Jean Vilar - 115, rue de Bologne à Montpellier. Tél. 04 34 46 68 38. theatrejeanvilar.montpellier.fr Le roi se meurt Perplexe Pacamambo L’éveil du Printemps RémiVoici certainement le spectacle le plus étonnant, le plus enthousiasmant, le plus original qu’il nous ait été donné de voir en 2017, La Dévorée, par le cirque Rasposo Le pari fou de Marie Molliens ? Faire revivre la tragédie de Penthésilée avec le vocabulaire du cirque Comment traduire cette passion amoureuse, dévorante qui s ’achève dans un bain de sang avec comme unique moyen d’expression les arts de la piste ? Marie, qui a succédé à sa mère Fanny à la tête du cirque familial est obsédée par la place de la femme dans la création, elle poursuit cette quête dans chacun de ses spectacles Ici, elle place la femme au cœur de la piste Comme dans les tragédies antiques, elles sont trois, for mant le chœur, Marie, Justine Ber nachon et Colline Caen tour nent sur elles-mêmes vêtues de robe en lamé doré, tandis qu ’ on entend Casta Diva, l’air de la prêtresse Nor ma C’est le prologue, nous sommes prévenus, nous assistons à rituel, à une cérémonie Penthésilée, une des trois personnes gravit peu à peu les étapes, séductrice, amoureuse, meurtrière. Les trois artistes alter nent les numéros à la corde, au trapèze, en virtuoses L’ambiance dorée qui nimbe le premier tiers du spectacle cède la place au rouge de la passion et du sang, jusqu’au final dramatique Sur son fil, Marie, la funambule boulotte son amant au-dessus de ses lévriers afghans qui se régalent des restes, avant de plonger dans le vide, consciente de l’horreur de son geste Eblouissant, dérangeant, transposition par faitement maitrisée, avec la complicité des musiciens Certaines sensibilités ont pu être heurtées à la vue de cette curée, certes, mais tellement bien sublimée
Les 28 et 29 février, Théâtre de L’Ar chipel à Perpignan (66).
Tél 04 68 62 62 00 theatredelar chipel or g
On s ’est interrogé à la vue de ce titre 100 mètres papillon, en lisant le programme du Printemps des Comédiens 2018 On a vu, on a été comblé Un jeune nageur en voie de professionnalisation, Larie, jette l’éponge pour se recycler comme acteur Ecrit et joué par Maxime Taffanel, ce solo raconte avec énor mément de pudeur, sa propre expérience. En maillot ou en jogging, il revit son histoire, en répétant dans l’air ses mouvements de nageurs Il évoque le travail avec l’entraineur, jamais satisfait, brutal, par fois humiliant, le doute, la per for mance attendue ne vient pas, et la nage encore et encore ; par fois le soutien des supporters, souvent celui des proches, de sa mère La mère de Maxime n ’est autre que la chorégraphe Jackie Taffanel, elle a certainement influencé son fils dans sa manière fluide de se déplacer, d’occuper l’espace Finalement vaincre le chrono dans une piscine ou le stress sur les planches, même combat Comédien ou sportif on ne doit pas tricher, on doit se donner à fond Le bonheur de saluer après cette per for mance, vaut bien celui des acclamations du nageur On ne sait si Maxime Taffanel aurait raflé des médailles d’or mais le comédien qui s ’est révélé avec ce spectacle devrait engranger des récompenses rapidement La plus belle, celle du succès rencontré auprès du public depuis sa création On lui dit bravo En mars il tour ne Au fil du Tarn, dans le cadre de la programmation de la Scène Nationale d’Albi Du 23 au 28 mars, Scène Nationale d’Albi - Place de l’amitié entre les Peuples à Albi (81). Tél. 05 63 38 55 56. sn-albi.fr
Derek Jar man, un artiste anglais aux talents multiples voyait la vie en couleurs, d’après ce qu’il écrivit dans son roman Chroma Bruno Gelin à qui on doit, entre autres Mes jambes si vous saviez quelle fumée, créé en 2004, repris tous les 10 ans, a adapté l’ouvrage, et de quelle manière Son Chroma est un modèle de spectacle hybride : théâtre, danse, chant, musique et lumière, unis, mêlés étroitement pour rendre hommage à Jar man Par petites touches, tel un peintre, le metteur en scène donne vie aux couleurs. A chacune est attribuée un mouvement, un symbole Le noir et le blanc sont invités à entrer dans la danse Noir et blanc comme la mort promise à l’artiste atteint du sida Olivier Nor mand incar ne Jarman, c ’est un comédien étourdissant, il danse, il chante, sa tessiture va jusqu’aux intonations de castra, il évoque son amour pour l’agriculture, celui pour l’Aurige de Delphes et sa maladie avec simplicité dans une scène magnifique à l’opéra Ces tableaux en solo sont entrecoupés d’images et de sons, jusqu’au final qui montre la comédienne, dans une longue robe à crinoline, dansant comme un derviche tour neur jusqu’à ce que l’âme de Jar man tutoie les étoiles Un spectacle qui séduit autant les amateurs de musiques actuelles que les autres On ne peut qu ’adhérer Les 4 et 5 mars, Théâtre de L’Ar chipel à Perpignan (66) Tél. 04 68 62 62 00. theatredelar chipel.or g
Triomphant avec Thyeste dans la cour du palais des Papes, lors de l’ouverture du Festival d’Avignon en 2018, le metteur en scène Thomas Jolly est l’une des figures majeures du théâtre français contemporain Connu pour sa mise en scène de Richard III, il est surtout remarqué pour son spectacle-fleuve Henry VI Repensé en quatre épisodes (créés entre 2010 et 2014), la pièce lui vaudra en 2015 le Molière de la mise en scène d’un spectacle de Théâtre Public Mais avant les drames shakespeariens, le premier amour de Thomas Jolly fût l’un des textes de Marivaux D’abord créé en 2007, puis modifié en 2011 avec une autre distribution, il reprend en 2018 Arlequin poli par l’amour pour la Scala à Paris Déjà, dans cette première création portée avec sa compagnie, La Piccola Familia, Thomas Jolly proposait un univers baroque et féérique De cette courte pièce de 1720, où Marivaux met en scène la réunion d’un benêt et d’une bergère, Thomas Jolly nous donne une version pétillante Ampoules, guirlandes lumineuses et cotillons servent de cadre magique à cette histoire d’amour EG Du 11 au 13 mars, Scène Nationale d’Albi - Place de l’amitié entre les Peuples à Albi (81)
Tél. 05 63 38 55 56. sn-albi.fr
Créée au TNB de Rennes, l’adaptation de La Collection de Pinter, par Ludovic Lagarde investit les planches du Parvis Dans cette pièce, le dramatur ge britannique s ’ amuse des effets que peut avoir le mensonge sur un petit groupe Son texte distille des paroles qui pourtant ne disent rien Les silences apparaissent plus lourds de sens que les mots eux-mêmes Dans La Collection, un couple hétéro et un couple gay se retrouve liés par un mensonge James (Laurent Poitrenaux) veut savoir la vérité sur ce qui s ’est passé une nuit dans un hôtel entre sa femme Stella (Valérie Dashwood) et Bill (Micha Lescot) Ce der nier vit désor mais avec Harry (Mathieu Amalric) à Londres Une intrigue qui repose sur la psychologie et le mensonge, appuyée par la mise en scène de Ludovic Lagarde et portée par un quatuor de comédiens La scénographie appuie encore le côté thriller de la pièce en figurant les deux appartements Les acteurs passent de l’un à l’autre, brouillant les pistes À souligner, l’interprétation de Mathieu Amalric, dandy amoureux mais aussi pervers et glaçant EG
Les 26 et 27 mars au Parvis, Scène Nationale Tarbes Pyrénées - Centre commer cial Le Méridien, route de Pau à Ibos (65).
Tél. 05 62 90 08 55. parvis.net
La Traviata de Verdi a un succès tel qu ’ on a tendance à oublier La dame aux camélias d’Alexandre Dumas fils dont elle est inspirée Le metteur en scène Arthur Nauzyciel a la bonne idée de revenir à l’œuvre originale, un roman et une pièce presque autobiographiques En effet l’auteur a eu une liaison avec la courtisane Marie Duplessis, devenue Mar guerite Gautier, l’héroïne de la fiction A travers le drame romantique et bour geois c ’est le concept de prostitution qui est posé Pour Arthur Nauzyciel, « la société bourgeoise a fabriqué la prostitution à son propre usage elle a conçu pour le divertissement cette machine infernale, la marchandisation du corps, son instrumentalisation et, en même temps sa moralisation » Les corps jouent le drame dans toute sa crudité dans un écrin rouge cramoisi, tandis que les images cinématographiques de Scott Zielenski distillent une suite d’univers char nels, dîner et fête Un spectacle sulfureux déconseillé aux moins de 16 ans Marie-Sophie Ferdane et Hedi Zad, incar nent les héros MCH
Les 26 et 27 février, Théâtre de l’Ar chipel à Perpignan (66)
Tél. 04 68 62 62 00. theatredelar chipel.or g Du 3 au 7 mars, Théâtre de la Cité à Toulouse.
Tél. 05 34 45 05 05. theatre-cite.com
Que reste-t-il du lien entre une mère et son fils ? Quand ce der nier grandit, qu ’ontils encore à se dire ? C’est de cette relation si particulière que traite François Bégaudeau dans Le lien Mis en scène par Panchika Velez, le texte explore ce que peuvent se dire deux êtres qui sont devenus étrangers l’un à l’autre Sur scène, une mère (Catherine Hiegel) et son fils (Pierre Palmade) se parlent La mère pense qu’ils se parlent, le fils ne le pense pas C’est un intellectuel, le simple ne lui va pas Il se lève pour partir, et ne part pas Que ça lui plaise ou non, il est bien né d’une mère Mais alors comment défaire ce lien indéfectible ? EG Jeu. 26 mars au Théâtre Jacques Cœur - Mas d’Encivade - 1050, avenue Léonar d de Vinci à Lattes (34). Tél. 04 99 52 95 00. ville-lattes fr
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La compagnie de Koe continue sur sa ligne directrice en abordant l’expérimentation à travers l’hédonisme, axe terriblement représentatif de notre époque Ici, c ’est à travers un couple divorcé depuis peu que l’intrigue se déroule Natali Brooks exprime à son exmari sa volonté de lancer une carrière politique L’homme s ’ en amuse en jouant les donneurs de leçons de la discipline Le serveur du bar dans lequel ils se trouvent leur semble familier Des souvenirs ressur gissent autour de ses trois personnages Entre mensonges, per for mances sociales, sentiments et ressentiments Ce spectacle est présenté comme « une pièce mal faite » Pourtant, c ’est avant tout une réflexion sur les postures des individus dans la société, sur la façon d’occuper une place et d’exister dans un monde unifor me Qui avons-nous été ? Qui sommes-nous ? Qui devenir ? TL Du 10 au 12 mars au Théâtre de la Vignette, rte de Mende à Montpellier Tél 04 67 14 55 98 theatre univ-montp3 fr
Eclipse est une pièce qui croise deux destins : celui d’une jeune femme qui vient de perdre son frère, et de Luigi Tenco, crooner italien qui a mis fin à ses jours à l’aube de ses trente ans car il n ’avait pas obtenu le succès dont il rêvait D’un commun accord, ils vont chacun jouer les rôles des personnages qui ont compté pour eux Luigi Tenco fait donc revivre le frère de l‘adolescente, alors que cette der nière incar ne les femmes que Tenco a aimé dans sa vie C’est ainsi que Dalida ressuscite pour chanter Ciao amore Il revoit également une de ses anciennes passions amoureuses : l’actrice Stefania Sandrelli La magie opère et les spectateurs redécouvrent trois décennies (les années 60, 70 et 80), à travers ces personnages qu’ils ont tant aimé durant leurs existences Une pièce magnifique du collectif artistique du Théâtre de Lorient qui nous touche en plein cœur Les acteurs Antoine Kahan, Aurélie Reinhor n, Gabriel Tur interprètent par faitement le texte de Katja Hunsinger Entre l’ombre et la lumière, les émotions sont garanties devant cette Eclipse TL Mer credi 18 mars à 19h et jeudi 19 mars à 20h au Théâtr e de Nîmes (30) Tél 04 66 36 65 00 theatredenimes.com
Après une exceptionnelle traversée du théâtre de Cor neille, Brigitte Jaques-Wajeman poursuit son exploration du grand répertoire classique, après La Place royale et Polyeucte de Cor neille, elle met en scène Phèdre, la plus célèbre, la plus mystérieuse tragédie de Racine Une très grande pièce sur le thème des amours interdites : « L’exploration des fantasmes, où l’amour, la haine et la mort ont le même visage, est ici poussée jusqu’aux limites de l’innommable L’amour, monstre naissant, monstre dévorateur ! Un premier, un unique regard, et, tel un alien, le désir subvertit les sujets, les rend méconnaissables à eux-mêmes, s’introduit dans les chairs, s ’ en empare et les déchire Racine ose montrer la jouissance dans laquelle les corps sont emportés, et qui bouleverse les protagonistes, parce qu ’elle est interdite Un combat inexorable se joue au cœur de la tragédie, entre l’ombre et la lumière Dans ce monde où l’expression des passions est à la fois empêchée et exaltée, l’aveu est d’autant plus terrible à dire C’est dans une langue renversante de beauté, que Racine écrit cette sublime tragédie du désir » , selon Brigitte Jaques-Wajeman qui s ’est entourée de Pascal Bekkar, Pauline Bolcatto, Raphaèle Bouchard, Sophie Daull, Lucie Digout, Kenza Lagnaoui, Raphaël Naasz, Bertrand Suarez-Pazos pour défendre sa lecture de ce chef-d’œuvre MCH
Du 24 au 27 mars - 35, allées Jules Guesde à Toulouse Tél. 05 32 09 32 35. theatre-sorano.fr
AU THÉÂTRE
Impossible de passer à côté d’une création de Joël Pommerat, un des metteurs en scène les plus inspirés Fidèle à ses comédiens avec lesquels il écrit ses textes Qu’il s’inspire de Perrault ou de l’Histoire, ses spectacles débouchent toujours sur une réflexion sur la vie contemporaine Contes et légendes, sa der nière création est une fiction documentaire d’anticipation ayant pour thème la robotisation, les relations des adolescents avec cet univers et celles des adultes Dans un futur proche, demain déjà, humains et robots sociaux cohabiteront sans doute Il pose un regard d’anthropologue, il ne dénonce pas, il laisse le spectateur libre de se faire une idée, libre de juger MCH
Du 13 au 20 mars - 1, rue Pierre Baudis, Théâtre de la Cité à Toulouse. Tél. 05 34 45 05 05. theatre-cite.com
Un acteur, cinq plaidoiries, cinq moments de vérité, ainsi se résume, Plaidoiries avec Richard Berry, mise en scène d’Éric Théobald, d’après le livre de Matthieu Aron, Les grandes plaidoiries des ténors du barreau Cinq procès qui ont marqué le XXe siècle, cinq dates symboliques : 1976, Maitre Paul Lombard, s ’attaque à la peine de mort ; 1997, les heures sombres de l’histoire de France avec le procès Papon ; 2006, Gisèle Halimi défend l’avortement ; 2006, met en lumière le déni de grossesse ; Philippe Lemaire et l’assassinat du préfet Erignac Grâce à l’interprétation de Richard Berry, la pièce a obtenu le Globe de Cristal 2019 Une per for mance qui fait revivre au spectateur des faits de société majeurs de ces quarante der nières années et ne peut le laisser indifférent
MCH
Mer 26 février au Théâtre municipal - Allées Paul Riquet à Béziers (34). Tél. 04 67 36 82 82. beziers.fr
Jeu 27 février au Théâtre JeanAlary - 6, rue Courtejaire à Carcassonne (11).
Tél. 04 68 115 915. theatre.car cassonne.or g Ven 28 février au Théâtr e Olympe de Gouges à Montauban (82). Tél. 05 63 21 02 40. theatre.montauban.com Sam 29 février au Théâtr e de Cahors (46).
Tél. 05 65 50 88 60. mairie-cahors.fr
Dans une ancienne usine de nickel devenue bar under ground abandonné à la nature, une société humaine se glisse dans les interstices des mondes disparus
Nickel est l’histoire d’un lieu habité par différentes communautés : les gays et trans des communautés afro-américaines de New-York dans les années 80 Ils ont inventé le Voguing, danse, sophistiquée et très codifiée Sur scène acteurs et danseurs à l’image du Voguing, interrogent notre capacité à nous réinventer dans les transfor mations du monde Un spectacle en deux parties, la première très courte, surtitrée en russe, parle principalement du paysage de Norilsk, une ville construite par les prisonniers du goulag stalinien, dont les os sont enfouis dans la glace Dans la seconde partie, toute la mécanique de la polyphonie se mettrait en marche Des personnalités diverses for ment une communauté interlope qui est venue installer le Nickel Bar
Les scènes sont pensées en tableaux parlés, chantés ou dansés Les récits se croisent, se mêlent à la restitution de bruits du monde MCH
Les 26 et 27 mars au Domaine d’O - 178, rue de la Carriérasse à Montpellier. Tél. 0 800 200 165. domainedo fr
A priori un compromis de vente se fait devant un notaire, dans son étude Pour les besoins de sa pièce, Compromis, Philippe Claudel installe l’intrigue dans l’appartement à vendre, des décors de Nicolas Sire et une mise en scène de Ber nard Murat Les protagonistes, un comédien médiocre et un dramatur ge raté attendent l’acheteur éventuel Le vendeur Pierre Arditi compte sur Michel Leeb, l’auteur censé rassurer l’acquéreur avec sa bonne bouille En attendant, les deux règlent leurs comptes, amis certes mais sans concession Stéphane Pezerat arrive enfin, va-t-il acheter ? Arbitrer le duel ? Être le dindon de la farce ? Exister face à deux monstres des planches déchainés dans des rôles taillés sur mesure ? Cela promet 1h30 de rire, franc, ce qu’il faut pour sortir de l’hiver morose MCH
Mer 25 février au Théâtr e
Jacques-Cœur à Lattes (34)
Tél. 04 99 52 95 00.
ville-lattes.fr
Sam 28 mars au Grand Théâtre
d’Albi (81) Tél 05 63 38 55 56
Lun. 30 mars au Palais des congrès de Perpignan (66).
Tél. 04 68 34 07 48
Mar 31 mars et Mer 1e avril à l’Opéra Comédie à Montpellier.
Tél. 04 67 92 23 53.
Jeu. 2 avril au Théâtr e JeanAlary - 6, rue Courtejaire à Carcassonne (11).
Tél. 04 68 11 59 15.
theatre.car cassonne.or g ;
Les 7 et 8 avril au Casino Barrière à Toulouse
Tél. 05 61 33 37 77.
AU THÉÂTRE JACQUES-CŒUR
Alexis Michalik enchaîne les succès publics La critique le salue également Il collectionne les Molières depuis sa première pièce Le Porteur d’histoire, jusqu’à Edmond
Le Théâtre Jacques-Cœur reprend Le Porteur d’histoire Il était une fois, un car net manuscrit Il était une fois, une quête vertigineuse à travers l’Histoire et les continents Un homme avenant, passionné, nous explique l’importance du récit dans nos vies Puis, sur un rythme effréné avec quatre autres comédiens, il multipliera les références historiques au fil des minutes Quinze ans plus tard, au cœur du désert algérien, une mère et sa fille disparaissent mystérieusement Elles ont été entraînées par le récit d’un inconnu, à la recherche d’un amas de livres frappés d’un étrange calice et d’un trésor colossal, accumulé à travers les âges par une légendaire société secrète MCH
Sam. 14 mars au Théâtr e Jacques-Cœur à Lattes (34)
Tél 04 99 52 95 00 ville-lattes.fr
AU CHAPITEAU THEATRE - SCENE DE BAYSSAN
La compagnie Gilles Bouillon vous propose deux grands classiques du dramaturge Geor ges Feydeau au Chapiteau théâtre de la Scène de Bayssan le mardi 10 mars à partir de 20h30:
Dormez je le veux : Justin, un valet, hypnotise son maître célibataire pour se faire servir Mais le maître va se marier, et cet événement risque de troubler les plans de Justin, qui espère bien rester dans cette position confortable Le valet décide alors d’user à nouveau de l’hypnose et de sa ruse pour défaire la future union entre son maître et sa promise Mais n’te promène donc pas toute nue : En plein été, la chaleur est rude Clarisse a du mal à la supporter C’est pourquoi elle a pris l’habitude de se balader en tenue légère Son mari, un député qui tient aux convenances, n ’ apprécie que peu cette nouvelle attitude de sa femme Clarisse s ’ en moque, tout en attaquant le machisme, les inégalités hommes/femmes, et les politiques Jusqu’à ce qu ’ une guêpe vienne la piquer Si vous aimez le théâtre de boulevard, vous ne serez pas déçu Dormez je le veux et Mais n’te promène donc pas toute nue sont deux pièces à ne pas louper ! TL
Le mar di 10 mars à 20h30 au Chapiteau théâtre de la Scène de Bayssan (34). Tél. 04 67 28 37 32. heraultculture.fr
Trois comédiens : Anne Girouard, Olivier Dutilloy et Jérôme Bideaux jouent trois pièces écrites par trois auteurs différents, dans le même décor, regroupées sous un même titre Entreprise Ce monde est vu à trois époques différentes : en 1968, Geor ges Perec, s ’ amuse à décortiquer les différentes façons de demander une augmentation sans jamais réussir à l’obtenir ; en 1995, Rémi De Vos, dans un texte tout aussi drôle et décapant, s ’ amuse lui aussi à traquer tous les petits travers de la vie de bureau (une réussite vue au Théâtre d’O) ; enfin en 2020, Jacques Jouet écrit un texte à partir des contraintes suivantes : une bonbonne d’eau, 3 comédiens, travailler sur le « travail aujourd’hui » , savoir en rire, exercer sa langue, travailler en lieu clos avec comme fond visuel la mer Trois regards drôles et abrasifs sur le monde du travail MCH
Du 4 au 7 mars, Le Cratèr e d’Alès (30). Tél. 04 66 52 52 64. lecratere.fr
Peu avant son assassinat en 1975, Pier Paolo Pasolini avait écrit le synopsis de Porno Théo Kolossal, une sorte de road-movie por nographique et théologique à grand spectacle, dont il avait confié l’écriture des dialogues à son ami Edouardo de Filipo Le récit raconte l’histoire d’Edouardo, un quatrième roi Mage napolitain qui se trompe de direction et se perd dans l’espace et le temps Après avoir traversé la victoire des fascistes à Paris, le Rome des années 50 et mille aventures, il arrive à Bethléem sans cadeau et succombe d’épuisement après avoir appris que le divin enfant est mort et crucifié depuis longtemps Irène Bonnaud a souhaité concrétiser ce projet avorté, en ajoutant au récit d’origine de Pier Paolo Pasolini des dialogues issus de l’œuvre de son ami dramatur ge et comédien, Amitié, présenté à Bayssan avec François Chattât, Jacques Mazera, Martine Schambacher Avec un minimum d’accessoires et de changements de costumes, la mise en scène reprend les codes du spectacle itinérant MCH Jeu. 27 février à la Scène de Bayssan et ven. 28 février à Maraussan
(34) Tél 04 67 28 37 32 heraultculture.fr
Driss, Hamid, Majid, Shériff et ElHadj, cinq algériens venus travailler pendant les Trente Glorieuses, passent leur retraite dans un foyer Sonacotra Martin, jeune Français à la recherche de son père fait irruption dans leur vie Martin, peu à peu, dénoue les langues, fait sur gir les secrets Fils sans père, il en trouve ici plusieurs Les Chibanis racontent Des petits moments de vie vont s ’articuler pour bientôt recomposer l’histoire de chacun, au plus profond de leur intimité. C’est drôle, touchant, par fois cru, mais ponctué d’autodérision Leur quête d’identité résonne avec celle des générations qui les suivent, toujours prises entre deux cultures, et plus lar gement avec ce que recouvre l’identité française aujourd’hui Invisibles est le deuxième volet d’une trilogie intitulée Présence/Absence L’auteur et metteur en scène Nasser Djemaï a collecté les souvenirs de son père et mené un travail documentaire au sein de foyers d’anciens ouvriers, de cafés et de mosquées, pour reconstruire la mémoire de ces hommes seuls et « invisibles » MCH
Ven 6 mars à L’Estive à Foix
(09) Tél 05 61 05 05 55 lestive.com
Caroline Vigneaux est une artiste atypique D’abord avocate, elle monte une compagnie de théâtre amateur avec ses collègues puis est prise au cours Florent à la fin des années 2000 Elle préfère finalement se produire dans les théâtres plutôt que dans les palais de justice Pourtant, ce retour nement de robe ne l’empêche pas de faire des procès à certains, bien au contraire Après le succès de ses deux premiers spectacles Il était une fée et surtout Caroline Vigneaux quitte la robe, elle se fait remarquer au Festival d’Avignon, puis ailleurs Forte de ses premières réussites, l’ancienne avocate revient avec Croque la pomme Nommé aux Molières en 2019 dans la catégorie humour, ce nouveau one woman show aux couleurs du féminisme rétabli des vérités, dévoile des secrets et brise un certain nombre de tabous ancestraux Ecrit avec une plume pointue et intelligente, Caroline Vigneaux sait taper où ça fait mal… et ça fait mouche ! Un style unique et un jeu juste au service d’un humour qui se joue des clichés sans lourdeur, dévoilant de cruelles vérités du passé mais aussi du présent à travers des personnages féminins comme Eve, ou Mar gueritte Yourcenar Une belle histoire du féminisme à découvrir !
Les 25 et 26 février à 20h30 à Odyssud, avenue du Par c à Blagnac (31) Tél 05 61 71 75 15 odyssud com
Depuis quelques années, Alex Lutz fait partie des comédiens qui ont le vent en poupe Le monde du cinéma l’a accueilli à bras ouverts en jouant dans des films comme OSS 117 Rio ne répond plus de Michel Hazanavicius en 2009 ou Convoi exceptionnel de Bertrand Blier en 2019
Le passage à la réalisation lui a également sourit en remportant deux Césars pour son deuxième film Guy en 2018. Son duo avec Bruno Sanchez dans Catherine et Liliane lui apporta également une visibilité à la télévision à une heure de grande écoute
Mais il n ’ y a pas que l’écran dans la vie d’un acteur Alex Lutz revient sur scène quatre ans après avoir remporté son Molière de l’humour Son nouveau spectacle rôdé à l’Olympia et aux Folies Ber gère s ’exporte dans notre région
Dans ce one man show, Lutz ne se contente pas uniquement de faire rire, sa casquette ne metteur en scène lui a beaucoup appris, et il cherche à toucher juste D’ailleurs, ce seul en scène n ’ en est pas tout à fait un puisque le comédien invite un moment un ami poilu et à quatre pattes : son cheval, avec lequel il joue quelques tours et apporte ainsi une touche poétique à la mise en scène
Un spectacle riche, burlesque, drôle et par fois touchant qui ne fait que confir mer qu’Alex Lutz est un grand artiste
Vendredi 28 février à 20h30 à la Scène Nationale d’Albi (81)
Tél
fr
C’est à la télévision que le visage de Vérino nous est devenu familier avec ses plus de soixante passages dans l’émission présenté par Laurent Ruquier On ne demande qu’à en rire Rapidement, son succès est arrivé avec des dates de spectacles dont un Olympia au complet Faisant partie de la nouvelle génération d’humoriste, Vérino n ’ a pas hésité à explorer les atouts du net en lançant sa chaîne Youtube en 2015 : Dis donc Internet
Après plus de 300 représentations devant 100 000 spectateurs, Vérino prolonge son spectacle pour le plus grand bonheur de ses fans L’artiste aime jouer avec le public grâce à un gout du contrepied qui lui est singulier Il surprend souvent lorsque les spectateurs s ’ y attendent le moins, et alors les vannes fusent Un spectacle drôle mais pas que Impossible de ressortir indifférent de cet humour touchant et sincère
Samedi 28 mars à 21h à l’Altigone de Saint-Orens de Gameville (31). Tél. 05 61 39 17 39. altigone.fr
La tour née de son der nier spectacle « Aimons-nous les uns les autres » à peine ter miné, Anne Roumanoff est de retour avec « Tout va bien » Elle promet de regarder le verre à moitié plein Mais l’époque est bien plus compliquée Il sera question de développement personnel, des nouvelles technologies, du culte de l’apparence, du politiquement correct (pour celle qui est politiquement incorrecte depuis ses débuts) Anne Roumanoff n ’oubliera pas l’actualité en abordant le Président Emmanuel Macron et les gilets jaunes Un nouveau spectacle hilarant, à ne manquer sous aucun prétexte !
Mar di 31 mars à 20h30 au Casino Barrière à Toulouse. Tél. 05 61 33 37 77. casinosbarriere.com
A MONTPELLIER ET SA METROPOLE
Vous étiez 5000 pour la sixième Comédie du Rire l’année der nière Pour l’édition 2020, la compagnie Cocotte Minute, or ganisatrice de l’événement, a préparé une sélection haute en couleur ! Pour votre cure de rire annuelle, notez bien les dates dans vos agendas L’incontour nable festival de l’humour est programmé du 20 mars au 9 mai Comme chaque année, cette nouvelle édition promet du rire et des surprises ! C’est devenu un rendez-vous incontour nable chaque année pour Montpellier et sa métropole En quelques éditions, ce festival de l’humour s ’est créé une notoriété en proposant à la fois la qualité et la quantité De nombreuses dates de spectacles barrés sont prévues, nous retrouverons notamment Frédéric Fromet, Tanguy Pastureau, Sandrine Sarroche, Benjamin Tranié Et bien d’autres surprises qui n ’auront qu ’ un but : muscler vos zygomatiques ! Alors profitez bien des spectacles et du rire pour bien commencer l’année Avant de poursuivre en humour avec le nouveau rendez-vous prévu cet été sur les plages de Villeneuve-lès-Maguelone : la Comédie des Plages ! Du 20 mars au 9 mai à Montpellier et sa métropole Tél. 06 64 33 97 22. compagniecocotteminute.com
Cela fait 25 ans que le Printemps du Rire esclaffe la Haute-Garonne avec sa programmation top-niveau ! Cette année anniversaire ne dérogera pas à la règle avec de nombreux artistes invités durant 31 jours ! Vous pourrez compter sur Chantal Ladesou, Sophia Aram, Roland Magdane, Anne Roumanoff, Jeanfi Janssens et bien d’autres… Soit plus de 80 spectacles ! Chacun pourra y trouver son bonheur Comme chaque année, le point d’or gue du festival sera la Nuit du Printemps animée par deux maîtres de cérémonie déchainés : Alex Vizorek et Thomas VDB Neuf autres comédiens sont attendus pour 2h30 de rire assuré dont Pablo Mira, Olivia Moore, Jean-Marie Bigard, la Bajon ou encore Elisabeth Buffet Au programme également : le Gala du Printemps, le trophée de la création du Printemps, le OFF Et bien d’autres événements (programme complet sur le site Inter net)
Du 6 mars au 5 avril en Haute-Garonne. leprintempsdurire.com
La Comédie du Mas du Pont propose Un week-end sur deux, une pièce signée Jean Franco et Guillaume Mélanie et mise en scène par Audrey Perrin Ce spectacle s ’ amuse de la situation des nouvelles familles, celles pour lesquelles il n ’ y a pas de règles établies mais où chacun établit ses propres règles Après un divorce et la création d’un nouveau couple, il faut forcément fixer des limites pour le bienêtre de tous.
Julie tente une expérience que certains pourraient juger hasardeuse : réunir pour les vacances avec son fils deux hommes de sa vie Ainsi, le père du petit garçon et le nouveau mari de Julie vont devoir cohabiter dans une villa en bord de mer pour les vacances. On vous laisse imaginer le résultat qu ’ un tel cocktail peut donner Bien entendu les adultes vont se comporter comme des enfants, et les vacances tour nent rapidement au cauchemar Une comédie poilante et profondément contemporaine portée par trois acteurs de grand talent : Céline Kara, Kévin Bour ges et Stéphane Hervé
Les jeudis, vendredis et samedis du 26 mars au 25 avril à 19h30 (relâche le 16 avril) à la comédie du Mas du Pont au Crès (34) Tél. 04 67 55 65 36. lacomediedumas.com
Le Festival Primavera a dévoilé sa programmation ! Chaque année au centre culturel Omega de Sainte-Marie-la-Mer, une sélection de spectacles hilarants se jouent Foncez découvrir ces comédies qui s’invitent sur la ville côtière des Pyrénées-Orientales Si le festival a déjà commencé et que les deux premiers spectacles ont été joué, vous pouvez encore profiter d’une belle sélection de comédies (toutes à 21h) jusqu’au 16 avril : La sœur du Grec le 20 février, Faites l’amour avec un Belge le 5 mars, Conseil de famille le 19 mars, Une semaine Pas plus ! le 2 avril, et enfin Le mariage nuit gravement à la santé le 16 avril Alors n’hésitez pas ! Le Festival Primavera est une bonne façon de glisser doucement vers le printemps et les beaux jours dans le rire et la bonne humeur ! Jusqu’au 16 avril au Centre culturel à Sainte-Marie-la-Mer (66) Tél. 04 68 80 14 00. saintemarielamer.fr
On connaissait le fantasme de la machine à remonter le temps exploré par Jules Ver ne ou Robert Zemeckis, mais la production du Kawa Théâtre a eu une autre idée : une machine à démonter le temps
Un professeur un peu fou et son laborantin pas plus équilibré et ultrasensible ont l’idée de réaliser un objet capable de voyager dans le temps Le commissaire Valentin accompagne ces deux originaux pour retrouver sa femme Vita, perdue dans une autre époque Une façon de se replonger dans des époques bien différentes Entre Loft Story, la Seconde Guerre mondiale, les années 1950, la Belle époque Il n ’ y aurait en fait qu ’ un pas à faire dans le temps !
Une enquête délirante pleine de surprises vous attend Préparez-vous à vivre différentes époques ! Une comédie signée Joachim Desmoines avec Lorène Hartmann, Jean-Michel Boch, Jordi Cardoner et Ronan Ducolomb
Du 12 février au 14 mars à 21h (relâches les 14, 19, 20 février et le 7 mars) au Kawa Théâtre, rue Fouques à Montpellier.
Tél 04 67 58 15 45 kawatheatre.com
Yves Pujol vendredi 14 février à 19h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Laura Laune vendredi 14 février à 20h à l’Aréna de Narbonne
Amants à mi-temps vendredi 14 février à 19h30 au centre B de Frédol à Villeneuve-M
Laurent Gerra samedi 15 février à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers
Kheiron jeudi 20 février à 20h30 au Casino Barrière à Toulouse
Fabien Olicard samedi 22 février à 22h au Corum de Montpellier
Jarry mercredi 26 février à 20h30 au Casino Barrière à Toulouse
Alex Lutz jeudi 27 février à 20h30 au Théâtre de l'Etang de St-Estève
Constance jeudi 27 février à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Chantal Ladesou jeudi 27 février à 20h30 au Pasino à La Grande Motte
Kader Bueno jeudi 27 février à 20h30 à la Salle Bleue à Palavas
Haroun vendredi 28 février à 20h au Zénith Sud de Montpellier
Tanguy Pastureau vendredi 28 février à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Waly Dia vendredi 28 février à 20h30 au Corum de Montpellier
Chasse à L’homme vendredi 28 février à 20h30 à la Salle Bleue à Palavas
Constance samedi 29 février à 20h30 à la Salle Bleue à Palavas
Roland Magdane samedi 29 février à 20h au Corum de Montpellier
Dani Lary samedi 29 février à 20h au Zénith Sud de Montpellier
Constance samedi 29 février à 20h30 à la Salle Bleue à Palavas
Fary mardi 3 mars à 20h30 au Corum de Montpellier
Roman Frayssinet mercredi 4 mars à 20h30 au Casino Barrière à Toulouse
Cauet vendredi 6 mars à 20h au Corum de Montpellier
Je parle à un homme samedi 7 mars à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers
D’Jal mercredi 11 mars à 20h30 à la Salle Bleue à Palavas
D’Jal vendredi 13 mars à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers
Jarry mercredi 18 mars à 20h30 au Vergèze Espace de Vergèze
Jeanfi Janssens mercredi 18 mars à 20h au Corum de Montpellier
Jarry samedi 21 mars à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers
Roland Magdane vendredi 27 mars à 20h30 au Casino Barrière à Toulouse
Anne Roumanoff mardi 31 mars à 20h30 au Casino Barrière à Toulouse
Zora.H vendredi 3 avril à 20h30 à la Salle Bleue à Palavas
Maxime Gasteuil samedi 4 avril à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Maxime Gasteuil vendredi 10 avril à 20h30 au Casino Barrière à Toulouse
Noëlle Perna vendredi 10 avril à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier
Jason Brokerss samedi 11 avril à 20h30 au Corum de Montpellier
Lamine Naïm jeudi 16 avril à 20h30 à la Salle Bleue à Palavas
Anne Roumanoff vendredi 17 avril à 20h30 à la Salle Bleue à Palavas
La Chocolaterie, théâtre comique situé à SaintJean-de-Védas, propose deux spectacles hilarants pour ter miner ce premier semestre 2020 : Fissa Papa ! : De plus en plus de jeunes adultes restent vivre chez leurs parents plutôt que de trouver un appartement Le film Tanguy sorti au début des années 2000 en était la représentation par faite Il est plus rare de voir l’inverse Et pourtant Dans Fissa Papa ! Marc-Antoine voit son père débarquer chez lui Cela n ’ arrange pas vraiment le jeune homme, alors que son couple avec Philippine bat de l’aile Comment trouver une solution dans cette situation épineuse ?
Les petits plats dans l’écran : Ir ma et Ar mand-Thierry for ment un couple ordinaire Rien ne vient déranger leur vie tranquille Sauf la passion d’Ir ma pour les émissions de télé-réalité que ne supporte pas Ar mand-Thierry Jusqu’au jour où la nouvelle émission Home Brother fait son apparition et envahit leur quotidien Comment le couple va-t-il survivre aux tempêtes de la télé-réalité ?
Fissa Papa ! jusqu’au 2 mai à 19h15 et Les petits plats dans l’écran jusqu’au 30 mai à 21h15 au Théâtre comique La Chocolaterie à SaintJean-de-Védas (34) Tél 06 46 92 99 18 lachocolaterie or g
Duels a Davidejonatown samedi 18 avril à 20h30 au Corum de Montpellier
Anne Roumanoff samedi 18 avril à 20h30 au Palais des Congrès du Cap d'Agde
Nöelle Perna jeudi 23 avril à 20h30 au Casino Barrière à Toulouse
Laura Calu jeudi 23 avril à 20h au Corum de Montpellier
Zize jeudi 23 avril à 20h30 au Palais des Congrès du Cap d'Agde
Tanguy Pastureau jeudi 23 avril à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Chantal Ladesou vendredi 24 avril à 20h30 au Palais des Congrès du Cap d'Agde
Inès Reg vendredi 25 avril à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers
Thaïs samedi 25 avril à 20h30 au Palais des Congrès du Cap d'Agde
Noëlle Perna dimanche 26 avril à 20h30 au Palais des Congrès du Cap d'Agde
Jérémy Ferrari jeudi 14 mai à 20h30 au Pasino à La Grande Motte
Gad Elmaleh mardi 26 mai à 20h au Pasino à La Grande Motte
Elie Semoun mercredi 27 mai à 20h30 au Casino Barrière à Toulouse
La Nuit du Kif mercredi 27 mai à 20h30 au Corum de Montpellier
Sandrine Sarroche jeudi 4 juin à 20h30 au Casino Barrière à Toulouse
Gaspard Proust vendredi 5 juin à 20h30 au Théâtre de Nîmes
La Bajon samedi 6 juin à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier
Vincent Moscato vendredi 12 juin à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Les frères Taloche dimanche 14 juin à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers
Gad Elmaleh jeudi 16 juillet à 20h au Pasino à La Grande Motte
Baptiste Lecaplain mercredi 14 octobre à 20h au Corum de Montpellier
Véronic Dicaire mardi 17 novembre à 20h à l’Aréna de Narbonne
Gad Elmaleh jeudi 19 novembre à 20h à l’Aréna de Narbonne
Laurent Gerra vendredi 20 novembre à 20h à l’Aréna de Narbonne
Alban Ivanov mardi 24 novembre à 20h au Corum de Montpellier
Jérémy Ferrari vendredi 27 novembre à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers
Les Chevaliers du Fiel samedi 5 décembre 2020 à l’Aréna de Narbonne
Les Bodin’s Les 16 & 17 janvier 2021 à l’Aréna de Narbonne
Bun Hay Mean vendredi 22 janvier 2021 à l’Aréna de Narbonne
Constance samedi 23 janvier 2021 à 20h30 à l’Hôtel Novotel Atria de Nîmes
Jarry samedi 6 mars 2021 à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier
Véronic Dicaire mercredi 10 mars 2021 à 20h au Zénith Sud de Montpellier
Jérémy Ferrari samedi 13 mars 2021 à 20h30 au Pasino à La Grande Motte
Kheiron dimanche 14 mars 2021 à 18h au Corum de Montpellier
Ben-Hur La Parodie ! jeudi 18 mars 2021 à 20h au Corum de Montpellier
Inès Reg samedi 20 mars 2021 à 20h30 à l’Aréna de Narbonne
Les Bodin’s du 26 au 28 mars 2021 au Zénith Sud de Montpellier
Comment définir ce qu ’est la masculinité ? Qu’est-ce qu’être un homme ?
On l’aura compris, l’homme est au coeur de la création de D’ de Kabal, accueilli par l’Estive Écrivain, auteurcompositeur mais aussi rappeur, clameur et metteur en scène, le fondateur de la compagnie R I P O S T E s ’est penché sur la construction du masculin Un travail qu’il mène depuis plusieurs années à travers des ateliers de parole où se réunissent des hommes de tous horizons
Dans ce cadre, ils parlent d’eux, de leur parcours intime, de leurs fêlures
Des paroles libérées qui for ment aujourd’hui Fêlures / Le silence des hommes. Pour porter leurs mots, D’ a choisi de convoquer le slam, le jeu, la danse, le chant et la per for mance Si la parole de D’ se fait éruptive et poétique, elle contraste avec le silence oppressant des autres comédiens Le théâtre devient alors le lieu où les fêlures silencieuses des hommes se révèlent et raisonnent
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Les 13 et 14 mars à l’Estive, Scène Nationale de Foix et de l’Ariège - 20 avenue du général de Gaulle à Foix (09)
Tél 05 61 05 05 55
lestive.com
À partir de Sans famille, d’Hector Malot, ce classique de la littérature, Jonathan Capdevielle vient de créer Rémi Rémi est cet enfant héros repoussé par son père adoptif et confié, moyennant de l’ar gent, à un bonimenteur et sa troupe, qui vont l’initier à l’art du spectacle Il parcourt ainsi la France de ville en ville avec cette singulière deuxième famille, dans l’espoir de se construire un autre avenir Le metteur en scène a souhaité travailler l’espace théâtral dans son état brut En l’absence de scénographie, ce sont les interprètes, le son et la lumière qui fabriquent les différents espaces de la fiction
La particularité du spectacle est de faire découvrir au public les aventures de Rémi en deux épisodes, à travers deux for mes d’adaptation différentes
Un premier épisode joué au plateau laisse place à une fiction audio qui est distribuée à chaque spectateur et permet d’écouter la suite des aventures de Rémi à la maison
MCH
Du 3 au 5 mars au Théâtr e des 13 vent, Centr e dramatique national - Domaine de Grammont à Montpellier
Tél 04 67 99 25 00
13vents.fr
Mar. 17 mars au Parvis, Scène
Nationale Tarbes Pyrénées - Centr e commer cial Le Méridien, Route de Pau à Ibos (65).
Tél. 05 62 90 08 55. parvis.net
Un paysage blanc for mé par une multitude de papiers de soie : voilà le décor dans lequel s’inscrit Sous la neige Ce spectacle plein de poésie mêle à la fois le théâtre et la danse Sur scène, deux comédiens ouvrent les portes de l’imaginaire grâce au papier de soie Il respire au son du vent, crisse comme de la neige, s’éclaire ou s ’assombrit en fonction de la lumière, ondule Le papier se transfor me et devient tour à tour un poisson, une mer qui se déchaine, des lunes qui dansent, et pourquoi pas un dragon ? Guidés par la musique et les jeux de lumière, les spectateurs, assis tout autour, sont invités à un voyage sensoriel où ils deviennent acteur lorsque le papier les touche et les invite à jouer Un moment poétique pour toute la famille EG Mer. 26 février au Parvis, Scène Nationale Tabres Pyrénées - Centre commer cial Le Méridien, Route de Pau à Ibos (65).
Tél. 05 62 90 08 55. parvis.net
Nom d’une passe durant laquelle le torero absorbe le taureau dans l’éventail de sa cape, la Demi-Véronique est une pause, une suspension à partir de laquelle tout peut recommencer Pour son retour à Nimes, après avoir présenté Le goût du faux et autres chansons en 2014, Jeanne Candel utilise la cinquième symphonie de Mahler comme matrice de sa nouvelle création Une symphonie qui, quand on l’écoute, ouvre des espaces intérieurs, fait passer d’une sombre mélancolie à une sauvagerie panique De ce pas de tauromachie, de l’oeuvre de Mahler, Jeanne Candel a fait une épopée musicale et théâtrale dans un intérieur calciné, une maison ravagée par le feu Sous l’impulsion de la musique, avec un dispositif qui per met des zooms et des lointains sonores, le plateau est pris dans un tumulte de visions surréalistes EG
Les 1er et 2 avril au Théâtre Bernadette Lafont - 1 place de la Calade à Nîmes (30).
Tél. 04 66 36 65 00. theatredenimes com ■
C’est un spectacle détonnant que propose le Sillon avec Ramkoers ! Savant mélange entre théâtre et musique, la compagnie hollandaise BOT plonge le spectateur dans un univers à la fois tendre et funambulesque Mécaniciens, musiciens, acteurs, chanteurs, tous les types d’artistes se croisent sur scène pour inventer une aventure rocambolesque, visuelle et musicale D’abord vide, le plateau va vite se remplir d’objets en toute sorte Des matériaux a priori sans valeur trouvent une nouvelle fonction : morceaux de ferraille, gouttières, poubelles, barils rouillés deviennent les instruments et la toile de fond Un caphar naüm géant qui sert un propos cher à la compagnie : ne jamais rester sur un échec, un obstacle Pour mieux plonger les spectateurs dans cet univers mécanico-musical, Le Sillon propose la tenue du spectacle dans un hangar industriel, au milieu des tuyaux Une expérience inédite, improbable et étonnante
EG
Les 6 et 7 mars au Hangar industriel ZAE Les Pins 1 - Avenue de la Gare à Aspiran (34).
Tél
C’est à la faveur d’une discussion avec l’une de ses amies que l’idée de ce spectacle est venue au metteur en scène Olivier Letellier Fruit d’une écriture collective de Sylvain Levey, Magali Mougel et Catherine Verlaguet, La nuit où le jour s ’est levé s’inspire donc d’une histoire vraie, rendant l’émotion encore plus grande Le récit est celui d’une jeune femme, Suzanne, voyageant au Brésil dans les années 80. Son chemin la mènera dans un couvent où les femmes peuvent accoucher dans la sécurité et la dignité Suzanne assiste alors à un accouchement qui bouleversera sa vie puisqu’elle adoptera le bébé Une adoption difficile dont la pièce se fait l’écho Originalité de la mise en scène, ce n ’est pas une femme mais trois hommes qui tour à tour représentent Suzanne Deux comédiens et un acrobate interprètent cette histoire bouleversante sur l’engagement et l’amour mater nel qui transportera les jeunes spectateurs et les grands EG Jeu. 27 février au CIRCa, Pôle National du cir que - Allée des Arts à Auch (32)
Tél 05 62 61 65 00 cir ca.auch.fr
Théâtre, marionnettes, musique, cirque, ciné-concert, danse, lecture… Chaque année en mars, durant une quinzaine de jours, le festival Scènes d’enfance s’invite sur les principales scènes et dans les réseaux culturels audois, ainsi que dans les bibliothèques et médiathèques du département, pour proposer au jeune public une quarantaine de spectacles La multiplicité des for mes et des talents programmés a pour vocation de sensibiliser les jeunes à la richesse et à la diversité du spectacle vivant En privilégiant la dimension artistique, poétique et humoristique, les or ganisateurs entendent éveiller l’imagination et la créativité de ce public, les spectateurs adultes de demain
Les temps forts :
• Quand j’étais petit je voterai, de Boris Le Roy, mise en scène Emilie Capliez Au collège c ’est l’élection des délégués de classe, Anard veut devenir le représentant de tout le peuple des élèves, dès 8 ans 7 mars et dans les collèges (voir aussi p 43)
• Tabarnak, mise en scène Alain Francoeur, Cirque Alfonse Cette grande famille de cirque contemporain pioche dans l’imaginaire québécois de quoi faire des shows à succès, dès 9 ans, 17 mars.
• Alice Comédies, ciné-concert, films de Disney avec les musiciens de l’Orchestre de Chambre d’Hôte, des cartoons, au temps du muet, sonorisés en direct, dès 4 ans, 18 et 21 mars
Théâtre+cinéma, Narbonne (11). Tél. 04 68 90 90 20. theatrecinema-narbonne com
• Çà et là, de et avec Hélène Lafont et Vanessa Louison, deux têtes, quatre bras, autant de jambes et au moins vingt doigts dès 6 mois, 7 mars, Le Chai, Capendu
• Un balcon entre ciel et terre, Cie Mercimonchou Un coq rouge et un âne bleu, un violoniste et un bouquet de fleurs, dès 1 an, 8 mars, Raissac-sur-Lampy
• Papier ciseaux, forêt oiseaux, Cie Groenland paradise, Nathalie et Nathalie fabriquent l’air de rien un conte enchanté, en découpant et en chantant, dès 5 ans, 10 mars, Le Chai, Capendu
• Bonne pêche, mauvaise pioche, Groupe maritime de théâtre, chaque jour dans ses filets, Joseph remonte un tas d’objets abandonnés, dès 3 ans, 11 mars, Conques-sur-Orbiel, 14 mars, Rouffiacd’Aude
• Alice, Cie Inventaire qui revisite le conte de Lewis Caroll, une héroïne entre deux mondes, celui qui lui fait quitter l’enfance pour entrer dans celui de l’adolescence, dès 8 ans, 15 mars, Conques-sur-Orbiel
• Pierre et loup, Cie (1) promptu, les personnages de Prokofiev sont incar nés par de jeunes danseurs, dès 3 ans, 17 mars, Arzans
• Dans la peau de Cyrano, Cie Qui va piano, une rencontre déter minante pour Colin avec un professeur de théâtre, dès 8 ans, 17 mars, Le Chai, Capendu
• Des rêves dans le sable, Cie Sable d’avril, Lorène Bihorel présente un spectacle étonnant de dessin sur sable rediffusés sur un grand écran, ils donnent vie à des histoires, dès 7ans, 20 mars, Le Chai, Capendu MCH
L’Envolée (11) Tél 07 72 40 86 91 car cassonne-agglo fr
Très connu pour son festival dédié aux arts du monde, qui a lieu chaque année à la rentrée de septembre, Arabesques c ’est aussi une Caravane qui assure la continuité du projet en proposant une programmation artistique qui invite au voyage
A découvrir ce printemps :
Le Trio Joubran en sextet
Samir, Wissam et Adnan sont les héritiers d’une famille palestinienne de maîtres du Oud sur quatre générations Sur scène leurs compositions laissent place à leur talent d’improvisation, une musique envoûtante, un concert entre plages contemplatives et envolées fulgurantes Ven 28 février à 20h30 au Cratère, Scène Nationale à Alès
Mohamed Lamouri & Mostla
Chanteur algérien de raÏ sentimental, Mohamed La-
Cirque, danse, théâtre, musique : tous les genres sont représentés au cours de la saison or ganisée par Résur gence
En plus du festival qui a lieu tous les étés, de nombreux spectacles sont proposés tout au long de l’année pour tous les goûts et tous les publics
Au programme de ce début de printemps, on retrouvera notamment Le camion à histoire Gaïa (le 26 février dans le parc municipal de Lodève) Une salle de spectacle miniature et itinérante à découvrir dès 4 ans
Réunissant le théâtre, la création musicale, sonore et vidéo Gaïa nous entraine sur les pas d’un petit garçon, enfant de la Terre
Les 2 et 3 mars, à Lodève, la compagnie Le Cri Dévot propose La Place
mouri a commencé dans le métro parisien avant de sortir son premier album, Underground Raï Love, en 2019 Entouré du groupe Mostla, les instruments synthétiques et or ganiques et la balance reggae donnent de la profondeur au clavier de Mohamed Lamouri Ven 28 février à 21h au Jam à Montpellier Djazia Satour.
Dans son nouvel album, Aswât, Djazia Satour explore l’héritage musical algérien On reconnaît dans les compositions originales des empruntées notamment à la folk indie et au groove d’une pop pétillante Mar 24 mars à 20h30 au Cratère, Scène Nationale à Alès. EG À Alès (30) et Montpellier
Tél. 04 99 77 00 17. festivalarabesques.fr
/ Une femme, deux monologues sur les vies respectives des parents d’Annie Er naux, deux récits pour saisir le lien qui les a unis durant toute une vie Enfin, avec Le monde est mon jardin, Alain Vidal nous emmène dans son univers : celui du conte Un monde où les arbres parlent et cachent des trésors dans leur tronc, où les oiseaux sont farceurs et les four mis têtues Par mi eux vivent aussi les elfes des fleurs ou encore les géants des montagnes Des personnages qui nous embarquent vers un monde bien meilleur, les 21 et 22 mars à Lodève EG Jusqu’en juillet en Lodévois et Larzac
Tél. 04 67 88 86 44. festival-résur gence.fr
Cette année encore le Théâtre Garonne or ganise son festival de printemps avec une programmation riche et pluridisciplinaire C’est en effet la particularité d’In Extremis qui cherche à surprendre ses spectateurs Pour cette nouvelle édition, l’équipe artistique propose des créations autour du théâtre, de la danse, et de la musique Et, c ’est avec deux pièces que s ’ouvrira le festival Du 4 au 11 mars, la soirée sera partagée entre Les dimanches de Monsieur Dézert, de Lionel Dray, et Construire un feu, de Sylvain Creuzevault Si la première s ’appuie sur une nouvelle dont l’auteur, Jean de la Ville de Mir mont, disait qu ’elle ne parlait de « rien » , la seconde met en scène des individus face à des espaces naturels hostiles Inspirée de Construire un feu, de Jack London, on y voit un homme et un chien évoluant dans un espace naturel, le territoire de Yukon (Canada), par -75°C Théâtre toujours avec Maxime Kurvers qui, seul en scène, n ’ambitionne pas moins que de raconter La naissance de la tragédie (20 et 21 mars) Pour cela il remonte aux origines, à la plus ancienne pièce du genre : Les Perses d’Eschyle Mais attention, il ne s ’agit pas là de jouer le texte, mais bien de raviver ses enjeux d’en montrer l’actualité Remonter le temps, il en est aussi question dans la nouvelle création de David Geselson Avec Le silence et la peur (du 25 au 31 mars), le metteur en scène, à travers la figure de Nina Simone, raconte et interroge une partie de notre histoire De l’arrivée de Christophe Colomb en Amérique, du massacre de certaines tribus amérindiennes en passant par l’esclavagisme des Africains-Américains, c ’est l’histoire occidentale contemporaine qui est mise en avant Du côté de la danse, l’édition 2020 est marquée par la première venue du danseur Daniel Linehan Dans Body of work (27 et 28 mars), l’artiste américain explore la mémoire de son parcours de danseur et chorégraphe Une mémoire qui s’inscrit directement sur son corps, il part à la recherche de ces traces fantôme profondément inscrites en lui, par fois restées muettes De leur côté le duo Théo Mercier, Steven Michel, questionne notre rapport à la matérialité, aux objets qui nous entourent avec Affordable solution for better living (27 et 28 mars). Sur scène, un cybor g musculeux lit un papier blanc Peu à peu, il va alors assembler les planches devant lui pour for mer la célèbre bibliothèque Kallax Bientôt d’autres objets viendront envahir la scène Mais, peu à peu, alors que l’espace devient design, c ’est le corps qui en est affecté, jusqu’à devenir un artefact cauchemardesque In Extremis, c ’est aussi des spectacles ou les genres scéniques se brouillent, se complètent Pour Celestial Sorrow (du 19 au 21 mars), la chorégraphe américaine Meg Stuart et l’artiste visuel indonésienne Jompet Kuswidananto livrent une oeuvre hors genre où danse, musique et installation se mêlent Der nier programmé du festival, Renaud Herbin, lui, manipule les marionnettes dans At the still point of the turning world (qui 1er et 2 avril) Accompagné d’une danseuse et de la musique de Sir Alice, jouée en direct, le spectacle propose une douce suspension entre ciel et terre, rêve et monde, et invite le spectateur au lâcher-prise EG Théâtre Garonne, Scène européenne - 1, avenue du Château d’eau à Toulouse.
La ville de Frontignan a créé un fond artistique afin de valoriser la création locale K Roll et l’association Musc’art ont été retenus Le duo frontignanais propose une création en trois volets autours des migrants : Sam. 15 février à 17h - L’enfant muette, lecture musicale à l’auditorium de la médiathèque Montaigne, place du Contr’Un : un conte poétique et politique conté par la voix de Barbara Metais Chastanier, des sons électroniques et concerts Mar. 18 février à 20h30 - Ciné-débat au CinéMistral, av. Frédéric Mistral : la projection du documentaire Non-assistance en présence du réalisateur Frédéric Choffat, Krtistoff K Roll et des invités Un film qui aborde l’immigration et les êtres humains qui traversent la mer Méditerranée pour l’Europe Mar. 25 février à 20h30 - spectacle musical à la salle de l’Aire, plan du Bassin : Carole Rieussec et J-Kristoff Camps reproduisent les témoignages de vie des immigrés de Calais En parallèle, les auteures Anne Kawala et Barbara Metais Chastanier ont écrit des textes à contre-champs des témoignages de migrants Toutes ces voix se mêleront aux sons électroniques et aux reprises de blues. Un événement culturel ambitieux et original à ne pas rater. TL
A MENDE
Préparez-vous à voir les lois de l’attraction défiées dans ce spectacle présenté sous le plus grand chapiteau d’Europe Hurt me tender, ce sont 10 acrobates réunis dans les airs qui se rencontrent, se percutent, se caressent, dansent et voltigent Sur une musique rock, jouée en live, les chutes et les sauts, les acrobaties et autres chorégraphies nous racontent bonheurs et désespoirs Au trapèze, au volant, au portique, au cadre aérien, les figures s ’enchainent Une générosité physique qui se veut au plus près de nos lâcher-prises, nos libérations, mais aussi nos victoires et nos échecs Portés par les musiciens, au centre de ce théâtre acrobatique, les artistes évoluent dans une atmosphère électro-rock de guitares saturées Ils n’hésitent pas à se jeter dans le vide, remettant au coeur de la narration la question de la place de l’individu au sein du groupe Une façon de revisiter les codes du cirque en l’amenant vers un théâtre chorégraphique Un spectacle sensationnel et sensible où cohabitent prouesse, fragilité et merveilleux
Les 14 et 15 mars à l’espace chapiteau du Parc Wunsiedel - 6, impasse de Ramilles à Mende (48).
Tél. 04 66 65 75 75. scenescroisees.fr
Qu’est-ce qu ’ une princesse aujourd’hui ? Telle est la question !
Préparez-vous pour ce cirque atypique ! Ici il ne s ’agit pas de Blanche Neige, de Cendrillon, de la Belle au Bois dor mant ou de la Reine des Neiges Plutôt influencé par les Monthy Python que par le conte classique ou par ses interprétations du réalisateur américain Walt Disney, ces princesses sont avant tout un univers à elles-mêmes Vous avez remarqué ? Dans les livres et les films, la princesse est jeune, et l’histoire se ter mine dans les bras d’un beau prince Le rêve Mais après ? Que se passe-t-il ? Quand le temps commence à faire son travail ? Malgré les quelques rides apparues sur ces beaux visages, elles sont encore dynamiques les princesses ! Acrobaties, chorégraphies, aussi douées avec un cerceau qu ’ en équilibre Elles ne tiennent pas en place ! Accompagnées de Princes plus ou moins char mant ou de Lapins sortis directement du pays des merveilles, elles racontent les vraies histoires qu ’elles ont vécues, en voix off ou en chansons Pour parler de la vie et de l’amour ! Un spectacle aérien et chanté qui vous fera voyager dans des histoires fantastiques loufoques, drôles Un rock n ’roll poétique ! TL
Du 4 au 7 mars à 20h au Domaine d’O à Montpellier. Tél. 0 800 200 165. domainedo.fr
A ODYSSUD DE BLAGNAC
Les clowns de Semianyki sont de retour ! Depuis 2005, la troupe russe est partie de Saint-Pétersbour g avant de parcourir le monde Ces six comédiens issus de la première promotion de l’Ecole de Théâtre et de Mime créé par le prestigieux Teatr Licedei Semianyki est le spectacle qu’ils présentent à la fin de leurs études, avant de devenir culte aux quatre coins du globe
Ces clowns reviennent à Odyssud de Blagnac pour la quatrième fois avec une nouvelle création qui s’intitule LoDka (qui se traduit « petit bateau » en français)
Les acteurs déambulent dans un petit théâtre, emprisonnés dans les personnages d’une pièce dont l’écriture est totalement incontrôlable
Cette intrigue rend les situations rocambolesques avec ces clowns à la fois drôles et fous Ils parviennent à nous toucher au cœur et aux zygomatiques sans la parole mais avec un sens de l’humour et un partage d’émotions d’une justesse chirur gicale Un spectacle qui se transfor me en expérience hilarante et remplie d’humanité
TL
Du 27 au 29 février à 20h30 et le dimanche 1er mars à 15h à Odyssud de Blagnac (31)
Tél. 05 61 71 75 15. odyssud.com
La Machine de cirque continue de vous jouer de mauvais excellents tours pardon… En novembre 2016, ils avaient laissé dans l’esprit des spectateurs un souvenir impérissable Ils viennent des quatre coins de la planète, et se sont rencontrés à l’Ecole du cirque au Québec La province du Canada produit depuis quelques années les meilleurs artistes de cirque au monde Et La Machine de cirque ne fait pas exception à la règle Ils sont sept acrobates et une musicienne et ont collaboré avec les meilleurs, comme le Cirque du Soleil ou le Cirque Eloize Ils reviennent donc sur la scène du Cratère d’Alès avec un spectacle plein de créativité : acrobaties, jonglages, envolées Un rythme effréné pour et des numéros toujours plus spectaculaires On y trouvera de l’humour, des émotions fortes Accrochez-vous bien à votre siège, ces virtuoses du cirque vous apporteront toujours plus de sensation !
Le 31 mars et le 1er avril au Cratère d’Alès (30)
Tél 04 66 52 52 64 lecratere.fr
Contrairement à ce que prétend le nom de cette création, c ’est bien en un peu plus d’une heure que la compagnie Bruitquicourt tente de résumer la plus célèbre des oeuvres de Shakespeare
Dans cette version condensée, tout l’essentiel de la pièce est respecté Les quatre comédiens s ’accordent à merveille pour réinventer le théâtre dans le théâtre et faire sur gir de la tragédie initiale une comédie déjantée Une version très fine et drôle d’Hamlet orchestrée par un bouffon diabolique dans laquelle trois comédiens se partagent l’esprit du personnage le plus tour menté de l’oeuvre de Shakespeare
Mer 4 mars à 20h30 au Théâtre municipal de Castres - Place de la République à Castres (81).
Tél. 05 63 71 56 58. ville-castres fr
C’est une réécriture d’un conte bien connu que propose la compagnie Le Grand Raymond Pour sa version de Peau d’âne, elle n’hésite pas à convoquer deux arts qui plaisent au jeune public : le cirque et la marionnette
Portée par Lucie Boulay, qui possède ces deux cordes artistiques à son arc, cette création nous plonge dans un décor féérique
La comédienne utilise tous ses talents pour donner vie aux personnages Un conte, par fois inquiétant, qui retrace le parcours d’une jeune princesse devant entamer le chemin qui la mènera vers la liberté
Si l’histoire est déjà connue, elle saura néanmoins captiver petits et grands qui suivront Peau d’âne vers la sortie de l’enfance
Du 4 au 14 mars au Théâtre du Grand Rond - 23, rue des Potiers à Toulouse.
Tél. 05 61 62 14 85. grand-rond or g
Allan Watsay est un célèbre détective privé Un jour, une enquête à la hauteur de sa réputation se présente à lui : les artistes du cirque Luigi ont disparu
Muni de sa panoplie d’agent secret, il va mener l’enquête et interroger différents suspects Mais, saura-t-il relever ce défi ?
Dans un décor inspiré de l’univers
Roger Rabbit, le comédien Sébastien
Delsaut, ventriloque et magicien, fait participer petits et grands dans une enquête drôle, rythmée, remplie de suspens et de rebondissements
Du 15 au 21 février au Télémac
Théâtre - 14 rue Fer nand Pelloutier à Nîmes (30).
Tél. 04 66 21 07 60. theatretelemac wixsite com
Créé en 2006, la cie Marizibill revendique des créations originales à destination du jeune public qui soient un spectacle à part entière, exigeant, et véritablement accessible aux adultes Sur scène, l’écriture scénique se fait contemporaine et se mêle à des matériaux non théâtraux tels que la danse, la musique ou les marionnettes Ce sont justement deux spectacles de cette compagnie qui seront présentés le même jour mais dans deux villes différentes : Albi et Béziers
Dans leur collège, La Gamine, Al et Michel animent un club radio Pas toujours compris par leurs camarades, ils sont singuliers à la fois en avance et en retard Auprès des autres élèves, le club radio n ’est pas très populaire Avec leurs questions incessantes, ils agacent tout le monde Mais, leur statut au sein du collège bascule lorsqu’un jour ils décident de prendre la défense du bois qui jouxte la commune de leur collège Un projet immobilier menace son existence Nos trois élèves vont alors faire le mur et couvrir l’événement en direct, à la grande surprise et admiration des autres Une pièce qui est une ode au dépassement de soi, une invitation à cultiver sa singularité dans le chemin de l’action commune Rayon X ramène sur le devant la question de la différence mais aussi celles de la quête de réponses et de l’engagement citoyen et politique Les 19 et 20 mars au Théâtre de Clermont-L’Hérault - allées Roger Salengr o à Cler mont l’Hérault (34) Tél 04 67 96 31 63 theatre-lesillon fr
• La petite casserole d’Anatole : imaginé à partir de l’album illustré d’Isabelle Carrier, cette création prend vie sous la for me de petites marionnettes rondes, douces et délicatement manipulées Pour l’histoire, on suivra Anatole dont la petite casserole traine derrière lui et ne cesse de se coincer,
Un personnage qui incar ne à la fois le voyage mais aussi ce que chacun d’entre nous peut traîner avec soi et dont il faut apprendre à vivre avec Ven 28 février au Théâtre des Franciscains - 13, boulevar d Dugesclin à Béziers (34). Tél. 04 67 36 82 82. ville-beziers.fr
• Luce : une nouvelle fois, c ’est en s’inspirant du livre Les Demeurées de Jeanne Benameur, que ce spectacle est né. Luce est le fruit d’un travail d’adaptation à destination du jeune public Récit de l’éclosion intime d’une petite fille, cette création est portée par trois comédiennes évoluant dans un cocon scénographique entre projections vidéos et éléments marionnettiques
Ven. 28 février à 19h30 à la Scéne Nationale d’Albi - Place de l’amitié entre les Peuples à Albi (81) Tél 05 63 38 55 56 sn-albi fr
C’est l’histoire d’une femme clown qui rêve de s’épanouir dans le rôle de mère Une femme encore un peu enfant interprétée par la comédienne Amélie Roman, et accompagnée par le musicien Tim Fromont. Dans une forêt de contes de fées, l’auteure Marie Levasseur met en scène un spectacle où les petits peuvent se hisser sur la pointe des pieds et les parents retomber en enfance Pour notre femme clown, la réalité de devenir mère se confronte à son monde fantaisiste fait de rêve et de conte. Une belle histoire, aussi drôle que décapante, où l’on va de surprise en surprise
Du 14 au 15 mars à L’Ar chipel, Scène Nationale - Avenue Général Lecler c à Perpignan (66). Tél. 04 68 62 62 00. theatredelar chipel.or g
Sam. 21 mars au centre culturel Léo Malet - Avenue de Montpellier à Mireval (34) Tél 04 67 74 02 02 theatredesete com
Les 26 et 27 mars au Théâtr e Jean Vilar - 155, rue de Bologne à Montpellier. Tél. 04 34 46 68 38. theatrejeanvilar.montpellier.fr
Qui a dit que les plus petits ne pouvaient pas déjà aller au théâtre ? Créé par la compagnie Le Baril, Cachecache avec Popi le poisson est un spectacle ouvert aux bébés dès 6 mois et jusqu’à 5 ans Les enfants y découvriront Chloé, une petite fille à qui on a offert un poisson rouge pour son anniversaire Un nouvel ami qu ’elle a décidé de nommer Popi Chaque jour, elle va lui rendre visite jusqu’à aujourd’hui car Popi a disparu ! Mais, pas de panique, il doit simplement se cacher. Tour à tour, les personnages apparaissent et disparaissent dans un décor projeté et mouvant Au fil du spectacle, Popi emmène tout le monde dans un voyage improbable : pour lui, tout est possible, même se promener dans les nuages !
Jeu. 27 février à 10h30 à la bibliothèque de Montar naud - Esplanade Jean Moulin à Montar naud (34)
Ven. 28 février à 9h45 et 10h45 à la médiathèque de Gignac - 22 place du Jeu de Ballon à Gignac (34) Tél 04 67 57 04 50 cc-vallee-herault.fr
Il n ’est jamais trop tôt pour expliquer la politique aux enfants C’est aussi ce qu ’ a pensé Boris Le Roy, auteur du texte, après l’élection présidentielle de 2002 De ce roman, toujours d’actualité, l’écrivain a imaginé une mise en scène d’Emilie Clapiez Dans un collège, les élèves se préparent à élire leurs délégués de classe Anard veut devenir « le représentant de tout le peuple des élèves » et s ’ oppose à Cachot, son brutal adversaire au programme « pas si laxiste que maintenant » Une campagne aussi féroce que s’il s ’agissait de deux hommes politiques entre course à la popularité et débats féroces Une pièce qui fait réfléchir, en famille ou en classe, aux questions de citoyenneté, de démocratie, mais aussi de parité et de laïcité.
Sam 7 mars à 15h30 au Théâtre + cinéma, Scène Nationale du grand Narbonne - 2, avenue Maître Hubert Mouly à Narbonne (11).
Tél. 04 68 90 90 20. theatrecinema-narbonne.com
À la genèse de cette création du collectif I am a bird now, une rencontre qui a bouleversé l’équipe Celle de Nhou Chang, une vieille dame laotienne finissant sa vie dans une maison de retraite de la banlieue parisienne Loin des siens, de son pays d’origine, elle est d’autant plus seule qu ’elle ne parle pas français Pourtant, loin de se résigner, elle tente d’échanger en créant sa propre chorégraphie gestuelle Des mouvements et l’histoire d’une vie que retrace le spectacle par la voix d’une narratrice Une écriture plurielle qui met en scène textes, danses, images, archives et captations vidéo Entre réel et fictions, l’équipe a suivi les cheminements de la mémoire et retrace le chemin d’une vie de la vieillesse à l’enfance Un spectacle nourrit en parallèle d’échanges avec des adolescents autour de la notion d’ « héroïsme ordinaire »
Les 4, 6 et 7 mars au Théâtre de la Cité - 1, rue Pierre Baudis à Toulouse
Tél 05 34 45 05 05 theatre-cite com
Fort du succès de ce spectacle déjà présenté la saison passée, le TMS propose de découvrir, ou redécouvrir, Nuit du collectif Petit Travers Sur scène, trois jongleurs se croisent pour une représentation pleine de magie et de beauté Plongés dans la pénombre, ils se cherchent, s ’esquivent et se défient dans un ballet éblouissant La scénographie, éclairée principalement à la bougie, est complétée par un travail sur le son : celui des balles, celui des corps des artistes rythmant leurs passes avec des percussions corporelles, celui de la musique Un spectacle de jonglage virtuose qui émerveillera petits et grands grâce aux figures virtuoses et au sens du rythme des interprètes
Sam. 14 mars au centre culturel Léo Malet - 5, avenue de Montpellier à Mireval (34).
Tél 04 67 74 02 02 theatredesete com
Ancienne Étoile de l’Opéra national de Paris, désormais directeur de la danse et de la chorégraphie du Ballet du Capitole de Toulouse, Kader Belarbi aime tous les styles Une pluralité qu’il met au service de ses créations, notamment pour A nos Amours Trois pièces courtes composeront la soirée proposée au Circa Salle des pas perdus, la première, s’inspire d’un poème de Louis Aragon Quatre personnages trainent leurs valises et leurs souvenirs sur des pièces pour piano de Ser ge Prokofiev Comme autant de visions fugitives, Kadr Belarbi nous montre une humanité en panne Dans Liens de table, ce sont les liens familiaux que le chorégraphe explore Un père, une mère, leur fils et leur fille sont réunis autour d’une table Le fils, animé par la rébellion et l’émancipation déclenche des tensions Devant nous, se joue la réalité des liens familiaux, par fois complexes
Der nière pièce proposée, A nos Amours dissèque les relations de couple en fonction de trois âges de la vie : la jeunesse, l’âge adulte et la vieillesse EG Dim 8 mars au CIRCa, Pôle National du cir que - Allée des Arts à Auch (32). Tél. 05 62 61 65 00. cir ca.auch.fr
Dans Pólis, cinq interprètes évoluent dans une scénographie qui explore le thème de la monochromie Entièrement recouvert de noir, le plateau semble emprunter à l’outrenoir de Pierre Soulages. Comme chez le peintre, Emmanuel Egger mont, le chorégraphe, utilise l’obscurité pour mieux en laisser transparaître les différentes strates Ces der nières deviennent alors aussi une façon de dessiner une cité (pólis en grec) et sa construction sociale Costumes, objets, scénographie, tous recouverts de noir, mettent en lumière le mouvement des danseurs Dans cet espace aux limites floues, seuls les corps se détachent et révèlent les failles de l’obscurité Après une for mation à la danse contemporaine à Angers, Emmanuel Egger mont a passé trois ans auprès de Carmen Wer ner à Madrid avant de participer à un projet chorégraphique et pédagogique à Séoul EG Du 24 au 26 mars, au Théâtre des 13 vents, Centr e dramatique national - Domaine de Grammont à Montpellier.
Tél 04 67 99 25 00 13vents fr
Si vous n ’ avez pas encore eu l’occasion de vous rendre aux Hiver nales, il est encore temps ! Jusqu’au 22 février, le CDCN d’Avignon propose la 42e édition de ce festival qui met en lumière toutes les for mes de la danse
Der niers spectacles : Balade 1#Bruxelles + Eymen, Elodie Doñaque, au théâtre des Doms et à la chapelle des pénitents blancs, ven 14 févr à 19h30
Notte, Anna Massoni, au CDCN, sam 15 févr à 16h
Shadowpieces + Knusa / Insert coins, Cindy Van Acker, à la collection Lambert, sam 15 févr à 18h
Une maison, Christian Rizzo, à l’Opéra Confluence, sam 15 févr à 20h30
Fool, Arthur Perole, au Palais des Papes, dim 16 févr à 17h
Janet on the roof, Pierre Pontvianne, au CDCN, mar 18 févr à 18h
Moving in Concert, Mette Ingvartsen à La Garance à Cavaillon, mar 18 févr à 20h30
Silver, Paola Stella Minni et Konstantinos Rizos, au théâtre des Halles, mer 19 févr à 18h
Petit bazar et grand déballage, NaïF Production, au théâtre des Car mes, mer 19 févr à 20h30
La nuit, nos autres, Aina Alegre, au CDCN, jeu 20 févr à 18h
Please, please, please, La Ribot, Mathilde Monnier et T iago Rodrigues, au théâtre Benoît XII, jeu 20 févr à 16h
Ether, Philippe Saire, à la Chartreuse de VilleneuveLez-Avignon, ven 21 févr à 18h30
Le jeune noir à l’épée, Abd Al Malik et Salia Sanou, à la Salle de l’étoile à Châteaurenard, ven 21 févr à 21h
Caring Banquise, Mathilde Monfreux, à la Maison Jean Vilar, sam 22 févr à 16h
Beloved Shadows, Nach, au CDCN, sam 22 févr à 18h
Loin du folklore brésilien, des car navals et de la samba, la São Paulo Dance Company prouve que la danse au Brésil ne se limite pas à ces clichés La jeune compagnie, dirigée par Inês Bogéa, figure aujourd’hui par mi les meilleurs ballets inter nationaux Ancienne danseuse de Grupo Corpo, autre compagnie brésilienne talentueuse, elle dirige un groupe de danseurs qui allient technique et sensibilité Une richesse qui per met à la compagnie de mêler oeuvres classiques et créations contemporaines Pour ce spectacle, la São Paulo Dance Company présente trois pièces La première, un pas de deux sur la musique de L’Oiseau de feu de Stravinsky, chorégraphie par l’Allemand Marco Goecke, laisse naître des corps/oiseaux à la musicalité captivante. Avec Agora, Cassi Abranches sculpte les mouvements du corps de chaque danseur sur un mélange de percussions afro-brésiliennes, de rock et de chant contemporain. Enfin, 14 danseurs interpréteront Odisseia de Joëlle Bouvier La chorégraphe y mêle des fragments de la Bachianas Brasileiras à des extraits de la Passion selon Saint Matthieu de Bach et à la voix de Maria Bethânia EG
Les 13 et 14 mars au Cratère, Scène Nationale d’Alès - Place H Barbusse à Alès (30)
Tél. 04 66 52 52 64. lecratere.fr
Les 24 et 25 mars au Théâtre Molière, Scène Nationale ar chipel de Thau à Sète (34)
EG
Oüm, Fouad Boussouf, au théâtre Benoît XII, sam 22 févr à 20h30
Jusqu’au 22 février à Avignon et dans ses alentours (84).
Tél. 04 90 82 33 12.
hiver nales-avignon.com
Tél 04 67 74 02 02
Ven. 27 mars au Théâtre de Narbonne, Scène Nationale Grand Narbonne (11).
Tél 04 68 90 90 20
théâtrecinema-narbonne com
C’est l’un des rendez-vous immanquables de cette saison au Théâtre Ber nadette Lafont En mars, la Trisha Brown Dance Company présentera trois pièces de la célèbre danseuse et chorégraphe Grande figure de la danse, décédée en 2017, Trisha Brown a marqué son art en explorant la danse contemporaine à travers l’improvisation et les expérimentations. Créatrice de plus de 100 chorégraphies et de 6 opéras, elle a notamment collaboré avec le plasticien Robert Raushenber g Pour ces deux soirées, la Trisha Brown Dance Company, fondée en 1970, présente trois pièces-clés de son répertoire Dans la très visuelle Foray Forêt, créée en 1990 sur une musique de fanfare, les danseurs s ’adonnent à un jeu d’apparition et de disparition, comme dans une forêt mystérieuse La deuxième pièce, Working Title, revient, elle, à la spontanéité de l’enfance Pour clôturer la soirée, c ’est l’une de ses pièces les plus populaires qui sera présentée Fruit de sa collaboration avec Robert Raushenber g, Set & Reset est rythmée par une musique de Laurie Anderson Pour compléter ce programme, des In Plain Sites, per for mances artistiques, seront proposées dans le hall du théâtre EG Les 11 et 12 mars au Théâtre Ber nadette Lafont - 1, place de la Calade à Nîmes (30).
Tél 04 66 36 65 00 theatredenimes com
Metteur en scène, Aurélien Bory aime créer des spectacles où se mêlent plusieurs domaines artistiques mais où se trouve au moins un point de conver gence Ses projets ont également tous pour point commun de naître d’une rencontre avec un artiste, un lieu ou une pratique En 2008, il croise le chemin de la danseuse
Stéphanie Fuster qui le convainc de créer un spectacle pour elle Le premier d’un cycle de trois où le metteur en scène imagine un portrait scénique d’une danseuse
Tour à tour Aurélien Bory proposera ses scénographies inventives à Stéphanie Fuster (Questcequetudeviens, 2008), Kaori Ito (Plexus, 2012) et Shantala Shivalingappa (aSH, 2018).
Aurélien Bory bénéficie d’un Portrait/paysage au Théâtre de la Cité à Toulouse, c ’est dans ce cadre qu’il a présenté aSH en décembre Avec cette œuvre le chorégraphe signe son troisième portrait de danseuse, celui de Shantala Shivalingappa. Spécialiste du Kuchipudi, un style traditionnel indien, mais également interprète pour Pina Bausch Le feu et la grâce « J’ai demandé à Shantala si elle voulait faire l’expérience de la cendre » raconte Aurélien Bory « La cendre n ’est pas uniquement les résidus solides d’une combustion par faite, elle est un processus La cendre est un fertilisant Elle s’inscrit dans un cycle de mort et de naissance La cendre possède ainsi une potentialité de vie Est-ce pour cela qu ’elle est sacrée en Inde, que les champs de crémations possèdent une éner gie particulière, que vie et mort sont une seule chose dans le cycle des réincar nations ? Que fait Shiva ? Il détruit et il danse Sa danse effectue un balancier perpétuel, quelque part entre mystique hindoue et physique quantique Avec aSH, Shantala Shivalingappa danse au-delà d’elle-même
Au rythme des notes de la Symphonie Inachevée de Schubert, revisité par le musicien Pete Harden, la chorégraphe Maud Le Pladec a imaginé un spectacle où la danse s ’entend et la musique se voit Twenty-seven perspectives est une pièce où la danse per met de mieux voir la musique Maud Le Pladec a donc imaginé une sorte de méditation chorégraphique autour du chiffre 27 Sur le plateau, les dix danseurs du Centre chorégraphique national d’Orléans font corps avec la musique La danse, solaire, fait s’élever les corps, les mouvements sont fluides, et se tendent vers la symphonie La partition de départ est celle de Schubert, elle a été transfor mée pour en conserver l’essentiel L’écriture chorégraphique est intimement liée à cette nouvelle Symphonie Inachevée Au départ, le spectateur assiste à une sorte de chaos or ganisé qui se transfor mera petit à petit en unisson Une symphonie chorégraphique qui s ’accorde à celle de Schubert EG Ven. 20 mars au Théâtre de l’Ar chipel, Scène Nationale - Avenue du Général Lecler c à Perpignan (66) Tél. 04 68 62 62 00. theatredelar chipel.or g
Au Théâtre de la Cité, Questcequetudeviens part de cette question, banale, mais qui pourtant interroge notre vie Sur scène, l’espace représente le parcours extérieur de la danseuse alors que ses mouvements, eux, sont l’expression de son parcours intérieur Accompagnée par José Sanchez, à la guitare, et Alberto Garcia, au chant, Stéphanie Fuster danse son propre portrait : celui d’une femme qui se cherche, s’émancipe, vit et meurt EG - MCH
• aSH : mar 25 février au Cratère, Scène Nationale d’Alès - Square Pablo Neruda, Place Henri Barbusse à Alès (30).
Tél. 04 66 52 52 64. lecratere.fr
Ven 28 février au Parvis, Scène nationale Tarbes Pyrénées - Centre commer cial le Méridien, Route de Pau à Ibos (65)
Tél. 05 62 90 08 55. parvis.net
• Questcequetudeviens : du 24 au 26 mars au Théâtre de la Cité -
1, rue Pierre Baudis à Toulouse
Tél 05 34 45 05 05 theatre-cite com
Danse
C’est devenu une habitude, Béziers vibre aux couleurs du Flamenco durant le mois de mars Danses, chants, bal sévillan, exposition, conférences
Le jeudi 12 mars à 19h dans le hall du Théâtre de Béziers : Les festivités débuteront avec l’exposition Flamenco de l’artiste Marc Bouchacourt Suivra une heure plus tard le spectacle Nuestras Raices qui traite de la naissance du Flamenco, des premiers chants jusqu’à son évolution Des voix Las Tonas débutent, rejointes ensuite par la guitare, puis par des chants plus mélodiques influencés par les métissages culturels
Le vendr edi 13 mars à la Chapelle des Pénitents : vous pourrez découvrir le spectacle La Rebelion del cante par Ana Brenes, artiste sensible au féminisme Elle milite pour l’émancipation de la femme, notamment dans le monde du Flamenco Ce récital est l’hommage d’une cantaora aux cantaores qui ont fait grandir le Flamenco
Le samedi 14 mars à 19h30 au Théâtre de Béziers : Brillant danseur de Cadix, Jesus Fernandez rend hommage à ceux qui « passent furtivement dans nos vies mais qui la transfor ment à jamais » à travers une chorégraphie moder ne et élégante Sur scène, cinq artistes pour un spectacle innovant
Le dimanche 15 mars à 17h au Théâtre des Franciscains :
Les écoles de flamenco du biterrois proposeront un gala de danse
Le samedi 21 mars à 19h30 au Théâtre municipal de Béziers : Recuerdos est un voyage dans l’existence d’une des plus grandes danseuses du Flamenco contemporain Macarena
Ramirez propose ici un spectacle nostalgique rempli d’histoires et de souvenirs
En parallèle de ces spectacles, le festival de Flamenco de Béziers proposera de nombreux événements pour faire découvrir le Flamenco au plus grand nombre Les samedis 14 et dimanche 15 mars des stages de danse pour amateurs et niveaux avancés seront proposés par la danseuse professionnelle Samantha Alcon à la Marisma Des ateliers enfants seront également animés par Danielle Ginot de l’association Mouvement d’Art Populaire au foyer du Théâtre municipal le mer cr edi 18 mars à 14h et 15h30 Deux artistes accompagneront les enfants pour la création de costumes
Suivra le samedi 21 mars à 14h et 15h30 une invitation au Flamenco par la professeure de danse andalouse Maïté Enfin, trois films seront projetés au centre commercial Polygone Le premier, Ultimo tango de Ger man Kral les jeudis 12 et 19 mars à 14h et le mar di 17 mars à 20h. Le second est une œuvre de Paco Léon, Carmina, qui sera projetée le lundi 16 et le vendredi 20 mars à 14h et le mer cr edi 18 mars à 18h
Le der nier, Paco de Lucia réalisé par le fils de Paco de Lucia en hommage à son père passera les vendr edi 13, mar di 17 et mer credi 18 mars Enfin, il ne faudra pas oublier le bal sévillan le vendredi 20 mars à 20h à la Salle José Guillem TL
Du 12 au 21 mars à Béziers Tél. 04 67 36 73 73. ville-beziers.fr
Olé ! Amis aficionados, préparez-vous à accueillier l’Andalousie. Une édition particulière arrive pour le Festival de Flamenco à Béziers qui entre dans une nouvelle décennie. Si le spectacle est toujours au rendez-vous, il sera certainement grandiose cette année : spectacles de danse, de chant, ateliers, projections de films Petits et grands seront ravis – page quarante-six –
Initié en 2006 par la Région Midi-Pyrénées devenue Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, le Prix d’Écriture qui porte son nom a pour vocation de distinguer des œuvres écrites par des jeunes de 15 à 25 ans résidents sur le territoire régional.
Ce prix annuel consacre une oeuvre inédite, sur thème libre, écrite en français, dans une de ces quatre catégories : nouvelle, scénario de court-métrage, bande-dessinée et chanson.
Pour la première, l’écriture de fiction concerne le conte, le récit, la nouvelle, la pièce de théâtre En ce qui concerne le scénario, le genre retenu est la fiction, tout projet devant être accompagné d’un synopsis et d’une note d’intention. Pour la BD, le thème est libre, le projet peut être réalisé par un ou deux participants (scénariste et dessinateur) Dans la catégorie chanson, le projet peut être réalisé en solo ou en collectif et l’artiste doit posséder un répertoire d’au moins trois chansons originales
Quant aux prix, il y en a deux :
• Le Prix Tremplin pour les 18-25 ans, dont les lauréats reçoivent un lot comprenant un suivi artistique avec des professionnels, l’édition (et l’enregistrement : la chanson) des œuvres primées Ainsi que du matériel informatique ou audiovisuel (tablette tactile) Les 2ème et 3ème prix sont également récompensés et bénéficient d’ateliers d’écritures pour la catégorie « Nouvelle »
• Le Prix Découverte pour les 15-17 ans est récompensé d’un voyage à Barcelone et de matériel informatique (tablette tactile)
La participation au Prix d’écriture Claude Nougaro est gratuite et ouverte aux jeunes âgés de 15 à 25 ans et résidant en région Occitanie. Les candidats concourent au prix correspondant à leur tranche d’âge : le prix Découverte pour les 15-17 ans (condition : avoir moins de 18 ans au 1er janvier de l’année de la remise des prix) ; le prix tremplin pour les 18-25 ans (condition : avoir moins de 25 ans au 1er janvier de l’année de la remise des prix)
Dans le cas d’une candidature groupée (à partir de 2 membres), autorisée uniquement pour les catégories Chanson et Bande dessinée, seule la date de naissance du candidat le plus âgé au sein du groupe sera prise en compte Celle-ci permettra de déterminer la validité de la candidature, ainsi que son inscription dans la catégorie Découverte ou Tremplin Chaque candidat ne peut envoyer qu ’ un seul projet qui sera téléchargé en ligne, ou scanné, sauf pour la catégorie chanson où les titres pourront être mis en ligne en version mp3
Les conditions de participation :
L’œuvre présentée doit être inédite, c ’est-à-dire n ’avoir jamais été éditée Du seul fait de leur participation, les auteurs garantissent les organisateurs et le jury contre tout recours éventuel de tiers en ce qui concerne l’originalité des œuvres présentées Chaque candidat ne peut envoyer qu ’ un seul projet S’agissant de la bande dessinée, le candidat conservera les planches originales. Pour respecter l’anonymat, les épreuves ne doivent comporter ni nom, ni signature, ni
aucun signe distinctif Les pages doivent être numérotées.
Le projet devra être déposé sur le site : www.laregion.fr/Participer
Toute candidature incomplète ou non conforme aux dispositions du présent règlement ne sera pas admise à concourir
• Nouvelle. L’écriture de fiction concerne le conte, le récit, la nouvelle, la pièce de théâtre. Le texte, anonyme, écrit en français, comportera 15 pages au maximum
Titre et résumé obligatoires Il sera obligatoirement dactylographié avec un double interligne (soit 1 500 caractères environ à la page, espaces non compris)
Les pages seront numérotées
• Scénario de court-métrage Le genre retenu est la fiction et la longueur du court-métrage est de 15 minutes maximum
Le dossier dactylographié, numéroté et anonyme comportera un scénario, de 15 pages maximum (une page de scénario A4 correspond environ à 1 minute de film), un synopsis et une note d’intention
chantait Claude Nougaro
• Bande dessinée. Pour cette catégorie, un projet peut être réalisé par deux participants (scénariste et dessinateur). Liberté de choix quant au genre Le dossier comportera un synopsis dactylographié et anonyme, un projet comprenant entre 4 et 12 planches, en noir et blanc ou en couleurs, format A4maximum Les planches seront numérotées
• Chanson Le projet peut être réalisé en solo ou en collectif, dans le respect des critères suivants : expression francophone, tout style musical accepté (Rock, Pop, Hip-hop, Chanson, Rap, Slam ), artiste sans label ou distributeur, possédant un répertoire d’au moins trois chansons, présentation d’une oeuvre originale, prestation d’auteur-compositeur-interprète en solo ou en groupe (si auteur / compositeur dans le groupe)
La présélection est établie sur la base de deux titres accompagnées d’un dossier de présentation (biographie, références du groupe, textes des chansons )
La sélection (pour les dossiers présélectionnés) est réalisée sur la base d’une interprétation scénique de 2 titres face au jury (pour distinction des finalistes).
La candidature doit être déposée en ligne sur le site : www.laregion.fr/Participer
Chaque candidat recevra un accusé de réception par mail. Le jury est composé d’écrivains, scénaristes dessinateurs, paroliers, éditeurs et professionnels de l’audiovisuel désignés es-qualité par la Présidence de la Région
Contact : prixnougaro@laregion.fr
« Tu lui donnes un crayon et l’enfant bâtit sa maison »
Grâce à la reconnaissance dont bénéficie le Prix Claude Nougaro auprès des professionnels, il constitue aujourd’hui une réelle opportunité pour les jeunes de faire leurs débuts dans un secteur culturel et artistique bien souvent difficile à approcher. « Une culture ouverte, accessible, riche et diverse : cette vision c’est celle que je porte pour notre Région et que je prends plaisir à retrouver chaque année au travers de ce prix », a déclaré Carole Delga.
Voici dix bonnes raisons pour tous ces jeunes de participer.
1 - tu écris sur ce qui te plaît
Tu aimes écrire, composer, dessiner, chanter mais pour l’instant tes créations sont restées au stade
zéro tu n’as osé les lire qu’à ton petit frère ou ton meilleur pote ?
Alors c’est le moment de te lancer et de révéler ton talent au monde !
Le thème est libre Tu écris, composes, dessines, chantes sur ce qui t ’inspires !
2 - c’est un tremplin professionnel
Imagine Tes potes en train de lire ta fiction, écouter ta chanson à la radio, voir au ciné ton court-métrage ou encore lire ta BD dans le bus Ton texte, à toi, exposé au grand public !
La classe !
3 - tu peux gagner des prix, trop cool
Tu n’es jamais allé à Barcelone ?
Tu aimerais avoir une tablette tactile ?
Tu rêverais de rencontrer des artistes et échanger sur tes projets avec des professionnels ? Et bien, c’est possible avec le Prix Nougaro ! Par exemple, pour la catégorie Chanson, des professionnels vont t ’aider à l’écriture de ta chanson, l’enregistrement, le jeu de scène, les droits d’auteur, la diffusion de ton groupe Bref, il sera loin le temps où tu chantais juste devant ton meilleur pote !
4 - tu bénéficies d’un accompagnement artistique
Si tu gagnes, des professionnels t’aideront aux différents stades de création et tu ren-
contreras d’autres artistes dans ton domaine. Tu participeras à des ateliers d’écriture afin que ta création soit au top pour être publiée Mais attention tu n’es pas le seul/la seule passionné de ce concours, il va donc falloir te surpasser car j’ai entendu dire que cette année le Prix Nougaro ça va être du haut niveau !
« Savais-tu que Bigflo & Oli ou Scarecrow sont des anciens lauréats du Prix ? »
tu prends confiance en toi et tu n’oublies pas de remercier le Prix Nougaro qui a cru en toi ! Si tu perds, c’est pas grave tu as jusqu’à tes 25 ans pour participer au prix
6 - c’est la reconnaissance de ton travail
le plus à l’aise : fiction (pièce de théâtre, nouvelle, conte, récit), BD, scénario de court-métrage ou chanson Tu écris sur un thème libre et tu envoies ton œuvre Un jury de professionnels (directeurs de salles, artistes, réalisateurs, producteurs, dessinateurs, écrivains ) examine les projets et récompense les meilleurs dans chacune des 4 catégories Tu fais partie des lauréats, tu montes sur scène et tu reçois des prix Alors qu’est-ce que tu attends pour réaliser tes rêves ? Pour cela inscris-toi ici
8 - au final, t’as rien à perdre
Ce top t ’a convaincu ? Tu es motivé et passionné ? Tu n’as rien à perdre, tout à gagner,alors pourquoi ne pas tenter ta chance et être le ou la prochain lauréat ?
9 - BonuS : comme disait claude nougaro
« Tu lui donnes un crayon et l’enfant bâtit sa maison » Donc, toi, prend ton crayon et écrit ton rêve
10 - tu aimes vraiment beaucoup les bonus
5 - tu prends confiance en toi Ce matin, en mangeant tes céréales tu t ’es demandé comment montrer aux autres que tu as du talent ? Eh bien, on a la solution pour toi : le Prix Nougaro (si, si !) Tu gagnes un prix, tu prends confiance en toi, tu rencontres des pro qui t ’épaulent dans ton projet, tu prends confiance en toi, ton projet est publié, tu prends confiance en toi, tu as du succès et tu deviens célèbre,
Si tu gagnes, c’est tapis rouge tu monteras sur scène pour recevoir ta récompense Ton œuvre sera projetée devant un public de pro et devant ton meilleur pote ! Et dans quelques temps pourquoi pas, le début d’une carrière ? Savais-tu que Bigflo & Oli ou Scarecrow sont des anciens lauréats du Prix ?
7 - c’est hyper facile de s’inscrire Tu vas sur le site internet du Prix Nougaro, tu choisis la catégorie dans laquelle tu es
Quand candidater pour la prochaine édition ?
Claude Nougaro chantait aussi : « Ah tu verras, tu verras » Grâce à la reconnaissance dont bénéficie le Prix Claude Nougaro auprès des professionnels, il constitue aujourd’hui une réelle opportunité pour ces jeunes de faire leurs débuts dans un secteur culturel et artistique bien souvent difficile à approcher
« Une culture ouverte, accessible, riche et diverse : cette vision c’est celle que je porte pour notre Région et que je prends plaisir à retrouver chaque année au travers de ce prix », a déclaré Carole Delga
Le dépôt des dossiers pour le Prix Claude Nougaro de cette année est clos depuis janvier 2020. La remise des prix, pour cette édition, aura lieu le jeudi 4 juin 2020 à l’Espace Midi-Pyrénées de l’Hôtel de Région Occitanie, à Toulouse. Les inscriptions pour la prochaine édition interviendront à l’automne et le dépôt des dossiers se fera début 2021. La remise des prix aura lieu fin mai-début juin 2021.
D’une mère professeur de piano et d’un père premier baryton à l’Opéra de Paris, Claude Nougaro naît le 9 septembre 1929 à Toulouse Ses parents souvent partis en tournée, il est élevé par ses grands-parents et c’est en écoutant Radio-Toulouse qu’il découvre le jazz et les chansonniers
Au début des années 40 ses parents déménagent pour Paris où Claude Nougaro, élève turbulent, va franchir les portes de nombreux pensionnats Après un échec au Bac, Nougaro devance l’appel et part faire son service militaire au Maroc
Au début des années 50 on retrouve Claude Nougaro à Paris, du côté de St-Germain-des-prés Il fréquente les «Deux Magots» et le «Lapin Agile», et c’est justement dans ce dernier cabaret qu’il dit des poèmes puis chante ses premières chansons
En 1955, il rencontre le jeune compositeur Jean-Michel Arnaud avec qui il compose des dizaines de chansons qui seront interprétées par Odette Laure, Lucette Raillat et Marcel Amont Il écrit son premier tube avec Jean Constantin, Les Pantoufles à Papa
En 1957, il rencontre le compositeur des chansons de Boris Vian, Jimmy Walter, et Michel Legrand Avec eux, il écrit des chansons dont il va être l’interprète En 1959, il sort son premier album chez Président et part en tournée en première partie de Dalida
il marque sa différence
En pleine période Twist, en 1962, Nougaro marque sa différence en s’imposant avec les musiciens de jazz de Michel Legrand et l’orgue de Eddy Louiss (Le Jazz Et La Java)
Plus de 5 000 participants depuis la création du prix
Lors de la précédente édition Prix Claude Nougaro, ils étaient plus de 500 à concourir et une vingtaine à se voir récompensés par la Présidente de Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, Carole Delga à la Sud de France Arena de Montpellier Véritable tremplin pour les nouveaux auteurs prometteurs, le Prix d’Ecriture Claude Nougaro a révélé les toulousains Bigflo & Oli, parrains de l’édition 2016, le groupe lotois Zèbre qui enchaînent les tournées, ou encore la réalisatrice Laurine Estrade. Depuis 2006, plus de 5 000 jeunes ont participé au Prix d’Ecriture Claude Nougaro.
La Région a fait de la jeunesse l’une de ses priorités, et lui consacre plus d’un milliard d’euros dans son budget
Elle accompagne les étudiant(es) et apprenti(es) sur l’ensemble des sujets qui les concernent avec la carte Jeune Région, et soutient de nombreuses actions en faveur de l’expression artistique et culturelle, notamment avec le Prix Méditerranée des lycéens qui récompense chaque année un nouvel auteur La Région encourage par ailleurs les actions éducatives et citoyennes comme le démontre l’installation d’un Conseil Régional des Jeunes, espace de concertation et de propositions pour donner la possibilité aux membres du CRJ d’être acteurs des politiques régionales et de répondre aux attentes exprimées par les jeunes.
lauréats nouvelles
• I n j u s t i c e ( p r i x d é c o uverte) Alexis Taillardat, 15 ans, lycéen au Lycée Polyvalent Charles de Gaulle à Muret, vit à Bérat (31). Son frère, Noël, a reçu le Prix Tremplin dans la même catégorie pour Le Vendeur de poussière il y a 3 ans
• Et enfin marcher un jour d’été (prix tremplin)
Marion Moreau, 23 ans, étudiante à l’Université Toulouse-Jean-Jaurès, vit à Toulouse (31)
• Contraste (2e prix ex-aequo)
Eloïse Soubayrol, 22 ans, étudiante à la Facultat de Ciències de la Salut i el Benestar (Barcelone), vit à Lacoste (34)
• Maé Zaout (2e prix ex-aequo)
Benjamin Robira, 24 ans, étudiant doctorant à l’Université de Montpellier, vit à Montpellier (34).
lauréats chanson
• u n S t r a p o n t i n n o m m é d e l ( p r i x découverte) Adèle Guillermin, 17 ans, lycéenne au Lycée Jean Monnet, vit à Montpellier (34)
• hYl (prix tremplin) Yoann Leblanc, 24 ans, en recherche d’emploi, vit à Plaisance-du-Touch (31)
• M.a. (2e prix ex-aequo) Marie Amali
Sa fille Cécile naît cette même année, ce qui donnera lieu à une très jolie chanson. En 1963, il monte avec des béquilles sur la scène de l’Olympia suite à un terrible accident de voiture En 1965, son goût pour le jazz s’affirme avec des adaptations de thèmes de jazz : A Bout De Souffle, Armstrong, Sing-Sing Song, Les Mains D’une Femme Dans La Farine Il s’enflamme pour le Brésil puis l’Afrique fait bientôt des apparitions dans ses albums Les années 60 se terminent avec un premier Olympia en vedette pour Claude Nougaro, immortalisé dans le double album Une Soirée Avec Claude Nougaro
Après les albums Sœur Âme et Locomotive d’Or, Claude Nougaro propose avec l’album Récréation une dizaine de reprises des chansons de Charles Trenet, Georges Brassens, Léo Ferré, Jacques Brel, Henri Salvador, Serge Gainsbourg
Après un Olympia sous le signe du Brésil fin 1974, Nougaro retrouve les cuivres de jazz à côté de l’accordéon de Richard Galliano en 1977 En 1978, Tu verras reçoit le Prix spécial de l’Académie du disque, et en 80, c’est Assez ! qui emporte le Grand Prix national de la chanson
Il enchaîne deux albums enregistrés aux États-Unis, en 1987 c’est la sortie de Nougayork et Pacifique sort en 1989 Le début des années 90 le verront sur les routes dans de longues tournées. En 1993, il sort l’album Chansongs, puis part en tournée avec Maurice Vander et les musiciens de Didier Lockwood Des tournées qui reprennent en 2000, à l’occasion de la sortie le 29 août de l’album Embarquement Immédiat Claude Nougaro s’est éteint jeudi 4 mars 2004 à Paris
22 ans, freelance, vit à Fonsorbes (31)
• Rêves musicaux (3e prix)
Julie Descarpentrie, 18 ans, étudiante à l’ISCID (Institut Supérieur Couleur Image Design) de Montauban, vit à Albi (81) A remporté le Prix Découverte dans la même catégorie en 2017
l a u r é a t s S c é n a r i o d e court métrage
Guérin, 20 ans, étudiante en CPGE littéraire, Lycée Saint-Sernin, vit à AlbefeuilleLagarde (81)
• hS crew (2e prix ex-aequo)
Duo composé d’Amel Micarelli et de Lola Brunet Amel, 24 ans, est en recherche d’emploi, elle vit à Lamillarié (81)
lauréats Bande dessinée
• Ray of Sun (prix découverte)
Marianne Garnier, 17 ans, lycéenne au Lycée J Monnet, vit à Vailhauquès (34)
• L’Enfer n’existe pas (prix tremplin)
Brian Martinez, 21 ans, étudiant à l’IPESAA (Institut Privé d’Enseignement Supérieur des Arts Appliqués), École d’arts appliqués en publicité et communication visuelle, vit à Montpellier (34)
• Tout ira bien (2e prix) Amélie Durier,
• La Rame de l’oubli (prix découverte) Nicolas Dargelos-Descoubez, 17 ans, lycéenne au Lycée Ozenne, vit à Toulouse (31)
• Passé recomposé (prix tremplin) Valentine Michez, 24 ans, intermittente, vit à Montpellier (34). A remporté le Prix Découverte dans la même catégorie en 2011
• L’imprévu (2e prix) Gloria Rodenas, 23 ans, autoentrepreneuse, vit à Lattes (34)
• De sable et de larmes (3e prix) Benjamin Pages, 22 ans, étudiant à l’Université Paul Valéry Montpellier 3, vit à M o n t p e l l i e r (34)
Nous publions ci-dessous un extrait de la nouvelle qui a rempor té le Prix Tremplin lors de la dernière édition du Prix Claude Nougaro ainsi que quelques images du Prix Tremplin de la bande dessinée.
Résumé : Dans un monde où les saisons défilent en une journée, les faibles n'ont d'autre choix que de rester terrés jusqu'à la nuit tombée, en plein hiver. Après la mort de sa mère, une jeune femme se met en quête d'un endroit sûr. Pendant son périple, elle échappe de peu à un groupe de pillards. Blessée par balle et à bout de force, elle finit par atteindre une ville et perd connaissance Elle est alors recueillie par un groupe de femmes Au sein de cette communauté, elle trouve stabilité et sécurité. Sortie de la solitude qui la cantonnait au rang de proie, elle se réapproprie l'espace sans crainte, jusqu'à l'ultime audace : sortir en pleine journée
Blanc Tellement de blanc Une demi-lune lépreuse se désagrège en flocons, ersatz de soleil blafard réservé aux couards Même ma peau, ma respiration, mes sapes se déclinent en blancs sales Cassés Les couleurs sont l'apanage des forts Des meutes armées Des prédateurs Seules les ombres bravent le froid nocturne On se glisse hors de nos planques, arpentant le sol glacé pour chasser des miettes Le vent, les ventres au bord de l'implosion, on entend que ça : le vide Et les pas qui crissent dans la poudreuse Pas les miens, en l’occurrence
Mouvement sur la droite Discret, mais pas assez Humain Je scrute la silhouette, tente de déceler la proéminence d'un nez ou les angles d'une mâchoire. Chaque visage est une menace. Je me détends un peu en distinguant la bouche mince et les deux billes noires dans les yeux de l'ombre
Un garçon d'une quinzaine d'années avec qui je partage mon terrain de chasse Terrifié et inoffensif, comme moi Il y a quelques semaines, je l'ai trouvé en train de voler mes collets à lapins. Je lui ai appris à faire ses propres pièges, nous avons à peine parlé Le moindre bruit peut être fatal
Il m'adresse un signe de la main et bifurque à gauche Fouiller les vergers serait inutile à cette heure, le froid et les pillards auront eu raison des maigres récoltes Alors je continue tout droit, vers le lac
Une épaisse couche de glace recouvre l'étendue d'eau Je déteste cet endroit Trop exposé Des regards imaginaires me parcourent le dos, caresse morbide Rester concentrée Ne pas se laisser paralyser par la peur Avec les gestes sûrs de l'habitude, je sors un petit chalumeau de mon sac à dos et fais fondre un cercle de glace de vingt centimètres de diamètre, y glisse un hameçon attaché une cordelette et attends
Le froid rend les poissons paresseux et le pêcheur moins patient Il me faut près d'une heure pour attraper deux ombles maigrelets À peine de quoi faire un repas Je remballe ma canne à pêche de fortune, pousse jusqu'à la clairière à quelques kilomètres de là et gratte la terre gelée Quelques rutabagas, du raifort et de minuscules carottes sauvages. Joie, Noël. En dernier recours, je rejoins les sous-bois Mes collets sont vides, à l'exception d'un lièvre à moitié dévoré. Je collecte le petit cadavre et le fourre dans mon sac Le sang imprègne la neige comme du sirop
Je revois Papa verser le liquide sucré dans la neige, avant qu’Émilie y plonge ses petites mains pour les porter à sa bouche Avant Avant l'indicible Avant leurs corps ensevelis sous la terre Quand Maman parlait encore
« L’Enfer n’existe pas » de Brian Martinez
Depuis 1978, l’association Les Arts Renaissants propose chaque année des concerts dans des lieux atypiques du centre-ville toulousain Cette année encore, les rendez-vous exceptionnels se multiplient En février et mars, deux concerts promettent de faire vivre de belles expériences musicales Le mercredi 26 février, l’Ensemble T ictactus investira le Temple du Salin Un trio venu tout droit d’Angleterre entre démesure, folie et exaltation Composé de Lucile Richardo au chant et de deux luthistes-théorbistes, le trio s’impose dès 2012 par son éclectisme, sa vitalité et sa faculté à associer rigueur, fantaisie et art de la scène Autour d’oeuvres de Purcell, Coperario ou Blow, Mad songs résonne comme une plongée au coeur de l’Angleterre du XVIIe siècle
Le mercredi 25 mars, en l’église Saint-Exupère, l’Ensemble Correspondances proposera un programme autour des « Motets et oeuvres sacrées de MarcAntoine Charpentier » Entouré de ses musiciens, Sébastien Daucé fait revivre l’oeuvre d’un compositeur rarement joué et dont le répertoire est l’un des plus florissants du XVIIe siècle
Les Arts Renaissants - 22 bis rue des fleurs à Toulouse
Tél. 05 61 25 27 32. arts-renaissants.fr
Pour sa 34e édition, placée sous le signe de la « Mélodie de la nature » , le Festival de la musique sacrée voit les choses en grand Un événement qui commencera par une inauguration multimédia dans l’église des Dominicains Lumière, son, vidéo, illusion virtuelle et nouvelles technologies fusionneront avec l’architecture du lieu Comme à son habitude, le festival proposera de nombreux concerts, dont un programme dédié au jeune public Par mi les dates à ne pas manquer, on notera trois rendez-vous incontour nables Le 3 avril, le Choeur de chambre les éléments se produira autour d’AbendliedMor genlied Le 5 avril, Les arts florissants mettront en avant le Stabat Mater Enfin, le 7 avril, le Choeur et orchestre du concert spirituel présentera un programme autour de Mozart à Salsbour g Du 2 au 11 avril à Perpignan (66).
Tél. 04 68 66 18 92. mairie-perpignan.fr
Créé à l’initiative de la pianiste Marina Di Gior no, CLASSICoFRENZY propose sa 6ème édition en 2020 Le festival itinérant se veut accessible à tous les publics pour démocratiser la musique classique À noter cette année un concert unique avec Michael Jones et Marina Di Gior no où rock et jazz se mélangeront à la musique classique.
Au programme en 2020 :
Ven 8 février, Stéphane Tran Ngoc, Mark Drobinsky, Marina Di Gior no autour de Beethoven, Franck, Ysaye, Piazolla, à Albi
Mar. 3 mars, Edward Ambartsumyan, The Bryansk Gover nor ’ s symphonic orchestra, Marina Di Gior no, Shehrazad Bouteldja autour de Ber nstein, Liszt et Brahms, à Cahors
Jeu. 5 mars, Edward Ambartsumyan, The Bryansk Gover nor ’ s symphonic orchestra, Marina Di Gior no, Michaël Jones Band, jazz & rock, à Rodez
Ven 6 mars, Edward Ambartsumyan, The Bryansk Gover nor ’ s symphonic orchestra, Mark Drobinsky, Marina Di Gior no, autour de Chopin, Amirov, Liszt, Brahms, Massenet, à Decazeville
Ven 27 mars, Gabor Szabo et Marina Di Gior no, soirée espagnole et ar gentine « Rythmes, couleurs, danse, virtuosité » , à Figeac
Ven. 24 avril, Gabord Szabo et Marina Di Gior no autour de Sarasate, Manuel De Falla, Boccherini, Marquez, Piazzola, à Rouer gue Mar. 28 avril, Stéphane Tran Ngoc, Mark Drobinsky, Marina Di Gior no, Orchestre Laurent Comtat, du moder nisme de Beethoven à la variété inter nationale, à Millau
Du 18 au 26 avril en région. Tél. 06 58 37 74 97. classicofrenzy.com
L’Ensemble Correspondances
Cela fait désor mais 5 ans que le pianiste-concertiste Cyril Guillotin fait résonner la musique classique dans le Narbonnais Un événement qui, selon le directeur artistique du festival Ma vigne en musique : « est le fruit d’un subtil dosage entretenu entre initiatives et fidélités, musique « du patrimoine » et créations contemporaines, salles de concerts et lieux insolites » Pour cette 5e édition, le festival continue d’innover en accueillant pour la première fois des cuivres dans la programmation Par mi les temps forts de cette année, un week-end entier dédié à la flûtiste Magali Mosnier mais aussi une soirée inédite qui replongera ses participants au temps de Versailles lors d’un dînerconcert Des rendez-vous auxquels s ’ajoute la venue d’artistes reconnus dont Frédéric Lodéon, Paul et François Meyer, Anne Queffelec, Pierre Genisson, pour ne citer qu ’ eux Autre particularité du festival, la volonté d’en faire un événement accessible à tous, notamment la jeunesse, en proposant des séances dédiées aux scolaires Les temps forts : Sonnez trompettes, concert d’ouverture, avec Frédéric Lodéon et Trombamania, oeuvres de Bodin de Boismortier, Fauré, Bizet, Folmer, Rodrigo, Collins, Rota et diptyque de Danny Boy et Fernny Hill, 18 avril, Palais des Archevêques à Narbonne
Trio d’anches, avec Paul Meyer, François Meyer et Gilbert Audin, oeuvres de Arrieu, Mozart, Canteloube, Beethoven et Choveau, suivi d’une dégustation, 19 avril, Domaine de Marmorières à Vinassan
Violon et chandelles aux Grands Buffets - Sur la cor de, avec Maïté Louis, oeuvres de Bach, Biber, Ysaïe, Paganini, suivi d’un dîner, 23 avril, Les Grands Buffets à Narbonne Préludes Poétiques #Debussy, avec Cyril Guillotin et François Marthouret, mise en scène André Benchetrit, lecture audacieuse et nouvelle du sommet pianistique de Claude Debussy, suivi d’une dédicace, 24 avril, Palais des Archevêques à Narbonne
Pas si classique Quai n°5 !, avec Stéphane Logerot, Valérie Yeng-Seng, François Desfor ges, Jacques Gandard, Ludovic Beier, oeuvres de Mozart, Bach, Puccini, suivi d’une dédicace et d’une dégustation, 25 avril, Domaine Pech-Celeyran à Salles-d’Aude
Beethoven : l’Alpha et l’Oméga, avec Anne Queffelec, oeuvres de Beethoven (Sonates N°1 (op 2) et N°32 (op 111), 26 avril, Palais des Archevêques à Narbonne
La Flûte enchanteresse - Génération SPEDIDAM, avec Magali Mosnier et Romain Deschar mes, oeuvres de Schubert, Poulenc, Choveaux, Prokofiev, suivi d’une dédicace, et d’une dégustation, 1er mai, Domaine Le Bouïs à Gruissan Musique en monument - Car naval des animaux, avec Pierre Genisson pour une oeuvre de Lefrançois, Benoît Menut, artiste en résidence, avec sa création « La Parade des animaux bizarres » , et oeuvre de Saint-Saëns, 2 mai, Palais des Archevêques de Narbonne
Final impérial !, concert de clôture, avec Magali Mosnier, Cyril Guillotin et l’Orchestre de Chambre de Toulouse, direction Gilles Colliard, oeuvres de Lefrançois, Mozart et Beethoven, 3 mai, Palais des Archevêques de Narbonne Du 18 avril au 3 mai dans le Narbonnais (11) Tél. 06 61 71 58 08. narbonne-classic-festival.fr
Les deux prochains mois à l’ORAP promettent de belles rencontres musicales et symphoniques
Le vendredi 20 mars, l’Orchestre Régional Avignon Provence présente une création inter nationale : La Femme Samouraï Dirigé par le Luxembour geois Gast Waltzing et composé par le Pierre Thilloy, l’œuvre s’inspire d’un symbole de la culture japonaise Le samouraï, figure de la sagesse et des valeurs de la chevalerie, possède une maîtrise absolue du corps comme de l’âme. La femme, quant à elle, est un symbole encore plus puissant Femme guerrière ou geisha, déesse ou matrice, mère ou femme, elle défie la raison et devient elle-même une allégorie
De ces deux figures, à la fois mythe, fantasme ou réalité, Pierre Thilleroy a créé une fresque musicale tellurique où la transe sonore et visuelle compose une danse initiatique et tribale Sur scène, Masato Matsuura évolue au cœur d’une chorégraphie sensorielle, rehaussée par les rythmes effrénés des tambours taikos
Le vendredi 3 avril, c ’est une soirée entièrement consacrée à « L’Âme du violoncelle » Au programme, trois oeuvres à découvrir, ou redécouvrir Le pianiste turc
Fazyl Say a fait de son concerto pour violoncelle le réceptacle de sa quête humaniste et de sa lutte contre les oppressions
De son côté, Camille Thomas proposera le Concerto de Saint-Saëns dont les phrases tourbillonnantes ensorcellent l’auditeur
Quant à la Deuxième Symphonie de Gounod, elle s ’oriente vers le modèle instauré par Haydn
Programme complet sur or chestre-avignon.com
Tél. 04 90 85 22 39.
Entre représentation théâtrale, et concert de musique actuelle, le Théâtre de l’Archipel propose aussi des concerts de musique classique Trois dates sont à retenir entre les mois de février et d’avril
Les violoncelles français, un concert de musique de chambre proposé par quatre figures de proue de l’école française de violoncelle Anne Gastinel, Roland Pidoux et Xavier Philips s ’entourent aussi de quatre jeunes violoncellistes afin de retrouver l’esprit polyphonique des ensembles de violes de gamme Un octuor qui interprète les plus belles pages du grand répertoire de Monteverdi à Wagner. Tour à tour solistes, les musiciens s ’autorisent des audaces virtuoses afin de sublimer ces partitions où l’on trouve la valse de Faust, Après un rêve; le Tombeau de Couperin et même Car men Le 29 février
Trio Primavera, un trio rare composé d’un piano, un violon et un cor Le clavier de François-Michel Rignol, l’archet de Julie Bendersky et le cor de John Lepoultier unissent leurs timbres autour des mélodies de Brahms et de Mozart Le second dédiait sa partition à son ami cor niste Joseph Leutber g quand le premier s’inspira de la beauté de la Forêt Noire Le 20 mars
Piano à quatre mains, deux pianistes pour un programma consacré à Maurice Ravel Laurence Canet et Mehdi Kansoussi font résonner les pages de la Rapsodie Espagnole, de Ma Mère l’Oye, mais aussi de La Valse et la Pavane pour une infante défunte Un programme qui reflète les multiples facettes du génie de Ravel Le 10 avril Au Théâtr e de l’Ar chipel - Avenue du Général Lecler c à Perpignan (66).
Tél. 04 68 62 62 00. theatredelar chipel.or g
– page cinquante-cinq –
Anne Queffelec Trio Primavera La Femme SamouraïAprès avoir fêté ses 40 ans en 2019, l’Opéra Orchestre National de Montpellier continue de proposer une programmation ouverte au plus grand nombre L yrique ou symphonique, tous les publics sont invités à venir écouter le très large répertoire. La saison continue donc en 2020 avec plusieurs concerts symphoniques et de chambres entre février et mars Temps forts : Mahler 9, vivacité, brutalité, agressivité, interrogations, tendresse, nostalgie Autant de sentiments mêlés et contenus dans cette ultime symphonie de Gustav Mahler qui trouveront une conclusion dans la résignation et la sincérité, le 28 février à l’Opéra Berlioz Nicholas Angelich, prodige du piano, il est aujourd’hui l’un des plus talentueux de sa génération Aussi à l’aise dans le répertoire romantique que la musique contemporaine, Nicholas Angelich présentera un programme de récital à l’image de sa personnalité : éclectique, brillant et sensible, le 7 mars, Salle Pasteur
Sol Gabetta et Bertrand Chamayou, amis depuis près de vingt ans, la violoncelliste ar gentine et le pianiste toulousain ont la même passion de faire respirer ensemble archet et clavier Ce concert vous donnera à entendre des pages essentielles de Schumann, Beethoven et Brahms, interprétés par deux musiciens d’exception, le 31 mars, Salle Pasteur
La Pathétique, trois oeuvres résonneront entre elles durant cette soirée à l’Opéra Berlioz Inspiré par les Nouvelles Méditations poétiques de Lamartine, Franz Liszt composera alors le plus populaire de ses treize poèmes symphoniques : Les Préludes Temps fort du concert, la jeune accordéoniste Ksenija Sidorova sera la soliste des Contes féériques de Václav Trojan. Enfin, la Symphonie n°6 en si mineur de Piotr Ilitch Tchaïkovski clôturera la soirée, le 10 avril à l’Opéra Berlioz
Tél 04 67 601 999 Toute la programmation : opera-or chestre-montpellier.fr
Institution toulousaine au coeur de la ville, le Théâtre du Capitole n ’ a de cesse de proposer des concerts et des opéras mêlant traditions musicales et nouveautés Au programme des prochains mois :
L’Elixir d’Amour, opéra-comique de Donizetti porté par Sesto Quatrini et Ar naud Ber nard Un jeune ber ger transi d’amour va se battre pour obtenir le coeur d’une jeune fille qui, elle, préférerait faire un mariage plus glorieux
Du 27 février au 6 mars
Vannina Santoni, rapidement remarquée pour ses qualités vocales et scéniques, cette soprano a déjà interprété de nombreux rôles sur les scènes des opéras les plus prestigieux de France
À Toulouse, accompagnée du pianiste
Robert Gonnella, elle propose un programme avec Haendel, Hahn, Poulenc, Fauré, Mahler, Ber nstein et Gounod Jeu 5 mars
Platée, pour cet opéra-bouffon en trois actes, c ’est un couple haut en couleur qui s ’attaque à la mise en scène : Gilles et Corinne Benizio, (Shirley et Dino) Accompagnés d’Hervé Niquet, ils ont cherché à retrouver toute la truculence, et l’actualité, de cette grenouille qui se crut un temps digne de partager la couche du dieu des dieux.
Du 28 mars au 4 avril
Amours, pour cette création mondiale, le Théâtre du Capitole réuni Catherine Hunold, le Quator Voce et
Varduhi Yeritsyan Soprano reconnue, Catherine Hunold est souvent présentée comme celle qui succède au talent de Régine Crespin Cultivant depuis 15 ans leur idée du quatuor à cordes, les Voce parcourent le monde et s ’attachent à défendre les grandes pièces du répertoire classique À l’aise tant sur les partitions des plus grands compositeurs que dans la création, la pianiste Varduhi Yeritsyan s’illustre par un répertoire vaste et diversifié Ensemble, ils proposeront un programme composé de Mantovani et Schumann Ven 10 avril
Programmation complète : theatreducapitole.fr
Tél. 05 61 63 13 13.
AU SONAMBULE DE GIGNAC
Douze jours après la jour née inter nationale des femmes, le Sonambule de Gignac accueille deux spectacles féministes : Femmes Fanm et Mujeres Libres
Le premier est une rencontre entre Orianne Lacaille et Coline Linder du duo T iti Zaro, ainsi que Marie Lanfroy et Mélanie Bourire du groupe Saodaj’
Le spectacle lie les personnalités de ces groupes à travers des cultures et des langues différentes grâce à leurs écritures poétiques Femmes Fanm met en valeur la femme, et proposera des musiques originales et des reprises d’horizons différents afin de montrer une universalité féminine
Les Mujeres Libres est un mouvement féministe né dans les années 1930 et qui rêvait d’émancipation en passant par l’instruction Ce mouvement existe encore aujourd’hui Les élèves du collège Lo trentanel de Gignac ont voulu rendre hommage à ces femmes qui se sont battues et qui par fois sont mortes en portant des valeurs humaines pour changer la société Ainsi, les jeunes liront et chanteront les textes de ces femmes en compagnie de l’auteure Isabelle Wlodarczyk et du musicien Pierre Diaz
Vendr edi 20 mars à 21h au Sonambule de Gignac (34).
Tél 04 67 56 10 32 lesonambule fr
AU ROCKSTORE A MONTPELLIER
J’ai rencontré Maxenss lorsque nous étions au lycée Je ne l’ai pas côtoyé au point de le connaitre, mais assez pour me rendre compte qu’il était la pile électrique populaire du lycée Philippe Lamour de Nîmes
Le temps a passé et me voilà à vous écrire sur celui qui est devenu un phénomène du net Grâce à ses parodies de chansons (notamment Somebody that I used to know du musicien belge Gotye), Maxenss a obtenu la casquette de youtubeur, et une certaine notoriété Ce nostalgique des années 90 et son dynamisme inarrêtable ont fait craquer la génération Y. Ses chansons, écrites avec une plume hilarante mais pas moins précisent n ’ont fait que confirmer son talent Nombreux sont ceux qui connaissent par cœur les paroles de Cheveux ou de La chanson de la démonétisation Son passage dans l’émission La France a un incroyable talent restera également comme l’un des moments les plus drôles de l’émission Le Nîmois quitte donc le Gard pour l’Hérault le temps d’une soirée au Rockstore le 6 mars Un moment que s ’ annonce intense dans une des salles de l’Écusson préférées des Montpelliérains L’occasion de revivre un moment d’insouciance des années 90, et de se défouler en compagnie d’un artiste talentueux
Le vendr edi 6 mars à 19h30 au Rockstore, rue de Ver dun à Montpellier.
Tél 04 67 06 80 00
rockstore.fr
Alors que nous venons d’entrer dans une nouvelle décennie, on peut voir que les années 2010 ont été plus que fructueuse pour Izia Higelin Cette dernière a réalisé pas moins de trois albums, et a même exploré d’autres horizons en participant à neuf films en tant qu ’actrice Des per for mances musicales et cinématographiques qui ne sont pas passées inaperçues, l’artiste récupérant au passage trois Victoires de la musique (pour ses albums Izia et So much Trouble en 2010 et 2012) et un César du meilleur espoir féminin pour son interprétation dans Mauvaise Fille (2012).
Si certains étaient à son concert à Paloma en 2012, ils se rendraient compte que la chanteuse française a fait du chemin… Pourtant, ce n ’est jamais évident de se détacher de l’image de « fille de » , mais elle y est parvenue en affir mant son style sur les scènes de l’hexagone L’auteure-compositrice et interprète s ’est for gée une personnalité musicale rock en flirtant avec sensibilité vers l’électro-pop Si vous voulez voir l’évolution qu ’ a connue la chanteuse, rendez-vous le 13 mars à 20h dans la grande salle de Paloma à Nîmes si appréciée des artistes et des spectateurs Izia avance, tel un tourbillon qui n ’est pas près de s ’arrêter
Le vendredi 13 mars à 20h à Paloma, chemin de l’aér odr ome à Nîmes (30).
Tél 04 11 94 00 10 paloma-nimes.fr
A ZINGA ZANGA DE BEZIERS
Huit ans après la sortie de son der nier album, Michel Jonasz est revenu en fin d’année der nière avec un nouveau CD studio et des chansons inédites réalisées par le pianiste Jean-Yves d’Angelo et le batteur Manu Katché Chaque sortie d’un album de Michel Jonasz est un événement, et quand il faut attendre huit ans (une éter nité pour les fans), cette création est d’autant plus précieuse Le nom de ce nouveau CD ?
La Méouge, le Rhône, la Durance
On y retrouve l’univers musical du chanteur, avec des influences musicales diversifiées, de la musique tzigane hongroise à la chanson française, mais aussi du blues au rock n ’roll
La salle Zinga Zanga de Béziers accueille le chanteur pour un concert exceptionnel le 29 février à 20h30 : Michel Jonas « Groove »
L’occasion de découvrir les titres de son nouvel album en live, mais aussi de redécouvrir des chansons qui ont traversé les générations comme Les vacances au bord de la mer ou La boîte de Jazz
Samedi 29 février à 20h30 à la Salle Zinga Zanga de Béziers (34). beziers.fr
Bien connu du public pour son festival automnal annuel, Jazzèbre c ’est aussi une saison musicale riche de janvier à mai L’association culturelle met en avant le jazz et les musiques du monde dans une programmation originale et éclectique présentée à Perpignan et ses alentours En 2020, Jazzèbre accueillera le Tcha Limberger Trio (29 février) qui développe un univers entre musique Lautareasca roumaine, chansons russes, hongroises et transylvaniennes Le 6 mars, à l’occasion du centenaire du Centro Espagnol, les artistes Titi Robin et Roberto Saadna mettront à l’honneur l’incitation au voyage, la redécouverte des racines et l’amitié Date originale de la saison : un ciné-concert (13 mars) autour des films Wild Plants et Step across the border Avec un répertoire à la croisée des musiques mystiques extra occidentales et traditionnelles du jazz modal, le Naissam Jalal Trio emportera le public le 19 mars Pour clôturer le mois du printemps, Jazzèbre propose ses soirées Frénétiques (les 26, 27 et 28 mars) où l’auditoire découvrira : PoiL, Kasper T Toeplitz et Sofiane Saidi & Mazalda Une saison riche qui se prolongera en avril et en mai avec les concerts de Nosax Noclar, Erica Stucky & Knut Jensen et Conga Libre A Perpignan et dans ses alentours (66).
Tél. 04 68 51 13 14. jazzebre.com
Tous les vendredis soirs, le château L’Hospitalet, à Narbonne, s ’anime au rythme du jazz Des artistes venus de la région offre des concerts exceptionnels dans le cadre de diners-concerts où mets et notes s ’accordent ensemble En février et mars, des groupes aux univers riches et différents feront vibrer le château et le public
Ven 21 février, Olive & Swing fait revivre le « Hot Jazz » des petits orchestres des années 30
Ven 28 février, le trio Slice, revisite avec classe le répertoire des artistes actuels (Adèle, Bruno Mars, Justin Timberlake) mais aussi du répertoire des années 1980 et 1990.
Ven 6 mars, David Costa Coelho & Smoky Joe combo, un spectacle autour du crooner David Costa Coelho qui renvoie aux plus belles heures de Broadway
Ven 13 mars, Scoop, un trio particulier qui oscille entre standards de jazz, chanson française et rythm’blues
Ven 20 mars, Carré d’As, un quatuor composé de quatre musiciens de renom : Jean-Michel Cabrol, Dominique Rieux, Thierry Ollé, André Neufert
Ven 27 mars, All’ma Trio mêle aux grands standards des courants plus soul et pop
Ven 3 avril, Jazz Oc Quintet, met à l’honneur les grands crooners américain de Tony Benett à Franck Sinatra
Château de l’Hospitalet - Route de Narbonne-Plage à Narbonne (11). Tél. 04 68 45 28 50. chateau-hospitalet.com
Dark Waters raconte l’histoire vraie de Robert Bilott (Mark Ruffalo) avocat spécialisé dans la défense des produits chimiques. Un jour, il découvre que la campagne dans laquelle il a vécu toute son enfance est en train de dépérir à cause d’une usine du groupe chimique DuPont Robert Bilott change son fusil d’épaule et dénonce les agissements de l’entreprise dans le but de faire éclater la vérité sur l’empoisonnement qu ’engendre l’usine
Voilà un film totalement ancré dans son époque Difficile de ne pas penser à l’incendie de l’entreprise
Lubrizol ou aux catastrophes qui s ’enchainent sur Terre et à la quantité immense de produits polluants dont nous ignorons les rejets dans la nature Alors que nous venons d’entrer dans une nouvelle décennie, une grande partie de la population mondiale s’interroge sur l’état dans la planète dans dix ans Il est certain que l’écologie sera l’enjeu principal des années à venir Un film fort et engagé Sortie le 26 février
L’entreprise Disney se porte bien Après les succès de Star Wars et de La reine des neiges 2 en décembre der nier, la superproduction américaine sort deux nouveaux films en mars : En avant (réalisé avec les studios Pixar) et Mulan
En avant raconte l’histoire de deux elfes dans une banlieue imaginaire Les deux personnages se lancent en quête de savoir s’il reste de la magie dans le monde Porté par les voix de Tom Holland et Chris Pratt, ce nouveau film Disney Pixar promet d’être une belle réussite Les collaborations entre les deux productions ont l’habitude de faire mouche à chaque sortie, s ’appuyant sur les émotions. Enfin les studios Disney poursuivent leurs remakes des classiques de la production en prises de vues réelles Après Cendrillon, la Belle et la Bête, Le livre de la jungle, Dumbo, Aladdin et Le Roi Lion, c ’est Mulan qui a droit à son adaptation. Beaucoup d’entre vous ont certainement vu le dessin animé classique sorti en 1998, si ce n ’est pas le cas, voici le synopsis : la Chine est envahie par les Huns Pour faire face, l’Empereur publie un décret obligeant un homme de chaque famille à venir se battre pour la défense du pays Mulan décide de se faire passer pour un homme pour ainsi prendre la place de son père souffrant Elle se lance dans une aventure interdite aux femmes, de l’entrainement, jusqu’au combat Une déception malgré tout, le dragon Muchu est absent du générique
A moins d’une belle surprise, nous sommes étonnés de voir le meilleur personnage disparaitre dans le remake Quoi qu’il en soit, revoir Mulan ne peut apporter qu ’ une bonne dose de nostalgie
En avant sortie le 4 mars Mulan sortie le 25 mars
Chaque sortie d’un film de Clint Eastwood est un événement, et il revient une nouvelle fois avec un sujet puissant : les attentats des Jeux Olympiques d’Atlanta de 1996. Le réalisateur se concentre sur l’histoire de Richard Jewell, un agent de sécurité qui a lancé l’alerte après avoir découvert un objet explosif à l’intérieur d’un sac à dos D’abord accueilli en héros après avoir sauvé des dizaines de vies, il est suspecté de terrorisme par le FBI et les médias l’accuse d’avoir or ganisé l’attentat Finalement, Richard Jewell est acquitté trois mois plus tard, mais cet épisode traumatisant laisse des marques indélébiles sur sa santé
Fidèle à son immense carrière, Clint Eastwood invite une nouvelle fois le spectateur à découvrir le destin hors nor mes d’un américain qui passe de l’ombre au rang de mythe Comme dans J Edgar (avec Leonardo Di Caprio), le réalisateur pose son regard sur le FBI et sur son pays, que l’on peut voir comme un théâtre d’inquisition Sortie le 13 février.
Après Le Redoutable, sa biographie cinématographique sur Jean-Luc Godard, Michel Hazanavicius revient à la comédie avec Le Prince oublié C’est la première collaboration entre le réalisateur des OSS 117 et Omar Sy Ce der nier joue le rôle de Djibi, un homme qui vit seul avec sa fille Sofia Tous les soir, le papa invente une histoire à sa petite avant qu ’elle ne s ’endor me Une fois dans les bras de Morphée, Sofia est devenue une princesse et vit les histoires extraordinaires de son père dans un monde riche de rencontres avec des chevaliers, des pirates ou des dragons Un temps en danger dans cet univers onirique, elle est toujours sauvée par son père, le courageux prince Mais la petite fille grandit et devient une jeune fille, et elle fait comprendre à son père qu ’elle n ’ a plus besoin d’histoire. Dans le monde des histoires, le prince doit donc faire face à une toute nouvelle aventure : trouver sa place dans un monde où il n ’ en a plus Sortie le 12 février
18 ans après avoir réalisé son adaptation des Aventures de Pinocchio tout en prêtant ses traits à la marionnette créée par Carlo Lorenzini (sous le pseudo Carlo Collodi), Roberto Benigni est à nouveau impliqué dans cette histoire en interprétant le rôle de Gepetto dans le nouveau film de Matteo Garrone Pinocchio Malgré une expérience en 2015 dans l’univers du conte avec Tale of Tales, il peut paraitre surprenant de voir le réalisateur italien (habitué à des sujets graves avec des films comme Gomorra ou Dogman) s ’approprier l’histoire de Pinocchio Comme la plupart des contes, il est en réalité un récit bien plus sombre que les années ont bien voulu nous le faire croire Souvenez-vous de l’adaptation de Walt Disney, il est certainement le film le plus violent que la production ait réalisé Certains thèmes et plans se rapprochent clairement du film d’horreur Une même histoire peut être abordé dans une multitude de manières Nous connaitrons les choix de Matteo Garrone le 18 mars prochain Sortie le 18 mars
Je crois que la plupart des hommes de ma génération sont tombés très amoureux de Natalie Portman durant l’adolescence Dans nos cœurs, elle restera à jamais la magnifique reine/sénatrice Padmé Amidala de Star Wars Depuis, chacune de ses nouvelles sorties est un événement Oui Natalie Portman a tout. En plus d’être belle, elle est une excellente actrice La revoilà donc dans un nouveau film Lucy in the sky de Noh Hawley, plutôt habitué à la réalisation de séries TV (Bones, Fargo ) que des films Natalie Portman joue une astronaute de retour sur Terre après une mission spatiale Mais une fois avoir connu l’isolement et le silence, il faut se réadapter à la vie quotidienne, au bruit, au mouvement Malgré sa réussite, l’astronaute a bien de mal à retrouver ses habitudes
Sortie le 18 mars
On trouvera peu de films d’horreur durant les deux mois qui viennent, le genre réserve en général ses meilleurs crus pour la saison estivale Malgré tout, The Boy : la malédiction de Brahms a attiré notre attention Il s ’agit du second opus de la saga après la sortie de The Boy il y a quatre ans Une famille s’installe dans le Manoir Heelshire, une bâtisse au passé funeste C’est ici que nous retrouvons la poupée de porcelaine grandeur nature, mais cette fois, elle n ’ a pas besoin d’assistante mater nelle C’est le petit garçon qui se lie d’amitié avec le jouet portant le nom de Brahms. Leur relation va devenir fusionnelle et malsaine, tout en rendant le comportement de l’enfant de plus en plus inquiétant pour ses parents Sortie le 26 février
Mathias Malzieu continue les adaptations de ses œuvres romanesques et musicales Après Jack et la mécanique du cœur, voici Une sirène à Paris
Le film nous fait croiser le chemin de Gaspard (Nicolas Duvauchelle), musicien mélancolique et désabusé par ses amours passés Il se jure de ne plus jamais tomber amoureux C’était sans compter sur Lula (Marilyn Lima), une belle sirène qui chante pour se défendre de l’humanité Mais la Seine connait une crue, et Lula se retrouve au pied du Flowerburger, la péniche sur laquelle Gaspard chante ses chansons Ils vont se rencontrer Chanter S’aimer Lui, l’homme désabusé Elle, la sirène qui découvre les sentiments Sortie le 11 mars
AU THEATRE DE L’ETANG A SAINT ESTEVE
Depuis 2010, l’association Les Rendez-vous de Saint Estève or ganise le Festival des toiles avec une collaboration entre le Théâtre de l’Étang et l’Institut Jean Vigo de Perpignan Quatre cessions de 3 jours par an sont or ganisées, avec chacune cinq films et un thème qui les relie
Première cession de l’année 2020 donc pour ce festival, avec pour fil conducteur : Du roman à l’écran Ce sont donc cinq films inspirés par l’écriture romanesque que les fidèles spectateurs pourront découvrir du 19 au 21 mars :
Jeudi 19 mars à 20h30 : La reine Margot (1993) de Patrice Chéreau avec Isabelle Adjani.
Vendr edi 20 mars à 20h30 : Le nom de la rose (1986) de JeanJacques Annaud avec Sean Connery
Samedi 21 mars respectivement à 14h30, 17h et 20h30 : Le festin de Babette (1987) de Gabriel Axel, Un secret de Claude Miller avec Patrick Bruel et Cécile de France, et enfin La promesse de l’aube d’Éric Barbier avec Pierre Niney et Charlotte Gainsbour g.
Un beau thème que celui de l’adaptation Nous pouvons y voir une façon de défendre la littérature à travers ces chefs-d’œuvre cinématographiques
Du 19 au 21 mars au Théâtre de l’Étang à Saint-Estève (66).
Tél. 04 68 38 34 95. theatre-de-letang.fr
38e édition pour le Festival Itinérances à Alès, et encore une belle programmation pour 2020 ! Près de 200 films (courts et longs métrages, fictions, documentaires, inédits, rétrospectives, avant-premières ), deux nuits de cinéma, des spectacles (concerts, ciné-concerts), des dédicaces, des expositions Mais aussi des rencontres avec des invités prestigieux du monde du cinéma et de la culture tels que Yves Jeuland, Moshe Mizrahi, Tabaimo, Samuel Blumenfeld, Jackie Berroyer. Le septième art rendra aussi hommage au cinquième, avec la maison d’édition Au Diable Vauvert qui fête ses 20 ans cette année Du 20 au 29 mars au Pôle culturel et scientifique d’Alès (30). Tél. 04 66 30 24 26. itinerances.or g
Le Festival Traversées continue sa belle aventure. L’année der nière, l’événement avait regroupé plus de 11 000 cinéphiles Or ganisé par l’association Pêcheurs d’images, il ouvre la nouvelle décennie avec la 36e édition du 13 au 21 mars Au programme ? Neuf jours de festival avec une cinquantaine de films diffusés On comptera 12 courts métrages et 6 longs métrages en compétition Plusieurs cinéastes sont invités, comme Mounia Meddour, Léo Lefevre, Sébastien Mar nier, Safy Nebbou, Olivier Babinet, Boris Lojkine, Gregory Magne ou Nadège Trebal
Il y en aura pour tous les âges avec quatre séances pour le jeune public, des séances spéciales, des ateliers Et un focus sur le maître espagnol Pedro Almodovar et la diffusion de trois films de sa filmographie : Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? (1984), Femmes au bord de la crise de nerfs (1988) et Volver (2005)
Du 13 au 21 mars à Lunel et alentours (34).
Tél 04 67 83 39 59 pecheursdimages fr
Depuis avril 2004, le Festival Partances nous fait voyager à travers le monde Chaque année, nous pouvons profiter de projections de films documentaires, de conférences, d’expositions photo, de livres et de dédicaces Une façon de voir notre planète d’un nouvel œil, et de partager avec ces aventuriers du monde Cette nouvelle édition aura lieu du 6 au 8 mars à l’Altigone de Toulouse Au rendez-vous ? Quatre séances exceptionnelles avec trois films pour chacune à découvrir La thématique, comme chaque année, sera le voyage et l’aventure Du Maroc à l’Ecosse, en passant par la Mauritanie ou le Cambodge, vous découvrirez des cultures diverses et des paysages somptueux
Prêt à voyager ? Alors foncez au Festival Partances !
Du 6 au 8 mars à l’Altigone de Toulouse.
Tél 05 62 47 07 25 partances com
Lambert Wilson est au cœur de l’actualité cinéma avec les sorties de deux films, Les Traducteurs (29 janvier) et De Gaulle (4 mars). Il est aujour d’hui l’un des plus grands acteurs français après avoir joué notamment dans la saga Matrix, Des hommes et des Dieux, ou encore La princesse de Montpensier. Nous l’avons rencontré au théâtre Jacques Cœur à Lattes juste avant la représentation de la pièce de Molière Le Misanthrope pour laquelle il interprète le rôle d’Alceste
Comment se dér oule la tour née du « Misanthrope » ?
C’est la première fois que je fais une tour née en changeant de ville tous les jours C’est merveilleux, j’ai l’impression, parce qu ’ on présente une pièce de Molière, qu ’ on est à l’époque de Molière, qu ’ on est un peu dans les roulottes de luxe On est dans des lieux qui sont plus petits que là où nous avions présenté le spectacle à Paris, beaucoup plus appropriés pour cette pièce
A Lattes nous avons joué devant environ quatre-cents personnes, c ’est la version un peu bonbonnière du spectacle et elle est par faite pour nous On prend un grand plaisir à jouer la pièce dans des lieux plus intimes Alors qu’à Paris, c’était un espace très grand, en plus datant de 1930, donc pas totalement juste pour la mise en scène
Et puis c ’est for midable de rencontrer des publics ville par ville, des équipes de théâtre qui nous reçoive très bien On y prend gout, c ’est fatigant simplement parce que pour moi il s ’agit d’Alceste donc l’un des rôles les plus longs du théâtre classique français
Ça demande beaucoup d’éner gie
Justement, comment voyez-vous votre personnage d’Alceste ?
C’est difficile de le décrire parce que j’ai l’impression qu’il me correspond, que je le suis devenu ou que je l’étais déjà C’est un personnage idéaliste, il ne veut absolument pas renoncer à une certaine idée de l’homme C’est une vision un peu naïve, il est en quête d’absolue, il ne supporte pas l’hypocrisie, il est aussi très exigeant par rapport à l’homme Et lui-même n ’est pas un parangon de vertu, il ne voit pas ses propres défauts Il est très attachant parce qu’il est extrêmement amoureux de l’objet le plus improbable, Célimène, qui est le contraire absolu de ce qu’il respecte D’un point de vue moral elle est mondaine, elle est mauvaise langue, elle est légère, elle est super ficielle tout en étant très intelligente Bien entendu il l’a choisi parce qu ’elle est belle, parce qu ’elle est irrésistible Tout le monde le met en garde, surtout son meilleur ami Philinte Sa passion le détruit, il est incroyablement jaloux Je peux m ’associer à toutes ces choses-là, c ’est un refus de l’humanité dans ses travers les plus terribles On a beaucoup de raison par les temps qui courent de ne pas être très content de l’humanité et de ses choix Et ça rend la pièce éter nelle Et puis ces partitions du dépit amoureux, de la jalousie, j’aime la jouer Elle est prenante, fatigante parce qu’il faut y aller à fond Avec le metteur en scène Peter Stein, c ’est comme si on avait voulu présenter un Alceste dostoïevskien, excessif dans sa passion, comme un enfant, furieux, et très douloureux On travaille plus la notion de l’amour contrarié que celle de la misanthropie
Vous avez aussi une gr osse actualité cinéma avec la sortie de deux films, Les traducteurs et De Gaulle. Pouvez-vous nous parler de ces deux films ?
Oui, est sorti Les traducteurs de Régis Roinsard, qui est un film vraiment for midable que je conseille à tout le monde Il est très bien réalisé avec une très bonne
distribution Je fais un personnage méchant d’éditeur qui martyrise les traducteurs Il y a une énigme à résoudre
On demande à ces traducteurs d’abandonner tous leurs moyens de communication pendant deux mois pour traduire un énor me succès mondial écrit par un français Et malgré les précautions prises, il va y avoir des fuites, et ensuite je vais les persécuter pour savoir qui est responsable de ces fuites
Puis sort le 4 mars De Gaulle qui n ’est pas un biopic sur De Gaulle, c ’est uniquement de la fin de la bataille de France jusqu’au moment où il va lancer cet appel à Londres le 18 juin
C’est avec Isabelle Carré qui joue Yvonne De Gaulle, une pléiade d’acteurs merveilleux qui vont jouer tous les personnages fondamentaux du paysage politique
C’est vraiment un De Gaulle privé, un couple très aimant, prit dans la tour mente de l’Histoire, et ils vont être arrachés l’un à l’autre Une belle fresque sur un moment historique complètement insensé, un mois fou, qui va voir l’arrivée des Allemands, la fin d’un gouver nement, son déplacement à Bordeaux, le départ de De Gaulle en Angleterre et création de la France Libre, le tout en trois semaines
Recueilli par Thibault Loucheux Retrouvez l’intégralité de notre interview en vidéo sur lartvues com
Suite de L’homme de Constantinople, Un millionnaire à Lisbonne de J R Dos Santos est inspiré de la vie de Calouste Gulbenkian, richissime mécène ar ménien méconnu Sur nommé Monsieur 5 %, c’était les parts qu’il détenait dans le pétrole de l’empire ottoman Dans le roman Kaloust Sarkisian a miraculeusement échappé au génocide ar ménien orchestré par les Turcs Réfugié en Europe, il a fait fortune Dans cette seconde partie à Londres et à Paris, il doit se battre pour retrouver son fils Krikor, reparti en Turquie par amour pour sa chère Marjan L’exode de la famille de sa belle, son odyssée, les tortures odieuses, viols et autres sévices sont décrits froidement Et c ’est insoutenable Londres n’étant plus sûre pour Kaloust et sa famille pour cause de guerre, c ’est finalement à Lisbonne qu’ils trouvent refuge Et c ’est de là que le magnat va continuer à tirer les ficelles et s ’attaquer aux plus grands Et à augmenter encore et toujours sa sensationnelle collection On peut l’admirer dans sa fondation à Lisbonne Une seconde partie aussi passionnante qui révèle une personnalité hors du commun Un homme excessif à qui on pardonne tout à cause de son amour de la beauté qui transcende sa vie Un très grand coup de cœur Editions Hervé Chopin MCH
Condamnés de Peter Avondo
J’ai rencontré Peter il y a quelques mois et j’ai rapidement découvert que c’était un lecteur boulimique En plus de lire tous les jours, il avait de très bons gouts littéraires Lors de notre rencontre, il m ’avait avoué avoir commencé à écrire C’était déjà un bon début Quelques semaines après, je tiens son livre entre mes mains Lorsqu’on écrit un roman en quelques semaines, soit le roman est bâclé, soit il a jailli Par chance, c ’est bien la deuxième solution qui en ressort Condamnés est un roman bourré d’émotions, rempli de sensations, que le lecteur n ’ a aucun mal à s ’ approprier tout en souffrant de les ressentir avec les personnages On sent que l’histoire était au fond de l’auteur, et qu ’elle n ’attendait qu’à être posée sur le papier La puissance du livre réside aussi dans le fait que l’auteur n ’ en fait jamais trop L’écriture est précise et juste pour un sujet qui pourrait être compliqué à aborder Un roman touchant, un premier livre réussi Signalons que Condamnés a été sélectionnés au Prix du roman Gay 2020. TL Editions Nombre 7
On le sait, Marion Mazauric n ’est pas une éditrice comme les autres car elle publie des auteurs pas comme les autres C’est pourquoi la maison d’édition Au diable Vauvert est parvenue, au fil des années, à devenir l’une des plus grandes de Province Cette année le diable fête ses vingt ans, alors Joyeux anniversaire !
Et déjà un cadeau ! Kétamine de Zoé Sagan, sortie le 3 janvier der nier Son auteure est présentée comme « la plus vieille intelligence artificielle féminine du XXIe siècle ( ) programmée pour communiquer avec les dauphins et qui a fini par évoluer grâce à la formule moléculaire de la kétamine » Rien qu ’ en lisant ça, on adore ! La narratrice se construit une personnalité virtuelle avant de parvenir à la révolte contre la mondanité, les politiques, les médias Tous ces acteurs qui tirent la société vers le bas On y retrouve le ton d’Octave Parango quand il se présente dans 99 francs, mais aussi du Bret Easton Ellis De belles références pour un roman qui reste un ovni littéraire TL Editions Au Diable Vauvert
La maison d’édition Au Diable Vauvert a un événement particulier à fêter cette année : ses vingt ans d’existence ! En deux décennies, l’entreprise créée par Marion Mazauric est devenue l’un des poids lourds dans la région, et un rayonnement au niveau national ! Elle a publié le français Nicolas Rey, le Belge Thomas Gunzig ou encore l’américain Douglas Coupland La ligne éditoriale est originale, avec des romans atypiques, mais aussi des essais humanistes et des livres sur les traditions régionales Aucun doute, la littérature a été tentée par le diable ces der nières années Nous aurons l’occasion d’en reparler durant cette année 2020 Mais en attendant, joyeux anniversaire ! TL
Installées dans l’Aude, les Editions du Cabardès, se sont spécialisées dans les livres historiques, spécialement l’antiquité et le Moyen-Age, dans les ouvrages ancrés dans la vie régionale, en privilégiant l’Aude Leur catalogue très diversifié s ’adresse à tous Plusieurs collections sont destinées aux enfants et aux jeunes Der nières parutions : Jean de l’ours, en version bilingue, oc/français, un conte traditionnel pyrénéen d’Alan Roch, illustré par Elsa Huet L’histoire de cet enfant mi-ours mi-homme trahi par ses copains mais qui finit par s ’ en sortir A lire aux petits des 4 ans Dans la Tortue-Garou on retrouve les héros Arturo et Prétonille Ecrit par Jean-Pierre Kerloc’h, illustré par Maria-Sol Macchia, ce conte fantastique raconte comment le duo associé à Renardo et Robin des près, va débarrasser un royaume d’un colossal danger On tremble pour eux, pour les habitants pour le roi Pougnougnouf Très rusés ils réussissent Ce livre s ’adresse au 7-9 ans, ils vont adorer
A chaque étape de la vie des enfants, une série avec Arturo adaptée, 2-4 ans, 3-6ans, 4-6 ans et 7-9 ans Carilla, Lucius, Quieta et les autres de Gérard Coulon, illustré par Philippe Archer Sous-titré ils avaient dix ans au temps des Romains, l’ouvrage raconte la vie des enfants de la naissance à l’école et à la mort Chaque partie est précédée d’un texte de présentation suivie du portrait de deux enfants dans ses gestes quotidiens Lucia s ’ occupe de sa petite sœur, Pastor sera sculpteur, Albilla joue à se faire peur Et plus grave on suit l’enterrement Rusticula, morte à 8 ans D’accord les enfants de l’époque
n ’avaient pas de téléphone portable, mais ils avaient des tablettes… d’ar gile sur lesquelles ils écrivaient Une façon très agréable et ludique de se plonger dans la vie quotidienne des Gallo-Romains qui ravira les 8 à 10 ans Les mots de l’Antiquité, de Fabienne Calvayrac, illustrations de Philippe Archer est une approche attrayante de l’étymologie et de l’origine de certaines expressions venues du grec et du latin On n ’est pas surpris de trouver pédagogue, ou taquiner la muse, on est plus étonné de réaliser que vidéo, est tout simplement video, voir en latin Et que claudiquer fait référence à l’empereur Claude qui boîtait Pour chaque mot ou expression, on donne l’origine, l’évolution de son sens aujourd’hui et une citation d’un auteur récent A explorer avec délectation par les collégiens et ceux qui l’ont été Editions du Cabar dès
Enigmes de Léa de Peignen et Nouveau, Voici un livre qui devrait séduire les jeunes lecteurs qui aime jouer aux devinettes, au Cluedo et qui ont le sens de l’observation L’album Les énigmes de Léa se présente comme une succession de BD brèves, un page en général Dans chacune l’héroïne mène l’enquête Imaginés par Judith Peignen, illustrés par Thierry Nouveau, les histoires toutes amusantes incitent les lectrices, l’univers est très féminin, à relever le défi proposé par la jeune détective Très ludique, acidulé, et qui sait peut éveiller des vocations Dès que les filles savent lire, elles vont adorer Bamboo Edition.
Responsable de l’un de nos plus grands chocs théâtraux du XXe siècle avec Art, la géniale écrivaine et dramaturge Yasmina Reza sort un nouveau récit Anne-Marie la beauté est amené à être joué au théâtre avec André Marcon au mois de mars au Théâtre de la Colline dans le 20e arrondissement de Paris Mais l’auteure offre l’opportunité à ses lecteurs de lire l’histoire avant sa représentation sur les planches Cette pièce est l’histoire d’une femme qui nous fait le récit de sa vie et de celle de son amie Giselle récemment décédée à travers l’interview d’une jour naliste Toutes deux étaient comédiennes mais aussi rivales Elle raconte son enfance, sa relation avec Giselle, ses rêves, ses moments de gloire et de désespoir Une vie de théâtre ! Un texte rempli de mélancolie Editions Flammarion.
de rire de Frédéric Beigbeder
Frédéric Beigbeder revient à ses premières amours Son alter égo Octave
Parango, antihéros de 99f vient clore une trilogie qui traite des abus de la société La publicité pour 99 francs, la mode pour Au secours pardon (l’Idéal au cinéma) il ne manquait plus que les médias !
L’homme qui pleure de rire retrace les mésaventures de Beigbeder chez France Inter et la dictature de l’humour dans les médias Un livre qui ouvre une réflexion sur la bien-pensance unique qui règne dans le milieu, mais aussi sur la méchanceté par l’humour
Au-delà de cette critique des médias, le livre est avant tout rempli de nostalgie Beigbeder raconte à travers le personnage d’Octave une époque révolue, celle des années 80-90, où l’auteur s ’amusait dans ses soirées du CACA’s club, une période légère où tout semblait possible On voit que l’auteur prend plaisir à partager ses souvenirs, sans pour autant tout regretter Il avoue que cette période de bonheur pour lui amena les problèmes que la société vit aujourd’hui et que la nouvelle génération tente de rattraper Un livre touchant, drôle, avec un personnage cynique en pleine rédemption Quel plaisir de retrouver le ton des premiers romans de l’auteur Cette tonalité marqua ma lecture de nostalgie
Editions Grasset
Le grand retour de l’académicien Erick Orsenna avec Briser en nous la mer gelée Le lauréat du prix Goncourt 1988 (pour son roman L’Exposition coloniale au Seuil) est incontestablement l’un des écrivains les plus attendus de cette rentrée d’hiver. Son der nier livre est une histoire sur l’amour pire, sur la passion amoureuse
Soit le sujet des meilleurs romans depuis le début de l’histoire de la littérature Pour beaucoup, Briser en nous la mer gelée tient déjà une place à part dans l’œuvre d’Orsenna, lui qui a publié une quarantaine de livres Il questionne nos sentiments, l’amour, le temps Le narrateur est faussement heureux, attachant amoureux L’amour est peut-être considéré comme un sujet banal, mais aucun auteur n ’ a trouvé plus puissant C’est pourquoi ce livre est aussi une ode à la littérature
Editions Gallimar d.
Le 7 janvier der nier je vais à ma librairie habituelle pour me procurer Le consentement, roman de Vanessa Springora, soit cinq jours après sa sortie Mais ma libraire m ’ annonce qu’ils n ’ont plus le roman, que même les éditions Grasset sont en rupture Il est impossible d’être passé à côté de l’affaire Gabriel Matzneff, écrivain ouvertement pédophile et adulé durant des décennies par le milieu littéraire, puis jeté aux lions aujourd’hui Dans son livre Vanessa Springora raconte sa rencontre avec l’auteur des moins de seize ans, son admiration, puis sa relation, mais aussi les absences, les révélations, les découvertes, les mensonges, la manipulation Quand le masque de l’écrivain adoré des cercles littéraires tombe et dévoile son vrai visage de prédateur Vanessa Springora dit qu ’elle a voulu « prendre le chasseur à son propre piège, l’enfermer dans un livre » Incontestablement le roman choc de cette rentrée hiver nale Editions Grasset.
Décidemment, cette rentrée littéraire d’hiver a le dont de me renvoyer des souvenirs Si Frédéric Beigbeder a été l’auteur qui m ’ a donné envie de lire et d’écrire, Daniel Pennac fut l’auteur du premier roman que j’ai lu. C’était à l’école primaire des Champs de Montélimar, ma maîtresse nous avait demandé de lire Cabot Caboche J’étais tout fier d’avoir lu mon premier roman Connu pour sa saga des Malaussène, Daniel Pennac sort un nouveau roman, La loi du rêveur Ce der nier interroge sur le songe, pouvoir détenu par chacun mais qui reste encore très mystérieux Quel pouvoir détient le rêve dans la création ?
Beaucoup si l’on en croit l’auteur qui en profite pour rendre hommage au réalisateur italien Federico Fellini, lui aussi passionné par le sujet Et si le travail de l’écrivain n’était finalement qu ’ une façon de rêver la réalité ?
Editions Gallimar d.
Lauréat du prix Goncourt pour Au revoir là-haut (le premier opus de sa trilogie Les enfants du désastre) en 2013, il obtient une notoriété encore plus importante avec son adaptation au cinéma par Albert Dupontel le film est également récompensé par cinq César Depuis, chacun de ses livres est un phénomène littéraire Le second tome de la saga, Couleur de l’incendie sort en 2018 Le romancier Pierre Lemaitre conclu sa brillante trilogie avec son roman Miroir de nos peines
Le livre se déroule au début de la Seconde Guerre mondiale, pendant « la drôle de guerre » Les lecteurs qui connaissent l’œuvre de Pierre Lemaitre retrouveront le personnage de Louise, enfant dans Au revoir là-haut Elle a grandi et devient institutrice Une histoire émouvante qui puise sa force dans son humanité et la puissance des sentiments humains, avec une plume toujours bien aiguisée Editions Albin Michel.
Il faut du courage pour écrire Pour lire Pour parler Pour déclamer Parfois pour vivre Ça tombe bien, le thème de cette 22ème édition du Printemps des poètes est le courage. Sujet bien vaste
Existe-t-il vraiment des courageux ? Ne sommes-nous pas « poussés » par notre instinct pour accomplir un acte de courage ou faut-il au contraire s ’ en affranchir ? Oui, il faut du courage et de la persévérance pour écrire et comprendre De Hugo à Apollinaire, en passant par Rimbaud ou Baudelaire, ils ont dû se surpasser pour continuer Si l’on réfléchit bien, chacun de nous a déjà pris son courage à deux mains pour accomplir une mission, qu ’elle soit importante ou non.
Le Printemps des poètes aura lieu du 7 au 23 mars 2020 dans toute la France
L’événement littéraire a souhaité rendre hommage au peintre Pierre Soulages en mettant à l’honneur une de ses toiles sur l’affiche De Toulouse à Avignon, chaque ville mettra le poème et le courage au centre de ces quinze jours que l’on espère printanier
Je vous laisse avec cette citation d’Aristote : « Le courage est le juste milieu entre la peur et l’audace » TL
Du 7 au 23 mars, toutes les régions participent. Programme complet : printempsdespoetes com
Après le succès des deux premières éditions, le Festival Arles se livre est de retour du 4 au 8 mars Lors de la création du festival, le but était de favoriser la lecture sous toutes ses for mes, et de mettre un coup de projecteur sur les métiers du livre Durant ces quatre jours, le livre et ses acteurs seront mis à l’honneur dans la ville à travers une centaine de propositions (spectacles, lectures, expositions, per for mances, rencontres et découvertes) dans une cinquantaine de lieux investis La ville profite ainsi des nombreux acteurs du milieu culturel et littéraire qui sont sur place, La littérature faisant parti de l’ADN de la ville au même titre que la photographie ou que la peinture Ainsi, de nombreuses institutions arlésiennes participent à la fête comme les maisons d’édition Actes Sud et Har monia Mundi, mais aussi les Rencontres d’Arles, Phonurgia Nova, LUMA Arles, le Cargo de Nuit, la Fondation Vincent van Gogh, l’Abbaye de Montmajour, le théâtre d’Arles, la médiathèque Et bien d’autres encore ! Arles tour ne la page de l’hiver pour ouvrir le chapitre du printemps Et écrire une nouvelle histoire d’amour avec la littérature ! TL Du 4 au 8 mars à Arles (13) Tél. 04 90 49 38 04. arles-se-livre.fr
Les Mardis d’Ô sont devenus en quelques semaines un rendezvous incontour nable dans le département de l’Hérault Des auteurs y sont invités à débattre autour de différents sujets comme les sciences, les savoirs, les arts Et la programmation qui suit démontre la pluralité de ces sujets, mais aussi la qualité des intervenants :
- Mar di 18 fév. 20h à Pierresvives : l’intellectuel Emmanuel Todd parlera de la lutte des classes en France au XXIe siècle
- Mar di 3 mars 20h au Théâtr e d’O : Hélène Monsacré et Pierre Judet de La Combe parleront d’Homère, poète antique à qui l’on attribue les célèbres Iliade et Odyssée
- Mar di 17 mars 20h à Pierresvives : le biologiste Michel Raymond abordera le pouvoir de guérir, et le lien existant entre santé, relations sociales, solitude et place dans la société
- Mar di 7 avril 20h au Théâtre d’O : la géographe Camille Schmoll parlera des femmes migrantes qui traversent la mer Méditerranée Très souvent oubliées, elles sont pourtant nombreuses à tenter d’atteindre l’Europe
A Pierresvives et au Théâtre d’O à Montpellier. herault.fr
Photographies : Jean-Claude Martinez,
Textes : Francisco José Martínez López
220 pages,180 images en noir et blanc, for mat 22,5x23,5 cm couverture souple
Edition : Suerte-éditions
ISBN : 978-2901464-020 Prix : 26€
En librairie ou sur le site : www suerte-editions com
Après un BAC Lettre et Art Jean-Christophe Guigues pratique l’illustration et la décoration à l’aérographe, maîtrisant depuis le travail des différents matériaux et le maniemment des outils. Installé à Agde en 2014, il se voit attribué par le site des métiers d’art un atelier de la Perle noire.
Son credo : tout s ’encadre, chaque cas est unique, tout est sur-mesure et il n ’ y a pas de limite à la création
15, rue Jean Roger à Agde
Tél 06 43 81 18 07
FB Cadr'&art - Encadrement Agde
Depuis quelques années, le musée Fabre poursuit ses hommages aux grandes figures artistiques de la région, comme Sébastien Bour don, Jean Raoux, Alexandre Cabanel ou encore Frédéric Bazille. C’est dans cette perspective que le musée a décidé de faire la première rétrospective inter nationale sur Jean Ranc, peintre au style singulier et au par cours atypique et prestigieux
Jean Ranc nait à Montpellier en 1674 D’abord for mé à l’atelier de son père, il part pour Paris en 1696 et devient le collaborateur de Hyacinthe Rigaud, peintre perpignanais auteur du tableau de Louis XIV en grand costume royal. Il est ensuite reçu à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1703 Il acquiert ensuite une renommée qui lui per met d’exécuter des portraits de personnalités toujours plus prestigieuses, jusqu’à atteindre le sommet en immortalisant le jeune roi Louis XV Sa carrière prend un tour nant en 1722 lorsqu’il devient portraitiste à la cour du roi d’Espagne Philippe V Il peint alors toute la famille royale espagnole Ce peintre, célèbre au musée Fabre pour son tableau Vertumne et Po-
mone, était plutôt spécialiste du portrait Il est moins connu que certains de ses contemporains, mais a pourtant développé un style propre dirigé par l’élégance Il appréciait particulièrement peindre les différentes textures des tissus, du satin au velours, tout en ayant une palette de couleurs très appréciée à l’époque La dignité des gestes, notamment le placement des mains élégantes, sont devenus une des caractéristiques propres à son art
Le musée Fabre propose cette exposition unique autour de ce peintre au destin exceptionnel
Jusqu’au 26 avril au musée Fabre de Montpellier.
Tél 04 67 14 83 00 museefabre montpellier3m fr
Michel Hilaire, conservateur général du patrimoine et directeur du musée Fabre était là pour nous présenter cette nouvelle exposition consacrée à Jean Ranc Il nous en dit plus sur la personnalité du peintre et sur son par cours singulier, lui qui a vécu dans une période de changements politiques et culturels.
Le musée Fabre poursuit ses hommages aux grandes figures artistiques locales avec cette exposition « Jean Ranc un Montpelliérain à la cour des rois » Pour quoi avoir choisi ce peintre ?
Parce que c’était peut-être la der nière personnalité qu’il fallait encore redécouvrir et explorer On a essayé de faire la première rétrospective de Bourdon, de Raoux ; qui est d’ailleurs un contemporain de Jean Ranc, de Cabanel, de Bazille, mais il restait Jean Ranc C‘est un peu un paradoxe, il est extrêmement connu au musée Fabre car il est l’auteur de ce tableau extraordinaire qui est Vertumne et Pomone qui se situe vers la fin du règne de Louis, et finalement au-delà de ce chef-d’œuvre, que savaiton de la personnalité de Ranc ? Il avait peint le portrait de Louis XV conservé au musée national du château de Versailles, il a une carrière brillante en Espagne à partir de 1722, et toute la carrière française était un peu fluctuante Les attributions s’étaient perdues On n ’ y voyait pas très clair Cette exposition propose de reconstituer cette carrière pour essayer de faire la lumière sur la personnalité de Jean Ranc
Jean Ranc avait-il un style particulier ?
Il y a un style Ranc qui est fait d’une certaine élégance, avec une manière de placer des gestes, les doigts aussi qui sont toujours élégants, très fuselés Une palette aussi, qui est très particulière Et un goût du décor, une recherche de naturel, un goût pour l’enfance aussi qui est très caractéristique de l’art de Ranc L’époque va vers plus de décontraction, plus de naturel, plus de sincérité, plus de liberté aussi dans la couleur et dans la mise en place des tableaux C’est une époque de basculement dans l’art français Je crois que Ranc en est un très bel illustrateur
Vous disiez que c’était une période de changement dans l’art français, c ’est aussi une période de changement pour la politique avec le décès de Louis XIV et ses 72 ans de règne. Jean Ranc connaît-il lui aussi des changements ?
Ce qui change pour Jean Ranc ce sont les opportunités D’abord il s ’est spécialisé avec une clientèle assez bour geoise, des financiers en pleine ascension sociale
comme le couple de Joseph Bonnier de la Mosson et son épouse Et progressivement, vers la fin des années 17181719, il arrive à pénétrer les cercles de la cour Il peint le régent à cheval, il peint le jeune Louis XV à 9 ans en costume de sacre Après cette ascension sociale qui avait commencé timidement, en 1722 il a une opportunité extraordinaire : le roi d’Espagne Philippe V recherche un peintre de cour Son maître Hyacinthe Rigaud propose son nom et Ranc accepte de partir à la cour d’Espagne où il va demeurer une quinzaine d’années Mais il ne va pas être uniquement le peintre de cour Bien sûr il va faire les portraits du roi, de la reine, des enfants, mais il va aussi décorer les appartements royaux, s ’ occuper des collections, de l’ameublement Il dirige des équipes, il est à la tête d’un important atelier en Espagne, un peu comme Charles le Brun l’avait été au service de Louis XIV C’est le couronnement de sa carrière et une destinée incroyable pour ce jeune peintre né à Montpellier Finalement il va finir à la cour d’Espagne où il meurt en 1735
Avec quels musées avez-vous réalisé cette exposition ?
Il fallait s ’ appuyer sur les collections de Madrid, car comme je l’ai dit, Jean Ranc a fini sa carrière à Madrid donc il y avait tout un ensemble de tableaux qui sont conservés au Prado, et ils ont lar gement prêté des œuvres pour cette exposition Ensuite il fallait avoir les prêts de grandes institutions françaises et de musées français, comme par exemple celui du château de Versailles pour le tableau de Louis XV en costume de sacre Il fallait aussi recenser les tableaux qui sont encore en collections privées C’est la raison pour laquelle nous avons collaboré avec le spécialiste de Ranc qui est un historien de l’art Stéphan Perreau, qui a fait un énor me travail pour cataloguer tous les tableaux connus à ce jour de Jean Ranc Nous avons dû avoir une vingtaine de tableaux de collections privées qui n ’ont jamais été montrés au public avant cette exposition Donc c ’est une véritable révélation Et j’espère que cette première exposition va per mettre d’autres identifications, car cette exposition a pour ambition aussi de stimuler la recherche et peut-être de trouver de nombreux Ranc qui vont venir enrichir le catalogue de l’artiste mais surtout notre connaissance sur son style et sur son évolution
Recueilli par Thibault Loucheux.
En hiver le musée des BeauxArts de Carcassonne puise dans ses collections le thème de son exposition La ville a inspiré bon nombre de peintres d’ici ou d’ailleurs, il a donc paru évident de les honorer L’exposition, Carcassonne, Ville d’art et d’artistes, c ’est d’abord la consécration d’artistes de la première moitié du XXème siècle C’est aussi la mise en lumière de la ville à travers la sculpture, la peinture et les arts graphiques Ce parcours artistique débute bien par la Cité : Jacques Hippeau et sa Ville imbriquée, d’inspiration néo cubiste ou Eugène Pech avec La cité sous la neige En contrebas la Cité, la Bastide a, elle aussi été source de créations, pour Jacques Ourtal, Le portail des Jacobins, Jean Pidoux, Le Paicherou ou Paul Sourou, Place Carnot sous la neige, qui donne à cet espace des airs de Place de Fürstenber g Une der nière section est dédiée à Jean Camberoque, le portraitiste des Carcassonnais, les descendants des modèles ou les modèles vieillissants, ont eu plaisir à les retrouver A noter dans cette section le buste de Paul Manaut, une terre cuite d’Yvonne GisclardCau L’exposition a voulu présenter les liens entre ces artistes Professeurs, amis, collaborateurs tous différents mais tous liés sincèrement les uns aux autres, pour la gloire de la Ville de Carcassonne MCH
Jusqu’au 5 avril au musée des Beaux-Arts - 15, bd Camille Pelletan à Car cassonne (11). Tél. 04 68 77 73 70. car cassonne.or g
Qui n ’ a jamais rêvé de voyager dans le passé ? Nous avons tous une période qui nous émeut et que nous aurions aimé connaître La musée Angladon vous propose de voyager à la Belle Époque en rencontrant les œuvres d’Edgar Degas Après une saison 2018 – 2019 consacrée à Pablo Picasso, le musée Angladon d’Avignon propose une découverte d’un peintre impressionniste génial Degas a transfor mé l’histoire de l’art en peignant les danseuses et/ou courtisanes de l’époque Ar mé de son pinceau, il s ’est approprié l’univers du spectacle (danse, opéra, french cancan) en le magnifiant A l’époque où la frontière était mince entre danseuse et courtisane, Degas jouait sur les détails dans ses tableaux en suggérant la présence d’hommes à côté de ces corps de femmes
Jacques Doucet, couturier et collectionneur à l’origine des collections du musée Angladon, était très admiratif du travail d’Edgar Degas et entama une collection des œuvres du peintre Doucet allait chez l’artiste pour acquérir de nouveaux tableaux Des conférences, spectacles, projections de films et même une dégustation sont or ganisés par le musée Angladon afin de nous faire revivre l’histoire d’un peintre et d’une époque
En fin d’année der nière, Degas était également à l’honneur dans la capitale, le musée d’Orsay lui consacrant une exposition « Degas à l’opéra » TL Jusqu’en mai au musée Angladon – 5, rue Labour deur à Avignon (84). Tél. 04 90 82 29 03. angladon.com
Chacun des 77 collectionneurs de l’ADIAF sollicité pour honorer deux décennies a mis l’une de ses œuvres privées en exer gue, 182 prêts, ordonnés et classés par Stéphane Ibars Tous les supports sont représentés : on passe d’une série de peintures (Françoise Pétrovich par ex, Damien Cabanes Philippe Cognée, Claire Tabouret pour la figuration ; Lionel Sabatté pour le travail de matière ) à des installations surprenantes (l’américain David Horvitz et ses bouteilles d’eau minérale qui for ment comme une maquette urbaine au sol, les verres à thé cassés de Latifa Echakhch ) Ou de la photographie (Faigenbaum méditant sur une écolière barcelonaise, scènes intimistes de l’américaine LaToya Ruby Frazier ; l’expédition en Antarctique de Pierre Huyghe ) à la vidéo (L’amusant menuet de Dewar et Gicquel, le ballet lettriste de Charles Sandison, l’inamovible mer d’Ange Leccia ) ; de dessins en tous genres (Ceux, grotesques, de Mac Carthy) à des readymade dégradables (Fleurs en vase de Lain et Detanico, ou en pot de Kawani Kiwanga) voire à des assemblages inattendus (De Bruyckere : Créature molle sur commode)
Beaucoup d’expérimentations aussi (Sur cibachrome de Dove Allouche, en lavis d’encre de Gilles Balmet ) ; une ouverture vers l’art de la rue (Le crayon très engagé de Brusk) et des objets urbains redéfinis (les skates de Mounir Fatmi) On notera la présence majoritaire d’artistes français (On n ’est quand même pas si mauvais !) par mi lesquels nos inter nationaux (série de toiles avec parapluie de Fabrice Hyber, panneau de bois grignoté aux souris et travaillé au chocolat de Michel Blazy, seins nus de Sophie Calle ) L’Afrique (Omar Ba, Barthélémy Toguo) et les artistes issus de l’immigration font une percée remarquable et justifiée (Neil Beloufa, le portugais Davide Balula et ses bois calcinés, ou ses horloges décalées, la photo marocaine aux iris d’Yto Barrada ) Beaucoup sont jeunes, la quarantaine ou moins, encadrés toutefois par des aînés : Morellet, Pierrette Block, Annette Messager Bon nombre sont hantés par le thème de l’hybridité (Oiseau « bur né » de Gilles Barbier), la prothèse (Kader Attia), le masque (Monticule, de Théo Mercier), le végétal (Sylvain Rieu Piquet), le règne animal (Sabatté, Mayaux, Mathieu K Abonnenc ), la référence culturelle (Yann Serandour citant Buren, la Mona Lisa d’Etienne Cail) Certains collectionneurs trouvent leur bonheur dans le petit for mat (polaroïds bidouillés de Julien Carreyn, papillon sur carte postale de Pierre Ardouvin), d’autres dans les œuvres imposantes (le bonhomme en spaghetti de
Théo Mercier, la toile de Kehinde Weley sur le conflit entre juifs et arabes, le portrait étêté d’Axel Roy) L’actualité n ’est pas oubliée (Courbe de bourses de Claude Closky, Mallette de Sarko, de Julien Prévieux), ni l’Histoire (rappel de la Shoah par Raphael Denis) même si certains artistes se retranchent dans l’abstraction (Decrauzat) et sa géométrie (Vera Molnar, Jérôme Grivel) ou des recherches plus personnelles (récit de rêve de Julien Discrit ; recherche d’objets à partir d’un média par Benoit Broisat) comme pour échapper aux images pléthoriques Au demeurant, l’apocalypse crainte n ’est pas absente des huiles de Laurent Grasso Ni l’implosion à venir des frontières du monde dans le feutre déchiré de Jonathan Monk Ni même la condition des femmes encore minoritaires, y compris dans ces acquisitions (Feinte broderie de Ghada Amer) Une modeste Vanité de Pencréac’h nous rappelle notre misérable condition Enfin on retrouve ici comme ailleurs un intérêt pour l’artisanat : le verre chez Prune Nourry, la céramique chez Elmar Trenkwalder, le bois chez Nicolas Floc’h On pourrait parler aussi de l’humour, de l’ironie de la dérision (Cyprien Gaillard) Daniel Bosser a droit à une salle entière, pour laquelle il a sollicité des panneaux d’espacement transparents de Quentin Lefranc, protégeant : le dé géant et modifiable d’Evariste Richer, une roue en parpaing de Raphael Zarka, deux pommes gravées de Benoît Maire, un cylindre peint avec réveil de Mathieu Mercier, un texte lu d’On Kawara et une ligne de volumes livresques au sol, de Caroline Réveillaud, le tout for mant un labyrinthe, face aux recherches sur la « Fountain » de Duchamp, conduites par Saâdane Afif Ce sont toutes ces œuvres, et bien d’autres, qui s ’offrent à nos yeux alors qu ’elles auraient pu ne jamais quitter la sphère privée Encore n ’ai-je pas fait référence à celles pour lesquelles j’ai eu un coup de cœur telles que la branche à œufs ou la cuillère à framboises de Laure Prouvost (Biennale de Venise, Abattoirs), la structure arachnéenne en acier de Chiharu Shiota ou la sculpture en métal de Tatiana Trouvé et l’amusante méduse au trémail faite de balais de Michael Delucia, les résidus de gomme bleue de Marianne Mispelaêre, les panneaux détecteurs de mensonge de L Abu Hamdam Dis-moi ce que tu collectionnes et je te dirai si tu es de ton temps Ces choix divers ont per mis d’en exhiber toutes les facettes, d’une époque s ’entend BTN Jusqu’au 15 mars - 5, rue violette à Avignon (84).
Tél. 04 90 16 56 20.
L’art et la science ont souvent fait bon ménage mais elle fascine et inquiète d’autant plus, en nos époques de prévisions pessimistes Les phénomènes naturels, régis par des lois qui nous échappent mais que l’homme s ’est toujours complu à définir, sont empreints non seulement de mystère mais de beauté, que les artistes justement s ’efforcent de révéler Il en est ainsi des caissons carrés focalisant en gros plan sur des moisissures de champignon, sublimées par une patine de verre soufflé, proposé par Dove Allouche
Ou de ces poussières du désert scrupuleusement répertoriées au microscope par Caroline Corbasson, sur tirage photographique au charbon Les éléments ne sont pas en reste :
Elisa Pone joue avec le feu sous plexiglass
Pierre Malphettes avec des couches de sable et aussi avec de l’eau grâce à un système hydraulique qui modèle une maquette de paysage volcanique Anne-Charlotte Vinel semble jongler avec la théorie des catastrophes quand elle filme un vortex aquatique dans bassin de rétention Julien Discrit pratique également l’érosion sur résine et mousse polyuréthane L’air n ’est pas oublié sous la for me du vent dans le film de Joan Jonas Quant à le terre, elle est omniprésente, dans la vidéo forestière à l’infra rouge de Hugo Forestière, et plus concrètement, avec l’immense peinture au sel cristallisé, confectionnée par Capucine Vandenbrouck Le Nigérien Otobong Nkanga recourt à des gestes primitifs saisis par l’objectif L’Autrichien Lois Weinber ger la porte (la terre) dans ses bras, comme un bébé qu ’ on berce Stéphane Sautour l’honore avec le son, et revient sur la catastrophe de Fukushima Son aîné, Keiji Uematsu, joue avec une ombre sur tirage ar gentique La chimie séduit Edyth Dekyndt qui film la dissolution d’un cube d’encre noire dans l’eau La géométrie, le hongrois Csor go qui ressuscite le cinétique pout transfor mer les for mes élémentaires en une seule et unique Le film de Maya Watanabe sollicite une expérience sur une carpe entre la vie et la mort tour née dans un théâtre anatomique Les 25 artistes répertoriés ont donc été conviés pour nous donner leur vision du monde qu’ils adaptent à notre mesure
Mais l’hiver au MRAC, c ’est également les fresques murales ou dessins gigantesques d’Abdelkader Benchamma et les mirages concrets de sa proposition Fata Bromasa Naguère en noir et blanc, aujourd’hui avec l’apparition de couleurs mais proche du thème scientifique que suppose La mesure du monde En l’occurrence Benchamma traiterait plutôt de sa démesure, notamment dans cette salle obscure dont il recouvre le sol, débordant sur les murs, d’une constellation continue de gestes, comme afin de mettre le tourbillon cosmique sous nos pieds, suscitant le vertige Ailleurs il rend hommage à Fra Angelico en s’inspirant des marbrures renaissantes qui ont des faux airs de spectre de Rorschach, dont le fascine l’impeccable symétrie La question se pose en per manence, de savoir ce que l’on voit, si l’on est dans une figuration visionnaire ou dans de la pure abstraction. N’en est-il pas de même de bien des objets qui nous entourent et qui ne demandent qu’à s ’abstraire dès lors qu ’ on les regarde d’une manière particulière ? Car il s ’agit de donner for me au chaos, de le contenir et d’en donner un aperçu tempéré Enfin, il se replonge dans la culture de ses origines, revient sur la terre familiale, mêle les acquis du net à des gravures médiévales et à des références à la Divine Comédie, illustrée par Doré, afin de revisiter les miracles et prodiges qui ont façonné notre imaginaire collectif Pour Benchamma, en effet, et on ne saurait lui donner tort, les miracles et autres mirages sont relatifs à l’époque qui les produit A méditer en ces temps où bien des discours nous promettent encore la société par faite à laquelle nous adhérons alors que l’on sait la nature humaine impar faite, tout comme ce qu ’elle est amenée à produire En ces temps aussi où l’on se tour ne vers des rumeurs célestes, à la recherche d’un paradis qui nous épar gne l’enfer que l’on a justement suscité sur terre L’œuvre de Benchamma se situe entre géologie et cartographie céleste Pas facile d’y trouver sa place mais l’art nous aide à maintenir un semblant d’équilibre BTN Jusqu’au 19 avril - 146, av. de la plage à Sérignan (34). Tél. 04 67 17 88 95.
Laure Prouvost s ’est der nièrement fait remarquer pour sa proposition originale dans le pavillon français en la biennale de Venise Aux Abattoirs, on pourra en voir l’une des étapes grâce à un film qui relate le voyage du nord au sud de la France via la ville lagunaire Mais on sera plongés dans son environnement immersif sous for me d’installation préparatoire, à base d’objets issus de la vidéo, de terre végétale et de vapeur d’eau nimbant l’atmosphère d’une brume onirique L’eau est d’ailleurs le thème du film : Vois ce bleu profond te fondre, et il s ’agit d’une plongée dans une sorte d’épopée initiatique, riche en dialogues dans diverses langues, car on peut parler ici d’un voyage qui impliquerait l’Europe entière Une douzaine de comédiens y jouent d’ailleurs des rôles divers en rapport avec l’univers du spectacle tel celui du magicien, du musicien ou du danseur L’aspect tentaculaire du film explique la présence symbolique de la pieuvre, elle aussi vouée à la disparition. L’installation nous aide à nous fondre dans l’univers liquide conçu par l’artiste Même si des problèmes douloureux sont évoqués (le sort dévolu à la nature, l’état actuel des mers, la pollution des plages, et pourquoi pas la disparition de Venise, précédant la disparition tout court de l’homme et du monde tel que nous le connaissons), Laure Prouvost, qui a longtemps vécu en Angleterre et Belgique, aime traiter les sujets de manière humoristique, ou en recourant à l’absurde Le fait même de nous introduire dans son univers prouve que la communion est possible entre des êtres différents, et que l’artiste peut jouer un rôle fédérateur L’espoir subsiste On se souvient au Palais de Tokyo, dans son Jardin des délices, de sa fontaine de seins giclant d’eau revigorante par ces étés de canicule, incar nations aussi d’une féminité perçue d’un point de vue féminin Ou de son recours
à des plantes réelles (cf Collection Lambert, des framboises dans une cuillère) à des coquilles d’œufs et même, puisqu’il s ’agissait de Venise, de vrais pigeons par mi un parterre jonché de sacs plastiques, d’objets et de téléphones portables abandonnés On devrait donc être étonnés, pour ceux qui n ’ont pas fait cette année l’excursion italienne, par cet univers qui pose des questions soit universelles soit d’actualité mais en essayant de leur attribuer une for me artistique à laquelle le spectateur ne s ’attend pas C’est assez dire la profonde originalité de cette démarche qui n’hésite pas à remodeler l’architecture des lieux Nous sommes pris dans un flux per manent de tensions et décontractions diverses Nous sommes en quelque sorte immer gés, comme Pascal nous disait embarqués A nous de prendre du recul, de nous déconnecter pour nous distancier et considérer les choses avec l’écart qui convient Dans un esprit de reflux pourrait-on dire Par ailleurs les Abattoirs rendent hommage, jusqu’au 23 août, au collectionneur italien des années 50-70, Gino Di Maggio, une occasion de voir des affiches ou œuvres futuristes, de l’Arte Povera (Alighiero e Boetti) ou des incontour nables de l’art italien tels Fontana ou Manzoni, mais aussi après l’inévitable Duchamp ou même Man Ray, les grands noms de Fluxus (Brecht, Yoko Ono, Nam Jun Paik), les affichistes (dont Rotella), le nouveau-réalisme (dont Spoerri), pas mal d’œuvres issues d’Extrême-Orient notamment du fameux groupe Gutai, du cinétisme et du pop art, Erro, bref de quoi réviser ses classiques
Jusqu’au 31 mai - 76, allée Charles de Fitte à Toulouse
Tél 05 62 48 58 00
La mesure du monde, Abdelkader Benchamma AU MRAC À SÉRIGNAN
Le site archéologique
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sa nouvelle exposi-
6 juillet : L’aventure phocéenne Grecs, Ibères et Gaulois en Méditerranée nord-occidentale, coproduite avec le laboratoire d’excellence Archimède et en collaboration avec le musée d’Histoire de Marseille et le musée d’archéologie de Catalogne Cette exposition est présentée comme un récit, racontant la rencontre entre trois peuples (les Grecs, les Ibères et les Gaulois) sur toute la côte méditerranéenne française A l’époque antique, la Méditerranée est le principal lieu d’échanges et de commerce, de nombreuses cités comme Massilia, Alalia, ou Emporion étaient en lien avec Lattara Située à l’embouchure du Lez, la cité portuaire était un lieu actif d’échanges comme le prouve tous les témoins qu ’elle a laissé derrière elles, de véritables trésors de l’Histoire Les interactions fertiles entre ces différentes cultures ont modifié les modes de vie de l’époque Ainsi, près de 400 objets sont présentés au public, dont la plupart pour
la première fois, à travers 5 grandes sections : les premiers contacts entre navigateurs et terriens, Phocée et les établissements occidentaux, commerces, échanges et lieux de rencontre, contacts et transferts socio-culturels, et enfin alliances, conflits et cohabitations Vous pourrez admirer des amphores, des céramiques, des pièces de monnaie ou encore des objets de guerres comme des casques.
Félicité par le ministre de la Culture Franck Riester, l’exposition L’aventure phocéenne Grecs, Ibères et Gaulois en Méditerranée nord-occidentale a reçu le label Exposition d’intérêt national pour son exemplarité TL Jusqu’au 6 juillet au site ar chéologique Lattara - musée Henri Prades 390, Avenue de Pérols à Lattes (34)
Tél 04 67 99 77 20 museear cheo.montpellier3m.fr
« N otre maison brûle » , cette phrase revient presque tous les jours depuis que l’humanité s ’est rendue compte qu’il était temps d’agir pour la planète
D’abord prononcée par Jacques Chirac en 2002, jusqu’à l’acteur américain Harrison Ford il y a quelques semaines, les personnalités hurlent un appel à une prise de conscience : il y a ur gence, notre Terre dépérit En octobre der nier, l’ONG WWF dressait un bilan alar mant : 60% des animaux sauvages ont disparu depuis quarante ans
C’est dans ce contexte que l’exposition Extinctions, la fin d’un monde ? fait sa der nière escale au Muséum d’histoire naturelle de Toulouse après avoir visité Londres, Pékin et Porto En parcourant l’exposition, le spectateur se rend compte que 99% des espèces ayant vécu sur notre planète ont disparu Nous découvrons à travers des photos, des vidéos et des animations interactives les espèces éteintes (comme le dodo, le tigre à dents de sabre, ou le grand pingouin), mais aussi des espèces menacées (le tigre, le thon rouge ou l’orang-outan) D’autres animaux régionaux en danger (des oiseaux, les papillons ou la libellule) ont été choisis en collaboration avec le muséum de Londres afin que le public se sente concer né par les enjeux écologiques Bien que le nombre d’êtres humains continue de grandir, l’exposition Extinctions, la fin d’un monde ? rappelle que ce sont souvent les plus grands prédateurs qui disparaissent les premiers TL Jusqu’au 28 juin au muséum d’histoire naturelle de Toulouse.
Tél 05 67 73 84 84
museum toulouse fr
AU MUSEE MEDARD DE LU NEL
AU CABINET D'AR T GRA PHIQU E DU MU SEE DE LODEVE
Lorsque Paul Dardé est à Paris au début des années 1920, il découvre les grands spectacles qui se produisent dans la capitale des arts et du spectacle C’est à ce moment-là qu’il rencontre Paul, François et Pierre Fratellini, cinquième génération de la grande famille du monde du cirque Les frères produisent leurs prestigieux numéros de clowns en esclaffant le monde entier Ils ne cessent de réinterpréter ces disciplines exigeantes que sont le cirque et le génie comique Surtout connu comme étant un grand sculpteur, Paul Dardé maîtrise également le dessin à l’encre de Chine avec une grande précision Il se passionna pour l’univers du cirque des frères Fratellini et retranscrit une partie d’histoire de cette grande famille avec un trait vif qui va à l’essentiel C’est ainsi que le cabinet d’art graphique du musée de Lodève décide d’exposer ces dessins issus de ses collections (qui compte près de 3000 pièces) TL Jusqu’au 14 mars au cabinet d’art graphique du musée de Lodève –square Geor ge Auric (34) Tél 04 67 88 86 10 museedelodeve fr
L’année 2019 eut une saveur particulière pour la France et l’Égypte En effet, nous fêtions les 150 ans de l’inauguration de Canal de Suez Sensible à cet anniversaire, le musée Médard de Lunel a souhaité fêter cet événement comme il se doit en plaçant l’Égypte au cœur de deux expositions Du papyrus à la photographie : l’Égypte en volumes et en images, s’intéresse dans un premier temps à l’Égypte « en papier et en volumes » A partir du XVIIIe siècle, les voyages se multiplient autant que la volonté de les raconter dans les livres Le musée a ainsi sorti de nombreux ouvrages de ses collections, dont La description de l’Égypte (1735) de Benoît de Mailhet, l’une des premières œuvres décrivant le pays à travers des cartes et gravures Le musée Médard s ’est également fait prêter par le Carré d’Art de Nîmes un ouvrage monumental en 23 volumes qui s’intitule
Description de l’Égypte
La deuxième exposition, David Huguenin, voyage en Égypte, est consacrée au photographe David Huguenin, char gé de mission au centre d’étude des temples de Kar nak L’homme a arpenté le pays durant neuf mois, donnant vie à des scènes quotidiennes à travers ses photographies dans un noir et blanc sensible Il s ’est également inspiré du travail de d’Antonio Beato, reproduisant ses prises de vue du sublime temple de Kar nak Deux expositions à découvrir jusqu’au 20 avril TL
Jusqu’au 20 avril au musée Médar d – 71, place des martyrs de la Résistance à Lunel (34)
Tél 04 67 87 83 95 museemedar d fr
L‘ une des premières galeries a avoir exposé Pierre Soulages était tenue par une femme : Colette Allendy Cette galeriste s ’efforça de présenter le travail de nombreuses artistes à l’époque Dans la lignée de Colette Allendy, le musée Soulages rend hommage à la création artistique féminine et parisienne des années 1950 Après le conflit mondial au milieu du siècle der nier, le figuratif laisse de plus en plus de place à l’abstraction Porté dans un premier temps par des maîtres comme Pablo Picasso ou Henri Matisse, une avant-garde abstraite conduite par des femmes se développe en parallèle d‘une lutte pour leurs droits Rappelons que c ’est en 1945 que les femmes obtiennent le droit de vote dans notre pays Une période propice au changement donc, mais aussi à la création dans un Paris, qui était considéré comme capitale mondiale des arts à l’époque Certaines y ont vécu, d’autres l’ont choisi comme lieu de vie comme Shirley Jaffe, Judith Reigl ou Joan Mitchell Le musée Soulages propose ainsi de revenir à cette époque en nous faisant découvrir 70 œuvres de 45 femmes connues ou inconnues, mais qui ont participé au rayonnement artistique des années 1950 Une exposition qui met en valeurs ces femmes peintres, plasticiennes, sculptrices ou dessinatrices et de leur donner la place (tardive) qu ’elles méritent On ne peut sûrement pas réécrire l’histoire, mais certainement lui rétablir certaines vérités TL Jusqu’au 10 mai aux Jar dins du Foirail, Av. Victor Hugo à Rodez (12). Tél 05 65 73 82 60 musee-soulages-rodez fr
L’enjeu de cette expo immersive est de taille : la vulnérabilité de notre monde en mutation, à laquelle les artistes, en tant que citoyens, ne sont point étrangers Leurs réalisations constituent des réponses non conventionnelles aux enjeux majeurs de notre temps. Plus d’une dizaine interviennent dans les locaux de l’ancienne école de phar macie, issus d’un peu tous les pays, qu’ils pratiquent la sculpture ou l’installation, le dessin ou encore la vidéo Par mi ceux-ci, la Londonienne Eloïse Hawser met l’accent, en vidéo, sur le recyclage tonitruant des déchets industriels, mais s’intéresse aussi à l’exploitation des objets oubliés (des ressorts par ex, gravés sur verre, ou des compressions de métaux usagés) Tout près de là, dans une atmosphère plus méditative, la Croate Dora Budor, s’inspirant des paysages de Tur ner, imagine des cratères émetteurs de fumée, et sons urbains, troublant la matière pigmentée caractérisant l’atmosphère ouatée de vivarium de verre Le Turc Deniz Aktas dessine, en grand for mat, avec une virtuosité indéniable, des troncs d’arbre dans leur environnement naturel, des sortes de nids de tuyaux et surtout un véritable mur de pneus, prolongé de morceaux d’asphalte où sont posées de vulnérables barres de chocolat Toutes ces associations sont porteuses de sens et se prêtent à de multiples interprétations Son
compatriote Ozan Atalan s’intéresse au sort des buffles chassés par l’urbanisation galopante qui sévit du côté du Bosphore, ce que prouve un squelette posé au sol La Danoise Nina Beier essaime dans l’espace quelques-uns de ses lavabos sodomisés par un cigare roulé, qui ressemble à un phallus fécal l’’hybride est en effet une hantise pour les artistes à l’ère dite de l’anthropocène La Canadienne Rochelle, Goldber g combine des matériaux inattendus (en l’occurrence du bronze et des légumes) à l’instar de ces divers bols en verre posés au sol et associés à des céleris raves plus ou moins mutants, tandis qu ’ un buste de bronze semble contaminer l’ensem-
Les objets sont les compagnons fidèles, de nos activités comme de nos far nientes. Beaucoup sont humbles, se contentant de suivre les besoins de nos corps dans nos nécessités comme dans nos plaisirs Ils exécutent leur tâche et puis on les oublie Certains relèvent de nos identités, témoignent de nos goûts et de nos façons de personnaliser les orientations générales ; d’autres désignent le clan familial, la petite tribu humaine et cellule sociale David Bioules a choisi deux d’entre eux dont l’un est perçu comme proche de la terre, un autre protégeant du soleil pour mieux nous faire profiter du ciel bleu La chaussure et le parasol : tels sont les deux axes, partant les deux murs, selon lesquels l’artiste s ’est approprié l’Espace Dominique Bagouet
Côté chaussures, 22 au total, le support choisi est volontairement pauvre : du carton coloré, lequel va donner le fond et la façon dont l’objet par contraste ou nuance au premier plan On constate d’une part que la chaussure, dépareillée, en général gauche, est démesurément agrandie, à hauteur d’homme pourrait-on dire ; d’autre part qu ’elle nous fait à présent face du fait de son redressement mural ; ainsi David Bioules la réhabilite-t-il Car chaque chaussure a son vécu, suppose un parcours qui se conjugue avec celui de son propriétaire dont elle est la partie pour le tout, ce qu ’ en rhétorique on nomme métonymie (ou synecdoque) Le peintre la nimbe de lumière en jouant sur les relations aux supports ou en leur ôtant de la substance picturale Le médium est modeste lui aussi, le pastel Elles incar nent la ville, lieu de parcours par excellence
ble Le duo lituanien Parkui Hardware n’hésite pas à suspendre ses for mes étranges, spectrales dans un ballet de matériaux artificiels qui renvoient tous au corps : verre, fausse fourrure, textiles, cuir Le résultat est impressionnant Quel sera en effet le corps de demain ? Pur artifice ? Le Péruvien Nicolas Lamas associe des photocopieuses déjà vouées à l’obsolescence, à des fragments de statues antiques, afin de bien montrer la fugacité des moyens de reproduction comparés à ceux du passé de référence Son casque empli de circuits intégrés évoque l’univers robotique qui envahit nos vies quotidiennes La Française Laure Vigna
recourt à des tuteurs métalliques afin d’y suspendre des haillons de plastique pigmenté On pense à un cadre stable et bien précis en lequel effectuer des improvisations de matières et couleurs La symbolique est assez forte De son côté, Michel E Smith a définitivement adopté le parti pris des choses, trouvées et accouplées avec pertinence selon une dualité Nature/culture : Un gant de baseball en cuir associé à un coquillage auditif Un sac à dos, au squelette d’un poisson chat Un clavier d’ordinateurs à des flocons d’avoine Enfin, le génial américain Max Hooper Schneider a réalisé une vidéo d’animation douce-amère sur un couple qui divorce mais peut très bien signifier les dissensions Homme/Environnement ou Esprit/Corps Un carré de pastèques s’interpose entre les spectateurs et l’écran comme si Homme et Nature intervertissaient leur rôle On aura compris que l’on est vraiment dans l’art de notre temps, inventif et sans complexe, préoccupé du sort de l’Humain à venir, qui fait feu de tous bois, emprunte un peu à toutes les activités humaines, tel qu’il peut surprendre et déconcerter Cela fait belle lurette qu’il assure cette fonction et précède de quelques lustres les goûts généraux du public. BTN Jusqu’au 3 mai - 14, rue de l’ancienne école de Phar macie à Montpellier. Tél. 04 99 58 28 00.
Elles relèvent aussi d’une industrie, révélée par les mots intérieurs, ceux de la marque, choisie en principe par celui qui trouva jadis chaussure à son pied De l’autre côté, 11 parasols nous renvoient à la mer Ils sont réduits à l’essentiel : des lignes marquantes, des couleurs, des for mes directement appliquées sur le mur David Bioules recourt aux cordes et aux sangles La couleur, le dessin et la for me for ment une seule et même entité Ils sont consubstantiellement liés On pourrait presque parler de sainte trinité Les angles de vue sont diversifiés, on a même des visions aériennes Ils emplissent le mur comme les parasols emplissent la plage, chacun désignant l’identité familiale ou tribale Contrairement aux chaussures qui leur font face, ils semblent à échelle une Ils sont essentiellement allusifs, à savoir que le visiteur doit reconstituer mentalement les parties manquantes Car le vide ici fait le plein, le mur devient le fond en même temps que le support, et sublime l’objet de sa blancheur immaculée Ainsi ces choses, tirées de l’oubli acquièrent-ils une nouvelle identité, transfigurée, d’un côté par la peinture, de l’autre par le relief d’autres objets, ou si l’on préfère par le dessin mural Alors que Noël battait son plein, et son cortège de surconsommation pléthorique, il était bon de s ’arrêter, en image fixe et gros plan, sur ses compagnons domestiques ou estivants. Et de montrer qu ’ eux comme nous-mêmes peuvent échapper aux méfaits de l’éphémère et aux injures du temps BTN
Jusqu’au 29 mars, Esplanade Charles de Gaulle à Montpellier Tél 04 67 63 42 78
On a pu découvrir le travail documentaire de Laurie Dall’Ava, récemment à Mécènes du Sud Des baguettes en laiton, de sourcier, un baquet circulaire en bois issu d’un autre temps, une sorte d’auge à graines, un pic de chamane, une photo pariétale avec crânes, per mettaient de se faire une idée des directions prises par son travail : fouiller du côté de l’ancestral, reconsidérer avec le recul l’étrangeté du monde rural et les traditions oubliées, s’intéresser à tous les savoirs autres que celui four ni par le rationalisme et la science moder ne Ce qui domine pourtant dans sa production, ainsi que l’on pourra le constater à Labège, avec son projet intitulé Anesthésie, c ’est l’appropriation de sources documentaires, le plus souvent sur photographie, adaptées à une échelle nouvelle et à un support inédit En l’occurrence, ce sont tous les états limites, de la transe à l’hypnose en passant par la possession qui interroge au fond ce qu’il en est de la vérité profonde des êtres Ainsi Laurie Dall’Ava se plonge-t-elle dans les rituels immémoriaux conduisant vers la guérison de l’être en souffrance, dans les arcanes de l’esprit Tels qu’ils se manifestent en réactions corporelles, et dans une perspective de relation à la Nature ou au monde, dans les puissances telluriques comme à tout ce qui tour ne autour du feu et de ses secrets, ses effusions (volcaniques, bulles d’air, solfatares), ses techniques (la for ge, la mine ), sa symbolique (l’alchimie) Les images, collectées à la manière d’un archéologue, abondent mais se concrétisent de temps à autres en objets, ou matériaux naturels, sauvées des injures du temps, qui sont comme des preuves et témoignages indiciels d’une autre façon de penser le monde, voire d’un état d’esprit
et de création qui nous échappe aujourd’hui Le chamanisme, remis au goût du jour depuis le livre - puis le film - de Corinne Sombrun en particulier, ouvre des voies inouïes à une connaissance plus caver neuse, plus souterraine de l’être Naturellement images et objets cohabitent et créent des liens avec une pensée que l’on pourrait qualifier de sauvage, en référence aux théories de Lévi Strauss Où la magie n’était pas reléguée à la périphérie des savoirs Où le rapport au monde n’était pas clivé, exclusif, compartimenté Où l’esprit communiant avec les forces de l’univers ne signifiait pas folie ou mar ginalité La production de Laurie Dall’Ava est donc ambitieuse puisqu’outre la transcription plastique et artistique de coordonnées archivistiques, elle se soutient d’une conviction qu ’elle entend bien faire partager aux visiteurs D’où le caractère immersif de ses expositions, et l’apport de la musique répétitive censée nous plonger dans un état second, solliciter le corps et par là même toucher la part secrète de notre être archaïque Celui de musiques du monde aussi, attribuant un caractère universel à cette relation nouvelle antre le corps et l’esprit d’une part, ce der nier et le monde de l’autre Celui du texte enfin qui peut apporter sa clarté comme son mystère On n ’est pas loin d’une définition de l’artiste comme chamane, ouvrant les voies de l’inconnu, de l’invisible, de l’ailleurs Au fond, il est question ici des origines de l’art
BTN
Jusqu’au 14 mars - 1, rue ancien château à Labège (31).
Tél. 05 62 24 86 55.
Voici le type même d’expo dont nous avons tous rêvé et que Mécènes du Sud réalise pour nous Prendre un illustre inconnu et en faire, le temps d’une action per formative, un sujet glorieux, selon la prédiction d’Andy Warhol Durant douze semaines, un dispositif sera ainsi mis en place, à base d’objets, d’impressions, de projections ou d’écrans entre autres, de sorte que douze participants connaîtront leur heure de gloriole Cela passe par leur accord voire leur candidature, afin que les artistes sollicités, quatre au total, puissent s’immiscer dans leur données inter-nautiques et les infos four nies aux réseaux sociaux
Il s ’agira donc d’une installation qui se modifiera en fonction de chacun des profils sélectionnés et qui permettra d’aboutir à un portrait « expositionnel » , dans la mesure où effectivement chacun des candidats s ’ expose à l’exposition (de ses données perso et donc d’une certaine image de lui-même) Pour ce Selphish (en gros : Egoïsme harponné), les quatre artistes ayant fait leur preuve dans l’exploration de l’Inter net et du numérique ont répondu à l’invitation des deux curateurs - qu’il s ’agisse d’en montrer les dangers, les abus de pouvoir ou les possibilités fabuleuses Sans préjuger de ce que chaque personne candidate leur inspirera, on peut d’ores et déjà se faire une idée du style d’œuvres qui pourraient être proposées Le britannique Martin John Callanan interroge notre rapport aux systèmes qui régissent notre vie quotidienne Les tableaux lumineux de départ d’avions dans les aéroports, qu’il réussit à capter en direct ; le passage temporaire des images au-dessus de notre planète, laquelle est présentée au sol, blanchâtre, en impression 3D ; les pièces de monnaie rendues caduques par le paiement par cartes, et qu’il agrandit démesurément, après avoir relevé leur nuances tactiles au microscope ; les statistiques de demandes sur Google Tous nos besoins sont passés au crible La Lorraine Alix Desaubliaux s’introduit plutôt dans l’univers de jeux vidéo et des narrations virtuelles Il lui serait donc facile de transfor mer chaque participant en un héros correspondant à ses fantasmes ou phobies les plus intimes. Lauren Mac Carthy s’intéresse, quant à elle, aux relations interpersonnelles par le biais de la technologie contemporaine
Une table est conçue pour analyser le degré de qualité des conversations Ou encore : comment une machine oriente un inter naute vers les émotions qu’il souhaite ressentir Ou peut-on créer des appareils permettant à l’artiste de devenir en quelque sorte un assistant particulier Nos besoins sont ainsi scrutés, prédéter minés, orientés, manipulés à distance Enfin le duo anglo-helvétique ! Mediengruppe Bitnik déplace les dispositifs techniques de leur cadre habituel Une caméra est cachée dans un colis postal de façon à en enregistrer le voyage. On imagine combien ce style de dispositif pourrait être utilisé contre les libertés individuelles Les artistes ont également conçu un robot acheteur sur site Ou suivi le quotidien d’un employé de banque Toutes ces innovations donnent le vertige On a l’impression que les réseaux sociaux sont devenus un outil de surveillance, de quantification de nos gestes les plus courants (acheter ou vendre), attentifs à nos nouveaux besoins Que nous sommes passés à une civilisation où l’auto-centrage sur chacun, la focalisation sur nousmêmes, est devenu monnaie courante Et où finalement nous ne sommes pas, dans le réel, l’image que nous présentions de nous, en général la plus flatteuse possible pour nos égos exacerbés Nous sommes dans le culte de l’instant Cette expo laisse du temps pour mieux pénétrer l’identité d’une personne (qui ne soit plus justement personne !) Une attention soutenue à l’échelle d’une semaine et d’une vision créative supplante le caractère super ficiel des expositions particulières via les réseaux sociaux Un appel à candidature est évidemment lancé Décidément l’année 2020 démarre sur une problématique bien actuelle, alors que les, réseaux sociaux ont envahi notre vie quotidienne Cet espace per for matif, cette exposition générative, imaginée par Thierry Four nier et Pau Waelder devrait montrer combien l’art peut en livrer la critique, malgré la fascination pour l’inventivité humaine A double face, à l’instar de toutes choses
Du 12 mars au 7 juin - 13, rue des Balances à Montpellier. Tél 06 19 03 22 21
Voici une expo bien dans l’air d’un temps préoccupé par le sort dévolu à la Nature et donc finalement à nousmêmes qui nous croyons à l’abri de toute destruction imminente Que les artistes s ’ en préoccupent est d’autant plus nor mal et sain qu’il est avant tout un citoyen du monde, même si le regard qu’il porte sur les grands sujets universels s ’avère, le plus souvent, décalé, distancié, par fois exacerbé A Cajarc, lieu rural si l’en est et d’autant plus concer né par ce problème crucial pour les générations qui nous succèdent, on découvrira d’une part quatre œuvres qui portent précisément ce type de regard par le biais d’installations ou de témoignages vidéos, de l’autre un ensemble de multiples empruntées à l’artothèque du Lot : d’Alechinsky (arbre central à l’orange), de Patrick Van Caeckenber g ou de Jean-Luc Moulène (photos de Grands arbres ou chien hurlant à la fougère) par mi la quinzaine retenus L’arbre, la plante (Marie Thibaut), la fleur et le rocher sont ainsi mis à l’honneur dans un florilège mural qui s ’apparente à une forêt D’abord, dans l’œuvre reconnue, dès l’époque de l’Arte povera, dans les années 60-70 de l’italien Piero Gilardi, rendu célèbre par ses tapis-nature en matériaux artificiels, reproduisant des éléments naturels, mis au mur, un peu comme l’a fait Spoerri avec les reliefs
de table Gilardi a créé le parc d’art vivant de Turin où il expose des artistes tels que Michel Blazy dont on sait qu’il recourt volontiers à la nourriture en dé-
composition dont il met en évidence les couleurs, et bien sûr la matière Au musée, il présente un mur de poil de carottes une œuvre intitulée Boules de
Lentilles Chiara Camoni propose, quant à elle, des impressions végétales sur soie, fruit de quelque collecte dans les environs du lieu d’expo dans un esprit de travail collectif et de réalisation conviviale Elle recourt à des figures féminines, sortes de déesses symboliques empruntées aux temps primitifs Florence Lazar dénonce les dangers sanitaires de la culture bananière en Martinique en nous plongeant dans la vie quotidienne des agriculteurs contaminés Côté artothèque, à part les stars, on apprécie la troublante photo de Florian Tiedje où un enfant dor meur semble protégé par une nature parentale et géante D’autres surprises nous sont réservées, du côté de l’archéologie et des défenses de mammouth autochtones, de la divination livresque venue d’Indonésie et même de la poésie d’un André Breton, un familier des lieux, à la poursuite d’un oiseau fabuleux La réflexion est aussi scandée par les textes d’Emmanuelle Cecchia Pendant que les champs brûlent nous n ’ en finissons plus de nous replier vers nos petits intérêts égoïstes, et par fois polluants Les artistes témoignent, de leur côté, d’une inversion de tendance BTN
Du 9 février au 10 mai - 134, av Ger main Canet à Carjac (48). Tél. 05 65 40 70 19.
La place du Capitole a été le théâtre de manifestations de colère et de violence directement en prise avec une certaine conception de notre rapport au monde réel A l’espace Ecureuil, sur cette même place Alexandre Cur nier propose de nous évader d’un tel monde, de franchir la porte de cor nes et d’ivoire qui mène de l’autre côté du miroir, là où le même réel nous apparaît dans ses merveilles plutôt que dans ses manques et motifs d’insatisfaction
La référence à Alice est d’ailleurs explicite dans une vidéo en boucle de Marc Antoine Bartoli Ainsi un certain nombre de détails rarement remarqués, a fortiori dans le monde de l’art, un jeu de lumière dans un espace domestique, la for me des nuages, des reflets sur le macadam supposent une qualité de regard posé sur le banal que l’on prête en général aux poètes plutôt qu ’ aux calculateurs, aux sensibles plutôt qu ’ aux rationalistes, aux artistes et rêveurs tout simplement plutôt qu ’ aux pragmatiques sur-motivés
Ainsi Alexandre Cur nier a-t-il conçu un parcours scénarisé, avec cloisons et paravents, impliquant des phénomènes naturels simples et sollicitant des œuvres d’artistes de tous genres (peinture, photo, vidéo, film, installation) et de toutes générations puisque l’on y trouve aussi bien Jean Cocteau, le maître de l’illusion et son Sang du poète, ou le grand photographe du XXème siècle, Yasuhiro Ishimoto (capable de s ’extasier devant des traces de pas dans la neige, une fleur, des jour naux ballottés par le vent), ou encore le magicien des nuits et des reflets d’oiseaux qu ’est Maso Yamamoto
La peinture est présente grâce à Piffaretti qui connaît l’art de décaler deux for mes à peine différentes et donc quasiment similaires
Par mi les autres célébrités, Duane Michals, capable de portraiturer Magritte à la
manière du maître ou de raconter en photographie des séquences narratives extraordinaires Ou encore Hervé Guibert, à la tragique destinée jusqu’à son Protocole compassionnel
Ainsi pourra-t-on traverser un nuage à la suite d’un extrait du chef d’œuvre d’Antonioni, L’éclipse, si bien nommé Ou constater l’existence d’un trou dans le réel sur l’invitation de Dora Garcia. Pénétrer l’intimité des car nets peints d’Anne-Charlotte Vimont Ou apprécier la manière habile, quoique temporaire, de capturer des nuages dans des bocaux, de Charlotte Charbonnel Alexandre Cur nier a même confectionné à notre attention de petits papiers colorés nous invitant à retour ner vers le réel et ses vicissitudes mais munis de citations stimulantes Plus de 20 créateurs de tous ordres sont ainsi sollicités pour nous inciter à regarder le monde avec d’autres yeux, du moins avec le regard décalé qui sied à ceux qui voient plus loin que le réel Certains sont connus tel le peintre Stéphane Lecomte pour ses émancipations ou séries de couvertures de comics sur lesquelles il prend la place des héros Ou Olivier Leroi, qui sait mettre en évidence la beauté d’une simple plume de geai, la tête de Dingo dans les nimbes La Libanaise Etel Adnan capable de rendre léger même le poids de la lune Corinne Bongrand et son univers enfantin Yoann Bielard et ses levers de soleil à double visage, Gabriel Léger et ses bunkers de verre Les suspensions de cordes d’Odon Une simple goutte, posée sur un bras par Ismael Bahri ou Gilbert Garcin portant un cumulus à bout de bras Une exposition qui fait du bien par les temps moroses que nous vivons BTN Jusqu’au 25 avril - 3, place du Capitole à Toulouse. Tél. 05 62 30 23 30.
Nous ne savions pas ce que nos yeux regardaient
Pendant que les champs brûlent À LA MAGCP DE CAJARCŒuvre de Piero Gilardi Œuvre Gwenaël Porte
Qui n ’ a pas rêvé, le temps d’une expo de réunir l’Orient et l’Occident C’est ce qu ’ aura tenté dans le Centre d’art contemporain Walter Benjamin, et dans la galerie Roger Castang le duo franco-allemand KRM Chérif et Geza divisent en effet cette double exposition (deux lieux dont un privé) en deux parties en apparence distinctes mais en réalité pas si éloignées. L’esprit du mur berlinois les guide par le truchement de panneaux incluant des affiches publicitaires mais détour nées, réduites à la fonction d’élément d’un ensemble bien plus riche où se dévoilent leurs opinions, leurs sentiments, leurs motifs de rebellions Ces fragments reconstitués de mur rappellent l’enfer mement mural et mental dont il faut à tous prix se libérer, qu’il soit réel, idéologique ou politique Ainsi se juxtaposent des signes, de symboles, des fragments de réalité, des gestes, des mots, beaucoup de mots avec des caractères à chaque fois différents, des images bien sûr, comme s’il en pleuvait, tout ceci rendant compte de la vie que l’on est amené à subir et d’une façon d’y répondre par l’expression canalisée Il semble que le travail s ’allège au fils du temps, et parte d’un support vier ge, bois et métal Cependant l’essentiel est de conserver l’esprit revendicatif qui caractérisait les initiatives, plus ou moins anonymes, qui témoignant d’un pan non négligeable de l’Histoire du XXème siècle, de ses déchirures et de ses illusions perdues Comme quoi à toute chose malheur est bon, les gens heureux n ’ont pas d’histoire et c ’est au public de compléter mentalement les plages de vide ou d’associer les éléments emmurés, si l’on
Le « jean » Ces tissus connus dans le monde entier, et qui lient différentes villes : Gênes, Le Caire, Chieri et Nîmes, ville qui conclut la grande trajectoire spatiale et temporelle parcourut
Ettore Favini L’artiste italien expose ses œuvres à Carré d’ArtMusée jusqu’au 7 juin, navigant à travers les mémoires textiles qui s’inscrivent dans la zone méditerranéenne Travaillant sur la relation entre l’œuvre et la réalité, sur les frontières entre l’individuel et le collectif, le privé et le public, les pièces de Ettore Favini explorent les flux et les frontières en Méditerranée depuis plus de deux mille ans. Elles conservent des histoires de vies quotidiennes, de famille, du travail
Une grande partie des œuvres exposées et la publication racontant le projet artistique ont été produites et éditées par Connecting Culture avec le soutien du Ministero per i Beni e le Attivitta Culturali e per il Turismo. TL
Jusqu’au 7 juin à Carré d’Art-Musée à Nîmes (30)
Tél 04 66 76 35 35
carreartmusee.com
peut dire, sur l’espace du peint Le fait de travailler à quatre mains rappelle cet autre aspect de l’esprit du mur qui est l’anonymat Par ailleurs, les deux artistes ont pu œuvrer dans la ville portuaire rendue célèbre par StExupéry, Tar faya, aux portes du désert sahraoui Chérif et Geza ont pu y étudier l’art des nomades et la variété des textiles qui singularisait leur culture. Chaque œuvre se présente alors sous for me d’un patchwork de divers rapiéçages assemblés jusqu’à obtenir une composition présentant une unité On est alors plongés dans un autre monde, moins tumultueux que le nôtre, un monde encore ancestral dont se profile la disparition, et dont il s ’agit de conserver la mémoire Un monde davantage en rapport avec la nature dans ce qu ’elle a de brut et de primitif, le textile demeurant l’un des rares moyens de s ’ en protéger quand elle nous est hostile, par le biais des vêtements ou des abris Le mur suppose des matières dures, on est avec les textiles dans une plasticité plus souple mais non moins résistante, la conception du temps s ’appuyant sur la lenteur, l’apaisement, l’har monie Les couleurs sont bien sûr importantes, témoignant d’une esthétique non industrielle On a ainsi deux for mes d’art mais qui témoignent d’un même sentiment de résistance : aux exigences de l’Histoire ; à celles de la Nature
L’exposition Qalqalah plus d’une langue regroupe des œuvres diverses comme des photographies, des vidéos, des sculptures, et des installations sonores et graphiques qui se répondent à travers des langues multiples Une langue peut être mater nelle, adoptive, étrangère, morte, vivante Comment se parler ? Comment s ’entendre ? Comment se comprendre, ou au moins concevoir ? Derrière les langues se cachent souvent des problématiques pluriels qui peuvent être politiques, sociales, mais aussi artistiques Une œuvre utilise aussi sa propre langue pour nous raconter une histoire Celles-ci vont tenter de nous les donner à voir et à entendre L’association à but non lucratif Qalqalah a été fondé par la curatrice chercheuse et traductrice Virginie Bobin et la curatrice et enseignante Victorine Grataloup Cette association rassemble des artistes, des théoriciens, des chercheurs et a pour but de créer une platefor me d’échanges artistiques, de recherche et de traduction à travers un espace éditorial en ligne qui verra le jour en mars 2020 Ses membres sont engagés par les problèmes artistiques, politiques et sociaux, et par les enjeux liés à la traduction et les échanges à travers le langage, plus particulièrement l’anglais, l’arabe et le français. Ces trois langues sont présentes dans l’exposition, chacune avec ses enjeux qui échangent les uns avec les autres TL Du 7 mars au 24 mai au CRAC à Sète (34) Tél 04 67 74 94 37 crac.laregion.fr
Commençons par quelques coups de cœur et coups de pouce :
■ Tout d’abord, à Montpellier, après le très radical coréen Moon-Pil Shim (jusqu’au 22 février), Al/ma (5, rue du plan du Palais) fait une nouvelle fois confiance à un vieil ami, le plus méditatif des bouddhistes marseillais : Georges Autard Ses véritables tableaux noirs, avec problèmes algébriques en sur face, font partie des vraies réussites de l’art des années 80, quand la figuration libérée se posait en rivale du minimal ou du conceptuel dominants et de Support-Sur faces Autard est passé par toute une série de signes qu’il aimait à répéter sur le plan du peint, avant de trouver la sérénité dans des édifices religieux d’Extrême-Orient, dans des proster nations gestuelles sur tapis de prières peints au sol, et dans des notions coups de poing qui occupent tout l’espace du tableau sans pour autant se départir d’un arrière-plan coloré La production s ’est allégée, se limitant à deux ou trois couleurs et faisant appel le plus souvent au langage des slogans, de titres phares de morceaux pop marquants et signifiants (Spirit in the sky, Knock on the heaven s ’ door, Time is on my side – dont on notera qu ’elles ne signifient pas seulement ce que l’on a bien voulu leur faire dire, Blue is the color ) A des concepts par fois (Wisdom and Compassion) La bipolarisation correspond aux deux pivots de l’inspiration de l’artiste : l’Extrême-Orient avec son aspiration à l’apaisement spirituel, sa sagesse ancestrale, sa gestion du corps comme éner gie ; nos références occidentales avec les turbulences de l’ego mais aussi l’esprit libertaire, enthousiaste et utopiste des années 60-70, qui nous manque tant aujourd’hui et que Geor ges Autard aimerait aider à réhabiliter Joseph Beuys et le Living Theater en particulier l’ont en priorité marqué à vie. En la galerie, on devrait voir des « Statements » (Déclarations, propos ) car l’artiste est parvenu au bout du compte à re-conceptualiser le Concept On devrait voir, chez Al/ma, non seulement ces « statements » mais
un immense texte mural, et un tableau noir que quelqu’un se chargera de remplir, de la pensée du jour qui lui conviendra Cette expo se veut « pêchue » C’est en effet d’éner gie dont nous avons besoin dans ces temps de doute, et d’une éner gie positive, conjuguant enthousiasme et sérénité
■ Deuxième coup de cœur : A AiguesMortes, Europ’art (6, rue Marceau), a invité un quarteron de femmes artistes (« Quatre à Quatre ») ayant pour point commun d’avoir fait l’école des Beaux-Arts de Nîmes et d’y avoir lié une solide amitié, fédérée par Alain Clément Quatre personnalités différentes toutefois : Catherine Hachon pratique une abstraction franche et transparente à force de liquidité A y regarder de plus près les allusions à la nature végétale en particulier, voire or ganique, entraînent l’esprit sur les voies du rêve. On sent des forces vives apparaître dans ses toiles fluides de sorte que l’on se croirait revenu à l’origine de la vie On y retrouve un univers qui nous éloigne des images devenues des clichés collectifs, coercitifs et codés L’univers de Mélanie Bide est beaucoup plus structuré : il lor gne plutôt du côté du paysage, si prisé du côté de sa terre natale britannique Les couleurs
sont franches, les for mes allusives et un cer ne vient souvent délimiter les zones picturales Certaines toiles sont d’une complexité dont elle se sort avec virtuosité Elle excelle également dans les techniques du multiple et du volume livresque Valérie Crausaz se sent de plus en plus proche du volume depuis qu ’elle utilise du carton qu ’elle émonde et peint, dans un esprit d’émancipation et de renouvellement dans le traitement du corps Ce der nier est généralement distendu, défor mé, allongé, souvent réduit à son ombre Elle ne dédaigne pas les difficultés liées à la sculpture, qu ’elle traite avec ductilité sans se préoccuper de référence à la réalité On serait plutôt du côté de l’ailleurs, de l’exotique, du totémique et symbolique Par fois de l’art brut mais simplement en apparence. Il y a quelque chose de l’esprit de l’enfance dans sa façon de traiter la figure Enfin, Prune Reichell, dont nous venons d’apprendre le décès tandis que nous rédigions ces lignes, prenait le sujet à bras le corps en traitant justement du corps masculin envisagé sous l’angle du désir érotique, d’un point de vue féminin, dirons-nous Picasso faisait partie de ses références majeures Le corps aura été son sujet de prédilection, et sa manière de le traiter, par la gestuelle d’un autre corps assimile l’acte pictural à une étreinte, autant dire un corps à corps, un rituel insatiable Nous lui dédions ce numéro ■ Enfin, le courage et la passion méritent également d’être honorés A la capitainerie de Gallician, près de Vauvert, aux portes de la Camar gue gardoise, Pierr e Besson a envahi jusqu’au printemps, les murs de toiles et supports, bois ou métal, de toutes dimensions Chaque réalisation semble modeste en soi mais l’accumulation finit par confiner à la démesure et for mer comme une hyper-composition Les couleurs sont sombres et dérivent d’ailleurs du noir profond que l’on peut deviner sous les gestes colorés qui affleurent en sur face Chaque réalisation ressemble à un vitrail dont apparaissent quelquefois les structures géométriques On a ainsi affaire à une sorte de métrique sur laquelle peuvent
se déployer les variations et improvisations Le recours à l’or, au doré ajoute une dimension sacrée à ce travail qui mêle habilement répétitions de type décoratif, allusions fréquentes aux merveilles de la nature ou aux subtilités de la matière or ganique, à des références figurales avec en particulier une réinterprétation de la Vanité traditionnelle C’est dire si une dimension tragique hante cette production qui ne déploie ses char mes que pour mieux nous confronter à l’inéluctabilité du réel Le recours à des supports inhabituels (table ronde, plancher, panneau de signalisation ) per met d’allonger ou arrondir les for mats, de construire des diptyques, des polyptyques ce qui fait que l’expo laisse une impression de variété, malgré sa cohérence et le sentiment d’unité for melle qui la caractérise
Des acryliques sur papier immaculé et des sculptures à base de bois récupérés et de roseaux complètent cette série, fruit d’une année de production
■ Revenons à Montpellier : Le lieu Multiple invite, du 27 fév au 21 mars, Alain Léonési. Recyclant des couverts et sublimant des objets muraux populaires, l’artiste est passé de collages ou assemblages fragiles à de véritables compositions spatiales, par fois retenues par une structure métallique S’y agglutine des objets domestiques que la société de consommation produit à foison et qui retrouvent une seconde vie, collective, modulable à souhait Les couleurs et matières non nobles abondent Les choses reprennent vie, semblent léviter et ne plus subir les effets de la gravité terrestre Elles se sont émancipées de leur fonctionnalité temporaire L’artiste devient alors le magicien capable de les rassembler et de les faire coexister dans un contenant de sa fabrication dont il a le secret Les plats, Léonési les aime percés, cassés, ayant subi les injures du temps et de nos caprices Il en souligne l’humilité là où règne en général chez l’homme la familière vanité Le jeune Paul Dubois lui est associé
■ La galerie n°5, rue Ste Anne (prend le contrepied du retour de la morale qui nous guette en osant une exposition autorisée intitulée No Prohibada On sait depuis Lascaux et les lupanars romains la part prise par la sexualité dans l’expression artistique On sait aussi que chacun « s ’exprime » , si je puis dire, comme il l’entend et que le panel est
lar ge qui va de la beauté d’un Nu à l’obscénité d’un sexe En la matière, il y en aura un peu pour tous les goûts ainsi que nous le montre une œuvre libertine d’André Cervera, les dessins au cheveu de Claudie Dadu, l’homme enceint(e) de Mathieu Faury ou la fiole à urine dorée de Charlotte Caragliu 26 artistes ont été sollicités pour un total de 70 œuvres Si le dessin demeure le moyen prioritaire on sera surpris de voir Julie Belmon figure des étreintes sur coquilles d’huître ou omoplate de veau Ou Bénédict Vallas broder des textes engageants sur des sacs féminins Ou Yves Helbert actualiser le Nu en recourant au selfie Enfin, Cela fait longtemps que Julie Périn clame qu ’elle n ’est plus une petite fille, ce que prouve sa série Toucher voir Pour cette expo on vous demande avant tout de voir Ou de ne toucher qu ’ avec les yeux ■ Après le très réussi cabinet d’amateur sur le thème du jardin, où elle décline couleurs, éléments et motifs végétaux, Anne Slacik (jusqu’au 17 fév, 16, rue St Fir min) cède la place, chez Samira Cambie, à une expo de groupe sur le thème de La nuit (« Enfin » !) où l’on retrouvera tous les piliers de la galerie, fédérés par le motif noctur ne : Yves Reynier, l’artiste qui a donné ses lettres de noblesse à la carte-souvenir découpée et collée, ou du grand plasticien de la fenêtre qu ’est Pierre Buraglio, du paysagiste exceptionnel qu ’est Thomas Ver ny ou bien sûr de l’abstraction fluide et lyrique d’Anne Slacik Plus un duo franco-iranien Axel Pahlavi et Florence Obrecht, peintres de la nuit noire et des clowns tragiques (cf couverture de Beaux Arts mag) Plus Julien
Descossy et ses vues d’ateliers, portraits d’enfants ou barques paisibles, Tarik Essalhi et ses gisants ou Guillaume Toumanian pour qui la nuit semble un motif qui lui av comme un gant Quelques autres dont Claude Buraglio, plus intéressée par l’objet, sculpté ou peint, à partir du 6 mars Qui disait déjà, j’aime mieux marcher dans la nuit à me croire celui qui marche dans le jour ?
■ Au FRAC Occitanie (4, rue Rambaud), on découvre la plus canadienne des anglaises, Lisa Milroy, jusqu’au
11 avril Comme bien des artistes des grands espaces du nouveau monde, celle-ci n ’ a pas peur de se confronter au grand for mat Et le FRAC s’honore
d’avoir obtenu d’elle une toile immense de 46 m2, la plus grande acquise à ce jour par une institution Elle est intitulée Black and white et figure des vues d’atelier et un motif aussi parlant, depuis Van Gogh, que la chaise signalant l’absence ou l’invitation, c ’est selon Elle fonctionne en diptyque Nuit/Jour ou, si l’on préfère, Obscurité/Lumière Le résultat, tout en longueur et forçant le spectateur à un nécessaire déplacement, sera bien sûr spectaculaire et énigmatique D’autant que l’on aura l’impression d’effleurer l’intimité de l’artiste Les objets qui résument son univers nous toisent, juste retour des choses au fond par rapport à la suprématie humaine Le peintre a besoin de ce cadre familier pour créer La solitude ce n ’est pas l’absence des autres tant qu’il y a la présence des choses, rassurantes et familières On ne saurait avoir une vision globale du tableau, lui-même composé de 12 toiles Et l’on se sait condamnés à ne considérer qu ’ un résultat, sans pénétrer les arcanes de la création, qui reste du domaine de l’artiste et de sa technique Lisa Milroy nous les fait entrevoir, dans un esprit de communion et de frater nité apaisée D’autres acquisitions sont proposées dont celle d’une gare déserte et exhibant sa présence en quelque sorte inhumaine Lisa Milroy a également peint des sortes de mannequins articulés, assez schématiques et aux extension sans doute métaphysiques, qu ’elle place devant des miroirs, des reflets de robe aussi, posant ainsi des questions sur l’identité des êtres soumis aux canons vestimentaires communs ■ Dans une perspective assez éloignée, le musée de l’art brut expose jusqu’au mois d’avril (1, rue Beau sé-
jour) le portugais Joaquim Baptiste Antunes, qui s ’est fait un nom du côté de la Fondation Gulbenkian, de Lausanne et de l’art singulier Deux axes caractérisent sa production : des toiles où se présentent des personnages le plus souvent imbriqués les uns aux autres dans une exploration frénétique des for mes spectrales, des couleurs vives et des contorsions humaines Les créatures se présentent de face ou de profil, dans une volonté de jouer sur l’équilibre entre les parties et le tout On peut parler de tératologie sereine, les monstres ne se montrant pas agressifs On a même l’impression qu’ils sont sortis du néant pour venir découvrir notre monde Certains font vaguement allusion à des dieux primitifs Par ailleurs, l’artiste réalise, à partir de matériaux récupérés dans la nature, racines ou souches, d’étranges sculptures anthropomorphes mais qui pourraient aussi bien passer pour des totems habités par des esprits en voie de gestation On a l’impression d’avoir affaire à un univers parallèle, où se développent en liberté les autres règnes, dans un imaginaire maîtrisé La compacité des agglomérats de personnages ou figures en apporte la preuve Les créatures s ’expriment souvent par gestes, des bras certes mais également de tout le corps, notamment quand l’artiste sollicite le règne reptilien le plus originel
Tout près de là, à Castelnau-le-Lez, Henri-Michel Morat profite de la saison hiver nale pour présenter jusqu’au 20 mars, en la Fondation PiochPelat/Arpac (511, av Pompignane), quelques fleurons de sa Collection de grands formats On sait combien ce lieu d’art aura fédéré bien des initiatives à une époque où les endroits qui importaient, dans la région, se comptaient sur les doigts d’une main On y a vu défiler Luc Bouzat, Marie Ducaté, AndréPierre Ar nal, Frédéric Khodja, et bien sûr Marie Banégas, dont l’allée porte le nom, des dizaines d’autres Cette exposition est l’occasion de feuilleter un album de souvenirs, qu’il s ’agisse de nos chers disparus tel Ser ge Uberti ou plus récemment Christian Martel, des artistes gonflés qu ’ on a plaisir à revoir telle Elise Cabanes, d’authentiques peintres comme Jean-Louis Beaudonnet, l’exploratrice des rébus qu ’est Elisabeth Krotoff et des noms qui parlent aux amateurs d’art dont je fais partie : les grandes toiles dépouillées de Patricia Noblet, les assemblages d’Yvon Guillou, le spécialiste de Soulages qu ’est Henri Darasse, la for midable graveuse que fut Claude Sarthou, les caprices de Christophe Arbieu, les noctur nes lumineuses de Jérôme
Bauduin…
■ La figuration narrative des Erro, Adami, Monory aura représenté quelque chose dans les années 60-70 On la redécouvre avec surprise aujourd’hui L’un de ses ténors Peter Klasen, d’origine germanique, s ’est rendu célèbre en peignant des hayons ou portes arrière de camion, de
frigo aussi La Serr e (1, rue Christophe Colomb) lui ouvre son espace jusqu’au 22 fév Klasen a quitté le point de vue unique pour un cloisonnement de la sur face. Mais il est resté fidèle au stupéfiant-images, qu’il combine avec application et de manière à faire sens de rapprochements inattendus L’érotisme ne lui fait pas peur Il aime également à recourir à des objets dont la présentation sur la sur face les fait paraître abstraits Ces rapprochements créent un semblant de narration mais qui requiert l’effort du spectateur, en ces époques où on privilégie la continuité toute mâchée Enfin Klasen ne lésine pas sur la couleur, sans les effets classiques de matière De ce point de vue, sa peinture demeure d’une extrême fraîcheur, celle de l’éter nelle jeunesse qu’il représente d’ailleurs volontiers, mêlant froideur et sensualité dans une approche distanciée de l’image ■ Le Réservoir, de Sète, nous fait de son côté découvrir les tableaux saturés de mots, d’images allusives et de références de tous ordres, de l’ancien muraliste, d’origine togolaise, K Litystreet Cet artiste prend certes un réel plaisir à nous faire partager son amour immodéré de la couleur, ce qui ne l’empêche pas de s ’ engager pour les causes
qui valent le coup d’être défendues Il s ’exprime en moyens ou grands en grands for mats et conçoit l’espace pictural comme un territoire à conquérir sans doute pour fustiger le trop plein d’objets, d’infor mations et d’images qui désignent au mieux notre époque L’artiste travaille par zones un peu comme dans l’univers de nos rêves où toutes les images cohabitent sans se contredire pour autant Il mêle le blanc à la couleur, le dessin à la peinture et aime à souligner une figure emblématique en se contenant d’en cer ner les contours
Le règne animal, des personnages typés, des objets symboliques font partie de son univers
■ A Narbonne, une fois n ’est pas coutume, se déroulera jusqu’au 1er mars le Salon du dessin, à la Poudrière, rue de l’ancienne Porte Neuve et Chapelle des Pénitents bleus, place Salengro Après la per for mance inaugurale du très physique Julien Bouissou, on pourra se sustenter des productions de 16 artistes, attachés à ce moyen intimiste d’expression : je cite les plus connus Julien Cassignol et ses dessins extrêmement précis, notre paysagiste finlandaise Carita Savolainen, les visions urbaines de Cédric Tor ne, les épigraphies radicales de Pascale Hugonet et paysages diaphanes de Séverine
Péron
■ A Perpignan, ACMCDM (3, avenue Grande Bretagne) n ’ en finit plus de dénicher, pour les occitans que nous sommes et les catalans du cru, des artistes que nous nous n ’avions sans doute pas assez considérés dans la région En l’occurrence, jusqu’au 28 mars, Ortsen Groom, lequel ne craint pas de saturer la sur face de couleurs épaisses et comme sorties directement du tube Il pousse la superposition et l’accumulation de figures ou d’allusions figurales jusqu’aux confins de la lisibilité En l’occurrence, un peintre comme souvent dans ce lieu d’art qui reste fidèle à cette technique si malmenée dans les écoles et ailleurs Cette peinture est à la fois savante et brute
Savante non seulement en raison des références culturelles qu ’elle brasse, mais aussi parce qu ’elle vise à exorciser toute la mémoire du monde, comme s’il fallait la consigner dans l’espace du tableau pour être certain de la réalité/véracité de ce qu ’elle charrie ; brute car le peintre ne s ’embarrasse pas de retenue, de hiérarchisation - au contraire ses toiles ont la complexité du rêve, - ni de composition pourrait-on dire La couleur est traitée de manière expressionniste, sans dessin pour la cer ner ni lui attribuer une for me rassurante La peinture de Groom vise au contraire à nous bouleverser, à susciter un sentiment « d’intranquillité » Peut-être fautil en passer par là pour se libérer des angoisses de la surinfor mation que le monde moder ne ne cesse de répandre En ce sens, on peut penser à une médiévale danse macabre sollicitant tout ce qui encombre l’esprit de nos jours Ou à un grand car naval ancestral dont il nous faut profiter tant que cela nous demeure possible En tout cas, on ne sort pas indemne de la visite de cette peinture
■ Pas loin de là, en la galerie des Hospices, sise à Canet-en-Roussillon (P -O ), avenue Sainte-Marie, le montpelliérain Yez expose jusqu’au 5 avril (à partir du 27 février) ses véritables dessins dans l’espace qu’incar nent ses tors soudées et qui prennent la for me ici d’une porteuse d’eau, là d’un portrait d’une violoncelliste, ailleurs d’une source ou d’un baiser, voire d’une étreinte Les figures sont allusives, le vide ici fait le plein ainsi que le montre le traitement de la femme enceinte La main, est mise en exer gue du fait qu ’elle est l’outil de réalisation des sculptures mêmes Une bouche en bois vient par fois rendre sensuelle la froideur du métal brut Yez a manifestement cherché l’attitude idéale, celle qui frappe l’imagination, les sens et les sentiments du spectateur. Il se concentre essentiellement sur l’humain, proche ou lointain, avec lequel il entretient une relation duelle, comme en une histoire
d’amour Il est accompagné, pour cette expo, du duo « d’amoureux » for mé par Anthony et Emilie, et, nommé, pas pour rien AE2 (entendre : A eux deux)
Ces der niers assemblent des panneaux de bois sur lesquels se for me le dessin et les couleurs factices, ce qui leur permet de proposer d’étranges combinaisons de figures sur fond inattendu et dérangeant, avec effet de contraste entre le premier plan et le décor qui l’environne Les thèmes concer nent les voyages, consentis ou subis, l’exploration aussi de l’univers de l’enfance dont l’esprit au fond finit par nous échapper, celui de l’eau également, qui favorise les effets de matière fluide et liquide
L’éventail est assez large puisqu’il va du monde du conte aux réalités contemporaines du selfie, en passant par l’har monie édénique avec le règne animal mais aussi avec les tour ments de la migration Brigitte Menvielle semble davantage associée à une imagerie simplifiée qui ne renie pas sa dette envers la BD, la figuration des années 80 voire certains thèmes néo-pop, avec une prépondérance laissée au dessin bien léché et aux fonds tout en à plats sans renier les éléments décoratifs Les trois se retrouvent donc dans l’humain
duo Br out et Marion qui revisite le film d’amour, ses clichés toute en cherchant à s’introduire sur une platefor me de vente d’images destnée à des pros, à qui réserver des espaces publicitaires
D’autres pratiquent la sculpture telle la Néerlandaise Anouk Kruithof qui recourt au latex ou au caoutchouc, pour d’étranges associations inspirée des captures d’écran.
Guillaume Constantin montre comment recycler des objets en textiles ou vestimentaires tout en s ’adonnant à l’impression numérique et la mise en espace inattendue Ingrid Luche confectionne, dans le même esprit, des robes fantômes sur coton Eleni Kamma se sert de l’aquarelle pour recomposer des défilés contestataires, en l’occurrence en rapport avec l’Europe, qui lui viennent de for mes humoristiques de controverse et de tendances théâtrales discrètes
Enfin Kevin Desbouis prélève des signes (bol en porcelaine et stickers) empruntés à notre entourage et soulignant la puissance fictionnelle du réel, pour qui veut bien l’aborder dans une humble curiosité
Cette expo mérite sans nul doute le déplacement
■ A Albi, Le Lait, Hôtel de Rochegude commence fort bien l’année avec la présentation, jusqu’au 3 mai, de 8 artistes fascinés par la transformation de l’identité à l’ère du numérique et des réseaux sociaux D’où le titre Persona Everyware. Comment ne pas se laisser manipuler par les flux d’infor mations qui nous four nissent une version illusoire, orientée, partielle de la vérité, si tant est que ce mot ait un sens Beaucoup pratiquent la vidéo tel Bruno Parateir o et son opening monologue, avec images bricolées et voix retravaillée, ou le
Œuvre d’Ortsen Groom Œuvre d’Eleni Kamma■ A l’extrémité orientale, aux confins du Gard, à Tarascon en l’Atelier municipal, 8, cité Branly, notre compatriote Anne Pons invite l’artiste marseillais Philippe Turc Encore un original qui modèle des œufs de sirène ou des squelettes animés de multiples intentions L’inspiration est fantaisiste, volontiers macabre, assez diverses au demeurant, alter nant bestiaire, poulpes et planètes La sculpture semble son art de prédilection mais sans pour autant se passer de la peinture qui la rend rutilante Philippe Turc ne néglige pas non plus les capacités du dessin, plus immédiat, intimiste et ductile L’imagination et l’humour sont en tout cas au pouvoir
■ Dernière minute : Le Miam (23 quai de Lattre de Tassigny à Sète) fait confiance, jusqu’au 20 septembre, aux Editions du Der nier Cri, dénichée dans la Friche Belle de Mai, du côté de Marseille, et de son instigateur : Pakito
Bolino On célébrera, en quelque sorte, les inter nationales d’une certaine sérigraphie, déclinée dans tous ses états (estampes certes et aussi affiches, bande dessinée, fanzine, revues auxquelles il faut ajouter des films d’animation) Il s ’agit toutefois d’images émanant d’artistes, ou artisans, mar ginaux, singuliers, non conventionnels et encore moins institutionnels
Vu le nombre de pays (Colombie, Indonésie, Mexique, USA, Canada la plupart des pays d’Europe, Finlande et Suisse comprises ) et de participants annoncés, il faut s ’attendre à une or gie d’images et de couleurs, ainsi que le Miam en a l’habitude, lui qui excelle dans les scénographies originales et toujours adaptées au thème retenu Evidemment, les œuvres répertoriées n’évoquent pas le sexe des anges, plutôt des problèmes sociétaux actuels, relevant des grandes mutations auxquelles faire face L’invitation de ce Der nier Cri correspond aux ambitions modestes, si l’on peut dire, et à la volonté de toucher le plus grand nombre, du Miam
■ Pendant ce temps, le Parvis de Tarbes (route de Pau à Ibos) honore plus humblement encore, jusqu’au 28 mars, les abeilles, et en particulier
L’abeille blanche, pour ses bienfaits nutritifs, curatifs et culturels (Le prix Nobel littéraire Maeterlinck ne leur a-til pas consacré un ouvrage ?) L’exposition présente les réalisations d’artistes fortement impliqués par leur catastrophique extinction Par ailleurs, un manifeste à leur intention est en gestation
Et l’entreprise Ballot-Flurin commandite des œuvres aux artistes apicoles concer nés Par mi la douzaine retenus, certains sont reconnus, tel Charley Case ou Abraham Poincheval et, dans notre région, Lionel Sabatté ou Laurie Dall’Ava Une exposition qui soulève un problème ur gent de transition écologique mais selon le point de vue singulier des artistes
■ In extremis : C’est à une per formance fascinante que s ’est adonné Geoffrey Badel (membre du groupe In extremis, cf expo au Frac Oc), dans le CN Chorégraphique de Montpellier, suite à une expérience collective conduite avec des chercheurs de fantômes (Nuit du chasseur), autour du 20 janvier S’ensuit une exposition, en ce même lieu, du 5 mars au 9 avril, composé d’une photographie des enquêteurs, mettant l’accent sur le travail de groupe, une série de dessins automatiques exécutés dans les studios ayant per mis la traque, enfin une vidéo rendant compte du déroulement de l’enquête
Le but est d’établir un lien entre l’art et le supposé paranor mal, de montrer que l’expérience artistique peut être le fruit d’une réflexion collective et de prouver l’influence du contexte (lieu, groupe) sur nos actions inconscientes Non de trancher mais de créer des dilemmes : Explication rationnelle ou phénomène paranor mal ? Documentaire ou fiction ? Geoffrey Badel nous
laisse répondre ou hésiter Après tout, ne sommes-tous pas convaincus qu’il exista bel et bien un fantôme à l’opéra ?
■ Enfin, in extremis de l’in extremis, le Cacn délocalisé, or ganise une expo de groupe, Les sources du geste, Show Room, du Colisée, à Nîmes, du 20 fév au 20 mars
On y retrouve le maître sculptural de l’anamorphose qu ’est Tjeerd Alkéma, la photographe des immeubles et des salins Audrey Guiraud, la plasticienne d’assemblages subtils qu ’est Emma Godebska, les œuvres sérielles et textiles de Pascale Hugonet, les dessins au calque ou carbone d’Eve Maillot et sans doute les chemises pater nelles, les motifs décoratifs, les ombres découpées de Baptiste Rabichon BTN
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A L A CHAPE LLE DE S COR DEL IERS A TOULOU SE
Toulousain, diplômé des Beaux-Arts de Paris, désor mais établi à New-York, Guillaume Bresson offre un travail pictural singulier Inspiré par les compositions de Nicolas Poussin, il revisite le genre de la peinture d’histoire, dans une version contemporaine Remarqué pour ses scènes d’affrontements dans des zones urbaines au rendu hyperréaliste, Guillaume Bresson théâtralise ses sujets qui sont figurés avec une netteté et une précision photographique La construction de ses représentations confine à l’illusion, faisant écho au travail du photographe Jeff Wall par la maîtrise de la mise en scène Jusqu’au 5 avril à la chapelle des Cordeliers - 1, rue des Lois à Toulouse.
Tél 05 62 27 65 04 centredartnomade tumblr com
Créé en 2019, le Salon du Dessin contemporain de Narbonne revient donc pour une seconde édition. Un événement collectif où sont présentées de nombreuses oeuvres d’artistes de la région, dans lesquelles le dessin tient une place centrale, voire dominante Loin de n’être qu ’ une activité nécessitant du papier et un crayon, le dessin utilise aujourd’hui une pluralité de supports et de techniques Une diversité des genres et des pratiques qui raconte la place que tient aujourd’hui cette discipline artistique dans la création contemporaine. Il est désor mais une projection mentale qui contribue à la diversification des pratiques artistiques
Nouveaux espaces, nouvelles for mes, le dessin se confronte à des médiums, des techniques et des protocoles nouveaux Qu’elles soient la trace d’un événement, vidéo projetées, sous for me de cabinet d’art graphique, issues d’une série, les propositions des artistes révèlent l’importance du dessin en tant que « trace » Une exposition collective où l’on retrouvera les artistes
AE, Nathalie Albaladejo, Jean-Christophe Alix, Laurent Bonneau, Julien
Cassignol, Alexandre Gilibert, Pascale
Hugonet, Anne-Marie Jaumaud, Mounia Kansoussi, Jihanne Khelif, Carole
Nouet, Séverine Peron, Carita Savolainen, Doris Schlaepfer, Venice Spescha, Patricia Stheeman et Cédric
Tor ne Du 8 février au 1er mars à la Chapelle des Pénitents-Bleus3, place Roger Salengr o et à la Poudrièr e - rue de l’Ancienne
Porte Neuve à Narbonne (11)
Tél 04 68 90 30 30 narbonne.fr
Narbonnais d’origine italienne, c ’est d’abord dans la cuisine que Vincenzo Galati a laissé sa créativité s ’exprimer. À partir de la fin des années 90, le désir de peindre s’impose finalement à lui Autodidacte, il crée un univers où couleurs et matières sont un terrain d’exploration sans limite Galati puise ses inspirations au coeur de ses émotions : joie, peine, mélancolie ou encore passion, ce sont elles qui définiront sa future toile Toujours colorées, les peintures de Vincenzo Galati nous parlent Pour l’artiste, les toiles sont aussi une façon de faire partager son univers : « J’aime à penser qu ’ on ne regarde pas seulement mes toiles, mais qu ’ on y pénètre » Par mi ses séries, on remarquera notamment « Quadrato » , dont les carrés sont devenus emblématiques de sa peinture Une for me géométrique récemment explorée avec les enfants lors d’une exposition à Gruissan où l’artiste a proposé une sculpture intitulée « machine à faire des carrés » « Le carré est apparu sur mes toiles, puis je me suis demandé s’ils ne pouvaient pas s ’ en échapper Pour cela j’ai fait appel aux enfants qui ont peint des carrés et qu’ils ont disposé autour de la machine pour créer une sculpture » Les différentes séries et toiles de Vincenzo Galati sont à découvrir dans son atelier-galerie Atelier-galerie de Vincenzo Galati - 1, quai Dillon à Narbonne (11).
Tél. 04 68 75 86 67. vincenzogalati.com
A VILLENEUV E-LÈS-MAGUELONE
Ar naud Labar ge
Installé à Villeneuve-lès-Maguelone depuis plusieurs années, Ar naud Labarge expose ses oeuvres dans de nombreux lieux en France et à l’étranger Cette fois, c ’est dans la ville où il crée qu’il présente son travail Chercheur d’objets , il parcourt les casses, les déchèteries pour redonner vie aux morceaux de métal délaissés Jusqu’au 28 février.
Michel Soubeyrand
Diplômé des Beaux-Arts de Paris, Michel Soubeyrand est peintre et sculpteur Installé pendant 20 ans à Paris, il crée des décors de théâtre, façonne masques et personnages pour la publicité, la télévision et le cinéma Finalement, de retour dans les Cévennes à partir des années 2000, la peinture et la sculpture s’imposent à lui Peintures abstraites ou allusives, sculptures de personnages inspirées de la popculture concilient humour et contestation
Du 12 mars au 10 avril
Espace d’exposition du centr e cultur el Béranger de Frédol235, boulevar d des Maur es à Villeneuve-lès-Maguelone
Tél 04 67 69 58 00 villeneuvelesmaguelone.fr
O r i g i n a i r e d e C a r c a s s o n n e , aujourd’hui installée en baie de Somme, Sophie Helene s’inspire des paysages où elle vit La couleur des déchets régur gités par la mer, la minéralité des galets de la plage exerce sur elle une vraie fascination. Sur les bords de mer, elle collecte des déchets que l’empreinte des phénomènes climatiques a enrichis de variations chromatiques infinies. Pour bousculer les mentalités et atteindre les sensibilités, c ’est en plasticienne qu ’elle va s ’exprimer et concrétiser ses collectes En 2019, elle crée l’association « SOS laisse de mer » qui donnera lieu à des échanges entre l’art et la science Du 6 mars au 13 avril à la maison des arts de Bages - 8, rue des
Remparts à Bages (11)
Tél 04 68 42 81 76 bages fr
Au coeur de l’Arbre Blanc, La Serre accueille plusieurs expositions de la fin du mois de février jusqu’au début du mois d’avril. Jusqu’au 22 février, c ’est le fondateur de la figuration narrative, Peter Klasen qui occupe l’espace d’art contemporain Du 27 février au 28 mars, les visiteurs pourront découvrir une exposition dédiée à l’art concret intitulée « Art concret Post Bahaus » Un événement collectif réunissant peintres et sculpteurs autour de l’espace, des for mes géométriques et de la couleur Par mi eux, Esther Edouard, Aurélie Nemours, Ber nard Didelle, Chantal Atelin et Daniel Tostivint propose des oeuvres où les lignes, l’espace et les proportions dominent De leur côté, Geor ges Ayats Pascal Fancony, Père Bellès et Valérie Woillet laisse place à la couleur pour délimiter les espaces Enfin, au mois d’avril La Serre présentera « Les Roses de Redouté (Di Rosa, Chambas, Louisgrand) » Une exposition qui rassemble trois artistes autour des œuvres de Pierre-Joseph Redouté, sur nommé le « Raphaël des fleurs » Ce peintre, également illustrateur et éditeur, est devenu célèbre pour ses représentations de fleurs, particulièrement de roses, à l’aquarelle ou en gravure Reprises fidèlement dans les oeuvres de Di Rosa, Chambas et Louisgrand, les roses demeurent le seul point commun de leurs créations aux orientations différentes La Serr e - 1, place Christophe Colomb - Immeuble l’Arbr e Blanc à Montpellier (34). Tél. 04 48 79 84 70. artetpatrimoine.art
Français d’origine togolaise, l’artiste K-Lity street est à découvrir jusqu’au 24 février au Réservoir, à Sète Artiste autodidacte, il se consacre à l’art en portant une oeuvre engagée qui questionne le spectateur. À mi-chemin entre le street art et Basquiat, sa démarche artistique est une critique de la société de consommation et de communication Il en traduit alors en couleurs les abus et les contradictions Loin d’être un artiste élitiste, il rejette certains mouvements artistiques qu’il juge trop intellectuels, il reste discret et réservé En mars, ce sera au tour de l’exposition « Les Presses du Jar din : gravures François Dezeuze » de prendre place Au coeur de l’événement, un procédé d’édition bien particulier Fondé dans les années 1970 par François Dezeuze, les Presses du Jardin sont installées à Sète Loin de proposer un système de gravure traditionnel, il s ’agit de per mettre à l’artiste d’être au coeur d’un processus de création grâce à des techniques expérimentales et inventives Le début printemps verra également débarquer l’artiste GoddoG Entre art urbain, abstraction et figuration libre, cet artiste sera à découvrir au mois d’avril
Le Réservoir - Quai de Bosc à Sète (34)
Tél 04 67 19 39 04 artetpatrimoine art
Pour sa deuxième édition, l’association Conti Culture et Sport or ganise une exposition de peinture et d’artisanat : « Peindre ici ! » favorisant la scolarisation d’enfants en grande difficulté à Madagascar, c ’est tout naturellement que, cette année, une plus grande place sera faite à l’artisanat malgache Sacs, pochettes, décorations, tapis, ont été confectionnés à la main par des mères de l’antenne de l’association à Madagascar
Deux peintres, déjà présents l’année der nière, présenteront leurs toiles
D’abord Paule Belot, peintre de la couleur et de l’imaginaire, mais aussi
Anne Guillon, dont les motifs picturaux touchants sont une traduction de l’humain
Jusqu’au 29 février à l’hôtel des Barons de Lacoste - rue François Oustrin à Pézenas (34).
Tél 07 82 98 11 47
À LA C HAPELLE DU Q UARTI ER
HAUT À S ÈTE
L’atelier de Jean Feldman
Fondateur de l’agence publicitaire
FCA, Jean Feldman laissera sa créativité s ’exprimer à partir de 1995, date à laquelle il quitte le monde de la pub Pour cette exposition, c ’est une plongée dans le monde de l’artiste, dans son lieu de création qui est proposé Feldman y revient à son essentiel, à ses souvenirs d’enfance
Déjà, tout petit, il regardait travailler son père dans son atelier de maroquinerie Aujourd’hui, ce n ’est pas le cuir que l’artiste travaille, mais le carton
Un matériau qui n ’est pas anodin pour lui : c ’est celui de son enfance Grâce à lui, ses moindres jeux étaient l’oeuvre de découpage, d’assemblage, des techniques qu’il utilise encore Jusqu’au 8 mars.
Les Jour nées de l’amour
Cela fera 20 ans cette année que les Jour nées de l’Amour réchauffent le coeur des Sétois D’abord or ganisées dans l’ancien cinéma por no l’Athénée, elles se sont ensuite poursuivies à la salle Peschot avant de s’installer à la chapelle du Quartier-Haut
Une exposition collective, qui a donc pour sujet l’amour, faite de rencontres, d’histoires et de fantaisies Cette année, l’exposition s’étendra à la Pop Galerie, au MIAM et à la rue de Tunis, les 7 robes d’Amour de Robert Combas seront présentées pour la première fois et Pascale Ciapp proposera une per for mance sur la ville.
Du 14 mars au 12 avril
Chapelle du Quartier Haut
rue Bor ne à Sète (34)
Tél. 04 99 04 76 00. sete.fr
A L’ ES PACE M ICHELE GOALARD A LA GRAN DE MOTTE
A la Grande-Motte, vous pouvez profiter de la plage, des restaurants, des terrasses Mais aussi de l’art contemporain ! L’association des Artistes GrandsMottois vous font découvrir onze artistes de grand talent sélectionnés par mi les participants aux éditions des Salons Pyramid’Arts : Corinne Jean Jean, Catherine Cannat, Art DMP, Marielle Izer ne, Gilles Daguzan, Ber nard Desoutter, Estelle Barbet, Philippe Sivan, Ute Michel, Alain Marie, et Parie-Paule Pigiere Ils sont peintres, sculpteurs et plasticiens, et vous proposent ainsi une sélection d’œuvres diversifiée et enrichissante à l’espace Michèle Goalard de la Grande-Motte Une exposition d’art contemporain qui met à l’honneur l’univers de ces artistes : la femme, la nature, la vie Moder ne, colorée, variée, ces œuvres de la scène artistique locale et régionale attireront forcément votre attention.
Jusqu’au 8 mars de 10h à 19h à l’espace Michèle Goalar d – Capitainerie à La Grande Motte (34) pyramidarts.fr
C’est à travers un « Voyage singulier » que nous emmène Rui Sampaio à Bédarieux Né au Portugal, il partagera son enfance entre son pays natal et l’Afrique avant que sa famille ne s’installe à Paris Des voyages qui, déjà alors, avaient marqué l’esprit du jeune garçon C’est finalement dans l’Hérault qu’il établira son atelier et poursuivra son travail d’artiste De cette vie multiculturelle ressort un univers à la fois joyeux et ludique Couleurs et matériaux per mettent à Rui Sampaio de créer un monde dont les personnages nous interpellent. Tantôt peintre, tantôt sculpteur, toutes les for mes de son art servent à composer un monde jubilatoire
Jusqu’au 28 mars, à l’Espace d’art contemporain - 19, avenue Abbé Tarroux à Bédarieux (34)
Tél. 04 67 95 48 27. bedarieux.fr
A LA GALERIE MARC D EVAUX A MON TPELLIER
« Bleu de Chine » est une exposition collective où se croisent, se répondent, des oeuvres et des artistes à propos d’une seule et même couleur Au départ vêtement de travail pour les ouvriers, le bleu de Chine est aujourd’hui une pièce de mode À la galerie Marc Devaux, on découvrira le travail de 22 artistes autour de ce bleu Oeuvre politique ou inspirée de la culture et de la tradition chinoise, peinte ou sculptée, façonnée à la main ou cousue, toutes les for mes et tous les imaginaires se retrouvent autour d’une thématique lourde de sens et d’interprétations tant poétiques que politiques
Du 27 février au 29 mars à la Galerie Mar c Devaux - 32, rue Jean-Jacques Rousseau à Montpellier (34).
Tél 06 09 40 56 76
À LA GALERIE DE L’ANCIEN COURRIER À M ONTPELLIER
Voilà 17 ans que la Galerie de l’Ancien Courrier offre ses murs à l’artiste Elisa Cossonnet Une peintre dont les sujets ont beaucoup évolué au cours du temps, mais pas sa sensibilité D’abord centrée sur l’individu, elle a peu à peu délaissée la figuration pour se concentrer sur l’abstraction et la nature Avec « Respire » , Elisa Cossonnet tisse un dialogue intime avec l’environnement Sur ses toiles, des espaces à perte de vue se dessinent, et l’artiste devient l’écho des éléments naturels essentiels à la vie Un voyage qui passe aussi par les couleurs dont les teintes traduisent un horizon lointain, vibrant Du 28 février au 28 mars à la Galerie de l’Ancien Courrier - 3, rue de l’Ancien Courrier à Montpellier.
Tél. 04 67 60 71 88. galerieanciencourrier.com
ESPACE EXPO AGN ÈS B
D’abord graphiste, Anja Kalys commence en 2015 des cours du jour aux BeauxArts de Paris D’abord abstrait, son travail devient de plus en plus figuratif Faites de lignes, de couleurs et de for mes, ses oeuvres traduisent un certain état méditatif et elle aborde son art comme un médium d’expression et de ressentis personnels Papiers anciens, anciennes cartes, papiers d’études, gravures, car nets ou livres, le passé lui sert de support Dans ce jeu où matière, touché et vécu se mêlent, elle ajoute ses propres émotions, ses expériences Jusqu’au 29 février à l’espace expo dans la boutique Agnès b. 14, rue Foch à Montpellier.
Tél 04 67 57 80 94
C’est désor mais un rendez-vous qui compte dans l’agenda des amateurs d’art : 2020 signera la 3e édition de SOLID’ART Cette rencontre sur l’art, à vocation solidaire, per met qu’à chaque vente réalisée un don en soutien à l’association Secours Populaire soit effectué Cette année encore de nombreux artistes ont répondu présent à l’invitation En tout, ils seront 70 à exposer leurs oeuvres pour per mettre aux enfants de partir en vacances. Peinture, sculpture, photographie, sérigraphie d’art : tous les domaines seront représentés Par mi les artistes présents on peut citer Jean-Paul Bocaj, Clara Castagné, Sadik Farabi, Nathalie Le Gall, Polar, Rosario Heins, Seb M mais aussi les éditions Anagraphis et le Cercle des Arts Après Hervé Di Rosa en 2019, c ’est MIST, le street-artiste montpelliérain qui parraine le salon et signe l’affiche Un rendez-vous solidaire pour tous les amoureux de l’art à ne pas manquer Du 6 au 8 mars, salle Jules Pagézy - 1, place Francis Ponge à Montpellier Tél 04 67 34 71 33 montpellier fr
C’est le grand retour annoncé pour le printemps ! Deux ans après sa dernière exposition à Aigues-Mortes qui avait remporté un important succès, l’artiste revient dans la cité aux 10 portes pour une nouvelle exposition personnelle Mais pour l’instant suspense ! De cet événement nous ne connaissons à ce jour que le titre : « Wake Up ! »
Il s ’agit néanmoins d’une invitation aux émotions picturales, à l’éveil, au printemps, bref à une abondance d’énergie et de vitalité !
« Croquer la vie, croquer la pomme, ouvrir les yeux, prendre son élan et dans un souffle être libre et insouciant
Une ode à la féminité toujours et encore qui livre ses secrets sous le fusain de velours » ajoute la galerie dans un communiqué Des surprises sont annoncées pour cette nouvelle exposition de Cécile Desserle, une artiste très suivie en région et au delà C’est également un nouveau challenge pour Cécile Chiorino, la responsable de la galerie éponyme (anciennement CC Galerie) Mais ça les défis artistiques, elle adore !
Et donc une nouvelle histoire pour les deux Cécile ! La féminité dans toute son expression artistique
A découvrir du 25 avril au 10 mai à la Galerie Cécile Chiorino -
11, rue Pasteur à Aigues-Mortes (30). Tél. 04 66 51 67 91. www cecile-chiorino fr
À LA CHAPELLE SAINTE- ANNE À ARLES
À VI LLEN EUVE-LEZ- AVIG NON
Pour sa première exposition temporaire de l’année, l’abbaye Saint-André a invité l’artiste Sybille Friedel à s ’approprier les lieux Le résultat ? Une articulation entre deux espaces. Les galeries intérieures acculent ses encres de Chine sur papier de riz et une installation sonore occupe les jardins Dans une narration en noir et blanc et multi-support, l’artiste nous invite à suivre son cheminement de création
Elle s ’affranchit du lieu comme espace pour n ’ en garder que son esprit, selon une « morphologie abstraite » dans ses grands for mats Du 1er mars au 31 mai à l’abbaye Saint-André à Villeneuve-LezAvignon (30) Tél 04 90 25 55 95 abbayesaintandre.fr
ES PACE D U CLO ÎTRE SAINT-LOUIS D’AVIGN ON
La MAC’A (Maison des Arts Contemporains d’Avignon) présente une exposition collective des artistes suivants : Jean-François Auber, JeanFrançois Coadou, Matthieu Dagor n, Noëlle de Grandsaigne, Myriam Louvel, Stéphanie Pelletrat, Pierre Ribà Sculptures etc.
Blanche est la page du poète, Muette est la toile du peintre
Résultat d’une résidence dans la chapelle Saint-Anne durant tout le mois de février, l’exposition « Bois sacré » d’Ursula Caruel portera sur le thème de la nature et du sacré La ville d’Arles sera aussi au coeur de ses créations Tamaris, plumeaux, végétaux de Camar gue, galets de la Crau sont autant d’inspirations pour créer des motifs Les dessins débordent du cadre et se déplacent en dehors de la feuille
Les codes du dessin classique et de la scénographie muséale sont revisités pour offrir aux visiteurs une expérience immersive dans le geste artistique
Du 1er au 29 mars à la chapelle Sainte-Anne - 8, place de la République à Arles (13).
Tél 04 90 49 38 32 ursulacaruel.com
Immensément vide est l’espace du sculpteur Bravant l’inconnu, en proie à des doutes, le sculpteur se lance Le temps ne compte plus, seule l’œuvre est en devenir, issue de l’imaginaire et du cheminement intime Bientôt, du néant, les formes émergent douces ou rugueuses, brutes ou polies, neutres ou colorées, minuscules ou colossales
Les matériaux se superposent, se chevauchent végétaux, bois, papier et carton, acier et fil de fer, porcelaine et grès noir, fil d’argent et fil d’or, matériaux nobles et matériaux de récupération Foisonnement d’idées, d’inventions, de for mes… Sculptures et bien plus encore…
Du 7 au 29 mars en l’Espace du Cloître Saint-Louis - 20, rue du Portail Boquier à Avignon (84). www.mac-a.or g
Décédé en 2017, Luc Peltriaux laisse une oeuvre importante derrière lui, faite de dessins et de gravures Artiste figuratif, il considérait que l’art de son temps pouvait concilier la maîtrise technique d’un métier avec l’expression
Figures humaines ou paysages, ces sujets étaient partagés entre observation et imagination Utilisant des techniques sur papier, les oeuvres de Luc Peltriaux peuvent se lire comme le jour nal de toute une vie Contenant les portraits de ses proches ou d’êtres inventés, de lieux familiers ou imaginés, c ’est toute la dualité de l’artiste entre monde matériel et monde spirituel qui se révèle
Du 24 février au 10 avril au Château d’Assas - 11, rue des Barris au Vigan (30).
Tél. 04 99 64 26 62.
La 7ème Biennale d’Art contemporain de Servian aura lieu dans la salle « La parenthèse » Les invités d’honneur seront le peintre Jacques Sauvard et le sculpteur Rainer-Hans Buechner
Ce salon a pour objectif d’encourager la création plastique sous toutes ses for mes Il est possible de déposer une candidature pour l’événement jusqu’au 31 mars prochain en prenant contact avec Jean-Paul Debouzy par téléphone au 06 07 13 65 55 ou par mail debouzy@wanadoo fr Du 7 au 21 novembre à la salle « La parenthèse » à Servian (34)
A L’ESPACE MOLIERE A AGDE
C’est après une rencontre avec l’artiste Paul Reynoird qu’Alain de la Asuncion s’intéresse à la sculpture sur métal : « De part mon métier de serrurier métallier, j’ai appris à dompter le métal, le découper, le tordre, l’assembler et le souder pour lui donner vie » Après cette révélation, l’artiste s’inspire des œuvres d’Arman, de Giacometti, des compressions de César et des emballages de Christo Quelques temps après ses premières expositions à l’espace Molière, Alain de la Asuncion est de retour avec Fil de Faire Entre-temps, il a participé à plusieurs concours notamment le Concours National de la Sculpture à Bandol
Pour Fil de faire, vous pourrez découvrir des créations abstraites en métal brut, mais aussi d’autres plus figuratives et colorées Car si Alain de la Asuncion pense « qu ’ une œuvre d’art se doit d’être simple » , ses créations n ’ en racontent pas moins de belles histoires
Jusqu’au 21 mars à l’Espace Molière à Agde (34).
Tél 04 67 94 65 80 ville-agde fr
Octogone A L’ESPACE SAINT-RAVY A MONTPELLIER
Issus du monde du graffiti, les artistes ASTO et SIKO se sont tous les deux orientés vers un art géométrique se rapprochant d’une abstraction post graff Intitulée Octogone, l’exposition renvoie à cette for me basique représentant l’équilibre et la rigueur que chacun d’eux développe dans sa pratique Lettrage (graffuturisme) pour l’un et abstraction (ou constructivisme) pour l’autre, ces deux visions tendeant par fois à se rapprocher, voire se croiser
Pour ce projet, le duo présente des toiles et des outils customisés à l’aérosol ainsi que des anamorphoses, sculptures et des assemblages en bois peint Le public pourra ainsi découvrir l’une des évolutions du graffiti, influencée par le graphisme vectoriel, l’architecture et la géométrie Jusqu’au 1er mars à l’Espace Saint-Ravy. Place Saint-Ravy à Montpellier. montpellier.fr
Le Pavillon Populaire de Montpellier fait une rétrospective de celui qui est présenté comme « le grand oublié de la photographie humaniste française » : Jean-Philippe Charbonnier Il était certainement le moins connu de l’Ecole humaniste de Paris, courant photographique du milieu du XXe siècle qui comptait Robert Doisneau, Willy Ronis, Sabine Weiss et Edouard Boubat Depuis l’unique exposition or ganisée par le musée d’Art moder ne de la Ville de Paris en 1983 (que le photographe avait réalisé lui-même), personne n ’avait rendu hommage à cet artiste Habitué des expositions de très grande qualité, le Pavillon Populaire s ’est plongé dans l’univers de Charbonnier pour lui rendre un hommage bien mérité Près de deux-cents œuvres sont présentées du 5 février au 19 avril Nous pouvons voir dans cette exposition des photoreportages qu’il avait réalisé pour la revue Réalités Charbonnier était un photographe qui avait plus d’une pellicule à son arc, photographiant autant les mineurs du Nord de la France que les défilés de mode Mais ce qu’il appréciait particulièrement, c’était la photo de voyage Il aimait trouver des visages dans des décors et des situations diverses Il a voyagé dans les plus grandes villes du globe comme New-York ou Kyoto, mais aussi en Alaska et dans le désert du Sahara Il se distinguait d’Henri Cartier-Bresson par sa présence Alors que le der nier photographiait à l’insu des modèles, Jean-Philippe Charbonnier ne se cachait pas, au contraire Son objectif croisait le regard des hommes et des femmes qu’il photographiait Comme le partage d’un instant, immortalisé Jusqu’au 19 avril au Pavillon Populaire de Montpellier.
Tél. 04 67 66 13 46.
Le Bocal et la Ville de Lunel accueillent l’atelier AVF-Lunel, association de photographie Elle propose des animations, des sorties et des ateliers photos (pour les amateurs et les initiés)
Guidé par les animateurs Jean-Pierre Laver gne et Léo Thibault, les photographes ont voyagé pendant deux ans sur les rivages de Mare Nostrum, des calanques jusqu’à l’Espagne Il résulte de cette découverte de la côte méditerranéenne une exposition s’intitulant Rivages Méditerranéens Vous pourrez découvrir les plus belles œuvres de ces passionnés de photographie ayant capté les plages, les vagues, les bateaux…
Une vision différente de la mer la plus proche de nous Jusqu’au 27 mars au Bocal à Lunel (34)
Tél. 04 67 87 84 19. lunel.com
AU PIANO-TIROIR DE BALARUC-LES-BAINS
Le Piano-T iroir accueille
l’exposition Le petit Cabinet de l’artiste Anaïs
Ar melle Guiraud La photographe et plasticienne était en résidence d’artiste au Piano-T iroir de février à mai der nier
Il ressort de ses œuvres un engagement avec des thèmes sociaux, culturels et féministes
Le petit Cabinet pointe du doigt les violences et meurtres conjugaux dont les femmes sont victimes, mais aussi la façon dont ils sont perçus. La culture populaire, notamment le conte, a minimisé, occulté, voire même légitimé certaines violences.
Le but de l’artiste est aussi de faire réfléchir les médias et le système judiciaire à l’hypocrisie dont ils font preuve dans le traitement de ces traumatismes Une exposition très actuelle, des photographies à la fois sublimes et chocs dans lesquelles se retrouve une authenticité certaine Le petit Cabinet d’Anaïs
Ar melle Guiraud amène le regardeur à réfléchir sur l’époque et la société d’aujourd’hui, et celle que nous voulons pour le futur Du 28 mars au 14 juin tous les mer credis de 14h à 17h au PianoTiroir de Balaruc-les-Bains (34) Tél 04 67 46 81 32
L’Espace des Arts du Boulou propose une exposition sur la Retirada, histoire de l’exil républicain espagnol de 1939 La chute de Barcelone pendant la guerre d’Espagne a impliqué l’exode de 500 000 personnes qui ont franchi les Pyrénées en direction de la France dans des conditions désastreuses Par mi eux, beaucoup de femmes et d’enfants, grands absents de l’histoire de l’exil espagnol La ville du Boulou a décidé de leur rendre hommage à travers des expositions photos et différents événements
En plus de l’exposition grands for mats de photographies l’Espace des Arts propose des témoignages audios et des projections de vidéos D’autres événements sont proposés jusqu’au 31 mars sur les différents sites municipaux (Maison de l’histoire, Maison de l’eau et de la Méditerranée et la Médiathèque du Boulou) avec d’autres expositions de photographies, un spectacle musical, présentation d’un livre et une conférence
Pour plus d’infor mations sur les événements autour de La Retirada : mairie-leboulou.fr
Jusqu’au 28 mars à l’Espace des Arts du Boulou (66). Tél 04 68 83 36 32 espacedesarts pro
A L’ESSARTS DE BRAM
A l’ESSARTS (espace arts et cultures) de Bram, une exposition est consacrée à Robert Doisneau, regroupant une centaine de clichés capturés entre 1934 et 1973 Cette mise en valeur de l’œuvre du photographe est divisée est deux parties La première, Le temps retrouvé, nous fait voir les photographies les plus célèbres de l’artiste Bien que Robert Doisneau ait capté de nombreuses scènes de vie, sa carrière se résume souvent dans l’univers collectif à des clichés urbains « cartes postales » , avec notamment une image : Le baiser de l’hôtel de ville
On pourra retrouver cette photo culte accompagnée de sourires d’enfants dans la capitale, ou encore de portraits de célébrités comme celles de son ami Jacques Prévert
La seconde partie de l’exposition s’intitule Gravités et se concentre sur les images moins légères et des quotidiens plus sérieux que Doisneau aborde tel que le travail ou la pauvreté Malgré certains sujets, on ne trouve jamais de violence devant l’objectif de Doisneau Au contraire, c ’est l’humanité qui règne Cette pudeur et ce regard positif sur le monde le poussa à déclarer : « Je photographie le monde tel que je voudrais qu’il soit »
Jusqu’au 3 mai aux Essarts arts et cultures, Par c des Essars, avenue Geor ges Clemenceau à Bram (11)
Tél 04 68 24 40 66 villedebram fr
Le prix ISEM de la photographie documentaire rempile pour une troisième année Or ganisé par ImageSingulières, l’ETPA et Mediapart, ce prix a pour objectif de soutenir des projets d’images documentaires en cours Deux prix seront remis : le Grand Prix ISEM (doté de 8000 euros), et le Prix ISEM jeune photographe pour les moins de 26 ans (doté de 2000 euros) Les candidatures se font jusqu’au 29 mars et l’annonce des finalistes et des lauréats interviendra le 23 mai Les photographies des finalistes seront projetées le même jour à ImageSingulières à Sète et le travail du lauréat y sera exposé en 2021
L’année der nière, c ’est Romain Laurendeau qui avait remporté à l’unanimité le Grand Prix ISEM avec son projet Génération Mister Nice Guy : une jeunesse palestinienne sous emprise, Alors que Maxime Matthys gagnait le Prix ISEM jeune photographe avec sa série 2091 - The Ministry of Privacy Le Prix ISEM de la photographie documentaire à Sète (34).
Candidature jusqu’au 29 mars
Annonce des finalistes, lauréat et projection le 23 mai à ImageSingulière à Sète (34).
Plus d’infor mation : prixisem.imagesingulieres.com
Le Festival Photo Map de Toulouse prépare sa deuxième édition en lançant son appel à Auteurs du Grand Prix MAP / Conseil Départemental 31 L’objectif depuis plus d’une décennie ? Soutenir les jeunes talents Les autodidactes, étudiants en photographie, art, jour nalisme, et les passionnés pourront concourir autour du thème « voyage, le paysage dans tous ses états » jusqu’au 15 mars Une manière pour ces artistes émer gents de mettre en valeur leur expression artistique
Le lauréat sera désigné par un jury de professionnels et recevra une bourse de 400 euros en plus d’une exposition lors du Festival MAP
Alors, comment participer ? En envoyant une série de 20 à 25 photographies avec un texte explicatif, une biographie et ses coordonnées par Wetransfer : festivalmap wetransfer com Candidature jusqu’au 15 mars. map-photo fr
Eléments centraux de nos lieux de vie, les objets d’art et de design sont aussi à l’honneur dans l’Artvues. Comme chaque année à la même période, nous mettons un coup de pr ojecteur sur des acteurs en région qui à travers leur savoir-fair e nous donnent les tendances du moment et font le lien entr e art, ar chitectur e et design. Cette rubrique est aussi l’occasion d’évoquer un des événements majeurs sur les métiers d’art en Occitanie : Ob’Art Montpellier.
O
Rendez-vous incontournable des métiers d’art en Occitanie
C’est devenu un incontour nable pour entrer dans le printemps et 2020 ne fera pas exception Le salon Ob’Art se tiendra du 3 au 5 avril prochain au Corum de Montpellier, juste à côté de la place de la Comédie C’est une référence nationale de salon des créateurs d’art Créé dans un premier temps à Paris en 1998, puis deux ans plus tard à Bordeaux, c ’est en 2013 qu’il pose ses valises pour la première fois à Montpellier Depuis, l’événement porté par Ateliers d’Art de France et le syndicat professionnel des Métiers d’Art réuni 100 exposants et 10 000 visiteurs chaque année
Les métiers d’art sont une grande richesse pour la région Ob’Art favorise ce trésor en créant des rencontres entre public et professionnels, ces der niers restant disponibles pour transmettre leurs savoir-faire De quoi donner la vocation à des jeunes Et si certains ont un coup de cœur ils pourront acquérir ces pièces uniques et originales
De nombreux secteurs sont représentés : bijoux, textile, céramique, art de la table, verrerie, ébénisterie, sculpture, maroquinerie, luminaire, mode, accessoires, mosaïque, chapellerie, gravure Une façon pour les créateurs d’entretenir leur réseau professionnel et de valoriser leurs créations. Si vous êtes amateur d’art, ne manquez pas Ob’Art !
Du 3 au 5 avril au Corum, Esplanade Charles de Gaulle à Montpellier salon-obart com
b ’ A r t à M o n t p e l l i e r du 3 au 5 avril
Ar chitecte de for mation, Ber nadette Boissière a toujours été passionnée par les meubles et le design Rapidement elle ouvre sa première boutique d’objets avant de s ’agrandir jusqu’au showroom qu ’elle possède aujour d’hui en plein coeur du centre-ville de Béziers Une passion pour le beau et les espaces qu ’elle nous raconte.
Au-delà de votr e showr oom, vous êtes aussi conseillère en décoration ?
Oui, je me déplace chez les personnes qui souhaitent se remeubler Je n ’ai pas d’activité d’architecture d’intérieur à proprement parler, en revanche je vais conseiller les personnes pour qu’ils choisissent la taille, la couleur qui correspond le mieux On m ’appelle pour un salon, une salle à manger J’essaie de concevoir au mieux la décoration de la pièce en question
J’interviens aussi auprès des professionnels Ça peut être pour des bureaux, des salles d’attente, des restaurants On a eu de gros chantiers cette année Par exemple, j’ai remeublé toute une maison datant du XIXe siècle et un appartement à St-Tropez
Comment tr ouvez-vous vos inspirations ?
Je fais beaucoup de salons, mais il n ’ y a pas que ça. Je vais aussi dans les boutiques, pas que dans le domaine du meuble d’ailleurs Cela per met d’avoir un ressenti sur les couleurs, les matières qui sont à la mode Je m’imprègne des gens, de l’air du temps Je vais aussi, évidemment, à Milan, c ’est très important pour les meubles Et puis, il y a aussi les marques historiques qui sont les grands classiques du design Donc on cherche toujours la nouveauté mais toujours avec une base qui perdure
Parlez-moi de votre collaboration avec le cabinet Vivien Gimenez Architecture.
Vivien Gimenez est venu me voir pour meubler son agence d’architecture On a donc meublé ses bureaux On a par fois des clients en commun Quand on me demande si je connais un architecte, j’essaie de renvoyer vers des gens que je connais. Et donc là ça donne lieu à une collaboration puisqu’un client a fait appel à lui et se meuble chez moi
Vous gar dez donc un lien avec l’ar chitecture, cela vous aide à mieux concevoir l’ameublement d’un espace ?
Le fait d’avoir ce côté conseiller en décoration fait que je travaille toujours sur des plans, ce que j’adore Je trouve que j’ai les bons côtés de l’architecture et pas
les mauvais ! On a aussi une équipe d’architectes d’intérieur qui sont capables de concevoir des intérieurs en 3D pour que les clients qui ne perçoivent pas l’espace puissent imaginer le projet final Certains projets vous ont-ils mar qués ?
On a, par exemple, entièrement meublé une maison à Osaka, au Japon Le client est venu avec les plans et nous a donné carte blanche On a tout acheminé par des conteneurs Ce genre de projet est toujours très intéressant On a régulièrement des demandes particulières Diriez-vous que votre métier est artistique ?
Je dis toujours que j’aime ce qui est beau Je regarde tout et j’apprécie les belles choses C’est pour ça que j’ai un rapport à l’art particulier et que j’adore ça ! Je suis récemment allé à Paris, non pas pour un salon mais pour aller voir la der nière exposition de Vir gil Abloh dans une galerie L’art nous per met de voir des tendances, et c ’est important pour ce que je fais C’est comme ça que l’on trouve les inspirations C’est important de lier art, architecture et décoration Recueilli par Eva Gosselin.
2 adresses à Béziers : 28, rue de la Citadelle et 5, rue Montmorency Tél : 04 67 36 26 87 ar chi-truc-beziers com
De retour à Béziers, sa ville natale, depuis cinq ans après avoir fait une partie de ses études à Paris, l’ar chitecte
Vivien Gimenez cultive une vision originale de son métier. Au coeur de ses projets, l’innovation et la pluridisciplinarité jouent un rôle majeur. Rencontre avec un ar chitecte qui n ’ a pas fini de surprendre.
Logement, tertiair e, médico-social, équipements : vos pr ojets sont souvent très différents, pour quoi ?
C’est dans ma nature, j’aime être au centre des choses et pas dans la spécialisation Je ne suis pas un expert, je préfère créer des relations Ma vocation c ’est d’embrasser la complexité et d’être au coeur des choses, sans prendre de parti Je ne suis pas dogmatique Je veux faire un projet parce qu’il y a quelque chose de sous-jacent qui va créer du sens
C’est donc la curiosité qui vous amène à vous intéresser à certains projets ?
Oui, et le sens qu’il donne Par exemple, pour mon projet de diplôme, je me suis attelé à un projet de 50 hectares avec un échangeur autoroutier mais par le prisme de plasticien de l’environnement et du mobilier Ça renverse les regards Aujourd’hui quand je travaille sur les locaux pour Orange (qui s’installeront sur le futur campus de la Pompignane à Montpellier, ndlr) je vais aussi aller chercher un partenariat avec Architruc & Baltaz’art ou RDC. Donc au lieu d’appartenir à une sphère, je veux les relier et les faire se rencontrer
À quelles problématiques contemporaines doivent répondre vos projets aujour d’hui ?
Il y a deux sujets qui sont très actuels L’écologie bien
évidemment mais il n ’ y a pas que ça On peut aussi mentionner le participatif C’est quelque chose que je trouve bien mais aujourd’hui j’ai du mal à le concevoir Par contre, mon travail c ’est aussi de filtrer, d’écouter et ensuite d’analyser pour donner des solutions En ce qui concer ne le développement durable : c ’est évident, essentiel Pour moi ça n ’est pas un sujet mais un paramètre Il faut avoir les mêmes projets mais simplement les « teinter » d’écologie
C’est de l’intelligence Ça doit être omniprésent dans un projet mais sans être le centre d’intérêt On ne construit pas pour faire de l’écologie mais en prenant conscience qu’il faut être dans un processus écologique
Vous collabor ez désor mais avec Ar chitruc & Baltaz’art pour quoi ? C’est important de travailler avec des entreprises locales ?
C’est très important. Justement quand on parle d’écologie, c ’est fondamental C’est l’une des premières pierres C’est aussi la raison pour laquelle je suis revenu dans le sud Ici je tisse un réseau d’artisans, de four nisseurs C’est la base de l’écologie : prendre conscience de son territoire, de ce qu’il offre comme ressources endogènes et ce que cela per met Par fois c ’est limité mais si c ’est le cas c ’est que peutêtre l’ambition dépasse ce que l’on devrait réellement faire J’ai la chance de travailler avec des acteurs lo-
caux qui incar nent leur territoire
Quant à la collaboration avec Architruc & Baltaz’art, elle n ’est pas encore conséquente mais tend à le devenir Nous travaillons ensemble parce que ce sont des produits de qualité que j’ai moi-même choisis pour mes bureaux Je mets en place des schémas d’interventions pour amener de futures collaborations On attend le bon projet
Est-ce que pour vous l’ar chitectur e est une for me d’art ?
L’architecture ce n ’est pas de l’art mais l’art contribue à l’architecture L’architecture n ’ a pas vocation à s ‘ exposer mais on trouve des valeurs communes : faire poser des questions, problématiser Mais, l’architecture doit répondre à une fonction, à une commande, un client. L’art peut être libre. Ce ne sont pas des jumeaux mais ils sont de la même famille L’art se propose quand l’architecture dispose Recueilli par Eva Gosselin. viviengimenezar chitecture.com
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