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SQUAT Basse-Ville
SQUAT BASSE-VILLE: UN REFUGE POUR FUGUEUR
Avoir un enfant en pleine fugue, ne pas avoir de ses nouvelles depuis 48 heures, comme cela doit être pas facile à vivre. Est-il caché chez un copain, est-il aux prises avec un gang de rue, est-il dans la rue, en danger? Quelle situation angoissante pour les parents! À moins qu’il y ait une alternative sécuritaire et bien organisée pour aider les jeunes en pleine crise. Voilà ce qu’offre le SQUAT Basse-Ville qui a pour mission d’accompagner et de soutenir les jeunes trempant dans l’aventure de la fugue et de l’itinérance. Le SQUAT, comme on l’appelle, est né des suites d’un projet étudiant en intervention et délinquance à l’aube des années 2000. Il n’y avait pas d’endroits de répit pour les fugueurs. Les locaux du SQUAT, situés sur la rue Notre-Dame-desAnges sont fantastiques. Il y a un volet chambres pour offrir un gîte aux jeunes de 12 à 17 ans. Il y a une grande cuisine, un salon de jeux (espace commun) avec fauteuils qui est vraiment bien équipé pour le divertissement, et il y a aussi une salle de visionnement télé, des douches et des salles de rencontre.
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Le SQUAT offre aussi 17 studios à prix modique aux jeunes adultes qui souhaitent vraiment quitter l’itinérance et changer de mode de vie. Ces jeunes adultes bénéficient alors de suivis et de services jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge de 25 ans.
UNE ÉQUIPE DÉVOUÉE ET DYNAMIQUE
Ils sont presque une vingtaine d’intervenants et d’employés à œuvrer au sein de l’organisme avec professionnalisme, amour et compassion. Ils sont disponibles pour discuter et offrir aide et conseil sur les dynamiques et les problèmes que vivent ces jeunes. Tantôt, ils parcourent les rues et les endroits visés par les fugueurs et ils font des sessions d’information dans les écoles. Travaillant avec écoute, sans discrimination et jugement ils font le pont entre les différents volets du SQUAT que sont le volet fugues hébergement et prévention, le volet résidentiel et le volet travail de rue.
Le SQUAT aide des jeunes ayant des difficultés personnelles, familiales et/ou sociales à effectuer un retour au sein du milieu d’appartenance et/ou un ancrage dans un milieu d’habitation sain. L’organisme favorise la réflexion des jeunes face à leur situation. Le SQUAT réfère au besoin les jeunes aux bonnes ressources selon l’urgence ou la complexité de leur situation. Un volet important est aussi la médiation entre les jeunes et leur milieu de vie. La clé du succès est l’établissement d’un lien de confiance entre l’équipe et les jeunes qui est sacré en quelque sorte afin d’intervenir le plus efficacement. Il va de soi que la confidentialité et le respect sont des ingrédients essentiels pour garder la confiance des jeunes. Les parents qui entendent leur ado répété qu’il va quitter la cellule familiale et qui ne savent plus par quel bout prendre la situation peuvent téléphoner au SQUAT Basse-Ville afin d’obtenir des conseils, voire des rencontres familiales. Perso, si j’avais un ado en fugue, c’est au SQUAT que j’aimerais qu’il crèche, cela me rassurerait grandement. Merci, Sarah Milliard, pour l’entrevue. Aller visiter le site http://squatbv.com pour des informations utiles.
En plein équilibre
« À l’adolescence j’ai connu beaucoup de difficultés liées à mon apparence physique et diverses pressions sociales. J’ai été pris en charge au SQUAT et cela a changé ma vie de façon significative. Je travaille maintenant, je suis fiable et j’arrive à communiquer facilement avec mon entourage. Je sais qui je suis, ce que je veux et je me sens en plein équilibre. Merci à l’équipe du SQUAT Basse-Ville. »
~ Maud, 18 ans
Se sentir chez-soi
« J’ai quitté le Saguenay, ma ville natale, où j’habitais en appartement semi-supervisé pour déménager au SQUAT, en mars 2019, pour me rapprocher de mes parents. Lorsque je suis arrivé au SQUAT, j’avais un certain stress qui s’est dissipé un peu suite aux premiers contacts avec les intervenants. Lors de mes six mois passés ici, je me sentais bien. Les intervenants étaient présents, à l’écoute et toujours là pour m’accompagner à trouver des solutions. Lors de mes discussions avec eux, je me sentais à l’aise de partager mes opinions. Cela m’a permis d’apprendre de plus en plus de choses qui me seront utiles dans ma vie d’adulte. La journée de mes 18 ans, j’étais content d’avoir atteint l’âge d’adulte, mais je trouvais difficile de devoir partir du SQUAT puisque ça faisait déjà plusieurs mois que j’y habitais. Malgré mon départ, j’étais rassuré de savoir que vous seriez toujours là si j’avais des moments difficiles ou des questions. Pour toutes ces raisons, au SQUAT je me sentais comme chez nous! »
~ Stéphane, 18 ans
Coup de foudre pour le SQUAT
« À la sortie de mes études, j’ai fait mon stage ici au SQUAT et j’ai senti dès les premiers instants que je voulais travailler ici. J’aime mon travail, j’aime cet endroit et j’aime l’équipe qui est vraiment solide. La cohésion est forte et tous se rendent disponibles au gré des missions et urgences. Quel bel esprit d’équipe nous avons et quel bel exemple de solidarité. »
~ Sarah Milliard,
coordonnatrice au volet fugue, hébergement et prévention
