lArtvues
Le magazine culturel de votre région


Sarl Médi’Art Communication
5, Bd de l’Observatoire
34000 Montpellier
Tél. 04 99 04 04 99
E-mail : mediart@wanadoo.fr


Directeur de la publication : Stéphane Jurand
Direction commerciale : Philippe Pech
Rédacteur en chef : Luis Armengol
Rédaction : Luis Armengol, Marie-Christine Harant, BTN, Michel Pavloff
Brèves :
Cécile Doerfler, Jacques Moynier
Administration et abonnements : Christine Martinez
Réalisation : Francis Duval
Impression : Pure Impression
Diffusion : BMC Diffusion
Dépôt légal à parution - Magazine gratuit
ISSN : 1164-7531
Edition et régie publicitaire
Société Médi’Art (Sarl au capital de 27 000 €)
RCS Montpellier B 384662599
Les manuscrits et documents envoyés ne sont pas rendus. En aucun cas le journal n'est responsable des documents qui lui sont confiés.
Toute reproduction même partielle des articles et illustrations parus dans ce numéro est interdite, sauf autorisation préalable et écrite de la direction. Les articles insérés n'engagent que la responsabilité de leurs auteurs.
Sommaire
• Agenda concerts ..................... p. 4
• DOSSIER : La culture dans l’agglo de Béziers p. 7 à 17
• Itw Cédric Bonato
Maire d’Aigues-Mortes ..... p. 18-19
• Récit de Daniel Bedos p. 21
• Expos Musées de l’été p. 23 à 31
• Evénement Art plastique
Casanova Forever ........ p. 34 à 37
• Arts plastiques p. 38 à 45
• Festivals ...................... p. 47 à 57
• Les Saisons culturelles p. 58 à 62

• Territoires : Valcézard p. 63
N°du 5 août au 5 octobre
Prochain numéro :
« Spécial rentrée des Saisons culturelles »
Sortie le 10 octobre
En couverture :
« La Jetée, promenade à Nice » vers 1926
Huile sur toile 38 X 46 cm
Signé b.g : Raoul Dufy (voir page 23)

Editorial Un été performant
■ PLAGIAT. L’écrivain argentin Jorge Luis Borges affirmait que tout écrit n’est que le plagiat d’un Grand Tout rédigé par un seul auteur. Il n’y avait rien de religieux dans cette formulation, sinon la conviction que tout est condamné à se répéter. Certains y mettent du talent, comme Molière avec son Dom Juan copié sur celui de Tirso de Molina, et on compte de nombreux autres exemples encore. Dans un procès récent entre maisons d’édition, un auteur pris la main dans le sac – victime d’un « coup de pompe » –s’est écrié : ce n’est pas moi qui imite, c’est la vie qui se répète ! Bien vu, il en aura soulagé plus d’un.
■ AUTEURS. Cette introduction pour évoquer simplement la seconde partie de l’été où, après la boulimie de spectacles et de concerts, l’estivant se calme un peu pour se choisir un havre de paix et feuilleter à l’occasion quelques bons bouquins. Alors que refait surface l’intermittente question du marché de l’art, et qu’après avoir décrété son état proche du coma, on voit le phœnix renaître de ses cendres et les prix flamber.
■ PROTESTATION. D’intermittence il est évidemment question tous les étés, quand les multiples festivals offrent l’occasion aux artistes de parler de leur statut. L’inquiétude est constante, là aussi les gestes et les paroles se répètent d’année en année, mais cette fois-ci les angoisses puisent dans la nouvelle politique culturelle et les dispositions annoncées. Le spectacle continue pourtant, mais à quel prix ? Les affaires aussi. Qui semblent rythmer la marche de la politique. Dans sa pièce « Baal », vue au festival d’Avignon, Brecht fait dire au personnage éponyme : « Tout m’intéresse, du moment que je peux le bouffer ». C’est dans l’air du temps.
■ FINANCEMENTS. Il s’agit ici de ceux de la culture, pas des partis politiques. En question, la clause de compétence culturelle qui permet aux départements et aux régions un large pouvoir d’initiative et des financements croisés. Pour certains, c’est un marché de dupes en l’absence de transferts budgétaires de l’État. Beaucoup de collectivités se déclarent incapables, à court terme, de poursuivre leurs engagements. Un point de non-retour ? On craint la disparition de nombreux projets, de compagnies et d’institutions, et donc de milliers d’emplois.
■ PARADOXE. On n’a pourtant jamais vu, dans tous ces festivals de l’été, émerger autant de nouvelles pratiques artistiques, des performances hybrides ou multidisciplinaires comme on les appelle faute de mieux, enthousiasmantes ou déconcertantes. Elles portent la marque d’une nouvelle génération de créateurs qui poussent à la porte, chahutent nos visions, et c’est tant mieux, il faut les accueillir Attention toutefois à ce culte voué à la performance. Car le propre de la performance est de mourir aussitôt qu’elle est née.
Luis Armengol Rédacteur en chefAdresse :........................................................................................................................................................................................
Code
Tél.*
agenda des spectacles et concerts
Noëlle Perna «Mado fait son show»mercredi 11 août à 21h30 aux arènes du cap d'agde
Christophe Maejeudi 12 août à 20h30 au Théâtre Antique de Orange

Arrête de Pleurer Pénélope 1 vendredi 13 août à 21h30 aux arènes du cap d'agde
Destination 80vendredi 20 août à 21h30 aux arènes du cap d'agde
Indochinevendredi 8 septembre à 20h à la Gde Salle Arena à Montpellier
Franck Dubosc jeudi 16 septembre à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers
Paco de Luciavendredi 24 septembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Brigitte Fontainesamedi 25 septembre à 20h30 au Rockstore à Montpellier
Fiction Planemardi 28 septembre à 20h au Rockstore à Montpellier
Kentmercredi 29 septembre à 20h30 au Théâtre Jacques Cœur à Lattes
Victor Demé jeudi 30 septembre à 20h30 au Théâtre Jacques Cœur à Lattes
Pansanel, Heral, Andersen, Winsberg jeudi 30 septembre à 20h30 au Jam à Montpellier
Ziskakanvendredi 1e octobre à 20h30 au Théâtre Jacques Cœur à Lattes
Dark Tranquilityvendredi 1e octobre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas
Diego El Cigala samedi 2 octobre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Hadouk Trio dimanche 3 octobre à 19h au Jam à Montpellier
Massive Attackmardi 5 octobre à 20h au Zénith de Montpellier

Vincent Segal & Piers Faccinimercredi 6 octobre à 20h30 au Jam à Montpellier
Angelo Debarre jeudi 7 octobre à 20h30 au Chai du Terral à St-Jean-de-Védas
Michel Boujenahjeudi 7 octobre à 20h30 à l’Espace Vergeze à Vergèze
Hey Hey My My + Narrow Terencejeudi 7 octobre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas
Nouvelle Vagues & P. Killdeervendredi 8 octobre à 20h30 au Rockstore à Montpellier
Michel Boujenah vendredi 8 octobre à 20h30 à la salle Zinga Zinga à Béziers
Trio Rosenberg samedi 9 octobre à 20h30 Salle Pasteur au Corum à Montpellier
Les Freres Assaddimanche 10 octobre à 16h Salle Pasteur au Corum à Montpellier
Harlem Globetrottersdimanche 10 octobre à 19h au Zénith de Montpellier
R. Midon, M. Katche, R. Bona mardi 12 octobre à 20h30 Opéra Berlioz à Montpellier
High Tone mercredi 13 octobre à 20h30 au Rockstore à Montpellier
Mike Stern Trio et Didier Lockwood jeudi 14 octobre à 20h30 au Rockstore à Montpellier
Mauranejeudi 14 octobre à 20h30 à la salle Zinga Zinga à Béziers
Kaly Live Dub+Dubphonicvendredi 15 octobre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas
John Butler Trio samedi 16 octobre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Féfémercredi 20 octobre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas
Syd Matters + Double Ujeudi 21 octobre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas
Lilly Wood & The prick+1973samedi 23 octobre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Sexion d'Assautdimanche 24 octobre à 19h au Rockstore à Montpellier
OUI OUI et le Cadeau Surprisemercredi 27 octobre à 14h et 17h au Zénith de Montpellier
Ben L’Oncle Soul jeudi 28 octobre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas
Noelle Perna "Mado fait son showvendredi 29 octobre à 20h30 à la salle Zinga Zinga à Béziers
Florence Foresti "Motherfucker"mercredi 3 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
34 Tours, Caribou+Iaross+Andromakers jeudi 4 novembre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas
Symphonic Maniavendredi 5 novembre à 15h et 20h30 au Zénith de Montpellier
Susheela Raman+June & Lulavendredi 5 novembre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas
Puggyvendredi 5 novembre à 20h30 au Rockstore à Montpellier
Babet + Robin Leducsamedi 6 novembre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas
Deep Purplesamedi 6 novembre à 20h au Zénith de Montpellier
Forbidden Party mercredi 10 novembre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas
Holiday On Ice jeudi 11 novembre à 14h et à 21h au Zénith de Montpellier
Holiday On Icevendredi 12 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Buzz Booster vendredi 12 novembre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas
Holiday On Icesamedi 13 Novembre à 14h et 17h30 au Zénith de Montpellier
Dos Voces para un bailevendredi 12 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Les Chevaliers du Fieldimanche 14 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Justin Nozukadimanche 14 novembre à 20h30 au Rockstore à Montpellier
Patricedimanche 14 novembre à 20h au Zénith de Montpellier
Justin Nozuka dimanche 14 novembre à 19h au Rockstore à Montpellier
Les monologues du vaginmercredi 17 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Charlotte Marinmercredi 17 novembre à 20h au Rockstore à Montpellier
Michèle Bernier "Et pas une ride !" vendredi 19 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Le Duo des Nonsamedi 20 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Battle of the Year Internationalsamedi 20 novembre à 18h30 à la Gde Salle Arena à Montpellier
Amel Bent mercredi 24 novembre à 19h30 au Zénith de Montpellier
Angus & Julia Stonemercredi 24 novembre à 20h30, Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas
Maxxo + Djulius & Les Shatawarisjeudi 25 novembre à 20h30, Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas
O Tango – The Ultimate Tango Showjeudi 25 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Shakiravendredi 26 novembre à 20h à la Gde Salle Arena à Montpellier

Celtic Lengends vendredi 26 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Dreadzone+Jahcoozi+Volfoniq vendredi 26 novembre à 20h30, Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas
Aaronsamedi 27 novembre à 20h au Rockstore à Montpellier
Roland Magdanesamedi 27 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Rodrigo y Gabriela samedi 27 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Omar Pene samedi 27 novembre à 20h30 à la Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas
Le Lac des Cygnesmardi 30 novembre à 20h au Zénith de Montpellier
Le Lac des Cygnesjeudi 2 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
-M- vendredi 3 décembre à 20h à la Gde Salle Arena à Montpellier
Le clan des divorcésvendredi 3 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
The Rabeatssamedi 4 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Chants et danses de l’Armée Rougesamedi 4 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Amel Bent dimanche 5 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Bharatimardi 7 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Eddy Mitchell « Ma dernière séance »mercredi 9 décembre à 20h au Zénith de Montpellier
Jean-Michel Jarrejeudi 10 décembre à 20h au Zénith de Montpellier Soprano vendredi 10 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers Rageous Gratoons+La Caravane passevendredi 10 décembre à 20h30, Salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas
Yodelice samedi 11 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Marc Lavoinemardi 14 décembre à 20h à l’espace Vergeze à Vergeze
Marc Lavoinemercredi 15 décembre à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers
Il était une fois Joe Dassin vendredi 17 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Nicolas Cantelouplundi 3 janvier 2011 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Famevendredi 21 janvier 2011 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Farfadais «Mana»dimanche 23 janvier 2011 à 15h au Zénith de Montpellier
Michael Gregoriomercredi 26 janvier 2011 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers « Les Enfoirés » envahissent l’Arena !du 26 au 31 janvier 2011 à la Gde Salle Arena à Montpellier
Yannick Noah jeudi 3 février 2011 à 20h à la Gde Salle Arena à Montpellier
Véronique Sansonvendredi 4 février 2011 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Michèle Laroque «Mon brillantissime divorce» vendredi 11 février 2011 à 20h à l’Espace Vergèze à Vergèze
Michèle Laroque «Mon brillantissime divorce» samedi 12 février 2011 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers Gospel pour 100 voixsamedi 19 février 2011 à 20h30 au Zénith de Montpellier
Les hommes viennent de Mars…mardi 15 mars 2011 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Stephan Eicherjeudi 17 mars 2011 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers Stéphane Rousseaujeudi 17 mars 2011 à 20h30 au Zénith de Montpellier
La Fête de la St Patrickmardi 22 mars 2011 à 20h30 au Zénith de Montpellier
Scooby Doo & les Pirates Fantômes samedi 9 avril 2011 à 14h30 et 17h30 au Zénith de Montpellier
La fabuleuse Histoire de Bollywood samedi 9 avril 2011 à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers
L’Empiaféemercredi 13 avril 2011 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Têtes Raides samedi 16 avril 2011 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
L'homme a la tête de choumardi 10 mai 2011 à 20h30 au Corum à Montpellier
Marie-Claude Pietragallajeudi 12 mai 2011 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Les hommes viennent de Mars…mercredi 25 mai 2011à 20h30 au Zénith de Montpellier


Anne Roumanoffjeudi 26 mai 2011à 20h30 au Zénith de Montpellier
Mozart "L'Opéra Rock"samedi 4 juin 2011 à 15h et 21h au Zénith de Montpellier
Location : Fnac de Montpellier, Nîmes, Perpignan et Avignon, Virgin Montpellier, Carrefour, Auchan, Leclerc. Location par internet : www.ticketsud.com
-M- Indochine Massive Attack Fiction PlaneLANOUVELLE SAISON DU METROPOLITAN OPERADE NEWYORK EN DIRECTETEN HD DANS VOTRE CINEMA
• SAMEDI 9 OCTOBRE
À 19H
L’OR DU RHIN
• SAMEDI 23 OCTOBRE
À 18H
BORIS
GODOUNOV
• SAMEDI 13 NOVEMBRE À 19H
DON PASQUALE
• SAMEDI 11 DÉCEMBRE À 18H30

DON CARLO
• SAMEDI 8 JANVIER 2011
À 19H
LA FIANCEE DE L’OUEST
• SAMEDI 26 FÉVRIER 2011
À 19H
IPHIGENIE EN TAURIDE
• SAMEDI 19 MARS 2011
À 18H
LUCIA DI LAMMERMOOR


• SAMEDI 9 AVRIL 2011
À 19H
LE COMTE ORY
• SAMEDI 23 AVRIL 2011
À 19H
CAPRICCIO
• SAMEDI 30 AVRIL 2011
À 19H
LE TROUVERE

• SAMEDI 14 MAI 2011
À 18H
LA WALKYRIE
PROGRAMMES HORAIRES ET RESERVATIONS
www.cinemasgaumontpathe.com


La culture dans l’agglomération de Béziers L’

Art-vues poursuit son exploration des agglomérations en Languedoc-Roussillon. Après le Grand Narbonne, nous sommes allés fureter du côté des rives de l’Orb. Le président de la Communauté d’agglomération Béziers Méditerranée, Sénateur-Maire de Béziers, Raymond Couderc, nous parle de sa politique culturelle, de ses projets pour un territoire au riche passé ainsi que pour la ville qui a vu naître un ingénieur de génie, Paul Riquet. Cette capitale du ballon ovale, de la viticulture, cette ville taurine aux accents espagnols, a été en son temps, un haut-lieu du lyrique sous l’influence du mécène
Castelbon de Beauxhostes. Nous avons rencontré des ténors de la culture, le Député Elie Aboud, Bruno Deschamps, directeur des affaires culturelles de la ville, Jean Varela, directeur de SortieOuest au domaine de Bayssan, Evelyne Didier, directrice de la MAM (Médiathèque André Malraux). Nous avons reçu le témoignage de la conteuse et poète Marie Rouanet. Nous nous sommes penchés sur Sérignan, ville d’art de moins de 8000 habitants. Et nous avons découvert un Jean Moulin dessinateur au musée des Beaux-arts et des personnalités pour qui, vivre à Béziers, est un bonheur. MCH
Le dossier culture évoqué par Raymond Couderc, Président de la Communauté d’agglomération Béziers Méditerranée

La culture est un élément important de la politique de Raymond Couderc et son équipe à la Communauté d'agglomération Béziers Méditerranée. En dix ans, cette dernière s'est dotée d'importantes structures comme la Médiathèque André Malraux et la salle de spectacle Zinga Zanga. Elle a également effectué d'importantesrénovations et réhabilitations comme celles du théâtre, du Cloître des Franciscains et du Conservatoire. L'effort sera maintenu promet le président Couderc qui estime que le rayonnement culturel est un atout majeur pour sa ville et l'agglomération. Rencontre.
ABéziers, la culture a toujours occupé une place importante dans votre politique, vous avez tenu à ce qu’il en soit de même à l’Agglomération, pouvez-vous nous évoquer sa place dans votre politique ?
La culture occupe une place de choix dans notre politique et nous oeuvrons depuis longtemps en ce sens. En 2000, une étude de l’observatoire régional de la culture a démontré que Béziers était le «parent-pauvre» du Languedoc-Roussillon pour la culture et qu’elle était la ville la moins subventionnée par l’État, la Région et le Département. Elle démontrait également que nos structures étaient dépassées ou inexistantes.
En dix ans, nous avons complètement inversé la tendance. Nous disposons désormais d’un magnifique théâtre qui a fait l’objet d’une importante
rénovation.La culture est un élément essentiel d’attractivité pour les entreprises (les cadres, les employés et leurs familles) et un élément de dynamisme pour la vie économique avec un réel besoin d’épanouissement des habitants.
Donc nous nous sommes beaucoup investis : nous disposons désormais d’un magnifique théâtre qui a fait l’objet d’une importante rénovation. Nous avons construit la salle de spectacles Zinga Zanga, une nouvelle MJC, nous finançons le CIRDOC. Et puis il y a eu la création de la Médiathèque André Malraux, la réhabilitation du cloître des Franciscains pour la Boîte à Rêves de Jérôme Savary. Nous avons engagés d’importants travaux pour le Conservatoire de Musique, ainsi qu’un multiplexe de cinéma intégré au Polygone Rive Gauche Je pense que toutes ces actions témoignent de notre dynamisme culturel.
Est-ce que ces nouvelles structures répondent à vos attentes en terme de fréquentation du public?
Elles remportent toutes un énorme succès auprès du public et les chiffres l’attestent. La salle Zinga Zanga est la seconde salle en capacité en Languedoc-Roussillon (1500 à 2500 places). Au printemps 2010, grâce à une programmation haut de gamme, elle est la première salle régionale en terme de fréquentation (plus de 10 000 spectateurs au mois de mars). La Médiathèque André Malraux a 23 000 adhérents et près de 150 000 objets. Les objectifs sont dépassés et son succès ne se dément pas.

De quel budget dispose la culture et qu’est ce qu’il représente au niveau du budget global ?
Pour l’agglo, il est de 5,1 M€ soit 10% du budget
de fonctionnement (en cumulant La Médiathèque et le Conservatoire).A Béziers, le budget est de 6,6 M€ soit 6,39% du budget de la ville. Comme vous pouvez le voir, nous mettons d’importants moyens pour le bon fonctionnement de la culture. Comment les communes de l’agglomération bénéficient de l’offre culturelle ?
Notre offre culturelle se présente à plusieurs niveaux. Nous soutenons chaque commune qui reste maitresse de leur programmation. Certaines communes ont une politique de lecture publique que nous aidons. Nous étudions la possibilité d’intégrer leurs médiathèques dans la Communauté d’Agglomération). Les autres communes sont desservies par les Médiabus que nous avons mis en circulation. Le Conser vatoire est également implanté dans plusieurs communes et celles qui le
« En 10 ans, nous avons complètement inversé la tendance »
La culture dans l’agglomération de Béziers


Entretien avec Raymond Couderc (suite)
Entretien avec Elie Aboud Député et Adjoint au Maire, chargé de la culture de Béziers
Le député Elie Aboud est le "MrCulture" de la ville de Béziers dont il a la charge en tant qu'adjoint au maire chargé du culturel. A l'initiative des nombreuses actions menées ces dernières années pour la ville, il nous explique la répartition des rôles et la cohésion entre Béziers et son Agglomération dans un même et unique but : une offre culturelle riche.

souhaitent peuvent accueillir des concerts que propose celui-ci. Nous finançons des opérations de conservation du patrimoine qui sont proposées par les communes et nous leur attribuons des subventions pour leurs animations culturelles. Tout le monde y trouve son intérêt et l’équilibre dans la répartition est préservé.
Comment se font les choix de financement de l’action culturelle et quels en sont les critères ?
Nous avons une Commission de la Culture qui étudie les dossiers et les propositions des communes.
Elle détermine un budget qui sera en rapport avec le retentissement de l’événement au delà des limites communales.
Quels sont vos projets en matière culturelle (structure ou accompagnement) ?
La logique veut que la politique de lecture publique devienne à moyen terme une politique communautaire.
Nous prévoyons une rénovation complète du Conservatoire et la construction d’un auditorium pour les pratiques collectives.
Nous voulons proposer une meilleure synergie entre toutes les structures (La Cigalière, Sortie Ouest, Théâtre de Béziers et Zinga Zanga...).
Pour Béziers, nous travaillons au regroupement des Musées dans l’actuel Palais de Justice à côté de la Cathédrale.
Pouvez-vous nous évoquer le cas de Jérôme Savary qui fait polémique ?
Nous avons réaliser d’importants efforts pour rénover le cloître des Franciscains et y installer Jérôme Savary. Nous avons très fortement soute-
nu son action avec des subventions et la mise à disposition de personnel. Il s’agissait alors de créer à Béziers une «fabrique» de Théâtre, rayonnant en Europe, s’appuyant sur la notoriété et le carnet d’adresses de Jérome Savary. Le constat est que le but n’est pas atteint. Certes, La boîte à rêves reçoit des troupes en résidence mais ce n’est pas le lieu de foisonnement culturel et de création que nous avions souhaité. Dans ces conditions, il est probable que nous allons reprendre la gestion directe des locaux en permettant à Jérôme Savary de continuer à y travailler mais en invitant d’autres grands noms de la culture à venir y faire de l’animation et de la création.
Quel regard portez-vous sur les choix de l’État en matière de financement des collectivités territoriales ?
Pour ce qui nous concerne, contrairement à ce que claironnent quelques «artistes» auto proclamés, nous n’avons constaté aucun désengagement de l’État. Avec la décentralisation, il est normal que l’État concentre ses efforts sur les grandes structures à vocation nationale même si nous veillons à ce que tout ne soit pas concentrer sur Paris. Et il est donc normal que les collectivités territoriales apportent leurs aides aux actions locales.
En période de crise, continuerez-vous à soutenir l’action culturelle pour en maintenir son niveau ?
Crise ou pas, nous n’avons pas du tout l’intention de diminuer notre effort pour la culture. Le rayonnement culturel est un atout pour une ville ou une agglomération et nous y tenons particulièrement. ■
Vous êtes l’homme fort de la culture à Béziers, pourriez-vous nous expliquer comment fonctionne la culture à Béziers entre les actions menées par la ville et celles de l’agglomération ?
Nous sommes dans une parfaite osmose de réflexion et d’action entre la Ville et l’agglomération. La ville a transféré à l’agglomération deux compétences importantes : les équipements nouveaux, elle a donc la responsabilité de la Médiathèque, et l’enseignement artistique c’est à dire le Conservatoire. Nous avons conservé toutes les autres compétences culturelles : les théâtres (municipal et Zinga Zanga, les Franciscains ayant été confiés à Jérôme Savary qui en a fait La Boite à Rêves), les musées, le service d’action culturelle qui gère les grands événements de la ville dont la Féria, les archives et le service archéologique. Le fonctionnement de l’action culturelle est-elle totalement repensée lorsqu’elle est financée en partie par l’agglomération ?
Comme je vous le disais, nous sommes en parfaite communauté d’esprit. La répartition des rôles est claire et ne pose aucun problème. Nous avons la même vision du développement culturel sur le territoire biterrois. C’est ce qui nous permet de proposer aujourd’hui, un dispositif d’équipements et d’offres culturelles à la fois riches et cohérents sur l’ensemble de l’agglomération.
Quelles sont les actions que vous menez actuellement pour la culture ?
Après avoir remodelé, ces dernières années, le dispositif culturel avec l’ouverture de Zinga Zanga, de la Médiathèque, la rénovation des Franciscains, il nous reste encore à rénover et moderniser nos musées. Mais au delà des équipements structurants, la ville soutient aussi fortement ses artistes. En matière de spectacle vivants, nous favorisons toutes les créations des artistes professionnels biterrois qui sont systématiquement accueillis au Théâtre. Nous avons une démarche similaire pour les plasticiens qui exposent régulièrement dans les espaces municipaux. Un mot aussi, si vous me permettez, sur l’action de la ville en faveur de la culture occitane que je qualifierai d’exemplaire. Deux exemples : nous organisons seuls, sans aides de la Région, le plus grand festival de musique occitane Festà d’Oc et nous venons de passer une commande d’écriture à ce grand artiste de l’Occitanie qu’est Claude Alrancq.
En cette période difficile pour les financements, quel est votre regard de député sur l’action du gouvernement en matière culturelle ?
Le Ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand a un
rôle difficile dans cette période de crise. Mais il bénéficie d’un soutien fort du Premier Ministre et du Président de la République, ce qui lui permet de sauvegarder, pour l’essentiel son budget. C’est évidemment le plus important. Il est aussi très attentif au développement de la vie culturelle dans les régions. Lors de sa visite à Béziers l’été dernier il nous avait assuré de sa volonté de nous aider sur certains dossiers importants tels que la rénovation de nos musées. Aujourd’hui, je peux dire que les choses avancent bien et qu’elles devraient bientôt se concrétiser.
Quel est votre point de vue sur le cas Jérôme Savary ?
Nous sommes en discussion avec Jérôme Savary pour voir avec lui comment nous pouvons poursuivre l’aventure de ce site magnifique composé du théâtre et du couvent rénové des Franciscains. Avec ou sans Jérôme Savary et d’autres... La discussion est ouverte. En tout état de cause, il faut que cet équipement de création unique en France vive plus et d’une façon plus visible. Les habitants de Béziers doivent savoir ce qu’il s’y passe et doivent pouvoir s’approprier ce lieu qui doit donc s’ouvrir beaucoup plus sur la ville. Et je suis heureux et fier de l’action menée par Jérôme, qui a fait la promotion de Béziers partout où il est passé. Enfin, quels sont les projets culturels que vous allez défendre dans l’avenir ?
Je vous le disais il y a un instant, notre priorité aujourd’hui, en matière culturelle, c’est la rénovation de nos musées. C’est un très gros dossier car il s’agit de projeter nos trois musées dans l’avenir. Probablement dans un nouveau bâtiment qui pourrait être celui de l’actuel Palais de Justice, lorsque la Cité judiciaire sera achevée. D’ici là, il n’est pas impossible, avec l’aide de l’Etat, que nous puissions réaliser un équipement plus modeste en taille mais qui nous permettra de mieux mettre en valeur le coeur de nos collections dans un bâtiment neuf. Cela marquerait notre volonté d’affirmer notre attachement à l’art et à la culture avec un geste architectural fort en centre ville. La discussion est ouverte avec le Ministre de la culture et le Directeur Régional des Affaires Culturelles, Didier Deschamps. ■
« Crise ou pas, nous n'avons pas du tout l'intention de diminuer notre effort pour la culture»L e par v is de l’Hôtel de ville aux couleurs de Festa d’Oc…
« Un dispositif d'équipements et d'offres culturelles riches et cohérents»E lie Aboud : « Il nous reste encore à rénover et moderniser nos musées»
Une ville dans l’agglo
Sérignan, ville d’art
Sans complexe, Sérignan fait figure d’exception culturelle dans l’agglomération biterroise. Un musée d’art contemporain géré par la Région, un théâtre, une médiathèque, autant d’équipements qui contribuent à attirer dans la vile entre Orb et mer, nouveaux habitants et touristes. Etat des lieux avec Jean-Pierre Decaudin, directeur des services culturels de la cité.
Comment êtes-vous arrivé à Sérignan?
Je suis arrivé en 2006, pour diriger La Cigalière, j’ai répondu à une annonce dans un journal. Je venais de quitter la Maison de la Danse, scène conventionnée, pour une autre scène conventionnée. La situation est devenue complexe à La Cigalière qui avait perdu son conventionnement. Depuis un an et demi, avec le changement de municipalité je suis devenu directeur des services culturels de la ville.
Que regroupent ces services?
Essentiellement, les deux principaux équipements, La Cigalière et la Médiathèque Samuel Beckett. Mais aussi l’événementiel, c’est-à-dire la programmation hors saison, comme le festival de la bande dessinée, la gestion du patrimoine, principalement les œuvres de Dado et de Buren, la Halle dédiée aux artistes indépendants et aux artisans d’art. Je travaille en étroite collaboration avec les associations culturelles. Nous avons 350 licenciés en danse, par exemple. C’est essentiellement un travail de coordination des actions, avec l’école de musique qui est passée à l’Agglo ou avec le musée, pour l’accueil des artistes en résidence. Le musée est géré par la Région ce qui lui a donné du carburant et des ailes.
Vous avez évoqué la Halle, c’est un nouvel équipement?
Le point information touristique a été transféré à La

■ Balades à Sérignan
• L’église Notre-Dame-des-Grâces: Bien restaurée et flanquée de hauts contreforts rappelant ceux de la cathédrale de Béziers, le bâtiment date de 990. Il a été considérablement restauré au cours des siècles. Il est surmonté d’une flèche qui s’élève au-dessus de la tour carrée. A l’intérieur, le plafond peint porte une coquille, symbole du passage des pèlerins vers Saint-Jacques. Le bénitier est d’origine wisigothe.
• Le vieux village: Pour se protéger des attaques venues de la mer, Sérignan était, autrefois, un village fortifié. Quelques traces des remparts en pierre noire d’Agde sont visible. Ainsi que quelques maisons anciennes dans la rue Marat, une rue
■ Marie Rouanet conte Béziers
Cigalière, ce qui nous permet de rester ouverts tout l’été. Ainsi, nous avons libéré la Halle, place de la Libération, pour y donner des concerts et accueillir des expositions. L’endroit est devenu le cœur culturel de la ville avec, à proximité, La Maison des artistes appelée aussi l’Atelier d’artistes.
En quoi consiste la conservation des œuvres de Buren et Dado?
L’architecte de la Cigalière, Nicolas Guillot, va sortir un dossier pour réhabiliter les colonnes de Buren. En effet, elles sont dotées d’éclairages halogènes
typique, très étroite. Ouvrez l’œil, les vestiges sont rares, mais ils sont là, au détour d’une rue. Ambiance assurée le mercredi, jour de marché.
• Le musée: Premier musée d’art contemporain de l’Hérault, le Musée de Sérigan présente, sur 2500 m2, une collection permanente d’œuvres représentatives des différents courants d’art du XXe s. et du début du XXIe s. : paysagistes abstraits, art conceptuel, Supports/Surfaces, Figuration narrative… et un intéressant cabinet d’art graphique.
Bien entendu, l’empreinte de Buren est là, dès la façade, rythmée par des sortes de vitraux apposés sur les ouvertures depuis l’inauguration, et intra muros, avec La Cabane éclatée.
En ce moment, le musée accueille Ecce homo ludens, dans le cadre de Casanova for ever
très gros consommateurs d’énergie. Nous allons les doter d’une lumière issue de la technologie durable. Et cela d’ici 2012, pour les dix ans de la Cigalière et du Rayonnant. En ce qui concerne Dado, le peintre récupérait ce qu’il trouvait pour s’exprimer. Le bâtiment des Orpellières, un peu excentré, se détériore et le travail de l’artiste avec. Un projet de préservation du site naturel et de réhabilitation du bâti est à l’étude, là encore, pour l’utiliser en résidence d’artiste. Il devrait aboutir en même temps que le nouveau lycée, qui ouvrira en 2013.
Centre d’Art Contemporain – musée de Sérignan146, avenue de la plage. Tél. 04 67 32 33 05.

• Les jardins de l’Hôtel de ville: Là encore, l’art est invité. Vous découvrirez des sculptures de Spescha et de Peter Stampfi.
• La Cigalière et le Rayonnant : C’est logiquement par là qu’il faut commencer la balade, puisque le bâtiment abrite un accueil touristique.
L’étonnante réalisation de Buren s’étend sur 3 ha, et se compose de colonnes d’inox grillagées et éclairées de l’intérieur, qui diffusent, la nuit, des couleurs changeantes. Il est associé, dans la réalisation, à l’architecte Nicolas Guillot.
• Les Orpellières: En dehors de la ville, sur un site naturel protégé, à l’embouchure de l’Orb, 200ha de dunes et de plages. Le bâtiment central,
Comment s’inscrit La Cigalière dans les activités de l’Agglomération et de la Région?
La Cigalière est une scène associée à SortieOuest, pour le théâtre. Nous avons un équipement technique complémentaire de celui du chapiteau de Bayssan. Nous sommes partenaires de l’OCP pour la musique classique et des salles telles que Victoire II et El Mediator à Perpignan pour les musiques actuelles. Rita Cioffi est accueillie en résidence chez nous, dans le cadre de Montpellier Danse et nous venons de recevoir un concert du Festival de Radio France et de Montpellier. Nous essayons de multiplier les partenariats pour coûter le moins possible à la Ville, en utilisant au mieux des équipements conçus pour une cité en plein développement. Et dont ils constituent un attrait.
Fait-il bon vivre à Sérignan?
Oui, malgré le fait divers qui vient de secouer la commune. Un événement tragique qui a endeuillé la fête chaleureuse. Une fête qui se déroulait dans une ambiance conviviale et dans un esprit de tolérance. Cet esprit, qui a présidé à la restauration de la fête du paratge lancée un mois avant et qui met en valeur le rapport d’égalité entre tous. Nous avons, de plus, une chance historique d’être à la base, un village de pêcheurs et d’être ancré dans la campagne. www.ville-serignan.fr. Recueillis par Marie-Christine Harant
au milieu d’un ancien domaine agricole, est devenu l’atelier de l’artiste Dado. Visite sur rendez-vous. Tél. 04 67 32 60 90.
• Concerts au restaurant Ma ferme: Ce restaurant, avec son agréable patio et son décor hispanisant, programme des concerts en saison. La carte fait largement appel aux produits du terroir. C’est un endroit chaleureux et convivial pour prolonger votre journée à Sérignan. Ce restaurant pas comme les autres, est de plus, équipé d’un studio d’enregistrements que les musiciens peuvent louer. Prochains concerts: JFX, variétés française, le 7 août; Tribute Police, rock le 18 août et The Jersey Julie Band, blues, le 25 août. Ma Ferme, route de Valras. Tél. 04 67 32 26.20. www.maferme.fr
Née à Béziers où elle a vécu jusqu’à son installation à Camarès dans le Rougier aveyronnais en 1995, Marie Rouanet, femme de lettres, poète, chanteuse, a été élue dans sa ville natale, déléguée au patrimoine de 1971 à 1975. Avec son époux, occitaniste fameux, elle célèbre la langue d’Oc, une autre façon de faire vivre ce patrimoine qu’elle aime tant. Ecoutons la voix de la conteuse :
Dansmon livre « Nous les filles », j’ai parlé d’une perception enfantine, pré-adolescente, du patrimoine. Je ne pouvais passer à travers la basilique Saint-Aphrodise, Le Plateau des poètes ou le Canal du Midi. Cela a suffit à nourrir mon imaginaire. Mais cette perception enfantine n’était pas assez consciente. J’étais de plus en plus heureuse quand j’ai commencé à connaître les choses d’une façon plus intellectuelle. Etudiante, je me suis souvenue qu’avec le patronage, j’allais au Musée du Vieux Biterrois et que j’étais en admiration devant les reconstitutions avec des personnages de cire. J’admirais les poupées et leurs costumes sans savoir ce qu’elles représentaient. Depuis, je me suis intéressée aux scènes. Devant le Canal du midi, j’étais fascinée par l’idée qu’on puisse faire traverser l’eau à l’eau. Plus le temps a passé, plus
ma connaissance s’est approfondie. J’ai su plus tard, que la terre des remblais avait été transportée dans des couffins par un million de femmes… Je détestais Saint-Aphrodise, par exemple, par le folklore, je me suis mise à cette histoire de chameau qui a quelque chose de mythique. Lorsqu’il sort, son itinéraire va de la voie romaine à la basilique… Et j’ai été élue, déléguée du Patrimoine. Je trouvais que les Biterrois n’aimaient pas suffisamment leur ville. Alors, j’ai créé des promenades, une fois par mois, pour les gens qui le voulaient. Il n’y avait pas que les églises dans ces circuits, mais des quartiers tels que La Madeleine et ses immeubles bourgeois, Cantarel. Cueillir la saladette dans les vignes, c’est aussi le patrimoine, aller dans les jardins publics et s’intéresser à leur usage, c’est encore le patrimoine, s’interroger sur le circuit de l’eau, com-
ment elle arrive à alimenter la ville haute, c’est toujours le patrimoine. Un compte rendu de chaque promenade était mis à la disposition du public qui pouvait ainsi se l’approprier et la faire partager à de nouveaux visiteurs… Pendant mon mandat, je me suis intéressée au sculpteur Injalbert. J’ai fait restaurée la Villa Antonine avec son jardin public,
agrémenté de ses sculptures. J’ai installé le musée Injalbert dans l’Hôtel Fabregat et réhabilité le jardin pour y installer ses œuvres. D’autres sont représentées dans des vitrines, au rez-de-chaussée et à l’étage. J’ai fait travailler à son chiffre les ferronneries... Depuis mon installation à Camarés, je n’ai plus rien à Béziers. D’ailleurs, je n’avais rien, je louais une très belle maison modern style, bâtie par des architectes italiens… Je me sui intéressée à l’Occitanie à l’Ecole Normale, j’avais pris une option. J’ai continué à la fac. C’est là que j’ai rencontré mon mari, Yves Rouquette, qui était déjà plus occitaniste que moi… Je ne crois pas à l’âme des lieux, ce n’est pas la Provence qui a fait Cézanne. C’est son regard. C’est l’artiste, la personne qui y vit, qui donne son âme aux lieux. J’en suis convaincue ». Recueillis par MCH
La culture dans l’agglomération de Béziers
La Médiathèque André Malraux, le joyau de l’agglo

Avec la Médiathèque André Malraux, l’Agglomération de Béziers a offert à sa population un équipement de qualité, esthétique, fonctionnel qui fête ses deux ans avec pas loin de 25 000 abonnés. Visité guidée de la « MAM » avec sa directrice, Evelyne Didier.
«Lapremière particularité de la MAM, c’est qu’elle possède deux entrées, une place du 14 juillet donne sur le hall d’accueil et l’autre sur l’avenue Jean Moulin, au niveau de l’auditorium, l’ensemble s’articule autour du patio arboré, accessible au public», explique Evelyne Didier, directrice de la MAM. L’architecte Wilmotte a conçu un bâtiment lumineux, presque entièrement éclairé par la lumière naturelle et correspondant aux normes HQO: puits canadiens pour la climatisation, récupération d’eau de pluie pour l’arrosage des jardins, double peau en marbre pour la façade avec effet filtrant des UV, grès Céram et dalles de caoutchouc, solides et aisées d’entretien dans les salles ouvertes au public. Tout le mobilier des espaces est revêtu de gris Wilmotte. «La simplicité a été une autre préoccupation, elle vient de la fluidité dans la circulation. Mais on la retrouve dans les modalités pratiques d’utilisation. Aussi bien dans les horaires d’ouverture, y compris le dimanche après-midi, que dans les conditions d’adhésion, un tarif unique de 15 € avec possibilité d’emprunter dix documents différents», poursuit Evelyne Didier. Simplification également, dans les transactions qui se font par l’intermédiaire d’automates à écran tactile, le personnel, ainsi libéré, est disponible pour d’autres tâches au service des usagers. Et simplification dans la signalétique, à chaque zone sa couleur particulière. Toutes ces qualités ont valu à la MAM le label Marianne qui est attribué à des établissements au service du public. La médiathèque est la troisième en France à obtenir ce label et la première en région. Le pôle jeune public s’adresse aux enfants jusqu’à 12 ans, il a son propre espace insonorisé d’animation, en forme d’œuf. Les ouvrages sont présentés de façon attractive. «Nous travaillons avec des associations de nonvoyants ou mal-voyants. A leur attention, de nombreux ouvrages sont sur CD, des indications en braille sont près des ascenseurs. Ils bénéficient des cabines spécialement équipées pour le grossissement des caractères. Notre domaine «langues» est, lui aussi, très performant », ajoute Evelyne Didier. Alors, après deux années d’existence, le bilan de la MAM est largement positif. « L’objectif des 15 000 adhérents était atteint au bout de trois mois. Aujourd’hui, ils sont plus de 23 000 et, d’après une enquête que nous avons organisée, 82 % des abonnés sont très satisfaits. Nous poursuivons notre effort de sensibilisation. Avec nos deux médiabus, nous irriguons les villages et les quartiers

éloignés de la MAM. Nous poursuivons notre sensibilisation à l’offre culturelle hors les murs, à la maison d’arrêt et à la PMI. Et nous avons développé le «service réseau» avec les autres médiathèques de l’Agglo», insiste la directrice. Dès l’an 2000, elle prenait en main le destin de la bibliothèque et, en 2002, elle travaillait sur le projet de médiathèque. Ce succès est évidemment dû au bon choix, dès le départ, de favoriser la qualité et de l’accompagner d’une action culturelle intense. Pour Malraux « l’art peut aider à prendre conscience de la grandeur qu’on ignore en soi ». La MAM illustre parfaitement ce propos.
La deuxième nuit de la MAM
La deuxième nuit de la Mam aura lieu, cette année, du 1er au 2 octobre. Elle aura pour thème «les voyages» et, comme invitée, la navigatrice Isabelle Autissier. Spectacles de rue, contes, concerts avec notamment, la harpiste Martine Flessier, seront accueillis sur le parvis et dans l’auditorium. Programme détaillé sur le site.
La MAM à la plage à Valras
La MAM transhume, les pieds dans l’eau, sur la plage de Valras jusqu’à fin août, près du poste de secours situé boulevard Jean-Moulin à Valras-Plage. Un salon de lecture est organisé, avec parasols et transats, des animations et jeux pour les petits. 1500 volumes sont proposés, il y en aura pour tous les goûts et pour tous les âges. Accès libre et gratuit. MCH

MAM - 1, place du 14 juillet à Béziers.
Tél. 04 99 41 05 50. www.mediatheque-beziers-agglo.org

Le Travels Trio est un groupe de création Latin-Jazz emmené par son pianiste compositeur Philippe Cauchi-Pomponi. Des ambiances tour à tour recueillies ou explosives pour que chacun puisse faire son propre voyage!

De grands moments d'intimité...La musique respire, des pauses au service de la réflexion et de l'évasion mais aussi des rythmes dans les plus pures traditions cubaines, brésiliennes et jazz.
Batterie et percussions : Quentin Boursy - Basses : Gérald Chateauzel. En concert le 2 octobre à la MAM.
SortieOuest, lieu pluriculturel
Ce domaine de culture, créé par le Conseil Général de l’Hérault, est dans le périmètre de l’Agglo. Son directeur, Jean Varéla, enfant du Biterrois, a mis toute son énergie et sa passion à l’animer, comme il anime le festival de Murviel-lès-Béziers, à la frange de l’Agglo.
Ledomaine de Bayssan, sur la route de Vendres, est devenu en quelques années le pendant, toutes proportions gardées, du Domaine d’O à Montpellier. «C’est une volonté du Conseil Général de l’Héraut de rééquilibrer, à l’Ouest, son action culturelle. Géographiquement, il est situé dans l’aire de l’Agglo. Le domaine et son théâtre sont un complément des autres structures culturelles. Le domaine est également partenaire de La Cigalière à Sérignan. Avec la chapelle qui vient d’être restaurée, nous pouvons proposer une offre différente de ce qui existe. Avec nos partenaires, nous réfléchissons à utiliser au mieux nos espaces et à les mutualiser», explique Jean Varéla. Le succès a été quasiment immédiat, il s’accroit depuis trois ans. Il est vrai que son aménagement original en fait un endroit unique, immédiatement plébiscité par le public. Les spectateurs ont, dès la première année, adopté ce chapiteau et ses satellites hébergeant l’accueil et le restaurant. Et, comme l’offre éclectique, allant du jazz au classique en passant par le théâtre et la danse, le cirque et les curiosités, le succès était à la clé. Ici, Jean Varéla et son équipe ont œuvré pour que l’endroit soit vraiment ce pourquoi il a été conçu, «un bateau phare capable de rayonner, mais aussi d’aller là où sa présence est utile ». Une volonté concrétisée dans le « Grand Tour », qui délocalise des représentations dans toute la région biterroise. Depuis sa nomination à la direction du Domaine de Bayssan, Jean Varéla a laissé sa carrière de comédien en sommeil, « parce que, gérer un lieu comme SortieOuest, réclamait toute mon énergie, une énergie différente de celle du comédien. Depuis juin, j’ai repris cette activité. Le matin, je m’occupe du théâtre, l’après-midi et en soirée, je répète Le Barbier de Séville », indique Jean Varéla. La création a eu lieu au
Festival Les Nuits de la Terrasse et del Catet, dans les villages limitrophes de l’Agglomération, autour de Murviel-lès-Béziers, dont est originaire Jean Varéla. «Le festival est un moment fort, mais cette communauté de communes a une vraie volonté de s’engager dans la voie de la culture tout au long de l’année. Il y a, par exemple, une école de musique intercommunale. Nous sommes cependant très inquiets par la réforme territoriale qui risque de mettre en péril ce type d’initiative. Nous sommes d’ailleurs très inquiets aussi pour SortieOuest» insiste Jean Varéla. Malgré les nuages qui s’accumulent dans le ciel culturel, il poursuit sa mission. En prélude à la saison, le domaine de Bayssan participe aux Journées du Patrimoine, les 18 et 19 septembre prochain, conviviales, festives et exigeantes, mais accessibles à un très large public dont elles éveillent la curiosité. Une constante à SortieOuest.
Les Journées du Patrimoine au domaine de Bayssan. Samedi 18 septembre : 17h, conférence sur les patrimoines agricole du futur; 18h30, dégustation des vins des Coteaux de Libron Dimanche 19 septembre:11h, Cabinet de curiositésanimé par Jean-Pierre Rose accompagné de Marc Médevielle et Jacques Bruyère, deux journalistes passionnés de nature, suivi du déjeuner des curieux au RestOde Sortie-Ouest; 16h, atelier de découverte nature, animé par Jean-Pierre Rose et un atelier pour les enfants avec Philippe Bambuste. Pendant les deux jours, visite du parc et de l’église du XIIe siècle.
SortieOuest, domaine de Bayssan à Béziers. Tél. 04 67 28 37 32. www.sortieouest.fr
Entretien avec Bruno Deschamps
Directeur du pôle culture-tourisme de Béziers
Bruno Deschamps, un directeur de la culture heureux
Directeur du service culturel de Béziers, Bruno Deschamps, est devenu directeur du pôle culture tourisme. Il répond à nos questions sur cette vie culturelle biterroise en pleine expansion. Pour lui, c’est certain, il fait bon vivre à Béziers.

Vous êtes directeur du service culturel de Béziers, pouvezvous nous dire quel est votre champs d’action ?
Je dirige les cinq services de la culture à Béziers, c’est-à-dire le théâtre, Zinga Zanga, les archives, les musées, le service archéologique et celui qui gère les grosses manifestations telles que la Feria ou Festa d’Oc. La Médiathèque et le Conservatoire sont passés à l’Agglomération. Par ailleurs, je dirige en direct le théâtre, les autres services ont leur propre direction.
Cette fonction est-elle un aboutissement de votre parcours personnel ? En quoi a-t-il été une préparation ?
Non, je ne pense pas que cette fonction soit un aboutissement, je ne suis pas un carriériste. J’en suis arrivé là un peu par hasard. Je savais que la ville de Béziers cherchait quelqu’un pour ce poste. Je trouvais l’expérience tentante. J’étais attiré par ce nouveau pari professionnel.
En général, je me laisse guider par mon intuition plus que par un esprit de carrière, sincèrement. Depuis, je ne m’en lasse pas.
Comment partagez-vous votre temps entre cette activité et celle de directeur de deux grandes salles de spectacles ?
Je souhaite préciser que, si je dirige le théâtre directement, Zinga Zanga est placé sous la direction de Christophe Burte, qui est d’ailleurs mon conseiller artistique pour les musiques actuelles et musiques du monde, aussi bien pour la programmation de la saison que pour les grands événements. C’est une collaboration précieuse. On ne peut pas parler de partage de temps au sens strict, cela se fait assez naturellement, c’est une question d’organisation. D’autant que dans le cadre de la réorganisation des services de la ville, je suis maintenant à la tête du pôle culture-tourisme. Il regroupe la culture, la jeunesse, la maison de la vie associative et le tourisme d’affaire avec le Palais des Congrès. Je peux m’appuyer sur des équipes de collaborateurs compétents.
« Avec l’ouverture des salles de cinéma art et essais au Polygone rive gauche, l’offre culturelle sera complète»
Béziers et son agglomération se sont dotées de structures lourdes. Pensez-vous que maintenant, cet équipement est suffisant pour une communauté de près de 120 000 habitants?
La ville et l’Agglo se sont en effet dotées, ces cinq dernières années, de réalisations d’importance: la Médiathèque André Malraux et Zinga Zanga. Toutes deux ont connu un succès immédiat. C’est dire que leur ouverture correspondait à un réel besoin. Il me semble que le dispositif de l’Agglo est complet et digne d’une ville de cette catégorie. Globalement, d’autres structures participent au rayonnement de la vie culturelle biterroise: SortieOuest, La Cigalière, La boîte à rêves. Nous avons en projet le regroupement des Musées. La ville possède de belles collections, éclatées sur plusieurs sites. Cela nuit à leur mise en valeur. Enfin prochainement, avec l’ouverture des salles de cinéma art et essais au Polygone rive gauche, dans les friches près de la voie ferrée, l’offre culturelle sera complète. Il y a encore le multiplexe de Villeneuve-lès-Béziers.
Quelle est votre politique en faveur d’une démocratisation de la culture, en faveur de ceux qui n’y ont pas encore accès ?
A Béziers, beaucoup de manifestations sont entièrement gratuites. C’est le cas de Festa d’Oc ou des concerts, pendant la Feria. Pas n’importe lesquels, I Murvini, par exemple, des manifestations ayant une vraie valeur artistique. On a de plus, une politique tarifaire extrêmement basse au théâtre ou à la Médiathèque.
Malgré le contexte de crise, fait-il bon vivre la culture à Béziers ?
Oui, définitivement oui! C’est extrêmement agréable de vivre à Béziers. On a une belle offre sur place. Pour les grandes expositions, on a Montpellier, Paris...
Recueillis par Marie-Christine Harant
médiathèque andré malraux
Les actions culturelles SEPTEMBRE
Retrouvez le programme complet sur www.mediatheque-beziers-agglo.org


EXPOSITION du 18 septembre au 14 novembre
« Un grand voyageur du 19e siècle : Dumont D'Urville»
Exposition des planches lithographiées de la campagne en Océanie et au pôle Sud de l'amiral Dumont d'Urville (1837-1840).
Visites : samedi 18 septembre à 10h, 11h, 14h, 15h, 16h ; dimanche 19 septembre à 14h, 15h, 16h. Apartir de 10 ans (Galerie).
CONFERENCE Samedi 18 septembre
« La boussole » par Guy Vassal, auteur
L'histoire de Barthélémy de Lesseps, embarqué à 19 ans par Jean-François de La Pérouse comme interprète russe.

Ados/adultes - 17h (Auditorium).
FILM / CONFERENCE Mercredi 22 septembre
« L'Utile... 1761 : Esclaves oubliés » par Max Guérout, archéologue

Comment, en 1761, des esclaves rescapés de l'Utile, navire négrier parti de Madagascar, ont pu survivre sur un récif de 1 km2 ? Ados/adultes - 18h30 (auditorium)
CONFERENCE Vendredi 24 septembre
« Les enjeux des grands voyages d'exploration français de 1760 à 1840 » par Hélène Richard, historienne Les grandes campagnes maritimes de Bougainville à la seconde expédition de Dumont d'Urville. Ados/adultes - 19h (Auditorium).

SPECTACLE Vendredi 1er octobre « Une nuit, la mer ... » par Isabelle Autissier texte et voix, et Pascal Ducourtioux, musique. Ados/adultes - 20h30 (Auditorium).
NUIT BLANCHE Samedi 2 octobre
18h : Jeu quizz cinéma
19h : CINÉMAM : « Mic-macs à tire larigot » de J-P. Jeunet

21h : SPECTACLE : « Les femmes en voyage », Cie C Couronne
22h30 : CONCERT : « Latin Jazz », Travels Trio
0h : RÉCITALDEHARPE : Martine Flaissier et d'autres animations dans toute la médiathèque : contes pour enfants, atelier d'écriture, jeu de l'oie voyageuse, démonstration de capoeira, jeu quizz musical, improvisations théâtralisées... De 16h30 à 1h à l'Auditorium.
MÉDIATHÈQUE ANDRÉ MALRAUX
1 Place du 14 Juillet - 34500 BEZIERS
Tél. : 04 99 41 05 50
www.mediatheque-beziers-agglo.org

l’agglomération de Béziers
Des rencontres et des lieux
Ils vivent leur passion à Béziers. Ils aiment la faire partager, dans l’ombre ou dans la lumière, sur l’eau ou dans une manade, dans un château ou au cœur de la cité. Témoins ou acteurs de la vie culturelle de Béziers, ils contribuent à la pimenter.
■ Robert Margé, empressa des arènes de Béziers
Éleveur de toros et de taureaux, son physique à la «Magnum» et ses chemises le rendent incontournable. Qu’il soità cheval au milieu de ses cocardiers où de ses toros de combat, déambulant dans le calleron, il a toujours fière allure. Passionné par tout ce qui touche la tauromachie, le clan Margé vit toros et taureaux. Après avoir passé peu de temps «embarricadé» dans un bureau, Robert Margé débute sa carrière d’éleveur en 1978, en achetant des taureaux Camarguais. Fin cavalier, il est reconnu pour ses compétencespour débourrer leschevaux jeunes. La Camargue manquant de «pays», il décide de s’exiler et des’installer au domaine des Monteilles, situé sur les rives de l’aude, à Fleury d’Aude. C’est désormais ici, perdu au milieu de mille hectares de pâturages de première qualité, que la famille va se consacrerà l’élevage des Camarguais et des Espagnols. Car, chez les Margé, c’est une histoire de famille. D’abord, il y a Françoise. Passeé Reine d’Arles, elle rayonne par sa beauté et sa gentillesse.Robert et les enfants, Estelle, Caroline et Olivier. Les filles sont mariés a des «gens» de bouvine, et les yeux d’Olivier font chavirer le coeur des filles. En 1993, il crée son propre élevage de toros de combat. D’origine Cebada Gago, il crée une seconde lignée avec des Nunez del Cuvilloet enfin, une troisiéme avec des Santiago Domecq.En ce qui concerne les cocardiers, un long travail de sélection porte ses fruits. Une passion débordante qui le nourrit de ses succès. Il restera dans le souvenir des aficionados cette «vuelta», en compagnie d’Enrique Ponce, qui venait de ravir les deux oreilles et la queue d’un pensionnaire des Monteilles.
■ Jean-Paul Jorge, toujours peinard
Responsable disques chez CBS, Jean-Paul Jorge baignait dans un climat musical. De là à se retrouver à la tête d’une radio, il n’y a qu’un pas qu’il a franchi dès 1982 dans l’effervescence de la libération des radios. Chacun émettait de là où on pouvait, avec les moyens du bord. Beaucoup n’ont pas survécu. Mais certaines continuent à émettre. C’est le cas de Radio Peinard Skyrock dont les studios donnent sur les Allées Paul Riquet, la première radio locale du biterrois qui a traverser les modes et les courants. «Peinard? Parce que Léo Ferré. C’est une expression très parisienne qui veut dire tranquille et concentré. A ne pas confondre avec dilettante et marginal. On a, au début, été victime de cette confusion », confie Jean-Paul Jorge. Et puis, la radio s’est imposée grâce à sa très bonne programmation musicale, au professionnalisme des collaborateurs et à une émission parodique. Surtout, elle n’a jamais failli à sa ligne de conduite : informer en distrayant. « On a essayé d’exister et de compter dans un paysage médiatique», poursuit Jean-Paul Jorge. Pour y parvenir, une proximité avec les habitants, des interviews et reportages sur le terrain et un ton, bienveillant. « Je demande à mes collaborateurs d’être ouverts, en faisant ce dont la radio a besoin, et non ce qui leur fait plaisir», insiste le créateur du media. C’est avec la même passion qu’il a animé le festival des radios FM. Pendant trois jours, les radios venaient faire la fête à Béziers. C’est ainsi, aussi, qu’il a interviewé Léo Ferré, une rencontre immortalisée par une photo placardée sur les murs de la radio, offerte par le chanteur. Les grandes vedettes d’aujourd’hui ont débuté sur la scène de cette manifestation à Béziers. Toujours le goût de la découverte musicale, Jean-Paul Jorge a repris La Rose d’or, ce tremplin pour les chanteurs qui a révélé les Polnareff et autres Sardou, qui est passé d’Antibes à Béziers après une halte à l’Olympia. L’édition 2011 aura lieu en janvier. Qui sera le talent de demain? On ne sait, mais ce qui est certain, c’est qu’avec son site internet, Radio Peinard a encore étendu son champs d’audience. Alors, chapeau ! Radio Peinard Skyrock. www.peinard.fr

■ Jean-Philippe, un ange sur sa péniche
Certains lui trouvent des allures de jonque, mais lorsqu’on pose le pied à bord, c’est bien-sûr une péniche. Celle que Christophe et Jean-Philippe ont restaurée avec amour, parce qu’un jour, après une soirée passée sur péniche amarrée sur la Seine, ils ont décidé : c’est là que nous vivrons. Ils ont suspendu leur quête d’un toit sur la terre ferme pour traquer l’embarcation d’occasion sur le Canal du Midi, car ce n’est pas loin que Jean-Philippe, le Normand, et Christophe, le Vosgien, passaient leurs vacances. Ils ont trouvé leur péniche près de Cers dans l’agglomération biterroise, une grande coque vide qui ne demandait qu’à reprendre du service. Trois ans pendant lesquels les deux nouveaux propriétaires ont retroussé leurs manches pour transformer en paradis flottant le vieux bateau, avant de pouvoir s’installer enfin chez eux et accueillir leurs hôtes. En effet, les deux amis ont installé trois cabines avec leurs hublots au ras de l’eau, qui leur sont destinées. Ils sont devenus « marchands de bon-

■ Christine Viennet, sur les pas de Palissy
Béziers est cernée par des châteaux, propriétés viticoles le plus souvent. Au château de Raissac, élevé sur les vestiges d’une villa romaine, Christine et Jean Viennet ont délégué l’activité agricole à leurs enfants. Eux, vivent leur passion. Lui, descendant du collectionneur Gustave Fayet, peintre héritier du mouvement surréaliste, s’exprime aujourd’hui in situ. Les fresques de la salle à manger sont célèbrent dans la famille, par le biais des sirènes. En effet, femme, enfants, parents sont métamorphosés en animal mythique et regardent le monde de leurs doubles paires d’yeux. Sous les doigts de Christine, la terre émaillée devient rustique figuline. Comme son maître, l’illustre Bernard Palissy, la céramiste produit des objets au décor naturaliste, en relief, incluant fruits, feuilles, coquillages et reptiles. Des œuvres baroques exubérantes. Parallèlement, depuis plus de 30 ans, Christine, originaire de Norvège, a chiné les faïences des quatre coins de l’Europe. Sa collection a pris une telle importance qu’elle ouvert un musée de la faïence dans les greniers des écuries du château. Parmi les pièces les plus intéressantes, on remarque le service d’apparat de Monet, des barbotines anglaises et françaises, un panier à pique-nique pour enfant, très complet, des chocolatières en forme de poisson créées pour Mme de Sévigné. Comme Jean, Christine est attirée par la mer et ses fonds. Ses dernières œuvres sont dominées par les poulpes, les palourdes, les coraux, les anémones de mer. Elles seront exposées au Louvre des Antiquaires à Paris, du 15 septembre au 24 décembre, à l’occasion de l’Hommage à Bernard Palissy du XVIe au XXIe siècle et sera précédée d’une dédicace de l’ouvrage d’art, Hymne à la nature, Bernard Palissy et ses suiveurs, du XVI au XXIe siècle. Si, visitant les collections, il vous prend l’envie d’apprendre son art, Christine Viennet organise des stages et vous propose de séjourner dans les chambres d’hôtes, tandis que Jean s’installe au piano pour vous faire partager des plats cuisinés à partir de produits du potager.
Château de Raissac, route de Lignan. Tlj, sur RV. 04 67 49 17 60. www.raissac.com
■ La librairie Clareton, une affaire de famille

Plusancienne librairie de Béziers, elle a été fondée en 1885 par JeanBaptiste Clareton et compte parmi les commerces fondateurs de la ville. La librairie se transmet depuis cinq générations au sein d’une même famille. Originellement située place de la Victoire, elle a pris ses quartiers à son emplacement actuel en 1907, on l’appelle depuis, aussi bien Clareton que librairie du Théâtre, du fait de son voisinage. Autrefois local de plain pied, l’espace s’est développé sur trois étages maintenant, avec plus de 30 000 titres en rayon, mis en valeur par un éclairage bien approprié. Malgré la modernisation, qui passe par la création d’un site marchand pour la fin de l’année, ce temple de l’écrit a conservé une atmosphère. Du fait, certainement, de la gestion familiale. C’est aujourd’hui Hélène Rouanet, arrière arrière petite-fille du fondateur, qui préside aux destinées de cette institution biterroise, avec l’aide d’une dizaine de collaborateurs, animés comme elle, de la passion du livre. Comme dans toute bonne librairie généraliste, on y trouve toutes sortes de références, balayant l’ensemble de la production éditoriale française et francophone. Romans, essais, livres d’art et un important rayon pratique. Mieux, pour élargir sa clientèle et satisfaire à la demande de plus en plus importante, la librairie s’est dotée en 2008 d’un espace de vente additionnel, accueillant tout l’univers des livres pour la jeunesse ainsi que la bande dessinée. Cette annexe est située sur les Allées Paul Riquet, à deux pas de la maison mère.
15, rue de la Coquille et Clareton Jeunesse et BD - 12, allées Paul Riquet. Tél. 04 67 28 46 62.
heur sur le canal du midi». Sur le pont paysagé, une piscine, un solarium, un spa donnant sur le canal où se mirent les platanes. On découvre dans tous les coins, un petit détail qui fait la différence. Ici, un Cupidon laissé par un ami sculpteur, là, un poste pour se connecter à internet, des poissons rouges dans un aquarium, le salon pour le brunch. Jean-Philippe et Christophe se sont adaptés à la vie du canal, ils participent tous les ans à la fête de juin. Mieux, pour témoigner leur reconnaissance au génial Paul Riquet, ils ont planté une plaque en sa mémoire et un olivier. Il n’est pas rare de les retrouver attablés à la Gambille, la guinguette de leurs voisins ou en train de faire leurs courses près de l’écluse. Les anges d’Eux, tel est le nom de leur péniche, la bien nommée, une véritable œuvre d’art.

Péniche Les anges d’Eux, Canal du Midi, Cers. Tél 04 67 26 05 57. www.appartdes anges.com

Le bel été dans les musées de Béziers
Jean Moulin, Goya, Jordi, les francs-maçons, tels sont les thèmes abordés dans les différents musées de Béziers. Une journée de flânerie et de découvertes.

■ Jean Moulin, l’exceptionnelle collection au musée des Beaux-arts
Danscette exposition, on découvre un aspect peu connu de Jean Moulin. Personne n’ignore son rôle capital dans la résistance. Beaucoup ignorent que ce natif de Béziers qui a fait ses études de Droit à Montpellier et a été en son temps, le plus jeune préfet en exercice, était un artiste. Dès les années collège et même dès l’école primaire, Jean Moulin dessine. Malgré une certaine raideur dans les attitudes, l’enfant sait déjà camper un personnage. Dès l’âge de quinze ans, il s’adonne à la caricature. Ses premières victimes, les professeurs. D’un trait, il sait déjà synthétiser la personnalité de son modèle. Ses premiers dessins «politiques », qui rappellent Poulbot, ont été publiés dans les journaux La baïonnette ou La guerre sociale. Ses dessins humoristiques lui ont valu d’être un collaborateur régulier de l’hebdomadaire Rire. Ils pourraient faire bonne figure dans la presse d’aujourd’hui. Grâce au legs de sa sœur Laure en 1975, le musée des Beauxarts de Béziers conserve cette œuvre, constituée de 540 dessins, souvent inédits. L’exposition permet de découvrir un artiste digne successeur de Steinlen et Jean-Louis Forain. Plus ambitieuses, les planches destinées à l’ouvrage Armor, extraits des Amours Jaunes de Tristan Corbière, signées Romanin, son pseudonyme, révélatrices d’un réel talent. Les deux hommes se rencontrent alors que Jean-Moulin est sous-préfet à Châteaulin. Huit gravures tourmentées qui atteignent leur paroxysme dans l’évocation de La Pastorale de Conlie. Le poème de Corbière évoque la tragique bataille du Mans en 1870. Jean Moulin dessine une fosse commune, en bordure d’un immense champ de croix de bois, où s’entassent corps d’hommes et de femmes. Un dessin prémonitoire. Très intéressantes, dans un registre différent, ses aquarelles. Des tableaux minimalistes aux tons suaves. C’est grâce à ses dons artistiques qu’il utilise comme couverture sous l’occupation, qu’il devient marchand et ouvre une galerie à Nice, la galerie Romanin. Là encore, on est surpris. Jean Moulin était un collectionneur averti, sa collection se compose de grands noms de la peinture moderne. La composition de Chirico est une œuvre exceptionnelle. Le Soutine, le Dufy et la série de Frietz, composent un ensemble de qualité. Plus de six-cents raisons d’aller dans ce musée. Jusqu’au 30 septembre, Musée des Beaux Arts, Hôtel Fabregat, place de la Révolution à Béziers. Tél. 04 67 28 38 78. www.ville-béziers.fr
■ Les 200 ans d’une loge : la réunion des amis au musée du Biterrois
Ily a peu, la franc-maçonnerie restait secrète. Les membres se reconnaissaient à certains signes connus d’eux seuls, à une certaine manière de s’appeler frères. Maintenant, les profanes peuvent découvrir les loges sans être initiés. C’est en cela que l’exposition Les 200 ans d’une loge: la réunion des amis choisis, au musée du Biterrois, est un événement. Ce sera l’occasion de découvrir le « travail » d’une loge. Mais aussi de s’intéresser à son histoire depuis sa création en Angleterre; de découvrir une reconstitution du temple de Béziers; de refaire, à partir d’une exposition de peintures « maçonniques », le parcours spirituel individuel qu’a vécu un profane devenu franc-maçon, jalonné des symboles maçonniques. Par ailleurs, un cycle de trois conférences est prévu dans l’auditorium du Musée du Biterrois : une introduction à la franc-maçonnerie biterroise, une présentation de l’anti-maçonnisme avec la projection du film «Forces Occultes », et une lecture « maçonniques » des œuvres de Mozart, l’un des francs-maçons les plus connus...
Jusqu’au 30 septembre, Musée du Biterrois, Caserne Saint-Jacques, Rampe du 96e à Béziers. Tél. 04 67 36 81 61.
■ Jordi à l'Espace Riquet (voir article BTN page 40)suivi de Cornudet
Peintre, écrivain et poète, il est aussi musicien. Au début des années 80, il donne de nombreux concerts à travers le Canada. En 1986, il arrête sa carrière musicale pour se consacrer à la peinture et réalise de nombreuses expositions. Peignant à l'acrylique sur toile, il utilise une technique pointilliste. Il réinterprète des oeuvres célèbres ou crée des séries plus personnelles sur des sujets très variés. De 1980 à 1997, il signe sous le pseudonyme d'Anonyme Sanregret...
L'espace Riquet lui consacre une rétrospective qui nous permettra de mieux comprendre les diverses préoccupations d'artiste et d'homme de son temps...

Du 20 septembre au 10 janvier 2011 à l'Espace Riquet - 7, rue Massol à Béziers. Tél. 04 67 28 44 18.
■ La Tauromachie de Goya à l'Espace Taurin
Quimieux que Goya pouvait être l’invité de l’Espace taurin en cette période feria pendant laquelle Béziers devient une vraie ville espagnole? Goya, qui a laissé une série d’eauxfortes entièrement dédiée au toro, brave et composant l’ensemble La tauromachie. Lui qui comptait parmi ses amis les principales «épées» de l’époque, avait été baptisé Don Francisco de los toros , par les Madrilènes. Dans ses planches, on reconnaît sa facture inimitable. Sa pointe facile et légère accuse d’abord le contour, donne le relief, le modelé à ses formes, à ses groupes et en détache les personnages, la lumière fixe vigoureusement l’effet. Les première planches ont une valeur historique, elles montrent les origines de l’art taurin en Espagne depuis la poursuite des animaux sauvages, en passant par les combats adoptés par les Maures, jusqu’à l’arrivée de Pedro Romero. Ses planches ont été données à Béziers par le club Taurin, devenu l’union taurine biterroise. Jusqu’au 29 août, Mail Plein Sud à Béziers. Tél. 04 67 35 28 46.

■ Hommage à Castella à l’Hôtel du lac et dans la ville Dix d’alternatives. Pour fêter cet anniversaire, Béziers a hissé les portraits de son matador sur les façades de l’Hôtel de ville, du théâtre, de la Médiathèque, des arènes et de l’Hôtel du Lac. De magnifiques clichés du maestro, réalisés par treize photographes qui ont suivi Castella tout au long de son parcours. Chaque artiste a réalisé cinq images qui sont toutes visibles à l’Hôtel du Lac. Un jury a sélectionné les œuvres géantes qui illuminent les façades. Par ailleurs, les Biterrois et les autres sont invités à signer un livre d’or qui sera remis au matador, à la fin de l’exposition. Jusqu’au 30 août, Hôtel du Lac, rue du 4 septembre et sur les façades des bâtiments publics à Béziers.
■ Les parcs et jardins de l’agglo… les caves et domaines

• Jardin des Evêques : Niché sous le cloître de la cathédrale, plus secret que Le Plateau des Poètes, construit en escaliers avec parterres à la française, il bénéficie d’une vue imprenable sur la plaine de l’Orb. Il est orné d’un buste monumental de Vanière sculpté par David d’Angers. Plan des Albigeois, Béziers
• Jardin de la Plantade : Oasis de verdure au bord de l’Orb, ce jardin appartenait à l’ingénieur Cordier qui avait construit un moulin et un système pour alimenter la ville haute en eau potable. Avenue Valentin Duc, Béziers.
• Villa Antonine : Ancienne résidence du célèbre sculpteur Injalbert, entourée d’un parc où sont exposées entre les arbres et les massifs, les esquisses du maître, a été léguée à la ville par son épouse en 1933. Place Injalbert, Béziers.
• Jardin de Saint-Adrien : Il aura fallu quatorze ans de labeur à Françoise et Daniel Malgouyres pour créer ce jardin dans un désert de pierres brûlées par le soleil mais baigné d’eaux souterraines à Servian. Ce jardin privé, achevé en 2000, est un des plus bel oasis de la région. Visite le dimanche de 14 à 19 h. Visite guidée les mercredis et vendredis. Servian, tél. 04 67 39 24 92.
• Jardin méditerranéen : Sur les flancs du Puech Estève, à Boujan-sur-Libron, village natal du mécène Castelbon de Beauxhostes, ce jardin en lacets est planté d’arbustes, d’arbres et de différentes fleurs représentant les plus beaux spécimens de la flore méditerranéenne. Entre le vieux village et la zone du Monestier. Boujan-sur-Libron.
• Caves et domaines : Parler de Béziers sans parler vin serait aussi absurde que de parler de l’île de Pâques sans ses statues. La ville propose trois jours de découverte du terroir, à la rencontre des vignerons de l’Agglomération. Installation dans une maison d’hôtes. Le lendemain, marché, avec un grand chef et visite de la cave coopérative de Sérignan, halte à la Maison des vins de Béziers. Le troisième jour découverte d’une sélection de domaines avec déjeuner dégustation au Domaine de la Baume à Servian. Ainsi se présente une escapade type. Renseignements tél. 04 67 79 79 00. www.beziersmediterrannee.com





Programme estival
Entre les concerts de la Feria, les animations dans les villages, les balades dans les parcs et jardins, les domaines viticoles, Béziers et son Agglomération ne manquent pas d’attraits, jugez vous-même…
L’incontournable Feria de Béziers du 11 au 15 août
Jour après jours toutes les animations
• 11 août : 17 h, Village des vins, Place JeanJaurès, DJ, Smoky Joe Combo.
- 18 h, nombreuses animations pour les enfants, Villatge occitan dels Pichons, Place du 14 juillet; spectacle équestre à la Carrière, Place du 14 juillet ; animation DJ avec Jean-Claude Carrère, Village la troisième mi-temps, bas des Allées Paul Riquet.
- 18 h 30, Groupe Apache & Le Qincho, Village du théâtre, haut des Allées Paul Riquet.
- 19 h 30, Para Bailar: paso, sévillanes, rumba… Village La Marisma, Place du 11 novembre.
- 20 h 30, Orchestre accordéon musette, Place Emile Zola.
- 21 h, Ballet Iberia: sevillanas, rumbas, ... Colonie Espagnole, rue Vieille Citadelle; Scène ouverte à toutes les associations hispaniques de Béziers, Place Triana, place D. D’Angers.
- 21 h 15, spectacle équestre à la Carrière, Place du 14 juillet.
- 21 h 30, Occitania Catalunya Barcelona : Les Barbeaux - Ojos de Brujo, Place de la Madeleine.
- 22 h, Illumination, ouverture et bal Trianero, Place Triana, place D. D’Angers; Concert, Collectif Metissé, Village la troisième mi-temps, bas des Allées Paul Riquet.
- 22 h 30, Eric Anthony - Disc Jockey & Gogo’s, Village du théâtre, haut des Allées Paul Riquet. Balèti avec Bal O’Gadjo, Villatge occitan, Place du 14 juillet
- 23 h, Spectacle flamenco : Flamenco con Alma par la Cie Flamenco Vivo, Cloître Saint-Nazaire ; Paquito géant, Village la troisième mi-temps, bas des Allées Paul Riquet.
- 23 h 30, Concert : Ricoune et son orchestre, Village la troisième mi-temps, bas des Allées Paul Riquet ; Spectacle équestre à la Carrière, Place du 14 juillet.
- 00 h 30, Concert avec Familha Artús, Villatge occitan, Place du 14 juillet.

- 01 h 30, Animation DJ avec Jean-Paul Carrére, Village la troisième mi-temps, bas des Allées Paul Riquet. Et encore à travers la ville : Animations musicales, Los Machitos et Peña du Languedoc ; Spectacles déambulatoires : Guggenmusik Hupfer (Suisse), Pipeband (Ecosse), Trepa Coqueiro (Portugal).
12 août : 17 h, Village des vins, Place Jean-Jaurès, DJ, The Soul Sisters (Soul – Gospel - RnB).

■ Animations dans l’Agglo
15 août : 12 h 30, Misa flamenca Mariana par le groupe Semana Santa, Cathédrale.
19 h, Concert d'orgue, Bach, Franck, Messaien, Alain par Claire Chassin, Cathédrale. Autres animations sur le site web de la ville.
Du 12 au 15 août.
Tél. 0800340342. www.ville-beziers.fr
■ Sport Feria
Jusqu’au 30 août: Open de tennis de la Feria, tennis de la Barthe.
11 et 12 août: Jeux Lyonnais, boulodrome couvert Pierre de Coubertin. 11 août, 18 h : Match de Rugby de la Feria, ASBH / Carcassonne, Stade de la Méditerranée. 15 août : Rassemblement Mondial
• Boujan-sur-Libron. 18 et 19 septembre, ouverture du Musée Chapy.
• Corneilhan. 27 août, Concert Lulu Swing, jazz manouche. 18 septembre : visite commentée des fresques de Nicolaï Greschny dans l’église.
• Espondeilhan. 15 août, Les calandres clermontaises.
• Lieuran-lés-Béziers. 28 septembre au 3 octobre, exposition Les Arts terre du soleil, salle polyvalente.

• Ligan-sur-Orb. 31 août, les Brescudos.
• Servian. 12 août, concert gospel à l’Eglise. 3 septembre, parade des Brescudos.
• Valras-Plage. 19 août, Nicolas Peyrac. 26 août au 4 septembre, Valras-Plage accueille les Etats-Unis. 18 et 19 sept., reconstitution des pêches traditionnelles à la traîne et au globe pour les journées du patrimoine.
• Villeneuve-lès-Béziers. 20 au 22 août, festival de jazz avec The Soulshine voices et Rachel Ratsizafy le 20, soirée manouche avec The Struber swing et Tarne Spilari le 21, Jazz au féminin avec Florence Fourcade le 22. 4 septembre, rassemblement des Brescudos. 16 au 24 septembre, semaine russe. www.beziers-agglo.org
des radios amateurs, Stade de la Méditerranée. Concours de Pêche, Quai du Commandant Cousteau. 19 au 22 août : International de Pétanque, Parc des expositions.
■ Corrida
Pour ce grand rendez-vous de la Feria de Béziers, le directeur des arènes, Robert Margé a concocté un programme attrayant et équilibré.

Ouverture des réjouissances, le 12 août à 18h. La finesse et la pureté sont au rendez-vous. Toros de garantie de Nunez del Couvillo, sachant collaborer artistiquement avec trois artistes qui ont laissé dans la mémoire des aficionados des souvenirs indélébiles. Le trio Ponce, Morante de la Puebla et
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Sébastien Castella est garant de réussite. Le lendemain, 13 août à 18h, on reste dans le style artistique avec des Garcigrande toujours prêts à en découdre. Encore, trois spécialistes de beaux gestes et de maîtrise. El Juli et Sébastien Castella en éternelle compétition, arbitrés par un José Maria Manzanares, grand distillateur de gestes harmonieux. Le 14 août à 18h, corrida de Robert Margé. Très attendus après les dernières prestations, les pensionnaires de l'empressa donneront du piquantà cette course. Pour les affronter Mehdi Savalli, Juan Bautista et Matias Tejela pourront exprimer leur domination par une technique bien éprouvée devant des toros de caractère. Enfin, comme le veut la tradition, le 15 août à 18h, ce sont les plus que célèbres Miuras qui fouleront le sable Bitterois. Pour ce mettre devant de tels toros, il faut de grands spécialistes. Les trois belluaires Padilla, Barrera et Lescaret sont reconnus comme les spécialistes de ce genre de corridas. En complément de ces quatre après midi d'art taurin, les matinées seront consacrées aux novilladas. Vendredi et samedi, à 11h,novilladas sans picadors de Luc Jalabert et de Robert Margé. Ce genre de spectacle permet de découvrir les valeurs montantes et en fait donc un pôle d'intérêt pour les aficionados. Le dimanche à 11h, novillada piquée avec les pensionnaires de PagesMailhan pour Olivier, Joubert et Dufau. Béziers va vivre quatre jours de liesse dans et autour des arènes. Suerte. Tél. 04 67 76 13 45. arenes-de-beziers.com.
Une nuit au jardin et Les Ecluses de Fonséranes
Deux visites de deux sites incontournables de Béziers sont proposées par l’Office du Tourisme, en dehors des traditionnelles offres de balades et découvertes, sur inscription à l’OT. Visite théâtralisée en nocturne par les comédiens de la compagnie In Situ, du Plateau des poètes, le magnifique jardin public de la ville. Sur des textes d’Emmanuel Darley, le public est invité à rencontrer les personnages illustres de l’histoire de Béziers: Castelbon de Beauxhostes, Jean Moulin, Paul Riquet, Injalbert, Edgar Faure, sur un ton ou se mêlent humour et poésie. Autre must, les sept écluses de Fonséranes, sur le canal du Midi, réalisation du génial enfant du pays, Paul Riquet. www.beziers-tourisme.fr
Une nuit au jardin, les 18, 19, 20 et du 24 au 26 août, Plateau des poètes. Les Ecluses, les lundis Béziers. OT, 29 avenue Saint-Saëns. Tél. 04 67 76 84 00.
Entretien avec Cédric Bonato
Maire d'Aigues-Mortes

Un classement Unesco en ligne de mire
Maire d'Aigues-Mortes depuis deux ans, il est un des plus jeunes maires de France. A 34 ans, il ambitionne le classement de la cité au Patrimoine mondial de l'Unesco. Un projet sur le long terme qui est le fil conducteur de sa politique culturelle et pas seulement. Ainsi, c'est toute la ville qui va de l'avant pour obtenir une reconnaissance qu'elle mériterait. Rencontre avec ce "déjà" ancien archéologue, auteur de livre de recherches qui connait parfaitement son territoire et son histoire.
Toutd'abord, parlez-nous de vous et de votre parcours atypique qui vous a mené à la tête de la mairie d'Aigues-Mortes ?
Effectivement mon parcours sort un peu du commun. Je suis archéologue de formation et j'ai travaillé au Musée archéologique de Lattes avant d'être Maire. J'ai été formé à l'Université Paul Valéry et j'ai obtenu ma Maîtrise à Aix-en-Provence dont le thème était déjà un signe : Aigues-Mortes et les sites archéologiques environnants.
J'ai cette passion du patrimoine local et des vieilles pierres. J'ai beaucoup travaillé sur l'histoire de cette région, des plages de l'Espiguette aux champs de vignes en Camargue.
J'ai écris un livre qui synthétise toutes mes recherches et qui s'intitule Les mystères archéologiques de la Petite Camargue dans lequel je recense tous les sites en expliquant les découvertes et les dynamiques de populations en fonction de l'environnement. Le but était d'expliquer l'implantation des hommes sur un terroir très riche. A l'époque, on me prenait pour un "fou" en me disant qu'il n'y avait rien à dire sur la Camargue sauf sur les moustiques mais c'est faux. En fait, il y a énormément à dire notamment sur les étangs comme celui de l'Or (appelé ainsi car très poissonneux), une vraie source de vies.
J'ai recensé entre 25 et 30 sites archéologiques allant du Néolitique à l'Antiquité tardive et le Moyen Age. Des sites bien souvent remarquables comme des villas Gallo-Romaine que l'on trouve à AiguesMortes.
On sent la passion qui vous dévore encore. Et puis il y a eu ce passage à la politique avec ce mandat de maire que vous exercez depuis 2008. Ce livre a bouclé mes 10 ans d'archéologie. Et puis j'ai voulu me lancer dans une autre passion que je considère très noble également, la politique au sens noble : la gestion de la cité. j'ai souhaité m'investir pour cette ville et être actif. Lorsque j'ai été élu, Georges Frêche a été un des premiers à m'appeler pour me dire que mon élection lui faisait plaisir car elle lui rappelait le tout début de son parcours. J'en ai été touché. Il m'a dit également : "tu verras c'est le plus beau métier du monde".
C'est vrai que la fonction de maire est passionnante et je suis d'accord quand on parle de métier. C'est un investissement total.

De ces passions pour ces deux métiers, il y a une transition toute faite pour celle de la culture ? Effectivement, j'y suis particulièrement sensible. Alors étonnement je ne me suis pas lancé dans la réalisation d'un Musée archéologique à AiguesMortes ! Déjà, il y a beaucoup de contraintes et puis cela coûte cher. Cependant, j'ai des projets autour de l'archéologie. A mon arrivée, j'ai souhaité immédiatement que la ville soit associée à de grands événements menés par la Région L.-R. Ainsi, nous disposons d'une grande exposition dans le cadre de Casanova Forever, initiée par le FRAC. Nous accueillons des spectacles décentralisés de Montpellier Danse, du Festival de Radio
France, des Troubadours chantent l'art Roman. Des étapes qui font date à Aigues-Mortes. La venue du Ballet Béjart de Lausanne cet été, a été un grand événement. Seuls nous n'aurions jamais pu accueillir un tel événement. Il en est de même pour la musique avec des concerts importants. Tous les événements connaissent de réels succès auprès du public. Je suis ravi de cette collaboration avec des partenaires comme la Région. Car elle permet de faire parler d'Aigues-Mortes au delà de nos frontières et cela va en direction de ce que je souhaite faire pour cette ville à savoir son classement au Patrimoine Mondial de l'Unesco. Et pour cela, au delà du site exceptionnel que représente la ville, il nous faut des événements d'exception afin
« J'ai souhaité que la ville soit associée à de grands événements menés par la Région L.-R. »
que les Aigues-Mortais en profitent en premier lieu et que des amateurs de musique ou d’art viennent partager «le sel de la vie». Le retour médiatique est très important, cela nous aide dans nos projets et dans l'accueil des touristes toujours plus nombreux chaque année.
J'ai également tenu à conserver les Nuits de Sel initiées par l'ancienne adjointe à la culture Lisbeth Formica. Elles sont aujourd'hui accentuées par la participation de Montpellier Danse.

Alors parlez-nous de cette aventure dans laquelle vous vous êtes lancé pour aller vers un classement au Patrimoine Mondial de l'Unesco ? Effectivement c'est un important dossier. Quand je
parle de culture, j'évoque l'image, la reconnaissance de la ville, c'est important mais nous avons évidemment un patrimoine exceptionnel. Nîmes et Arles les romaines ainsi qu'Aigues-Mortes la médiévale ne sont pas classées alors qu'elles disposent d'un patrimoine exceptionnel. Il y a beaucoup à faire.
Nous travaillons à croiser les patrimoines naturel et culturel avec l'histoire et les traditions. Nous avons déjà un classement « Man and Biosphere » à l'Unesco pour le Parc naturel régional de Camargue. On a une cité où les trois faces de ses murailles sont dans un espace naturel classé. Donc j'ai relancé l'opération "Grand Site" qui s’enlisait et qui verra le jour très prochainement. Nous allons réhabiliter tous les abords pour valoriser la nature et les remparts. Il est prévu la création d’une Maison "Grand Site" en rapport avec la faune et la flore. Car n'oublions pas que le site fait l'objet de passage de grandes migrations d'oiseaux (Aigrettes, Flamants roses...) venants d'Afrique. Pour le montage d'un tel dossier, il faut assembler et valoriser les différents aspects du site ? Effectivement, c'est un tout car un classement ne s'obtient pas facilement. Il nécessite de prendre en compte tous les aspects de notre territoire. Nous devons montrer le caractère international et universel de la ville. Ce sont aussi les chevaux camarguais dont l'histoire est fabuleuse, un croisement entre les purs sang arabes et les poneys du Larzac pour favoriser les croisades en terre sainte à l'époque des Templiers. Les traditions, la bouvine, les fêtes d'Aigues-Mortes sont également importantes. C'est aussi, le port avec la venue des Génois, des Pisans, des catalans pour commercer. Mais les croisades étaient aussi du commerce puisque les embarcations prêtées à St-Louis étaient destinées à faire du commerce avec l'Orient. Tout cela fait partie de notre histoire et du caractère universel que nous devons mettre en avant pour valoriser notre territoire. Faire classer de "la pierre" ne marche plus. Ce qui est aussi important, c'est l'homme et son milieu, son histoire, l'universalité et le caractère unique. Les remparts et une tour de constance c'est unique. A nous d'en valoriser tous les aspects afin que le phare de la tour de constance éclaire à nouveau le sud Gard.
Quels temps prend la réalisation d'un dossier de classement ?
C'est un travail à long terme afin de se donner toutes les chances d'aboutir. Il serait présomptueux de dire que nous présenterons un dossier de classement à l'Unesco l'an prochain. Mais gouverner ces prévoir alors nous avons lancé diverses études : sociale, urbaine et du secteur sauvegardée de la vieille ville. Cela nous permettra de mettre en place la ville de demain. L'objectif est simple, c'est
sept ans pour mettre en uvre nos actions afin que nous ayons tous les atouts en notre faveur. J'ai des exemples de dossiers qui n'ont pas aboutis, et cela nous souligne les erreurs à ne pas commettre. Cela fait deux ans que nous y travaillons mon équipe et moi, et nous avons bon espoir.
Quelles sont les retombées économiques d'un tel projet ?
Tout cela va dans le sens d’une valorisation de la ville et bien évidemment aussi sur son aspect économique. les actions que nous menons participent à notre développement économique. Listel, vin des sables et le sel sont nos atouts. Cela fait 2000 ans que l'on fait du sel à Aigues-Mortes. Le centre d’allo thérapie que nous souhaitons réaliser ira en ce sens. Une structure qui permettra de travailler autour des eaux hyperclorées aux vertues thérapeutiques particulièrement intéressantes. Ce projet pourrait être une des pierres angulaires de notre économie.
Nous pensons à la réalisation de produits dérivés autour de cosmétiques d'une marque qui pourrait tout simplement s'appeler "Aigues-Mortes".
Regardez la notoriété des produits du village d'Avènes-lesBains. C'est un exemple pour nous. Leurs produits se vendent à l'autre bout du monde.
graphique pour les enseignes des commerces du centre ville. Nous voulons monter en qualité. Et tout le monde y sera gagnant et notre ville en premier lieu. Nous voulons tirer la ville vers le haut et si nous réalisons cela tous ensemble, nous aurons un classement et des retombées économiques importantes avec de nombreuses création d’emplois. On viendra du monde entier pour découvrir Aigues-Mortes.
Quand Carcassonne a été classé, cela a généré entre 30% et 40% de tourisme supplémentaire. Nous devons donc anticiper et nous préparer à l'accueil de ce flux pour la ville. C'est pour cela que nous réfléchissons aux divers aspects de la vie quotidienne avant tout comme par exemple le stationnement, la circulation, les transports en commun.
On évoque aussi un jumelage très particulier et qui pourrait être intéressant pour la ville ?
« Faire classer de "la pierre" ne marche plus. Ce qui aussi est important, c'est l'homme et son milieu, son histoire, l'universalité et le caractère unique »
Nous avons une forêt de pins pignons unique en Europe que l'on veut mettre également en valeur. Nous souhaitons l'accueil d'Utopia, des maisons écologiques en rapport avec la nature. Nous voulons également installer un camp des Templiers qui mettra en avant le patrimoine de la ville en évoquant le camp de la septième croisade avec StLouis.
Les joutes revoient le jour à Aigues-Mortes. Contrairement à ce que l'on pense, les joutes ne sont pas nées à Sète ou au Grau du Roi mais bien à Aigues-Mortes. Quand Charles Quint et François 1er sont venus à Aigues-Mortes, leurs navigateurs joutaient dans le port d'Aigues-Mortes. J'ai donc tenu à ce que l'on retrouve cette tradition.

Sinon, nous avons refait la place St-Louis. Nous avons fleuri la ville pour en obtenir le label de Villes fleuries de France, cela embellie notre environnement. Nous allons lancer un appel d’offre européen avec l’aide du centre monuments nationaux en vue de nouveau éclairage des remparts à la fois statique et dynamique. Nous étudions l'idée d'une grande projection sur la pierre car nous disposons de 150 mètres linéaires de remparts, c'est exceptionnel. Une projection sur l'histoire de la ville, la 7ème croisade, le projet est spectaculaire et je souhaite que cela se réalise.
Prochainement, nous allons présenter une charte
Nous avons été sollicité par la ville chinoise de Da Fang (750 000 habitants). Une ville qui a beaucoup de similitudes avec Aigues-Mortes. C'est la Camargue en Chine. L'eau conditionne leur territoire comme pour nous. Ce jumelage m'intéresse beaucoup car il me paraît important de travailler avec la Chine. Il ne faut pas rater le côche du tourisme chinois chez nous. 10% du tourisme à Paris est chinois et nous souhaiterions que les tours opérators chinois inscrivent AiguesMortes sur leurs tablettes. Les chinois ont envie de connaître notre patrimoine et sont friands de culture française.
Enfin, les administrés de la ville sont-ils invités à participer au projet du dossier de classement ? Les difficultés premières sont l'emploi et le logement. Notre projet va générer de l'emploi. le centre de d’allo thérapie également. Si je souhaite l'implantation d'un hôtel 4 étoiles sur la ville, ce n'est pas par élitisme mais parce que cela génèrera des emplois. Le logement, c'est l'accession sociale à la propriété. Dans l'étude urbaine, je vais imposer 20 à 25 % d'habitations à accès à la propriété.
Avec nos administrés, nous allons dans le même sens : rassembler la population aigues-mortaise et unir nos énergies autour de ce projet de classement est essentiel et primordial. Ensemble, nous serons plus forts. Recueillir, écouter et analyser les idées et les remarques des aigues-mortais est nécessaire.
C’est un vrai beau challenge, à la hauteur de l’attente de nos administrés et de notre détermination.
Recueillis par Stéphane Jurand
« Cours et jardins à Aniane »
Duval Peintures Dessins

Cet événement, organisé par l’association ABI invitera le public à déambuler dans le cœur du village d‘Aniane afin de découvrir des lieux secrets ainsi que plusieurs expositions et performances artistiques. Une quinzaine d’expositions de plasticiens, une dizaine de concerts et spectacles vivants y seront présentés dans des jardins privés, sur certaines placettes ou dans les rues d’Aniane.

Le Caraïbar
Cocktail - Bar - Glacier
À DÉCOUVRIR !
La
vous met l’étang de Thau à la bouche
En 8 ans, Sabine et Bruno Vitalis ont fait de La Palourdière à Bouzigues, l’étape incontournable des gourmets désireux de découvrir les richesses du fond de la lagune tout en la surplombant.
région. Il est le résultat du mariage réussi entre des ingrédients rigoureusement sélectionnés. Les produits révèlent toute la richesse de la lagune, palourdes, huîtres de Thau, dorades et loup frais.
Tout l’été, animation musicale assurée
Tout l’été, animation musicale assurée
Dès la porte franchie, le charme agit. Le point de vue exceptionnel qu’offre le restaurant sur le bassin de Thau, les tables conchylicoles et, en toiles de fond, la « montagne » de Sète, y assurément pour beaucoup mais ne saurait expliquer à lui seul, le remarquable pouvoir d’attraction que La Palourdière exerce sur les gourmets de la


Ainsi, Sabine Vitalis a créé quelques plats qui, sur la base des produits du cru, sont devenus des incontournables : le cassoulet de fruits de mer, le civet de baudroies Côtés grillades, c’est sur les ceps des vignes de Thau que les viandes rigoureusement sélectionnées prennent toute leur saveur. Si ce n’est pas le paradis, ça y ressemble.
tous les soirs à partir de 21h30
tous les soirs à partir de 21h30
TOURNÉE DU 25ème ANNIVERSAIRE !
Répétitions publiques dans le cadre de la visite de la ménagerie, le dimanche 29 août entre 10h30 et 12h.
MONTPELLIER DU 26 AOUT AU 5 SEPTEMBRE
Parc des Expositions
Jeudi 26 août à 20h30 • Vendredi 27 août à 20h30
Samedi 28 août à 15h & 20h30
Dimanche 29 août à 14h15 & 17h30
Lundi 30 août à 19h30, c’est tarif unique pour tous 13 € !
Mardi 31 août à 20h30 • Mercredi 1er septembre à 17h00
Jeudi 2 septembre à 19h30, c’est tarif unique pour tous 13 € !
Vendredi 3 septembre à 20h30 • Samedi 4 septembre à 15h & 20h30 • Dimanche 6 septembre à 14h15
AVIGNON
DU 9 AU 12 SEPTEMBRE
Parc des Expositions (sortie Avignon Sud)
Le jeudi 9 à 19h30, c’est tarif unique pour tous 13 € !
Vendredi 10 à 20h30 • Samedi 11 à 15h & 20h30
Dimanche 12 à 14h15
Locations dans les points de vente habituels, aux caisses du cirque et sur www.cirque-gruss.com

Visite de la ménagerie chaque jour : 10h/12h, 14h/18h et pendant les spectacles (2€)

Malagacy…
Unvoyage à Madagascar. Un de plus! Il prend son élan dans l’avion. Elle occupe la place du couloir, moi celle du hublot. Elle est grande, ce qui pour une Malgache est plutôt atypique. Son sourire est lumineux. Trente cinq ans, trois enfants et plusieurs maris me dit-elle. Je me perds un peu dans ses explications matrimoniales que je ne lui demande pas. Miharisoa, a une disponibilité totale et une liberté de parole rare: «je cherche l’amour de ma vie». J’ai rencontré à Tananarive, ou ailleurs, d’autres Miharisoa. Le modèle même de la femme malgache plutôt privilégiée qui à cette réputation d’ensorceleuse, d’empoisonneuse. Difficile d’être insensible à cette entreprise de séduction faite de sourires, de petits gestes, cette manière aussi de dire le français avec cet accent du Sud, des femmes de la côte. Elle est du «peuple des cactus», très foncée de peau, celle de l’Afrique toute proche, échouée là sur cette grande île de l’océan indien. A Tananarive l’odeur du zébu arrive jusqu’à l’aéroport.
par Daniel BedosD aniel Bedos accueilli dans un village malgache
reçoit, m’invite à se joindre à elle pour présenter nos condoléances aux proches de la défunte. Je connais l’importance que les malgaches accordent aux rituels mortuaires, à l’esprit des ancêtres, aux cérémonies du retournement des morts. Les vivants croyants ou non, sont tenus à perpétuer ces traditions qui passent par des sacrifices de zèbus et l’organisation d’une grande fête à la mémoire des ancêtres. Des chants, des musiques et des danses, s’improvisent autour des restes des corps décomposés, que pour la circonstance les familles sortent des tombaux pour en rassembler les chairs et les ossements dans des lambas neufs. J’assiste à une de ces cérémonies. Le rhum et la bière coule à flots. L’excitation est grande, les rires remplacent les larmes. Un défi à la mort absolument obligatoire; si l’un des descendants rêve que l’un de ses ancêtres à froid, il faut ouvrir le tombeau et procéder au retournement. Un rituel qui coute très cher aux familles car c’est tout le village qui s’invite.
Depuis déjà de nombreux numéros, Daniel Bedos, le trépidant directeur du Printemps des Comédiens publie (en exclusivité pour les lecteurs de L’Art-vues) ses récits de voyages souvent sources d’inspiration dans sa programmation du festival. Nomade et vagabond de la planète, il pratique cet exercice depuis plus de quinze ans. Il a visité plus de cinquante pays. C’est toujours avec passion qu’il nous fait partager ses récits de voyages. Après l’Ethiopie dans un précédent numéro, c’est à Madagascar qu’il nous entraîne cette fois.
« ATananarive l’odeur du zébu arrive jusqu’à l’aéroport »
2008-2009. Des séjours courts, une quinzaine de jours. Mis bout à bout, ce sont près de trois mois passés dans la grande île pour le plaisir et à mes frais, au cœur de l’Imera, dans le village de Ambohidratimo. Le village est sur l’une des douze collines qui entourent Antananarivo. A la périphérie de cette bourgade, une pierre dressée est honorée par les femmes qui désirent un enfant. Un marché quotidien rythme la vie de ce village malgache plutôt pauvre. J’aime me perdre dans les rizières d’ambohidratimo. J’y rencontre des anciens, des hommes et des femmes qui me témoignent beaucoup d’attention. Je voyage sur la côte Est, sur la côte Ouest, sur les plateaux de l’Imera, berceau de la civilisation malgache. Je n’aime pas la cuisine malgache, la pollution d’Antananarivo, la saison des pluies. J’aime le métissage de cette population, le sourire imperceptible des femmes qui vous courtisent. J’aime l’étagement des rizières, la couleur rouge de la terre, le ciel au coucher du soleil, le ronflement de l’océan indien, les langoustes grillées, les yeux des lémuriens. J’aime les baobabs et «l’arbre du voyageur». Acheter à Madagascar de la vanille, des épices, des lambas, est une aventure que j’affectionne. La vie de ce village commence au lever du soleil avec les aboiements des chiens, le chant des coqs, puis les cris des enfants. Les hommes sont étrangement absents. J’y vois des femmes laver le linge, ou préparer un repas à base de feuilles de Manioc : le «ravitoto», plat national malgache qu’accompagne de la viande de porc. Un euro par jour, c’est en moyenne le revenu disponible par habitant dans ce village. Le repas du soir, pris vers 18h30 est le plus copieux. Les hommes sont de retour, d’où viennent-ils ? A l’écart de certaines maisons, j’en surprends un très grand nombre jouer aux cartes ou au domino, en buvant un mauvais rhum. L’électricité est accessible quelques heures par jour.
La rumeur courrait depuis la veille ; une femme d’une quarantaine d’année en comas éthylique, se serait éteinte au lever du soleil. Elle habite à quelques pas de la maison dans laquelle je loge. L’agitation est perceptible. La famille qui me
Les Malgaches sont plutôt minces. La couleur de leur peau varie du noir au crème et l’étirement de leurs yeux rappelle leurs origines afro-indonésiennes. Ils vivent petitement, dans ce pays ou les femmes se disent soumises et souvent battues par un amant ou un mari alcoolique.

La femme Malgache dominante appartient à une armée de «va nus pieds», vêtue de haillons, tirant un enfant par la main et portant l’autre sur le dos. Pauvreté, ravage du SIDA dont elles sont les principales victimes, résignées et le plus souvent abandonnées, elles trouvent refuge en Dieu et les sectes, nombreuses sur l’île. Je les regarde préparer le riz dans ce village d’Ambohidratino. Les hommes boivent le rhum arrangé, les enfants très nombreux brandissent leur bol, alors que danses et chants se succèdent. .
C’est Noël! Ici on est pauvre mais on ne le sait pas.
Que vais-je donc chercher sur cette grande île que j’aime ? Doly, mon ami saltimbanque est chef de troupe de cette compagnie itinérante et familiale Landy Vola Fotsy qui ne cesse de sillonner Madagascar pour présenter un répertoire d’œuvres françaises (Hugo, Molière …) en échange de poulet, d’œufs et de riz.

Je prends la mesure de la confusion qui règne dans ce pays depuis les événements de 2007 qui ont conduit Madagascar au bord de la faillite, avec deux présidents, dont un autoproclamé, une armée, une gendarmerie qui se vendent au plus offrant. Rien ou presque ne fonctionne ici. La délinquance est partout, j’ «exotise» aussi mes propres états d’âmes pour les combattre ou les refouler
La nuit malgache commence à 18 heures. Je lis des textes sur le bouddhisme, mon îlot de respiration et d’apaisement au cours de ces longues nuits, dans une chambre qui domine de magnifiques rizières. Le ciel boréal, juste au-dessus de l’île rouge n’a pas son pareil!
Demain j’accompagne les amis de la compagnie Landy Vola Fotsy à un «Hiragatsy», un opéra populaire malgache.
Daniel Bedos« Ici on est pauvre mais on ne le sait pas»

Dufy en Méditerranée
«Le peintre a besoin d’avoir sans cesse sous les yeux une certaine qualité lumière, un scintillement, une palpitation aérienne qui baigne ce qu’il voit» déclarait Raoul Dufy (1877-1953). C’est dans les paysages méditerranéens qu’il découvre cette lumière et qu’il puise l’inspiration pour créer les œuvres exposées au musée Paul Valéry à Sète. Première manifestation dans cet espace admirablement restauré.
Grand voyageur, Raoul Dufy découvre la Méditerranée à l’âge de 26 ans. Il revenait sans cesse vers cette lumière qui le fascinait. Sur place, dans le midi de la France, en Italie et plus tard au Maroc, il dessinait les croquis qu’il peignait à son retour dans son atelier. Cependant, il n’était pas insensible à la lumière de sa Normandie natale, qu’il captait déjà dans ses premières œuvres. Le marché à Marseille (1903) et Le marché aux poissons à Marseille (1904), influencés à la fois par les Impressionnistes et par Van Gogh, dévoilent les pistes explorées plus tard: la simplification des formes et la vibration des couleurs, qui dynamisent les toiles. Son inventivité s’affirme dans La terrasse sur la plage (1907) avec l’utilisation d‘une palette réduite et les ormes suggérées par des courbes et des horizontales. Après une valse hésitation entre Cézanne, Gauguin, Braque et Picasso et la tentation du cubisme perceptible dans ses Paysages de Vence (1908), Dufy poursuit dans sa quête de sa propre voie. C’est ainsi qu’apparaît le Dufy que connaît le grand public, celui des grandes plages monochromes qui distribuent lumière, couleurs et formes dissociées dès Vence (1919) jusqu’à L’Arlequin à Venise (1952). Au fil de l’exposition, on découvre également un aspect moins connu de son travail, les aquarelles, considérées par Dufy non comme une esquisse ou une étape mais bien comme des œuvres à part entière : Vénus à la coquille et Amphitrite dans le port de Marseille (1925-1930), La Marocaine (1926), Le Mai à Nice (1948). Lumière du Midi mais aussi amitié avec les musiciens du Midi tels Pablo Casals. Dufy s’installe d’ailleurs à Perpignan. La série de tableaux dédiés à la musique, dont Le

grand orchestre (1946) et L’orchestre rouge (1949) explosent les partitions dans des ambiances monochromatiques. En fin de parcours, Le cargo noir à Sainte-Adresse (1949-1952), peint alors que Dufy était à Perpignan, exprime la préoccupation essentielle de l’artiste, faire de la lumière avec du noir Il développe sa thèse dans un entretien avec Pierre Courthion: «Le soleil est au zénith, c’est le noir: on est ébloui; en face, on ne voit plus rien… c’est le noir qui domine, il faut partir du noir,
et tenter une autre transposition… ». Derrière cette toile, un mur, de l’autre côté du mur, un atelier, celui du maître du noir lumière, Soulages… Ce n’est pas un simple hasard, mais un clin d’œil de Maité Vallès-Bled qui signe là sa première exposition en tant que directrice du Musée Paul Valéry. En passant de Lodève à Sète, elle maintient le cap, celui de l’excellence.
Jusqu’au 31 octobre, musée Paul Valéry 148, rue François Desnoyer, Sète. 04 99 04 76 16.
Une restauration exemplaire : Pas d’intervention lourde dans la restauration du Musée Paul-Valéry, mais une réorganisation de l’espace plus rationnelle et plus fonctionnelle, une réhabilitation du jardin et l’ouverture d’une cafétéria prolongée d’une terrasse avec vues sur le cimetière et la mer. Le bâtiment qui abrite le musée, date de 1970, une sorte de balcon accroché à la corniche. Ce qui frappe dès l’entrée, c’est le hall, très accueillant avec désormais, un coin librairie digne de ce nom. Les collections très diverses sont redéployées en trois grands départements. Le fonds Paul-Valéry est resté à l’étage, sensiblement au même endroit mais réorganisé, on y voit notamment le premier manuscrit du Cimetière marin et des dessins et peintures du poète. Au sous-sol et dans les salles du bas, le département d’Arts et traditions populaires, avec ses pavois de joutes et ses maquettes en fondu enchaînés aux tableaux de groupe Montpellier-Sète (Desnoyer, Couderc, Calvet, Descossy…) et la figuration libre (Comas, Di Rosa). La collection de peinture continue au premier étage avec Messager Sun Wu…, étage essentiellement dédié aux expositions temporaires. On sort par la très agréable cafétéria, admirablement intégrée au paysage. Le jardin réhabilité est utilisé pour différentes manifestations.
Prochaines Soirées au jardin : Marie Roaunet, concert création, le 10 septembre ; Café littéraire autour de Di Rosa, présenté par Tino di Martino20 septembre ; Conférence d’Izhak Goldbrg, sur Raoul Dufy et la Méditerranée, 1e octobre ; Hommage à Paul Valery, Happening sous ciel ouvert avec le poète serbo-croate Kolja Micevic.
Avec Alexandre Cabanel (18 23-1889), le musée Fabre poursuit sont exploration des différentes périodes du XIX e siècle, cycle qui s’achèvera sur Odilon Redon, représentant le symbolisme français. Cabanel, originaire de Montpellier, sort enfin du purgatoire avec cette rétrospective exceptionnelle. Redécouverte d’un artiste, dit pompier, bien en cour dans son temps, mais trop vite enterré.
Néà Montpellier dans une famille modeste de menuisiers ébénistes, Alexandre Cabanel se révèle dès l’âge de 13 ans avec un autoportrait étonnant dont la facture rappelle le Petit paresseux de Greuze. Ce tableau ouvre l’exposition, déployée sur deux niveaux auxquels il faut ajouter les œuvres de la salle Cabanel exposées en permanence et celles du Département des arts décoratifs de l’Hôtel Sabatier d’Espeyran. C’est en effet, parce que Montpellier possède le fonds le plus important de ce peintre que la rétrospective a pu être organisée. Les tableaux ont été prêtés par des musées ou par des collectionneurs particuliers qui ne laissent pas facilement sortir leurs œuvres. Il est donc exceptionnel de voir ici rassembléesces toiles toutes d’importance majeure : Ruth au repos (1868), commande de l’impératrice Eugénie ; La naissance de Vénus (1863), mis en perspective avec La perle et la vague (1862), de Baudry, conservée au Prado; Portrait de Miss Olivia Peyton Murray Cutting (1887); Aglaé et Boniface (1857) ou encore Cléopâtre essayant les poisons sur les condamnés à mort (1887), dont une esquisse délicate vient du musée de Béziers. A exposition exceptionnelle, muséographie toute aussi exceptionnelle signée Martin Michel qui a travaillé sur les perspectives, les enfilades, les cou-

leurs, l’atmosphère feutrée des salons du XIXe siècle. Phèdre (1880), un des chefs d’œuvre du fonds montpelliérain, est vue à travers une vitrine avant de se dévoiler majestueusement; le Salon des Vénus est tendu de bleu. A l’étage, un cabinet ouvert est dédié à des photos des décors de l’Hôtel de Say et de l’Hôtel Pereire, le visiteur peut zoomer sur des détails et a tout loisir d’admirer les cartons
montrés après restauration dans les salles attenantes. De santé fragile et d’origine modeste, Cabanel a du lutter sur deux fronts pour s’imposer, c’est ce que montre également l’exposition.
L’ascension irrésistible d’un travailleur acharné. Il a présenté trois fois le Prix de Rome avant d’en être lauréat, prix qui lui a ouvert les portes de la Villa Médicis. Là, il a pu s’adonner à sa passion pour
l’antiquité et se former à l’ombre de ses maîtres, Michel Ange et Raphaël. Jésus dans le prétoire (1845), L’ange déchu (1847), La mort de Moïse (1850) éclairent cette période. Parallèlement à son épanouissement dans les grandes toiles d’histoire, sont talent de portraitiste s’affirme, il en devient l’officiel de la cour: Portrait de Napoléon III (1865) et les élégantes de Paris d’ailleurs, défilent dans on atelier pour prendre la pause: Portrait de Mary Frick Garrett (1865), Portait de Madame Collis Huntington (1882). Dans les années 1860 apparait une nouvelle peinture, celle de Manet, Monet, Renoir. Cabanel ne s’engouffre pas dans la brèche, il reste fidèle son art, la tradition du beau. Son beau qui exulte dans des visages d’une étonnante fraîcheur, d’une grâce délicate ou dans ses corps diaphanes de Vénus.
Autour de l’exposition : Visites guidées; visites guidées thématiques ; arrêt sur une œuvre, les mardis; promenades contées pour les enfants; des conférences; Alexandre Cabanel, peintre officiel du Second Empire, dans le cadre des journées du Patrimoine, les 18 et 19 septembre.
Jusqu’au 5 décembre au musée Fabre - 39, boulevard de Bonne Nouvelle à Montpellier Tél. 04 67 14 83 00. www.museefabre.fr
MUSÉES
De Gauguin aux Nabis
A travers son exposition De Gauguin aux Nabis, le droit de tout oser, le musée Fleury propose de faire redécouvrir les peintres de ce groupe, peu ou mal connus du grand public, considérés cependant comme les inventeurs de l’art moderne. Des artistes qui ont explorés toutes les voies : les arts décoratifs, le japonisme, la littérature pour ne s’attacher à aucune.
Entre le départ pour Sète de Maïthé Vallès-Bled et l’arrivée d’Ivonne Papin-Dratik, le musée Fleury s’est retrouvé sans conservateur. L’exposition d’été s’en trouvait compromise. Heureusement, Gilles Genty a pu assurer l’intérim et concocter en quelques mois une exposition grâce à un opportun concours de circonstance. Le musée Maurice-Denis–Le-Prieuré de SaintGermain-en-Laye, recevant une importante exposition cet été, ses collections permanentes étaient libres. Or, ce musée, comme son nom l’indique, est reconnu pour sa richesse en œuvres du début du XXe siècle, celle des héritiers de Gauguin. Ainsi est née l’idée de l’exposition De Gauguin aux nabis, l’art de tout oser. Gilles Genty insiste sur ce point: «Les Nabis ont en commun deux particularités, ils ont inventé le droit de tout oser et sans cesse, ils ont créé des passerelles entre la peinture et la littérature». La présentation des œuvres s’attache à souligner cette double tendance. Le terme nabi apparaît vers 1888, un nom proposé par Auguste Cazalis pour le cercle de jeunes peintres autour Sérusier. Un mouvement postimpressionniste d’avant-garde, encouragé et soutenu par Gauguin. Utiliser des couleurs pures et franches, exagérer ses visions, se donner «le droit de tout oser», selon sa propre expression. Des recherches à l’origine de l’Ecole de Pont-Aven, en rupture avec l’impressionnisme qui s’essouffle. Dans la première salle, les bronzes de Gauguin côtoient la Bretonne donnant à manger aux cochons de Sérusier et le Château de Rustéphan d’Emile Bernard. Deux tableaux rompant avec l’idée de perspective traditionnelle et le naturalisme. Bien vite, apparaissent les traits noirs cernant les sujets: Bretonnes au goémon et Paysage de Bretagne

Au musée de Céret
Jean-Pierre Pincemin
S’ilest vrai que la France a, depuis quelque trente ans au moins, un gros problème avec ses artistes, et plus particulièrement avec ses peintres (ce qui fait que nous ratons systématiquement tous les grands rendez-vous que nous offre l’Histoire), il est tout de même un certain nombre qui, s’ils n’accédèrent pas à une réelle reconnaissance internationale, ont tout de même honoré leur pratique en privilégiant la réflexion, l’honnêteté intellectuelle, la fidélité à leurs convictions sur les opportunismes et recherches de la réussite à tous prix. Je pense que Jean-Pierre Pincemin faisait partie de ceux-là (H.Trintignan l’a d’ailleurs montré régulièrement). Parmi tous les transfuges de SupportsSurfaces il fut sans doute le plus discret et en même temps peut-être le moins unanimement contesté, le plus sincèrement admiré. Certes on l’a vu passer, dans les années 80, d’une division systématique de la surface, dans des formats parfois monumentaux, à une figuration très approximative, à tel point que je me demande s’il ne faut pas y voir quelque malice ou ironie. Certes également, après avoir fait table rase des données spécifiques de la tradition, il s’est appliqué à reconstruire les éléments fondamentaux de sa pratique en réintroduisant successivement le tableau et son châssis sous-jacent, les pinceaux et par là même une certaine technique individuelle fondée sur des choix déterminés, et une certaine matérialité sensible et rétinienne qui ne s’appuyait plus sur la simple teinture ou sur la logique de l’empreinte. Certes enfin il n’a pas hésité à transformer ses collages orthonormés en agrafages sculpturaux de plaquettes polychromes qui, évidemment l’ont fait basculer dans le volume et la gestion de l’espace, notamment du vide. Et qui ont donné du relief à ses réalisations architecturales. Mais à y regarder de plus près, le passage des grandes palissades peintes, qui ont l’aspect d’un mur de bois, à la peinture de grandes zones verticales à trois volets, se fait sans palinodie ni cassure nette, et ces sortes de pattes ou trompes (l’œil) d’éléphant difforme que l’on peut découvrir sur la série L’année de l’Inde ne figurent que les déformations grossièrement stylisées des bandes peintes ou collées qu’utilisait Pincemin dans ses périodes plus radicales. Et quel plus beau motif que l’éléphant, tout comme celui de l’arbre, pour traiter des nuances de la matière picturale, d’autant que Pincemin s’est toujours situé et les déclinaisons colorées du gris, outre les ocres et bruns, sans doute les teintes les plus sensibles et donc les plus difficiles à manier. C’est en tout cas une belle tranche de vie et de beaux morceaux d’œuvres que nous aura offert cet artiste disparu il y a cinq ans, et dont on commence à reconnaître l’importance (soulignée jadis par Bernard Lamarche-Vadel), dans un pays où il vaut mieux mourir d’abord, ou s’exiler, si l’on veut avoir des chances de gagner généreusement sa croûte ou son lot de tissu. Céret, qui a toujours défendu les peintres se situant dans la proximité ou la continuité de Supports-Surfaces, ne s’y est pas trompé.
BTN Jusqu’au 10 octobre au musée de Céret - 8, boulevard Joffre à Céret. Tél. 04 68 87 27 76. Signalons que Fabien Boitard, tout comme Robert Combas, expose tout l’été à la Galerie Odile Oms, à quelques dizaines de mètres du musée.
de Maurice Denis qui devient le théoricien du groupe. «Se rappeler qu’un tableau, avant d’être un cheval de bataille, une femme nue ou une quelconque anecdote est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain nombre assemblées», souligne-t-il. Malgré ce, on n’est pas dans l’abstraction mais dans une simplification où les courbes dynamisent l’œuvre. Deux pistes se dessinent: l’art nouveau et le japonisme. Madame Ranson en vert, de Maurice Denis ou Madame Serusier à l’ombrelle de Sérusier. Ne négligeant aucun domaine artistique, les Nabis s’expriment encore dans les arts décoratifs; on voit des décors pour éventails, des papiers peints, un projet de buffet par Bonnard et de nombreuses illustrations pour ouvrages d’art et littérature. C’est par le biais de la littérature et le lien qu’ils entretiennent avec les écrivains et les poètes qu’une partie des Nabis se tourne ver le symbolisme: Le Nabi à la barbe rutilante, de Georges Lacombe, Christ aux outrages de Henri de Goux ou la célèbre Cène, de Gauguin. Une exposition foisonnante, qu’on recommande de visiter thème à thème. Pour vous y aider, des fiches explicitant clairement le contenu sont disposées à l’entrée de chaque salle. L’occasion de redécouvrir Gauguin et les peintres de Pont-Aven, les Nabis, le nouveau classicisme et Maurice Denis, évidemment. MCH















Gérard Gasiorowski
Gérard
Gasiorowski travaillait à la fois contre la peinture (disons contre une certaine peinture, traditionnelle à son époque), qu’il qualifiait de croûtes (il en réalisait lui-même, épuisant le motif floral), mais ne pouvait se défaire de son attachement à son Histoire : de Lascaux à Giotto, Manet ou Cézanne. Ainsi peut-on voir dans la même salle des toiles très proches de l’hyperréalisme mais sans le côté clinquant, coloré et moderniste, et en même temps un quasi-monochrome inspiré du sombre fond d’un tableau de Rembrandt. Ou des objets de guerre englués dans la peinture noire jouxter des hommages aux grands jalons de l’Histoire de l’art. Les salles consacrés aux chapeaux, à partir desquels on recommencé à s’intéresser à son œuvre, dans les années 70, ou aux Refusés de l’Académie qu’il avait ingénieusement créée, témoignent de la même ambiguïté qui peut tout aussi bien se révéler ambivalence : fascination/Répulsion. C’est d’ailleurs en ce sens que
Au musée de Frontignan
l’œuvre de cet artiste prématurément disparu interpelle encore. Les artistes n’en finissent pas de régler leur compte avec la Peinture, ainsi que le prouve le nombre incroyable de références et de citations que l’on trouve dans leurs œuvres depuis plusieurs décennies. Au demeurant, pour sa fameuse Académie-pré-texte, Gasiorowski n’hésitait pas à convoquer ses contemporains d’alors, dont certains depuis ont eu le bonheur d’accéder à une reconnaissance définitive. Il y a chez lui une volonté primitive d’œuvrer dans les tréfonds des activités humaines les plus ancestrales : D’où cette divinité Kiga, peinte au jus d’excréments car ça fait belle lurette que les psychanalystes ont découvert tant dans la production picturale que dans le fétichisme de l’objet pictural des relations étroites avec nos pulsions les plus primaires et notamment liées au stade que l’on dit anal. L’un des clous de cette exposition, réservé pour la dernière salle, s’avère être justement la confection de tourtes, à

base de paille et d’excréments. Les petits malins diront que la peinture c’est a priori de la m… Mais les malins tout court comprendront qu’une fois cette évidence admise, on peut effectivement faire table rase de ses préjugés et œuvrer en toute connaissance de cause. Dans la sublimation et le sacré. Détruire (d’où le thème de la guerre) pour mieux construire (l’Académie par ex) : cela pourrait être la devise, selon nous, de cet artiste qui n’hésitait pas à se pencher du côté des plus humbles, ceux qui sont les plus proches de la terre nourricière, et notamment des formes et des couleurs. Les séries de meules dorées sont tout à fait pertinentes à cet effet. Dans la droite ligne de l’intérêt quasi ethnologique pour le primitif réinventé, signalons cette immense fresque intitulée Fertilité, ponctuée par une évocation phallique. Et en même temps quelle impression de malaise à penser que toute une vie de recherches incessantes, de tâtonnements et de souffrance, peut se résumer en
André Cervera
quelques salles… Quelle leçon d’humilité ! Emouvante série légendée de dessins de l’artiste à l’hôpital enfin. BTN Jusqu’au 19 septembre, au Carré d’Art, Place de la Maison Carrée à Nîmes. Tél. 04 66 76 35 74.
Parallèlement
à son exposition chez HambursinBoisanté, l’un des piliers de « L’école de Sète » présentera au musée de Frontignan de nouvelles toiles inspirées de ses lectures de romans noirs, dont la ville s’est fait une spécialité. S’il y a en effet quelque chose d’ethnologique dans la production ouverte, aussi bien au monde entier qu’aux coutumes locales, d’André Cervera, on ne peut nier que les ressorts du roman policier, dans ce qu’il a de populaire, relèvent des traditions humaines les plus ancestrales (ce n’est pas un hasard si Œdipe mène son enquête jusqu’au bout de l’horreur). Par ailleurs les diverses péripéties d’un roman noir se prêtent à la dramatisation. Aussi André Cervera, non d’ailleurs sans humour (car l’humour aussi est noir), choisit-il des épisodes cruciaux, à l’atmosphère tendue, pour y glisser ses figures de circonstance. Et si le héros fait ou subit l’action, les personnages secondaires réagissent au suspense créé par la tension de la scène, un peu à la manière d’un lecteur pris dans l’action. Et il est d’autant plus impliqué, le spectateur en l’occurrence, que le

Au Miam à Sète
Alors qu’il s’apprête à fêter son dixième anniversaire, on se demande à chaque événement comment fait le Miam pour nous dégoter des expositions à travers le monde qui prouvent l’extrême vitalité de l’art modeste en général. Le paradirama polynésien et les Coquillages, Mexico et la Narcoculture, le Pop-up, le Graffiti, le kitch Catch et le Bang Bang des armes, Elvis et le pinard etc. Pour cette cuvée 2010, ce sont les Caraïbes qui sont à l’honneur, grâce notamment à l’artiste et collectionneur Edouard Duval Carrié, une sorte de Di Rosa boulimique d’objets « orphelins » de la consommation de masse, mais aussi de la culture locale, installé à Miami dans le quartier nommé Little Haïti. On pourra découvrir sa production très hiératique et liturgique, chargée, haute en couleurs, sans doute en référence au culte du vaudou. Le « focus sur la création contemporaine caribéenne réserve quelques surprises certains artistes s’étant imposé sur le plan international (Et après tout Basquiat n’était-il pas originaire d’Haïti ?). Je
jeu avec la planéité de la surface à peindre le place en situation frontale par rapport aux scènes répertoriées, ce qui accentue par ailleurs le dynamisme dramatique. La présence d’éléments décoratifs sur les vêtements rappelle toutefois qu’il ne saurait être question de confondre les lois du genre avec la réalité. Les personnages, s’ils s’inspirent des codes en usage, demeurent tels que les peint habituellement Cervera : stylisés à l’extrême, ectoplasmiques et taillés à grandes lames, comme ces totems que l’artiste affectionne tant. A tel point qu’il parle à propos de son travail de rituel pictural. Car tout l’art de Cervera est de savoir conjuguer la science des proportions à la primitivité de l’inspiration. La civilisation s’accommode très bien de son revers de barbarie. Les personnages semblent avancer masqués, comme s’ils émanaient d’une tribu africaine, et inversement tous les accessoires policiers sont présents : de la pipe au véhicule, en passant par les armes et l’imper. Evidemment la scène du meurtre est privilégiée, sur laquelle les protagonistes semblent s’être donné rendez-vous.
Les lieux semblent personnalisés. La couleur n’est guère absente même si l’atmosphère est sourde, Cervera privilégiant toutes les nuances colorées du gris ou du brun. Enfin, s’il demeure fidèle au tableau, l’artiste sort parfois du cadre, un peu comme il lui arrive de sortir de ses thèmes de prédilection. Mais c’est pour s’en découvrir un nouveau, du moins en peinture, ici emprunté à la littérature en ce qu’elle révèle de noir sur la nature humaine. Ainsi, un volet apparaît-il ici, le prolongement d’un collage là, un papier peint à base de kraft et d’une empreinte ailleurs, comme pour prolonger la toile et lui donner du volume, une architecture.
C’est renouer avec l’effet fresque de cette ancienne église. La couleur est sable, comme la toile de jute au sol et la mise en espace, l’installation, est judicieuse puisqu’elle fonctionne à la fois comme un retable que l’on ouvre et comme dans un polar, un criminel peut en cacher un autre. Des mannequins, en volume cette fois et semblant sortis d’une pièce de Kantor, interviennent aussi, créant des effets de surprise et ouvrant une dimension nouvelle aux
Global Caraibes
pense surtout au dominicain Jorge Pineda et à ses graphismes serpentins semblant surgir de la tête d’un être sculpté planté contre le mur dans quelque coin de l’espace. Sa consœur Raquel Païewonski s’est fait une spécialité de curieux ballons bruns, gris ou blancs dont la particularité est qu’ils semblent exhiber une sorte de sein. Je pense également aux sculptures votives et géantes en triptyque du guyanais Hew Locke, faites de flèches et de poupées, de fleurs et de chaînes et qui semblent décliner un rituel dont les arcanes nous échappent même s‘ils conjuguent violence et soumission. Le martiniquais Didier Damoison s’est également fait un nom dans la photo urbaine, où il s’interroge sur sa double identité. Des bidons vides souillant un motif religieux de vierge à l’enfant par exemple. Le cubain Alexandre Arrechea imagine, en vidéo, sinon un combat du moins un défi entre son double primitif et sa version urbaine. Il y a aussi les curieux véhicules encombrés d’objets hétéroclites pris dans d’étranges rets, du jamaïcain
Arthur Simms, et les fragiles compositions sculpturales (en porcelaine) et vertigineuses de Kendra Frorup, originaire des Bahamas tout comme Blue Carry, à même d’associer les matériaux les plus inattendus (une chevelure ou fontaine de bandes magnétiques) conjugués à la nature (mâchoire de requin), Joscelyn Gardner et ses lithos d’instruments de torture anthropomorphes. D’autres artistes, d’autres pays… Mais l’exposition rend aussi hommage à son commissaire, Edouard Duval Carrié, à son œuvre, ses peintures puissantes avec des groupes d’autochtones masqués, et à sa collection. Et puis cerise sur le baba au rhum : deux invités d’honneur Kcho, ses propositions à base d’avirons et pneus ou ses dessins de barque criblée de rames, et surtout Hervé Télémaque, l’un des artistes français les plus en vue vers la fin des années 60 et qui propose ici des bas reliefs faits d’objets divers, lui qui n’a pas hésité dans le passé à recourir au marc de café. Comme s‘il s’agissait d’un art divinatoire. Les figu-

recherches de Cervera. La partie de cartes en particulier pourrait montrer que Cervera n’aurait pas été de trop dans un hommage au grand joueur que vous savez. Enfin à l’étage, des portraits de créatures en noir et blanc, sur papier soigné et aléatoire et support noir. Une collection de personnages en mouvement qui ne demandent qu’à assurer leur fonction. BTN Jusqu’au 12 septembre, Musée de Frontignan La Peyrade - rue Lucien Salette. Tél. 04 67 18 50 05.
rines découpées dans du caoutchouc noir, à l’entrée du musée, d’André Eugène, ne le disent que trop. Et qui sait si ce ne sont pas de tous ces petits pays méprisés par les grandes puissances qu’émergera l’art de demain. BTN Jusqu’au 17 octobre, Musée international des arts modestes - 23, quai Maréchal de Lattre de Tassigny à Sète. Tél. 04 99 04 76 44.
L.A.C.
LIEU D’ARTCONTEMPORAIN HAMEAU DU LAC - 11130 SIGEAN CORBIÈRES MARITIMES - AUDE - FRANCE TÉL-FAX 04 68 48 83 62 - www.lac.narbonne.com
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VINCENT OLINET
CASANOVA FOREVER au L.A.C. Exposition du 27 juin au 26 septembre
ouvert tous les jours sauf mardi
juin - juillet - août : 15h-19h




septembre : 14h-18h

Au musée Languedocien à Montpellier
Splendeurs et Eternités des civilisations de méditerranée
Grâce à la Société Archéologie de Montpellier, la ville possède une collection exceptionnelle d’objets antiques. Ils sont exposés pour la première fois au Musée Languedocien jusqu’au 5 décembre. Une occasion unique de replonger au cœur des quatre civilisations qui nous ont façonnés.

Comment une ville comme Montpellier, relativement jeune, peutelle se trouver avec une telle collection d’objets de l’antiquité?
On la doit aux membres passionnés de la très active Société Archéologique qui lui ont offert leurs merveilles dès sa création. Des pièces rares, parfois uniques. Le fonds du musée Fabre est né de dons, celui du musée Languedocien également, car les habitants de la ville «avaient la collectionnite, la passion de la transmission. Ils ont ainsi sauvé ce qui pouvait l’être dans un esprit de total désintéressement», insiste Laurent Deguara, président enthousiaste de la Société et commissaire de l’exposition. Pour la première fois, ces objets sont présentés dans leur ensemble, des sous-sols jusque dans les salons d’apparat du Palais Jacques-Cœur, première demeure historique de Montpellier. A travers près de huit cents pièces, cette exposition fait voyager à la rencontre des Splendeurs et éternités des civilisations de Méditerranée, Egypte, Etrurie, Grèce et Rome. Quatre civilisations dont nous sommes les héritiers plus ou moins directs. Une exposition unique. Splendeurs donc, que ces objets, le plus souvent dans un état de conversation exceptionnel et pratiquement tous inédits. Dans la salle étrusque, on est ébloui par les bracelets d’une étonnante modernité ou l’instrument araire très contemporain. En ce qui concerne la Grèce par exemple, beaucoup ont été acquis au moment des fouilles des sites. On admirera la finesse et la précision du trait des fameux vases sur fonds noirs peints en rouge ou sur fonds rouges peints en noir, tous plus admirables les uns que les autres. Dans la partie égyptienne, un Scribe assis, un papyrus et les

12/12 : les fantômes de l’art
Pour fêter son centenaire, le musée Denys Puech de Rodez fait se rencontrer de manière improbable, les portraits de la collection et des oeuvres contemporaines du Frac MidiPyrénées. On va de surprises en surprises dans ce 12/12 : les fantômes de l’art.
D’uncôté, une collection considérable d’œuvre évoquant le portrait, des bustes sculptés ou des peintures. Certaines datant du XVIIe siècle, comme la Sainte-Catherine-de-Sienne, d’un auteur anonyme. De l’autre, des artistes contemporains, héritiers de cette expression, comme le Sans titre, 1984 de Zush, conservé aux Abattoirs-Frac Midi Pyrénées. Les portraits anciens du musée n’ont pas été montrés depuis vingt ans, ils hantent les réserves. On comprend mieux le titre de cet accrochage les fantômes de l’art. L’autre partie 12/12 est un clin d’œil à Yves Deniau, premier conservateur du musée rénové qui, en 1987 déjà, proposa une rencontre entre douze œuvres du musée et douze œuvres du Frac. Une tentative osée pour l’époque. Pour le centenaire de l’établissement, c’est une sorte de reprise de l’initiative qui est proposée aux visiteurs. A travers toutes ces œuvres, c’est une histoire qui est mise en lumière. Qui sont ces personnages ? Que racontent-ils ? « La scénographie rappelle étrangement l’ambiance que l’on trouve dans les églises : des espaces de pénombre, des retables revisités, quelques regards persistants et des silhouettes énigmatiques… peut-être une atmosphère étrangement inquiétante, mais jamais morbide », souligne Carole Bouzid, commissaire de l’exposition. Dès le rez-de-chaussée, par exemple, les sculptures et bustes de Denys Puech (1854-1942) cohabitent avec un Calder, un Koons, un Duchamp, un Degas de Richard Fauguet. D’autres rencontres inattendues, telles les fameuses photographies de Sophie Calle, Mother, Father, confrontées à La musique sacrée de Mussini. Les premières représentent des tombes anonymes que la photographe s’est appropriées, la seconde, un ange, les yeux au ciel, chante peut-être un De Profondis. Autre rapprochement surprenant, les Portraits de Joseph Castanié, peintre aveyronnais (1819-1884) et Autoportrait-Automne, les yeux fermés d’Anne Pesce. Dans les deux cas cependant, finesse de la facture et atmosphère paisible, séparés par un siècle et demi d’art en perpétuelle mutation. Un certain humour préside à la mise en scène des Chasseurs de Maurice Pombard, rapprochés des Squelettes de Patrick Raynaud, on ne sait qui poursuit qui. Sans jamais provoquer, l’exposition permet aux visiteurs de se familiariser avec cet Art contemporain qui lui semble parfois bien étrange. Pour les autres, c’est l’occasion de redécouvrir les talents méconnus des peintres natifs du Rouergue.
Au musée Denys Puech - pl. Georges Clémenceau à Rodez. Tél. 05 65 77 89 60. www.mairie-rodez.fr
planches réalisées par les artistes de l’expédition napoléonienne ont une très grande valeur historique. Et là encore, la délicatesse des bijoux impressionne. Dans la salle romaine, Le baiser d’Eros à Psyché, fragment d’un sarcophage est une rareté. On est encore séduit par la qualité du travail du verre. «J’ai voulu démontrer l’héritage de l’antiquité à nos jour. Les premiers grands assimilateurs furent les Romains. Les Grecs avaient inventé ce que les Romains ont mis en pratique. Puis, vinrent les Chrétiens. La transmission passe par les Renaissances, l’art Roman, romain à une lettre près. La renaissance avec le retour aux valeurs de l’Antiquité, l’humanisme», poursuit Laurent Deguara. Un cabinet de curiosités retrace ces influences, il rassemble des objets d’époques plus récentes: médaillons, aiguières, sculptures, tous directement inspirés de l’Antiquité. Pour être tout à fait complet, il faut descendre dans les caves où les objets racontent la vie quotidienne à l’époque de l’Empire romain, dans l’ancienne Africa, la Tunisie actuelle. L’exposition est accompagnée d’un ouvrage aux articles écrits dans une langue claire pour être à la portée du plus grand nombre. Il vient enrichir la collection dont Le verre et l’éternité, ou Jacques Le Conquérant, roi d’Aragon et Montpellier, sa ville natale, sont les plus récents. Une exposition passionnante à découvrir en famille. MCH Exposition Splendeurs et Eternités, des civilisations de méditerranée, jusqu’au 5 décembre au musée du Languedocien - 7, rue Jacques-Cœur à Montpellier. Tél. 04 67 52 93 03. www.musee-languedocien.com

Vera d’Or au musée archéologique de Lattes
,Montpellier Agglomération accueille au sein du musée archéologique de Lattes l’exposition «Véra d’Or », dans le cadre de la grande manifestation d’art contemporain « Casanova Forever », initiée par la Région LanguedocRoussillon et pilotée par le Fonds Régional d’Arts Contemporain.
Ouvert au public jusqu’au 3 octobre prochain, « Véra d’Or » ravira initiés et néophytes autour du travail d’Emmanuelle Etienne, artiste montpelliéraine. Inspirée par l’univers de Giocomo Casanova, Emmanuelle Etienne propose, ici, d’aborder d’autres thèmes que ceux habituellement associés au personnage et à la vie de Casanova. L’occasion de retrouver donc des notions d’aventure, de plaisirs, de surprises, d’étonnements, mais aussi de bonheur qui constituent autant de facettes moins connues du personnage. Le tout est présenté telle une mise en résonance des oeuvres contemporaines d’Emmanuelle Etienne avec les collections permanentes du musée. Jusqu’au 3 octobre au musée archéologique de Lattes.
http://museearcheo.montpellier-agglo.com/
Cérès Franco au musée de Carcassonne
,D’origine brésilienne, elle organise sa première exposition de peinture à Paris, où pour marquer une différence de formes, outre celle des contenus, elle demande à ses premiers artistes de travailler sur un format ovale ou rond. Sa première exposition s’appellera l’Oeil de Bœuf, qui deviendra le nom de sa propre galerie d’art à Paris. Son travail à partir de cette galerie sera vite reconnu. Dans un extrait de l’art sous pression, Marie-Thérèse Beguiristain écrit à propos de la collection de Cérès Franco : « Voici donc une collection construite sur la pratique d’un goût développé, raffiné, d’une observatrice attentive de l’art, qui a su prêter à ses sentiments l’attention requise, au point d’en tirer des critères. Une femme qui a observé attentivement, qui a comparé constamment, qui connaît la pratique artistique, qui a raffiné ses sens et a regardé l’art sans préjugés. Un exemple de ce que les esthètes éclairés appelaient un « homme de bon goût ». Et sur ces caractéristiques repose la cohérence de sa collection. Comme beaucoup d’artistes, Cérès croit au monde individualisé des enfants, des objets ethnographiques, des fous qu’autrefois on appelait génies, elle croit à une anhistoricité qui transcende la temporalité. Tel est l’art pour elle. L’action des lois immuables.» Du 25 juin au 26 septembre au musée des Beaux-Arts de Carcassonne.
Tél. 04 68 77 73 70.
Benn au musée d’art sacré et au musée Paul-Raymond

,Le peintre Benn, d’origine russe, établi à Paris en 1930, a vu sa famille décimée dans les camps de concentration. Au lieu de se révolter, comme nombre de ses contemporains, il place son espoir en Dieu et jusqu’à sa mort en 1989, met en image Sa parole au travers des Psaumes de la Bible. Cet ensemble volontairement épuré, véhicule un langage universel. Il se joue du temps et incarne notre culture. La Bible, source d’inspiration (1941-1979) sera visible au musée d’Art Sacré. Benn porte le poids de ses parents disparus, condamnés à demeurer sans épitaphe. Leur ultime souffle hante le survivant qu’il est. Sa vie est habitée par leur ombre, surtout celle d’Esther, sa mère. De l’histoire de l’héroïne biblique, Benn a retenu que l’amour est plus fort que la mort. C’est pourquoi il crie au ciel son extrême douleur, sans blasphème.
Benn, un peintre russe à Paris (1930-1940), deuxième partie de l’exposition, sera installée au musée Paul Raymond.Lorsqu’il arrive en 1930 à Paris, Benn s’installe à Montparnasse. Il désire faire table rase des conceptions antérieures et cherche à renverser les valeurs établies. Il s’intéresse à toutes les expériences mais n’adhère à aucun mouvement particulier. A partir de 1933-1934, il élabore son propre style. Il établit un lien entre la rupture de la forme, propre au Cubisme, et la nécessité du mouvement, prônée par le Futurisme, suivant en cela Marcel Duchamp. MCH
Du 26 juin au 19 septembre, musée d’art sacré du Gard - 2, rue St-Jacques et musée Paul-Raymond, place de l’Ancienne Mairie. A Pont-Saint-Esprit. Tél. 04 66 39 17 61.
Jacques Villon au musée de Mi l lau
,Dans la famille Duchamp, quatre des six enfants ont été artistes, Marcel, Suzanne, Raymond Duchamp–Villon et Gaston Emile passé à la postérité sous le nom de Jacques Villon (1875-1963), Villon en hommage au poète qu’il admirait. Aîné des quatre, Jacques Villon a eu sur ses cadets une influence assez méconnue.
Le musée de Millau, après celui de Carcassonne en 2009, accueille une importante exposition de cet artiste sous le titre D’une guerre à l’autre, sorte de rétrospective de ce grand maître de l’abstraction, digne d’un Braque ou d’un Picasso, en un soixantaine d’œuvre, huiles et dessins. Si à ses débuts, l’artiste était influencé par un Degas ou Toulouse-Lautrec, bien vite il évolue vers d’autres mouvements tels que le fauvisme, l’abstraction ou le cubisme. Son art s’épanouit particulièrement durant cette période, sa palette dans les tons d’arc-en-ciel rappelle Delaunay et prend sa source dans les concepts géométriques de Léonard de Vinci. Plus tard les tons deviennent plus sourds. Modeste, il disait « Marcel est en porcelaine ce que je suis en faïence. Sa recherche obstinée de l’absolu, amenait le peintre à explorer les extrêmes ; cet homme épris de raison confiait “j’ai peur du hasard“. »


Son travail, telle qu’il nous est proposé ne laisse rien au hasard et nous est dévoilé à travers cette importante rétrospective qui fait son tour de France. Un autre Duchamp ressort de l’ombre.
Du 10 juillet au 30 octobre au musée de Millau, place Foch. Tél. 05 65 59 01 08.
A Avignon
Miquel Barcelò sur les traces de Picasso
L’œuvre foisonnante et protéiforme de Miquel Barceló est exposée dans trois lieux emblématiques d’Avignonqui renoue avec les grands événements picturaux antérieurs, à l’occasion des dix ans de la création de la Collection Lambert.
Depuis le début de l’été, le public stationne devant un impressionnant éléphant planté sur sa trompe au milieu de la place du Palais des Papes à Avignon. Une belle attraction due à l’artiste majorquin Miquel Barcelo qui expose ses œuvres dans trois lieux différents, à l’invitation de la collection Lambert.
Il y a dix ans maintenant que colection a élu domicile à Avignon quand la ville fut désignée «Ville européenne de la culture en l’an 2000». Les expositions se sont depuis lors succédé dans ce lieu dédié à l’art contemporain qui crée régulièrement des événements, outre la collection permanente.

La Collection Lambert présente un ensemble exceptionnel reflétant la création plastique des quatre dernières décennies du XXe siècle avec les artistes les plus prestigieux de cette époque. (Robert Ryman, Miquel Barceló, Christian Boltanski, Brice Marden, JeanMichel Basquiat, Cy Twombly, Nan Goldin, Anselm Kiefer, Andres Serrano.) Miquel Barcelo en est aujourd’hui l’hôte remarquable. En 2006, pour le Festival, Miquel Barceló avait créé avec Josef Nadj le spectacle désormais mythique « Paso doble » où l’artiste et le chorégraphe combattaient sur une scène constituée de terre glaise devenant un écran géant face à un public médusé. L’artiste majorquin revient en solo pour une exposition dont le commissariat général est assuré par la Collection Lambert. Elle se répartit dans trois lieux historiques de la cité papale représentant l’extraordinaire richesse patrimoniale et culturelle d’Avignon. La présence de Miquel Barceló en ces lieux fait écho à l’événement proposé en 1970 par Pablo Picasso avec une de ses dernières grandes expositions de peintures dans la Chapelle du Palais des Papes. Le Majorquin a d’ailleurs tenu à accrocher ses œuvres aux mêmes emplacements où le furent les toiles de son glorieux ainé.
Le Palais des Papes reçoit donc les œuvres récentes et inédites de l’artiste majorquin, tandis le musée du Petit Palais accueille des œuvres gothiques de Majorque, jamais sorties d’Espagne depuis le Moyen Age. La collection Lambert présente quant à elle un ensemble d’œuvres des années 2000, essentiellement des peintures, des grandes œuvres sur papier et quelques sculptures. Le rapport à l’histoire médiévale et à la géographie imaginaire (le développement du monde méditerranéen vers l’Afrique et l’Orient) est fortement souligné à travers des cycles de peintures de cartes et de paysages lointains, de bestiaires d’animaux fabuleux, de natures mortes aux fruits exotiques ou symboliques (grenades, courges aux titres épicuriens « De Natura Rerum »), de visages d’africains blanchis à la Javel, de rivages laissant découvrir d’étranges coquillages déposés par la marée, et de mers inconnues poissonneuses lavées par des cieux orageux.
Si la Collection Lambert propose une métaphore de l’antique « Mare Nostrum », ce monde réuni par la mer Méditerranée, Barceló transforme la Grande Chapelle en un musée lapidaire où il utilise les sacristies où reposent des gisants, les autels et… les anciens trous de fixation des tableaux de Picasso exposés en 1970, pour y installer des sculptures monumentales, des vases ou des masques et des plaques de céramiques. Au Petit Palais, Dominique Vingtain, conservatrice du musée, présente une exposition consacrée à l’art gothique majorquin totalement inédite en France. En effet, Miquel Barceló a convaincu le musée de Palma et d’autres institutions locales de prêter leurs collections de joyaux contemporains à la venue des rois de Majorque au XIVe siècle.

Jusqu’au 7 novembre. Palais des Papes, Grande Chapelle. Collection Lambert, Petit Palais à Avignon. Tél. 04 90 16 56 20. www.avignon-barcelo.com
Louis Montagné au musée Louis Vouland
Le musée Vouland d’Avignon propose Intimités Provençales ou les ambiances retrouvées autour des aquarelles de Louis Montagné, figure majeure du paysage artistique avignonnais du siècle dernier. Le regard sans cesse renouvelé par Louis Agricol Montagné sur le mobilier et les objets de Provence donne l’occasion au musée Louis Vouland d’épanouir cet été sa vocation de Musée d’Art Décoratif. L.A. Du 26 juin au 3 octobre au musée Luis Vouland - 17, rue Victor Hugo à Avignon. Tél. 04 90 86 03 79. www.vouland.com
Casanova forever
Casanova : quand le Languedoc-Roussillon séduit
L’initiative de la Région Languedoc-Roussillon d’organiser sur son territoire une manifestation rassemblant, autour de la figure emblématique de Casanova, les œuvres des plus grands artistes internationaux dans une trentaine de lieux patrimoniaux et d’art contemporain sur l’ensemble du territoire est un vrai défi.

L’attente du public s’est confirmée, la fréquentation des expositions est en constante augmentation (plus de 550 000 visiteurs en 2008) et la rigueur et l’exigence qui ont été le fil conducteur de toutes ces expositions leur ont permis un retentissement international.
En 2010, la Région renouvelle cette belle collaboration avec le Fonds régional d’art contemporain qui réunit plus de soixantedix artistes autour de Casanova, cet homme de lettres qui participa à rendre ce XVIIIe siècle chatoyant, exubérant et fantasque.


Casanova, après avoir quitté Paris et le Royaume de France pour l’Espagne, fuit à nouveau et entreprend en 1769 de regagner l’Italie, sa terre natale.
Pour ce faire, le Vénitien traverse le Roussillon et le Languedoc. Il dort à Perpignan, traverse Salses pour rejoindre Narbonne, puis continue sa route vers Béziers, Pézenas, Gigean, Fabrègues
jusqu’au 3 octobre 2010
éduit l’art contemporain
puis Montpellier où il retrouve son ancienne maîtresse, la merveilleuse Jeanne-Marie Latour. Quelques jours plus tard, il quitte Montpellier pour rejoindre Nîmes puis continue sa route vers l’Italie. Ce grand voyageur est un Européen avant l’heure, n’ayant peur ni des distances ni des cultures et curieux des savoirs des uns et des patrimoines des autres.
Découvrir l’art contemporain dans des lieux qui ne lui sont pas forcément dédiés, grâce à un homme de lettres qui suscite encore aujourd’hui l’intérêt et la curiosité, jusqu’à son patronyme passé dans le langage courant, est une expérience que la Région LanguedocRoussillon souhaite proposer à tous.
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■ HERAULT
• Montpellier
- Carré Sainte-Anne : Simone Decker
- Promenade du Peyrou : Vincent Olinet et Geneviève Favre Petroff
- Ecole supérieure des beaux-arts de Montpellier Agglomération : Jean-Jacques
Rousseau
- Frac : Tom Friedman
- Galerie AL/MA : Vladimir Skoda
- Galerie Aperto : Laetitia Delafontaine et Grégory Niel
- Galerie ChantiersBoîteNoire : Aude Du
Pasquier Grall
Galerie Iconoscope : Nina Childress et Didier Trenet
- Galerie Vasistas : Karim Zeriahen
• Lattes
- Musée archéologique Lattara : Emmanuelle
Etienne
• Lunel - Espace Louis Feuillade : Guillaume Poulain
• Sérignan
- Musée Régional d’Art Contemporain
Languedoc-Roussillon : Ecce Homo Ludens (exposition collective sur le thème du jeu)
• Sète
-Centre Régional d’Art Contemporain

Languedoc-Roussillon : Claude Lévêque, The Diamond Sea
■ GARD
• Nîmes
- Carré d’Art (mur Foster) : Victor Burgin
- Ecole supérieure des beaux-arts de Nîmes : Laurina Paperina
- Chapelle des Jésuites : Grout/Mazéas
- Musée archéologique et Muséum d’histoire naturelle : Jean-Luc Brisson et ses invités
- Galerie 4, Barbier : Jacques Charlier
- Galerie ESCA/PPCM : L’Amour à la machine (…l’esca amorosa…) (exposition collective avec les oeuvres du Frac LR)
• Aigues-Mortes
- Tours et remparts/CMN : Geneviève Favre Petroff
• Alès
- Musée-bibliothèque Pierre André Benoit : Didier Trenet, Paul-Armand Gette et MarieAnge Guilleminot
• Vers-Pont-du-Gard
- Site du Pont du Gard : Jardin-Théâtre Bestiarium
■ AUDE
• Narbonne
- Chapelle des Pénitents bleus : Laurette Atrux-Tallau, Natacha Lesueur
- Musée d’art et d’histoire (sous réserve) : Natacha Lesueur, Laurette Atrux-Tallau
• Montolieu
- La Coopérative : Inez van Lamsweerde et Vinoodh Matadin, Eugène van Lamsweerde
• Sigean
- L.A.C. (Lieu d’Art Contemporain) : Alicia Paz, Piet Moget et Vincent Olinet


• Carcassonne
- Château Comtal/CMN : Ugo Rondinone
■ LOZERE
• Mende
- Maison consulaire : Cécile Hesse et Gaël Romier
• Bagnols-les-Bains
- Vallon du Villaret : Delphine Gigoux-Martin
■ PYRENEES-ORIENTALES
• Cases-de-Pène
- Château de Jau : Frédérique Loutz, Stephen Marsden
• Salses-le-Château
- Forteresse/CMN : L'Evasion : exposition des peintures de Jacques Monory et programmation vidéo avec Nicolas Daubanes, Anna Malagrida, Didier Morin... (en lien avec "Monuments et Cinéma")
Toutes ces informations sont données sous réserve de modifications.
PLUS D’INFORMATIONS
Frac Languedoc-Roussillon
4, rue Rambaud - 34000 Montpellier et 12, rue de Castilhon - 34000 Montpellier Tél. 04 99 74 20 35 fraclr@fraclr.org • www.fraclr.org
Casanova Forever, faut rêver !

un des points positifs de ces expositions d’été proposées par La Région ou le Frac, c’est bien sûr qu’elles la dynamisent en mettant l’accent sur les arts plastiques (et en l’occurrence ici aussi sur la littérature) mais aussi qu’étant nombreuse (33 comme les cartes et leurs arcanes), elles supposent qu’on prenne le temps de les visiter au fil des semaines que durent ces vacances. Pris par d’autres occupations, d’autres activités, d’autres destinations, d’autres découvertes, et, il faut bien le dire aussi, d’autres passions, il ne nous a pas été possible de tout voir des nombreuses sollicitations proposées d’autant qu’il faut jongler avec les heures et jours d’ouverture des uns et des autres. Nous avons fait un choix, il faut bien en faire, même si l’exclu se sent toujours blessé dans son orgueil légitime (d’aucuns se reconnaîtront…), un choix pratique et dicté par le simple bon sens. Nous reviendrons bien sûr dans le numéro d’automne sur les autres lieux que nous aurons sans doute visités entre temps (Narbonne, Montolieu, Mende, Villaret, Salses, Jau, Sigean…).Signalons en tout cas l’édition d’un catalogue intelligemment conçu car alternant les présentations d’artistes et les passages des Mémoires de Casanova, avec en particulier des précisions intéressantes sur la vie du mémorialiste, par J.C.Hauc, l’éminence grise de l’opération. Ceci dit il est vrai que l’entreprise était gigantesque et il n’était pas facile de trouver des artistes qui ne soient pas
Disons le tout net. Il y a l’intervention de Claude Lévêque au Crac, cet été, et puis il y a le reste, du moins parmi nos artistes vivants. Voilà le type même de proposition à même de répondre aux exigences d’un public averti mais qui paraît susceptible également de séduire tant les autochtones que les curieux voire les peu avertis des grandes mutations de l’art actuel. L’espace du Crac est immense et pour la première fois un artiste l’investit tout seul, avec ses assistants s’entend. Le résultat est spectaculaire, éblouissant et part d’un triple constat: il faut beaucoup de réflexion préalable pour subodorer les effets visuels et sonores escomptésque C. Lévêque entend déployer dans l’espace; peu d’éléments ou objets suffisent à C. Lévêque pour occuper pleinement la volumétrie démesurée d’un lieu aussi imposant; en revanche l’effet obtenu est optimal, C. Lévêque jouant tout aussi bien avec le plein qu’avec le vide, avec l’obscurité qu’avec la lumière, avec les continuités et discontinuités de l’architecture si particulière, car vouée, dans une autre vie, à d’autres fins, du Centre. L’extraordinaire est que les neuf propositions lumineuses se répondent, dans les neuf salles occupées par l’artiste, et permettent de jouer avec des connotations élémentaires, ou culturellement informées, selon le point de vue adopté. On décèle en effet un parcours dans ces éléments qui intègrent la spécificité sétoise mais en lui prêtant des connotations universelles. Je pense à ce filet de pêche qui sature l’espace de la première salle à droite et dans lequel on s’empêtre exactement comme on se laisse embarquer dans les espaces du sommeil et du rêve. La boule disco qui tourne au plafond projette sur les murs ou dans les mailles des filets des myriades d’étoiles filantes ou de lucioles qui entrent en résonance avec les reflets de l’eau marine. Tout ceci suggéré, tandis que de petits spots habilement placés semblent effectuer des trouées lumineuses dans lesdits filets. On est d’ores et déjà au pays d’Ondine et des légendes
trop éloignés du thème, ou qui s’y impliquent carrément, et qui de surcroît justifient leur présence en un lieu ponctuel, celui-ci ne devant pas être un simple réceptacle. Ainsi certaines expositions paraissent-elles plus pertinentes que d’autres. Pour le commentateur d’ailleurs digérer ces multiples sollicitations n’est pas toujours chose aisée : on ne peut tout aimer ni parfois même tout saisir du premier coup d’œil. Qui trop embrasse mal étreint. J’ai chois la liberté de juger plutôt que le principe du « tout est bon et je n’ai qu’à chanter des louanges ».
L’expo du Crac était immanquable. C’est peut-être la plus réussie à ce jour de toutes celles que nous a offertes le Crac qui en compte pourtant de prodigieuses ; Sérignan est la plus médiatique, à cause de son thème, le jeu, et la multiplicité de ses occurrences chez les artistes d’aujourd’hui depuis Dada et Fluxus (dont on aimerait bien un peu sortir pourtant). Elle propose des grands noms comme s’il en pleuvait ; Montpellier est bien sûr le centre névralgique de l’événement puisque le Frac le pilote et que de nombreux espaces y ont été sollicités ; Nîmes qui est tout simplement proche de chez nous, parce que c’est une ville d’art et qu’elle aussi s’est un tant soit peu mobilisée même si on lui préfère son satellite du Pont du Gard. Entre les deux grandes villes : Lunel et Aigues-Mortes. Un peu plus loin Alès. Nous profitons de ces lignes pour rendre hommage à Roger Bouvet, fondateur de l’Esca où ont exposé de mul-
tiples artistes que nous aimons (de Luc Bouzat à Yves Reynier et D’Armelle Caron à Hamid Maghraoui ou LydieJean-dit Pannel, de Serge Fauchier à Lucien Pelen ou Maurin/La Spesa et Jeanne Susplugas), et co-responsable de PPCM, créateur de la revue Papiers libres et d’un festival audio-visuel. Un animateur incontournable et inlassable des activités plastiques en notre région et qui va sans doute beaucoup nous manquer. On ne tardera pas à le vérifier du côté de 4, Barbier voire de PPCM…
Claude Lévêque au Crac de Sète
ancestrales. Le ton est en tout cas donné, on ne rêve pas, c’est bien de l’espace du Crac dont il s’agit mais plongé dans une nuit artificielle, et on le perçoit de manière inédite, comme pour la première fois. On est plongé dans un ballet cosmique où nos repères n’ont plus lieu d’être. Si l’on choisit l’immense salle de gauche, on se trouve face à un polyèdre dont on s’aperçoit vite, anamorphose oblige, qu’il s’agit d’un bateau, en fait une cocote géante et blanche en résine, dans une atmosphère bleumauve et qui invite ici aussi au voyage. L’embarcation suspendue se modifie en fonction de nos déplacements et tend à obturer l’espace de son horizontalité. L’illusion fonctionne à plein mais on ne peut s’empêcher de penser à l’enfance, d’une part pour des raisons d’échelle, nous redevenons des petits hommes face à un tel objet, d’autre part du fait du choix de la cocote et des voyages imaginaires qu’elle suppose. Dans les deux pièces suivantes de merveilleux effets d’ombres duelles et contrastées réfléchissent une licorne ou un fusil en
suspension recouverts de poly-miroirs, caressant les murs de leur manège. La bête fabuleuse, comme une proue, accuse cette dimension magique liée à l’univers de l’enfance auquel Claude Lévêque recourt si souvent parce que c’est celui des chimères et des douleurs foncières. La licorne brillante se livre à une ronde qui habite littéralement l’espace et nous amène à le considérer différemment voire à le prendre en considération tout court. La présence du fusil rappelle que la réalité est toujours prompte à détruire vos songes. Le danger guette. La musique de Malher, qui renvoie à Venise, et donc indirectement à Casanova, ajoute une touche tragique à ce contraste. A côté, deux placards redressés à la verticale, ouverts et en fort déséquilibre, semblent à la fois nous inviter au jeu (encore Casanova?), à nous remémorer les parties de cache-cache de l’enfance et la peur des fantômes, car nous entendons des bruits de pas inquiétants. Puis nous sommes plongés dans l’obscurité pour écouter un enfant lire un passage

d’Oceano nox de Victor Hugo (C. Lévêque savait-il que Marie Hugo exposait à quelques encablures ? Curieux hasard !), évoquant le thème du temps, de la mémoire, de l’ombre et de l’oubli. Or nos ombres se projettent fugitivement sur les murs, brièvement éclairées par les effets stroboscopiques, comme échappées du placard. Car les pièces se répondent (filets et bateaux, licorne et fusil, placards et voix de l’ombre) et aboutissent, quel que soit l’itinéraire choisi, à ce qu’on pourrait nommer le clou de cette installation in situ: une couronne d’acier miroitante, en suspension verticale, que l’on peut interpréter comme le résultat inattendu de la pêche miraculeuse et cosmique, comme une allusion à la souffrance liée à le perte des êtres chers (les créatures du placard qui peuvent faire penser à des cercueils), à une figure de l’enfermement et de la solitude, ou plus simplement à des références religieuses, notamment au Saint Sebastien criblé de flèches (Mantegna…). A l’étage, une pièce s’ouvre sur l’extérieur, et donc sur une partie portuaire, invisible habituellement, du Crac, comme si Lévêque avait la vertu de traverser les murs. Ainsi ce travail sur un intérieur intègre-t-il un extérieur. Enfin, à l’étage, une longue lame étincelante en deux parties, au plafond, se déploie sur les deux pièces longilignes, renversant nos repères visuels et kinesthésiques, mettant le bas en haut et vice-versa tandis que sur le mur s’incarne l’ombre paradoxale d’une colombe ou du moins d’un oiseau. Bref, on en prend plein les yeux et, même si l’on sait que C. Lévêque joue sur l’impact émotionnel dans un esprit souvent revendicatif et agressif, découvre qu’il sait aussi faire preuve de tendresse, de délicatesse et de rêverie enfantine. Une invitation au voyage, aurait dit Baudelaire, sur une mer de diamants, ceux de la lumière et de l’esprit.
BTN
Jusqu’au 3 octobre, Crac de Sète, 26, quai aspirant Herber à Sète. Tél. 04 67 74 94 37.
Entretien avec Claude Lévêque par BTN
Cetteexposition aurait-elle été différente si elle ne s’était pas inscrite dans le cadre du parcours Casanova for ever?
Il y a des éléments qui ont permis de faire un lien avec cet événement, quoique je me fiche un peu des expositions thématiques qui ne révèlent rien jamais de très pertinent par rapport aux questions qu’elles posent et qui sont comme des alibis qui justifient un choix de commissaire. A la limite, il vaudrait mieux faire l’inverse: réunir des artistes qui peuvent avoir des affinités et à partir de ça, trouver un lien thématique. L’expo thématique ne peut pas être à la fois une question et une réponse. Je n’en ai jamais vu. Pour Casanova, quand j’ai su que j’allais exposer ici, j’ai regardé le film de Fellini. Mais répondre au personnage, ou à autre chose d’ailleurs, ne pourrait qu’être illustratif. Quant à savoir si l’expo aurait été différente, je n’en sais rien. Il y a certes ce lieu qui peut être perçu comme un prolongement de la Biennale de Venise au pavillon Français, et puis il y a la présence du port, la mer, les bateaux, les caractéristiques très fortes de la ville. J’ai considéré que la proposition que je faisais ici était évidemment très différente de celle de Venise puisque elle ne s’applique pas au même espace, au même contexte, mais elle peut être perçue comme un prolongement, dans l’histoire d’une ville avec un canal.
Justement tu joues beaucoup souvent sur la spécificité historique du lieu…
Oui ça peut être un élément mais l’extérieur aussi m’importe beaucoup. Un lieu va me révéler des choses, soit par sa mémoire, qui va m’importer pour le récit, soit par sa situation géographique.
Plein de paramètres entrent en ligne de compte dans le projet, in situ bien sûr, pas simplement l’Histoire, les anciens frigos…
Alors quel aspect du lieu a retenu ton attention?
La volumétrie. C’est vraiment un espace dans lequel il y a un temps de circulation, donc le temps de s’imprégner d’un récit, que l’on ne pourrait obtenir dans des espaces plus petits ni des parcours plus réduits. Le parcours est un vrai voyage tellement les espaces sont volumétriques…Il y aussi l’aspect labyrinthique dans cette configuration qui porte vers l’aventure. On n’est pas dans un couloir avec des portes. La circulation n’est pas particulièrement rationnalisée. D’ailleurs il n’y a pas de portes.
Comment as-tu géré l’occupation de l’espace ?
Par des séquences, neuf éléments qui jouent comme un voyage et correspondent au nombre d’espaces offerts
Il y a souvent dans tes réalisations un caractère politique mais aussi intime, de l’ordre du biographique. En est-il de même ici?
J’ai certes, des positions. La politique je n’y crois plus. Mais on peut révéler des choses : on a cette liberté là. On est dans un tel délabrement… C’est peut-être pour cela qu’ici, au Crac, on trouve des éléments qui se situent dans l’ordre du rêve, du féérique, avec des reflets, des éléments légendaires comme la licorne, que j’utilise pour la première fois. La dimension de l’enfance est aussi omniprésente dans ma production. Et puis il y a toujours le jeu entre la réalité et la fiction, la réalité littérale n’ayant
pas beaucoup d’intérêt. En revanche, plus elle est dramatique, comme actuellement, plus elle sollicite une réponse de citoyen. Au Crac on trouvera un bateau géant inspiré d’une cocote en papier. Mais à côté de cela on trouvera des éléments de danger, d’enfermement, d’aliénation mentale, de torture, de piège qui sont toujours présentes dans mes productions. On aura ainsi un fusil qui tourne et projette son ombre. Un cercle suspendu aux pointes acérées dans la seule salle où l’on n’a pas le droit de pénétrer pour des questions de sécurité... Il va être très reflétant. Ainsi d’un côté on aura la pièce avec les filets de pêche qui occupent tout l’espace de la première pièce à droite en entrant, dans lesquels on peut s’emmêler, se perdre, avec la boule disco au-dessus, et juste derrière cette pièce dangereuse. J’aurais bien aimé que l’on puisse y entrer mais bon… Si l’on commence la visite par la gauche on aboutira également à cette pièce interdite mais avec un autre point de vue et un autre contexte, d’autant que notre image inversée est reflétée, au bas de l’escalier, par les miroirs de l’étage. En fait chacun circule comme il veut et peut mette ainsi en rapport des éléments présents dans les neuf pièces : le bateau, la licorne, le fusil, les deux placards de guingois, les longues lames de vingt quatre mètres et qui forment des miroirs suspendus aux plafonds de l’étage, traversant l’architecture comme un boomerang. L’ouverture, à l’étage également, grâce à deux volets qui donnent sur le port… Par rapport à ce que j’avais prévu c’est une chose que j’ai découverte et modifiée, intégrée au parcours, sur place. Et tout cela bien sûr comme le plus souvent dans tes réalisations dans l’obscurité, avec un éclairage au néon et des filtres, cette ambiance nocturne si caractéristique de tes réalisations in situ, avec une importance accrue accordée non seulement à la lumière mais aussi au son…
Oui, on entendra la voix d’un enfant lisant un extrait de l’Oceano nox deVictor Hugo, un son linéaire et sifflant de diapason à l’étage en réponse aux lames recourbées et éclairées de rouge, un adagio de Malher emprunté au film Mort à Venise, quand la licorne ou le fusil tournent et projettent leur ombre. On n’est jamais certain de ce que va produire le son. Ici il y a beaucoup de résonance. Cela nous a posé des problèmes dans la pièce aux placards avec des bruits de pas.
As-tu le sentiment que cette exposition au Crac de Sète va marquer une étape importante dans ton parcours ?
Oui. J’y ai beaucoup travaillé, beaucoup réfléchi, même avant Venise. Ca faisait longtemps que l’on avait le projet de travailler ensemble avec Noëlle Tissier En plus il y a ces éléments nouveaux, le légendaire.

Toutes ces manifestations autour de Casanova t’ont-elles donné envie de lire son œuvre ou de réviser ton opinion sur lui ?
Je m’en fous un peu de ce personnage. Je pense que Fellini a très bien traduit ce qu’il était. Un personnage fantoche, appartenant au royaume du faux, du reflet, l’imposture.
A Sète le 29 juin 2010.
Ecce Homo Ludens à Sérignan
Aveccelle de Lévêque, l’exposition de Sérignan était sans doute la plus attendue car celle qui annonçait à la fois une thématique cohérente et des noms des plus reluisants. Par ailleurs qu’un musée présente un choix d’œuvres particulières amenées à cohabiter sans avoir été tout à fait conçues pour cela, c’est un peu sa vocation, il reste dans sa logique et il n’y a rien à redire à cela.
Reste le thème: Pourquoi le jeu à Sérignan?
Eh bien ma fois, il suffit de se promener dans ce genre de petits villages, pour se rendre compte à quel point, pour parler comme l’autre, l’homme est esclave du divertissement, qu’il s’agisse des partis de cartes vespérales, du jeu de boules festif, du billard prisé par les plus jeunes, du tiercé entre deux jaunes au bistrot, du loto au Tabac tout proche, bref de toutes ces activités sans lesquelles l’individu deviendrait fou de travail ou d’ennui. D’accord donc pour le jeu à Sérignan – Casanova on sait, on a lu J.C.Hauc, il est passé chez les voisins biterrois. Il y a certes un peu de tout dans les choix opérés par les commissaires (comme chez Casanova d’ailleurs) mais ça c’est plutôt une bonne chose car on a, d’un côté, des œuvres tout publics (La Tour Eiffel aux bateaux tournants de Chris Burden, dont s’enorgueillissait tant naguère son acquéreur Ami Barrak), carrément ludiques et interactives (Bruno Peinado qui incite à des constructions de cartes pré encochées; Jean Dupuy et son 421, Stéphane Bérard proposant de batifoler dans la paille) et des réalisations plus austères (l’espace Michel Giroud ou les vitrines Fluxus et les schémas de Robert Filliou) voire qui nécessitent du temps de méditation (la vidéo de Claude Rugirello en plongée sur un transfert d’objets déplaçables, le Cosmic Billard, de Roman de Kolta). Ce qui frappe c’est la bonne occupation de l’espace, dès l’entrée, avec ce recours à des autorités sanctifiantes que représentent tous ces auteurs, artistes ou sportifs censés porter le jeu au pinacle. Au cas où l’on n’avait pas compris qu’il fallait prendre le jeu au sérieux, on est avertis. Heureusement, le mousquetaire de Joël Hubaut nous rappelle qu’il ne s’agit tout de même pas seulement de littérature ni d’un concours de célébrités. Quant à la balançoire de Frédéric Lecomte elle fait son petit effet au-dessus de nos têtes et nous dévoile ce qui soustend le jeu proprement dit, si je me fais bien comprendre. Le fondement quoi. Frédéric Lecomte tire d’ailleurs son épingle du jeu –si l’on peut dire – avec ses archets censés interpréter mécaniquement un concerto pour verres à eau sur pied (dans la même salle un fusain très prometteur de Clotilde Potron, c’est bien d’avoir mêlé des stars comme Dietman ou Orozco à de jeunes artistes avignonnais). Et puis, les pneus d’Allan Kaprow qui nous forcent à choisir notre itinéraire avant d’arpenter les escaliers. Le rez-de-chaussée fait un peu cheap, malgré Burden et Ruggirello version poulet et roulement de pouce mais on peut y voir l’une des œuvres maîtresses de cette exposition, Shanghaï en jetons de casinos, de Liu Jianhua (comme on voit l’international est très présent).
La surprise vient de l’occupation de l’ancien musée du cheval, où sont entreposées les œuvres, avec d’une part la remarquable vidéo de John Wood et Paul Harrisson (très Fischli et Weiss mais avec des raccords) avec son travelling latéral sur divers jeux de balles de ping-pong. Et puis mon œuvre préfé-
rée, celle de Richard Fauguet, avec la table et les balles trouées par les supposés impacts. Le vide ici fait le plein.
La salle du haut tient ses promesses même si je me serais bien passé de revoir le tapis d’Alighiero Boetti (mais quoi il faut bien que les réserves du Frac tournent!), et que, revenant de la rétrospective Ben à Lyon, j’eusse préféré de la nouveauté (je sais l’expo n’est pas seulement pour la critique!). Pierre Tillman, impressionnant de rigueur, qui n’exclut pas l’humour, et l‘intelligence plastiqueavec ses poèmes calembours; un habitué du lieu, Philipe Mayaux, avec ses masques distributeurs de billets; l’impressionnante roulette française que s’est appropriée Michel Aubry; les déclinaisons sur cartes à jouer à l’as de cœur de Sarah Venturi. Et puis il y a ces fameux recoins bien exploités où l’on peut davantage s’instruire que se laisser séduire: les planches de skate d’Yves Reynier, les variations sur la Joconde de Raymond Hains, le cerveau humain à reconstituer en mécano de Patrick Van Caeckenberg…
Et le bridge pour Casanova de Paul Emile Bérard (ouf, je croyais qu’on l’avait oublié, malgré la photo de Sollers en bas, devant la stèle mortuaire du grand joueur éponyme !).
Ailleurs, toujours dans une petite salle, on retrouve le jeu d’échecs, version images lenticulaires en deux mouvements, du regretté Richard Baquié, sous l’œil tutélaire d’un Marcel Duchamp travesti en Rrose, dont décidément on a du mal à se sortir… Dans la dernière salle avant l’expo permanente, le César de Josiane Balasko, les désopilants podiums familiaux de Guy Mees, les coupes récupérées à Emmaüs de Thierry Mouillé, les profils truqués de Sylvie Fanchon, la peinture à l’huile (mais oui!) aux auto-scooters de Christophe Masseron en autoportraits triplés (?). Comme quoi les artistes ne


traitent pas seulement du jeu, ils s’amusent en même temps et nous proposent de jouer la carte de la complicité.
Pour finir, dans un couloir, une sorte de réussite orchestrée et filmée par Daniel Buren. En sortant, on apprécie des panneaux d’Arnaud Labelle-Rojoux pleins d’humour et de jeux de mots car, voulant parcourir le champ sémantique du mot jeu, on a dû ratisser large.
Une expo qui vaut évidemment le déplacement même si je préfère décidément les créations originales, l’in situ conçu par l’artiste (malgré les louables efforts des commissaires) et un nombre d’artistes réduit tels que Sérignan a pu en proposer dans le passé, dont on peut découvrir l’univers, plutôt que de se gaver d’apéritifs certes succulents mais de ne point se sentir, comment dire, sustentés.
Jusqu’au 24 octobre, MRAC de Sérignan146, avenue de la plage. Tél. 04 67 32 33 05.
C’esten parcourant les divers lieux accueillant la manifestation Casanova for ever que l’on se rend compte combien un endroit spécifique voué à l’art contemporain du style Musée Régional de Sérignan manque - et la transformation de La Panacée (Rabelais, Duchamp) en lieu de résidence pour artistes, ne nous le fait que trop cruellement ressentir. Certes le parcours du combattant, qui attend le courageux piéton parmi les divers points recensés de la ville en pleine canicule, permet de découvrir ses différents quartiers, mais justement ceux-ci ne sont pas forcément, loin s’en faut, des plus dignes d’intérêt. Sauf bien sûr le Peyrou: aperçu de loin le rouge à lèvres géant, ou l’Esplanade (où les arbres vous parlent de sexe). Et l’idée d’exposer l’œuvre «in progress» de Simone Decker à Carré Ste-Anne, vers lequel la majeure partie des montpelliérains se précipitent en priorité, n’est sans doute pas, de mon humble point de vue (mais j’ai sans doute tort…) la plus judicieuse. Simone Decker a bien habillé l’espace, les colonnes et les murs de l’ancienne église désaffectée mais elle n’en a retenu, à son accoutumée, que la trace photographique. Au sol toutefois, un long tapis de polyuréthane jaune sur lequel le public marche (comme sur un énorme chewing-gum aplati?) en cherchant en vain les œuvres à admirer, avant de ressortir, dans le meilleur des cas, désemparé, dans le pire narquois et déçu. J’ai même entendu: Il ne devait pas y avoir une exposition ici ? Ou : J’arrive en plein accrochage? Et le sympathique et compétent médiateur de service de s’épuiser à expliquer à qui voulait l’entendre la relation de cette occupation de l’espace avec Casanova… Je ne discute évidemment pas de la nécessité d’une certaine exigence en matière d’art contemporain, ni de la pertinence de la production de cette artiste voyageuse. Je dis
Casanova forever à Montpellier et Lunel
simplement que mettre une telle œuvre en ce lieu phare de la vie artistique montpelliéraine, où viennent en priorité ceux qui ne passent pas 95% de leur temps dans le milieu de l’art, n’était pas forcément judicieux. En revanche, l’occupation de l’espace par Tom Friedman au Frac est parfaitement réussie, indépendamment du rapport au énième degré qu’elle pourrait avoir avec le thème imposé (mieux vaut, je crois en parler le moins possible, et se concentrer sur les œuvres). Des objets parfaitement identifiables flottent dans l’espace de la galerie de telle sorte que l’on pénètre l’œuvre comme si l’on entrait dans la troisième dimension, ce qui entraîne un nombre infini de lectures plurielles et une démarche autant kinesthésique que visuelle. Une «carte mentale du monde», nous a-t-on affirmé. Le médiateur de service évoque l’impression de rêve dans lequel plonge cette disposition éclatée. Et je lui fais remarquer que «For ever» peut se lire «Faut rêver». (Il me regarde bizarrement, comme s’il croyait que j’avais commis une erreur de traduction. Ou peut-être n’y avait-il pas pensé, je ne sais pas). Quelques bâtisses plus loin, à Aperto, Laetitia Delafontaine et Grégory Niel (qui ont attaqué le sujet à bras le corps) proposent une animation graphique inspirée des images du film de Fellini, dont une sculpture mouvante en aluminium, motorisée, donne un aperçu au sol, en relation avec les seize points de l’espace. C’est manifestement la figure de l’automate, qui les a interpellés et donc un parti-pris ironique sur le personnage en question et ses prouesses techniques si célèbres. J’aime bien. A Iconoscope, Didier Trenet expose, dans ses tableaux, de sombres saillies encadrées mais mises sous voile. Nina Childress, outre quelques allusions ouvertement vénitiennes, brosse un imposant portrait de
Sissi, figure inattendue dans un tel contexte, et donc semble se situer dans le décalage humoristique. Les deux s’entendent d’ailleurs comme des larrons en foire, concoctant même un papier peint ou la mise en espace d’une statue équestre vénitienne un peu phallique et branlante. Quelques rames de tramway plus loin, à Vasistas, pas beaucoup d’espace mais beaucoup de choses à voir, on a droit au «programme libre» de Karim Zeriahen, en vidéo, inspiré de la vie d’une actrice travestie de la grande époque Warhol-Morrissey. David Wolle y présente son univers étrange, organique et sensuel, bourré de références, dans un esprit proche d’un surréalisme totalement réactualisé.
Dominique Gauthier trouve paradoxalement dans l’image illusoire du vase grec une forme où canaliser les multiples effets qu’engendre en son esprit la pratique de la peinture tandis que ses «ostinatos» blancs fonctionnent bien en corrélation avec les scènes de patinage de la vidéo. Cyril Chartier-Poyet est travaillé par le découpage, poussé dans ses derniers retranchements, tandis que la jeune Audrey Martin trempe une simple feuille de papier dans un mélange doré (ce qui s’écrit devient or). A Boîte Noire, on peut apprécier les nus d’inconnus d’Aude du Pasquier Grall, qui n’hésite pas à s’inclure dans ses photographies mises en scène, de manière voyeuse, exhibitionniste et perverse, inversant ainsi le rapport masculin/féminin. Enfin, à la galerie de l’AL/Ma, on peut voir tourner les miroirs circulaires et vibrants de Vladimir Skoda, où se réfléchit l’image d’un moi fuyant. Je leur préfère ses séries d’éclipses déclinées de multiples manières et matières. Franchement, on reste dans l’ensemble un peu sur sa faim d’autant que la plupart des lieux réquisitionnés auraient de toute façon été ouverts pour des expositions spécifiques
Autour de Casanova Forever
■ Conférence et lectures :
- Vendredi 27 août. Ecoles supérieur des beauxarts, Nîmes à 18h30. Conférence de Gérard Lahouati : « La culture d’un aventurier», suivi d’une lecture d’Henriette Torrenta.
- Jeudi 9 septembre. Site du Pont du Gard à 18h. Conférence de Jean-Claude Hauc : « Casanova, l’évadé ».
- Vendredi 17 septembre. MRAC L.-R. (Musée régional d’art contemporain), Sérignan à 18h. Conférence de Cyril Jarton: «Le jeu dans l’art contemporain».

- Les 18 et 19 septembre. MRAC L.-R., Sérignan. Intervention de l’artiste Cédric Torne, dans le cadre
des Journées du Patrimoine.
- Mercredi 22 septembre. Palais des Archevêques, Narbonne à 18h30. Conférence de Jean-Didier Vincent : « Casanova ou l’empire du désir».

- Dimanche 26 septembre. Domaine d’O, Montpellier à 14h. Conférence de Philippe Lekeuche: «Ce que Casanova nous apprend sur nous-mêmes», suivie d’une promenade philosophique en compagnie de Jean-Marc Bourg et Didier Mathieu.
- Vendredi 1er octobre. Médiathèque Samuel Beckett, Sérignan à18h. Conférence de JeanClaude Hauc : « Casanova, aventurier, libertin et grand écrivain européen ».
■ Projections : Plusieurs lieux partenaires de la manifestation proposent une programmation d’œuvres cinématographiques autour de Casanova.
- Les Mardis d’été. Forteresse de Salses-leChâteauà 22h en juillet et à 21h30 en août. Projection de films long métrages en collaboration avec l’association Cinémaginaire, sur le thème de l’évasion.
- Les 11 et 12 septembre. Site du Pont du Gard. Projection «le Casanova de Fellini», de Federico Fellini et Don Giovanni, de Joseph Losey.
■ Avec le Festival Pablo Casals
Pour la première fois, le Festival Pablo Casals asso-
dans le courant de l’été. Le Tout fonctionne comme un immense cache-misère (manque manifestement un grand lieu fédérateur). Mais il faut sans doute considérer «Casanova for ever» comme un Tout précisément et pas seulement dans sa seule composante montpelliéraine (qui fait partie de ce Tout). Et donc ne pas hésiter à se diriger vers Sète, Sérignan, Nîmes, Alès, le Pont du Gard et consorts pour compléter le puzzle… Mon tiercésur Montpellier ? Friedman, Gauthier/Wolle, Childress/Trenet. Et Aperto en apéritif.
BTN
PS: Installation gonflée de Guillaume Poulain à Lunel. Celui-ci a «joué», puisque jeu il y avait au programme, avec le lieu en multipliant les readymade: un château gonflable de plage qui obturait le chœur de cet ancien lieu de culte, des puzzles au sol avec leur boîtier sur les murs d’une abside. A chaque fois le public est invité à jouer mais sait qu’il ne le doit pas. Ainsi, sent-on bien la différence entre la fonction habituelle de l’objet et son détournement artistique. Une guirlande électrique traverse tout l’espace d’une salle comme pour une fête, espace à pénétrer mais à ne point toucher (or, n’est pas Lévêque qui veut!). Ajoutons-y quelques cotons-tiges au mur, articulés façon Bartoletti. Le ready-made est en train de s’imposer comme un procédé aussi conventionnel que les autres modes d’expression qu’il tourne en dérision. J’ai pourtant souri devant un tourne-disque avec, en guise de centreur, un gâteau à la broche d’autant que Casanova, question d’embrocher… Et, j’ai trouvé davantage d’originalité à ce que j’ai pensé être une planche de surf en lieu et place de celle attendue de repassage. Le tout peut se voir en 5 minutes. Pour la réflexion on repassera. ■
En écho aux expositions, un vaste programme de conférences, lectures, projections de films et concerts, se déroule tout au long de l’été. Outre le violoniste qu'il était, le personnage de Casanova a été une source d'inspiration pour les auteurs, grand nombre d'artistes et notamment des musiciens les plus renommés : Mozart écrit "Don Giovanni" en 1787 en s'inspirant du livret de Da Ponte ; suivront Liszt en 1841 et Strauss en 1889.
cie les arts visuels à sa programmation. Le festival a imaginé un concert original et exceptionnel inspiré par l’histoire du célèbre séducteur Casanova. Au programme :
Mercredi 11 août Château de Salses à 18h30 : Casanova & Co.
Par le Quatuor Artis, avec Peter Schuhmayer, 1er violon; Johannes Meissl, 2nd violon; Herbert Kefer, alto ; Othmar Müller, violoncelle et les renforts de Patrick Gallois, flûte ; Yves Didier, Philippe Berrod, Michel Lethiec, clarinette; Carlo Colombo au basson.
Tél. 04 68 96 33 07.
www.prades-festival-casals.com
Casanova forever dans le Gard (Nîmes, Pont du Gard, Aigues-Mortes, Alès)
■ Nîmes
Iciencore un lieu fédérateur manque à l’appel, ce qui fait que l’on voit des petits bouts de choses plus ou moins convaincantes, plus ou moins bien réussies, plus ou moins en rapport avec le thème imposé. C’est d’ailleurs là que la profusion des lieux, dans ce style d’exposition éclatée, atteint ses limites: Ne vaut-il pas mieux miser sur quelques lieux et sur un minimum d’artistes plutôt que de chercher à mobiliser à tout prix et de se retrouver dans des espaces ingrats, mal adaptés, avec du personnel parfois parfaitement incompétent(je ne parle évidemment pas des médiateurs qui font plutôt bien leur travail) ? Pour moi, le meilleur endroit à Nîmes pour fédérer les potentialités, c’est encore… le pont du Gard (mais attention au prix du parking !). Il faut dire que la présence de Gasiorowski à Carré d’art et même la remarquable exposition de Viallat chez Pannetier éclipse quelque peu ses rivales temporaires, du moins d’après ce que j’ai constaté de visu (nombre d’entrées puisqu’on nous les rabâche tant). Victor
Guezengar. On accède à une autre dimension avec Grout et Mazeas, chapelle des Jésuites qui ont revisité Hitchcock, De Palma, Keaton puisqu’il est bien entendu que bien des artistes ne savent plus se passer du citationnel (d’où l’épidémie de parodies, pastiches, dérisions, ironie de la dérision etc. qui évidemment donne l’impression que l’Histoire de l’art tourne un peu en rond, la citation ne prouvant d’ailleurs pas l’assimilation.). Avouons toutefois que le projet était audacieux, et ma foi, plastiquement réussi même si la raison d’être de cette œuvre en ce lieu manque de clarté. Il s’est agi de faire revivre, avec des matériaux contemporains, l’évasion de la prison des Plombs sur le ton du burlesque, du dramatique, de l’érotique, et de laisser en conséquence présents dans la chapelle les décors de la performance filmée. Ainsi voit-on l’envers de l’effet visuel obtenu par exemple par trucage. La mousse, le polystyrène, de la poudre blanche concourent à la vision fantomatique de l’installation. Au 4, Barbier on peut découvrir les cent affiches, interdites à Venise, de sexes d’artistes de Jacques Charlier, encadrés de dorures et d’un fond de rideau rouge – et de chercher à comprendre pourquoi on les a interdites. Boff! Enfin au PPCM, l’Esca du regretté Roger Bouvet conçoit l’amour à la machine. C’est ainsi que Jemina Burill se sert d’un homme pour laver à la mousse sa culotte et même l’essorer. Cécile Hesse et Gael Romier travaillent les pelures de chaussures soit mises en scène dans des photos très réussies, soit mises au mur comme un papier peint coquin car explicitement évocateur. Les mêmes exposent dans le distributeur d’art conçu pat le collectif UCD.
Enfin, on apprécie la mise en scène troublante de Cécile Hesse, nue, portant une pile d’assiettes d’où pendouillent quelques lingeries intimes. Patrick Jolley et Reynolds Reynolds débanalisent le quotidien en montrant ce qu’il adviendrait de notre vie et de nos habitudes domestiques si nous vivions dans l’eau. Dès fois qu’on ait oublié que Casanova était vénitien.

Burgin en pâtit quelque peu sur le mur Foster. Il effectue un rapprochement texte/image à partir de reproductions de tableaux du frère de Casanova autour du thème de la catastrophe, et propose une vision personnalisée de twin towers à la rennaise. La manière dont la jeune artiste italienne Laura Paperina, a accroché ses dessins et peintures, est certes originale et inventive mais, à part le fait que «ça nique à tous les étages» comme le souligne E. Latreille, on pense davantage à des dessins d’humour qu’à une véritable réalisation plastique et on est davantage du côté de la vulgarité (au sens premier du terme) que dans l’élégance et la subtilité casanoviennes. Ca ne me choque plus mais ça me laisse indifférent. Au musée archéologique et d’Histoire naturelle Jean-Luc Brisson a eu bien du mal à faire son trou. Le rapport établi entre les dépressions météorologiques et la formation orageuse du désir est certes poétiquement pertinente mais picturalement, on pense à un exercice d’école, un travail d’étudiant. L’accrochage, sur papier libre (on a compris l’allusion), de ses variations sur un thème orageux ne m’a pas franchement convaincu. Ses invitées ont joué le jeu de l’instance muséale en occupant de petites vitrines à étagères de sorte que le quintet se fond avec l’exposition permanente (j’ai même failli le rater). Cela m’a paru laborieusement illustratif malgré la collection d’objets affectueux d’Hélène Despagne et les chantiers sur cartes postales de Claire
Mon tiercé: sans hésiter Hesse/Romier (et aussi J. Burril) au PPCM, Grout et Mazeas chez les Jésuites. Là, je cale: H. Despagne au Musée d’art naturel? (Et Viallat chez Pannetier!) BTN

■ Pont du Gard
Etpuis il y a le Pont du Gard. Il ne s’agit pas d’une création mais d’un prêt. Bonne mise en espace même si le lieu, plongé dans l’obscurité, n’est pas totalement exploité. Il s’agit en quelque sorte de quatre longs jardins suspendus où se mêlent maquettes et objets à l’échelle. Les projections du concepteur de ce Jardin-ThéâtreBestiarum, Rûdiger Schöttle, apportent une touche d’irréalité à cette mise en scène, ce qu’accentue la musique de Glenn Branca qui évoque les Portes du paradis. L’utilisation du sucre en poudre en guise de gravier, coloré par l’éclairage en diverses teintes, est appropriée car nous sommes dans une infrastructure à vocation familiale où les enfants
sont enclins à toucher les œuvres. Les traces de doigts sont là pour le prouver Et puis cela renforce le caractère onirique de l’ensemble. Il est difficile de dissocier les œuvres qui s’harmonisent dans cette mise en situation qui se singularise par une légère déclinaison. Il vaut mieux appréhender les quatre tables comme un Tout. En fait le propos semble se situer dans le rapport Nature/Culture, certains artistes s’inspirant ouvertement de la première comme Alain Séchas avec ses Choux de cuir sur terreau de pigments ou Les gouttes d’eau en résine de Hermann Pitz et qui se glissent d’une table à l’autre, sortes de grosses perles bizarres que l’on pourrait qualifier de baroques. D’un autre côté la culture est omniprésente avec les projections diapos mais aussi avec les maquettes de cirque (Rodney Graham), de théâtre antique avec son revers cinématographique (Dan Graham), la tribune de Marin Kasimir, auteur aussi d’une cascade de bois peint cette fois-ci grandeur nature, comme pour inviter le spectateur non plus à déambuler mais à prendre son temps pour méditer, vocation essentielle du jardin. Entre les deux, la promenade, parmi des ceintures spiralées, que semblent effectuer des plantes en pot miniatures sous un amoncellement de pierres empruntées à Robert Smithson : œuvre de Christian Phillipp Müller. Et puis il y a l’homme, faute des bêtes du supposé bestiaire, l’impressionnant souffleur, de Juan Munoz, qui nous renvoie à ce monde du théâtre, comme on disait du temps de Shakespeare ou de Calderon, quand la vie était un songe. Avec cette acceptation de notre condition de mortel - la vie est une comédie - ce que traduit cette sorte de Vanité à la Holbein de John Coleman qui place des morceaux de squelette au sol devant la vitrine d’où il semble s’être échappé (encore Casanova?). Car même mort l’homme a du mal à accepter les règles. Les artistes sont là pour nous le rappeler Et, si j’ai bien compris le rapport, Casanova aussi. Pas aimé le lutrin en moquette de Bernard Basile, ni la scala à l’entrée de Fortuyn et O’Brien et n’ai pas bien saisi l’intérêt de l’œuvre de Jeff Wall, artiste que j’aime bien par ailleurs. Mon tiercé: Séchas, Müller, Kasimir mais aussi Pitz et Munoz. BTN

■ Aigues-Mortes
Onpeut difficilement voir un public, et des guides, plus décontenancés, plus désemparés, que celui des remparts d’Aigues-Mortes. C’est d’ailleurs là que ce style d’expo thématique montre un peu ses limites: Qu’est-ce que cela vient faire
ici? (Je résume le sentiment général). Et pourtant, passé la première appréhension, l’œuvre de Geneviève Fabre Petroff ne manque pas de qualités. Tout d’abord elle s’articule autour de la volonté de produire du son, d’autre part de recourir au corps de l’artiste comme référence à partir de quoi œuvrer. Si les deux premières pièces (une robe noire qui lui a servi pour une performance, puis une vidéo où elle déclame un texte sur sa philosophie de la vie) laisse sceptique, la troisième, dans une tour où son corps statufié joue les gorgones qui hanterait les lieux commence à intriguer tandis que la dernière, en trois volets finit par emporter l’assentiment: deux bustes peints, style Marianne, produisant des mouvements de langue ou de lèvres émettent des sons, d’une tour à l’autre, et qui semblent se répondre de sorte qu’on ne sait plus lequel séduit l’autre (d’autant que l’artiste a prêté ses traits aux deux sculptures). Et entre les deux, une superbe installation de monstrueux cœurs éclairés, censés symboliser les multiples conquêtes des Casanova de tout crin mais aussi des femmes qui ont relayé, de nos jours, le magnifique séducteur. On aura compris que les réalisations de G. Fabre Petroff visent à montrer que les rapports hommes-femmes se sont stabilisés voire inversés et que les dévoreuses d’hommes ont pour le moins supplantés les hommes à femmes. Franchement la découverte n’est pas nouvelle. Mais bon, en arts, on demande moins de nouvelles idées que des façons nouvelles de les présenter et il faut avouer que le triptyque final est, de ce point de vue, parfaitement pertinent. BTN
■ Alès
Enfin Alès, Musée Pab, où l’on nous précise que, comme Casanova, les artistes d’aujourd’hui font de leur corps une œuvre d‘art, ce qui après tout est la définition romantique du dandy (mais les indiens d’Amérique aussi alors ! Elle remonte loin cette définition de l’artiste !).
L’occupation des lieux est confiée à un trio : Marie-Ange Guilleminot en était un bon exemple, elle qui se laisse photographier dans tous ses états avec un chapeau modulable de son invention, ou multiplie les confections de robes que l’on peut voir Espace Rochebelle. Elle a réalisé aussi des maquettes de maisons de poupées et montre la collection privée de Martine Torres. Pour PaulArmand Gette le rapprochement était évident et d’ailleurs ses photographies érotiques de jeunes femmes tiennent toutes leurs promesses. Quant à Didier Trenet il s’est plié come il l’a pu au thème, dessinant un zizi croisé avec un arbre directement sur un mur par ci (en vis-à-vis d’un sexe féminin allusif de P.A. Gette), ajoutant quelques phallus à une chevelure ou une barbe (je ne suis pas sûr que PAB eût approuvé), bref donnant l’impression de tout faire pour jouer le jeu ou du moins donner du jeu au thème. On sent une certaine complicité dans la répartition de l’espace à chacun des trois comparses. Dans la grande salle de Rochebelle, on eût aimé toutefois davantage qu’une œuvre réversible de P.A. Gette sur les ambigüités sexuelles de la nature. BTN

A Uzès et Nîmes
Marie-Christine Schrijen
Yann Liébard

la photographe Marie-Christine Schrijen n’en finit plus de nous étonner comme en témoignent les deux expositions personnelles qui occuperont son automne : l'une à la Médiathèque d'Uzès avec ses paysages réalisés en infrarouge, l'autre à NegPos à Nîmes avec ses têtes de pierre soumises à l’injure du temps. La première, « Etranges paysages» propose des visions d'ensemble personnalisées et dans une tonalité à dominante fantastique mais également des motifs plus singuliers tels celui de l’arbre. Le regard est alors surpris par la magique apparition d’éléments que l’on ne perçoit pas à l’œil nu mais que le coup d’œil de la photographe, et son parti pris technique, « révèlent ». Ainsi, le réel se transfigure-t-il en irréel, un peu comme les Anciens transformaient les divers états de la Nature en forces et entités divines. C’est peutêtre ce qui donne cette impression, parfois d’avoir affaire à des paysages mythologiques, d’une autre dimension ou d’un autre temps. Par ailleurs dans la deuxième exposition, nommée justement « Transfigurations», Marie-Christine Schrijen explore les effets du temps sur des reliefs de pierre, recueillis dans quelque ville. L'artiste élimine toute allusion anecdotique et recourt à une échelle d’ordre supérieur, privilégiant le gros plan, mettant l’accent sur des détails imperceptibles au regard blasé. Ainsi, la photographie documentaire passe d’un statut archéologique au quasi-expressionnisme d’un sujet iconique ou pictural. Derrière une apparence de décrépitude se révèle ici encore l'humain qui ne demandait qu’à se donner à voir Dans les deux cas, la confiance est maintenue en l’argentique. La volonté de s'inscrire dans le noir et blanc montre qu’il s’agit ici d’une recherche d’ordre esthétique et non d’une banale volonté de reproduire fidèlement la réalité. En fait, les deux expositions se complètent plus qu’elles ne s’opposent, l’une privilégiant les surprises que délivre le paysage, l’autre relevant ouvertement du genre du portrait. Et comme le dit un ami critique qui lira ses textes le 4 septembre en la capitale de l’Uzège : « Le montré-caché de cette intense poétique visuelle offre des chemins de traverse à la sagacité du regardeur » Dixit Skimao.
Décidément
BTN
Du 4 septembre au 2 octobre pour «Etranges paysages» à la Médiathèque d’Uzès - 41, Le Portalet à Uzès. Tél. 04 66 03 02 03. Et du 17 septembre au 19 novembre, exposition «Transfigurations» à la Galerie NegPos - 1, cours Nemausus à Nîmes.Tél. 09 54 13 22 72.

A la Galerie Mario di Masso à Montpellier
Raphaël Ségura
Peintre mais aussi voyageur, il a vécu à La Réunion, continue à visiter les pays proches de la Méditerranée et rapporte des carnets de ces différentes visites, des ébauches pour fixer la mémoire. Chemin faisant, l’ensemble accroché à la Galerie Mario di Masso à Montpellier, en est un témoignage. Des toiles carrées de très petits formats, au trait minimaliste et aux couleurs douces mais contrastées, évoquent des paysages aimés. Ici et là, on reconnaît Ostie, Venise, Les Météores, Delphes, le Maroc, Collioure. « Je tente, non pas de retrouver, mais de m’inventer une sensation comme un temps retrouvé à la pointe du crayon et du pinceau». Le temps semble arrêté sur ces paysages zen. En revanche, les dessins plus précis, sont de facture plus classique.
Contrastant avec l’ensemble, un grand format, Le cerf-volant, a inspiré un beau poème à Jean Joubert : «Interrogeons au versant de l’été/ à l’heure où le ciel ensanglante/ce jardin clos où l’invisible rôde…». Plus étonnante, une série de tableaux datant des années 1970. Leurs teintes vives et leur facture mettent en lumière un aspect de l’art de Ségura qu’il semble avoir abandonné, tout en puissance et en jubilation.
MCH
Peintre et sculpteur, Yann Liébard vit à Montpellier. L’espace contemporain d’art de Bédarieux l’expose pendant tout l’automne. Cet artiste hors du commun, continue à transmettre son savoir en tant que formateur, spécialisé dans les bétons colorés à Roussillon en Provence et à La VacquerieSaint-Martin, site expérimental d’architecture. Cette activité rejaillit sur ses œuvres. A Bédarieux, Yann Liébard tente d’unir ses deux modes d’expression, il nous fait découvrir sa peinture sans pour autant délaisser la sculpture : celui-ci sculpte la lumière et les couleurs sur ses grands formats. Cet espace imaginaire nous entraîne dans un monde où sa force créative nous apparaît comme un cri poétique dans l’infini. Anica Leroy présente ainsi le travail de l’artiste : « Yann Liébard, le sculpteur, nous amène à partager et à découvrir le peintre et ses nouveaux habits de lumière. Ses toiles nous mènent dans cet univers cosmo tellurique vivant et mystérieux. Entre ciel et terre, Yann Liébard se présente comme un capteur-émetteur de ces forces et de leurs énergies qui nous animent. Aujourd’hui, face aux turbulences climatiques que nous observons, ne trouvons-nous pas dans son engagement pictural un signal qui nous permet de renouer les liens avec ce grand corps qu’est l’espace-temps ? Corps qui nous montre chaque jour sa sensibilité et sa fragilité à l’image de chacun d’entre nous ? »

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www.bedarieux.fr
Au Pavillon Populaire à Montpellier
Un rêve américain
Entre la chute des tours jumelles, le 11 septembre 2001, et l’élection de Barack Obama, le premier président noir des Etats-Unis, une décennie aux frontières du réel, s’est clôturée. C’est cette décennie qui est proposée en images à travers l’exposition Un rêve américain entre fiction et documentaire, au Pavillon Populaire, jusqu’au 3 octobre. Les photographes collectif Transit ont eu carte blanche pour rapporter des clichés de cette Amérique si proche et si lointaine. L’exposition est réalisée dans le cadre des fêtes organisées pour le 55e anniversaire du jumelage de Montpellier avec Louisville (Kentucky). Dix sensibilités différentes. Dix regards qui se livrent et livrent aux visiteurs. N40°42’’W74°00’45’’ de Frédéric Sautureau, nous fait revivre l’impensable, à travers les yeux hagards des passants, au moment de la tragédie. C’était hier. Avec Figurations Américaines, Jean-Luc Bertini nous invite à faire notre cinéma. Comme beaucoup de personnes foulant pour la première fois le sol des Etats-Unis, il a eu l’impression d’entrer dans un décor. Impressionnant! Richard Renaldi a, lui, traversé le pays d’est en ouest, pour photographier des gens, ceux de la classe moyenne dans ses paysages. Figure and ground, un documentaire saisissant. My America, de Christopher, dénonce l’aveuglement idéologique de l’Amérique au temps de Bush. Un portrait sans concession. Paysages de campagne, de Jean-Robert Dantou, scénarise les salles des meetings de Barack Obama. Ici on est dans une réalité aux frontières de l’irréel. Stephan Vanfletern et Robert Huber ont travaillé ensembles pour nous donner cet Elvis&Presley, la recréation d’un mythe. Ils se sont glissés dans la peau de la star. Humour décalé présent à chaque image. Pursuit retrace l’itinéraire de Richard Pak à la recherche de son Amérique, celle Raymond Carver ou de Truman Capote. Comme les autres, son regard est acéré, sans concession pour cette Amérique qui, semble-t-il, ne les fait plus rêver. Quoique ? Des projections et quelques grands formats en extérieur complètent cette vision de l’Amérique post 11 septembre et post Bush.
Jusqu’au 22 août à la Galerie Mario Di Masso - 27, rue du Palais des Guilhem à Montpellier. Tél. 04 99 06 94 09.
Jusqu’au 3 octobre au Pavillon Populaire, Esplanade Charles-de-Gaulle à Montpellier. Tél. 04 67 66 13 46. www.montpellier.fr
AAPIA
Association des Artistes Peintres Indépendants Agathois

Association très active et qui offre à ses adhérents diverses vitrines d’exposition du 1er janvier au 31 décembre. Outre son grand salon du mois de septembre, très primé et très visité, salon qui associera cette année, comme les années précédentes, une jeune compagnie de danse cabaret pour animer son vernissage.

• L’association propose des expos d’art contemporain, des expos sur thèmes voir sur technique imposée ou sur formats particuliers en Agde et sur le Canton.



• Une convention permet à l’association de faire exposer tout au long de l’année ses peintres mensuellement aux caveaux de Agde, Bessan, et Marseillan.
• L’association dispose d’un local vente rue de l’Amour à Agde ouvert de mai à octobre.
• Des peintres intéressés de l’association animent régulièrement du 15 juin au 15 septembre divers lieux et places dans Agde ainsi que les galeries commerciales en avril et octobre, participent à la fête du Grau, aux journées du terroir et autres manifestations à Marseillan et Pinet.
• Enfin, ses ateliers offrent des accompagnements toutes techniques et un apprentissage aux débutants.
La Collection d’Acmdcdm à Perpignan
Cetteexposition d’été permettra à ce lieu exceptionnel, dont la ville de Perpignan ne peut que s’honorer (Plût au « ciel » qu’il en existât un identique du côté de Montpellier !) de tirer les premiers bilans de ces options et de sa vocation, six ans à peine après sa création. Vincent Madramany n’a eu de cesse que de créer des passerelles et des articulations entre l’art catalan de la péninsule ibérique et bien sûr l’art français tel qu’il se pratique dans notre Région, dans le Sud de la France et au-delà. Et ceci avec une régularité, une constance qui le fait se démarquer quelque peu des opportunismes ponctuels ou récurrents. Ainsi trouve-t-on dans la collection qu’il invite à découvrir collectivement (après le magnifique hommage récent à Jean Le Gac, dont les œuvres de la collection ACMDCDM sont exposées tout l’été à la Maison René Char d’Isle sur la Sorgue) des personnalités aussi incontournables que notre Viallat national, et quelqu’un comme Ben, dont la récente prestation à Lyon prouve qu’il est toujours aussi inventif. Mais aussi un peintre comme il en existe peu, et que notre pays n’a pas jusqu’à présent mis suffisamment en exergue (on se plaît ainsi à imaginer quelle eût été sa carrière s’il eût vécu aux Usa ou en Allemagne
Espace Paul Riquet à Béziers
Une occasion en or pour Jordi que cet espace Riquet à la mesure de la diversité de sa production, d’autant que d’autres lieux lui seront réservés qu’il s’agisse de l’Hôtel des Beaux-Arts, du musée du bitterrois, des Halles ou peut-être même des Arènes. Après tout Béziers est une capitale taurine incontournable et la forme de Jordi n’est, à la base, qu’une déclinaison stylisée et lyrique de celle de la bête dont il s’offre la tête comme on gagne une oreille ou la cocarde. Sauf qu’il la répète indéfiniment à l’instar d’une effervescence vitale qui célèbre la prolifération cellulaire dans sa capacité à se démultiplier et à se répandre. Ainsi, parti d’une forme aplanie dont la répétition produit d’indéniables effets optiques, Jordi s’est d’une part intéressé à l’occupation de l’espace (par des sphères, des colonnes, des installations « écologiques » au
Atelier Neitzert à St-Chinian
ARTS PLASTIQUES
Abstracciones/Figuraciones
entre autres) : Dominique Gauthier, qui bénéficie pourtant d’indéfectibles soutiens. Vasistas n’a d’ailleurs pas manqué de l’inclure, à juste titre (j’ai dû modifier mon article de juin en conséquence) dans sa contribution aux réjouissances casanoviennes, auxquelles il eût été injuste qu’il ne fût pas convié. Vincent Corpet, récemment exposé chez Trintignan, représenterait plutôt le retour général à la figuration qui aura caractérisé les années 80 en France, pour ce qui le concerne avec une préférence marquée pour le Nu. On y trouve aussi l’éternel voyageur, photographe et peintre qu’est CharlElie Couture qui, comme chacun sait, a plusieurs cordes à son piano. Après l’Australie, c’est New York qui devient son principal sujet parce que c’est justement la ville où l’on en découvre de nouveaux angles de vue à chaque angle de rue. Ajoutons-y Jean-Michel Meurice, que l’on a associé, du temps béni des années Art-Press-Supports-Surfaces, au groupe du même nom mais qui, a, comme la plupart des membres actifs ou périphériques, su s’ouvrir une voie singulière, marquée au départ par son exploration de l’Horizontale. Avec Ben, ViallatGauthier-Meurice d’un côté, Le Gac-CoutureCorpet de l’autre, la Collection d’ACMDCDM
montre à la fois son intérêt pour Fluxus et les attitudes revendicatives, l’abstraction radicale et la décomposition-recomposition du tableau comme espace à peindre, l’image enfin voire ses retombées narratives et la figuration qui la matérialise en peinture. Un aspect non négligeable de l’art contemporain en France toujours marqué par la dualité Figure/Formes abstraites. Côté ibérique, les artistes incarnent les tendances qui se sont développées parallèlement aux nôtres, comme la figuration narrative par exemple : Artur Héras, Rafael Armengol, Manuel Boix sont des noms qui comptent. Guinovart représenterait plutôt l’expressionnisme. La collection comporte aussi un volet hollandais avec le Cobra Lucebert, allemand avec Claudia Bushing, britannique avec le dessin très expressif de Tony Bevan, italien avec Vaccaro… Et surtout la découverte d’une artiste qui occupera une grande part de l’espace, Carolina Ferrer. Sa peinture, qui sollicité opportunément l’image photographique, conjugue précisément un type de figuration original où des personnages solitaires semblent méditer devant le summum de l’abstraction, à savoir sa composante géométrique dans une ambiance phosphorescente, feutrée, électrique


Jordi
sol), d’autre part à la diversité des effets matériels qui s’offraient à lui (papiers rouillés, brûlés, fumés à la bougie, empreintes de terre…). Parallèlement il découvrait la « digigraphie » et expérimentait la déformation de l’enchaînement des formes ce qui lui permet de travailler la relativité visuelle ou des effets de trompe l’œil dans d’immenses photographies faussement symétriques sur des villes utopiques. Jordi fait flèche ou feu de tout bois : il élabore des œuvres au gros sel, travaillé dans quelque marais salant, des formes sculpturales en bois brûlé, des formes géométriques en acier et joue même sur une sorte d’autodérision en incluant dans l’une d’elles 4000 tickets roses, clin d’œil minuscule à sa forme de base et allusion à la société dans laquelle nous vivons, qui privilégie la surconsommation obsédante. On aura donc un
aperçu assez complet de ce travail qui s’étale sur une trentaine d’années et dont il sera intéressant de suivre l’évolution sans préjugés. En fait on constatera que ce peintre à l’origine, est passé de la forme taurine (Jordi est catalan, ce qui nous rappelle que Casanova fut emprisonné à Barcelone, Casanova qui au demeurant semble avoir particulièrement apprécié la ville de Béziers. Les bitterrois ont de bien belles reines si j’ose dire…) à ce qu’on pourrait appeler la forme-Jordi, une forme qui prolifère et se cherche en permanence des sœurs siamoises par tous leurs coudes attachées comme aurait dit Francis Ponge, plus qu’elle ne se répète. C’est en cela qu’elle acquiert son identité propre et s’émancipe de celles qu’on pourrait, un peu hâtivement, surtout dans la Région, la rapprocher.
Parlez-moi d’amour
Dix ans déjà que Georges Neitzert, dans l’atelier du même nom, hameau de Castalbouze, près de St Chinian, nous propose ses expositions estivales où l’on peut voir des œuvres de quelques-uns des artistes les plus marquants des deux dernières décennies (Cattalan, Gordon, Eliasson) tant sur le plan français (Lévêque) qu’international (Kapoor, Gonzales-Torres, Holler), ou des décennies précédentes (Tinguely, Fontana, Lichtenstein). Jorg Neitzert lui-même développe une intéressante réflexion à partir de ruban de Moebius qu’il explore tant que le plan plastique, que graphique, sans se priver du recours çà l’image, fixe ou en mouvement ou encore sur la tour de Babel. Pour cette exposition, sans doute par clin d’œil aux réjouissances casanoviennes, dont il ne fait pas partie, Neitzert n’a pas fait dans la demi-mesure : Nan Goldin dont l’œuvre intimiste se dit « dérivée de l’instantané photographique, qui est la forme photographique la plus proche de l’amour ». On sait
par ailleurs combien le rapport de l’humain à l’amour et à sa sexualité joue beaucoup sur cette artiste qui a su mieux que quiconque rendre compte de l’univers intime des travestis, gays, lesbiens… Andres Serrano et le regard tendre et émouvant qu’il porte sur la morgue, toujours sur fond uni, le plus souvent caravagesque. Ici sur un condamné à mort, tête voilée. Et puis notre superbe Orlan, qui naguère vendait ses baisers d’artistes, lors de performances mémorables, avant de céder aux affres du body art et de traduire en images ses multiples opérations du visage. En l’occurrence, elle troque L’origine du monde, avec L’origine la guerre, en remplaçant le sexe féminin par le masculin. A cette brochette s’ajoute la présence plus inattendue de Pina Bausch qui vient de nous quitter et à qui il est rendu ainsi hommage, dont les spectacles, traduits en vidéo, s’inscrivent parfaitement dans le thème, notamment quand elle revisite le mythe d’Orphée ou fête le Sacre du prin-
temps. Quant à Jorg Neitzert, qui a présenté cette exposition à Bombay, il mêle entre autres des fleurs à des tongs dans ses photos rutilantes, histoire de montrer l’ambivalence du sentiment amoureux. Il y est aussi question de mannequins, de

dont le monochrome n’est pas exclu. Une œuvre qui synthétise bien les diverses facettes des goûts du responsable d’ACMDCDM. Des goûts assumés, à partager, et qui commencent à s’étoffer, parallèlement aux achats publics des Frac. BTN Jusqu’au 26 septembre, ACMDCDM - 3, avenue Grande Bretagne à Perpignan. Tél. 04 68 34 14 35.
voyage de noces, de conversation téléphoniques, bref de diverses déclinaisons nuancées de l’amour
ARTS PLASTIQUES
D’après Nature, au Chateau d’Avignon
A quelques kilomètres à peine du pont du Rhône assurant la frontière naturelle entre Gard et Bouches du Rhône, et donc entre régions, se trouve le domaine départemental du Château d’Avignon, magnifique bâtisse du 18ème personnalisée par ses propriétaires au carrefour des siècles suivants.
Unpublic toujours séduit s’y presse pour admirer non seulement des pièces meublées comme au bon vieux temps, mais l’art décoratif du début du siècle précédent, admirablement conservé et racheté tel quel par le Département, avec son mobilier et ses pavements, ses boiseries et fresques murales inspirées de Boucher, Oudry… ses salles de bains et cuisines, d’avant-garde pour l’époque. Si peu camarguais au fond et ce n’est pas la moindre des surprises. Sans compter le parc, le bosquet, les dépendances, le château d’eau, le lavoir et des tas de petites merveilles précieusement conservées. Depuis six ans, chaque année, une exposition est commanditée sur divers thèmes, tel celui de l’eau ou celui des chantiers, dans les locaux et dépendances de ce lieu géré administré par Bertrand Mazeirat. Cette année le choix s’est porté sur celui de la Nature, dont l’importance se lit tant les décorations intérieures que dans l’environnement viticole ou marécageux mais aussi dans le parc aménagé. Les commissaires de cette exposition « D’après nature », Véronique Baton et Agnès Barruol, ont donc élaboré un parcours, intérieur et extérieur, sollicitant vingt-sept artistes, dont sept produits pour l’occasion : Le new Yorkais Richard Nonas, attribuant à cette initiative une portée internationale, et qui a installé, à intervalle fixe, des parallélépipèdes réguliers de pierre du Lubéron, façon à la fois de souligner la singularité d’une allée du bosquet, et d’aborder la nature de façon abstraite, compacte, contrastée de
manière à la rendre conviviale ; la baignoire miniature en porcelaine, intitulée Fontaine, et installée au Château d’eau, du parisien Laurent Suchy, et qui déborde et met en abyme le système hydraulique utilisé au château ; l’ironique Marée haute en parpaings pyramidaux du marseillais Gilles Desplanques et qui semble s’enliser dans les eaux imaginaires de la grande prairie bien réelle et comme inondée d’herbe croissante. A l’intérieur, la merveilleuse Charmille en voile teintée de Marie Ducaté, autre régionale émérite, et qui traverse le grand salon luimême riche d’éléments décoratifs, comme pour nous inviter à renaître avec des yeux plus attentifs, jouxtant les fleurs de cristal de Didier Tisseyre, encore un artiste du cru. Les tapisseries de la hollandaise Laurence Aëgerter jouant à Colin-maillard avec celle d’origine et un peu avec la superbe table dressée dans la salle à manger (avec un service signé E. Garouste et M. Bonetti – ce dernier, concepteur également d’une armoire-mur assez intrigante dans l’office où l’on peut voir une vidéo du regret-

té Bas Jan Ader). Les jeux lenticulaires autour d’une silhouette féminine et de paysages enneigés de Pascal Navarro dans le cabinet de travail ; l’impressionnant paravent d’anne-Laure Sacristie dans la chambre de Monsieur, avec sa part de lumière et d’utopie et sa part sombre comme un tableau du Romantisme noir. Enfin les vêtements fantômes des habitants disparus de Didier Petit, à partir de papiers découpés et mis en vis-à-vis de deux baies d’une antichambre-vestibule. Ces œuvres, dont on notera qu’elles convoquent plusieurs artistes marseillais (Car en cette région, en ce département, on n’a pas honte de ses artistes !), scandent non seulement le parcours du visiteur mais elles dialoguent avec les innombrables objets des multiples pièces de l’édifice. Si bien que le visiteur, s’il est évidemment surpris par le décalage temporel, comme à chaque fois qu’il a affaire à une intégration de l’art contemporain dans un lieu patrimonial, y trouve au bout du compte une source de plaisir, de découverte et d’initiation indirecte. Il ne saurait
être question de tout énumérer des autres œuvres répertoriées et respectant le thème imposé ou par le fait de s’intégrer parfaitement au lieu : La plus spectaculaire est celle de Bernard Pourrière, de Gardanne, dans la chambre dite aux oiseaux, avec ses six cages montées sur pied comme des lampes et captant les sons pour les synthétiser et les transformer en multiples sifflements et musique artificielle. Dans la cuisine, ce sont des rangées de pommes rouges (dites d’A) en faïence de Carole Chebron, qui nous attendent et qui s’intègrent parfaitement à l’esprit du lieu. Dans le petit salon de drôles de fauteuil, tapis, poufs imitant la nature à la perfection sauf qu’ils sont en polyuréthane, de l’italien Piero Gilardi. Dans la chambre d‘honneur, deux photos vaporeuses de l’allemande Brigitte Bauer nous replongent dans les prémisses du Romantisme, époque où fut édifié le château. Signalons enfin les Machines paysages dans la salle de la Pompe de P.G. Chaussonnet, l’amusante remorque pleine de pieds de vigne de Nicolas Boulard dans le parc et la présence de l’un de nos chouchous : Lucien Pelen et ses performances solitaires au cœur de la Nature. Une impression de cohérence, dans la variété, une manière intelligente de familiariser le public à l’art qu’il n’a pas l’habitude de prendre en considération. Bref une superbe réussite. BTN Jusqu’au 31 octobre au Château d’AvignonRoute départementale - 570, Les Stes-Marie de la Mer. Tél. 04 90 97 58 60.

ART NÎM,Foire d’ArtContemporain Méditerranée UNE NOUVELLE DYNAMIQUE

ARTNÎM ouvrira les portes de sa 11e édition du 24 au 27 septembre au Parc des Expositions de Nîmes. Résolument placée sous le signe de la nouveauté, l’édition 2010 fait le pari de rassembler, sous la houlette de Geneviève Maurizi, nouvellement en charge de la Foire, une quarantaine de galeristes et éditeurs d’art qui, pour plus de la moitié d’entre eux, n’ont jamais exposé à Nîmes. Ce rendez-vous attendu de l’automne permettra aux collectionneurs, amateurs d’art, ainsi qu’au grand public, de découvrir - et d’acquérir - les œuvres uniques d’artistes de renom ou de talents émergents dont certains seront les valeurs sûres de demain. Ane pas manquer : « Déjeuners sur l’herbe », une exposition de prestige inédite issue d’une collection privée et rassemblant les œuvres de plus de 20 artistes de renommée internationale tels Combas, Di Rosa, Le Gac, Speedy Graphito, Ben, Louis Cane, etc., le Concours de Dessins d’Art Contemporain sur le thème de la Mythologie organisé en partenariat avec la Sté CANSON (via le site latribudesartistes.com) ainsi que la présentation d’une œuvre exceptionnelle du peintre sculpteur français Gérard Garouste qui marquera de son empreinte cette édition de la Foire. 10 000 visiteurs sont attendus.
Un lieu de perpétuelle découverte
Lieu de découverte et d’émerveillement, lieu d’échange entre galeristes, collectionneurs et amateurs d’art, lieu d’expression du marché de l’art, ARTNÎM fait le choix pour son édition 2010 de se recentrer sur sa vocation première qui est de présenter une vitrine reconnue de l’art contemporain dans le sud de la France tout en étant accessible au plus grand nombre. Les œuvres d’artistes de renommée internationale côtoieront ainsi sur les cimaises des 40 exposants celles de jeunes talents émergents. Peintures, sculptures, photos, dessins, gravures, les techniques les plus diverses seront représentées ainsi que tous les grands courants de l’art contemporain.
Galeristes et éditeurs d’arten provenance de toute la France présenterontles œuvres de 400 artistes
Manifestation artistique, culturelle et commerciale, ARTNÎM 2010 accueillera des galeries en provenance de toute la France, d’Allemagne et du Japon dont plus de la moitié d’entre elles n’ont jamais exposé à Nîmes!
Parmi les galeries de grande renommées et les nouvelles venues à Nîmes: la Galerie 138 (Honfleur), la Galerie de l’Amphithéâtre (Villeurbanne) et la Galerie Courant d’Art (Revel) et la Galerie Mathieu (Lyon) qui représente, entre autre, les artistes DEBRE, KUPKA, MESSAGIER et MORELLET.
Les visiteurs retrouveront, fidèles à la manifestation, la Galerie Tournesol (Vichy) qui exposera divers travaux de BEN, la Galerie de l’Ecusson (Montpellier), la Galerie N (Montpellier), Europ Art (Aigues Mortes) ayant comme artistes permanents Aline JANSEN, Patrice VERMEIL et JORDI ainsi que Marina Galerie (Blauzac) qui représente les artistes PIGNON ERNEST, RANCILLAC, VELICKOVIC et ADAMI.
AD Galerie (Béziers) établira son programme d’exposition autour de plusieurs artistes avec une large place à Maxime LHERMETet Cédrix CRESPELainsi que les dernières œuvres d’Hervé DI ROSA, Eric LIOTet Philippe HUART.
La Galerie Jean-Marc Laïk (Allemagne) présentera un one man show du peintre Mohamed LEKLETI et les œuvres en raku des sculpteurs Florence GOELLNER et TIEN Wen.
La Galerie NFF (Japon) exposera des tableaux en petit format réalisés par plusieurs artistes japonais ayant chacun une forte personnalité sous le concept de “la variété de l’art japonais” et proposera une rencontre avec des grands noms de l’Art japonais comme Toshiko TOCHIHARAou encore Kyoko MACHII.
L.A. Galerie présentera les toiles de Karl GIETL, peintre d’Afrique du Sud mélangeant expressionnisme et peinture naïve, les allégories oniriques aux couleurs vives du peintre cubain GAROPE, les panneaux en bois à la surface écorchée, de Jean DENANTqui reproduisant des images de l’époque de la guerre du Vietnam, et enfin les créations du plasticien anglais Tom HENDO dont panneaux en acrylique peints à l’huile interpellent la relation support/surface.

De jeunes galeries font également leur entrée à ARTNÎM. C’est le cas de la Galerie Caramba (Paris), de la Galerie Tania Klein (Honfleur), de la Maison du Béal (Pont de l’Etoile), de la Galerie Nomade Monade qui présentera les création du plasticien AAZCLAIRICIA et de la Galerie du Chapitre (Nîmes) qui exposera les œuvres des artistes peintres Alain CAMPOS, Daniela MONTECINOS, Christian EURGAL et Philippe ROUSSEL, de l’artiste britannique Gordon SEWARD, du peintre illustrateur Olivier GIRAULTet des sculpteurs Claude «CATHRAY» et
Mona MIRO.
L’exposition organisée par la toute jeune Galerie Ibowili (Paris) sera consacrée à notre perception au temps. Une conception, tantôt nostalgique par laquelle Francesco ACERBIS présentera des œuvres issues de séries réalisées autour des saisons, tantôt contemplatives avec les apaisantes peintures gravées de Sooyoung KWAK. La photographe Soonyoung LEE évoquera pour sa part les turpitudes du temps qui passe.
La Galerie Dolono Ethnik proposera de découvrir l’école zimbabwéenne de sculpture de serpentine et en particulier la sculpture Shona dont les œuvres abstraites ou figuratives, représentent des scènes de la vie quotidienne où la femme, la famille et l’amour ont une place primordiale.
La Galerie Plurielle (Sète) présentera de nombreuses oeuvres parmi lesquelles les univers minéraux et chaotiques de Felip COSTES, les gravures de Maurice DOLADILLE, les étonnantes compositions de Jean-Philippe RICHARD ou les personnages imaginaires et poétiques du sculpteur Gislaine MARRO.

Enfin, retour à ARTNÎM pour la Galerie Anne Cros (Pezenas), les Editions Bucciali (Colmar) et la Galerie Françoise Souchaud (Lyon) dont la présence s’articulera autour de deux évènements principaux : Christine TROUILLET avec ses peintures sur l’intimité des maisons, Stephan JARDERL, sculpteur, dont sera exposé un grand taureau et la musicienne et chanteuse Cecilia GARCIA AMARO en résonance avec lui sur les couleurs mexicaines. Quelques toiles du peintre indien Madhu BASU seront également à découvrir et un petit cabinet de dessins sera mis en place en lien avec le concours Canson.

■ TEMPS FORTS
« Déjeuners sur l’herbe » :20 artistes de renommée internationale face à l’oeuvre d’Edouard Manet
Cette exposition de prestige particulièrement originale et issue d’une collection privée est articulée autour du tableau «Le déjeuner sur l’herbe», une des plus grandes toiles d’Edouard Manet, que l’artiste présenta en 1863 au Salon. L’œuvre, jugée scandaleuse pour l’époque, lui valut
Parc des expositions de Nîmes
d’ailleurs de s’en faire évincer. C’est le début d’un longue polémique au cours de laquelle de nombreux peintres mais également des écrivains de renoms vont s’affronter avec éclat. L’exposition proposée par ARTNÎM cette année sur 300 m2 rassemblera une vingtaine d’artistes contemporains à qui l’on a proposé de se réapproprier ce tableau mythique. Un bel hommage à une œuvre résolument d’avant-garde au XIXe siècle et un merveilleux prétexte pour mettre en valeur la richesse des regards et des styles dans un face à face parfois troublant avec l’œuvre originelle. Parmi les artistes qui participent à l’exposition: Le Gac, Cane, Ben, Cognée, Cervera, Combas, Dezeuze, Drouillet, Speedy Graphito, Viallat, Di Rosa, Menichetti, etc.
Une œuvre exceptionnelle du peintre et sculpteur français Gérard Garouste
Auteur de plus de 600 toiles exposées dans les grands musées du monde entier, l’artiste, qui a publié récemment une autobiographie dans laquelle il aborde les crises de délire qu’il traverse, se définit lui-même comme «peintre, et fou parfois». Garouste est également Président du jury du prix CANSON 2010. La pièce qui sera exposée à ARTNÎM est un dessin de grande taille issue d’une collection privée. Un moment rare lorsque l’on sait l’importance que l’artiste attache au dessin.
Exposition de dessin d’art contemporain sur le thème « La mythologie »


Cette exposition est réalisée dans le cadre du concours de dessin organisé par la Sté CANSON via son site internet latribudesartistes.com.
Les 30 œuvres sélectionnées par les internautes pendant l’été seront exposées pendant les 4 jours d’ARTNÎM.

La remise des prix aux 3 lauréats par les membres du Jury aura lieu vendredi 24 septembre à 18h30.
La Soirée de l’Art- vendredi 24 septembre jusqu’à 22h
De nombreuses animations et interventions d’artistes rythmeront cette soirée :
• 18h30: Remise des prix du concours de dessin d’art contemporain aux 3 lauréats par les membres du Jury
• 19h30: Discussion entre Fred FORESTet Claude VIALLATmodérée parFerdinand (Corte) tm
Le peintre Claude VIALLAT, fondateur du mouvement Supports/Surfaces dont le sujet était la peinture elle-même, structure ses oeuvres par la répétition d’une forme simple fonctionnant comme un logo. La couleur y tient une place particulièrement importante imposant l’artiste comme un des grands coloristes de l’art contemporain. Ses œuvres sont exposées dans les grands lieux culturels d’Europe, d’Amérique et d’Asie et présentes dans de nombreuses collections publiques ou privées.
Fred FOREST, artiste du multimédia et des réseaux, est fondateur de deux mouvements artistiques: l’Art sociologique, qui questionne le rapport complexe entre art et société, et l’Esthétique de la communication, qui traite de la manière dont les nouvelles technologies de l’information et de la communication transforment notre rapport à la réalité, à l’espace et au temps. Multipliant les évènements et les expositions, sa pratique artistique est ancrée dans le champs des nouveaux médias et des nouvelles techniques de communication.
La réunion de ces deux artistes aux engagements «antinomiques» promet d’être un des temps forts d’ARTNÎM.
• 20h30: Performances d’artistes et démonstrations spectaculaires sur l’espace de la Maison de la Gravure Méditerranée autour de la presse spécialement installée pour l’occasion.
ARTNÎM du 24 au 27 septembre.
Parc Expo- Nîmes - 230 avenue du Languedoc - 30918 Nîmes Cedex
Ouverture au public :11h à 20h - Soirée de l’artvendredi 24 sept.jusqu’à 22h - Fermeture lundi 27 sept.à 18h - Entrée :6 € - Catalogue :10 € Tél.33 (0)4 66 84 93 39 - www.artnim.fr
Elke
Ar tnîm du 24 au 27 septembre
(Parc de expositions de Nîmes)
Contact : elkedaemmr ich@aol.com info@elkedaemmrich.com
Mohamed Lekleti - 100x100 « sans titre » Galerie Jean-Marc LaikArmelle BASTIDE d’IZARD
Jusqu’au 30 septembre 2010
www.bastide-izard.fr
Galerie La Cardabelle - 34150 Saint-Guilhem-le Déser t



Contacts :06 18 10 43 13 & 04 67 57 52 66
Pierre LINOSSIER
Pierre LINOSSIER
Exposition
HALLE DARDÉ À LODÈVE
Du 20 au 30 septembre
Contact : 06 11 68 96 07
Site : www.portaildelaude.com / argeliers
Galerie
« Etincelle de vie »
Eve Fouquet
Peintre & arthérapeute


www.etincelledevie.fr
17, rue du bout du monde • Saint Guilhem-le-désert
Ouvert d’avril à septembre 06 64 20 72 15
Gérard Calvet à la Chapelle des Pénitents Blancs
,C'est sur les murs millénaires de la chapelle des Pénitents Blancs, que Gérard Calvet va exposer une vingtaine de toiles venues de collections particulières et de ses derniers travaux. Entre mer et étangs, tel est le titre de cette exposition. Les souvenirs se sont bousculés dans la mémoire de l'artiste. En effet, il y a bien longtemps maintenant, Gérard Calvet amarrait son petit voilier sur les quais de Meze. Les temps ont bien changés et les couleurs primaires et violentes ont remplacé le blanc uniforme des barques et des maisons. Nostalgie du temps à jamais révolu. Les toiles représentant le port de Méze sont de la plus fraîche actualité. Les rouges, jaunes et autres bleus, côtoient des roses pales, la lumière éclate et Méze se donne des allures de Torcello. Les barques, le long des quais ont,elles aussi, enfilé leurs costumes d'arlequin. Le traitplus simple, plus épuré fait éclater les lumières L'absence de personnages donne le sentiment deslourdeurs estivales, lorsque les rues se vident au moment du Zénith. Ainsi, nombreux ports de la région, de Collioure au Grau du Roi, en passant par Palavas et d'autres havres de mer,offrent leurs charmesà la palette de GérardCalvet. Si l'artiste aime a peindre les beautés de la cote, il aime particulièrement ce pays des étangs. De l'étang de l'or, avec ses cabanes du roc, ses cabanes du Gascon, du salaison et de Pérols à l'étang de Bages il nous entraîne dans des paysage buccoliques, où les invasions étrangères n'ont pas (encore) altéré la beauté sauvage. Les toiles vont égailler l'austère blancheur des murs de calcaires. Voila unmillénaire qu'ils entendent les joies et les malheurs des Mézois.Le programme de restauration continue, afin de redonner à ce lieu magique ses lustres d'antan. Jusqu’au 30 août, Chapelle des Pénitents Blancs à Méze.
Brassens et Paris Match à Sète

,« Je déteste Paris Match mais je lui dois une fière chandelle », une boutade, un pied de nez, une plaisanterie envers ses copains sétois. Bien sûr qu’il leur doit une « fière chandelle » à ses amis rencontrés au Collège de Sète, Roger Thérond et Victor Laville.
Un soir de 1952, les deux journalistes de Paris Match ont présenté Georges Brassens à Patachou, celle qui régnait sur les nuits montmartroises et enchantait les noctambules dans son cabaret. La suite est connue et fait partie de la légende : du haut de la butte, Georges Brassens prend l’envol et Paris Match suit la carrière du Poète-Musicien. Selon le slogan affiché par Paris Match, « le poids des mots, le choc des photos », l’exposition présentée par l’Espace Georges Brassens se veut fidèle à l’image du magazine qui, au fil du temps et des éditions, a évoqué l’artiste en herbe, l’artisan de la chanson et la vedette confirmée.
Les titres des articles sont accrocheurs comme « le gorille a violé Paris », voire provocateurs dans le contenu « je déteste Paris Match mais je lui dois une fière chandelle » mais plein de tendresse quand ils sont écrits par le directeur et ami Roger Thérond « le jour où mon copain Jo fut emporté par la poésie. Pour toujours. » Les photos, plutôt rares, montrent un Brassens souriant, expressif mais l’émotion n’est jamais très loin.
Jusqu’au 9 janvier 2011 à l’Espace Georges Brassens de Sète. Tél. 04 90 04 76 26.
A. Bastide d’Izard à St-Guilhem-le-Désert
, Jusqu’au 30 septembre, la Galerie La Cardabelle de Saint-Guilhem-le-Désert accueille les œuvres d’Armelle Bastide d’Izard. Ingénieur de formation, cette artiste est venue à l’art pictural depuis une dizaine d’année, influencée par le courant impressionniste et notamment par les peintures du maître Paul Cézanne. Sa peinture aborde des thèmes variés : personnages, paysages, marines de la région, saisis dans la particularité de l’instant. Faisant de la lumière l’élément essentiel de ses toiles, elle écarte les teintes sombres pour créer une alchimie de couleurs chaudes et vives, légères et harmonieuses. Le visiteur s’imprègne volontiers du bonheur et de la joie de vivre qu’expriment ses œuvres, témoignant du talent et de la passion d’Armelle Bastide d’Izard à peindre pour le plaisir de son public. Les toiles de l’artiste sont également en exposition permanente à la Galerie 13 à Sète, et à la Galerie Art Passion à Saint-Paul de Vence. Jusqu’au 30 septembre à la Galerie La Cardabelle à Saint-Guilhem le Désert. Tél. 06 14 88 39 00. www.bastide-izard.fr

Joan Jaume Borrut à La Palme
Stratos au Château de Lastours
,Peintre et sculpteur d’origine grecque, architecte de formation, Stratos nous invite au voyage et nous entraîne dans un univers poétique et coloré, rempli d’amour et de tendresse où se côtoient ses personnages à la fois imaginaires et si familiers. « Stratos cultive le plaisir de la lumière et la joie d'explorer des horizons nouveaux. Indéniablement, ses œuvres nous propulsent hors de nos repaires. S'il utilise des constructions résolument contemporaines, ses représentations semblent sorties d'un autre univers » explique le critique d’art Alain Coudert. Son écriture picturale ludique d’appuie sur une solide technique de peinture au couteau. Ses œuvres fixent des instants de vie, tel un arrêt sur image dans l’urgence de notre quotidien. Enthousiaste de la vie, Stratos recherche le contact, les échanges, l’expression personnelle, à la recherche permanente de la difficulté et du défi permanent. En véritable homme de défi, seul, inconnu et novateur, Stratos expose en 1993 à Nîmes, sa ville test, ses peintures qui ne manquent pas de surprendre quelque peu le public. Il enchaîne avec Saint-Paul-de-Vence, le Saint-Paul des peintres qui devient la vitrine de son travail. En 1995, c’est le succès avec la reconnaissance d’un public nouveau et déjà fidèle. Mais voilà, son idéalisme et son besoin de projet ne vont pas de pair avec ce confort qui se profile et bien vite, il s’en échappe. Et l’artiste véritable qu’il est, avance, fort de ses convictions, fuit la routine, accompagné contre vents et marées de Brigitte, son épouse, inconditionnelle et attentive.
« J’ai l’esprit de contradiction », se plait-il à souligner mais de rajouter « dans le bon sens » et il est vrai que tout est logique dans cet itinéraire hédoniste avec à la clef le dénominateur commun que constitue le goût, celui qui donne le plaisir aux yeux et le bonheur de vivre. « Vivre ta passion, en gardant ta spontanéité, ta simplicité et le sens des vraies valeurs est peut-être le secret que tu as su trouver pour que tes toiles soient les passerelles du rêve entre ton imaginaire et le nôtre. Merci de nous ouvrir ta porte », écrit enfin Dominique Marteau à propos de l’artiste. Jusqu’ au 15 septembre, Château de Lastours à Portel-des-Corbières (Aude).
Tél. 04 68 48 64 74. www.chateaudelastours.com
En permanence à la Galerie Nicole Gogat - 11, rue Pasteur à Aigues-Mortes. Tél. 04 66 51 67 91.



, A La Palme dans l’éblouissement des miroirs maritimes, où il s’abandonneplongeant dans le vide commedans l’onde et dans l’usualité de ses sens, son acte fait œuvre : parcours du vivant en amour C’estaussi la découverte detoute l’œuvre de ce primitif moderne passionné par sa terre d’Oc mais ausside tropiques, d’Asie: Peintures gestuelles, dessins, gravures, infographies, moulages, sculptures en marbre, en résine, installations et performances. L’oeuvre de Joan Jaume borrut c’est d’abord un témoignage à travers dessins et peintures de l’accomplissement de la force vitale, de sa fusion avec le monde. Ensuite c’est une installation de cartons de vin élevée en pyramides à la gloire de Wielfred le Velu, des barriques projetées dans le ciel sur de longs mats de 10 mètres, un incroyable mat de cocagne, dans la rivière Agly, c’est une performance au Centre du Monde dans la gare de Perpignan, pendant l’Ode à Dali du Festival Aujourd’hui Musiques. C’est des poèmes graphés sur des miroirs engoudronés ou colloïdés. C’est des «sculptures-archéologies » de corps translucides éclairés habillés dans leur intériorité.
La viergitude et le verbe présents là aussi en infinie transparence, en palimpsestes de matériaux, de bandelettes momifiées. C’est ces volumes qui se définissent hors structures à partir du magma, dans la puissance plastique. Naissances libres du matériau. C’est ses paroles, ses gestes, son quotidien… transcendés. Joan Jaume Borrut, son œuvre, son lieu. Une rencontre avec la vie, l’acte authentique. Exposition permanente à l’Atelier d’art Sens-Ualité - 43, avenue de la Mer à La Palme (Aude).
Tél. 04 68 48 35 25.
Théâtre de Rue Cirque
Chorégraphique d’investigation
Cooperatzia par Le G.Bistaki
> Vendredi 1er octobre à 18h au centre du village de Fleury suivi de la Carabane à 19h
Théâtre
Le jour des corneilles par la compagnie la cccp

> Vendredi 1er octobre à 20h45
à la Salle des Fêtes de Fleury
Concert vocal et dansé
Haïcuc par la compagnie Les Piétons
> Samedi 2 octobre à 14h sur la Place de la République de Leucate-village
Exposition Photos
Paysage à trois
Anne Montaut, Sylvie Romieu, Claudio Isgrò
> Samedi 2 octobre à 16h
à la Maison des Arts de Bages
Théâtre de Rue
Le Sixième Continent par la compagnie Gérard Gérard
> Samedi 2 octobre à 17h 30 au Port de Bages
Concert
Feu de Plancher
> Samedi 2 octobre à 20h45 à la Salle Chantefutur de Portel précédé de la Carabane à 19h30
Théâtre
Mon père qui fonctionnait par périodes culinaires et autres
d’Elisabeth Mazev par Michelle Heydorff
> Lundi 4 octobre à 19h à la Salle F. Mitterrand à Marcorignan. Suivi de musique avec le trio d’Abdelatef Bouzbiba

Conférence-performance
Plan de situation : Sélestat de et avec Till Roeskens
> Mardi 5 octobre à 21h au Foyer de Peyriac/Mer
Théâtre Chant et Marionnette
Les 6 paulettes ou l’épicerie moderne
> Mercredi 6 octobre à 15h sur la Place de la République à Leucate village
Conférence
Qu’est-ce que le paysage ? par Jean-Marc Ghitti
> Mercredi 6 octobre à 18h, Hôtel de Ville de Narbonne, salle des Synodes

Théâtre – Allocution Poétique

L’oral et hardi de Jean-Pierre Verheggen par Jacques Bonnaffé
> Mercredi 6 octobre à 20h 45 au Foyer des Campagnes de Peyriac-de-Mer
Lecture Musicale
Guerre, Words y Plato de et avec Sapho
> Vendredi 8 octobre à 20h45 à l’auditorium Médiathèque du Grand Narbonne. Précédé de la Carabane à 19h sur l’esplanade André Malraux


Balade Musicale
Balade insolite dans la garrigue
Lecture Publique

Le Poisson Scorpion
de Nicolas Bouvier par Jean-Marc Bourg
> Dimanche 3 octobre à 16h à la Médiathèque de Bizanet suivi de la Carabane à 17h devant la Médiathèque
> Jeudi 7 octobre à 18h - Cour de la mairie à Feuilla et à 20h45 - Médiathèque de Leucate-village
Conte
Sans les mains et en danseuse de Pépito Matéo
> Dimanche 3 octobre à 18h au Foyer municipal La Distillerie de Bizanet
> Samedi 9 octobre à 14h à la cave coopérative de Névian suivi de la Carabane à 16h

Film
Jours de colère de Boris Tetric
réalisation Emmanuel Laborie
> Samedi 9 octobre à 17h à la cave coopérative de Névian et à 20h 45 à la salle Cayrol de Portel
ConcertPique-nique
Jazz A cantu
> Dimanche 1er octobre à 13h dans les ruines du château de Leucate-village.
Précédé de Les Petites Laines, quartet vocal sur la place du village (11h 30) et au château (12h 30).
festivals l’Av
7e festival de Jazz à Lunel

,Pour sa 7e édition, le festival de Jazz à Lunel rend hommage aux figures fondatrices de cette musique. Chaque soirée apparaît comme une véritable aventure musicale, faisant revivre les plus grands noms du Jazz comme Louis Armstrong, Sydney Bechet, Django Reinhardt ou même Glenn Miller. Le festival offre des moments de détentes et de plaisirs à partager dans l’écrin de verdure et de fraicheur du parc Jean-Hugo.
Programme :
• 11 août:A trumpet mood to Louis Armstrong : trompette, piano, clarinette, trombone, contre-basse et batterie explore le répertoire du Maître Louis Armstrong.
• 12 août: Coco Briaval 6tet invite David Reinhardt : soirée autour de Django Reinhardt, en présence de sont petit fils David et en compagnie de la tribu Briaval.
• 13 août : The Sydney Bechet tribute : soirée hommage à l’authentique représentant du style New Orleans, avec Eric Luter dont le père à longtemps travaillé avec Sydney Bechet.
• 14 août:Glenn Miller Revivial and the Sweet System : trois drôles de dames revisitent les standards de Glenn Miller en ajoutant une inventivité Jazz irréprochable.
Du 11 au 14 août dans le parc municipal Jean-Hugo à Lunel.
Tél. 04 67 87 84 19.
Mixture Culturelle à Causse-de-la-Selle
,La terre rocailleuse de Causse-de-la-Selle abrite « La Grange » et son bouillonnement d’activités.
Depuis quatre années consécutives, ce vieux mas en pierre accueille l’association Bouillon Cube et propose une programmation riche et éclectique, allant du théâtre à la danse, en passant par des concerts ou des spectacles de cirques.
Un petit havre de paix où il est bon de poser sa tente au bord de la rivière et de se laisser-aller au rythme d’un été hautement artistique.
Clin d’œil sur le programme:
• 9 juillet: Atomik Small Clones, Dj
Auriculaire. • 16 juillet : Cie Aller-Retour, Les
Ambianceurs du MBOA. • 23 juillet: Les Barbiches Tourneurs, Malted Milk. • 24 juillet : Marché nocturne artisanal et paysan, Les p’tites fringues de nanoufromthecourt. • 30
juillet: Les 6 Paulettes, Starmoflex. • 6 août: Scotch and Sofa, Dj Shelta. • 13 août: Cie l’Awantura, Coco Sunshine. • 14 août: Fantasia Flamenca. • 20 août: Cie Groupe Noces. • 21 août : Marché nocture artisanal et paysan, Les Murmures de la Séranne. • 27 août : Balagan Bal, Bas les pattes.
Jusqu’au 27 août à Causse-de-la-Selle (34). Tél. 04 67 71 35 42. www.bouilloncube.fr
Les Effervescentes de Balaruc-les-Bains
,Pour la deuxième année consécutive, la Ville de Balaruc-les-Bains organise samedi 25 septembre, en partenariat avec le Lieu Noir de Sète, le festival des arts de la rue « Les Effervescentes de Balaruc-les-Bains ». Durant une journée, la ville ouvre aux artistes places, squares et jardins qui se transforment pour l’occasion en véritable scène ouverte. Vous aurez le plaisir d'assister dans le magnifique écrin du Parc Sévigné et dans les rues du centre ville, à 17 représentations de spectacles et des arts de la rue, toutes gratuites, et ce de 11 h à minuit.
Tous les publics sont conviés à se délecter des créations écrites pour la plupart au Lieu Noir à Sète lors de la saison hivernale. Théâtre de rue, burlesque, danse, musique sont au programme de cette journée avec entre autres «No Tunes International », la Compagnie Jeanne Simone, Na Capa tanta, la Compagnie Albédo, « Born To Brass », De si de la, Les Piétons…
Samedi 25 septembre à Balaruc-les-Bains Renseignements : Office de tourisme de Balaruc. Tél. 04 67 46 81 46.
Pézenas Estivales
Festival d’Opérette Lamalou-les-Bains (34)
,La Ville de Pézenas et l’Agglomération HéraultMéditerranée proposent de découvrir et de déguster de grands vins du sud élaborés par les Vignerons de l’AOC Terroir de Pézenas et « la Route des Vignerons et des Pêcheurs » autour de soirées conviviales et musicales. Chaque visiteur pourra goûter deux grands vins en achetant un verre de dégustation aux armes de ce terroir, et repartir avec son verre et le souvenir d’une soirée riche en émotions et découvertes.
Tout au long de ces soirées d’été, des musiciens accompagneront le coucher du soleil sur le Cours Jean Jaurès, l’artère principale de la très belle ville de Pézenas, avec en prime les produits Sud de France.
Programme :
MCH
,Le vétéran des festivals, son origine date du XIXe siècle, se porte comme un charme. Bon an mal an, pendant un mois, l’opérette enchante la vallée de l’Orb. Et cela continuera tant que des L’Huillier, amoureux de cet art, militeront pour qu’il vive. Cette année, les programmateurs font les yeux doux à Verdi. La Traviata s’invite à la fête. On note également le coup de projecteur sur Offenbach, avec deux œuvres majeures à l’affiche: Orphée aux enfers et La vie parisienne, que les amateurs auront la possibilité de voir dans une autre production, aux Folies d’O à Montpellier. Quant à l’incontournable Francis Lopez, il est présent évidemment, avec Le Prince de Madrid. Comme chaque année, le festival s’achève par une soirée festive et comme chaque année, ils sont une centaine d’artistes à participer à ce festival dont cinq chefs d’orchestre, quatre metteurs en scène et des chanteurs et cantatrices de renom.

Tous les spectacles :
• Orphée aux enfers d’Offenbach, 17 août. • Les mousquetaires au couvent de Louis Varney, 18 août.
• La Traviata, de Verdi, 20 août. • Valses de Vienne des Strauss, père et fils, 21 août. • Rose de Noël de Franz Lehar, 22 août. • Princesse Czardas d’E. Kalman, 8 août. • Comtesse Maritza d’E. Kalman, 11 août. • La vie Parisienne d’Offenbach, 15 août. • Journée de clôture: les Adieux de l’opérette, dîner spectacle, l’opérette c’est la fête, 24 août.
Du 23 juillet au 24 août - Tél. 04 67 95 67 35. www.festivaldelamalou.fr

Les guinguettes gitanes
à Montpel lier
,Ce n’est pas un festival mais un rendez-vous, tous les jeudis de l’été jusqu’au 16 septembre. C’est notre coup de cœur. Les guinguettes gitanes, place de la Chapelle Gély, sont des rencontres quasiment informelles, conviviales et festives, qui favorisent les échanges interculturels et le désenclavement de la cité Gély. Les habitués connaissent le principe: savourer un repas réalisé par les femmes gitanes, accompagné de musique. Le ton est donné dès l’apéritif offert à 19 h 30. Les guitaristes gitans font revivre les standards du flamenco pendant que les convives dégustent grillades, paella, poulet basquaise ou gardiane, à partir de 20 h 30. Cette manifestation est portée et organisée en partenariat avec l’association des femmes gitanes Gypsis Catalans. Le public a plébiscité les guinguettes et les gitans du quartier, les femmes entraînées par Lili et les musiciens, mettent leur point d’honneur à leur réussite. Il est indispensable de réserver, pour ce vrai grand moment de convivialité interculturelle. Les jeudis jusqu’au 16 septembre, devant La Chapelle Gély, Montpellier. Tél. 04 67 42 08 95
13 août : Morena la chiffonnière (guinguette). 20 août : Luna Verde (rumba flamenco). 27 août : Du Bartas (musique occitane). Tous les vendredis de l’été jusqu’au 27 août de 19h30 à minuit - Cours Jean Jaurès à Pézenas.
Tél.04 67 62 47 64.
• Cin’étoiles
Le cinéma municipal Le Molière se délocalise pour des projections en plein air dans le cadre de la 2ème édition de son cycle « Cin’étoiles » les 15 et 22 août à 21h30 au Théâtre de Verdure du parc Sans Souci (chemin de la Faissine).
Programme :
- Dimanche 15 août : "L'illusionniste" de Sylvain Chomet (France 2010), avec JeanClaude Donda, Edith Rankin. Film d'animation pour enfants a partir de 10 ans.
- Dimanche 22 août : PECC in the park : "Nine", comédie musicale de Rob Marshall (USA 2010) avec Daniel Day-Lewis, Marion Cotillard et Pénélope Cruz.
Les séances débuteront à 21h30 et non à 20h30 comme annoncé dans le programme.
Renseignements : 04 67 90 76 41.
En cas de mauvais temps, les projections auront lieu au cinéma municipal Le Molière de Pézenas, impasse Pillement.
A Montpellier et en région
Les Internationales de la guitare
Un festival qui est un bel adolescent. Déjà 15 ans que Les Internationales de la guitare, ses concerts et son salon, sont attendus à l’automne par le public et les musiciens. «Chemin faisant, le festival a grandi et s’est bonifié pour le public, par le public et avec le public», indique Talaat El Singaby, son directeur fondateur. «Le festival s’est fixé dès le départ une règle d’or : éclectisme et popularité. C’est ainsi que tous les genres musicaux et culturels ont été représentés par les plus grandes stars», poursuit-il. On se souvient du passage de Joan Baez, Paco de Lucia, Patti Smith, Nina Hagen… Pour ses 15 ans, le festival continue sur cette voie.Trois cents concerts qui vont avoir lieu du 24 septembre au 16 octobre, de Montpellier à Sérignan en passant Mende et Lattes. Avec, comme point d’orgue, le 12 octobre à l’Opéra Berlioz, un plateau exceptionnel composé de Raul Midon, Manu Katché et Richard Bona. Les grands concerts:
• Paco de Lucia, 24 septembre, Zénith, Montpellier.

• Eiffel, 25 septembre, théâtre municipal, Mende.
• Brigitte Fontaine, 25 septembre, Rockstore, Montpellier.
• Thomas Fersen, 26 septembre, La Cigalière, Sérignan.
• Rodolphe Burger, concert dessiné, 28 septembre, Th. Molière, Sète.
Au Domaine d’O à Montpellier
Comme chaque année, la fin de l’été ou la rentrée se célèbrent au Domaine d’O avec une formule qui a fait ses preuves : un film, de la musique, la convivialité et les étoiles, ce sont les Nuits d’O.
Deux week-end et, chaque jour, un thème décliné en trois parties, en trois endroits : la pinède, l’Amphi et le chapiteau, à 20 h, 21 h 30 et 23 h 30. Accueil dès 19 h 30, avec petite restauration sur place.
Nuit Vagabonde : Piers Faccini, concert folk ; Une histoire vraie, de David Lynch, 1999. L’histoire vraie d’Alvin Straight, octogénaire boiteux, qui traverse une partie de l’Amérique en tondeuse à gazon; Skeleton band, folk, blues, concert. 19 août
Nuit Manchester : The travelling band, pop ; Looking for Eric, de Ken Loach, 2009. Un film léger, espiègle et romantique avec Eric Cantona; Concours de jongle et quizz sur le foot ! 20 août.
Nuit persane : Quatuor Chemirami, musique persane; L’enfant de Kaboul, de Barmak Akram, 2009. Un chauffeur de taxi hérite d’un bébé sur la banquette arrière ; Compagnie L’œil persan et Namak
A Montarnaud
Festival 2+2 = 5
Dans les garrigues, à une quinzaine de minutes de Montpellier, les musiques actuelles font leur festival, au théâtre de verdure du Mas Dieu à Montarnaud. La manifestation porte un drôle de nom 2+2=5, et précise qu’il s’agit d’Emulsions actuelles. C’est-à-dire, un mélange rock, world, électro, blues, bop. Agitez, vous avez le concept. Deux jours pendant lesquels se succèdent sept groupes d’ici ou d’ailleurs, les 21 et 22 août.
• Kent, 29 septembre, théâtre Jacques-Cœur, Lattes.
• Victor Deme, 30 septembre, Théâtre Jacques-Cœur, Lattes.
Les Nuits d’O

• Pansanel, Heral, Andersen, Winsberg, 30 sept., Jam, Montpellier.
• Ziskakan, 1er octobre, Théâtre Jacques-Cœur, Lattes.
• Juan Carmona, 1er octobre, salle Georges-Brassens, Lunel.
• Diego El Cigala, 2 octobre, Zénith, Montpellier.
• Hadouk trio, 3 octobre, Jam, Montpellier
• Vincent Segal et Piers Faccini, 6 octobre, Jam, Montpellier
• Angelo Debarre, 7 octobre, Chai du Terral, Saint-Jean-de-Védas.
• Nouvelles vagues et Phoebe Killdeer, 8 oct., Rockstore, Montpellier.
• Trio Rosenberg, 9 octobre, Salle Pasteur, Montpellier.
• Les frères Assad, 10 octobre, salle Pasteur, Montpellier
• Raul Midon, Manu Katché, Richard Bona, 12 octobre, Opéra Berlioz, Montpellier.
• High Tone, 13 octobre, Rockstore, Montpellier.
• Mike Stern Trio et DidierLockwood, 14 octobre, Rockstore, Montpellier.
• John Butler Trio, 16 octobre, Zénith, Montpellier.
Du 24 septembre au 16 octobre.
Tél. 04 67 66 36 55. www.internationalesdelaguitare.com
A
Montpellier
Shririne, danse et musique. 21 août.
Nuit insolente : Coming soon, folk; Juno de Jason Reitman, 2007. La jeune Juno tombe enceinte et décide de confier son bébé à un couple BCBG. Quiz: questions d’ados sur la musique et le cinéma. 26 août.
Nuit Barcelona : Amparo Sanchez, chanson espagnole; Tous sur ma mère, d’Almodovar, 1998. Manuela entreprend de remonter les traces de son passé. Superbe films ave moult récompenses; Gertrudis, fusion de rumba et reggae. 27 août.
Nuit Afro : Fanga, afrobeat ; Little Senegal, de Rachid Bouchared, 2001. Alloune, guide à Gorée, raconte la vie de ses ancêtres esclaves ; Franck Nicolas Quartet, jazz créole. 28 août.
Du 19 au 21 et du 26 au 28 août, Domaine d’O - 178, rue de la Carriérasse à Montpellier. Tél. 0800200165. www.domaine-do-34.eu
Festival Sonorités
L’équipe du festival présente ainsi sa manifestation : « relancer les questionnements et jouer des rythmes propres à chacun des objets conviés. Toujours écrite sur le fil tendu qui court du texte au son, cette année parie sur un cheminement aléatoire où les lignes seraient courbes et les écoutes travaillées par l’inopiné.» Au fil des années, l’équipe a tissé des liens avec, d’une part Hubert Colas et le festival Actoral de Marseille, et d’autre part, avec Victor Nubla et festival LEM de Barcelone. L’opus 6 du festival a lieu du 4 au 8 octobre. En dehors des sites habituels, tels que le Centre chorégraphique ou l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-arts, deux espaces nouveaux s’ouvrent à l’événement, La Chapelle et le couvent des Dominicains. Tout le programme :
Lundi 4 octobre: Impromptu sur une vidéo du plasticien Thomas Mailaender, avec Jean-Philippe Gross, électronique ; Ute Völker, accordéon; Nicolas Desmarchelier, guitare acoustique; Silvia Taorzzi, violon; Edith Azam, Thomas Clerc et Jacques Albert, auteur. Centre chorégraphique.
Mardi 5 octobre : Expo, lecture et performance avec Tom Johnson, dessins; Jörg Pringer, lecture amplifiée, Edouard Escoffet, lecture, performance, Lapierre de New-York par Francisco Ruiz de Infante, artiste visuel et Christian Sébille, électroacoustique. Ecole Nationale des Beaux-arts.
Samedi 21 août dès 17 h : Andromakers, électronique, un duo de papillons fées, d’Aix-en-Provence; Chlore, rock, un trio montpelliérain décapant, légèrement new wave; Clan Edison, rock par trois Nîmois qui déménagent; Dimoné, pop, le musicien que tout le monde s’arrache à Montpellier; D.I.Y. et Neko Panda Shazzam, rock français de Montpellier, so British; Paul Nazca, électro, ce Nîmois enfièvre les clubs.
Dimanche 22 août, dès 14 h 30 : Florian Brinker, de la crème pop made in Montpellier ; Divas, rock, power pop, viennent de Mulhouse avec leur son hyper saturé; Djemdi, transe électrique version grenobloise ; Furguson, trash post punk, par des chiens fous de Barcelone ; Pascal Corriu blues band, blues évidement, on ne présente plus ce Montpelliérain qui fait fondre ; The Neighborhood, rock, pop de choix offerte par ce groupe montpelliérain; Thieves Like us, pop, par des musiciens entre deux avions, entre Paris et New-York.
Guinguette sur place, et performances d’artistes entre deux plateaux.

Les 21 et 22 août, Mas Dieu à Montarnaud. Tél. 04 67 06 54 35
Mercredi 6 octobre : concerts, film et performances avec François Bon et Dominique Pifarély, concert; Jean-Michel Espitailler, performance texte voix et batterie; eRikm et Catherine Jauniaux, concert; Télescopages, film de Céleste Boursier Mougenot et Enna Chaton, plasticiennes ; I Apologize, performance de Jean-Luc Verna, Gauthier Tassart, Pascal Marius. La Chapelle Gély.
Jeudi 7 octobre : Projection visuelle sonore, avec Patrick et Michel Bokanovski, cinéma expérimental. Salle Rabelais. Concert avec Christian Pruvost, trompette et Charlemagne Palestine, compositeur organiste. Couvent des Dominicains.
Vendredi 8 octobre : Performance, lecture et concerts. Galileo, performance de Tom Johnson interprétée par Pierre Berthet ; Lecture avec Pierre Guyota ; Trophies, concert avec Alessandro Bosetti, Kenta Nagai et Tony Buck; Concert ave Aixonoéspanic et Sebastia Javani, Victor Nubla, Quicu Samso, Albert Guitart. La chapelle Gély.
Festival Sonorités, du 4 au 8 octobre à Montpellier. www.sonorites.org


80 festivals soutenus par la

Culture et tourisme : une alliance pour le développement
La Région, premier financeur des festivals en LanguedocRoussillon, apporte son soutien à près de 80 événements culturels qui se déroulent, pour la plupart, de juin à septembre. Elle joue la carte de la décentralisation des festivals pour la promotion et la démocratisation de l’accès à la culture.

Connaître, restaurer, valoriser et animer les sites patrimoniaux du Languedoc-Roussillon, telles sont les missions de la Région.
Avec le développement des Chemins de l’Histoire, un réseau des 100 musées et sites patrimoniaux majeurs du Languedoc-Roussillon, la Région lance un grand programme de rénovation culturelle. Cela se traduira concrètement par l’amélioration des capacités d’accueil, par la formation du personnel et surtout par la mise à disposition d’une partie des moyens de communication de la Région. Une stratégie régionale, nationale et internationale aboutissant au tryptique : plus d’attractivité du territoire, plus de tourisme et plus d’emplois en Languedoc-Roussillon.

Région Languedoc-Roussillon





économique du Languedoc-Roussillon



Festival de Carcassonne
Le très long et très beau festival de Carcassonne continue en août et s’achève par un feu d’artifice d’événements théâtraux. De très grands textes, d’excellentes mises en scènes et des interprètes vedettes. Mais également, des représentations gratuites pour découvrir des comédiens moins connus. Voici le détail des œuvres programmées: La Nuit des rois, de Shakespeare, mise en scène Nicolas Briançon, par Atelier théâtre actuel, avec notamment Sarah Giraudeau, Arié Elmaleh,Yves Pignot, Henri Courseaux… Deux jumeaux rescapés d’un naufrage mais séparés, se retrouvent à la cour d’Illyrie. S’en suit une cascade de quiproquos. A la fois farce, comédie, féérie dans la plus pure tradition shakespearienne. Vendredi 6 août, théâtre Jean Deschamps.
La Traversée de Paris, d’après la nouvelle de Marcel Aymé, adaptation, mise en scène et interprétation de Francis Huster. Le marché noir, la botte nazie écrasant Paris en 1943. Les héros, les collaborateurs; les planqués, les résistants; les enfants, les vieillards. Tout un monde qui vit un passé noir admirablement décrit par la plume de Marcel Aymé et servi par un interprète lumineux, Francis Huster. Samedi 7 août, cour d’honneur du Château Comtal.
Qu’est-ce qu’on attend ? Pièce écrite et mise en scène par Salomé Lelouch avec Rachel Arditi, Benjamin Bellecour, Sarah Biasini. Un frère et deux sœurs se retrouvent dans la maison où ils ont grandi, le temps d’un week-end, le temps d’être confrontés à la réalité, mais est-ce bien la réalité?
Drôle et surprenant. Dimanche 8 août, cour d’honneur du Château Comtal.
Romeo et Juliette, librement adapté de
Shakespeare par Alexis Michalik qui l’interprète avec Anna Mihacea et Régis Vallee. Ils ne sont plus que trois pour interpréter la plus belle histoire d’amour du répertoire. Dense et intelligent. Lundi 9 août,cour d’honneur du Château Comtal. Trois poètes libertaires du XXe siècle: Jacques Prévert, Boris Vian, Robert Desnos, par JeanLouis Trintignant qui nous fait redécouvrir les textes de grands poètes français. Mardi 10 août, cour d’honneur du Château comtal.
Tous les spectacles gratuits: Mise à mots, de Gérald Gruhn, par le Théâtre à contre-jour de Clermont-Ferrand. Un apprenti tueur à gages accorde à son partenaire comédien un

quota de 3085 mots avant de l’éliminer. Une situation absurde mais terriblement théâtrale, qui tient en haleine le spectateur Samedi 7 août, Hôtel de Rolland.
Zig Zag, par la Compagnie du manège, spectacle composé de trois courtes pièces. Tragédie, de Jean-Michel Ribes, Les vacances et Les Gnoufs, deux textes de Jean-Claude Grumberg. Ecriture comique contemporaine. Dimanche 8 août, Hôtel de Rolland.
Mistero Buffo, de Dario Fo, par le théâtre de la Nouvelle Cigale, mise en scène Christian Chessa. Une parodie de la passion, façon mystère du moyen âge. Lundi 9 août, Hôtel de Rolland.
ÉVÉNEMENT
Aux Parcs des expositions de Montpellier et d'Avignon
La tournée des 25 ans du Cirque Gruss

Voilàune belle fin d'été en perspective. Le Cirque Arlette Gruss revient avec son impressionnant chapiteau à Montpellier et à Avignon. Ce grand cirque traditionnel fait son show dans "la Cathédrale". C'est ainsi que Gilbert Gruss nomme ce nouveau chapiteau, tant ses dimensions sont spectaculaires. Une structure digne de cette grand'messe du cirque que la famille et les vedettes invitées donnent devant les yeux éblouis des spectateurs. Le spectacle sans cesse renouvelé va encore surprendre en cette année du 25ème anniversaire.
La légende, pour fêter 25 ans de tournées, promet d'être somptueux. Dans la grande tradition, clown blanc, Mr Loyal et animaux se retrouvent sur la piste. Tradition encore, la musique en direct avec l'orchestre de Frédéric Manoukian .
Entrez donc dans la Cathédrale, vous y verrez les chiens et poneys de Peter Balder, vous rirez avec Mathieu et les clowns Goty's, vous serez surpris par les diabolos des Wuqiao et le jonglage de Zdenek Supka, vous retiendrez votre souffle devant les prouesses au trapèze de volant de Flying Zuniga et vous serez fascinés par les animaux exotiques de Sandro Montez. Sans oublier les numéros plus
Crise de mères, de Martial Coursier, par le théâtre Fenouillèdes, mise en scène Joëlle Feuerstein. Des filles manipulées par leur maman, des répliques mordantes. Mardi 10 août,Hôtel de Rolland. Jacqueline et Marcel, par la compagnie l’Art Osé, deux perturbateurs sur le bitume, Place Marcou; Quelle Santé, par la compagnie La Grande Roque, de René Bruneau, mise en scène Thierry Almon. Dans un pénitencier pour femmes aux U.S.A, quatre détenues sèment la pagaille, cour du Midi, château Comtal ; Brèves de comptoir, de JeanMarie Gourio, par La Tripe du bœuf. Des propos, des perles récoltées au zinc, Jardin du musée, Mercredi 11 août.
Les Amateurs, de Chantal Charrier, par le Théâtre des Quatre-saisons. Une petite troupe, en transe, attend l’arrivée de l’auteur, cours du Midi château Comtal ; Gualicho ! D’Anne Bourrel, mise en scène Isabelle François-Planche, avec Cathia Poza, flamenco et Charo Beltran-Nunez, comédienne. A la fois théâtre et flamenco, envoûtant, Jardin du musée,Jeudi 12 août
Le cabaret de l’Instant, par la compagnie l’Art Osé, une autre facétie de Jacqueline et Marcel, Place Marcou ; Ceux de l’autre côté, d’Alain Gibaud par le théâtre de l’Hémione. Un huis-clos pour cinq personnages, dans une ambiance énigmatique de roman policier, cour du Midi, château Comtal, vendredi 13 août.
Carcassonne la Médiévale, par la Mesnie du Carcasès, une reconstitution pour l’anniversaire de la prise de Carcassonne par les croisés. Samedi 14 et dimanche15 août, dans les lices.
Jusqu’au 15 août. Tél 04 68 11 59 15. www.festivaldecarcassonne.fr
épatants les uns que les autres qui s'enchaînent au fil du spectacle. A propos d'animaux, le cirque Arlette Gruss tient à souligner qu'ils sont traités avec les plus grand respect comme des artistes à part entière. Alors, poussez la portière de toile et retrouvez votre âme d'enfant émerveillé. MCH
Du 26 août au 5 septembre au Parc des expositions de Montpellier et à celui d'Avignon du 9 au 12 septembre. Tél. 0825 825 660. www.cirque-gruss.com

Les Troubadours chantent l’art roman
Jusqu’au 19 septembre
août et septembre, la 5ème édition du festival poursuit son cheminement sur les routes du Languedoc-Roussillon investissant encore de nouveaux les hauts lieux du patrimoine régional.
Les poètes et musiciens d’aujourd’hui, dignes héritiers des chantres de la langue occitane sont ici réunis pour maintenir les valeurs d’humanisme et d’échange de la convivencia développée depuis le moyen âge par les troubadours.
Temps forts :
• Les jardins de Paradis d’Arménie.
Mercredi 4 août à 20h45, Eglise Saint-Flour – Le Pompidou - Lozère.
Jeudi 5 août à 21h, Eglise Saint-Martin – SaintMartin-de-Londres - Hérault.
Oshakan, Arménie.
• Récital - Vendredi 6 août à 21h30, Chevet de l’Abbaye – Lagrasse - Aude.
Paco Ibáñez, Espagne.
• Andalousie Flamenco - Lundi 9 août à 22h, Rempart Sud – Aigues-Mortes - Hérault.
Luis de la Carrasca, Andalousie.
• Andalousie Flamenco - Jeudi 12 août à 21h, Cour des Casernes – St-Hippolyte-du-Fort - Gard.

Luis de la Carrasca, Andalousie.
• Chants liturgiques orthodoxes russes et célèbres chants cosaques - Vendredi 20 août à 21h, Abbaye Sainte-Marie – Arles-sur-Tech – P.O.
Kouban Polyphonies, Cosaques.
Abbaye de Fontfroide (Aude)
• Canti Populari d’Italia - Dimanche 22 août à 18h, Le Temple – Vézénobres - Gard.
Tempo Ideale, Italie.
• Chants liturgiques orthodoxes russes et célèbres chants cosaques - Lundi 23 août à 21h, Eglise de Sainte-Enimie – Sainte-Enimie - Lozère.
Kouban Polyphonies, Cosaques.
• Occitanie - Dimanche 29 août à 20h30, Chapelle Sainte-Marie-de-Riquier – Catllar – P.O.
Otra Mar Occitanie, Andalousie.
• Sentiers Méditerranée - Samedi 18 septembre.
Dimanche 19 septembre, Abbaye – SaintGuilhem-le- Désert – Hérault.
Boston Camerata, Etats Unis.
• Itinéraire Médiéval - Dimanche 19 septembre à 18h, Château des Archevêques - Capestang – P.O. Mora Vocis, France.
Tél. Trob’Art Productions : 0972 959 046 www.festival-troubadoursartroman.fr
Festival Jordi Saval l 14 et 18 août
« Musique et Histoire pour un dialogue interculturel». Pour cette 5ème édition, et après avoir donné au mois de juillet carte blanche à Jordi Savall & à Montserrat Figueras, l’Abbaye de Fontfroide poursuit ses rencontres au mois d’août son festival par deux manifestations.

Temps forts :
• Samedi 14 août - l’église abbatiale de Fontfroide à 21h30.
Musique du XIIe et XIIIes. Concert Trompette et Orgue avec Bernard Soustrot et Jean Dekyndt

• Mercredi 18 août à 20h30.
Hommage à Frédéric Mistral (Lectures textes et concert).
Musique de Gounod, Debussy, Ravel et Fauré. Tél. 04.68.45.50.74 - www.fontfroide.com
Saint-Guilhem-le-Désert (Hérault)
Les Heures d’Orgue
Jusqu’au 12 septembre
Sous la direction artistique de Frédéric Munoz, l'un de nos plus grands organistes français, toute une série de très beaux concerts d’orgue sont organisés toute l'année dans l’Abbaye de Gellone.
Temps forts :
• Dimanche 8 août à 17h en l’Eglise SaintSauveur d’Aniane, organisé par les « amis de Saint-Benoit d’Aniane » un magnifique « Te Deum » pour 2 trompettes et orgue.
• Mercredi 25 août à 19h15 pour un programme « Louis XIV et ses organistes ». www.fredericmunoz.org
Festival Pablo Casals
Jusqu’au 15 août
Pourcette 60ème édition anniversaire, construite comme une rétrospective des grands concerts de chaque décennie, le festival est toujours resté fidèle à l’esprit de Pablo Casals, son fondateur.
A l’échange avec les artistes, gage de fidélité, et à l’idée de faire découvrir des pièces de musique parfois en dehors des modes et des courants… Pour le concert de clôture, 60 musiciens invités et 60 violoncellistes seront exceptionnellementréunis!
Temps forts :
• Jeudi 5 août – Salle du Foirail à 17h30Concert en famille, Camille Saint Saëns «le carnaval des animaux». Et à 21 h - abbaye SaintMichel de Cuxa - Festival 1980 ; Dvorak
• Vendredi 6 août – abbaye Saint-Michel de Cuxa – 21h - Festival 1990, Schubert.
• Dimanche 8 août - Eglise de Villefranche de Conflent – 17h30 - Concert au pied du Canigou!

Et à 21 h - abbaye Saint-Michel de Cuxa - Pour un concert Mozart, la divine soprano Dame Felicity Lott.
• Vendredi 13 août - abbaye Saint-Michel de Cuxa
- 21 h - Concert de clôture du festival: Hommage à Casals par 60 violoncellistes!
Autres temps forts :
• Académie internationale de musique de chambre du 1er au 14 août
Master classes de musique de chambre en présence des concertistes du festival.
Tél. 04.68.96.33.07 www.prades-festival-casals.com
■ Casanova Forever
(P-O)
Concerts avec la Région Languedoc-Roussillon au Festival Pablo Casals
Associé au FRAC Languedoc-Roussillon, le Festival a imaginé un concert original et exceptionnel inspiré par l’histoire du célèbre séducteur Casanova. Temps forts :
• Mercredi 11 août – Château de Salses à 18h30. Casanova & CO par le Quatuor Artis, avec Peter Schuhmayer, 1er violon ; Johannes Meissl, 2nd violon ; Herbert Kefer, alto ; Othmar Müller, violoncelle et les renforts de Patrick Gallois, flûte ; Yves Didier, Philippe Berrod, Michel Lethiec, clarinette; Carlo Colombo au basson.
Au programme : « variations sur Don Juan, pour trois clarinettes » de Mozart ; « variations sur la Ci darem la mano, pour flûte, clarinette et basson » de Beethoven ; Extraits du Don Giovanni, en quatuor à cordes de Mozart.
Renseignements : 04.68.96.33.07 www.prades-festival-casals.com
En Catalogne
Musique en Catalogne Romane
Du 10 au 18 septembre
Sur 3 week-ends et 4 concerts, le festival Musique en Catalogne Romane entend prolonger en septembre, la saison des festivals 2010!
Festival itinérant, dans des hauts lieux romans catalans particulièrement bien choisis pour leur belle acoustique.
Les musiques anciennes sur instruments d’époque seront à l’honneur !
• Vendredi 10 sept. - Cathédrale d’Elne - 21h .
Robert Expert, contre ténor et Marta Mateu, soprano, Orquestra Barroca Catalana sous la direction de Charles Limouse.
Au programme: Le Stabat Mater de G.B. Pergolèse et le Stabat Mater d’Alessandro Scarlatti. «Pour la petite histoire, le Marquis de Villarosa, auteur de la première biographie de Pergolèse (1831), nous apprend que la confrérie les Cavalieri della Vergine del Dolori sollicita en 1734 du jeune compositeur une nouvelle version du Stabat Mater, destinée à remplacer la version démodée d’Alessandro Scarlatti, que la même confrérie lui avait probablement commandée lors de son deuxième séjour napolitain entre 1708 et 1717!» source Rinaldo Alessandrini.
• Dimanche 12 sept. - Ermitage de St-Ferréol (Céret) - 17h.
London Haydn Quartet.
Au programme : Quatuor à Cordes, Quatuors

op.17 n°4 et op.20 n°2 de Haydn et Beethoven Quatuor op.127.
• Samedi 18 septembre - Eglise de Saint-André, Saint-André - 21h.
Claire Lefilliâtre, soprano, Marianne Muller, Viole de Gambe, Marin Bauer, Viole de Gambe, Pau Marcos Vicens, Viole de gambe.
Au programme: Airs et Motets de Cipriano da Rore, Arcadelt, Janequin.
• Samedi 25 sept. - Eglise de le Boulou - 21h. Chœurs d’hommes du monastère VyssokoPetrovsky de Moscou, sous la direction de Pavel Soutchkov
Au programme: liturgie byzantine et orthodoxe.
Tél. 04.68.22.70.90.
www.musiquecatalogneromane.fr




33ème Festival de International de l'Abbaye de Sylvanès
Jusqu’au 29 août
Aumois d’août 2010 et pour cette 33ème édition, le festival se poursuit pour faire partager des oeuvres sacrées vocales et chorales et faire découvrir des musiques traditionnelles populaires du monde quand elles sont l’expressionsacrée de l’âme d’un peuple.
Un festival Off est également ouvert jusqu’au 6 novembre ainsi que du 11 au 14 novembre une 3ème édition du festival du film musical.
Temps forts :
• Jeudi 5 - Abbatiale de Sylvanès -21h. «Cordes et voix magiques d’Ukraine» par l’ensemble Tsarivny «Les Princesses».
• Vendredi 6 - Abbatiale de Loc Dieu - 21h et Prieuré de Comberoumal à 17h le 7 août.
«Le Chant des étoiles » Musiques, chants et danses des Pélerins par l’Ensemble Vocal et instrumental Unda Maris.
• Samedi 7- Abbatiale de Sylvanès - 21h.
«Itinéraires baroques de Bethléem, Venise, Rome, Séville, Dresde, Versailles ».
Chœurs, Motets, Cantates, Chorals de Allegri, Guerreo, Lobo, Charpentier, Schütz, Scheidt et Victoria par le Jeune Chœur du festival, le Chœur de l’Académie baroque, l’Ensemble Chronochromie, l’Ensemble instrumental de cornets et sacqueboutes, Irène Ayyag, orgue sous la direction musicale de Jean-Michel Hasler
• Dimanche 8- Abbatiale de Sylvanès - 17h.
«Paz, Salam, Shalom » Regards sur l’Espagne orientale du XIIIème siècle par l’Ensemble Canticum Novum.
Et à 21h - Aire du cloître de l’Abbaye.
«Dans l’allégresse des violons tziganes et virtuoses » Czardas, musique tzigane, musique classique et danses hongroises par Sentimento Gipsy-Paganini de Budapest.
• Jeudi 12 - Abbatiale de Sylvanès - 21h. Samedi 14 - abbatiale de Conques - 21h. Création 2010 du festival.
« La nuit des Miracles ou la chanson de Saint-Foy de Conques » avec la Camera delle Lagrime. Chant et direction Bruno Bonhoure (en co-production avec le festival de Conques.
Clermont-L’Hérault
• Vendredi 13 août - Abbatiale de Sylvanès - 21h. Un concert exceptionnel avec la participation de Nathalie Dessay et de Michel Legrand.
• Dimanche 15 - Abbatiale de Sylvanès - 17h. les concerts de la 21ème Académie de Chœurs et d’Orchestre.
« Le chant du Destin » de Johannès Brahms; «Wesendonck Lieder» de Richard Wagner, « Missa Sacra» de Robert Schumann avec la participation de la mezzo-soprano Béatrice UriaMonzon et sous la direction de Michel Piquemal.
• Vendredi 20 - place de l’Hôtel de Ville de Saint Affrique - à 21h.
« Liesse Slave » Musique russes, tziganes, yiddish et musique du monde par le Kroupine Quartet.
• Dimanche 22 - Abbatiale de Sylvanès - 17 h.
« Bolivie baroque XVIIe, XVIIIe siècles » chants sacrés et musiques baroques des indiens Chuitos et Moxos de Bolivie par les Chanteurs Solistes Boliviens et l’ensemble orchestral Florilegium.
Et à 21h - Aire du cloître de l’Abbaye.
«Nuit argentine» tangos et musiques d’Astor Piazzola par le Tan’Hélios Quartet.
• Jeudi 29 - Abbatiale de Sylvanès - 17 h.
«Grandes voix cosaques» chants lithurgiques ortodoxes et chants populaires russes et ukrainniens par l’Ensemble Kouban.
Et à 21h30 - Parvis de l’Abbatiale. Bal traditionnel Occitan.
Tél. 05.65.98.20.20. www.sylvanes.com
Festival musiques et passions


Jusqu’au au 27 août
LesAmis des Orgues de Clermont l’Hérault organisent toute une série de concerts dans l’Eglise Saint-Paul. Les demi-heures d’orgues jouées les 4 et 8 août permettent par un grand écran de découvrir en même temps le jeu de l’organiste.
D’autres concerts auront lieu en septembre et octobre 2010...
Temps forts :
• Dimanche 16 août à 21h «Musique symphonique» .
Au programme : la 7ème symphonie de Beethoven ; le concerto pour orchestre et instrument solo de Constantin Bömers (en création mondiale) par l’Orchestre symphonique Sinfonietta Bardou.
• Vendredi 27 août à 21h «musique sacrée».
Au programme: le Motet «O qui coeli terraeque» de Vivaldi, la suite du premier ton de Clérambault; Exultate Jubilate de Mozart; Priez pour la Paix de
F. Poulenc ; trois prières de Jean Langlais et des œuvres pour orgue et 3 motets de Théodore Dubois.
Anne Saint-Denis, soprano et Olivier Godin, orgue Tél. 04.67.44.01.13.
www.clermont-herault-concerts.fr
par Michel Pavloff41ème Festival de Villevielle-Salinelles
Jusqu’au 3 septembre
Cefestival programme toujours des oeuvres de grande qualité, interprétés par d’excellents artistes nouveaux ou fidèles à ce festival.
Sylvia Abramowicz et Jonathan Dunford feront revivre le 22 août prochain les célébrissimes pièces «tous les matins du Monde» de Mr de Sainte Colombe et Marin Marais.
• Samedi 7 août – Cour d’honneur du château de Villevielle – 21h15 : Vivaldi ! et Voyage en Italie par l’ensemble IVirtuose delle Muse sous la direction de Stefano Molardi.
• Mardi 10 août – Cour d’honneur du château de Villevielle – 21h15 : Au programme : Les très célèbres variations autour du Quintette de la Truite et le quatuor de la Jeune Fille et la Mort de Schubert donnés par le Quatuor Enesco et P. Gillet, au piano.
• Jeudi 12 août – Cour d’honneur du château de Villevielle – 21h15 : Au programme : Un récital Chopin par Pascal Gillet, au piano.
• Samedi 14 août – Chapelle Saint-Julien à Salinelles – 18h : Au programme : Messe de la Saint-Julien à 18h, verre de l’Amitié à 19h offert aux participants, suivi à 20 h d’un concert basé sur les Chants Sacrés Gitans en Provence, et repas (sur inscription) à 21h.
• Vendredi 20 août – Chapelle Saint-Julien à Salinelles – 21h15 : Au programme : Une exécution fort attendue des Variations Goldberg de JS
Bach par Kenneth Weiss, un des plus grands maîtres virtuose du clavecin.
• Dimanche 22 août – Chapelle Saint-Julien à Salinelles – 18h : Au programme : Musique française de Marin Marais et de Mr de Sainte Colombe par l’ensemble à 2 violes esgales (Sylvia Abramowicz et Jonathan Dunford).
• Dimanche 29 août – Chapelle Saint-Julien à Salinelles – 18h : Musique polyphonique par l’ensemble Witiza. Au programme : Protus Ré du chant grégorien à Josquin des Prés.

• Vendredi 3 septembre – Chapelle N. Dame de Pitié à Beaulieu – 21h15 : Au programme : Musique du XVIIe s. et XVIIIe s. pour orgue et trompette par Bernard Soustrot et Jean Dekyndt. Tél. O. T. de Sommières : 04 66 80 99 30. http://villevielle.over-blog.com
Villeveyrac (Hérault)
Saison musicale de l’Abbaye de Valmagne


Jusqu’au 19 septembre
Tous les jeudi de l’été jusqu’au 19 septembre, dans la merveilleuse abbaye cistercienne de Valmagne, l’Association «les Itinéraires Culturels de Valmagne» organise aux accents espagnols, sa saison musicale (classique et jazz).
• Jeudi 5 août – Cloître – à 21h : Anait Serekian & Arminé Soghomonyan, piano à quatre mains. Au programme: M. de Falla, Turina, Fauré, Tchaïkovski, Ravel.
• Jeudi 12 août – Cloître – à 21h : F. Chourer & C. Robert, saxo guitare. Au programme: Albéniz, Grana dos, Ravel, Ibert, Guil Ani, Boutros, Roux.
• Jeudi 19 août – Auberge – à 21h : Nicole Afrique, piano. Au programme: P.A. Isoler, Grana dos, M. de Falla, Albéniz.
• Jeudi 26 août – Abbatiale – à 21h : Marion Julien, piano.
Tél. 04.67.78.47.30. www.valmagne.com
Des
Hypoténuse, au festival de Jaur et Orb
• Festival & Rencontres de Musique de Chambre au Larzac du 5 au 14 août. Tél : 05 65 62 79 98.
• 35ème Saison Festival du Vigan du 5 au 24 août. Tél : 06 08 62 71 64.
• Récitals d’orgue et concerts baroques à St-Pons de Thomières jusqu’au 12 sept. Tél : 04 67 97 00 78.
• Jazz à l’hospitalet à Narbonne du 5 au 9 août. Tél : 04 68 45 28 50.
• Festival en Vallée du Jaur et de l’Orb à Olargues du 17 au 25 août. Tél : 04 67 97 71 26.
festivals de musique, encore et toujours…

Pour vos soirées musicales, il est temps de réserver dès maintenant pour la prochaine saison 2010-2011 !
Opéra et Orchestre National de Montpellier Languedoc-Roussillon
Opéras, opérette, oratorios, récitals et raretés (l’Oratorio El Pessebre de Pablo Casals) sont au menu de cette nouvelle saison lyrique 2010-2011 avec des interprètes que l’on avait envie de revoir, comme par exemple, Laura Aikin, Varduhi Abrahamyan, Béatrice Uria-Monzon,
■ La chauve-souris (Die Fledermaus)
Mercredi 22, vendredi 24, mardi 28 septembre à 20h et dimanche 26 septembre à 15 h. Opéra Berlioz - le Corum.
Musique de Johann Strauss fils. Opérette en trois actes - version française de Paul Ferrier. Livret de K. Haffner et R. Genée d’après le vaudeville de Meilhac et Halévy Le Réveillon.
En coproduction avec le Théâtre du Capitole, l’Opéra Royal de Wallonie, l’Opéra de Monte-Carlo, l’Opéra de Metz et l’Opéra National de Bordeaux.
L’Orchestre National de Montpellier LanguedocRoussillon sous la direction de Laurence Foster dans une mise en scène de Jean-Louis Grinda (il a déjà signé la mise en scène du Méfistofele de Boito). Les chœurs et chœurs supplémentaires de l’Opéra National de Montpellier L.-R.
Sophie Marin-Degor Caroline, Carmen Oprisanu le Prince Orlofsky, Mélanie Boisvert Adèle, Marc
Laho Alfred , Olivier Grand Gaillardin , JeanFrançois Vincinguerra Tourillon, Nigel Smith
Duparquet , Antoine Normand Bidard , Estelle
Danière Flora, Jean-Philippe Corre Yvan, Léopold.
■ Cécilia Bartoli
Mezzo - soprano
Concert de prestige le mercredi 6 octobre à 20h30
Opéra Berlioz - le Corum.
Airs d’opéras de Porpora, Caldara, Leo, Vinci, Haendel et Giacomelli. L’ensemble de musique baroque la Scintilla de l’Opéra de Zurich sous la direction du konzertmeister Ada Pesch
■ Concert lyrique
Dimanche 17 octobre à 10h45.
Salle Pasteur - le Corum.
Concert lyrique donnée dans le cadre de l’exposition au musé Fabre, consacrée au peintre Alexandre Cabanel (1823-1889) avec des oeuvres d’Ernest Chausson, Alexis de Castillon, Théodore Dubois et de Caroline Ungher-Sabatier.
Georges Pludermacher , piano : Marianne Crebessa, mezzo-soprano; Aude Périn-Dureau, violon; Julie Arnulfo, violon; Eric Rouget, alto ; Cyrille Tricoire, violoncelle.
■ Sémiramide
Vendredi 26 et mardi 30 à 20 h, et dimanche 28 novembre à 15 h. Opéra Berlioz - le Corum.
Musique de Gioacchino Rossini.
Melodramma tragico en deux actes sur un livret de Gaetano Rossi, d’après la tragédie de Voltaire.
Production du Deutsche Oper Berlin.
L’Orchestre National de Montpellier LanguedocRoussillon sous la direction du jeune chef Antonio Fogliani et sur une mise en scène de Kirsten Harms
Saison Lyrique 2010-2011
Badri Maisuradze, Hadar Halevi, Maya Boog, Irina Oknina, Sandrine Piau, Topi Lehtipuu ou Andrew Foster Williams. Cécilia Bartoli est attendue dans un concert de prestige, le mercredi 6 octobre, pour un récital de reprise des airs du dernier album Sacrificium (le sacrifice de
centaines de milliers de jeunes garçons au nom de la musique). Des concerts seront donnés aussi en Région, notamment à Alès, Arles sur Tech, Beaucaire, Carcassonne, Lunel, Mende, Nîmes, Narbonne, Sérignan et Sète. En sus, l’Orchestre National de Montpellier Languedoc-
Roussillon sera au Stade de France, le samedi 2 octobre prochain, sous la direction d’Alexander Vakoulsky pour une méga production d’Aïda avec 5OO artistes, 600 costumes, et de nombreux effets pyrotechniques.
■ Les Figures du siècle
Musique d’aujourd’hui du 17 au 19 février 2011. Salle Pasteur - Le Corum à 17h.
Au programme du 19 février : Alfred Schnittke, voices of nature; Pascal Zavaro, pièce pour douze voix de femmes et harpe (création mondiale); Christophe Bertrand Ioâ pour 8 voix de femmes ; Yves-Marie Pasquet, Magnificat pour choeur de femmes; Giacinto Scelsi, Yliam pour choeur de femmes; Knut Nystedt, Festo Pentecostes; Claude Vivier, chants pour 7 voix de femmes.
L’Ensemble a cappella Héliade sous la direction d’Elène Golgevit
■ Rigoletto
Mercredi 16 et vendredi 18 mars à 20 h et dimanche 20 mars à 15 h.
Opéra Berlioz - le Corum.
Musique de Giuseppe Verdi.
Laura Aikin Semiramide, Varduhi Abrahamyan Arsace ; Simon Orfila Assur ; David Alegret Idreno, Carlo Kang l’Ombra di Nino ; Gezim Myshketa Oroe ; Franck Bard Mitrane.
■ Il barbiere di siviglia
Mercredi 29 décembre et mardi 4 janvier à 20 h, dimanche 2 janvier à 15 h.
Opéra Berlioz - le Corum.
Musique de Gioacchino Rossini
Comédie en deux actes et trois tableaux sur un livret de Cesare Sterbini, d’après la comédie Le Barbier de Séville ou la précaution inutile (1755) de Pierre Augustin Caron de Beaumarchais.
Production du Deutsche Oper Berlin.
Les Chœurs et l’Orchestre National de Montpellier Languedoc-Roussillon, sous la direction de Stefano Ranzani et sur une mise en scène de Katharina Thalbach Ketevan Kemoklidze Rosina ; Stefan Pop Almaviva ; Etienne Dupuis Figaro ; Alberto Rinaldi Bartolo ; Simone Alaimo Basilio ; Paola Alaimo Berta ; Igor Gnidii Fiorello ; Laurent Serou un officier
■ Concert du nouvel an
Samedi 1er janvier à 17h. Arena - Montpellier
Carmen de Georges Bizet (les grands airs).
Sous la direction d’Alain Altinoglu, l’orchestre National de Montpellier Languedoc Roussillon et les Choeurs d’enfants Opéra Junior.
Béatrice Uria-Monzon, Carmen ; Andrew Richards
Don José; Barbara Haveman, Micaëla et Sergey Murzaev, Escamillo.
■ Samson et Dalila
Vendredi 21 janvier à 20 h et dimanche 23 janvier à 15 h. Opéra Berlioz - le Corum.
Musique de Camille Saint-Saëns.
Opéra en trois actes en version de concert sur un livret de Ferdinand Lemaire.
L’Orchestre National de Montpellier LanguedocRoussillon sous la direction de Lawrence Foster Chœurs et chœurs supplémentaires de l’Opéra National de Montpellier Languedoc-Roussillon et les chœurs d’Angers - Nantes Opéra.

Badri Maisuradze Samson, Hadar Halevi Dalila ; Marc Barrard un Grand Prêtre ; Nicolas Cavallier
Un vieil hébreu, Franck Bard le Messager, Nikola Todorovitch Premier Philistin ; Laurent Serou Deuxième Philistin.
■ El Pessebre de Pablo Casals
Vendredi 28 janvier à Saint-Estève.
Samedi 29 janvier à Alès.
Dim. 30 janvier à 15h à l’Opéra Berlioz - le Corum. Oratorio sur un poème de Joan Alavedra avec l’Orchestre National de Montpellier LanguedocRoussillon sous la direction de Lawrence Foster Les Choeurs Symphoniques de Montpellier L.-R. sous la direction d’Hervé Niquet. Yolanda Auyanet soprano ; José Ferrero, ténor ; Joan Martin-Royo, baryton ; et Miguel Angel Zapater, basse.
■ La Création (Die Schöpfung)
de Joseph Haydn
Mercredi 9 février à 20h30. Opéra Berlioz - le Corum.
Livret et adaptation de Gottfried van Swieten inspiré du Paradis perdu de John Milton. Sous la direction d’Hervé Niquet, l’Orchestre le Concert Spirituel et les Chœurs de la Radio Flamande Sandrine Piau Gabriel, Eve ; Topi Lehtipuu Uriel ; Andrew FosterWilliams Raphaël, Adam
Mélodrame en trois actes sur un livret de Francesco Maria Piave, d’après Le Roi s’amuse de Victor Hugo.
Nouvelle production de l’Opéra National de Montpellier Languedoc-Roussillon.
L’Orchestre National de Montpellier LanguedocRoussillon sous la direction de Gregor Bühl et sur une mise en scène de René Koering Chœurs et chœurs supplémentaires de l’Opéra National de Montpellier Languedoc-Roussillon. Maya Boog Gilda ; Alberto Gazale Rigoletto ; Andrej Dunaev Le Duc de Mantoue, Nicolas Courjal Sparafucile ; Caroline Fevre Giovanna ; Evgueniy Alexiev Monterone ; Laurent Serou Marullo ; Franck Bard Mateo Borsa ; Manrico Signorini Ceprano ; Sarah Pagin La Comtesse.
■ Round Time de Luis Tinoco (création française)
Das Lied von der Erde (Le chant de la Terre) de Gustav Mahler
Vendredi 25 mars à 20h30 et samedi 26 mars à 17h. Opéra Berlioz - le Corum.
L’Orchestre National de Montpellier LanguedocRoussillon sous la direction d’Enrico Delamboye Dagmar Peckova, mezzo soprano; Nikolai Schukoff, ténor.
■ Orfeo
En version de concert.
Vendredi 15 avril à 20h30 et samedi 16 avril à 17h. Opéra Berlioz - le Corum. Musique de Claudio Monteverdi. Opéra en un prologue et cinq actes sur un livret d’Alessandro Striggio.
L’Orchestre National de Montpellier LanguedocRoussillon sous la direction d’Enrico Delamboye.
Sunhae Im, La Musica, Euridice, Speranza, Eco; Marie-Claude Chappuis , Prosperpina , La Messagera, una Ninfa; Gabrille Philiponnet, Una Ninfa, un Spirito; Paul-Armin Edelmann, Orfeo; Nigel Smith, Apollo, Un pastore; Jérôme Varnier, Caronte, Un Spirito, Un Pastore; Mathias Vidal, Un Pastore, Un Spirito.
■ Musique Sacrée de Vivaldi
Jeudi 21 avril à 20h30 à l’Opéra Berlioz- le Corum.
Nisi Dominus - Magnificat - Psaumes - un Gloria per l’Ospedale
Sous la direction d’Hervé Niquet, les chœurs et l’ensemble Le Concert Spirituel.
Damien Guillon, contre-ténor.
■ Concert de Pâques
Jeudi 21 avril à Sète.
Vendredi 22 avril à 20h30 à l’Opéra Berlioz.
W.A. Mozart Exsultate Jubilate K.165.
Nicola Porpora Salve Regina
G.B. Pergolèse (version Giovanni Paisiello) Stabat Mater pour 4 voix solistes et orchestre (création française).
L’Orchestre National de Montpellier LanguedocRoussillon sous la direction de Benjamin Ellin.

Lenneke Ruiten, soprano; Marianne Crebessa, mezzo-soprano; Emmanuele D’Aguanno, ténor; Christian Helmer, basse

■ Concert lyrique
Vendredi 29 avril à 20h30 et samedi 30 avril à 17h
Opéra Berlioz- le Corum.
SAISON MUSICALE
Liebeszauber, ballade pour baryton et orchestre de Rudi Stephan (création française).
Des Knaben Wunderhorn (Le cor enchanté de l’Enfant) de Gustav Mahler.
Autre pièce au programme : Ouverture, Scherzo et Finale opus 52 de Robert Schumann.
L’Orchestre National de Montpellier LanguedocRoussillon sous la direction de Lawrence Foster.
Michael Volle, baryton ; Gabriela Scherer mezzosoprano.
■ Manon Lescaut
Mercredi 8 et vendredi 10 juin à 20 h, et dimanche 5 juin à 15 h.
Opéra Berlioz - le Corum.
Musique de Giacomo Puccini
Drame lyrique en quatre actes dans une nouvelle production de l’Opéra National de Montpellier Languedoc-Roussillon.
L’Orchestre National de Montpellier LanguedocRoussillon sous la direction d’Alexander Vakoulsky et sur une mise en scène de Jean-Paul Scarpita . Chœurs de l’Opéra National de Montpellier L.-R. Irina Oknina Manou Lescaut ; Enrique Ferrer Le Chevalier des Grieux ; Marc Barrard Lescaut ; Manrico Signorini Geronte di Ravoir ; Fabrice Dalis Edmondo ; Evgueniy Alexiev L’aubergiste, un sergent ; Franck Bard un maître à danser , l’allumeur de réverberes; Marianne Crebassa, un musicien.
Billeterie : 04.67.601.999 location@opera-montpellier.com www.opera-montpellier.com
par Michel PavloffThéâtre-Opéra de Nîmes
Saison Lyrique 2010-2011
■ Sémiramide
Mardi 30 à 20 h et dimanche 28 novembre à 15 h Opéra Berlioz – le Corum - Montpellier.
Musique de Gioacchino Rossini. Melodramma tragico en deux actes. Production du Deutsche Oper Berlin.
L’Orchestre National de Montpellier LanguedocRoussillon sous la direction du jeune chef Antonio Fogliani et sur une mise en scène de Kirsten Harms
Laura Aikin Semiramide, Varduhi Abrahamyan
Arsace ; Simon Orfila Assur ; David Alegret
Idreno, Carlo Kang l’Ombra di Nino ; Gezim Myshketa Oroe ; Franck Bard Mitrane.
■ Une Education manquée et La Voix humaine
Mer. 23 mars 2011 à 19h. Théâtre de Nîmes.
Production Opéra et Orchestre National de Montpellier Languedoc-Roussillon sur une mise en scène René Koering.Frederico Santi, piano.
• Une Education Manquée, Opérette d’Emmanuel Chabrier.
Sarah Pagin, Andrea Hill et Jean-Marie Frémeau.
• La Voix Humaine, monologue Lyrique de Francis Poulenc (création 1959) en un acte d’après la pièce de Jean Cocteau. Barbara Haveman.
Opéra Théâtre d'Avignon et des Pays de Vaucluse

Saison Lyrique 2010-2011
■ Héros et Héroïnes
Vendredi 1er octobre à 20h30.
Palais des Papes (Salle du Grand Tinel) Avignon. « Grandes figures mythologiques » de Luigi Cherubini avec des airs de Circé, Clytemnestre, Pimmalione et de Médée. En co-production avec la Fondation Bru Zane, dans le cadre du festival de musique ancienne, l’ensemble instrumental Les Nouveaux Caractères avec les choeurs de l’OpéraThéâtre d’Avignon et des Pays de Vaucluse, sous la direction musicale de Sébastien d’Hérin, et au pianoforte. Karine Deshayes , mezzo-soprano ; Caroline Mutel , soprano ; Ludivine Gombert , soprano ; Christophe Dumaux, contre-ténor.
■ The King's Consort
Dimanche 10 octobre à 17h.
Chapelle de l’Oratoire-Avignon.
Dans le cadre du festival de musique ancienne, sous la direction et orgue de Robert King
Au programme : Couperin Magnificat anima mea, Motet pour le jour de Pâques, trois leçons de ténèbres, Monsieur de Sainte-Colombe Prélude en mi mineur; Marin Marais Tombeau pour Sieur de Sainte-Colombe.
Claire Debono, soprano ; Mhairi Lawson, soprano
■ Récital Barbara Hendricks
(Gala à but humanitaire donné au profit des enfants malades de l’hôpital Henri-Duffaut). Mardi 19 octobre à 20h30. Théâtre-Opéra d’Avignon. Winterreise (Le Voyage d’Hiver) de Schubert. Lowe Derwinger, piano, Ulf Englund, lumières.
■ Cosi fan tutte
Vendredi 12 novembre à 20 h, et dimanche 14 novembre à 14h30. Théâtre-Opéra d’Avignon. Musique de Wolfgang Amadeus Mozart. Opéra bouffe en deux actes sur un livret de Lorenzo da Ponte. Production de l’Opéra Royal de Wallonie
L’Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence et les choeurs de l’Opéra-Théâtre d’Avignon et des Pays de Vaucluse sous la direction de Dominique Trottein, mise en scène de Christophe Gayral.
Nathalie Manfrino, Fiordiligi, Patricia Fernandez, Dorabella ; Blandine Staskiewicz , Despina ; Florian Laconi, Ferrando ; Armando Noguera, Guglielmo, Nicolas Courjal, Don Alfonso.
■ La Vie parisienne
■ La Légende de Ste-Elisabeth
Oratorio de Franz Liszt. Samedi 15 janvier à 20h30. Théâtre-Opéra d’Avignon.
Dans le cadre du bicentenaire de la naissance de Franz Liszt, en co-réalisation avec Musique Sacré en Avignon et l’Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence. L’Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence et le Choeur Régional Provence
Alpes Côte d’Azur et la Maîtrise de l’Opéra-Théâtre d’Avignon et des Pays de Vaucluse sous la direction d’Alain Altinoglu
Christina Dietsch, Elisabeth , Nora Gubisch , Comtesse Sophie; Marc Barrard, Ludwig; Olivier Heyte , Le Sénéchal ; Jean-Marie Delpas , Hungarian Magnate, Frederic II; Chul-Jun Kim, Hermann; Page du Centre de Musique Baroque de Versailles.Ludwig enfant et Elisabeth enfant
■ Eugène Oneguine
Dim. 20 février à14h30 et mardi 22 février à 20h30 Théâtre-Opéra d’Avignon.
■ Cantates françaises pour haute-contre
Mardi 12 octobre à 20h30. Eglise St-Pierre-Avignon.
Dans le cadre du festival de musique ancienne, Mathias Vidal, haute-contre et l’ensemble Le Concert Lyrique. Au programme : Charpentier « Coulez, coulez charmants ruisseaux »; Clérambault, «le Jaloux», «Pirame et Tisbe»; Bernier «Aminthe et Lucrine»; Campra «de l’Amour et de l’Hymen»; Rameau, «l’Impatience».
■
Le Remède de fortune
Musique de Guillaume de Machaut
Mardi 19 octobre à 20h30. Eglise St-Pierre-Avignon.
Dans le cadre du festival de musique ancienne, sous la direction musicale de Pierre Hamon (flûte, cornemuse, tambour).
Marc Mauillon, baryton; Vivabiancaluna Biffil, vièle -voix; Angélique Mauillon, harpe gothique.
Jeudi 30 et vendredi 31 décembre et samedi 1er janvier à 20 h, dimanche 2 janvier à 14h30. Théâtre-Opéra d’Avignon.
Musique de Jacques Offenbach.
Opéra bouffe en deux actes et cinq tableaux sur un livret d’Henri Meilhac et Ludovic Halévy. En co-production avec l’Opéra de Marseille, de Nice, de Reims, l’Opéra Théâtre de Saint-Etienne, l’Opéra de Toulon Provence-Méditerranée et le Théâtre du Capitole de Toulouse. L’Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence et les Choeurs et Ballet de l’Opéra-Théâtre d’Avignon et des Pays de Vaucluse sous la direction de Dominique Trottein et sur une mise en scène de Nadine Duffaut
Caroline Mutel, Gabrielle, Patricia Fernandez, Métalla; Sophie Haudebourg, Pauline; Lydia Mayo, Baronne de Gondremarck ; Françoise Petro , Madame de Quimper-Karadec ; Murielle OgerTomao, Mademoiselle de Folle-Verdure.
Lionel Peintre, Baron de Gondremarck Michel Vaissière Bobinet ; Olivier Heyte , Raoul de Gardefeu ; Florian Laconi, le Brésilien, Frick, Prosper ; Franck Licari, Urbain, Alfred.
Musique de Piotr Illitch Tchaïkovski. Scènes lyriques en trois actes et sept tableaux sur un livret de Constantin Chilovski et Piotr Illitch Tchaïkovski d’après une nouvelle en vers de Pouchkine. Production de l’Opéra-Théâtre de Metz
L’Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence, Choeurs et Ballet de l’Opéra-Théâtre d’Avignon et des Pays de Vaucluse sous la direction de Rani Calderon, mise en scène de Claire Servais Nathalie Manfrino, Tatiana ; Marie Lenormand, Olga; Doris Lamprecht, Madame Larina ; Isabelle Vernet, Filipievna ; Armando Noguera, Onéguine; Florian Laconi, Lenski ; Nicolas Courjal, Grémine; Christophe Mortagne, Monsieur Triquet ; JeanMarie Delpas, Zaretski-un Capitaine.
■ Dialogues des carmelites

Dim. 27 mars à14h30 et mardi 29 mars à 20h30 Théâtre-Opéra d’Avignon.
Musique de Francis Poulenc.
Textes de la pièce de Georges Bernanos porté à l’opéra avec l’autorisation d’Emmer Lavevy. Inspiré par une nouvelle de Gertrude Von Le Fort «La dernière à l’échafaud» et un scénario du
Révérend-Père Bruckberger et Philippe Agostini. En co-production avec l’Opéra Royal de Wallonie et l’Opéra-Théatre de Metz. L’Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence, Choeurs de l’OpéraThéâtre d’Avignon et des Pays de Vaucluse sous la direction de Jean-Yves Ossonce, mise en scène de Jean-Claude Auvray
Michèle Lagrange, Madame de Croissy, AnneCatherine Gillet, Blanche de La Force ; Pauline Courtin, Constance ; Manon Feubel, Madame Lidoine; Stéphanie d’Oustrac, Mère Marie de l’Incarnation ; Isabelle Guillaume, Mère Jeanne Paul Gay, Le Marquis de La Force ; Sébastien Droy, Le Chevalier de La Force ; Léonard Pezzino, l’Aumonier du Carmel; Thomas Morris, le 1er Commissaire ; Philippe Fourcade, le 2 ème Commissaire, le Geôlier.
■ Die Zauberflöte
Dimanche 17 avril à14h30. Mardi 19 et jeudi 21 avril à 20h30. Théâtre-Opéra d’Avignon.
Musique de Wolfgang Amadeus Mozart. Opéra en deux actes sur un livret d’Emmanuel Schikaneder. Production de l’Opéra-Théatre d’Avignon et des Pays de Vaucluse.
L’Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence, Choeurs de l’Opéra-Théâtre d’Avignon et des Pays de Vaucluse sous la direction de Laurence Equilbey et sur une mise en scène de Robert Fortune
Amel Brahim-Djelloul, Pamina ; Isabelle Philippe, Königin der Nach ; Katia Bentz, Papagena ; Kimy Mc Laren, Erste Dame ; Isabelle Druet, Zweite Dame, Clémentine Margaine, Dritte Dame
Frédéric Antoun, Tamino ; Taras Shtonda, Sarastro; Armando Noguera, Papageno, Loïc Félix, Monostatos ; René Schirrer, Der Sprecher, Erster Priester; Stanislas de Barbeyrac, Zweiter Prieter, Erster Geharnischter; Chul-Jun Kim, Zweiter Geharnischter ; Pages du Centre de Musique Baroque de Versailles, Die Drei Knaben.
■ Carmen
Dimanche 22 mai à14h30. Mardi 24 et jeudi 26 mai à 20h. Théâtre-Opéra d’Avignon.
Musique de Georges Bizet.
Opéra en quatre actes sur un livret d’Henri Meillac et Ludovic Halévy d’après la nouvelle de Prosper Mérimée.
Nouvelle production de l’Opéra Théâtre d’Avignon et des Pays de Vaucluse en coproduction avec l’Opéra de Debrecen (Hongrie), l’Opéra de Massy et l’Opéra de Reims.
L’Orchestre Lyrique de Région Avignon-Provence, Choeurs et Maîtrise de l’Opéra-Théâtre d’Avignon et des Pays de Vaucluse sous la direction d’Alain Guingal et sur une mise en scène de Nadine Duffaut
Béatrice Uria-Monzon, Carmen ; Sophie MarinDegor, Micaëla, Hadhoum Tunc, Frasquita; Julie Robard-Gendre, Mercédès ; Catherine Alcover, La mère de Don José. Jean-Pierre Furlan, Don José ; Pierre Doyen, Escamillo ; Christian Helmer, Zuniga ; Lionel Peintre, le Dancaïre ; Raphaël Brémard, le Remendado ; Christophe Gay, Moralès ; Jean-Claude Calon, Lillas Pastia
Concert « L’amour à travers les âges… »
Valérie
GUIRAUD-CALADOU Chant
Valérie BLANVILLAIN piano
• Valérie GUIRAUD-CALADOU accompagnée par Valérie BLANVILLAIN nous fait découvrir l’amour à travers les âges avec des extraits d’opéras et d’opérettes.
PREMIÈRE PARTIE
• C’est la saison d’amour d’Oscar STRAUSS
• L’amour à 16 ans : Air de la bergère
Colinette de Louis GANNE
• L’amour à 20 ans : Extrait de la Périchole d’OFFENBACH

• L’amour par lettre ou personne interposée:
- Extrait de la Grande Duchesse de Gerolstein d’OFFENBACH
- Chanson bohème de Louis GANNE
PROGRAMME
DEUXIÈME PARTIE
• L’amour entre 40 et 50 ans :
- Je t’aime quand même d’Oscar STRAUSS
• Avec moi c’est tout ou rien – extrait des 28 jours de Clairette de Victor ROGER
• L’amour à 60 ans et plus :
- Je suis veuve d’un colonel d’OFFENBACH
- Youkali de Kurt WEILL
- Les yeux noirs thème populaire russe
Vendredi 15 octobre 2010
21 heures - ESPACE RENCONTRES

Billetterie sur place à partir de 20h15

> Entrée : 8 €
> Tarif réduit : 5 € (moins de 25 ans, chômeurs, étudiants)
> Réservations en ligne : www.castelnau-le-lez.fr


> Renseignements : Service Culturel de la Ville de Castelnau-le-Lez Tél.04.67.14.27.40. email : abrousse@castelnau-le-lez.fr
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DÉBUT DE SAISONS
Et oui, il est temps de préparer vos agendas. Les derniers feux des festivals s’éteignent à peine, les saisons, dans les grandes salles de théâtre, sont en pleine campagne d’abonnement et rouvrent leurs portes dès la fin septembre pour certains. Qui s’en plaindrait ! Voici donc un avant goût, en attendant notre numéro de rentrée.
■ R.E.R et Louise de Vimorin au Théâtre des Treize Vents

Jean-Marie
Besset donne le coup d’envoi de sa première saison à la tête du CDN (Centre Dramatique
National) le 23 septembre avec R.E.R, sa dernière pièce créée la saison dernière à Carcassonne. A partir d’un fait divers, une pseudo agression raciste dans le métro, l’auteur brosse un portrait sans concession de notre société. Il fait se croiser des caractères et des milieux que tout oppose: des homosexuels, des Juifs, des Maghrébins, une mère légèrement réac, une mythomane. Des générations se toisent, s’approchent, se rejettent. Une comédie de mœurs grinçante, mise en scène par Gilbert Désveaux, avec Didier Sandre et Andréa Férreol, à la tête d’une distribution sans faille. A découvrir jusqu’au 9 octobre. Le spectacle suivant Louise de Vilmorin d’Annick Le Goff et Coralie Seyrieg, du 19 au 23 octobre, mise en scène de Christine Dejoux, permet de braquer les projecteurs sur un auteur oublié, Louise de Vilmorin. Cette femme raffinée, pleine de charme, d’humour et de talent, a marqué son époque. Ses amis s’appelaient Saint-Exupery, Cocteau, Malraux.
R.E.R, du 23 septembre au 9 octobre, Louise de Vilmorin, du 19 au 23 octobre. Théâtre des Treize Vents, domaine de Grammont à Montpellier. Locations, abonnements à partir du 1er septembre. Tél. 04 67 99 25 00. www.theatre-13vents.com
■ Opéra Junior au Théâtre Jean Vilar


Les jeunes d’Opéra Junior sont invités pour la première fois au théâtre Jean-Vilar, peutêtre en raison de la fermeture de l’Opéra Comédie pour travaux. Le 8 octobre, ce chœur d’enfants bien connu à Montpellier commence sa saison avec The Golden Vanity de Britten et Chanson de bord de Dutilleux. La première œuvre, inspirée d’une ballade anglaise du XVIe siècle, raconte l’histoire d’un moussaillon très courageux. La seconde est un florilège de chansons marines. La deuxième date, le 14 octobre, est encore dédiée à la musique avec un double plateau que se partagent Albin de la Simone et Mathieu Boogaerts. L’imaginaire d’Albin de la Simone rappelle celui des Souchon, M, Jean-Louis. Mathieu Boogearts, touche à tout de talent, a ciselé de façon quasiment artisanale I love you, un Cd qui comble les amateurs de chanson française.
Opéra Junior, le 8 octobre, Albin de la Simone et Mathieu Boogaerts, le 14 octobre.
Théâtre Jean Vilar, 115, rue de Bologne, Montpellier.
Location et abonnements à partir du 6 septembre. Tél 04 67 40 41 39. www.theatrejeanvilar.montpellier.fr
■ Dunya au théâtre de Clermont-l’Hérault

Le Théâtre de Clermont-l’Hérault, scène conventionnée pour les écritures poétiques et scéniques, déroule sa saison autour de l’arbre. Dès le concert d’ouverture, qui a lieu à l’occasion des journées du Patrimoine, il pose la question: où sont les racines du peuple nomade ? Dunya tentera d’y répondre dans un parcours musical qui va du Rajasthan à l’Andalousie en passant par l’Europe de l’est, revisitant le chemin millénaire des tziganes. Concert délocalisé et gratuit le 19 septembre, à Octon. Les autres rendez-vous Présentation de la saison au publie, 21 septembre, avec vernissage des photos de Delphine Joseph, des enfants travaillant sur les poèmes-affiches lors des ateliers de Poem Express. La nuit des chercheurs, 24 septembre, artistes et scientifiques rencontrent le public, une invitation à la découverte, à l’échange et à la surprise, à travers des soirées innovantes. L’Automne, avec Villanova, 8 et 9 octobre. Ses quatre saisons seront programmées au théâtre cette année. Théâtre de Clermont-l’Hérault. Tél. 04 67 96 31 63. www.theatreclermontlherault.fr
■ Mikhaïl Rudy à Valras-Plage
Le pianiste Mikhaïl Rudy est l’invité du Collegium Instrumental Méditerranée dirigé par Daniel Tosi, pour un concert exceptionnel donné au Palais de la mer à Valras, dans le cadre de la saison de SortieOuest. Un programme entièrement dédié à Chopin avec: Nocturnes op.27 n°2, Sonate n°2 en si bémol mineur op. 35, les 12 Préludes op.28 et le Concerto pour piano et orchestre n°1 en mi mineur opus 11. La carrière de Mikhaïl Rudy, né en Russie où il étudie au conservatoire de Moscou, est jalonnée de succès. Et ce, depuis ses débuts en Occident avec le Triple Concerto de Beethoven en compagnie de Mstislav Rostropovitch et Isaac Stern à l’occasion des 90 ans de Marc Chagall. Mikhaïl Rudy remporte le premier prix du Concours Marguerite Long à Paris, puis s’installe en France, où il est nommé Chevalier des Arts et des Lettres. Ses concerts autant que ses enregistrements, lui ont valu de nombreuses récompenses : le prix de l’Académie du Disque Français, le Grand Prix du Disque, le Prix de l’Académie Charles Cros et le Grand Prix Liszt de Budapest pour une anthologie de pièces du compositeur hongrois. Ce concert devrait ravir les amateurs de piano les plus exigeants. Concert Chopin, 10 octobre, Palais de la mer à Valras. Tél. 04 67 28 37 32.
■ Bouvard et Pécuchet à SortieOuest et en grand tour
Flaubert est à la mode cette saison, en attendant le spectacle de Jacques Bioulès au Hangar à Montpellier, voici une adaptation de Bouvard et Pécuchet, par Hervé Briaux. Ultime roman de l’auteur de Madame Bovary, conçu comme un virulent pamphlet contre la bêtise humaine, l’œuvre met en scène deux copistes pris de frénésie à l’idée de tout savoir, de tout expérimenter. Malheureusement, leur incapacité à comprendre les choses ne va engendrer que des désastres… La compagnie Pipo, avec Patrick Pineau et Hervé Briaux, à qui on doit Les trois farces de Tchékhov, se sont plongés avec délice dans analyse féroce de la vanité humaine. 1er octobre, Montblanc; 2 octobre, Puisserguier; 5 octobre, Portiragnes; 7 et 8 octobre, SortieOuest; 15 octobre, Saint-Gervais-sur-Mare; 16 octobre, Mèze; 17 octobre, Saint Nazaire de Ladarez; 19 octobre, La Caunette. Tél. 04 67 28 37 32.
Les locations sont ouvertes
• Opéra et Orchestre National de Montpellier: La chauve-souris de Strauss, les 22, 24, 26 et 28 septembre ouvre la saison lyrique. Et la diva Cécilia Bartoli donne un récital le 6 octobre. Toutes les infos sur les abonnements en ligne: www.opera-montpellier.com et www.orchestre-montpellier.com
• Théâtre de Bèziers: Début de saison avec Les pieds dans le plat, un spectacle familial avec Pascal Parisot, le 12 octobre et Maurane chante Nougaro, le 14 octobre. Abonnement à partir du 7 septembre. Tél. 04 07 36 82 82. www.ville-beziers.fr
• Théâtre de Narbonne: Cocorico de et avec Béatrice Thibaud et Philippe Leygnac, est un hommage déjanté au métier d’acteur, à voir le 12 et octobre. Ensuite, Le chœur d’hommes de Sartène, le 21 octobre. Abonnements à partir du 7 septembre. Tél. 04 68 90 90 20. www.letheatre-narbonne.com
• Théâtre de Perpignan : Michael Rudy, dans un récital Chopin, le 9 octobre. Présentation de saison le 9 septembre et abonnements. Tèl. 04 68 62 38 63. www.letheatre.perpignan.fr

• SortieOuest, domaine de Bayssan: Toutes les informations en ligne. Tél. 04 67 28 37 32. www.sortieouest.fr
• Théâtre Jacques-Cœur, Lattes : Comme chaque année, la salle accueille les Internationales de la guitare : Kent, rock français, le 29 septembre et Victor Demié, musique du monde, le 30 septembre. Tél. 04 99 52 95 00.
• Le Cratère d’Alès: Europa danse, aves des jeunes des écoles et des conservatoires, le 29 septembre; chanson avec Jeanne Chehal, les 5 et 6 octobre; Sominium, spectacle jeune public par Denis Lanoy, 5 et 6 octobre ; Récital Yaron Herman trio, le 12 octobre. Tél. 04 66 52 52 64. www.lecratere.fr
• Théâtre de Nîmes : Le petit chaperon rouge Uf de Grumberg, le 6 octobre; Odyssée des ballets russes, 6 octobre; La serva prodigiosa, de Goldoni, les 12 et 13 octobre. Abonnement dès le 1er septembre. Tél. 04 66 36 65 10. www.theatredenimes.com
■ Sous le signe de la Lune au Domaine d’O
Et oui, notre Anglais préféré, Christopher Crimes, directeur de l’Epic, ne fait rien comme tout le monde. Sa saison débute avec la pleine lune, lundi 23 septembre, par une présentation publique. Pendant toute la lune d’octobre, il laisse carte blanche à ses petits camarades de Birmingham, Stan’s café; Trois formes dont l’étonnant It’s Your film, pour une personne seulement, pendant 270 secondes, du 5 au 10 octobre! Le comédien professionnel joue le rôle de l’amant, le spectateur celui du détective. Mais aussi Apollo Step’s, une installation à voir en famille, du 2 au 31 octobre. Une sorte de Cluedo, avec la participation Neil Amstrong ! Et encore The Black Maze, autre installation, du 5 au 10 octobre. Un labyrinthe inspiré de la mythologie.
Domaine d’O, Stan’s Café du 2 au 31 octobre. Tél. 04 67 67 31 00. www.domaine-do-34.fr
■ Trois poids lourds
au Théâtre Scène Nationale de Sète
Comme à son habitude, Yvon Tranchant lance sa saison sur les chapeaux de roues. Trois poids lourds, dès l’ouverture. Excusez du peu ! Political Mother, annoncé comme l’événement chorégraphique de la rentrée, le 1er octobre. La Hofesh Shechter Company vient d’Angleterre. Cette compagnie a été créée par un transfuge de la Batsheva, elle pratique une danse extrêmement physique, intense et jouissive, sur une musique du compositeur chorégraphe Hofesh Shechter L’homme qui donnait à boire aux papillons, compagnie chilienne Teatrocinema, les 5 et 6 octobre. Celle qui nous a éblouis l’année dernière avec Sin Sangre. Les comédiens sont-ils sur scène ou à l’écran ? On se le demande tant la machine est bien réglée. Ici, Filippo, un homme qui rêve, nous transporte dans le champ infini des vies possibles, en traversant l’hisoire des derniers vestiges de l’amour. La Serva Amorosa, de Goldoni, mise en scène Christophe Lidon, avec Robert Hirsch, le dernier mythe vivant, entouré de comédiennes épatantes, Claire Nadeau et Clémentine Célarié, 8 et 9 octobre. Entouré d’une épouse cupide dont il est fou amoureux et de sa servante justicière, Ottavio se rebelle… La pièce, couronnée de deux Molière, poursuit sa carrière époustouflante. En prélude, hors abonnement, Concert dessiné, le 28 septembre. Rodolphe Burger revient à Sète pour une captation vidéo de son spectacle.
Political Mother, 1er octobre; L’homme qui donnait à boire aux papillons, 5 et 6 octobre; La serva amorosa, 8 et 9 octobre. Théâtre Molière, Avenue Victor Hugo.
Abonnement tout au long de la saison, il suffit de choisir quatre spectacles dans l’année. Tél. 04 67 74 66 97.
Communauté de communes de Valcèzard
Atout culture !
La communauté de communes de Valcèzard poursuit une politique de développement touristique qui met en valeur l’environnement naturel, le patrimoine et la richesse humaine qui composent ce territoire. La culture est une pièce maîtresse de cette politique.
Aveccinq villages labellisés “Villages de Caractères”, des sentiers derandonnées qui ont obtenu le label “Gard Pleine Nature” et un réseau dense de sites touristiques et culturels, la Communauté de Communes de Valcèzard se fait une place au soleil des destinations touristiques privilégiées. L’implication des associations du territoire n’est pas étrangère à ce dynamisme, notamment dans le domaine culturel. On a pu le constater lors de la manifestation “En Mai, fais ce qu’il te plait!” qui s’est déroulée dans toute la Communauté de Communes de Valcèzard en mai dernier et durant laquelle de nombreuses associations des villages se sont associées pour valoriser leur territoire, avec l’aide du CDG pour les Villages de Caractère, Café du Pays et Communauté de Communes de Valcèzard.
Plus récemment, il y a eu la 12ème édition du festival des Arts de la Voix, un rendezvous devenu incontournable dans la région qui propose une rencontre avec des artistes aux univers différents. A l’affiche cet été, on trouvait des artistes venus d’Inde, du Cameroun, d’Israël, de Cuba ou d’Italie, des noms prestigieux comme Omar Sosa, Paolo Fresu ou les gitans du Rajasthan. Sans oublier l’accueil en partenariat d’un concert décentralisé avec le festival Radio France de Montpellier qui souligne la qualité et la notoriété de ce rendez-vous musical. Force est de constater que ce festival riche de diversité et de sonorités des quatre coins du monde offre en plus un véritable voyage dans des sites enchanteurs des plus beaux villages du Gard rhodanien, entre Cèze et Ardèche.
Valcèzard propose encore, jusqu’à la fin du mois d’août, un dernier rendez-vous culturel estival avec l’exposition « Alive » de l’artiste Lydie Jean-Dit-Pannel, visible tous les jours jusqu’au 31 août dans la cour du Château de Cornillon.

Autre rendez-vous important en ce mois d’août, celui de «La Forêt Créative» avec des spectacles, des performances, des initiations à l’équilibre et au mouvement, des réalisations collectives pour mieux appréhender la forêt. En l’occurrence celle de Valbonne où petits et grands sont conviés à laisser leur empreinte. Un festival qui propose de découvrir la nature d’une autre façon pour rappeler l’importance de la forêt afin de mieux la respecter et la protéger.
Informations à l’office de tourisme de Goudargues au tél. 04 66 82 30 02.
Entretien avec Daniel Michel,

Directeur et programmateur des festivals de la Communauté de Communes de Valcèzard.
Quel bilan faites-vous de la 12ème édition du festival des Arts de la Voix?
Je suis surpris par la hausse de la fréquentation. Il y a douze ans, nous avions une vingtaine de spectateurs, aujourd’hui, nous en accueillons près de trois cents par spectacle.

Daniel Michel :
« On est au tournant d’une nouvelle économie culturelle»
Quelles sont les raisons de cette évolution ?
La ruralité a changé, elle a envie d’être dans une nouvelle dynamique. Certains semblent découvrir aujourd’hui, comme lors d’une récente émission de télévision où l’on a entendu quelqu’un s’exprimer en termes très condescendants, qu’il existe un public qui vit en zone rurale par choix, qui a des émotions, qui prend de temps en temps un billet d’avion pour aller voir ailleurs, et qui est pourtant trop souvent encore laissé de côté La ruralité est en train de devenir un nouvel espace de développement dans les prochaines années.
Qu’apporte la communauté de communes de Valcèzard dans ce contexte?
Elle rapproche nos communes et conforte notre unité entre Cèze et Ardèche. Amener les artistes au cœur même de la vie des communes, sur la place des villages, cela permet aux gens qui y vivent de s’approprier cet événement et cette culture. Aujourd’hui, nos territoires bougent et il faut réfléchir en termes de territoires plus vastes, ce qui autorise de nouveaux projets de nouvelles ambitions, tout en affirmant notre cohérence. Nous sommes au tournant d’une nouvelle économie culturelle. Il faut raccrocher l’économie simple et marchande à la culture et faire en sorte que ces projets puisse être financés par le secteur public. La culture est actuellement le moteur de notre communauté de Valcèzard et les élus sont solidaires pour maintenir ce cap qui réussit à notre territoire.
Communauté de Communes de Valcèzard - Promenade du Nord à Saint-Paulet de Caisson (Gard) - Tél. 04.66.82.69.41.
