Né au IXe siècle, le pèlerinage de St-Jacques-de-Compostelle est toujours emprunté par des personnes de divers horizons. En 2016, c’étaient 277 915 pèlerins qui partaient sur ces Chemins (inscrits, en 1933, sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco), pour une chasse au trésor dont le butin est l’apprentissage de soi, la satisfaction de l’effort physique, et l’enrichissement culturel et/ou spirituel. Les motivations sont diverses, comme le présentent les chiffres 2016 du Bureau des pèlerins, avec 44% pour un motif religieux, 48% avec une motivation religieuse et culturelle et 8% dans un but uniquement culturel.
Les chemins de St-Jacques-de-Compostelle en région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée uniquement
Si la route est longue et demande une certaine force physique et mentale, les marcheurs sortent souvent enrichis de cette épopée. De nos jours, l’expérience est généralement sous le signe de la générosité, de l’art, de l’hospitalité et du partage. Des moments d’échanges avec les autres, mais aussi avec soi-même. Le spectacle et l’émotion qu’offre la nature, sont plus que propices à l’évasion, la marche, au bien-être mental et physique.
La région Occitanie, traversée par les voies menant à Santiago de Compostela, compte un grand nombre de villages, d’étapes, de monuments historiques et de décors verts démesurés qui offrent des chemins homériques et parfois même des retours dans le temps. Villages aux allures médiévales, paysages rares, cathédrales, arbres centenaires, au gré des rencontres et des kilomètres parcourus, les marcheurs traversent et admirent.
Une expérience et un plaisir visuel, mais qui touche également ce qu’on ne voit pas : le ressenti et l’émotionnel.
Pour ce faire, des voies principales sont empruntées en Occitanie :
La voie du Puy-en-Velay : L’itinéraire le plus fréquenté. Il est également le plus médiatisé et le mieux équipé en matière d’hébergement. Il offre aux voyageurs des paysages d’exceptions et des lieux majeurs de la spiritualité et de l’art (comme la Cathédrale du Puy par exemple). Cette voie se fait en environ 23 jours, et s’étend sur 500 km.
La voie des Piémonts : Plus méconnue, elle relie la Méditerranée à l’Atlantique, les Alpes aux Pyrénées. Celle-ci comporte un passage par Lourdes, et rends compte de la grandeur romaine par ses vestiges. Il faut compter 20 jours environ, et aux alentours de 400 km.
La voie d’Arles : Connu également sous les noms : Via Aegidinia (route de Saint-Gilles), « Via Arelatensis », ou encore Via Tolosana. Ce chemin s’étend sur 27 jours environ, et compte 616 km.
À savoir : La marche à pied, bien que largement majoritaire, n’est pas le seul moyen de déplacement. Il est également possible de l’effectuer à vélo. D’ailleurs, certaines structures, en Occitanie, proposent par exemple des journées organisées, sur une durée qui varie selon les établissements. Il est bien évidemment aussi possible de le faire de façon indépendante. Certains cavaliers décident même de se lancer dans l’aventure, ceux-ci restent néanmoins très minoritaires.
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Saint-Jacques de Compostelle env. 700 km
Puente La Reina
Saint-Jacques-de-Compostelle : les étapes d’
1 Auvillar (82)
De nouveau, un village d’Occitanie qui détient le label des plus beaux villages de France (depuis 1994). Dernier arrêt en Tarn et Garonne sur la voie du Puy-en-Velay, il est une halte importante sur le chemin de Compostelle. Situé à la limite de la Lomagne et au bord de la Garonne, sur un éperon rocheux dominant le fleuve, le village offre des points de vues verts, et des grands espaces. C’est dans son centre historique, paré de maisons du XVe au XVIIIe, que se trouve la fameuse place de la Halle, où trône la halle aux grains. La tour de l’Horloge, qui marque l’entrée de la vieille ville, est tout aussi emblématique et renferme d’ailleurs le musée de la batellerie. Les monuments historiques, architecturaux, et les fouilles archéologiques, témoignent de l’histoire riche de ce lieu depuis la période gallo-romaine.
2 Lourdes (65)
Ville internationale et cosmopolite, centre de pèlerinage catholique depuis les apparitions de la Vierge à Bernadette Soubirous en 1858, Lourdes est une étape jacquaire. Sur le chemin du Piémont, elle est également le point de départ de certains pèlerins ayant désiré partir d’un lieu sanctuaire pour continuer leur route. Classée Grands Sites de Midi-Pyrénées en 2009, elle accueille chaque année 2 millions de pèlerins ou visiteurs, venus du monde entier. Noyau central d’où partent cinq vallées, elle propose, en plus de son aspect religieux, une multitude d’activités pour tous les âges, et tout au long de l’année : stations de ski, stations thermales…
L’environnement et les monuments y sont emblématiques et nombreux. On peut compter parmi eux le Cirque de Gavarnie, le Pic du Midi de Bigorre, le Pont d’Espagne et le Parc National des Pyrénées, entre autres. Ainsi que le château fort de Lourdes, les sanctuaires et basiliques (dont Notre-Dame de Rosaire), ainsi que les anciens presbytères et cathédrales. Depuis 2015, s’est ouvert un Centre d’information jacquaire, qui propose aux marcheurs et aux pèlerins de Compostelle des conseils en matière de balisage, d’hébergement, de guides disponibles si besoin, etc.
3 Rocamadour (46)
Au cœur de la vallée de la Dordogne, Rocamadour est un village presque féérique. Une alternative du chemin du Puy-enVelay. Agrippé à la falaise, dans une superposition de maisons et de chapelles, c’est son château qui surplombe cette jolie bourgade typique du département. La Basilique Saint-Sauveur et la crypte Saint-Amadour, classées au patrimoine Mondial de l’UNESCO, sont deux monuments historiques incontournables du village. Mais ce n’est pas tout, à seulement 20 minutes de là, le Gouffre de Padirac, mondialement connu comme un haut lieu de spéléologie, est à découvrir à plus de 70 mètres sous terre. Enfin, Rocamadour est au coeur du Parc régional des Causses du Quercy, où se marient avec aisance causses rocailleux, vallées verdoyantes, gorges, dolmens et autres sources à l’eau vert émeraude. Un site exceptionnel, qui ne ressemble à aucun autre, et dont certains disent qu’il est sans doute « béni des dieux ».
CAHIER SPÉCIAL
Rocamadour (46)
Auvillar (82)
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Lourdes (65)
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exception en Occitanie / Pyrénées-Méditerranée
4 Saint-Gilles (30)
Depuis 1998, Saint-Gilles est une étape d’importance du chemin de Compostelle. Entre coteaux des Costières et plaines de Camargue, il offre un patrimoine historique remarquable, dont fait partie l’abbatiale, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Musée, Centre médiéval et diversité des paysages typiques de la région, l’Occitanie a décidément beaucoup à offrir. La Camargue étant synonyme de traditions taurines, elles animent ici la commune, plusieurs fois par an, avec des ferias et autres festivités typiques du patrimoine culturel. Orné de vergers et de vignes, le panorama est, d’un côté, verdoyant et bucolique. De l’autre, avec ses rizières, roselières et vastes marrais, dépaysant. Une ville entre Languedoc et Provence, où les cultures sont multiples.
5 Saint-Guilhem-le-Désert (34)
Étape sur le chemin de Compostelle, par l’itinéraire d’Arles, Saint-Guilhem-le-Désert offre un cadre bucolique, presque aussi mélancolique que joyeux. Son nom vient de l’époque où le terroir, utilisé par une population trop importante, s’est dévégétalisé. Ce, jusqu’à l’exode rural au début du XXe siècle, qui a permis à la végétation de repousser. Inscrit dans le classement de l’association « Les plus beaux villages de France », il relie le département de la Lozère au nord, à celui de l’Hérault au sud.
Entre garrigues et forêts, il est comme un livre ouvert sur un passé riche, dont il détient les reliques. Des trésors architecturaux, culturels, et même végétaux. L’abbaye de Gellone, par exemple, classée au Patrimoine Mondial de l’Unesco « joyaux du premier art roman languedocien », contenant les reliquaires de Saint-Guilhem et de la Vraie Croix, avec son orgue historique du XVIIIe siècle. Mais aussi l’emblématique platane, âgé de 150 ans, qui trône sur la place de la Liberté, et qui a été planté en 1848 pour célébrer la naissance de la République.
Un lieu à l’aspect médiéval, mêlant charme et caractère, qui offre des points de vues imprenables.
6 Saint-Lizier (09)
Aux pieds des montagnes du Couserans, Saint-Lizier est sans aucun doute l’une des villes d’Ariège les plus chargées en histoire et patrimoine culturel. Village étape du chemin de Compostelle sur la voie du Piemont, elle est une ancienne cité Gallo-Romaine devenue siège important : Évêché à partir du VIe siècle. Mais c’est à l’époque Romane qu’elle prend toute son importance grâce à la construction de la Cathédrale de Notre-Dame-de-la-Cède, et de l’église paroissiale du bourg d’en bas, (aussi appelée Cathédrale de Saint Lizier), qui renferme des trésors reliquaires. Au même titre que Toulouse, Rocamadour, Conques ou encore le Cirque de Gavarnie, la ville fait partie des 25 Grands Sites à visiter en Midi-Pyrénées, et se situe également au cœur du Parc Régional des Pyrénées Ariègoises. La commune est également répertoriée parmi les plus beaux villages de France. Randonneurs, amateurs de villages pittoresques, de patrimoine, ou autres, chacun y trouve son bonheur.
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Saint-Gilles(30)Saint-Lizier(09)
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Saint-Guilhem-le-Désert(34)
Chemin de croix / chemin de terre
La naissance du chemin
Au commencement, il faut remonter très loin dans l’histoire, en 813.
Un 25 juillet, Pélage, un ermite guidé par une étoile mystérieuse, aurait découvert la sépulture de l’apôtre Saint-Jacques dans un ancien cimetière. De cette découverte, les pèlerins ont commencé à affluer pour honorer cette relique.
Plus tard en 834, Alphonse II, roi des Asturies (autonomie espagnole), est parti d’Oviedo et a tracé le premier véritable chemin de pèlerinage vers Saint-Jacques de Compostelle, appelé plus tard le Camino Primitivo, littéralement le Chemin primitif.
Près d’un siècle plus tard, l’héritage du pèlerinage arrive en France en 950-951, lorsque l’évêque Godescalc, accompagné d’un long cortège, effectue pour la première fois le pèlerinage du Puy-en-Velay (à l’époque, Le Puy-Sainte-Marie). Au fil de l’itinéraire qui deviendra le Camino Frances (chemin français), de nouvelles villes de l’hexagone vont alors naître autour des points d’eau, des ponts, des abbayes et hôpitaux qui accueillent les pèlerins.
Codex Calixtinus et pénitence
C’est au XIIe siècle que le chemin de SaintJacques de Compostelle prend toute l’importance qu’on lui connaît aujourd’hui.
C’est ainsi à cette époque, que le Codex Calixtinus, un recueil de textes autour de Saint-Jacques le Majeur et son pèlerinage, devient la « bible » du guide de voyage d’alors. Il y consacre notamment les quatre grandes voies françaises, qui prennent leur départ de Tours, du Vézelay, du Puy-en-Velay ou encore de Saint-Gilles. De ces quatre itinéraires ainsi que des départs en Espagne, des milliers de pèlerins vont se mettre en route, à pied ou à cheval vers cette relique sacrée de Compostelle.
Pour la majorité d’entre eux, ils partent pour obtenir des indulgences pendant que d’autres espèrent la guérison face à la maladie ou encore la pénitence des péchés commis. Pire, certains prisonniers de l’époque ont même été condamnés à faire la totalité du chemin pieds nus et enchaînés, pour tenter de réduire leurs peines.
Du rationalisme au déclin
Il faudra attendre le XVIe siècle, pour que les premières critiques envers le pèlerinage apparaissent. En effet, certains philosophes humanistes de l’époque (comme Erasme ou encore Luther), ont dénoncé les superstitions et les abus qu’elles entraînent autour du pèlerinage.
Les hommes d’Église de l’époque de la contre-réforme catholique, renchériront même en préconisant le voyage spirituel au
pèlerinage terrestre. De plus, les épidémies de peste noire, les guerres (guerre de Cent Ans en France), les réformes protestantes (qui ne pratiquent pas le culte des reliques), les conflits entre Espagne et France ou l’interdiction de pèlerinage en dehors du royaume (mise en place par Louis XVI), viendront réduire le nombre de voyageurs. C’est ainsi qu’on ne comptera que 40 pèlerins, en 1867, pour la fête de l’apôtre Saint-Jacques.
Renaissance du Pèlerinage
En 1879, la « redécouverte des reliques » et leurs authentifications relancent le pèlerinage de Compostelle.
Le XXe siècle finira ainsi de relancer complètement la pratique du pèlerinage notamment grâce à la fondation de la Société des amis de Saint-Jacques de Compostelle en 1950, ou encore au pèlerinage de Jean Paul II lui-même, en 1982. Mais également depuis 1987, date à laquelle le Conseil de l’Europe fait du chemin de Saint-Jacques de Compostelle le « premier itinéraire culturel européen ». Des œuvres culturelles, cinématographiques, ou littéraires, popularisent de plus en plus le pèlerinage à partir des années 70.
Tant et si bien qu’il y aura 277 915 randonneurs pèlerins enregistrés en 2016, venus de 180 pays différents.
SYMBOLES
La coquille St-Jacques
La coquille Saint-Jacques est devenue un symbole du pèlerinage vers SaintJacques de Compostelle. Ce symbole prend ses sources au Moyen-Age, quand les Jacquets ramenaient de leurs longs périples, un coquillage comme témoin de leur bonne fois et de la réussite de leurs pèlerinages.
À l’Antiquité, les coquillages se portaient pour se préserver des maladies ou des mauvais sorts. C’est donc tout naturellement que la coquille Saint-Jacques est de-
venue le symbole de l’apôtre et, de ce fait, le symbole des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle. Accrochée à un sac, aux vêtements ou à un bâton (le bourdon), elle permettait aux voyageurs de boire dans les fontaines, de se distinguer des autres, mais surtout de recevoir l’aumône, obligatoire à la présentation du coquillage. On l’a retrouve aujourd’hui sur les pèlerins, mais également sur les panneaux de signalisation du chemin ou des lieux d’accueil.
CAHIER SPÉCIAL
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A lire sur le chemin
Au dessus du chemin de Compostelle de Hervé Tardy, Mino & Claire Lemoine
Du plateau de l’Aubrac en passant par la Maseta espagnole, des rives escarpées du Lot au col du Roncevaux, Hervé Tardy propose de survoler l’itinéraire mythique de plus de 1700 kilomètres. C’est ainsi qu’en 2011, le photographe a réalisé des illustrations de la totalité du tracé entre le Puy-enVelay et Saint-Jacques de Compostelle, depuis un avion en basse altitude permettant de rendre toute l’intensité des paysages du mythique pèlerinage. L’artiste-peintre Mino, lui, a imaginé depuis son atelier les pensées des pèlerins en dessins intuitifs. Enfin, Claire Lemoine, historienne, a réalisé les écrits de l’ouvrage.
À la manière de Yann Arthus Bertrand dans la « Terre vue du ciel », c’est ainsi un lien entre la France et l’Espagne que l’ouvrage propose, où les kilomètres se croquent au fil des pages. Entre photographies aériennes, dessins et articles historiques, le chemin de Saint-Jacques de Compostelle s’ouvre alors à des dimensions hors du commun pour donner sans cesse le goût du voyage aux pèlerins d’hier et aujourd’hui. Un ouvrage à 6 mains, réalisé par trois « jacquets » pour le moins singuliers. « Buon Camino » ! (dans les airs) . Édition Beaux Livres.
Immortelle randonnée, Compostelle malgré moi de Jean-Christophe Rufin
Jean-Christophe Rufin, Prix Goncourt en 2001 pour RougeBrésil, a pour ce carnet de route atypique, décidé de suivre à pied le « chemin du Nord » jusqu’à Saint Jacques de Compostelle sur près de 800 kilomètres. Cet itinéraire beaucoup moins fréquenté que les autres voies longe ainsi les côtes Basques et Cantabriques pour ensuite traverser les montagnes sauvages des Asturies et de Galice. Au fil des kilomètres et des pages, Jean-Christophe Rufin embrasse la dérision des sensations agréables ou non d’un voyage aussi long. Il aborde ainsi tous les détails du quotidien d’un pèlerin, avec ses joies, ses difficultés… Si le ton de ce carnet de route est premièrement encré dans une autodérision pleine d’humour, c’est un ton bien plus spirituel qui vient sans crier gare. « En partant pour Saint-Jacques, je ne cherchais rien et je l’ai trouvé » explique l’auteur. Immortelle randonnée, Compostelle malgré moi dresse ainsi une galerie de portraits détonants sur fond de divertissement philosophique à la Diderot. L’histoire d’un apprentissage laborieux du vide vers le plein.
Édition Guérin.
Partir à Compostelle : Manuel pratique de préparation au voyage par Laurent Denis
Voilà un manuel incontournable pour se préparer au pèlerinage vers Saint-Jacques de Compostelle. Offrant une vue d’ensemble du voyage à pied, il permet de rendre ce vaste périple accessible à tous, et surtout d’aborder le départ avec confiance.
Car l’expérience de 2000 kilomètres vers SaintJacques de Compostelle est un voyage long et continu, qui se prépare. Ici, chaque question trouve sa réponse : itinéraire, marche, préparation physique, hébergement, choix du matériel, contenu du paquetage ainsi que son poids, conseils pour les intempéries, les soins de route ou encore le budget.
Même les options d’une journée type de voyage en passant par l’orientation, le choix du gîte ou du repas y sont décryptées.
Les Éditions du Vieux Crayon.
SYMBOLES
Le pèlerin est toujours représenté avec un bâton, ici, le bourdon. Il est donc devenu tout naturellement l’un des symboles du chemin de SaintJacques de Compostelle. Donné et bénit par un prêtre avant le départ, il était composé d’une poignée à boules, pour garantir une diversité d’appuis, et d’une pointe d’acier à l’extrémité la plus basse du bâton. Il servait également à se protéger des brigands et autres animaux sauvages, ce qui en faisait un outil précieux au fil des kilomètres.
SYMBOLES
La Créanciale
Deux appellations sont possibles pour ce document. La créanciale est donnée par l’église tandis que la crédencial (même document), destinée aux marcheurs laïcs est délivrée par des associations. À l’origine, ce document est, dans la tradition du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle, une accréditation délivrée quand une personne accomplit le voyage pour des motifs spirituels. Ce livret doit être signé d’un tampon à chaque nouvelle étape par le prêtre, la mairie, l’office de tourisme ou encore l’hébergeur du lieu. Nominatif, il n’a pas de durée limitée dans le temps et peut donc être utilisée d’une année à l’autre, quel que soit le chemin emprunté. Mais surtout, à l’arrivée à Santiago, il est le document impératif pour obtenir « la Compostela », l’ultime document attestant du pèlerinage.
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Le bourdon
Banyuls-sur-Mer
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Saint-Jacques de Compostelle en espagnol : Santiago de Compostela