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AOÛT - SEPTEMBRE 2012 Marcher dans la couleur au MRACL.-R. de Sérignan Installation de Veit Stratmann - © Photo. J-P Planchon
Le magazine
de votre région ...
Ar t vues
culturel
N° 5 août au 5 octobre
Prochain numéro : sortie le 10 octobre
Le Magazine CuLtureL de votre région
Sarl Médi’art Communication
5, Bd de l’Observatoire 34000 Montpellier
Tél. 04 67 12 06 00
Fax : 04 67 60 70 32
E-mail : mediart@wanadoo.fr
Directeur de la publication : Stéphane Jurand
Direction commerciale : Philippe Pech
Rédacteur en chef : Luis armengol
Rédaction :
Marie-Christine Harant, Btn, Michel Pavloff, romain dimo, Jacques Moynier
A également participé à ce numéro : Fanny Bousson
Administration, agenda concerts et abonnements : Christine Martinez
Réalisation : Francis duval
Impression : rotimpres
Diffusion : BMC diffusion
Dépôt légal à parution - Magazine gratuit
ISSN : 1164-7531
Edition et régie publicitaire
Société Médi’Art (Sarl au capital de 27 000 €)
RCS Montpellier B 384662599
Les manuscrits et documents envoyés ne sont pas rendus. En aucun cas le journal n'est responsable des documents qui lui sont confiés. Toute reproduction même partielle des articles et illustrations parus dans ce numéro est interdite, sauf autorisation préalable et écrite de la direction. Les articles insérés n'engagent que la responsabilité de leurs auteurs.
n° 08/2012
En couverture : Marcher dans la couleur au musée régional d’art contemporain Languedoc-Roussillon de Sérignan
Jusqu’au 28 octobre (voir page 63)
Installation de Veit Stratmann - Photo. J-P Planchon
A propos de cette installation : prolongeant son questionnement plastique lié à la problématique de l’espace et de sa représentation, la pièce proposée par Veit Stratmann prend une fois de plus à partie le lieu pour lequel elle a spécifiquement été pensée. Celle-ci consiste en un vaste dispositif composé d’un assemblage de rectangles de moquette disposés en grille au sol, saturant et organisant la totalité de l’espace. Le spectateur est alors invité à parcourir l’étendue de cette installation : un sol à traverser comme une grande piste de jeu sur laquelle le spectateur pourra inventer ses propres règles et sauter de couleur en couleur ou s’amuser à les éviter.
Edito
En attendant la République
Les déclarations unanimes faites à chaud connaissent des lendemains beaucoup plus tempérés, voire des baisses de température brutales, quand les climats politiques subissent des changements. Réunis à Avignon pendant le festival, au moment où Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, affirmait dans cette même ville que « l’Etat doit être garant de la production culturelle et artistique », plusieurs associations d’élus de toutes tendances ont accouché d’une déclaration aussi commune que solennelle en faveur d’une « République culturelle décentralisée ». Cette annonce fait écho à celle du gouvernement actuel d’aller vers une nouvelle étape de décentralisation, favorisant notamment dans le domaine culturel la coopération des territoires et la mutualisation des moyens.
Si pieu soit-il, ce vœu peut offrir un début de réponse aux baisses des crédits accordés à la culture dans tous les territoires. Mais il présente aussi un versant plus ombragé qui peut rendre illisibles ou inexistantes les initiatives locales sommées de se couler dans un moule collectif. Car chaque collectivité tient à préserver l’originalité d’une politique culturelle constitutive de son identité. C’est un peu la question du « qui fait quoi ? » qui est posée par les instances territoriales.
Si cette déclaration d’Avignon peut inciter les élus à mettre l’action culturelle au cœur de leur politique locale, c’est une excellente chose. Les acteurs culturels devront, quant à eux, patienter encore un peu pour en mesurer les premiers effets, en attendant non pas Godot mais l’avènement souhaité de cette « République culturelle décentralisée».
• Agenda concerts ................... p. 4
LES EXPOS DE L’ÉTÉ :
• Musées p. 6-19
• 30 ans du FRAC L.-R. p. 21-24
• Arts plastiques .............. p. 27-44
Sommaire !
• Entretien Daniel Grépinet p. 46
• Le Droit dans l’art p. 47
• Cinéma p. 48
• Photographie p. 49
• Festivals musique .......... p. 50-57
• Festivités p. 58
• Rentrée théâtres ............ p. 61-62
• Cirque Arlette Gruss p. 63
• Livres p. 64-66
Le Magazine CuLtureL de votre région
Luis Armengol Rédacteur en chef
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agenda des concerts
Gérald De Palmaslundi 6 août à 21h30 au Théâtre de Verdure à La Grande Motte
Gérald De Palmasmardi 7 août à 21h sur la scène flottante à Agde
Balbino Medelinmardi 7 août aux Terrasses de la mer à Narbonne
Les Tambours du Bronxvendredi 10 août à 21h30 sur la Place de la Madeleine à Béziers
Orelsandimanche 12 août à 21h30 sur la Place de la Madeleine à Béziers
Rose’n’roll+D.Wanpas & Bikini machinelundi 13 août à 21h30 sur la Place de la Madeleine à Béziers
Manaumardi 14 août à 21h30 aux Arènes El Cordobés à Palavas
Pablo Moses The Mighty Diamondsmardi 14 août à 21h30 sur la Place de la Madeleine à Béziers
Suarezmardi 14 août à 21h30 aux Terrasses de la mer à Narbonne
Dick Riversmardi 14 août à 21h sur la scène flottante à Agde
Enrico Maciasvendredi 17 août à 20h30 au Bouquet à Ales
Barrington Levymardi 21 août à 19h salle Secret Place à St-Jean-de-Védas
Gilbert Montagnémardi 21 août à 21h sur la scène flottante à Agde
Grease 60’smercredi 22 août au Th.de Verdure à La Grande Motte
Philippe Candeloromercredi 22 août à 22h à Valras Plage
La Grande Sophie+Juliette Grécojeudi 23 août à 20h30 au Domaine de Montplaisir à Narbonne
Mojo Bandjeudi 23 août à 21h30 aux Terrasses de la mer à Narbonne
Agnostic frontjeudi 23 août à 20h salle Secret Place à St-Jean-de-Védas
Gérald De Palmasvendredi 24 août à 20h30 sur la Place Emile-Digeon à Narbonne
The Voice, Tal, Madya, Nicole Croisillesamedi 27 août sur la Place Emile-Digeon à Narbonne
Jeane Mansonvendredi 31 août à 20h30 sur les quais du port de Beaucaire
Hatesphèrevendredi 7 septembre à 20h salle Secret Place à St-Jean-de-Védas
Roé+DJ Shadow/Death In Vegasvendredi 7 septembre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Eric Morenasamedi 15 septembre à 16h au Palais des Congrés à Béziers
Successmercredi 19 septembre à 19h à la salle Paloma à Nîmes
Dionysosmercredi 19 septembre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Guana Batzsamedi 22 septembre à 20h salle Secret Place à St-Jean-de-Védas
Chicuelo et Duquendemardi 25 septembre à 18h à la Cigalière à Sérignan
Local Heroesjeudi 27 septembre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Imany et Juliettesamedi 29 septembre à 20h au Corum à Montpellier
Caravan Palacesamedi 29 septembre à 20h30 aux Remparts à Aigues-Mortes
Festival International du disqueles 29 et 30 septembre à Perpignan
Stuck in the Soundmercredi 3 octobre à 20h30 au Rockstore à Montpellier
Eiffeljeudi 4 octobre à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas
Femmes en Talent Hautvendredi 5 octobre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Patrick Fiorisamedi 6 octobre à 20h30 au Pasino à La Grande Motte
Dollsquaddimanche 7 octobre à 20h salle Secret Place à St-Jean-de-Védas
Gallon Drunckdimanche 7 octobre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Gotthardmardi 9 octobre à 19h30 au Rockstore à Montpellier
Malted Milkmercredi 10 octobre à 21h15 au Jam à Montpellier
1995/Grems/Odezennemercredi 10 octobre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Is What ? + Electric Empirejeudi 11 octobre à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas
HF Thiefainejeudi 11 octobre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Delainjeudi 11 octobre à 20h au Rockstore à Montpellier
Otis Taylorvendredi 12 octobre à 20h30 au Th. Jacques Cœur à Lattes
Adam & Evesamedi 13 octobre à 15h et 20h30 au Zénith Sud de Montpellier
Thomas Fersensamedi 13 octobre à 20h30 à l’Espace Lattara à Lattes
Band of Gypsiessamedi 13 octobre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Festival Sonoritéssamedi 13 octobre à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas
Poppa Chubbymardi 16 octobre à 20h30 au Rockstore à Montpellier
Musemardi 16 octobre à 19h30 à la Park&Suites Arena à Montpellier
La Legende de Shim Chungmercredi 17 octobre à 20h au Zénith Sud de Montpellier
Tindersticksmercredi 17 octobre à 20h30 au Rockstore à Montpellier
Carolina Chocolate Dropsmercredi 17 octobre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Carmen Maria Vega jeudi 18 octobre à 20h30 au Rockstore à Montpellier
Regg’Lyssvendredi 19 octobre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
We have bandvendredi 19 octobre à 20h30 au Rockstore à Montpellier
Daniel Guichardsamedi 20 octobre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Regg’Lysssamedi 20 octobre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
Frustration/Cheveusamedi 20 octobre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
El Gustodimanche 21 octobre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Shaka Ponklundi 22 octobre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Bharatimercredi 24 octobre à 20h au Zénith Sud de Montpellier
Gongmercredi 24 octobre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
Atelier Rockmercredi 24 octobre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Suzanne Vegajeudi 25 octobre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Grace+Mai Lanjeudi 25 octobre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
Wax Tailorvendredi 26 octobre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Le Grand Balèti del Camèlvendredi 26 octobre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Hidden Orchestravendredi 26 octobre à 21h15 au Jam à Montpellier
Pan-Tonesamedi 27 octobre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Camilledimanche 28 octobre à 18h à la salle Paloma à Nîmes
Gaby Morenamercredi 31 octobre à 21h15 au Jam à Montpellier
Soirée Temptationsmercredi 31 octobre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
Bill Evansjeudi 1er novembre à 21h15 au Jam à Montpellier
U Royjeudi 1er novembre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
Demented are govendredi 2 novembre à 20h salle Secret Place à St-Jean-de-Védas
Sébastien Telliersamedi 3 novembre à 20h au Rockstore à Montpellier
Astan Kidasamedi 3 novembre à 21h15 au Jam à Montpellier
Danses & chants du Tibetsamedi 3 novembre à 20h au Palais des Congrès au Cap d’Agde Boys Noizedimanche 4 novembre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Sexion d'Assautmardi 6 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Archivemardi 6 novembre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Telerama Dub Festivaljeudi 8 novembre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
Sexion d'Assautvendredi 9 novembre à 20h au Parc des expos de Perpignan Festival Montpellier Havanavendredi 9 novembre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
Philippe Candelorosamedi 10 novembre à 20h au Zénith Sud de Montpellier
Festival Montpellier Habanasamedi 10 novembre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
Tinariwensamedi 10 novembre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Two Doors Cinéma Clublundi 12 novembre à 20h à la salle Paloma à Nîmes
Lady Oscarjeudi 15 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Lo’Jo+Larossjeudi 15 novembre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
Michel edelin & Steve Pottsvendredi 16 novembre à 21h15 au Jam à Montpellier
34 Tours/Bumcellovendredi 16 novembre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
34 Tours/Hugh Coltmansamedi 17 novembre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas Celtic Legendsmardi 20 novembre à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier
Julien Clercmercredi 21 novembre à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers Casse Noisettejeudi 22 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Midnitejeudi 22 novembre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
Mamma Miadu 23 au 25 novembre à 20h au Zénith Sud de Montpellier
The Fatals Picard’Svendredi 23 novembre à 20h30 au Rockstore à Montpellier Frédéric Françoisvendredi 23 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers Soma+Absinthe Mindedsamedi 24 novembre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas Voicessamedi 24 novembre à 21h15 au Jam à Montpellier
Julien Clercsamedi 24 novembre à 20h au Pasino à La Grande Motte
Irish Celticdimanche 25 novembre à 17h à la salle Zinga Zanga à Béziers
Gossiplundi 26 novembre à 20h au Zénith Sud de Montpellier
Julien Dorémardi 27 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers Disiz La Pestejeudi 29 novembre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
Forever King of Popvendredi 30 novembre à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier
Neil Cowleyvendredi 30 novembre à 21h15 au Jam à Montpellier
Le Boléro de Ravelvendredi 30 novembre à 20h30 au Pasino à La Grande Motte
Les Inouïs du Printemps de Bourgessamedi 1er décembre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
Ary Abbitansamedi 1er décembre à 20h30 au Pasino à La Grande Motte
Christophe Willemmardi 4 décembre à 20h30 au Pasino de La Grande Motte
Brit Floydmercredi 5 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Dark Tranquilitymercredi 5 décembre à 20h au Rockstore à Montpellier
Cloclo Night Feverjeudi 6 décembre à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier
Vincent Moscatojeudi 6 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Saez vendredi 7 décembre à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers
Can I Kick Itvendredi 7 décembre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
Superbussamedi 8 décembre à 20h au Rockstore à Montpellier
Isabelle Aubretsamedi 8 décembre à 20h à la Cathédrale N. D.de la Sède à Sète
Concrete Knivessamedi 8 décembre à 20h à la salle Victore 2 à St-Jean-de-Védas
PSY4 De La Rimemardimardi 11 décembre à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers
Si Carmen m’était contéemardi 11 décembre à 20h au Zénith Sud de Montpellier
Alain Souchonmardi 12 décembre à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers
Roch Voisinemercredi 12 décembre à 20h30 au Pasino à La Grande Motte
Irish Celticjeudi 13 décembre à 20h30 au Pasino à La Grande Motte
Le Lac des Cygnesvendredi 14 décembre à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier
Scotch et Sofavendredi 14 décembre à 21h15 au Jam à Montpellier
Patrick Fiorisamedi 15 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Peter Pandimanche 16 décembre à 14h et 17h au Zénith Sud de Montpellier
Alain Souchonmardi 18 décembre à 20h au Pasino à La Grande Motte
Balbino Medelin Shaka Ponk Muse Juliette Gréco
l’art-vues • page quatre • août - septembre Location : Fnac de Montpellier, Nîmes, Perpignan et Avignon, Virgin Montpellier, Carrefour, Auchan, Leclerc. Location par internet : www.contremarque.com - www.ticketsud.com
Pop • Rock • Chanson • Electro
• Variété • Rap • Folk • R’n’B
Tinariwen
Jeanne Mansonmercredi 19 décembre à 20h à l’église Ste-Perpétue à Nîmes
Brigittemercredi 19 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Faenas Digitalesjeudi 27 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Nouveau Cirque Nat. de Chinejeudi 17 janvier 2013 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Disney sur Glace «Le Voyage Imaginaire »mardi 29 janvier 2013 à 20h au Zénith Sud de Montpellier
Disney sur Glace «Le Voyage Imaginaire »mercredi 30 janvier 2013 à 14h et 17h30 au Zénith Sud, Montpellier
Franck Michael et ses musiciensvendredi 1er février 2013 à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier
Don Quichotte Ballet de l’Opénra Nat de Permsamedi 2 février 2013 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Katie Meluamardi 5 février 2013 à 20h à la salle pasteur au Corum à Montpellier
Salut Les Copainsmercredi 6 février 2013 à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier
Abba Maniamercredi 6 février 2013 à 20h30 au Pasino à La Grande Motte
Michèle Torrsamedi 16 février 2013 à 20h30 à l’Espace Vergèze
Michel Sardoumardi 19 février 2013 à 20h au Zénith Sud de Montpellier
Patricia Kaasmardi 19 février 2013 à 20h30 au Pasino à La Grande Motte
Le Lac des Cygnes St Petersbourg balletdimanche 3mars 2013 à 17h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Grupo Compay Segundomercredi 13 mars 2013 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
The Australian PinkFloyd Showvendredi 15 mars 2013 à 20h au Zénith Sud de Montpellier
Gospel pour 100 Voixsamedi 16 mars 2013 à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier
Tryomardi 26 mars 2013 à 20h à la Park&Suites Arena à Montpellier
Le Lac des Cygnes St Petersbourg balletmercredi 3 avril 2013 à 20h au Zénith Sud de Montpellier
William Shellerjeudi 4 avril 2013 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Max Boublilsamedi 6 avril 2013 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
L’age de Glacevendredi 12 avril 2013 à 20h30 à la Park&Suites Arena à Montpellier
Serge Lamavendredi 12 avril 2013 à 20h30 au Pasino à La Grande Motte
L’age de Glacesamedi 13 avril 2013 à 14h-17h30 et 21h à la Park&Suites Arena
L’age de Glacedimanche 14 avril 2013 à 14h30 à la Park&Suites Arena à Montpellier
Pink Martinijeudi 18 avril 2013 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Marc Lavoinemercredi 15 mai 2013 à 20h au Zénith Sud de Montpellier
Jacques Higelinvendredi 24 mai 2013 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
1789 Les Amants de la Bastillesamedi 1er juin 2013 à 15h et 21h au Zénith Sud de Montpellier
Agenda Humour
William Sheller
Anthony
04 67 01 04 04 Patrick SébastienArènes
04 67 50 39 56 Patrick SébastienArènes
Cap d’Agde mer.
aoûtTél. 04 67 01 04 04 Patrick SébastienArènes du Grau-du-Roi jeu. 9 août Tél. 04 67 50 39 56 Olivier de BenoistArènes du Cap d’Agde sam. 11 aoûtTél. 04 67 01 04 04 Noëlle Perna Théâtre de la Mer à Sète dim. 12 aoûtTél. 04 67 74 98 86 Roland MagdaneThéâtre de Verdure à Pézenasven.17 aoûtTél. 04 67 39 86 42 Le club des célibatairesCasino Flamingo au Grau-du-Roijeu. 18 octobreTél. 04 66 53 40 95 Le mois du rireEspace Cassel au Grau-du-Roi1er au 30 novembreTél. 04 66 51 10 73 Jamel DebbouzePasino de La Grande Mottejeu. 8 novembreTél. 04 67 56 42 00 Jamel DebbouzeSalle Zinga Zanga à Béziersven. 9 novembreTél. 04 67 36 82 82 Mathieu MadénianSalle Zinga Zanga à Béziersjeu. 18 octobreTél. 04 67 36 82 82 Jamel DebbouzeParc des Expo de Perpignanmer. 14 novembreTél. 04 68 68 26 26 Laurent Gerra Zénith Sud de Montpellierven. 16 novembreTél. 04 67 64 50 00 Noëlle Perna Salle Zinga Zanga à Bézierssam. 17 novembreTél. 04 67 36 82 82 Pascal LégitimusAuditorium de l’Atria à Nîmessam. 24 novembreTél. 04 66 76 56 56 Les Chevaliers du FielZénith Sud de Montpelliersam. 1er décembreTél. 04 67 64 50 00 Ary Abittan Pasino de La Grande Mottesam. 1er décembreTél. 04 67 56 42 00 Vincent MoscatoSalle Zinga Zanga à Béziersjeu. 6 décembreTél. 04 67 36 82 82 Patrick Bosso Salle Zinga Zanga à Bézierssam. 19 janvierTél. 04 67 36 82 82 Olivier de BenoistPasino à La Grande Mottemar. 22 janvierTél. 04 67 56 42 00 Noëlle Perna Zénith Sud de Montpellierven. 25 janvierTél. 04 67 64 50 00
KavanaghArènes du Cap d’Agde lun. 6 aoûtTél.
de Palavas-les-Flotsmar. 7 aoûtTél.
du
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Patrick
Les Chevaliers
Fiel l’art-vues • page cinq • août - septembre
Bosso Noëlle Perna
du
Les grandes expos de l’été
L’été est déjà bien lancé et même si la météo n'est pas toujours clémente, l’offre artistique est au beau fixe. Ce numéro de L'Art-vues est l'occasion de prendre la température de tous ces rendez-vous que nous proposent les musées, centres d'art, galeries, lieux divers et variés.
Cette année encore, nous sommes émerveillés par ces superbes expositions qui ne manqueront pas de surprendre et d'offrir au public de grands moments de découvertes. Dans les pages qui suivent vous trouverez ce que les musées de notre grande région présentent, suivi des nombreux rendez-vous d'art contemporain épluchés par BTN, notre rédacteur bien connu en la matière, ainsi que toutes les expositions des galeries et lieux d'art à ne pas manquer, sélectionnés par Marie-Christine Harant et la rédaction.
A l'image de la couverture de ce numéro, n'hésitez pas à marcher dans et vers la couleur de cette offre picturale.
MUSÉES
A Montpellier et à Toulouse
Caravage au musée Fabre et au musée des Augustins
donc que ce volet montpelliérain Corps et ombres, Caravage et le Caravagisme européen, et à plus d’un titre. Tout d’abord, le nombre impressionnant de chefs-d’œuvre rassemblés, prêtés par des musées de France et du monde, grâce à la coopération d’institutions internationales prestigieuses et le Frame (French Regional American Museum Exchange). Une occasion unique des les voir, de les admirer : Le Reniement de Saint-pierre de Caravage, venu du MMA de New York au Nouveau né de Georges de La Tour, conservé à Rennes en passant par Le Sacrifice d’Isaac, un des fleurons de la galerie des offices à Florence ou l’incroyable Bacchus et un buveur, prêté par le Palais Barberini à Rome, sans oublier le SaintSérapion de Zurbaran, impressionnant d’intensité, habituellement à Hartford… Réunir un nombre significatifs d’œuvres du Caravage représentait un premier défi. Elles sont neuf,
Evénement
toutes fortes, chacune révélant une des caractéristiques du maître du clair obscur qui a révolutionné l’art européen. Elles créent en soi l’événement. Dès l’âge de 22 ans, l’artiste atteint la notoriété avec le Jeune garçon mordu par un lézard, dans lequel on a pu voir une mise en garde contre la débauche sexuelle. Cadrage rapproché, clair obscur, regard intense, un certain naturalisme, tout Caravage est déjà là. Les autres tableaux font référence à des épisodes de la bible qui seront repris par les suiveurs du peintre, en particulier L’extase de Saint-François, Salomé recevant la tête de Jean-Baptiste ou le Reniement de saint Pierre. Dans cette œuvre de 1610, l’artiste est en pleine maturité, il opère avec maestria une synthèse harmonieuse entre scène de genre et scène biblique, une autre de ses spécificités. La simplification radicale des procédés picturaux n’empêche pas une
Pour une fois que le terme événement est employé à bon escient, nous n’allons pas nous priver de l’utiliser. Oui, l’exposition Corps et ombres, Caravage et le Caravagisme européen est un événement pour de multiples raisons, la première, c’est quelle compte deux volets, l’un au musée Fabre à Montpellier, l’autre au musée des Augustins à Toulouse.
grande force émotionnelle et une violence sous-jacente. On n’oubliera pas de sitôt le visage de Pierre. Du premier cercle de disciples romains, on retiendra en particulier Orazio Gentileschi. Comme le maître, il a été inspiré par l’épisode de Judith et Holopherne. Mais, alors que Caravage peint La jeune fille accomplissant son geste (Judith et sa servante, le tableau n’est pas à Montpellier, il est resté à Rome), Orazio Gentileschi la représente avec son trophée, dans une composition d’une intensité dramatique impressionnante, la tête de la victime au cœur de la scène.
Décollation toujours, celle de Goliath par David. A la suite de Caravage, Borgianni, Manfredi, Régnier, Boulogne, Vouet et encore, Cagnacci, Lanfranco, Reni ont tous interprété ce triomphe du jeune homme sur le géant orgueilleux. Comme son père Orazio, Artemisia Gentileschi a poursuivi dans le style caravagesque. Sa Danae, dominée par des blancs crémeux qui accrochent la lumière, dans une pose élégante, reçoit la pluie d’or qui va la féconder. On s’attardera encore sur Bacchus et un buveur de Manfredi, une somptueuse allégorie d’une fascinante beauté, une
La lamentation sur le Christ mort de Leonello Spada, nouvelle acquisition du musée Fabre
L’exposition Caravage a été pour Montpellier Agglomération l’occasion d’acquérir une nouvelle œuvre, La lamentation sur le Christ mort, de Leonello Spada (1576-1622) qui vient enrichir les collections du musée Fabre. D’un montant de 800 000 euros, le tableau a été financé par l’Agglo, l’Etat, la Région et de nombreux mécènes. Il a fait partie des collections Chigi, une des grands familles romaines du XVIIe siècle. Dans le courant du XXe siècle, il devient propriété d’un collectionneur romain. L’œuvre représente la mise au tombeau évoquée par les quatre évangélistes. Joseph d’Arimathie essuie ses larmes dans le linceul. Simplicité et gravité émanent d’une composition austère, d’une esthétique très proche de Caravage. Clair-obscur et accords sourds.
chorégraphie étonnante, avant de rencontrer les peintres espagnols caravagistes, Ribera, Velasquez, Zurbaran. On ne peut se détacher de ce Saint Sérapion, saisissant dans sa force spirituelle. Ultime étape de l’exposition montpelliéraine, la salle dédiée à Georges de la Tour, sept tableaux, sept chefs-d’œuvre absolus, tout commentaire est superflu. Comme le dit Michel Hilaire « laissez parler l’émotion »
Caravage et caravagisme européen à Toulouse
Second volet de l’exposition dans la chronologie, l’exposition de Toulouse au musée des Augustins ne le cède en rien quant à l’importance et la richesse, à celle de Montpellier. Le parcours muséographique se décompose lui aussi en sections. La première traite des phénomènes de résistance et d’attraction du caravagisme à travers des œuvres de Broemaert, Cobergher, Wtewael, qui reprennent les thèmes bibliques. L’école d’Utrecht occupe une place de choix avec notamment des Van Honthorst, des Moreelse ou des Ter Brugghen. Rembrandt représente la peinture flamande avec Bramer et Everdingen, entre autres. Une section entière est dédiée à Matthias Stom, un des plus brillants peintres caravagesques, enfin reconnu comme tel. Avant de s’achever sur ses dessins, l’exposition dévoile quelques œuvres majeures des caravagesques flamands : Van Mol, Rombouts, Sweerts. Toulouse n’est pas si loin, l’exposition mérite largement une escapade. D’ailleurs, le billet d’entrée de Montpellier donne droit à une réduction pour le musée des Augustins.
Corps et Ombres, Caravage et le caravagisme européen, jusqu’au 14 octobre, musée Fabre à Montpellier.
Tél. 04 67 14 83 00.
http://museefabre.montpellier-agglo.com
Musée des Augustins - 21, rue de Metz à Toulouse. Tél. 05 61 22 21 82. Métro Esquirol ou Carmes. www.augustins.org
l’art-vues • page six • août - septembre
S.J.
© Photo. F. Jaulmes
« Saint François d'Assise en extase » de Michelangelo Merisi dit Caravage
« Jeune garçon mordu par un lézard »
©
© RMN / Gérard Blot
© Photo Wadsworth Atheneum Museum of Art, Hartford, CT.
Fondazione di Studi di Storia dell'Arte Roberto Longhi
« Le Tricheur à l'as de carreau » de Georges de La Tour
MUSÉES
Et toujours au musée Fabre
Deux expositions continuent pendant la période estivale. La première, Jean Cocteau, unique et multiple, dans les salles Jean Hugo, met en valeur le fonds de l’Université Paul Valéry. On y découvre un artiste engagé à côté de l’image d’artiste jet-set qui lui colle à la peau. Affiches, autographes, dessins photos et extraits de films composent l’essentiel de l’exposition. L’autre, jumelée avec le musée Henri Prades à Lattes, célèbre une spécialité de Montpellier, la faïence. Beaucoup de pièces montrées dans la Galerie des Colonnes proviennent des fouilles effectuées lors des travaux engendrés par la réalisation du tramway. Une moisson importante qui a permis la mise à jour d’ateliers aux portes de l’Ecusson. Deux raisons de plus de fréquenter le musée et ses collections permanentes, qui valent à elles seules, le déplacement.
et Lattes
Montpellier, terre de faïence Potiers et faïenciers entre Moyen-Âge et 18ème s.
Enparallèle de la construction des lignes de tramways 1, 2 et 3, les archéologues de Montpellier ont effectué des fouilles sur les travaux et ont mis à jour près de 300 trésors archéologiques, entre pièces de monnaie allant du paléolithique jusqu'au XXème siècle, restes de squelettes ou faïences. Toutes ces découvertes sont exposées en deux volets, l’un sur le site de Lattara, l’autre dans la salle des colonnes au musée Fabre.
Véritables trésors patrimoniaux, ces objets révèlent des informations précieuses sur les modes de vie des montpelliérains au Moyen Age. C’est ainsi qu’aux portes du quartier de l’Ecusson, des fours ont été découverts, ainsi que du matériel appartenant à Favier et Boissier, deux grands maîtres faïenciers. Les fouilles sous le collège Clémence-Royer ont révélé un atelier qui a fonctionné pendant près d’un siècle (fin XVe à fin XVIe siècle).
Au musée Henri Prades à Lattes sont restituées les techniques de fabrication ainsi que l’usage de la poterie dans la vie quotidienne des habitants de Montpellier à cette époque, l’exposition débute dans les cuisines.
Cette exposition très didactique est accompagnée, jusqu’au 16 septembre, de l’exposition « Les Invités» qui célèbre les 30 ans du Fond Régional d’Art Contemporain (FRAC).
Jusqu’au 23 septembre au musée Fabre à Montpellier. Tél. 04 67 14 83 00.
Musée Henri Prades à Lattes. Tél. 04 67 99 77 24. http://museearcheo.montpellier-agglo.com
n Le samedi 18 et le dimanche 19 août, le site archéologique vous invite à savourer des produits du terroir et découvrir les faïences de Montpellier. Le temps d’un weekend, mets de qualité se mêlent à la vaisselle précieuse de part la présente de nombreux viticulteurs, producteurs et artisans locaux.
Dégustation gratuite de 14h à 19h.
A Montpellier, Hôtel de Cabrières-Sabatier d’Espeyran
Perturbations, parcours céramique & verre contemporain
L’Hôtelde Cabrières-Sabatier d’Espeyran, département des Arts décoratifs du musée Fabre de Montpellier Agglomération, accueille tout au long de l’été 80 œuvres en céramique et en verre d’une trentaine d’artistes. Cette exposition vient déranger l’ordre établi de cet hôtel particulier et se fondre au sein des collections qui reconstituent le cadre de vie d’une famille bourgeoise montpelliéraine aux XVIIIème et XIXème siècles.
En confrontant les générations et les styles, les œuvres donnent un aperçu de la création céramique et verrière contemporaine. Dans ce lieu aux décors opulents, les œuvres contemporaines qui s’égrènent au fil du regard, jouent du contraste ou de l’harmonie. Parfois ludiques, caustiques, impétueuses ou provocantes, elles aspirent toutes à chahuter la sérénité de l’illustre demeure bourgeoise. Jusqu’au 16 septembre, Hôtel Sabatier d’Espeyran - 6 bis, rue Montpelliéret à Montpellier.
A Montpellier Jean Cocteau, unique et multiple
la salle Jean-Hugo, le musée Fabre de Montpellier Agglomération célèbre les talents multiples de Jean Cocteau, poète, dramaturge, peintre et cinéaste.
Dans
L’exposition se compose d’affiches, de dessins, livres illustrés, photos, manuscrits, objets, séquences de films inédites issues du fonds de l’Université Paul Valéry.
Créé en 1989 à l’occasion du centenaire de la naissance du poète, ce fonds n’a cessé depuis lors de s’enrichir au point de devenir, avec ses quelque six mille trois cents pièces, l’un des fonds parmi les plus riches et les plus prestigieux sur Jean Cocteau et son époque. A travers cette exposition, on apprend ainsi que l’artiste était engagé contre le racisme et la peine de mort, loin de l’image mondaine, « jet set », que certains ont voulu lui imposer. Jusqu’au 2 septembre, salle Jean-Hugo au musée
http://museefabre.montpellier-agglo.com
Tél. 04 67 14 83 00.
Fabre à Montpellier.
A Montpellier
l’art-vues • page sept • août - septembre
© Montpellier Agglomération
Faïences dans la Galerie des Colonnes du musée Fabre
Portrait de Cocteau (1924)
Un nouveau conservateur aux musées de Béziers
La municipalité de Béziers mène une politique culturelle active dans tous les domaines. Elle développe le secteur des arts plastiques avec son conseiller municipal délégué, Olivier Guiraud, et son nouveau conservateur des musées, Bernard Salgues, nommé en mai de cette année, venant des Archives de l’Aude. On devrait dire « conservateur du musée éclaté en plusieurs départements ». L’élu et le conservateur ont en projet, à long terme, le regroupement du département Beaux-arts au Palais épiscopal lorsque sera construite la cité judiciaire. Aujourd’hui, leur priorité est « de montrer que les collections des musées s’inscrivent dans un quartier de Béziers riche en patrimoine foncier, qui est lui-même un musée à ciel ouvert ». En effet, de l’église Saint-Jacques à la Madeleine, un itinéraire artistique se dessine naturellement : le musée du Biterrois et le muséum d’histoire naturelle, dans l’ancienne caserne, l’Hôtel Bergé ouvert pendant les journées du patrimoine, la maison Notarié et ses plafonds à la française, les vestiges des arènes romaines, le cloître de Saint-Nazaire.
Quant aux expositions, elles obéissent à deux axes thématiques : « la mise en valeur de l’école biterroise, très riche, très importante. Les artistes ne sont pas restés à Béziers et ces peintres ont attiré des personnalités de renom, il y a donc une ouverture sur le monde. A l’horizon 2015, nous envisageons une exposition Soutine avec le musée des Beaux-arts de Carcassonne, engageant ainsi une réflexion sur le cosmopolitisme de Béziers ». Ainsi, avec l’exposition L’Orient est au Sud sur la Franc-maçonnerie, l’autre thème exploré est l’histoire du Biterrois et de la région. En 2013 sont prévues une grande exposition autour de Jean-Moulin pour le 70 ème anniversaire de sa mort et une autre sur les Catalans abstraits et figuratifs.
Dans un souci pédagogique, le cycle de conférences accompagnant les manifestations est intensifié.
Direction des musées, Caserne Saint-Jacques à Béziers.
Tél. 04 67 36 81 60. www.ville-beziers.fr
Depuis 14 juin, le musée des Beaux-Arts de Béziers honore un de ses enfants les plus célèbres. En effet, l’exposition Injalbert et ses amis met en valeur l’importante collection constituée à partir de la donation du fond de son atelier par sa veuve. Parmi les œuvres et les souvenirs recréant l’environnement de ce personnage renommé, on a remarqué particulièrement : un portrait de l’artiste par le peintre Jean Comerre, les bustes de Castelbon de Beauxhotes et d’Olivia Danieli sculptés par Injalbert. Des lettres d’amour, des photos jaunies rappelent qu’Injalbert était un homme chaleureux qui avait noué de solides amitiés avec des artistes de son temps, tels Léon Comerre, Victor Laloux, ou des personnalités telles que le Maréchal Joffre, Raymond Poincaré, Fernand Castelbon de Beauxhostes. Jean-Pierre Van der Spelden qui a inventorié les dons et legs Injalbert a créé un mur d’images sur le thème du mythe de Sisyphe exposée in situ. Une manière personnelle de jeter un regard sur la destinée de l’homme écrasé par son quotidien. Ne pas manquer de flâner au Plateau des Poètes jalonné de sculptures d’Injalbert. Du 14 juin au 23 septembre, musées des Beaux-Arts, Place de la Révolution à Béziers. Tél. 04 67 28 38 78. www.ville-beziers.fr
Passionné par les courses camarguaises et les corridas, Jordi a fait du taureau son thème de prédilection dans ses tableaux. Il expose deux types d’œuvres à l’Espace Taurin jusqu’au 31 août. Dans les premières, il reprend ses têtes de taureaux stylisées qu’il reproduit à l’infini soit avec un effet patchwork, soit en solitaire, soit en échiquier. Ce motif qui rappelle celui du Palais de Cnossos en Crète, couronné de cornes, est utilisé à la manière d’un Viala. Dans les secondes, datant des années 90, Jordi décline les différents temps du combat de l’homme et du taureau, qu’il y ait mise à mort ou razet. Les dessins, à peine esquissés sur des aplats de couleurs, suggèrent le mouvement et la passion. L’occasion de voir et revoir l’exceptionnelle collection des gravures de Goya dans cet Espace discret aux abords des Allées Paul Riquet et du plateau des Poètes.
Jusqu’au 31 août, Espace taurin, Mail Plein Sud, avenue Wilson à Béziers. Tél. 04 67 35 28 46.
Nocturnales tous les jeudis aux musées de Béziers Durant toute la durée du mois d’août, les musées de Béziers donnent l’occasion de découvrir, chaque jeudi soir, les oeuvres en nocture jusqu’à 21h. Le reste de la journée, les expositions sont visibles du mardi au dimanche de 10h à 18h.
Institution mystérieuse pour le profane, la Franc-maçonnerie suscite bien des interrogations. On lui prête une influence considérable sur les politiques. On s’y perd dans les différentes tendances. L’institution est-elle ouverte aux femmes ? Est-elle incompatible aves la pratique de la religion ? Autant de questions dont les réponses demeurent parfois ambigües. Le visiteur de L’Orient est au Sud, Franc-maçonnerie du midi à l’Espace Riquet à Béziers, découvrira un monde qu’il ne connaissait pas. Divisée en deux sections, l’exposition retrace l’histoire de cette instituion, des origines à nos jours. A l’étage, il est question de la Franc-maçonnerie en général, née dans les îles Britanniques et de ses différents symboles : le tapis, le tablier, le compas, le triangle, que l’on retrouve sculptés ou peints sur des objets y compris sur un plat à barbe. L’importance de la Francmaçonnerie dans l’évolution de la société française est soulignée : congés payés, école gratuite et laïque, les syndicats dans la construction républicaine en général. L’autre section explique comment et pourquoi cette institution a trouvé en Languedoc un terre favorable à son développement, la région étant depuis toujours symbole de résistance et de solidarité. En 1936, les loges ont accueilli les réfugiés espagnols. Parmi les grandes figures historiques de la Franc-maçonnerie dans le midi, on peut citer Cambacérès, Gambetta, Emile Combes, Jean Moulin ou les Biterrois, Massol et Viennet. Après la période noire de l’occupation, l’institution est repartie de plus belle à la libération. Mieux faire connaître la Franc-maçonnerie, c’est mieux faire rêver. Rêver à un monde de dialogue et de tolérance.
Jusqu’au 30 septembre, Espace Riquet - 7, rue Massol à Béziers. Tél. 04 67 36 81 60. www.ville-beziers.fr
Jean-Denis Bergasse, décédé en 2011, a été président de la société archéologique de Béziers. Cette société savante créée en 1834, a accompli un travail de conservation important assorti de recherches et de publications. Les collections ainsi rassemblées ont migré du cloître Saint-Nazaire à la caserne Saint-Jacques après une étape à la chapelle des Dominicains, l’actuel Espace Riquet. C’est toute l’histoire de Béziers qui se révèle au regard des visiteurs à travers cette exposition. Jusqu’au 14 octobre. Caserne
l’art-vues • page neuf • août - septembre Au musée des Beaux-Arts
amis A l’Espace Taurin Jordi A l’Espace Riquet L’orient est au Sud, Franc-maçonnerie du Midi Au musée du Biterrois A la mémoire de Bergasse
Injalbert et ses
Saint-Jacques à Béziers. Tél. 04 67 36 81 61.
Les expos à Béziers
MUSÉES
Au musée de Lodève
Theo Van Rysselberghe
est notre mission de remettre en exergue des peintres peu connus », déclare Yvonne Papin-Drastik à l’ouverture de l’exposition Theo Van Rysselberghe au musée de Lodève, dont elle est conservateur. L’artiste belge, en effet, bénéficie d’une grande notoriété dans son pays qui lui fait défaut en France. Contemporain de Valtat, on a vu une de ses toiles l’été dernier à Lodève, ce peintre est dans la lignée des courants artistiques du début du XX e siècle montrés depuis une quinzaine d’années dans ce musée. Avec L’instant sublimé, titre de l’exposition, il ne s’agit pas cependant d’une rétrospective« mais d’un accrochage chronologique avec mise en avant de sa spécificité, divisée en quatre sections » Issu d’une famille aisée, Theo Van Rysselberghe n’est pas obligé de vendre ses tableaux pour vivre. Il s’adonne à son autre passion, la photographie. Ses clichés influencent sa peinture, dans le cadrage, en particulier. Dès la première période, De l’impressionnisme au néo-impressionnisme, on découvre un artiste en recherche, tentant de se détacher de la tradition flamande, fasciné par la lumière du Sud découverte lors d’un voyage au Maroc. Attiré par la technique de Lautrec, il adopte les touches allongées des Français (Femme à la voilette). L’épanouissement, de 1903 à 1910, le style de l’artiste devient plus personnel, le souci du cadrage se fait presque obsessionnel, associé au miroir, notamment dans le Portrait d’Alice Sèthe, unanimement salué par la critique pour ses qualités techniques et sa fraicheur « une fleur de jeunesse dans un
Au musée Paul Valéry à Sète
Singulier destin que celui de Chabaud dont le musée PaulValéry expose une sélection d’œuvres des années 1900 à 1914, avant la première guerre mondiale. Singulier destin car l’artiste méconnu aurait du être un leader novateur de son temps. « C’est l’histoire d’un ratage absolu, il aurait dû avoir une autre place, celle de l’extrême avant-garde », souligne Maïthé Vallès-Bled. Or, tandis que l’histoire de l’art s’écrivait à Paris, Chabaud était en Tunisie, trois longues années pour effectuer son service militaire. De plus, ce Provençal né à Nîmes, a du s’occuper du mas familial à la suite du suicide de son père. C’était en 1901, en pleine crise viticole. Durant toute cette période, l’artiste a partagé son temps entre Paris et la Provence et construit une œuvre puissante, intégrant à la fois les préoccupations contemporaines des fauves et celles qui, dans le nord de l’Europe, animent les expressionnistes. L’exposition du musée Paul Valéry s’attache à mettre en évidence l’écriture particulière de Chabaud dont l’esthétique, directe et âpre, procède tout autant du fauvisme que d’un expressionnisme affirmé par les peintres de DieBrücke. Son titre est limpide Chabaud, Fauve et expressionniste, 19001914. Une centaine de toiles et une trentaine de dessins montrent l’artiste écartelé entre deux mondes, celui de la nuit et celui du jour. Pour la première fois, les œuvres de cette période sont montrées ensemble sans doute par pudeur et « par respect pour sa mère à qui il souhaitait cacher cette part de vie » ;
matinal épanouissement de rosée », écrit Eugène Demolder à son sujet. Parallèlement, le nu devient le sujet favori de Van Rysselberghe, dont Le ruban écarlate, sensuel et raffiné.
Le peintre belge se lie d’amitié avec des artistes et des écrivains, en particulier Emile Verhaeren. Un cabinet graphique est dédié aux échanges avec les écrivains et les poètes.
« Ce n’est plus ni du jaune, ni du blanc, c’est de la lumière… une lumière fécondante qui « actionne le ton local, provoque les contrastes de l’ombre et du soleil, métamorphose les potiches et les meubles », en un mot « réalise la vie des choses immobiles », écrit le poète en parlant de l’art de son ami.
Le portrait de Verhaeren par Van Rysselberghe respire le lien qui les unit. Autre ami, André Gide, qui aura une liaison avec Elisabeth, la fille du peintre dont il aura un enfant, Catherine. La troisième section marque le retour de Theo Van Rysselberghe à un certain classicisme, une évolution qui provoque sa brouille avec Signac et s’achève par deux portraits lumineux. Cette lumière que soulignait sa femme : ne recélant du reste aucun fond ténébreux, aucun repli secret, il vivait dans la clarté. MCH
Jusqu’au 21 octobre, musée Fleury à Lodève. Tél. 04 67 88 86 10. www.lodeveetlarzac.fr
Autour de l’exposition : conférence de Nicole Tamburini, Théo Van Ruysselberghe et le néo-impressionnisme, le 20 sept. ; spectacle de danse par la cie Les gens du quai, le 11 octobre.
Chabaud
le peintre entretenait une liaison avec Yvette, une prostituée. Témoin de son temps, Chabaud se révèle fasciné par la modernité, les bus à impériale, les enseignes lumineuses, le funiculaire de Montmartre, les passerelles métalliques. Sa palette contrastée où dominent les noirs et les rouges, le distingue des fauves par une certaine tristesse. Ses femmes nues ou habillées, outrageusement fardées, dont les bouches largement ouvertes montrent des dents carnassières, développent l’aspect expressionniste de son art. « La pente naturelle de mon esprit me pousse moins vers la perfection de la forme que vers l’expression ardente », écrit Chabaud. Au salon, toile de 1907 particulièrement audacieuse, dévoile très explicitement le désir de l’homme pour la femme dévêtue. Parmi les curiosités, une série peinte sur papier de boucher, à une époque où l’artiste était dans le besoin, mais aussi parce qu’il appréciait le grain et la couleur de ce matériau. Chabaud s’intéresse un temps au cubisme, il fragmente les formes, sans arriver à leur éclatement. D’ailleurs « il a repeint, plus tard, pratiquement toutes les œuvres
Max Savy
Organisée autour de la donation au musée des Beaux-Arts de Carcassonne, l’exposition Max Savy rend un bel hommage au peintre audois, décédé à Narbonne en 2010 à 92 ans. Bien que né à Albi, l’artiste a particulièrement été inspiré par les paysages audois : les Corbières, Gruissan, les villes. A première vue, son style s’apparente aux naïfs, sa palette joue sur toutes les nuances d’ocre jusqu’au jaune doré, celui du soleil et des moissons. Mais on pense d’avantage aux grandes scènes de Jérôme Bosch grouillantes de petits personnages : Le Sabbat, Donquichotte et Sancho. Ces toiles contrastent avec la première période de l’artiste dominée par des natures mortes et des portraits inspirés de la vie quotidienne : Portait de ma femme, les leçons, Maternité. C’est en 1951 que Savy adopte le glacis et que sa technique évolue, laissant le champ libre à son
imaginaire fécondé à la fois par la bible et le bouddhisme. Certains paysages font penser à la « zénitude » extrême orientale : Le géant de Villedaigne. Dans Saint-Antoine n’a pas résisté, on retrouve la double influence et l’humour, comme dans Belle de jadis. Artiste figuratif, Savy se révèle très éloigné du réalisme, sensible au merveilleux, il n’est pas fidèle à cette nature qui l’inspire, ce qui l’intéresse c’est ce qu’elle cache et qu’il tente de nous dévoiler. En cela sa peinture se rapproche des surréalistes. A la fin de sa vie, Savy abandonne les personnages, qui s’effacent peu à peu, pour ne laisser place qu’aux toits brique et aux blés blonds, sauf pour Le Passage, montrant un visage au seuil de la mort. Une sorte de cri ultime. Jusqu’au 22 septembre, musée des Beaux-Arts - 1, rue de Verdun à Carcassonne. Tél.04 68 77 73 70.
cubistes, les autres étant détruites ou brulées », souligne la conservatrice. L’exposition en montre trois retouchées. C’est l’œuvre dans la globalité d’une période qui est exposée à Sète. Jusqu’au 28 octobre, musée Paul Valéry à Sète. Tél. 04 99 04 76 16. www.museepaulvalery-sete.fr
«
C’
MUSÉES
Au musée de Carcassonne
« La femme à la voilette » (1886)
« Dans le souk tunisien » (1903-1906) « Mourèze de bronze »
© Adagp, Paris 2012
© Kunsthalle Bremen
-
Der Kunstverein in Bremen
l’art-vues • page dix • août - septembre
Au musée d’Art Moderne de Céret
Antoni Tàpies
Né à Barcelone en 1923, disparu le 6 février 2012, Antoni Tàpies fut l’un des plus fervents défenseurs de la culture catalane, tout en s’affirmant comme l’un des plus universels et des plus grands créateurs du XXème s. Collectionneur, grand lecteur de philosophie orientale, il est également un théoricien, auteur de plusieurs écrits exposant sa vision des arts, perçus comme « les derniers réduits où l’homme d’aujourd’hui peut trouver la liberté de s’interroger sur la société, et de l’ébranler »
En 1984, il crée à Barcelone la Fondation Antoni Tàpies, vouée à la promotion et à la connaissance de l’art contemporain.
Dans son exposition débutée au mois de juin dernier, le musée d’Art Moderne de Céret rend un véritable hommage à cet artiste dont le nom est indéfectiblement lié à la collection et à l’identité du musée.
« Image, Corps, Pathos » présente ainsi une quarantaine de ses peintures et sculptures réalisées entre 1945 et 2008. Articulée autour d’une thématique essentielle, qui est à la com-
préhension de la démarche de l’artiste, elle est aussi la rétrospective de cinquante années de recherche et de création. Un autoportrait de facture classique réalisé en 1945, au sortir de la guerre, ouvre le parcours de l’exposition qui s’achève sur
Au musée PAB à Alès Miró
Dans cette exposition intitulée « Miró et les arts graphiques », débutée au mois de juillet dernier, le musée Pierre André Benoît a choisi de s’intéresser tout particulièrement au travail sur papier de l’artiste catalan.
Peintre de talent, Miró est aussi sans conteste un graveur émérite, qui s’est frotté à différentes techniques au fil de sa carrière et qui a su expérimenter différentes formes et divers formats pour exprimer sa vision du monde et sa créativité. « L’exposition met en relation deux pans de l’œuvre graphique de Joan Miró : son travail de graveur d’une part, avec la présentation de vingtsix gravures grand format de la fondation éponyme de Barcelone, et sa réflexion sur le livre d’autre part, à travers quelques uns des livres les plus représentatifs de ce travail réalisé en collaboration avec plusieurs grands artistes de sa génération : Éluard, Tzara, Char, explique Carole Hyza, la directrice et conservateur des musées d’Alès.
Le premier étage du musée est consacré à la galerie d’anti portraits réalisés entre 1969 et 1978 et prêtés par la Fondation Miró de Barcelone. Composé de 26 portraits atypiques, cet ensemble surprenant aux couleurs bigarrées souligne le mélange des
Au musée des Beaux-Arts de Nîmes
Charles-Joseph Natoire
Lauréat du Grand Prix en 1721, reçu à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1734, nommé directeur de l’Académie de France à Rome en 1751 : Charles-Joseph Natoire fut, l’un des grands peintres français du XVIIIème siècle.
Son oeuvre s’est construite à partir d’une démarche complexe, qui relève autant d’une réflexion sur la peinture d’histoire que d’une interrogation sur le moyen technique en tant que telle.
A l’instar de Boucher, Natoire est défini par ses contemporains comme « peintre de la grâce »
Ce terme désigne à cette époque une qualité supérieure, une sorte d’émanation de la beauté, qui touche directement le cœur plutôt que de s’adresser à l’esprit et à la raison.
« Dans cette exposition, on découvre comment la notion d’imitation se met en place dans la pratique de la copie, explique la commissaire scientifique, Susanna Caviglia-Brunel. On y suit la méthode de travail rigoureuse que le peintre élabore, de l’esquisse au modello dessiné ou peint, ou comment le choix technique relève d’une véritable interrogation sur les spécificités du médium graphique.
A travers la présentation d’oeuvres d’une grande qualité l’exposition montre comment le dessin est, chez Natoire, à la fois moyen de recherche, espace de liberté et lieu intime.
Jusqu’au 16 septembre au musée des Beaux-Arts - Rue de la Cité Foulc à Nîmes.
Tél. 04 66 28 18 32. www.nimes.fr
une Tête rouge peinte en 2008, à l’expressionnisme exacerbé.
Entre les deux se déploie le travail de l’artiste au fil de cinq décennies : tableaux/objets composés des matériaux les plus inattendus : papier, textile, fil de fer, surfaces gravées, incisées, gardant l’empreinte des corps sous la toile de leurs vêtements, Têtes et Nus dessinés dans les coulures d’un vernis couleur miel. Conçue et présentée entre novembre 2011 et mars 2012 au musée d’art contemporain de Siegen (Allemagne) et au musée d’art de Reykjavik (Islande), la présentation de cette exposition en France, grâce à la collaboration de ces deux musées, de la famille de l’artiste et de la Fondation Antoni Tàpies, a donné lieu à l’édition d’un catalogue bilingue catalan/français, comportant 12 essais en étroite relation avec 12 œuvres exposées et apportant un éclairage particulier sur chacune d’entre elles. Jusqu’au 14 octobre au musée d’Art Moderne. 8, bd. Maréchal Joffre à Céret. Tél. 04 68 87 27 76. www.musee-ceret.com
techniques et le choix des couleurs chers à l’artiste. Même le noir y acquiert une valeur déterminante et particulière.
Le second étage du musée présente un sélection d’ouvrages auxquels Miró avait participé et offre un panorama riche et varié de ses collaborations avec les plus grands poètes de son époque : Tzara, Éluard, Char, Frénaud ; et avec ses amis éditeurs. L’espace du livre devient un lieu de découverte, d’échange et de dialogue qui met en correspondance le lyrisme du poète et l’inventivité du graveur. Une quinzaine de livres prêtés par la Banque nationale de France illustre ce propos ainsi qu’une quinzaine de livres provenant des réserves du musée PAB et concernant l’intense collaboration de ce dernier avec Miró.
« Son imagination débordante, sa curiosité naturelle et sa dextérité dans le maniement de techniques complémentaires, font de cet artiste un virtuose dans l’art de jongler avec les formes, les couleurs, les techniques et les formats, ajoute Carole Hyza. Des grands formats aux petits livres, Miró exprime avec ardeur et passion sa vision du monde et de l’altérité ».
Jusqu’au 16 septembre au musée PAB - rue de Brouzen à Alès. Tél. 04 66 86 98 69. www.alescevennes.fr
Au musée Denys Puech à Rodez K. Schwitters et R. Johnson
L’exposition « Merz et Moticos » réunit plus de 40 œuvres de Kurt Schwitters (1887-1948) et autant de dessins de Ray Johnson (19271995) issus de collections privées prestigieuses. Ces deux artistes ont comme point commun d’avoir choisi le collage comme technique de prédilection. Schwitters est aujourd’hui considéré comme un des artistes majeurs de l’avant-garde allemande, entre 1920 et 1940. Proche des mouvements Dada et De Stilj, il voulait « brouiller les frontières entre les arts ». Sa démarche, unique et originale en son temps, visait à créer une œuvre d’art total, « synthèse de toutes les formes artistiques » Il a réuni une grande partie de ses travaux sous le nom de Merz, tiré du mot «Kommerz» (commerce), découpé dans un prospectus bancaire. Comme Schwitters, Ray Johnson fut un marginal dans le monde de l’art. Le New York Times le qualifia d’« artiste inconnu le plus célèbre » Il donna à ses collages, conçus pour une présentation destinée à des musées et des galeries, le nom de Moticos. Parallèlement, il envoya un grand nombre de ses travaux par voie postale à un immense réseau de destinataires des lettres contenant des textes et des motifs, qu’il intégrait de façon modifiée à ses collages.
Jusqu’au 28 octobre, musée Denys Puech à Rodez. Tél. 05 65 77 89 60. www.musees-midi-pyrenees.fr
l’art-vues • page treize • août - septembre MUSÉES
© ADAGP, Paris 2012
©Montpellier, Musée Atger, Univ. Montpellier 1
« Le Ponte Rotto sur le Tibre » Œuvre de Kurt Schwitters
Françoise Gilot/Pablo Picasso
Quele plus grand peintre du XXème siècle ait eu des liens privilégiés avec Nîmes, il eût été dommage de ne pas le révéler. Surtout dans une ville qui s’honore de sa feria sexagénaire et de ses corridas flamboyantes, mais qui a besoin d’arguments à opposer à ses détracteurs. Picasso a tissé des liens d’amitié du côté de Nîmes (André Castel, à découvrir du côté de la Médiathèque) mais surtout a su manifester son intérêt pour la culture taurine, en tant qu’elle révèle l’indissociable lien entre Nature et Culture, Beauté et Cruauté, Tension et Soulagement. Le peintre n’explore-t-il pas les mêmes dualités et ne tend-il pas à réveiller le minotaure qui dort en lui, en nous? Toujours est-il que le musée des cultures taurines rend hommage aux rapports privilégiés qu’a entretenus le Maître avec cet animal mythique que l’Histoire de l’art n’a cessé de célébrer, de Lascaux à Viallat ou Formica (au musée des Beaux-Arts, cité Foulc), en passant par Goya. L’exposition comporte essentiellement des multiples, permettant d’insister sur la masse noire de la bête, quelquefois stylisée de manière amusante, affublée d’un tout petit museau. Et le maître de travailler des séries, des variations infinies sur un même thème. Mais Picasso s’est aussi penché sur les protagonistes de la cérémonie tauromachique : le souple bande-
rillo, aux gestes nobles et gracieux. Le picador, celui que l’on hait, plus lourd sur son cheval richement harnaché, se mêle au combat au point de se confondre en sa victime. L’exposition, entre quelques documents et bon nombre de céramiques de l’époque azuréenne du maître d’Antibes et de Vallauris, offre de surcroît l’occasion de voir une toute petite toile de Picasso enfant, quand son père l’amenait à Malaga dans les arènes, y découvrir ses émotions de jeune aficionado. La présence charmante de Françoise Gillot rayonne sur ses années, fécondes en célébration de la vie dans tous ses états. Le musée taurin inti-
Léopold Survage au musée de Collioure
Conçues comme une pièce de théâtre, les scènes 2 et 3 de l’accrochage
« Acte V » du musée Réattu mettent un coup de projecteur sur deux artistes qui ont marqué l’histoire de la ville et le musée : Pablo Picasso et Christian Lacroix. Un an après l’anniversaire des 40 ans de la création du fonds Picasso qui comprend une suite de 57 dessins offerts par l’artiste en 1971, deux peintures majeures et plusieurs gravures, et un an avant celui des 40 ans de la disparition de l’artiste, l’exposition met en scène cette collection unique née du lien que Picasso a noué avec la ville d’Arles et le musée : un fil continu tout au long de sa vie, depuis son premier passage dans la ville en compagnie de Georges Braque. De nombreuses photographies, de Lucien Clergue, André Villiers, Robert Doisneau ou Willy Ronis complètent cet ensemble et offrent une singulière galerie de portraits, où se croisent les « diamants noirs » du regard de Picasso et la présence de ses compagnes et muses, telles Jacqueline Picasso ou Françoise Gilot.
Pour la scène 3, Christian Lacroix se glisse modestement dans certaines salles en enchâssant quelques-unes de ses créations pour l’opéra, le théâtre ou la corrida ; celles qui lui valurent, à deux reprises le Molière du meilleur costume. Essaimés librement au fil des salles ou regroupés sous forme de tableaux flamboyants, ces vêtements de scène s’accompagnent parfois, l’espace d’un balcon ou d’une tribune, d’un décor extravagant. Jusqu’au 30 décembre au musée Réattu.
10, rue du Grand Prieuré à Arles.
Tél. 04 90 49 37 58. www.museereattu.arles.fr
Depuis le mois de juin dernier, le musée d’Art Moderne de Collioure présente une expostion consacrée au peintre français d’origine russe Léopold Survage (1879-1968).
Né à Moscou en 1879, il y débute sa carrière artistique sous le signe des ruptures, d’abord avec son père, puis avec son milieu social en participant aux événements de 1905, puis en quittant définitivement Moscou et la Russie en 1908.
Le jeune peintre arrive à alors Paris où il s’inscrit à l’Académie de Matisse avant de participer aux différents courants de l’Ecole de Paris. Durant la première guerre mondiale, Survage rejoint la ville de Nice où il découvre la lumière méditerranéenne. L’artiste puise dans cette ville une palette de couleur réinventée et réalise une peinture onirique qui, avec celle de De Chirico et Chagall, ouvrira la voie à la peinture surréaliste.
Comme Derain ou Matisse vingt ans plus tôt, il rejoint la ville de Collioure. Dans l’intensité des couleurs qui avaient marqué le début du Fauvisme de Matisse, Survage perçoit le resurgissement de la tragédie antique, la présence vivante des mythes, entre ombre et soleil. Comme pour Picasso, la lumière de la Catalogne res-
tule d’ailleurs ce volet Sous le soleil de Françoise Gilot. Le musée du vieux Nîmes consacre une exposition à cette égérie qui a su, certes, partager la vie d’un génie, lui servir de modèle, l’accompagner dans ses goûts et passions, et notamment celui pour la corrida, mais qui a surtout conservé son indépendance et conduit sa carrière comme bon lui semblait. Ainsi, peut-on découvrir les toiles de cette artiste qui vit à présent à New York et dont les liens avec Nîmes ne sont plus à démontrer. Son totem de 2008, aux couleurs froides et à la composition rigoureuse, est toute en fraîcheur et mystère. L’ombre de ces deux artistes plane donc sur la ville romaine, où jadis sans doute des jeux plus cruels encore que ceux dénoncés par les associations se pratiquèrent au nom d’une civilisation, sans doute critiquable par certains aspects, mais dont les vestiges lui permettent de survivre en partie. Économie, quand tu nous tiens… Toute société se fonde sur un crime commis en commun.
BTN
Jusqu’au 7 octobre, musée du vieux Nîmes, place aux Herbes à Nîmes. Tél. 04 66 76 73 70 et musée des cultures taurines - 6, rue H. Ducrot à Nîmes. Tél. 04 66 36 83 77.
suscite en lui le mythe grec. Peu à peu libéré des contraintes néoclassiques qu’il s’était imposées, Survage se sert de Collioure comme de prétexte, voire de révélateur pour intervenir dans la trajectoire créative, plastique et intellectuelle du moment.
L’exposition au musée d’Art Moderne, qui regroupe soixante-deux œuvres issues de collections publiques et privées, françaises et internationales, est conçue autour des grands ensembles que sont : les pêcheuses, les marchandes de poissons, dont l’extraordinaire « Dispute » issue de l’Heritage International Gallery de Moscou, mais également « Le taureau évadé », ainsi qu’une émouvante série de Piétà.
Un ensemble qui témoigne qu’entre 1925 et 1932, Léopold Survage est devenu l’expérimentateur d’une peinture qui réclame autant du contenu spirituel de Gauguin que des moyens plastiques de Cézanne et concentré essentiellemnt sur les métiers féminins.
Jusqu’au 30 septembre au musée d’Art Moderne de Collioure - Route de PortVendres. Tél. 04 68 82 10 19. www.collioure.net/museedartmoderne
Jusqu’à la fin du mois d’octobre, le musée de la Poterie Méditerranéenne de Saint-Quentin-laPoterie présente « L’Esprit Vallauris », premier volet de sa série d’expositions consacrées aux années 50. Sélectionnée par Arnaud Serpollet, antiquaire specialisé dans le design et passionné par les annees 50, cette présentation regroupe plus d’une centaine de céramiques françaises dont celles, entre autres, de Pablo Picasso, Roger Capron, Pol Chambost, Madoura ou Georges Jouve.
En 1948, l’arrivée de Picasso à Vallauris et son étonnante production contribue largement au renouveau de l’activité historique de la ville. Ainsi, à la suite de Picasso, d’autres artistes célèbres comme Marc Chagall, Edouard Pignon, Anton Prinner, Victor Brauner, s’initient à la céramique, à Vallauris et des jeunes diplômés d’écoles d’art y créent, chacun à travers leurs personnalités différentes, un foyer artistique extrêmement riche. La ville connaît alors son « âge d’or » et devient «la cité des 100 potiers ».
L’exposition presentée au musée, issue de la collection privée d’Arnaud Serpollet, offre ainsi un large panorama de cette période faste. Ces céramiques nous renseignent sur une époque de mutation entre une France rurale et une France moderne entrant dans la société de consommation.
Jusqu’au 28 octobre au musée de la Poterie Méditerranéenne - 14, rue de la Fontaine à StQuentin-la-Poterie. Tél. 04 66 03 65 86. www.musee-poterie-mediterranee.com
l’art-vues • page quatorze • août - septembre MUSÉES
Au musée du Vieux Nîmes et au musée des Cultures Taurines à Nîmes
Picasso, « scène de tauromachie », céramique
Acte V, scènes 2 et 3 au musée Réattu à Arles
L’Esprit Vallauris au musée de la poterie
Au MRAC L-R de Sérignan Marcher dans la couleur
Ilfaut absolument voir cette exposition pour plusieurs raisons: c’est sans doute la plus spectaculaire, la plus originale de cet été estival, ensuite parce qu’elle prouve que l’on peut peindre avec la lumière aussi bien qu’avec la matière, enfin chacun des artistes, internationaux, sollicités traite de la couleur d’une manière foncièrement originale, qu’on lui marche dessus comme pour la franco-allemande Veit Stratmann (et ses moquettes colorées, délimitées par des cornières en aluminium, comme dans un damier de biais), qu’on en pénètre les anamorphoses ainsi que nous y invite à l’accueil le francosuisse, Felice Varini, ou que l’on marche à ses côtés, à l’intérieur du labyrinthe rythmé de losanges de la genevoise MaiThu Perret. Ou encore que l’on laisse la mer, toute proche, lui insuffler ses rythmes ondulatoires et aériens, dans des « seapainting », de l’anglaise Jessica Warboys, toutes en nuances et dont la présentation semble rendre hommage au Monet des Nymphéas. Mais le précieux écrin qui ne peut laisser personne indifférent, tant l’expérience est à chaque fois troublante et énigmatique, c’est la pièce obscure réalisée pour l’occasion, et qui abrite un spectaculaire « Red eye », de l’américain James Turell. Un couloir obscur vous y conduit puis, passé une phase au noir comme en alchimie, ou l’on perd vite ses repères, on perçoit graduellement la lente montée de la couleur, dont la source lumineuse conserve son mystère. On ne peut s’empê-
MIAM à Sète
LeMiam et Groland étaient faits pour s’unir et cela s’est temporairement réalisé, avec ce Gromiam estival. L’émission culte de Canal + aura témoigné en effet d’une inventivité graphique, conceptuelle et performative dont peu d’artistes autoproclamés peuvent se prévaloir. Dans la scénographie très cohérente proposée en l’occurrence, en témoignent les nombreux objets, enseignes, éléments du décor que l’émission présente depuis 20 ans : je pense à cette « tartapulte » ou de cette « gerbeuse à danette » censée maculer le Président, Salengro (omniprésent, dans les dessins de Luc Weissmuller), à ces recettes de cuisine désopilantes telles ces « oreilles de porc à la Van Gogh », ou le box consacré à l’épicerie pharmacie avec ses miels de poisson, ou son Onanix, à utiliser jour et nuit. On passe un bon moment, plein de cocasseries, parfois limites (la femme à emporter en voyage, dans son sac ; le poupon soumis à la torture) à pénétrer, petit à petit, les coulisses de cet univers dont des vidéos rappellent les meilleurs moments. La Déroute parodie la Redoute. Une carte géante, dont Groland est le centre de tout, suggère que ce pays imaginaire n’est que le décalage à peine déguisé des principaux travers du nôtre, les principales marques y faisant d’ailleurs leur apparition par le biais de rapprochements sonores (Mac Gro par exemple). Si le cœur vous en dit, vous pouvez poser avec les animateurs de l’émission en passant votre tête dans les fesses du président, ou endosser un
cher de penser, en voyant cette luminosité du rouge émanant de l’obscurité totale à laquelle nous nous habituons que, si Rothko vivait aujourd’hui, il userait d’une couleur comme James Turell, immatérielle. On garde les distances, on s’assit, on contemple, on se laisse envahir par le voile aérien qu’elle diffuse. C’est un peu le même style d’expérience que nous amène à vivre Ann Veronica Janssens, à qui quelques faisceaux lumineux bleutés suffisent pour engendrer l’illusion d’une étoile en volume, que nous rectifions du regard, dès lors
Gromiam
vêtement en forme d’amphore. Mais ce qui étonne, c’est l’osmose entre l’univers grolandais et les œuvres contemporaines qui s’y intègrent parfaitement et qui toutes proviennent d’une collection privée. Face à la buvette, à l’entrée, où l’on déguste de la bière faite par des moines trapézistes, derrière le hideux et obèse géant de John Isaacs (représentant sans doute la société de consommation en voie de pourrissement), 1000 figurines alignées, au bord du gouffre, sur une cornière très mince (distingués par des couleurs, selon qu’ils vont ou pas au musée). Dans la salle à manger, vouée au télé achat, des pantoufles en forme de lapins taxidermisés par Wim Delvoye, ou un poisson bandé de Hans-Peter Feldmann. Juste à côté, un fauteuil éventré qui laisse rugir l’infernale gueule d’un chien enragé (Sylvain
Vera Lutter
Plonger dans l’univers de Vera Lutter, c’est pénétrer dans un monde étrange où le réel révélé n’est plus tout à fait celui que nous appréhendons dans la réalité sensorielle. La majeure partie de ses œuvres se présente en triptyques photographiques, donnant l’illusion que nous avons affaire à un négatif géant. Et d’ailleurs le motif choisi, Venise, un hangar à zeppelin, l’usine désaffecté de Pepsi Cola, est saisi d’une boîte noire à échelle humaine qui fixe les dimensions du résultat visuel. On a ainsi l’impression d’un monde désenchanté, un peu comme un rêve ou un conte de fée sans couleurs (après tout le Zeppelin a dû alimenter bien des songes, Venise est la ville des jeunes mariés, et Pepsi l’expression du rêve américain). D’un monde déshumanisé aussi, ce qui tire cette œuvre vers la peinture métaphysique d’un Chirico, notamment quand ils s‘inspire des villes italiennes. Si, à l’entrée, est suspendu symboliquement un zeppelin sur plexiglas donnant le ton, par sa transpa-
rence, d’un monde singulier à traverser comme on traverse un miroir, à l’intérieur l’exposition se présente en boucle. Nous sommes en effet tout de go plongés dans le noir pour contempler quelques instants d’une séquence audio-visuelle de 8 h, dont la lumière du jour, au sein d’un paysage avec arbres, serait la protagoniste chronique. Et que serait l’expérience artistique sans la lumière ? N’est-elle pas le préalable incontournable et ne dit-on pas qu’elle fut présente dès le commencement ? Ensuite, on se promène dans les salles éclairées où se donnent à voir les tableaux photographiques de Vera Lutter, ceux qui la désignent parmi ses contemporains comme l’artiste qui capture la lumière, de manière primaire, sur un support sensible, dans son containeur savamment percé d’un trou. On est ainsi plongé dans un monde que l’on pourrait qualifier d’anti solaire, presque d’apocalypse, d’un monde que l’homme aurait abandonné. Ses images mettent un temps très long pour
que nous lui faisons face. Au rez-de-chaussée, l’artiste belge, propose deux projections de rectangles ou carrés colorés et très lumineux, à une cadence accélérée, de sorte que nous avons l’impression d’être hypnotisé par l’œuvre, expérience très troublante également. Enfin, n’oublions pas notre Buren national, dont les adhésifs colorés entourent toute la surface vitrée des cloisons et laisse de temps à autre, par une ouverture, pénétrer l’ombre lumineuse. Comme ses œuvres (ainsi que sa cabane) demeurent en permanence au musée, on peut dire que ce dernier nous fait marcher dans cette couleur qui donne son titre à cette expo estivale, justifiant du même coup, cette thématique. Mais le MRAC c’est aussi une collection permanente d’une exceptionnelle qualité, enrichie sans cesse de nouvelles œuvres, en l’occurrence d’un Stampfli, d’un Bioulès père (période S.S.) et de deux Bioulès fils (deux chaises, hiératiques), de deux Didier Marcel, de 10 acryliques sur la thématique du cercle de Vera Molnar, entre autres, mais surtout d’une incroyable vidéo à six écrans de John Wood et Paul Harisson (rien vu d’aussi fort depuis Fischli et Weiss), où l’un des deux artistes, filmé en plongée, s’ingénie à fabriquer des tas d’œuvres temporaires, face à un Parmentier, un Dolla, avec lesquelles ces propositions dialoguent. BTN Jusqu’au 28 octobre, MRAC L-R. - 146, avenue de la plage à Sérignan. Tél. 04 67 32 33 05.
Rousseau). Le lieu de culte est illustré de deux collages décapants de Roman Cieslewicz, et d’une écriture tremblée au néon de Claude Lévêque. La box « sport et jeu » présente une tête de biche motorisée (avec une surprise sur la langue) de Nicolas Darrot, un accident de chasse survenu à un renard, de Pascal Bernier. La partie Trashland est précédée du « Monde trou du cul », tout rose et cerné de déchets et bidonvilles, de Gilles Barbier. Pour y entrer, on passe devant un détournement de l’origine du monde de Courbet, plus vrai que nature et face auquel les pornographes peuvent se rhabiller. A l’intérieur, 24 dessins de pénis réalisées, avec contrainte, par des prostituées (Damian Ontiveros Ramirez). Face à la pharmacie, le train à billets qui passe en boucle sous le tunnel d’un sac à main de Javier Téllez, dénonce la maladie, l’obsession absurde de l’argent. On ne saurait tout citer mais art contemporain et art modeste font bon ménage, l’émission se trouvant enrichie de cette confrontation à des œuvres de cet acabit ; les œuvres en retour trouvant de nouvelles significations, de leur déplacement dans le contexte Groland. Au bout du compte donc, une exposition qui étonne, amuse, rappelle mais aussi confronte, interpelle et séduit.
BTN
Jusqu’au 11 novembre, MIAM - 23, quai du Maréchal de Lattre de Tassigny à Sète.
Tél. 04 99 04 76 44.
se laisser impressionner : L’art est long, disait le poète. Anti solaire, c’est-à-dire au fond quasi-lunaire, et c’est bien à ce satellite, si prisé des romantiques, que Vera Lutter consacre un cycle de photos prises dans sept villes différentes. La lune après tout c’est une certaine conception du temps, à connotation féminine bien affirmée. L’exposition se termine par un autre volet de la vidéo initiale, comme si l’on nous plongeait une dernière fois dans l’obscurité avant de retourner aux lumières de la ville et couleurs du jour, dont cette œuvre lente mais progressive, consacrée à une journée, signe la préfiguration. On en ressort le regard nettoyé, lavé des sollicitations futiles d’un réel tentateur. On est revenu à l’essentiel, à l’ancestral : la magie de la lumière qui fut un jour. BTN Jusqu’au 16 septembre au Carré d’Art, Place de la Maison Carrée à Nîmes.
Tél. 04 66 76 35 70.
l’art-vues • page seize • août - septembre
Au
Au Carré d’Art à Nîmes
MUSÉES
Ann Veronica Janssens
Photo J-P Planchon
L’Australie de V. Dalles
Exploration de l’Amérique
LesCollections de Saint-Cyprien ouvrent leurs portes au continent américain par la découverte de la civilisation Hopi-Zuni à travers les Kachinas, esprits tutélaires de la culture indienne.
Véritable voyage à travers des mondes spirituels, silencieux et secrets, des fragments de tissus d‘époque précolombienne issus de la collection de Claude Parent-Saurat se mêlent à ses Totems de grandes dimensions en bois de cœur de platane. Il rend ainsi hommage à la civilisation Hopi-Zuni par le choix de la matière, une matière proche du « cottonwood » de la rivière Colorado d’où sont extraits les Kachinas, et par la recherche d’harmonies colorées, insufflant ainsi à sa création une spiritualité contemporaine proche de l’univers Hopi.
Née à Millau au pied des Grands Causses, les grands espaces français où paissent les moutons sur des kilomètres, Viviane Dalles était prédestinée pour les grands, très grands espaces d’Australie. Photographe, grand reporter, elle expose plusieurs séries au musée de Millau sur le thème de l’île continent. Certaines photos ont déjà été publiées dans le magazine Géo, les autres sont « une commande d’un travail sur le centre désertique de ce pays, loin des clichés traditionnels des grandes villes, de l’emblématique Opéra de Sydney, pour appréhender la vie des habitants du désert et du territoire du Nord », indique François Leyge, Conservateur en chef. On découvre par exemple ; Sarah, la postière de 24 ans qui effectue sa tournée en avion, au rythme de 13 atterrissages par 8 h. Tout aussi
surprenant, Henry, 11 ans, conduit le 4x4 de ses parents. Rien de rare puisque certains enfants s’y mettent dès l’âge de 7 ans. On se rapproche des aborigènes chassés de leurs terres par les colons. On écoute l’un d’eux, Franck, parler de son métier de guérisseur et on suit Michael, métissé australien et maori, avec sa boxing tent itinérante où les combattants de tous âges s’exhibent pour 16 à 40 euros. L’immensité des paysages est particulièrement saisissante dans la série du mustering, où l’on voit des troupeaux de 2500 têtes à perte de vue, surveillés et encadrés en avion, en 4x4 ou en moto, des clichés étonnants.
Photos de Viviane Dalles, de juillet à octobre, musée de Millau. Tél. 05 65 59 01 08. www.museedemillau.fr
Une exploration du continent américain à la découverte du langage poétique des pièces Hopi-Zuni, objets rituels d’Amérique du Nord, mêlée de tissus ancestraux Chancay d’Amérique du Sud. Autour de ces objets singuliers et identitaires s’articulent également les céramiques récentes de Claude ParentSaura, inspirées par l’esprit d’harmonie, de paix et de vitalité de sa collection.
Jusqu’au 31 août à la Collection François Desnoyer - Rue Emile Zola à Saint-Cyrien. Tél. 04 68 21 06 96. www.tourisme-saint-cyprien.com
Au musée d’Art Sacré du Gard Pierre Cayol
vision du monde dans une perspective contemporaine. Sa perception, élargie à la civilisation amérindienne, ne renie en rien sa propre culture et reste toujours liée à la racine vivante que représentent images et symboles universels.
L’œuvredu poète Ovide appartient aujourd’hui au patrimoine universel. L’exposition Grèce et Métamorphose, l’héritage d’Ovide, au musée de l’Ephèbe, montre à quel point ses récits possèdent encore aujourd’hui, la capacité d’inspirer. L’œuvre photographique de Jean-Luc Raimond est en effet, à l’image des textes d’Ovide : constamment renouvelée, auréolée de mystères, inquiétante et lumineusement contrastée. Latiniste de formation, il s’intéresse depuis longtemps aux Métamorphoses du poète Ovide, dont il a entrepris de faire une traduction versifiée. C’est de celle-ci que sont extraits les passages figurant sur les cartels accompagnant ses photos au musée. Tel un peintre baroque «ténébriste» moderne, il révèle sans jamais tout dévoiler, tout en mettant sa très grande connaissance des textes originaux au service de sa très libre imagination. Ses clichés sont prêtés par le musée Saint-Raymond, musée des Antiques à Toulouse. Les sculptures, bas-
reliefs et vases grecs de la collection complètent ce voyage mythologique.
Jusqu’au 23 septembre, musée de l’Ephèbe au Cap d’Agde. Tél. 04 67 94 69 60. www.capdagde.com
Jusqu’à la fin de l’été, le Conseil général du Gard propose de découvrir au musée d’Art Sacré du Gard l’exposition de l’artiste peintre Pierre Cayol, intitulée « Un chemin de Beauté». Passionné depuis toujours par les Amérindiens, l’artiste se nourrit de la mythologie, des symboles, de la philosophie et de la sagesse des populations autochtones du SudOuest américain. C’est sur les terres de l’Arizona qu’il a trouvé son « chemin de beauté », où la lumière si particulière des déserts l’invite à une réflexion métaphysique sur le cosmos et la place de l’homme dans l’univers. De sa rencontre avec des lieux sacrés, tels Monument Valley, le pays Hopi, Canyon de Chelly, Shiprock, sont nés des paysages transformés, métamorphosés par le geste du peintre. Ils bouleversent la vision classique de la réalité et laissent libre expression à la profondeur des croyances transmises par ces peuples indigènes. Devant cet ensemble de toiles influencées par une pensée mythique, Pierre Cayol offre sa
Ses œuvres enseignent une voie à suivre et convient à un voyage initiatique, pour retrouver la magnificence de la terre et des origines. Dans sa démarche picturale, il donne forme au réel et crée un lieu de passage et de convergence entre les différentes cultures. Jusqu’au 16 septembre au musée d’Art Sacré du Gard - 2, rue Saint-Jacques à PontSaint-Esprit. Tél. 04 66 39 17 61.
Une nouvelle œuvre au musée d’Art Sacré du Gard
Le musée d’Art Sacré du Gard vient d’acquérir une œuvre étonnante, une Sainte Face , copie de celle reconnue pour être le visage authentique du Christ.
Cette pièce rare, datée fin XVème ou début XVIème siècle, est ornée d’un support exceptionnel : du cuir travaillé en relief par estampage à froid ou par gaufrage, comme cela se faisait traditionnellement pour la reliure des ouvrages précieux à la fin du Moyen Âge. La « Sainte Face » provoquait, à l’époque, des manifestations enthousiastes de dévotion et les pèlerins les plus riches repartaient chez eux avec une copie de cette véritable relique.
l’art-vues • page dix-sept • août - septembre MUSÉES
Au musée Millau
Aux Collections de Saint-Cyprien
Au musée de l’Ephèbe à Agde Grèce et métamorphose, l’héritage d’Ovide
Point d’eau au milieu du désert mis en place pour le bétail
Photo de Jean-Luc Raimond
© Viviane Dalles
© Steve Drevet
La Société Protectrice de l’Humour au musée Louis Vouland
L’union de 53 dessinateurs qui ont exposé chaque été pendant dix ans, lors du célèbre Festival d’Avignon, et ce sont presque 1200 dessins originaux, provenant de douze pays différents, qui ont été proposés au sourire de milliers de visiteurs.
Avec des artistes tels que Bonnot, Desclozaux, Sempe, Topor, Maurice Henri, Puig Rosado le dessin devient une arme politique, le trait un accessoire de prise de position morale, un esthétisme aventureux, un raccourci du savoir-faire pour exprimer le sens du moment et des questionnements non moins essentiels.
L’exposition présentera 200 des dessins de cette belle société, des lapins dévorant des stylos-carottes, des parapluies souriant à la pluie, des chapeaux se brisant nonchalamment sur le sol, des femmes à la chevelure de cyprès… Un choix guidé par ceux qui en furent les pères et protecteurs.
Du 23 juin au 28 octobre au musée Louis Vouland - 17, rue Victor Hugo à Avignon. Tél. 04 90 86 03 79. www.vouland.com
Peindre en Toscane au
musée du Petit Palais
La photographie et les vacances
au musée Albert Dubout à Palavas
Afin de faire découvrir la richesse de la collection de primitifs italiens déposée par le musée du Louvre à Avignon en 1976, le musée du Petit Palais présente l’exposition « Peindre en Toscane entre gothique et renaissance. La redécouverte d’un retable oublie de Battista di Gerio ». Conçue en collaboration avec le Museo Nazionale di Villa Guinigi a Lucques en Italie, elle reconstitue « le triptyque de l’Eglise San Quirico all’Olivo », de Battista di Gerio, peintre ayant travaillé à Lucques au début du XVe siècle.
La reconstitution de ce triptyque, dont les divers panneaux appartiennent à Avignon, Lucques et Philadelphie, est accompagnée d’œuvres d’autres peintres ayant travaillé à Lucques, fin du XIVème siècle et début XVème, tels Angelo Puccinelli, Gherardo Starnina, Borghese di Piero Borghese, Alvaro Pires et le Maître de Barga. Cet ensemble est complété par des prêts provenant des collections d’autres musées français : le musée Languedocien de la Société archéologique de Montpellier et l’Abbaye Royale de Chaalis.
Jusqu’au 2 septembre au musée du Petit Palais - Place du Palais à Avignon. Tél. 04 90 86 44 58. www.avignon.fr
Hellenia au musée du Liège à Maureillas-Las-Illas
Dans la salle d’exposition du musée qui rend hommage au travail du liège, l’artiste peintre, Hellenia, a pris ses quartiers jusqu’à la fin du mois d’août. Fille de plâtrier-peintre, c’est après trois années de « formatage universitaire » en Arts Plastiques qu’elle trouve son inspiration dans le monde du merveilleux qui la fascinait dans son enfance : les fées, les anges, les mondes extraterrestres. Quittant le monde figuratif en 2003, elle s’oriente vers un univers architectural et nocturne, un registre sombre, où elle brosse des perspectives de rues inquiétantes. Plus tard, la césure se fait lorsqu’elle écoute l’album d’un jeune premier de la chanson française, de dix ans son cadet, Christophe Willem. Dans cet album, Hellenia découvre, bouleversée, ses propres sources d’inspiration rassemblées dans un autre univers artistique.
A partir de 2007, l’essentiel de son œuvre prend alors sa source dans les chansons de Christophe Willem. Enchantée par sa musique et sa voix, elle retranscrit dans le langage pictural les textes de ce chanteur qui la poursuivent. Malgré les apparitions ici et là de petites touches de notre monde, l’œuvre d’Hellenia est pourtant devenue abstraite. Où se trouve donc dans ses peintures le lien avec le travail du chanteur ? La quête pour le trouver est presque aussi complexe que son processus créatif. « Ce lien existe, assure-t-elle. Il est dans ces deux sensibilités qui cheminent en parallèle depuis cinq ans ».
Jusqu’au 30 août au musée du Liège - Av. Maréchal Joffre à Maureillas-Las-Illas (66). Tél. 04 68 83 15 41. http://maureillas.fr
Depuis 1992, le musée Albert Dubout de Palavas les Flots présente chaque année une nouvelle exposition thématique sur l’univers de ce grand artiste. Ainsi, depuis le mois d’avril, ses talents d’humoriste et son sens de l’observation sont mis en avant avec l’exposition « La photographie et les vacances ». Dans un premier temps, à travers 24 dessins en majorité en couleur datant de 1926 à 1960, Dubout nous relate l’esprit des vacances à la mer, à la campagne, à la montagne, avec une certaine poésie à travers des dessins comme « Demandez le muguet » ou « Cousine, mon gant ». A l’étage du musée, l’exposition présente 33 dessins en noir et blanc sur le thème de la photographie, datés de 1956. L’artiste fait preuve désormais d’une parfaite maîtrise tant de son art que de sa conception de l’humour. Comme le photographe, il offre une vision du réel, de la vie de tous les jours en société à travers des situations qui constituent autant de prétexte à sourire ou à rire franchement. Enfin, plusieurs photos le montrent dans des inaugurations de restaurants dont il avait décoré les murs, comme le Wester aux côtés de Luis Mariano ou Le Mouton de Panurge avec Bourvil.
Jusqu’en mars 2013 au musée Albert Dubout - musée du Petit Train - rue de l’Abbé Brocardi à Palavas-les-Flots. Tél. 04 67 68 56 41. www.dubout.fr
Reconstitution traditionnelle au musée des Traditions
A travers une collection de 90 personnages, mis en scène sur 800 m2, le musée des Traditions du Sud-Aveyron nous plonge dans le passé d’un village Aveyronnais de la fin du XVIIIème siècle.
Le long d’une rue et sur la place imaginaire d’un village, ces mannequins grandeur nature, en costumes traditionnels, vous invitent à partager le quotidien de nos aïeux.
Le charme des commerces d’antan, l’ambiance nostalgique de la place du village et de l’école communale, les savoir-faire des arts et traditions populaires, attendent petits et grands pour un voyage original, ludique et culturel à travers le temps.
Le musée est ouvert tous les jours en juillet et août. Visites guidées à 10h, 15h, 16h, 17h. Musée des traditions du sud Aveyron - Domaine de Gaillac à Sauclières. Tél. 05 65 62 26 85. www.arnalgaillac.com
Jusqu’au mois de mars 2013, le musée Calvet d’Avignon propose un parcours en deux étapes à travers les collections de dessins de Marcel Puech (1918-2001). Ouverte depuis le mois de mai dernier, la première exposition intitulée « Le Message chrétien » présente 55 dessins à thématique biblique, illustrant des scènes de la vie de la Vierge et du Christ, de la vie des Saints et de l’Eglise, auxquelles s’ajoutent les battements délicats des ailes des anges. C’est là un aspect fondamental de l’art europeen, l’héritage judéo-chrétien auquel Marcel Puech était très attaché. La deuxième partie de l’exposition débutera le 1er novembre prochain et se tournera vers « L’Idéal Antique ». Dédiée à la mythologie grecque et à l’histoire romaine, cette exposition sera constituée de 55 autres œuvres, qui témoigneront de ce goût de l’Antiquite classique, commun à tant de collectionneurs, à Marcel Puech mais aussi à son illustre prédécesseur, Esprit Calvet. En plus de cette exposition temporaire, le musée Calvet présente en permanence les faïences italiennes, des bronzes et de l’orfèvrerie, véritables trésors accumulés au fil du temps par Marcel Puech.
Jusqu’au 18 mars au musée Calvet - 65, rue J. Vernet à Avignon. Tél. 04 90 86 33 84. www.musee-calvet-avignon.com
l’art-vues • page dix-huit • août - septembre MUSÉES
Marcel Puech au musée Calvet
Puig Rosado au musée Louis Vouland
Hellenia au musée du Liège à Maureillas-Las-Illas
Nîmes dévoile sont futur musée de la Romanité
Projet
débuté en juin 2011 par un concours international d’architecture, le futur musée de la Romanité de Nîmes a enfin été dévoilé. Une de ses principales missions consistera, grâce à l’utilisation de nouvelles technologies, a expliquer le patrimoine antique de la ville à travers des espaces réservés à la présentation de chaque site et monuments disparus ou encore repérables dans le paysage urbain actuel.
A travers un parcours chronologique qui mène du VIIème siècle avant J.-C. au Moyen Âge, le visiteur sera amené à appréhender le processus de « romanisation » avant, pendant et après l’occupation romaine. « Je souhaitais depuis longtemps donner à Nîmes un écrin à la hauteur de l’exceptionnelle qualité de son patrimoine antique et de ses collections archéologiques, explique Jean-Paul Fournier, Sénateur-Maire de la ville. Les découvertes récentes lors de fouilles préventives d’une “domus“ et de deux mosaïques, dont celle de Penthée dans un état de conservation admirable, ont accéléré les événements ».
Parmi les 103 candidatures qui ont été déposées lors du concours d’architecture, Elizabeth et Christian de Portzamparc ont été sélectionnés avec leur projet innovant : celui de créer un grand pavillon flottant, tout en transparence et traversé d’un vaste jardin archéologique. Pour JeanPaul Fournier, ce musée sera « tant par son contenu que par son aspect, un site exceptionnel en plein cœur de ville ».
Chiffre clés :10 000 m2 de surface • 3 500 m2 d’exposition dont une collection de plus de 25000 pièces • 5 500 m2 de réserves • Automne 2013 : pose de la première pierre • 1er semestre 2017 : ouverture au public.
Un nouveau musée montpelliérain consacré à l’art brut et singulier
Dans le courant de l’année 2013, Montpellier accueillera le nouvel « Atelier-Musée de l’art brut et singulier ».
Dédié à la mémoire de « l’artiste - zingueur »
Fernand Michel (1913 - 1999), ce nouveau lieu d’environ 800 m2 sera doté d’une importante collection d’œuvres acquises au fil du temps, auprès de créateurs autodidactes visionnaires, géniaux précurseurs et initiateurs de la mouvance « art brut et singulier ».
Implanté au cœur du quartier des Beaux-Arts, cet espace sera alors constitué de salles d’expositions permanentes et temporaires, d’un jardin agrémenté de sculptures, d’un espace conférence, d’un salon de thé et d’une boutique-librairie.
Ce lieu déjà largement connu par la profession (galeristes, spécialistes et critiques d’art) va donc revivre, comme à la grande époque de Fernand Michel et va rejoindre la liste rare des lieux consacrés en France à ce mouvement : le musée de l’Art Brut à Lausanne, La Fabuloserie à Dicy (Yonne), le musée de la Création Franche à Bègles, L’Art en marche à Clermont-Ferrand, la Collection Cérès Franco à Lagrasse et plus récemment, la Collection L’Aracine au L.A.M - musée d’Art moderne de Villeneuve d’Asq à Lille.
1, rue Beau Séjour à Montpellier.
Les 100 plus beaux musées de France par le Petit Futé
Beaux-Art, céramique, image, automobile, militaire, de l’industrie ou de l’artisanat, le Petit Futé a sorti en mai dernier, un nouveau guide thématique présentant les 100 plus beaux musées de France dont le but est de faire découvrir ou redécouvrir un patrimoine culturel à la fois unique et diversifié. Rédigé par Michel Doussot, journaliste spécialisé dans les domaines de la culture et du tourisme, ce nouveau guide propose une sélection riche et étendue de musées, qui traverse les principales époques historiques et les différentes catégories thématiques. L’occasion à travers ce guide de prendre conscience de la richesse du patrimoine muséal français, mais aussi de celle des témoignages laissés par l’Histoire au travers d’archives, collections privées et/ou publiques. Autres nouveautés 2012, Le Petit Futé a également sorti un livre dédié au LanguedocRoussillon, ainsi que son City Guide sur la ville Montpellier (voir page 66 - Livres).
Le Petit Futé, Les 100 plus beaux musée de France. 192 pages - Collection Thématiques - Prix Public : 9,95 euros.
l’art-vues • page dix-neuf • août - septembre
Les 30 ans du FRAC
2012, ce sont les 30 ans du FRAC, Fonds Régional d’Art Contemporain. Si certaines expositions sont prévues à la rentrée, bon nombre de lieux ont prêté leur concours à cette institution qui continue, régulièrement, à susciter des réactions hostiles. Nous consacrons à ces diverses présentations un dossier, non exhaustif (Les cavaliers de Xavier Veilhan, valent pourtant le déplacement à Mende, chapelle des Pénitents, pour qui ne les a jamais vus), ceux qui ne connaissent pas le Centre de sculpture romane à Cabestany (PO) pourront y admirer les portraits hauts en couleur de Mao, Laurel et Hardy, Marx, et bien d’autres célébrités entièrement nues, pompiers du 11 septembre compris par exemple de Gabrielle di Matteo). De même, en la chapelle des Pénitents d’Aniane, les plasticiens de la lumière (et parfois du son) tels Rémi Dall’Agglio, ou Patrick Saytour, Lilian Bourgeat ou Philippe de Cruzat, Franz West… En attendant Carré d’Art ou l’ESBA de Nîmes cet automne, voici ce que nous avons pu voir et apprécier de visu : le FRACà Montpellier, le musée de Lodève, celui de Lattes, les artistes choisis s’intégrant parfaitement à la spécificité du lieu, le Vallon de Villaret, Le palais des archevêques à Narbonne, l’inusable LACde Sigean enfin.
Mika Rottenberg au FRAC L-R. à Montpellier
Lagalerie du FRACsera donc l’épicentre de ce trentième anniversaire dont on pourra, sans plaisanter, affirmer que l’exposition de cette artiste d’origine argentine pointera la cerise sur le gâteau. Or un gâteau est fait de pâte et la pâte se pétrit. Elle est donc, à la base, sueur humaine. Cette humeur, qui fait du corps humain une véritable industrie, devient un élément récurrent des œuvres présentées en cette exposition caniculaire d’été. Les photos de pains pétris à la sueur humaine, l’installation « Tropical breeze » où une femme à vélo récupère les mouchoirs avec lesquels une conductrice black de camion, bodybuildée, s’essuie la sueur dégoulinant de son visage : une sueur parfumée au citron contenue dans la boisson énergisante qu’elle ingurgite. Le petit trou kaléidoscopique, et donc encore un peu magique, par lequel on peut visionner la « Fried sweat », où un danseur indien récupère en casserole la sueur qu’il produit. Comme on le voit le corps est sollicité dans sa puissance à produire de l’énergie et donc comme petite entreprise industrielle, commercialisable et exploitable à
souhait. A propos de souhaits, les éternuements présentés dans une autre pièce, produits par des visages au nez remodelé, engendrent comme par magie, on pense à Méliès, des images en tous genres qui vont du steak
au petit lapin. On reste dans l’humeur puisque c’est elle qui s’exprime, si l’on peut dire. Mais le clou de cette exposition est sans conteste la pièce intitulée « Mary’s Cherries ». D’abord parce qu’elle est spectaculaire dans sa pré-
sentation en forme de cube théâtral, avec des reliefs de meringues en plâtre, éclairée par le bas où tourne un ventilateur. A l’intérieur du cube défilent des images d’une femme toute en rondeur, et qui fait ainsi commerce de ses charmes, confectionnant à partir d’ongles monstrueux et vernis à souhait encore, des bocaux de cerises confites. Le lieu de travail est reconstitué créant un jeu de mise en abyme par rapport à la mise en boîte du modèle travaillant et suant, en l’occurrence pour la cause artistique, au demeurant pour assurer son intégration dans le la société du spectacle généralisé. C’est que l’art et la vie ne sont plus si éloignés, l’art pour certains étant précisément l’essentiel de leur vie, d’autres ne sachant pas forcément qu’ils peuvent faire de leur corps une œuvre d’art. Tout cela trouble et entremêle nos critères de référence, et c’est au fond ce qui nous fascine le plus, à l’heure actuelle dans les réalisations que l’on persiste, faute de mieux, à nommer de l’art contemporain. BTN
Jusqu’au 29 septembre, FRACL-R - 4, rue Rambaud, Montpellier. Tél. 04 99 74 20 35.
Cen’est pas la première fois que ce lieu voué à la mémoire sollicite l’art contemporain. Et c’est tant mieux. D’abord parce que ceux qui ont déjà visité le musée archéologique peuvent trouver de bonnes raisons d’y retourner. Ensuite parce que l’art au présent nous amène à voir celui des périodes primitives autrement, et vice-versa, enfin parce que une réalisation in situ montre la capacité d’un artiste à s’adapter à l’environnement, ce qui relève de l’intelligence, qualité principale de l’éternel humain. Trois artistes, habitués du Frac, ont donc joué le jeu. D’abord Laurette Altrux Tallan, dont les photographies de verres ou d’assiettes en pleine expansion, du fait d’un choc violent avec le sol, avaient naguère retenu l’attention. On les retrouvera, comme par ironie, en ce lieu où il s’agit justement de préserver intacts de précieux récipients d’une autre époque. Sa réalisation principale est une sorte de grappe proliférant, comme un essaim de porcelaine et d’opaline, qui semble, avoir fait son nid sur une poutre. Ainsi l’art vivant trouve-t-il sa place au sein d’un lieu de dévote conservation mais il faut aussi savoir relever la tête pour saisir toute la saveur de la treille. Si la référence ici semble végétale voire viticole, ou dans le meilleur des cas hybride (petites sculptures en pâte à
modeler), elle est résolument animale chez Delphine Gigoux-Martin, qui recourt également à la pullulation, mais de petites poulpes en porcelaine, véritable dessins dans l’espace (style Michaux), à la fois similaires et différents, au fond un peu comme la population humaine. Ce qui surprend le plus ce sont ces
terrines en formes de volaille qui auraient subi un choc violent avec le sol, d’avoir voulu jouer les Icare, et qui s’insèrent parfaitement dans les vitrines. Par ailleurs, Delphine GigouxMartin, enrichissant l’art de la poterie, projette d’animaliers dessins animés sur de grosses jarres ancestrales. Ainsi se conjugue le pré-
sent au passé. Enfin Stéphen Marsden, dont on sait qu’il recourt volontiers aux services de préservatifs pour concevoir des formes sculpturales diverses. En l’occurrence, il emplit une vitrine d’une collection d’objets blancs de petites dimensions, disons carrément de la main, celle qui saisit le sexe, des maquettes donc de projets réalisés. Mais ce sont deux pièces sculpturales qui frappent : l’une en fibre de verre et résine peinte, haute de trois mètres ouvertement inspirée de la Liberté, rebaptisée Gadget – on reste dans l’érotisme (sollicitant Brancusi ou Tony Cragg, avec trois étages : abstrait, modelé, figuratif), l’autre renvoyant à la sculpture antique, féminine et callipyge, en résine et bris de verre, érotique et malicieuse (« Madame rêve », hommage à Bashung ?). Enfin, la photo de Cécile Hesse et Gaël Romier où une jeune femme nue semble s’enfuir en préservant co-pieusement une pile d’assiettes ne métaphorise-t-elle pas le statut même du musée, qui voue son existence à la conservation prolifique ? Une exposition qui donne envie de voyager dans le temps, dans l’espace et les interférences culturelles. BTN
Jusqu’au 16 septembre, Espace Lattara390, Route de Pérols à Lattes.
Tél. 04 67 99 77 20.
l’art-vues • page vingt et un • août - septembre
n LES TRENTENAIRES DE L’ETE
ANNIVERSAIRE 30 ANS • FRAC FRAC • 30 ANS
« Les invités » au musée Prades, Espace Lattara à Lattes
Delphine Gigoux-Martin, « Les invités » à Lattes
Photo Montpellier Agglomération © Delphine Gigoux-Martin
Vous en reprendrez bien encore un peu au Vallon du Villaret
Comme chaque été, après avoir traversé tous les jeux d’eau que propose ce parc artistico-ludique, avec des œuvres de plus en plus nombreuses, bien intégrées à la nature arrosée du lieu, on fait une halte dans la tour historique du vallon : et cette année on vous incite encore et toujours à jouer ! A l’instar des enfants qui, en général, vous accompagnent. A jouer, qui plus est, avec des œuvres du FRACce qui, pour les grincheux et les réfractaires, ne va pas toujours de soi.
Commençons par Erwin Wurm qui réclame précisément la participation active des visiteurs en lui fournissant les consignes à même de les intégrer dans son œuvre, à base photographique. Un peu comme dans ces musées où l’on vous propose, en début de visite, de poser devant un chef d’œuvre, voire d’avoir l’impression d’être dans un tableau vivant. Un détournement intéressant d’un effet touristique en pleine expansion. Un paysage troublé par un jet d’urine (donc un jeu d’eau) vous accueille à l’entrée.
Till Roeskens nous convie, en vidéo à un voyage en train, où le jeu consiste, pour un adulte et une enfant, à désigner tout ce que l’on perçoit de l’extérieur ; Sauf que la structure mentale de l’adulte ne correspond pas à celle de l’enfant et que cette dernière, au fur et à mesure que le train prend de la vitesse, dérive vers l’imaginaire ou vers la narration, le dialogue.
Jean-Claude Gagneux est un véritable magicien de l’objet quotidien dont il extrait des sons et effets tactiles qui enrichissent la sculpture muette et figée. Un petit transat nautique, un gonfleur, un ventilateur, un aspirateur et voilà une pièce ingénieuse confectionnée, une impression de vie des objets suggérée grâce au truchement de la fée élec-
tricité. De ce point de vue on peut affirmer que les œuvres de J.-C. Gagneux sont, en règle générale, branchées. Branchées sur la part d’enfance qui persiste en nous et qui, selon le poète, constituait l’essentiel du génie. De simples branches sont concaténées à des pièces de bois usinées, très incurvées, style cintre, formant comme un volume circulaire qui tient
Flippant time au musée de Lodève
Voilà une exposition qui risque de faire parler d’elle, d’autant que le musée nous avait davantage habitués aux fleurons de l’art moderne, cette confrontation au contemporain risquant d’en surprendre et, on l’espère d’en séduire quelques-uns. D’autant que l’ensemble des pièces exposées va prendre en sandwich les portraits (dont un d’André Gide) et paysages du post-impressionniste Théo Van Rysselberghe. Et que certaines s’intègrent parfaitement à la partie archéo-géopaléontologique du musée, au 2ème étage : le fouet à cheveux humains et manche en verre de Jana Sterback, la cornue ou les visages soufflés d’Emmanuelle Etienne, l’huître moulée assortie d’un oursin d’Anne Pesce.
En fait, c’est le thème du temps qui fédère ces travaux, parce qu’il s’adapte bien au lieu qui l’accueille (voué au passé, immémorial), et parce que le contemporain oblige à interroger notre relation au présent.
Ainsi, toujours à l’étage, cet escargot géant qui forme une petite sculpture, de Valentin Suquet, recourant à un mécanisme d’horloge. Tout près de là, l’hypnotique vidéo de Guillaume Paris, représentant un reptile endormi. Le temps au ralenti donc. Temps aussi qu’il faut prendre, et qui rime avec patience, dans les cinq panneaux au stylo bille de Alighiero Boetti, au graphisme serré et incisif, scandé par des virgules. Mais temps qui peut s’accélérer ou battre à la mesure de nos rythmes corporels, à l’instar du cœur d’un mannequin fait de balles de ping-pong sur une table de jeu, et que vient troubler la projection d’une pièce de monnaie. Œuvre facile à interpréter sur ce qui fait vibrer nos contemporains, confectionnée par Le gentil garçon,
sur lui-même, avec un ergot en guise de socle. C’est que le Vallon s’inscrit dans la perspective Du Champ…
Enfin, Joa Mogarra et ses photographies si aisément identifiables maintenant qu’il a trouvé sa place dans l’Histoire de l’art. Toujours en noir et blanc, avec un fond neutre, grisâtre, et qui nous plonge ici aussi vers un univers improbable, où les choses ne sont plus ce qu’elles paraissaient être, où il s’agit de porter un regard nouveau sur des objets de tous les jours. L’agrandissement leur fait acquérir un statut imprévu, non sans y mêler cette part d’humour que suscite l’esprit critique de l’adulte, quand il vient compléter la part de génie de l’enfant. Au Vallon, ce sont les appareils photographiques collectés par l’artiste qui seront présentés en série, rehaussés de l’un de ces détournements plein de drôlerie dont Mogarra garde le secret. La magie de l’art photographique avec une galerie paradoxale de portraits de l’appareil photographiant. Mogarra les transforme en train, en scène de guerre, en les rehaussant au pinceau et en les assortissant d’une légende…
Une exposition rafraîchissante, adaptée en un lieu d’eau et d’art nous donnant envie de nous purifier le regard et régénérer l’esprit. BTN
Jusqu’au 2 novembre, Vallon du Villaret, Bagnols les Bains (48). Tél. 04 66 47 63 86.
et d’autant plus impressionnante que la dimension sonore y joue un grand rôle, et qu’elle est plongée dans la pénombre. Pourtant, des œuvres donnent le ton dès le rez-de-chaussée, même si certaines entrent en résonance avec l’étage, notamment Stéphen Marsden, qui expose dans les deux, en particulier ses sculptures en résine à base de préservatifs géants et aux formes inédites, qui l’ont fait connaître. Les chevreuils naturalisés d’Eric Poitevin, l’éléphant, grandeur nature, en contre-plaqué, peint de Virginie Youssef (avec dispositif sonore ventral), les animaux fantomatiques, tout de drap blanc vêtus d’Eva Marisaldi, beaucoup de sculptures donc. Mais aussi le dessin d’A.Benchamma (l’homme à la tête en essaim de mots), la peinture de Bernard Frize (juxtaposition de ronds de pot/peau de peinture), extraordinaires photos de Jeanne Dunning (nature morte aux fruits, très caravagienne ; citrouille en voie de pourrissement, très inspirées d’une Vanité). Le corail, serti de mie de pain, sous vitrine, d’Hubert Duprat. De quoi se familiariser avec les confrontations Contemporain/ Passé de l’étage où se voit, en outre, Le nuage en marbre de Carrare, de Clairet et Jugnet, dans la salle réservée au climat.
Enfin le duo Tixador/Poncheval, a reconstitué, à partir de débris prélevés dans un tunnel souterrain de 20 mètres, les objets dont ils proviennent. Le clou de cette exposition ? Le squelette géant de Mickey, assez décapant de Nicolas Rubinstein. L’une des curiosités de cet été, pour sûr.
Jusqu’au 21 octobre, musée de Lodève, Square Georges Auric. Tél. 04 67 88 86 10.
l’art-vues • page vingt-deux • août - septembre
BTN
ANNIVERSAIRE 30 ANS • FRAC FRAC • 30 ANS Collection FRAC L.-R. © N. Rubinstein Collection FRAC L.-R. © J. Dunning
«Les pare-soleil», photo de Joa Mogarra
« Mickey is also a rat » de Nicolas Rubinstein
Photo de Jeanne Dunning
Le Grand Bleu au Palais des Archevêques à Narbonne
Sous cette appellation toute méditerranéenne, et donc toute proche, se cache une allusion plus métaphorique aux diverses aspirations, que Freud qualifiait d’océanique, à un absolu toujours recherché mais rarement atteint, sauf peut-être par quelque grand mystique. Toujours est-il que c’est dans un lieu connoté religieusement que ce choix d’œuvres du Frac sera montré, une des deux vidéos de Marcel Dinahet étant d’ailleurs tournée dans un monastère. La présentation promet d’être spectaculaire, ne serait-ce que par la suggestion d’un fond de piscine, une installation aux néons de Dominique Gonzales-Foerster, qui nous plonge dans une ambiance contemplative, une sorte de lieu utopique teinté d’humour toutefois, car on n’imaginait pas qu’une piscine puisse rivaliser avec des années de vaines prières et de quête spirituelle. En témoigne aussi cette œuvre amusante de Grazia Toderi, s’évertuant à ouvrir un parapluie, debout, dans le fond. De la piscine à la plongée il n’y a qu’un pas, ou une brasse, si l’on peut dire, d’où ce Plongeon, installation vidéo de Marcel Dinahet qui filme, son à l’appui, les formes et matières sous-marines. Mais le grand bleu c’est avant tout la mer recommencée, avec son horizon qui réinvente la géométrie intemporelle, ses aspects universels et le passage temporaire des hommes : vidéo particulièrement émouvante de Luc Bouzat, qui vient de nous quitter. On peut aussi lui prêter les traits d’une déesse antique
comme le fait Ange Leccia avec sa tête de Niobé. Ou se gratter, négligemment, devant la beauté de ses rivages, ainsi que nous le propose ironiquement le diptyque photographique de Saverio Luccariello. Chassez le quotidien, il revient au galop. Chercher l’île idéale à travers l’œuvre collée de David Renaud dans sa peinture murale. Envisager la mémoire de l’eau grâce au film de Pierre Joseph, sur la montée marine en Normandie, et ses pixels cristallisent l’image. Enfin, sur un horizon
A la Pépinière à Ventenac
immaculé écrire en lettre de pluie un simple YES d’acceptation de la vie telle qu’elle est, avec ses éléments qui retournent à la terre, et ceux qui nous suggèrent des idées d’infini.
Ainsi que le propose Jessica Diamond, dès l’entrée, dans sa peinture murale. Une scénographie très réussie pour un thème estival par excellence.
Jusqu’au 16 septembre, palais des archevêques à Narbonne. Tél. 04 68 90 30 92.
Il serait dommage de ne pas faire un détour, Ventenac se trouvant tout près de Narbonne. C’est la vidéo qui y est à l’honneur avec des maîtres du genre comme Pipilotti Rist, ou un artiste que j’aime particulièrement: Hamid Maghraoui et qui révèle le souffle de nos stars de la télé entre deux prises de paroles. La Pépinière, Ventenac en Minervois, un merveilleux voyage sous l’eau de Jolley et Reynold, ou une prise en direct et fortuite de l’attentat du 11 septembre de Fiorenza Menini où la fumée se propage jusqu’à envahir l’écran. Jusqu’au 2 septembre, La Pépinière, Ventenac en Minervois. Tél. 04 68 43 53 52.
l’art-vues • page vingt-trois • août - septembre 30 ANS • FRAC FRAC • 30 ANS
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ANNIVERSAIRE
Peinture murale de Jessica Diamond
Video de P. Jolley et R. Reynolds © Frac LR
Peinture-Surface + Carlijn Mens + Etc. au LAC à Sigean
Sil’on cherche une raison objective au rassemblement d’œuvres picturales, acquises par le FRAC, au LAC, on rappellera que Piet Moget est avant tout peintre (on peut d’ailleurs voir ou revoir ses toiles cet été au musée de Bédarieux), qui tient compte de la planéité de l’espace pictural, même si, en son cas spécifique, ses tableaux s’apparentent à un paysage quasi-abstrait.
Ainsi, au-delà de toute perspective illusionniste, la peinture aujourd’hui perdure en dépassant tous les clivages qui l’ont caractérisée jusqu’à nos jours. Elle intègre et dépasse son autocritique, un peu comme au théâtre la distanciation brechtienne pérennise le spectacle théâtral. Aussi, n’est-il guère étonnant que certains des artistes présentés cet été au Lac, recourent à une image sur un fond neutre, quasi monochrome, dans le plus pur irréalisme donc.
C’est le cas des autoportraits ou portraits d’animaux géants de Luc Andrié dont les motifs sont souvent les plus simples possible, Des visages de profil, à chevelure éclatante, de Nina Childress, quasi-hyperréaliste malgré l’emploi original du diptyque et d’un léger flouté, ou des silhouettes de l’islandais Sigurdur Arni Sigurdsson, ses arbres ou lunes stylisés avec jeux d’ombre, dont nous suscitons en quelque sorte, par notre présence, l’éclipse partielle.
Car c’est moins la profondeur illusionniste que l’espace entre le regardeur et le tableau qui importe aux jeunes artistes. Comme on le voit, l’humanité revient au galop dans les travaux de ces peintres, mais se pose le rapport à l’image, surabondante dans nos sociétés, auxquelles la peinture apporte un peu de chair, et sans doute aussi un peu de temps : l’on passe plus de temps à contempler un tableau qu’à feuilleter ou consommer des images.
Entretien avec Layla Moget Directrice du Lieu d’Art Contemporain (LAC) à Sigean
Il y un peu plus de 20 ans, vous et votre père (le peintre Piet Moget) avez décidé d’acheter une ancienne cave viticole pour la transformer en un lieu d’art contemporain. Qu’est-ce qui a motivé votre choix ?
C’est avant tout par nostalgie de notre période d’exposition en Suède que nous avons fait ce choix-là. Mon père avait l’habitude de partir tous les étés en Suède où il exposait dans une petite ville balnéaire du sud nommée Varberg. Nous avions arrêté à la naissance de mon fils, mais cette envie de montrer, de partager nos coups de cœurs pour la création artistique, nous a très vite rattrapés. Lorsque nous avons acheté cette cave viticole en 1988, nous avons tout de suite eu envie d’en faire un lieu d’exposition.
Quelle est la spécificité du LAC par rapport à un musée, un centre d’art ou une galerie ?
C’est un lieu privé uniquement destiné à la diffusion de l’art contemporain où nous sommes libres de faire notre propre programmation. Mon père et moi-même possédons une collection très éclectique qui nous permet de faire une sélection différente à chaque accrochage d’exposition temporaire, dont le thème correspond souvent à une œuvre.
Le bâtiment lui-même est aussi spécial. C‘est une structure jumelée qui a été construite en trois étapes, où l’intérieur se mêle à l’extérieur de par son architecture. Les visiteurs ont toujours du plaisir à laisser leur regard traverser les espaces et les volumes, à regarder les œuvres, puis à laisser leur regard s’échapper dans le jardin à travers une baie vitrée.
Comment s’est constituée votre collection ?
Mon père a commencé à collectionner les œuvres à la fin de ses études. Il les échangeait ou les achetait avec une partie de la vente de son propre travail. De mon côté, j’ai eu la chance de rencontrer de nombreux artistes, amis de mon père, qui m’ont fait de très beaux cadeaux.
Quelles ont été les expositions organisées au LAC qui vous ont le plus marquée ?
Samuel Richardot n’est pas très éloigné de ses confrères, mais il se contente de quelques signes, créant une possibilité de narration, cherchant aussi à perturber notre lecture en usant de différentes échelles.
Denis Castellas aurait pu s’inscrire dans cette lignée, mais l’œuvre présentée au LACest un polyptyque à cinq panneaux sur contreplaqué, où se joue la disparition progressive d’une image (« hommage à Mapplethorpe »). La peinture également revient sur son historicité,
c’est une des constantes de l’histoire de l’art. Les artistes ont besoin de confrères. Filip Francis, qui reprend un tableau célèbre de Courbet, ou André Raffray, qui rend des hommages aux maîtres, dont un paradoxal à Marcel Duchamp, en témoignent. Le premier toutefois s’intéresse à notre champ de vision, trouble en périphérie, tandis que l’autre cherche à déterminer ce qui, entre le dessin et la photo se révèle au plus près du réel.
On trouve enfin l’œuvre picturale, radicale, d’Antony Tapies (cf. Céret), un triptyque en croix, avec juste quelques signes puissants pour ponctuer des effets de matière, conçus comme un champ d’exploration.
Dans la salle adjacente, les dessins de Carlijn Mens, au fusain ou charbon de bois, recourent souvent au paysage pour traiter de problème d’ombre et de lumière, plus exactement représentent graphiquement leur perception. Quelques photos des beaux arbres abstraits de Benoît Vollmer étoffent l’ensemble.
Enfin, à l’étage un nouvel accrochage de la collection avec en particulier plusieurs dessins de Sol Lewitt, une sculpture en anamorphose de Tjeerd Alkema, un Marlène Dumas, bien d’autres surprises et plusieurs tableaux de Piet Moget. BTN
Jusqu'au 30 septembre, LAC, Hameau du lac à Sigean. Tél. 04 68 48 83 62.
Sol
LeWitt, collection permanente
Certainement la première, en 1991, avec Geer Van Velde. C’était un hommage à cet artiste qui a beaucoup compté pour mon père.
Il y a eu également « Profil d’une galerie » en 1993, avec les œuvres de la Galerie Yvon Lambert et qui était une invitation à la Ville de Montpellier d’accueillir le projet de la Collection Lambert, mais qui n’a pas abouti. Beaucoup d’autres expositions ont également marqué le LAC, comme celle de Robert Morris, Matias Spescha, Dado qui était un grand ami de la famille et Wolfgang Laib.
Il y a eu également Erro’ en 1995 qui a réuni, à ce jour, le plus grand nombre de visiteurs.
Il y a eu également l’exposition de l’été 1999 où nous avions présenté William Copley au rez-de-chaussée et Luis Fernandez à l’étage.
Nous sommes également fiers d’avoir donné la possibilité à de jeunes artistes de se mesurer à notre collection et de se faire connaître du public comme Patrick Sauze, Valerie Du Chéné, Charles Sandison, les frères Kötting, Adam Saks ou les artistes belges de « Métamorphosis ».
Cet été, quelle sont les œuvres que les visiteurs peuvent venir découvrir ?
Parmi de nombreuses œuvres de la collection, nous exposons
dans la première salle, un grand dessin de l’artiste Corrie de Boer, le point d’exclamation de Richard Artchwager, la magnifique anamorphose de Tjeerd Alkema et trois petits carrés colorés de Bernard Aubertin, un artiste français oublié. Deux peintures de mon père accompagnent également un ensemble magnifique d’œuvres de Sol Lewitt dont quelques unes font parties de la collection et d’autres en prêt, provenant de la galerie parisienne JGM.
Le Lieu d’Art Contemporain - 1, rue de la Berrre à Sigean. Tél. 04 68 48 83 62. www.lac.narbonne.com
Piet Moget à Bédarieux
Pour son exposition estivale, l’Espace d’Art Contemporain de Bédarieux accueille des œuvres de Piet Moget et une partie de sa collection, représentative de l’art contemporain du XXème siècle et devenue l’une des plus importantes du Grand sud.
Né à La Haye en 1928, Piet Moget, y fréquente dès 1941 l’Académie Royale des Beaux-arts. En 1947 il découvre la région de Narbonne et s’installe en 1952 au Mas de la Grange basse à Port la Nouvelle, dans cette terre de Corbières maritimes. Depuis, l’artiste met en scène avec intensité cet espace naturel qui semble silencieux, immuable, où la lumière mélancolique sur ces étangs s’éveille avec les rayons du soleil qui font disparaître la brume matinale. Le travail s’exécute entièrement d’après nature. Piet Moget se rend par tous les temps toujours à la même place, sur les quais. Il accroche de grandes toiles sur le flanc extérieur de son camion qui sert ainsi à la fois de brise-vent et de chevalet.
Jusqu’au 16 septembre à l’Espace d’Art Contemporain de Bédarieux. Tél. 04 67 95 48 27. www.bedarieux.fr
l’art-vues • page vingt-quatre • août - septembre
30 ANS • FRAC FRAC • 30 ANS ANNIVERSAIRE
Exposition temporaire Carlijn Mens
© Photsea Studio
« Un lieu privé destiné à la diffusion de l’art contemporain»
© Photsea Studio
FONDATION DU PIOCH PELAT - A.R.P.A.C.
Au Château des évêques de Lavérune
Exposition
Véritable joyau du XVIII ème siècle, orné de fines gypseries, le salon de musique du château des évêques de Lavérune vient d’être restauré.
Pour fêter l’événement, Vincent Bioulès a accepté d’assurer le commissariat d’une exposition inaugurale.
Il a invité autour de lui et des co-fondateurs du groupe ABC Productions - Tjeerd Alkéma, Jean Azémard, Alain Clément, Patrice Vermeille - des amis et élèves : Fabrice Béghin, David Bioulès, JeanPierre Blanche, Don Jacques Ciccolini, Gérard Drouillet, Daphné Lisse, Claire Tabouret et Thomas Verny.
Vernissage le 14 septembre à 18h30
Ouvert du 15 septembre au 21 octobre : du mercredi au dimanche de 15h à 19h
Association Régionale pour la Promotion de l'Art Contemporain
Henri-Michel MORAT et l'A.R.P.A.C présentent
ARPAC en Fête : 30 ANS déjà !
24 Artistes
Sho ASAKAWA - Bénédicte AZAN - Jean-Louis BEAUDONNET - Vincent BERNARD
Jean-Yves BERT - Sylvain BRINO - Elise CABANES - Claude CHAVENT - Alain CLAUS
Henri DARASSE - Françoise DEVERRE - Cathy DOUTRELIGNE - Bernard FABVRE
Brigitte HORION - Valérie JULIEN - Elisabeth KROTOFF - Serge LUNAL
Henri-Michel MORAT - Patricia NOBLET - Jean-Jacques PIGEON
Helga STÜBER-NICOLAS - Christelle TEISSEDRE - Serge UBERTI - Patrice VERMEILLE
Allée Marie Banégas - 511, route de la Pompignane à Castelnau-le-Lez
Tél. 04 67 79 41 11 - e-mail : arpac@free.fr
« Vincent Bioulès, des élèves et des amis »
Exposition du 4 au 25 août de 15h à 19h. Fermé le lundi
Charbel Matta
EXPOSITION ToUS LeS JoURS DU 10 JUiLLeT AU 31 AoûT De 10h00 à 19h00 Château de Lastours 11490 PoRTeL DeS CoRBieReS Direction Autoroute A9 sortie 39 Mail : contact@chateaudelastours.comTél. +33(0)4 68 48 64 74 www.chateaudelastours.com
Les chefs d’œuvre de la Collection Lambert à Avignon
Cinquanteans déjà qu’Yvon Lambert s’impose comme l’un des plus grands collectionneurs de sa génération. Cinquante ans qu’il accumule les pièces d’artistes majeurs de notre temps, qu’ils soient issus du Land art ou de la figuration des années 80, du minimal ou de la photographie contemporaine, de la vidéo actuelle ou de BMPT, du conceptuel ou de Jean-Michel Basquiat. Or, cet ensemble fait partie d’une véritable donation, d’une incroyable richesse et variété, la plus importante semble-t-il en France, réalisée depuis plus de cents ans. Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, non seulement la Collection demeurera définitivement en la ville papale mais l’actuel Hôtel Caumont qui l’abrite, se verra adjoindre celui de Monfaucon qui le jouxte, ce qui permettra d’adjoindre aux expositions temporaires, un fond permanent, accessible au public. C’est assez dire si la ville d’Avignon demeurera, du moins l’espère-t-on,
un des pôles majeurs de l’art contemporain en France. Cette exposition estivale est le premier volet de la présentation de la Donation, de plus de 550 œuvres. Elle ne se veut pas chronologique mais vise plutôt à témoigner des deux axes qui auront guidé le collectionneur et galeriste dans ses choix : le caractère prospectif des œuvres, leur capacité à rompre avec les traditions et visions conventionnelles (ainsi des monochromes de Brice Marden, ou des réalisations conceptuelles de Lawrence Wiener) d’une part, mais de l’autre leur capacité à interroger le passé (les photos de stars au regard évidé de Douglas Gordon, les réalisations à la colle dans les tableaux de Bertrand Lavier, la rémanence de la culture africaine primitive chez Jean-Michel Basquiat). Pour cette exposition, on retrouvera les grands noms qui auront marqué les grandes propositions de la Collection durant ces douze années d’existence, qu’il s’agisse
du graphisme incisif de Cy Twombly, de la série de Roni Horn consacrée à Isabelle Huppert, ou de la Dietrich en diamants de Vik Muniz. Ainsi, le visiteur pourra-t-il se promener entre un autoportrait de Nan Goldin, une toile figurative, livresque, très sourde d’Anselm Kiefer, les incontournables bâtons colorés d’André Cadere, une installation de Zilvanas Kempinas et le blanc éclatant d’une toile de Robert Ryman. Une occasion de réviser les grandes tendances internationales de ces 50 dernières années, du très austère Robert Mangold, ou de l’ancien Buren, des premiers Boltanski, au jeune et prometteur Vincent Ganivet (cf : Salses) en passant par le grand portraitiste Andres Serrano, ou notre célèbre et éléphantesque catalan, Miguel Barcelò. Sans oublier les installations définitives de Claude Lévêque, l’une des plus impressionnantes qu’il ait jamais produites, dans les combles, de Jenny Holzer défilant
Michel Francois au CRAC à Sète
C’est une fresque photographique, à l’étage, qui fournit la clé du titre de cette exposition de Michel François, « Pièces à conviction». Des clichés empruntés au monde judiciaire insistent en effet sur des objets dont la signification usuelle s’est lourdement enrichie de leur statut de preuve à charge ou à décharge. C’est assez dire combien les objets qu’utilisent les artistes tendent à se modifier du fait de leur exploitation temporaire, le temps d’une exposition. Toujours à l’étage, une paire de sandales bricolée par un clandestin, le portrait d’un passeur de drogue particulièrement ingénieux, montrent à quel point l’inventivité humaine peut-être sollicitée en cas de nécessité. Il s’agit surtout de poser la question de la relation économique de l’art au travail. Ce dernier est-il le seul garant de la valeur d’une œuvre ? C’est ce que l’on a longtemps cru. On sait maintenant qu’il ne faut pas confondre génie et technique. L’immense pneu d’engin n’a sans doute pas pris beaucoup de temps, de fabrication, à l’artiste (sa récupération beaucoup plus) : il n’empêche qu’il s’impose comme une énorme sculpture, par sa forme, sa matière, son absence de
socle, et rayonne de tous ses crans ou créneaux. Au demeurant, le visiteur qui entre au Crac, doit nécessairement suivre un parcours en boucle, l’étage s’avérant être la clé de voute de sa visite. Ainsi, après s’être interrogé durant la première partie de ce parcours, une clé lui est elle fournie à l’étage, répondant à certaines de ses interrogations, mais orientant la suite, la deuxième partie de sa visite. On voit alors que l’artiste belge Michel François, fait de ses installations des pièces à conviction, ( = destinées à convaincre) mais surtout que la preuve par le sens lui est fournie par le lieu même qui l’accueille et dans lequel s’épanouit tout sa signification : formelle, esthétique poétique, ou philosophique. Au demeurant, le visiteur qui chercherait des relations entre les pièces réalisée par cet artiste et la ville de Sète ou le statut du CRACne manquerait pas de voir un cube de glace nous rappeler le statut de l’ancien entrepôt, un série de peinture telle variation sur l’horizon, un grand papier bleu froissé, un espace maritime. On pourrait même aller jusqu’à interpréter le recours à l’aluminium qui longe les murs de telle pièce comme une allusion à l’origine fla-
mande de l’artiste ou encore l’énorme pneu récupéré comme un soleil noir de la mélancolie qui titille les artistes en cours de réflexion. Mais ce ne sont que des interprétations ponctuelles. Le rapport au lieu se joue d’abord formellement : dans la première pièce par exemple, deux cubes dont un de glace en train de fondre occupent le sol, dix paysages à l’encre sur plâtre, le mur, le lien du sol au plafond étant établi par deux lignes de néon lus ou moins linéaires ou droits. Michel François montre combien un geste décisif produit une œuvre. Il a prélevé par exemple, sur un mur d’argile placé au centre d’une autre pièce des pincées de matière et d’aluminium qu’il a ensuite disposé en boule le long des murs. On peut donc enlever pour fabriquer. On peut retirer une chose au monde (un pneu) afin de produire du sens. On peut également donner l’impression de rejeter la matière (du bronze fondu en l’occurrence) pour en faire d’étranges sculptures murales, très gestuelles et qui rappellent quatre planisphères sur cimaises rapprochées. Un parcours qu’il faut prendre son temps pour considérer tellement il est riche de sens, tant
Hollan-Demalherbe-Shad
Unan déjà que ce lieu voué au sirop vignolat, tant vanté par Rabelais, s’est inscrit dans le paysage de l’Uzège pour y apporter sa touche artistique. Et la « présence », mot qui lui va si bien, d’Alexandre Hollan, hôte régulièrement estival de notre région, ne fait au fond que mettre en abyme cette ambition de s’imposer dans un tel paysage puisque ce dernier choisit son motif, l’arbre, parmi les spécimens languedociens. Qui imaginerait un paysage sans la présence d’un arbre au moins. Eh bien, on peur dire que chez Hollan, l’arbre occulte le paysage. L’horizon est dégagé, neutre, vierge et tout se passe comme si l’artiste avait abstrait l’essence de l’arbre, réduit à sa silhouette et son ombre, pour l’introduire dans le champ singulier des supports à pein-
dre. Ou à dessiner, tant le graphisme prime dans cette œuvre qui montre l’infinitude des formes arborescentes, un peu d’ailleurs comme il y a une infinitude de motifs s’offrant au peintre ouvert sur le monde. Hollan, travaille sur différents formats ce qui donne l’impression tantôt d’être éloigné du motif, à saisir selon l’appréhension visuelle lointaine que l’on peut en avoir, tantôt au contraire au plus près, ce qui donne l’impression d’en pénétrer les mystères, et ramifications singulières, les arcanes au fond. Robert Shad, dans ses sculptures en acier soudé, semble travailler un thème un peu analogue. On pense en effet à des arbres mais réduits à leur plus simple expression, refusant le socle sculptural, et dont les branches seraient rythmées avec
régularité. Un peu comme s’ils se mettaient à danser dans l’espace. Enfin, Guy de Malherbe apporte à ces deux travaux graphiques, un sur papier, l’autre dans l’espace, la note colorée de ses tableaux étranges, qui peuvent faire penser à un certain surréalisme, entre Tanguy (pour les formes minérales), Chirico (pour l’atmosphère), Masson (pour la matière) et Max Ernst (pour l’ambiguïté Abstraction/figuration). Il y a quelque chose d’une peinture métaphysique dans ces toiles aux couleurs sourdes qui font penser à des paysages intemporels de formes inertes, ou plutôt figées, telles les filles de Loth en statue de sel, des suites d’un cataclysme universel. Des
lumineusement dès l’entrée, ou de Sol Lewitt avec ses wall drawing. D’autres encore (Tÿkka, Pimentao, Amorales, Kruger, Mac Callum, celui de notre Esplanade…) à découvrir ou redécouvrir. BTN Jusqu’au 11 novembre, Collection Lambert5, rue Violette à Avignon. Tél. 04 90 16 56 20.
sur la conception de la sculpture, que sur celui de l’artiste, dont une vidéo semble signifier la tâche dérisoire face à l’immensité du monde, surpeuplé (suggère une autre vidéo) qui l’entoure, présent, passé et à venir. Quant au visiteur, on lui offre un poster géant, prélevé sur place, mais qui prendra tout son sens chez lui.
BTN
Jusqu’au 30 septembre, CRAC - 26, quai Aspirant Herber à Sète. Tél. 04 67 74 94 37.
paysages auxquels justement semblent manquer les arbres, et un horizon d’attente.
Jusqu’au
l’art-vues • page vingt-sept • août - septembre
n LA DONATION DU
SIECLE
ARTS PLASTIQUES
BTN
66 59 65 27.
15 septembre, Galerie Deleuze Rochetin, route d’Uzès, Chemin du moulin à Arpaillargues (30). Tél. 04
Galerie Deleuze Rochetin (Arpallargues)
n LA SURPRISE DE L’ETE
Œuvre de Jean-Michel Basquiat
Œuvre de Hollan
n LE COUP DE POUCE
DE L’ETE
Audrey Guiraud à la Galerie Sens Unique à Castres
Cela fait deux ans maintenant qu’existe cette galerie créée par un ancien étudiant des Beaux-Arts de Nîmes, Laurent Viala, dans une petite ville qui en manquait cruellement. Évidemment, il a souvent puisé dans le vivier nîmois, Jennifer Brial Vincent Capes, Guillaume Le Moine, Agathe Pitié, Yannick Papailhau…, ainsi que les éditions Venus d’ailleurs. En juillet, il aura exposé les lés verticaux, au traitement varié, et présenté en séries de quatre, de Françoise Deverre, une autre régionale, qui vient de publier un livre d’artiste avec Skimao. Mais c’est la jeune photographe Audrey Guiraud, toujours issue de l’ESBA de Nîmes, qui occupera les lieux toute la fin de cet été et en début d’automne. Après avoir beaucoup regardé les diverses architectures qui rythment l’espace urbain au quotidien, et nous les avoir présentées selon des perspectives inédites, selon des angles de vue tout à fait originaux, Audrey Guiraud n’a pas quitté l’air des sommets en nous proposant
une série de « montagnes ». La lumière est étincelante, ce qui renforce l’effet d’illusion d’avoir affaire à un paysage enneigé, modelé de crevasses et de failles, se confondant presque avec le ciel. En fait, il s’agit d’amoncellement de sel, tel que l’on en voit dans notre région aux salins d’Aigues-Mortes. Ils sont appréhendés et parfois arpentés de telle sorte que nous demeurions dans l’illusion, un peu comme dans ces films et parfois reportages télévisés qui, ne se concentrant que sur un détail de la ville ou du village, nous plongent dans une époque révolue, ou nous amènent à interpréter le réel de manière restreinte. Tout est question de cadrage et le jeu consiste au fond à se laisser prendre dans un premier temps à la fausse réalité qui nous est présentée, faire fonctionner note esprit critique dans un second temps, restituer la réalité dans sa relative normalité en dernière instance. La démarche est dialectique et n’engage rien moins que notre relation au réel, ou si l’on
préfère à notre confiance aveugle, si l’on peut dire à notre perception visuelle, hyper-sollicitée. Hypertrophiée. Pas étonnant dès lors que les clichés nous paraissent lumineux. Sans doute l’aveugle y voit-il plus clair que nous, et il faut passer par un stade de cécité temporaire pour accéder à la vraie lumière : celle du sens, et de ce que nous nommerons, faute de mieux, le vrai. Certes, Audrey Guiraud nous livre des indices : une présence humaine rouge, une bâche bleue, le travail sur la lisière… Et c’est ainsi que nous prenons conscience de l’erreur initiale induite par le titre, et peut-être aussi l’illusion d’un monde en noir et blanc. Au fond, on fait peut-être trop confiance aux mots. Référons nous plutôt à nos sens. Terminons par une note estivale et qui ne manque pas de sel : au fond pour ceux qui l’été, hésitent entre mer et montagne, trouveront dans les photos d’Audrey Guiraud de quoi satisfaire les deux options. Avec la réflexion lumineuse en sus. BTN
Du 17 août au 6 octobre, Galerie Sens Unique - 2, rue de Beaujeu à Castres. Tél. 05 81 43 56 43.
Comme chaque été la Forteresse de Salses, qui s’honore déjà de posséder en ses murs un certain nombre d’œuvres bien adaptées au lieu (Tony Grand, Muntandas, Firman, Parant), abrite des réalisations artistiques, qui entrent en résonance avec le côté belligérant de la place forte. Till Roeskens par exemple, projette, dans les écuries, les cartes animées qu’il a réalisées à partir de dessins et de témoignages de palestiniens ou de jeunes des banlieues. Au-delà du caractère documentaire de la démarche, le graphisme évolutif redéfinit la représentation cartographique que les habitants se font de leur territoire et des murs qui le composent. L’israélien Shaï Kremer installe, dans le corps des logis, des tableaux photographiques qui sont autant de paysages remodelés par les conflits. Ce sont évidemment des gravats, des ruines murales qui assurent l’essentiel de ce remodelage. Les
rôles paraissent dès lors s’inverser puisque c’est la Nature qui finit par marquer sa résistance au passage destructeur des hommes, et qui donc lui impose un mur à ne pas franchir. Mathieu Pernot a travaillé sur le camp de concentration de Rivesaltes tout proche. Il est donc complètement impliqué dans une thématique du mur comme moyen d’enfermement. Il s’agit d’en restituer les traces avant qu’elles ne disparaissent de la mémoire des hommes. Dans l’ancienne infirmerie, ce sont des images tantôt réalistes tantôt stylisées qu’il présente comme pour nous signifier qu’un mur peut en rappeler un autre, et de tristes souvenirs. Enfin, Vincent Ganivet dont l’incroyable production participe à la résurrection de la sculpture contemporaine en France. Même s’il travaille habituellement sur des matériaux divers (on l’a même vu simuler un dégât des eaux, ou minuter un feu d’artifice),
n LES ROMANES DE L’ETE In situ 2012
Lepatrimoine est fait pour être découvert, reconnu et parfois même redécouvert, si méconnu. Ainsi, cette manifestation conçue pour s’inscrire dans la durée, sollicite-t-elle, par le biais de l’association Passe-muraille et de Marie-Caroline Allaire-Matte (Al/Ma) trois lieux qui vont accueillir trois grands noms de la sculpture contemporaine : notre nîmois d’origine hollandaise, Tjeerd Alkema, l’un des ténors de la nouvelle sculpture anglaise (Cragg, Woodrow, Kapoor) des années 80, Richard Deacon, et l’allemand Rainer Gross. Alkema occupera l’église romane de SaintEtienne d’Issensac, à Brissac. A son accoutumée, il s’agira d’un cube blanc en anamorphose en résine et polyester. L’appréhension que l’on a de ce cube comme forme parfaite se transforme au fil de notre démarche pour l’approcher si bien qu’elle ne nous apparaît plus du tout, quand nous la contournons, telle que nous la percevions à la base. Sans aller jusqu’au miracle, on constate alors combien nos sens sont trompeurs, ainsi que l’aurait dit
ce sont ses réalisations à base de parpaings qui auront retenu l’attention et c’est ce qu’il propose dans le fossé qui jouxte la place d’armes. Il s’agit d’arcs reliés entre eux et aux murs d’enceinte ou aux tours. Le contraste est alors frappant entre la pierre brute de la forteresse et le recours à des habituels parpaings, entre la finesse des arcs et le caractère massif des murs de la forteresse, entre le vide et le plein enfin. On pense à des arcs boutants dont on se demande comment l’artiste parvient à les maintenir en suspension, à une hauteur inouïe, sans prendre le risque de l’effondrement. Bien sûr, le contraste est si net qu’il ne peut qu’être qu’ironique, la forteresse étant vouée à la guerre, ces célestes arcs formant des voutes connotées, à l’aspect spirituel bien marqué. Comme toujours à Salses une redéfinition des lieux qui enrichit la présence de l’histoire.
St-Guilhem, Brignac, Soumont (Lodève)
Descartes, dont on sait qu’il résida longtemps à Amsterdam. La confrontation entre le monument et la sculpture qui l’occupe, comme un avatar d’un ancien autel ou billot de sacrifice, ne manque pas d’humour quand on sait que les hollandais sont protestants…
L’abbaye des Gellone, à St-Guilhem-le-Désert, est l’un des lieux les plus fréquentés de la région, avec le pont du Gard, même si elle est en partie reconstituée à New York, au musée des Cloîtres. Les trois sculptures en acier de Richard Deacon, abstraites et géométriques, ressemblent ainsi à des colonnes en ruine, couchées dans le patio, finalement assez discrètes, comme en souffrance d’un redressement vertical. Mais ces formes respirent, elles sont souples, incurvées, quasi-vivantes, l’une d’elle rappelant un gisant qui aurait subi l’injure du temps et qui chercherait à se relever. Le dialogue est d’autant plus intéressant qu’elles interpellent le visiteur par leur éclat et parce que leur austérité n’est qu’une apparence. Enfin, la plus spectaculaire des trois, le
collier monumental de lattes en bois conçu, flexibles et noires, par Rainer Gross pour le prieuré St-Michel de Grandmont. L’œuvre se déploie du petit clocher à l’ouverture carrée du cloître sur des dizaines de mètres. Ainsi semble s’articuler le ciel à la terre, à moins que ce ne soit l’inverse. La forme en oméga de cette sculpture, qui épouse littéralement l’architecture, rappelle à la fois l’aspiration à l’absolu de ses anciens résidents, mais aussi le caractère rituel de leurs occupations quotidiennes, rythmée par le son horloger des cloches. Une très grande réussite donc qui prouve, ô combien, que art voire artisanat traditionnel et art contemporain peuvent faire bon ménage, ce qui amène à voir le lieu autrement. Malheureusement, à Soumont, il faudra payer l’entrée, mais la culture n’a pas de prix, n’est-ce pas ? BTN Jusqu’au 16 septembre à Brissac (Passemuraille, tél. 04 67 06 96 04), St-Guilhemle-Désert (tél. 04 67 57 70 17) et Lodève (tél. 04 67 44 09 31).
l’art-vues • page vingt-huit • août - septembre
ARTS PLASTIQUES
BTN
45 51.
Jusqu’au 16 septembre, Forteresse de Salses le Château (66). Tél. 04 68
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n LA COMBATIVE DE L’ETE
© M. Kérignard
D’un mur à l’autre à la Forteresse de Salses
La sculpture spectaculaire de R. Gross
Sculpture de Vincent Ganivet
A la Galerie Plurielle Pierre François
Le dernier sourire de Pierre François s’est éteint sur son visage, le 14 février 2007. Cinq ans déjà que l’artiste repose au Cimetière Marin sous une tombe bleue, de ce bleu qui illuminait ses tableaux. La galerie plurielle de Sète expose une partie de son œuvre immense sous le titre L’art d’être libre, à l’occasion de l’ouverture de sa deuxième salle. Rien n’y manquait, la famille, les musiciens dans des costumes peints par l’artiste autrefois.
Précurseur de la figuration libre, Pierre François était inspiré par tout ce qui l’entourait mais particulièrement par la vie sétoise. Il peignait sur tous les supports : toile, portes, pavois ou enveloppes des courriers qu’il envoyait à ses nombreux correspondants. Il peignait le monde tel qu’il le voyait un peu fou, en superposant des images qu’il avait en mémoire. C’est ainsi que New York finit par ressembler au Cadre Royal, la statue de la Liberté en plus. C’est cela Pierre François, un regard émerveillé sur un monde pas toujours merveilleux. MCH
Jusqu’au 23 décembre, Galerie Plurielle -76, Grand’rue Mario Roustan à Sète. Tél. 04 67 43 37 71. www.galerieplurielle.fr
Entretien avec Marie-Josée Vidal
Directrice de la Galerie Plurielle à Sète
« Plurielle comme les arts le sont »
Installée à Sète depuis 2010, la Galerie Plurielle offre un regard nouveau sur la pluralité artistique d’aujourd’hui. Etablie dans la maison natale de Paul Valéry, elle offre la possibilité aux artistes d’harmoniser leurs œuvres dans des expositions collectives et résolument contemporaines. Fort de cette démarche, la galerie a récemment ouvert un second espace avec, en inauguration, la rétrospective d’un artiste majeur sétois : Pierre François.
Au mois de juin dernier, la Galerie Plurielle s’est agrandie avec l’ouverture d’un nouvel espace d’exposition. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?
La ligne de la galerie se veut, depuis sa création et comme son nom l’indique, « Plurielle » comme les arts le sont. L’ouverture de cet espace supplémentaire dédié à la création contemporaine répond donc au souhait de promouvoir la variété des talents, des approches et des supports. Ainsi, tout en dynamisant l’activité même de la galerie, disposer de deux espaces distincts me permet de composer et de tisser des expositions qui dialoguent entre elles, ou a contrario, s’opposent et se complètent. Ce « dédoublement » me permet en outre, de diversifier les mises en scène et ainsi de développer un regard pluriel sur l’art auprès d’un plus large public. Pour la première exposition de ce nouveau lieu, l’artiste sétois Pierre François est mis à l’honneur à travers une émouvante rétrospective. Pouquoi avez-vous choisi d’exposer cet artiste ?
Exposer Pierre François fait écho à un désir fort d’être en résonance avec les lieux où est implantée la galerie : Sète. Sète dans sa singularité, Sète dans ses liens avec la mer, Sète dans sa lumière, Sète dans ses matières. Pierre François s’inscrit, en effet, dans le patrimoine artistique de cette ville mais aussi dans son histoire. En outre, parce qu’il était un personnage d’une grande humanité et qu’il aimait la vie, ses œuvres se déclinent sur un registre émotionnel fort, qui touche l’imaginaire de tout un chacun. Cette exposition rétrospective porte donc bien au-delà de son excellence artistique et de son regard atypique. Il est indispensable que son œuvre vibrante de vitalité et d’émotion résonne plus longtemps et plus largement encore.
De par son œuvre, Pierre François a marqué de son empreinte l’histoire artistique de Sète. Sous quel angle avez-vous souhaité montrer son parcours ?
Le choix des œuvres exposées a été réfléchi avec la complicité de sa famille. Fidèles à ma démarche de regard pluriel, nous avons ensemble construit un parcours qui incarne la démarche de l’artiste dans sa diversité et montre ainsi toute l’envergure de sa technique et de sa créativité.
Toiles, mais aussi objets ou œuvres sur des matériaux éclectiques et parfois incongrus, sur des thèmes, mais aussi souvent universels et intemporels, en grands comme en petits formats.
J’ai voulu montrer la pluralité de l’œuvre de Pierre François, une productivité riche en émotion et intense en lumière avec une signature unique, dont le graphisme et les couleurs sont immédiatement identifiables.
Quels seront les prochains temps forts de la galerie ? Je me nourris des possibles, de coups de cœur et de nouvelles rencontres artistiques. Ainsi, en ce moment, je suis en train de composer et modeler la saison prochaine mais je préfère ne pas trop figer en amont le calendrier, pour laisser sa place à l’impromptu et à de belles surprises. D’autres projets par contre sont aboutis, telle la prochaine exposition estivale « Carnet de Voyages » à la galerie du 65, Grand’rue. Cette exposition qui rompt avec les précédentes par son style narratif et hyper-réaliste se déroule jusqu’au 29 octobre, avec une mise en scène étonnante qui conjugue l’abstraction photographique de Gérard Paul à la précision picturale des huiles sur toiles de Laurent Galassi, le tout ponctué par les ironiques multiples d’Ottmar Hörl… Un autre regard encore ! n
Au Carré Sainte-Anne
Hervé Di Rosa
C’estdans la région du Foumban, sur les plateaux de l’Ouest Camerounais, que l’artiste globe-trotter Hervé Di Rosa a choisi de poser ses valises et de collaborer avec les artisans Bamoun en vue de l’exposition « Yhayen » qu’il présente en ce moment au Carré Saint Anne à Montpellier. Une présence inédite puisqu’il s’agit en effet de la première fois que le peintre sculpteur, co-fondateur du MIAM à Sète, expose dans un des lieux d’art montpelliérains. Le terme « Yahyen » qui signifie défilé, procession en langage Bamoun sert de base à cette exposition organisée comme un défilé de sculptures de monoxyle de bois dans le chœur de l’église désacralisée.
Cette procession est en réalité un clin d’œil à une tradition des Bamoun, selon laquelle tous les vendredis, le Roi traverse la place du marché en grande pompe, de la mosquée au palais. Il marche lentement sous un parasol. Des pages et griots le précédant, des notables le suivant. En certaines occasions, il porte un cabas qui contient, dit-on des pouvoirs. Les pouvoirs ce sont les fétiches du pays. Ainsi la quarantaine de sculptures mesurant de 60cm à 3 m de haut, regroupe des robots symboliques de l’art modeste et des créatures anthropomorphes à tête de bronze qui semblent, à l’image de ce rituel, traverser le centre de l’église avec derrière elles, une fresque d’une vierge aux dix-sept yeux réalisée également par Hervé Di Rosa. Une exposition toute en majesté, pour laquelle on peut relier le lieu désacralisé dans laquelle elle est présentée avec les totems et peintures oniriques à connotation religieuse qu’elle présente. Un grand succès public pour cette exposition qui a déja accueilli plus de 15 000 personnes en un mois.
Jusqu’au 14 octobre au Carré
www.montpellier.fr
A la Galerie Nicole Gogat
Pascal M. et Nadine Vergues
Pendant les deux mois d’été, Nicole Gogat pratique l’exposition de groupe, un mélange de coups de cœurs et de découvertes, un foisonnement de tableaux et de sculptures. En septembre, par tradition, sa galerie est dédiée à une exposition personnelle. Cette année, deux artistes complémentaires sont mis à l’honneur sous le titre L’art singulier à pas feutrés : Pascal M. et Nadine Vergues.
Pascal M. est autodidacte, très influencé par un long séjour de cinq ans au Mexique. Les couleurs de l’Amérique, d’ombre et de soleil, dominent son travail.
On le dit peintre humaniste car le regard qu’il pose sur ses personnages, le plus souvent des gens simples, est empreint de tendresse et d’empathie. Tenté un temps par l’abstraction, Pascal M. est revenu au figuratif, mais stylisé. Des visages il ne conserve que l’expression, triste ou joyeuse, selon l’humeur de celui qui les regarde. Il dit « la peinture est une amie qui m’a donné une vraie vie ».
Les sculptures en feutre industriel de Nadine Vergues composent un univers proche, voisin de l’art brut d’un Fernand Michel. Ses figurines expriment elles aussi une certaine tristesse, une certaine lassitude dans un monde hostile. Ancienne élève des Beaux-arts de Sète aux côtés de Combas, la plasticienne s’est réappropriée cette matière textile, l’a recyclée en lui faisant subir déchirures, brûlures, teintures, pour faire émerger ses créatures. Très différentes d’un autre travail qui consistait à souder des alvéoles en des volumes formant des silhouettes. Une expression singulière d’art modeste. Du 8 au 23 septembre, Galerie Nicole Gogat - 11, rue Pasteur à Aigues-Mortes. Tél. 04 66 51 67 91. www.galerie-nicolegogat.com
l’art-vues • page trente et un • août - septembre EXPOS
- rue Philippy à Montpellier. Tél. 04 67 60 82 11.
Sainte-Anne
Au Pavillon Populaire à Montpellier Au bonheur des fleurs
Comme le soulignait Philippe Saurel, Adjoint délégué à la culture de la Ville de Montpellier, voilà une exposition qui nous change de l’Apocalypse, passionnante au demeurant. Les cinq auteurs sélectionnés pour participer Au bonheur des fleurs, célèbrent le végétal, chacun avec sa personnalité, dans un accrochage plus optimiste que d’habitude. Il flotte sur le Pavillon Populaire une ambiance souriante, faite de couleur, de rêve, de beauté à l’état pure. Les fleurs ont accompagné l’évolution de la photographie dès ses débuts avec Fox Talbot, par exemple, en 1839. « Leur séduction graphique, leurs connotations sensuelles voire sexuelles, leur force allégorique, leurs références picturales, se combinent en autant de vocabulaires visuels ou d’épanchements secrets, explorés avec désir et gourmandise par les photographes les plus inattendus » comme l’écrit Gilles Mora, directeur artistique du Pavillon Populaire, commissaire de l’exposition. Le Japonais Araki, connu des amateurs pour ses photos de bondage, continue à célébrer sa femme, morte depuis quinze ans. Dans sa série Beast and flower pictures, il mêle orchidées et figurines de dinosaures, qui symbolisent Eros et Thanatos ; plus sulfureux qu’il n’y parait. Paul Den Hollander utilise son jardin comme source inépuisable d’inspiration, les dix tirages de Metamorphosis renvoient au monde du flou, les végétaux deviennent formes abstraites, tandis qu’avec les images de The Luminous Garden, il renoue avec la tradition du photogramme, l’œuvre obtenue échappe à tout réalisme. Traquandi est à la fois peintre et photographe, ses encres sur papier et ses clichés de végétaux en décomposition, Passion, 2012, cohabitent. A 75 ans, l’Américain Lee Friedlander est considéré comme un des plus grands artistes dans son domaine. Sa série, Cherry Blossom in Time Japan, décline le cerisier, du bouton à l’éclosion luxuriante. Denis Bréhat, enfin, enchante avec ses tulipes noires et ses coquelicots rouges, multiformes. Un bonheur pour les yeux.
Jusqu’au 21 octobre, Pavillon Populaire, Esplanade Charles de Gaulle à Montpellier. Tél. 04 67 66 13 46. www.montpellier.fr
A la Chapelle des Pénitents à Aniane
Daniel Clesse
Célébration de la couleur, on serait tenté de dire musicale, ainsi se présente le travail de Daniel Clesse. La peinture de cet artiste a évolué dans le temps. Clesse, qui a exploré tous les bleus, élargit sa palette à tous les tons qu’il associé le plus souvent en bichromie. Les formes géométriques tantôt arrondies, comme l’étaient autrefois ses digressions autour de l’oignon, tantôt anguleuses, dessinent des sortes de troncs d’une forêt imaginaire vue en très gros plan. Clesse peint comme composerait un musicien. Un style à part, ni conceptuel, ni abstrait, ni figuratif, simplement une célébration des couleurs, d’après nature cependant. Sa partition utilise les couleurs comme les notes d’une portée. « La couleur est pour moi, le seul prétexte à faire un tableau. Je dirais qu’une bonne peinture doit procurer un plaisir physique… comme la musique », insiste l’artiste dont les œuvres sont accrochées à Aniane dans son village d’adoption, en l’honneur de ses 80 ans et de ses 60 ans de peinture. Alors, écoutez la peinture de Daniel Clesse. Du 6 octobre au 4 novembre, Chapelle des Pénitents à Aniane. Tél. 04 67 57 01 40. www.ville-aniane.com
13, rue Gambetta à Sète Sète célèbre Jean Vilar
Au
L’exposition d’Agnès Varda, Je me souviens de Jean Vilar a quitté le chai Skalli. L’hommage de Sète à son illustre fils, continue dans sa maison natale,13 rue Gambetta, en plein cœur ville, là où ses parents tenaient un commerce à la fois mercerie, bonneterie, magasin de chaussures. La vitrine du magasin a été reconstituée dans la première salle de l’exposition Dans les pas de Jean Vilar, ouverte au public jusqu’au 31 août. Sont évoqués dans les différentes pièces, l’enfance sétoise à travers des souvenirs personnels et des cartes postales de la ville à cette époque : L’ascension de l’étudiant famélique élève de Charles Dullin ; la plage qui a pour tous les habitants de la ville une importance capitale ; des extraits du film Les portes de la nuit de Jean Renoir… Une salle rappelle les grands moments du TNP et du Festival d’Avignon, une autre la période de juillet 1968, durant laquelle « les enragés » de l’Odéon sont venus contester le travail de Vilar avec des slogans d’une violence inouïe « Vilar, Béjart, Salazar », encore sensible plus de 40 ans après. Et pourtant, le théâtre d’aujourd’hui doit tellement à Jean Vilar. Des citations comme des slogans, toujours actuels se profilent sur les murs ou jaillissent d’une vidéo : Un poète et tout sera sauvé. Le Théâtre National Populaire est un service public tout comme l’eau, le gaz et l’électricité. Le public d’abord, le reste suit toujours. On ne saurait trop recommander aux amateurs de théâtre la lecture des Cahiers Jean Vilar, disponibles à l’exposition. Le numéro de juin, Le Monde de Jean Vilar est dédié à ceux qui, de Dullin à Wilson et de Gérard Philipe à Béjart, ont accompagné Vilar de Chaillot au Festival d’Avignon. Remarquable.
Dans les pas de Jean-Vilar, jusqu’au 31 août - 13, rue Gambetta. Tél. 04 67 74 73 88. www.centenairejeanvilar.fr
A L’Espace Félix à Sète
Georges Moustaki
C’esten ami de Fiest’A Sète que Georges Moustaki a réalisé l’affiche du festival. En effet, le chanteur a participé à plusieurs reprisse à la manifestation mais aujourd’hui, l’artiste ne s’exprime plus avec sa voix, il a délaissé sa guitare pour les pinceaux. « Je suis un peintre du dimanche qui peut peindre tous les jours », affirme-t-il. Les œuvres accrochées sont plus élaborées que l’affiche que Moustaki avait qualifiée de « gribouillage affectueux ». On peut voir dans ses tableaux la double influence de Picasso et de la mythologie grecque. Les formes surgissent des aplats de couleurs contrastées. L’ombre de Barbara plane sur les portraits. Son style minimaliste, figuratif, proche des naïfs, et sa palette hyper colorée en font un artiste prédestiné à cet espace. Absent du vernissage, Moustaki aurait aimé cette exposition qui exalte ses qualités humaines : chaleur et convivialité, vraiment « Métèque mais pas que... » Jusqu’au 30 septembre, Espace Félix à Sète. Tél. 04 67 74 48 44. www.fiestasete.com
A la Chapelle des Pénitents à Mèze
Gilles-Marie Dupuy
Still Alive, qu’on pourrait traduire Toujours bien vivant, tel est le titre de l’exposition organisée par Dock Sud à Mèze et le caveau de Beauvignac, sur Gilles-Marie Dupuy. L’artiste sétois qui est également architecteur, ostréiculteur et restaurateur, crée à son image. Il s’inspire de son environnement dans ses toiles qui respirent le midi. Moules et huitres encordées dansent dans l’eau, frétillent sous les rayons du soleil. Elles se métamorphosent sous le pinceau de l’artiste, devenant motifs abstraits reproduits à l’infini. Une façon de critiquer la répétitivité du monde. Cet esprit de simplification du trait était déjà présent dans la période spaghetti de Dupuy. Là encore, les scènes de plages se cachent ou s’effacent derrière la multitude de filaments. Constante toujours, l’utilisation de la couleur en aplat ou en empreintes graphiques. Si le point de départ de chaque tableau est inspiré par la réalité, la figuration s’atténue peu à peu et devient abstraction en mouvement dans une ambiance méditerranéenne de chaleur et de vitalité avec la plage, la mer, l’étang de Thau toujours recommencés, toujours passionnément célébrés... Still alive.
Jusqu’au 31 août, Chapelle des Pénitents à Mèze. Tél.04 99 04 02 03. www.dock-sud.com
l’art-vues • page trente-deux • août - septembre EXPOS
«La Bête et la Fleur» de Araki
Jean Vilar vu par Agnès Varda
1 avenue Michel Aribaud - 66400 CERET Ouvert 7/7 de 10 h à 19 h non stop www.william-fenech.comTél. 06 25 72 76 50 Atelier Galerie Alain VilACeque artiste peintre 8, rue de la Fraternité 66190 Collioure Tél. 06 29 51 40 10 www.alain-vilaceque.fr MAx RoviRA artiste peintre coté AKOUN Galerie : 14, rue de la Fraternité 66190 Collioure Tél. 06 46 89 05 79 - 04 68 98 84 24 www.artquid.com/max rovira • E-mail : rovira.max@hotmail.fr site : cotation drouot
Queer kids in America
à la Galerie de la Main de Fer Phénomène sans précédent, qui suscite encore des réactions de rejet et de violence, les « Queer kids » sont des adolescents et des adolescantes américains qui affichent, vivent et parlent, non sans difficulté, de leur homosexualité. Originaire du Colorado et installé à New-York, le photographe Michel Sharkey travaille depuis 2006 sur ce phénomène, à la fois inspiré par son histoire personnelle et par l’intérêt nouveau des grands médias pour la question de l’adolescence gay. « L’idée des Queer kids est née de ma propre frustration lorsque j’étais adolescent gay, explique le photographe. Personne n’était là pour m’écouter ni pour m’encourager. C’était assez difficile dans les années 80. Je n’oublierai jamais avoir été frappé par un camarade de classe à cause de mon orientation sexuelle ». Ainsi, en six ans de travail, près de 90 adolescents et adolescentes ont ainsi été pris en photo. Michael Sharkey réalise également des interviews qui constituent un excellent réservoir de témoignages complémentaires aux photographies. Soutenu par Bernard Deroeux, le fondateur de la Galerie de la Main de Fer, qui souhaite grâce à cette exposition « élever le débat que certains voudraient occulter », Michel Sharkey porte aujourd’hui un nouveau message : que ces jeunes deviennent un groupe de soutien à ceux qui sont toujours rejetés et que leurs histoires inspirent d’autres jeunes, ailleurs qu’aux États- Unis. Du 30 août au 30 septembre à la Galerie de la Main de Fer - 2, rue de la Révolution Française à Perpignan. Tél. 06 08 03 26 35.
Vincent Corpet à ACMDCDM
Pour sa deuxième exposition au centre d’art perpignanais, Vincent Corpet a convoqué les plus grandes figures de la création artistique en tout genre, en recopiant, en noir et blanc, leurs tableaux à taille réelle. Intitulé « Fuck Maîtres », ce rendez-vous ne cherche pas à se moquer grossièrement de ces chefs d’œuvres, mais amène vers un paysage nouveau, une nouvelle vision de ces toiles. Depuis plusieurs années déjà, l’œuvre de Vincent Corpet s’est résolument tournée vers une sorte d’errance à travers son propre travail. Une sorte d’auto-régénérescence. L’artiste se plaît à rappeler, que peut être ce qu’il fait depuis maintenant près de trente ans s’apparente « aux cailloux du Petit Poucet », laissés là sur le sol, comme trace de son passage, mais surtout pour ne pas se perdre. Sans doute aussi pour ne pas repasser au même endroit. Ces retours sur son propre passé nous laissent penser que peut-être la vie ne s’apparente pas toujours à un aller de l’avant, mais à une sorte de zigzag. L’artiste serait en quelque sorte un arpenteur de son propre territoire, revenant régulièrement sur ses bornes personnelles pour défricher des territoires, inconnus. Mais aussi pour ne rien laisser en jachère.
Jusqu’au 30 septembre Centre d’Art Contemporain ACMDCDM - 3, av. de Grande Bretagne à Perpignan. Tél. 04 68 34 14 35.
Expo 66 à Collioure et Perpignan
En parrallèle du festival « Été 66 », organisé par le Conseil Général des Pyrénées-Orientales et qui propose toute une série de concerts et de spectacles, quatre artistes aux quatre univers distincts sont à découvrir au détour d’une visite estivale, dans trois lieux patrimoniaux et emblématiques du département. Programme :
• Jusqu’au 19 août au Palais des Rois de Majorque : Corinne Tichadou.
Ancienne élève des Beaux Arts de Perpignan, Corinne Tichadou est maîtresse de la matière et des formes. Un coup de crayon et elle saisit un instant, elle restitue un mouvement. L’artiste cherche à capter l’essence des choses et des êtres à travers leurs avatars. Tout est questionné, la forme, le support, la couleur... Naissent alors des séries de flacons, d’éventails, d’orants, d’amoureux musiciens, d’oiseaux et de toutes sortes d’animaux. Chaque forme donnée à voir n’est pas forcément réaliste, et pourtant le spectateur identifie. Toile, carton, papier, même de récupération, Corinne Tichadou donne vie à ses supports. Palais des Rois de MajorqueRue des Archers à Perpignan. Tél. 04 68 34 48 29.
•Jusqu’au 24 août à la Maison de la Catalanité : Pere Créixams, entre Paris et la Catalogne, l’entredeux guerres.
Un événement pour découvrir ou redécouvrir la vie et l’œuvre de cet artiste catalan, de son arrivée à Paris en 1916 jusqu’à son engagement républicain lors de la guerre d’Espagne. De ses débuts en peinture dans la capitale, marqués par les influences des grands artistes de l’École de Paris, aux rencontres et amitiés françaises, catalanes et internationales, jusqu’à son retour à ses origines barcelonaises, l’artiste s’expose et se dévoile dans chacune de ses œuvres. Le parcours de l’exposition se termine par des œuvres révélant son engagement républicain. Sous son impulsion, le village espagnol de Tossa de Mar devint un centre créatif et un refuge d’intellectuels et d’artistes venant de différents pays. Maison de la Catalanité - 11, rue du Bastion SaintDominique à Perpignan. Tél. 04 68 08 29 35.
• Jusqu’au 2 septembre au Château Royale de Collioure : John Goudie Lynch. Artiste écossais installé en bas Conflent depuis près de 40 ans, John Goudie Lynch ne base jamais un tableau sur un croquis ou sur une idée préconçue. Un principe libérateur qui va lui permettre de s’amuser avec des traits spontanés et des plages de couleur. Ses réflexions amènent à une certaine forme sur la toile qui donne naissance à une idée. De là, découle un tableau fluide qui peut évoluer par la suite dans d’autres directions. Il peut aussi mettre le tableau sens dessus dessous et repartir dans une autre direction. Un artiste qui aime penser à ses tableaux comme à des rêveries, pas toujours logiques mais avec un regard intime sur son monde. Château Royal de Collioure - Quai Amirauté à Collioure. Tél. 04 68 82 06 43.
• Jusqu’au 2 septembre au Château Royal de Collioure : Jacques Dupont. Sur notre littoral, les ganivelles, ensemble de barrières en châtaignier refendu, contribuent à la protection des dunes et de leur écosystème. Ces ganivelles sont devenues un sujet de prédilection pour le photographe Jacques Dupont. Depuis cinq ans, peu importe la lumière, peu importe les saisons, il part à la rencontre de ces sentinelles de la côte catalane. Des photos pour immortaliser ces constructions en perpétuel changement, une belle rencontre entre l’art et la nature protégée. Château Royal de Collioure - Quai Amirauté à Collioure. Tél. 04 68 82 06 43.
L’art à l’ère de sa fin à Cerbère
En Roussillon, dans le champ de l’art, il y avait jusque-là Perpignan avec son Dali et son Centre du Monde, Collioure avec ses Matisse et Derain, Céret avec son Picasso et son musée, Banyuls avec son Maillol et sa Dina Vierny, Port Vendres avec son Mackintosh. Dans ce paysage formidable manquait cependant une approche plus absolue de l’art contemporain d’actualité. Ce sont donc Cerbère et Port-Bou qui ont été choisies par l’association « Shandynamique » pour accueillir la première édition de l’exposition « L’art à l’ère de sa fin ». L’association et ses invités : Pierre Olivier Arnaud, Stefan Bruggemann, iF collectiF, Miquel Mont et Pascal Poulain, investissent pendant plus de deux mois trois espaces emblématiques de Cerbère : la gare internationale, le tunnel piétonnier et le belvédère du rayon vert. Une première édition présentant un volet particulier de l’art abstrait et contemporain bien lancée pour perdurer. Jusqu’au 26 septembre à Cerbère. www.cerbere-village.com
Exposition collective à la Galerie des Hospices
Durant toute la saison estivale, la ville de Canet-en-Roussillon accueille à la Galerie des Hospices les peintures de Nicolas Cussac et les photos d’Olivier Sybillin. En parallèle, Marta Solsona expose une vingtaine de ses œuvres à la plage, dans les rues de la ville et des petits formats à la Galerie des Hospices.
• Nicolas Cussac : né en 1964 à Perpignan et installé actuellement à Canet-en-Roussillon, il travaille selon les valeurs traditionnelles du métier de peintre : maîtrise des techniques de peinture et du dessin. « Mes thèmes et mes sujets prennent racine dans ce qui me constitue, me construit, les gens et les choses qui m’entourent, mon enfance, explique l’artiste. Peindre, c’est manger par les yeux. »
• Olivier Sybillin : photographe auteur, vidéaste né en 1964, il vit et travaille en Drôme provençale. De la photographie d’étoiles au film et du film en révélateur, Olivier Sybillin est rapidement passé à une pratique professionnelle avant de devenir photographe indépendant de 1984 à 1994. En travaillant avec des personnes handicapées, il a découvert des espaces insoupçonnés et revient aujourd’hui à la photographie, enrichi de ces expériences, avec la volonté d’offrir, de donner à voir.
• Marta Solsona est née à Barcelone. Elle débute la sculpture à 50 ans et se forme à la Faculté des Beaux-Arts de l’Université de Barcelone. Son travail prend souvent comme point de départ une ferme volonté symbolique. Elle se distingue, si convaincante et fascinante, réside dans la gestualité sereine de ses nus féminins, dans les visages absorbés, songeurs et énigmatiques de Cris ou Anna, qui nous troublent et nous envoûtent. Jusqu’au 9 septembre à la Galerie des Hospices - Av. de Perpignan à Canet-enRoussillon. Tél. 04 68 86 72 60. www.mairie-canet-en-roussillon.fr
l’art-vues • page trente-cinq • août - septembre EXPOS
Photo de Michel Sharkey
Corinne Tichadou
Jacques Dupont
Olivier Sybillin
Geneviève Gourvil à Montolieu
Au mois de mai dernier, l’artiste peintre Geneviève Gourvil a inauguré dans le village Montolieu son nouvel Aterlier d’artiste : « Côté Jardin ».
Exerçant son art du côté de Carcassonne après avoir œuvré dans le Gers et en Alsace, elle expose ses toiles chargées de rêve et d’émotion dans l’atelier. « Dans mes tableaux, je pose l’enjeu pictural comme un poème à travers des dialogues plastiques, raconte l’artiste. Tel un vitrail, son œuvre décrit la vie et l’environnement avec gaîté et humour. Les couleurs y sont douces et apaisantes et fleurent un romantisme naïf et rassurant. Travaillant principalement les techniques à l’eau, l’artiste peint sur carton, sur bois, sur papier ou sur toile. « Je peux apprêter les fonds de papiers, de pigments, ou de terres, explique-t-elle. Je nourris l’œuvre, que je veux tactile, de textures, d’effets de matières, au moyen de l’acrylique, de médiums d’empâtements et autres ». Par ailleurs, Geneviève Gourvil réalise un autre type de travail basé sur les méthodes de la gravure. Dans ce cas, elle privilégie le trait, épuré et spontané, dont l’image, rehaussée d’encre, de peinture ou de collage, s’habille d’une nouvelle identité. « La richesse des procédés, des matières et des couleurs que j’utilise permet l’évocation d’une innocence presque enfantine, qui laisse place aux dualités fondamentales et aux belles nostalgies ». Les œuvres de Genenvève Gourvil sont également exposées jusqu’au 19 août au Palais Episcopal, Abbaye de St-Papoul dans le cadre de l’exposition « Art Singulier, Art Naïf».
A découvrir à l’Atelier d’artiste « Côté Jardin » - rue de jardins à Montolieu (11).
Tél. 04 68 78 08 61. www.gourvilgenevieve.com
Père et fils réunit à l’Atelier Neitzert Heraud
A l’occasion de ses 12 ans de création, l’Atelier Neitzert Heraud propose une exposition inédite, improbable et exceptionnelle, comme le souligne son titre : « Tout l’été sous la neige ». Jörg Neitzert, propriétaire du lieu, présente une mini rétrospective de son œuvre de 1973 et 2012, accompagné de son fils, le cinéaste Aurélien Héraud, qu’il vient de retrouver après de longues années d’absence. Gravures, rubans de soie, dessin, peinture, collage, sculptures toutes les techniques sont présentes et comme pour montrer que derrière une apparence mathématique de son oeuvre se cache l’art de la joie et de l’humour, Jörg Neitzert place en figure de proue de son exposition un retable contenant trois petites gravures, datant de 1981, et portant le titre «Revival of an old school », clin d’oeil de l’artiste au passage du temps et au passage de flambeau envers son fils.
En effet, Aurélien Heraud dispose quant à lui de la « videoroom » de l’atelier, dans laquelle il projette en avant-première « Sous la neige », son nouveau court-métrage réalisé avec Sacrebleu Productions, la chaîne Arte et le CNC. Peut-être en lien avec sa propre histoire, ce film de 22 minutes raconte de façon très touchante la relation complexe qu’un jeune homme de 17 ans entretient avec un homme plus âgé en l’absence de son père.
Jusqu’au 2 septembre à l’Atelier Neitzert
Heraud - Hameau de Castelbouze à SaintChinian (34). Tél. 04 67 38 04 29.
Charbel Matta au Château de Lastours
Plasticien, artiste peintre et enseignant à l’Ecoles des Beaux Arts de Bordeaux, Charbel Matta s’est employé à exercer son métier d’artiste peintre en même temps que celui d’enseignant, après l’obtention d’un diplôme des beaux arts et d’une licence en histoire des arts à Bordeaux. Outre la réalisation de nombreuses expositions en France et à l’étranger, un de ses projets actuels est la réalisation de vitraux pour une cathédrale au Liban, pays d’où il est originaire. Après s’être essayé à la figuration, c’est à l’abstrait que l’artiste a choisi de se consacrer en traitant des thèmes qui ne sont que suggestions de la réalité avec un travail articulé autour de la matière et des couleurs, qui remplace la force du trait. Ainsi, cette exposition débutée au mois de juillet semble être un appel à la mémoire et aux restes de mots et de souvenirs, des amas de caractères qui rythment la composition tels des appels à se remémorer ses propres « Fragments de souvenir ».
Jusqu’au 31 août au Château de Lastours à Portel-des-Corbières. Tél. 04 68 48 64 74. www.chateaudelastours.com
Patrick Salamone à Aigues-Mortes
Situé en plein cœur des remparts, le nouvel Atelier-Galerie de Patrick Salamone ouvre les portes sur un univers où chaque œuvre interpelle notre imaginaire. Après de nombreuses expositions en France et à l’étranger, l’artiste a posé ses valises à Aigues-Mortes. Amoureux de la cité médiévale, berceau des amateurs d’arts et collectionneurs, il nous invite à la découverte de ses sculptures en bronze et en terre, ainsi que de ses peintures art-déco dont certaines font déjà partie de nombreuses collections privées. A travers son travail architecturé, construit, coloré, lumineux et symbolique, il nous entraîne dans un voyage où l’émotion est le maître mot. Dans ce nouveau lieu chaleureux et convivial, Patrick Salamone propose de découvrir ses nombreuses créations, constamment renouvelées, toutes aussi uniques et originales les unes que les autres.
A découvrir tout l’été et toute l’année à l’Atelier-Galerie Salamone - 15, rue Victor Hugo à Aigues-Mortes. Tél. 06 60 30 49 98. www.patricksalamone.fr
Jean-Pierre Corne à la Galerie Odile Oms
Depuis le mois de juin dernier, la Galerie Odile Oms présente, pour la seconde fois, une exposition personnelle de Jean-Pierre Corne. Armé de son carnet de croquis dont il ne se sépare jamais, l’artiste revisite les mythes antiques. Né à Provins en 1948 et vivant toujours en Seine-et-Marne, à Savins, Jean-Pierre Corne nous entraîne dans un univers, où réalisme et poésie s’entremêlent. Avec cette exposition, pour laquelle la galerie lui a donné carte blanche, il a choisi d’organiser ses œuvres sur trois thèmes qui se répondent par la couleur :
• « Paysages Intérieurs Bruts (PIB) » où des courbes graphiques chères à nos économistes apparaissent abstraites et laissent deviner la montagne Sainte-Victoire • « Suite Antigone, la Dérive Lumineuse » qui présente sa vision de la Grèce Antique, du monde contemporain et de la femme • « Tyrannie dans les bois » où à côté d’une pile de bois la présence humaine cadre les scènes : des bestioles. Une barbarie lumineuse, éclairée mais crue.
En parallèle de cette exposition, la Galerie présente « La cage au peintre », une sélection des artistes permanents : Fabien Boitard, Jean-Louis Vila, Serge Fauchier, Julien Descossy, Emmanuel Bolzoms, Jean-Marc Le Bruman et Jacquie Barral. Jusqu’au 7 novembre à la Galerie Odile Oms - 12, rue du commerce à Céret. Tél. 04 68 87 38 30. www.odileoms.com
Daniel Dezeuze à Bages
Nul n’ignore à présent que Daniel Dezeuze fait partie de la poignée de rares artistes reconnus qui vivent dans notre région, à Sète. Après avoir fait nombreuses expositions personnelles dans divers pays : France, Luxembourg, Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Grèce, Italie, Espagne, Israël, Mexique, Chine ou Etats-Unis, il a également participe a beaucoup d’expositions collectives, en particulier a celles du groupe Supports/Surfaces dont il fut un des fondateurs.
Pour l’écrivain, poète et critique d’art Christian Skimao, le travail de Daniel Dezeuze s’inscrit « dans la continuité d’une réflexion portant à la fois sur la remise en cause de la cimaise et de l’espace idéaliste qui l’ont conduit à explorer de nombreuses voies. Optant pour l’utilisation de techniques multiples et diverses, il s’inscrit dans une relecture de l’art américain sans nier une réelle jubilation pour l’utilisation de matériaux considérés comme pauvres. La conceptualisation générale de son œuvre se sert des supports les plus variés comme champ d’expériences. Il existe une dimension énigmatique et ludique qui le pousse a réutiliser le dessin de façon provocante en se jouant des références culturelles ».
Couvrant une période allant de 1975 a 2011, l’exposition proposée à Bages offre à la fois toute la diversité et l’actualité d‘un travail qui n’a de cesse, depuis la fin des années 60, de se renouveler et d’élargir le champ des possibles, mais toujours selon les mêmes principes de départ.
Jusqu’au 9 septembre à la Maison des arts8, rue des Remparts à Bages.
Tél. 04 34 27 03 41.
Oddbjorg Reinton à l’Agence Galerie
D’origine norvégienne, Oddbjorg Reinton vit et travaille à Paris depuis plus de trente ans. Dès 1986, les animaux vont devenir sa source d’inspiration et son inépuisable sujet. Ses représentations d’animaux notamment de gorilles et d’ours blancs qu’elle réalise, appellent au questionnement par le mystère qu’ils semblent évoquer.
Des portraits d’animaux en voie de disparition, qui ne semblent pourtant pas susciter l’émotion que dans ce sens-là mais plutôt par le renvoi à soi-même tel un miroir, nous interrogent sur nous-même, sur notre place, sur celles de ces espèces en voie de disparition ainsi que celle du peintre. Représenter l’univers animalier n’est pas le but, mais plutôt représenter la domination humaine qui repose sur la destruction de l’autre. Mettre en scène ces animaux dans ses tableaux est pour Oddbjorg Reinton, une « façon symbolique de les protéger ».
Jusqu’au 6 septembre à l’Agence Galerie1, Place de la République à Clermontl’Hérault. Tél. 04 99 91 44 44. www.agencegalerie.fr
l’art-vues • page trente-six • août - septembre
EXPOS
Geneviève Gourvil à Montolieu
Expo Argileum à Montpeyroux
Installé dans un ancien atelier, Argileum - La maison de la poterie est un lieu innovant et passionnant sur l’univers des potiers de SaintJean-de-Fos qui ont fait la renommée du village. Revisité par des techniques ultramodernes, des personnages 3D, des vidéos et des jeux tactiles, cet espace innovant livre tous les secrets de l’art de la poterie et sur l’histoire des hommes et du métier. A partir du mois d’août, Argileum organise sa première exposition temporaire à Montpeyroux, intitulée « Argiles, Histoire d’avenir. La terre dans tous ses états ». Organisée en partenariat avec le Musée Vivant du Roman d’Aventures elle permet aux visiteurs d’appréhender sous toutes ses dimensions et richesses les argiles, leurs usages et leurs places dans les sociétés depuis 35 000 ans avant notre ère jusqu’à demain. Le parcours de l’exposition, ludique et intéractif, se décompose en trois temps :
• Argiles et civilisations : un inventaire des usages montre l’argile dans tous ses états. De minéral elle est devenue un matériau de fabrication, un support et même un composant.
• Argiles d’aujourd’hui : cette section nous apprend à regarder les objets qui nous entourent différemment, prendre la mesure de l’évolution physico-chimique, voir l’invisible, pour ne plus regarder le monde de la même manière.
• Futur d’argiles : une projection dans l’avenir où son ambivalence nous mène, des nanotechnologies à la recherche de la vie sur Mars. Jusqu’au 27 sept. à Argileum - Eglise du Barry à Montpeyroux (34). Tél.04 67 57 00 03. www.argileum.fr
Collection de gémaux à la Halle du Verre
Depuis le mois de mai dernier, la Halle du Verre accueille une collection exceptionnelle de gemmaux. Contraction de « gemme » et « émail », le gemmail est un art original, né en 1908, qui correspond à l’assemblage de verres colorés.
La réalisation de ces œuvres n’est pas un acte simple de reproduction mais passe par une appropriation des créations picturales par l’artisant-gemmiste.
Le parcours proposé permet d’admirer des pièces uniques réalisées par l’Atelier des Gemmistes de France. A travers cette dynastie des maîtres-verriers, Roger Malherbe-Navarre et son fils Jean-Paul Sala-Malherbe ont fait émerger un nouveau regard lumineux sur la peinture. Deux regards de l’atelier sont présentés : celui d’artistes peintres qui ont travaillé en étroite collaboration avec l’Atelier du Gemmail lors de la conception de leur oeuvre. La signature déposée sur l’oeuvre elle-même valide le travail d’interprétation lumineuse accompli à quatre mains : le gemmiste et l’artiste. Et celui de gemmistes, à partir d’oeuvres des XIXème et XXème siècles : les pièces choisies pour ces travaux d’école sont celles d’artistes pour lesquels le travail de la lumière fut une ligne conductrice. Les gemmistes, eux-mêmes « fous de lumière », ne pouvaient que transfigurer ces réalisations.
A noter : du jeudi au dimanche de 14h15 à 18h45 en août et les samedis et dimanches en septembre de 14h15 à 17h45, la Halle du Verre propose un atelier souffleur de verre. Jusqu’au 31 octobre à la Halle du Verre - 50, avenue du Nouveau Monde à Claret.
Tél. 04 67 59 06 39. www.halleduverre.fr
Jeux et Caprices à la Galerie Terra Viva
Pour cette rentrée 2012, la Galerie Terra Viva présente quatre nouvelles expositions personnelles regroupées sous le titre « Jeux et Caprices » avec :
• Marie-Noëlle Fontan. Herboriste et tisserande, elle recueille les végétaux, les assemble par trame et les laisse sécher pour nous offrir des tableaux d’une beauté plastique inusuelle.
• Jurga. Tous ses personnages fascinent par leur vitalité, la justesse incroyable de leurs attitudes, de leurs expressions et de la superbe sensation d’humour, de charme et de simplicité qu’il se dégage.
Cette saga de personnages statufiés reflète, une profonde connaissance de l’artiste des êtres de toutes conditions, de tous âges. Un révélateur imprégné de talent.
• Robert Race. Son travail couvre une vaste gamme : création de jouets pour enfants et adultes ; automates simples ; sculpture cinétique et décorations pour hôpitaux et restaurants. Influencées fortement par ses voyages, ses œuvres incorporent une vaste gamme de matériaux naturels, réutilisés et recyclés, comme le bois flotté.
• Elke Sada. Céramiste allemande, elle aime les peintures expressives et les objets du quotidien qu’elle combine habilement dans ses céramiques.
Du 9 septembre au 11 novembre à la Galerie Terra Viva- 14, rue de la Fontaine à St- Quentin-la-Poterie. Tél. 04 66 22 48 78. www.terraviva.fr
l’art-vues • page trente-sept • août - septembre EXPOS
Gémaux à la Halle du Verre Elke Sada à la Galerie Terra Viva
Vu de l’intérieur à l’Hôtel de Ville de Montpellier
Conçue par le Conseil de l’Ordre des architectes d’Ile-de-France, commanditée par celui du Languedoc-Roussillon et organisée par la Maison de l’architecture L.-R. (M’aLR) l’exposition « Vu de l’intérieur. Habiter un immeuble en Ile-de-France de 1945 à 2010 » investit le hall de l’Hôtel de Ville de Montpellier jusqu’à la fin de l’été. Consituté de près de 1400 architectes de la région, l’Ordre des architectes représente la profession auprès des pouvoirs publics, recense tous les architectes, défend leur titre, participe à leur formation et participe aux actions de promotion de la « Qualité Architecturale ». C’est dans le cadre de cette dernière action que l’Ordre a choisi de proposer cette exposition axée sur l’architecture et la société qui la produit et l’habite. Véritable «vue de l’intérieur », elle interroge sur ce qui du « dedans » participe à la fabrication du «dehors ». Pour Guilhem Roustan, conseiller de l’Ordre des architectes d’Ile-de-France, cet événement est pensé « comme une rencontre entre le grand public consommateur naturel de ville et d’architecture et les architectes confrontés aux crises successives et reconnus dans leur capacité à apporter des réponses ». L’exposition parle avec des mots et images simples de l’habitat et de son confort, en mettant en avant les usages et les dispositifs de l’architecture domestique, les ambiances liées à l’époque, les slogans et idéaux esthétiques du moment, de même que l’impact des règlements sur la distribution du logement. « Elle se propose de rétablir le lien entre l’expérience individuelle de la pratique du logement et son expérience collective, ajoute Guilhem Roustan. Entre l’espace intime et la ville, entre l’habitant et l’architecte, entre le plaisir d’habiter et celui de vivre ensemble ».
Jusqu’au 31 août au hall de l’Hôtel de Ville de Montpellier. Tél. 04 67 73 18 18. www.maisonarchitecture-lr.org
Irène Dodier à La Jalade à Montpellier
A. Bastide d’Izard à Béziers et St-Guilhem
Après des études en sciences économiques à Montpellier et une carrière professionnelle dans le Tarn, Armelle Bastide d’Izard a démarré son parcours artistique il y a près de dix ans. Attirée par le courant des impressionnistes, elle aime peindre les couleurs du Sud, les paysages de lumières. Avec une certaine légèreté du trait et diversité des sujets donnée aux œuvres, sa peinture plonge dans une dimension raffinée et spirituelle. « J’aime les humains comme j’aime la nature, je les représente donc élégants, harmonieux, bons, explique-t-elle. J’ai décidé en devenant artiste de voir les choses côté soleil, même si l’ombre existe ». Rechercher le naturel, la simplicité, l’espace et les volumes, apporter une rigueur et une résonance aux toiles permet à l’artiste une expression contrastée. Dans un style moderne toujours surprenant de nouveauté, l’acrylique et le couteau favorisent la praticité du travail, l’alchimie des couleurs chaudes et vives et l’harmonie dans la légèreté. Peintre de lumière, ses nouvelles toiles sont de véritables invitations au voyage, où abstraction et symbolisme se mêlent dans une harmonie de couleurs chaudes pour donner vie aux paysages de ses rêves. Au-delà de ses scènes de marché et de ses gracieuses femmes à chapeau, c’est avec ses abstraits que l’artiste émerveille. En permanence à la Galerie La Cardabelle à St-Guilhem-leDésert. Tél. 06 18 10 43 13 et à la Galerie d’Art Contemporain Bresson - allées Paul Riquet à Béziers. www.bastide-izard.fr
Jean-Yves Moirin à la Galerie A. Gabrielli
D’abord figurative, la peinture d’Irène Dodier a évolué vers une abstraction évocatrice, née de la gestuelle. Une gestuelle qui, tel un coup de vent, emporte les formes vers un lointain où elles s’évanouissent. L’artiste va à l’essentiel dans une épure zen. Les tons se fondent du jaune au brun, du bleu au vert d’eau. Qu’elles symbolisent la quiétude ou au contraire une angoisse, ses toiles reflètent la quête d’Irène Dodier, sa recherche de la perfection intérieure, son cheminement. On s’interroge sur les vestiges du figuratif : une arche, un nid d’aigle sur son éperon, dans une ambiance Désert des Tartares qui invite à la méditation, à voyager de façon complice dans son monde imaginaire pour y traduire ses propres rêves. MCH Jusqu’au 16 aout, La Jalade à Montpellier. Tél. 09 64 27 55 40.
Jacques Soum au Domaine des Deux Ruisseaux
L'artiste biterrois fait son retour sur les cimaises avec de nouvelles créations. Des oeuvres qui offrent toujours au regard son imaginaire. Pures et intemporelles, ses toiles nous plongent dans un monde à la fois ludique et grave. Construit sur des gammes iconographiques idéales aléatoirement ordonnées, ce monde virtuel est volontairement déstructuré par l'artiste à coups de pinceaux, traces réelles, interventions primitives mais conscientes qui éveillent le spectateur pour le faire entrer dans un rêve devenu objet. A l'oeil de faire le reste : pénétrer ce kaléidoscope, zapper d'une image à une autre, s'extraire d'un champ de signes pour plonger dans une mer de peinture et flotter entre deux eaux, deux mots, se perdre dans un labyrinthe foisonnant avant d'y retrouver son propre chemin soudain évident. Voilà ce que l'on peut dire en quelques mots de l'oeuvre de cet artiste hors norme. Ces nouvelles créations sur le thème de l'O est une combinaison d'inventions visuelles, graphiques et picturales, évoquent la magie d'un monde fantasque pris dans le grand carrousel du temps. Du 21 septembre au 31 octobre au Domaine des Deux Ruisseaux, Route de Béziers à Sauvian (34). Tél. 04 99 41 02 74. soum.jacques.free.fr
Nathalie Junod-Ponsard au Château d’Assas
Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris et des Beaux-Arts de Nantes, Nathalie Junod-Ponsard est une artiste de renommée internationale. En plus d’avoir participé à de nombreuses expositions d’art contemporain en France, à Hong Kong, à Singapour ou à Rome, elle a exposé dans de grands musées nationaux : le Centre Pompidou à Paris, le Singapore Art Museum, le Bauhaus de Dessau en Allemagne, au Palazzo delle Esposizioni à Rome ou le musée de l’Oural à Ekatérinbourg en Russie. Dernièrement, Nathalie Junod-Ponsard a réalisé trois œuvres permanentes : « Crépuscule persistant » dans le cadre d’une commande publique pour le Ministère de la Culture sur la place Malraux à Paris ; « Horizon flottant » dans le cadre d’un concours international dans le musée MACRO à Rome et, pour le Mobilier National à Paris une œuvre pérenne sur la façade de la Manufacture des Gobelins. Pour cette exposition au Château d’Assas elle utilise la lumière, préoccupation majeure de son art. Artiste visuelle, elle nous entraîne dans un état hypnotique, comme une nouvelle expérimentation physique et émotive, une homéostasie éphémère. Expérimentations perceptives, phénoménologiques ou physiologiques de la lumière et de ses longueurs d’onde, ses œuvres ouvrent à des niveaux de conscience particulière, toujours encadrés par une procédure plastique appartenant à l’art d’aujourd’hui. Jusqu’au 16 septembre au Château d’Assas - 11, rue des Barris au Vigan. Tél. 04 99 64 26 55. www.gard.fr
Pour Jean-Yves Moirin, l’image photographique est un moyen de déplacement, instrument d’évasion, pouvoir de transformation. Elle n’est pas le reflet d’une réalité prise au piège mais en devient, au contraire, la clef par sa capacité à constituer un monde « au-delà du visible ». Il fait partie de ceux qui favorisent les regards qui ne cherchent rien et dont le travail ne cherche pas à éclairer mais à se saisir des occasions de lumière pour intervenir sur le réel et faire participer le spectateur à la découverte d’une atmosphère variable ou d’un lieu.Depuis sa prise de fonction en 2006 en tant qu’inspecteur général de l’Education nationale en charge des arts plastiques, JeanYves Moirin a bouleversé les programmes de cette discipline en y intégrant de manière très forte la photographie : programmes de collège et de lycée, questions limitatives du baccalauréat et des concours de recrutement. Il a ainsi choisi la Galerie Annie Gabrielli pour montrer ses derniers travaux plastiques, constitués d’images poétiques et sensibles qui questionnent leur propre statut et le médium même de la photographie. Ses travaux, qui parlent du silence, invitent à une méditation esthétique hors du commun. Jusqu’au 6 oct. à la Galerie A. Gabrielli - 33 av. F. Delmas à Montpellier. Tél. 06 71 28 53 24.
http://galerieanniegabrielli.com
l’art-vues • page trente-neuf • août - septembre EXPOS
Armelle Bastide d’Izard à Béziers et St-Guilhem-le-Désert
Jacques Soum au Domaine des Deux Ruisseaux à Sauvian
Gargadennec et Surtel au Château de Cornillon
Parallèlement aux deux festivals « Les Arts de la Voix » et « Forêt’ Créative », la Communauté de Commune de Valcézar a choisi de proposer une vision différente de son territoire au travers du regard de Jean Yves Gargadennec, photographe, et Pierre Surtel, plasticien.
Dans la cour du château de Cornillon, c’est à la redécouverte d’un territoire que l’exposition « Lumières » nous propose de partir et de nous révéler un nouveau visage.
Côté Sud, la Cèze, rivière cévenole et côté Nord, la rivière Ardèche, bordent le territoire, où dans son cœur les gorges de l’Ardèche et de la Vallée de la Cèze sont occupées par la forêt domaniale de Valbonne.
Jean Yvers Gargadennec a ainsi capturé sur l’ensemble du territoire de Valcezard seize images intemporelles à portée universelle autour de cette forêt domaniale. Au centre de l’installation photographique, l’installation de Pierre Surtel soumet, quant à elle, la vision du spectateur à une autre perception de la plaine. Jusqu’au au 31 août au Château de Cornillon. Tél. 04 66 82 69 41. www.valcezard.fr
Bêtes, Monstres et Bestioles
Faivre, Matijasevic et Cerisola à la Galerie Ô Marches du Palais
En parallèle du Festival Les Voix de la Méditerranée à Lodève, la Galerie Ô Marches du Palais présente jusqu’à la fin du mois de septembre trois artistes aux univers singuliers.
• Irène Faivre. Inclassable dans une quelconque école d’art, son travail novateur est soit totalement épuré ou seule la combinaison des couleurs est présente, soit semi-abstrait où se dégage l’âme de ses attitudes qui capte l’instant présent et précis. « J’ouvre une porte à l’instant même ou je prends mon matériel, mais je ne sais jamais où elle va m’emmener », commente l’artiste.
• Anica Matijasevic. Par la sculpture, la peinture ou le dessin, elle travaille sur les mythes, symboles et expressions de la force intérieure de la féminité ainsi que sur le rétablissement au sens étymologique de féminin et du masculin, sur les forces des éléments. « Mes sculptures matérialisent, entre autres, des divinités qui peuvent aussi faire écho à des illustrations encore très présentes chez certains peuples Slaves dans leurs folklores, légendes, chansons, proverbes et exorcismes ».
• Christian Cerisola. Après avoir terminé ses études de bijouterie-joaillerie en 1978, il voyage quelques années aux USA et au Canada où il s’installe en 1981. A son retour en France en 1986, il rencontre Patrice de Pracontal qui deviendra son maître à l’Atelier de Recherche Picturale d’Issy-les-Moulineaux. L’artiste dégage depuis une production qui, tout en affirmant son unité, se développe en de multiples ramifications, qu’il s’agisse de ses installations, de ses portraits numériques ou de ses sculptures de plomb.
Jusqu’au 29 septembre à la Galerie Ô Marches du Palais - 2, bd. Jean-Jaurès à Lodève. Tél. 04 67 88 54 04.
Ma terre première au Pont du Gard
Pinoteau et Sultanik
Galerie du Bout du Monde
Deux artistes, deux œuvres, deux personnalités, face à face. Une exposition telle un A capella en musique où deux voix créeraient une sorte de résonance ou comme si un fil par lequel passait un courant les reliait constamment. Deux voix bien différentes qui arrivent pourtant à créer une véritable connexion, un écho entre deux artistes et deux œuvres.
• La première voix : Marie Pinoteau. Dix ans que l’artiste basée en Corse et à Lyon travaille les pages du quotidien Le Monde en découpant, collant, pigmentant, laissant passer des bribes de texte et en recomposant le tout pour bâtir son propre monde.
• La deuxième voix : Naomi Sultanik Américaine basée à Amsterdam, elle travaille elle aussi le papier : pages de vieux livres, bandes de textes, calque… Elle recompose, pigmente, cire, file et crée des objets et des images à la limite de la fragilité mais avec une âme bien trempée.
Jusqu’au 8 septembre à la Galerie du Bout du Monde - 17 bis, rue de l’Agal à StHippolyte-du-Fort. Tél. 04 66 77 90 97. www.galerieduboutdumonde.fr
Recherche des ports antiques à
Depuis le début de l’été, le Château de Tarascon renoue avec la tradition de la cour royale des princes d’Anjou, comtes de Provence, qui accueillait déjà les artistes de son temps.
Ainsi, treize artistes investissent les salles gothiques et le jardin du château à travers des représentations fantasmagoriques animales. Christian Lacroix et Pierre Milhau réinventent la tarasque, monstre totémique de Tarascon ; Lucien Clergue s’inspire des représentations des dames de cour et de leurs animaux de compagnie ; Dominique Angel s’approprie le roi des animaux du Moyen Age, l’ours ; Matthieu Faury investit la thématique du pouvoir et présente le singe-roi et sa cour ; Maïder Fortuné réinterprète la licorne médiévale ; Bernard Pourrière métamorphose l’oiseau et le poisson par le biais de la technologie ; Johan Creten illustre la ruche humaine ; Nicolas Rubinstein revisite la figure du rat, compagnon du prisonnier ; Anouk Bollon fait revivre les prisonniers ; Violaine Laveaux sculpte un bestiaire où se croisent animaux réels et hybrides ; Ariane Michel explore la relation entre les hommes et les animaux, en inversant les points de vue ; enfin, Marie Voignier invite le visiteur à partir à la recherche d’une créature mystérieuse.
Jusqu’au 15 octobre au Château de Tarascon, musée imaginaire du Moyen AgeBd du Roi René. Tél. 04 90 91 01 93. www.tarascon.fr
Organisée en partenariat avec la Cité des Sciences et de l’Industrie de La Villette, l’expomanip «Ma Terre première, pour construire demain » donne un éclairage sur la terre crue, matière première aux propriétés écologiques, économiques et esthétiques réelles.
Le Site du Pont du Gard donne ainsi l’occasion de découvrir toutes les potentialités de cette matière granulaire, sous ses angles géologiques, physiques, architecturaux et artistiques. Tout autour de cette exposition, de nombreuses manifestations sont proposées jusqu’au mois de décembre :
• « Attention chantier : construction romaine en terre crue ». L’objectif de cet atelier évolutif est de construire en dix séances indépendantes un petitbâtiment grandeur nature, tel qu’on pouvait en rencontrer à l’époque romaine dans le bassin méditerranéen.Tenue vestimentaire adaptée obligatoire ! Prochains ateliers : mer. 8 août, jeu. 23 août, sam. 15 et dim. 16 septembre, dim. 7 octobre.
• « Ma p’tite maison en terre ». Cet atelier propose aux enfants à partir de 6 ans de réaliser des petites maisons à l’aide d’une terre à poterie, en s’inspirant d’habitats existants dans le monde. Prochains rendez-vous : dim. 16 septembre, mer. 31 octobre et mer. 7 novembre.
• « Initiation aux enduits en terre crue intérieurs décoratifs ». Théorique et pratique cet atelier permet de découvrir les différents matériaux entrant dans la composition des enduits terre et de s’initier à l’application d’enduits naturels à base de terre crue pour l’habitat. Prochain atelier : sam. 3 novembre.
• « Rencontres d’archéologie et d’histoire sur les constructions en terre crue ». Du 7 au9 décembre, les meilleurs spécialistes français, espagnols et italiens dans les domaines de l’archéologie, de l’ethnoarchitecture et de la conservation des vestiges se réuniront à travers des Rencontres, ouvertes à tous, qui permettront de connaître les résultatsde 30 années de recherches archéologiques et ethnographiques sur l’histoire de la construction en terre dans les pays occidentaux méditerranéens.
Jusqu’au 31 décembre à la salle d’expositions temporaires - Site du Pont du Gard, rive gauche. Tél. 04 66 37 50 99. www.pontdugard.fr
C’est au début de l’Antiquité que fut fondée la « colonia narbo martius » qui donna plus tard le nom de Narbonne et dont « narbo » signifie « proche de l’eau ». Une signification qui adhère pertinemment au rôle portuaire que la ville aura joué dès lors grâce à sa situation géographique proche de nombreux cours d’eau et de la Mare Nostrum
Ainsi, en partenariat avec la Région Languedoc-Roussillon et le CNRS, la Médiathèque du Grand Narbonne présente une exposition rappelant le rôle portuaire de premier plan qu’a joué la ville dans les siècles passés. Depuis 2005, des prospections et fouilles archéologiques se déroulent sur plusieurs sites du Narbonnais : La Nautique, le Castélou et Mandirac, l’île Saint-Martin à Gruissan, l’île Sainte-Lucie à Port-la-Nouvelle. La compétence, l’enthousiasme et la pluridisciplinarité des équipes formant ce projet collectif de recherche permettent une extraordinaire avancée de la connaissance qui s’inscrit pleinement dans le projet du futur musée archéologique régional et la Médiathèque du Grand Narbonne s’associe à travers cette exposition patrimoniale.
Jusqu’au 15 septembre à la Médiathèque du Grand Narbonne - 1, Bd Frédéric Mistral à Narbonne. Tél. 04 68 43 40 40. www.lamediatheque.com
l’art-vues • page quarante • août - septembre
EXPOS
au Château de Tarascon
« Lumières » au Château de Cornillon
Narbonne
MARAGAJUL
MARAGAJUL, berceau de l’alchimie artistique et de la riche alliance des matières.
La combinaison de l’acier et du verre, l’expérience et les compétences d’artistes passionnés sont à l'origine de créations uniques.
Sculptures, luminaires et mobilier hors du commun : en l’espace d’un instant, le rêve devient réalité.
www.maragajul.com
Tél : 06 30 31 93 07
Les expositions d’été à Mèze
Comme chaque été, la Ville de Mèze accueille des artistes de talent, reconnus pour la qualité et l’originalité de leurs créations. Programme :
• Jusqu’au 9 août au chai du Château de Girard : Christophe Cosentino
Il marie des éclats de céramiques avec de la toile de jute, dont le relief change la perspective, bouscule et ouvre une lecture poétique. Chaque centimètre de ses œuvres est pensé comme un synopsis où sous forme de paraboles picturales, son travail révèle un grand intéret pour le devenir de l’être humain.
• Du 11 au 31 août au Château de Girard : exposition des artistes amateurs mézois
A l’occasion de la fête de Mèze, la ville invite des artistes qui présentent au moins deux points communs : du talent et un lieu de vie qui les inspire, Mèze. Huit artistes locaux sont ainsi reéunis pour présenter cette grande exposition collective.
• Jusqu’au 31 août à la Chapelle des Pénitents : Gilles-Marie Dupuy
• Du 15 au 23 septembre au Chai de Girard : exposition collective de l’atelier d’arts plastiques. Un apercu des travaux, communs ou individuels, qui ont été realisés tout au long de l’année dans cet atelier par les enfants, les adolescents et les adultes.
A découvrir tout au long de l’été à Mèze. Tél. 04 67 18 30 30. www.ville-meze.fr
Jean-Marc Andrieu à La Vigie
Pour cette 8ème édition de « No Limit », une série d’expositions personnelles, La Vigie a choisi d’inviter l’artiste gardois Jean-Marc Andrieu qu’elle avait déjà présenté en 1999 lors de la « Rencontres N°13 ». C’est cette fois-ci c’est avec l’ensemble du bâtiment, ses contraintes et ses spécificités, que l’artiste aura à dialoguer.
« En terme de grosse limite, il y en a une qui me tient à cœur, particulièrement, c’est celle du choix des axes verticaux, horizontaux, obliques, car à La Vigie ce choix est vraiment limité à ces trois options, explique Jean-Marc Andrieu. Bien entendu, ces trois options ne se valent pas. Ainsi, si la verticale ne se parcourt que de haut en bas et de bas en haut, que si l’horizontale permet quelques fantaisies de devant derrière ou de droite et gauche, il est clair que l’oblique seule autorise un maximum de latitude. Dans cette apparente orthogonalité de La Vigie il sera sûrement question de diagonales mais aussi peut-être d’inertie, de rythme de gravitation et de la plénitude du cercle, de nous, du monde, de l’amour, autant de choses qui vont de travers ».
L’exposition devient ainsi la résultante du « frottement » de deux réalités, celle d’un questionnement sans fin, poussant Jean-Marc Andrieu à retravailler, réinterroger, réactualiser constamment certaines pièces et celle du lieu, fixe et immuable, témoin silencieux et objet constant de défi aux artistes venant régulièrement l’investir.
Du 28 septembre au 27 octobre à La Vigie Art Contemporain - 32, rue Clérisseau à Nîmes. Tél. 04 66 21 76 37.
Apartir de quels critères avez-vous décidé de créer la Galerie MB 0128 ?
La décision de créer la Galerie MB 0128 s’est appuyée sur le constat de visibilité artistique. Les artistes ont besoin de communiquer efficacement et durablement toutefois, les circuits de diffusion n’étant pas toujours facilitant, ce lieu me permet de rendre tangible mon travail artistique.
EXPOS
Entretien avec Isabelle Molines de la Galerie MB 0128
http://lavigieartcontemporain.unblog.fr
Comment s’est effectué le choix de Villeneuve-lès-Béziers pour créer ce lieu ?
Le choix du lieu est en liaison directe avec l’entreprise « Version Immobilier » qui m’accueille en permanence dans ses locaux. En exposant des créations dans ses locaux, l’entreprise participe non seulement à la démocratisation artistique mais elle affirme également sa différence d’une manière percutante et unique.
Artiste pluridisciplinaire, vos œuvres sont largement influencées par le courant Pop-Art. Pourquoi avoir choisi ce style ?
Ce choix n’est pas immuable, il correspond certainement à ma façon de regarder le monde actuellement. Un seul visage, de multiples traits, c’est l’homme en tant que source d’inspiration inépuisable, idée fixe phosphorescente.
Quels vont être vos prochains temps forts en tant qu’artiste ?
Après avoir exposé mes œuvres à l’Espace Louis Feuillade de Lunel et avoir participé en mars dernier au Salon International de l’Art (SIAC) à Marseille, je serais présente au Salon Art Shopping au Carrousel du Louvre à Paris les 20 et 21 octobre prochain.
Isabelle Molines expose ses œuvres en permanence à la Galerie MB 0128 - ZI Cap Floride à Villeneuve-les-Béziers. Tél. 06 31 35 37 57. www.galerie-mb.fr
l’ARPAC fête ses 30 ans
Depuis 1982, année de création de l’ARPAC, l’association régionale n’a pas changé de cap. Aujourd’hui et depuis 30 ans, elle contribue à la promotion de nombreux artistes régionaux et internationaux. Au total, près de deux cents plasticiens y ont été présentés, toutes tendances confondues. « Pour fêter cet anniversaire, le choix des 24 artistes participant fut bien difficile et nous avons du l’assumer, commente Henri-Michel Morat, le président. Nous avons premièrement choisi les artistes co-fondateurs qui nous ont aidés depuis le début, les «piliers» en quelque sorte, et puis quelques uns de nos amis les plus proches. Enfin nous avons accordé aussi une place aux derniers arrivants, signes du travail en marche ». Ces vingt quatre artistes (vingt peintres et quatre sculpteurs) ont ainsi été choisis pour l’originalité, la singularité, la construction cohérente et le caractère novateur de leur travail, « conformément aux directions que nous nous étions fixées voici 30 ans », ajoute Henri-Michel Morat, avant de conclure : « tous s’attachent à retranscrire leur perception sensible du monde, a offrir au regard de l’autre ses propres points d’ancrage dans le réel. Si le regard interpellé a pu, ici ou là, amarrer son désir au même rivage, alors ces artistes là ont été au plus près de leur dessein ».
Jusqu’au 25 août à l’ARPAC - 511, route de la Pompignane à Castelnau-le-Lez.
Tél. 04 67 79 41 11. http://arpac.free.fr
« Renouveau » à l’Espace Molière d’Agde
Venus d’horizons différents, sept plasticiens, installés à Agde, dont le travail, présenté précédemment a l’Espace Molière, a été particulièrement remarqué, ont été réunis dans l’exposition « Renouveau » pour donner un deuxième élan à ce lieu entièrement restructuré.
Arancha Tejedor aborde ses toiles comme des croquis de voyage avec pour l’ambition de « témoigner » alors que c’est l’essence même de la femme que recherche Chris Orvis et Elvira Overmars dans un style bien particulier: « le réalisme ironique ».
Champieux quant à lui ne fait pas sa toile, il la tisse comme autant de voiles de lumière hissé au gré d’un éclat sans cesse interrogé et reconstruit. Tczak travaille sur le corps et le mouvement dans un espace rempli d’harmonies. Magicien de la lumière et de la couleur, Michel Ogier fascine par son univers onirique tandis que Lionel Catanzano est nourri de l’influence des peintures africaines et du monde de la mer.
Jusqu’au 16 septembre à l’Espace Molière1, place Molière à Agde.
Tél. 04 67 94 60 00. www.ville-agde.fr
TARIF
à l'année, en été 7jrs/7 de 10h à 20h
Tél/fax 04 67 35 92 88
l’art-vues • page quarante-trois • août - septembre
Les toiles présentées au Foyer des Campagnes frappent par leur présence. Une présence plastique, tout d’abord, amenée par la diversité des traits, matières et textures convoqués ici pour produire une expérience physique d’immensité.
À cette présence incarnée, quasi organique, une présence blanche se superpose aux toiles, faite de traits de vide signifiant à la fois la trace d’un geste et l’absence de son auteur, et rappelant du même coup l’origine artificielle de leur existence matérielle. « Je propose une démarche d’interface entre réel et aliénation, entre vie et critique, explique Aranche Tejedor. Je m’appuie sur des thèmes conceptuels, modulés plastiquement par l’énergie du geste et les traces. Une figuration sociale qui se dessine alors et se transforme en une figuration de la conscience ».
A l’image de notre société des réseaux, grilles et connexions, ses toiles fonctionnent comme des prises pour les regards flâneurs dont elles s’emparent pour mieux les interpeller. « Mon travail s’axe sur l’humanité en général, une représentation où je me laisse porter par l’actualité, les événements dans la société, le chaos terrestre et social, l’écologie et les tendances actuelles ».
Du 14 septembre au 7 octobre au Foyer des Campagnes à Poussan. Tél. 04 67 18 35 94. www.ville-poussan.fr
Nouveau lieu d’art
Arancha Tejedor à Poussan
DU JOUET et MERVEILLES d’ANTAN
Montmorency
PÉZENAS
MUSÉE
2b Rue
- 34120
www.jouets-merveilles.com FAMILLE (enfant moins de 10 ans GRATUIT)
Ouvert
2 Jeux de piste pour les enfants
3ème Salon d’art au Château de Raissac
« Partager entre les artistes et le public un savoir-faire et des passions », voilà ce qui a été la volonté première de l’association des « Artistes Complément’Air », créée il y a déjà trois ans, par Chrystine Mounié, artiste-peintre. En attendant le Salon d’hiver qui se tient à Bassan, c’est le Château de Raissac à Béziers qui accueille cet été, pour la troisième année consécutive, une cinquantaine de membres de l’association ainsi que de nombreux autres artistes et artisans. « Vivre des lieux qui privilégient le partage, la découverte et l’expression artistique » est l’un des désirs de Complément’Air, dont l’ambition est de réunir les artistes dans des lieux privés ou publics, historiques ou culturels, tout en prônant le partage de l’art. Les exposants de ce 3ème Salon, de l’artiste peintre au potier en passant par le cartonniste, se prêteront au jeu de la démonstration et présenteront de nombreuses techniques au public.
Les 25 et 26 août au Château de RaissacRoute de Murviel à Béziers.
Tél. 04 67 28 15 61. www.raissac.com
13ème édition d’ArtNîm
En 2011, l’accent avait été mis sur la diversité et le renouveau des galeries présentes dans cette foire d’art contemporain. Les œuvres d’artistes de renom mais aussi de jeunes talents émergents ont ainsi pu se côtoyer grâce à la participation de quelques galeries. Pour sa treizième édition, la foire veut confirmer sa volonté première : celle de refléter la vitalité du marché de l’art. ArtNîm 2012, par les nouvelles galeries auxquelles le salon s’ouvre cette année, appelle à un nouveau regard sur l’art contemporain. Les galeries qui ont déjà séduit les collectionneurs lors des précédentes éditions, seront également de la partie, tout comme les œuvres du futur musée des Arts Bruts Fernand Michel dont l’inauguration aura lieu début 2013 et qui figureront en avant-première dans une exposition de 400m². Outre, les nombreuses expositions artistiques, des conférences et des animations viendront aussi rythmer ces quatre jours de foire.
Du 21 au 24 septembre au Parc des Expositions - 230, av. du Languedoc à Nîmes. Tél. 04 66 84 93 39. www.artnim.com
Un salon artistique à succès à La Grande-Motte
Pour sa 7ème édition, le Salon du « Printemps des Artistes » organisé par l’Association des Artistes Grand-Mottois en mai dernier au Palais des Congrès Jean Balladur de La Grande-Motte, n’a pas failli à sa renommée. Après un vernissage où plus de 300 personnes ont été reçues, les quatre jours d’exposition ont accueilli 1 400 visiteurs. Ainsi, près de cinquante artistes, peintres et sculpteurs de talents, locaux, nationaux, professionnels et amateurs confirmés, ont présenté leurs œuvres et ont offert aux amateurs d’art, une très grande diversité de tendances pour le plus grand plaisir de tous. Le prochain salon organisé par l’association se déroulera du 8 au 11 novembre, toujours au Palais des Congrès de La Grande-Motte.
Tél. 06 22 73 02 85. aagm34@orange.fr
Salon Int. des Arts Plastiques de Béziers
A l’occasion du 56ème Salon International des Arts Plastiques de Béziers, organisé par la Société des Beaux-Arts de Béziers en mai dernier, aucun artiste n’a reçu le grand prix de la ville. Afin de justifier cette décision, la Société via son président Jacques Sanchez, a déclaré : « dans tous nos salons qui offrent des prix, le président donne à un jury indépendant la possibilité de noter les œuvres exposées, sans l’intervention d’un de nos membres. Nous voulons en faisant cela respecter notre neutralité. Un autre principe est d’offrir le grand prix de la ville à l’artiste qui a recueilli la quasi-unanimité des votes. Cette année, malgré une belle qualité de l’ensemble du salon, aucune œuvre n’a recueilli cette adhésion et le grand Prix de la Ville de Béziers n’a pas été distribué. Par contre, nous avons reporté la somme équivalente de cette distinction sur les quatre autres prix. Cette démarche s’inscrit dans notre souci de faire en sorte que cette haute distinction ne soit pas dévalorisée, mais que la totalité de la dotation soit distribuée. Il en va de notre crédibilité et de la pérennité de ce salon que nous tenons à continuer dans le même esprit. »
Nouvelles expos de l’Asso des Paralysés de France
En 2009, dans le cadre des ateliers du handicap, l’Association des Paralysés de France (AFP) du Gard avait réalisé une exposition photo sur le thème « beauté et handicap » dont l’objectif était de sensibiliser un large public sur la question de la représentation du handicap et du regard porté sur la différence. Forte de l’impact de cette expérience, l’association soutenue par la Mairie de Nîmes, la Région, les peintres Philippe Roussel et Albert Martin, organise à nouveau un projet artistique régional, original et ambitieux, organisé en deux phases :
• Les 2 et 3 octobre au Novotel Atria à Nîmes : une exposition-concours ouverte aux ateliers d’arts plastiques, école des beaux-arts, ateliers d’associations de personnes en situation de handicap ou artistes amateurs.
• En décembre prochain à la Chapelle des Jésuites à Nîmes : une exposition finale qui regroupe 15 artistes confirmés de la région et 15 artistes sélectionnés lors de l’exposition-concours. L’occasion de découvrir tout un imaginaire divers et varié et d’ouvrir notre vision sur les personnes en situation de handicap.
Association des Paralysés de France du Gard. Tél. 04 66 29 27 07.
Des expos, encore et toujours…
Apprendre les arts plastiques avec Joël Monnier
Tout au long de l’année, l’artiste peintre Joël Monnier anime des ateliers d’arts plastiques à la Galerie du Mas de Coulondres. Sa méthode très personnelle consiste à faire découvrir en chacun sa propre harmonie, sa propre palette de couleurs. « De cette palette, chaque individu donne de multiples variations suivant les émotions qui le traversent et le dialogue qu’il entretient avec la toile, explique-t-il. C’est dans ce dialogue, cette écoute active, qu’il va instinctivement appliquer les lois de la création d’un tableau ». Pour atteindre cet objectif, les cours débutent par le non-figuratif pour ensuite aborder la nature morte et le paysage. Concernant le dessin et le nu, son approche consiste à « activer, par des exercices appropriés, l’hémisphère droit du cerveau qui est spécialisé dans la vision en perspective, l’appréhension de l’espace et la reconnaissance des visages ». Les ateliers s’articulent autour de cinq points : le cadre ; le groupe ; la pratique ; la théorie et la technique. Les différents cours :
• Peinture à l’huile : un jeudi sur deux de 14h30 à 17h30.
• Atelier de nu : tous les vendredis de 16h30 à 18h30.
• Atelier dessin et aquarelle : tous les vendredis de 14h30 à 16h.
• Atelier de portrait et de nu : le mercredi à partir du 19 septembre de 9h30 à 12h et le vendredi à partir du 21 sept. de 9h30 à 12h.
• Stage Carnet de voyage à Sète : du 6 au 10 août et du 3 au 7 septembre de 9h à 12h.
• Interventions au musée Paul Valéry à Sète, reproduction et interprétation d’œuvres : tous les samedis de 14h à 16h15 à partir du 22 septembre.
Rens. et inscriptions : Galerie du Mas de Coulondres - 41, route de Béziers à St-Jean-de-Védas. Tél. 04 67 27 25 12. www.galerie-mas-coulondres.com
EXPOS
Bioulès, Cane, Verny, Viallat… jusqu’au 14 août à Galerie Hélène Trintignan à Montpellier Tél. 04 67 60 57 18 Chiva du 16 au 22 août à l’Espace Liberté à Agde Tél. 06 09 80 25 23 Thibault Laget-Ro jusqu’au 19 août à la Chapelle des Capucins à Aigues-Mortes Tél. 04 66 53 73 00 Les mardis de l’Art jusqu’au 21 août sur les allées de la République à Sérignan Tél. 04 67 94 82 96 Pierre Henry jusqu’au 26 août au Centre d’art rhodanien Saint-Maur à Bagnols/CèzeTél. 04 66 50 50 54 Phil Burger jusqu’au 29 août à la Médiathèque de Calvisson Tél. 04 66 37 10 23 Stephen Stevenson jusqu’au 31 août à la Tour Philippe Le Bel à Villeneuve-Lez-Avignon Tél. 04 32 70 08 57 Juliette Lemontey jusqu’au 31 août à la Galerie Ducastel à Avignon Tél. 04 90 82 04 54 Avigdor Arikha jusqu’au 31 août à l’Ecole Supérieure des Beaux Arts de Nîmes Tél. 04 66 76 70 22 Loup Trentin jusqu’au 31 août à la Galerie Corps & âme à Nîmes Tél. 06 22 16 15 35 Céramistes en devenir jusqu’au 31 août à la Salle d’exposition de Saint-Quentin-la-Poterie Tél. 04 66 22 74 38 Xesco Mercé et Benxamin Alvarez jusqu’au 31 août à la Galerie 4, Barbier à Nîmes Tél. 06 18 85 00 17 Guy Martinez du 1er au 30 septembre à la Galerie Corps & âme à Nîmes Tél. 06 22 16 15 35 Louttre B. jusqu’au 1er septembre à la Galerie Sepia à Villefranche-de-RouergueTél. 05 65 45 57 68 Sophie Calle jusqu’au 2 septembre à la Chapelle du Méjan à Arles Tél. 04 90 49 56 78 Jean-Baptiste Baron jusqu’au 2 septembre Espace Louis Feuillade à Lunel Tél. 04 67 87 84 19 Les murs murmurent jusqu’au 2 septembre à la Chapelle des Jésuites à Nîmes Tél. 04 66 76 74 80 Adewuyi, Durand, Filliatreau, Rosier, Toriumijusqu’au 2 septembre à la Galerie 22 à Cabrières d’Avignon Tél. 04 90 71 85 06 Jean-Claude Martinez jusqu’au 3 septembre à l’Office de Tourisme de Pézenas Tél. 04 67 31 25 77 Brian McCan et Valérie Merlo du 8 septembre au 13 octobre à la fondation A.N.P.Q à Péret Tél. 04 67 44 79 86 Michèle-Françoise Tarter jusqu’au 7 septembre à la Galerie Terre d’Art à Sète Tél. 04 67 53 66 28 Expositions artistiques estivales jusqu’au 13 septembre à la salle des Cistes à Carnon Tél. 04 67 29 65 35 Exposition photographique jusqu’au 14 septembre au Bocal à Lunel Tél. 04 67 87 84 19 Jean Rougé jusqu’au 15 septembre à la Galerie Artrial à Perpignan Tél. 04 68 62 97 05 Dessins Contemporains récents jusqu’au 15 septembre à la Galerie Europ’Art à Aigues-Mortes Tél. 06 11 42 92 38 Marie-Geneviève Burguière jusqu’au 17 septembre au restaurant le Volodia à Montpellier Tél. 04 99 61 09 17 Le cadastre de Napoléon à Internet jusqu’au 18 septembre aux archives municipales à Frontignan-la-PeyradeTél. 04 67 18 54 90 Klali, Vesin, Cazorla, Esteve, Jacline, Perezjusqu’au 20 septembre à La Grotte à Lunel Tél. 06 63 39 49 23 Cristelle et Michel Berberian jusqu’au 30 septembre à l’OpenGalerie à Vers-Pont-du-Gard Tél. 09 61 28 48 66 Olivier Masmonteil jusqu’au 30 septembre au Château de Jau à Cases de Pène Tél. 06 71 49 55 27 Exposition contemporaine collective jusqu’au 2 octobre à la Galerie Ventuno à Montpellier Tél. 06 60 97 46 69 Arnaud Bouteloup jusq’au 5 octobre à la Galerie Photo des Schistes à Cabrières Tél. 04 67 88 91 60 Cohabiations singulières juqu’au 7 novembre à la Galerie Art. Bosc à Domazan Tél. 04 66 57 65 11 Renate Buser jusqu’au 30 novembre aux tours et remparts d’Aigues-Mortes Tél. 04 66 53 61 55 Fresques romaines jusqu’au 31 décembre au musée archéologique de Nîmes Tél. 04 66 76 74 80 Gauguin - Van Gogh, Peintres de la Couleurjusqu’au 6 janvier 2013 aux Carrières de Lumières aux Baux-de-ProvenceTél. 04 90 54 47 37 l’art-vues • page quarante-quatre • août - septembre
Salon d’art au Château de Raissac
La médiathèque Aimé Césaire et le Kiasma différés à 2014
Depuis quelques années, la Commune de Castelnau-le-Lez s’est refait une beauté. Beaucoup de ses rues, ses principaux axes et bâtiments ont été repensés et restaurés. D’importants travaux ont été réalisés, la ville s’est littéralement transformée et s’est embellie au fil des mois…
Sur sa lancée, Jean-Pierre Grand, le maire de la ville, a annoncé l’an dernier deux imposants projets culturels, à savoir la construction d’une médiathèque d’Agglomération (dénommée Aimé Césaire) et un complexe socio-culturel (qui a reçu le nom de Kiasma après un vote pratiquement à l’unanimité du Conseil municipal) avec salles de spectacles, d’expositions, de rencontres, etc. Ces deux projets dont les travaux devaient débuter prochainement, devaient voir le jour en 2013 et 2014. Les récentes élections législatives sont passées par là… Une réflexion approfondie sur les résultats qui lui ont été défavorables a amené le Maire à décider : de réduire la voilure sur les travaux pour laisser souffler les
Voilà une décision qui a surpris tout le monde ! Vous étiez lancés sur une dynamique de création de deux importantes structures culturelles et l’élan est donc coupé…
Oui, c’est une décision qui a été prise après une longue réflexion, suite aux résultats des élections législatives qui ont démontré un certain mécontentement de notre population lié aux grands travaux réalisés dans notre commune pour construire des logements sociaux et répondre ainsi aux exigences de la loi SRU. La dénonciation par l’opposition municipale du « bétonnage » de certaines artères de notre ville s’accommode mal avec les pénalités de plus en plus importantes imposées au budget communal en raison du manque de logements sociaux.
Quels sont les enseignements qu’en a tiré le Maire ?
Suite à cette défaite électorale et afin de répondre de plus près aux attentes de notre population, figure l’arrêt immédiat de tous les grands investissements immobiliers programmés, à l’exception du gérontopôle créateur de milliers d’emplois, avec une conséquence toute aussi immédiate sur les emplois générés par ces grands investissements. La modicité des subventions allouées par des grandes collectivités territoriales très endettées, la rareté des crédits proposés par les organismes bancaires, nous imposent une réflexion approfondie quant au projet de construction du «Kiasma» avant la fin de ce mandat afin de ne pas hypothéquer la bonne santé actuelle de nos finances publiques. C’est pourquoi, au nom de la raison et du sens des responsabilités partagées, le maire a annoncé, lors de la séance du Conseil municipal du 25 juin, le gel des deux projets-phares :
habitants certainement lassés par les nuisances occasionnées par le ballet répété des pelles mécaniques. De reporter ces deux projets à 2014, après les prochaines élections municipales, incité qu’il est par le constat d’une réalité économique faisant craindre une baisse des subventions accordées par les grandes collectivités territoriales, « très endettées » selon lui, ainsi que par la « rareté des crédits » proposés par les organismes bancaires.
Les deux projets ne sont donc pas abandonnés, comme on a pu le dire, mais tout simplement décalés, comme nous l’indique dans cet entretien, Daniel Grépinet, Maire-adjoint en charge de la Culture.
la réalisation du complexe socio-culturel « Kiasma » (6 M. d’euros) et, en accord avec Monsieur Jean-Pierre Moure, Président de la Communauté d’Agglomération de Montpellier, celui de la médiathèque d’Agglomération Aimé Césaire, tant attendus par la communauté des castelnauviens passionnés de culture.
J’imagine que l’adjoint au maire en charge de la culture que vous êtes a dû avoir un peu de déception devant ce choix, malgré toutes les bonnes raisons qui vous poussent à décaler ces projets ?
Il est certain que ce ne sont pas des décisions que l’on vit avec joie… mais le sens des responsabilités et la raison ont vite pris le pas sur cette déception !
Je suis certain que les habitants comprendront, comme nous, que la réalité économique nous impose le choix de la raison. Par
contre, j’ai émis le souhait, en ce qui me concerne, que ces deux projets figurent comme priorités du prochain mandat. En attendant, cela ne vous empêche pas de proposer une offre culturelle qui s’accroît chaque année et dont le public reconnaît la qualité en répondant massivement présent ?
C’est une grande satisfaction et cela montre que nous avons raison de faire ces choix à l’égard de la culture. Une dynamique est en place et notre offre culturelle croissante est toujours plus reconnue à de nombreux niveaux. Je suis ravi que le public adhère à cette offre et je suis certain que lorsque nous disposerons des deux structures-phares que nous comptons bien réaliser, nous vivrons alors tous ensemble d’intenses moments d’enrichissement culturel.
Recueillis par S. J.
l’art-vues • page quarante-six • août - septembre ENTRETIEN
A Castelnau-le-Lez
Daniel Grépinet : « je souhaite que ces deux projets figurent comme priorités du prochain mandat»
Le droit dans l’art par Maître Alain Bégoc
La Route du Rhum est parfois très, voire trop longue…
Que vous soyez professionnel dans l'art, collectionneur, artiste ou simplement amateur d'art, ce qui suit est pour vous. Intitulée « Le coin juridique », cette rubrique est un rendez-vous avec un professionnel spécialisé autour des questions juridiques dans le milieu artistique. Bien souvent, des questions auxquelles nous n'avons pas toujours les bonnes réponses. Maître Bégoc, avocat au barreau de Montpellier et chargé de cours à l'Université Montpellier I, nous apporte un éclairage riche d'enseignement.
Cour d’Appel de Paris, le 21 septembre 2011. Monsieur X. se prétendait titulaire de droits d’auteur sur la célèbre course transatlantique à la voile « la route du rhum » ainsi que sur sa dénomination.
La société P. organisait cette course, selon M. X, en méconnaissance de ses droits. Il assignait donc la société P. en justice en revendication de la marque « route du rhum » et en réparation de son préjudice.
Tant les premiers juges que la cour d’appel de Paris n’ont pas fait droit à la demande de M. X.
Les choses avaient pourtant juridiquement bien commencé pour ce dernier. En effet, la cour d’appel indique :
« Pour qu’une manifestation sportive soit protégeable au titre du droit d’auteur, il faut démontrer que sa mise en oeuvre répond à un scénario et ait un caractère original ; ce qui est bien le cas ici dans la mesure où la route du rhum est un spectacle vivant puisqu’elle répond à la combinaison d’un certain nombre d’éléments : une course transatlantique à la voile en solitaire, programmée tous les quatre ans en automne, ouverte à tous types de
bateaux, partant de Saint-Malo pour arriver à Pointe-à-Pitre ».
La cour d’appel en conclut : « la route du rhum doit être regardée comme une oeuvre de l‘esprit protégeable au titre du droit d’auteur ».
La cour déboute pourtant M. X. en rappelant « qu’il appartient à celui qui revendique les droits d’auteur sur une oeuvre de prouver qu’il l’a créé, en d’autres termes qu’il l’a conçue et en assurait la réalisation, même inachevée ».
Elle poursuit en indiquant : « qu’il apparaît que si M. X. a imaginé en 1975 le principe d’une course transatlantique à la voile entre la France et les Antilles pour assurer la promotion du rhum, il n’en a pas pour autant transformé cette idée en un spectacle vivant à regarder comme une création susceptible d’être protégée au titre du droit d’auteur; que son idée, d’abord simplement proposé à Éric Tabarly et Gérard Petitpas, n’a réellement pris corps que lorsque M.Y. en eut décidé ainsi et apporté l’impulsion créative initiale ; que c’est seulement cette décision, dont tout indique qu’elle a été définitivement arrêtée en
décembre 1976 et présentée par lui au public lors d’une émission de télévision du 13 décembre 1976, qui a permis la réalisation de la route du rhum ; que la circonstance que M. X ait, à partir de ce moment, apporté un concours technique et administratif au titre de ses fonctions à l’UNCL et qu’il en a été remercié par une rémunération qui lui a été versée à titre personnel, non comme auteur, mais comme apporteur d’affaires, ne suffit pas à lui conférer la qualité d’auteur, au sens des dispositions du code de la propriété intellectuelle, qu’il revendique ainsi abusivement. »
On retiendra de cet arrêt que le simple fait d’avoir imaginé le principe d’une course transatlantique destinée à assurer la promotion du rhum n’est pas en soi, suffisant pour que soit reconnue la qualité d’auteur. M. X., fort de son idée, s’est endormi sur ses lauriers et n’a pas transformé l’essai en un spectacle vivant, ce dernier pouvant seul être considéré comme
une création susceptible d’être protégée au titre du droit d’auteur.
La route du rhum est longue et s’arrêter à michemin au stade de la conception ne permet pas de gagner la course avec l’étape finale de la réalisation.
La route du rhum sourit aux marins audacieux, la protection au titre du droit d’auteur aux concepteurs opiniâtres.
Cette rubrique est la vôtre. N'hésitez pas à poser vos questions à Maître Bégoc qui y répondra lors d'un prochain numéro. alainbegoc@hotmail.com. Tél. 04 67 92 40 21.
MONTPELLIER
DU 25 AOUT AU 2 SEPTEMBRE
Parking du Zenith
Samedi 25 août à 20h30 • Dimanche 26 août à 15h
Lundi 27 août à 19h30, tarifs réduits pour tous Mardi 28 août à 20h30 • Mercredi 29 août à 17h
Jeudi 30 août à 19h30, tarifs réduits pour tous Vendredi 31 août à 20h30
Samedi 1er septembre à 15h et 20h30
Dimanche 2 septembre à 15h
Répétitions publiques dans le cadre de la visite de la ménagerie, les dimanches 26 août et 2 septembre à 10h30.
AVIGNON
DU 6 AU 9 SEPTEMBRE
Parking des Italiens
Le jeudi 6 septembre à 19h30, tarifs réduits pour tous Vendredi 7 septembre à 20h30
Samedi 8 septembre à 15h et 20h30
Dimanche 9 septembre à 14h15
Locations dans les points de vente habituels, et aux caisses du cirque
Visite de la ménagerie chaque jour : 10h/12h, 14h/18h et pendant les spectacles (2€)
l’art-vues • page quarante-sept • août - septembre LE COIN JURIDIQUE
Jusqu’au 31 août dans l’agglomération de Montpellier
L’Agglo fait son cinéma
Lesfemmes crèvent l’écran, tel est le thème de la 7e édition de L’Agglo fait son cinéma. Dix films, à la fois pour cinéphiles mais qui ne déplairont pas au grand public, ou inversement, seront projetés dans les communes de l’agglo de Montpellier. A voir ou revoir, gratuitement à 21h30 :
• Erin Brockovich, seule contre tous, de Steven Sodebergh, 2000, comédie dramatique. Restinclières, 4 août ; Saussan, 5 août ; Montaud, 6 août.
• Thelma et Louise, de Ridley Scott, 1991, Road movie. Saint-Drézery, 17 août ; Fabrègues, 18 août ; Castelnau-le-Lez, 19 août.
• True Grit, de Joel et Ethan Cohen, 2011, western. Le Crès, 10 août ; Montferrier-sur-lez, 11 août ; Saint-Georges-d’Orques, 12 août.
• Million dollar baby de Clint Eastwood, 2005, VOSTF, drame. Clapiers, 26 août ; Vendargues, 27 août ; Murviel-les-Montpellier, 28 août.
• Le nom des gens, de Michel Leclerc, 2010, comédie. Sussargues, 13 août ; Lavérune, 14 août.
• Les femmes du 6 e étage, de Philippe Le Guay, 2011, comédie. Castries, 29 août ; Grabels, 30 août ; Cournonsec, 31 août.
• Rumba, de Dominique Abel, Fiona Gordon, Bruno Romy, 2008, comédie. Pérols, 23 août ; Baillargues, 24 août ; Juvignac, 25 août.
• Hors de prix, de Pierre Salvadori, 2006. Beaulieu, 21 août, Pignan, 22 août.
• Tout ce qui brille, de Géraldine Nakache et Hervé Mimran, 2010, comédie. Saint-Génies-desMourgues, 1er août ; Prades-le-Lez, 2 août ; Lattes, 3 août.
• Victor, Victoria, de Blake Edwards, VOSTF, 1982. Villeneuve-lès-Maguelone, 7 août ; SaintBrès, 8 août ; Cournonterral, 9 août. www.montpellier-agglo.com
Du 28 au 30 septembre à Montpellier Rencontres du Court
Lepetit festival qui monte, dédié au court métrage, aura lieu du 28 au 30 septembre à Montpellier. Un festival populaire et solidaire dont les recettes, 1€ par séance, seront reversées à une association caritative. Près de 100 films sont programmés dans les différentes salles de la ville.
« Le court-métrage, ce sont des jeunes cinéastes talentueux, mais aussi des cinéastes reconnus qui ne l’ont jamais quitté (Scorcese, Wenders,Cimino…).
Ce sont des réalisateurs aimés du grand public (Klapisch, Lucas, Moretti) dont on peut voir les œuvres de jeunesse, mais aussi des acteurs célèbres qui le soutiennent (Matthieu Amalric, Asia Argento, Gilbert Melki). Ce sont aussi des histoires surprenantes et originales propres à ce format. Bref, on ne peut que l’aimer car il nous est indispensable ! », souligne l’équipe. Comme tous les festivals, il se compose d’une sélection officielle répartie en trois sections : compétition, panorama, Nuit du court.La soirée d’ouvertureaura lieu en présence d’un invité d’honneur, sur la Place de la Comédie. Des soirées spéciales jalonnent la manifestation, par exemple les Courts jumelés, séances de films internationaux en présence des représentants des villes jumelées avec Montpellier ou encore le Répertoire régional, 50 films régionaux sur la thématique de l’enfance et, bien entendu, une soirée de clôture avec remise des prix et avant-premières. Tél 04 67 02 68 98. www.rencontresducourt.fr
Du 28 au 30 septembre au Cap d’Agde
Hérault de la Tv
Lasaison estivale au Cap d’Agde ouvre avec Les Hérault du Cinéma, elle s’achève sur le festival Les Hérault de la Télé. Ce rendez-vous met à l’honneur les programmes TV et les stars du petit écran. Il se compose de projections de séries et de fictions, de rencontresdédicaces avec le public et d’animations.
Le public peut découvrir ce « monde » de la télévision qui le fascine. Comme tout événement de ce type, ce festival consacre et révèle de nouveaux auteurs, réalisateurs et comédiens.
Du 28 au 30 septembre, Palais des Congrès, Avenue des Sergents, Le Cap d’Agde.
Les Nuits d’O
Sion va aux Nuits d’O, c’est que les vacances sont finies, c’est aussi et surtout parce qu’on a envie de profiter des dernières belles soirées dans le domaine d’O, dans une ambiance très décontractée qui unit amoureux du cinéma et amateurs de musiques, le temps de deux week-ends, du 23 au 25 août et du 30 août au 1er septembre. Des soirées hyper chaleureuses dont le succès ne se dément pas d’année en année, à savourer sous les étoiles, restauration sur place possible et ouverture du parc à 19 h.
• 23 août, Nuit Argentine : Quatuor Caliente (tango) suivi du film Dans ses yeux (2010) de Juan José Campanella. Et, pour clôturer cette nuit, un concert du groupe Las Hermanas Carroni (chanson traditionnelle).
• 24 août, Nuit Chet Baker : Alex Tassel (jazz) sous la pinède, suivi de la projection de Let’s get lost (1990) de Bruce Weber. Et en 3ème partie, le groupe Scotch&Sofa (chanson jazz).
• 25 août, Nuit pétillante : Nadeah (folk) sous la pinède, suivi du film Tout ce qui brille (2010) de Géraldine Nakache et Hervé Mimran, et en 3ème partie, Gablé (entre hip hop, rock, électro, trip hop, folk et pop).
• 30 août, Nuit en famille : Super Mosai (pop jeune public), puis, projection de Fantastic Mister Fox (2010) de Wes Anderson (dès 6 ans).
• 31 août, Nuit des percussions : Quatuor Puls’ (ensemble de percussions). Projection dans l’amphi d’O de Sound of noise, (2010) de Johannes Stjarne Nilsson et Ola Simonsson, suivi sous le chapiteau, d’un concert de Kouyaté et Neerman (world/jazz).
• 1er septembre, Nuit groove : Jazzanova(soul/funk), puis projection du film Soul Kitchen (2010) de Fatih Akin. En fin de soirée, un concert du groupe A state of mind (hip hop) clôturera ces Nuits d’O en beauté.
Du 23 au 25 août et 30 août au 1er septembre, Domaine d’O, entrée nord. Tél. 0 800 200 165. www.domaine-do-34.eu
Mercredi 22 août à Frontignan Les Emmuscades
Cinéma, brasucade et muscat, telle est la bonne recette viti-culturelle que propose Frontignan. Le principe est simple, allier le 7e art et l’art de la vigne dans la convivialité. Découvrir ou redécouvrir un bon film grâce aux séances en plein air, sous les étoiles, au cœur des domaines viticoles de Frontignan la Peyrade, cela s’appelle Les Emmuscades. La soirée se décompose en trois temps : dès 20h30, balade dans un domaine viticole, guidé par un passionné qui fait découvrir ses meilleurs produits ; au coucher du soleil vient l’heure de déguster l’incontournable assiette de moules accompagnée de son verre de muscat ; à la nuit tombée, place à la projection d’un film spécialement sélectionné par les professionnels et les bénévoles de l’association les Hallu’Cinés. Au programme de la dernière soirée, le 22 août : visite du Domaine de la Plaine et projection de Un amour de jeunesse de Mai Hansen Love, comédie dramatique, 2011. www.ville-frontingnan.fr
Bientôt le cinémed
Il est un peu trop tôt pour évoquer ici le Cinémed 34 ème du nom qui se prépare activement. L’équipe sélectionne les films qui vont être programmés dans les différentes sections. Il est encore temps pour les cinéastes et producteurs de longs métrages, d’envoyer leurs copies, et ce jusqu’au 31 août. En revanche, il est déjà trop tard pour les autres catégories. Les cinéphiles auront remarqué la sortie en salle d’œuvres sélectionnées ou primées au cours de l’édition 2011. Pour mémoire, les voici : The Island, de Kamen Kalev (Bulgarie/Suède, 2011, 1h50 mn), avec Thure Lindhardt, Laetitia Casta, Boyka Velkova, Russi Chanev, présenté en compétition au Cinémed, en salle depuis le 11 juillet ; Téléphone Arabe, de Sameh Zoabi (France/ Palestine/ Belgique/ Israël, 2010, 1h18 mn), avec Razi Shawahdeh, Basem Loulou, Louay Noufi, Maysa Abd Elhadi. Ce film, présenté à l’état de projet à la Bourse d’aide au développement du 30e Cinémed 2008, y avait remporté la Dotation Kodak, Antigone d’or du Cinémed 2011, il est en salle depuis le 25 juillet ; Terraferma, de Emanuele Crialese (Italie, 2011, 1h28 mn), avec Donatella Finocchiaro, Beppe Fiorello, Mimmo Cuticchio, en compétition longs métrages, est sorti en mars ; présenté en avant-première au 33 ème Cinémed 2011, Le Christ interdit de Curzio Malaparte (Italie, 1950, 1h32 mn), avec Raf Vallone, Rina Morelli, Alain Cuny, était en salle en mars ; Je pourrais être votre grand-mère, de Bernard Tanguy (France, 2010, 19 mn), avec Jean-Toussaint Bernard, Ioana Geonea, Frédérique Bel a remporté le prix du public Midi-Libre, compétition de courts métrages, a été nommé aux César et a été diffusé dans Libre-court sur France 3. Du 26 octobre au 3 novembre Tel. 04 99 13 73 73. www.cinemed.tm.fr
l’art-vues • page quarante-huit • août - septembre CINÉMA
Du 23 au 25 août et du 30 août au 1er sept. à Montpellier
« T él ép ho ne A ra be » d e Sa m eh Z o ab
« Dernier Voyage Improvise » avec J-C Dreyfus
Nuit pétillante avec la chanteuse Nadeah Photo Claire Price
Du 1er au 16 septembre à Perpignan Visa pour l’image
Uneannée noire pour le photojournalisme : le 5 octobre 2011, décès de « Goksin Sipahioglu qui avait fait de Paris la capitale internationale du photojournalisme…
Le11janvier 2012, Gilles Jacquier, grand reporter, est tué à Homs…
Le22février, toujours à Homs, des tirs ciblés tuent Rémi Ochlik et Marie Colvin, grand reporter pour le Sunday Times » se souvient Jean-François Leroy dans son édito. Cependant une année formidable, ce que démontre Visa pour l’image du 1er au 16 septembre à Perpignan. Un tour du monde de l’actualité en vingt-sept expositions par des professionnels aguerris travaillant en agence ou pour des journaux et magazines de presse écrite ou audiovisuelle. Les guerres et ses folies, la haine ordinaire et le racisme, le sort des filles dans certains pays, des utopies, le tout électronique de la Silicone Valley et les cimetières d’ordinateurs et de smartphones, la santé, luxe pour certain et inaccessible pour d’autres, les massacres antireligieux toutes confessions confondues, les pays proche du chaos politique ou économique… Le constat est noir. Visa pour l’image, c’est encore des rencontres, des débats, des hommages, des rétrospectives, et des prix comme dans tout festival qui se respecte. C’est toute une ville qui célèbre une profession dans un cadre exceptionnel, Le Campo Santo et cette année, pour la première fois au théâtre de l’Archipel avec le travail de Jean-Louis Fernandez dans l’intimité de Wajdi Mouawad, Pina Bausch, Pippo Delbono…
Du 1er au 16 septembre, Perpignan. Tél. 04 68 62 38 00. www.visapourlimage.com
Jusqu’au 23 septembre à Arles
Les Rencontres photographie
Lefestival bat son plein depuis début juillet. Août et septembre sont aussi denses. Jusqu’aux premiers jours de l’automne, Arles est le rendez-vous photographique de l’été avec cette année, un focus sur l’agence Magnum qui a établi un programme spécifique. Parallèlement aux expositions, les Rencontres d’Arles mènent, depuis de nombreuses années, une ambitieuse politique d’éducation à l’image auprès de scolaires et de publics prioritaires. Dans ce cadre, plusieurs ateliers mêlant prise de vue et analyse d’images sont organisés en partenariat avec des enseignants, des animateurs sociaux, des photographes... Deux projets initiés en 2011, «Un oeil dans ma poche» et «À la croisée des chantiers» se prolongent en 2012. Pour cette édition, François Hébel, directeur des Rencontres, a souhaité honorer l’école française d’Arles créée en 1982, il y tout juste 30 ans, « née de la volonté de Lucien Clergue, Jean-Maurice Rouquette, fondateurs des Rencontres avec Alain Desvergnes, un important directeur de ce festival puis de l’école, dont il définira les moindres détails avec l’aide de sa femme Marie-Annick Lenoir, la petite soeur des Rencontres a bénéficié des moyens consacrés à la culture par François Mitterrand et Jack Lang à l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981 », rappelle François Hebel. Que sont devenus les 640 étudiants de l’école d’Arles ? C’est à cette question que répond le bilan, au centre des Rencontres à travers les expositions collectives ou particulières. « Un feu d’artifice de styles et de talents pour les photographes, et de réels points de vue stimulants de la part de ceux devenus commissaires d’exposition. Une école française existe bel et bien, multiple, dense, gaie, instruite.» Tél. 04 90 96 76 06. www.rencontres-arles.com
l’art-vues • page quarante-neuf • août - septembre PHOTO
Photo de Sarah Caron, Prix Canon de la femme photojournaliste 2013
www.francisduval.com Francis Duval Peintures - Dessins à Aniane Tél. 04 67 57 39 30
Photo de Anni Leppala
Photo Fanny Dussol. Maquillage : Teva Quesada.
Jusqu’au 9 septembre 43ème Festival de Villevielle-Salinelles
L’un des plus anciens festivals de l’été de la région revendique un programme musical éclectique qui ne peut que satisfaire le mélomane ou le vacancier. Musique classique ou de Chambre, musique baroque et musique traditionnelle sont toujours données dans des lieux à l’acoustique appropriée.
La cour d’honneur du château de Villevielle accueillera cette année, le pianiste Laurent Chamayou, la violoncelliste Sonia Wieder-Atherton, Michael Lonsdale qui viendra dire des textes émouvants, reliés aux moines de Tibhirine.Plus intimes, les Chapelles Saint-Julien et de Notre-Dame de Pitié accueilleront les récitals d’Emmanuel Rossfelder, les musiques traditionnelles ou la musique de chambre.
• Vendredi 3 août - Cour d’honneur du château de Villevieille à 21h15 :
« J.S Bach - les trois suites pour violoncelle seul BWV 1007; BWV 1009 et 1012 ». Sonia Wieder-Atherton, violoncelle de Matteo Goffriller.
• Mercredi 8 août - Villevieille cour d’honneur du château à 21h15 :
« Paroles d’Amour à Tibhirine sur des musiques de Liszt ou Celoro ». Nicolas Celoro, piano & Michael Lonsdale, récitant.
• Vendredi 10 août - Cour d’honneur du château de Villevieille à 21h15 :
« Récital de piano Bertrand Chamayou ». César Franck - Franz Liszt - Claude Debussy.
• Mardi 14 août - Salinelles - Chapelle
Saint-Julien :
- à 18h : Fête de la Saint-julien.
- à 20h : Musique de Chambre Quatuor Parisii.
- à 22h : repas convivial.
• Dimanche 19 août - Salinelles - Chapelle
Saint-Julien à 18h :
« Flamenco gitan Tchanelas »
• Vendredi 24 août - Salinelles - Chapelle
Saint-Julien à 21h :
« Les Solistes de la Musique Byzantine » ;
« Le chant des Anges» ; «Musique sacrée de la Grèce ».
• Dimanche 26 août - Salinelles - Chapelle
Saint-Julien à 18h :
« Récital guitare classique E. Rossfelder ».
• Dimanche 9 septembre à BeaulieuChapelle Notre Dame de Pitié à 17h : «Musique sacrée ancienne - Formes et couleurs de la musique médiévale » par l’Ensemble Witiza.
Renseignements Office du tourisme de Sommières : 04 66 80 99 30. http://villevieille.over-blog.com
Jusqu’au 23 août au Vigan 37 ème Festival du Vigan
« Musique et arts plastiques ». Au cœur des Cévennes, sous les flancs Mont Aigoual, le très dynamique festival du Vigan fête maintenant ses 37 ans ! Une programmation toujours éclectique au service de la Musique ! Clémentine Margaine, Franck Braley, Céline Frisch, Philip Bride, Florin Nicolescu en seront les têtes d’affiche associées cette année. Nous ayant donné l’année dernière une sidérante lecture du Requiem de Dvorak, le Chef Michel Piquemal poursuivra l’exploration de la musique sacrée avec la « Petite Messe Solennelle » de Rossini : Un événement musical très attendu. Tous les concerts commencent à 21h30 précises.
• Le Concert Impromptu - samedi 4 aoûtChâteau Le Castellas - Saint-Bonnet de Salendrinque. Pièces de Marin Marais, Reicha, Rossini, Ligeti, Berlioz.
• Musique Russe - mardi 7 août - le Temple - le Vigan. Tchaïkovski, Moussorgski, RimskiKorsakov.
• Concert Baroque - jeudi 9 août - Temple de Breau. Répertoire de J.S Bach. Céline Frisch, clavecin.
• Concert Piano Prestige - samedi 11 aoûtl’Eglise - Saint-Martial. Franck Braley. Beethoven, Liszt, Debussy, De Falla.
• Petite Messe Solennelle de Rossini« lundi 13 août - Eglise Saint-Pierre - le Vigan. (En coproduction avec le festival de Sylvanès). Nicole Fournié, soprano ;
Clémentine Margaine, mezzo ; Jean-Louis Serre, basse ; Julien Dran, ténor ; L’Ensemble Orchestral Contrepoint & Les Chœurs de l’Abbaye de Sylvanès, direction Michel Piquemal.
• Musique Baroque - mercredi 15 aoûtEglise d’Arrigas. Œuvres de Monteverdi, Frescobaldi, Dowland, Purcell.
• Soirée Hommage à Stephane Grappellisamedi 18 août - le Temple - le Vigan. Florin Niculescu, violon en duo avec Paul Staicu.
• Musique Concertante - jeudi 23 août - le Temple - le Vigan. Philippe Bride, violon et Nathalie Lanoe, piano. Beethoven, Brahms, Debussy.
Tél. 06 08 62 71 64. www.festivalduvigan.fr
par Michel Pavloff
29 septembre Musique en Catalogne Romane 30ème année
Dans des hauts lieux romans catalans particulièrement bien choisis pour leur belle acoustique, le festival itinérant « Musique en Catalogne Romane » prolonge en septembre, la saison des festivals 2012. Les musiques anciennes sur instruments d’époque sont particulièrement à l’honneur !
n Temps forts
Jusqu’au
• Dimanche 2 septembre - Chapelle de l’ermitage de Saint-Ferréol (66400 Céret) à 17h :Sonates et concertos pour mandolines. Vivaldi et ses contemporains. Ensemble Artemandoline ; Juan Carlos Munoz, direction.
• Vendredi 7 septembre - Eglise de Saint-André (66690 St André) à 21h : Chants sacrés baroques russes Maria Kondrashkova et l’Ensemble Chersonese.
• Dimanche 9 septembre - Eglise de Cabestany (66330 Cabestany) à 17h : Musique renaissance pour luth. Oeuvres de Dowland, Huwet, Neusidler, Besart et Molinaro. Paul O’Dette, luth.
• Vendredi 14 septembre - Cathédrale d’Elne (66200 Elne) à 21h : Vivaldi et ses contemporains. La Polifònica de Vilafranca, Orquestra barroca catalana sous la direction de Charles Limouse.
• Dimanche 16 septembre - Eglise de Canohès (66680 Canohès) à 17h : Da Vinci ProjectMusique italienne à l’aube de la renaissance. Guillermo Perez, organetto « da Vinci » ; Viva Biancaluna Biffi, vièle à archet et voix ; Angélique Mauillon, harpe et voix.
• Vendredi 21 septembre - Eglise de Le Boulou à 21h : Cornemuses et percussions - un voyage au Royaume-Uni. Marie-Ange Petit, percussions ; Thomas Dunford, luth ; Christophe Tellart Onashvili, cornemuses et vielle à roue.
• Dimanche 23 septembre - Chapelle de Le Monastir (6630 Passa) à 17h : A deux violes égales. Pièces de Couperin, Ste-Colombe, Hume. Guido Balestracci, viole de gambe et Martin Zeller, viole de gambe.
• Samedi 29 septembre - Cathédrale d’Elne à 21h : Chant sacrés du Pays Basque. Chœur d’hommes basque Anaiki. Jean-Marie Guezala, direction.
Du 2 au 29 septembre dans les Pyrénées-Orientales. Tél. 04 68 22 70 90. www.musiquecatalogneromane.fr
Du 21 sept. au 6 octobre à la Cathédrale de Maguelone Les Voix de Maguelone
Depuis 1969, Les Compagnons de Maguelone, association loi 1901 à but non lucratif ont la responsabilité du domaine de Maguelone, de sa cathédrale, église-forteresse exceptionnelle, implantée entre la mer et les étangs de Palavasles- Flots.
Cette association assure diverses missions, à la fois médico-sociale (Centre d'Aide par le Travail-CAT) et de réinsertion dans la vie professionnelle et sociale de jeunes adultes handicapés (exploitation du domaine agricole et de la pêche sur les étangs).
L’enceinte de la cathédrale de Maguelone à l’acoustique exceptionnelle est mise régulièrement à la disposition des mélomanes.
Programme : (Tous les concerts à 20h30)
• Vendredi 21 septembre à 20h30 :
« Concert de Gospel ». A coming Change par Gospel Street.
• Samedi 22 septembre à 20h30 : Saxophones, cordes et voix. Pierre Diaz et Trio Zéphyr.
• Vendredi 28 septembre à 20h30 :
« Les Chorégiens ». Chœur, maîtrise & ensemble Adagio. Direction de Michel Sotiropoulos.
• Samedi 29 septembre à 20h30 : Musique grégorienne et médiévale.
L’ensemble Witiza.
• Samedi 6 octobre : Elégance et éclat de la musique française de Rameau & Charpentier. Ensemble vocal de Montpellier sous la direction de Jean Gouzes. Billetterie Sauramps Odysseum Montpellier.
l’art-vues • page cinquante • août - septembre
FESTIVALS MUSIQUES
Chœur d’hommes basque Anaiki
La cour d’honneur du château de Villevielle
Le pianiste Frank Braley
L’ensemble Witiza
Jusqu’au 16 septembre, près d’Olargues
Festival en Vallée du Jaur et de l’Orb
Depuis plus de 22 ans « l’Association Musicale de la Vallée du Jaur et de l’Orb » organise autour du village médiéval d’Olargues des concerts dans des lieux très privilégiés et à l’acoustique propice: Le Prieuré de Saint-Julien et sa magnifique église romane ; L’église de Saint-Martin de l’Arçon ou l’église Saint-Laurent à Olargues qui font partie intégrante du paysage culturel du HautLanguedoc.
Le festival se poursuit au mois d’août avec deux concerts privilégiant la musique concertante et le répertoire de la musique des XVIIème et XVIIème siècles.
Tout cela se termine par un concert extraordinaire donné le 16 septembre à l’occasion de la Fête Médiévale d’Olargues qui clôture la saison 2012.
n Festival Musical du Jaur
• Vendredi 10 août, Église d’Olargues à 18h ( Entrée gratuite, libre participation) : « Moments d’Orgue », pièces de Pachelbel, Buxtehude, Mozart, Padre Davide da Bergamo… Holger Boenstedt (Allemagne).
• Dimanche 16 septembre, Église d’Olargues à 18h (Entrée gratuite, libre participation) : Concert Extraordinaire (dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine et de la Fête Médiévale d’Olargues).
Floraisons musicales
Né en 1997 à Châteauneuf-du-Pape, le festival sillonne aujourd’hui la Provence de l’été à l’automne en favorisant l’éclosion de nombreux artistes, jeunes musiciens et interprètes renommés. Pour cette 15ème année, Les Floraisons Musicales créent leur orchestre de chambre : Eclosion. 12 solistes composent cet ensemble à cordes, professionnels et étudiants issus des Conservatoires à Rayonnement Régional provençaux, encadrés par des concertistes et des solistes d’orchestres nationaux français réputés. Programme :
• Sam. 11 août à 21h30 sur la Place de la Marie à Port-Saint-Louis-du-Rhône : Nomadeus, clarinette, violon, accordéon, clarinette basse, percussions. Au programme : extraits de l’album Kleziane bazaar – musiques traditionnelles klezmer/yiddish.
• Dim. 12 août à 21h30 sur la Cour de l’école à Mousiters-Sainte-Marie : Les Solistes d’Eclosion, trio à cordes. Au programme : W.A. Mozart.
• Lun. 13 août à 21h30 sur la Cour de l’école à Mousiters-Sainte-Marie : Eclosion. Violon et direction : Pierre Hommage. Au programme : Vivaldi, Piazzolla.
• Sam. 15 septembre à 21h au musée du cartonnage à Valreas : Erik Berchot, piano Ciné-concert autour de Michel Legrand.
• Dim. 16 septembre à 18h30 à la Salle G. Brassens à Bollene : Airs d’opéra, chansons espagnoles et zarzuela par Eugenia Boix, soprano et Anna Ferrer, piano.
• Sam. 29 septembre à 21h à la Salle du Presbytère à Mousiters-Sainte-Marie : medly jazz par le Jazz Trio Tito Schipa Jusqu’au 29 septembre en région provençale. Tél. 04 90 30 36 00. www.floraisonsmusicales.com
n Festival Autour du Quatuor (tous les concerts à 20h45).
• Dimanche 9 août, Prieuré de Saint-Julien à 20h45 : Munier, Kügler, Amrosius, Angulo. Quatuor de l’Estudiantina d’Argenteuil.
• Mardi 21 août, Prieuré de Saint-Julien à 20h45 : « Souvenir de Roumanie ». Dinicu, Matache, Bartók, Cui, Névéol. Mathieu Névéol, violon. Nomad lib’.
• Mercredi 22 août, Église de Saint-Martin de l’Arçon à 20h45 : Récital Violoncellepiano. Fauré, Doulcet, Dvorak, Tchaïkovski, Rachmaninov. Bruno Philippe, violoncelle. Jean-Baptiste Doulcet, piano.
• Vendredi 24 août - Eglise de Saint Martin de l’Arçon : Schubert, Debussy, Schumann Quatuor Raphaël.
• Samedi 25 août - Prieuré de Saint-Julien : Quatuor Raphaël& Bruno Philippe. Shostakovich, Schubert
Tél. 04 67 23 02 21. www.amvjo.org
par Michel Pavloff
Jusqu’au 6 octobre en Languedoc-Roussillon Les Troubadours chantent l’Art Roman
Complémentaire
aux « Chemins de l’histoire Sud de France » (mise en réseau des sites patrimoniaux et des musées de la Région), le festival « Les Troubadours chantent l’art roman » investit les hauts lieux du patrimoine régional, ouverts spécialement pour l’occasion, par la Région Languedoc-Roussillon. Ce festival itinérant «en 25 concerts dans 25 lieux patrimoniaux » rassemblent des musiciens du monde entier de culture occitane, corse, arabo-andalouse, espagnole, italienne ou bulgare.
« Les Troubadours chantent l’art roman en Languedoc-Roussillon » amènent le spectateur à la connaissance et au savoir de l’art des Troubadours.
Dans le cadre duprogramme Performing Trobar du Stanford University, des sessions de Cansos de Trobar (Master class) sont programmées du 22 au 24 août à Murviel-lèsBéziers ou à Causses-Veyran par Trob’Art Productions, l’organisateur de cette 7ème édition.
n Temps forts
• Jeudi 9 août - Cathédrale Notre-Dame-etSt-Privat de Mende à 21h (concert gratuit): Chants Sacrés Gitans de Provence.
• Dimanche 19 août - Abbaye de SaintPapoul à 18h : Chœur d’hommes de Bigorre. Vox Bigerri
• Jeudi 23 août - Eglise Saint-Jean-Baptiste de Murviel-Lès-Béziers à 18h : Master Class. Chantadors de Trobars.
Saison musicale de l’Abbaye de Valmagne
• Vendredi 24 août - Eglise Notre-Dame de la Purification à Causses-Veyran à 18h : Master Class. Chantadors de Trobars.
• Samedi 25 août - Chapelle Sainte-Mariede-Riquer - Catllar à 21h : (Edifice construit en galet de la Têt et rebâtit à ses frais par Bernard, fils de Séniofred en 1073…) . Erransa, chants séfarades. Trouveurs de mots, légendes de trobar.
• Dimanche 9 septembre - Abbaye de Villelongue - Saint-Martin-le-Vieil à 17h : Voix de la musique espagnole. Duo Mouratoglu & Erransa.
• Vendredi 14 septembre - Collégiale SaintÉtienne - Capestang à 21h (concert gratuit) : (Une église romane encastrée dans un monument du gothique méridional début du XIVème) Histoires de Souffles. Mora Vocis. Trob’Art Productions. Tél. 09 72 95 90 46 ou 06 19 10 92 89.
www.festival-troubadoursartroman.fr
Musique et Passions à Clermont l’Hérault
Depuis le mois de juillet, l’enceinte de l’Abbaye cistercienne reçoit tous les jeudi des concerts sous le thème intitulé cette année : « d’Est en Ouest, Musiques Slaves & Jazz ». Alliant concerts classiques et jazz, ce festival organisé par l’association « les Itinéraires Culturels de Valmagne » donne l’occasion de se laisser voguer à travers des mélodies populaires slaves et russes et à se laisser porter par des rythmes jazz. Programme :
• Jeu. 9 août à 21h à l’Abbatiale : Duo Michel Portal et Daniel Humair
• Jeu. 16 août à 21h au Cloître : « Voyage au rythmes des mélodies russes », musiques de Rachmaninov, Chostakovitch, Moussorgsky, Prokofiev.
• Jeu. 23 août à 21h au Cloître : Récital piano avec Kateryna Levchenko. Prix de l’Abbaye de Valmagne - Association C. Bonneton - Concours international du piano de Sète.
• Jeu. 7 septembre à 21h à l’Auberge : Duo C. Dubois - Clarinette et A. Freidine - piano Musiques de Stravinsky, Rachmaninov, Moussorsky, Tchaikovsky.
• Jeu. 14 septembre à 21h à l’Auberge : jazz flamenco et tzigane avec le collectif Soleil Nomade
• Jeu. 6 octobre à 21h à l’Abbatiale : « Voix et piano » avec D. Streiff et E. Cooper Jusqu’au 6 octobre à l’Abbaye de Valmagne à Villeveyrac. Tél. 04 67 78 47 30. www.valmagne.com
Le Festival « Musique et Passions » et les Amis des Orgues de Clermont-l’Hérault présentent toute l’année des concerts dans l’Eglise Saint-Paul de Clermont-l'Hérault. Tous les mercredis sont consacrés à des demi-heures d’orgues (à 11h15 en entrée libre).
Temps forts en août :
• Dimanche 12 août à 21h :
« Les Orgues dans tous leurs états ». Kristiaan Seynhave, orgue. Pièces de Buxtehude ; Louis Marchand ; J.S Bach ; Jacques Nicolas Lemmens ; Flor Peeters.
• Dimanche 24 août à 21h :
« Dolcissimo Sospiro ». Musique de Caccini ; Monteverdi ; Sigismondo d’India ; Sances et Barbara Strozzi par l’Ensemble « Il Ballo », spécialisé dans l’interprétation de la musique des XVIe et XVIIe siècles, avec un intérêt particulier pour la musique de la Renaissance, et pour la musique italienne du début du XVIIe s.
Renseignements : 04.67.44.01.13
Office de Tourisme de Clermont-l'Hérault : tél. 04 67 96 23 86.
www.clermont-herault-concerts.fr
l’art-vues • page cinquante et un • août - septembre FESTIVALS
MUSIQUES
Le quatuor Raphaël La chapelle Ste-Marie-de-Riquer à Catllar
L’Ensemble « Il Ballo »
Duo Michel Portal et Daniel Humair
par Michel Pavloff
10ème Festival Int. de Carillon de Perpignan
Ladixième édition présentée par Laurent Pie, organisateur du festival international de carillon, luimême carillonneur de la Cathédrale de Perpignan, est un événement musical unique du sud de la France. Le carillon historique Amédée Bollée de la cathédrale Saint-JeanBaptiste de Perpignan (46 cloches) est prétexte à l’organisation de 7 concerts, joués tous les jeudis à 18h précises, du 19 juillet au 15 septembre 2012, par des carillonneurs aux techniques de jeu et aux approches pédagogiques différentes. Cette année sont invités les carillonneurs du Beffroi Saint-Michel de Roeselare (Belgique) ; du Beffroi de l’Hôtel de Ville de Saint-Quentin (France) ; de l’Eglise Sainte-Marie de Svendborg (Danemark) ; de la Chapelle mémorial de l’Académie militaire de Culver, des Beffrois Baird et Lurie de l’Université du Michigan- Ann Arbor, encore de l’Université de Californie (Etats-Unis).
Pour marquer les dix ans du Festival international de carillon de Perpignan, « le Phare dans la ville », film du cinéaste Olivier Moulaï sera diffusé les 14 et 15 septembre à Perpignan, institut Jean Vigo, suivi d’un concert exceptionnel retransmis sur grand écran. Le film raconte la richesse campanaire des Pyrénées-Orientales et la technique de jeu des carillonneurs.
Le meilleur lieu d’écoute : Le Parvis de l’Eglise Saint-Jean-le-Vieux Durée du concert : environ 45 mm (entrée libre).
Tél. 04 68 66 30 30 ou 04 68 67 47 30. www.mairie-perpignan.fr
Les heures d’orgue
Saint-Guilhem-le-Désert
et Aniane
Sous la direction artistique de Frédéric Muñoz, infatigable ambassadeur de l’Orgue en Région L.-R., St-Guilhem-le-Désert et Aniane vont encore accueillir cet été, de nombreux mélomanes pour une série de très beaux concerts.
L’Abbaye de Gellone à St-Guilhem-le-Désert dispose d’un magnifique orgue historique
Jean-Pierre Cavaillé datant du XVIIIème siècle ayant fait l’objet de soins attentifs de restauration. A Aniane, les concerts sont donnés à l'église de l'ancienne abbaye, sur l'orgue historique Baptiste Puget datant lui du XIXème s. n Temps forts
• Dimanche 12 août - Aniane à 17h : Improvisations romantiques et symphoniques Firmin Decerf (Bastogne).
• Mercredi 22 août - abbaye de GelloneSaint-Guilhem-le-Désert à 19h30 : Musique pour le Magnificat de Clérambault et Guilain. Lionel Bernard (Anduze).
• Samedi 15 septembre - abbaye de Gellone - Saint-Guilhem-le-Désert à 19h30 (dans le cadre des Journées du Patrimoine).
Marie-Cécile Lahor (Montpellier).
Renseignements : office du tourisme de Saint-Guilhem-le-Désert. www.fredericmunoz.org
Les Heures d’Orgue du Templedu Vigan
L’association des Amis de l’Orgue du Temple du Vigan fête cette année, le dixième anniversaire de cet Orgue reconstruit entre 1998 et 2002, par le facteur d’orgue Claude Berger, à partir d’éléments provenant d’un ancien orgue Mutin-Cavaillé-Col (sommier, console, réservoir). Seules la mécanique et la tuyauterie sont neuves. Les 1 200 tuyaux, 19 jeux et 2 claviers pédaliers permettent à l’orgue reconstruit de s’adapter merveilleusement à l’architecture du Temple et à contribuer à sa réussite acoustique.
• Mardi 7 août à 21h30 : dans le cadre du festival de musique classique du Vigan, un concert de Valéra Droukovskoy (basse) et de Slava Chevliakov (orgue).
• Samedi 25 août à 17h30 : pièces de J. Alain, J.S Bach, L.N Clérambault, M. Dupré, L. Vierne, C.M Widor. A l’orgue, Alain Bouvet (Caen). (Lunch offert et conférence débat après le concert).
• Dimanche 26 août à 17h30 : concertos orgue-trompette.
Pièces de C. Gervaise, J.S Bach, G. Fauré, M Ravel et F. Schubert. A l’orgue, Gérard et Charles Nogarède (Toulouse).
• Dimanche 16 septembre à 17h30 : concert soprano-orgue. Œuvres de J. Alain, J.S Bach, L.Boulanger, N.A Le Bègue, J. Haydn, A.Jolivet, X.A Mozart, G.-G. Nivers. Caroline Pelon, soprano. Massimiliano Raschietti, orgue (Paris). (Lunch offert par l’association après le concert).
Le Temple, rue du Palais au Vigan. http://orguetemple.vigan.free.fr
Prieuré de Grandmont à Soumont
A côté de Lodève, le cloître roman de SaintMichel-de Grandmont à Soumont présente une exposition consacrée à la vie quotidienne au Moyen-âge organisée dans le cadre des « chemins de l’histoire Sud de France ». On peut également découvrir des œuvres d’artistes contemporains de l’exposition éphémère « In situ 2012 ».
Le lieu accueille régulièrement des concerts. A ce propos, vous avez pu être subjugués par la qualité rare de chant des interprètes russes, par exemple, dans « Une vie pour le Tsar » ou à l’occasion du récital de Roman Burdenko, jeune baryton russe, lors des soirées du festival de Radio France et Montpellier LanguedocRoussillon.
Vous avez fin août, une nouvelle occasion d’entendre cette magnifique musique, et de voir Igor Morozov, un célèbre baryton russe dans un récital consacré cette fois-ci au répertoire italien et russe.
n Temps forts
• Dimanche 12 août - l’église du Prieuré de Saint-Michel-de-Grandmont à 18h : Les plus beaux airs pour baryton du répertoire italien et russe : « Chant de Varlaam - Boris Godounov et « chant de Galitzky - Prince Igor « de Borodine ; « air de Mezghir -la fille de neige » de Rimski-Korsakov ; « les couplets d’Escarbilla-Carmen » de Bizet, « cavatine de Figaro -Barbier de Séville » de Rossini.
Récital du célèbre baryton russe Igor Morozov (théâtre Bolchoï de Moscou) accompagné de l’ensemble Scherzo.
• Mercredi 15 août - l’église du Prieuré de Saint-Michel-de-Grandmont à 18h : Airs et duo d’opéras : Verdi, Bellini, Puccini, Catalani.
Hommage à la vierge Marie : Avia Maria de Gounod, F.Lopez, F. Schubert, Saint-Saëns, Caccini, P.Guidi, P.Rombi, G.Donizetti, Ch. Aznavour.
Jean-Pierre Torrent, ténor. Catherine Mouly, piano.
• Mercredi 22 août - l’église du Prieuré de Saint-Michel-de-Grandmont à 21h : Récital de guitare de Philippe Cornier. Pièces de Falla, Albéniz, Turina, Rodrigo. Jusqu’au 22 août à Soumont. Tél. 04 67 44 09 31. www.prieure-grandmont.fr
L’Orgue de Saint-Pons de Thomières
L’Orgue de la cathédrale de Saint-Pons de Thomières, classé monument historique, a été construit par les facteurs d’orgues JeanBaptiste Micot, père et fils (1771). Cet orgue maintenant magnifiquement restauré permet de retrouver le ton d’origine et les harmonies comme elles étaient probablement jouées aux répertoires du 17ème et 18ème s.
Temps forts :
• Dimanche 5 août à 15h : Un concert « Orgue et Instruments traditionnels (Grailhe, Boudègue, Fifres, Galoubets, Tambourins) » pour fêter les cinquante ans de la création du groupe folklorique Lous Castanhaires dal Soumal.
Jean-Louis Vielle-Girardet, orgue.
• Dimanche 12 août à 16h30 : Dans le cadre du Festival "Voie Verte, Voix des Orgues" un concert soprano et orgue. Nathalie Nicaud, soprano.
Christopher Hainsworth, orgue.
• Dimanche 19 août à 16h30 : Récital d'Orgue. Vincent Erhart, titulaire organiste des Grandes-Orgues de Saint-Flour et Aurillac.
• Dimanche 2 septembre à 16h : Dans le cadre des rencontres annuelles autour des Orgues Micot organisées depuis 2005, carte blanche est donnée ce dimanche, pour un concert collectif d’organistes amoureux des orgues Micot. Cette année, les rencontres se tiendront à Saint-Chinian (Hérault). Jusqu’au 2 septembre à la cathédrale de Saint-Pons de Thomières (34).
Tél. 04 67 97 00 78. www.orgue-saint-pons.org
Mercredis de l’Orgue à Bagnols-sur-Cèze
L’association « Renaissance du Grand-Orgue de Bagnols » prends un soin particulier à la restauration et à la promotion de l’orgue historique Boisselin-Cavaillé-Coll en l’église Saint Jean-Baptiste de Bagnols-sur-Cèze. Au mois d’août l’Association présente, entre 18 et 19h (entrée libre), des concerts intitulés «Les mercredis de l’orgue». Les plus belles pièces pour orgue des XVIIIème ou XIXème siècles sont particulièrement mises à l’honneur.
• Mercredi 8 août à 18h :
Pièces de Th. Grumberger, J.-P. Kellner, M.Corette, G.-A. Homilius, J.-A. Hasse, P.Bandini, S. Karg Elert, G. Claussmann. Michel Chanard, orgue.
• Mercredi 22 août à 18h :
Le trio Agilis donnera un concert sopranoflûte et orgue (œuvres de J.-S. Bach, Mozart, Vivaldi, Saint-Preux, Villa-Lobos).
Géraldine Jeannot, soprano. Ghislaine de Saint-Jean, flûte. Michel Chanard, orgue.
• Mercredi 29 août à 18h : Pièces de Th. Babou, W. Russel, J.-P. Kellner, F. Pintaric, M. Vogt, S. Karg Elert, P.-A. Yon, E.Batiste.
Michel Chanard, orgue.
N.B : Un récital de Samuel Liégeon porté par le Festival de Radio France et Montpellier Languedoc-Roussillon sera donné à l’église Saint-Jean-Baptiste de Bagnols-sur-Cèze, le jeudi 15 août à 21h, dans le cadre de l’itinéraire et 3ème édition Jeunes Soliste de l’orgue 2012 (entrée libre).
Jusqu’au 29 août à l’église Saint-JeanBaptiste de Bagnols-sur-Cèze (30).
Renseignements : 06 89 39 08 42.
l’art-vues • page cinquante-deux • août - septembre FESTIVALS MUSIQUES
L’orgue Jean-Pierre Cavaillé restauré de St-Guilhem-le-Désert
Du 29 septembre au 20 octobre à Montpellier, son agglo et en région
Les Internationales de la guitare
Chaque année, Talaat El Syngaby, le programmateur, se démène pour faire des Internationales de la Guitare l’événement de la rentrée, non seulement à Montpellier, mais encore dans l’agglomération et dans la région. Du 29 septembre au 20 octobre, concerts de prestige au Corum ou concerts plus confidentiels, animations dans les quartiers et salon de la lutherie rythment cette manifestation dédiée à la guitare. Depuis 4 ans, se déroulent Les 24 heures démentes : un marathon musical aura lieu du 6 octobre à 10h au 7 octobre 10h. Concernant les nouveautés, Les IG proposent cette année aux jeunes groupes locaux et régionaux de concourir pour l’opération le Tremplin des IG. La musique arabe tient une place de plus en plus importante, notamment dans le quartier de La Paillade. Si les IG rendent un hommage appuyé aux femmes toutes générations confondues (L, Mina Tindle, Carmen Maria Vega, mais aussi Imany, Juliette, Juliette Gréco, Barbara Hendricks), les artistes masculins ne sont pas exclus, représentés entre autres par Thomas Fersen, Rover, Lucky Peterson. A noter également des expositions de photos de concerts, des projections comme celle sur la tournée de Bob Dylan en Angleterre en 1965. Un festival à la fois éclectique, exigeant et populaire composé de 460 rendez-vous, dont voici une sélection :
• 29 septembre : Imany et Juliette, Opéra Berlioz; Caravan Palace, remparts Sud, Aigues-Mortes ; Debout sur le Zinc,
Du 24 au 26 août à Lunel-Viel
Baillargues ; Thibault Cauvin, Grabels.
• 30 septembre : Five Guitars Project, JAM, Montpellier.
• 3 octobre : Stuck in the Sound, Rockstore.
• 4 octobre : Nguyen Lé, Chai du Terral, Saint-Jean-de-Védas.
• 5 octobre : Egyptian Project, chai du Terral, Saint-Jean-deVédas ; Carmen Maria Vega, La Cigalière, Sérignan ; L’Herbe folle, Vendargues ; Hot club Montpellier, Saint-Brès.
• 6 octobre : Vicente Amigo, salle Georges Brassens, Lunel ; Blues Bound, Clapiers.
• 7 octobre : Anielo Desiderio, salle Rabelais, Montpellier.
• 9 octobre : Mina Tindle, JAM.
• 10 octobre : Samarabalouf, Théâtre Jacques-Cœur ; Philippe Ménard, Sussargues.
• 11 octobre : L, Théâtre Jacques Cœur ; Hadouk Trio jazz, salle du Devezou, Montferrier ; Helios Quinquis, Cournonsec.
• 12 octobre : Barbara Carlotti, Le Chai, Capendu ; Otis Taylor, Théâtre Jacques-Cœur, Lattes ; Mathis Haug, Saint-Geniesdes-Mourgues ; Jim Yamouridis, Castries ; Piers Faccini, Jacou.
• 13 octobre : Thomas Fersen, Espace Lattara, Lattes ; Piers Faccini, La Genette verte, Florac ; Zaragraf, Prades-Le-Les.
• 14 octobre : Stanley Jordan, JAM.
• 16 octobre : Popa Chubby, Rockstore.
• 17 octobre : Tindersticks, Rockstore.
• 18 octobre : Carmen Maria Vega, Rockstore.
• 19 octobre : We have Band, Rockstore ; Marc-André Léger, Le Crès.
• 20 octobre : Juliette Greco, Opéra Berlioz. Du 29 septembre au 20 octobre.
Tél. 04 67 66 36 55. www.internationalesdelaguitare.com
Un Piano sous les Arbres
L’été.L’orgie des festivals et des scènes musicales. On se sent comme gavés de propositions riches, grasses, forcément appétissantes, que l’on consomme sans modération jusqu’à l’excès, la saturation.
D’amphithéâtres en cours de palais, d’églises romanes en salles de concert, on ne sait plus où donner de l’oreille. On est alors bienheureux de se mettre au vert sous les arbres d’un simple parc public, d’y prendre un repas frugal et mélomane, le temps de se refaire une santé, de se purger en quelque sorte, alors que la rentrée s’approche déjà…
C’est en effet en cette période nostalgique que le festival de Lunel-Viel prend toute sa pertinence, en plein air, sous la lune romantique, comme un point sur un i. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la programmation 2012 en offre pour presque tous les goûts : des sautillements lumineux de Claude Debussy à une improvisation inouïe de la Bohème d’Aznavour, qui nous change de Puccini. Du jazzy, du bluesy, du groovie et même une délirante parodie de musique de films.
Des standards (« C’est si bon ! » ; « My girl » ; « What a wonderful girl»), bref que des petites recettes apéritives qui se digèrent aisément, arrosées éventuellement du vin blanc de la salle de dégustation toute proche. Mais le piano sous les arbres peut également servir de support pour accompagner une voix. Une voix qui scande, qui slame et se lamente car le piano vaut à lui seul tout un orchestre. Il se joue à deux mains, produit deux sons simultanés, ce qui lui attribue tout son relief,
Jusqu’au 26 août à Lamalou-les-Bains
les femmes ! Cure thermale, casino et opérette sont indissociablement liés au nom de Lamalou-les-Bains depuis le XIXe siècle. Frédéric L’Huillier maintient la tradition depuis 2010, il est également metteur en scène de tous ces musts du répertoire dirigés par cinq chefs en alternance. La programmation de cette année pétille et célèbre des femmes de légende. Une veuve, une beauté qui a provoqué une guerre, une autre avec des yeux de velours, une qui a fait chavirer un Conte… Elles sont toutes là au théâtre du Casino de Lamalou, jusqu’au 26 août :
• La belle de Cadix, de Francis Lopez, 12 août.
et cela tombe bien : nous avons deux oreilles. Aussi, si les éléments le permettent, pour cette cinquième année d’existence, le public devrait-il se révéler nombreux à faire la fête autour des accords de Francis Poulenc, d’un Pierrot de la Lune, avant de faire des pirouettes avec son Doudou, qui feront partie aussi du spectacle.
Programme des concerts :
BTN
• Ven. 24 août au Parc de l’Orangerie à 18h : aperçue de la musique espagnole par Stéphanie Elbaz. A 21h30 sur la Grande Scène : concert de blues contemporain aux influences actuelles de pop, soul et jazz de Julien Brunetaud. A 23h30 : programme classique sur le thème de la nuit avec Léonard Bonné
• Sam. 25 août au Parce de l’Orangerie à 14h : sièste musicale avec Rémi Toulon, jazzman charismatique et créatif. A 16h sur la Grande Scène : concert jazz/rock avec le Trio Benjamin Faugloire Project. A 18h au Parc de l’Orangerie : concert classique avec le pianiste Vincent Balse. A 21h15 sur la Grande Scène : exploration du piano, jeu dans cordes, utilisation du cadre comme support de percussion par le célèbre pianiste Bojan Z.
• Dim. 26 août au Parc de l’Orangerie à 11h : hommage à Debussy par la pianiste Sylvie Sagot-Duvauroux. A 14h à la Grande Scène : accompagnée au piano par Vincent Balse, Isabelle Carpentier nous livre son répertoire de chansons françaises. A 16h au Parc de l’Orangerie : spectacle d’humour
musical d’Alain Bernard, sous la direction artistique de Pascal Légitimus. A 18h sur la Grande Scène : voyage au cœur de la musique soul avec Mark Brenner. A 21h sur la Grande Scène : chanson française et slam avec le groupe Des fourmis dans les mains.
Du vendredi 24 au dimanche 26 août au au Parc de l’Orangerie. Rens. Hôtel de ville - 121, av de la Gare à Lunel Viel. Tél. O4 67 83 46 83. http://unpianosouslesarbres.com
• La chaste Suzanne, de Jean Gilbert, 17 août .
• Un de la Canebière, de Vincent Scotto, 15 août.
• La veuve joyeuse, de Franz Lehár, 19 août.
• Rip, de Robert Planquette, 24 août .
• La chauve souris, de Johann Strauss, 18 août.
• Andalousie de Francis Lopez, 22 août.
• Le Barbier de Séville, de Giacomo Rossini, 8 et 25 août.
• La belle Hélène, de Jacques Offenbach, 10 et 26 août.
• L’opérette C la fête, 26 août, parc du Casino.
Tél. 04 67 95 67 35.
www.festivaldelamalou.com
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FESTIVALS
« La c h as te S uz an n e » de J ea n G il be rt
Le pianiste Bojan Z
Vicente Amigo
l’art-vues • page cinquante-quatre • août - septembre
Festival d’opérettes
Du 20 au 25 août à Rivesaltes
Semaine Flamenco
Entre quête du duende et transe ineffable, cette cinquième édition du Festival Semaine Flamenco emmènera le public dans un voyage où la ville de Grenade est à l’honneur. Là-bas, de l’Alhambra jusqu’au quartier gitan du Sacromonte on s’imbibe jour et nuit de l’esprit flamenco. Il en sera de même dans la capitale mondiale du fameux muscat de Rivesaltes. Programme :
- Jeu. 23 août aux Allées Joffre à 19h : spectacles par des associations espagnoles. A 20h : Bal Sévillan. A 20h30 aux Dômes de Rivesaltes: « Violeta Grana » de Violeta Ruiz . A 22h : spectacle Flamenco « Ensamblaje » par la Cie Jose Manuel Alvarez. A 23h30 : Bal Sévillan.
- Ven. 24 août aux Allées Joffre à 19h : spectacles par des associations espagnoles. A 20h : Bal Sévillan. A 20h30 aux Dômes de Rivesaltes : « De Casta » d’Ivan Vargas. A 22h : spectacle Flamenco « Acuerdate » par la Cie Eva Luisa. A 23h30 : Bal Sévillan - Sam. 25 août aux Allées Joffre à 19h : spectacles par des associations espagnoles. A 20h : Bal Sévillan. A 20h30 aux Dômes de Rivesaltes : « Extremo Jondo » de La Moneta. A 22h : spectacle Flamenco « Herencia Flamenca » par la Cie Nimeña. A 23h30 : Bal Sévillan. Du 20 au 25 août à Rivesaltes (66). Tél. 06 63 18 23 21. www.la-reja-flamenca.com
Jusqu’au 30 août à Nîmes
Les Jeudis Tango
Cetteannée encore, La Milonga des Angel rapproche les principales écoles de Tango de Nîmes et les jeunes associations autour de ce rendez-vous consacré au Tango argentin. « Au-delà des différences nécessaires de l’enseignement du Tango en général, notre intention est de permettre aux associations et à leurs adhérents de partager ensemble cet événement avec le public des Jeudis de Nîmes, explique l’école. Cette démarche a été appréciée l’année dernière par les passionnés gardois qui se sont sentis fiers de participer à la réussite de l’événement ». Durant la manifestation, la Place du Chapitre se transforme en véritable Milonga (bal) argentine avec une mise en lumière spécifique et des projections vidéo. Programme : Jeu. 9 août de 20h à 21h : démonstration et initiation au Tango par l’école nîmoise El Rebot et ses maestros Véronica et José. De 21h à 1h : Milonga musicalisée par Dj Véronica.
• Jeu. 16 août de 20h à 21h : hommage à Astor Piazzolla par le Quartet Révolution Tango
De 21h à 1h : Milonga musicalisée par Dj Felipe • Jeu. 23 août de 20h à 21h : Soirée Blanche avec présentation des associations Tango Lasalle et La Casa del Jaguar et démonstration de hip hop par le collectif Crocodealz Crew. De 21h à 1h : Milonga musicalisée par Dj Myriam
• Jeu. 30 août de 20h à 21h : initiation au Son Cubano par Amandine Bailarina. De 21h à 1h : Milonga musicalisée par Dj Denis Jusqu’au 30 août, Place du Chapitre à Nîmes. Tél. 04 66 26 75 69. www.tango-nimes.com
Jusqu’au 12 août sur le Larzac Festival & Rencontres de Musique de Chambre
Le festival de musique de chambre du Larzac s’implante l’été dans les villages templiers, les églises romanes ou sous les voûtes des bergeries du plateau du Larzac. A la recherche d'une vérité du temps musical, une vingtaine de musiciens du monde entier, tous en résidence, livrent une exploration de la musique de chambre, sans frontières, du passé baroque jusqu’à la création contemporaine. Des œuvres inédites (commande du festival) ou transcrites sont présentées. «L'acte de transcrire rejoint d’ailleurs celui d'inventer, car il ignore les siècles qui peuvent tant séparer…». Le Festival de Musique de Chambre du Larzac fait la part belle aux instruments à vents et à cordes et pour cette édition 2012, la voix. La soirée du 3 août est
consacrée à une intéressante exploration de «l’Art de la Fugue » par des compositeurs, tels que Mozart (transcription Busoni), Berio, Lutowslawski ou Busoni lui-même (Fantasia Contrappuntistica pour deux pianos…) avant la mise en espace de « l’Art de la Fugue » de J.S Bach par dix musiciens chambristes ». Le vendredi 10 août, les écritures musicales de Robert Schumann ou de Gabriel Fauré seront comparées. Rien ne semble les rapprocher… Pourtant, ils possèdent tous les deux le même vocabulaire poétique.
Une 8ème édition de haut niveau tout à fait décontractée et conviviale !
Tél. 05 65 62 79 98.
www.festivaldularzac.com
l’art-vues • page cinquante-cinq • août - septembre
Jazz à Lunel
Organisé par la Ville de Lunel depuis l’été 2003, le festival de Jazz se tient tous les ans au milieu du mois d’août. Dans l’enceinte de verdure du parc municipal Jean Hugo, des concerts mettant à l’honneur tous les styles sont donnés, entre pointures du jazz, françaises et internationales, et de belles surprises musicales. Programme :
• Sam. 11 août sur la place des Caladons : Will Trio (jazz manouche). A 21h30 au parc municipal Jean Hugo : Joey Morant-Mister Entertainment (pur swing style).
• Dim. 12 août sur la place des Caladons : Swingin Jack Quartet. A 21h30 au parc municipal Jean Hugo : Eric Lutter and the Southern All Stars-Round about Claude Lutter (pur Saint-Germain style).
• Lun. 13 août sur la place des Caladons : Soleil Nomade Quartet (flamenco jazz).
A 21h30 au parc municipal Jean Hugo : Scott Hamilton and The Dany Doriz Huchette Gang (pur Huchette style).
• Mar. 14 août sur la place des Caladons : New Storm (blues, rock). A 21h30 au parc municipal Jean Hugo : Manu Dibango and The Dany Huchette Gang (pur Huchette prestige style).
Du 11 au 15 août. Tél. 04 67 87 83 00. www.ville-lunel.fr
Festival Trenet à Narbonne
Pour la cinquième année consécutive le festival Trenet, qui porte le nom de l’éternel ambassadeur de la ville de Narbonne, reprend ses quartiers en plein centre-ville. Evénement incontournable de la vie narbonnaise, il allie durant quatre jours des concerts prestigieux, le prix Sacem/Trenet, des animations dans les rues, des bodegas et des expositions. Programme des concerts :
• Mer. 22 août sur la Terrasse entre deux-villes à 18h : duo Christiane Barthes et Jacques Ibanez. A 21h30 au Théâtre, Scène nationale de Narbonne : « Charles Trenet, la vie qui va » Biographe officiel de Charles Trenet, Jacques Pessis retrace le destin exceptionnel du fou chantant à travers une bio musicale.
• Jeu. 23 août sur la Terrasse entre deux-villes à 18h : duo Christiane Barthes et Jacques Ibanez. A 18h sur la Place des 4 Fontaines : L’invité de trop. A 20h30 au Château de Montplaisir : La Grande Sophie et Juliette Gréco. A 22h : dîner de gala avec le chef étoilé Lionel Giraud. A 22h, Place E. Digeon : concert de Nilco, Bizern et Mickaël Miro.
• Ven. 24 août sur la Place des 4 fontaines à 17h : Thomas Kretzchmar. A 18h : Trio Lagh
A 18h30 sur la Place de l’Hôtel de Ville : KariMouche. A 20h30, Place Emile Digean : finale du Prix Sacem/Trenet . De jeunes artistes francophones de talent se départageront sur la scène du festival en interprétant une reprise de Charles Trenet et un morceau de sa création. A 22h : Gérard de Palmas
• Sam. 25 août sur la Place des 4 Fontaines à 17h30 : Scotch and Sofa. A 18h sur la Terrasse entre deux-villes : Pistre et son ensemble. A 18h30, Place de l’Hôtel de Ville : Génération Chanson. A 21h sur la Place Emile
Digeon : série de concerts présentés par Laurent Boyer avec les finalistes de « The Voice », Tal, Nadya, Michel Jonasz et Nicole Croisille.
• Jusqu’au 31 août à l’Office du Tourisme : Gérard Commenge expose ses œuvres, des dédicaces et des poèmes de Charles Trenet. Du 22 au 25 août à Narbonne.
Tél. 04 68 90 26 53. festivaltrenet.com
Cet été à Frontignan-la-Peyrade
Tout au lond de l’été, la Ville de Frontignanla-Peyrade propose à ses habitants et aux visiteurs de passage toute une série d’animations et activités originales, souvent gratuites, entre fêtes de quarties, joutes, marchés artisanaux, sports nautiques et balades en tous genres. Une aubaine pour découvrir le patrimoine naturel de la commune, ses plages, ses étangs, ses vignes, ses traditions ancestrales et les savoir-faire locaux. Temps forts :
• Du 6 août au 30 septembre au musée municipal : « Impressions méditerranéennes » de Michèle Philippe-Arellano. L’artiste s’approprie les signes de tous les temps pour en faire des gravures et des œuvres sensibles.
• Mer. 8 août à la Maison du tourisme à 19h : « Soirée gourmande » autour de plats régionaux, accompagnés de dégusation de vins de pays sur fond musical.
• Ven. 10 août sut la Plage du port rive ouest à 21h : lecture par Pascal Quéré, « Le bateau du destin ».
• Sam. 11 août aux arènes municipales à 21h30 : 225e anniversaire Thomas Jefferson. Soirée américaine avec spectacle rodéo et hymne américain chanté par Jane Manson.
• Mar. 14 août : Fête du Port de Plaisance. Animations tout au long de la journée avec Tournoi de joutes, concours de pêche sportive, marché nocturne, repas, balades en barque, animations pour les enfants et feu d’artifice en clôture.
• Mer. 15 août aux Arènes municipales à 21h : concert de Kalifa Hema. A 23h : Tom Diakite
• Jusqu’au 4 octobre à l’Espace culturel européen 7Sòis 7Luas : expo « Ferro e vetro - Oltre l’orizzonte » de Simon Benetton. Né en 1933 à Trévise, cet artiste est reconnu pour ses sculptures en métal qui expriment le contraste entre la réalité de la matière et une étonnante légéreté. Jusqu’au 4 octobre à Frontignan-la-Peyrade. Tél. 04 67 18 51 05. www.tourisme-frontignan.com
L’été culturel de Framps 909
35ème Festival de l’Abbaye de Sylvanès
Haut lieu artistique, éducatif et musical privilégié, c’est à travers la musique, la poésie et la danse que l’Abbaye de Sylvanès se place comme une invitation au voyage et à la découverte des autres traditions du monde dans la riche diversité de leurs différences.
Programme :
• Sam. 11 août au Prieuré de Comberoumal à 17h : musique judéo-provençale par l’Ensemble Nekouda.
• Dim. 12 août à l’Abbatiale de Sylvanès à 17h : « La Voix des Anges » par Le Chœur Byzantin du Patriarcat Grec-Melkite Catholique. A 21h au Cloître de l’Abbaye : « Les Voies de la Méditerranée » d’Asie Mineure en Andalousie avec Frédéric Tavernier-Vellas au chant.
• Lun. 13 août au Festival du Vigan à 21h30 : concert de la 23ème Académie de Chœurs et d’Orchestre.
• Mer. 15 août à l’Abbatiale de Sylvanès à 17h : « Messe Solennelle » de Gioacchino Rossini (version orchestrale). A 21h15 : « Messe Solennelle » de Gioacchino Rossini (version piano/accordéon).
• Ven. 17 août sur la Place de l’Hôtel de Ville à Saint-Affrique à 21h : chants et musiques russe et tzigane par l’Ensemble Troïka.
• Dim. 19 août à l’Abbatiale de Sylvanès à 17h : « Un Camino de Santiago », musique sur le chemin de St-Jacques-de-Compostelle avec Arianna Savall, l’Ensemble La Fenice et Jean Tubéry. A 21h30 au Cloître de l’Abbaye : « La Rencontre de 2 Cultures » création entre danse et musique, divin et terrestre, orient et occident avec Raghunath Manet et Didier Lockwood.
• Jeu. 23 août à Millau, Sam. 25 août à l’Abbaye de Sylvanès et Lun. 27 août à Conques : « La Chine millénaire », spectacles d’opéra (extraits) et concerts de musiques traditionnelles par la troupe de l’Opéra de Pékin.
• Dim. 26 août à l’Abbatiale de Sylvanès à 17h : chants polyphoniques de Corse avec le Chœur de femmes « Ucchjata » et le Chœur d’hommes de Sartène. Dès 21h sur le parvis de l’Abbatiale : bal traditionnel Occitan avec le groupe Los d’Endacom Jusqu’au 26 août à l’Abbaye de Sylvanès. Tél. 05 65 98 20 20. www.sylvanes.com
Tout au long de la saison estivale, la Communauté de Communes Framps 909 organise une série de manifestations, entre théâtre, concerts et films. Programme : • Mar. 7 août à partir de 18h au Théâtre de Pierres à Fouzilhon : « Le Soldat inconnu de la Bombe H », un film documentaire de Jean-Philippe Desbordes, en exclusivité et en avant-première • Jeu. 9 août à 21h30 sur la Place du 19 mars à StGeniès-de-Fontedit : revisite sans à priori des œuvres incontournalbles latino-américaines par Carmela Marie • Les 9, 10 et 11 août à 21h30 au Théâtre de Pierres à Fouzilon : « Roméo et Juliette »de W. Shakespeare par la Compagnia Dell’Improvviso Adaptée et mise en scène par Luca Francheschi • Mar. 14 août à partir de 18h au Théâtre de Pierres à Fouzilhon : concert de Guilhöm, musique folk, vaguement blues • Jeu. 16 août à 21h30 sur la Place du Portail à St-Geniès-de-Fontedit : concert ska, reggae, rock par le groupe Les Chats d’Oc • Mar. 21 août à partir de 18h au Théâtre de Pierres à Fouzilhon : chants des terres d’Europe par le groupe polyphonique Anacruz • Ven. 24 août à 22h dans la cour de l’école de St-Geniès-deFontedit : spectacle humoristique « Edgar » par Cabaret Man Show • Sam. 25 août à 20h sur la Place de Gaulle à St-Geniès-de-Fontedit : repas dansant avec l’Orchestre de Michel • Mar. 28 août à partir de 18h au Théâtre de Pierres à Fouzilhon : Trois Zo’ Cool, duo de musique du monde par Michel Chevray • Jeu. 30 août à 20h30 à l’Eglise Saint-Laurent à Magalas : concert de la Sinfonieta Bardou, dirigé par John Knecht. Au programme : Beethoven, Strauss, Boemers et Schubert • Jusqu’au 31 août à l’Espaces Vins & Campanes à Magalas : exposition sur le thème « Le monde et l’Art » d’Ahmad Chakkaki, Bob Brightman et Marc Deotte. Communauté de Communes Framps 909. Tél. 04 67 36 07 51. www.framps909.fr
l’art-vues • page cinquante-sept • août - septembre
Festival de l’Abbaye de Sylvanès
FESTIVALS
« Roméo et Juliette » par la Compagnia Dell’Improvviso
L’Eté au Pont du Gard
Quece soit sur la rive gauche ou sur la rive droite, l’été n’a cesse de s’écouler tranquillement au pied de l’Aqueduc Romain. Cette année encore, les traditionnels Rendezvous de la Rivière ou Bals au Pont reviennent et sont accompagnés jusqu’à la fin du mois d’août par les impressionnantes Mises en Lumière quiredonnent vie au monument, dès le crépuscule. Jusqu’au mois de décembre, de nombreuses manifestations sont organisées autour de l’exposition « Ma terre première, pour construire demain » (voir pages expositions). Programme :
• Mar. 14 août : 6ème édition de « Bals au Pont » :
Bal électro à partir de 15h (rive gauche) avec Guy Gerber, I:Cube, Nicolas Masseyeff, Jules & Moss, The Pimp, Damien Raud et Penn&Lopp.
Bal élégant à partir de 19h30 (rive droite) par l’Orchestra de Chris Gonzalès et Raphaël Lemonnier.
Bal Tango Argentin à partir de 19h30 (rive droite) avec la Milonga Del Angel.
• Jusqu’au 19 août : les « Rendez-vous de la Rivière ».
Conçues par l’agence Nez-Haut (Paris-Plage), des structures en bois et des radeaux permettent de profiter du Gardon et du soleil en toute simplicité. Une aire de jeu spécialement aménagée pour les enfants est également disponible.
• Sam. 25 août : La Nuit de la Chauve-souris Inoffensives et vulnérables, les chauves-souris inspirent pourtant crainte et répulsion. Jouant un rôle particulièrement déterminant dans la chaîne alimentaire, leur protection
passe inévitablement par une meilleure connaissance de cet animal. C’est pourquoi le public est invité à dépasser ses idées reçues et à venir découvrir ce drôle de mammifère volant qui ne dort pas la nuit et niche dans les arches de l’Aqueduc.
• Jusqu’au 26 août : « Mises en lumière ». Toutes les nuits une palette infinie de couleurs, travaillées par la designer-lumière Claudette Viguier, redonne vie au monument dès le crépuscule. Impressions poétiques,
Festivités à Palavas-les-Flots
L’été se poursuit à Palavas-les-Flots avec au programme de l’humour, des concerts, de la magie et des expositions. Temps forts :
• Mar. 7 août à l’Eglise Saint-Pierre à 21h :
« Mardi du jazz » avec le groupe Jamazz
A 21h30 aux Arènes el Cordobès : « Imitations et confidences » de Patrick Sébastien.
• Mer. 8 août à la Guinguette à 21h : concert par le No Vibrato Quartet.
• Sam. 11 août à la Guinguette à 21h : concert de Zoréol.
• Dim. 12 août à la Guinguette à 21h : concert de Monsieur Orange.
• Mar. 14 août à l’Eglise Saint-Pierre à 21h : «Mardi du jazz » avec le groupe 3x4
A 21h30 aux Arènes el Cordobès : concert du groupe Manau
• Jeu. 16 août aux Arènes el Cordobès à
Estiv’Agde à Agde et au Cap d’Agde
L’été est animé à Agde ainsi qu’au Cap. Ville et station rivalisent d’ingéniosité pour divertir les nombreux touristes qui y séjournent. Concerts de musiques diverses, feu d’artifice, fêtes diverses, soirées à thème, son et lumière.
Estiv’agde 2012 en ville :
• Jean-Pierre Torrent, ténor, récital lyrique, 24 août, parvis de La maison du cœur de ville.
• Feu d’Artifice, 15 août, Château Laurens.
• Son et Lumière, 9,16,23 et 30 août, Scène Flottante sur l’Hérault.
• La Nuit du Flamenco, 4 août, Place Jean Jaurès et Place du Jeu de Ballon.
• La Nuit des Arts, 5 août,Place de la Marine.
• La Nuit de la Guitare, 11 août,Rue de l’égalité, Place Jean Jaurès et Place de la Marine.
• Gérald De Palmas, avec Starliner en 1ère partie, 7 août,Scène Flottante sur l’Hérault.
• Dick Rivers, avec Las Vegas Wedding en 1ère partie, 14 août,Scène Flottante sur l’Hérault.
• La Nuit du Blues, 18 août, Place Jean Jaurès et Place de la Marine.
G• ilbert Montagné, Les Chats d’Oc en 1ère partie, 21 août, Scène Flottante sur l’Hérault.
• La Nuit du Tango, 25 août,Place de la Marine.
• Festival des Arts Mêlés : expositions de peintures, de sculptures et produits du terroir ; marché aux fleurs le dimanche ;déambulation dans les rues ; concert en soirée, du 29 août au 2 septembre, Quai Alexandre
Dreuille, Place de la Marine et quai des Frères Azéma.
Tous les temps forts en ville, au Grau, au Cap :
• Illumination du Fort Brescou, 3 août, Le Cap d‘Agde.
• Joutes, Trophée du Languedoc, 5 août, Agde.
• Course des OFNI, Objets Flottants Non Identifiés, 12 août, Le Cap d’Agde.
• Tournoi de Beach Soccer, 17 et 18 août, Plage du Cap d’Agde.
Jusqu’au 2 septembre.
Tél. 04 67 94 61 64.www.ville-agde.fr
21h30 : concert La Fiesta Gipsy.
• Sam. 18 août à la Guinguette à 21h : concert
« Variété Show » par la troupe Goldstar.
• Mar. 21 août à la Guinguette à 18h : concert par le groupe Symeon. A 21h30 aux Arènes el Cordobès : « Le meilleur des années 80 ».
• Mer. 22 août à la Guinguette à 19h : concert par le groupe Symeon.
• Jeu. 23 août aux Arènes el Cordobès à
images graphiques et symboliques révèlent la puissance du monument millénaire.
• Sam. 15 et dim. 16 septembre : 29ème édition des Journées Européennes du Patrimoine. Ces journées sont l’occasion de venir découvrir gratuitementle site, ses espaces de découverte et sa canalisation romaine.De plus, comme chaque année, de nombreuses activités et animations autour du thème national et en rapport avec l’exposition « Ma terre Première », sont programmées.
• Les 18, 19 et 20 octobre : 4èmes Assises Nationales de la Terre crue. Rendez-vous professionnel organisé par l’association AsTerre, ces assises ont cette année pour thème : la décoration en terre crue dans le monde. Conférences, ateliers et spectacles sont ouverts au grand public, avec un focus particulier sur l’Afrique (18 octobre), l’Amérique du Sud (19 octobre) et l’Asie (20 octobre).
Saison estivale du Pont du Gard - 400, route du Pont du Gard à Vers-Pont-du-Gard.
Tél. 04 66 37 50 99.
www.pontdugard.fr
21h30 : spectacle équestre.
• Sam. 25 août à l’Eglise Saint-Pierre à 21h :
« A la découverte de la harpe » avec Isabelle Issier.
• Mar. 28 août à l’Eglise Saint-Pierre à 21h : duo de harpes à 2 voix avec Isabelle Issier et Yvon Lequellec.
Jusqu’au 31 août. Tél. 04 67 07 73 34. www.palavaslesflots.com
Une pyramide de festivités à La Grande Motte
Encore un bouquet de festivités à La Grande Motte pour bien terminer la saison estivale. Les Nuits de Scène : jusqu’au 22 août, des artistes de renom se succèdent au théâtre de Verdure, des soirées de prestige. Gérald De Palmas. Auteur-compositeurinterprète de grande qualité, Gérald De Palmas présente dans un spectacle en forme de best of, ses plus grands succès. Son spectacle s’intitule très justement « Sur Ma Route ». 6 août.
Grease 60’s, le grand classique de la comédie musicale américaine, fait un stop à La Grande Motte. La compagnie Sypox Théâtre propose un show endiablé à ne surtout pas manquer ! Pour les fans des années disco et les autres. 22 août.
Les Nuits D’or / Festival Sons et Lumières : jusqu’au 26 août. Pour la première fois cette année, le festival de feux d’artifice pyro-mélodiques sera présent tout l’été. Une manifestation exceptionnelle comptant pas moins de six feux très originaux et de grande qualité et qui comblera les amateurs de cet art. Les feux sont tirés du front de mer à 22 h 30, tous les mercredis : 8, 15, 26 août.
Show aériens jusqu’au 21 août. Démonstrations de voltiges aériennes élémentaires et avancées exécutées par l’aéroclub de l’Hérault. Des rencontres avec les pilotes seront organisées après le show et, qui sait, quelques vocations pourront naître. Encore
deux rendez-vous : 7 août, place de l’Epi, centre ville ; 21 août, Front de mer, quartier du Couchant.
Carnaval Fantasmagorique : du 24 août au 26 août. C’est une tradition à La Grande Motte, on fait carnaval pour enterrer les vacances. Fées et elfes seront à l’honneur de ce rendez-vous phare de la saison touristique grand mottoise. Au programme : parades hautes en couleurs, déguisements délirants et ambiance festive qui réjouiront petits et grands. Quelques temps forts : Ronde nuit, 24 août ; carnaval des enfants et défilé nocturne, 25 août ; défilé carnavalesque, 26 août.
Jusqu’à fin août. Tél. 04 67 56 44 89.
www.lagrandemotte-tourisme.com
l’art-vues • page cinquante-huit • août - septembre FESTIVITÉS
JPM
©
La Scène Flottante sur l’Hérault
Gérald De Palmas, le 6 août
La Palourdière
Des saveurs plein les yeux
En 11 ans, La Palourdière est devenue une destination les plus prisées de Bouzigues, associant un cadre enchanteur et un point de vue imprenable sur le bassin de Thau à une large sélection de coquillages, viandes et poissons. Etape devenue incontournable des gourmets désireux de découvrir les richesses de ce bassin, le restaurant propose toute une déclinaison de coquillages crus, cuits, en tartare, gratinés, ou en plateaux, toujours servis avec l’attention que leur qualité mérite.
Faisant référence évidemment à la palourde, la carte du restaurant a depuis fort longtemps élargi sa palette de produits, tout en conservant ses fondamentaux. Qu’il s’agisse des escargots « poivre » de l’étang, des seiches à la plancha, du gratin de Saint-Jacques aux cèpes ou du large choix de poissons grillés, tous contribuent à la
richesse de cette carte et sont autant de rendezvous pour les gourmets.
Cette saison, le retour de Sabine Vitalis en cuisine s'opère par plusieurs innovations culinaires, avec le tartare d’huîtres et tout un assortiment de spécialités venus d’Espagne. Que ce soit les "chipirones" (petit calamars farinés) à la plancha, le jambon Serano Pata negra ou le cochon de lait, tous ces mets sont proposés à un budget adapté, afin que chacun puisse s’attabler à La Palourdière.
Côté vin, le restaurant privilégie la découverte du vignoble languedocien avec des références très diverses et dans une large fourchette de prix. Pour terminer ces succulents repas, toutes les pâtisseries sont confiées à un maître artisan mézois, de même que les crèmes glacées totalement artisanales.
Restaurant
Espace Musical
Bar - Glacier
Chemin de la Catonnière 34140 Bouzigues
A midi, formule à 17,50 € menu à 27 € et carte. Fermé le lundi
Tél. 04 67 43 80 19
www.lapalourdiere.com
À DÉCOUVRIR ! Le Caraïbar
pppp
Cocktail
Bar - Glacier
Ambiance musicale
Tout l’été, animation musicale assurée tous les soirs à partir de 21h30
Tout l’été, animation musicale assurée tous les soirs à partir de 21h30
En sortant de l’autoroute A9 (sortie Sète – Bassin de Thau), emprunter la RD 613 en direction de Mèze. Au niveau de Bouzigues, prendre la 2ème sortie à gauche.
pppp
Tél. 04 67 43 80 19
par MCH
Abonnez-vous !
Profitez des vacances pour lire les brochures des différents théâtres de la région, du CDN aux théâtres municipaux en passant par les scènes nationales et les scènes conventionnées. Les habitués invités aux fêtes des spectateurs, se sont rués les premiers sur les abonnements. Sans attendre l’Art-vues de la rentrée, voici quelques arguments :
■ Au CDN
La troisième saison confirme les choix des duettistes Jean-Marie Besset et Gilbert Désveaux : humour, textes contemporains d’auteurs vivants, savant panachage de pièces modernes et du répertoire. Accueil de compagnies de la région ou d’ailleurs, créations du Théâtre des 13 Vents se partagent la programmation. Avec Chroniques d’une haine ordinaire, de Pierre Desproges, mise en scène de Michel Didym avec Christine Murillo et Dominique Valadié, les fans de La minute de Monsieur Cyclopède vont retrouver la langue raffinée, la rhétorique et la syntaxe irréprochables de Pierre Desproges, dès le 25 septembre. La Liberté pourquoi faire ? Ou la proclamation aux imbéciles de Bernanos, un spectacle de Jacques Allaire qu’il joue avec JeanPierre Baro, nous plonge dans la réflexion humaniste sur le thème de la liberté, du 3 au 5 octobre. L’auteur est mort en 1948, son texte reste profondément actuel, d’ailleurs la création tourne depuis plus d’un an. Enfin, première production maison, Loin de Corpus Christi, de Christophe Pellet, mise en scène Jacques Lasalle, est une superbe déclaration d’amour au cinéma à travers la quête d’une femme envoutée par l’image de Richard Hart, jeune acteur américain des années 40.
■ Dans les scènes nationales
• A la Scène Nationale de Sète, toujours repliée au Chai Skalli pour cause de travaux au théâtre Molière, Yvon Tranchant a choisi de surprendre, comme à son habitude. Et là, il fait très fort avec Réalité non ordinaire, de et avec Scorpène dans un spectacle de magie mentale. Pas de femmes découpées, ni de colombes sortant d’un chapeau mais de la manipulation mentale, de l’illusion, l’artiste joue avec les mots et les émotions, « c’est ludique et ça touche tout le monde ». Un spectacle hors norme, du 9 au 12 octobre, jauge réduite à 250 personnes. A suivre, la nouvelle mise en scène de Jean-Claude Fall qui se laisse tenter par Feydeau. Pour ce Fil à la patte, le metteur en scène s’est entouré d’une pléiade de comédiens épatants allant d’Anna Andreotti à Dominique Ratonnat en passant par David Ayala et Patty Hannock, du 18 au 20 octobre.
• Jean-Claude Galota fait l’ouverture à la Scène Nationale de Narbonne avec une soirée autour de Stravinsky, composée de Tumulte et Pour Igor, qui précèdent Le Sacre du Printemps, le 16 octobre. Le chorégraphe a choisi la première version de l’œuvre, l’enregistrement du compositeur.
• Au Cratère, Scène Nationale d’Alès, Denis Lafaurie débute sa saison avec un des succès de la saison dernière, Courteline, amour noir, composé de trois pièces courtes, mises en scène par Jean-Louis Benoit, dans une digression sur les scènes de ménage, 4 et 5 octobre. Hors les murs, le Cratère présente L’Augmentation de Georges Pérec, mise en scène d’Anne-Laure Liégeois dont on avait apprécié le travail dans Débrayage de Rémi de Vos, du 9 au 13 octobre. Retour dans la grande salle avec Julien Doré, qui confirme d’année en année, album après album, qu’il est bien La nouvelle star, 10 et 11 octobre.
• Officiellement scène nationale depuis avril, L’Archipel de Perpignan entame sa deuxième saison très musicale sur les chapeaux de roue, fort des 82 000 spectateurs qui ont hanté la salle pour le bonheur de son directeur Domènec Reixach. Les Noces de Figaro de Mozart, sont proposées dans la production montpelliéraine, les 5 et 7 octobre auxquelles succèdent deux soirées de jazz et musiques actuelles : Miroir, miroir suivi de Journal intime, le 11 octobre ; Jean Pierre Jullian Sextet, le 13 ainsi que Les Amants de Juliette, suivi de Joe Lavano.
• Dans les Domaines d’art et de culture de l’Hérault
Fidèle à sa tradition, Christopher Crimes lance sa saison d’hiver au Domaine d’O aux premiers jours de l’automne. Cette fois-ci, ce sera Le bal des vendanges, les 28 et 29 septembre
et dès le 30 décembre, le premier Dimanche au domaine, une balade-découverte appréciée. En écho à l’exposition, Moi Caravage, de et avec Cesare Capitani d’après le roman de Dominique Fernandez, La course à l’abîme est programmé du 1er au 5 octobre. François Cervantès et la compagnie l’Entreprise reprennent Le Dernier quatuor d’un homme sourd, du 9 au 11 octobre. Tandis qu’à SortieOuest, Les chapiteaux du livre s’installent sous les platanes de Bayssan en septembre, Jean Varela entame très vite le Grand Tour en biterrois et dans les hauts cantons. La chanteuse grecque Angélique Ionatos sera à Bédarieux le 5 octobre et Le banquet de la Sainte-Cécile partira porter le verbe de Jean-Pierre Bodin dès le 19 octobre. Entre les deux, Mes Jambes, si vous saviez quelle fumée sera joué le 12 octobre.
■ Dans les scènes conventionnées
• Au Théâtre de Nîmes, scène conventionnée pour la danse contemporaine, François Noël s’est, lui aussi, laissé tenter par Les Noces de Figaro, le 27 septembre. Il continue avec deux productions Mes jambes, si vous saviez quelle fumée, les 2 et 3 octobre. Ce spectacle inspiré par l’œuvre et la vie du photographe Pierre Molinier est adapté et mis en scène par Bruno Geslin et Pierre Maillet, il tournera ensuite dans la région. Théâtre toujours avec Les Estivants, de Gorki par la compagnie tg Stan, 10 et 11 octobre, un collectif néerlandais remarqué au Domaine d’O.
■ Dans les théâtres Municipaux
• A Montpellier, le Théâtre Jean-Vilar ouvre sur Les témoins, de Julien Bouffier qui poursuit son questionnement sur le rapport au monde, c’est d’ailleurs l’aboutissement de trois années d’une aventure artistique nourrie de rencontres avec des personnes d’horizons différents. Le public divisé en trois groupes, assiste à un point de vue sur l’actualité, 4, 5, 9 au 11 octobre.
• A Béziers, séance de rattrapage pour ceux qui n’ont pas vu Les 3 Richard, un Richard III au Printemps des Comédiens, d’après Shakespeare, mise en scène Dan Jemmett, 11 et 12 octobre. Lire la critique en rubrique, L’Art-vues a vu.
• A Carcassonne, le théâtre développe des thématiques comme l’avait souhaité Georges Bacou en arrivant à la direction du théâtre. Le 7e gala International de magie lance donc la saison, les 6 et 7 octobre.
Puis, avec L’instant K, ce sera la découverte du nouveau spectacle de la cie Daromaï dont 1, 2, 3 pommes a fait les délices d’un public nombreux.
• A Lattes, Frédérique Muzzolini fête le créateur du Festival d’Avignon avec une conférence spectacle d’Oliver Barrot mise en espace par Jean-Daniel Laval, Jean Vilar l’exigence, le 27 septembre. Une bête de scène et de plume arrive pour un monologue, Richard Bohringer dit un texte dont il est l’auteur, Traine pas trop sous la pluie… 6 octobre.
■ Où, quand et comment réserver ?
• CDN, allée des Républicains espagnols, Le Corum, à partir du 3 septembre. Tél. 04 67 99 25 00. Achat en ligne www.theatre-13vents.com
• Scène Nationale de Sète, Quai Paul Riquet. Tél.04 67 74 66 97. Achat en ligne www.scenenationale-sete-bassindethau.com
• Scène Nationale de Narbonne, 2 avenue Maître Hubert Mouly à partir du 4 septembre. Tél. 04 68 90 90 20.
• Scène Nationale Le Cratère, Square Pablo Neruda, à partir du 3 septembre. Tél. 04 66 52 52 64. Achat en ligne www.lecratere.fr
• Scène Nationale l’Archipel, avenue Général Leclerc. Tél. 04 68 62 62 00. Achat en ligne www.theatredelarchipel.org
• Domaine d’O, 178 rue de la Carrierrasse. Tél. 0 800 200 165.
• SortieOuest, domaine de Bayssan.Tél. 04 67 28 37 32.
• Scène conventionnée de Nîmes, 1 place de la Calade, à partir du 3 septembre. Tél. 04 66 36 65 10. Achat en ligne www.theatredenimes.com
• Scènes Croisées de Lozère, 13, bld Britexte à Mende. Tél. 04 66 65 75 75. www.addascenescroisees.fr
• Théâtre Béziers, Allées Paul Riquet. Tél. 04 67 36 82 82.
• Théâtre Jean-Vilar, 155 rue de Bologne. Tél. 04 67 40 41 39. A partir du 10 septembre.
• Théâtre de Lattes, Mas d’En Civade, à partir du 4 septembre. Tél. 04 99 52 95 00.
• Théâtre de Carcassonne, 6 rue Courtejaire. Tél. 04 68 77 70 99. Achat en ligne www.carcassonne.org/theatre
l’art-vues • page soixante et un • août - septembre RENTRÉE THÉÂTRE
© Vincent Arbelet
« Le banquet de la Sainte-Cécile » Julien Doré
« Les Noces de Figaro »
Collectif en Jeux
En cette période de crise qui n’en finit pas, il faudrait trouver un mot plus apprécié, on est presque passé à un état chronique, tous les moyens sont bons pour mutualiser les ressources. Les réseaux, les coproductions se multiplient dans l’idée de partager les prises de risques. Collectif en jeux, Charte d’expérimentation et d’accompagnement économique et structurel des œuvres créées en Languedoc-Roussillon, s’inscrit dans cette logique d’économie sociale. Réseau en scène accompagne ce projet.
Bonnombre de diffuseurs de la région, allant du CDN aux communautés de communes, sont inscrits dans ce collectif et favorisent ainsi l’émergence de spectacles qui n’auraient pu voir le jour sans ce dispositif. Théâtre, danse, musique, les arts vivants dans leur ensemble sont représentés. Certaines compagnies sélectionnées cette année existent depuis une quinzaine d’années, elles ont toujours autant de mal à s’imposer malgré leur qualité. A découvrir et à soutenir cette année :
■ La distance qui nous sépare du prochain poème, de Jean Cagnard, cie 1057 roses, mise en scène Catherine Vasseur et Jean Cagnard, en partenariat avec Le Périscope, La Baignoire, le théâtre de Clermont-l’Hérault, le théâtre Jacques-Cœur. www.1057roses.com
■ Eh bien dansons maintenant, conception et mise en scène de Sandrine Barciet, cie Grognon Frère. Ce projet porté par Sandrine Barciet depuis quatre ans voit enfin le jour. Coproduction Théâtre Jean-Vilar, Domaine du Terral, Théâtre Jacques-Cœur, Bouillon cube, Causse de la Selle. www.grognonfreres.fr
■ Eyolf, d’après Ibsen, adapté par Hélène Soulié et Renaud Diligent, Collectif Exit. Production Théâtre de l’Archipel, coproduction Théâtre de Nîmes, Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau. www.collectifexit.com
■ Imposture , chorégraphie de Kristen Debrock, cie KD Danse, coproduction, La Cigalière, Communauté de communes des
Les Effervescentes de Balaruc-les-Bains
Depuis 2009, la Ville de Balaruc-les-Bains s’associe au Lieu Noir de Sète pour proposer un festival autour des arts de la rue. Entièrement gratuite, cette manifestation transforme places, squares et jardins en de gigantesques scènes ouvertes.
Rendez-vous de tous les amoureux des arts de la rue de la région, il l’est aussi pour tous les épicuriens qui n’hésiteront pas à venir partager la macaronade, la rouille de sèche et se retrouver au grand diner final du dimanche soir autour des braséros fumants et sous les lampions. Programme :
• Sam. 15 septembre à partir de 10h : « Marche Toujours »par la Cie Terrain Vague
A 11h30 : ouverture de l’antenne de la Radio Bicarbonate. De 15h30 à 20h : animation par Les Bons Enfants. A 16h : déambulation par la Cie 1 Watt. A 16h30 : déambulation par la Cie Double jeu. A 17h30 : « Ainsi soit-il » par la Cie La Chouing. A 18h30 : « Le vivant au prix du mort » par la Cie 2 L. A 20h : « un pas de coté » par la Cie Double jeu. A 21h : « Marche Toujours » par le Terrain Vague. A 21h30 : « Paillettes et Stress » par Les Kags
• Dim. 16 septembre : « Marche Toujours » par le Terrain Vague. A 11h30 : « L’oignon de Trevignolles » par la Cie A l’Envers. A 14h : « Marche Toujours » par le Terrain Vague. A 15h : « Torpédo Swing » par la Cie Dynamogene. A 16h : déambulation par la Cie 1 Watt. A 17h30 : « Le Monde à Jean-Marie » par la Cie A l’Envers. A 18h45 : « Le Choeur de Oufs ». A 19h30 : apéro et grand pique-nique animé dans le Parc.
Les 15 et 16 septembre à Balaruc-les-Bains.Tél. 04 67 46 81 00.
www.ville-balaruc-les-bains.com
Monts d’Orb, la Tuilerie, Bédarieux ; partenariat, Le Périscope. www.kddanse.org
■ Habillage ou La Grisette nue, de Sarah Fourage cie Les Grisettes, coproduction Domaine d’O, Domaine du Terral, Théâtre Albarède, Villeneuve en scène. www.lesgrisettes.fr
■ Que voulez-vous nous nous sommes aimés, poème musical et chorégraphique sur une idée de Samuel Bourille, chorégraphie Julien Andujar, musique Samuel Bourille, cie Trio d’en bas. Coproduction Scène Nationale de Narbonne ; partenariat, Le Périscope, Le chai, Capendu, La Cigalière, Association Camasartes, Théâtre dans les vignes. www.triodenbas.com
L’Art-vues a vu
■ Les trois Richard, une Richard III Depuis deux ans, le Printemps des Comédiens a opéré un retour aux grands textes dans des mises en scène décapantes, y compris lorsque Nicolas Lormeau et la Comédie Française s’attaquent à un monument du répertoire, Hernani de Victor Hugo, dans le grand bassin. Il faudra aller à Paris les retrouver au Vieux Colombier. En revanche, il suffit de se rendre au théâtre de Béziers pour déguster sans modération Les Trois Richard, un Richard III, dans la mise en scène de Dan Jemmett. Quelle folie. Quel bonheur. Né à Londres, Dan Jemmett a été nourri aux drames shakespeariens, à l’humour des Monty Python et à la pop. Pas étonnant qu’il nous donne, coup sur coup, deux créations échevelées la Comédie des erreurs, l’année dernière et Les Trois Richard, un Richard III, cette années, toutes deux inspirées de ce patrimoine. Cette fois-ci, le pari était de taille, faire jouer le drame par trois comédiens interprétant Richard l’un après l’autre ainsi que tous les personnages et cela en moins de deux heures. De l’intrigue, Dan Jemmett ne conserve que l’essentiel ; l’irrésistible ascension de Richard l’horreur. Démarches claudicantes, longues perruques noires, maquillages blafards, costumes néo renaissance identiques facilitent l’identification au roi sanguinaire. Couronnes et épées volent, les portes claquent, le tonnerre gronde, la musique emballe les trois complices dans un tourbillon infernal. Parfois, ils s’affalent sur un canapé, c’est l’heure sacrée du thé. On lave à la machine le linge souillé par le sang des victimes, plus de trace du forfait, et on empoisonne à l’adoucisseur, moins cruel et tout aussi efficace que l’arsenic ou le cyanure, dans une scénographie rappelant le théâtre de tréteaux ouvrant sur un lit royal surdimensionné et kitchissime. C’est épatant. Giovanni Calo, Valérie Crouzet et Marc Prin jouent comme des Marx Brothers, totalement libres et burlesques. Irrévérencieux à souhait et respectueux à la fois, un grand moment de théâtre à voir ou revoir à Béziers.
Jeudi 11 et vendredi 12 octobre au théâtre municipal de Béziers, Allées Paul Riquet. Tél. 04 67 36 82 82.
Le Théâtre Pierre Tabard continue sans Chaouat
Entre Boutonnet et Beaux-arts, le théâtre Pierre Tabard continue malgré l’absence de son créateur Marc Chaouat. L’association des Amis du Théâtre Pierre Tabard a pris le relais pendant l’année sous d’autres cieux de son directeur. L’équipe a horreur du vide, 50 spectacles programmés, sans parler des 9 festivals et des soirées réservées, des stages et autres événements récurrents tels que le réveillon ou la Saint-Valentin. L’association a opté pour des thématiques allant de Propos politique et traversées historiques à Théâtre contemporain, poésie et grincements. Les premières dates de cette saison intense : Amatabard, festival de théâtre amateur, du 19 au 23 septembre.
L’homme de paille, de Feydeau, mise en scène de Lionel Fernandez, 26 au 30 septembre. La Nuit des rois de Shakespeare par la cie Golem, 3 au 14 octobre. Decouverte de… Louise Michel, mise en scène Jean-Claude Jay, suivie d’une soirée sur la Commune mise en voix par Corentin Coko, 7 octobre. Faisons un rêve de Guitry, mis en scène Gérald Papazian, 10 au 14 octobre. A partir du 19 septembre. Théâtre Pierre Tabard - 17, rue Ferdinand Fabre - Quartier BeauxArts à Montpellier. Tél. 04 99 62 83 13. www.theatrepierretabard.fr
Nouveau : la Bulle bleue
Un nouveau lieu inédit ouvre ses portes en Languedoc-Roussillon, La Bulle bleue. La Bulle bleue est en effet un Esat, un établissement et service d’aide par le travail tourné vers des métiers du spectacle vivant. Une dizaine en France sur les deux milles Esat, sont consacrés à l’art et la culture. Le chai du Mas de Prunet, une fois rénové, deviendra un lieu culturel. La Bulle bleue compte croiser tout les savoir-faire liés aux métiers de l’événementiel : programmation artistique et festival, soirée et séminaire, banquet et animation, scénographie et jardins intérieurs, traiteur, etc… La Bulle bleue est également le nom de la compagnie qui créera le premier spectacle de l’Esat. Marion Coutarel, artiste associée, est metteur en scène de La ligne et le cercle, une création collective dont la première est programmée au cours du Festival d’Ouverture(s), rencontres pluridisciplinaires et singulières du 18 au 22 septembre. Parmi les temps forts, l’inauguration, le 18 septembre, avec la fanfare les Kadors, la représentation de La ligne et le cercle du 19 au 21 septembre, une journée d’étude intitulée Art et handicaps, le 20 septembre, la journée de clôture avec ateliers, représentations et dîner concert.
La bulle bleue, Festival d’Ouverture, 18 au 22 septembre - 285, rue du Mas de Prunet, Montpellier. Tél. 04 67 42 18 61.
RENTRÉE THÉÂTRE
par MCH
l’art-vues • page soixante-deux • août - septembre
« La ligne et le cercle » © Audrey Prolhac
ÉVÉNEMENTS
A Montpellier et Avignon « L’autre monde » du Cirque Arlette Gruss
Comme chaque année à la même époque, le Cirque Arlette Gruss plante son chapiteau à Montpellier. Il sera du 25 août au 2 septembre sur le parking du Zénith. Il sera ensuite à Avignon, sur le parking des Italiens, du 6 au 9 septembre. Chaque année, il propose un nouveau spectacle toujours plus riche en émotions et en sensations
L’autre monde, thème de la tournée 2012 du plus prestigieux cirque français, fait la part belle aux grands numéros traditionnels : trapèze, équilibre, clown, magie, mais sans cesse renouvelés, toujours plus créatifs, accompagnés par l’orchestre de dix musiciens de Kévin Sagau. Plébiscité par le public, le spectaculaire globe de motos revient. Mais il ne doit pas éclipser les autres numéros tout aussi éblouissants : les équilibristes, Tatjana Kastein, « la poésie du corps », sur miroir et Roby Berousek, « un exploit à la grande échelle », sur une échelle bien entendu, côté aérien, Nicolaï Kuntz, le trapèze ballant, « Le risque , Il s’en balance ! », le Duo Varnas aux sangles aériennes, « le sommet de la perfection » et Larissa Kastein au Poteau, « pour l’amour du glamour » ; Tom et Pepe, deux clowns qui interviennent à plusieurs reprises, « des idiots extraordinaires, pour le meilleur et pour le rire » ; La magie avec Kévin Gruss dans « Grandes illusions pour grande métamorphose ; Nathalie et Zdenek Supka, jonglent et dansent, c’est encore mieux ; frissons garantis avec la roue infernale du duo Vaneagas, qui cultive « l’art de se faire peur ».
Chez les Gruss, les animaux occupent par tradition, une place de choix, ce sont des cavaliers réputés (la ménagerie se visite avant les représentations et le matin, elle vaut le détour). Les numéros sont, là aussi, de qualité : les éléphants paradent à quatre ; Rosi Hochegger joue avec son cheval comique et
danse avec ses chiens; et on retrouve les chevaux avec Laura-Maria, Linda et Gilbert Gruss, deux générations unies par une même passion. Pour que la fête soit complète, lumières et costumes sont dignes des plus grands shows. Un rendez-vous magique et merveilleux dont on ne se lasse pas. MCH
Du 25 août au 2 septembre, parking du Zénith à Montpellier. Du 6 au 9 septembre à Avignon, parking des Italiens.
Tél. 0825 825 660. www.cirque-gruss.com
l’art-vues • page soixante-trois • août - septembre
© Fabrice Vallon
par Marie-Christine Harant
Les livres de l’été
Documents, romans, récits, voici quelques livres à lire sur la plage, dans un hamac, à l’ombre d’un platane. Le plus souvent écrits par des habitants de la région, ils évoquent des gloires d’ici, des endroits plus ou moins familiers ou qu’on aimerait découvrir après lecture. Un grand vent de nostalgie souffle sur ces écrits. Et puis à Sauramps récemment, une rencontre inédite avec les frères Bogdanov au sujet de leur dernier ouvrage nous amène à réfléchir aux origines de l’Univers.
■ Pablo Casals, un musicien une conscience de Jean-Jacques Bedu
Abondamment illustré et enrichi de témoignages, Pablo Casals, un musicien une conscience, de Jean-Jacques Bedu, retrace la vie du musicien né en Catalogne en 1876. On le suit dès l’enfance, alors que le jeune Pablo découvre le violoncelle, cet instrument dont il deviendra l’un des maîtres incontestés. On l’accompagne dans la douloureuse épreuve de l’exil, dans son engagement politique. Son œuvre, El cant dels Ocells, qu’il reprend y compris à l’ONU, est empreinte de la nostalgie pour sa Catalogne. Le nom de Casals est indissociable de Prades en Roussillon, c’est là qu’il a noué des liens amicaux avec la famille Alavedra, ils partageront la villa Colette. Casals composera d’ailleurs Le Pessebre, sur le texte de son ami Joan Alavedra, miraculeusement sauvé par Maria, la fille du poète. Prades où il crée un festival Bach, devenu Festival Pablo Casals, une manifestation qui a passé le cap des 60 ans et que les mélomanes du monde entier continuent à honorer. L’ouvrage est paru à l’occasion de cet anniversaire, précédé d’une préface de Christian Bourquin, président de la Région Languedoc-Roussillon qui en souligne l’importance.
Découvertes Gallimard.
■ Alerte rouge à Figuerolles de Thierry Arcaix
Après Figuerolles, un quartier de Montpellier, Thierry Arcaix en remet une couche avec Alerte Rouge à Figuerolles. Cette fois-ci, l’auteur fait de son quartier chéri le héros d’un roman policier. Il entraine le lecteur sur les traces des tueurs de Joseph Martin, brave retraité qui s’est fait refroidir, alors qu’il préparait son café du matin, par un intrus qui avait eu la bêtise de descendre son chat. Le fait divers pitoyable prend les proportions d’un événement d’ampleur quasi mondiale. Hervé Caliente (le contraire de fraiche !), maire de la ville, Arlette Verron, président du Conseil Général et René Avisé, Président du Conseil Régional deviennent acteurs actifs de l’intrigue. L’enquête est menée par Jacques Verdan, policier, et Michel Lacombe, voisin de la victime, avec la complicité de la belle Adeline. L’auteur nous perd dans les dédales du quartier et de son histoire rocambolesque et nous rattrape par le col lorsque nous tentons de nous échapper. Editions Alan Sutton.
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Retour à Rodez d’Andrée
Lafon
Psychanalyste, Andrée Lafon se passionne pour l’humain, pour sa complexité, à l’image de ce cerveau qui rappelle les dédales du labyrinthe. Le labyrinthe qui était au cœur de son précédent roman L’Appartement. Avec Retour à Rodez, elle poursuit son exploration des méandres de l’esprit humain et de son moi profond. C’est un rendez-vous avec son enfance qu’elle s’est donnée dans la capitale ruthénoise. A la recherche d’impressions, de saveurs, de sensations, de senteurs. Andrée Lafon interroge les pierres, convoque des souvenirs. Les siens : le vieux Family Ciné, Soulages dont lui parlaient ses frères, et ceux qu’elle a recueilli : l’affaire Fualdès et l’internement d’Artaud, le vieux Foirail prolongé par la façade des Haras. En musardant dans les ruelles aux façades de grès rouge comme l’austère cathédrale, passant d’une évocation à l’autre, elle ne parvient pas à recomposer ce passé enfoui, comme si elle craignait de réveiller l’indicible. Et puis, il y a cette rencontre de sa Louise, qui l’incarne, avec Roland. D’importun, l’homme devient complice, confident, ami. Une promesse de retour. Avec une infinie pudeur, une délicatesse extrême, un style épuré, une économie de mots (le roman tient dans une centaine de pages), Andrée Lafon fait entendre sa petite musique mozartienne. On redécouvre les charmes cachés de l’austère Rodez. L’Harmattan.
■ Les Etés longs de Laurent Rouquette
Nostalgie de l’enfance, des étés sans touristes ou presque, sur la plage déserte du Cap. Tel est le propos de Laurent Rouquette dans Les Etés longs, un très court récit d’une soixantaine de pages. Chaque court chapitre évoque un souvenir, une anecdote, dans un style qui a la précision du journaliste et la vivacité colorée du conte. L’art du conte coule dans les veines de la famille Rouquette. Laurent aurait pu trébucher. Mais, dès ce premier récit, il adopte une écriture très personnelle. Ici, on pense à une aquarelle délavée, le temps efface peu à peu les traces de ce paradis perdu. Le Cap n’est plus le cap, une plage de bout du monde, mais Cap d’Agde, la plus grande station balnéaire européenne. Seul témoin muet, le vieux fort Brescou qu’on atteignait en barque et où on pêchait les moules. Heureusement, certains se souviennent et font partager ce temps béni où l’on pouvait regarder « au fond de la crique, dans l’eau limpide, les rascasses jouer à imiter la couleur des rochers. » Ed. Pimientos.
■ Le voyage à Manosque de Jacques Ibanès
Toujours aux Editions Pimientos, Le voyage à Manosque de Jacques Ibanés tient du carnet de voyage et d’un hommage à Jean Giono. L’auteur qui parle de lui à la troisième personne en s’identifiant au marcheur, chemine en vingt-trois étapes sur les pas de l’écrivain. Il est parti de Castans dans la Montagne à Manosque en Provence. Dans son sac, il a embarqué Noé de Jean Giono. Son itinéraire emprunte peu ou prou le Chemin d’Arles, le marcheur y croise des pèlerins qui sont loin de leur but, Saint-Jacques-de-Compostelle. Le lecteur est plongé dans un livre à tiroirs : le récit d’un randonneur, les anecdotes et confidences collectées lors des rencontres et les évocations de Giono. Les pieds du marcheur ne sont pas épargnés par les ampoules et autres petites blessures invalidantes. Cependant, il ne cède pas à la tentation du stop, malgré plusieurs sollicitations. Une digression au cours de ce voyage : quelques pages dédiées au festival de poésie à Lodève, Les Voix de la Méditerranée, comme pour rappeler l’aspect profondément littéraire de cette randonnée. En refermant le livre, on a deux obsessions, reprendre le chemin et se précipiter sur Noé. La seconde est plus facile à réaliser. Ed. Pimientos.
■ Ordres reçus de Julien Mazet
Un livre bien étrange pour celui qui n’est pas habitué à la science fiction qu’Ordresreçus de Julien Mazet. Dans ce récit, l’auteur mêle fantastique, philosophie et théologie. Le message de cette sorte de parabole est clair, la planète va mal, très mal. Le héros se retrouve embarqué sur une nef dans une autre planète où tout est possible : la rencontre avec les vivants et les morts, avec des être imaginaires nés de la folie des hommes. Il croise également Jésus, un prétexte à l’évocation de la résurrection et de l’immortalité. Une réincarnation est-elle possible ? La seconde partie de l’ouvrage Le Traité de l’âme démoniaque et divine se compose de fragments de vie qui sont autant d’invitations à la méditation. « Conscience qui arrive, je commence à me réveiller de mon sommeil. La visée est claire, je n’attends plus rien, juste comprendre ce qui me pousse à vivre. » Plus profond qu’il n’y paraît. Editions Baudelaire.
■ Les châteaux de Sade de Jean-Claude Hauc
A la fois récit et biographie, le dernier livre de Jean-Claude Hauc se lit comme un roman. Les châteaux de Sade retrace la vie incroyable du sulfureux marquis, moult fois emprisonné pour outrages aux bonnes mœurs, condamné à mort à plusieurs reprises, échappant à ses poursuivant, par miracle. Le miracle s’appelant le plus souvent Renée-Pélagie, sa femme, qui par amour fermait les yeux sur les frasques et les débauches de son époux, y compris lorsque celui-ci prend Anne-Prospère, sa sœur, comme maîtresse. La libido de Sade se serait un peu calmée vers les années 1790 après sa rencontre avec Constance, il a alors 51 ans. Lors de ses fugues, l’auteur de Justine se réfugie dans ses terres de Provence : Lacoste, Mazan et Saumane, à quelques kilomètres les uns des autres, en Vaucluse. On apprend encore qu’il loge au Chapeau Rouge, rue du Pila-Saint-Gély à Montpellier (l’immeuble existe toujours) pour y recruter des camarades de jeux. L’ouvrage est abondamment illustré de documents et photos en noir et blanc et d’un portfolio en couleurs. Les Editions de Paris.
LIVRES
l’art-vues • page soixante-quatre • août - septembre
Quand Einstein inspire les frères Bogdanov
Après « Le visage de Dieu » paru en 2010, Igor et Grichka Bogdanov évoquent « La pensée de Dieu» à travers leur dernier ouvrage. La différence entre les deux ? Dans le premier, ils parlaient de l’énergie développée à l’instant du Big Bang, décrivant celle-ci comme libérée de manière bien ordonnée. A travers ce nouveau livre, ils vont «plus loin» nous expliquentils avec comme point de départ cette fameuse phrase d’Einstein en 1920 : «Je veux comprendre la création de l’univers, je veux découvrir la pensée de Dieu ». Au delà de l’attraction médiatique qu’ils génèrent et leurs physiques hors normes qui font souvent le buzz, il est bon de rappeler que les deux créateurs de la célèbre émission TempsX dans les années 80, sont docteur en physique théorique (Igor) et docteur en mathématiques (Grichka). Souvent décriés par une partie la communauté scientifique et soutenus par l’autre, les frères Bogdanov ne laissent jamais indifférents. La sortie de leurs ouvrages est toujours un événement et a le mérite de rendre accessibles au plus grand nombre des explications que le seul langage scientifique mettait hors de portée du commun des mortels. Entretien.
A qui se destine «La pensée de Dieu» et comment ces mots d’Einstein vous ont-ils inspirés ?
Le livre se destine à tous ceux qui se posent des questions sur le sens de la vie et de leur propre existence. Comme nous le savons tous, le sens de la vie est lié à celui de notre univers.
Cet univers qui posait question à Einstein et qui lorsqu’il prononça cette phrase «Je veux comprendre la création de l’univers, je veux découvrir la pensée de Dieu» le poussa toute sa vie à aller toujours plus loin dans ses travaux. A notre façon, nous avons repris ce questionnement sauf que depuis 1920, on en sait bien plus sur notre univers et son commencement. Et nous ne sommes qu’au tout début de ces découvertes.
Nous devons également laisser une place à notre imagination tout en s’appuyant sur des informations bien fondées.
Voulez-vous dire qu’un scientifique peut aussi s’appuyer sur son imagination ?
Nous pensons qu’il est essentiel d’imaginer les choses. Sans imagination, il ne peut y avoir d’avancée, de volonté de recherche de la vérité.
Justement, votre imagination vous a poussé à tenter d’expliquer l’origine de l’Univers bien avant le big bang.
C’est l’une des particularités de notre thèse. Le Big Bang n’est pas le commencement, bien au contraire. Dès cet instant primordial, tous les mécanismes extraordinairement complexes de l’Univers étaient déjà élaborés et aptes à mettre en œuvre le développement de l’Univers que nous connaissons. Toutes ces lois étaient déjà encodées sous forme d’information pure, avant l’énergie puis la matière.
Pourquoi une partie de la communauté scientifique est-elle si vindicative à votre égard ?
L’incompréhension, pour une bonne part, vient du cloisonnement des spécialités scientifiques. Les barrières sont mêmes étanches entre certaines parties d’une même spécialité. Le fossé se creuse encore avec les physiciens sur notre théorie basée sur l’information, de
nature purement mathématique.
Enfin, notre exposition médiatique peut irriter. Qu’attendez-vous des informations à venir du satellite Planck parti de la terre en 2009 et devant nous apporter un regard vers l‘origine de l’Univers, notamment le rayonnement fossile (écho lumineux du Big Bang)?
Il pourrait notamment confirmer ce que nous pensons, à savoir que l’Univers forme une sphère à trois dimensions. Nous espérons également voir des éléments de nature à corroborer l’existence de l’énergie noire, responsable selon nous de l’accélération de l’expansion de l’Univers.
Vous qui évoquez souvent les chiffres, comment de deux arrivez-vous à faire un, autrement dit comment faites-vous pour écrire un livre à deux ? Vous jouez sur la complémentarité ?
Effectivement. Chacun rédige sa partie de façon autonome. Le mathématicien complète naturellement et idéalement le physicien. Pas de cloisonnement entre nous ! Quels sont vos projets immédiats ?
Nous travaillons sur une nouvelle série d’émissions qui sera diffusée sur les antennes d’ici la fin de l’année. Il s’agit d’un programme court destiné aux jeunes et dans lequel nous répondons à des questions simples ou parfois compliquées. Il y aura de nombreuses surprises et nous y apparaissons notamment en 3D.
Nous travaillons aussi sur un film qui serait inspiré par notre précédent livre «Le visage de Dieu». Il s’agit d’une production à l’américaine réalisée en partenariat avec Orange et Warner.
Et quand est-il de votre émission Temps X (1979-89) qui n’a jamais été rediffusée ou même fait l’objet d’une sortie en dvd ?
Nous y pensons et travaillons à ce qu’un jour une série de dvd puisse sortir mais à l’heure actuelle cela reste compliqué notamment à cause des droits qui sont un peu éparpillés. Mais nous gardons espoir que cela voie le jour car nous savons qu’il y a de la demande. Propos recueillis par Stéphane Jurand et Alain Bégoc
l’art-vues • page soixante-cinq • août - septembre
« La pensée de Dieu » par Igor et Grichka Bogdanov
Grichka Igor
LIVRES par MCH
Mystères sur la toile de Gilles et Erica Laffon
La toile dont il est question dans Mystères sur la toile, n’est pas le web, mais celle qui devient tableau sous la main de l’artiste. Erica et Gilles Laffon, deux journalistes bien connus des Montpelliérains, mènent l’enquête dans les musées et révèlent quelques secrets, dénouent quelques énigmes. Leur livre prend la forme d’un recueil de vingt et un reportages. Deux anecdotes concernent directement la région : Les deux Poussin n’en faisaient qu’un, histoire dece tableau coupé en deux, enfin reconstitué et présenté au musée Fabre et Un Léonard de Vinci dans une brocante, découverte dans une brocante et connue sous le nom de Madone de Laroque. Et puisque Caravage fait l’événement, on se penchera sur La bataille des Caravage. On apprendra comment le Louvre a été vidé de chefs-d’œuvre pour éviter qu’ils ne tombent aux mains de l’occupant allemand. Des châteaux et abbayes de la France profonde ont servi de cachettes. Un voyage passionnant à travers quelques une des toiles les plus importantes de collections françaises.
■ Mauguio Carnon d’Alice Rey et Alain Vincent
Dans la collection Mémoire en image, vient de paraitre le dernier ouvrage d’Alice Rey et Alain Vernon, Mauguio Carnon. Alice Rey est melgorienne depuis six générations, elle a pris un plaisir extrême à glaner dans les archives de la cité et dans les familles, des photos, des cartes postales qui racontent la vie de la commune. Il est ici question, aussi bien des grandes étapes de la vie : école, communion, mariage, que des métiers liés au quotidien : les boulangers, coiffeurs et autres bouchers, mais aussi du maréchal ferrant ou de l’électricien. Un très beau chapitre est dédié à la pêche et à l’agriculture. Aujourd’hui encore, l’activité maraichère et l’arboriculture font partie des richesses de la commune. Comme tous les villages de France, Mauguio a payé son tribut aux différentes guerres et les auteurs n’oublient pas les enfants melgoriens morts pour la patrie. Certaines photos, datant du début du siècle dernier, nous semblent désuètes, comme parait invraisemblable le menu de première communion : rien qu’à le lire, on est saturé. Mauguio en bordure des étangs, c’est ici encore que palpite le cœur de la tradition gardiane, en témoignent les chevaux et les taureaux toujours honorés pendant les fêtes votives. Un document précieux pour qui s’intéresse à l’histoire locale.
Edition Alan Sutton.
■ Le sable et ses mystères de Jacques Lapaire et Paul Miéville
Voici un ouvrage savant écrit par un passionné, Jacques Lapaire qui a parcouru le monde à la recherche des mille et une formes de cette roche mouvante qu’on appelle sable. Il possède 12 000 échantillons ! Paul Miéville, spécialiste de la photographie au microscope, révèle à travers ses clichés plus impressionnants les uns que les autres, la beauté de ce minéral. Leur livre, Le sable et ses mystères pourrait dérouter le profane. Au contraire, grâce aux photos, à une écriture simple, il donne envie de se pencher sur cette roche qui file entre les doigts et, pourquoi pas, de commencer une collection en suivant les conseils de ce spécialiste. Ajoutez à cela quelques paysages, quelques gros plans époustouflants, vous serez bien vite contaminé. Vous regarderez d’un œil différent ce sable de Palavas-les-Flots dont vous ignoriez la longue histoire. BRGM Editions.
■ La cité de Carcassonne d’Albert Robida et Claude Marti
En 1917 paraissait un ouvrage de référence, La Cité de Carcassonne d’Albert Robida, illustré de gravures de l’auteur. L’album vient d’être réédité, enrichi d’un texte très actuel de Claude Marti qui se penche sur ses souvenirs à l’ombre des remparts. Robida décrit quasiment pierre par pierre la cité, le château, les portes imposantes, les lices, les ruelles tortueuses, la cathédrale. Quelques anecdotes rythment cette visite guidée vraiment de l’intérieur. Les fac-similés des gravures anciennes, dignes de Gustave Doré, confèrent à l’ouvrage des allures de livre d’art. Tandis que les pages écrites par Marti, avec son talent de conteur, nous rendent moins austères ces pierres, plus actuelles. On met ses pas dans ses pas pour retrouver ses émotions. Un album à feuilleter avec les enfants pour les faire entrer dans l’histoire comme par enchantement.
Les Editions du Mont.
■ L’Hérault vu par les peintres d’Alain Laborieux et Robert Faure L’Hérault est un immense amphithéâtre, qui des Hautes Cévennes, en passant par la garrigue, va déclinant sur la Méditerranée. Jouant un rôle primordial sur la peinture européenne à partir du milieu du XIXème siècle, il est depuis une véritable source d’inspiration pour les peintres. Gustave Courbet lui a donné ses lettres de noblesse en 1854 avec son salut à la plage de Palavas-les-Flots. Une décennie plus tard, Frédéric Bazille inscrivait les vues de Lattes ou de Castelnau-leLez dans le grand album de la peinture impressionniste. L’Hérault a deux capitales de la peinture : Montpellier, grâce au peintre François-Xavier Fabre qui a donné son nom à l’un des plus beaux musées de France et Sète qui, de Joseph Vernet aux nouveaux figuratifs, Combas et Di Rosa, a toujours été un foyer très vivant de création artistique. Le livre comprend six chapitres : Le littoral et les étangs ; Sète et le mont Saint-Clair ; L’Est de Montpellier ; Montpellier et ses environs ; Béziers et le Biterrois ; La garrigue et le Pic Saint-Loup ; Les Cévennes héraultaises. Collection Vu par les peintres.
Les nouveautés 2012 du Petit Futé
Enplus de son guide des 100 plus beaux musées de France (voir pages musées) le Petit Futé présente deux nouveaux
ouvrages :
• « Languedoc-Roussillon » d’Henri Comte et Alain Martinez. La branche beaux-livres du Petit Futé publie chaque année des livres illustrés sur les villes et régions de France, traitant de thèmes tels que la nature, le patrimoine, l’art de vivre et la gastronomie. Pour « Languedoc Roussillon » elle a confié la plume à Alain Martinez, directeur de la publication de la Lettre T, bimensuel régional et la photographie à Henri Comte auteur-photographe de nombreux livres sur la région. Terre de contraste et de paradoxes, toute la diversité de notre région se retrouve dans cet ouvrage. Depuis les plateaux granitiques de la Lozère à la Camargue toujours en formation, depuis les ancêtres de l’homme à la haute technologie actuelle, du bâtisseur de chapelle romane aux grands noms de l’architecture contemporaine. Collection Tranches de France.
• City Guide de Montpellier. Désormais réalisé dans l’esprit magazine, ce nouveau City Guide du Petit Futé permet de découvrir tous les attraits de Montpellier et fait voir la ville sous toutes ses facettes. Plus coloré, plus jeune, plus dynamique et plus facilement transportable, cette édition 2012/2013 fait le tour des monuments, lieux de culture, lieux de loisirs, shopping, restaurants avec, futé oblige, les nouveautés et plan futés qui nous attendent. A noter : jusqu’au 31 décembre, pour l’achat d’un City Guide, Le Petit Futé offre sa version numérique en téléchargement gratuit. Collection City-Guides.
Lectures ambulantes et sonores en Clermontais
Organisées par le théâtre de Clermontl’Hérault, scène conventionnée pour les écritures poétiques et scéniques, Les lectures ambulantes et sonores mettent Sébastien Joanniez à l’honneur. Elles ont lieu du 4 au 14 octobre dans les communes du Clermontais, l’entrée est gratuite. Les lectures ambulantes sont « spectacularisées » par Luc Sabot avec Stéphanie Marc ou Catherine Vasseur en alternance, elles préfigurent la création de Des lambeaux noirs dans l’eau du bain de Sébastien Joanniez, en février par Luc Sabot et la compagnie Nocturne, sur la scène de Clermont. Les lectures sonores sont données par Sébastien Joanniez avec Thierry Kuttel (clarinette) et Pierre Lasailly (contrebasse).
Lectures ambulantes : Enième, bibliothèque d’Octon, 4 octobre ; Désarmés, cantique, local amassoc’rue de l’église et Enième, cave coopérative, Ceyras, 5 octobre ; Enième, futur théâtre de verdure, face à la
© Sergio Grazia
mairie, Liausson, 6 octobre. Lectures sonores : J’aime pas ma sœur et autres textes de jeunesse, salle des fêtes, Nébian, 12 octobre ; Treizième avenir, salle Jacques Brel, Péret, 13 octobre ; La fin du monde en mieux et autres textes inédits, salle de l’école, Lieuran-Cabrières.
Lectures en Clermontais autour de Sébastien Joanniez, 4 au 14 octobre. Tél. 04 67 96 31 63.
www.theatreclermontlherault.fr
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Le Papillon Rouge Editeur.
l’art-vues • page soixante-six • août - septembre