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Le jour le plus long

: Aleynikov Pavel sur Shutterstock Crédit photo

Aujourd’hui est un jour nouveau pour moi. Je regarde le soleil se lever, et c’est vraiment extraordinaire comme sensation. J’aime ce spectacle, ce phénomène naturel, et je goûte particulièrement cette chance que nous avons tous, de voir le soleil prendre la peine de se lever. Il n’a pas le droit de faire la grasse matinée, et pourtant… N’en aurait-il pas le droit, lui aussi, une fois en passant ?

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Oui, aujourd’hui est un jour extraordinaire. Aujourd’hui, je sais que ma phobie qui remonte à ma petite enfance est enfin guérie. C’est que depuis que j’étais toute petite, j’avais peur que le sol ne se dérobe sous mes pieds, oui, ne riez pas ! Les Gaulois avaient peur que le ciel ne leur tombe sur la tête, et moi, je craignais depuis toujours de me retrouver dans le vide… De voir notre terre s’enfoncer dans les eaux… Puis de voir les eaux disparaître, jusqu’à ce que je me retrouve face au néant le plus absolu… S’il y a des gens qui rêvent d’être milliardaires pour pouvoir s’acheter une petite île tranquille, à l’abri de tous les regards indiscrets, moi au contraire, cela m’effraie… Je suis certaine que ces îles de rien du tout peuvent être aspirées par les océans tyranniques.

Mes peurs enfantines avaient fait rire bon nombre de médecins, et ils avaient surtout dit à mes parents que je pouvais avoir une vie, malgré tout, normale. Les années sont passées, je suis devenue adulte, mais mes peurs ne m’ont pas quittée, loin de là… Elles se sont tellement amplifiées, que j’ai fini par entendre des voix qui m’ont affirmé que notre bonne Terre était en danger : ses cycles de vie étaient menacés, et il fallait la protéger. Mais qu’est-ce que je pouvais faire pour elle afin de la défendre ? Mes voix sont devenues insistantes, ce qui fait que je ne pouvais plus sortir de ma maison… Cela faisait dix ans que je vivais recluse chez mes parents, étant à peine capable de lire… ***

Et puis il y a quelques années, j’ai entendu parler d’une conférence internationale qui s’inquiétait des changements climatiques menaçant la bonne santé de la Terre. J’étais contente pour mes voix… D’autres personnes les avaient peut-être entendues… Mais malgré une soi-disant prise de conscience mondiale, aucune action concrète ne se mettait en place.

Alors une voix me conseilla de faire circuler une pétition sur les réseaux sociaux afin de demander un jour de repos mondial pour notre Terre. Je l’ai fait, et à ma grande joie, je me suis rendu compte que d’autres personnes avaient fait de même dans d’autres pays. Mes voix ne me parlaient pas qu’à moi !

Après toutes sortes de tractations, les hautes autorités mondiales ont organisé ce premier jour mondial de repos pour la Terre. Et ce premier jour de repos pour la Terre, c’est aujourd’hui ! J’ai toujours eu la tête dans les étoiles, et je me battrai pour toujours avoir les pieds sur notre Terre.

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