
3 minute read
La micromobilité gadget ou solution dans nos villes?
LA MICROMOBILITÉ
GADGET OU SOLUTION DANS NOS VILLES?
Advertisement
La micromobilité regroupe l’ensemble des moyens de déplacement légers et pratiques qui émettent généralement peu de pollution, voire aucune. Des exemples sont les trottinettes, les planches à roulettes, les scooters électriques et les gyroroues. Adepte de monoroue depuis bientôt deux ans, Geneviève Raymond raconte à La Quête à quel point cette transition l’a comblée.
UNE PRATIQUE ÉMERGENTE
Mme Raymond et son conjoint ont adopté le monoroue après avoir utilisé le segway, qui lui, ne leur procurait pas assez de sensations fortes. Ils ont vu quelqu’un utiliser le bidule moderne près de la rivière Saint-Charles et cela a bien capté leur attention. «La personne nous a expliqué que c’était une gyroroue, que c’était nouveau et que ça se développait ici au Québec», raconte-t-elle. Selon Mme Raymond, il n’y a aucun doute que tout le monde peut faire de la gyroroue, «parce qu’il y a vraiment des personnes de toutes sortes d’âges qui en pratiquent». Elle connaît d’ailleurs un homme de 70 ans, adepte de ce microvéhicule. La mère de deux enfants ajoute que dans la communauté des «rouleux», elle connaît divers types de personnes.
OÙ IRAIS-JE AVEC LA GYROROUE?
Geneviève Raymond possède maintenant quatre de ces véhicules et a été en mesure de parcourir de longues distances avec ces gadgets. Elle a notamment fait la route jusqu’à Donnacona avec une gyroroue. Partis tôt le matin, une journée, son conjoint et elle ont néanmoins dû charger l’engin en chemin. «En fait, les roues ont chacun un “range” de puissance et de kilométrages. Plus t’investis et que ta machine est puissante, plus elle fait du kilométrage», atteste-t-elle. Pour se procurer des véhicules micromobiles, deux options s’offrent aux intéressés au Canada: la boutique Eeves, située à Vancouver, et la boutique Noaio, à Montréal. Guillaume Hergat est co-propriétaire de l’entreprise à Montréal, ouverte depuis 2019. «On était pas mal les précurseurs pour ces véhicules, que ce soit la trottinette ou l’unicycle électrique», partaget-il. «C’était une petite niche et on était peu connu dans le milieu». Selon lui, il y a un intérêt grandissant pour le marché de la micromobilité. Il ajoute que ces petits moyens de transport électriques apportent un certain confort, en disant qu’«on évite certains encombrements dans le transport en commun ou dans le trafic, si jamais on remplace notre voiture par une trottinette électrique, par exemple». Avec ses quatre gyroroues, Geneviève Raymond connaît bien les désavantages et les avantages de la micromobilité. Tout d’abord, sa capacité de se déplacer avec ces machines dépend de la température et elle ne peut donc pas l’utiliser à tout moment de l’année. Par ailleurs, les réparations pour celles-ci sont moins communes et moins accessibles à Québec. Mme Raymond souligne néanmoins que ces gadgets sont écologiques et qu’ils lui permettent de faire une économie d’essence. D’après elle, ces véhicules représentent un bon investissement. «C’est sûr qu’il y en a des plus dispendieuses que d’autres, mais la première que j’ai achetée est encore très bonne, et je vais à mon troisième été», partage-t-elle. De plus, puisqu’ils sont petits et non bruyants, ils sont faciles à ranger. Mme Raymond ajoute qu’il n’y a pas besoin de permis de conduire pour se promener avec un véhicule micromobile.
LÀ OÙ IL FAUT S’ORIENTER
Selon Guillaume Hergat, il faudrait intégrer au Code de la route les véhicules de micromobilité, surtout pour prévoir le régime d’assurances en cas de collision. Geneviève Raymond est d’un avis similaire. «Je pense qu’il y a de l’espoir que ça devienne plus populaire, cependant, il va falloir que ce soit régi parce que là, c’est complètement une zone grise.» Mme Raymond et M. Hergat n’adhèrent pas à l’appellation «véhicules-jouets», tels que définis par le code de la sécurité routière du Québec. Pour eux, il est important de considérer les appareils de micromobilité comme de vrais véhicules, car le principe reste le même: se déplacer d’un point A à un point B.
ALPHONSINE SEFU
Pour se déplacer en segway, le conducteur se penche légèrement vers l’avant ou vers l’arrière et se sert du guidon pour aller vers la gauche ou vers la droite
L’utilisateur de la gyroroue doit garder son équilibre et il se sert de son poids pour diriger le véhicule.
