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Taxé d’élitiste, souvent décrié parce qu’incompréhensible pour les non-initiés, l’art contemporain possède ses détracteurs qui l’accusent de dissimuler la vacuité d’un art creux sous un emballage marketing Deux universitaires, Alain Troyas et Valérie Arnault, ont publié un véritable réquisitoire intitulé Du narcissisme de l’art contemporain. Ils y écrivent notamment que toute forme d’objet peut devenir artistique du moment que le monde de l’art nous le présente comme tel La créativité n’exprimerait alors plus rien, l’art contemporain semblant se contenter d’un nombrilisme superficiel. « Et souvent, n’importe quoi se fait avec pas grand-chose et même presque rien, et il arrive que ce soit rien du tout, et même avec moins que rien », ironisent les auteurs du livre-pamphlet
Le procès ne date pas d’aujourd’hui, en art et dans d’autres domaines, il n’est jamais bon d’être en avance sur son temps et de bousculer la norme académique comme en ont fait l’expérience Marcel Duchamp, Picasso et bien d’autres Mais si les censeurs demeurent, les temps ont changé, les efforts de médiation pour rendre cette forme d’art plus accessible au public commencent à porter leurs fruits. Bien qu’il faille remettre sans cesse l’ouvrage, ou l’outrage estiment certains, sur le métier Les Fonds régionaux d’art contemporain œuvrent depuis des décennies en faveur d’une sensibilisation du public, afin de stimuler sa curiosité et former les jeunes générations. Ce à quoi s’emploie la Région Occitanie/Midi-Pyrénées à travers plusieurs structures visant à faire rayonner les artistes reconnus ou émergents (voir notre cahier en pages 49 à 53) « L’art est fait pour troubler, la science rassure » disait Georges Braque au début de l’aventure du cubisme
Si l’art fait débat dans notre pays, il faut s’en réjouir car cela témoigne incontestablement de sa vivacité et de l’intérêt qu’il suscite, au-delà des intérêts financiers qu’il peut générer D’autres signes montrent également que la France peut encore prétendre à son statut de mère des arts, n’en déplaise aux déclinistes de tout poil Il est quand même réel que la bannière française flotte sur le « Beaubourg bis » de Malaga, en Andalousie, dans la ville natale de Picasso, où expositions temporaires et collections permanentes se croisent depuis trois ans dans un espace de 6 300m2 Autre exemple de coopération culturelle, l’ouverture récente du Louvre à Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis Conçu par l’architecte français Jean Nouvel, le Louvre Abou Dhabi est le premier musée en dehors de la France portant le nom du Louvre de Paris, ouvert en 1793 après la Révolution française L’association de l’un des plus brillants architectes français du 21ème siècle et du plus prestigieux de nos musées nationaux témoignent des liens qui unissent l’art et l’architecture, comme l’illustre ce numéro de l’Art-vues
Casino Barrière à Toulouse
18, Chemin de la Loge à Toulouse Tél 05 61 33 37 77
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Dim 4 février à 18h : Salvatore Adamo
Mer 7 février à 20h30 : Roch Voisine
Sam 24 février à 20h30 : Michel Fugain
Jeu 8 mars à 20h : Robert Charlebois
Mer 14 mars à 20h30 : Nana Mouskouri
Dim 25 mars à 18h : Michel Jonasz
Lun 9 avril à 20h : Marcus Miller
Mer 10 mai à 20h30 : Les Stentors / Ma Patrie
Mar 29 mai à 20h30 : Shy’m
123, avenue de Muret à Toulouse. Tél : 05 61 42 95 07 www le-bijou net
Ven 15 décembre à 21h30 : Trio Tsatsali
Les 29 & 30 décembre à 21h30 : Les Goguettes (en trio mais à quatre)
Les 11 & 12 janvier à 21h30 : Orlando Trio
Les 18 & 19 janvier à 21h30 : Jur
Les 23 & 24 janvier à 21h30 : Léopoldine HH
Les 25 & 26 janvier à 21h30 : Leïla Huissoud
Les 30 & 31 janvier à 21h30 : Lise Martin
Les 1er & 2 février à 21h30 : Mathieu Lippé
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Jeu 11 janvier à 20h30 : Guillaume Perret
Mar 23 janvier à 20h30 : Lula Pena
Jeu 25 janvier à 20h30 : Ray Lema et Laurent de Wilde
Mar 6 février à 20h30 : Sandra Nkaké
Jeu 8 février à 20h30 : Rocio Marquez
Mar 6 mars à 20h30 : Ablaye Cissoko et Constantinople
Mar 13 mars à 20h30 : Mesparrow
Ven 16 mars à 20h30 : Break & Sign - Agence Bajo el mar
Mar 20 mars à 20h30 : Klo Pelkag
Ven 23 mars à 20h30 : Robyn Bennett & Bang Bang
Mar 27 mars à 20h30 : Omar Sosa et Seikov Heita
Mer 4 avril à 20h30 : CharlElie Couture
Ven 6 avril à 20h30 : Chapelier fou
Mer 11 avril à 20h30 : Quarteto Gardel
Jeu 3 mai à 20h30 : RP3 (Rémi Panossian Trio) et YAK
Jeu 17 mai à 20h30 : Boubacar Traoré trio
Mar 29 mai à 20h30 : Big Daddy Wilson
Ven 1er juin à 20h30 : Moonlight Benjamin
Jeu 7 juin à 20h30 : Noura Mint Seymal
Les 21, 22 & 23 février à 21h30 : Yves Jamait
Jeu 15 mars à 21h30 : Govrache
Avenue du Général Leclerc à Perpignan Tél 04 68 62 62 00 www elmediator org
Sam 16 décembre à 21h : New York Salsa All Stars
Mer 20 décembre à 19h : Yes We Jam : Ska Jazz
Ven 21 décembre à 21h : Nu+Zoé and the Bifles
Ven 26 janvier à 21h : Fishbach
Sam 10 mars à 21h : Ibeyi
Jeu 15 mars à 21h : Girls In Hawaii
Dim 18 mars à 18h : Mighty Mo Rodgers & Baba Sissoko
Ven 30 mars à 21h : Gauvain Sers
Dim 8 avril à 18h : Lucky Peterson
Jeu 12 avril à 20h :Arcadian
Mer 18 avril à 20h30 : Estrella Morente
Sam 19 mai à 20h30 : Pascal Comelade
Parc Techno du Canal - Rue Théodore Monod à Ramonville Tél 05 62 24 09 50 www lebikini com
Dim 17 décembre à 20h : Admiral T
Dim 14 janvier à 20h : Keblack
Jeu 25 janvier à 20h : SCH
Sam 27 janvier à 21h : Rone
Jeu 1er février à 20h : BB Brunes
Jeu 8 février à 20h : Disiz La Peste
Ven 9 février à 19h : Julian Perretta
Dim 11 février à 20h : Nada Surf
Mer 14 février à 20h : Lomepa
Jeu 15 février à 20h : Mat Bastard
Jeu 22 février à 19h : Korpiklaani + Arkona
Dim 25 février à 20h : Joke
Mar 27 février à 19h30 : Louane
Sam 3 mars à 21h : Carpenter Brut
Dim 4 mars à 20h : Royal Républic
Jeu 15 mars à 21h : Pleymo
2, rond-point Madame de Mondonville à Toulouse Tél 05 31 22 94 17 http://metronum toulouse fr
Ven 15 décembre à 20h : Hamid el Kasri + Lakdhar Hanou
Vend 13 avril à 20h : Arcadian
Paloma à Nîmes
250, chemin de l’aérodrome à Nîmes Tél 04 11 94 00 10 www paloma-nimes fr
Jeu 1er février à 20h : Louane
Ven 2 février à 20h : BB Brunes
Sam 3 février à 20h : Pierre Lapointe
Mar 13 février à 20h : Sapritch
Jeu 22 février à 20h : $uicideboy$
Sam 14 avril à 20h : Brigitte
Rue de la Foire à Pérols Tél 04 67 61 67 61 www ps-arena com
Sam 16 décembre à 19h30 : I Love Techno
Ven 2 mars à 20h : Indochine
Sam 24 mars à 20h : Calogero
Ven 6 avril à 20h : Holiday On Ice
Sam 7 avril à 14h & 17h30 : Holiday On Ice
Dim 8 avril à 14h : Holiday On Ice
Lun 9 avril à 20h : Imagine Dragons
Le Pasino à La Grande Motte
335, Allée des Parcs à La Grande Motte Tél 04 67 56 46 46 www.casinograndemotte.com
Mer 17 janvier à 20h : Julien Clerc
Sam 10 février à 20h30 : Roch Voisine
Dim 25 février à 17h : Michel Fugain
Mer 7 mars à 14h30 et 17h : Petit Ours Brun
Ven 6 & Sam 7 avril à 20h30 : Serge Lama
Mer 25 avril à 20h30 : Frankly Sinatra
Lucky Peterson Indochine BB Brunes Lucky Peterson20, rue de Verdun à Montpellier Tél 04 67 06 80 00 www.rockstore.fr
Sam 16 décembre à 19h30 : Ultra Vomit + Tagada Jones
Jeu 25 janvier à 19h30 : Trisomie 21
Sam 3 février à 20h : Ours
Ven 2 mars à 19h30 : Mat Bastard
Dim 4 mars à 19h30 : Carpenter Brut
Mer 7 mars à 19h30 : Arthur H
Ven 9 mars à 20h30 : Gauvain Sers
Sam 10 mars à 19h30 : Girls In Hawaii
Dim 11 mars à 19h30 : Ibeyi
Ven 16 mars à 20h : Kalash
Sam 17 mars à 19h30 : Demi Portion
Jeu 22 mars à 19h30 : Danakil
Sam 24 mars à 19h30 : Chill Bump
Sam 31 mars à 20h : Ange
Jeu 5 avril à 19h30 : Aracadian
2, Avenue du Mas Salat à Gignac Tél 04 67 56 10 32 www lesonambule fr
Ven 15 décembre à 21h : Hurlements d’Léo + Banan’n Jug
Dim 17 décembre à 21h : Rue Chocolat Laurent Montagne
Sam 20 janvier à 21h : Magyd Cherfi + Bertille
Ven 26 janvier à 21h : La Ficelle + Qalam & Adil Smaali + Hamon - Martin
Mer 17 février à 21h : La Martingale + «Chorale Public« + Les Doigts de l’Homme
Jeudi 25 février à 21h : Flavia
Domaine du Mas de Grille - Route de Sète à Saint-Jean-deVédas Tél 04 67 42 93 90 www victoire2 com
Dim 17 décembre de 14h à 18h : Iron Christmas
Sam 20 janvier à 19h30 : Inouïs du printemps de Bourges
Sam 27 janvier à 20h : Tremplin «Acfa part en live»
Jeu 1er février : « Fuck le travail »
Sam 3 février à 20h : Emel Mathlouthi
Mer 7 février à 20h : David Murray w/Saul Williams
Ven 9 février à 20h : Jay Jay Johanson
Sam 10 février à 20h : L’or du Commun + Late Notice
Jeu 22 février à 21h : Drive-in
Sam 24 février à 19h30 : HK empire de papier
Jeu 1er mars : « Fuck le travail »
Sam 3 mars à 20h : Seun Kuti & Egypt 80
Sam 10 mars à 20h30 : Davodka + Dooz Kawa + La Q8
Dim 11 mars à 19h30 : Lee Ranaldo
Jeu 15 mars à 20h : Jahneration
Ven 23 mars à 20h : Oldelaf + invité
Jeu 29 mars à 20h : Lo’Jo
11, Avenue Raymond Badiou à Toulouse Tél 05 62 74 49 49
Jeu 14 décembre à 20h : Vianney
Sam 16 décembre à 20h30 : Carmina Burana
Dim 17 décembre à 18h : M Pokora - My way tour
Jeu 4 janvier à 20h : Casse Noisette
Ven 26 janvier à 19h30 : Disney’s Glace
Sam 27 janvier à 17h30 : Disney’s Glace
Dim 28 janvier à 14h : Disney’s Glace
Jeu 1er février à 20h : Claudio Capeo
Ven 2 février à 20h : Shaka Ponk
Sam 10 février à 20h30 : Jesus - De Nazareth à Jérusalem
Sam 10 février à 14h30 et 17h : T’Choupi
Dim 18 février à 15h : Soy Luna Live
Ven 23 février à 20h : Messmer
Ven 9 mars à 20h : Indochine
Ven 16 mars à 20h30 : Bernard Lavilliers
Sam 17 mars à 20h30 : Le Lac des Cygnes
Jeu 22 mars à 15h et 20h : Age tendre
Ven 25 mars à 16h : Frederic François
Sam 26 mars à 20h : Toto
Sam 31 mars à 20h : Calogero
Dim 20 mai à 18h : Keen’V
Sam 9 juin à 20h : Bodyguard
Dim 10 juin à 14h30 : Bodyguard
Sam 1er décembre à 20h : Les contes d’Hoffman
Traverse de Colombiers à Montflourès Tél 04 67 36 82 82 www.ville-beziers.fr
Dim 17 décembre à 15h : L’opérette c’est magnifique
Mer 20 décembre à 14h30 et 17h30 : Le Cirque de Moscou sur Glace
Mar 16 janvier à 20h30 : Blanca Li «Solstice«
Ven 26 janvier à 20h30 : Ph. Genty «Paysages Intérieurs»
Ven 9 février à 20h30 : Roch Voisine
Sam 10 février à 20h30 : Abba Mania
Jeu 15 février à 20h30 : Luz Casal chante Dalida
Mer 7 mars à 20h30 : Thomas Fersen
Ven 9 mars à 20h30 : Robert Charlebois
Sam 24 mars à 20h30 : Michel Jonasz Quartet avec Manu Katché,
Dim 29 avril à 16h : Michèle Torr
15, Avenue Honoré Serres à Toulouse Tél 05 61 38 57 71 www.lerextoulouse.com
Sam 16 décembre à 21h : Léon Showman
Jeu 18 janvier à 19h : VortexVortex
Sam 10 février à 22h : Dusty Kid, K!SSY
25, rue Saint Exupéry - ZI La Lauze - 34430 St Jean de Védas
Tél : 09 50 23 37 81 www toutafond com
Dim 17 décembre à 20h : Glam Skanks
Sam 13 janvier à 20h : Happy New Heavy # 3
Sam 20 janvier à 19h : Obsidian Fest N°2 :
Ven 26 janvier à 20h : Los Fastidios
Ven 29 janvier à 19h30 : Comeback Kid
Sam 3 février à 20h : Musika
Ven 9 et Sam 10 février à 20h : One Man Band Festival
Sam 3 mars à 20h : King Salami & the Cumberland 3
Dim 4 mars à 20h : Orphaned Land
Ven 9 & sam 10 mars à 19h : This England festival #7
Mer 11 et jeu 12 mars à 20h : Moshfest #4
Mer 28 mars à 20h : Cannabis Corpse
Ven 30 mars à 20h : Get on the scène
Sam 31 mars à 20h : Les 3 Fromages
Dim 1er avril à 20h : Angra
Merc 11 avril à 20h : Malevolence
Dim 6 mai à 20h : Risk IT Hardcore
Ven 11 et Sam 12 mai à 20h : Moshfest #4
Ven 11 mai à 20h : Leng Tch’e
Sam 26 mai à 20h : Musika
2733, Avenue Albert Einstein à Montpellier. Tél. 04 67 61 67 61. www montpellier-events com
Mar 16 janvier à 19h : Disney sur Glace
Mer 17 janvier à 14h30 & 17h30 : Disney sur Glace
Mar 30 janvier à 20h : Dirty Dancing
Ven 2 février à 20h : Claude Capéo
Dim 4 février à 13h30 : Casse-Noisette Le Lac des Cygnes
Jeu 8 février à 20h : Shaka Ponk
Sam 10 février à 14h30 & 17h : T’Choupi
Mer 14 février à 20h : Florent Pagny
Sam 24 février à 20h : Messmer
Dim 4 mars à 14h30 : Soy Luna
Sam 10 mars à 15h & 20h : La Tournée des Idoles
Mar 20 mars à 20h : Franz Ferdinand
Jeu 14 mars à 20h : Irish Celtic
Sam 17 mars à 15h30 & 20h30 : Jésus de Nazareth
Dim 25 mars à 19h : The Australian Pink Floyd
Ven 30 mars à 20h : Bigflo & Oli
Ven 1er juin à 19h45 : Louane
Jeu 18 octobre à 20h : Julien Clerc
Dim 18 novembre à 20h : H F Thiefaine
Sam 16 mars 2019 à 20h30 : Gospel pour 100 Voix
Dim 10 juin à 20h : Puces Rock n° 7
Du Ven 29 juin au 1er juillet : Punta Bagna Valloire
L o c a t i o n : F n a c d e M o n t p e l l i e r, N î m e s , P e r p i g n a n e t A v i g n o n , C a r r e f o u r, A u c h a n , L e c l e r c . L o c a t i o n p a r i n t e r n e t : w w w . c o n t r e m a r q u e . c o mw w w . a d a m c o n c e r t s . c o m
La Reine des neiges vendredi 15 décembre à 20h30 à la Salle Bleue à Palavas
Opérette c’est magnifique ! samedi 16 décembre à 15h à la Salle Bleue à Palavas
Raoul Petite samedi 16 décembre à 21h30 au Cargo à Arles
L'Opérette c’est Magnifique dimanche 17 décembre à 15h à la salle Zinga Zanga à Béziers
Mon coté Punk jeudi 21 décembre à 20h à l’Antirouille à Montpellier
Alice samedi 23 décembre à 15h30 au Théâtre l’Ardaillon à Vias
Ca va jazzer ! samedi 13 janvier à 20h30 à l’Espace J -P Cassel au Grau-Du-Roi
Les années ladies dimanche 14 janvier à 16h au Théâtre l’Ardaillon à Vias
Arturo Brachetti mardi 23 janvier à 20h au Corum à Montpellier
Peemaï - Collectif Koa samedi 27 janvier à 21h au Jazz au Caveau à Caunes-Minervois
CharlElie Couture mardi 30 janvier à 20h au Domaine D’O à Montpellier
Reverend Diego samedi 3 février à 21h au Théâtre l’Ardaillon à Vias
Gold Star samedi 3 mars à 20h30 à la Salle Bleue à Palavas
Christophe samedi 10 mars à 20h au Corum à Montpellier
Pépézut samedi 10 mars à 21h au Théâtre l’Ardaillon à Vias
Les Moines de Shaolin vendredi 16 mars à 20h30 à la Salle Bleue à Palavas
Roméo & Juliet by Rock the Ballet mercredi 21 mars à 20h30 au Corum à Montpellier
Abba For Ever vendredi 23 mars à 21h à l’Esp Altigone à St-Orens de Gameville
Murray Head vendredi 30 mars à 21h à l’Esp Altigone à St-Orens de Gameville
Emilie Marsh – Daguerre vendredi 6 avril à 21h à l’Esp. Altigone à St-Orens de Gameville
Electro Deluxe samedi 7 avril à 21h au Théâtre l’Ardaillon à Vias
Nolwenn Leroy
dimanche 8 avril à 17h au Corum à Montpellier
Lisa Simone vendredi 13 avril à 21h à l’Esp Altigone à St-Orens de Gameville
Thibaut Garcia & David Grelier Samedi 14 avril à 21h à l’Esp Altigone à St-Orens de Gameville
Pauline Croze
jeudi 19 avril à 21h à la Salle de La Tuilerie à Bédarieux
Les grands jeux Romains les 28 & 29 avril à 15h30 et 30 avril à 14h30 aux Arènes de Nîmes
Michèle Torr dimanche 29 avril à 16h à la salle Zinga Zanga à Béziers
Nous-Garo sam 5 mai à 15h et 21h à l’Esp Altigone à St-Orens de Gameville
Odysséa samedi 5 mai à 21h au Théâtre l’Ardaillon à Vias
Marilyn Manson mercredi 20 juin à 20h aux Arènes de Nîmes
Calogero vendredi 22 juin à 20h aux Arènes de Nîmes
Julien Clerc & Véronique Sanson vendredi 29 juin à 20h aux Arènes de Nîmes
IAM mercredi 4 juillet à 20h aux Arènes de Nîmes
Vianney + Cats On Trees jeudi 5 juillet à 20h aux Arènes de Nîmes
Portugal The MAN - Vianney samedi 7 juillet au festival Les Déferlantes à Argelès
Stranglers - F Cabrel - Supreme NTM dimanche 8 juillet au festival Les Déferlantes à Argelès
The Prodigy - Orelsan lundi 9 juillet au festival Les Déferlantes à Argelès
Liam Gallagher - Shaka Ponk mardi 10 juillet au festival Les Déferlantes à Argelès
Jamiroquai jeudi 12 juillet à 20h aux Arènes de Nîmes
I Muvrini dimanche 10 mars 2019 à 18h au Corum à Montpellier
Patrick Bosso samedi 16 décembre à 20h30 à l’Auditorium Novotel à Nîmes
Les Sottises de Buggy dimanche 17 décembre à 16h à l’Esp J -P Cassel au Grau-Du-Roi
Jérémy Ferrari mercredi 20 décembre à 20h30 au Forum de Laudun
Opéra Pastille 2 vendredi 22 décembre à 21h à l’Altigone à St-Orens de Gameville
Claudia Tagbo vendredi 12 janvier à 20h30 au Pasino à La Grande-Motte
Jérémy Ferrari jeudi 18 janvier à 20h30 à la salle Bleue à Palavas
Noëlle Perna "Super Mado" vendredi 19 janvier à 20h30 au Forum de Laudun
Noëlle Perna "Super Mado" samedi 20 janvier à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Elles s’aiment samedi 20 janvier à 20h30 au Corum à Montpellier
« Le Clan » - P.Corti & E.Fraticelli jeudi 25 janvier à 20h30 à la salle Bleue à Palavas
« Le Clan » - P Corti & E Fraticelli vendredi 26 janvier à 20h30 au Forum de Laudun
« Le Clan » - P Corti & E Fraticelli samedi 27 janvier à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Comte de Bouderbala samedi 27 janvier à 20h30 au Zénith Sud Montpellier
Mathieu Madenian dimanche 28 janvier à 19h au Pasino à La Grande-Motte
Zack et Stan vendredi 2 février à 20h30 à la salle Bleue à Palavas
Amuse Gueule vendredi 2 février à 20h30 à l’Esp J -P Cassel au Grau-Du-Roi
Anne Roumanoff vendredi 9 février à 21h à l’Altigone à St-Orens de Gameville
Moi, Moi et François B vendredi 9 février à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
L’esprit de contradiction samedi 10 février à 21h à la Salle de La Tuilerie à Bédarieux
Roland Magdane samedi 10 février à 20h au Corum à Montpellier
Les années 70-80 samedi 10 février à 21h au Théâtre l’Ardaillon à Vias
Jamel Debbouze mardi 13 février à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier
«Les Colocataires» mercredi 14 février à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Daniel Villanova Les 16 février & 17 février à 20h30 C C F Mittérand à Bessèges
Frou Frou Les Bains dimanche 18 février à 20h30 à l’Esp J -P Cassel au Grau-Du-Roi
"Moi, moi & François B" vendredi 2 mars à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Artus dimanche 4 mars à 20h30 à l’Auditorium Novotel à Nîmes
Bar de la Marine samedi 10 mars à 20h30 à l’Esp J -P Cassel au Grau-Du-Roi
Artus jeudi 15 mars à 20h30 à la salle Bleue à Palavas
Ma belle-mère et moi 9 mois après jeudi 15 mars à 20h30 à l’Auditorium Novotel à Nîmes
Haroun vendredi 16 mars à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Le cabaret des Chiche Capon samedi 17 mars à 21h au Théâtre l’Ardaillon à Vias
Ma belle-mère et moi 9 mois après samedi 17 mars à 20h30 à la salle Bleue à Palavas
Le Dalaï et moi samedi 17 mars à 20h30 à l’Esp. J.-P. Cassel au Grau-Du-Roi
Ma belle-mère et moi 9 mois après dimanche 18 mars à 17h à la salle Zinga Zanga à Béziers
Franck Dubosc mardi 20 mars à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Franck Dubosc mercredi 21 mars à 20h30 au Pasino à La Grande-Motte
Les Chevaliers du Fiel vendredi 23 mars à 20h30 au Zénith Sud Montpellier
Bonjour Ivresse samedi 24 mars à 20h30 à la salle Bleue à Palavas
Michel Leeb mardi 27 mars à 20h30 au Corum à Monptellier
Michel Leeb mercredi 28 mars à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Roca & Wally jeudi 29 mars à 20h30 à la salle Nougaro à Toulouse
Christelle Chollet jeudi 29 mars à 20h30 au Pasino à La Grande-Motte
Les amants de Montmartre samedi 31 mars à 20h30 à l’Esp J -P Cassel au Grau-Du-Roi
Marianne James Miss Carpenter jeudi 5 avril à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Marianne James Miss Carpenter vendredi 6 avril à 20h30 à 20h30 au Forum de Laudun
Marianne James Miss Carpenter samedi 7 avril à 20h30 à la salle Bleue à Palavas
Miss Carpenter dimanche 8 avril à 17h à la salle Zinga Zanga à Béziers
Jeanfi Janssens lundi 9 et 10 avril à 20h30 à la salle Nougaro à Toulouse
Laurent Barat vendredi 13 avril à 20h30 à la salle Bleue à Palavas
Les Bodin’s – Grandeur Nature samedi 14 avril à 20h au Zénith Sud Montpellier
Les Bodin’s – Grandeur Nature dimanche 15 avril à 15h au Zénith Sud Montpellier
D’jal mercredi 18 avril à 20h30 au Palais des Congrès du Cap d'Agde
Constance & Marie Réno jeudi 19 avril à 20h30 au Palais des Congrès du Cap d'Agde
Constance & Marie Réno vendredi 20 avril à 20h30 à la salle Bleue à Palavas
Hypnose xperience vendredi 20 avril à 20h30 à l’Esp J -P Cassel au Grau-Du-Roi
Alil Vardar « Abracadabrunch » vendredi 20 avril à 20h30 au Forum de Laudun
Constance & Marie Réno samedi 21 avril à 20h30 à l’Auditorium Novotel à Nîmes
D’jal samedi 21 avril à 20h30 au Forum de Laudun
Le titre est dans le coffre samedi 21 avril à 20h30 à l’Esp J -P Cassel au Grau-Du-Roi
Alil Vardar « Abracadabrunch » samedi 21 avril à 20h30 à la salle Bleue à Palavas
Alil Vardar « Abracadabrunch » dimanche 22 avril à 20h30 au Palais des Congrès du Cap d'Agde
Artus vendredi 27 avril à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Sellig vendredi 27 avril à 20h30 à l’Auditorium Novotel à Nîmes
Sellig samedi 28 avril à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Noêlle Perna jeudi 3 mai à 20h30 au Pasino à La Grande-Motte
Gaspard Proust jeudi 24 mai à 20h au Corum à Monptellier
Jeff Panacloc vendredi 25 mai à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Anne Roumanoff samedi 12 mai à 21h au Théâtre l’Ardaillon à Vias
Le point virgule fait sa tournée samedi 26 mai à 21h au Théâtre l’Ardaillon à Vias
Vincent Dedienne mardi 19 juin à 20h au Corum à Montpellier
Jeff Panacloc jeudi 4 octobre à 20h au Corum à Montpellier
Ary Abittan mercredi 28 novembre à 20h au Pasino à La Grande-Motte
Ary Abittan vendredi 7 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Comme chaque année à la même période, nous mettons un coup de pr ojecteur sur les réalisations de nos talentueux pr omoteurs qui ne manquent pas d'imagination pour pr oposer des habitations toujours plus innovantes. Le dossier qui suit, loin d'êtr e exhaustif (car il faudrait un magazine entier pour tout évoquer) est, en fait, une sélection de pr ojets que notr e rédaction a réalisée en axant sur les travaux de pr omoteurs qui, d'une manièr e ou d'une autr e, ont un lien avec le monde artistique. Certains n'hésitent carrément pas à mettr e les artistes au centr e de leur pr ojet de réalisation de leurs bâtiments.
Les pages qui suivent vous donner ont une idée de la vision que se font ces acteurs du bâtiment dans la construction contemporaine et les liens qu'ils entr etiennent avec le monde artistique.
Thierry Aznar, président d’HELENIS et son conseiller artistique Numa Hambursin poursuivent le développement de leurs actions liant l’art à l’ar chitecture avec l’inauguration tout prochainement de « Sakura Gar den », un superbe bâtiment situé à Castelnau-le-Lez où notamment une immense fresque (de 13 mètres x 9 m.) signée Benchamma or nera le hall d’entrée. Une nouvelle fois HELENIS frappe fort, tout en avançant à grands pas sur le chemin qui le mènera à l’ouverture en juin 2019 de la « Fondation HELENIS GGL pour l’art contemporain » dans le superbe Hôtel Richer de Belleval sur la place de La Canour gue à Montpellier Un lieu unique et majestueux, emblématique de la ville qui en plus de la Fondation accueillera un hôtel Relais & Châteaux et un restaurant gastronomique confié aux frères Pour cel
Inspiré par le prestige, la grandeur de l’Italie et de son art, le directeur artistique Numa Hambursin désire un travail autour des « grands thèmes » tels que l’amour, la mort, l’histoire Autant de sujets d’œuvres qui ont traversé les époques Une notion très importante puisqu’il y a ici une grande volonté de « s’inscrire dans le temps ( ) de laisser une empreinte forte dans la ville » , précise-t-il. Dans cet état d’esprit d’excellence, les artistes emmenés à intervenir se retrouvent face à une liberté qui leur donnent la possibilité d’expérimenter des choses inexplorées jusqu’alors Par exemple, la fresque d’Abdelkader Benchamma dans laquelle il a utilisé pour la première fois, de la couleur
Exceptionnellement pour Sakura Gar den, A Benchamma ajoute de la couleur !
Comme un palace que l’on habite toute l’année, la Résidence Sakura Garden à Castelnaule-Lez, réalisée par le cabinet d’architecture
A+, présente des lignes élégantes et épurées, soulignées par de lar ges terrasses ouvertes sur un jardin aux inspirations zen
Les propriétaires profiteront du talent d’Abdelkader Benchamma. C’est dans les parties communes (hall majestueux de 5 étages) que trône la fresque de l’artiste dont la beauté égale la grandeur Une œuvre aux inspirations japonaises, qui dégage une puissance et une intensité étonnante, en plus d’être la plus grande qu’il n ’ait jamais réalisée Pour la première fois, Benchamma intègre de la couleur à son travail, une décision prise lors d’une discussion avec Numa Hambursin qui met un point d’honneur sur ses relations avec les artistes. Relations d’écoute, de partage, et de confiance qui aident à booster la créativité et à élar gir les mar ges de manoeuvres artistiques « Ce que nous désirons, c ’est vraiment d’avoir des réalisations qui soient à chaque fois des pas exclusifs » , explique Numa Hambursin
104 dessins de Marie Havel pour les 104 entrées des appartements
Marie Havel, jeune artiste plasticienne montpelliéraine, a également travaillé sur Sakura Garden Diplômée des Beaux-Arts de Montpellier, elle a également été lauréate de la bourse jeune création / Drawing Room 2016, et lauréate du Prix Dessin 2017 (où elle était représentée par la H Gallery qui participait cette année pour la première fois au salon) L’artiste dessine des « états d’entre-deux et d’instabilité sur des objets et des éléments d’architecture dont beaucoup proviennent de paysages de Picardie où elle a grandit » Ici, l’artiste a réalisé 104 dessins disposés devant les entrées des 104 appartements de la résidence
Hôtel de Ville de Montpellier de 1816 à 1973, l’Hôtel Richer de Belleval est maintenant la propriété des sociétés HELENIS et GGL C’est au mois de juin 2019 que celui-ci va ouvrir à nouveau ses portes Mais, cette fois pour abriter : un hôtel Relais & Château, un restaurant gastronomique confié à Jacques et Laurent Pourcel « Le Jardin des Sens » et enfin, la fondation d’Art Contemporain « L’hôtel, la fondation, il faut voir ceci comme un bijou Un trésor qui va rester pour les générations futures à Montpellier » , commence Numa Hambursin, futur directeur de celle-ci L’idée est de s’inscrire dans le temps, de marquer l’histoire et poursuivre celle déjà riche de ce bâtiment Les œuvres contemporaines réalisées par de grands maîtres inter nationaux trouveront leurs places avec élégance et naturel dans ce lieu char gé d’histoire « Sur place, il y aura une présentation des œuvres de notre collection (choisi au préalable par le comité de la Fondation HELENIS GGL), et surtout, d’exceptionnelles commandes in-situ», poursuit-il
L’objectif : s’inscrire dans les trois grands pôles de la ville avec le Moco (futur centre d’art contemporain) et le musée Fabre Avec aussi la volonté « de travailler main dans la main avec la DRAC et les autres institutions. Nous voulons créer une belle cohabitation entre l’art contemporain et ses prédécesseurs Une cohabitation dans le respect de chacun »
Ancien grand abri anti-aérien, le bunker de Berlin, construit pendant la Seconde Guerre mondiale a été racheté par Charles Boros qui en a fait un espace d’exposition d’art contemporain Un lieu mêlant histoire et art De part la nature de celui-ci, il est indispensable de réserver à l’avance pour pouvoir le visiter, en petit groupe, accompagné d’un guide
C’est sur ce principe que devrait fonctionner la Fondation HELENIS GGL
« Nous choisirons avec soin un guide qui conduira les visiteurs dans les parties libres (y compris dans les parties anciennes) » Les différentes activités qui vont s ’ y entremêler (hôtel, restaurant, fondation, bar ), rendent également difficile un mode de fonctionnement de musée privé classique. « Certaines pièces : des chambres d’hôtel par exemple (n’ayant pas d’intérêt historique) seront investies par des artistes qui vont agir dessus, s ’ en emparer Toutefois, l’aspect labyrinthique du bâtiment ne permet pas une visite libre » Dans ces visites, il y aura des moments réservés au public montpelliérain avec notamment un volet pédagogique en direction des scolaires
Pour conclure, Numa Hambursin ajoute : « les interventions artistiques ne seront pas systématiques, mais seront toujours majeures »
L’ouverture du lieu est programmée pour juin 2019, c ’est à dire demain au regard d’un tel projet ! Nous avons hâte de redécouvrir ce lieu unique de la ville dans cette nouvelle configuration www.helenis.fr
Les livraisons des résidences d’Hélénis :
• Sakura Gar den à Castelnau-le-Lez : vient d’être livrée
• Gray D’Ambre à St-Gély-du-Fesc : depuis le 13 novembre
• Villa Etrusque à Lattes : depuis le 4 décembre
• Palazzo Di Luce à Castelnau-le-Lez : le 18 décembre
• Diva à St-Jean de Védas : février 2018
• Aube à Castelnau-le-Lez : der nier trimestre 2018
• Hôtel Richer de Belleval à Montpellier : juin 2019
Situé au coeur de Montpellier, le quartier du nouveau Saint-Roch à Montpellier s’inscrit dans le cadre du programme de renouvellement urbain engagé sur le quartier de la gare St-Roch sur près de 15 hecta-res Ce nouveau quartier bénéficie d’un emplacement exceptionnel et traduit les ambitions de la Ville de Montpellier qui veut en faire un pôle fort du centre ville avec un pôle d’affaires, des commer ces, deux hôtels, des espaces publics et des logements avec notamment l’emblématique réalisation « Higher Roch » confiée par la Ville à PragmA et Vinci Immobilier. Un véritable chef d’œuvre d’ar chitecture !
Emblème du Nouveau St-Roch, Higher Roch affiche des ambitions aussi élevées que l’ensemble du projet Pour concevoir cette figure de proue qui culminera à 50 mètres, la Société d’Equipement de la Région de Montpellier (SERM) a lancé un appel d’offres en septembre 2015 pour la réalisation de ce bâtiment emblématique. « Appel d’offres atypique, qui avait pour but de choisir un groupement de maîtres d’ouvrage dans un premier temps, puis l’architecte, se souvient Philippe Gadelle, Président de PragmA Une fois que nous avons été retenus avec Vinci Immobilier, nous avons proposé trois architectes reconnus et de talent pour réaliser ce bâtiment emblématique » Et c ’est le cabinet parisien Brenac & Gonzalez & Associés qui a été retenu pour concevoir Higher Roch
Un projet pour prendre de la hauteur à Montpellier
Incontestablement Higher Roch est un des projets phares du Montpellier qui se dessine pour les années futures, à la fois par sa situation au cœur de la ville et par les ambitions architecturales avouées Pour Pierre Raymond, Directeur Régional de PragmA « Cette mixité d’usages rend le projet réellement intéressant, en ce sens qu’il totalise 12 350 m2 en plein centre-ville et intègre une programmation où se mêlent des logements, des commerces et des bureaux » . Plusieurs magasins totalisant 1 750 m2 prendront place sur le socle, tandis qu ’ un immeuble de bureaux de 7 niveaux développant 3 275 m2 voisinera avec l’ensemble résidentiel de 108 logements « Repose également sur ce socle commercial, un immeuble de logements aidés en 7 niveaux qui sera réalisé par Arcade, acteur spécialisé qui complète le mix produit sur le programme d’ensemble » , précise Thierry Iacazio, Directeur Général Territorial Languedoc VINCI Immobilier Résidentiel
La sensualité des courbes d’Higher Roch
Autant le socle est dans un rapport orthogonal, affichant ostensiblement ses angles droits, semblable à la ville traditionnelle ou généralement les courbes sont peu présentes, autant Higher Roch se pose en rupture, telle une colline posée au milieu de la plaine. « La variation des courbes de niveaux, qui
flottent au loin comme une robe de gitane, donne l’impression d’un bâtiment en mouvement » , commente l’architecte Il tour ne Chaque étage est un peu différent et ne se superpose pas au précédent Il y a une sorte de liberté très méditerranéenne L’ensemble de ces courbes de niveaux sont réunies l’une à l’autre par un élément structurel métallique fait de triangles, qui génère une unité « Si nous n ’avions pas ajouté ces câbles métalliques, nous aurions eu une verticalité découpée par des horizontales Cela aurait alors atténué l’élancement et le côté sensuel du bâtiment » Sur ces câbles métalliques, des toiles inspirées des voiles de bateau servent ici non pas à avancer mais à protéger Un voilage qui filtre les rayons du soleil et tient au secret des regards les parties domestiques
Bois, pierre et végetal pour sublimer l’ensemble
Pour sublimer son architecture, le cabinet Brenac & Gonzalez & Associés a fait le choix de matériaux sobres et nobles Ils ont décidé de n’imposer aucune autre couleur que celle de la matière brute Ainsi pour le socle, le béton blanc a été retenu pour retrouver les tonalités des bâtiments situés à proximité immédiate « Lorsque le socle disparaît, cette matière vient au fond des balcons où l’on retrouve
cette matérialité » , explique Xavier Gonzalez Dans les hauteurs, l’architecte a souhaité que les sous-faces des balcons proposent une matière qui les rende encore plus or ganiques. « Nous avons retenu le bois Il vient générer une sorte d’écho entre la sensualité, la forme et le côté organique » , détaille-t-il. Enfin, la dimension végétale sera suggérée par de nombreuses jardinières disposées sur les espaces exté-
rieurs, dont la présence donne envie aux occupants de végétaliser leur terrasse ou balcon « Il s ’agira d’une incitation, comme un pointillé, car nous savons d’expérience que les gens aiment s ’approprier cette dimension pour personnaliser leur univers » , conclut-il
www.higher-roch.com
www pragma-immobilier com
www vinci-immobilier com
rieur, c ’est la raison pour laquelle, nous avons souhaité que chaque logement possède des terrasses très généreuses qui offrent de véritables espaces à vivre
Vous avez évoqué les courbes du bâtiment comme donnant l’impression que celui-ci est en mouvement et en faisant référence à une robe de danseuse. Comment est née cette idée ?
Le bois, la pierr e et le végétal, des matériaux sobr es et nobles ont aussi fait l’objet de votr e choix pour cette construction.
Pouvez-vous nous expliquer celui-ci ?
Une for me et une architecture aussi
particulières devaient s ’ appuyer sur des matériaux naturels, sobres et pérennes afin de renforcer la noblesse et le raffinement de la tour La pierre du socle fait référence à la ville historique, à la ville de pierre, le bois suggère le confort, le cocon familial, tandis que le végétal apporte les couleurs et évoque la fraicheur des jardins méditerranéens
Quelle a été votr e inspiration dans la conception d'Higher Roch et selon vous qu ’est ce qui a fait la différ ence dans le choix de votre projet ?
Higher Roch c ’est d’abord une tour méditerranéenne, une architecture climatique qui intègre les usages, et les modes d’habiter locaux Dans le sud, on y vit autant à l’intérieur qu’à l’exté-
Dès le départ, il nous a semblé que l’édifice devait posséder une identité particulière, qu ’ il devait abandonner l’orthogonalité pour aller vers des for mes plus sensuelles ; c ’est en écoutant un CD de cante flamenco que l’inspiration m ’est venue j’ai alors imaginé Higher Roch comme le corps en mouvement d'une danseuse de flamenco avec sa robe à volants, si aérienne J’ai imaginé Higher Roch comme le corps en mouvement d'une danseuse de flamenco avec sa robe à volants, si aérienne
Ce sont ces courbes, cette féminité, cette grâce que j’ai voulu retrouver
Initiée par la Ville de Montpellier, sur d’anciennes friches ferroviaires, la ZAC du Nouveau Saint-Roch constitue une pièce majeure de la nouvelle stratégie urbaine de Montpellier. En effet, la reconquête de cette friche doit per mettre de créer une nouvelle moder nité en cœur de ville Dans le même temps, elle va retisser le lien entre un quartier qui s ’est longtemps senti à l’écart des transfor mations de la ville et le centre historique de Montpellier. Il s ’agit en quelque sorte de recoudre la ville et de créer les conditions qui per mettront au quartier du Nouveau Saint-Roch de profiter de cette dynamique.
Cette évolution urbaine doit concourir au dynamisme et à l’attractivité du centre-ville de Montpellier La reconquête de ce quartier, idéalement situé à deux pas de la place de la Comédie et du centre historique, prévoit en effet la construction d’un pôle d’affaires, de logements (sociaux, en accession aidée ou libre) répondant aux besoins exprimés en centre-ville, dans le respect du principe de mixité sociale mis en œuvre par la Ville dans l’ensemble de ses quartiers, de deux hôtels, d’un parking et de commerces Une offre immobilière unique en centreville, per mettant de répondre à de véritables enjeux de développement urbain
Un nouveau dynamisme pour le centre-ville
Pour compléter ces réalisations immobilières, le parc René Dumont, corridor végétal Nord/Sud de 1,2 hectare permettra l’articulation entre un tissu d’habitats existants, des infrastructures et un quartier contemporain Une dimension végétale confiée au paysagiste Michel Desvigne, qui a imaginé un jardin bordé par de très grands arbres « Ils démultiplieront ainsi les points de vue sur la ville à proximité immédiate du centre-ville et de la gare, souligne-t-il Dans le même temps, la pelouse dévoilera des espaces de
repos, de contemplation, de promenade et de jeux » Situé au cœur de Montpellier, le programme de renouvellement urbain engagé sur le quartier de la gare SaintRoch traduit les ambitions de la Ville de Montpellier Sur quelques 15 hectares, en cœur de ville, le quartier Nouveau Saint-Roch
Le quartier de la gare Saint-Roch traduit les ambitions de la Ville de Montpellier !
bénéficie d’un emplacement exceptionnel Culminant à 50 mètres, Higher Roch, bâtiment emblématique, dont la réalisation a été confiée au groupement de promoteurs PragmA et Vinci Immobilier, se dressera vers le ciel comme l’étendard de ce quartier mixte en reconstruction ■
« À Montpellier, toutes les architectures sont des folies Futur bâtiment emblématique d’un quartier qui se redessine, Higher Roch sera une pièce maîtresse du pôle d’affaires que nous voulons développer, face à la gare, dans le Nouveau Saint-Roch Sa construction s ’ accompagnera d’espaces publics adaptés aux différents usages, favorisant également l’accès au nouveau Parc René Dumont que nous avons voulu créer en centre-ville pour tous les Montpelliérains » a déclaré Philippe Saurel, Maire de la Ville de Montpellier et Président de Montpellier Méditerranée Métropole
Qu ’est-ce qui façonne vos choix dans le cadr e d’une construction de résidences ?
Nous sommes un groupe global à l’esprit familial, la fibre créative, et qui recherche l’adhésion collective Notre esprit est vivant, chaleureux et méditerranéen Ce sont ces valeurs qui façonnent nos choix Dans nos réalisations nous souhaitons construire des espaces où la vie s ’ or ganise, où l’on grandit, où l’on s’épanouit et où l’on partage Bien entendu, au-delà du résultat économique, nous mesurons le succès de nos programmes au travers des histoires heureuses, des bons moments et des souvenirs que nos résidences inspirent à nos clients
La réalisation de l’Arbre Blanc est un réel défi et une exception, comment vivez-vous l’évolution de sa construction ?
Proméo est une marque moder ne, connectée et imaginative à tous les niveaux pour livrer une expérience immobilière atypique La réalisation de l’Arbre Blanc s’inscrit dans cet esprit Nous sommes très attentifs à l’évolution de sa réalisation qui révèle à chaque étape une émotion nouvelle
Est-ce que l’art dans l’ar chitecture est important à vos yeux ?
Bien entendu, nous avons une forte sensibilité naturelle à l’art Par conséquent nous sommes attentifs à l’esthétisme de nos réalisations De ce fait,
Le Groupe Proméo est un des acteurs importants de la promotion immobilière dans notre région et au delà. Cette entreprise fonctionne depuis toujours avec un état d'esprit familial et recherche en per manence l'adhésion collective de toutes ses équipes et personnels Le directeur général, Olivier Ganivenq, travaille en ce sens depuis déjà de nombreuses années, développant ainsi l'impulsion donnée par son père Gilbert Les programmes du Groupe Proméo connaissent un vifs succès car ils sont pensés avec la volonté de mettre au cœur notamment : la vie, l'épanouissement et la chaleur méditerranéenne. Mais Proméo aime aussi les grand défi comme celui de la réalisation de L'Arbre Blanc imaginé par le talentueux ar chitecte Sou Fujimoto Un magnifique bâtiment qui, hor mis des appartements de standing, proposera un restaurant gastronomique et un important espace dédié à la création artistique chère à Gilbert Ganivenq, passionné et grand collectionneur d'art.
créer un espace de 450m² entièrement dédié à la création artistique et économique autour de l’art moder ne Dans la lignée des actions de mécénat que mène mon père (Gilbert Ganivenq) depuis maintenant 20 ans nous souhaitons faire de ce lieu un espace de création vivant qui rassemblera, créateurs de starts up liées à l’univers de l’art, artistes contemporains et expositions d’œuvres
Quel est le rythme des constructions chez Pr oméo et sur quels territoires ?
« Dans l’Arbre Blanc, 450 m2 seront dédiés à la création artistique »
Nous voulons jouer un rôle majeur par mi les leaders, sans rien céder de notre originalité et de notre personnalité Nous visons un rythme annuel d’environ 40 programmes, représentant environ 2500 lots. Dans cette nouvelle vision de notre développement, naturellement Sète, le Languedoc et l’Occitanie restent nos terres de cœur, mais nous partons désor mais à la conquête d’autres territoires en France Nous sommes particulièrement intéressés par les opportunités de développement offertes dans 25 départements dans des régions telles que le Grand Ouest, Paca, Rhône Alpes et bien entendu le Bassin Parisien
Quels sont vos pr ojets pour 2018 ?
2018 va nous per mettre de poursuivre les projets engagés cette année Nous souhaitons intensifier la diversification territoriale, renforcer notre approche multimarchés (accession libre, social, résidences gérées, bureaux) Enfin, nous souhaitons accompagner davantage nos clients sur l’ensemble de leur parcours et dépasser le socle technique de nos métiers pour associer nos clients avant, pendant, après l’achat et bâtir ainsi avec eux de nouvelles expériences immobilières
sur l’ensemble de nos programmes nous souhaitons laisser s ’exprimer pleinement les qualités créatrices des architectes avec lesquels nous travaillons dans un cadre réglementaire et écono-
mique par fois contraint En revanche dès que nous le pouvons-nous distillons une part d’art dans l’architecture et dans nos réalisations C’est le cas de l’Arbre Blanc dans lequel nous allons
En proposant à ses clients de s ’ engager bien au-delà de leurs attentes, de leur offrir une proximité forte à chaque étape de leur vie immobilière, une présence digitale optimale et toute une gamme de services après-vente Proméo souhaite devenir le Promoteur du Mieux Vivre
« Notre esprit est vivant, chaleureux et méditerranéen »Marina Corail à Aigues-Mortes L’Arbre Blanc continue à pousser du côté de Richter à Montpellier
Alain Gillet que nous avions défini dans un précédent dossier comme "Art-chitecte", porte admirablement bien ce sur nom. Passionné d'art contemporain, ses constructions trouvent bien souvent leurs sources d'inspirations en celui-ci mais également en la nature L'homme au chapeau et lunettes rondes qui le caractérisent, s'accommode aussi de la double casquette qu'il porte également en tant que promoteur Notamment en tant qu'associé dans la réalisation de l'Arbre Blanc dont il supervise l'avancée des travaux avec un double regar d. Rencontre.
En tant que pr omoteur associé, comment vivez vous la "pousse" de l'Arbre Blanc actuellement ?
La « pousse » de l’Arbre Blanc est en effet quelque chose d’extraordinaire, d’unique, à vivre tous les jours sur le chantier ; et cet enthousiasme dure depuis le début de cette folle aventure en l’année 2014, ou j’avais eu l’idée la folle idée en association avec le groupe Proméo de se présenter au concours des Folies architecturales et de faire venir à Montpellier l’architecte connu inter nationalement Sou Fujimoto Le projet de construction est très complexe mais l’ensemble de l’équipe de construction (bureaux d’étude, maîtrise d’ouvrage et d’œuvre et entreprises ) sont unis pour avancer le chantier dans les meilleures conditions L’Arbre Blanc se dessine de jour en jour dans le paysage montpelliérain et son image, déjà tant connu dans le monde entier, commence à se préciser et tous les jours un nouvel élément assemblé contribue à ce ressenti
Quel est le calendrier des travaux de l'Arbre Blanc et sa livraison ?
Malgré des changements de méthodologie qui ont nécessité plusieurs mois de mise au point, la livraison doit avoir lieu dans un an, automne 2018
En tant qu'ar chitecte, quelle est votre vision des rapports entre l'art et l'ar chitecture ?
L’art et l’architecture, comme je me plais à le rappeler sans cesse, sont intimement liés, au delà de la dimension artistique d’une œuvre architecturale (l’Arbre Blanc est un bel exemple de sculpture architecturale) l’Art et les Artistes doivent
pouvoir fusionner sur chaque réalisation, pour autant que cela soit réfléchi en amont ; de plus, nous trouvons localement des artistes très liés à l’architecture comme le Sétois Jean Denan dont les œuvres sont souvent liées à l’architecture La liaison entre les deux ne peut se contenter d’accrocher quelques tableaux dans une entrée d’immeuble ou dans un couloir mais nécessite une implication directe avec la conception architecturale.
Quels sont les projets architecturaux qui vous ont mar qué ces der niers temps ?
Le projet qui m ’ a le plus marqué der nièrement, c ’est avant tout et de loin le fabuleux musée du Louvre réalisé à Abu Dhabi par mon ami, l’architecte Jean Nouvel C’est une expression architecturale majeure, un projet à raisonnante universelle pour un meilleur rapprochement des cultures et religions
Un autre projet plus ancien est le Mucem à Marseille, réalisé par Rudy Riccioti, projet structurant et marquant pour l’entrée mer de Marseille Et un der nier projet qui a retenu mon attention, celui de la Tour Luma en Arles par l’architecte Franck Gehry, pas forcément pour son architecture (j’attends de voir le résultat final) mais pour sa technicité encore plus complexe que l’Arbre Blanc
Quels sont les vôtres et vos inspirations ?
Mes sources d’inspiration sont avant tout la nature C’est la raison pour laquelle, dans tous mes projets et surtout les projets de maisons individuelles, je crée toujours des transparences pour avoir une continuité « intérieur-extérieur » ■ gilletar chitecte.fr / evolispromotion.fr
Pensée comme un amphithéâtre, la faculté de médecine de Montpellier inaugurée à l’automne allie moder nité, élégance et fonctionnalité Son architecte François Fontès l’a conçu ainsi, dans un certain retour au classicisme pour démontrer la pérennité d’une école, la plus ancienne au monde encore en exercice, symbole d’excellence de Montpellier dans cette spécialité La façade de verre est protégée par une enfilade de colonnes elle ouvre sur un vaste hall, lieu de rencontre et de passage desservant les deux nefs et les différentes salles
Très moder ne, l’enseignement est mis sous gestion infor matique Côté jardin, des blocs de granit Huit mille étudiants, sont attendus, sur le campus de l’Hôpital Aranud de Villeneuve, au niveau de la station de tram Occitanie
41, Av du Doyen Gaston
Giraud à Montpellier (34)
Tél. 04 34 43 35 00.
Un bijou acoustique de 250 places habillé de bois, meublé de fauteuils de cinéma pour savourer la culture en toute intimité face à une scène de 102m2 ! Un espace culturel
pensé par François Fontès, le bâtiment trouve sa source d’inspiration dans les spécificités méditerranéennes mais rappelle aussi l’antiquité grecque par ses gigantesques mégalithes issus des carrières locales Le gigantesque mur du hall d’entrée de 180m2 de ce bâtiment est dédié aux expositions L’espace traiteur est agrémenté de tables mange-debout Les 2 salles à l’étage, pourvues de patios, sont destinées à accueillir séminaires, réunions et conférences
Ouvert en janvier 2017
Voie Domitienne, Le Crès (34). www kiasma-agora com
L’inauguration du Kiasma à Castelnau-le-Lez a donné lieu à six jours de fête fin juin der nier ; Son nom qui signifie en grec lieu de croisement est adapté à ce bâtiment conçu par l’architecte montpelliérain Emmanuel Nebout doté d’un auditorium couvert de bois sombre, d’une salle multivalente pouvant recevoir des spectacles de danse, de théâtre, cinéma, aux murs recouverts de bois clair La direction artistique a été confiée à Gabriel Lucas de Leyssac, conjointement à celle d’Agora. Pureté, légèreté, transparence caractérisent l’architecture de ce bâtiment Une coursive s’étend le long d’une paroi en bois, ses courbes rappellent celles d’une guitare Les vitrages du foyer à l’étage sont recouverts d’une sorte de jupe plissée favorisant l’isolation phonique et ther mique
Avenue du Jeu de Mail à Castelnau-le-Lez (34). www.kiasma-agora.com
Un bâtiment évoquant à la fois la for me d’arène ou celle d’un stade de foot, Les Corollys, situé sur la zone de l’aéroport de Montpellier est un bâtiment dédié aux entreprises La façade rythmée par des colonnes fuselées joue avec la lumière Un projet Créatimmo, réalisé avec DGLA Yves Simon Une architecture très esthétique et fonctionnelle Bien adaptée aux conditions de travail, les bureaux bénéficient de la lumière du jour, autour d’un patio végétalisé destiné à la détente Livraison prévue fin décembre 2017, début janvier 2018. www lescorllys fr
Comment parler d’har monie si l’extérieur ne communique pas avec l’intérieur ? C’est pour cela que Sou Fujimoto a imaginé le par fait mélange entre terrasse gor gée de lumière, tour née vers le monde, et salon intime mais modulable à l’infini, per mettant ainsi de créer un espace de vie propre à chacun La notion de vivre et laisser vivre est également dans la philosophie de l’Arbre Blanc La position des terrasses, des brises soleils et des jardinières vous per mettent d’être naturellement chez vous, en protégeant au plus votre intimité des voisins vivant sur une autre branche Le futur résidant se verra proposer non pas un appartement unique, mais un espace de vie Chacun choisira donc un emplacement et le plan qui lui convient le mieux par mi plusieurs possibilités d’aménagement, pouvant aller jusqu’à cinq Les séjours et les chambres se trouvent généreusement en contact avec l’extérieur, et en liaison directe avec les terrasses qui en constituent des prolongements Pour chacun des plans proposés sont également prévues des pièces « annexes » qui contribuent grandement à la qualité de vie des logements : un cellier et une buanderie Pratiquement tous les lots sont vendus Outre les habitations, l’arbre blanc va abriter une brasserie gérée par Charles Fontès Livraison en 2018. www.larbreblanc.fr
En avril de cette année, Buesa-Estève promotion lançait un projet de résidence grand luxe à Béziers, Le Symbioz, au centre-ville, dans un écrin de verdure, proche des commerces et des équipements Elle y abrite des appartements se déclinant du T1 au T4 où prestige et confort sont au rendez- vous L'architecture intérieure du Symbioz tire le meilleur parti des espaces privatifs, les plans optimisés développent de beaux séjours et de grandes chambres La double orientation des logements per met de bénéficier de la lumière naturelle et de baigner de soleil tous les espaces intérieurs Le côté nature et chaleureux se prolonge à l'extérieur par le biais de vastes terrasses, offrant une vue dégagée sur de beaux espaces verts pour les appartements en rez-de-chaussée et une vue dégagée sur Béziers pour ceux en étage Sur deux niveaux, les résidents accèdent à un jardin aux accents méditerranéens, lieu de respiration et de promenade où s'épanouissent magnolia, lauriers, agrumes et aussi des plantes aromatiques à disposition des occupants Tout en côtoyant des sculptures d'art posées sur L'atrium central qui se veut être un lieu de rencontres, d'échanges culturels est jalonné de sculptures
Livraison prévue en 2019
Proche du musée de l’aérospatiale, au Sud-Est du centre de Toulouse, la résidence Via Tolosa, un programme Nexity bénéficie d’une situation exceptionnelle Son architecture contemporaine, les appartements en terrasse au der nier niveau et ses toits élancés donnent de l'allure à la résidence, dont les lots se sont arrachés Un ilot vert central et la proximité de la zone verte de la Plaine la rendent encore plus attractive A 1 minute du périphérique qui per met de rejoindre rapidement tous les grands pôles d'activités de Toulouse Métropole et notamment Labège Inno pole, le Parc technologique du Canal ou le site Airbus Défense and SpaceX à moins de 3 km et à 10 min à pied de la place de l'Or meau, véritable centre de vie du quartier avec ses commerces, la Poste et la Mairie, Via Tolosa est à la jonction de la Ville Rose et de la ville du XXIe siècle Livraison prévue, quatrième trimestre 2018
On sait depuis mars 2017 que l'équipe composée de Compagnie de Phalsbour g, Daniel Libeskind / Kardham Cardete Huet est char gée d’ édifier la Tour d'Occitanie, à proximité de la gare Matabiau sur l’ancien emplacement du tri postal Une architecture audacieuse, pour un bâtiment qui devrait culminer à 150 m Une vraie sculpture que ce bâtiment en for me de sucre d’or ge, les façades en verre enroulées associées aux jardins verticaux Un immeuble mixte de 30 000m2, avec bureaux, une centaine de logement, un hôtel, un restaurant-bar panoramique ainsi que des locaux de la SNCF dans le socle de la Tour Livraison prévue 2020
Dans le quartier des Grisettes à Montpellier, la résidence Chrysalide propose des cocons personnalisables et évolutifs Un concept nouveau dans l’air du temps Les futurs résidents pourront ainsi moduler à leur goût le niveau de finitions de leur logement, mais également la composition, la couleur et les matériaux de leur façade Mais aussi ils auront la possibilité de faire éclore des extensions vers en créant ainsi, au choix, une pièce en plus, un balcon ou encore un jardin d’hiver Cette véritable métamorphose pourra s ’opérer dès la construction de la résidence mais aussi, pourquoi pas, plus tard lorsque la famille s ’ agrandit ou si le besoin s ’ en fait sentir À l’image du papillon, la résidence sera donc singulière et polychrome Des espaces partagés seront consacrés à la détente et la culture Ainsi, la résidence accueillera un lounge avec une grande bibliothèque, des jardins potagers ainsi que des espaces extérieurs pour déjeuner, recevoir ou jouer Le plus de cette résidence, les tarifs attractifs Livrable en 2020 www roxim com
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Bâtie sur une ancienne parcelle maraîchère, la résidence Soïa, un programme Pragma Immobilier à Toulouse, bénéficie d’un cadre de vie paysagé au calme d’une impasse L’esprit village de la réalisation, avec sa rue-jardin bordée de R+2 et R+3 constitués de petits ilots aux volumes variés, est indéniable La ville à la campagne dans un quartier paisible et très bien équipé, crèche Rue Baron, collège Lalande et L ycée Bayard sont à moins de 500 mètres, les principaux services de proximité sont accessibles à pied. Le programme profite d’une architecture urbaine aux airs de villégiature océane Ce qui lui per met d’être en par faite har monie avec ses environs directs Ce rendu agréable est le résultat des briques aux couleurs vives des façades, alter nées par des lignes droites et courbées
L’intimité des habitants est primordiale Avec les escaliers semi-ariens qui animent les façades et les garde-corps transparents ou bétonnés qui rehaussent les balcons, le programme gagne en caractère Livraison 4e trimestre 2018
Les logements seront exceptionnels par leurs espaces, leurs ouvertures sur la nature et le traitement de la lumière Ils seront aussi évolutifs afin d’offrir une multitude de possibilités d’aménagement intérieurs selon les besoins de chacun L’objectif est de proposer aux futurs résidents un confort de vie pensé dans sa globalité Une résidence entre ombre et lumière confiée aux architectes Hessamfar et Verons Plaza Real, un programme Helenis et Nexity est une résidence entièrement sécurisée, composée d’appartements du T1 au T4 La frontière entre l’indoor et l’outdoor s ’efface grâce à une lar ge terrasse, véritable prolongement de son espace de vie intérieur une authentique vie de quartier À l’angle des ramblas et de l’arrêt de tramway des Sabines, vous trouverez les halles commerçantes, avec près de 25 étals de produits locaux et produits frais de qualité, en privilégiant la vente en circuit court Les halles offrent aussi plusieurs espaces de restauration
Livraison 4e trimestre 2018.
Alors que Gray d’Ambre à Saint-Gély-du-Fesc et Sakura Garden à Castelnau-le-Lez sont en cours de livraison, la collection Must by Helenis s ’enrichit Par mi les projets, Riviera Lodge à Pérols en bordure des étangs, par Emmanuel Vier ne associé à l’Atelier Antoine Garcia-Diaz « La résidence Riviera Lodge affir me une architecture contemporaine et élancée, magnifiée par un jardin aux influences africaines Les trois corps de bâtiments sont implantés suivant des orientations privilégiant la protection des vents dominants, les vues vers les espaces naturels au sud et l’intimité de chaque logement Les deux premiers niveaux for ment un socle minéral et le niveau supérieur et l’attique sont traités comme des pains de sucre allongés » Au cœur du jardin, un tipi-lodge conçu par Xavier Llongueras, artiste designer de retour dans la région après 20 ans à Los Angeles Pour son agencement, je me suis inspiré de l’atmosphère et de la décoration du Shompole Lodge au Kenya ou encore des Jack’s Camp au Botswana notamment J’ai privilégié l’utilisation d’éléments naturels en travaillant des matières minérales, en jouant sur l’accumulation de galets J’ai aussi proposé du bois or ganique pour le mobilier d’extérieur De grands sofas accompagnés de voilages blancs nous transportent ainsi dans un Ailleurs pour des instants de quiétude » De belles sculptures contemporaines d’influence africaine soulignent l’esprit continent noir.
Très
attendu, le musée de la Romanité à Nîmes, est l’un des plus grands projets architecturaux contemporains en France Conçu par Elizabeth de Portzamparc, le musée dialogue avec les célèbres arènes, par la transparence et la légèreté de sa structure, par les ondulations souples et horizontales de la façade tout en carrés de verre Il est fait pour être un écrin d’exception à la remarquable collection archéologique de la cité Une scénographie innovante mettra en valeurs les œuvres, afin de proposer au visiteur une expérience unique à travers l’Antiquité Dès l’entrée du musée, un important vestige de fronton, placé à 15 m du sol, accueille le visiteur Ce fragment constituait en partie, voici près de 2 000 ans, l’entrée du sanctuaire de la Source (actuels Jardins de la Fontaine) A partir de là, outre la visite du musée, le visiteur pourra emprunter un passage ouvert à tous, qui le mènera vers le jardin archéologique, structuré en trois niveaux illustrant les grandes phases d’occupation de la ville : gauloise, romaine et médiévale Les
collections sont en cours d’installation En plein cœur de la ville, c ’est un lieu de vie autant qu ’ un lieu de culture et de transmission qui s ’achève Ouverture prévue en juin 2018.
13, boulevar d Amiral Courbet à Nîmes (30).
Tél. 04 66 76 73 53.
On l’oublie trop souvent, Narbonne a été la capitale de la première colonie romaine créée en Gaule La ville ne possède pas d’édifices prestigieux comme Nîmes ou Arles Son patrimoine romain est loin d’être négligeable Livré au milieu de 2018, le musée devrait être ouvert au public courant 2019 Sa réalisation a été confiée à Foster + Partners Les architectes ont conçu un bâtiment simple et épuré, rectangulaire, sur un seul niveau, il se veut une interface entre les fouilles et le terrain Un projet atypique puisque MuRéNa sera divisé en deux parties, l’une dédiée à la Narbonne antique avec les collections et l’autre à un centre de recherche La visite se fera en trois temps Dans une espace préambule la découverte des grandes cartes animée de la Gaule narbonnaise ; La galerie lapidaire et son impressionnante collection de fragments de monuments funéraires, partie principale du musée ; et pour four nir un parcours thématique Situé face au canal du midi à l’entrée de la ville, son aménagement paysager ren-
forcera le lien avec l'eau pour créer un cadre naturel paisible Inspiré par les jardins à la française et la cour romaine, les motifs du musée disposent d'un amphithéâtre pour les affichages en plein air et des événements Ouverture courant 2019.
C’estun projet d’envergure qui se réalise à Sète Il ne s ’agit ni plus ni moins d’un Pôle culturel dans les anciens chais des Moulins situés le long du canal de la Peyrade Cette réhabilitation ambitieuse fait partie du réaménagement de l’Entrée Est de Sète Divisé en deux parties accolées, il va s’étendre sur une sur face de 8000 m² et accueillera le Musée Inter national des Arts Modestes, des ateliers d’artistes, une antenne de l’école des Beaux-Arts ainsi que le conservatoire avec son auditorium Édifiée à partir de cinq trames de chais quasiment identiques L’agence Rudy Ricciotti a été choisie pour être le maître d’œuvre du futur conservatoire intercommunal, portant sur une sur face de 5 500 m2, en collaboration avec Pierre et Françoise Di Tucci de l’agence sétoise Signal Le projet, qui devrait être livrable à la rentrée 2018, comportera en outre un auditorium d’environ 400 places, ouvert à d’autres manifestations La réhabilitation des chais des Moulins est un mariage entre mémoire et haute technicité Adossés aux rails de chemin de fer, les Beaux-Arts et le Conservatoire s’inscrivent dans une topographie industrielle liée au travail de la vigne et du vin et au commerce maritime. Partant de ce constat, la proposition architecturale de l’agence Ricciotti a voulu respecter la dimension mémorielle tout en y intégrant les der nières technologies, dans un esprit de développement durable Ainsi, on pénètrera à l’intérieur de l’enceinte du pôle culturel par la façade Nord, entrée historique du site comme l’atteste la majestueuse porte de pierres sculptées Ouverture rentrée 2018. www.agglopole.fr
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L'architecte Philippe Chiambaretta, est char gé de la réhabilitation de l'hôtel de Montcalm à deux pas de la gare et en bordure de l’Ecusson Pour la réalisation de ce centre d’art contemporain, il a souhaité « créer une contre-scène culturelle dans le sud pour rompre avec le centralisme culturel français sans toutefois reproduire la recette Bilbao du grand vaisseau spatial tombé du ciel à grand renfort de spectacle architectural »
Ce centre est au cœur du projet ambitieux de Philippe Saurel, le Maire de Montpellier, pour l’art Contemporain Il en a confié la direction à Nicolas Bourriaud, également directeur de La Panacée Le musée Fabre et le Carré Sainte-Anne complètent le parcours muséal de la ville
Ouverture en 2019
Après quatre ans de travaux, le musée Fleury de Lodève réouvrira ses portes le 7 juillet 2018. Plus qu ’ une rénovation, il s ’agit d’une transfor mation profonde, par l’agence Projectiles.
Grâce à une muséographique immersive inédite, interactive et poétique, le visiteur découvre les traces du vivant sur terre depuis 540 millions d’années, les témoins de la présence de l’Homme à la Préhistoire et l’empreinte laissée par Paul Dardé (1888-1963) dans l’histoire de la sculpture. Chaque œuvre, chaque objet présenté est l’occasion d’un récit, d’une « tranche de vie » D’un récit à l’autre, le visiteur revit ces instants magiques qui nous parviennent au-delà du temps grâce aux fossiles, aux vestiges archéologiques ou aux études préparatoires d’une œuvre L’entrée se fait par la salle du Passage, pendant contemporain de la cour Caladée, vaste puits de lumière dont les murs rappellent les strates de la géologie et de l’archéologie Le Grand faune de Paul Dardé, sculpture en taille directe de 4 mètres de haut, accueille le visiteur C’est ici que commence un voyage dans l’immensité du temps avec les trois expositions per manentes En écho à l’œuvre de Dardé, l’exposition inaugurale intitulée Image du faune de l’antiquité à Picasso évoquera le mythe jusqu’en octobre 2018 En faisant dialoguer des œuvres d’époque et de techniques différentes, l’exposition ambitionne de montrer en trois grandes sections thématiques, à quel point le sujet a toujours fasciné et inspiré les artistes Ouverture juillet 2018
En plein cœur de Béziers, j’ai été subjugué par la prouesse esthétique réalisée par Chrystèle Crouton et Florence Boucard
Une maison de maître, un goût exquis et un accueil chaleureux Voilà trois ingrédients plus que séduisants à l’heure de poser ses valises pour quelques jours à Béziers
Et les deux amphiprionnes jouent la partition sans aucune fausse note L’élégante bâtisse a été entièrement repensée pour devenir l’un des plus agréables hôtels du Biterrois Respectant en tous point l’architecture de la maison, elles ont su dessiner les volumes en écoutant les lieux Entre pièces emblématiques du design et meubles chinés, les espaces s ’assemblent, se confrontent et se répondent dans la plus grande justesse graphique Dans une recherche d’essentiel, elles ont su attirer le regard vers le centre de gravité, le moteur, la pompe vitale d’un lieu de vie : son histoire Des œuvres d’art qui donnent une pointe de féminité, le son des semelles sur le parquet en chêne par faitement ciré, un bouquet de fleurs dont les for mes or ganiques rappellent la courbe des canapés Pas une poignée de porte n ’ a été négligée…
Dans leur démarche artistique de décoration, les luxueuses commodités de l’hôtel ne semblent pas avoir été ajoutées C’est comme si la piscine avait toujours existé, comme si les chambres, les salles de bains et les salons avaient été crées dans le seul but de recevoir aujourd’hui leurs clients, émerveillés Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de l’hôtel :
http://hotelparticulierbeziers com/ NC
L’hôtel particulier Béziers
65 Bis, Avenue du 22 Août 1944 à Béziers (34). Tél. 04 67 490 447.
Métropole, immeuble fin dix-neuvième construit dans le style des célèbres palais de la Riviera, ré-ouvre en 2017 après une titanesque rénovation Le ton est donné avec l’imposant ascenseur hydraulique, monument historique qui fut le premier installé à Montpellier Après son rachat en 2013, Oceania Hotels a d’abord exploité le Métropole « dans son jus » , comme pour l’apprivoiser, mieux le connaître avant de lui refaire une beauté Puis, rien n ’est laissé au hasard, les parquets sont découverts, les moulures récupérées Tout est mis en œuvre pour retrouver la grandeur du style d’origine dans une recherche d’authenticité Chez Oceania Hotels on ne néglige rien. Entreprise familiale fondée par François Branellec, dirigée par son fils Gurvan et sa fille Rozenn, la marque porte une image d’excellence
Si la décoration des chambres a été confiée à un cabinet d’architecture parisien, celle des parties communes a été signée par Rozenn Branellec Dumon, qui en a elle même dessiné le mobilier. Quant à l’éclairage… L’entreprise Sétoise Designheure a été sollicitée La maison d’édition représentant le chic à la française a su adapter ses créations aux luminaires anciens qui ont été conservés En tous points le défi est relevé
Des salons au restaurant, toqué Gault & Millau 2018, des chambres au jardin
L’art de vivre, la Belle Epoque Tout y est ! NC
Hôtel Oceania Métropole - 3, rue Clos René à Montpellier
Tél. 04 67 12 32 32. www.oceaniahotels.com
ABéziers, depuis quinze ans, Bernadette Boissiere, architecte DPLG, a décidé de lever les yeux de son bureau pour faire de l’architecture ce qu ’elle aime vraiment Conseiller, aménager, encadrer des projets Remettre le meuble à sa place : dans nos foyers
Issue d’une famille commerçante, cette passionnée de l’intérieur ne pouvait se restreindre à rester enfer mée dans les logiciels Besoin d’extérioriser, de communiquer, de partager
Plus qu ’ une boutique, Architruc nous embarque dans notre propre univers, nous guide vers nos désirs esthétiques les plus fous, nous per met de réaliser nos rêves les plus flous
A peine entré dans le showroom, entre grands classiques du design qui ne sauraient manquer, je suis illuminé par l’élégant labyrinthe d’idées que les choix de Ber nadette m’inspirent Guidé par la mise en scène de ces objets qui se répondent et me parlent, je me sens prêt Prêt à devenir moi même l’acteur, le décorateur du lieu qui est déjà en moi mais nécessite un coup de pouce pour sortir de l’œuf ! Chez Architruc, le client devient son propre architecte On l’oriente vers ce qui lui correspond, en lui donnant les outils pour définir son imagination,
concrétiser sa vision de l’espace, harmoniser ses goûts à l’air du temps Je suis illuminé, disais-je Illuminé, c ’est le mot, car l’architecture n ’est autre que le reflet de la lumière Celle de la bonne étoile bien sûr qui m ’ a montré le chemin vers les cadeaux de Balthazar, mais surtout celle des luminaires, chefs d’œuvres du design qui par leur pouvoir de vie ou de mort sur la décoration sont les marionnettistes de nos maisons L’éclairage prend le dessus sur les for mes et les matières, il a le don de mette en avant ou de dissimuler à sa guise Alchimiste, il trans-
for me les couleurs, change les ambiances Ber nadette m ’ ouvre les portes du catalogue de Flos, un éditeur cher à ses yeux Je découvre « OK » de Konstantin Grcic, une suspension qui per met, sans travaux électriques, de mettre en lumière un recoin, un tableau, une alcôve « Dessiner une lampe aujourd’hui, dit le jeune designer, ne se limite pas à la création d’un objet autour d’une source lumineuse : Cela signifie dessiner la source lumineuse elle-même » Je m ’ amuse ensuite à tracer dans ma
tête le chemin que « String Light » , suspension modulable de Michael Anastassiades, pourrait emprunter au dessus des livres dans mon salon J’imagine le parcours lumineux qu ’ emprunterait sur mes murs « Aim » , de Ronan & Erwan Bouroullec En découvrant « Shade » de Paul Cocksedge, je fantasme un peu aussi, sur la magie accessible de cet objet n’étant ni lustre, ni lampe à poser Ce projecteur en somme, dans toute sa théâtralité, capable de scénariser mon quotidien, mes lectures, mes dîners
Le tout à des tarifs bien plus abordables que je ne l’aurais imaginé !
Pour les fêtes cette année, c ’est le thème du cirque que Ber nadette a mis en lumières Vert empire, rouge bordeaux, un avant goût de la palette qui règnera bientôt dans les magazines de décoration d’abord, puis très vite chez nous Je remarque le seau à champagne d’Alessi qui me donne déjà envie de faire sauter le bouchon, avec Architruc et Ber nadette se préparant à nous souhaiter une archi bonne année
Ar chitruc et Baltaz’Art - 28, rue la Citadelle et 5, rue Montmorency à Béziers (34).
Tél. 04 67 36 26 87. www ar chi-truc com
Le plus ancien jardin botanique de France créé en 1593 le jardin des plantes de Montpellier, un patrimoine exceptionnel et inestimable avait besoin d’une restauration sérieuse. L’Université de Montpellier n’ayant pas les moyens suffisants pour mener à bien un chantier d’envergure, digne de cet espace historique, l’idée de faire appel à des entreprises privées a fait son chemin C’est ainsi qu’a été lancée la fondation d’entreprise pour la réhabilitation du jardin des plantes le 18 novembre 2016 Un peu plus d’un an après, nous faisons le point sur ce partenariat inédit et revenons sur son histoire qui a inspiré les écrivains
Sous l’égide du Président Philippe Augé, Claude Cazes (administrateur de l’Université et expert-comptable à l’initiative du lancement de la fondation) a su fédérer 20 entreprises qui ont immédiatement adhéré au projet et participent à son financement La fondation a pour but la valorisation du Jardin des plantes, le promouvoir auprès du public, organiser ou participer à des manifestations scientifiques, culturelles et artistiques, liées au site et plus largement à l’Université de Montpellier.
Le conseil d’administration de la fondation est présidé par Claude Cazes et son vice-président est Dominique Guérin (groupe FDI)
Trois nouvelles entreprises ont récemment rejoint la fondation en s’engageant pour une durée de 5 ans « O n a commencé par l’Orangerie Les travaux de la serre M artins étaient term inés Tandis que cette partie était fermée au public On a trouvé qu’il était im portant que les Montpelliérains se la réapproprient Elle accueillera également des manifestations
On travaille avec Dominique Larpin, architecte en chef des monuments historiques de Montpellier C’est un chantier qui avance assez vite, il sera terminé pour les journées du Patrimoine en septembre 2018 Les abords de l’Orangerie, sur l’emplacem ent des serres Planchon, sont égalem ent réhabilités ainsi que le petit pont japonais La chapelle sera déplacée » , explique le président Philippe Augé assisté par Françoise Olivier, chef de ser vice de la valorisation du patrimoine historique, en charge du projet L’Orangerie est relativement récente, elle a été érigée au début du XIXe siècle par l’architecte parisien Claude-Matthieu Lagardette Sa façade, sobre et harmonieuse, est ornée des signes du zodiaque, représentant le temps et le cycle des saisons ; un symbole fort pour les jardiniers Bien que non chauffée, elle était destinée à abriter les espèces ne supportant pas la froidure du climat hivernal La serre Harant sera restaurée au cours d’une autre tranche de travaux.
Charles Martins a été directeur du Jardin des plantes au XIXe siècle Dans la serre récemment restaurée qui porte son nom, sont conser vées des cactées ; une collection impressionnante Son ouvrage Le Jardin des plantes de Montpellier édité en 1854 est une mine d’informations « L’Etude de la botanique a toujours précédé la création des jardins destinés à réunir et à classer les végétaux dispersés à la surface de la terre » , comme le rappelle Charles Martins dans son ouvrage L’enseignement de la médecine à Montpellier date de 1220 et celui de la botanique de 1498, une création du roi Louis XII « l’art de guérir empruntant à toutes ses ressources aux trois règnes de la nature, la connaissance de l’histoire naturelle en général et celle de la botanique en particulier devenaient indispensables »
Le premier maitre de l’enseignement de la botanique à Mont-
pellier fut Rondelet, le zoologiste Il fallut attendre un édit et des lettres patentes signées du roi Henri IV pour que soit créé en 1596, par Richer de Belleval, le Jardin des plantes de Montpellier « J’ai exécuté vos ordres et fondé sous le nom de jardin royal, un établissement digne d’un grand empire Il est divisé en plusieurs parties présentant chacune une exposition différente ; un monticule offre deux versants tournés l’un vers le Sud, l’autre vers le Nord Il y a deux lieux escarpés, des rochers, des sables exposés au soleil, d’autres ombragés, humides, inondés, ou d’un sol fertile ; on y trouve des buissons, des mares, des marais, dans lesquels les végétaux herbacés, les sous-arbrisseaux et les arbres prospèrent admirablement » , écrit Richer de Belleval Premier en France donc mais après ceux de Pise, Bologne et Padoue, les grandes rivales italiennes
Dès sa création, il s’affirme comme lieu exceptionnel de pédagogie et de recherche Des personnalités telles que Pierre Magnol ou Augustin-Pyramus de Candolle ont fait faire des progrès conceptuels à la botanique Il a été agrandi notamment en 1810 et 1860, sa super ficie actuelle est de 4,5 ha
C’est le poumon vert du centre-ville !
Il conser ve des arbres remarquables, plusieurs fois centenaires
C’est Auguste Broussonet qui importa en France le premier ginkgo biloba, dont les premières espèces datent de 270 millions d’années. Mais c’est Gouan qui le planta au jardin botanique de Montpellier Succédant à Candolle, Delile eut l’idée de greffer sur le ginkgo mâle du jardin les branches d’un ginkgo femelle qui se trouvait à Genève « Grâce à cet ingénieux artifice, le jardin de Montpellier récolte, pour les distribuer, des graines fertiles de cet arbre curieux » , note encore Charles Martins
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Autre arbre remarquable, un vieil arbre de Judée, dont le tronc est presque mort mais qui repousse du pied des branches formant un grand arbre Une boule mauve visible de la rue du Faubourg Saint-Jaumes Toujours de ce côté, la glycine, une de plus vénérable d’Occident selon le savant japonais Toyoto Ichihara, spectaculaire au moment de sa floraison
Philippe Augé, Président de l’Université de« La restauration de l'Orangerie et celle de l’École systématique qui lui est associée constitue un point fort de la pérennisation d'un patrimoine universitaire unique, gage du rayonnement international de Montpellier. »
A l’entrée de la montagne de Richer de Belleval, le fameux phyllirea latifolia, son tronc tortueux pleins de creux est devenu l’arbre des amoureux qui y déposent des messages, d’autre personnes y déposent leurs vœux et leurs souhaits Il a sensiblement le même âge que le jardin
Deux anciens cyprès, l’un près du bassin aux nélombos et l’autre près de l’école de Candolle, haut de plus de 28 m Impressionnant aussi le sapin d’Espagne, en pleine rocaille, pas loin de 30 m de haut pour 3 m de circonférence
Dans l’école forestière, un autre sujet d’étonnement le chêne à feuilles de châtaigniers
Pas loin, l’oranger des Osages, en partie couché, originaire des Etats-Unis et ses gros fruits ronds bosselés pouvant peser cinq cents grammes
Le plus ancien micocoulier du jardin, proche du boulevard Henri IV élancé et majestueux Depuis 1982, le jardin est classé au titre des sites et protégé au titre des monuments historiques depuis 1992 Depuis plus de quatre siècles au cœur de la ville et de l’université, il contribue largement au rayonnement intellectuel et médical de Montpellier
Conser vatoire des végétaux du monde le Jardin des plantes est également un endroit plein de charme, de poésie et de tranquillité pour les promeneurs
Le professeur André Castagné aimait y venir faire ses cours de droit à ses élèves. De nombreux écrivains ont fait part de leurs sensations lorsqu’ils l’ont découvert
L’Orangerie
Au delà de l’intérêt personnel que l'on peut avoir à la sauvegarde de ce patrimoine historique, joyau de votre région et de votre ville s'associer à la création d'une fondation d'entreprises permet au fondateur de bénéficier de nombreux avantages : crédit d’impôt 60%, valorisation de l'image, mise à disposition d'un lieu exceptionnel pour organiser des événements...»
L’Argentin José Luis Borges a écrit : « je n’ai visité qu’une fois le Jardin des plantes de Montpellier Les hasards de la vie m ’avaient conduit pour quelques jours dans cette ville où le soleil est ardent ; je brûlais de découvrir l’antique jardin du cœur de la cité Je descendis par les ruelles tortueuses du centre jusqu’au boulevard : le jardin était là tapi en contrebas d’un mur épais et sombre qui le flanquait com m e un rem part Je franchis la grille aux lettre dorées Je me rappelle qu’une pensée m e vint : m e voici au centre du jardin Ce qui signifiait aussi me voici au centre du monde » Bien avant lui « l’un des créateurs de la langue française au commencement du XVIe siècle, le génie le plus original, l’esprit le plus hardi, l’im agination la plus prodigieuse de cette époque ; cet homme, tout le monde l’a nommé, c’est François R abelais » , comme le décrit Charles Martins L’auteur de Gargantua n’a pas connu le jardin mais, élève de Rondelet (Rondibilis dans ses livres), il était passionné de botanique Dans Pantagruel, il s’interroge sur les plantes et leur nom : « les unes ont pris le nom de celui qui le premier les inventa, connut, montra, cultiva, apprivoisa, appropria Les autres ont retenu les noms des régions desquelles elles furent ailleurs transportées les autres par les admirables qualités qu’on a vu en elles » Une raison suffisante pour qu’un monument soit dédié à l’écrivain au cœur du Jardin des plantes
On ne peut pas passer sous silence le poète anglais Young Selon la tradition, il a enterré sa fille sous une voûte à l’abri des regards, au milieu d’un bosquet, le bosquet de Narcissa avec cette inscription gravée « placandis narcissae manibus »
Depuis, les écrivains sont passés par là Gide évoque une promenade avec Valér y « je me souviens qu’avec Ambroise, un soir comme aux jardins de l’Academus, nous nous assîmes sur une tombe ancienne qui est toute entourée de cyprès ; et nous causions lentement en mâchant des pétales de roses » Valér y met en épigraphe de son poème Narcisse parle, cette inscription « Narcissae placandis manibus » (Pour apaiser les mânes de Narcissa) Il explique qu’il fréquentait le Jardin des plantes dans sa jeunesse et que ce tombeau lui aurait donné l’idée de composer un poème sur le thème de Narcisse. Et dans Monsieur Teste, il écrit : « Nous irons doucement par les ruelles fort pierreuses de cette vieille ville à cet antique jardin où tous les gens à pensées à soucis et à monologues descendent vers le soir » .
Valér y Larbaud se souvient du bonheur de ses lectures dans l’allée Cusson Fernand Lot pour sa part, écrivit un poème à la gloire des bustes :
« Vieux botanistes haut juchés, Sur piédestaux de vieilles pierres, Vous êtes bien, face aux parterres, De fleurs que nous avons nommées
Vous êtes bien, hôtes augustes, face aux faviers, face aux lotus, Aussi bien qu’on puisse être, bustes
A catogan et à perruque
Epuisant en vaine acuité
Des prunelles de terre cuite »
A méditer au hasard des allées de ce jardin extraordinaire qui mérite bien qu’on lui refasse une beauté
Université de Montpellier - 163, rue Auguste Broussonnet 34090 Montpellier www umontpellier fr/patrimoine/jardin-des-plantes/
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Thierr y Lavabre-Bertrand, directeur du Jardin des plantes de Montpellier Le phyllirea latifolia, «l’arbre des amoureux » Claude Cazes, Expert-comptable, administrateur de l'Université de Montpellier Thierry Lavabre-Bertrand « Pourquoi devenir mécénes ? Claude CazesCetteexposition sur l’origine du principal mouvement français de la fin des années 60 est une réussite sur plusieurs plans : d’abord elle est conçue de manière dynamique, les œuvres dialoguant ou se confrontant, voire témoignant de préoccupations communes On aurait pu craindre une suite de monographies des 12 membres ; il n ’ en est rien. L’espace du Carré d’art favorise ce découpage en six thèmes principaux, plus quelques petites salles de témoignage documentaires Par exemple, une toile libre de Michel Par mentier (BMPT) est placée au tout début de l’expo, témoignant de la crise du tableau, montrant son rôle de précurseur, alors que l’on peut voir quelques-uns des deniers tableaux figuratifs de certains membres du groupe Un tressage daté de 1965, de François Rouan est à juste titre associé à cette exposition sur ses origines, tout comme un agrafage bariolé fait de chutes de toile de Pierre Buraglio, ou les tableaux sur pellicules de Jean-Michel Meurice Dans la salle III, intitulée précisément Confrontations, on repère un Andy Warhol, s ’opposant à la conception de l’empreinte répétitive mise en place par Viallat, ou encore une référence au nouveau réalisme d’Ar man, avec des empreintes d’objets qui ont dû marquer le jeune Louis Cane tamponnant inlassablement son nom, qualifié d’artiste peintre Dans la salle 2, Processus, on voit bien comment certains maintiennent le support comme favorisant des variations colorées accentuant la planéité de la sur face (Vincent Bioulès et Marc Devade), d’autres exhibant le châssis avec un mince film transparent (Dezeuze), tandis qu’André-Pierre Ar nal s ’ exerce aux vertus du pliage du tissu qu’il accroche ensuite librement Les assemblages de Ber nard Pagès, d’une grande actualité encore, complètent l’occupation pléthorique de l’espace, que jouxtent les for mes peintes de Valensi, un tissu teint de Dolla, les toiles découpées, assemblées et collées de JP Pincemin La salle 5, justement appelée Déploiement est la plus impressionnante : on est souvent dans le monumental avec des châssis au brou de noix ou les échelles souples, déroulées, de Dezeuze, les chevrons à la corde ou la poutre aux bouchons, et surtout les tarlatanes au point, de Noël Dolla, ou les tressages d’André Valensi Cane trouve une articulation Sol/mur, mur sur lequel s ’appuie Patrick Saytour Ce der nier est sans doute la grande surprise et révélation de cette exposition, avec ses cartographies, ses brulages, ses tensions, il montre son apport décisif au groupe, ses pliages et dépliages complétant la fameuse dualité châssis/toile ou si l’on préfère, selon le nom trouvé par Vincent Bioulès, Supports-Sur faces
Ce der nier, dans la salle 4, s ’est bien essayé aux carrelets de bois teinté, mais on amour de la peinture aura été le plus fort. Dans la salle 6, est mise en valeur l’Intelligence de la main et par là même une dimension ethnographique pas toujours assez soulignée quand on évoque le mouvement Elle est pourtant assez évidente chez Viallat et ses innombrables travaux sur les nœuds, épissures, enroulements, qui sont comme des métonymies de la trame du tissu, en même temps qu’ils célèbrent les travaux et techniques simples, manuels Dezeuze aussi impressionne avec ses plaquettes de bois pyrogravées, réalisées à son retour d’Amérique centrale, ou ses tressages de joncs On est heureux de retrouver aussi Christian Jaccard et ses cordelettes, ou son raphia, polychromes Et bien sûr Toni Grand, ses éléments de bois sec, débité, tordu, pincé, collé, refendus, ce qui donne un aperçu assez précis des expérimentations du groupe Cette exposition remet les pendules à l’heure, elle prouve l’inventivité qui aura caractérisé une époque qui s ’est voulue radicale dans ses choix et engagements Elle a une portée didactique évidente Sur un plan plus local, elle prouve que quelques-uns des artistes-phares de ces der nières années honorent de leur présence cette région : on pense à Viallat, mais aussi à Dezeuze et à Bioulès même si ce der nier est revenu à la grande peinture de chevalet, et, du côté de Nice à Dolla (superbe étendoir !) et Pagès deux des grands gagnants de cette recherche des origines Elle peut donner des idées à ces artistes qui travaillent dans l’isolement et par fois abandonnent, alors que se fédérer demeure sans doute une solution Elle met en évidence enfin Patrick Saytour, dont on en comprend pas qu’il ne jouisse pas de la notoriété qu’il mérite, ce qui a pour avantage que son œuvre demeure en perpétuelle découverte et qu ’elle a l’avenir devant elle Pannetier ne s ‘ y est pas trompé, qui le présente régulièrement dans son espace d’exposition nîmois (avec Viallat, justement, et Dezeuze ou Grand) Il est heureux que cette expo ait eu lieu symboliquement avant les grands travaux de Carré d’art On attend en effet de ce lieu qu’il témoigne certes d’une ouverture sur l’inter national qui nous irrigue et désenclave mais à condition de se dire que l’inter national commence aussi à nos portes parfois Et que c ’est tout à l’honneur d’une région que d’y associer ses artistes Et un mouvement si décisif BTN Jusqu’au 7 janvier, Place de la Maison Carrée à Nîmes (30) Tél 04 66 76 35 35
Idée inhabituelle que d’or ganiser des expos dans une gare, et pourtant quel lieu idéal pour faire découvrir l’art contemporain à des gens qui attendent, ont tout le temps pour méditer et sont, au sens strict du ter me souvent désœuvrés La gare est également un lieu propice à l’échange, et les œuvres d’art sont de superbes les prétextes Ainsi Catherine Guilbot (Les allégories) a-t-elle initié un cycle d’expositions dont la première, consacrée à la japonaise Rieko Koga Il s ’agissait de petits formats relevant de l’art si typiquement féminin de la broderie mais for mant des dessins abstraits, textuels, géométriques, par fois plus allusifs On pense à la calligraphie et aux arts orientaux, auxquels le noir et blanc demeure attaché La broderie est censée tisser un lien spirituel avec les passants accrochés, et de fil en aiguille, qui sait si les petits ruisseaux (On m ’ apprend qu ’ on vient lui confier le décor du théâtre de Chaillot) La seconde sera consacrée à Élisabeth Krotoff, responsable des 4, Barbier, à la programmation toujours régulière et de grande qualité (Bruno d’Abrigeon, récemment) Cette artiste s ’est toujours intéressée aux relations qu ’entretiennent Art et Langage (si l’on peut dire), aux rapports plus particuliers qui lient le dessin et les mots Elle a recouru par exemple au rébus Pour la gare, elle a repéré certains lieux stratégiques de l’espace de lecture et consommation, où glisser des rafales de figures, disposées verticalement sur des lés Ces figures sont dessinées sur papier à tartes récupéré, et passé au laminoir Un support inédit donc sur lequel l’on trouvera de quoi se sustenter, sur fond gras mordoré, à partir de la collusion entre une expression et une proposition iconique Or le langage quotidien a largement de quoi nous four nir en surprises multiples et qui sont souvent à prendre avec l’humour
qui les caractérise Jeu de mots sur un concours de belotte/pelotes Un dentier pour fustiger l’art de discourir en vain Une allusion discrète à la tauromachie avec un changement de cap Ainsi 150 figures sont-elles recensées, censées améliorer la vie quotidienne, telle une tranche de tarte en début ou à la fin du repas Il y est donc question de mémoire collective : mémoire de convivialité mais aussi de travail préparatoire relevant de l’art de doser et har moniser les substances, comme en peinture; mémoire aussi de ces fameuses expressions entendues, oubliées mais collectées ici par une artiste, et accolées à une image qui fait sens Mémoire aussi de la technique artistique puisque le papier tarte, sulfurisé, fait sa grande entrée dans l’histoire de l’art où il s ’apprête, gare oblige, à effectuer un grand voyage De quoi fixer l’attention des voyageurs en transit, dans l’entre deux et donc dans une disponibilité inhabituelle par rapport à leur vie trépidante, ou au contraire sédentaire Une autre série et également montrée, consacrée aux génies domestiques qui hantent nos lieux sombres Élisabeth Krotoff leur a dessiné quelques lieux souterrains afin de satisfaire leur appétit Du même coup, elle montre les dessous de nos habitations et environnements baignés de lumière Leurs parties sombres, occultées, mises de la sorte à jour Une expérience transitoire et intéressante, qui va au devant du public On attend prochainement Caroline Taper noux, une autre magicienne de l’installation Nathalie Hugues, Alfons Alt, Michel Cabos sont aussi annoncés
Jusqu’au 13 janvier, Gare de Nîmes - Av. Feuchères/Ser gent Triaire à Nîmes. Tél. 06 22 52 88 96.
Commeà son accoutumée, la Panacée surprend par sa radicalité, et j’ai envie, m ’appropriant un ter me de Derrida, de dire sa différAnce. Il faut du temps pour en dégager la substance En effet, la lecture des œuvres n ’est pas forcément immédiate au point que le recours à une médiation n ’est pas super flu. Certes, on peut passer devant sans se poser des questions de même que d’aucuns répugnent à lire de la poésie sous prétexte qu ’elle est her métique et lui préfèrent les codes attendus du roman ou de l’autobiographie
L’œuvre de Saâdane Afif pose d’ailleurs clairement, si l’on peut dire, la question de ce passage d’une langue à l’autre, des accidents qui fondent la communication C’est assez net dans ces quatre chaises en feuilles de palmier commandées à un artisan égyptien, d’après modèle européen après plusieurs tentatives de dialogues traduits De même, il choisit l’Ubu roi, de Jarry pour proposer une interprétation disséminée de la pièce de théâtre, le grotesque tyran étant connu pour ses néologismes et ses expressions originales, à l’instar de cette chandelle verte qui explique la couleur des répliques distribuées au public, et des affiches conçues par Afif Près de là, un autre spectacle, annoncé lui aussi sur affiche, révèle ses prémisses, des poèmes écrits sur le thème de Ici ou Là-bas, à partir d’un lampadaire égaré dans une gare allemande vide Ces poèmes sont directement appliqués au mur et ils montrent l’aptitude de Saâdane Atif à s ’approprier les réalisations des autres, dans un but fédérateur, élar gissant la conception duchampienne du ready-made
A l’autre extrémité, le vétéran Jacques Charlier a droit à une mini- rétrospective
On y sent des relents de révoltes militantes : l’or ganisation d’une vraie manifestation sous la bannière d’un drapeau transparent, et donc irrécupérable Charlier revendique comme exposables des clichés de ver nissages, il s ’ engage contre la politique d’urbanisation absurde qui sévit dans les grandes villes belges, et s’immisce dans le monde du travail. Au lieu de signer un objet manufacturé, comme Duchamp, il révèle ses sources
Par mi les œuvres remarquables : l’incursion dans le monde de la musique : les natures mortes musicales photographiées en séries de variations sur un thème ; un
arbre peint aux couleurs de l’automne, et des photos romans dont Charlier est le protagoniste clownesque.
Le paysage est mis à l’honneur, soit dans le cadre familial (Charlier repeint sa maison), soit professionnel (son projet de remodeler la ville de Liège aboutit à la mis en place d’une zone absolue), paysage culturel (des cassettes enregistrant les sons du ver nissage) et paysage artistique Telle est la véritable préoccupation de Charlier qui cible bien évidemment le milieu de l’art de son époque, à l’instar de son émule niçois, Ben Vers la fin de l’expo, on se trouve face à des tableaux, certains crypto-surréalistes, d’autres plus abstraits, mais jouant sur un trompe-poids dans la mesure où ils sont plus légers que les matériaux ne le laissaient supposer Entre Atif et Charlier, Plurivers explore les civilisations imaginaires conçues par quatre artistes : l’écossais Charles Avery par le biais du dessin à l’encre rehaussé d’acrylique et de gouache sur les nouveaux colons d’une île de son invention ; l’américain Nor man Daly n’hésite pas à fabriquer des objets relavant de l’archéologie d’une pseudo-tribu par faitement inventée, remettant ainsi en cause le sérieux scientifique qui préside à ces connaissances du passé L’égyptienne Iman Issa érige deux sculptures très minces et simples, censées renvoyer à quelque culte ou culture solaire Enfin, la suissesse Mai-Thu Perret imagine une communauté féminine produisant des objets inattendus, à l’instar de cette Black Sophie en rotin, ou cette céramique posée au sol et qui ressemble à un œil grand ouvert Toutes ces démarches relèvent d’une remise en question des critères sur lesquels repose l’art qu ’ on dit traditionnel, ou en tout cas immédiatement préhensible Il est donc naturel qu’il surprenne ou agace comme toute for me d’art nouvelle depuis les impressionnistes qui ont toutes fini par s’imposer
Mais il en est de l’art comme de la cuisine Certains préfèreront toujours le fastfood à une dégustation fine qui réclame du temps. Il importait que ce fût rappelé. BTN
Jusqu’au 14 janvier, La Panacée - 14, rue de l’École de Phar macie à Montpellier (34). Tél. 04 34 88 79 79.
Ce lieu est idéal pour faire ses courses de Noël et des cadeaux pas trop stupides, peu onéreux bien qu ’artistiques et pour certains originaux Deux expos nous per mettront de finir en gaieté l’année et de débuter joliment la suivante
La première se veut humoristique et donc plutôt grave car chacun sait que l’humour contient un fond tragique
Trois artistes nous plongent dans les problèmes de notre temps mais traités avec la légèreté qui manque au monde médiatique
Christopher Dombres par exemple, s ’ en prend à la publicité et ses travers, à la société de consommation à outrance qu ’elle exalte, au libéralisme effréné qu ’elle suppose Ainsi reprend-il les dessins célèbres et se les approprie-t-il afin de les détour ner Une publicité pour l’Oréal devient prétexte à mettre en exer gue la prostitution que connote la mise d’une affiche sur les trottoirs Une parodie de Ber nard Buffet est censée se moquer de Mac Donald
Alain Marciano est hanté par le thème de la guerre, aussi ses dessins sont-ils létaux, proches de l’actualité dictatoriale surtout si elle adopte un couleur orientale mais proches de l’enfance aussi, dans ses labyrinthes, dans ses bricolages photographiques, dans sa demande maladroite de tendresse Pooshy est plus narratif, il aime les héros de BD ou de leur adaptation filmique et se rapproche des débuts de la figuration libre.
Lui aussi est préoccupé par la violence que le progrès n ’ a pas enrayée, au contraire, et par la société de consommation de masse Ainsi Batman dévore-t-il un hambur ger
L’univers d’Estelle Contamin leur est en apparence complètement opposé On
pense même à un monde parallèle tellement il semble décalé et pourtant inspiré de la réalité la plus proche, celle de l’espace intime et familier. C’est l’univers des enfants qui est privilégié dans une atmosphère floutée d’irréalité, et qui s’éloigne de nous au fur et à mesure que nous mûrissons. A tel point qu’il nous semble étranger ou pour le moins étrange Estelle Contamin excelle, à coups de couleurs transparentes et de figures qui se chevauchent, à traduire cette inquiétante étrangeté de l’enfance, les enfants étant saisis dans des situations ou des poses qui imposent leur mystère, leur altérité
On en est à se demander ce qu’ils peuvent bien penser, et par là même, à travers eux retrouver un peu du temps perdu, celui qu’évoquait Proust dans la Recherche
Elle accorde aussi une importance cruciale à la nature, car elle également est en relation avec l’enfance, celle de la civilisation et donc de l’humanité Elle donne un sentiment de présence, de fugacité saisie au vol Ainsi passe-t-on du cliché plat et unifor me à un espace nuancé, à multiples dimensions, où les contraires sont possibles comme dans le rêve Dans ses tableaux, qui ne sont pas avares de couleurs douces, l’artiste nous plonge dans un entre deux, entre da réalité du hors cadre et la matérialité d’un monde onirique, et cet entre deux qui définit justement l’espace du tableau Estelle Contamin le pousse jusqu’à l’abstraction quelquefois ce qui montre bien sa volonté de s ’arracher de la réalité pour accéder au rêve
Jusqu’au 30 décembre, puis du 16 janvier au 24 février, Galerie n°5, rue Sainte-Anne à Montpellier. Tél. 09 81 05 39 75.
Noël approche et le casse-tête des cadeaux
Depuis neuf ans, Aldébaran, gérée du côté de Castries (les plus anciens se souviennent de son origine à Baillar gues du temps de Marc Aurelle, et de la municipalité Leccia) par les infatigables Odile et Valérie, nous évitent cet écueil en nous invitant à fouiller dans ce magasin pas comme les autres En effet, le lieu d’exposition se transfor me tout décembre en boutique d’objets d’art et design.
Évidemment, il faut bien connaître ses proches, être certain que leur premier réflexe ne va consister à revendre sur Amazone, surtout si on les sait amateurs d’art, de bon goût et de créativité originale en général Et Dieu sait que les artistes n ’ en manquent en principe pas
Ainsi donc on peut à la fois se singulariser par un cadeau original, une bonne action en soutenant l’association - et les artistes, faire un acte militant en évitant l’unifor misation libérale des présents, leur standardisation et origines douteuses
Il serait fastidieux de citer tous les artistes participants, et un commentateur même honnête ne saurait viser à l’exhaustivité
Pourtant les noms d’Alain Léonési (et son art de réhabiliter les objets domestiques usagés Il montre, jusqu’à la fin décembre, de superbes assemblages d’objets récupérés et sauvés du rebut, notamment des couverts, au 1ter, bd Champfleury, sur la ligne 14 du bus périurbain d’Avignon, dans un ancien magasin de four nitures automobiles), Marie Havel (ses dessins avec flocage propositions ludiques de constructions impossibles sur
tirage numérique pliable), Vanessa Notley et son humour british dans la confection d’objets, Clément Philippe (ses reliques nucléaires Cet artiste vient d’exposer dans cette même salle, cf notre article consultable sur le site de l’Art-vues), Belkacem Boudjellouli (connu pour ses incroyables portraits au fusain, souvent en pied), Ghyslain Bertholon (et ses trophées taxider miques), de nouveaux noms Isabelle Bringer ou Elise Poncet, tous ces artistes sont loin d’être des inconnus pour qui tente de suivre l’actualité de près Quant aux cadeaux, cela va des supports traditionnels tels que le dessin, la peinture, la gravure ou l’édition etc aux luminaires surprenants et bijoux contemporains inattendus, accessoires inédits, de mode bref tout ce qui fait que l’on est sûr de ne pas trouver la même chose ailleurs
L’échelle des prix est raisonnable Il y en a pour toutes les bourses, et comme on dit pour tous les goûts, à partir de 5 euros
Au-delà des achats, la visite du lieu est un réel enchantement, les artistes et designers jouant en général le jeu de la fantaisie, de la fête et de la gaieté qu ’elle suppose
La mise en espace vaut à elle seule le détour Et puis La constellation Aldébaran ne manque pas d’étoiles
BTN
Jusqu’au 24 décembre, et un peu au-delà, Galerie Aldébaran - 2 rue du cours complémentaire à Castries (34). Tél. 04 67 45 49 34.
www aldebaran imgbluework com
C’està une exposition per for mative, que va être convié le public lunellois, habitué aux cimaises, tableautins et santons Car Charlotte Caragliu, ancienne lycéenne à Louis Feuillade, n ’ a pas fait les choses à moitié Animatrice infatigable de divers lieux branchés, commissaire d’exposition à ses heures, or ganisatrice du Get Used To It Festival - Queer (désignant en gros ce qui n ’est pas dans la nor me et plus particulièrement la notion de genre), conceptrice de l’émission de radio Le chant des Marteaux-Piqueurs visant à promouvoir les pratiques sonores alter natives et expérimentales, elle demeure avant tout une artiste, diplômée des Beaux Arts Et cetet artiste a trouvé sa voie dans l’expression plastique de la mar ge, du dérangeant, du non politiquement correct
On pourra s ’ en apercevoir lors du ver nissage du 11 janvier en l’espace Louis Feuillade, pour lequel elle a sollicité deux complices : Mael Gagnieux, intronisé lecteur en chef d’une litanie des désirs cachés pour une nouvelle vision politique, et Melody Gonzales, dont l’intervention sonore risque d’en agacer plus d’un, ce qui est le but recherché Car Charlotte Caragliu pose la question de l’identité, notamment des personnes difficiles à définir aux yeux du plus grand nombre
En fait, il faut détruire les règles et conventions qui ne correspondent plus à l’état actuel de nos sociétés Le mois de janvier s ’ y prête puisqu’il redémarre un cycle, après une année révolue Les « Pescalunes » présents (que les autres se rassurent, des vidéos rendront compte de l’événement pour les jours suivants) assisteront donc à une action iconoclaste, car il faut casser, en bonne et due for me requise, vestimentaire notamment, pour envisager une nouvelle reconstruction
Mais l’espace de l’ancienne chapelle sera bien gar ni : de vidéos certes, mais aussi de nombreuses références à ses amis. Une série de Smile (sourire) sollicite des dentiers, chacun traduisant ce que l’on pourrait nommer une identité dentaire, une partie en principe occultée de nous-mêmes On se rapproche alors du thème classique de la Vanité, et donc du crâne qui lui aussi est bourré d’infor mations sur nos différences L’un d’eux contiendra un stroboscope festif car, comme dans certains pays d’Amérique centrale, il convient de considérer la vie comme une fête, même et surtout si elle inclut la mort, qui nous entoure et charpente
De même une boule de boîte de nuits, à facettes, composée de rétroviseurs, dépassera la problématique macabre Encore un signe de reconstruction, d’espoir, et en même temps d’ambivalence, ce qui nous renvoie à la sexualité
L’exposition devrait inclure en effet des moulages sculpturaux et dessins muraux sur le thème traditionnel du Nu (mais de quel genre ? Là est toute la question)
Des petites fioles de résidus dorés complèteront l’installation très riche de sens, pour qui voudra bien y réfléchir car l’art n ’est pas fait que pour enjoliver, il est fait aussi pour émouvoir, faire réfléchir et par fois modifier les préjugés Certains y sont prêts, d’autres moins, qui font aujourd’hui à l’art contemporain les mêmes reproches que leurs prédécesseurs faisaient jadis aux impressionnistes ou à Picasso, qu’ils critiquent pour ces raisons mêmes Il y aura encore bien d’autres choses
Car Charlotte Caragliu sera, et c ’est bien nor mal, en résidence à Louis Feuillade, son ancien lycée, où se déroulera dans le même temps, et le même soir, une autre exposition, plus didactique sans doute puisque s ’adressant en priorité aux élèves Ces der niers sont plus familiarisés que leurs ainés, par les réseaux sociaux, par leur connaissance approfondie des potentialités du Net, par leur goût en matière de musique, de danse, de décoration, par fois même de phénomènes sociaux ou de mode en général, à des thématiques dont nous ignorons l’existence Ainsi Charlotte Caragliu détour nera-t-elle certains des codes qui leur sont familiers, notamment pour toutes ces jeunes filles qui se filment maladroitement afin de créer un mini buzz, tribal ou amical Une série de dessins inspirés de films et de captures d’écran montrera à la fois la dextérité graphique de l’artiste et d’autre part son éclectisme puisqu’elle n ’exclut pas les moyens traditionnels d’expression Mais elle ouvre au contraire l’art à des territoires inexplorés, y compris dans les matériaux utilisés, empruntés à la vie, quotidienne ou intime, des gens Un piercing est mis sous cloche, à valeur métonymique (il vaut pour le corps comme la voile désigne le bateau) Le corps sera également sollicité mais présenté d’une manière inhabituelle, tordue, monstrueuse, Queer (hybride) On devrait aussi découvrir le travail photographique de la plasticienne, et sans doute une installation à partir de chaussures customisées, et donc rehaussées de matière tape à l’œil, inutilisables puisqu’elles ne respectent pas les possibilités du corps Comme toujours en art, il faut aborder ces expositions avec le maximum d’ouverture d’esprit qui leur est nécessaire Les for mes artistiques évoluent quand l’esprit des gens, en la matière, en est souvent resté au temps des diligences ou des chaises à porteur Qui ont leur char me certes, mais on a pas mal évolué depuis
BTN
Du 11 janvier au 9 février, Espace Louis Feuillade - 48, bd Lafayette, à Lunel Tél 04 67 87 84 19 et Musidora/L ycée Louis Feuillade49, rue R. Rolland à Lunel (34). Tél. 04 67 83 13 94.
Voilàune exposition comme on les aime c ’est à dire qui pousse à réfléchir sur ce qu ’ on attend de l’art contemporain. Du spectaculaire ? Du mediatico-démagogique ? De l’ego surdimensionné ? Ou au contraire l’art de se laisser aller dans la révélation des petites choses qui for ment la vie de tous les jours, de la banalité per manente et inspirante des modestes événements quotidiens, de la présence unique d’un fait ? C’est dans cette direction que nous convie Quentin Jouret, dessinateur de la mar ge, de la cavale, du maquis - car pour lutter heureux il faut lutter discret Ce que nous voyons d’évident, ou de démesurément grossi, n ’est sûrement pas aussi juste que ce que nous pouvons percevoir à la loupe car, on le sait depuis belle lurette, nos sens sont trompeurs, que notre esprit suit aveuglément Quentin Jouret avance ce concept de discrétion pour lequel il a sollicité maints prêts des institutions conservatrices et ainsi a pu composer, une proposition en dix espaces distincts, où se répondent en écho plus de vingt artistes répertoriés Des grands noms tels que Gabriel Orozco et sa montre abimée par l’humidité, Robert Barry et ses quelques vocables de gaz énumérés, Francis Alys et ses per for mances filmées, émanant de promenades ou actions à travers les mégapoles, Oscar Munoz qui a l’art d’escamoter un portrait, William Wegman et ses chiens habillés ou chaussés, Silvia Bâchli et ses dessins énigmatiques, linéaires, or ganiques, entre le concret et l’abstrait, Abraham Poincheval, l’homme qui s ’enfer me dans un pierre ou dans une bouteille, Pierre Huyghe, qui n ’ a pas
toujours fait dans le sensationnel et d’ailleurs ses marionnettes Enfin, l’incontour nable Robert Filliou qui nous invite, à coup de balai et serpillère, à retrouver la Joconde des escaliers Des œuvres émanant d’un peu tous les supports : le dessin au fusain de J J Sempé avec ce parc urbain désert et ses chaises vides ; la photo, Boris Achour saisissant un dor meur citadin debout contre une haie, Didier Courbot, surprenant un travailleur utile dans le désordre qui caractérise les grandes villes La sculpture avec Benoit Pype, ironique, et tout ce que l’on est à même de retrouver dans nos poches De l’inattendu aussi avec ce dessin tracé au doigt sur une table, mouillée par la pluie, de Frédéric de Manassein, ce baiser furtif (à une passante, aurait dit Baudelaire), à travers la glace de Jori Kovanda ou ces végétaux recensés par Her man de Vries lors d’un jour nal de visite tenu par l’artiste Certains explorent le texte dans son rapport à l’image, souvent un lieu anonyme et urbain, chez notre régional, Eric Watier qui intitule précisément ses réalisations sur papier des « travaux discrets » Comme on le voit, nous avons affaire à des activités sobres, relevant du presque rien ou du détail qui vaut surtout par son unicité, d’une intervention discrète Une réflexion intéressante et qui rappelle que la lumière a besoin de l’ombre et le recueil de ses mar ges BTN
Jusqu’au 24 février à la Fondation Espace l’écureuil - 3, place du Capitole à Toulouse (31). Tél. 05 62 30 23 30.
Cettevisite dessinée, que nous propose la graphiste suisse Julia Marti, repose sur une scénographie originale qui per met de réactualiser l’impact de certaines œuvres sur le public, lequel souvent les connaît déjà L’artiste a en effet décidé de prélever dans le fond des Abattoirs-Frac/Occitanie des réalisations relevant d’une proximité avec la bande dessinée, dont on pourra dire qu ’elle s ’est imposée, depuis un siècle, en nouvelle for me d’art, populaire et accessible Céline ne prévoyait-il pas que l’avenir serait aux comics ? Mais l’exposition ne se contente pas d’exhiber quelques productions relevant de ce stylet Julia Marti a conçu cette présentation telle une BD en relief, des étagères ouvertes tenant lieu de cases, les œuvres devenant des vignettes et les commentaires graphistes les légendes ou bulles qui définissent les lois du genre C’est un peu comme si la BD se confrontait aux lois qui régissent l’espace, les faisant céder à une autre dimension et rendant caduque la crainte humoristique, exprimée à la base par Hervé Di Rosa, de voir sa peinture être taxée de bande dessinée (quelle importance d’ailleurs avec le recul ?) Dans le fonds régional, Julia Marti a choisi des maîtres du genre : d’abord les ténors de la Figuration libre, les deux frères Di Rosa, Buddy et son bébé René, Hervé s’étant rendu célèbre entre autres avec sa série des René, un personnage hybride dont il a le secret Combas, dont on rappellera qu’il est l’artiste français le plus coté,
avec ses titres à rallonge et ses rapprochements audacieux sur une sur face saturée de traits et personnages. Mais aussi l’inventeur du concept d’art brut que fut Jean Dubuffet, avec ses silhouettes humaines grotesques Ou l’élégante conception du dessin narratif pratiqué par Oyvind Fahlstrom, créant des pays nouveaux à longueur de cartes. Ça c ’est pour le passé. Alain Séchas, connus pour ses chats mais ici pour les aventures belliqueuses d’Artemiss et Siegfried, Stéphane Calais et ses saucisses sur pattes, ses crânes fumant et ses fantômes, Anne-Marie Schneider, plus allusive et tachiste, et ses probables Dalton, complètent, si je puis dire, le tableau Les œuvres sont mises en situation par mi les propres réalisations de Julia Marti, qui leur apporte une réponse graphique et verbale, souvent drôle et référentielle, ce qui fait que cette expo a au moins un triple intérêt : puiser dans un fonds officiel un choix cohérent d’œuvres proches de la BD, leur faire acquérir du relief et une dimension nouvelle par la mise en espace conçue par la graphiste, enfin se familiariser avec l’œuvre de cette der nière, à même de se mettre au service des autres Une expérience intéressante donc que d’aucuns rapprochent du diorama BTN Jusqu’au 6 janvier. Le Pavillon blanc - 1, Place Alex Raymond à Colomiers (31). Tél. 05 61 61 50 00.
L’universitéest, par essence, un lieu de culture et de savoir Certaines s ’ouvrent à des expositions de qualité, à même d’initier, ou de poursuivre, l’instruction des étudiants d’une fac, vouée aux arts et aux lettres, aux créations de leur temps D’où l’existence de ce lieu d’exposition, Centre d’initiation artistique du Mirail, qui en l’occurrence, a décidé de fêter par anticipation le demicentenaire des événements de 68 C’est dire si les artistes retenus évoluent dans la contestation et la critique, sans pour autant tomber ni dans la nostalgie ni dans la mythification C’est plutôt la dimension participative qui est mise en évidence, d’une part avec l’accent mis sur les per for mances, de l’autre sur la volonté de faire accéder le public aux arcanes d’une création qui se veut expérimentale Histoire de continuer la fête révolutionnaire - d’où le titre d’After Tous les supports sont sollicités, comme l’impression jet d’encre, le spray ou le tatouage voire l’art du maquillage Et puis cinq artistes ont été retenus, qui sont loin d’être des inconnus dans la région : Kamil Guenatri en particulier qui recourt à son corps malade et à son statut d’handicapé pour initier des per for mances impressionnantes et vraies La question étant : comment se libérer par l’art alors que l’on est contraint par les limites de son corps Et quel sont les enjeux philosophiques de telles prises de
risques? L’œuvre de cet artiste est dérangeante mais elle est également porteuse d’espoir puisqu‘elle recourt à des auxiliaires comme assistants, embarquant de ce fait des non initiés dans le processus créatif Nadia Von Foutre est préoccupée par l’image, laquelle devient prétexte à des productions à insérer dans le cabinet de curiosités féminines en lequel ses sujets s’incluent Elle est tout de même plus proche du graphisme, même si elle ne dédaigne pas l’installation et le traitement libertaire de matériaux Lucie Laflorentie se sert de l’espace d’exposition pour faire l’expérience du paysage, à travers le cadre ou la fenêtre qui l’incar ne dans la tradition picturale Avec A4 Putevie, on est plutôt dans le graphisme de la BD der nier cri Les couleurs sont généreuses et le dessin précis, ouvert sur toutes les strates de l’imaginaire L’artiste produit aussi des objets, je pense à ce marteau cloué, ou à ses tapettes à souris en for me d’hexagone Enfin, Manuel Pomar, connu pour ses talents d’animateur et or ganisateur, développe également une production personnelle BTN Jusqu’au 21 décembr e au CIAM la Fabrique, Université J Jaurès5, allée Antonio Machado à Toulouse (31) Tél 05 61 50 44 62
Avec ces rencontres n°49, la précieuse petite galerie à étages amorce un partenariat avec une association d’Orléans (Le pays où le ciel est toujours bleu) laquelle, en juin, recevra 3 artistes, sous l’égide d’Isabelle Simonou-Viallat Ils sont quatre et ne devraient pas avoir trop de mal à se répartir l’espace particulier du lieu, lequel a toujours favorisé des audaces de la plupart des intervenants En l’occurrence, il s ’agirait de laisser accroire que les œuvres seraient tel un mobilier en instance de fin de déménagement Pas de recherche de convention ni respect du lieu mais au contraire une volonté de liberté et d’anarchie, mais on sait que chez les artistes elle est toujours savamment calculée Jeremy Berton intervient plutôt par le biais de la sculpture, Laurent Mazuy rend compte d’un parcours photographique en ar gentique comme au bon vieux temps, Sébastien Pons, outre le dessin expérimente la céramique tandis que Thimothée Schelstraete choisit une peinture du détail d’objets, à l’huile sur toile L’exposition est donc diversifiée Les for mes mises au sol par Berton sont très colorées, par fois aux crayons de couleur et relèvent de l’univers de l’enfance ou des objets domestiques On pense à des hochets à taille d’homme qui joueraient avec humour les acrobates en se distordant démesurément Ils peuvent surprendre par les effets de contraste qu’ils favorisent, entre une étoile et un pneu par ex Mazuy a pa-
tiemment photographié la ville de Berlin, ses nuits éclairées et ses façades aux détails intrigants, comme si les murs avaient une peau et donc une vie On a l’impression que Mazuy traque tout ce qui fait tache, non sans quête for maliste de la géométrie du hasard et de la lumière ruisselante Pons, outre son intérêt pour le visage humain, la per manence osseuse et le modelage char nel ou or ganique soumis à la temporalité, érige sur du verre des colonnes de faïence émaillée qui ne craignent pas de se réclamer du manuel On est dans une certaine fragilité dans l’équilibre Schelstraete, se laisse guider par l’étrangeté d’un détail dont on a du mal à déceler l’origine, ce qui l’empreint de mystère, nous incite à voir la réalité de plus près, et réhabilite en le pérennisant tous ces coins du quotidien que nous ne prenons pas le temps d’observer C’est sans doute la fonction de la peinture, devenue un détail de l’histoire de l’art contemporain, de se rappeler ainsi à nos meilleurs souvenirs Comme toujours à la Vigie, les volumes et les œuvres murales alter nent selon des critères har moniques inspirés par la topologie si étrange de ce lieu qui fait pleinement partie depuis belle lurette du paysage nîmois BTN
Jusqu’au 3 mars à La Vigie - 32, rue Clérisseau à Nîmes (30).
Tél. 04 66 21 76 37.
Lagalerie d’Annie Gabrielli s ’est spécialisée dans la photographie, contemporaine, plasticienne et ouverte aux autres disciplines artistiques. Pour démarrer l’hiver c ’est Marc Gaillet qui ouvrira le feu Et il est vrai que les ar mes occupent une place non négligeable dans ses œuvres, ainsi que le prouve un florilège de précieux pistolets fumants, flottant sur un fond noir Quand ce n ’est pas l’ar me directement, c ’est la victime, ce rhinocéros égaré dans un champ de cor nes ou ce tigre flanqué d’un sac fait de son pelage Cet art pose de multiples questions à commencer par : comment ça se fait ? et témoigne donc par là d’une part de mystère Mais on le sent surtout engagé contre la violence, la guerre et tous les travers humains trop humains La grenade rose à paillettes, le tank rutilant et triomphant, la kalachnikov sur son lit végétal, vont dans ce sens Par fois c ’est son effet qui est mis en scène comme ce crâne imposant et qui tient lieu d’immense Vanité, critique suprême et révélation de la pulsion de mort inscrite dans la nature humaine, avec balles en guise de dents et dentelle de petits soldats L’impact est d’autant plus fort que les objets sont souvent présentés frontalement, comme isolés du réel, et donc comme accédant à un autre monde, celui du symbolique Cela nous replonge également dans l’univers de l’enfance, avec ses jouets miniatures, sa fascination inconsciente pour la violence (« Ne joue pas au soldat, mon cher
petit bonhomme »), sa vision du monde des grands quand on est petits Serions-nous restés des grands enfants, à jouer avec le feu ? Marc Gaillet emprunte aux stéréotypes de l’allégorie en recourant à une statue de la liberté constituée de clous dorés Il prend fait et cause pour les animaux en voie de disparition en les incluant selon les règles d’une mise en scène qui sert le propos. Les for mats renforcent l’impact de l’image puisque le crâne rouge, ou la grenade rose par exemple, sont démesurément agrandis Même si la revendication artistique est patente, on comprend que l’artiste détour ne à son usage les codes publicitaires et s’insur ge contre les dérives subliminales qu’ils suscitent Et ce n ’est pas par hasard s’il mêle la statue de la Liberté à cette obsession des ar mes meurtrières On sait qu ’ au pays de Franklin, elles y sont autorisées plus que de raison D’où également la célébration brute d’un steak made in USA C’est à une photographie dérangeante que nous avons affaire, qui part de la réalité mais ne se contente pas d’une dénonciation littérale Elle passe par le crible de la création, per met de prendre un certain recul, celui de l’humour, la transcende et quelque part vise à la pérennité Les faits passent, les images restent On ne se souvient même par fois que d’elles BTN Jusqu’au 13 janvier, Galerie Annie Gabrielli - 33, avenue F Delmas à Montpellier (34). Tél. 06 71 28 53 24.
Voilàun jeune artiste dont on attend beaucoup, et qui se réfère davantage à ses passions de jeunesse, le rap, les mangas, des films cultes, du tuning, nailing, grillz, et tous les arts de la customisation, bien en accord avec sa génération Le résultat, c ’est une installation qui étonne certes par sa fraîcheur mais aussi par son caractère brut (emploi de parpaings, de bâches de camion, de jouets miniatures) mêlé à des objets plus inattendus comme des pattes de dinosaures, des sauriens peints en vert, ou des queues de monstres préhistoriques C’est assez dire si Maxime Sanchez voit lar ge, surtout si l’on y ajoute sa tendance à intégrer, dans ses œuvres, des éléments de maçonnerie plus terre à terre et des objets du quotidien Si bien que l’on peut parler, à propos de ses réalisations, d’archéologie du présent, ou de présence archéologique Au sol, un tepee usagé sert de support à des boites emplies de traces du passé ancestral, revues et corrigées par les procédés décoratifs les plus récents Juste à côté s’érige un monolithe crépi qui grimpe jusqu’au plafond, incrusté de ces mêmes marques, for mant d’ailleurs une sorte d’écriture primaire, et signés par une main qui signale sa présence, laquelle nous renvoie à la technique et aux origines de l’outil. L’indien c ’est un peu la supposée sous-culture, celle qui s ’ oppose aux arts traditionnels, ceux de l’élite avec ses matériaux nobles et ses sujets convenus Entre le teepee et le monolithe, un espace où se glisse en résumé l’histoire de l’humanité On voit d’ailleurs un outil martyrisé, avec beaucoup d’hésitation, de fausse maladresse, en fer blanc sur un plan d’établi, défor més, ou dessinés comme en attente d’une matière Ailleurs, la queue du
stégosaure qui sort du mur au sol est for mée de pelle, versoir de charrue, cardan, fer à béton le tout peint en jaune, rose et violet Des sortes de stèles ou de totems incluent un support de lavabo, et des tiges de métal Un « Roro » , une mâchoire et un rétroviseur englouti Un bulldozer miniature rappelle le land art à la Smithson et donc une conception artistique bien terre à terre Comme on le voit, Maxime Sanchez fait flèche de tout bois, quoiqu’avec lui ce serait plutôt le métal qui serait sollicité et notamment celui de terrassement Une échelle métallique est recouverte d’un tapis, aux découpes fantasques, comme en clin d’œil à SupportsSur faces La couleur recouvre la plupart de ses objets pour les unifier en l’œuvre Car recouvrir c ’est donner une peau, par fois une seconde peau qui peut aller jusqu’au masque, voire à l’ombre sur le sol D’où l’intérêt de Maxime Sanchez pour toutes ces activités du recouvrement ou de la prothèse Bref, on est dans la surprise per manente, les rapprochements les plus inattendus, on sent qu’il se trame quelque chose en art et qui est en train de s’ériger, sans complexe et s ’ ouvrant à toutes les techniques, populaires, générationnelles ou marginales La question du socle semble en tout cas primordiale. Il faut une base à ce qui s’érige ou se maintient au plus près de la terre, surtout quand on fait de la recherche, à l’instar des paléontologues et autres spécialistes des origines Il y a quelque chose chez Maxime Sanchez du paléontologue des temps présents BTN Jusqu’au 9 décembre à la Galerie Vasistas - 37, avenue Bouisson-Bertrand à Montpellier (34) Tél 06 75 49 19 58
Jesuis toujours admiratif de voir des artistes se battre, contre vents et marées de foire, pour soutenir une certaine idée de la peinture, et entrer en quelque sorte en résistance Jérémy Damien ne choisit pas la facilité en adoptant, de surcroît, une simplicité de moyens qui ne saurait ravir ceux qui ne jurent que par l’image ou les profusions baroques En fait la toile est divisée en deux ou quatre espaces. Et sur chacune de ces divisions l’artiste expérimente ses recherches for melles Le recours à l’oblique est net, comme s’il s ’agissait de sortir du rassurant repère orthonor mé, de prendre la tangente Le trait est identifiable mais il ne se veut pas net Il est plutôt tremblé, hésitant, irrégulier et par là même humain On n ’est pas en effet, avec cette œuvre, dans le décoratif ni le désign qui se voudrait peinture Chaque division entraîne une cassure avec l’autre, produisant des décalages et donc pour le spectateur quelques perturbations, ce qui est sans doute le but recherché Émouvoir, faire se mouvoir, et montrer que la peinture peut y contribuer De plus, sur les sur faces subdivisées, Jérémie Damien joue, outre les répétitions d’obliques, sur une dualité, opacité/transparence On a ainsi affaire à un élément plus ludique de disparition/révélation, et quoi de plus humain, ici encore, que le jeu Souvent, le peintre adopte la bichromie (rouge et
noir par exemple) et l’on voit donc, entre les lignes, les couleurs, la disposition de la matière sur la sur face (en lignes ou en zones), toutes les variations possibles que l’artiste explore à partir de quelques éléments de base De ce point de vue, il s ’exécute à la manière d’un musicien qui improviserait, à partir d’un thème simple D’autres expériences vont enrichir ces variations : ces petits carrés de transparence qui viennent altérer la vision claire des lignes obliques, créer des discontinuités, des phénomènes optiques, des signes La peinture nous fait des clins d’œil Chassezla, elle revient au galop On a donc beaucoup de matière à réflexion, à sensation avec un minimum de moyens sollicités Je dis souvent que ce type de peinture, à l’huile de surcroît, détient le privilège de nous rincer l’œil, de toutes les agressions qu’il subit Enfin, il faut compter aussi avec le travail graphique de Jérémy Damien, qui se per met des envolées de virtuose Les trois salons du château devraient vibrer de ses coups d’archet, de pinceau, ou de crayon
Jusqu’au 16 février au Château d’Assas - 11, rue des Barris, Le Vigan (30) Tél 04 99 64 26 62
Adeux heures et demie à peine de notre région, cette biennale se veut légère Légère, ce qui n ’exclut pas l’abondance. Ainsi de cette machine à bulles qui nous attend à l’entrée de la Sucrière, du Philippin David Medalla
Aérienne aussi à l’instar de ce monumental tapis de soie blanche, flottant dans l’espace, de Hans Haacke, ou des coques de béton en for me d’oiseaux suspendues par le Mexicain Hector Zamora Et quoi de plus aérien que le son, omniprésent, qu’il s ’agisse des clapotements de gouttes d’eau sur l’excavation aquatique de l’Américain
Doug Aithen ou des hélices sonores de l’Autrichienne Susanna Fritscher dans les silos, tout comme la toile d’araignée vibrante d’obscurité de l’Ar gentin Tomas Saraceno
Au Mac, nous attend la tour de Babel for mée de radios de toutes sortes érigée par le Brésilien Cildo Meireles, puis la Mélancolie, craquante comme un disque rayé, de notre compatriote Dominique Blais, les sculptures aviaires et florales de David Tudor, ou le jour nal effeuillé par le vent de Laurie Anderson Une mention spéciale pour le Sétois Céleste Boursier-Mougenot et son rond bassin de bols har monieux dans le dôme, érigé par feu Richard Buchminster-Fuller, près de la place Bellecour Comme on le voit, tous les pays du monde sont sollicités, en particulier les émer gents avec une certaine réussite : dans l’œuvre collective conçue par le Brésilien Rivane Neuenschwander, dont nous sommes partie prenante, sur un mur de slogans à compléter par nos soins; au labyrinthe de polyamide élaboré par le Brésilien Er nesto Neto, grâce à qui nous croisons d’authentiques mobiles de Calder ou sculptures de Jean Arp Les Chinois Hao Jingfang et Wang Ling Jie suscitent des irisations au sol à partir de micro billes de verre, le Grec Christodoulos Panayiotou réalise de superbes toiles monochromes en s’inspirant de la couleur des billets de banque Le Portugais Marco Godinho recouvre les murs, inter nes et exter nes, de la Sucrière de milliers d’estampilles immigrantes La voiture électrique de la Thaïlandaise Pratchaya Phinthong projette la nuit toute une série de films d’artistes tandis que le cinéaste Apichatpong Weerasethakul fait apparaître les fantômes de la nuit hindoue Le Français Philippe Quesne invite à visiter sa grotte qui respire, un immense et sombre sac poubelle L’Espagnol Daniel Steegmann-Mangrané reconstitue une serre où vivent des insectes caméléons, après tout ne s ’agit-il pas du statut de l’artiste ? On trouve pourtant des références solides : l’inévitable Marcel Duchamp, sa boîte et son grand verre (avec en vis-à-vis une installation transparente de Yuko Mohri), Lucio Fontana et ses « concetto spaziale » , Marcel Broodthaers qui n ’ en finit plus d’essayer d’écrire à l’encre sous le déluge, Robert Barry et son « Love to » , tracé à la craie blanche sur une cloison peinte en bleu, Nam June Paik et ses télévisions trafiquées à l’entrée du Mac, Gordon Matta Clark, et ses célèbres coupes d’immeubles le clou de cette biennale ?
Le L yonnais Melik Ohanian et sa superbe tétralogie : Borderland, un morceau
de bravoure filmique La légèreté n ’exclut pas la gravité, présente dans les 24 séquences d’explosions atomiques de Bruce Conner, dans les photos souvenirs d’Algérie vue par la nantaise Carole Douillard, les corps en suspension sous plastique de Dario Villalba, les manifestations ar gentines de Marcelo Brodsky à la Sucrière ; la joueuse de flûte contrariée par les éléments de Fer nando Ortega au Mac, l’exhumation des morts et l’offrande florale de Jill Magid (USA) La musique est partout, dès l’ascenseur du Mac, avec la composition d’Ari Ben Jamin Meyers (USA/All), mais aussi avec des partitions qui sont de véritables œuvres d’art, de Philippe Cor ner, de Mieko Shiomi (Japon) ou l’autographe du grand Terry Riley, la boite secrète de Geor ges Brecht L’Allemande Jorinde Voigt conçoit ses grandes calligraphies comme des compositions exécutables John Cage est sollicité par Molly Davis à la Sucrière Certains artistes sont décédés depuis belle lurette (Hans Richter, Bruce Conner, Peter Moore, L ygia Pape et ses favela démolies ) ou d’un âge avancé (Heinz Mach, et sa structure dynamique), ce qui montre que cette exposition est plus thématique que synchronique On est ravis d’y retrouver notre régional de l’étape, le Nîmois Hamid Maghraoui, et sa vidéo présentant le port de Sète vu d’un cargo mais d’un jour inédit Par mi les œuvres qu’il est impossible de ne pas citer : le mot « vivre » répété en manuscrit au sol et effacé par nos pas, de l’Allemand Jochen Gerz, les mots œdipiens traversant l’espace du Tchèque Jan Mancuska, les vaches qui volent en cer f-volant du japonais Shimabuku, l’éclair dans le noir désigné par Julien Creuzet, les mobiles en miroir du gallois Cerith Wyn Evans, les cycles lunaires emballés et expédiés par Dominique Blais, les expérimentations cosmiques et spatiales de Lars Fredrikson, au Mac
A la Sucrière les visiteurs aiment essayer la capsule de Mathieu Briand Il s’étonne du mâchefer récupéré par Lara Almarcegui (Esp/PB) après destruction de la halle Girard toute proche Du circuit hydraulique de Hans Haacke, des enregistrements de pluie sur des conserves au rythme de samba de Shimabuku, du labyrinthe de parpaings des architectes Ber ger et Ber ger pendant qu ’ on déclame du RobbeGrillet, et du lieu sombre et secret en lequel nous invite le Zambien Anawana Haloba, pour une expérimentation musicale encore Les générations se mélangent, les cultures se mêlent, les disciplines et techniques se confondent Au vent, à l’eau, au son, il faudrait ajouter le mouvement, celui par ex des lampes de Yuko Mohri déclenchant des irradiations de lasers On est entré dans l’ère de la robotique La biennale se poursuit à l’IAC de Villeurbanne pour une cure de jeunesse et de pays émer gents Car il n ’est rien de plus léger et donc de plus sérieux que la jeunesse BTN
Jusqu’au 7 janvier La Sucrière - 47, quai Rambaud - L yon 2
Le Mac - 81, quai Charles de Gaulle - L yon 6 Tél 04 27 46 65 65
Al’Hôtel de Caumont d’Aix-en-Provence, l’exposition
Botero, dialogue avec Picasso présente la riche production du maître colombien sous un angle inédit qui explore ses affinités artistiques avec Pablo Picasso A la soixantaine d’œuvres de Botero (huiles, papier, sculptures) font écho une vingtaine d’œuvres majeures de Picasso, issues notamment des collections du musée national Picasso-Paris et du museu Picasso de Barcelone Malgré des origines éloignées, des histoires et des trajectoires différentes, ces deux grands artistes partagent des références géographiques et culturelles communes Dès sa jeunesse, Fer nando Botero (né en 1932) a observé l’œuvre de Pablo Picasso (1881-1973), dont il admire la riche palette, la monumentalité et la sensualité des volumes Mais Botero admire plus encore le « non confor misme » (sic) de Picasso Chez les deux artistes, la défor mation des corps et des volumes correspond à un regard résolument subjectif sur la réalité Elle traduit aussi une posture radicalement moder ne dans l’histoire de la figuration, à l’origine chez chacun d’entre eux d’un langage artistique inimitable, propre à chacun. Les carrières respectives de Botero et de Picasso sont traversées par des interrogations majeures sur la peinture et sur l’art A l’Hôtel de Caumont, l’exposition Bo-
tero, dialogue avec Picasso propose de parcourir de salle en salle des thématiques qu’ils se sont appropriées : le portrait et l’autoportrait, les appropriations de l’histoire de l’art, la nature morte, le nu, l’artiste face aux grands événements historiques et politiques, la corrida, le monde du cirque, la musique et la danse Par mi les œuvres phares, on peut citer le dyptique de Botero D’après Piero della Francesca (1998), la gigantesque Poire (1976), le Pierrot (2007) ou La Fornarina, d’après Raphaël (2008) de Botero ; mais aussi L’Acrobate (1930), La danse villageoise (1922), Massacre en Corée (1951) de Pablo Picasso ou encore son interprétation des Ménines de Velázquez, de 1968 En parallèle aux peintures, l’exposition présentera quelques sculptures de Botero dont son imposant Cheval (1999), ainsi qu ’ une vingtaine de dessins des deux artistes Technique lar gement exploitée par les deux artistes, le dessin per met de découvrir un aspect moins connu de l’œuvre de Botero et un côté plus intime de sa pratique artistique LA Du 24 novembr e au 11 mars 2018, Hôtel de Caumont - Centre d’Art d’Aix-en-Provence (13) Tél 04 42 20 70 01
www.caumont-centredart.com
Tout le monde s ’accorde à reconnaître que Sylvère est un artiste de haut niveau qui n ’ a pas eu encore la reconnaissance qu’il méritait Certains y travaillent pourtant, et il est vrai que son œuvre fascine et interroge Elle est paradoxale car elle joue sur le contraste entre la fragilité du papier encollé et la rigueur de la géométrie, entre la logique de l’empreinte qui paraît ancestrale, voire primitive, et une division stricte de la sur face, entre une unité de ton souvent moucheté et un refus catégorique de la figure, sauf celle qui émane du support recouvert Avec Sylvère, on est constamment dans le je ne sais quoi et le presque rien qui fait toute la différence, dans un travail tout en nuance et en sensibilité, à la dextérité épider mique
Quelques signes suffisent à animer un univers qui nous renvoie à un temps antérieur à l’invention de l’écriture, avant les premières figures pariétales, avant Lascaux Sauf que Sylvère aura œuvré à l‘horizontale sur un territoire prédéter miné, avant le redressement mural, là où les premiers hommes travaillaient in situ, sans doute à la verticale. Sa démarche peut donc être qualifiée d’antérieure car la verticalité est la conquête de l’homme et de l’art Sylvère nous ramène à avant l’art mais avant l’art c ’est déjà de l’art car avant seul ne saurait exister Rarement, dans l’articulation support, médium, traitement, on aura pu dire que la peinture obéit au doigt et à l’œil du peintre Sylvère se soumet à la planéité de la sur face Quand il veut suggérer le relief, il use de satellites Sa série de « jupettes » décompose le châssis du haut, en bois teinté, de la sur face en tissu qui semble tirer la langue en connivence avec Supports-Sur faces
Comme il habite Aubarine, il a conçu la définition de l’artiste qui le représente le
Décidément Arles est la ville dont on parle : son patrimoine antique certes, les estivales jour nées inter nationales de la photographie, son spectaculaire Centre Luma et cette Fondation donc, vouée au résident de la célèbre Maison jaune, qu’il convient à présent de découvrir (la Fondation, pas la maison)
Accueillis par une œuvre murale de Bertrand Lavier, nous entrons dans la Fondation, laquelle a pour vocation de mettre en perspective certaines œuvres de Van Gogh, empruntées à des collections publiques ou privées, en les rapprochant d’artistes moder nes ou contemporains (Picasso l’été prochain, Roni Hor n ou Yan Pei Ming dans le passé)
Jusqu’en avril, c ’est L’entrée dans une carrière, tableau moins connu de la période Saint-Rémy, que nous découvrons, dans son écrin boisé, dans la pénombre, ainsi qu ’ une lettre à Paul Gauguin, postérieure au drame de l’oreille tranchée, et émouvante de fébrilité
Les deux étages sont consacrés d’une part à des ensembles inattendus du patrimoine local et qui vont de santons de Provence à la collection Yolande Cler gue, rendant hommage au peintre (Christo, Lucien Cler gue, Ishimoto, Cartier-Bresson ), en passant par des nativités, si prisées dans la culture arlésienne
En l’occurrence, les artistes retenus ont été choisis pour leur parti-pris de simplicité ou d’humilité, qui caractérise l’artiste éponyme
On commence avec des gravures de J F Millet et ses célèbres paysans et faucheurs, son angélus, décliné des centaines de fois en reproductions plus ou moins pauvres Le self-portrait de l’Allemand Juer gen Teller, nu, sur et en osmose avec un âne qu’il semble vouloir protéger, sur fond neutre, met en valeur cette simplicité recherchée, avec sans doute aussi un peu d’autodérision.
Sa compatriote, Andréa Bûttner a choisi d’une part la collecte de documents (génuflexions), d’autre part la pauvreté voire la mendicité dans ses xylographies fi-
mieux, celle d’ « aubarigène » , où l’on repère son statut de mar ginal, de primitif, d’anti-mondain, et en même temps sa dévotion à la peinture, qu’il rehausse en per manence de crayon, d’encre ou de pastel Il fait flèche de tous bois comme l’indique son usage des pieds, imbibés de peinture, poussière et autres traces émanant de l’atelier Ce qu’il fait qu’il inclut un peu de son espace de travail, de réflexion et d’expression dans l’œuvre Le tableau conserve la marque du processus qui a conduit à son achèvement On ne peut pas dire avec lui que le peintre ait l’angoisse de la toile blanche puisqu’il recourt à des papiers déjà imprimés, ou teintés ou encore d’une matière fragile comme le papier de soie, marouflés bien entendu pour leur disposition murale
Ainsi à une impression mécanique ou sociale, il ajoute une impression personnelle et originale, par superpositions et recouvrements, recourant souvent à la gravure sur bois et à ses déclinaisons répétitives
Des empreintes primitives, on passe à la socialisation par le biais des codes en usage : support dur, accrochage mural, exposition La géométrie redessine en quelque sorte les traces du support sur la peinture : chassez ce que vous cachez, il s ’exhibe au grand jour, comme un retour du refoulé dans l’expérience psychanalytique
Avec peu de moyens, Sylvère obtient le maximum d’effets C’est tellement plus convaincant que le contraire
BTN
Jusqu’au 30 déc Le Corridor - 3, rue de la Roquette à Arles (13)
Tél. 04 90 43 63 02.
guratives très dépouillées La Franco-marocaine Yto Barrada (cf Carré d’art) se penche sur les fameux iris, si bien peints par Van Gogh, indigènes, en voie de disparition dans la région de Tanger, dans de grandes photos de for mat carré. Le simple peut ainsi coûter très cher L’Américain Oscar Tuazon offre un abri en aluminium et, à l’étage une véritable tente fer mée, sans doute celle de migrants, on peut difficilement faire plus « cheap » Le Russe Sanya Kantarovsky peint à l’aquarelle vibrante des gens simples, dans des attitudes quotidiennes, non sans caractère onirique Avant de monter à l’étage, on peut assister à la projection filmique du Belge David Claerbout, revisitant Le livre de la jungle version Disney mais en écartant toute allusion anthropomorphique, de façon à revenir à l’esprit de l’enfance et à la vie animale brute Présent dans les intervalles, le Roumain Dan Perjovschi macule les murs de simples graffitis, dessins et textes, dans un esprit militant et critique A l’étage, le Suisse Nicolas Party a redéfini une pièce en jaune d’or style tour nesol et, directement sur les murs, des bouquets géants empruntés à des fleuristes, également représentés, hommage aux gens et aux choses simples Une vidéo du Brésilien Jonathas de Andrade présente des pêcheurs qui caressent leurs proies aquatiques avant de les voir mourir
Enfin, dans le patio, le Polonais Pawel Althamer nous intègre dans une volière avec perruches, plantes naturelles ou artificielles, et céramique féminine, en référence aux centres de jeunesse soviétique Comme on le voit, une expo inter nationale, très riche et diversifiée, malgré le thème fédérateur que le visiteur se plaira à relier à l’œuvre de Vincent Van Gogh
Jusqu’au 2 avril, Fondation Vincent Van Gogh - 35 ter, rue du Dr Fanton à Arles (13) Tél 04 90 93 08 08
La vie
vie
Voilàune exposition à la fois émouvante (Noëlle T issier met fin à ses activités) et mouvante, au vu de son titre, shakespearien, évocateur et polysémique Et ne l’oublions pas, maritime et donc sétois, cohérence oblige
Par mi les 500 artistes qui auront défilé au Crac, la directrice a confié le commissariat à Hugues Reip, lequel a puisé dans les noms d’exposants prestigieux (plus de quarante, dont Annette Messager et der nièrement, J M Othoniel), découpant l’ancien entrepôt en autant de motifs rattachés au thème principal Les salles et couloirs rassemblent ainsi des œuvres qui prennent un nouveau sens de leur confrontation aux autres, et de leur rapport à la fameuse Tempête
Le minuscule collage de Marcel Broodthaers, à l’entrée donne le ton. Il ne faut tout de même pas prendre tout au sérieux (la tempête se fait souvent dans un verre d’eau, à l’échelle de l’universel) De plus, les artistes n ’ont pas illustré littéralement le thème, ils s ’ en démarquent dans leur pensée comme dans le faire Il ne saurait être question de les évoquer tous.
La grande salle initiale est divisée par un immense rideau d’Ann Veronica Janssens, une feuille de métal qui fait miroir et a la propriété, en transparence, de révéler une autre vision de l’espace, une fois franchie Elle fait face à un autoportrait de Jacques Four nel, lequel masque sciemment sa physionomie comme pour ne pas voir le drame qui se met en place
Un dispositif met en exer gue un cube de marbre noir corrodé par une per fusion au vinaigre blanc On est un peu avant le déchaînement des éléments, au stade de la goutte Au mur, cinq briques enneigées (par flocage) de Didier Marcel donnent pourtant une idée d’un paysage calme, mais, en vis-à-vis des ellipses croisées en aluminium donnent l’idée d’un tourbillon en train de se for mer tandis que le poing photographié par Florence Paradeis semble vouloir tout déclencher, malgré le contre-ciel en bois, protecteur, de Jean-Luc Moulène
Derrière le rideau un immense instrument pour expériences sadiques suggère l’idée de l’air fouetté par le vent (Philipe Perrin) tandis que Boris Achour dresse à son tour, sur une chaise, le poing de la menace et que sa lampe de bureau, suspendue, prend les airs d’un éclair
La deuxième salle renvoie au théâtre grâce à la vidéo destructrice de François Curlet (qui s ’ en prend aux arbres et brûle, démiur ge, une caravane miniature) et aux ombres d’Hippolyte Hengen qui connote l’angoisse montante Un monstre en fourrure (Caliban ?) semble au sol la première victime
Ensuite, salle 3, nous entrons dans la nuit avec le spray ralenti d’A. V. Janssens, et surtout la magique expérience conduite, à partir d’un papier réflecteur sur cadran, par Bertrand Lamarche, qui transfor me la lumière en for mes primitives, en la nuit originelle et la vie qui s ’ y illumine
La 4ème salle est vouée à la caver ne protectrice et à la mort, par le biais de la vanité (Jacques Four nel, Roland Flexner et installation de Mathieu Mercier) Douglas Gordon film un homme plongé dans le coma Laurent Grasso nous plonge dans un passé apocalyptique La 5ème salle est aquatique, et on aperçoit brièvement Hugues Reip, filmé par Ariane Michel, esquissant une composition florale sur quelque rivage breton, que submerge la marée Un manteau moussu de Michel Blazy constitue une sorte d’épave Encore un monstre, en terre cuite celui-ci, jaune de Johan Creten
Dans le couloir qui mène à l’étage, l’idée de chutes dirige les sculptures longilignes de Jacques Julien tandis que Martine Aballéa se livre à une tempête de couleurs, dans ses paysages traditionnels
A l’étage, on trouve deux œuvres majeures Un grand écran est dévolu à l’immense Claude Lévêque, enchanteur, avec son lac perdu pour lequel il multiplie les plans courts enrichis d’effets de lumière, dans les coulisses de l’opéra Et Philippe Ramette qui livre son engin à contre-courant, où un simple individu doit lutter contre le vent violent Une photo de Valérie Jouve et une gouache d’Alain Séchas vont dans le même sens On retrouve Ar ni Sigurdur Sigurdsson qui redonne vie à un minuscule volcan tandis que Caroline Boucher propose une subtile dualité : serviette et sable
On redescend pour découvrir, dans l’avant-der nière salle, l’arbre déraciné posé
sur un fauteuil de Pierre Ardouvin, intitulé justement la Tempête, et qui met en abyme l’exposition, puis la pieuvre peinte par Fabrice Hyber, la toupie de JeanLuc Moulène, et deux peintures d’Albérola invitant à la reconstruction
La der nière salle est ambigüe Pessimiste ? Franck Scurti y a détruit sa sculpture en plâtre sur le thème de la pomme-planète célébrée par l’utopiste Charles Fourier (le trognon est en inox) Les fleurs peintes par Yan Pei Ming sont noires en signe de deuil Mais le maïs en bronze, de couleur verte, de Didier Marcel, marque une lueur d’espoir tout comme l’acrylique sur bois de notre régional, Dominique Figarella, car la peinture n ’ aura, on l’aura compris, pas été oubliée Qu’en déduire ? Qu’il faut détruire nos illusions anciennes pour construire du neuf. Avec le départ de Noëlle T issier, on espère en tout cas que c ’est une simple page qui se tour ne et non un avis de tempête qui s ’ annonce Il est clair que les expositions qu ’elle a proposées ont honoré notre région, aux yeux de ses habitants et de la création nationale (voire davantage), et on souhaite que les suivantes soient de la même teneur
BTN
Jusqu’au 11 mars au CRAC Occitanie - 26, quai Aspirant Herber à Sète (34). Tél. 04 67 74 94 37.
Cetteexposition hiver nale, à laquelle il faut ajouter l’impressionnant patchwork de Pierre Leguillon (qui sollicite les pays, les valeurs et les conditions sociales les plus contrastées) et les collections du MRAC (enrichies des prêts de CNAP), aura sans doute été la plus spectaculaire de la saison dans la région. L’une des rares où il faut prendre son temps pour en pénétrer toutes les implications La vidéo y joue un rôle non négligeable, la musique aussi, chacune de ses activités nécessitant une durée minimale requise On n ’est pas là pour consommer mais pour déguster Qu’il s ’agisse de Simon Starling, ou du jeune Maxime Rossi, on sent poindre la tentation d’un art total, qui perturbe nos représentations en matière muséale A tout seigneur, tout honneur, commençons par l’aîné des deux, l’artiste anglais, connu pour ses déplacements d’éner gie, à travers les objets et les époques Au MRAC, il propose quatre types d’intervention D’abord, il établit un rapprochement entre la musique émanant d’un imposant piano mécanique (air de Rinaldo Belluci) et le fonctionnement d’un métier à tisser, dont il restitue le son des machines, censées produire des pièces textiles, équivalents matériel de la partition Le tout dans un contraste montrééclairé/caché-obscur Une pièce contiguë nous per met de visualiser le résultat final mais aussi la partition d’origine, les cartes per forées ou le rouleau du pianola ainsi que les tissages obtenus, tricolores La grande musique et les timides arts mécaniques font ainsi bon ménage Il suffisait de trouver le lien La grande salle centrale est for mée d’une installation, dans la pénombre, avec un fond de vidéo où l’on peut assister, régulièrement, à une chorégraphie inspirée du théâtre Nô, japonais En fait, il s ’agit d’une pièce de Yeats, revisitée, « au crépuscule » Starling mêle donc les époques et ressuscite, perchés sur des socles de pin brûlé, des masques de personnalités plus ou moins publiques ou liées à l’histoire revisitée Un emblème d’épervier, en sérigraphie sur tissu, ponctue l’installation qui relève d’un art qui confine au sacré ou au hiératique Ensuite, trois photos récupérées chez un amateur d’Ellis Island vont servir de prétexte à une composition sonore et sculpturale sous la for me de vêtements écossais, d’époque, et reconstitués à l’identique, tandis que jouent les instruments au rythme des sabots Ce sont les
anonymes, leur folklore ancestral, qui se voient ici réhabilités Enfin, plus sobrement encore, une vidéo même des documents anciens montrant la chorégraphe Pilar Pellicer tentant de danser, soixante ans plus tard, devant une fresque de l’ancien musée de Mexico, en « écho » à son inauguration. On devine à la fois l’importance de l’image en tant que document et en même temps la pression inexorable du temps qui détruit les projets les plus ambitieux On voit comment Simon Starling revisite l’Histoire, les techniques, la vie des humbles ou des créations oubliées et les confronte à notre temps, dans une volonté de faire sortir l’art de ses frontières, avec une rigueur qui force le respect Il s ’agit pour lui de transfor mer, de faire circuler, d’établir des liens Au rez-de-chaussée, Maxime Rossi nous embarque pour un voyage dans les sons et images, d’une tout autre teneur, toujours dans l’obscurité rythmée par les projections d’images Les animations d’éléphants roses y côtoient les souvenirs d’ébullitions volcaniques et les défor mations de visages, dans une atmosphère s ’expérimentations psychédéliques Le passé est également sollicité, sous for me de vinyle et de platine, d’hommage aux grandes personnalités des sixties, et de référence à l’un des tubes marquants du domaine rock, aux paroles ambiguës, paraît-il Mais c ’est surtout la prouesse technologique que l’on retiendra, même si certains objets, chaussures et vêtements en particulier, nous ramènent au réel sur fond d’images et références culte Pas question de quitter le musée sans aller voir la cinquantaine d’œuvres acquises ou prêtées, dont certaines nous renvoient aux expos passées J’en retiendrai les noms de Bélor gey, Benchamma, David Bioulès, Buren, Bûttner, Dietman, Dolla, Grasso, Jacq, Kusnir, Stéphanie Majoral, Marcel, Morellet, Mouraud, Pagès, Raetz, Traquandi, Zarka Et le patchwork de Leguillon donc, dans l’escalier qui per met d’accéder à l’étage Signalons enfin, au lycée Boch, tout proche, l’intervention de Suzy Lelièvre jusqu’au 31 janvier
Jusqu’au au 18 mars au MRAC - 146, av de la Plage à Sérignan(34).
Tél. 04 67 32 33 05.
Cetteexposition répond artistiquement à la commémoration de la guerre de 14-18, mais aussi à la plupart des conflits qui ont hanté le siècle der nier, de l’Indochine à l’Algérie en passant par l’Allemagne et les flux migratoires récents. Houilles, Caen, Bordeaux l’ont célébrée depuis trois ans tandis que 2018 la clôturera à Metz (des officiers) Elle est divisée en deux parties, l’une au musée Massey où les œuvres se glissent entre les peintures et objets, l’autre au Parvis où les artistes sont conviés à dévoiler leur conception des archives et de la mémoire
Pour le premier, cinq artistes interviennent par le biais de sculpture, la peinture, la photographie Pour cette der nière, la belge Mor gane Denzler nous invite à visiter Beyrouth sur tissu imprimé, sa cartographie religieuse, ses ethnies Charles Fréger recourt à l’autoportrait en plan américain de jeunes soldats camouflés derrière des couleurs codées, et qui les rendent anonymes Le luxembour geois Harald Fer nagu bricole, grâce au métal rouillé, une maquette d’ar mada moder ne, que quelque enfant se plairait à contrefaire Léo Dofner grave, sur des casques, des textes et symboles de la culture britannique, envahissante Léa le Bricomte redéfinit une veste militaire et la transfor me en panoplie indienne, sur tapis de cartouches et animal crispé Enfin, Lucien Murat élabore des scènes complexes et chaotiques sur tissu brodé, proches de Bosch et de Bruegel, mais en plus actuel, mêlant les temporalités et références Le Musée Massey privilégie donc les objets et les corps Au Parvis, ce sont les archives qui sont manipulées et réinventées Marco Gordinho donne le ton avec son triptyque : A la mémoire des hommes amnésiques. L’intention est donc polémique et critique, ainsi que le prouvent la plupart des œuvres Erwan Venn, par exemple, révèle un secret honteux de famille et élimine les visages des photos retrouvées afin de rester dans le ton Léa Belooussovitch floute jusqu’à l’abstraction les scènes violentes dont elle s’inspire Inversement,
Sandra Lorenzi compose des installations à partir d’objets renvoyant aux souvenirs de guerre de personnes âgées Michèle Sylvander, dans sa vidéo, pousse l’histoire familiale jusqu’à l’extrapolation en s’inspirant de la trajectoire pater nelle, et son chapelet de conflits L’africaine du sud Lebohang Kganye intègre les silhouettes de ses proches dans un film d’animation Agnès Geoffray revisite les tracts de deux artistes résistantes luttant contre le nazisme à Jersey Les phénomènes migratoires sollicitent l’équatorienne Estefania Panafiel Loaiza Sammy Buloji incruste des personnages du temps de la colonisation devant des paysages de sites industriels en ruine Chaque artiste témoigne d’une inventivité qui rend l’exposition passionnante et édifiante Kapwani Kiwanga a repéré les bouquets de fleurs des cérémonies officielles et les a fait reconstituer à l’identique, dans toute leur fraîcheur Régis Perray propose une fresque photographique d’une quarantaine de mètres à propos des différents types de sols de guerre Dans le même style monumental Giula Andreani expose une toile de 4 mètres, dans des tonalités gris bleutés, sous for me d’allégorie des luttes de femmes Enfin, David Brugnon et Stéphanie Rollin se réfèrent au tatouage à jet d’encre, si important dans les camps de prisonniers, assorti d’un texte à lire Les artistes ne prétendent pas vouloir changer le monde Mais les visions singulières par lesquelles ils le considèrent per mettent souvent d’y voir plus clair Et d’attribuer à cette commémoration un peu moins de sa raideur convenue
Jusqu’au 17 janvier au musée Massey - rue Achille Jubinal à Tarbes (65) Tél 05 62 44 36 95
Jusqu’au 13 janvier au Parvis Scène Nationale de Tarbes-Pyrénées, CC Le Méridien, Route de Pau à Ibos (65). Tél. 05 62 90 08 55.
Lebalai occupe une place tout à fait à part dans notre univers domestique : il a son utilité et sa fonction ménagère bien connue, il peut par fois aider l’artiste à élar gir son pinceau, et bien sûr, il est une source d’amusements et de rêves inépuisable ainsi qu ’ en témoignent les sorcières et les combats d’enfants Le musée Calbet, du nom d’un grand poète, s ’est spécialisé dans l’exaltation de la vie quotidienne Or Grisolles est la capitale traditionnelle du balai en France, même si l’aspirateur lui a flanqué un vilain coup (de balai) Il était donc naturel que le musée lui rendît hommage à travers son expression artistique contemporaine, le musée s’étant depuis quinze ans ouvert à l’art de son temps. En 2016 avait déjà eu lieu un premier volet voué à cet outil qui singularise le village (orphelin de ses anciennes fabriques, mais fier de conserver la der nière)
L’exposition : Au sens propre, rendant hommage aux diverses for mes qu ’ a pu prendre le balai, objet de collection encore fabriqué dans la région, en paille de sor gho Un artiste comme Robert Filliou était même sollicité pour sa fameuse et absente concier ge dans l’escalier Nous sommes donc dans le sens figuré avec une pléiade d’artistes ou designers qui montrent combien un objet du quotidien peut s ’avérer une source inépuisable de création Pour Pierrick Sorin en particulier, et ses fameuses vidéos sur Pierrick et Jean-Loup, où il se dédouble et entame une partie de foot pour laquelle le fameux objet sert de poteaux de fortune De son côté Hans Hartung s ’ en est servi comme outil vers la fin de sa vie pour ses dripping mais également pour des œuvres plus anciennes, au pastel, lyriques,
gestuelles et épaisses, d’un seul élan étendu sur la toile On trouvera également des photographies d’André Kertesz où le balai semble saisi dans sa fonction utilitaire habituelle Manon Roualdes transfor me malicieusement un bureau en lui adjoignant une brosse dans son brush-desk, elle conçoit des luminaires ménagers en paille de songho, des manches de toutes for mes, et présente ses figures tribales, photos amusantes réalisées à partir d’assemblages d’objets quotidiens Elsa Tomkowiak, qui occupe l’espace de ses couleurs et objets qui nous ramènent à notre présence corporelle, s ’adapte au lieu pour une installation assez généreuse La brosse est déclinée selon de multiples modalités de présentation. Florence Doléac, quant à elle, invite les visiteurs à réaliser un vrai tableau hebdomadaire, à partir de pigments et plumeaux qui lui per mettent par ailleurs d’esquisser sur le mur le signe de la victoire sur la poussière (Pom Pom dust) Enfin la collection Dim présente des tas d’objets originaux produits par des non-voyants, uniques et s ’opposant de ce fait à la logique industrielle de standardisation et d’usure rapide Un voyage donc per mis grâce à cet objet attachant, qui se prête à de multiples déclinaisons Dommage que notre fée du logis locale, Anne Bréguiboul, n ’ait pas été sollicitée Mais il est vrai que Grisolles est loin de l’ancienne capitale du L-R et que les habitudes ne sont pas encore prises de lor gner dans les recoins de la nouvelle Occitanie
Jusqu’au 27 janvier au musée Calbet - 15, rue Jean de Comère à Grisolles (82) Tél 05 63 02 83 06
Dans cette exposition Carnaval des yeux, Car melo Zagari présente ses œuvres, rencontre de la culture savante et des cultures populaires Un questionnement autour de la notion de collection, inhérent l’Art Modeste : « collection de motifs et de signes mélant réel et symbolique ; rapport de chaque œuvre à la collection » Une centaine de toiles libres au for mat unique, tranches d’univers par fois oniriques, composées de personnages, masques d’où sur gissent tous les regards, de végétaux, d’oiseaux, d’animaux fantastiques « Prenant « l’autre » comme sujet, Carmelo Zagari construit ici le chemin « modeste » de son rapport au monde De ce morceau d’humanite reste l’impression d’un destin tragicomique ; sans doute celui de l’artiste lui-même, et de ses origines perdues » Auparavant, le peintre a été exposé de nombreuses fois en France ou à l’étranger, notamment au Musée d’art contemporain de L yon, au Musée d’art moder ne de la ville de Paris, ou encore ou MarTa Her ford Museum (Allemagne), et au SMAK de Gand (Belgique)
Jusqu’au 11 mars 2018 au MIAM (Musée inter national des arts modestes) à Sète - 23 quai Maréchal de Lattre de Tassigny
Tél. 04 99 04 76 44. www.miam.or g
AU MUSÉE LAVAUR
Le photographe autodidacte
André Dourel expose ses « Autoportraits » au musée du Pays vaurais Enseignant au lycée Las Cases (Lavaur), il n ’ a jamais perdu de vue la photographie Ses autoportraits, dans lesquels il se met en scène dans des situations irréelles, sont savamment orchestrés et respectent toujours ceux qui l’ont inspiré Reconnaissable et unique, son univers subtil, mélange entre littérature et mathématiques, est teinté d’espièglerie, d’une touche d’humour et de dérision Son travail atypique peut être apprécié par le plus grand nombre, il ne requiert pas de connaissances particulières en photographie, et fait autant réfléchir que sourire Cela dit, faites preuve de patience et soyez attentif aux petits détails : le nom d’une maison d’édition, une for mule de mathématiques, le titre d’un livre Du 20 janvier au 28 février au Musée du Pays Vaurais.
1, rue Jouxaygues, à Lavaur (81) Tél 05 63 58 56 55 musee-midi-pyrenees.fr
AU MUSÉE MÉDARD
Publiée par l’Imprimerie royale de 1771 à 1786, l’Histoire naturelle des Oiseaux de Buffon (Geor ges-Louis Leclerc, Comte de Buffon) fait partie des trésors de la bibliothèque de Louis Médard L’exposition En vol & en chant, rythmée en trois volets, propose un voyage visuel, sonore et sensoriel dans le monde des oiseaux. Laure Essinger, artiste plasticienne qui travaille le papier sous toutes ses for mes, expose également ici des créatures en papier Les oeuvres du graveur et dessinateur Jean-Marie Granier, ainsi qu ’ un travail réalisé avec le Groupe Musiques Vivantes de L yon, seront aussi présentés au public Jusqu’au 17 mars au musée Médar d à Lunel (34) - 71, Place Martyrs de la Résistance Tél 04 67 87 83 95 www museemedar d fr
Etonnant, après un été dédié à une seule œuvre, L’Immaculée conception du Greco, le musée Paul Valéry expose les 515 livres pauvres de la collection Daniel Leuwers, donnée au musée de Sète. Toutes ces œuvres ont un rapport avec l’œuvre du poète sétois, leur thème
Valéry et les écrivains Daniel Leuwers, spécialiste du livre pauvre, auquel il a été initié par René Char a eu l’idée de cette collection en participant aux Voix Vives, rendez-vous des poètes en juillet à Sète Il a sollicité artistes et poètes, qui ont livré leur travail Chaque vitrine évoque un poème ou un texte de Valéry : Colombe, Eupalinos, Mon Faust En une quinzaine d’enluminures précieuses En effet, les livres pauvres sont d’un raffinement rare Qu’est-ce au juste ? Un livre d’artiste sur une seule page, pliée en deux ou trois Toujours manuscrits, en pas plus de quatre exemplaires, hors commerce chaque livre pauvre aspire à une for me de per fection esthétique On est loin de la pauvreté, on est bien dans l’exception L’ensemble illustre assez bien la pensée de Paul Valéry : « ce que vous appelez une œuvre d’art est le résultat d’une action dont le but fini est de provoquer chez quelqu’un des développements infinis » Encore une exposition singulière, dans un musée des Beaux-Arts singulier, dont le nom évoque celui d’un poète Jusqu’au 7 janvier, rue François Desnoyer à Sète (34). Tél. 04 99 04 76 16. www.museepaulvalery-sete.fr
Donation Salah Stétié au musée Paul Valéry à Séte
Une salle dédiée au poète libanais Salah Stétié vient d’être inaugurée au musée Paul-Valéry à l’occasion de la donation qu’il vient de consentir à ce musée Soixante-dix œuvres : peintures, dessins, photographies ou encore sculptures, quatorze manuscrits et cent-quatre-vingt-sept livres réalisés par le poète en collaboration avec des artistes font partie de cette donation Par son étendue et sa variété - quatre-vingt-huit artistes sont représentés, tels que : Pierre Alechinsky, Jean Anguera, Joël Leick, Albert Woda ou encore Jean Cortot, Ladislas Kijno, Antoni Tàpies, Gérard T itus-Car mel, Claude Viallat, Jean-Paul Agosti, Catherine Bolle, Jacques Clauzel, Jean Bazaine et Geor ges Mathieu, la donation révèle sur plus de cinquante ans les variations et les constantes du goût d’un poète pour qui la relation aux autres arts a été une dimension essentielle de la vie et de la création Une sélection représentative de cet ensemble sera désor mais exposée en alter nance Le dialogue ente le poète et le musée s ’est noué depuis l’exposition « Salah Stétié et les peintres » en 2012-2013 Rappelons que l’écrivain et collectionneur, né à Beyrouth, a choisi d’écrire en français Depuis le 9 décembre au musée Paul Valéry à Sète. Tél. 04 99 04 76 16. www.museepaulvalery-sete.fr
OFFREZ DE L'ART ET DES CRÉATIONS UNIQUES
A l'occasion des fêtes de fin d'année, les galeries Z proposent une sélection de peintures , sculptures, céramiques, pièces en verre et bijoux de créateurs pour tous les budgets dès 25 €
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Pour Noël, petits for mats à par tir de 120€
Hôtel Baron de Lacoste 8, r ue Fra nçois Oustrin 34120 Pézenas Tél. 09 77 67 48 97/ 06 62 85 08 29 www.nicolefer nandez.com
L’exposition Le musée avant le musée évoque les der nières années du Siècle des Lumières, qui virent la création des premières expositions artistiques, de la première école de dessin, et du premier musée fondé dans la capitale des États du Languedoc. C’est grâce à l’initiative d’un groupe de mécènes, administrateurs de la province, aristocrates, ecclésiastiques, bour geois et artistes que naquit la Société des Beaux-Arts qui se donna pour objectif d’encourager les jeunes talents par des cours gratuits de dessin, de for mer le goût des curieux par l’or ganisation de Salons de peinture, de sculpture et de dessin, et de constituer une collection publique Le XVIIIe siècle, au contraire, vit la naissance d’académies régionales, déter minées à soutenir leurs artistes et à for mer des élèves Lille, L yon, Dijon,
Peintre né et mort à Carcassonne, Jacques Gamelin (1738 - 1803) a très souvent été exposé dans sa ville natale Toutefois Le Nouveau Recueil d’ostéologie et de myologie, très mal accueillie de son temps, bien que souvent évoqué et mentionné, n ’ a jamais bénéficié d’une présentation particulière L’exemplaire de Carcassonne est conservé démonté dans les réserves, ce qui a per mis de l’exposer feuille à feuille sans l’abimer Deux autres ouvrages ont été prêtés par les archives de l’Aude et l’Université de Montpellier Ce qui frappe à l’observation de ces dessins c ’est la justesse Vertèbres, cranes, tibias sont criants de vérité Outre les planches anatomiques on remarque des scènes de genres, des allégories de la mort Gamelin se révèle un
L’exposition Paul Duchein continue jusqu’au 31 décembre
Elle se compose de boîtes qui « n ’ en finissent pas de s’égrener sur le fil du temps incompressible, telles les séquences fantasques d’une narration imprévisible mise en scène par un imaginaire en prise constante avec l’immanence Sa quête, vagabonde, suit des chemins de traverse ouverts sur son extraordinaire grenier de mémoire »
Dès le premier janvier Simone Picciotto, artiste d’origine italienne, née au Caire en Égypte lui succède Elle peint sur des planches de bois, par fois en diptyques, en mélangeant peinture et objet de récupération dans une harmonie colorée et fluide
Les peintures de Simone Picciotto racontent des histoires fabuleuses, un geste qui puise dans une réserve inépuisable d’images dont elle déroule les métamorphoses dans des alluvions de peinture, de
Bordeaux et surtout Marseille et Toulouse s’étaient dotées d’une académie dès le milieu du siècle. En 1779, Montpellier rejoignit cette aventure artistique Bien des œuvres des collections du musée proviennent de cette histoire aussi méconnue que décisive L’exposition conduit le visiteur jusqu’au Montpellier du temps de la Révolution, lorsque le premier musée fut créé, un quart de siècle avant sa refondation par François-Xavier Fabre en 1825 Jusqu’au 11 mars, tandis que l’exposition Joseph Durand, dans le cadre du centenaire Rodin, s ’arrête le 27 janvier
Jusqu’au 11 mars - 36, boulevard de Bonne Nouvelle à Montpellier (34) Tél 04 67 14 83 00
http://museefabre.montpellier3m.fr
véritable artiste avec un sens aigu du détail et de la mise en scène Le ver nissage a per mis de découvrir deux mobiles de Ludwika Ogorzelec offerts au musée par Itzhac Golber g collectionneur et conférencier « Je ne suis pas mécène mais passeur » , soutient avec modestie le donateur Faites de pièces de bois assemblées, les sculptures défient l’équilibre, suspendues au rez-dechaussée, on peut les regarder de tous les côtés, comme des planètes au-dessus des têtes Elles ouvrent toutes grandes les portes de l’art contemporain à ce musée
Jusqu’au 20 janvier au musée des Beaux-Arts - 15, boulevar d Camille Pelletan à Carcassonne (11). Tél 04 68 77 73 70 www.car cassonne.or g
collage de papiers peints, de tissus, d’objets désuets et incongrus, vestiges d’une mythologie du quotidien, dénichés dans des brocantes
Tout commence par la tête, un signe de reconnaissance pour Simone Picciotto qui reste attentive à la lisibilité de la composition, inscrite dans une profusion de détails
Ses grandes qualités de dessinateur sous-tendent ses portraits et son univers onirique né de ses rêves noctur nes auxquels elle donne for me et couleurs
Coloriste en verve, sa palette libère des couleurs tendres et chatoyantes Une saveur char nelle particulière se dégage des matières marquées par l’usure du temps, jusqu’au 31 mars
Jusqu’au 31 décembr e pour P. Duchein puis jusqu’au 31 mars pour S. Picciotte - 1, rue Beau Séjourà Montpellier.
Tél. 04 67 79 62 22. www.atelier-musee.com
AU
Conçue en partenariat avec la DRAC Occitanie et l’INRAP, cette exposition présente les opérations archéologiques de grande enver gure, per mises grâce au nouveau contour nement ferroviaire de Nîmes et de Montpellier, ainsi qu ’ au déplacement de l’autoroute A9 Montpellier
Depuis le 17 mai, elle permet aux spectateurs de découvrir des centaines de sites archéologiques, mis au jour par les archéologues de l’Inrap, et inédits pour la plupart Une importante série d’objets a également été découverte, sur une sur face de plus de 100 km de linéaires cumulés (et près de 1200 hectares)
Au total, ce sont plus de 300 objets, du Paléolithique au Moyen-Âge, qui seront présentés comme témoins du quotidien des populations qui nous ont précédés sur ces territoires Grâce aux avancées des techniques archéologiques, il est désor mais possible de redonner vie aux gestes de ces hommes et femmes du passé par l’inter médiaire de supports didactiques et muséographie
L’occasion, pour les visiteurs, de comprendre les méthodes de raisonnement des professionnels tout en découvrant un passé historique riche, qui per met de comprendre notre présent
Jusqu’au 5 février - 390, route de Pérols à Lattes (34)
Tél. 04 67 99 77 20. www.museear cheo.montpellier3m.fr
egroupées sous le titre Collioure 1915-1945 : la ville sublime, les œuvres d’Hanicotte présentées jusqu’au 31 décembre, par la conservatrice Joséphine Matamoros au Musée d’art moder ne de Collioure sont représentatives de l’amour que l’artiste a porté à cette cité
Il a été vite séduit par le climat mais aussi par la lumière, la beauté des paysages et les personnages pittoresques des pêcheurs. On perçoit l’influence de Matisse dans les tableaux qui reprennent les mêmes thèmes
C’est autour de l’œuvre La grande plage que se développe l’exposition
Jusqu’au 31 décembre au musée d’art moder ne - Villa Pams Route de Port-Vendres à Collioure (66).
Tél 04 68 82 10 19 www collioure net
Ceux qui écoutaient Salut les copains sur Europe 1 Ceux qui se jetaient sur le magazine éponyme tous les mois pour avoir des nouvelles de leurs idoles, Sylvie, Johnny, Françoise, Sheila, France, Cloclo, Richard, se souviennent des couvertures glacées, signées JeanMarie Périer
Spécialement créée pour Albi, une exposition unique, de 72 photographies de Jean-Marie Périer présentant les vedettes des années soixante et installée au Musée Toulouse Lautrec, jusqu’au 14 janvier
Des images choisies pour leur mise en scène, scénettes cinématographiques qui témoignent de l’imagination et du goût de la dérision du photographe autant que de l’esprit de liberté et de spontanéité du temps Grâce à un prêt de vêtements et d’accessoires du musée de la Mode faisant écho aux détails vestimentaires saisis par l’objectif de Jean-Marie Périer, elles sont mises en situation, et montrent un prêt-à-porter déjà marqué par l’influence des jeunes consommateurs ; les couleurs vives, l’usage de matières synthétiques diverses et la minijupe s’imposent comme des marqueurs forts de cette époque
Jusqu’au 14 janvier au musée Toulouse-Lautrec à Albi (81)
Tél 05 63 49 48 70 www.museetoulouselautrec.net
Poète, imprimeur, typographe, éditeur, dessinateur, peintre, P Bettencourt a côtoyé les plus grands de son époque, édité Artaud, il fut l’ami de Michaux, Ponge, Dubuffet, entre autres M a n i f e s t e m e n t s i n g u l i e r, l’exposition qui lui est dédiée au Musée des arts du livre à Montolieu jusqu’au 31 décembre, révèle une personnalité passionnante Singulier, Bettencourt l’est dans l’utilisations de matériaux inattendus : mastic, fragments d’ardoise, coquille d’œuf, ossements de lapin Tout un univers d’un amoureux de la vie, de la littérature et des autres, loin du parisianisme dans lequel vivait sa famille et son frère en particulier Une découverte
Jusqu’au, 31 décembre à Montolieu (11).
Tél 04 68 24 80 04 www montolieu-livre fr
quarante-six
L'artiste a été retenu à l'unanimité au travers d'une sélection Nationale d'Artistes d'Honneur de l'Année 2017 et leurs œuvres pour participer au Palmarès National des Styles Artistiques de cette année organisé par les Editions des Musées et de la Culture dans les Salons de l'Hôtel Mercure à Hyères-Les-Palmiers le 9 décembre.
Le paysage de l’art contemporain en Occitanie / Pyrénées-Méditerranée est extrêmement riche et dynamique. La Région s’emploie à soutenir ses acteurs et accompagner ses structures de diffusion pour le porter au plus près de chacun, avec une ambition qualitative et une volonté de rayonnement régional.
Pour renforcer l’égalité entre les citoyens et les territoires, la Région soutient la culture, les arts, le patrimoine, les langues occitane et catalane en leur consacrant 85.6 M€. Elle poursuit son soutien aux dispositifs ambitieux en faveur de l’art contemporain, parmi lesquels la gestion en régie directe du Centre régional d’art contemporain (CRAC) à Sète et du Musée régional d’art contemporain (MRAC) à Sérignan avec l’agrandissement des surfaces d’exposition du MRAC, inauguré en mai 2016. Elle maintient également sa présence au sein du Musée d’art moderne de Céret en tant que membre fondateur de l’Établissement public de coopération culturelle.
Tout en affirmant son attachement à la constitution d’un réseau régional de l’art contemporain, la Région agit également en faveur d’un maillage culturel du territoire dans le secteur de l’art contemporain, en soutenant plus d’une cinquantaine de lieux en Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, pour leurs actions en faveur de l’art contemporain, au bénéfice des artistes et de tous les publics. Ce qui se concrétise par un soutien au réseau de lieux d’art contemporain conventionnés, comme la Maison des Arts Georges Pompidou (Centre d’art de Cajarc), le BBB Centre d’art de Toulouse, Le LAIT (Laboratoire Artistique International du Tarn) à Albi, le Carré d’art à Nîmes, et d’autres lieux non conventionnés ayant une programmation exigeante comme, par exemple, les galeries AL/MA, Chantiers Boîte Noire, Aperto à Montpellier, le Vallon du Villaret à Bagnols-les-Bains, Le LAC (lieu d’art contemporain) à Sigean, le Lieu Commun à Toulouse, l’Atelier Blanc en Aveyron, etc.
Ces lieux proposent une programmation de haut niveau et assurent un relais de proximité pour le public dans les quartiers, les villes de moyenne importance, en milieu rural, sur tout le territoire régional.
Le soutien de la Région bénéficie également à plusieurs événements tels que le Festival Printemps de Septembre à Toulouse, ou à des festivals plus ciblés dans le domaine de la photographie notamment, comme Visa pour l’image à Perpignan, Sportfolio à Narbonne, Images Singulières à Sète ou l’ÉtéPhotographique à Lectoure, dans le Gers.
Aides à la création
Autre volet de l’action de la Région avec le soutien direct à la création et aux artistes plasticiens via les lieux de diffusion qui financent souvent la production des œuvres. Il se manifeste à travers des aides individuelles à la création, des livres d’artistes et aux résidences de ceux-ci (comme les Maisons Daura, les Ateliers des Arques dans le Lot, Caza d’Oro en Ariège, ou Lumière d’encre à Céret.) Par ailleurs, la Région est très impliquée dans l’accompagnement de la création artistique sur son territoire, par le biais de la commande publique dite du « 1% artistique ». Plusieurs œuvres ont ainsi été acquises dans les lycées construits en Occitanie / PyrénéesMéditerranée, ou encore sur le Mémorial du camp de Rivesaltes. Le soutien aux galeries d’art complète cette volonté culturelle de la Région pour permettre à des galeries associatives ou ayant un statut d’entreprises de participer à des foires et salons d’art contemporain en France et à l’étranger. Ce soutien au développement économique du secteur contribue au fonctionnement des écosystèmes artistiques qui font vivre les artistes plasticiens.
Trois expositions à voir au FRAC Occitanie Toulouse : Medellin, une histoire colombienne, le regard de ses artistes sur les conflits de ces dernières décennies ; le Survival Art de Hessie, artiste française faisant de la broderie et du collage un message de survivance et de féminisme ; le travail au croisement de la vidéo, de la peinture, du dessin, du collage et de l’installation de la Suisse Maya Rochat.
tions d’artistes, en passant par les artistes du signe et du concept - Antonio Caro, Taller 4 Rojo, Adolfo Bernal, etc. - jusqu’à l’essor remarqué d’une scène actuelle particulièrement prolixe, qui s’inscrit dans un présent en évolution avec le processus de paix engagé. Le parcours permet d’approcher l’évolution de la violence et ses conséquences, collectives et individuelles, dont le cycle tente d’être rompu par le récent accord de paix avec les FARC.
« Ce terme de Survival Art prend aujourd’hui rétrospectivement une autre dimension quand on sait que la survie est inscrite au cœur même du destin de l’œuvre de l’artiste qui échappa de peu à la destruction. Suite à un incendie dans le moulin de Hérouval, une grande partie de son œuvre a été touchée par l’humidité et la moisissure, ce dont certaines pièces portent encore les traces malgré les restaurations » commentent Sonia Recasens et Annabelle Ténèze, commissaires de l’exposition consacrée à Hessie.
Dans le cadre de l’année France-Colombie, cette exposition, présentée pour la première fois en Europe, se propose d’aborder l’histoire récente de la Colombie à travers le regard de ses artistes. Répondre par l’art aux traumatismes et à l’ahurissement provoqués par les conflits des dernières décennies semble être pour eux une nécessité. Ce projet réunissant près de 40 artistes, dont certains n’ont jamais été présentés en Europe, met l’accent sur les pratiques artistiques dans la région d’Antioquia et de sa capitale Medellín des années 1950 à nos jours. Elle présente près d’une centaine d’œuvres de différents formats - peinture, photographie, installation, vidéo, etc. - en particulier un ensemble de prêts exceptionnels provenant des collections du musée d’Antioquia à Medellín, ainsi que des productions d’artistes colombiens invités.
L’exposition développe les thèmes forts de l’histoire colombienne récente, ceux d’un pays métissé, qui a été en proie à la violence au cours du 20e siècle et a été engagé dans la seconde partie du siècle dans le plus long conflit armé intérieur du continent sud-américain. Porté par trois temps - les causes de la guerre, sa complexité et ses multiples ramifications, notamment sociales, et enfin, la voie vers la paix - le parcours débute sur la création d’une scène moderne et contemporaine spécifiquement colombienne à partir des années 1950, avec des artistes comme Fernando Botero, Carlos Correa et Benjamín de la Calle.
L’exposition souligne ensuite combien la violence politique et la tension sociale ont marqué plusieurs généra-
L’exposition permettra de découvrir une scène artistique extrêmement riche et d’envisager un autre regard sur le monde, avec l’exemple de cette scène qui s’est créée au sein d’un environnement contextuel détonant, et dont la force créatrice et vindicative marque les esprits par un art engagé et souvent social.
L’exposition met ainsi particulièrement l’accent sur la résistance des femmes dans ce conflit - Libia Posada, Clemencia Echeverri, Delcy Morelos, Laura Huertas Millán, etc - et sur la manière dont leurs œuvres sont révélatrices des cicatrices physiques et émotionnelles engendrées par la violence au long cours, mais aussi de leur capacité de réinvention, un thème fondamentalement universel.
Jusqu’au 21 janvier 2018.
Commissaires de l’exposition : Nydia Gutierrez, conservatrice en chef du musée d’Antioquia, Medellín ; Annabelle Tenèze, conservatrice du patrimoine, directrice des Abattoirs, Toulouse ; Valentin Rodriguez, conservateur du patrimoine, directeur des collections des Abattoirs, Toulouse.
L’exposition est organisée par les Abattoirs - FRAC Occitanie Toulouse, en co-production avec le Museo de Antioquia, Medellín, Colombie. L’expositionreçoitlesoutienexceptionnel de la Mairie de Medellín, de l’Institut français et de la Ville de Toulouse dans le cadre de l’Année France-Colombie 2017.
Femme, autodidacte, immigrée, Hessie (Carmen Lydia Djuric) est une des rares artistes de couleur active sur la scène française des années 1970. A partir de la fin des années 1960, celle-ci a développé une œuvre singulière, faisant de la broderie et du collage un message de survivance et de féminisme. Comme d’autres artistes de sa génération, elle se réapproprie cette pratique féminine artisanale pour en faire une écriture contemporaine du fil et de l’aiguille. Cette première exposition d’envergure dans un musée français depuis près de quarante ans participe à la redécouverte entamée il y a quelques années d’une artiste longtemps marginalisée par l’histoire de l’art.
Née en 1936 dans une famille métissée des Caraïbes, Hessie quitte l’île de Cuba pour un périple, notamment américain, avant de s’installer en 1962 avec le peintre Dado, à Hérouval, en Haute Normandie, dans un moulin cédé par le collectionneur Daniel Cordier. Dans cette maison où elle vit toujours, Hessie s’aménage rapidement un atelier qui lui permet de se retirer comme dans une bulle de création pour tisser les trames d’un temps domestique. S’appropriant des matériaux pauvres, domestiques (papiers, vêtements, déchets, poils, pous-
sières…), féminins (tissus, fils, boutons) ou liés à l’enfance (jouets), elle donne pourtant forme à un langage plastique rigoureux, minimal et souvent abstrait. Tout en échappant aux catégories établies, son œuvre reste puissamment contemporaine, témoignant de ses affinités avec des mouvements contemporains tels que le minimalisme, le process art, l’antiform, le soft art, mais aussi l’arte povera et Support/Surface. La rétrospective organisée aux Abattoirs de Toulouse en collaboration avec le MUSAC à León en Espagne entend révéler la riche et complexe diversité de l’univers d’une artiste aussi fascinante qu’énigmatique.
Jusqu’au 4 mars 2018.
Un film de Perrine Lacroix présenté au sein de l’exposition
En 2016, l’artiste et commissaire d’exposition Perrine Lacroix propose à Hessie une exposition monographique intitulée Silence. L’idée n’était pas de produire un documentaire, mais de réaliser une œuvre poétique, un portrait intime de Hessie au sein de son univers.
C’est à une expérience unique et hypnotique que nous convie l’artiste suisse Maya Rochat avec une installation immersive conçue pour les espaces de la médiathèque des Abattoirs. Elle dit à propos de son œuvre : « Organiques et sauvages, les motifs sont ouverts. En liant la magie de la photographie à la physicalité de la peinture, je génère un processus lent d’images en mutations, reflétant notre monde en flux permanent ». Née en 1985 en Allemagne, Maya Rochat vit et travaille à Genève. Essentiellement basé sur la photographie, son travail se développe au croisement de la vidéo, de la peinture, du dessin, du collage et de l’installation. Se jouant des codes traditionnels de la photographie, Maya Rochat applique une constante, celle de « construire et déconstruire » : de ces distorsions naissent des superpositions visuelles, parfois sonores aussi, créant de nouvelles abstractions. A la recherche d’une « expérience visuelle et émotionnelle », l’artiste nous immerge dans son univers pictural vertigineux, fascinant et poétique.
Médiathèque des Abattoirs
jusqu’au 20 janvier 2018
60. www.lesabattoirs.org
contemporain d’Occitanie/ Pyrénées-Méditerranée
Aubord du Canal Royal à Sète, le Centre Régional d’Art contemporain d’Occitanie/Pyrénées-Méditerranée offre aux visiteurs sa silhouette aux volumes exceptionnels conjuguant passé industriel et architecture d’avant-garde. Lorenzo Piqueras a signé la configuration actuelle du lieu capable d’accueillir plusieurs espaces d’expositions. Dans une ville marquée par les confluences économiques et culturelles du Nord au Sud, de l’Orient à l’Occident, le CRAC d’Occitanie/Pyrénées-Méditerranée attire les partenariats internationaux et permet à tous les publics d’explorer la création actuelle.
A la fois lieu de production, de recherche, d’expérimentation et de diffusion dans le domaine des arts plastiques et visuels, le CRAC dirigé par Noëlle Tissier a présenté plus de six cents artistes représentatifs de la scène artistique nationale et internationale contemporaine jusqu’à ce jour. L’exposition collective La Tempête, qui rassemble une quarantaine d’artistes dont plusieurs ont déjà exposé en ce lieu, s’y tient actuellement jusqu’au 11 mars 2018. Le titre s’inspire évidemment de la pièce de William Shakespeare évoquant la violence de la tempête qu’il campe dès l’ouverture de sa pièce éponyme. « Résonne alors en nous cette peur mêlée de fascination que nous éprouvons face aux éléments qui, soudainement, se déchaînent. La tempête est une contradiction intérieure. Nous nous mettons naturellement à l’abri de la foudre, du vent, du tonnerre, de la pluie, mais demeurons subjugués par cette puissance à l’œuvre » écrit en préambule de cette exposition son commissaire Hugues Reip. Hugues Reip développe depuis le début des années 1990 une économie tout à fait personnelle qui, à travers l’art, les films, la musique ou encore le commissariat d’expositions, conjugue apparente simplicité, méticuleuse légèreté et efficacité pour explorer le fantastique et l’extraordinaire du quotidien et du familier. Il a notamment assuré le commissariat de « Les Pléiades, 30 ans des
FRAC », Les Abattoirs, Toulouse en 2013 et présenté ses œuvres au MNAM - Centre Pompidou ou la galerie Agnès b. à Paris. La Tempête est un sujet sur lequel, depuis l’origine, de nombreux artistes et auteurs se sont penchés. Dans le formidable tableau de Giorgione, La tempête est le « personnage » central : « …il y a dans ce tableau un événement qui ne se produit pas, une menace qui demeure en suspens, un éclair qui ne provoque pas d’averse. Les personnages de La Tempête ne semblent pas s’en soucier, rien n’entame leur indifférence, rien ne leur fait perdre contenance… les éléments n’arrivent pas à se déchaîner, la vie ne tient qu’à un fil, elle défie les lois de la physique, et l’imminence de cet événement indéfinissable suscite la crainte et l’inquiétude. ». La tempête dans un crâne, dans un verre d’eau, éblouissante, intime, bouleversante, destructrice, source de vie, d’envies et de peurs… C’est autour de ces quelques notions que s’est articulé le choix des artistes, de leurs
œuvres, pour faire de cette exposition un « événement indéfinissable » selon le vœu de Hugues Reip.
CRAC - 26, Quai Aspirant Herber 34200 Sète - Tél. 04 67 74 94 37. crac.languedocroussillon.fr
AvecL’impossible mordant physique qui présente les œuvres de quatre lauréats des écoles supérieures d’art de la région et Escape, projet pédagogique fort en direction des formateurs académiques, le FRAC Occitanie Montpellier témoigne de son action en faveur de l’enseignement et de la diffusion de l’art contemporain.
Cette exposition a été réalisée dans le cadre de Post_ Production, un dispositif destiné à des artistes diplômés des écoles des Beaux-Arts en Occitanie : École supérieure des Beaux-Arts de Montpellier (ESBAM-MoCo) ; École supérieure des Beaux-Arts de Nîmes (ESBAN) ; École Supérieure d’Art des Pyrénées- Pau/Tarbes ; Institut supérieur des arts de Toulouse (isdaT).
Comme en 2016, le FRAC Occitanie Montpellier et les écoles supérieures d’art offrent l’opportunité à quatre artistes de produire et d’exposer des œuvres nouvelles grâce à une bourse accordée à quatre lauréats par leur
Emmanuel Latreille, Commissaire de l’exposition
« Une forme d’enquête sur la “ possibilité “ de l’art dans la société actuelle. »
Selon le commissaire de l’exposition, Emmanuel Latreille, L’impossible mordant physique s’apparente à une forme d’enquête sur la « possibilité » de l’art dans la société actuelle. « Le « possible artistique » était en effet ce que, dans une note de 1913, Marcel Duchamp avait qualifié de « mordant physique (genre vitriol) ». Qu’en est-il aujourd’hui de cette possibilité de l’art à introduire dans le « réel » d’autres dimensions (imaginaires, critiques, voire politiques) ? Qu’en est-il de la capacité de cette activité à ouvrir et mettre en forme des possibles, c’est-à-dire du sens, de nouvelles façons de voir le monde ou encore de construire une existence qui soit singulière, et non celle que programme pour chacun une société hyper-normative ? De tels enjeux se devaient d’être assumés par de jeunes artistes qui, à l’orée de leur carrière, savent les difficultés qui, toujours, conditionnent les relations de l’art et de la société, quelle qu’elle soit. Or, quelle que soit l’impossibilité auquel il s’affronte, l’art, à travers ceux qui en assument la responsabilité, reste aussi cet « impossible » empêcheur de tourner en rond qui s’acharne à déranger, à questionner ceux qui se satisfont du simplement « réel », de la « nécessité », refusant l’idée que chacun puisse conquérir quelque liberté que ce soit. Avec des moyens très divers, les quatre artistes questionnent les formes de l’économie (Marine Semeria), la fragilité des technologies contemporaines (Vincent Betbeze), la captation des énergies qui traversent le monde (Nina Roussière) et l’espace lui-même (Pierre Clément). Tous, d’une façon singulière, s’efforcent de rendre sensible ce « mordant physique » qui donne saveur et consistance à la vie. »
école d’origine, et à l’accompagnement et à la prise en charge par le FRAC des moyens liés à l’exposition ellemême.
Ainsi, quatre établissements de formation et une structure de collection et de diffusion sont associés dans le but de professionnaliser la scène de l’art contemporain en région Occitanie, qui a une belle et déjà ancienne histoire artistique – Supports/Surfaces, la Figuration libre, mais aussi Pierre Soulages, et de très nombreux artistes sur tout le territoire. Du 15 novembre au 30 décembre, Vincent Betbeze (Montpellier), Pierre Clément (Pau-Tarbes), Nina Roussière (Nîmes) et Marine Semeria (Toulouse), articulent leurs travaux sous la responsabilité d’Emmanuel Latreille, directeur du FRAC.
Jusqu’au 13 janvier 2018
L’exposition qui ouvre l’année 2018 est le fruit de la quatrième collaboration entre le FRAC Occitanie Montpellier et le Rectorat de l’académie. Elle proposera un ensemble d’œuvres de la collection, dont une partie récemment acquise, réunies autour de la question de la représentation de « l’autre » et du lieu dans lequel il évolue. Le titre, Escape, suggère la recherche d’une sortie du contexte, vers un ailleurs, par un sujet qui peut être l’artiste lui-même.
Montée conjointement par Emmanuel Latreille et les IPR de Lettres et d’Arts Plastiques, assistés pour le choix des œuvres par Julie Six, professeure missionnée au service éducatif du FRAC OM, Escape se veut un ensemble cohérent répondant à des questionnements propres aux programmes des deux disciplines concernées. Comme les années pré-
cédentes, deux formations seront dispensées pendant l’exposition. Elles rassembleront une cinquantaine de professeurs chacune et seront menées conjointement par l’équipe du FRAC et des formateurs académiques. Elles ont pour objet de répondre à des attentes fortes des professeurs. En Lettres, il s’agit de comprendre de façon concrète comment insérer des œuvres d’art contemporain dans des programmes de niveau Lycée, notamment comment en faire un support pour l’écriture de création. En arts plastiques, il s’agit d’enrichir la culture artistique de spécialistes de la discipline, qui pourront transmettre ces connaissances aux élèves. Et au-delà d’objectifs purement disciplinaires, Au final, le but est de consolider les bases d’un travail pédagogique en interdisciplinarité, prenant comme support des créations contemporaines que les élèves de lycée de toute l’académie pourront découvrir dans un espace d’exposition d’une institution de réputation nationale et internationale.
Comme pour les trois éditions précédentes, une forte fréquentation des élèves et des professeurs est attendue, compte tenu des collaborations construites au fil des années par le Rectorat et le FRAC Occitanie Montpellier.
Artistes présentés : Hervé Beurel, Thibault Brunet, Benoit Broisat, Nicolas Daubanes, Agnès Fornells, Nan Goldin, Fiorenza Menini, Valérie Mréjen, Nedko Solakov, The Atlas Group.
Vernissage jeudi 25 janvier 2018 à 18h. Exposition du vendredi 26 janvier au samedi 24 mars 2018.
Aucœur de la région Occitanie/ Méditerranée-Pyrénées, le Musée Régional d’Art Contemporain installé à Sérignan présente des expositions temporaires et une collection permanente, soutenant aussi bien des artistes français qu’internationaux. Inauguré en septembre 2006 et géré par la Région, le musée possède l’originalité d’être installé dans une ancienne cave viticole, proposant aux visiteurs un cabinet d’arts graphiques, plusieurs espaces d’exposition ainsi qu’une librairie-boutique dotée d’un large choix de catalogues, de livres d’artistes et d’éditions originales. L’an dernier, une extension des lieux a permis au musée de porter sa capacité d’accueil à 3200m2. Trois expositions s’y tiennent actuellement.
Golden Door (2017), qui imagine la rencontre possible entre trois musiciens débarquant d’Europe à Ellis Island aux États-Unis au début du XXe siècle.
Jusqu’au 18 mars 2018.
Maxime Rossi Christmas on earth continued
suite repris par Pink Floyd en 1967 lors du festival de musique Christmas on Earth Continued. Partant de cet entrelac d’histoires, où se mêlent faits réels, rumeurs colportées et faits alternatifs, Maxime Rossi a constitué à Londres un groupe de rock, Dirty Song, emmené par David Toop, une figure de la musique ambiant, qui a travaillé autant avec le chanteur Brian Eno qu’avec le plasticien John Latham.
En s’ancrant dans des réalités concrètes et souvent méconnues - réalités historiques, sociales, politiques, économiques ou artistiques - Simon Starling nous propose une œuvre puissamment poétique, hantée par l’idée que le passé continue d’exister dans le présent, et au-delà, peut le transformer. Son exposition au MRAC propose quatre projets ambitieux réalisés lors des quatre dernières années, et se présente comme une promenade musicale lyrique dans un corpus d’œuvres hantées par des fantômes du passé. Le titre de l’exposition, Àl’ombre du pin tordu, toute en tonalité proustienne, évoque aussi bien ces pins utilisés comme motif décoratif dans le théâtre Nô japonais que ces pins que l’on trouve aux abords des plages d’Occitanie.
Le deuxième projet présenté dans l’exposition, At Twilight (2014-2016), qui signifie littéralement « au crépuscule », est une collaboration au long cours avec le metteur en scène de théâtre Graham Eatough qui a pris la forme de deux expositions monographiques et d’une pièce de théâtre. À l’origine de ce projet, At the Hawk’s Well, une pièce de théâtre montée par le poète et dramaturge irlandais W.B. Yeats, créée il y a plus d’un siècle au beau milieu des horreurs de la première guerre mondiale.
La promenade continue avec l’œuvre vidéo El Eco (2014), qui prend comme point de départ le musée de Mexico City du même nom dans lequel le sculpteur anglais Henry Moore a produit en 1953 une fresque murale monumentale dont il nous reste peu de traces si ce n’est quelques photographies en noir et blanc. En fin de parcours, Simon Starling présente TheLiminalTrioPlaysthe
Procédant par collages sonores et visuels qui s’inspirent tout autant de l’histoire de l’art que de la pop culture, de la science que de la magie, Maxime Rossi, artiste français né en 1980, développe depuis quelques années un travail fortement influencé par la musique, ses procédés scéniques, ses techniques de sample et de remix, ses logiques de production collaborative et le rapport direct et émotionnel que la musique engage avec le spectateur. Christmas on Earth Continued se présente comme un thriller psychédélique des contre-cultures sixties. Le point de départ du projet est la chanson Louie Louie, un tube planétaire popularisé en 1963 par le groupe de rock The Kingsmen et repris par la suite des centaines de fois par des artistes aussi divers et prestigieux que Chuck Berry ou Iggy Pop. Ce hit connaîtra une vie mouvementée, les paroles totalement inintelligibles de son chanteur Jack Ely ayant éveillé les soupçons du redoutable directeur du FBI Edgar J. Hoover, qui craignait qu’elles aient un caractère pornographique. Le titre Louie Louie aurait été par la
Au son de la voix envoûtante et gutturale de Phil Minton, vocaliste génial qui a notamment travaillé avec le plasticien Christian Marclay, Dirty Song propose une improvisation à partir de la chanson Louie Louie, sur la base des annotations du dossier du FBI, mais aussi de la version instrumentale de Pink Floyd que le groupe avait composé. Maxime Rossi propose une installation immersive qui compose une partition musicale et visuelle, les différents sons et images spatialisés et diffractés agissant comme les indices de cet événement psychédélique imaginaire.
Commissariat Sandra Patron. Jusqu’au 18 mars 2018.
L’accrochage des collections présente dans un même espace la collection historique, les acquisitions 2016 et le dépôt du Cnap (Centre national des arts plastiques). L’exposition emprunte son titre à l’œuvre éponyme de Pierre Leguillon acquise par le musée en 2016.
Birgir Andrésson, Farah Atassi, Yves Bélorgey, Abdelkader Benchamma, David Bioulès, Daniel Buren, Andrea Büttner, Nicolas Chardon, Raphaël Denis, Nick Devereux, Erik Dietman, Noël Dolla, Mimosa Echard, Roland Flexner, Laurent Grasso, Athiná Ioannou, Philippe Jacq, Véronique Joumard, Alison Knowles, Carlos Kusnir, Vincent Labaume, Pierre Leguillon, Renée Levi, Stéphanie Majoral, Didier Marcel, François Morellet, Tania Mouraud, Bernard Pagès, Markus Raetz, Tobías Rehberger, Gerwald Rockenschaub, Maxime Rossi, Stéphane Sautour, Jessica Stockholder, Gérard Traquandi, Francisco Tropa, Kees Visser, Ian Wallace, Jens Wolf, Raphaël Zarka.
Jusqu’au 10 juin 2018.
Jin Bo nous fait comprendre que la vision est illusoire
Pour la première fois, les artistes et amis Ar naud Liard et Sébastien Preschoux réalisent une exposition en duo qui réunit leurs œuvres « La mécanique des rêves » Bien qu ’œuvrant dans le même atelier, cette collection est inédite et présentée par la galerie Nicolas Xavier L’occasion pour eux de proposer une exploration de nouveaux enjeux esthétiques entremêlant leurs deux univers Une installation temporaire sera également mise en place au coeur de la galerie et sera visible durant toute la durée de l’exposition
Jusqu’au 20 janvier à la galerie
Nicolas Xavier - 2 bis, rue Glaize à Montpellier (34).
Tél 06 99 23 10 73 www.galerienicolasxavier.com
LE LIEU MULTIPLE MONTPELLIER
C’est l’illusion graphique Il capture l’image, synthétise le mouvement A l’inverse des codes de l’ordre photographique, s ’appliquant à éliminer le “bruit” qui parasite la mise au point, son travail consiste à mettre au défi la précision du regard
Nous éloignant du contour, il repousse les limites visuelles jusqu’à perception de l’imprécis Si notre œil parvient à une vision nette, c ’est parce qu ’ un message neurologique l’invite à se concentrer sur le sujet ciblé
Ici, nar gué par sa cible, notre cerveau reçoit l’ordre de ne plus dissocier le sujet de son contexte Apprécier l’horizon dans son ensemble : ne plus voir mais ressentir avec les yeux En chemin vers l’abstraction
Déconstruction Le style de Jin Bo devient moins figuratif Faire abstraction, c ’est l’oubli volontaire Oubli mais pas ignorance Il faut savoir pour oublier Tracer pour effacer Cette exposition met en avant le travail de synthèse par lequel l’artiste passe afin de représenter sans artifice le cœur de son propos Gommer le super flu Ne garder que l’élixir Traverser les frontières visuelles pour concentrer l’émotion Réduire à l’essentiel, l’indispensable, le noyau Maintenir en haleine par le silence graphique
La quintessence est le fruit d’un talent vertigineux Celui de l’expression muette qui en un seul regard résume, raconte, et émeut NC Jusqu’au 22 janvier Exposition « Brumes » au restaurant Le Volodia29, rue Jean Jacques Rousseau à Montpellier Tél 04 99 61 09 17 www.volodiarestaurant.com / www.jinbo-art.com
Véritables témoins de lieux, de traversées, les oeuvres de Florence Mirol, artiste plasticienne contemporaine, s ’articulent depuis plus d’un an autour du thème « Tout ce qui ne touche pas terre » Dans cette exposition : « Cavalier mental » , l’artiste utilise différents médias tels que la photographie, l’installation, la sérigraphie, l’écriture, le collage, ou encore la vidéo Un espace de travail qui enveloppe les principaux axes de ses recherches artistiques : l’image qui change, le mot qui apparait, l’écoulement du temps « J’aime tout ce qui ne touche pas le sol Les avions, les bateaux, les animaux, le céleste Le moment aussi ou l’on danse, où les pieds, les pattes décollent, ne touchent plus la terre, l’espace de quelques secondes, l’instant du saut La course aussi Un phénomène rattaché au mouvement, à l’entre deux espaces » Du 25 janvier au 10 février, Le lieu multiple - 3, rue de Moissac à Montpellier.
Tél. 06 07 40 10 16. www.lelieumultiplemontpellier.wordpress.com
Comme une pause sur image, le travail de Sabine est une capture d’écrin L’écrin de banalité de notre quotidien Celui que l’on ouvre sans même l’apercevoir Ce paysage anodin, ce décor à peine visible qui appartient à l’instant de vie Tableau fugace devant lequel on oublie de s ’arrêter Un story board en somme, Sabine se penche sur les scènes char nières du vécu Sur le contexte qui accompagne l’émotion
Elle visualise le souvenir abstrait d’une sensation Elle nous dit que la beauté n ’est qu ’ un enfant, timide, qui se plante devant nous, qui n ’ ose pas s’imposer Sélectionnée en 2013 pour une expo de talents émer gents au musée des Granges de Servette à Genève, premier prix du salon Inter national du collage à Belleville en 2014, deuxième prix de la biennale du Papert Art au musée de Charmey en Suisse en 2017 Le travail de Sabine évolue, fait son chemin Sabine n ’ a rien à dénoncer, non, elle propose, simplement, de profiter d’un moment de quiétude et de légèreté Elle offre à ses œuvres la sérénité d’une artiste qui a trouvé son équilibre Equilibre qu ’elle partage à travers l’onde de for me de ses créations NC Du 22 janvier au 20 février au restaurant Le Volodia - 29, rue Jean Jacques Rousseau à Montpellier. Tél. 04 99 61 09 17. www.sabine-christin.fr
Fouilleurs de poubelles, recycleurs, biffins des temps moder nes, acteurs économiques méprisés, ils et elles, habitants des bidonvilles, ne voient la ville qu ' au ras du sol, par le biais de ce que nous jetons Ils et elles circulent aux mar ges de la cité et s ' en construisent une autre. A travers leurs photographies, la cartographie de leurs déplacements, l'évocation historique et visuelle du métier de biffin et, en dataviz, les résultats d'une enquête sociologique portant sur la construction de leur identité, l'exposition nous invite à changer le regard porté sur eux Dans ce cadre, une table ronde aura lieu le 20 novembre à La Fenêtre, ainsi qu ’ une projection documentaire le 24 novembre au Diagonal de Montpellier Jusqu’au 22 décembre au Centre d’art La Fenêtre - 27, rue Peyson à Montpellier (34)
Tél. 04 67 64 23 90. www.la-fenetre.com
Salamech
RUNTHINGS, GALLERY & TATTOO
Concept de store dédié aux cultures urbaines, le Runthings Shop, Gallery & Tattoo per met à des artistes nationaux et inter nationaux d’exposer leurs oeuvres avant-gardistes de la culture graphique et des der nières tendances Jusqu’au 20 janvier, Salamech investit l’espace pour sa quatrième exposition personnelle : « Populaire et fragmentée » Il y propose, morceaux par morceaux, sa « matière urbaine » qu’il assemble Une invitation, pour le visiteur, à découvrir la vision de l’artiste avec une nouvelle collection d’oeuvres sur des supports originaux Inspiré par une iconographie populaire contemporaine et nostalgique, l’artiste crée des oeuvres Poétiques et percutantes « Déambulations nocturnes, voyages de l’esprit, stigmates du temps, nos sensations se fragmentent en souvenirs, cristal de l’âme humaine » Jusqu’au 20 janvier au Runthings
Shop, Gallery & Tattoo - 35, rue Faubour g du Courr eau à Montpellier (34) Tél 06 66 49 03 52
La curiosité, de la vie, du bonheur, est palpable sur chaque toile de Jamin Du dandysme à la campagne, des promenades urbaines aux balades à vélo Un regard positif qui l’emporte sur la réalité Il ne garde de la vie que l’essence heureuse, le meilleur Il colorie la toile avec l’ingénuité d’un enfant qui n ’ aurait pas souffert, qui n ’aurait pas pleuré Comme s’il ne s’intéressait qu’à l’éner gie providentielle, il restitue dans ses portraits une vision du vivre qui semble avoir été filtrée, passée au chinois pour éliminer les humeurs noires, les mauvais jours, les matins gâchés Ne laissant aucune place à la fatalité, il défriche le cœur de ses sujets jusqu’aux retrouvailles avec leur candeur, leur vérité Avant de se mettre à peindre le monde, il préfère le soigner Œuvre souriante, ingénieuse d’ingénuité Vraie modestie, fausse naïveté Un regard en dedans pour dessiner dehors Patience de l’olive qui mûrit au soleil David prend de la graine, encore Il développe l’aspect végétal qui reçoit un excellent accueil des galeristes et collectionneurs Focus sur les oiseaux Protection du nid Prise de hauteur Funambule à l’abri, haut perché, il prend des risques pour s ’ amuser Depuis là haut, du sommet de son optimisme il nous souffle des couleurs dans un message d’espoir, tout bêtement dénué de rancœur Bien joué ! NC
Atelier-Galerie Jamin - 5, rue Saint Théodorit à Uzès (30).
Tél. 04 66 03 08 34.
Pour sa der nière exposition au Bocal, à Lunel, Myriam Guinot propose son « Clin d’oeil » photographique sur le monde qui nous entoure Cette jeune artiste autodidacte a su maîtriser la technique et y intégrer sa poésie Dans « Clin d’oeil, un oeil ouvert, l’autre fer mé » , Myriam Guinot met en lumière les choses qui, par habitude, nous deviennent invisible Un regard aussi tendre que critique (par fois), sur le monde actuel « Certaines photographies vous parleront, d’autres moins, c ’est l’occasion d’aller à leur rencontre et de les observer d’un angle différent » Jusqu’au 5 janvier au Bocal - 38, bd Lafayette à Lunel (34). Tél. 04 67 87 84 19. www.lunel.com
Maison de l’âge des Lumières, le château d’Assas au Vigan accueille Matière à Motif, une création de Jeremy Damien, produite par le Département du Gard Diplômé de l’école des BeauxArts de Nîmes, l’artiste réalise des toiles abstraites qui dénotent son intérêt pour un processus de transfor mation du langage visuel minimaliste Un déploiement pictural et optique qui interroge la perception du visiteur et dialogue avec son imaginaire Certains apports proviennent d’autres disciplines comme le design ou encore l’architecture
Jusqu’au 16 février au Château d’Assas - 11, rue des Barris au Vigan (30) Tél 04 99 64 26 62
LE PROSE À LA GRANDE MOTTE
L’artiste Dysabo expose des « manges debout » pour Le Prose à La Grande Motte, avec des barriques de vin du domaine Daumas Gassac à Aniane
Un projet qui l’a séduite pour plusieurs raisons Croyant aux belles rencontres dans le chemin de la vie et travaillant à l’instinct, souvent sur commande, c ’est tout naturellement que l’artiste s ’est lancée dans cette aventure
Un projet qui regroupe des personnes atypiques dans leurs parcours, passionnés, tout comme elle, et dont le verdict tombera le 26 janvier « Je construis au fur et à mesure, adaptant mes techniques apprises lors mon cursus de vie Artisans, enfant, animaux, nature, mécanique, bâtiment, et l'humain sont dans les grandes lignes mon école Artistique Donc, sur ce résultat final, le cuir, la feuille d'or, le béton tatoué connecté, le vissage, les patines, la pyrogravure, le cloutage façon tapissier, des pièces mécaniques et bien-sûr de la peinture se sont assemblés pour former au final une unité » , écrit-elle Fusionner le moder nisme branché et classe du nouveau Prose, tout en gardant l’objet sur lequel elle créait (en l’occurrence des barriques de manufactures françaises artisanales âgées de 2009), représentait pour l’artiste un véritable défi, dont elle est friande L’artiste croyant au partage des connaissances, des passions, des partenariats, a également été enthousiasmée par la présence de Fabrice Daven, de Daven Design basé à Reims, dont la spécialité est le béton tatoué, avec qui Dysabo travaille des projets en partenariat qui seront bientôt dévoilés
Le Prose - 277, allée du Vaccares à La Grande-Motte (34).
Tél 04 67 02 02 05
www.le-prose.fr
Entre 2007 et 2017, le photographe Martin Barzilai a rencontré à plusieurs reprises une cinquantaine de ces Israéliens dits « refuzniks » , qui refusent, pour des raisons politiques ou morales, de servir une société militarisée à l’extrême où le passage par l’ar mée est constitutif de la citoyenneté L’exposition de Martin Barzilai sur la situation des refuzniks, ces Israéliens qui refusent de faire leur service militaire, est l’occasion de tenter de mettre en lumière d’autres combats pacifistes qui ont émaillé le vingtième siècle Impossible d’être exhaustifs car du Vietnam au Larzac, les luttes furent nombreuses Le choix s ’est porté sur les « fusillés pour l’exemple » , des monuments aux morts pacifistes en France et de l’association des anciens appelés en Algérie contre la guerre qui regroupe d’anciens soldats français qui refusent leur solde d’ancien combattant.
Jusqu’au 3 février, à la Maison de l'Image Documentair e - 17, rue Lacan à Sète (34).
Tél. 04 67 18 27 54. www la-mid fr
A L ARBRE DE JADE
La Chapelle du Quartier-haut, à Sète, accueille l’exposition « Réintroduire la mystique » , par Caroline Mathieu Banville Celle-ci présente essentiellement de la peinture mais pas seulement Au fil de son travail, des pépites d’expérimentation ont commencé à voir le jour et ont suscité l’utilisation et l’interaction de divers matériaux comme le verre, le fer, la résine époux, la mousse expansive, le plâtre d’albâtre, la cire et des cier ges de dévotion
Du nouveau vocabulaire pour approfondir l’esprit ou l’autre corps, les ailleurs du corps, le corps non-visible ainsi que le corps physique, l’incar nation, la demeure de chair, les frontières de la peau
Du 9 décembre au 7 janvier à la Chapelle du Quartier-haut - rue Bor ne à Sète (34).
Tél. 04 99 02 87 62.
DOMAINE DES DEUX RUISSEAUX
La galerie L’Arbre de Jade expose jusqu’au 31 décembre cinq artistes aux techniques et styles différents, mais réunis par un talent certain
Les visiteurs pourront alors (re)découvrir les oeuvres de Leeloo, artiste métal, qui sculpte, écrit, colle… sur la matière Celles de Moya, sculpteur de couteaux et graffeur, ainsi que les créations de Fredom et Pellot, tous deux peintres graffeurs sur toile. Les peintures sur toile acrylique de Jean-David Maurel seront également exposées
A découvrir en exposition per manente : les singes pleins de vie et de relief de Manat, les photographies de K-Arty, ou encore les sculptures de bois de Daniel-Antoine Pinot, ou celles en métal de Nicolas Jouas
Un ensemble riche et varié, qui parlera forcément à qui sait voir
Un der nier évènement à découvrir avant la fer meture de la galerie durant les mois de janvier et février
Jusqu’au 31 décembre à la galerie L’Arbre de Jade - 36, rue du Port à Mèze (34).
Tél. 04.67.89.60.95. www larbredejade fr
Ce sont cinq artistes historiques de la Figuration narrative qui ont rendez-vous à Montpellier pour une exposition qui rend hommage à la femme sous toutes ses coutures, à la Galerie Clémence Boisanté : Par fums de femmes Quelle ville aurait été plus appropriée, pour cet événement, que « la ville de France la mieux pourvue en belles femmes » , selon Charles Denner dans le film L’homme qui aimait les femmes Erro, Guyomard, Klasen, Monory et Rancillac mettent en avant dans leur peinture un fort potentiel subversif et critique 25 œuvres ont été choisies pour cet évènement exceptionnel « Dans cette vibrante exposition ou la femme reste a l’honneur, il plane comme un fort parfum visuel compose de beaute orale, d’amertume legere, de peches amoraux, de critiques acides et d’humour vaporeux Sans retenue, les conventions et les bienseances sombrent meme parfois dans les exces de la perversite cocasse Avec le plus grand serieux et le plus ironique des sourires, les cinq artistes semblent affirmer que la peinture n ’est pas qu ’ un divertissement, que, peut-etre, toute normalite est une maladie et que la beaute reste « convulsive » ! Avec de tels a priori, tout devient alors possible » , écrit Renaud Faroux à ce sujet Du 24 novembr e au 6 janvier, à la galerie Clémence Boisanté10, boulevar d Ledru-Rollin à Montpellier (34). Tél. 04 99 61 74 67. www.galerieboisante.com
Le Domaine des Deux Ruisseaux expose des toiles abstraites de l’artiste Françoise Nathalie Daudin Cet évènement retrace les différents axes de sa création : « Les arômes de Cépage » , « De Sirus à Véga » , ainsi que les thèmes « délicats » , tels que la Corrida, traités avec humour « Sa peinture gestuelle, intuitive, s’inscrit dans l’abstraction lyrique, ancrée dans le contemporain, où couleurs, matières, acryliques, pigments naturels, fibres végétales, empreintes, traces, jaillissent, s’imbriquent, s’interpénètrent, se mêlent pour transmettre sa sensibilité et déclencher l’émotion » Jusqu’au 31 janvier au Domaine des Deux Ruisseaux - 7, route de Béziers, à Sauvian (34) Tél. 04 99 41 02 74. www.domainedesdeuxruisseaux.com
HÔTEL DES BARONS DE LACOSTE
L’artiste Paule Belot expose ses peintures en collaboration avec l’association Conti (scolarisation des enfants à Madagascar) du 8 au 28 janvier, à l’Hôtel des Barons de Lacoste Bien qu ’utilisant par fois d’autres techniques, c 'est avec ses pinceaux et ses acryliques que la peintre a le plus souvent partagé son univers
Les toiles aux couleurs vives et pénétrantes qu ’elle réalise transportent quiconque les regarde dans un univers où les yeux parlent Une partie de la vente des tableaux sera reversée à la scolarisation des enfants pauvres à Madagascar
Du 8 au 28 janvier à l’Hôtel des Barons de Lacoste - 10, rue François Oustrin à Pézenas (34). Tél. 04 67 98 36 40.
A L’ESPACE MOLIÈRE
Les peintures de Marc Champieux et les sculptures de Félix Valdelièvre seront exposées à l’Espace Molière, en Agde Pour le galeriste Jean-Marc
T ilcké, « Félix Valdelièvre, tel un titan têtu forge le fer, l’organise dans l’espace par des distorsions harmonieuses, clin d’oeil à Tatline, puis caresse le métal formé de ses patines veloutées » L’auteur Ger main Malbreil, à propos de Champieux, écrit « Espace, rencontre, lumière, rythme, éternité Du côté de chez Champieux Notre gravitation autour du peintre prend fin Le peintre y côtoie le penseur et le poète Elle nous a conduit de son nom à l’espace qu’il engendre ; à l’effacement de l’ego ; au combat parmi les ombres » Du 20 janv au 17 février à l’Esp. Molièr e - Place Molièr e à Agde (34). Tél. 04 67 32 35 76.
A LA GALERIE AL/MA
Vladimir Skoda fait partie de cette lignée de sculpteurs qui incar nent le désir de se confronter à la puissance et à la résistance de la matière L’artiste expose ses oeuvres à la galerie AL/MA, un ensemble réalisé depuis 1978, comptant des sculptures, des dessins et des gravures Ses premiers travaux à la for ge manuelle se concrétisent dès 1975 avec, entre autre, la série des « Transfor mations » , dans lesquelles il confronte des barres de fer écrasées à d’autres, non modifiées Viennent ensuite, dans son travail, l’apparition d’acier for gé d’une for me et d’un volume, le carré et le cube « Il y a dans mon travail une dimension cosmogonique Le carré m ’apparaît comme la figure de l’artefact, alors que le mouvement même de la matière, de l’énergie et de la gravité tend à infléchir l’univers vers le sphérique Je crois presque intuitivement que la courbe, le sphérique et l’elliptique sont le propre de l’univers, à la différence du géométrique humain » , explique-t-il lors d’un entretient avec Philippe Cyroulnik, Jour nal de la bourse d’art monumental Autres réalisations : Les Miroirs du temps, qui font partie de la série des miroirs vibrants et tour nant créés depuis 1999, présentés entre autre à la galerie
AL/MA en 2010, lors de Casanova forever (FRAC Languedoc Roussillon)
Jusqu’au 27 janvier à la galerie
AL/MA - 5, rue du Plan du Palais à Montpellier (34).
Tél 06 63 27 15 63
Une exposition émouvante se déroule actuellement à Arles « Look At Me » Un appel Trois regards, celui du guépard, de la girafe et du zèbre Avant d’être une exposition c ’est une conversation intime et silencieuse entre vous et l’animal Les émotions se confondent, se bousculent et affleurent : surprise, complicité Mathilde H Doucet, auteur photographe engagée rencontre Christophe Campagnola homme rigoureux et passionné dans son travail La Maison Rucher, installée en Provence, lutte pour la préservation des abeilles et pour les der niers ateliers artisanaux régionaux Cette exposition est née d’une volonté commune : sensibiliser à la sauvegarde des espèces vulnérables et en voie de disparition Mathilde H Doucet : « Mon approche de la photographie est sensorielle Je la ressens avec mon oeil et mon coeur Elle est le témoin de mes joies et de mes peines, complice de mes passions Je porte un attachement tout particulier à la cause animale La protection de la biodiversité est primordiale pour léguer à nos enfants un monde sain et paisible » Venez rencontrer des animaux sublimes et sauvages Clair-obscur Noir intense et couleurs chatoyantes Une palette photographique chaude et vibrante à voir et revoir pendant les fêtes Jusqu’au 5 janvier à la Maison Rucher - 16, place de la République à Arles (13). Tél. 04 90 49 17 46. www.maisonrucher.com
Tr a n s
“L’ar t est le plus cour t chemin de l’homme à l’homme “
André Malraux
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Pour les fêtes la Galerie de l’Ancien Courrier a décidé de mettre à l’honneur quelques artistes qui lui sont chers Il ressort de cet accrochage un fil conducteur, plus émotionnel que technique : La fierté La fierté d’un père berçant son enfant ou celle d’un peuple sachant renaître après Franco La fierté du dandy, sûr de lui, et celle d’une jeune fille posant anonyme bien loin d’imaginer devenir un jour l’œuvre la plus illustre de Ver meer La fierté d’un enfant exhibant son bonheur après la baignade Celle de la poignée de main d’un homme banal et tiré à quatre épingles, prêt à conquérir la vie Fierté d’un fauteuil papillon devenu icône du design
Un autre ressenti dans cette exposition : la douceur Avec Juliette Lemontey chuchotant sur ses toiles, J.-M. Collell faisant susurrer le grillage, ou Car men Selma mur murant à l’oreille de ses démons Et Frédéric Blaimont Qui édulcore Jean Pierson et ses paisibles vacances imaginaires au son du Chabalabala Magi Puig encore, qui estompe le bruit alentour, baisse le volume de ses scènes de vie pour peindre le silence Silence aussi, chez Rusiñol Masramon dans une paisible faille entre l’espace et le temps
Une présentation confidentielle et massive des petits bijoux que Claire Bor nerand a le secret de dégotter, avec passion NC Galerie de l’Ancien Courrier.
3, rue de l’Ancien Courrier à Montpellier Tél 04 67 60 71 88 www.galerieanciencourrier.com
À L’ARPAC
Pendant tout l’hiver Henri-Michel Morat expose des sculpteurs à la Fondation Pioch Pela-ARPAC Ce parcours se compose d’œuvres d’artistes aussi différents dans leur expression que Nicole Barondeau, Alejandro Berconsky, Bruno Bienfait, Sylvain Bruno, Claude Chavent, Patricia Denimal, Patrick Desombre, T ieri Lancereau-Monthubert, Henri Rouvière, Félix Valdelièvre Abstraits ou figuratifs ils utilisent des matériaux divers pour s ’exprimer. Jusqu’au 31 mars, Arpac, allée Marie Banégas511, r oute de la Pompignane à Montpellier. Tél. 04 67 79 41 11.
Ancien directeur artistique dans la publicité et la communication, auteur-illustrateur et dessinateur de presse plusieurs fois primé à l’inter national et traduit dans près de 25 langues, Hervé Tullet a un univers bien à lui
Cette exposition « Le grand livre du hasard » , à la médiathèque André Malraux, per met au public d’y plonger Issu de son album éponyme qui avait été offert à 20 000 nouveaux-nés en 2009 (dans le cadre des aides à la création littéraire du Val-de-Mar ne)
l’évènement est composé de multiples animations ludiques et interactives, de murs d’images à découvrir, d’aire des jeux du hasard
Une invitation pour petits et grands à (re)découvrir cet auteur incontour nable de la littérature jeunesse
Spectacles, visites guidées et ateliers sont également au programme
Jusqu’au 4 février, à la médiathèque André Malraux - 1, Place du Quatorze Juillet à Béziers (34)
Tél. 04 99 41 05 50. www.mediatheque-beziers-agglo.or g
André Subinara
A LA MAISON DES ARTS
Nathalie Massenet Dollfus est mise à l’honneur à la galerie Vue sur Cours ce trimestre Après avoir fabriqué des plans reliefs de paysages pour différentes communes ou musées, l’artiste se for me au verre soufflé chez Nicolas Sartor et Sophie Héricher (atelier l’apprenti sorcier) dans le Vercors Ses objets, réelles oeuvres poétiques, sont l’assemblage de divers matériaux Nathalie Massenet Dollfus se confronte à la difficulté technique d’une mise en oeuvre opérationnelle spécifique et complexe Le verre soufflé est par fois gravé à froid La porcelaine d’une finesse absolue par une variété de matières fines, est blanche et mate Les volumes juxtaposés, ou assemblés avec du buis, des liens végétaux constituent ses sculptures Chaque objet est le lieu d’un dialogue entre les matières, les for mes, les couleurs, une évocation et un hommage à la nature Jusqu’au 30 décembre à galerie Vue sur Cours - 5 bis Cours Mirabeau à Narbonne (31) Tél 06 52 68 48 20
Le peintre et sculpteur Jomy Cuadrado présente ses œuvres dans les locaux du magazine Olé ! Les murs seront parés de leurs plus beaux atours artistiques, tout en couleur, durant la semaine précédant Noël « Retour sur des séries, séries en retour, histoires peintes de Jomy » Des extraits de ses plus importantes séries, réalisées au cours de ces vingts der nières années seront présentés au visiteurs, « Une série vue comme une répétition, phénomène qui nous accompagne de plus en plus dans notre vie Mais aussi les séries se transforment en suites et inversement » L’artiste est un habitué puisqu’il écrit régulièrement des chroniques sur des expositions, des livres ou des CD dans le magazine depuis sa création L’occasion d’investir le lieu et non plus le papier, pour y apporter toute sa chaleur
Du 18 au 22 décembre chez Olé ! Magazine - 31, rue Diderot à Béziers (34). Tél. 04 67 49 22 83. www.ole-mag.com
A LA GALERIE AMJ
Les photographies d’André Subinara sont exposées à la Maison des arts de Bages du 12 janvier au 15 février.
C’est 40 années de travail rigoureux que l’artiste narbonnais, auto-nommé
« l’arpenteur invétéré » présente Des clichés récents, mais également plus anciens, proposant un regard rétrospectif sur son oeuvre
Le « grand marcheur » est aussi un photographe débordant d’humour, dont le talent consiste à métamorphoser son oeil malicieux en objectif photographique
En plus de l’humour, sa tendresse pour les « enfants qui jouent » comme pour les « vieux qui les regardent » , s ’affiche aussi dans son travail Passionné par la géométrie, les sujets ou scènes du quotidien qu’il saisit doivent se plier à son soucis de rigueur de la construction
« Les caprices du hasard or ganisent la pagaille et rendent apparentes les lois de la composition prisées des peintres qui pratiquaient le nombre d’Or, de la divine proportion tels Bruegel, Caillebotte, Lhote, Hopper, pour ordonnancer leurs tableaux » , ajoute-t-il
Du 12 janvier au 15 février à la Maison des arts - 8, rue des Remparts à Bages (11).
Tél
En 40 ans de peinture, Michel Gelly a connu des préoccupations très diverses qui ont généré des tableaux toujours différents de leur facture Dans son atelier showroom, disposant de cinq salles sur deux niveaux que les visiteurs peuvent visiter, on découvre l’abondance de la production, de cette variété de sujets, des supports, des périodes, des genres et des for mats Une expérience unique qui per met de réellement plonger dans l’univers de l’artiste, dans son « antre créatrice » à l’ambiance chaleureuse L’occasion d’avoir un échange intéressant entre amateur et créateur Par mi les thèmes par fois abstraits par fois figuratifs abordés par le peintre : des instantanés de ville, de foule, de fête, de cafés, de restaurants, quelques villages typiques et paysages de facture classique
Ouvert en décembre tous les après-midi et de 9h30 à 18h, le samedi (sur rendez-vous toute l’année) à L’atelier - 13, rue Casimir
Péret à Béziers (34) Tél 06 81 41 64 98
Pour cette exposition de fin d’année, la Galerie AMJ présente les oeuvres de Michel Danton et de Jo Winter Artistes virtuoses et graves ils ramènent, avec leur force et leur talent, au fondamental des mémoires humaines et des savoirs en chacun de nous Michel Danton métamorphose les papiers et les rend magiques, les butine, les préserve et chacun d’eux devient le matériau même de sa création en grand, voire en très grand, construite d’infiniment petit et appuyée par un fusain libéré qui coupe ou relie et instruit toutes les explorations studieuses d’un « regardeur » conquis Jo Winter, lui, sculpte et adjure, à la seule tronçonneuse, son épouvante des exactions des hommes contre les hommes, afin de concevoir un espéranto très personnel où bour geonnent et éclosent des maisons graines en d’étranges végétaux aux mémoires antiques et où s ’ouvrent les noyaux crèches à des ger mes de vie
Jusqu’au 7 janvier à la galerie
AMJ - 4, rue Cabirol à Narbonne
(11) Tél 09 82 40 31 72
www.annemariejaumaud.com
Née à Vic-la-Gardiole, Dolors Rusiñol Masramon, s ’est for mée à l’Université des Beaux-arts de Barcelone Cette artiste est une observatrice de notre Terre Ses protagonistes, souvent le dos tour né, nous invitent à regarder le monde avec distance ; un regard presque surréaliste et souvent ironique
S’exprimant dans un langage pictural très singulier, l’artiste met en scène des personnages contemplatifs ou perplexes : ils s’interrogent et nous entraînent avec eux dans un voyage métaphorique On trouve dans son œuvre de nombreuses références culturelles, un langage marqué notamment par l’univers Dada Elle cultive, un esthétisme patiné, une réflexion sur notre temps et notre existence Jusqu’au 2 février, Galerie Odile Oms - 12, rue du Commer ce à Céret. Tél. 04 68 87 38 30. www.odileoms.com
La galerie du Causse présente une expo à quatre mains qui confronte le regard de deux artistes françaises au mode de vie américain Entre photographie et peinture, elles donnent une vision frenchy de l’immensité de la terre nouvelle…
Sylvie Bosc, Mississipi, terr e de Blues Dans une série de photographie reportage, elle raconte le sud des
Etats Unis à travers le rythme mélancolique d’un morceau de Blues
Lourdeur dans l’air, héritage musical, morceaux de voyage
Sa vision colorée de la sueur, de la route, nous berce dans le sentiment de partage d’une mémoire lointaine à nos yeux
Car oline Baudinet. L’atout majeur du travail que présente ici Caroline
Baudinet est le mélange d’influences artistiques pour représenter le métissage culturel d’une nouvelle génération qui ne reste pas bloquée derrière ses frontières
C’est sa vision de Paris et de Los Angeles qu ’elle interprète sur ses toiles
On ne peut s ’empêcher de voir quelques clins d’œil à des grands artistes de l’abstraction au vingtième siècle Soulage, Mondrian, Basquiat, des artistes qui ont fait new York, qui ont conquis Paris, et vice versa NC Jusqu’au 13 janvier à la Galerie du Causse - 17, avenue du Rouer gue à Villeneuve d’Aveyron (12) Tél 06 15 70 25 78 www galerieducausse fr
Lauréate du Prix Découverte des Rencontres de la Photographie d’Arles en 2007, Laura Henno expose « M’tsamboro » , au BBB centre d’art Une première exposition personnelle de l’artiste qui présente une recherche engagée aux Comores dès 2013 Un film, une exposition; mais également un colloque, une publication auxquels sont associés le chercheur d’art Florian Gaité et l’institut ACTE ( UMR, CNRS et Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) « M’Tsamboro est une invitation a remettre en perspective notre contrat social – dans un contexte de mouvement migratoire sans precedent depuis la fin de la seconde guerre mondiale, d’une mise en tension des representations de l’alterite, de signes de repli identitaire constates au cœur de nos etats nations » , écrit Cécile Poblon, commissaire de l’exposition
Jusqu’au 20 décembr e au BBB centr e d’art - 96, rue Michel Ange à Toulouse (31).
Tél 05 61 13 37 14 www lebbb or g
La galerie 21 expose en décembre et en janvier deux artistes, deux peintres au style reconnaissable et au talent certain Jusqu’au 30 décembre, Yvan Erpeldinger, artiste per manent de galerie 21 ayant donné de nombreuses expositions dans le monde présente une trentaine d’oeuvres que les visiteurs pourront venir admirer Sylvie Amigo Soulet écrit à son sujet « au milieu des toiles d’Yvan Erpeldinger, c ’est tout d’abord le temps qui m ’ a envahi, ce sentiment entre, le déjà vécu, et la découverte. Cette grande difficulté à comprendre, si nous sommes hier, ou demain Et pourtant toute l’œuvre d’Yvan Erpeldinger est sans âge, on passe du classique au baroque et de l’art déco à l’abstraction, en une fraction de seconde De quoi dérouter, et, c ’est toute la magie d’Yvan ! Du 1er au 31 janvier, Pierre Michelot, artiste bâtisseur, expose également une trentaine de toiles « Construire enfin une œuvre plus importante que la somme des différents matériaux qui la compose Ainsi, anecdotiquement, je pense au tailleur de pierre qui voulait gravir une falaise Il façonnait des marches dans la roche, patiemment, les montant l’une après l’autre pour équarrir les suivantes Il se hissait à l’aide de son ouvrage pour le poursuivre Arrivé au sommet, ce n’était plus une succession de marches mais une œuvre nouvelle, un escalier » , écrit Robert Planet, à propos du travail de l’artiste.
Jusqu’au 31 janvier à la galerie 21 - 21, rue des Oeillets à Balma (31). Tél. 06 09 74 85 96.
www.galerie21-toulouse.fr
« Allez les petits ! » hurlait Roger Couder c à l’équipe de France de Rugby. Marion Fouilland-Bousquet relance la saison de la Scène Nationale de Narbonne avec cette injonction « Allez Allez Allez », titre de la der nière création de Fabien Ber gès où il est question de rugby. Allez Allez Allez au spectacle La sélection de l’Art-vues est très riche Allez Allez Allez, découvrez là ! Allez Allez Allez, passez d’excellentes fêtes de Noël et une excellente année au spectacle MCH
Avant de quitter le TNT, Agathe Mélinand crée L’enfance et l’adolescence de Jean Santeuil de Marcel Proust Un projet qu ’elle présente avec passion : « C’est quelque chose dont j’avais le désir depuis que j’ai 18 ans Jeune j’ai lu Proust, je ne l’ai pas trouvé difficile, il ne l’est pas
Après la Recherche, j’ai adoré Jean Santeuil, même à l’époque où j’étais une simple comédienne débutante
C’est un vrai personnage J’ai monté et présenté une première partie en workshop la saison dernière
Le public a découvert la drôlerie, l’acidité, de Proust C’est décapant
Je me suis servie de la nouvelle édition de la Pléiade qui respecte la présentation en fragments.
La première partie, chez les Santeuil présente jean jusqu’à 17 ans
La seconde au château de Réveillon, la duchesse préfigure la Duchesse de Guermantes, c ’est très émouvant, elle est jouée par Catherine Mouchet
L’autre personnage féminin, la mère est Christine Brücher et Jean, Quentin Dolmaire la représentation n ’est pas en costume d’époque, cela donne une idée de l’intemporalité de Marcel Proust J’espère qu ’ on le servira du mieux possible J’ai plus que de l’affection pour Proust Il a tellement bien compris l’âme humaine Il y a finalement assez peu de types humains remarquait-il Si je parle de certains types, j’ai beaucoup de chance que mes lecteurs s ’ y retrouvent »
Jusqu’au 16 décembre au TNT1, rue Pierre Baudis à Toulouse (31). Tél. 05 34 45 05 05. www.tnt-cite.com
La comédienne Vanessa L yautey aime le spectacle hybride Dans sa nouvelle création, elle s ’ empare de la tragédie de Racine, Bérénice Antiochus aime Bérénice qui aime Titus et en est aimée, mais la pression politique lui interdit cet amour Le drame, le sacrifice de l’être profond au personnage social
Autour de deux pianos à queue et d’une guitare électrice, elle et ses complices
Julien Guill et Nicolas Jules, font entendre les alexandrins
C’est Bérénice concert La langue de Racine mise en musique par JeanChristophe Sirven, parle au spectateur et le touche
Le 30 janvier au Théâtre JacquesCœur à Lattes (34).
Tél. 04 99 52 95 00.
Le 2 février au Théâtre Albarède à Ganges (34)
Tél. 04 67 73 15 62.
■ Vivarium
Chaque soir un père et ses deux enfants se rassemblent autour de la table pour les dîners, les coups de fourchettes constituent bientôt les seuls sons des repas ; mais dans la nuit les enfants se dévoilent Vivarium de et mise en scène de Camille Dalloz repose sur une observation de l’adolescence et multiplie les points de vue des jeunes et des adultes pour raconter avec tendresse ce moment d’entre deux mondes où des individus en mutation doivent accepter leurs propres changements pour mieux vivre ensemble Le 25 janvier à l’Agora au Crès (34). www.kiasma-agora.com
Dans une autre vie Sandrine Barciet a été assistante de vie. Elle a tenu un car net de bord dont elle a tiré un premier spectacle Vieillesse vieillesse qui n ’ a malheureusement pas eu une longue durée de vie Dommage Sandrine Barciet a repris ses car nets pour écrire son nouveau spectacle Eau et gaz à tous les étages, qu ’elle joue et met en scène Soit un vieux, une vieille, tous les vieux et toutes les vieilles en une seule personne Une personne, âgée de la somme de tous ses âges, et de toutes les personnes qu ’elle a été à chaque âge Tous les personnages d’une vie en un seul corps, un corps en état de jeu Un corps alerte en alerte, sur le qui-vive, en état de disparition annoncée, en suspend, en suspens Dont le langage aussi évolue, la gestuelle, son rapport à l’autre Qui a intégré et côtoie plusieurs espace-temps depuis longtemps Tour à tour joyeux, dynamique, lasse, découragé, triste, méprisant, dissert, silencieux, courtois Qui va s ’apprivoisant, tout en gardant son monde Eprouve chaque chose avant d’en décider le traitement Qui ne s ’apitoie à aucun moment
Du 13 au 15 février, sortieOuest, Domaine de Bayssan à Béziers (34)
Tél. 04 67 28 37 32. www.sortieouest.fr
Jacques Allaire a écrit Callipolis, une fiction sociologique et documentaire sur une pensée créée à partir de paroles de lycéens sur leur vie, la vie de leurs parents, le politique et l’utopie Un double portrait, celui de ces jeunes gens de 14 à 18 ans et en creux celui de notre société Une espérance en même temps qu ’ une critique, ainsi que le sont toutes les pensées de l’utopie
Il y a un a priori fallacieux, voire néfaste, qui for mate progressivement le discours et l’imagination collective de nos sociétés contemporaines : les jeunes gens brilleraient par leur par fait désinvestissement vis-à-vis de la res publica, par leur dépolitisation achevée, par leur individualisme forcené, et par leur incapacité totale à penser l’avenir et le collectif. Rien n ’est moins vrai Au théâtre désor mais de se faire le vecteur de leur vision et aux deux comédiens de « Callipolis » d’être les représentants de la parole commune d’une jeunesse qui sait ce qu ’elle veut, et mieux encore ce qu ’elle ne veut pas A suivre dans les collèges de l’Ariège
Du 22 au 26 janv à L'Estive, Scène Nationale de Foix et de l'Ariège - 20, avenue du Général de Gaulle à Foix (09).
Tél 05 61 05 05 55 www lestive com
■ Les carnets du sous-sol
Le collectif montpelliérain Machine
Théâtre présente sa der nière création Continuant d’explorer le répertoire, il fait passer à la scène le roman de Fiodor Dostoïevski, Les carnets du soussol, dans lequel un homme fait l’amer récit de sa vie Le jour nal intime d’un narrateur isolé et anonyme, rempli de haine, portant les plaies de son siècle
Un monologue et un acteur pour découvrir ou redécouvrir une œuvre de l’un des plus grands auteurs de son temps Il se déteste et craint les autres, il voit son siècle comme un écheveau de malentendus et d’égoïsmes et s ’est réfugié dans un sous-sol
« Je suis un homme malade Je suis un homme méchant » Tant de complaisance dans le malheur et l’acrimonie, c ’est drôle
Nicolas Oton joue cet homme, mis en scène par Ariel Garcia-Valdès, qui fut son professeur au Conservatoire de Montpellier Le comédien voyage dans la pensée de cet homme reclus sur luimême Une pièce où l’essentiel du jeu est de plaire en déplaisant et de séduire en énervant
Le 26 janvier, Le théâtre dans les vignes, Cor nèze à Couffoulens (12). Tél. 04 68 72 30 55. www letheatredanslesvignes fr
Fabien Ber gès, invité par la scène nationale de Narbonne a créé un spectacle autour du Rugby avec Rémi Checchetto Ils sont allés sur le terrain, ont approché les supporters, ont participé à la troisième mi-temps La pièce à la fois documentaire et fictive, explore ce qui relie les spectateurs du rugby à ceux du théâtre, la passion, le rituel, l’humain Cette création partira en tour née dans le Narbonnais où le club des orange et noir a rayonné sur la planète d’ovalie, du temps des frères Spanghéro, et de Jo Maso Les spectateurs vont vibrer comme au stade Du 9 au 11 janvier, Théâtre+Cinéma à Narbonne (11) et en tour née dans l’Aude jusqu’au 4 février (voir programme)
Tél. 04 68 90 90 20. www.theatrecinema-narbonne.com
■ J’espère
se souviendra de moi
Implantée en Occitanie, la Cie Tabula Rasa est partenaire artistique du Théâtre Sorano à Toulouse, avant d’aller à Montpellier, au Théâtre Jean-Vilar, J’espère qu ’ on se souviendra de moi est inspiré d’un téléfilm de Fassbinder, le meurtre au tour nevis d’un conducteur agressif Le récit est rapporté à travers les témoignages de l’entourage du jeune meurtrier Sur scène se succèdent le père, l’employeur, un témoin, la mère, l’épouse et le meurtrier lui-même Chacun prend la parole pour se raconter et dire comment ça les remue, les bouscule, les change JeanMarie Piemme aime les mots, leur bruit et leur fureur Sébastien Bour nac, les met en scène L’effet polar de ce puzzle d’autoportraits, la musique percussive à la fois comme soulignement, variation et suspens, les miroirs tour nants qui incitent à se reconnaître, nous plongent dans un hypnotique jeu de reflets propre à saisir, non sans malice, les démons de notre temps
Du 24 au 26 janv au Théâtre Sorano - 35, allée J Guesde à Toulouse (31). Tél. 05 32 09 32 35. www.theatre-sorano.fr
Les 1er et 2 février au Théâtre J. Vilar - 155, r. de Bologne à Montpellier (34). Tél. 04 67 40 41 39. www.theatrejeanvilar.montpellier.fr
Le meilleur humoriste de la région toutes catégories confondues, Daniel Villanova, tour ne avec des spectacles truculents, construits à partir de l’observation tendrement satirique des habitants de l’Hérault
Voici l’agenda de sa tour née : le 15 décembre, La Cigalière à Sérignan (34) Du 11 au 13 janvier au Théâtre de Poche à Sète (34) Le 14 janvier au théâtre de l’Atria à Nîmes (30) Du 18 au 27 janvier, les jeudis, vendredis et samedis, Mas du Pont au Crès (34) Du 2 au 4 février, théâtre des Remparts à Avignon (84)
Les 9 et 10 février, Le Dôme à Montpellier (34) www daniel-villanova com
Reprise d’une création toulousaine après une tour née en région, Racontars arctiques de Jor n Riel revient au TNT Eddy Letexier a conçu le spectacle qu’il interprète, dans un décor de banquise « Un racontar est une histoire vraie qui pourrait passer pour un mensonge » , affir me l’auteur qui a séjour né dans l’Arctique et en a rapporté ces récits « Ces nouvelles ont la rudesse et la beauté du climat qui les suscite ; Souvent râpeuses, toujours viriles, parfois brutales » , souligne Eddy Letexier Un univers insolite, où on croise des personnages hauts en couleur, buveurs d’eau de vie, chasseurs de renards et grands sentimentaux. Du 6 au 17 février au TNT à Toulouse Tél 04 34 45 05 05 www tnt-cite com
■ Mon grand-père
Le grand-père volage et fantasque d’une famille à rallonge est le personnage central d’un théâtre familial riche en péripéties Far felus de tous poils, adultères tranquilles, situations rocambolesques mais aussi des bribes de chansons, expressions familiales intérieures Mon grand-père, de Valérie Mréjen, également plasticienne et vidéaste mise en scène par Dag Jeanneret avec Stéphanie Marc, dans une scénographie de Cécile Marc est fait de ces petits riens qui composent la vie de famille Un regard sur les années 70/80, sur la France par le biais des souvenirs, des instantanés, Du 14 au 16 décembre à La Baignoire - 7, rue Brueys à Montpellier Tél 06 01 71 56 27 www labaignoire fr
qu’on
Il est assez rare que nous vous recommandions des spectacles pour le jeune public Nous faisons une exception pour l’Ogrelet d’après Susanne Lebeau Nous avons aimé l’histoire de Simon, un petit garçon de 6 ans pas comme les autres qui vit seul avec sa mère Il est fils d’ogre et dans la cour de récréation ses instincts se révèlent, il n ’ a pas d’amis, ses camarades le fuient Pour contrarier les instincts de son petit la mère le prive de viande crue et ne lui sert que de légumes. Comment échapper à sa condition ?
C’est ce que raconte la pièce Ici, elle est mise en scène par Julien Guill qui a imaginé une aire de jeu circulaire, les spectateurs entourent les deux comédiens : Claude Maurice qui incar ne la mère et Sébastien Portier qui joue l’ogrelet, excellents dans ce duo plein de tendresse et de complicité Les personnages se retrouvent 30 ans plus tard, ils se souviennent On est pris par ce conte initiatique plein de poésie et de char me Il per met aux enfants dès 10 ans de se pencher sur la difficulté de vivre sa différence On le leur recommande vivement Une autre raison d’aller voir ce spectacle, ce sera le der nier à La vista avant son déménagement prévu courant janvier à La Chapelle, dans le quartier Figuerolles, pas très loin
Les 21 et 23 décembre à La Vista - 42, rue Adam de Craponnne à Montpellier (34).
Tél. 04 67 58 90 90. www theatrelavista fr
Vivaldi, Strauss, Bach, Rachmaninov, Ravel, dans un programme de clowns, voilà de quoi interpeler les amateurs de musique classique Le titre du spectacle, Concerto pour deux clowns laisse présager des surprises La Cie Les Rois Vagabonds n ’ en est pas avare, un vrai festival Elle, Julia Moa Caprez, sanglée dans son costume de petit marquis Grand Siècle, avec sa perruque blanche bouclée et des mimiques gouailleuses a des allures de Chérubin ou de Mozart interprété par Roman Polanski Lui, Igor Sellem, avec son nez rouge, son bonnet et sa blouse de bougnat pourrait être Gepetto fou de sa créature ou le comte d’Hoffmann avec sa poupée Elle, violoniste virtuose, joue la tête en bas en faisant acrobaties et cabrioles Lui est trompettiste, non moins talentueux Ils embarquent le public dans une gigantesque berceuse délicieusement déjantée Rien n ’est convenu, tout est imaginatif Comme quoi avec « du vieux » , la musique classique et des clowns, on peut faire du neuf très neuf. Les enfants dès 4 ans, les ados, les adultes et le quatrième âge, tous, peuvent entrer cet univers poétique et y prendre un plaisir extrême
Le 17 déc au Kiasma - 1, rue de la Cr ouzette à Castelnau-le-Lez (34). www.kiasma-agora.com
Grand spécialiste de Gorki dont il a déjà mis en scène Les Barbares et les Estivants, Éric Lacascade, s ’attaque aux Bas-fonds, une pièce dont les héros sont des personnages vivants dans une extrême misère, dans un espace clos loué fort cher à un propriétaire peu compréhensif La vie n ’ a pas épar gné, un évadé de prison, un acteur, un voleur, une humanité déchue Créée en 1902, la pièce russe peut aussi bien se dérouler de nos jours, quelque part dans le nord, Éric Lacascade a choisi cette transposition Il a également adapté la langue, plus actuelle, plus drue Cette humanité déchue trompe l’ennui en picolant grave ! Ah, cette or gie de bière ! On s ’aime, on se dispute, on est malade à en crever Vus cette année au Printemps des Comédiens, ces Bas-fonds, sur la scène en plein air de l’Amphi d’O avaient une dimension irréelle Les quinze comédiens jouent suffisamment distanciés pour ne pas sombrer dans le sordide D’ailleurs la pièce n ’est pas sans une certaine dose d’humour noir et de poésie Une pièce politique évidemment sur le thème de lutte des classes et de la survie Un très grand moment de très bon théâtre
Les 30 et 31 janvier à L’Ar chipel à Perpignan (66). Tél 04 68 62 62 00 www theatredelar chipel or g
Merci d’être venu
Marielle Gautheron et Fred Ladoué sont les auteurs et interprètes de Merci d’être venus, un spectacle qui revisite un grand classique, Les contes des Mille et une nuit Ils entrainent le public dans sept voyages, symbolisés par sept valises qui contiennent les éléments du rêve. Spécialisée dans le théâtre d’objets, bidouillé avec trois fois rien, leur Cie Volpinex (en hommage à Moulinex !) étonne à chaque nouvelle production Merci d’être venu n’échappe pas à la règle, chaque scène est prétexte à de nouvelles inventions Si leurs spectacles sont accessibles aux enfants, les adultes les apprécient au second degré. Merci d’être venus bourré de fantaisie, ludique, créatif est une invitation à l’évasion Déjanté à l’image de ses créateurs On s ’ amuse énor mément
En tour née à partir du 10 février dans les Maisons pour Tous de Montpellier (34). Tél. 04 67 40 41 39. www theatrejeanvilar montpellier fr
Une femme âgée, très âgée, 97 ans, dans une maison retraite revit sa vie, le temps d’un monologue, c ’est l’Opposante, monologue écrit par L ydie Parisse
Souvenirs tendres, l’iode de la Bretagne où elle a vécu jeune et un lourd secret, celui d’un amour avec un allemand sous l’occupation Une sorte de confession avant de passer de l’autre côté de la vie Elle refuse la nourriture qu ’ on lui propose Avec une infinie délicatesse Yves Gour melon interprète cette femme qui pourrait être sa mère, L ydie Parisse est partie d’une histoire vraie Il demeure un homme en costume d’homme, sans tenter de jouer la féminité, simplement assis à une table nimbée de lumière, jusqu’au moment où
Ce spectacle touche, émeut parce qu’il est vrai L ydie Parisse, l’auteur et Yves Gour melon, le comédien, ne trichent pas On sort plein de tendre empathie pour cette vieille dame bien digne opposante
Du 7 au 9 février, Eglise de Bayssan, sortieOuest, Route de Vendres à Béziers (34).
Tél 04 67 28 37 32 www sorieOuest fr
Le 10 février, Théâtr e dans les vignes, Cor nèze à Couffoulens (11). Tél. 04 68 72 30 55. www letheatredanslesvignes fr
Christophe Rulhes, anthropologue et musicien écoutait son grand père parler une autre langue, l’Occitan, la lenga nostra comme on dit ici, qui résiste vaille que vaille au français et au sabir de la mondialisation
Avec son complice Julien Cassier, acrobate, scénographe et chorégraphe, fondateur de GdRa, il a conçu Lenga, en souvenir de ce grand-père Une sorte de conférence anthropologique chorégraphiée où se croisent un acrobate de rue de Madagascar, un initié Xhosa d’Afrique du Sud, un comédien Toulousain, un musicien Occitan jouant de la cabrette et des platines
On y parle un occitan débarrassé de sa gangue folkloriste, on y entend des langues, malgaches, sud-africaines, que le rabot culturel amoindrit chaque jour un peu plus On y suit, entre Le Cap et Tananarive, les destins de grand-mères qui semblent venir d’un monde en pleine mutation
Tous défenseurs d’une langue, de coutumes qui ne veulent pas mourir Comme à la Tour de Babel chacun s ’exprime dans son parler d’origine, ils se comprennent
Un spectacle original
Du 25 au 27 janvier, à sortieOuest à Béziers (34).
Le 2 février à La Tuilerie, r oute de Cler mont à Bédarieux (34)
Le 3 février, salle Jean Ferrat -
13, Boulevar d Frédéric Mistral à Portiragnes (34).
Tél 04 67 28 37 32 www sorieOuest fr
Il fallait oser mêler la musique baroque de Lully à un décor contemporain où les carrosses sont devenus des voitures
Clément Hervieu-Léger a osé ce rapprochement hasardeux, a priori, dans sa mise en scène de Monsieur de Pourceaugnac, vue à La Cigalière à Sérignan et programmée par le Scène nationale d’Albi cette saison Le spectacle est une totale réussite. L’osmose par faite entre les comédiens et les musiciens des Arts Florissants, dirigés non par William Christie mais par Paolo Zanzu
Ce divertissement créé au château de Chambord narre les aventures de ce gentilhomme limougeaud monté à Paris pour épouser la jeune Julie mais que Sbrigani et Nérine, gens d’intrigue payés par l’amant de la belle, vont s’ingénier à perdre Un spectacle total où il est par fois difficile de distinguer les musiciens qui dansent et jouent des comédiens acteurs et danseurs Tout cela autour de la voiture des années 50 On s ’ amuse beaucoup à cette fête spirituelle et joyeuse Un grand Molière cruel et léger
Du 22 au 24 janvier, Scène Nationale d’Albi, Place de l’Amitié entre les Peuples (81) Tél 05 63 38 55 56 www.sn-albi.fr
CONCERT CLASSIQUE ORCHESTRE DE CHAMBRE DU LANGUEDOC
Vendredi 8 décembre
CONCERT CHANSON
JOËLLE SAINT PIERRE
Jeudi 14 décembre
MUSIQUE ET DANSE
L’HOMME D’HABITUDE
Dimanche 21 janvier
THÉÂTRE LA PEUR / STEFAN SWEIG
Jeudi 8 février
DANSE ET THÉÂTRE (CRÉATION)
ZONE BLANCHE
Une de nos compagnies préférées, découverte à Sète avec les Tour nées Four nel Les 26 000 couverts viennent du théâtre de rue, s ’enfer me maintenant dans les théâtres où ils mettent le souk, où ils dérèglent les règles A bien y réfléchir, et puisque vous soulevez la question, il faudra trouver un titre un peu plus percutant, joue sur ce registre Il faut être bar ge pour espérer attirer le spectateur avec un titre pareil Le sous-titre ne vaut pas mieux, La sortie de résidence, banal à pleurer, mais à pleurer de rire
A quoi assiste-t-on ? A une répétition ? A une représentation ? A un spectacle totalement délirant, décalé, déjanté Il s ’agit de répéter dans une salle, une création pour l’extérieur La troupe a pensé à tout projections lumineuses, marionnettes géantes et installations de feu L’intrigue tour ne autour d’une procession funèbre et musicale, entre légendes urbaines et faits divers macabres Philippe Nicolle et sa compagnie, quatorze personnes, comédiens, musiciens, techniciens répartis entre scène et salle, dévoilent le processus de création d’une troupe, dans une sorte d’autofiction collective Mille surprises, plus inattendues les unes que les autres qui ravissent les spectateurs les plus blasés comme les plus jeunes, dès 10 ans
Les 26 et 27 janvier, Scène Nationale d’Albi, Place de l’Amitié entre les Peuples. Tél. 05 63 38 55 56. www.sn-albi.fr
Vendredi 16 mars
DANSE ÊTRE OU PARAÎTRE / PIETRAGALLA
Samedi 17 mars
HUMOUR MUSICAL
LE CENTENAIRE DE LA FRAMBOISE FRIVOLE
Dimanche 25 mars
THÉÂTRE
LE JEU DE L’AMOUR ET DU HASARD / MARIVAUX
Jeudi 5 avril
THÉÂTRE (CRÉATION)
OSCAR
Jeudi 3 mai
THÉÂTRE
MON AMOUR FOU
Jeudi 17 mai
Comme chaque année la programmation de janvier est très dense, comme si après le trop de nourritures terrestres il fallait compenser par des nourritures spirituelles Ces temps forts ne sont qu ’ une sélection personnelle Les spectacles « métissés ou hybrides » sont traités à part ainsi que les « tout seul »
Après l’être ou pas qui tordait le cou aux idées reçues sur les juifs, voici A droite à gauche qui s ’attaque aux appartenances politiques Il est de bon de penser que lorsqu’on est un pauvre chauffagiste exploité par le grand capital on doit voter à gauche et que lorsqu’on est un acteur brillant et riche adulé par les foules on doit voter à droite
La pièce de Laurent Ruquier tente de répondre aux questions que tout le monde se pose sur la gauche caviar, ces stars qui votent à gauche avec les prolétaires et ces ouvriers qui votent à droite Le monde à l’envers
Mis en scène par Steve Suissa, Francis Huster et Régis Laspalès incar nent ces deux hommes en haut et en bas de l’échelle sociale, non politiquement corrects Avec la verve et l’acidité qu ’ on lui connait l’auteur se plait à jouer des stéréotypes
Le 14 décembre, Opéra Berlioz à Montpellier (34)
Tél. 0 892 68 36 22. www.les-theatrales.com
Le 20 janvier, Théâtre Jean Alary
6, rue Courtejaire à Car cassonne (11) Tél 04 68 115 915
www.car cassonne.or g
Les Albigeois découvrent le nouveau directeur du TNT de Toulouse Galin
Stoev, à travers Illusions, texte d’Ivan Viripaev Albert est marié à Mar garet ; Dennis est marié à Sandra
Deux vieux couples par faits, aimants
Qui sont aussi les meilleurs amis du monde depuis 50 ans Sauf qu’à l’article de la mort, Sandra avoue à Albert qu ’elle l’a toujours aimé À son tour, Albert révèle à sa femme Mar garet aimer secrètement Sandra, alors que Mar garet, elle, aimait Dennis À force d’aveux et de révélations, de petits mensonges plus ou moins conscients, qui aime réellement qui dans cette histoire, où les fictions s ’ emboîtent les unes dans les autres jusqu’au vertige ? Tout en jeu de reflets, de flashbacks et de chansons, la pièce fait virevolter nos certitudes dans un mélange explosif, drôle et terrible à la fois « Illusions est un jeu d’échec où la stratégie des personnages se mêle constamment à leurs émotions irrationnelles Avec ce texte protéiforme, polyphonique (tel un « cubisme dramatique »), Ivan Viripaev crée un mélange détonnant entre la philosophie orientale et le soap opera à l’américaine Résonne alors une question récurrente : mais il doit bien y avoir un minimum de constance dans ce monde ? » , s’interroge le metteur en scène 15 et 16 décembre, Scène Nationale d’Albi (81).
Tél 05 63 38 55 56 www.sn-albi.fr
Ils sont des millions. On les appelle les migrants, ils n ’ont qu ’ une idée en tête quitter leur pays pour aller en Europe La pièce de Matei Visniec, Migraaaants, retrace cette itinéraire, cette errance des réfugiés, totalement déboussolés, en quête d’une inaccessible but Un drame dans lequel on retrouve des passeurs avides, des marchands de rêves qui composent les obstacles multiples auxquels ces hommes et ces femmes sont confrontés Adapté et mis en scène par Bruno Abadie ce drame est accompagné d’une rencontre avec Avocats sans frontière le 12 janvier Un spectacle citoyen visible dès 10 ans Du 11 au 13 janvier Théâtre du Pavé à Toulouse (31). Tél 05 62 26 43 66 www theatredupave or g
La Compagnie Vilcanota et les musiciens des Blérots de R A V E L se rencontrent sur scène dimanche 21 janvier à l'Illustre Théâtre, pour L’Homme d’habitude Si les interprètes de ce spectacle hybrides à la couleur rock affir mée sont onze, ils ne for ment bien qu ’ une seule et même tribu, prise dans un tourbillon jubilatoire Les images se succèdent, le rire n ’est jamais bien loin et soudain, sans qu ’ on l’ait vu venir, la musique et la danse parlent le même langage Une éner gie débordante et communicative que le public capte sans efforts Jeudi 8 février au théâtre de Pézenas, c ’est La Peur, présenté par la Compagnie Carinae, l’Atelier Théâtre Actuel, ZD Production et NTL Prod, que les spectateurs pourront découvrir Une pièce d’après une nouvelle éponyme de Stephane Zweig, adaptée et mise en scène par par Elodie Menant Les angoisses d’Irène, jeune femme adultère traquée par l’étrange compagne de son amant, rythme cette pièce construite comme un roman à suspens Mensonges ? Vérités ? Hallucinations ? Comment déceler le vrai du faux ? On assiste au vacillement d’un couple qui ne se comprend plus Jusqu’au dénouement final, véritable coup de théâtre Tél 04 67 32 59 23 www ville-pezenas fr
Orphée voit disparaître deux fois la femme qu’il aime Une première fois mordue par un serpent, une seconde fois renvoyée à nouveau et définitivement dans les enfers par le regard de son amant Orphée, par son chant, a le pouvoir d’enchanter les bêtes sauvages, d’amadouer les dieux, mais surtout de transfor mer les espaces, les lieux, les montagnes, les forêts dans notre imaginaire Samuel Achache et Jeanne Candel détour nent L’Orfeo de Monteverdi qui devient Or feo, je suis mort en Arcadie Ils se sont plongés dans l’œuvre : « C’est une immersion dans différents langages qui racontent les étapes, les pauses, les paliers et les transfor mations intérieures d’Orphée Nous cherchons à passer d’un monde à l’autre, à glisser du profane au sacré, à faire coexister le bruit de la vie et la clarté de la mort, la puissance du mythe et la physicalité de la musique Rien n ’est sûr, tout peut se convertir en son contraire »
18 et 19 janvier, SortieOuest, Domaine de Bayssan à Béziers Tél. 04 67 28 37 32. www.sortieouest.fr
■ Oscar et la dame en rose
« Oscar et la dame en rose » vec Pierre Matras Oscar, 10 ans, séjour ne à l’hôpital des enfants Sa rencontre avec MamieRose, ancienne catcheuse et bénévole, va illuminer son destin Oscar et la dame en rose d’Éric Emmanuel Schmitt a été créé avec Danielle Darrieux dans le rôle de la Dame Repris dans une mise en scène de Lucie Muratet. On connait la suite, elle lui propose d’écrire à Dieu et de faire comme si chaque jour née comptait désor mais pour dix ans « Cher Dieu, Je m ’ appelle Oscar, j’ai dix ans, j’ai foutu le feu au chat, au chien, à la maison (je crois même que j’ai grillé les poissons rouges) et c ’est la première lettre que je t’envoie parce que jusqu’ici, à cause de mes études, je n ’avais pas le temps » Une amitié singulière naît alors entre Oscar et la dame rose qui sont loin d’imaginer à quel point cette complicité va bouleverser leur vie
Les 19 et 20 janvier, salle Nougaro à Toulouse (31). www.grenier detoulouse.fr
Sarah Llorca s ’ empare du texte d’Euripide, Les Bacchantes qu ’elle adapte et met en scène Dionysos est à Thèbes déguisé en homme d’une troublante féminité ; il ensorcelle les femmes qui se livrent à la débauche orgiaque, ce sont elles les bacchantes
Dans la distribution, Anne Alvaro, comédienne deux fois césarisée, mais également reconnue au théâtre où elle a été dirigée par les plus grands, Geor ges Lavaudant et Jean-Pierre
Vincent, entre autres ; c ’est elle qui incar ne Dionysos, l’androgyne
Sara Llorca et deux musiciens sont le chœur, parlant et chantant
Une pièce surréaliste, sur le chaos, l’aveuglement qui interroge notre humanité
Le 20 janvier, Théâtr e JacquesCœur à Lattes (34).
Tél. 04 99 52 95 00.
Le 6 février, Théâtr e+Cinéma à Narbonne (11)
Tél. 04 68 90 90 20. theatrecinema-narbonne.com
Harpagon a-t-il encore des secrets à nous livrer ? Jacques Osinski qui met en scène l’avare de Molière a trouvé un créneau Il choisit « d’observer cette famille comme on n ’observe pas le trou de la serrure De la monter comme un roman policier : avec un vrai suspens Comme souvent dans les romans policiers il y une fausse piste (cette fausse marquise évoquée par Frosine) ».
Dans un décor contemporain, il dissèque les rapports père-fils, il décortique la névrose du vieillard Une comédie certes mais d’une férocité extrême, comme dans la vie lorsque les familles se déchirent pour une question d’héritage Sans doute une des pièces de Molière les plus actuelles avec son personnage principal le dieu Ar gent Les 24 et 25 janvier, Théâtr e Jean-Claude Carrièr e, Domaine d’O à Montpellier (34).
Tél. 0 800 200 165. www domaine-do-34 eu
Reprise de la comédie à succès des années 90, Un air de famille d’Agnès
Jaoui et Jean-Pierre Bacri, dans une distribution éblouissante emmenée par : Léa Drucker et Catherine Hiegel Comme tous les vendredis soir, les Ménard se réunissent au « Père Tranquille » Ce soir-là, on fête l’anniversaire de « yoyo » la belle fille Pendant le repas, la mère, sa fille Betty et ses deux fils Henri et Philippe décident de régler leurs comptes Les secrets de chacun éclatent au grand jour Et quand Denis, le garçon de café, décide de s ’ en mêler, un nouvel ordre familial se profile La mise en scène est signée
Agnès Jaoui
Le 2 février au Théâtr e de Béziers (34) Tél 04 67 36 82 82 www.beziers.fr
De nos jours en France, dans une ville ; il y a des gens Des gens qui vivent et d’autres qui tentent de vivre là ou qui rêvent de partir ailleurs Jamais seul de Mohamed Rouabbi, parle d’eux Une galerie d’une quarantaine de personnages, mis en scène par Patrick Pineau Auteur et metteur en scène font partie de la distribution « On perçoit tout de suite son sens de la vie quotidienne, dans ce qu ’elle a de modeste, de simple, de presque invisible, mais lui la fait voir, cette invisibilité et la rend incandescente » , explique Patrick Pineau « S’il y a un monde dans lequel il y a de la méchanceté, de l’indifférence, de l’avidité, de la solitude, c ’est le nôtre. S’il y a un monde dans lequel il y a de l’amour de la joie, de l’émerveillement, c ’est aussi le nôtre » , insiste Mohamed Rouabbi ; un monde où on n ’est jamais seul 23 et 24 janvier, Théâtre de Sète (34). Tél ; 04 67 74 66 97. www.scnenationale-sete-bassindethau.com Les 26 et 27 janvier, Le Cratère à Alès (30) Tél 04 66 52 52 64 www lecratere fr
© A d r e n
Une page blanche de neuf mètres par trois, un micro C’est l’espace succinct nécessaire pour que la parole de Sébastien Barrier se déploie librement, comme un flot où se laisser porter Après Savoir enfin qui nous buvons , ce poète funambule des mots vous invite à nouveau dans les méandres de son espace mental Un peu comme le début d’un récit, d’une fable. Impossible d’en résumer les contours, inutile de vous gâcher le plaisir de la découverte, puisqu’il est question de se perdre Un solo accompagné de Benoît Bonnemaison-Fitte, artiste-graphiste, qui dessine la parole, noircit la page blanche avec ses charbons de fusain noirs, les « Chunky Charcoal » , pour transcrire le chaos d’une pensée Tandis que les lignes mélodiques de la guitare de Nicolas Lafourest exacerbent la sensibilité des mots L’air de rien, les différentes couches de cette fresque poético-rupestre vous remuent au plus intime
8 et 9 février, Théâtr e Sorano, 35 allée Jules Guesde à Toulouse (31) Tél 05 32 09 32 35 www.theatre-sorano.fr
■ Le mariage forcé
L’époque est à la redécouverte des comédies ballet de Molière, on l’a vu avec Monsieur de Pourceaugnac, par exemple qui continue de voler de succès en succès Le mariage forcé s’inscrit dans cette mouvance, présenté avec la musique de Lully dirigée par Estefania Casanovas i Vallara De l’authentique théâtre baroque mis en scène par Jean-Denis Monory, avec visages blancs, gestuelle chorégraphique et costumes chatoyants, qu’il est conseillé de voir avec des enfants dès 10 ans Sganarelle, riche quinquagénaire, projette d’épouser la jeune Dorimène Il craint une possible infidélité, ce que lui confir ment philosophes, amis et bohémiennes Un thème récurrent chez l’auteur celui d’une jeunesse convoitée par un riche barbon
Un petit tour au temps de Louis XIV
Le 9 février, Théâtre J. Cœur à Lattes (34) Tél 04 99 52 95 00
Le 11 février, Théâtre Albarède à Ganges (34). Tél. 04 67 73 15 62. www.theatre-albarede.fr
Xavier Durringer est l’auteur et metteur en scène de Acting, une pièce réunissant Niels Arestrup, Kad Merad et Patrick Bosso Un huis-clos, celui d’une cellule dans une prison où se retrouvent : Robert, metteur en scène condamné pour meurtre, Gepetto, un petit expert-comptable minable, Horace un tueur muet Une aubaine pour Gepetto qui se rêve acteur, pour tuer le temps entre la toilette et la soupe, Robert accepte le pari Magie du théâtre, la cellule devient scène, l’évasion par les mots, plus efficace qu ’ une hypothétique évasion à l’aide d’une corde Plus profonde qu’il n ’ y parait, la pièce parle de l’importance de la transmission, des relations entre maître et élève Deux bêtes de scènes donnent une leçon de théâtre Le 9 février, Théâtre Jean Alary6, rue Courtejaire à Car cassonne (11) Tél 04 68 115 915 www.car cassonne.or g
Transposition scénique du film d’Ingmar Ber gman Scènes de la vie conjugale, ce drame retrace l’histoire d’un couple Vingt ans d’amour et de désamour entre Johan et Marianne Vingt ans de complicité et d’incompréhension Vingt ans de vérités et mensonges Une machine à faire défiler le temps, un sismographe redoutable qui révèle toutes les inter mittences et les oscillations de la vie de couple Adaptée par Jacques Fieschi et Safy Nebbou qui signe la mise en scène, la pièce est jouée par Laetitia Casta et Raphaël Personnaz
Le 9 février au Palais des Congrès du Cap d’Agde (34)
Tél 04 67 94 65 80
www.saisonculturelle-agde.fr
C’est au chai Skalli, pendant la restauration du théâtre de Sète qu ’ on avait découvert The Tiger Lillies, des artistes de cabaret dont on avait découvert le surprenant Rime of the Ancient mariner ; ils reviennent sous les ors du théâtre Molière avec Le palais hanté d’Edgar Allan Poe. Un hommage personnel à un auteur que Paul Valéry a célébré en son temps Le cabaret se déroule dans une sorte de palais, une déambulation de chambre en chambre, dans lesquelles les aspirations artistiques d’un jeune poète se défont jusqu’à se retrouver à moitié mort dans les rues boueuses de Baltimore The Tiger Lillies sont mis en scène par Paul Golub, Martyn Jacques signe la conception musicale et mark Holthusen la conception visuelle, toujours très importante chez ces artistes Cela donne un cabaret étrange et décalé, envoutant
Le 14 février, théâtre de Sète. Tél. 04 67 74 66 97. www theatredesete com
Été 1975 Un jeune homme fait du stop sur l’autoroute Un automobiliste s ’ arrête qui semble de prime abord étrange : il est chauve, porte des lunettes cerclées d’acier, une veste à carreaux très élégante Le garçon s ’appelle Thierry Voeltzel. Le conducteur, c ’est Michel Foucault. Les deux hommes deviennent amis, amants Et le philosophe propose au jeune homme de faire un livre ensemble sur ce que c ’est d’avoir 20 ans en 1975
Letzlove-portraits(s) Foucault est tiré de ce livre Vingt ans et après édité aux éditions verticales. Au cours de la conversation qui se noue entre eux, sont abordées les mutations existentielles de la jeunesse dans son rapport avec la sexualité, les drogues, la famille, le travail, la religion, la musique, les lectures et la révolution
Sur scène, Pierre Maillet et Maurin Olles donnent une incroyable vigueur à ce portrait croisé des deux hommes et font renaître magistralement ce dialogue intime, vivant et politique Programmé par le théâtre Sorano mais qu’il faudra débusquer dans différents espaces de Toulouse
Du 29 janvier au 2 février. Théâtre Sorano - 35, allée Jules Guesde. En itinérance dans différents lieux de Toulouse (31)
Tél 05 32 09 32 35 www theatre-sorano fr
Mis en scène par Laurent Pérez, Le chant de la piste ouverte est une adaptation du poème épique écrit par Walt Whitman en 1860, composé de quinze tableaux à la veille de la guerre de Sécession
Un acteur batteur, Olivier Jeannelle, un guitariste, Gilles Ndonda, deux hommes, deux silhouettes jumelles, l’une blanche l’autre métisse pour électriser ce chant d’émancipation et frater nisation
C’est une déclaration de guerre pacifique mais puissante, et amoureuse, à tous les enfer mements et totalitarismes potentiels
Les 23 et 24 février, Théâtre du Pavé à Toulouse (31).
Tél. 05 62 26 43 66. www theatredupave or g
Pourquoi chérir la vie lorsqu’on a acquis la certitude que, dans l’au-delà, se prépare pour soi un « séjour de gloire et de lumière » ? Et quelle douce condition que celle de martyr ! Il suffit de bien préparer sa mort, et, ipso facto, l’on gagne sa place au Paradis ; que rêver de mieux ?
C’est donc à la condition de martyr que se promet Polyeucte, habitant de Mélitène, ville ar ménienne, qui, au IIIe siècle de notre ère, est sous domination romaine Il était tentant aujourd’hui de rapprocher les martyrs des premiers temps de la chrétienté avec les fanatiques islamistes d’aujourd’hui
C’est ce que fait Brigitte Jaques-Wajeman, grande spécialiste de la mise en scène de Cor neille en remontant Polyeucte, une pièce oubliée de Cor neille qu ’ on n ’apprenait autrefois que dans les pensionnats catholiques
Et c ’est en remettant en plein jour les mécaniques du fanatisme d’hier que l’on montre que, depuis le IIIe siècle, ils n ’ont pas tellement changé Il était plus que temps que soit remonté Polyeucte !
Et c ’est le grand mérite de Brigitte Jaques-Wajeman !
Le 13 février, Le Parvis, Scène Nationale de Tarbes (65).
Tél 05 62 90 08 55
Frédéric Ferrer, Cie Vertical Détour est le spécialiste du spectacle-conférence décalé qu’il nomme cartographies De la morue est le sixième du nom Après les canards, les moustiques, le Pôle Nord, les exoplanètes et les Vikings, l’artiste géographe mène cette fois-ci l’enquête à partir de la morue et de ses possibles devenirs, à travers les frontières et les tensions de l’anthropocène Parti à Saint-Pierre-et-Miquelon pour approfondir sa connaissance du sujet : relevés de terrain, enregistrements in situ, études d’articles scientifiques, prises de paroles publiques, discours officiels, cartes, photographies, images satellites, entretiens avec des témoins Frédéric Ferrer a fabriqué un agencement qui viendra nourrir une dramatur gie de l’oralité avec diaporama à l’appui, il raconte une histoire de la morue en posant de sacrées questions auxquelles il essaiera de répondre avec sérieux et humour
Du 1er au 6 février, en Albigeois.
Tél. 05 63 38 55 56. www.sn-albi.fr
Par mi les metteurs en scène contemporains, Olivier Py est sans doute l’un des plus originaux, des plus libres Il passe volontiers d’une création à rallonge à des spectacles plus intimistes
Amateur de cabaret, il se produit cette fois seul sur scène dans Les premiers adieux de Miss Knife Il s ’ y glisse dans la peau d’un travesti qui aurait traversé les années les plus noires, les plus folles Ce personnage représente toutes les femmes qui ont hanté les fantasmes des hommes : Marlène, Marilyn, Barbara, Juliette, Ingrid Caven
Effeuilleuse à Pigalle, danseuse de tango en ar gentine, elle est cabossée par la vie, par les baisers « trop souvent mais trop mal donnés » Olivier Py l’incar ne et raconte sa vie, ses vies comme s’il les avait vécues
Le 19 janvier au théâtre de l’Archipel à Perpignan (66).
Tél. 04 68 62 62 00.
www theatredelar chipel or g
On avait un peu perdu de vue la chanteuse Caroline Loeb, la revoici comédienne dans Françoise par Sagan, un spectacle qu ’elle a écrit et qu ’elle joue d’après le livre Je ne renie rien Seule en scène, elle s ’approprie la parole de Sagan, dans un monologue tissé à partir des textes de ses interviews Perruque blonde, visage émacié, l’actrice se coule dans la gestuelle de l’auteur
Elle évoque la nécessité de l’écriture, la fragilité des hommes, l’importance du désir, la passion du jeu, la mort en embuscade Bonjour tristesse
Le 23 janvier au théâtr e de Béziers (34). Tél. 04 67 36 82 82. www.beziers.fr
Le 27 janvier au Théâtre Samuel Bassaget à Mauguio (34) Tél. 04 67 29 65 35.
■ Je parle à un homme qui ne tient pas en place Alors que Thomas Coville vient de remporter avec panache la Transat Jacques Vabre, une pièce qu’il a inspirée est jouée sur deux scènes de la région Occitanie Je parle à un homme qui ne tient pas en place, est inspirée par le navigateur En 2014, Thomas Coville tente une nouvelle fois de battre le record du monde à la voile en solitaire L’aventure tour ne court à cause de l’anticyclone de Sainte-Hélène qui s’installe Pendant trente jours Jacques Gamblin écrit à son ami De cet échange est né le spectacle que le comédien joue seul, dans une mise en scène de Domitille Bioret « Correspondance aveugle et peu commune, sensible intime, secrète, emphatique Missives qui se perdent peut-être, ou pas, dans les ondes satellitaires et galactiques » , relève Jacques Gamblin dans sa présentation. Jusqu’au 15 décembre au TNT à Toulouse (31) Tél 05 34 45 05 05 www tnt-cite com et le 1er février au Théâtr e+ Cinéma à Narbonne (11). Tél. 04 68 90 90 20. www.theatrecinema-narbonne.fr
■ Tout seul comme un grand Matthieu Penchinat décrit ainsi son spectacle « il parle de la mort De la mort de mon père Mais c ’est drôle, hein ! Il y a des sketchs, déjà Le tout entrecoupé de réflexions sur la religion Je parle aussi de la place de la mort dans nos vies ; Et de son importance, in fine Avec ce spectacle je cherche à exhorter la vie en chacun, comme on peut le sentir, parfois, pendant un enterrement ; parler de la mort pour faire une ode à la vie » Découvert par le grand public dans l’émission On ne demande qu’à en rire en 2013, Matthieu Penchinat fait depuis, cavalier seul avec succès Le public a adopté son physique dégingandé, ses grands gestes de ses longs bras encombrants et sa gueule de clown qui s ’ excuse d’être ici
Les 8 et 9 février au Théâtre Jean Vilar - 155, rue de Bologne à Montpellier (34). Tél. 04 67 40 41 39. www.theatrejeanvilar.montpellier.fr
L’histoire aurait-elle tendance à se répéter ? Marilú Marini reprenant Copi, c ’est une sorte de métaphore théâtrale de l’éter nel retour, l’actrice ayant été la grande interprète de celui que l’on considère comme le dramatur ge argentin le plus considérable de la deuxième moitié du XXe siècle
C’était en 1984 Marilú Marini était, à Paris, l’égérie du fameux Alfredo Arias, metteur en scène originaire de Buenos Aires, comme elle Pelle entre à cette époque d’une manière fracassante dans l’univers de Copi, par la mar ge pourrait-on dire, via une adaptation théâtrale des dessins que l’argentin griffonnait express pour quelques périodiques, Hara-Kiri et Charlie Mensuel notamment Cela s ’appelait La Femme assise, et Marilú Marini s ’ y installait souveraine, stupéfiante et magnétique À l’invitation de Pierre Maillet, elle interprète un texte tenant à la fois du théâtre et de la poésie, une sorte d’avatar féminin de Copi, lui-même personnage haut en couleur, auteur, acteur, dessinateur et figure emblématique du mouvement homosexuel des années 1970 Spectaculaire et exceptionnel
Les 31 janvier et 1er février, au théâtre des Nouveautés - 44, rue Larrey à Tarbes (65).
Tél. 05 62 93 30 93. www.parvis.net
■ G.R.A.I.N. Histoire de fous
Après La Famille vient en mangeant, premier spectacle dans lequel elle disséquait à grands coups de hache la cellule familiale pour mieux la recoller avec une infinie tendresse, la comédienne Marie-Magdeleine revient dans un seule-en-scène où son propre personnage d’artiste en herbe débarque au G R A I N ou Groupe de Réhabilitation Après un Inter nement ou N’importe Elle doit y animer un stage de théâtre le temps d’une jour née qui, d’improvisations en hyper-médication et de crise maniaque en funérailles anticipées, est loin de suivre son cours « nor mal »
Dans ce solo épique il est peu ou prou question de Don Quichotte, Molière, Schumann, Van Gogh, Marilyn Monroe, Batman et des troubles du comportement Marie-Magdeleine nous livre un nouveau grand numéro d’actrice dans une comédie universelle, cosignée avec son acolyte Julien Marot, sur le théâtre de la vie où se côtoient de près la mort, le rire et le génie ! Du 12 au 20 janvier, en tour née en Albigeois.
Tél 05 63 38 55 56
Le Festival propose cette année pas moins de 12 spectacles, 8 conférences ou rencontres, une exposition de Jean-Louis Duzert, photographe officiel du festival depuis près de 10 ans, un film au Sémaphore ainsi qu ’ un atelier pour enfants
Pour la 28ème édition du Festival de Flamenco, Nîmes se donne des airs ibériques, au-delà même des cadres officiels que sont le théâtre Ber nadette Lafont, l’Odéon et Paloma, car de nombreux lieux de la ville sont animés et prennent eux-aussi l’accent espagnol Cette année encore, l’espace d’une dizaine de jours, la Cité des Antonins est indiscutablement la capitale mondiale de cette expression artistique si particulière, mais aussi si attachée à l’âme nîmoise, qu ’est le flamenco Le danseur Andrés Marín ouvrira le bal le 11 janvier avec la création de Don Quixote L’artiste risque-tout ose réinventer le mythe fondateur de la culture hispanique qui a maintes fois inspiré les flamencos, dont le chanteur Enrique Morente ou le danseur El Güito à la fin des années 80, mais Andrés Marín ne craint ni les mythes ni les pièges
Le 12 janvier, c ’est le flamenco d’Estrémadur e qui reprend ses quartiers d’hiver à Nîmes comme il le fait depuis six ans maintenant L’Estrémadure, cet autre sud enclavé à l’ouest et proche du Portugal, a préservé depuis trois siècles des chants et rythmes flamencos originaux Sous la bannière tangos y jaleos, des générations d’artistes spontanés, souvent issus des quartiers gitans de Badajoz, ont perpétué ou régénéré ce courant flamenco longtemps confidentiel, réhabilité notamment par Camarón de la Isla Secondé à la guitare par
son fils Juan, déjà mieux qu ’ un simple héritier, le patriarche Miguel Var gas a réuni pour cette soirée unique le carré d’as des voix de sa région.
Autre événement le 13 janvier avec le danseur cordouan David Coria qui revient à Nîmes pour une rencontre endiablée où s ’exprime toute l’éner gie vitale du flamenco d’aujourd’hui Nîmes avait adoré en 2015 la fraîcheur et la furia de son spectacle Espiral partagé avec sa sensuelle complice Ana Morales En 2016, soliste du Ballet Flamenco de Andalucía, il avait illuminé En la memoria del cante conçu par la chorégraphe Rafaela Carrasco Cette
fois, David Coria, 33 ans, franchit une nouvelle étape avec cette rencontre foisonnante où il se rapproche encore un peu de son idéal flamenco tout en éner gie et générosité Le 14 janvier, il ne faut pas manquer le concert Pasionaria qui évoque les Chants et mots de la guerre d’Espagne. La guerre civile espagnole est une page d’histoire ancienne (80 ans !) dont l’écho ne s ’est jamais éteint, à Nîmes moins qu ’ailleurs où nombre d’Espagnols sont venus s’installer, les enfants de l’immigration renouant le fil du passé Avec Gregorio Ibor Sanchez (guitare), Clara Tudela (danse) et le pianiste Raphaël
L’hiver annonce annonce la venue du festival inter national de danse contemporaine de La Place de la Danse - CDCN Toulouse / Occitanie, dirigé par Corinne Gaillard, du 23 janvier au 10 février 2018 Éclectique, la programmation de cette nouvelle édition reflète la diversité de la création chorégraphique contemporaine Au cours de celle-ci, les spectateurs pourront apprécier le croisement des disciplines, la diversité des for mes et des esthétiques, ainsi que des spectacles fabriqués en résidences ou dans les studios in situ - créations que La Place de la Danse à coproduites Le jeune public n ’est pas en reste et pourra s’émerveiller devant les spectacles de Christian Rizzo, Carole Ver gne et du tandem Julien Andujar / Audrey Bodiguel
Tous les spectacles : Tor dr e, conception et chorégraphie Rachid Ouramdane, les 23 et 24 janvier, Théâtre National de Toulouse Hear, concept, création, composition, Benjamin Vandewalle et Yoann Durant, le 24 janvier, Les Abattoirs Weaver Quintet, conception Alexander Roccoli en coréalisation avec L’Escale, 25 janvier, L’Escale
Les Grands, conception et mise en
scène Fanny de Chaillé, en coréalisation avec le théâtre Garonne, 26 et 27 janvier au théâtre Garonne
See you soon, chorégraphie et interprétation : Charlie-Anastasia Merlet et Benjamin For gues, 27 janvier, studio du CDCN
D’à Côté, chorégraphie, scénographie et costumes : Christian Rizzo, coréalisation avec L’Escale, les 28 et 29 janvier en à L’Escale Scandale, conception et mise en scène Pierre Rigal, en cor réalisation
avec Odyssud, les 30 et 31 janvier,
Odyssud
Per for mer la recher che, projet initié et accompagné par Laurent Michaud avec les étudiants artistes chercheurs du master Exerce 2016-18, dans le cadre des jeudis Abattoirs, jeudi 1er février, Les Abattoirs Faits et geste, concept et chorégraphie Noé Soulier, en coréalisation avec le théâtre Garone, du 1er au 3 février, au théâtre Garone Bibi Ha Bibi, conception et interpré-
Lemonnier, figure du jazz français, dans une mise en scène lumineuse et sobre de Marc Paquien Très attendus aussi la création d’Ángel Muñoz Claroscuro le 15 janvier à Paloma, suivi de Electroflamenco avec Artomático & guests, le concert de Mari Peña (16 janvier) qui perpétue la tradition des grandes voix féminines d’Utrera, ainsi que le concert du 17 avec Luis Moneo et Antonio Reyes, deux grands chanteurs qui s’imposent partout avec éclat et vérité Final en apothéose les 19 et 20 janvier avec La Fiesta d’ Israel Galván, donné l’été der nier au festival d’Avignon dans la cour du Palais des Papes
Programme :
11 janvier Andrés Marín, danse / 12 janvier Musique Al son de Extremadura /13 janvier Concert acoustique Pepe de Pura / 13 janvier Danse David Coria / 14 janvier Musique Pasionaria, Chants et mots de la guerre d’Espagne /14 janvier Musique Rafael Riqueni / 15 janvier Ángel Muñoz, danse / 16 janvier Mari Peña, musique / 17 janvier, Musique Luis Moneo et Antonio Reyes / 18 janvier Musique David Carpio / 19 et 20 janvier Israel Galván / 20 janvier concert acoustique de La Fabi
Du 9 au 20 janvier.
Tél. 04 66 36 65 10. www theatredenimes com
tation Henrique Furtado et Aloun Marchal, les 2 et 3 février Studio du CDCN
Tragôdia ou Thésée-moi !, interprétation, chorégraphie, mise en scène : Marlène Rostaing, en coréalisation avec La Grainerie et l’Usine, les 6 et 10 février, La Grainerie
Guerr e, conception et chorégraphie
Samuel Mathieu, assistant Lionel Bègue, en coréalisation avec La Grainerie, le 6 février, La Grainerie Kr omos, chorégraphie et interprétation Julien Andujar et Audrey Bodiguel, le 7 février au Studio CDCN
El Baile, conception et chorégraphie
Mathilde Monnier et Alan Pauls, en coréalisation avec le TNT et le théâtre Garone, les 8 et 9 février, TNT Car go, l’ar chipel d’Ether, Imaginé et dansé par Carole Ver gne et Hugo Dayot, en coréalisaiton avec La Grainerie, le 9 février, La Grainerie
Aulbinor, chorégraphe Camille Cau, création / coproduction, le 9 février, Studio CDCN
Ether, Imaginé et dansé par Carole Ver gne, en coréalisation avec La Grainerie, le 10 février, La Grainerie
Tél. 05 61 59 98 78. www cdctoulouse com
Le chorégraphe montpelliérain Didier Théron poursuit admirablement sa route qui le mène en tour née dans le monde entier Il s ’ engage également avec éner gie sur le territoire de la Mosson à Montpellier pour la mixité. Il fait le point sur ce qui l’anime et ses projets.
Voschorégraphies sont d’avantage présentées en dehors de la région et à l’étranger qu’à Montpellier, comment expliquezvous cela ?
Depuis le début de ma carrière, bien avant Shangaï Boléro, j’ai eu des contacts un peu partout J’essaime Je vais souvent au Japon sur des projets de scène et sur l’espace public avec les Gonflés A Heidelber g et à Varsovie, je pars avec ma der nière pièce Le jeune homme et la mort Ma première création ce fut à Düsseldor f J’ai voulu suivre mon intuition j’ai voulu échapper aux modes
Pouvez-vous nous parler de votre spectacle « Le Jeune homme et la mort » ?
C’est une chorégraphie sur la mémoire. J’ai été très marqué enfant par un secret de famille lié à la guerre 14/18 Mon attrait pour le silence vient de là Je me pose la question d’où je viens ; la pièce parle aussi de la guerre d’aujourd’hui En 2018, cette œuvre revient à Montpellier où elle a été créée au cours de « Mouvement sur la ville »
C’est en cours de négociation, ce sera pendant une Semaine sur la mémoire Je vais sans doute la présenter au festival de Carcassonne
Installé à la Mosson, vous vous impliquez dans le pr ojet Allons z’enfants. Pouvez-vous nous expliquez de quoi il s ’agit ?
J’entendais ces mots dans mon village Allons z ’enfants, devant les Monuments au mort Je suis très attaché à ces mots char gés d’émotion depuis l’enfance Cette idée de la communauté rassemblée est très
forte Avec notre association, nous travaillons sur la mixité sociale La danse c ’est l’art du lien Depuis 2015, les jeunes sont déconnectés Nous tentons de remettre en place des échanges, désenclaver le quartier, que les populations se retrouvent grâce à la danse La force de l’intégrisme, c ’est d’empêcher le lien
Quelle sera votre prochaine création ?
Je travaille sur l’Enfant et les sortilèges de Ravel C’est le musicien de la guerre 14/18, il a composé avant et après Le Jeune homme et la mort a à voir avec son Daphnis et Chloé Encore une pièce grave en référence à la guerre
La vie sans la danse est-ce envisageable ?
J’ai commencé par nécessité proche de Bagouet, je me suis for mé auprès de Merce Cunningham et Trisha Brown
J’ai voulu faire mon histoire J’étais sportif, j’ai envisagé la danse parce que plus artistique que le sport Je ne veux pas penser à la vie sans la danse J’ai une fille de 3 ans Je suis dans la dynamique, précieuse en ces temps troublés pour tous les combats à mener Je découvre encore des zones enfouies Avec l’âge, on parvient à épurer le travail, avec une éner gie intacte.
Le 6 février à 18h, répétition générale publique du Jeune homme et la mort, à l’Espace Ber nar d Glandier - 155, rue de Bologne à Montpellier
Tél. 04 67 03 38 22. www.didiertheron.com
Figure incontour nable de la danse contemporaine, Angelin Preljocaj revient à Narbonne avec sa création « La Fresque » Inspirée d’un conte chinois du XIIIe siècle, elle narre, tout en grâce et mouvement, l’histoire d’un homme a qui un sage montre une peinture où dansent des femmes aux cheveux longs Celui-ci tombe amoureux de l’une d’entre elles, se retrouve alors au sein de cette fresque, et nous y emporte avec lui
« À travers de fascinantes volutes, les corps dessinent une calligraphie claire au cœur d’un espace vide Sur une musique teintée de sonorités rock, classique et orientale »
Le 16 janvier au Théâtre+Cinéma de Narbonne (11)
Tél. 04 68 90 90 19.
www.theatrecinema-narbonne.com
La prestigieuse compagnie Ailey II, fondée en 1958 par le chorégraphe de génie
Alvin Ailey, se produit dans la ville de Castres à l’occasion d’une nouvelle tour née en Europe Si celui-ci s ’est éteint en 1989, son oeuvre, elle, vit toujours avec enthousiasme et générosité, interprétée par les plus jeunes danseurs professionnels dont le niveau d’exception n ’ a rien à envier à la première compagnie Une révolution lors de sa création, puisqu’elle fut l’une des premières multiraciales des États-Unis, mettant en avant des techniques dynamiques et athlétiques, révolutionnaires pour l’époque Ailey II ressuscite l’esprit du chorégraphe dans les salles les plus prestigieuses du monde, sous la direction artistique de Troy Powell Le 30 janvier au Théâtre Municipale de la ville de Castres (81).
Tél 05 63 71 56 58
www ville-castres fr
■ Casse-Noisette à Montpellier
C’est Casse-Noisette, chef-d’œuvre en deux actes de Tchaïkovski, qu’interprète le Ballet et l’Orchestre de l’Opéra National de Russie, au Corum, à Montpellier
Féérie idéale en cette période de Noël, il raconte l’histoire de la jeune Clara, qui reçoit en cadeau un Casse-Noisette en for me de petit bonhomme S’en suit alors une nuit enchantée et mouvementée, qui aboutira à une fin des plus fantastiques Une partition inoubliable qui sait faire revivre les rêves d’enfants du public, bercé par la virtuosité des danseurs, sublimés par les décors et costumes de l’Opéra National de Russie
Le 23 décembre au Corum à Montpellier (34) Tél 04 67 61 67 61
■ La nuit - La traversée - Sur le fil
Entrée dans la danse en autodidacte, Nacera Belaza crée ses chorégraphies en prenant pour source un cheminement intérieur, une écoute sensible du corps, ainsi que de l’espace et du vide en soi
« Chaque élément des pièces (lumière, espace, temps, corps) se répond sur le plateau en développant une scénographie qui lui est propre » La chorégraphe et directrice artistique a pour objectif de valoriser le lien direct entre le danseur et le spectateur ; la trilogie sera donc précédée de « La procession » : un temps de danse partagée avec le public
Jeudi 11 janvier à l’Estime de Foix (09). Tél. 05 61 05 05 55. www lestive com
■ Trafic à Alès
Installé à Montpellier, Hamid El Kabouss crée la compagnie MimH en 2009 En son sein, il confronte la technicité de la danse hip hop, à d’autres territoires de la création contemporaine
Inscrivant le vivre ensemble au sein même de son processus de création et de recherche, il porte un regard vif et acéré sur la société avec humour et sans complaisance Trafic, présenté ici à la scène nationale d’Ales Le Cratère, est un concentré de trois pièces, créées à trois moments différents, qui racontent les craintes et espoirs d’un jeune homme qui choisit de migrer. 24 janvier au Cratère à Alès (30) Tél 04 66 52 52 64
Sur nommée la « Pina Bausch Coréenne » , Eun-Me Ahn présente au Théâtre Molière son spectacle
« Dancing Grandmothers » Comme son nom l’indique, il réunit sur scène neufs jeunes danseurs et des grands mères, que la chorégraphe a rencontrées dans les provinces rurales de Corée du Sud L’incroyable dynamique sur scène fait oublier toute notion d’âge aux spectateurs, invités à prendre part à la danse à la fin de la représentation
Les 12 et 13 janvier à 20h30 au Théâtre Molière à Sète (34). Tél. 04 67 74 66
Toujours très attendues les créations de la chorégraphe Mathilde Monnier, ne laissent jamais indifférentes Sa der nière œuvre a été montrée pour la première fois au cours du festival Montpellier danse, elle est reprise par de nombreuses salles en Occitanie El baile a d’abord été une pièce de théâtre à succès de JeanClaude Penchenat, en 1981 avant de devenir un film aussi fameux mis en scène par Ettore Scolla en 1983 L’œuvre retrace quarante ans d’histoire de la danse, du tango ar gentin à la salsa Ce bal traverse les tumultes politiques de l’Ar gentine de 1978 à nos jours L’auteur Alan Pauls s’inspiré de la vie personnelle des 12 artistes qui dansent sur la chorégraphie de Mathilde Monnier
• Les 13 et 14 janvier à L’Ar chipel à Perpignan (66)
Tél. 04 68 62 62 00. www.theatredelar chipel.or g
• Le 16 janvier à La Cigalière à Sérignan (34). Tél. 04 67 32 63 26. www.lacigaliere.fr
• Du 8 au 10 février au TNT à Toulouse (31) Tél 05 34 45 05 05 www.tnt-cite.com
• Le 13 février au Théâtre+Cinéma à Narbonne (11).
Tél. 04 68 90 90 20. www.theatrecinema-narbonne.com
• Le 15 février, Le Parvis à Tarbes (65) Tél 05 62 90 08 55 www.parvis.net
C’est au travers de son livre Chroma : A book of colors, que Dereck Jar man tente une autobiographie par la couleur alors qu’il perd progressivement la vue, frappé du virus du SIDA Un thème autour duquel il crée durant les der nières années de sa vie : Blue, une de ces oeuvres cinématographiques en 1993, puis Chroma C’est dans ce livre que Bruno Geslin, artiste de théâtre contemporain, puise la matière de son spectacle « Une ode tendre à la mémoire d’un homme exceptionnel, mélangeant théâtre, vidéo et rock, ressuscitant à la fois une époque – les années SIDA, l’Angleterre postpunk, les débuts de la culture gay underground
et l’intime de la vie de ce génial cinéaste Trip chromatique dans l’arc-en-ciel Derek Jarman ! »
Le 19 déc au Parvis à Tarbes (65) Tél 05 62 90 08 55 www parvis net
Maryvonne et Jean-Pierre Cauquil nous ouvrent la Boîte à musique, et nous racontent les bijoux à venir cette saison en Occitanie Depuis 42 ans, le couple de passionnés spécialistes en Hi-Fi et disquaires de musique classique, conseillent les montpelliérains à l’affut de découvertes et de retrouvailles musicales Partenaires du festival Radio France et de l’Or chestre National de Montpellier, ils ont accepté d’éplucher avec la rédaction, les programmes classiques de notre région… Experts en musique classique, ils parlent de « disques », vocabulaire désuet à l’heure d’une technologie au service du « tout avoir sans rien payer » Ils évoquent l’élégance sonore d’un CD, le support acoustique haute fidélité s ’approchant le plus du rendu musical d’une salle de concert.
Per fectionnistes, Maryvonne et Jean-Pierre Cauquil ont les yeux qui brillent à la simple évocation d’une Nathalie Stozmann s ’asseyant au piano. Ils co-or ganisaient d’ailleurs en novembre avec l’Opéra de Montpellier une rencontre avec cette grande artiste à l’Opéra Comédie
■ Toulouse
Or chestre National du Capitole
La ville rose nous réserve quelques surprises de taille !
A l’occasion du concert caritatif en faveur de l’association Marie-Louise, l’illustre pianiste François-René Dûchable qui a décidé d’arrêter la scène a accepté d’interpréter Rossini, Grieg et Beethoven sous la direction de Ben
Ger non L’extraordinaire Tugan Sokhiev, qui excelle en grand chef dans tous les répertoires, aura la char ge du nouvel an et du « Miracle de Schubert »
A noter également au programme
« Chostakovitch ou les der nières lueurs de l’utopie » , un des plus grands compositeurs du vingtième siècle pourtant si peu représenté Avec « Happy Hour
en Finlande » , sous la direction de Klaus Mäkelä, une heure consacrée à un chef d’œuvre du répertoire d’un peintre de la partition, Sibelius, capable de composer au pinceau les paysages de l’Europe du Nord François Zygel, fidèle au titre de son der nier disque, nous présentera en « alchimiste » son appréhension du répertoire dans « Mon Mozart à moi, Piano & Improvisations ».
Orchestre National de Montpellier
Cette saison met à l’honneur la production locale
David Niemann, jeune assistant du chef titulaire Michael Schønwandt présente une étonnante version de « Manfred » , une des œuvres les plus romantiques du répertoire.
Le concert du Nouvel An, autour du répertoire Viennois, lui a également été confié « Peer Gynt » , dont la pièce de théâtre de Henrik Ibsen est finalement plus connue que l’opéra d’Edvard Grieg sera donné sous la direction de Schønwandt L’orchestre de Montpellier se déplacera également dans toute la région avec « Les Grandes Pages d’Opéra » et « Les Quatres saisons » de Vivaldi dirigées par le super violon local Dorota Andersweska Et pour ne pas être chauvins ! Montpellier fera la part belle au contre ténor Franco Faggioli dans un répertoire baroque consacré à
Heandel sous la direction de Diego Fasolis Dans « l’ombre de Venceslao » , d’après une pièce de Copi, Martin Matalon assurera la direction musicale sur un livret de Jor ge Lavelli, ancien directeur et fondateur du théâtre de la Colline à Paris. Connu au théâtre pour son audace - on se souvient de « Décadence » de Steven Berkoff dans laquelle il mettait en scène Michel Aumont-, son approche électronique aux bons airs de Tango risque de nous laisser bouche-bée
Et puis, début février, une bonne occasion de découvrir ou potasser le répertoire avec « Révisez vos classiques » : Mozart, Rossini, Donizetti & Schubert sous la direction de Nicola Valentini
Or chestr e régional Avignon Pr ovence / Opéra Grand Avignon
Un programme festif, presque coquin pour les fêtes de fin d’année ! Avec l’opérette en trois actes de Louis Varney « Les mousquetaires au couvent » Fin janvier, l’orchestre d’Avignon revient sur une des œuvres les plus poignantes de Francis Poulenc Après nous l’avoir proposée il y a quelques années dans une mise en scène de Jean-Claude Auvray, ils se lancent cette année dans une nouvelle production dirigée par Samuel Jean
Le Chœur de l’ar mée française viendra nous réjouir mi-janvier à l’opéra Confluence avec au programme Wag-
ner, Verdi, Rossini, Gounod, Offenbach et Gershwin Le deuxième volet de « Récital » mettra en lumière les lauréats du concours Armel Opera Competition and Festival et du concours
Opéra Raymond Duffaut jeunes espoirs Ludiques, les « Apér’Opéras » nous donneront l’occasion d’assister à des concerts piano-voix suivis d’une rencontre conviviale avec les interprètes Samuel Jean toujours, associera la gigantesque 9ème symphonie de Beethoven à la suite pour orchestre de chambre de Debussy « Pelléas et Mélisande » orchestrée par René Koering ancien directeur de Radio France et de l’Orchestre National de Montpellier
L’Orchestre Régional Avignon-Provence aura également le plaisir de confier à Olivier Charlier la dite héroïque troisième symphonie de Beethoven En co-réalisation avec l’Opéra Grand Avignon, il recevra également le merveilleux pianiste Giovanni Bellucci…
Théâtre National de Nîmes
Un programme éclectique autour de créations contemporaines qui nous entraîne dans des scènes de vies de toutes coutumes, de toutes cultures De la musique gitane à la nouvelle Orléan, à Nîmes cette saison le tour du monde est assuré. Dans « Marcel, le père Noël et le petit livreur de pizza » , Merlot nous entraîne dans un rêve en cinémascope aux allures urbaines Dans « La vie » , titre provisoire, le crooner François Morel chante des tranches de vie dans une ambiance apaisante et jazzy Avec « Mari Peña » , Flamenco, Tango et Rumba racontent en rythme et en émotion l’héritage d’une dynastie gitane à travers la vie de l’arrière petite nièce du légendaire Pinini
Alors pour plus de détails et pour réserver vos spectacles, rendez-vous sur inter net NC
Toulouse :
www theatreducapitole fr
www onct toulouse fr
Montpellier :
www opera-orchestre-montpellier fr
Avignon :
www orchestre-avignon com
www operagrandavignon fr
Nîmes :
http://theatredenimes com/
Compagnon fidèle de l’Opéra Grand Avignon dont il accompagne toute la saison lyrique, l’Orchestre Régional AvignonProvence poursuit sa mission de service public en faveur de la création et de la diffusion tout en invitant les publics à découvrir des programmes musicaux classiques et contemporains de qualité En témoignent, pour le début de l’année 2018, deux concerts exceptionnels, Le génie Beethovénien en janvier et Virtuosité et Transparence en février.
aussi bien en France qu’à l’inter national, l’Orchestre Régional Avignon-Provence offre une profonde intelligence musicale et une rare souplesse dans l’approche des œuvres, quels que soient leur époque et leur style Sollicité pour participer à de prestigieux festivals comme le Festival d’Avignon et le Festival Inter national de Piano de la Roque d’Anthéron, l’ORAP se produit sous la baguette de grands chefs et accueille à ses côtés de prestigieux solistes, qu’ils soient musiciens ou chanteurs
Soutenu par l’État (Ministère de la Culture et de la Communication), le Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Conseil Général de Vaucluse, la Communauté d’Agglomération du Grand Avignon et la Ville d’Avignon, l’Orchestre Régional Avignon Provence apporte son concours à un territoire régional dont le patrimoine culturel et l’histoire musicale, tant passés que présents, sont par mi les plus riches d’Europe. Sous l’impulsion de Philippe Grison, son Directeur Général, et de Samuel Jean, son Premier Chef Invité, l’ORAP est un acteur cul-
diants dans la pratique professionnelle d’un orchestre, en préfiguration de leurs futures activités d’artistes et d’enseignants
• Le génie Beethovénien (concert symphonique du vendredi 12 janvier à 20h30 à l’Opéra confluence) Programme : Ludwig van Beethoven Symphonie n°3 “ Eroica” en mi bémol majeur op 55 / Concerto en ré majeur pour violon et orchestre op 61 Direction Roberto Rizzi-Brignoli Violon Olivier Charlier Vibrante, émouvante, grandiose : les qualificatifs ne manquent pas pour qualifier la Symphonie «Eroica» de Beethoven Napoléon Bonaparte en était le premier dédicataire mais le compositeur revint brutalement sur sa décision après qu’il eut appris le couronnement de l’empereur La profondeur de sa Marche funèbre et l’élan du scherzo et du final en font un monument absolu Plus élégiaque, résonant d’une voix de cristal, le Concerto pour violon rayonne de mille feux, annonçant les créations futures de Mendelssohn et Tchaïkovski Un cheval de bataille qui sied par faitement au talentueux Olivier Charlier
turel de premier plan qui bénéficie d’une réputation nationale et inter nationale
Les dates essentielles pour le début de l’année 2018
• Concert du Nouvel An
Ce concert aura lieu le samedi 6 janvier à 17h à l’Autre Scène, à l’issue d’un stage d’application
Pour la saison 2017-2018, l’Orchestre Régional Avignon-Provence propose un stage d’application accessible à la fois aux élèves du Conservatoire à Rayonnement Régional du Grand Avignon et aux étudiants de l’Institut d’Enseignement Supérieur de la Musique –Europe et Méditerranée Cette for mation a pour objectif d’immer ger les étu-
• Dialogue des Car mélites – Poulenc. Dimanche 28 janvier 2018, 14h30 Mardi 30 janvier 2018, 20h30
• Virtuosité et transpar ence, concert symphonique du vendredi 9 février à 20h30 à l’Opéra confluence)
Programme : Richard Wagner Siegfried Idyll, WWV 103 / Frédéric Chopin Concerto n°1 en mi mineur pour piano et orchestre, op 11 / Maurice Ravel Ma Mère l’Oye (Ballet intégral)
Direction Samuel Jean Piano Giovanni Bellucci
Au-delà de ses grandioses drames musicaux, Richard Wagner n’était pas avare de clins d’oeil Le char mant concert domestique au cours duquel il
fit entendre Siegfried-Idyll à Cosima Wagner qu’il venait d’épouser en 1870 en est la preuve Le Premier Concerto de Chopin constitue la quintessence de l’or nementation pianistique du Paris des années 1830 En illustre représentant de l’école italienne, Giovanni Bellucci fait briller ses perles délicates Quant à Ma Mère l’Oye, merveilleuse
transposition sonore de nos contes immortels - Le Petit Poucet, La Belle et la Bête…, il offre à l’orchestre de Ravel l’occasion de briller de mille feux • L’enlèvement au sérail – Mozart.
Dimanche 18 février 2018,14h30
Mardi 20 février 2018, 20h30. LA
■ Tél. 04 90 85 22 39 www.orchestre-avignon.com
Un début d’année sous le signe du génie et de la virtuosité
Voici une sélection de spectacles hybrides, ni tout à fait du théâtre, ni tout à fait de la danse, bien souvent plastiques au point de devenir par fois des installations et où les nouveaux métiers sont sollicités.
Recherche désespérément identité française Quelle est donc cette fameuse identité française qui fait tant débat de nos jours et qui pourrait nous amener, dans nos visions les plus sombres, à une guerre civile ? Pour cette nouvelle création, Jusque dans vos bras, les Chiens de Navarre, mise en scène par Jean-Christophe Meurisse mèneront une psychanalyse électrochoc de la France en convoquant quelques figures de notre Histoire et de notre actualité Comme dans tous leurs spectacles entre provocation et potacherie, ils tenteront de faire exploser la scène De Gaulle, Robespierre et Obélix arriveront-ils à se croiser dans un hammam ce dimanche après-midilà pour siroter un thé à la menthe et ripailler sur les piliers de l’identité française ? On doit croire en quoi quand on se croit français ? On doit au moins pouvoir chanter la marseillaise : ils viennent jusque dans vos bras égor ger vos fils, vos compagnes
Du 10 au 13 janvier au Théâtre
Sorano - 35, allée Jules Guesde à Toulouse (31)
Tél 05 32 09 32 35 www theatre-sorano fr
Eloge de la potentialité et des jardins quantiques, ainsi se présente le spectacle d’Alain Béhar Une reprise créée en salle en 2016, mais cette fois programmée dans une serre, à Montpellier « La végétation, les natures prolifèrent dans la pièce Le côté jardin est envahissant et rejoint la cour Dans une serre on y soigne on y cultive, on y protège, on y prépare, on y promet » , explique Alain Béhar C’est là qu ’ un homme, un vieux clown peut-être, probablement un peu « fou » ou simplement décalé, nous parle de ses projets et déclare ne pas vouloir les réaliser Une sorte de Monsieur Teste ou de Bartleby qui « préférerait ne pas le faire » et bouscule l’ordre des choses Il dit passer son temps à se définir pour devenir encore Il dit vivre de promesses et nous en fait, encore et encore, comme une fuite per manente pour lutter ou échapper à quelque chose, on ne sait pas bien à quoi Et le titre Les vagabondes ? inspiré par la lecture de Gilles Clément qui parle des vagabondes, des plantes invasives Montaine Chevalier, danseuse et chorégraphe est la partenaire du comédien dans une chorégraphie qu’ils ont signée avec Cécile Marc
Du 15 au 17 janvier, Théâtre Garonne - 1, rue du château à Toulouse (31) Tél 05 62 48 54 77 www theatregaronne com
Les 30 et 31 janvier, 2 et 3 février aux Serr es municipales du Domaine de Grammont à Montpellier (34). Tél. 04 67 99 20 00. www.humaintrophumain.fr
Blockbuster au Par vis de Tarbes
Récupérer des images filmées issues du cinéma, d’archives ou d’enregistrements amateurs, puis mélanger ces images et en proposer un nouveau montage, ainsi que, souvent, une nouvelle trame sonore, à des fins de détour nement parodique. Blockbuster pioche, comme son titre l’indique, dans des superproductions hollywoodiennes (1400 plans-séquence empruntés à près de 160 films) pour trouver la matière originale à son histoire : celle de la révolte d’un peuple contre son élite Sur scène, les cinq membres du collectif Mensuel, trois acteurs et deux musiciens, s ’occupent, en temps réel, de toute la bande-son : dialogues, bruitages, musique de fond
Un doublage sans faute, nécessairement : l’image défilant sans possibilité d’être arrêtée ni ralentie, il faut bien suivre !
Les 16 et 17 décembre, Le Parvis, Scène Nationale de Tarbes (65)
Tél 05 62 90 08 55 www parvis net
Angelica Liddell poursuit sa lecture très personnelle de la bible Genesis, 6 6-7 est la troisième partie de la Trilogie de l’Infini Une guerre pour résoudre le problème de la beauté, une guerre par nostalgie de la beauté Issue de l’univers poétique de l’Ancien Testament et de l’éner gie mythique de Médée
Née en Espagne en pleine période franquiste, l’artiste est devenue une per for meuse obsédée par Dieu et la sexualité. Ses créations sont souvent aux limites de l’obscénité et autobiographiques Angelica Liddell voudrait recréer le monde dans sa totalité Un monde or ganique où la parole serait char nelle « A travers la poésie peuton rendre visible ce que personne ne peut voir ? » telle est la question qu ’elle se pose de création en création
Les 17 et 18 janvier au CDN, domaine de Grammont à Montpellier (34). Tél. 04 67 99 20 00. www.humaintrophumain.fr
Philippe Gentil a l’âme d’un poète et d’un magicien, chacun de ses spectacle est source d’émerveillement depuis les années 70 Avec Paysages intérieurs, il invite le public à embarquer pour une odyssée magique Il est passé maître dans l’utilisation des arts visuels : lumières, vidéo, costumes, effets spéciaux, tout concourt à rendre féérique cette création Paysages intérieurs est un poème visuel et plein d’humour à la croisée des rêves, pour six acteurs et marionnettes. Un poème repoussant plus loin encore les frontières de la perception A voir dès 8 ans
Le 26 janvier à Zinga Zanga, Traverse de Colombiers à Béziers (34). Tél. 04 67 63 82 82. www.ville-beziers.fr
Retour attendu de Phia Ménard à Sète après sa pièce de glace, P P P , sa pièce de l’eau et de la vapeur, Belle d’hier, elle revient au vent, déjà exploré dans ses précédentes créations
Le sujet des Os noirs est grave, la mort, une histoire de l’intime et de l’aboutissement de nos vies En s ’offrant une autre vie de son vivant en changeant d’identité, l’artiste est aussi accompagnée par l’acte du suicide, tout le temps Ce qui intéresse Phia Ménard, ce n ’est pas la cause mais la préparation de l’acte, le cérémonial qui s ’organise Elle a fait appel à Chloé Sanchez, marionnettiste, ventriloque et musicienne, pour ce poème du clairobscur dans les tonalités de noir, gris, anthracite Phia Ménard déterre la beauté de l’acte
Les 6 et 7 février au théâtre Molière - Avenue Victor Hugo à Sète (34). Tél. 04 67 74 66 97. www.theatredesete.com
Une bour gade des montagnes, là où rien ne se passe jamais ; un jeune prêtre nouveau venu qui fascine ; de sombres événements, un crime et une enquête policière originale qui manie l’étrangeté, le fantasme et l’effroi Il se pourrait bien que la soutane du curé de Mégère dissimule une vérité insoupçonnable
Après Adishatz et Saga, Jonathan Capdevielle artiste hors-nor me, natif des Pyrénées, près de Lourdes, s ’ empare du roman fascinant de Geor ges Ber nanos, Un crime, pour convoquer ses souvenirs et réinventer son histoire familiale dans l’autofiction La frontière y est ténue entre la réalité et le rêve Dans ce labyrinthe trouble, là où les identités se brouillent, loin des sentiers battus de la morale chrétienne, les questionnements les plus profonds sur gissent face aux préjugés coriaces d’une société contemporaine qui veut tendre vers une certaine nor malité
Les 23 et 24 janvier à La Vignette à Montpellier (34).
Tél 04 67 14 55 98 www theatrelavignette fr
Les 26, 27, 31 janvier et du 1er au 3 février au Théâtr e Sorano 35, allée Jules Guesde à Touloiuse (31). Tél. 05 32 09 32 35. www.theatre-sorano.fr
Adapté du roman de Frederika Amalia Finkelstein, L’oubli aborde un sujet difficile, la mémoire de la Shoah. Première mis en scène de Julie Benegmos, elle aussi descendante d’un peuple exter miné Elle joue également la narratrice, Alma
Le personnage a 20 ans, elle raconte comment les jeux vidéo et les nouvelles technologies lui per mettent d’oublier l’Histoire et l’échec de notre humanité Une incroyable provocation que ce roman qui nous oblige à douter, là où nous voudrions camper sur nos certitudes du devoir de mémoire Il exprime un besoin fort, pour l’auteur, de s ’affranchir de cet héritage qu ’ on l’oblige à porter Au delà de la question mémorielle, il y a une vision époustouflante du monde né après la seconde guerre mondiale Images virtuelles et 3D, réalisées par Florian Rihn accompagnent le récit
Les 10 et 11 janvier au Théâtre Jean Vilar - 155, rue de Bologne à Montpellier (34). Tél. 04 67 40 41 39. www.theatrejeanvilar.montpellier.fr
Cette année encore, la compagnie Art mixte or ganise un MiniRat à Murviel-lèsMontpellier Au programme de cette nouvelle édition du festival : tout l’aprèsmidi, des représentations des ateliers théâtre de Murviel et aussi les jeunes de la Compagnie Moustache de Montpellier Ceux-ci seront suivis d’un repas convivial au prix toujours attractif d’1€
Le public peut ainsi déguster soupes et tartes concoctées par le collectif Rat Tout cela pour attendre le grand spectacle du soir à 21h : « L’avenir c’était mieux avant » , de la Cie Vils Brequins (composée de Nicolas Torcheux Alias « Filipon » , et Damien Rolde Alias « Cissous ») « L’illustre Duc de Poplincourt est un noble amoureux des belles lettres mais contraint par le sort, il doit quitter le château, entrainant avec lui son fidèle valet Clochards célestes, leur mission sera d’accomplir les dernières volontés de feu Hildegarde : Colombes, phonographe, vinyles, rap et Break-Dance feront swinguer un héritage dont les mystérieux codicilles seront dévoilés » Le 27 janvier à Murviel-lès-Montpellier (34). Tél. 04 67 47 73 48. www artmixte com
Lesfemmes sont une nouvelle fois à l’honneur pour cette 8e édition du festival Chatns d’(H)ivers et de femmes Cet opus met à l’honneur la scène musicale française autour de trois soirées à l’univers singulier. Une programmation exclusivement féminine qui se déroule du 25 au 27 janvier 2018 à La Cigalière à Sérignan Au programme :
• Chloé Lacan, Zaza Four nier et Cléa Vincent qui interprètent Garçons, le jeudi 25 janvier à 20h30. Trois femmes qui se glissent dans le répertoire des années Canetti (de 1950 à 1970) : Ser ge Gainsbour g, Jean Yanne, Boby Lapointe, Aragon, Francis Lemarque Le tout accompagné de char me, de piano, d’accordéon et des voix des trois complices
• Car men Maria Vega revient sur les scènes françaises pour présenter son nouveau show Ultra Vega, en duo avec son complice Kim Giani L’artiste emmène le poublic, avec ses nouveaux titres, aux confins de son intimité, de son identité, thème central de l’album « Son univers tant visuel, vocal que personnel, captive, hypnotise et séduit »
• Sandra Nkake + Awa L y; avec ces deux artistes; la soirée de clôture invite au voyage entre chemins introspectifs et lointaines contrées Sandra Nkake, avec la complicité de Jî Drû, chante son déracinement de femme, noire, citoyenne qui aspire à la paix individuelle et collective Elle invente un genre nouveau « lunaire, spectral, contemplatif, personnel et minimal Awa L y, elle, ouvre un grand univers musicale délié, à mi-chemin entre l’Italie et l’Afrique, en textes-douceurs par fois ourlés de mélancolie « Entre récits chamaniques et tambours tribaux, son âme jazz-soul envoûte et ensorcelle »
Du 25 au 27 janvier à la Cigalière à Sérignan (34).
Tél 04 67 32 63 26 www lacigaliere fr
■ Acte 2 : Festival Primavera
Le Festival Primavera de Sainte-Marie de la Mer, propose chaque année au public catalan une sélection de pièces de théâtre où l’humour est le maître mot Pour cette nouvelle édition, la programmation ne déroge pas à la règle et promet des soirées pleines de rire et de bonne humeur Nouveauté, un spectacle pour les enfants Le Voyage Magique de Rayponce le 14 février à 15h30
Au programme : Bon à rien, prêts à tout, de et avec Philippe Urbain et Emmanuel Carlier, jeudi 8 février à 21h
Faites l’amour pas des gosses, de Sophie Depooter et Sacha Judaszko, jeudi 22 février à 21h
Du Rififi à la Mor gue, de Dominique-Pierre Devers, jeudi 8 mars à 21h
J’adore ce que vous faites, de Carole Greep, jeudi 22 mars à 21h
Trompe-moi si tu peux !, de Didier Caron, mise en scène par Vincent Messager, jeudi 5 avril à 21h
Du 8 février au 5 avril à Sainte-Marie de la Mer (66).
Tél. 04 68 80 14 00. www saintemarielamer fr
Pour les petits de 1 à 5 ans, Un balcon entre ciel et terre, par la Cie MerciMonChou, du théâtre d’images, sur l’univers de chimères de Chagall Un monde onirique qui inspire à Anna
Thibaut et Sébastien Fenner une création poétique Les petits sont plongés au cœur de la peinture, ils sont invités à sauter d’un nuage à l’autre Les auteurs ont imaginé un balcon entre ciel et terre où les enfants pourraient se laisser embarquer par la magie d’un dispositif qui mêle multimédia et illusions d’optique T issant ainsi une narration qui échappe au langage, ce théâtre d’images propose une autre manière de voir le monde, empreinte du paradis naïf de l’enfance Dans le ciel s ’unissent les rêves et quelques cocasses fragments de réel, des amoureux et des violonistes qui s ’envolent dans les airs, des hommes et des animaux qui se parlent, des êtres fabuleux qui deviennent acrobates de cirque
Le 14 janvier au Théâtre de l’Archipel à Perpignan (66)
Tél. 04 68 62 62 00.
www.theatredelar chipel.or g
Le 7 février au Parvis - Route de
Pau à Ibos (65)
Tél. 05 62 90 08 55.
www.parvis.net
■ Les souliers mouillés
Ecrit et interprété par Sabrina Chézeau, le spectacle Les souliers mouillés s ’adresse aux enfants dès 7 ans
Juanito vit seul avec son père pêcheur
Toute les nuits le papa sort en mer sur barque Lorsque le petit part à l’école il se rassure, les souliers mouillés de son père sont bien là Jusqu’au jour
où, ils n ’ y sont pas Que s ’est-il passé ?
L’enfant va vivre des aventures étonnantes en allant à la recherche de celui qui lui manque L’a-t-il abandonné ?
Que cache cette disparition ? Ce conte initiatique répond aux questions que se posent les petits avec tendresse
Le 14 janvier, Théâtre Jean Alary
6, rue Courtejaire à Car cassonne
(11) Tél 04 68 115 915
www car cassonne or g
■ Couac
Librement inspiré du conte d’Andersen « Le vilain petit canard » , Couac, de et mise en scène par Angélique
Friant, est l’histoire d’un grand voyage, d’un envol, celui d’un oisillon sortant de sa coquille, confronté au monde Le spectacle s ’adresse aux enfants de 2 ans et plus L’actrice danse dans une atmosphère poétique peuplée d’illustrations animées, on flotte comme dans un rêve Ressemblance et différence, conscience de l’autre et construction de soi, tels sont les thèmes sous-jacents du spectacle
Le 3 fév Théâtre+Cinéma à Narbonne (11) Tél 04 68 90 90 20
www.theatrecinema.com
Jon fosse est un des auteurs les plus pertinents d’aujourd’hui Chéreau, Ostermeier, Régy ont monté ses textes Il a écrit également pour la jeunesse. Noir et humide et Kant, composent le diptyque Ricochets, une création pour le jeune public, dès 9 ans Mis en scène et joué par Alex Selmane, un comédien d’ici très talentueux, il se présente comme un voyage Dans Noir et humide, une fillette en l’absence de sa famille, affronte ses peurs décide enfin de descendre seule à la cave Dans Kant, un garçon de 10 ans dialogue avec son père sur l’infini de l’univers Dans une scénographie réaliste, mêlant des éléments fantastiques, Alex Selmane et Denise Barreiros font replonger dans l’univers de l’enfance, avec ses images oniriques ou inquiétantes, bien enfouies au cœur des mémoires
Les 25 et 26 janvier au Théâtre Jean Vilar - 155 rue de Bologne à Montpellier (34) Tél 04 67 40 41 39 www theatrejeanvilar montpellier fr Les 30 et 31 janvier au Cratère à Alès (30). Tél. 04 66 52 52 64. www.lecratere.fr
Adapté pour la scène par Joris Mathieu, Moi, les mammouths, de Manuela Draeger est recommandé aux jeunes dès 12 ans
Dans ce roman pour la jeunesse, on suit l’aventure étrange de Bobby Potemkine et de sa belle amie Lili Nebraska Bobby mène une enquête glissante entre le monde réel et le monde des rêves Des mammouths ont écrasé la directrice de la maison du Peuple La réalité se dérobe Après Des anges mineurs, Joris Mathieu poursuit l’exploration de l’univers onirique de l’auteur On se laisse porter par les mots, par leur poésie, par les images insolites dont est parsemé le récit Maud Perrache se fond dans cet univers singulier, pour émerveiller les familles.
Les 25 et 26 janvier au Centr e Cultur el Léo Malet à Mir eval (34). Tél. 04 67 74 66 97. www.theatredesete.com
Deux spectacles pour enfants sont programmés par le Théâtre Albarède de Ganges :
• Impressions d’oiseaux, une création de la Rift compagnie, spectacle pluridisciplinaire, marionnette et vidéo, pour les 3 ans et plus Er nest, un rouge-gor ge a décidé d’interdire son bosquet aux autres oiseaux, jusqu’à ce que l’hiver arrive, le 10 janvier
• Moooooonstres, de Laurent Fraunié, par le Collectif Label Brut, destiné aux 5 ans et plus Un lit est posé là Comme une barque échouée sur la plage Un cheveu sur la soupe ! C’est là que commence l’histoire ! 26 janvier
Théâtre Albarède - 4, rue de l’Albarède à Ganges (34)
Tél 04 67 73 15 62 www theatre-albarede fr
Dans ce conte, J’ai un arbre dans mon cœur, la Cie Sens Ascensionnels met l’écologie et les déséquilibres du monde à la portée des enfants dès 4 ans Un peuple, les Zoblics puis sans réserve dans son environnement, maltraitant les arbres qui ont le pouvoir de satisfaire tous les besoins matériels Un peuple qui nous ressemble de façon troublante A la fois joué et dansé le spectacle est mené à un rythme enlevé ; on y jongle avec les choses, les sons et les mots Cela donne une fable joyeusement foutraque, foisonnante et inventive
Le 11 février au Théâtre de l’Archipel à Perpignan (66).
Tél. 04 68 62 62 00. www.theatredelar chipel.or g
Des spectacles hybrides, du cirque, un florilège de spectacles défile au Circa d’Auch. Peau d’âne, Le grand Raymond, 21 et 22 janvier, dès 7 ans, Dôme Des marionnettes à taille humaine pour revisiter Peau d’âne, le conte de Charles Perrault, dans une mise en scène mêlant cirque et théâtre, qui nous parle d’amour et de maltraitance La mécanique des ombres, Naïf Production, 25 janvier, dès 8 ans, Dôme Le trio écrit l’histoire d’une petite humanité dans une pièce fondée sur l’anonymat, où cirque et danse ne font qu ’ un La chute est le motif récurrent de l’écriture qui devient le moyen de se rencontrer. Le Galathon de et par Cheptel Aleikoun, 1er février, dès 6 ans, Dôme Dans un show parodique mêlant numéros de cirque, défis de villages, musique et débats, les artistes célèbrent un hymne contre la fatalité en défendant l’idée absurde de la mort de la mort J’ai trop peur, Cie du Kaïros, 6 et 7 février, dès 7 ans, espace Cuzin L’auteur David Lescot s ’ amuse des facéties du langage des petits, porté par le jeu de trois jeunes comédiennes Francis craint le pire à son entrée en 6éme d’autant qu’il est flanqué d’une petite sœur de deux ans et demi !! Strampalati, Le Cirk’Hulon, 7 et 8 février, dès 8 ans, Chapikiosque, Garros Une immersion dans la culture italienne, à la croisée de diverses expressions artistique, cirque, théâtre, manipulation d’objet, claquettes, jonglage avec des chapeaux, lancer de couteaux …
L’envol Cie Noiil, 11 et 12 février, dès 7ans, théâtre Sur scène la production d’images animées, d’évènements sur naturels, de sons de paroles se nourrit du désir des deux protagonistes Une façon de repousser les limites, le temps de ce spectacle poétique, technique et décalé CIRCa, pôle national des arts du cir que - Allée des Arts à Auch
(32) Tél 05 62 65 00 www cir ca auch fr
Marius Petipa a été une des grandes références de la chorégraphie classique Jean-Guillaume Bart, danseur étoile de l’Opéra national de Paris reprend celle de La belle au bois dormant, sur une musique de Tchaïkovski, d’après le conte de Perrault, par le Yacobson ballet Saint-Pétersbour g
Cinquante danseurs encadrent les solistes Pas de deux enchanteurs et ensembles grandioses se succèdent dans ce véritable feu d’artifice chorégraphique où chaque numéro est ciselé avec une précision extrême ; un des plus beaux ballets classiques qu’il faut avoir vue au moins une fois dans sa vie
Les 3 et 4 février, Le Cratèr e, Scène Nationale d’Alès (30)
Tél. 04 66 52 52 64. www.lecratere.fr
«
Ciné concert, danse, théâtre les familles n ’ont que l’embarras du choix dans plusieurs salles de Béziers : Ciné-Charlot, les films muets de Chaplin et Keaton sont accompagnés en musique par le Quatuor Debussy, à voir et à écouter dès 8 ans, 11 janvier, Les Franciscains Solstice, une chorégraphie lumineuse de Bianca Li pour 14 danseurs et 1 percussionniste sur l’homme et la nature, pour célébrer la Terre, sa beauté et sa fragilité, dès 7 ans, 16 janvier, Zinga Zanga. Pèire petit, l’histoire vraie de Pierre Avezard, né mal fichu mais très habile de ses doigts il crée un manège de bric et de broc, conçu et interprété par Gilles Buonomo et Yves Durand d’après Suzanne Lebau, Michel Piquemal et Ser gi Carles, dès 7 ans, théâtre La princesse au petit pois, une version impertinente et déjantée du conte d’Édouard Signolet, dès 6 ans, 7 février, théâtre Théâtre de Béziers. Tél. 04 67 36 82 82. www.beziers.fr
Pendant les vacances, le théâtre privilégie les jeunes enfants Emo Saliboulé, 26 au 28 décembre, par les Fêlés du bocal, pour les 2 à 9 ans Trois gar nements s ’amusent à cachecache dans un grenier qui leur est interdit une véritable for mule magique orchestrée par des virtuoses en prouesses vocales La planète aux bonbons, 2 au 5 janvier, spectacle de magie interactive, 3 à 10 ans avec Brice Deppotere Un spectacle gourmand où la fantaisie du propos se mêle à la poésie des images Une fable pour découvrir le plaisir de désobéir Théâtr e de Poche - 29, Grande Rue Haute à Sète (34) Tél. 04 67 74 02 83. www.theatredepoche.or g
Une soirée de cirque contemporain, deux spectacles, à voir en famille Phasmes, Cie Libertivore dès 5 ans Entre ombre et lumière, une mystérieuse entité se dresse sur scène, rendue vivante par deux acrobates danseurs Tour à tour rampants ou galopants, les corps frayent avec les mirages des illusions d’optique Santa Madera, de la Cie MPTA, dès 6 ans Ce mot qui veut dire bois sacré prend sa source en Amérique du Sud chez les peuples indigènes qui à l’occasion des fêtes populaires, utilisent ce matériau pour chasser les mauvais esprits Deux acrobates décident d’explorer cette tradition Les deux hommes partagent leurs interrogations en jouant avec une roue Cyr
Les 8 et 9 février, Théâtr e J-C. Carrièr e, Domaine d’O à Montpellier (34). Tél. 0 800 200 165. www domaine-do-34 eu
Pour finir en beauté, Clinc ! Cie Pep Bou, 20 décembre, théâtre burlesque, dès 4 ans Une bulle de savon, une bulle de champagne, légère pétillante, et puis Clinc ! Tout ce qu ’ on peut faire avec un peu d’eau et de savon ! Un univers merveilleux
Boîte à gants, Cie La toute petite compagnie, théâtre burlesque et musical, 31 janvier, 4 à 10 ans Dans une boîte-atelier, un artisan et son apprenti récoltent des gants Des comptines tarabiscotées, des chansons, des séquence loufoques et oniriques, des histoires à dor mir debout avec Clément Paré et Grégory Truchet
La Cigalière à Sérignan (34).
Tél. 04 67 32 63 26. www lacigaliere fr
Chemise de nuit, grosses lunettes, petite voix, Damien Bouvet fait penser à une grand-mère, ou à un enfant qui jouerait seul dans sa chambre, à un apprenti sorcier Le poids d’un fantôme, 17 janvier, dès 6 ans Voilà un poème de chair et de papier, succession rythmée d’apparitions-disparitions de personnages, à la fois sympathiques et monstrueux Du cirque, 5èmes Hurlants, 23 janvier, dès 8 ans 5 corps, 5 personnalités, 5 portraits 5 regards Ils façonnent leur quotidien Ils doutent Ils s ’obstinent Cherchent, fouillent, creusent, sans filets Toujours en équilibre, forts et fragiles La fabrique des monstres, 12 et 13 février Des acteurs se racontent des histoires à faire peur, d’après Frankenstein ou le Prométhée moder ne de Mary Shelley Jean-François Peyret a conçu un spectacle musical avec Jeanne Balibar et Jacques Bonnafé « Imaginons des comédiens enfermés dans un théâtre, empêchés de sortir par la menace durable du dérèglement climatique : que font des comédiens dans un théâtre ? Ils jouent ou font jouer les autres Si terreur il doit y avoir, elle ne doit être produite que par les mots » explique l’auteur Pour frémir en famille L'Estive, Scène Nationale de Foix et de l'Ariège - 20, avenue du Général de Gaulle à Foix (09). Tél. 05 61 05 05 55. www lestive com
Adolescents et jeune public commencent bien l’année au TNT Sales gosses, de Mihaela Michailov, mise en scène par Michel Didym, s ’adresse à tous dès 12 ans. Inspirée de l’histoire vraie d’une élève ligotée dans sa classe, la pièce parle des jeunes d’aujourd’hui, de cette triste actualité de la violence à l’école Seule sur scène Alexandra Castellon assume toutes les voix, du 9 au 13 janvier
Le chat n’a que faire des souris mortes, de Philippe Dorin, mise en scène Sylviane Fortuny, vise les enfants des 8 ans Une création librement inspirée du Faust de Goethe et du Maître et Mar guerite de Boulgakov Une histoire de diable entre deux garçons et une fille, du 25 au 27 janvier Micky et Addie, de Bod Evans, mise en scène Nathalie Bensard, pour les 7 ans et plus Un matin sans le savoir deux enfants de 10 ans ouvrent les yeux en même temps Ils n ’ont rien en commun, que vont-ils trouver ? Micky et Addie, vont tenter d’avancer ensemble , du 1er au 3 février
Théâtre national de Toulouse - 1 rue Pierre Baudis à Toulouse (31).
Tél. 05 34 45 05 05. www.tnt-cite.com
La saison 2017-2018, première saison de L’Envolée, a du souffle ! Elle cible ausii les jeunes.
Un programme copieux et ambitieux au Chai de Capendu et dans les communes de Carcassonne Agglo Notre sélection : Riposte, marionnettes, théâtre d’objets, par la Cie Le poisson soluble, dès 7 ans Au recto d’un immeuble vieillot vivent des habitants un brin timbrés Au recto le chantier de réhabilitation, 19 janvier, Chai
Dans le cadre de Festivox deux spectacles au grand foyer : - Mr Kropps, L’utopie en marche, Cie Gravitation, dès 12 ans, une pseudo réunion publique, façon théâtre de rue, 27 janvier
- Manger, Cie Zygomatic, dès 7 ans ; Une épopée absurde et poétique, musicale et burlesque, 3 février
• La Sauvage, La fourche Cie, dès 10 ans. Au fil d’un été dans la Creuse une adolescente s’initie aux mystères de la vie adulte, 9 février, Moussoulens, foyer Emilien Combes
• Léo, vertical tour, dès 6 ans, cirque contemporain Seul dans sa boîte l’artiste découvre un monde sans dessus dessous, 10 février, chai
Au Chai de Capendu - 63, avenue des Anciens Combattants à Carcassonne (11)
Tél. 04 68 79 37 90. www.car cassonne-agglo.fr
Pour la première fois en Europe, le Festival des lanternes, originaire de Zigong en Chine, pose ses valises à Gaillac dans le Tar n, sa ville jumelée, pour illuminer les fêtes de fin d’année
Tableaux de scènes de vie, lanter nes de soie faites mains, féeries et légendes chinoises, pagodes et temples, animaux fantastiques et pandas invitent au voyage et à la découverte des traditions de l’Empire du Milieu Le Festival des lanter nes est une ode à la Chine traditionnelle populaire, à l’instar du cirque du Soleil Prenant ses racines dans la dynastie Tang, il n ’est que lumières et enchantement Spectacle époustouflant qui frôle les limites du merveilleux Danses langoureuses et joueuses des lanter nes pour les
Ici et là des voix s’élèvent contr e la fête de Noël devenue tr op mer cantile. D’autr es s’insur gent contr e les crèches sur l’espace public au nom de la laïcité. Si cette fête est encor e et toujours de tradition chrétienne (elle célèbr e la naissance de l’enfant Jésus), elle a des racines encor e plus pr ofondes dans l’antiquité, à l’occasion de l’équinoxe d’hiver. Pr enons-la comme un moment de partage, chaleur eux autour du sapin illuminé en famille ou avec des personnes isolées.
yeux, musiques et design sonores pour les oreilles et odeurs suaves et produits artisanaux du marché traditionnel pour émoustiller les nez et les papilles Savant mélange d’artistes du Théâtre du Sichuan (qui changent de visages plus de 30 fois par représentation), de cracheurs de feu et de représentations de Kung Fu en passant par l’indémodable marché de noël à quelques pas du festival, le tout dans un écrin fait de magie de noël et de lumière Ajoutant à cela qu ’ un tiers du parc sera consacré à la culture gaillacoise, avec un focus sur les vignobles et les bastides, le festival se place définitivement sous le signe de la tradition, de l’artisanat et des savoir-faire ancestraux au cœur du site classé historique du parc Foucaud De quoi passer les fêtes de fin d’année la tête dans les étoiles, ou presque En famille, entre amis, en couple ou seul, le festival sollicite et excite les sens dans une farandole d’émotions et de sensations
Jusqu’au 31 janvier, Par c Foucaud à Gaillac (81).
Tél 05 63 81 20 32
www tourisme-tar n com
Le marché de Noël de Toulouse est installé place du Capitole Comme chaque année il transporte le chaland dans le monde féérique de Noël et le fait voyager à travers son magnifique village illuminé Au détour des allées bordées de nombreux chalets blanc immaculé, plus beaux les uns que les autres, le visiteur découvre mille et une idées cadeaux : décoration, bijoux, pièces uniques de créateurs, jeux et jouets, habillement Sans oublier les délices de Noël tels que churros, vin chaud, aligot et bien d’autres sucreries qui raviront un large public Le chalet du Père Noël accueillera les enfants tous les jours Quatre chalets sont spécialement dédiés au pôle artisanal, ils abritent les nouveaux créateurs de tendance Le père Noël a voulu son marché accessible aux personnes à mobilité réduite et malvoyantes, avec des allées lar ges et des passages de câbles non obstructifs, de plus, les chalets sont équipés de tablettes à hauteur des fauteuils roulants www.mar chedenoeltoulouse.fr
Un événement décalé, un festival insolite de spectacles de rues, ainsi se présente Drôles de Noëls en Arles Depuis 2004, les habitants et les touristes plébiscitent cette manifestation hors des sentiers battus Tous les spectacles sont gratuits, le stationnement aussi et les commerçants du centreville participent à la fête en proposant des animations Quelques temps forts du 22 au 24 décembre, encore plus beaux, encore plus magiques : Place des anges, écrit et réalisé par Pierrot Bidon et Stéphane Girard, place de la République ; La fée étincelle, vidéo mapping, de Ber nard Maciel, place de la République ; A la recherche d’Eugène, de Ber nard Maciel, projection monumentale féérique, dans les arènes ; Les Moldavec, duo de cirque humoristique, théâtre municipal ; Balthazar le grand, spectacle interactif et décalé, Cie Turbulences, le public décide de la fin de l’histoire ; La créature, histoire dessinée, par Flambant 9, théâtre de La Calade ; GaRue, bulles de savon, théâtre et magie, Bubble on circus, théâtre de la Calade ; Le P’tit cinématograff, ciné-concert, par le philharmonique de la Roquette ; Les enfants des fontaines, pour la petite enfance, Cie du théâtre des mots ; La cuisinière, théâtre de rue et d’humour, Cie Tout-En-Vrac et bien d’autres surprises
Du 22 au 24 décembre
Tél 04 90 18 41 20
www.droles-de-noels.fr
Cette année La magie de Noël s ’est légèrement déplacée à Carcassonne ; Le square Chénier devant la gare est en travaux Les attractions demeurent place Car not et occupent les boulevards le long de la Bastide Toujours sources d’émerveillement avec patinoire, marché de Noël, grande roue, luges, carrousel et une multitude de spectacles Mais aussi les chalets du marché Noël avec notamment le foie gras et les truffes de la région, les animations pour les petits avec visite du Père Noël, le tout dans une ambiance féérique comme d’habitude
Jusqu’au 7 janvier à Carcassonne (11)
www.tourisme-car cassonne.fr
Comme chaque année, la ville de Tarbes revêt ses habits de lumière et se plonge dans l’ambiance si particulière des fêtes de fin d’année ! Elle se transfor me en terrain de jeu et vous propose de nombreuses animations pour tous autour des fêtes de noël Découvrir les joies du patin à glace, de jour comme de nuit, s’émerveiller devant des parades avec mascottes, jongleurs et cracheurs de feu, rencontrer le Père Noël, se faire maquiller, dénicher la perle rare au marché de noël, déguster des spécialités locales Autant de plaisirs pour petits et grands, à découvrir place Jean Jaurès Jusqu’au 7 janvier à Tarbes (65) www.tarbes.fr
Féerie lumineuse pour les fêtes Les Hiver nales de Montpellier per mettent chaque année de profiter pleinement de l’atmosphère et de l’ambiance chaleureuse des fêtes de fin d’année ; autrement dit, elles sont LE rendez-vous annuel à ne pas manquer, qui plonge la population montpelliéraine dans cette période de festivités Du côté du marché de Noël pour cette 15e édition, les odeurs, dont celle du traditionnel vin chaud, accompagneront les visiteurs lors du leur(s) déambulation(s) Sur l’Esplanade Charles de Gaules, une centaine de petites cabanes de commerçants et d’artisans, en bois, dans le style de la Camar gue Une invitation à découvrir les produits régionaux, qu’ils soient sucrés ou encore iodé comme les huîtres, entre autres Décorations, jouets, ou encore bijoux sont également présentés Des noctur nes sont prévues, pour déguster différents mets bien au chaud, installé confortablement sous une tente Au menu : spécialités et vins régionaux Pour les sportifs, avis aux amateurs, la patinoire fait son retour Les plus frileux, venus en famille, ne seront néanmoins pas en reste Un programme d’animation riche ravira les enfants : manège « le traîneau du Père Noël » , sculpture sur ballons, gour mandises, contes et légendes au Coin des Lutins En dehors du marché de Noël, les Hiver nales c ’est aussi un Montpellier sous le signe de la lumière, se parant de ses plus beaux atours : décoration chaleureuse dans le coeur de la ville, illuminations dans les petites rues, beau sapin sur la place de la comédie, l’occasion de (re)découvrir la ville vêtue de sa plus belle parure de fête
Tél. 04 67 34 70 00. www.montpellier.fr
Or ganisée par Club Taurin La Cocarde avec le soutien de la Ville, l'exposition des Santons de Provence, 34e du nom est installée à l’Espace Feuillade jusqu’au 24 décembre Les générations se succèdent pour admirer le savoir-faire des maîtres santonniers et venir enrichir sa crèche avec de nouveaux personnages ou de nouveaux décors Ils n ’ont que l’embarras du choix personnages de la nativité, habitants du village, animaux, éléments pour le décor et même le Pescalune, ils pourront s’inspirer des magnifiques crèches dans la plus pure tradition Le peintre uchaudois Jean-Louis Gaillard Médecin généraliste à la retraite est l’artiste invité à exposer ses tableaux sur les cimaises de l'Espace Louis Feuillade À noter qu'à l'occasion du Marché de Noël, le 17 décembre prochain, Il n ' y aura donc pas de fer meture à midi, l'exposition sera visible en continu Jusqu’au 24 décembre, Espace Louis Feuillade à Lunel (34) www.lunel.com
Dans un écrin de sapins enneigés, un décor féérique s’étend sur plus de 6000 m², à Castres le marché de Noël n ’est pas comme les autres L’un des plus attractifs et des plus beaux de la région Une place importante est donnée à l’imaginaire et au rêve pour réveiller l’enfant qui sommeille en chacun de nous C’est l’esprit de fête et la convivialité qui règnent Une pause hiver nale où l’on prend le temps sur les terrasses gour mandes et chauffées après la visite du monde du Père Noël ou des nounours
La plus grande crèche Grandeur Nature de France à la Chapelle des Pénitents, à Aniane est de retour dans un tout nouveau décor, sur 400 m2 Un décor en deux parties, avec tous les personnages à taille humaine et édifices d’une crèche, étable, pont, moulin à vent, chameau, éléphant, moutons, ânes, bœuf, pour plonger dans la pure tradition des fêtes Provençales de Noël, des métiers et des marchés d’autrefois jusqu’au 7 janvier Autre attraction des Fééries de Noël, La grande banquise du Père Noël installée dans les Halles, les lumières de sa maison scintillent, dans une ambiance chaleureuse et paisible Quelques temps forts rythment la période : un feu d’artifice le 16 décembre, une grande parade le 23 décembre, un autre feu d’artifice le 30 décembre et pour finir l’arrivée des rois mages le 7 janvier Sans oublier l’incontour nable marché de Noël Jusqu’au 7 janvier à Aniane (34) www feeriesdenoelaniane com
Le village des commerçants : plus de 30 commerçants vous proposent un véritable marché d’artisanat : de la décoration traditionnelle de Noël au petit cadeau original dans une fourchette de prix raisonnable : santons, pastel, maroquinerie, bijoux, art de la table, décoration de Noël, kokedama ; produits à base de truffe, produits à base de safran, poteries, céramiques d’art, etc
Le village gour mand : retrouvez-vous en famille ou entre amis dans le village gour mand avec sa place centrale et sa terrasse aménagée et chauffée sur près de 400m2
Et toutes les animations gratuites : La forêt enchantée, la maison du Père Noël mais aussi sa fabrique de jouets, le royaume des fées et des lutins, le manège « Le train de Noël » , l’accro-pitchoun, le grand sapin
Et tous les jours, des animations ponctuelles : la présence du Père Noël, chants de Noël, maquillage, magie, contes, spectacles, etc Le Village gour mand, la forêt enchantée, la maison et la fabrique du Père Noël joueront les prolongations jusqu’au 31 décembre
Jusqu’au 27 décembre à Castres (81) www ville-castres fr
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C’est un grand nombre d’animations que pourront partager les visiteurs à Canet-en-Roussillon pour Noël Les commerçants accueilleront le public dans les chalets pour partager un moment festif tous les jours de 14h à 23h, Ramblas Les 15, 23 et 31 déc , des animations de rues seront proposées Vendredi 15 déc à 18h30 : Animations déambulatoires avec échasses sur le thème Les Fées Samedi 16 déc : Spectacle Raconte-moi ta magie; Ateliers de création : Les sablés de Noël, carte à gratter de Noël, les lutins; Arrivée du Père Noël avec distribution de friandises Samedi 23 déc à 15h (5 passages) : Animation déambulatoire avec les Super Héros. Dimanche 31 décembre à 20h45 : Spectacle Music-Hall, Paillettes, plumes, strass, la recette par faite pour découvrir la féerie des chorégraphies et costumes Une exposition également, pour la quatrième année, de l’artiste perpignanaise Frédérique Latour Celle-ci invite le public dans un univers décalé par rapport à l’idée que l’on se fait du Noël traditionnel : l’espace, jusqu’au 10 janvier de 15h à 18h Du 15 décembre au 10 janvier. Tél. 04 68 86 70 00. www.canetenroussilon.fr
La ville de Castelnau-le-Lez abrite des lieux magiques pour Noël Plus particulièrement la place de l’Europe, qui se transfor me en un village féérique de Noël, le 22 décembre, pour émerveiller les visiteurs Accompagné de fées et de lutins, sur sa calèche, le Père Noël fait une halte dans la Ville pour apporter quelques cadeaux sortis de sa hotte
De nombreuses animations, jeux, maquillages, distribution de soupe, chocolat chaud et bonbons font patienter les enfants jusqu’à son arrivée Des lectures de contes sont au programme avec la Boutique des Loustics
Pour les amateurs, un salon de créateurs « Les arts de Noël » prendra place du 4 au 20 décembre dans les halls Dédié aux créateurs locaux, dont une dizaine a été sélectionnée, il met à l’honneur un savoir-faire artisanal et la création « fait-main » . Maroquinerie, décorations bois, miel et biscuits, sculpture bonbons, céramique, artisan verrier, accessoires enfants, peinture sur faïence, origamis tissus, tableaux wax (tissus africain), bijoux sont à retrouver sur place
Du 4 au 22 décembre
Tél. 04 67 14 27 14. www.castelnau-le-lez.fr
Cette année encore, Vendar gues célèbre l’arrivée des fêtes par la traditionnelle Pastorale et Crèche Vivante dans les rues du village Le 17 décembre, les villageois costumés, adultes et enfants, partiront du parking Ar mingué à 14h30 Une façon de perpétuer les traditions et les faire partager à la foule, émerveillée Au programme également : Le Salon des Santonniers, du 9 au 17 décembre, une expositionvente à l’Espace Jean Teissier rue GénéraI Berthézène Le Marché de Noël se tiendra le 10 décembre de 10h à 17h, au gymnase rue de la cave coopérative Le 16 décembre : Concert de Noël, à l’église St-Théodorit par la chorale chant’Vend et le groupe Unisong à 21h
Du 9 au 17 décembre.
Tél. 04 67 70 05 04.
Le festival les « Noëls insolites » à Carpentras, c ’est une scène géante pour les spectacles de rue dans la commune Cette année marque déjà la 10ième édition du festival hiver nal, le plus important de toute la région PACA Au programme : Le weekend du 16 et 17 décembre : spectacles de rue Du 23 au 31 décembre : spectacles de rue Du 16 décembre au 7 janvier (sauf le 1er) : activités sur glace Du 13 au 30 décembre : marché aux santons. Du 1er décembre au 30 janvier : la grande crèche provençale Du 21 au 24 décembre : marché gour mand de Noël
Du 16 décembre au 7 janvier, à Carpentras (84).
Tél. 04 90 60 84 00.
Du 13 décembre au 13 janvier, Bédarieux est en fête De nombreuses activités et évènements sont prévus pour ravir petits et grands et se réunir dans l’atmosphère féérique des fêtes de fin d’année Le marché de Noël comptera une quarantaine d’exposants : maroquinerie, bijoux, produits du terroir, foie gras Sélection : Place R Abbal, le carrousel tour nera tous les jours du 13 décembre au 7 janvier Le samedi 16 janvier : Contes et chants à 15h30, Maison des Arts ; Concert à l’église St Alexandre à 17h ; Lâcher de ballons sur le pont vieux à 17h30 Les 16 et 17 : Marché de Noël, le samedi de 9h30 à 20h et le dimanche jusqu’à 19h Le 22 : Feu d’artifice, retraite aux flambeaux à 18h, rendez-vous sur le parvis de la Maison des Arts Autour de ce mois de célébration, des expositions : La Crèche du monde du 15 décembre au 3 janvier La Crèche grandeur nature du 15 décembre au 27 janvier La Maison du Père Noël du 16 au 24 décembre Des promenades en calèche, parade des Mascottes, structures gonflables sont également prévues
Tél 04 67 95 59 59 www bedarieux fr
Cette année, Nîmes embarque les visiteurs à bord de son petit train de Noël, pour une visite féérique au coeur de l’écusson L’occasion de s’émerveiller en découvrant la Maison du Père Noël, les traditionnelles projections, le marché de noël et de nombreuses surprises Le petit train conduira grands et petits au rythme des chants traditionnels de noël du 2 au 17 décembre puis du 22 au 31 décembre Sur le Parvis de la Maison Carrée, une trentaine de chalets dans lesquels trônent des produits régionaux ainsi que des créations pour des idées cadeaux originales, attendent les visiteurs du 9 au 31 décembre Le Père Noël a pris ses quartiers place de l’Abbé Pierre, devant le musée du Vieux Nîmes Une maison est apparue miraculeusement avec à l’intérieur une hotte de surprises pour les petits nîmois Pour peutêtre rencontrer le vieux bonhomme à la barbe blanche et faire avec lui une photo souvenir, rendezvous les 16, 17, 20, 23 et 24 décembre, mais attention, il n ’est pas venu seul Il a amené avec lui quelques amis : les 16, 17, 26, 27 et 28 décembre, Fabien Bages contera trois histoires : Le premier coup de minuit, un conte de Provence et du Languedoc La nuit où les bêtes parlaient la nuit de Noël comme vous ne l’avez jamais imaginée ! Au fil de ces contes les lutins chantent sous la lune, les rosiers illuminent la glace et tous les animaux se mettent à parler comme vous et moi L’isba à pieds de poule, des contes nés au cœur de la vielle Russie Un théâtre de Guignol fera vivre à tous un spectacle plein d’aventure le 29 et 30 décembre, un atelier maquillage sera aussi de la partie pour le plus grand bonheur des enfants La Maison du Père Noël sera ouverte durant les vacances scolaires du 23 au 31 décembre Pour les lettres pleines de souhaits censées parvenir au Père Noël, des boites sont prévues dans l’Hôtel de ville et dans l’allée centrale des Halles Pour que la féérie soit complète, les projections, rendez-vous de noël attendus des Nîmois petits et grands, font leur retour et viennent cette année donner vie à la tour de l’Horloge, au musée du Vieux Nîmes côté place de Chapitre et à l’église Saint-Baudile Les aventuriers seront heureux de savoir que le service Valorisation et Diffusion du Patrimoine de la Ville a concocté quatre parcours au gré desquels les participants peuvent se prendre en photo avec les figurines présentes devant certains commerces, du 9 au 31 décembre Pour les amateurs de chants, l’association Tutti Canti revient avec sa Chorale éphémère et un concert familial, avec les Christifiores Avis aux amateurs qui souhaitent les rejoindre : des répétions sont prévues tous les samedis au centre Pablo Neruda jusqu’au samedi 23 décembre Tél. 04 66 76 70 01. www.nimes.fr
C’est déjà la 4e édition du marché de Noël de Valras-Plage Du 23 au 30 décembre, sur le parking Alfred Panis près du Port près de 20 commerçants seront présents et offriront aux visiteurs un lar ge choix de cadeaux de Noël, tous les jours de 10h à 20h
Deux noctur nes sont or ganisées les 23 et 28 décembre jusqu’à 22h.
Un feu d’artifice viendra également renforcer le caractère festif de cette édition
Pour les amoureux de la glisse, une patinoire sera installée dans l’enceinte du marché. Un moment hiver nal à passer en famille Le traditionnel Bain de Noël aura lieu le samedi 23 décembre à 11h, pour les amoureux de la grande bleue
A Valras-Plage (34)
Tél 04 67 32 60 06
www.ville-valrasplage.fr
La montagne s’invite au Grau Noël Les amateurs de sport pourront pratiquer avec joie le ski de fond sur une piste de 200 m², et participer tous les jours aux jeux Olympiques du Grau-du-Roi Des activités sportives sur la piste de ski auront lieu tout au long de l’évènement : Une course chrono le mercredi 27 décembre et mardi 2 janvier. Le jeudi 28 décembre, une course en relai en duo de 200m, le 29 décembre une animation ballon à éclater, le 30 décembre une chasse aux questions, le 31 une course simple sur 400m, le 3 janvier une course à la cuillère Les amoureux des bêtes ne seront pas en reste Petits et grands découvriront la fer me itinérante avec ses poules, ses cochons, ses lapins, ses chèvres et pourront participer aux ateliers découverte (nourrir les animaux, biberons des agneaux, création d’empreintes ) Des ateliers de noël le matin, suivi de maquillage et tatoo paillettes l’après-midi prendront place les 27, 28 et 29 décembre Une noctur ne aura lieu le mercredi 27 décembre, la fête prendra alors fin à 20h A 19h, feu d’artifice sur la plage face au parvis Le 17 décembre, Les sottises de Buggy, un conte théâtral de noël ludique, se jouera à l’Espace Jean-Pierre Cassel à 16h
Du 27 décembre au 3 janvier. Tél. 04 66 73 45 45. www.ville-legrauduroi.fr
C’est le 17 décembre, de 10h à 17h, que prendra place le rendez-vous immanquable et magique des fêtes de fins d’années : le marché de Noël, au Coeur de ville Celui-ci saura ravir petits et grands, amateurs d’artisanat et gourmands L’occasion de dénicher des cadeaux dans les divers stands, mais aussi de profiter des animations programmées par la ville Le 2 décembre à 20h, et le 3 décembre à 16h, les familles découvriront le spectacle Le Père Noël et l’Oiseau des glaces , très vivant entièrement écrit, mis en scène et interprété par les membres de l’association Les Choeurs d’Ambrussum donneront un concert de Noël sous la direction de Christian Amédro, au sein de l’église NotreDame-du-Lac le dimanche 17 décembre Le club taurin la Cocarde exposera les plus beaux santons de Provence, pour la 34e édition, du 2 au 24 décembre à l’Espace Louis Feuillade. Pour les petits et grands, la ville re-programme le Village des Lutins, qui prendra place dans l’enceinte du parc municipal Jean Hugo, du 23 au 31 décembre, de 10h30 à 13h et de 14h30 à 17h30 Au programme, du trampoline à élastique, de l’acrobranche Une parade de mascottes déambulera dans le village toutes les trente minutes et chaque jour, le Père Noël en personne viendra à la rencontre des enfants Tél. 04 67 87 83 00. www.lunel.com
Pour Noël, la Ville d’Agde or ganise de nombreuses activités et animations pour petits et grands Les festivités ont commencé les 9 et 10 décembre avec un marché de Noël des producteurs et artisans sur le parking de la Cave Coopérative Tous les jours jusqu’au 7 janvier, au pied de la Grande Roue, une patinoire synthétique, une mini-fer me, marché de Noël, des ballades en poney et un château gonflable Les Peintres Agathois de l’AAPIA auront également leur marché de Noël rue Jean Roger, du 11 au 23 décembre Des concerts de Noël vont ravir les visiteurs les 10, 15 et 21 décembre Jusqu’au 15 décembre, particuliers, commerçants et plaisanciers, peuvent participer au concours d’illuminations de Noël Du 8 décembre au 6 janvier, La féérie de Noël Pour des idées cadeaux originales, les Portes ouvertes du Collectif des Créateurs d’aide aura lieux les 16 et 17 décembre dans les divers ateliers du Collectif Le 30 décembre, défilé insolite de Pères Noël en Solex pour le 8ème Congrès des Pères Noël de France en 2 roues Pour les courageux et amoureux de la mer, 29ème der nier bain de l’année, suivi du réveillon de la Saint-Sylvestre à la Salle des Fêtes Jusqu’au 7 janvier. Pour plus d’infor mations : Tél 04 67 94 60 00 www ville-agde fr
Originaire de Provence, la tradition du pastrage est toujours célébrée à SaintGilles Un jeune agneau, promis en offrande, est conduit à travers la ville au sein d’un cortège mené par les manadiers et leurs troupeaux, au rythme des “tambourinaïres” Ber gers et bétail cheminent vers le parvis de l’abbatiale où ils reçoivent la bénédiction du curé avant que chevaux et gardians ne grimpent l’escalier pour pénétrer dans la nef centrale et assister à la messe de minuit. Le pastrage se déroule le 24 décembre
Défilé à partir de 23h, suivi de la messe de minuit Mais pas de crèche vivante cette année pour cause de travaux
OT de Saint-Gilles (30).
Tél 04 66 87 33 75
Le village de Mansonville entre dans la ronde des crèches du Gers qui a pour thème cette année la Conquête de l’Ouest Américain Chaque village expose sa crèche : Caste Arrouy, la diligence ; Flamarens, la ruée vers l’or ; Gimbrede, l’orpaillage ; Mansonville, Le Poney Express ; Miradoux, le village du far west ; Peyrecave, les indiens ; Plieux, les trappeurs ; Saint-Antoine, le cheval de fer. La manifestation attire des milliers de visiteurs, un sens de la visite a donc été institué, il est recommandé de le respecter pour éviter embouteillages et rencontres malencontreuses Une autre façon de découvrir le patrimoine de ces villages pleins de char me et de savourer la gastronomie gersoise.
Dans le Gers Tél 05 81 68 61 04 www larondedescreches or g
Jusqu’aux der niers jours de janvier, les samedis et les dimanches, les visiteurs se pressent à l’église de Comps dans le Gard pour admirer la grande crèche réalisée par Romain Rodriguez La première année elle occupait un espace de 21 m2, aujourd’hui pour la 11e année elle fait plus de 100 m2 Selon la tradition les scènes représentées font revivre la vie quotidienne d’autrefois en Provence Plus de 600 santons sont mis en scène dans le décor qui évolue d’année en année www.lacrecheprovencalesdecomps.e-monsite
Les marchés au gras ont débuté en novembre dans beaucoup de département d’Occitanie, une des régions les plus importantes de production française.
Dans l’Aude : le 16 décembre à Rieux Minervois et le 17 décembre à Carcassonne
Dans l’Aveyron : 15 décembre à Baraqueville Dans le Gers, les lundis jusqu’au dernier de mars à Samatan Les mardis jusqu’au der nier de mars à Fleurance Les vendredis jusqu’au der nier de mars à Seissan Les mercredis jusqu’au der nier d’avril et les dimanches jusqu’au der nier de mars à Gimont Les dimanches jusqu’au der nier de mars à Eauze Dans l’Hérault : le 17 décembre à Sauvian Dans les Pyrénées Orientales : le 17 décembre à Céret Dans le Tar n et Garonne : les lundis jusqu’au der nier de mars à Caussade Les mardis jusqu’au der nier de mars à Valence-d’Agen Les jeudis jusqu’au der nier de mars à Castelsarrasin Les samedis jusqu’au der nier de mars à Montauban www destinationsuddefrance com
● Marchés aux truffes
Là encore l’Occitanie se distingue La reine des champignons a même sa maison dans l’Aude Les terrains calcaires et le climat constituent des conditions idéales pour la culture de la fameuse tuber mélanosporum La truffe est chère, certes, mais comme pour le safran, une dose infinitésimale suffit à par fumer un plat
Toutes les dates :
Dans l’Aude : 16 décembre et 6 janvier à Moussoulens 28 janvier : les Ampelofolies du Cabardes 23 décembre, 13 janvier, 3 février à Talairan 30 décembre, 20 janvier, 10 février (Nuit de la truffe) à Villeneuve-Minervois 14 février à Narbonne 24 février : 2e Car naval des saveurs et de la truffe à La Digne d’Aval 11 mars : 8e Truffe et patrimoine à Trassanel Dans le Gar d : décembre à mars : La saison de la truffe en Pays d’Uzès Du 19 au 21 janvier : 25e Week-end de la Truffe à Uzès Du 26 au 28 janvier : 12e Fête de la truffe et des produits du terroir à Nîmes. Dans l’Hérault : 14 janvier à Saint-Geniès-des-Mour gues. 27 janvier à Béziers 28 janvier à Cler mont-l’Hérault 11 février : Jour née Paysanne à Saint-Jean de Buèges 18 février: Fête de la Truffe et du terroir à Claret 25 février : 24e Fête du Cochon et du terroir à Saint-Pons de Thomières
Dans le Lot : tous les mardis jusqu’au der nier de mars et les 27 et 28 janvier, à Lalbenque Tous les vendredis de décembre à mars à Limogne 31 décembre à Gramat 20 janvier à Martel 27 janvier à Gourdon 28 janvier à Gignac
L’exposition de Pessebres du monde prend de l’ampleur cette année à Perpignan Dans le cadre de la laïcisation de la fête de Noël, la crèche ne s ’ expose plus simplement dans les églises, mais aussi dans les maisons, les bâtiments publics voire les centres commerciaux dans une certaine course à l’ostentation et prend désor mais une tour nure plus folklorique en incluant des éléments comiques, des légendes et des éléments locaux tel que le « caganer » en Catalogne Ils rejoignent les personnages la Sainte famille, l’âne et le bœuf, ber gers, anges, Rois mages
A découvrir : Mess des officiers, Hôtel Pams, Hôtel de Ville, Passage de la Députation, Le Castillet À travers les rues de la ville pendant quelques heures, les visiteurs peuvent partager divers passages de l’Ancien et du Nouveau Testament, les faits qui ont conduit à la naissance de Jésus et qui ont fait de noël une fête si importante Dans le même temps, ils peuvent profiter de l’ambiance d’une époque lointaine, il y a plus de 2000 ans, où les costumes, les maisons et les emplois étaient très différents et peuvent profiter d’un moment agréable Les plus petits sont fascinés par le spectacle qui se déroule sous leurs yeux Jusqu’au 7 janvier. www.perpignan tourisme.com
En Lozère : 4 février à La Canour gue Dans les Pyrénées Orientales : 17 décembre : 13e Jour née de la Truffe et de la Gastronomie à Villefranche de Conflent 24 décembre à Perpignan 30 décembre à Céret 14 janvier à Montner 20 janvier à Thuir 4 février : Fête de la Truffe Noire Régionale à Arles sur Tech 11 février au Château de Las Fonts à Calce 18 février à Castelnou www.destinationsuddefrance.com
Vin doux naturel élaboré à partir du muscat d’Alexandrie et du muscat à petits grains, le Muscat de Noël est le premier muscat de l’année, mis en bouteilles aux vendanges et mis sur le marché à partir de fin novembre D’une couleur ambrée, offrant la fraîcheur et l’arôme du raisin juste cueilli, il se combine avec une multitude de plats, du foie gras aux fromages à pâtes persillées, du moment qu’il est bien sûr, consommé avec modération La mention « Muscat de Noël » est accordée au Muscat de Rivesaltes, au Muscat de Lunel et au Muscat de Saint-Jean de Minervois www.muscatdenoel.com
Valerya Kucherienko accompagne quatre chanteurs lyriques : Valérie Dellong, Elodie Hache, Mathieu Abelli et Amadi Lagha pour ce concert Airs d’opéra à la veille de Noël à Béziers
Les amateurs se régaleront des tubes classiques extraits du Barbier de Séville de Rossini, de Don Giovanni de Mozart, de la Traviata de verdi, de La Bohème de Puccini ou de Car men de Bizet Cela promet un grand moment de Bel Canto, dans la ville ou SaintSaëns a laissé tant de souvenirs
17 déc théâtre municipal (34)
Tél. 04 67 36 82 82. www.beziers.fr
Notre-Dame-des-Tables
Pour clôturer le festival Monteverdi initié dans la région par Gabriel Garrido, le grand chef ar gentin fait étape à Montpellier les 16 et 17 décembre Le concert est entièrement dédié à l’immense œuvre Les Vêpres de 1610, de ce compositeur magistral, à l’origine de toute notre musique européenne « moder ne » , char nière clef entre la Renaissance et le Baroque Il dirige Les solistes des Rencontres baroques de Montfrin, Ars Vocalis de l’Ensemble
Arianna et l’Ensemble Vocal Claire Garonne
Les 16 et 17 décembre à NotreDame-des-Tables à Montpellier (34) www ensemble-arianna com
■ Stile Antic
« Puer natus est »
L’association Les Arts Renaissants organise chaque année six évènements de novembre à avril dans des lieux prestigieux du centre-ville toulousain
Le 13 décembre, le public aura le plaisir de (re)découvrir l’Ensemble de jeunes chanteurs britanniques au renom grandissant Stile Antico Leur riche répertoire s’étend du somptueux legs des compositeurs des Tudor, aux oeuvres des écoles flamandes et espagnoles et à la musique prébaroque
Cette représentation « Puer natus est » , présente un programme de pièces pour Noël et l'Avent de compositeurs
anglais de la Renaissance (Thomas Tallis, William Byrd )
Le 13 déc. à l’Église des Augustins - 21, rue de Metz à Toulouse (31) Tél 05 61 22 21 82 www.augustins.or g
La soprano montpelliéraine Nathalie Nicaud est accompagnée par l’Orchestre de la L yre biterroise pour ces Voyages dans l’imaginaire, titre donné à ce concert composé d’airs de Bizet, Grieg, et Loewe 7 janvier, Théâtre municipal Tél 04 67 36 82 82 www beziers fr
Opérettes allemandes
Deux dates cette année pour le concert du nouvel an Tout comme le précédent, qui ouvrait 2017 en beauté, la représentation du 1er janvier s ’effectuera à 12h
Le rendez-vous très attendu et apprécié, dirigé par David Niemann, présente les Opérettes allemandes « Camille Saint-Saëns avait coutume de dire que l’opérette était fille de l’opéra-comique, mais une fille qui avait mal tourné Puis, il s ’empressait d’ajouter malicieusement : les filles qui tournent mal ne sont pas toujours sans agrément ! » Des airs richement mélodiques, un orchestre coloré qui épouse souvent les rythmes entraînants de la musique hongroise tout est réuni pour se souhaiter une bonne année
Dim. 31 décembre à 18h et lun. 1er janvier à 12h à l’Opéra Berlioz à Montpellier Tél 04 67 60 19 99 www opera-orchestre-montpellier fr
C’est sous la direction de Christian Amédro que les Choeurs d’Ambrussum donnent un concert de Noël à Lunel, une for mule mêlant oeuvres classique et chants de Noël (E Elgar, G Fauré, W A Mozart, F Schubert)
Des musiciens talentueux tels que le pianiste lunellois Bastien Crocq, participent à cet évènement qui, durant les années précédentes, avait été grandement apprécié du public Le 17 décembre à 16h à l’Eglise
Notre-Dame-du-Lac à Lunel (34). Tél. 04 67 87 84 19.
■ A Kiasma :
Concert des rois, par le chœur de chambre Ekho dirigé par Caroline Semont-Gaulo, œuvres de Bach, Mendelssohn, Franck martin, 7 janvier, Kiasma à Castelnau-le-Lez www.kiasma-agora.com
■ A L’Archipel :
Les quatre saisons de Piazzolla et Vivaldi, par l’Orchestre de chambre de Toulouse, dirigé par Gilles Colliard, violon solo avec Joséphine Amboselli Brault, piano, galettes des rois à l’issue du concert. Le 6 janvier, Théâtr e de l’Ar chipel à Perpignan Tél 04 68 62 62 00 www.theatredelar chipel.or g
■ Au théâtre de Poche :
Eric Blanc sort du noir, solo d’humour, un cocasse et inévitable choc des cultures, s ’ajoute une truculente confrontation entre deux modes de vie et de pensées, le 31 décembr e, deux séances, champagne offert Théâtre de Poche à Sète (34)
Tél. 04 67 74 02 83.
www.theatredepoche.or g
■ A Altigone :
Mars & Vénus, de et mise en scène Sébastien Cyper avec Mélany Belamy et Thom Trondel L’homme et la femme sont différents Sont-ils vraiment faits pour vivre ensemble ? La vie de couple revue et corrigée entre frustrations, malentendus, compromis, quiproquos et autres situations truculentes 31 décembre, Altigone, Place jean Bellièr es à SaintOrens-de-Gameville (31).
Tél. 05 61 39 17 39.
www.altigone.fr
■ A Thuir
Concert du Nouvel An : des(CONCERTO)
En tour née dans 44 pays, l’Orchestre de Chambre de l’Empordà, qui fit l’ouverture du Théâtre des Aspres en 2014, donne un concert théâtrale qui s ’adresse à tous. Ce sont 13 jeunes musiciens-acteurs qui vont proposer tout le répertoire classique (Mozart, Vivaldi, Rossini ) Des mélodies aux accords déjantés, sous la direction de Carles Coll, un des fondateurs de la compagnie L’occasion de (re)découvrir le genre avec une proposition originale Le 28 déc. au Théâtre des Aspres à Thuir (66). Tél. 04
■ A l’Escale à Tourneufeuille :
Deux représentations de Désiré de Guitry, par le Grenier de Toulouse, champagne offert accompagné de quelques douceurs, à 18h et 22h.
L’Escale - 2, rue Geor ge Sand à Tour nefeuille (31)
www.grenier detoulouse.fr
Des spectacles légers, des concerts de Noël, des opér ettes, du cir que, cette sélection s ’adr esse à tous, petits et grands.
A l’origine tragicomédie de Molière, jouée au Théâtre du Palais-Royal en 1655, c ’est cette année au Théâtre Jérôme Savary que Dom Juan 2 0, coloré, virevoltant, extravagant et actuel, est présenté
Création 2014, elle est mise en scène et adaptée par Luca Franceschi Dans une ère de la communication virtuelle où les relations peuvent se tisser sur des écrans, platefor mes de rencontres ou encore réseaux sociaux, quelle est la place des rapports humains sincères et spontanés ? Sept comédiens sont sur scène, pour interpréter et redécouvrir cette pièce
Le 18 janvier au Théâtr e J. Savary à Villeneuve-lès-Maguelone (34). Tél. 04 67 69 58 00.
Seul en scène Ali Bougheraba, conteur du quotidien, découvert pendant le festival Arabesques en 2011, revient avec
L’Odyssée de la moustache
Comme tous les soirs il raconte des histoires à sa petite fille de 4 ans en réponse aux questions qu ’elle se pose ; par ce biais il aborde des thèmes qui nous concer nent tous : la vieillesse, la peur, l’amour, le problèmes identitaires
Le grand public dès 12 ans appréciera ce spectacle écrit avec lucidité et tendresse, pour parler des angoisses et des désirs, avec poésie L’air de rien tout en finesse, il pour fend quelques préjugés
Les 20 et 21 décembre, Théâtre
Jean Vilar, 155 rue de Bologne, à Montpellier (34)
Tél 04 67 40 41 39 www theatrejeanvilar montpellier fr
C’est l’histoire de Jean-Claude Barbès, un type bien en tout cas, qui n ’ a jamais rien fait de mal, qui n ’ a mérité pas la moitié de ce qui lui est arrivé Batman contre Robespierre d’Alexandre Markoff jouée par Grand colossal théâtre raconte sa vie
Il a une femme, un fils, un appartement, un banquier, un emploi, des repas en famille avec son beau-frère le samedi, tout va bien Comment s ’estil retrouvé à la fin de l’histoire en caleçon dans la rue ? Pourquoi est-il poursuivi par la ville entière ? Vous le saurez en allant voir la pièce C’est de la dynamite, une écriture millimétrée portée à deux cent à l’heure par un quatuor virtuose Jusqu’au 24 décembr e, Théâtr e du Grand Rond à Toulouse (31).
Tél. 05 61 62 14 85. www.grand-rond.or g
nKadabrak
Que vous soyez ou non le Père Noël, il faudra bien vous couvrir si vous souhaitez assister à Embouteillages, un spectacle de plein air imaginé par la Cie Les Nomades Une mise en scène collective, montages de textes d’après Embouteillage, 32 scènes automobiles conception de Anne Laure Liégeois et Rendez-vous gare de l’est de Guillaume Vincent Textes issus d’Embouteillage : On the road de Patrick Ker mann, De l’amour de Jean Louis Bauer, Kaiser de Sophie Lannefranque, La femme en rouge de Alain Gautré, L’homme n ’est pas seul de Marc Gibaja, Maman ! de Gilles Granouillet, Chômeuse go home de Ricardo Montserrat « Qui n ’ a jamais été coincé dans une file inter minable de voitures ? Que se passe-t-il lorsque la course de nos vies s ’arrête et laisse place à l’attente ? La compagnie Les Nomades vous invite à entrer, pour quelques minutes, dans l’intimité de chaque véhicule, à la rencontre de ses passagers » Du 20 au 23 décembre, Scène Nationale d’Albi (81).
Tél 05 63 38 55 56 www sn-albi fr
Depuis le 1e décembre, la communauté des communes du Grand Orb (34) a lancé une idée originale, un conte, un village, comme un calendrier de l’avent Histoire de veiller orchestrée par Pierre Rosat et Vir ginie Lagarde avec les conteurs de la Cie Le cri des mythes vit ses der niers jours A suivre à Mècle le 16, Le Tourrel, le 17, Bédarieux, le 18, Briande, le 19, Lamalou, le 20, Camplong, le 21 et le final au Bousquet d’Orb le 22 décembre
Le Théâtre des Aspres présente le spectacle jeune public Kadabrak, par la Cie Marie-Louise Bouillonne Sur scène, danse, marionnette, flûte et bruitage qui content l’histoire de deux oiseaux dégingandés, qui vivent dans un univers onirique et sont aussi drôle que maladroits Ces deux volatiles « autruches-dindons-poules » cherchent où poser leur grand nid et explorent le monde qui les entoure Mais la magie de KadabraK va les surprendre et les emmener vers des histoires abracadabrantes
Le 14 janvier au Théâtre des Aspr es - Boulevar d Violet à Thuir (66). Tél. 04 68 34 58 74. www thuir fr/le-theatre-des-aspres
Place à la fête, Le Parvis et la Compagnie Per nette convient le public à un grand bal familial ! Voilà plusieurs années que cette compagnie de danse contemporaine propage, partout en France, ses fameux bals, pour le plus grand plaisir des petits et des grands, qui trouvent enfin une occasion de se retrouver tous ensemble dans la bonne humeur pour gesticuler et bouger dans tous les sens ! Car il est vrai que cela manque, ces moments où l’on peut vraiment danser en famille
Le bal version compagnie Per nette, ce n ’est pas un flash-mob ni un ballet, c ’est un bal où toutes les sensibilités sont représentées, et, surtout, où l’on est accompagné par la compagnie, d’abord pour s’échauffer, ensuite pour apprendre quelques pas et quelques phrases chorégraphiques qui aideront à se lancer sur la piste ! Un bal régulièrement perturbé par les danseurs professionnels de la compagnie ! Assister à des spectacles confortablement installés dans son siège, c ’est bien, mais monter sur la piste et faire quelques pas de danse, on ne va pas se mentir : c ’est pas mal non plus
Le 20 décembre, Maison de quartier Laubadère à Tarbes (65). Tél. 05 62 90 08 55. www parvis net
L e s s p e c ta c l e s p o u r l e s f ê t e s
nKlaxon
Après la Grainerie à Toulouse jusqu’au 16 décembre, la Cie Akoreacro s’installe cinq jours au Théâtre de l’Archipel à Perpignan, juste avant Noël pour s’émerveiller en famille Klaxon, sur un rythme endiablé, mise en scène par Alain Reynaud Sur la piste, cinq musiciens déjantés et six as de la voltige déploient une générosité et un sens du burlesque qui installent d’emblée la connivence avec le public Dans leur douce folie, délicieusement bordélique, la magie sur git d’un piano-bolide, d’un violoncelliste dresseur approximatif, des circonvolutions époustouflantes d’une roue Cyr, ou d’un fantasque numéro de jonglage qui se mue en duel de slam Un vrai embouteillage scénique jouissif et délirant ! Klaxon est un spectacle total, foisonnant, à la fois tumultueux et touchant, emmené par une musique indomptable Rêvons, rêvons le cirque, car tout devient poème, de la per for mance acrobatique à la chute d’une plume ; tout est rythme. Dans Klaxon la musique est une pratique contagieuse, un mode opératoire pour penser, bouger, créer Une façon de repenser le cirque
Jusqu’au 16 décembre à La Grainerie - 61, rue Saint Jean à Balma (31). Tél. 05 61 24 33 91. www.la-grainerie.net
Du 19 au 23 décembre, Théâtre de l’Ar chipel à Perpignan (66)
Tél 04 68 62 62 00 www theatredelar chipel or g
nLes voyages fantastiques
Bienvenue en 1910 dans le studio du premier magicien du cinéma : George Méliès S’apprêtant à mettre la clé sous la porte par manque d’inspiration manque d’inspiration, il reçoit la mystérieuse visite de Jules Ver ne en personne !
De la Terre à la Lune, Voyage au centre de la terre et Vingt-mille lieues sous les mers vont lui offrir la matière des courts-métrages qu’il se met à tour ner fébrilement avec son équipe Les voyages fantastiques, de et mise en scène par Ned Grujic explore l’univers de Jules Ver ne à Geor ges Méliès, les maîtres absolus de la Fantaisie et du rêve Des fonds marins aux cratères de la lune, c ’est un émerveillement continu Pour tous les âges
17 décembre, Altigone, Place Jean Bellières à St-Orens-de-Gameville
(31) Tél 05 61 39 17 39 www altigone fr
Sebastiàn Guz et Santiago Blomber g, un duo fantaisiste et bruyant écument le monde. Le premier a créé un El Nino Costrini, un personnage de clown magicien, jongleur et mime Dans son nouveau spectacle The Crazy Mozarts, l’Argentin et son complice le pianiste Santiago Blomber g, invitent le public à un concerto loufoque, original et décalé ; une symphonie des gags, de situations absurdes qui font la joie du public. Un spectacle, entre tendresse, peur, poésie, panique, joie, tristesse, à voir en famille Ce grand clown extravagant et malicieux mélange l’humour, le délire et le cirque pour mieux faire passer en filigrane, une pertinente réflexion sur la vie
Les 17, 20, 22 et 23 décembre, Le Cratère à Alès (30). Tél
www lecratere fr
La Cie Le blé en herbe propose une adaptation toute en finesse du conte, Barbe Bleue, dansée et avec des marionnettes, mise en scène Jean Saada, avec Clémence Roy et Ir ma Ferron Deux sœurs vivent ensemble, Anne prend soin de la petite qu ’elle promène autour de la maison Un jour Anne s ’absente, la petite s ’aventure hors des limites autorisées, elle disparait Anne panique, qu ’est-il arrivé à l’imprudente ? A voir dès 5 ans
Le 20 décembre à l’Agora, Le Crès (34) www kiasma-agora com nGreli-Grelot le Père Noël a les pieds dans l’eau ! Chansons, marionnettes et théâtre sont réunis dans le spectacle Greli-Grelot, par la Cie Pas de Lèse-Art Une représentation pour les familles, qui raconte les péripéties et petits tracas du Père Noël dont le pays fond Pour l’aider, ce der nier fait alors appel à son frère Léon en lui confiant l’objet magique qui per met de mettre les noms sur les cadeaux, le Greli-Grelot, mais il l’égare et celui-ci va être volé Bizarrement, Mygala, la directrice d’un des plus grands super marchés du jouet se propose d’aider Léon. Qu’il parte tranquille en vacances à Tahiti, elle s ’ occupera de tout ! Les 23 et 24 décembre au Théâtre Pierre Tabar d17, rue Fer dinand Fabr e à Montpellier (34) Tél 04 99 62 83 13 www.theatretabar d.com
• Ma sœur est un boulet Marie et Julien vivent ensemble depuis des années lorsqu’un matin la soeur de Marie débarque Excentrique et envahissante, elle compte bien profiter de l’appartement et de l’ar gent de sa soeur Mais ses projets de repos extrême vont être compromis par Julien lui-même professionnel du genre ! Le boulet n ’est peutêtre pas celui que l’on croit Dimanche 24 déc. à 19h30 et dimanche 31 déc. à 18h.
Ma sœur est un boulet
• Amants à mi-temps Vincent, marié, père de 2 enfants adore sa femme et sa maîtresse à qui il rend une visite régulière du lundi 15h au mercredi 15h Christian, marié, père de 2 enfants adore sa femme et sa maîtresse à qui il rend une visite régulière du mercredi 15h au vendredi 15h Entre les deux, il y a Patricia, très bien or ganisée, jusqu’au jour où… Dimanche 24 décembre à 21h15 et Dimanche 31 décembre à 20h et 22h Mas du Pont (34), Le Crès. Tél. 04 67 55 65 36. www.lacomediedumas.com
La Cie Chaotik Théâtre propose des spectacles sensibles et clownesques C’est à la Maison de l’Eau qu’ils jouent Karabistouille ; une représentation de et avec Pierre Di Prima Un délicieux moment de poésie à partager en famille C’est l’histoire d’un clown lunaire et gaffeur, débarquant de nulle part avec ses valises et sa fleur Mar garita, qui entraîne le public dans un tourbillon de numéros tous aussi loufoques les uns que les autres Tours de magie, marionnette, gags visuel, ce clown aux accents italiens sait nous faire rire autant que nous émouvoir Le 23 décembre à la Maison de l’Eau - La Maison de l’Eau à Allègreles-Fumades (30). Tél. 04 66 24 96 02.
www.culture-maisondeleau.com
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ePochette 13’’ en feutrine par Very Bad Coque
Elégante et masculine, cette pochette de la marque française
Very Bad Coque est disponible en deux coloris, gris ou noir Elle
mettra d’accord la gente masculine, sportswears ou costumes cravates, et son tarif en fait le petit cadeau idéal pour que monsieur soit dans l’air du temps cet hiver !
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30, rue Foch à Montpellier.
Tél 04 67 67 18 70
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Idé dea
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Qui aime cuisiner n ’est-il pas amateur de beauté ? Du plus loin qu’il m ’ en souvienne j’ai toujours appréhendé, dans l’artistique processus de création des soufflets ou autres délices à enfour ner, le moment où, forcé de protéger le cutis de mes mains immaculées, il est de rigueur de se munir de l’horrible moufle bariolée ayant le pouvoir de transfor mer le chef qui dort en moi en skieur endimanché ! Dieu merci le problème est enfin réglé grâce à cette ravissante manique en cuir disponible en plusieurs coloris qui s ’adaptera à mes tenus ainsi qu’à mes menus Le cadeau idéal pour les esthètes du four neau !
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Avec son vignoble, le plus ancien du monde, la destination Occitanie Sud de France, a ouvert son activité viticole au tourisme au travers du Club Œnotourisme. Animé par les viticulteurs et de nombr eux professionnels du tourisme viticole, il propose de nombreuses activités enrichissantes, gour mandes ou ludiques autour du vin pour découvrir tout le caractèr e et l’authenticité de cette région viticole unique. Une sélection d’offres pour les fêtes de fin d’année :
■ Réveillon de la Saint-Sylvestre, Cave de Labastide, un menu de fête le 31 décembre à la Cave de Labsatide dans le Tar n, à partir de 20h30 Avec apéritif et ses petits fours, duo de foie gras, langouste Bellevue, trou gaillacois, tour nedos de bœuf, sauce aux cèpes, plateau de fromage, entremet caramel et chocolat, le tout accompagné de vin de la propriété Soirée musicale pop rock, dès 68 €
Lieu dit « La Barthe », Labastide de Lévis (81) Tél 05 63 53 73 63 www cave-labastide com
■ Le Père Noël au Château Haut-Lirou, Pic Saint-Loup : Les enfants pourront visiter la cabane du Père Noël, le voir arriver dans la cour du domaine sur son tracteur, prendre une photo Polaroid avec lui et repartir avec et profiter d’un gouter dans le relais de chasse du domaine, avec un feu de cheminée en fond Les parents pourront tranquillement visiter, déguster, et participer à un des ateliers de dégustation proposés les 17, 20 et 23 décembre Domaine Haut-Lir ou à Saint-Jean de Cuculles (34) Tél 04 67 55 38 50 www.hautlirou.com
■ Bref séjour du 29 décembre au 1er janvier, au Château Saint-Pierre de Serjac, dans une ambiance décontractée au luxe discret, pendant trois jours, petit déjeuner inclus, accès illimité au spa et à la salle fitness et le 31 décembre, au choix, dîner de gala au restaurant ou soirée musicale autour d’un buffet dans le caveau, brunch du 1er janvier, dès 300 €.
Chateau St-Pierre de Serjac - D30 entre Magalas et Pouzols à Puissalicon (34) Tél 04 67 80 76 00 www serjac com
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S’il est un coin de la région où les coutumes de Noël demeurent très présentes, c ’est bien la Provence, santonales, la pastorale, les marchés du « gros souper » , les 13 desserts Dans le Gard, près de Beaucaire, le Domaine du Clos est un hôtel de char me, dans un ancien mas, occupe un emplacement idéal pour rayonner aux alentours En cette période de l’année, il propose des offres de séjour à des prix très compétitifs dans des appartements pour pouvoir vivre Noël dans la grande tradition Sur place les hôtes peuvent décorer leur sapin et leur table de fête
Domaine des Clos - 911, chemin du mas de la Tour à Beaucaire (30).
Tél 04 66 01 14 61 www domaine-des-clos com
Forte de l’immense succès remporté en janvier 2017, l’association ARTGOS Arts plastiques implanté dans la cité depuis plus de 30 ans propose une 2e exposition-vente Peintures, dessins, sculptures, poteries un lar ge choix d’œuvres d’art, à des prix très abordables, pour se faire plaisir ou faire plaisir en cette période d’avant Noël Jusqu’au 23 décembre, Altigone, Place Jean Bellières, Saint-Orens-de-Gameville (31).
Tél 05 61 39 17 39 www altigone fr
Depuis le XVIème siècle, les cabinets de curiosités fascinent Durant la Renaissance, ils étaient un réel outil scientifique, reflet d’une vision et d’une réflexion sur le monde, réunissant des objets étranges ou rares du règne végétal, animal, ainsi que des créations humaines (objets de vitrine, objets d’art ) Dans cette exposition, la céramique contemporaine, grâce à l’ambiguïté qu ’elle crée entre les matériaux et la grande diversité de ses effets de textures, répond aux caractéristiques de ces ancêtres de nos musées moder nes
Les oeuvres aériennes de Stéphanie Martin, et celles stylisées de Corinne Dorlecourt y sont présentées L’univers de Beatriz Trepat, composé de minuscules pièces « de vitrine »; l’étrangeté du monde animal fantaisiste de Myriam Belhaj et le travail d’Elsa Alayse, où la figure humaine, centrale, questionne la référence au sacré, également Hors céramique, la galerie invite aussi Agnès Baillon et Eric de Dor maël à présenter leur « oeuvres à quatre mains, sculpture d’évanescente résine logées au sein de raffinés repliquaires de laiton » , ainsi que la créatrice de bijoux Marine Cauvin
Jusqu’au 7 janvier à la Galerie Terra Viva à Saint Quentin la Poterie (30) - 14 rue de la Fontaine. Tél. 04 66 22 48 78. www galerie-terraviva com
Il y a quelques années Dominique du magazine L’Art-vues avait rencontré et échangé avec Jean d’Or messon Comme beaucoup, et par delà le talent d’écrivain, elle a été marquée par l’homme Voici quelques lignes en clin d’œil et en hommage : Je me souviens d’une silhouette frêle, de son regard bleu, perçant et malicieux « Jean qui grogne, Jean qui rit » , d’Ormesson, l’Immortel, s ’ en est allé Disparition d’un grand écrivain populaire, un des plus anciens académiciens (élu au fauteuil en 1973), un homme élégant jusqu’au bout, parti quelques heures avant Johnny, comme pour ne pas gêner l’hommage rendu au chanteur si populaire
Un homme curieux de tout qui savait manier le verbe avec brio et toujours beaucoup d’humour Humour d’une telle finesse dont on se délectait. Il aimait tellement la vie !
Malgré ses nombreux prix et récompenses, il restait un homme simple et abordable Par mi ses grands prix, il y en a un qui a particulièrement compté, celui du roman de l’Académie française pour « La gloire de l’Empire » en 1971, un chef d’œuvre !
Il aimait plaire, surtout aux femmes Il a confié un jour : « si j’ai écrit un premier roman, c’était pour plaire à une fille »
Entre 1956, date de sa première publication et 2016, ce sont près de 50 années d’une production riche d’une quarantaine de livres, chroniques, romans et essais, que lègue Jean d'Or messon aux futures générations
« Un Prince des lettres » , oui ces mots caractérisent si bien ce qu’il a été et qu’il reste à tout jamais ! Adieu cher Jean
Dans la région, nous avons de grands écrivains mais le grand public les méconnaît René Pons en fait partie, lui qui a publié chez les meilleurs éditeurs, de Gallimard à Axe Sud, certains plus modestes, et qui est l’auteur d’un nombre effarant de livres d’artistes réalisés avec les plus connus (Dezeuze, Clément, Viallat ) Ce Car net du désert est comme l’aboutissement logique de son œuvre Il s ’agit de fragments, dans la continuité de Pessoa ou Perros, mais aussi de La Bruyère, ou Pascal, tour nant autour d’un seul sujet : l’écriture. René Pons la puise à sa source, ce qui est un peu nor mal quand on est dans le désert Son originalité est de faire alter ner les passages en prose, plus narratifs, plus satiriques et aussi plus réflexifs, aux poèmes en vers, plus lyriques et philosophiques Dans les deux cas, on se rend compte combien René Pons est à la recherche de l’expression juste, de l’image qui fait mouche (« L’écriture, comme la girouette, tour ne en fonction de l’humeur qui souffle ») Il vit l’écriture de l’intérieur (« le désert en moi/s’étend à l’infini »), même si c ’est l’extérieur, et ses travers innombrables qui lui servent souvent de point de départ (« Peut-être ont-ils raison ces mondains, ces clowns de la célébrité, qui jouent à fond la carte de la réussite et en acceptent toutes les vilenies ? ») Car l’auteur est un boulimique Il lui faut en per manence sur le métier remettre son ouvrage Il fait moins son livre que son livre ne le fait (« Au fur et à mesure que j’avance dans ce car net, son sujet se précise ») Mais la variété même des attaques scripturales, plus ou moins longues (de l’aphorisme ou du distique à deux trois pages maximum) toujours recommencées, sur le même thème, fait que l’on se trouve en per manence surpris, embarqués et que le miracle opère, un peu comme les er mites qui finissent par dialoguer avec l’éter nel sous for me d’apparition Évidemment, le désert suppose la solitude, le risque toujours présent de la déchéance et de la mort René Pons en a bien conscience, et l’on peut dire que ce livre semble écrit pour apprivoiser cette der nière, et pour nous habituer, à dose homéopathique, à sa perspective inéluctable Mais c ’est fait avec une telle éner gie, une telle déter mination qu ’ on se laisse prendre au jeu et que la personne de l’écrivain nous devient familière voire attachante C’est que s ’ y donne à lire le sillon que creuse un homme, de ceux qui finissent, au cœur du désert par planter leur tente Et à attendre l’éventuel passant, égaré, pour lui offrir le thé du réconfort brut Nous sommes ces passants BTN De René Pons Edition
RhubarbeLe der nier roman de Françoise Renaud se lit comme une chronique On suit le couple, manifestement amoureux, for mé de deux êtres au seuil d’une grande décision à prendre, et tous les états d’âme que suscite un changement de vie important En gros quitter la ville et ses séductions pour la campagne et ses ambiguïtés Surtout quand l’un veut et l’autre hésite, doute, éprouve une angoisse bien compréhensible Après le marathon de la quête du lieu idéal, on se retrouve dans l’irrémédiable, que l’auteure traduit avec un accent d’authenticité qui emporte l’adhésion Certes la nature a ses beautés Françoise Renaud est manifestement en symbiose avec elle et elle en transcrit les char mes dans le moindre détail Mais une fois installés, il faut tout régler et l’on assiste à l’épopée des travaux ur gents, dès lors qu’il faut quotidiennement restaurer, bichonner, œuvrer pour un avenir que l’on s’imagine radieux, comme le soleil du sud, si généreux avec la végétation Hélas, c’était sans compter sans les fameux épisodes dits cévenols, que Françoise Renaud décrit par le menu, avec le souffle épique qui la caractérise et qui lui vient de ses origines atlantiques, évoquées d’ailleurs par de brèves allusions familiales La catastrophe, soudaine, et assez brève finalement, vous laisse démunis, et à l’instar du jardin, dévastés Mais un mal, en l’occurrence un bouleversement d’une rare amplitude, peut déboucher sur un bien : la révélation d’un secret, le renforcement des liens qui unissent le couple uni par une telle épreuve avec ses élans de solidarité et son ouverture à l’autre Le recommencement enfin, ouvert à tous les avenirs Et l’espoir qui luit comme un brin de paille L’écriture en définitive, qui à l’instar de la rivière creuse son sillon, charrie ravissements et inquiétudes, « ne peut être entravée dans sa course » et « ne triche pas » , « ne se laisse pas faire » L’écriture qui donne du sens à tout cela, assure le recul nécessaire, apaise et réconcilie Un roman qui n ’est pas simplement fondée sur une expérience personnelle Un roman qui prend une valeur universelle car il témoigne de la lutte éter nelle des êtres et des éléments, de l’Homme et du monde, de l’existence et de ses vicissitudes, qui lui donne tout son sel, sa saveur, sa signification Un bon livre qui donne confiance, même si la vie n ’est pas un long fleuve tranquille BTN De de Françoise Renaud. CLC éditions.
Voilà un livre qui fait du bien à la rate, à la bonne humeur, et à la poésie Bien des gens se sont détour nés de cette der nière du fait de sa relative abstraction, de sa raideur for melle, de ses silences envahissants et her métiques Eh bien cet écrit prouve que l’on peut encore (et en corps, au vu du titre) pratiquer ce genre en toute liberté et s ’amusant diablement, même si c ’est souvent aux dépens des vieilles barbes et moustaches Que l’on peut pratiquer la poésie sans se prendre au sérieux, sauf qu’il n ’est rien de plus sérieux que le comique, si l’on veut bien y réfléchir quelque peu, car il ne saurait masquer tout à fait, à l’instar du clown triste, son revers de tragédie Anne-Marie Jeanjean travaille en or fèvre de la langue, avec une inventivité verbale qui fait plaisir à lire sans jamais tomber dans la glossolalie ou le lacanisme facile (« Car un athlète poétique s ’appuie toujours sur son souffle pour stimuler sa force vitale ») Au demeurant, recourant une nouvelle fois à la sollicitation de son double, Miss Drac’Ula, ce livre infléchit la pratique habituelle de notre poète vers le narratif voire le théâtral Il est divisé en trois parties, véritable quête initiatique du graal poétique : une consultation désopilante chez un thérapeute apte à vous délivrer le précieux certificat ; le stage d’athlétisme poétique proprement dit (et l’on est très proche de Maurice Roche dans le recours à la métaphore polysémique : le bain de peauésie, par ex, ou la séance vouée aux alcools forts : « il ne s ’agit pas de boire pour boire, il s ’agit de boire pour dire » ) ; la fête de la poésie pour ter miner, où Anne-Marie Jeanjean s ’ en donne à cœur joie pour massacrer les vieilles conceptions de la poésie, (« Dissipation radicale de la Melancholia poetica ») qu ’elle entend justement renouveler. Le livre n ’est pas résumable. Il faut se plonger dans ce feu d’artifice verbal et se laisser guider par la cicérone qui au fond nous invite elle aussi à ce stage, et à son feu d’artifice final, un tant soit peu original, et bien dans l’esprit du temps BTN D’Anne-Marie Jeanjean Levée d’encre, L’Har mattan
Il existe en Russie, une réserve de semences, où sont conservées les graines du monde, c ’est l’Institut Vavilov Mario del Curto s ’est intéressé de près à ce conservatoire, d’autant qu’il était menacé par des promoteurs peu scrupuleux Finalement le terrain a été donné aux chercheurs, mais faute de moyens le danger n ’est pas totalement écarté Graines du monde, un beau livre édité par Actes Sud, rend hommage au travail Nikolaï Vavilov qui avait anticipé la disparition de la biodiversité végétale et avait trouvé les moyens de la sauvegarder Des photos splendides rythment cet ouvrage admirablement documenté, beaucoup moins austère qu ’ on pourrait s ’ y attendre Très précieux pour ceux qui œuvrent pour la défense du règne végétal et une mine d’infor mations pour ceux qui veulent s’initier Une réussite De Mario del Curto. Editions Actes Sud.
Numa Hambursin signe la préface de l’ouvrage sur l’art Le grand Montpellier et ses peintres d’Alain Laborieux et Robert Faure Il s ’agit de célébrer les artistes qui ont été inspirés par la ville et ses environs depuis le XVIIIe siècle Certaines œuvres sont connues, exposées au Musée Fabre telles celles de Bazille ou de max Leenhardt, d’autres font partie de collections particulières et rarement vues par le public telles certains Descossy ou peu regardés car à l’Université ou dans des médiathèques D’autres enfin sont de réelles découvertes, des aquarelles appartenant au Musée Fabre, trop fragiles pour être accrochées comme cette vue de Palavas signée Henri Harant. Un livre idéal à offrir pour ceux qui aiment Montpellier ou ceux qui veulent mieux connaître la ville
D’Alain Laborieux et Robert Faure Le Papillon rouge éditeur
Michel Bouquet raconte Molière
Comédien dès l’âge de 18 ans, Michel Bouquet n ’ a plus quitté les planches que pour tour ner des rôles exceptionnels au cinéma Par mi les auteurs qu’il connaît le mieux, Molière tient une place à part, il a joué et continue à jouer tous les grands rôles de son auteur fétiche A 92 ans, il s ’apprête à être Or gon pour la première fois de sa vie Michel Bouquet raconte Molière révèle à la fois des facettes méconnues de l’auteur et de la vie du comédien, avec une grande humilité Des inter mèdes où l’acteur expose sa vision de son métier, des réflexions sur le théâtre et la façon d’interpréter les textes, alter nent avec le récit de la vie de Molière Pour Michel Bouquet Le malade imaginaire ne l’est pas tant que cela, Molière était effectivement malade lorsqu’il l’a écrit Après une telle lecture on regarde Molière avec d’autres yeux On se dit, sacré Poquelin il a tout inventé Magnifique Philippe Rey Editeur.
Pendant des années l’historienne Ber nadette Murphy, qui vit dans le sud de la France a enquêté pour écrire L’oreille de Van Gogh Que s ’est-il vraiment passé le 23 décembre 1888 ? Pourquoi le peintre décide -t-il de se mutiler ? A qui donne-t-il son trophée ? Autant de questions auxquelles le récit tente de répondre Avec patience Ber nadette Murphy a interrogé, fouiné pour débusquer le détail imprévu Elle s ’est plongée dans l’abondante correspondance du peintre avec Gauguin avec Théo, le frère bien aimé Elle a aussi examiné les œuvres Elle se penche par exemple sur les deux Autoportraits à l’oreille coupée, avec ou sans pipe. Sont-ils tous les deux authentiques ? A travers cette histoire d’oreille, elle brosse un portrait for midable inattendu de l’artiste, dans son environnement, Arles Il révèle un autre aspect de la personnalité de Van Gogh Le lecteur est pris de bout en bout par ce récit rondement mené, avec un suspense digne d’un roman policier Enthousiasmant
De Ber nadette Murphy Editions Actes Sud
Journal intime d’une ado sociopathe
Lena a 15 ans, une très jeune fille d’aujourd’hui pas du tout à l’aise dans ses baskets Une rebelle qui se confie à son jour nal conservé sur une clé USB à l’abri des regards de ses géniteurs comme elle les appelle Une petite peste associale qui n ’aime qu ’ une personne, sa grand-mère Elles ont pas mal de points communs Jeanne Ventura serait tombée sur la clé contenant le Journal intime d’une ado sociopathe Elle nous le livre On souhaite que ce soit une fiction car comme elle l’écrit « cette fille il faut l’enfermer » Malgré des circonstances atténuantes on ne déborde pas d’empathie pour Léna. Mais l’écriture hachée, avec des fulgurances, un mélange de langage enfantin et d’expressions plus recherchées font qu ’ on se laisse prendre Une Lisbet Salander
De Jeanne Ventura. Edilivre.
Rémy Cabrillac est un professeur de droit très brillant de l’université de Montpellier, reconnu par ses pairs depuis longtemps. Son jardin secret l’écriture, son der nier roman La Madone du Musée San Matteo, s ’avale d’un trait Or nella est gardienne de musée, elle mène une vie monotone entre son fils et sa mère, avec une seule coupure, un dîner entre copines, une fois par mois Une dosette d’amour sans lendemain et la lecture des ouvrages d’un mystérieux auteur Quentin Dorado Soudain sa vie bascule lors du vol d’un tableau qu ’elle aime par-dessus tout La Madone du musée San Matteo Le directeur de l’établissement lui confie le soin de mener l’enquête Et l’auteur nous tient avec une intrigue policière rocambolesque avec pas mal d’humour
De Rémy Cadillac. Editions Spinelle.
Que faire lorsqu’au retour d’un reportage au Moyen Orient on apprend qu ’ on est licencié ; On passe au virtuel et on utilise des jeunes plus aptes à se for mer vite aux niveaux médias Éric Brun dans son premier roman intitulé Besoins d’ici, désirs d’ailleurs, raconte Pep, ce jour naliste espagnol de Barcelone Après avoir appris cette nouvelle qui va bouleverser sa vie, le jour naliste reprend l’avion direction le Chili On le suit d’escale en escale jusqu’ à Cuba à travers une grande partie de l’Amérique latine Une fiction qui prend des allures de car net de voyage Les chapitres sont émaillés de poèmes qui ont écrit l’histoire de ces pays : Leconte de Lisle, Violeta Parra, Pablo Neruda, Mercé Sosa, Hasta Siempre, en hommage au Che. Une sorte de fuite en avant pour oublier un drame personnel, la brouille avec Rosa sa fille Un voyage à la rencontre des autres qui comme les Espagnols ont souvent souffert de dictature C’est cela qu ’ on trouve dans ce livre
De Julien Brun. Sens Editions.
Le 21 décembre 2012, était la date annoncée par les Mayas pour la fin du monde Cette date qui a fait couler beaucoup d’encre et en a déboussolé plus d’un qui sont aller jusqu’à Bugarach pour tenter d’être sauvés ! Frédérique Chamayou s ’est inspirée de cette histoire pour écrire La Bible d’Alexis, un roman où se mêlent spiritualité, ésotérisme et philosophie. Comment le paisible Alexis devient le Père, créateur du ciel et de la terre et tombe aux mains d’une secte pacifiste, l’œuvre dont une station se situe à Aix-enProvence
Le Grand Messager mène son monde Des personnages extérieurs interviennent telle Magali qui enquête seule Le livre pose la question de la manipulation très clairement Mais aussi non moins clairement de l’origine de l’homme Un livre qui plaira aux amateurs de sciencefiction et de sciences occultes
De Frédérique Chamayou. Createspace
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Le plasticien Jacques Blancher expose aussi bien en France que dans le monde De ses missions pour une ONG, riches d’entretiens avec les représentants des Etats qu’il a parcouru, il a tiré des car nets de voyages illustrés Par ce biais il se découvre un engouement pour le reportage qui débouche maintenant sur Menace « La couleur du sang » un thriller, premier volume d’une trilogie La France doit faire face à une menace d’attentat d’enver gure La capitaine Hélène Percheminier du GIGN est nommée à la tête d’une cellule de crise
Le temps lui est compté, la nature de l’agression préparée par ces fanatiques lui est encore inconnue Seule certitude, des centaines de milliers de victimes sont envisagées Les sources d’infor mation partant du Bahreïn, elle décide de commencer ses recherches dans ce pays Les éléments dont elle dispose laissent supposer qu ’ un individu douteux, clé du terrorisme au Bahreïn, est aussi un grand amateur d’Art Elle prend l’initiative de se servir d’un artiste peintre pour l’approcher Une fois sur place, celui-ci se révèle être un tout autre personnage Composer avec lui pour gérer sa mission est la seule possibilité qui lui reste Réussira-t-elle à empêcher cet acte meurtrier sans commune mesure malgré ou grâce aux compétences de cet étrange associé ? De Jacques Blancher. Ella Editions.
Quand on est originaire du Tar n, on est n ’est pas vraiment prédestiné à embarquer sur un car go à 17 ans Ce n ’est pas comme les Bretons qui eux ont le pied marin dès le berceau Il était un petit navire premier roman d’Alain Bessière se présente comme un récit initiatique Au cours de la traversée de Marseille à Yokohama par Suez et retour par Hambour g et Gibraltar, chaque escale est prétexte à un apprentissage pour le jeune Julien Tempête et mal de mer, dépucelage programmé, beuveries à terre, tour nées des bordels, découverte de la littérature avec Daniel, de l’amitié avec Loïc et Panisse, le truculent Marseillais, de l’amour aussi En 1963, en pleine guerre du Viet Nam, Julien découvre aussi la grande Histoire Roman certes mais document sur la vie à bord, à vase clos, entre hommes Un microcosme, bien particulier C’est le principal mérite de ce premier roman qui sait nous rendre attachant cet équipage
D’Alain Bessière Encre rouge Editions
L’aigle de Titus
L’action de L’aigle de Titus se passe dans la gaule romaine du côté de Narbonne Le jeune héros joue aux osselets et au cer f-volant, il est comme les enfants d’aujourd’hui turbulant, un rien provoquant On le suit dans ses aventures d’arènes en catacombes, dans sa course endiablée Ecrit par Daniel Royo, le roman s ’adresse aux enfants de 10 ans plus Une façon ludique de les plonger dans la vie quotidienne au temps où notre province était romaine. Une vision de l’histoire plus sérieuse qu’Astérix mais passionnante Les Editions du Cabardès sont spécialisées dans l’histoire régionale, pour les grands comme pour les plus jeunes ; Cet ouvrage est réussi. De Daniel Royo. Editions du Cabar dès.
Valéry d’Amboise est l’auteur d’une série Les chevaliers du L ys destinée aux préadolescents Ces jeunes ont signé une charte d’honneur, sans tabac sans violence Comme les preux de l’Histoire, leurs modèles, ils défendent farouchement les plus faibles Mais comme Harry Potter et ses amis ils ont des pouvoirs magiques et vivent dans un monde merveilleux Ils combattent les méchants avec leurs alliés les Ruves. Le volume 2 de la saga associée à un site éponyme, Noé, l’île verte raconte leurs nouvelles aventures On sait que Noé se tirera du piège dans lequel il est tombé, puis qu’il est le héros et qu’il y a déjà cinq titres mais comment ? Ce n ’est pas moi qui vais vendre la mèche De Valéry d’Amboise Académie Marémontane
Les jeunes d’Occitanie ont jusqu’au 15 janvier pour candidater !
LaRégion Occitanie / Pyrénées-Méditerranée vient de lancer la 12ème édition du Prix d’écriture Claude Nougaro Ce grand concours dédié à l’écriture et à la jeunesse, a vocation à encourager et valoriser la créativité et l’expression des jeunes talents régionaux Les jeunes d’Occitanie, de 15 à 25 ans, ont jusqu’au 15 janvier 2018 pour proposer une œuvre inédite dans 4 catégories : nouvelle, scénario de court-métrage, bande-dessinée ou chanson
Deux types de prix seront remis aux lauréats :
• Les « Prix découverte » , pour les 15-18 ans Les lauréats remporteront un voyage culturel à Barcelone
• Les « Prix tremplin » , pour les 18-25 ans A la clé : un accompagnement artistique par des professionnels (ateliers d’écriture, parrainage / tutorat) pour faciliter leurs « premiers pas » dans le milieu professionnel, et l’édition (ou l’enregistrement pour la musique) des œuvres primées
Tous les lauréats remporteront une tablette tactile
La remise des prix aura lieu cette année, et pour la 1ère fois, au Rockstore de Montpellier, le 24 mai 2018
Jusqu’au 15 janvier 2018 dépôt des candidatures
Renseignements : www.prixnougaro.laregion.fr
C’est dans La Blanche chez Gallimard que j’ai découvert mon der nier coup de cœur François-Henri Désérable signe à nouveau un bijou avec Un certain M. Piekielny
Dans la trame d’Evariste, petit chef d’œuvre qui l’a rendu grand, il reprend ses propres codes de la biographie imaginaire Peindre un portait loin de son modèle Raconter une histoire que le temps a perdue C’est là que réside le talent de ce jeune auteur capable de regarder un film les yeux fer més Alors il nous les bande, les yeux, et nous entraine avec lui dans ses souvenirs fabriqués Il s ’ empare du corps, à tâtons, pour maîtriser la tête Comme le magicien qui coupe son assistante en deux, modelant la réalité à son avantage Cannibale, il dévore dans le souvenir tout ce qu’il y a d’humain, jusqu’à rendre hyperréaliste le fantastique S’étendre sur un rien Etoffer le néant
Une imagination sans limite ne peut elle pas exagérer, affabuler, tordre la mémoire à sa convenance ?
Quand le doute s ’ empare de sa plume (« Mouchoir, s’il vous plaît »), c ’est peutêtre Marion qui l’aide à vaincre la page blanche
« Tu cherches des alibis, ( ), des alibis pour ne pas écrire »
Comme si Désérable avait besoin de preuve, de matière concrète pour écrire
D’ailleurs Romain Gary avait aussi, selon Roger Grenier, « des petits arrangements avec la réalité »
Le style, époustouflant, est une leçon de synthèse
Il malaxe les époques et les mœurs créant une intemporalité du langage, et du propos Insolent comme il faut Il sait tenir en haleine, couper le souffle, puis laisser respirer Un roman élastique
Tour à tour dense et léger, drôle et sensible, jeune et désuet Bref, une bibliothèque digne de ce nom ne pourra s ’ en priver
De François-Henri Désérable Ed Gallimar d
Il ne s'agit pas de science-fiction mais bel et bien de la réalité !
Le tome 2 des « Oiseaux Noirs », qui vient de paraîtr e aux éditions Dupuis, occupera une place à part dans la collection des albums de Buck Danny.
Zumbiehl (notre scénariste régional) et son coscénariste Patrice Buendia nous offrent en effet un voyage dans le temps, plus précisément en 1989, au crépuscule de l'URSS, où les USA affrontent dans le cadre de la guerre froide leurs homologues communistes, au moyen d'avions technologiquement futuristes, dont on ne faisait à l'époque que soupçonner l'existence.
1989, c 'est aussi et surtout pour les amateurs de cette série, l'année où Jean-Michel Charlier nous a quittés Le génial scénariste et co-créateur de Buck Danny avait alors laissé inachevé un scénario dont on ignorait la trame de sorte qu'il s 'annonçait comme devant tomber dans l'oubli
C'était sans compter sur Alexandre Paringaud (Dupuis - Zéphyr Editions) et les ayants droits qui, pour fêter les 70 ans de la création de la bande dessinée, décidaient d'achever ce scénario
Un premier tome signé Ber gese et Charlier est paru mais c 'est avec ce second tome que l'histoire prend réellement son envol
Le stress est à son paroxysme au Pentagone L'URSS semble être, malgré son état de quasi faillite, en avance technolo-gique sur les USA, leur système satellitaire pouvant mettre à mal tout le système de défense de l'oncle Sam
Les Américains perçoivent bien la menace mais leurs propres satellites ne sont pas prêts Reste alors à utiliser, au maximum de leurs possibilités, deux avions de légende, le
Fax : 04 67 60 70 32
E-mail : contact@lartvues com
Directeur de la publication : Stéphane Jurand
Direction commerciale : Philippe Pech
Responsable du développement : Dominique Dupland-Ychou
Rédacteur en chef : Luis Armengol
Rédaction : Marie-Christine Harant
BTn - Manon Haddouche
nicola Casties
Administration, agenda concerts et abonnements : Christine Martinez
Réalisation : Francis Duval
Impression : Rotimpres
Diffusion : BMC Diffusion
Dépôt
U2 (Gary Powers a gravé son histoire dans un procès retentissant) et le fantastique SR
71 Blackbird que le créateur de Star Wars
Geor ge Lucas aurait pu dessiner
Le scénario distille son suspense qui va crescendo La concentration est extrême chez le lecteur qui doit comprendre et suivre le fil des déductions de nos trois héros pour déjouer le piège diabolique du camp d'en face. La solution émer ge du brouillard par la logique, les mathématiques, au service d'une vraie partie d'échecs Histoire aérienne et spatiale éprouvante mais aussi immersion dans la culture nipponne, humour (Sonny Tuckson est bien là), autant d'ingrédients de nature à faire de cet album un digne successeur de ceux de Jean-Michel Charlier
Si le maître semble inaccessible, Frédéric Zumbiehl s ' en est considérablement rapproché à coups de statoréacteurs uti-lement empruntés au SR 71
On attend aussi avec impatience le nouvel album de la série « Tanguy et Laverdure » Frédéric Zumbiehl devant égale-ment en reprendre le scénario Une excellente nouvelle pour cette série qui s 'essoufflait quelque peu depuis quelques temps et qui avait bien besoin d'un coup de postcombustion !
Alain BégocBuck Danny « Oiseaux Noirs » Tome 2, Editions Dupuis
En vente chez tout bon libraire
Enquête de sens est le thème retenu par les or ganisateurs du Festival chrétien du cinéma pour la 21e édition qui aura lieu du 20 au 26 janvier à Montpellier « Nous aspirons tous au bonheur et nous cherchons à nous réaliser dans la vie Nous savons que la nécessité d’assurer nos besoins matériels ne peut combler seule nos aspirations Notre tradition spirituelle nous met en garde contre le mirage d’une quête de soi qui ignorerait les autres et qui négligerait la création » , explique le père Luc Jourdan dans sa présentation Les dix-sept films sélectionnés par une équipe œcuménique, du plus ancien Le Septième sceau (Ingmar Ber gman) Suède 1957 au plus récent Jimmy P (Ar naud Desplechin) France ; 2013 déclinent ce thème Chaque projection est précédée d’une présentation et suivie d’un échange Parallèlement a lieu un festival des enfants suivi par les élèves des écoles privées du diocèse, du 6 janvier au 3 février Deux séances particulières à entrée libre ont lieu le 20 janvier : une rencontre-projection or ganisée et animée en collaboration avec Languedoc-Roussillon Cinéma et Place aux courts métrages, le film préféré du public sera projeté en ouverture du festival C’est l’occasion de découvrir les productions locales Elefante blanco de Pablo Trapero ; Ar gentine-France 2013 avec Ricardo Darin, Jérémie Renier, Martina Gusman a été choisi pour lancer le festival le 21 janvier au Corum. « Dans le bidonville de la Vier ge, banlieue de Buenos Aires, deux prêtres et une petite équipe s ’efforcent de maintenir une présence humaine aidante dans un univers dominé par le trafic de drogue et la misère Ce film montre avec réalisme à la fois l’ampleur de la tâche et la nécessaire solidarité entre ces quelques militants qui sont par fois amenés à douter Tous sont menacés de désespoir et de désir d’abandon Osons le qualificatif d’évangélique pour ce film dont le générique de fin nous apprend qu’il a été réalisé à la mémoire d’un prêtre assassiné dans ce bidonville » , souligne Maguy Chailley dans la présentation de ce film
Du 20 au 26 janvier, Espace Rabelais à Montpellier (34)
Tél 04 67 64 14 10 www chretiensetcultures fr
À MONTPELLIER
Lanouvelle saison du ciné-club
Jean Vigo a commencé le 23 novembre, salle Rabelais équipée désor mais DCP per mettant une projection en haute-définition pour revoir ou découvrir quelques-uns des plus grands classiques du cinéma sur grand écran, avec une qualité d’image exceptionnelle Chacun des 18 films de ce programme exhibera bon nombre de secrets : objets, symboles ou indices Au spectateur de les voir sans tomber dans les pièges de certains maîtres du « laisser croire » Cette approche structurelle du cinéma nous per mettra de parcourir l’histoire du cinéma avec ses chefsd’œuvre Fantôme d’amour de Risi, 14 décembre ; Kagemusha, L’Ombre du guerrier d’Akira Kurosawa, 4 janvier ; La grande combien, Billy Wilder, 11 janvier ; Madame de de Max Ophuls, 18 janvier ; papa est en voyage d’affaires d’Emir Kusturica, 1 février ; Mort d’un cycliste, de Juan Antonio Bardem, 8 février ; l’Ombre d’un doute d’Alfred Hitchcock, 15
Pourla 14ème fois, nous vous proposons un parcours à travers des films documentaires de création, des films hors les sentiers battus de la médiasphère, des films qui représentent des tranches de vie de ceux qui ont mis plusieurs années à faire aboutir leur projet, parce qu’ils y tenaient, parce qu’ils voulaient nous dire cela, des films qui nous embarquent dans des univers souvent insoupçonnés Quand bien même nous en avions l’intuition, ils nous éclairent, nous enchantent, nous troublent, nous révoltent. Ils nous signalent que quelques hommes et femmes sont encore bien vivants et portent une parole qu’ils souhaitent nous communiquer
Tous ces films, nous souhaitons les partager avec vous Ils sont le résultat d’une écriture cinématographique forte et engagée S’il vous plaît, ne vous laissez pas arrêter par un synopsis qui vous semble peu convaincant Ce serait faire la part belle aux philistins qui chaque jour font progresser les limites de l’inconsistance
L’engagement est aussi la part du spectateur qui donne leur raison d’être à tous ces films
L’association Le fond et la for me œuvre pour l’intérêt général en per mettant de voir des films dont certains jamais diffusés en région, de bénéficier d’avant-premières, d’accueillir plus de 130 réalisateurs venus des 4 coins de l’Europe et même d’Afrique, de tisser des liens avec le spectacle vivant, la littérature, la musique, la peinture, de vivre des expériences humaines qui nous transcendent individuellement et que nous partageons collectivement, de s ’ engager dans l’éducation à l’image auprès des jeunes, de rassembler différents âges et catégories sociales, de générer de la vie économique, de participer au rayonnement du territoire
Quoi qu’il en soit Les Hiver nales du documentaire sont là avec un programme qui nous tient à cœur, et nous avons hâte de vous retrouver pour vivre encore des moments conviviaux et chaleureux tout au long de l’hiver Jusqu’au 24 février, dans le Tar n et Garonne. Tél. 05 68 64 60 79. www lehiver nalesdudoc free fr
février ; Peter Ibbetson, d’henry Hatahway, 19 février ; Le Messager de Joseph Losey, 5 mars ; Le Septième Sceau d’Ingmar Ber gman, 12 mars ; La Mauvaise Éducation de Pedro Almodovar, 15 mars ; Extravagant Mr Deeds de Frank Capra, 22 mars ; La Belle Équipe de Julien Duvivier, 29 mars ; Cyclone à la Jamaïque, d’Alexandre Mackendrick, 2 avril ; Infidèlement votre de Preston Stur ges Début des projections à 20 h Centr e Rabelais - 29, boulevar d Sarrail à Montpellier (34).
Tél. 04 99 13 73 72.
www cinéclubjeanvigo fr
Traditionnellement la première semaine de février est dédiée aux écritures contemporaines au théâtre Jacques-Cœur de Lattes Frédérique Muzzolini-Guillet lui a donné le joli nom d’Imprudences. Ce festival dédié à la femme, débute dès le 30 janvier avec Bérénice-concert, une création de Vanessa L yautey (voir notre rubrique créations d’ici), les vers de Racine, mis en musique Pendant trois jours, du 30 janvier au 1 février, Edith dans la place ! Et si la Môme Piaf avait vécu dans les années 80, qu ’aurait-elle chanté ? Ecrit et mis en scène par Delphine Gustau et Johnny Prieur qui chante accompagnée au piano par Matthieu Michard Evita, amour, gloire etc le texte de Stéphan Druet célèbre Eva Duarte Peron, interprétée par Sebastiàn Galeota, 1er février Enfin Terres closes, de et mis en scène par Muriel Sapinho, chorégraphié par Nabil Hemaïza, un poème dramatique pour témoigner de la fuite désespérée
de sept populations qui vont franchir des murs Du 30 janvier au 1er février au Théâtr e Jacques-Cœur à Lattes (34). Tél. 04 99 52 95 00.
Plusieurs théâtres célèbrent Molière. Le Théâtre du Pavé prépare l’année 2022 à lui dédiée. Pas à proprement parler des festivals mais hasar d du calendrier (?) d’autres théâtres consacrent au maître français de la comédie des semaines spéciales.
Théâtre du Pavé
Dans ce théâtre les rendez-vous avec Molière se déclinent tout au long de la saison La Fontaine, son contemporain est également programmé Francis Azéma raconte Le loup et le loup, une sélection d’une trentaine de fables, des textes rarement entendus d’autre plus connus mais tous à la résonnance actuelle Les hommes, les femmes, l’amour, la mort son peint à travers les animaux mis en scène, 23 au 28 janvier La critique de l’Ecole des femmes est un éloge du théâtre et un puissant manifeste pour la liberté d’expression On rit beaucoup bien sûr, mais comme toujours, on ressort décrassé du cerveau et ragaillardi Aujourd’hui la censure est exercée par les prétendus experts qui se livrent à des assassinats en règles des spectacles non culturellement ou politiquement corrects, 6 au 17 février
Théâtre du Pavé - 34, rue Maran à Toulouse (31). Tél. 05 62 26 43 66. www.theatredupave.or g
Huitaine Molière au Crès et à Castelnau-le-Lez
Les deux nouvelles salles de Montpellier Métropole sont étroitement unies pour cette huitaine Molière Le médecin Affreux, sales et méchants, mis en scène de Mehdi Benabdelouhab, dans le style théâtre de tréteau et commedia dell’arte par la Cie Les têtes de bois L’action est transposée dans un décor de bidonville Le médecin malgré, revisité version clownesque, 1 février, Agora Tartuffe, nouvelle ère, mise en scène Éric Massé qui interroge cette pièce à l’aune d’un travail de recherche et de création sur la foi et les dérives qu’il mène depuis 2015 Il est allé à la rencontre des croyants laïcs et religieux, 9 février le Kiasma
Le Kiasma à Castelnau-le-Lez et l’Agora au Crès (34). www kiasma-agora com
La compagnie toulousaine L’Esquisse s’installe à L’Altigone avec quatre pièces de Molière, par la suite elle partira en tour née dans la région Le médecin malgré lui, mise en scène Jérôme Jalabert Pour se venger des brutalités de son époux, une femme astucieuse le fait passer pour un excellent médecin qui ne consent toutefois à exercer son art que dûment rossé,13 janvier Le Malade Imaginaire ou comment l’hypocondrie d’un bon bour geois, Ar gan, va contrarier la passion amoureuse de sa fille, mise en scène Franck Biagotti, 20 janvier
Les Fourberies de Scapin, ou comment un valet va réussir, par ses intrigues, à sauver les destinées amoureuses de deux jeunes gens au détriment de leurs pères respectifs Spectacle de Commedia dell’arte mis en scène par Jérôme Jalabert, 27 janvier. L’avare, une comédie, une farce mais nourrie par un véritable drame Harpagon est frappé d’une maladie incurable : l’avarice ! Plus qu ’ une maladie, il s ’agit d’une addiction, faisant de lui un vampire pour son entourage, mise en scène Jérôme Jalabert, 3 février
Altigone - Place Jean Bellières à Saint-Orens-de-Gameville (31). Tél 05 61 39 17 39 www altigone fr
Un grand Molière à l’Illustre Théâtre pour cette fin d’année : Le Bour geois Gentilhomme, mise-en-scène par Gérard Mascot « Riche bourgeois parvenu, vaniteux et naïf, M. Jourdain rêve de noblesse. Entouré de ses maîtres d’ar mes, de musique ou encore de philosophie qui le tour nent en ridicule et profitent de lui, il délaisse sa famille et refuse sa fille Lucile à Cléonte qui n ’est pas un gentilhomme » Sur scène : Geor ges Dubourreau, Julien Lagrange, Frédéric Mascot, Pierre-Luc Scotto, Dephine Sire, Tom Torrel et Véronique Valéry. Une coupe de champagne sera offerte à l’issue de la représentation de 21h, le soir du 31 décembre
Les samedi 16 et 23 décembre à 21h, puis le 31 décembre à 17h et 21h à l’Illustre Théâtre - 22 avenue de la Gare du Midi à Pézenas (34).
Tél. 04 67 98 09 91. www.illustretheatre.fr
Commechaque année Mèze honore les vignerons qui sont nombreux sur cette commune, un patrimoine bien vivant La manifestation donne lieu à divers événements, exposition, projection de films, déambulation, concert, dégustation évidemment Mèze fête ses vignerons à la Saint-Vincent a lieu du 9 au 27 janvier
Les temps forts : Exposition « De Bacchus en Dionysos » par le photographe Marc Deotte, bibliothèque municipale, du 9 au 27 janvier
Dégustation commentée « Les vins d’un domaine » par le sommelier Thierry Boyer, 13 janvier
Projection de « Raisins amers » documentaire de Jerry Rothwell et Reuben Atlas, Film et dégustations, 17 janvier, Le Taurus
Dégustations à partir de 18h, Concert Trans Rural Beat « L’Art à Tatouille » 20h ; D J « Le Platiniz » , 22h, La Cave, rue de la cave coopérative, buvette, espace coquillages et petite restauration du terroir sur place dès 20h
Déambulations artistiques et gustatives « Les Filles des vignes » par la compagnie Espace Nomade, 11h et 17h, cœur historique de Mèze, 15€ sur résa Du 9 au 27 janvier à Mèze (34). Tél. 04 67 18 30 30. www.ville-meze.fr
Toutes les disciplines sont r eprésentées à L’Autre Scène, lieu culturel du Grand Avignon à Vedène, où l’évasion, la curiosité et le rêve sont les leitmotivs de la saison.
A travers ses structures consacrées au spectacle vivant, Le Grand Avignon poursuit son objectif de faciliter l’accès à la pratique culturelle et artistique pour tous en présentant le plus vaste répertoire de spectacles possible, en s ’ouvrant à tous les courants de création et en proposant des actions de médiation originales
Dans un souci constant d’attractivité territoriale, l’Autre Scène a su conquérir un public très lar ge, ce qui inspire une programmation inventive, diverse, contemporaine et ouverte à tous, à travers le théâtre, la danse et la musique. Cette saison, on a l’occasion de redécouvrir à Vedène des héros célèbres ou anonymes, qui voyagent dans notre époque, inventant des alter natives aux récits de Molière, Hugo et même Walt Disney Sans oublier l’histoire de l’humanité à travers sa face la plus sombre, avec la vie des prisonniers du camp de Terezin (Als Ob ), celle des chercheurs d’or en Afrique du sud (Boots) ou enfin l’envers de la société de consommation avec Maguy Marin On peut y goûter aussi des moments de grâce avec la chanteuse Noa, des moments d’amour avec Clémentine Célarié et Pierr e Cassignar d dans la pièce de théâtre Darius Enfin la danse est à l’honneur sur tous les styles de musique : tango, chansons napolitaines, musique électro, hip-hop
Pr ogramme : 16 décembre Les Sottises de Buggy Théâtre / 6 janvier Concert du Nouvel An Musique-Chant avec l’OLRAP / 13 janvier Une Nuit Avec Musique électro / 20 janvier Le Bateau De Nino Musique-Chant / 26 janvier Noa Musique-Chant / 8 et 9 février « Si » Il était une fois Danse / 17 février Boots Danse / 2 mars Cie Maguy Marin, création 2017 Danse / 16 mars Als Ob Musique-Chant / 25 mars Magnificat de Bach Musique-Chant / 7 avril Darius Théâtre / 13 avril Scène de Musiques Actuelles Musique-Chant / 18 avril La Douce Envolée Cirque / 18 mai Little Rock Story MusiqueChant 18, 19 et 20 mai What’s Up ? Festival autour des musiques urbaines Avenue Pierr e de Coubertin à Vedène (84). Tél. 04 90 31 07 75. www.lautrescene.com
Partenaire du Patch Culture mis en place par l’Université d’Avignon, L’Autre Scène met en vente pour les étudiants plusieurs places au tarif de 5€ pour les spectacles de la saison 2017-2018 (sur présentation de la carte Patch Culture validée par l’Université d’Avignon).