L'ART-VUES | N°AVRIL-MAI 2015

En couverture :

10ème Festival Arabesques

12 au 24 mai à Montpellier Hommage à Oum Kalsoum (voir page 13)

© Vincent Zurlinden

Sarl Médi’Art Communication

5, Bd de l’Observatoire 34000 Montpellier

Tél 04 67 12 06 00

Fax : 04 67 60 70 32

Mail : contact@lartvues com

Site : www lartvues com

Directeur de la publication : Stéphane Jurand

Direction commerciale : Philippe Pech

Rédacteur en chef : Luis Armengol

Rédaction : Marie-Christine Harant, BTN, Romain Dimo, Michel Pavloff, Manon Haddouche, Jacques Moynier

Administration, agenda concerts et abonnements : Christine Martinez

Réalisation : Francis Duval

Impression : Rotimpres

Diffusion : BMC Diffusion

Dépôt légal à parut on - Magazine gratuit

ISSN : 1164-7531

Edition et régie publicitaire

Société Médi Art (Sarl au capital de 27 000 €) RCS Montpel ier B 384662599

Les manuscri s et documents envoyés ne sont pas rendus En aucun cas e journal n est responsable des documents qui ui sont confiés

Toute reproduction même part el e des articles et l us rat ons parus dans ce numéro est nterdi e, sauf autorisat on préalable et écrite de a d rection Les art c es nsérés n engagent que la responsab l té de eurs auteurs N 04/2015

Edito

Ras la coupe

Une image dit parfois bien des maux

lartvues.com

Sur le site internet Openstreetmap spécialisé dans les cartes géographiques, on peut en trouver une intitulée « Cartocrise - culture française tu te meurs » Elle recense tous les événements culturels annulés au cours de ces derniers mois : au total une centaine de festivals, mais aussi des centres de musique, de théâtre, de danse qui ont fermé leurs portes Les intermittents ont beau pousser des coups de gueule, rappeler que la culture crée plus de richesse que l’industrie automobile et davantage d’emplois, la machine à coupes budgétaires continue de sabrer dans le tas. Machine à décerveler, comme l’écrivait Alfred Jarry ?

Economies, économies, c’est le maître mot, le slogan qui rassemble, de la gauche à la droite D’aucuns incriminent le gouvernement qui rogne dans son budget culture, d’autres les collectivités locales qui resserrent la ceinture de quelques crans. Onze milliards d’euros en moins pour la culture depuis trois ans : c’est la réalité du jour et ce n’est pas fini

La culture victime de la crise, c’est devenu un tel lieu commun que l’on a vite fait de baisser les bras et que l’on en éprouverait presque de la gêne à entonner la complainte des subventions perdues. Le ministère de la Culture propose un deal aux collectivités locales en offrant de maintenir ses crédits pour les trois prochaines années à condition que celles-ci acceptent de stabiliser leurs financements

Les fonds de l’art effraient, la culture grelotte, le temps des cerises devient celui des vaches maigres, l’éthique se réduit à l’étique Chantons sous la crise, comme disait l’autre ?

Luis Armengol Rédacteur en chef

• Agenda concerts p. 4-5

• Festivals d’O p. 7-9

• Festivals de Printemps .... p. 10-13

• Festivals Humour p. 14

• Festivals Livres et BD p 16-17

• Festivals d’Été................ p. 19-21

• Evénements théâtre p. 22

Sommaire !

• L’Art-vues a vu p. 23

• Les Temps Forts p. 24-29

• Jeune Public ...................... p. 30

• Agenda théâtre p. 32-33

• Danse p. 34-35

• Musique & lyrique .......... p. 36-40

• Arts plastiques p. 45-55

• Musées p 57-65

• Actu Expos p. 67-75

• Salons p. 76-77

• Art & Architecture p. 78-79

• Voyages culturels p. 80-81

• L’Art-vues a lu .................... p. 82

R e t r o u v e z t o u t e l ’ a c t u a l i t é c u l t u r e l l e d e v o t r e r é g i o n a u q u o t i d i e n s u r : w w w. l a r t v u e s . c o m

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agenda des concerts

n Park&Suites Arena à Montpellier

• Du 29 au 31 mai : Dirty Dancing

• Jeu 18 juin : M Pokora

• Jeu 5 novembre : Alain Souchon et Laurent Voulzy

• Mar 1er décembre à 20h : Scorpions

• Ven 4 décembre à 20h : Maître Gims

• Les 22 et 23 janvier 2016 : Johnny Hallyday

• Sam 5 mars 2016 : Résiste de M Berger et F Gall

• Sam 5 mars 2016 : Varekai par le Cirque du Soleil

• Sam 28 mai 2016 : La Légende du Roi Arthur Rue de la Foire à Pérols Tél 04 67 61 67 61 www ps-arena com

n Zénith Sud à Montpellier

• Ven 10 avril à 19h : Shaka Ponk

• Sam 11 avril à 20h30 : Ballet et Orchestre du Bolchoï de Minsk

• Ven 22 mai à 20h30 : Fréro Delavega

• Ven 29 mai à 20h : Keen’v

• Jeu 4 juin : Rendez-vous avec les stars

• Jeu 11 juin à 20h : The Voice Tour 2015

• Sam 20 juin : « Mistinguett reine des année folles »

• Jeu 15 octobre à 20h30 : Véronique Sanson « Les Années Américaines »

• Sam 17 octobre à 20h : Archive

• Mer 4 novembre : Chœurs de l’Armée Rouge

• Ven 13 novembre : « Autour de la Guitare »

• Ven 20 novembre à 20h30 : The Rabeats

• Ven 27 novembre à 20h30 : « La Traviata » par l’Opéra National de Russie

• Sam 28 novembre à 20h : Hubert-Félix Thiéfaine

• Jeu 3 décembre à 20h : « Casse Noisette »

• Ven 11 décembre à 20h : Francis Cabrel

• Jeu 17 décembre à 20h30 : « Gospel sur la Colline »

• Du 20 au 23 janvier 2016 : « Monaco • Le spectacle »

• Ven 5 février 2016 : Celtic Fantasy

• Dim 6 mars 2016 à 17h : I Muvrini

• Ven 8 avril 2016 à 20h30 : « Flashdance The Musical ! »

2733, Avenue Albert Einstein à Montpellier. Tél. 04 67 61 67 61. www.montpellier-events.com

n Salle Zinga Zanga à Béziers

• Ven 10 avril à 19h : Groundation + Nahko & Medicine For The People + Papa Style + JR Yellam

• Ven 27 avril à 20h30 : Patrick Fiori

• Mar 2 juin à 20h30 : Bharati

• Sam 31 octobre à 20h : Soprano

• Sam 14 novembre à 16h : Frank Michaël

• Sam 28 novembre à 20h30 : Patrick Fiori

• Mar 1er décembre à 20h : I Muvrini

• Mer 16 mars 2016 à 20h30 : Grupo Compay Segundo

Travers de Colombiers à Montflourés. Tél. 04 67 36 82 82. www.ville-beziers.fr

n Elmediator à Perpignan

• Ven 10 avril à 21h : Andreas Schaerer & Lucas Niggli

• Dim 12 avril à 18h : Ana Popovic

• Mer 22 avril à 21h : Groundation + Nahko & Medicine

For The People

• Jeu 30 avril à 21h : Les Tambours du Bronx

• Jeu 7 mai à 21h : Sidilarsen + Undergang

• Mer 13 mai à 21h : Zoufris Maracas + Vaudou Game

• Sam 23 mai à 20h30 : Al Di Meola Duo

• Sam 31 octobre à 21h : Nina Hagen + Dj Tom Darnal

Avenue du Général Leclerc à Perpignan Tél 04 68 62 62 00 www elmediator org

n Paloma à Nîmes

• Ven 10 avril à 20h : Sick Of It All + Tagada Jones

+ Angel Dust

• Sam 11 avril à 14h : Fnartch + Fysh + VSO

+ Miximetry + Faustine

• Mer 15 avril à 20h : Sallie Ford + Electric Octopus

Orchestra

• Ven 17 avril à 20h : Hubert Félix Thiéfaine

• Sam+ 18 avril à 20h : Lino

• Jeu 23 avril à 20h : Dominique A

• Dim 16 avril à 20h : God is an Astronaut + Young Cardinals

• Sam 2 mai à 20h : Festival Vibrate The Moon

• Dim 17 mai à 20h : Arch Enemy + Unearth + Drone

• Du 29 au 31 mai : Festival This Is Not A Love Song

250, chemin de l’aérodrome à Nîmes Tél 04 11 94 00 10 www paloma-nimes fr

n Salle Victoire 2 à Saint-Jean-de-Védas

• Ven 10 avril à 20h : L’Orchestre National de Barbès

• Sam 11 avril à 20h : Ana Popovic + Catfish

• Mer 15 avril à 20h : Sinsémilia

• Jeu 30 avril à 20h : Taïro + Kenyon

• Sam 2 mai à 20h : I am un chien + Dj Pone

• Sam 9 mai à 20h : TSR Crew + Bilna Killh & Africanoteam + Mahd Sound System

• Mer 13 et Jeu 14 mai à 20h : Marianne Aya Omac

+ invités

• Jeu 21 mai à 19h30 : Club V2

• Ven 20 novembre à 20h : Nach + Cléa Vincent

Domaine du Mas de Grille - Route de Sète à Saint-Jean-de-Védas Tél 04 67 42 93 90 www victoire2 com

n Le JAM à Montpellier

• Sam 11 avril à 21h15 : Comptoir des Fous

• Mer 29 avril à 21h15 : Joanne Shaw Taylor

• Jeu 30 avril à 21h15 : Rhythmic Heritage

• Jeu 7 mai à 21h : Thierry Gautier Trio

• Dim 10 mai à 20h30 : The Abyssinians

• Jeu 14 mai à 22h30 : The Sagittarians

• Jeu 21 mai à 22h30 : Le Bonk

M Pokora Véronique Sanson Soprano Nina Hagen Hubert Félix Thiéfaine

• Ven 22 mai à 22h30 : Parade

• Jeu 28 mai à 22h30 : Offground Tag

• Ven 29 mai à 22h30 : Groupe 2

• Jeu 4 juin à 22h30 : La Yema

• Ven 5 juin à 22h30 : Dj Tiago 100 rue Ferdinand de Lesseps à Montpellier Tél 04 67 58 30 30 www lejam com

n Le Rockstore à Montpellier

• Ven 10 avril à 19h30 : Zoufris Maracas

• Lun 13 avril à 19h30 : Kaaris

• Mer 15 avril à 19h30 : Les Tambours du Bronx

• Jeu 16 avril à 20h : Alonzo

• Ve 17 avril à 20h : Massilia Sound System

• Lun 20 avril à 20h : The Dodos + Loome

• Mer 22 avril à 20h30 : Sexton vs Blind Puppets

• Ven 24 avril à 19h30 : Guts + Oz Corporation

• Jeu 30 avril à 20h : Osaka Monaurail

• Mar 5 mai à 20h : Jessica93

• Mar 12 mai à 19h30 : Medine + Demi-Portion

• Mer 13 mai à 20h30 : Maison Close vs The Black Ewes

• Jeu 14 mai à 20h : Bror Gunnar Jansson + My Great Blue Cadillac

• Sam 16 mai à 20h : The Electric Ducks

• Jeu 28 mai à 20h : Gradur

• Ven 29 mai à 19h30 : Oxmo Puccino + Arbon et les Mauvais Garçons + Nicolas Rey

+ Mathieu Saikali

• Sam 30 mai à 20h : Israel Vibration

• Mar 2 juin à 20h : J -C Satan

• Ven 5 juin à 20h : Salut les Anges

• Dim 14 juin à 19h30 : All Tim Low

• Ven 27 novembre à 20h : Vianney

• Dim 29 novembre à 19h : Milow

20, rue de Verdun à Montpellier. Tél. 04 67 06 80 00. www.rockstore.fr

n Le Pasino à La Grande Motte

• Ven 20 février à 20h : Tal

• Mar 5 mai à 20h30 : Yannick Noah

• Jeu 23 juillet à 20h30 : « Le Condor »

• Ven 2 octobre à 20h30 : Liane Foly

• Ven 13 novembre à 20h30 : Christophe Willem

335, Allée des Parcs à La Grande Motte.

Tél. 04 67 56 46 46. www.casinograndemotte.com

des concerts, encore et toujours…

Pura Fe' samedi 11 avril à 21h au Sonambule à Gignac

MC Janik Birthday samedi 11 avril à 23h55 à l’Antirouille à Montpellier

Free River jeudi 16 avril à 18h30 au Sonambule à Gignac

Neeko Thomas + Minimers + Klaime jeudi 16 avril à 23h55 à l’Antirouille à Montpellier

Bl4ck Owlz + Samy Lee + Dj Pyzon vendredi 17 avril à 23h55 à l’Antirouille à Montpellier

Reggae Bashment #19 samedi 18 avril à 23h55 à l’Antirouille à Montpellier

The Mole + G. Pepperpot + A. Roussel jeudi 23 avril à 23h55 à l’Antirouille à Montpellier

Tiburk + Dj Panik + Dj Yox vendredi 24 avril à 23h55 à l’Antirouille à Montpellier

Mauresca + Doctors de Trobar samedi 25 avril à 21h au Sonambule à Gignac

Combo KaDanse samedi 25 avril à 20h30 à l’Antirouille à Montpellier

Crazy Winter #5 dimanche 26 avril à 1h à l’Antirouille à Montpellier

Lilypad + Tofie mercredi 29 avril à 20h30 à l’Antirouille à Montpellier

Eskei83 + Electrodidact Crew jeudi 30 avril à 23h55 à l’Antirouille à Montpellier

Brigitte vendredi 1er mai à 20h30 à la Cigalière à Sérignan

Teckyo com party #7 vendredi 1er mai à 23h55à l’Antirouille à Montpellier

Guizmo + Moh + Le Traitement jeudi 7 mai à 19h à l’Antirouille à Montpellier

Vaudou Game + Debademba vendredi 15 mai à 21h au Sonambule à Gignac

Charlelie Couture vendredi 23 mai à 20h30 à la Cigalière à Sérignan

Paul McCartney vendredi 5 juin à 20h au Stade Vélodrome à Marseille

Vignerock dimanche 7 juin à 18h au Sonambule à Gignac

Pharrell Williams mercredi 24 juin à 20h30 aux Arènes de Nîmes

Johnny Hallyday + Manu Lanvin jeudi 2 juillet à 20h30 aux Arènes de Nîmes

Holidays in the sun jeudi 2 juillet à 18h30 au Théâtre de la mer de Sète

Johnny Hallyday + Manu Lanvin vendredi 3 juillet à 20h30 aux Arènes de Nîmes

Ben Harper samedi 4 juillet à 20h aux Arènes de Nîmes

Lenny Kravitz + Rival Sons jeudi 9 juillet à 20h30 aux Arènes de Nîmes

Ennio Morricone samedi 11 juillet à 20h aux Arènes de Nîmes

Toto + Christopher Cross mercredi 15 juillet à 20h aux Arènes de Nîmes

Santana + Vadel jeudi 16 juillet à 20h30 aux Arènes de Nîmes

Santana vendredi 17 juillet à 21h aux Parc de Valmy à Argelès-sur-Mer

M Pokora samedi 18 juillet à 20h30 aux Arènes de Nîmes

Sting + James Walsh lundi 20 juillet à 20h30 aux Arènes de Nîmes

Christine & the Queens + Etienne Daho mardi 21 juillet à 20h aux Arènes de Nîmes

Joan Baez + Maxime Le Forestier + Ayo mercredi 22 juillet à 20h aux Arènes de Nîmes

Florent Pagny jeudi 23 juillet à 21h aux Arènes de Nîmes

Kendji Girac jeudi 23 juillet à 21h30 aux Arènes de Béziers

Calogero vendredi 24 juillet à 21h aux Arènes de Nîmes

Stars 80 vendredi 24 juillet à 20h30 aux Arènes de Béziers

Stars 80 samedi 25 juillet à 20h30 aux Arènes de Nîmes

Black M + Soprano+ Biglo & Oli dimanche 26 juillet à 21h aux Arènes de Nîmes

Kendji Girac jeudi 30 juillet à 21h30 aux Arènes de Palavas-les-Flots

Kendji Girac mercredi 5 août à 21h au Théâtre Antique de Vaison-la-Romaine

Patrick Fiori jeudi 6 août à 21h30 aux Arènes de Palavas-les-Flots

David Gilmour jeudi 17 septembre à 20h au Théâtre Antique à Orange

Amaury Vassili dimanche 20 décembre à 18h au Corum à Montpellier

agenda humour

Patrick Timsit mercredi 8 avril à 20h30 au Pasino à La Grande Motte

Arnaud Ducret jeudi 9 avril à 20h30 à l'Auditorium Novotel Atria à Nîmes

Arnaud Ducret vendredi 10 avril à 20h30 la Salle Bleue à Palavas-les-Flots

D’Jal samedi 11 avril à 20h30 la Salle Bleue à Palavas-les-Flots

Cauet mercredi 15 avril à 20h30 au Palais des Congrès du Cap d'Agde

Eric Collado vendredi 17 avril à 20h30 à l'Auditorium Novotel Atria à Nîmes

Titoff vendredi 17 avril à 20h30 au Palais des Congrès du Cap d'Agde

Jean-Marie Bigard samedi 18 avril à 20h30 au Palais des Congrès du Cap d'Agde

Eric Collado dimanche 19 avril à 18h au Palais des Congrès du Cap d'Agde

Elisabeth Buffet samedi 25 avril à 20h30 à l'Auditorium Novotel Atria à Nîmes

Dieudonné samedi 9 mai à 20h au Zénith Sud de Montpellier

Noëlle Perna vendredi 29 mai à 20h30 au Pasino à La Grande Motte

Kev Adams mardi 2 juin à 20h au Zénith Sud de Montpellier

Norman jeudi 4 juin à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier

Gad Elmaleh dimanche 12 juillet à 21h aux arènes de Béziers

Madame Foresti dimanche 19 juillet à 21h30 aux arènes de Nîmes

L o c a t i o n : F n a c d e M o n t p e l l i e r, N î m e s , P e r p i g n a n e t A v i g n o n , C a r r e f o u r, A u c h a n , L e c l e r c . L o c a t i o n p a r i n t e r n e t : w w w . c o n t r e m a r q u e . c o mw w w . t i c k e t s u d . c o m Suivez

Les Chevaliers du Fiel lundi 27 juillet à 21h30 aux arènes du Cap d'Agde

Madame Foresti mardi 4 août à 21h au Théâtre Antique de Vaison-la-Romaine

Noëlle Perna mercredi 5 août à 21h30 aux arènes de Béziers

Noëlle Perna mercredi 12 août à 21h30 au Théâtre de la Mer à Sète

Vincent Moscato vendredi 16 octobre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Florence Foresti vendredi 6 novembre à 20h à la Park&Suites Aréna de Montpellier

Anthony Kavanagh samedi 21 novembre à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier

Alex Lutz mardi 1er décembre à 20h30 au Pasino à La Grande Motte

Massilia Sound System

Le Domaine d’O ouvre le bal des festivals

Traditionnellement la saison des festivals débute au printemps et au Domaine départemental d’art et de culture d’O à Montpellier. S’y succèdent, Saperlipopette, les 9 et 10 mai ; Arabesques, du 12 au 24 mai et le Printemps des Comédiens, du 10 au 28 juin. Les festivals d’été appr ochent aussi, tel que le festival de musique ancienne de Maguelone, du 2 au 11 juin. Tandis que les locations pour Montpellier Danse, Le Festival de Radio France et de Montpellier L.-R. ou celui de Car cassonne sont ouvertes… Nous r eviendr ons en détails sur tous les festivals d’été dans notr e pr ochain numér o.

LES 9 ET 10 MAI

Saperlipopette, « à la rencontre des voisins »

« Nous avons à cœur de veiller à ce qu’aucun âge de la vie ne soit privé de ce bien essentiel au développement que constitue la culture », c ’est par ces mots qu’André Vézinhet, ancien président du Département de l’Hérault, a salué le festival Saperlipopette qui s ’adr esse au jeune public dès 1 an et à ses accompagnants. Pour sa 18e édition à Montpellier les 9 et 10 mai, et en voyage dans l’Hérault du 11 au 31 mai, il a pour thème « à la rencontre des voisins ».

Isabelle Grison, programmatrice artistique insiste sur le fil rouge de cette édition « la rencontre avec l’autre » . Ce thème se décline à travers tous les spectacles proposés : le grand avec le petit dans Zouibap, le soleil avec la lune dans La fille de la lune, l’homme et la nature dans Le roi des sables, la femme bavarde et l’homme maladroit dans Bibeu et Humphrey « Des déclinaisons subtiles, poétiques, drôles, des dialogues entre ce qui nous sépare et ce qui nous ressemble, sur des modes variés, avec ou sans paroles, contes, acrobaties, chansons, danse » , souligne Isabelle Grison Il y a aussi l’opéra pour enfants, par les enfants d’Opéra Junior, Voisins des arbres ou le texte de Marion Aubert écrit pour son fils Nestor, La classe vive Pour être accessible au plus grand nombre, sans barrière financière Saperlipopette offre plusieurs possibilités de rendez-vous et découvertes, regrouper selon des thématiques sensorielles : papoter, dor mir, manger, s ’ amuser, partager

• La fille de la lune, Cie Sac à dos, théâtre d’objets et de marionnettes Le soleil a rendez-vous avec la lune et cette fois-ci la lune y est, dès 3 ans 9 et 10 mai, Baraque Napo, La Pinède nord

• Petit Penchant, Cie Les Pieds dans le vent, comédie visuelle jouée sur un plan incliné Ne pas tomber ! Surtout ne pas tomber dès 3 ans 10 mai, salle Puaux, Théâtre d’O

• Nuova Barberia Carloni, Cie Teatro Necessario, clowns musiciens Dans un salon de coiffure à l’ancienne, des musiciens acrobates s’improvisent barbiers, c ’est la cata ! Dès 4 ans 9 et 10 mai, Micocouliers ; 11 mai, Place des Cévennes, Pailhès ; 19 mai, Buzignar gues ; 20 mai, Paulhan ; 25 mai, Aniane ; 27 mai, Parc de l’Orangerie, Lunel-Viel

Tous les spectacles, classés selon les âges concer nés, à Montpellier et dans l’Hérault :

• Zouibap, Cie Pic et Colegram, spectacle musical, intimiste Deux arbres, l’un immense, l’autre petit, entretiennent les meilleures relations du monde, dès 1 an 9 et 10 mai, château d’O ; 11 mai, Puimisson

• Kish Kush, Teatro distinto, théâtre d’objets De chaque côté d’une diagonale en papier, deux personnages que tout oppose, ils finissent par se comprendre, dès 4 ans 9 et 10 mai studio Gabriel Monnet, théâtre d’O ; 12 mai, halle des sports, Gigean.

• Blanche Neige, Cie Mine de rien, théâtre de rue Une version déjantée du conte de Grimm, pour tous, gratuit, 9 et 10 mai, Pinède nord ; 15 mai, Alignan-du-Vent ; 16 mai, Valer gues ; 19 mai, Riols

• Cendrillon mène le bal, Cie Mine de Rien, théâtre de rue Un autre conte revisité de façon foutraque, pour tous, gratuit 9 et 10 mai, Pinède Sud ; 18 mai Dio et Valquières ; 20 mai, Loupian ; 22 mai, Castelnau-de-Guers

• Voisins des arbres, création d’Opéra junior chantée par 75 enfants dirigés par Caroline Comola, dès 5 ans 9 et 10 mai, Pinède nord, Théâtre Jean-Claude Carrière

• Le roi des sables, théâtre visuel inspiré de l’album de Thierry Dedieu, Cie colectivo Terron Un univers sur la déconstruction d’un royaume balayé par les marées d’équinoxe, dès 5 ans 9 mai, Pinède nord sous chapiteau

• Tierra Efimera, théâtre visuel, Cie colectivo Terron La terre, le matériau le plus pauvre et le plus accessible est une source inépuisable d’imagination, dès 5 ans 10 mai, Pinède nord, sous chapiteau

• Bibeu et Humphrey, clowns musiciens, Cie L’attraction Céleste Accompagnés d’une kyrielle d’instruments, ils jouent sur toute la gamme de nos émotions, dès 6 ans.

9 et 10 mai, Pinède nord, chapiteau Balthazar ; 22 mai, La Salvetat

• Il n’est pas encore minuit, arts du cirque et danse, Cie XY, 22 acrobates voltigeurs, époustouflants, dès 6 ans 9 et 10 mai, Amphi d’O

• Cœur d’encre, spectacle d’ombres et de marionnettes, Cie La Bulle bleue L’histoire d’Alice une petite fille qui dessine toute la jour née, dès 6 ans 9 et 10 mai, Pinède sud sous chapiteau ; 27 mai, Pinet ; 28 mai, Caussede-La-selle ; 30 mai, Vic-la-Gardiole

• Les balles populaires, solo de jonglerie, drôle et poétique, Cie Encore Qui ? Frédéric Pradal aussi habile avec les mots qu ’ avec les balles, dès 7 ans 9 et 10 mai, Lire à la plage, en plein air

• La classe vive, théâtre, Cie T ire pas la nappe, une pièce écrite par Marion Aubert, pour Nestor, son fils de 8 ans, dès 7 ans 9 et 10 mai, théâtre d’O, salle Paul Puaux

• Mange-tout, marionnettes, Cie Délit de façade La vieille dame mignonne se transfor me en vieille dame indigne, pour tous 9 et 10 mai, gratuit, façade est du château

n Les découvertes gratuites au Domaine d’O les 9 et 10 mai :

• Papoter, bavarder intarissablement, dire des choses légères : la banque de souvenirs ; Librairie Nemo ; La chasse à l’ours ; Zoo Deglingo ; Palym’Hérault ; Lire et faire lire ; Nos voisins sont des artistes

• Dor mir, être plongé dans le sommeil, rêvasser, ne rien faire : atelier création ; invasion de pompons ; La chambre de Van Gogh

• Manger, casser la croûte, grignoter, savourer : Les petits chocolatiers ; Atelier d’équilibre ; Atelier céramique ; Atelier de sensibilisation ; Mon voisin me passe un savon

• S’amuser, se divertir, jouer, se distraire : Atelier jeux de société ; Fenêtre pipelettes ; Partageons nos jardins en bons voisins ; Challenge Lego ; Clip it ; Ate• lier Arts du Cirque

• Partager, avoir en commun : Goûter à partager ; Goupil connexion/hôpital faune sauvage ; Paroles d’habitants

Les 9 et 10 mai, Domaine d’O, entrée nor d, Montpellier et dans l’Hérault du 11 au 31 mai.

Tél. 0 800 200 165.

www.domaine-do-34-eu

« Zouibap » par la Compagnie Pic et Colegram, les 9, 10 et 11 mai

Bibeu et Humphrey, les 9, 10 et 22 mai

DU 10 AU 28 JUIN

Le Printemps des Comédiens, un Phénix renaît !

Bien qu ’amputé d’une semaine le Printemps des Comédiens 2015 s ’ annonce exceptionnel. Rien à jeter dans la programmation, d’une grande exigence artistique, préparée par Jean Varela On souhaite à ce Printemps de pouvoir s’épanouir comme il le mérite car s’il renaît aujour d’hui de ses cendres, tel le Phénix, de nouveaux troubles pourraient lui être fatals

Lesprésentations de festivals ou de saisons ont habituellement quelque chose de convenu, et se ressemblent toutes Celle du Printemps des Comédiens revêtait cette année une ambiance particulière avec tous les nuages qui s ’amoncellent au-dessus de la manifestation Ceux dus à l’incertitude du résultat des élections cantonales André Vézinhet présidait, non sans une certaine émotion, la séance pour la dernière fois : depuis le 31 mars il n ’est plus le président du Conseil Général Que fera le nouveau ?

D’autres nuages, ceux entrainés par le malaise dans le paysage culturel français, le gouver nement a baissé le budget de la culture, en région ça ne va pas mieux Ceux enfin dus au souvenir douloureux de la précédente édition emportée par la grève des inter mittents L’affiche du festival, très belle, avec sa tête de femme à moitié masquée par un nuage peut se lire dans ce sens Mais aussi la tête dans les nuages de la poésie et de la mémoire Jean Varela, directeur de la manifestation insistait : « un festival plus court, car nous avons souhaité maintenir le même niveau d’exigence artistique Nous avons travaillé sur le verbe, sur la puissance des mots et sur la mémoire » A ce titre, des spectacles tels que Le Dibbouk, L’oiseau vert, Figaro sont emblématiques By Heart aborde aussi le thème de manière originale, dix spectateurs sont invités à rejoindre

T iago Rodriguez pour participer à l’expérience D’autres œuvres font appel aux nouvelles technologies comme Nobody ou L’autre hiver, un opéra fantasmagorique Le cirque est toujours représenté avec Balthazar, Aô Làng Phô et L’effet escargot, seul spectacle à 18h Evénement dans l’événement

Les particules élémentaires, d’après

Houellebecq, mise en scène de Julien

Gosselin, un spectacle corrosif Pour la première fois dans la région, un des monuments du théâtre contemporain

Romeo Castellucci avec Go down Moses, images puissantes par fois dérangeantes Et encore beaucoup de petits bijoux à découvrir Une escalade dans l’excellence artistique qui nous met bien la tête dans les nuages et suscite la réflexion

Tous les spectacles :

• Nobody, de Falk Richter mise en scène Cyril Teste, avec le Collectif MxM, version scénique de la per formance technologique filmée dans les bureaux du Printemps en 2013, 10 au 12 juin, théâtre d’O

• Le Dibbouk, de Shalom Ansky, mise en scène de Benjamin Lazar, un texte puisant sur le théâtre et la puissance des mots, entre réalisme et fantastique, 10 au 12 juin, Théâtre Jean-Claude Carrière

• Figaro, d’après Beaumarchais, par la Cie Marius, dans une ambiance festive avec dégustation de paella de Séville et des extraits de Mozart, Rossini et Jonas Ver meulen, 11 au 13 juin, 4h repas compris, Micocouliers

• L’oiseau vert, de Carlo Gozzi, mise en scène et décors de Laurent Pelly, à la fois fantastique et philosophique avec notamment l’incandescente Marilu Marini, 12, 13 et 14 juin, Amphi d’O

• Les particules Elémentaires, de Houellebecq, mise en scène Julien Gosselin Reprise du succès d’Avignon 2013 15 au 17 juin, hTh, Grammont, Montpellier

• Go down, Moses, de Romeo Castelucci, pour la première fois à Mont-

pellier, images puissantes, par fois dérangeantes, 16 au 18 juin, Théâtre Jean-Claude Carrière

• Au courant, de et avec Kristien De Proost, avec Mark De Proost Une pièce baroque et cocasse, inspirée par les premières pages des Maximes de La Rochefoucauld, 16 et 17 juin, théâtre d’O.

• Le silence de Molière, mise en scène Marc Paquiem ave Ariane Ascaride et la voix de Michel Bouquet Comment vit-on sa vie lorsqu’on est la fille de Molière ? 18 et 19 juin, Amphithéâtre d’O

• Fête de la musique, carte blanche aux folies lyriques, 21 juin, dans tout le domaine d’O

• En avant, marche ! Théâtre mu-

sical, mis en scène Alain Platel et Frank Van Laecke avec la participation des Fanfares d’Oc, 22 et 23 juin, Théâtre Jean-Claude Carrière

• L’effet escargot, cirque avec la Cie Kadraveski, seul RV à 18h, spectacle musical et périlleux, 23 au 25 juin, Micocouliers

• A ô Làng Phô, cirque du Vietnam, un retour, de moins en moins de bambou, de plus en plus de corbeilles partenaires des artistes, 25 et 26 juin, amphithéâtre d’O

• L’autre hiver, opéra fantasmagorique, mise en scène, scénographie, vidéo de Denis Marleau et Stéphanie Jasmin, musique et installation sonore, Dominique Pauwels, un spectacle hybride dans la lignée des Pendus, 27 et 28 juin, Théâtre Jean-Claude Carrière

• By heart, de et avec T iago Rodrigues, comment la mémoire et le verbe sont des outils de liberté ? Avec la complicité de 10 spectateurs choisis au hasard, 27 et 28 juin, théâtre d’O

• Bizarazar, cabaret bal loufoque, pour les 25 ans du cirque Balthazar, 10 au 13 juin, sous chapiteau, au nord

• A table !, les interprètes de l’Autre théâtre, mise en scène par Béla Czuppon, 23 au 25 juin, théâtre d’O. Egalement des r encontr es, des lectur es, une exposition, une librairie accueillante, r estauration sur place.

Du 10 au 28 juin, Domaine d’O, 178, rue de la Carriérasse, entrée nor d à Montpellier.

Location ouverte pour les cartes duo le 16 avril et le 23 avril pour tous. Tél. 04 67 63 66 67. www.printempsdescomediens.com – page huit

« By heart » de et avec Tiago Rodrigues, les 27 et 28 juin

« A ô Làng Phô » cirque du Vietnam

« Figaro » par la Cie Marius, du 11 au 13 juin

Arabesques

fête ses 10 ans

2015fait date pour le festival

Arabesques En effet, ce rendez-vous transdisciplinaire célèbre ses 10 ans 10 ans d’audace, de partage, de rencontre, de quête d’identité à travers la découverte des arts du monde arabe D’artistes émergents aux « légendes vivantes » , des for mes traditionnelles aux plus contemporaines, le festival porté par l’association

UNI’SONS poursuit cette année sa volonté de mettre en exer gue la richesse artistique du monde arabe Pour cette édition spéciale il rend hommage à la diva du monde arabe, Oum Kalsoum à l’occasion des 40 ans de sa disparition

Le festival s ’exporte également dans de nouveaux lieux inédits comme à l’aéroport de Montpellier ou à la Gare SaintRoch et s’installe pour la première fois à l’Opéra Comédie Comme à son habitude, la pinède du domaine d’O se transfor me en véritable médina arborant, en nouveauté, un chapiteau

Programme :

• Vendredi 15 mai :

- Au Domaine de l’Oulivie à Combaillaux à 20h30 : le « magicien du oud » Driss El Maloumi présente son dernier opus Makan

• Samedi 16 mai :

- Au Domaine de l’Oulivie à Combaillaux à 20h30 : Nesma et sa troupe pour un hommage dansant à la diva Oum Kalsoum

• Dimanche 17 mai à 15h et lundi 18 mai à 20h :

- A l’Opéra Comédie : unique concert en France de l’Or chestr e de l’Opéra du Caire Nommée Kawkab El Chark cet orchestre réunit les 30 meilleurs musiciens de l’opéra cairote, ainsi que 4 chanteuses, spécialisés dans l’interprétation du répertoire d’Oum Kalsoum

• Vendredi 22 mai :

- Au Théâtre J -C Carrière à 19h : frère cadet du Trio Joubran, l’oudiste Adnan Joubran prend son envol et présente son premier album solo

- A l’Amphi d’O à partir de 21h : soi-

rée « Arab New Sound » avec la nouvelle génération de la scène arabe : N3r distan, Orange Blossom et Mashrou’Leila

• Samedi 23 mai :

- A la Kasbah d’O à 18h: « Le chaâbi au féminin » , création de Mourad

Achour autour de ce chant algérien

- Au Théâtre J -C Carrière à 19h30 :

« Enta Omri » , une création chorégraphique de Nesma qui rend un émouvant hommage à Oum Kalsoum

- A l’Amphi d’O à 21h : Alsarah & The Nubatones, la nouvelle star de la scène pop-jazzy arabe

- A l’Amphi d’O à 22h30 : Nass El

Les concerts de la Caravane :

• Sam 16 mai au Centre Culturel François Villon à Frontignan à 20h30 : Aywa Né de la rencontre de plusieurs musiciens montpelliérains, ce groupe mêle aux musiques traditionnelles des influences diverses de musiques actuelles

• Sam 18 juillet à Chanac à 20h30 : concert de Bachar Mar-Khalifé réalisé en partenariat avec le Festival Détours du Monde. Libre comme l’air, le fils du célèbre compositeurinterprète libanais Marcel Khalifé revient avec un deuxième album or ganique au contenu séduisant Résa : Tél. 04 67 10 06 79. www unisons fr © A h m

Ghiwane, temps forts du festival, ce groupe est certainement le plus populaire au Maroc avec son style qui symbolise à lui seul toute la diversité de la musique marocaine

• Dim 24 mai :

- A la Kasbah d’O à 18h : concert d’Hamid El Kasri et sa voix puissante empreinte du folklore gnawi marocain

- A l’Amphi d’O à 21h : concert de clôture avec le célèbre groupe toulousain Zebda et son nouvel album « Comme des Cherokees » Tél. 04 99 77 00 17. www.festivalarabesques.fr

Adnan Joubran, le 22 mai

Après une édition anniversaire plus que réussie, le Printival Boby Lapointe revient cette année avec ses mêmes ambitions : faire vivre l’esprit du célèbre chanteur à travers un rendez-vous généreux, ouvert au rencontres et propice à la découverte Dédié à la chanson française, « nous allons continuer à mettre en avant des artistes émergeants aux côtés d’artistes confirmés, explique Dany Lapointe, la directrice artistique du festival Le but est de pouvoir intéresser un public large et de donner l’envie aux gens de découvrir des univers musicaux vers lesquels ils ne seraient pas allés spontanément » Grâce à une politique tarifaire d’accessibilité, le Printival ouvre de la plus belle des manières la saison estivale « On reste un festival à taille humaine, avec des artistes généreux qui donnent au public et créent du lien, ajoute la petite fille de Boby Lapointe A notre manière, on montre que dans la région il n ’ y a pas que le bord de mer ou les grosses villes comme Montpellier ou Nîmes, qui arrivent à proposer des moments forts de rencontres humaines et artistiques » Après Juliette en 2014, Dick Annegran est le parrain cette année du

À SÈTE Festival

Quand je pense à Fernande

Dédié à la nouvelle scène française, le festival

Quand Je Pense à Fernande investit une nouvelle fois le Théâtre de la Mer pendant la première quinzaine du mois de juin Pour cette 14ème édition, l’équipe a concocté une nouvelle soirée « Fer nande, the bands » dédiée aux jeunes artistes francophones de la scène pop/rock/électro Pro-

gramme :

• Mar 9 juin : Arthur H

Après avoir conquis le public lors de son précédent passage et la sortie de son nouvel album Soleil Dedans le poète aux mélodies accrocheuses nous embarquera pour un nouveau voyage dans ses univers vastes et généreux. (1ère partie : Dimoné)

• Mer 10 juin : Brigitte Double disque de platine avec son précédent album Et vous, tu m ’aimes ? Brigitte, sexy et envoûtante, révélation scène aux Victoires de la musique 2012, livrera, A bouche que veux-tu, les titres de son der nier album (1ère partie : Gaspard Royant)

• Jeu 11 juin : Bénabar Avec un 7ème album Inspiré de faits réels, le chanteur populaire fête cette année ses 20 ans de carrière Faisant de ses chansons de véritables chroniques du quotidien, il créera l’événement en se produisant pour la 1ère fois au Théâtre de la Mer (1ère partie : Békar et les Imposteurs)

• Ven 12 juin : Thomas Fersen Avec son humour nonchalant et beaucoup de fantaisie, il viendra séduire pour la première fois également le public du Théâtre de la Mer (1ère partie : Maison Tellier

Joseph d’Anvers)

• Sam 13 juin : soirée « Fer nande, the bands » avec Sage, Gush et Jeanne

Added

Du 9 au 13 juin au Théâtre de la Mer à Sète Tél 04 99 04 71 71 www quandjepenseafer nande fr

festival Comme dans les précédentes édition, il aura carte blanche pour faire vivre, le temps d’une soirée, ce bel esprit de Boby Lapointe Les concerts du soir au Foyer des Campagnes :

• Mer 15 avril à 20h30 : soirée de découverte et de croisement des styles avec une première au festival de Mathieu Boogaerts. Ben Mazué touche lui un public plus jeune avec son deuxième album empreint d’une sincère simplicité Artiste régionale propulsée par le Printival, Barbara Weldens crée, quant à elle, de véritables diamants musicaux en utilisant une lar ge palettes de registres

• Jeu 16 avril à 21h : Carte blanche à Dick Annegar n et ses invités pour une soirée unique Le thème : le chant

« A Capella »

• Ven 17 avril à 21h : hip hop/rock avec Cabadzi et un concert très énergique de Karimouche remarquée lors des 1ères parties de Zebda ou Stromae

• Sam 18 avril à 21h : soirée déjantée et festive de clôture avec Soviet Suprem (1ère partie : David Lafore)

Du 15 au 18 avril à Pézenas

Tél 09 50 534 658

Programme complet sur : www.printivalbobylapointe.com

À BÉZIERS ET SON AGGLOMÉRATION Les Sacrés Week-ends

Il y a les jeux romains de Nîmes, les joutes de Sète, le festival de Carcassonne Maintenant, il y a les « Sacrés

Week-ends » En effet, d’avril à octobre, l’Office de Tourisme Béziers Méditerranée or ganise 20 week-ends de fête sur tout son territoire

• Les Samedis médiévaux à Béziers Tous les samedis de 10h à 19h troupes, animations, spectacles, villages, bivouacs animent le cœur de ville historique, commerçant Parce que le Moyen Âge à Béziers fut une ère riche, faste, mais aussi tragique et violente : puissant évêché, riche région agricole et commerçante, foyer de création et de tolérance, qui suscita bien des appétits Ost et artisans médiévaux, ateliers, initiations, saynètes, musique, théâtre, déambulations, jeux médiévaux et ateliers pour enfants, promenades à dos de dromadaire, ours, rapaces, loups, visites théâtrali-

sées font revivre les splendeurs et misères de l’époque

• Les Dimanches occitans Chaque semaine, une commune différente de la communauté d’agglomération accueille la manifestation : sur le littoral, au cœur du vignoble, sur les ber ges du canal du Midi Pour y rencontrer l’Occitanie dans toute sa richesse : langue, musique, chansons, traditions culinaires, jeux, sports, visites commentées, contes et légendes

Les « pichòts » comme les grands y trouvent des ateliers créatifs, des « balètis » (le bal, version occitane) et bien d’autres choses encore Comme les animaux totémiques de chaque village du Biterrois, défilant dans les rues Une tradition et un héritage « bien d’aqui »

A découvrir jusqu’en octobre

Tél 04 99 41 36 41

Programme complet : www.beziers-mediterranee.com

Dick Annegarn

Soviet Suprem

Karimouche

Brigitte, le 10 juin

6ème Festival Jazz

20ème Jazz in Arles

Pointfort de la saison de Jazz à Junas, le Festival Jazz du Vigan prend, d’année en année, de plus en plus d’ampleur et devient un rendezvous très attendu par les amateurs de jazz

La programmation éclectique de cette 6ème édition ne démord aux fondamentaux du festival : proposer des artistes de grande qualité, dont la diversité des styles favorise les découvertes et arpente des territoires inconnus Le samedi 18 avril différentes manifestations sont programmées au Vigan : un concert de The R ythm Gamblers à 10h30 pendant le marché, un spectacle jeune public à 11h à la Médiathèque ainsi qu ’ un ciné-concert avec Ber nard Ariu au Cinéma Le Palace à 17h Les concerts : • Ven. 17 avril sous chapiteau à 20h30 : Musica Nuda Petra Magoni au chant et Ferruccio Spinetti à la contrebasse propose certainement le Voice’n Bass le plus délirant de la scène européenne Avec Musica Nuba ils déshabillent les standards jazz, pop, soul ou classiques de « Roxanne » à « Mirza » , de « I will survive » à « Mon-

teverdi » Ensuite, le Hadouk Quartet nous invite à plonger dans l’univers du jazz planétaire et du folk imaginaire Après dix-sept années d’existence et sept albums, le groupe qui fut trio devient désor mais quartet avec une musique qui sonne comme un voyage • Sam 18 avril sous chapiteau à 20h30 : Dorantes et Renaud

Gar cia Fons duo Jazz et Flamenco se rencontrent avec ces deux maîtres musicaux Si la guitare est l’instrument fondamental de l’esthétique flamenca, Dorantes s ’appuie sur ses origines pour imposer le piano dans cette tradition séculaire Renaud Garcia-Fons est quant à lui un contrebassiste à la notoriété mondiale, unanimement reconnu pour son jeu d’archet Pour clôturer le festival, Ray Lema présentera son der nier projet le plus jazz de sa carrière et le premier en quintet Baptisé VSNP quintet, il fait son miel d’un duel rythmique hors pair sur lequel il prend appui pour des lignes mélodiques simples et efficaces

Les 17 et 18 avril au Vigan

Tél. 04 66 80 30 27. www.jazzajunas.fr

À SÈTE Musique et poésie à l’Espace Brassens

Dans le courant du mois de mai, l’Espace Brassens, or ganise deux événements en rapport avec le célèbre chanteur-poète sétois

- Sam 16 mai à 20h et 21h dans le cadre de La Nuit Européenne des Musées : concert avec Brassens l’Irlandais, ce trio qui rencontre un franc succès auprès des inconditionnels de Brassens comme des néophytes Cuisinées façon trad’irlandais et pimentées à la sauce blues rock, les reprises de cette for mation se dégustent joyeusement et sans modération

- Jeu 21 mai à 18h30 : De passage chez Geor ges Brassens en chansons L’Espace Geor ges Brassens et l’association « Filomer » présenteront une soirée « Poèmes et chansons » Marie Brune, Joël Allain, Jacques Barthes et Jacques Ibanes, chanteront des textes poétiques et rendront un hommage à Geor ges Brassens

A découvrir à l’Espace Brassens - 67, Boulevar d Camille Blanc à Sète. Tél. 04 99 04 76 26. www.espace-brassens.fr

Pourcette édition anniversaire, la Chapelle du Méjan, lieu intimiste et à l’acoustique exceptionnelle, accueillera quelques-uns des prestigieux représentants d’un jazz qui ne cesse d’affir mer son ancrage créatif dans l’expression de la musique vivante de notre temps De plus, à l’anniversaire du festival s ’ajoute celui d’un artiste, et non des moindre : l’immense contrebassiste Barre Phillips qui fêtera ses 80 ans et les 15 ans de son Trio Leimgruber-Demierre-Phillips le 21 mai Jazz in Arles accueillera également Stéphane Kerecki, qui a remporté cette année le prix du disque français pour son album « Nouvelle vague » Enfin, le grand Riccardo Del Fra et son quintette clôtureront le festival, avec son hommage à Chet Baker Programme à la Chapelle du Méjean :

• Mar. 13 mai à la Médiathèque d’Arles à 18h : Rhizottome.

• Lun 18 mai à 18h30 : ver nissage des dessins de presse de Jean Buzelin et concert-apéro avec le Loud Trio qui revisite Herbie Hancock

• Mar 19 mai à 20h30 : Dmitry Baevsky Trio

• Mer 20 mai à 20h30 : soirée deux duos avec Andy Emler et Claude Tchamitchian puis Anja Lechner et François Couturier.

• Jeudi 21 mai à 20h30 : concert guitare solo de Misja Fitzgerald Michel puis

« 80 Years Barre Phillips “Listening” » avec Urs Leimgruber, Jacques Demierre et Barre Phillips

• Ven 22 mai à 20h30 : Stéphane Kerecki Quartet

• Sam 23 mai à 20h30 : Riccar do Del Fra Quintet, « My Chet my Song »

Du 13 au 23 mai à la Chapelle du Méjean à Arles

Tél. 04 90 49 56 78. www.lemejan.com

À NÎMES

Les Grands Jeux Romains célèbrent Hannibal

Leweekend du 2 et 3 mai, les amateurs d’histoire antique seront à la fête aux Arènes de Nîmes avec la 6ème édition des Grands Jeux Romains Cette spectaculaire reconstitution qui réunit plus de 500 reconstituteurs passionnés venant de toute la France, d’Italie ou encore d’Allemagne, aura cette année pour thème « Hannibal » , l’illustre ennemi de la République Romaine, passé dans la région nîmoise vers 218 avant J -C durant son expédition en marche vers Rome En effet, sa grande haine envers Rome lui a per mis de diriger l’une des plus importantes attaques de la période républicaine Hannibal aurait alors traversé le sud de l’Europe occidentale avec pas moins de 59 000 soldats A Nîmes, les spectateurs assisteront également à la pompa militaire (défilé des troupes militaires devant l’empereur), aux courses de chars, ainsi qu ’ aux munus, ces fameux combats de gladiateurs Durant ces deux jours, l’effervescence romaine sera visible durant toute la jour née, dans le centre-ville, sur la piste des Arènes ou encore au musée Archéologique à travers des processions romaines, des cérémonies celtes ou le défilé triomphal de l’Empereur A noter que le vendredi 1er mai à 21h30, le film « Gladiator » de Ridley Scott sera projeté dans les Arènes en présence des participants costumés des Grands Jeux Romains

Les 2 et 3 mai aux Arènes de Nîmes. Tél. 04 66 21 82 56. www arenes-nimes com

Riccardo Del Fra, le 23 mai

Musica Nuda, le 17 avril

Les « Mondes Magiques » des Fééries du Pont

C’estun des rendez-vous majeurs du début de la saison estivale et on ne s ’ en lasse pas ! Les Fééries du Pont, du très célèbre Groupe F, reviennent à nouveau avec pour thème cette année « Les Mondes Magiques » En lien avec les 30 ans d’inscriptions du Pont du Gard au patrimoine mondial de l’UNESCO, l’idée du spectacle est de faire référence aux légendes du monde et à leurs représentations Le caractère exceptionnel des monuments emblématiques et symboliques ramène en effet à une sorte de fascination sur naturelle pour des éléments construits de la main de l’homme dans des environnements choisis Il y a toujours une part d’inexplicable dans l’admiration collective pour des sites classés Le choix des artistes du Groupe F est de faire rêver les spectateurs par des transfor mations subtiles du site Le spectacle est une sorte de fête d’anniversaire où le pont accueille ses autres amis « classés » à la maison Le principal mode d’expression cette année réside dans une recherche de transfor-

mation de la pierre du pont et de la alaise par des procédés de « morphing » très subtils et leurs animations

Le thème central est le bas-relief et la sculpture de minéraux ; des peintures polychromes seront aussi révélées Chaque élément sera sélectionné dans

Cirque au Pont

le panthéon du Patrimoine Mondial existant et réinterprété à la façon « F » , c ’est-à-dire de manière ludique, accessible, imaginaire et mystérieuse

Les 5, 6, 12 et 13 juin à partir de 19h. Tél. 04 66 37 50 99. www pontdugar d fr

Les mises en lumièr e du monument

Sur trois soirées, le Pont-du-Gard accueille un spectacle de cirque coproduit par La Verrerie d’Alès, Pôle National des Arts du Cirque Languedoc-Roussillon Cette année, c ’est la Compagnie Kaiopoli qui est à l’honneur avec la création inter nationale « Domus » Comment vivre en paix dans une maison remplie d’objets inutiles dont le nombre pousse ses habitants à l’exaspération et finit par en faire des esclaves ? Et quand la technologie se substitue à la complicité entre les êtres, quand la parole disparaît, tout peut arriver Telle est la thématique de ce spectacle associant cirque et théâtre et qui va mettre un couple que tout oppose dans des situations par fois ridicules, souvent surréalistes, toujours drôles. Jeu 30 avril à 20h45 ; Ven 1er et Sam 2 mai à 17h30 sous chapiteau au Pont du Gar d (rive gauche). Tél. 06 40 54 29 69. www pontdugar d fr

Du 16 mai au 13 septembre, dès le crépuscule, le Pont du Gard revêt ses habits de lumière, se parant d’une belle palette de couleurs et d’une lar ge gamme de tons, soulignant perspectives et détails de l’architecture Ensuite, du 17 juillet au 16 août, tous les soirs à partir de 22h30, l’aqueduc devient un écran de cinéma géant « vivant » sous les images conçues par le Groupe F « A la belle étoile » propose 20 minutes de magie à partir d’une projection vidéo mapping accompagnée d’une musique originale A noter que les « Fééries du Pont » et « A la belle étoile » ont été labélisées dans le cadre de l’année inter nationale de la lumière lancée par l’ONU

Le Groupe F prépare, cette année encore, une magnifique surprise pour ces fééries

FESTIVALS HUMOUR

Poursa 12ème édition le Festival Avril des Clowns plante sa tente à Pouzols En effet, deux chapiteaux sont implantés dans la commune pour un mois de programmation artistique Ensuite, le festival se déplacera dans les villages de la Communauté de Communes Vallée de l’Hérault pour partager avec le public la fantaisie infinie du clown Les spectacles :

• Sam 11 avril à Montpeyroux à 16h30 : « Le cadeau de Vénus » par la Cie Durama

• Dim 12 avril à Puéchabon à 15h : « Attention danger » par la Cie Nezdames & Nezsieurs

• Ven 17 avril à Pouzols à 10h30 : « Ceci n ’est pas un carton » par le collectif Théâtre Lila

A 19h : l’Apéro Clown A 21h : « Les filles de l’air » par la Cie Léz’arts Mêlés

• Sam 18 avril à Pouzols à 10h30 : « Ceci n ’est pas un carton » par le collectif Théâtre Lila

A 15h30 : « Fr eine pas si vite » par la Cie du Poing de Singe A 16h30 : « Monsieur Lune à bicyclette » avec Gilles Rémy A 18h : « Chantal et Ber nadette présentent les conges payés » par

EN VALLÉE DE L’HÉRAULT

12ème Avril des Clowns

le Collectif 100% Plastik A 19h : l’Apéro Clown

A 21 : « Pss Pss » avec Camilla Pessi et Simone Fassari

• Dim 19 avril à Pouzols à 15h30 : « Freine pas si vite » par la Cie du Poing de Singe A 16h30 :

« Chantal et Ber nadette présentent les conges payés » par le Collectif 100% Plastik A 18h :

« Entre ciel et terre » par la Cie Doré

• Sam 25 avril à St-Guilhem-le-Désert à 15h30 :

« Le cadeau de Vénus » par la Cie Durama

A 16h30 : « Jacqueline et Mar cel jouent le médecin volant de Molière » par la Cie l’Art Osé

A 18h : l’Apéro Clown.

• Dim 26 avril à Vendémian à 15h30 : « Le cadeau de Vénus » par la Cie Durama A 16h30 : « Jacqueline et Mar cel jouent le médecin volant de Molièr e » par la Cie l’Art Osé A 18h : l’Apér o Clown.

Du 11 au 26 avril en Vallée de l’Hérault

Tél 06 71 91 87 93

www.avrildesclowns.com

La Comédie du Rire

Après une première édition réussie, La Comédie du Rire revient à Montpellier avec Rémi Gaillard comme parrain Festival uniquement dédié à l’humour, il se déroulera au Centre Rabelais, à deux pas de la Place de La Comédie Pour cette 2ème édition, les or ganisateurs du festival ont programmé 3 soirées avec 3 spectacles qui se joueront en présence de têtes d’affiches de la scène humoristique régionale, nationale et même inter nationale :

• Jeu. 23 avril à 20h30 : Jango Edwar ds dans « 40 Years of Entertainment » Mythique sur Canal + avec José Garcia et Antoine Decaunes, Jango est une légende par mi les clowns

Toujours avec un affichage furieux de blagues et de burlesque, de mime et de magie, de musique et de comédie, il fait rire dans le monde entier depuis 40 ans

• Ven 24 avril à 20h30 :

Laur ent Pit et David Baux dans « Duo d’Impro » Un spectacle entièrement improvisé à partir des sujets du public à la fois auteur et spectateur de ce spectacle d’humour hors nor me ! A chaque représentation, les deux comédiens se livrent à une expérience théâtrale unique Leur but ? Se surprendre autant qu’ils nous surprennent

• Sam 25 avril à 20h30 :

Warr en Zavatta dans « Ce soir dans votr e ville ! » Comédien, musicien, jongleur, acrobate, ce romano des temps moder nes ose une per for mance drôle et caustique qui met à mal avec sincérité et humour, le « merveilleux » monde du Cirque dans lequel il a grandi

Du 23 au 25 avril, Centre Rabelais - 27, Bld Sarrail à Montpellier. Tél. 06 70 45 77 68. comediedurire@gmail.com

12ème Festival d’Humour

Pendantcinq jours, le Palais des Congrès du Cap d’Agde devient le lieu de rendez-vous phare de la scène humoristique française. Et pour cette 12ème édition nos zygomatiques ne risquent pas encore de se reposer ! Au programme :

• Mer 15 avril à 20h30 : Cauet su scène Ecrasé par un bus, Cauet se retrouve au pur gatoire Il remonte le temps et retrace les étapes fortes de sa vie pour prouver qu’il mérite bien sa place au Paradis ou pas

• Jeu 16 avril à 20h30 : « La femme est le meilleur ami de l’homme » de Patrick Zenou Victor ne s ’attendait pas à recevoir un Tsunami à domicile C’est pourtant ce qui arriva le jour où une inconnue débarqua chez lui On comprend alors pourquoi les femmes ont le pouvoir de bouleverser la vie des hommes

• Ven 17 avril à 20h30 : Titoff « 15 ans de scène » Il y a 15 ans, c ’est en pionnier du stand-up

que Titoff débarquait sur les planches parisiennes Ce spectacle anniversaire reprend ses meilleurs sketches, entremêlés de nouveaux.

• Sam 18 avril à 20h30 : Jean-Marie Bigar d « 100% Bigar d » Dans ce spectacle intime, puisque seulement quelques dates sont programmées, Bigard nous offre le meilleur du meilleur avec de nouveaux sketchs et des incontour nables

• Dim 19 avril à 18h : Eric Collado « Joue pour vous ». Le meilleur pote d’Eric a gagné l’euro million et tient à remercier certaines personnes qui ont été présentes pour lui dans des moments difficiles de sa vie ! Entre gentillesse et humour, générosité et tendresse il nous emmène en voyage au pays du bonheur

Du 15 au 19 avril au Palais des Congrès du Cap d’Agde.

Tél 04 67 01 04 04

A

« Les filles de l’air » par la Cie Léz’arts Mêlés, le 17 avril

Warren Zavatta, le 25 avril

Poursa 30e édition, La Comédie du Livre emmène à la découverte ou à la redécouverte des littératures ibériques, du 29 au 31 mai Ils seront une trentaine d’écrivains et illustrateurs espagnols et portugais à venir rencontrer les Montpelliérains sur la place de la Comédie et l’Esplanade La Ville rend ainsi hommage à l’extraordinaire vitalité et diversité de la création littéraire en langue castillane, portugaise, catalane, basque et galicienne Les invités participeront à une riche programmation de rencontres et d’animations (entretiens littéraires, tables rondes, petits déjeuners littéraires, rencontres avec scolaires ou étudiants, ateliers ) Des expositions éphémères des illustrateurs invités seront offertes à la curiosité des visiteurs du salon Les différents moments proposés aux publics feront la part belle à la nouvelle génération d’écrivains ibériques en offrant une

À MONTPELLIER La Comédie du Livre

Lepionnier des salons Manga s’installe courant avril au Corum à Montpellier et propose aux jeunes, familles ou fans de la première heure de déambuler dans des univers dédiés aux rencontres, aux animations et aux expositions concoctées par les or ganisateurs

En véritables professionnels du manga, ces der niers ont accès aux plus grandes signatures et aux communautés avec une ambition assumée : partager leur passion au plus grand nombre Plusieurs univers sont à découvrir : cosplay, animations gamers, goodies, Sentai et Tokusatsu, projections, spectacles et

grande visibilité aux jeunes auteurs Par mi les autres temps forts de l’édition 2015, le passage de L ydie Salvayre La lauréate du prix Goncourt

2014 pour son ouvrage Pas pleurer, paru au Seuil, a accepté une carte blanche de programmation. Elle propose au public une sélection de mo-

À MONTPELLIER Cartoonist

ments littéraires et artistiques, en compagnie d’une dizaine d’écrivains et d’artistes Ces rencontres per mettront aux lecteurs de trouver un écho aux littératures ibériques et de découvrir son univers Pas de livre sans éditeur, après les éditions Zulma, Magellan et Cie et Métailié, les éditions Viviane Hamy sont invitées à fêter leurs 25 ans à Montpellier Autour de leur éditrice et des deux écrivains portugais Gonçalo M Tavares et João Ricardo Pedro, une dizaine d’auteurs (Cécile Coulon, Elyane Dezon-Jones, Stéphane Heuet, Ruth Kluger, Karim Miské, Hoai Huong Nguyen, Dominique Sylvain et François Vallejo ) participeront à une série de rencontres qui rendront hommage à la très grande qualité et diversité d’un catalogue prestigieux

Du 29 au 31 mai à Montpellier. www comediedulivre fr

concours A noter que Cartoonist est l’un des seuls salons à proposer des expositions uniques d’œuvres originales avec le concours des studios japonais : des dessins originaux, celluloïds, jouets, action figures, script, storyboard, etc Sur plus de 100m2, l’espace de jeu est un des temps forts du salon Cette année, Kayane, l’une des plus jeunes et meilleures joueuses de jeux de combat du monde sera présente pour affronter le public !

Les 18 et 19 avril au Corum. Tél. 04 94 20 34 24. Programme complet sur : www saloncartoonist com

Banquet de Printemps

Au printemps, la Maison du Banquet de Lagrasse s ’ ouvre durant trois jour nées aux littératures étrangères Cette année, c ’est le thème de la littérature espagnole dans son siècle qui a été retenu Depuis le vote de la loi dite de la « Mémoire Historique » en 2007, visant à reconnaître les victimes du franquisme, la littérature a pris toute sa part à la fois dans ce retour sur les années de guerre et d’après-guerre mais aussi et surtout des interrogations sur le silence et l’oubli, la justice et la vérité, la transmission entre les générations C’est autour de ce positionnement que s ’articule ce Banquet de Printemps avec Victor del Arbol, Kiko Herrero et Jordi Soler comme auteurs invités Au programme :

• Du 15 mai à 16h au 17 mai à 18h : rencontres de l’après-midi avec les auteurs invités

• Ven 15 mai à 16h : « Histoire, mémoire et fictions : l’Espagne contemporaine revisitée » , conférence de Florence Belmonte

A 17h30 : « De La guerre perdue à Restos humanos, ce que peut la littérature » , rencontre avec Jor di Soler A 21h30 : soirée cinéma avec la projection du film

documentaire « Le Mur des oubliés » de Joseph Gor dillo.

• Sam 16 mai à 11h : Table ronde « La littérature espagnole face à l’Histoire » avec Victor del Arbol, Kiko Herr er o, Jor di Soler et Florence Belmonte A 15h : « Les mises en scène de la bataille de l’Ebre en Catalogne aujourd’hui » , conférence de Dominique Blanc

A 17h : « Un passé qui ne passe pas » , rencontre avec Victor del Arbol A 21h30 : soirée musicale Cantando españas, les plus belles mélodies populaires espagnoles

• Dim 17 mai à 11h : Table ronde « Les labyrinthes magiques de Max Aub » avec Claude de Frayssinet et Jean-François Bour dic

A 15h : « Une adolescence à la fin du franquisme » , rencontre avec Kiko Herrero

A 16h30 : « Origines et postérité de Don Quichotte » , conférence de Michel Moner Du 15 au 17 mai à l’Abbaye de Lagrasse. Tél. 04 68 32 63 89. www lamaisondubanquet fr

Kayane, une des meilleures joueuses de jeux de combats du monde

Jordi Soler, un des auteurs invités du Banquet

À SÉRIGNAN

20ème Festival BD

Cetteannée, le festival de Bande-Dessinée de Sérignan fête ses 20 ans Un événement pour l’un des plus vieux rendez-vous BD de la région, sinon le plus vieux sans interruption Débuté en 1996 sur les chapeaux de roues avec les piliers de la profession comme Moebius, Her mann, Van Hamme, Mézières le festival n ’ a pas cessé de croître et de se développer pour le plus grand plaisir des bédéphiles Pour cette édition anniversaire, les or ganisateurs ont souhaité que la programmation soit la plus représentative du 9ème art en rendant hommage à ses pères fondateurs, tout en acceptant et assimilant avec la jeune génération les influences du monde entier. Présidée par André Chéret, le dessinateur de Rahan, bien d’autres auteurs accompagneront ce doyen de la Bande-Dessinée tels que Max Cabanes, Caza, Mourier, De Groot Pendant le festival, de nombreuses animations seront mises en place autour des 25 auteurs invités, entre ateliers, per for mances, numérique, projection, exposition, Prix de la Ville, Prix Bullez Jeunesse, etc Un travail particulier, réalisé en amont auprès des scolaires et du public lors de différents ateliers, sera également restitué lors de ce moment savoureux et convivial autour de la BD

Les 23 et 24 mai aux Allées de la République à Sérignan Tél. 04 67 39 57 50. www.ville-serignan.fr

À GRUISSAN 10èmes Rencontres BD

Sur deux jour nées, le festival fait la part belle à la Bande-Dessinée avec ses nombreux stands des bouquinistes et séances de dédicaces et propose également de nombreuses animations Pour souffler ses 10 bougies le festival a sollicité un des plus grands dessinateurs du moment, Yslaire, à l’origine de la grande fresque romanesque « Sambre » , une œuvre majeure dans le monde de la BD Au menu de cette édition anniversaire : du dessin certes, mais pas seulement ! Atelier customisation de Playmobil, atelier pop-up, atelier manga, expositions, table ronde… autant de rendez-vous qui offrent une programmation complète autour de la Bande-Dessinée Pour sublimer le tout, la Compagnie Fenice réalisera une fresque murale en direct Cette

année, les héros emblématiques sortent de leurs bulles et s’élancent à la conquête d’un nouveau public Ainsi, tout au long des Rencontres, la BD s’immisce dans le monde du 7ème art et s ’affiche en relief sur grand écran lors de projections gratuites assurées : samedi 18 avril à 15h : « Thor » de Kenneth Branaghles et à 21h : « Les Chevaliers du Zodiack, la légende du sanctuaire » Dimanche 19 avril à 15h : « Thor, le monde des ténèbres » et à 21h : documentaire « Caricaturistes, fantassins de la démocratie » de Radu Milheanu.

Les 18 et 19 avril au Palais des Congrès de Gruissan Tél. 04 68 49 09 00. www.gruissan-mediterranee.com

2ème Salon du Livre et de la Jeunesse

Sur un weekend, la Communauté d’agglomération du Grand Narbonne organise en plein cœur du centre de Narbonne, son deuxième Salon du Livre et de la Jeunesse Sous un chapiteau de 700m² , 85 auteurs et illustrateurs, éditeurs et librairies, d’ici ou d’ailleurs, viendront à la rencontre du public lors de séances de dédicaces, débats et conférences

Des per for mances artistiques seront également à découvrir à la Médiathèque, au Conservatoire de Musique et d’Art Dramatique et à l’Ecole d’Arts Plastiques

Samedi 23 mai au Théâtre, Scène Nationale de Narbone sera joué à 19h30 le spectacle de Daniel Picouly « La faute d’orthographe est ma langue maternelle » Daniel Picouly est une figure appréciée du monde des lettres et du petit écran Dans cette pièce, il refait son propre itinéraire ; celui d’un cancre, en son temps capable de 26 fautes 3⁄4 dans une même dictée, et qui écrira plus tard « Le champ de personne » et « L’enfant Léopard » Comment y arrive-t-on ? C’est toute l’histoire

Par mi les expositions, le Salon accueillera les 12 images créées par Plonk & Replonk, dans le cadre de leur résidence à l’École d’Arts Plastiques du Grand Narbonne

Les 23 et 24 mai sur le Cours Mirabeau à Narbonne Tél. 04 68 58 14 58.

André Chéret, le dessinateur de Rahan, président de cette nouvelle édition

l a r t v u e s . c o m

L e m a g a z i n e c u l t u r e l d e v o t r e r é g i o n

e n l i g n e

Retrouvez toute l’actualité culturelle et artistique au quotidien sur w w w. l a r t v u

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Une économie de moyens mais non de talents

47 spectacles, 26 créations, 6 premières françaises : malgré un contexte budgétaire resserré, le directeur du festival d’Avignon, Olivier Py, a concocté une 69ème édition dense placée sous le signe de l’altérité

Le festival d’Avignon durera cette année deux jours de moins, allant du 4 au 25 juillet, en raison d’un budget amputé d’une partie de ses recettes l’an der nier, suite à la grève des inter mittents et à des annulations dues à la météo Olivier Py a bâti cette programmation autour du thème « Je suis l’autre » pour rappeler les valeurs de l’altérité « dans une société qui semble ne plus avoir l’énergie de penser l’autre comme un salut »

Le directeur du festival lèvera le rideau dans la Cour d’honneur du Palais des papes avec une mise en scène du Roi Lear de Shakespeare, dont on retrouve une autre œuvre montée par le metteur en scène allemand Thomas Oster meier avec sa troupe de la Schaubühne de Berlin, coqueluche du public avignonnais, qui donnera pas moins de onze représentations de Richard III à l’Opérathéâtre

Le chorégraphe Angelin Preljocaj est également programmé dans la Cour d’Honneur, du 17 au 25 juillet, avec Retour à Berratham de Laurent Mauvignier On retrouvera dans ce lieu mythique du festival Isabelle Huppert qui viendra y faire une lecture de Sade le 9 juillet, tandis qu ’ une autre grande dame de la scène, Fanny Ardant, sera également présente à Avignon dans le rôle de Cassandre. A côté de ces valeurs sûres, le festival fait preuve de plus d’audace avec d’autres productions comme Ma femme m ’ a fait une scène et a effacé toutes nos photos

de vacances de la compagnie Teater N099 de Tallinn, celle du roman de Kamel Daoud Meursault, contre-enquête, adapté à la scène par Philippe Berling, ainsi qu ’ un spectacle musical du groupe de rock Feu! Chatterton autour du roman d’Eric Reinhardt L’amour et les forêts (19 juillet) On remarque aussi dans la foisonnante programmation, un « feuilleton philosophique » tiré de la traduction de La République de Platon faite par Alain Badiou, que viendront lire dans le jardin Ceccano Valérie Dréville, Didier Galas et Grégoire Ingold, mais aussi des amateurs de tous âges Autres spectacles attendus : Des arbres à abattre, d’après Thomas Ber nhard, monté par le polonais Krystian Lupa, Le Vivier des noms de Valère Novarina au Cloître des Car mes, La Trilogie du revoir de Botho Strauss présentée par le trentenaire Benjamin Porée, ou bien encore la création du metteur en scène russe Kirill Serebrennikov d’après Les Idiots, de Lars von Trier Les lignes de force de cette 69ème édition confir ment l’impulsion donnée par Olivier Py lors de sa première programmation en 2014 : de nombreux auteurs vivants, une allégeance aux classiques avec Shakespeare ainsi que la présence de la méditerranée orientale et des pays arabes, sans oublier l’offre destinée au jeune public et la découverte d’artistes jamais programmés à Avignon. Tout l’avant-programme sur : www festival-avignon com

FESTIVAL DE CARCASSONNE

Une nouvelle scène de 10 000 places à La Fajeolle

Pourfêter dignement ses 10 ans, le Festival de Carcassonne inaugure un nouveau lieu pouvant accueillir plus de 10 000 personnes : la Grande Scène La Fajeolle Une scène créée sur mesure pour l’occasion et des concerts événements avec plusieurs plateaux d’artistes qui se succèderont durant 3 jours

Le premier artiste à se produire sur cette scène sera

Johnny Hallyday le 16 juillet

Tous les spectacles payants du In ;

• Concerts : Julio Iglesias, théâtre Jean-Deschamps, 6 juillet ; Johnny Halliday, plus artistes locaux et invités, grande scène de la Fajeolle, 16 juillet ; Patrick Bruel, plus artistes locaux et Cœur de Pirate, grande scène de la Fajeolle, 18 juillet ; Kendji Girac + Soprano + M Pokora, grande scène de la Fajeolle, 19 juillet ; Julien Clerc, théâtre Jean-Deschamps, 20 juillet ; Florent Pagny, théâtre Jean-Deschamps, 22 juillet; Shy’m, théâtre

Jean-Deschamps, 23 juillet ; Frér o Delavega + Yannick Noah, théâtre Jean-Deschamps, 24 juillet ; Calogero, théâtre Jean-Deschamps, 25 juillet ;

Sting, théâtre Jean-Deschamps, 26 juillet ; Louis Matthieu Joseph & Anna Chédid, théâtre JeanDeschamps, 27 juillet ; Benjamin Clementine +

A LODÈVE

Selah Sue, théâtre Jean-Deschamps, 28 juillet ; Black M, théâtre Jean-Deschamps, 31 juillet ; Roger Hodgson & his band, théâtre Jean-Deschamps, 1er août

• Théâtre, humour : Le joueur d’échecs avec Francis Huster, château Comtal, 7 juillet ; L’Elixir d’Amour avec Eric-Emmanuel Schmitt & MarieClaude Pietragalla, château Comtal, 10 juillet ; Dernier coup de ciseaux, château Comtal, 12 juillet ; Florence Foresti, théâtre Jean-Deschamps, 29 et 30 juillet

• Danse : Fuego, Cie Antonio Gadès, théâtre JeanDeschamps, 8 juillet ; La Nuit de la Jeune Chorégraphie, château Comtal, 11 juillet

• Classique et opéra : Lang Lang, concert classique, théâtre Jean-Deschamps, 9 juillet ; La Traviata, de Verdi, par Opéra en Plein Air, théâtre Jean-Deschamps, 13 juillet

Festival In, du 6 juillet au 1er août. Locations ouvertes Tél 04 68 115 915 www festivaldecar cassonne fr

Résurgence, festival des arts vivants

Confrontée, comme beaucoup de collectivités locales, à une situation budgétaire extrêmement délicate notamment en raison de la baisse des dotations de l’État, la Communauté de Communes Lodévois et Larzac a dû réajuster sa politique culturelle Elle conserve néanmoins un budget de 4 millions d’euros pour la culture Outre les projets structurants : la rénovation et l’agrandissement déjà bien engagé, et la création d’une nouvelle médiathèque Lodève continue à soutenir le spectacle vivant et crée un nouveau festival Résurgence, festival des arts vi-

vants, en lieu et place des Voix de la Méditerranée Les esthétiques des arts de la rue et de la musique ont été particulièrement travaillées dans le cadre des Saisons du Lodévois et Larzac ainsi que dans les dernières éditions des Voix de la Méditerranée La nouvelle manifestation utilisera cette expérience pour investir l’espace public avec la même ambition artistique forte

La programmation est axée sur la découverte artistique et en particulier celle de la création régionale professionnelle, repérée en cours de saison hiver nale

depuis quelques années, sans s’interdire un regard lar ge sur la création nationale voire inter nationale Une programmation qui restera ouverte sur l’ouest du bassin méditerranéen. Le festival aura lieu du 16 au 19 juillet dans divers espaces plus ou moins insolites de la ville La manifestation va investir l’espace public pour favoriser les rencontres et les échanges Programme détaillé dans notre numéro spécial festivals

Du 16 au 19 juillet à Lodève

Tél. 04 67 88 90 90. www.lodevoisetlarzac.fr

Ce que l’on sait déjà des festivals d’été

Cela fait déjà plusieurs semaines que les programmations de certains festivals de l’été ont été dévoilées.

Depuis peu, les billetteries sont ouvertes et déjà plusieurs soirées affichent complet !

Afin de ne pas per dre de temps retrouvez ci-dessous les premières dates déjà connues de nos festivals en région. Faites vite ! Il n ’ y en aura pas pour tout le monde.

MUSIQUES ACTUELLES

n Festival de Nîmes

Depuis 1997, le Festival de Nîmes investit au mois de Juillet le cadre somptueux des Arènes de Nîmes avec une programmation sans exclusivité de style

• Mer 24 juin : Pharell Williams

• Jeu 2 et ven 3 juillet : Johnny Hallyday (1ère partie : Manu Lanvin)

• Sam 4 juillet : Ben Harper & The Innoncent Criminals, Selah Sue, Denai Moore

• Jeu 9 juillet : Lenny Kravitz

(1ère partie : Rival Sons)

• Mer 15 juillet : Toto

(1ère partie : Christopher Cross)

• Jeu 16 juillet : Santana

(1ère partie : Vadel)

• Lun 20 juillet : Sting

(1ère partie : James Walsh)

• Mar 21 juillet : Christine And The Queens, Etienne Daho, Benjamin Clémentine, PEREZ

• Mer 22 juillet : Joan Baez, Maxime le Forestier, Ayo.

• Dim 26 juillet : Black M, Soprano, Bigflo & Oli

Du 24 juin au 26 juillet aux Arènes de Nîmes. www.festivaldenimes.com

n Worldwide Festival

Les premiers noms de ce rendez-vous dédié à la musique électronique sont connus Et pour cette 10ème édition, l’équipe a mis les petits plats dans les grands pour nous concocter une semaine inoubliable

Déjà annoncés : James Blake, Pharoah Sanders, Kate Tempest, DJ Harvey, GoGo Penguin, LTJ Bukem, Fabio, Laurent Gar nier, Trialogue feat Henrik Schwarz, Dan Ber glund & special guest, Alex Barck, Seven Davis Jr, Young Marco, The Paradise Bangkok

Molam Inter national Band, Mala + Coki + Loefah + Sgt Pokes, Daymé Arocena.

Du 6 au 12 juillet à Sète www worldwidefestival com

n Lives au Pont

Pour la 5ème année consécutive, le festival prend place au pied du célèbre aqueduc romain avec une programmation soul, hip hop, funk, pop, rock et electro

• Jeu 9 juillet : Cypr ess Hill, Jungle, The Parov Stelar Band, Brodinski, Kaytranada.

• Ven 10 juillet : Lilly Wood & The Prick, Ten Walls, Brigitte, Flume. Les 9 et 10 juillet au Pont du Gar d www.festival-lives-au-pont.com

n Les Déferlantes

Depuis 9 ans, les Déferlantes n ’ont qu ’ un but : faire de ces quatre jours de juillet d’intenses moments de partage musical !

• Ven 10 juillet : Placebo, IAM, Skip The Use, Rodrigo y Gabriela, Trigger finger, Nimmo, Agua Roja, Demi Portion, Dab Rozer.

• Sam. 11 juillet : Lenny Kravitz, Christine And The Queens, Cali, Biga*Ranx, Lilly Wood And The Prick, Asa, Br eakfast Monkey, Gomina.

• Dim 12 juillet : Etienne Daho, Caloger o, The Par ov Stelar Band, The Cat Empir e, Ir ma, Brigitte, Kinda, The Neighbor hood, Inner Brain.

• Ven 17 juillet : Santana, Julien Doré, Chinese Man, Charlie Winston, Michaël Kiwanuka, Vadel, Mountain Men.

Du 10 au 17 juillet à Ar gelès-surMer

http://festival-lesdeferlantes.com

Christine And The Queens

Mike Stern Sting

MUSIQUES DU MONDE n Fiest’A Sète

Depuis 19 ans, Fiest’A Sète partage chaque été au Théâtre de la Mer sa fringale de découvertes musicales, d’émotions partagées avec des artistes nés sous d’autres cieux

Du 24 juillet au 1er août, des concerts gratuits sont également proposés dans les communes du Bassin de Thau

• Dim 2 août : Ibey, Yael Naim

• Lun 3 août : Mulatu Astatke, Mahmoud Ahmed.

• Mar 4 août : Vaudou Game, Les Ambassadeurs

• Mer 5 août : Jovenes del Son, Chucho Valdes.

• Jeu 6 août : David Krakauer, Shantel & Bucovina Club Orkestar

• Ven 7 août : Orlando Julius & The Heliocentics, Tony Allen.

• Sam. 8 août : Lucas Santtana, Criolo

Du 24 juillet au 8 août au Théâtre de la Mer à Sète. www.fiestasete.com

n Festival de Thau

Pendant la seconde partie du mois de juillet, le festival irrigue le Bassin de Thau avec des artistes qui racontent le Monde et reflètent la diversité et la richesse des cultures Voyage, dépaysement et bonnes vibrations sont au programme

• Mer 15 juillet, Bouzigues : Ezza, Songhoy Blues.

• Jeu 16 juillet, Mèze : Thomas Pitiot

• Ven 17 juillet, Mèze : Free River, Asa, Flavia Coelho.

• Sam 18 juillet, Mèze : Les Gor don, Deluxe, Le Peuple de l’Herbe

• Dim 19 juillet, Mèze : Irie Jahzz, Faada Freddy, Groundation.

• Lun. 20 juillet, Gigean : Kintsugi.

• Mar 21 juillet, Gigean : Kintsugi

• Mer 22 juillet, Montbazin : N3r distan, Scarecrow.

• Jeu 23 juillet, Villeveyrac : Rythmic Heritage.

Du 15 au 23 juillet dans le Bassin de Thau. www.festivaldethau.com

JAZZ

n Jazz à Sète

Le festival jette une nouvelle fois son ancre dans la magnifique anse du Théâtre de la Mer. Rendez-vous pour six soirées aux ambiances « jazzy »

• Lun 13 juillet : Asaf Avidan

• Mer 15 juillet : Melody Gar dot.

• Jeu 16 juillet : Roy Har grove, Antonio Sanchez.

• Ven 17 juillet : Snarky Puppy, Moutin Factory.

• Sam 18 juillet : Avishaï Cohen, Samy Thiebaut.

• Dim 19 juillet : Mar cus Miller, Alex Grenier

Du 13 au 19 juillet au Théâtre de la Mer à Sète. http://jazzasete.com

n Jazz à Junas

Depuis 22 ans, Jazz à Junas propose un festival sans frontières, qui explore les courants artistiques de tous les pays Cette année, en plus des traditionnelles Carrières de Junas, le festival investit les Arènes de Vauvert

• Jeu 16 juillet, Vauvert : Trio Zéphyr, Symphonic Balzar

• Ven 17 juillet, Vauvert : Roberto Fonseca et Fatoumata Diawara.

• Sam. 18 juillet, Vauvert : Mike Ster n et Didier Lockwood, Airelle Besson et Nelson Veras, Didier Ithursarry.

• Mar 21 juillet, Junas : Pierre Coulon Cerisier Quartet.

• Mer 22 juillet, Junas : Sly and Robbie meet Nils Peter Molvaer, Gérar d Pansanel.

• Jeu 23 juillet, Junas : Tingvall Trio, Lars Danielsson Group

• Ven 24 juillet, Junas : Tigran Hamasyan Trio, Magnus Ostr om Quartet.

• Sam 25 juillet, Junas : Bugge Wesseltoft, Erik Truffaz, Mathias Eick Du 17 au 25 juillet à Junas et Vauvert. http://jazzajunas.fr

n Jazz à l’Hospitalet

Depuis 2004, ce festival accueille de grands artistes français et inter nationaux sur sa magnifique scène en plein air, au cœur du domaine viticole et du Massif protégé de la Clape

• Mer 29 juillet : UB40

• Jeu 30 juillet : Dee Dee Bridgewater, Irvin Mayfield & The New Orleans 7 Or chestra

• Ven 31 juillet : Chico & The Gypsies

• Sam 1er août : Julien Doré. Du 29 juillet au 1er août au Château de l’Hospitalet à Narbonne www gerar d-bertrand com

MUSIQUE CLASSIQUE n Festival Musique & Histoire

Orchestré par le grand Jordi Savall, le Festival Musique & Histoire fête cette année sa 10ème édition à l’Abbaye de Fontfroide

• Mer 15 juillet : « Ibn Batutta, le voyageur de l’Islam » avec Meral Azizo lu, Waed Bouhassoun, Driss El Maloumi, Hamam Khairy, Marc Mauillon, Hespèrion XXI, Manuel Forcano et Jordi Savall

• Jeu 16 juillet : « Les violes de Louis XIV, Sainte Colombe, Marin Marais, F Couperin » avec J Savall, Ph Pierlot, P Hantaï, R Lislevand

• Ven 17 juillet : « La route de l’esclavage (1550-1750) » avec La Capella Reial, Hespèrion XXI et musiciens invités d’Afrique et du Nouveau Monde

• Sam 18 juillet : « Le leg musical du Pays Basque » avec Euskal Barrokensemble & Enrike Solinís Aspiazu Du 15 au 19 juillet à l’Abbaye de Fontfroide. www.fontfroide.com

Groundation

Dee Dee Bridgewater

Lilly Wood & The Prick

Asaf Avidan

Driss El Maloumi

Trio Zéphyr

ÉVÉNEMENTS THÉÂTRE

Laprogrammation d’Explicit proposé par la Cie A contre poil du sens, du 22 au 24 mai, un événement autour des sexualités et de leur représentation, est interdit aux moins de 18 ans « Par respect pour la loi » , indique Rodrigo Garcia, même si personnellement il est contre cette loi Il ne faut que lire la liste des per for mances, expositions et rendez-vous qui composent l’événement pour comprendre que le sexe est au cœur de ces journées n Trois temps forts : (Nou), chorégraphie, conception, réalisation, Mathieu Hocquemiller, « nous avons voulu investir nos orifices, nos sexes, nos corps, nos sexualités, les zones attribuées à l’intime pour en faire des espaces poétiques » , indique Matthieu Hocquemiller, 21h, 23 mai ; Auto Porn Box, série de 6 per for mances de la Cie A contre poil du sens, sur les questions sexuelles, des autoportraits, 22 et 23 mai ; Macho Dancer, inspiré d’un phénomène spécifique aux Philippines, Eisa Jocson prend la place

des jeunes danseurs hyper sexy qui se produisent pour des clients masculins et féminins, 18h30, 24 mai

À PERPIGNAN ET À MONTPELLIER

Les particules élémentaires

Deux ans après sa création au festival d’Avignon, la reprise des Particules é l é m e n t a i r e s , adaptation du roman de Michel Houellebecq, revêt une signification particulière En effet entre temps il y a eu les événements dramatiques de janvier au cours desquels l’auteur a pris part à des polémiques sur la place de l’Islam Julien Gosselin, jeune metteur en scène qui n ’ a de cesse de fouiller les écritures contemporaines les plus expérimentales voue une passion à l’œuvre de l’auteur, « l’un des plus grands écrivains vivants au monde (…) capable de décrypter la société occidentale dans ses contradictions les plus profondes dans un style puissamment poétique » Il trouve dans ses écrits l’émotion qu’il ne trouve pas dans une pièce de théâtre Le roman fleuve, à la fois récit philosophique, chronique ironique paraissait assez éloigné du théâtre ? C’est une tâche ardue de transposer une œuvre aussi dense et ambitieuse Et c ’est justement, cette difficulté qui a motivé Julien Gosselin à s ’ en emparer Les Particules élémentaires suit le parcours de deux frères, Bruno et Michel, un professeur de littérature obsédé par le sexe et un savant cherchant à faire de l’humanité une « espèce apparentée, reproductible par clonage et immortelle » Moraliste placide, Houellebecq décrit, dans un même mouvement, la misère affective et sexuelle contemporaine et les conséquences anthropologiques possibles de la déconnexion croissante entre sexualité et reproduction

Sur le plateau, sa langue, tranchante mais non dépourvue d’humour, circule à travers les corps de dix acteurs, à la fois narrateurs et personnages Le public d’Avignon s’était levé, chaviré d’enthousiasme, deux années plus tard qu ’ en serat-il du public à Perpignan et à Montpellier ?

Les 19 et 20 mai, L’Ar chipel à Perpignan

Tél. 04 68 62 62 00. www.theatredelar chipel.or g

Les 16 et 17 juin, hTh, Grammont à Montpellier. Tél. 04 67 63 66 67. www.printempsdescomediens.com

n Les autres rendez-vous : • Vendredi 22 mai : ver nissage installation vidéo et expo, Pix d’Antonio

da Silva ; Humping Pact, de Diego Agullo et Dimitry Paranyushkin ; Web cam Vénus, de Pablo Garcia et Addie Wagenknecht, 18h Panorama1), sélection de courts métrages post-porn, 21h DJ set, 22h30

• Samedi 23 mai : Vulva3.0, documentaire de Claudia Riacharz et Ulrike Zimmer mann, 11h. Café lecture avec Wendy Delor me et Marianne Char gois, 12h30 Conférence filmique : Por no-féminisme et Public Cervix Announcement, 14h Panorama2), courts métrages post-porn, 19h DJ set, DJ Leslie Barbara Butch, 22h30

• Dimanche 24 : Café lecture avec Alice Roland et Florian Voros, 13h Gay culture, Images et sexualités, conférence filmique, 14h30 New York City Inferno de Jacques Scandaleri, film culte du por no gay, sous réserve, 16h30

Du 22 au 24 mai hTh, Domaine de Grammont à Montpellier Tél. 04 67 99 25 00.

www.humaintrophumain.fr

fait escale en Languedoc-Roussillon

Depuis 2013, le projet européen de création artistique « Meeting the Odyssey - An adventure beyond arts, myths and everyday life in Europe » , en lien avec les problématiques de nos sociétés contemporaines, vogue à la rencontre des populations sur les côtes bordant l’Europe depuis la Baltique jusqu’à la Méditerranée Réunissant plus d’une dizaine de pays en Europe autour du mythe de l’Odyssée, il est composé d’une troupe d’artistes inter nationale et multilinguistique L’idée est de construire une Odyssée contemporaine artistique en rejoignant une trentaine de villes et des milliers de personnes à travers des spectacles et des ateliers interactifs Après une tour née en Mer Baltique entre mai et août der nier, Meeting the Odyssey fera escale en Languedoc-Roussillon dans 4 ports de la région : Saint-Cyprien du 28 au 30 août, Gruissan du 1er au 3 septembre, Sète du 4 au 15 septembre et Port-Camar gue du 16 au 19 septembre. Tout au long de cette tour née, de nombreuses actions sont proposées : représentations du spectacle « Nausicaa, io sono io » de Giancarlo Biffi, directeur artistique de Cada die teatro, des ateliers/workshops, des conférences, des projections ainsi que des rencontres et lectures

La tour née française est organisée par Réseau en scène Languedoc-Roussillon en qualité de partenaire du projet Meeting the Odyssey

A découvrir entre mai et septembre en Languedoc-Roussillon. Programme complet : http://www.meetingtheodyssey.eu/fr

« Meeting the Odyssey »

« Auto Porn Box » de la Cie A contre poil du sens

C’est à La Vignette dans le cadre de la saison Montpellier Danse qu ’ on a assisté à Flag une chorégraphie de Yann Lheureux se déclinant en trois parties : Flagrant délire, Flagrant délit, Flat grand délit, qui explorent chacune une for me de la danse urbaine. Point n ’est besoin d’être fan de hip hop, de vélo BMX ou yamakasi (art du déplacement) pour apprécier cette création

Il suffit de se laisser prendre par la virtuosité des trois solistes Lorsque ces arts de la rue sont récupérés par des créateurs de haut niveau, ils sont transcendés Et c ’est un vrai régal à la portée de tous. La danse contemporaine, avec ses exigences, s ’ ouvre ici au grand public dès 7 ans Mer cr edi 29 avril, Le Théâtr e à Narbonne. Tél. 04 68 90 90 20. www.letheatre-narbonne.com

Isabelle 100 visages

Après nous avoir baladés en Amazonie dans Le voyage égaré, la Cie Les Nuits claires nous invite à marcher dans les pas d’Isabelle Eberhardt, auteur, voyageuse, aventurière Isabelle 100 visages écrit par Aurélie Namur, retrace la vie de cette femme au destin hors du commun Née en 1877, de la liaison entre le précepteur de la famille avec sa mère russe, exilée en Suisse, elle n ’ a qu ’ une idée découvrir l’Algérie, s’immer ger, loin dans le désert Une peu à l’image d’Alexandra David Neel, première à entrer à Lhassa, Isabelle sera la première soufie Pour arriver à ses fins, elle va changer de costumes, se faire passer pour un homme, adopter des noms différents sur les circonstances Aurélie Namur poursuit elle aussi sa quête Pour nourrir son projet, être au plus près de son héroïne elle est allée elle aussi dans le désert algérien à la rencontre du « vrai islam » , comme elle le souligne L’actualité peut nous inciter à un amalgame En sortant du spectacle, toute ambigüité est levée

Le style choisi est donc celui de la narration, du théâtre document que la compagnie a adopté dans l’ensemble de ses créations Il se regarde comme un ouvrage illustré ouvert Le plateau incliné, évoque tour à tour les dunes du désert, la mer, le déluge qui va engloutir la maison d’Isabelle Félicie Artaud met et scène et dirige les comédiens, tous narrateurs et interprètes de plusieurs rôles A la création au Théâtre Jean Vilar, on a été gêné par le piano qui couvrait par fois les textes Un problème de réglage Tel qu’il est ce spectacle, généreux, intelligent, pacifiste, actuel, devrait voguer sur les crêtes du succès comme les précédents

Un rendez-vous avec l’histoire, à travers une histoire extraordinaire Les 28 et 29 avril, L’Ar chipel à Perpignan. www theatredelar chipel or g

Le jour du grand jour

Ah ce final ! Sur un air de Semaine à Séville, des mariés défilent sans fin Cela tient de Viridiana de Buñuel et des fiancées en folie de Keaton Le jour du grand jour d’Igor et Lily de la compagnie Théâtre Dromesko, va rester longtemps gravé dans nos mémoires Une cérémonie profane entre obsèques et noces en grandes pompes Un impromptu nuptial et turlututu funèbre comme le précise le sous-titre Cela commence comme un discours républicain creux comme seuls les politiques en ont le secret Et puis s’invitent un cochon char gé de dérouler le tapis rouge, un marabout, oiseau iconique de la compagnie escaladant une montagne humaine, la dame au petit chien et son grand air Les artistes dansent, chantent jouent de la musique, parlent, font des acrobaties Le spectacle est total, satirique, drôle sauvage, cruel, magnifique Pas de discours Les images parlent d’ellemême de la vie, de la fin, de l’absurdité, du délire Jusqu’au verre ultime partagé par la troupe avec les spectateurs Présenté en mars à Frontignan, le Théâtre Dromesko s’installe en juin à Lespignan à l’invitation de sortieOuest A découvrir absolument Du 17 au 21 juin à Lespignan Tél. 04 67 28 37 32. www.sortieouest.fr

LES TEMPS FORTS

THÉÂTRE n L’Avare

avec Jacques Weber

Va-t-il cabotiner ? Le jouer loqueteux ?

Vieillard atrabilaire ? Jacques Weber joue Harpagon dans l’Avare de Molière, mis en scène par Jean-Louis Martinelli Le rôle est marqué par les comédiens qui l’ont interprété au cinéma comme au théâtre, de Dullin à Louis de Funès, de Vilar à Serrault ou Planchon « Malgré ses soixante ans, Harpagon joue au jeune homme et, se posant en rival de son propre fils, veut épouser Marianne Vieux de nature, Harpagon veut ainsi être aussi jeune en ne perdant pas ce qu’il estime être les qualités de la vieillesse : il veut être tout à la fois, père absolu et mari absolu, beau comme un adolescent et superbe comme un vieillard, riche et aimé » , indique Jean-Louis Martinelli dans ses notes d’intention Il nous donne idée de sa vision d’Harpagon, il met en lumière un aspect peu exploré par ses prédécesseurs On est prêt à s ’attendrir devant un tel vieillard qui court après sa jeunesse perdue en se consolant avec la richesse absolue

Les 28 et 29 avril, Théâtre Municipal de Béziers

Tél 04 67 36 82 82 www.ville-beziers.fr

n Le Malade imaginaire à l’Archipel

Une autre pièce mythique de Molière, Le Malade imaginaire, vient de tenter le metteur en scène Michel Didym

« La plus grande maladie, je trouve, c ’est la maladie de l’âme et des idées » , affir me-t-il. Le Malade imaginaire est la quintessence de la comédie bour geoise

Du temps de Molière comme dans la France d’aujourd’hui championne de l’usage de médicaments, l’hypocondrie est une disposition mentale, un théâtre intérieur, une représentation Et aujourd’hui, époque où les idées sont pleines de miasmes, le rire est bien le pansement de l’âme

Régressif, puéril et maniaque, Ar gan, sur son siège percé est comme un enfant qui trépigne dans son berceau et qui flirte avec la mort « N’y-a-t-il pas quelque danger à contrefaire la mort ? » dit la réplique la plus célèbre

Molière est au faîte de son art qui fait du théâtre le lieu où sont démasqués les pièges du langage Il n ’ a plus rien à perdre si ce n ’est la vie et il invente un théâtre du corps plein d’humeurs et de gaz, propulsant sur la scène une joyeuse scatologie.

La scénographie, avec des signes de moder nité très précis et une série d’anachronismes vestimentaires ou sociologico-médicaux, donne aux spectateurs du grain à moudre dans leur sablier temporel Un classique inusable

Les 5 et 6 mai, L’Ar chipel à Perpignan. Tél. 04 68 62 62 00. www theatredelar chipel or g

n La Fabuleuse histoire de Sarah à Narbonne

A travers tranches de vie, anecdotes et témoignages, cette pièce mise en scène par Ber nard Laborde nous raconte l’histoire d’une actrice et d’une personnalité hors du commun Elle fascinait son public et ses extravagances l’avaient rendue unique Truffé de situations cocasses ou émouvantes, ce spectacle plein de tendresse nous invite à un voyage extraordinaire sur les traces de celle qui enflamma les scènes du monde entier et le cœur de spectateurs bouleversés Mais ceci n ’est qu ’ un prétexte au jeu ! Tels des clowns lyriques ou des enfants sur un terrain vague, les deux comédiens sur scène racontent cette histoire à leur manière et réinventent la magie du théâtre, mieux, ils la provoquent ! Du 21 au 23 mai et du 28 au 30 mai à 20h30. Le 24 mai à 17h au Théâtre de l’Entresort à Narbonne. Tél. 04 68 75 02 73.

n Angelica Liddell et Les chiens de Navarre au hTh

Ce qui peut rapprocher Rodrigo Garcia d’Angelica Liddell, le goût pour le por no, l’interrogation sur la mort, le rapport à Dieu, le tout dans une esthétique radicale, que d’aucun qualifient de provocatrice Rien d’étonnant à ce qu’il invite à Grammont cette sœur en création. Inspiré du roman de Sherwood Anderson, Winsberg, Ohio, Tandy met en scène la quête de l’amour dans une cérémonie bouleversante et intime, où les personnages cherchent désespérément la réponse à leurs désirs et semblent lancer leurs cris vers un Dieu absent Dans ce combat invisible, orchestré par une musique splendide, où l’amour et le divin se fuient, la solitude de l’individu face à ses espoirs et ses peurs apparaît dans toute sa beauté et sa souffrance Tandy appartient au cycle des résurrections : « je cherche un triomphe de l’esprit sur la chair, quand la chair a déjà subi toutes les déceptions possibles, parce qu’il n ’ y a pas d’espoir, et là où il n ’ y a pas d’espoir, commence la nécessité des miracles. » Encore plus proche de Rodrigo Garcia, dans leur façon de travailler, Les Chiens de Navarre Les acteurs sont à l’origine de l’écriture, il n ’ y a pas d’œuvre dramatique préexistante Leur création Nous avons les machines, mise en scène par Jean-Christophe Meurisse est une création collective, en évolution puis que l’improvisation demeure présente sur scène à partir d’un canevas La prise de risque est énor me « Le travail n ’est jamais figé La représentation n ’est que le prolongement des répétitions sans point d’achèvement » , insiste le metteur en cène A la mairie de Saint-Martin, élus et associatifs sont réunis pour préparer un évènement culturel et humanitaire telle est la trame de Nous avons les machines Deux spectacles à découvrir, qui devraient faire parler Tandy, 28 au 30 avril et Nous avons les machines, 5 au 7 mai hTh à Montpellier. Tél. 04 67 99 25 00.

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n Le Faiseur à Sète

On connaît davantage Balzac comme auteur de la Comédie Humaine, on découvre coup sur coup Le Faiseur dans deux versions, celle de Renucci en mars à Lattes et maintenant celle d’Emmanuel de Demarcy-Mota à Sète Comme on pouvait s ’ y attendre cette pièce traite de la finance, de la spéculation, du néant Des thèmes éter nels, universels L’intrigue, bien tordue, va plus loin Auguste Mercadet spécule, pour se sortir de ses dettes, sur le retour d’un associé imaginaire, une certain Godeau Il ira jusqu’à vendre sa fille pour ce tirer de ce mauvais pas La scénographie joue un rôle important dans cette histoire, passages dérobés, chausse-trappes, accentuent l’instabilité financière de la maison Mercadet Le metteur en scène donne une version truculente de cette fable interprétée avec jubilation par Ser ge Maggiani et sa troupe Les 12 et 13 mai, Théâtre Molière à Sète. Tél. 04 67 74 66 97. www.theatredesete.com

n Le Cid à Lattes et à St-Jean-de-Védas

Après une Andromaque, de Racine, dépoussiérée, Frédérique Muzzolini, propose Le Cid, de Cor neille, dans une mise en scène de Sandrine Anglade, une des pièces fondatrices du répertoire français Certes l’amour est au centre de l’intrigue, mais on ne doit pas oublier, l’honneur « Vengeons du moins l’honneur, puis qu ’après tout il faut perdre Chimène » , est la phrase clé de la pièce Le sens de l’honneur, typiquement espagnol Une vertu passée aux oubliettes Metteur en scène de théâtre à ces débuts de carrière, Sandrine Anglade a conçu un spectacle baroque, aux décors et lumières soignés Un écrin idéal à priori pour cette pièce flamboyante dont les plus de 20 ans connaissent des passages par cœur Pour finir en beauté une saison très riche A voir également au Chai du Terral

Mer cr edi 6 mai, Chai du Terral à Saint-Jean-de-Védas

Tél. 04 67 82 02 34.

www.saintjeandevedas.fr

Les 22 et 23 mai, Théâtr e Jacques-Cœur à Lattes

Tél 04 99 52 95 00

www.ville-lattes.fr

n La Mégère apprivoisée

Mehdi Benabdelouhab et la Cie Les Têtes de bois sont spécialisée dans les adaptations à la commedia dell’arte des pièces du grand répertoire Ils se sont attaqués à La Mégère apprivoisée, de Shakespeare pour cette nouvelle création Baptista, vieil aristocrate de Padoue doit marier son aînée Catharina, au caractère bien trempée avant de laisser convoler la douce cadette, Bianca Prétendants et époux appâtés par un gain probable, se présentent Pendant près de 2h, les comédiens, dans un espace scénique modulable, jouent cette histoire ébouriffante. Musique et bruitages en direct se mêlent à la représentation Une manière de rendre Shakespeare accessible à un très vaste public, dès 10 ans Jeudi 7 mai, théâtr e Albarède à Ganges Tél 04 67 73 15 62 www theatre-albarede fr

« La Fabuleuse histoire de Sarah » par Bernard Laborde

n What the Body Does not Remember à Sète

Ceux qui ont vu à sa création What the Body Does Not Remember ont eu un choc. Ils découvraient le chorégraphe belge Wim Vanderkeybus et la musique de Thierry De Mey et Peter Ver meersch Vingt-cinq ans plus tard, avec de nouveaux danseurs aguerris, le spectacle repart en tour née Violence, humour, scène légères ou brutales alter nant La violence initiale qui avait frappé de stupeur le monde de la danse, en 1987, s ’est légèrement émoussée, une étrange douceur affleure sur la musique exécutée en direct par l’ensemble Ictus

Les 5 et 6 mai, Theâtr e Molièr e à Sète. Tél. 04 67 74 66 97. www theatredesete com

n Le cinquième hiver à l’Archipel

n 15ème Puma Battle Of The Year à Montpellier

Samedi 23 mai, au Zénith Sud de Montpellier, aura lieu la 15ème édition du Puma Battle Of The Year France Fidèle à ce qui a fait l’histoire du BOTY France, explorant tous azimuts les disciplines Hip Hop, cette édition verra, comme chaque année, les meilleurs Bboys et Bgirls de l’Hexagone et des DOM-TOM s ’affronter pour remporter le titre et représenter la France lors de la finale Inter nationale du Battle Of The Year

En amont de cette soirée, la culture Hip Hop sera dans tous ses états pour le Festival A Change Of Direction, du 13 au 22 mai Soirées, débat, Circle Vibes, graffiti, expo, rétrospective, masterclass, projection de film, battle Bgirl, battle Bboy Autant d’actions qui magnifieront les valeurs du hip hop en encourageant des valeurs de dépassement de soi, de tolérance, de respect et de non-violence Cette 15ème édition est également marquée par une exposition rétrospective des 15 ans du BOTY France à l’Agora, pour revivre l’histoire du Battle Of The Year

France depuis 2001 De sa 1ère édition mythique or ganisée sur le parking du Zénith Sud, jusqu’à l’or ganisation du BOTY Inter national à la Park&Suites Arena, en passant par les Arènes de Nîmes Samedi 23 mai de 17h30 à 23h30 au Zénith Sud à Montpellier. Programme complet : www.botyfrance.com

n La quermesse de Ménetreux à Balaruc-le-Vieux

Vous aimez les spectacles des 26 000 couverts ? Vous allez adorer La quermesse de Ménetreux, par OPUS (Office des Phabricants d’univers singuliers), ces deux compagnies son nourries à la même source, la bonne humeur et la fantaisie débridée

Depuis treize ans la compagnie imagine des spectacles qui plongent le public dans un univers féérique et joyeux fait de bric et de broc.

La création présentée à la tombée de la nuit à Balaruc ressemble à une fête foraine ou à une ker messe d’antan, avec tombolas, les flonflons et tout le tralala Vrai ou faux ? Qu’importe ! Le faux ici semble plus vrai que le vrai Peu à peu on entre dans le vif du spectacle

Mais ce prélude n’était-il déjà pas le spectacle ? Un vrai drôle de spectacle foutraque et far felu Une excellente manière de ter miner la saison Du 28 au 30 mai, le Cir que de l’Angle à Balaruc-le-Vieux.

Tél. 04 67 74 66 97. www theatredesete com

n Cinérama et Tag en Clermontois

Le Sillon n’échappe pas à la mode des spectacles hybrides Les deux der niers appartiennent à ce style qui envahit les programmations

Cinérama, par la Cie Opéra pagaï se présente comme du cinéma avec les moyens du théâtre Munis d’écouteurs, le public, assis à une terrasse de café ou ailleurs (le lieu de la représentation n ’est révélé qu ’ au der nier moment) pourra entendre à distance les conversations des passants pas ordinaires qui jouent une histoire en temps réel, en pleine ville

María Muñoz et Pep Ramis sont à nouveau réunis dans la création chorégraphique, Le cinquième hiver, incarnant la relation entre deux personnages patientant pendant l’hiver Une succession de jeux et stratégies accompagne cette attente et remplit le silence d’une façon inattendue. Tous les éléments faisant la force de Mal Pelo sont là : conception de l’espace scénique, puissance descriptive, travail vocal, composition et traitement du son et de la lumière, s ’entrecroisent pour élaborer une dramatur gie qui souligne le travail de maturité et de profondeur des deux codirecteurs

La plénitude des deux corps sur scène s ’exprime dans la solidité et la for midable présence scénique bâtie sur de longues années d’expérience Lentement, au rythme du temps et du geste centré sur l’essentiel, une œuvre chorégraphique empreint de poésie, de distance et du vécu des deux créateurs

Les 12 et 13 mars, L’Ar chipel à Perpignan. Tél. 04 68 62 62 00. www theatredelar chipel or g

ARTS MÊLÉS n Frida Kahlo, le chant de l’espoir à Bédarieux

L’illustre artiste peintre mexicaine Frida Kahlo inspire toujours les contemporains A La Tuilerie, Frida Kahlo, le chant de l’espoir est un spectacle hybride ; Fruit de la rencontre entre théâtre et musique, il reprend l’ouvrage de Pino Carucci, Viva la Vida, « fausse » autobiographie dans laquelle l’auteur remet en mémoire les der niers instants de cette vie qui a témoigné malgré ses souffrances d’un engagement passionné, tant sur les plan artistique que politique. Dans ce spectacle Sylvain Stawski et le Quatuor Debussy se retrouvent Ils sont accompagnés de la chanteuse Sandra Rumolino et du guitariste Kévin Seddiki Ensemble ils font revivre la vie de l’artiste consumée par la douleur et les excès Mar di 2 juin à La Tuilerie à Bédarieux. Tél. 04 67 95 48 27. www.bedarieux.fr

En face deux scénaristes écrivent Les intrigues se nouent Répertoire de scènes familières brossées avec humour, fable drolatique, sur les codes du cinéma, Cinérama joues avec les attentes du public qu’il surprendra, 22 et 23 mai au Sillon

Tag de Karin Serres, par la Cie Bouche Bée est une série policière rock proposée dans une usine à Ceyras Lorsque la mère de l’inspecteur

Ensam et de sa sœur Christel a été assassinée on a découvert trois points rouges en triangles en guise de signature Trente ans plus tard, un tag identique est dessiné sur leur porte Que veut dire cela ? Qui peut bien leur en vouloir ? Une histoire foisonnante, pleine de rebondissements sur un rythme rock Spectacle donné en deux épisodes On peut voir l’intégrale ou n ’assister qu’à un des deux Cinérama, les 22 et 23 mai, Le Sillon à Cler mont-l’Hérault Tag, les 26 et 29 mai, usine de la Planque à Ceyras

Tél. 04 67 96 31 63.

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Les danseurs feront le show pour le 15ème Puma Battle Of The Year à Montpellier

« Frida Kahlo, le chant de l’espoire » avec le Quatuor Debussy

CIRQUE n Domus

Ils sont en couple mais tout les oppose, elle jeune et fascinante, lui prêt à tout pour qu ’elle l’aime ; Katarina

Asfardi, Cie Kaipoli, acrobates et contorsionnistes, jouent ce duo dans Domus La folie les gagne et envahit leur quotidien Ils se retrouvent dans des situations souvent surréalistes, parfois ridicules et toujours drôles Ils ont laissé les objets inutiles envahir leur quotidien, les nouvelles technologies remplacer leur parole et se substituer à leur complicité Ils finissent par comprendre qu ’ un monde sans objet, leur simplifierait la vie Un spectacle clownesque présenté sous un dôme-théâtre cer né par des murs gonflables à voir en famille, les mirettes lar gement ouvertes Une création inter nationale qui débute sa carrière au Pont du Gard

Les 30 avril, 1er et 2 mai, Pont du Gar d Tél 04 66 37 50 99

Du 19 au 22 mai, Le Théâtr e à Narbonne. Tél. 04 68 90 90 20. www.letheatre-narbonne.com

n Petit aperçu des autr es spectacles programmés par le Pôle Cir que :

• Le cirque précaire, reprise d’un spectacle épatant, un solo de Julien Candy, Cie La faux populaire, à voir et revoir, 6 et 7 mai, Frontignan.

• Un soir chez Boris, Olivier Deblehoire est une sorte de clown à mi chemin entre le cow-boy solitaire et le chasseur, un spectacle sans flonflon, 30 et 31 mai, Capendu

• Huître, c ’est l’histoire d’un couple qui se prend pour ce mollusque hermaphrodite qui change de sexe quand ça lui chante, par la Cie 1watt, 24 avril, Pont-Saint-Esprit et 30 avril, Boisseron

• Duo à trois, Cie le (doux) supplice de la planche, par le duo porteur voltigeur qui ont créé le Ballet Manchot, un troisième larron joue les utilités pour maintenir l’équilibre, 22 mai, Cébazan ; 28 mai, Colombières-sur-Orb et 5 juin, Saze

• Tiravol la nouvelle création de l’excellente Cie Daraomaï, en tour née dans une structure cubique tantôt cage, tantôt obstacle, 29 avril, SaintChély-d’Apcher ; 29 mai, MPT François Villon, Montpellier ; 5 juin, Le Périscope, Nîmes ; 7 juin, Saint-Drézéry et 13 juin, MPT Voltaire, Montpellier

• Urban et Orbitch, création de la Cie Microssillon, de et avec Boris Arquier dont on a apprécié One Day à la Bobitch, 22 mai, MPT Brassens et 30 mai, MPT Voltaire, Montpellier

• Balad’O, création in situ de la Cie Barosolo, le cirque se mire dans le Canal du Midi, poétique et acrobatique, 6 juin, Villesèquelande

• La machine, Cie du Fardeau, qui tente de fabrique un engin à jongler à coup de manipulations d’objets et de portés acrobatiques, 16 mai, Bessèges

• Dans la gueule du Gnou, Cie Blabla Productions, un spectacle très drôle et poétique, qui plait autant aux enfants qu ’ aux parents Un grand moment de bravoure, la danse des genoux ! 7 juin, Mèze

• Little big men, Cie Sterem, l’uni-

AGENDA CIRQUE

vers du cirque et de la BD se rencontrent dans un spectacle endiablé, 23 mai, Cabestany

• Les décadentes, Cie Aller-Retour, trois femmes aériennes, que la décrépitude guette derrière les paillettes, 9 mai, Les Salles du Gardon Les spectacles du Pôle cir que en région. Tél. 04 66 86 45 02. www.polecir que.com

CRÉATION PARTAGÉE n Rosalie(s)

C’est une tendance forte de la saison Des comédiens et danseurs professionnels invitent des habitants à participer à une création Le Sacre du Printemps faisait danser les spectateurs, Atlas, une des seules représentations sauvée du naufrage Hybrides proposait à 100 personnes de monter sur scène Au Théâtre Jean-Vilar, après Je suis fait du bruit des autres, où 17 montpelliérains se mêlaient aux chorégraphes de 2 Temps 3 Mouvements, voici Rosalie(s), écrit et mis en scène par Saïda Mezgueldi « L’implication des habitants du quartier à l’élaboration du projet par le biais de leurs paroles et de leur présence sur scène en tant que comédiens, un prétexte pour se connecter à la Rosalie potentielle qui sommeille en nous » , indique Saïda Mezgueldi dans ses intentions Le point de départ, la femme noire américaine qui refuse de céder sa place dans un bus à un homme blanc, comme l’y obligeait la loi Les 28 et 29 avril, Théâtre Jean Vilar à Montpellier.

Tél. 04 67 40 41 39. www.theatrejeanvilar.montpellier.fr

« Huître » par la Cie 1watt « Duo à trois » par la Compagnie le (doux) supplice

n Nom d’une pipe ! Etes-vous sciure ? à Narbonne

Au départ, un cube de bois Tout simple Et si on en faisait un ballon ? Une maison ? Un téléphone ? Un œuf ? Avec un second cube c ’est encore mieux pour créer un univers Nom d’une pipe ! Etes-vous sciure ? Ce spectacle s ’adresse aux très jeunes enfants de 2 ans, c ’est du théâtre d’objets et marionnettes par la Cie Les Philosophes Barbares, implantée dans l’Aude.

Les manipulateurs peuvent se masquer pour adopter la for me de leur marionnette et créer des jeux de double, des relais du plus petit au plus grand, de la marionnette à l’humain Un spectacle très visuel qui entraîne le public vers l’exploration des mondes imaginaires

Les 29 avril, 6 et 7 mai, Le Théâtr e à Narbonne Tél 04 68 90 90 00 www.letheatr e-narbonne.com

n La petite Reine en Clermontois

n Le film du dimanche soir à Canet

Comme dans la baraque des aïeux, la famille Annibal projette de façon archaïque un film muet, The wild witness, premier wester n français ! Les comédiens réalisent en direct la totalité de la bande-son et le présentateur profite de chaque changement de bobine pour ouvrir un débat avec les spectateurs Le spectacle, qui tient du wester n et du spectacle forain, s ’appelle Le film du dimanche soir et s ’adresse au public dès 7 ans C’est un bel hommage au 7e art et un clin d’œil à un rendez-vous qui faisait le bonheur de la famille Un spectacle mis en scène par Evelyne Fagnen et proposé par la Cie Annibal et les éléphants.

Vendredi 12 juin à Canet

Tél 04 67 96 31 63 www.theatre-lesillon.fr

n Quesaquo e mascomprès à Béziers

Pour aller à la rencontre des gens, retrouver de la proximité entre les acteurs et le public en une certaine simplicité sans perdre la magie du spectacle, la Cie Hélice théâtre a conçu un petit théâtre ambulant constitué d’une carriole castelet tirée par un vélo Le titre de cette création, La petite Reine, de Catherine Anne, mise en scène, marionnettes et conception, Christelle Mélen Dès 5 ans, les enfants trouveront plaisir à cette histoire qui évoque les liens avec les proches, le chemin de vie, l’itinéraire Un roi en exil avec ses deux enfants et leur grand-mère. Mais aussi la marâtre et un nouveau bébé Deux façons de découvrir le spectacle : La petite Reine sera présente toute la jour née à Mourèze, le 8 mai, avec des épisodes aux coins des rues et une version intégrale à 15h A Octon, il faudra suivre La petite Reine à vélo jusqu’à la chapelle Mérifons, avant d’assister à la représentation

Vendredi 8 mai à Mourèze et samedi 9 mai à Octon

Tél. 04 67 96 31 63.

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n Quelque part au cœur de la forêt : la Belle et la Bête à Sète

Une pièce en Occitan et en Français pour le jeune public clôt la saison du Théâtre de Béziers La Cie La Rampe T io est la spécialiste du genre Deux amis Quesaquo e Mascomprès ont fort à faire avec lo Glomi qui veut tout rationaliser, numéroter et rendre efficace Et cela passe par la fin des

histoires, des fantaisies, l’effacement des noms des lieux au profit du classement ordonné Cela dérange les deux amis très curieux, questionneurs insatiables, imaginatifs intarissables, qui séduiront les pitchouns dès 6 ans Mar di 12 mai, Théâtre Municipal de Béziers Tél. 04 67 36 82 82. www.ville-beziers.fr

n Hôtel Paradiso au Chai du Terral

Cela fait cinq ans que la Famille Floz, collectif allemand loufoque n’était pas revenu en région Le chai du Terral a la bonne idée de les programmer avec Hôtel Paradiso, un spectacle à voir dès 8 ans Dans l’hôtel tenu par ses parents, le fils rêve du grand amour tout en se disputant la direction de l’établissement avec sœur, tandis que la femme de chambre vole les clients et que le cuisinier se met à découper les corps avec une scie Malentendus, se succèdent dans cette pièce esthétique où les comédiens jouent masqués Spectacle sans parole, les personnages sont cependant très expressifs Humour noir décapant qui fera le bonheur de tous les spectateurs Mar di 28 avril, Chai du Terral, Saint-Jean-de-Védas Tél. 04 67 82 02 34. www.saintjeandevedas.fr

Claude Merlin a adapté le célèbre conte La Belle et la Bête pour Claude Buchvald qui travaille sur le conte et le merveilleux Le spectacle commence au moment où la Belle vient de rejoindre la Bête, attirée par les messages portés par le vent Quelque part au cœur de la forêt : La belle et la Bête, s ’adresse aux enfants dès 6 ans et à tous ceux qui voudraient retrouver l’intensité de vie éprouvée à la lecture des contes et des récits fantastiques Pour Claude Buchvald, l’intérêt principal de ce conte vient de ce qu’il traite de la beauté intérieure, comme der nier obstacle à vaincre avant d’atteindre l’âge adulte La représentation a lieu dans un décor ludique et sonore Elise Dabrowskli et sa contrebasse accompagnent en chantant les deux héros incar nés par Laurène Brun et NelsonRafael Madel Un spectacle que Claude Buchvald a voulu physique et truculent Mer cr edi 20 mai, Théâtr e Molière à Sète.

Tél. 04 67 74 66 97. www.theatredesete.com

n Eaux et Histoire Papier à L’Archipel

Alliant danse, contrebasse, installation cinétique et théâtre, ce nouveau spectacle de la Cie Les Incomplètes Eaux est un véritable voyage sensoriel, enveloppant les tout-petits dans l’univers aquatique et toute la poésie qu’il suggère Jouant avec la lumière, le son et le mouvement, Les Incomplètes proposent une redécouverte de l’eau, cette matière vitale et inspirante, que nous portons tous au creux de nous Un personnage curieux, Josiane Bernier, et un musicien, Symon Marcoux, animent une plongée en eaux sombres, où méduses rouges et bulles suscitent émerveillement, amusement et appréhension Ce spectacle s ’adresse aux petits dès 6 mois jusqu’à 4 ans Un enfant et un parent peuvent participer à des ateliers qui accompagnent le spectacle L’autre proposition, Histoire Papier, de la Cie Haut les mains s ’adresse aux petits dès 3 ans C’est l’histoire de Brouillon Froissé, petit personnage qui, telle une graine sans racines, cherche dans la terre des livres un endroit où ger mer Cet équilibre fragile, entre poésie et burlesque, innocence et espièglerie, est porté sur scène par deux instruments : l’accordéon et la contrebasse qui accompagnent des marionnettes sur table qui mélange tringles, fils et baguettes

Eaux, 19 avril

Histoire Papier, 30 mai

L’Ar chipel à Perpignan.

Tél. 04 68 62 62 00.

www.theatredelar chipel.or g

« Quelque part au cœur de la forêt : la Belle et la Bête » de Claude Buchvald

« Hôtel Paradiso » par la Famille Floz

AGENDA THÉÂTRE

Billie Holiday de et avec Viktor Lazlo

Oreille par la Cie C’koi Ce Cirk

amigos and co par la Cie Transversales 7 Pierre Richard III de et avec Pierre Richard

Souris petite vache par la Cie La Loue

Epoux par la Cie Anne-Laure Liégeois

Festival Montpellier Danse : 35 ans de pépites !

Jean-Paul Montanari se définit comme un chercheur d’or Depuis 35 ans, il arpente le monde pour trouver les pépites qui vont constituer l’essentiel de son festival. Pour cette 35e édition il s ’est assuré la présence des deux grands piliers « sur lesquels repose la totalité de l’édifice chorégraphique occidentale qui sont Ohad Naharin à Tel-Aviv et Anne Teresa de Keersmaeker à Bruxelles ». Une vingtaine de chorégraphes venant de 13 pays se succèdent à Montpellier du 24 juin au 9 juillet

«

Ya-t-il une perte de force du discours de la danse sur le monde ? Chacun court dans son couloir, indifférent à celui des autres Il n ’empêche que je suis toujours à la recherche de pépites Je suis un chercheur d’or Je ne fais que tamiser et essayer de trouver ce qui reste de plus brillant pour l’offrir au public » , confiait Jean-Paul Montanari. Par mi les pépites de cette année, on remarque Bouchra Ouizguen for mée auprès de Mathilde Monnier ou Boris Char matz, « elle a fait le choix de continuer à vivre dans sa ville (Marrakech), elle nous fait découvrir des artistes contemporaines » Dans un autre registre, Phia Ménard, « elle avance dans un monde de plus en plus poétique et étrange » Maguy Marin, la doyenne « en France, l’artiste la plus importante de l’art chorégraphique actuel » ou encore Emio Greco à la tête du Ballet de Marseille « vient créer une grande pièce pour l’ouverture du festival » Beaucoup d’habitués reviennent tels que David Wampach, Israel Galvàn en duo avec Akram Khan, Raimund Hoghe ou les deux géants, Ohad Naharin à TelAviv et Anne Teresa de Keersmaeker Et bien d’autres Et en particulier, Christian Rizzo, le nouveau directeur du CCN

n Tous les spectacles que JeanPaul Montanari a trouvés au fond de sa batée :

• Extremalism, ballet national de Marseille et Ickamsterdam, chorégraphie d’Emio Greco et Pieter C Scholten, autour d’une structure de lumière, sur le thème des corps en révolte, les limites de la danse classique, création, 24 et 25 juin, Opéra Berlioz, Le Corum

• Ottof, chorégraphie de Bouchra Ouizguen, avec ses quatre interprètes vivant comme elle à Marrakech, travail sur le chant, le rythme, à la fois doux et âpre, création, 25 et 26 juin, La Vignette

• Belle d’hier, chorégraphie de Phia Ménard, née homme, a travaillé la jonglerie, travaille sur les éléments, ici l’eau les costumes de glace fondent, création, 26 et 27 juin, Opéra Comédie

• Urge, chorégraphie de David Wampach, sur le thème du cannibalisme, création déconseillée aux moins de 16 ans, 27 au 29 juin, studio Bagouet, Agora

• Torobaka, de et avec Israel Galvàn et Akram Khan, deux solistes s’inspirent l’un de l’autre, un échange sans compétition, entre flamenco et kathak, 27 et 28 juin, création, Opéra Berlioz

• Quartet, chorégraphie de Raimund

Hoghe, inspirée par Schubert et les grandes chanteuses telles que Liza Minelli, Peggy Lee ou Dalida, création, 29 et 30 juin, Théâtre de Grammont

• The baby, The ballerina and me, chorégraphie d’Ohad Naharin par la Batsheva Dance Company, mélange les expressions de différentes for mes d’art, création, 30 juin et 1er juillet, Opéra Berlioz, Le Corum

• Tenir le temps, chorégraphie de Rachid Ouramadane, pour seize danseurs, donne une impression chaotique, sur le principe des accumulations, cadence très rapide, 1er et 2 juillet, théâtre de l’Agora.

• Sakinan, gözeçöp batar, choré-

graphie de Christian Rizzo, question sur l’exil à soi-même, partant du danseur pour créer, 2 au 6 juillet, studio Bagouet, Agora

• Chor(e)graphie : journalismus kurze Stücke, chorégraphie de Va

Wôlfl, plasticien et metteur en scène, les danseurs sont installés dans un cube blanc pour ce « wester n contemporain » , 3 et 4 juillet, Opéra Comédie

• Hyperterrestres, chorégraphie de et avec Benoît Lachambre et Fabrice

Ramalingom, invitation au voyage, le temps se dilate à l’infini, la musique en vrai partenaire des danseurs, création, 3 et 4 juillet, Théâtre de Grammont.

• Pinacenda, chorégraphie de Farru-

quito, pour la première fois, le flamenco comme un rituel, comme une philosophie, une mission, pour la première fois en France, 4 au 6 juillet, Opéra Berlioz, Le Corum

• Cocooning, chorégraphie de Luis Garay, travail sur la notion d’enfer mement et de repli sur soi, création, 6 et 7 juillet, Théâtre de la Vignette

• Bit, chorégraphie de Maguy Marin, reprend une partie des décors de May Be, pour des farandoles et rondes inspirées des traditions catalanes et grecques, 7 et 8 juillet, Opéra Comédie

• Golden Hours (As you like it), pièce pour 11 danseurs qui tente l’expérience de l’improvisation, création, 7 au 9 juillet, théâtre de l’Agora

n Dans les villes de la Métropole :

• De Soprano’s, extraits, chorégraphie de Emio Greco et Pieter C Scholten, 27 juin, 11h, Juvignac et 19h, Jacou

• Le corps du ballet national de Marseille, chorégraphie d’Emio Greco et Pieter C Scholten, 28 juin, 11h, Castelnau-le-Lez et 19h, St-Georges-d’Orques ; 29 juin, St-Drézéry

Les grandes leçons de danse ouvertes à tous, les projections dans les médiathèques de la Métropole, les rencontres, les apéros-débats c ’est aussi Montpellier Danse

Du 24 juin au 9 juillet.

Tél 0 800 600 740

www montpellier danse com

Christian Rizzo, directeur du CCN de Montpellier

Mathilde Monnier partie vers de nouvelles aventures, Christian Rizzo lui succède à la tête du Centre Chorégraphique National Il a pris ses fonctions voici trois mois avec des projets novateurs pour son premier mandat de 4 ans. Lors d’une rencontre infor melle à l’Agora, il a levé le voile sur sa vision du CCN.

A 49 ans, et malgré sa barbe grisonnante, Christina Rizzo est « un jeune chorégraphe, je n ’ai commencé qu ’ en 2000 » Né à Cannes d’un père italien et d’une mère espagnole, tous les deux nés au Maroc, il passe une partie de sa jeunesse au Portugal. D’après une histoire, une œuvre qui caracole allègrement vers la centième représentation programmée par Montpellier Danse, au Théâtre JeanClaude Carrière, a fait découvrir Christian Rizzo, créateur, à beaucoup de Montpelliérains Inspiré par un souvenir lointain en Turquie, l’artiste avait soudain été captivé par des danseurs folkloriques venus de nulle part Dans sa création le chorégraphe mène ses huit interprètes et deux batteurs dans un ballet sidérant, proche de la transe Le directeur souhaite gérer le CCN autour de deux axes complémentaires, qui constituent les deux volets d’ICI, son projet polymorphe : une académie expérimentale dotée d’un lieu ressource en incorporant les outils du numérique « mais en ayant réfléchi en amont à comment les utiliser » et le Caravansérail « pour développer le partage de savoirs et décentraliser le projet sur toute la région ». Le chorégraphe insiste sur cette notion de territoire, au sens lar ge, il pense déjà à la future grande région « comment travailler ensemble ? Comment être à l’écoute avec Midi-Pyrénées ? » A propos de l’héritage de Mathilde Monnier, Christian Rizzo « ne veut pas se sentir encombrer, mais ne va pas le dilapider Quelque chose suit son cours » Les Domaines, ces cartes blanches à des chorégraphes invités, deviennent Par ICI, dans une for mule revisitée Attaché à la lecture et à l’écriture Toutes ses pièces sont écrites Il n ’ y revient pas « Sans l’écriture on va vers le chaos » , souligne-t-il Il nous confie également son goût pour le rock, très présent dans ses pièces : « il est toujours là, c ’est une énergie, je suis né avec ça, c ’est une histoire de pensée » Dès l’automne, Christian Rizzo va présenter son programme et son artiste associé CCN, ICI, Agora, Boulevar d Louis-Blanc à Montpellier. Tél. 04 67 60 06 70. www.ccnmlr.com

« Extremalism » d’Emio Greco et Pieter C. Scholten, les 24 et 25 juin

À UZÈS Uzès Danse

Nouveau for mat pour le festival Uzès Danse qui fête ses 20 ans La manifestation se déroule en deux parties sur deux week-ends : du 12 au 14 et du 18 au 20 juin. Une programmation composée autour des artistes qui ont mar qué ces deux décennies.

Ouverture et clôture sont construites en résonnance Le vendredi 12 juin, carte blanche est donnée à Laurent Pichaud et Rémy Héritier, qui, à travers leurs Jeux chorégraphiques, convoqueront les figures de la danse contemporaine française de ses 20 der nières années et de l’histoire du festival.

Le samedi 20 juin, Boris Char matz et Dimitri Chamblas, des personnalités du festival de la nouvelle danse, sont accueillies

Le jardin de l’Évêché accueillera sur son plateau des pièces spectaculaires : Weaving Chaos, de Tânia

Carvalho qui propose un voyage dans l’Odyssée d’Homère, avec 12 corps infatigables, implacables CommunExtase, de Christophe Haleb invente une manière de relier narration, danse et existence, en questionnant le commun de quatre interprètes, avec leurs histoires, leurs fantômes, jetés là, sur le plateau

Kat Válastur, dans, Ah! Oh ! a contemporary ritual, réactualise le rituel ancien de la ronde et met en perspective, avec ses 10 danseurs, le sens de la communauté et l’isolement de l’individu aujourd’hui Fabrice Ramalingom, avec D’un goût exquis, fait acte politique en invoquant sur scène cinq interprètes, tous pédés mais tous différents, fait comprendre les multiples identités de l’homosexualité.

Scènes extérieures et salle de l’ancien évêché, sont dévolues à des pièces plus intimes : Longing d’Alexandre Roccoli, un solo inspiré du geste ancestral du tissage ; Des miss et des mystères d’Antonia Baehr et Valérie Castan, pièce chorégraphique et radiophonique; Mémoires du Grand Nord d’Ar naud Saury, un parcours entre danse, théâtre et musique sur les pas de Jack London ; (nou), de Matthieu Hocquemiller qui donne à voir du corps sexué et de ses zones intimes ; deux pièces de la libanaise Danya Hammoud, Mahalli, un solo sur la condition féminine et la liberté d’être soi, et Mes mains sont plus âgées que moi, trio qui met en scène des corps marqués par la violence

Pour finir cette édition placée sous le signe d’être ensemble, le festival invite tout le monde à un bal dansant, festif et ludique, mené par le collectif Mobil Casbah, La Piste à Dansoire

Une fête populaire sans frontières

AGENDA DANSE

n Tous les r endez-vous, jour après jour :

• Vendredi 12 juin : 10h30, Présentation d’Uzès danse à l’école ; 20h30, Jeux chorégraphiques, de Laurent Pichaud et Rémy Héritier, jardin de l’évêché

• Samedi 13 juin : 10h à 12h30 et 14h à 17h, Mon nom des habitants, de Laurent Pichaud, galerie des Capucins ; 17h, Longing d’Alexandre Roccoli, suivi d’un bord de plateau, jardin du temple ; 19h Mahalli, de Danya Hammoud, suivi d’un bord de plateau, parc du duché ; 21h, Jeux chorégraphiques, de Laurent Pichaud et Rémy Héritier, bar du jardin de l’évêché ; 22h, Weaving Chaos, de Tânia Carvalho, jardin de l’évêché

• Dimanche 14 juin : 10h à 12h30 et 14h à 17h, Mon nom des habitants, de Laurent Pichaud, galerie des Capucins ; 19h, Mes mains sont plus âgées que moi, de Danya Hammoud, suivi d’un bord de plateau, jardin du temple ; 21h, Jeux chorégraphiques, de Laurent Pichaud et Rémy Héritier, bar du jardin de l’évêché ; 22h, CommunExtase de Christophe Haleb, jardin de l’évêché

• Jeudi 18 juin : 19h, Mémoires du Grand Nord , d’Ar naud Saury, suivi d’un bord de plateau, salle de l’ancien évêché ; 22h, Ah! Oh! A contemporay ritual, de Kat Válastur, jardin de l’évêché

• Vendredi 19 juin : 19h, (nou), de Matthieu Hocquemiller, suivi d’un bord de plateau, salle de l’ancien évêché ; 22h, D’un goût exquis, de Fabrice Ramalingom, jardin de l’évêché

• Samedi 20 juin : 17h, Des miss et des mystères, d’Antonia Baehr et Valérie Castan, salle de l’ancien évêché ; 19h, Une douce imprudence, de Thierry Thieû Niang et Eric Lamoureux, jardin de l’évêché ; 20h, A bras le corps, de Dimitri Chamblas et Boris Char matz, parc du duché ; 21h30, La Piste à dansoire, Collectif Mobil Casbah, grand bal, place aux Herbes Du 12 au 14 juin et du 18 au 20 juin Tél. 04 66 03 63 30. www.uzesdanse.fr

« Mahalli » de Danya Hammoud, le 13 juin

La fin de saison approche, mais ce n ’est pas pour autant que la programmation se r elâche. Avant de laisser place aux grands r endez-vous de l’été, voici les der nièr es r eprésentations à Montpellier, Avignon et en région. Demandez le programme !

Opéra et Orchestre National de Montpellier Languedoc-Roussillon

n Concerts Symphoniques

• Ven. 17 avril à 20h

Opéra Comédie

Antoinette Dennefeld, mezzo-soprano

Au programme : Wolfgang Amadeus

Mozart Symphonie n ° 25 en sol mineur KV 183, Air de concert « Alma grande et nobil core » KV 578, Air de concert « Chi sa chi sa, qual sia » KV 582, Cosi fan tutte « Smanie implacabili » , Adagio et fugue pour cordes KV 546, Symphonie n ° 41 en ut majeur « Jupiter » KV 551.

L’Orchestre National Montpellier Languedoc-Roussillon sous la direction de Leonardo García Alarcón

• Sam. 6 juin à 17h

Opéra Berlioz / Le Corum

Aude Périn-Dureau, violon

Au programme : Felix Mendelssohn, Concerto pour violon et orchestre en mi mineur opus 64 ; Anton Bruckner, Symphonie n ° 4 en mi bémol majeur

« Romantique » opus 95 WAB 104

L’Orchestre National Montpellier Languedoc-Roussillon sous la direction de Jonathan Darlington

• Dim 21 juin à 17h

Opéra Berlioz / Le Corum

Au programme : Richard Wagner/ Lorin Maazel, Der Ring ohne Worte

L’Orchestre National Montpellier Languedoc-Roussillon sous la direction de Pavel Baleff

n Concerts Amadeus

• Dim. 26 avril à 11h

Salle Pasteur / Le Corum

Pascal Jourdan, piano ; Aude PérinDureau, violon ; Alice Rousseau, violon ; Eric Rouget, alto ; Alexandre

Dmitriev, violoncelle

Au programme : Anton Dvorák, Quintette pour piano et quatuor à cordes

n ° 2 en la majeur opus 81, B 155 ; Robert Schumann, Quintette pour piano et quatuor à cordes en mi bémol majeur opus 44

• Dim 31 mai à 11h

Salle Pasteur / Le Corum

Michel Raynié, flûte ; Eric Rouget, alto ; Fabrice Pierre, harpe

Au programme : Philippe Hersant, Trois nocturnes pour flûte, alto et harpe ; Sophie Lacaze, Au milieu de la plaine ; Maurice Ravel, Sonatine pour flûte, alto et harpe opus 18 ; Toru Takemitsu, And then I knew‘twas wind ; Claude Debussy, Sonate pour flûte, alto et harpe en fa majeur FL 145

• Dim. 7 juin à 11h

Salle Pasteur / Le Corum

Rémi Geniet, piano ; Dorota Anderszewska, violon ; Cyrille Tricoire, violoncelle

Au programme : Ludwig van Beethoven, Trio n ° 1 en ré majeur « GeisterTrio » opus 70 ; Frédéric Chopin, Quatre mazurkas opus 17 - N° 1 en si bémol majeur Vivo e risolutoN° 2 en mi mineur Lento ma non troppo - N° 3 en en la bémol majeur

Legato assai - N° 4 en la mineur Lento ma non troppo ; Anton Dvorák, Trio n ° 4 pour piano et cordes

« Dumky » opus 90, B 166

• Dim 14 juin à 11h

Salle Pasteur / Le Corum

Alexandre Kapchiev, violon ; Florentza Nicola, alto ; Pia Segerstam, violoncelle ; Christophe Sirodeau, piano.

Au programme : Gustav Mahler, Quatuor pour violon, alto, violoncelle et piano en la mineur ; Alexander von Zemlinsky, Sérénade pour violon et piano en la majeur ; Er nest Chausson, Quatuor pour violon, alto, violoncelle et piano en la majeur opus 30

n Concerts Scherzo-Amadeus

• Ven. 24 avril à 20h

Opéra Comédie

Edgar Moreau, violoncelle ; Audrey Vigoureux, piano

Au programme : Ludwig van Beethoven, Sonate pour violoncelle et piano n ° 2 en sol mineur opus 5 ; César

Franck, Sonate pour violoncelle et piano en la majeur FWV 8 ; Alfred Schnittke, Sonate pour violoncelle et piano n ° 1

• Mar. 19 mai à 20h

Opéra Comédie

Renaud Capuçon, violon ; David Fray, piano

Au programme : Johann Sebastian Bach, Sonate en fa mineur BWV

1018 - Sonate en do mineur BWV

1017 ; Ludwig van Beethoven, Sonate pour violon et piano n ° 5 en fa majeur opus 24 « Le Printemps » - Sonate pour violon et piano en do mineur n ° 7 opus 30, n ° 2 « Eroica »

n Opéras

• Ven. 10 avril à 20h

Opéra Berlioz / Le Corum

Récital de Krassimira Stoyanova

L’une des grandes voix de notre siècle Souffrante l’an passé, la soprano revient rendre hommage à deux de ses nations favorites : l’Italie de Giuseppe Verdi, peuplée d’émouvantes et tragiques héroïnes, et la Russie des tsars, celle de Tchaïkovski et de Rimsky-Korsakov

Orchestre National Montpellier Languedoc-Roussillon sous la direction de Pavel Baleff

• Dim 12 avril à 15h

Opéra Comédie

« La Clemenza di Tito » de Mozart

Opera seria en deux actes - Livret de Pietro Metastasio adapté par Caterino Mazzolà

Créé le 6 septembre 1791 au Stavovské Divadlo à Prague, à l’occasion du couronnement de Léopold II roi de Bohème

Sous la direction musicale de Julien Masmondet, le chef-d’œuvre de Mozart est présenté par la jeune metteur en scène néerlandaise Jorinde Keesmaat et le scénographe Ascon de Nijs comme une quête de sens de la vérité, la grandeur et l’humanité, tant dans des situations politiques extrêmes que dans des instants d’intense intimité

Brendan Tuohy : Tito

Marie-Adeline Henry : Vitellia

Kangmin Justin Kim : Sesto

Christina Gansch : Servilia

Antoinette Dennefeld : Annio

David Bizic : Publio

Chœur et Orchestre National Montpellier Languedoc-Roussillon sous la direction de Julien Masmondet

n Opéra Junior

• Ven 22 mai à 19h

Opéra Comédie

« Le Médium » de Gian Carlo Menotti

Solistes Jeune Opéra - Opéra Junior sous la direction de Vincent Recolin

• Jeu. 11 juin à 19h15 et ven. 12 juin à 14h15

Théâtre La Vignette

« Pollicino » de Hans Wer ner Henze Classe Opéra sour la direction de Vincent Recolin

Infor mations - Billetterie : 04 67 601 999

www opera-orchestre-montpellier fr

Le chef Leonardo García Alarcón

Renaud Capuçon

La soprano Krassimira Stoyanova

13èmes Musicales de Castelnau-le-Lez

Surtrois dimanches du mois de Mai, la Ville de Castelnau-le-Lez or ganise son festival de Musique & Chant à l’Eglise Saint-Vincent Au programme :

• Dim 3 mai à 19h30 : Quattuor Degli Amici Un dialogue entre voix et instrument, musique vocale et musique pure, du baroque allemand de Bach, Telemann et Haendel - tous trois contemporains et amis - à l’Italie de Vivaldi et Geminiani

• Dim 17 mai à 19h30 : récital de piano-forte de Pierre Bouyer Un concert à la découverte des lumières, mais aussi les ombres qui habitent l’oeuvre de Mozart : tendresse et simplicité dans les variations « La belle Française » ; douleur, violence et lyrisme dans la « Fantaisie » et la « Sonate en ut mineur » ; folle gaité dans de vraies musiques de bals Le piano-forte du facteur Andreas Stein, instrument que Mozart appréciait particulièrement, est le compagnon idéal de cette découverte

• Dim 31 mai à 19h30 : Trio de Musique de Chambre avec Dorota Anderszewska, violon, Rémi Geniet, piano et Cyrille Tricoire, violoncelle Un programme en for me d’hommage au XIXème siècle des der niers feux du classicisme viennois de Beethoven et Chopin, à l’expressivité slave de Dvorak

Les 3, 17 et 31 mai à l’Eglise Saint-Vincent à Castelnau-le-Lez.

Tél 04 67 14 27 40 www castelnau-le-lez fr

Festival de Musique ancienne de Maguelone

Lagrande exposition de l’été au musée Fabre, Le siècle d’or à Naples est l’occasion de faire écho à l’exposition Corps et Ombres, Caravage et le caravagisme qui a eu lieu en 2012 Naples est au XVIIe siècle la ville la plus peuplée d’Europe après Paris, et le siège d’une grande vie intellectuelle La peinture napolitaine au XVIIe siècle prend alors une place majeure en Italie et en Europe, se développant du Naturalisme jusqu’au Baroque, avec deux grands fondateurs de l’école napolitaine, Caravage et Ribera, qui introduisent le naturalisme en peinture Le 32éme festival de musique ancienne de Maguelone est placé sous le signe de Naples en résonnance avec l’exposition Tous les concerts ont lieu à 21h, sauf celui du 7 juin à 10h45 Programme complet :

• I Tur chini, direction Antonio Florio, Pino de Vittorio, 2 juin

• Hesperion XXI, direction Jordi Savall, Furio Zanasi, Viva Biancaluna, 4 juin

• Arte Musica, Letizia Calandra, Francesco Cera, Simone Vallerotonda, 6 juin

• Mara Galassi, harpe triple, 7 juin

• De Labytintho, direction Walter Testolin, 9 juin

• Micrologus, direction Patrizia Bovi, 11 juin

Du 2 au 11 juin, Cathédrale de Maguelone Tél 04 67 60 69 92 www musiqueanciennemaguelone com

Rémi Geniet en compagnie de Dorota Anderszewska et Cyrille Tricoire, le 31 mai

L’ensemble I Turchini, le 2 juin

Opéra du Grand Avignon

Le programme de la fin de saison

n Opéras

• Mer. 3 juin à 20h30

« Le braci » de Mar co Tutino

Opéra en un acte - Livret de Marco Tutino d’après « Les Braises » de Sándor

Márai

Première en France

Tamás Altorjay : Henrik

Jean-Philippe Biojout : Konrad

Szilveszter Szélpál : Henrik jeune

T ivadar Kiss : Konrad jeune

Krisztina Kónya : Kristina

Boglárka Laczák : Nini

Orchestre Symphonique de Szeged sous la direction de Sándor Gyüdi

n Musique de Chambre

• Mar. 21 avril à 20h30

Renaud Capuçon et Guillaume Chilemme, violon ; Adrien La Marca, alto

Edgard Moreau, violoncelle

Au programme : Ludwig van Beethoven, Quatuor à cordes n°14, en ut dièse mineur, opus 131 ; Franz Schubert, Quatuor à cordes n°15, en sol majeur, D 887, opus 161

• Mar. 12 mai à 20h30

Alexandre Tharaud, piano

Au programme : Jean-Philippe Rameau, Suite en la (intégrale) ; Wolfgang Amadeus Mozart, Sonate en la majeur, KV331 ; Domenico Scarlatti, Sonate K132, en ut majeur - Sonate K29, en ré mineur - Sonate K380, en mi majeur - Sonate K3, en la mineur - Sonate K514, en ut majeur - Sonate K481, en fa mineur - Sonate K141, en ré mineur ; Maurice Ravel, Miroirs.

n Apér’Opéra

• Sam. 18 avril à 17h

Violette Polchi, mezzo-soprano et Pascal Canitrot, basse

Avec la participation de la Cave Château Pesquié à Mor moiron

n Fête de la Musique

• Dim 21 juin

Concert Voix et Cor

Clôture du 19ème Festival du Cor - Direction : Eric Sombret

Chœur du Conservatoire du Grand Avignon - Direction : Isabelle Oriez

Maitrise de l’Opéra Grand AvignonDirection : Florence Goyon-Pogember

n Théâtre

• Mar. 9 juin à 20h30

« Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran » d’Eric Emmanuel Schmitt. Paris, années soixante. Momo, un garçon juif de douze ans livré à lui-même, devient l’ami du vieil épicier arabe de la rue Bleue pour échapper à une famille sans amour Mais les apparences sont trompeuses : Monsieur Ibrahim n ’est pas arabe, la rue Bleue n ’est pas bleue et la vie ordinaire peut-être pas si ordinaire qu’il n ’ y paraît

n Variété

• Sam. 9 juin à 20h30

Nolwenn Leroy en version acoustique

Infor mations - Billetterie 04 90 14 26 40

www.operagrandavignon.fr

Orchestre de Région Avignon-Provence (ORAP)

Le programme de la fin de saison

n Concerts Symphonique

• Ven. 17 avril à 20h30

Opéra du Grand Avignon

« Au Rythme du Tango »

Chorégraphes-Danseurs : Denise Pitruzzello et Jor ge Crudo

Jean-Marc Fabiano, accordéon

Au programme : Silvestre Revueltas, Mùsica Para Charlar ; Astor Piazzolla, Aconcagua, concerto pour bandonéon et orchestre ; Arturo Márquez, Danzón n°2 ; Astor Piazzolla

Concierto de Nácar

Direction, Samuel Jean

• Ven. 22 mai à 20h30

Opéra du Grand Avignon

Julien Chavin, violon

Au programme : Carl Philipp Emmanuel Bach, Symphonie n°182/5 en si mineur pour cordes et continuo ; Johann Sébastian Bach, Concerto n°1 pour violon, orchestre à cordes et continuo en la mineur BWV 1041 ; Michel Corette, Les sauvages, concerto comique n°25 en sol mineur ; Jean-Marie Leclair, Concerto pour violon et orchestre op 7 n°5 en la mineur ; Franz Joseph Haydn, Symphonie n°88 en sol majeur

Hob 88

Direction, Jérôme Pillement

• Ven 5 juin à 20h30

Opéra du Grand Avignon

« Concert de clôture - Puissance du Sacré »

Jennifer Michel, Soprano ; Mathilde

Rossignol, Mezzo soprano ; Raphaël Brémard, Ténor ; Pierrick Boisseau, Baryton

Au programme : Jacques Berthier, Prélude de Vézelay – Croisé s ’ en va-t’en guerre ; Marcel Landowski, Symphonie n°5 « Les lumières de la nuit » ; Wolfgang Amadeus Mozart, Messe en ut mineur K.427.

Chœur Symphonique Avignon Provence sous la direction de Samuel Jean n Opéras

• Dim. 12 avril à 14h30

• Mar. 14 avril à 20h30

Opéra du Grand Avignon

« Les Caprices de Marianne » d’Henri Sauguet

Opéra en deux actes - Livret de JeanPierre Grédy

D’après la pièce d’Alfred de Musset

Zuzana Markova : Marianne

Sarah Laulan : Her mia

Philippe-Nicolas Martin : Octave

Cyrille Dubois : Coelio

Thomas Dear : Claudio

Julien Brean : La duegne

Raphaël Brémard : T ibia

Jean-Christophe Bor n : L’auber giste

Tiago Matos : Le chanteur de sérénade

Orchestre Régional Avignon-Provence et Chœur de l’Opéra Grand Avignon

sous la direction de Claude Schnitzler

• Dim. 3 mai à 14h30

• Mer. 6 mai à 20h30

Opéra du Grand Avignon

« Hamlet » d’Ambroise Thomas

Opéra en cinq actes et sept tableauxLivret de Jules Barbier et Michel Carré

D’après « Hamlet » de Shakespeare

Patrizia Ciofi : Ophélie

Géraldine Chauvet : Gertrude

Jean-François Lapointe : Hamlet

Nicolas Testé : Claudius

Sébastien Guèze : Laërte

Patrick Bolleire : Le spectre

Julien Dran : Marcellus

Ber nard Imbert : Horatio

Jean-Marie Delpas : Polonius

Alain Herriau : 1er fossoyeur

Raphaël Brémard : 2ème fossoyeur

Orchestre Régional Avignon-Provence et Chœur de l’Opéra Grand Avignon

sous la direction de Jean-Yves Ossonce

n Ballets

• Sam. 30 mai à 20h30

Opéra du Grand Avignon

« Les Forains »

Musique d’Henri Sauguet

Chorégraphie de Christophe Garcia

« Gymnopedies - Relâche »

Musique d’Eric Satie

Chorégraphie d’Éric Belaud

Orchestre Régional Avignon-Provence sous la direction de Dominique Trottein

Ballet de l’Opéra du Grand Avignon

Infor mations - Billetterie 04 90 85 22 39 www.orchestre-avignon.com

Alexandre Tharaud, le 12 mai

Le chef Jean-Yves Ossonce

Des concerts à proximité

D’avril à juin : les soirées à ne pas manquer

n Nîmes

• Mer 6 mai à 18h20

Théâtre de Nîmes

« Petites musiques de nuit et le passager » de Florence Lavaud

Dédiées au jeune public, ces « Petites musiques de nuit » sont une invitation à prendre des chemins buissonniers

Une rêverie colorée au son d’un quintette à cordes.

www.theatredenimes.com

• Les 12 et 13 juin

Cloître des Jésuites

« Musique sur cour »

René Martin invite des artistes de renom pour un voyage musical Un moment convivial et inédit qui ravira tous les mélomanes à la lueur d’une nuit étoilée Programme complet fin mai 2015.

www.theatredenimes.com

n Sète

• Dim 31 mai à 15h

Théâtre Molière, Scène Nationale de Sète

« Andalousie » d’Albert Willemetz et Raymond Vincy

Opérette en 2 actes et 22 tableauxMusique de Franis Lopez

Une invitation au voyage où la romance entrecroisée de quatre personnages transporte le spectateur de l’Andalousie au Venezuela

Mise en scène : Christian Blain - Direction musicale : Claude CuguillèreChorégraphie : Estelle Danvers www theatredesete com

n Perpignan

• Sam 25 avril à 20h30

• Dim 26 avril à 16h30

Théâtre de l’Ar chipel

« Lucia di Lammer moor » de Gaetano

Donizetti

Opéra en trois actes - Livret en italien de Salvadore Cammarano

Avec : Lucia Burçu Uyar, Enrico Gabriele Nani, Edgardo Svetislav Stojanovic, Arturo Éric Vignau, Raimondo

Christophe Lacassagne, Alisa Hermine Huguenel, Nor manno Laurent

Galabru

Chœur et Orchestre Opéra Éclaté

sous la direction de Gaspard Brécourt

www theatredelar chipel or g

• Ven. 15 mai à 20h30

Théâtre de l’Ar chipel

Philippe Cassard, piano.

Orchestre Perpignan Méditerranée

sous la direction de Daniel Tosi

Au programme : Jean-Sébastien

Bach, L’Offrande musicale – orchestration Anton Webern ; Ludwig Van Beethoven, Symphonie n°7 en la majeur op 92 ; Johannes Brahms, Concerto pour piano n°1 en ré mineur op 15

www.theatredelar chipel.or g

n Alès

• Ven 24 avril à 20h30

Le Cratère, Scène Nat. d’Alès The Amazing Keystone Big-Band A peine plus de trois ans d’existence, et le bouillonnant Amazing Keystone Big Band concentre déjà en son souffle l’âme des grandes for mations Ici, il nous propose une porte d’entrée passionnante dans le jazz avec une adaptation originale du célèbre Pierre et le loup de Prokofiev Pas uniquement destiné aux enfants, il fera découvrir aux adultes le jazz dans toutes ses expressions www.lecratere.fr

n Cavaillon

• Dim 21 juin à 20h30

En centre ville

« 40 Degrés ou de Force » Issue de la fusion entre deux compagnies aux antipodes musicaux, afro pour Les 40Batteurs, jazzy pour L’Ordinaire Grand Orchestra, ce projet est à l’image de ce métissage bienvenu : un télescopage d’instruments, d’acoustique et d’électronique, qui compose une musique sans frontières Avec à la clé, un plaisir du jeu incontestable ! www.lagarance.com

n Bédarieux

• Mar 2 juin à 21h

La Tuilerie

« Le chant de l’espoir »

Fruit de la rencontre entre théâtre et musique avec le Quatuor Debussy, ce spectacle reprend l’ouvrage Viva la vida de Pino Cacucci

Une « fausse » autobiographie de Frida Kahlo dans laquelle l’auteur nous remémore les der niers instants de cette vie qui a témoigné malgré ses souffrances d’un engagement passionné, tant sur les plans artistique que politique www.bedarieux.fr

n Narbonne

• Mar 5 mai à 20h45

Le Théâtr e, Scène Nationale de Narbonne

Onyx Brass

Un des rares ensembles de musique de chambre dont la virtuosité musicale et la technique vont de pair avec l’accessibilité et la vitalité qui se dégagent de leurs concerts

Au programme : œuvres de Gabrielle, Bach, Couperin, Brahms, Kenny Wheeler www.letheatre-narbonne.com

n Tarascon

• Dim 19 avril à 15h30

Théâtre de Tarascon

« L’Opérette déménage » spectacle écrit et mis en scène par Jacques Raveleau-Duparc

Costumes, décors, mise en scène d’un théâtre chanté voire dansé, cette création se veut résolument festive et offre un regard dépoussiéré sur l’opérette

Un grand moment de rire et de divertissement en perspective

www.tarascon.or g

n Sérignan

• Dim 10 mai à 19h

La Cigalière

« Délicatissimo » de la Framboise Frivole

Bart Van Caenegem au piano et Peter Hens, chant et violoncelle partent à la recherche de l’Archet perdu Cette quête échevelée les conduira à des découvertes « musicozoologiques » aussi improbables qu’hilarantes www.lacigaliere.fr

n Mende et Lanuéjols

• Du 11 au 13 juin

« Les Instants Sonores » Manifestation dédiée à la découverte de la création musicale d’aujourd’hui, les Instants Sonores, reviennent pour cette 4ème édition à Mende et à Lanuéjols Or ganisée par les Scènes Croisées de Lozère, les artistes de cette manifestation défendent des œuvres où l’exigence et la liberté de création se côtoient, pour des rencontres uniques dans l’intimité de lieux par fois insolites Concerts, ciné-concert, installation sonore et visuelle, solo, duo, pièce écrite ou improvisée… Une nouvelle édition, de nouveaux lieux investis pour un rendez-vous conçu avec la complicité de Franck Vigroux

• Du 8 au 14 juin à la Chapelle SaintDominique à Mende : installation sonore et visuelle de l’artiste Félicie Estienne d’Orves et du musicien Franck Vigroux

• Jeu 11 juin à l’Espace des Anges à Mende à 20h30 : ciné-concert d’ouverture autour du film « Berlin, Symphonie d’une grande ville » de Walter Ruttman sur une musique de Simon Fisher Tur ner

• Ven 12 juin au Château du Boy à Lanuéjols à 20h30 : concert du Quatuor Tana Au programme : Claude Debussy « Quatuor en sol mineur » , Yves Chauris « Quatuor n°2

Shakkei » , Yann Robin « Quatuor n°2

Creshent Scraches »

• Sam. 13 juin au Viala à Lanuéjols à 20h : Par cours sonor e avec Tomoko Sauvage, Axel Dor ner, Sec , Sofie Hild Tafjord et Erick Abecassis

Tél. 04 66 65 75 75.

www.scenescroisees.fr

« Délicatissimo » de la Framboise Frivole à Sérignan

Le Quatuor Tana à Lanuéjols

LA PLUS EPUREE

Yvonne Kracht et Vincent Hamel au LAC de Sigean

Un lieu d’art contemporain, géré en famille, autorise que l’on effectue ses choix autant en tenant compte des évolutions du marché de l’art que du goût particulier de ses instigateurs Chacun sait que Piet Moget est originaire des Pays-Bas, amateur et collectionneur de Mondrian ou de Geer Van Velde, et peintre lui-même de grands paysages maritimes qu’il a poussés jusqu’à l’abstraction absolue Tout le monde sait aussi que les PaysBas, comme leur nom l’indique, est une plate contrée, voué à l’horizontale tandis que seule le lune et quelques arbres, et quelques beffrois, per mettent de fixer la verticale Il n ’est donc guère étonnant de voir, chez les Moget, un artiste du monochrome conjugué à une artiste qui voue sa vie à la géométrie, les deux appartenant à la même génération et ayant ainsi croisé les chemins de Piet Vincent Hamel fait partie de ces artistes qui ont renoncé à la pléthore d’images et de figures qui envahissent notre univers La peinture per met de se recentrer sur soi, sans doute pour mieux retour ner vers le monde C’est ainsi qu’il aura accumulé des couches de peinture jusqu’à saturation de la sur face, de telle sorte qu ’apparaisse en surface comme un événement, créé par la jonction du geste et du mélange de couleurs Il dispose de toute la gamme colorée pour donner corps à ces expériences qui se singularisent par leur matérialité, j’ai envie de dire leur chair, tellement les effets de matière ne se cachent pas, loin s ’ en faut Par fois, c ’est la reconduction inter ne du cadre qui suscite l’effet visuel, tantôt c ’est la propagation sur la sur face du grain qui donne à chaque toile, ou dessin, ses effets irisés. On est face à un espace de méditation, d’une sérénité dynamique, d’où émer ge un sens aigu de la substance qui le rende très humain, très char nel, très tactile au fond

Yvonne Kracht fait également partie de ses artistes à découvrir, et qui témoignent du souci d’une époque de puiser dans la per fection des for mes un antidote aux agressions du désordre, et de l’impression de chaos que la réalité nous jette souvent en pâture Le cercle et le carré sont ainsi à la base de multiples combinatoires auxquelles l’artiste ne dédaigne pas d’ajouter la couleur En fait, on a l’impression que la for me, tout en gardant sa base fondatrice, cherche à s’émanciper, à se ramifier, à expérimenter, à essayer ses infinis potentialités de telle sorte qu ’ une sculpture par exemple nous rassure par sa rigueur géométrique mais en même temps trouble par sa singularité De même, en ajoutant la couleur, à ses volumes ou sérigraphies, il semble que l’artiste cherche un juste milieu entre la for me pure et l’objet Les matériaux sont nobles et moder nes, métal ou miroir, usinés donc et c ’est sans doute là la clé du travail d’Yvonne Kracht qu ’elle cherche à donner au matériau brut une for me géométrique et donc humaine, plutôt que de s ’ exercer à faire de la structure mathématique une échappée hors de l’humain C’est sans doute en cela que ses sculptures, petits volumes et œuvres sur papier, nous touchent Et aussi parce que l’on y sent comme une volonté d’enrichir le paysage de son cadre orthonor mé La couleur y ajoute son grain de ciel

Deux artistes que l’on peut qualifier d’abstrait à condition de se souvenir que l’abstraction, l’une des grandes conquêtes de l’esprit humain, n ’ a rien de la neutralité qu ’ on lui prête

BTN

Jusqu’au 14 mai, LAC Hameau du Lac à Sigean

Tél 04 68 48 83 62

LA PLUS GRECQUE

Athina Ioannou à l’Aspirateur à Narbonne

L’Aspirateurfait partie des nouveaux lieux régionaux d’art contemporain dont on parle, d’autant qu’il per met à une ville quelque peu repliée sur sa splendeur épiscopale de s ’ouvrir davantage aux char mes supposés de l’art contemporain (« In Situ » y contribue également en été). On a pu y voir les grands maîtres de la figuration narrative (Erro, Monory, Rancillac) et d’ailleurs (Barthélémy Togo

A l’expo actuelle, succèderont les tableaux très caractéristiques de Peter Klasen, impeccablement peints, à base de portes industrielles ou de hayons de véhicules lourds Mais pour l’heure, c ’est la légèreté qui domine, d’autant que l’artiste porte un nom de voyelles, Athina Ioannou, dont on devine qu ’elle est d’origine grecque, via Rome et Dusseldor f, mais dont rien ne laissait supposer qu ’elle allait rencontrer Daniel Buren Elle hérite, de ce maître controversé (qui ne l’est pas ?), le sens de l’espace à investir et bien évidemment la rigueur légendaire On avait pu découvrir, au Lac en 2008, la subtilité de ses propositions colorées Pour l’Aspirateur, l’artiste a bénéficié d’une résidence, ce qui lui a per mis de travailler sur les lieux et de concevoir ainsi ce que l’on appelle à la fois un « work in progress » et une installation in situ Le public a été d’ailleurs convié à suivre l’évolution de cette production dans les lieux voués à l’accueillir L’artiste s ’est approprié la for me du triangle, équilatéral, for me géante qu ’elle suspend dans l’espace, de manière souvent ajourée car la lumière semble une de ses préoccupations premières. Ce triangle géant est lui-même subdivisé en petits triangles colorés, pointés toujours vers le bas La gravité terrestre l’impose : toute aspiration spirituelle est contrecarrée par la nécessité de se maintenir vers le bas Mais l’installation joue alors comme une gradation, arrêtée par l’architecture des lieux, et plus généralement par les limites de la conception humaine, mais pourrait se déployer, selon des principes mathématiques simples, à l’infini On a bien donc une double

postulation : vers le haut pour l’aspiration (cela tombe bien, à l’Aspirateur !), et vers le bas par réalisme et nécessité Ou si l’on préfère, matérielle pour la couleur et spirituelle pour les jeux de transparence et de lumière L’artiste paraît s’être inspirée du rôle assuré par les vitraux dans les églises et ait donc considéré le lieu hospitalier comme un monument à éclairer Cette lumière joue avec les effets de matière for mulés par toute la déclinaison des couleurs, dont elle joue, comme on égrènerait des notes d’une partition Ainsi, peuton parler de variations sur un thème et donc de musique des couleurs dans un lieu en voie de résurrection, voué naguère à d’autres fins pragmatiques Couleurs dont on peut personnaliser la symbolique, solaire, noctur ne, cosmique Il faut ajouter que la légèreté évoquée est renforcée par l’emploi de toile de coton imbibée d’huile de lin L’emploi de ce matériau marque bien la volonté de se situer dans une perspective picturale, limitée à la for me, élémentaire, peu explorée, et à la couleur, primaire Comme quoi il reste bien des expériences à réaliser avec des éléments fondamentaux

Enfin, la subdivision du triangle géant en petits triangles découpés témoigne d’une volonté de partir de choses simples, maîtrisables manuellement, pour espérer fabriquer des choses plus grandes, d’échelle surhumaine car l’ambition confine à l’infini Ce qui n’interdit pas le sens de la mesure La for me, volontairement suspendue vers le ciel, qui arrête la prolifération des for mes de base, en quête d’une ascension régulée. Il y a du Pénélope chez cette artiste qui se hâte lentement. Et en même temps la force légère du colosse, capable de construire de grandes choses Tricotées dans l’espace au féminin BTN

Jusqu’au 17 mai, L’Aspirateur - Avenue Hubert Mouly à Narbonne. Tél 04 68 90 50 91

Œuvre de Vincent Hamel

ARTS PLASTIQUES

Ma musique adoucit les mœurs à l’AD Galerie à Montpellier

Installée dans les nouveaux quartiers florissant du sud de Montpellier, l’AD Galerie témoigne d’une façon pragmatique de gérer une galerie autour d’une ligne directrice, fédérant autour d’elle un aréopage d’affidés à même de partager ses goûts et couleurs Ses animateurs restent fidèles au tableau et notamment aux deux patriarches de la figuration dite libre que sont devenus Robert Combas et Hervé Di Rosa La nouvelle exposition est thématique et part de l’idée que arts auditifs sont trop souvent différenciés Des musiciens de jazz comme Daniel Humair ont pourtant montré la voie, sans parler, plus près de nous de CharlElie Couture qui mène de front les deux carrières En fait, le problème de l’attirance des peintres pour la musique est omniprésent au XXème siècle, de Raoul Dufy au Mondrian de Broadway Boogie-Woogie, au rythme trépidant

Le florilège d’artistes présentés lors de cette exposition privilégie plutôt la figure à l’exception de Mist, qui semble plus attiré par les motifs abstraits, fréquents aussi dans le street art. Certains n’hésitent pas à puiser dans l’Histoire de l’art, tel Sébastien Bayet (Manet ), le plus « classique » du groupe, qui sollicite et revisite par exemple telle odalisque d’Ingres (dont chacun sait qu’il en fit son violon ), mais auréolée d’une danse macabre, revers caché de la chair incar née Le crâne des vanités sollicite le plasticien Maxime Lher met, qui n’hésite pas à apposer des couleurs et graffitis sur cet objet de résine, qui défie la mort en l’occurrence Mais manifestement, ce sont les grands noms du rock, ou de la pop, qui ont inspiré les individualités de ce groupe temporaire ; Jimi Hendrix pour Ber nard Praz, qui assemble des objets à la manière de Vik Muniz, ou pour remonter à plus loin, d’Arcimboldo, dans un foisonnement d’images et de couleurs Chuck Berry dont la silhouette bondissante se découpe sur une guitare sombre chez Messac On peut y ajouter le Ser gent Peppers des

Beatles, totalement remodelé et amplifié vers des proportions plus picturales d’Eric Liot, lequel pratique l’assemblage et bri-collage d’objets hétéroclites découvrant leur har monie sur le plan de la toile Gainsbour g et Birkin, en gros plan, selon Cédric Crespel, décomposant les zones colorées et multipliant les lignes épurées On peut y ajouter la jeune groupie, à peine esquissée, plus ou moins anonyme, de FeuX, se déhanchant au rythme de son baladeur, groove with heart Et puis, bien sûr, les rois de la fête, nos sétois nationaux Hervé Di Rosa, avec ses bonshommes réduits à un œil animé, ces René qui for ment le public tonitruant d’un groupe de bêtes de scène dont l’œil est concurrencé par la bouche, le tout dans une ambiance de fureur, de frénésie et de bruit Combas, en diptyque, comme pour signifier que tous les arts peuvent cohabiter A gauche une sorte de clown joue du saxophone A droite il semble qu ’ un personnage d’un autre temps, ou d’un autre pays, voire d’un autre monde, joue de la cor nemuse. Au centre, le titre de l’exposition : La musique adoucit les mœurs Même si Combas et Di Rosa n ’ont plus rien à prouver, ce style d’exposition semble fait pour remettre les pieds sur terre et les pendules à l’heure Il existe un public plus nombreux qu ’ on ne le croit désireux d’acquérir des tableaux qui témoignent d’une acceptation du monde tel qu’il est, avec la suprématie de l’image en figure de proue On se demande bien au nom de quoi cette tendance n ’aurait pas le droit de se perpétuer si le public concer né y trouve son compte Les galeristes et les artistes aussi, semble-t-il puisqu’ils se prêtent au jeu, en l’occurrence du thème fédérateur, lequel adoucit les mœurs qui en ont bien besoin. BTN Jusqu’au 25 avril, AD Galerie - 40, allée Giacometti à Montpellier Tél 06 61 55 67 55 ou 06 12 25 50 24

LA PLUS INATTENDUE

Léopold Rabus au Carré Sainte-Anne à Montpellier

LeCarré Sainte-Anne, sous la houlette de Numa Hambursin, semble suivre une ligne directrice plus lisible aux yeux du grand public. On y sent une prédilection pour les peintres, particulièrement ceux qui se prêtent à l’in situ, qui non contents d’habiller les murs de l’ancienne église, entendent occuper son espace de propositions plastiques vouées au volume ou à l’installation Ce fut le cas pour Combas ou Di Rosa, c ’est aujourd’hui le cas pour l’artiste suisse Léopold Rabus qui nous plonge dans son monde rural, agricole mais, pour parler comme jadis, d’une inquiétante étrangeté. Ses toiles sont en général de grand for mat car l’impact d’un effet dérangeant est d’autant plus fort qu’il s’étale sur la sur face étendue de la toile Rabus réhabilite le clair obscur, si cher au néo caravagisme Quiconque visite quelque peu les églises a pu constater combien les toiles sombres y dominent, la lumière divine sur les visages ou les corps en ressortant d’autant mieux

Au Carré Sainte-Anne, à l’instar du Caravage justement, et de cette église désaffectée, les sujets sont désacralisés, y compris sur cette toile qui accumule les bougies, devant le corps d’une femme étendue, habillée, sur le ventre, peut-être en état de contrition Et c ’est vrai que la grâce touche de sa lumière, je cite Numa, « les fesses blanches et nues d’une jeune femme tenant entre ses doigts fripés un canari » , sujet que d’aucuns auraient pu qualifier de pas très catholique. Même si l’humain n ’est en rien absent, souvent dans des postures étonnantes, ce vieil homme qui exhibe sa plaie, cette jeune femme qui exhibe sa croupe lunaire, cette autre censée « dynamiser l’eau » , c ’est le monde animal qui domine Et plus particulièrement aviaire, avec une prédilection pour les poules du poulailler, sujet peu traité Le poulailler, outre qu’il met en abyme le cadre même du tableau, est un lieu voué à la fois à un ordre codé et également à beaucoup de variations fortuites, disons de désordre aléatoire On pourrait en dire autant de ces habitations improbables qui tiennent du bidonville, de la cabane abandonnée voire squattée, et tu taudis maltraité par les injures du temps. Pas très suisse cela, me direz-vous et

sans doute faut-il voir aussi dans ces tableaux une satire de la représentation que nous nous faisons de cet opulent pays neutre.

Ce qui frappe et qui intrigue au point de finir par séduire, c ’est le contraste accentué entre un évident plaisir à peindre à la manière des réalistes de tous horizons, et les anomalies de vision qui perturbent le regardeur On ne sait pas toujours en effet ce que l’on voit, l’incongru guette sans que l’on puisse affir mer qu’il est bien plaisant La pénombre qui règne en ses lieux favorise ces ambiguïtés C’est que Rabus laisse une place ouverte à notre imaginaire, lequel favorise l’interprétation subjective Rabus n’impose pas, il propose, et le visiteur dispose Ainsi c ’est à un voyage en un étrange pays que nous convie le peintre, dans une dimension claire-obscure qui trouble par ses incertitudes La peinture, c ’est aussi l’art de susciter le mystère, et quel meilleur lieu qu ’ une église pour le reconduire Revenons à la scénographie Léopold Rabus a fait sortir le foin de ses toiles pour le disposer dans l’espace, preuve que les peintres ne sont pas confinés dans leur réserve, témoignage aussi d’un réalisme poussé dans ses paradoxales extrémités Il en dessine un arc plutôt roman, dans cette église néo-gothique, et qui ajoute une dimension concrète, olfactive et tactile Dans des coins et niches, des dispositifs aquatiques, sonores, avec des pains de sel embrochés, gour mandises pour les vaches, présentes aussi dans certains tableaux N’oublions pas la dimension oblative, sacrificielle des animaux, voués à notre rapacité gustative ou nutritionnelle Les poulaillers géants sont l’antichambre de la mort Ne manque, dans ce grouillement auquel ne manque que le son, que la figure du crâne, à laquelle manifestement Rabus, ultime provocation, préfère la crudité de la chair rouge en demi-teinte toutefois BTN

Jusqu’au 3 mai, Carré Sainte-Anne - 2, rue Philippy à Montpellier. Tél. 04 67 60 82 11.

Œuvre de Robert Combas

Fabrice Rebeyrolle, Odile de Frayssinet, à la

LaGalerie Deleuze-Rochetin nous a habitués depuis plusieurs expositions, à une cohabitation fructueuse

Peinture/Sculpture, au cœur d’un cadre naturel - qu’il convient de prendre en compte L’art au fond aimerait bien représenter le monde mais comme il procède par petites touches, par à-coups, bref par multitude de petites pièces (picturales ou sculpturales), il doit se contenter d’allusions, de cerner modestement un territoire convenu, et de supposer que la partie vaut pour le tout

En rhétorique, et en psychanalyse, on nomme ce procédé : la métonymie

C’est ainsi que procèdent les deux artistes assemblés Odile de Frayssinet avec ses barques en métal, véritables dessins dans l’espace, dont sont restituées les planches courbes, pour parler comme Yves Bonnefoy Ou encore par le truchement de ses stèles, for me primitive de toute sculpture possible

Mais la peinture de Fabrice Rebeyrolle n ’est pas en reste, laquelle isole des coins de ciels, gris le plus souvent, qui plus est à travers la grille d’une verrière Ou encore un arbre, ou plusieurs, qui valent pour la forêt Un coin de ciel enfin où éclot une étoile, un coin du champ labouré, où s ’exhibe la chair enfouie de la terre Au fond, le monde pourrait se décliner en quatre éléments

La terre, où reposent les volumes chez la sculptrice, et qui émer ge à la sur face des tableaux chez le peintre, notamment dans les multiples effets de matière La première fait subir à ses stèles des incisions et ouvertures qui finissent par définir une identité, presque un corps Le second rend la sur face victime de multiples agressions (notamment sur le bois incisé), dynamique, et pour tout dire vivante, comme une peau qui recouvre une chair vivante, meurtrie

Le ciel char gé d’air, vers lequel tendent les stèles oblongues et incurvées du

côté de leur cime chez l’une, qui se profilent au-dessus de l’indéfinissable ligne d’horizon pour l’autre Les arbres aussi paraissent prêts à l’envol d’Icare Et cette légèreté, cet essor, prêté à l’arbre, rejoint celle des stèles de la sculptrice, transportables et manipulables à souhait, tandis que le caractère squelettique de ses barques prend également un caractère aérien

Le feu, du désir de faire, relie tout cela chez les deux Le feu des couchants de Rebeyrolle qui se perdent à l’horizon, et surtout celui des étoiles, l’un de ses thèmes de prédilection, parce qu ’ associées à la lumière, et au signe dans l’espace, sidéral Au demeurant, quand on parle d’arbre chez Rebeyrolle, le volcan n ’est jamais très loin Comment ne pas établir de rapports entre ses arbres qui semblent vouloir se déraciner pour accéder au ciel du tableau et des volcans en éruption, tout constellés de projections éruptives

Chez Odile de Frayssinet, le feu intervient dans l’élaboration même de ses productions « stèlaires » puisque la corde dont elle se sert afin d’ériger ses sculptures est préalablement brûlée, avant de subir l’épreuve de multiples modelages, qui aboutit à des teintes va-

riées L’eau enfin, le quatrième élément, moins visible, est induite forcément par le thème de la barque, qui appelle au glissement, au passage et à la métamorphose On revient alors aux origines de la culture, dans la fascination originelle pour les Mystères humains Chez Rebeyrolle, l’eau s ’agglutine en vapeurs nuageuses, elle se mêle à la terre pour la rendre malléable, mais elle intervient aussi dans la notion de reflet du ciel sur la toile même Le tableau devient alors cette étendue domestiquée d’eau qui reflète, tel un miroir, son coin d’infini céleste Elle se glisse aussi, mine de rien, dans le regard subjectif, humide, du peintre, et se mêle à la terre pour engendrer la renaissance et la vie Terre, air, feu, eau : il faut de tout pour faire un monde mais le monde concentré que donne à voir l’artiste, ce recréateur, se contente des quatre éléments à partir desquels peuvent se rendre lisibles de multiples compositions

Les barques signifient cette capacité de l’œuvre d’art à nous faire passer d’un état à une autre, de métamorphoser l’inerte en vivant, l’insignifiant à la si-

Jorge Aguilar-Agón à la Galerie

gnification la plus haute, et de le faire accéder au royaume des yeux De simples roseaux, des séries de cocon, un gros morceau de bois, passent ainsi du statut d’objet à celui de réalisation humaine L’artiste se l’est approprié La stèle également, si elle est plus contemplative et statique en apparence, marque un secteur de transition, entre un lieu et un autre, mais aussi entre le sensible et le spirituel, le profane et le sacré

Ce thème de la transition, plus particulièrement horizontale avec les barques, verticale dans les stèles, on le retrouve dans les horizons de Rebeyrolle, avec cette tendance à mordre sur le ciel, en toute et volontaire indécision Toujours est-il que les tableaux de Rebeyrolle, ses arbres de la forêt, ses horizons telluriques, ses ciels char gés de matière vivante, sa der nière série, char gée d’étoiles et de signes dans l’espace céleste, vont être amenés, le temps d’une exposition, à cohabiter avec les créatures encordées et enrobées, de teintes et matières, qu’Odile de Frayssinet nomme ses stèles Les deux barques, quant à elles, souligneront l’entrée ou la sortie de la galerie, lieux de passage obligé pour les visiteurs de ce parcours initiatique La deuxième, sur la terrasse, s ’ ouvre au paysage environnant

Il était donc tout à fait pertinent d’associer ses artistes

Les quatre Éléments leur sont communs de manière manifeste, et leur cohabitation sonne comme une correspondance, au sens baudelairien du ter me De la matière aux forces de l’esprit, ou si l’on préfère dans la matière spirituelle Concrétisée par l’art Deleuze-Rochetin ne s ’ y est pas trompé Ni les artistes eux-mêmes qui ont accepté de partager l’espace du lieu BTN

Du 11 avril au 30 mai, Galerie Deleuze Rochetin - Route d’Uzes, à Arpaillar gues.

Tél 04 66 59 65 27

L’exposition

présentée à la Galerie d’AnneMarie Jaumaud est issue d’une rencontre fortuite et des plus improbables En effet, Jor ge Aguilar-Agón déambulant dans Narbonne franchit un jour le seuil de l’Atelier-Galerie, comme attiré par une intuition

Quelques heures plus tard, l’idée d’une exposition d’œuvres de sa collection personnelle et de peintures à venir était née

« La plus petite galerie d’exposition de mes tableaux » selon les mots de l’artiste catalan devient ainsi le lieu d’une rencontre avec un nouveau public pour une œuvre qui, au travers de tout ce qui a constitué la grandeur de la peinture au XXème siècle, renouvelle les lumières de l’impressionnisme, offre le repos d’un romantisme très tendre et très poétique et questionne le surréalisme encore offert à chacun au milieu de ses propres rêves et interprétations Sans jamais oublier l’al-

légeance aux fonds très noirs de la peinture espagnole classique et à ses grands maîtres tels Zurbarán ou Vélasquez : maîtrise des for mes, des détails, des ombres, des sfumatos et des noirs transparents

Exposition unique en France, l’écrin privé de la Galerie d’Anne-Marie Jaumaud se transfor me pendant quelques jours en un lieu d’exposition intimiste de l’œuvre d’un peintre à la longue carrière

Membre fondateur de l’Académie Européenne des Beaux Arts, ses peintures sont présentées exclusivement dans des collections privées et des musées du monde entier Du 24 avril au 10 mai à la Galerie d’AnneMarie Jaumaud - 4, rue Benjamin Crémieux à Narbonne.

Tél 04 68 90 56 69

www annemariejaumaud com

Galerie Deleuze-Rochetin à Arpaillargues

d’Anne-Marie Jaumaud à Narbonne

Œuvre Fabrice Rebeyrolle Œuvre d’Odile de Frayssinet

LA PLUS ÉDÉNIQUE

Paradeisos au Château d’Assas au Vigan

Bouissou, dont on a pu découvrir la séduisante production au Salon du Dessin et chez Philippe Pannetier (et fin Mars à Myartgoesboom), est le commissaire de cette exposition vouée au Paradis, avec ce que cette notion suppose de plongée dans un état originel où la notion de péché n ’existait pas Il a ainsi invité trois artistes, une photographe, une céramiste et une plasticienne, si ces répartitions génériques signifient encore quelque chose, chaque champ mordant aujourd’hui sur l’autre - et c ’est peut-être ça, au fond, le paradis retrouvé L’indifférenciation des êtres et des choses, de l’homme et de son environnement Toujours est-il que nous sont proposées quatre installations, bâchées pour plonger le visiteur dans un univers autre, sans doute plus intimiste

Julien

Celle de Julien Bouissou serait élaborée à partir de paillettes dorées Le paradis est en effet, nous disent les mythes, le véritable âge d’or de l’humanité. C’est à une plongée dans cet âge-là que nous sommes ainsi conviés, mais de manière quelque peu caricaturale et dérisoire La paillette, malgré son caractère festif, demeure l’avatar d’une unicité que chaque artiste s’impose en point de mire, quitte à ne jamais l’atteindre En l’occurrence, il s ’agira de construire un château de paille, qui tombera en ruine au fil de l’expo La paillette, c ’est un peu la poudre aux yeux lancée au public par les artistes en vue, tandis que des Julien Bouissou sont plutôt à la recherche de la simplicité - c ’est évident dans ses dessins et ses peintures, d’authenticité - ses réalisations paraissent cohérentes et non opportunistes, d’une certaine pureté enfin Il partage cette der nière avec sa comparse Karen Petit, qui participe à ses per for mances, justement sur le thème de l’or Le travail de Karen Petit se rapproche de l’artisanat mais, ici encore, cela fait belle lurette que certains créateurs ont dépassé ces clivages réducteurs Il n ’ y a plus d’un côté les arts nobles et de l’autre les parents pauvres et réalisations fonctionnelles, agrémentées de quelque innovation singulière Ainsi, Karen Petit installet-elle ses céramiques, dont le moins que l’on puisse dire c ’est qu ’elles témoignent d’une exigence de pureté Que ce soit dans le caractère immaculé des grès et porcelaines, dans la netteté classique des lignes, ou dans la façon de les assembler,

un peu comme des bougies dans un lieu sacré Pourtant, pour cette expo, il semble que Karen Petit ait lor gné du côté de la transgression Ses vases en porcelaine sont rehaussés d’or sur les lèvres dans une intention érotique évidente En effet, le paradis n ’est pas uniquement lié à la lumineuse clarté, blanche ou dorée, primordiale Il peut se révéler émancipé C’est ce que nous inspire l’installation conçue par Ani Caizer gues, de for mat assez imposant. En apparence, il s ’agit d’un empilement de plastiques et de papiers transparents, maculés de couleur Mais cette couleur est celle de la chair et il est difficile de ne point y voir une allusion assez subtile au sexe féminin Au paradis, tout est per mis, et les artistes peuvent créer, et pro-créer, sans la menace des foudres du censeur en chef que je ne désignerai pas (on ne sait jamais) Ce caractère libéré du corps dans tous ses états se retrouve dans les photos de Fatiha Rahmonni, des corps nus masculins, lancés dans une chorégraphie déchaînée, en couleurs, échappant par fois, du fait du mouvement, à une vision claire et nette Ou bien dans ses toiles ou s ’exhibent des détails de corps dénudés, criblés de points colorés, maculés de coulures, voilés de gestes plus caressants que pudiques

Au château d’Assas, elle montrera des mues de corps féminins, à base de latex : à la fois fantômes hantant le château, et créatures en voie de transfor mation Julien

Bouissou aura ainsi réussi à rassembler quatre anciens exposants du château d’Assas autour d’un projet commun, qui de surcroît a l’ambition d’interroger le public sur sa façon de recevoir une œuvre, dès lors qu ’elle est livrée à la pâture des regards C’est évident pour son château de paille ou pour les mues de Fatiha, dont on ne doute pas qu’ils retrouvent un peu de cette innocence primitive qui ne peut que faire du bien dans un monde régi par la compétition, la rivalité, l’individualisme galopant Une expo printanière de surcroît et qui a des airs de renouveau

Du 10 avril au 12 juin, Château d’Assas - 11, rue des Barris au Vigan Tél 04 99 64 26 62

L’architecture

nous enveloppe, nous pèse et nous touche par fois Nous sommes quotidiennement confrontés à elle, et immanquablement, si l’on repère les immeubles présomptueux et les monuments somptueux, on passe à côté de tas de petits phénomènes rythmiques, lumineux, géométriques qui pourtant déter minent notre regard sur le monde, et nous sustentent également C’est ce regard posé sur un reflet, une inclinaison, un rapport de force, une combinaison surprenante de matériaux, un effet coloré bref tous ces menus détails que l’on n ’ a pas le temps d’apprécier dans la vie trépidante des zones urbaines, ou que l’on ne prend plus le temps d’aller visiter du côté de la campagne, qui intéresse Audrey Guiraud Les jeunes ont de l’appétit, dit-on Elle le prouve en occupant simultanément trois lieux L’un que l’on pourrait dire de villégiature, le Vallon de Villaret où, chaque année, Guillaume Sonnet propose des expositions de grande qualité (Viala, Clément, Boileau ), au cœur de son parc ludo-aquatique lozérien Le second voué à la vie spirituelle d’une petite bour gade au passé très connoté : la chapelle de la médiathèque d’Uzès. Le troisième voué aux arts contemporains, et à la lecture : la bibliothèque de Carré d’art Trois lieux qui servent d’infrastructure d’accueil mais pour y montrer d’autres lieux, trois à nouveau en l’occurrence La chapelle du Mont Lozère, avec sa for me typique si bien caricaturée par Mogarra, où l’architecture trouve sa place dans l’espace naturel ; la médiathèque d’Uzès, nichée sous l’aile du monstre épiscopal ; un groupe scolaire péri-urbain d’une ville moyenne, Nîmes, hantée par son glorieux passé antique et ses traditions taurines

La singularité de cette exposition tripartie vient du fait que, dans chacune des localités, Audrey Guiraud expose une dizaine de clichés des trois lieux photographiés Son principe est simple : S’arrêter sur la for me en oubliant la fonction Ainsi le lieu s’émancipe et prend en quelque sorte des vacances Sous l’œil du

photographe, il révèle des beautés, ou du moins, des singularités insoupçonnées Il s ’ amuse et arbore ses atouts, faits de lignes, de matériaux, de couleurs : bref il cabotine pour notre plus grand bonheur Ainsi, Audrey Guiraud fait-elle voyager les lieux, du moins des détails du lieu, qui valent également pour le tout Le rural se fait urbain, le périurbain accède à la grande culture en centre ville, le profane au sacré, tandis que l’urbain part en villégiature Tout cela se mêle sans souci hiérarchique, et c ’est sans doute le grand mérite de cette exposition Les visions du monde, entérinées par l’architecture, s ’unifient sous le regard du photographe Les temps et les lieux s ’ y combinent dans un souci sans doute de réconciliation, et d’équité mathématique D’où l’impression d’avoir affaire à un jeu de cartes battues selon des modalités de distribution différentes

Quant on parle de cartes, le vitrail n ’est pas loin et Audrey Guiraud a conçu des installations, en granits polis, et volumes pour investir in situ le Vallon de Villaret L’une des installations présente deux ogives en Dibond avec un motif réalisé en agrafes de vitrier, qui compose ce motif en ogive, à taille humaine de l’artiste Comme quoi, en architecture comme en arts plastiques en général, il s ’agit toujours d’une confrontation de l’homme à son environnement, souvent écrasant Et d’en prendre la mesure

BTN

Du 12 avril au 13 mai, Vallon de Villaret à Bagnols-les-Bains

Tél. 04 66 47 63 76.

Du 4 mai au 31 mai, Carré d’Art, Atrium 1 de la Bibliothèque, Place de la Maison Carrée à Nîmes. Tél. 04 66 76 74 49.

Du 13 mai au 13 juin, Chapelle de la Médiathèque d’Uzès, Tél 04 66 03 02 03

LA PLUS PATRIMONIALE

Audrey Guiraud au Vallon du Villaret, à Uzès et à Nîmes

Œuvre de Julien Bouissou

Francesca Caruana à la Galerie ACMCM à Perpignan

Il est rassurant de constater qu ’ un lieu aussi important que ce Centre d’art perpignanais, qui a su rapidement trouver sa place en notre région, ouvre ses portes non seulement aux grands noms de l’Histoire de l’Art français (Viallat, Ben, Le Gac ), ou ibériques, mais à des artistes du cru, qui n ’ont pas à rougir de leur statut d’artistes de province, lointaine qui plus est (de Paris, mais pas de Barcelone !) Dans un tout autre ordre d’idée, on sait combien l’art contemporain a su établir des liens fructueux avec les cultures dites primitives, les gestes ancestraux, les techniques rudimentaires, qui sont autant de témoignages d’une enfance - de l’humanité - que nous portons au fond de nous-mêmes Francesca Caruana fait partie de ces artistes dont l’activité prend son essor en pleine effervescence for maliste des années 70 Mais sa production n ’ a jamais reculé devant son expérience ethno-anthropologique de civilisations aussi anciennes que celle des Kanaks, dont nous avons beaucoup à apprendre, tant qu’il est temps. Ainsi son travail s ’articule-til autour de deux cultures antipodiques, la nôtre revisitant l’ancestrale, ou inversement, la seconde se conjuguant à la nôtre Pour occuper cet espace, Francesca Caruana s ’appuie sur deux concepts qui perturbent nos habitudes sémantiques : à l’expression recto-verso, elle préfère celle de Recto-Octer (anagramme du mot), qui montre davantage la contiguïté des pratiques qu ’ une quelconque idée de hiérarchie ou d’antériorité récapitulative Le lieu d’exposition est essentiel chez cette artiste qui joue de toutes les possibilités d’occupation de l’espace, n’hésitant pas à recourir aux matériaux les plus inattendus, les plus symboliques aussi L’immense nef centrale du Centre d’Art sera ainsi composée d’un chemin de sable, d’où sur giront des concrétions qui fondent le vocabulaire usuel de l’artiste (et de ses amis artistes Kanaks) : l’os, origine et fin de toute chose, la fibre, sorte d’expansion du dessin dans l’espace, et la tige, sorte d’épure minimale de l’intervention plastique Installation placée sous le regard latéral des masques, portraits anciens de Francesca Caruana, travaillant originellement sur la notion de grimace Sans doute faut-il établir un rapport entre cet espace aride, sorte de paysage mental, et ces photos d’époque, qui dès lors changent de sens, prennent du coup une nouvelle vie, une signification différente, et relèvent moins ainsi du passé (le verso) que d’une présent retrouvé (l’octer) Ainsi, se constituent des liens, le tressage étant essentiel dans l’œuvre de Francesca Caruana (avec la monnaie, l’objetmythe, le symbole, le masque, le bâton ), ainsi que le prouvent ses séries de

dessins et peintures dans la nef de gauche Comme souvent chez elle, la peinture s’étale en tache de couleur, rouge, sable, grise sur une sur face plane, en toute intuition spontanée, et le dessin vient en quelque sorte coudre la couleur, voire la clôturer d’une boucle Le tressage est une activité humaine primitive, rattachée souvent à la féminité et à la sexualité (si l’on se souvient des études de Marcelin Pleynet sur Motherwell, ce me semble) Mais elle est également l’un des points d’exploration des artistes assimilés à Supports-Sur faces, qui ont marqué ses années de for mation. Filet, il peut contenir toutes les richesses du monde sous-marin, et pourquoi pas terrestre ou aérien ? L’igname aussi est exploré : plante vénérée en Nouvelle Calédonie, où elle incar ne l’activité humaine, et semble omniprésente Nourriture terrestre, elle ne pouvait qu’intéresser cette exploratrice des dessous de l’horizon, sensible, ou mental Vers le fond, des séries de bâtons : posés contre le mur, ils tiennent à la fois de la sculpture comme avatar de la colonne, mais aussi du dessin, qu’ils résument en relief dans l’espace Le bâton peut prendre des allures de traits d’union entre les cultures, devenir un objet rituel, de recherche ou de rapport au sacré, surtout si ce sacré se confond avec la nature

L’un d’eux, sur monté d’une vier ge de nos pays, devient le fléau d’un métronome, sur un fond de musique kanak

A l’étage, des dessins et des nids, collectés et choisis à la manière de Duchamp

On voit alors combien ces sortes de dessins concrets et naturels correspondent aux préoccupations de cette artiste Tout choix, dépendant du regard et de la manipulation, est décidément chose mentale Il relève d’une mythologie personnelle, autant dire d’un style Un style à deux volets, occidental et ancestral, somme relevant d’une même sur face Chaque exposition de Francesca Caruana plonge alors entre deux eaux, dans un univers bien à elle où les cultures ne sont pas hiérarchisées mais apposées sur le même plan, à l’instar de sa conception du tableau Peut-elle se rapproche-t-elle, de ce point de jonction entre les cultures, dont Breton disait qu’il résolvait les contradictions et où les contraires cesseraient d’être perçus comme tels D’autant que Breton s ’est beaucoup intéressé à Levi Strauss, et à la pensée « dite » sauvage

Du 14 avril au 31 mai, ACMCM - 3, Avenue de Grande Br etagne à Perpignan. Tél. 04 68 34 14 35.

Patrice Vermeille à Saint-Séries

Patrice

Ver meille est non seulement l’un des meilleurs graveurs français mais également un peintre que le musée Fabre ne rougit pas de prendre en compte, par mi les tableaux qui honorent ses collections contemporaines Cet ancien professeur des Beaux Arts, originaire de Nancy, a su se créer un univers singulier et pourtant par faitement identifiable, dans la mouvance d’une certaine figuration critique mais qui aurait découvert les char mes de l’abstraction

Ses tableaux les plus remarquables témoignent d’une véritable cosmologie personnelle, de plus en plus peuplée de signes et symboles qui affleurent à la sur face On a affaire à un univers mouvant, qui semble toujours en gestation, avec des couleurs sourdes qui ne tolèrent aucune concession au désir de séduire ou de plaire C’est sans doute pour cette raison que cette production n ’ a pas obtenu, pour l’instant, la reconnaissance qu ’elle mérite, ce dont témoigne l’indéfectible confiance que lui a accordée Bruno Roy, par exemple,

comme illustrateur cette fois On pense à un univers en demi-teinte, chthonien, ou pariétal, ou les éléments géométriques jouxtent des flux de matière plus souples, ou des traits épais effacent les visages, ou la tension demeure omni-

présente La peinture de Patrice Vermeille est empreinte de mystère et réussit le miracle de conjuguer une gestualité primitive et fluide avec une ouverture aux technologies nouvelles, qui ouvrent au tableau des perspectives in-

soupçonnées. Il se passe toujours quelque chose de dynamique ou de violent à la sur face de la toile, les profils nous invitant à glisser du regard vers les espaces latéraux Comme si le but du tableau était de sortir du tableau, une fois la visite effectuée Il y est donc question d’espace et de temps Sans doute également de la quête obstinée d’une nouvelle dimension : celle de l’inexistant, vers lequel nous tendons, sans par fois le vouloir, plus ou moins tous C’est ainsi une très bonne idée que la toute nouvelle Galerie Volta, vu ses connotations éner gétiques, à quelques encablures de Lunel, ait invité pour démarrer sa saison cet immense artiste qu’il convient impérativement de (re)découvrir

Suivra, du 12 mai au 4 juin, la production non moins sérieuse d’Anne-Marie Soulcié, dont les femmes bâillonnées n ’ont jamais été autant d’actualité BTN

Du 7 au 30 avril, La Volta - 1, rue du Paradis à Saint-Sériès

Tél. 04 67 86 09 00.

ARTS PLASTIQUES

Exposition collective à la Galerie Nicole Gogat à Aigues-Mortes

Tous les artistes de la Galerie Nicole Gogat seront à l’honneur à partir de ce mois d’avril

En effet, après le succès de l’exposition de Julien

Airault, la galerie reprend son souffle et présente sur ses cimaises les dernières œuvres de tous leurs protégés à l’occasion d’une exposition collective

En commençant bien évidemment par la fidèle

Cécile Desserle, la plus ancienne artiste de la galerie « Cécile est une dessinatrice hors pair, son œuvre est un hymne à la sensualité et au mouvement, elle nous fait toujours autant rêver » expliquent

Nicole et Jean Gogat qui préparent avec elle, un gros événement à la rentrée

L’incontour nable Daniel

Castan avec ses paysages urbains et ses portraits : matière, puissance et spontanéité sont au rendez-vous

Le monde singulier et poétique des personnages de Pascal Marcel qui raconte des histoires à travers chaque tableau

La peinture autobiographique de Yannick Bacon à travers l’enfant, l’oiseau, la poule et toute la dérision présente dans certaines de ses œuvres qui nous transportent dans notre propre questionnement

Julien Airault évidemment ! Le petit dernier de la galerie dont l’exposition personnelle en mars a fait un « carton » Présent depuis seulement moins d’un an avec son monde d’abstraction lyrique, il est devenu un des artistes phares de la galerie étant donné son succès grandissant de jour en jour.

Est également présent Polar, un graffeur franco américain dont les compositions se situent entre abstraction et figuration Terra, une nouvelle artiste de la galerie dont les personnages témoignent de la fragilité d’un moment particulier qu ’elle fait apparaître par le dessin et dans sa peinture Elle fixe un moment saisi au fil du temps

Le sculpteur Claude Bertrand dont la sensibilité et la sensualité se dégagent de ses sculptures en marbre noir où il cherche le lien entre le vivant et le minéral Sont aussi présents dans la galerie qui se veut éclectique et ouverte à tous les genres : Berthet, Eric Munsch, Béatrice Fer nando, Hervé Louail, Yannis Lagresle, Deric et Volpi

Bref, tous ceux qui font ce qu ’est la galerie aujourd’hui sont là !

Et pour le visiteur, c ’est l’occasion d’un véritable voyage dans l’univers passionné de Nicole et Jean Gogat

A découvrir d’avril jusqu’à la fin de l’été à la Galerie Nicole Gogat 11, rue Pasteur à Aigues-Mortes. Tél. 04 66 51 67 91. www.galerie-nicolegogat.com

Aline Jansen, Marie-Christine Schrijen,

Deux manières différentes d’impliquer l’image photographique comme moyen moder ne de rendre compte du rapport de l’être et de l’artiste au réel Chez

Aline Jansen, elle s’intègre à la peinture même Cette artiste qui dirige en outre la galerie Europ’art s ’est fait connaître au départ pour d’élégantes for mes colorées semblant danser sur la toile, puis par un durcissement généreux de la matière allant de pair avec une prise en considération de l’espace urbain

A présent, par cette intégration d’images empruntées à nos grandes villes, à des souvenirs de voyage, à des témoignages d’excès de la société de consommation, à la démesure de nos modes de vie trépidants et soumis à la technologie contemporaine

Ainsi les toiles d’Aline Jansen forment-elles des sur faces de tension, entre platitude trépidante du réel, avec ses points de vue divers sur une image du monde, et épaisseur de la matière qui vise à lui donner du corps, de la chair et donc de l’humanité

La peinture d’Aline Jansen c ’est comme la reprise en mains de l’humanité sur la suprématie des images, qu’il convient pourtant d’assimiler

A Lunel, elle devrait occuper de l’espace de ses for mes monumentales, en mousse, et adjoindre des volumes à ses peintures et photographies Marie Christine Schrijen est sans doute plus classique dans sa manière de cadrer, et plus in-

timiste dans le choix de ses sujets

Son œuvre revisite deux genres majeurs qui sont le portrait et les paysages Les premiers, glanés lors de balades et promenades touristiques, sont traités en très gros plan et mettent en exer gue des détails de visages sculptés travaillés par l’injure du temps

L’attention de la photographe est ainsi attirée par des petites particularités que nous ne prenons pas le temps d’observer de près

Et c ’est sans doute la vocation de l’artiste que de mettre le doigt sur - et de révéler - ce que les autres ne voient pas En quelque sorte de nous restituer la vue

L’effet de flou donne l’impression d’une inexistence fantomatique qu ’accentue encore le fait d’accrocher ses portraits sur des bâches libres, et de les faire flotter dans l’espace du lieu exposant Les paysages offrent un caractère plus intimiste, avec ses sous-bois et forêts qui acquièrent, par solarisation ou autre procédé alchimique, des effets merveilleux insoupçonnés C’est que la lumière, avec application couche ses feux sur la forêt de Brocéliande BTN

Jusqu’au 26 avril, Espace Louis Feuillade - 4, bd Lafayette à Lunel Tél 04 67 87 84 19

à l’Espace Louis Feuilade à Lunel

Œuvre de Yannick Bacon

Œuvre de Marie-Christine Schrijen

Œuvre de Cécile Desserle

Pierre

Letravail du montpelliérain Pierre Neyrand s ’articule autour de deux axes, l’un plutôt plastique, l’autre pictural Mais rien n ’empêche le pictural de se faire sculptural quand l’artiste accumule ses toiles sur un support mobile et roulant, qui per met de jouer sur les deux faces : au recto un assemblage de toiles, au verso des agglomérés, avatars du retable en bois ancestral (ainsi qu ’ on a pu le constater lors de l’expo Apparitions, à Musidora, Lunel) ou du fameux support, envers affir mé de la sur face Côté plastique Pierre Neyrand pétrit et maltraite des pains de terre à faïence et les présente de façon brute, sans recherche de patine émaillée. Les stigmates de la masse ou massette leur prête une for me indécise, à mi chemin entre l’or ganique et l’industriel En tout cas humaine et pulsionnelle Et c ’est sans doute cette dualité qui intéresse et a toujours intéressé Neyrand Restituer au manuel, à l’artisanat, et au créateur, sa primauté de parent pauvre, dans un univers gavé d’objets manufacturés Point de socle, afin de conserver aux objets leur humilité et sans doute préserver une vision aérienne Côté pictural, cela fait quelques années à présent que Neyrand peint sur de la toile écrue et y dispose ses scotchs à partir desquels surgissent des for mes géométriques Le noir domine alors (par fois le blanc), le peintre s’ingéniant à dévier les perspectives et à effectuer des projections d’ombres portées qui viennent animer la sur face Chaque toile raconte ainsi sa propre histoire et l’accumulation des tableaux un véritable récit en chapitres unifiés, et cohérents entre eux Mais connaissant ses talents de musicien, on peut tout aussi bien parler de partition, de variations autour de quelques thèmes de base : les jeux de tension entre couleur et fond, brut, ici aussi Sur d’autres toiles Neyrand joue sur le contraste entre un fond coloré très travaillé, très nourri, quasiment sensuel et des petites réserves, centrées, géométriques, de noir ou de blanc qui en sont comme l’extrémité, poussée à l’incandescence - de l’ombre ou de la lumière Il faut également compter sur l’importance chez Neyrand de la manière d’installer qui enrichit la signification des œuvres On verra sur place BTN Du 12 au 24 avril, Myartgoesboom - 11, Impasse Laur e de Noves à Avignon. Tél. 06 23 75 37 21.

Patrick Sauze

On a vu récemment Patrick Sauze présenter ses monochromes et écrans vides au LAC D’une part dans une sorte d’affir mation de la revendication picturale D’autre part dans une critique en creux du déferlement médiatique d’images qui parasite notre environnement quotidien On ne saurait s’imaginer combien on est loin d’en avoir fini avec le monochrome, ou avec certains problèmes for mels soulevés en leur temps par le Minimal Art, notamment Stella, quand on réalise ce qu ’est à même de concevoir Patrick Sauze à l’intérieur d’un rectangle : qu’il le scinde en deux parties égales, ou qu’il le reconduise, comme en abyme, à l’intérieur de son cadre orthonor mé On sent d’ailleurs chez lui, un désir de reconstruction, à partir de bases simples, du B.A. ba de l’activité artistique D’où la mise en exergue du A comme Art, à prononcer l’AAArt, emphatiquement, mais pour annoncer une agonie, râlante mort d’un cycle qui annonce une renaissance On sent chez Sauze une attirance vers la lecture et la littérature et d’ailleurs, à la Tour Lebel, il expose entre autres ses livres, à petit tirage, et avec beaucoup d’humour Souvent sous for me de slogans ou de vérités générales (si on en retire les consonnes et voyelles, que restera-t-il de la littérature ?), ou de jeux de mots (livre au long court), voire annonçant le pire (Piercing, Moi, Sombre dessin ) A ce goût du petit livre bien fait, correspond un intérêt extrême pour le papier à dessin A la Chartreuse ce sont ainsi des dessins intimistes qui seront présentés, pas forcément de grands for mats donc Patrick Sauze s ’ y livre à toute une série de variations géométriques, de confrontation et de superposition des for mes, toujours dans l’intention d’animer ce petit écran magique qu ’est l’espace peint Tour Lebel, il montre plutôt des toiles, sur plus grand for mat, toujours dans un esprit de réappropriation de l’objet Écran à des fins artistiques BTN Jusqu’au 10 mai (Chartreuse) et 26 avril (Tour Lebel), Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon Tél

On évoque toujours les grandes expositions temporaires ou la Collection permanente de Carré d’art On oublie trop souvent le Mur Foster, qui en est l’antichambre, et met en quelque sorte en appétit Tel sera le cas de ces deux jeunes artistes, récemment diplômées, et qui participent d’un renouveau d’intérêt pour le dessin de la part des jeunes générations Paulien Chappet revisite les dessins d’enfance, de son enfance, dans une démarche qui cherche à en retrouver l’esprit D’une part du fait que l’enfant, comme le fou, accède à des vérités instinctives que le rationalisme scolaire a fini par étouffer D’autre part, car on peut aisément le rattacher au caractère merveilleux de la fête, dont on sait qu ’elle a servi souvent d’exorcisme à la violence tragique et aux échéances funestes Derrière donc ces guirlandes de ballons de baudruche, et ses masques d’enfants, son goût pour le graphisme débridé, se cache une angoisse profonde qu’il convient de métamorphoser en élément de solidarité avec la frater nité humaine Le dessin concrétise ce lien avec les spectateurs ouverts à de telles expériences Marion Chauvin pratique un autre type de dessin mais qui complète bien le précédent Ses espaces graphiques sont ceux de l’imaginaire, et à l’instar de celui des enfants, il ne s ’embarrasse point de justesse rationnelle, perspectiviste ou mathématique Quelques personnages égarés sur la feuille à dessin, quelques for mes approximatives, des emprunts à des jeux prisés par la jeunesse, lui suffisent à créer un univers dépouillé, énigmatique, où se lit également, derrière l’inventivité et la singularité, un sentiment très fort de la condition humaine Marion Chauvin préfère, à la couleur, les noirceurs du graphique C’est qu ’elle aime suggérer des histoires, elliptiques au possible, mais où l’obsession du vide, du creux, du trou, est trop systématique pour ne pas inspirer la profondeur Deux démarches à découvrir, en attendant qu ’elles ne se révèlent elles-mêmes, avec le temps. BTN Du 10 avril au 3 mai, Mur Foster de Carré d’art - 16, Place de la Maison Carrée à Nîmes

Neyrand à Myartgoesboom à Avignon

à la Chartreuse de Villeneuve d’Avignon et à la Tour Lebel

Chauvin et Chappet au Mur Foster à Nîmes

On a tous en mémoire l’exceptionnelle exposition Salah Stétié et les peintres, dans ce musée Paul-Valéry à Sète Fata Morgana, un goût du livre procède du même principe A l’occasion des 50 ans de cette maison d’édition crée à Montpellier par Bruno Roy, Maïté Vallès-Bled a or ganisé un accrochage où se répondent livres d’artistes, manuscrits d’auteurs et œuvres de plasticiens et peintres contemporains Fata Morgan a quitté Montpellier pour s’installer à Saint-Clément-de-Rivière, pas loin de la capitale régionale, mais son activité n ’ pas cessé, elle continue à produire ses créations Des l’origine Bruno Roy et son associé Claude Féraud ont cultivé leur singularité en écartant systématiquement les romans pour ne s ’attacher qu’à la poésie, à quelques essais et récits « Morgana renvoie explicitement à la fée Morgane, au nom d’un mirage qui apparait parfois sur les lacs et dans le détroit de Messine, et au poème de Breton Mais pour moi, sans que je puisse bien l’expliquer, c ’est un nom plein de connota-

tions J’y vois la Méditerranée, la fugacité, le destin, le surréalisme, le rêve » , explique l’éditeur Les quelques 1500 ouvrages publiés et l’exposition s’inspirent directement de ces mots Le point de départ est le poème inédit de Benjamin Péret accompagné de

deux eaux fortes de Robert Lagarde, Fata Mor gan n ’est alors qu ’ une collection chez Léo Editeur Du Discours inaugural de Jean Laude, eaux fortes de Pierre Soulages, à Si-Ling de Victor Segalen, encres de Gérard T itus-Carmel, en passant Le rêve de l’ammo-

AU MIAM À SETE « Véhicules »

nite, de Michel Butor, eaux fortes, lithographie de Pierre Alechinsky, un chef-d’œuvre ou Ça suit son cours. Le livre des marges, d’Edmond Jabès illustré par Antoni Tapiès, le regard est sans cesse attiré par le raffinement et l’adéquation des œuvres présents, écrits et illustrations en par faite osmose Bruno Roy poursuit une tradition française fort répandue depuis le XIXe siècle en particulier Certaines rencontres seront prédestinées telles celles avec Alechinsky, depuis 1968, une collaboration féconde s’instaure ; 80 ouvrages seront illustrés par le peintre : Geor ges bataille, Michel Butor, Blaise Cendrars, Emile-Michel Coiran, Jacques Dupin, Octavio Paz, Feranado Pessoa, Salah Stétié, Vir ginia Woolf et tant d’autres Il faut prendre le temps de s ’arrêter devant chaque vitrine pour en saisir la lumineuse beauté

L’exposition se parcourt comme un livre ouvert enluminé

Jusqu’au 25 mai, musée Paul-Valéry à Sète. Tél. 04 99 04 76 16. www museepaulvalery-sete fr

Depuis le temps que le Musée existe, le MIAM a atteint à présent sa vitesse de croisière, ce qui lui per met d’or ganiser des expositions couvrant la moitié d’une année Et le mot croisière convient bien, puisqu’en l’occurrence, justement, il est question non seulement de Bateaux, mais de toutes sortes de « véhicules » sollicitant soit le goût immodéré pour les collections diverses (dont certains, notamment les fondateurs du Miam, semblent si friands), soit l’imaginaire des artistes (et quel meilleur symbole que le véhicule pour amorcer une invitation au voyage) Auto, Moto, Vélo, train, avion, et bateau, le véhicule en effet cristallise toutes les envies de départ, de farniente, de rêve et, en tout état de cause, de mouvement Il connote la découverte Par fois la contrainte quotidienne, la claustration, l’engor gement, la catastrophe et même la guerre (Philippe Lemaire dessine exclusivement le char de son père) Si l’on considère qu’il suppose du temps de déplacement, il peut tout aussi bien devenir métaphore de l’acte même de créer, de dessiner ou de peindre Et sans doute y a-t-il quelque part une âme d’artiste dans tous ces amateurs compulsionnels de modèles réduits qui retrouvent en les manipulant, les classant, les re-présentant, l’esprit de leur enfance, de notre enfance Ce temps où l’on a besoin d’appendre à maîtriser le monde, de le sentir à portée de main, ce à quoi jouets et maquettes nous aident considérablement Un jeu qui n ’exclut pas le sérieux, il s ’agit après tout de construire un être humain, dans son

rapport au réel comme dans sa propension à laisser son imaginaire vagabonder, se mouvoir, se laisser « véhiculer » Le véhicule fait partie de notre univers plus ou moins quotidien Et c ’est un peu aux multiples déclinaisons de son appropriation par des artistes que nous serons conviés, sachant que la scénographie usuelle du MIAM vaut, à chaque exposition le détour tellement elle réserve de surprises dans un espace souvent saturé Avec une tentative une fois encore d’associer des supposés inconciliables : des pièces empruntées au musée de l’Art Brut de Lausanne jouxtant des grands noms de l’art contemporain tels Richard Fauguet et son vélo couvert d’antivols, Salomoné qui peignant des docks ne peut manquer d’y associer l’univers naval, ou le nouveau venu Raphael Zarka,

adepte du skate board, et qui recourt à la moto dans ses imposantes sculptures plus ou moins en ready made Sans oublier nos régionaux, Stéphan Biascamano et ses sous-marins (Aldo, sans doute et ses pavois), François Dezeuze et ses machines volantes et léonardesques, Jean-Claude Gagnieux, capable d’extraire du son de toute chose et de transfor mer tout objet en instrument Des artistes ultra-reconnus ont été également sollicités tels Sanejouand dont on connaît les fragiles embarcations ajourées, Télémaque que l’on associe à la figuration narrative, Sarkis et son amour des pirates et autres capitaines, l’affichiste Hains qui faisait feu de toute image, Panamarenko et ses ailes d’avion, et Jean-Luc Parant habituellement voué à la fabrication de boules mais il n ’ ya pas grande distance

de la boule à la roue On note aussi la présence de François Burland, qui s ’est naguère inspiré ironiquement des Toyota, ou de Moussa Sarr que l’on connaît plutôt pour ses vidéos dans lesquelles il se met en scène, et de Patrice Carré, singularisé par ses soucoupes volantes et ses installations sonores Côté art brut, on sait que la Collection imaginée par Dubuffet s ’est élar gie considérablement, de l’art des fous et des autodidactes, à l’art naïf, singulier, populaire et finalement assez proche des ambitions du MIAM On repère également dans la liste des artistes retenus des noms qui se sont imposés auprès des connaisseurs, qu’il s ’agisse de Wolfli et ses dessins somptueux aux crayons de couleur, d’Emile Ratier et son amour digital du bois, ou de Carlo Zinelli et ses gouaches, Aloïse et ses techniques mixtes, tellement en avance sur notre temps Certains sont obsédés par l’ordre et la précision comme Hideroni Matooka et ses dessins de locomotives, motif infiniment répété On découvre aussi des illustres inconnus tels Martial Richoz qui a conçu son propre réseau de transport à Lausanne Enfin, le cinéaste Michel Gondry (cf L’écume des jours) dont seront montrées les maquettes de son film « La Science des rêves » , un titre freudien, avec sa ville imaginaire. Un bon résumé de l’ambition de cette expo : faire rêver

Jusqu’au 20 septembr e, MIAM 23, quai Maréchal de Lattr e de Tassigny à Sète Tél. 04 99 04 76 44.

« Fata Morgana, un goût du livre »

Livre de Michel Butor orné de peintures, collages et découpages de Joël Leick

Des œuvres renversantes pour cette nouvelle exposition au MIAM © P e r r e S c h w a r t z

Bocaj, Seb M, Dumoget

Cette exposition me semble remarquable à plusieurs égards Tout d’abord parce qu ’elle témoigne de la pérennité, du moins dans le sud, d’une certaine fidélité aux vertus du tableau, de la peinture, qui plus est figurative, et de son expression colorée, ô combien Ensuite, parce qu ’elle montre que les représentants d’une tendance peuvent se prêter à des expériences « participatives » , faisant ainsi exploser la conception individualiste que l’on se fait de l’œuvre d’art Enfin parce que, par les temps qui courent, il faut vite profiter de ces périodes de liberté relative où peindre des nus ou des poses lascives n ’est point encore regardé comme une offense, ou pire encore une atteinte à l’image de la femme, considérée du seul point de vue de sa dimension érotique Bocaj, en particulier, ne se prive pas de célébrer la chair par la peinture, et j’aurais presque envie de dire la chair de la peinture

La couleur nourrit cette chair Car la femme dans tous ses états n ’est chez lui que la métaphore des diverses déclinaisons de la beauté domptée et consignée sur l’enceinte du tableau

Les peintres d’autrefois recouraient à des vier ges, des saintes ou des anges pour restituer leur conception ponctuelle des canons esthétiques, constamment renouvelés Bocaj actualise ce leitmotiv féminin qui traverse l’Histoire de l’art occidental mais substitue aux icones religieuses d’autrefois des créatures de rêve actuelles Celles-là mêmes que les magazines proposent à foison, mais méticuleusement répertoriées, et re-territorialisées sur la sur face peinte Ses toiles donnent une impression de netteté, qui contraste d’ailleurs avec leur caractère provocant Les créatures de Bocaj ne cachent rien, - ou si peu Qu’on y réfléchisse bien : de même que l’on ne pourrait plus rire de rien si le droit nous était un jour ôté de rire de tout, le regard doit pouvoir, en peinture, jouir de tout, sous peine de ne plus pouvoir jouir du tout L’arrière plan est en outre volontairement décoratif ; les images florales, végétales, animales ou humaines sont légion, souvent répétitives, comblant les vides potentiels car la joie de vivre, et de peindre cette joie, ne connaît pas chez lui de limites

Sinon celles du tableau traité comme une image statique, une pose fixe d’un instant sur un fond dynamique, exubérant, par fois grotesque et non dénué d’humour Deux cochons humains encadrent une jeune femme sublime qui dévoile, si je puis dire, ses char mes avantageux Les portraits sont volontairement stéréotypés Les visions médiatiques de la femme contemporaine ont fini par imposer des critères de valeur unanimement partagés. Mais entre la femme réelle, introuvable car impar faite et celle des magazines, trop lisse, simplifiée et quasi prostituée à la rapa-

cité des regards, la peinture occupe une tierce dimension : celle de la restitution subjective, dans un contexte inattendu, inventif et fixé de manière unique sur le tableau, dans un feu d’artifices coloré Seb M, qui a produit naguère quelques tableaux avec son aîné Bocaj, privilégie d’une part le dessin, d’autre part la virtualité narrative de l’image Ses tableaux racontent des histoires Qui plus est, il n’hésite pas à recourir à l’imaginaire grotesque, ses personnages pouvant très bien se défigurer, échapper à la représentation réaliste ou arborer un détail cocasse Chez lui l’érotisme occupe une grande part mais il interroge aussi bien les arts visuels que les mythes fondateurs de la culture humaine, littéraire notamment Ses manières de cadrer empruntent en particulier au cinéma, au souci métonymique du détail signifiant chez certains cinéastes Les couleurs sont également franches et décomplexées et elles sont souvent traitées par zones colorées Il s ’agit moins de provocation que d’intimisme, après tout on regarde souvent les images en solitaire, même dans un lieu public La dimension métaphysique, la condition humaine, semble davantage accusée D’où ses mises en abyme qui relèvent de l’interrogation baroque sur le statut de l’image et des illusions qu ’elles engendrent

Le troisième compère, Yann Dumoget, joue à fond la carte d’une peinture participative Autrefois il invitait à insérer quelques mots dans l’un de ses tableaux En l’occurrence, pour Bédarieux, il intervient sur l’œuvre des deux autres, en collant des petits bouts de toiles colorées Il s ’agit d’une épidémie suscitée par un « pictovirus » Le fond chez Bocaj semble ainsi changer d’apparence Il se fait abstrait, ramène les éléments figuratifs à des propositions for melles, souples et répétitives, nimbant les créatures bocajiennes, d’un halo mystérieux qui accentue leur caractère iconique – au sens premier du ter me Chez Seb M, l’introduction de ces éléments inénarrables trouble évidemment l’amorce de narration, et crée une distanciation critique, laquelle renforce le caractère baroque des images Ce n ’est sans doute pas la première fois que des artistes travaillent en commun (des impressionnistes ou cubistes à Warhol et Basquiat) mais Dumoget en fait son image de marque, sa contribution spécifique à la création d’aujourd’hui, ouverte à tous Bocaj, Seb M, Dumoget : Mon tout est un remède coloré et printanier à la grisaille hiver nale, et événementielle

Jusqu’au 6 juin, Espace d’art contemporain - 19, Avenue de l’Abbé Tarroux à Bédarieux Tél 04 67 95 48 27

Présentée

depuis la mi-mars, « Le musée des erreurs : Bar num » conçu par Pierre Leguillon, rassemble des œuvres créées au cours des quinze der nières années Leur présentation ne suit pas un parcours chronologique mais s ’articule par groupes thématiques comme le suggère les diverses occurrences du Musée, ici placé sous le signe de Bar num Phineas Taylor Barnum (1810–1891) était un entrepreneur de spectacle américain, célèbre pour ses Freak shows et pour le cirque Bar num fondé en 1871, qui donna naissance au chapiteau éponyme Concepteur d’un théâtre ambulant dans lequel se côtoyait femmes à barbes, nains, serpents de mer et autres sirènes, Bar num restera dans l’histoire pour la démesure de ses

spectacles, l’étrangeté des phénomènes exhibés et son talent inné pour la publicité par le biais de méthodes et de dispositifs de mise en scène par fois douteux mais très novateurs pour l’époque Placer Le musée des erreurs sous le signe de Bar num est une manière d’interroger la généalogie des images sous l’angle du spectaculaire et de « l’entertainment » si chers à nos sociétés contemporaines Il témoigne de l’intérêt que Pierre Leguillon porte à la contextualisation des images, ainsi qu’à la manière dont leur condition d’apparition conditionne leur réception

Jusqu’au 7 juin au MRAC - 146, Avenue de la Place à Sérignan

Tél 04 67 32 33 05

http://mrac.languedocroussillon.fr

AU MRAC À SÉRIGNAN

Œuvre de Bocaj et Dumoget

MUSÉES

AU MUSÉE D’ART MODERNE DE CÉRET

Dani Karavan

est passé par Port-Bou, près de l’ancienne frontière franco-ibérique du bord de mer catalan, ne peut manquer d’être frappé par la proposition qui nous est faite de suivre l’itinéraire Walter Benjamin, ce grand philosophe juif allemand porté sur l’esthétique de l’art moder ne, et dont la vie s ’est arrêtée dans ce tout petit port aujourd’hui désolé, d’où il fuyait les nazis

Qui

Ce sont surtout ses idées sur la reproductivité technique des œuvres d’art qui demeurent dans toutes les mémoires, et également la notion d’aura, projection dans la nature des réactions sociales par mi les hommes Rappelons qu ’ un centre d’exposition Walter Benjamin existe à Perpignan Cela fait une vingtaine d’années que chacun peut y admirer, tout près du cimetière qui abrite ses cendres, l’hommage que lui a rendu, sous for me de mémorial plongeant vers la mer, l’artiste israélien Dani Karavan, qui n ’ en était pas alors à sa première réalisation, in situ, dans des espaces publics ou naturels Émergeant de la falaise, et découvrant petit à petit sa raison d’être, il s ’agit en fait, quand on le perçoit de face, passé un long tapis métallique qui tranche sur l’herbe sauvage, d’un long corridor en acier, pourvu d’escaliers per mettant de descendre sans danger Par degrés réguliers, on se dirige vers la parcelle géométrique d’étendue bleue, reflétant l’infinitude céleste, où l’on s’imagine

que les âmes vont après leur mort L’effet est vertigineux A regarder de plus près, on remarque la présence d’un tourbillon, sans doute à l’image de la vie du philosophe, emporté par les vicissitudes de l’Histoire Vers le bout, un garde-fou de verre maintient la sécurité Dessus, une inscription en hommage aux morts anonymes, et pas seulement célèbres Vu de loin, il permet à la personne qui regarde la mer du haut des escaliers de s ’ y refléter et donc de faire apparaître une silhouette fantomatique, comme l’ombre temporaire d’une chair vouée à la disparition,

leçon rappelée à tout mortel qui pavoise Quand on remonte, la présence de ce même ciel résonne à la fois comme une échéance mais aussi comme un espoir Un peu plus loin, devant un olivier, symbole de paix mais soumis aux caprices de la tramontane, une platefor me, toujours en acier, avec plusieurs degrés afin d’y accéder Enfin, sur une étendue plate, au dessus du cimetière, un cube, devant une haie qui déter mine l’horizon, celui de la liberté, infranchissable à première vue Le Musée de Céret a donc invité Dani Karavan, artiste reconnu pour ses presta-

AU MUSÉE PAB À ALÈS

Lucien Clergue

n connaît Lucien Cler gue initiateur des Jour nées de la Photographie, Lucien Cler gue aux clichés élégamment sulfureux de quelque nymphe saisie dans le plus simple appareil, épousant de ses for mes les nombreuses courbes naturelles d’une rivière, on connaît ses thèmes de prédilection (la corrida, les vagues déferlant sur la plage, les sculptures du vent ) On connaît moins Lucien Cler gue ami de Pierre-André Benoit, le créateur éponyme du Musée Pab Cette exposition, conçue juste avant le décès du photographe est le premier hommage qui lui soit ainsi rendu. On peut y voir les clichés pris de l’infatigable Pab, éditeur, peintre luimême et poète, dans son château de Rivières, à quelque menue distance de Barjac Mais aussi des grands amis de Cler gue que furent Picasso, accompagné vers la fin de sa vie de sa der nière épouse Jacqueline : on le voit à Cannes, avec son air malicieux, dans son atelier fécondé Miro aussi, plus timide, photographié lors d’un ver nissage Pierre Alechinsky, souriant, qui a en outre réalisé un pavement à l’entrée du musée. Le colossal René Char, le seul qui ait eu droit à la couleur Cler gue a toujours privilégié le noir et blanc, son art visant avant tout à guetter et traquer la lumière sur le sable mouillé, sur les corps des nus féminins, et dans les mille feux du soleil couchant L’exposition est ainsi placée sous le signe de l’amitié et de la collaboration amicale Elle s’intitule d’ailleurs « Les amis de Pab photographiés par Lucien Cler gue »

Ainsi, peut-on voir des livres rares et précieux conçus par les Éditions du Renard Pâle, avec qui Cler gue a travaillé L’étage en particulier est conçu comme une extension des liens tissés au rez de chaussée Pour ceux qui ne connaissent pas

tions à Biennale de Venise ou la Dokumenta de Kassel, à exposer tous les documents ayant présidé à l’élaboration de cette œuvre monumentale, et qu’il serait dommage d’oublier, sous prétexte que l’autoroute aujourd’hui saturée est un moyen rapide de gagner du temps - en attendant la mort sûre On y verra certes des maquettes et dessins préparatoires mais Karavan occupera l’espace du Musée de manière originale, d’autant qu’il y a introduit le fameux olivier du cimetière Une vidéo est également annoncée L’idée est d’autant plus pertinente que le Musée de Céret se montre ainsi soucieux de souligner les richesses du patrimoine catalan, Port-Bou ne se trouvant qu’à quelques encablures de Cerbère, Banyuls, Collioure, et donc du Roussillon et de sa riche culture Cette présentation sera également l’occasion de découvrir l’œuvre plus personnelle de Dani Karavan, passionné d’architecture de béton de terre, utilisé dans diverses cultures primitives et donc dénominateur commun d’une parcelle d’humanité dans son rapport à des matériaux naturels On y verra ainsi des bas-reliefs et sculptures Et un artiste à découvrir

BTN

Jusqu’au 31 mai, musée d’Art moder ne de Céret - 8, Boulevar d Joffre à Céret

Tél. 04 68 88 27 76.

l’œuvre de Pab, on peut y découvrir une salle réservée à l’artiste, avec en particulier, outre ses peintures, de petites réalisations en fil de fer, judicieusement suspendues, dont l’ombre portée dessine sur le mur des silhouettes diverses, qu ’elles s’inspirent du thème de l’oiseau, si cher à Geor ges Braque, ou des profils qu ’affectionnait Cocteau Deux artistes qui ont particulièrement influencé Pab, ce dont témoigne une superbe toile de Braque, dans une autre salle Quant à Cocteau, le musée du Colombier accueille les photos du jeune Cler gue prises durant le tour nage du Testament d’Orphée, dont Cocteau tient le rôle principal, accompagné ici encore de ses amis (« Le Testament d’Orphée, de Jean Cocteau, photographié par Lucien Cler gue »), Jean Marais bien sûr, Picasso, et même François Truffaut, qui lui avait alors « prêté » Jean Pierre Léaud On peut admirer, au musée Pab, également des gravures de Picasso, dont la plus petite du monde, ou pas loin semble-t-il Et des livres d’artistes comme s’il en pleuvait De menues productions réalisées par Pab artisan, avec en particulier René Char (au der nier étage), et bien entendu Lucien Clergue, entre autres D’autres éditions rares où l’on croise Éluard ou Tzara, entre autres, par mi d’’autres poètes prestigieux Et bien des choses encore dont des Vieira da Silva, une salle entière de Picabia, des Jean Hugo comme s’il en pleuvait, du Miro L’amitié en art a produit de bien belles choses

BTN

Jusqu’au 21 juin, musée Pab, rue de Br ozen, Quartier Rochebelle à Alès Tél 04 66 86 98 69 et 20 juin, musée Colombier, rue Jean Mayodon à Alès Tél 04 66 86 30 40

Photo de Pierre-André Benoît par Lucien Clergue

« Mastodonte : Une histoire de famille »

Depuis février, le musée de Préhistoire de Tautavel met à l’honneur le mastodonte : un animal préhistorique dont tout le monde a employé le nom dans une conversation, sans jamais savoir vraiment qui est ce lointain cousin du mammouth Depuis les premiers proboscidiens il y a plus de 50 millions d’années, jusqu’aux der niers représentants des mastodontes en Amérique du Sud il y a environ 10 000 ans, en passant par les mammouths et les éléphants actuels, cette grande famille a connu une évolution fantastique et florissante A travers les différents moulages de crânes, de défenses, les vidéos ou encore les panneaux riches d’explications et d’illustrations, ces animaux, souvent méconnus, nous dévoilent toute leur diversité et leurs caractéristiques Un véritable plongeon au cœur de l’histoire donc, qui commence avec le Proboscidien, le plus ancien connu, le Phosphatherium (découvert en 1996) et qui s ’achève autour des trois espèces d’animaux à trompes encore existantes que sont les très populaires éléphants Des pièces archéologiques locales viennent aussi compléter l’exposition, pour rappeler que ces emblématiques animaux foulaient également le sol du sud de la France !

Jusqu’au 30 novembre au musée de Préhistoire de Tautavel - Avenue Léon Jean Grégory. Tél. 04 68 29 07 76. www.45000ans.com

Le Mémorial du Camp de Rivesaltes présenté à l’Assemblée Nationale

Lors d’une conférence de presse or ganisée à Paris par le Conseil Régional Languedoc-Roussillon a été présenté le Mémorial du camp de Rivesaltes Un espace unique car il honore la mémoire d’un espace qui a vu défiler depuis sa création différentes populations en transit En 1939, 260 000 réfugiés espagnols se sont entassés sur les différents sites d’Ar gelès, Saint-Cyprien, le Barcarès et en octobre, au camp militaire de Rivesaltes En 1942, un tour nant tragique s ’opère, il devient Centre Interrégional de rassemblement des Israélites, ter me pudique pour parler de l’antichambre de Drancy En 1944, sont inter nés ici les collaborateurs puis les prisonniers ennemis, majoritairement les Allemands Au moment des événements d’Algérie s ’ y succèdent des combattants du FLN puis des harkis, près de 21 000 sont héber gé dans les baraquements Aujourd’hui, le Mémorial est implanté au milieu des ruines des baraquements On le devine à peine, à demi enterré, en béton ocre, il se confond avec l’environnement, « sa violence formelle témoigne de l’impossibilité de l’oubli » , souligne l’architecte Rudy Ricciotti Compte tenu de la singularité du lieu, il était hors de question de « faire un projet communautariste, on raconte ici une histoire » , souligne Agnès Sajaloli, directrice du Mémorial Le lieu vivra, ce ne sera pas un musée Des expositions vont s ’ y succéder, des ateliers pédagogiques, des résidences d’artistes, pour que vive la mémoire Un projet auquel tenait particulièrement Christian Bourquin : « un peuple est fort lorsqu’il ose regarder en face sa pire histoire Ca n ’arrive pas qu’à l’autre bout du monde, c ’est arrivé ici Que ce travail de mémoire serve à notre jeunesse, à a tous, à l’humanité » , déclarait-il Il est parti avant de voir son projet abouti, ce lieu lui est aussi dédié Inauguration prévue, courant septembre MCH

Avenue Christian Bour quin à Salses-le-Château. Tél. 04 68 08 34 90.

MUSÉES

Hommage à Henri de Maistre

Depuis le début du mois de mars, le musée Fabre rend hommage à Henri de Maistre, suite au don fait en 2005 par sa famille d’un ensemble d’œuvres effectuées lors du séjour du peintre à Montpellier entre 1939 et 1941 Un choix des plus belles œuvres de cette donation est présenté au sein du parcours consacré au XXème siècle Ces 32 toiles proposent une plongée dans le temps, autour des monuments emblématiques de la ville et ses alentours : Cathédrale Saint-Pierre, rue Cambacérès, Place de la Canour gue et Jardins du Peyrou, Esplanade ou encore les vignes languedociennes Attaché à la poésie du réel, l’artiste aime à retranscrire des ambiances, notamment dans les scènes de foules ad-

À LODÈVE

Tisser la couleur

Pendantles travaux, les expositions continuent hors les murs au Musée de Lodève T isser la couleur se compose d’une sélection de tapisseries des années 1960-1970 provenant des collections du Mobilier national Réalisées à partir de cartons de Calder, Delaunay, Miró, le Corbusier elles révèlent dans un for mat monumental (jusqu’à 5 mètres de long) tout l’univers de ces artistes qui furent au cœur des recherches sur l’abstraction L’exposition illustre un tour nant décisif dans l’histoire des manufactures des Gobelins et de Beauvais Dans les années 1960, l’arrivée d’André Malraux à la tête du ministère des Affaires Culturelles donne un nouveau souffle au Mobilier national Pour la première fois, les manufactures font appel à des artistes de renom et les associent pleinement aux projets En résultent des œuvres percutantes, élaborées comme une co-création entre l’artiste et le lissier et qui ne

La Nuit Européenne des Musées en région

Depuis 2005, la Nuit européenne des musées revient chaque année enchanter une nuit de mai

Conviviale et gratuite, cette manifestation invite le public à découvrir de manière insolite et ludique toutes les richesses des musées Mises en lumière, per for mances, créations éphémères, événements et animations dialoguent avec les collections per manentes du coucher du soleil à une heure du matin

Les événements associés en Languedoc-Roussillon :

• Ar gileum à Saint-Jean-de-Fos : une invitation à découvrir ou redécouvrir des gestes anciens avec les outils utilisés autrefois dans l’atelier Sabadel

Démonstrations inédites

Ouverture noctur ne de 19h à 22h

• Agde : découvertes noctur nes de la richesse et de la diversité des deux musées de la ville avec dégustations, chants

• Musée de Tautavel : en plus de quelques ateliers de pratiques préhistoriques, le musée de Préhistoire proposera des visites guidées de l’exposition temporaire, des conférences et restera ouvert jusqu’aux environs de 1 heure du matin

Samedi 16 mai dans toute l’Europe Programme complet : http://nuitdesmusees.culturecommunication.gouv.fr/

mirant le spectacle des balançoires et des fêtes foraines à Montpellier Il explore la région et expose à Montpellier, à l’Opéra Comédie, en 1941 Henri de Maistre s ’approprie toutes les techniques à sa disposition : huile sur toile, crayon graphite, huile sur papier, encres noires ou colorées... pour peindre la surdouée Il puise son inspiration chez Delacroix, Ingres, Cézanne et Gauguin et admire Bonnard

Proche des peintres de la Réalité Poétique, son œuvre associe couleur et sensibilité

Jusqu’au 3 mai au musée Fabr e 39, Boulevar d Bonne Nouvelle à Montpellier.

Tél 04 67 14 83 00

http://museefabre montpellier-agglo com/

tombent jamais dans le piège de la copie Lodève possède un lien tout particulier avec ce savoir-faire car la ville abrite une antenne de la manufacture de tapis de la Savonnerie Créé en 1964 pour employer des femmes de Harkis travaillant dans les massifs forestiers de la région et rattaché au Mobilier national en 1966

Pendant l’exposition, des visites couplées avec l’atelier de la Savonnerie seront or ganisées tous les jeudis

Pendant les travaux de rénovation le Musée de Lodève a trouvé un très bel espace de 270 m² pour ses expositions, le cellier des évêques, entièrement restauré et ouvert pour la première fois au public

Du 20 juin au 1er novembr e à Lodève. Entrée de l’exposition, Boulevar d Gambetta (près du cloître de la cathédrale).

Tél 04 67 88 86 10 www museedelodeve fr

« Céramiques tout en vert »

Lanouvelle exposition du musée de la Poterie Méditerranéenne, débutée fin mars der nier, est placée sous le si d’une seule couleur : le vert Avec le romantisme, d’abor la fin du XVIIIème siècle, la nature devient verte, exclusivem synonyme de végétation, alors qu ’elle portait avant les co leurs des quatre éléments : l’eau, la terre, le feu et l’air Au XIXe siècle, ensuite, avec les deux révolutions industrielles la nature fait son entrée dans la ville Le mouvement commence en Angleterre à l’époque victorienne avec la construction de parcs et de jardins, d’espaces verts, d’allées vertes, de coulées vertes, etc En céramique, la couleu verte est obtenue grâce à l’oxyde de cuivre Les poter vertes se retrouvent majoritairement dans le sud de la Fran à Saint-Jean-de-Fos, Dieulefit, Anduze D’autres pays l’o comme le Maroc et la Turquie En Espagne, le vert est utilisé plus au sud, en Andalousie, avec l’influence du Maghreb Pour cette exposition, de nombreuses for mes de céramiques utilitaires sont réunies : conscience, pichet, plat, assiette, orjol... de différentes provenances françaises et étrangères. Jusqu’au 25 octobre au musée de la Poterie Méditerranéenne - 14, rue de la fontaine à Saint-Quentin-la-Poterie Tél 04 66 03 65 86 www.musee-poterie-mediterranee.com

AU MUSÉE DE LA POTERIE MÉDITERRANÉENNE

Henri de Maistr « Le Peyrou » 1941

Alexandre Calder, Tapisserie - Manufacture des Gobelins, Haute lisse

MUSÉES ailleurs et tout proche AU MUSÉE SOULAGES Claude Lévêque

Chaque dispositif de Claude Lévêque constitue une expérience émotionnelle rare A fortiori dans un lieu comme le musée Soulages dont le succès semble à présent assuré Et je dirais même dans une ville comme Rodez, et dans le Rouergue en général, avec sa riche histoire qui prend naissance dans la nuit des temps Claude Lévêque a décidé d’intervenir sur trois lieux : au musée Soulages, dans une rue de la ville, mais aussi au musée Fenaille, et à travers lui dans toute la région Au musée, le visiteur devra s’immer ger dans la légèreté d’un bleu aérien, dans un silence de paix retrouvée, avec le rythme vibratoire de néons colorés comme seuls repères Ces der niers sont perturbés dans la mesure où sa vision se situerait dans l’entre deux incertain d’une appréhension céleste et d’une perception sous-marine de l’espace Ainsi le lieu cesse d’être fonctionnel dans la mesure où il est dans sa vocation de se soumettre aux œuvres qu ’ on y accroche Il devient lui-même œuvre d’art de par la redéfinition que lui impose, par ses dispositifs, l’artiste invité, sachant que nous sommes là dans la salle d’expositions temporaires

Claude Lévêque se l’approprie comme tel, et nous fait partager cette expérience unique de nous voir plongés temporairement dans l’œuvre Nous sommes en effet caressés par le carac-

tère vir ginal de cette couleur qui nous confronte à une pratique singulière de la lumière Et quand on sait qu ’elle est le but de la quête existentielle et picturale de notre grand Soulages, notamment dans ses vitraux et outre-noirs, on comprend que l’artiste n ’ a pas été aujourd’hui choisi au hasard D’autant que les néons sont travaillés de manière à figurer des lignes, autre élément for mel chéri du peintre ruthénois Enfin, le titre, « Le bleu de l’œil » , montre à quel point il s ’agit pour Claude

Lévêque d’inverser l’ordre habituel, que l’on dit naturel, des choses Au demeurant, il est amusant de penser que c ’est juste au moment où déferleront sur nos plages les touristes en quête du bleu du ciel, du soleil et de la mer, que cette exposition estivale aura lieu. Elle sera comme la préfiguration du paradis, terrestre et céleste espéré La lumière on la retrouve sous une autre for me dans un commerce abandonné d’une rue de la ville Lévêque affectionne ces lieux qui ont vécu et qui vibrent encore de la

nostalgie qu ’exsudent ses murs et pièces En l’occurrence une arrière salle, au fond d’un couloir, sur lesquels il disposera deux phrases écrites au néon, toujours avec ce tremblé fragile, et cette impression de difficulté à tenir la ligne qui humanise un matériau réputé si froid Les phrases se lisent en transparence à travers la vitrine, et on les sait polysémiques, empruntées souvent à des expressions de la vie quotidienne et qui prennent, à la lecture, certaines connotations.

Enfin, au musée, la cour médiévale devrait per mettre à Claude Lévêque de présenter l’une des rares pièces non prévues à la base pour ce lieu précis mais demeurée à l’état de projet, attendant l’endroit idéal à même de l’accueillir Nul doute qu ’elle amènera le visiteur de ce musée méconnu, avec ses menhirs anthropomorphes, et cette incroyable vier ge polychrome en calcaire (dont l’artiste s ’est servi pour le carton d’invitation - sur arrière plan bleu) à aborder ce qu’il va voir selon une autre perspective, à moins que sa réalisation ne s’inscrive dans sa continuité, quitte à se faire adopter C’est tout ce qu ’ on lui souhaite Rodez vaut bien un Lévêque

BTN

Du 25 avril au 27 septembr e, musée Soulages - Avenue Victor Hugo à Rodez.

Tél. 05 65 73 82 60.

Pourcélébrer ses 20 ans, le musée départemental Arles Antique propose une exposition d’un genre nouveau En effet, « J’aimerais tant voir Syracuse » est un accrochage participatif réalisé à partir d’une collecte de photos entre septembre 2014 et février 2015 Sur les photos collectées, les personnes sont photographiées auprès de vestiges antiques ou sur des sites du pourtour méditerranéen En puisant dans l’immense trésor muet que représente cette photo dite « de famille » , un autre récit, un autre point de vue est abordé, d’autres perspectives, d’autres façons de construire et de déconstruire la mythologie de ces lieux puissamment poétiques Qu’ils soient vécus au quotidien, comme le font les arlésiens qui passent tous les jours devant les arènes ou se promènent, l’été aux Alyscamps, qu’ils soient découverts dans des moments d’exception comme un voyage de noces à Aphrodisias ou des vacances d’été à Louxor, les sites antiques sont habités et habitent nos vies au plus vif de notre présent commun Le résultat est cette exposition où, entre passé composé et futur antérieur, les images inventent un autre temp : un présent antique, un temps plus que par fait, celui des souvenirs.

Jusqu’au 7 juin au musée départemental Arles Antique - Presqu’île du Cir que-Romain à Arles Tél 04 13 31 51 02 www.arles-antique.cg13.fr

Al’occasion de la sortie de l’ouvrage anniversaire 30 ans avec les Triplés, La fondation Poppy et Pierre Salinger, près d’Avignon, rend hommage à l’auteur et illustratrice Nicole Lambert à travers une exposition qui continue jusqu’au 15 octobre, après Paris et Megève Le succès du premier dessin paru dans Madame Figaro en 1983 est immédiat et continue Depuis 30 ans, la BD les Triplés, nous fait partager la candeur et la pertinence des mots d’enfants

A travers ces personnages, le langage change, le style graphique inspiré de la mode, évolue au fil du temps En 30 ans, bien des changements se sont opérés dans notre société, et ces trois chères têtes blondes en sont témoins

Mais les trois petits n ’ont pas grandi, et débordent d’imagination pour faire des bêtises, ou des bons mots, qui font toujours sourire les adultes Cette BD peut être passeuse de messages et témoin d’une époque Ici c ’est le parti pris de l’humour, de l’innocence et de la vérité qui s ’expriment à l’image des mots d’enfants

L’Association Poppy et Pierre Salinger a décidé de rendre hommage à deux journalistes amis intimes qui défendaient, chacun dans leur domaine, la liberté : Hélène de Turckheim et Pierre Salinger

Le choix s ’est porté tout naturellement sur Nicole Lambert qui illustre la joie des mots d’enfants dans une bande dessinée Les Triplés Nicole Lambert est la belle fille d’Hélène de Turckheim Ils seront rejoints pour l’inauguration de l’exposition de sculptures dans les jardins « de la ligne au point » par une série de dessins humoristiques illustrant Pierre Salinger et la vie politique américaine de l’époque Kennedy Jusqu’au 15 octobre à La Bastide Rose - 99, chemin des Croupières au Thor Tél 04 90 02 14 33

www bastiderose com

« J’aimerais tant voir Syracuse »

EXPOS

À MONTPELLIER « Hérault de Guerre »

Après les droits de l’Homme, le Département de l’Hérault s’interroge sur le poids de la guerre 14-18 dans la mémoire de ses habitants S’il n ’ a pas connu de champs de bataille, un lourd tribut humain a été payé par l’envoi d’hommes au front

D’avril à juillet, pierresvives nous invite à suivre les traces de ce conflit majeur à travers plusieurs expositions alter nant l’émotion graphique, photographique, sportive, quotidienne et l’humour décalé

• A la Galerie d’exposition : « Instantanés de guerre ».

Dessins et peintures de Jean Hugo et documents d’archives témoignent des conditions de vies au front ou à l’arrière Arrière-petit-fils de Victor Hugo, le lunellois Jean Hugo, a réalisé de très nombreux dessins et car nets de croquis lorsqu’il fut mobilisé sur le front 2 carnets, 50 peintures et des dessins originaux sont présentés à pierresvives

• Au ba l c o n : P h o t o g r a p h i e s d e

Désiré Sic Officier du génie, photographe amateur et averti, il fut autorisé à photographier la guerre

E n t r e j u i l l e t 1 9 1 5 e t m a i 1 9 1 7 i l

À SÈTE Images singulières

Premier festival sétois de l’année, Images

Singulières est dédié à la photographie documentaire Une manifestation originale qui laisse carte blanche à un invité pour immortaliser la ville par des clichés singuliers, l’épine dorsale de cet événement Le travail fait l’objet d’une exposition à la Chapelle du Quartier Haut et d’un ouvrage Bieke Depoorter a adopté un parti, prendre des clichés uniquement de nuit, c ’est donc une Sète inconnue qu ’elle va révéler Comme d’habitude l’équipe de Cétavoir a composé une programmation d’un très haut niveau En dehors des ténors sélectionnés pour exposer, le festival a retenu deux thèmes, l’un autour des photographes chiliens et l’autre de la notion de frontières Images fixes mais également projections de photos et films, jalonnent la manifestation Les animations sont regroupées du 13 au 17 mai, mais les expositions se prolongent jusqu’au 31 mai, dans les différents espaces de la ville

• Toutes les expositions : Bieke Depoorter, chapelle du Quartier haut ; Stéphane Lavoué, Edward Curits et Jérôme Brézillon, Mid ; Carlotta Cardana, Gare SNCF ; Emeric Lhuisset, CRAC ; Marie Baronnet, espace Paul Boyé ; La France vue d’ici, Espace Paul Boyé ; Juliana Beasley, Salle Tabouriech ; Ad Nuis, Les Chiliens, chais des Moulins ; Théma « Frontières » , Boulodrome Agrocanet

• Soirées aux chais : sélection conçue par Gilles Favier, Christian Caujolle et Géraldine Lafont Famille, 14 mai ; Chili, 15 mai ; Les 10 ans du Myop, 16 mai

• Projections de films : documentaires sur le Chili, 23 mai, cinéma le Palace ; Santiago post mortem, de Pablo Larrain, 22 mai, Comoedia ; Documentaires autour de l’Amérique latine, 31 mai, cinéma Le palace

• Projection débat : Cavanna même pas mort, 16 mai, chais des Moulins

• Atelier avec Illusion & macadam, 15 mai, gratuit sur inscription, espace

Paul Boyé

• Rencontre avec la revue 6 mois, 14 mai, gratuit sur inscription

• Jeu-concours : Et toi c ’est quoi ton look ? Les couples se photographient, le gagnant remporte un aller-retour à Londres, 13 au 31 mai, Gare SNCF

• Le Bistrot éphémère aux chais et atelier-dégustation avec les vins Fortant de France, du 13 au 17 mai

• La soirée DJ’s avec RKK & Moustic, 16 mai dès 23h, chais des Moulins Du 13 au 31 mai à Sète. Tél. 04 67 18 27 54.

prend près de 1500 clichés, qui mont r e n t l a d u r e t é d e s c o n d i t i o n s d e v i e d e s s o l d a t s m a i s a u s s i d e s s c è n e s d e leur quotidien

• A la Maison départementale des sports : « Les sportifs français dans la Grande Guerre ».

Une exposition iconographique et vidéo qui suit le parcours de 10 grands sportifs français dans la Grande Guerre

• A la Médiathèque du 19 mai au 18 juillet : « 14-18 = 33 ou une autr e vision de la guerr e » par Plonk et Replonk

Caractérisés par un humour noir incisif, les deux frères détour nent des cartes postales anciennes

A pierresvives ils posent leur regard singulier sur la vie au front avec des cartes d’époque

Colorisé et agrémenté de légendes insolites, un dialogue se crée mêlant l’absurde, le non-sens et l’humour noir sur fond de tragédie humaine

Jusqu’au 25 juillet à pierresvives 907, Avenue du Pr ofesseur Blayac à Montpellier

Tél. 04 67 67 30 00. http://pierresvives.herault.fr

À MONTPELLIER 15èmes Boutographies

Portées par l’association Grain d’Image, les Boutographies encouragent et exposent les nouveaux talents de la photographie européenne Installées cette année à la Panacée, elles abordent des sujets divers et variés ou mettent en avant des pays comme l’Andalousie ou la Russie à travers l’œil de photographes sélectionnés par un jury composé de professionnels

Tout au long de la manifestation, des activités tous publics sont proposées, entre lectures de portfolio, workshops, conférences, ver nissages ou encore projections

Par mi les expositions figure la trilogie de Christian Lutz, photographe de l’agence VU’ Un travail en trois temps sur les thèmes du pouvoir politique « Protokoll » , économique « Tropical Gift » (2010) et religieux « In Jesus’s Name » (2012) qui avait soulevé une bataille judicaire entre l’Inter national Christian Fellowship et le photographe, sous fond de droit d’image et de liberté d’expression

Jusqu’au 26 avril à La Panacée - 14 rue de l’Ecole de Phar macie à Montpellier

Tél 09 54 48 07 46 www boutographies com

Un exercice de franchissement de haies en tenue de campagne à l'Ecole de Joinville vers 1914

Image censurée de la série « In Jesus’ Name » de Christian Lutz

Photo de Bieke Depoorter / Magnum Photos

Printemps des Portraits à Montpellier

Depuis le début du mois d’avril, la ville de Montpellier reçoit l’événement photographique le Printemps des Portraits Objectif : « 1 000 photos pour 1 000 commerces » à travers un circuit allant de la gare Saint-Roch au Peyrou Une sorte de chasse au trésor géant visant à faire découvrir les clichés de nombreux photographes professionnels et à se balader dans des quartiers pas habituels Le but ? « Faire du commerce autrement » selon Véronique Perez, présidente de l’association Plein Centre de Montpellier Mais aussi « redynamiser les quartiers et créer du flux » Des portraits saisissants, des regards qui transpercent ou des instants insolites immortalisés sont ainsi accessibles à tous dans le quartier de l’Ecusson Jusqu’au 20 avril dans de nombr eux commer ces montpelliérains Plan détaillé sur : http://montpellier cci fr

« Inbetween is always better » au Lieu Multiple

En 2011, Sébastien Lenthéric et Axelle Carruzzo découvrent le travail de la photographe et écrivaine Claude Cahun et démarrent ensemble le projet Cas 1 qui entremêle théâtre, vidéo, concert et per for mance autour de la figure de l’Her maphrodite Depuis, ils partagent cette interrogation sur le Genre au-delà du sexuel, un questionnement rituel politique et mythologique sur l’identité intime et la multiplicité d’être au monde Fille ou garçon ? La réponse n ’est par fois pas si évidente. Quand parents, médecins et psychologues doivent composer avec l’intersexualité L’exposition

« Inbetween is always better » est pensée comme un kaléidoscope qui confronte, met en regard, joue des identités multiples que composent les visions subjectives de plusieurs artistes

A cette occasion, carruzzo&lenthéric invitent Alexandre Bena et Stéfane

Despax à partager ce jeu, qui nous rappellent que l’identité est aussi une question d’imaginaire

Jusqu’au 18 avril au Lieu Multiple - 3, rue de Moissac à Montpellier Tél 06 07 40 10 16

www nucollectif com

une vitrine du rêve américain d’après-guerre, des Colorama publicitaires de 1950 à 1970 clichés sont présentés pour la première fois en France au Pavillon Populaire Considérées comme les plus grandes photographies du monde, par leurs dimensions exceptionnelles (5,5 x 18 mètres), elles dépeignent des moments importants de la vie américaine comme des mariages, des rencontres sportives ou encore des instants intimistes Une poignée de stratégie publicitaire et une pincée d’idéologie américaine sont la recette de ce rendu unique, imprégné de la nostalgie d’un temps révolu

Comme

Depuis mars, la chapelle de la Visitation, rue de l’Université, en plein cœur de Montpellier abrite un espace dédié à ce qu’il se fait de mieux en matière d’artisanat d’art en France La Nef, c ’est son nom, redonne vie à un bâtiment fer mé au public depuis près de 50 ans Deux ans de travaux ont été nécessaires aux Ateliers d’art de France qui l’ont acquis, pour assainir et restaurer cet espace délabré Immédiatement adopté par les habitants et les touristes, La Nef est déjà devenue un lieu culturel avec lequel il faut compter Une partie est dédiée aux expositions temporaires, la première, Florilège vient de s ’achever, on a remarqué en particulier, le paravent de l’ébéniste Maonia, marqueterie et nacre ou les pièces de béton de Bobun Dès le 24 avril, débute Architecture textile, où seront présentées toutes les expressions de ce domaine, tissage, broderie, teinture shibori, le travail du nœud, installations et sculptures, vont investir la nef L’ancien chœur est dédié à la boutique où pour une somme par fois modique on peut s ’offrir une pièce unique, un gobelet à 8€, ou moins accessible telles les fleurs en bois tour né, plus vraies que nature à plus de 1 000€ A la fois galerie et boutique, La Nef séduit La Nef s ’adopte MCH 41, rue de l’Université à Montpellier Tél. 04 99 62 76 96. www.lanef-montpellier.com

Ces tirages, dont la prouesse technique est exceptionnelle, sont de véritables outils de communication au service de la promotion des pellicules et des appareils photo Le but était de persuader le client, plus que de le convaincre, en utilisant des scènes « sentimentales » Sur une sur face de 100 m2 et sur une longueur de 18 mètres, les images géantes rétroéclairées par 1 kilomètre de tubes ont été exposées, à tour de rôle dans la gare centrale de New-York, pendant 40 ans Jusqu’au 17 mai au Pavillon Populaire

Esplanade Charles-De-Gaulle à Montpellier

Tél 04 67 66 13 46

www.montpellier.fr

Des couleurs lumineuses, des laques monochromes, des situations étranges, des fleurs imaginaires, des hommes au travail, des situations étranges Le talent du peintre sétois Christpohe Consentino s ’affir me par la diversité et la richesse de ses créations Chaque centimètre du tableau étant pensé comme un synopsis, Cosentino révèle, sous for me de paraboles picturales, un grand intérêt pour le devenir de l’être humain et capte l’esprit tour menté et inquiet de notre époque Son talent s ’affir me par la diversité et la richesse de ses créations Il précise depuis quelques années un langage pictural poétique qui lui est propre En juxtaposant des éclats de céramiques sur ses peintures, il pointe, souligne, éclaire : un détail de fond marin, une paire de chaussure le relief change la perspective et ouvre une lecture poétique Entre autres, il nous offre des portraits voir des gueules en noir et blanc tracés, marqués, tatoués de rêves et d’histoires de la Vie Un regard tour né vers le lar ge mais toujours attentif aux détails Du 22 mai au 20 juin à la Galerie du Mas de Coulondres - 41, route de Béziers à St-Jean-de-Védas. Tél 04 67 27 25 12 www galerie-mas-coulondres com

« La vie en Kodak »

La Nef, un écrin pour l’artisanat d’art

Christophe Cosentino à la Galerie du Mas de Coulondres

Photo d’Eric Bernatets

Béatrice Hunckler

Isabelle Dubuis

Catherine Barbet

Francis Duval

Fikas

Laure Renaud

Guylaine Dumont

Josiane Croiset

Manuel Mar tin

Alain Peyret

Brunoo Thierr y

Alain Fillâtre

Anne de Crecy

Jack Cros

« Paradeisos »

au Château d’Assas

Récemment rénové par le département du Gard, le Château d’Assas présente des expositions d’art contemporain qui réunissent des artistes « émergents » à des personnalités reconnues Dans ce nouvel espace d’exposition totalement transfor mé, seul le volume des trois anciennes salles apparaît Il enserre 4 installations d’Ani Caizer gues, Fatiha Rahmouni, Karen Petit et Julien Bouissou qui mettent en œuvre matériaux, objets ou sur faces peintes soumis à une logique plastique qui affir me une puissante notion physique Sous le nom de « Paradeisos » , ces 4 propositions déroulent le cycle d’un récit originel et sauvage

Her métique, l’aménagement découvre un paysage « sous cutané » , comme à l’envers des superpositions et des couches successives qui constituent habituellement l’art Cette scène intimiste montre l’œuvre de l’intérieur Le retour nement de l’espace projette l’aspect sensoriel et émotionnel de l’expression artistique

Du 10 avril au 12 juin au Château d’Assas - 11, rue des Barris au Vigan Tél 04 99 64 26 62 www.gar d.fr

Ingrid B. à La Grande Motte

En ce début de printemps, la Ville de La Grande Motte or ganise une exposition dynamisante avec les œuvres hautes en couleurs d’Ingrid B A la salle d’exposition de la Capitainerie, elle dévoile des créations pétillantes et colorées, abordant divers thèmes sur la toile et relookant des objets et sculptures à partir d’une technique mixte alliant huile et acrylique, collage et paillettes Autodidacte, elle peint et dessine depuis toujours Fascinée par les couleurs et la lumière, son œuvre s ’est trouvée fortement imprégnée par l’atmosphère africaine qui l’a marqué lors de son séjour au Sénégal Son imagination couvre plusieurs thèmes tels que la mer, la corrida, la fête, le cabaret ainsi que le Flamenco inspirée par l’ambiance méridionale des grandes ferias débordantes de gaieté Une innocence et une liberté de ton, avec des tableaux mêlés de sensualité et d’expression enfantine, nous propulse ainsi dans une ambiance chaleureuse et enthousiaste

Jusqu’au 19 avril à la Salle d’exposition de la Capitainerie à La Grande Motte. Tél. 04 67 56 42 00. www.lagrandemotte.fr

AU PONT DU GARD

Edouard Elias

Meyer au Château Les Carrasses

Photographe d’origine nîmoise, membre du collectif Tendance Floue, Meyer nous entraîne à travers un accrochage grand for mat dans l’univers de la corrida Dans cette série de photomontages intitulée « L’Abyme et le vent » , les compositions où fantastique et réalisme s ’amusent sur le théâtre du ruedo, nous offrent une vision singulière et poétique de l’étrange magie qui habite l’univers de la corrida, de sa puissance Sa série, où les images de la prestation prodigieuse de José Tomàs à Nîmes tiennent une place particulière, nous propose un regard neuf, un regard qui associe émotions et histoire, un regard qui avance avec élégance et passion sur le terrain délicat de la représentation de la corrida Jusqu’au 30 mai au Château Les Carrasses - Route de Capestang à Quarante.

Tél. 04 67 00 00 67. www lescarrasses com

Après la comédienne Ber nadette Lafont, le peintre Claude Viallat, le groupe de musique IAM et l’architecte Jean-Paul viguier, Edouard Elias est le parrain 2015 du Pont du Gard. Après avoir grandit à Saint-Quentin-la-Poterie, il part en 2012 en Syrie pour se for mer après une école de photographie à Nancy Talentueux, il se fait rapidement remarquer et ses photos apparaissent dans Paris Match, Der Spiegel ou The Sunday Times Magazine Sa route est tracée, malgré les 10 mois de détentions par Daesh entre 2013 et 2014 Depuis il a couvert le Liban, le Congo, le Nigeria, la Centrafrique, le Cameroun, le Tchad Au Pont du Gard il présente « Un monde de Fracture » , un travail photographique sur les Légionnaires du 2ème REI de Nîmes en Centrafrique Son travail révèle une grande maturité et un amour évident des personnes qu’il capte dans son objectif Témoin d’une époque dure, de situations extraordinaires en zones de conflits, Edouard Elias en révèle l’humanité, sans artifices avec un talent artistique majeur Du 10 avril au 31 mai au Pont du Gar d Tél 04 66 37 50 99

d.fr

Art-Fresque-Povera

: Retour au figuratif

Depuis plusieurs mois nous faisons le constat d’un changement dans les attentions portées aux accrochages que nous réalisons à la galerie A l’origine nous avions opté pour un lieu consacré en grande partie à l’art abstrait et contemporain dans toute sa diversité, photos et sculptures

Cela fait 5 ans que la galerie se tient dans cette direction, à la suite de diverses expos que nous avons organisées à Viavino à Saint-Christol où nous avions comme consigne de favoriser le terroir Nous avons été confronté à un profond dilemme : comment faire pour satisfaire notre commanditaire ? En un premier temps, nous avons imposé notre vue d’esprit Le résultat fût mitigé A la 3éme expo nous avons apporté une touche de figuratif et à notre grande surprise, les expos ont remporté un avis favorable des visiteurs

Suite à cela nous avons, à la galerie, consacré une partie du lieu aux accrochages figuratifs, l’accroche n ’est pas facile car il faut que l’ensemble s’harmonise, un petit défit Mais là encore une fois, nous avons doublé les ventes en abstrait, contemporain, figuratif Ce choix nous apporte un public différent auquel nous faisons découvrir la diversité, nous ne détenons pas la solution mais voilà notre constat Nous avons actuellement en exposition jusqu’à fin avril une artiste qui se nomme Isabelle Dubuis, qui a su rendre attractif un art figuratif catalogué animalier et dont le travail est à la fois artistique et ludique à ne pas manquer car rarement exposé en galerie Alain Fillâtre Du 1er mai au 30 juin : exposition « Floréal - Prairial » AtelierGalerie Art Fresque Povera

6, Br d Er nest François à Sommières Tél 06 99 46 36 63

« Tribute to Andy » d’Ingrid B à La Grande Motte

installations d’Ani Caizergues au Vigan

Pour la seconde année, le Château d’Avignon se transfor me en un « domaine des mur mures » , dont le parc et les dépendances s ’offrent à l’imagination de plasticiens Etalée sur toute la période estivale, l’exposition met en scène les sons et les sens en éveil Elle associe selon différentes approches thématiques une majorité de créations inédites et réalisées sur place, en lien avec l’architecture et la nature environnante, et des œuvres existantes, revisitées pour l’occasion Du son comme « lieu de mémoire » ou comme « espace de contemplation et de transfiguration du réel au son comme « territoire de jeu » , le cheminement proposé brouille les pistes et invite chaque visiteur à promener sa curiosité d’une oreille attentive Une plongée au cœur du son, dans tous ses états et sa matérialité, à travers des œuvres, des dispositifs et des installations pensés comme autant d’environnements

Du 20 juin au 4 octobre au Château d’Avignon - RD 570

Les Saintes-Maries-de-la-Mer.

Tél. 04 13 31 94 54. www chateaudavignon fr

« Livres d’artistes » à la Maison des Arts

Réalisée en partenariat avec le Centre Joë Bousquet de Carcassonne, cette exposition a pour but d’explorer la thématique du « livre d’artiste » dans ses for mes et selon les approches les plus variées Sont présentées ainsi des publications d’éditeurs ayant collaborés avec des artistes, comme des productions d’artistes « indépendants » qui vont par fois jusqu’à réaliser leurs livres de façon par faitement autonome et même « artisanale » De la « bibliophilie » au « livre-objet » , qui dans certains cas extrêmes peuvent ne plus avoir de texte, cette exposition donne à voir une pluralité de pratiques suffisamment étendue et représentative Dans le cadre de cette exposition une rencontre en entrée libre sera or ganisée le samedi 9 mai à partir de 16h30 à la Maison des Arts, et per mettra de croiser les regards d’artistes, écrivains et éditeurs autour du thème « Livres d‘artistes : diversité de genres » Du 30 avril au 25 mai à la Maison des Arts - 8, rue des Remparts à Bages d’Aude.

Tél

Les expositions à la Silk Gallery

En plein dans le Domaine Saint-Hilaire, The Silk Gallery a été conçue pour donner aux artistes contemporains de la région la possibilité de montrer leurs œuvres dans un environnement épuré A découvrir ce printemps :

• Jusqu’au 3 mai : Anne Guillon et Richar d Pommier Baignées de tonalités pastel et de textures subtiles, les fresques d’Anne Guillon révèlent des strates à la fois plaisantes et complexes aux allures féminines Les sculptures de Richard Pommier prennent leur place avec audace entre la mythologie, le sinistre et l’humoristique avec le taureau comme symbole.

• Du 11 mai au 28 juin : Felip Costes et Fanny Pallaro C’est là où la terre rencontre le ciel, où la pierre touche l’air, où le minéral se transfor me en nuage, que le peintre Philippe Costes balance Ses tableaux immenses montrent des scènes de montagne dramatiques avec un équilibre délicat Fanny Pallaro sculpte quant à elle en terre cuite, d’une manière figurative, de petits bustes captés dans des instants de vie

A découvrir à la Silk Gallery - Domaine Saint-Hilair e à Montagnac.

Tél. 04 67 24 00 08. www.domainesaint-hilaire.com

Environnement et poésie à la Galerie 22

Ce printemps, la Galerie 22 présente quatre artistes qui nous per mettent une réflexion humaine basée sur l’environnement et la poésie Originaire du Québec, Frédérick Gagné démantèle des images captées en milieu urbain et industriel Il isole des signes et fabrique de nouveaux codes à partir d’un lieu, d’un instantané pour questionner son rapport au monde Sculpteur, Martin Hollebecq donne à la pierre un élan comme sur gi du cœur de la matière Se perçoit dans ses œuvres l’essence même du roc, une réminiscence d’un temps où tout était en mouvement Toujours stimule par la leçon qu ’offre la nature, Enrique Mestre-Jaime séduit avec la sensualité de ses compositions autour de l’eau, revendique et nous fait prendre conscience du transcendant Enfin, le Compagnon verrier Florian Rosier fige le temps, capture un instant, une transition entre deux états, dans une éter nité de cristal

Du 15 mai au 21 juin, Galerie 22 267, route de Gor des à Cabrières d’Avignon. Tél 04 90 71 85 06 www galerie22contemporain com

Pour son ouverture, la FLAIR Galerie, un nouveau lieu d’art arlésien consacré aux animaux, propose une vingtaine d’œuvres for mant une rétrospective de l’artiste romain Salvatore Puglia autour du thème de l’impossible dialogue contemporain entre l’homme, l’animal et la nature Cet accrochage per met de saisir le cheminement de l’artiste depuis ses premières compositions très documentaires de la fin des années 80 jusqu’à ses toutes der nières créations Huit des œuvres présentées sont inédites. Elles prennent assise sur huit animaux sauvages extraits des quelques deux cents planches zoologiques du naturaliste français Geor ges Louis Leclerc de Buffon (1707-1788), qui avait pris l’habitude de classer les animaux selon leur degré d’empathie et/ou de ressemblance avec les êtres humains Alors que Buffon aimait mettre en scène ces animaux dans des décors mythologiques, Salvatore Puglia extrait ces planches de leur décor originel pour leur faire subir une confrontation de choc avec le monde contemporain Jusqu’au 16 mai à la FLAIR Galerie - 11, rue de la Calade à Arles. Tél. 06 20 75 13 58. www.flair galerie.com

Dans le cadre de la section « Hors les Murs » des Boutographies, la Galerie Linette expose le travail photographique à quatre mains de Grégoire Édouard et Bastien Mignot Ensemble, ils tracent la topographie d’une vallée qu’ils déconstruisent et reconstruisent C’est le crépuscule Dans une incertaine attente, le mouvement opposé de la disparition du jour et de l’arrivée de la nuit crée un suspens révélant même le figural des lieux Instant inquiétant, fascinant, qui précède l’obscurité, où pierres et animaux se taisent et s’immobilisent, ils laissent entrevoir les prémices d’une fiction L’impression que le temps y est aboli, figé, et que dans cet entre-deux, les êtres et les lieux sont livrés à une force invisible et mystérieuse. Le paysage ainsi devient vivant, or ganique Le végétal se confond avec le minéral et la figure humaine, apparition soudaine, se fait l’écho des mythes

Jusqu’au 16 mai à la Galerie

Linette - 5, rue Sainte-Anne à Montpellier.

Tél. 09 81 05 39 75.

www.linette-montpellier.com

Edouard et Mignot à la Galerie Linette

Frederick Gagne à la Galerie 22

Salvatore Puglia à la FLAIR Galerie

« Le domaine des murmures »

au Château d’Avignon

Œuvre de Dominique Blais

« Les Journées de l’Amour » à Sète

Portée par l’association Histrions, « Viens plus près » , la nouvelle exposition des Jour nées de l’Amour propose de décliner le thème du rapprochement, de l’envie et de la quête, de l’espace qui nous sépare de l’autre Combas, Cosentino, Inkhead, Jammes, Rosse, Mancione Ces artistes d’aujourd’hui, en symbiose avec le monde contemporain, apportent dans cette exposition collective, leur regard, leur vécu, leur imaginaire, et ancrent leurs idées sur des supports et des matériaux divers « Ils se retrouvent dans ces Journées de l’Amour plutôt par affinités que par dossiers, sur des rencontres improbables mais enthousiastes, ou parfois sur des liens amicaux, explique Christy Puertolas, chargée des projets artistiques de l’association Ces Artistes sont le cœur de l’exposition, ce sont mes super héros, je n ’ai jamais ressenti la nécessité de leur présence aussi fortement qu ’aujourd’hui ; leur expression est indispensable dans un contexte social et politique si singulier, si bouleversé »

Jusqu’au 26 avril à la Chapelle du Quartier Haut - Rue Bor ne à Sète. Tél. 04 99 04 76 00. www.sete.fr

Anne de Chabaneix à Poussan

Pendant la seconde moitié du mois de mai, le Foyer des Campagnes de Poussan accueille la série « Les migrants » d’Anne de Chabaneix. « A travers cette série de toiles, conçues comme des fresques, j’ai voulu rendre hommage à ces héros invisibles du monde moderne » explique l’artiste Quittant leur pays natal, ils marchent, voguent, ou errent de déserts en forêts et de mers en montagnes Ils vont chercher leur survie dans un ailleurs, un rêve incertain, celui d’un monde meilleur que beaucoup n ’atteindront pas et où tous ne seront pas les bienvenus « Pour représenter leurs périples et leurs errances, j’ai choisi comme médium le goudron dont la minéralité évoque le bitume des routes parcourues, autant que le pétrole, cet or noir convoité qui fait la richesse et la pauvreté, la guerre ou la paix et pousse ces êtres ordinaires à leur extraordinaire exil »

Du 15 au 31 mai au Foyer des Campagnes à Poussan.

Tél. 04 67 78 99 56. www ville-poussan fr

Les expositions à Agde

Les expositions à la Galerie Plurielle I & II

Ce printemps, la galerie sétoise propose des rendez-vous acidulés, chauds et plein de soleil avec l’exposition « Suntime » et sa collaboration avec le festival « Images

Off » Le second espace d’exposition propose quant à lui un accrochage autour de la mémoire, du rêve et de l’imaginaire

• Jusqu’au 29 juin à la Galerie Plurielle I : Sea, Sun, and Fun avec l’exposition

Le site des métiers d’art de l’agglomération Hérault Méditerranée expose les créations de l’agathois Philippe Montels Designer de renommée inter nationale, il créé depuis 10 ans des luminaires et des objets de décoration en cotte de maille Son audace et son talent lui ont per mis de se faire remarquer dans l’univers du design de luxe

Il a ainsi participé à l’aménagement de boutiques prestigieuses dans le monde entier : les vitrines Dior à Los Angeles et Hong-Kong, le restaurant de Philippe Starck à Pékin, ou la boutique Guerlain des Champs-Elysées Le site des métiers d’art d’Agde a souhaité mettre en lumière le travail de ce créateur qui contribue à faire rayonner l’excellence du savoir faire français dans le monde entier Philippe Montels amène de la moder nité dans un décor classique selon les uns ou une touche classique dans une ambiance moder ne pour les autres

Jusqu’au 30 mai à la Galerie de la Perle Noir e - Place Molièr e à Agde Tél 04 67 26 94 12

http://metiersdart.cahm.net/

« Suntime » qui fait le plein de soleil et de couleurs grâce aux œuvres acidulées de Marco, aux graphismes chamarrés de JFL, et autres œuvres ensoleillées d’artistes-animistes-épicuriens

• Du 13 mai au 31 mai à la Galerie Plurielle I : dans le cadre du festival « Images

OFF » l’exposition « SUNTIME » s ’enrichira d’une sélection d’œuvres photographiques

- Jusqu’ au 31 mai à la Galerie Plurielle II : « Mémoires ». Une vibrante exposition conjuguant les rêves scripturaux de Philippe Aïni, les mémoires d’être de Ralf Altrieth, et l’onirique souvenir de Claude Routier

A découvrir à la Galerie Plurielle - 65 et 76 Grand’rue Mario Roustan à Sète. Tél. 04 67 43 37 71. www.galerieplurielle.fr

Emeric Lhuisset au CRAC L.-R.

Dès les premières nouvelles d’Ukraine, en février 2014, Emeric Lhuisset est parti à la rencontre des combattants de la révolution Alors que le gouver nement de Ianoukovitch vient de tomber, que le Président est en fuite et que la police a disparu des rues de Kiev, pendant un très court moment, le pouvoir est entièrement au peuple C’est ce moment de latence où tout semble possible que le photographe a essayé de capturer, dans le regard de chacun et en leur posant deux questions : « Qu’aimeriez-vous qu’il se passe maintenant ? Que pensez-vous qu’il va se passer ? » Le travail d’Emeric Lhuisset s ’articule autour de l’actualité, et c ’est à la manière d’un chercheur qu’il procède à un vaste travail d’investigation (aussi bien dans les médias que sur les zones concer nées), précédant la réalisation de ses œuvres Il a ainsi travaillé avec les FARC en Colombie, dans les zones Tribales Pakistanaises, en Afghanistan, en Irak, en Amazonie ou en Syrie Du 13 au 31 mai au CRAC L -R - 26, Quai Aspirant Herber à Sète Tél 04 67 74 94 37 http://crac languedocroussillon fr

Pour ces expositions printanières l’Espace Molière à Agde fait la part belle à la création artistique féminine Du 18 avril au 14 mai il accueille l’exposition « Suspension » de Vér onique Bor n Artiste au talent particulier, elle dissout dans le temps le figuratif dans l’abstrait Son long travail de recherche la pousse dans l’étalement de la couleur jusqu’au rêve Sous ses pinceaux rien n ’est laissé au hasard : la lumière se diffuse, la couleur remplit l’espace, le mouvement s’installe de lui même dans ses huiles sur toile, ses acryliques et encres sur papier, ses gravures sur carton

Ensuite, du 23 mai au 18 juin, Guetty Long s ’ empare de l’Espace avec l’exposition « La Mer qui danse avec la lune » Dans ses œuvres, elle saisit dans la force des flots l’éner gie puissante et lumineuse de la lune Venues du fond des âges, ses couleurs sur gissent, miroitent, virevoltent, ici et maintenant, sur des for mes en métamorphose

A découvrir à l’Espace Molière Place Molière à Agde Tél 04 67 94 65 80 www.ville-agde.fr

Robert Combas aux « Journées de l’Amour » à Sète

Philippe Montels à la Galerie de la Perle Noire

Philippe Aïni à la Galerie Plurielle

Œuvre de Guetty Long

Anastassia Bordeau à la Galerie Artrial

Après sa série sur les abris-bus exposée en 2013 à la galerie, Anastassia Bordeau revient avec une nouvelle série autour des transports en commun intitulée « Un tramway nommé Désir » Originaire de Moscou, elle peint le désarroi qui préside au fonctionnement de la société ordinaire, incitée à imaginer, à désirer, à vivre au niveau premier des sens, de la pulsion du désir, par le biais d’images qui ont perdu toutes possibilités de sublimation « Dans sa nouvelle série de tableaux, l’espace est toujours nocturne Lieu de circulation encore Les rails en premier plan le rappellent Espace de communication toujours Espace vide encore, mais souterrain que l’artiste transforme en autant de salles de cinéma, écrit à son sujet Jean-Paul Blanche du Centre d’art contemporain de Meymac Cette série fait le constat d’une perte Les citations en noir et blanc sont tirées de films qui se rattachent à la période où les réalisateurs italiens défendaient un humanisme social. C’est pour cela qu ’aujourd’hui la scène, dans le tableau, est vide Critique et nostalgie donc » Du 18 avril au 23 mai à la Galerie Artrial - 30, Place Hyacinthe Rigaud à Perpignan

Tél 04 68 62 97 05 www.artrial.fr

Françoise Fillon à la Galerie de la Main de Fer

Depuis le 13 mars, la Galerie de la Main de Fer présente, pour sa der nière exposition avant fer meture, les œuvres de Françoise Fillon

Installée depuis plusieurs années à Perpignan, son désir de peindre se nourrit des visions du monde qui l’entraînent à essayer différentes techniques et supports

L’instinct et le labeur constituent le fond de sa méthode

Sur la toile elle opère un dialogue per manent entre technique et créativité tout en se sentant portée vers l’expérimentation du non figuratif.

« Dans cette forme d’expression elle laisse au regardant la liberté de sa recherche, de découvrir ce qui lui convient le mieux, écrit à son sujet Ber nard Deroeux, le directeur de la galerie L’inspiration se nourrit simplement d’une raie de lumière qui perce le feuillage ou brille à la surface de l’eau Pour conduire la main, la volonté ne suffit pas, il faut le chuchotement de l’imagination et les remous de l’inconscient »

Street-art, sculptures et photos à Perpignan

Sur un mois, l’artiste d’origine montpelliéraine, Jordi, expose « NaturePlastique » à l’Institut Français de Barcelone, une série de photographies plasticiennes traitant de la protection de notre environnement en milieu rural Image « revisitées » à partir de clichés « simples » , cette exposition vise à dénoncer l’envahissement et la pollution à très long ter me d’espaces paysagers par des plastiques utilisés dans une surexploitation contre-nature et déraisonnée des terres agricoles du Sud de la France Ces photos plasticiennes jouent avec l’ambiguïté des images en opposant la beauté des paysages agricole à une réalité inquiétante et repoussante, par fois jusqu’à l’écœurement En France, Jordi présente des sculptures dans exposition collective dans le Parc du Château de Bosc à Domazan, dans le Gard, du 8 mai au 11 novembre

Du 13 avril au 12 mai à l’Institut Français - 8, Carrer Moià à Bar celone.

www institutfrancais es/barcelona/

Jusqu’au 25 avril à la Galerie de la Main de Fer - 2, rue de la Révolution Française à Perpignan. Tél. 06 08 03 26 35. www.galeriedelamaindefer.com

Des expos, encore et toujours…

Tout au long de l’année, la Ville de Perpignan or ganise des expositions dans ses différents centres culturels Au programme ce printemps :

• Du 11 avril au 7 juin au centre Walter Benjamin : exposition d’œuvres de street-art créées spécialement pour Perpignan, dans le cadre du projet

« Feel free » du jeune artiste valencien VINZ Au moyen de collages de photographies pour les corps, combinés avec de la peinture pour les têtes et les détails, ce projet revendique la nudité humaine comme symbole de naturel et de liberté personnelle

• Du 6 mai au 19 juillet au Campo Santo : exposition de sculptures contemporaines monumentales de Lionel Laussedat, Ariel Moscovici, Jean Suzanne et Alexandr e Nicolas réalisée en parteanariat avec la CastanGalerie

• Du 30 mai au 26 juillet : « #FLASHBACK » une exposition qui rassemble, pour la première fois sous le même toit, l’essentiel de ses œuvres du photographe de renommée inter nationale Bruno Aveillan

A découvrir à Perpignan. Tél. 04 68 66 30 66. www.mairie-perpignan.fr

Jordi à l’Institut Français de Barcelone

Œuvre de VINZ

Anastassia Bordeau à la Galerie Artrial

Pyramid’Arts, Salon de Printemps à La Grande Motte

Ce printemps encore, le Palais des Congrès Jean Balladur de La Grande Motte ouvrira ses portes à près de 70 artistes, peintres et sculpteurs, à l’occasion du salon Pyramid’Arts or ganisé par l’association des Artistes Grand-Mottois (AAGM) Un événement très attendu et qui a rencontré un franc succès l’an der nier avec près de 3500 visiteurs 51 peintres et 14 sculpteurs amateurs confir més ou professionnels présenteront leurs nouvelles créations sur près de 800 m2 Tous ont été sélectionnés pour répondre à la diversité artistique de qualité attendue par les visiteurs et les exposants eux-mêmes Ces derniers auront aussi cette année l’opportunité de participer à une œuvre collective, une peinture murale à la façon d‘une grande fresque mise à leur disposition pendant toute la durée du salon, favorisant les échanges et les rencontres avec le public Deux invités d’honneur seront à nouveau à l’affiche : David Jamin, peintre de renom installé à Uzès Ses tableaux sont présents dans de nombreuses galeries en France et à l’étranger L’individu, le personnage, l’Homme sont au centre de son œuvre et il a choisi de présenter ses portraits géants et singuliers par le vif des couleurs Sous le nom d’« Introportrait » , ils donnent une résonance visuelle

n Printemps de la Sculpture en Pays de Cèze

Pendant une dizaine de jours, l’association culturelle « la Filature » coordonnée avec Le Printemps de l’Eau or ganise le 6ème Printemps de la Sculpture à SaintAmbroix Cette année, 45 artistes présenteront leurs 250 œuvres dans deux lieux en entrée libre de caractère au bord de la Cèze : une filature du 19ème et son parc et un vignoble cévenol, son chai et ses terrasses d’oliviers Hugues Aufray, auteur, compositeur, interprète également peintre et sculpteur est l’invité d’honneur de la manifestation Il exposera « Bob Dylan » Plusieurs œuvres de Niki de SaintPhalle seront également présentées Elles font partie de la collection privée de Gérard Haligon, mouleur et agrandisseur statuaire émérite, restaurateur officiel et exclusif de Niki de Saint-Phalle Il sera présent pour montrer différents aspects de son métier d’art

Enfin, la manifestation a pour parrain M Omar Mesa, ambassadeur de l’Uruguay en France et reçoit le soutien de l’UNESCO

Du 14 au 25 mai à Saint-Ambroix

Tél 04 66 24 65 01

www.lafilature30.com

à des sensibilités, des attitudes et des expressions variées du visage humain Sculpteur hors nor me, Alain Labor de, expose quant à lui ses œuvres dans son grand atelier à Pau Il les présente aussi dans diverses galeries en France et à l’étranger Ses sculptures monumentales surprennent par leur originalité et par sa démarche face à la morosité financière actuelle, comme avec sa série de « poissons d’argent » où les écailles sont remplacées par des pièces de monnaies venant de tous les pays du monde Alain mêle humour, fantaisie et la poésie pour nous faire voyager dans son monde imaginaire

Ainsi, le salon Pyramid’Arts réunit à nouveau artistes assidus et visiteurs férus d’art dans une ambiance conviviale Il promet une fois de plus d’être riche en surprises et en découvertes de nouveaux talents L’entrée et gratuite de 10h à 19h sans interruption, avec une noctur ne le 9 mai jusqu’à 21h

Du 7 au 10 mai au Palais des Congrès Jean Balladur à La Grande Motte

aagm34280@gmail.com - www.pyramidarts.fr

n 31ème Salon des Arts de Montagnac

Pour sa 31ème année, le Salon des Arts de Montagnac ne déroge pas à sa règle : accueillir tous les candidats qui veulent faire connaître et découvrir leur art, entre peinture, sculpture, poésie, photographie Ouvert gratuitement à tous, ce salon qui devient au fil des années de plus en plus régional débutera le samedi 25 avril par le ver nissage avec l’invitée d’honneur Marie Constance GASC et une animation particulièrement dynamique du groupe de Salsa Montagnaçois

Le samedi 2 mai à 17h une conférence sera or ganisée avec la participation de Francis Médina sur le thème de « la Mer sous le regard des peintres » Du 26 avril au 3 mai à la salle de rencontre « André Sambussy » à Montagnac

Tél 04 67 89 30 20

n 10ème Salon ARTPAGE à Octon

Pendant trois jours, le Village des Arts et Métiers à Octon reçoit la 10ème édition d’ARTPAGE, biennale de l’estampe et du livre d’artiste Vingt-six artistes ont été sélectionnés : graveurs, plasticiens du livre, maisons d’éditions, venant de tout l’hexagone. Les deux salles d’exposition de la ville sont investies par le salon et, comme à chaque édition, des exposants sont accueillis dans des ateliers d’artistes L’Estampe et le livre d’artiste sont des secteurs à facettes multiples de la création contemporaine Des artistes utilisent des techniques qui peuvent paraître à contre-courant des pratiques actuelles : impression manuelle sur presse à bras, support « papier » , série limitée pendant que d’autres osent des supports atypiques et s ’associent à de nouvelles technologies La multiplication des manifestations nationales et inter nationales démontre un grand engouement tant au niveau des créateurs que des collectionneurs et du grand public, dont ARTPAGE contribue à ce rayonnement

Du 9 au 10 mai au Village des Arts et Métiers à Octon. Tél. 04 67 96 08 52.

n Lionel Laussedat invité d’honneur de la 1ère

Foire d’Art Actuel de La Domitienne

Pendant la première quinzaine du mois de mai, la Communauté de Communes de La Domitienne or ganise sa 1ère Foire d’Art Actuel à Colombiers Au côté d’une cinquantaine d’artistes sélectionnés, le sculpteur Lionel Laussedat en est l’invité d’honneur Après avoir parcouru le monde pour le compte de compagnies pétrolières il s’installe en 1990 à Nissan Il se consacre alors à sa passion de toujours : la sculpture En 1992, sa première sculpture monumentale « Le taureau d’acier » est achetée par la ville de Béziers Viendront ensuite des commandes de villes, institutions, ministères et entreprises en France et à l’étranger : Laboratoires Pierre Fabre, villes de Sète, Valras, Béziers, Assilah au Maroc, Rolle en Suisse, Ordino en Andorre, ou encore Shanghai et Pékin « Peu de sculpteurs ont l’audace ou la folie de créer des œuvres véritablement monumentales, capables d’habiter l’espace urbain et de s’intégrer harmonieusement dans un ensemble architectural Lionel Laussedat est de ceux-là, explique l’écrivain José Frèches Son œuvre utilise volontiers la métaphore de la technique et emprunte à l’industrie certains de ses éléments plastiques Sa sculpture devient une phrase, propose une idée. Fait réfléchir, mais aussi, rêver ». Du 2 au 17 mai à la Cave des Ducs de Castries à Colombiers Tél 04 67 37 00 90 www ladomitienne com

31ème Salon « Saint Laurent des Arts »

Cette année, le 31ème salon des Arts organisé par l’Office Communal de la Culture, des Sports et du Tourisme réunira des artistes de L yon, de Reims et de la région autour d’un événement aux trajectoires moder nes et contemporaines. Amateurs d’art et néophytes pourront y découvrir des créations dynamiques, colorées mais aussi fragmentées où l’intuition et l’éner gie des auteurs se mêlent à leur créativité

Les artistes peintres : François Casanova, Didier Dimartino, Jos, Christian Vey, Paul Anastasiu, Philippe For met, Christophe Villedary, Odile Roure, Mireille Cor nillon, Carine Bailly, Renée Bouchez, Martine Dinet

Les artistes sculpteurs : Madeleine Pons, Sonia Mandel, Nathalie Sotton

Du 23 au 25 mai au Centre Pierre Garcia à Saint-Laurent-des-Arbres.

Tél. 04 66 50 01 09. www.mairie-stlaurentdesarbres.fr

59e Salon des Arts Plastiques de Béziers

Cetteannée, le Salon Inter national des Arts Plastiques ouvre ses portes au Palais des Congrès de Béziers, avec Aimé Venel, peintre de renommée inter nationale, comme invité d’honneur Artiste figuratif et symboliste, il a su faire émer ger une nouvelle définition de l’élégance dans les arts figuratifs contemporains Son œuvre colorée, lumineuse et profondément sensible est imprégnée de poésie

Le 59ème Salon des Arts Plastiques fait cette année une place particulière à la sculpture et à la photographie avec Edith Guillaume et Jean-Claude

Sorel, comme invités de prestige Innovation 2015 : plusieurs classes d’écoles primaires exposent des réalisations collectives Leurs créations côtoient avec bonheur et spontanéité les œuvres de leurs ainés, révélatrices de talents naissants

Au total, plus d’une centaine d’exposants sont attendus cette année au Palais de Congrès de Béziers Artistes plasticiens venus de la France entière, mais aussi de l’Espagne et de la Tunisie, ils ont faitt l’objet d’une sélection rigoureuse Ils seront en lice pour l’obtention du Grand Prix de la Ville de Béziers et du Grand Prix de la Société des Beaux Arts

Du 2 au 9 mai au Palais des Congrès de Béziers

Tél 04 67 49 18 58 www beaux-arts-beziers com

« Artistes à suivre » en Haute-Vallée de l’Aude

Depuis 2009, l’Association Artistes & Chemins concentre son action sur la manifestation Artistes à Suivre, qui chaque année rassemble une cinquantaine d’artistes dans autant de « galeries éphémères » et par fois insolites en HauteVallée de l’Aude Vitrine ouverte pendant 4 jours sur la création contemporaine une cinquantaine de plasticiens de toutes origines et disciplines représentent les techniques les plus diverses Une trentaine d’événements culturels (ateliers, théâtre, lectures, per for mances, concerts ) se greffe spontanément sur les expositions, en fin de jour née, faisant ainsi d’Artistes à Suivre un Festival de tous les arts La sélection des artistes est faite par un jury indépendant de l’or ganisation, composé de 7 professionnels de l’art et la culture convoqués et renouvelés chaque année Fort du succès rencontré par la manifestation, plus de 200 candidatures ont été déposées pour cette édition 2015.

Seuls 52 artistes ont été retenus

Du 14 au 17 mai en Haute-Vallée de l’Aude Programme complet sur : www.artistesasuivre.or g

2 au 17 mai 2015

Invité d’honneur

Lionel Laussédat

VERNISSAGE LE 9 MAI

Cave des Ducs de Castries à Colombiers (7 km de Béziers)

Renseignement : Maison du tourisme

Tél. 04 67 37 00 90

tourisme@colombiers.com

www.ladomitienne.com

Sculpture de Sonia Mandel

Aimé Venel invité d’honneur

Quoi de neuf chez les promoteurs de la région ?

Dans la continuité des dossiers « Art, Ar chitectur e et Urbanisme », des deux numéros précédents de l’Art-vues, cette nouvelle rubrique présente l’actualité des ar chitectes et des promoteurs de la région. Que ce soit à travers des espaces d’exposition, du mécénat ou de nouveaux projets immobiliers en collaboration avec des artistes ou des ar chitectes de r enom, l’Art et l’Ar chitectur e n ’ont jamais été aussi étroitement liés.

Lancement d’Egeria par HELENIS

Le promoteur immobilier montpelliérain HELENIS, filiale du groupe GGL, dirigé par Thierry Aznar, a inauguré le 18 mars der nier la création d’Egeria, une agence dédiée à la promotion et à la diffusion de l’art contemporain dans l’espace résidentiel et urbain

Cetévénement a été l’occasion pour HELENIS de réunir 9 artistes travaillant sur ses différents projets de résidences, notamment Alain Clément, Vincent Bioulès et Ber nard Pagès sur la résidence Domaine de Lafeuillade à Montpellier, Stéphane Pencréac’h et André Cervera pour le projet Artemisia à Lattes, ou encore Abdelkader Benchamma pressenti pour le projet de résidence palace Sakura Garden à Castelnau-le-Lez

« L’intégration de l’art contemporain fait depuis longtemps partie de notre démarche, déclare Thierry Aznar Elle participe à notre quête de sens et d’esthétique à laquelle l’architecture, la conception paysagère, la mise en lumière, et le design contribuent sur chacun de nos projets Le nombre de ces projets (HELENIS a actuellement 800 logements en chantier et 1000 logements en cours de montage) et l’excellence artistique que nous visons nous a conduit à créer Egeria

L’idée force est de faire rentrer l’art

contemporain dans le quotidien de chacun, et ainsi d’offrir de nouveaux terrains d’expressions aux artistes, à l’échelle des résidences, des halls d’entrée, des espaces paysagers, mais aussi à l’échelle de nos quartiers La mise en place d’Egeria constitue éga-

lement une étape importante vers l’ouverture de notre future fondation d’entreprise dédiée à l’art contemporain et que nous projetons d’ouvrir sur Montpellier d’ici 2018 Egeria mettra en place toutes les étapes administratives, juridiques, et gérera les

Deuxième exposition à la Galerie

acquisitions qui constitueront le fonds de cette fondation »

L’agence poursuivra parallèlement les actions de mécénat engagée par HELENIS pour soutenir des initiatives artistiques et culturelles locales ainsi que de jeunes artistes Rappelons que HELENIS est membre de la Fondation d’entreprise du Musée Fabre et du nouveau fonds Mécènes Montpellier Méditerranée mis en place par la CCI de Montpellier

Prochain événement d’Egeria : Week-end des 25 et 26 avril 2015 : mécénat événement Garden (P)Arty or ganisé par l’association Montpellier Loves Street Art L’événement réunira 20 street artistes régionaux, nationaux et inter nationaux pour des créations in situ dans les jardins du château de la Mogère à Montpellier (ouverture au public tout le week-end de 10h à 19h, entrée gratuite)

www.helenis.fr

Pragma Urban Art

A partir du 28 avril, le promoteur-constructeur Pragma Immobilier et l’agence Creatom présentent dans leur nouvel espace d’art montpelliérain la deuxième exposition autour des œuvres d’Alexandre Nicolas.

Après avoir exposé les peintures lumineuses de Nathalie Le Gall, Pragma Urban Art met en avant ce coup-ci la sculpture avec les œuvres d’Alexandre Nicolas Gascon d’origine et sétois de cœur, ce diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de Toulouse est fasciné par les matériaux bruts Grâce à un savoir-faire exceptionnel, le cristal de synthèse est devenu son médium de prédilection Cette matière d’une transparence par faite et d’une solidité exceptionnelle représente un vrai défi technologique et peut fixer les choses dans l’instant.

Alexandre Nicolas travaille sur les symboles et les mythes Il les interprète, les détour ne et les présente figés

dans le temps L’objet flottant dans la résine et en même temps emprisonné par la technologie est livré à notre regard critique nous convoquant comme un miroir de notre société de consommation L’artiste veut instaurer un dialogue avec le spectateur, le provoquer et le mettre face à ses contradictions Il offre un point

de vue sarcastique mais un fond de morale est là Il aborde tous les domaines : les fœtus, les super héros, les poules de luxe, les cranes, les vanités, l’ar gent La liste est longue tant sa curiosité et son regard sur notre époque sont à vif ! Du 28 avril au 27 juillet à la Galerie Pragma Urban Art - 80, Place Ernest Granier à Montpellier. www.pragma-immobilier.com

Les actualités de Pragma Immobilier

• Livraison de deux programmes neufs à Montpellier : l’Alhambra à la fin du mois d’avril et Naïa courant juin. Situées au sein du quartier Port Marianne, ces deus résidences de prestige conçues par l’architecte de renommée inter nationale Jacques Ferrier, constituent l’îlot résidentiel « La Mantilla »

• Lancement commercial dans le quartier des BeauxArts à Montpellier de la première tranche de la résidence Joïa (100 logements) Construite autour d’un espace boisée, cette résidence signée Elodie Nourigat laissera place à la nature avec un travail en résille bois en façade

Soirée de lancement d’Egeria avec de gauche à droite : Alain Clément, Stéphane Pencréac'h, Alexandra Aznar (Directrice Egeria), Abdelkader Benchamma, Marie Havel, Patrice Palacio, Numa Hambursin,Thierr y Aznar (Président HELENIS), Stéphanie Jannin (1ère adjointe au Maire de Montpellier déléguée à l'urbanisme), André Cervera, Pierre Schwartz

Alexandre Nicolas, le deuxième artiste exposé

L’Arbre Blanc a dévoilé ses « premières pousses »

Il y a quelques semaines, l’Espace Arbre Blanc a été inauguré à Montpellier en présence des ar chitectes Sou Fujimoto, Nicolas Laisné et Manal Rachdi. L’occasion de découvrir les « premières pousses » de ce fantastique bâtiment à la forte inspiration artistique dont la livraison est programmée pour le premier trimestre 2018.

Cetespace, dédié à un projet architectural unique, se définit comme un lieu de rencontre et de partage, autour d’une exposition sur L’Arbre Blanc, sa technicité, son histoire, sa construction, mais aussi des animations

3D, des vidéos, des structures thématiques, et un espace réservé à l’Art Ouvert à tous les publics, il a été pensé pour incar ner pleinement les valeurs d’exception, d’innovation et de créativité de l’Arbre Blanc

Unique en son genre, imaginé par l’architecte Japonais de renommée mondiale Sou Fujimoto, et deux architectes parisiens Nicolas Laisné et Manal Rachdi, l’Arbre Blanc est développé par quatre promoteurs régionaux, le Groupe Proméo, Evolis Promotion, Crédit Agricole Languedoc Immobilier et Opalia « Nous sommes particulièrement heureux de travailler sur l’Arbre Blanc avec des promoteurs qui ont le courage de s’investir dans un projet aussi ambitieux et étonnant » précise le trio d’architectes

Elevé de 17 étages, dont 15 consacrés aux logements, L’Arbre Blanc compte 110 appartements, des parkings et box privés sur trois niveaux, de nombreuses caves et celliers Les deux premiers niveaux accueillent un restaurant, une

galerie d’Art et des bureaux Au 17ème étage un espace partagé, l’un réservé aux habitants de l’Arbre Blanc, et l’autre attribué au bar panoramique, afin que tous profitent d’une vue époustouflante sur la ville et la région Sa construction, aux for mes novatrices est inspirée du climat montpelliérain et d’une qualité de vie méridionale tour-

Plus de 70% de logements

née vers l’extérieur Son caractère singulier se manifeste notamment par sa blancheur immaculée, et l’expansion hors nor mes des espaces intérieurs vers l’extérieur, à travers des terrasses d’une rare générosité, vouées à devenir des lieux de vie à part entière Réalisé en par faite osmose avec l’envi-

ronnement, l’Arbre Blanc s’inscrit dans un projet urbain qui repense la qualité en régénérant et développant le bâti Il repose également sur un concept convivial qui conjugue partage, culture et bien-être pour le plus grand nombre Espace de vie où il fait bon vivre, l’Arbre Blanc intègre une réflexion sociétale tout en mettant l’innovation au service de ses habitants ; « en parfaite ligne avec les objectifs de la Ville de Montpellier » comme le souligne Stéphanie Jannin, adjointe à l’urbanisme à la Mairie de Montpellier

La livraison est programmée pour le premier trimestre 2018 Avec plus de 70 % de logements réservés à ce jour, ce projet démontre son indiscutable attractivité

L’Arbre Blanc est un des grands projets architecturaux actuellement en cours en France, une première pour Sou Fujimoto dans l’hexagone Situé au bord de Lez, entre le centre historique et les nouveaux quartiers, l’Arbre Blanc doit participer à l’identité et au développement de Montpellier Métropole, 8ème ville de France avec la plus forte croissance démographique nationale

A découvrir sur larbr eblanc.net Tél. 04 34 17 05 72.

L’Espace de vente, Place Christophe Colomb à Montpellier

Marrakech et Tanger au départ de Montpellier

Dès le 4 juillet prochain, Air Arabia Maroc ouvre deux nouvelles lignes vers le Maroc au départ de Montpellier. La liaison Montpellier-Marrakech sera faite à partir du 4 juillet à raison de 2 vols par semaine La desserte de Tanger débutera quant à elle le 7 juillet sur la base d’un vol hebdomadair e Cet été, la compagnie desservira ainsi 5 villes majeur es du r oyaume chérifien au départ de Montpellier : Casablanca, Fès, Marrakech, Nador et Tanger. Terr e de richesses cultur elles et patrimoniales, le Mar oc est à porté de main au départ de l’Aér oport Montpellier Méditerranée.

Marrakech, la Cité ocre

Au pied des sommets de l’Atlas, la légendaire « ville ocre » doit son sur nom à la couleur de ses maisons et ses murailles tellement aimées par le soleil vif du sud marocain Ancienne capitale du Maroc, elle est connue pour ses riads luxueux, ses jardins fleuris et son architecture à couper le souffle qui lui vaut également le sur nom de « Perle du Sud » A juste titre!

n Les incontour nables à visiter à Marrakech :

• La Place Jemaa el-Fna :

Inscrite en 2001 au patrimoine mondial de l’humanité, cette place emblématique offre en per manence le plus grand spectacle à ciel ouvert qui soit entre les animations et le halqa (théâtre de rue) Le rideau se lève le matin avec les vendeurs de jus de fruits, les fabricants de potions et les tatoueurs au henné Le second acte débute dans l’après-midi avec l’arrivée des artistes : char meurs de serpents, acrobates et musiciens

Au crépuscule, les conteurs, astrologues, guérisseurs et danseuses du ventre s’installent aux abords de la place, alors investie par une centaine d’étals de nourriture dont s’échappent d’odorantes fumées

• Les Souks :

Il n ’est pas de visite de Marrakech digne de ce nom sans un passage par ces marchés labyrinthiques Souk des instruments de musique, des ferronniers, des teinturiers, marché couvert, souk des babouches, du cuir Du matin au soir, la Médina vibre au son des outils et des cris des vendeurs interpellant les passants en plusieurs langues

• Médersa Ali Ben Youssef : Joyau architectural fondé au XIVème siècle, cette ancienne école coranique était autrefois la plus vaste d’Afrique du Nord Composée d’un bassin et d’une salle de prière, elle fut richement décorée : motifs floraux, travail du marbre, décors en cèdre, etc qu’il est toujours possible d’admirer aujourd’hui

• Les Tombeaux Saadiens : Sur nommé « le Victorieux » et « le Doré » , le sultan saadien du XVIème siècle Ahmed el-Mansour el-Dahbi fit couvrir d’or le plafond de la salle des Douze Colonnes, au somptueux décor de stuc et de marbre, afin que son futur tombeau soit digne de sa gloire Le sultan possédait une nombreuse famille et tenait à ce que ses innombrables femmes, enfants, proches et serviteurs l’entourent même dans la mort, d’où la présence de plus de 170 tombes dans son mausolée

• Le Minaret de la Koutoubia : Cinq fois par jour, une voix s’élève audessus du vacar me de la place Djemaa el-Fna : il s ’agit de celle du muezzin, lançant depuis le minaret de la Koutoubia son adhan (appel à la prière) Symbole de Marrakech, ce minaret de 70m de haut édifié au XIIème siècle a servi de modèle architectural à la Giralda de Séville et à la tour Hassan de Rabat

• Palais de la Bahia : Commencée vers 1860 par le grand vizir Si Moussa, puis embellie entre 1894 et 1900 par le vizir Abu Ahmed, la décoration du Palais qui lui a valu

son nom de la Bahia (la Belle) couvre l’intégralité de l’édifice : plafonds en bois peint, doré et marqueté, or nements en stuc Seule une partie des huit hectares et des 150 chambres du palais est ouverte au public Il est toutefois possible de visiter le harem, richement or né, qui abritait jadis les quatre épouses et 24 concubines d’Abu Ahmed

• Le Jar din Majorelle : Ce splendide jardin fut créé dans les années 1920 par le peintre Jacques Majorelle Féru de botanique, il y fit planter des centaines d’essences rares et exotiques et édifier une villa Art déco accueillant à la fois ses ateliers et sa résidence privée En 1980, Yves Saint Laurent et son associé Pierre Ber gé rachetèrent le jardin et la villa, qui abrite désor mais le musée d’Art islamique

• Le Dar Si Saïd :

Là où la Bahia brille par une luxueuse exubérance pâtissant par fois de quelques finitions trop hâtives, le Dar Si Saïd est un modèle d’élégance et de maîtrise Les artisans se sont surpassés dans la salle nuptiale de l’étage, couvrant les murs, les balcons des musiciens et le plafond d’une joyeuse profusion d’or nements aux motifs floraux Ce palais présente aussi une collection bien entretenue d’œuvres du sud du Maroc, groupées par type d’objets n

Tanger, la Perle du détroit

Située dans une baie somptueuse, Tanger est la seule ville où l’on peut se baigner aussi bien dans l’Atlantique que dans la Méditerranée Son cadre privilégié, son climat tempéré, ses monuments et ses musées ont séduit bien des Européens Et quels Européens ! Eugène Delacroix, Henri Matisse, Jean

Genet, Joseph Kessel, Samuel Beckett ont notamment vécu à Tanger

n Les incontour nables à visiter à Tanger :

La Médina : Plus petite que celle des autres villes du Maroc, la Médina de Tanger est aussi

Minaret de la Koutoubia

Dar Si Saïd

Place Jemaa el-Fna

Café Hafa

la mieux restaurée et la plus entretenue Elle est entièrement entourée de remparts. Chaque ruelle, chaque passage, chaque porte est une découverte, un plaisir pour les sens La Place du Grand Socco, avec ses cafés et restaurants, est le centre d’activité de la médina Elle est dominée par la grande Mosquée

La Place du Grand Socco : Aux portes de la Médina, la vaste Place du Grand Socco a retrouvé une deuxième jeunesse après une rénovation réussie C’est un lieu de vie au quotidien où se croisent habitants, promeneurs et marchands Légumes, fruits, épices, fleurs, olives peuplent les joyeux étals du marché couvert ou des petits commerces alentour Le minaret de la mosquée de Sidi Bou Abib domine

La Kasbah :

Cette ancienne forteresse date du XIIème siècle domine la Médina et le port de la ville Construite au point le plus haut de Tanger et possède une vue panoramique sur l’Espagne et le Détroit de Gibraltar A l’intérieur se trouve un patio ouvert qui conduit jusqu’à Dar el Makhzen, le Palais du Sultan qui date du XVIIème siècle, qui est aujourd’hui transfor mé en musée

Le Café Hafa : Construit dans les années 1920, ce café mythique offre une vue imprenable sur la mer et les côtes espagnoles

Accroché à une falaise, ce véritable havre de paix a attiré de nombreuses célébrités dont les Beatles, les Rolling Stones, Jimi Hendrix, Sean Connery, William Burroughs L’écrivain américain Paul Bowles venait par fois y boire un thé à la menthe

La Place de France : Située en plein centre de la ville, boutiques, banques, restaurants et cafés à la française composent cette place En effet, le Grand Café de Paris est l’un des plus huppés de la ville Jean Genet aimait y prendre un verre

La Légation américaine : Ancienne Ambassade américaine au

Maroc, la Légation est devenue un musée où sont entreposées une pléiade d’œuvres d’art provenant d’artistes marocains et inter nationaux, ainsi que des documents historiques d’une grande valeur n

Montpellier-Marrakech, du 4 juillet au 24 octobre :

> Départ le samedi à 11h et le mardi à 16h55

Durée du vol : 2h55

Montpellier-Tanger, du 7 juillet au 24 octobre :

> Départ le mardi à 23h20

Durée du vol : 2h20

www montpellier aeroport fr

Les vols au départ de Montpellier

La Kasbah

Place du Grand Socco

n LE PLUS JEUNE :

A fleurs de peau

Des ados, pas encore des adultes, plus tout à fait des enfants, Enzo et Opale se rencontrent Ils vont traverser ensemble cette période difficile pleine d’expérience Banal en soi Sauf qu’Enzo est affligé d’une maladie fort désagréable, pour un oui pour un non sa peau le démange, il se gratte jusqu’au sang Pas très glamour quand on a envie de séduire une jeune fille La jeune fille porte un nom pas possible Opale Monika Louisiane Charleston, fille de tatoueur et d’origine américaine, on s ’ en doutait

Les problèmes de peau, elle connait Tout au long du roman, les deux adolescents vont apprendre à se connaitre, à s ’apprivoiser, se dépasser Le prétexte à leur rapprochement ? Enzo va tenter d’apprendre à Opale à parler autrement qu ’ en franglais Dans

A fleurs de peau, de Carole Menahem Lilin, il est beaucoup question d’épider me mais aussi d’identité, de construction ou de reconstruction Un secret dévoilé en deuxième partie donne à l’intrigue un côté polar Belles tour nures de français défor mées par Opale Ah ces maudits articles ! Une belle histoire dans l’air du temps

De Carole Menahem Lilin.

Editions Chèvre-feuille

n LE PLUS MÉDIATIQUE :

Emile, patriarche des ServanSchreiber

Qu’on s’intéresse de près ou de loin à l’économie, on a tous eu Les Echos entre les mains, son co-fondateur n ’est autre qu’Emile Servan-Schreiber, un patronyme illustre dans la presse, père de JeanJacques, inventeur et directeur de L’Express. Sa biographe, Monique Nemer s ’est plongée dans des documents aussi divers que les correspondances privées, son jour nal mais aussi ses écrits parus dans la presse pour retracer une vie riche Né en 1888, fils d’émigré juif prussien Emile traverse les deux grandes guerres Der nier d’une fratrie de trois, il vit sous la coupe de sa mère Clara après le décès prématuré du père, Joseph en 1902 Si les femmes du début du siècle der nier n ’ont pas le droit de vote, elles règnent en maitresses dans leur foyer Elles sont ambitieuses Elles veulent l’excellence pour leur fils C’est vrai pour les Français de souche, vrai également pour les émigrés qui souhaitent s’intégrer Rien de tel qu ’ un mariage Clara veille au bon choix de ses fils Elle applaudit à celui d’Emile qui épouse Denise Brésard Des Echos de l’exportation à l’Express et à l’Expansion, c ’est cette irrésistible ascension d’une famille que retrace Monique Nemer dans cet Emile, patriarche des Servan-Schreiber, sur fonds de montée du parti Radical et d’émancipation de la femme et d’antisémitisme sous-jacent Et comme le souligne Jean-Noël Jeanneney dans sa préface, une belle leçon d’optimisme « en une période, la notre, où prospère à l’excès chez beaucoup, devant l’avenir, le doute et le chagrin » De Monique Nemer. Eyrolles Editions.

n LE PLUS ACTUEL : Djihad and co

Jean-Philippe Demont-Pierot a travaillé en Asie dans les métiers de la communication avant de se consacrer à la littérature Très préoccupé par l’avenir de la planète, il a commencé par écrire des romans liés à l’environnement Ulysse et les OGM et Réchauffement climatique Djihad and co est le premier d’une série dont le héros est Baptiste Mallemort, chroniqueur botanique à Aix-enProvence Pour cette première aventure sous-titrée Baptiste à Bamako, l’auteur explore le milieu djihadiste Comment quelqu’un de banal comme vous et moi peut être tenté par le mouvement ? Comment il se laisse séduire par des discours trompeurs ? Il tord le cou au passage à quelques idées reçues, selon lesquelles seuls les illettrés, les êtres faibles et influençables se laisseraient entrainer cette aventure terroriste et suicidaire. Kader, vit à Marseille, il a fait des études supérieures, il est tombé dans le piège de l’islamisme, mais comment à la réflexion il décide de s ’ en sortir Baptiste le botaniste, va l’aider Un excellent roman écrit dans un style enlevé Avec des dialogues au cordeau, non dénués d’humour Une langue très contemporaine Et un sujet d’actualité brûlant qui donne froid dans le dos A lire pour tenter de comprendre, non d’excuser De Jean-Philippe Demont-Pierot. Editions

Vanloo

n LE PLUS RÉGIONAL : L’ermite du pic Saint-Loup

Lorsque l’ancien locataire de l’Hôtel de Région, le grand, dont on ne prononce jamais le nom, mais dont tous les détails crient haut et fort, (c’est Geor ges Frêche), se penche sur les destinées des Matelles, village proche du pic Saint-Loup, cela donne un roman rocambolesque Il faut donner de l’éclat aux fêtes médiévales de cette cité, il faut qu ’elles deviennent un événement régional, voir national et pourquoi par inter national, rien n ’arrête le Président Mais comment ? La découverte d’un parchemin près d’une grotte à flanc de pic pourrait être une bonne idée, pense le Président féru d’histoire ancienne D’autant que quelqu’un a écrit dans les mar ges une histoire troublante qui bat en brèche certaines thèses de l’histoire des Cathares. L’ermite du pic Saint-Loup, de Jean-Jacques Carrère, raconte ce projet historico-fictionnel délirant Une secte s’invite dans l’intrigue, justicière, elle se veut rédemptrice dans sa croisade meurtrière Un ancien maoïste tire les ficelles, tandis qu ’ un ber ger tombe du pic à pic Une jour naliste trop curieuse disparaît Pour faire plus vrai, chaque chapitre est précédé d’un extrait du lucidaire en vieux français On fait le va et vient entre le moyen-âge et aujourd’hui L’auteur nous tient en haleine jusqu’au bout, ménage ses effets, une imposture chasse l’autre, nous balade sur des fausses pistes, prétextes à des rencontres de personnages savoureux a commencé par le héros Ideal Ferrer Un roman non dénué d’humour sous son maquillage historique De Jean-Jacques Carrère. Editions du Rouer gue.

n LE PLUS MÉTISSÉ : Café zébré thé à la menthe

En 2012, avec C’était malgré nous, son premier roman, on découvrait Caroline Fabre-Rousseau, avec café zébré thé à la menthe, son nouveau livre, son talent se confir me. Plus ambitieux l’ouvrage de plus de 300 pages a pour thème la famille, ses liens solides qui s ’affir ment au moment de la crise traversée par un couple Clémence et Marc Ils craquent, victimes de sur menage, un mal très XXIe siècle dont l’auteur pointe les excès Un monde qui broie Il y a aussi le père de Clémence qui a laissé à Meknès le souvenir des massacres du 23 octobre 1953 Au prétexte de se rendre au mariage d’Halima, la douce aide familiale, tout le monde se retrouva là-bas Caroline est née à la fin de la guerre d’Algérie, les problèmes de déracinement, elle connait elle les a vécu de l’intérieur Ce roman est une transposition de son expérience On y retrouve sa façon de faire exister les personnages par petites touches impressionnistes. Elle tisse les liens entre eux après les avoir peint individuellement Lorsqu’ils se croisent au détour d’une page, on se rend compte que ce n’était pas vraiment par hasard Le chapitre précédent les a préparés à cette rencontre Les deux parties, ici en France et là-bas, au Maroc se répondent Caroline sait observer, écouter, son livre se nourrit de ce qu ’elle vu et entendu A la fin, elle nous livre quelques documents d’époque La réalité était telle qu ’elle nous l’a rendue Avec une histoire de famille intimiste, elle rejoint l’universel Un très beau roman, qui provoque l’empathie pour tous les personnages Caroline les aime, on les aime avec elle De Caroline Fabre-Rousseau Chèvre-feuille éditions

n LE PLUS INTIME : Tours de garde

Un accident finalement relativement répendu, quelqu’un tombe d’un toit, d’une échelle, passe à travers une trappe et tombe Le traumatisme est important, s ’ en suit généralement une période d’incertitude, un coma plus ou moins long et une issue par fois fatale sinon avec des séquelles allant de quelques douleurs à l’hémiplégie avec ou sans aphasie Une période douloureuse pour la victime et pour sa famille, l’angoisse Tours de garde d’Antoine Piazza témoigne de cette épreuve vécue La femme d’Antoine après une chute accidentelle est plongée plusieurs semaines dans le coma à l’hôpital Trousseau de Tours La mort rode, l’auteur et sa fille veillent, vivent l’attente, les espoirs Très pudique, l’auteur évoque peu ses sentiments Il les fait passer à travers l’observation systématique de l’entourage, les équipes médicales, les familles des accidentés, les habitants de la ville qu’il croise lors de ses déambulations, lors des ses tours à Tours, pendant ses tours de garde… Loin de tout pathos, de son écriture ciselée, Antoine Piazza livre un récit intime impressionniste A lire et à faire lire à tous ceux qui ont vécu un tel traumatisme D’Antoine Plazza. Editions du Rouer gue, coll. La Brune.