L'ART-VUES | N°AOÛT - SEPTEMBRE 2008

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A O Û T - S E P TEM B R E 2 0 08 « La Femme à la vague » (1868) de Gustave Courbet © Metropolitan Museum of Art Department of European Paintings - New York ’l Ar vues Le m a gazine cultu r el de vot r e régio n
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Exposition Courbet au Musée Fabre

LE MAGAZINE CULTURELDE VOTRE RÉGION

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Sommaire

• Agenda concerts p. 4

• Expositions p. 6 à 45

• Festivals, événements p. 46 à 61

• Toros y Toreros .................. p. 62

Numéro du 4 août au 9 octobre (prochain numéro le 10 octobre)

page 22)

Art du farniente, farniente de l’art

Qu’il est doux de ne rien faire?

Ça se discute, tout frémissant que l’on est encore des spectacles vus au cours d’un été pareil à un grand théâtre qui n’a d’ailleurs pas encore fermé ses portes.

Voici venu le temps du farniente de l’art et de l’art du farniente avec ce numéro d’août-septembre qui n’en porte pas moins la trace évidente que les festivités ne sont pas encore finies. Un entre-deux avant la grande réouverture d’octobre et le numéro spécial qui sera consacré à la programmation de la nouvelle saison dans les lieux culturels.

Tout un art, celui du farniente. Il réclame parfois des trésors de stratégie, taraudés que nous sommes par la crainte de l’ennui. Il se peut alors que ce farniente devienne une prenante occupation à laquelle on s’attelle avec abnégation. Que faire pour en faire le moins possible ?

Une exposition nous invite à la pause, celle de la Fondation Vouland à Avignon qui ouvre ses salons à «Siestes et Méridiennes ». Rêveurs les gens de culture? Eh bien, dormez maintenant.

La Femme à la vague (1868) de Gustave Courbet Huile sur toile 65 x 54 cm © The Metropolitan Museum of Art New York

Al’image des autres nus peints dans les années 1860, La Femme à la vague se détache de la recherche effrénée de réalisme des oeuvres précédentes, d’abord par le thème choisi. L’alliance de l’onde et de la femme est en effet une métaphore picturale couramment utilisée dont le sujet est beaucoup apprécié, comme en témoigne le succès de la Naissance de Vénus de Cabanel exposée en 1853. L’attitude du modèle provient elle aussi d’un répertoire académique issu des représentations de la déesse Vénus, dévoilant les charmes que la femme, par son geste, souhaitait dissimuler. Mais La Femme à la vague ne recherche point la pudeur : les joues roses, la bouche esquissant un sourire, le mouvement élégant des bras et des mains n’évoquent pas la volonté de se cacher mais au contraire l’affirmation de sa beauté et l’invitation aux regards auxquels elle semble indifférente. Ce nu, un des plus sensuels du peintre, met en valeur les charmes du modèle grâce à la richesse de la matière picturale et le choix subtil des couleurs. La chair rose et blonde appelle la caresse, les tétons, d’un rose tout aussi délicat, pointent au dessus des seins lourds et fermes dont la fine peau laisse apercevoir le réseau bleuté et délicat des veines. Auguste Renoir et Edouard Manet seront marqués par cette volupté des nus de Courbet. Le peintre reste néanmoins fidèle à lui-même en représentant la femme sans apprêt : ses cheveux bruns dénoués encadrent son visage tandis que ses aisselles dévoilent des poils soulignant le refus de se soumettre aux conventions académiques d’un nu idéal et lisse. Malgré l’irréalisme de la pose qui semble faire reposer la femme sur l’eau, le modèle s’inscrit bien dans la réalité de son temps.

Exposition au Musée Fabre à Montpellier, jusqu’au 28 septembre Voir article page 20.

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Editorial
« Le Dandy nonchalant » de Loëwy Exposition « Siestes et Méridiennes»au Musée Louis Vouland à Avignon. (voir « Nu allongé » deAndré - Musée Louis Vouland à Avignon
En couverture :

agenda des spectacles et concerts

Opérette« Rêve de Mariano » samedi 2 août à 21h30 aux Arènes du Cap d’Agde

Celtic Legends lundi 4 août à 21h30 aux Arènes du Cap d’Agde

Celtic Legendsmardi 5 août à 21h30 aux Arènes de Palavas

Christophe Mae mardi 5 août à 21h au Théâtre Antique de Vaison-la-Romaine (complet)

Kiko et Gypsiland mercredi 6 août à 21h30 aux Arènes du Cap d’Agde

Opérette « Rêve de Mariano »jeudi 7 août à 21h30 aux Arènes du Grau du Roi

Noëlle Perna jeudi 7 août à 21h30 aux Arènes de Palavas

Michel Jonasz jeudi 7 août à 22h au Château de l’Hospitalet

Rhoda Scott vendredi 8 août à 22h au Château de l’Hospitalet

Danny Brillant vendredi 8 août à 21h30 au Théâtre de Verdure – La Grande Motte

New Gospel Family vendredi 8 août à 21h30 aux Arènes du Cap d’Agde

Danny Brillant samedi 9 août à 22h au Château de l’Hospitalet

Tambours du Bronx samedi 9 août à 21h30 aux Arènes du Grau du Roi

New Gospel Family samedi 9 août à 21h30 aux Arènes de Palavas

AC/DC by Electric Ducks samedi 9 août à 21h30 aux Arènes du Cap d’Agde

Kassav dimanche 10 août à 22h au Château de l’Hospitalet

Nicolas Canteloup dimanche 10 août à 21h30 aux Arènes de Palavas

Claude Barzotti mardi 12 août à 21h Scène Flottante à Agde

Jenifer mardi 12 août à 21h30 parking de la plage de Valras-Plage

Joachim Garraud mardi 12 août à 21h30 aux Arènes du Grau du Roi

Joachim Garraud mercredi 13 août à 21h30 aux Arènes du Cap d’Agde

Jenifer mercredi 13 août à 21h30 au Théâtre de Verdure – La Grande Motte

Michèle Torr samedi 16 août à 21h30 aux Arènes du Cap d’Agde

Michèle Torr dimanche 17 août à 21h30 aux Arènes de Palavas

Daniel Villanova mardi 19 août à 21h30 aux Arènes du Grau du Roi

Le Duo des Non mardi 19 août à 21h30 aux Arènes de Palavas

Tex mercredi 20 août à 21h30 aux Arènes du Cap d’Agde

Michel Delpech mercredi 20 août à 21h30 parking de la plage à Valras-Plage

Francis Cabrel mardi 23 septembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Patrice samedi 27 septembre à 20h au Rockstore à Montpellier

RFM Party 80 samedi 4 octobre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Le Soldat Rose mardi 7 octobre à 19h30 au Zénith de Montpellier

Trust dimanche 12 octobre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Frank Michael vendredi 17 octobre à 20h au Zénith de Montpellier

NTM samedi 18 octobre à 20h30 au Zénith de Montpellier

M.Pokora dimanche 19 octobre à 18h au Zénith de Montpellier

Thomas Fersen mardi 4 novembre à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan

Francis Cabrel vendredi 7 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Noelle Perna samedi 8 novembre à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan

Thomas Fersenmercredi 12 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

William Baldévendredi 14 novembre à 20h au Rockstore à Montpellier

Balbino Medellin samedi 15 novembre à 20h30 au Théâtre de Perpignan

Shaolin Wudang mercredi 19 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Patrick Bruel mercredi 19 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Elie Semoun jeudi 20 novembre à 20h au Zénith de Montpellier

Tryo jeudi 20 novembre à 20h30 à l’Espace Vergèze à Vergèze

African Footprint vendredi 21 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

African Footprint vendredi 21 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Status Quo samedi 22 novembre à 20h au Zénith de Montpellier

Celtic Legends mardi 25 novembre à 15h et 20h30 au Parc des Expos de Perpignan

Tango Metropolis (danse) jeudi 27 novembre à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers

Julien Doré jeudi 27 novembre à 20h au Rockstore à Montpellier

Lorie mardi 2 décembre à 20h au Zénith de Montpellier

Liane Foly mercredi 3 décembre à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan

Raphaël mercredi 3 décembre à 20h au Zénith de Montpellier

Les hommes viennent de Mars…mercredi 3 décembre à 20h30 au Corum à Montpellier

Booba jeudi 4 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Fiction Plane jeudi 4 décembre à 20h au Rockstore à Montpellier

Marc Antoine vendredi 12 décembre à 20h au Rockstore à Montpellier

RFM Party 80 samedi 13 décembre à 20h30 au Parc des Expos de Perpignan

Aladin samedi 13 décembre à 14h30 au Zénith de Montpellier

La petite sirène dimanche 14 décembre à 15h au Zénith de Montpellier

Michael Flatley’s Lord Of The Dance mardi 16 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier

Casse Noisette (danse) jeudi 8 janvier 2009 à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers

Laurent Baffiejeudi 15 janvier 2009 à 20h30 au Vergèze Espace à Vergèze

Laurent Baffie vendredi 16 janvier 2009 à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan

Murray Head samedi 17 janvier 2009 à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan

Disney Sur Glace Le Monde de Nemo mardi 20 janvier 2009 à 20h au Zénith de Montpellier

Disney Sur Glace Le Monde de Nemo mercredi 21 janvier 2009 à 20h au Zénith de Montpellier

Julien Clerc mercredi 28 janvier 2009 à 20h au Zénith de Montpellier

Lynda Lemay jeudi 29 janvier 2009 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Albin de la Simone samedi 31 janvier 2009 à 20h30 au Théâtre de Perpignan

Francis Cabrel mardi 10 février 2009 à 20h30 à l’Espace Vergèze à Vergèze

Souad Massi mardi 24 février 2009 à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan

Les grands airs et ballets d’opéra vendredi 27 février 2009 à 20h30 au Zénith de Montpellier

Les étoiles des cirques du monde samedi 28 février 2009 à 20h30 au Zénith de Montpellier

Henri Dès dimanche 8 mars 2009 à 16h au Zénith de Montpellier

Georges Moustakivendredi 13 mars 2009 à 20h30 au Vergèze Espace à Vergèze

Ballets & Orchestre Nat de Polognesamedi 21 mars à 15h 2009 à 20h30 au Zénith de Montpellier

Maxime Le Forestier mercredi 25 mars 2009 à 20h à l’Espace Vergèze à Vergèze

Nicolas Canteloup mercredi 25 mars 2009 à 20h30 au Zénith de Montpellier

Bénabar vendredi 27 mars 2009 à 19h30 au Zénith de Montpellier

Franck Dubosc samedi 28 mars 2009 à 20h30 au Zénith de Montpellier

Opéra de Pékin mercredi 29 mars 2009 à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers

Arthur H jeudi 2 avril 2009 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Holyday on Ice les 17, 18 et 19 avril 2009 au Zénith de Montpellier

Anne Roumanoff mardi 5 mai 2009 à 20h30 à 20h30 au Palais des Congrès de Perpignan

Maxime Le Forestier mardi 12 mai 2009 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Johnny Hallyday mercredi 8 juillet 2009 à 20h30 au Stade de la Méditerranée de Béziers

Location : Fnac de Montpellier, Nîmes, Perpignan et Avignon, Virgin Montpellier, Carrefour, Auchan, Leclerc. Location par internet : www.ticketsud.com - www.battants.com
Francis CabrelJulien DoréMarc AntoineDanny BrillantMichel Delpech Jenifer Michel JonaszThomas Fersen M. PokoraNTMTrust

La Dégelée Rabelais dans l’Hérault et le Gard

Retour sur l’Odyssée Rabelais

Si les expositions rendant hommage aux maîtres du passé, tel le Courbet du Musée Fabre, font immanquablement le plein malgré leurs entrées payantes, le pari était plus audacieux de prendre Rabelais pour prétexte à une proposition vouée à l’art actuel auquel le public n’est pas toujours sensible. D’autant que ce type de manifestation ne prend son sens que si elle est perçue dans son ensemble et que, les lieux mobilisés étant légion, il faut beaucoup bouger pour enfin voir.

• La surdouée, comme d’hab.

C’est évidemment Montpellier qui se taille la part du géant avec neuf lieux mobilisés, sans compter que Lattes ou Aigues-Mortes voire Lunel se trouvent à quelques encablures gargantuesques de l’œil du cyclone, dont le Frac serait l’épicentre. Voué à la scatologie (anticipant sur les médisances des détracteurs), ce qu’il propose en ses locaux témoigne du souci de cohérence voulu par le commissaire et ses adjoints. On pouvait s’attendre à un appétit de géant et à du physiologiquement incorrect : l’expo tient ses promesses. Un avion coupé en morceaux censés avoir été dévorés et régurgités puis ré-encollés (Giraud et Sibony), Richard Fauguet qui multiplie les allusions intestines, Taroop et Glabel réhabilitant le pétomane, Gabriel Orozco modelant des incongruités postérieures dans du verre soufflé, Nicolas Gruppo demandant à une prostituée russe de jouer devant sa web cam avec une poire à lavement… Tout cela fonctionne parfaitement…

La Panacée propose l’espace le plus imposant, en l’occurrence voué au corps. Ce lieu est en train de devenir la référence qui manquait tant à cette ville (qui n’a pas de Carré d’art ou de Crac à sa démesure). On y voit de très bonnes choses et ce sont souvent les artistes de notre région qui séduisent le plus. Je pense à cette extraordinaire appropriation par Daniel Dezeuze de l’amphithéâtre, éclairé brièvement par intermittence et ressuscitant les fantômes de tous les « couillons » qui en auront usé les bancs. Les dessins de sexe que Pierre Joseph a demandé à certains étudiants de réaliser de mémoire n’ont pas à rougir de leur confrontation au « Spaghetti man » à la queue de marsipulami de Paul Mac Carthy, un peu à l’étroit dans son espace. De même les portraits anatomiques d’Eudes Menichetti, produisent leur petit effet, tout comme les opérations à cœur ouvert du Gentil garçon à partir de balles et de table de ping-pong. Luc

Bouzat, que l’on est heureux de retrouver à pareille fête, tire pertinemment son épingle du jeu en demandant à ses modèles d’exhiber leur nombril, photographié dès lors en gros plan. Le même Bouzat mène à Lunel une enquête sur la disparition magico-spatiale de son alter ego Peintrake le magicien, double de l’artiste inventé dans les années 80, l’une des productions les plus marquantes de cette période dans la région. Sans doute allait-il rejoindre Mandrake et Méliès, son interrogation sur le statut de l’artiste anticipant sur des expériences reconnues depuis. Cette œuvre vouée au passé a tout l’avenir devant elle. Luc Bouzat, après St-Etienne d’Issensac, a investi de ses empreintes végétales le temple d’Arpaillargues, hymne à la nature que l’on voudrait tant étreindre et à la vie que l’on voudrait tant prolonger. Pour le reste on retiendra surtout la vidéo en boucle d’Alain Benoit où un obèse court comme un chien, les punching-ball de Ocampo et Damag.

peu malgré la volonté d’occuper l’espace et la présence inattendue de Lawrence Wiener mettant un terme à la constipation de la créature (le géant Hulk), en sacs poubelles du Gentil garçon, en délicatesse avec l’immense cracheur de sel. Ou d’Etienne Bossut avec cette accumulation de bottes hautes en couleur. J’oubliais Javier Perez et sa créature ensorcelante toute en cheveux.

« On pouvait s’attendre à un appétit de géant et à du physiologiquement incorrect : l’expo tient ses promesses »

Sainte-Anne (Tél. 04 67 60 82 42) déçoit quelque

A l’ESBAMA (Tél. 04 99 58 32 85) les noms annoncés sont ceux des commissaires-adjoints, les noms des artistes semblant servir un projet. Nous ne les nommerons donc pas, on les découvre sur place, qui illustrent le thème de la guerre, puisque folie pichrocholienne il y eut : les insignes militaires de l’une, les vêtements de camouflage de l’autre, un leurre destiné à l’envoi de prétendus missiles grandeur nature, une mobylette pétaradante… Cette éviction interroge forcément sur le statut de l’artiste en train de se déplacer, soit qu’il cède le pas à des déterminations économiques, soit qu’il soit devenu un simple outil de divertissement parmi

d’autres, interchangeable à foison. Pour en revenir au Frac, dans les galeries associatives on peut trouver aussi de très bonnes choses notamment à Iconoscope (Tél. 06 20 36 57 47) où se remarquent surtout le pullover hors taille, le hamac géant et la créature humaine à l’étroit dans une maison de poupée de J.-F. Fourtou. Mais aussi l’incroyable installation optique de Loriot et Media à partir de verres à mettre en bouche.

A Aperto (Tél. 04 67 72 57 41), la mode déferlante des « costums » est mise en valeur avec ce banc ou ce drapeau popularisé par Lionel Scoccimaro et son intérêt pour la culture skate.

A Boîte noire (Tél. 06 86 58 25 62), Carlo Zagari déploie de grands dessins carnavalesques. Vasistas (Tél. 04 67 52 47 37), a pertinemment invité Dominique Gauthier et ses figures rondes ou elliptiques superposées dans un foisonnement baroque et multicolore. David Wolle déploie sur ses petites toiles ses concrétions scripturales rappelant des enluminures devenues folles de sensualité charnelle et colorée. A l‘inverse le traitement du texte biblique de Julien Audebert témoigne d’une démarche minimaliste et d’une réflexion sur la visibilité de l’invisible.

Vasistas s’interroge sur le langage graphique, le Château d’O l’attaque selon une autre perspective, plus sémantique et ludique. En témoignent les rébus d’Elisabeth Krotoff sur toile, à partir d’un extrait rabelaisien ou l’installation sciante de CollinThiébaut. Mais aussi le jeu de transcription phonétique d’une chanson anglaise par Armelle Caron (à découvrir aussi à St-Gervais-sur-Mare) ou celle en langage des signes du personnage filmé par Grégoire Fabvre. Pierre Tilman joue de la paronomase Dire/rire. D’autres s’intéressent à la gestuelle muette telle Agnès Fournells filmant d’énigmatiques cérémonies durant lesquelles le public est le véritable acteur d’interventions qui gardent leur secret. C’est tout de même Abdelkader Benchamma

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ARTS PLASTIQUES
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Luc Bouzat alias Peintrake, avec 25 ans d’écart Giraud et Siboni

qui attire le plus l’attention avec son dessin mural où les mots mangent la tête du personnage pris comme dans un essaim. Et surtout Daniel Firman, avec ses hauts parleurs sculptés à la langue ou sa bibliothèque en trompe l’œil exposée en plein air sur la pelouse tandis que les allées sont jalonnées d’enseignes de Patrick Corillon. A noter une surprise : un clin d’œil d’Emmanuel Latreille à la presse locale, qui le tient quotidiennement au jus.

• Les cracs du Crac

Au Crac de Sète, moins de choses présentées mais le gigantisme compense la quantité. Tournant autour du « monde à l’envers » on peut y voir d’emblée deux ballons dansant sous le souffle d’une couronne de ventilateurs simulant une guerre des mondes chaplinesque, d’Annette Messager. Le catalan Barcelò a érigé une masse éléphantesque reposant sur sa trompe. Une autre façon de concevoir la sculpture. Le belge Eric Duyckaerts (Panacée aussi) se fend d’une de ses parodies de conférence dont il a le secret, ici vénitienne…

Le Crac reste fidèle à ses artistes de prédilection puisque, outre ce dernier, on retrouve l’anglais Glen Baxter et ses grands dessins empruntés aux comics dont le sujet est détourné avec humour pour proposer des remarques sur l’art. Et puis notre star nationale Fabrice Hyber, sa voiture à double capot, sa politique de l’autruche, et sa guillotine. Wim Delvoye se taille la part du gâteau avec son « cloaca », tube digestif technologique, qui choquera les âmes, goûts et couleurs des êtres sensibles. Enfin, l’enfant du pays, Combas accueille avec sa figure de proue sur le parvis, un navire sur la tête (la frégate est aussi le motif de l’inquiétante vidéo de Thys et De Gruyter) en noir et blanc, très Dubuffet en l’occurrence. Jusqu’au 14 septembre, 26 quai aspirant Albert. Tél. 04 67 74 94 37.

• Coquilles, Pescalunas et petits moutons.

A Louis Feuillade (jusqu’au 31 août, tél. 04 67 87 84 19), à part Luc Bouzat qui est la véritable surprise de la sélection avec son « Porté disparu » sur son double Peintrake, on retrouve avec plaisir les ciels nocturnes tels qu’ils se présentaient la veille de grandes catastrophes comme Guernica ou Hiroshima de Renaud Auguste Dormeuil. Le thème est en effet l’astronomie. Imposante sculpture de Laurent Perbos comme une planète suspendue à partir de piscines et de bouées en matière plastique très vive. Les astronautes d’Hubert Duprat semblent chercher à conquérir le nouvel habitat de l’espace, à moins qu’il ne s’agisse d’y retourner. Barbara et Michel Leigsen déclinent l’alphabet du soleil selon une technique qui conserve son secret. Enfin, Yvon Le Bozec (Panacée, O) use d’une boule au plafond pour nous faire assister au ballet des étoiles. La ville vouée à la lune méritait que l’on fouille du côté de sa toponymie dans un délire d’almanachs et tarots prophétiques. Au musée de Lattes (390, route de Pérols. Tél. 04 67 99 77 20), Johan Creten (Vasistas) se glisse dans les vitrines vouées aux objets archéologiques, sur les murs ou entre les objets étrusques, les stèles mortuaires ou les céramiques sigillées de l’ancienne Lattara galloromaine. Certaines sculptures en particulier, faites de fruits ou de fleurs enveloppant le corps, de visages noirs, coincées dans une moule ou une huître perlière, dialoguent avec des vestiges d’un autre temps. Ainsi sont réconciliées deux époques dans une odor di femmina et d’hommage à la déesse de l’amour. A Aigues-Mortes au-dessus du porche de l’entrée principale, les moutons en couleurs de Maurin/La Spesa, accrochés comme des gargouilles, surprennent les visiteurs et les incitent à aller voir de plus près les remparts de la citadelle. Ils ironisent sur le tourisme de masse et

essaient plusieurs façons de mourir. A l’intérieur des remparts, leur autruche à deux têtes, semble arrogamment toiser les blaireaux et autres bébêtes puantes qui passent sans les voir. Daniel Firman la montre à l’envers, pattes en l’air et plumes au derrière, pratiquant sa fameuse politique de. Enfin deux installations de Delphine Gigoux-Martin suscitent des réactions mitigées : ces poussins plantés au mur comme des fléchettes ; ses dizaines d’oies embrochées et qui tournent sans fin. Toujours pour le sacrifice de la vie à l’hégémonie humaine, sa capacité de surconsommation. Juqu’au 28 septembre. Logis du gouverneur. Tél. 04 66 53 61 55.

• Ni toi nîmois

Nîmes est moins bien servi mais on vient plutôt à Nîmes pour Carré d’art ou son Ecole (qui eût pu être associée à cette manifestation tellement Paula Rego y avait sa place). Toutefois les photos de Natacha Lesueur au PPCM (Musée des Beauxarts, Alès), à partir d’éléments de nourriture disposés sur le corps ou le visage procurent sans doute l’une des plus grandes émotions de ce tour d’horizon. L’hommage à Sydney Houiller, à 4 Barbier est amplement mérité et nous fait regretter sa brusque disparition, ses sculptures de toile figurant des mains ou avatars de membres. Au bar de Pannetier on peut déguster des petites pièces dont il a le secret et dont on se demande toujours comment il les a dénichées et quel flair l’a conduit à les choisir. Reynier, Gagneux, Morellet, Maillaux, et évidemment Sanejouand prouvent que Rabelais peut rimer aussi avec subtilité. D’autant que Pannetier y révèle les dessins singuliers d’un profane, Michel Cadière, qui poursuit une quête graphique obstinée du mystère des êtres

et du monde en accord avec l’univers rabelaisien fait de très hautes arcanes et horrifiques mystères. Au musée des Beaux-arts, on voyage d’une île à l’autre, sonnante en l’occurrence, avec l’installation sonore de Marcel Dinahet, mais surtout dans le fantastique, avec les paysages moisis ou liquides et organiques de Michel Blazy (Iconoscope). Une révélation : le surnommé Invader qui envahit nos villes, Nîmes comprise, de son logotype jeu-vidéo, également transcrit au pochoir sur des murs citadins. Les vidéos sont mélangées à la collection habituelle, ce qui évidemment crée une sorte de décalage, dont témoignent les images couleurs télévisuelles de Jugnet et Clairet, ou surtout l’horloge numérique inédite de Claude Closky Jusqu’au 28 septembre, rue cité Foulc. Tél. 04 66 67 38 21.

• Très à l’aise parking du Pont du Gard et Chartreuse bandée

Au musée PAB et à l’Espace Rochebelle d’Alès, où il y a à boire et à manger, on peut déguster les magnifiques dessins de Gustave Doré illustrant les aventures du géant. Il y a du spectaculaire comme le ver « solitaire » géant de Patrick Van Caeckenbergh, du prodigieux comme les poissons ou crânes garnis en chocolat tellement vrais qu’ils sont faux du Gentil Garçon, du parodique avec ce tapis rehaussé de la Cène par Ernest T, de l’inattendu comme le gaufrier géant voué au béton de Dejode et Lacombe, Espace Rochebelle. Au musée, le tableau-table de restaurant très école réaliste de Spoerri, le cerf plein de mouches, naturalisé et affaissé sur ses bois de Ghyslain Bertholon, un dîner drapé, in présentia et in absentia, dans le dip-

tyque de Cottenceau et Rousset. Un triptyque vidéo d’Alain Lapierre sur un banquet qui tourne à la conférence. Le tout se mêlant progressivement. Le Pont du Gard (Tél. 0820 90 33 30) est la bonne surprise de cette dégelée. C’est en effet la plus cohérente dans ses choix, l’atmosphère et le rapport à l’extérieur (gorges du Gardon). Tout y est pertinent : du triptyque vidéo de l’entrée (l’avancée continue dans les égouts de Fichli et Weiss, l’incroyable marche de 6 heures de Gianni Motti, les percussions iconiques de Claude Closky) à la grotte finale modelée par Anita Molinéro de vénilia rouge. Entre temps l’oreille géante de Lili Fantozzi, par laquelle serait né Gargantua, un rocher cassécollé d’Hubert Duprat, une construction labyrinthique en éléments de fumisterie de Richard Fauguet, l’homme adipeux et asexué à la carotte d’Alain Benoit qui tourne quand on s’en rapproche, une incroyable chaussette multicolore pendue au plafond et qui se termine par une vidéo qui en entreprend l’exploration de Pascale Wiedemann, les souches en tuyaux d’arrosage de Christian Robert-Tissot, l’homme en fin de vie de Serge Leblon. Tout cela dans une ambiance feutrée et un souci de mise en scène assez réussi à tout prendre. Avec en prime un guide zélé et compétent. C’est moins évident à Villeneuve-lez-Avignon (CIRCA, la Chartreuse. Tél. 04 90 15 24 24) si l’on excepte le fait que les œuvres priapiques soient reléguées, comme il se doit, dans la burgade, un coin isolé de l’abbaye. Pas de chance, deux vidéos ne fonctionnaient pas, aucun préposé aux renseignements, le chaudron sonore au cœur battant de Rémi Dal’l Aglio demeurait désespérément silencieux et aucun robot en rut à se mettre sous la dent comme promis (Paul Granjon). On se console avec la gentillesse de la préposée à l’accueil et, quant aux œuvres, avec les parties de jambes de Agnieska Podgorska, les phallus, dont un en granit, inversé, de Stéphen Marsden, ou le moulage d’un violoncelle à tête de nœud et au collier de pneu d’Etienne Bossut. Le reste est un peu décevant, Lucien Pelen par exemple n’étant pas mis en valeur (Carcassonne). Dans une allée jadis dévolue à l’entrepôt agricole, la moissonneuse batteuse grandeur nature et factice de Pascal Rivet. Au Fort St-André, puissante bâtisse médiévale, il faut longuement marcher et monter les ardus escaliers des tours mais on s’amuse du massage thaï d’un petit pied trouvé contrastant avec les sandales de géant d’Agnès Rosse dans l’église de l’ancien bourg, ou des artistes-équilibristes miniatures montés sur un éléphant rose lui-même paradant sur un tabouret du duo Maurin/La Spesa. Philippe Favier joue la «carte » du minuscule avec des petits dessins dont il a le secret. Tandis que Nicolas Rubinstein dessine des Mickey sur les cartes américaines ou africaines (Tour des masques). Quant à Patrice Carré, il a mis en scène des reconstitutions de bataille navale à grand renfort de pirates et capitaine Haddock. Impressionnantes vidéos exotiques et maritimes, parfois houleuses, de M. K. Abonnenc dans les tours jumelles. Plus loin, Tour Philippe Le Bel, Pierre Joseph occupe les étages avec ses vidéos et installations, dont ce monceau de canettes et cette critique des critiques primaires sur l’art contemporain.

Certes, il faut slalomer entre les horaires des uns et les jours de fermeture des autres mais Rabelais méritait bien un périple estival (incomplet puisqu’il se prolonge en l’Aude de Carcassonne et Lagrasse, Les P.-O. de Jau, la Lozère de Mende et du Vallon de Villaret). Pantagruel l’a bien entrepris aux temps jadis. Latreille, tout aussi assoiffé aussi.

L’ensemble des expos jusqu’au 28 septembre, le plus simple étant de se procurer un programme

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«Fesse-pain lourd» de Natacha Lesueur J.-F. Fourtou
« Reynier, Gagneux, Morellet, Maillaux, et évidemment Sanejouand prouvent que Rabelais peut rimer aussi avec subtilité. »

ARTS PLASTIQUES

Scènes du Sud, Méditerranée Orientale au Carré d’Art (Nîmes)

L’Orient tel qu’en lui-même

Deuxième volet des Scènes du Sud, l’exposition sur la Méditerranée Orientale s’annonce comme pleine de découvertes d’artistes encore peu connus en France, pour des contrées qui n’incarnent plus seulement le rêve et l’exotisme sensuel mais la dure relation à la réalité.

Dans ce XXIème siècle qui entérine l’essor de la mondialisation, mais aussi des replis communautaires, il convient de prendre en considération les cultures émergeantes sur le plan international et notamment cet Orient qui n’aura jamais cessé de fasciner toujours, d’inquiéter souvent, d’évoluer, de bouger enfin. De même que l’art occidental aura marqué de son empreinte les différentes contrées où le mot même d’art signifie quelque chose d’essentiel, les démarches spécifiques des pays moins honorés des grands publics de l’hégémonique occident ne peuvent qu’interpeller, dérouter on l’espère et, sans doute même, transformer toute vision conformiste et rassurante de l’art. Avec entre autres interrogation le rôle que pourrait être amené à jouer une ville, clé de voute de la relation Europe du sud est (avec notamment la zone balkanique) et le Moyen-Orient, ses traditions et ses ouvertures : Istambul, au passé historique, politique et culturel tellement prestigieux. Pour en venir à la vingtaine d’artistes, présents lors de biennales en pleine expansion, et dont certains vivent en Europe ou en Amérique, ce qui explique sans doute leur proximité avec les expériences actuelles sur le plan international, des roumains aux égyptiens en passant par la Palestine ou le Liban, il semble que la vidéo, la photographie et l’installation soient leur mode d’expression prioritaire, avec une valse hésitation, voire ambiguïté recherchée entre le documentaire et le fictionnel (l’israélien Guy Ben-her et ses scènes jouées de la vie quotidienne). L’espace de Carré d’Art est magistralement distribué selon que les œuvres nécessitaient un écran géant (les activités artisanales, les références au nomadisme du turc Sener Ozmen ou de l’égyptien Wael Shawki), de moyenne dimension (l’olivier sur un îlot rocheux de l’israélien Yael Bartana) ou des reproductions plus discrètes (les tirages argentiques en noir et blanc du libanais Akram Zaatari exaltant nostalgiquement l’euphorique et illusoire paix régnant dans les années 60 du côté de Saida). Au demeurant

Musée des Arts et Métiers du Livre à Montolieu (Aude)

Sylvère, la peinture dans la peau

l’exposition n’est pas vouée à la jouissance esthétique. Il y est question de sujets graves (les véhicules piégés recensés par l’Atlas Group, voué à l’Histoire du Liban) par fois aux répercussions métaphysiques comme ces hommes qui poussent des pousseurs de voiture en panne, dans la vidéo du turc d’Amsterdam Ahmet Ogut. On ne saurait tout citer, ni tout apprécier dans ce genre d’exposition sélective mais l’installation audio-visuelle de Danica Dacik, parisienne d’origine yougoslave, à regarder allongé, sur des coussins frappe par son originalité et sa pertinence. On y voit les dos courbés en plongée d’êtres nus en prière et dont la réunion devant leur livre sacré fait penser à une fleur humaine, la perfection faite œuvre autour d’une célébration du sacré. De même les caméras cachées d’Emily Jacir intégrant l’image sur une place prise à différents moments clés de l’année 2003. Ou l’incroyable installation d’étagères et pots de verre d’Hale Tenger incluant des photocopies d’articles de journaux de guerre comme éternisés par un bain de formol. S’il fallait attribuer une Palme d’or, je la donnerais sans hésiter au turc Bulent Sengar dont l’ensemble de 16 photos verticales et régulières laisse à imaginer ce qui se trame parfois derrière de simples portes domestiques. Ou à ses enfants sous une table, se croyant à l’abri des bombes. Un peu d’humour de temps en temps… Et bien sûr cet hommage à la grenade à laquelle le palestinien Jumana Emil Abboud essaie désespérément de restituer ses graines. Un symbole fort de réintégration des territoires occupés ? Le geste de trancher la gorge, fait par un enfant, dans la courte vidéo du roumain Ciprian Mursan, malgré son caractère ludique et distancié, ne laisse pas cependant d’inquiéter. Mais si c’était factice… Ou si c’était notre vision de l’art qu’il fallait décapiter…

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Jusqu’au 21 septembre. Carré d’art. Place de la Maison Carrée à Nîmes. Tél. 04 66 76 35 77.

Sylvère, est l’homme des « empreintes et traces » mais aussi de ces petits livres d’artistes qui font le bonheur des bibliophiles (avec Butor, Guillevic, PAB, Skimao, Pons, bibi, même si je suis l’oublié du dossier de presse…). Or, Montolieu est le village du livre. Le Centre Joë Bousquet de Carcassonne a rendu possible cet hommage intitulé « Imprimere » en peinture et poésie illustrée.

Sylvère, dans ses œuvres, marque les petites différences qui se feraient jour là où un œil non exercé aurait l'illusion de l'identique. Par la couleur la feuille de papier accède, aussi simple soit-elle, au royaume des yeux. Elle est en effet chez lui objet de prédilection et surtout lieu d'expériences. Une composition rigoureuse se conjugue à une impression de douceur veloutée, de légèreté émanant de ces surfaces peintes, fruits pourtant d'une douleur, d'une violence, d'une énergie contenues mais sublimées et re-territorialisées. Or chaque feuille a sa spécificité, sa singularité et son existence propre. Elle est à l'image du corps mais un corps qui offrirait une multiplicité de visages, qu'il s'agisse des différents états traversés par un seul et même être en fonction des humeurs qui l'habitent, ou qu'il s'agisse des légères altérations témoignant des effets du temps qui passe et laisse des traces indélébiles. C'est dans l'intimité du corps de la feuille que nous fait accéder l'artiste. Or comment nous apparaît le corps sinon à travers son enveloppe c'est-à-dire sa surface ? La métaphore de la peau semble signifiante pour incarner la démarche du peintre. Donner à la peinture une peau en tant que la peau vit, respire, exhibe son grain ou ses défauts qui peuvent se métamorphoser en coquetteries, en signes de beauté (la beauté a du grain), en motifs de tendresse. Car la peau se caresse ou se mortifie, se tatoue ou s'oblitère, se scarifie ou se plisse, se pénètre ou se macule, se nettoie ou se relâche, s'incise ou s'excise... Elle se prête à toutes les virtualités liées à sa souplesse. Il en est de la peinture selon Sylvère comme de la peau. Elle tend à la plus grande élasticité. Elle montre la diversité infinie de ses facettes.

En ce sens sa peinture est "maximaliste", tournée vers l'absolue variété, vers le détail d’une peau qui représente un peu de la peau du monde. D’où l'im-

portance de "l'imprimere" dans la production de Sylvère, son recours au tampon, sa recherche des infimes altérations affleurant en surface. Il n'y a pas au monde deux peaux identiques et cette absence d'identité caractérise la spécificité des êtres, leur caractère et leur cachet propres ; de même il ne saurait exister deux œuvres parfaitement identiques même si leur attaque semble relever d'un même processus. La vie n'est faite que de différences. Seule la mort les réduit à néant mais la mort justement nous fait la peau… Or la peinture est vivante. Elle incorpore ce qui l’entoure, tel le parquet de l’atelier qui imprime ses marques, ou le paysage alentour qui n'est pas sans rapport avec le choix des couleurs d'une nature inscrite dans le nom propre du peintre, les traces d'outils se trouvant à portée de main. Tout pour Sylvère est à même de faire signe, quitte à se positionner dans la dimension du pré-verbal, ce que traduit le titre ironique : 5 minutes avant Lascaux. En définitive ce qui se joue dans cette production c'est cette dialectique de l'expression à l'état brut et de ses refoulements qui déterminent le recours à la géométrie comme moyen de canaliser les pulsions primitives. Partant, l'œuvre de Sylvère se situe dans l'intemporalité de ce qui déchire l'homme et sans lequel sans doute il n'y eût eu ni papier à coller, ni papier à noircir, ni papier tout trouvé du tout. Mais d'un intemporel qui sait intégrer la contingence, l'accident, la petite différence et lui prêter vie à coups de crayons, de bouts de bois, de flèches qui font mouche et feu de tous bois, à la façon du démiurge, attribuant d'un souffle une âme à l'inanimé. C'est-à-dire d'en faire un corps. Le corps de la peinture. A fleur de peau.

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Jusqu’au 5 octobre, Musée des arts et métiers, rue de la Mairie à Montolieu. Tél. 04 68 24 80 04.

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Installation audio-visuelle de Danica Dacik L'œuvre de Sylvère se situe dans l'intemporalité de ce qui déchire l'homme…

MONTPELLIER: Parc des Expositions du mercredi 27 août au dimanche 7 septembre

Mercredi 27 Août 20 h 30

Jeudi 28 Août19 h 30*

Vendredi 29 Août20 h 30

Samedi 30 Août 15 h 00 20 h 30

Dimanche 31 Août**16 h 00

Mardi 2 Septembre 20 h 30

Mercredi 3 Septembre17 h 00

Jeudi 4 Septembre 19 h 30*

Vendredi 5 Septembre 20 h 30

Samedi 6 septembre15 h 0020 h 30

Dimanche 7 Septembre 14 h 15 17 h 30

* Séance à tarif unique 12 €

** Répétitions ouvertes au public de 10h à 12h

dans le cadre de la visite de la ménagerie

Points de location : Fnac, Auchan, Carrefour, Virgin, Leclerc, Billetel, Ticket Net et aux caisses du cirque

ARTS PLASTIQUES

Images du corps, vestiges et vertiges au Musée de Sérignan

Du corps en corps

Après le changement de municipalité, à Sérignan, on s’est beaucoup inquiété pour l’avenir du musée. Un changement de stratégie s’imposait sans que les valeurs fondamentales soient sacrifiées à la démagogie des opposants (de quelque bord qu’ils soient). Les photographies de corps mobiles ou prenant la pose, impromptue ou calculée, professionnelle ou anonyme, montrées cet été sont à même de concilier tous les publics et, on l’espère, de donner une nouvelle vie à cet espace dont toute la région bittéroise a besoin, pour ne pas se retrouver artistiquement sous-développée.

« Images du corps, vertiges et vestiges » est le premier volet d’une double exposition dont le second consistera, en 2009, à inviter deux artistes en résidence : la toute jeune Claire Tenu et l’immense Patrick Faigenbaum, lesquels ouvrent cette proposition estivale. Comme ils l’ont déjà fait pour d’autres villes, il s’agira pour eux de voler à Sérignan un peu de sa richesse insoupçonnée : celle des êtres comme celle des choses, des rues, des métiers, des points de vue originaux sur un détail jamais perçu du quotidien. Car la photographie porte un regard aigu sur les choses et paradoxalement, peut-être en raison de son petit format – parti pris de cette première livraison –oblige à aller y voir de plus près, davantage encore qu’on ne le fait en général pour une toile contemporaine, devant laquelle on passe, blasé. C’est un spécialiste du genre, Jean-François Chevrier, qui s’est vu confier le choix des œuvres qu’il avait à l’époque intégrées au patrimoine du Frac Rhône-Alpes puis au musée de St-Etienne. Il l’a articulé autour de la thématique du corps, celui des êtres photographiés bien sûr (pensons aux familles d’aristocrates italiennes posant dans leur intérieur quotidien, sous une lumière feutrée, de Patrick Faigenbaum), mais aussi du photographe contraint parfois à des contorsions insoupçonnées pour obtenir un effet vertigineux (le tricycle attaqué à ras du sol à Memphis par William Eggleston dans les années 70, la contre-pongée sur une échelle d’acrobate de RenéJacques au cirque Médrano vers 1950). Avec deux parti-pris : montrer des clichés d’un peu toutes les époques, y compris des débuts de la photographie artistique (les moulages de corps rapportés de Pompéi en 1868, les Vénus Callipyge de Naples, les modèles qui posent au 19ème, puis les événements dramatiques se soldant par des corps carbonisés de polonais ou des femmes tondues); autre partipris : privilégier le noir et blanc, lesquels métamorphosent toujours la réalité photographiée, semble ouvrir un espace autre, replonge dans l’histoire du genre marquée à jamais par cette dualité. John Coplans est à l’honneur : le dos de sa main qui sourit en gros plan ouvre le bal des souvenirs de corps arrachés au temps, avec humour (les deux mains tenant les deux pieds, ou l’articulation « jambe, coude main » qui n’a pas à rougir de sa confrontation à une peinture très généreu-

Congrès mondial de l’eau à Montpellier

se et colorée de Pencréac’h). Car si l’essentiel est concentré dans deux grandes salles, quelques pièces ont été glissées parmi les chefsd’œuvre de la collection, notamment les 9 tirages couleur autour d’une véranda où sont entreposés des tas d’objets différents de J.L. Garnell, ou la danseuse Catherine du norvégien Par Barclay, dernier exposant au musée. Chaque mur tourne autour de thèmes que l’on peut se plaire à deviner : le corps au travail (Lee Friedlander), le corps communautaire (les gitans du britannique Chris Kilip), le corps décontracté – de la nîmoise Suzanne Lafont par exemple), le corps mutilé (l’allemand Auguste Sender et les mains d’un grand blessé), le corps en fête (Walker Evans vers 1928), le corps célébré ou délivré (Concours de beauté de Tony Ray Jones en 67) et même un marabout (Felix Thiollier) et une star (Anna Magnani par Federico Patellani). On y voit des scènes de rue (le New York années 60 de Helen Levitt), sai-

sies au vif dans le métro (Walker Evans), ou dans une ville en chantier (les « lieux communs » de Dominique Auerbacher), des gens dans un fast-food (Dan Graham), des commerçants ou des enfants qui jouent (Levitt), ou pas (Sander), une pisseuse, (Levitt), des familles aux commissions de masse (Robert Adams), des portraits d’anonymes (les 8 jardiniers de J.L Schoellkopt en 88)… Mais aussi des détails corporels isolés (le buste pris de dos sans décor en arrière plan de Coplans, la chevelure blonde de Paul Fachetti dans les années 40, les étourdissantes jambes qui marchent de l’autrichienne Lisette Model), à la fois insolites et ultra-réalistes. Bien des pays sont représentés, des français, des américains, des anglo-saxons certes mais aussi des hollandais (la femme qui mange sa main de Cas Oorthuys, dans les années 40), des italiens (Carlo Mollino et sa tête dans un miroir, en pleine période mussolinienne) des espagnols (le mannequin du marché aux puces de Gabriel Cuallado en 57, ou son triste joueur de barbarie), des allemands (Peter Keetman et sa nageuse des années 40, Thomas Struth), un tchèque (Jan Lukas et ses femmes au ballon ou allongées sur l’herbe dans les années 50) et un grec (les patients en psychiatrie de Yiorgos Depollas)…

Enfin, on découvre avec intérêt les autoportraits du dadaïste Raoul Hausmann, les portraits féminins d’Ernst Kirchner ou les grands nus de l’anglaise Cragie Horsfield. Même absent le corps impose sa présence puisque le linge mouillé de Claude Batho le pré-suppose, de même que les abstraites « Homes for America » de Dan Graham. La plus belle réussite : peut-être ce cambodgien de René Jacques qui déroule un câble qui le dépasse, traversant l’écran comme un travail sans fin intitulé « Demain aussi ». Une expo à savourer et qui force à aller y voir de plus près. Car la photo ne sollicite pas seulement le regard mais tout le corps. Le regard du corps.

Jusqu’au 5 octobre - 146, avenue de la plage à Sérignan. Tél. 04 67 32 33 05.

En attendant Ida Tursic et Wilfrid Mille, cet automne pour des peintures à quatre mains.

« Infiltrations » de Francesca Caruana

Participer en tant que plasticienne à la manifestation internationale du Congrès mondial de l’eau, c’est aborder le thème de l’eau en termes de couleurs, de formes, de trajets, d’habitudes, de tracés… en posant un regard à la fois esthétique et sensible sur une ressource vitale pour tous.

Déjà évoquée par les très nombreuses représentations picturales de l’histoire de l’art, la vision contemporaine proposée ici apporte sa contribution critique à ce thème plus que jamais d'actualité. Les interventions proposées par Francesca Caruana ont un double objectif, d’une part prolonger l’univers esthétique qui lui est familier, et d’autre part, pointer par des moyens artistiques les fragilités et les menaces qui pèsent actuellement sur cette ressource naturelle indispensable à la vie.

Une approche en deux temps : un parcours et une exposition.

Le parcours des fontaines :

Le principe : coloration de l’eau de certaines fontaines selon un trajet allant du centre ville jusqu’au Domaine d’O. A partir du 1er septembre.

Titre du parcours : « Eau, oh ! »

Graphique du parcours :

Thessalie, Nombre d’or, Esplanade côté Corum, esplanade côté Comédie, les trois grâces, préfecture, la septième, au rond-point du Château d’O, n’a pas d’eau mais est mise en lumière.

Le parcours présente une sensibilisation à la présence de l’eau dans les lieux publics, agrément et privilège de nos territoires. L’eau des

fontaines est ainsi colorée pour provoquer une visibilité inhabituelle et amener les passants à en remarquer le circuit, la forme, les débordements, les supports et… à en apprécier aussi les chuchotements, les ruissellements, la brillance…

L’accent est mis ainsi sur la couleur, inhabituelle, qui crée une diversion optique et ramène le spectateur à s’interroger sur la chance de bénéficier de tels dispositifs, et sur l’opportunité de jouir au quotidien de fontaines alimentées et entretenues.

Ce n’est pas le cas de toutes, l’une d’entre elles, située au carrefour du Domaine d’O, son système hydraulique ayant été déposé, ne peut pas être colorée, elle est donc mise en relief par une gerbe de lumière retombante.

Pour cette fontaine, l’idée est de remplacer l’eau par des fils lumière et d’interroger de manière caractérisée la menace d’assèchement, la disparition de l’eau, et sa surconsommation par les pays développés. C’est dire que la perduration de tels édifices n’est pas évidente dans le futur et que, des fontaines royales de Versailles à l’ironique « Fontaine » de Marcel Duchamp, la place de l’art est de remettre incessamment en cause la banalisation de nos perceptions. BTN

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« Famille Pandolfini » par Patrick Faigenbaum Les eaux de fontaines colorées par Francesca Caruana

médiathèque andré malraux

Inauguration 13 et 14 septembre à Béziers

Samedi 13 septembre dans l’auditorium (entrée avenue Jean Moulin)

11h Présentation du projet architectural par J-M Wilmotte ou un de ces collaborateurs.

14h "Les Aventures du prince Ahmed"

Film d’animation de Lotte Reiniger (Allemagne, 1924-26, muet, 65 min.) accompagné par une création musicale du Trio invité : Karim Gherbi (contrebasse), Laurent Marode (piano) et Abdesslem Gherbi (batterie)

Comme du temps du cinéma muet d’avant 1927, le film est accompagné d’un concert de musique originale, pour servir au mieux l’image, les personnages, le scénario et pour que revivent l’émotion, le rire et la complicité. Chaque séance est unique grâce à la place laissée à l’improvisation.

16h "J’ai descendu dans mon jardin" par Véronique Deroide, spectacle de conte familial pour tous, à partir de 3 ans : Contes d’animaux, chansons, comptines sur fond de refrains enfantins jazzy inspirés

de chansons traditionnelles pour les très jeunes enfants dans un décor intimiste.

18h "Smoky Joe Combo"

Chant, scat, guitares, lapsteel, contrebasse, piano. Emmené par le chanteur scatteur David Costa Coelho, le groupe rend ainsi hommage au swing et à l’humour des grands maîtres des années 1930.

Dimanche 14 septembre dans l’auditorium

14h "J’ai descendu dans mon jardin" par Véronique Deroide, spectacle de conte familial pour tous à partir de 3 ans

16h "Monte là-dessus", Ciné-concert

Réalisé par Fred C. Newmeyer et Sam Taylor en 1923 avec Harold Lloyd (1h10)

Film muet accompagné par une création musicale du Trio invite : Karim Gherbi (contrebasse), Laurent Marode (piano) et Abdesslem Gherbi (batterie).

Initiative en partenariat avec le Ciné-Club

MÉDIATHÈQUE ANDRÉ MALRAUX

Place du 14 juillet à Béziers (Champ de Mars)

www.beziers-agglo.org

E-mail : ouverturemam@beziers-agglo.org

La Médiathèque André Malraux (MAM), invite la population de l’agglomération Béziers Méditerranée

les samedi 13 et dimanche 14 septembre à :

> Regarder, voir et lire

> Ecouter, entendre et apprendre

> Réfléchir, trouver et comprendre

> Se détendre, s’évader et rêver

> Se rencontrer pour partager

Les acteurs principaux de l’agglomération Béziers Méditerranée, notamment les élèves confirmés des classes de danse, chant, théâtre et musique du conservatoire, leurs professeurs, et les associations locales animeront cette manifestation culturelle. De plus, une déambulation dansée, chantée et jouée emmènera le public dans les différents espaces de la médiathèque pour qu’il se familiarise avec les lieux et leurs fonctions respectives d’une façon ludique. Le public prendra ainsi conscience que la médiathèque est un espace d’évasion, de rencontre, de partage, de lecture, d’information, de découverte, de détente, d’apprentissage, de connaissance, un lieu très enrichissant où le regard et l’écoute se posent sur la culture.

Le choix s’est porté sur une chorégraphe talentueuse de l’Hérault, Kirsten Debrock, et sa compagnie KD Danse. Pour l’évènement, elle a créé le spectacle « Incipit » en continuum vivant.

Rendez-vous à l'entrée de la MAM, le samedi matin à 11h, 11h15, 11h30, 11h45 l’après-midi à 15h, 15h15, 15h30, 15h45, 17h, 17h15, 17h30, 17h45 et le dimanche après-midi à 15h, 15h15, 15h30, 15h45, 17h, 17h15, 17h30, 17h45

ARTS PLASTIQUES

Au Palais des Archevêques de Narbonne

Dubuffet architecte

Miro, la métaphore de l’objet

Peintre reconnu, célébré dans les plus grands musées du monde, auteur de textes publiés en quatre gros volumes chez Gallimard, Dubuffet était également un grand architecte titulaire en 1982 de la médaille de American Institute of Architects, dont les réalisations et le projets sont dispersés un peu partout dans le monde. C’est à Dubuffet architecte que la ville de Narbonne s’est intéressé. Organisée avec le concours de la Fondation Dubuffet et de la Collection Renault, cette exposition rassemble œuvres, études et maquettes. Une première.

Dans l’enceinte monumentale du Palais des archevêques, le visiteur se heurte à l’installation de Monument au fantôme à 3,50 m de hauteur (1969-1971) réalisé en 1983 pour la ville de Houston au Texas. Un fantôme qui prend des allures de girafe, en résine époxy cerné de bleu, noir ou rouge. Les couleurs du bic. Cette œuvre comme toutes les maquettes exposées ici fait partie du cycle de l’Hourloupe auquel l’artiste travaille depuis 1962. Une entourloupe ? D’après Dubuffet «le mot Hourloupe était le titre d’un petit livre publié récemment et dans lequel figuraient, avec un texte en jargon, des reproductions de dessins aux stylo-bille rouge et bleu. Je l’associais, par assonance, à « hurler», « hululer», « loup», « Riquet à la Houppe » et le titre « Le Horla » du livre de Maupassant, inspiré d’égarement mental.»

Les traits forment des sinuosités issues d’un dessin automatique et aléatoire tel qu’on le pratique tout en téléphonant: «mes travaux procédant de ce cycle mettent en oeuvre des graphismes sinueux répondant avec immédiateté à des impulsions spontanées et, pour ainsi dire, non contrôlées, de la main qui les trace. Dans ces graphismes s’amorcent des figurations incertaines, fugaces, ambiguës. Leur mouvement déclenche dans l’esprit de qui se trouve en leur présence une suractivation de la faculté de visionner dans leurs lacis toutes sortes d’objets qui se font et se défont à mesure que le regard se transporte, liant ainsi intimement le transitoire et le permanent, le réel et le fallacieux» écrivait Dubuffet. Les seules couleurs employées par l’artiste: noir, bleu, rouge sont en effet celles des stylos à bille. On les retrouve sur toutes les sculptures et maquettes de l’exposition. Le passage de la peinture à l’architecture s’est fait à la suite d’une commande, en 1965, par le Ministère de la Culture de deux œuvres murales

pour l’entrée de la nouvelle Faculté de Lettres de Nanterre. Dubuffet réfléchit à de nouveaux matériaux plus pérennes pour ses créations et les expérimente, il découvre que le jeu des creux et des reliefs, rend plus complexes les ambiguïtés spatiales de l’hourloupe, dans sa première réalisation monumentale, Le mur bleu. Une partie de la fresque en polyester peint est exposée à Narbonne. Une pièce maîtresse qui n’a pas été vue depuis 1985. Les maquettes monumentales pour Le Jardin d’émail (1968, pour le Musée Kröller-Müller d’Otterlo , Pays-Bas), celles de la Villa et la Closerie Falbala (1971-1973, pour Périgny-sur-Yerres) ou le Groupe de quatre arbres (1971-1972, pour Chase Manhattan Plaza, New-York) sont présenté devant les photos des œuvres spectaculaires in situ. On peut pénétrer dans les deux premières créations.

C’est ainsi que l’a souhaité Dubuffet: «J’ai été saisi après par le désir de ne plus seulement faire face aux peintures tout en maintenant les pieds sur le rivage de la vie quotidienne, mais d’abandonner ce rivage, d’entrer dans les images, de les habiter. Il en est résulté des sortes d’architectures allusives et figuratives, des architectures imaginaires somme toute et qui ne sont pas de vraies architectures, mais plutôt des images constituées en un habitat. On se voit dans celles-ci entouré totalement de ses productions mentales et on peut en faire son exclusif aliment...»

C’est un vrai bonheur de flâner le nez en l’air au milieu de ces sculptures, de lever les yeux vers les cerfs-volants accroché aux ogives de la salle et de découvrir une oeuvreaux antipodes de l’asphyxiante culture.

Marie-Christine Harant

Jusqu’au 28 septembre, Palais des Archevêques, place de l’Hôtel de ville à Narbonne.

Tél.04 68 90 30 65.

Tandis qu’on marche sur les touristes à la Cité, c’est le calme dans la ville basse. Contraste étonnant, alors que le musée des Beaux-Arts accueille une exposition exceptionnelle, Miro, la métaphore de l’objet.

Onassocie souvent Miro à la couleur. Des couleurs primaires : rouge, jaune et bleu, celles des Personnages fantastiques sur le Parvis de la Défense, par exemple. A Carcassonne toutes les sculptures, toutes les statues sont en bronze naturel à l’exception de la Femme et Oiseau, telle un rayon de soleil. On reconnaît cependant le style unique de cet artiste, sa fraîcheur d’invention, sa fausse naïveté, sa poésie. Contemporain de Picasso qu’il côtoie à Paris ou de Max Ernst avec le quel il collabore aux décors des Ballets russes de Diaghilev, André Breton le décrit comme le «plus surréaliste d’entre nous». Bien que Miro se défende d’appartenir à tout mouvement pictural, il y a du surréalisme dans son oeuvre. Mais pas seulement. Comme chez beaucoup d’artistes d’aujourd’hui, l’art primitif affleure. Comme Dubuffet, mais pas pour les mêmes raisons Miro abandonne la peinture pour la céramique à retour en Espagne après la seconde guerre mondiale. Il désire la tuer et l’assassiner. C’est seulement dans les années soixante-dix que Miro commence la sculpture qu’il considère comme un moyen de réaliser la fusion de l’art et de la vie. Les pièces montrées à Carcassonne ont été, à la Fonderie Parellada, dans la région de Barcelone, elles datent de la première période, 1966-1974 et de la dernière, 1981-1983. Pour ses créations, l’artiste utilise le procédé de la fonte à cire perdue, et adopte un type de surface particulier, caractérisé par une texture brute qui conserve l’aspect originel du bronze coulé. Ainsi ses œuvres acquièrent une patine comparable à celles des pièces découvertes dans les fouilles archéologiques. En fait, elles fonctionnent comme une version moderne de ce type de bronzes.

Les personnages ne sont pas créés ex nihilo, Miro glanait toutes sortes d’objets aussi bien des ustensiles que des outils. Du bois flotté que des calebasses, du carton ou des bidons. Dans son atelier, il les assemblait avant de passer à la phase de suivante, selon les techniques du collage. Carton, métal, terre et brique, tel est le point de départ de Tête. Une serviette de table est à l’origine de Personnage. Assiette en céramique, métal bois et terre deviennent une Tête dans la nuit. La cuillère se retrouve aussi bien dans L’horloge du vent que dans le Roi Guerrier dont la tête est un simple cercle de tonneau, il semble prêt pour le combat. Quant à la calebasse elle est corps d’Equilibriste, avant de se transformer en ventre de Maternité ou en Tête et oiseau. On pourrait continuer pour chacune des pièces à détecter son point de départ. On peut aussi se laisser ensorceler sans se demander comment, par ce statuaire étonnant. Miro ne fait aucune différence dans son approche des différents supports. Sa démarche est essentiellement poétique. «Si vous commencez à peindre, je continuerai… Le peintre travaille comme le poète: le mot vient d’abord, la pensée ensuite», expliquait-il, à propos de sa peinture. Dans ses sculptures l’objet précède le concept et il est la première étape dans l’élaboration d’une image poétique. « C’est dans la sculptures que je crée un monde véritablement fantasmagorique de monstres vivants, ce que je fais en peinture est plus conventionnel», insiste l’artiste. Cette exposition remarquable et ludique, réalisée avec le concours de la fondation Miro de Barcelone partira à Douai et à Martigues. M-C H. Jusqu’au 21 septembre, musée des Beaux-Arts de Carcassonne. Tèl. 04 68 77 73 70.

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Au musée des Beaux-Arts à Carcassonne
LA GALERIE ROULIER & LE CHÂTEAU DE LASTOURS sont heureux de vous présenter du 9 juin au 30 septembre Galerie Roulier Tél. 06 25 69 41 90 www.galerieroulier.com info@galerieroulier.com Château de Lastours 11490 Portel des Corbières Tél. 04 68 48 64 74 www.chateaudelastours.com - BEN B. - PHILIPPE BONAN - YVES HAYAT CONTACT 9 juin - 30 septembre 9 juin - 30 septembre

Acentmètresducentredumonde (Perpignan)

CharlElie Couture, Dominique Gauthier et Javier Chapa

CharlElie Couture

On le croyait chanteur depuis son premier disque remarqué 12 chansons dans la sciure. On le croyait compositeur de BOF (bande originales de films), dont celle de Tchao Pantin. On le croyait attaché à Paris dont il a soutenu la candidature pour les jeux Olympiques. Après avoir conçu le design de montres et créé une collection de chaussures, on le découvre peintre et photographe de NewYork Acentmètresducentredumonde. «New-York, rues perpendiculaires et avenues parallèles, enchevêtrement des pensées et de pulsions, contradictions, paradoxes exacerbés, évidences assimilées, les villes sont à l’image de ceux qui les ont inventées», écrit CharLélie pour présenter son exposition. New-York sous toutes les coutures en photo et en peinture.

Fasciné par la verticalité de la ville qu’il observe inlassablement et qu’il fixe, l’œil rivé sur son objectif. Les gratte-ciels vus à travers des fenêtres envahissent ses œuvres. Il trempe son pinceau dans la couleur, il n’hésite pas à utiliser des tonalités criardes pour mieux passer à l’essence de la ville, le bitume qu’il utilise pour les effets de nuit. «Carton ou rideau de vinyl, j’aime travailler sur des supports pauvres et leur donner une beauté et peut-être une valeur», poursuit l’artiste. Ses rideaux de douches (shower curtains) suspendues dans l’espace redessinent une ville, New-York, «comme si c’était le centre du monde. Ah non c’est vrai que le centre du monde est ailleurs, disons que nous sommes à quelques mètres…» M-C H Jusqu’au 24 août.

- Dominique Gauthier.

Dominique Gauthier a commencé à travailler dans les années 70 à Marseille puis à Montpellier où il a enseigné de 1979 à 1993 à l’Ecole des Beaux Arts.

Il vit aujourd’hui à Montpellier et enseigne à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris.

« Gauthier a développé une œuvre complexe, baroque, qui use le plus souvent des moyens de l’abstraction. Des séries de peintures ou de dessins du début des années 80, où s’imbriquent figures et formes, déterminés par le trait et la couleur à celles des années 90 et 2000, où il joue de courbes et d’entrelacs […] Dominique Gauthier tente une enquête de l’infini : si l’infini est présent et substance, l’homme doit construire une forme d’accès à cette substance.

A cet effet, il projette sur la toile, en se donnant règles et techniques très élaborées comme la contention (tension des facultés intellectuelles appliquées à un objet visuel) avant de passer à l’acte de peindre, avant la profusion des matières, des tâches, des couleurs qui s’accumulent, se recouvrent, s’imbriquent, prolifèrent, nouent des liens… » (Pascale Le Thorel-Daviot)

- Javier Chapa.

« Ses tableaux sont de la géométrie. La ligne et la simplicité déterminent les œuvres de cet artiste valencien, œuvres qui toutes tournent autour de filets, trames et mailles superposés. Il définit luimême sa trajectoire comme marquée par la «géométrie simple et sans complications structurales», une évolution qui va du carré au cercle en passant par le triangle, dans une recherche de la simplicité extrême.

Chapa se fonde sur des techniques mixtes comme l’acrylique et la cire vierge pour créer des lignes droites intersectionnées en couches successives. En plus des connotations magiques et religieuses que l’on attribue à ce matériel, le peintre a cherché dans la cire vierge l’expérimentation avec la lumière.

C’est une façon d’inviter le spectateur à ressentir de la curiosité pour tout ce que la cire laisse transparaître, pour cette partie qui semble se cacher au fond du tableau ». (Noa de La Torre, La Razón, 5/11/06). Du 27 septembre au 30 novembre

Au Centre d’Art Contemporain Acentmetresducentredumonde - 3, avenue de Grande Bretagne à Perpignan. Tél. 04 68 34 14 35.

Piet Moget, Athina Ionanou et Antonello Cucio

Le fondateur du LAC, Piet Moget fête ses 80 ans dans son lieu en compagnies de deux artistes qu’il a accueilli ici en résidence Athina Ioannou et Antonello Curcio, sous l’œil de Layla Moget.

Piet Moget et sa fille Layla on rencontré la Grecque Athina Ioannou et l’Italien Antonello Curcio il y a deux ans lors de l’inauguration du musée de Sigean ont été sensible à leurs démarches au point que « Mon père, l’artiste Piet Moget qui fête ses 80 ans cette année et propose un parcours de son œuvre au L.A.C. pour la période de l’été a eu envie de partager l’espace d’exposition avec eux », rapporte Layla. Les artistes se sont installés dès la fin de l’année 2007. «Chacun des artistes ayant leur lieu de travail distinctif, il était intéressant de découvrir l’évolution de leur travaux et d’imaginer ce qui serrait donné à voir lors de l’exposition finale. » Chacun ayant sa vision personnelle de l’art contemporain.

Témoin privilégiée de la résidence Layla révèle les dessous de leur création : «chez Athina, le travail est tout en délicatesse. La première chose qui frappe le visiteur lorsqu’il pénètre dans son atelier provisoire crée à l’occasion de la résidence, c’est cette odeur d’huile de lin qui flotte et nous entoure, et cette lumière qui irradie les toiles libres suspendues contre les chevalets à trois côtés et pivotant, installés dans la salle. Le sol est jonché de petits gants en latex, vestiges des passages répétés à l’huile de lin, et de petits battons de graphites qui ont servi à faire les tracés verticaux sur le tissu. Ces lignes sont d’une incroyable force et témoignent de ce geste répétitif et concentré de l’artiste. Elles dévoilent également la lumière par l’effet de transparence des traits recto-verso.

L’atelier provisoire d’Antonello est petit. Les murs gardent encore des traces de papier peint à fleurs, vestige de la dernière décoration intérieure de l’habitation. Les éléments en bois, blocs presque carrés de différentes épaisseurs , mais tous de même dimension 37 x 35 cm, s’alignent sur des tracés au graphite, créant des cadres dans des cadres. Ici, l’œuvre ne nous apparaît pas tout de suite dans sa totalité. Elle se dévoile lentement au son de la musique de Bach… »

L’heure de l’accrochage est arrivée, là encore Layla commente. « Au L.A.C. les œuvres d’Athina prennent une toute autre dimension. C’est lorsque l’on se retrouve face à l’intégralité de cette ligne de couleur et que l’on prend le temps de regarder, que la lumière colorée entre en action. Cette lumière vibre nous enveloppe totalement, nous oblige à reconsidérer l’espace dans lequel nous sommes, Nous propose de prendre le temps de regarder, de laisser les œuvres et l’espace prendre possession de tous nos sens … L’installation d’Antonnelo au L.A.C. dans la première salle de l’étage est très différente, elle prend toute la mesure de l’espace, le transforme par sa géométrie, son volume et sa lumière. Des panneaux de contreplaqués créent un nouvel espace sur lesquels Antonello dessine et installe ses éléments. Eléments d’une extrême finesse, où la transparence dévoile des traces antérieures de dessins et de couches de peinture.

La construction dans sa rigueur casi-obsessionnelle par la pureté des lignes, un polis parfait des panneaux et les blocs parfaitement accrochés ne laissant aucun espace entre le mur et eux pourraient entraîner une totale stérilité de l’ensemble, mais il y a quelque chose de magique qui opère. C’est la lumière comme chez Athina. Lorsque l’on s’approche, les dessins prennent vie créant cette profondeur qui nous intrigue, nous attire, nous oblige à s’approcher, à regarder sur le côté. L’œuvre nous pousse à nous déplacer entre les panneaux, à visionner tout l’espace mais également à nous approcher et ressentir toute la sensualité qui se dégage de l’œuvre d’Antonnello. »

Ne pas oublier la place toute particulière des ooeuvres de jeunesse et plusrécentes de Piet Moget.

Jusqu’à fin septembre au LAC - Hameau du Lac à Sigean. Tèl 04 68 48 83 62. www.lac.narbonne.com

l’art-vues • page quinze • août - septembre 08
Au LAC à Sigean
M-C H
Les 80 ans de Piet Moget
ARTS
PLASTIQUES

Pas très facile à dénicher cet Espace Riquet, niché dans une ruelle du vieux Béziers. Un lieu chargé d’histoire, hôpital de Notre-Dame-del’Accès, couvent des Dominicains, école des Frères, Musée des amis du Vieux Biterrois avant de devenir ce qu’il est aujourd’hui, un musée municipal dédié à l’art contemporain.

Ce qui frappe bien sûr au premier coup d’œil c’est la couleur. On ne voit qu’elle. On en oublie les fameuses formes sans lesquelles un Viallat ne serait pas un Viallat. Les œuvres récentes sont mises en perspectives avec des œuvres plus anciennes. Des très grands formats voisinent avec des plus petits.

C’est dans les très grands formats très rarement, voire pas exposés que la couleur se révèle dans sa plus éclatante somptuosité.

La plus ancienne de 1982, une Acrylique sur montage de bâches joue sur les dualités: noir/rouge, bleu /rose, blanc/bleu, violet/jaune, sur les harmonies et les contrastes.

Dix ans plus tard, l’acrylique sur bâche militaire hésite sur le fond idéal pour une forme noire. Et en 2001 l’acrylique sur bâche rayée, semble donner toutes les réponses: le rouge domine qu’il soit en fond en forme. C’est lui qui donne le ton.

Parmi les œuvres anciennes de format moins important c’est la recherche du support idéal qui semble prendre le dessus tant par sa texture que par sa forme: fragment de tente, parasol, bâche. On est en semble-t-il en pleine expérimentation. Les œuvres les plus récentes poursuivent la thématique en ajoutant une autre variante la transparence: formes sur draps rapiécés ou imprimés. Transparence encore dans les rares œuvres sur tissus lamés. Les empreintes répétées se devinent à peine perceptibles. Quand on parle de couleur chez Viallat on évoque souvent Matisse. Les deux

ARTS

PLASTIQUES

Au Musée Paul-Valér y de Sète

Daniel Dezeuze

peintres ont été exposés ensemble à Vence l’année dernière. Claude Viallat revendique cette filiation artistique.

Il confiait à un journaliste: «J’avais beaucoup de mal à rentrer dans son travail. Je ne le comprenais pas. Ma peinture était lourde, en demi-teinte. La sienne était si immédiate. Il y avait une telle liberté, une telle franchise, une telle simplicité que c’était à la fois un point d’interrogation et une certitude, cette espèce d’intuition, de sensualité, de façon de faire surgir la couleur…Mon travail est inconscient. Je me suis rendu compte que je dialoguais avec lui. Je me tenais à distance, j’utilisais tout ce qu’il pouvait me renvoyer pour trouver ma liberté».

Une des toiles, Acrylique sur parasol de marché est titrée Hommage à Matisse.

Les couleurs jubilent intenses et vives dans un cadre festonné.

Certains trouvent Viallat ennuyeux, «c’est toujours la même chose », disent-ils. A Béziers devant une telle profusion, une telle richesse de couleurs et une telle diversité on est persuadé du contraire. On est emporté dans ce tourbillon de couleurs. Et on est d’accord avec Bernard Ceysson, commissaire de l’exposition: « la répétition de la forme emblématique qui fonctionne comme la marque de Claude Viallat prend ainsi tout son sens. Elle scande le temps, construit l’espace dans la durée et le peuple. On mesure ainsi que chaque toile participe d’une même oeuvre, d’un grand oeuvre toujours en devenir »

On en oublierait presque l’Espace, ses ogives et son splendide plafond décoré; lui aussi, grandiose mais qui se faire discret, participe à la réussite de l’exposition.

M-C H

Jusqu’au 30 septembre, Espace Riquet - 7, rue

Massol à Béziers. Tél. 04 67 28 44 18.

Installé depuis une trentaine d’années sur le mont Saint-Clair à Sète, Daniel Dezeuze est fortement imprégné par son environnement. « Mon vrai atelier de peintre est ce jardin, lopin sauvageon sans règles précises où j’étudie les croissances les bourgeonnements, la venue des fleurs et des frondaisons. Je l’étends, dès novembre, à tout le Mont, quand la Méditerranée envoie un peu de sel ou des reflets de lumière à profusion », écrit l’artiste dans son livre L’atelier sur le mont Dos-de-Baleine. Ce qu’il voit ? Des insectes, des papillons, des plantes et des hommes, des cabaniers, des pêcheurs. Source d’inspiration pour un des trois thèmes de cette exposition, A portée de main, qui justifie à lui seul ce titre. Il dessine ces papillons mais il installe aussi les filets pour les attraper. Il dessine les moustiques. Il capte leur fragilité, leur délicatesse, ils sont prêts à s’envoler, laissant derrière eux un sillage de peinture, comme les avions du 14 juillet. « Equations, mots, formules, traits, couleurs glissent entre les doigts. » Les insectes, prêts à piquer semblent échappés d’une planche de naturalistes. Sous son crayon, les plantes sont amoureuses comme le montre une série, liserons lys et roses s’enlacent et rosissent de plaisir. Les cabaniers sont représentés à travers leurs attributs : filets et autres nasses, portes, châssis et les portes inspirées de leur habita précaire. «Ces Objets de cueillette s’inspirent de l’outillage de petits braconniers qui perpétuent souvent l’ère néolithique dans une parfaite symbiose avec la nature», souligne le peintre. On est dans un univers à la Duchamp: Réceptacles, La Remise, s’inspirent du ready-made, «j’ai pu relancer l’objet duchampien vers les territoire d’une anthropologie singulière. Il me fallait rendre compte des activités humaines et les ramasser en termes plastiques.»

A portée de main c’est ce que l’on peut cueillir aisément mais on peut aussi entendre à portée de fusil. Les voilà donc ces armes. Un véritable arsenal. Tous vrais tous faux. Créés à partir d’éléments disparates détournés de leur fonction première, hétéroclites. Ils deviennent sculptures. Arbalètes

bandées prêtes à défendre une forteresse assiégée. Des forteresses dessinées, embrasées. Armes et bâtiments se répondent. Les objets dans leur froideur inquiétante, les dessins dans leur transposition onirique. Les objets qui évoluent avec le temps. « Je considère le temps dans une durée longue presque géologique et j’essaye de le traiter comme tel. »

La dernière salle, celles des Nefs, des sculptures tressées blanches,oppose ou associe hérétiques et gnostiques. « Les gnostiques font l’objet de toutes mes attentions dans la mesure où ils sont la pointe avancée des religions et une des origines de l’énorme bulle métaphysique occidentale, alors que les taoïstes chinois, autres pôles extrêmes de l’activité humaine sont des matérialistes radicaux, entre ces deux pôles peuvent se tendre toutes les expériences de l’esprit (du corps). C’est donc dans cette configuration stratégique que je m’intéresse aux deux. » Les liens tissés entre les deux sont tellement serrés qu’on ne voit presque plus la différence entres les dessins sacrés et les hérétiques. L’unité dans l’œuvre de Deuzeuze elle est là, dans cette réflexion personnelle sur le temps, l’espace, la vie, éternelle éphémère.

Jusqu’au 28 septembre,Musée Paul-Valéry - rue François Desnoyer à Sète. Tél. 04 67 46 20 98.

Anders Petersen

Rien à voir avec Dezeuze, mais il serait dommage de quitter le musée sans descendre au sous-sol visiter les photographies de ce grand artiste suédois reconnu depuis son travail sur Le café Lehmitz à Hambourg. Invité en résidence par l’association CétàVOIR, il s’est immergé dans la vie de cette ville portuaire. Il pose un regard singulier, sur l’île singulière éclaté sur soixante-cinq tirages barytés, grands et moyens formats, en noir et blanc. Ne pas passer à côté de cette vision étrange et inhabituelle de Sète.

M-C H

Jusqu’au 8 septembre, Musée Paul-Valéry - rue François Desnoyer à Sète. Tél. 04 67 46 20 98.

l’art-vues • page seize • août - septembre 08 ...
Claude Viallat A l’Espace
Riquet à Béziers
C’est dans l’ancienne église des Dominicains rénovée, devenue Espace Riquet que se déploie sur deux niveau la première exposition Viallat à Béziers. Une sorte d’hommage à l’un des membres fondateur de Supports/Surfaces.
Contrairement à Viallat exposé à Béziers, qu’on reconnaît de façon certaine, Dezeuze, qui est issu du même mouvement Supports-Sufaces, brouille les pistes. Et ce n’est pas l’exposition du musée Paul-Valéry qui va clarifier les idées du visiteur. L’œuvre dessinée correspond aux trois fonctions définies par l’anthropologue et linguiste Georges Dumézil : le pouvoir politique et militaire (armes), sacerdotal (nefs) et productif objets de cueillettes).

Dégustation

Le MIAMne s’est jamais départi de ses intentions premières : conjuguer culture populaire et activités artistiques aspirant à l’élite. C’est encore plus vrai que d’habitude avec cette exposition estivale où des objets du quotidien se mêlent aux réalisations des gloires locales mais également à des artistes chéris des FRAC.

Encore une exposition qui eût pu aisément se glisser dans la gourmande dégelée Rabelais. On y trouve d’ailleurs les mêmes artistes (le corail à la mie de pain d’Hubert Duprat, le landau coquillage de Patrick Van Caeckenberg), d’autres qui auraient pu y être comme l’inventif Pierrick Sorin et ses autofilmages le rapprochant parfois d’un Jacques Tati qui aurait découvert le commentaire en voix off. De même l’idée de mêler des collections de parures ou des bibelots du quotidien et des œuvres prisées par les Frac telle l’empreinte-corailcervelle de Pascal Convert, ou les emblèmes de Shell, coquillages urbains de Raymond Hains. Et pourtant on est bien dans l’esprit du Miam : mêler des objets en rapport avec le goût du grand public, peu sensible à l’évolution de l’art des élites, à des œuvres d’artistes : qu’il s’agisse du trio sétois des Biascamano, notamment des engins sous-marins de Stéphan, ou des bassins et aquariums sursaturés de Paul Amar que l’on pourrait rapprocher de l’art que l’on dit brut. Toujours est-il que la différence entre le bibelot décoratif et l’œuvre relevant d’une ambition artistique objectivée n’est pas toujours aussi évidente que l’on pourrait le penser Au demeurant, les portraits d’Enrico Baj ou les compositions de Claude Visieux résument bien la prétention du Miam à réconcilier ces contraires et frères ennemis. Hommage est rendu à la Naissance de Vénus par la très corporelle et plastique Orlane, en trois formats, par Gérard Collin-Thiébaut (encore la dégelée !) qui en reconstitue le puzzle. La métaphore sexuelle de la moule suscite un écho

dans les mises en scène d’Enna Chaton et PaulArmand Gette, Marcel Boodthaers en ayant confectionné sa marmite habituelle. Le côté décoratif est assuré par le mur du couloir d’accès aux salles et étages du très monochrome Claude Rutault enrichi des hors-cadres de Jean Brolly. La suite de Fibonacci, en forme de coquillage, a inspiré la spirale de Mario Merz, et les rotosreliefs de Duchamp, Patrice Carré sur sa console de DJ. Outre les culs sétois d’Hervé Di Rosa, le maître des lieux, la figuration libre est représentée par les toiles et crustacés faits d’outils en tous genres du regretté toulousain Philippe Hortala qui aurait mérité la carrière d’un Barcelò. L’œuvre que j’ai le plus appréciée, outre les publicités, objets souvenirs et scientifiques, est le mur de coquilles St-Jacques d’Antoni Miralda, éclairé au néon rose de manière originale et bien dans l’ambiance des fonds marins. Mais il y a aussi Man Ray, Saverio Lucariello, Didier Trenet, les peintures surréalisantes de Mark Brusse, le rocher maritime de Nicolas Floc’h, l’humour écologique de Françoise Quardon… Il faut prendre le temps de circuler, d’établir des relations, d’apprécier la logique de la démarche et l’unité qui se cache derrière l’apparente disparité… Une expo donc qui se déguste, comme les coquillages et crustacés, sans B.B. de Saint-Tropez, la grande absente !

Jusqu’au 16 novembre au MIAM - 23, quai

Maréchal de Lattre de Tassigny à Sète.

Tél. 04 67 18 64 00.

l’art-vues • page dix-sept • août - septembre 08
BTN
Coquillages et crustacés au MIAM à Sète M ur de Coquilles St-Jacques d’Antoni Miralda
...
Œuvre de Philippe Hortala

Les demoiselles et Le Gac

Yves Faurie a de la suite dans les idées. Il aime lancer des défis aux peintres. Après les avoir fait plancher sur Le déjeuner sur l’herbe après leur avoir livré Don Quichotte en pâture, il les met face à face avec Les demoiselles d’Avignon, le tableau de Picasso conservé au Musées d’Art moderne de New-York. Appelé à l’origine Le bordel d’Avignon, il est considéré comme une icône de l’art contemporain, fondateur du cubisme. Le premier artiste exposé, Le Gac «n’était pas franchement enthousiaste. Puis il s’est souvenu, d’un détail biographique, il avait été conçu à Avignon, alors, il a accepté », confie Yves Faurie. Autour de la toile au format imposé, 244 x 234, celui de l’œuvre originale, sont exposés divers dessins, photos et peintures,qui sont autant de digressions sur le thème et qui vagabonde jusqu’au Douanier Rousseau, invité à se joindre à Picasso. La demoiselle d’Avignon 1 représente une jeune femme à la fête foraine, en présence de son séducteur et sous le regard pesant d’un personnage échappé du tableau source. La douleur intime est ici cachée, elle explose dans l’œuvre voisine Le bâtard 1, un gamin cernés par masques (des fantômes) fuit accompagné d’un cri de révolte: «Approchez…approches messieurs dames… venez écouter la complainte du bâtard d’Avignon… le peintre né sans père…» Jean Le Gac associe habituellement texte et dessin ou peinture, entrouvrant la porte de son imaginaire, de sa pensée « Trafic d’œuvre ou le bordel, ou la visite aux demoiselles d’Avignon.» Aussi limpide que sibyllin. M-C H Jusqu’au 30 août, Galerie Yves Faurie - 5, rue Lazare-Carnot à Sète. Tél. 04 67 51 94 10.

A l’Espace Félix à Sète

Gregogna fait la Fiesta

A la Galerie Terres d’Art à Sète

Dominique Chaboud, Claude Cabrol puis Christophe Cosentino

Claude Cabrol, peint en solo depuis plus de quinze ans. Dans son atelier sétois, elle crée sans se soucier de règles ou de codes, de manière instinctive. Ses toiles aux couleurs très vives vivent leur propre vie. Empreinte d’une intimité insolente, elles représentent souvent des gens, tels qu’elle les voit, les sent ou les imagine. Pour l’exposition « les Pépètes», elle collabore avec Dominique Chaboud, verrière avec qui elle partage le même univers humoristique et tendre. Cette dernière fait fusionner le verre avec d’autre matériaux tels que le fer, les galets, la terre, le bois, etc. Une partie des œuvres exposées à la Galerie Terre des arts est née du mélange des deux techniques. C’est une œuvre plaisir, gaie et dynamique que l’on pourra admirer. Jusqu’au 15 septembre

Christophe Cosentino fait partie de la « bande» des anciens du groupe Yaro. Ces artistes formés aux Beaux-Arts ont suivi le chemin ouvert par les frères Di Rosa et par Combas. En compagnie de ses amis peintres, Cervera et Biascamano, ils ont éclusé les cimaises de France et de Navarre. Avant de se rendre à Séoul, pour une expo de groupe, Christophe Cosentino accrochera ses toiles à Arte Nîmes et dans la Galerie Terres d’Art à Sète. Le travail présenté à Sète est empli de couleurs et de nostalgie. Ce sont de véritables madeleines de Proust qui émanent des toiles. Il y a tout d’abord le support. Ici pas de toiles, mais des sacs de jute sur lesquels sont inscrits les mots magiques, graines, engrais, granulés. Parfois le temps semble s’être arrêté et les traits simples et naïfs donnent de la force aux personnages. L’histoire est sur la toile. Du 19 septembre au 21 octobre.

J.M.

Necherchez pas sur une carte la Gregoslavie, ce pays qu’on dirait d’Europe centrale est sorti tout droit de l’imagination de René-François Gregogna, peintre sétois naît à Hanoï, précurseur de la figuration libre. Les Gregolos sont reconnaissables à l’heure allure de pingouin, le visage rose, ils ont toujours la bouche ouverte pour commenter la vie quotidienne. Ils se retrouvent en haut de l’affiche de Fiesta Sète, le festival organisé par MétiSète. On peut les voir en situation à l’Espace Félix. Selon un rite immuable José Bel directeur de l’espace organise une exposition autour de l’artiste qui crée l’affiche du festival. L’accrochage qui a pour titre «Tout vient à point, à qui saitm’attendre », est une forme d’hommage à l’artiste à travers ses œuvres sur papier. On est surpris par la minutie du travail. On n’est pas devant des collages, mais plutôt devant de savants entrelacs, avec des matériaux provenant de la décharge. Certains tableaux datent d’une trentaine d’années environ. Les Grégolos, personnages en laine et carton pâte, ne font leur apparition qu’à la fin des années 90, hauts en couleurs, ils ont l’impertinence comme qualité première, portée à son paroxysme dans la mise en scène de l’affiche que signe également Cervera qui avait créé celle de 2007. Les deux univers se rejoignent dans la musique.

Jusqu’au 11 septembre, Espace Félix - 2, quai du Général Durand à Sète. Tél. 04 67 74 48 44.

A la galerie Terres d’Art - Quai Léopold Suquet à Sète. Tél. 04 67 53 66 28.

Au Foyer des Campagnes de Poussan

John Skinner

M-C H

Peintre anglais, installé dans la région depuis 3 ans, John Skinner présentera prochainement au Foyer des Campagnes ses nouveaux grands formats sur papier réalisés à Sète. En effet, après 30 années de peinture en Angleterre et de nombreuses expositions à Londres, dans le Sussex puis le Dorset où John avait fini par implanter son atelier, il rompt avec son pays d’origine et la recherche picturale qu’il menait depuis toujours. Et c’est à Sète, au fil de ses promenades quotidiennes au bord et sur l’eau, que le désir renaît : «Lorsque je pense à ma peinture actuelle, l’image d’un pneu flottant dans le canal Royal me vient à l’esprit. J’ai vu ce pneu dans l’eau alors que je me promenais au bord du canal. En le regardant, mon attention s’est fixée sur l’eau : sa profondeur, sa clarté, sa transparence, sa brillance, la qualité hypnotique du mouvement. Objets, réflexions, ondulations… En Angleterre j’habitais au bord de la mer. Et là, ma préoccupation principale était de rendre en peinture la grande courbe de l’horizon. Cette série de tableaux s’intitule «conversations Françaises» car il s’agit en fait de véritables conversations entre le canal et la peinture.»

Du 5 au 28 septembre au Foyer des Campagnes à Poussan. Tél. 06 81 31 48 24.

l’art-vues • page dix-huit • août - septembre 08 ... EXPOSITIONS

Tour Philippe le Bel

V illeneuve lez Avignon

du 6 septembre au 19 octobre 2008

tous les jours (sauf lundi)

de 10h à 12h et de 14h à 17h entrée libre

Photographies

Jean DIEUZAIDE

« Mon aventure avec le brai »

Rens. : Service Culture et Patrimoine 04 90 27 49 28 www.villeneuvelezavignon.fr/ville

Au Musée Fabre de Montpellier

Courbet, le précurseur sulfureux ÉVÉNEMENT

Visiteurs, amateurs et professionnels sont tous d’accord, l’exposition Courbet est « Géniale ». C’est évidemment un succès immense avec un point d’orgue au moment de l’exposition des Stadivarius en juillet. Chaque salle est porteuse de surprise et d’émerveillement. Au final on est surtout impressionné par l’audace.

Onl’a suffisamment dit et répété, Montpellier possède une des plus importantes collections d’oeuvres de Courbet. Ses habitants familiers du peintre croient le connaître à travers des chefs d’œuvres tels que La Rencontre, Les Baigneuses, Le bord de mer à Palavas ou le portrait de Baudelaire. L’artiste ayant séjourné en Languedoc, s’y est fait des amis, Bruyas, son mécène mais aussi Sabatier et Fajon dont il a réalisé les portraits. Ils ont toujours tous les deux, de la famille à Montpellier. Seize toiles majeures, parmi les cent seize exposées.

Dès ses débuts, Courbet s’affirme comme portraitiste. Il n’a pas 30 ans, peint sa famille, ses proches et se prend souvent pour modèle puis continue sur sa lancée pendant sa période bohème parisienne. «Je veux tout ou rien. Il faut qu’avant cinq ans j’ai un nom dans Paris », écrit-il à ses parents en 1845. Cela résonne comme «je veux être Chateaubriand ou rien» de Hugo. Cela va être difficile. Courbet n’a pas emprunté la voie royale, Beaux-Arts, Villa Médicis… Quasiment autodidacte. Il tourne le dos à l’académisme et ne se reconnaît pas non plus dans le romantisme « il ne peut -être lui-même que dans le réalisme. Il comprend que son image fait partie de son personnage», précise Sylvain Amic, conservateur art moderne et contemporain. Et pourtant, il est reconnu rapidement. Ce qui épate, c’est sa technique de virtuose, géniale. Mais ses contemporains sont plus réservés sur sa créativité. Un Après-Dînée à Ornans obtient une médaille d’or au Salon de 1849. Une scène quotidienne de la vie rurale. La toile surprend par son format habituellement réservé aux scènes historiques. Avec ce tableau, on entre en FrancheComté, la région natale de Courbet: «Pour peindre un pays il faut le connaître. Moi je connais mon pays, je le peins. Ces sous-bois c’est chez nous. Cette rivière c’est la Loue… Allez y voir et vous verrez mon tableau ». Des tableaux aux tons sombres où l’eau, les frondaisons et le ciel se confondent. Dans la seconde salle dédiée à La Franche-Comté, l’œil est attiré par un très grand format, Les paysans de Flagey rentrant de la foire, au second plan on devine l’ombre du panier. «Courbet a agrandi son tableau d’un tiers, il a modifié la composition et placé le panier au centre, c’est un repentir. Le panier primitif réapparaît avec le temps », explique Sylvain Amic. Toujours en recherche, Courbet réalise l’intransportable Enterrement à Ornans (présent à Montpellier sous la forme d’esquisses. Volée de bois vert. Les mêmes critiques qui l’encensaient le rejettent. Il y a une raison à ce revirement. «C’est un tableau grave surdimensionné pour un événement privé, anodin, sans concession, les personnages ont des trognes, ils sont laids. En grande peinture, on idéalise ».

Dans son évocation du Languedoc, ce n’est pas La Rencontre qui va calmer les esprits, caricaturée, controversée par les uns, elle suscite l’admiration chez les autres.Là encore, une scène intime est élevé au niveau d’un événement historique. Comme toutes les toiles inspirées par la région, on admire les ciels bleus. On découvre Souvenir des cabanes, étonnant de modernité. On est au de là de l’impressionnisme, presque dans l’abstrait. On tutoie le minimalisme. Ces œuvres contrastent avec les paysages marins de Normandie. On retrouve la palette

sombre des tableaux de Franche-Comté. Sauf peutêtre pour les falaises où là, on songe à Cézanne, déjà.

© M e t r o p o l t a n M u s e u m o f A r D e p a r m e n o f E u r o p e a n P a n t n g sN e w Y o r k

Il ne faut pas faire l’impasse sur la salle des portraits mondains, c’est là que se révèle un tableau conservé à Tolède, Le Treillis ou la femme aux fleurs, une œuvre très innovante, tout en transparence, qui annonce bien sûr les impressionnistes. La perspective disparaît. La toile rappelle dans sa composition La Négresse aux pivoines de Bazille. Le bouquet n’est plus nature morte, il envahit le paysage et la femme à la grâce d’un Renoir. Elle a été inspirée à Courbet par son ami Baudry, féru d’horticulture chez qui il séjournait aux Saintes. La salle réservée aux tableaux sur la chasse reflète la passion réelle de l’artiste pour cette pratique et son amour pour la nature. Des scènes souvent enneigées réunies autour de l’époustouflant Hallali du cerf. «Tout le jury a dit la même chose sans aucune objection. J’ai le grand succès de l’exposition sans contexte… les paysagistes sont étendus morts!», écrit Courbet à un des amis, parlant de ses toiles. Toujours ce besoin de se rassurer «c’est un moteur pour lui qui est souvent au bout du rouleau», précise Sylvain Amic.

Nouvelle surprise dans les salles des photographies, on est saisi par les ressemblances avec les tableaux. C’est particulièrement vrai pour les paysages et les nus. «Le XIXe siècle est celui de la photographie. Les premiers photographes étaient peintres. Les modèles posaient pour les uns comme pour les autres. On connaît des photos d’Henriette Bonnion, modèle des Baigneuses, datant de 1853, la pose est la même. Qui a précédé l’autre ? » s’interroge Sylvain Amic. Comme Bruyas, Courbet faisait photographier ses tableaux. Les Baigneuses encore un tableau à scandale, il trône dans salle dédiée aux femmes. Chaque œuvre baigne dans la sensualité et l’érotisme. Certaines

Plus de 50 000 visiteurs en un mois!

Nicole Bigas, adjointe en charge de la Culture à l’Agglomération de Montpellier, est radieuse, l’exposition Courbet est un immense succès, elle a déjà attiré plus de 50 000 visiteurs. Un succès à la mesure de l’événement. « Avec cette exposition, nous jouons dans la cour des grands, nous sommes la troisième et dernière ville à l’accueillir Michel Hilaire, notre conservateur, avait de bons arguments pour la faire venir à Montpellier. Le musée entièrement rénové qui le place au troisième ou quatrième rang, en France hors Paris. Notre fond, un de plus important en région et surtout notre fond Courbet, qui avait des liens avec Montpellier grâce à son mécène Bruyas, Montpelliérain qui a légué toutes ses toiles au musée. Une rétrospective de cette envergure est assez rare, la dernière exposition Courbet date de 1977 » Plus de cent toiles exposées et trois coups de cœur pour Nicole Bigas. Sans hésiter et dans l’ordre : La rencontre ou Bonjour Monsieur Courbet, « c’est celui que je préfère, sans doute par chauvinisme mais pas seulement ». Les Baigneuses « que je trouve d’une modernité exceptionnelle et d’une sensualité bien supérieure à L’origine du monde, que j’aime beaucoup également. L’hallali du cerf « pour lequel j’éprouve de l’attirance et de la répulsion. Il est très beau, j’apprécie sa composition mais je suis gênée par la sauvagerie qui s’en dégage, je déteste la chasse à courre et qu’on fasse souffrir les animaux ».

Quels sont les coups de cœur de Sylvain Amic ? Il met du temps à faire sa sélection. On le voit réviser dans sa tête, passer au crible l’expo, balayer mentalement la liste des vingt-cinq plus beaux chefs d’œuvres, et finalement, il annonce : « La rencontre, c’est obligé,

La rencontre ou «Bonjour Monsieur Courbet !» © M u s é e F a b r eM o n t p e l e r A g g o m é r a t i o n C i c h é F r é d é r c J a u l m e s

c’est trop important, L’Autoportrait au chien noir et les Demoiselles des bords de Seine, que je préfère aux Baigneuses.»

En retour, je lui ai livré mon podium inédit: Le Treillis, Souvenirs des cabanes et bien sûr, La femme à la vague.

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«La Femme à la vague»
H
M-C

troublent d’autres charment. Mère Grégoire, une tenancière proche de l’extase (pas mystique du tout); Jo, la belle irlandaise, une beauté rousse surpassant toutes les autres, de l’aveu même me de Courbet ; on la retrouve dans Le sommeil dit les Deux amies et Paresse et luxure, très ouvertement saphique; Les Demoiselles des bords de scène annoncent le Déjeuner sur l’herbe, bien qu’habillées, seulement déchaussées, on devine les chevilles c’est terriblement sensuel ; L’origine du monde, le cadrage semble être celui d’une photo. Très cru, il n’a rien perdu de sa force. La femme à la vague, un chef d’oeuvre. La vénus éter-

nelle, un modèle de grâce et de féminité. Manet et Renoir seront marqué par cette volupté. Tout n’est qu’élégance et raffinement dans ce tableau.

Le point final, Courbet le dicte lui-même: « Quand je serai mort, il faudra qu’on dise de moi : celui là n’a jamais appartenu à aucune école, à aucune église, à aucune institution, à aucune académie, surtout à aucun régime, si ce n’est le régime de la liberté.»

Marie-Christine Harant

Jusqu’au 28 septembre au musée Fabre - 39, boulevard de Bonne Nouvelle. Tél. 04 67 13 61 63. www.museefabre.fr

La Route Courbet en Pays de Lunel

LaCommunauté de Communes et les communes de Lunel-Viel et Villetelle organisent tout l’été des animations sur le parcours de la Route Courbet. Le peintre, peu attiré par la ville, a parcouru la campagne languedocienne et le littoral, nous laissant des œuvres picturales témoignant de cette attirance pour la nature sauvage dans laquelle il évolue avec plaisir. La vie et l’œuvre de Courbet seront traitées mais surtout, ses toiles seront commentées. Les conférences abordent la vie et l’œuvre de Courbet, ses liens paradoxaux avec la société française du second empire mais surtout la modernité de sa peinture par l’intérêt porté à son siècle, ses contemporains. Ce tempérament et cette forte personnalité renversent les conventions picturales de son temps.

• Jardins de la Tour de Farges à Lunel-Viel

Dimanche 10 août 17h à 19h. Conférencière : Marie-Hélène Castan.

Dimanche 21 septembre (dans le cadre des journées du patrimoine) : 17h à 19h. Conférencière : Isabelle Bellet.

• Conférences à Ambrussum sur les berges du Vidourle - Villetelle

Dimanche 17 août de 18h à 19h. Conférencière : Marie-Hélène Castan.

Samedi 20 septembre (dans le cadre des journées du patrimoine) : de 18h à 19h.

Conférencière : Isabelle Bellet.

Site d’Ambrussum – Commune de Villetelle.

Renseignements sur les conférences : Office du Tourisme du Pays de Lunel : Tél. 04 67 71 01 37 ou www.ot-paysdelunel.com

P h i a d e p h e M u s e u m o f A r © J o h n G J o h n s o nC o l e c t o n , 1 9 1 7 P h o t o J o s e p h M k u a k © M u s é e F a b r eM o n p e l e r A g g o m é a i o nc i c h é F r é d é r c J a u m e s
« Souvenir des cabanes» «Pont d’Ambrussum» (1854)

l’Av

les musées

Théodore Richard au musée de Millau

,Le musée de Millau présente jusqu’au 31 octobre une exposition sur un célèbre enfant du pays, Théodore Richard.

Amoureux de la nature, il possède une technique parfaite pour les reproductions de scènes champêtres. Il émane de ses toile un calme et une sérénité rehaussés par un sens du détail peu commun. Après avoir fait ses premières armes dans la campagne Rouergate, il émigre dans les Pyrénées. C’est là que sa technique va s’affiner.

Accrochées aux cimaises de l’hôtel Pégayrolles, les toiles sont une invite aux promenades bucoliques. Une grande palette du travail de Richard est visible au musée. Ainsi, les toiles traitant de la vie pastorale, des paysages, et de toutes les déclinaisons de l’eau, nous permettent de voir la dextérité de l’artiste. Cette relation aux éléments est très forte. L’eau dans tous ses états en est le reflet. Mares, torrents et cascades entourés de paysages romantiques donnent l’importance de l’attachement au milieu liquide. Mais afin de resituer la place de l’artiste dans les courants picturaux de son époque, les responsables du musée ont imaginé une confrontation. C’est ainsi que la présence de toiles de maîtres paysagistes du 17ème s. et 18ème s., mettent encore plus en valeur le travail de l’artiste Millavois.

Parmi les peintres présentés, Van Ruisdael, Hollandais du 17ème s. et Locatelli, Italien du 18ème s., sont représentatifs des courants picturaux de l’époque.

Aller à la recherche des racines des artistes locaux, c’est partir en voyage vers ses origines, c’est se plonger dans l’histoire de l’art. Ce voyage peut s’effectuer jusqu’au 31 octobre au musée de Millau.

Jusqu’au 31 octobre au musée de MillauHôtel de Pégayrolles. Tél. 05 65 59 0108.

Daumier et Plantu

au musée Yves Brayer

,

La récurrence du « dessein » politique est une exposition consacrée à l’observation, au travers du philtre de la caricature de l’histoire sociale et politique.

Daumier et Plantu, deux maîtres du dessin de presse sont mis en regard. Bien qu’appartenant à des époques différentes leurs œuvres se superposent de manière surprenante. Il faut croire que nous répétons sans cesse le même dessein.

En parcourant ce panorama artistique, le visiteur découvrira l’histoire de cette discipline si particulière et plus largement celle d’un monde où la déformation pour corriger ou blâmer est aussi symptôme de démocratie.

Jusqu’au 30 octobre au musée Yves BrayerHôtel des Porcelets aux Baux-de-Provence.

Tél. 04 90 54 36 99.

Siestes et Méridiennes au musée Louis Vouland

,Cette exposition est la conclusion d’un cycle de cours organisés avec le Musée des Arts Décoratifs de Paris sur l’histoire du siège. Dans un pays où le moment très méditerranéen du «repos à la méridienne », ce mi-temps de la journée où le soleil dans l’excès de son apogée, est prétexte à un petit somme réparateur, la poésie de la sieste est ainsi évoquée. Autour de meubles du XVIIIème à nos jours, de lits de repos Régence à la chaise longue de Le Corbusier et Perriand, de récamiers et radassiés provençaux au rocking-chair et hamac, sont exposés peintures, gravures, sculptures et objets qui évoquent avec sensualité ou humour ce moment privilégié entre la rêverie, la paresse et le sommeil. Dans la maison du collectionneur, on découvre des œuvres anciennes (sièges d’époque, peintures du XVIIIème siècle et objets d’art décoratif…). Dans les salles d’expositions, une approche plus moderne du thème est développée autour de toiles, de dessins et de gravures 1900, des années Folles jusqu’aux années 50. (André, Angladon, Cheret, Duez, Dufresne, Gargalo, Jou, Klimt, Manguin, Picasso,…). Du mobilier moderne vient compléter cette évocation et un regard plus inattendu est porté sur la « sieste orientale » et les objets de sommeil des « arts premiers ». Dans le jardin, quelques chaises longues permettrent d’exercer l’art de la sieste.

Le Musée Louis Vouland

C’est un musée d’arts décoratifs qui parcourt l’histoire des styles dans l’intimité d’un hôtel particulier au coeur d’Avignon. Il abrite les collections rassemblées par un industriel passionné des XVIIe et XVIIIe siècles. Le visiteur les découvre en parcourant sa maison mise en scène et éclairée au rythme des heures d’une journée. Meubles signés de grands ébénistes, tableaux, tapisseries, faïences s’y animent pour dire la saveur du temps passé. Réaménagé en 2006, cet hôtel s’ouvre sur un jardin ouvert au public. Chaque année, dans ses salles d’exposition temporaire, la Fondation Louis Vouland propose des expositions à thème tels, l’an dernier, les céramiques de Picasso et « Les Caprices » de Goya.

En août et septembre au Musée Louis Vouland - 17, rue V. Hugo à Avignon. Tél. 04 90 86 03 79.

Christian Lacroix au Musée Réattu

,Jusqu’en octobre, le musée Réattu, musée des Beaux-Arts de la Ville d’Arles, invite un de ses plus célèbres rêveurs, Christian Lacroix, convié à investir les 2 000 m2 de ce fameux Palais Renaissance, ancien Grand-Prieuré de Malte, dont il avait fait, adolescent, le but hebdomadaire de son école buissonnière et le premier laboratoire de ses rêves d’artiste.

Hommage à un lieu magnétique, en tête-à-tête avec la courbe du grand Rhône, dont le paysage et les collections n’ont cessé depuis deux siècles de dialoguer avec une extraordinaire pléiade d’artistes dont Zadkine, Picasso, Clergue, Alechinsky. Le dispositif singulier élaboré par Christian Lacroix est une thématique a utour du corps, du pli, de la chevelure… Le mode de “l’incursion-excursion” investit le bâtiment et ses abords, puise librement dans les collections anciennes et contemporaines du musée, revisite ses propres créations (y compris les inédits) tout en invitant des artistes complices de son itinéraire comme Jean-Michel Othoniel ou Daniel Firman. U n événement majeur et un moment historique pour un établissement mobilisé par un grand projet de développement et d'extension. L’exposition a fait l’objet d’une publication importante, éditée par Actes Sud, illustrée des images in situ de l’installation dans le musée. Jusqu’au 31 octobre au Musée Réattu10, rue du Grand Prieuré à Arles. Tél. 04 90 49 37 58.

Au Musée Arlaten

,Le Département des Bouches-du-Rhône possède un riche patrimoine que le Musée départemental d’ethnographie, le Museon Arlaten s’emploie à mettre en valeur pour faire partager ce bien commun. Au programme cet été : une exposition consacrée auplus vaste salin industriel du littoral méditerranéen et un voyage dans le temps, à la découverte des costumes régionaux.

- L’Empire du sel, Salin-de-Giraud Exposition de photographies de Patrick Box et Marie-Hélène Guyonnet.

Cette année, le musée s’intéresse à un domaine peu abordé par ses fondateurs: le patrimoine industriel, et plus précisément Salin-de-Giraud, une enclave de modernité au sein d’un milieu naturel sauvage. Patrick Box, photographe et Marie-Hélène Guyonnet, ethnologue ont enquêté dans cette agglomération ouvrière où travail de l’homme et œuvre de la nature s’entremêlent depuis plus d’un siècle. Les paysages modelés par l’activité salinière ont été capturés par l’objectif du photographe humaniste. Jusqu’au 21 septembre.

- Des habits et nous, vêtir nos identités

Les costumes régionaux peuvent être considérés comme un discours exprimant des identités multiples. Ils sont comme un langage, évoluant avec le temps, connaissant des migrations géographiques. Aujourd’hui, ils ont cédé la place à d’autres modes témoignant des mutations inexorables de notre société. Cette exposition fait appel aux costumes régionaux français (de Provence, Bretagne, Normandie, Bourgogne…) comme point de départ d’une réflexion d’ensemble sur nos comportements vestimentaires passés ou actuels. Connaître et comprendre ces costumes régionaux, c’est essayer de restituer cette vie… pour mieux imaginer notre avenir Jusqu’au 4 janvier Museon Arlaten – 29, rue de la République à Arles. Tél. 04 90 18 88 93.

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« Loup et brebis » de Théodore Richard
EXPOSITIONS
Christian Lacroix, extrait d’un cahier de collection «Le Patio» de Zo

La Palourdière vous met l’étang de Thau à la bouche

En 6 ans, Sabine et Bruno Vitalis ont fait de La Palourdière à Bouzigues, l’étape incontournable des gourmets désireux de découvrir les richesses du fond de la lagune tout en la surplombant.

Dès la porte franchie, le charme agit. Le point de vue exceptionnel qu’offre le restaurant sur le bassin de Thau, les tables conchylicoles et, en toiles de fond, la « montagne » de Sète, y assurément pour beaucoup mais ne saurait expliquer à lui seul, le remarquable pouvoir d’attraction que La Palourdière exerce sur les gourmets de la région. Il est le résultat du mariage réussi entre des ingrédients rigoureusement sélectionnés. Les produits révèlent toute la richesse de la lagune, palourdes, huîtres de Thau, dorades et loup frais.

Ainsi, Sabine Vitalis a créé quelques plats qui, sur la base des produits du cru, sont devenus des incontournables : le cassoulet de fruits de mer, le civet de baudroies Côtés grillades, c’est sur les ceps des vignes de Thau que les viandes rigoureusement sélectionnées prennent toute leur saveur Si ce n’est pas le paradis, ça y ressemble.

Restaurant Ambiance musicale
de la Catonnière –
Bouzigues A midi, formule à 17,50 euros menu à 27 euros et carte. Fermé le lundi Tél. 04 67 43 80 19 www.lapalourdiere.com En sortant de l’autoroute A9
en
NOUVEAU À DÉCOUVRIR ! La Palourdière Le Caraïbar Animation musicale assurée tous les soirs à partir de 21h30 Cocktail - Bar - Glacier
Chemin
34140
(sortie Sète
Bassin de Thau), emprunter la RD 613
direction de Mèze. Au niveau de Bouzigues, prendre la 2ème sortie à gauche.

EXPOSITION

L’imagination buissonnière des SOTTA ou une collection singulière

Du 24 juillet au 1 er octobre 2008

ESPACE D’ART CONTEMPORAIN Maison des Arts - Bédarieux 04 67 95 08 79 / culture@bedarieux.fr

LES

Kisling

Toujours en quête de nouvelles idées afin de faire découvrir au grand public des perles artistiques, Maïté Valles Bled a concocté pour cette grande exposition d’été du musée Fleury de Lodève, une rétrospective de Kisling.

Né à la fin du 19 ème en Pologne, Kisling fait partie des peintres juifs, qui ont quitté leur pays avant la première guerre mondiale. Ils rejoindront par la suite, ce qui deviendra, l’école de Paris.

Ces migrations d’artistes européens vers la capitale Française ont permis de mélanger les expériences afin de faire évoluer la peinture. Dans l’ébullition de ce début de siècle, il faut dire que les rencontres sont plus qu’enrichissantes. Ainsi, Kisling a la chance de rencontrer Juan Gris, Picasso puis viendront Soutine et Modigliani, avec lequel il liera une longue et profonde amitié. Dans son atelier, à côté du jardin du Luxembourg, artistes peintres et écrivains tels que Max Jacob, Cocteau et Radiguet, se rencontrent souvent. A l’issue de la grande guerre, Kisling devient célèbre, libéré des soucis de la vie matérielle, il expose désormais à l’étranger. Mais les bruits de bottes se font entendre du côté de l’Allemagne et Kisling décide d’émigrer vers des terres plus accueillantes. Il passera la guerre aux Etats-Unis et ne reviendra en France qu’en 1946. La douceur méditerranéenne l’attire et il s’installe à Sanary. Mais il n’abandonnera pas son cher Paris et conservera son atelier du Val de Grâce. Apprécié par un large public, il regagnera les Champs Elysés en 1953 après sa dernière exposition à Cagnes-sur -Mer.

L’exposition présentée à Lodève est la première consacrée à l’artiste sur notre territoire. Elle est centrée sur la première partie de sa production. Cette période s’échelonne de 1910 à la fin de la première guerre mondiale. Il n’en demeure pas moins qu’une partie de la vie de l’artiste est également

Les Fauves Hongrois

présentée. Cette période s’échelonne des années 30 aux années 50. Kisling est un peintre très représentatif de son époque.

Mélanger le classicisme et la modernité a été la grande révolution picturale du début du 20 ème siècle.

Digérer le Louvre et les dernières productions avant gardistes résume pleinement le positionnement de Kisling. Les influences ont été nombreuses chez cet artiste. De Cezanne en passant par Picasso, les fauves, Derain, Modiglianni et même Matisse et Renoir. Cette grande diversité d’inspiration donne un ton particulier à son œuvre.

Kisling refusera toujours de se laisser enfermer dans des dogmes picturaux et restera fidèle à son inspiration. Il travaillera ainsi, aussi bien les nus féminins, que les paysages et les natures mortes. Chaque toile deviendra une synthèse des différentes influences.

Sa palette est chatoyante et d’une grande diversité, les différentes techniques sont très maitrisées. La joie de vivre et le bonheur émanent et une grande sensualité caractérise un art élaboré.

Malgré une très grande notoriété, Kisling n’a pas eu le retour de la critique. On lui a reproché de se laisser aller à la facilité. Resté dans la figuration alors que l’art évoluait vers des aventures modernistes est certainement la clef de ce désintérêt.

Se rendre au musée de Lodève pour cette exposition, c’est aller à la rencontre d’un artiste très attachant et se plonger dans un demi siècle de création artistique. J.M.

Jusqu’au 2 novembre au musée de Lodève.

Tél. 04 67 88 86 10.

Parmi les incontournables lieux de pèlerinages des amateurs d’art, le musée d’art moderne de Céret est un point de passage obligatoire. Cette année, la grande exposition d’été est consacrée aux Fauves Hongrois. L’idée de monter une telle exposition n’est que la suite logique des années précédentes consacrées au Fauvisme à travers tous ses courants. La boucle est donc bouclée. Les amateurs des Fauves auront eu de quoi satisfaire pleinement leur passion.

Pour cette exposition, le musée d’art moderne de Céret a mis en place une collaboration avec la Galerie Nationale Hongroise de Budapest, le musée Matisse de Cateau Cambrési, ainsi que le musée des Beaux-Arts de Dijon. Monter une telle manifestation, c’est aller à la rencontre d’un large public, afin de lui faire découvrir un travail d’artistes pour la plupart inconnus en France. C’est grâce à leurs nombreux voyages à Paris que ces artistes ont révolutionné la peinture Hongroise.

Au contact des artistes Français et des nouveaux courants picturaux du début du 20 ème siècle. Le Fauvisme a ainsi ouvert la porte de toutes les avantgardes picturales européennes. Dans l’histoire de l’art, les affinités entre les artistes Français et Hongrois sont souvent présentes. Mais à l’inverse des Fauves Français qui ont assis leur notoriété dans le monde entier, les Hongrois sont restés plus dans l’ombre.

Il faut reconnaître que les régimes politiques de l’Europe de l’est, n’étaient pas trop enclins à l’ouverture. En dehors des artistes d’état, point de salut. Tombés donc un peu dans l’oubli, il n’en demeure pas moins que ce sont les premiers étrangers vivant en France, qui se sont intéressés aux tableaux des fauves.

Malgré les influences indéniables que l’on constate dans leurs œuvres, ils ont su garder une identité propre. Dans l’exposition de Céret on constate que la violence des couleurs est moins présente chez les Hongrois que chez les Français. Il faut recon-

naître que baignés par le soleil de la Méditerranée, les locaux explosaient de lumière. Installés principalement dans les ateliers Parisiens, les Hongrois n’ont donc pas eu toutes les composantes du mouvement Fauviste.

Mais leur rapprochement avec Matisse leur permet d’exposer en France. Pour ceux qui retournent dans leur pays en été, ils ont tendance à influencer leurs compatriotes et c’est ainsi que naît une école Fauviste bien éloignée géographiquement de son lieu de naissance.

Parmi les figures de proue du mouvement, Béla Czobel, reconnu à Paris, rassemble autour de lui de nombreux artistes. Tous n’ont pas le côté inné de la couleur que possède Robert Bereny. Ce dernier se caractérise en effet par des couleurs vives et des portraits caractéristiques. Proches de Matisse, les Hongrois ont subi l’influence du maître. On retrouve dans les nus et les paysages aux couleurs vives, la présence de l’artiste Français. Mais Cézanne aussi a marqué et les natures mortes et les portraits en portent sa patte.

Avec plus de cent toiles et une cinquantaine de dessins, l’exposition de Céret est un voyage dans le courant pictural Hongrois. S’y rendre, c’est parfaire sa connaissance du mouvement Fauviste. C’est s’emplir les yeux d’un moment d’histoire.

Jusqu’au 12 octobre au musée de Céret.

Tél. 04 68 87 27 76

www.musee-ceret.com

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Nature morte de Bornemisza Géza La palette chatoyante et d’une grande diversité de Kisling
MUSÉES Au musée de Lodève Au musée d’Art moderne de Céret

Les trois expos des Collections de St-Cyprien

• Yoruba, une collection privée Prolongée tout l’été, cette exposition permet de découvrir ou de redécouvrir l’art Yoruba, une ethnie africaine parmi les plus prolifiques en matière d’art. Répartis à travers le Sud-Ouest du Nigeria et dans certaines régions du Togo et du Bénin, ils ont connu pendant des siècles des bouleversements et des guerres fratricides entraînant dévastation des terres et migrations des populations. Et pourtant, la civilisation Yoruba a été préservée avec une clarté et une richesse de style admirables. Un profond mystère entoure leurs rites durant lesquels ils utilisent des sculptures d’aspect mythique. Les cinquante sculptures de cérémonie inédites exposées proviennent d’une collection privée de la région parisienne. Un bel hommage à ces arts premiers qui ont inspirés tant d’artistes contemporains et qui permet de saisir à quel point les aspects esthétiques et fonctionnels peuvent être mêlés. Masques, bâtons rituels, porte de palais, l’art Yoruba atteint à la virtuosité et l’ésotérisme. Jusqu’au 1er septembre.

• Estampes, de Bacon

Les arts premiers cèdent la place à une sélection de cinquante-quatre estampes de Francis Bacon, preuve qu’à Saint-Cyprien, les collections se suivent mais ne se ressemblent pas. On aime cette diversité, d’autant plus quand elle permet de révéler un aspect tout à fait méconnu du travail d’un des génies reconnus du XXème siècle. Bacon, à l’inverse de Miro ou de Giacometti a toujours refusé de créer des lithographies originales, marquant un certain mépris vis-àvis de ce support. D’une grande générosité, il ne peignait que quelques toiles par an, souhaitant donner au plus grand nombre la possibilité de voir ses œuvres. L’idée des estampes est née de cette volonté. L’artiste reproduit des œuvres peintes par le biais de la lithographie. Cette exposition présente cinquante-quatre estampes numérotées et signée par l’artiste, acquises par A.Tacou et présentées pour la première fois ensembles. Elles ont parfois pour origine une étude, telle la lithographie d’un instant de tauromachie. On chemine ainsi à travers l’œuvre de l’artiste. On passe des portraits de Leiris et de Beard à des interprétations du mythe d’Œdipe. Plusieurs témoignages et documents inédits renforcent l’aspect scientifique et historique de l’exposition et du catalogue. Jusqu’au 21 septembre.

• Mason Masacre, les nouvelles sculptures de Dewar et Gicquel Dewar et Gicquel travaillent dans la démesure. Après Granitoïd Trans Goa Koï Koï en 2007, un ensemble de quatre-vingt tonnes défiant le temps, trois nouvelles sculptures monumentales viennent rejoindre la première. Les artistes qualifient volontiers leur travail de néo-futuriste, une sorte de chaos organisé. Mason Masacre jouit d’un anachronisme omniprésent, la méthode Dewar est d’ailleurs construite sur cet éclatement temporel. D’œuvre en œuvre, les références extrémement diverses aux différentes époques se répondent et interpellent le visiteur. A lui de montrer de la perspicacité pour les déceler Jusqu’au 1er octobre, parc des Capellans à Saint-Cyprien. Tél. 04 68 21 06 96.

New York Weegee the Famous, Collection M+M. Auer

Weegee, de son vrai nom Usher Fellig n’a eu de cesse pendant toute sa vie de tenter de saisir l’âme de New York, cette ville foisonnante de diversité où cohabitent plusieurs mondes. Son enfance pauvre d’immigré juif fait de lui un témoin, un « voyeur éclairé » des inégalités sociales. Ses combats ? La ségrégation touchant la communauté noire, l’iniquité de cette société. Enfants endormis dans les escaliers de secours pour échapper à la chaleur écrasante, rafle après des émeutes raciales, boites de nuit, fêtards, richards et clochards… Weegee est un photographe instinctif qui cherche la « vérité photographique » dans l’instantané. Il est aussi une figure légendaire du photojournalisme, un des premiers à s’être intéressé aux faits divers, piratant les ondes courtes de la police, arrivant parfois avant eux sur les lieux du délit. Il photographie les cadavres d’hommes abattus dans la rue, capte les nuits violentes, lugubres, arpente les bas fonds de New York. De 1932 à 1960, l’exposition révèle 30 années captées par son objectif avec des tirages originaux d’une qualité exceptionnelle, réalisés sur différents formats très éloignés des habituels tirages de presse. L’exposition est partagée en 14 sections thématiques parmi lesquelles : « dormir » qui saisit les corps ensommeillés dans les recoins de la ville, « incendie » qui dévoile des images impressionnantes de flammes, des foules apeurées… Les sections « cinéma », « cirque », « Harlem », « samedi soir », « spectacles, fêtes », « strip-tease », « metropolitan opera », « bowery » sont plus humaines : personnages incongrus, badauds, familles, artistes célèbres ou méconnus. Ainsi, Big Apple est photographié dans toute sa vitalité. L’exposition se termine par une face peu connue de son œuvre, « les photos caricature » anamorphoses, montages, distorsions, réalisées les dix dernières années de sa vie. Weegee, décédé en 1968 fut un photographe hors normes, il rendit hommage à ses concitoyens, essayant de survivre dans une jungle métropolitaine et fit partager l’atmosphère si particulière de New York. Jusqu’au 15 septembre, Photographies au Pavillon Populaire - Esplanade Charles de Gaulle à Montpellier. Tél. 04 67 66 13 46.

Douglas Gordon à la Col lection Lambert

Douglas Gordon a décidé de pénétrer au plus profond de l’être pour cette exposition sombre et lunaire. «Où se trouvent les clefs?» est une métaphore du corps humain, évoquant tour à tour la folie, la mort, le pêché originel, les rites de passage. Le visiteur pourra y croiser des malades en prises à des manifestations d’hystérie, des stars françaises aux yeux brûlés, Docteur Jekill se transformant en Mister Hyde au ralenti. C’est une sorte de cabinet de curiosité ou une leçon d’anatomie grandeur nature, un voyage unique et pénétrant pour novices et initiés rêvant de dépassement où le corps qui se métamorphose ou s’autodétruit est présenté comme autant de clefs pouvant ouvrir un monde nouveau. Jusqu’au 2 novembre à la Collection Lambert - 5, rue Violette à Avignon. Tél. 04 90 16 56 20.

La Collection Sotta à Bédarieux

Cette exposition honore un couple de collectionneurs, les Sotta, elle entend aussi mettre en valeur un « mouvement artistique » dont les appellations multiples et variées reflètent la richesse et la variété... Sous le nom générique de « Singuliers » se retrouvent des créateurs et des créations qui, hors des écoles, des voies stéréotypées, des mouvements constitués, ne doivent qu’à ceux qui les produisent. Ici, pas de modèles, tout s’invente dans le désir, le plaisir, ou parfois la souffrance pour nous parler de ce « Nous » universel un peu oublié qui a pour nom « L’homme ». C’est Anne et Henri qui sont la collection Sotta, deux aventuriers d’un art qui pour être aujourd’hui regardé avec intérêt, fut longtemps l’apanage de doux dingues, de «gaspilleux » qui ne comprennent rien à l’art contemporain, à ses règles, à ses prix, à son marché international... Si désormais leur collection de plus de 1000 œuvres fait le régal de lieux comme le nôtre, sil leur place dans le monde des collectionneurs n’est plus contestée, c’est à leur seule passion qu’ils le doivent. Leur goût du partage, très rare chez des collectionneurs, doit être mis en exergue. Loin de se contenter de posséder et de jouir égoïstement, ils osent avec jubilation partager, donner à voir, faire connaître les artistes qu’ils ont choisis, aimés, aidés. C’est aussi tout cela que nous célébrons en cet été, la création toujours vivante et toujours renouvelée. Le public trouvera parmi les 62 œuvres sélectionnées avec la complicité des Sotta et celle de Jean Puech, des noms que les amateurs connaissent pour les avoir vus sur les cimaises des musées de notre région, je pense à Pons, Bru, Deux, Kijno, Nabili, Combas, Ceccarelli, Alessandri, Berbiguier, Dereux, F. Michel et tant d’autres. Jusqu’au 1er octobre à l’Espace d’Art Contemporain de Bédarieux - 19, avenue Abbé Tarroux. Tél. : 04 67 95 48 27.

l’art-vues • page vingt-six • août - septembre 08 ... EXPOSITIONS
« Portrait de M. Leiris » de F. Bacon “Coney Island” de Weegee « Blind Faye »

AAPIA

Association des Artistes Peintres Indépendants Agathois

Association très active et qui offre à ses adhérents diverses vitrines d’exposition du 1er janvier au 31 décembre.

Outre son grand salon du mois de septembre à l’Espace Molière, salon très primé et très visité, ce salon 2008 fera honneur à Mme Françoise Rivaland qui a été Présidente de l’association de sa création à 1999 et présentera lors de son vernissage un jeune ténor local, l’association propose des expos d’art contemporain, des expos sur thème voir sur technique imposée, ou sur formats particuliers, en Agde et sur le canton.

Une convention permet à l‘association de faire exposer tout au long de l’année ses peintres mensuellement au caveau de

l’Ephèbe, ainsi qu’individuellement dans les banques, maisons de retraite ou commerce

L‘Association dispose d’un local vente ouvert de mai à octobre.

Des peintres intéressés de l’association animent régulièrement du 15 juin au 15 septembre divers lieux et places dans Agde ainsi que les galeries commerciales en avril et octobre.

Enfin , ses ateliers offrent des stages toutes techniques et un apprentissage aux débutants.

Pour tout renseignement : 04 67 94 02 44
Œuvre de Françoise Rivaland

ROSARIO HEINS

Expositions : Hall d’honneur de Midi Libre Mas de Grille - à St-Jean-de-Védas

Du 29 septembre au 17 octobre

Invité d’honneur au Salon d’Automne de La Grande Motte du 24 octobre au 2 novembre 2008

Nouvelle adresse de l’atelier : 20, rue de l’Equerre à Montpellier

Tél 06-99-09-31-85 Site : www.rosarioheins.fr

Les autres expositions cet été sur : http://monsite.orange.fr/francis.duval

Tél. 04 67 57 33 70 francis.duval-graphic@wanadoo.fr

exposition d'aquarelles

jackie reffay-carréras

du 6 au 19 septembre

Maison du tourisme place du IIIème Millénaire à COLOMBIERS

Vernissage samedi 6 septembre à 17h30 à la cave du Château de Colombiers

Tél. 06 81 14 81 09

et de
ouvert du samedi au dimanche de 10 h à 12h15
15h à18h30
Francis Duval

«No Limit 4 » Philippe Richard à la Vigie-Art Contemporain

,Philippe Richard est l’invité de « No Limit 4 » à la Vigie pour cette année. Depuis plusieurs années, le travail de Philippe Richard s’est développé autour d’une réflexion plastique quittant le tableau proprement dit, fait de débordement, d’éléments proliférants dans l’espace d’exposition et sur les murs de cet espace.

Philippe Richard conçoit son travail comme des peintures qui seraient situées dans l’espace réel et non plus dans l’espace bidimensionnel du tableau.

L’espace d’exposition n’est plus seulement un écrin recevant les œuvres, il participe activement à l’œuvre en train de se faire, et il devient le fond.

Dans ce sens, le nouveau travail de l’artiste s’inscrit pleinement dans la démarche de la Vigie qui en sollicitant des artistes pour les éditions annuelles de «No limit » leur propose d’investir d’une manière différente les différents espaces d’exposition.

Du 13 septembre au 31 octobre à la Vigie-Art Contemporain à Nîmes. Tél. 04 66 21 76 37.

Lieux de Belligérance à Salses

,La forteresse de Salses, dans les Pyrénées est un lieu de passages: physiques, politiques et culturels. C’est un espace marqué par l’architecture militaire qui porte encore sur ses murs les souvenirs de l’artillerie déployée pour la défense de la frontière. « Ce pays était né pour la guerre » disait Julien Gracq. C’est cette phrase qu’a choisi d’illustrer un des invités de cette année, Alain Josseau. Ce peintre manipulateur d’images a réalisé une installation de 50 mètres de long. 1500 mètres de fils tendus qui révèlent un paysage marqué par les passages de plusieurs guerres. Andreas Kaufman, lui aussi invité de cette sixième édition de Lieux de Belligérances a choisi d’évoquer la violence de certains intégrismes qui mettent la paix et la démocratie en péril avec une chorégraphie de mots projetés sur les murs. L’histoire, ses lieux, ses frontières et ses paysages rencontrent les crises de l’actualité, il s’agit là d’une réflexion sur un territoire particulier, d’une critique de l’image et sa communication. Jusqu’au 31 décembre à la Forteresse de Salses (P.-O.). Tél. 04 68 38 60 13.

Michel No à Canet-en-Roussillon

,La Galerie des Hospices à Canet-en Roussillon présente une exposition des œuvres de Michel No « 1961-2008 peintures, dessins et gouaches » du 28 septembre au 16 novembre. Installé depuis les années 60 dans l’arrière pays catalan, Michel No a découvert très jeune le dessin, il est entré à 18 ans dans des ateliers d'impressions et de gravures à Paris où il fera des rencontres déterminantes : Giacometti, Mas Ernst, César...

De 1959 à 1961, il découvre l'Afrique du Nord et la magie des couleurs des paysages désertiques puis séjourne en Catalogne où il retrouve la lumière méditerranéenne.

La peinture de Michel No est gorgée de soleil et de couleurs, elle est une sorte d’écho de la nature toujours en mouvement. Une réelle sincérité émane de ses œuvres. Il décrit son travail de création ainsi :

« J’aime la notion de plaisir et de joie dans la peinture. Je n’ai pas un esprit compliqué, si je peux transmettre un peu de cette joie et de cette force. »

Du 28 septembre au 16 novembre à la Galerie des Hospices (avenue de Perpignan – secteur village) à Canet-en-Roussillon. Tél : 04.68.86.72.63.

Robert Combas à la Fondation Van Gogh

,Photographe de reportages, Jean Dieuzaide (1921-2003) travaille avec le même bonheur le paysage, le portrait, la photographie d’architecture. Il est à Toulouse en 1944 et rend compte de la libération de sa ville.

Il crée en 1970 les Rencontres Internationales de la Photographie avec ses amis Clergue, Boubat, Brihat, Gautrand, Sudre… En 1974, Il fonde la Galerie du Château d’Eau à Toulouse. Il travaillera toujours dans sa région. Il reçoit le Prix Niepce en 1954, le Prix Nadar en 1961. Il est le photographe du quotidien, le photographe de la réalité car ses images sont d’une composition parfaite. Dans cette exposition sur le brai (composant de la houille) pour laquelle il a travaillé de 1956 à 1960, il est à la lisière du poétique et du rêve où le noir & blanc dévoile son mystère. Son épouse Jacqueline Dieuzaide et son fils Michel veillent sur plus d’un million de négatifs. Ils ont accepté de prêter ces photographies à Villeneuvelez-Avignon, le temps d’une exposition. Du 6 septembre au 19 octobre à la Tour Philippe le Bel à Villeneuve-lez-Avignon.

Tél. 04 90 27 49 28.

Espace Artistique

,Après Bacon, Van Gogh, Picasso, Viallat, la Fondation Van Gogh, présente actuellement « Ques Aco?», une exposition de 40 œuvres inédites de Robert Combas.

La ville d’Arles, semble être le lieu propice aux recherches de Combas, le méditerranéen. Le choix de l’exposition d’Arles pour l’été a d’ailleurs provoqué chez lui un réel engouement.

Le Sud est pour cet artiste l’élément déterminant, celui qui convient à ses affinités. C’est ici que son œuvre remplie de lumière trouve toute sa légitimité.

Ce boulimique visuel à l’inventivité joyeuse, traque les figures dans les moindres recoins de ses tableaux. Son avidité picturale n’est jamais satisfaite. Un grand nombre de ses figures se rapprochent de l’Art Brut. Allégrement, il peint sans cesse, reniant la référence, prenant le risque de rompre avec les théories et pratiques de l’art contemporain.

Cette exposition rassemble dans cinq salles peintures, gouaches, sculptures et céramiques de Robert Combas, ses œuvres les plus récentes, celles qui témoignent à nouveau de sa permanence et de sa créativité.

Jusqu’au 2 novembre, Fondation Van Gogh d’Arles. Tél. 04 90 49 94 04.

l’art-vues • page vingt-neuf • août - septembre 08 ...
« No Limit 4» à la Vigie-Art Contemporain Œuvre de Alain Josseau à Salses
EXPOSITIONS Jean Dieuzaide à Vi l leneuve-lez-Avignon laguinguette34@gmail.com www.laguinguettedesamoureux.com Restaurant ouvert toute la semaine midi et soir jusqu’à mi octobre Réservation conseillée 04 67 55 31 16 concerts, arts vivants, arts visuels… La Guinguette La des Amoureux des Lac de Cécélès 34270 St-Mathieu de Tréviers Restaurant

Atelier 31, une académie d’arts

plastiques privée

Bear Galerie à Sommières

,Entretien avec Jérémy Martinato qui dirige ce nouveau lieu d’art avec beaucoup de sensibilité et d’émotions devant les œuvres des artistes qu’il présente.

Comment s’est fait le choix d’ouvrir une galerie d’art à Sommières ?

Galerie Open Arts à Lattes

,Que dire de l’atelier 31, si ce n’est qu’il faut s’y rendre pour éprouver cette agréable sensation qui vous saisit quand, après avoir traversé la grande verrière par la grande porte, on se retrouve entouré de dessins et de tableaux en cours d’exécution qui laissent flotter une léger parfum de peinture à l’huile. Observez les couleurs, les matières, la lumière qui vous parlent d’histoire de l’art, de nouvelles sensations vous envahiront éveillant des envies créatrices... Qui dit dessin, pense généralement à des exercices et des séances de croquis interminables, mais qu’on se le dise on aurait bien tort de négliger le côté ludique d’un apprentissage mettant en avant les points forts de l’élève. Les progrès réalisés très rapidement lui permettront le plus souvent d’acquérir progressivement sa propre manière. Les cours et les ateliers suivis à l’atelier 31, donnent rapidement la possibilité de s’exprimer à travers une technique, pouvoir réaliser des travaux qui comblentles envies créatives. L’essentiel est de parvenir à un niveau de maîtrise. Les cours démarrent par le dessin, puis tout naturellement se dirigent vers la couleur, ce qui donne à chacun le temps d’apprentissage nécessaire à la découverte de la peinture en ses multiples aspects. L’intérêt de cette approche des arts plastiques est de prendre en compte, de développer les qualités de chaque élève, la présence au même moment de personnes plus avancées va donner aux autres l’occasion de voir toute l’étendue des possibilités. Christophe Arbieu et les artistes intervenants s’efforcent de stimuler et de modifier votre perception du dessin et de la peinture, ce qui permet d’affirmer sa personnalité et par la même ses réalisations. L’idée de l’atelier, du travail en devenir. Pour susciter l’envie de faire et permettre à chacun de poursuivre son apprentissage des arts plastiques, sont utilisés tous les outils des créateurs. Les cours se déroulent avec de petits effectifs compris entre 6 et 10 personnes, ce qui permet de cibler au mieux les attentes et les besoins de chacun. Les ateliers ne sont pas organisés par niveaux, le professeur dispensant à chacun les méthodes d’apprentissage qui conviennent pour le faire progresser. L’aquarelle montre bien, combien peut-êtredifficile ce qui apparemment semblefacile. L’objectif est d’amener, grâce à un travail à la fois technique et culturelà une maîtrise permettant de réaliser un projet de manière autonome, de permettre à chacun de progresser à travers les échanges de point de vue, de s’enrichir en développant sa sensibilité, son imagination et sa capacitéde créer.

Atelier 31 - 1110, avenue de St-Maur à Montpellier. Tél. 04 67 72 62 71.

Habitant Lunel, il aurait été évident que j’y ouvre ma galerie. Mais depuis quelques temps il n’y a pas de réelles ambitions culturelles dans cette ville. C’est pour cela que je me suis expatrié sur Sommières: il y a de très bons artistes ici, des galeries associatives, et je pense que la municipalité actuelle mettra prochainement en œuvre des choses intéressantes pour développer la culture dans sa ville et ses alentours, comme un projet sur un parcours de l’art ainsi qu’une manifestation pour cet automne, « La Soupe à l’art ». De plus, j’y ai rencontré des personnes étonnantes comme Théa Pfenniger qui, par amour pour l’art, contribue à faire connaître des peintres et sculpteurs de la région. Il y a une vraie dynamique sur Sommières. Comment se compose l’activité de la galerie?

La galerie à ouvert ses portes début mai. Elle commence à bénéficier d’un bon bouche à oreille car elle dénote un peu avec ce qui est proposé dans la région. Les toiles de Vochelet sur le thème de « l’adolescence » rencontrent un vif succès, et les lampes « burtoniennes » en résine de Thierry Coutant ainsi que le fauteuil araignée faussement inconfortable de Coquelin allient parfaitement art (en termes de design) et utilitaire. Chaque début de saisons sera marqué par une nouvelle sélection d’œuvres.

Quel style d’artistes y sont exposés et à partir de quels critères ?

Les artistes de la galerie, qui est contemporaine, sont tous des artistes que je collectionnais, à part Richard Nammias que j’ai découvert récemment. Le seul est unique critère de sélection est donc ma sensibilité et l’émotion que je ressens devant les œuvres. C’est ma sélection, un peu égoïste. Il y a une dominante dans la galerie, c’est un regard lucide et un peu (parfois beaucoup) désenchanté sur notre monde qu’expriment de jeunes peintres comme Pascal Vochelet et Frédéric Hego. Je me sens très proche d’eux, nous sommes de la même génération. Mais je suis toujours à la recherche de nouvelles émotions.

Quels sont les prochains rendez-vous de la galerie ?

Pour la rentrée, la galerie aura un esprit plus « rock’n’roll » qu’elle ne l’est actuellement, avec des artistes issus de la contre culture et qui dénoncent le politiquement correct, comme Shepard Fairey qui a lancé le fameux mouvement « Obey » , et Tom de Pékin, qui détourne les slogans et les images de propagande de pays totalitaires pour en faire une campagne, elle aussi de propagande, explicitement gay

Bear Galerie - 11, rue Marx Dormoy à Sommières (Gard).

Ouvert du mardi au vendredi de 15h à 19h. Le samedi de 9h30 à 13h et de 17h à 20h. Et sur rendez-vous au 04 66 71 37 99 ou 06 50 46 35 26. www.beargalerie.com

Papagrebou en premanence

,Il commence par faire des petits dessins au crayon, à l’encre, au stylo. Fainéant comme il est, il n’apprend pas les bozarts, d’ailleurs, il ne tient même pas bien son crayon. Il se met à ramasser les objets qui lui parlent, dans la rue, sur la plage, dans les bennes et les poubelles, et quand un objet répond à un autre il les assemble, mélange ce qui lui tombe sous le main. Le truc est en marche, il passe à la peinture. Il expérimente, désapprend avant d’apprendre, peint vite, nerveusement, sauvagement (et s’en fout partout d’ailleurs), étale ça à la brosse, au couteau ou avec les doigts… Et petit à petit l’œuvre prend forme, en filigrane. Parfois, ça ne va toujours pas alors il efface, gratte et étale la pâte molle sur un autre support. Souvent, plusieurs tableaux sont superposés, avec des mots aussi, car si «l’art-souille nettoie, l’art conditionné polue ». En permanence à la Bear Galerie.

, L'art pour tous

L'Open Art a ouvert ses portes le 1 er mars 2008. Son concept unique dans le sud de la F rance, propose de découvrir tous les jours (même les dimanches et jours fériés), 30 artistes exposants 400 toiles. De l'artiste émergeant à l’artiste confirmé comme Alfredo Lopez, Stoul, Murciano..., tous ont voulu participer à ce mouvement en proposant des œuvres uniques délivrées avec certificat d'authenticité, à des prix abordables, à partir de 20 € ! « Nous souhaitons, par ce concept, que tout le monde puisse acquérir une "vraie toile" unique (ou sculpture) au lieu d' une lithographie tirée à des millions d' exemplaires...» déclarent les responsables du lieu.

L’entrée libre et les prix sont affichés sur chaque toile avec la possibilité de les toucher grâce à un film de protection. Une partie des toiles exposées sont "accrochées aux murs " et les autres sont accessibles au sol. Différents services sont proposés comme la livraison, le show room (essai de toiles à domicile sur rendez vous), le droit à l'erreur (7 jours pour venir changer), la liste d'anniversaire, la liste de départ, la liste de mariage...

• L’expo de Corinne Grima

Corinne Grima est une passionnée d’art pictural qui flirte avec l’abstraction, «cela permet d’entrer dans un imaginaire fait de sensations, de couleurs, d’atmosphères » explique-t-elle. Les tonalités sont axées dans des résonances de rouges incandescents, de jaunes dégradés, de bleus.

Elle est dans la recherche graphique. De ses débuts dans la figuratif, elle a conser vé quelques éléments qui suggèrent plus qu’ils ne dévoilent. Les formes sont à peine esquissées, la richesse chromatique de ses décors entretient un climat onirique et envoûtant. Sa démarche tend à saisir l’instantané du monde de la tauromachie : le geste, la pose, les mouvements de force et de lumière. Corinne Grima est une «poétesse picturale», entre douceur et candeur, toujours en quête de renouveau. Exposition permanente à la Galerie.

L'Open Art - Domaine de Soriech à Lattes (près de Connexion).

Tél. 04 67 85 23 65.

www.lopenart.fr

l’art-vues • page trente • août - septembre 08 ... LIEUX D’ART
Œuvre de Pascal Vochelet Papagrebou

ARTéNIM 9e édition - Du 25 au 29 septembre 2008

ARTéNIM célèbre l’estampe

La foire d’art contemporain du sud rassemble des professionnels de l’art, galeristes, éditeurs, proposant un large éventail de l’art actuel. Dès son origine, elle a considéré l’estampe comme art à part entière. Un choix que confirment les expositions qui lui sont consacrées cette année, avec la venue de la Biennale de gravure de Sarcelles, un panorama de la gravure égyptienne depuis les précurseurs jusqu’à la nouvelle génération, réalisée en partenariat avec le Ministère de la culture d’Egypte, en la personne de Mohsen Shaalan, chef du département des Arts, et avec la participation de l’ateliergravure des Beaux-Arts de Paris.

La Biennale Internationale de la Gravure etdes Nouvelles Images de Sarcelles

Unanimement saluée et reconnue de la scène artistique mondiale, la Biennale Internationale de la Gravure de Sarcelles a reçu depuis sa création de nombreux artistes du monde entier. Elle présente à ARTéNIM une sélection de 20 artistes graveurs provenant de 9 pays, Allemagne, Belgique, Bulgarie, Canada, France, Inde, Italie, Lituanie, Pologne. Jean Paul Le Provost, commissaire de la Biennale, est à l’initiative de la création de la Biennale en 1980. Graveur, et directeur de l’Ecole Municipale d’Arts Plastiques de Sarcelles, sa venue à ARTéNIM signe une attention partagée à l’oeuvre gravée. « En général les foires d’art contemporain ne font pas de place à la gravure ou de façon secondaire. On l’instrumentalise en présentant des lithographies ou des sérigraphies d’artistes importants. Le marché de l’art ne reconnaît la gravure que lorsqu’il s’agit de grands artistes qui ne sont pas forcément des graveurs. Les collectionneurs achètent un grand nom parce qu’ils ne peuvent pas s’offrir une toile par exemple, bien qu’il y ait aussi des collectionneurs exclusifs de gravures. Or notre combat depuis le début est de considérer la gravure comme art à part entière. Ma venue à ARTéNIM est motivée par le fait que pour la première fois, dans une foire nationale et internationale, la gravure est considérée comme art à part entière, alors qu’elle est toujours un peu confinée dans la confidentialité et peu ouverte sur la création contemporaine » explique le directeur de la Biennale. Pourtant, la France a été le berceau de nombreuses améliorations techniques développant les potentialités d’expérimentation de ce médium. «Les années 50 ont été marquées par un renouveau de la gravure. Des artistes comme Goetz, Hayter ont mis au point

des techniques d’encrage de couleurs qui ont fourni de nouvelles clés. L’Atelier 17, atelier parisien de Hayter, recevait des artistes (Chagall, Ernst, Giacometti, Lipchitz, Miro) et des étudiants venus du monde entier pour travailler à ses côtés. Goetz a développé une technique et un enseignement spécifique de la gravure fondée sur la couleur. Ils sont d’ailleurs venus l’un et l’autre à notre première exposition en 1980, qui ne s’appelait pas encore Biennale. Un artiste graveur est un artiste qui sépare les démarches et qui s’investit avec la même intensité dans la gravure et dans la peinture. Il peut être peintre, sculpteur. Dado, Picasso sont de vrais peintres et de vrais graveurs... Quand un artiste a un nom, qu’il est reconnu, on édite une lithographie ou autre chose. C’est ce qui stigmatise la gravure. Un monotype n’est pas de la gravure, il y a transfert, les couleurs ne sont pas intégrées au creux de la plaque. La gravure tient de la programmation de la mémoire, l’artiste travaille une planche, une matrice. Graver c’est produire une matrice, un objet qui a une mémoire. »

Les éditeurs d’art

Ceregard sur l’estampe est renforcé par la présence des éditeurs d’art.

Les Editions Rémy Bucciali qui accueillent des artistes venus de toute l’Europe pour créer des eaux fortes, aquatintes, pointes sèches, directement sur le cuivre, présentent des oeuvres d’artistes dont Tony Soulié, Kim Lux, Jacques Clauzel, Ken Denning, Ghislaine Thomas...

Bervillé-Editions éditent et impriment des estampes contemporaines sur ses presses, tant à Paris que dans le sud de la France à Uzès et effectuent un travail sur pierre, calque ou aluminium. Figurent parmi sa sélection des estampes de Claude Viallat, Antoine Desjardins, Pincemin...

Mixtec et la Société des Gens de Gestes exposent à ARTéNIM les travaux d’Albert Palma.

Accentméditerranéen

En s’intitulant, Foire d’Art Contemporain du Sud de la France, ARTéNIM exprimait dès sa création sa situation géographique et sa volonté de se donner une orientation méditerranéenne. Fidèle au concept qui a présidé sa création, ARTéNIM réaffirme cette identité qu’elle souhaite développer et renforcer en s’élargissant à tous les pays du pourtour méditerranéen. Entamant son périple autour de la grande bleue, cette 9eme édition fait une halte en Egypte en accueillant, une exposition de gravures.

Venant du Maroc, la galerie Ré largue aussi ses amarres à Nîmes. Installée à Marrakech, dirigée par Lucien Viola -ex-directeur d’une galerie new-yorkaise spécialisée dans l’art égyptien-, la galerie ouvre une porte sur la création contemporaine de ce pays qui suscite l’intérêt croissant du marché de l’art, en présentant 5 jeunes artistes : Amina Benbouchta, Hicham Benohoud, M’barek Bouhchichi, Safaa Errouas, Sibylle Baltzer.

Expositions inédites

Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Nîmes

Quel est le meilleur moyen de présenter une école d’art ? En révélant au public le travail des étudiants qui en sont issus. L’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Nîmes propose de découvrir le travail de 5 artistes, représentant plusieurs générations de diplômés qui poursuivent leur activité dans le monde de l’Art Contemporain : Amélie Coronado, Aurélie Louis, Nils Bertho, Pierre Chancel, Jing Hui Gao, Tino Disantolo, Mélissa Tresse.

Jean Pierre Tanguy "Batang" Eau-Forte Amélie Coronado. « Plongeur 1 » Encre sur papier. Ecole Supérieure des Beaux Arts Nîmes

Ville de Sète

La ville de Sète met en avant à ARTéNIM la production d’un artiste sétois afin de le faire mieux connaître du grand public et de lui permettre de rencontrer les galeristes venus de France et de l’étranger. Elle a choisi cette année de présenter Christophe Cosentino. La Méditerranée trouve par sa présence un écho supplémentaire. Se jouant des supports, des techniques -volets en bois ou toiles de jute brute, introduction de céramique- l’artiste transpose, de façon ludique et poétique, des figures de la mythologie et des scènes de la vie ordinaire du port de Sète. Dockers et marins, scaphandriers et animaux marins y flirtent avec le rêve et la réalité dans une profusion de couleur qui exacerbe un sens certain du tragique.

Les nouveaux venus

Chaque année la présence de nouveaux exposants vient enrichir les propositions d’ARTéNIM.

La Maisenbacher Art Gallery de Berlin présente les huiles sur toile de la série «Nuages» de Sebastiaan Spit, et les multiples de Ottmar Hörl connu pour ses grandes installations dans l’espace publique (en France : 800 bustes d’Arthur Rimbaud à CharlevilleMézières en 2003, 2.000 chats botté à Epinal en 2005).

La Xavier Ronse Gallery privilégie de jeunes talents

de l’art urbain et invite à la découverte d’un artiste indonésien déjà reconnu dans son pays, Yojakarta. La galerie Art Vitam qui fut à l’initiative, avec quelques galeries et institutions privées, de l’association du Wynwood Art District de Miami et qui a récemment ouvert une seconde galerie en France est à ARTéNIM avec, entre autres, des oeuvres de l’artiste australien Christopher Croft, des sculpture de Michel Dejos, des livres objets de Claire Jeanine Satin (Floride).

La Galerie du Château, créée en 2006 à Pau, présente trois peintres parmi les 48 qu’elle expose de façon permanente : Simon, Rémi Trotereau, Van Tame. La Galerie Elizabeth Couturier spécialisée dans la figuration actuelle, sous toutes ses formes (peinture, sculpture, photo, art numérique...) expose Peter Klasen, Renato Montanaro, et Guillaume Ortega (d’origine nîmoise).

La Galerie Marina présente les oeuvres sur papier de Michel Hass et, côté sculpture, deux solo shows, la galerie Slotine pour Gosti et la Magnidotter Gallery pour Kjell Engman.

La Nuitde l’art Durant la Nuit de l’Art, les allées se transforment en scène de spectacle, musique, poésie, danse, théâtre et arts plastiques se livrent à de surprenantes conversations orchestrées par les exposants. Embarqué dans un voyage insolite, le visiteur, sollicité à chaque instant, choisi ses escales, s’abandonne à son instinct, ou suit les vagues de la foule. La Nuit de l’Art, le vendredi 26 juin, est ce moment festif qui invite à une autre découverte de la foire et qui favorise la rencontre entre exposants, publics, artistes.

Artetmécénat

Le jeudi 25 à 18h, une conférence sur le thème «Art, mécénat et fiscalité» est organisée en partenariat avec l’Hérault juridique et économique avec la participation de l’Ordre Régional des Experts Comptables du Languedoc-Roussillon. Et, comme en 2007, des entreprises parrainent une galerie profitant de conditions d’accueil personnalisées pour nouer ou pour renforcer des relations professionnelles.

Liste des exposants

• AD GALERIE

• LES AMIS DU MUSEE FABRE

• ARTENSION

• EDITIONS ARTIN PROGRESS

• PANORAMAGRAVEURS EGYPTIENS

• GALERIE ARTSENSATIONS

• GALERIE ARTVITAM

• LES AMIS DU MUSEE D’ARTCONTEMPORAIN ETDES BEAUX-ARTS DE NÎMES

• GALERIE ATHENAPARIS

• AZART

• BIENNALE DE LAGRAVURE DE SARCELLES

• EDITIONS BERVILLÉ

• EDITIONS BUCCIALI

• CARRÉ D’ARTS CROISÉS

• CASTANGALERIE

• GALERIE DU CHÂTEAU

• CHEMIN D’ART

• GALERIE ELIZABETH COUTURIER

• GALERIE ANNE CROS

• GALERIE DOCK SUD

• GALERIE DE L’ECUSSON

• GALERIE EUROP’ART

• GALERIE FLEURY

• GALERIE NICOLE GOGAT

• GALERIE MARIE-CLAUDE GOINARD

• GALERIE L.

• GALERIE JEAN-MARC LAÏK

• L’ARTVUES

• GALERIE LEE

• MAGNIDOTTER GALLERY

• MAISENBACHER ARTGALLERY

• GALERIE MARINA

• GALERIE BUCCIALI MINARO

• MIXTEC

• GALERIE N.

• GALERIE NFF JAPON

• GALERIE RICHARD NICOLET

• ECOLE SUPERIEURE DES BEAUX ARTS DE NÎMES

• ORYX PARTNERS

• ECOLE SUPERIEURE DES BEAUX ARTS DE PARIS

• GALERIE LE PETITPONTDES ARTS

• POPGALERIE

• GALERIE LE QUAI ROSA

• RAURICH

• GALERIE RÊ

• SYMBIOSE ART

• GALERIE SLOTINE

• SOCIETE DES GENS DE GESTES

• GALERIE DU TEMPLE

• VILLE DE SÈTE

GALERIE THIERRYVEAUX

• XAVIER RONSE GALLERY

• GALERIE Z

(liste établie au 22/07/2008)

Parc des expositions.230 ave du Languedoc.30 000 Nîmes. www.artenim.com.Tél.04 66 84 93 39

ARTéNIM.
Christophe Cosentino "Uyu" Ville de Sète Kjell Engman « My Blau Heaven » Magnidotter Gallery Yojakarta. « Sans titre » Xavier RonseGallery

Exposition en août au Festival International du Cheval à Tarbes

Exposition en novembre au Grand Palais à Paris

Présent à Arténim (du 25 au 29 septembre) à Nîmes - Stand l’Art-vues

Contact : miranda.sculture@orange.fr

Z G
E
E Z 4, place Saint-Louis - 30220 AIGUES-MORTES Tél. 04 66 53 61 98
Peintures
A L
R I
Michelle PASTOR
BAROCCO Sculptures Du 9 août au 6 octobre 2008 Carlos Miranda
Tél. 06 22 18 05 14
à Arténim
« Légende d'automne » 100 x 100 - tech. mixte sur toile (2008) Lekleti Altenhof 9 - 56068 KOBLENZ (Allemagne) Tél. (+)49 26 11 71 41 - Fax (+)49 26 11 71 46 E-mail : galerie@laik.de • Site : www.laik.de
Galerie Jean-Marc Laïk
avec Mohamed

GALERIE ARTSENSATIONS

présente à ARTé NÎM Stand n°C6

EUSTA - HERSK - INGRATO - JABLONSKI

Miro Pedret

présent à Arténim

(Parc des expositions de Nîmes)

Du 25 au 29 septembre Sur le Stand K1

(Magazine L’Art-vues)

Exposition,en permanence à la galerie : CHAMBRY - EUSTA - HERSK - INGRATO

JABLONSKI - MENU

Exposition INGRATO : à la Galerie O Marches du Palais à LODEVE du 13 septembre au 31 octobre Rétrospective à PALAVAS les 4 et 5 octobre

9 rue du portail 34790 GRABELS

✆ 06 83 08 37 07 www.ar tsensations.net

Hugo Jules Mathias

présent à Arténim avec la Galerie N (Montpellier)

miropedret@club-internet.fr

Exposition du 16 octobre au 9 novembre

Hôtel Vatel à Nîmes

Vernissage le 16 octobre

Renseignements : 06 18 91 84 41 www.hugojulesmathias.com • E-mail : hugojulesmathias@neuf.fr

Nadine Amagne

Evénement de la rentrée

culturelle et artistique à Palavas

Rétrospective Giovanni INGRATO

Contact :

✆ 06 07 50 38 31

amagne21@yahoo.fr

Le Cercle des Arts et de la Culture et la Galerie Art Sensations présentent : 16 ans de peintur e et de sculptur e (de création,d’hésitation et d’expérience) feront l’objet de l’exposition des 4 et 5 octobre 2008 à la salle des fêtes à Palavas (à côté de la salle bleue) de 10h à 19h

Giovanni Ingrato, peintre et sculpteur.

Une rétrospective à laquelle vous êtes conviés afin de comprendre l’évolution de Giovanni INGRATO au fil des années, des influences et des inspirations.

Peintre depuis 30 ans, il vous présentera les toiles de 1992 à aujourd’hui, presque 300 œuvres seront ainsi exposées.

Vente de tableaux à prix exceptionnels. Entrée et parking gratuits.

Rens. 06 83 08 37 07

E-mail : martine.ingrato@wanadoo.fr

Régis

Jalabert

à l’Espace Taurin de Béziers

,L’exposition « la Passion mise en croix » de Régis Jalabert est à découvrir jusqu'au 31 août à l'Espace Taurin du Mail Plein Sud.

Les toiles successives retracent en quatorze stations (peinture et images numériques de 200x95,5cm) le cheminement de la passion du Christ et en parallèle le déroulement de la corrida du sorteo à la mort du toro bravo. Le Christ, lui-même n’est pas représenté, mais sa passion est traduite par un ange sous les traits d’une femme éclatante de lumière et comme vêtue de teintes rouges et de dorés symbolisant tour à tour la violence, le sang, la victoire, tandis que la couleur noire du taureau exprime l’ombre, la matérialité, l’instinct de vie et de mort.

Une ombre souvent confondue avec le noir de l’arrière plan dans lequel la lumière, formant contraste s’engloutit ou ressuscite et semble tiraillée entre l’être et le néant.

Régis Jalabert est un artiste plasticien arlèsien, diplômé des Beaux-Arts d'Angoulème. Concepteur numérique et directeur d'une agence de communication.

Dans le milieu taurin, il réalise de 2001 à 2003 des affiches pour les ferias d'Arles et de Nîmes, depuis 2004 pour les ferias du cheval à Méjanes et les Saintes Marie de la Mer. Il a également conçu les affiches des Andalouses durant les 4 saisons des ferias de pâques et septembre 2005, 2006 et 2008. Les Biterrois ont pu découvrir Régis Jalabert lors de la deuxième édition du Béziers Arts Actuels Forum (BAAF2) tenu début juin, place Jean Jaurès.

Jusqu'au 31 août à l'Espace Taurin du Mail Plein Sud - Espace Chapat - avenue Wilson à Béziers. Tél. 04 67 35 28 46.

Mohamed Lekleti

A Arténîm et à Coblence

,Du 25 au 29 septembre, la galerie Jean Marc Laik présentera les derniers travaux de Mohamed Lekleti dans le cadre de la grande messe de l’art à Nîmes.

Auparavant du 15 août au 15 septembre, c’est à Coblence que l’artiste se rendra pour effectuer une performance à la demande de la ville. Dans le cadre de la Nuit des musées, un parcours de vitrines peintes sera présenté, avec pour thème les légendes du Rhin.

Les œuvres de Mohamed Lekleti libèrent des conventions, elles soulignent la frénésie d’un monde fuyant où il est urgent de rester debout. Des êtres hybrides, des chimères monstrueuses et empruntées tentent de garder des équilibres précaires. Ce sont de véritables funambules qui occupent les toiles où le centre symbolise l’équilibre. Les déformations exagérées et des raccourcis énigmatiques envahissent l’œuvre par leur étrangeté. Oser des performances picturales dans les rues en compagnie des poètes est un challenge que l’artiste maitrise depuis des années.

Concilier les oppositions nécessaires et fécondes et la distorsion de l’espace, du temps et des corps est une provocation permanente.

L’artiste fait percevoir tout ce qu’il ressent en lui-même. Les forces et les natures des entraves ainsi que les handicaps de l’homme font prendre conscience de notre dérisoire réalité.

A Arténîm et à Coblence en septembre.

F. Escale Agnan et V. Depadova à la Galerie Méridenne

,Valérie Depadova et ses toiles vives et singulières ainsi que Françoise Escale Agnan et ses gravures souples et sensibles succèdent aux artistes africains de "Créafrique" pour un été riche en créativité .

• Douts, Tchif, Moussa Sokho et les autres artistes de "Créafrique" restent en galerie tout l'été et parlent d'une afrique moderne, humaine et souvent urbaine. Ils accompagnent les nouvelles expositions : jusqu'au 10 août, celle des subtiles gravures de F. Escale Agnan; puis à partir du 11 août, celle des toiles lumineuses de V. Depadova. En septembre et octobre, un "remix" de la saison permettra de revoir les principales œuvres des expositions 2008.

• Françoise Escale Agnan. Les gravures de Françoise Escale Agnan parfois abstraites, parcourues d'écritures, d'empreintes de rafia, de plis, de mouvements parlent d'elle. Elles racontent ses histoires, ses pensées, ses cris, sa vie! Elles sont sensibles, douces et nous invitent aux voyages: surtout à ceux que l'on fait en soi…

• Valérie Depadova. La peinture de Valérie Depadova nous rappelle que la chaleur peut être au cœur de l’hiver. Son regard sur un monde prédateur est indulgent, presque enfantin. Ses couleurs chatoyantes, ses traits vifs et spontanés de statuaire primitive sont un baume à la tristesse, étrangère au cœur de personnages pris en flagrant délit de vie simple et ordinaire. Disproportions, postures asymétriques, rugissements silencieux: tout s'exprime, questionne, dialogue avec force. La vitalité dépasse la possible angoisse... Le rouge vif prend le dessus et nous dynamise...

Tout l’été à la Galerie Méridienne - Place aux Herbes à Méjannes le Clap (Gard).

Tél. 06 64 31 35 72.

Indochine 1862-1954 au Musée de l’Infanterie

, L'exposition “Indochine 1862-1954” qui se tient au musée de l'infanterie évoque la présence française en Indochine sur la période concernée et plus particulièrement les opérations militaires de 1945 à 1954 où l'infanterie a joué un rôle primordial.

Loubat intègre la Galerie Nicole Gogat

,La Galerie Nicole Gogat à Aigues-Mortes vient d’intégrer dans ses artistes permanents le peintre Philippe Loubat. De nombreux projets vont ainsi voir le jour, à commencer par des expositions des nouvelles œuvres de l‘artiste. Et des projets il n‘en manque pas Loubat. On se souvient de sa récente exposition à La Cure Gourmande de Balaruc-les-Bains ne manquant pas d‘originalité. Avec des œuvres composées d’objets métalliques qui donnent un certain volume à ses créations. Un ensemble qui met en scène des personnages, des animaux, des véhicules en clichés tendres et humoristiques sur la vie à travers des compositions à base de fer, de cuivre, de verre et de bois.

A la Galerie Gogat, les visiteurs peuvent, dès à présent, découvrir certains de ses derniers travaux puisqu’un espace lui est entièrement consacré.

L’univers de Loubat fait déambuler les personnages tout d’amour et de tendresse, dans une complicité colorée avec tout ce qui, dans la nature, vit, bouge, respire, éclaire. Une sorte de bonheur du quotidien prend son élan dans une rêverie poétique autour des femmes, ou plutôt de la femme, dans une émouvante complicité. Loubat installe des fleurs, des feuilles, des oiseaux, des poissons, du ciel, de l’eau, du soleil, et des hommes, pour dessiner un imaginaire avec plus de force encore que la vie.

A découvrir en permanence à la Galerie Nicole Gogat - 11, rue Pasteur à Aigues-Mortes.

Tél. 04 66 51 67 91.

Cette exposition rassemble non seulement des tenues et des objets militaires mais aussi des pièces choisies en fonction de leurs qualités esthétiques ou symboliques exprimant la richesse culturelle et artisanale des différents États ayant constitué l'Indochine française ou la vie des communautés locales. Elle est tout naturellement dédiée à ces hommes et ces femmes qui ont servi en Indochine, aux militaires français, aux légionnaires, aux Africains et aux Nord Africains qui ont du la quitter en laissant derrière eux leurs frères d'armes, vietnamiens, cambodgiens, laotiens et à tous ceux qui n'en sont pas revenus.

Chemin faisant, tout en écoutant le fond sonore ou en regardant les divers témoignages, le visiteur ne manquera pas de méditer sur ce qui aurait pu être le conflit, car cette exposition se veut aussi un lieu de réflexion et une occasion exceptionnelle de témoigner de l'importance de cette guerre, souvent qualifiée de “guerre oubliée”.

Jusqu’au 21 septembre au Musée de l'Infanterie - Avenue Lepic à Montpellier. Tél. 04 67 16 50 43.

l’art-vues • page trente-sept • août - septembre 08 ...
Philippe Loubat à la Galerie Nicole Gogat Régis Jalabert à l’Espace Taurin de Béziers

Art de Femmes à Saint-Estève

,Pour la 5ème édition de cette exposition, la Ville de Saint-Esteve accueille au Mas Carbasse douze femmes peintres et deux sculpteurs. Invitée d’honneur : Nathalie Mulero Fougeras portraitiste contemporain. Des images du monde flottant, voilà ce que donnent à voir ses tableaux. Inspirés de l’ukiyô-e, le « monde flottant » de la culture japonnaise du XVII ème siècle, ses toiles ouvrent une fenêtre contemporaine sur un « monde merveilleux de grâce, de délicatesse et de sensibilité », pour reprendre l’expression de Danielle Eliseeff, de l’Ecole du Louvre. Derrière cette fenêtre, ce sont les femmes que l’on admire. Proches ou lointaines, leur grâce, leur délicatesse et leur sensibilité ne résultent pas seulement de leur beauté plastique. Nathalie Mulero Fougeras a su insuffler une âme, des sentiments, par fois des espoirs, à ces femmes dont les yeux et les postures sont les plus parfaits miroirs.

Fabienne Potherat. Artiste plasticienne, dessinatrice en publicité depuis 1981 à Paris. Son travail privilégie le dessin et la composition avec des matériaux de récupération trouvés sur les ports et les plages.

Présente une per formance « La Frise Humaine » danse, vidéo, dessin interactif avec le public sur un texte de Sylvie Germain.

La peinture de Garaulavigne mêle les transparences et la matière, nous fait découvrir l’univers de la tauromachie, à la fois plein de douceur et de force.

Annick Dauliach est plasticienne. « la peinture, le trait, le papier, la trace, l'abstraction, la matière, le rien... les recherches sur le "comment dire ou comment taire" sont une urgence et la trame de mon travail... »

Marie Raynaud « la puissance des couleurs éclatantes de la région méditerranéenne permet à ses tableaux de devenir un témoignage de la joie de vivre mais aussi d’être le reflet puissant de la mentalité des gens du sud. »

Du 19 au 28 septembre au Mas Carbasse à St-Estève. www.st-esteve.com

Marché nocturne des arts à Canet

,Le marché des arts de Perpignan prend ses quartiers d’été à Canet-en-Roussillon. Cette «Rambla des Arts» permettra la rencontre entre le public et les artistes locaux. L’activité artistique, montrée hors des galeries se désacralise et éveille la curiosité des passants. Cet événement quotidien, populaire et en plein air animera l’espace piéton jusqu’à minuit. Peintres et sculpteurs occuperont tour à tour l’espace de l’avenue Méditerranée, offrant ainsi une variété artistique. Les artistes locaux motivés pourront se joindre à l’événement, une commission installée à cette occasion examinera les propositions.

Tous les soirs du mois d’août à Canet-enRoussillon.

A la Galerie de l’Espace Culturel de Châteaurenard

, Tom Garcia. La peinture de Tom Garcia met en évidence son amour pour la tauromachie. Virtuose dans son art, ses œuvres appréhendent les sujets avec un minimum de geste. Simplification, captation de l’essentiel, pureté de la ligne, élégance, beauté et souplesse du mouvement ; nous entrons dans sa peinture en suivant un rythme qui s’élance. Du 9 au 25 septembre.

• Parcours de l’Art (peintures, photographies, conférence). Le Parcours de l’Art, conçu pour multiplier les rencontres et fréquenter un domaine aujourd’hui de plus en plus riche, offre depuis 14 ans un tremplin efficace à tous les artistes expérimentés, désireux de transmettre leur idée de l’art actuel, offrant ainsi aux amateurs, aux collectionneurs et aux créateurs, la possibilité de découvrir les différentes formes d’art proposées, et de contacter les artistes. Châteaurenard se joint pour la 5ème année consécutive et durant trois semaines à cette grande manifestation où les arts plastiques contemporains ont désormais leur place. L’exposition accueillera, sur les cimaises des deux lieux mis à disposition par la ville, des acteurs de la conception actuelle peintres et photographes ainsi qu’une conférence. La programmation choisie pour la ville de Châteaurenard, est présentée :

- Dans la galerie d’art, où le public découvrira les photographies de Jean-Claude Chuzeville, Laëtitia Cucurni, Florence Offret, Valérie Sarrouy et Christophe Seyve et les sculpures de Dominique Coutelle.

- Seront exposées à la Maison des Associations, les peintures de Katherine Chang Liu, Anne Hélène Davin, Jean Pierre Grisot et Sylvie Sauvageon.

- Une conférence se déroulera à l’auditorium de la bibliothèque le vendredi 24 octobre à 18h30. La totale coopération de la municipalité a permis d’optimiser l’organisation de ce rendez-vous et offre au public et aux artistes un apéritif très convivial, à l’occasion du vernissage des œuvres exposées, le vendredi 10 octobre à partir de 18h. Du 10 au 29 octobre.

A la Galerie de l’Espace Culturel - 11, Cours Carnot - Espace Isidore Rollande à Châteaurenard.

Tél : 04 90 24 25 54.

Expositions à Agde cet été

,Jeux de foire par la Compagnie Les Objets Trouvés

Cette exposition interactive propose des jeux et des plaisirs artistiques inédits inspirés des attractions de foire. Le visiteur pourra ainsi assister à un théâtre de phénomènes, côtoyer une « liseuse de nuages» ou participer aux «(grosses) Fessotamponeuses». Un théâtre du «presque rien» où un rôle central est accordé aux gestes, aux actes les plus insignifiants.

Six plasticiens surprenants et six comédiens pour pas moins de 12 spectacles, hors des sentiers battus. Jusqu’au 28 août, Espace Molière, Place Molière à Agde.

• Le «Bien-être» Olivia Overmars

Artiste d’origine hollandaise, Olivia Overmars vit et expose désormais à Agde. Devant ses toiles, empruntes de poésie et de douceur, on saisit tout de suite l’intitulé de l’exposition. Des femmes aux formes voluptueuse, disproportionnées évoluent sur des fonds aux tonalités fraîches et apaisantes où grandissent de nombreuses fleurs. Il en ressort une impression de sérénité, de détente et de quiétude… Bref, de bien-être. Tout l’été - 4, place de la Marine à Agde.

• Le mythe de «Shérazade» revisité par les artistes du Site des Métiers d’Art Fidèle à son fil conducteur, la féminité, le Site des Métiers d’Art propose une exposition autour du thème «Shéhérazade», la narratrice des Milles et une nuits, un des chefs d’œuvre de la littérature mondiale. Condamnée par son mari, la jeune femme entreprend de lui conter chaque soir des histoires sans fin pour reculer la date de son exécution. De belles surprises en perspectives, avec des créations des artistes du site des Métiers d’Art rejointes pour l’occasion par des créateurs venus de tout le bassin méditerranéen. De juillet à octobre à la Galerie de la Perle Noire - 20, rue Jean Roger à Agde.

Serge Poliakoff à Gordes

, «La rencontre du critique d'art Charles Estienne et du peintre a lieu en 1946. La peinture de Poliakoff le convainc de la légitimité de l'abstraction : son vif chromatisme et les formes imbriquées de ces années là lui paraissent garantes de l'avenir de la peinture. Ce qu'écrit Estienne de Poliakoff est suffisamment pertinent pour être relu comme une voie durable d'accès à sa peinture. L'instinct presque « infaillible de la couleur » et le «sens mystérieux de la vie des tons » sont devenus, à propos de cette peinture, des sortes de clichés, mais ne l'étaient pas en 1951. Cette exposition montre les étapes cruciales de la quête vers le silence méditatif de la toile, des travaux figuratifs du début à la définition de la Forme unique ou à l'organisation des tempéras en polyptique, en passant par les plus "classiques".»

Propos de Gérard Durozoi

Jusqu’au 28 septembre - Espace SimianePlace du Château à Gordes (Vaucluse). Tél. 04 90 72 98 64.

Rencontres des Toiles à Ménerbes

,Eric Beridon, peinture. « Ce travail n’est pas dans la lignée des peintres de la transformation. Je ne voulais pas asservir la peinture, le dessin avec des mélanges de couleurs ou de formes. Je trouve le procédé trop démonstratif, trop dans la virtuosité technique. Je ne désirais pas non plus être dans la lignée de travaux plus conceptuels où l’émergence de l’idée prime sur l’environnement. Trop prétentieux au regard de la nature. Ce qui comptait, c’était de garder l’essentiel de mon travail en trois dimensions - sculptures - à savoir laisser à la nature son pouvoir créatif, tout en réduisant au maximum mon intervention. » (Eric Beridon). Sept artistes exposent leurs œuvres avec l’invité d’honneur : Alain Bourabah, Nathalie D’Henaut, Eban, Marie Emery, Markus Nine, Kathy Serra, Christian Tell.

Jusqu’au 5 septembre à la Maison de la Truffe et du Vin du Luberon. Rencontres des Toiles à Ménerbes. Tél. 06 03 43 63 43.

Hommage aux peintres à Bagnols/Cèze

,Cette exposition, organisée par le service culturel et les Amis des Musées de Bagnols-surCèze, rend hommage à Jean-Claude Bertrand (1928-1987), Michel Bouchery (1929-2004) et Dominique Mayet (1925-2004). Ces peintres issus de la célèbre Ecole Nationale des Arts Décoratifs de Paris appartiennent à la génération 1950, celle de l’après guerre. Le critique d’art George Besson fut un des premiers à reconnaître et à défendre avec passion ces jeunes créateurs car il vit en eux la relève de l’Art Français.

Le visiteur abordera ici de grandes diversités créatrices. Sa sensibilité personnelle le portera vers l’un ou l’autre de ces peintres qui partagent une authenticité relevant de vraies valeurs pour une émotion et un plaisir partagé.

Jusqu’au 22 août, au centre d’Art Rhodanien Saint-Maur à Bagnols-sur-Cèze.

Tél. 04 66 50 50 54.

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Art de Femmes à Saint-Estéve
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Ozane à Mèze

,Réalisée par la ville de Mèze, cette exposition intitulée «Eclats de Vie » est un hommage à l’œuvre de l’artiste Ozane.

Né en 1916 à Paris, Ozane est élevé jusqu’à 13 ans par sa grand-mère maternelle en Corrèze. Il retourne à Paris en 1929 et se spécialise dans les arts plastiques en apprenant le matin la photo et l’après-midi la peinture sur nature. Il réalise plusieurs expositions de 1942 à 1960.

Décédé en 2003, il lègue à sa famille, aujourd’hui installée à Mèze, une grande collection de peinture très intéressante présentée, à travers cette exposition, aux Mézois.

«Chaque époque de ma peinture est un temps personnel. Il y a des moments qui me conviennent mieux que d’autres. J’étais mieux dans ma personne... » déclarait-il. Du 2 au 30 août au Château de Girard. Tél. 04 67 18 30 58. www.ville-meze.fr

Alberto Valverde à la Maison de la Gravure

Quatre graveurs à la Galerie St-Ravy

,L‘Association « EV’A » (Evénements Artistiques & Brasilidade), présente les travaux de gravures de trois artistes brésiliens Cristina Carvalheira, Aline de Castro et Milan Dusek, et d’une artiste américaine, Judith Rothchild.

Cristina Carvalheira. Peintre-graveur née à Recife au Brésil, elle vit et travaille à Brasilia. Dans ses gravures, l’homme et la nature sont représentés en symbiose et en interdépendance permanentes. Le mélange entre la tradition et la contemporanéité souligne sa façon de travailler. Le choix de la gravure la défie et l’attire. « La gravure m’invite, déclare t-elle, dans son ancienneté, à parler du contemporain, de l’actuel. Je ne pouvais pas choisir un autre moyen pour dénoncer le côté pervers de notre temps. Bien que cette technique d’expression artistique soit ancienne, elle résiste au temps ».

Aline de Castro. Née à Belo Horizonte au Brésil, elle vit et travaille actuellement en France, dans la région Rhône-Alpes.

Judith Rothchild à l’Atelier 37

,Cette exposition présente les trois grands chemins sur lesquels Judith Rothchild s’est aventurée: le pastel, la gravure en manière noire et l’imprimerie. Militante de l’art figuratif, indépendante de toutes les modes actuelles, elle considère ces différents procédés comme très proches. Ils permettent de mettre l’accent sur chaque variation de ton, de comprendre le sens de ce que l’on voit. La technique est sans faille mais l’enjeu est de taille : saisir la fugacité de l’instant à travers ce qui l’entoure. Cette américaine a élu domicile il y a vingt ans dans un petit village de l’Hérault et expose encore ses pastels à Londres et à Zurich. Judith Rothchild est une artiste d’envergure nationale, voire internationale. Ce sera donc un privilège pour le public de l’Atelier 37 de se délecter de cette rare et harmonieuse proximité.

Jusqu’au 4 septembre. (Le 19 août à 18h, lecture de textes par Marie Rouanet.).

A l’Atelier 37 - Chemin de Perdut à Vailhan. Tél. 04 67 24 66 59.

,Alberto Valverde utilise tous les supports et tous les matériaux pour ses gravures. Il intègre dans ses recherches plastiques les reliefs d’objets préfabriqués par l’homme. Son travail sur la matière et le signe s’inscrit dans un graphisme gestuel. Sur les pas du découvreur à la recherche d’un nouveau monde, il trace les plans d’un itinéraire cosmique qui prend sa source au coeur d’une géologie organique. Dans ses océans fantômes fermente une vie embryonnaire, une géométrie rigide indique les repères aux chercheurs d’or, l’empreinte du graffiti, la piste du cartographe. Conférant à l’image mythique sa valeur d’objet signifiant, à l’objet démantibulé de son vécu, celui de vestige identifié. Leur imprimant une codification mystérieuse, il crée un univers métamorphique qui rejoint le fantastique d’une période antérieure. Né en 1953 à Valladolid en Espagne, Alberto Valverde fait ses études à l’École de Beaux-Arts d’Aix-en-Provence où il obtient le Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique. Il est diplômé des Beaux-Arts par l’Université de Salamanque. Depuis 1995 il dirige l’Atelier de Chalcographie de la Fondation Municipale de la Culture de la Mairie de Valladolid, spécialisé dans les techniques de gravure et d’impression… Il a exposé en Espagne, France, U.S.A., Italie, Angleterre, Suède, Japon, et au Maroc…

On trouve ses oeuvres dans la collection de l’Assemblée Castille, de l’Artothèque Antonin Artaud (Marseille), de l’Artothèque A.M.A. (Aix-en-Provence) et dans de nombreuses collections privées.

Du 6 septembre au 31 octobre à la Maison de la Gravure Mediterranée à Castelnau-le-Lez.

Tél. 06 76 07 85 98.

Botaniste de formation, son activité professionnelle en Amazonie brésilienne l’a profondément marquée. Elle a vécu à Brasilia où elle s’est initiée aux techniques de la gravure. « Tout en restant ancrée dans la réalité, cet art me permet d’exprimer une perception instinctive du monde qui m’entoure, une plongée dans les sources de l’imaginaire, de la mémoire, déclare t-elle. Malgré la persévérance qu’exigent les techniques de la gravure, j’y trouve une terre de liberté, où l’image apprivoisée dans un instant éternel dans l’ourdissage du trait, le tissu de l’eau forte, la trame subtile de l’aquatinte retourne, par les rétines de celui qui l’observe, à l’envol libre du rêve ».

Milan Dusek. Peintre, sculpteur et graveur, il vit et travaille à Brasilia. Son travail dans la gravure artisanale a été une réaction naturelle à son travail professionnel dans les arts graphiques appliqués, qui exigent une dose considérable de rationalité. Pour parler de son travail il dit : « Transformer une plaque de cuivre inerte en matrice et dépositaire du prévisible - imprévisible par le geste libre du pinceau ou de la pointe d’acier, par le travail capricieux des acides, encres et papiers m’a offert un antidote salutaire. »

Judith Rothchild. Née en 1950 à Boston (USA), vit et travaille dans l’Hérault depuis 30 ans. Elle fait ses études au Sarah Lawrence College, The Rhode Island School of Design et l’Akademie für Andewandte Kunst (Vienne).

Sa première exposition personnelle a eu lieu à la Mirondela dels Arts à Pézenas en 1975. Depuis elle expose régulièrement en Europe et aux Etats-Unis. Ses gravures et livres d’artistes sont montrés dans plusieurs salons spécialisés, notamment Art Expo à New York, Estampas à Madrid, Caractères à Bruxelles et Pages à Paris.

Ses gravures et livres se trouvent dans de nombreuses collections publiques, en particulier le Victoria and Albert Museum de Londres, la Fondation Gulbenkian de Lisbonne, la Bibliothèque Nationale de France et le Fogg Museum de Boston. « Le noir profond de la manière noire m’incite à chercher la lumière et la noirceur fait apparaître les couleurs de l’imaginaire, déclare t-elle. Mon travail n’est pas très éloigné de mes pastels vivement colorés. Dans ce monde réduit de la gravure, tout est là ; la lumière brille encore plus intensément ». Du 9 au 21 septembre de 13h à 19h à la Galerie St-Ravy - Place St-Ravy à Montpellier.

Appel à candidature pour exposer à la Galerie Saint-Ravy à Montpellier Artistes, seuls, en collectif, professionnels ou amateurs: la municipalité de Montpellier recrute des personnes ou des associations culturelles domiciliées dans l’agglomération de Montpellier pour exposer à la Galerie Saint-Ravy. Toutes les formes d’art visuel peuvent être proposées.

La sélection sera effectuée par une commission composée d’artistes et de professionnels, le sélectionné disposera gratuitement de la Galerie Saint-Ravy pour une durée de quinze jours. Située au cœur de l’Ecusson, cette galerie à l’architecture moyenâgeuse est très appréciée du public qui y voit un lieu d’échanges et de rencontres propice au partage des énergies créatrices. Les porteurs de projets artistiques peuvent retirer le document détaillé pour la programmation 2009 auprès de l’accueil de la Maison de la Démocratie ainsi qu’au Carré Sainte-Anne.

Informations: www.montpellier.fr rubrique culturelle, lieux d’art et salles d’exposition.

J.- A. Rouillot à la Salamandre

,L’œuvre de Jacques-André Rouillot est une histoire de rencontres entre la peinture et la sculpture, la structure et le socle, l’architecture et la scénographie. Les cultures se rencontrent aussi avec les églises de Bourgogne qui côtoient les monastères de l’Himalaya tout comme les sites Maya au Mexique. Et puis il y a les frictions, les accords, les désaccords, des pièces complémentaires en mouvement et rapports avec le corps. Le visiteur se balade, de façon très libre, suivant ses attirances. Les sculptures sont des espaces, les références citées servent de champs de recherche, traversent les siècles, les cultures où l’homme doit se situer dans des espaces réels. Les peintures présentées dans cette exposition affirment le dialogue entre l’objet et la couleur. La théâtralité, la mise en situation est exacerbée sous le regard de27 portraits métissés. Chaque œuvre a son propre mode de fonctionnement qui peut aussi être perçu dans la complémentarité de plusieurs œuvres. Les oppositions entre structure mentale/ structure spatiale invitent le spectateur à trouver son chemin, sa mémoire, son histoire.

Du 5 au 27 septembre à la Chapelle de la Salamandre - 3, place de la Salamandre à Nîmes. Tél. 04 66 76 23 90.

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Judith Rothchild à la Galerie St-Ravy et à Vailhan J.-A. Rouillot à la Salamandre

expos l’Av

P. Chappert Gaujal et L. Vassiliu à Mèze

,Patrick Chappert Gaujal. Il est né à Bédarieux en 1959. Etudiant à l'Ecole des Beaux-Arts de Perpignan de 1975 à 1980, il vit maintenant à La Franqui dans l'Aude. Là, sur les bords de la Méditerranée, il puise son inspiration dans l'alternance des paysages doux et rugueux propre à la région. Il a découvert la Suède à l'occasion d'un voyage à Malmö au milieu des années 80. Il s'y fixa quelques années partageant un atelier avec plusieurs autres jeunes artistes à la Läderfabriken désaffectée de Malmö, qui était, à l'époque, la plaque tournante d'un collectif artistique fertile. Encouragé par Siwert Bergström, il expose à la Galerie GKM à Malmö pour la première fois en 1988. C'est le point de départ d'une longue collaboration, qui vit depuis de nombreuses autres expositions sous l'égide de la galerie. Jusqu’au 31 août à la Chapelle des Pénitents.

Luciana Maia Rosa à la Chapel le du Miracle à Avignon

,Luciana Maia Rosa est née en 1966 à Sao Paulo, Brésil. Entourée de peintres, sculpteurs et architectes dans sa famille, elle reçoit très jeune une influence de ce milieu artistique.

Après un passage rapide à l’Ecole de BeauxArts et au cours de philosophie de l’Université de São Paulo, elle choisit de faire ses études à l’atelier des peintres brésiliens déjà reconnus avec lesquelles elle sent une résonnance.

Elle voyage en Europe et aux Etats-Unis en quête d'autres influences puis expose à Sao Paulo et à Porto Alegre.

Elle choisit de vivre en France où elle poursuit depuis une dizaine d’années une recherche personnelle et solitaire en peinture.

A Paris, elle collabore à la conception et réalisation de décors de cinéma et théâtre.

En septembre, elle exposera pour la première fois en France ses peintures : douze grands formats dont la matière riche, presque minéral, révèle un lien profond avec les éléments de la nature (sans être figuratif).

Sa peinture est le champs d’une exploration intérieure portée par un questionnement incessant.

L’élaboration lente et silencieuse des œuvres est en harmonie avec l’espace intimiste de l’exposition, la Chapelle du Miracle, une des premières chapelles gotiques d'Avignon aux formes pures et dépouillées. Daté du XIV ème, le lieu a été sécularisé et fermé au public pendant deux siècles. Récemment restauré il est devenu depuis quatre ans le lieu du Conseil Régional d’Ile de France pendant le festival d’Avignon. Il inaugure maintenant le projet de devenir un espace culturel ouvert à différentes manifestations de l’art contemporain. Jusqu’au 19 octobre à la Chapelle du Miracle - 13, rue Velouterie (porte Saint-Roch) à Avignon. Tél. 06 18 17 25 98.

Barocco à la Galerie Z

Barocco et Michelle Pastor à la Galerie Z

,Barocco, sculptures. Théâtre des fantasmes et des mystères universels, l’œuvre de Barocco est une magnifique évocation de nos histoires collectives. Depuis le magma initial jusqu’aux raffinements de nos symbolismes contemporains, ces sculptures composites proposent mille lectures et interpellent nos imaginaires. C’est de l’union de deux sensibilités et de deux talents qu’est née la signature Barocco. Et c’est bien dans le baroque que nous entraînent Jacques Massard et Richard Tarone avec une œuvre singulière à quatre mains dont ils nous proposent une double lecture. D’abord, c’est la forme qui s’impose, brute, sombre et mate : Richard Tarone pose l’architecture de l’œuvre et structure l’espace en une Imbrication d’éléments primitifs semblant surgis du magma de nos mémoires. Elle offre à Jacques Massard différents plans articulés pour une deuxième approche de l’œuvre. Il y pose la couleur et y met en scène un théâtre d’ombres aux mille symboles. On est fasciné par la préciosité et la virtuosité de ces allégories et l’on chemine dans les méandres de cette mise en scène fantasmagorique aux multiples références. C’est l’histoire de nos civilisations que raconte Barocco, des arts premiers aux miniatures du XVI ème siècle et des mythologies antiques aux symbolisme et surréalisme contemporains. • Michelle Pastor, peintures.

Artiste du Midi, Michelle Pastor sait aller à l’essentiel. Des paysages languedociens, elle a capté la lumière et la couleur et de la toile vierge, elle fait surgir ses mirages : bateaux à l’ancre, ports de pêche ou villages écrasés de soleil. Marines, paysages méditerranéens ou natures mortes, Michelle Pastor est une fille de la lumière et elle puise son inspiration dans ses miroitements et ses jeux d’ombres. Sur la toile blanche ou discrètement nacrée, elle pose la couleur et joue avec la matière. Comme surgi de nulle part, le motif apparaît flottant dans la lumière, mais ancré sur la toile par les axes des lignes noires qui fixent les repères. Sa palette très personnelle avec de grands aplats aux fortes tonalités oranges, jaunes et noires, s’enrichit de collages de papiers, de tissus et de cartons qui se juxtaposent et se superposent. Comme un mirage mis en forme, la peinture de Michelle Pastor va à l’essentiel. Légère, lumineuse et pourtant forte par ses contrastes, elle s’impose à nous comme une évidence. Du 9 août au 6 octobre à la Galerie Z - 4, place Saint-Louis à Aigues-Mortes. Tél. 04 66 53 61 98.

Nadia et Claude Pasquer à Fraïsse des Corbières

,Nadia Pasquer travaille la forme. Objets clos, ronds, à facettes ; leur géométrie est le plus souvent céleste.

Le geste répétitif du polissage, patient, attentif et rigoureux transmue la matière en reflet...

Claude Pasquer, dès le début de son activité picturale, s’est délibérément placé dans la lignée des artistes modernistes de l’art construit. Reprenant à son compte la définition historique d’une peinture dans laquelle les variations qu’autorise la mathématique se substituent à l’imagination de l’artiste. Sa position hérite à la fois des mouvements de l’abstraction concrète mais aussi des expériences du process art et de l’art conceptuel des années soixante.

Jusqu’au 23 août, les vendredi, samedi et dimanche à l’Atelier, rue du Soleil à Fraïsse des Corbières (11). Tél. 04 68 45 08 26.

• Laura Vassiliu. « L’âme du bois sacré ». Sculpteur et décoratrice d’intérieur, elle se nourrit de voyage pour sa création. Son univers est toujours coloré comme une façon e provoquer la monotonie de nos villes, les petits tracas du quotidiens. Laura est une femme qui aime la diversité, les rencontres où l’on réveille les émotions juste par amour. Son œuvre est un mélange de tendresse et d’humour où les bonheurs simples, « les émotions » trop souvent oubliées dans nos sociétés modernes semblent réapparaitre comme une musique qui chasse les malheurs. Les couleurs, les odeurs, les formes, le mouvement semblent nous dire avec sensualité qu’il existe autre chose que les angles droits, la raison et l’occident.

Du 13 au 28 septembre au Château de Girard à Mèze.

Camille Virot

à la Galerie HD Nick , Matières nomades, Artistes Nomades, la Galerie HD Nick sédentaires depuis 1991 dans une garrigue près d’Aubais est inspirée par le passage le mouvement la transmutation. Verre et céramique, sculptures dans le bois ou la pierre occupent chez eux une place privilégiée. L’accueil de Camille Virot, céramiste français initiateur et adepte du raku va de sens. «Il est tentant, dès que l’on aborde Camille Virot et son oeuvre, d’évoquer le nomadisme. Certes, au premier degré, sa pratique déjà ancienne du continent africain y inciterait; mais quel raccourci réducteur ! Virot nous a constamment démontré que l’on pouvait chercher et découvrir sur une terre en apparence immobile, mais riche d’un métissage profond souvent subi.

L’esprit du «nomadisme» qu’il incite à pratiquer n’est-il pas, par essence, expérimental ?

L’horizon vers lequel il transporte notre imaginaire est dépouillé des anecdotes chères aux touristes pressés », écrit Didier Nick à son propos. Il est à la croisée de ce toutes les formes de créations contemporaines, il est un passeur. Les vingt-cinq artistes familiers des lieux, qui se succèdent cet été dans les salles et le jardin autour des ses œuvres, ont peu ou prou ont lien avec cette forme de nomadisme. Comme tous les étés, chaque mercredi soir un diner-rencontre se fera autour de plusieurs d’entre eux avec les visiteurs. S’inscrire à l’avance. Une des singularités appréciées de la galerie. Jusqu’au 21 septembre à la Galerie HD Nick à Aubais (Gard). Tél. 04 66 80 23 63.

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Luciana Maia Rosa à Avignon
GALERIE NICOLE GOGAT Aigues-Mortes PEINTURES, SCULPTURES, OBJETS D’ART magasins ouvert toute l’année 5, rue Amiral Courbet Tél/Fax 04 66 35 28 19 www.galerie-nicolegogat.com 11, rue Pasteur Tél/Fax 04 66 51 67 91 email : nicolegalery@wanadoo.fr Présent au salon ARTéNÎM 25-29 SEPT. 2008 Stand D7 présente CECILE DESSERLE AUX ANDALOUSES Arles du 10 au 14 sept. 30220 AIGUES-MOR TES Ouvert de 15h à 19h sauf dimanche et jours fériés Tél : 04-68-48-85-95 info@hautgleon.com Xavier Escriba Exposition du 28 juillet au 30 août 2008 Au Château Haut-Gléon 11360 Villesèque des Corbières

C. Maurice et C. Pernot à Mauguio

,L’Espace Morastel présente une exposition intitullée « Illusion et Réalité» : Claudine Maurice, peintre. Son parcours porte l’empreinte très forte d’une volonté, d’une passion. La peinture a été pour elle une révélation il y a quelques années. Son goût pour le travail et sa ténacité lui ont permis de se perfectionner dans des techniques mixtes en utilisant huiles, pigments, collages, poudre d’or, incrustations selon ses envies du moment. Le blanc est très présent dans sa peinture, symbole de simplicité, force, lumière, vie et sagesse. Les couleurs et les textures sont les éléments précieux de ses créations. Plusieurs fois récompensé, son travail est reconnu. Quelques uns de ces tableaux ont été choisis et édités par les Editions Mogliani. Pour Claudine Maurice, peindre est un moyen d’évasion, d’expression, de partage… Du bonheur quoi !

« Florilège » à Baillargues

,Il s’agit de la quatrième édition du Salon de peinture et sculpture organisé par l’Association Bail’Arts.

Il rassemble 14 artistes reconnus (11 peintres et 3 sculpteurs), et se tiendra à l’Espace Vigneron de Baillargues.

Le vernissage aura lieu le vendredi 26 septembre à partir de 18h30, en présence des artistes.

L’Association Bail’Arts a pour vocation de favoriser la diffusion de l’art et de la culture à Baillargues. Au delà des six concerts de musique qu’elle organise chaque année, elle s’est lancée en 2005 dans l’organisation d’un événement de qualité autour de la peinture et de la sculpture. Ce salon, baptisé Florilège, a réuni, dès sa première édition en 2005, treize artistes de grande valeur. Des artistes régionaux, mais aussi des peintres venus d’autres régions plus éloignées qui tous avaient exposé et avaient été distingués lors d’expositions dans la région, ailleurs en France ou à l’étranger.

Le succès de la première édition s’est renforcé lors des expositions Florilège de 2006 puis de 2007 (450 personnes au vernissage, plus de 600 écoliers pendant la semaine, au total plus de 2000 visiteurs).

Le principe est donc conservé pour Florilège 2008. Ainsi, 14 artistes venus du Languedoc, mais aussi de Provence ou de la région parisienne seront rassemblés et présentés au public pendant cette dernière semaine de septembre. Florilège se caractérise par la diversité des styles et techniques présentés. De la peinture académique à l’abstraction, de l’huile à l’aquarelle ou au pastel, du non figuratif au réalisme, des techniques classiques aux supports mixtes… sans oublier les sculptures, ce salon se veut pluriel.

Tous les artistes invités exposent régulièrement leurs œuvres aux quatre coins de l’hexagone et plusieurs se sont fait connaître et exposent audelà des frontières.

Les artistes :

Yves Alleaume, Bojidarka, Jean-Marie Canetta, Thierry Citron, Nicole Di Meo, Raymond Georges Dugue, Jean-Jacques Felix, Dominique Fuster, Philippe Janin, Annie Manero, Michèle Marquette, Jean-Louis Ponferrada, Geneviève Risser, Anne-Marie Ruggeri.

Du 27 septembre au 5 octobre à l’Espace Vigneron de Baillargues.

Grande Nuit de l’art à La Cave à Saint-Just

,La Cave est un lieu chargé d’émotion et ce lieu artistique se prête parfaitement à la réalisation d’une Grande Nuit de l’Art qui lancera sa saison artistique.

« Si vous pensez faire partie de ceux qui aiment et respectent l’expression artistique, vous ne pouvez pas rater cet événement où tous ceux qui comptent dans la région se retrouveront autour d’une dégustation de vins fins dans une atmosphère chaleureuse et conviviale » déclare ainsi Jean-Michel Mauri, le responsable du lieu.

En effet, la soirée sera riche en moments forts, en rencontres exaltantes, performances artistiques, installations éphémères, beaucoup de musique et la présentation des uvres picturales d’une palette de peintres et de sculpteurs au talent hors du commun.

Ces artistes resteront exposés du 4 au 12 octobre, il s’agit de : Evelyne Beaudoing - performances, Robert Bodson, Jean-Pierre Cormontagne, Christian Cérisola - peintre et sculpteur, Anne Foster, Jamy, Dominique Lassalvy, Daniel Leclainche, Lewis-Riviére - sculpteur, Moss - peintre et sculpteur, Pierre Nogues, Pierre Pécoud, Saba-B, Karen Thomas et en invité d’honneur : Soroma. Grande Nuit de l’art, vendredi 3 octobre à La Cave.

Qu’est-ce que La Cave ?

Elle fut construite au début du XXe siècle. C’est une des plus anciennes caves coopératives de France. La réhabilitation a respecté l’authenticité des lieux tout en leur conférant une allure actuelle pleine de charme et de modernité. L’aspect extérieur s’intègre parfaitement dans l’environnement architectural et culturel, en annonçant l’ambiance Art et Vin que vous découvrirez à l’intérieur. Une âme ancienne cachée dans un écrin de modernité.

La Cave correspond exactement aux attentes des entreprises actuelles soucieuses d’associer leur image à une recherche profonde de beauté, d’esthétique et de respect de l’environnement. Idéal donc pour vos séminaires d’entreprise, événements professionnels, artistiques, musicaux ou privés.

La galerie La Cave en 2008-2009

La Cave veut répondre aux attentes des amateurs d’art contemporain, original et respectueux de son public. Des amateurs d’art éclairés, curieux, esthètes et exigeants.

C’est pourquoi La Cave organisera régulièrement des expositions d’art contemporain avec des artistes connus ou moins connus, mais au talent affirmé, sélectionnés avec soin par un jury de spécialistes.

L’année artistique de La Cave sera également ponctuée par d’autres événement culturels, car ce lieu veut rester ouvert à toutes les formes d’expression pourvu qu’elles soient de qualité. Des événements uniques dans un endroit unique. Dans un lieu pas comme les autres.

La Cave - 2, route de Lunel-Viel à St-Just. Tél. 04 67 15 11 69.

www.lacave-art-vin.com

Catherine Pernot, sculpteur. Elle se tourne très jeune vers les arts plastiques, elle suit parallèlement à ses études scientifiques, les cours de l’école des Beaux-Arts de Dijon ou elle étudie le dessin académique pendant 4 ans. Sa passion pour l’art s’enrichit de formations en Arts Plastiques, l’amenant à la maîtrise de la peinture mais aussi de l’aquarelle, du fusain et du pastel tant dans le cadre de nus et de portraits que de paysages. Elle obtient le titre de compagnon de l’école de « l’Art Quotidien » à Montpellier. En 1996, au cours d’un stage de massage, elle découvre le contact avec la terre et depuis ne se consacre qu’à la sculpture. Une exposition inédite à voir! Du 26 septembre au 17 octobre à la Galerie d’art - Espace Morastel à Mauguio. Tél. 04 67 29 65 35.

Expositions d’été à Carnon

,Les expositions d’été de la salle des Cistes à Carnon sont comme les vacances : chaque année elles reviennent ! Rendez-vous sur le port, sous les pins, dans les salles des Cistes où les expositions estivales sont devenues tradition, saison après saison : les artistes ont des richesses à exprimer, à faire aimer et c’est à travers leurs pinceaux, toiles, pigments et autres techniques, que leur langage est le plus éloquent. Deux expositions gratuites sont proposées aux visiteurs, le décor change chaque jeudi, puisant son inspiration dans la riche et savoureuse palette des artistes qui se succèdent avec bonheur jusqu’en septembre. La grande diversité des thèmes et des supports, la vitalité des styles et l’intérêt des rencontres méritent le détour. Un catalogue de présentation des expositions est disponible dans tous les sites municipaux de la commune (Office du Tourisme, mairie, médiathèque, capitainerie).

Ils exposent cet été :

J. Maraval, C. Grimat, J-B Coloma, N. Diméo, R. Horte-Saint-Jean, L ; Vialacres, S. Biache, B.Roche, C. Bonhomme, V. Tisse, R. Kolter, Association Formes et Couleurs, J. Gallego, J. Verlaguet, M. Tournaire, M-J Nougaliat, E.Dago, L. Chemin, G. Lalane, Association Couleur pastel, J. Clavel, H. Crémier, J-C Marc, J. Ventura, Rose Lyne Fabre, D. Delestré, J. Tamberi, A. Villaret, A. Dancette, L. Porcher, JM Belles, Exposition Reg’Art organisée avec le secours catholique et le lieu-ressources «Corail ».

Jusqu’au 14 septembre, Salle des Cistes –Port de Carnon. Tél. 04 67 29 65 35.

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La Cave à Saint-Just Claudine Maurice à Mauguio Dominique Fuster à Florilège

’Av

« Farandole » à la Cave à Pignan ,

Farandole, c’est la réunion de trois artistes atypiques, trois femmes pour trois modes d’expressions différents : le collage, la peinture et l’art textile pour retranscrire ce monde qu’elles décrivent tantôt chaotique et complexe, tantôt calme et rassurant.

A travers les collages de Nicole de Toledo, c’est l’instant croqué sur le vif que l’on peut happer, tout en spontanéité, à l’image de leur auteur. Geste dont l’énergie foudroyante est le fruit de longues années d’études et de réflexion.

Le monde d’Emma Moch, quant à lui, ouvre vers un espace qui respire, dans lequel la matière, discrète, laisse toute sa place à la rêverie et au champ immense du souvenir. Ces œuvres, acryliques, prennent le temps d’être là, tout simplement.

Du côté de Gisèle, c’est la fantaisie et l’aventure vers les ailleurs. Univers poétique et ludique nourrit par la littérature et les arts du monde entier dans lequel, la matière textile, fragile et fugace invite au plaisir tout en effaçant les arbitraires frontières.

A l’origine de cette exposition il y a une vraie rencontre humaine et artistique entre les trois plasticiennes et le directeur de la cave de «L’écrin des collines » à Pignan, Patrick Marius Le Prince.

Une même passion pour leurs métiers et les arts, tous les arts, avec de part et d’autre cette envie et cette volonté de créer des correspondances entre eux.

Ce n’est d’ailleurs pas une première pour les artistes comme pour le directeur de la cave. Gisèle et Emma avaient déjà travaillé en relation avec d’autres créateurs, en particulier lors d’une exposition-événement intitulée « Métaphore d’une graine », au cours de laquelle, art textile, poésie, peinture, musique et art culinaire étaient réunis.

Pour Patrick Marius Le Prince et son équipe de « L’écrin des collines », il ne s’agit pas non plus d’un coup d’essai mais d’un réel engagement visant à porter un regard différent sur le vin, grâce aux liens qu’ils tissent avec d’autres arts. Il parle du vin comme d’une œuvre, fruit d’un travail aussi bien physique, intellectuel que créatif. Et il concrétise sa démarche puisqu’il inscrit le vin comme élément à part entière du projet artistique. Ainsi, son équipe et lui, inventent des cuvées spéciales, en séries limitées, à l’occasion de concerts de musique classique ou d’expositions. Il s’agit véritablement d’artisanat d’art, c’est aussi cela que Patrick Marius le Prince démontre et défend lorsqu’il ouvre, avec bienveillance, les portes de l’espace vente de la cave de Pignan aux artistes.

Jusqu’au 31 aôut à l’Espace vente de la cave « L’écrin des collines » - Avenue de l’Europe à Pignan. Tél. 04.67.47.70.15.

Perpinyà 2008 Capital de la Cultura Catalana

,L’année 2008 voit enfin reconnaître à Perpignan son statut de capitale de la culture catalane. Déchirée entre deux grandes puissances européennes puis terre d’accueil, elle ne cessa d’apporter une contribution essentielle à la pensée occidentale. Aujourd’hui, Perpignan présente la richesse de son histoire mais aussi d’une actualité portée par de grands créateurs. Elle se fait l’écho des œuvres de Dali, Comelade, Capdeville, Cappa, Mayol, présente à la fois une ouverture sur le monde grâce à une diversité culturelle et un fort enracinement culturel. Entre tradition populaire et esprit festif, toutes les générations se retrouvent pour célébrer la capitale de la catalogne. Plus de quatre cents spectacles, festivals ou manifestations sont prévus. Au programme :

• Arts visuels :

- Jusqu’au 1er septembre au Musée des Beaux-arts, Hyacinthe Rigaud : Perpignan Baroque.

- Jusqu’au 20 août à l’espace Dali du couvent des Minimes : Gala, muse de Dali.

- Jusqu’au 20 août à l’espace Boulat du couvent des minimes : Rétrospective Robert Julià. Au cœur des rétrospectives des meilleurs photographes de Catalogne duNord.

- Jusqu’au 20 aoûtCouvent des minimes : Jean Capdeville.

- Jusqu’au 29 septembre au centre d’art àcentmètresducentredumonde : Carlos Pazos.

- Jusqu’au 29 septembreau Palais des congrès Georges Pompidou : Guinó-Renoir, la méditerranée à quatre mains.

- du 30 août au 21 septembreau couvent des Minimes et sites patrimoniaux du centre historique perpignanais : 20ème édition du festival international de photojournalisme Visa pour l’image.

• Animations : du 30 août au 13 septembre: Visa off.

Jusqu’au 21 août au centre ville : les jeudis de Perpignan. www.perpinya2008.cat - Tél. 04 68 62 38 66.

Art et Politique ? au Château de Lastours

Art et Vin International

,Le Languedoc-Roussillon est une terre riche d’histoire, de culture, d’art, et de domaines vinicoles prestigieux. Dans ce cadre unique, Blue Morning souhaite faire partager sa passion de l’art avec le public d’épicuriens qui visite les propriétés viticoles de la région, et découvre la typicité et l’excellence des vins de notre région. Avec son département Com2Art, Blue Morning affirme sa volonté de faire venir vers les arts plastiques une audience la plus large possible, en les faisant sortir des lieux traditionnels tels les musées, les galeries et autres centres culturels, et de les faire entrer dans des univers différents tels que ceux du monde viticole. Pour sa première édition sur la région, une petite dizaine de châteaux et domaines d’exception ont été séduits par ce projet et ont accepté d’accueillir durant l’été cette aventure artisticovinicole :

- Au Château de l’Engarran à Laverune, du 1er juillet au 31 août :

Alain Dionne – Marc Fugere – Martin Brisson (Sculpture – Canada).

Gilles Swierc (Photographie – France).

- Château de Jonquière à Jonquière, du 1er juillet au 15 août :

Humberto Pinochet (Peinture – Canada) – Anet (Peinture – France).

Martine Belanger (Sculpture – Canada).

- Clos du Lucquier à Jonquière, du 1er juillet au 31 août :

• Ben B. est un artiste peintre née en 1969. Il se consacre uniquement a l’art a l’âge de 25 ans, après une carrière réussit dans le milieu informatique, ce qui nous permet de mieux comprendre et apprécier son uvre. Il suit une formation a l’école nationale des beaux arts a Paris, et depuis il ne quitte que rarement son atelier.

• Philippe Bonan, né le 28 juillet 1968 à Ambérieu en Bugey. Après sa rencontre avec André Villers en 1986, il apprend la photographie et réalise son premier portrait de l’artiste Jean Messagier. S’ensuivra une longue série de collaborations avec Keith Haring, Zao Wou Ki, Ben, César, Arman, Robert Doisneau, Édouard Boubat, Richard Texier, la sculpteur française Louise Bourgeois. Au cours de cette exposition au château, il dévoilera une autre face de son travail : la photo de rue.

• Yves Hayat avoue s’intéresser moins à l’enregistrement du réel qu’à sa manipulation et à ses

images «imaginées». Véritable consommateur visuel, il photographie, télécharge, retouche, recadre bref il met en scène. Par un jeu de superpositions, de décalages, de détournements, il met en confrontation le passé et le présent, la beauté et l’horreur, l’indifférence et le fanatisme, le réel et l’imaginaire. Il essaie de concevoir, à travers un questionnement sur les rapports art / politique / médias, des uvres critiques où transparaît une attirance plastique pour la culture des médias, du cinéma et de la publicité. Grâce aux avancées technologiques (internet, le numérique, l’impression sur plexiglas,), il tente d’élaborer une sorte de constat de notre histoire, de notre société dans ce qu’elles ont conçu, transformé, détruit. Jusqu’au 30 sept. au Château de Lastours à Portel-des-Corbières (11).

Tél. 04 68 48 64 74. www.chateaudelastours.com

Michel Martel – Michel Des Marais – Paul Giroux (Peinture – Canada).

Emmanuel Bellini (Peinture – France).

- Domaine de la Croix Belle à Puissalicon, du 1er juillet au 31 août :

Jacqueline Guibat (Peinture - Suisse) – Efpe –Cati Burnot (Peinture – France).

- Domaine de la Dourbie à Canet, du 1er juillet au 31 août:

Alexandra Allard (Peinture – France).

- Château Capion à Gignac, jusqu’au 15 août: Daniel Vincent – Claude Bonneau – Marc Galipeau (Peinture – Canada).

- Les Vignerons de la Vicomté au Pouget, du 1er juillet au 31 août:

Maryse Proulx – Micheline De Grace – Ginette Chavarie (Peinture – Canada) – Ginette. Beaulieu (Peinture – Canada) – Lucette Bellini –Marie-Hélène Ponchon (Peinture – France). Les expositions présentent des artistes peintres, sculpteurs et photographes Français, Suisses et Canadiens.

Art et Vin International en LanguedocRoussillon. Tél. 06 30 01 47 93.

l’art-vues • page quarante-quatre • août - septembre 08 ...
Sculpture d’Alain Dionne au Château de L’Engarran
l
H. Pinochet au Château de Jonquière
expos
La famille Allard, propriétaire du Château de Lastours et la Galerie Fabien Roulier présentent du 9 juin au 30 septembre, l’exposition « Art et Politique ? » avec les artistes - plasticiens Ben B., Philippe Bonan et Yves Hayat.

La Cure Gourmande, un lieu où la gourmandise rencontre l’art

Créée en 1989, cette biscuiterie-confiserie-chocolaterie a su retrouver, au-delà des valeurs gustatives, les émotions des produits traditionnels d’antan.

Aujourd’hui, celle-ci propose de nombreux biscuits artisanaux, Berlandises de Balaruc (bonbons fourrés à la pulpe de fruits), Choupettes (sucettes méridionales), chocolats, caramels, calissons.

La Cure Gourmande c’est aussi une magnifique collection de boites métalliques décorées et patinées à l’ancienne renouant ainsi avec les prestations traditionnelles du début du siècle dernier.

C’est l’emballage décoratif que l’on garde précieusement.

Enfin, ce lieu est aussi ouvert à l’art. Un magnifique espace est consacré aux expositions temporaires (tous les deux mois) et annuelles avec notamment la présentation de la collection gourmande qui fait l’objet de commandes particulières à des artistes comme Philippe Loubat et tout récemment Patrick Boccarossa (toujours visible). Actuellement et jusqu‘à la fin de l‘été, c’est le paysagiste Guy Covelli qui présente son univers pictural.

La Cure Gourmande inspire les artistes, un univers fait de rêves, de couleurs et de saveurs.

« La vue et les odeurs des bonbons évoquent des

paysages de mon enfance, déclare Guy Covelli charmé par le lieu, et le chatoiement de toutes ces gourmandises m’inspire la recherche des tons et

des harmonies de couleurs. Je suis sensible à la beauté et aux décors de La Cure Gourmande ». Pour Philippe Loubat « c'est un lieu lumineux, dédié au plaisir, à la saveur et à la gourmandise de la vie ».

L’art et la gourmandise font incontestablement bon ménage, La Cure Gourmande en est un des plus probants exemples et le public ne s’y trompera pas car on en ressort avec des images et des saveurs plein la tête.

La Cure Gourmande - Avenue de la Gare à Balaruc-les-Bains. Tél. 04 67 80 01 72. www.lacure-gourmande.com

A Balaruc-les-Bains (Hérault)
Guy Covelli expose jusqu’au 30 septembre
l’art-vues • page quarante-cinq • août - septembre 08 Art & Gourmandise
L’ancienne gare de Balaruc est devenue un lieu de gourmandise et d’art

Festival d’opérettes

Festival Pablo Casals

Le plus ancien festival de la région reçoit chaque année 13 000 amateurs d’art lyrique dans son théâtre à l’italienne construit en 1880. Un festival unique porté par des générations de passionnés et 90 artistes qui vous emportent au Pays du sourire avec La Veuve Joyeuse et Le Chanteur de Mexico pour Les Noces de Jeannette.

Au XIXe siècle, Lamalou était une station très à la mode, tout les people de l’époque venaient prendre les eauxdans cette station thermale crée en 1634 par Pons de Thézan : Alphonse XII, roi d’Espagne, le sultan du Maroc, la cantatrice Emma Calvé, Victor Hugo, Dumas… mais aussi les compositeurs Bizet, Gounod, Saint-Saëns. Et aussi le Maréchal Joffre, Alphonse Daudet et André Gide «Au début du XIXe siècle, les Hôtels Particuliers présentaient déjà des ouvrages en première lecture ou concert», indique Frédéric L’huillier directeur du festival.

L’attachement de Lamalou à l’opérette vient de là, prémices d’une saison, on ne disait pas encore festival, qui voit le jour dès 1880 au théâtre du Casino.

«En un siècle, cette institution de l’art lyrique et musical n’a cessé de croître tant par la qualité, le nombre et la durée des manifestations avec un public limitrophe de mélomanes, régional et national et des artistes du «terroir» mondialement reconnus», poursuit Frédéric l’Huillier.

« A l’heure actuelle, nous présentons chaque été des opérettes, opéras, comédies musicales subventionnés par la municipalité et le conseil général en partenariat avec le casino et la chaîne thermale. Ces spectacles sont créés, produits et répétés à Lamalou et ne font appel qu’à des professionnels du spectacle: intermittents, salariés saisonniers ou bénévoles ». Une particularité de cette manifestation.

Aujourd’hui, le festival compte quatre-vingt-dix artistes, musiciens, danseurs, techniciens intermittents, bénévoles, et a présenté plus de soixante titres différents de divers compositeurs.

Cette année encore, les spectacles présentés en alternance sont tous made in Lamalou. Frédéric L’Huillier, n’hésite pas à coiffer la casquette de metteur en scène. Il reprend notamment la mise en scène de La fille de Madame Angot, une commande de 1989 pour le bicentenaire de la révolution, régulièrement chantée depuis en tournée dans

toute la France. Ils sont quatre à se partager l’art de la mise en scène et cinq en alternance à assurer la direction musicale.

L’opérette a encore de beaux jours devant elle. « La municipalité et le public, fiers de cet art culturel et éducatif, veulent poursuivre au-delà des deux mois estivaux la production d’un théâtre musical trop longtemps délaissé» et qui redevient à la mode porté par la vague de la comédie musicale.

C’est ainsi que, depuis 2003, un festival d’hiver en fin d’année Fet’operet’lamalou a vu le jour, et de nouveaux les grands théâtres reprogramment des opérettes pour les fêtes et depuis la réfection de la salle en 2007, le théâtre vit toute l’année à Lamalou. De quoi se griser par quelques heures exquises. M-C H.

Quelques dates :

Mardi 5 août: La Veuve Joyeuse, de Franz Lehar. Jeudi 7 et Samedi 16 août, 21 h Les Noces de Jeannette, de Victor Massé.

Dimanche 10 août, 15 h Les cent vierges de Charles Lecocq.

Mardi 12, 21 h et Vendredi 15 août, 15 h Andalousie de Francis Lopez.

Dimanche 17 août, 15 h Le pays du Sourire de Franz Lehar.

Mardi 19 août, 21 h, Hello Dolly de Jerry Herman.

Jeudi 21 août Phiphi de Christiné.

Samedi 23 août La fille de Madame Angot, de Charles Lecocq.

Dimanche 24 août, 15 h et 21 h, Le chanteur de Mexico de Francis Lopez.

Mardi 26 août, 18h et 21h, Les Adieux de l’opérette, musique et dîner

Direction musicale: Guy Condette, Bruno Conti, patrice berger, Bruce Grant et Serge Gondolfi ; mise en scène : Carole Clin, Fernand L’Huillier, Frédéric L’huillier et Patricia Samuel.

www.lamalou.operette.com

Tél. 04 67 95 67 35 / 04 67 95 70 91.

Le Festival Pablo Casals de Prades est une occasion unique d’entendre de la musique de chambre interprétée par les meilleurs artistes du moment dans un cadre exceptionnel. L’impressionnante abbaye romane Saint-Michel de Cuxa et aussi dans d’autres petites églises avec en arrière plan, encore et toujours, le Canigou, sur lequel plane l’ombre de Pablo Casals.

Michel Lethiec, son directeur artistique, a élaboré un programme éclectique et dense autour de différents thèmes. Il y a eu les fêtes pour le millénaire de l’abbaye Saint-Michel de Cuxa fondée par l’Abbé Oliba.

Le souvenir de Casals prend la forme d’une journée le 9 août. Le violoncelliste exilé, grand humaniste qui décida de renoncer à ces concerts pour marquer son attachement à la cause anti-fasciste. Cette journée se terminera par le Chant des oiseaux de Casals, joué à chaque festival de Prades, titre d’un noël du folklore catalan. C’est aussi un air portebonheur. Au cours du traditionnel concert Hommage à Casals, le public pourra entendre des œuvres des contemporains du maître: Maurice Jaubert, Manuel de Falla, Isaac Albéniz et Enrique Granados, de poèmes de Joan Alavedra, Pablo Neruda, Garcia Lorca.

Un autre temps fort étant la journée dédiée au chef et compositeur contemporain Krzysztof Penderecki avec la création en France de La Chaconne. Sans oublier, le concert final du mercredi 13 août consacré à Schubert avec la fine fleur des interprètes de cette édition réunie par le clarinettiste Michel Lethiec : Quatuor Talich, Olivier Charlier, Gil Sharon, Bruno Pasquier, Arto Noras, Niek de Groot, Michel Lethiec, Carlo Colombo et Marie-Luise Neunecker.

Quelques dates :

M-C H.

• Mardi 5 août - 21h Abbaye Saint-Michel de Cuxa: Quatuor à cordes en fa majeur de Joseph Haydn par Artis Quartet ; Trio pour piano, violon et violoncelle n°5 de Ludwig van Beethoven ; Les rêves et prières d’Isaac l’aveugle pour clarinette klezmer et quatuor à cordes d’Osvaldo Golijov

• Mercredi 6 août - 17h30 Salle La Catalane d’Ille sur Têt: un concert pour enfants et parents avec des œuvres de Ernest H. Papier Flûte !; Francis Poulenc, Babar le petit éléphant ; Saint-Saëns, Le Carnaval des Animaux

21h Abbaye Saint-Michel de Cuxa : soirée Mozart, Quatuor pour flûte et cordes;Mozart-

Adagio pour violon, violoncelle et piano, d’après la Sonate pour piano en fa majeur; Duo pour violon et alto en sol majeur ; Sonate pour piano à quatre mains en ré majeur ; Quintette à deux altos en ré majeur.

• Jeudi 7 août - 21h Abbaye Saint-Michel de Cuxa : Dame Felicity Lott chante Schumann Frauenliebe und–leben et Wolf Italienisches Liederbuch

• Vendredi 8 août - 21h Abbaye Saint-Michel de Cuxa: soirée Beethoven, Sonate pour violoncelle et piano n°4;Quintette à deux altos en do mineur ; Septuor pour cordes et vents

• Samedi 9 août - 19h Musée Mémorial, Camp de Rivesaltes (îlot F) - Soirée Hemingway, musiques et textesde Lorca, Britten, Alavedra, Louis Saguer, Neruda, Sir Lennox Berkeley

21h Abbaye Saint-Michel de Cuxa : Hommage à Pablo Casals, musiques et textes de Casals, Alavedra, Granados ; Maurice Jaubert ; Manuel de Falla; Neruda; Lorca.

• Dimanche 10 août - 17h30 Église de Villefranche de Conflent : Brahms Quatuor à cordes ; Haydn. Quatuor à cordes ; Penderecki Chaconne pour cordes (2007) création française.

21h Eglise Saint-Pierre de Prades : Chorale de la Universitat des Illes Balears chante des œuvres de Knut Nystedt, Maurice Duruflé, Rachmaninov, Casals, Penderecki.

• Lundi 11 août - 21h Abbaye Saint-Michel de Cuxa: Voyage de Vienne à Prague avec Béla Bartók Rhapsodie pour violon et piano n°1 ; Brahms Sextuor à cordes n° 2 ; Dvofiák Romance pour violon et piano et Sérénade pour cordes et vents.

• Mardi 12 août - 21h Abbaye Saint-Michel de Cuxa : Maurice Ravel Tzigane pour violon et piano ; Fauré Quatuor pour piano et cordes n° 1 ; Chausson Concerto pour violon, piano et quatuor à cordes.

Jusqu’au 13 août

Tél. 04 68 96 33 07. www.prades-festival-casals.com

l’art-vues • page quarante-six • août - septembre 08 ...
FESTIVALS
Un festival unique porté par des générations de passionnés La superbe abbaye de Saint-Michel de Cuxa
A Prades (P.-O.)

CONCERT LE TRIO SCHUBERT STÉPHANIE BOUTONNIER, ELÉNA ROZANOVA ET FRANÇOIS SALQUE

Samedi 30 août / Domaine du Bosc à Montady / 21h30

CONCERT : MATEJA MARINKOVITCH

ENPARTENARIATAVECLES MUSICALESDE COLOMBIERS

Samedi 6 sept. / Port de Colombiers / 21h30

1ère partie "Son et Lumière" / 2nde partie "Son et Pyrotechnie"

CONFÉRENCE DE ORIOL OLESTI-VILA ET MONIQUE CLAVEL-LÉVÊQUE

"La viticulture à l'époque romaine en Languedoc et en Catalogne"

Samedi 13 sept. / Cave du Château de Colombiers / 17h30

CONCERT : LE SONDU SWING

Dimanche 14 sept. / Domaine Castan / Cazouls-les-Beziers / 14 Sept. 17h30

CONCERT : CHRISTIAN MENDOZE

Vendredi 19 sept. / Eglise de Maraussan / 18h

JOURNÉES EUROPÉENNESDU PATRIMOINE 20 ET 21 SEPT.

CONCERT : L’ENSEMBLE BAROQUEDELA DOMITIENNE INVITE MENDOZEET MARENKOVITCH

Samedi 20 sept. / Domaine de la Vernède / Nissan-lez-Ensérune/ 21h30

Musique baroque d’Europe Centrale 18ème siècle, danses tziganes …

CONFÉRENCEDE JEAN SAGNES

"La place des Vignerons libres de Maraussan dans les débuts de la coopération viticole en France"

Dimanche 21 Sept. / 16h30 / Maraussan (Cave Coopérative)

CONCERT : EMINENT TZIGANE COMPLOTJOUEAVEC HATIDGÉ

Dimanche 21 Sept. / Chateau de Perdiguier / Maraussan / 18h

D EMANDEZLE PROGRAMME AU 04 67 32 88 77

7ème Festival International des Arts

La17e édition du Festival international des arts de Saint-Cyprien propose une série de concerts de musique de chambre, avec des solistes et ensembles de renommée internationale. La plus méridionale des nouvelles stations du littoral Languedocroussillon, dominée par le Canigou, est depuis dix-sept ans, le cadre d’un festival de musique de chambre très couru, le festival international des arts. Les concerts sont donnés dans l’église du village à 21h30. Les plus prestigieux interprètes s’y succèdent.

Jeudi 7 août, Henri Sigfridson, récital de piano. Le soliste finlandais, 1er Prix Beethoven de piano à Bonn en 2005 a déjà sillonné le monde en soliste ou avec des orchestres philharmoniques. Il interprète la Toccata en sol mineur de Bach, les Sonates 21 et 26 de Beethoven ; la Barcarolle en fa dièse, les Première et Deuxièmeballades de Chopin et la Sonate N°2 de Rachmaninov.

A l’Abbaye de Sylvanès

Jeudi 14 août, les solistes de Prades avec le Quatuor Talich, Michel Lethiec (clarinette) et Nick de Groot (contrebasse). Des musiciens parmi les meilleurs au monde dans leur spécialité. Ils ont choisi d’interpréter: La sonate à quatre n°1 pour deux violons, violoncelle et contrebasse, de Rossini; le Quatuor à cordes K. 421 de Mozart; le Quintette pour clarinette et cordes de Brahms et Oblivion, suite pour clarinette et cordes d’Astor Piazzolla.

Mardi 19 août, le Trio Storioni (Amsterdam), dont le répertoire s’étend de Haydn à Chostakovitch. Leur programme: le Trio en si bémol majeur K. 502 de Mozart ; le Trio pour piano et cordes n°1 op. 49 de Mendelssohn-Bartholdy ; le Trio pour violon, violoncelle et piano en mi mineur op. 90 Dumky de Dvorák.

Tél. 04 68 21 01 33. www.tourisme-saint-cyprien.com

31e festival de musique sacrée

Voix sacrées, l'Ame des peuples Le cap des trente ans passé, ce festival conforte l'Abbaye de Sylvanès - abbaye du XIIe siècle, joyau de l’art cistercien située dans le Sud-Aveyron - dans sa démarche atypique et originale de haut lieu culturel et artistique qui, à travers la musique et les chants des grandes traditions spirituelles du monde, favorise la rencontre et le dialogue des Cultures, des Religions et des Hommes. Michel Wolkowitsky, créateur du festival en 1978 a fait évoluer la manifestation au fil des années. A l'origine, une simple animation d'été, rencontre entre amis musiciens qui voulaient attirer l’attention sur ce haut lieu du patrimoine abandonné. Sans doute à cause du lieu, peut-être à cause du père André Gouzes qui était le curé de l'abbaye, exclusivité a d'abord été donnée aux musiques de la tradition catholique romaine, le chant sacré y côtoie alors la musique de chambre, l’opéra, la musique traditionnelle. Le festival de musique sacrée de l’abbaye de Sylvanès est un moment privilégié de rencontres entre l’art et le sacré. Né d’une volonté de dépasser la spécialisation, il offre un choix large au public, satisfaisant les amateurs de musiques sacrées comme les amateurs de musiques traditionnelles. Jusqu’au 31 août, l’abbaye de Sylvanès résonnera donc au son des œuvres du répertoire classique occidental et des musiques ancestrales d’ici et d’ailleurs. Dans ce cadre architectural exceptionnel, la 31e édition du festival baptisée « Voix sacrées, l’Ame des peuples » fait la part belle

A Villevieille-Salinelle (Gard)

au grand répertoire sacré d’Europe Centrale (tsigane, klezmer, russe…), aux expressions de la musique populaire vocale et polyphonique (de Corse, d’Occitanie, d’Italie…) sans oublier les grandes œuvres sacrées du répertoire baroque (Bach, Purcell, Vivaldi, Monteverdi, Gilles…). Quelques dates :

• 3 août : Nuits dans les steppes de Mongolie, Chants diphoniquesChants de gorge avec Huun Huur Tu, bergers mongols de Touva.

• 9 et 10 août : Vox Bogomili, souffle bulgare en terre cathare. Quatuor Balkanes, trio de voix d’hommes. Un spectacle musical en trois époques : Les Bogomiles en Bulgarie, l’exil à travers l’Europe du Sud, la rencontre avec les Cathares présents en Occitanie.

• 15 et 16 août : 19e académie de chœurs et d’orchestre. Direction musicale : Michel Piquemal. Création de Joseph Haydn.

• 17 août : Flamenco. Troupe Luis de la Carrasca. Chants, musiques, danses de l’âme andalouse et gitane.

• 24 août : Gospel Young Sisters.

• 31 août : Rencontre polyphonique, le Chant des Hommes. Barbara Furtuna (Corse), Lo Cor de la Plana (Occitanie provençale), La Squadra de Gènes (Italie). Chants et polyphonies sacrés et traditionnels, chants à danser.

Tél. 05 65 98 20 20 www.sylvanes.com

39e Festival de Villevieille–Salinelle

Lefestival fête ses 39 ans d’existence en mettant à l‘honneur deux compositeurs: Mozart et Haydn. Ils représentent tous deux le génie de la grande époque qui a vu s’épanouir la musique classique. La programmation, soignée, inclue bien sur les «tubes» de Mozart et de Haydn, mais aussi des œuvres rarement jouées en intégralité durant les concerts, comme les trios à corde de Haydn, voire même jamais pour les quintettes pour 2 altos de Mozart. D’autres compositeurs remarquables seront aussi de la partie, comme Schubert, Bach, Brahms, et les plus contemporains Enesco, Rachmaninov et Ravel. Des concerts spirituels, des chants sacrés et profanes de Bulgarie et des polyphonies basques viennent compléter cette programmation de qualité, équilibrée et classique pour mélomanes d’un soir ou de toujours.

Au programme :

- jeudi 31 juillet à 21h15 au sanctuaire Notre Dame de PrimeCombe: Au cœur de la musique sacrée, Requiem de Michael Haydn / Schutz : Petits concerts spirituels, Jephté de Carissimi, par la Maîtrise de Seine-Maritime, sous la direction de Jean-Joël Duchesne.

- mardi 5 août à 21h15 dans la cour d’honneur du château de Villevieille: Les chefs d’œuvre du Quatuor Enesco interprètent Haydn, quatuor «l’empereur», Schubert, «La jeune fille et la mort » et Enesco, « Romance ».

- vendredi 8 août à 21h15 dans la cour d’honneur du château de Villevieille : Philippe Cassard au piano et à la direction de l’Orchestre des Pays de Savoie interprètent Haydn, « concerto pour piano en sol majeur», Mozart, «symphonie n°29 et concerto pour piano n°9

«jeune homme».

- mardi 12 août à 20h dans la cour d’honneur du château de Villevieille : Le quatuor Parisii fête Mozart avec Michel Mikalakakos altiste offrent une nuit chez Mozart, avec l‘intégrale de ses quinquettes à cordes.

- samedi 16 août à 16h dans la véranda de la Chapelle Notre Dame de Piété de Beaulieu : Fête de la Saint-Julien .

- dimanche 17 août à 18h à la Chapelle Saint-Julien de Salinelles : Balkanes-Messemvria, quatuor vocal de femmes interprètent des chants sacrés et profanes de Bulgarie.

- vendredi 22 août à 21h15 dans la véranda de la chapelle Notre Dame de Piété de Beaulieu : Duo K.W à deux pianos, Clara Kastler et Hubert Woringer interprètent Bach, Schubert, Brahms, Rachmaninov et Ravel.

- dimanche 24 août à 18h à la chapelle Saint-Julien de Salinelles : La Petite Symphonie, quatuor avec piano forte, sous la direction de Daniel Isoir, piano-forte interprètent les quatuors pour piano-forte de Mozart et un concertino de Haydn.

- dimanche 31 août à 18h à la chapelle Saint-Julien de Salinelles: Polyphonies Basques, «Otxote Lurra», un voyage au cœur d’Euskadi.

- dimanche 7 septembre à 18h à la chapelle Saint-Julien de Salinelles: «Une soirée chez le prince Esterhazy» par l’Ensemble Rincontro, avec les trios à cordes de Haydn.

Du 31 juillet au 7 septembre, au château de Villevieille, à la chapelle Saint-Julien de Salinelles, au sanctuaire Notre Dame de

http://villevieille.over-blog.com

l’art-vues • page quarante-neuf • août - septembre 08 ... FESTIVALS
Prime-Combe et dans la véranda de la chapelle Notre Dame de Piété de Beaulieu. Tél. 04 66 80 99 30.
A Saint-Cyprien
D e prestigieuses formations se succèdent à St-Cyprien Huun Huur Tu, bergers mongols de Touva La cour d’honneur du Château de Villevieille

Musique en Catalogne Romane

,Il était risqué en 1983 de créer un nouveau festival, qui plus est, de musique ancienne et quasiment hors saison. Rapidement le succès est venu, et cela fait vingt-cinq ans, déjà. Qui connaissait Jordi Savall et la viole de gambe à l’époque ? Quelques amateurs avertis. La musique ancienne n’avait pas acquis ses lettres de noblesse auprès du grand public. Mais, il y avait un patrimoine roman exceptionnel. Eglise et cloîtres ne demandaient qu’à s’ouvrir à la musique. Ce festival singulier sera donc itinérant, un nouveau monument chaque soir : Eglises de St-André, d’Argelès-sur-Mer, de St-Génis, cathédrale d’Elne, Ermitage StFerreol... Le public découvre l’acoustique exceptionnelle de ces hauts lieux de l’architecture religieuse, parfois excentrés. Les municipalités se laissent tenter par cette façon de prolonger la saison.

Force est de constater que cette démarche assez risquée qui prenait à contre-pied les habitudes festivalières eut très vite du succès.

Le festival ne s’en est jamais écarté.

Car, même si le contexte général a beaucoup changé, Jordi Savall est une star, l’esprit de curiosité et de découverte, lui, demeure. C’est la force du spectacle vivant comme espace infini d’émotion et de transmission. Le public ne s’y est pas trompé, maintenant fidèle au festival, quelque soit le programme ou le lieu. La manifestation s’étale sur tout le mois de septembre pour donner mieux à découvrir, encore et toujours, le spectacle de la beauté... vivante.

Tous les concerts :

• 5 sept. Chants des monastères de Russie par le chœur du monastère Alexandre Nevsky de St-Petersbourg.

• 7 sept. Luth avec Fred Jacobs (Kapsberger, De Visée).

• 12 sept. X. Sabata, contre ténor (Haendel).

• 13 sept. La loge Olympique (Vivaldi, Fasch, Telemann).

• 14 sept. L’Ensemble Barcarolle (Schütz, Monteverdi, Sances).

• 19 sept. Mira Glodeanu, violon (Bach, Riber).

• 21 sept. Les Basses réunies, violoncelle et (Frescobaldi, Vivaldi, Geminiani).

• 26 sept. Les Vois humaines, viole de gambe (Sainte-Colombe, Marin Marai.

• 27 sept. L’Ensemble Hypocondrie (Pla, Vivaldi, Zelenka).

Du 5 au 25 septembre. Tél. 04 68 22 70 90.

Les Chemins Sacrés en Languedoc-Roussillon

,Quand la musique fait vivre le patrimoine.

La Région Languedoc-Roussillon présente la 3ème édition du Festival " Les Chemins Sacrés ". Cet événement artistique majeur se déroulait précédemment tout au long de la Semaine Sainte en avril, il se déroulera cette année au mois de septembre toujours dans des hauts lieux sacrés de la région. Ces spectacles de musique ancienne et de la Renaissance se dérouleront à travers les cinq départements. Cet engagement illustre la volonté de la Région de promouvoir des manifestations culturelles de qualité, accessibles à tous et à un prix abordable (entre 5 et 10 euros). René Koering (EuterpOrchestre et Opéra de Montpellier), chargé de la programmation, met en avant la nécessité de « promouvoir un répertoire encore méconnu, mais dont la qualité et le raffinement devraient toucher et conquérir, dans les années qui viennent, un large public ».

Au Programme :

• Franz Joseph Haydn, « Les Sept Paroles du Christ en Croix » pour orchestre Hob. XX : 1.

Direction : Sébastien d’Herin.

- Vendredi 12 septembre à 20h30, Cathédrale Saint-Théodorit à Uzès (Gard).

- Samedi 13 septembre à 20h30, Cathédrale Saint-Fulcran à Lodève (Hérault).

- Mardi 16 septembre à 20h30, Cathédrale Saint-Privat à Mende (Lozère).

• Jean Sébastien Bach, cantate. Soprano, Marianne Crébassa.

Antonio Caldara, « Madalena a Piedi di Cristo» (Arie pour soprano et orchestre).

- Vendredi 12 septembre à 20h30, abbaye Saint-Pierre-et-Saint-Paul à Caunes-Minervois (Aude).

- Samedi 13 septembre à 20h30, église Saint-Paul à Meyruès (Lozère).

- Dimanche 14 septembre à 20h30, abbaye Sainte-Eulalie à Elne (P.-O.).

Rens. 04 67 601 999.

Les Cabardièses de Pennautier

,La 9e édition de ce festival itinérant est consacrée à Chopin, un compositeur pour le clavier par excellence dont on fêtera le 200e anniversaire de naissance en 2010. Pour le servir, des solistes de renom, parfois méconnus en France, et de jeunes talents, venus donner sept concerts de haut niveau. Certains sont des spécialistes reconnus de Chopin, comme Yves Henry et Ludmil Angelov qui ont enregistré l’intégrale des œuvres pour piano du compositeur. Egalement au programme, la Fantaisie et le Carnaval de Schumann, ou encore la Sonate op. 106 Hammerklavier de Beethoven. Jusqu’au 16 août, la ville de Pennautier ouvre grand ses bras aux pianistes, le temps d’un voyage musical en pays audois. Le programme et les temps forts : • Yves Henry (10 août, Château de Pennautier) • Joanna Trzeciak (12 août, Limoux) • Ludmil Angelov (14 août, Pennautier) • Andrea Padova (15 août, Pennautier) • Salvatore Spano (16 août, Pennautier). Théâtre Na Loba et Château à Pennautier, domaines viticoles, Limoux, Carcassonne (Aude). Tél. 04 68 11 45 32. www.lescabardieses.com

Les Troubadours

chantent l’art roman

,Jusqu’au 28 octobre, des musiciens venus d’ici et d’ailleurs sillonnent les routes du Languedoc-Roussillon et font étape dans les plus belles abbayes et églises romanes de la région. Cette la troisième édition du festival «les troubadours chantent l’art roman» se déroule sur cinq mois, et présente une vingtaine d’ensembles venus d’horizons proches et lointains, de l’Occitanie à l’Inde, de l’Espagne au Japon... En tout, une quarantaine de concerts, au cœur de vingt lieux sacrés du Languedoc-Roussillon, autour desquels ont lieu des conférences, des visites guidées des monuments, des expositions et « Causeries sous le figuier». Ainsi se répondent patrimoine musical, poétique et architectural. Les temps forts : Avec notamment l’ Ensemble Saurimonda, Ensemble Carmine (14 août, Saint-Flour Le Pompidou) • Ensemble Perceval (24 août, Abbaye de Saint-Papoul). Jusqu’au 28 octobre. Tél. 0872 95 90 46. www.troubadours-ensemble.com

l’art-vues • page cinquante • août - septembre 08 ...
Musique en Catalogne Romane Les Troubadours chantent l’art roman
FESTIVALS

vingt-huitième automne musical de nîmes

28 septembre - 7 décembre 2008

PROGRAMME

Dimanche 28 septembre / 17h

Carré d’Art / Place de la Maison Carrée - Nîmes

Elena ROZANOVA - Récital de piano

œuvres de Liszt et Moussorgsky

Samedi 11 octobre / 19h

Musée des Beaux-Arts / rue Cité Foulc – Nîmes ENSEMBLE HYPOTHESIS

Leopoldo D’AGOSTINO (flûtes à bec et direction)

Bertrand DAZIN (voix) - Cinzia ZOTTI (viole de gambe)

Gioele GUSBERTI (violoncelle baroque)

Ugo NASTRUCCI (théorbe, luth, guitare)

Carole PARER (orgue ottavino, spinettino)

« IL SACRO E IL PROFANO » œuvres d'Adriano Banchieri

Dimanche 19 octobre / 16h

Cathédrale Saint Théodorit - Uzès

Ber nard FOCCROULLE (orgue) - Jean TUBÉRY (cornet à bouquin)

« ORNEMENTATION ET VIRTUOSITÉ AU DÉBUT DU BAROQUE »

œuvres de Frescobaldi, Fontana, Castello, Monteverdi, Buxtehude, Bach

Samedi 8 novembre / 19h

Musée des Beaux-Arts / rue Cité Foulc – Nîmes

Kamala STROUP-ROCHER (soprano)

Roger GLANVILLE-HICKS (luth)

« LE LUTH ET LA VOIX AU SIÈCLE D'ELIZABETH »

œuvres de Dowland, Johnson, Rosseter, Campion, Danyel

Dimanche 16 novembre / 17h

Carré d’Art / Place de la Maison Carrée - Nîmes QUATUOR ELYSÉE

Christophe GIOVANINETTI (violon) - Marc VIEILLEFON (violon)

Dmitri KHLEBTSEVITCH (alto) - Igor KIRITCHENKO (violoncelle)

œuvres de Mozart, Beethoven, Mendelssohn

Dimanche 23 novembre / 15h

Théâtre Christian Liger / Centre Pablo Neruda – Nîmes

Gavriel LIPKIND (violoncelle) LES SOLISTES DE RUSSIE

Direction : MISHA KATZ

œuvres de Haydn, Bruch, Britten, Chostakovitch

Dimanche 30 novembre / 17 h

Carré d’Art / Place de la maison Carrée - Nîmes TRIO BASCHENIS

Florence DUMÉ (violon) - Sarah IANCU (violoncelle)

Georges DUMÉ (piano)

œuvres de Schubert

Dimanche 7 décembre / 17h

Église Ste Perpétue / Esplanade Charles de Gaulle - Nîmes

« MESSE EN SI MINEUR » (J.S. Bach)

Andrea BÜCHEL (soprano) - Olga TICHINA (alto)

Christophe EINHORN (ténor)

Edwin CROSSLEY (basse)

Renseignements :

Tél. 04 66 29 27 03

Fax : 04 66 29 48 02

Ensemble Polyphonique de Nîmes, Choeurs de Lozère, Ensemble instumental Sinfonietta

Direction : Marie-Claude CHEVALIER

http://perso.orange.fr/automnemusicalnimes

Association Nîmoise d’Initiatives Musicales

✦ Musée A. Dubout : « A Palavas-Les-Flots, on circule avec Albert Dubout »

✦ Galerie d’art Gustave Courbet quai Clemenceau - entrée libre : une nouvelle exposition chaque semaine

✦ Jusqu’au 27 août au Petit théâtre de la mer salle Nautilus - rens. 06 07 71 18 10

Chaque mercredi à 15h : “Les aventures de M. Moumoune, le petit chat sympa” spectacle musical avec chansons et projection de dessins animés par la Cie Duo des mômes. Chaque jeudi à 15h : les histoires de Tom Torel (Les contes de la malle rouge / Mais qui a vendu la peau de l’Ours).

Août

✦ Jusqu’au 17 août

Exposition de M. Diaz, artiste peintre - Phare de la Méditerranée - Entrée libre

✦ Dimanche 3 août

14h30/19h30 - Podium NRJ Party Tour - Jetée

rive gauche

21h30 - Arènes El Cordobès

Spectacle Opérette “Rêve de Mariano”

✦ Lundi 4 août

21h - Contes et chansons Tom Torel Cie du Clapas “Z’anim Oh!” - Jetée rive gauche -

Gratuit

✦ Mardi 5 août

21h30 - Arènes El Cordobès

Spectacle “Celtic Legends”

21h - “Les mardis théâtre”: One man show par Marc Galabru “Mon père, mon frère et moi”Salle du Nautilus - 12 €- rens. 06 07 71 18 10

✦ Mercredi 6 août

19h - Contes et chansons Tom Torel Cie du Clapas “Tous les mêmes!” - Maison du Temps

Libre - Gratuit

21h - Concert Hobo blues, duo acoustiqueJetée rive gauche - Gratuit

✦ Jeudi 7 août

• A la tombée de la nuit : Cinéma de plein air

“Persepolis” - Cour Sainte-Florence - Gratuit

L'été de l'humour

21h30 - Arènes El Cordobès

Noëlle Perna "Mado fait son show"

✦ Du 7 au 13 août

Jean-Claude Marc expose à la Galerie CourbetHuile avec aubades piano - Quai ClemenceauEntrée libre

✦ Vendredi 8 août

18h - Joutes : Trophée du Maire

✦ Samedi 9 Août

Toute la journée : Village des Vignerons - Port de plaisance - Entrée libre

21h30 - Arènes El Cordobès

Concert “New Gospel Family”

✦ Dimanche 10 août

21h - Soirée astronomie avec “Ciel mon ami”jetée rive gauche - Gratuit

L'été de l'humour

21h30 - Arènes El Cordobès

Nicolas Canteloup "2ème couche"

✦ Mardi 12 août

21h - “Les mardis théâtre”: Café théâtre “Une

soirée à sketches”- Salle du Nautilus - 8 € rens. 06 07 71 18 10

✦ Mercredi 13 août

21h - Am’Soul - rythm in blues et funkJetée rive gauche - Gratuit

✦ Jeudi 14 août

19h - Tri vocal RIC Music (ragga, jazz manouche)

- Esplanade du port de plaisance - gratuit

✦ Vendredi 15 août

20h30 - Joutes : Challenge Jean Guiral

21h - Bal et Feu d’artifice

✦ Dimanche 17 août

21h - “Gipsy Baliardo” - Musique Flamenco et danses - jetée rive gauche

21h30 - Arènes El Cordobès

Michèle TORR en concert

✦ Mardi 19 août

L'été de l'humour

21h30 - Arènes El Cordobès

Le duo des Non " la fête à bourcagneux"

✦ Jeudi 21 août

16h - Dixième Étape Masters de PétanqueArènes - gratuit

A la tombée de la nuit - Cinéma de plein air

“La môme” - Cour Sainte-Florence - Gratuit

✦ Dimanche 24 août

21h30 - spectacle théâtre équestre « Heureux qui comme Ulysse » - Arènes El Cordobès

✦ Mardi 26 août

21h - “Les mardis théâtre”: One woman show

“Eve et les 7 pêchés capitaux”- Salle du Nautilus - 10 € - rens. 06 07 71 18 10

✦ Samedi 30 août

22h - Feu d’artifice

✦ Dimanche 31 août

21h - Los Ninos de la Noche - rumba gipsy et flamenco pop - Jetée rive gauche - Gratuit

Septembre

✦ LES BALADES ORGANISÉES

Réservation indispensable à l'office municipal de tourisme .

- Funambule du canal : Une balade à pied, écolo-romantique au milieu des oiseaux sauvages- Jeudis matins

- Une histoire singulière : découverte de l’histoire, de l’architecture, de la pêche et des traditions !

Les vendredis 5, 12, 19 et 26, le matin

✦ Samedi 13 septembre

14h30 - Joutes : Championnat de France : juniors, seniors, moyens et lourds

✦ Du 18 au 24 septembre

Prat Prika expose à la Galerie Courbet - HuileQuai Clemenceau - Entrée libre

✦ Vendredi 26 , samedi 27 et dimanche 28 septembre (ainsi que les 3, 4 et 5 octobre)

FERIA D’AUTOMNE

✦ Samedi 27 septembre

22h - Feu d’artifice

✦ Dimanche 28 septembre

11h - Abrivado de la plage

18h - 4ème “Festival Musiques entre Terre et Mer” - Église Saint Pierre - Entrée libre

« L'eau à la bouche » Chœur Universitaire

Montpellier Languedoc-Roussillon

Of fice Municipal de Tourisme ✆ 04 67 07 73 34 Arènes El Cordobès ✆ 04 67 50 39 56 www.palavaslesflots.com

festivals l’Av

Chants sacrés du bouddhisme tibétain à Mèze

,

Festival de théâtre d’Aigues-Mortes

,Après le festival de danse contemporaine Les Nuits de Sel, Aigues-Mortes et ses remparts renouent avec la fabuleuse épopée théâtrale à travers un festival.

Cette renaissance est un des temps forts de la vie culturelle de la cité.

Pour cette première édition, cinq soirées plein air promettent des rendez-vous intenses, avec en toile de fond la Tour des Bourguignons.

Cette année ce sera un prologue... pour un nouvel élan.

Mais quel prologue! Honoré d’un parrain prestigieux: Jean-Claude Drouot.

Avec «Prométhée exilé» d’Eric Dumez, un spectacle fort où la Mythologie apparaît étonnamment d’actualité, et en création exclusive : une série de portraits cévenols, hauts en couleurs : « Pouvez-vous prouver que vous n’êtes pas un escargot ?» de Gilbert Léautier.

Oui! Thierry la Fronde viendra à l’assaut des remparts pour deux soirées exceptionnelles ! Au cours de ces quatre soiréesseront aussi présents:

Christine Bergerac, qui a suivi les cours Florent, comédienne et metteur en scène, qui propose sa mise en scène des « Lettres de mon Moulin», d’Alphonse Daudet, sur une adaptation de Guy Vassal.

Claire Vernet, qui a suivi les cours du Conser vatoire National Supérieur d’Art Dramatique, élève de Louis Seigner, sociétaire de la Comédie Française de 1975 à 2002, qui interprétera « A ce soir Colette », une pièce de théâtre inédite en métropole.

Enfin, la compagnie de La Nouvelle Cigale clôturera ce festival avec une pièce intitulée: «Des hommes comme nous», écriture, adaptation et mise en scène de Christian Chessa de Conduite Intérieure

Du 11 au 15 août à Aigues-Mortes.

Tél. 04 66 73 90 91 ou 04 66 73 90 95.

« Chants sacrés du bouddhisme tibétain par six moines Gyutö »

Le monastère de Gyutö fait partie intégrante du monde spirituel tibétain. Ses moines sont appelés régulièrement pour participer aux rituels officiels organisés par le gouvernement tibétain. La voix est spécialement cultivée, non seulement en vue d’obtenir les sons les plus graves possible, mais aussi pour pouvoir se maintenir pendant des heures dans ce registre extrème. Ceux qui entendent pour la première fois un cérémonial tibétain sont toujours étonnés par cette technique très spéciale où l'émission contrôlée de phonèmes a fonction de mantra, source de méditation.

La tradition du rituel tantrique accompagné de chants à voix grave sur fond de musique élaborée a valu une renommée internationale aux moines de Gyutö. Depuis plus de trente ans, ils participent à des concerts organisés dans les pays occidentaux et en Asie. A l'origine de ces tournées, l'association culturelle et artistique à but humanitaire, « Kun Phen Ling Terre du cœur », qui a été créée par le vénérable Gelong Tenzin Penpa dans la perspective d'aider, non seulement son monastère d’origine : le Monastère-Université Tantrique de Gyutö de l’Ecole Gelugpa. Mais aussi afin d’apporter un soutien au village Indien qui a accueilli, en 1959, les moines de Gyutö fuyant l'invasion du Tibet par la Chine. Ces dons vont actuellement en priorité à la maison de personnes âgées de Tenzingang et s’étendra avec le temps aux autres villageois.

Samedi 27 septembre dès 20h30 à la Chapelle des Pénitents à Mèze. Tél. 04 67 43 93 08.

Les Estivales de l’Illustre Théâtre à Pézenas

,Les Estivales de l’Illustre Théâtre, ce sont 35 représentations et 4 spectacles, avec en moyenne 5000 spectateurs qui pourront assister à des grands classiques du théâtre français, ou à des créations plus contemporaines. Le spectateur est invité après les représentations à partager un verre de vin de la cave Molière, dans la douceur du jardin du théâtre, en musique et en compagnie des comédiens... Des soirées conviviales et pleines de surprises en perspective.

Au programme:

Cuisine et dépendances, tous les lundis, jusqu’au 25 août à 21h: la comédie d’Agnès Jaoui et de Jean-Pierre Bacri est une vision saignante du couple à base de vieux sentiments, de regrets, de ressentiment et de poker, en compagnie d’une bombe sexuelle et d’un célèbre présentateur télé. Tout cela dans un salon, par une chaude soirée d’été. Ça promet non ?

Le malade imaginaire, tous les mardis, jusqu’au 26 août à 21h: la comédie de Molière est jouée sur tréteaux, dans les jardins du théâtre. Argan, bourgeois hypocondriaque fait le bonheur des médecins qui n’en veulent qu’à son argent. Béline, sa femme n’attend que sa mort pour pouvoir hériter tandis qu’Angélique, sa fille aime Cléante qui est pauvre. Heureusement, Toinette la servante démasquera les uns et aidera les autres en usant de tous les subterfuges possibles. Les extraordinaires aventures de François Picard contre le réchauffement de la planète. Tous les mercredis jusqu’au 27 août à 21h. La terre se réchauffe et il est temps que François Picard prenne notre destin en mains pour sauver le monde. Une occasion pour Olivier Cabassut de nous faire son cinéma.

Le Gentleman et le cambrioleur, tous les vendredis jusqu’au 29 août à 21h.

Pas de chance pour Michel, le cambrioleur raté. Au cours de sa tournée, il rencontre Jacques, le gentleman qui, en plus d’être amnésique est dépressif et armé. Le cambrioleur, pris en otage, se voit contraint de lui faire retrouver la mémoire… et le goût à la vie. Une rencontre drôle, explosive et un dénouement inattendu.

L’Illustre Théâtre - 22, av. de la Gare du midi à Pézenas. Tél. 04 67 98 09 91.

Les Vendredis Jazz du Golf de Fontcaude

,Les « Vendredis Jazz du Golf de Fontcaude » ont 9 ans. 9 ans de passion, mais aussi 9 ans de travail pour faire de ce festival un moment envoûtant, ouvert à un large public, dans un lieu où l’on se sent bien.

«Cette année nous avons voulu mettre en place des spectacles « vivants » qui s’articulent autour d’un thème principal, la voix, accompagnée du jazz, du blues et toutes ces couleurs riches en émotion et cette programmation particulière ravira ceux qui nous suivent depuis quelques années maintenant » déclare Jean Bossou, qui dirige l’équipe de Fontcaude.

Le public n’est donc pas au bout de ses surprises, le jazz se renouvelle et évolue de façon continue. Imagination, poésie, créativité, musicalité, swing et groove, seront au rendezvous, au Golf de Fontcaude cet été.

Au programme :

• Vendredi 15 août : « Songsession Jazz Quartet » - Cette formation propose une musique aux influences jazz, qui évoque un univers de rythmes aux couleurs de l’improvisation, de l’instant partagé.

• Vendredi 22 août : « Carole Gabriel » - Entre douceur et passion, sa voix balance. Chaude, avec cette vibration un peu rocailleuse qui rythme le chant des grandes dames du gospel.

• Vendredi 29 août : « Styles » - Styles invite à un voyage qui prend ses racines dans les champs de coton, au fin fond de la Louisiane ou de l’Alabama. Servi par des artistes de qualité : Florence Tissier (chant), Lionel Charasse (piano), Bernard Chazaut (basse), André Irondelle (batterie).

• Clôture du 9ème Festival de Jazz avec :

- Dimanche 31 août : « Kunta Kinté » - Kunta Kinté c’est un mélange avec bonheur de rythmes et de voix. S’unissent ainsi les voix graves du blues et negro-spiritual africain et les timbres aigus du Sahel. C’est un métissage musical comme en témoigne leur morceau fétiche « Occitan-Africa », traduisant ainsi la rencontre des trois mondes : l’Afrique, l’Amérique, l’Occitanie.

Jusqu’au 31 août au Montpellier Resort Golf de Fontcaude - Route de Lodève à Juvignac. Tél. 04 67 45 90 34.

l’art-vues • page cinquante-trois • août - septembre 08 ...
Cuisine et dépendances Chants sacrés du bouddhisme tibétain à Mèze Carole Gabriel à Foncaude J.-C. Drouot, parrain du festival d’Aigues-Mortes

l’Av spectacles

Un après-midi au Mas Génégals

Democratic Combine de Keith Thompson et Didier Théron

,Keith Thompson a été interprète et assistant de Trisha Brown pendant 10 ans. Didier Théron, autodidacte ayant côtoyé Bagouet et Cunningham, mène un travail de recherche et de création depuis 20 ans.

Thompson et Théron se sont rencontrés à Kyoto au Japon, dès lors est née une envie d’en découdre avec la danse, ses codes français, européens, ses codes américains.

Tous deux héritiers et représentants d’identités culturelles et chorégraphiques fortes, collaborent à la création d’un duo atypique, avec la complicité de Gerome Nox pour la musique et Becker pour les costumes.

Fragiles et traversés par l’humour de ces corps incertains, boursouflés de formes, les deux hommes plongent la rencontre dans l’aléatoire, la tentative et l’étrange, où la dérision emporte tout, nos doutes et nos certitudes, et ouvre sur une autre danse.

« L’idée de travailler ensemble sur un duo m’apparaît comme un jeu / une paire. Pour apprendre l’un de l’autre, et surtout dépasser chacun nos limites créatives. Combiner ma culture chorégraphique américaine et la culture chorégraphique française de Didier peut aboutir à une évolution explosive de l’art contemporain à venir. » (Keith Thompson).

« Nous nous sommes questionnés sur la notion de liberté, sur les droits de l’homme, sur la démocratie et la révolution, sur ce que pouvait être un corps démocratique et si la danse était toujours un acte de liberté, avec cette envie de sortir des systèmes et de repartir à zéro. Ce duo est centré sur la danse, en agissant sur elle, sans théâtralité. La complicité avec Keith Thompson était au plus fort dans ce jeu physique et la mise en dérision de systèmes. Les costumes de Donald Becker sont venus amplifiés ce bouleversement des codes, et élargir le champs d’expérimentation de la matière et de l’espace des corps. » (Didier Théron).

Lundi 15 septembre à 19h à l’Espace

Bernard Glandier à Montpellier.

Tél. 04 67 03 38 22.

,Balades, débats, concerts, conférences et dégustations de vin sont prétextes à un après midi à Génégals. Geneviève Gili-Jandelle est la maîtresse des lieux qui, malgré les apparences ne sont ni trop grands, ni trop isolés pour elle. Sa peinture témoigne du privilège d’habiter la région: il faut vivre ici pour saisir le caractère énigmatique de ce pays où la présence humaine se raréfie depuis la disparition de Marcel Gili. Cette fille lointaine du Berry, devenue par la force des choses gardienne de ces hauts lieux, rend enfin visible ce paysage, au Mas Génégals, près de Vingrau, dans les Corbières catalanes. Au programme :

10 août - 17 h : Richard Laydier, écrivain, journaliste à Art press • 17 août - 17h : Olivier Kaeppelin, délégué aux arts plastiques, écrivain. • 24 août - 17h : Jacques Henric, écrivain • 7 sept. - 7h : Joanna Bruzdowick, compositeur • 14 sept. - 17h : Le Quatuor Allegro. M. Brinschwig, C. Teixidor, violons ; S. Blondeau, alto et Ch. Brinschwig, violoncelle : premier quatuor de Beethoven et quatuor Rosamunde de Schubert.

Jusqu’au 14 septembre, au Mas Génégals. Tél. 04 68 29 40 17. http://genegals.free.fr

Les Estivales de Montpel lier

,L’été, une saison magique à Montpellier pendant laquelle l’Esplanade Charles de Gaulle prend un air de fête. C’est le temps des vacances, celui des apéros entres amis où le besoin d’échanger, de découvrir, de se divertir et de se cultiver devient plus pressant. Pour répondre aux envies de ses concitoyens et des touristes de passage, la ville de Montpellier a mis en place les Estivales il y a quatre ans, une fête joyeuse et bonne enfant. Musiques, danses, bals, animations, dégustation de vins et de fruits de mer, marché des métiers d’art et bouquinistes, dans l’esprit d’un véritable marché nocturne… C’est l’occasion de promouvoir l’artisanat local, de mettre en valeur les terroirs de la région, avec jusqu’à 150 exposants les vendredis soirs. Au programme :

- Animations autour du vin, avec des œnologues, assistés d’interprètes pour des stages d’initiation à la dégustation. 12 à 20 vignerons producteurs présenteront chaque vendredi leurs vins.

- Les métiers de bouche seront également mis à l’honneur avec des producteurs du terroir qui proposeront une dégustation de leurs produits : traditionnelles assiettes de tapas mais aussi produits de la mer, huîtres et brasucade.

- Les bouquinistes proposent des séances d’animation avec des intervenants du monde du livre et des ventes de livres anciens et modernes : BD, ésotérisme, régionalisme, histoire, littérature illustrée…il y en a pour tous les goûts.

- Artisanat : potiers, peintres, portraitistes, ébénistes, créateurs de vêtements, bijoux, sacs et chapeaux, d’objets de décoration, ainsi que des artisans du cuir, du verre et du cuivre présenteront leur travail.

- Marché nocturne des métiers d’art tous les soirs de a semaine de 16h à 22h sur l’Esplanade proposeront leurs créations aux visiteurs.

Animations autour de la musique avec différentes ambiances, conviviales et festives.

Tous les soirs, jusqu’au 27 août, de 16h à 22h, sur l’Esplanade Charles de Gaulle à Montpellier.

Terrain Blanc à la Cité Gely

,Espace Travaux Publics organise un festival pluridisciplinaire les 19, 20 et 21 septembre.

Cet acte éphémère est la partie visible d’une dynamique collective qui, depuis huit ans, a fait son chemin. Les individus, les habitants du quartier Figuerolles, cité Gély, les artistes, tous les acteurs associatifs dont la Chapelle, Gipsy Catalans et la ville de Montpellier se réunissent autour de ce double mouvement : l’enracinement et le rayonnement d’un territoire. Cet événement propose de se rassembler pour partager un moment convivial, chaleureux et festif.

Sa démarche artistique : penser la créativité dans son rapport au territoire.

Programme

• Vendredi 19 septembre :

19h Fanfare des Kadors.

20h Pépé Gipsy, groupe de musique gitane.

21h Dj Oil.

• Samedi 20 septembre :

15h Beat-box / cajon.

16h Rencontre slam / beat-box avec Lâche les mots.

17h Xtaz, création de F. Rascalou avec des danseurs adeptes des « afters ».

17h30 Le Gitan Noir.

15h à 20h Performance de 7 Graffeurs, sélectionnés par un jury d’experts.

15h à 19h Projections des photos de Claudine Moïse et des travaux des ateliers photos, dirigés par David Richard du collectif Transit. 15h30, 16h et 16h30 Yann Cardin danseur, chorégraphe avec les danseurs Epse Danse. 15h30 et 17h Spectacle Cie Cirque Oblique. 18h15, 18h45 et 19h15 Tiziana, travail de cirque aérien à la Chapelle Exposition de Nathalie Le Gall, Charles Malherbe Madjid Esfeyni.

16h à 18h Table ronde : Figuerolles : un territoire de création, organisée par Claudine Moïse, sociolinguiste et Lise Ott, critique d’art.

19h30 Nanasso, groupe de musique gitane. 20h45 Marianne, chanteuse du groupe Ginkobiloba.

21h30 Le groupe Dunya.

Dimanche 21 septembre : A partir de 12h30 : Repas et musiques acoustiques (les repas sont préparés par Gipsy Catalans).

Association Espace Travaux Publics170, rue Joachim du Bellay à Montpellier. www.terrainblanc.com

© M a r c G a i l e t l’art-vues • page cinquante-quatre • août - septembre 08 ...
Democratic Combine de K. Thompson et D. Théron Œuvre de Geneviève Gili-Jandelle au Mas Génégals

Carabosse

« Installations de Feu »

Générik Vapeur

« Bivouac »

L’Illustre Famille Burattini

« L’incroyable Histoire de Jack le Manchot »

Le Cirque en Kit

« Tube de Cirque »

Les Trois Points de Suspension

« Voyage en bordure du Bord du Bout du Monde »

Ex Nihilo

« Trajets de vie, trajets de ville »

Annibal et ses Eléphants

« Misérables ! »

Makadam Kanibal

« Le Cirque des Curiosités »

1 WATT

«Le Mur »

« Parfait Etat de Marche»

Les Batteurs de Pavés

« Macadam Cyrano»

L’Agence Tartar(e)

«Ame américaine»

Rens. 04 67 07 83 00

www.saintjeandevedas.fr

CIA

« Attention… ça tourne »

Au programme des grands concerts:

• Mardi 30 septembre à 20h30, Salle Pasteur du Corum de Montpellier: Tomatito, hommage à Camarón de la Isla. Du flamenco, du vrai par un virtuose captivant qui livre son «nuevo flamenco», teinté de jazz et de musiques du monde.

• Mercredi 1er octobre à 20h30, Salle Pasteur du Corum de Montpellier: Philip Catherine trio. Ce grand monsieur du jazz, roi de l’improvisation propose une véritable exploration de ce jazz traditionnel animé de swing manouche avec ses deux complices.

• Jeudi 2 octobre à 20h30, au Théâtre Jacques Cœur de Lattes: Christian Escoudé triogitan

Cette référence mondiale dans le swing manouche accompagné par Jean-Baptiste Laya et David Reinhardt (le petit fils de Django) livre des harmonies et des arrangements plutôt surprenants, aux accents swing exaltants.

• Vendredi 3 octobre à 20h30 au Théâtre Jacques Cœur de Lattes: Les Primitifs du Futur. Pas moins de six musiciens accompagnés d’invités visitent l’univers de la world musette, une nouvelle musique populaire aux influences nombreuses qui n’empêche pas la perfection du jeu.

• Samedi 4 octobre à 20h30 à l’Opéra Comédie de Montpellier: Bireli Lagrène«electric slide»

Ce guitariste époustouflant de swing manouche revient avec un projet professionnel de très grande qualité, impressionnant de musicalité et à la dimension transgénérationelle surprenante.

Les 13 èmes Internationales de la guitare de Montpellier

• Dimanche 5 octobre à 19h au Jam à Montpellier: Pansanel, Salis et Héral rejouent les Beatles. Une soirée très attendue, 18 ans après leur album « Beatles stories », les trois musiciens reinterprètent leur opus, avec une nouvelle maturité.

• Mercredi 8 octobre à 20h30 au Rockstore à Montpellier : Robben Ford. Immuable figure de paysage mondial des guitaristes de blues, l’américain offrira des reprises de son nouvel album métissant la tradition du blues et les musiques modernes folk et rock.

• Jeudi 9 octobre à 20h30 à l’Opéra Comédie de Montpellier : John Williams et John Etheridge. Un roi de la guitare classique et un grand guitariste de jazz s’associent le temps d’un concert, une rencontre étonnante à la musicalité puissante et à la technique virtuose.

• Vendredi 10 octobre à 20h30 à l’Opéra Comédie de Montpellier : Suzanne Véga. Auteur, interprète et poétesse, elle reste une figure intellectuelle depuis les années 80. Son style introspectif et intimiste devrait faire de ce concert un grand moment musical.

• Samedi 11 octobre à 20h30 à l’Opéra Comédie de Montpellier: Opéra Rom, La rencontre de l’Est et de l’Ouest. Boulou et Elios Ferré, dignes héritiers

Les Internationales de la Guitare, c’est treize ans de créations originales et de découvertes musicales exaltantes menées par des figures artistiques confirmées, des maîtres en la matière. Jazz, flamenco, swing manouche, classique, world musette, blues, folk, rock… La variété des styles musicaux abordés permet à chacun peut trouver son bonheur.

Du 30 septembre au 18 octobre, le public pourra assister à 15 grands concerts donnés par des artistes de renommée souvent internationale, et même parfois par de véritables mythes vivants. Ce festival qui se veut populaire, organise aussi le Parallèle, un volet du festival proposant une centaine de spectacles de proximité avec des artistes régionaux.

Les nombreux visiteurs attendus pourront également assister à des rencontres musicales gratuites dans les Maisons pour tous de Montpellier, des concerts qui s’étendront aussi au reste de l’agglomération pour toucher un public toujours plus large.

Les amateurs confirmés pourront assister à des ateliers dirigés par des professionnels avec des Master class blues, classique, de guitare basse, mais aussi des stages de guitare manouche, d’initiation à la guitare pour les enfants et de lutherie.

Sans oublier le Salon international de la Lutherie du 10 au 12 octobre à l’Opéra Comédie qui accueillera la fine fleur de la lutherie pour instruments à cordes pincées : avis aux professionnels et aux amateurs.

de l’univers musical tzigane construisent des ponts entre l’Est et l’Ouest, entre la musique Rom et le swing manouche dans cet opéra généalogique transcendant les esprits et les corps.

• Dimanche 12 octobre à 16h à la salle Molière du Corum de Montpellier : Eduardo Isaac. Cet argentin appartient au club très restreint des grands guitaristes classiques de ce monde. Sa prestation sera certainement magistrale grâce à son jeu léger teinté de swing.

• Mercredi 15 octobre à 20h30 à l’Opéra Berlioz, au Corum de Montpellier: Richie Havens et Rokia Traoré. L’un a marqué toute une époque en ouvrant le festival de Woodstock tandis que l’autre est l’avenir prometteur du blues africain. L’un subjugue par la ferveur de son jeu tandis que l’autre dispose d’une vitalité, d’une musicalité impressionantes. Les voila réunis, une soirée d’anthologie en perspective.

• Jeudi 16 octobreà 20h30 au Rockstore à

Montpellier : Caravan Palace . Leur électromanouche est jubilatoire, frénétique, dancefloor et mélodique. Une révélation de la nouvelle scène française à découvrir de toute urgence.

• Vendredi 17 octobre à 20h30 au Rockstore à Montpellier : The Young Gods. Avec une reconnaissance internationale indéniable, ces musiciens exceptionnels viennent livrer une prestation rare au Rockstore, acoustique s’il vous plaît!

• Samedi 18 octobre à 20h30 à l’Opéra Comédie de Montpellier: Noche de Flamenco Puro avec Joaquin Grilo et ses invités. Nouvelle étoile de la danse flamenca, Joaquin Grilo fascine par sa force et son élégance. Ses regards sans équivoque subjuguent. Du flamenco, pur et virtuose.

Du 30 septembre au 18 octobre à Montpellier et à Lattes.

Tél. 04 67 66 36 55.

www.internationalesdelaguitare.com

l’art-vues • page cinquante-six • août - septembre 08
... FESTIVAL
Suzanne Vega Bireli Lagrène Antonello Salis Robben Ford

ÉVÉNEMENTS « Mirage » du Cirque Arlette Gruss cirque l’Av

Porté par des décors, des costumes, des lumières splendides et colorés, le spectacle nous fait voyager dans un univers lointain, féerique où on croise tour à tour des animaux exotiques, des tigres, des éléphants, des poneys, des chevaux, mais aussi des acrobates, des clowns, des magiciens.

Tout commence à peine entré dans le chapiteau: un voile mystérieux recouvre la piste, laissant deviner des formes. C’est le clown Mathieu qui est chargé d’accompagner le spectateur vers le début du spectacle autour de l’arbre de la vie, ouvrant avec tendresse et émotion la porte de chacun des tableaux. Il y aura des contorsionnistes virtuoses pour ouvrir les festivités avec Liu Jia et Chen Miao qui deviennent de splendides poupées le temps d’un numéro. Ce sera aussi l’occasion d’assister à une première: à tout juste huit ans, Laura-Maria Gruss présente sa propre cavalerie de poneys, sans dissimuler son plaisir. Changement d’ambiance avec du globe aérien, une discipline nouvelle inspirée du trapèze porté avec grâce et légèreté par Linda Biasini-Gruss, Marisa Biasini et Sergueï

Le Cirque Arlette Gruss fait étape une nouvelle fois au Parc des expositions de Montpellier. Fidèle à sa réputation, il compte bien offrir au public un spectacle nouveau et surprenant, flirtant avec l’imaginaire, le rire et l’émotion. Cette année, il s’intitule « Mirage ». Un mot qui évoque l’illusion d’optique chez certains, le rêve chez d’autres, ou une réalité perçue différemment par chacun d’entre nous.

« Sorties de Rue » à Saint-Jean de Védas

théâtre de rue

Grâce à l’intuition artistique de Jean-Marie

Songy (directeur artistique du festival), la fine fleur du théâtre de rue sera au rendez-vous, avec la réunion de nombreux artistes de notoriété européenne, mais également un certain nombre de compagnies implantées en région. Au programme, quelques spectacles de répertoire, comme le fameux « Bivouac » de Générik Vapeur qui fêtera ses vingt ans de tournée et « le faux tournage » de CIA. La compagnie Carabosse proposera une lecture poétique de l’ancienne Carrière de la Peyrière, transfigurée par la magie des flammes. Déjà présente lors de la première édition du festival, la famille Burattini fait dans la folie burlesque, avec « l’incroyable histoire de Jack le Manchot ». Autre folie, « La compagnie des Trois Points de Suspension » qui offrira son théâtre de bric et de broc, pour une épopée cosmique. Un voyage toujours, celui de « l’Agence Tartar(e) » qui part à la découverte de « l’âme américaine ». Et puis, il y a ces individus arpentant les rues dans une fuite errante comme « Ex Nihilo » qui dansent leurs «Trajets de vie, Trajets de ville », ou dans un tourbillon d’action avec « Les batteurs de pavé » : cinq comédiens pour pas moins de soixante neuf rôles. Il se pourrait que dans ses déambulations, le visi-

Le théâtre de rue est un genre fleurissant qui connaît un nouvel ancrage dans l’Hérault. En seulement trois éditions, Sorties de Rue a su attirer un public large et enthousiaste, en proposant des spectacles surprenants, toujours plus variés.

Du théâtre, mais aussi de la danse, des marionnettes, du cirque et de la musique : il y en a pour toutes les sensibilités et pour tous les âges. Une fois n’est pas coutume, ce sont les artistes qui viennent à la rencontre du public, là où il vit et où le lien social est plus fort.

Barychnikov. De la légèreté, il en faut aussi pour Xie Shan, rarement autrement qu’en équilibre sur une main. Gilbert Gruss fera son grand retour sur piste avec six chevaux lusitaniens crémélos en liberté, pour un numéro dépouillé où l’animal est mis en valeur, comme sa complicité avec l’homme. Puis place au spectaculaire avec une prouesse technique de sept jeunes femmes et hommes défiant les lois de l’apesanteur dans un numéro de bascule chinoise qui va très vite et très haut. Le frisson sera aussi au rendez-vous avec des tigres de toutes les couleurs existant au monde, charmés par leur dresseuse Sarah Houcke, qui a de qui tenir puisque ses aïeux ont marqué à jamais l’histoire du cirque. Miss Kaï fera croire un instant au spectateur qu’il s’est assoupi, pas la peine de se pincer, c’est son spectacle qui est stupéfiant: elle vit des scènes de la vie quotidienne, se coiffe, nettoie, joue de la musique… la tête en bas!

Et pour terminer, la troupe de Flying Michael fera partager un moment exceptionnel de voltige aérienne, avec du trapèze volant, discipline préférée des français. Le tout porté par une ambiance musicale inédite du compositeur canadien Germain Bourque à base d’instruments rares et exotiques pour une extraordinaire performance de dix musiciens.

Décidément, le cirque a changé, il s’est affranchi de son cadre musical très cuivre pour offrir du neuf, tout en conservant ses traditions. Les artistes viennent des quatre coins de la planète partager un instant de bonheur, de rêve et de magie avec petits et grands. Du grand divertissement ! Du 27 août au 7 septembre, au Parc des Expositions de Montpellier.

Tél. 0825825660 (0,15 € ttc / min).

teur croise les « 1 Watt » construisant un mur dans une rue ou encore « Makadam Kanibal », un couple de fakirs de l’absurde qui présentent leur « Cirque des Curiosités ». Du cirque encore avec « Annibal et ses éléphants », à la verve magistrale invitant les spectateurs à jouer quelques scènes des Misérables, et la compagnie « Cirque en Kit », avec ses acrobates, ses clowns et ses comédiens qui ouvrira en musique le festival. De l’absurde, du drame et de la comédie, Sorties de Rue ouvre grand ses bras au public, le temps d’une balade artistique dans les rues de Saint-Jean-de-Védas.

Du 6 au 8 septembre à Saint-Jean de Védas. Tél. 04 67 07 83 00.

l’art-vues • page cinquante-huit • août - septembre 08 ...
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© F a b r i c e V a l o n
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« Bivouac » de Générik Vapeur « Cirque des Curiosités » par Makadam Kanibal

A DECOUVRIR

Le Caraïbar à La Palourdière (Nouveau à Bouzigues)

,L’excellent restaurant La Palourdière, étape incontournable des gourmets et son site extraordinaire surplombant le bassin de Thau, a ouvert cet été un nouvel espace convivial pour accueillir des spectacles, le Caraïbar. Un lieu exclusivement réservé au piano bar et aux soirées musicales autour de cocktails, glaces et délices en tout genre. Le Caraïbar jouxte le restaurant et l’on peut y prendre un verre en écoutant un concert dans un cadre magnifique. Un des endroits incontournables à découvrir cet été. Programmation du mois d’août : Quadra (rock), les 1er et 14. Serge Garcia (chante Cabrel), les 2 et 16. Patrick, les 3, 6, 10, 13, 17, 20, 24, 27 et 31. Soirée Flamenco, le 5. Santa Cruz (musique cubaine), les 7 et 19. Zaza Morena (humour), le 8. Guarana (musique brésilienne), les 9 et 23. Stéphane Petit (chante F. Pagny), le 12. Chevalier (Gospel), le 15. Fabien (Variété), les 21 et 28. Hervé Michel (chante Sardou), le 22. Sabbah (chante S. Lama), le 26. En septembre : Quadra, le 2. Patrick, le 3. Santa Cruz, le 4. Guarana, le 5. Serge Garcia, le 6. Le Caraïbar à partir de 21h30, tous les soirs (sauf lundi) à côté du restaurant La PalourdièresChemin de la Catonnière à Bouzigues. Tél. 04 67 43 80 19. www.lapalourdiere.com

La Guinguette des amoureux au Lac de Cécélès

,La Guinguette des Amoureux située au Lac de Cécélès à St-Mathieu de Tréviers, au pied du Pic St-Loup, a repris son activité estivale le 23 mai et restera ouvert midi et soir jusqu'au 15 octobre. Le restaurant de produits frais est ouvert tous les jours midi et soir. L'espace artistique accueille différentes disciplines des arts visuels et des arts vivants les vendredis et certains mercredis jusqu’à début septembre. Pour la programmation artistique, Clotilde Heusse et l'association Cir cée présidée par Marion Lanceau secondé par Leila Lahlah et Nadine Pons ont mijoté pour 2008 une programmation artistique pluridisciplinaire. Expositions d'arts visuels, cirque, conte, théâtre, danse...et bien sur la part belle aux concerts de France et du monde. L’objectif étant d’offrir de la chanson alternative, du lyrique, de la java, de la musique d'Inde, d'Afrique, etc. En août :

- Mercredi 6 août à 18h30 à 19h30, la compagnie Cirk Oblique présente « Chute Intime ou la véritable histoire de Monk et Lila » spectacle à partir de 6 ans.

- Vendredi 8 août à 20h30 à 23h, Dom Colmé , Soul & rythm'n blues.

- Les 11, 12 et 13 août de 11h à 12h30, découverte du cirque (gratuit)par l'équipe de Zépétra.

- Mercredi 13 aout à partir de 16h30 à 18h, « Kamishiba en Liberté » par Martine Delon et la cie des Arts.

- Vendredi 15 août de 20h30 à 23h, Dunya, musique tzigane du Rajasthan et rumbas flamencas.

- Mardi 19 août (en journée), atelier d'écriture par Clotilde Moynot.

- Mercredi 20 août (fin de journée, horaire à préciser), spectacle théâtrale «Félicité dans un Arbre » de Grace Paley de par la cie Pièce Montée.

- Mercredi 27 août, Nuit des étoiles.

- Vendredi 29 août à 20h30, Lili Baba et les 40 rumeurs, rumba afro-swing.

- Arts Visuels : exposition de peinture de Myriam Hamot dans la salle de la guinguette en août.

- Exposition de sculptures d’Hélène Rosset en août et septembre.

La Guinguette des amoureux

Lac de Cécélès à St-Mathieu de Tréviers (Hérault).

Renseignements : 04 67 55 31 16. www.laguinguettedesamoureux.com

Une vue unique sur le Bassin de Thau et Sète depuis le Caraïbar Un lieu magique H. Rosset

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événements

,Sur le thème du polar Durant la deuxième quinzaine d’août, cette manifestation gratuite proposera aux habitants de l’Agglo des projections de films en plein air, une occasion exceptionnelle de découvrir ou redécouvrir quelques grands chefs d’œuvre cinématographiques dans une ambiance estivale.

Un festival itinérant se déplacera sur quinze communes du territoire de l’Agglomération afin de porter le 7ème art au plus près des habitants

• Mardi 12 août - Les infiltrés. Esplanade, Murviel-lès-Montpellier.

• Mercredi 13 août - Les infiltrés. Arènes de Baillargues.

• Jeudi 14 août - Le cercle rouge. Parc de Bocaud, Jacou.

• Vendredi 15 août - Le cercle rouge. Espace Flotte, Grabels.

• Samedi 16 août - 36, quai des Orfèvres. Vigne du Parc, Cournonterral.

• Lundi 18 août - 36, quai des Orfèvres. Arènes Saint-Geniès-des-Mourgues.

• Mardi 19 août - Fargo. Place des Aiguelières, Montferrier-sur-Lez.

• Mercredi 20 août - Fargo. Place St-Michel, Juvignac.

• Jeudi 21 août - Ne le dis à personne. Plan de fête, Fabrègues.

• Vendredi 22 août - Ne le dis à personne. Arènes de Pérols.

• Samedi 23 août - Inside man. Parking de la mairie, Saint-Brès.

• Lundi 25 août - Inside man. Parc du château, Lavérune.

• Mardi 26 août - Miami vice. Parking Palais des Sports, Castelnau-le-Lez.

• Mercredi 27 août - Miami vice. Stade de football, Saussan.

• Jeudi 28 août - Miami vice. Stade de football, Restinclières.

Du 12 au 28 août. Des séances de cinéma gratuites, en plein air, à partir de 21h30, à la nuit tombée.

Les Nuits d’O à Montpellier

C’est déjà la rentrée ! Les Nuits d’O viennent à point pour rendre plus douce la reprise du train-train quotidien, pour profiter de la fin de l’été. Six soirées qui mêlent cinéma et musique dans le cadre en chanteur du Domaine d’O. Six ambiances pour voyager de la pinède à l’amphithéâtre et au chapiteau. Six ambiances pour réinventer la convivialité entre amis ou en famille. Que la fête commence colorée et merveilleuse !

Nuit indienne - Jeudi 21 août. Avec les musiciens de Olly and the bollywood orchestra avec Ollivier Leroy assurent un parfait mélange entre l’Orient et l’Occident débute la Nuit Indienne. Une introduction au film Le mariage des moussons de Mira Nair avec Naseeruddin Shah, Lillete Dubey, Sheffali Shetty... L’originalité du film tient du mélange inattendu entre l’ambiance bollywoodienne et les règlements de compte, façon Festen ! Sous le chapiteau: Brigitte Menon , surnommée «la princesse française du sitar» est la figure incontournable de la musique indienne en Europe, accompagnée de Prabhu Edouard aux tablas.

• Nuit sentimentale - Vendredi 22 août Entrez dans l’atmosphère sensuelle d’Anne Ducros et de ses musiciens. Sa virtuosité, son sens du swing et sa voix chaude font d’elle une chanteuse, dans la lignée de Sarah Vaughan ou encore Ella Fitzgerald... Un bon prélude au film Sur la route de Madison de Clint Eastwood avec Meryl Streep, Clint Eastwood, Annie Corley, Jim Haynie… Musique originale : Clint Eastwood et Lennie Niehaus. Et pour finir, DJ Docteur Oliver Spécialiste de l’easy-listening dans une sélection de titres tendres et suaves.

• Nuit california - Samedi 23 août

Les ballades entraînantes de Hey Hey My My au style très « West coast « à l’effet toujours dévastateur plongent le public dans l’atmosphère californienne. L’immersion continue avec le film Little Miss Sunshine de Jonathan Dayton et Valérie Faris avec Greg Kinnear, Toni Collette, Paul Dano, Abigail Breslin, Steve Carell, Alan Arkin… Ce premier film d’une causticité superbe et d’une humanité bouleversante, révèle la force des liens familiaux. Toujours la Californie avec DJ Aïcha une parisienne tombée dans la marmite disco depuis l’enfance, dans l’esprit de Little Miss Sunshine.

Nuits des étoiles au

• Nuit du Merveilleux - Jeudi 28 août

Soirée spéciale familles avec La Maîtrise des Bouches-du-Rhône , dirigée par Samuel Coquard dans des airs de : Mahler, Gauthier, Rheinberger et Dvorak. Côté cinéma, Azur et Asmar de Michel Ocelot, avec les voix de Cyril Mourali, Karim M’Ribah, Patrick Timsit, Hiam Abbass Musique: Gabriel Yared. Ce film d’animation, par le réalisateur de Kirikou, ensorcelle les enfants dès 4 ans et leurs parents. Et pour finir, les échassiers de la Cie Les Poissons à Plumes proposent une déambulation poétique sur le thème des Reines du jour et de la nuit.

• Nuit impériale - Vendredi 29 août

Toute autre ambiance avec Pour entrer dans la culture l’Ensemble Tianlai. Ces six solistes renommés, excellent dans la pratique des instruments de musique traditionnelle chinoise, ils accompagnent une chanteuse et une lectrice de poésie. Très impérial, le film, La cité interdite de Zhang Yimou, avec Chow Yun-Fat, Gong Li, Jay Chou…Une fresque épique explosant de lumières et de couleurs, au temps de la dynastie des Tang postérieurs. Un Cabaret chinois, proposé par l’association Eurasia, pour clore cette Nuit impériale.

• Nuit irlandaise - Samedi 30 août

Dernière nuit, avec At first light, musique traditionnelle irlandaise. Leur énergie réellement contagieuse invite à la danse. Sur cette lancée, le public va voir Le cheval venu de la mer de Mike Newell Avec Gabriel Byrne, Ellen Barkin, Ciarán Fitzgerald, Rúaidhrí Conroy, Johnny Murphy… Un beau film d’aventure, une chronique sociale, un conte initiatique. Enfin le public se laissera entraîner dans un bal irlandais rythmé par Le groupe Doolin’. La fête.

Du 21 au 30 août, 20 h, Domaine d’O178, rue de la Carrierrasse à Montpellier. Tèl. 04 67 67 68 68.

,Le Planétarium Galilée qui organise l’événement dispose de moyens exceptionnels et propose au public (petits et grands) des séances originales, autour de thèmes variés. Nouveauté cette année, des ateliers pour enfants qui leur permettront de découvrir le nom des constellations, l’orientation avec les étoiles, de comprendre les phénomènes célestes et terrestres. Durant trois jours, le soleil sera aussi épié dans ses moindres recoins avec des télescopes adaptés : ses taches, sa surface active, le développement de ses protubérances n’auront plus de secrets. Un voyage au cœur de l’univers, de Jupiter au Soleil en passant par la Lune, pour ceux qui ont la tête dans les étoiles.

Programme :

• Séances de Planétarium gratuites sur le thème « Jupiter et ses lunes », d’une durée de vingt minutes, à 14h, 15h, 16h, 17h, et 18h.

• Séances à tarif réduit, avec le spectacle « Mission Mars » suivi d’une animation en direct sur le thème « Jupiter et ses lune », à 19h.

• Ateliers gratuits pour les enfants animés par l’association « Planète Sciences », de 14h à 18h30, avec pour thématiques « le ciel, les étoiles et les constellations », « la manipulation des instruments », « construction et lancement de fusées à eau », ou encore « le système Terre/ Lune / Soleil ».

• Conférences gratuites sur un thème en rapport avec l’astronomie à 20h30, avec Denis Puy le 8 août, professeur d’astrophysique et de Cosmologie sur le thème : « Le lueur de l’univers » et avec Gérard Jasniewicz, astronome sur le thème : « A quelle distance est cette étoile ».

• Causeries gratuites à partir de 21h, à l’extérieur, animées par les associations d’astronomie, en parallèle des observations de nuit, autour des thèmes tels que : les astéroïdes, les bases de l’astronomie, constellations et légendes…

• Observation gratuite du Soleil, devant le planétarium, de 14h à 18h, avec des lunettes astronomiques et télescopes équipés pour l’observer en toute sécurité.

• Observations gratuites du ciel, de 21h à 0h30, avec des instruments (lunettes et télescopes) de Jupiter et ses satellites, la Lune. Programme sous réserve de conditions météorologiques favorables.

Vendredi 8, samedi 9 et dimanche 12 août De 14h à 18h au Planétarium GaliléeOdysseum - 100, allée Ulysse à Montpellier www.planetarium-galilee.com

l’art-vues • page soixante • août - septembre 08 ...
Six soirées cinéma et musique à l’Amphithéâtre d’O
Olly and the bollywood orchestra © S t é p h a n e M a h é ,
L’Agglo fait son cinéma !
Planétarium Galilée

l’Av

animation

Dansune ambiance XVIIème, au coeur du somptueux Hôtel de Peyrat, décors, images et sons vous transporteront des ruelles de Pézenas aux coulisses de théâtre, pendant les foires ou lors de la dernière représentation de Molière mais aussi à la rencontre de personnages tels Madeleine Béjart ou Louis XIV.

Le contenu culturel est accessible à tous : jeune public et adultes, amoureux du théâtre, qu’ils soient amateurs ou professionnels, enseignants et spécialistes…

Le Scénovision® est un concept développé et exploité exclusivement par l’entreprise « La prod est dans le pré ». Il s’agit d’un spectacle multisensoriel.

Le Scénovision® offre une mémoire émouvante de la vie d’un personnage à travers un récit mis en scène de façon dynamique et poétique.

Après un travail de documentation et de rencontre, José Manuel Caño Lopez a écrit un scénario sur la vie de Molière et a assuré la direction artistique du projet.

Scénovision Molière : parcours spectacle à Pézenas

La ville qui révéla Molière a créé un complexe touristico-culturel innovant équipé des dernières technologies du son spatialisé et de l’image en relief pour évoquer la vie et l’oeuvre du célèbre auteur. Grâce à un scénario et une mise en scène de qualité, à des décors originaux et des ambiances émouvantes, les spectateurs-acteurs sont emportés dans « l’incroyable et inénarrable histoire de Jean-Baptiste Poquelin dit Molière ».

Cinq salles ponctuent ce parcours-spectacle exceptionnel, où se mêlent émotions, rebondissements, actions, voire coups de théâtre. Petits et grands accompliront un fabuleux voyage au XVIIème siècle !

Acte 1 :

Nous vous emmenons à la rencontre de l’enfant Jean-Baptiste Poquelin, fils de Jean Poquelin, qui découvre pour la première fois, grâce à un grand-père complice, ce qui deviendra sa passion : le théâtre.

Acte 2 :

De la foire Saint Germain à Paris, jusqu’à la création de sa propre troupe « L’Illustre Théâtre », vous découvrirez les premiers pas de Jean-Baptiste Poquelin sur scène et sa métamorphose en Molière.

Acte 3 :

Bordeaux, Rennes, Agen… et bien sûr Pézenas. Nous vous invitons à accompagner Molière dans son périple provincial, sorte de parcours initiatique vers le succès.

Acte 4 :

Dans la multitude des représentations s’enchaînent les succès. Molière acteur-auteur et la Troupe du Roi au Palais Royal sont aspirés, depuis leur retour à Paris, dans le vertige incessant de la gloire.

Acte 5 :

C’est dans une soif de création et de jeu toujours plus grande que Jean-Baptiste Poquelin dit Molière, s’essoufflera le 17 février 1673.

Ouvert toute l’année, Scenovision Molière à Pézenas. Tél.04 67 98 36 40.

LE GRAU DU ROI PORT CAMARGUE

Rens. 04 66 51 10 70

MUSICALALUNES à 21h30 – concerts gratuits

Mardi 5 Août Néo Trio flûte, piano et violoncelle Jardin Villa Parry

Dim. 10 Août Europodyssée, le grand voyage ciné concert sur une péniche canal rive droite

Mardi 12 Août « Fortunatissimo » concert classique Jardin Villa Parry

Sam.16 Août « Salsafon » musique festive Bd Maréchal Juin

Mardi 19 Août Trompettes et orgue de Rocamadour classique Jardin Villa Parry

jeudi 21 Août Analistik chanson française Jardin des Sculptures

Jeudi 24 Août Nationale 7 chanson française Jardin des Sculptures

Mardi 29 Août Misères & Cordes chanson française, ska, rock … Bd Maréchal Juin

Samedi 9 Août à 21h30

LES TAMBOURS DU BRONX dans les Arènes

EXPOSITIONS – Villa Parry

Du 29 Juillet au 7 Août

Exposition de Peinture

André LABORDE

Du 9 au 17 Août

Exposition de Peinture

ARIELLE

Du 19 au 28 Août

Exposition de Peinture

André Louis MAILLE et Hilary SALMOND

Du 30 Août au 7 Septembre

Exposition de Photographies

Maguelone VENZAC

Du 8 au 14 Septembre

Salon des Artistes Locaux

Du 17 au 28 Septembre

Exposition de boutis

« France Boutis »

EXPOSITIONS – Carrefour 2000

Du 2 au 11 Août

Exposition de Peinture

TIXIER-INREP

Du 15 au 31 Août

XXVIIème Salon de la Méditerranée (Salon d’Eté)

l’art-vues • page soixante et un • août
septembre 08
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Feria de Béziers

Pour ce grand rendez vous estival, le directeur des arènes, Robert Margé, a concocté un programme attrayant et équilibré. El Juli, Manzanares, Perera, Ponce, Castella et Talavante, seront chargés de la partie artistique. Face à ces six magiciens, spécialistes de la beauté du geste, les pensionnaires d’El Pilar et les attendus Marques de Domecq donneront le change.

Les amateurs de corrida équestre pourront mesurer la motivation et la pugnacité d’un Diego Ventura qui, au fil des mois, tente de détrôner Mendoza. Face au bétail de Luis Terron Diaz, le jeune prodige se donnera sans compter. Pour compléter cette corrida mixte, El Fandi et Jimenez mettront en valeur les qualités des Valdefresno qui ont laissé de très bons souvenirs dans la mémoire des aficionados Biterrois.

Enfin, pour la dernière journée de cette feria, les novillos de Robert Margé feront la démonstration de la qualité de leur sang de Sebada Gago, face aux valeurs montantes Juan, Delgado et Perez. Cette journée risque de se terminer en apothéose avec le retour tant attendu des Miuras. Pour affronter ces toros de légende qui mieux que El Fundi, Padilla et Valverde pouvaient se présenter au paseo ?

Cette très intéressante feria verra des grands retours, des découvertes, des espoirs, un cocktail très équilibré à consommer sans modération. Du 14 au 17 août.

Tél. 04 67 76 13 45. Arenes-de-beziers.com

Aux Saintes-Maries

En dehors des grands rendez-vous taurins, des manifestations ne manquant pas d’intérêt se dérouleront au cours du mois d’août.

Les arènes des Saintes-Maries de la mer proposent au mois d’août une corrida Flamenca et deux corridas portugaises.

Samedi 9 août, corrida Flamenca avec des toros d’Antonio Palla pour un mano mano qui ne manquera pas d’intérêt entre Juan Bautista et Joselito Adame. La partie musicale sera assurée par le groupe Flamenco Ibor Sanchez. Se rendre à cette corrida, c’est partir en pélerinage, la mer à quelques encablures donnant un effet très particulier aux corridas Saintoises.

Le jeudi 14 août, à 22h, corrida portugaise avec cinq toros du Lager pour Sergio Vargas et Rui Fernandez. Le mercredi 20 août à 22h, corrida portugaise avec les Forcados accompagnés par Salguiero Da Costa et Lopez Bayo. Rens. 04 90 97 85 86.

A Saint-Gilles

Feria de la pêche et de l’abricot

La désormais incontournable Feria de la pêche et de l’abricot se déroulera les 23 et 24 août à Saint-Gilles.

Le samedi 23, six becceros de Michel Fare seront opposés aux élèves des écoles taurines d’Arles, Béziers et Nîmes.

Le dimanche 24, trois toros des Jalabert et trois toros de Robert Margé seront combattus par Marc Serrano, Fernando Cruz et Mehdi Savalli. Une belle « petite » feria, après Béziers, histoire de reprendre son souffle avant Arles et Nîmes.

Tél. 04 67 76 13 45.

Feria du Riz en Arles

A Jean Pierre Formica, la décoration des Arènes, pour la Goyesque.

Béziers va ouvrir la dernière partie des ferias de la temporada 2008 dans le sud est, du 14 au 17 août. Petits intermèdes taurins aux Saintes-Maries de la Mer et à Saint-Gilles en août. Suivra ensuite la Feria du riz en Arles, du 12 au 14 septembre. Pour terminer, Nîmes et la Feria des vendanges, du 18 au 21 septembre. Ces trois rendez-vous opposés et complémentaires auront de quoi satisfaire tous les publics. Une fois encore, art et tauromachie seront intimement liés. Après les installations de Claude Viallat dans les arènes de Nîmes, c’est au tour de Jean-Pierre Formica de décorer le cirque Arlésien. Culture, art et tauromachie une trilogie immuable.

Feria des vendanges à Nîmes

A son habitude, Simon Casas, le directeur des arènes de Nîmes, a l’art de proposer des «coups» dans la composition de ses cartels de feria. Pour celle des vendanges de bonnes surprises sont au programme. Les toros de Robert Margé vont ouvrir le bal pour leur présentation sur le sable Nîmois. Pour faire face aux pensionnaires des Montilles, Diaz, Vega et Bolivar qui confirmera son alternative. De beaux et âpres combats en perspective. Les novillos de Manolo Gonzales, qui feront leur retour dans le cirque Nîmois, laissent augurer d’une belle matinée, face à Perez, Alejandro Espla et Tomasito. Pour ses dix ans d’alternative, le prodige El Juli, au répertoire plus que complet, distillera des instants de beauté face aux suaves Daniel Ruiz. Pour les amateurs d’artistes, des Domingo Hernandez et des Garcigrande exprimeront leurs qualités devant un cartel de choix. Il faut dire qu’Aparicio, Javier Conde et Morante de la Puebla sont des spécialistes de gestes emplis de lenteur et de beauté. Ces deux corridas auront de quoi satisfaire les amateurs du genre.

Encore une belle après midi en perspective avec le seul contre six de Sébastien Castella devant les toros de six ganaderias différentes. Le lendemain, encore des artistes au programme. La lenteur et la maitrise des gestes de Juan Bautista, Matias Tejela et Alejandro Talavante fera merveille devant les pensionnaires de José Vasquez. Enfin, pour terminer cette Feria des vendanges, encore et toujours de la finesse et de l’harmonie avec les pensionnaires de Victoriano del Rio pour Enrique Ponce, Perera et Pinar qui confirmera son alternative. Voila donc une feria marquée « artistes », mis a part le bétail de Robert Margé qui risque de se montrer plus retord. Les amateurs auront de quoi se satisfaire. Du 18 au 21 septembre. Tél.0891 701 401.

C’est Jean Pierre Formica, qui cette année, aura la charge de la décoration du cirque Arlésien. Après Christian Lacroix, Jean Paul Chambaz et Lucien Clergue, la piste qui accueillera la désormais incontournable corrida Goyesque, sera revisitée par l’œil du peintre. Parisien et Aigues-Mortais, JeanPierre Formica est né à Uchaud, il est professeur à l’école d’architecture de Paris-Val de Seine. Il fait partie des incontournables artistes régionaux qui ont travaillé le thème de la tauromachie. Son œuvre est aussi éclectique qu’importante. Les supports vont du dessin à la toile en passant par les installations sédimentaires effectuées dans les salins d’Aigues-Mortes. Tout ce qui est lié à l’histoire du «toro-taureau», intéresse l’artiste. La mémoire, la trace, l’empreinte servent de support aux réalisations tauromachiques. Travailleur inlassable, il est omniprésent dans tous les callerons de la région afin d’immortaliser l’instant taurin. Gravures, sculptures, peintures et sérigraphies complètent le travail de dessin. En dehors des cimaises, JeanPierre Formica a réalisé de nombreuses affiches des ferias de Nîmes, Béziers, ainsi que les affiches de Feria Art et du Festival du film taurin. Plus que quelques jours d’attente et on pourra voir la décoration du ruedo Arlésien.

• Pour la Feria du Riz, les Jalabert proposent une programmation qui correspond très bien à l’esprit Arlésien. Pour débuter, trois artistes aux talents contrastés qui ont souvent enflammé le cercle magique : Jimenez, Luque et Adame. Les bons souvenirs habitent encore l’esprit des aficionados qui ont assisté aux prestations de ces trois toreros. Les pensionnaires de La Palmossilla, une nouvelle ganaderia qui fera sa présentation en Arles, feront parler leurs qualités et le sang qui coule dans leurs veines, qui en font des partenaires de choix.

La Goyesque multiple attirera très certainement un large public. Il faut reconnaître que le leader Mendoza, aujourd’hui contesté par une valeur montante de la corrida à cheval, Ventura, démontrera encore ses qualités face au bétail de Guttirez Lorenzo. Le face à face El Juli / Juan Bautista, arbitré par des Zalduendos, laisse augurer de grands moments de tauromachie.

La novillada du matin verra deux Français aux talents en constante progression, Leal et Tomasito, accompagnés par Tendero qui fera sa présentation en Arles. Face à ce trio, les Martelilla apporteront leur suavité pour des instants d’harmonie.

Enfin, pour la clôture de cette feria du Riz, le toujours très attendu concours de Ganaderia remplira les gradins. Après trois années perturbées par la fermeture des frontières aux toros Andalous, ils seront là, de retour. Voir se succéder un Miura, un Murube, un Escolar Gil, un Guardiola Fantoni, un Victorino Martin et un La Quinta, a de quoi susciter les plus longs déplacements. Face à ces oiseaux de mauvais augure, il faut des belluaires… et qui mieux qu’Espla, en chef de lidia, accompagné par Valverde et Aguilar, pouvait se présenter dans le cercle Arlésien.

De beaux moments et pas mal d’émotions en perspective ! Du 12 au 14 septembre. Tél. 0891 700 370. www.arenes-arles.com

J.M.
l’art-vues • page soixante-deux • août - septembre 08 ... TOROS Y TOREROS
El Juli en Arles mais auparavant dans de nombreuses autres ferias
© P h o t o C a u d e C a r b o n e © P h o t o C a u d e C a r b o n e
Juan Bautista sera aussi présent dans de nombreux cartels cet été avant de retrouver la Feria d’Arles

BÉZIERS AOUT SEPTEMBRE

CONFÉRENCES...

● 16 septembre - Musée du Biterrois à 17h30

Les fouilles récentes à Béziers

● 19 septembre - Musée des Beaux Arts à 17h

Georges-Daniel de Monfreid peintre et sculpteur

● 7 octobre - Musée du Biterrois à 15h

• VILLAGES À THÈME

• CONCERTS

• PARADE MUSICALE

• SPECTACLES ÉQUESTRE

• BODEGAS....

THÉÂTRESDE BÉZIERS..

● Le programme de la saison 08/09 est à votre disposition sur simple demande. Reprise des abonnements dès le 9 septembre

CONCERT ROCK

● Dimanche 12 octobre à 20h30 - Zinga Zanga (Traverse de Colombiers)

Trust

MUSIQUE JEUNE PUBLIC DE 5 À 11 ANS

● Mardi 14 octobre à 15h et 19h à La boite à rêves (Franciscains)

Trio pour un p'tit pois

E X P OSITIONS...

du mardi au dimanche de 9h à 12h et de 14h à 18h

● Jusqu'au 30 septembre - Espace Riquet

Claude Viallat

Exposition de petits et grands formats peu ou jamais montrés

● Jusqu'au 21 septembre – Musée du Biterrois Découvertes archéologiques récentes à Béziers

Le sous sol de notre ville est extrêmement riche...

Pour en savoir plus www .ville-beziers.fr

Les hommes et le patrimoine

ETAUSSI…

● Samedi 20 et dimanche 21 septembre Les Journées Européennes du Patrimoine

Circuits et visites guidés, expositions, portes ouvertes, ateliers pour enfants...

● Dimanche 21 septembre de 10h à 17h Place de la Madeleine Le marché de l'art

● 23 septembre à 20h30 à Zinga Zanga

Francis Cabrel en Concer t

● 26 septembre à 21h - Palais des Congrès Festival de la Rose d'Or spectacles sous la direction du Grand Orchestre de René Coll

● Mardi 7 octobre à 20h30 - Théâtre Municipal Smoky Joe Combo

présentation d'album – rencontre interview - dédicace

Direction de la Culture et des Théâtres : 04 67 36 82 30 Théâtre location 04 67 36 82 82 – Musées 04 67 36 81 60
Trust Francis Cabrel © Gassian Smoky Joe Combo
Venez partager l'ambiance des 40 ans de la FERIA de BEZIERS du 13 au 17 août

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