lArtvues . . . l a r t v u e s . c o m L e m a g a z i n e c u l t u r e l d e v o t r e r é g i o n L e m a g a z i n e c u l t u r e l d e v o t r e r é g i o n l a r t v u e s . c o m A O Û T - S E P T E M B R E 2 0 1 8 lArtvues
« Princess » de Tschabalala Self Expo « Mademoiselle » au CRAC Occitanie à Sète ’ © H u g a r d a n d V a n o v e r s c h e l d e
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13e Festival Arabesques à Montpellier « Ce que le jour doit à la nuit » par la Cie Hervé Koubi
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« Princess » de Tschabalala Self Expo « Mademoiselle » au CRAC Occitanie à Sète (voir article p 46 et 49)
L’été est particulièrement torride et on est tout heureux de cet « Horizon d’eaux », parcours en péniche sur le canal du midi, reliant les deux anciennes régions, que nous propose le Frac Occitanie : de Dieupentale à Toulouse (chillida et Gravité zéro, aux abattoirs), en passant par la redorte (corps émouvant), le Somail (Yohann Gozard), agde (courant continu) et bien sûr Montpellier (Jennifer caubet) On peut leur adjoindre le sautillant Hop ! Hop ! Hop !, à l’Eac de Bédarieux Et pour la question de l’eau, le Vallon de Villaret (Dejode et Lacombe) certes, ce type d’art présenté par le Frac sur l’ensemble de la région se revendique comme contemporain, même si certaines œuvres ont plus de trente-cinq ans d’existence certains y sont allergiques Or cette année, ses détracteurs pourront toujours se rabattre sur les diverses expositions Picasso, une valeur sûre et incontestée, même si tel ne fut pas toujours le cas, à son époque On ne manquera pas dès lors de revendiquer les milliers de visiteurs attendus (Musée Fabre, Musée PaB à alès, Musée de Lodève, Musée des cultures Taurines à Nîmes en attendant carré d’art, lequel expose en ce moment le photographe allemand W. Tillmans…) tandis que l’art contemporain fait moins recette.
On dit souvent que la culture apaise ou désamorce les conflits Le problème c’est qu’elle en crée d’autres La querelle des bienfaits ou méfaits de la culture n’est pas nouvelle
Elle déchira déjà Voltaire et rousseau Je dis simplement : il en faut pour tous les goûts, pour toutes les conceptions Les arts plastiques sont à l’image du flux vital : ondoyant et divers, pour parler comme Montaigne
On peut également visiter dévotement les Dufy présentés à Perpignan au Musée Hyacinthe rigaud
En matière d’art comme dans d’autres domaines, le grand peintre c’est le peintre mort au demeurant, bien des événements liés au domaine des arts plastiques, auquel est consacré traditionnellement ce numéro d’été, jouent cette année la carte de l’engagement pour une cause, du contenu patent plutôt que du concept, ou de la forme minimale auxquels le public a tant de mal à adhérer
Qu’on en juge : le Musée de céret offre une mini-rétrospective à l’artiste franco-marocaine Nejia Mehadji, consacrée à la trace et au souffle ; le Mrac de Sérignan invite l’afro-britannique Lubaina Himid, sensible au problème des migrants et se jouant ironiquement du maître de Malaga
La MacGP de cajarc/St-circ Lapopie (46) nous incite à « mesurer la vallée », sur un air de Myriam Makeba, par le biais d’artistes africains eux aussi. La Panacée met en exergue la production identitaire du grand artiste noir-américain Pope L.
Le métissage des cultures et la vision originale que les artistes posent sur le monde sont ainsi à l’honneur Ne reste qu’à les découvrir
En outre, le métissage ne porte pas seulement sur les nationalités Le musée Paul Valéry met les pleins feux sur les rapports fructueux qu’ont entretenus Peinture et Poésie
Le Parvis de Tarbes fait confiance aux jeunes diplômés, lesquels revisitent rimbaud, notre, et leur, contemporain
Et le projet « In situ », pour la 7ème année consécutive, dans cinq départements (dont aveyron, ariège et Lot), associe le patrimoine, nanti de son glorieux passé et des installations in situ au présent - sur les remparts de carcassonne, à St-Guilhem-le-Désert, au palais des archevêques de Narbonne, à Lagrasse, à Fontfroide, au château de Foix, près du Viaduc du Viaur Quant à la revendication, en ces temps de harcèlement dénoncé, elle se fait féminine autour de l’expo Mademoiselle, au crac de Sète en transition, voire avec ces 3 Femmes dans la ville à l’Espace Bagouet à Montpellier. Les panneaux de Bob et roberta Smith à la Panacée sont inspirés des manifestations publiques. Et nos deux nouveaux venus pleins de talent, clément Philippe et Marie Havel, à La Mouche, près de Béziers dénoncent les risques nucléaires, les conséquences de la guerre, et la pollution chloé Viton à château de capion à aniane, pose la question d’un écosystème Nicolas Daubanes, omniprésent (cacN de Nîmes, MIaM, In situ et surtout château de Jau dans les P -O ) articule son œuvre autour de l’univers carcéral Le MIaM consacre sa présente expo aux Évasions
ceci dit, il reste des expositions pour esthètes, amateurs d’art ou fins connaisseurs : a Bages, on rend hommage à Pierrette Bloch et ses amis (dont Soulages) ; on redécouvre le groupe Gutai au Musée Soulages de rodez, acMcM expose la peinture de Santiago Ydanez ; le musée de collioure Vergé Sarrat et Déchorain, le Lac à Sigean deux peintres hollandais de premier plan, et bien sûr, la collection de la famille Moget
Les amateurs de verre peuvent se rafraîchir à claret, les amoureux de l’île de Pâques se sustenter à Figeac, Toulouse (Muséum d’histoire naturelle), rodez (Musée Fenaille), ceux qui préfèrent l’art chinois feront une excursion au Musée des Beaux arts de Gaillac Gladiateurs et histoire romaine vous attendent au tout nouveau musée de la romanité, à Nîmes
Enfin, sans oublier les nombreuses galeries et lieux d’art de qualité en région qui présentent également de beaux rendez-vous artistiques
On aura compris que l’on ne manquera pas d’occasions de se régaler de créations plastiques, cet été, dans notre région, modernes et contemporaines BTN
Sommaire août - septembre 2018
L’été des FRAC, CRAC, MRAC…
N° du 10 août au 10 octobre Prochain numéro : sortie le 10 octobre
Cahier Spécial Région 49 Festivals 70
Intro
Les Saisons 2018-19 92 Livres 95
– page trois –9
L’ É T É D E S E X P O S
A la Une !
© K u n s t h a u s Z ü r c h
agenda des concerts
Le Bikini à Ramonville
Parc Technologique du Canal - Rue Théodore Monod à Ramonville Tél 05 62 24 09 50 www lebikini com
Ven 24 août à 23h : EA#14 Rodhâd
Ven 24 août à 23h : EA#14 Dirtyphonics…
Jeu 30 août à 19h : King Khan‘s Louder Than Death
Ven 31 août à 23h : Bikini Funky Party
Sam 1er sept à 23h : Soirée Années 2000
Ven 7 sept à 19h : EA#14 opening : L. de Brégeot
Ven 14 sept à 23h : Bon Entendeur
Sam 15 sept à 23h50 : EA#14 : Regis
Ven 21 sept à 23h : EA#14 : Rusko
Sam 22 sept à 23h : EA#14 : Carl Craig
Dim 23 sept à 20h : Youngblood Brass Band
Mer 26 sept à 20h : Djadja & Dinaz
Jeu 27 sept à 20h : Toots & The Maytals
Ven 28 sept à 23h : Soirée Années 90
Sam 29 sept à 21h : Panda Dub
Mar 2 oct à 20h : Cœur de Pirate
Casino Barrière à Toulouse
18, Chemin de la Loge à Toulouse. Tél. 05 61 33 37 77. www casinosbarriere com/fr/toulouse
Mar 2 oct à 20h30 : Jeane Manson
Mer 3 oct à 20h30 : Amir
Les 6 et 7 oct à 20h30 : Francis Cabrel
Mer 10 oct à 20h30 : Patrick Fiori
Dim 14 oct à 20h30 : Michel Jonasz
Mar 16 oct à 20h30 : Dany Brillant
Les 2 et 3 nov à 15h & 20h30 : Stomp
Mar 6 nov à 20h30 : Christopher Cross
Mer 7 nov à 20h30 : Lenni-Kim
Dim 9 déc à 20h30 : Her vé Vilard
Mar 11 déc à 20h30 : Christophe Willem
Mer 6 février 2019 à 20h30 : Roch Voisine
Sam 23 février 2019 à 20h30 : I Muvrini
Ven 15 mars 2019 à 20h30 : Daniel Guichard
Jeu 13 juin 2019 à 20h30 : Grupo Compay Segundo
Salle Nougaro à Toulouse
316, route de Bayonne à Toulouse
Tél 05 61 93 79 40 www sallenougaro com
Ven 28 sept à 20h30 : Meajam-Jazz
Mar 2 oct à 20h30 : Anne Sylvestre
Jeu 11 oct à 20h30 : Duo Cour voisier et Halvorson
Mer 17 oct à 20h30 : Sarah McKenzie -Jazz
Ven 19 oct à 20h30 : Slim Paul – Blues
Mer 7 nov à 20h30 : Barbara Carlotti + Marie Sigal
Ven 9 nov à 20h30 : Kent Biswell et Antonio Rivas
Sam 17 nov à 20h30 : Jean-Louis Murat
Mar 20 nov à 20h30 : 3MA : Ballaké Sissoko, Driss el Maloumi, Rajer y
Le Bijou à Toulouse
123, avenue de Muret à Toulouse Tél 05 61 42 95 07 www.le-bijou.net
Mer 18 juillet à 21h30 : Clara Sanchez
Mer 25 juillet à 21h30 : Jane for Tea
Mer 1er août à 21h30 : Paamath
Mer 8 août à 21h30 : Cuarteto Tafi
Les 12 & 13 sept à 21h30 : Claire Gimatt
Ven 14 sept à 21h30 : Matéo Langlois
Les 18 19 et 20 sept à 21h30 : Bazbaz
Les 26 & 27 sept à 21h30 : Les goguette en trio
Les 3, 4 & 5 oct à 21h30 : Cuarteto Tafi
Mar 9 oct à 21h30 : MPL
Les 10, 11 & 12 oct à 21h30 : Lorenzo Naccarato
Jeu 18 oct à 21h30 : Lombre + Laura Wild
Ven 19 oct à 21h30 : Bel Armel
Les 23 & 24 oct à 21h30 : Joulik
Les 25 & 26 oct à 21h30 : Rue Rouge
Mer 31 oct 21h30 : Accordéons not Dead
Les 1er & 2 nov à 21h30 : Aïda
Mer 3 oct à 20h : Synapson live
Mar 9 oct à 19h : Saxon
Mer 10 oct à 20h : Danakil & The Baco All Stars
Jeu 11 oct à 20h : Popa Chubby
Ven 12 oct à 18h45 : La France Dort #11 : Guerilla
Dim 14 oct à 20h : Erik Truffaz
Mer 17 oct à 20h : The Inspector CLUZO
Jeu 18 oct à 20h : Rémy
Sam 20 oct à 23h : Noisia Dj Set + Guest
Mer 24 oct à 20h : Her
Jeu 25 oct à 20h : Groundation+ Pierre Nesta
Sam 27 oct à 20h : Ber ywam
Dim 28 oct à 20h : Maceo Parker
Mar 30 oct à 20h : Hamza
Ven 2 nov à 20h : Demi Portion
Mar 6 nov à 20h : Vitaa
Mer 7 nov à 20h : Slimane
Jeu 8 nov à 20h : Kyo
Ven 9 nov à 23h : Molécule - 22 7°C Live
Mer 14 nov à 20h : Gaetan Roussel
Jeu 15 nov à 20h : Odezenne…
Sam 17 nov à 18h30 : Ultra Vomit
Mar 20 nov à 20h : Arthur H
Mer 21 nov à 20h : The Cat Empire
Jeu 22 nov à 20h : Eddy De Pretto
Ven 23 nov à 20h : Svinkels
Dim 25 nov à 20h : Ker y James
Mar 27 nov à 20h : SCH Style
Mer 28 nov à 20h : Cats On Trees
Jeu 29 nov à 20h : Moha La Squale
Elmediator à Perpignan
Avenue du Général Leclerc à Perpignan. Tél. 04 68 62 62 00. www elmediator org
Mar 2 oct à 21h : Frédéric Fromet + Cessyle
Ven 5 oct à 21h : Toots and the Maytals
Dim 7 oct à 18h : Fred Chapellier & The Gents
Mar 9 oct à 20h30 (à l’Archipel): Titi Robin
Ven 2 nov à 21h : Africa U Night #2
Jeu 8 nov à 20h30 : Carpenter Brut
Mar 13 nov à 20h30 : Etienne Daho
Jeu 15 nov à 20h30 : Gaël Faye
Sam 24 nov à 21h : Eddy de Pretto
Ven 30 nov à 20h30 : Moha La Squale
Dim 2 déc à 18h : Chicago Blues Festival
Mer 5 déc à 20h30 : (à l’Archipel): Cali chante Léo Ferré
Ven 7 déc à 20h30 : Calypso Rose
Ven 14 déc à 21h : Columbine + 47 ter
Ven 21 déc à 20h30 : Therapie Taxi
Metronum à Toulouse
2, rond-point Madame de Mondonville à Toulouse Tél 05 31 22 94 17 http://metronum toulouse fr
Sam 8 sept à 20h : Zero + Zeir
Jeu 20 sept à 20h : Blind Delon
Ven 21 sept à 20h : Maxime Manot
Sam 22 sept à 20h : Bastard Prod
Jeu 27 sept à 19h : Batushka
Sam 29 sept à 19h30 : Roots & Urban Unit
Jeu 4 oct à 19h : Kamelot
Ven 5 oct à 20h : Trad’ Session
Les 12 & 13 oct à 19h : Ver y Prog Festival
Paloma à Nîmes
250, chemin de l’aérodrome à Nîmes Tél 04 11 94 00 10 www paloma-nimes fr
Jeu 27 sept à 20h: Thee Hypnotics
Sam 29 sept à 20h : L E J
Mer 3 oct à 20h : Cœur de pirate
Jeu 4 oct à 20h : Kyo
Ven 5 oct à 20h : José Gonzalez
Sam 6 oct à 20h : Printemps disco
Lun 8 oct à 20h : Flatbush Zombies
Ven 12 oct à 20h : Tank and the Bangas
Sam 13 oct à 20h : Dadju Franglish
Jeu 18 oct à 20h : Flatbush Zombies
Dim 21 oct à 20h : Emir Kusturica
Mer 24 oct à 20h : Nakhane
Jeu 25 oct à 20h : Her
Sam 27 oct à 20h : Moha La Squale
Mer 31 oct à 20h : Hamza
Jeu 1er nov à 20h : Synapson
Jeu 8 nov à 20h : Les Négresses vertes
Ven 9 nov à 20h : Vald
Dim 11 nov à 20h : Camille
Mer 14 nov à 20h : Ker y James
Jeu 15 nov à 20h : Charlie Winston
Ven 16 nov à 20h : Disiz
Sam 17 nov à 20h : Tim Dup
Mer 21 nov à 20h : Arthur H
Jeu 22 nov à 20h : Nils Frahm
Ven 23 nov à 20h : Eddy de Pretto
Sam 24 nov à 20h : Étienne Daho
Jeu 29 nov à 20h : Nemir
– page quatre –
Francis Cabrel
Cœeur de Pirate
Camille
Sud de France Arena
Rue de la Foire à Pérols Tél 04 67 61 67 61 www.suddefrance-arena.com
Jeu 15 nov à 20h : Stars 80
Sam 17 nov à 18h30 : Snipes Battle ot the year
Mer 28 nov à 20h : Cirque du Soleil
Dim 2 déc à 20h : Cirque du Soleil
Les 15 & 16 janvier 2019 à 20h : Disney sur Glace
Dim 24 mars 2019 à 20h : Maître Gims
Mar 26 mars 2019 à 20h : Patrick Bruel
Sam 30 mars 2019 à 20h : Shawn Mendes
Sam 13 avril 2019 à 17h : Kids United
Le Pasino à La Grande Motte
335, Allée des Parcs à La Grande Motte Tél 04 67 56 46 46 www casinograndemotte com
Mer 3 oct à 20h30 : Dany Brillant
Jeu 8 Nov à 20h30 : Christophe Willem
Sam 2 février 2019 à 20h30 : Amel Bent
Sam 16 février 2019 à 20h30 : Duel à Davidéjonatown
Sam 16 Mars 2019 à 20h30 : Daniel Guichard
Le Rockstore à Montpellier
20, rue de Verdun à Montpellier. Tél. 04 67 06 80 00. www rockstore fr
Mer 12 sept à 20h : La Luz
Jeu 13 sept à 20h : Rezinsky
Ven 14 sept à 20h :Taiwan
Sam 15 sept à 20h : VSO & Maxenss
Jeu 20 sept à 20h : Caregivers
Jeu 27 sept à 20h : Djadja & Dinaz
Jeu 4 oct à 19h30 : Joris Delacroix
Sam 6 oct à 20h30 : Baxter Dur y
Mar 9 oct à 19h30 : Crayon Live
Mer 10 oct à 19h30 : Elysian Fields+ Franklin
Jeu 11 oct à 20h30 : Jean-Louis Murat
Ven 12 oct à 20h30 : Popa Chubby
Sam 13 oct à 19h30 : Kazy Lambist
Mer 17 oct à 19h30 : The Pirouettes
Ven 19 oct à 19h : Grand Blanc
Mer 24 oct à 19h30 : Groundation
Jeu 25 oct à 19h30 : Maceo Parker
Ven 26 oct à 19h30 : Lorenzo
Jeu 1er nov à 19h30 : Zombie Zombie
Ven 2 nov à 19h30 : Neko Light
Sam 3 nov à 19h30 : Rémy
Jeu 8 nov à 19h30 : Dosseh
Ven 9 nov à 19h30 : General Elektriks
Sam 10 nov à 19h30 : Flavien Berge
Jeu 15 nov à 19h30 : MC50
Ven 16 nov à 19h30 : Odezenne
Mer 21 nov à 19h30 : Don Br yant
Jeu 22 nov à 19h30 : Loud
Ven 23 nov à 19h : Tagada Jones + No one is innocent
Mar 27 nov à 20h30 : Gogo Penguin
Mer 28 nov à 19h30 : Forever Pavot + Br yan’s Magic T
Jeu 29 nov à 19h30 : Nusky
Sam 1er déc à 19h30 : Hoshi
Zénith de Toulouse
11, Avenue Raymond Badiou à Toulouse Tél 05 62 74 49 49 www zenith-toulousemetropole com
Jeu 20 sept à 20h : Maluma
Mer 3 oct à 20h : Brigitte
Jeu 8 nov à 20h : Indochine
Mer 14 nov à 20h : Stars 80 Triomphe
Ven 16 nov à 20h : Hubert-Felix Thiefaine
Dim 18 nov à 20h : Vald
Du 21 au 25 nov : Cirque du Soleil «OVO»
Mer 28 nov à 20h : Bénabar
Ven 30 nov à 20h : Dadju
Sam 1er déc à 20h : Les Contes d’Hoffmann
Merc 5 déc à 20h : Maître Gims
Jeu 6 déc à 20h : Julien Clerc
Mer 12 déc à 20h : Véronique Sanson
Sam 15 déc à 20h : Chris
Dim 16 déc à 16h : Anna Karenine
Mar 18 déc à 20h : Marc Lavoine
Jeu 20 déc à 20h : Mc Solaar
Ven 4 janvier 2019 à 20h30: Casse Noisette
Sam 12 janvier 2019 à 20h30 : La ville rose pour Haïti
Dimanche 13 janvier 2019 à 14h : Émilie Jolie
Du 18 au 20 janvier 2019: Disney sur glace
Zénith Sud à Montpellier
2733, Avenue Albert Einstein à Montpellier
Tél 04 67 61 67 61 - www montpellier-events com
Sam 29 sept à 20h30 : Techno Colors
Jeu 18 oct à 20h : Julien Clerc
Ven 19 oct à 20h : Slimane
Dim 18 nov à 20h : H F Thiefaine
Ven 23 nov à 20h: Legends of Rock
Ven 30 nov à 20h : Bénabar
Jeu 6 déc à 20h : Chris
Ven 7 déc à 20h30 : Diamond Dance
Sonambule à Gignac
2, Avenue du Mas Salat à Gignac Tél 04 67 56 10 32 www lesonambule fr
Mer 22 août à 21h : Alex Massmedia
Mar 28 août à 21h : Bonbon Vodou
Jeu 20 sept à 21h : Dick Rivers & Nicolas Grosso
Ven 21 sept à 21h : #40 0 Radio Clapas
Dim 30 sept à 17h : Quatuor à Cordes
Ven 19 oct à 21h : Zenzile & The Sagittarians
Sam 27 oct à 21h : Arthur Ribo
Sam 10 nov à 21h30 : Du Bartas
Ven 16 nov à 21h : Bertille & Halo Maud & Lane
Sam 17 nov à 21h : Hoox + T Lawrence & Hearts & D
Sam 1er déc à 21h : Grèn Sémé & René Lacaille
Ven 14 déc à 21h : Sarah McCoy & Slim Paul
Mar 18 déc à 18h30 : Monsieur Lune
Ven 18 janvier 2019 à 21h : La Rumeur
Ven 15 mars 2019 à 21h : Mass Hysteria
Salle Victoire 2 à Saint-Jean-de-Védas
Domaine du Mas de Grille - Route de Sète à Saint-Jean-deVédas Tél 04 67 42 93 90 www victoire2 com
Ven 14 sept à 21h : Opening DJ Chic Type
Sam 15 sept à 23h: Arabesques Sound System
Dim 16 sept de 11h à 18h : Sunday Block party
Ven 28 sept à 21h : Panda Dub Circle Live / Ondubground
Sam 29 sept à 17h : Clapas Freestyle Show
Sam 6 oct à 22h : Kenny Knots / Danman
Ven 12 oct à 20h : Jeanne Added + Léonie Pernet
Ven 19 oct à 20h : Manu Digital & Mc Dapacth
Ven 2 nov à 20h : L’Or du Commun + Gran Turismo
Ven 16 nov à 20h : Seth Gueko + Béni Bianco
Mer 28 nov à 20h : Médine + El’Ka
Sam 1er déc à 20h : La P’tite Fumée et Tetra Hydro K
Sam 15 déc à 22h : El Fata / Ras Mac Bean
Sam 8 déc à 20h : MC Solar
Jeu 13 déc à 20h : Marc Lavoine
Sam 26 janvier 2019 à 20h : Lomepal
Mer 30 janvier 2019 à 20h : Rock Legends
Sam 16 mars 2019 à 20h30 : Gospel pour 100 Voix
Dim 7 avril 2019 à 18h : Amir
Jeu 11 avril 2019 à 15h30 : Celtic Legends
Sam 20 avril 2019 à 20h : Ultra Vomit
Ven 10 mai 2019 à 20h : Jenifer
Mar 15 oct 2019 à 20h : Pascal Obispo
Jeu 14 nov 2019 à 20h : Born In 90
L o c a t i o n : F n a c d e M o n t p e l l i e r, N î m e s , P e r p i g n a n e t A v i g n o n , C a r r e f o u r, A u c h a n , L e c l e r c . L o c a t i o n p a r i n t e r n e t : w w w . c o n t r e m a r q u e . c o mw w w . a d a m c o n c e r t s . c o m
P o p • R o c k • C h a n s o n • E l e c t r o • V a r i é t é • R a p • F o l k • R ’ n ’ B
Suivez toute l’actualité concerts et GAGNEZ DES PLACES sur : www facebook com/artvues www.twitter.com/artvues To u s l e s j o u r s , l e s n o u v e a u x c o n c e r t s s o n t s u r w w w. l a r t v u e s . c o m >>> – page cinq –
Maceo Parker
Brigitte
Julien Clerc
Jean-Louis Murat
Salle Zinga Zanga à Béziers
Traverse de Colombiers à Montflourès
Tél 04 67 36 82 82 - www ville-beziers fr
Sam 17 nov à 20h30 : Daniel Guichard
Dim 18 nov à 17h : Lenni Kim
Mar 20 nov à 20h30 : « My Ladies Rock »
Ven 23 nov à 20h30 : Patrick Fiori
Mer 19 déc à 20h0 : Messmer
Dim 27 janvier 2019 à 16h : Lou
Sam 2 février 2019 à 20h : Pascal Obispo
Mar 12 mars 2019 à 20h : Jane Birkin
Jeu 4 avril 2019 à 20h30 : Best of Pink Floyd
Jeu 11 avril 2019 à 20h : Irish Celtic « Spirit of Ireland »
Vend 17 mai 2019 à 20h30 : Pietragalla Derouault
Secret Place
25, rue Saint Exupéry - ZI La Lauze - 34430 St-Jean de Védas
Tél : 09 50 23 37 81 - www toutafond com
Dim 12 août à 20h : Jinjer G
Jeu 16 août à 20h : Voodoo Glow Skulls
Lun 20 août à 20h : Dying Fetus
Mar 21 août à 20h : Hirax
Ven 7 sept à 20h : Antrophago
Ven 14 sept à 20h : Secret Faith
Sam 15 sept à 20h : Jean-Pierre Morgand
Jeu 20 sept à 20h : Music City Tour
Sam 22 sept à 20h : Heresy
Lun 24 sept à 20h : Walking Papers
Sam 29 sept à 20h : Obsidian
Ven 5 oct à 20h : Black Stone and Co
Jeu 11 oct à 20h : Ankor
JAM
100 Rue Ferdinand de Lesseps - 34070 Montpellier
Tél : 04 67 58 30 30 - www lejam com
Ven 28 sept à 21h : Julian & Roman Wasserfuhr
Jeudi 4 oct à 20h30 : Melissa Laveau
Ven 5 oct à 21h : Kenaelle
Mer 10 oct à 21h : Paul Deslauriers Band
Jeu 11 oct à 21h : Nicola Son
Jeu 18 oct à 21h : Rose Betty Klub
Sam 20 oct à 21h : Shirley Davis & Tanika Charles
Jeudi 25 oct à 21h : Leila Negrau
Ven 26 oct à 21h : Shaolin Temple Defenders
Sam 27 oct à 21h : London Afro Beat Collective
Jeudi 1er nov à 21h : Rimes Quartet
Ven 2 nov à 21h : Lofofora
Sam 3 nov à 21h : Bad Fat Feat
Mer 7 nov à 21h : Charivari
Jeu 8 nov à 21h : Philippe Gaillot Epicurean Colony
Sam 10 nov à 21h : Vaudou Game
Jeu 15 nov à 21h : Louis Martinez 4TET & Agnès Som
Ven 16 nov à 21h : BCUC
Sam 17 nov à 21h : Celestial Q-Tips
Jeu 22 nov à 21h : Red Beans & Pepper Sauce
Jeu 29 nov à 21h Style : Ork
Ven 30 nov à 21h : Candido & Cécilia
Sam 1er déc à 21h : James Taylor Quartet
Jeu 6 déc à 21h : Sébastien Joulie Group
Sam 8 déc à 21h : Oz Corporation
Jeu 13 déc à 21h : Naïma Quartet
Les 20 & 21 déc à 21h : Concert d’ensemble des élèves du JAM
Les Docks à Cahors
430 allées des Soupirs - 46000 Cahors
Tél : 05 65 24 13 60 - www.lesdocks-cahors.fr
Jeu 20 sept à 21h : Génial au Japon
Sam 29 sept à 21h : Hilight tribe + Yele
Jeu 11 oct à 21h : Moonanga
Ven 19 oct à 21h : Biga*Ranx + Groove Quantum
Ven 26 oct à 21h : We Can be Heroes
Sam 10 nov à 22h : Rencontres Electroniques #2
Mer 15 nov à 21h : Bob’s Not Dead
Ven 23 nov à 21 h : Winston Mc Anuff & Fixi
Jeu 10 janvier 2019 à 21h : Mezerg
Sam 16 février 2019 à 21h : Les Negresse Verte + Accordemon
Joan Baez mardi 14 août à 20h au Théâtre Antique d’Arles
Les Années 80 jeudi 23 août à 21h30 aux Arènes du Grau-du-Roi
Electro Deluxe samedi 29 septembre à 20h30 à Lo Bolegason à Castres
Bolegers samedi 6 octobre à 20h30 à Lo Bolegason à Castres
Cabadzi x blier jeudi 18 octobre à 20h30 à Lo Bolegason à Castres
Sylvie Vartan samedi 10 novembre à 20h30 au Corum à Montpellier
The Liminanas samedi 10 novembre à 20h30 à Lo Bolegason à Castres
Jean-Louis Murat vendredi 16 novembre à 20h30 à Lo Bolegason à Castres
Triggerfinger vendredi 23 novembre à 20h30 à Lo Bolegason à Castres
Délinquante vendredi 30 novembre à 20h30 à Lo Bolegason à Castres
Brigitte samedi 1er décembre à 20h au Corum à Montpellier
Lenni-Kim dimanche 2 décembre à 17h au Corum à Montpellier
Véronique Sanson jeudi 6 décembre à 20h30 au Corum à Montpellier
Winston Mcanuff vendredi 7 décembre à 20h30 à Lo Bolegason à Castres
Michel Jonasz Quartet dimanche 9 décembre au Corum à Montpellier
Casse-Noisette / Le Lac des Cygnes mardi 12 décembre à 20h au Corum à Montpellier
Hollysiz samedi 15 décembre à 20h30 à Lo Bolegason à Castres
Priscilla Folle du Désert samedi 2 février 2019 à 20h15 au Corum à Montpellier
« Vive La Magie » samedi 9 février 2019 à 17h & 20h30 au Corum à Montpellier
I Muvrini dimanche 10 mars 2019 à 18h au Corum à Montpellier
Rock The Ballet mercredi 13 mars 2019 à 20h30 au Corum à Montpellier
Lorenzaccio - Pietragalla mercredi 20 mars 2019 à 20h au Corum à Montpellier
Alex Lutz samedi 30 mars 2019 à 20h au Corum à Montpellier
Tango Passion dimanche 31 mars 2019 à 17h30 au Corum à Montpellier
Les Chœurs de l’armée Rouge mercredi 3 avril 2019 à 20h30 au Corum à Montpellier
Alors, On Danse ? dimanche 28 avril 2019 à 17h au Corum à Montpellier
agenda humour
Jean-Marie Bigard lundi 13 août à 21h30 aux Arènes du Cap d‘Agde
Jean-Marie Bigard mardi 14 août à 21h30 aux Arènes du Grau-du-Roi
Patrick Sébastien jeudi 16 août à 21h30 aux Arènes de Palavas-les-Flots
Anthony Joubert vendredi 24 août à 21h30 aux Arènes du Cap d’Agde
Jeff Panacloc jeudi 4 octobre à 20h au Corum à Montpellier
Noëlle Perna les 26 & 27 octobre à 20h30 à l'Auditorium Novotel à Nîmes
Les Bodin’s Les 2 & 3 novembre à 20h au Zénith de Toulouse
Patrick Sébastien vendredi 9 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Ary Abittan mercredi 28 novembre à 20h au Pasino à La Grande Motte
Abdelkader Secteur vendredi 30 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Ary Abittan vendredi 7 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Jeanfi Janssens vendredi 14 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Olivier de Benoist jeudi 10 janvier à 20h au Zénith Sud de Montpellier
La Bajon vendredi 11 janvier 2019 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Arturo Brachetti dimanche 13 janvier 2019 à 18h à la salle Zinga Zanga à Béziers
Les Chevaliers du Fiel mardi 15 janvier 2019 à 20h30 au Zénith de Toulouse
Jean-Marie Bigard jeudi 17 janvier 2019 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Malik Bentalha mardi 29 janvier 2019 à 20h30 au Corum à Montpellier
Franck Dubosc jeudi 31 janvier 2019 à 20h au Zénith de Toulouse
Priscilla Folle du Désert vendredi 1er février 2019 à 20h15 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Eric Antoine samedi 2 février 2019 à 20h au Zénith Sud de Montpellier
Eric Antoine dimanche 3 février 2019 à 17h au Zénith de Toulouse
Olivier de Benoist jeudi 7 février 2019 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Zize
Haroun
Duels à Daviddejonatown
Anne Roumanoff
jeudi 14 février 2019 à 19h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
jeudi 14 février 2019 à 20h au Zénith Sud de Montpellier
vendredi 15 février 2019 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
dimanche 17 février 2019 à 16h au Corum à Montpellier
Messmer dimanche 17 février 2019 à 16h30 au Zénith Sud de Montpellier
Fabrice Ebooué vendredi 22 février 2019 à 20h30 au Corum à Montpellier
Laura Laune mercredi 6 mars 2019 à 20h30 à l’Auditorium Novotel à Nîmes
Véronic Dicaire
mardi 12 mars 2019 à 20h au Corum à Montpelllier
Franck Dubosc mercredi 13 mars 2019 à 20h au Zénith Sud de Montpellier
Jérôme Commandeur mercredi 27 mars 2019 à 20h30 au Pasino à La Grande Motte
Jeff Panacloc
jeudi 28 mars 2019 à 20h au Zénith de Toulouse
Jérôme Commandeur vendredi 29 mars 2019 à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers
Alex Lutz samedi 30 mars 2019 à 20h au Corum à Montpellier
Véronique Gallo dimanche 31 mars 2019 à 20h au Pasino à La Grande Motte
Ahmed Sylla
Laura Laune
vendredi 5 avril 2019 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
samedi 13 avril 2019 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Laura Laune mardi 16 avril 2019 à 20h30 au Pasino à La Grande Motte
Ahmed Sylla mercredi 17 avril 2019 à 20h30 au Pasino à La Grande Motte
Chantal Ladesou
jeudi 18 avril 2019 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Kev Adams vendredi 19 avril 2019 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
La Bajon vendredi 10 mai 2019 à 20h30 au Pasino à La Grande Motte
Allez Allez Allez mardi 14 mai 2019 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Kev Adams vendredi 17 mai 2019 au Pasino de La Grande Motte
Noëlle Perna "Certifié Mado" vendredi 24 mai 2019 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
A GENDA d e s co n ce r t s …
encore et toujours
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Laura Laune
Anthony Joubert Véronic Dicaire
L’été des Expos
En ce début de mois d’août, une grande partie des festivals de l’été est passée, mais nous sommes en plein dans celle des grandes expositions dans les musées, centres d'art, galeries et divers espaces Et cette année encore, l'offre est riche et permettra de découvrir des œuvres et des expositions remarquables comme la série d’expositions consacrées à Pablo Picasso à Montpellier, Nîmes, Lodève et Alès Autre grand événement : l’ouverture toute récente du musée de la Romanité à Nîmes qui vient enrichir l’offre muséale de la région Occitanie Sans oublier aussi la réouverture du musée de Lodève après 4 ans de travaux avec une exposition événement cet été.
À l’image de cette peinture marine* d’Albert Marquet (musée Paul Valér y), nous vous proposons de voguer sur le flot des pages qui suivent, certes non exhaustives, mais qui vous donneront un large aperçu des expositions à découvrir et à visiter sans modération durant tout l'été et à la rentrée !
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*Voiliers à Sète d’Albert Marquet Huile sur toile, 65 x 81 cm © Musée Paul Valéry
Picasso-Méditerranée dans les musées du Languedoc
Depuis 2017 une manifestation culturelle inter nationale Picasso-Méditerranée se tient jusqu’en 2019, imaginée par plus de soixantedix institutions, à l’initiative du Musée National Picasso-Paris. Dans ce cadre, Montpellier, Nîmes, Alès et Lodève signent un partenariat
Parcours Picasso afin d’inciter leurs publics à se rendre dans l’ensemble de ces musées Concrètement grâce à la carte « Carton Plein saison 2018 », le visiteur paie plein tarif pour la première exposition et bénéficie d’une réduction pour les quatre suivantes.
Picasso - Donner à voir (14 MOMENTS CLÉS) AU MUSÉE FABRE À MONTPELLIER
Au-delà de ses qualités indéniables, l’exposition du Musée Fabre présente tellement de chefs d’œuvre que l’on se console de ne pas se déplacer plus souvent du côté du musée parisien ou antibois entre autres Pensons à la Nature morte à la chaise cannée, où le maître introduit le collage d’une toile cirée, et rappelle de la sorte la bi-dimensionnalité picturale ; pensons aussi à La Femme repassant, témoignant de la mélancolique et remarquable période bleue ou encore à l’imposante (La) flûte de Pan, avec ses personnages carrés comme des hercules ; ou encore à l’admirable et incomprise Femme lançant une pierre Guernica et les Demoiselles sont certes les œuvres les plus célèbres d’un tel « touche-à-tout » de génie qui aura dominé le siècle précédent Par mi les quatorze étapes (deux fois sept sections ou dates clefs, deux fois la per fection en quelque sorte) que propose ce parcours panoptique, on en trouvera deux, la quatrième et la dixième, qui tour nent autour de ces deux réussites, incontestables et décisives, dans l’histoire de l’art du XXème, et de la peinture tout court Pour les Demoiselles, on sera sensible aux travaux d’approche qui nous sont proposés, telle La Femme aux mains jointes, et ses efforts pour passer de la simplification du trait à l’archétypal de type primitif Car Picasso, tout en se préoccupant du présent, et en créant des perspectives d’avenir, s ’est souvent plongé dans le passé, du plus archaïque, qu’il s ’agisse des modèles mythologiques et gréco-latins (et l’on comprend pourquoi le projet est placé sous l’égide méditerranéenne) ou qu’il s ’agisse de ses confrères de l’Histoire de l’art : Poussin ou Ingres, Manet ou Goya, Delacroix et Vélasquez aussi bien sûr, et l’inévitable Cézanne
L’autre section, autour de Guer nica, prouve, si besoin était, la capacité de Picasso à changer de style par fois dans une même période : A l’aspect engagé des années 36-37, entérinée par le trait caricatural et « goyesque » dans Songe et mensonge de Franco, s ’opposent les portraits de Marie Thérèse, tout en sérénité et en zones colorées franchement délimitées Les quatorze étapes per mettent au visiteur de mieux cer ner, en 100 œuvres et 77 années de création, les différents styles de l’artiste andalou, célébré déjà du côté de la Corogne à l’âge de 13 ans, mais critiqué dans son âge avancé, lors de sa der nière exposition au Palais des Papes, alors que tout le monde reconnaît aujourd’hui qu ’elle est sans doute la meilleure
entrée possible pour reconsidérer son œuvre impressionnante L’exposition rappelle aussi le cousinage avec le surréalisme, l’invention des cubismes (avec Braque), la relation privilégiée qu’il entretint avec les écrivains (Apollinaire, Jacob, Cocteau, le titre « Donné à voir » sonne comme du Éluard ), les explorations de techniques nouvelles : la gravure en particulier, dont témoigne, à l’étage, l’incroyable Suite Vollard ; la sculpture dont il devient l’un des maîtres après sa rencontre avec Julio Gonzales, après avoir pratiqué l’assemblage ; l’illustration, de Balzac ou Ovide ; la céramique encore un art des plus anciens, qu’il découvre à Vallauris, se rapprochant ainsi davantage des arts populaires, du public, lequel n’était pas aussi indulgent à l’époque que celui qui se presse aujourd’hui à ses expositions (tout en raillant les ancêtres qui n ’ont pas su reconnaître le génie du maître - mais en reconduisant le même aveuglement par rapport aux artistes actuels : le bon peintre c ’est le peintre mort, c ’est bien connu !). On apprend bien des choses dans ce parcours didactique, remarquablement mis en scène, et invitant, à l’instar de Picasso lui-même, qui conservait dans ses ateliers ses œuvres anciennes, à revenir sur telle ou telle période, à mettre en relation avec une autre Ainsi peut-on voir évoluer la pratique du Nu, érotisé dans les dernières années, pleines de vitalité et de virtuosité maîtrisée Et peut-on s ’attacher au choix des sujets qui métaphorisent souvent la représentation que le peintre se fait de lui-même, de son statut de peintre et de son rapport au monde D’où son intérêt pour les bohémiens et saltimbanques, le personnage d’Arlequin, a fortiori de musicien Enfin la prédilection pour le traitement du peintre et son modèle, la vie sentimentale de l’artiste étant indissociable de sa production, de son enthousiasme et de sa créativité Entre deux étreintes Picasso à Montpellier, entre Barcelone et Antibes ou Mougins, l’Espagne et la Côte d’Azur, l’autoportrait de jeunesse et l’enfantin mousquetaire de 72, certains en ont rêvé Voilà, c ’est fait Et c ’est bien fait On doit pouvoir passer à présent à autre chose L’expo se poursuit à l’hôtel Sabatier d’Espeyran Enfin, il y est rendu hommage à l’ami Jean Hugo, trop injustement méconnu dans son pays alors qu’il habitait notre région BTN Jusqu’au 23 septembre au Musée Fabre à Montpellier.
Tél. 04 67 14 83 00. http://museefabre.montpellier3m.fr
Dans le cadre de Picasso-Méditerranée, une initiative du musée national Picasso-Paris, le Musée des Cultures Taurines à Nîmes accueille l’exposition « Picasso Dominguin une amitié » L’illustre peintre à toujours entretenu une relation privilégiée avec le sud de la France et c ’est à Nîmes qu’il a nourrit sa grande passion pour les corridas C’est également là-bas qu’il a fait la connaissance de celui qui deviendra son grand ami, le torero Luis Miguel Dominguin, l’un des matadors les plus populaires des années 40 et 50 Pendant une quinzaine d’années de partages, de connivences et de passions, les deux hommes ont entretenu une intense amitié « Lorsque j’ai commencé à toréer dans le midi de la France, Cocteau a voulu me faire rencontrer Picasso » , c ’est ainsi qu ’est né une relation qui marqua la vie des deux hommes à la fois dans leur intimité mais également dans leur œuvre Picasso admire le maestro, son élégance, la qualité de son art et sa maîtrise par faite face à la violence de l’arène, quant à Dominguin, il nourrit son aficion pour le peintre à travers une correspondance régulière La
tauromachie est un thème que Picasso décline tout au long de sa carrière De ses 8 ans avec « Le petit picador » , jusqu’à la série de portraits de matadors qu’il a réalisé à la fin de sa vie L’exposition propose ainsi aux visiteurs de nombreux documents, des correspondances, des archives conservées par la famille Dominguin, des photographies et des car nets de croquis appartenant à Picasso, remplis par la figure longiligne et élégante du torero Un costume de lumière ayant appartenu au maestro et dont les motifs simples et légers sont attribués au peintre est également exposé Enfin, en 1961, une œuvre commune pour laquelle Dominguin est char gé d’écrire un texte d’introduction uni les deux amis « Toros y Toreros » comprend 16 dessins à la sépia ainsi que des croquis et lavis extraits de trois car nets consacrés à la tauromachie O J Jusqu’au 23 septembre au Musée des Cultures Taurines Henriette et Claude Viallat, rue Alexandre Ducros à Nîmes. Tél. 04 30 06 77 07. www.nimes.fr
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✔ Musées
« Picasso Dominguin une amitié » AU MUSÉE DES CULTURES TAURINES À NÎMES (30)
© S u c c e s s o n P i c a s s o 2 0 1 8
Arlequin musicien, 1924
Poursa réouverture, le Musée de Lodève dédie sa première exposition temporaire à la figure mythologique du Faune Après plus de 3 ans à fouiller les musées et les collections privées à la recherche des plus belles œuvres mettant en scène cet être aux multiples facettes, le musée a réuni dans une exposition « Faune, fais-moi peur ! » cent soixante-dix œuvres
La collection per met un dialogue entre les différentes époques et techniques qui évoquent cet être mihomme, mi-bouc
Le thème du Faune est riche et il fait écho aux grands courants artistiques
Il fait référence à une pièce maîtresse de l’exposition per manente « Faune » , qui ouvre le circuit consacré à Paul Dardé, grand sculpteur régional Dans l’antiquité, il peuplait un monde où toutes les obsessions sont montrables Un monde fantasmé par les artistes qui y voient la possibilité d’exprimer des pulsions qui leur sont interdites Au dix-septième et dix-huitième siècle, il incar nait le voyeurisme avant de devenir un symbole de liberté sans contraintes ni convenances Le Faune
Picasso et le livre d’artiste
AU MUSÉE PAB À ALÈS (30)
Le Musée - bibliothèque Pierre-André Benoit présente les livres illustrés par Picasso, du 1er en 1905 au der nier, posthume, en 1974 Prolixe en tout, Picasso a illustré dans sa vie plus de cent quarante ouvrages Poésie contemporaine de ses amis Max Jacob, Pierre Reverdy, Paul Eluard ou encore Tristan Tzara, Picasso a également illustré des textes classiques : Histoire naturelle de Buffon, Car men de Merimée, Le Père Goriot de Balzac et même textes antiques : L ysistrata d’Aristophane et Les Métamorphoses d’Ovide Pour réaliser ces pépites, Picasso a travaillé avec les plus grands imprimeurs et éditeurs de son temps, dont Pierre André Benoit sur nommé PAB C’est d’ailleurs avec lui que le maître espagnol réalise le plus de livre, 17 au total Picasso a utilisé les différentes techniques qu’il maîtrisait : dessin, gravure, lithographie
L’exposition présente 150 œuvres dont certaines méconnues, comme le lavis, dédicace à PAB, choisi comme affiche de l’exposition Grâce aux magnifiques prêts du Musée national Picasso de Paris, de la Bibliothèque nationale de France, de la bibliothèque littéraire Jacques Doucet et de collectionneurs privés, cette exposition très documentée vous fera voyager dans toute l’œuvre de Picasso, parcourant ainsi ses différentes périodes, croisant les femmes-muses qui ont marqué sa vie et ses thématiques de prédilection (le nu, le portrait, la tauromachie, le rapport entre l’artiste et son modèle ) Dans le cadre du projet Picasso-Méditerranée porté par le Musée national Picasso de Paris, plusieurs dizaines de structures culturelles proposent une relecture de l’œuvre de ce génie incommensurable sur tout l’arc méditerranéen À noter, à l’occasion des jour nées du patrimoine, un ciné-concert a lieu le 15 septembre à 20h30, dans le parc du musée Pierre André Benoit Ainsi le public peut (re)découvrir Le Mystère Picasso (1955), un documentaire de HenriGeor ges Clouzot Ce denier a filmé le processus créatif de Pablo Picasso Les dessins du maître apparaissent sur l’écran, évoluent, se transfor ment et nous laissent à jamais des images d’une grande poésie dans la tête MH
Jusqu’au 21 octobre au Musée Pierre-André Benoit - Rue de Brouzen, quartier de Roche-belle à Alès (30). Tél. 04 66 86 98 69. www.alescevennes.fr
constituera par la suite, au dix-neuvième siècle, un prétexte au traitement plastique du nu masculin et féminin
La figure espiègle et érotique est très présente dans l’œuvre de Pablo Picasso Très souvent humanisé par le peintre, l’être aux cor nes de boucs est associé à un masque faisant à la fois référence à sa propre personne et à celle de son père. « Chaque fois que je dessine un homme, involontairement, c ’est à mon père que je pense Il portait une barbe » , une barbe que l’on retrouve par exemple dans « Jeune homme au masque de taureau, faune et profil de femme »
Aussi, une partie de l’exposition est consacrée au poème de Mallar mé « L’après-midi d’un faune » , qui est accompagné par des photographies du danseur du ballet Nijinsky d’Adolphe de Meyer pour plus de beauté et de poésie O J
www.museedelodeve.fr
Picasso, le temps des conflits
AU CARRÉ D’ART À NÎMES (30)
Pourson exposition de rentrée, le Carré d’Art présente des œuvres emblématiques, datées de la sombre période de la seconde guerre mondiale Elles sont imprégnées du désespoir ambiant sous le régime franquiste Choisies pour l’occasion, elles témoignent d’une violence étouffée qui cherche à s ’exprimer, comme la fameuse « Femme qui pleure » au visage taillé en pointes et dont les couleurs ont été aspirées pour envahir de gris, le « Chat saisissant un oiseau » transformant dans sa for me le félin en monstre féroce ou encore les symboliques sculptures de têtes de morts. Communiquant au Carré d’Art l’atmosphère funeste de la guerre, elles sont accompagnées de pièces d’artistes contemporains du bassin méditerranéen Du 17 octobre 2018 au 10 mars 2019 au Carré d’Art-de Nîmes. Tél. 04 66 76 35 70. www.carremusee.com
« Faune,
! »
Jusqu’au 7 octobre au Musée de Lodève, Square Geor ges Auric. Tél. 04 67 88 86 10.
fais-moi peur
AU MUSÉE DE LODÈVE (34)
© R M NG r a n d P a a e ( M u e é e n a t o n a l P c a e e oP a r e ) / M a t h e u R a b e a u
« Faune musicien » au Musée de Lodève
Suppliante, 1937 © R M NG a n d P a l a s ( M u s é e n a t o n a l P c a s s oP a r s / M a h e u R a b e a u © S u c c e s o n P c a s s o 2 0 1 8 – page onze –
La
L’île de Pâques dans trois musées de l’Occitanie
Inaugurées le 30 juin, les trois expositions de la région dédiées à l’île de Pâques continuent jusqu’au milieu de l’automne. Très justement labellisées d’intérêt national par le Ministère de la Culture, elles éclairent les mystères de ce grain de poussière de Chili, per du au milieu du Pacifique. Au Muséum d’histoire naturelle de Toulouse, on se pose les questions sur l’histoire de cette île fascinante. Au Musée Fenaille de Rodez, les statues dialoguent avec les menhirs sculptés conservés ici Enfin, au Musée Champollion de Figeac, il s ’agit de tenter de décrypter l’écriture pascuane.
Marie-Christine Harant
Le Nombril du monde ? À TOULOUSE (31)
Site de tous les mystères, l’île de Pâques par fois appelé le Nombril du Monde, fascine Le Muséum de Toulouse s ’attache à cette singularité qui a intrigué et continue d’intriguer, explorateurs, chercheurs et touristes attirés par cette minuscule terre à quatre heures de vol de Santiago Pour se faire une idée de sa sur face c ’est moins d’une fois et demi Toulouse La porte du Musée est gardée par une copie de moai gigantesque Tout un symbole car c ’est à cause des statues monumentales qu ’ on a tous entendu parler de l’île de Pâques Malgré les avancées de la sciences ces statues colossales n ’ont pas livré tous leurs secrets, leur origine et leur sens dont demeurent encore si peu palpables On sait qu ’elles viennent toute de la même carrière, les flancs du volcan Rano Raraku, où l’on peut encore voir une méga statue dont la création a été interrompue Ont-elles été sculptées sur place ? Les Pascuans ont-ils d’abord prélevé des blocs pour en achever le façonnage sur les sites ? Cela ne répond pas à la question du transport. 25 kms maximum séparent la carrière de la destination finale. Debout ? couché ? Sur des rondins ? Ah c ’est pour cela que l’île a été déboisée ? Il paraît que l’île était très verte avant On veut bien Mais il y a très peu d’eau, seulement celle des deux cratères et pas de nappes phréatiques Alors ? Peut-être l’élevage des moutons introduits en masse par les Anglais ? D’où venaient les habitants ? Des descendants des Mayas ? Des peuples venus d’Océanie ? L’exposition très didactique, très ludique reprend ces thèmes On y voit également la cabine reconstituée de Pierre Loti, Julien Vaud à bord de la Flore L’auteur de Ramuncho a laissé un témoignage passionnant agrémenté de dessins Bref, l’histoire, le rapport des Pascuans à leur environnement ? leur religion ? et encore pourquoi ce nom ? On chemine d’un espace à un autre, cela per met de revenir sur ses pas pour s’imprégner encore et encore, fasciné par une telle civilisation En guise d’adieu on entend les chants Matata’o des Rapa Nui, c ’est aussi le nom des habitants, également celui de la seule ville A voir, revoir avec enfants et petits-enfants dès 7 ans Magnifique immersion
Jusqu’au 30 juin 2019, Museum d’histoire naturelle de Toulouse Tél 05 67 73 84 84 www museum toulouse fr
L’ombre des dieux À RODEZ (12)
De l’île de Pâques, chacun conserve l’image d’une île marquée par la présence spectaculaire de plusieurs centaines de sculptures gigantesques mais la sculpture s ’est épanouie sous d’autres for mes encore lar gement méconnues par le grand public Les écrivains français derrière, Julien Vaud, Pierre Loti qui y a séjour né, Tzara, Breton ou Eluard ont été fasciné par elle Ils ont acquis de superbes objets sculptés venant de là-bas L’exposition du musée Fenaille s ’attache montrer ces merveilles. Coupée du monde pendant plusieurs siècles, l’île a conservé des concepts mythologiques ancestraux comme des for mes primitives du langage plastique polynésien Les habitants ont utilisé de nombreux supports pour représenter leurs dieux : la pierre, le bois, le tapa (étoffe d’écorce) ou la peau humaine par le tatouage Chaque moyen d’expression révèle des représentations singulières, voire des mondes distincts et autonomes Elles font écho aux statues menhirs exposées en per manence dans ce musée Toujours à Rodez, les photographies de François Sagnes sont exposées au Musée Denys Puech Réalisées au cours d’un voyage entre 1983 et 1986 : « J’ai été saisi par l’écart entre toutes les images dont notre imaginaire est rempli et la réalité que je voyais sous mes yeux, les dimensions des espaces et des sculptures dans leur espace, les choses de la vie Je me suis donc déterminé rapidement à mettre en forme un travail photographique qui rende au plus juste ce que je voyais » Un complément indispensable Jusqu’au 4 novembre, Musée Fenaille à Rodez Tél 05 65 73 84 30 www musee-fenaille rodezagglo.fr et Musée Denys Puech. www.musee-denys-puech.rodezagglo.fr
Les Bois parlants À FIGEAC (46)
Tout naturellement, le Musée Champollion spécialisé dans les écritures a choisi d’éclairer les visiteurs sur les signes gravés sur les sculptures pascuanes C’est la partie la plus spécialisée de ce triptyque, dans l’unique salle d’expositions temporaires de ce temple des caractères Que disent les « bois parlants » ? Disent-ils seulement quelque chose, et sous quelle for me ? Bref, cachent-ils ou non une écriture ? Et comment le savoir ?
La question se pose toujours à propos sur du célèbre disque de Phaistos trouvé sur l’île de Crête Dans le cas de l’île de Pâques, la saveur du mystère est sans doute renforcée par son splendide et presque inimaginable isolement, par la présence muette de ses moais, par l’aventure de son peuplement et, reflet de nos plus récentes préoccupations, par son histoire écologique On trouve également des signes graphiques sur les pétroglyphes, les sculptures et les tatouages Et si un jour, sur tous ces sujets fascinants, les rongorongo nous en disaient un peu plus ?
Jusqu’au 4 novembre, Musée Champollion à Figeac. Tél. 05 65 50 31 08. www musee-champollion fr www iledepaquesexpo com
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✔ Musées
Lubaina Himid, Complainte du progrès, Io Burgard AU MRAC DE SÉRIGNAN (34)
Le MRAC cet été, ce sont plusieurs expos intéressantes en un même lieu Au rez-dechaussée l’artiste afrobritannique, Lubaina Himid dont l’œuvre est irriguée par sa double culture, dans une volonté à la fois offensive et prolifique Cette dualité, cultivée justement dans un sens ironique, se manifeste dans ces moules en céramique dont se servent les anglais, peints à l’africaine, et qu ’ on découvre en maquette, comme s’il s ’agissait de possibles monuments urbains d’une grande cité anglaise Toutefois, ce qui frappe en cette exposition c ’est l’occupation pertinente de l’espace à l’aide de figurines en bois, tels des châssis anthropomorphes, à taille humaine, et paraissant nous inviter à une représentation théâtrale Ces comédiens revendiquent ainsi leur intégration à la culture britannique qui ne les reconnut pas toujours Il s ’agit d’artistes ou d’artisans nous convoquant pour une fête dévolue au métissage et à la participation à une création commune On voit à ce sujet comment l’artiste se réapproprie une œuvre essentielle de Picasso (vous savez celui dont on parle tant cet été ), deux femmes courant sur la plage, mais en leur ajoutant la négritude dont elles s’honorent, et des éléments qui sortent sciemment du cadre comme pour aller plus loin dans l’émancipation - et échapper à l’hégémonie, à la suprématie masculine, du maître Sur les murs, de petits for mats assez décoratifs évoquent l’action, solidaire et réprimée, d’ouvriers de Manchester hostiles à l’esclavage au 19ème siècle
Toujours au mur, une autre série recourt à des jour naux, rehaussés, montrant la manière dont sont représentés, à la une, les hommes noirs toutes catégories confondues Une série de lattes de bois, disposées en dégradé, et décorées, renvoie aussi bien au commerce triangulaire, à l’hégémonie nautique des anglais, qu’à la cause tragique des migrants Enfin, l’artiste expose des toiles ou acryliques sur papier représentant des scènes historiques, de manière personnalisée mais aussi des individus conquérants, peints en pied ou plan moyen, sur fond plat A l’étage, nous avons affaire à la Complainte du progrès, titre d’une chanson connue de Boris Vian. On traverse ainsi tout un pan de l’histoire de l’art de ces cinq dernières décennies : du pop art (le Coca cola de Warhol, un monumental Wesselmann), des affichistes (Rotella et Villeglé, dans leur manière de lacérer les images, voire Hains, avec une photo du sigle Citroën), du nouveau réalisme (une poubelle d’Ar man) et pas mal d’artistes qui se sont imposés sur le marché international (la mousse polyester de Fischli et Weiss, les saynètes vidéo sous cloche de L ynn Hersham Leeson) ou national (la photo mannequin de Valérie Belin, les moniteurs plasma de Claude Closky, les apparitions télévisées de Mathieu Laurette, l’impressionnante série de frigos constellés de miroirs de Kader Attia), depuis les années 90 On re-
trouve avec émotion les portées conceptuelles et métalliques de Richard Baquié (Le temps de Rien), aujourd’hui disparu, et on découvre les sept sculptures en caoutchouc incrustés d’objets récupérés par un indien qui vit de cette recherche, dans la rivière polluée de Yamuna, en Indes, de François Daireaux, assorties de la vidéo qui montre le même prospecteur en pleine action Camille Henrot se moque de notre dépendance aux outils technologiques qui envahissent notre vie On peut considérer aussi des œuvres d’artistes plus jeunes car plusieurs générations successives composent cette palette : Camille Blatrix (un faux distributeur de billets), les compositions florales sursaturées de Sara Cwynar. On peut également assister en vidéo à l’inondation d’un faux Mac Donald, conçue par le groupe danois Superflex D’autres œuvres frappent l’attention, le spee (dy) myral tout en longueur du marseillais Jean Baptiste Sauvage, les ordures superbes photographiées par Lucie Stahl, les masques d’emballages de Judith Hopf, la tour de Justin Liber man… de sorte que l’expo nous interpelle sur notre rapport aux choses (pour rependre un titre de Pérec), et sur la manière dont elles agissent et interagissent sur notre vision du monde contemporain Toujours à l’étage, dans une pièce, un peu isolée, Io Bur gard nous plonge, dans la salle qui lui a été réservée, dans une installation mi-graphique et murale, mi-spatiale, à la recherche d’une bête de la jungle, absente, empruntée à un livre d’Henry James Il s ’agit d’un parcours avec ses différentes stations dans un décor blanchâtre de résine ou de plâtre, en lequel nous sommes physiquement impliqués, comme si nous pénétrions l’intérieur d’un dessin mural
Mais nous n ’ en avons pas encore terminé : La Per gola, avec fond sonore emprunté à des films de Godard, est dévolue aux collections per manentes d’acquisitions, constamment enrichies, au fur et à mesure des expositions et des dons : Par mi des stars inter nationales (Büttner, Kusnir, Raetz ) et nationales (Buren, Dolla, Grasso, Marcel, Morellet, Pagès, Traquandi ), on y croise nos Abdelkader Benchamma, David Bioulès, Philippe Jacq, Stéphanie Majoral, Raphaël Zarka et même Tania Mouraud, exposée récemment à La Mouche, toute proche Un second espace, plus modeste, plus discret et dans une pénombre respectueuse, est réservé au cabinet d’estampes et autres œuvre sur papier (dont une remarquable série de Roland Flexner) Cinq bonnes raisons donc de visiter le Mrac sous ses diverses facettes Encore n ’aije rien évoqué de l’extérieur et de ses Bruno Peinado ou de la décoration de Buren, la fresque d’Erro
Cinq bonnes raisons de visiter ce lieu incontour nable BTN
Jusqu’au 16 septembr e au Mrac de Sérignan - 146, av de la plage Tél 04 67 32 33 05
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✔ Musées
Œuvre de Lubaina Himid
Cetteexposition aux Abattoirs nous plonge dans l’univers des spationautes (après tout, les artistes n ’explorent-ils pas eux aussi de nouveaux espaces ?) et de l’aventure spatiale en général mais perçu du point de vue artistique L’œuvre emblématique serait d’ailleurs le télescope intérieur d’Eduardo Kak, réalisé avec la complicité du célébrissime Thomas Pesquet On se souvient également qu’Yves Klein, contemporain de la conquête de l’espace, tout comme Alain Jacquet, voyait la vie en bleu Il est ici présent avec une rocket pneumatique Mais ce sont surtout les installations et les vidéos qui se taillent la part du lion Bertrand Dezoteux recourt à des marionnettes qu’il intègre à des maquettes en carton compartiments emplis de voyageurs en attente de Mars Halil
Altindere imagine des refuges spatiaux, en vidéo, lors d’un voyage sur Mars et recouvre les murs de papier peint qui nous plongent dans l’univers de l’immensité cosmique que d’aucuns imaginaient infinie Il serait fastidieux d’énumérer la quarantaine d’œuvres qui composent cette immersion dans l’histoire du rêve ancestral de côtoyer les dieux ou d’expérimenter la vitesse de la lumière. Romain Sein dénonce les effets de la « téléprésence » , dans ses photographies familiales avec un enfant en gros plan Raphael Dellaporta ironise, en décomposant ses sujets, sur les déjà reliques de l’ancienne avant-garde, des radars par ex Cristina De Middel, de son côté, recourt à la distanciation en tirant les portraits de plusieurs supposés « afronautes » Toutes les pièces présentées témoignent d’un intérêt certain notamment quand des machines nous plongent dans la science fiction et l’utopie Pensons aux engins de Loïc Pantaly ou aux volumes astéroïdes de Sylvie Bonnot Enfin, n ’oublions pas toutes les pièces déposées au Moon museum, qu ’elles émanent de Warhol, Rauschenber g, Oldenbur g ou de Chamberlain entre autres Une expo tout public qui associe sciences et arts
D’un autre côté, le Abattoirs rendent hommage à un maître de la sculpture, ibérique et basque, une quinzaine d’années après sa disparition Même si ses collages, découpages et dessins ne manquent pas d’intérêt, c ’est dans le volume, plus particulièrement dans le métal que Chillida a acquis sa renommée inter nationale Son œuvre se caractérise par son austérité, sa puissance et son abstraction, laquelle lui a per mis d’accéder à l’universalité Tantôt hiératique et ouverte, tantôt toute en boucles complexes, tantôt refer mée sur ellemême et massive, est-ce par son origine géographique qu ’elle fut sensible aux quatre éléments, ainsi que le rappela Bachelard ? Car elle a à voir avec l’air, ce que l’on peut percevoir dans le titre de l’œuvre qui sert de fil conducteur à cette exposition, Le peigne du vent Elle n’ignore en rien le feu qui la for ge, avec la terre qui lui four nit son matériau de base et sur laquelle elle repose Et en définitive l’eau qu ’elle défie et qu ’elle apprivoise en cette rouille qui lui attribue sa patine définitive Certes, les œuvres de Chillida ne fonctionnent jamais aussi bien qu ’ en pleine nature, devant un paysage émouvant, dans leur puissante monumentalité. Toutefois, on peut également apprécier leur justesse à échelle humaine, où l’on joue à ar mes égales avec elles Elles ont la pérennité, nous leur apportons la temporalité Elles resteront et nous passerons C’est sans doute la raison pour laquelle elles jouent avec le vide qui les entoure et l’intègrent à leur essor Elles ne se conçoivent pas sans l’environnement, cette vie qui nous caractérise, et leur attribue tout leur sens Une œuvre austère certes mais humaine, et que l’on n ’ en finit pas de découvrir Une expo tour née vers le ciel, l’autre plutôt vers la terre principalement car ayant également rapport avec la gravité BTN Jusqu’au 7 oct pour GZ, 26 août pour E C, Les Abattoirs - 76, allée Charles de Fitte à Toulouse Tél 05 62 48 58 00
Hop Hop Hop AU MUSÉE DE BÉDARIEUX (34)
Grâce à l’entêtement de quelque enseignante éclairée, le musée de Bédarieux s ’ ouvre aux œuvres du FRAC pour une exposition estivale qui ne devrait pas trop désorienter son public habituel, puisqu’il s ’agit de présenter les œuvres qui interrogent nos habitudes consuméristes, et s’inquiètent de la menace d’un désir libéral mondialisé Les œuvres sont pour la plupart assez directement préhensibles même si, pour certaines, elles sont plus complexes qu ’elles n ’ y paraissent
Celle d’Etienne Bossut, par exemple, qui se concentre sur des objets moulés dans de la résine polyester, tel ce collier, un pneu sur un étui de violoncelle, et ses fauteuils qui paraissent aussi vrais que leurs modèles réels Les amateurs de figuration apprécieront les portraits en gros plan de mannequins sur bâche de Marylène Négro, lesquelles incar nent la vision contemporaine de la beauté féminine telle qu ’ on veut nous l’imposer Ou l’ironique chanteuse d’opéra de Nina Childress, fumant et croulant sous les roses, (accompagnée d’un tableau abstrait figurant dans ce premier tableau, ainsi mis en abyme). Les sculptures d’hommes sans tête, remplacées par de multiples objets, de Daniel Fir man feront réfléchir à notre rapport obsessionnel aux choses La mise en scène effectuée par Annika Von Hausserwolff, pour sa prise de vue d’une frayeur énigmatique, paraît à même d’interpeller le visiteur et de lui rappeler que si l’artiste propose, c ’est à lui d’interpréter et de découvrir d’éventuelles réponses La peinture de Samuel Richardot, faite de fragments disposés sur la toile, sollicite également l’imaginaire du regardeur De même le « bleu dessus » , de Walter Swennen, qui invite à se demander ce qu’il peut bien y avoir dessous, qui se profile en bordure En ce sens la démarche de Pierre Joseph, ludique et « relationnelle » pour parler comme Ni-
colas Bourriaud, était toute indiquée, lui qui demande aux autres de dessiner, de mémoire, un appareil digestif ou une carte de France La démarche de Maurizio Cattelan, avec ces 50 dessins répétés de son visage, mérite quelques explications Il vaut mieux en effet savoir qu’ils ont été réalisés à partir de descriptions anonymes sur le modèle des portraits d’individus recherchés dans les commissariats de police
On y ajoutera Dominique Figarella qui, au ter me d’un processus temporel par faitement réglé, fait réfléchir son image photographique de créateur à l’intérieur même de l’œuvre peinte Le flouté volontaire de Julien T ibéri interroge évidement sur l’identité de l’objet référent Toutes ces œuvres ne présentent pas les difficultés d’interprétation que l’on associe souvent aux œuvres du FRAC Les diptyques de Benoit Broisat supposent un voyage à la recherche d’un objet repéré dans une image médiatisée et récupéré pour les besoins de la cause, qu’il s ‘agisse d’un parasol japonais ou de la chemise de Houellebecq.
Pour en ter miner avec les objets, certains seront sensibles à la notion de précarité, dans les documents de Koo Jéong A, dans ses livres de feuilles et ses matériaux vulnérables, tels les calques transparents mais cassants Quant au titre, il suffit de regarder la photo de l’homme de dos à la casquette rouge, de Daniel Fir man, pour comprendre qu ’ on nous invite à sauter d’une œuvre à l’autre, par mi ces propositions qui témoignent des excès de notre temps
Gravité zéro + Eduardo Chillida AUX ABATTOIRS DE TOULOUSE (31)
✔ Musées
BTN
Jusqu’au 21 septembre à la Maison des Arts - 19, av. Abbé Tarroux à Bédarieux. Tél. 04 67 95 48 27.
Gravite zero
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Œuvre de Daniel Firman
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China Song
AU MUSEUM D’HISTOIRE NATURELLE À GAILLAC (81)
Sanfourche
AU MUSÉE D’ART BRUT À MONTPELLIER
C’est
décidément, l’année de la Chine à Gaillac en 2018, le Muséum d’histoire naturelle, dédie son exposition d’été à Dominique Laugé, à travers China Song, une série de photos qui montre sa perception de la Chine contemporaine Ses voyages l’ont mené de l’extrême ouest du pays, avec le désert du Taklamakan, jusqu’à Shanghai et Hong Kong en passant par Pékin Il fait actuellement de nombreux déplacements en Chine pour la préparation d’une exposition de ses photographies qui aura lieu au Musée d’art de Pékin en 2019 Avec l’arrivée à Gaillac de l’équipe des Lanter nes du Sichuan, il a eu l’occasion de saisir sur le vif un pays qui exporte sa culture de façon rationnelle et industrielle en transplantant des représentations colorées de dragons et autres monstres mythiques dans le vénérable Parc de Foucaud Il constitue l’un des trois thèmes développés dans l’exposition avec la ville de Pékin et les paysages L’exposition China Song est l’expression d’un travail en cours qui, selon les mots du photographe, est loin d’être achevé : « Au fil des voyages, la Chine me devient plus familière et j’en perçois toujours plus la complexité Brouillée par le filtre de la globalisation, l’appréhension de ce grand pays exige un regard patient, capable de rendre compte de la coexistence d’une culture millénaire et d’une moder nité rare » Jusqu’au 30 novembre au Museum d’histoire naturelle à Gaillac.
Tél 05 63 81 20 20 www ville-gaillac fr
Trésors du Musée d’art de Pékin
AU MUSÉE DES BEAUX-ARTS À GAILLAC (81)
Poursa réouverture, le musée des Beaux-Arts de Gaillac frappe un grand coup En effet il dédie sa première exposition aux Trésors d’art de Pékin, de la dynastie Qing à la République Exceptionnelle car certains objets sortent pour la première fois de Chine Qu’il s ’agisse des calligraphies, des peintures, et des objets d’art exceptionnels par leur rareté et leurs dimensions (rouleaux de plus de 13 mètres) ces œuvres ont toutes été réalisées par des peintres de grande renommée tels les empereurs eux-mêmes L’exposition s ’attachera à montrer comment cet art s’inscrivait dans un univers intellectuel très riche où la philosophie, la religion et la culture occupaient une place essentielle
A signaler que des produits dérivés de l’exposition (théières, tasses, sceaux, marque-pages en bois, foulards, cartes postales, anneaux de portables ) seront mis en vente durant l’exposition Après le festival des lanter nes, l’art chinois Le lien entre Gaillac et la Chine a été renforcé dès le XVIIIe siècle par un enfant du pays, Antoine Gaubil Ce jésuite, mathématicien, géographe, astronome, linguiste, fut l’un des premiers sinologues et laissa de très nombreux ouvrages sur l’histoire des peuples et des dynasties chinoises qui firent connaître cette civilisation en Occident
Jusqu’au 30 novembre au Musée des Beaux-Arts, avenue Dom Vayssette à Gaillac. Tél. 05 63 57 18 25. www.ville-gaillac.fr
Après une carrière dans le textile Sanfourche travaille à Paris auprès de compagnies d’assurances Proche de la cécité, il rompt en 1971 avec le milieu professionnel et, en autodidacte, se confronte aux avant-gardes Ses dessins intriguent Dubuffet Inventif et indépendant, Sanfourche peint sur des toiles libres, des pierres, des os et des crânes préhistoriques, des billes de bois et des planches en for me de totems Il s’inspire des arts premiers et s’intéresse aux talismans, aux pierres qui guérissent et à l’art magique Sa peinture le raconte disant bonjour à qui le regarde Ses portraits de groupe campent des personnages aux for mes configurées, aux yeux ronds qui fascinent Il développe ainsi un art contemporain, toujours renouvelé, accessible à tous, populaire en Limousin Universaliste, sa foi irreligieuse se fonde sur l’unité du vivant, le respect des animaux et de la nature Toute son œuvre est une brèche dans le désenchantement, un espace de bonheur par l’art, indispensable à la sensibilité de l’honnête homme du 21ème s Jusqu’au 30 septembre - 1, rue Beau Séjour à Montpellier.
Tél. 04 67 79 62 22. www.atelier-musee.com
L’art et la matière
AU MUSÉE DENYS PUECH À RODEZ (12)
Conçue par le musée Fabre de Montpellier Méditerranée Métropole en partenariat avec le musée du Louvre l’’exposition «L’Art et la Matière - galerie des sculptures à toucher», a accueilli 80 000 visiteurs en 2017 Forte de son succès, cette exposition exceptionnelle à toucher, per mettant une nouvelle approche de l’art et une mise en éveil des sens, est prêtée au musée Denys-Puech à Rodez avec qui le musée Fabre entretient une étroite collaboration Une expérience exceptionnelle Elle propose au visiteur une découverte insolite de l’art au moyen de dix moulages de sculptures Il est invité à appréhender les moulages du bout des doigts et à vivre une expérience nouvelle, intime et sensorielle des collections du musée Il est mis dans la situation du mal voyant qui se sert d’un autre sens, le toucher, replacé ainsi au cœur de la découverte de l’art Jusqu’au 4 novembre au Musée Denys Puech à Rodez. Tél. 05 65 77 89 60. www.musee-denys-puech.rodezagglo.fr
Une collaboration avec le musée du Quai Branly-Jacques Chirac Depuis le mois de juillet, le musée du quai Branly-Jacques Chirac expose un vase réalisé par Pierre Soulages. Forts d’une actualité commune, le musée du quai Branly–Jacques Chirac et les musées de Rodez agglomération se sont réunis pour vous proposer de partir à la découverte des cultures du monde Le musée du quai Branly–Jacques Chirac expose des œuvres des arts et civilisations d’Afrique, d’Amérique, d’Asie et d’Océanie. C’est un for midable outil d’exploration des cultures non occidentales et de découverte de l’Autre Par l’échange des regards et les questionnements qu’il suscite, il favorise le dialogue des cultures Tarif réduit jusqu’au 31 décembre !
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✔ Musées
Vierges noires de Monique Apple
AU MUSÉE DE MONTOLIEU (11)
Plusieurs expositions cet été au Musée des arts et métiers du livre à Montolieu dans l’Aude L’une est dédiée aux Livres animés, les Pop-up Ce type d’ouvrage existe depuis des siècles, souvent anonyme, il émerveillait les enfants qui pouvaient jouer avec les tirettes pour faire apparaître un dessin Les techniques ont évolué, les illustrations dans l’air du temps mais le plaisir de la découverte est toujours là Une autre, Venus d’ailleurs montre les créations d’Aurélie Aura et Yoan Gil, à l’origine, en 2006, d’une revue, suivie très vite de la création d’une maison d’édition, à laquelle participent plus de quatrevingts auteurs et artistes Et la der nière, les Vierges noires de Monique Apple que Pierre Bettencourt décrit ainsi « Ce ne sont plus des mères laiteuses dans la vague béatitude de l’enfant né, mais de terribles déesses, presque des sorcières, prêtes à frapper de leur foudre ou de leur bâton le méchant qui lui tue ses fils ou ses filles, les torture ou les violente. Nées de la fréquentation des Vierges Mexicaines, ces vierges à l’ample manteau qui abritaient dans leurs plis déployés comme des ailes secourables tous les déshérités du monde, et plus particulièrement de ce Nouveau Monde de la conquête espagnole qui avait réduit les malheureux
Collections et curiosités
Indiens à se convertir s’ils voulaient échapper au massacre qui les attendait tous, les Vierges Noires de Monique Apple ont accentué sans doute ce caractère dramatique et farouche » Jusqu’au 31 décembr e, Musée des arts et métiers du livr e à Montolieu. Tél. 04 68 24 80 04. www montolieu-livre fr
Toulouse Renaissance
AU MUSÉE DES AUGUSTINS À TOULOUSE
Au cours du XVIe siècle, Toulouse fut une terre de prédilection de l’humanisme Toujours proche de son passé antique, la ville renouait alors avec bonheur avec cette culture des Anciens qui n ’avait jamais tout à fait disparu Recherche et étude de textes anciens, littérature, imprimerie, sciences humaines ou naturelles, tous les champs du savoir furent abordés Dans le domaine artistique, les caractères stylistiques de la Renaissance italienne furent peu à peu introduits, après une première pénétration des motifs purement or nementaux tels que les candélabres, les putti, les feuilles d’acanthe ou les feuilles d’eau Vinrent ensuite un canon plus élancé, des architectures et des vêtements à l’antique, une attirance pour le nu et les sujets issus de l’Antiquité L’exposition Toulouse Renaissance illustre cette période selon cinq thématiques : Une cité riche et puissante ; Au cœur d’une région en effervescence L’affir mation d’un goût nouveau à Toulouse vers 1540 ; L’épanouissement classique à Toulouse entre 1530 et 1560 ; Troubles, exubérance et concorde, entre 1560 et 1620, environ Jusqu’au 21 septembr e au Musée des Augustins - 21, rue de Metz à Toulouse Tél 05 61 22 21 82 www.augustins.or g
Les réserves des musées recèlent des trésors Le public, n ’ y a évidemment pas accès Ces objets ne sont que rarement montrés Le musée des Beaux-Arts de Carcassonne en expose une partie regroupée de façon thématique Des objets hétéroclites qui font une sorte d’inventaire à la Prévert Certains comme les pots de phar macie, dépôts de l’Hôpital Général ou les tableaux de célébrités du XIXe siècle, ne sont pas des raretés En revanche on a repéré un certain nombre de vraies curiosités Un étonnant dragon ailé en fer frappé ; la truelle ayant servi à la pose de la première pierre du pont de Carcassonne ; les noix de coco en for me de poire à poudre sculptées par des bagnards ; une tabatière en noix de corozo finement ciselée ; une rondache en acier, or et toile rouge matelassé Plus étonnant, par mi la collection d’ar mes ottomanes, le fusil d’honneur offert par Mehemet Ali au ser gent major Combes le 21 décembre 1839 Et le plus étrange, une tête réduite de jivaro, accompagnée d’une explication détaillée de la méthode de préparation, impressionnant L’ensemble hétéroclite fait gamber ger Attention derniers jours Après ces trésors méconnus retrouveront les réserves Jusqu’au 30 septembre, Musée des Beaux-Arts à Car cassonne.
Tél. 04 68 77 73 70. www car cassonne or g
Molière en ses costumes, de Jean Vilar à Christian Lacroix
AU MUSÉE DE VULLIOD-SAINT-GERMAIN À PÉZENAS (34)
Retrouvez le fameux dramaturge et comédien dans ses costumes de Dom Juan, Tartuffe, Sganarelle, des Précieuses et Savantes, des soubrettes, voilà ce que propose l’exposition au Musée de Vulliod-Saint-Ger main De Jean Vilar à Christian Lacroix, un voyage par mi les robes, pourpoints, chausses et perruques, une plongée dans les satins, velours, taffetas et dentelles, dans les broderies d’or et d’ar gent Imaginez-le aussi, lors du séjour de l’Illustre théâtre en Languedoc, confortablement installé dans le fauteuil du Barbier Gély et attentif aux confidences et potins piscénois ! Un véritable voyage du XVIIe au XXIe siècle MH Jusqu’au 4 novembre au Musée Vulliod-Saint-Ger main - 3, rue AlbertPaul Alliés à Pézenas. Tél. 04 67 98 90 59. www.amis-pezenas.com
✔ Musées
« Dame Tholose » de Jean Rancy (1550) © D a n e M a r t n – page vingt –
AU MUSÉE DES BEAUX-ARTS À CARCASSONNE (11)
Maïthé Vallès-Bled cultive l’art de surprendre Après le pari d’un été passé avec le seul chef-d’œuvre, l’Immaculée Conception d’El Greco, la conservatrice et directrice du Musée
Paul-Valéry, propose Peinture et Poésie, dédiée à la pluralité à travers ses collections
En effet, les toiles exposées, 250, sont pour beaucoup sorties de la réserve et elles n ’ont pratiquement jamais été vues Sur trois niveaux on peut se faire une idée des richesses du fonds, jusqu’au 4 novembre, soit 120 jours
Dans ce musée des beaux-arts singulier, qui porte le nom d’un poète qui a laissé dessins et aquarelles, chaque tableau accroché est accompagné d’un poème
La visite ne se fait pas au pas de course On peut s ’attacher aux œuvres les plus contemporaines, au sous-sol avec Messager ou Pencréac’h
Ou préférer la célébration de Sète par les Combas, Di Rosa, Pierre François ou par l’école Montpellier-Sète avec Desnoyer, Couderc
On débusquera les Marquet, Dufy, Hugo, ou les plus anciens, Courbet, Gustave Moreau.
On redécouvrira les orientalistes et la peinture des XVIIe et XVIIIe siècle avec un triptyque remarquable inspiré par
Peinture et poésie AU MUSÉE PAUL VALÉRY À SÈTE (34)
Boucher, des petites merveilles
Enfin sont montrées les œuvres récemment restaurées, il ne faut pas les négliger
Chaque fois, s’attarder à lire le poème
Et ce n ’est pas tout, chaque jour à 16h, un événement est programmé, la parole y est donnée aux artistes et aux poètes Le visiteur est confronté à une œuvre particulière Un délice
« Dubout-Pagnol, couleurs du Sud »
AU MUSÉE A DUBOUT À PALAVAS-LES-FLOTS (34)
Durantplusieurs décennies, le dessinateur humoriste Albert Dubout a croqué, sous les traits de crayons incisifs et caricaturaux des scènes de la vie quotidienne des méridionaux (de Marseille à Palavas ) et de leur culture L’exposition « Dubout-Pagnol, couleurs du Sud » propose les célèbres illustrations des livres de Marcel Pagnol Exposition de 94 œuvres comprenant : 55 dessins originaux et 39 lithographies, ainsi que 24 documents Dubout et Pagnol étaient devenus amis
L’auteur de la « Trilogie marseillaise » lui confia la réalisation de ses affiches de films, lui offrit son amitié, et lui écrivit un jour : « Albert, tu es le Roi »
Ouverture : juillet et août : tous les jours 10h-13h et 16h-20h
De mars à juin, de sept à nov : tous les jours 14 h-18 h (fer meture le lundi)
Déc , janv et fév : week-ends, fêtes et vacances scolaires (fer meture le lundi)
Jusqu’en mars 2019 au Musée Albert Dubout Redoute de Ballestras, rue de l’Abbé Brocar di à Palavas-les-Flots (34) Tél 04 67 68 56 41
Ouverture du Musée du modèle réduit À PALAVAS
Le futur musée du modèle réduit de voitures ouvrira ses portes en septembre prochain au Parc du Levant
Il proposera plus de 5000 véhicules mythiques et uniques, de toutes marques et toutes catégories, provenant du monde entier des origines à nos jours, ainsi qu ’ une cinémathèque dans le wagon du petit train
Rens O T Palavas Tél 04 67 07 73 34
Sélection d’événements jusqu’au 7 octobre : Combas, Dans l’eau de la claire fontaine, 1992, 15 août
Albert Woda, Le Silence de Port-Bou, 2015, 27 août Rodolfo Häsler, poète cubain, François Desnoyer, Port de Beppu - Japon, 1968, 4 septembre Nuno Judice, poète portugais, Abraham Storck, Vue d’un port méridional, 20 septembre
Jean-Paul Agosti, Jardin lumineux, 2013, 26 septembre
Sapho, poète, Jules Lefebvre, Une fille d’Ève, 1892, 7 octobre
Jusqu’au 4 novembr e au Musée
Paul-Valéry - 48, rue François
Desnoyer à Sète
Tél. 04 99 04 76 16. www.museepaulvalery-sete.fr
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MCH
« Le Port de Sète » de François Desnoyer
© M u s é e P a u V a l é r yG l e s H u t c h n s o n © M u s é e P a u V a l é r y
« Portrait de Paul Valér y » par Claude Habib
Friedensreich Hundertwasser
AU MUSÉE DE MILLAU (12)
Lemusée de Millau et des Grands
Causses célèbre les 90 ans de la naissance de l’artiste autrichien Friedensreich Hundertwasser (19282000) L’exposition présente des œuvres graphiques de différentes périodes : sérigraphies, eau-forte, lithographies, estampes japonaises ainsi que des affiches Cet ensemble trace une route joyeuse à travers les espaces du Musée que les visiteurs sont invités à suivre A découvrir l’univers flamboyant et poétique de l’artiste humaniste, son message empreint de liberté de création ainsi que ses préoccupations écologistes toujours d’actualité
Ces der nières en font un sujet particulièrement pertinent au cœur des
Causses Hundertwasser était un « amoureux de la beauté » Sa palette chromatique puissante révèle des images figuratives et symboliques
La grande diversité technique présentée dans cette exposition souligne l’absence de frontière à ses yeux entre les arts nobles et les arts dits mineurs Une occasion pour les visiteurs de découvrir la créativité rayonnante de cet artiste complet qu ’ aucun domaine, même du quotidien, ne laissait indifférent
Jusqu’au 3 novembr e au Musée de Millau et des Grands Causses, Hôtel de Pégayrolles, Place Foch à Millau. Tél. 05 65 59 01 08. www musseedemillau fr
Georges Artemoff AU MUSÉE DE LAVAUR (81)
Pour la première fois, à travers la réunion de près de 80 œuvres sculptées et peintes, l’exposition du musée de Lavaur s’intéresse à la période riche et féconde de Geor ges Aretemoff, les années 20 à 50 Elles sont marquées par une manière claire et un dessin sublime, qui tranche assez nettement avec les futures années revéloises Geor ges Artemoff garde de son enfance cosaque, sur les rives du Don, un amour immodéré de la nature Il for ge là un caractère profondément libre et un tempérament très entier, sans concessions, qui vont irriguer sa vie et son œuvre Une bourse le conduit finalement à Paris en 1913, où il côtoie l’avant-garde Engagé pour la France, blessé, Artemoff retour ne brièvement vers sa terre natale Il revient, à la tête d’un petit groupe d’artistes russes, il multiplie les travaux décoratifs, comme au Caveau Caucasien, haut-lieu des nuits montmartroises
C’est le temps des succès, des grandes sculptures ou l’homme et l’animal fusionnent, pour lesquelles l’artiste cumule les récompenses Avec la guerre revient l’exil Entre montagne Noire et Garonne, le sud-ouest devient sa terre de refuge
L’errance prend fin autour de 1942, date de son mariage avec Jeanne Astre, et l’installation pour près d’une décennie à Sorèze où le chasseur-pêcheur, bientôt père, retrouve l’inspiration Le musée est en travaux, les collections ne sont plus visibles
Jusqu’au 16 septembre, Chapelle du Musée - 1, rue Jouxaygues à Lavaur. Tél. 05 63 58 56 55.
Des mains pour penser AU MUSÉE DE SALLES-LA-SOURCE (12)
Situédans une ancienne filature de laine, le Musée départemental des arts et traditions populaires de Salles-la-Source, en Aveyron présente les activités rurales de la société aveyronnaise des XIXe et XXe siècles. Outils et machines des métiers et activités liés à la terre, au bois, à la pierre, au fer, à l’eau et aux animaux sont déployés sur 2 000 m2 Une lar ge place est consacrée aux techniques locales : la culture viticole du vallon de Marcillac, la fabrication du roquefort, le buron de l’Aubrac, la ganterie de Millau, la châtaigne, les matériaux de couverture, les moulins Dans la filature de laine du XIXe siècle reconstituée sont aussi présentées, avec ses batteuses, ses cardes et ses métiers à filer et à tisser L’exposition temporaire, Des mains pour penser, s’intéresse au thème de l’outil à main et de la pratique artistique de Pierre Soulages (en partenariat avec les musées de Rodez Agglomération) Un livret-jeux et un jeu de l’oie géant pour découvrir les collections du musée sont à disposition des enfants à l’accueil (à partir de 7 ans)
Jusqu’en octobre, rue de la Cascade à Salles-la-Sour ce Tél 05 65 67 28 96 www musees aveyron fr
Né la même année que Picasso, le sculpteur Pablo Gar gallo fait l’objet d’une exposition intitulée Le vide est plénitude au Musée Goya de Castes Il commence par créer des bas-reliefs avant de se tour ner vers le travail du métal en 1917 lorsqu’il s’installe à Paris Des œuvres rapidement remarquées par la critique et les marchands d’art Il produit dès lors de sculptures aux for mes douces et pleines telles que Baigneuse, 1924, Torse de jeune fille, 1933 et ses fameuses créations faites de creux, de feuilles de métal martelées, apurées à l’extrême, Greta Garbo, 1930, Kiki de Montpar nasse, 1928
Le grand prophète exécuté en plâtre et fondu plus tard témoigne d’une puissance exceptionnelle et d’une moder nité comparable à celle d’Ossip Zadkine
Jusqu’au 28 octobre au Musée
Goya à Castres.
Tél. 05 63 71 59 30. www.ville-castres.fr
Musée Dom Robert À SORÈZE (81)
Pasd’exposition temporaire au Musée Dom Robert de l’abbaye de Sorèze mais depuis février der nier un nouvel accrochage des tapisseries de la collection est présenté La muséographie per met de comprendre le processus de création d’une tapisserie - du dessin préparatoire à l’œuvre achevée - et de rendre hommage au savoir-faire des lissiers d’Aubusson, classé par l’Unesco patrimoine culturel immatériel de l’Humanité depuis 2009 Il met en scène l’œuvre originale de Dom Robert, moine bénédictin de l’Abbaye d’En Calcat un des maîtres de la tapisserie du XXe siècle, confrontée à d’autres œuvres d’artistes qui ont également participé au renouveau de la tapisserie d’Aubusson, par mi lesquels Lurçat, Prassinos ou Tourlière Musée Dom Robert, Sorèze. Tél. 05 63 50 86 38. www.abbayeecoledesoreze.com
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–✔ Musées
Pablo Gargallo AU MUSÉE GOYA À CASTRES (81)
© V l e d e C a s t r e s m u s é e G o y am u s é e h i s p a n q u e
Le musée Soulages a le mérite de proposer des expositions temporaires que l’on peut toujours mettre en perspective dans leurs relations plus ou moins directes à l’œuvre du maître Or il n ’est que trop évident que l’œuvre de Pierre Soulages est célébrée au Japon, que son usage du noir n ’ a pu que fasciner les jeunes artistes épris de calligraphie et idéogrammes, qu ’enfin certaines de ses toiles se rapprochent des ouvrages émanant de l’empire du signe qu ’ a si brillamment commenté Barthes Le groupe Gutai, littéralement corps concret, et donc incar nation, s ’est fait connaître dans l’après guerre, période où l’œuvre de Soulages a amorcé son essor vers une reconnaissance inter nationale Il s ’agissait de jeunes artistes prêts à s ’ engager corps et âme pour une expérience artistique mettant en avant l’action décisive, le mouvement, l’énergie vitale La fabrication des tableaux relevait de la per for mance, dont des photos et vidéos, mais aussi des pièces uniques, rendent encore compte aujourd’hui Le critique d’art, de souche aveyronnaise, Michel Tapié, a révélé ce groupe, qui méritait donc d’être davantage pris en compte dans les histoires de l’art où il lui arrive de ne point apparaître Si les noms des artistes restent méconnus, à part peut-être celui du fondateur,
Yoshira Jiro (fin cercle blanc à main levée sur fond noir), les actions, publiques ou en plein air, sont demeurées célèbres et on a tous entendu dire qu ’elles avaient été pratiquées quelque part dans le monde : de Murakami Saburo traversant de grandes feuilles de papier (dont certaines abstractions très colorées rappellent De Kooning) à Shiraga Kazuro peignant, suspendu, avec ses pieds, en passant par le travail aux volutes de fumée de Motoyara Sadamara, ou au recours à la voiture électrique téléguidée par Kanayama Akira, ou encore aux œuvres en cloques, à la colle à bois, de Matsutami Sadamara Tanaka Atsuko déploie un tachisme à la laque efflorescent, dynamique, bien représentatif des productions du groupe L’exposition est placée sous l’égide de l’action éphémère à même de susciter une émotion esthétique totale, et pas seulement visuelle Pour compléter la quarantaine d’œuvres historiques, deux artistes plus jeunes, Shiraga et Matsutami, présentent des œuvres plus récentes, créant un trait d’union avec l’art plus directement actuel BTN Jusqu’au 4 novembre au Musée Soulages Jar din du foirail - avenue Victor Hugo à Rodez Tél 05 65 73 82 60
Le musée de Céret nous fait découvrir l’artiste franco-marocaine Najia Mahadji, avec un brillant aperçu d’une œuvre qui célèbre la pulsion de vie Il y est question de corps, ce que traduit son intérêt pour la danse, en tant qu ’elle met en valeur un geste, sur lequel l’artiste entreprend un arrêt sur image Une constante dans cette production, serait que l’artiste privilégie le contraste entre le fond et le premier plan, si bien que gestes ou figures semblent flotter dans l’espace C’est que Najia Mahadji veut suggérer la profondeur, entend ne point demeurer en sur face, et si la sur face c ’est le corps, la profondeur c ’est la dimension spirituelle qu ’elle vise à évoquer et insuffler Il n ’est donc guère étonnant de la voir s’intéresser aux derviches tour neurs, ou encore à certains motifs floraux qui nous rappellent la brièveté de la vie (Pensons à la série Eros et Thanatos, sur brune toile de lin, et incluant des éclats de peinture blanche) La présence d’une réflexion sur le ruban de Moebius pourrait aller dans ce sens Le geste chez l’artiste est puissant, il semble spontané et évidemment dynamique Mais il est en fait très maîtrisé Il se replie sur lui-même et la ligne qui le compose est volumétrique Il renvoie souvent à ces drapés que Najia Mahadji repère chez les maîtres, notamment chez Gréco Par fois, le geste se déploie en efflorescence mono-
chrome Dans tous les cas de figure, il s ’agit de sublimer l’élan vital D’où l’intérêt pour le printemps (Spring dance), dont on sait la valeur qu’il connote dans certains pays Si Najia Mahadji choisit le plus souvent le support traditionnel du tableau, de for mat imposant puisque lié au corps, en Occident, elle recourt pour ses impressions numériques, chorégraphiques à des bâches, dont la souplesse d’adapte mieux au mouvement En revanche, ses séries de pivoines, ou de grenades, sanguine au bâton de craie artisanal, sont démesurément agrandies et par là même sublimées, mais de manière statique, quasi hiératique Cette stylisation leur confère une valeur universelle On la retrouve dans les travaux anciens sur les coupoles, qui anticipent les motifs floraux et autres enroulements ou drapés, et dans la for me de la vague, certes relevant de l’universel mais également du méditerranéen, et donc des bords de cette mer bleue dont Najia Mahadji est originaire Une exposition qui appelle au bonheur dans ce qu’il a de tragique et à l’acceptation de ce que nous sommes, dans la sérénité de l’éphémère BTN Jusqu’au 4 novembre au MAC de Céret - 8, rue du Maréchal Joffre à Céret. Tél. 04 68 87 27 76.
Évasions AU MIAM DE SÈTE
Voilà une expo qui répond aux objectifs avoués de promouvoir un art modeste Bien des réalisations présentées n’émanent point en effet de professionnels de l’art L’espace est soumis à une scénographie soignée et pertinente, en trois parties, chacune avec son commissaire particulier Le thème de l’évasion a suscité trois concepts : le hall est consacré au douloureux problème de la migration Des références explicites à la jungle de Calais et sur l’artiste soudanais du collectif Dessins sans papier, Hafiz Adem, nous font entrer dramatiquement dans cette exposition décidément pas comme les autres Le second espace, occupant une position centrale, est consacré à la prison, et à ses moyens d’évasion Le troisième, à la fois inattendu et davantage tour né vers le documentaire, réservé aux festins imaginaires conçus par les prisonniers dans divers camps, nazis, soviétiques, chinois Cette exposition contient d’authentiques dessins de résistantes ayant voulu témoigner On imagine les difficultés à trouver des supports d’écriture et les conditions de vie atroces, la faim notamment Cette triple manière d’envisager l’évasion modifie notre habitude et s’éloigne des habituels documents, dont il ne s ’agit pas forcément d’évaluer le potentiel artistique Ici ce sont justement des œuvres qui sont présentées, et notamment celles conçues et exécutées en prison ou en camp pour réfugiés. Hervé Di Rosa, a par exemple inspiré le détenu Thierry N, dont on peut apprécier plusieurs toiles très colorées Les artistes reconnus alter nent avec
leurs homologues dits amateurs On passe ainsi de la grande toile libre sur le bombardement du Dar four du réfugié soudanais Hafiz Adem à des toiles expressionnistes de Léon-SchwartzAbrys représentant des compagnons d’asile Incarcéré volontaire, Charles Boussion réalise 1300 dessins à la mémoire de sa femme disparue, dans un esprit proche de l’art brut David Braillon dessine inlassablement des trains, de ceux qui nous fascinèrent durant l’enfance, justement pour ce qu’ils connotent de voyage Boris Santamaria inclut des sortes de barreaux au stylo bille dans les arrière-plans de ses portraits Edmund Monsiel des figures christiques Herbert Singleton sculpte sur des billots l’histoire de l’injustice raciale sur son continent On a également une série de mouchoirs, servant de moyen de communication avec l’extérieur, avec leur code et inventivité L’art contemporain est représenté par les poteries fragmentées de Jean Denant bricolées à partir de débris du vrai camp de Rivesaltes Nicolas Daubanes fait macérer des liquides fer mentés jusqu’à produire du gaz gonflant les préservatifs, expression majeure du désir frustré des prisonniers Une exposition émouvante en laquelle on peut passer pas mal de temps, par mi les dessins, objets confectionnés, photos et films qui la composent BTN
Jusqu’au 13 sept. au MIAM - 23, quai de Lattre de Tassigny à Sète.
Tél 04 99 04 76 44
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vingt-quatre –
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Gutai AU MUSÉE SOULAGES À RODEZ (12)
Najia Mehadji AU MAC DE CÉRET (66)
✔ Musées
Œuvre de Nicolas Daubanes
Le style et la démarche artistique de William FENECH en Chine ont reçu un excellent accueil, aussi bien à l'Univer sité de l'Hebei, que durant le Styles et Tendances dans l'Art International à PEKIN, où l'artiste a été primé William FENECH, peintre figuratif a été sélectionné pour sa présentation en Chine, du fait de sa représentativité d'une impor tante tradition picturale française Peintre de la fête et de la danse, dans la mouvance des thématiques de Renoir ou de Toulouse Lautrec, William FENECH en prolonge et sauvegarde aujourd'hui l'esprit, actualisé dans un style contemporain Les expressions de la vie noctur ne multifor me, du bal, du café-concer t et de la danse de société sont toujour s vivantes sous les pinceaux de ce
Maître Catalan, créateur d'un nouvel expressionnisme du Mouvement Lor s des présentations d’œuvres en Chine, " Le Pub des Ar tistes " (cf n°Avril/Mai 2018) avec l' autoportrait du peintre accentué d'un discret hommage à Toulouse-Lautrec dans le ta bleau, ont per mis de mieux faire comprendre le style et la démarche du peintre Ceci a bien fait comprendre à la jeunesse chinoise, la relation avec un patr imoine immatér iel français, lié au diver tissement et à la vie noctur ne, à la fête, omniprésents dans la tradition picturale française et que l'ar tiste FENECH maintient et perpétue aujourd'hui dans notre siècle
Atelier Galerie 1, Avenue Michel Aribaud 66400 CERET Tél. 04 68 64 92 32 / 06 25 72 76 50 - www.william-fenech.com
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Extrait texte Antoine Antolini Editions des Musées et de la Culture
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Raoul Lebel
AU CHÂTEAU DES ÉVÊQUES À LAVÉRUNES (34)
François Morellet, L’esprit de suite
MUSÉE ANGLADON À AVIGNON (84)
Né en 1907 en Roumanie, à Bucarest, Raoul Lebel a vécu à Paris, puis dans le sud de la France et sur l’île de la Réunion. Dans l’essai Raison et plaisir, de Jean-Pierre Changeux, aux éditions Odile Jacob, on peut lire ces mots qui en disent plus sur l’oeuvre de l’artiste : « Raoul Lebel peintre se fera scientifique en s’imposant une rigueur toute mathématique dans ses travaux et en élaborant une technique picturale personnelle soutenue par l’idée que l’émotion esthétique est en lien direct avec l’esprit La peinture est pour Raoul Lebel un accès à l’être, à ses sources mystérieuses et secrètes, elle est pour lui une réelle aventure personnelle, une métaphysique Son art est lumineux, irradiant, il va à l’essentiel La couleur pure, en aplat, est liée à l’imagination, à la lumière intérieure D’où nous vient cette sensation d’un havre de fraîcheur dans la chaleur du sud (Géraniums) ? Le pichet rouge nous invite à un moment de profonde méditation solitaire par la simple présence apaisante d’une plante verte et bleue ; Èze nous conduit vers l’immensité de l’univers dans la profondeur des bleus dynamisés par quelques notes plus chaudes Les couleurs deviennent énergie, signifiantes par elles-mêmes, conduisant à la pensée par ses relations entre elles » Pour plus d’infor mations : Raoul Lebel couleurs passions, de Monique Porter Lebell, éditions Somogy, 2018, dévoile un artiste dont l’approche artistique inédite et la démarche intuitive trouvent un écho dans les neurosciences qui explorent les bases neurales de l’art MH Du 22 septembre au 14 octobre au Château des Évêques - Avenue du Château à Lavérune (34). Tél. 04 99 51 20 00.
« Préhistoire d’ours »
AU MUSÉE DE PRÉHISTOIRE DE TAUTAVEL (66)
Cette exposition présente au public du musée de Préhistoire de Tautavel la longue et complexe évolution des ours
Leur arbre « généalogique » y est alors évoqué, avec les relations de parentés entre les principaux ours actuels L’occasion de définir ce qu ’est un ours, et de comprendre qu’il est multiple tant dans le passé que le présent (panda, ours des caver nes, ours blanc, brun, noir, du T ibet, d’Europe )
La question des rapports entre cette espèce et les humains, à la préhistoire et aujourd’hui, notamment à travers l’actualité des Pyrénées sur cette question, mais aussi la chasse - l’art - est également traitée Installé jusqu’à la fin de l’année, cet événement est axé sur cet animal, comptant comme l’un des plus fantastiques de la préhistoire Les liens avec les hommes sont présentés dans le « partage » des grottes et par la présence sporadique de l’ours dans l’art des caver nes Des illustrations, et des reconstitutions viennent per mettre au public de découvrir cet animal mythique qui accompagne l’homme depuis la nuit des temps MH
Jusqu’à fin novembre au Musée de Préhistoire de Tautavel - Avenue
Léon Jean Grégory à Tautavel (66). Tél. 04 68 29 07 76. www 450000ans com
Le Musée Angladon – Collection Jacques Doucet d’Avignon expose François Morellet, précurseur de l’art minimaliste, artiste aussi rigoureux que rigolard L’exposition François Morellet L’esprit de suite rassemble 120 pièces qui associent nécessités de la contrainte, interventions du hasard et jeux de l’esprit De cette rencontre naissent des œuvres pleines d’humour qui peuvent emprunter des moyens d’expression très divers : peinture, estampe, sculpture, installation, intégration architecturale François Morellet (1926-2016) a commencé à peindre dans les années 50 Nourri de culture classique, il appartient à une génération qui pose la question de l’art et de la moder nité Dans les années 60, il travaille sur les jeux visuels et l’espace au sein du Groupe de recherche d’art visuel (GRAV), préoccupé d’art cinétique, qui rassemble les inventeurs de l’Op Art Il s ’attache à faire naître des structures géométriques simples, des effets optiques, des inflexions de lignes, des énigmes visuelles, à partir de calculs mathématiques ou de suites rigoureuses et aléatoires de chiffres Le charme des images ainsi obtenues est délibérément involontaire Synthétisant avec humour ses contradictions, François Morellet se qualifie lui-même de « fils monstrueux de Mondrian et de Picabia » L’exposition cherche à mettre en valeur deux caractères qui soustendent l’ensemble de l’œuvre d’un artiste conceptuel aussi rigoureux que rigolard : le jeu et le système Par mi les œuvres exposées, on croisera Sphère-trame (1962), la série 40’000 carrés (1971) et ses vertigineux effets d’optique, le Cercle à demi-libéré P n°1 (2015), représentatif de ses créations à base de néons, ou encore la spectaculaire série des Emprunts (1997), estampes de grand for mat jouant avec l’espace L’exposition fait la part belle aux travaux sur papier Car, plus que l’arrêt sur image que peut constituer un tableau, une installation, une intégration, médiums que François Morellet pratique par ailleurs beaucoup, ce sont bien ses travaux sur papier qui per mettent de percevoir l’ivresse un peu folle qui habite son œuvre Dans la programmation estivale avignonnaise, François Morellet. L’esprit de suite s’inscrit en cohérence avec l’exposition consacrée au minimaliste Ellsworth Kelly par la Collection Lambert Elle offre un contrepoint au foisonnement de Mirabilis au Palais des Papes François Morellet aura été à l’honneur de plus de 500 expositions personnelles Il fut le second artiste à voir de son vivant une de ses œuvres exposées au Louvre, pour lequel il créa une intégration pérenne, L’esprit d’escalier Reconnaissant l’importance inter nationale de cet immense artiste français, la Dia Art Foundation de New York vient de lui consacrer une rétrospective Du 6 juillet au 28 octobr e au Musée Angladon-Collection Jacques Doucet - 5, rue Laboureur à Avignon (84) Tél 04 90 82 29 03 www angladon com
Musée des Traditions DU SUD-AVEYRON (12)
90 personnages mis en scène sur 800 m2 ! C'est ce que propose ce musée à travers une collection extraordinaire dans une mise en scène étonnante de vérité
Pendant la visite, le public est littéralement plongé dans le passé d'un village Aveyronnais de la fin du XVIIIe siècle Le long d’une rue et sur la place imaginaire d’un village du sud Aveyron, des personnages grandeur nature en costumes traditionnels nous invitent à partager le quotidien de nos aïeux Le char me des commerces d’antan, l’ambiance nostalgique de la place du village et de l’école communale, les savoir-faire des arts et traditions populaires, attendent petits et grands pour un voyage original, ludique et culturel à travers le temps
Au Domaine de Gaillac à Sauclièr es (12). Tél. 05 65 62 26 85. www.ar nalgaillac.com
– page vingt-six –✔ Musées
Pol Chambost
AU
MUSÉE DE LA POTERIE MÉDITERRANÉENNE (30)
Gladiateurs, héros du Colisée
AU MUSÉE DE LA ROMANITÉ À NÎMES (30)
© S t e p h a n e R a m i o n –V i e d e N m e s
La joie de vivre des « trente glorieuses » a touché tous les domaines, la musique, la mode, la décoration d’intérieur et aussi la céramique Les couleurs sont vives, les for mes arrondies, l’utilitaire est beau et Pol Chambost est l’un des meilleurs représentants de cet art de vivre à la française Ses pièces emblématiques sont sensuelles et douces, en vague ou en corolle Elles sont aussi bien objet d’art qu ’objet domestique et c ’est bien là le secret de Pol ChamPlbost, associer for me et fonction pour le plus grand nombre Le design n ’est jamais loin de sa production Pol Chambost est empreint de moder nité, Jacques Tati ne s ’ y est d’ailleurs pas trompé en intégrant ces céramiques dans les décors hyper moder nes de son film Mon oncle en 1958 L’exposition, issue de la collection de son fils Philippe Chambost, présente une centaine de pièces retraçant l’œuvre du céramiste, sculpteur et designer. Une rétrospective attendue dans le Sud de la France ! Agrémentée de documents d’archives et même de robes de couturiers influencés par les lignes des céramiques, cette présentation retrace la production florissante de Pol Chambost, des années 30 aux années 70 MH Jusqu’au 29 septembre au Musée de la poterie Méditerranéenne - 14, rue de la Fontaine à Saint-Quentin-la-Poterie (30)
Espace François Dautresme, collectionneur du quotidien chinois
AU MUSÉE CHINOIS DU QUOTIDIEN
Enfin un lieu de mémoire pour les collections et objets familiers de François Dautresme (1925-2002) qui arpente, dès 1963, l’Empire du Milieu Un lieu unique qui présente un florilège de pièces chinoises de la donation Françoise Dautresme en l’espace museal de la Chapelle des Pénitents blancs Ô Marches du Palais Parallèlement à son activité d’acheteur pour la Cie Française de l’Orient et de la Chine, François Dautresme s ’ engage dans une vaste quête des objets Durant quarante ans, il a manifesté une insatiable curiosité des savoirfaire, pour un patrimoine lié au quotidien, à l’archéologie et à des aspects divers de la culture chinoise qu’il craignait de voir disparaître à tout jamais C’est ainsi qu ’ un noyau fort de pièces en différents matériaux s’étoffe considérablement La terre, le bambou, le papier, le bois, le métal, le tissus et d’extraordinaires collages, autant de matériaux qui vont sublimer une production unique La donation de ce millier de pièces rares est due à sa cousine et collaboratrice, Françoise Dautresme Un fonds per manent et des expositions à découvrir MH Au musée chinois du quotidien - 2, boulevar d Jean Jaurès à Lodève (34). Tél. 04 67 88 03 31. www alaincardenas com/blog/evenement/le-musee-chinois-du-quotidien/
Le Musée de la Romanité, en plein cœur de Nîmes, face aux arènes bimillénaires, invite à vivre l’expérience historique au fil d’un parcours per manent qui traverse 25 siècles d’Histoire et propose une Immersion dans l’Antiquité grâce à 65 dispositifs multimédia Pour compléter la visite, rendez-vous à espace d’exposition temporaire : pour cette première édition, pleins feux sur les jeux de l’Arène pour apprendre (presque) tout sur la vie des gladiateurs ! De nombreuses découvertes à Nîmes attestent de l’or ganisation de combats de gladiateurs dans les Arènes, lesquelles avaient leur propre école Afin d’explorer cette facette passionnante de l’histoire des amphithéâtres, le Musée de la Romanité s ’ ouvre cet été avec l’exposition « Gladiateurs, héros du Colisée »
Après une tour née mondiale à travers l’Europe du Nord, les États-Unis et l’Australie, le Musée de la Romanité accueille cette exposition itinérante dont c ’est la der nière halte... et donc l’ultime occasion de la visiter. Cette exposition spectaculaire, qui a pour commissaire d’exposition la conservatrice du Colisée de Rome, Dr Rossella Rea, présentera les pièces d’une dizaine de musées italiens, dont des vestiges de Pompéi du Musée de Naples Immersion assurée dans le monde passionnant des gladiateurs et jeux d’arènes Une documentation scientifique rigoureuse et une scénographie innovante séduiront le grand public comme les spécialistes Des maquettes, des courts-métrages, des reconstitutions interactives élargissent le propos, et donnent vie aux pièces exceptionnelles (casques, genouillères, pierres tombales, fresques, instruments de musique ) venues d’Italie et de toute l’Europe MH Jusqu’au 24 septembre au Musée de la romanité - 16, Boulevar d des Arènes à Nîmes (30). Tél. 04 48 21 02 10. www.museedelaromanite.fr
Eaux vives, dialogues avec Agathe Larpent
AU MUSÉE LAÏC D’ART SACRÉ (30)
Le nouveau cycle d’expositions temporaires Dialogues, lancé cette année au musée d’art sacré du Gard, vise à valoriser la création contemporaine et renouveler notre regard sur le musée Il consiste à présenter une sélection de pièces représentatives du parcours d'un artiste tout en l’invitant à mettre en résonance ses œuvres avec la maison médiévale et les collections
Composition terre perlée, porcelaine émaillée et or © C o n s e r v a i o n d e p a r t e m e n a l e d u G a r d
Parce que sa démarche artistique correspond par faitement aux ambitions de ce nouveau cycle, pour sa première édition, la Conservation départementale du Gard s ’est tour née vers Agathe Larpent Artiste céramiste, originaire de Paris, elle travaille entre la capitale et Thoard dans les Alpes-de-Haute-Provence L’exposition Eaux Vives or ganisée au musée d'art sacré révèle la richesse et l'ampleur du travail d'Agathe Larpent Elle présente deux séquences : à l'étage, dans la cour royale de justice, soixante pièces sélectionnées dans la maison atelier de Thoard témoignent d'une vision artistique singulière et poétique Dans les salles du parcours per manent du musée, quinze pièces choisies avec l’artiste (dont deux créations inédites) viennent dialoguer avec les collections historiques Ce rapprochement, qui enrichit et prolonge le discours muséographique, donne à voir les collections autrement, tout en proposant une interprétation possible de l’œuvre céramique MH Jusqu’au 4 novembr e au Musée laïque d’art sacré du Gar d - 2 rue Saint-Jacques à Pont-Saint-Esprit (30)
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Savantes lumières : Louis Médard et l’aventure du XVIIIème siècle AU MUSÉE MÉDARD (34)
Àl’occasion des 250 ans de la naissance du bibliophile Louis Médard, le musée Médard de Lunel propose une exposition autour de cet humaniste et des idées d’un « grand siècle » présentes dans sa collection : liberté, tolérance, instruction Car Louis Médard admirait l’âge des Lumières, les philosophes et le développement des connaissances : « Le dix huitième siècle restera à jamais dans la mémoire des hommes ». Ainsi, l’exposition met en avant ces thèmes et questionne en même temps leur écho dans la société actuelle au travers de créations contemporaines Cet esprit XVIIIe est mis à l’honneur grâce à quelques ouvrages remarquables de la collection comme les textes sur la Révolution et les pièces du Théâtre républicain
Le deuxième volet de l’exposition s’intitule « Jany Garbouge Floutier, des mots, des plus : une nouvelle histoire » « Prenez vos yeux, bien en face, et regardez : les mots s ’ouvrent, les pages vous font la révérence, le bal peut commencer » « Livres autrement » est la devise de Jany Garbouge Floutier, artiste de volumes délaissés qui retrouvent sous ses mains des for mes surprenantes Face à la construction raisonnée du savoir et à la bibliothèque de Louis Médard, elle propose une déambulation personnelle Le pli devient ici un hommage à la matière du livre, à son déploiement de mots MH Jusqu’au 22 septembre au musée Louis Médar d - 71, Place Martyrs de la Résistance à Lunel. Tél. 04 67 87 83 95. www.museemedar d.fr
SUR LE SITE ET AU MUSÉE D’ENSÉRUNE (34)
La plus riche collection de graffitis antiques du Midi de la France est exposée au musée d’Ensérune Des motifs variés inspirés de la vie quotidienne gauloise gravés sur céramiques, blocs de calcaire ou sur des enduits peints Organisée en collaboration avec le CNRS et grâce à de nombreux prêts de musées partenaires, cette exposition présente les der nières nouveautés sur le sujet afin de décrypter les aspects de ce phénomène : échanges, apprentissage, figurations symboliques (animalières, humaines ou marines), expressions murales ou religieuses Pour les petits comme les plus grands, au cours de la visite, il est possible de s ’ entraîner à écrire son nom en langue ibère À l’occasion de cet événement a été créée in situ, par l’artiste plasticien barcelonais Pierre Marquès, l’oeuvre d’art éphémère Les Jardins d’Osain Ce der nier a puisé son inspiration dans les graffitis ibères d’Enserune L’espace extérieur est ainsi occupé et propose au visiteur une vision étonnante des restes d’habitats mis à jour En par faite har monie avec son environnement naturel exceptionnel, l’œuvre marque les ruines de graffitis éphémères, les transposant en jardin MH Jusqu’au 16 septembre au Site et musée ar chéologique d’Ensérune à Nissan-lez-Enserune Tél 04 67 37 01 23 www enserune fr
La navigation lagunaire
2000 ans de secrets révélés par le musée d’archéologie de Catalogne
AU MUSÉE HENRI PRADES À LATTES (34)
Entre 2012 et 2016, des fouilles archéologiques ont été organisées sur les navires du Cap del Vol et de Cala Cativa I, retrouvés le long du littoral languedocien L’exceptionnel état de conservation des vestiges retrouvés à bord, a permis d’étudier les techniques de construction des bateaux maritimes qui circulaient le long de la zone portuaire de Lattara Ce port lagunaire était l’un des plus importants de la méditerranée occidentale, il fut occupé du 6ème siècle avant J C jusqu’au 3ème siècle après J C En parallèle, les fouilles menées depuis 2010 sur le port antique de Narbonne ont per mis de renouveler nos connaissances concernant les avant-ports et les ports fluviaux régionaux Tous ces résultats obtenus grâce au travail minutieux des archéologues ont été collectés et regroupés au musée Henri Prades, dans une exposition intitulée « La navigation lagunaire 2000 ans de secrets révélés par le musée d’archéologie de Catalogne » Jusqu’au 7 janvier, les visiteurs ont l’occasion de vivre une expérience unique sur les traces des marins de l’antiquité Ils pourront ainsi découvrir les caractéristiques de la navigation et du commerce antique sur les côtes catalanes et languedociennes et les innovations techniques qui ont été faites concer nant la construction des bateaux qui naviguaient dans les milieux lagunaires et sur le long des côtes à cette même époque La thématique de cette exposition temporaire fait doublement écho à l’actualité archéologique régionale dans la mesure où elle s’inspire des fouilles actuellement en cours sur la zone portuaire de Lattara et du parcours muséographique du futur musée régional de la Narbonne antique Jusqu’au 7 janvier au Site Archéologique Lattara-Musée Henri Prades, route de Pérols à Lattes. Tél. 04 67 99 77 20. museear cheo montpellier3m fr
Clara Castagné
AU MUSÉE DE L’AFFABULOSCOPE (09)
Le musée de l’Affabuloscope en Ariège vient de rouvrir ses portes et offre désor mais à ses visiteurs de tout nouveaux espaces ainsi qu ’ une scénographie entièrement revisitée Dédiée à l’artiste Claudius de Cap Blanc, la structure abrite une collection de plus de 650 œuvres Cet ébéniste et mécanicien de premier choix a travaillé près de vingt ans à la construction de machines et d’installations plus surréalistes et poétiques les unes que les autres En revisitant à sa façon la préhistoire et l’anthropologie, il a donné naissance à des mythes plus vrais que nature Pour sa première exposition temporaire, le musée accueil « Anatomie » , une série composée d’une centaine d’œuvres qui ont vu le jour dans l’esprit inspiré de l’artiste originaire de l’Hérault, Clara Castagné Par bien des aspects, son œuvre fait écho à celle de Claudius de Cap Blanc En alliant différentes techniques telles que le collage, le dessin, la peinture et l’écriture, l’artiste magnifie des planches anatomiques et donne naissance à des corps à la fois bavards, grotesques et sensuels. Par son art figuratif, elle reconstitue le corps vivant en faisant s’épouser les genres au-delà des différences de sexe et nous invite avec douceur à pénétrer dans son univers surréaliste, drôle et caustique Jusqu’au 25 novembre au Musée de l’Affabuloscope, Le Castera au Mas d’Azil Tél 06 66 04 35 30 www museeaffabuloscope fr
✔ Musées
« Parlez-vous graffiti ? »
Pliages de Jany Garbouge Floutier
– page vingt-huit –
Les Jardins d’Osain
Quelavenir pour l’Afrique le jour où, comme on le disait pour la Chine, elle se réveillera, et réclamera sa part d’histoire et de réussite économique ? Sur le plan culturel la reconnaissance est en bonne marche Quatre des artistes invités à « mesurer la vallée » , en référence à une chanson de la célèbre interprète éthiopienne Myriam Makeba, égérie des années 60, sont d’origine africaine, qu’il s ’agisse de l’Afrique du nord ou de l’australe, que l’on dit noire Ces artistes ont bien intégré la technique et la technologie auxquelles recourt l’art occidental pour représenter le monde à travers des images mais aussi les nouveaux moyens d’expression que sont la per for mance ou l’installation Ainsi sont-ils amenés à confronter ou associer leur culture à celle du lieu d’accueil L’expo se déroule en trois étapes : l’une au Centre d’Art, la seconde sous for me de parcours par mi de multiples lieux tels un lavoir, une maison éclusière, une église, un château Enfin la Maison Daura, à St-Cirq Lapopie, près d’un lieu hanté par la mémoire d’André Breton Fayçal Baghriche joue beaucoup sur l’illusion, sur les choses et êtres qui ne sont pas ce qu’ils ont l’air d’être Ainsi, de ces signes destinés à repérer les défauts du verre et qui semblent à distance des dessins abstraits Fayçal pratique aussi la vidéo en revisitant la mémoire télévisuelle (le lancement d’Ariane, dont le trajet se transfor me en point dans l’espace alors que le téléviseur est simplement tombé en panne) « La nuit du doute » renvoie à l’observation du ciel noctur ne, au moment où le calendrier musulman impose un changement de mois Par ailleurs, ses grottes merveilleuses nous font
Tillmans + Un devoir
Poursa réouverture après travaux, le Carré d’art nous gâte en proposant trois expositions, l’une en relation avec l’inauguration du Musée de la Romanité, l’autre consacrée au célèbre photographe allemand Wolfgang T illmans, la troisième, plus discrète, au rez-dechaussée aux photographies géantes de sa compatriote, Candida Hôfer Quatre artistes illustrent Le devoir d’archéologie dans les salles du premier étage, Project room, chacun d’un pays différent (un d’origine turque, un ibérique, un vietnamien et un allemand, mais où sont donc nos français, c ’est vrai ils ne réussissent qu’à la coupe du monde !)
d’archéologie
À SAINT-CIRQ LAPOPIE (46)
voir la réalité autrement par projection imaginaire et récit guidé qui ne l’est pas moins Dana Whabira pratique un dessin universel, à l’encre et à partir du cercle, lequel se veut objet de méditation A la maison Daura, elle offre une documentation sur un surréaliste afro-américain Mohssin Harraki, s’inspire d’un texte poétique et qui parle d’exil ou d’hospitalité Il le décline en cinq étapes le long du parcours du Centre d’art à la Maison Daura, et en four nit une version sonore pour ter miner l’itinéraire Euridice Kala s ’est inspirée du texte de Miriam Makeba qu ’elle a placé sur le fronton du Centre, en trois langues, dont celle d’origine qui s’invite ainsi dans la cour des grands En fin de parcours, elle rend hommage à un habitant du village à l’année, et qui raconte son quotidien, créant une sorte d’exotisme autochtone Lucie Laflorentie enfin, la toulousaine du groupe, intervient sur divers sites et nous invite, au Centre, à récupérer une carte où elle a pointé les lieux sur lesquels elle est intervenue ou pas
A Daura, elle nous offre des petits trésors liés à son expérience sur place Des peintures de Pierre Daura, de Louise Héron Blair et une œuvre de Seamon Ferrel complètent l’expo initiale Une exposition pas comme les autres, qui oblige à se déplacer, à considérer la nature avec les yeux des artistes, et qui nous ouvre à l’univers de l’autre, perçu dans son aspect créatif et enrichissant, dans un esprit de concorde BTN Jusqu’au 2 sept, Maison des Arts Geor ges et Claude Pompidou134, avenue Ger main Canet à Cajar c. Tél. 05 65 40 78 19.
+ Candida Hôfer AU CARRÉ D’ART À NÎMES
Ils recourent à l’image, photographique et vidéographique, sans pour cela dédaigner le volume, a fortiori l’installation En fait, ce n ’est pas par hasard si un Michel Foucault s ’est penché sur l’archéologie du savoir Les artistes empruntent aux archives et font le tri dans la multitude de documents dont nous disposons, dans une orientation à la fois créative et critique Thu Van Tran, par exemple, prend prétexte des vestiges d’une ancienne exposition coloniale pour interroger notre passé sur ce sujet brûlant Clémens Von Wedemeyer installe des vidéos murales en polyptiques de façon à établir les préjugés qui président à la vision de l’histoire grecque et romaine, véhiculée par un 7ème art peu soucieux d’authenticité Asier Mendizabal puise dans des publications du début du siècle der nier, ses références à l’art précolombien dont il four nit ensuite des aperçus personnalisés, de façon à remettre en question un type codé de classification for melle Quant à Boris Dogrusöz, il s ’est rendu sur le site syrien d’Europos Data, dont l’aspect fortifié semble invincible, ce qui, dans le contexte iconoclaste et géopolitique actuel, prend une valeur très forte, d’autant que la cité s ’est caractérisée jadis par son cosmopolitisme
Dans le hall, sur le mur Foster, à présent dédoublé, les Portraits d’espaces de l’allemande Candida Hôfer Il s ’agit de grands for mats photographiques nous montrant comment vivent les lieux quand ils sont inoccupés : bibliothèques, salles de musée, archives On est confronté à une surprenante étrangeté et au bout du compte, à une présence. Car les lieux vivent sans nous, la lumière scintille, les objets brillent du fait de l’absence des humains, on perçoit mieux les rythmes dynamiques, les éléments décoratifs, les courbes qui viennent rompre la monotonie orthonor mée De plus, ces lieux nous font voyager dans d’autres espaces, saisis au cœur du monde. Un livre n ’existe qu’à partir du moment où on l’ouvre pour le lire Il en est de même de ces espaces hantés par la vision de l’artiste et habités temporairement par le spectateur, lequel peut s ’offrir, grâce à eux, comme une cure de silence, de méditation sur le temps et sur notre relation au monde Jusqu’au 16 septembre seulement
L’exposition de Wolgang T illmans permet de découvrir non seulement un artiste majeur de son époque mais une esthétique photographique perturbante et qui ne respecte pas les codes habituels des supports et de l’accrochage Ainsi, T illmans se veut-il libre dans ses hiérarchies (pas de genres majeurs puis mineurs pour lui) mais des choix très libres, de scènes intimistes ou de gros plans, de fragments de paysages végétaux ou de scènes de rue, d’expérimentation matérialiste également Passé le hall, des tables nous accueillent, où l’on peut voir divers objets réels mis en scène, des coquillages ou des cailloux, et leur reproduction en images Au mur, les premiers essais de l’artiste, caractérisés par des techniques inattendues et par sa prise de distance avec l’encadrement Les for mats sont toujours différents, et positionnés sur le mur de manière inattendue, ce qui suscite des confrontations, des rapprochements et surtout un rythme tendu, jamais banal, nous forçant à quitter nos visions rassurantes d’une photographie sagement alignée Les supports et manières de les faire exister, chez Tillmans sont à l’image de la vie (et de la vie en image), non unifor me, tantôt nette tantôt floue, métonymiques ou métaphoriques, précieux ou médiocre, exotique ou locale, exogène ou amicale, désertique ou surpeuplée Et c ’est cette variété objectivée, avec ses pulsions et ses cadences différentes, qui orientent notre parcours corporel ou visuel, et donc finalement artistique, dans la réalité quotidienne Un peu plus loin, une vidéo en diptyque : on y voit T illmans danser, en petite tenue, mais de dos, sur un rythme binaire, devant un trou du mur, produisant ainsi de la musique, tandis que son ombre s’émancipe petit à petit de la mesure rythmique adoptée Dans la salle 3, une autre vidéo en deux panneaux, recto-verso, témoigne de l’intérêt pour l’image en mouvement mais aussi pour le matériel industriel et les rythmes qu’il impose Un peu plus loin le sommeil filmé d’un chien, tout simplement, nous amène à nous poser Par mi les réussites, une grande prise de vue aérienne du désert que l’on peut contempler à partir de coussins au sol, tandis que la musique incite à la méditation Autre réussite indéniable, les réalisations plus grisâtres à partir d’une feuille de papier per mettant de sculpter une sorte de goutte géante semblable à de l’eau En définitive, on voyage avec l’artiste dans les lieux qu’il a visités, les rencontres qui l’ont marqué, ses occupations, ses relations, mais aussi ses expérimentations picturales Une expo en laquelle on doit passer pas mal de temps car on peut, au fur et à mesure, en découvrir toute la variété, liée à l’accrochage savamment orchestré, et se raconter de multiples histoires BTN Jusqu’au 6 novembre, Project room au Carré d’Art, place de la Maison Carrée à Nîmes (30). Tél. 04 66 76 35 77.
✔ Arts Plastiques
MACGP
Measure the valleys À LA
DE CA JARC ET
–
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page trente et un
Dana Whabira
Exposition de Wolgang Tillmans
Miles Hall, Arryn Snowball AU CHÂTEAU D’ASSAS AU VIGAN (30)
Cetété sera dévolu à la peinture, au château d’Assas, avec les œuvres de deux artistes originaires de l’Australie, le pays de la terre rouge, des aborigènes et de leur rêve peint Le premier, Miles Hall, n ’est pas un inconnu puisqu’on a pu le découvrir récemment en la galerie Al/ma, sur Montpellier
Il divise la sur face en deux zones bien tranchées : l’une qui confine au monochrome, expression extrémiste d’une certaine expérience de la peinture et de son histoire en Occident ; l’autre plus nerveuse, plus gestuelle, et sans doute plus spontanée et qui relève davantage d’une recherche personnelle, articulée à ses antécédents les plus reculés Une ligne sépare ces deux mondes, à l’instar d’un horizon qui fonctionne également tel un élément minimaliste rappelant la volonté de demeurer dans l’abstraction et à ses sources foncières : la géométrie, le geste, l’épandage coloré C’est la partie haute qui est dévolue au geste, la basse for mant une sorte de base ou d’assise ou encore de paysage de premier plan mais abstrait, le plus près possible au fond du spectateur C’est ce en quoi le tableau nous apparaît moins comme un motif décoratif que comme un objet dans l’espace, à appréhender également dans sa dimension tactile Le second ouvre vers de nouveaux horizons, davantage diversifiés, nous faisant pénétrer l’univers mental et corporel du peintre, dans son graphisme ouvert sur l’imaginaire Par fois, il s ‘agit du noir et blanc, plus atmosphérique ou végétal, voire arborescent Le tableau est de for mat modeste mais présenté en séries ce qui per met de varier les possibilités de combinaisons
de couleur et de graphisme Arryn Snowball semble moins intéressé par les tons colorés que par la lumière, celle qui se répercute, réfléchit ou rétracte à partir des objets Simplement, il part toujours d’un référent réel qu’il s ’agisse d’un drap blanc, de volutes de vapeur ou de simples rayons du soleil Le travail de l’artiste consiste à dépouiller ces phénomènes de leur origine fonctionnelle et d’en restituer la quintessence Il en extrait des images gracieuses, épurées, dé-contextualisées dans un souci de les faire aboutir à un nouveau type d’abstraction, à la lisère de la figure identifiable et de ses possibles transfigurations Arryn Snowball répercute les effets du vent sur des draps séchant pour se livrer sur la toile à une sorte de chorégraphie lumineuse, écrite blanc sur noir comme s’il s ‘agissait de tirer l’objet vers la lumière et de la part d’ombre qui nous fait le méconnaître En un sens, il le révèle à lui-même Il explore aussi le mot ou l’écriture Il décline l’onomatopée Boom Boom , toujours blanc sur noir, recouvrant la sur face des effets de rythme induits par la répétition et les effets graphiques qu’il obtient, par saturation de la sur face Il lui arrive également de proposer une accumulation verticale de concepts Deux artistes qui se complètent, l’un dans la picturalité, et la paysagéité, l’autre dans la lumière et dans le cosmique BTN
Marie Havel et Clément Philippe À LA MOUCHE À BÉZIERS (34)
La Mouche, toujours aussi fine et constamment à l’affût, nous réserve une belle surprise estivale avec ce couple de jeunes artistes sympathiques, ce qui n ’empêche pas la profondeur de leur propos commun Nous avons pu les découvrir récemment au Vigan, à Aldébaran, à St-Ravy, au Salon Drawing room et dans quelques galeries
On peut raisonnablement affir mer qu’ils sont les révélations de ces deux der nières années et il va être intéressant de voir comment leurs œuvres respectives peuvent cohabiter En fait, ils avaient esquissé ce rapprochement autour d’une conception ludique dans l’approche de l’art, on parle bien de jeux interdits, ou de jeux dangereux
Les deux ont en effet déjà réalisé une œuvre commune, sous for me de vidéo inspirée à la fois des jeux palpitants si chers à l’adolescence, et souvent mortels du même nom, revisitant le cache-cache de notre enfance Une autre œuvre avait surpris et par fois choqué : une partie de jeu de boules reconstituée, en plomb satur nien, dans le sable, qui peuvent également faire penser à des boulets de canon. Ce qui les rapproche également, c ’est une certaine prise en considération du passé afin de soulever des problèmes brûlants du présent, de manière à les revisiter et les faire accéder à une dimension esthétique, ouverte au demeurant à une réflexion sur notre avenir Chez Marie Havel, la guerre mondiale, dont elle a connu les séquelles sur la cote d’opale ou le Chemin des Dames, se retrouve concrètement dans des installations ensablées de bunkers factices, même si le rapprochement avec la réalité est saisissant Elle redessine à partir de photos des lieux habités par les nazis et, grâce à des procédés de flocage, les recouvre de végétation, un peu comme on les a cachés fort longtemps à la vue du public Clément Philippe traque les sites miniers qu’il soupçonne d’être contaminés et irradiés Dans une vidéo, il en traite un, régional, au bleu de Prusse Il pose, au pied de l’écran, les caisses lui ayant per mis de réaliser sa perfor mance, créant une ambiguïté entre le réel et sa représentation Il s’inspire d’images d’architectures de centrales en chantier afin de composer d’imposants panneaux de bois sur lesquels affleurent des bouts de fils de fer, recuits et rougis, en redessinant l’image spectrale et effrayante Ou de soldats de la guerre d’Algérie, aux silhouettes effacées, attendant l’explosion de la bombe H, comme pulvérisés par avance Ainsi, le propos est engagé même s’il s ‘agit d’une postulation
avant tout esthétique Ce qui rapproche les deux artistes, c ’est aussi une certaine polyvalence Au-delà de la vidéo et de l’installation, les deux ont une prédilection pour le dessin, autour du thème de la construction, poussée jusqu’à la catastrophe chez Marie Havel, dont la virtuosité graphique est impressionnante Clément Philippe pratique volontiers, de son côté, la gravure, par fois de façon minuscule, en s’inspirant de roches trouvées sur des sites miniers abandonnés L’exposition s’intitulé Du fond et du jour, allusion à leur goût commun pour l’œuvre de Jules Ver ne et ses fameuses Indes noires Il s ’agit de révéler les choses enfouies, avec des procédés et matériaux actuels s ’entend (polystyrène, fil de fer, flocage ) Mais si le sujet est sérieux, il n ’exclut pas la distanciation que Marie Havel pousse jusqu’à l’absurde dans des dépliants figuratifs influencés par les notices commerciales et proposant de construire des objets voués à la chute, au désastre domestique Elle met des petits blocs de béton sur pilotis, taggués de surcroît Autour d’un feu factice, se déploient des bâtons de mikado. Elle réalise des maquettes très colorées qui relèvent de l’univers enfantin Par exemple, des seaux de plage dessinent des châteaux de plastique en couleur sur du sable A la Mouche elle échafaude une sorte de cabane pour enfants, fragile et qui pourrait se révéler un piège. Clément Philippe, de son côté, confectionne une couverture de survie qui fait penser à une tortue Il sert des oxydes de fer à l’acide comme s’il s ’agissait de plats apéritifs Il fabrique un bâton de marche avec des pièces de voiture mises au rebut En fait, Clément Philippe, que l’on reverra bientôt en résidence à Musidora (Lunel), vise à dénoncer l’infaillibilité supposée des systèmes On a vu le résultat à Tcher nobyl, catastrophe qui lui inspire une magnifique sérigraphie incendiaire Certes les différences entre les deux artistes sont notables Clément Philippe semble davantage attiré par l’expérimentation scientifique Il devrait au demeurant transfor mer une ancienne cuve en chambre noire Mais la gravité des propos, la notion de jeu, le retour sur le passé, la distanciation et la polyvalence le rapproche de Marie Havel Ce rapprochement paraît donc par faitement justifié BTN Jusqu’au 6 octobre à La Mouche, Domaine de Pradines-le-bas, Route de Cor neilhan à Béziers Tél 04 67 30 63 52
✔ Arts Plastiques
Tout l’été au Château d’Assas - 11, rue du Barris, Le Vigan (30) Tél. 04 90 64 26 62.
Œuvres de Clément Philippe
– page trente-deux –
Œuvre de Miles Hall
Chloé Viton AU CHÂTEAU CAPION À ANIANE (34)
Avec cette proposition estivale, le MoCo signe son premier acte de partenariat avec un domaine viticole réputé, scellant en quelque sorte les liens entre culture et viticulture L’artiste en résidence, outre son exposition personnelle, sera amenée à réaliser des étiquettes de bouteilles, prouvant de la sorte que les diplômés des Écoles d’art ne sont pas coupés du secteur économique, de la vie pratique et du réel Chloé Viton, au vocabulaire déjà très affir mé (on a découvert ses dessins galerie n°5, entre autres), ce que l’on a pu détecter dans ses séries de matrices, d’abécédaires graphiques voire dans ses tentatives de les disposer en « écosystème » dans l’espace, nous offre ainsi les fruits de ses promenades dans les alentours Il s ’agit en fait de cueillettes d’objets tout trouvés, qu’il s ’agira d’associer à d’autres, plus ou moins naturels, plus ou moins artificiels C’est alors à un parcours oculaire, mais également corporel, que nous convie la jeune artiste Trois œuvres constituent cet itinéraire : l’une qui recourt essentiellement à des roches de calcaire et à ses habituels gants de latex ou cheveux synthétiques (déjà utilisés dans ses vidéos-per for mances) Les roches sont placées en éboulis dans la cheminée, jonchées de grappes de gants bleus comme s‘il s ’agissait d’algues, mais on peut penser à une fontaine en cascade fleurie, tandis qu ’ une structure de bois, maintenue par des pierres, soutient fièrement un assemblage de cheveux et de matières plastiques, également bleues, lequel renvoie à la Naissance de Vénus Des fleurs de pavot se lovent au cœur des bouquets de gants bleus Un cercle au sol, témoin d’une fantaisie bour geoise des anciens maîtres, for mé de fleurs de toutes sortes, semble marquer une limite à ne pas franchir Chloé Viton dépose, l’imagination du visiteur fait le reste mais il va de soi que le titre, Anadyomène, oriente l’interprétation. Comme on le voit tout se joue dans le rapport que les matières naturelles, minérales notamment, entretiennent avec les artificielles, garantes de la présence humaine Et qui nous dit après tout que la mer, à l’aube de l’humanité, ne recouvrait pas ces autres étendues que constituent les vignes ? Les pièces intitulées Rhizomes, extrêmement complexes, trouvent leur unité dans l’usage de structures tubulaires en métal occupant, de leur ligne fine, l’espace d’exposition Elles sont disposées en grappes, le plus souvent maintenues par les moyens du bord : base artificielle de plastique, de fourrure, de polystyrène et jointées de même, au moyen de gants en latex par ex Ainsi les
matériaux ne sont-ils pas simplement exhibés, ils servent à la construction des supports qui les mettent en valeur. Au demeurant, la plupart des possibilités sont utilisées pour les assemblages qu’ils subissent : posés au sol (sur un tapis par ex), suspendus à une tringle (avec plusieurs possibilités de suspension), érigés à partir du sol, surélevés à l’aide de supports inédits de hauteur différente Toutes les possibilités sont explorées ; tout a sa place désignée et pertinente, l’idée étant de relier les éléments de manière à aboutir à un système autonome, une sorte d’écosystème justement où chacun a sa place appropriée Au demeurant, on sent bien que tous les règnes sont sollicités, du minéral à l’humain, l’artiste ayant déjà convoqué par ailleurs le règne végétal (sa fresque à Canton) et animal (dans ses dessins, et ses allusions à la fourrure) Ici on voit des graines alignées, sans doute collées, sur du silicone suspendu Il faut ainsi considérer l’ensemble, assez imposant, mais on peut aussi se perdre dans les détails L’œuvre se doit d’être appréhendée de loin mais gagne à être considérée de près On y pénètre petit à petit et le sens s ’ en enrichit La troisième œuvre s’intitule Métamorphes, et il est vrai que le travail de Chloé Viton consiste à transfor mer des matériaux, inertes ou abandonnés, en une entité vivante, à finalité esthétique entre autres, même si sa démarche peut également relever d’une postulation écologique, voire philosophique (tout est dans tout, ou plutôt tout est à même de for mer un tout) Elle s ‘appuie alors sur des for mes molles, tactiles, des tissus posés au sol et rehaussés par des pierres peintes Le rapprochement, tout en contraste, est saisissant d’autant que l’artiste les enveloppe de résine, ce qui ajoute à leur étrangeté On pense à des êtres hybrides, et n ’est ce pas justement la métaphore des productions artistiques que de creuser cet entre deux mondes, celui du réel, celui de l’art, propice donc à la métamorphose ? L’hybridité, c ’est la caractéristique de l’art Des dessins, au mur, for ment comme l’archéologie de ce travail dans l’espace Ils rappellent les obsessions formelles, sans doute érotiques et graphiques de l’artiste Un travail cohérent, intelligent et sensible, bien dosé comme du bon vin A déguster sans modération BTN Jusqu’au 26 août au Château Capion à Aniane (34).
Tél. 04 67 57 71 37.
Il est vrai que l’espace Dominique Bagouet n ’avait pas beaucoup présenté jusqu’à présent de l’art au féminin
Ces trois invitées estivales per mettront entre autres de rétablir l’équilibre et de retrouver les voies de la parité
Ceci dit, on ne juge pas les activités humaines par leur identité sexuelle mais par leurs compétences ou talents
Les trois artistes recensées témoignent d’un rapport assez différent à l’art, même si deux d’entre elles demeurent fidèles à la figure Karen Thomas privilégie le portrait, qu ’elle traite avec une certaine finesse, une élégance évidente et un souci très net d’échapper au réalisme On serait plutôt dans les parages de l’expressionnisme et sa capacité à défor mer les personnages, à libérer les contours et au fond à proposer une interprétation singulière du motif Karen Thomas privilégie les figures populaires véhiculées par la culture de notre temps On y repère, par exemple, le personnage immédiatement reconnaissable de Mickey, mais aussi des portraits d’inconnus, arrachés à l’anonymat de la rue ou d’un univers familier Par fois, la toile libre supplante les apprêts du tableau, pour un rodéo renvoyant à l’univers de l’enfance Le projet, comme le dit Guy Barral, semble être de vouloir faire entrer la peinture dans une image De son côté, Clara Castagné se sert de cartes de géographie en tant que support Elle part alors symboliquement à la conquête du monde en recouvrant ce support inédit d’une figure féminine, empruntée à un certain idéalisme classique Le travail est avant tout graphique, avec des volumes pleins, une inclination très nette pour la rondeur, une économie de moyens au niveau des couleurs Le motif est bien sûr en rapport avec le coin du monde choisi, tant du point de vue for mel que du point de vue culturel, mythologique et sociologique Ce travail soulève de multiples
questions sur la suprématie d’un être surdimensionné par rapport à un monde approché en réduction sur le plan même du tableau ; il témoigne aussi d’un art très pointu de l’association d’idées ou de for mes ; enfin d’un enracinement esthétique très profond, renvoyant aux codes graphiques en valeur dans notre histoire culturelle occidentale. Des sculptures cor nues accompagnent ces réalisations murales qui nous font voyager autrement La troisième artiste, Sonia Bazantay, évolue davantage dans l’abstraction et dans une prise en compte de la spécificité du lieu Elle se rapproche en cela même de la sculpture et nomme son installation principale, picturale pourtant, une « colonne sans fin » Cinq lés, issus d’un rouleau, sont tendus, en oblique, d’une cloison au sol Sur chacun d’eux un motif imprimé et répété, de for me polygonale, elliptique, évoquant effectivement des fragments d’une virtuelle colonne, aux couleurs multiples, sous toutes ses facettes Dans le détail, on remarque le dessin extrêmement fouillé, qui provient d’une recherche infor matique Sonia Bazantay expose également des photos de per for mances semblant rendre hommage à Yves Klein, mais au féminin, avec ballons crevés en lieu et place des empreintes humaines On peut voir aussi le fruit de sa résidence sculpturale au Japon Trois artistes au style différent, s’inscrivant de manière plus ou moins directe dans l’histoire de leur genre : Karen Thomas, par les outils traditionnels de la peinture, Clara Castagné en y incluant de nouveaux supports, Sonia Bazantay y introduisant des technologies plus récentes et leur conférant un caractère spatial BTN Jusqu’au 2 septembre, Espace Dominique Bagouet, Esplanade C. De Gaulle à Montpellier. Tél. 04 67 63 42 78.
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3 Femmes dans la ville À ESPACE DOMINIQUE BAGOUET À MONTPELLIER
Patrick Chappert-Gaujal
À L’ASPIRATEUR ET AU CABINET D’ART PARTICULIER À NARBONNE (11)
C’estla der nière pour l’Aspirateur, remplacé bientôt par un commissariat, selon des décisions qui se passent de commentaire Le « last call » , der nier appel lancé par Patrick Chappert-Gaujal, régional de l’étape, fait allusion à l’abandon des cabines téléphoniques qui ont paré pourtant notre environnement, urbain comme rural L’artiste les a ainsi détour nées pour d’autres fonctions puisqu’elles servent de support à ses graphismes nerveux, à l’acrylique, et qui contrastent avec le support vitrier qu’il a rendu lumineux Cette installation, très urbaine et street art, donne ainsi le ton à ce qui caractérise ce créateur qui vit au bord de la mer : son art de la récupération ou, comme il le dit luimême, du réemploi, et notamment de ce que les flots nous délivrent d’objets de consommation De ce point de vue, Patrick Chappert-Gaujal fait flèche de tous bois qu’il s ’exprime par le biais de la sculpture, de la peinture, de l’installation ou des objets réutilisés en général Par mi ses œuvres les plus frappantes, les dessins dans l’espace, souvent empruntées à des bois flottés, combinés, rassemblés en une or ganisation quasi graphique jouant sur des contrastes de longueur, d’épaisseur, de rapport au sol, au vide La couleur alors leur offre une seconde vie, tout comme la lumière réanime les objets les plus imposants Ils font penser souvent à d’étranges totems, étirés dans l’espace à la manière d’une écriture abstraite Par fois ils se rapprochent des arbres, c ’est assez dire s’il s ’agit bien de redonner vie à ces fragments en les associant Leur union fait leur force L’Aspirateur, par les connotations qui s ’ y associent, était le lieu rêvé pour ce style de réalisations puisqu’au fond le concept d’aspiration définit bien le statut de l’artiste qui s ’ en différencie sur un point : ce qui pourrait se retrouver à jeter est réutilisé et potentiellement acheté Ainsi voit-on l’artiste accumuler, sur la sur face du tableau, des centaines de petits
objets sauvés du naufrage et qui offrent une composition à la fois esthétique et revendicative On s’interrogera sur le rôle dévolu à la mer, qui offre à ses fragments divers, leur aspect particulier, comme procédant d’une alchimie aquatique tandis qu’ils sont débarrassés de leur fonction première Les graphismes, chez Patrick ChappertGaujal, sont extrêmement dynamiques, se situant quelque part entre l’or ganique et l’industriel On pense à des machines vivantes, que le philosophe eût pu jadis qualifier de désirantes Sur la toile, il dispose ses combinaisons d’objets de façon à obtenir une sorte de sédimentation verticale, il ne les or ganise pas forcément au fil de ses trouvailles mais selon des orientations liées aux choix qu’impliquent ses expérimentations ouvertes et variées Leur redressement, sur le plan du support, est un peu la métaphore de leur processus de salut puisqu’on les imagine enfouis sur quelque coin de terre et qu’ils auront donc été sauvés du rebut pour atteindre un autre but A cet égard, les kayaks, rehaussés de peinture, présents à la verticale semblent particulièrement éloquents Mais aussi l’accumulation de phares rouges éclairés et montant vers le ciel telle une fumée Une enseigne de phar macie également, nous rappelle que notre monde est malade mais peut espérer des voies de guérison, et que l’art y contribue D’autres œuvres de l’artiste sont visibles en la ville, une cabine, et un travail sur pales d’éoliennes Narbonne devrait accueillir un autre lieu d’art contemporain Or, après ce « Last call » , nous disons « Wait and see » BTN Jusqu’au 8 septembre à l’Aspirateur, Avenue Hubert-MoulyTél. 04 68 90 50 91 et au Cabinet d’Art Particulier - 25, cours de la République - Tél. 06 50 22 01 92. À Narbonne.
Courant continu AU MOULIN DES ÉVÊQUES À AGDE (34)
Un moulin, au bord d’un fleuve, c ’est forcément une histoire d’eaux C’est ce qui justifie que le FRAC Occitanie Montpellier ait retenu, de ses fonds ou de quelques prêts ponctuels, des œuvres pouvant par faitement, ou plus indirectement s’intégrer à cette thématique D’autant que cet élément mouvant a la particularité d’incar ner la continuité, la temporalité voire la relativité, qui caractérisent justement les productions contemporaines, toujours elles aussi en animation Car l’absence de mobilité c ’est la stagnation et la mort Quant aux choix des œuvres retenues, que l’on en juge : les grandes courbes métalliques de Toni Grand intègrent des anguilles moulées dans du polyester qui assurent la jonction entre eux fines lignes continues en alu Michel Martin nous convie à un torrent de lar mes dans ses images en mouvement justement, que l’on pourra repérer sur les murs, en ombres fantastiques de créatures marines Alain Lapierre regarde déferler les vagues et défiler le paysage, perçus de la vitre d’une voiture en déplacement , et reproduisant ainsi le flux aquatique ou fluvial Jennifer Caubet, en ce moment dans les locaux du FRAC, toujours dans son style épuré, conçoit son installation autour du thème de la fontaine, en recourant à des panneaux solaires qui la font fonctionner Lucien Pelen, à son accoutumée, intègre le corps nu de l’artiste à un déjeuner solitaire sur la plage, entre bosquets et étendue d’eau. Il eût pu faire appel à la compagnie de Joëlle
Gay dont la « stanza » ressemble à une table en plâtre Emmanuelle Etienne nous convie à un ballet polyptyque de mouettes, avec fond sonore à la clé Quant à la chute d’eau, chère à Duchamp et à ses urinoirs, rebaptisés Fountain, on en trouve l’équivalent inversé dans les cuvettes en silicone teinté de Lillian Ball Comme on le voit, le choix n ’ a pas été fait au hasard
On est heureux de retrouver un autre disparu précoce (avec Toni Grand), Jean Azémard, que certains privilégiés ont pu visiter, en ses cabanes à présent baptisées de son nom, le long du canal qui relie Lunel à La Grande Motte, en petite Camar gue Celui que ses amis appelaient familièrement Zézé y concoctait ses sculptures murales, faites de béton et de carton peint, déchirés comme une embouchure, dans un décor d’étangs et de roseaux ou de « sagnes » Une autre dimension sonore est assurée par Rolf Julius, également décédé, et ses sons stridents qui ramènent à ceux de la nature et à l’écoulement des saisons Il semble que Cédric Tor ne soit un adepte d’une authentique peinture à l’eau, sur papier de soie Enfin Guilhem Rebichou recourt à des pompes à eau pour nettoyer ses cuves Ainsi celui qui visitera ce moulin agathois sera servi en histoire d’eaux BTN
Jusqu’au 16 septembr e, Moulin des Évêques - avenue du 8 mai à Agde. Tél. 04 67 94 65 80.
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Œuvres de Cédric Torne et de Rolf Julius)
La Galerie d'Art Saint-Guilhem de Montpellier présente Du 21 août au 20 octobre 2018 21, rue St-Guilhem 34000 Montpellier Galerie ouverte du mardi au samedi de 10h à 19h Tél : 06 83 27 68 83 - 04 67 67 17 34 www.hosotte.com Georges Hosotte « L'abstraction par la couleur »
Horizons d’eau, SUR LE CANAL DU MIDI
Commechaque été, les FRAC délocalisent et rivalisent d’idées inventives afin d’assurer leur fonction au service de l’art dit contemporain Pour la deuxième fois, il s ’agit d’un parcours en péniche, confiée à une artiste, en l’occurrence Maya Rachat qui nous immerge dans un univers coloré pouvant rappeler le monde subaquatique Si la première étape démarre à Dieupentale (82), la seconde s ’arrête à Toulouse, aux Abattoirs pour un for midable hommage rendu à Eduardo Chillida (cf L’art-vues juin + ce numéro), maître incontesté de la sculpture, ibérique et basque, dont l’œuvre se caractérise par l’austérité et la puissance Les œuvres de Chillida fonctionnent particulièrement en pleine nature, Mais on peut également apprécier leur justesse à échelle humaine, où l’on joue à ar mes égales avec elle Elles ont la pérennité et l’universalité que leur apporte l’abstraction, nous leur apportons la temporalité Elles resteront et nous passons. Comme la péniche et les eaux. L’excursion marinière se poursuit, toujours dans la Haute-Garonne, en la mairie d’Ayguesvives pour une immersion dans la couleur, jusqu’au 28 octobre Jacques Monory, son bleu ou son rouge, et ses scènes figuratives et narratives évoquant la violence urbaine, témoigne d’une esthétique revendicative qui a marqué les années 70. A l’inverse, les tableaux de Thomas Kausel relèvent d’une rigueur géométrique qui prouve à quel point la couleur est l’unique objet de son sentiment La partie photo est assurée par la regrettée Simone Villemeur Deloume Fabrice Hyber a toujours témoigné d’un génie inventif, notamment dans son usage de la couleur, qu’il s ’attaque à la végétation, aux animaux marins ou bien sûr au corps humain Clément Thomas, complète le quintet On ne pourra plus voir l’escale per for mante à Castelnaudary quand paraîtront ces lignes, de même que les courses de voiture per mises à Lézignan Corbières En revanche, à Trèbes, Office du Tourisme, jusqu’au 30 sept, on assistera à la petite parade de l’art avec notamment le désopilant contorsionniste en sculpture de Taroop et Gabel Richard Fauguet nous a habitués à ses personnages et objets or ganiques, souvent en verre, et à ses tables de ping-pong qui semblent jouer toutes seules Enfin Bertrand Dezoteux, célèbre aussi pour ses personnages hybrides sait mettre en scène des poupées qui se réfèrent à notre vie quotidienne (On le retrouve aux Abattoirs, dans Gravité zéro)
La
Cetteexposition de trentenaires fait le point sur le rapport des artistes avec le monde d’aujourd’hui Elle sollicite la peinture, le dessin, l’installation, l’image, la technologie contemporaine et quelques expériences originales à partir de la matière et des quatre éléments Elle met en exer gue des coïncidences, sciemment pressenties ou délibérément provoquées
L’installation de Vahan Soghomanian, dans une ambiance feutrée au rose, met en scène des végétaux de rue auxquels correspondent des sons naturels mais traités électroniquement Leur lente croissance est contrecarrée par l’aspect rotatif des haut-parleurs qui font penser à des pavillons acoustiques Un élément minéral vient ponctuer, sur le capteur de son, cette poussée végétale Dorothée Clauss mêle de naïfs dessins d’enfant à des préoccupations écologiques émanant du monde des adultes Car la nature est la grande invitée de cette réunion d’individualités qui quelque part se retrouvent en synchronie avec leurs homologues Elle trône au cœur des impressions pigmentaires de Lionel Bayol-Thémines, présentées au sol telles des montagnes stylisées alors qu’il s ’agit d’un mélange de référents réels et de bricolage numérique Encore une coïncidence, assortie d’une possibilité de découvrir l’œuvre selon différents points de vue Sur les murs, quelques surprises : un dessin très complexe, et s ’affir mant comme fantaisiste, d’Emilie Losch (cf Aldébaran et Fort St André) jouxte une sculpture murale, impression 3D qui nous présente le Nil à l’envers Un travail renversant nos critères de lecture géographique usuelle, en quelque sorte, en l’occurrence lié à l’eau Le diptyque lenticulaire de Mathieu Merlet-Briand, avec ses
A la Dejorte, Maison du Port, près de Carcassonne, on a rendez-vous jusqu’au 24 août avec des corps émouvants que l’on associe si souvent au thème de l’eau, qu’il s ’agisse des dessins ou volumes de Rina Benerjee ou des sculptures or ganiques et textiles de Cathy de Monchaux Les photos de Javier Vallhonrat promettent des photographies de créatures de rêve Celles de Géraldine Lay satisfont la curiosité du regard Passons à Ventenac en Minervois, pour nous inciter à tour ner notre regard vers le ciel, jusqu’au 9 sept, en compagnie d’Annelise Ragno qui nous demande justement de lever les yeux, de nous plonger dans l’abime pour flotter entre deux éléments Laurent Grosso, de son côté, qui n ’ en finit pas de revisiter l’Histoire de l’art et notamment la tour de Babel, est présent grâce à une vidéo impliquant des nuées d’oiseaux (autour de St-Pierre de Rome). On se replonge dans le passé avec la célèbre danse de la sorcière de Mary Wigman Michel Aubry, qui a refait le monument de Tatlin, a dressé des murs entiers de tapis de guerre afghans, où interviennent des objets volants par faitement identifiés On aussi les réalisations de Jan Jacques Rullier inspirées de pierres mystiques, une installation de Joël Bar guil à propos du noir fir mament, et une vidéo ouverte au cosmos d’Edith Dekyndt Un peu plus loin, dans le grand narbonnais, à l’Office de tourisme du Somail, jusqu’au 16 sept, nous sommes conviés aux spectaculaires clichés de piscines noctur nes et diur nes de Yohann Gozard, telles que nous ne les avions jamais imaginées et comme sorties de leur fonction usuelle pour faire valoir leur valeur plastique, si je puis dire Si pour le Courant Continu au Moulin des évêques, nous renvoyons à l’article présent dans ce même numéro, et dont le rapport à l’eau se passe de commentaire, il n ’ en est pas de même pour l’installation de Jennifer Caubet, jusqu’au 15 sept, au FRAC, 2, rue Rambaud à Montpellier L’espace est saturé de tiges métalliques fixées au mur par des sortes de flèche et qui y dessinent une toile d’araignée impénétrable, réalisée à partir de calculs savants, d’axes de rotation et de jeux évidents de perspective
Tout l’été sur plusieurs départements
Tél. 04 99 74 20 35. www.frac-om.or g & www.lesabattoirs.or g
jeux de nuage et de changement de for me, séduira petits et grands On pense à des paysages forestiers alors qu’il ne s ’agit que de projections subjectives à partir d’images empruntées au Net, et de leur modulation cinétique. Le mouvement du visiteur modifie la proposition visuelle Encore faut-il adopter la bonne position pour obtenir cet effet synchronique. Pablo Garcia travaille à la fois sur le camouflage et sur les grands événements historiques, telle la guerre de 14, présentés métonymiquement sous for me de fragments muraux et en volume (peinture sur contreplaqué) Anne Renaud stylise son motif à l’extrême et se focalise autour d’un motif floral, perçu frontalement comme flottant dans l’espace, strié de calligraphie et de géométrie Laure Mary-Couégnias semble s’inspirer du Livre de la jungle, toujours en peinture, à l’acrylique, dans un esprit Douanier Rousseau mais sciemment objectivé Enfin, Jean-Baptiste Caron, fidèle à l’idée de souffle et d’air, saisit, « dans la mesure du saisissable » le sien dans une cire étalé sur béton Une exposition que l’on prend plaisir à voir et entendre d’autant que les démarches ne semblent pas relever du conceptuel ni du minimal Les artistes sont soucieux de l’environnement Ils développent des postures écologiques, humanitaires, sans renier pour autant les aspects pratiques et créatifs de la technologie moder ne
Jusqu’au 22 sept, CACN - 25, rue St-Rémy à Nîmes.
Tél. 09 86 41 60 33.
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✔ Arts Plastiques
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synchronicité des éléments AU CACN À NÎMES (30)
Installation de Jennifer Caubet
Curieusement vôtre
Pourcette expo d’été, la maison des consuls retour ne vers le passé et vise à redonner vie à ce lieu patrimonial, mais d’une façon originale Nous pénétrons en effet, in abstentia, les appartements de ses supposés propriétaires, riches bour geois du temps où cette classe triomphait sur le plan économique et du même coup historique Le musée, repeint pour l’occasion en rouge, fait la part belle aux arts décoratifs, et souvent fonctionnels Ceux-ci nous infor ment sur le mode de vie d’une époque, sa façon de considérer l’objet et sa place prise dans le monde, les notions de goût alors dominantes qui les caractérisent et les valeurs qui lui sont associées : solidité, pérennité, pratique La Maison des consuls en est toute remaniée : on peut, au détour d’une alcôve pénétrer dans un salon, s’émerveiller d’un cabinet de curiosités ou d’une salle de jeux bien réels, et même d’une cuisine du temps jadis On a fait appel à des particuliers ou collectionneurs, lesquels ont prêté leur mobilier, les objets du quotidien ou ceux que l’on dit plus précieux, que n ’auraient pas dédaignés les professionnels de la brocante et de l’antiquité également sollicités On a droit à une sorte de voyage dans le temps : d’abord vers le 19e, puis plus en aval, dans les deux siècles précédents La liste des objets à découvrir serait à elle seule est un inventaire à la Prévert, Vian, Nino Ferrer : commodes marquetées, lustre en bronze, vaisselle en porcelaine, pièces d’or fèvrerie, évier en pierre, confiturier, céramiques, poteries, tableaux naturellement On pourrait presque songer à l’un de ces musées imaginaires rassemblant des œuvres dans un espace commun, temporaire et unique, dont il faut vite profiter comme on profite d’un moment de bonheur, bref et fulgurant, telle une excursion dans le temps.
Le design occupe de nos jours une place, non négligeable, non seulement dans notre vie quotidienne ou dans notre environnement professionnel mais aussi au niveau muséal, et souvent même les lieux d’exposition les plus réputés Certains
designers sont célèbres voire célébrés, et situés, au même niveau que les grands artistes de l’art contemporain. A l’intérieur de cette création, dynamique et populaire, le verre joue un rôle essentiel Ce que prouve cette expo estivale, superlative, en l’ancienne verrerie d’art de Claret, laquelle présente quelques fleurons de la production verrière Les objets nous en disent beaucoup sur notre rapport au monde et le verre, par son aspect magique, à la fois fragile et modulable, exerce une fascination particulière On l’associe immanquablement à la lumière qui émerveille tant les artistes de tous horizons, du passé comme du présent Son processus de fabrication relève également d’une mystérieuse alchimie, et il requiert la maîtrise d’une technique Il séduit par sa grâce fragile Et, par sa plasticité, sa maniabilité, il soulève des problèmes de lignes, de for me, et de volume qui le rapprochent des arts traditionnels et explique sans doute son succès actuel, chez des artistes contemporains notamment Ajoutons-y qu’il se prête à l’installation, à l’instar des œuvres les plus en pointe Ainsi des sabliers de Sati Mougard nous renverront à la thématique du temps qui passe mais auquel les œuvres d’art ont la vertu de résister Pour ce cru « designisssime » , on pourra déguster des vases ou des bouteilles à saké mais traitées de manière originale, techniquement et dans l’intention signifiante Une école et deux entres, en plus des nombreux créateurs participent à l’événement Ceux qui veulent en apprendre davantage pourront se plonger dans l’avec expo per manente du rez-de-chaussée, qui nous en dit plus sur cette technique
Jusqu’au 16 décembre à la Maison des consuls, rue des consuls aux Matelles (34) Tél 04 99 63 25 16
Jusqu’au 30 novembre à la Halle du Verre - 50 av, du nouveau monde à Claret (34). Tél. 04 67 59 06 79.
Pope L, Bob and Roberta Smith À LA PANACÉE À MONTPELLIER
Des mots et des slogans à n ’ en plus finir, voilà ce que propose Bob (et Roberta) Smith dans les premières salles de la Panacée dans un agencement pléthorique de for mes, de couleurs et de messages Après tout l’époque où nous vivons n ’est-elle pas envahie de textes en tous genres, la plupart éphémères ou virtuels ?
Bob Smith en retient un certain nombre et les dispose sur un support, horizontal ou vertical, la plupart du temps en volume, à la manière d’un paysage ou d’un portrait Il obtient ainsi des effets d’accumulation bien en phase avec l’époque mais d’où se dégagent des points de vue sur le mode et sur l’art On peut les percevoir tels des nids géants ou des colonnes en hommage à Amy Winehouse, afin de bien manifester, si j’ose dire, leur ancrage dans un art populaire, sans hiérarchie Après tout, les lettres sont for mée de dessins qui font figure et de couleurs, y compris dans leur fond On voit ainsi que la conception des « mots dans la peinture » , de Bob (et R) Smith, ne se limite pas à leur fonction habituelle Elle est autant plastique que dénotative ou connotative On est loin d’un art neutre et froidement conceptuel Il lui arrive, pour des textes plus longs, tel celui écrit au Ministre anglais de l’éducation, de recourir à d’immenses supports blancs où vient s’inscrire une lettre, ou un entretien radiophonique émouvant De même, il retranscrit un entretien radiophonique avec un chirur gien de la guerre Car le travail des Smith se veut participatif et communicatif, ce n ’est pas par hasard si l’on pense à des pancartes, aux enseignes, et en règle générale aux arts de la rue Il vise à toucher le plus grand nombre et touche au statut même de l’art A l’entrée de la Panacée, quelques sculptures avec des fruits en bronze, en for me d’idéogrammes, ainsi que des travaux en ciment, semblent rendre hommage aux parents, eux-mêmes artistes Du même coup, ils indiquent la voie d’une volonté de simplicité quotidienne qui peut devenir motif d’inspiration Pop L est un artiste engagé pour la cause des noirs d’Amérique du Nord et il s ’est
fait reconnaître pour des per for mances remarquables, notamment en rampant dans les rues de New York A la Panacée, on peut se familiariser avec son œuvre graphique et picturale mais surtout avec ses vidéos (il s’évertue à faire tenir une tarte à la crème sur son sexe devant une chatte, l’animal, qui s ’ en désintéresse), ses photographies (visage convulsé de l’homme qui s ’asphyxie dans un sac plastique, en hommage à la victime d’un fait divers racial) et surtout ses installations
La plus étonnante est celle qui implique la notion de temporalité et qui aura consisté à figurer au sol les contours d’un lac à l’aide d’un tuyau en caoutchouc, lequel s ‘emplira graduellement d’une mixture verte, probablement végétale
Au bord de cette étendue symbolique, un bonnet d’âne constitué de lettres scolaires à claire-voie, sans doute pour évoquer la mar ginalisation des minorités réputées ignares ou illettrées Cette for me lacustre se retrouve dans des miroirs muraux où se reflètent des bustes creux incluant des images d’Obama, mais aussi des dents et des orbites, blanches comme la mort Il est donc question d’identité et de différence dans cette proposition Et, en règle générale, de positionnement revendicatif, de prise directe de l’artiste dans son rapport au monde, à la société, à ses travers Pop L a sollicité des étudiants de l’ESBA afin d’ajouter chaque jour des paquets de cigarettes vendus à la sauvette, d’une part pour établir un lien entre l’intérieur du lieu d’expo et son extérieur social, d’autre part pour des raisons participatives, tout en traitant des limites temporelles que suppose une expo Tout l’été, le festival Talk show présentera des pièces, per for mances et des films libérant la parole des artistes Il est conseillé de se procurer la programmation sur place ou par le Net BTN
Jusqu’au 26 août, à la Panacée - 14, rue École de phar macie à Montpellier Tél 04 34 88 79 79
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CLARET
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À LA MAISON DES CONSULS AUX MATELLES + DESIGNISSIME À
(34)
© C é n e C a p e l e r
Œuvre de Bob and Roberta Smith
In Situ SUR DOUZE LIEUX PATRIMONIAUX (HÉRAULT, AUDE, AVEYRON, ARIÈGE, LOT)
Poursa septième année, le symbole d’une série parfaite, M C Allaire-Matte et l’association Passe-muraille nous entraînent dans un parcours qui vise à conjuguer les époques, celle du lointain passé dont rend compte le patrimoine, et celle d’un art plus directement contemporain Il ne s ’agit pas de se servir d’un cadre prestigieux pour exposer des œuvres existantes mais le plus souvent d’adapter l’œuvre à la spécificité des lieux ce qui suppose des créations vouées au In situ Par exemple, à l’Hôtel Flottes de Pézenas (34), l’étrange sculpture en métal peint de Pierre-Alexandre Rémy, toute en ligne sinueuse rouge et ponctuée de blocs de céramique, a été réalisée sur place, en tenant compte de l’espace occupé C’est a fortiori vrai pour l’incroyable anamorphose toute en cercle concentrique de Felice Varini sur les remparts de Carcassonne (11) et qui s’impose, hors Picasso, par mi les événements plastiques phares de cet été Une œuvre géante qui épouse l’architecture et donne l’impression qu ’elle se déploie et rayonne en de multiples échos Également, dans une moindre mesure, pour Pablo Garcia qui a installé sur la partie basse du château de Baulx, à St Jean de Buèges, des dalles de résine reproduisant les falaises de l’arrière plan, suscitant un effet de trompe-l’œil, tout en témoignant de son intérêt pour la guerre et ses stratégies de défense et de camouflage Au château ariégeois de Foix (09), Eric Michel a conçu un système d’éclairages graduels, visibles de nuit, et qui renvoient à des extraits d’enluminures empruntées à l’ancien seigneur poète du lieu prestigieux, Gaston Phoebus Toujours en Ariège, au palais des évêques de St Lizier, les œuvres en verre de Julie Legrand, mêlées de cair ns, renvoient aux itinéraires de pèlerins pour Compostelle C’est assez dire si les artistes tiennent compte de l’histoire ou des techniques de l’endroit qui les accueille C’est ainsi qu’Agnès For nells a réalisé une vidéo qui témoigne, au musée du patrimoine industriel de Decazeville, de la vie minière d’antan Les sculptures métalliques de Suzy Lelièvre, au viaduc du Viaur (12) sont directement déclinées de l’œuvre architecturale de Bodin, qu ’elles aident à s’émancipe en for mes nouvelles et inédites A Figeac, dans le Lot, Nicolas Guiet a remodelé l’Hôtel de la monnaie en ajoutant des éléments de bois verts à la façade originelle, de sorte de susciter
en trompe l’œil, la sensation de basculement L’Aude se taille la part du lion puisque, outre Carcassonne, l’abbaye de Fontfroide, l’abbaye de Lagrasse et le palais des archevêques sont convoqués Dans la première, en utilisant une surprenante technique où le référent naturel laisse petit à petit place à son substitut de bronze, Vincent Barré offre, dans u esprit de syncrétisme, une couronne évangélique en hommage à Dionysos, toute en sinuosités torturées Dans la seconde Stéphane Thidet s ’est servi du plancher pour imaginer la présence fantôme d’une barque, dont on se demande si elle disparaît ou au contraire sur git sous nos yeux Œuvre symbolique s’il en est Après tout en sommes-nous pas tous embarqués dans l’existence (Pascal n ’aurait pas mieux dit) On peut voir également une œuvre de Christian Jaccard dans le dortoir Enfin, au palais de Narbonne, on retrouve l’incontour nable Nicolas Daubanes, et ses préoccupations carcérales, cette fois-ci avec des œuvres au néon, reprises des graffiti des prisonniers de la révolution ou de l’occupation Sur la terrasse, l’immense banc de Lilian Bour geat nous rappelle une édition In situ passée L’un des clous, c ’est le cas de le dire, de cette douzième est sans conteste l’intervention de Yazid Oulab en l’abbaye de Gérone à St-Guilhem-le-Désert (34) plus précisément dans le musée lapidaire Un monolithe de deux mètres, en for me de silex aux sur faces réfléchissantes, rend hommage à l’inventivité primitive de l’homme Des clous géants en acier lui répondent, disposés en mikado, tandis qu ’ une vidéo fait dialoguer les deux cultures religieuses que l’on dit opposées à partir de volutes de fumée d’encens Comme on voit l’association n’hésite plus à solliciter l’ancienne région Midi Pyrénées tout en restant fidèle à ses fondamentaux du Languedoc Un voyage dans l’histoire des puissants, en matière de politique et d’histoire ou de religion essentiellement, en matière économique également, dans des lieux revisités par des démarche plus ouvertes sur l’actuel C’est ce mélange que l’on aime
Jusqu’au 30 sept, remparts de Car cassonne et autres lieux.
Tél 04 67 06 96 04
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– page trente-neuf –Œuvre
© D a v d H u g u e n i n
de Pierre-Alexandre Rémy
CUISINE, DRESSING, SALLE DE BAIN, BUREAU, LUMINAIRE 19, boulevard du Jeu de Paume - 34000 Montpellier - T. : 04 67 60 52 04 - F. : 04 67 60 49 28 lIuck@lIuck.com - www.lluck.com
Nicolas Daubanes AU CHÂTEAU DE JAU (66)
Nul ne niera que Nicolas Daubanes fait partie des artistes les plus novateurs de ces der nières années dans notre région Le Château de Jau ne s ’ y est pas trompé, qui depuis plusieurs décennies nous offre ce qu’il y a de mieux sur le plan non seulement national mais inter national Pourtant la démarche de Nicolas Daubanes peut paraître austère voire dérangeante puisqu’elle s ’enracine dans un intérêt tout particulier pour l’univers carcéral La prison, allégoriquement, notre Blaise Pascal le savait déjà, qui appelait ainsi notre planète et qui prétendait que nous étions embarqués, à l’instar de cette galère que dessine Daubanes sur un mur C’est aussi la référence métaphysique à notre condition d’êtres jetés dans l’existence, en tant qu ’elle se ter mine par une tragique échéance Daubanes est donc sensible à toutes for mes d’enfer mement, que nous nous constituons, comme pour reproduire notre condition de mortel, reclus dans une espace-temps limité Sans vraie perspective d’évasion Kafka n ’est pas si loin Chez cet artiste, le tableau, la feuille de papier, le mur, la pièce en figurent et symbolisent les contours L’usage de la poudre de fer, qui rappelle celle des barreaux limés, espérance récurrente des prisonniers, four nit une tonalité sombre bien en accord avec le sujet de la réclusion tout en montrant que l’on peut dépasser, même en
retour nant à la figure, la technique supposée indépassable du monochrome Un effet de trompe l’œil pourrait nous faire accroire que nous avons affaire à une photo noir et blanc, alors qu’il s ‘agit d’une matière graphique Daubanes privilégie les lieux carcéraux ou fer més, abandonnés, quelquefois aussi des personnages Pourtant la couleur n ’et pas tout à fait absente mais il s ’agit du carrelage des cellules de prison, de celle de L yon en l’occurrence, de triste mémoire collaboratrice et résistante Les redressant à la verticale comme s’il s ’agissait d’une peinture géométrique, il réalise des sérigraphies qui, par leur monotonie, nous plongent dans l’univers clos des prisons où la perspective d’évasion, même mentale, est limitée Les fêlures des carreaux en effet sont la seule composante propice au rêve. A Jau, Daubanes a érigé un empilement de briques, dans un équilibre précaire, et qui font penser à une forteresse aux espaces inter nes exigus On a l’impression que cela peur s’écrouler à tout moment pour peu que, comme dans un jeu de massacre, ou de quilles quelqu’un ose avec violence jeter celle qui est laissée sur le dessus, à toutes fins utiles BTN
Jusqu’au 30 septembre au Château de Jau à Cases de Pène (66)
Tél. 04 68 38 90 10.
Couleurs AU CHÂTEAU DE BOSC À DOMAZAN (30)
Cela fait six étés que le château de Bosc ouvre son parc, et aussi une pièce à l’intrérieur, à un parcours sculptural assez éclectique, même si l’on n ’ y retrouve pas des grands noms de l’art contemporain Cette année est dévolue à la couleur, thème original lorsqu’on évoque la sculpture Cette invitée est ainsi partout : Pascal Fancony, qui lui voue sa vie de plasticien, les juxtapose régulièrement sur ses croix, Dominique Coutelle s ’ en sert pour souligner les ombres, Sophie Billard modifie un filet de sécurité en ballet de résilles rouges Le blanc est aussi de la fête, avec le bouquet de dames blanches conçues par Claudine Armandy Inversement Nelle et Domingo Politi recourent au noir, il est vrai sur fond jaune Elisabeth Claus recourt au voile rose Nicole Vignote séduite par l’univers maritime, suggère le mouvement des vagues ou lames colorées Placide Zephyr imite le monde végétal en déployant sur le métal ses couleurs flamboyantes L’acier paraît plus proche de nous quand Chantal Atelin se sert du jaune dans ses pièces disloquées et comme anthropomorphes Au demeurant, les matériaux les plus inattendus sont utilisés par les participants, et c ’est ce qui rend l’expo riche et variée. Julien Allègre pratique l’assemblage jusqu’à obtenir une for me identifiable, Corado Giordano fait subir à ses matériaux industriels des processus d’usure naturelle On a aussi des substances plus traditionnelles comme la céramique chère à Van der Stigghel et à ses cubes. Certains lor gnent du côté de la rigueur minimaliste, c ’est le cas de Sébastien Zanelle qui mise sur la stabilité du carré pour pieux ordonner l’environ-
nement infor mel ; ou d’Hunter Herr mann dans ses constructions élémentaires La verticale, et tout ce qu ’elle connote se fait colonne sans fin chez René Kung, ou chez Patricia Meffre pour qui elle est associée à la vie La courbe est présente chez Caroline Poulet, ou Karine Debouzie, dont les for mes révèlent un aspect or ganique, chez Ber nard Didelle qui lui associe toute une raison d’être philosophique Certains nous font pénétrer dans un monde subjectif, et poétique, dans les barques et stèles ou tablettes d’Odile de Frayssinet, les sièges de Vanessa Notley laquelle cultive plutôt la distance et l’humour dans son observation de notre environnement familier Hervé Astier revisite le moder ne mobile, tout en équilibre et mouvement Jacques Salles s ’appuie sur un néologisme, « structeur » , pour observer la structure des arbres Inversement la corps humain n ’est guère oublié dans ce parc dévolu également à la promenade familiale : Dominique Wirth s ’est complu à concocter une véritable famille abstraite, du plus grand au plus petit, de couleurs sur matériaux de construction, à la tête inclinée De même les grands pliages d’ombres sculptées de Jean-Paul Mascarino acquièrent une puissance suggestive. Jordi, et ses for mes répétées, est également présent, mais en sculpture per manente Une promenade qui réserve des surprises et qui favorise de puissants débats sur les goûts et les couleurs BTN Jusqu’au 4 novembre au Château de Bosc, RN 100, à Domazan (30). Tél 04 66 57 65 11
Nul n’ignore la place qu ’ occupe le Pic St-Loup dans le cœur des montpelliérains et des territoires alentours C’est donc une initiative pertinente que d’avoir rassemblé de sacrés artistes ayant honoré ce lieu magique qui avait dû séduire cet autre patron des lieux qu ’est Lawrence Durell pour la ville de Sommières. Frédéric-Jacques Temple, ami du précédent, était le poète tout indiqué pour honorer « ce demi-dieu aux cent visages devant lequel (les peintres) s’inclinent » , afin d’en cer ner les différents aspects et leur vision, toute subjective, des paysages qui l’entourent Ainsi Georges Dezeuze, Vincent Bioulès, l’allemand Hans Rath et Mathigot ont-ils été conviés à récapituler certaines des variations qu’ils ont pu exécuter sur ce thème Le for me particulière du pic ne peut en effet que fasciner des peintres soucieux d’équilibre et de géométrisation Si les toiles de Geor ges Dezeuze peuvent être qualifiées de classique et si le pic n ’est que l’arrière plan du paysage, si Mathigot s’impose une rigueur dans la netteté qui témoigne de son amour de la lumière méridionale, Vincent Bioulès traite le sujet comme autant de plans abstraits qui, à distance, reconstituent le motif Il se per met des effets d’ombre et de luminosité d’une incroyable beauté On est davantage plongé dans l’histoire de la peinture et de ses techniques que dans le réalisme La peinture de Bioulès est cultivée On a pu la qualifier de citationnelle Hans Rath travaille à touches généreuses et empâtées, débordantes
de sensualité On a l’impression qu’il traque le sujet en s ’ en rapprochant au maximum Les quatre prennent le motif à bras le corps, sauf que justement le corps humain est pratiquement absent Nor mal, on est dans une autre dimension, picturale et ancestrale et F J Temple a bien raison d’évoquer les dieux antiques. Une surprise nous est réservée dans une niche réservée aux petits formats : on y découvre les épais petits carrés de Guiome David et trois adorables petites aquarelles des Colette Richar me : un diptyque, vu du Grau, matin et soir, l’autre vu de Monferrier On retrouve avec bonheur notre contemporain, Thomas Ver ny, le meilleur paysagiste sans doute, de sa génération dans notre région, Raphael Segura, dans ses tentatives coloristes réussies, Gartier, qui vient de nous quitter, tous ayant bien sûr voulu défier le monstre et traiter ce sujet avec originalité On a aussi Claude Bonin Salmon, Nelly Vuillémin, René Ferris, Martin Lartigue, Ber nadette Pagès toute en panoramique Et une Jacqueline Gaussen Salmon, que nous retrouvons ensuite, dans l’ancien chœur qui lui est entièrement dévolu Un seul regret, l’absence de Ser ge Lunal, dont se souviennent bon nombre d’entre nous Pour les amoureux de la grande peinture, only BTN Jusqu’au 29 septembre à l’ Espace Lawrence Durell, rue de la taillade à Sommières (30) Tél 04 66 80 99 30
✔ Arts Plastiques
peintres
St-Loup À L’ESPACE LAWRENCE DURELL À SOMMIÈRES (30) – page quarante et un –
Quatre
au Pic
Œuvre de Vincent Bioulès
Appel à candidature pour Le printemps des photographes de Sète - 5ème édition du 29 mai au 12 juin 2019
Thème : Couleurs Méditerranées
Date limite de candidature 31 janvier 2019
Renseignements et inscriptions : www.printemps-des-photographes.fr www facebook com/Le-Printemps-des-Photographes
© N a d n e V e s s i e r
Dejode et Lacombe AU VALLON DE VILLARET (48)
Les étés passent, il coule beaucoup d’eau sous les ponts du vallon et dans les jeux d’eaux dans ce parc pas comme les autres Les enfants y sont de prime abord à la fête et Guillaume Sonnet fait en per manence appel à de nouveaux amis artistes Pourtant, il n ’ y a pas que la rigolade, disait Queneau, il y a aussi l’art Outre les œuvres qui suivent le parcours ludique (Gagnieux, Mogarra, Boileau ), chaque été marque un rendez-vous culturel et plastique Cette année confiance a été faite à un couple, et à leurs œuvres communes conçues en fonction de l’esprit du lieu Il n ’est guère en effet interdit de s’instruire en s ‘amusant, ni de réfléchir entre deux activités Sophie Dejode et Bertrand Lacombe s ’ en sont ainsi donné à cœur joie dès lors qu’il s ’est agi de passer de maquettes inventives à leur réalisation effective et monumentale Leur projet sculptural semble réalisé de bric et de broc, souvent avec la volonté de faire participer le public Le ludique, l’étrange, la robotique et l’univers de l’enfance cadrent avec la fonction du parc La tour est prise d’assaut, habité, en son centre par un étrange totem, baptisé « ni dieu ni traitre » , tout en hauteur, qui ressemblerait à un cyclope dont l’œil tour nant, scrute les détails, et suit les visiteurs du regard Un peu plus haut, du côté du grenier, une caisse métallique
L’ annonce du décès de Vincent Madramani a suscité une vive émotion dans le milieu de l’art, en ce Centre du monde (ou pas loin, à 100 mètres) qui n ’ en cesse pas pour autant ses activités Le CAC, à une encâblure de la fameuse gare célébrée jadis par le célébrissime catalan Dali, alter ne en fait les expos collectives, les expos personnelles d’artistes français et les découvertes d’artistes ibériques, ACMCM semble avoir une prédilection particulière pour la peinture, et en particulier la figurative L’Espagne semble avoir moins de préjugés à cet égard que de l’autre côté des Pyrénées où les bons peintres ont du mal à œuvrer dans la sérénité pécuniaire Cet été c ’est donc Santiago Ydanez qui aura l’honneur d’accrocher ses toiles dans l’immense espace de cet ancien entrepôt Ydanez privilégie la figure humaine, notamment les plans rapprochés et aussi les séries dévolues aux animaux A ce qui vit, exprime des sentiments, relève d’un certain mystère, relève par fois du sacré voire du divin Les toiles sont de grand for mat ce qui fait accéder les sujets, pas forcément nobles, à un statut supérieur On notera que les paysages, panoramiques sont de même for mat, imposant Pour en revenir au portrait, Ydanez privilégie les plans serrés, qu’il s ’agisse d’un visage qui semble emprunté à un tableau de Gréco ou s’il peint méticuleusement un simple lapin
contient des tas de maquettes, les enfants en sont friands et le modélisme relève de leur univers familier, récapitulant tous les projets du couple, que chacun est convié à imaginer en grand En bas, « Le fils du cheyenne » , encore une référence à l’enfance, tout en alu et PVC, au corps en pont, vous accueille, avec sa tête de géode, dans un esprit métaphorique, politique et culturel Certes les enfants y projetteront l’un de ces monstres auxquels les images de fictions diverses les ont habituées Les deux créateurs sont plus classiques même si leurs références demeurent dans le domaine enfantin tel qu’il est sublimé par des adultes : Alice, Peter Pan, le Nautilus Des for mes anthropomorphes créent la surprise, elles semblent servir d’assise (on pense au début d’Orange mécanique) Une pioche et l’on pense aux 7 nains Le recours aux procédés gigognes séduira petits et grands Comme on le voit les artistes proposent, et puisque l’on est à mi-parcours, les visiteurs complètent à partir de leur connaissance, de leurs idées, de leur imagination aussi La signification, ça coule alors de source BTN
Jusqu’au 4 novembre au Vallon de Villaret à Bagnols-les-Bains (48)
Tél. 04 66 47 63 76.
blanc La matière s ’exprime et ne cherche pas à se dissimuler ce qui donne chair à ces présences humaines ou animales. Ceci dit Santiago Ydanez peut tout aussi bien traiter dans la même expo de sujets plus nobles puisqu’il s ’agit de peindre, d’après document, les grands de ce monde C’est le cas dans son tableau représentant Yalta, dans des tons sombres à l’instar des événements qu’ils représentent
Par fois l’étrange met mal à l’aise notamment quand les deux univers, humain et animal, se conjuguent Tel est le cas d’un tableau où une ménagère, sur fond de motifs floraux, semble prête à dévorer un oiseau vivant C’est dire si la peinture d’Ydanez s’éloigne des conventions et du bon goût Le thème du masque l’intéresse également pour sa valeur symbolique Et l’on sait très bien qu ’ un paisible animal domestique, tel le chien, peut s ’avérer dangereux voire enragé Un peu en antithèse à son amour de la figure, il a invité sa consœur Maria Angeles Diaz Barbado, laquelle travaille dans un esprit plus abstrait, dans le noir et blanc, et dans des tons noctur nes qui n ’ en font ressortir que mieux la lumière spirituelle BTN Jusqu’au 23 sept, ACMCM - 3, av de grande Br etagne à Perpignan (66). Tél. 04 68 34 14 35.
Pierrette Bloch À LA MAISON DES ARTS DE BAGES (11)
Bloch était considérée par Soulages comme la seule artiste ayant des affinités réelles avec sa production Il faut dire qu ’elle aussi penchait du côté du noir, mais en privilégiant le papier, et l’encre. Sa démarche, sans être minimaliste, peut-être considérée comme radicale dans la mesure où elle aura privilégié le point, la ligne et la sur face, recourant parfois à des supports extrêmement minces où aligner ses for mes En ce sens on peut parler de collier de perles, attribut essentiellement féminin Son travail se situe résolument dans l’abstraction, faisant par fois penser à une écriture sans lettres, se déployant à l’horizontale sur des supports allongés ou verticalement, passant en bout de page à la ligne Son travail est évidemment marqué par la répétition mais sans esprit de système Ses écritures cursives témoignent au contraire d’une sorte de maladresse enfantine sciemment désirée Son vocabulaire extrêmement limité lui per mit un grand nombre de variations expérimentales tant du point de vue du support, que de la division de la sur face, ou bien sûr de la distribution des taches, et lignes accumulées Elle a expérimenté des matériaux aussi divers que l’isorel, le chanvre et surtout le crin, ce der nier lui per mettant à la fois d’acquérir du relief, tout en demeurant dans le linéaire Enfin, vers la fin de sa vie, elle s ’efforça de travailler le blanc sur du noir, cherchant de la sorte à faire sur gir la lumière Elle vécut à Bages, ce qui justifie cet hommage amplement mérité, la
Pierrette
maison des arts ayant déjà eu l’honneur de l’exposer de son vivant Elle préparait des rouleaux, à destination de ses amis, lesquels ont accepté de lui rendre hommage Jean-Michel Meurice, qui l’accueillit dans le village audois a ainsi, comme par contraste, peint le verso de ces colliers perlés, en papier, grâce aux fameuses lignes horizontales et polychromes qui l’ont rendu célèbre Pierre Soulages a prêté trois œuvres sur papier de son prestigieux musée dans un esprit d’affinité élective Claude Viallat s ’ en sentait proche dans la répétition inlassable d’une même for me qui tend à s’émanciper avec le temps Alain Lambilliotte s ’est plutôt intéressé à la notion de rythme vertical sur fond sombre, à la craie sèche Quant à l’inattendu Philippe Favier, il a composé une série de petites toiles noires, assorties d’allusions spectrales, et intégrées dans une boîte à couteaux Enfin, Pierre Buraglio a renoué avec ses fenêtres, agrafages et découpages, sur fond quadrillé, intégrant des ouvertures noires Une exposition, intitulée, « Ce n ’est que moi » , titre du catalogue publié pour l’occasion, mais en compagnie - et dieu sait qu ’elle est bonne ! Elle per met de découvrir une artiste importante et se faire une idée de son aura voire des voies qu ’elle a contribué à ouvrir BTN
Jusqu’au 2 septembre, Maison des arts - 8, rue des Remparts à Bages (11). Tél. 04 66 74 99 29.
✔ Arts Plastiques
Santiago Ydanez À L’ESPACE D’ART ACMCM À PERPIGNAN (66)
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– page quarante-trois
Ellsworth Kelly, Claire Tabouret, Christian Lutz…
À LA COLLECTION LAMBERT À AVIGNON (84)
Cetteexposition consacrée à l’un des der niers grands noms de l’art américain du siècle précédent per met sans doute de rappeler l’importance de son œuvre mais également d’en renouveler la représentation Il s ’agit avant tout d’estampes mais aussi de dessins inattendus car figuratifs : éléments végétaux ou floraux Ainsi, ce peintre que l’on qualifie d’abstrait s ’appuyait-il, plus qu ’ on aurait su l’imaginer, sur les données du réel Quand à l’œuvre de Kelly, il faut rappeler l’impact qu ’ a eu son exploration du shaped canvas (toile découpée), et en règle générale de ses for mes sciemment impar faites, tendant vers la géométrie mais s ’arrangeant pour la perturber Kelly aimait le déséquilibre, les explorations gigognes Mais surtout la simplicité : quelques rares plages colorées, superposées suffisaient à son langage plastique Le titre de l’expo le souligne assez : Ligne, for me, couleur Inutile de dire combien, dans la pléthore d’images cette simplicité apparente a pu faire du bien La production assez imposante de Claire Tabouret semble en antithèse avec celle du maître américain disparu Il s ’agit de très grands tableaux représentant des groupes d’enfants en représentation : lors d’une fête ou d’une photo de classe. Ils regardent donc vers l’objectif comme s’ils avaient des questions an-
goissées à nous poser On est d’ailleurs perturbés car le caractère désuet de leur unifor me nous fait penser qu’ils ont pu depuis devenir adultes, et l’on sait que l’on est moins indulgent envers ceux-ci Les tons sont sombres, l’image est quelque peu voilée, sans doute pour suggérer le passage du temps Les tableaux suscitent le malaise car ces enfants nous semblent soumis à l’incarcération, celle du référent image mais aussi celle que leur attribue, dans l’espace du peint Claire Tabouret Enfin Christian Lutz pratique la photographie Il s ’agit pour lui de traquer les trois pouvoirs (politique, économique et religieux), dans des séries limitées, dans des milieux restreints en lesquels il s’immer ge (une délégation helvétique, la communauté évangéliste, l’exploitation du pétrole) Trois conceptions de l’art, abstraire et radicale, figurative et troublante, photographique Trois pôles essentiels des tendances de la collection Lambert Le reste est à voir dans le nouvel accrochage, ses surprises et ses constantes (Sol Lewitt, Lévêque, Goldin, Abdelssemed ) BTN Jusqu’au 4 novembr e à la Collection Lambert5, rue Violette à Avignon. Tél. 04 90 16 56 20.
Koen Vermeule, Juriaan Molenaar AU LAC DE SIGEAN (11)
On ne s’étonnera guère de voir des peintres néerlandais, peu connus en France, à découvrir au Lac de Sigean, quand on sait que son fondateur est d’origine hollandaise, et qu’il d’ailleurs toujours avoué son admiration pour Mondrian ou les frères Van Velde Les deux se rapprochent du fait du sentiment de solitude (Mme de Stael ne distinguait pas le paganisme méditerranéen, de la mélancolie septentrionale ?), a fortiori quand elle est éprouvée dans un environnement urbain Koen Ver meule se laisse captiver par un événement, qu’il photographie d’abord, et qu’il dépouille ou enrichit dès lors qu’il se met à le peindre sur la toile Il privilégie les motifs qui mettent en scène la jeunesse, parce qu ’elle échappe temporairement au temps, qu’il semble pour elle ne jamais devoir finir, et qu ’elle est associée à l’insouciance Comme on le devine sur ses tableaux, elle semble dans un état per manent d’attente, sans forcément associer cette der nière à l’angoisse d’une échéance fatale Ainsi ses personnages sont-ils le plus souvent isolés, enceints dans un décor limité, traversé de lignes architecturales ou arrêtés par une barrière, une vitre Koen Ver meule pourtant dénonce la tendance à l’isolement, à la perte de la communication qui fonde le corps social Toutefois, il s ’agit moins dans cette peinture figurative de faire acte de réalisme que de faire fonctionner le fond comme une abstraction objective ou concrète La démarche, qui part de la réalité crue, se fait alors mé-
taphysique et soulève des problèmes à la fois existentiels et universels Juriaan Molenaar ne recourt pas à la figure humaine Il limite sa production à des constructions, portes et fenêtres qui ont le double avantage de supposer un espace clos, redondant donc du tableau, et une ouverture vers l’extérieur, ce qui correspond exactement à la finalité de l’œuvre peinte Cet univers qui semble clôt incite en fait à l’émancipation, à la libération des codes en vigueur La toile doit nous inciter à casser les nor mes et contraintes pour franchir des seuils qui rendent caduque tout carcan Molenaar nous y invite avec une économie de couleurs et de for me qui tend à la neutralité C’est ce en quoi il rejoint Ver meule dans l’expression d’un sentiment de solitude silencieuse, dépourvue de présence en l’occurrence Ici encore, les interrogations d’ordre métaphysique ne sont pas loin mais ancrées dans une réalité apparente qui emprunte de plus en plus au numérique pour structurer les compositions A l’étage, la collection, rappelant les multiples expositions proposées dans le passé, et Dieu sait s’il y en a eu, n ’oublions pas que le Lac existait bien avant le Crac, le Mrac ou Carré d’art, par la famille Moget, à laquelle s ’ajoute Carlyns Mens. Voir présentation de l’expo suivante dans « Et pour quelques expos de plus » BTN Jusqu’au 17 septembre, Hameau du Lac - 1, rue de la Berre à Sigean Tél. 04 68 48 83 62.
Visio AU PARVIS DE TARBES (65)
Fascinante initiative que celle prise par Magali Gentet que d’inviter des étudiants de l’école des Beaux-arts de rassembler leur fraîche production autour des aspirations rimbaldiennes à la voyance La poésie est d’ailleurs à l’honneur dans les vers baudelairiens retranscrits sur le mur au scotch par Arthur Piquer et dans ses expériences sonores à partir d’objets trouvés ou de vinyles rayés dits préparés L’expo a pour emblème une enseigne au néon rouge qui déclare à la fois le lieu et l’expérience Open, ouverts, de Marion Mounic Cette der nière n’hésite pas à faire cuire à l’huile un Coran devenu dès lors plus ou moins illisible Elle réalise également une affiche de phares de voiture qui montre les limites habituelles de notre regard et la nécessité d’en modifier les codes pour se faire justement voyant Ar melle Marten crée des jeux optiques au néon projetés sur le sol et impliquant la complicité corporelle du visiteur, opéra vivant pour parler comme le poète Le livre est également sollicité dans l’installation d’Ar naud Guy qui le fait léviter et le met sens dessus dessous, en choisissant sciemment l’antithèse du poète : Zola Autrement la peinture
est représentée par les autoroutes, dangereusement visitées par Cassandre Cecchella ; la sculpture grâce aux for mes fantomatiques insufflées par Kevin Lebrun à partir des objets domestiques. Ou par l’aquarium et son étrange minéral polluant de Rebecca Brueder Le dessin enfin par la danse macabre de Luci Garcia Becky Lewer nous invite en vidéo à une cérémonie du thé mais dans l’eau dans l’esprit d’Alice et ses merveilles Vir ginie Cavalier anime des animaux taxider misés qu ’elle char ge d’ossements comme pour rappeler leur statut, par fois notre statut d’esclaves, de bêtes de somme et notre condition de mortel Enfin deux artistes ont chois la per for mance et le dérèglement vertigineux de tous les sens Agata Zamaria Bertin (jeu sur intérieur/extérieur) et Cynthia Barré (sculpture corporelle soumise aux exigences de la durée) Des tas de propositions inventives dont chacun jugera le degré de relation à Rimbaud en les éprouvant directement sur place BTN Jusqu’au 20 octobre au Parvis de Tarbes, Route de Pau à Ibos (65). Tél. 05 62 90 60 82.
– page quarante-quatre –
✔ Arts Plastiques
Œuvre de Ellsworth Kelly
Œuvre de Juriaan Molenaar
Œuvre de Virginie Cavalier
9e édition de Drawing Room à Montpellier
Pour cette édition, le salon du dessin contemporain de Montpellier présentera un programme complet et ouvert, sur le principe d’un open space accueillant 16 solo show.
La 9e édition de Drawing room, salon du dessin contemporain, aura lieu du 14 au 16 septembre et accueille 16 galeries, dont la présence inédite des galeries : Anne Barrault, Valérie Delaunay, Mariska Hammoudi, La ferronnerie, Lar noline et Nadja Vilenne (liste complète sur le site inter net de l’événement) Depuis 2017, La Panacée-MoCo co-or ganise le salon avec l’association Les galeries de Montpellier-art contemporain et programme une série d’événements qui placent la figure du collectionneur au cœur du projet En 2018, Nicolas Bourriaud, directeur général du MoCo, invite Lafayette Anticipations – Fonds de dotation Famille Moulin, à proposer une sélection d’oeuvres remarquables évoquant le dessin contemporain dans une approche singulière Le Prix Galeries Lafayette, initié en 2016 par le groupe Galeries Lafayette, récompensera un artiste choisi par mi les solo show des galeries invitées L’agence Tourre Sanchis Architecture et Urbanisme durables, nouveau partenaire de Drawing room parraine la Bourse Jeune création Tourre Sanchis Architecture, attribuée à un(e) jeune diplômé(e) des écoles supérieures des
Beaux-Arts, suivant une sélection nationale L’École Supérieure des BeauxArts MoCo, l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier, l’Espace Saint-Ravy, le FRAC Occitanie Montpellier, ICI, le Centre Chorégraphique National de Montpellier s ’associent à cet évènement afin d’offrir au public toujours plus nombreux (10 000 visiteurs en 2017), un parcours artistique dans la ville Une série de rendez-vous accompagne cette programmation dans la perspective de
proposer des approches riches et multiples du dessin contemporain Par mi ceux-ci, une table-ronde Les collections communautaires, pour comprendre les démarches, motivations, modalités d’or ganisation etc des clubs de collectionneurs et du parcours des intervenants, à l’auditorium de La Panacée-MoCo le samedi 15 septembre à 17h30 Le samedi 15 et dimanche 16 septembre, de 16h à 18h, les perfor mances dessinées de Jérômes Souillot sont à découvrir Deux confé-
rences sont également prévues à l’auditorium de La Panacée-MoCo, l’une de Jennifer Caubet, samedi 15 septembre à 16h, et l’autre de Jean-Baptiste Farkas, dimanche 16 septembre à 15h
MH
www.drawingroom.fr/blog/
La Panacée – MoCo Centre d’art contemporain 14 rue de l’école de phar macie à Montpellier. www.lapanacee.or g
– page quarante-cinq –À MONTPELLIER DU 14 AU 16 SEPTEMBRE
« La beauté de la peur » de Filip Markiewicz
« Bed works » de Soufiane Ababri
Elles se prénomment Célia ou Zoé, Clémentine ou Oda, Rebacca ou Liv, Gery ou Ana, Leni ou Sanam, Mai-Thu ou Maria, Tschabalala ou Zanele, elles sont ainsi 37, on aura compris qu ’elles viennent un peu de toutes les nationalités (dont Afrique du sud, Bulgarie, Théquie, Argentine, Iran, nos pays francophones ) Leur curatrice temporaire, Tara Londi, les a rassemblées au nom de la représentation qu ’elles se font de la femme, en ces époques où l’on laisse tomber les mots choquants, à l’instar de ce Mademoiselle, qui fédère cette exposition Hommage y est rendu d’emblée à l’ancienne directrice, Noëlle T issier, par le biais d’une photo d’atelier qui rappelle sa production d’autrefois Les matériaux et médiums sollicités sont multiples et variés : pas mal de vidéo (Anetta Mona Chisa et Lucia Tkacova) et, ô surprise de peintures (Laure Prouvost) ou dessins (Zoé Williams), un regain d’intérêt pour la céramique (Florence Peake), des installations surprenantes et imposantes (le lieu est grand, on peut y loger une tente de cirque ainsi que l’ose Pauline Cur nier-Jardin pour abriter son fabuleux long métrage), des objets assimilables à la sculpture, de la photo et même un jeu de l’oie (Bianca Argimon) dédié à la reine d’Angleterre, en voilà une femme qu ’elle est occupée ! Ou un hai-ku conceptuel au néon (Anetta Mona et Lucia) Attention toutes ces artistes ont la particularité de la jeunesse, c ’est à-dire qu ’ on est dans la découverte, avec ses surprises et non dans la confir mation, avec son aspect convenu Nous sommes accueillis par l’une des « guérillères » de Mai-Thu Perret, assise, mitraillette à la main, prête à l’action Derrière elle, un immense rideau, imprimé d’une géante main crochue, de sorcière, et que l’on peut faire glisser et tour ner au besoin selon trois positions différentes tandis que la voix de Lisa Rovner nous fait, de temps à autre, sursauter On aura compris que l’on n ’est pas dans la convention mais dans la volonté de perturber, de casser une tradition à domination masculine Au demeurant, le corps et revu et corrigé de manière originale : la langue, les lèvres, le sein en marbre ou albâtre de Nevine Mahmoud ; la relecture de mythe de Léda, en céramique émaillée, ou les contorsions de membres d’Elsa Sahal, les deux tirages noir et blanc d’une jeune africaine aux cheveux sculptés par Zanele Muholi La thématique du corps irrigue l’ensemble de l’exposition : or ganique dans les poteries à tétons de Clémentine KeithRoach, il se fait érotique, à l’étage, grâce aux huiles d’Ambera Wellmann, ou aux petites toiles de Celia Hempton Sportif, dans la vidéo de Mika Rottenber g (illusion de marcher au plafond de neige par trucage), ou dans la danse à la Beyoncé, en pleine montagne, de Gery Geor gieva il se fait objet du désir publicitaire et industriel dans les films de Gery Geor gieva, autoportrait
en gros plan, et Sara Cwynar avec son hommage au rose gold On le retrouve, mais superbement encaissé, et éclairé,
dans la madone mouvante, donnant le sein vivant dans la superbe Madone de Leni Dothan, en chair et couleurs Ou
dans les visions idéalisées, dans une Arcadie caricaturale, tapissée de chiens de chasse, dans le diptyque ironique, à la Botticelli, de Sanam Khatibi On le retrouve encore (en-corps) dans les relectures des classiques aux codes conventionnels à travers les deux grandes toiles d’Oda Jaune : une éclipse de valeurs sur jeune fille nue, une autre présentant un groupe féminin aux visages masqués de manière quasiment fantastique Ou dans les Suzanne aux bains d’Apolonia Sokol, laquelle se peint en outre en train de se prendre en selfie On a un corps extrêmement stylisé, traité de façon moder ne, avec collages, presque un pied de nez à Picasso, dans la princesse noire de Tschabalala Self Ou dans les deux sculptures démesurées, longilignes de Rebecca Ackroyd, face à une maison en feu (installation multi moniteurs TV) de Liv Winter Enfin, le corps est traité de manière métonymique dans l’indescriptible siège futuriste, complètement fou, d’Anna Uddenber g et surtout dans une des plus belles œuvres de cette exposition, l’assemblage sous résine de produits féminins, par Mimosa Echard Cette omniprésence du corps aurait à voir avec la construction d’une identité, que l’on peut deviner dans la gaine brodée de Zoé Buckman Encore n ’ai-je point évoqué celui qui brille par son absence dans un tableau d’Eliza Douglas, ou dans une installation photographique d’Ann Vega (dont on peut voir une remarquable vidéo d’arbres et végétaux soumis à l’action du vent noctur ne) Les femmes, les essentielles, sont célébrées dans un travail mural fait de briques en porcelaine de Charlotte Clément La fameuse disparition des noms dans le « Namedropping » de Verena Dengler, la condition de la femme sans doute dénoncée, dans l’ironique « Carpet diem » de la même artiste Pour poursuivre sur cet aspect revendicatif, on appréciera la manière subtile dont Tala Madani traite du corps d’une petite fille sur une toile, toute en effacement ; ou les très beaux clichés de fer mières aux longs cheveux de Mika Rottenber g, qui rappelle que les femmes suent à force de travail ; ou encore les céramiques de Suzanne Husky, et les encres protestataires de Lisa Rovner, dès l’accueil L’expo se ter mine, à l’étage par une demande de divorce de Clémentine Keith-Roach, et au rez-de-chaussée par une toile rose pâle de Romana Londi ayant la propriété de tirer sur le violet et donc de changer de teinte C’est que le paysage artistique est en train de changer, grâce à l’apport massif de créations féminines, ce dont cette exposition donne une petite idée La nouvelle directrice prendra ses fonctions dès la prochaine exposition Pour l’instant, nous sommes dans la transition BTN
Jusqu’au 6 janvier au CRAC - 26, quai Aspirant Herber à Sète Tél 04 67 74 94 27
– page quarante-six –✔ Arts Plastiques
Mademoiselle AU CRAC DE SÈTE (34)
Œuvre de Tschabalala Self
ATELIER 950 chemin de Pierres Onches 30140 ANDUZE site. www.claude-ber trand.fr tél. 06 86 46 72 10 atelier ouver t sur rendez-vous " Rêve de jardin " 116/89 Acrylique sur toile " Harmonie de roses " 70/70 Acrylique sur toile RENTRÉE DES ARTISTES ANIANE Ouvert les vendredis, samedis et dimanches de 15h30 à 18h30 www.ville-aniane.com œuvre de Francis Duval Chapelle des Pénitents Du 28 septembre au 14 octobre
L’été en FRAC
Collections publiques d’art contemporain, les Fonds régionaux d’art contemporain (FRAC) ont été créés en 1982 dans le cadre de la politique de décentralisation mise en place par l’État avec les nouveaux conseils régionaux. Ils permettent aux publics d’accéder à l’art d’aujourd’hui, ainsi présent dans chaque région de France. C’est la mission que partagent le Fonds régional d’art contemporain Occitanie Montpellier, les Abattoirs à Toulouse, deux structures récemment rapprochées avec la création de la grande région, ainsi que le CRAC de Sète et le MRAC de Sérignan dont nous présentons dans ces colonnes les expositions en cours. Structure régionale également, le Mémorial de Rivesaltes, avec son architecture exceptionnelle, figure dans ce panorama de l’été avec une importante exposition photos.
CRAC - Centre Régional d’Art contemporain d’Occitanie/ Pyrénées-Méditerranée
« Mademoiselle » s’expose au CRAC à Sète
Le Centre Régional d’Art Contemporain accueille jusqu’au 6 janvier 2019 l’exposition collective Mademoiselle qui explore la féminité contemporaine.
« Mademoiselle » est une exposition collective qui rassemble une nouvelle génération de femmes artistes internationales explorant les enjeux (et les paradoxes) liés à la féminité contemporaine, à travers un large éventail de médiums et de sujets. Faisant référence à l’interdiction récente du titre « Mademoiselle », et s’inspirant de l’actuel intérêt pour les droits des femmes - connu sous le nom de phénomène « #MeToo »l’exposition entend montrer l’héritage, l’évolution et la diversification des stratégies et des théories féministes.
Le choix de ne sélectionner que des artistes femmes n’est pas censé refléter l’existence d’une « différence essentielle » entre l’art des hommes et celui des femmes, ni affirmer l’existence d’une « esthétique féminine » ; il entend rendre compte de l’évolution des formes artistiques et des thématiques introduites par le mouvement féministe des années 1960 et 1970, et son influence sur le travail d’une génération de femmes artistes qui en a bénéficié.
Vue d’ensemble de l’exposition
Cela inclut des recherches sur la féminité, l’art corporel, les pratiques domestiques ou les méthodes collaboratives de travail, ainsi que des préoccupations sociales et politiques, telles que l’iconographie de la violence envers les femmes, les structures économiques et de pouvoir au travail, et une critique des modèles féminins traditionnels. Commissaire : Tara Londi
Marie Cozette prend ses fonctions à la tête du CRAC
Depuis le 1er août, Marie Cozette est la nouvelle directrice du Centre Régional d’Art Contemporain de Sète. Elle succède à Noëlle Tissier, fondatrice et directrice du centre d’art depuis avril 1997. Agée de 41 ans, Marie Cozette dirigeait auparavant le centre d’art contemporain La Synagogue de Delme, en Moselle, depuis 2007. Diplômée de l’École du Louvre, Marie Cozette est historienne de l’art de formation. De 2003 à 2005, elle a cofondé et co-dirigé deux lieux d’exposition indépendants à Paris, dédiés à la scène artistique émergeante : The Store, puis Bétonsalon. En 2005 et 2006, elle a été directrice artistique de la Box, galerie de l’école nationale supérieure d’art de Bourges autour d’une programmation et d’une publication intitulées « Les formes du délai », signée avec Julie Pellegrin et Keren Detton. Elle a enseigné à l’école supérieure d’art de Lorraine - Metz la culture générale et l’histoire des expositions en 2014 et 2015. Elle a participé à de nombreux jury (diplômes d’écoles d’art, Biennale de Venise...) et a été membre du comité d’acquisition du Frac Champagne Ardenne en 2015 et 2016.
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Musée régional d’art contemporain Occitanie / Pyrénées-Méditerranée à Sérignan Expositions en cours
Lubaina Himid. « Gifts to Kings »
Lauréate en 2017 du prestigieux Turner Prize, l’œuvre de Lubaina Himid questionne l’identité de la diaspora africaine et son invisibilité dans le champ social, politique et artistique. Dans une esthétique séduisante et colorée, où affleure constamment son intérêt pour le théâtre et la mise en scène, l’artiste explore la question de l’esclavage, du colonialisme et de la représentation des africains dans l’histoire de la peinture européenne. Née en 1954 en Tanzanie, d’un père comorien et d’une mère anglaise, installée en Angleterre depuis l’âge de six ans, Lubaina Himid, artiste, commissaire d’exposition et théoricienne, est une figure du Black Art Mouvement, particulièrement actif dans les années 1980 en Angleterre. Dans son travail, l’artiste utilise avec virtuosité l’art de la réappropriation de la peinture européenne qu’elle combine avec certains aspects de l’histoire de l’Afrique pour questionner le rôle du pouvoir d’évocation de l’image.
7 avril - 16 septembre 2018.
« La Complainte du progrès »
L’exposition La Complainte du progrès explore les liens que les artistes entretiennent avec notre société de consommation et de communication, dans un dialogue entre des œuvres historiques du Pop Art et des Nouveaux Réalistes, et des œuvres de la génération actuelle. Notre espace commun, saturé de signes publicitaires, avec ses codes, ses icônes, ses stratégies marketing, ses matériaux issus de l’industrie et ses technologies jeux que les artistes s’approprient et détournent, entre fascination, humour et regard critique.
7 avril - 16 septembre 2018.
Bandes à part
part belle aux nouvelles acquisitions 2017 du Mrac,. Commissariat : Sandra Patron. 23 juin 2018 - 2 juin 2019.
Io Burgard. « La Bête dans la jungle »
Bas-reliefs finement ciselés apposés à la surface du mur, dessins en résine translucide, les oeuvres de Io Burgard semblent tout entières vouées à ce passage de la deuxième vers la troisième dimension, du dessin vers la sculpture, du fantasme vers le réel. Il y a chez Io Burgard cette envie de faire sortir ces fantasmes du papier pour les faire exister dans le monde réel, comme une invitation discrète mais obstinée à ce que tous les méandres de son imaginaire puissent trouver une matérialisation concrète. Le dessin donne une première forme de projection et offre une toile de fond pour échafauder des mécanismes. Il en sort une substance, elle s’incarne dans le réel invitant la fiction dans le champ du possible.
7 avril - 16 septembre 2018.
Nouvel accrochage des collections
L’exposition Bandes à part tient son titre du film éponyme de Jean-Luc Godard. Cet emprunt permet de planter le décor et d’esquisser les contours de cette invitation. Godard développe un rapport à la bande-son totalement unique dans l’histoire du cinéma : souvent disruptive, parfois musicale, la bande-son chez Godard alterne les silences assourdissants, les standards musicaux, les tracts politiques, les cacophonies de la rue, les disjonctions entre ce que l’on voit et ce que l’on entend, les voix off péremptoires ou mélancoliques. Elle crée bien souvent une distorsion entre son et image, un contretemps, un décalage, un parasitage, une effraction, un emportement, un lyrisme. Chaque salle de l’accrochage a été imaginée en faisant la
« Il faut reconstruire l’Hacienda » œuvre pérenne de Bruno Peinado Cette installation magistrale intitulée Il faut reconstruire l’Hacienda occupe de façon permanente sur la façade du bâtiment de la Poste pour faire le lien avec le bâtiment initial, tout en proposant une interaction avec l’œuvre de Daniel Buren, apposée sur l’ensemble des parties vitrées du musée initial, et la grande fresque en céramique de l’artiste islandais Erró. Avec cette œuvre extérieure, le musée devient un élément fort du paysage urbain, interpelant sur leur passage les visiteurs et les passants. Jusqu’au 31 décembre 2035 !
CAHIER SPÉCIAL
« La Bête dans la jungle » de Io Burgard
« Il faut reconstruire l’Hacienda » de Bruno Peinado
– page cinquante –
« Gifts to Kings » de Lubaina Himid
Parcours d’art contemporain et d’art vivant sur le Canal du Midi Horizons d’eaux #2
La deuxième édition d’Horizons d’eaux se déroule dans dix sites aux abords du Canal du Midi entre Montpellier et Toulouse. Les expositions, réalisées par les Abattoirs, Musée - Frac Occitanie Toulouse et le Frac Occitanie Montpellier, révèlent la richesse du patrimoine d’art contemporain des Frac de la région Occitanie et sa capacité à dialoguer avec le grand ouvrage du Canal du midi, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le Canal inspire des expositions qui rappellent son caractère innovant et moderne, s’ouvrant ainsi à toutes formes de créations.
Eduardo Chillida, la gravedad insistante
L’exposition offre l’occasion de redécouvrir l’œuvre d’Eduardo Chillida (Espagne, 1924-2002), artiste majeur de l’histoire de la sculpture. Cette rétrospective réunit aussi bien sculptures de métal faites à la forge dans les années 1950 que les œuvres d’albâtre, celles sur papier que les projets publics comme le Peigne du vent. Construite autour d’une sculpture suspendue, l’exposition illustre combien l’œuvre de Chillida s’engage avec la gravité et le dépassement de la matière.
Les Abattoirs , 76 allées Charles de Fitte, Toulouse (31). Ouvert du mercredi au dimanche, 12h-18h Jusqu’au 26 août 2018.
Lucien Pelen, Guilhem Roubichou, Cédric Torne
La ville d’Agde présente Courant continu qui réunit des œuvres de la collection du Frac Occitanie Montpellier et des productions d’artistes invités. Le Moulin des Evêques est le contexte et le prétexte de cette exposition collective, dont le thème est le mouvement de l’eau et qui permet de redécouvrir cette architecture patrimoniale.
Moulin des Évêques, avenue du 8 Mai 1945, Agde (34) du 29 juin au 16 septembre 2018. Ouvert tous les jours sauf le dimanche, de 10h à 12h et de 15h à 19h.
Tout pour la couleur
Fabrice Hyber, Thomas Kausel, Jacques Monory, Clément Thomas, Simone Villemeur-Deloume. En mobilisant la couleur, les artistes interrogent la façon dont elle s’inscrit dans notre imaginaire visuel. Elle est l’objet de toutes les expérimentations plastiques et aussi l’occasion de raconter une histoire visuelle. Les artistes mettent en place un jeu de références avec le spectateur et rappellent que la conquête de la couleur demeure un des enjeux fondamentaux de l’art.
Mairie d’Ayguesvives, Place du Fort, Ayguesvives (31) Ouvert le lundi, mercredi et vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h, le mardi et jeudi de 14h à 18h et le samedi de 9h à 12h. Du 10 juillet au 28 octobre 2018.
Jennifer Caubet, Coordonnées en projection III
Sous le titre de Coordonnées en projection III , l’artiste réactive son triptyque sculptural « X.Y.Z. –O. – X.Y. » Datées de 2015, les trois pièces de cette œuvre sont réunies afin de «re-dessiner» l’espace principal d’exposition du Frac Occitanie Montpellier.
Frac Occitanie Montpellier, 4-6 rue Rambaud, Montpellier (34) du 22 juin au 16 septembre
2018. Ouvert du mardi au samedi de 14h à 18h.
Courant continu
Jean Azémard, Lillian Ball, Jennifer Caubet, Emmanuelle Etienne, Joëlle Gay, Toni Grand, Rolf Julius, Alain Lapierre, Michel Martin,
Vers le ciel
Michel Aubry, Joël Barguil, Edith Dekyndt, Laurent Grasso, Annelise Ragno, Jean-Jacques Rullier, Mary Wigman
Cette exposition de vidéos et d’installations repose sur la verticalité comme principe d’élévation de la terre «vers le ciel». N’est-ce pas, depuis l’aube de l’humanité, une utopie qui concerne chacun, à l’aube de son existence : se tenir debout, puis se dresser face aux autres, face au monde et aux choses ? Une utopie symbolisée alors dans les artefacts les plus divers, des pierres dressées de la préhistoire aux envols les plus contemporains.
Images/Ventenac, 5 route de Saint Nazaire, Ventenac en Minervois (11) Ouvert du mardi au dimanche de 15h à 19h du 12 juillet au 9 septembre 2018.
En voiture !
Stephen Dean, Patrick Nardin
Il s’agit d’une exposition de vidéos stimulantes qui porte le regard sur les courses de véhicules. Les voitures, objets omniprésents de la vie courante, livrent un intense marathon de lignes et de teintes flamboyantes qui dialogue avec l’histoire de la peinture.
MILCOM médiathèque intercommunale, Lézignan-Corbières (11). Ouvert du mardi au vendredi de 14h30 à 19h, le mercredi et le samedi à partir de 10h et le vendredi jusqu’à 19h30 du 14 juillet au 4 août 2018.
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« Coordonnées en projection III » de Jennifer Caubet
Tout pour la couleur
© P S c h w a r t z – page cinquante et un –
Mary Wigman, exposition « Vers le ciel »
Yohann Gozard
Dessinateur et sculpteur de formation, c’est finalement vers la photographie que se penche Yohann Gozard (1977, vit et travaille à Toulouse). De cet apprentissage, il a gardé un sens aigu de la composition et de la couleur qui confère à ses images une picturalité saisissante. Les espaces urbains délaissés, invariablement saisis de nuit, sont ses terrains privilégiés.
Du 2 juillet au 16 septembre 2018, Office de tourisme du Somail – Le Grand Narbonne, 168 allée de la glacière, Le Somail, Saint-Nazaired’Aude (11). Ouvert du lundi au sam. 9h-13h et de 14h à 18h et le dim. de 14h à 18h.
Corps émouvants
Rina Banerjee et Francisco Artigas, Géraldine Lay, Cathy de Monchaux, Michael E. Smith, Javier Vallhonrat.
Les œuvres réunies développent un imaginaire poétique autour de corps en mouvement, dansant, se transformant, emportés par leurs émotions. La tonalité baroque qui réunit l’ensemble des œuvres exposées donne la primauté à l’exubérance du motif, aux couleurs chatoyantes et aux jeux de lumière. Les artistes y témoignent du caractère éminemment étrange et insaisissable du réel, où l’émotion naît des corps libérés par la danse.
Maison du Port, Port la Fabrique, La Redorte (11) Ouvert tous les jours 10h -12h /14h -19h du 20 juillet au 24 août 2018.
Petite parade de l’art
B. Dezoteux, R. Fauguet, Taroop & Glabel
Les artistes s’approprient librement les œuvres d’autres artistes : Picasso, Degas, Jeff Koons, entre autres, et nous font voyager dans l’histoire de l’art moderne, tout en portant un regard décalé sur les références visuelles qui constituent notre imaginaire. L’exposition interroge aussi bien les œuvres d’art que l’art populaire du cirque, avec ses personnages de peintures réunis en une parade inattendue.
Du 21 juillet au 30 septembre 2018 Office de tourisme Antenne Canal du Midi, 12 av. Pierre Curie, Trèbes (11) Ouvert tous les jours 9h3013h / 14h - 18h30 (octobre, fermeture à 18h).
Mémorial de Rivesaltes
Une Guerre sans nom 1962. Rivesaltes.1964
Cette exposition rend hommage aux personnes incarcérées ou hébergées dans ce camp au gré des événements historiques (guerre d’Espagne, Seconde Guerre mondiale, Shoah, guerre d’Algérie, etc.) durant la seconde moitié du XXe siècle.
Se«poser la question de comment a été photographiée la guerre d’Algérie– et sur ce point il y a une masse considérable de photos – revient souvent à faire ressurgir une mémoire, à établirunedisproportionentrelesphotosd’amateurs, celles des professionnels, celles de l’armée française comme celles plus rares de l’ALN (Armée de Libération Nationale), à définir enfin le déséquilibre de la représentation des Français d’Algérie et des militaires d’un côté et les Algériens de l’autre côté. Nous en sommes bien conscients. » Jean-Jacques Jordi, Directeur éditorial. L’exposition présentée au Centre International du Photojournalisme et au Mémorial du Camp de Rivesaltes puise dans les énormes fonds photographiques existants une centaine de photos de reporters-professionnels connus pour leur capacité à capter l’instant comme Marc Riboud, Raymond Depardon, Pierre Boulat, Pierre Domenech et celles d’un médecin, appelé en Algérie, Jacques Hors, sans oublier le Fond Bailhache. Ces photographes étaient aussi animés par la volonté d’apporter une plus grande visibilité à cette guerre camouflée en événements et qui ne disait pas son nom. En écho, le Mémorial du Camp de Rivesaltes renvoie l’image d’un espace où si la guerre n’est pas présente, les acteurs de cette guerre le sont : photographes amateurs et journalistes
suivent les arrivées et départs de membres du FLN, l’arrivée ensuite des ex-supplétifs de l’armée française en une série d’images fortes.
Une Guerre sans nom 1962. Rivesaltes.1964. Jusqu’au 16 septembre au Mémorial du Camp de Rivesaltes et du 15 mars au 13 mai 2019 au Couvent des Minimes.
Hommage à Antonio Machado
le 24 août à 5h15 « Lever de soleil »
Cet hommage sera donné par la comédienne Anne Alvaro, avec le guitariste Pedro Soler et le violonceliste Gaspar Claus.
Réservation indispensable au 04 68 08 39 70. www.memorialcamprivesaltes.eu
Memorial de Rivesaltes - Av. Christian Bourquin 66 600 Salses Le Chateau - Tél. 04 68 08 39 70
FRAC - 4, rue Rambaud 34006 Montpellier. Tél. 04 99 74 20 35. www.fraclr.org
CRAC - 26, Quai Aspirant Herber 34200 Sète - Tél. 04 67 74 94 37. crac.languedocroussillon.fr
MRAC - 146, avenue de la plage 34410 Sérignan - Tél. 04 67 32 33 05. mrac.languedocroussillon.fr
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Anne Alvaro, avec Pedro Soler
© A r c h i v e s L ’ I n d é p e n d a n t , R P o n t h u s – page cinquante-deux –
Œuvre de Rina Banerjee
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Et pour quelques expos de plus…
Commençons par les régionaux, d’ailleurs inter nationaux : Jean Baptiste Hugo expose ses natures mortes, toutes en contrastes, à la Sér enity gallery de Gallar gues-le Montueux, dans le Gard Savamment éclairées en petits for mats, elles suscitent une véritable transfiguration des objets et des aliments quotidiens Sur un fond neutre, les motifs dans un certain nombre assemblés, selon des codes empruntés à l’histoire du genre, sont cerclés d’une aura irradiante que l’on peut juger, selon l’humeur, tantôt mystique, tantôt critique ou ironique
Les aliments, bien soulignés au premier plan, sont en effet sacrifiés à nos besoins consuméristes mais aussi à notre plaisir visuel En même temps, le photographe porte un regard distancié sur la société de consommation et son absence de dimension spirituelle Il attribue aux aliments et objets une seconde vie comme si, disait son ancêtre, ils avaient une âme L’hôtesse des lieux, Jessica Langton, travaille alter nativement la photographie, de paysages notamment, des acryliques ou encres sur papier, et des grands for mats En fait, on sent, dans son travail actuel, le besoin d’abstraire le super flu et de se concentrer sur des for mes de base, en particulier le cercle, souvent accompagné d’une croix, ou barré d’un geste La for me circulaire en effet symbolise l’unité et per met les déploiements gestuels ou colorés les plus extrêmes à ses côtés On est alors plongés dans un univers indécis L’artiste a également pratiqué le collage, à partir de photographies, ce qui lui aura per mis d’explorer la planéité de la sur face Le thème de la fleur, et surtout de la vague, la sollicite également car il s ‘agit d’une chorégraphie du geste, dans des couleurs fluides voire liquides (15, rue Fanfonne Guillier me)
■ Jean-Baptiste Hugo expose également, du 10 au 30 août, au Temple des Arts - 54, rue Pascal à Lunel (34) - tout comme sa sœur Marie Hugo, à l’occasion de la présentation dans la région d’un livre sur Hauteville-House, où vécut en exilé, leur ancêtre commun, sur l’île anglaise-nor mande de Guer nesey Jean Baptiste, avec l’art du clair obscur qui le caractérise, a écumé, en grand format, les pièces, lieux de passages et objets remarquables de la maison de Victor Hugo, décorateur de génie On y sent la chaleur humaine qui se dégage de ce lieu d’habitation mais aussi le caractère fantasque, par fois visionnaire, de son illustre résident, que ce soit dans la prolifération des choses de goût, la luxu-
riance des matériaux et couleurs, la sinuosité des lignes qui caractérise l’architecture On n ’oubliera pas la présence de la mer, qui aura également sollicité Marie Hugo, dans ses encres, ses raies ou dans le motif de la méduse Marie Hugo s ’est servie, pour cette exposition, de tissus, directement appliqués au mur, tels des échantillons de ce qui l’avait interpellée sur les goûts et couleurs de son arrière-grand-père Elle a alors pratiqué le collage, afin de mettre en exer gue la richesse de coloris des lieux, leur aspect char nel, leur obsession du plein Par ailleurs, Marie Hugo revient sur son intervention « goyesque » dans les arènes d’Arles, avec ses dessins préparatoires, tout en finesse, simplicité et stylisation
■ A propos de temple, on peut voir, au Petit temple de Ganges (34), les hurleurs, en bois de châtaigniers, de Stéphane Bernard, jusqu’au 12 août au moins
■ Autre figure dynamique à noter en région depuis plusieurs étés, Joris Brantuas investit les entrepôts désaffectés, en l’occurrence, Larosa à Sète à l’entrée de la ville Cette année, il s ’est surpassé et les dimensions de ses toiles atteignent des longueurs et largeurs ahurissantes, 8 mètres de haut sur près de 35 mètres De quoi rendre
jaloux les peintres de la Renaissance eux-mêmes, Véronèse ou T intoret Il recourt à de multiples tissus qui nous font voyager dans d’autres cultures mais également dans la géographie du goût Une grille sous-jacente, géométrique, per met à la démesure de ne pas se disperser, et l’on pense immanquablement au manteau d’Arlequin qui a tant fait également travailler cet autre boulimique que fut Picasso Un feu d’artifice de couleurs mais aussi de mots, lesquels affleurent, ça et là, en sur face ■ Jordi pose cette année ses sculptures en acier sur le parvis de la Mairie du Grau du Roi (30), jusqu’au 19 sept On y reconnaîtra cette for me répétitive, à claire voie, à partir de laquelle il conçoit ses volumes et dont la multiplication finit par se fondre à la géométrie de la sphère, en l’occurrence monumentale, de la tour triangulaire ou du cube blanc Mais il en obtient également des référents figuratifs comme le taureau rouge ou l’arbre noir Ainsi cette for me spécifique prolifèret-elle et s ’ouvre-t-elle à des espaces ouverts au public, lequel s’habitue ainsi aux esthétiques de son temps ■ Au Fort St-André, de Villeneuve d’Avignon, les graffitis réels qui hantent les salles des anciennes gar nisons, et la prison, voire sa chapelle, cohabiteront, jusqu’au 30 sept, avec huit artistes choisis par le FRAC et dont les œuvres dialoguent avec les émouvantes ins-
criptions murales de leurs authentiques résidents du passé L’exposition consiste en des « Extensions » contemporaines : Nicolas Daubanes se devait d’être présent, avec ses vues de prisons travaillées à la poudre de fer aimantée De même, Pablo Garcia (cf CaCn), avec son travail sur le camouflage, inspiré du temps des guerres mondiales, dont il revisite les modulations sur le paysage Graham Gussin transcrit graphiquement les ondes d’une bande son Émilie Losch (cf CaCn) surprend avec son sphinx en briques, son triptyque insomniaque, et sa structure fractale qui vise à enclore l’infini dans l’espace clos Mounir Fatmi triture le tracé d’un cerveau numérique à l’intérieur d’un crâne Pascal Lièvre écrit, dans sa vidéo, des noms sur des paillettes noires Jessica Diamond revisite la grande peinture américaine avec son geste censé suivre les tribulations d’une goutte d’eau qui nous dirait « Yes » , sur fond monochrome bleu Enfin Daniel Pflumm met de la couleur, du rythme, de la lumière et du son à ces lieux patrimoniaux
■ C’est à un parcours autour d’Alexandre Hollan, dont l’atelier se trouve à Gignac (dans l’Hérault), et que l’on reverra bientôt au Musée Fabre, que nous convie la Galerie Mirabilia, près de Lagor ce, en Ar dèche jusqu’au 26 août, pas très loin de la frontière gardoise D’abord dans ses locaux mêmes L’artiste, qui a exploré toutes les représentations possibles de l’arbre, d’abord au fusain puis par la couleur, y présente aussi des natures mortes très géométriques avec le sens de la discrétion, le génie de l’observation et l’humilité qu ’ on lui connaît Il est accompagné par les paysages de J B Née et les sculptures de Sophie Melon L’itinéraire se poursuit du côté du pont d’Aleyrac (St-Pierreville, jusqu’au 26 août), cette fois-ci, avec Vincent Bébert et Olivier Giroud (pas le footballeur !) L’exposition se poursuit au GAC d’Annonay (mais jusqu’au 10 août !), en compagnie de J L Meyssonnier, puis au Chambon sur Lignon, « Sous l’arbre » , jusqu’au 8 oct
– page cinquante-quatre –
To u r d ’ h o r i z o n d e s e x p o s q u i a u r o n t r e t e n u n o t r e a t t e n t i o n ✔ Arts Plastiques par BTN
Jean-Baptiste et Marie Hugo à Lunel
Alexandre Hollan en Ardèche
Joris Brantuas à Sète
■ Pas très loin, de son côté et pendant ce temps, la Galerie du Bour daric13, calade du Bourdaric à Vallon Pont d’Arc (07) - continue son petit bonhomme de chemin, jusqu’au 2 septembre, et insiste davantage d’une part sur les rapports du maître (Alexandre Hollan) avec la poésie (d’où la présence de Jean-Gab Cosculluela), d’autre part avec l’importance du thème des racines, qui justifie le rapprochement avec la sculpteure Yzo Ce sera ensuite au tour des recherches complexes à l’encre de Mireille Fulpius, jusqu’au 30 sept
■ N’oublions pas que la VRAC de Millau (12) est visible en per manence Hôtel de Tolbiac pour une série de courts-circuits noctur nes des plus spectaculaires Thomas Teurlai (à revoir à Mécènes du sud) en est le responsable
■ Du côté d’Uzès, la Galerie Deleuze-Rochetin à Arpaillar gues (30) consacre son expo d’été à la sculpture sur bois Cinq sculpteurs se partagent l’espace, certains s ’avérant davantage picturaux et muraux Roger Ackling récupère, à l’instar de Richard Long, lors de ses promenades, des supports sur lesquels il impose une gravure à la loupe solaire Plus proche de Tony Grand, Laurent de Pury obtient des parcours méandreux qui donnent l’impression que le bois s ’est émancipé de sa fonction naturelle d’origine Il pose ses véritables efflorescences sur le sol mais aussi les dispose au mur, à vue de nez où ils for ment comme une écriture en relief inédite, ou dans des coins plus inattendus Il en est un peu de même pour Mireille Fulpius, avec des sortes de lattes à claire-voie, repliées sur ellesmêmes et qui obtient des objets extrêmement fins, et rehaussés d’encre Ils donnent l’impression de s’émanciper et de se réjouir de leur état nouveau, de leur vie nouvelle Pierre Alain Zuber crée des résonances rouges sur des surfaces mouvantes, comme si elles se jouaient de la géométrie et recherchaient un nouveau dynamisme Le travail de Marc Nucéra enfin, un habitué des lieux, paraît plus compact, davantage lié à la tradition, même si son art de creuser et multiplier le pli ne peut que susciter l’admiration Jusqu’au
16 septembre
■ Un peu plus au sud, à l’ouest et au bord de la mer, à la Galerie des Hospices, avenue de Sainte-Marie à Canet en Roussillon (66), l’animal est à l’honneur, ou si l’on veut le bestiaire, comme thème relatif, notamment pour tous les contes et légendes qui s ’ y associent Évidemment, chaque artiste sélectionné apporte sa patte, sa touche, son style et ses techniques, particuliers, pour aborder le sujet On y retrouve André Cervera, qui a souvent intégré dans ses tableaux des animaux totems liés aux coutumes relatives à chaque pays visité (le nôtre compris) ; Fabien Boitard qui recourt fréquemment aux canards sauvages et à leur culot à notre endroit, aux cygnes, aux papillons envahissants, aux corbeaux pollués et aux fiers chasseurs de faisans Marc Fourquet, qui peint d’étranges animaux mythologiques, de manière primitive, proches du taureau Patrick Loste, qui a jeté son dévolu sur le cheval, et ses spectres ombrageux, sans parler de son goût pour la peinture pariétale omni-animale Daniel Coulet qui les traite également en sculpture, quand il ne les mêle pas à l’homme aux oiseaux et aux poissons dans une fresque au mouvement quasi épique Roger Cosme-Estève qui s ’attache plutôt aux inattendus insectes, démesurément agrandis Jean-Marc Le Bruman, lequel ne fait pas dans la dentelle et convie les créatures masquées à des scènes d’un érotisme torride, très proche en cela de Picasso Les sculptures de feuilles de tôle de Jean Lloveras (cf Adoue de Nabias) ressemblent à des tapirs ou à des raies géantes Les oiseaux de Gilles Olry sont caricaturaux, bien dans l’esprit d’une image à la fois accessible, enfantine et volontairement brouillée Enfin, les animaux se font chimériques dans les textiles fantastiques d’Emmanuelle Dupont On a vraiment de quoi épuiser toutes les potentialités offertes par le thème
■ La Galerie Odile Oms, partie prenante de l’expo précédente (12, rue du commer ce, à Cér et, 66), honore la mémoire d’un peintre du cru, original et méconnu, qui serait aujourd’hui centenaire, Laurent Libérat, et dont les tableaux de for mat carré, épuisant toutes les attaques picturales possibles, toutes les for mes, les traitements colorés, méritaient bien d’être dévoilés au public Jusqu’au 15 septembre
■ En la jolie et originale Villa Carrère (9, avenue méditerranée, à Bages en Roussillon), Jean-Louis Vila présente un grand nombre de toiles, pour la plupart fondées sur le même principe : laisser affleurer, sur la sur face, des échantillons de signes qui lui sont chers, et qui relèvent évidement du vocabulaire propre à son art : damier, cubes, rubans, cercles qu’il décline de manière à chaque fois différente, de façon à varier les énoncés On reconnaît intérêt pour la croix, la silhouette ombrageuse du visage, le crâne enfin Certains for mats sont imposants Le peintre joue également avec des transparences Bref, c ’est le moment ou jamais de pénétrer les arcanes de la création de cet artiste qui jouit, à juste titre, d’une certaine notoriété dans la Catalogne roussillonnaise et au-delà
Avec lui la photo se fait volume ou architecture, en tout cas elle ne reste pas sagement figée
■ Plus près de la mer, le Musée de Colliour e - Villa Pams, r oute de Port-Vendres (66) rend hommage à deux peintres ayant résidé dans ce port si prisé des artistes Le couple y a habité durant les années 30, et les deux artistes ont avant tout laissé le témoignage précieux de leur vision respective du port par le biais de tableaux Henri Vergé-Sarrat et de Rolande Déchorain, unis dans la vie comme en art, sont donc encore présents grâce à la quarantaine d’œuvres exposées et offertes au musée Une célébration toute en lumière et traces de vie, aux couleurs riches, avec une prédilection pour les points de vue lointains, où paysage et architecture se marient sous le ciel éter nel, et la montagne en arrière-plan souvent Des points de vue plus serrés sur des activités humaines diverses, et du passé, qui rythment la vie du petit port, sur les ruelles peu encombrées avant la guerre, ou sur les divertissements régionaux (taurins par ex), plus rarement sur des terrasses pénétrant l’intimité Des petits for mats certes, souvent à la gouache sur papier, mais qui semblent par leur humilité d’autant plus proches de nous Jusqu’au 18 novembre, on pourra se transporter dans un Collioure essentiel, un Collioure de rêve sans voitures, sans touristes, sans commerçants douteux Une impression de calme idéal qui réconforte et fortifie encore aujourd’hui.
■ En la Galerie Remp’arts à Durban Corbières (11), spécialisée dans la photo contemporaine, ce sont deux italiens qui célèbreront l’été. Claudio Cravero qui fonde son travail actuel sur des rencontres urbaines, à partir desquelles il propose des portraits très soignés, relatant l’histoire des inconnus, au destin souvent dramatique Gérardo Regnani s’introduit dans des maisons vides et traque à partir des signes de présence possible, les traces de personnes imaginaires L’un est dans l’extérieur, l’autre à l’intériorité L’un dans l’objectivité sociale, l’autre dans l’univers mental On les admirera du 2 au 29 septembre Auparavant, jusqu’au 25 août, on pourra découvrir les autoportraits de Michel Llopez, tout pleins de poésie et d’appel à l’imaginaire Il se photographie en effet, dans une
■ Pas loin de là, à la mater nité suisse de type Art nouveau, Philippe Domergue présente sa vision personnelle, à partir de photos bricolées, de la « retirada » , au Château d’en Bar dou à Elne (66), classé monument historique, jusqu’au 23 sept Le même artiste, dans un tout autre esprit, expose également ses métamorphoses au Prieuré de Mar cevol-Arboussols (66)
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Marc Nucéra à Arpaillargues
Fabien Boitard à Canet-en-Roussillon
Philippe Domergue à Elne
Rolande Déchorain à Collioure
multitude de chambres d’hôtel à travers le monde, regardant par une fenêtre qui nous laisse à supposer un décor que nous nous contentons d’imaginer
Les effets de lumière, la prise de vue, les effets de flou et de transparence, renforcent ce caractère onirique.
■ Dupré et Dupré nous invitent au château d’Autignac - 26, avenue de la Liberté près de Béziers (34) afin de nous laisser nous étonner par les séries d’écorchés au brou de noix et de métamorphoses monstrueuses de Mylène Fritchi-Roux, visibles jusqu’au 30 sept Adoucies par les aquarelles de Rani Leprince
■ Sophie Jullien - 2, rue Flourens à Béziers présente un quatuor : Emmanuelle Renard et ses sarabandes explosives à l’huile, Richard Audiard et son bestiaire sculptural, les peintures diaphanes, douce violence, de Stéphane Villafane, et les dessins inquiétants, un peu pervers de Karle Gietl, jusqu’au 23 sept
à ses toiles libres une for me totalement inattendue On voit, sur la sur face peinte, les diverses strates du travail d’élaboration nous four nir quelques précisions sur la technique de base et son exploration ponctuelle On est loin du rectangle ou du carré traditionnels. Les contours sont découpés, hésitants, et jamais identiques La surprise est toujours au rendez-vous Chaque pièce murale nous convie ainsi au voyage ou plutôt nous indique qu ’elle vient d’effectuer un voyage, du lieu où elle a été produite Les couleurs monochromes ajoutent à la complexité du travail présenté Charvolen déplace et dépasse ainsi la problématique de l’in situ La semi-régionale Krochka évolue dans un registre quasiment abstrait mais demeure fidèle au tableau, souvent de for mat modeste Les couleurs sont le plus souvent sombres ou sourdes, et l’on voit des for mes allusives affleurer sur une surface quasi monochrome Les rapports de tons sont d’une infinie subtilité et le velouté du grain impressionne On pense à Morandi mais sans la figure, supplantée par la for me allusive comme si Krochka avait trouvé un univers de passage, un entre-deux, entre le référent réel et sa transfiguration for melle, et qu ’elle cultivait cette ambiguïté Au rez-de-chaussée, un jeune photographe, Théo Renaut, dont les travaux sont rehaussés d’interventions hautes en couleur de son ami burkinabé : Baké Les deux arts, photo et peinture sont donc mêlées un peu comme les deux cultures, européennes et africaines
lien Boudet, sétois qui s ’est rendu célèbre dans les rues de New York en pratiquant la photo de mode et le « street style » , présente jusqu’au 30 août, place Aristide Briand, 80 portraits de figures sétoises dont on sait qui ne leur manque souvent que la parole Auparavant, il aura révélé son livre « Bleu visage » à La chapelle du quartier haut, toujours à Sète, (2, rue Boren) où lui succèdera le peintre montpelliérain Eric Pradalié, que l’on avait pu découvrir chez H Trintignan, à l’époque, pour une promenade légère à l’aquarelle dans les lieux forts de Montpellier A la chapelle, motivé par le caractère sombre du lieu d’accueil, Pradalié semble s’être concentré sur le thème du spectacle, avec son mouvement et ses lumières contrastées, qu’il s ’est complu à fixer sur de grands formats Tout spectacle suppose un territoire délimité, à l’instar du tableau à peindre, et c ’est cette notion d’espace clos, tel celui de la chapelle, qu ’ a imaginé d’approfondir le peintre, selon des angles de vue originaux, haut en couleurs, et quelque peu oniriques ■ Ceux qui passeront par Albi (81) pourront admirer jusqu’au 21 oct, la façade catalane conçue par Laurent Pernel, et greffée, rue de la croix-verte, sur celle d’origine, en aluminium, telle une seconde peau éclatante, apte à tous les métissages architecturaux et or fèvres (Le Lait).
volonté intimiste Pencréac’h nous fait pénétrer au contraire son univers violent et cauchemardesque, souvent iconoclaste Guillaume Tour manian nous fait partager sa hantise des tourbillons, remous, paysages sombres mais aussi sa proximité des arbres et par fois ses portraits d’intimes tout simplement Enfin Tarik Essalhi oscille entre sa hantise sculpturale de la guerre, et ses piéta ou mises au tombeau, à l’encre de Chine
■ Certaines galeries demeurent ouvertes l’été, ou font preuve d’astuce, telle la Galerie n°5, rue Ste-Anne à Montpellier, qui, tout en étant fer mée s ’ ouvre aux passants, grâce à une installation de Florence Mirol, sur la vitrine Il s ’agit d’ombres d’avion et arbre, dans des tons rouges et tramés et qui se projettent sur l’écran de verre qui leur sert de support En même, temps, nous sommes plongés dans un univers qui donne l’illusion du plein, entre eux espaces, terrestre et aérien, d’où le titre de la série : Tout ce qui ne touche pas terre Ceci jusqu’au 28 août Ensuite, dès le 4 sept, les niçois Céline Maurin et Maxime Parodi, nous convieront jusqu’au 20 oct, à un jeu à quatre mains, fondé sur la contrainte et l’aléatoire Il s ’agira de dessiner selon un protocole désigné par le hasard d’un générateur de mots, et d’en tirer matière à rapprochement inouï, à grand renfort de technique graphique
■ Au Corridor d’Arles - 3, rue de la Roquette, trois artistes pour trois esthétiques : Max Charvolen reste fidèle à des principes qu’il explore depuis une trentaine d’années dans la proche postérité de Supports-Sur faces, et qui lui font s ’attaquer aux particularités des lieux qu’il visite pour attribuer
■ Toujours en Arles, rappelons les photos de fruits et légumes en décomposition et flottant dans l’espace blanc ou noir de Gérard Niemetsky (cf l’Artvues juin) 51, rue du 4 sept, Il les présente alignés ou en polyptyques, et prouve ainsi à quel point la nature, pour peu que l’on sache l’observer de près, est un merveilleux réservoir de couleurs et de for mes, en lesquels le photographe aime à se plonger, de manière à les sublimer et les transformer en véritable tableau pictural
■ Toujours dans la photographie, Ju-
■ Samira Cambie - 16, rue des Étuves à Montpellier, fait confiance à certains piliers de la galerie sur le thème des Intimités : elles sont évidentes dans les petits collages, les ardoises et même les tailloirs d’Yves Reynier qui a toujours œuvré dans la discrétion, à l’instar de nos poètes les plus décisifs On peut la découvrir également dans les vraies fenêtres ouvrant sur des petits paysages de Pierre Buraglio, tout comme les jeux de pieds, de mains (dessins ou peinture), de sacs à mains (sculpture) de Claude Buraglio
Les petits carrés dallés de Julien Descossy, piégeant des nuées d’oiseaux d’un point de vue aérien, relèvent aussi, tout comme certaines de ses huiles représentant ses proches, d’une
■ Il faut en effet penser à la rentrée et des expos sont d’ores et déjà annoncées Celle par ex, de Pierre André-Benoit, (celui qui donné ses initiales au Musée PAB) gouaches et œuvres sur papier, avec découpages, chez Adoue de Nabias - 3, ter rue de la Violette à Nîmes, du 7 sept au 16 oct PAB était un touche à tout (éditeur, poète, artiste) qui aimait avant tout la discrétion, l’humilité et la rareté Cela se sent dans ses petits for mats à portée de main, et à l’économie de signes dont il usait pour évoquer sa vision sereine du monde Les silhouettes d’oiseaux, stylisés et les profils humains On pense à l’univers de l’enfance, à retrouver, et à son approche simplifiée des choses et du monde Au demeurant, ces vols d’oiseaux traduisent sans doute l’aspiration à la paix universelle
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✔ Arts Plastiques par BTN
Céline Marin et Maxime Parodi à la Galerie N°5 à Montpellier
Max Char volen à Arles
Laurent Pernel à Albi
Œuvre de Tarik Essalhi
mais également la foi en l’autre, dans le monde, et sans doute bien au-delà
■ Le musée PAB d’Alès - rue de Br ouzen, profite de l’actualité pour présenter un aspect moins connu de la productivité picassienne, son rapport avec l’édition de livres d’artistes (illustrés par Picasso) Par mi tous les grands poètes avec lesquels il a collaborés on notera la présence de Valéry, d’Apollinaire ou Jacob de la plupart de surréalistes Pab, qui était également poète, fut de ce point de vue, un éditeur privilégié, pour des ouvrages pas tout à fait comme les autres, intimistes contrairement à la nature du Peintre andalou, par fois tirés à un minimum d’exemplaires, et de ce fait extrêmement rares Un catalogue per met de se faire une représentation précise des réalisations du maître dans ce domaine
■ De même le Château des Évêques, à Lavérune (34), rend hommage, du 21 sept au 14 oct, à Raoul Lebel, d’origine roumaine, décédé depuis une douzaine d’années Ce qui frappe dans ses peintures, c ’est d’une part les sujets, souvent empruntés à des activités humaines des plus populaires (marchand de crustacés, glaneurs ou cultivateurs, laveuses, par fois plus intimistes, à l’instar de la musicienne), traités par fois avec un caractère futuriste ou visionnaire, l’intense effet vibratoire suscité par les couleurs,
et le refus apparent de souligner les contours La matière, toute de lumière et sensualité, s’émancipe de ses amarres et se fait spirituelle Un tableau comme La Rébellion métaphorise cette délivrance Les paysages s ’avèrent par fois torturés dans l’esprit de l’expressionnisme et du fauvisme, tantôt plus apaisés, mais toujours habités par le souci d’exalter la lumière, de préférence rurale, et méridionale,et la matière colorée, la chair de la peinture On notera une prédilection pour la courbe, toute en sensualité, ce que l’on peut percevoir dans les références aux potirons ou à la pastèque Enfin, l’angle de vue
est souvent original, créant des jeux de perspective inattendus et troublants
■ La Vigie - 32, rue Clérisseau à Nîmes, renouvelle sa confiance à l’artiste hollandaise Soizic Stokvis, du 21 sept au 6 janvier
L’artiste quitte temporairement son travail mural pour occuper l’espace si singulier, dans sa verticalité, de ce lieu d’art nîmois Elle n ’ en conserve pas moins son vocabulaire minimal mais en jouant sur des objets grands for mats, per mettant aux visiteurs de se sentir intégrés à l’œuvre et à celle-ci d’occuper sa place dans la ville Les couleurs renvoient d’ailleurs à l’univers du travail urbain D’autres effets visent à humaniser le parti-pris géométrique, inspiré des grands maîtres néerlandais du début du siècle précédent
■ Dernière minute : 72 dessins de Colette Richarme, seront exposés au Musée Atger à Montpellier - 2, rue École de Médecine, dans la cadre d’une donation, en deux étapes l’une jusqu’au 20 oct, l’autre du 24 nov au 21 déc, l’expo démarrant le 13 sept, afin de bénéficier des jour nées du patrimoine.
L’expo s’intitulera « De lignes en figures » , titre qui se passe de commentaires, et devrait révéler les aspects
■ In extremis : Mécènes du sud (23, rue des balances à Montpellier) nous prévient qu’à partir du 14 septembre jusqu’au 23 nov , le Collectif Wonder investira ses lieux Il s ’agit de neuf artistes qui ont occupé les anciennes usines de piles et de batteries en friche, de St Ouen et de Bagnolet. Nous y reviendrons en octobre
■ Enfin, n ’oublions pas, du 13 au 16 sept, le salon du dessin, Drawing room, dorénavant à la Panacée à Montpellier : on y retrouvera nos galeries, Clémence Boisanté (Ganaëlle Maury), Boîte noire (Soufiane Ababri), Al/ma (François Bouillon), Iconoscope (Bianca Ar gimon), Aperto (Philipe Markiewicz) et Vasistas (Julien Gar nier) auxquelles il faut ajouter la biterroise Dupré et Dupré (Lionel Sabatté) et la gardoise Lanoline (Sauve, Sarah Jérôme) Plus un florilège de parisiennes (dont Under Construction Gallery, qui nous ramène Jeanne Susplugas) et une liégeoise ; un rendez-vous devenu incontour nable et qui chaque année apporte son lot de surprises, de révélations et de confir mations Nous commenterons sur le site de l’Art-vues durant le salon
moins connus, disons plus anatomiques dans le traitement du corps, de l’artiste aujourd’hui disparue : au combat, ou abandonné aux assauts d’une vague, et autres sujets moins sages, On y retrouvera l’audace dans l’érotisme, notamment quand il s ‘agit de la présentation originale de corps enlacés, d’un étonnant nu de coquette vue de dos, dans sa toilette intime, mais aussi et à contrario à des expériences graphiques à la limite de l’abstraction Plus sagement, un paysage assez fouillé, un bouquet d’arbres dont le feuillage se confond avec les taches d’encre, le portrait d’un jeune échevelée à contre-jour Enfin un puissant hymne au soleil, avec un travail sur le volume et la couleur
■ On nous infor me aussi qu’à partir de 30 sept, le LAC de Sigean exposera d’une part François Moulignat, dont les expériences radicales sur les volumes muraux et la lumière sont impressionnantes de rigueur et de spiritualité Nous y reviendrons Mais également Paola di Prima qui réalise des photos noctur nes sur le thème lunaire, en suivant son parcours de telle sorte que l’astre finit par dessiner un dessin dans le ciel
C’est impressionnant et cela prouve qu ’ un coin du réel visible peut s ’abstraire au point de devenir invisible une fois pris dans un autre rythme, ou le parcours que l’appareil humain lui octroie Paola di Prima exécute également des dessins plus géométriques à partir de points, de taches rondes et de lignes, toujours inspirés par l’espace, mais traitées sur le plan de la feuille de dessin, comme retrouvant les origines de la géométrie, en des temps anciens où observer le ciel s ’avérait un émerveillement, peut-être un divertissement, per manent
D’autant que Paola di Prima, sur toile assez imposante s ’appuie sur la trilogie qui incar ne la quintessence picturale et graphique : point, ligne, sur face mais cette der nière se confond chez elle avec l’espace éter nel du silence infini Même si l’on peut penser également à une écriture à l’encre de Chine Avec Paola di Prima, l’espace devient dynamique, et surtout pas le vide que d’aucuns lui ont prêté et qui suscitait la frayeur. 1, rue de la Berr e, Hameau du Lac à Sigean (11) ■ – page cinquante-sept
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Œuvre de Pierre André-Benoit
Soizic Stokvis à la Vigie
Dessin de Colette Richarme
Dessin de Bianca Argimon à la Panacée
Emmanuel Flipo
Inauguration de son nouvel atelier non loin du cœur de Pézenas. S’il est un phénomène qui influence l’œuvre d’Emmanuel Flipo, c ’est celui de l’altérabilité. La fragilité en somme, de la matière confrontée au souffle du temps Cette fragilité qui rend précieuse la création Fragilité subjective, de la nature capable de fossiliser à travers des millions d’années, et capable d’effacer en moins d’un été, en moins d’une jour née Emmanuel Flipo semble vouloir apprivoiser l’indomptable force des éléments On se souvient de sa per for mance en collaboration avec le musée Paul Valéry en 2016 à l’occasion des 350 ans du port de Sète, quand il défiait le vent de ses pigments voyageurs Et si l’érosion le fascine et l’inspire à ce point, c ’est sans aucun doute doute à cause de passion pour l’architecture Emmanuel Flipo, l’artiste, accorde certainement plus d’importance à la construction de l’œuvre, sa Matière, ses fondations et son adaptation dans son milieu naturel qu’à l’œuvre elle-même L’œuvre tire sa beauté de la justesse des éléments Installé jusqu’ici en région parisienne, Emmanuel Flipo a décidé il y a quelques mois de quitter L’Usine 64, son atelier de Montreuil, pour venir s’installer dans la région Il vous invite à découvrir ses nouveaux ateliers du couvent des Cordeliers : « Le Cloître » Un lieu sublime char gé d’histoire, d’usure et d’émotion, qui apportera sans nul doute à l’artiste la lumière qu’il est venu retrouver dans le sud. Pour baptiser les lieux, il offrira une per for mance par le feu, lors de l’inauguration prévue le 1er août à 21h 30 NC
Atelier Emmanuel Flipo - 5-7, rue des Or fèvres à Pézenas (34)
Tél. 06 22 74 20 91. www.emmanuelflipo.com
L’Ecole des Beaux-Arts de Sète qui a vu naitre en son sein de nombreux talents par mi lesquels des artistes aujour d’hui inter nationalement r econnus, a besoin d’une sérieuse rénovation. Situé dans un endroit exceptionnel de la ville, le bâtiment est un havre pour la création et l’enseignement artistiques. Son directeur, Philippe Saulle, a eu l’ingénieuse idée de solliciter tous les talents passés dans l’école afin qu’ils fassent don d’œuvres en perspective d’une vente aux enchères publiques dont les bénéfices serviront aux travaux de réhabilitation du lieu. Quand on connait certains grands noms passés par cette école, on vous laisse imaginer la qualité des œuvres qui seront proposées à la vente le samedi 27 octobre au théâtre de Sète.
L’École des Beaux-Arts a vu le jour en 1891 mais ce n ’est qu ’ en 1969 qu ’elle prend ses quartiers dans le domaine où elle se situe aujourd’hui Cette bâtisse bour geoise, autrefois atelier du peintre et graveur AntoninMarie Chatinière, a été agrandie au début du 19e siècle par la famille Chauvain puis rachetée par la Ville de Sète en 1964 Avec sa verrière, son grand escalier en chêne, sa tourelle et son parc de 7000 m2, l’école fait figure de témoin de l’architecture et du patrimoine de l’île singulière Son parc est une source d’inspiration pour les artistes Soutien de la première heure, la Ville de Sète, très attachée à cette demeure qui constitue l’âme de l’école des beauxarts, a décidé de lancer un grand projet de restauration “ C’est un choix de cœur qui nous a poussés à maintenir l’école des beaux-arts au sein de cette bâtisse et donc à décider de la rénover” explique François Commeinhes Un lien affectif fort unit ce lieu à la Ville et aux artistes Cette école est l’un des fleurons de l’effervescence culturelle de Sète C’est ici que de grands artistes ont été formés”. En parallèle, l’association des Amis des Beaux-Arts de Sète (LABAS) a fait appel aux anciens élèves devenus artistes Pour contribuer à l’effort financier de la Ville, une vente aux enchères de leurs œuvres est prévue en octobre Une fois les travaux réalisés, ce joyau de la culture sétoise aura retrouvé tout son éclat Les ventes
Près de 120 artistes ont répondu favorablement
aux enchères au profit de monuments du patrimoine artistique et culturel existent En revanche, une vente aux enchères au profit de la rénovation d’une école des Beaux-Arts, serait inédite selon le directeur de l’établissement, Philippe Saulle, qui a fait ses propres recherches sur le sujet Elle sera or ganisée par la prestigieuse maison française Artcurial qui était en char ge, en avril, de la vente record de l’immobilier du célèbre Ritz parisien Pour cette vente aux enchères, 120 artistes ont répondu favorablement Leurs œuvr es, dessins, peintur es, sculptur es ser ont exposées vendr edi 26 octobr e dans l’ancien Collège Victor Hugo de Sète. La vente se tiendra ensuite au Théâtr e Molièr e le samedi 27 octobr e à partir de 10h. Par mi les noms qui ont accepté de jouer le jeu, on retrouve notamment Robert Combas, Geor ges Autard, Hervé Di Rosa, Jeanne Susplugas, Glen Baxter, Céleste BoursierMougenot et bien d’autres Des artistes qui connaissent tous la demeure pour y avoir été élève, étudiant, enseignant, intervenant ou résident Cette opération inédite a pour but de renouer avec les origines de l’école créée en 1891 grâce à des souscriptions d’artistes et d’entrepreneurs Pour les artistes, leur don est une for me de reconnaissance envers l’école qui les a for més MH
Tél. 04 99 04 76 10.
http://beauxarts.sete.fr.
– page cinquante-huit –À PÉZENAS (30) À SÈTE (34)
« Ce qu’il reste du temps qui passe…»
LIEU D’ART
Vente aux enchères exceptionnelle pour l’école des Beaux-Arts
La superbe verrière, un des trésors de l’Ecole des Beaux-Arts de Sète
Art Montpellier se prépare pour sa deuxième édition
3 questions à Cédric Fiolet, directeur de Montpellier Events :
Pendant la première édition de Art Montpellier, vous avez rapidement annoncé que l’événement allait se poursuivre et se développer
Vous avez été surpris par l’engouement que celui-ci a généré ?
Nous avons été très satisfaits de la dynamique de cette première édition Celle-ci nous a per mis d’accueillir 40 galeries de qualité, représentatives des différents courants de l’art contemporain Les amateurs et les collectionneurs d’art contemporain étaient également au rendez-vous avec une fréquentation de 8 000 personnes sur les 4 jours de l’événement Nos enquêtes de satisfaction démontrent également que cet événement à été très apprécié aussi bien du côté des galeristes que du public présent
Cette année, Art Montpellier aura lieu début novembre et non début décembre comme l’an der nier, quels sont les critères qui vous ont poussé à faire ce choix ?
« Cette année, notre ambition est d’accueillir 50 galeries et dépasser les 10000 visiteurs »
Cédric Fiolet
Nous nous inscrivons dans le calendrier national des foires d’art contemporain, aussi nous choisissons nos dates en fonction de celui-ci, mais également en fonction de la programmation de la Sud de France Arena
Qu’attendez-vous de cette nouvelle édition ?
Pour cette seconde édition, notre ambition est d’accueillir près d’une cinquantaine de galeristes et de franchir le seuil des 10 000 visiteurs
Cette année, nous accueillerons également une dizaine d’entreprise dans le cadre de nos offres réceptives lors de la soirée de ver nissage de la foire méditerranéenne des arts contemporains
Au-delà des chiffres, il faut que l’événement s’installe dans le calendrier des galeristes et des collectionneurs comme un temps fort incontour nable du marché de l’art contemporain dans le sud de la France et cela prend du temps
3 questions à Didier Vesse, r esponsable artistique :
Comment se présente cette nouvelle édition ?
Sous les meilleurs auspices, de nouvelles galeries nous rejoignent : « le garage d’Antibes » , les galeristes toulousains Cortade, le galeriste Christian Guex d’Annecy Une belle représentation des galeries du sud de la France d’Antibes à Toulouse en passant par Uzès, Aigues-Mortes, Sommières, Nîmes, Montpellier, Sète, Béziers Agde et Perpignan La participation des amis du musée Fabre, du musée d’art brut Fer nand Michel, de la Ville de Sète Et j’imagine que le magazine L’Artvues nous prépare un beau rdv artistique Historiquement, le sud est choyé par les artistes qui y découvrent une lumière et une qualité de vie des plus agréables Dans un marché de l’art remuant, les artistes du sud sont en bonne place
Que pouvez-vous nous annoncer à ce stade comme événements ou particularités cette année ?
« Nous sommes en train de construire la grande foire des arts contemporains en Méditerranée… »
Didier Vesse
En 2017, nous avons mis en avant avec la collaboration de deux galeries les mouvements artistiques historiques : la figuration libre par AD Galerie et support-sur face par Clémence Boisanté Cette année, il était indispensable de présenter l’art urbain si vivant à Montpellier, cette mission a été confiée au galeriste Nicolas Xavier. Nous mettrons également en avant un mouvement artistique atypique qui se renouvelle sans cesse, « le nouvel expressionisme » mis en scène par les frères Ajas propriétaire d’une galerie d’art au cœur de Montpellier
Après le succès de la première édition, est-ce que les professionnels du monde de l’art sont enthousiastes sur ce nouvel événement montpelliérain ?
Oui tout à fait et pour de nombreuses raisons Dans un premier temps, il me parait indispensable de remercier les galeries et les structures présentes à la première édition en 2017 Ils se sont fait les porte-paroles d’Art Montpellier dans les milieux artistiques Nous sommes en train de construire la grande foire des arts contemporains en Méditerranée, cet événement se justifie pleinement aujourd’hui au regard des orientations et des choix culturels fait par l’ensemble des acteurs de la culture du territoire Recueillis par S J
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DU 8 AU 11 NOVEMBRE À LA SUD DE FRANCE ARENA À MONTPELLIER
Du 8 au 11 novembre à la Sud de France Arena à Montpellier. www.art-montpellier.com
© G é r a d G u b e r t
Cédric Fiolet, directeur de Montpellier Events
Didier Vesse, directeur artistique Art Montpellier
ÉVÉNEMENT
La Métropole fait son cinéma & Les Nuits d’O À MONTPELLIER
Réunis à partir de cette année, La Métropole fait son cinéma et Les Nuits d’O, s ’entremêlent et se complètent Les deux invitent à profiter d’une soirée d’été, pour sortir du tourbillon de la ville La Métropole fait son cinéma a débuté et continue jusqu’au 31 août à faire voyager dans 31 communes avec des films différents Elle a pour thème l’écologie et les initiatives citoyennes pour apprendre à rendre la Planète verte Cinéma et musique en plein air dans le cadre enchanteur du Domaine d’O pour fêter la fin de l’été et la Rentrée, Ce sont les Nuits d’O Un thème, un grand film à l’Amphi, un concert en amont et un autre pour terminer la soirée de façon festive
■ La Métropole fait son cinéma :
• La vallée des loups, de Jean-Michel Bertrand, Lavérune, Castries 19 août • Tour name, de Makoto Shinkai, Counonterral, 13 août ; Juvignac, 31 août • Captain Fantastic, de Matt Ross, Place Dyonisos, Montpellier, 22 août ; Pignan, 23 août ; Baillar gue, 26 août
• Princesse Mononoké de Hayao Miyazaki, Prades-le-lez, 25 août
• Amazonia, de Thierry Ragobert, Grabels, 27 août
• Into the wild, de Sean Penn, Saint-Brès, Montferrier-sur-Lez, 15 août ; Villeneuve-lès-Maguelone, 16 août.
• Le chien jaune de Mongolie, de Byambasure Davaa, Vendar gues, 18
34es Rencontres Cinéma DE GINDOU (46)
Activité phare et fondatrice de l’association Gindou Cinéma, les Rencontres de Gindou, un festival sans compétition, privilégie le brassage du public autour des films
Plus de 17 000 entrées de cinéphiles venus de la France entière Ici tchatche et projection sont étroitement liées entre les spectateurs et les protagonistes invités Trois sections dans la programmation Une rétrospective dédiée à une figure du 7e art, cette année Jean-François Laguionie, l’un des grands cinéastes de films d’animation d’aujourd’hui Depuis La demoiselle et le violoncelliste, son premier court métrage, en passant par La traversée de l’Atlantique à la rame, Palme d’or du meilleur court en 1978, en passant par Gwen, Le livre des sables, son premier long réalisé à La Fabrique en 1985, jusqu’à Louise en hiver en 2016 Les vagabondages cinématographiques, 80 films inédits glanés dans les cinémathèques du monde. Une carte blanche à la cinémathèque de Toulouse et au CNC, sur le thème Après la guerre Pendant toute la durée de la manifestation, apéro concerts, animations, une boutique, une librairie de tartineries, sont proposés entre les projections Du 18 au 25 août. Tél. 05 65 22 89 99. www.gindoucinema.or g
août ; Murviel-lès-Montpellier, 24 août ; Pérols, 29 août
• L’ascension, de Ludovic Ber nard, Fabrègues, 30 août
• La tortue rouge, Saint-Jean-deVédas, 17 août ; Castelnau-le-Lez, 21 août
• L’Odyssée de Pi, d’Ang Lee, Lattes, 14 août ; Saint-Drézéry, 20 août ; Jacou, 28 août
■ Les Nuits d’O
• Nuit demoiselles : Juniors, pop ; Les demoiselles de Rochefort, de Jacques Demy ; DJ Set Patou (Rhinoçerose), 23 août
• Nuit Hip hop: Dab Rozer, rap; Do the right thing de Spike Lee; DJ set, DJ Roixxx, 24 août
• Nuit Kinshasa: Tshegue, afro-rock; Kinshasa kids, de Marc-Henri Wajnber g; DJ set, DJ solo 25 août
• Nuit des Balkans : Taraf Goulamas, fanfare tzigane ; Chat noir chat blanc, d’Emir Kusturica ; DJ set, Paul Brisco, 30 août
• Nuit soul : Robin Mc Kelle, soul ; Jakie Brown, de Quentin Tarentino ; DJ set Ivan Halen, 31 août.
• Nuit Planète verte : Salim Jah Peter, afrobeat, blues, musique traditionnelle nigérienne ; Demain de Cyril Dion et Mélanie Laurent ; DJ set, Chic Type MCH
La Métr opole fait son cinéma jusqu’au 31 août ; Les Nuits d’O, du 23 août au 1er septembr e. www domainedo fr
Les Rencontres d’Arles (13)
Un premier temps fort des Rencontres d’Arles qui durent jusqu’au 23 sept , a eu lieu en juillet Les expositions dans toute la ville continuent, elles ont pour thème Retour vers le futur, son directeur Sam Stourdzé les présente : « Nous vous convions, cette année, à une expérience spatio-temporelle, à un voyage à travers les époques, sidéral et sidérant Car la photographie est souvent le médium le mieux placé pour saisir toutes ces secousses, qui nous rappellent que le monde change, parfois juste sous nos yeux » Les 30 expositions se croisent et se répondent à travers des thèmes divers : America great again ; Cours camarade, le vieux monde est derrière toi ; Humanité augmentée ; Le monde tel qu’il va ; Les platefor mes du visible ; Figures de style ; Dialogues ; Emer gences, un nouveau prix Découvertes est attribué à cette section ; Arles Book ; Les Invités, cette année Palais de Tokyo et Opéra National de Paris Plus de 100 000 personnes viennent visiter ces expositions Le rayonnement de ce festival s’étend à L’Europe et à l’Asie A cela s ’ajoutent des parcours croisières ou des parcours centre-ville avec des médiateurs-photographes, des ateliers, des soirées MCH Jusqu’au 23 septembre à Arles. Tél. 04 90 96 76 06. www rencontres-arles com
Visa pour l’image À PERPIGNAN (66)
chaque année le photojour nalisme s ’ expose à Perpignan pendant Visa pour l’image Les visiteurs pourront voir ou revoir les 25 meilleurs reportages de la presse nationale et inter nationale, admirablement mis en valeur au couvent des Minimes ou Palais des rois de Majorque Tous évoquent les préoccupations de notre époque Elles sont légions hélas Sur le thème de la planète en danger, Contaminations de Samuel Bollendor ff, montre les dangers des déchets toxiques ou Rivières blessées de Gaël Turine, les rivières de Dhaka transfor mées en poubelles ; sur celui des migrants, Apatrides, abandonnés et rejetés : la crise des Rohingyas de Paula Bronsten, sur les tensions entre musulmans et bouddhistes en Bir manie ; sur la condition ouvrière, Bolivie : pour tout l’argent de Potosi, de Miquel Dewever-Plana, les mineurs de Cerro Rico, exploités depuis des siècles ; sur les conflits, la guerre, Colombie : (Re)Naître, de Catalina
Comme
Martin-Chico, après 50 ans de guérillas ou Syria on my mind de Noël Quidu, les combats titanesque autour de Palmyre et Alep ; les people, Le monde des stars, Stephan Vanfleter n, photographiés pendant les trois dernières éditions du festival de Cannes ; sur la corruption, Pris eu piège en RDC de John Wessels, le cycle infer nal de la cupidité dans cet état africain Comme chaque année, on a l’impression que le monde marche sur la tête Et ce n ’est pas fini Des jurys décer nent des prix comme dans tous les festivals : Visa d’or de la presse quotidienne, le World Press photo, le prix Rémi Ochlik 2018 de la ville de Perpignan Visa pour l’Image se sont aussi des rencontres jusqu’au 8 septembre, des tables rondes, des jour nées professionnelles, des soirées, des projections du 3 au 8 septembre MCH Du 1er au 16 septembre à Perpignan. www.visapourlimage.com
✔ Photo/Ciné
– page soixante –
© N e y B a y a
Photo de Fang Li
Photo de George Steinmetz
4ème Festival Photo des Azimutés
Les Azimutés d’Uzés or ganisent, durant le mois d’août, la 4ème édition du festival de la photographie au coeur d’Uzès dans l’Hôtel de Ville ainsi que dans 13 autres espaces en centre ville Le célèbre photographe français Olivier Culmann en est cette année l’invité d’honneur Il présente sa der nière exposition en grands for mats « The Others » , anime un workshop de deux jours et donne une conférence qui relate l’évolution de son parcours de 25 années Cet évènement invite à la découverte d’univers artistiques très variés mêlés de poésie, de surprises, d’abstraction, de tendresse Les 21 photographes sont tous animés d’un désir de partage, d’une recherche de vérité et d’expression de ces émotions qui nous rassemblent Plus qu ’ un simple accrochage, ce festival à échelle humaine propose un riche programme d’animation en résonance avec le travail de chaque photographe L’une des particularités de celui-ci, est la présence importante des artistes et les temps de rencontre qu’ils proposent au public tout au long du festival. Conférences, projections, ateliers, mais aussi happening poétique seront autant de moments privilégiés de partage qui per mettront de découvrir chaque auteur de façon personnalisée et originale MH
Du 18 au 23 août à Uzès (30). www.lesazimutes.com.
Tél 06 26 73 83 12
SON ET LUMIÈRE
Les Cathares, le Trésor de Béziers À BÉZIERS (34)
Avec le nouveau spectacle son et lumière « Les Cathares, le Trésor de Béziers » , le public est invité à vivre une expérience immersive au cœur de l’histoire des cathares, sur le lieu même où elle s ’est déroulée : l’église de la Madeleine de Béziers. Captivant et foncièrement inédit, ce spectacle propose une plongée dans le temps à la découverte des Cathares et de l’esprit biterrois La narration est répartie entre un narrateur contemporain et deux biterrois de 1209 : Adélaïs et Déodat L’univers visuel utilise une approche nouvelle dans la projection monumentale grâce aux effets spéciaux et aux tour nages du cinéma Les scènes d’action ont été interprétées, pour les besoins de ce spectacle, par des acteurs professionnels en mêlant les techniques traditionnelles, 2D et 3D Cette approche graphique, tire partie de l’imaginaire collectif, des connaissances scientifiques et historiques et des travaux d’artistes plasticiens et peintres ayant travaillé sur le sujet La trajectoire de la narration amène dans des décors singuliers - loin de documents d’archive bruts projetés sur les murs - mais dans des trompes l’oeil originaux, des paysages à couper le souffle, des décors majestueux, des effets spéciaux spectaculaires et des rapports d’échelle qui devraient éblouir, conquérir et rendre fier le public de l’histoire de Béziers
MH
Les vendredis, samedis et dimanches du 6 juillet au 26 août - Place de la Madeleine à Béziers (34) www.ville-beziers.fr
Un dictateur en images et Regards sur les ghettos
AU PAVILLON POPULAIRE (34)
Le Pavillon présente un ambitieux projet cet été : Un dictateur en images
Photographies de Heinrich Hoffmann, et Regards sur les ghettos Photographies de propagande allemande et des photographes juifs des ghettos d’Europe orientale (octobre 1939-août 1944) Placée sous le commissariat d’Alain Sayag et la direction artistique de Gilles Mora, avec la participation du Mémorial de la Shoah, cette exposition a un double objectif Le premier volet consacré aux photographies d’Heinrich Hoffmann, photographe officiel d’Adolf Hitler, déconstruit le dispositif de propagande par l’image mis en oeuvre par l’administration nazie en Allemagne entre 1933 et 1945. Démontrant comment la figure d’Hitler a pu être mise en scène pour s’imposer à tout un peuple, il rappelle que les photographies du dictateur, montrées comme documents d’archive dans les livres d’histoire, ont été conçues et doivent être appréhendées comme des outils de propagande. Le second volet, proposé par le Mémorial de la Shoah, présente plusieurs séries de photographies des ghettos de Pologne Prises par des inconnus - soldats, fonctionnaires ou captifs des ghettos - ces images sans « filtre » dressent un constat glacial de la réalité, illustrant de manière quasi-clinique un des résultats les plus sordides de la propagande dont l’exposition a, dans un premier lieu, démontré les ressorts
MH
Jusqu’au 23 septembre au Pavillon Populaire - Esplanade Charles de Gaulle à Montpellier. Tél. 04 67 66 13 46.
Expo photos le Printemps des photographes À SÈTE (34)
La méditerranée est une source inépuisable d’inspiration. Elle constitue une mosaïque infinie de peuples et mêle aux couleurs de ses rivages, celles des hommes et femmes qui en vivent et la font vivre. Pour sa 5ème édition, le Printemps des photographes, une rencontre qui rassemble des amateurs et des professionnels autour d’une passion commune : la photographie, a décidé de mettre en avant la grande bleue et lance un concours photo sur le thème « Couleurs Méditerranée » Jusqu’au 31 janvier, les mordus de l’appareil photo ont la possibilité d’envoyer leurs meilleurs clichés afin de partager leur vision de ces eaux qui regor gent de richesses Les photographes sélectionnés auront l’opportunité d’exposer leur travail le long du Canal Royal de Sète du 29 mai au 12 juin 2019 Le maître-mot de cette rencontre aux accents du sud est la diversité Aujourd’hui, la photographie constitue très certainement le médium le plus adapté pour transmettre l’illusion de la couleur, une couleur fabriquée par le cerveau, mais également par notre imagination qui se laisse porter par les nuances délicates de gris des sels d’ar gent Inscriptions jusqu’au 31 janvier 2019. www.printemps-des-photographes.fr - Tél.
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UZÈS
À
(30)
06 83 91 20 98.
Quête de Graal À MONTOLIEU
C’est autour de l’installation spectaculaire de Jean-Marie Martin, La quête du Saint Graal, une œuvre mystique, composée de 32 pièces, écrite avec des matériaux rudimentaires, le bois et le plexiglass, et damassée de milliers de clous de tapissier, qu ’est or ganisé l’exposition à la Coopérative-Collection Cérès Franco de Montolieu Les œuvres de 80 artistes ont été sélectionnées pour le lien avec cette installation, elles tracent un parcours pour faire de chaque visiteur un Ulysse en puissance, confronté à un chemin qui le mène jusque vers le Graal, en passant du songe au rêve, du jeu au désir et enfin du voyage à l’épreuve Dominique Polad-Hardouin, commissaire de l’exposition souligne l’aspect métaphysique de l’accrochage « Jean-Marie Martin recrée pour nos yeux émerveillés l’histoire d’un passage d’un monde à l’autre. Cette quête de la liberté ou du désir est le fil qui est développé dans le parcours de l’exposition en marquant les grandes étapes de ce voyage initiatique qu’il suppose et enfin les multiples facettes de ce que l’on pourrait aujourd’hui évoquer notre Graal intérieur »
Jusqu’au 4 novembre, La Coopérative-Collection Cérès Franco5, Route d’Alzonne à Montolieu (11). Tél. 04 68 76 12 54 www.collectionceresfranco.com
Vers le ciel
À VENTENAC
« L’être humain, quadrupède vertical, se tend vers le haut, debout » Sa première entreprise fut de dresser les pierres les plus longues, les plus lourdes Aujourd’hui ce principe d’érection/élévation perdure L’exposition Vers le ciel, à Ventenac dans l’Aude, l’illustre à travers des vidéos et des installations
La sorcière de la danseuse Mary Wigman tend ses bras et ses genoux écartés comme les ailes d’un oiseau entravé. La pierre joue un rôle prépondérant, c ’est par elle qu ’ on accède au ciel du divin Par exemple les pierres cosmiques, du Musée Hiéron de Paray-Le-Monial, rassemblées par le baron de Sarachaga Jean-Jacques
Rullier exalte dans des dessins les cair ns sacrés de Mongolie ou mâts de pierre tibétains L’installation de Joël
Bar guil évoque un ciel minéral Ce tapis noctur ne est dominé par la vidéo « Slow subject » d’Edith Dekyndt Michel Aubry fait apparaître des avions de combat sur un tapis afghan En face dans la vidéo Saut d’Annelise Ragno deux hommes enlacés flottent au-dessus des nuages Enfin, la vidéo Les oiseaux de Laurent Grasso déploie les méandres infinis des vols d’étourneaux
Jusqu’ au 9 septembre - 5, route de St-Nazaire à Ventenac-en-Minervois
(11) Tél 06 17 34 37 30
www.images.ventenac.net
Yann Perrier et Aurélien Grudzien
CHEZ CC GALERIE À AIGUES-MORTES (30)
T. Kontou et V. Braud
AU BARCARÈS
Durant les mois de juillet et d'août, la Maison des Arts accueille une exposition dédiée à deux artistes aux univers distincts, mais tout deux emprunts d'une poésie certaine T itos Kontou, peintre Franco Grec fait parti du collectif Mix'Art Myrys à Toulouse et est suivi par la galerie Art Présent à Paris et Art Estate à Athène, ville dont il est originaire Son œuvre toute entière est tour née vers la recherche d'une possible vérité sur la condition humaine « Pour moi, les trois principaux aspects de la nature humaine sont : le corps, l'âme et l'esprit intrinsèquement reliés entre eux Et ce sont ces trois volets qui guident ma peinture depuis de nombreuses années » Sa der nière série intitulée « Enfance » nous replonge au temps de l'insouciance pour une expérience pleine de douceur et de tendresse Valérie Braud quant à elle, est une sculptrice originaire des Pyrénées-Orientales où elle expose dans des collectifs à Perpignan, Collioure et Céret Elle travaille les volumes à l'aide de matières diverses tels que le plâtre, le moulage, l'ar gile, le grillage ou bien encore la tôle en métal tissé À la recherche constante de nouvelles matières à travailler, elle ne cesse de se réinventer Sa série « Métaphore Marine » confronte, entre générosité et abondance, la mer et les créatures qui la peuple à la féminité Jusqu'au 31 août à la Maison des Arts, Boulevar d du Grau SaintAnge au Bar carès (66).
Tél 04 68 80 55 02
Détournements
La rentrée se prépare chez CC Galerie avec un bien intéressant rendez-vous artistique en perspective Surtout deux univers intéressant à découvrir
Il y a "les petits mondes" de Yann Perrier, des sphères composées de bois et de verre or ganique. Magnifiques ! Leur attraction est immédiate, collective et quasi incontrôlable On a envie de toucher et de plonger dedans Il suffit de se laisser aller à l’émotion qu 'elles procurent En suivant le chemin de la lumière des cratères, on découvre des paysages, on rêve de mondes imaginaires Le hêtre, l'épicéa, l'amandier, le cerisier, des bois collectés au fur et à mesure des balades du sculpteur, deviennent pour nous et grâce à son travail, des objets de fascination Une belle découverte !
Aurélien Grudzien est un jeune drômois qui explore la matière depuis de nombreuses années Attiré par le monde artistique et venant du monde du bâtiment, il a longtemps travaillé le ciment pour réaliser des oeuvres étonnantes et hors du commun Si chaque tableau est pour lui une "tache", il y apporte un soin infini qui nous fait rêver De près, on découvre le travail de la matière : les pigments, de l’eau, du souffle De loin, on se laisse aller à ce magnifique abstrait de paysage Le tout est recouvert d'une laque qui rend ses œuvres aussi brillantes que les petits mondes de Yann Perrier
Deux univers bien distincts qui ne demandaient qu'à se rencontrer Ce fût le cas grâce à l'intuition de la galeriste Cécile Chiorino qui a réussi à les réunir à l'occasion de cette exposition de rentrée
Chez CC Galerie du 15 au 30 septembre - 11, rue Pasteur à AiguesMortes (30). Tél. 04 66 51 67 91. www.cc-galerie.fr
AU CENTRE DE SCULPTURE
ROMANE À CABESTANY
Le centre de Sculpture Romane de Cabestany, est un espace contemporain consacré à l’œuvre d’un sculpteur anonyme ayant disséminé de nombreuses œuvres en France, en Espagne et en Italie L’ensemble des pièces de cet illustre inconnu qui porte désor mais le sur nom de « Maître de Cabestany » a été reproduit afin de per mettre au public d’appréhender son art si singulier par la découverte, l’utilisation des sens et la créativité Depuis le 5 juillet, le centre accueille l’exposition temporaire « Détour nements » de l’artiste Zar no, issu de la mouvance alter native et de l’art populaire Satirique et créatif, ce « patamodeleur rékupékréateur » crée des personnages expressifs et colorés qu’il met en scène dans des décors faits à partir d’éléments de récupération Par sa maîtrise du geste, il donne naissance à un univers délicieux qui retranscrit sa vision de la société avec un humour décapant
Jusqu’au 23 septembr e au Centr e de Sculptur e Romane, Par c Guilhem à Cabestany (66).
Tél 04 68 08 15 31
– page soixante-deux –✔ Expos
com
www maitre-de-cabestany
Titos Kontou au Barcarès
Sphère de Yann Perrier
Œuvre d’Aurélien Grudzien
Arnaud Chochon À LA GALERIE DE L’ŒIL
Entre deux eaux est le titre de l’exposition photographique présentée par Ar naud Chochon à la Galerie de l’œil, Espace EDF Bazacle à Toulouse
La série qu’il présente a pour thème les piscines publiques, qui, d’ordinaire habitées et remplies, sont présentées ici vides Ce parti-pris artistique, auquel s ’ajoutent ses choix techniques de prise de vue, contribuent à révéler des lignes architecturales insoupçonnées
Les piscines se «transfor ment» en monuments remarquables d’où se dégagent une sérénité surprenante et une atmosphère intemporelle Ce travail photographique témoigne de la richesse du patrimoine public français, de son histoire, de l’évolution des techniques et des matériaux utilisés mais également de ses fonctions, du rôle hygiéniste des bassins publics à la promotion du sport pour tous Un autre regard singulier, sur un équipement banal
Jusqu’au 2 septembr e, Espace
EDF Bazacle - 11, quai SaintPierre à Toulouse.
Tél 05 62 30 16 00 www edf fr
Compostelle
Avant de prendre Le chemin ou pour retrouver son ambiance, il faut passer par le couvent des Jacobins à Toulouse ; une exposition très originale Chemins de Compostelle y est présentée à l’occasion du XXe anniversaire de l’inscription au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France Une expérience ludique, pédagogique est proposée, le visiteur étant invité à tenir un rôle, du départ à l’arrivée au sanctuaire Elle se compose de sept tableaux, révélateurs de toutes les facettes de ce fascinant phénomène médiéval, à la croisée entre histoire, religion, politique et social Visite libre ou théâtralisée, les comédiens servant de guide aux visiteurs/pélerins Jusqu’au 2 septembr e au Couvent des Jacobins à Toulouse. www jacobins toulouse fr
Sentier Sculpturel de Mayronnes
Sur un circuit d’art et de randonnée s ’ouvrant sur le paysage immense des Hautes-Corbières, le Sentier Sculpturel de Mayronnes présente des sculptures contemporaines en pleine nature, entre vignes et garrigues, implantées dans le paysage et composant avec lui.
Sa mission est de valoriser la sculpture contemporaine dans toute sa diversité et de faire le lien entre création artistique et monde rural, entre nature et sculpture Ici, l’art questionne l’humain, sa relation au monde et à la nature
Le Sentier Sculpturel donne priorité aux sculptures dont la matière s’impose et en est l’élément essentiel Des sculptures ancrées dans notre temps, en lien direct avec les éléments naturels et le paysage Pour cette édition, trois passionnés du circuit ont été choisis : Bozo, sculpteur sur bois, Robert Cros, sculpteur sur fer et Catherine Coole, plasticienne protéifor me Lieu d’expérimentation, le sentier propose des pratiques culturelles innovantes alliant à la sculpture la marche dans la nature, la sensibilisation au paysage et au respect de l’environnement ainsi que l’écriture, la danse, la musique, la botanique Sentier facile, en dehors du départ avec un certain dénivelé
Jusqu’au 27 octobre à Mayronnes (11), à 10 km de Lagrasse.
Tél. 04 68 43 12 37.
com
Le MIAM voyage À LA GRAINERIE ET AU LIEU COMMUN
Cet été, le MIAM de Sète prend ses quartiers d’été dans la métropole toulousaine à La Grainerie et au Lieu Commun L’art modeste est pluriel, il est le lieu de la rencontre entre diverses expressions, art brut, art singulier, art naïf, provenant de territoires variés La création mar ginale et périphérique, favorisant la circulation entre les cultures savantes et populaires Des arbres de vie du Mexique aux pavois de joute sétois créés par des artistes contemporains, cette exposition est l’occasion unique de découvrir ces collections à Toulouse Au premier rang des trésors du MIAM, les caravanes, imaginées par l’artiste Hervé Di Rosa comme l’archétype du voyage imaginaire, voyage offert aux visiteurs Autres pièces maitresses, La barque aux squelettes des frères Linarès et la maquette du décor du film La science des rêves de Michel Gondry Jusqu’au 2 septembre. Lieu Commun, 25 rue d’Ar magnac à Toulouse www.lieu-commun.fr et La Grainerie - 61, rue Saint-Jean à Balma (31). www.la-grainerie.net
Contro-corrente #3
À L’ESPACE ECUREUIL À TOULOUSE
L’artiste Chantal Vey met ses pas dans ceux de Pier Paolo Pasolini, mais à contre-courant, traversant l’Italie, hors des sentiers battus, hors des images de cartes postales en trois expositions, elle mène le voyage à son ter me « Ma recherche artistique se construit autour de la notion de Territoire Le Territoire au sens large, comme un Ailleurs que j’explore par la marche et le voyage, mais aussi dans l’approche de l’Autre, que je sollicite pour découvrir son univers L’itinérance est un moyen pour moi, d’une part d’être présente au monde et de m ’approprier la réalité, d’autre part de rencontrer L’Etranger » souligne Chantal Vey Contro-corrente #3, résulte de cette itinérance pendant laquelle l’artiste a pris des notes, a observé les Italiens d’aujourd’hui, elle livre ses impressions, le résultat de cette errance Elle invite le visiteur à poser à son tour son regard sur cette errance Jusqu’au 8 septembr e, Fondation Espace Ecur euil3, place du Capitole à Toulouse
Tél 05 62 30 23 30
caissedepargne-art-contemporain.fr
– page soixante-trois –
www sentiersculpturel
© J a c q u e s S i e r p n s k
AUX JACOBINS DE TOULOUSE
Œuvre d’Arnaud Chochon à la Galerie de l’œil
Le MIAM en voyage à Toulouse et Balma
« Panta Rheï »
À LA GALERIE LATUVU
Séphanie Leblon, artiste belge originaire de Gand, est de passage à Bages où elle expose dans la galerie d’art Latuvu Elle présente « Panta Rheï » , un ensemble d’œuvres aux allures marines qui questionnent le spectateur et le fait entrer dans un univers surréaliste Stéphanie Leblon met en scène des personnages dans l’eau, des figures enlacées dont les mouvements fusionnent pour ne for mer plus qu ’ un Dans une ambiance qui se veut inquiétante, elle représente des personnes sans visage aux mains tâtonnantes Son approche figurative ajoutée au jeu abstrait qu ’elle entretient avec les lignes de ses dessins apporte une nouvelle dimension à ses œuvres En alliant la peinture et le pastel à huile, elle créée une dynamique des for mes qui vient accentuer l’incertitude du public face à sa propre réalité
Jusqu’au 9 septembre à la galerie Latuvu, rue de l’ancien puits à Bages (11) Tél 04 68 48 96 22 www.latuvu.fr
Stéphane et Jacques Soum AU
DOMAINE DES DEUX RUISSEAUX
M. Fritchi-Roux
AU CHÂTEAU D’AUTIGNAC PAR LA GALERIE DUPRÉ & DUPRÉ
Cet été, la galerie Dupré & Dupré a décidé de s ’offrir un élégant séjour dans l’étonnant « Château d’Autignac » à l’occasion d’une exposition hors les murs visible jusqu’au 30 septembre
Cet écrin de luxe, également chambre d’hôtes d’exception récemment restaurée dans un style résolument contemporain afin d’accueillir les talentueux vignerons du domaine Prés Lasses, est aussi le reflet d’un art de vivre bien assumé : celui de côtoyer la beauté depuis les murs jusqu’à la table
C’est ainsi que vous pouvez y découvrir en ce moment le travail de Mylène Fritchi-Roux, fidèle artiste de la galerie Dupré & Dupré avec qui Fabrice Delprat a choisi de collaborer pour cette exposition estivale
Elle présente entre chais et piscine une série de travaux autour d’une anatomie or ganique qui fait la part belle à la dimension animale de l’être humain
Abstraction précise, en circulant autour de ses dessins, il nous semble vivre une expérience sensorielle proche du circuit d’éner gie magnétique que nous ferait ressentir une éner géticienne
L’encre et le papier ne sont certainement pas un hasard Ils nous rappellent les textures du sang, de la peau Et le geste, métaphorique de son dessein, ne passe pas inaperçu NC
Dupré & Dupré Gallery - Rue des Anciens Combattants à Béziers (34). Tél. 04 67 36 98 53. www.dupre-et-dupre.com
Château Autignac - 26, avenue de la Liberté à Aurtignac (34)
C’est au cinquième étage du centre Geor ges Pompidou que naît l’atypique duo Père et fils arpentent le niveau cinq de Beaubour g Ils échangent, découvrent, confrontent deux univers artistiques, séparés simplement par une génération Celui de Jacques, qui nous entraîne dans un monde fantaisiste et libre au tourbillon d’expériences émotives portées à fleur de toile, cède la place au microcosme plus magnétique de Stéphane, dont la rigueur interpelle, dont les codes structurés ne laissent place qu’à des émotions imaginaires On repense à l’Art Nouveau Quand les courbes faussement asymétriques acceptaient l’étalonnage d’un courant artistique plus pudique, structuré par une génération refroidie par un climat social sur le déclin
Pourtant la signature génétique est évidente Elle réside dans la couleur
Tous deux adoptent une palette optimiste et pêchue Celle d’un père qui n ’ a pas peur de se souvenir, et d’un fils qui n ’ a pas peur de se projeter
Du 29 au 31 août au Domaine des Deux Ruisseaux - r oute de Béziers à Sauvian (34) www.soum-art.com
ArtLabCity À PÉZENAS
À Pézenas, a pris place un parcours de sculptures en pleins cœur de la ville historique Jusqu’au 16 septembre, la première Biennale ArtLabCity aborde la coconception de l’espace public Elle per met de développer les interventions créatives, grâce à des aménagements éphémères et ludiques Pendant trois mois, ce sont de nouveaux terrains d’expérimentation qui voient le jour Ils vont permettre de procéder à des expériences à la fois techniques et structurelles et de tester de nouveaux matériaux de conception Cette année, six artistes s ’ approprient la rue et la réinventent Dominique Coutelle utilise des tôles en acier pour combiner les for mes et les courbes afin d’inscrire la puissance dans la fragilité Karine Debouzie réalise des installations in situ en matériaux détour nés et explore la notion d’or ganique et d’entropie L’artiste Arancha Tejedor propose une reconstruction poétique et plastique des possibles et impossibles dans les tracés de la ville de Pézenas Agnès Descamps est une créatrice qui utilise la métaphore du penseur pour donner vie à sa vision originale et quant à Pol Richard ses œuvres épurées mettent l’accent sur l’élégance d’un volume basique dont une rainure peut faire toute la poésie Une grande partie de ces œuvres est installée dans le pavillon d’été, créé par Sophie Billard, un espace éphémère et ombragé qui sert à accueillir des manifestations culturelles tout au long de la biennale Les installations sont disponibles à la vente à l’ArtLabCity Gallery, au grand hôtel Molière Jusqu’au 16 septembre au centre-ville de Pézenas (34). Tél. 07 68 89 05 58. www.intersites-atp.eu
Tél 04 67 21 96 99 www myfriroux wix com/mylènefritchi-roux1
Marie Hugo À LA GALERIE 37 À AIGUES-MORTES
Marie Hugo est peintre-plasticienne Elle est née et a grandi au mas de Fourques dont avait hérité en 1930 de sa famille mater nelle, son père Jean Hugo, l’arrière petit fils de le Victor, l’illustre homme de lettre connu de tous
Marie Hugo vit aujourd’hui entre ce mas et Londres, elle expose ses œuvres dans des galeries inter nationales à travers le monde
Elles donnent à voir la délicate singularité de la nature à travers une lecture amoureuse et raffinée
C’est un attachement à sa région natale et une rencontre amicale qui est à l’origine de son exposition à AiguesMortes en septembre
A découvrir, du 9 au 30 septembre à la Galerie 37 - 8, rue Emile Jamais à Aigues-Mortes (30).
Tél.
– page soixante-quatre –✔ Expos
06 34 28 75 01.
Installation de Karine Debouzie à Pézenas
Œuvre de Mylène Fritchi-Roux
Georges et Tristan Hosotte À LA GALERIE D’ART SAINT-GUILHEM
La Galerie d’Art Saint-Guilhem à Montpellier présente actuellement les der nières oeuvres abstraites de Geor ges Hosotte Ses toiles sont un hymne à la couleur et un régal pour les yeux La palette est tonique et har monieuse à la fois Une technique toute en maîtrise, principalement à la brosse et au couteau à palette, lui per met de jouer admirablement sur les effets de matière. Faisant partie de la mouvance «moder ne» dans sa première période artistique (1952-1970) Geor ges Hosotte a toujours continué à travailler l’abstraction même si il attache dorénavant une importance fondamentale au dessin et au personnage Son fils Tristan Hosotte, artiste peintre également, présentera quant à lui ses dernières aquarelles réalisées sur le motif
En grand amoureux des paysages héraultais, il a peint la vallée de la Buège, les rives du Lez, le parc Méric de Montpellier ainsi que la moyenne vallée de l’Hérault MH
Du 21 août au 20 octobr e à la Galerie d’Art Saint-Guilhem - 21, rue Saint-Guilhem à Montpellier (34) Tél 06 83 27 68 83 www.hosotte.com
Expos à la Citerne
À CARCASSONNE
À la cité médiévale de Carcassonne, un nouveau lieu d’art vient de voir le jour dans l’une des deux tours qui encadrent la célèbre porte narbonnaise
Désor mais, sur les voûtes en ogives, les lourds piliers et les alcôves qui la composent, trônent les œuvres d’artistes et d’artisans d’art qui créent à Carcassonne où tout du moins qui s’inspirent de ce joyau médiéval
• Deux artistes aux univers très singuliers et emprunts d’une imagination débordante y sont exposées jusqu’au
25 août Lili Roi a étudié à l’université inter nationale de l’art à Florence
Son moyen d’expression principal est la terre cuite avec laquelle elle créée de superbes céramiques Dans un autre registre, Woody Freak propose des peintures et des illustrations aux inspirations Old School Cette autodidacte aux multiples facettes utilise l’acrylique, la pyrogravure et l’encre de chine pour donner naissance à des œuvres sombres, minimalistes et pour le moins curieuses
• Du 28 août au 22 septembr e, La Citer ne accueille Bruno Beghin, un photographe qui utilise les arts graphiques pour réaliser des photos-montages oniriques à l’esthétique surréaliste et visionnaire Le photographe crée des mises en scène qui suscitent l’émotion et poussent à réfléchir sur notre monde avec un certain humour et une grande poésie
A La Citer ne, Tour Narbonnaise nor d à Car cassonne.
Tél 09 62 54 40 26
www.tourisme-car cassonne.fr
Carmen Selma À LA GALERIE DE L’ANCIEN COURRIER
L’artiste peintre
Car men Selma expose ses oeuvres à la galerie de l’Ancien Courrier
À son propos, la galeriste écrit très justement : « Née en 1980 à Valencia (Espagne), Car men Selma est diplomée des Beaux-Arts (2004) et titulaire d’un Master d’Arts visuels délivré en 2007 par la Faculté des Beaux-Arts San Carlos de Valencia (Espagne)
Dès l’année suivante, Car men Selma enseigne les arts plastiques à l’Ecole secondaire Grans i Menuts de Castellòn (Espagne) ainsi qu ’ aux L ycées français de Murcia et Alicante Car men Selma s ’exprime dans une écriture contemporaine engagée, portant en peinture les traits d’une société espagnole riche de ses traditions, et de ses controverses
Depuis 10 ans, son oeuvre est régulièrement exposée dans des galeries européennes : en Espagne bien sûr, en France désor mais, mais aussi en Autriche et en Belgique Fascinée par la mémoire, Car men aime se plonger dans le passé de son pays, en particulier, elle affectionne les photographies anciennes des années 1950, dont elle retient les expressions contenues des hommes et des femmes de cette époque rigide et répressive Elle leur donne une résonance actuelle Ses personnages incar nent tantôt l’oppression, tantôt, puissants, la rébellion ; souvent le courage Elle dénonce les discriminations ainsi que le poids de la religion ou des conventions sociales » MH
Du 14 septembr e au 6 octobr e à la Galerie de l’Ancien Courrier
3, rue de l’Ancien Courrier à Montpellier (34) Tél 04 67 60 71 88 www.galerieanciencourrier.com
« Messages d’étrangeté »
À L’ARPAC
L’Association Régionale pour la Promotion de l’Art Contemporain (ARPAC) accueille au mois d’août « messages d’étrangeté » , une exposition par Nor ma Hecker Originaire du Massachusetts, cette artiste dont les œuvres aux traces incisives et décisives sont de celles qui traversent le temps, a étudié pendant 6 ans aux beaux-arts à Munich avant de venir s’installer dans le sud de la France Pour elle, toute œuvre aussi grande soit-elle, n ’est qu ’ un fragment d’une création globale Les gestes, la couleur et la lumière sont à l’origine de ses idées En cela, son œuvre s’inscrit dans la continuité de la peinture abstraite Ses gestes laissent place à des espaces vides faisant référence à l’immensité du réel et chaque couleur est finement mise au service de l’évocation d’une perception ou d’un sentiment L’artiste est conduite à une rencontre avec la nature, comme elle l’explique si bien : « Quand dans la peinture, la nature devient étrange, c ’est un peu comme si on perçait un secret »
Du 3 au 25 août à l’ARPAC, Allée Marie Banégas, route de la Pompignane à Castelnau-le-Lez.
Tél. 04 67 79 41 11. arpac.nomadi.fr
Mika À LA GALERIE Z’
Depuis son ouverture il y a deux ans, la Galerie Z’ à Montpellier est devenue un véritable écrin dédié à l’art contemporain Dans la continuité de son homonyme situé à Aigues-Mortes, elle propose des pièces uniques et des créations originales d’artistes au préalable rigoureusement sélectionnés.
Tout en restant accessible et abordable, cet espace foisonnant d’inspiration reste fidèle à ce qui fait sa spécificité : la diversité des for mes de création Il se divise en deux parties, la galerie d’exposition directement accessible à l’entrée et l’arrière-boutique dédiée à la vente. Depuis la vitrine qui donne sur la place Saint-Roch, on peut apercevoir un ensemble de peintures, de sculptures, de céramiques, de pièces d’art en verre et de divers bijoux de créateurs Des expositions temporaires mettant à l’honneur un ou deux artistes de cette sélection sont régulièrement or ganisées et alter nent avec des périodes d’exposition collectives
En septembre, la galerie met à l’honneur l’artiste Mika Cet artiste qui travaille principalement à l’acrylique sur toile, vient faire découvrir aux visiteurs sa propre interprétation de l’amour À travers un style libre et ludique qui se veut rock, son œuvre donne la part belle à la couleur et à l’émotion Rentrée de septembre à la Galerie Z’, rue des Sœurs Noir es à Montpellier Tél. 04 67 29 42 04.
www.lagalerie-z.com
– page soixante-cinq –
Armelle Bastide d’Izard À ST-GUILHEM-LE-DÉSERT
Peintre inter nationale, Ar melle Bastide d’Izard nous ramène ses collections de Miami et Mexico, où l’esprit de la fête et ses bleus turquoises côtoient des œuvres plus en profondeur dans les car mins avec un travail de collage sur la côte américaine On retrouve des incrustations de l’éloge de la sagesse, des textes sacrés et philosophiques comme bijoux précieux au milieu d’un kaléidoscope de couleurs Ainsi, la vision de Jérusalem de l’artiste s’impose comme un hymne à l’espérance, et celle de Paris comme un hymne à la connaissance et la frater nité Travail curieux qui ravit le cœur et l’esprit Des représentations abstraites du bonheur dans les ors et orangés, des femmes fleurs, des paysages de l’Hérault seront présentés au public, hommage fidèle à cette région, sa préférée ! MH
Cet été à la Galerie la Car dabelle à St-Guilhem-le-Désert (34)
www bastide-izar d fr
Tél. 06 18 10 43 13.
Raymond Attanasio -
Yso - Véronique Wirth
À LA GALERIE EUROP’ART
Delirium-trait mince les Entoilés AU BOCAL
Place à l’exposition de l’été au Bocal Cette année, la Ville de Lunel invite le public à découvrir le travail des Entoilés, association d’artistes peintres installés à Marsillar gues
Le groupe se retrouve une fois par semaine pour travailler ensemble, chacun sur son projet, accompagné d’un professeur pour per mettre à tous d’aller plus loin dans ses réalisations et évoluer dans sa technique : acrylique, huile, pastel, fusain, aquarelle, etc Pour préparer cette exposition, les Entoilés ont choisi de travailler les thèmes du vin, de la vigne et de la fête en général Un sujet bien en adéquation avec notre belle saison estivale MH
Jusqu’au 14 septembre, au Bocal 38, boulevar d Lafayette à Lunel (34). Tél. 04 67 87 84 19.
Rosario Heins
À L’ESPACE LOUIS FEUILLADE
Actuellement et jusqu’à fin septembre, trois artistes sont exposés à la Galerie Europ’Art Tout d’abord, le peintre chinois Zhang Li Dans le langage de la peinture occidentale, les lignes ne deviennent jamais des sujets esthétiques C’est juste un brouillon, conçu à l’origine Et dans la peinture chinoise, y compris la calligraphie, les lignes peuvent être indépendantes de l’esthétique Il peut être la der nière image, la fin de l’idée A voir également, les sculptures d’acier d’Yzo Sa démarche artistique se développe autour du rapport de l’homme à la nature, de la confrontation entre l’humain qui cherche à faire le monde à son image et la nature avec son incroyable résilience. Deux axes principaux : la quête d’une vie en har monie avec la nature et, en parallèle, son exploitation abusive Pour finir, les visiteurs pourront voir les peintures à l’huile de Raymond Attanasio, qui, au travers de son art, fait rêver et donne un autre angle de vue sur l’existence
A la Galerie Eur op’Art - 6, rue
Mar ceau à Aigues-Mortes (30)
Tél 04 66 53 88 92
www.galerie-europart.com
Couleurs Outremers À
L’exposition Couleurs Outremers s’invite à la Chapelle des Capucins d’AiguesMortes Deux artistes, un sculpteur sur verre et un peintre, y présentent leurs oeuvres Jür gen Chaumarat est né à Tahiti, Océan Pacifique ; l’artiste a une notion précoce de l’éphémère
En 1991, il découvre une passion pour le verre, une matière dont il explore les techniques relatives aux miroitiers chez un designer parisien Les volumes ainsi exhalés sont d’une sobriété géométrique simple Jür gen Chaumarat réalise également des aménagements, comme le domicile de Mr Balenciaga à Paris, entre autres En 1994, impérieux appel des origines, il échappe au dédale parisien pour renaître au lointain pacifique La prégnance tropicale et ses essences (bambou,coco,kaori) transparaissent dans un style aux lignes courbes et vagabondes
En 1999, le prolixe de l’artiste ne trouvant plus assez d’échos, Jür gen revient et s’installe en région toulousaine où il vit et travaille encore aujourd’hui Il taille et cisèle alors plus intensément encore Originaire de nos terroirs occitans, Roland Trinquard est, lui, un inconditionnel de l’expression artistique aux multiples facettes Ses choix oscillent entre la création, l’interprétation musicale classique et la diversité contemporaine Sa peinture solide, vivante et spontanée se déter mine comme étant une expression abstraite aux mouvances avant-gardiste de notre temps, elle est née de la conjonction de plusieurs passions : la musique, l’astronomie, l’astrophysique et enfin l’expression picturale qui lui a per mis d’affir mer fortement sa personnalité et son talent de peintre MH Du 4 août au 2 septembre à la Chapelle des Capucins - Place SaintLouis à Aigues-Mortes (30). Tél. 04 66 53 38 60.
Pour cette exposition estivale, la Ville de Lunel accueille l’artiste Rosario Heins Avec ses couleurs et sa culture caribéenne, l’artiste fait souffler un vent de fraîcheur et de nonchalance sur les cimaises de l’Espace Louis Feuillade S’appuyant sur une identité culturelle qui associe étroitement ses racines sud-américaines, et avec cellesci l’héritage de tous les peuples qui se sont mêlés sur cette terre, et son point de vue d’Européenne, Rosario Heins porte un regard singulier sur la nature et les êtres humains, une certaine idée de l’existence qui donne à sa peinture une dimension ouvertement universelle La commissaire d’exposition Virginie Moreau écrit à propos de son travail « Dans ses peintures à l’acrylique, l’artiste convoque ses souvenirs, sans nostalgie, restituant les couleurs, les formes, les saveurs et les parfums de la plage où elle a passé une grande partie de son enfance et où elle retourne chaque année Insistant sur la lumière, sa peinture est joyeuse La Colombie est son identité, sa source d’énergie Rosario Heins représente le dynamisme et le sourire de son peuple, sa générosité aussi » MH
Jusqu’au 2 septembre à l’Espace Louis Feuillade - 48 boulevar d Lafayette à Lunel (34) Tél. 04 67 87 84 19.
– page soixante-six –✔ Expos
Armelle Bastide d’Izard à St-Guilhem le Désert
LA CHAPELLE DES CAPUCINS
Œuvre de Jürgen Chaumarat
Fragments de paradis
La galerie Terra Viva expose les œuvres d’artistes céramistes contemporaines, du 5 août au 5 septembre : Edmée Delsol (France), Nathalie Doyen (Belgique), Kaori Kurihara (Japon/France) et Bénédicte Vallet (France) Par leur sensibilité, celles-ci saisissent et portent à nos yeux les fragments d’un paradis éphémère et fragile La nature est omniprésente dans leurs oeuvres
Une nature magnifiée par le prisme de leur regard
Rochers, nuages, végétaux ou coquillages, carapaces et fruits exotiques sont les supports d’une rêverie profonde, d’une méditation sur le monde, miroirs dans lesquels dominent (magie de la céramique) les matières, les textures et les couleurs MH
Du 5 août au 5 septembr e à la Galerie Terra Viva - 14, rue de la Fontaine à Saint-Quentin-laPoterie (30)
Tél. 04 66 22 48 78. www.galerie-terraviva.com
Brassens Multiple
À L ESPACE GEORGES BRASSENS
L’Exposition « Brassens Multiple » organisée par l’Espace Geor ges Brassens convie le public à un rendez-vous pictural autour du portrait de Geor ges Brassens
Cette exposition invite à la découverte de ces œuvres (une trentaine au total issues à la fois de collections publiques et de collections privées) à travers un vagabondage dans l’Espace A l’unicité du sujet répond la multiplicité des artistes (les plus connus côtoient les plus modestes), la multiplicité des for mats (du petit for mat au for mat XL), la multiplicité des genres (de l’affiche au tableau), la multiplicité des techniques (de la sanguine à la lithographie), la multiplicité des styles (de l’art figuratif au Street Art) C’est un véritable kaléidoscope qui donne à voir les différents visages de Brassens mais aussi de son public Cette nécessité de représenter l’artiste, qui s ’est imposée à ces artistes venus d’univers différents, correspond à un acte de liberté affir mé mais est également l’expression d’une gratitude infinie envers le poète et la portée universelle de son œuvre Cette exposition tire sa force de cette richesse. MH Jusqu’au 30 novembre à l’Espace Geor ges Brassens - 67, boulevar d Camille Blanc à Sète (34). Tél. 04 99 04 76 26
Festival de la Céramique d’Anduze
L’Association Planète Terre met une nouvelle fois en scène la céramique contemporaine dans le magnifique Parc des Cordeliers d’Anduze C’est avec l’objectif de soutenir les créateurs céramistes et de valoriser des jeunes céramistes, en diffusant leur art auprès du grand public, que de nombreux évènements sont organisés Dans la ville à partir de 1er août par exemple, deux expositions : « Céramique en vitrine » ainsi que « Photo dans la ville » Le crieur public Gérald Rigaud, ayant rencontré un vif succès depuis ces deux der nières années, revient à la demande du public et des artistes présents Dans le Parc des cordeliers, 55 professionnels des métiers de la Terre, venant des quatre coins de France et d’Europe, exposent leur travail Cette année, Loul Combres, invité d’honneur et membre de l’Académie inter nationale de la Céramique (qu’il représente à l’Unesco), présente ses pièces autour du grand platane Le thème 2018 choisi pour tous les artistes est Terre Punk, pour faire écho à l’intervention de Jean François Bourlard, artiste potier qui fait d’ailleurs une démonstration de cuisson Raku Punk Les plus jeunes ne sont pas en reste, un atelier « Barbotine » animé par Julie Lopez-Dubreuil, propose aux 6-15 ans de s’initier à la terre de façon ludique sur le thème de l’exposition thématique Pour la quatrième année consécutive, un spectacle vivant est proposé gratuitement à un public toujours plus nombreux. Cette année, c ’est « Marie Pot d’terre » , une création de Eve Combres, qui sera joué Pour la programmation complète, rendez-vous sur le site inter net du festival MH
Du 11 au 13 août à Anduze (30). Tél. 04 66 56 73 11. www.festival-ceramique-anduze.or g
À L’ESPACE MOLIÈRE D’AGDE
Cet été, la Ville d’Agde rend hommage à l’artiste languedocien René-François Grégogna et accueille au sein de l’Espace Molière « Et Grégogna créa - œuvres choisies » C’est l’occasion de revenir sur une centaine d’œuvres méconnues du grand public et réalisées au cours des quarante ans de carrière de l’artiste L’exposition met l’accent sur le processus de création du peintre et sur les différents supports et techniques qui ont marqué son œuvre Les peintures, dessins, estampes et sculptures exposés sont directement issus de l’atelier de Grégogna et ont été mis à la disposition de la ville par sa famille La médiathèque Maison des Savoirs vient compléter la visite et per met de découvrir un autre aspect de ce parcours si singulier, en présentant des planches originales de l’artiste ainsi que des ouvrages qu’il a réalisés autour des poèmes de St-John Perse Jusqu’au 26 août à l’Espace Molière d’Agde - Place Molière (34).
Tél 04 67 94 65 80 www.ville-agde.fr
From the bridge, Vu du Pont
SITE DU PONT DU GARD
Au Pont du Gard, ne peut-on pas voir une for me de graff dans les marques des compagnons du devoir, qui jalonnent les piliers du monument ? Ils témoignent de l’attrait de l’ouvrage, au niveau de l’architecture et du génie technique Ici, ce sont les oeuvres de trois graffeurs : Reso, Pyrate et Mondé qui sont exposées
La présence de graffitis n ’est pas nouvelle Elle est attestée dès la Rome antique, sur les murs de Pompéi, à Rome où textes et dessins s ’affichent aux yeux des passants Pendant l’Antiquité romaine, il y a aussi les tags : l’écriture sauvage est aussi « un mode d’expression, qui rebondit sur l’affiche par la bulle ou cherche à délivrer un message provocateurérotique, politique, philosophiquedans une langue peu châtiée qui tranche avec celle de l’écriture officielle ».
Le mur, comme support d’expression, a toujours été une évidence depuis les parois des caver nes aux façades bétonnées des cités ! Tribune à ciel ouvert, l’objet « mur » est directement accessible à chacun, quel que soit son statut social Une exposition qui s’inscrit dans son époque et qui fait écho à des artistes en herbe, de toutes générations et toutes origines. Un universalisme à l’image du Pont du Gard Les œuvres de graff impressionnent souvent par leurs for mats, leurs couleurs et leur force attractive Jusqu’au 23 septembr e Site du Pont du Gar d, rive gauche (30) Tél. 04 66 37 50 99. www.pontdugar d.fr
– page soixante-sept –
À LA GALERIE
TERRA VIVA
« Et Grégogna créa –œuvres choisies »
« Et Grégogna créa – œuvres choisies » à l’Espace Molière d’Agde
Aquarelle d’Amanda Lear dans le cadre de l’exposition « Brassens Multiple »
A la Chapelle du Quartier-haut à Sète
• Eric Pradalié
« Le spectacle vivant, dans un espace clos, a envahi mon imaginaire en tant que lieu idéal de représentation
Avec ses codes, ses conventions, son éclairage, cet espace vide à remplir est un cadre, un tableau »
C’est ainsi qu’Eric Pradalié parle de son œuvre et de son désir de retranscrire sur toile la sensation d’éveil que seul les spectacles savent procurer
L’artiste cherche à saisir les corps, les matières, les lumières de ces représentations uniques pour créer un nouveau territoire aux perspectives infinies La notion de figuration tient une place importante dans le travail du peintre mais ses réalisations restent cependant détachées de tout réalisme
Du 3 août au 16 septembre, il propose au public de venir découvrir son monde poétique et contemplatif à la Chapelle du Quartier-haut à Sète
L’exposition est une expérience contemporaine composée de grands tableaux qui s ’adaptent à l’échelle de la chapelle et d’une sélection de travaux préparatoires qui ont servi de prémices aux imposantes peintures
Du 3 août au 16 septembre
Sacré St Art - Acte III, Salamech
À LA CHAPELLE DES PÉNITENTS
L‘association des Amis des Pénitents œuvre depuis 1988 à la préservation de ce symbole de l’identité mézoise dont la restauration et la sauvegarde nécessitent le soutien de tous 2018, accueillera la troisième édition de l’exposition « Sacré St Art » au sein de la Chapelle des Pénitents de Mèze. Depuis 3 ans, de juillet à octobre, la chapelle reçoit en résidence un artiste qui créé des œuvres spécialement pour « Sacré ST Art »
Dans la jungle, terrible jungle…
À LA GALERIE DE LA PERLE NOIRE
• Pierre Bendine-Boucar
Du 22 septembre au 14 octobre, la chapelle d’art contemporain du Quartier-haut à Sète expose Pierre Bendine-Boucar L’artiste porte un regard unique sur le personnage de Fantômas à partir duquel il a construit une collection d’ex-votos variés Il rend compte des multiples métamorphoses de cet homme aux mille visages à travers des images, des objets et des peintures
L’exposition « F » est un projet d’accumulation mural qui consacre la figure polymorphe de Fantômas dans une représentation figurée de l’être humain
Elle constitue un prétexte pour parler de l’homme et apporter un questionnement sur la personne d’autrui Le ver nissage a lieu le 21 septembre à 18h30
Du 22 sept. au 14 octobr e à la Chapelle du Quartier-haut, Angle rue Bor ne Grande Rue Haute à Sète. Tél. 04 99 02 87 62.
Depuis 2000 ans, Agde cultive en secret sa beauté Féminine et extravagante, la « Perle Noire de la Méditérrannée » révèle à qui sait l’approcher des talents exubérants Ses façades sombres en pierre volcanique cachent une éner gie solaire Ville au confluent des fleuves et des cultures, perle des perles nourrie d’influences et de métissages, éclairée d’un phare Art Déco unique et spectaculaire : l’emblématique château Laurens Depuis 2012, la Galerie de la Perle Noire présente des créateurs du Grand Sud et du pourtour de la Méditerranée Et chaque année, deux expositions thématiques mettent en scène une sélection de peintures, sculptures et objets d’art uniques Point de départ d’un circuit des Ateliers d’Art de la Perle Noire qui accueillent une trentaine de créateurs en résidence Jusqu’au 6 octobre, le public entre Dans la jungle, terrible jungle… Ce sont ici 30 créateurs du Grand Sud qui exposent leurs oeuvres Une jungle à visiter pour découvrir ses nombreuses surprises et trésors MH Jusqu’au 6 octobre à la galerie de la Perle Noire - 6, place Molière à Agde (34). Tél. 04 67 26 94 12.
Bruno Roudil À AIGUES-MORTES
Dans son atelier situé au cœur d’Aigues-Mortes, c ’est un véritable plaisir de découvrir les œuvres de l’artiste Bruno Roudil Dessins figuratifs ou plus abstraits sur toiles ou plus récemment déclinés sur une collection de T-Shirt d’artiste issue de ses dessins en noir et blanc, sculptures en céramiques, Bruno Roudil nous transporte dans son univers rempli d’émotions Intimement lié à sa sensibilité, le travail de cet artiste est à la fois or ganique, chaleureux et raffiné Les thèmes et les couleurs induites par l’équilibre des contrastes du noir et blancs participent à «la déroute» de nos imaginaires Un artiste dont l’originalité et la créativité ne cessent de surprendre Une personnalité et un style artistique affir mé à découvrir sans attendre !
Jusqu’au 30 sept. 30, bis rue Émile Jamais à Aigues-Mortes (30).
Tél 06 51 06 95 72 www brunoroudil com
Et du 17 nov. au 18 déc. à l’Espace d’art contemporain Poulet de Gruissan (11). http://poulet-de-gruissan.webnode.fr
Après Olivier Costa (2016), Camille Adra (2017), c ’est au tour de Salamech d’illuminer avec son talent chromatique l’extérieur et l’intérieur de ce bâtiment
Cette prouesse nous l’admirons d’autant plus que nous l’avons vu à l’œuvre perché à la cime d’un échafaudage en orchestrant la diffusion des couleurs comme une ode psychédélique qui a fini par se transfor mer en un visage qui donne sa nouvelle expression à la Chapelle
Cette expression artistique inonde de couleurs le chœur et le mur qu’il a investi avec des œuvres inédites dont les ventes participeront à la restauration de la chapelle Bercé par les cultures urbaines et nourri d’une pratique de graffiti intensive, Salamech propose un univers qui prend vie au gré de l’éner gie citadine Affiches lacérées, rideaux métalliques, panneaux d’affichage publicitaire, l’utilisation de supports inattendus est au cœur de sa création Il transfor me cette matière urbaine en œuvres où il manipule textes, lettrages et iconographies populaires contemporaines Entre mots et matériaux, couleurs et superpositions, l’artiste plonge dans un dialogue où signes et empreintes de la ville se mêlent à une poésie de l’instant MH
Jusqu’au 30 septembre à la Chapelle des Pénitents - Place Mgr Hiral à Mèze (34).
lespenitentsmeze wixsite com
– page soixante-huit –✔ Expos
Dans la jungle, terrible jungle… à la galerie de la Perle Noire
Eric Pradalié à la Chapelle du Quartier-haut à Sète
Salamech
Fantômas par Pierre Bendine-Boucar
Des expos, encore et toujours…
– page soixante-neuf –
Albert Poizat jusqu’au 15 août au Temple à Foissac Tél 04 66 22 03 00 « Glyphes pour une balade vers la lumière » de Jghenti jusqu’au 16 août au Centre d’Art Rhodanien à Bagnols-sur-Cèze Tél 04 66 50 50 54 Oxydation jusqu’au 19 août au Chai Labouygues à Cucugnan Tél 07 71 65 06 44 Yannick Charon jusqu’au 23 août aux Ateliers de la Scierie à Fondamente Tél 04 68 64 92 32 J C Alix & Van Synghel jusqu’au 26 août à Caviart à Bages Tél 06 30 48 83 27 Balade artistique mézoise jusqu’au 26 août au Chai du Château de Girard à Mèze Tél 04 99 02 22 01 Jordi jusqu’au 31 août à l’esplanade E Mourrut & La Villa Parry au Grau du Roi Tél 04 66 88 23 56 “Sol y Sombra” par Eliot jusqu’au 31 août à la Maison de la Région à Béziers Tél 04 67 36 50 10 Jacques Méou jusqu’au 1er septembre à la Médiathèque Jean-Laurès à Villeneuve-les-Béziers Tél 04 67 39 47 80 Mai 68, MLF, Paroles de Femmes jusqu’au 2 septembre Galerie du Bout du Monde à Saint Hippolyte du Fort Tél 06 84 64 36 63 « Le grand imaginarium » de Philippe Loubat jusqu’au 6 septembre au Centre d’Art Rhodanien à Bagnols-sur-Cèze Tél 04 66 50 50 54 J Reynaud + J Chlebek jusqu’au 6 septembre à Art & Co à Bagnols-sur-Cèze Tél 07 84 28 93 97 Saltimbanques au Moyen Orient de Johanna-Maria Fritz jusqu’au 15 septembre à Anne Cler gue Galerie à Arles Tél 06 63 40 54 62 Geor ges Artemoff, les années claires (1913-1950) jusqu’au 16 septembre au Musée du Pays de Vaurais à Lavaur Tél 05 63 58 56 55 Barbara Schroeder, Jean-Patrick Magnoac jusqu’au 16 septembre à l’Abbaye de Flaran à Valence-sur-Baïse Tél 05 31 00 45 75 Aventures Maritimes, le cinéma s ’affiche jusqu’au 16 septembre au Château Royal de Collioure Tél 04 68 34 48 29 Bettina Kraemer jusqu’au 21 septembre à la Maison de l’eau à Allègre-les-fumades Tél 04 66 24 96 02 « Etre » photographies de Louis Clerc jusqu’au 22 septembre au Centre d’Art Rhodanien à Bagnols-sur-Cèze Tél 04 66 50 50 54 Les Demeures invisibles de Sylvain Heraud jusqu’au 23 septembre à la Galerie du Patrimoine à Agde Tél 04 67 31 87 52 Andrzey Tomasz Mielniczek jusqu’au 30 septembre à la Chapelle du Petit-Gimer à Carcassonne Tél 06 35 33 21 35 Shipsides & Beggs Projects jusqu’au 30 septembre au centre d’art et de design La cuisine à Nègrepelisse Tél 05 63 67 39 74 «Tribu » jusqu’au 30 septembre au Château Castigno à Assignan Tél 04 67 24 26 41 Aline Filipp & Benjamin Schmerber jusqu’au 30 septembre au Château de Lastours à Portel des Corbières Tél 04 68 48 64 74 The Lament Of The Accolade tree jusqu’au 30 septembre au Centre d’Art la Cuisine à Négreplisse Tél 05 63 67 39 74 « Michel Batlle, artiste de plein vent » jusqu’au 30 septembre au Château de Laréole à Laréole Tél 05 61 06 33 58 Dominique Bertrand jusqu’au 30 septembre au Restaurant l’Atelier à Collioure Tél 06 79 90 93 10 Exposition Les Pritchard’S jusqu’au 30 septembre à Castang Art Project à Perpignan Tél 04 68 34 03 67 Ariel Moscovici jusqu’au 30 septembre à la Maison des Chevaliers à Carcassonne Tél 09 52 21 75 13 Anima(l) jusqu’au 30 septembre à la Galerie des Hospices à Canet-en-Roussillon Tél 04 68 86 72 60 « Abstraction » – expressions artistiques jusqu’au 4 octobre au Centre d’Art Rhodanien à Bagnols-sur-Cèze Tél 04 66 50 50 54 « Emotions d’artistes » jusqu’au 13 octobre au Centre d’Art Rhodanien à Bagnols-sur-Cèze Tél 04 66 50 50 54 Rentrée des Artistes jusqu’au 14 octobre à la Chapelle des Pénitents à Aniane Tél 04 67 57 01 40 Etrange jusqu’au 28 octobre au Château de Taurines à Centrès Tél 05 65 67 16 42 Paul Storey jusqu’au 30 octobre à l’Abbaye de Flaran à Valence-sur-Baise Tél 05 31 00 45 75 Michel Loeb jusqu’au 4 novembre à l’Abbaye Saint-André à Villeneuve-Lez-Avignon Tél 04 90 25 55 95 A Duff, D Mazabraud, O Boneu jusqu’au 21 novembre à l’Espace WAW à Narbonne Tél 06 15 91 56 75
ÉVÉNEMENTS
13e édition du festival Arabesques
Fort de son expérience, le festival Arabesques se positionne aujour d’hui comme un carr efour per mettant le croisement des richesses artistiques du monde arabe et comme un merveilleux outil de coopération avec les villes et acteurs cultur els des pays de l’autr e rive de la Méditerranée. Cet événement est devenu un r endez-vous incontour nable où se r etrouvent à la fois des artistes émer gents et des « légendes vivantes ». Entr etien avec son dir ecteur Habib Dechraoui.
Cette13ème édition du festival mar que un tour nant important avec notamment le changement des dates habituellement en mai et désor mais en septembr e, puis le changement au niveau de l’accompagnement institutionnel. Comment se sont dér oulés tous ces changements et qu ’est-ce que cela apporte de nouveau ?
En effet, c ’est un changement important Historiquement, nous avions prévu le changement de ces dates depuis de nombreuses années Après avoir ouvert la période des festivals en mai pendant 12 éditions, le festival Arabesques clôturera désor mais la saison en s’installant en septembre Par ce déplacement, il s ’agit de prolonger la saison estivale et de décaler l’événement de la période du Ramadan qui rendrait compliqués la logistique et les partenariats menés avec les pays arabes, la participation de certains artistes, celle d’une partie de nos bénévoles et d’une partie du public Toutefois, nous ne voulions pas être en juillet ou en août, cette période estivale compte de très nombreux événements et je pense qu’il ne fallait pas en rajouter Septembre est un vrai pari pour le festival dont l’équipe compte sur la fidélité toujours plus grande de ses spectateurs (30 000 l’an der nier)
Vous avez toujours tenu à ce que votr e pr ogrammation soit pluridisciplinaire ?
En effet ! Bien qu’il y ait une dominante en musique, Arabesques reste et restera le rendez-vous incontour nable des Arts du monde arabe avec de la musique, poésie, théâtre, conte, cinéma, danse, exposition, calligraphie, entre patrimoine artistique traditionnel, nouvelle scène et création contemporaine Cette année encore on retrouvera l’éclectisme caractéristique d’Arabesques, le brassage des genres et des publics L’Orchestre de l’Opéra du Caire nous fera l’honneur de sa présence dans un répertoire hommage aux plus belles voix masculines de la musique arabe du XXème siècle : Farid
El Atrache, Mohammed Abdel Wahab et Abdel Halim Hafez, un hommage récital sera rendu au plus grand poète
Programmation :
• Jeu 13 et ven 14 septembre : Orchestre de l’opéra du Caire, hommage aux grands chanteurs égyptiens, à l’Opéra Comédie à 20h
• Jeu 20 septembre : Yüma + Djazia Satour, nouvelle scène arabe, au Domaine d’O Théâtre Jean-Claude Carrière à 19h ; Cie Hervé Koubi, Ce que le jour doit à la nuit, au Do-
palestinien contemporain, Mahmoud Darwich à l’occasion des 10 ans de sa disparition et Salah Al Hamdani dans Oublier Bagdad tissera tout en poésie musicale ce lien entre Orient et Occident, sur la scène de l’amphithéâtre du domaine d’O des grands noms de la world music (Souad Massi, Trio Joubran, Dhafer Youssef ), une place importante sera dédiée à la nouvelle scène du monde arabe et aux artistes de demain avec 2 doubles plateaux (Ÿuma + Djazia Satour, N3rdistan + Bachar Mar Khalife) et un One woman show d’Amelle Chahbi orchestré par Josiane Balasko, la Cie Hervé Koubi dans Ce que le Jour doit à la nuit avec un spectacle de danse traditionnelle Hip Hop et contemporaine inspiré du célèbre roman de Yasmina Khadra, un grand bal chaâbi animé par Aywa et Kamel Aziz, sans oublier les incontour nables du festival que sont les contes et ateliers pour enfants, l’exposition de photographies, les déambulations, les séances de cinéma
mais vous tenez également à présenter des artistes émer gents ?
C’est dans les gênes d’Uni’sons, l’association que vous avez créée et qui porte le festival ?
« Il y a une inventivité et une énergie incroyable, insufflées en partie par les Printemps Arabes »
Le festival présente des artistes r econnus inter nationalement
maine d’O Amphi d’O à 21h30
• Ven 21 septembre : N3r distan + Bachar Mar Khalife, nouvelle scène arabe, au Domaine d’O Théâtre JeanClaude Carrière à 19h ; Dhafer Youssef, Diwan of Beauty and Odd, au Domaine d’O Théâtre Jean-Clause
Carrière à 22h
• Sam 22 septembre : Salah Al Hamdani, oublier Bagdad, au Do-
Tout à fait L’émer gence des artistes se retrouve en filigrane dans toutes les actions d’Uni’Sons Depuis sa création, il y a maintenant 20 ans, l’association accompagne de nombreux artistes en voie de professionnalisation pour les conseiller dans leurs choix artistiques, dans leur structuration ou l’enregistrement de leur projet Nos actions se sont d’abord orientées vers le Hip-Hop avant de s’élar gir tout naturellement aux arts du monde arabe Favoriser l’émer gence artistique c ’est capital pour Uni’Sons et pour Arabesques En tant que platefor me européenne des arts du monde arabe nous nous donnons pour rôle de promouvoir la diversité culturelle en soutenant des jeunes artistes Il y a une inventivité et une éner gie incroyable, insufflées en partie par les Printemps Arabes : nous avons à cœur de la faire découvrir au public mais aussi aux nombreux professionnels qui assistent au festival !
maine d’O Théâtre Jean-Claude Carrière à 17h ; Amelle Chahbi, Où est Chahbi ? Au Domaine d’O Théâtre Jean Claude Carrière à 19h ; Souad Massi, sortie d’Album, au Domaine d’O Théâtre Jean-Claude Carrière à 21h30
• Dim 23 septembre : Le grand bal Chaâbi, Aywa + Kamel Aziz + le grand karaoké d’arabesques, au Do-
Et pour que ces artistes puissent se développer et vivre de leur art, il est très important qu’ils puissent se faire entendre en dehors de leur pays Pour cela nous présentons deux soirées nouvelles scènes, une soirée électro, une jour née professionnelle où nous accueillerons de jeunes artistes for midables comme le duo tunisien Yüma, le producteur électro Shadi Kries ou le montpelliérain Adil Smaali
Vous êtes en lien avec de nombreuses institutions et festivals à travers le monde, c ’est une volonté de faire rayonner le festival au-delà de ses terres et créer des passerelles artistiques ?
Créer des passerelles est notre métier, et il n ’ y a aucune limite à cela Il s ’agit plus pour nous d’une philosophie plus que d’une volonté de rayonner Nous croyons profondément qu’il faut s ’unir pour aller plus loin, encore plus dans des périodes difficiles Arabesques proclame la diversité Alors pour ce faire, il nous faut travailler dans la diversité ! Nous travaillons avec les collectivités territoriales, des institutions nationales et inter nationales Nous travaillons en direct avec des artistes, nous coopérons avec des festivals en Europe, au Canada et dans les pays arabes, avec des associations socio-culturelles, et tout cela, sans frontières et le plus lar gement possible Recueillis par S.J.
maine d’O Amphi d’O à 17h ; Hommage à Mahmoud Darwichi, Récital de chansons et de poésies, au Domaine d’O Théâtre Jean-Claude Carrière à 18h ; Trio Joubran, Sortie d’album, au Domaine d’O Amphi d’O à 21h
Du 12 au 23 septembre
Tél 04 99 77 00 17
www.festivalarabesques.fr
– page soixante-dix –DU 12 AU 23 SEPTEMBRE À MONTPELLIER
© L o u D a m a r s
« Ce que le jour doit à la nuit » par la Cie Her ve Koubi
Habib Dechraoui, directeur du festival
Les Internationales de la Guitare
Créées en 1996 à Montpellier, Les Inter nationales se sont étoffées et ont grandi au fil des années Elles se sont vite développées dans l’agglo de Montpellier, puis dès 2000 dans la région Languedoc-Roussillon pour finalement s’étendre aujourd’hui en Occitanie C’est d’ailleurs à Toulouse qu ’ a lieu le salon inter national de la lutherie, incontour nable et indissociable, les 22 et 23 septembre, à l’Hôtel de Région Se dérouleront ensuite, les 24 heures démentes qui fêtent leurs 10 ans Cette année du samedi 29 septembre, 10h du matin au dimanche 30 octobre même heure, des guitaristes et groupes insolites, tous genres confondus, se produisent dans les lieux secrets ou emblématiques tout aussi insolites du centre-ville de Montpellier : un défi institutionnalisé, un vrai marathon musical Et c ’est gratuit Les Inter nationales, ce sont trois semaines de concerts soigneusement sélectionnés par Talaat El Singaby, le créateur passionné de cet événement La guitare célébrée dans tous ses états : rock, blues, jazz, flamenco, chanson, pop pour tous, y compris le jeune public
■ Quelques temps forts :
• Gaedic Chambrier, Expérimental, 21 sept à 21h, Nu Bahia, Montpellier
• Birth of Joy, Rock, 22 septembre à 20h30, Connexion Live, Toulouse
• Rokia Traoré, Blues Rock Mandingue, 27 septembre à 20h30, Opéra
Comédie, Montpellier
• Crossbor der Blues, Blues, 28 septembre à 20h30, Opéra Comédie, Montpellier
• Beauty & the Beast, Chanson swing, 28 septembre à 20h30, Maison pour tous, Saint-Geniès des Mour gues
• Jungle Box, Blues/Rock, 28 sept à 21h, Gazette Café, Montpellier
• The Inspector Cluzo, Rock, 3 octobre à 20h30, Rockstore, Montpellier
• Mélissa Laveaux, Folk/Blues créole, 4 oct à 20h30, Jam, Montpellier
• Martin Harley & Alessandra Cecala, Blues, 4 octobre à 20h30, Viavino, Saint-Christol
• Laish, Folk, 4 octobre à 21h, Black Out, Montpellier
• Vicente Amigo, Flamenco, 5 oct à 20h30, Salles des Dômes, Rivesaltes
• Dan Gharibian Trio, Musique Tzigane, 5 octobre à 20h30, Salle Geor ges Dezeuze, Clapiers
• Stochelo Rosenber g Pr oject, Swing manouche, 5 octobre à 20h30, Théâtre Jacques Cœur, Lattes
• Baxter Dury, Pop-Rock, 6 octobre à 20h30, Rockstore, Montpellier
• Jil Caplan, Chanson française, 6 octobre à 20h30, Théâtre Bassaget, Mauguio-Car non
• Ar naud Fradin & His Roots Combo, Blues, 6 octobre à 20h30, Salle Jacques Brel, Prades-Le-Lez
• TH Da Freak, Rock indé, 10 octobre à 21h, Black Sheep, Montpellier
• Jean-Louis Murat, Rock, 11 octobre à 20h30, Rockstore, Montpellier
• Thomas Fersen, Chanson poétique, 11 octobre à 20h30, Théâtre des 3 ponts, Castelnaudary
• Poppa Chubby, Blues/Rock, 12 oct. à 20h30, Rockstore, Montpellier.
• Hugh Coltman, Jazz/Swing New Orleans, 12 octobre à 20h30, Salle Geor ges Brassens, Lunel
• Kobo Town, Pop tropicale, 12 octobre à 20h30, La Passerelle, Jacou
• Ber nar d Lavilliers, Chanson française, 13 octobre à 20h30, Opéra Berlioz, Montpellier MCH
Du 22 septembre au 13 octobre Tél 04 67 66 36 55 www.les-ig.com
– page soixante et onze–
Bernard Lavilliers
Rokia Traoré
Jil Caplan
DU 22 SEPTEMBRE AU 13 OCTOBRE EN RÉGION
Hugh Coltman
Le Cirque Arlette Gruss : Osez le cirque !
En 2018, plus que jamais, le Cirque Arlette Gruss ose la métamorphose ! Porté par l’inspiration hallucinante de Gilbert Gruss, le cirque « made in France » lance son hymne à la féerie : Osez le cir que ! En famille ou entre amis, découvrez le paradis des animaux où l’union entre hommes, chevaux, tigres, lions et éléphants parle d’elle-même Déconnectez du quotidien grâce au mythique clown Mathieu, accompagnez les premiers pas en piste de la nouvelle génération Gruss avec Alexis et Eros, qui présentent leur somptueux numéro d’icarien (jongler avec ses pieds pendant qu ’ on fait virevolter son/sa partenaire)
Côté folie, c ’est du sérieux ! Pour la première fois au cirque, le lumineux « Neon Dance Show » ouvre la voie d’un genre nouveau, un véritable ballet lumineux offert par huit danseurs ukrainiens brillants dans l’obscurité En exclusivité planétaire est lancé « L’homme fusée » , Ramon Kathriner : stratosphérique, un vol « long courrier » à l’intérieur du chapiteau De quoi faire tour ner les têtes du public aussi vite que la gigantesque « Roue infer nale » , avec Michael et Alejandro
Vanegas ! Le « Motors show » , une attraction créée spécialement pour le Cirque Arlette Gruss débarque égale-
ment avec ses bolides insolites : motos trial, quads, drones, monster-truck de poche
Si les numéros sont impressionnants et sensationnels, les costumes le sont tout autant Roberto Rosello, architecte du costume, casse les codes et offre aux yeux des spectateurs des vêtements d’exception à la fois sublimes et déroutants Pour lui, le cirque est un domaine de liberté créative absolue Cette
liberté qu’il recherchait déjà lorsque, tout jeune garçon, il quittait son Aveyron natal pour réaliser ses rêves, carton à dessins sous le bras Que le défilé commence 51 maquettes, 120 costumes, 1 tonne de poussières d’étoiles dispersées ! À noter, depuis le 16 juillet un nouveau chapiteau sans mâts inté-
rieurs offre au public une visibilité à 360° pour profiter encore plus du show L’occasion de célébrer, ensemble, le 250e anniversaire du cirque traditionnel en découvrant ces nouveaux numéros hauts en couleurs et en sensations
MH
Le 2, puis du 4 au 9 sept sur le parking du Zénith Sud à Montpellier (34). Tél. 0 825 825 660. www.cir que-gruss.com
M O N T P E L L I E R
D U 2 A U 9 S E P T E M B R E - P a r k i n g d u Z é n i t h
Dim. 2 sept. à 15h00
Mar. 4 sept. à 19h30
Mer. 5 sept. à 14h30
Jeu. 6 sept. à 19h30 (Séance à tarifs réduits)
Ven. 7 sept. à 19h30
Sam. 8 sept. à 15h et 20h
Dim. 9 sept. à 14h00
Visite de la ménagerie chaque jour : 10h/12h, 14h/18h et pendant les spectacles (1€)
✔ Événement Cirque au Zénith Sud de Montpellier (parking) – page soixante-treize –
La tour née 2018 du cir que Arlette Gruss présente son nouveau spectacle. Exclusivités et féérie au programme.
Paratge « L’égalité dans
la différence »
Avec Paratge, son projet cultur el innovant, la Communauté de Communes du Cler montais conçoit la cultur e comme un lien social. Son président Jean-Claude Lacroix nous raconte l’histoir e de ce schéma dont la dimension artistique color e le territoir e et nous fait r edécouvrir le patrimoine dans une version en 3D.
Il nous explique que « le lien humain permet d’écrire un projet de politique culturelle en mettant en place un système d’échange collaboratif entre les communes et les partenaires » , dans le but de co-construire un moteur artistique autoalimenté par les efforts de chacun autour de quatre principaux axes : le théâtre, le développement culturel estival (festivals d’été), l’animation autour du patrimoine et la construction d’un réseau de lecture publique
C’est dans un premier temps avec le théâtre, pivot de l’action, qu ’ a été lancé un diagnostic visant à comprendre les interactions qui peuvent, selon Fabien
Ber gès, directeur du théâtre Le Sillon, « faciliter l’échange et enrichir le système » Il a fallu établir une feuille de route qui allait per mettre de mutualiser le travail, et le talent, de « professionnaliser les productions grâce au partage de compétences, et de moyens » Le Sillon, théâtre de Cler mont l’Hérault, devient le point stratégique de l’action Concentrer les idées pour mieux ventiler L’émulation autour du spectacle vivant n ’ a plus qu’à opérer, grâce au facteur humain Et, à l’image des réseaux sociaux, c ’est le bouche à oreille qui va véhiculer le projet à travers la plus locale des vitrines : les gens. « Des ambassadeurs ont été choisis, des portes paroles du projet en somme, une trentaine de personnes dont le rôle est de se rapprocher du public »
C’est dans cet « état d’esprit d’aller vers » , en faisant de chacun le relais du patrimoine culturel à travers le territoire, que la fréquentation aux propositions d’art vivant s ’est vue multipliée par trois depuis 2014
A noter, le catalogue du théâtre Le Sillon répertorie également les événements or ganisés dans les autres communes du Cler montais, et le parcours « Sillonnons ensemble » per met à travers plans et navettes de se rendre facilement aux différentes échéances
« Nous faisons un lien d’enracinement entre la proposition artistique et le territoire, cherchons des artistes et des compagnies dans le même état d’esprit Peu importe que la production soit locale, nous voulons une démarche de territoire, qu’il soit le notre ou le leur, afin de fabriquer du lien social »
A côté d’une métropole comme celle de Montpellier, le but du projet n ’est certainement pas de rentrer en concurrence. « Nous avons un défi : valoriser, faire découvrir, sensibiliser à la culture, la multiculture, à la polyculture »
La culture, au pluriel, en explorant tous les axes définis par le projet.
Le développement culturel estival notamment, car le tourisme est un des facteurs forts de ce Cler montais convoité par les vacanciers L’accent a été mis sur les festivals d’été qui sont accompagnés par le projet « afin d’offrir une programmation de qualité » : Le Total Festum, à Villeneuvette, autour de la découverte et du partage de la culture occitane, avec ses concerts de rue L’éclectique festival de Villeuvette, aux poésies sonores, cirque et magie, marionnettes et danses à ciel ouvert L’Alhambra Festi à Paulhan, aventure culturelle conviviale et de qualité qui met en
avant la culture en milieu rural et favorise les rencontres, en clôture de la saison Ces différents acteurs, dynamiques, incar nent le programme dans un système coopératif voué à « structurer et à pérenniser les initiatives locales » La construction d’un réseau de lecture publique a pour objectif d’ici 2020 d’améliorer et surtout d’homogénéiser les services des bibliothèques et médiathèques du Cler montais. Pour se faire, « il n ’est pas question de transfert de personnels et de locaux mais bien de mettre en réseau les collections et les animations » par l’infor matisation des données, la mise en place d’un catalogue commun et la création de navettes entre les bibliothèques, principales actions envisagées
L’animation du patrimoine, enfin, est également un point fort du programme Car notre terroir, notre patrimoine naturel, viticole, républicain, bref notre Occitanie sont notre culture
« Depuis plus de dix ans des actions de mise en valeur de nos richesses ont été mises en place dans une quinzaine de communes » : auto-visites signalétiques depuis 2005, balades mensuelles du Clermontais, gratuites, en lien avec les associations du patrimoine Tout un programme d’investissement, de restauration, d’animations et d’actions de valorisation avec lequel la communauté « renforce le lien entre le public et le territoire » Et à l’exemple du Sillon qui le fait déjà pour le spectacle vivant, la collectivité compte « multiplier ses actions à visée éducative auprès du public scolaire »
A retenir en somme, que les différentes communes du Cler montais se distinguent par une volonté : celle de partager, de créer, ensemble, un réseau de culture et de mise en valeur de leur territoire Qu’elles ont en commun le projet de faire irradier cette culture, de la produire, de l’importer, la faire grandir et la faire voyager grâce à l’envie et l’enthousiasme de ses acteurs et ambassadeurs sociaux Que dans leur démarche elles n ’oublient personne : les adultes, les enfants, Cler montais et touristes, dans une éner gie de découverte et d’accessibilité !
Nicola Casties
Contact :
Communauté de communes du Cler montais
Espace Mar cel Vidal
20, avenue Raymond Lacombe
34800 Cler mont l’Hérault
Tél : 04 67 88 95 50
www cc-cler montais fr
RENCONTRE AVEC
© A u e e n F i e t e © L e P e t M o n d e
JEAN-CLAUDE LACROIX, PRÉSIDENT DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU CLERMONTAIS, ET FABIEN BERGÈS, DIRECTEUR DU THÉÂTRE LE SILLON À CLERMONT L’HÉRAULT
Total Festum à Villeneuvette : découverte et partage de la culture occitane
– page soixante-quatorze –
Jean-Claude Lacroix, président de la C C du Clermontais
SAISON CULTURELLE DANS LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU CLERMONTAIS
Actualité culturelle du Clermontais
« Les rendez-vous à ne pas manquer ! »
Pour cette nouvelle saison, la Communauté de Communes du Cler montais a vu les choses en grand et a concocté une programmation cultur elle haute en couleur. N’en déplaise aux plus misanthropes d’entr e nous, les mois d’août et septembr e seront mar qués par la r encontr e, le partage et par un amour commun pour l’art.
par Océane Jacques
■ L’actualité culturelle
Durant les mois d’août et de septembre, les expositions, les concerts et les festivals s ’ enchaînent dans les communes du Cler montais Jusqu’au 9 septembre, à Nébian, le 11e festival interculturel du domaine de la tour allie opéra, cirque, récital, musique classique et moder ne, autour du thème « original et insolite » Fin août, Paulhan accueille l’Alambra festi pour deux jours de représentations théâtrales, d’expositions, de cirque et de musique À Villeneuvette, le 7e festival de théâtre revient sur la richesse qui compose les arts de la rue du 10 au 12 août. Quatre jours plus tard, à la salle du pigeonnier, l’artiste Véronique Maes vient exposer ses peintures et sculptures tandis qu’à Aniane, le château Capion invite Chloé Viton à présenter ses œuvres contemporaines lors d’une exposition réalisée en partenariat avec la Panacée Les amateurs de classique aussi devraient trouver de quoi se divertir grâce aux concerts or ganisés le 4, le 13 et le 19 août à l’église SaintPaul à Cler mont l’Hérault Le 26, c ’est à Octon que l’ensemble Arianna donne un concert de musique baroque à l’église Saint-Etienne En septembre, le Cler montais sera animé par les Jour nées Européennes du Patrimoine qui reviennent pour une 35e édition sous le thème de « l’art du partage » Des expositions, des visites guidées et de nombreuses animations réuniront autour du patrimoine tout ce qui lie les Européens et leur histoire commune
En août et en septembre dans la Communauté de Commune du Cler montais. Tél. 04 67 96 23 86. www cler montais-tourisme fr
■ La Barrula du Sillon
En septembre, La Barrula du Sillon propose une randonnée atypique de cinq jours à travers le Cler montais L’occasion de redécouvrir le territoire à travers des spectacles qui ont lieu dans chaque village étape Les festivités débutent avec « Au point du jour » , un petit déjeuné atypique entre contorsions de comptoir et services alambiqués Une fois rassasié, « L’origine du monde » , un spectacle finement mené par un commissairepriseur, invite le spectateur à se questionner sur le genre d’aventure susceptible de le tenter Pour les curieux souhaitant s ’aventurer dans les tréfonds de la comédie dramatique, « Qu’est-ce que le théâtre ? » est une conférence loufoque qui dévoile les mystères entourant l’art de la scène Après le théâtre, place au cirque avec « Pelat » , un insolite ballet entre équilibre et déséquilibre, inspiré des fêtes catalanes autour du mât de cocagne et des castells Le concert de polyphonie occitane « Lo Barrut » vient clôturer la programmation et propose au public un répertoire constitué de compositions originales aux sonorités contemporaines et envoûtantes Après cinq jours forts en rebondissements, « Le petit banquet de cucine(s) lab » offre la possibilité de se remettre d’aplomb autour d’un banquet en pleine nature sur le thème de la cuisine mobile et des investigations artistico-culinaires de Floriane Facchini & Cie
Du 25 au 30 septembre dans la Communauté de Vommune du Cler montais
Tél. 04 67 96 31 63.
www.theatre-lesillon.fr
■ Loïc Bonnefont
AU VILLAGE DES ARTS & MÉTIERS À OCTON
Du 8 septembre au 7 octobre, Loïc Bonnefont présente son exposition « Métamorphoses » au Village des Arts & Métiers à Octon
Originaire de Paris, cet artiste en herbe offre une nouvelle vision de l’homme et de la nature à travers ces toiles circonscrites dans l’espace De ses peintures en équilibre entre le quotidien et l’insolite, surgissent des for mes inattendues Son œuvre est une étonnante métaphore, une colossale perspective où s ’entremêlent des champs, des océans, des rochers et des forêts, des murs en bois ou métalliques, des portes et des oiseaux enchantés
Il utilise une palette de couleurs légères, presque transparentes pour faire apparaître des for mes là où on ne les attend pas
De son imaginaire fort inspiré, sur git ainsi un corps de femme dans du linge étendu et ce pendant que l’air se transfor me en un mur anguleux Ses peintures inquiètent, elles provoquent, tout en restant à la fois douces et poétiques
Le spectateur se voit pris entre assurance et anxiété, un état paradoxal qui se veut cependant délicieux Du 8 septembre au 7 octobre au Village des Arts & Métiers, Chemin de Ricazouls à Octon Tél 04
– page soixante-quinze –
67 96 08 52 www vam-octon or g © A n g e s M e a n g e © S l e k s « Au point du jour »
Exposition « Métamorphoses » de Loïc
Ll’nsemble Arianna
Bonnefont
L’opération, C’est mon patrimoine, invite enfants et adolescents, issus en priorité des zones sensibles, urbaines et rurales, à une découverte artistique et ludique du patrimoine et de l’histoire, au travers de programmes d’animations pluridisciplinaires et pédagogiques. Or ganisée par le Ministère de la Culture, elle a lieu tout l’été et se prolonge en automne
■ Un aperçu des proposions en Occitanie : Archéologie au site de La Lagaste ; découverte du passé industriel de la ville à travers la photographie ; architecture, arts numérique, 12 à 17 ans, Musée des automates Musée du masque, Musée du piano, 22 au 28 octobre, Limoux
Arts décoratifs et arts appliqués, sculpture
Découverte de la céramique sigillée de l’antiquité aux créations contemporaines de Pierre Bayle, 7 à 12 ans, Musée Urbain Carol, 22 au 26 octobre, Villefranche-de-Rouer gue
Création de bandes dessinées à la manière de deux bédéistes, Alexandre Kha et Etienne Lécroart, 8 à 18 ans, 3 octobre au 16 novembre, Maison natale de Pierre Fer mat, Beaumont-deLomagne
Jeu de rôle scénarisé autour de l’histoire de Toulouse et de l’amphithéâtre romain, puis réalisation d’un court-métrage, 9 à 15 ans, 24 au 27
octobre, Amphithéâtre romain, Toulouse Rencontres artistiques autour du patrimoine industriel, dès 6 ans, jusqu’au 15 septembre, Silo Gersycoop, Fleurance
Sur la piste du petit train de Palavas, création d’un roman-photo, 9 à 17 ans, 22 au 31 octobre, gare SNCF, Montpellier Patrimoine ver naculaire cévenol, ateliers de reportages, 6 à 16 ans, août et le 15 septembre, Ventalon-en-Cévennes, Lozère. Architecture, arts plastiques, sculpture murs et murets la PAIX, 6 à 15 ans, 23, 24, 30 et 31 octobre, Forteresse de Salses, Pyrénées-Orientales.
Arts décoratifs et arts appliqués, confrontation entre patrimoine végétal et artistique, 11 à 17 ans, jusqu’au 27 août, Musée, Moissac www cestmonpatrimoine fr MCH
Les Journées Européennes du Patrimoine
Evènement culturel incontour nable de la rentrée, les Journées européennes du patrimoine témoignent depuis 1984 de l’intérêt du public pour son histoire Ces jour nées sont l’occasion d’aller a la rencontre de ces passionnés, bénévoles ou professionnels, qui œuvrent au quotidien pour la reconnaissance, la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine. La 35ème édition se tiendra partout en France les 15 et 16 septembre Le thème retenu en 2018 est L’art du partage
Cette édition a donc pour but de promouvoir le patrimoine comme élément central de la diversité culturelle et du dialogue interculturel, de valoriser les meilleures pratiques pour assurer la conservation et la sauvegarde du patrimoine Il s ’agira alors de démontrer que le patrimoine est une ressource pour l’avenir, à travers les rôles qu’il joue au niveau social, éducatif, économique ainsi que dans les relations extérieures de l’Union européenne Plus de 17 000 monuments seront ouverts au public et plus de 26 000 animations autour de la jeunesse et du patrimoine seront proposées en métropole et dans les outre-mer
Une sélection par département en Occitanie, par mi plus de 2600 en dehors des châteaux et églises, tous très importants, de Carcassonne qui fête ses
20 ans d’inscription au Patrimoine de l’Unesco et du Canal du midi qui traverse toute la région :
• Ariège : exposition sur le métier de montreur d’ours, au village d’Ercé
• Aude : domaine de l’Abbé Saunière, Rennes-le-château
• Aveyron : Projection du film Le soldat Laforêt, espace Rouquier, Goutrens.
• Gar d : Musée de la Romanité, la grande nouveauté de l’année, inévitable, Nîmes
• Gers : musée d’Artagnan, Lupiac
• Haute-Gar onne : démonstration de taille d’un vitrail, jardins et atelier d’Henri Guérin, Plaisance-du-Touch
• Hautes-Pyrénées : visite du site protohistorique et Gallo-romain de Montsérié
• Hérault : l’artisanat préhistorique, les gestes retrouvés, mairie de Pignan
• Lot : Observatoire astronomique des Crozes, Gigouzac
• Lozère : Hameau de la Croze, La Malène
• Pyrénées-Orientales : Four solaire de Sorède
• Tar n : Visite guidée du souterrain de la Bauthe Haute, Teyssode
• Tar n-et-Garonne : Musée de la faïence et de la batellerie
Le programme complet sur www.jour nees-du-patrimoine.com
Fers et lames à Sauclières EN AVEYRON
Des métiers sont en voie de disparition, ceux liés à la for ge, septembre étant le mois du Patrimoine, l’événement « Fers et lames » à Sauclières les 1er et 2 septembre arrive à point nommé pour faire découvrir ces savoirs faire ancestraux Couteliers, maréchaux ferrants, for gerons sont là pour faire connaitre et aimer leur métier Comme on est en Aveyron, département où bien manger et bien vivre sont à l’honneur, le salon ouvre lar gement ses portes aux excellents produits du terroir Outre les expositions et démonstrations, spectacles équestres et animations ponctuent les jour nées dès 10 h avec la mise en route des for ges
Démonstration de test de coupe, pour tester la qualité de l'acier et de la lame et animation aux forges; Jeux pour enfants, ateliers loisirs-sportif ; Spectacle équestre avec Dorothé
Obry et Patrick Jullien et Fauconnerie avec Les Ailes de l’Ur ga, 15h ; Début de la soirée avec Les latinos Lover, 19h ; après la dégustation du cochon de lait à la broche, soirée des exposants avec le groupe Latitude, 22h Samedi 1er septembre
Démonstration de test de coupe, pour tester la qualité de l'acier et de la lame et animation aux for ges; Jeux pour enfants, ateliers loisirs-sportif ; repas régional avec aligot et confit de canard, 12h ; Spectacle équestre avec D Obry et P Jullien et Fauconnerie avec Les Ailes de l’Ur ga, 15h ; T irage de la Tombola et présentation au public de la sculpture aux for ges au cours du salon Dimanche 2 septembre Au Domaine de Gaillac à Sauclières (12).
Tél. 05 65 62 26 85. Programme complet sur www.fersetlames.com
MCH
✔ Patrimoine – page soixante-seize –
C’est mon patrimoine
© A a n B a n c ÉVÉNEMENTS
Four solaire de Sorède (66)
Pages musicales de Lagrasse (11)
Adam Laloum est lauréat des Victoires de la musique classique 2017, catégorie soliste instrumental Il est aussi le directeur artiste des Pages musicales de Lagrasse, un festival de musique de chambre or ganisé par les amis de l’or gue de l’église Saint-Michel de Lagrasse Sa quatrième édition a lieu du 31 août au 9 septembre Son programme de plus en plus ambitieux attire les mélomanes de la région dans ce site bucolique Tous les concerts en deux parties :
• Pièce d’orgue avec Nathan Laubé ; Sonate pour violon et piano de Mozart ; Le Travail du peintre de Poulenc ; 5 dance préludes de Witold Lutolawski ; 3 chansons de Bilitis, de Debussy ; Sonate pour deux violons, de Prokofiev ; Trio en do majeur, de Brahms, 31 août
• Siete canciones populares, de Manuel de Falla ; Divertimiento, de Stravinsky ; Quintette avec clarinette de Mozart ; Pièce d’or gue avec Nathan Laubé ; Bug pour clarinette solo, de Mantovani ; Quintette avec piano de Brahms, 1er septembre
• Pièce d’or gue avec Nathan Laubé ; Sonate en ut majeur, de Devienne ; Fantastiestucke, de Schumann ; Sérénade de Dohnanyi ; Sonate n°1 de Fauré ; Poème de l’amour et de la mer, de Chausson, 2 septembre.
• Sonate pour violon et piano de Fauré ; Chanson Madécasses, de Ravel ; Don quichotte à Dulcinée, de Ravel ; Sonate n°1 pour piano et violoncelle, de Beethoven ; Trio en la majeur de Ravel, 4 septembre.
• Sérénade pour flûte, violon, alto, de Beethoven ; Sonate n°2 pour violon et piano, de Brahms ; Le promenoir des deux amants, de Debussy ; Mirages de Fauré ; Quatuor n°2 de Fauré, 5 septembre.
• Trio sonate de Bach ; Romances Marchenbilder, Sonate pour violon et piano, de Schumann ; Sonate n°3 de Mendelssohn ; Rûckert Lieder, de Mahler ; Métamorphoses pour septuor à cordes, de Richard Strauss, 7 septembre.
• Trois Madrigaux, de Martinu ; Quintette « La truite » , de Schubert ; Dover Beach, de Barber ; Trio sonate de Bach ; Quatuor en sol mineur, de Brahms, 8 septembre.
• Trio sonate de Bach ; Lieder des Knaben Wunderhor n, de Mahler ; Toccata de Sokola ; Quelques danses hongroises et quintette à cordes de Brahms, 9 septembre. MCH
Du 31 août au 9 septembre, Eglise Saint-Michel de Lagrasse
Tél. 04 68 43 15 99. www.festival-lagrasse.fr
12e Edition du Festival d’Art Lyrique Pézenas Enchantée (34)
Parrainé par Michel Plasson et bâti autour d’un Master Class de chant lyrique dirigée cette année par Michel Wolkowitsky, la 12e édition de Pézenas enchantée a lieu du 6 au 21 octobre Pour mémoire, Michel Wolkowitsky est un grand pédagogue de la voix, il dirige le festival de l’abbaye de Sylvanès en Aveyron, spécialisé dans le chant où il enseigne ainsi qu’à Toulouse Ce festival gagne chaque année en importance Outre les grands concerts, il propose des activités gratuites comme les Aper’opéra, à 12h, des mini-concerts avec le pianiste Éric Laur et deux chanteurs, les 6, 13 et 20 octobre Voix encore au cinéma avec deux films chantés
Tout le programme :
• Les contes d’Hoffmann, d’Offenbach, gala d’ouverture, 6 octobre, au Théâtre
• Les plus belles voix de l’année, dont les finalistes du Concours de chant de Béziers, 7 octobre, Eglise Sainte-Ursule
• My Fair Lady, film de Geor ges Cukor, version restaurée, 9 octobre, cinéma Le Molière
• Requiem de Mozart, avec plus de 100 choristes dirigés par Jean-Michel Balester, 12 octobre, Collé-
Le voyage à Lübeck DANS TROIS SITES DE LA RÉGION
Les-Passions-Orchestre Baroque de Montauban, direction Jean-Marc
Andrieu jouent Le voyage à Lübeck du 21 au 23 septembre, dans trois sites de la région Occitanie à Albi, Villeneuve-les-Maguelone et Toulouse
Le thème du concert est inspiré par le livre de Gilles Cantagrel, narrateur pendant les soirées, La rencontre de Lübeck, de Bach et Buxtehude, le grand or ganiste, que le compositeur est allé visiter à pieds, soit à 400 km de Leipzig. Il reste quatre mois surplace
De cette rencontre, Bach va approfondir la for me musicale qu’il n ’abandonnera jamais, le choral, pilier de la
giale Saint-Jean et 20 octobre, Eglise Sainte-Ursule
• Master class dirigée par Michel Wolkowitsky, du 12 au 20 octobre, Eglise Sainte-Ursule
• Les Noces de Figaro, de Mozart, mise en scène de Valérie Marestin, 13 octobre, au Théâtre
• Féerie Viennoise, honneur aux grands airs des opérettes des frères Strauss 14 octobre, au Théâtre
• Maria by Callas, film de Tom Volf, sur la cantatrice qui a complétement révolutionné l’art lyrique, 18 octobre, cinéma Le Molière
• Hommage à Pavarotti avec trois ténors en un concert préparé et accompagné par Michèle Voisinet, 19 octobre, au Théâtre
• Concert de restitution du master Class avec les solistes ayant travaillé avec Michel Wolkowitsky, 20 octobre, Eglise Sainte-Ursule
• Vive Offenbach, des extraits d’opérettes en concert de clôture, 21 octobre, au Théâtre
Du 6 au 21 octobre à Pézenas.
Tél. 06 83 66 47 65. www pezenasenchantee fr
litur gie luthérienne qu’il n ’abandonnera jamais non plus Le programme se compose de deux cantates BWV 196 et BWV
4 de Bach qui encadrent celles de Buxtehude : WV40, WV 62 et WV 103
Avec Gilles Cantagrel, les auditeurs plongeront dans cette période si riche du compositeur
Le 21 septembr e au Théâtr e des
Lices à Albi (81)
Le 22 septembr e en la Cathédrale de Maguelone à Villeneuve-lesMaguelone (34).
Le 23 septembre en la Chapelle des Car mélites à Toulouse
Tél. 05 63 22 12 68. www.les-passions.fr
– page soixante-dix-huit –✔ Festivals Musique Classique
MCH
© C a r o l e B e l a c h e
Adam Laloum
© C R v e m a e L’orchestre Les Passions
Michel Wolkowitsky
Conques lumières du roman (12)
Le festival du Comminges (31)
Le directeur artistique du Festival du Comminges, Jean-Patrice Brosse, a choisi de placer la manifestation sous le thème de L’art français et ses influences croisées, il bat son plein et continue jusqu’ au 1er septembre, il investit les joyaux de la région
Les der niers concerts :
Kiya
Tabassian, directeur artistique de l’Ensemble Constantinople est artiste associé des Rencontres musicales de Conques qui or ganisent aussi des concerts dans le canton Les deux der niers concerts :
• La Nuit dévoilée, chœur MiKroKosmos, une scénographie pour mieux plonger au cœur des édifices et de la matière chorale, 11 août.
• Il Suonar Parlante Orchestra Gipsy baroque, un répertoire méconnu, à partir de manuscrits rares, 25 août
Jusqu’au 25 août. Tél. 05 65 71 24 00.
Programme complet : www.centre-europeen.com
Festival de l’Abbaye de Sylvanes (12)
Conçue comme une invitation au voyage et à la découverte, la 41e édition du Festival de l’Abbaye de Sylvanès, met toujours à l’honneur le répertoire de musique sacrée, classique et contemporaine Possibilité de dîner sur place entre deux concerts Encore quelques beaux rendez-vous en perspective
• Au Cœur de l’âme Russe, célébration du Mariage russe ancien, chants de la Litur gie Orthodoxe Ensemble Vocal de La Société Philhar monique de Saint-Pétersbour g, 17h, 14 août, Abbatiale
• Concert de la 29e Académie de Chœurs et d’Orchestre Académie Charles Gounod Cantate-Lamentation Gallia, Oratorio Saint-François d’Assise (Le 13 août au Vigan) Le 15 août à l’Abbatiale
• La Controverse de Karakorum, de l’Auvergne des Troubadours à la Chine du Khan, La Camera Delle Lacrime, 18 août
• Gracias a la Vida, Splendeurs du Baroque et du Folklore Sud-américain, 17h, Abbatiale et Medianoche Art Flamenco, romances et Villancicos, spectacle musical de Vicente Pradal, 21h, Aire du Cloître, 19 août
• Récital d’orgue, Bach, Alain, Florentz, Rachmaninov, Hendrik Burkard, 23 août
• Polyphonies Sacrées Et Profanes du Pays Basque et d’ailleurs, chœur d’Hommes du Pays Basque, 26 août et bal traditionnel occitan sur le parvis à 20h30
Jusqu’au 26 août. Tél. 05 65 98 20 20. www.sylvanes.com
Musique en dialogue
AUX CARMÉLITES À TOULOUSE (31)
Fin de saison estivale le 26 août aux Car mélites sur Les années Pèlerinages Il s ’agit d’un cycle monumental de pièces pour piano composées par Franz Liszt au cours de ses voyages avec Marie d’Agoult rencontrée en 1833 lors d’un concert dans un salon de la noblesse parisienne La comtesse a alors vingt-huit ans, lui six de moins Ils fuient la France pour vivre leur passion en Suisse et en Italie Une très bonne idée en plein dans le thème Musique en dialogue Les deux concerts de la jour née sont joués par Muza Rubackyté, piano, Régis Goudot, récitant, textes de Marie d’Agout, Baudelaire, Nerval, Byron, musique Liszt, bien sûr Autour de la Suisse à 14h30, autour de Rome et de l’Italie à 17h30
La Chapelle des Car mélites - 1, rue du Périgor d à Toulouse Tél. 05 34 44 92 05. www.musiquendialogue.or g
• Romain Leleu, Thierry Escaich, trompette et or gue, œuvres de Purcell, Franck, Brahms, Rachmaninov, Escaich, 14 août, Cathédrale de Saint-Bertrand-de-Comminges
• Lidija, Sanja Bizjak, duo de pianos, œuvres de Debussy, Ravel, Poulenc , 17 août, Basilique Saint-Just de Valcabrère
• Gail Archer, or gue, œuvres de Glazounov, L yapounov, Cui, Moussor gski, 18 août, Cathédrale de Saint-Bertrand-de-Comminges
• Event Opera, Ber nard Pisani, œuvres d’Offenbach, 21 août, Théâtre du Casino de Luchon
• Oxford Voices, chœur et or gue, œuvres de Fauré, 23 août, Église de Cazères
• Jean-Patrice Brosse, or gue, œuvres de Bach, 25 août, Cathédrale de SaintBertrand-de-Comminges
• Radoslaw Marzec, or gue, œuvres de Janequin, Attaingnant, Wagrowca, Clérambault, Grigny, Bach, 1er septembre, Cathédrale de Saint-Bertrand-deComminges
• Et aussi, La Route des églises romanes, d’autres concerts ; l’Académie Christian Nadalet, l’Académie Guillemette Laurens, l’Académie Rolandas Muleika, dans les églises Commingeoises, concerts gratuits ; des conférences ; une carte blanche au Conservatoire Guy Lafitte
Jusqu’au 1er septembre. Tél. 05 61 88 32 00.
www festival-du-comminges com
– page soixante-dix-neuf –
© M o n e s d e o c a
Il Suonar Parlante Orchestra
Romain Leleu
43ème Festival du Vigan (30)
Au cœur des Cévennes, le Festival du Vigan rayonne depuis 40 ans sur une région qui a su garder toute sa beauté et préserver l’authenticité de sa culture L’occasion pour le mélomane de découvrir des lieux magiques, char gés d’histoires et de légendes, dont les petites dimensions créent une intimité certaine entre lui et les artistes Sept représentations sont données jusqu’au 23 août : Vanessa Wagner, piano, oeuvres de Schumann, Grieg, Liszt, 11 août. Ensemble orchestral Contrepoint, choeur de l’Abbaye de Sylvanès « Messe de Sainte Cécile » , 13 août Jean Philippe Epron, conférence « l’art du sacrifice : le chant des castrats » , 14 août Romain Leleu, trompette et Thierry Escaich, or ge, oeuvres de Purcell, Saint-Sans, Escaich 15 août, Hugo Reyne, flute, André Henrich, archiluth, oeuvres de Bach, Corelli, Haendel , 16 aout Florin Niculescu, violon, Hugo Lippi, guitare, Fabien Marcoz, contrebasse « Grappelli Memories » , 18 août Lorent Korcia, violon, Elodie Soulard, accordéon classique, oeuvres de Bartok Piazzola, De Falla , 23 août Toutes les infor mations complémentaires sont à découvrir sur le site inter net MH Du 11 au 23 août en pays viganais. Tél. 06 08 62 71 64. www.festivalduvigan.fr.
Musique sacrée à Rocamadour (46)
Laprogrammation 2018 du festival de Rocamadour est placée sous le signe de la joie, avec des œuvres lumineuses, à la basilique mais aussi à Loubressac, Carennac et Autoire, aux châteaux de la Treyne et de Mercuès, aux jardins Sothys, au Gouffre de Padirac Si le festival s ’achève, la saison se prolonge jusqu’à l’automne
• Messe en si de Bach, Vox Luminis, Lionel Meunier, 15 août, basilique Saint-Sauveur.
• Messe de Notre-Dame de Machaut, Ensemble Gilles Binchois, 21 août, basilique Saint-Sauveur
• Erbar me Dich, de Bach, A nocte Temporis, Reinoud van Mechelen, 12 août, Jardins Sothys, Auriac et Basilique Saint-Sauveur, 13 août
• Récital d’or gue, Bach/Isoir, Michel Bouvard et François Espinasse, 17 août, Basilique Saint-Sauveur
Et aussi : Les heures musicales, les dimanches jusqu’à l’automne Jusqu’au 26 août www rocamadour festival com
Festival d’Opérettes à Lamalou-les-Bains (34)
Pratiquement depuis 1878, l’opérette s ’affiche à Lamalou-les-Bains, chaque été, du 29 juillet au 22 août, les plus grands succès se succèdent sur la scène du théâtre du Casino Cette année les or ganisateurs ont choisi d’honorer Offenbach à travers trois de ses compositions les fameuses : La chauve-souris, de Strauss, le 29 juillet ; Andalousie, de Francis Lopez, 1 août ; La vie Parisienne d’Offenbach,5 août ; Un de la canebière, de Scotto, 8 août ; La fille du tambour major, d’Offenbach, 11 août ; La belle Hélène, d’Offenbach, 15 août ; Concerts les 19 et 22 août (Programme donné sous réserve)
49ème Festival de Villevieille (30)
Fidèle à sa vocation, le Festival de Villevielle fait appel cette année à des artistes connus, des amis du festival mais aussi à de nouveaux et jeunes talents qui méritent d’être découverts du grand public En route pour de nouvelles émotions musicales dans deux lieux de rêve à l’acoustique légendaire
Programmation :
• Ven 10 août, Cour d’Honneur du château à Villevieille 21h15 : Vittorio Forte, récital piano
Carl Philipp Emanuel Bach 12
Variations sur « La Folia » , Fantaisie en La majeur Muzio Clementi Sonate en si mineur op 40 n 2, Fantaisie et Variations sur « Au clair de la lune » op 48 - Frédéric Chopin Noctur nes op 48 n 1 en do mineur, n 2 en fa# mineur, Barcarolle op 60 – S Rachmaninov Variations sur un thème de Corelli op 42
• Dim 12 août, Cour d’Honneur du châteauà 21h15 : Quator à cor des Geor ges Sand, Joseph Haydn « lever du soleil»- L van Beethoven op 18 n°1, Dimitri Shostakovitch n°8
• Mar 14 août, Chapelle St Julien à Salinelles à 20h : concert : Del Gado, récital guitare et soufl’chant Integrale Des « Preludes-Chôros Do Brazil » pour Guitare De Heitor Villa-Lobos (1887-1959) / Lazevedo (1929) & Musique Sacree Du Monde
• Jeu 16 août à la Chapelle St Julien à 20h : Ensemble Celadon - Baroque land, Purcell, Couperin, Heinrich Schütz, José Marin, Maurizio Cazzati, Monteverdi, Frescobaldi, Haendel
• Dim 19 août à la Chapelle St Julien à 20h : Duo Raskin-Plesner, Hommage à Jean Sébastien Bach, sonates et oeuvres pour violon et clavecin seuls
• Ven 24 août à la Cour d’Honneur du Château à 21h15 : Quatuor Lucia, danses espagnoles de Granados et Musiques de films de Cosma, Piazzolla, Rota
• Dim 26 août Chapelle St Julien à Salinelles à 20h : Sur les chemins du Sud, Corinne Betirac récital de clavecin Domenico Scarlatti - Pietro Domenico Paradies -Domenico Cimarosa - Antonio Soler -Carlos Seixas Toutes les infor mations complémentaires sont disponibles sur le site inter net
Jusqu’au 26 août à Villevielle et
www villevielle over-blog com
Rencontres Musicales de Nailloux (31)
Pour sa sixième édition, Les Rencontres Musicales de Nailloux ont concocté un programme autour de la jeunesse entre le 29 septembre et le 15 décembre
Pour ouvrir les festivités, Clara Cer nat et Thierry Huillet reprennent les œuvres de Mozart et de Mendelssohn, deux jeunes prodiges au talent hors du commun Ils reviendront notamment sur le divertimento pour Orchestre, composé par Mozart à l’âge de seize ans et sur le Concerto pour violon et orchestre en ré mineur écrit par Mendelssohn à tous juste douze ans
Le lendemain, c ’est Guillaume de Chassy et Car men Martinez qui viennent jouer leurs adaptations au piano à 4 mains des plus grands classiques de Mozart
Thierry Huillet présentera quant à lui, son Haïku le 30 septembre sur le thème de la jeunesse et c ’est son jeune élève de onze ans, Jean Nadrigny, qui l’ouvrira
Les Passions, l’Orchestre Baroque de Montauban, dirigé par Jean-Marc Andrieu, sera également présent le 5 octobre et reprendra la flûte enchantée, œuvre monumentale du répertoire classique Pour clôturer ces per for mances musicales, le Brass Band du Conservatoire de Toulouse fera découvrir ses jeunes talents au grand public Pendant toute cette période, des séances pédagogiques seront or ganisées dans les écoles pour des moments de partage et d’échange musical avec les enfants de Nailloux Du 29 septembre au 15 décembre aux halles et au village des marques de Nailloux. Tél. 05 34 66 10 46. www.rencontresmusicalesdenailloux.fr
Jusqu’au 22 août Tél 04 67 95 67 35 www ot-lamaloulesbains fr
MH
Tél 06 80 58 39 22
Salinelles
✔ Festivals Musique Classique © L e e m a g e
Vanessa Wagner
© J e a n D a r d i g n a
Michel Bouvard et François Espinasse
Le théâtre-Casino de Lamalou-les-Bains
© R e n a u d M o n f o u r n y
– page quatre-vingt –
Ensemble Celadon - Baroque land
Clara Cernat
Les troubadours chantent l’art roman EN RÉGION
Encore un festival régional qui irrigue l’ensemble des départements
Les troubadours chantent l’art roman jusqu’à l’automne, dans les nombreuses églises, abbayes, chapelles et prieurés d’Occitanie, tous les concerts jusqu’au 7 octobre
• Lessons Consort, 12 août, Abbaye de Fontfroide, Narbonne, Aude
• Jaumes Privat, Eric Fraj, Miegterrana, 14 août, Eglise Saint-Hilaire de Perse, Espalion, Aveyron
• Les Baladins d’Icarie, 15 août, Eglise de Montségur, Ariège.
• Renat Jurie, Sébastien et Julien Rebe, 15 août, Eglise SaintPierre et Saint-Paul et du Saint Sépulcre, Villeneuve, Aveyron
• Coquecigrues, 16 août, Le Pompidou, Eglise Saint-Flour, Lozère
• Brice Duisit, Witiza, 25 août, Brissac, Eglise Saint-Nazaire-et-SaintCelse, Hérault
• Troubadours Art Ensemble, Antoni Madueño, 6 septembr e, Ripoll, Monastère Santa-Maria, Catalogne ; 13 septembr e Eglise SantPere et Santa Maria, Terrassa, Catalogne
• Tres Vidas, Alem Surre-Garcia, 7 septembr e, Castelsarrasin, Eglise Saint-Sauveur, Tar n et Garonne
• Antoni Madueño, Ghaetta, 8 septembre, Prats-de-Mollo-la-Preste, Eglise Saintes Juste et Ruffine, P -O.
• Mawaran, Cocanha, 9 septembre, Beaumont/Lèze, Chapelle SaintPierre de Celles, Haute-Garonne
• Voix de Femmes Séfarades, 14 septembre, Luz Saint-Sauveur, Eglise Saint-André, Hautes -Pyrénées et 15 septembre, Jézeau, Eglise NotreDame ou Saint-Laurent, Hautes -Pyrénées
• Roland Pécout, Voy’Elles, 16 septembr e, Abbaye Saint-Papoul, Aude
• Duo Calèu, 20 septembre, Eglise Saint-Jean, Saint-Privat des Vieux, Gard
• Mawaran, 21 septembre, Cathédrale Sainte-Julie-et-Sainte-Eulalie, Elne – Pyrénées-Orientales
• Roland Pécout, El Candil, 22 septembr e, Eglise Sainte-Cécile, Cuxac-Cabardès, Aude
• Franc Bardou, Vox Bigerri, 23 septembre, Eglise Saint-Etienne, Baziège, Haute-Garonne
• Jean-Michel Her nandez, Eric Fraj, Mosaïca, 28 septembr e, Centre culturel Léo Lagrange, Bagnols/Cèze, Gard
• Aria è Terra, 29 septembre, Collégiale Saint-Nicolas, Nogaro, Gers
• Troubadours Art Ensemble, 4 octobre, Eglise Saint-Jean-Baptiste, Saint-Jean-de-Ver ges, Ariège et 5 octobr e, Collégiale SaintLaurent, Ibos – Hautes-Pyrénées
• Kyclos, 6 octobre, Abbaye de Gellone, Saint-Guilhem-Le-Désert, Hérault
• Maayan, Franc Bardou, 7 octobre, Cathédrale, Saint-Lizier, Ariège
Jusqu’au 7 octobre
En Occitanie
Tél. 09 72 95 90 46. www.festival-troubadoursartroman.fr
– page quatre-vingt-un –
Le Troubadours Art Ensemble
L’automne à peine arrivé, Musique en Catalogne romane reprend ses quartiers sous les voûtes des plus belles églises romanes de la vallée du Tech et déploie, du 25 au 30 septembre, trois concerts bijoux, nobles et épurés comme l’architecture à laquelle ils donnent vie et chair Étonnements et émotions en perspective Depuis 35 ans, la ligne éditoriale reste la même : l’alliance de splendeurs architecturales et d’interprètes de premier plan pour des concerts en petit for mat, rares et beaux Une jolie façon d’entrer dans l’automne en pente douce
Programmation :
• Mar 25 septembre Église Sainte-Marie, Le Boulou à 20h30 : Messes, motets et leçons de Semis et Janequin Ensemble Clément Janequin, sous la direction de Dominique Visse
• Jeu 27 septembre Église abbatiale Saint-Michel à Saint-Génis-des-Fontaines à 20h30 : sonates pour flûte et clavecin de Jean-Sébastien Bach Avec Marc Hentaï à la flute, et Pierre Hentaï au clavecin.
• Dim 30 septembre Église abbatiale de Saint-André à Saint-André à 17h : Cantigas de Santa Maria, Ensemble Micrologus, sous la direction de Patrizia Bovi. MH
Du 25 au 30 septembre. www.musiqueencatalogneromane.com
Les Musicales du Jaur
À ST-JULIEN, ST-MARTIN DE L’ARÇON ET OLARGUES (34)
LeFestival « La Fête de l’Alto » revient cet été pour une nouvelle édition Se succèdent alors à Lasalle et sur le territoire avoisinant huit classes de maîtres ainsi que des concerts, du 20 au 25 août, pour le plus grand plaisir du public À ne pas manquer, le vendredi 24 et samedi 25 août, la deuxième édition de la « Rencontre de luthiers » avec la projection du film : « De mémoire de violon » sur la reconstitution des douze « tailles » de violons disparus depuis le siècle de Louis XIV, en présence des luthiers à l’origine de cette prouesse : Antoine Laulhère et Giovanna Chitto
Programmation complète de l’évènement sur le site inter net Sélection de concerts :
• Lun 20 août à l’Eglise de Lasalle à 20h30 : pièces de A Dvorak, F Bridge, C Stamitz, J S Bach avec Christophe Giovanetti au violon, Su Zhen et Pierre-Henri Xuereb à l’alto, Emmanuelle Bertrand au violoncelle
• Mar 21 août à la Filature du Pont de fer à Lasalle à 20h30 : Duo flamenco avec Grégory Daltin à l’accordéon et Kiko Ruiz à la guitare flamenca ; à la même heure, au Temple de Valleraugue : pièces de M Ravel, S Prokofiev, Trauer musik de W A Mozart, avec Christophe Giovaninetti et Yibin LI au violon, Su Zhen et Pierre-Henri Xuereb à l’alto, Grégory Daltin à l’accordéon et Vincent Récolin à l’or gue
• Sam 25 août au Temple de Lasalle à 17h : Concert en mouvement » Concert de clôture avec tous les participants de la « Fête de l’Alto » Pièces de Hummel, W A Mozart, Quintet de Süssmayer, danses slovaques de B Bartok Création d’une œuvre de la classe de composition de Luca Antignani et autres surprises avec Christophe Giovaninetti et Yibin LI au violon, Su Zhen et PierreHenri Xuereb à l’alto et à la viole d’amour, Philippe Muller au violoncelle, Grégory Daltin à l’accordéon et Kiko Ruiz à la guitare flamenca MH Du 20 au 25 août Tél 06 76 21 32 20 www.vilvaltoencevennes.jimdo.com
Festival à l’Abbaye de Valmagne
À VILLEVEYRAC (34)
L’AssociationMusicale de la Vallée du Jaur (AMJVO) représentée par la paroisse et les communes de St-Julien, St-Martin de l’Arçon et Olar gues, or ganise des concerts dans des lieux privilégiés de son territoire (par ex le Prieuré de St-Julien) La ligne de conduite fixée depuis le début de cette aventure est une nouvelle fois suivie : proposer au public des concerts d’excellente qualité grâce à une programmation variée et des musiciens, jeunes ou moins jeunes, connus ou moins connus, mais tous de très haut niveau Si les représentations ont débuté depuis le 29 juin, il n ’est pas trop tard pour assister à l’une d’elles cet été
• Vendredi 10 août à 18h - Église d’Olar gues : Vendredi d’or gue, Irène Randrianjanaka, or gue Enfin, le retour longtemps espéré de cette or ganiste sollicitée dans toute la région et bien au-delà
• Dimanche 16 septembre à 18h - Église d’Olar gues : Concert extraor dinaire, dans le cadre des Jour nées Européennes du Patrimoine, Agathe Fourneau, clarinette, Jean Dekyndt, or gue Sont joués : Stamitz, Bach, Mozart et Cimarosa Programme éclectique auquel nous convient ces deux excellents musiciens qui uniront les respirations de leurs instruments à vent respectifs MH Du 24 juin au 16 septembre. www.amjvo.or g
Depuis neuf générations, les femmes de la famille n ’ont cessé d’œuvrer pour la sauvegarde de l’abbaye Cette année, la saison culturelle leur est dédiée et les met à l’honneur En effet, à Valmagne, les femmes ont toujours pris une place importante dans la gestion et la restauration du site De la Marquise de Nicolay à Diane de Gaudart d’Allaines, en passant par Louise Portalis
Programmation :
• Jeu 16 août : Florian Ling, Prélude et fugue en fa mineur, 1er cahier de Bach ; Sonate « Les Adieux » de Beethoven ; El Amor y la Muerte de Granados ; Ballade n°2 de Liszt ; Sonate de Bartók
• Les 9 et 23 août : Visites Noctur nes, son et lumières au programme Visite noctur ne guidée de l’Abbaye accompagnée en musique par « Ghaetta » , musique médiévale instrumentale
• Ven. 28 septembre : Cellissimo, Parain, François Salque, violoncelle. Avec les violoncellistes Her mine Horiot, Justine Metral, Laure-Hélène Michel, Louise de Ricaud, Astrig Siranossian, Adrien Bellom, Ivan Karizna, Bumjun Kim MH
Tél. 04 67 78 47 32.
– page quatre-vingt-deux –✔ Festivals Musique Classique
Musique
(66) Fête de l’alto dans le Gard cévenol (30)
35e
en Catalogne Romane
www.beta.valmagne.com
Marc Hentai et Pierre Hentai
Irène Randrianjanaka
Pierre-Henri Xuereb
Musiques & Passions
À CLERMONT L’HÉRAULT (34)
Les Amis des Or gues de Cler mont l’Hérault fêtent leur 16ème anniversaire avec le 11ème Festival Musiques & Passions. Une nouvelle fois, la programmation ravie le public avec des concerts diversifiés qui sauront parler à tous Programmation :
• Dim 18 août : MarieCécile Lahor & Thierry Micalet, la titulaire des or gues de la Basilique Notre Dame des Tables, à Montpellier et son époux trompettiste pour un concert exceptionnel où ils interprètent des oeuvres de Jean-Sébastien Bach, A Vivaldi, T Albinoni, à l’Église St -Paul de Cler mont l’Hérault à 18h
• Dim 9 septembre : les grandes voix des cosaques Kouban, un véritable voyage musical et culturel au coeur de la vieille Russie « Polyphonies cosaques » Cette partie est émouvante, pleine de chaleur et d’émotions : joies et peines, amour et désespoir Le chant fait ressortir les sensations de liberté, de gloire La lutte pour l’existence et la paix s ’exprime dans l’amplitude et la profondeur des voix Les variations de l’har monie et du rythme, la force des polyphonies par leur intense richesse musicale procurent au public un bonheur partagé.
Jusqu’au 9 septembre Tél 04 67 55 34 43 www festival-musiques-et-passions fr
Festival 100 % Classique
À LA GRANDE-MOTTE (34)
En septembre, le festival 100 % classique est de retour à La Grande-Motte pour une quatrième édition De par la diversité de ses œuvres et la proximité que le festival instaure avec son auditoire, il s’inscrit dans une démarche de démocratisation de la musique classique Sa programmation exigeante, composée d’artistes de haut niveau, laisse une lar ge place aux talents régionaux C’est Jean François Zygel et le cœur Spirito qui ouvrent les festivités avec un requiem composé pour les propres funérailles imaginaires du pianiste Le lendemain, a lieu une projection du superbe conte russe « Pierre et le loup » récompensé par l’Oscar du meilleur court-métrage L’Orchestre de Chambre du Languedoc et l’Ensemble Arabesque l’accompagnent avec la partition de Prokofiev composé en 1936 Le violoniste Alexandre Benderski et trois solistes de l’Orchestre de Chambre du Languedoc reprendront quant à eux Mozart, Rossini et Chostakovitch, et ce, tandis que le Baryton Philippe Courbes invitera le grand pianiste Dalton Baldwin dans son univers musical intense et infini. C’est l’Ensemble Arabesque venu de Hambour g et l’Orchestre de Chambre du Languedoc qui viennent clôturer cette jolie programmation avec une association qui vient célébrer la quinzaine francoallemande en Occitanie
Du 18 au 22 septembr e au Palais des Congrès Jean Balladur et à l’Église Saint-Augustin de La Grande-Motte Tél 04 67 56 42 00 www festival-centpour cent-classique fr
– page quatre-vingt-trois –
Marie-Cécile Lahor & Thierr y Micalet
Grand rendez-vous annuel du théâtre itinérant, L’Agit au vert déploie ses chapiteaux du jeudi 30 août au samedi 1er septembre à Toulouse, dans l’écrin de verdure devant la station de métro Argoulets et le centre des arts du cirque du Lido Au programme théâtre, cirque, concerts, entresorts forains, arts de rue, spectacles jeune public, lectures musicales ou théâtralisées et autres gour mandises à savourer dans l’herbe tendre ou sous les toiles des chapiteaux Le tout proposé, pour la seizième année par L’Agit, compagnie toulousaine de théâtre itinérant
■ Les temps forts :
• Lecture musicale de l’Agit 19h ; Les conférences de poche de Nokill 20h50 ; Trois ruptures de Rémi De Vos 21h30 ; Jo la loose, duo en concert, 23h55, 30 août.
• ConSidérationS, duo intime pour espaces publics de la compagnie Madame Riton 19h ; Nous étions debout et nous ne le savions pas de Catherine Zambon, une création en cours de L’Agit 20h ; Les Robinsonnades du roi Midas, de la Famille Goldini, 21h30 ; concert de Natural High Dubs, un dub brut et minimal en live act et Dj set, 23h55, 31 août.
• L’Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler, par la Cie La Bouillonnante, jeune public, 11h ; L’enfant roi, Cie Microsystème, dès 6 ans, 16h30 ; Rosemonde, Cie du Vide, 18h ; Palabre, Moi Company, cirque de proximité 19h ; Qu’on n ’ en parle plus, d’après Le voyage au bout de la nuit, de Céline, Cie Rhapsodies nomades, 20h ; T itty Twister, concert, 22h45, 1er sept. Du 30 août au 1e sept devant la station de métro Ar goulets (ligne A) et le Centre des arts du cir que du Lido - 14, rue de Gaillac à Toulouse.
Tél. 07 69 80 27 26. www.agit-theatre.or g
MiXité, festival du son contemporain
À CARCASSONNE (11)
Le contraste est frappant entre la Cité médiévale et le quartier de La Conte Ozanam, le deux se font face Pour tenter d’amoindrir le clivage entre les deux, voire les exclusions, le Pôle artistique des deux cités a été créé Cette année, avec La Galerie chorégraphique, il or ganise un événement au Château Comtal, MiXité, qui fait le pari de conjuguer la beauté plastique et architecturale à la création en musique contemporaine dans un élan participatif du public Les soirées :
• Outside, Benjamin de La Fuente, violon et électronique ; Pandore, Hélène Breshand et Odile Azagury, harpe électronique, danse poésie, 6 sept • Neverland, David Léon et Nadia Ratsimandresy, lecture per for mance musicale ; Styx, Annabelle Playe, Marc Siffert, Anoine Schmitt, chant, musique électro, poésie art numérique, 7 sept • Onde, Deborah Walker, musique expérimentale ; La dernière remontée, Catherine froment et Aline Loustalot, théâtre et paysage sonore, 8 sept Du 6 au 8 septembre, Château Comtal, Cité de Car cassonne. Tél. 06 32 38 17 42. www.lagaleriephotographique.eu
Mirondela Dels Arts À PÉZENAS (34)
Del’un des plus anciens festivals, un des précurseurs, la Mirondela Dels Arts de Pézenas, il reste à découvrir deux expositions jusqu’à fin septembre Ainsi, le public peut admirer les oeuvres de Ber nard Denis, peintures et sculptures à l’Hôtel des Barons de Lacoste jusqu’au 30 août Wolfgang Beltracchi écrit à son sujet : « Il est né dans le midi Son œuvre, imprégnée de lumière et de la beauté des paysages du Languedoc, reflète la joie de vivre de ses habitants. […] Ce n ’est pas seulement dans l’abondance et l’exubérance des représentations de paysages, qui semblent crever la toile, mais surtout, dans les intérieurs qu’il exprime le mieux son attachement à la nature et sa diversité ». Les peintures et sculptures de Raymond Attanasio et de Philippe Luthereau sont également exposées dans le même lieu, cette fois-ci du 1er au 30 septembre Raymond Attanasio est artiste-peintre à Sète depuis de nombreuses années Il ex-
festival de rue DE RAMONVILLE (31)
Rendez-vous majeur des arts de rue en France et premier festival de rue en région Occitanie, le 31e festival de rue de Ramonville aura lieu du vendredi 14 au dimanche 16 septembre, organisé par la commune et l’association Arto Jeudi 13, une soirée-préambule proposera plusieurs spectacles dans le parc de LabègeVillage, commune voisine de Ramonville Un événement culturel phare de la rentrée en région toulousaine et bien au-delà que partagent quelque 25 000 spectateurs avec plus de 300 artistes Pour cette édition, sont annoncés : Les Tondues, Les Arts oseurs (Hérault) ; Tentative(S) de résistance(S), Bouche à bouche (Paris) ; MiraT, Circ panic (Catalogne) ; Les Robinsonnades du roi Midas, La Famille Goldini (Haute-Garonne) ; Et rejoindre le papillon, Les Mobilettes (Ardèche) ; Conférences de poche ; Nokill (Tar n) ; L’Ouest loin, Olivier Debelhoir (Rhône) ; Évidences inconnues, Rode boom (Belgique) ; Le dompteur de sonimaux, CheeeseCake (Hérault) ; Micro Shakespeare, Laitrum teatre (Catalogne) Les compagnies découvertes : Amare (Maine-et-Loire) ; L’Hyppoféroce (Tar n) ; La June Cie (Haute-Garonne) ; Madame Riton (Haute-Garonne) Les groupes de musique de rue : Radix (Or ne) ; Labulkrak (Vienne) Boucan ((Tar n) Et bien d’autres spectacles
Du 14 au 16 septembre Programme complet le 20 août Tél. 05 61 00 27 39. www.festivalramonville-arto.fr
La cité des pierres vivantes
À CARCASSONNE (11)
Elle sur git, majestueuse, puissante, dans sa parure millénaire, si fascinante Carcassonne Elle ne fut pas toujours ainsi Mais un homme, un jour, tomba sous le char me de cette cité Dans les entrailles minérales de la cité, il sentit battre un cœur D’enquêtes en rêves, de féerie d’images à l’envoûtement de la danse, sans oublier la magie d’une rencontre musicale, allez à la découverte de l’une des merveilles du MoyenÂge et tombez-vous aussi sous le char me de la Cité des pierres vivantes, de Bruno Seillier. Ce spectacle vivant fait appel aux nouvelles technologies, il est marqué par trois temps forts : la magie de l’image monumentale sur la façade de la Barbacane ; la poésie des corps dans la Cour d’honneur, chorégraphie Mickael Le Mer et sa compagnie S’POART; une surprise musicale dans la cour du midi, la pierre se fait écrin pour magique pour l’instrumentiste. La soirée s ’achève par une promenade sur les remparts offrant une vue magique sur la Cité de Carcassonne Trois séances, 21h30, 22h15, 23h Jusqu’au 1er septembre, Château Comtal, Cité à Car cassonne. www.citedespierresvivantes.fr
plique que sa « motivation primaire est évidemment liée au besoin de ressentir des émotions [ ] ma peinture est un vecteur de l’intime de chacun, un déclencheur d’émotions et de sensations ignorées » Une démarche que les visiteurs sauront ressentir une fois face au travail de l’artiste Pour finir, l’artiste peintre/sculpteur autodidacte Philippe Luthereau décrit sa démarche comme reposant sur « l’attention portée, en sculpture, aux matières nobles telles que le bois, le métal et la pierre [ ] La peinture me permet également de laisser libre court à mon imagination » Un sentiment d’évasion et de liberté qu’il espère partager avec tous les amateurs d’art et ceux qui se reconnaîtront au travers de ses oeuvres MH
Expositions jusqu’au 30 sept Tél 04 67 11 53 90 www.mirondeladelsarts.com
– page quatre-vingt-cinq –
L’Agit au vert À TOULOUSE
✔ Festivals
31e
Œuvre de Bernard Denis
Les Tondues
© S a m u e L a h u
Deborah Walker
31 notes d’été EN HAUTE-GARONNE (31)
Musique, danse et théâtre, spectacles gratuits dans 30 communes de Haute-Garonne jusqu’au 31 aout, 31 notes d’été continue sur un rythme soutenu Avant chaque spectacle, une visite touristique est proposée au public, des activités sportives, des dégustations de produits locaux, découvertes patrimoniales sont organisés pour découvrir ou redécouvrir la richesse du territoire haut-garonnais Les temps forts :
• Lucien la Movaiz graine, chanson semi-festive qui bouscule et divertit, 12 août, place de la Mairie, Esperce
• Excentriques, avec les Acrostiches, le gyropode nouvel agrès de cirque, 15 août, place de l’Eglise, Le Plan
• Les Piques du midi, violoncelles, vois, tango, milongas, 16 août, Kiosque, parc ther mal, Bagnères-deLuchon et 24 août, Parc du Terroir, Castelnau-d’Estrétefonds
• Tangled Tape, soul nu-soul, nujazz, 17 août, Kiosque, Montmaurin
• Les Fâcheux, un Molière revisité par la Compagnie A, 18 et 19 août, Jardin du château, Laréole
• Culture en mouvements, cirque déambulatoire pour artistes prêts à tout, 19 août, Rdv Parvis de la cathédrale, Saint-Bertrand-de-Comminges
• Tiwiza, riffs chaâbi, mélodies berbères et esprit rock, 22 août, Abbaye de la Clarté-Dieu, Eaunes
• Boucan, road-movie pour les oreilles, entre jazz, folk et rock, 23 août, grand préau, Aspet.
• Grand Orphéon, univers coloré,
entre classique, jazz et musiques populaires, 25 août, Abbaye de Bonnefont, Proupiary
• Actéon, opéra de chasse déambulatoire de Marc-Antoine Charpentier, par l’Ensemble vocal et instrumental A Bout de souffle, 25 et 26 août, Jardin du château, Laréole
• Swing vandals orchestra, de la Méditerranée à Django Reinhardt, 26 août, camping base des lacs, Peyssies
• La recette, pop, nu-soul, et mélange de genres, 29 août, Halle, Lacroix-Falgarde
• The Roach, explosive alter native r nb et hip hop, 30 août, Halle, Grenade
• Ali Baba et les 40 batteurs, comédie musicale en trois actes, soirée de clôture, 31 août, Jardin du château, Laréole
MCH
Jusqu’au 31 août
Tél. 05 34 45 58 30. www.culture.haute.garonne.fr
7ème festival BD Plage À SÈTE (34) C’est
au bar-restaurant de plage La Canopée (anciennement Le Dôme), que prend place la 7ème édition du festival BD Plage Dans ce cadre insolite et naturel, cet évènement tout public et familiale per met aux vacanciers et bédéphiles de découvrir en toute décontraction la diversité de la BD franco-belge et manga et de rencontrer des auteurs régionaux, nationaux ou inter nationaux qui font l’actualité La dessinatrice italienne Caria Lupattelli est cette année l’invité d’honneur, à qui la réalisation de l’affiche a d’ailleurs été confiée Devenue en 2012 l’assistante de Saverio Tenuta (artiste de bande dessinée), elle travaille sur la mise en couleur du quatrième volume de La légende des nuées écarlates Cette expérience lui permettra de faire ses débuts comme dessinatrice pour le premier tome d’Izunas, paru en mai 2014 Pour cette 7ème édition, elle vient présenter le tome 4 Izunas, Wunjo, éditions Les Humanoïdes Associés (Izunas Vol 1 Kamigakushi, Izunas Vol 2 Yamibushi, Izunas Vol 3 Namaenashi) Une vingtaine d’auteurs exceptionnels sont également présents sur l’évènement en dédicaces : dessinateurs, coloristes, scénaristes Des ateliers enfants, cafés-rencontres ainsi qu ’ une librairie sont à retrouver sur place pour le bonheur de tous MH Les 1er et 2 septembr e, La Canopée (anciennement Le Dôme), barrestaurant de plage - 361, promenade du Lido à Sète (34). Tél 04 67 43 56 99
Festin de Pierres À ST-JEAN DE VÉDAS (34)
En septembre, la commune de Saint Jean de Védas se transfor me en un superbe lieu d’art, emprunt de joie, de couleurs et de poésie à l’occasion du festival Festin de Pierres. Pendant deux jours, les rues vont voir se succéder les per for mances de vingt-sept compagnies dans un assortiment de spectacles alliant théâtre, danse, musique, cirque et acrobaties Au programme, notamment, est attendue la compagnie Kiaï qui place le corps au centre des interrogations pour approfondir notre compréhension de l’être humain En s’inspirant des arts martiaux et du Hip-hop, elle propose une per for mance mêlant le cirque, la danse et le théâtre pour une expérience créative et hypnotisante L’autre invité particulierement attendue est la compagnie européenne emblématique des arts de la rue : Off À travers des thèmes universels, elle utilise le cadre urbain dans lequel elle s’insère pour proposer une scénographie unique autour du cirque, de l’opéra et de l’art contemporain Gratuit et ouvert à tous, le festival qui se veut familial or ganise également des activités pour petits et grands tel que des ateliers de cirque, un manège théâtral ou encore un marathon d’écriture Le 15 et 16 septembre dans le centre-ville de Saint-Jean de Védas. Tél 04 67 85 65 50 www festindepierres com
5ème Festival de Poésie Sauvage
À LA SALVETAT-SUR-AGOUT (34)
Du 17 au 19 août, le festival de poésie Sauvage de La Salvetat-sur-Agout revient pour une cinquième édition. Pendant 3 jours de festivités consacrées à la culture, des lectures, des concerts, des conférences, des expositions et des séances de cinéma vont se succéder Cette année, c ’est le génie féminin, gardien de l’équilibre entre les hommes et les femmes qui est mis à l’honneur par le chant des émotions, des sons, des mots et du rythme de la parole Dans une société encore marquée par des valeurs masculines excessives, le festival de poésie Sauvage offre une pause et fait la part belle à l’intuition, aux valeurs de douceur et de tempérance En tête de gondole, notamment, est attendus Maksoud Greze, musicien émérite aux influences turques dont la luth saz constitue l’outil de prédilection et compositeur au sein de différentes for mations musicales Il vient partager sa musique, véritable pont vers tous les arts au service du lien entre l’humanité et la beauté L’autre événement marquant du festival est la projection du film « Les plages d’Agnès » , l’autobiographie surréaliste d’Agnès Varda, réalisatrice, photographe et plasticienne de talent qui est l’une des premières femmes cinéastes à être parvenue à un tel degré de consécration Du 17 au 19 août à La Salvetat-sur-Agout. Tél. 07 87 05 33 68. www festivalpoesiesauvage over-blog com
Festival Là-bas, Vu d’ici AU VIGAN (30)
Pour la 8e édition, le festival des voyages et des lointains horizons en Cévennes revient émerveiller et faire voyager ses visiteurs avec « Ar gentine-Chili, aux détours de la Patagonie » De nombreux invités (dont Ted Simon, jour naliste voyageur en est l’invité d’honneur), voyageurs, jour nalistes, écrivains, cinéastes, ou aventuriers, racontent avec passion leurs aventures Patagonnes et leurs incroyables rencontres Pour le public, la proposition est la suivante : suivre les pas d’Antoine de Tounens En 1860, ce der nier, natif du Périgord, fonde le Royaume d’Araucanie et de Patagonie Il créera son propre drapeau et frappera même monnaie de cet éphémère royaume Avec lui, les visiteurs vont franchir la cordillère, traverser la pampa jusqu’à parvenir au bout du monde, la terre de feu et Ushuaia De nombreuses découvertes et rencontres émaillent ce nouveau voyage Départ imminent pour rencontrer des Gauchos, des indiens Mapuche, pour danser le Tango, déguster le Maté et un délicieux Asado, écouter la poésie de Pablo Neruda tout en découvrant la somptueuse baie de Valparaiso Détours prévus également dans le passé douloureux de l’histoire du Chili Une aventure pleine d’émotions et riche en apprentissage MH Du 24 au 26 août au Vigan (30). Tél. 04 99 54 27 00. www.labasvudici.jimdo.com
– page quatre-vingt-six –✔ Festivals
© G u l a u m e F r a y s s e
Excentriques
«
» avec les Acrostiches
Œuvre de Myriam Piccinali
musiques
Les jeudis d’été au caveau de Beauvignac
À MÈZE (34)
Festives et gour mandes, les soirées jazz prennent place tous les jeudis de l’été Au programme, du jazz, des tapas et des vins de qualité pour éveiller les sens, les jeudis soirs de l’été, confortablement installés à l’écoute d’une proposition musicale à la hauteur des vins proposés par le caveau de Beauvignac à Mèze
Programmation du mois d’août :
• Jeu. 9 août : Jan Quartet.
• Jeu 16 août : Rose & Pops
• Jeu 23 août : Swunky long legs
• Jeu 30 août : Lady Scott Swing Trio.
Jusqu’au 30 août au caveau Beauvignac à Mèze (34)
Tél. 04 67 43 80 48. www.cave-pomerols.com.
Music Live
À BOISSERON (34)
L’association Festival d’un Soir promeut la thématique Rock pour son troisième Music Live dans les carrières aménagées de Boisseron Ces roches creusées, désor mais visitées par une foule de spectateurs noctur nes ont inspiré le titre de la soirée : « Entre Terre et Lune » La fanfare des Samba’k’tous accompagne musicalement les visiteurs sur le site en fin d’après-midi Au programme des festivités, sont invités : les Kill the Bir d, et leurs reprises rock, les Lussy teintés de pop, les musiciens festifs d’Arthis, et les Facebock pour un concert aux influences pyrotechniques MH
Le 25 août aux carrière de Boisseron.
festivaldunsoir.e-monsite.com
My Life Festival À SÈTE (34)
My Life Festival est la continuation sétoise et estivale des soirées My life is a week-end qui rythment la scène électronique Montpelliéraine depuis 2010
Associés aux or ganisateurs du WorldWide Festival, ils reviennent cette année encore pour deux jours de festival dans l’un des plus beaux dance floor outdoor de France, Le Théâtre de la Mer Club à Sète Pour débuter, le samedi 18 août, place au fameux DJ norvégien Todd Terje et à Étienne de Crécy, lyonnais d’origine, DJ et producteur français de musique électronique et de trip hop
En plus de ces pépites de la scène clubbing, les djettes sont à l’honneur avec Helena Hauff, la DJ hambourgeoise, qui constitue aujourd’hui le haut de l’affiche des grands festivals électroniques, et Charlotte de Witte, jeune artiste belge, originaire de Gand, révélation techno de l’année 2017, qui se produiront le dimanche 19 août
Les 18 et 19 août au Théâtre de la Mer (34).
www tourisme-sete com
11ème Festival Interculturel de la Tour
À NÉBIAN (34)
Un piano sous les arbres À LUNEL-VIEL (34)
Après une année consacrée à la légèreté et à la fantaisie, place à présent au nouveau thème : « Original - Insolite » Débuté le dimanche 1er juillet avec un concert lyrique balayant un siècle de musique d’opéra, le 11e festival interculturel de la Tour propose différents spectacles en août et en septembre Une for mation classique est annoncée : le Trio Zodiac, avec au violon (Vanessa Mollard), à la clarinette (Kliment Krylovskiy) et au piano (Riko Higuma) Mais ces trois artistes de renommée inter nationale s’éloigneront vite des sentiers battus pour interpréter un programme original où pourrait s’inviter Piazzolla par exemple, le15 août à 21h15
L’original viendra aussi de l’hommage rendu à Barbara par Marie d’Epizon et son trio de jazz Sa voix pure et fragile colle par faite-
ment aux chansons de celle qui nous a quittés il y a déjà 21 ans C’est le seul spectacle donné en extérieur (perron et parc du château) avec apéritif et repas, clôturant la grande Jour née du Raisin de Table, le 26 août à 21h15
Enfin viendra le jour du grand récital de piano concocté par Stéphanie Elbaz
Cette immense virtuose va réunir un bouquet d’œuvres tout à fait insolites de Debussy, Liszt, Scriabine, Couperin ou Alkan Très attachée au respect du thème choisi, elle va assurément surprendre le public, le 9 septembre à 18h Les entractes des représentations sont, par ailleurs, l’occasion de profiter du parc mais aussi de la fraîcheur du château, de sa galerie d’art, de sa buvette et de la dégustation de raisins de table MH Les 15 et 26 août, puis le 9 sept www.domainedelatour34.fr
Estiv’Alès (30)
Quevous soyez de passage ou que vous y habitiez, vous pouvez être sûr de trouver un événement qui vous correspondra dans la programmation très riche et variée des Estiv’Alès Envie de rire ? Rendez-vous au Bosquet pour le Festival de l’Humour. Amateur de musique ? Assistez au concert d’Amir, aux arènes Les petits comme les grands trouveront ici de quoi satisfaire leurs envies À noter : le fameux Alès Plage fait son retour sur les bords du Gardon Programmation complète sur le site inter net de la ville Sélection d’événements :
• Vendredi 10 août : Ciné Etoile au Bosquet
• Mercredi 15 août : Feux d’artifices long du Gardon + Les Forbans sur la Place de la Mairie
Jeudi 16 Août : Concert « Amir » aux arènes
• Vendredi 17 Août : Ciné Étoile au Bosquet
• Mardi 21 Août : mar di du rire avec
« Une chambre pour 2 » au Bosquet
Vendredi 24 Août : Grand prix de la chanson aux arènes
• Sam. 25 et dim. 26 août : Ales Symphonia au Temple
• Mardi 28 Août : Festival de l’humour avec Andy Klein au Bosquet
Tél 04 66 56 11 00 www alescevennes fr
Le festival attendu du public met à l’honneur le piano, avec un parti-pris de mélanger les musiques dites savantes et les musiques populaires Des musiques écrites et d’autres improvisées
Ainsi, le public assiste à des rencontres inattendues entre des styles variés : classique, jazz, rock, musique tzigane, électro C’est en plein air que se déroulent les concerts, dans un parc au caractère unique : le parc de l’Orangerie
« Au cœur de cette onzième édition il y a une rencontre entre deux musiques, celle de Cuba, et le flamenco Diego El Cigala renoue avec le son de ses deux albums mythiques enregistrés avec Bebo Valdes, Lagrimas negras et Dos Lagrimas Il viendra chanter sous les arbres avec pour seul accompagnement le piano de Jaime Calabuch » , explique Fabrice Fenoy, directeur du festival.
Programmation :
• Jeu 23 août : Joseph Bir nbaum, classique, à 19h Swing Cockt’elles, pièce de théâtre musicale, à 21h Nuit viennoise, jazz, à partir de 22h45
• Ven 24 août : Clément Lefebvre, classique, à 19h Diego El Cigala, flamenco, à 21h30
• Sam 25 et dim 26 août : Le bestiaire alpin, manège musical participatif de 14h à 19h
• Sam 25 août : Remi Panossian, jazz, à 14h30. Anastasia Rizikou, classique, à 18h30 Ladies soul & jazz (Joon Moon, + Julia Biel), soul, jazz, pop, à 20h30
• Dim 26 août : Pedro Sperandio, classique, à 11h Guy Mintus, jazz, à 14h30. Ploum Plouf !, jeune public, à 16h Comme des bêtes, chanson française, à 17h30 Des four mis dans les mains, chanson française, slam, à 21h
MH
Du 23 au 26 août.
121, avenue du Par c à LunelViel
Tél. 04 67 83 46 83.
–
✔
page quatre-vingt-huit–
Festivals
www.unpianosouslesarbres.com
Le Trio Zodiac
Diego El Cigala Amir
30ème édition du festival Jazzèbre
DANS LES PYRÉNÉES-ORIENTALES (66)
Il y a 30 ans se crée un Festival de Jazz à Perpignan, qui prendra son envol sous le nom de Festival Jazzèbre Il est délibérément situé hors saison estivale Celuici est complété par une saison de concerts (de janvier à juin) et s’inscrit depuis toujours dans une dynamique de territoire qui allie concerts, rendez-vous atypiques et action culturelle Au travers de ses programmations successives, Jazzèbre s ’est attaché à mettre en évidence les courants créatifs du jazz contemporain, sans oublier les musiques de répertoire et a cherché à explorer les rencontres entre jazz et musiques du monde Depuis 30 années d’existence, ce sont les plus grands musiciens français et bon nombre des grands noms de l’histoire du jazz mondial qui y ont été accueillis Le festival est, en outre, très attentif à la scène émer gente Qu’elle soit régionale, nationale ou inter nationale Programmation complète sur le site inter net Programme du mois de septembre :
• Sam 22 septembre à Perpignan : Ouverture festival en ville, Parvis des Galeries Lafayette 15h30, Sar dana Jazz, Place de la République à 17h30, Gaspar Claus / Marion Cousins + Ouroboros, Casa Musicale à 21h
• Dim 23 septembre à Saint-Nazaire : Pique-nique Fanfar e du festival + 4Lands, à la Chapelle de l’Arca à 10h30
• Ven 28 sept à Eus : Trio Hradcany, à la Maison du Temps Libre à 21h
• Sam 29 sept à Port-Vendres : Matia Levrero, Tcha Limberber « Mediterranean Quartet » , Cinéma Vauban à 21h
• Dim. 30 septembre Gare SNCF - Rivesaltes > Caudières > Maury : Pique-nique
« Au train où va la musique » , La Fanfar felue + Cavale, à 9h45 MH
Du 22 septembre au 21 octobre Tél 04 68 51 13 14 www.jazzebre.com
12e Nîmes Métropole Jazz Festival (30)
Pourcette nouvelle édition, le meilleur du jazz est à nouveau réunit et en représentation lors de 15 grands rendez-vous répartis sur l’agglomération Ici, stars du jazz, la nouvelle génération, et des artistes de la région se croisent en har monie Durant un mois, les musiciens mais aussi les dimanches « Jazz en Famille » et les entractes gourmands sont de retour
Nouveauté cette année : le concert d’ouverture en plein air dans les arènes St-Gilles et un concert secret dans le parc de Lédenon Programme de septembre :
• Ven 21 septembre, arènes de St-Gilles : Amadou & Mariam + 1ère partie : Ruben Paz
• Sam 22 septembre, salle des fêtes de Garons : Thcavolo Schmitt + 1ère partie : Léo Swing.
• Dim 23 septembre, parc de Lédenon : Concert secret.
• Ven 28 septembre, Château de Générac : Tricentenaire Nouvelle Orléans, Exposition Gabriel Vitaux, Concert Gombo Revolution
• Sam 29 septembre, St-Mamert : Laurent de Wilde « New Monk Trio » , au foyer + Alex Clapot & Guy-Jean Maggio, au temple
• Dim 30 septembre, salle Capitelle de Poulx : Jazz en famille, Greg Zlap
« L’épopée du souffle »
À partir du 21 septembre. Tél. 04 66 02 55 55. www.jazz-festival.nimes-metropole.fr
– page quatre-vingt-neuf –✔ Festivals jazz
© M a r o n L e f e b v r e
Marion Cousins et Gaspar Claus
Amadou & Mariam
11e Festival Semaine Flamenco À RIVESALTES
(66)
Aniane en scène
DANS DIVERS LIEUX À ANIANE (34)
Cette année, du 20 au 25 août, Rivesaltes revêt une nouvelle fois les couleurs de l’Andalousie ! Tout comme là-bas, on s’imbibera jour et nuit de l’esprit du flamenco puro Cette 11ème édition du Festival invite au partage et à la découverte de la façon d’être, de l’attitude de vie, de l’expression de l’émotion profonde de l’être humain si propre au monde du Flamenco. Comme support de cette semaine propice à l’évasion, un programme de prestige avec des artistes à couper le souffle : La Moneta, Ana Morales, Jose Maldonado, La Repompa, Alfredo Tejada, Chaparro de Málaga et les compagnies d’Eva Luisa et Léa Llinares seront au rendez-vous pour fêter le Flamenco aussi bien en jour née qu ’ en soirée et pour le plaisir de tous Au programme, des stages de flameco, tous niveaux et dans plusieurs disciplines (danse, guitare, cajón, chant, palmas y compás et langue et culture flamenca) Mais aussi les Noches Flamencas gratuites tous les soirs pour faire raisonner le Flamenco dans les rues de Rivesaltes Au Théâtre des Dômes à 20h30, on retrouve lundi 20 août Ana Morales avec son spectacle « A Mirada lenta » , jeudi 23 août pour la première fois à Rivesaltes La Repompa avec son spectacle « Del Alma al tacón » , le 24 août, Jose Maldano qui s ’unie à la bailora Lucía de Miguel, pour présenter son spectacle « Concordia » et enfin La Moneta, le 25 août, avec le spectacle « Hasta Los tuétanos » Plus d’infor mations sur le site inter net MH Du 20 au 25 août à Rivesaltes (66). Tél. 09 82 49 36 00. www.amor flamenco.fr
Tarbes en Tango (65)
Du vendredi 24 au dimanche 26 août, Aniane se concentre à l’Abbaye et dans le cœur du village pour vivre à l’heure du spectacle vivant Des spectacles de rue et des représentations attendent le public Un espace guinguette et des fins de soirées dansantes salueront des jour nées bien remplies, histoire de se détendre complètement Une municipalité engagée, une équipe de bénévoles impliquée, surboostée, des artistes et comédiens heureux de vous inviter au voyage, un lieu chargé de la grande Histoire et des histoires à raconter Un embarquement sans risque pour trois jours d’évasion culturelle !
Programmation :
• Ven 24 août : Les pr eneurs de tête, Will & Walt, Place des pénitents à 19h30. Les frères Jacquar d, En scène, Cour de l’abbaye à 21h30.
• Sam 25 août : Les p’tites roulettes, La dérouleuse, à l’abbaye dès 10h30 puis Nombril et élégance, Cie Belle Button, jardin de l’abbaye à 15h Fin de partie, Cie Hirsute/Cie Vertigo, chapelle de l’abbaye à 16h30, Rue Jean Jaurès, Cie Inter national Alligator, bld Félix Giraud à 18h30 Rien à dire, Léandre, Cour d’honneur à 21h Toboco Blues, espace guinguette - abbaye, à 22h30
• Dim 26 août : Le voyage des p’tites oreilles, La Gamme Cie, jardin de l’abbaye à 10h30 et 11h30 Histoires en boîte, La dérouleuse, abbaye dès 10h30 Sainte Nicole « la fée foudroyée » , Cie Lapin Lapin, chapelle de l’abbaye à 15h À vendre, Cie Thé à la rue, rdv place Etienne Sanier à 17h Du côté de la vie, Philippe Goudard, chapelle de l’abbaye à 18h30 Candide, Troupuscule Théâtre, cour de l’abbaye à 21h Yörük, espace guinguette - abbaye à 22h30
Du 24 au 26 août à Aniane Tél 04 67 57 63 91 www ville-aniane com
Festival d’été de l’Illustre Théâtre
Comme
chaque année pendant une semaine, Tarbes devient capitale du tango ar gentin Cette édition a lieu du 18 au 26 août Et comme chaque année, des maîtres seront là pour initier les amateurs et pour montrer leur savoir-faire, sont attendus Carlos Espinoza et Noelia Hurtado, Claudio Hoffman et Pilar Alvarez, Ernesto Balmaceda et Stella Baez, Fausto Carpino et Stéphanie Fesneau, Federico Rodriguez Moreno et Catherine Berbessou, Gustavo Rosas et Gisela Natoli, John Zabala et Claudia Cavagnini, José luis Gonzalez et Paulina Cazabon, Ricardo Calvo et Sandra Messina, Rodrigo Rufino et Gisela Passi, Sebastian de la Vallina et Sara d’Ajello Caracciolo Dès 15 h, des milongas, des expositions, des apéros-tango, des spectacles se déploient jusqu’à la nuit Avec des temps forts par mi lesquels : La soirée des maestros, 21 août, Halle Marcadieu ; La vida es una milonga, 23 août, Halle Marcadieu ; Siglos de tango, pour parcourir l’histoire de cette danse, 25 août, Halle Marcadieu Du 18 au 26 août. Tél. 05 62 51 30 31. www.tarbesentango.fr
À PÉZENAS (34)
Une pièce différente chaque soir à 21h, 6 jours sur 7, relâche le samedi jusqu’au 31 août, c ’est ce que propose L’Illustre théâtre de Pézenas , une troupe qui n ’ a qu ’ un plaisir, jouer, jouer, jouer Molière est à l’honneur avec quatre pièces à l’affiche : Le Bourgeois Gentilhomme, le lundi, Le Malade Imaginaire, le jeudi, Les Fourberies de Scapin, le vendredi, Les Précieuses Ridicules, le dimanche. Les mardis sont réservés à un autre géant du théâtre, Edmond Rostand et son cultissime, Cyrano de Bergerac, avec quatorze comédiens sur scène Quant aux mercredis, ils seront l’occasion de découvrir la der nière création du La Bruyère régional du XXIe siècle, Daniel Villanova, Sept jours à Sète qui passe au crible le caractère singulier de l’île singulière. Les représentations ont lieu sous le ciel étoilé et se ter minent par une dégustation de vin offerte dans une ambiance conviviale, moments privilégiés pour échanger avec les comédiens Jusqu’au 31 août, L’Illustre Théâtre à Pézenas. Tél. 04 67 980 991. www.lillustretheatre.fr
✔ Festivals danse & théâtre
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quatre-vingt-dix
Claudio Hoffmann & Pilar Alvarez
« A Mirada lenta » de Ana Morales
Les Fourberies de Scapin
« Rien à dire » de et par le clown Léandre
Un été à la Comédie du Mas
LE CRÈS (34)
La Comédie du Mas du Pont propose, comme spectacle de l’été, une aventure des plus rocambolesques Tinder surprise !, raconte l’histoire de Chloé, une trentenaire souriante au caractère bien trempé, adepte du « Girl Power » et de Fred, son petit mari d’amour, adolescent attardé, ascendant gros nounours Ils se sont rencontrés sur Tinder, ont décidé de faire un enfant et pendant 9 mois, vont aller de surprise en surprise Une pièce écrite et mise en scène par les auteurs de « Adopte un jules com«, avec Lorène Hartmann et Olivier Devais Pour y assister, rendez-vous le jeudi, vendredi et samedi jusqu’au 1er septembre Les 13, 14, et 15 septembre, place à Comment élever un ado d’appartement, d’après le best-seller d’Anne de Rancourt Les études scientifiques l’ont démontré : on peut fort bien élever un ado d’appartement, sans danger majeur, pour peu que l’on respecte un certain nombre de conseils De sa chambre à son alimentation, tout y est pour per mettre aux parents de survivre en compagnie de cette espèce en voie d’extension et leur apprendre à gérer leur trop-plein d’heures de sommeil, leur manque de zèle scolaire, leur saison des amours, leur régime à base de pâtes et de frites, et leur langage pour le moins exotique ! Mise en scène par Hélène Zidi-Cheruy, avec Suzanne Legrand et Renaud Castel MH
Appel à projets
La Comédie du Mas recherche actuellement des expositions pour son espace restauration et éventuellement extérieur (couvert) Le théâtre est ouvert toute l’année situé dans un domaine viticole au Nord de Montpellier, au Mas du Pont Riche d’une programmation de spectacles d’humour, familiaux, jeune public, soirées interactives et d’événementiels, La Comédie du Mas recherche des artistes désireux d’exposer leurs œuvres (entre 10 et 20 pièces selon les dimensions). Amateur ou professionnel, tout type de créations peut être retenues : dessin, photographie, peinture Les expositions mettant en avant une thématique autour du théâtre, de la scène, ou encore de la région seront privilégiées Une exposition sera mise en avant chaque mois dans le lieu, sur le site web et les réseaux sociaux
Les projets d’exposition devront être envoyés par mail à Marie, char gée du développement, à : communication@lacomediedumas com
Pour plus d’infor mation sur : www.lacomediedumas.com
Tél. 04 67 55 65 36.
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Lever de rideau sur la saison 2018/19 dans les salles de la région
En attendant le prochain numéro « Spécial Rentrée des saisons cultur elles » de l’Art-vues (N° octobr e/novembr e), voici déjà un avant-goût des programmes des principaux théâtres de la région. Pour certaines salles, les locations sont ouvertes et la saison a déjà commencé. Les voici par or dr e d’entrée en scène :
LePetit Poucet ouvre le bal Le Théâtre dans les Vignes, dans le hameau de Cor nèze, commune de Couffoulens dans l’Agglo de Carcassonne n ’observe pas de trêve Dès le 22, les comédiens professionnels et mateurs investissent le plateau pour y jouer La fabuleuse histoire de Bérenger Saunière, dans une mise en scène de Michèle Heydor ff et une scénographie de Pierre Heydor ff Suivra le 13 octobre, L’éveil du printemps, de Frank Wedekind, adaptation et mise en scène Sébastien Bour nac, avec la promotion 2017 de l’Atelier du TNT, en résidence de création du 8 au 11 octobre C’est justement ce géant qui entre en scène à son tour Le TNT, désor mais Théâtre de la Cité, c ’est ainsi qu’il faut appeler le CDN de Toulouse qui n ’ a pris que peu de vacances Il produit, Cité Merveilleuse, les 20 ans du théâtre, de et mise en scène Cyril Jaubert par Opéra Pagaï, les 15 et 16 septembre, un spectacle déambulatoire pour découvrir en famille, la face cachée de ce bâtiment Après ce prélude, un premier temps fort, Tous les oiseaux, de et mise en scène Wajdi Mouawad par le Théâtre de La Colline, 30 septembre au 6 octobre Le conflit qui oppose un jeune scientifique allemand, d’origine israélienne à son père Compagnie, texte de Beckett, vient déjà occuper le studio, du 3 au 19 oc-
le plus ludique et le plus élaboré possible, qu’ils soient amateurs ou futurs professionnels, sur inscription jusqu’au 26 septembre, pour une session qui débute le 30 septembre
Michel Legrand, compositeur de musiques de films devenus des tubes, est le premier invité du Parvis, Scène Nationale de Tarbes, le 25 septembre, pour un récital exceptionnel ; le maître de tabla indien Zakir Hussain lui succède le 28 septembre avant de laisser la place au théâtre Les Idoles de et mise en scène Christophe Honoré, en l’honneur de six artistes emportés par la maladie, 3 et 4 octobre Viendra ensuite, le premier volet d’un voyage proposé par le TNP, Le berceau de la langue, ce sera La chanson de Roland, dans les communes environnantes, du 8 au 20 octobre
bussy Entre les deux un spectacle jeune public, La petite casserole d’Anatole pour les petits dès 3 ans Viendra ensuite We love Arabs, un succès du chorégraphe Hillel Kogan, 9 au 11 octobre
Pas le temps de souffler à Pézenas, le Théâtre ouvre déjà ses portes le 30 septembre avec un spectacle drôlatique du Barber shop quartet, dans un nouvel opus, une manière de commencer en douceur la saison
Autre style d’humour, grinçant et décapant celui-là, Les Ritals d’après Cavanna, un des fondateurs d’Hara Kiri et Charlie Hebdo, le 30 septembre à la Scène Nationale d’Albi Le comédien Bruno Putuzlu, transfuge de la Comédie Française est accompagné de Gregory Daltain à l’accordéon Suivra un grand spectacle de cirque-cabaret avec Terabak de Kyiv, les 4 et 5 octobre Les six chanteuses instrumentistes de Dakh Daughter, irrésistibles
Conventionné pour la danse contemporaine, le Théâtre de Nîmes débute sa saison avec une création de l’année, Grito Pelao de Rocio Molina et Silva Pérez Cruz, 2 et 4 octobre Trois femmes pour un voyage vers la lumière Une ode à la renaissance et aux mystères de la féminité. Suivra un premier événement théâtre, Lettres à Elise de Jean-François Viot, mise en scène Yves Baunesne 9 et 10 octobre à 1’Odéon Une histoire d’amour et de combat La saison du Domaine d’O à Montpellier, très
tobre Une proposition mise en scène par Jacques Nichet avec son complice, Thierry Bosc Dans le noir une voix vient égrener le passé. La troisième salle ouvre à son tour avec Cataract Valley, d’après la nouvelle de Jane Bowles, du 9 au 19 octobre, adaptation et mise en scène de Marie Rémond Des personnages incapables de s ’adapter au monde qui les entoure où grondent des cascades qui les fascinent C’est à l’église Notre-Dame du Camp, avec Anne Quéffelec et Gaspard Dehaene, le 21 septembre que L’Estive ouvre sa saison Et toujours hors les murs sous chapiteau à Saint-Girons qu ’elle programme L’absolu, Boris Gibé affronte les quatre éléments dans ce cirque métaphysique, du 2 au 10 octobre
Le Grand Bleu s’invite au Théâtr e JacquesCœur à Lattes pour l’ouverture de saison le 21 septembre En effet Jean-Marc Bar est le comédien principal de La sonate à Kreutzer, l’équipe est en résidence au Théâtre pour cette recréation qui célèbre l’art à travers Beethoven et Tolstoï Après les cours avec Cochet, Frédérique Muzzolini-Guillet, directrice du théâtre de Lattes fait appel aux Mesguich Sarah et Daniel Ces cours s ’adressent à toutes les personnes désireuses de pratiquer l’art dramatique,
Le metteur en scène Thomas Jolly est de retour à L’Ar chipel avec Thyeste de Sénèque, un grand événement à ne pas manquer les 27 et 28 septembre, un des metteurs en scène les plus talentueux de sa génération Le niveau ne faiblit pas avec Crime et Châtiment, de Dostoïevski, mis en scène par Nicolas Oton avec Machine Théâtre, une création d’ici qui devrait faire date, 2 au 6 et 9 au 11 octobre. Lever de rideau en musique au Cratère d’Alès, avec Grand Impérial Orchestra, 28 et 29 septembre, une mini for me du spectacle est programmée dans l’agglo du 17 au 22 septembre Encore de la musique le 5 octobre avec Keren Ann et Quatuor De-
Les locations dans les salles
• Théâtre de la Cité à Toulouse : abonnements, location ouverte, places hors abonnements, ouverture le 15 septembre Tél 05 34 45 05 05
www theatre-cite com
• Théâtre des 13 Vents, CDN à Montpellier : Tél 04 67 99 25 00 www 13vents fr
• Scène Nationale de Sète : Tél 04 67 74 02 02
www tmsete com
• L’Ar chipel, Scène Nationale de Perpignan : Tél. 04 68 62 62 00. www.theatredelarchipel.or g
• Le Cratère, Scène Nationale d’Alès : Tél 04 66 52 52 64 www lecratere fr
• L’Estive, Scène Nationale de Foix : Tél. 05 61 05 05 55. www.lestive.com
• Le Parvis scène nationale de Tarbes : locations ouvertes sauf du 6 au 15 août Tél 05 62 90 08 55
www parvis net
Scène Nationale d’Albi : Tél 05 63 38 55 56
www sn-albi fr
• Domaine d’O Montpellier : Tél 0 800 200 165 www domainedo fr
• Théâtre + Cinéma de Narbonne : dès le 4 septembre Tél 04 8 90 90 20
www theatrecinema narbonne com
• Scène conventionnée de Nîmes : Tél 04 66 36 65 10 www theatredenimes com
• Théâtr e Municipal de Béziers : dès le 4 septembre Tél 0 67 36 82 82 www beziers fr
• Théâtre Jacques Cœur à Lattes : locations à partir du 4 septembre Tél 04 99 52 95 00 www.ville-lattes.fr
• Théâtre municipal de Car cassonne : Tél 04 68 115 91 www theatre carcassonne or g
• Théâtr e du Pavé, Toulouse : présentation de saison le 14 septembre. Tél. 05 62 26 43 66.
www theatredupave or g
• Théâtr e dans les vignes : hameau de Cornèze, Couffoulens. Tél 04 68 72 30 55
www letheatredanslesvignes fr
• Théâtr e de Pézenas : Tél 04 67 32 59 23
www ville-pezenas fr
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✔ SAiSoNS 2018 / 2019 - il EST TEMPS dE S’ABoNNEr !
« L’éveil du printemps » de Frank Wedekind
« L’absolu » Boris Gibé
« Lettres à Elise » de Jean-François Viot
éclectique, très pluridisciplinaire ouvre avec du cirque, Speakeasy, du 4 au 6 octobre, par the Rat Pack compagnie, un spectacle à voir en famille dès 10 ans On se trouve dans un cabaret clandestin des années 30 aux Etats-Unis à l’époque de la prohibition Le cirque cède la place à une soirée
Prévert avec Yolande Moreau et Christian Olivier, une rencontre insolite entre deux artistes aux univers bien différents
Après sa présentation de saison le 14 septembre, le Théâtre du Pavé à Toulouse programme sa toute nouvelle création, Le roi se meurt de Ionesco, du 4 au 20 octobre Théâtre de compagnie, la salle est principalement dédiée aux longues séries de la troupe dirigée par Francis Azéma
Théâtre + Cinéma à Narbonne place le mois d’octobre sous le signe de la fantaisie avec des propositions drôlement décalées : un concert de musique classique où l’on
crie ce qu ’ on veut entendre, c ’est Concert à la Criée le 5 ; une joyeuse manifestation chorégraphiée dont vous êtes les héros ; duo loufoque entre Isabella Rossellini et son chien, Link Link, le 16 octobre
Lever de rideau au TMS, Scène Nationale de Thau à Sète avec Electro Deluxe, le 5 octobre, un groupe 100% acoustique au groove puissant, invitant à danser entre les fauteuils ! Le spectacle du lendemain est dédié à l’immense danseuse Isadora Duncan qui a révolutionné son art au début du XXe siècle, ID évoque son enfance, 6 octobre, de et mise en scène Silvano Voitolina, avec notamment Nanyadji Ka-Gara. Retour à la musique le 9 avec du jazz, et le Quatuor Issachar dans L’Histoire du Vieux Black Joe, s ’ y révèle toute l’histoire du jazz Et les 10 et 13 octobre Rue des voleurs occupe à son tour la scène Un texte de Mathias Enard, mise en scène par Bruno Thircuir Entre Tanger et Barcelone, Lakhdar vivote et s ’enflamme pour une jeune Européenne, au Camion-théâtre, au Barrou Quelle joie, le CDN de Montpellier a retrouvé son
nom, Le Théâtre des 13 Vents ! Merci aux nouveaux directeurs Nathalie Garraud et Olivier Saccomano Une programmation autour des créations des compagnies associées, avec un souci réel d’irriguer la région c ’est Itinérances, de s ’ouvrir aux compagnies régionales, c ’est La Fabrique Ouverture le 9 octobre avec Othello variation pour trois acteurs, leur création d’après Shakespeare, qui après huit dates à Montpellier partira en région Carole Bouquet est annoncée le 10 octobre au Théâtr e Municipal de Béziers dans une création solo, Heureux les heureux, une adaptation du roman de Yasmina Reza, une sorte de comédie humaine à la fois balzacienne et contemporaine, bientôt suivi par Comme un air de famille, gala opérettes et zarzuelas, le 18 octobre, dans cette salle aussi on joue l’alter nance
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MCH
« Speakeasy , du 4 au 6 octobre» par the Rat Pack compagnie Heureux les heureux d’après Yasmina Reza
Electro Deluxe
New Orleans et le sud de la Louisiane de Gabriel Vitaux
L’ouvrage du photographe Gabriel Vitaux se présent comme un album for mat paysage Idéal pour mettre en valeur ses superbes clichés qui constituent l’essentiel de New Orleans et le Sud de la Louisiane
Imprimé à Mauguio, édité par Labelodero, à Fleury d’Aude, ce livre sort simultanément en France et en Louisiane à l’occasion du tricentenaire de la Nouvelle Orléans Gabriel Vitaux, un passionné de jazz fait entrer le lecteur de plein pied dans cette région qui a vu naitre les pionniers de cette musique
Au fil des 256 pages, légendées par l’auteur et coordonnées par sa femme Martine, outre les références à Ar mstrong, aux spirituals et autres, des images de la nature, des villes, des car navals qui ensoleillent la vie de cette province lointaine qui fut autrefois française Un vrai voyage initiatique mais pas que ! A offrir Editions Labelodero.
Un jardin en Cévennes de Frèr e Jean
Une vie singulière que celle de Gérard Gascuel, ancien photographe de presse aussi bien artistique que de mode qui, bouleversé par la rencontre des moines du mont Athos en Grèce, décide quelques années plus tard de fonder en Cévennes, un monastère orthodoxe Dans cette retraite, Frère Jean, c ’est ainsi qu ’ on l’appelle désor mais, s ’adonne au jardinage et n ’oublie pas son premier métier.
Un jardin en Cévennes, réédité cette année, relate la vie des plantes et des arbres au fil des saisons Parées de fleurs aux printemps, de fruits en été, aux feuilles roussies en automne et dénudés en hiver Une pensée accompagne chaque photographie, lorsque celle-ci ne s’épanouit pas pleine page Dieu que la nature est belle sous le regard bienveillant de Frère Jean Editions Art Sacré
L’arbre des Lettres de Pierr e Ech-Ar dour
Depuis trente ans, Michel Eckhard Elial, poète et traducteur, fondateur de la revue Levant a créé directeur les éditions Levant, qu’il dirige Il anime des soirées poétiques, des conférences et des cours Ses publications sont raffinées avec une har monie par faite entre la for me et le contenu Il vient de publier le second recueil de Pierre Ech-Ardour, L’arbre des Lettres, calligraphié par Saïd Sayagh Deux parties dans un portefeuille L’une L’arbre des Lettres d’Exode, présente les poèmes sous la for me d’un abécédaire Evocations pudiques et douloureuses de la Shoah L’autre L’arbre des Lettres en Chemin, for me des acrostiches à partir des caractères hébraïques « Comme les racines de l’arbre, les lettres hébraïques ouvrent un chemin vers le ciel » , souligne Michel Eckhard Elial De poèmes qui élèvent le cœur A offrir à ceux qui aiment les mots, la poésie, la beauté simple d’une lettre calligraphiée Editions Levant.
Peintres et couleurs de Camargue
de Robert Faur e et Alain Laborieux, Troisième volet d’une collection dédiée aux artistes de l’ancien Languedoc-Roussillon, Peintres et couleurs de Camargue est dédié au galeriste Jean-Claude Reno, galeriste montpelliérain aujourd’hui disparu Une région qui a inspiré les peintres depuis toujours Alain Laborieux et Robert Faure en ont sélectionné plus de 120 La difficulté a été de faire un choix Les plus fameux, Gauguin ou Van Gogh qui bénéficie d’un chapitre ou encore Bioulès, Viallat, Richar me, Rudel et Jean Hugo, et tous les autres Taureaux, remparts d’Aigues-Mortes, Arlésiennes en coiffe, étangs aux flamants roses, le soir, le matin, en été La Camar gue s ’offre aux lecteurs, en couleurs Lumineuses
Le Papillon rouge éditeur.
■ Région Le Pays Lauragais
Ah Ah, nos amis Routard se mettent à éplucher les beautés de la France profonde après avoir écumer les coins les plus reculés de la planète On ne va pas se plaindre d’autant qu’il s ’agit d’un petit bout d’Aude et de Tar n, Le Pays Lauragais qui fait exactement la transition entre l’ancien Languedoc Roussillon et Midi Pyrénées Un hommage à Riquet d’abord, le génial créateur du Canal du Midi, son œuvre titanesque est le premier lien, touristique et historique de cette mini région C’est là que se situent le lac Ferréol, la fameuse rigole de la plaine, le seuil de Naurouze, ligne de partage des eaux L’autre lien est le cassoulet, le vrai, celui de Castelnaudary, celui qui doit faire six peaux avant d’être enfin consommé Découvrir Revel et les métiers du bois ou Sorèze, son abbaye et son musée de la tapisserie Nous avons vieilli avec Gloaguen et les autres, comme eux nous avons gardé l’esprit libre, curieux mais comme eux nous apprécions un peu plus de confort pourvu que ce soit dans un site exceptionnel qui vaut le détour comme le signalait le guide Bleu, l’ancêtre austère du Routard Hachette Ed
Les vieux démons d’Yves Car chon
Un roman au milieu des incitations aux voyages dans la région ? Et pourquoi pas s ’agissant du der nier polar d’Yves Carchon, citoyen du Lauragais, Les vieux démons. On retrouve avec plaisir son personnage, Paolo Fragoni, un flic aux méthodes très personnelles C’est un peu un retour en arrière, l’action se passe en 1961, le flic en question est tout jeune, alors que dans Riquet m ’ a tuer, il était en fin de carrière Très attachant avec ses bleus à l’âme et son histoire d’amour avec Martine, quelle patience elle a de passer son temps à l’attendre Comme toujours l’Histoire est omniprésente, on suit la cavale de deux jeunes Kaddour et Viviane engagés dans la lutte pour l’indépendance algérienne De Paris à Toulouse, en passant par perpignan et l’Espagne, la région quoi Un style bondissant aussi alerte que les héros en fuite Une langue pleine de verve et d’humour Attention danger, si vous commencez Les vieux démons, vous ne les lâchez plus Un autre, un autre, vite ! Cair n éditions
Voyages en Aveyron de Daniel Crozes, photographies de Pierr e Soissons
Un département qui représente à lui seul tous les paysages possibles de la France, en dehors de la mer, c ’est l’Aveyron Rien de commun entre le Rougier du Vallon de Marcillac et le calcaire des Causses, entre les monts d’Aubrac et les vallées paisibles du Tar n et du Lot Voyages en Aveyron de Daniel Crozes, photographies de Pierre Soissons, montrent toutes ses images multiples Il dévoile la variété de ses monuments, les châteaux, les abbayes, les chapelles isolées, toutes ses vieilles pierres, témoins muets de son histoire Et aussi ses joyaux contemporains, le musée Soulages et le viaduc de Millau qui font affluer vers lui les touristes surpris par tant de merveilles Editions du Rouer gue.
Voyages avec un âne dans les Cévennes de Stevenson, photographies de Nils Warolin
Un grand classique qui a fait rêver bien des marcheurs, vient d’être réédité, enrichi de photographies de Nils Warolin qui a écrit la préface Il s ’agit du mythique Voyages avec un âne dans les Cévennes de Stevenson C’est la première fois que ce récit est publié illustré. Comme son auteur, le photographe a séjour né en Cévennes, il a mis ses pas dans celui du voyageur ; les paysages ont évolué depuis le XIXe siècle, mais sans doute moins qu ’ailleurs, l’auber ge du Bouchet-Saint-Nicolas, toujours là, devenue habitation privée, le temple du Pont-de-Montvert, le col de la Pierre Plantée avec son menhir, les plateaux et les monts dénudés et tous les chemins creux bordés de barbelés, ceux que Stevenson a empruntés avec Modestine Une excellente idée, une autre façon de montrer les Cévennes
Editions du Rouer gue
■ Arts
✔ Des Livres pour l’été par MCH – page quatre-vingt-quinze –
■ Les romans
des Editions Hervé Chopin
• Tout d’abord le thriller de Do Raze, Fucking Business, titre admirablement adapté au contenu, un travail putassier, il n ’ y a pas d’autres mots.
Bleu, c ’est le nom du héros, est une sorte de tueur à gages, très gros gages, char gé d’éliminer les plus talentueux par mi les plus grands, qu’ils soient entrepreneurs ou ingénieurs, qu’importe, pourvu qu’ils soient les meilleurs Très côté, car très pro, Bleu s ’ en tire à merveille et mène la belle vie, côtoie les mannequins et autres beautés Il est assisté par une belle fille justement, Shadow qui le suit comme son ombre, évidemment
Tout va pour le mieux jusqu’à ce que un grain de sable, tout déraille Un suspense haletant jusqu’au point final
• Une nouveauté qui dans sa version originale italienne est parue en 1989 Le livre est enfin traduit en français en cette année du 50e anniversaire de Mai 68. Ce n ’est sans doute pas un hasard puisque Deux sur deux, d’Andrea de Carlo raconte la vie de Guido et Mario qui ont vécu les « Evénements » et ont tenté d’appliquer dans la réalité les utopies lancées à l’époque : vie en communauté, faire l’amour sans s ’attacher, cultiver son jardin, bref tour ner radicalement le dos à la société de consommation
Elena Ferrante, décrira plus tard dans L’amie Prodigieuse, une histoire entre deux filles qui rappelle beaucoup celle-ci Guido, personnage solaire dont toutes les filles et les femmes s ’entichent, se comportent en errant, continue à fuir, adulte, toute for me de stabilité, y compris lorsqu’il deviendra papa Mario, lui, va réussir à construire dans la marginalité à la campagne avec Martina, sa femme et les jumeaux Une éolienne produit l’électricité, l’eau est four nie par un puit, un feu brûle dans la cheminée, les fruits du ver ger et les céréales des champs, transfor més en confitures et farine, suffisent à la famille Le surplus vendu per met de compléter les revenus
Les deux amis se croisent tout au long de leur vie Traduit en vingt langues et vendu à plus d’1 million d’exemplaires, ce roman risque bien de devenir à son tour un classique Positif, il devrait aider ceux qui rêvent d’un retour à la nature
On ne le lâche pas
• Une autre histoire d’amitié, dans Les retournants de Michel Moatti, l’histoire de deux déserteurs pendant la guerre de 14/18 Pour se sortir du cauchemar des tranchées, ils usurpent des identités, la cavale commence pour Vasseur et Janssen Le premier psychopathe sanguinaire est un boulet pour le second Vont-ils s ’ en sortir ? Vont-ils réussir à échapper à la traque or ganisée par François Delestre ? On hésite tout au long de ce thriller historique à souhaiter une fin honorable, du moins pour Janssen
L’auteur, grand sociologue, rend admirablement l’atmosphère qui régnait à l’époque, suspicion, délation, personne n’était à l’abri Système D pour survivre
Là encore on dévore d’une seule traite cette quête
• Ceux qui lisent Science et avenir, ceux qui se passionnent pour E T et les petits hommes verts, ceux qui sont certains qu’il y a une vie ailleurs dans l’espace en dehors de notre galaxie vont adorer Signe de vie de J R Dos Santos, un roman policier d’anticipation
Les astrophysiciens de la NASA ont reçu sur leurs radiotélescopes géants un signal émis sur une fréquence inhabituelle Une mission se prépare pour aller à la rencontre de ces émetteurs inconnus Des savants spécialistes de toutes les nations embarquent, y compris, Tom, un historien portugais
Pendant sept cent pages, on suit le recrutement, la préparation, les premiers résultats qui ont per mis de décrypter le message, ils ont trouvé ; c ’est fameux Pi 3,14159265358979323846243383279502884197 avec ses 42 premiers chiffres après la vir gule, inlassablement répété Cela a un sens, les mathématiciens l’ont compris
Des chapitres très courts pour tenir en haleine les lecteurs les plus aller giques aux mathématiques Des personnages pour lesquels on a une certaine empathie Pas à pas, on suit cette enquête qui pose les bonnes questions sur l’origine de la vie. Existe-elle vraiment dans une autre galaxie ? Depuis quand ? Comment a-telle commencé ? A lire au calme, à l’ombre d’un télescope géant Fucking Business de Do Raze ; Deux sur deux d’Andrea de Carlo ; Les retour nants de Michel Moatti ; Signe de vie de J.R. Dos Santos, HC Editions.
■ Documents
Louise, sauvez-moi ! de Mâkhi Xenakis
Mâkhi Xenakis a vécu dans l’ombre de ses parents Et quels parents ! Iannis, un des plus grands compositeurs du XXe siècle et Françoise écrivain de renom, chroniqueuse pétillante à la télé derrière ses fameuses lunettes rouges Comment se réaliser comme artiste quand on est “fille de“, deux fois ? Louise, sauvez-moi ! Un appel au secours qui raconte comment Mâkhi a réussi à se faire un prénom Tout a commencé à New York en 1988 lorsqu’elle a osé frapper chez Louise Bour geois, l’illustre plasticienne Cette rencontre est décisive Le livre relate les souvenirs de leurs conversations de 1988 à 2009, peu avant le décès de Louise Bour geois L’ouvrage est abondamment illustré de photos, d’œuvres, de souvenirs Une façon très originale pour « l’élève » , de rendre hommage à son « maître » qui l’a soutenue. Tantôt en la bousculant tantôt en lui demandant des services extravagants, comme de lui acheter huit flacons de Shalimar Un document passionnant qui se lit comme un roman Un témoignage émouvant sur les errements d’une artiste cherchant sa voie, la trouvant enfin Actes Sud.
Au plus cher de nos vies d’Hervé Brunaux
Annoncé comme un roman, Au plus cher de nos vies d’Hervé Brunaux est proche du document romancé En effet, les personnages sont historiques puisqu’il s ’agit d’Irène et Frédéric Joliot-Curie, prix Nobel de chimie pour la découverte de la radioactivité artificielle En 1939, ils mettent leurs enfants à l ‘abri en Bretagne Le couple trouve refuge à Clairvive en Dordogne, une cité utopique créée par Albert Delsuc Officiellement sanatorium amélioré, mais couverture pour cacher des Allemands, Alsaciens et Juifs Ils peuvent en toute discrétion poursuivre leurs recherches Les deux savants sont aussi des amants, c ’est sans doute l’aspect le plus romancé de l’ouvrage Le livre d’Hervé Brunaux rend proche et accessible ces personnalités hors du commun et per met de découvrir un endroit de rêve qui existe toujours même s’il n ’ a plus la même vocation A lire d’ur gence Rouer gue Editions
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page quatre-vingt-seize
✔ Des Livres pour l’été Par MCH
Le Trouve tout du Livre 11120 LE SOMAIL 04 68 43 21 64
Métissages de la création théâtrale ouvrage collectif
Le Printemps des Comédiens vient de s ’achever, très ouvert aux for mes hybrides et au théâtre inter national, les spectacles étaient presque tous en version originale C’est le cas de Métissages de la création théâtrale dédié à l’Amérique hispanique, à l’Espagne et à la France, des textes rassemblés par Antonia Amo Sanchez et Marie Galéra Comment ces cultures se croisent, se fécondent Qui apporte quoi à l’autre On a vu récemment l’Hispano-Ar gentin, Rodrigo Garcia dirigé pendant quatre ans le CDN de Montpellier. Le lien entre le Chili et la Scène Nationale de Sète était une sorte de fil rouge sous la direction d’Yvon Tranchant Ce livre est un tour d’horizon de cette création très libre qui caractérise ces pays depuis des décennies. Le seul document pour spécialistes de cette sélection, réservé aux passionnés de théâtre qui lisent facilement l’espagnol Editions
L’Har mattan
Sur le théâtre de Philippe Quesne d’Ismaël Jude
Autre document passionnant dédié au théâtre, celui-ci braque ses projecteurs sur un des metteurs en scène français les plus importants de sa génération Philippe Quesne Il vient des arts plastiques ce qui explique son goût pour les spectacles hybrides, qu’il monte avec sa compagnie Vivarium studio composée d’acteurs, de plasticiens, de musiciens et de danseurs Il dirige le Théâtre des Amandiers de Nanterre depuis 2014 Ismaël Jude s ’est penché sur son travail dans Sur le théâtre de Philippe Quesne, l’anthroposcène et ses troglodytes En effet, le thème de l’œuvre de cet artiste est principalement l’homme dans son rapport à la nature, à son environnement Et troglodytes car dans son der nier spectacle, La nuit des taupes, ces animaux creusent des galeries Les hommes se comportent comme eux, ils sont aveugles à la réalité Comme les habitants du mythe de la caver ne chez Platon Une approche intéressante de cet artiste Pour ceux qui aiment le théâtre et la philosophie Editions L’Har mattan.
Les Chapiteaux du livre
AU DOMAINE DE BAYSSAN À BÉZIERS (34)
D ans le cadre champêtre du Domaine de Bayssan, à la sortie ouest de Béziers a lieu du 21 au 23 septembre la fête littéraire, les Chapiteaux du livre, une manifestation exemplaire, gratuite, destinée à tous La jeunesse a sa jour née spéciale le 21 septembre qui commence dès 9h30 : rencontres avec les éditeurs et les auteurs, pique-nique, visite de l’exposition On s’en tamponne Et pendant toute la durée de la manifestation, la tente aux histoires pour les enfants de 0 à 10 ans et le salon du livre Quelques temps forts :
• Peut-on mettre un loup dans un carton ? D’après l’album de Daisy Hirst (ed Albin Michel) par la compagnie El Triciclo, dès 3 ans, 11h ; Projection de court-métrages, dès 5 ans, 14h30 ; Le café gourmand, spécial auteurs de théâtre avec Eric Pessan pour son livre De si beaux uniformes (éditions Espace 34) et la comédienne Stéphanie Marc ; avec Sarah Manigne pour son premier roman l’Atelier (éditions Mercure de France), et la jour naliste Delphine Chaume avec Eric Pessan et François Beaune, rencontre animée par Thierry Guichard (Matricule des anges), 14h30 à 17h ; spectacle de Jacques Bonnafé, 21h, le 22 septembre
• Sieste contée dans le parc par l’association Au fil du conte, 14h ; Rencontre autour de l’ouvrage Marcelle Delpastre à fleur de l’âme, avec Charles Camberoque, photographe et Miquèle Stenta auteur, aux éditions Letras d’Oc, 15h ; Rencontre, lecture avec Nat Yot animée par Thierry Guichard, 16h ; carte blanche au Percolateur, Bar à musiques et café ambulant, 18h
• Pendant tout le week-end, des ateliers ouverts à tous : création de papier marbré ou d’estampes, typographie, pliage origami, fabrication d’instruments de musique à base de végétaux
Du 21 au 23 septembre, Chapiteaux du livre, Domaine de Bayssan, SortieOuest à Béziers www herault fr/culture
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Le potager naturel à hauteur d’enfant de Jean-Marie Lespinasse
A l’opposé des précédents, voici un document à mettre rapidement entre toutes les mains Le potager naturel à hauteur d’enfant de Jean-Marie Lespinasse explique comment cultiver ses légumes, de façon saine, sans pesticide, évidemment, sur une parcelle réduite, en respectant les saisons Des photos, des dessins, montrent la joie de l’enfant récoltant sa première cour gette ou décrivent les différentes étapes de la création de ce potager Tout simple, tout plein d’astuces et de recettes pour cuisiner ses produits Comment aimer et apprivoiser la terre nourricière Editions du Rouer gue
Les plantes adventices en milieu urbain de François Decobecq
Voici un livre d’artiste qui ne manque pas de curiosités ! François Decobecq, artiste passionné par les plantes qu’il cultive, greffe et collectionne, présente un ouvrage particulièrement intéressant autour d’une sélection de photographies réalisées depuis plus de 12 ans Une série d’instantanés réalisés quotidiennement qui met à l’honneur le caractère spontané des plantes adventices rencontrées en milieu urbain, au fil de ses nombreux voyages et déplacements Selon l’artiste « les plantes trouvent l’équilibre et parviennent à exister dans les interstices des villes, là où on ne les attend pas »
En parcourant le livre, on se rend effectivement compte combien la vie des plantes trouve toujours une voie même par fois inédite Ce livre nous amène à observer des détails de notre quotidien qui pourtant sont riches d’enseignement et de symbolique « Le monde végétal s’installe dans l’espace urbain dans des conditions peu favorables et parfois hostiles, ajoute l’artiste C’est moins l’apparence des plantes qui guide ce travail photographique que la volonté de partager leur beauté de leur présence tranquille dans les rues » A découvrir ! Pour en savoir plus : lesplantesetbabylone.fr
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Rédaction : Marie-Christine Harant
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Fous de Fêtes Votives d’Antoine Martin
Les fêtes votives, dans la région, on connaît Et en particulier au plus près de la Camar gue où elles sont synonymes de gardians (et gardianes !), taureaux, pastis, bagarre, pétanque, abrivados et autres croix en empègues Antoine Martin, l’auteur d’une désopilante Histoire de l’humanité et d’une brillante exploitation du mouvement d’aile de papillon dans son récit El nino, présente, dans cet ouvrage, un de ces abécédaires indigènes plus ou moins explicatifs dont il a le secret L’ouvrage est très coloré, sa couverture est un festival, et illustré de manière pertinente Il se présente têtebêche, une partie pour présenter ou collecter, une partie pour raconter L’angle de vue est certes respectueux, on voit qu’Antoine Martin est un fin connaisseur de coutumes locales, mais aussi un tantinet ironique
Les jeux de mots fusent (aux apparitions des barrières de protection correspond la disparition des slows du prénommé Alain B, faute de bal à papa) ; il est ailleurs question du Lévi’s de Carole ; et on lit au détour d’une citation de Mistral : « On ne fait pas plus urbain dans le genre rural » à propos de salutations protocolaires dans les arènes ; l’auteur recourt en per manence à la polyphonie incitative (« une rengaine assure qu ’ on ira tous au paradis, on ira »), au leitmotiv (la suppression du bal à papa), sollicite les grandes références (St Jean de la croix, pour évoquer la volonté, l’entendement et la mémoire du buveur d’apéro moyen), ou détour ne des citations célèbres (les présidents Mao et Senghor) au profit de la bouvine
Il sait aussi faire montre de maestria quand il s ’agit de résumer les six âges de l’existence d’une fêtarde, ou ceux d’un fêtard en perpétuel renoncement Il traque les expressions indigènes et courantes et s’étonne de l’absence du mot raseteur dans les correcteurs orthographiques L’endroit le plus drôle : quand les jeunes « attrapaïres » ne savent pas quoi faire du taureau attrapé, se retrouvent tout cons, et décident de le relâcher Du vécu, je vous dis Dans chaque article nous sommes plongés dans l’ambiance de la fête qui est à l’image de la vie, avec ses prémisses et sa fin, inéluctable Et l’on se dit que ce der nier s ’avèrerait un cadeau idéal pour des anniversaires personnalisés ou pour qui cherche à singulariser celui de Noël Les illustrateurs s ’ en sont d’ailleurs donné à cœur joie, l’un Ar naud Fayet pour caricaturer les personnages et scènes évoquées, l’autre, Ève André, pour pratiquer l’enluminure, à la manière de nos ancêtres, lesquels eux aussi savaient faire la fête Votive même, quitte à s ’acquitter d’un vœu Et quel vœu : Que la suivante arrive vite, et qu ’elle soit des plus réussies ! Malgré l’absence du bal à papa, et « ces couillons du comité des fêtes » (je cite de mémoire) BTN Editions Au diable Vauvert.
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